Speaker #0Bonjour et bienvenue dans l'émission L'Autre Potentiel, j'ose ma différence. Je suis heureux de vous retrouver et d'autant plus qu'aujourd'hui en fait j'ai été bien inspiré, j'étais à une formation de coaching, formation que j'ai l'habitude d'encadrer et le thème de la journée c'était de pouvoir se connecter à sa lumière, à ses talents. Et une fois de plus j'ai été confronté au fait qu'il est difficile pour certains d'entre nous, et je dirais une grande grande majorité d'entre nous, de pouvoir assumer ses talents. Et on pourrait croire qu'on pense qu'on n'a pas de talent, et je l'ai entendu aujourd'hui, j'ai pas de talent, mais c'est pas un manque de talent. Le problème en fait, c'est le talent lui-même, quand il est trop brillant, trop vaste, trop wow. pour que ton cerveau ose y croire. Et on a été habitué à ne pas trop en faire, parce qu'on pourrait te taxer de prétentieux, on va pas se mentir. Alors on préfère, on préfère se planquer derrière un « bof, je touche un peu à tout, mais je suis pas expert, j'ai pas de talent » . Et moi ce que je te propose aujourd'hui, c'est de faire stop. On arrête. Les faux semblants, on arrête les faux modestes. Parce qu'à force de dire ça, tu commences à y croire. Et à force de t'éteindre, tu t'oublies. Et comme le dit justement Marianne Williamson, que j'adore citer, je l'ai citée aussi dans mon livre, elle dit « Notre peur la plus profonde n'est pas que nous ne soyons pas à la hauteur. Notre peur la plus profonde est que nous sommes puissants. » Au-delà de toute mesure. Alors de mémoire, elle dit aussi, en fait, qu'on se pose la question de savoir mais qui on est, nous, pour briller, pour être talentueux. Et puis il y a cette question qui vient, que j'adore, que je trouve percutante. En fait, qui es-tu pour ne pas l'être ? Et là, bam, ça remue. Et si ça te remue, c'est parfait. Alors aujourd'hui, dans l'autre potentiel, je te propose de parler de ce malaise étrange qu'on ressent quand on sent qu'on a quelque chose, mais qu'on n'ose pas l'avouer. On n'ose pas se l'avouer. Donc on va creuser là-dedans, là où ça pique, là où ça brille, là où tu te planques. Pourquoi c'est parfois plus rassurant d'échouer que de réussir ? Pourquoi on est plus à l'aise dans l'ombre que sous les projecteurs ? Et surtout... Comment tu vas pouvoir arrêter de t'excuser d'être bon ? Alors, respire un bon coup, on allume la lumière, et cette lumière qu'on allume, elle vient de toi. Alors c'est fou quand on y pense. Il y a des gens qui rêveraient d'avoir tes talents. Et toi ? Tu fais comme s'il n'existait pas. Tu le minimises. Tu l'étouffes. Tu le recouvres de « c'est rien, tout le monde saurait le faire » . « Je l'ai fait parce que je suis juste curieuse » . Mais si c'était justement ça, ton talent, ce truc qui te semble tellement naturel que tu penses que c'est banal. Or, ce n'est pas banal, c'est juste fluide. Et ce qui est fluide pour toi ne l'est pas pour tout le monde. Alors, pourquoi tu as tant de mal à reconnaître tes talents ? Alors, on ne va pas se mentir, il y a la culture du fait profil bas. Et tu as peut-être grandi comme beaucoup dans un environnement où on t'a appris à ne pas trop te la raconter, à rester discret, humble. Du coup, dès que tu brilles un peu trop, tu te rétractes. Tu te fais tout petit, toute petite, tu te camoufles dans le décor. Et tu attends que quelqu'un d'autre vienne valider ce que tu sais déjà, mais que tu n'oses pas dire, en fait, que tu es doué. Et puis il y a le regard des autres. Ce miroir social peut soit révéler ton éclat, soit t'enfermer dans une image qui ne te correspond pas. Si personne n'a nommé ton talent, ou si on t'a toujours vu comme la gentille fille ou le mec sympa mais brouillon. Mais tu finis par adhérer à cette version rétrécie de toi-même. Tu rentres dans la boîte, même si elle te gratte de partout. Mais parfois, ou peut-être même souvent, ce n'est pas juste l'environnement. C'est plus profond. C'est toi avec toi. Carl Jung parlait de l'ombre. Cette partie de toi que tu rejettes ou que tu n'arrives pas à intégrer. Et parfois... Oui, parfois, ce sont tes talents que tu mets dans l'ombre. Parce qu'ils te font peur. Parce qu'ils t'obligeraient à changer. À sortir de ta zone de confort. À oser. Et puis, il y a le grand écart