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L'autre potentiel : j'ose ma différence !

Episode 30 - Itinéraire d'une Multipote® inspirante avec Hanane Risayindi

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26min |29/12/2024
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Episode 30 - Itinéraire d'une Multipote® inspirante avec Hanane Risayindi

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Description

Et si être différent devenait une force ?


Dans cet épisode, Hanane Risayindi partage son parcours, depuis une enfance marquée par une soif insatiable de connaissances jusqu'à sa vie d’adulte où elle navigue entre communication, créativité et causes humanitaires.


Comment fait-on face à une différence qui isole dès l’enfance ? Hanane nous raconte ses expériences de solitude, ses frustrations, mais aussi sa curiosité sans limites, qui l’a poussée à lire, explorer et questionner le monde.


➡️ Pourquoi ses idées sont-elles souvent en avance ?
➡️ Comment elle concilie entrepreneuriat, engagement associatif et quête de sens ?
➡️ Que faire quand on a mille idées mais qu’on peine à les faire comprendre aux autres ?


Avec sincérité, Hanane explique comment elle a appris à transformer le sentiment d’être en décalage en une véritable force créative et humaine.

Elle revient aussi sur son engagement avec le projet Handy People, qui favorise l’inclusion des enfants différents dans les écoles.


Mais ce n’est pas tout. Cet épisode aborde également des questions profondes :

  • Comment trouver sa voie parmi tant de passions ?

  • Comment donner du sens à sa vie et à son travail ?

  • Et pourquoi chaque entrepreneur, multipotentiel ou non, devrait contribuer à des causes qui lui tiennent à cœur ?


Un épisode puissant et inspirant, où la quête de sens et de résilience s’entrelace avec des réflexions sur l’éducation, l’engagement, et l’importance d’oser sa différence.


Prêts à explorer ce qui rend chaque potentiel unique ? Écoutez maintenant et laissez-vous surprendre.


Je suis Marc Breugelmans, Coach Professionnel, Auteur de 'L'autre potentiel'.

J'illumine les étoiles de votre potentiel pour vous aider à devenir le/la leader de votre vie !

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Crédit Musique :

Creative Commons — Attribution 3.0 Unported — CC BY 3.0 Music promoted by Copyright Free Music - Background Music For Videos 👉    / @podcastbackgroundmusic  


PROCHAINEMENT : 


Formation IMPACT COACH PNL à partir du 20 janvier 2025

https://www.coachingetdecouvertes.net/presentation-impact-pnl-coach


Atelier "Oser communiquer avec impact" du 24 au 26 janvier 2025

https://www.coachingetdecouvertes.net/osez-communiquer-avec-impact


Retraite "Le Voyage des Héros" du 08 au 14 avril 2025 à Fuerteventura

Le voyage des Héros - Mars 2025 | Coaching&Découvertes


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue dans l'autre potentiel Jaws, ma différence, une fois n'est pas coutume, je suis en charmante compagnie, une invitée de Marc, oui de moi, c'est Marc, et de Marc, je vous présente Anan Rizaimdi.

  • Speaker #1

    Bonjour Marc et bonjour à tous qui nous écoutez.

  • Speaker #0

    Alors Anan, pour ceux qui ne te connaissent pas, c'est toujours ma première question, qui es-tu ?

  • Speaker #1

    Eh bien Marc, moi je suis une personne qui aime bien explorer beaucoup de choses dans la vie, ce qui fait qu'on s'est rencontrés parce que clairement on partage cette particularité de vouloir toucher à beaucoup de choses. Et donc moi, je suis née avec une envie de découvrir plein de choses, de poser plein de questions, ce qui m'a valu plusieurs fois d'être sortie de la classe parce que je posais trop de questions et parfois ça dérangeait, le cours des choses, le programme de cours. Donc voilà, j'étais un peu une élève intéressante peut-être, mais quand même dissipée par mes questions. Donc je me sentais déjà différente à l'époque. Tu sais, je m'intéressais aussi à d'autres choses que les enfants de mon âge. J'étais très connectée aux choses un petit peu spirituelles, etc. Même petite, j'avais l'impression toujours qu'il y avait autre chose. Je me posais beaucoup de questions et je posais beaucoup de questions à mes parents. Donc voilà, je crois que j'embêtais un petit peu trop les adultes. Donc, comme j'ai été un petit peu frustrée justement, dans mon enfance vers quelles études je me suis dirigé et bien vers la psycho parce que la psycho répondait quelque part à certaines de mes questions sur ma curiosité sur l'humain sur son fonctionnement et clairement quand on fait des études de psycho on s'intéresse aussi à autre chose que la psycho un peu à des aspects plus spirituel parfois un peu mystique on recherche un petit peu toutes ses valeurs, ses connaissances plus subtiles. Enfin, voilà. Donc, ça, c'est mon parcours de départ. Et à côté de ça, j'ai des parents qui sont tous les deux très artistes. Mon papa est artiste peintre. Ma maman, elle a été danseuse étoile. Donc, le côté artistique était très présent aussi chez moi et il l'est toujours. Et donc, quand j'ai exercé en psycho, il me manquait un peu le côté artistique, créatif. Et donc, j'ai joint l'utile à l'agréable et j'ai mixé ces deux casquettes en faisant des sites web, en faisant de la communication digitale pour les personnes qui sont dans le développement personnel en général, dans l'humain en général aussi. Voilà, donc ça, c'est un petit peu mon parcours en très résumé, mais qui fait le lien avec qui je suis aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Donc, j'ai entendu que déjà toute petite, la petite Anane se rend compte qu'elle est… qu'elle n'est pas comme les autres. Comment est-ce qu'on vit ça quand on est toute petite, qu'on se rend compte qu'on est différente ? Comment toi, tu as vécu ça ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai vécu des grosses expériences de solitude extrêmes.

  • Speaker #0

    J'imagine.

  • Speaker #1

    Voilà, parce que dans un milieu familial très conservateur, on ne sort pas quand on est ado. Il y a les copines qui font plein d'activités. J'avais envie quand même de m'intégrer quelque part. Il y avait la sévérité du négatif. d'une éducation très traditionnelle qui faisait que je ne pouvais pas participer à beaucoup d'activités. Donc déjà, seule et différente par la manière de vivre. Mais alors du coup, je me retrouvais toute seule avec toutes mes questions sans pouvoir les partager. Et quand je les partageais d'aventure avec mes copines, elles me disaient, Manan, tu te poses trop de questions. Allez, viens, on va boire un verre, on va s'amuser. Enfin, voilà. pas que je pouvais pas le faire mais parfois je trouvais ça un petit peu superficiel mais je ne comprenais pas pourquoi j'étais décalé comme ça ouais j'avais envie moi de qu'on discute plus de bas pourquoi on est là tiens pourquoi des questions un petit peu plus métaphysique pourquoi moi je suis né dans telles conditions et toi dans d'autres conditions enfin Je me posais beaucoup de questions sur la condition humaine, sur les différences sociales, sur pourquoi on tombe dans tel univers et l'autre dans un autre. Il y a beaucoup de questions autour de l'humain, surtout, que je me posais.

  • Speaker #0

    Du coup, avec toutes ces questions, qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Et bien du coup, je regardais, il n'y avait pas internet à l'époque, je lisais beaucoup et j'avais une soif de lecture énorme et parfois je lisais des livres qui n'étaient pas forcément adaptés à mon âge, mais que mes parents voulaient bien m'offrir puisque je les choisissais comme ça. J'étais beaucoup à l'époque, j'habitais à côté du Carrefour, enfin oui c'était Carrefour, il avait un autre nom à l'époque, je ne sais plus, le GB je pense. Et alors, mes parents faisaient leurs courses et moi, j'allais à la section livres et je lisais. Donc, je prenais plein de livres sur des sujets différents et je lisais. Et à tel point que les gens du magasin avaient mis une petite chaise pour moi parce que j'étais devenue une habituée. Et donc, je passais mon temps là. Et comme je ne pouvais pas, pendant les vacances, sortir avec mes copines et que mes parents préféraient que je reste près d'eux, je pouvais aller au GB. Et donc, j'allais au GB passer des journées à lire des livres, des romans, des livres genre encyclopédie, des choses comme ça. Et du coup, je pouvais avoir quelques pistes de réponse par rapport à mes questions.

  • Speaker #0

    Donc, tu t'intéresses à plein de domaines, c'est ça ? Oui. Mais tu arrives quand même à te décider, à faire psychologie. Comment tu fais ce choix en étant intéressée par plein de choses ? Parce que ça, ça me sidère toujours. Je suis un peu comme toi où j'ai envie de partir dans tous les sens. Mais du coup, pour choisir, c'est plutôt dur.

  • Speaker #1

    Alors, c'était très dur parce que je voulais faire la médecine, je voulais faire le journalisme, je voulais faire la psycho, je voulais faire tous des métiers qui étaient des métiers finalement de curiosité, de comment ça fonctionne. Et en discutant avec mes parents, eux m'ont dit, Mais écoute, médecine, à l'époque, c'était sept ans, ça va être long, peut-être ça va être difficile. Bon, voilà, mes parents... avaient aussi leur croyance. Et puis à l'époque, c'était peut-être moins accessible aux femmes. Ce n'est pas comme aujourd'hui. Donc j'ai quand même presque 50 ans.

  • Speaker #0

    Tu ne les fais pas parce que j'allais dire à l'époque, à l'époque.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Donc j'ai quand même presque 50 ans. Je le dis parce que clairement, les gens ne croient pas que j'ai cet âge. Ça aussi, ça a fait beaucoup de différence avec mon entourage. Et donc, ils m'ont plutôt encouragée à aller vers des études comme la psycho. ou le journalisme qui était quelque chose de plus court et plus ouvert aux femmes. Voilà, tout simplement. Donc moi, je me suis dit, psycho c'est bien, parce que j'avais regardé le programme et il y avait aussi bien le fonctionnement de l'être humain dans sa relation avec les autres, avec sa relation avec soi, mais aussi la biologie. Et ce que j'aimais bien, c'est la biologie du cerveau, les neuropsychos, les neurosciences. C'était quelque chose qui m'attirait totalement. Et donc là, j'ai été hyper servie.

  • Speaker #0

    Est-ce que cette différence dans ton enfance, puis on quittera le monde de l'enfance, a été un problème à un moment donné ? Ou le problème n'était que toi vis-à-vis de toi, mais est-ce qu'il y a un sens différent ?

  • Speaker #1

    Mais dans mon relationnel, c'était quand même assez compliqué parce que j'étais quelqu'un, finalement, très introverti, hyper timide, de peut-être... par la différence que je ressentais avec les autres, je ne me sentais pas comprise, etc. Donc, au fur et à mesure, je me retirais. J'avais peur d'être en contact en face-to-face avec les gens. Je préférais être dans un groupe et m'effacer. Comme ça, je n'étais pas confrontée à… Quand tu dis quelque chose, les gens ne comprennent pas, en fait. Quand tu parles, j'avais l'impression de parler chinois, en fait. Les gens me disaient Ah, mais avec quoi tu viens ? Pourquoi tu dis ça ? Et en fait, j'avais parfois des… des réflexions, je ne saurais pas donner des exemples comme ça, c'est trop vieux, je n'ai pas beaucoup de souvenirs, mais je me souviens que les gens me regardaient et me disaient Mais avec quoi tu viens ? Pourquoi tu dis ça ? Et j'avais toujours l'impression d'être stupide, au final. J'étais tout le temps à côté de la plaque. Ça, ça m'a posé problème. Et en plus, comme je le dis, j'avais l'air très jeune. Donc, quand mes copines avaient 15-16 ans, moi j'avais l'air d'en avoir 10. déjà comme ça, j'étais la petite du groupe. La petite et en plus, complètement à côté de la plaque, qui avait l'air d'être un peu alienne, comme ça, je n'y comprenais jamais rien. Sauf que je comprenais, mais à ma manière.

  • Speaker #0

    Oui, le décalage est d'autant plus grand. La petite, qui a 15 ans, mais qui en paraît 10, et mentalement, intellectuellement, qui en fait beaucoup plus. Ça explique le... Oui,

  • Speaker #1

    et en plus, physiquement, j'avais les cheveux très bouclés. toute petite, toute mince, qu'elles étaient beaucoup plus pubères, si tu veux. Et moi, je voulais me lisser les cheveux pour ressembler à mes copines, pour avoir au moins un point d'attache. Et même lisser les cheveux, c'était compliqué, parce qu'à l'époque, ça se faisait moins, donc c'était des produits très dangereux. Enfin voilà, je demandais à ma maman de le faire, mais c'était des heures et des heures de soins. Quelque part, même pour ressembler aux autres, physiquement, c'était un effort sur le main, en fait.

  • Speaker #0

    C'est une belle métaphore en même temps. Et c'est la réalité. Quand est-ce que cette différence n'est plus un problème pour toi ?

  • Speaker #1

    Mais je ressens encore un décalage avec le monde, la manière dont parfois j'explique les choses. Ce n'est pas toujours bien accueilli. Parce que, simplement, j'ai un exemple hyper concret et tout bête que je ressors souvent parce qu'il est très clair, en fait, finalement. Je suis... ça tourne autour des QR codes, la technologie des QR codes. Il y a quelques années, avec la SOS, on crée un jeu et je dis, tiens, ce serait chouette d'avoir sur les cartes un QR code qui renvoie au personnage dont on parle sur la carte. Et là... les membres de l'équipe disent Non, Anna, on est dans des écoles avec ce jeu. Je vois mal la directrice, pardon, l'institutrice commencer à scanner les QR codes, etc. Sauf que plus tard, quelqu'un d'autre qui est l'éditeur du jeu suggère cette idée et là, ça devient l'idée du siècle. Mais on dit que moi, je l'avais quand même dite avant. Et il y a toujours, j'ai même rencontré des gens qui sont dans le... S'il y en a qui m'écoutent, s'il vous plaît, faites-le. Dans des agences immobilières, simplement mettre une grande affiche au lieu de mettre le numéro avec tous des trucs écrits en tout petit, parfois on ne les voit pas, c'est de mettre un énorme QR code. Quand on le passe, on voit l'annonce directement. Je me dis, mais pourquoi personne ne l'a encore fait ? Surtout dans ce domaine-là, ça va super vite. Maintenant, aujourd'hui par contre, il y a beaucoup de soucis avec les QR codes parce que bon, apparemment, on peut hacker. Voilà, donc voilà. Si l'idée est bonne, peut-être que maintenant elle a... elle n'est plus très bonne, mais à l'époque, c'était assez précurseur. Quand j'en parlais aux gens, ils me disaient, mais avec quoi tu viens, QR code ? Il n'y a personne qui utilise ça ? Alors que c'était une technologie toute nouvelle et qui pouvait vraiment servir pour donner des informations très rapidement.

