- Speaker #0
Bonjour à tous, j'espère que vous avez passé un bel été. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir une invitée, une vraie multipotentielle. Au parcours aussi riche qu'inspirant, j'ai nommé Julie Duchemin. Petite, elle se décrivait comme un vrai garçon manqué. Plus à l'aise sur un terrain de foot qu'avec une poupée Barbie. Adolescente, c'était jeans, baskets et cheveux courts. la féminité ne faisait pas encore partie de son univers. Et puis, le chemin, si je peux me permettre, a commencé à se dessiner. Après des études d'architecture et une formation en sexologie, Julie a créé en 2014 son propre métier, architecte du désir. Sa mission ? Accompagner les femmes vers plus de bien-être amoureux, conjugales et sexuels. Elle a fondé l'Académie des Arts de l'Amour, anime des ateliers partout dans le monde, du Québec à La Réunion, et accompagne aussi des clients de VIP vers la vie amoureuse de leurs rêves. Auteure et créatrice de nombreux podcasts, elle a co-écrit avec Pascal de Sutter les 12 lois universelles du bonheur amoureux et sexuel, et Dieu aime le sexe. Dans les médias, elle partage toujours avec bienveillance et authenticité son approche positive et décomplexée de l'amour et de la sexualité. Et comme si ça ne suffisait pas, Cette année, elle a décidé de monter seule sur scène avec son spectacle Sexy Lady qui sera joué au Claridge à Bruxelles, mais aussi à Paris et à San Francisco. Julie Duchemin, c'est une femme qui marche, qui inspire et qui nous rappelle que l'amour, l'amour de soi, l'amour de l'autre, de la vie, est un art qui se cultive. Bonjour Julie.
- Speaker #1
Bonjour Marc.
- Speaker #0
Alors Julie, pour les personnes qui ne te connaissent pas, moi je commence toujours par cette question. Qui es-tu, si tu devais te présenter en quelques minutes ?
- Speaker #1
Effectivement, déjà, vaste sujet. J'ai envie de dire, je suis une fée, une muse, un papillon, une personne en tout cas en éternelle transformation. Et plus pragmatiquement, je suis une architecte de formation. qui par la suite a eu envie de suivre d'autres études. Déjà pendant mes études d'architecture, je faisais la langue des signes, l'espagnol, l'anglais. Donc j'ai toujours été multi-intérêt. Mais quelques années plus tard, une dizaine d'années après l'archi, j'ai aussi fait la sexologie universitaire. Et de ça, j'ai créé une nouvelle casquette qui est architecte du désir. C'est comme ça qu'aujourd'hui je me caractérise. J'ai aussi fondé l'Académie des arts de l'amour pour apprendre l'art d'aimer. auteure, conférencière dans le domaine de l'amour, de l'intimité. Et aujourd'hui, je suis porteuse d'un grand projet, puisque c'est un spectacle que je vais jouer seule en scène très bientôt. Ouah,
- Speaker #0
ouah, ouah, quel programme ! Alors, pour les auditeurs, si vous n'êtes pas encore convaincus que j'ai en face de moi une multipotentielle, je ne sais pas ce qu'il vous faut. Une question qui m'est arrivée pendant que tu te présentais, c'est comment est-ce qu'on fait pour passer de l'architecture ? Ça vient comment ? le lien entre l'architecture et le fait de partir dans la sexologie ?
