- Speaker #0
Bonjour et bienvenue dans cet épisode, dans ce nouvel épisode de l'Autre Potentiel J'ose ma différence, la chaîne pour et par les Autres Potentiels, où chaque histoire nous révèle que nous sommes tous, à notre manière, uniques, incroyablement capables et profondément connectés.
- Speaker #1
Aujourd'hui,
- Speaker #0
je vous propose d'accueillir Anne-France Potier, enseignante et cofondatrice. de la Smile School. Bonjour Anne-France.
- Speaker #1
Bonjour Marc.
- Speaker #0
Merci d'avoir accepté mon invitation. Donc moi, j'étais invité dans ce podcast parce que tu es à la tête avec d'autres personnes. On va parler de tout ça, de ce magnifique projet qu'est la Smile School, un projet que moi je trouve juste génial et on va en parler. Mais avant ça, j'aimerais savoir qui est Anne France ?
- Speaker #1
Ouf, la question ! Qui est Anne France ? Une femme de 50 ans qui n'avait absolument qu'une confiance en elle à l'époque, qui n'aurait jamais pensé pouvoir faire ce qu'elle a fait alors qu'elle avait déjà un rêve depuis petite de créer une école. Maman de deux ados qui ont donné du fil à retordre parce qu'ado atypique, ce qui explique le projet de la Smile. Et pour le reste, optimiste, idéaliste. avec des valeurs très profondes qui l'habitent dans la vie.
- Speaker #0
Enfant atypique, tu disais. Adore atypique.
- Speaker #1
Dans mes pensées, atypique, mais par contre, hyper suradapté. Donc, j'ai toujours adoré l'école. Tu sais, le paradoxe, je crée une école pour des élèves qui n'aiment pas l'école, mais en fait, moi, j'ai adoré l'école, j'ai adoré apprendre. Maintenant, j'ai choisi mes écoles aussi, mais j'étais suradaptée. Je levais le doigt pour participer, pour faire plaisir aux profs. une maman très exigeante dans les points et donc mais par contre je sentais toujours depuis toujours que je suis différente des autres parce que mes lectures mes musicaux etc enfin j'avais rien à partager avec les autres donc et avec un papa qui a des pensées enfin des questions existentielles et des pensées atypiques et donc dans mon monde intérieur c'était très différent de ce que je montrais aux gens ok et ça tu t'en rends compte à quel âge donc déjà enfant Enfant, non. Je n'ai pas de souvenirs, en tout cas. Par contre, à deux, oui. Parce que quand j'entendais les autres parler des différents types de musique ou parler de ce qu'ils faisaient, ça ne m'intéressait absolument pas, en fait. Moi, je me suis amusée à 16 ans, j'allais à la mer en prenant le livre de La Brouillère et aller lire La Brouillère sur la plage à Ostende. Autant dire que c'était un peu compliqué. La musique, c'était la musique classique, c'était la musique militaire. Je fais envie de devenir pilote de chasse, avec des lunettes à partir de 4 ans. On savait que c'était oublié. Mais donc, oui, des goûts très différents des autres. Et j'adorais déjà beaucoup la philosophie, par exemple. Ce ne sont pas vraiment les sujets de conversation des autres ados.
- Speaker #0
Et alors, du coup, comment tu vis ces passions ? Comment ça se passe concrètement ?
- Speaker #1
Alors, du coup, j'ai fait un sport, parce que dans le sport, là, on est tous les mêmes. Donc je fais beaucoup de sport, je suis un peu rigolote, parce que comme ça, ça m'aide à créer du lien, tout en étant un peu introvertie à certains moments, c'est un peu paradoxal. Et pour le reste, en fait, j'ai partagé très très peu, et d'ailleurs je n'ai gardé aucun contact avec les élèves de primaire et de secondaire. C'est vraiment à l'UNIF que j'ai rencontré deux, trois personnes qui me correspondaient. Mais avant ça, je n'ai gardé aucun contact.
- Speaker #0
Et tu parles de suradapté, ça veut dire quoi être suradapté ?
- Speaker #1
Alors je ne me rendais pas compte, mais surtout c'est que quand j'ai fait un burn-out en 2010, à 36 ans, je me suis rendu compte que j'avais très fort pris les valeurs et les normes et les manières de fonctionner de ma maman. C'était le travail avec un grand T, le devoir avec un grand D. c'est faire plaisir, c'est anticiper les demandes des autres, ne pas dire non, des choses comme ça. Et par exemple, pour ceux qui connaissent le profil en MBTI, je pensais que j'étais quelqu'un qui était très fort dans le timing. Et donc, pendant très longtemps, j'ai agi pour répondre aux exigences de maman. Et avec le burnout, je me suis rendu compte que si j'étais arrivée dans un burnout qui était à cause de beaucoup trop de fatigue, je dormais 20 heures par jour finalement tellement j'étais épuisée, crevée, forcément tu te poses la question, pourquoi est-ce que j'en suis arrivée là à ne pas sentir mon corps, à ne pas sentir tous les signaux ? Et donc, de me rendre compte qu'en fait, je suis quelqu'un qui est complètement... Enfin, Bordelic, je le savais déjà, mais d'un point de vue timing pour moi, je suis toujours en dernière minute, etc. Si je suis à l'heure, c'est pour les autres, mais pas par rapport à moi.