  • Speaker #0

    Mais ça me donne l'idée que tu étais quelques années à l'avance.

  • Speaker #1

    Mais voilà, et souvent, quand je réfléchis, alors ce n'est pas du tout de l'ego qui parle, mais j'ai des idées comme ça, des choses qui font le lien avec ce qui existe. et ce qui n'existe pas encore. Et je dis, mais pourquoi on ne fait pas ça ? Mais quand je le dépose, je sens que j'arrive trop tôt. Et les gens, ça les dérange en fait. Je le vois, ils disent, mais avec quoi elle vient ? Pourquoi elle propose ça ? Ce n'est pas du tout le sujet. Alors que plus tard, si quelqu'un d'autre le propose, et ça me frustre évidemment. Parce que l'autre, quelque part, là il y a la petite grippe de l'ego quand même, l'autre est considéré comme génial, alors que moi à l'époque, on me prend. On me prenait pour une stupide. Je me dis, ce n'est pas cool en fait ce gap. Et le problème, c'est que ça peut être très frustrant, on ne se sent pas compris. Et donc forcément, on se heurte à beaucoup de blessures. Finalement, il faut être sûr de soi quand on fait ça. Et donc, on ne tient pas. Mais bon, quand on a dit, personne devant soi qui dit, mais avec quoi tu viens ? Et qu'après, il y en a d'autres qui percent avec. Tu te dis, mais allez, je dois tenir en fait. Je dois tenir, je dois percevoir qu'en fait... je joue ce rôle là oui et c'est là que on peut finalement accepter ce rôle est aussi ça je dis souvent aux multipotes aux autres potentiels qui sont hyper frustrés parce que il y en a plein des gens qui vivent ce genre de situation c'est de dire mais ne reste pas sur ta frustration essaye de l'expliquer autrement et montre le chemin par lequel tu es passé toi parce que c'est ça qui manque Toi, tu as fait A à Z, mais tu n'as pas expliqué B, C, D, E, F. Toi, ça te semble tellement évident. Mais quand tu expliques B, C, D, E, F, est-ce que ça va rapporter à l'entreprise ou à la personne qui est devant toi ? Là, elle peut faire le chemin de réflexion et se dire, mais en fait, elle est bonne son idée. Mais ce qui se passe chez nous, c'est qu'on est déjà à Z et pour nous, c'est tellement évident que… Enfin, pourquoi est-ce qu'il ne comprend pas ? Où est son intérêt en fait ?

  • Speaker #0

    Tout à fait, c'est ce que j'explique en formation quand je parle des autres potentiels, mais c'est à tout à fait résumé. Et c'est parfois même plus compliqué que ça, c'est que l'autre potentiel, il passe de A à Z et malheureusement, il ne s'est même pas expliqué. Donc c'est tout un apprentissage d'être séquentiel et de pouvoir aller passer par B, C et ça peut...

  • Speaker #1

    demander beaucoup d'énergie mais à un moment donné c'est indispensable si on veut se faire comprendre oui et c'est ce que je dis si tu t'es pas fait compris c'est de ta faute quelque part c'est il faut reprendre cette responsabilité parce que c'est facile de dire toujours un les autres ne m'en comprennent pas ça c'est une phrase que j'entends beaucoup et je la dis aussi je suis une des premières à le dire d'être faussetés de fâcher ils ne comprennent pas pourquoi il voit pas et sera et j'ai non à n'être là stop arrête de victimiser là maintenant il faut que tu reviennes à la base et de dire qu'est ce qu'ils n'ont pas compris peut-être poser des questions et aller voir dans ton toit de ton déroulement de l'histoire qu'est ce que tu as sauté comme comme comme étape en fait ouais dans l'histoire de séquentiel ouais

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est tout un apprentissage. Moi, je fais ça avec les jeunes parce que c'est la même chose. Le jeune qui répond à un problème en mathématiques, qui trouve la bonne réponse et puis le prof lui met 0 ou 0,5 parce qu'il a la bonne réponse, mais il n'y a pas toute la démonstration. Et là, il est perdu parce qu'en fait, il ne sait même pas expliquer comment il est arrivé à ça. Et s'il l'explique, ce ne sera même pas le même raisonnement que le prof en plus. Donc, ah !

  • Speaker #1

    Et c'est là que ça devient encore plus complexe pour quelqu'un qui est multipotentiel ou autre potentiel. C'est que lui est parvenu à la même réponse que l'adulte, surtout pour les jeunes. C'est là que je trouve qu'il y a une énorme souffrance. C'est qu'il arrive à la même réponse avec un autre raisonnement et on ne lui donne pas le crédit de ce raisonnement. Parce que ce n'est pas le même que l'adulte a choisi. Et ça, je trouve que c'est dangereux en fait. Parce que c'est ça qui fait qu'au fur et à mesure, ce jeune qui est en fait doué, perd confiance en lui et se prend pour quelqu'un de complètement stupide. Et ce n'est pas juste en fait. Là, pour moi, il y a un problème dans le fonctionnement d'un enseignement qui est quelque part là qui s'avère rigide. Pas de l'enseignement, de l'enseignant. Là, je trouve qu'il y a quelque chose à faire en se disant tiens, il est arrivé à ce résultat, comment il a fait, comment je peux le valoriser, comment je peux apprendre aussi de lui ou de elle.

  • Speaker #0

    Et heureusement, il y a de plus en plus d'enseignants qui pensent de la même manière que nous. Dans toutes tes explications, tu as glissé le mot assos comme tu n'en as pas encore parlé. C'est quoi cet assos ?

  • Speaker #1

    Alors l'assos, ça fait partie justement de ce côté multipote et qui est totalement connecté aux valeurs humaines. Donc l'humain fait partie vraiment de mes valeurs essentielles. c'est que je ne peux pas imaginer être entrepreneur sans participer activement à des causes. Alors, dans mon cas, c'est un peu particulier parce que je suis salariée dans cette assoce et je suis aussi indépendante complémentaire pour tout ce que je fais et avec lequel tu me connais, donc la formation LinkedIn for Pro, la création de sites web. Mais pour moi, c'est intimement lié. Je ne sais pas diffusionner ça parce que tout simplement, quand je suis dans ma casquette entrepreneur, pour moi, je dois contribuer à une cause. Et ici, c'est par mon salariat, parfois des dons aussi, et je fais des dons à d'autres assos. Alors, l'assos pour laquelle je travaille s'appelle Partage, ASBL, et elle a développé un concept qui s'appelle Handy People. Et Handy People, c'est tout simplement un enfant qui arrive dans une classe et qui est un peu différent, et qui a besoin, par exemple, de sa tablette pour travailler. Ça ne va pas être le meilleur pote. Ça va être au contraire le chouchou. de la maîtresse, pourquoi lui peut avoir sa tablette, il peut aller regarder des films pendant les cours, sauf que ce n'est pas ça du tout qu'il fait, c'est un enfant qui a des difficultés d'apprentissage, qui a besoin d'une tablette, et cette tablette va être très précieuse pour lui, pour pouvoir suivre en classe. Et ce qu'on va faire, ce n'est pas stigmatiser l'enfant différent, c'est créer dans le groupe classe une harmonie par rapport à qui vous aide, quelles sont vos forces. quelles sont vos meilleures qualités et comment vous pouvez les reconnaître chez vous et puis chez les autres. Parce que c'est ça qui va diminuer le harcèlement, la discrimination, parce que quand on reconnaît ses propres forces, on les reconnaît aussi chez les autres. Et donc, qu'est-ce qui va se passer dans un groupe classe où il y a éventuellement du harcèlement, de la discrimination ? C'est qu'il va y avoir un renforcement des liens quand on passe. Parce qu'il y a toute une sensibilisation, tout un travail sur le mindset des enfants, le mindset de l'état d'esprit par rapport à tout ce qui est différent. Tiens, et alors forcément à travers la sensibilisation, ils se rendent compte que chacun est unique et qu'ils sont tous différents les uns des autres. Et donc le petit Marc qu'on... J'ai pris ton prénom, excuse-moi. Le petit Marc qu'on méprisait parce qu'il avait sa tablette en classe, il va être... à mieux intégrer parce qu'on a découvert qu'en fait il est super généreux que chaque fois que quelqu'un a un problème il est là le premier pour aider et ça les enfants ils s'en rendent compte et ils le disent ouais mais peut-être qu'il a sa tablette mais quand même il est super généreux et là il se crée vraiment une chouette énergie entre les enfants Et du coup, on diminue vraiment cet aspect discriminatoire, discriminant, et qui peut poser problème dans le groupe, en fait. Donc, il y a vraiment un avant-après en Deep People, et c'est un concept qui s'accompagne de cette sensibilisation-là, donc un travail sur les valeurs, sur comment on se perçoit, etc., et puis qui s'accompagne d'un jeu où on fait une mise en situation, en fait. Ok. Tu vois, pour moi, chaque entrepreneur, pourquoi c'est important les causes pour moi ? Parce que chaque entrepreneur peut apporter sa contribution pour un meilleur monde. Ici, moi, c'est Andy People, mais je contribue aussi de temps en temps à l'ASBL Amar, qui est une meilleure intégration des enfants en Inde dans le système scolaire pour les sortir de leurs difficultés d'apprentissage et faire des adultes. qui vont eux-mêmes pouvoir garnir de l'argent et sortir de la pauvreté et assurer l'avenir de leurs propres enfants. Donc, il y a comme ça plusieurs causes qui me drivent complètement et où je me dis, là, il y a quelque chose à faire, à mon échelle.

  • Speaker #0

    J'ai envie d'approfondir ça, parce que c'est quelque chose que j'ai souvent lu et ce que tu viens de dire, je trouve que chaque entrepreneur devrait pouvoir contribuer à quelque chose, pouvoir... pouvoir donner. Et je me rappelle, la première fois que je l'ai lue, je pense que c'était dans un livre de Christine Lewicki, Wake Up. Et je me suis dit, pourquoi est-ce qu'elle me demande de donner ? Je pense même, dans une vidéo de David Laroche, je l'avais entendu, il avait aussi dit, la première chose, c'est donner, donner aux autres. Alors, qu'est-ce que tu peux, parce que tu as l'air tellement convaincu de ça, qu'est-ce que tu peux... peux dire pour convaincre ceux qui sont comme moi il y a quelques années, parce que maintenant je suis complètement aligné à ce que tu dis, je te rassure, mais qui se disent, ben non, moi je suis entrepreneur et c'est d'abord pour moi que je le fais.

  • Speaker #1

    Alors je peux tout à fait comprendre cette manière de penser parce qu'on est acculé financièrement. On ne va pas partir dans ce débat, mais je sais qu'en tant qu'entrepreneur, je sais comment on est taxé, etc. Et ça peut faire peur à certains. Ils disent, mais non, moi, je dois tout garder pour payer mes impôts, mes taxes, etc. Je crois que ça participe au fait qu'il y en a qui disent, moi, je ne m'en sors pas assez. Maintenant, quand on dit faire des dons, ça ne veut pas dire verser 100 000 euros. On est bien d'accord en tant qu'entrepreneur. Déjà, faire un don de 20 euros à une assoce ou à une cause qui nous tient à cœur, ça peut faire beaucoup. Donc, je pense qu'à partir du moment où on se dit, Il y a beaucoup de mouvements qui disent consacrer 5% de votre budget mensuel à une cause. 5% ce n'est pas énorme. C'est ce qu'on va dépenser dans une bêtise au moins une fois dans le mois. Au lieu de mettre cette bêtise-là en avant, on peut la remplacer par je vais utiliser ces 20 euros, ces 50 euros ou même ces 10 euros pour une cause qui m'anime. Et si on fait ça chaque mois, sur le long terme, ça fait… Ça fait la différence, on est à 120-240 euros par an.

  • Speaker #0

    Et si chacun le fait ?

  • Speaker #1

    Voilà, je veux dire, c'est dans l'accumulation, il ne faut pas croire que nous, tout seuls, en tant qu'entrepreneurs, on va faire toute la différence pour le monde entier. Non, ce n'est pas possible, mais c'est vraiment penser au cumul des petits gestes en fait. Et si on est chacun en train de faire ça, ça peut faire toute la différence.

  • Speaker #0

    Et c'est aussi typiquement autre potentiel. que d'aller vers quelque chose qui donne du sens, et c'est mettre du sens à son activité, à sa vie aussi. Tout le monde n'a pas ce besoin-là, mais je pense quand même que les autres potentiels ont ce point commun, c'est qu'en fait, on cherche tous de mettre du sens, et c'est une manière d'en mettre.

  • Speaker #1

    Et quand tu dis ça, ça résonne totalement, parce que quand moi je fais quelque chose où je n'ai pas de sens, j'en mets des intérêts totalement. Je me dis, beurk ! Pourquoi le faire, en fait ? Mais j'ai découvert que tout le monde ne réfléchit pas comme ça. Il y a des gens qui font toute leur vie des choses qui n'ont pas forcément de sens, mais parce qu'il faut les faire.

  • Speaker #0

    Mais c'est même la majorité des personnes, en fait. C'est pas ceux qui ont comme le monde.

  • Speaker #1

    Aucun jugement par rapport à ça, mais je trouve ça bizarre comme fonctionnement.

  • Speaker #0

    Nous, on a un mode de fonctionnement différent. Et ça a vraiment été un déclic. Ça fait seulement deux ans que j'en prends conscience. Pour moi, avoir une vie qui a du sens, c'est la base. Je ne pourrais pas vivre sans. Et je m'étonnais toujours de voir des collègues, quand je travaillais en entreprise, qui pouvaient s'adapter. Peu importe, ça allait. Et j'ai envie de dire... Qu'est-ce qu'ils ont de la chance ?

  • Speaker #1

    Oui, parce que clairement, dans le salariat, quand on change par exemple de poste, et que ce poste n'a plus de sens, c'est très compliqué pour un multipote ou un autre potentiel de s'adapter. En fait, il peut même aller jusqu'à un burn-out, une maladie, parce qu'il se dit mais punaise, moi j'étais mieux avant, mon poste me convenait beaucoup mieux Et l'inverse est juste aussi. Parfois, on fait quelque chose, on se rend compte que ça ne va pas du tout. Il faut avoir le courage de changer. Et là, s'ouvre peut-être le champ des possibles pour quelque chose qui a plus de sens. En fait, c'est parfois faire l'action de se dire, est-ce que ça a du sens pour moi ou pas ? Et d'avoir le courage de changer quelque chose.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un indispensable pour les autres potentiels. Quel est le sens que tu mets à tes projets ? Alors, cette question, je propose… que tu y répondes dans l'émission de la semaine prochaine. On se retrouve dimanche prochain. On pourrait dire cette fois-ci qu'on se retrouve l'année prochaine. Et ce qui me fait penser que peut-être c'est le bon moment de déjà vous souhaiter une bonne année 2025. En tout cas, terminez de la meilleure manière qu'il soit l'année 2024. Prenez des forces. 2025 arrive. Et là, ce sera vraiment le moment d'oser votre différence. À la semaine prochaine.