- Speaker #1
Alors, à la fois, il n'y a pas de lien et puis il y en a plein. En tout cas, ce n'était pas une logique. Je ne cherchais rien. C'est-à-dire que j'étais à une conférence qui s'appelle « La sexualité des gens heureux » avec le papa de mes enfants, pour moi, parce que ça m'intéressait pour ma propre vie de femme, de couple. Et j'ai découvert un univers. J'ai découvert qu'on pouvait travailler, enseigner dans ce sujet-là. Et ça m'a fascinée. Donc, je suis allée voir le conférencier en disant, on fait comment pour apprendre votre métier ? D'autant plus qu'on avait fait un jeu, on avait créé un fantase ensemble au Cook & Book à l'époque. Et il me dit, mais en fait, il faut reprendre des études. Ce à quoi je ne m'attendais pas. Donc, je n'étais pas en recherche du tout ce soir-là. J'étais à plein temps, jeune maman. Je me dis, OK, oublie, Julie, c'est une idée comme ça. Et puis, je lui ai dit que je commençais à écrire, moi-même, pour moi, des textes érotiques. Et il dit, écoutez, c'est intéressant, des femmes qui écrivent pour les femmes, qu'il y ait plus de femmes qui s'intéressent à ce sujet. Donc, il m'a aussi un petit peu poussée en me disant que je pouvais suivre des cours du soir, trois soirs par mois, sur un an. Et donc là, je me suis dit, pour mon propre intérêt déjà personnel, ça va me plaire. Et donc, j'ai commencé la sexo-fonctionnelle avec en plus un prof québécois. J'aimais beaucoup l'approche. américaine, enfin voilà, et du Québec, plus ce professeur-là, donc Pascal de Sutter, qui avait fait La sexualité des gens heureux, et ça m'a ouvert une nouvelle porte. Ce n'est qu'à la fin des études où je me suis dit, c'est quand même dommage d'avoir appris tout ça et de ne pas du tout l'utiliser, parce que vraiment, pendant ce temps-là, j'étais toujours architecte à temps plein, toujours jeune maman, je prenais des fonctions de plus en plus avec l'architecture. J'avais créé déjà une association, une ASBL, où ce sujet Merci. amour, féminité, commencer à s'imprégner de plus en plus. C'est ce qui a fait que j'ai pu suivre aussi les études de sexo, parce que je ne suis ni psychologue, ni médecin, ni infirmière. Donc, tout le monde peut me demander, du coup, on peut tous devenir sexologue. Non, j'avais déjà une ASBL active dans, comme je dis, le bien-être, la féminité. J'avais une expérience et j'ai été validée par le professeur, pouvant accéder par une voie un petit peu connexe. Et du coup, à la fin de ces études, je me suis dit, autant essayer. Donc, j'ai fait quelques consultations le week-end en walking therapy, parce que je n'avais pas de cabinet. Et j'ai vu que ça me plaisait, mais surtout, ce fameux, toujours professeur, Pascal Sutter, m'a proposé de faire une conférence « Architecture et érotisme » , en me disant, vu que vous êtes architecte, est-ce qu'on pourrait parler de la sensualité des espaces, du lien ? Est-ce qu'on peut imaginer un lien ? Et évidemment, ça m'a amusée, j'en ai créé. Et là, le côté conférencière. formatrice, il a vu que j'aimais ça. Je le faisais déjà dans le domaine des marchés publics, rien à voir encore à l'époque où j'étais architecte dans le service public. Et du coup, là, j'ai kiffé, évidemment, de donner des formations, des conférences sur ce sujet, qui sont devenues de plus en plus des sujets sexuaux. Et au bout de cinq ans, je me suis dit, en fait, j'aime faire ça. Et donc, là, j'ai démissionné. Et je suis devenue indépendante, déjà, à temps plein, parce que comme architecte, à ce moment-là, j'étais fonctionnaire et employée, donc je tenais bien à ma sécurité. J'ai tout lâché, j'ai déménagé également. Et là, je me suis dit, maintenant, de toute façon, c'est ça que j'ai envie de faire, donc on verra bien.
- Speaker #0
Ce qui m'intéresse là maintenant de savoir, c'est ce lien que tu fais entre l'architecture et la sexologie. Tu as parlé d'espace. Comment est-ce que ça peut se marier avec toutes ces conférences que tu donnes ?