- Speaker #0
Et donc, ça, c'est énergivore d'être toujours là. C'est évident.
- Speaker #1
Et tu dis oui à tout le monde, et tu anticipes les demandes des autres. Et puis, tu te dis, non, mais pourquoi est-ce que j'ai même été proposé ça alors qu'à personne, ils ne me demandaient rien du tout. Alors, je suis déjà complètement débordée parce qu'il y a tout qui me passionne. Et je dis oui à tout, tout pour faire plaisir. pour me faire plaisir.
- Speaker #0
Oui, mais qu'est-ce qui fait que tu dis où il y a tout ?
- Speaker #1
Parce qu'on ne dit pas non, il faut être au service de l'autre, évidemment.
- Speaker #0
Qui dit ça ?
- Speaker #1
C'est ma maman !
- Speaker #0
C'est la voix de ta maman qui...
- Speaker #1
J'étais un moule, mais physiquement déjà très très fort, j'étais vraiment un moule de ma maman. Et ça marque aussi, parce que tu as, alors donc, première de classe, pour... J'ai une facilité d'apprentissage, c'est vrai, très structurée, très ordonnée, sur tous mes cours. mais dans ma manière d'étudier j'étais vraiment très organisée et mais je me rappelle j'avais un bulletin où j'avais des 90 100 j'avais une cote à 70% et à un point qu'il s'est fait une cote là. Mais qu'est-ce qui s'est passé au physique ? Parce qu'on a fait une interromp. Et le reste non, c'est après seulement qu'elle dit ah oui mais c'est bien aussi non comme bulletin mais c'était quatrième secondaire, secondaire je t'en parle encore.
- Speaker #0
Oui ça marque.
- Speaker #1
Ça marque, voilà.
- Speaker #0
Ok, donc là, c'est ça, suradapter. Donc, en fait, tu prends les valeurs de quelqu'un d'autre, en l'occurrence pour toi, c'est ta maman, et tu t'adaptes. C'est quoi l'avantage ? Parce que si tu le fais, c'est que tu... La dose, à ce moment-là, elle a carrément un avantage à faire ça.
- Speaker #1
D'abord, ça, c'est le petit enfant, quand après, j'ai commencé à lire, etc. Bien sûr, ça pourrait être sûr d'être aimé de sa maman, qui pourtant, je savais qu'elle m'aimait, mais ça, c'est à plus tard. C'est hyper efficace. Par contre, c'est extrêmement efficace parce que, et encore plus tard, ici au collège, puisque je suis au collège à Nivelles, je sais qu'il y avait une direction, donc ça n'avançait pas pour certains projets. Elle savait, elle va chez Anne-France, elle dit, Anne-France, écoute, tel truc, elle sait que j'aime bien, ça bloque. Est-ce que tu peux me le débloquer ? Ah ben, je te le débloque. Parce que j'ai appris à, même pas mal, faiblisir, la détermination. Et ce sont des drivers assez forts. le soin fort est même pas mal, ça te permet de faire plein de choses. C'est hyper efficace. Ça m'a fallu beaucoup de temps pour comprendre qu'en fait, ce n'était pas le driver en soi qui te posait problème et que j'avais mis le curseur à l'extrême.
- Speaker #0
Exactement. Les drivers, on les a tous en nous. Et c'est plein de ressources, mais effectivement, c'est quand on le met à l'excès. Et un soin fort, c'est un beau candidat à Ubernaut.
- Speaker #1
Quand tu as un soin fort, soin parfait, fait plaisir. Forcément, tu craques à un moment donné.
- Speaker #0
Et en fait, il y a vraiment des avantages à te suradapter. On a vu aussi des inconvénients, puisque ça mène au burnout. Aux ados qui pourraient nous écouter et qui pourraient se reconnaître avec des passions qui ne sont pas celles des copains, des copines, peut-être des parents qui attendent beaucoup. Qu'est-ce que tu pourrais conseiller à ces jeunes filles, à ces jeunes hommes qui sont dans la même situation que toi, après coup ? Qu'est-ce que tu aurais envie de leur conseiller ?