Description

Et si être différent devenait une force ?


Dans cet épisode, Hanane Risayindi partage son parcours, depuis une enfance marquée par une soif insatiable de connaissances jusqu'à sa vie d’adulte où elle navigue entre communication, créativité et causes humanitaires.


Comment fait-on face à une différence qui isole dès l’enfance ? Hanane nous raconte ses expériences de solitude, ses frustrations, mais aussi sa curiosité sans limites, qui l’a poussée à lire, explorer et questionner le monde.


➡️ Pourquoi ses idées sont-elles souvent en avance ?
➡️ Comment elle concilie entrepreneuriat, engagement associatif et quête de sens ?
➡️ Que faire quand on a mille idées mais qu’on peine à les faire comprendre aux autres ?


Avec sincérité, Hanane explique comment elle a appris à transformer le sentiment d’être en décalage en une véritable force créative et humaine.

Elle revient aussi sur son engagement avec le projet Handy People, qui favorise l’inclusion des enfants différents dans les écoles.


Mais ce n’est pas tout. Cet épisode aborde également des questions profondes :

  • Comment trouver sa voie parmi tant de passions ?

  • Comment donner du sens à sa vie et à son travail ?

  • Et pourquoi chaque entrepreneur, multipotentiel ou non, devrait contribuer à des causes qui lui tiennent à cœur ?


Un épisode puissant et inspirant, où la quête de sens et de résilience s’entrelace avec des réflexions sur l’éducation, l’engagement, et l’importance d’oser sa différence.


Prêts à explorer ce qui rend chaque potentiel unique ? Écoutez maintenant et laissez-vous surprendre.


Je suis Marc Breugelmans, Coach Professionnel, Auteur de 'L'autre potentiel'.

J'illumine les étoiles de votre potentiel pour vous aider à devenir le/la leader de votre vie !

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Le voyage des Héros - Mars 2025 | Coaching&Découvertes


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue dans l'autre potentiel Jaws, ma différence, une fois n'est pas coutume, je suis en charmante compagnie, une invitée de Marc, oui de moi, c'est Marc, et de Marc, je vous présente Anan Rizaimdi.

  • Speaker #1

    Bonjour Marc et bonjour à tous qui nous écoutez.

  • Speaker #0

    Alors Anan, pour ceux qui ne te connaissent pas, c'est toujours ma première question, qui es-tu ?

  • Speaker #1

    Eh bien Marc, moi je suis une personne qui aime bien explorer beaucoup de choses dans la vie, ce qui fait qu'on s'est rencontrés parce que clairement on partage cette particularité de vouloir toucher à beaucoup de choses. Et donc moi, je suis née avec une envie de découvrir plein de choses, de poser plein de questions, ce qui m'a valu plusieurs fois d'être sortie de la classe parce que je posais trop de questions et parfois ça dérangeait, le cours des choses, le programme de cours. Donc voilà, j'étais un peu une élève intéressante peut-être, mais quand même dissipée par mes questions. Donc je me sentais déjà différente à l'époque. Tu sais, je m'intéressais aussi à d'autres choses que les enfants de mon âge. J'étais très connectée aux choses un petit peu spirituelles, etc. Même petite, j'avais l'impression toujours qu'il y avait autre chose. Je me posais beaucoup de questions et je posais beaucoup de questions à mes parents. Donc voilà, je crois que j'embêtais un petit peu trop les adultes. Donc, comme j'ai été un petit peu frustrée justement, dans mon enfance vers quelles études je me suis dirigé et bien vers la psycho parce que la psycho répondait quelque part à certaines de mes questions sur ma curiosité sur l'humain sur son fonctionnement et clairement quand on fait des études de psycho on s'intéresse aussi à autre chose que la psycho un peu à des aspects plus spirituel parfois un peu mystique on recherche un petit peu toutes ses valeurs, ses connaissances plus subtiles. Enfin, voilà. Donc, ça, c'est mon parcours de départ. Et à côté de ça, j'ai des parents qui sont tous les deux très artistes. Mon papa est artiste peintre. Ma maman, elle a été danseuse étoile. Donc, le côté artistique était très présent aussi chez moi et il l'est toujours. Et donc, quand j'ai exercé en psycho, il me manquait un peu le côté artistique, créatif. Et donc, j'ai joint l'utile à l'agréable et j'ai mixé ces deux casquettes en faisant des sites web, en faisant de la communication digitale pour les personnes qui sont dans le développement personnel en général, dans l'humain en général aussi. Voilà, donc ça, c'est un petit peu mon parcours en très résumé, mais qui fait le lien avec qui je suis aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Donc, j'ai entendu que déjà toute petite, la petite Anane se rend compte qu'elle est… qu'elle n'est pas comme les autres. Comment est-ce qu'on vit ça quand on est toute petite, qu'on se rend compte qu'on est différente ? Comment toi, tu as vécu ça ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai vécu des grosses expériences de solitude extrêmes.

  • Speaker #0

    J'imagine.

  • Speaker #1

    Voilà, parce que dans un milieu familial très conservateur, on ne sort pas quand on est ado. Il y a les copines qui font plein d'activités. J'avais envie quand même de m'intégrer quelque part. Il y avait la sévérité du négatif. d'une éducation très traditionnelle qui faisait que je ne pouvais pas participer à beaucoup d'activités. Donc déjà, seule et différente par la manière de vivre. Mais alors du coup, je me retrouvais toute seule avec toutes mes questions sans pouvoir les partager. Et quand je les partageais d'aventure avec mes copines, elles me disaient, Manan, tu te poses trop de questions. Allez, viens, on va boire un verre, on va s'amuser. Enfin, voilà. pas que je pouvais pas le faire mais parfois je trouvais ça un petit peu superficiel mais je ne comprenais pas pourquoi j'étais décalé comme ça ouais j'avais envie moi de qu'on discute plus de bas pourquoi on est là tiens pourquoi des questions un petit peu plus métaphysique pourquoi moi je suis né dans telles conditions et toi dans d'autres conditions enfin Je me posais beaucoup de questions sur la condition humaine, sur les différences sociales, sur pourquoi on tombe dans tel univers et l'autre dans un autre. Il y a beaucoup de questions autour de l'humain, surtout, que je me posais.

  • Speaker #0

    Du coup, avec toutes ces questions, qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Et bien du coup, je regardais, il n'y avait pas internet à l'époque, je lisais beaucoup et j'avais une soif de lecture énorme et parfois je lisais des livres qui n'étaient pas forcément adaptés à mon âge, mais que mes parents voulaient bien m'offrir puisque je les choisissais comme ça. J'étais beaucoup à l'époque, j'habitais à côté du Carrefour, enfin oui c'était Carrefour, il avait un autre nom à l'époque, je ne sais plus, le GB je pense. Et alors, mes parents faisaient leurs courses et moi, j'allais à la section livres et je lisais. Donc, je prenais plein de livres sur des sujets différents et je lisais. Et à tel point que les gens du magasin avaient mis une petite chaise pour moi parce que j'étais devenue une habituée. Et donc, je passais mon temps là. Et comme je ne pouvais pas, pendant les vacances, sortir avec mes copines et que mes parents préféraient que je reste près d'eux, je pouvais aller au GB. Et donc, j'allais au GB passer des journées à lire des livres, des romans, des livres genre encyclopédie, des choses comme ça. Et du coup, je pouvais avoir quelques pistes de réponse par rapport à mes questions.

  • Speaker #0

    Donc, tu t'intéresses à plein de domaines, c'est ça ? Oui. Mais tu arrives quand même à te décider, à faire psychologie. Comment tu fais ce choix en étant intéressée par plein de choses ? Parce que ça, ça me sidère toujours. Je suis un peu comme toi où j'ai envie de partir dans tous les sens. Mais du coup, pour choisir, c'est plutôt dur.

  • Speaker #1

    Alors, c'était très dur parce que je voulais faire la médecine, je voulais faire le journalisme, je voulais faire la psycho, je voulais faire tous des métiers qui étaient des métiers finalement de curiosité, de comment ça fonctionne. Et en discutant avec mes parents, eux m'ont dit, Mais écoute, médecine, à l'époque, c'était sept ans, ça va être long, peut-être ça va être difficile. Bon, voilà, mes parents... avaient aussi leur croyance. Et puis à l'époque, c'était peut-être moins accessible aux femmes. Ce n'est pas comme aujourd'hui. Donc j'ai quand même presque 50 ans.

  • Speaker #0

    Tu ne les fais pas parce que j'allais dire à l'époque, à l'époque.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Donc j'ai quand même presque 50 ans. Je le dis parce que clairement, les gens ne croient pas que j'ai cet âge. Ça aussi, ça a fait beaucoup de différence avec mon entourage. Et donc, ils m'ont plutôt encouragée à aller vers des études comme la psycho. ou le journalisme qui était quelque chose de plus court et plus ouvert aux femmes. Voilà, tout simplement. Donc moi, je me suis dit, psycho c'est bien, parce que j'avais regardé le programme et il y avait aussi bien le fonctionnement de l'être humain dans sa relation avec les autres, avec sa relation avec soi, mais aussi la biologie. Et ce que j'aimais bien, c'est la biologie du cerveau, les neuropsychos, les neurosciences. C'était quelque chose qui m'attirait totalement. Et donc là, j'ai été hyper servie.

  • Speaker #0

    Est-ce que cette différence dans ton enfance, puis on quittera le monde de l'enfance, a été un problème à un moment donné ? Ou le problème n'était que toi vis-à-vis de toi, mais est-ce qu'il y a un sens différent ?

  • Speaker #1

    Mais dans mon relationnel, c'était quand même assez compliqué parce que j'étais quelqu'un, finalement, très introverti, hyper timide, de peut-être... par la différence que je ressentais avec les autres, je ne me sentais pas comprise, etc. Donc, au fur et à mesure, je me retirais. J'avais peur d'être en contact en face-to-face avec les gens. Je préférais être dans un groupe et m'effacer. Comme ça, je n'étais pas confrontée à… Quand tu dis quelque chose, les gens ne comprennent pas, en fait. Quand tu parles, j'avais l'impression de parler chinois, en fait. Les gens me disaient Ah, mais avec quoi tu viens ? Pourquoi tu dis ça ? Et en fait, j'avais parfois des… des réflexions, je ne saurais pas donner des exemples comme ça, c'est trop vieux, je n'ai pas beaucoup de souvenirs, mais je me souviens que les gens me regardaient et me disaient Mais avec quoi tu viens ? Pourquoi tu dis ça ? Et j'avais toujours l'impression d'être stupide, au final. J'étais tout le temps à côté de la plaque. Ça, ça m'a posé problème. Et en plus, comme je le dis, j'avais l'air très jeune. Donc, quand mes copines avaient 15-16 ans, moi j'avais l'air d'en avoir 10. déjà comme ça, j'étais la petite du groupe. La petite et en plus, complètement à côté de la plaque, qui avait l'air d'être un peu alienne, comme ça, je n'y comprenais jamais rien. Sauf que je comprenais, mais à ma manière.

  • Speaker #0

    Oui, le décalage est d'autant plus grand. La petite, qui a 15 ans, mais qui en paraît 10, et mentalement, intellectuellement, qui en fait beaucoup plus. Ça explique le... Oui,

  • Speaker #1

    et en plus, physiquement, j'avais les cheveux très bouclés. toute petite, toute mince, qu'elles étaient beaucoup plus pubères, si tu veux. Et moi, je voulais me lisser les cheveux pour ressembler à mes copines, pour avoir au moins un point d'attache. Et même lisser les cheveux, c'était compliqué, parce qu'à l'époque, ça se faisait moins, donc c'était des produits très dangereux. Enfin voilà, je demandais à ma maman de le faire, mais c'était des heures et des heures de soins. Quelque part, même pour ressembler aux autres, physiquement, c'était un effort sur le main, en fait.

  • Speaker #0

    C'est une belle métaphore en même temps. Et c'est la réalité. Quand est-ce que cette différence n'est plus un problème pour toi ?

  • Speaker #1

    Mais je ressens encore un décalage avec le monde, la manière dont parfois j'explique les choses. Ce n'est pas toujours bien accueilli. Parce que, simplement, j'ai un exemple hyper concret et tout bête que je ressors souvent parce qu'il est très clair, en fait, finalement. Je suis... ça tourne autour des QR codes, la technologie des QR codes. Il y a quelques années, avec la SOS, on crée un jeu et je dis, tiens, ce serait chouette d'avoir sur les cartes un QR code qui renvoie au personnage dont on parle sur la carte. Et là... les membres de l'équipe disent Non, Anna, on est dans des écoles avec ce jeu. Je vois mal la directrice, pardon, l'institutrice commencer à scanner les QR codes, etc. Sauf que plus tard, quelqu'un d'autre qui est l'éditeur du jeu suggère cette idée et là, ça devient l'idée du siècle. Mais on dit que moi, je l'avais quand même dite avant. Et il y a toujours, j'ai même rencontré des gens qui sont dans le... S'il y en a qui m'écoutent, s'il vous plaît, faites-le. Dans des agences immobilières, simplement mettre une grande affiche au lieu de mettre le numéro avec tous des trucs écrits en tout petit, parfois on ne les voit pas, c'est de mettre un énorme QR code. Quand on le passe, on voit l'annonce directement. Je me dis, mais pourquoi personne ne l'a encore fait ? Surtout dans ce domaine-là, ça va super vite. Maintenant, aujourd'hui par contre, il y a beaucoup de soucis avec les QR codes parce que bon, apparemment, on peut hacker. Voilà, donc voilà. Si l'idée est bonne, peut-être que maintenant elle a... elle n'est plus très bonne, mais à l'époque, c'était assez précurseur. Quand j'en parlais aux gens, ils me disaient, mais avec quoi tu viens, QR code ? Il n'y a personne qui utilise ça ? Alors que c'était une technologie toute nouvelle et qui pouvait vraiment servir pour donner des informations très rapidement.

  • Speaker #0

    Mais ça me donne l'idée que tu étais quelques années à l'avance.