- Speaker #1
Il y a un degré symbolique pour moi. D'ailleurs, dans ce titre, architecte du désir, je prends plus le côté métaphorique. Pour moi, le désir, l'amour, le couple, ça se construit. Il y a des fondations. Quand je reçois un couple, il n'arrive pas vierge. Comme un architecte, il a un terrain. Il a des contraintes. Il y a tout l'historique. Il y a des matériaux. Il y a aussi la créativité. Jusqu'où on veut aller ? Est-ce que ce couple, on l'ouvre ? Est-ce qu'il y a des enfants dans ce couple ? Il y a la symbolique qui me revient souvent en disant que ça se construit. Il y a toutes ces métaphores. D'un point de vue plus pragmatique, à l'époque où j'avais fait la conférence, là on était vraiment sur un lien très concret entre nos espaces de vie, la façon dont on habite et la manière dont on vit, notre vie amoureuse et intime. En sexologie, on travaille évidemment sur le corps, on travaille sur les émotions, sur les pensées, les cognitions, les croyances, mais aussi sur l'environnement. Parce que justement, on peut peut-être tout bien faire, mais si on habite à un 2 mètres carrés avec les enfants à côté, ce n'est pas la même chose en termes de... de lâcher prise que si on est dans une grande villa en vacances avec le soleil et les cigales. Donc notre environnement impacte notre sexualité, notre épanouissement, parce que moi, de manière plus générale, je parle d'épanouissement. La sexualité est un des ingrédients, mais pas que. Et donc là, j'expliquais dans cette conférence à l'époque, mais je le dis toujours, comment est la chambre à coucher ? Comment est la maison ? Quelles sont les couleurs ? Quelles sont les matières ? Qu'est-ce qu'on voit ? Est-ce qu'on voit la photo des enfants partout, pour revenir à ça ? Ou est-ce que c'est un... Un endroit de volupté, de sensualité. Est-ce que j'aime être dans ce lieu ? Est-ce que la lumière est agréable ? Ou est-ce qu'il y a trop de lumière ? Pas assez de lumière ? Donc en fait, il y a vraiment un lien direct aussi, qui n'est pas le seul. C'est-à-dire que, bien sûr, quand quelqu'un vient avec une difficulté, ça ne va pas tout résoudre de changer les draps et de changer un peu la déco de la chambre. Mais c'est un des ingrédients qui peut vraiment aider, notamment beaucoup les femmes, qui sont sensibles à l'environnement. Il y a une... blague, d'ailleurs un petit peu je peux la raconter si tu veux, c'est bien ou pas c'est un peu, pour parler des différences hommes-femmes, c'est un sujet très délicat aujourd'hui mais je l'assume, donc parlons plutôt de féminin et de masculin, que nous avons tous, on va demander souvent si on demande à un homme tu as l'occasion d'avoir un moment intime avec Scarlett Johansson pour prendre un exemple, prenez celui qui est le plus excitant pour vous, mais dans un lieu complètement glauque, moche vraiment même plus que moche, il y a un peu voilà Imaginons un arrière de restaurant avec des odeurs pas possibles et des rats peut-être même un peu par-ci par-là, mais c'est Scarlett Johansson. Ou bien tu es une femme très moyenne, mais dans un palace. Je la fais courte. À l'inverse, on demande à une femme, tu peux avoir Brad Pitt, mais dans un endroit vraiment une décharge publique, c'est horrible, c'est très sale partout autour de toi, mais c'est Brad Pitt. Ou bien un homme moyen, mais dans un endroit paradisiaque. À ton avis, est-ce qu'il y a une différence entre le choix de la femme et le choix de l'homme ?
- Speaker #0
Je ne sais pas si je suis le plus apte à répondre parce que j'ai une part de féminité, dit-on en moi. Et donc, moi, je sais quel est mon choix. Mais j'imagine que les hommes vont prendre Scarlett Johansson et les autres vont prendre plutôt le palace.
- Speaker #1
Oui, parce que c'est vrai que l'environnement va atteindre plus la femme. En fait, elle va plus avoir du mal à se déconnecter de ça et donc avoir du plaisir, même si l'homme en question est magnifique. est super. Là où l'homme en a un petit peu moins des choses à cirer, évidemment, idéalement, c'est Scarlett dans le palace et c'est Brad Pitt dans le palace et avec son chéri et sa chérie, c'est d'être bien dans toutes les dimensions. Moi, avec mon travail, je parle des cinq dimensions et l'une d'entre elles, c'est l'environnement.
- Speaker #0
Ce que j'adore dans ce que tu racontes, c'est que tu as réussi à mettre deux choses qui apparemment, a priori, je ne vois pas le lien. Et là, quand tu le racontes, ça devient limpide, net. J'imagine que tu dois être une des seules à aborder la sexologie. Je vois que tu me fais oui de la tête, tu penses. Et ça, c'est génial, c'est une bonne pépite déjà pour ceux qui nous écoutent de se dire, parce que souvent quand on est dans la reconversion, j'accompagne beaucoup de personnes dans la reconversion, quand on vient, on pense souvent que si j'avais su, j'aurais fait sexologue. J'ai perdu 20 ans de ma vie à faire architecte. Et toi, c'est juste l'inverse. Tu prends ce bagage d'architecte et tu le mènes à ta nouvelle passion. Comment on fait ? Parce que là aussi, c'est super intéressant. Je vais arriver plus sous les trucs pratico-pratiques. Et puis, on reviendra sur la femme après. Mais comment on fait ? Parce que tu as dit, j'étais salarié, fonctionnaire, c'est ça. Et puis, je passe à indépendante. Alors, comment est-ce que tu fais pour passer ? Qu'est-ce qui t'a poussé à devenir indépendante avec tous les risques ? C'est très culturel, en Europe on dit qu'il y a beaucoup de risques à être indépendant. Mais comment tu fais ?