- Speaker #1
Alors, d'abord, je dirais que d'un point de vue expérience, c'est que souvent, quand on est à l'école, on n'a pas le choix de ses amis. Et donc, je dirais qu'il faut faire avec. Et donc, ne pas demander ou ne pas s'attendre qu'on aura des amitiés très fortes à ce moment-là. Parce que je me soucie que par hasard, on a de la chance d'avoir quelqu'un qui nous ressemble, mais c'est très peu probable. Par contre, à partir du moment où on est dans des environnements professionnels, on peut tout choisir. Là, par exemple, au collège, avec les profs de langue, en fait, on a tous été engagés par le même sous-directeur qui avait une manière de fonctionner qui est atypique, avec des valeurs très, très fortes, mais des valeurs où on peut être dans le non-juchement, etc., et où on peut être soi-même. Et donc, à partir de là, on peut vraiment s'épanouir. Je ne sais pas si c'est un peu fataliste ou quoi, mais essayez de trouver des activités en dehors de l'école. Vous allez pouvoir vous connecter avec des gens qui vous ressemblent. Parce que ce n'est pas à l'école qu'on doit s'y attendre. Par contre, quand vous serez adulte, là, vous allez pouvoir beaucoup plus, je pense, avoir la liberté de choisir ceux qui vous ressemblent. Et faites des activités en dehors où vous allez retrouver ces gens-là. Vous nourrir.
- Speaker #0
Oui, ça, c'est super important de trouver un environnement où on peut être nous-mêmes, enfin, nous-mêmes en tant qu'ados. C'est ça. La question, quand je t'entends, que je me pose, je me dis, mais est-ce que c'est possible, avec du recul, qu'il y avait une autre petite fille comme toi, mais qui se suradaptait aussi, et du coup vous vous êtes pas reconnue, en fait, et peut-être dans la classe, parce qu'on parle quand même au niveau atypique de 5%, alors ça dépend de ce qu'on met dans l'art typique, on peut même arriver sur des pourcentages plus grands, 5% sur une classe de 30, ben j'imagine, je suis pas fort.
- Speaker #1
En fait, on était une petite pièce aussi, j'étais en latin grec, on était pas très nombreux, on était tous.
- Speaker #0
Ben, conclut, c'est atypique en latin grec !
- Speaker #1
Oui, effectivement, il y en avait l'un ou l'autre qui étaient aussi atypiques. Et d'ailleurs, ça avait eu, eux, complètement différent des autres, complètement dissuivés dans leur manière de s'habiller, etc. C'est avec eux que, finalement, j'avais le plus d'échanges. Mais effectivement, si tout le monde se suradapte, en fait, on aurait des rencontres.
- Speaker #0
Oui, c'est ça, c'est le masque. Oui, tout à fait. Et donc, on n'intéresse pas celui qui pourrait être champion de la part de nous et vice-versa.
- Speaker #1
Maintenant, honnêtement, je parlais au départ, parce que... Je suis quelqu'un de spontané, je parlais de mes lectures, et même encore à l'université, je me rappelle d'avoir de certains livres que j'avais aimé, j'adorais, je trouvais ça vraiment génial, et donc j'en parlais, c'est franchement, il faut que vous les lisiez, et donc des gens qui aiment lire, je les avais convaincus de lire les livres, et puis ils se sont dit, mais c'est quoi ces trucs complètement débiles ? Donc, je parlais de mes lectures, malgré tout, je parlais, je disais, bah oui, moi c'est plutôt telle musique musicastique ou quoi, donc ils savaient ce que j'aimais, mais c'était juste que ça ne faisait pas écho chez eux.
- Speaker #0
Et comment tu vis ça au fond de toi ? À ce moment-là, Comment tu l'as, l'ado ? J'essaie de me mettre à... Parce que je me dis, on peut vivre de tellement de façons différentes, de se suradapter, de jouer un peu pour... Il y a des liens pour en même temps avoir trouvé sa place. Parce que l'appartenance, elle est super importante quand on est ado, appartenir à quelque chose, à un groupe. Mais on ne s'en rend pas du temps comme on...
- Speaker #1
Je ne sais pas, je t'avoue que je n'étais jamais bien allée à l'école. J'étais un peu jalouse des... filles ou garçons populaires entre guillemets évidemment parce qu'on aime bien l'être et que ben je... mais en même temps il y a plein de trucs j'aime pas du tout leur délire mais par contre j'étais du coup avec les autres qui n'étaient pas les populaires mais je pouvais aussi être moi-même donc on a fait des il y en a une d'ailleurs que j'ai retrouvée il y a pas longtemps sur facebook et elle aussi elle d'ailleurs maintenant dans le coaching Je me rappelle, on avait des délires où on était à Bruxelles, à l'Athénale of Max, et puis en retournant jusque le long de la chaussée de Louvain pour aller prendre notre bus, on abordait parfois les gens, on était en 3e, 4e secondaire, et on faisait Oh, tu veux le cul de Mamoudjerse ? en montrant notre montre aux gens qui se demandaient quoi, alors c'était Tu veux le cul de Mamoudjerse ? Et puis ils ne comprenaient pas, et on rigolait. Donc tu vois, en fait, c'est par l'humour et par les cloumeries que, du coup, j'avais des amis.