  • Speaker #1

    Mais voilà, et souvent, quand je réfléchis, alors ce n'est pas du tout de l'ego qui parle, mais j'ai des idées comme ça, des choses qui font le lien avec ce qui existe. et ce qui n'existe pas encore. Et je dis, mais pourquoi on ne fait pas ça ? Mais quand je le dépose, je sens que j'arrive trop tôt. Et les gens, ça les dérange en fait. Je le vois, ils disent, mais avec quoi elle vient ? Pourquoi elle propose ça ? Ce n'est pas du tout le sujet. Alors que plus tard, si quelqu'un d'autre le propose, et ça me frustre évidemment. Parce que l'autre, quelque part, là il y a la petite grippe de l'ego quand même, l'autre est considéré comme génial, alors que moi à l'époque, on me prend. On me prenait pour une stupide. Je me dis, ce n'est pas cool en fait ce gap. Et le problème, c'est que ça peut être très frustrant, on ne se sent pas compris. Et donc forcément, on se heurte à beaucoup de blessures. Finalement, il faut être sûr de soi quand on fait ça. Et donc, on ne tient pas. Mais bon, quand on a dit, personne devant soi qui dit, mais avec quoi tu viens ? Et qu'après, il y en a d'autres qui percent avec. Tu te dis, mais allez, je dois tenir en fait. Je dois tenir, je dois percevoir qu'en fait... je joue ce rôle là oui et c'est là que on peut finalement accepter ce rôle est aussi ça je dis souvent aux multipotes aux autres potentiels qui sont hyper frustrés parce que il y en a plein des gens qui vivent ce genre de situation c'est de dire mais ne reste pas sur ta frustration essaye de l'expliquer autrement et montre le chemin par lequel tu es passé toi parce que c'est ça qui manque Toi, tu as fait A à Z, mais tu n'as pas expliqué B, C, D, E, F. Toi, ça te semble tellement évident. Mais quand tu expliques B, C, D, E, F, est-ce que ça va rapporter à l'entreprise ou à la personne qui est devant toi ? Là, elle peut faire le chemin de réflexion et se dire, mais en fait, elle est bonne son idée. Mais ce qui se passe chez nous, c'est qu'on est déjà à Z et pour nous, c'est tellement évident que… Enfin, pourquoi est-ce qu'il ne comprend pas ? Où est son intérêt en fait ?

  • Speaker #0

    Tout à fait, c'est ce que j'explique en formation quand je parle des autres potentiels, mais c'est à tout à fait résumé. Et c'est parfois même plus compliqué que ça, c'est que l'autre potentiel, il passe de A à Z et malheureusement, il ne s'est même pas expliqué. Donc c'est tout un apprentissage d'être séquentiel et de pouvoir aller passer par B, C et ça peut...

  • Speaker #1

    demander beaucoup d'énergie mais à un moment donné c'est indispensable si on veut se faire comprendre oui et c'est ce que je dis si tu t'es pas fait compris c'est de ta faute quelque part c'est il faut reprendre cette responsabilité parce que c'est facile de dire toujours un les autres ne m'en comprennent pas ça c'est une phrase que j'entends beaucoup et je la dis aussi je suis une des premières à le dire d'être faussetés de fâcher ils ne comprennent pas pourquoi il voit pas et sera et j'ai non à n'être là stop arrête de victimiser là maintenant il faut que tu reviennes à la base et de dire qu'est ce qu'ils n'ont pas compris peut-être poser des questions et aller voir dans ton toit de ton déroulement de l'histoire qu'est ce que tu as sauté comme comme comme étape en fait ouais dans l'histoire de séquentiel ouais

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est tout un apprentissage. Moi, je fais ça avec les jeunes parce que c'est la même chose. Le jeune qui répond à un problème en mathématiques, qui trouve la bonne réponse et puis le prof lui met 0 ou 0,5 parce qu'il a la bonne réponse, mais il n'y a pas toute la démonstration. Et là, il est perdu parce qu'en fait, il ne sait même pas expliquer comment il est arrivé à ça. Et s'il l'explique, ce ne sera même pas le même raisonnement que le prof en plus. Donc, ah !

  • Speaker #1

    Et c'est là que ça devient encore plus complexe pour quelqu'un qui est multipotentiel ou autre potentiel. C'est que lui est parvenu à la même réponse que l'adulte, surtout pour les jeunes. C'est là que je trouve qu'il y a une énorme souffrance. C'est qu'il arrive à la même réponse avec un autre raisonnement et on ne lui donne pas le crédit de ce raisonnement. Parce que ce n'est pas le même que l'adulte a choisi. Et ça, je trouve que c'est dangereux en fait. Parce que c'est ça qui fait qu'au fur et à mesure, ce jeune qui est en fait doué, perd confiance en lui et se prend pour quelqu'un de complètement stupide. Et ce n'est pas juste en fait. Là, pour moi, il y a un problème dans le fonctionnement d'un enseignement qui est quelque part là qui s'avère rigide. Pas de l'enseignement, de l'enseignant. Là, je trouve qu'il y a quelque chose à faire en se disant tiens, il est arrivé à ce résultat, comment il a fait, comment je peux le valoriser, comment je peux apprendre aussi de lui ou de elle.

  • Speaker #0

    Et heureusement, il y a de plus en plus d'enseignants qui pensent de la même manière que nous. Dans toutes tes explications, tu as glissé le mot assos comme tu n'en as pas encore parlé. C'est quoi cet assos ?

  • Speaker #1

    Alors l'assos, ça fait partie justement de ce côté multipote et qui est totalement connecté aux valeurs humaines. Donc l'humain fait partie vraiment de mes valeurs essentielles. c'est que je ne peux pas imaginer être entrepreneur sans participer activement à des causes. Alors, dans mon cas, c'est un peu particulier parce que je suis salariée dans cette assoce et je suis aussi indépendante complémentaire pour tout ce que je fais et avec lequel tu me connais, donc la formation LinkedIn for Pro, la création de sites web. Mais pour moi, c'est intimement lié. Je ne sais pas diffusionner ça parce que tout simplement, quand je suis dans ma casquette entrepreneur, pour moi, je dois contribuer à une cause. Et ici, c'est par mon salariat, parfois des dons aussi, et je fais des dons à d'autres assos. Alors, l'assos pour laquelle je travaille s'appelle Partage, ASBL, et elle a développé un concept qui s'appelle Handy People. Et Handy People, c'est tout simplement un enfant qui arrive dans une classe et qui est un peu différent, et qui a besoin, par exemple, de sa tablette pour travailler. Ça ne va pas être le meilleur pote. Ça va être au contraire le chouchou. de la maîtresse, pourquoi lui peut avoir sa tablette, il peut aller regarder des films pendant les cours, sauf que ce n'est pas ça du tout qu'il fait, c'est un enfant qui a des difficultés d'apprentissage, qui a besoin d'une tablette, et cette tablette va être très précieuse pour lui, pour pouvoir suivre en classe. Et ce qu'on va faire, ce n'est pas stigmatiser l'enfant différent, c'est créer dans le groupe classe une harmonie par rapport à qui vous aide, quelles sont vos forces. quelles sont vos meilleures qualités et comment vous pouvez les reconnaître chez vous et puis chez les autres. Parce que c'est ça qui va diminuer le harcèlement, la discrimination, parce que quand on reconnaît ses propres forces, on les reconnaît aussi chez les autres. Et donc, qu'est-ce qui va se passer dans un groupe classe où il y a éventuellement du harcèlement, de la discrimination ? C'est qu'il va y avoir un renforcement des liens quand on passe. Parce qu'il y a toute une sensibilisation, tout un travail sur le mindset des enfants, le mindset de l'état d'esprit par rapport à tout ce qui est différent. Tiens, et alors forcément à travers la sensibilisation, ils se rendent compte que chacun est unique et qu'ils sont tous différents les uns des autres. Et donc le petit Marc qu'on... J'ai pris ton prénom, excuse-moi. Le petit Marc qu'on méprisait parce qu'il avait sa tablette en classe, il va être... à mieux intégrer parce qu'on a découvert qu'en fait il est super généreux que chaque fois que quelqu'un a un problème il est là le premier pour aider et ça les enfants ils s'en rendent compte et ils le disent ouais mais peut-être qu'il a sa tablette mais quand même il est super généreux et là il se crée vraiment une chouette énergie entre les enfants Et du coup, on diminue vraiment cet aspect discriminatoire, discriminant, et qui peut poser problème dans le groupe, en fait. Donc, il y a vraiment un avant-après en Deep People, et c'est un concept qui s'accompagne de cette sensibilisation-là, donc un travail sur les valeurs, sur comment on se perçoit, etc., et puis qui s'accompagne d'un jeu où on fait une mise en situation, en fait. Ok. Tu vois, pour moi, chaque entrepreneur, pourquoi c'est important les causes pour moi ? Parce que chaque entrepreneur peut apporter sa contribution pour un meilleur monde. Ici, moi, c'est Andy People, mais je contribue aussi de temps en temps à l'ASBL Amar, qui est une meilleure intégration des enfants en Inde dans le système scolaire pour les sortir de leurs difficultés d'apprentissage et faire des adultes. qui vont eux-mêmes pouvoir garnir de l'argent et sortir de la pauvreté et assurer l'avenir de leurs propres enfants. Donc, il y a comme ça plusieurs causes qui me drivent complètement et où je me dis, là, il y a quelque chose à faire, à mon échelle.

  • Speaker #0

    J'ai envie d'approfondir ça, parce que c'est quelque chose que j'ai souvent lu et ce que tu viens de dire, je trouve que chaque entrepreneur devrait pouvoir contribuer à quelque chose, pouvoir... pouvoir donner. Et je me rappelle, la première fois que je l'ai lue, je pense que c'était dans un livre de Christine Lewicki, Wake Up. Et je me suis dit, pourquoi est-ce qu'elle me demande de donner ? Je pense même, dans une vidéo de David Laroche, je l'avais entendu, il avait aussi dit, la première chose, c'est donner, donner aux autres. Alors, qu'est-ce que tu peux, parce que tu as l'air tellement convaincu de ça, qu'est-ce que tu peux... peux dire pour convaincre ceux qui sont comme moi il y a quelques années, parce que maintenant je suis complètement aligné à ce que tu dis, je te rassure, mais qui se disent, ben non, moi je suis entrepreneur et c'est d'abord pour moi que je le fais.

  • Speaker #1

    Alors je peux tout à fait comprendre cette manière de penser parce qu'on est acculé financièrement. On ne va pas partir dans ce débat, mais je sais qu'en tant qu'entrepreneur, je sais comment on est taxé, etc. Et ça peut faire peur à certains. Ils disent, mais non, moi, je dois tout garder pour payer mes impôts, mes taxes, etc. Je crois que ça participe au fait qu'il y en a qui disent, moi, je ne m'en sors pas assez. Maintenant, quand on dit faire des dons, ça ne veut pas dire verser 100 000 euros. On est bien d'accord en tant qu'entrepreneur. Déjà, faire un don de 20 euros à une assoce ou à une cause qui nous tient à cœur, ça peut faire beaucoup. Donc, je pense qu'à partir du moment où on se dit, Il y a beaucoup de mouvements qui disent consacrer 5% de votre budget mensuel à une cause. 5% ce n'est pas énorme. C'est ce qu'on va dépenser dans une bêtise au moins une fois dans le mois. Au lieu de mettre cette bêtise-là en avant, on peut la remplacer par je vais utiliser ces 20 euros, ces 50 euros ou même ces 10 euros pour une cause qui m'anime. Et si on fait ça chaque mois, sur le long terme, ça fait… Ça fait la différence, on est à 120-240 euros par an.

  • Speaker #0

    Et si chacun le fait ?

  • Speaker #1

    Voilà, je veux dire, c'est dans l'accumulation, il ne faut pas croire que nous, tout seuls, en tant qu'entrepreneurs, on va faire toute la différence pour le monde entier. Non, ce n'est pas possible, mais c'est vraiment penser au cumul des petits gestes en fait. Et si on est chacun en train de faire ça, ça peut faire toute la différence.

  • Speaker #0

    Et c'est aussi typiquement autre potentiel. que d'aller vers quelque chose qui donne du sens, et c'est mettre du sens à son activité, à sa vie aussi. Tout le monde n'a pas ce besoin-là, mais je pense quand même que les autres potentiels ont ce point commun, c'est qu'en fait, on cherche tous de mettre du sens, et c'est une manière d'en mettre.

  • Speaker #1

    Et quand tu dis ça, ça résonne totalement, parce que quand moi je fais quelque chose où je n'ai pas de sens, j'en mets des intérêts totalement. Je me dis, beurk ! Pourquoi le faire, en fait ? Mais j'ai découvert que tout le monde ne réfléchit pas comme ça. Il y a des gens qui font toute leur vie des choses qui n'ont pas forcément de sens, mais parce qu'il faut les faire.

  • Speaker #0

    Mais c'est même la majorité des personnes, en fait. C'est pas ceux qui ont comme le monde.

  • Speaker #1

    Aucun jugement par rapport à ça, mais je trouve ça bizarre comme fonctionnement.

  • Speaker #0

    Nous, on a un mode de fonctionnement différent. Et ça a vraiment été un déclic. Ça fait seulement deux ans que j'en prends conscience. Pour moi, avoir une vie qui a du sens, c'est la base. Je ne pourrais pas vivre sans. Et je m'étonnais toujours de voir des collègues, quand je travaillais en entreprise, qui pouvaient s'adapter. Peu importe, ça allait. Et j'ai envie de dire... Qu'est-ce qu'ils ont de la chance ?

  • Speaker #1

    Oui, parce que clairement, dans le salariat, quand on change par exemple de poste, et que ce poste n'a plus de sens, c'est très compliqué pour un multipote ou un autre potentiel de s'adapter. En fait, il peut même aller jusqu'à un burn-out, une maladie, parce qu'il se dit mais punaise, moi j'étais mieux avant, mon poste me convenait beaucoup mieux Et l'inverse est juste aussi. Parfois, on fait quelque chose, on se rend compte que ça ne va pas du tout. Il faut avoir le courage de changer. Et là, s'ouvre peut-être le champ des possibles pour quelque chose qui a plus de sens. En fait, c'est parfois faire l'action de se dire, est-ce que ça a du sens pour moi ou pas ? Et d'avoir le courage de changer quelque chose.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un indispensable pour les autres potentiels. Quel est le sens que tu mets à tes projets ? Alors, cette question, je propose… que tu y répondes dans l'émission de la semaine prochaine. On se retrouve dimanche prochain. On pourrait dire cette fois-ci qu'on se retrouve l'année prochaine. Et ce qui me fait penser que peut-être c'est le bon moment de déjà vous souhaiter une bonne année 2025. En tout cas, terminez de la meilleure manière qu'il soit l'année 2024. Prenez des forces. 2025 arrive. Et là, ce sera vraiment le moment d'oser votre différence. À la semaine prochaine.