- Speaker #1
C'est intéressant, j'ai deux parents fonctionnaires, instituteurs à l'époque. Et donc je ne vois pas ma vie autrement que dans cette sécurité que j'ai toujours connue. Alors que je deviens architecte, pour lequel la grande majorité sortent des études et font un stage d'indépendant, souvent même non rémunéré. Moi, je cherche absolument un stage rémunéré et sécure, et j'arrive à l'administration communale, donc dans un service public à XL, comme une XL, où je suis payée, j'ai un contrat, alors au départ un peu déterminé, et puis finalement indéterminé, où je reste 12 ans, et donc je passe des examens de nomination, je suis nommée et je suis à une haute fonction, donc j'ai même un salaire important quand je m'en vais. Et en même temps, j'avais un métier qui me dessine d'être indépendante, je ne l'étais pas. Et donc, ça me faisait vraiment peur. Et c'était pas mon... De nouveau, on ne sait pas vers où on va aller parce que ce n'est pas ce que j'aurais choisi. Je n'avais pas de modèle, pas de référence. Quand je suis à la commune d'Ixelles, je découvre les marchés publics. Donc déjà, dans les fameux 12 ans, ces reconversions, parfois, on les fait dans notre propre structure. Donc moi, je démarrais au service d'architecture. J'ai continué au service des marchés publics suite à un burn-out, harcèlement moral où je ne me sentais plus à ma place dans ce fameux service d'architecture. Et où... Là, démarrer le développement personnel, la découverte de la spiritualité, mais sans pour autant être prête à se faire le grand saut. Je me souviens que ma thérapeute de l'époque me disait, tu es sur un rond-point, je me disais, c'est quoi le bon chemin ? Je veux partir dans l'humanitaire, j'ai une maison sur les bras, j'ai un petit garçon, j'ai un couple. Je n'étais pas prête à dire, allez, je travaille pour l'ONU. Elle me dit, tu es sur un rond-point, il y a plusieurs chemins. Oui, l'histoire de l'art, tu peux reprendre des études. À cette époque-là, je n'aurais jamais pensé à la sexologie. Ce n'était pas dans les chemins. Et il me dit, ce qui compte, c'est de sortir du rond-voix et de prendre la première route. Et la première route, c'était le service marché public qui s'ouvrait à l'époque avec une ancienne collègue architecte qui me dit, écoute, moi, je te connais. J'ai confiance en toi. Je sais que tu bosses bien. Là, tu es au bout du rouleau. Et je lui dis, écoute, tu sais, elle me dit, est-ce que tu peux juste décrocher, dire service marché public, bonjour ? Je lui dis, oui, ça, je sais faire. avec tout mon diplôme, comme on a dit, universitaire, tout ce que tu veux, ça m'a rassurée et j'ai retrouvé ma joie. de démarrer quelque chose, en bonne créative que je suis aussi, d'être dans une équipe soutenante, structurante, les trois femmes, les trois drôles de dames, on a commencé à gagner plein de concours de marché public, etc. Et pour la faire court, au niveau de l'administration, c'est souvent très lourd, les gens ne comprennent pas, les marchés, un marché de travaux, pour lequel l'architecture m'aidait, service fourniture, et là j'ai commencé à donner des formations. Et on m'a demandé de donner ces formations, y compris dans d'autres structures publiques, et pour lesquelles j'ai dû devenir indépendante complémentaire. Donc j'ai fait ce premier pas en 2013, qui était très sécure, puisque j'avais les contrats, si tu veux. Je suivais l'exemple de ma chef qui le faisait aussi et que je remplaçais ponctuellement. Donc la casquette d'indépendante est venue dans le cadre, et c'est souvent comme ça, je pense, c'est qu'il y a un saut de puce qui emmène un autre saut de puce. Si on regarde aujourd'hui, on se dit, mais c'est quoi le lien ? Je me disais, mais je n'ai pas fait ce saut en une fois du tout. Je ne l'aurais jamais fait, ni parce que je n'aurais même pas pensé à la sexo, et je n'aurais pas fait fonctionnaire avec X euros nommé à vie versus pas de salaire là depuis un an et demi. Parce que c'est mon choix, en ce moment je reconstitue plein de choses, comme je disais. Donc bien sûr qu'il faut