- Speaker #0
Oui. C'est quelle force ? Parce que je sens qu'il y a une force derrière ça. Parce qu'en fait, tu t'es suradaptée, j'ai envie de dire que tu es adaptée. Tu as mis de la conscience sur cette adaptation. Donc, je n'ai pas l'impression que tu t'es éteinte. Parce qu'il y a des jeunes qui pourraient s'éteindre. Non,
- Speaker #1
je ne suis pas éteinte. J'étais le rayon de soleil de tout le monde. En fait, j'ai un sourire. Mon sourire est, je pense, ce qui amène vers les autres. Je peux être froide, comme si je suis dans un environnement. Au départ, je ne connais pas. Je vais observer tout et je vais être dans mon petit trou, d'ailleurs, mon totem au secours de ces léguereuils. parce que je suis dans mon petit trou, j'observe ce qui se passe. Et puis après, quand je sens que j'ai les codes, là alors, ça c'est mon calice et je fais l'artifice. Donc tu vois, j'ai dit de... Donc non, je n'ai jamais été éteinte, moi j'adore la vie en plus. J'adore la vie, j'adore l'école, j'adore tout, j'adore découvrir, j'adore apprendre. Donc la vie est passionnante. Et ça, j'ai toujours eu.
- Speaker #0
Ah ben ça c'est... Ça se voit, je trouve que quand on croise à France, effectivement, j'ai l'idée du rayon de soleil. Et pour l'autre, il y a l'énergie qui est... me déporte complètement, donc je peux bien croire qu'en tant qu'ado, et ce que j'aime bien dans ce que tu as dit, c'est ok, s'adapter, mais pas à n'importe quel prix, c'est-à-dire que m'adapter pour être une populaire et faire des choses dont je suis allergique, alors que ça, c'est juste pas possible, donc ça, je ne suis pas prêt à payer. Il y a quand même une limite.
- Speaker #1
Je me suis suradaptée, pas en suivant les jeunes, mais je me suis suradaptée par rapport plutôt, effectivement, c'est important de faire la distinction, je me suis suradaptée par rapport aux attentes familiales, je te dirais. Parce que d'un point de vue des gens, je ne me suis pas adaptée. Oui, dans mes conversations, je me taisais, ça ne m'intéressait pas. Je n'ai pas commencé à sortir, à aller boire, à fumer. J'avais des amis qui fumaient, ça m'agacait. Et je leur avais dit, si vous fumez à côté de moi, je ne supporte pas l'odeur de la cigarette. Je prends votre cigarette et je la casse en deux. Vous savez à quoi vous attendre. Et je l'ai parfois fait.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Elle râlait, mais elle restait près de moi quand même. Elle ne fumait pas. Donc oui voilà, c'est... J'ai certains valeurs qui étaient très très très, parfois un peu trop peut-être, catégoriques. Ouais. Euh, intransigeantes. Et quand j'étais animatrice louveteau, c'était aussi, hein, animatrice louveteau, c'est les valeurs du schizme, la loi, etc. Tac, tac, tac. Et en avant, quoi. Et si on respecte pas... Pourquoi est-ce que tu es dans le scoutisme alors si tu ne respectes pas les valeurs du scoutisme ? Donc très idéaliste, un peu intransigeante du coup.
- Speaker #0
Oui, mais c'est une force.
- Speaker #1
Oui, j'ai appris maintenant depuis longtemps à mettre un peu de surpresse.
- Speaker #0
Parce que dans la même situation, tu vas avoir des jeunes, comme tu dis, qui visent de s'éteindre. On entend beaucoup parler de harcèlement dans les écoles. Donc c'est des gens qui ont du justement à assumer, à être comme toi. Est-ce que tu as un conseil à leur donner, à ces jeunes qui vivent peut-être ces choses autrement, qui n'ont pas la chance d'avoir la force que tu as à ce moment-là ?