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Description

Et si être différent devenait une force ?


Dans cet épisode, Hanane Risayindi partage son parcours, depuis une enfance marquée par une soif insatiable de connaissances jusqu'à sa vie d’adulte où elle navigue entre communication, créativité et causes humanitaires.


Comment fait-on face à une différence qui isole dès l’enfance ? Hanane nous raconte ses expériences de solitude, ses frustrations, mais aussi sa curiosité sans limites, qui l’a poussée à lire, explorer et questionner le monde.


➡️ Pourquoi ses idées sont-elles souvent en avance ?
➡️ Comment elle concilie entrepreneuriat, engagement associatif et quête de sens ?
➡️ Que faire quand on a mille idées mais qu’on peine à les faire comprendre aux autres ?


Avec sincérité, Hanane explique comment elle a appris à transformer le sentiment d’être en décalage en une véritable force créative et humaine.

Elle revient aussi sur son engagement avec le projet Handy People, qui favorise l’inclusion des enfants différents dans les écoles.


Mais ce n’est pas tout. Cet épisode aborde également des questions profondes :

  • Comment trouver sa voie parmi tant de passions ?

  • Comment donner du sens à sa vie et à son travail ?

  • Et pourquoi chaque entrepreneur, multipotentiel ou non, devrait contribuer à des causes qui lui tiennent à cœur ?


Un épisode puissant et inspirant, où la quête de sens et de résilience s’entrelace avec des réflexions sur l’éducation, l’engagement, et l’importance d’oser sa différence.


Prêts à explorer ce qui rend chaque potentiel unique ? Écoutez maintenant et laissez-vous surprendre.


Je suis Marc Breugelmans, Coach Professionnel, Auteur de 'L'autre potentiel'.

J'illumine les étoiles de votre potentiel pour vous aider à devenir le/la leader de votre vie !

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  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue dans l'autre potentiel Jaws, ma différence, une fois n'est pas coutume, je suis en charmante compagnie, une invitée de Marc, oui de moi, c'est Marc, et de Marc, je vous présente Anan Rizaimdi.

  • Speaker #1

    Bonjour Marc et bonjour à tous qui nous écoutez.

  • Speaker #0

    Alors Anan, pour ceux qui ne te connaissent pas, c'est toujours ma première question, qui es-tu ?

  • Speaker #1

    Eh bien Marc, moi je suis une personne qui aime bien explorer beaucoup de choses dans la vie, ce qui fait qu'on s'est rencontrés parce que clairement on partage cette particularité de vouloir toucher à beaucoup de choses. Et donc moi, je suis née avec une envie de découvrir plein de choses, de poser plein de questions, ce qui m'a valu plusieurs fois d'être sortie de la classe parce que je posais trop de questions et parfois ça dérangeait, le cours des choses, le programme de cours. Donc voilà, j'étais un peu une élève intéressante peut-être, mais quand même dissipée par mes questions. Donc je me sentais déjà différente à l'époque. Tu sais, je m'intéressais aussi à d'autres choses que les enfants de mon âge. J'étais très connectée aux choses un petit peu spirituelles, etc. Même petite, j'avais l'impression toujours qu'il y avait autre chose. Je me posais beaucoup de questions et je posais beaucoup de questions à mes parents. Donc voilà, je crois que j'embêtais un petit peu trop les adultes. Donc, comme j'ai été un petit peu frustrée justement, dans mon enfance vers quelles études je me suis dirigé et bien vers la psycho parce que la psycho répondait quelque part à certaines de mes questions sur ma curiosité sur l'humain sur son fonctionnement et clairement quand on fait des études de psycho on s'intéresse aussi à autre chose que la psycho un peu à des aspects plus spirituel parfois un peu mystique on recherche un petit peu toutes ses valeurs, ses connaissances plus subtiles. Enfin, voilà. Donc, ça, c'est mon parcours de départ. Et à côté de ça, j'ai des parents qui sont tous les deux très artistes. Mon papa est artiste peintre. Ma maman, elle a été danseuse étoile. Donc, le côté artistique était très présent aussi chez moi et il l'est toujours. Et donc, quand j'ai exercé en psycho, il me manquait un peu le côté artistique, créatif. Et donc, j'ai joint l'utile à l'agréable et j'ai mixé ces deux casquettes en faisant des sites web, en faisant de la communication digitale pour les personnes qui sont dans le développement personnel en général, dans l'humain en général aussi. Voilà, donc ça, c'est un petit peu mon parcours en très résumé, mais qui fait le lien avec qui je suis aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Donc, j'ai entendu que déjà toute petite, la petite Anane se rend compte qu'elle est… qu'elle n'est pas comme les autres. Comment est-ce qu'on vit ça quand on est toute petite, qu'on se rend compte qu'on est différente ? Comment toi, tu as vécu ça ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai vécu des grosses expériences de solitude extrêmes.

  • Speaker #0

    J'imagine.

  • Speaker #1

    Voilà, parce que dans un milieu familial très conservateur, on ne sort pas quand on est ado. Il y a les copines qui font plein d'activités. J'avais envie quand même de m'intégrer quelque part. Il y avait la sévérité du négatif. d'une éducation très traditionnelle qui faisait que je ne pouvais pas participer à beaucoup d'activités. Donc déjà, seule et différente par la manière de vivre. Mais alors du coup, je me retrouvais toute seule avec toutes mes questions sans pouvoir les partager. Et quand je les partageais d'aventure avec mes copines, elles me disaient, Manan, tu te poses trop de questions. Allez, viens, on va boire un verre, on va s'amuser. Enfin, voilà. pas que je pouvais pas le faire mais parfois je trouvais ça un petit peu superficiel mais je ne comprenais pas pourquoi j'étais décalé comme ça ouais j'avais envie moi de qu'on discute plus de bas pourquoi on est là tiens pourquoi des questions un petit peu plus métaphysique pourquoi moi je suis né dans telles conditions et toi dans d'autres conditions enfin Je me posais beaucoup de questions sur la condition humaine, sur les différences sociales, sur pourquoi on tombe dans tel univers et l'autre dans un autre. Il y a beaucoup de questions autour de l'humain, surtout, que je me posais.

  • Speaker #0

    Du coup, avec toutes ces questions, qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Et bien du coup, je regardais, il n'y avait pas internet à l'époque, je lisais beaucoup et j'avais une soif de lecture énorme et parfois je lisais des livres qui n'étaient pas forcément adaptés à mon âge, mais que mes parents voulaient bien m'offrir puisque je les choisissais comme ça. J'étais beaucoup à l'époque, j'habitais à côté du Carrefour, enfin oui c'était Carrefour, il avait un autre nom à l'époque, je ne sais plus, le GB je pense. Et alors, mes parents faisaient leurs courses et moi, j'allais à la section livres et je lisais. Donc, je prenais plein de livres sur des sujets différents et je lisais. Et à tel point que les gens du magasin avaient mis une petite chaise pour moi parce que j'étais devenue une habituée. Et donc, je passais mon temps là. Et comme je ne pouvais pas, pendant les vacances, sortir avec mes copines et que mes parents préféraient que je reste près d'eux, je pouvais aller au GB. Et donc, j'allais au GB passer des journées à lire des livres, des romans, des livres genre encyclopédie, des choses comme ça. Et du coup, je pouvais avoir quelques pistes de réponse par rapport à mes questions.

  • Speaker #0

    Donc, tu t'intéresses à plein de domaines, c'est ça ? Oui. Mais tu arrives quand même à te décider, à faire psychologie. Comment tu fais ce choix en étant intéressée par plein de choses ? Parce que ça, ça me sidère toujours. Je suis un peu comme toi où j'ai envie de partir dans tous les sens. Mais du coup, pour choisir, c'est plutôt dur.

  • Speaker #1

    Alors, c'était très dur parce que je voulais faire la médecine, je voulais faire le journalisme, je voulais faire la psycho, je voulais faire tous des métiers qui étaient des métiers finalement de curiosité, de comment ça fonctionne. Et en discutant avec mes parents, eux m'ont dit, Mais écoute, médecine, à l'époque, c'était sept ans, ça va être long, peut-être ça va être difficile. Bon, voilà, mes parents... avaient aussi leur croyance. Et puis à l'époque, c'était peut-être moins accessible aux femmes. Ce n'est pas comme aujourd'hui. Donc j'ai quand même presque 50 ans.

  • Speaker #0

    Tu ne les fais pas parce que j'allais dire à l'époque, à l'époque.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Donc j'ai quand même presque 50 ans. Je le dis parce que clairement, les gens ne croient pas que j'ai cet âge. Ça aussi, ça a fait beaucoup de différence avec mon entourage. Et donc, ils m'ont plutôt encouragée à aller vers des études comme la psycho. ou le journalisme qui était quelque chose de plus court et plus ouvert aux femmes. Voilà, tout simplement. Donc moi, je me suis dit, psycho c'est bien, parce que j'avais regardé le programme et il y avait aussi bien le fonctionnement de l'être humain dans sa relation avec les autres, avec sa relation avec soi, mais aussi la biologie. Et ce que j'aimais bien, c'est la biologie du cerveau, les neuropsychos, les neurosciences. C'était quelque chose qui m'attirait totalement. Et donc là, j'ai été hyper servie.

  • Speaker #0

    Est-ce que cette différence dans ton enfance, puis on quittera le monde de l'enfance, a été un problème à un moment donné ? Ou le problème n'était que toi vis-à-vis de toi, mais est-ce qu'il y a un sens différent ?

  • Speaker #1

    Mais dans mon relationnel, c'était quand même assez compliqué parce que j'étais quelqu'un, finalement, très introverti, hyper timide, de peut-être... par la différence que je ressentais avec les autres, je ne me sentais pas comprise, etc. Donc, au fur et à mesure, je me retirais. J'avais peur d'être en contact en face-to-face avec les gens. Je préférais être dans un groupe et m'effacer. Comme ça, je n'étais pas confrontée à… Quand tu dis quelque chose, les gens ne comprennent pas, en fait. Quand tu parles, j'avais l'impression de parler chinois, en fait. Les gens me disaient Ah, mais avec quoi tu viens ? Pourquoi tu dis ça ? Et en fait, j'avais parfois des… des réflexions, je ne saurais pas donner des exemples comme ça, c'est trop vieux, je n'ai pas beaucoup de souvenirs, mais je me souviens que les gens me regardaient et me disaient Mais avec quoi tu viens ? Pourquoi tu dis ça ? Et j'avais toujours l'impression d'être stupide, au final. J'étais tout le temps à côté de la plaque. Ça, ça m'a posé problème. Et en plus, comme je le dis, j'avais l'air très jeune. Donc, quand mes copines avaient 15-16 ans, moi j'avais l'air d'en avoir 10. déjà comme ça, j'étais la petite du groupe. La petite et en plus, complètement à côté de la plaque, qui avait l'air d'être un peu alienne, comme ça, je n'y comprenais jamais rien. Sauf que je comprenais, mais à ma manière.

  • Speaker #0

    Oui, le décalage est d'autant plus grand. La petite, qui a 15 ans, mais qui en paraît 10, et mentalement, intellectuellement, qui en fait beaucoup plus. Ça explique le... Oui,

  • Speaker #1

    et en plus, physiquement, j'avais les cheveux très bouclés. toute petite, toute mince, qu'elles étaient beaucoup plus pubères, si tu veux. Et moi, je voulais me lisser les cheveux pour ressembler à mes copines, pour avoir au moins un point d'attache. Et même lisser les cheveux, c'était compliqué, parce qu'à l'époque, ça se faisait moins, donc c'était des produits très dangereux. Enfin voilà, je demandais à ma maman de le faire, mais c'était des heures et des heures de soins. Quelque part, même pour ressembler aux autres, physiquement, c'était un effort sur le main, en fait.

  • Speaker #0

    C'est une belle métaphore en même temps. Et c'est la réalité. Quand est-ce que cette différence n'est plus un problème pour toi ?

  • Speaker #1

    Mais je ressens encore un décalage avec le monde, la manière dont parfois j'explique les choses. Ce n'est pas toujours bien accueilli. Parce que, simplement, j'ai un exemple hyper concret et tout bête que je ressors souvent parce qu'il est très clair, en fait, finalement. Je suis... ça tourne autour des QR codes, la technologie des QR codes. Il y a quelques années, avec la SOS, on crée un jeu et je dis, tiens, ce serait chouette d'avoir sur les cartes un QR code qui renvoie au personnage dont on parle sur la carte. Et là... les membres de l'équipe disent Non, Anna, on est dans des écoles avec ce jeu. Je vois mal la directrice, pardon, l'institutrice commencer à scanner les QR codes, etc. Sauf que plus tard, quelqu'un d'autre qui est l'éditeur du jeu suggère cette idée et là, ça devient l'idée du siècle. Mais on dit que moi, je l'avais quand même dite avant. Et il y a toujours, j'ai même rencontré des gens qui sont dans le... S'il y en a qui m'écoutent, s'il vous plaît, faites-le. Dans des agences immobilières, simplement mettre une grande affiche au lieu de mettre le numéro avec tous des trucs écrits en tout petit, parfois on ne les voit pas, c'est de mettre un énorme QR code. Quand on le passe, on voit l'annonce directement. Je me dis, mais pourquoi personne ne l'a encore fait ? Surtout dans ce domaine-là, ça va super vite. Maintenant, aujourd'hui par contre, il y a beaucoup de soucis avec les QR codes parce que bon, apparemment, on peut hacker. Voilà, donc voilà. Si l'idée est bonne, peut-être que maintenant elle a... elle n'est plus très bonne, mais à l'époque, c'était assez précurseur. Quand j'en parlais aux gens, ils me disaient, mais avec quoi tu viens, QR code ? Il n'y a personne qui utilise ça ? Alors que c'était une technologie toute nouvelle et qui pouvait vraiment servir pour donner des informations très rapidement.

  • Speaker #0

    Mais ça me donne l'idée que tu étais quelques années à l'avance.