mental. Si je suis vraiment bon, si je suis vraiment bonne dans ça, alors pourquoi je ne l'utilise pas ? Pourquoi je n'en vis pas déjà ? Pourquoi j'ai encore tant de doutes ? Alors c'est plus facile de te dire que non, finalement, ce n'est pas un talent. C'est juste une compétence passagère, un petit truc quoi, un hobby, rien de sérieux. Mais c'est là que Steven Pressfield intervient avec ce qu'il appelle la résistance, cette force invisible. sournoise, qui surgit chaque fois que tu t'approches de ce que tu es censé faire. Plus ton talent est grand, plus la résistance se renforce. Elle prend la forme de doute, de procrastination, du perfectionnisme aussi, du j'attends d'être prêt. Et puis, il y a les croyances familiales ou éducatives. Tu sais, ces petites phrases qui restent collées à la peau. Ne fais pas de vagues. Tu n'es pas meilleur que les autres. Arrête de rêver. Mais ce n'est pas un vrai métier, ça. Alors tu finis par porter un costume qui est trop petit. Un costume où tu ne peux pas lever les bras ni prendre ta place. Un costume où tu n'as pas le droit d'être toi. Mais la vérité, c'est que ton talent ne disparaît jamais. Il attend, il te teste, il revient dans tes rêves, dans tes jalousies, dans tes élans, dans les compliments que tu repousses. Reconnaître ton talent, ce n'est pas de l'orgueil, c'est de la responsabilité. Oui, je répète, reconnaître ton talent, c'est de la responsabilité. Parce qu'un talent, ce n'est pas un cadeau que tu reçois juste pour toi. C'est un outil que tu es censé partager avec le monde. Alors, si tu commençais par le nommer, juste pour voir, juste pour sentir ce que ça fait là, à l'intérieur, quand tu dis « Ouais, ça c'est moi. » Et je suis bon là-dedans. Je suis bonne là-dedans. Si tu galères à reconnaître ton talent, ça ne veut pas dire que tu n'en as pas. Ça veut dire que quelque part, une partie de toi ne s'est pas encore autorisée à exister pleinement. Et ça, ça parle de ton estime de toi. Pas de l'image que tu veux renvoyer, pas du costume bien repassé, mais de cette racine intérieure, discrète, fragile parfois, qui dit « est-ce que je mérite vraiment d'être vue ? Est-ce que j'ai vraiment de la valeur à offrir ? » Parce que oui, reconnaître ton talent, c'est te reconnaître toi. Avec ton unicité, ta différence, ta manière d'apprendre, de créer, de t'exprimer. Et ça, nous le savons tous, ça demande du courage. Le courage d'arrêter de te comparer. Le courage de ne plus attendre une validation extérieure. Le courage de dire « moi je vaux quelque chose, même si je suis différente, même si je n'ai pas le CV parfait, même si je change d'envie tous les trois mois » . Et puis, tu n'es pas obligé de faire ce chemin tout seul. Nommer ton talent avec les autres, ça change tout. Parfois tu as juste besoin d'un regard sincère, d'un retour brut, d'une phrase simple comme « ah, ce que tu fais là, c'est pas commun » . C'est toi et c'est puissant. Alors ose poser la question. Un de tes proches, des personnes en qui tu as confiance, avec qui tu te sens bien ? Qu'est-ce que tu vois en moi que je ne vois pas encore ? Demande à ton entourage, pas pour gonfler ton égo, mais pour élargir ta vision. Tu verras, pour avoir fait cet exercice qui, avouons-le, sort, nous sort de la zone de confort, certains mots vont résonner comme une évidence, d'autres te feront rougir, entre guillemets, mais peut-être qu'au fond, et certainement même. Tu sauras qu'ils ont raison, mais que tu n'étais juste pas prêt à l'admettre. Et puis vient le grand saut. Oser te mettre en lumière. Pas pour briller plus fort que les autres, mais pour briller juste assez pour éclairer ton chemin. Et peut-être, en passant, inspirer quelqu'un d'autre à allumer le sien. La lumière... Ce n'est pas une posture, c'est un choix. Le choix de ne plus t'excuser d'être doué. Le choix de te rendre visible, même avec des doutes. Le choix de contribuer, de créer, d'incarner. Alors non, définitivement non, ce n'est pas prétentieux de dire que tu as du talent, c'est généreux. Parce que quand tu t'autorises à exister tel que tu es, Tu donnes à d'autres la permission de faire pareil. Et ça, c'est peut-être le plus beau talent de tous. Alors je te propose deux exercices, si ça te parle, qui vont te sortir un petit peu de ta zone de