- Speaker #1
En première secondaire, je me rappelle, il y avait un gars, je n'ai plus son nom. En fait, à 9max, on nous appelait par nos noms de famille. C'était potier, c'était vraiment tous les noms de famille. Les profs ne nous appelaient pas par notre prénom. Et donc, au départ, on s'appelait aussi entre nous beaucoup par un nom de famille. C'est tout ça normal. Et il y en avait un, il venait dans le dos, il tapait sur mon épaule, il faisait potier, je me retournais et hop, il me donnait une baffe. Et donc il a fait une, deux, trois fois et je me suis dit enfin attends, c'est quoi ce machin ? Et puis une fois je me suis dit maintenant j'en ai ras le bol. Et donc il a encore fait une fois, qu'est-ce que j'ai fait ? Je lui ai donné un peu de poids. Et c'est fini. Et en fait ce qu'il faut c'est oser, et c'est super compliqué évidemment, mais c'est oser à un moment donné, c'est réagir avant que ça n'aille trop loin. Mais ça demande effectivement, j'avais pas envie. Je comprends qu'on n'avait pas parlé au prof, parce que c'est la fille ou le garçon qui va aller se plaindre. Il y a madame et un monsieur qui a fait ça, que je n'aurais jamais voulu. Mais du coup, à un moment donné, maintenant, je suis instinctive, je ne sais même pas si j'ai réfléchi. J'en avais marre et je lui ai donné un peu de poids. Il a pleuré et il n'a pas été se plaindre parce que pareil, il était en tort. Je comprends qu'on n'avait pas parlé, même si je crois que c'est la... meilleure solution, mais oser réagir. Ou bien c'est trouver quelqu'un, trouver dans son entourage et en fait, c'est ce que je dis beaucoup à mes élèves, quand il y a du harcèlement, les personnes qui sont témoins du harcèlement sont aussi complices que le harcèleur, parce que c'est eux qui permettent que le harcèlement ait lieu. Et donc, c'est ensemble qu'ils réagissent. Je comprends qu'on ne réagisse pas seuls, parce que ça veut dire qu'on a peur d'être soi-même aussi harcelé, et que ça change quand il y en a un ou deux qui sont harcelés. Mais dans ce cas-là, c'est... enfin vous connaissez suffisamment en classe pour savoir certains ils sont pas d'accord non plus mettez vous en groupe parce qu'un groupe contre un individu va être beaucoup plus puissant et donc c'est de réagir mais en fait c'est d'ailleurs il y a des harcelés ce qu'ils apprennent d'abord à faire c'est à repousser l'autre c'est à mettre leurs frontières parce qu'ils l'ont pas et donc c'est faire de la boxe faire du karaté faire des sports de combat qui vont permettre d'apprendre à être sûr de soi et à se mettre ses lignes en fait
- Speaker #0
Parce que notre non-verbal va montrer qu'on est plus sûr, on est plus confiant et qu'on ne va plus trop attirer les... Oui,
- Speaker #1
je pense. Oui, je pense. Mais pour ceux qui le sont, c'est... Je suis très, très sensible au harcèlement.
- Speaker #0
Moi aussi. C'est pour ça que tout d'un coup, je me dis, en t'entendant, je me dis, waouh, quelle force, c'est génial. Je dis, en même temps, il y a des jeunes qui, aujourd'hui, sont dans des situations où l'impression d'être complètement bloqué. Et donc, effectivement, contacter quelqu'un reste notre solution. Et comme toi, je peux comprendre qu'on ne va pas vers le prof. On peut avoir difficile d'aller vers ses parents, donc il existe toute une série de personnes qu'on peut contacter.
- Speaker #1
Et puis maintenant, il y a aussi des organismes. En Ambrambo, c'est plus facile de trouver ça aussi sur Internet, d'aller chercher les organismes là où on peut parler. Donc à l'époque, il n'y avait pas Internet, donc c'était on se démerdait tout seul. Mais maintenant, oui, pour moi, c'est aller voir des organismes, des ASBL, des éducateurs. peu importe, ou des amis, et essayer de trouver ensemble avant que ça ne dégénère. Parce que le problème du harcèlement, c'est comme pour toute responsabilité individuelle quand on arrive dans des extrémismes, c'est que le premier état que tu fais, si tu acceptes ça, ça veut dire qu'en fait tu dis oui à la prochaine étape, qui va être de plus en plus importante. Et donc c'est se rendre compte qu'il faut le plus vite possible dire non et ne pas croire que oui, à un moment donné, il va comprendre. Non, il ne va pas comprendre.
- Speaker #0
C'est important ce que tu dis. Et en coaching, j'ai déjà coaché des personnes. qui se font harceler, et c'est vraiment ça qu'on va travailler. C'est la posture, c'est le non-verbal, pour, en fait, de manière très naturelle, on ne passe pas à l'étape suivante, tout simplement. Et donc, tu es venue adulte.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
tu as fait un burn-out. Tu as fait un burn-out. Qu'est-ce que le burn-out t'a appris ?