  • Speaker #1

    Mais voilà, et souvent, quand je réfléchis, alors ce n'est pas du tout de l'ego qui parle, mais j'ai des idées comme ça, des choses qui font le lien avec ce qui existe. et ce qui n'existe pas encore. Et je dis, mais pourquoi on ne fait pas ça ? Mais quand je le dépose, je sens que j'arrive trop tôt. Et les gens, ça les dérange en fait. Je le vois, ils disent, mais avec quoi elle vient ? Pourquoi elle propose ça ? Ce n'est pas du tout le sujet. Alors que plus tard, si quelqu'un d'autre le propose, et ça me frustre évidemment. Parce que l'autre, quelque part, là il y a la petite grippe de l'ego quand même, l'autre est considéré comme génial, alors que moi à l'époque, on me prend. On me prenait pour une stupide. Je me dis, ce n'est pas cool en fait ce gap. Et le problème, c'est que ça peut être très frustrant, on ne se sent pas compris. Et donc forcément, on se heurte à beaucoup de blessures. Finalement, il faut être sûr de soi quand on fait ça. Et donc, on ne tient pas. Mais bon, quand on a dit, personne devant soi qui dit, mais avec quoi tu viens ? Et qu'après, il y en a d'autres qui percent avec. Tu te dis, mais allez, je dois tenir en fait. Je dois tenir, je dois percevoir qu'en fait... je joue ce rôle là oui et c'est là que on peut finalement accepter ce rôle est aussi ça je dis souvent aux multipotes aux autres potentiels qui sont hyper frustrés parce que il y en a plein des gens qui vivent ce genre de situation c'est de dire mais ne reste pas sur ta frustration essaye de l'expliquer autrement et montre le chemin par lequel tu es passé toi parce que c'est ça qui manque Toi, tu as fait A à Z, mais tu n'as pas expliqué B, C, D, E, F. Toi, ça te semble tellement évident. Mais quand tu expliques B, C, D, E, F, est-ce que ça va rapporter à l'entreprise ou à la personne qui est devant toi ? Là, elle peut faire le chemin de réflexion et se dire, mais en fait, elle est bonne son idée. Mais ce qui se passe chez nous, c'est qu'on est déjà à Z et pour nous, c'est tellement évident que… Enfin, pourquoi est-ce qu'il ne comprend pas ? Où est son intérêt en fait ?

  • Speaker #0

    Tout à fait, c'est ce que j'explique en formation quand je parle des autres potentiels, mais c'est à tout à fait résumé. Et c'est parfois même plus compliqué que ça, c'est que l'autre potentiel, il passe de A à Z et malheureusement, il ne s'est même pas expliqué. Donc c'est tout un apprentissage d'être séquentiel et de pouvoir aller passer par B, C et ça peut...

  • Speaker #1

    demander beaucoup d'énergie mais à un moment donné c'est indispensable si on veut se faire comprendre oui et c'est ce que je dis si tu t'es pas fait compris c'est de ta faute quelque part c'est il faut reprendre cette responsabilité parce que c'est facile de dire toujours un les autres ne m'en comprennent pas ça c'est une phrase que j'entends beaucoup et je la dis aussi je suis une des premières à le dire d'être faussetés de fâcher ils ne comprennent pas pourquoi il voit pas et sera et j'ai non à n'être là stop arrête de victimiser là maintenant il faut que tu reviennes à la base et de dire qu'est ce qu'ils n'ont pas compris peut-être poser des questions et aller voir dans ton toit de ton déroulement de l'histoire qu'est ce que tu as sauté comme comme comme étape en fait ouais dans l'histoire de séquentiel ouais

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est tout un apprentissage. Moi, je fais ça avec les jeunes parce que c'est la même chose. Le jeune qui répond à un problème en mathématiques, qui trouve la bonne réponse et puis le prof lui met 0 ou 0,5 parce qu'il a la bonne réponse, mais il n'y a pas toute la démonstration. Et là, il est perdu parce qu'en fait, il ne sait même pas expliquer comment il est arrivé à ça. Et s'il l'explique, ce ne sera même pas le même raisonnement que le prof en plus. Donc, ah !

  • Speaker #1

    Et c'est là que ça devient encore plus complexe pour quelqu'un qui est multipotentiel ou autre potentiel. C'est que lui est parvenu à la même réponse que l'adulte, surtout pour les jeunes. C'est là que je trouve qu'il y a une énorme souffrance. C'est qu'il arrive à la même réponse avec un autre raisonnement et on ne lui donne pas le crédit de ce raisonnement. Parce que ce n'est pas le même que l'adulte a choisi. Et ça, je trouve que c'est dangereux en fait. Parce que c'est ça qui fait qu'au fur et à mesure, ce jeune qui est en fait doué, perd confiance en lui et se prend pour quelqu'un de complètement stupide. Et ce n'est pas juste en fait. Là, pour moi, il y a un problème dans le fonctionnement d'un enseignement qui est quelque part là qui s'avère rigide. Pas de l'enseignement, de l'enseignant. Là, je trouve qu'il y a quelque chose à faire en se disant tiens, il est arrivé à ce résultat, comment il a fait, comment je peux le valoriser, comment je peux apprendre aussi de lui ou de elle.

  • Speaker #0

    Et heureusement, il y a de plus en plus d'enseignants qui pensent de la même manière que nous. Dans toutes tes explications, tu as glissé le mot assos comme tu n'en as pas encore parlé. C'est quoi cet assos ?

  • Speaker #1

    Alors l'assos, ça fait partie justement de ce côté multipote et qui est totalement connecté aux valeurs humaines. Donc l'humain fait partie vraiment de mes valeurs essentielles. c'est que je ne peux pas imaginer être entrepreneur sans participer activement à des causes. Alors, dans mon cas, c'est un peu particulier parce que je suis salariée dans cette assoce et je suis aussi indépendante complémentaire pour tout ce que je fais et avec lequel tu me connais, donc la formation LinkedIn for Pro, la création de sites web. Mais pour moi, c'est intimement lié. Je ne sais pas diffusionner ça parce que tout simplement, quand je suis dans ma casquette entrepreneur, pour moi, je dois contribuer à une cause. Et ici, c'est par mon salariat, parfois des dons aussi, et je fais des dons à d'autres assos. Alors, l'assos pour laquelle je travaille s'appelle Partage, ASBL, et elle a développé un concept qui s'appelle Handy People. Et Handy People, c'est tout simplement un enfant qui arrive dans une classe et qui est un peu différent, et qui a besoin, par exemple, de sa tablette pour travailler. Ça ne va pas être le meilleur pote. Ça va être au contraire le chouchou. de la maîtresse, pourquoi lui peut avoir sa tablette, il peut aller regarder des films pendant les cours, sauf que ce n'est pas ça du tout qu'il fait, c'est un enfant qui a des difficultés d'apprentissage, qui a besoin d'une tablette, et cette tablette va être très précieuse pour lui, pour pouvoir suivre en classe. Et ce qu'on va faire, ce n'est pas stigmatiser l'enfant différent, c'est créer dans le groupe classe une harmonie par rapport à qui vous aide, quelles sont vos forces. quelles sont vos meilleures qualités et comment vous pouvez les reconnaître chez vous et puis chez les autres. Parce que c'est ça qui va diminuer le harcèlement, la discrimination, parce que quand on reconnaît ses propres forces, on les reconnaît aussi chez les autres. Et donc, qu'est-ce qui va se passer dans un groupe classe où il y a éventuellement du harcèlement, de la discrimination ? C'est qu'il va y avoir un renforcement des liens quand on passe. Parce qu'il y a toute une sensibilisation, tout un travail sur le mindset des enfants, le mindset de l'état d'esprit par rapport à tout ce qui est différent. Tiens, et alors forcément à travers la sensibilisation, ils se rendent compte que chacun est unique et qu'ils sont tous différents les uns des autres. Et donc le petit Marc qu'on... J'ai pris ton prénom, excuse-moi. Le petit Marc qu'on méprisait parce qu'il avait sa tablette en classe, il va être... à mieux intégrer parce qu'on a découvert qu'en fait il est super généreux que chaque fois que quelqu'un a un problème il est là le premier pour aider et ça les enfants ils s'en rendent compte et ils le disent ouais mais peut-être qu'il a sa tablette mais quand même il est super généreux et là il se crée vraiment une chouette énergie entre les enfants Et du coup, on diminue vraiment cet aspect discriminatoire, discriminant, et qui peut poser problème dans le groupe, en fait. Donc, il y a vraiment un avant-après en Deep People, et c'est un concept qui s'accompagne de cette sensibilisation-là, donc un travail sur les valeurs, sur comment on se perçoit, etc., et puis qui s'accompagne d'un jeu où on fait une mise en situation, en fait. Ok. Tu vois, pour moi, chaque entrepreneur, pourquoi c'est important les causes pour moi ? Parce que chaque entrepreneur peut apporter sa contribution pour un meilleur monde. Ici, moi, c'est Andy People, mais je contribue aussi de temps en temps à l'ASBL Amar, qui est une meilleure intégration des enfants en Inde dans le système scolaire pour les sortir de leurs difficultés d'apprentissage et faire des adultes. qui vont eux-mêmes pouvoir garnir de l'argent et sortir de la pauvreté et assurer l'avenir de leurs propres enfants. Donc, il y a comme ça plusieurs causes qui me drivent complètement et où je me dis, là, il y a quelque chose à faire, à mon échelle.

  • Speaker #0

    J'ai envie d'approfondir ça, parce que c'est quelque chose que j'ai souvent lu et ce que tu viens de dire, je trouve que chaque entrepreneur devrait pouvoir contribuer à quelque chose, pouvoir... pouvoir donner. Et je me rappelle, la première fois que je l'ai lue, je pense que c'était dans un livre de Christine Lewicki, Wake Up. Et je me suis dit, pourquoi est-ce qu'elle me demande de donner ? Je pense même, dans une vidéo de David Laroche, je l'avais entendu, il avait aussi dit, la première chose, c'est donner, donner aux autres. Alors, qu'est-ce que tu peux, parce que tu as l'air tellement convaincu de ça, qu'est-ce que tu peux... peux dire pour convaincre ceux qui sont comme moi il y a quelques années, parce que maintenant je suis complètement aligné à ce que tu dis, je te rassure, mais qui se disent, ben non, moi je suis entrepreneur et c'est d'abord pour moi que je le fais.

  • Speaker #1

    Alors je peux tout à fait comprendre cette manière de penser parce qu'on est acculé financièrement. On ne va pas partir dans ce débat, mais je sais qu'en tant qu'entrepreneur, je sais comment on est taxé, etc. Et ça peut faire peur à certains. Ils disent, mais non, moi, je dois tout garder pour payer mes impôts, mes taxes, etc. Je crois que ça participe au fait qu'il y en a qui disent, moi, je ne m'en sors pas assez. Maintenant, quand on dit faire des dons, ça ne veut pas dire verser 100 000 euros. On est bien d'accord en tant qu'entrepreneur. Déjà, faire un don de 20 euros à une assoce ou à une cause qui nous tient à cœur, ça peut faire beaucoup. Donc, je pense qu'à partir du moment où on se dit, Il y a beaucoup de mouvements qui disent consacrer 5% de votre budget mensuel à une cause. 5% ce n'est pas énorme. C'est ce qu'on va dépenser dans une bêtise au moins une fois dans le mois. Au lieu de mettre cette bêtise-là en avant, on peut la remplacer par je vais utiliser ces 20 euros, ces 50 euros ou même ces 10 euros pour une cause qui m'anime. Et si on fait ça chaque mois, sur le long terme, ça fait… Ça fait la différence, on est à 120-240 euros par an.

  • Speaker #0

    Et si chacun le fait ?

  • Speaker #1

    Voilà, je veux dire, c'est dans l'accumulation, il ne faut pas croire que nous, tout seuls, en tant qu'entrepreneurs, on va faire toute la différence pour le monde entier. Non, ce n'est pas possible, mais c'est vraiment penser au cumul des petits gestes en fait. Et si on est chacun en train de faire ça, ça peut faire toute la différence.

  • Speaker #0

    Et c'est aussi typiquement autre potentiel. que d'aller vers quelque chose qui donne du sens, et c'est mettre du sens à son activité, à sa vie aussi. Tout le monde n'a pas ce besoin-là, mais je pense quand même que les autres potentiels ont ce point commun, c'est qu'en fait, on cherche tous de mettre du sens, et c'est une manière d'en mettre.

  • Speaker #1

    Et quand tu dis ça, ça résonne totalement, parce que quand moi je fais quelque chose où je n'ai pas de sens, j'en mets des intérêts totalement. Je me dis, beurk ! Pourquoi le faire, en fait ? Mais j'ai découvert que tout le monde ne réfléchit pas comme ça. Il y a des gens qui font toute leur vie des choses qui n'ont pas forcément de sens, mais parce qu'il faut les faire.

  • Speaker #0

    Mais c'est même la majorité des personnes, en fait. C'est pas ceux qui ont comme le monde.

  • Speaker #1

    Aucun jugement par rapport à ça, mais je trouve ça bizarre comme fonctionnement.

  • Speaker #0

    Nous, on a un mode de fonctionnement différent. Et ça a vraiment été un déclic. Ça fait seulement deux ans que j'en prends conscience. Pour moi, avoir une vie qui a du sens, c'est la base. Je ne pourrais pas vivre sans. Et je m'étonnais toujours de voir des collègues, quand je travaillais en entreprise, qui pouvaient s'adapter. Peu importe, ça allait. Et j'ai envie de dire... Qu'est-ce qu'ils ont de la chance ?

  • Speaker #1

    Oui, parce que clairement, dans le salariat, quand on change par exemple de poste, et que ce poste n'a plus de sens, c'est très compliqué pour un multipote ou un autre potentiel de s'adapter. En fait, il peut même aller jusqu'à un burn-out, une maladie, parce qu'il se dit mais punaise, moi j'étais mieux avant, mon poste me convenait beaucoup mieux Et l'inverse est juste aussi. Parfois, on fait quelque chose, on se rend compte que ça ne va pas du tout. Il faut avoir le courage de changer. Et là, s'ouvre peut-être le champ des possibles pour quelque chose qui a plus de sens. En fait, c'est parfois faire l'action de se dire, est-ce que ça a du sens pour moi ou pas ? Et d'avoir le courage de changer quelque chose.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un indispensable pour les autres potentiels. Quel est le sens que tu mets à tes projets ? Alors, cette question, je propose… que tu y répondes dans l'émission de la semaine prochaine. On se retrouve dimanche prochain. On pourrait dire cette fois-ci qu'on se retrouve l'année prochaine. Et ce qui me fait penser que peut-être c'est le bon moment de déjà vous souhaiter une bonne année 2025. En tout cas, terminez de la meilleure manière qu'il soit l'année 2024. Prenez des forces. 2025 arrive. Et là, ce sera vraiment le moment d'oser votre différence. À la semaine prochaine.

Description

Et si être différent devenait une force ?