regarder ça en très court laps de temps. Donc comme je dis formation en marché public, je crée une ASBL pour mon plaisir, ou ce n'est pas de ça que je vis, mais là je découvre. Voilà, finalement, ma facette d'entrepreneur, elle était dans cet ASBL au début. Et puis, il y a la passion, qui un jour, en revenant d'une formation en sexo, non payée, mais en accompagnant le fameux Pascal Jutière, je me dis, c'est ça que je veux faire. Et alors, là, les morceaux du puzzle se mettent en place. Je me donne, je crois que j'ai quand même pris 12 mois, pour former mes remplaçants, pour prévenir, pour prendre le temps, pour rassembler 6 mois de salaire de côté. et qui pourtant ont été bousculées dès le début, ça ne s'est pas passé comme prévu, comme souvent. Je peux raconter après. Il y a eu deux grands chocs dans ma vie au moment où c'est fait. J'ai donné ma démission et je déménage de Ixelles vers Roivre et je suis indépendante complète. Mais là, c'est fait et on ne revient plus en arrière. Enfin, je. Alors, j'avais une pause carrière d'un an, mais je n'ai démissionné un an après et je ne suis jamais rentrée.
- Speaker #0
Avant d'aller sur... Ça sera super intéressant pour ceux qui nous écoutent d'aller sur ce qui t'est arrivé, du coup. les événements et comment on fait face et comment on décide quand même de continuer malgré tout. C'est quoi qui fait que la sexologie t'appelle ? C'est comme ça que je le ressens en tout cas. Dans le voyage de héros, on dit qu'on reçoit un appel, on le prend, on ne le prend pas, on l'accepte, on ne l'accepte pas. Et toi, tu vas l'accepter en fin de compte. Donc, c'est certainement une bonne chose, mais ça vient d'où ?
- Speaker #1
Plein de choses, parce que quand je t'entends me dire « la sexologie m'appelle » , j'ai envie de te dire « ben justement non » . Parce que moi, c'était l'amour qui m'appelait. Donc, en fait, je vais à la fin de la conférence voir ce professeur conférencique. Et je dis, comment on apprend ces cours d'amour ? Où est-ce que ça s'apprend, cette université ? Et il me dit, ça, ça n'existe pas. C'est ou conseiller conjugal ou sexologue. Et j'ai eu une déception, parce que moi, je ne voulais ni l'un ni l'autre. Je croyais qu'il y avait des cours, comme lui, je le trouvais ludique, positif. Il a amené ça par le jeu. Donc, je dirais que ça a été ça, l'appel. Ça a été de se dire, c'est... « Waouh, c'est un sujet qui me plaît » , mais ce n'était pas la sexo. Et souvent, justement, on me met une étiquette. Moi, ce qui m'intéresse, ce n'est pas de savoir quelle taille doit avoir le pénis. Je ne sais pas, ce n'est pas la sexo pure. C'est comme un archive. Moi, les bétons, les étanchéités, ça ne m'intéressait pas trop. J'aimais pourquoi on habite, comment on habite. Et ici, c'est comment on aime, comment on s'aime. Et il est évident que s'aimer par le corps fait partie complètement de l'amour. Je dirais qu'un autre ingrédient, c'est qu'à l'époque, J'avais moi aussi découvert ce que je raconte dans mon spectacle, que j'avais plusieurs femmes en moi, y compris une femme féminine, sensuelle, et reliée à son désir et son plaisir, je le découvrais dans mon corps. Et donc à cette conférence, j'ai eu comme aussi une bouffée d'air, de me dire, ah donc ce que je vis, ça peut s'apprendre, ça peut s'enseigner, c'est pas moi qui, dans mes petits carnets, écris des contes érotiques, parce que c'est une passade. Non, il y a quelque chose qui est universel et humain là-derrière. Et où est-ce qu'on apprend ça pour pouvoir mieux le transmettre ? Parce que j'ai toujours aimé partager. J'étais une déléguée de classe qui donnait ses notes de cours. Au marché public, j'ai créé des documents types qui sont encore d'utilisation en ce moment à la commune. Donc là, je voulais apprendre aussi ce que moi-même, j'avais découvert dans mon propre couple, dans ma propre vie de femme. Et on m'a dit que c'était la sexologie. Alors, j'ai accepté d'aller faire ces études-là. Mais j'ai créé l'Académie des Arts de l'Amour un peu après parce que justement, pour moi, ça n'existait pas encore.