- Speaker #1
Ouf ! Non, ce n'est pas vrai. D'abord, forcément, tu te poses la question de comment j'en suis arrivée là. Donc, à partir de là, tu vas commencer à comprendre comment tu as fonctionné, comme tu aimerais fonctionner. j'ai découvert tout le développement personnel aussi. Et donc, c'est déjà simplement la méditation, la cohérence cardiaque. savoir qui je suis et qui je veux être, parce que ça a aussi été en même temps qu'un divorce, du coup, en se rendant compte qu'à un moment donné, en fait, je n'étais plus du tout alignée à qui j'étais. Et donc, c'était un chamboulement terrible qui a duré quand même un certain nombre d'années avant de vraiment se poser, se trouver. Mais si maintenant, la smash school ressemble à ce qu'elle ressemble, si mes cours au collège, à plein d'endroits, ressemblent à ce à quoi ils ressemblent, enfin... que je fais par rapport à de la méditation, parce que je fais de la méditation en classe avec les élèves, je fais de la sofro avec eux. Et mes cours, c'est plus de la transmission, surtout quand je suis en immersion néerlandaise, je peux faire ce que je veux. C'est parce que j'ai juste le burn-out. Quand on parle avec les élèves, je parle de la loi de Pareto par rapport aux efforts, par rapport au perfectionnisme, etc. Il y a des élèves, j'en dis une fille, parce que souvent c'est plus des filles à cet âge-là que les garçons. Attention, si vous continuez comme ça à 40 ans, vous faites un peu rien.
- Speaker #0
La loi de Pareto, moi je connais.
- Speaker #1
Alors la loi de Pareto, en fait c'est 20% de tes efforts pour 80% de résultats. Et tout le reste, c'est vraiment, quoi que tu vas voir la différence, mais c'est vraiment pour les 20% de détails que la plupart des gens ne verront pas. Et donc ce sont des choses que j'apprends aux élèves par exemple, même au collège.
- Speaker #0
Et appliqué à toi, du coup ça a donné quoi dans ta vie maintenant ?
- Speaker #1
Alors je peux dire que la gestion du temps, Elle est avec moi tout le temps, parce qu'en plus de ça, en ayant le collège et la smile, c'est lourd, donc toutes les petites techniques de gestion du temps. Une phrase qui me... Ça, c'est François St-Jacques, qui est sophrologue, qui m'a appris cette phrase. C'est Je fais de mon mieux en fonction des possibles du moment. Et la deuxième partie est essentielle, parce que tu ne peux pas donner... Tu donnes 100 de l'énergie dont tu disposes, en fait, et pas 100 d'un idéal absolu que tu n'as pas, parce que... Ou alors si on pense à Anne Evra, c'est quelqu'un que j'aime beaucoup, une maman d'élèves, qui parlait des 50 petites cuillères d'énergie qu'on a, et si on utilise trop de cuillères d'énergie et qu'on ne se recharge pas suffisamment, à un moment donné, on est aussi en bord d'ordre. Ou alors, c'est aussi une autre phrase qui me tient beaucoup, c'est il vaut mieux fait que parfait et donc pas fait Ce sont tous mes petits motos comme ça que…
- Speaker #0
Que répétez la dernière ?
- Speaker #1
Il vaut mieux fait que parfait et donc pas fait Voyons.
- Speaker #0
C'est vrai que c'est un piège du perfectionniste de ne pas faire plutôt que de faire mal.
- Speaker #1
Ou alors, tu ne fais pas, tu vas passer parce que ce n'est pas le bon moment, parce que ça ne va pas être assez bien, ou alors tu vas aller dans les détails. En fait, personne ne voit ces détails.
- Speaker #0
Donc, tu as ces trois mantras qui circulent dans ta tête.
- Speaker #1
Pour éviter un prochain burn-out. Oui,
- Speaker #0
qu'est-ce que tu as mis en place pour éviter un prochain burn-out ? Parce que tu parlais de... de réalignement, que tu n'étais plus du tout la personne que tu es au fond de toi. Et ça, c'est l'énergie vore. C'est la première cause de burnout, quand on est dans une vie complètement décalée de ses valeurs, complètement décalée de son potentiel, de la personne de qui on est. Qu'est-ce que tu as mis en place dans tout ça ?
- Speaker #1
Déjà, j'ai rendu compte que j'ai appris aussi le système familial interne. Les différentes parties de soi, c'est basé sur les théories de Jung. Et donc, j'ai en cause, c'est mon Saint-Bernard. J'ai un Saint-Bernard qui prenait énormément de place. Et donc, comme j'aime apprendre et que je suis dans l'enseignement, pas pour les langues, mais pour la transmission, et parce que dès le départ, c'est faire comprendre aux élèves qu'ils ont un potentiel, qu'ils ont quelque chose en eux et leur donner confiance en eux. Ça, c'est en fait la raison pour laquelle je suis allée dans l'enseignement.
- Speaker #0
C'est une super raison.
- Speaker #1
Merci. J'ai très vite fait. Après la première année, j'ai fait de la gestion mentale pour apprendre la méthode de travail. Merci à Dan Ariansens de m'avoir appris ça d'ailleurs. Je prenais plein de temps de midi, par exemple, avec des élèves déjà atypiques. Je voulais comprendre comment ils fonctionnaient. Je me suis mise par rapport au potentiel, par rapport à différents types d'élèves. Sur le temps de midi, je les écoutais pour comprendre. Tous les élèves où je semblais qu'il y avait quelque chose, je voulais les prendre pour leur redonner confiance en eux, pour qu'ils essaient de rallumer cet étincelle pour qu'ils travaillent. Autant dire que mes temps de midi étaient pris. J'avais également, je m'occupais d'une partie du site du collège avec la langue, où il y avait tous les exercices, avec le correctif, etc. C'est moi qui me le faisais. J'étais avec les éditions de boucle pour publier une grammaire. Et je prenais encore plein d'autres élèves en plus, ou des parents qui avaient besoin d'aide ou quoi. Je disais, oui, bien sûr, je vais faire les langues avec vos enfants. Et j'étais sauveuse. Oui,
- Speaker #0
et toutes ces activités, elles nous donnent de l'énergie ?