Dans cet épisode, Hanane Risayindi partage son parcours, depuis une enfance marquée par une soif insatiable de connaissances jusqu'à sa vie d’adulte où elle navigue entre communication, créativité et causes humanitaires.


Comment fait-on face à une différence qui isole dès l’enfance ? Hanane nous raconte ses expériences de solitude, ses frustrations, mais aussi sa curiosité sans limites, qui l’a poussée à lire, explorer et questionner le monde.


➡️ Pourquoi ses idées sont-elles souvent en avance ?
➡️ Comment elle concilie entrepreneuriat, engagement associatif et quête de sens ?
➡️ Que faire quand on a mille idées mais qu’on peine à les faire comprendre aux autres ?


Avec sincérité, Hanane explique comment elle a appris à transformer le sentiment d’être en décalage en une véritable force créative et humaine.

Elle revient aussi sur son engagement avec le projet Handy People, qui favorise l’inclusion des enfants différents dans les écoles.


Mais ce n’est pas tout. Cet épisode aborde également des questions profondes :

  • Comment trouver sa voie parmi tant de passions ?

  • Comment donner du sens à sa vie et à son travail ?

  • Et pourquoi chaque entrepreneur, multipotentiel ou non, devrait contribuer à des causes qui lui tiennent à cœur ?


Un épisode puissant et inspirant, où la quête de sens et de résilience s’entrelace avec des réflexions sur l’éducation, l’engagement, et l’importance d’oser sa différence.


Prêts à explorer ce qui rend chaque potentiel unique ? Écoutez maintenant et laissez-vous surprendre.


Je suis Marc Breugelmans, Coach Professionnel, Auteur de 'L'autre potentiel'.

J'illumine les étoiles de votre potentiel pour vous aider à devenir le/la leader de votre vie !

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Crédit Musique :

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PROCHAINEMENT : 


Formation IMPACT COACH PNL à partir du 20 janvier 2025

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Atelier "Oser communiquer avec impact" du 24 au 26 janvier 2025

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Retraite "Le Voyage des Héros" du 08 au 14 avril 2025 à Fuerteventura

Le voyage des Héros - Mars 2025 | Coaching&Découvertes


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue dans l'autre potentiel Jaws, ma différence, une fois n'est pas coutume, je suis en charmante compagnie, une invitée de Marc, oui de moi, c'est Marc, et de Marc, je vous présente Anan Rizaimdi.

  • Speaker #1

    Bonjour Marc et bonjour à tous qui nous écoutez.

  • Speaker #0

    Alors Anan, pour ceux qui ne te connaissent pas, c'est toujours ma première question, qui es-tu ?

  • Speaker #1

    Eh bien Marc, moi je suis une personne qui aime bien explorer beaucoup de choses dans la vie, ce qui fait qu'on s'est rencontrés parce que clairement on partage cette particularité de vouloir toucher à beaucoup de choses. Et donc moi, je suis née avec une envie de découvrir plein de choses, de poser plein de questions, ce qui m'a valu plusieurs fois d'être sortie de la classe parce que je posais trop de questions et parfois ça dérangeait, le cours des choses, le programme de cours. Donc voilà, j'étais un peu une élève intéressante peut-être, mais quand même dissipée par mes questions. Donc je me sentais déjà différente à l'époque. Tu sais, je m'intéressais aussi à d'autres choses que les enfants de mon âge. J'étais très connectée aux choses un petit peu spirituelles, etc. Même petite, j'avais l'impression toujours qu'il y avait autre chose. Je me posais beaucoup de questions et je posais beaucoup de questions à mes parents. Donc voilà, je crois que j'embêtais un petit peu trop les adultes. Donc, comme j'ai été un petit peu frustrée justement, dans mon enfance vers quelles études je me suis dirigé et bien vers la psycho parce que la psycho répondait quelque part à certaines de mes questions sur ma curiosité sur l'humain sur son fonctionnement et clairement quand on fait des études de psycho on s'intéresse aussi à autre chose que la psycho un peu à des aspects plus spirituel parfois un peu mystique on recherche un petit peu toutes ses valeurs, ses connaissances plus subtiles. Enfin, voilà. Donc, ça, c'est mon parcours de départ. Et à côté de ça, j'ai des parents qui sont tous les deux très artistes. Mon papa est artiste peintre. Ma maman, elle a été danseuse étoile. Donc, le côté artistique était très présent aussi chez moi et il l'est toujours. Et donc, quand j'ai exercé en psycho, il me manquait un peu le côté artistique, créatif. Et donc, j'ai joint l'utile à l'agréable et j'ai mixé ces deux casquettes en faisant des sites web, en faisant de la communication digitale pour les personnes qui sont dans le développement personnel en général, dans l'humain en général aussi. Voilà, donc ça, c'est un petit peu mon parcours en très résumé, mais qui fait le lien avec qui je suis aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Donc, j'ai entendu que déjà toute petite, la petite Anane se rend compte qu'elle est… qu'elle n'est pas comme les autres. Comment est-ce qu'on vit ça quand on est toute petite, qu'on se rend compte qu'on est différente ? Comment toi, tu as vécu ça ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai vécu des grosses expériences de solitude extrêmes.

  • Speaker #0

    J'imagine.

  • Speaker #1

    Voilà, parce que dans un milieu familial très conservateur, on ne sort pas quand on est ado. Il y a les copines qui font plein d'activités. J'avais envie quand même de m'intégrer quelque part. Il y avait la sévérité du négatif. d'une éducation très traditionnelle qui faisait que je ne pouvais pas participer à beaucoup d'activités. Donc déjà, seule et différente par la manière de vivre. Mais alors du coup, je me retrouvais toute seule avec toutes mes questions sans pouvoir les partager. Et quand je les partageais d'aventure avec mes copines, elles me disaient, Manan, tu te poses trop de questions. Allez, viens, on va boire un verre, on va s'amuser. Enfin, voilà. pas que je pouvais pas le faire mais parfois je trouvais ça un petit peu superficiel mais je ne comprenais pas pourquoi j'étais décalé comme ça ouais j'avais envie moi de qu'on discute plus de bas pourquoi on est là tiens pourquoi des questions un petit peu plus métaphysique pourquoi moi je suis né dans telles conditions et toi dans d'autres conditions enfin Je me posais beaucoup de questions sur la condition humaine, sur les différences sociales, sur pourquoi on tombe dans tel univers et l'autre dans un autre. Il y a beaucoup de questions autour de l'humain, surtout, que je me posais.

  • Speaker #0

    Du coup, avec toutes ces questions, qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Et bien du coup, je regardais, il n'y avait pas internet à l'époque, je lisais beaucoup et j'avais une soif de lecture énorme et parfois je lisais des livres qui n'étaient pas forcément adaptés à mon âge, mais que mes parents voulaient bien m'offrir puisque je les choisissais comme ça. J'étais beaucoup à l'époque, j'habitais à côté du Carrefour, enfin oui c'était Carrefour, il avait un autre nom à l'époque, je ne sais plus, le GB je pense. Et alors, mes parents faisaient leurs courses et moi, j'allais à la section livres et je lisais. Donc, je prenais plein de livres sur des sujets différents et je lisais. Et à tel point que les gens du magasin avaient mis une petite chaise pour moi parce que j'étais devenue une habituée. Et donc, je passais mon temps là. Et comme je ne pouvais pas, pendant les vacances, sortir avec mes copines et que mes parents préféraient que je reste près d'eux, je pouvais aller au GB. Et donc, j'allais au GB passer des journées à lire des livres, des romans, des livres genre encyclopédie, des choses comme ça. Et du coup, je pouvais avoir quelques pistes de réponse par rapport à mes questions.

  • Speaker #0

    Donc, tu t'intéresses à plein de domaines, c'est ça ? Oui. Mais tu arrives quand même à te décider, à faire psychologie. Comment tu fais ce choix en étant intéressée par plein de choses ? Parce que ça, ça me sidère toujours. Je suis un peu comme toi où j'ai envie de partir dans tous les sens. Mais du coup, pour choisir, c'est plutôt dur.

  • Speaker #1

    Alors, c'était très dur parce que je voulais faire la médecine, je voulais faire le journalisme, je voulais faire la psycho, je voulais faire tous des métiers qui étaient des métiers finalement de curiosité, de comment ça fonctionne. Et en discutant avec mes parents, eux m'ont dit, Mais écoute, médecine, à l'époque, c'était sept ans, ça va être long, peut-être ça va être difficile. Bon, voilà, mes parents... avaient aussi leur croyance. Et puis à l'époque, c'était peut-être moins accessible aux femmes. Ce n'est pas comme aujourd'hui. Donc j'ai quand même presque 50 ans.

  • Speaker #0

    Tu ne les fais pas parce que j'allais dire à l'époque, à l'époque.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Donc j'ai quand même presque 50 ans. Je le dis parce que clairement, les gens ne croient pas que j'ai cet âge. Ça aussi, ça a fait beaucoup de différence avec mon entourage. Et donc, ils m'ont plutôt encouragée à aller vers des études comme la psycho. ou le journalisme qui était quelque chose de plus court et plus ouvert aux femmes. Voilà, tout simplement. Donc moi, je me suis dit, psycho c'est bien, parce que j'avais regardé le programme et il y avait aussi bien le fonctionnement de l'être humain dans sa relation avec les autres, avec sa relation avec soi, mais aussi la biologie. Et ce que j'aimais bien, c'est la biologie du cerveau, les neuropsychos, les neurosciences. C'était quelque chose qui m'attirait totalement. Et donc là, j'ai été hyper servie.

  • Speaker #0

    Est-ce que cette différence dans ton enfance, puis on quittera le monde de l'enfance, a été un problème à un moment donné ? Ou le problème n'était que toi vis-à-vis de toi, mais est-ce qu'il y a un sens différent ?

  • Speaker #1

    Mais dans mon relationnel, c'était quand même assez compliqué parce que j'étais quelqu'un, finalement, très introverti, hyper timide, de peut-être... par la différence que je ressentais avec les autres, je ne me sentais pas comprise, etc. Donc, au fur et à mesure, je me retirais. J'avais peur d'être en contact en face-to-face avec les gens. Je préférais être dans un groupe et m'effacer. Comme ça, je n'étais pas confrontée à… Quand tu dis quelque chose, les gens ne comprennent pas, en fait. Quand tu parles, j'avais l'impression de parler chinois, en fait. Les gens me disaient Ah, mais avec quoi tu viens ? Pourquoi tu dis ça ? Et en fait, j'avais parfois des… des réflexions, je ne saurais pas donner des exemples comme ça, c'est trop vieux, je n'ai pas beaucoup de souvenirs, mais je me souviens que les gens me regardaient et me disaient Mais avec quoi tu viens ? Pourquoi tu dis ça ? Et j'avais toujours l'impression d'être stupide, au final. J'étais tout le temps à côté de la plaque. Ça, ça m'a posé problème. Et en plus, comme je le dis, j'avais l'air très jeune. Donc, quand mes copines avaient 15-16 ans, moi j'avais l'air d'en avoir 10. déjà comme ça, j'étais la petite du groupe. La petite et en plus, complètement à côté de la plaque, qui avait l'air d'être un peu alienne, comme ça, je n'y comprenais jamais rien. Sauf que je comprenais, mais à ma manière.

  • Speaker #0

    Oui, le décalage est d'autant plus grand. La petite, qui a 15 ans, mais qui en paraît 10, et mentalement, intellectuellement, qui en fait beaucoup plus. Ça explique le... Oui,

  • Speaker #1

    et en plus, physiquement, j'avais les cheveux très bouclés. toute petite, toute mince, qu'elles étaient beaucoup plus pubères, si tu veux. Et moi, je voulais me lisser les cheveux pour ressembler à mes copines, pour avoir au moins un point d'attache. Et même lisser les cheveux, c'était compliqué, parce qu'à l'époque, ça se faisait moins, donc c'était des produits très dangereux. Enfin voilà, je demandais à ma maman de le faire, mais c'était des heures et des heures de soins. Quelque part, même pour ressembler aux autres, physiquement, c'était un effort sur le main, en fait.

  • Speaker #0

    C'est une belle métaphore en même temps. Et c'est la réalité. Quand est-ce que cette différence n'est plus un problème pour toi ?

  • Speaker #1

    Mais je ressens encore un décalage avec le monde, la manière dont parfois j'explique les choses. Ce n'est pas toujours bien accueilli. Parce que, simplement, j'ai un exemple hyper concret et tout bête que je ressors souvent parce qu'il est très clair, en fait, finalement. Je suis... ça tourne autour des QR codes, la technologie des QR codes. Il y a quelques années, avec la SOS, on crée un jeu et je dis, tiens, ce serait chouette d'avoir sur les cartes un QR code qui renvoie au personnage dont on parle sur la carte. Et là... les membres de l'équipe disent Non, Anna, on est dans des écoles avec ce jeu. Je vois mal la directrice, pardon, l'institutrice commencer à scanner les QR codes, etc. Sauf que plus tard, quelqu'un d'autre qui est l'éditeur du jeu suggère cette idée et là, ça devient l'idée du siècle. Mais on dit que moi, je l'avais quand même dite avant. Et il y a toujours, j'ai même rencontré des gens qui sont dans le... S'il y en a qui m'écoutent, s'il vous plaît, faites-le. Dans des agences immobilières, simplement mettre une grande affiche au lieu de mettre le numéro avec tous des trucs écrits en tout petit, parfois on ne les voit pas, c'est de mettre un énorme QR code. Quand on le passe, on voit l'annonce directement. Je me dis, mais pourquoi personne ne l'a encore fait ? Surtout dans ce domaine-là, ça va super vite. Maintenant, aujourd'hui par contre, il y a beaucoup de soucis avec les QR codes parce que bon, apparemment, on peut hacker. Voilà, donc voilà. Si l'idée est bonne, peut-être que maintenant elle a... elle n'est plus très bonne, mais à l'époque, c'était assez précurseur. Quand j'en parlais aux gens, ils me disaient, mais avec quoi tu viens, QR code ? Il n'y a personne qui utilise ça ? Alors que c'était une technologie toute nouvelle et qui pouvait vraiment servir pour donner des informations très rapidement.

  • Speaker #0

    Mais ça me donne l'idée que tu étais quelques années à l'avance.