- Speaker #0
Et je comprends bien, tu ne fais que des choses qui n'existent pas. encore, tu les crées, mais c'est génial parce que c'est ce que je dis souvent en fait, aie d'abord ton projet et regarde quelle est la formation, c'est ce que je dis souvent aux jeunes, et regarde quelle est la formation qui pourra le plus t'amener justement à réaliser ton projet. Et dans ce que j'ai compris, toi c'est l'amour qui t'intéresse, et le seul moyen que tu trouves, il y en a deux, conseiller conjugal ou la sexologie, tu choisis la sexologie, mais en fait, tu n'abandonnes pas ton projet, tu crées Merci. Alors, c'est quoi cette académie ?
- Speaker #1
Alors, 3 fois A, H, Académie des Arts de l'Amour, avec un petit H pour le soupir qui vient après, a enfin un lieu pour apprendre l'art d'aimer. Et justement, moi qui ai fait l'académie de musique, plus jeune aussi, solfège, piano, l'académie d'architecture, à la base, c'est une des disciplines, la peinture, la sculpture, l'architecture, le graphisme. Pour moi, l'art aussi, il y a ce multi. justement, multiples potentiels d'apprentissage. L'amour, c'est pas que savoir bien faire un massage, savoir bien faire jouir quelqu'un ou bien communiquer. C'est comme dans une académie de musique, il y a des gens qui vont être attirés plus par la trompette que par le violon et par l'oxylophone. Donc je voulais proposer un lieu pour apprendre l'art d'aimer, parce qu'en effet le postulat c'est que l'amour c'est naturellement là, comme la sexualité, ma professeure québécoise, c'est parfaitement naturel, mais c'est pas naturellement parfait. C'est comme la musique ou le dessin, vous donnez un crayon, on peut tous faire un petit cœur, une petite pomme, mais ça s'apprend de dessiner. de jouer de la musique, jouer avec son instrument, ses instruments, comprendre vraiment comment on fonctionne physiologiquement, comme je dis, émotionnellement, ça s'apprend. Donc, à l'Académie des Arts de l'Amour, au départ, on avait multi-thématiques, multi-professeurs aussi. Ce n'est pas moi, mais il y avait des gens qui enseignaient le tantra, par exemple, qui est quelque chose qu'on entend encore aujourd'hui de plus en plus, mais on était très précurseurs, nous, en 2013. On avait aussi des différents formats, des week-ends couples. des spectacles déjà sexo-informatifs, des livres, des ateliers, 33 heures sur une thématique pour que chacun s'y retrouve et ne pas se dire « je suis en thérapie » . Pour moi, ce n'est pas ça. C'est pour ça que moi, conseiller conjugal, je voulais voir les gens en amont. Je veux qu'ils continuent ou qu'ils déjà prennent conscience « là, on est en train de glisser vers une forme de facilité, une routine. On ne savait pas qu'il fallait tenir son crayon comme ça. Voilà, on ne savait pas que… » on faisait des erreurs dans notre façon de nous aimer, eh bien on peut à ce moment-là aider les gens à mieux aimer, à mieux s'aimer. Donc c'est plutôt de l'inspiration. L'Académie, donc, elle était en présentiel. Ensuite, en ligne, avec évidemment le Covid, beaucoup de choses ont été filmées. Et suite à ce post-Covid, il y a eu des transmutations. Et là, je sens que le retour au présentiel à travers ce spectacle va être un nouveau déclic. pour relancer derrière tous les outils qui sont toujours là, à disposition de l'Académie des Arts de l'Art.