confort. Mais je te promets, je te promets qu'ils vont te faire du bien. Fais-les une fois pour toutes, fais-les au quotidien. Le premier exercice que je te propose, c'est le radar des talents invisibles. Tu sais, parfois tes talents te semblent tellement naturels que tu ne les remarques même plus. Comme si tu portais la cape d'Harry Potter, la cape d'invisibilité sur tes talents. Alors, voilà ce que je te propose. Prends une feuille, dessine un petit cercle au centre de ta feuille avec ton prénom dedans. Et autour de ce cercle, écris 5, 6, 7, 10 phrases que tu entends régulièrement autour de toi. Des remarques qu'on te fait, des compliments, même les plus anodins. Par exemple, toi tu trouves toujours les bons mots. Ah, toi t'as l'œil pour les détails. Ah, quand je suis avec toi, qu'est-ce que tu m'apaises. Waouh, t'es ultra organisé. Oh, avec toi, j'ai l'impression que tout est possible. Alors, une fois que tu les as, regarde-les, juste ça, et demande-toi, qu'est-ce que ça révèle de ma façon d'être ? Parce que oui, derrière ces phrases se cachent tes super pouvoirs. Et ce que tu prends pour normal, c'est peut-être ce que le monde attend de toi. Maintenant, choisis-en une. Une seule. Et transforme-la en affirmation assumée comme « Ok, je suis doué pour créer de la clarté. » Et répète-le plusieurs fois. Respire entre chaque phrase. Autre exemple, « J'ai un vrai talent pour réconforter les autres. » Ou encore, « Mon énergie inspire l'action. » Dis cette phrase à voix haute. Pas par la tête, par le cœur. Sérieusement. Même tout bas. Intègre-la en toi. Et puis un deuxième exercice que j'appelle le miroir inversé. En fait, dans cet exercice, on va aller chercher dans le regard que tu poses sur les autres ce que tu refuses encore de voir en toi. Alors prends... Trois personnes que tu admires profondément, qui t'inspirent. Pas forcément des stars, mais ça peut. Ça peut être une amie, ça peut être un collègue, un artiste, un auteur, quelqu'un de célèbre, quelqu'un de vivant, quelqu'un de mort, quelqu'un qui n'existe pas, un personnage de fiction, peu importe. Et pour chaque personne, note ce que tu admires le plus chez cette personne. Quelles sont les qualités qu'elle a ? Qu'est-ce qui t'inspire le plus ? Qu'est-ce que tu admires le plus ? Sa liberté ? Sa créativité ? Son courage ? Son audace ? Sa douceur ? Sa volonté ? Sa vision ? Sa capacité à embarquer les gens, à fédérer ? Pas ce qu'elle fait, mais ce qu'elle dégage. Et regarde ces mots. Et pose-toi cette question un peu inconfortable, mais essentielle. Et si ce que j'admire chez elle était déjà en moi ? Car on va te l'avouer là, je te l'avoue, il n'est pas possible qu'il en soit autrement. Tu ne peux pas admirer quelqu'un, tu ne peux pas admirer ses qualités, être inspiré sans que ça résonne. Et pour que ça résonne... Mais il faut que tu l'aies en toi. Alors peut-être pas encore pleinement exprimé. Peut-être pas encore assumé. Mais là, en germe, en sommeil, en puissance. Choisis un mot, un seul. Et dis-le avec cette tournure, presque comme un mantra. Moi aussi, je porte cette lumière-là. Moi aussi, je suis audacieux, même si je le cache encore un peu. Moi aussi, j'ai cette capacité et je choisis de l'activer. Et voilà, tu viens de réveiller quelque chose. Tu viens de dire oui à une part de toi que tu n'avais peut-être jamais osé regarder en face. C'est discret, mais c'est énorme. Tu vois, il ne s'agit pas de devenir quelqu'un d'autre. Il s'agit juste... De reconnaître ce que tu es déjà, mais que tu as trop longtemps laissé dans l'ombre. Tes talents ne demandent pas la perfection. Ils demandent la permission, la tienne. Alors s'il y a un mot à toucher, si un des exercices a fait tilt, ne le laisse pas filer. Note-le, nourris-le, parle-en. Parce que chaque fois que tu reconnais un peu plus ce que tu es, Tu offres au monde un peu plus de ce que tu as à donner. Et si un jour tu doutes encore, parce que ça arrivera, souviens-toi de ceci, ta lumière ne prend la place de personne. Elle crée de l'espace pour que d'autres osent briller, eux aussi. Merci de m'avoir écouté. Et surtout, n'oublie pas. Que tu n'as pas besoin d'être prêt, d'être prête pour reconnaître ta lumière. Juste d'oser la regarder. À très bientôt, dans l'autre potentiel, j'ose ma différence. Salut.