  • Speaker #1

    Mais voilà, et souvent, quand je réfléchis, alors ce n'est pas du tout de l'ego qui parle, mais j'ai des idées comme ça, des choses qui font le lien avec ce qui existe. et ce qui n'existe pas encore. Et je dis, mais pourquoi on ne fait pas ça ? Mais quand je le dépose, je sens que j'arrive trop tôt. Et les gens, ça les dérange en fait. Je le vois, ils disent, mais avec quoi elle vient ? Pourquoi elle propose ça ? Ce n'est pas du tout le sujet. Alors que plus tard, si quelqu'un d'autre le propose, et ça me frustre évidemment. Parce que l'autre, quelque part, là il y a la petite grippe de l'ego quand même, l'autre est considéré comme génial, alors que moi à l'époque, on me prend. On me prenait pour une stupide. Je me dis, ce n'est pas cool en fait ce gap. Et le problème, c'est que ça peut être très frustrant, on ne se sent pas compris. Et donc forcément, on se heurte à beaucoup de blessures. Finalement, il faut être sûr de soi quand on fait ça. Et donc, on ne tient pas. Mais bon, quand on a dit, personne devant soi qui dit, mais avec quoi tu viens ? Et qu'après, il y en a d'autres qui percent avec. Tu te dis, mais allez, je dois tenir en fait. Je dois tenir, je dois percevoir qu'en fait... je joue ce rôle là oui et c'est là que on peut finalement accepter ce rôle est aussi ça je dis souvent aux multipotes aux autres potentiels qui sont hyper frustrés parce que il y en a plein des gens qui vivent ce genre de situation c'est de dire mais ne reste pas sur ta frustration essaye de l'expliquer autrement et montre le chemin par lequel tu es passé toi parce que c'est ça qui manque Toi, tu as fait A à Z, mais tu n'as pas expliqué B, C, D, E, F. Toi, ça te semble tellement évident. Mais quand tu expliques B, C, D, E, F, est-ce que ça va rapporter à l'entreprise ou à la personne qui est devant toi ? Là, elle peut faire le chemin de réflexion et se dire, mais en fait, elle est bonne son idée. Mais ce qui se passe chez nous, c'est qu'on est déjà à Z et pour nous, c'est tellement évident que… Enfin, pourquoi est-ce qu'il ne comprend pas ? Où est son intérêt en fait ?

  • Speaker #0

    Tout à fait, c'est ce que j'explique en formation quand je parle des autres potentiels, mais c'est à tout à fait résumé. Et c'est parfois même plus compliqué que ça, c'est que l'autre potentiel, il passe de A à Z et malheureusement, il ne s'est même pas expliqué. Donc c'est tout un apprentissage d'être séquentiel et de pouvoir aller passer par B, C et ça peut...

  • Speaker #1

    demander beaucoup d'énergie mais à un moment donné c'est indispensable si on veut se faire comprendre oui et c'est ce que je dis si tu t'es pas fait compris c'est de ta faute quelque part c'est il faut reprendre cette responsabilité parce que c'est facile de dire toujours un les autres ne m'en comprennent pas ça c'est une phrase que j'entends beaucoup et je la dis aussi je suis une des premières à le dire d'être faussetés de fâcher ils ne comprennent pas pourquoi il voit pas et sera et j'ai non à n'être là stop arrête de victimiser là maintenant il faut que tu reviennes à la base et de dire qu'est ce qu'ils n'ont pas compris peut-être poser des questions et aller voir dans ton toit de ton déroulement de l'histoire qu'est ce que tu as sauté comme comme comme étape en fait ouais dans l'histoire de séquentiel ouais

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est tout un apprentissage. Moi, je fais ça avec les jeunes parce que c'est la même chose. Le jeune qui répond à un problème en mathématiques, qui trouve la bonne réponse et puis le prof lui met 0 ou 0,5 parce qu'il a la bonne réponse, mais il n'y a pas toute la démonstration. Et là, il est perdu parce qu'en fait, il ne sait même pas expliquer comment il est arrivé à ça. Et s'il l'explique, ce ne sera même pas le même raisonnement que le prof en plus. Donc, ah !

  • Speaker #1

    Et c'est là que ça devient encore plus complexe pour quelqu'un qui est multipotentiel ou autre potentiel. C'est que lui est parvenu à la même réponse que l'adulte, surtout pour les jeunes. C'est là que je trouve qu'il y a une énorme souffrance. C'est qu'il arrive à la même réponse avec un autre raisonnement et on ne lui donne pas le crédit de ce raisonnement. Parce que ce n'est pas le même que l'adulte a choisi. Et ça, je trouve que c'est dangereux en fait. Parce que c'est ça qui fait qu'au fur et à mesure, ce jeune qui est en fait doué, perd confiance en lui et se prend pour quelqu'un de complètement stupide. Et ce n'est pas juste en fait. Là, pour moi, il y a un problème dans le fonctionnement d'un enseignement qui est quelque part là qui s'avère rigide. Pas de l'enseignement, de l'enseignant. Là, je trouve qu'il y a quelque chose à faire en se disant tiens, il est arrivé à ce résultat, comment il a fait, comment je peux le valoriser, comment je peux apprendre aussi de lui ou de elle.

  • Speaker #0

    Et heureusement, il y a de plus en plus d'enseignants qui pensent de la même manière que nous. Dans toutes tes explications, tu as glissé le mot assos comme tu n'en as pas encore parlé. C'est quoi cet assos ?

  • Speaker #1

    Alors l'assos, ça fait partie justement de ce côté multipote et qui est totalement connecté aux valeurs humaines. Donc l'humain fait partie vraiment de mes valeurs essentielles. c'est que je ne peux pas imaginer être entrepreneur sans participer activement à des causes. Alors, dans mon cas, c'est un peu particulier parce que je suis salariée dans cette assoce et je suis aussi indépendante complémentaire pour tout ce que je fais et avec lequel tu me connais, donc la formation LinkedIn for Pro, la création de sites web. Mais pour moi, c'est intimement lié. Je ne sais pas diffusionner ça parce que tout simplement, quand je suis dans ma casquette entrepreneur, pour moi, je dois contribuer à une cause. Et ici, c'est par mon salariat, parfois des dons aussi, et je fais des dons à d'autres assos. Alors, l'assos pour laquelle je travaille s'appelle Partage, ASBL, et elle a développé un concept qui s'appelle Handy People. Et Handy People, c'est tout simplement un enfant qui arrive dans une classe et qui est un peu différent, et qui a besoin, par exemple, de sa tablette pour travailler. Ça ne va pas être le meilleur pote. Ça va être au contraire le chouchou. de la maîtresse, pourquoi lui peut avoir sa tablette, il peut aller regarder des films pendant les cours, sauf que ce n'est pas ça du tout qu'il fait, c'est un enfant qui a des difficultés d'apprentissage, qui a besoin d'une tablette, et cette tablette va être très précieuse pour lui, pour pouvoir suivre en classe. Et ce qu'on va faire, ce n'est pas stigmatiser l'enfant différent, c'est créer dans le groupe classe une harmonie par rapport à qui vous aide, quelles sont vos forces. quelles sont vos meilleures qualités et comment vous pouvez les reconnaître chez vous et puis chez les autres. Parce que c'est ça qui va diminuer le harcèlement, la discrimination, parce que quand on reconnaît ses propres forces, on les reconnaît aussi chez les autres. Et donc, qu'est-ce qui va se passer dans un groupe classe où il y a éventuellement du harcèlement, de la discrimination ? C'est qu'il va y avoir un renforcement des liens quand on passe. Parce qu'il y a toute une sensibilisation, tout un travail sur le mindset des enfants, le mindset de l'état d'esprit par rapport à tout ce qui est différent. Tiens, et alors forcément à travers la sensibilisation, ils se rendent compte que chacun est unique et qu'ils sont tous différents les uns des autres. Et donc le petit Marc qu'on... J'ai pris ton prénom, excuse-moi. Le petit Marc qu'on méprisait parce qu'il avait sa tablette en classe, il va être... à mieux intégrer parce qu'on a découvert qu'en fait il est super généreux que chaque fois que quelqu'un a un problème il est là le premier pour aider et ça les enfants ils s'en rendent compte et ils le disent ouais mais peut-être qu'il a sa tablette mais quand même il est super généreux et là il se crée vraiment une chouette énergie entre les enfants Et du coup, on diminue vraiment cet aspect discriminatoire, discriminant, et qui peut poser problème dans le groupe, en fait. Donc, il y a vraiment un avant-après en Deep People, et c'est un concept qui s'accompagne de cette sensibilisation-là, donc un travail sur les valeurs, sur comment on se perçoit, etc., et puis qui s'accompagne d'un jeu où on fait une mise en situation, en fait. Ok. Tu vois, pour moi, chaque entrepreneur, pourquoi c'est important les causes pour moi ? Parce que chaque entrepreneur peut apporter sa contribution pour un meilleur monde. Ici, moi, c'est Andy People, mais je contribue aussi de temps en temps à l'ASBL Amar, qui est une meilleure intégration des enfants en Inde dans le système scolaire pour les sortir de leurs difficultés d'apprentissage et faire des adultes. qui vont eux-mêmes pouvoir garnir de l'argent et sortir de la pauvreté et assurer l'avenir de leurs propres enfants. Donc, il y a comme ça plusieurs causes qui me drivent complètement et où je me dis, là, il y a quelque chose à faire, à mon échelle.

  • Speaker #0

    J'ai envie d'approfondir ça, parce que c'est quelque chose que j'ai souvent lu et ce que tu viens de dire, je trouve que chaque entrepreneur devrait pouvoir contribuer à quelque chose, pouvoir... pouvoir donner. Et je me rappelle, la première fois que je l'ai lue, je pense que c'était dans un livre de Christine Lewicki, Wake Up. Et je me suis dit, pourquoi est-ce qu'elle me demande de donner ? Je pense même, dans une vidéo de David Laroche, je l'avais entendu, il avait aussi dit, la première chose, c'est donner, donner aux autres. Alors, qu'est-ce que tu peux, parce que tu as l'air tellement convaincu de ça, qu'est-ce que tu peux... peux dire pour convaincre ceux qui sont comme moi il y a quelques années, parce que maintenant je suis complètement aligné à ce que tu dis, je te rassure, mais qui se disent, ben non, moi je suis entrepreneur et c'est d'abord pour moi que je le fais.

  • Speaker #1

    Alors je peux tout à fait comprendre cette manière de penser parce qu'on est acculé financièrement. On ne va pas partir dans ce débat, mais je sais qu'en tant qu'entrepreneur, je sais comment on est taxé, etc. Et ça peut faire peur à certains. Ils disent, mais non, moi, je dois tout garder pour payer mes impôts, mes taxes, etc. Je crois que ça participe au fait qu'il y en a qui disent, moi, je ne m'en sors pas assez. Maintenant, quand on dit faire des dons, ça ne veut pas dire verser 100 000 euros. On est bien d'accord en tant qu'entrepreneur. Déjà, faire un don de 20 euros à une assoce ou à une cause qui nous tient à cœur, ça peut faire beaucoup. Donc, je pense qu'à partir du moment où on se dit, Il y a beaucoup de mouvements qui disent consacrer 5% de votre budget mensuel à une cause. 5% ce n'est pas énorme. C'est ce qu'on va dépenser dans une bêtise au moins une fois dans le mois. Au lieu de mettre cette bêtise-là en avant, on peut la remplacer par je vais utiliser ces 20 euros, ces 50 euros ou même ces 10 euros pour une cause qui m'anime. Et si on fait ça chaque mois, sur le long terme, ça fait… Ça fait la différence, on est à 120-240 euros par an.

  • Speaker #0

    Et si chacun le fait ?

  • Speaker #1

    Voilà, je veux dire, c'est dans l'accumulation, il ne faut pas croire que nous, tout seuls, en tant qu'entrepreneurs, on va faire toute la différence pour le monde entier. Non, ce n'est pas possible, mais c'est vraiment penser au cumul des petits gestes en fait. Et si on est chacun en train de faire ça, ça peut faire toute la différence.

  • Speaker #0

    Et c'est aussi typiquement autre potentiel. que d'aller vers quelque chose qui donne du sens, et c'est mettre du sens à son activité, à sa vie aussi. Tout le monde n'a pas ce besoin-là, mais je pense quand même que les autres potentiels ont ce point commun, c'est qu'en fait, on cherche tous de mettre du sens, et c'est une manière d'en mettre.

  • Speaker #1

    Et quand tu dis ça, ça résonne totalement, parce que quand moi je fais quelque chose où je n'ai pas de sens, j'en mets des intérêts totalement. Je me dis, beurk ! Pourquoi le faire, en fait ? Mais j'ai découvert que tout le monde ne réfléchit pas comme ça. Il y a des gens qui font toute leur vie des choses qui n'ont pas forcément de sens, mais parce qu'il faut les faire.

  • Speaker #0

    Mais c'est même la majorité des personnes, en fait. C'est pas ceux qui ont comme le monde.

  • Speaker #1

    Aucun jugement par rapport à ça, mais je trouve ça bizarre comme fonctionnement.

  • Speaker #0

    Nous, on a un mode de fonctionnement différent. Et ça a vraiment été un déclic. Ça fait seulement deux ans que j'en prends conscience. Pour moi, avoir une vie qui a du sens, c'est la base. Je ne pourrais pas vivre sans. Et je m'étonnais toujours de voir des collègues, quand je travaillais en entreprise, qui pouvaient s'adapter. Peu importe, ça allait. Et j'ai envie de dire... Qu'est-ce qu'ils ont de la chance ?

  • Speaker #1

    Oui, parce que clairement, dans le salariat, quand on change par exemple de poste, et que ce poste n'a plus de sens, c'est très compliqué pour un multipote ou un autre potentiel de s'adapter. En fait, il peut même aller jusqu'à un burn-out, une maladie, parce qu'il se dit mais punaise, moi j'étais mieux avant, mon poste me convenait beaucoup mieux Et l'inverse est juste aussi. Parfois, on fait quelque chose, on se rend compte que ça ne va pas du tout. Il faut avoir le courage de changer. Et là, s'ouvre peut-être le champ des possibles pour quelque chose qui a plus de sens. En fait, c'est parfois faire l'action de se dire, est-ce que ça a du sens pour moi ou pas ? Et d'avoir le courage de changer quelque chose.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un indispensable pour les autres potentiels. Quel est le sens que tu mets à tes projets ? Alors, cette question, je propose… que tu y répondes dans l'émission de la semaine prochaine. On se retrouve dimanche prochain. On pourrait dire cette fois-ci qu'on se retrouve l'année prochaine. Et ce qui me fait penser que peut-être c'est le bon moment de déjà vous souhaiter une bonne année 2025. En tout cas, terminez de la meilleure manière qu'il soit l'année 2024. Prenez des forces. 2025 arrive. Et là, ce sera vraiment le moment d'oser votre différence. À la semaine prochaine.

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