- Speaker #0
Alors avant d'aller sur ce beau spectacle, tu as dit donc qu'en tant qu'indépendante, dès lancée, tu as déménagé, et là il va t'arriver deux choses, donc je suis un peu curieux de savoir ce qui va t'amener, mais surtout de savoir ce qui fait que tu continues.
- Speaker #1
Alors la première, dans quelle ordre ça a été ? Le premier c'est, donc je mets six mois de salaire de côté, et encore pas les six mois pleins, mais... Une moyenne en me disant, bon, ça va, pour le dire, avec 2 000 euros par mois, je m'en sortirai. J'avais quand même le salaire, évidemment, du papa de mes enfants. Mais on achète une nouvelle maison, des filles. Donc, je mets ces six mois de salaire de côté. Et en fait, mon papa décède de manière vraiment accidentelle et non prévisible du tout. Et il décède avec aussi une situation financière qui n'est pas du tout évidente. Donc, on doit déjà s'occuper, financer avec mes deux sœurs qui terminent leurs études. qui ne peuvent pas comme ça sortir quelques milliers d'euros. Donc j'avance pour nous trois les funérailles. Et en plus, il a des dettes, alors mon profil de vérité, symboliquement, c'est tout ça, plein de choses aussi, quand tu deviens indépendante et que voilà, sur le plan personnel, plein de choses. Mais aussi, il a des dettes envers des amis et de la famille que justement on veut honorer. Et donc moi, une partie de mes six mois s'en va dans ces montants-là qui n'étaient pas prévus. Sans pouvoir non plus se dire... je m'auto-punis, j'en veux à mon papa qui de toute façon n'est plus là, avec toute la tristesse aussi que ça génère. Donc ça, c'est le premier événement. Et c'est intéressant sur le plan de mon propre développement personnel et professionnel, j'ai beaucoup trouvé la relation à l'argent, sachant qu'effectivement, un papa endetté qui rêvait de gagner au loto. Et moi, je me rends compte que je garde inconsciemment cette trace, en me disant moi aussi un jour, le million, le million. J'ai beaucoup travaillé là-dessus. Et quand je l'ai fait, le million dans ma société pendant le Covid, parce que le côté en ligne chez nous a justement été une grosse vague positive, mais derrière laquelle j'ai eu un gros contre-coup de tsunami aussi. Tout se transforme. J'ai compris qu'il y avait un héritage inconscient aussi du rapport à l'argent, au mérite, à plein de choses que j'ai beaucoup nettoyées ces derniers temps. Le deuxième événement, c'est qu'ayant beaucoup de chamboulements, le papa des enfants et moi qui souhaitions un deuxième enfant, on se parle et on se dit que ce n'est pas le moment du tout. Il y a trop d'événements. Mon grand a huit ans et demi à ce moment-là. En plus, ça fait quelques années, ça ne fonctionne pas. Donc je me dis, c'est que la vie veut autrement. Mais pour être sûre, je fais placer un moyen de contraception. Et quelques mois après, je me dis, quand même, c'est bizarre. Je me sens un petit peu encombrée dans mes vêtements. Je tire une carte de cigogne, je fais un rêve de bébé. Et effectivement, je suis enceinte de presque quatre mois. Et là, je me dis, mais comment je vais faire pour recevoir mes patients ? Ça a commencé à prendre, un bouquin allait sortir. des émissions, un voyage à Nouméa, pour jouer le premier spectacle. Et je me dis, c'est quoi ces freins ? À l'époque, je le prends comme un frein, comme un obstacle que l'univers ou la vie me met. Je suis en colère, j'ai peur. Alors qu'aujourd'hui, j'ai fait une newsletter récemment, puisqu'il y a eu dix ans, ça fait presque dix ans. Et je dis, mais il m'a évité un nouveau burn-out, ça c'est sûr. Il m'a continué à me connecter à ma joie et mon jeu. Si aujourd'hui, je monte sur scène, c'est parce que lui aussi, Merci. Et moi, on a beaucoup joué, dansé. Là où mon grand, lui, maintenant, approche de la vingtaine et on est dans une autre énergie. Je suis restée une maman, déjà, tout le temps, évidemment, mais aussi une... Voilà, je suis restée connectée à mon enfant intérieur, justement. Et j'ai réussi. En fait, j'ai réussi. Et c'est vrai que ça ne me serait pas venu à l'idée de repartir. Alors, parfois, il y a la petite voix. Dans le spectacle, je parle de cette fameuse mégère. Donc c'est la voix de la femme frustrée en moi. Il y a un nom pour les hommes qui est différent, on en parlera des hommes après. Et donc oui, cette mégère me disait, mais voilà, t'as fait joujou, t'as lancé ton entreprise. La fois où j'ai eu ma première TVA, j'avais tout juste de quoi payer la TVA. Et je me suis effondrée, justement. J'ai été voir ce collègue Pascal, à qui je dis, c'est fini, je ne sais plus. Il m'a dit, écoute, on va trouver une solution. Et j'ai pu avoir un mi-temps pendant six mois à l'UCL. Donc il y a eu des solutions. qui sont venues au fur et à mesure, en fait, mais reculer et repartir en arrière. Oui, c'est ce que la mégère me disait de faire, mais il y avait chaque fois une voix plus forte et aussi des appuis, des aides, des solutions qui n'étaient pas du tout celles que j'avais imaginées, mais qui quand même arrivaient au fur et à mesure.