- Speaker #1
Alors, au début, elles me donnent de l'énergie, évidemment. Le problème, c'est que je suis aussi maman de 12 enfants. qui ne sont pas simples parce que voilà un peu complexes dans tous leurs questionnements ils ont lancé les autres avec un mari qui travaille mais boule limite parce qu'on est tous les deux des bourges alcooliques le truc c'est que moi je suis bourge alcoolique avec deux enfants avec également plein d'autres trucs que je fais en plus et donc en fait ce burnout c'est de dire waouh maintenant je ne vais plus aller sauver les gens contre leur décret en fait je propose ils disposent et ça c'est une des phrases aussi que je dis beaucoup c'est les gars Voilà, ça c'est chez Kersh. Je propose ça, maintenant vous en disposez, vous venez vers moi. Et donc ça veut dire que j'ai revenu mon temps pour essayer de ne pas tout le temps sauver tout le monde, même si c'est compliqué. Donc ça c'est une chose que j'ai mise en place, en plus de la gestion du temps, en plus de ma méditation, en plus de la cohérence cardiaque,
- Speaker #0
entre autres.
- Speaker #1
Et l'engagement aussi. Parce qu'avec les éditions de book, je m'étais engagée, mais en fait on faisait un cd-rom et les... le support n'était pas bon du tout, c'était hyper énergivore, c'était vraiment râlant. Mais le bon souci c'est que quand je m'engageais, je devais faire à fond, même si la contrepartie ne faisait pas son job. Et donc là j'ai aussi appris à dire ok je m'engage mais à un moment donné je peux très bien y discuter et me dire on va peut-être reparler des termes de l'engagement parce que ça ne me convient plus. Et ça j'aurais jamais osé le faire avant. Donc écouter mes besoins, exprimer mes besoins pour trouver une solution, donner du feedback, ça je ne le faisais pas avant.
- Speaker #0
Par rapport à ton environnement, qu'est-ce qui a changé ? Puisque tu m'avais dit, en fait, de me retrouver avec des gens, je suis en secondaire, ce n'est pas toujours les personnes avec qui j'aurais bien voulu être, il y a peut-être d'autres personnes. C'est seulement quand je suis arrivé dans le milieu professionnel qu'on peut y aller. Aujourd'hui, au niveau de l'environnement…
- Speaker #1
Je suis avec des personnes dont j'ai envie de côtoyer.
- Speaker #0
Ça va, je suis avec des gens qui nous écoutent,
- Speaker #1
c'est pas un problème. Oui,
- Speaker #0
attendez. Je vais vous parler de la vérité en France.
- Speaker #1
En fait, non. Tous les jours, j'en ai... Poulala. Non. J'ai franchement, j'ai énormément... Alors, c'est la chance, c'est le... Ou c'est... Voilà, peu importe, on appelle ça comme on veut. Mais c'est vrai que si j'ai mis tant de temps à me dire Allez, maintenant, je vais me bouger pour créer cette école c'est parce qu'au collège, à Nivelles, c'est une ambiance qui est vraiment très, très chaleureuse. Des élèves qui sont vraiment géniaux. Des collègues et la direction qui est vraiment très bien aussi, qui nous écoutent, qui nous encouragent, qui nous soutiennent. Et donc... on était surtout le groupe de langue et quelques autres professeurs on est vraiment complètement alignés et ça veut dire qu'on faisait on est la Dream Team et donc on faisait des petits séjours on partait un ou deux jours dormir ensemble et c'est un bon jugement total maintenant oui je l'ai aussi à la SMILE évidemment parce que c'est dans nos valeurs mais c'est la première fois que j'avais un bon jugement comme ça je trouve ça vraiment extraordinaire et avec tous des gens qui ont la même envie de bien faire d'être là au service de l'élève, de se remettre en question, de vouloir apprendre, et on peut discuter de tout. Et mon parcours familial, c'est un peu compliqué parce qu'il y a eu une séparation, mais ce n'est pas aussi simple que ça, ça a été très chamboulé pendant trois ans, et il n'y a jamais eu de jugement. Alors que maintenant, je me dis, quand je réfléchis à ces trois années-là, je me dis, parfait, mais waouh, j'ai fait mon adolescence à ce moment-là, j'étais complètement à côté de mes pontes, d'une certaine manière, je me cherchais. Mais je n'ai jamais eu de jugement vis-à-vis de mes collègues. Et ça, c'est extraordinaire.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai. Si tu as été suradaptée tout le temps à 40 ans, ça a guébé. Ta crise d'adolescence, c'est après ton burn-out ?
- Speaker #1
En fait, c'est à partir de là. Oui,
- Speaker #0
c'est à partir de là.
- Speaker #1
Parce que je n'ai pas fait de crise d'adolescence. D'abord,
- Speaker #0
tu l'as fait. Oui.
- Speaker #1
Et donc, c'est à ce moment-là que j'ai fait. Alors, crise d'adolescence, si on n'entend pas, je n'ai pas commencé à faire plein de conneries. Mais en fait, c'est vraiment de me chercher bêtement. C'est quoi l'amour ? Je ne sais pas ce que c'est l'amour. C'est la base, par exemple. Mes valeurs profondes d'un point de vue métier, bien sûr, je me suis reposé la question de pourquoi est-ce que moi je travaille autant alors que j'ai des collègues qui ont le même. C'est-à-dire que moi, à la fin du mois, ils déposent leur carte à bleu soir quand ils rentrent chez eux. Et donc, à un moment donné, je dis j'en ai marre, je quitte l'enseignement. Mais non, ce n'est pas que je quitte l'enseignement, c'est que je dois travailler autrement. Parce que ça, par contre, je suis tombée dans l'impression, dans la parfumite quand j'étais petite. Mais par rapport à moi, mes choix vraiment personnels, de qui je suis, comment exprimer mes besoins, qu'est-ce que c'est l'amour, apprendre à exprimer ses besoins, ça, oui,
- Speaker #0
ça fait un peu de temps.
- Speaker #1
C'est ça que j'ai envie d'apprendre aux jeunes, en disant, apprenez ça plutôt.
- Speaker #0
Pour ça, tous les deux à l'inimé, c'est pour ça que je suis dans le coaching. Est-ce que tes valeurs ont changé ? Est-ce que tu as l'impression que tes valeurs ont changé ou juste que tu t'es reconnectée avec ce burn-out à ce qui en fait était déjà en toi ?
- Speaker #1
Non, mes valeurs n'ont pas changé. Parce que c'est... Que ce soit aussi bien, par exemple, la solidarité, le non-jugement, la bienveillance, l'authenticité, l'excellence, la transmission, tout ça, tout ça est là. Et en fait, animatrice Louveteau, oui, parce qu'en fait je dis qu'on pouvait, il a fallu attendre d'être dans le monde professionnel pour voir être qui je suis, c'est pas vrai. En tant qu'animatrice Louveteau, on était une équipe des animateurs Louveteau, c'était juste un truc de dingue, et même dans l'univers bancaire, parce que on se disait, pour tel jeu, tiens, quelle est la valeur que l'on va vouloir transmettre ? Et en fait, on était continuellement en questionnement, on faisait des séances de réflexion sur nos philosophies, sur nos valeurs et notre mode de fonctionnement, etc. Et à 4-5, on était vraiment...
- Speaker #0
Je pense qu'il y a très peu d'unités qui avaient des staffs où on se posait autant de questions. On ne fumait pas, on ne buvait pas, mais on était vraiment avec notre idée. C'est les valeurs du scoutisme, c'est ça. Et nous, ce qu'on veut, c'est rendre les enfants qui soient solidaires, responsables, acteurs de leur vie. Et en fait, quand on a ce maïs-foule, bien dans leur basket, on serait responsable. Donc, rien n'a changé. Sauf que je le pratique autrement. Donc non, c'est... En fait, j'ai toujours attiré, enfin, on a toujours... En dehors de l'école, tu vois, c'est ça qu'en fait... Pour revenir à ce que tu me disais, à l'école, je n'avais pas ce que je voulais vraiment. Donc, je suis dans une école qui est intellectuellement élitiste, qui fait énormément de sport, parce qu'à Dolchmax, c'était quand même assez élitiste et énormément de sport. Donc là, je suis très nourrie. Et par contre, du coup, je me suis retrouvée au scoutisme avec des animateurs sur lesquels on était vraiment sur la même longueur d'onde et sans aucun jugement.
- Speaker #1
Et du coup,
- Speaker #0
là, j'étais nourrie, en fait.
- Speaker #1
trouver un équilibre quand on n'a pas le choix de supporter un environnement qui ne convient pas c'est aller trouver des personnes qui sont comme nous c'est la clé par hasard enfin entre guillemets mais voilà voilà je propose d'en rester là pour aujourd'hui et de continuer la semaine prochaine ensemble avec Anne France merci de nous avoir rejoints pour cet épisode restez curieux continuez à à explorer vos multiples potentialités et à la semaine prochaine pour la suite de cet entretien avec Anne-France Potier.