- Speaker #0
Et le spectacle, alors ? Explique-nous un petit peu ce qui l'en retourne. Donc, ce sera le 23 septembre à Bruxelles, salle Claritch, si j'ai bien retenu. Qu'est-ce que tu nous proposes ?
- Speaker #1
Je vous propose rien de moins que de devenir une sexy lady, mesdames et messieurs, parce que tous les hommes et tout le monde est vraiment le bienvenu, de découvrir qu'est-ce qu'une sexy lady et comment elle peut changer votre vie, mais aussi comment vous-même devenir un homme qui se réconcilie. En fait, ce spectacle parle de la réconciliation du féminin avec lui-même, du féminin avec le masculin et aussi dans notre... corps, donc sexy lady, c'est de se dire, assumons que sous notre carte d'identité, mesdames, il est écrit sexe, femme. Notre identité, elle est aussi dans notre... Elle est là, elle est dans notre différenciation aussi, s'il n'est pas sexe homme. On n'est pas les mêmes et il y a une histoire à ça, une histoire que moi j'ai reçue quand j'avais 27 ans, quand j'étais assez perdue sur tous mes rôles, devenir jeune maman, bien faire mon travail à la commune et en même temps rêver, vouloir voyager, vouloir créer des choses. avoir une sexualité épanouissante, j'étais perdue. Et donc une femme qui s'appelle Martine m'a raconté l'histoire de l'humanité avec ses mots à elle, que je reprends dans cette pièce de théâtre où je joue tous les personnages. Donc je raconte avec mes mots l'histoire, qui fait du sens d'autant plus aujourd'hui, je pense, qu'il se passe quand même beaucoup de choses de manière mondiale avec justement la place des femmes, la place des hommes. Et ce spectacle que j'ai joué là récemment en avant-première, c'est-à-dire que comme on sortait de répétition, un petit public de 15 personnes d'amis, mais aussi attachées de presse, directrices de la culture l'ont vu.
- Speaker #0
ce qui en ressort, c'est qu'il est universel. Personne ne peut ne pas se reconnaître. Donc, c'était mon objectif, c'est que chacun, chacune puisse mieux se comprendre, comprendre, comme je dis, l'autre, qu'on soit homophane. Et il est joyeux. Alors, ce n'est pas dans le sens où on rigole, on se bidonne toutes les 30 secondes, mais il y a de l'humour, il y a de la joie. Ce n'est vraiment pas triste ou sérieux, mais c'est aussi historique, c'est philosophique. Je danse, je bouge. Il y a des sons, il y a des témoignages également. Il y a une mise en scène. J'ai eu la chance de travailler avec une metteuse en scène du cours Florent que j'ai suivie moi-même il y a un an. En bonne multifacette, je me suis dit que c'est bien de monter sur scène, mais c'est bien d'apprendre aussi les règles de base sans pour autant devenir future comédienne à temps plein. J'ai également travaillé avec une chorégraphe parce que je sentais que ces personnages devaient vivre dans le corps et qu'il y a donc quelques moments... danser, enfin c'est pas une comédie musicale non plus, c'est un spectacle qui dure une grosse heure, enfin une heure O'Claridge c'est une très spéciale parce qu'il y a la grande première, donc il y a une première partie d'une amie harpiste, conteuse et puis il y aura un final aussi avec mes deux soeurs en surprise, donc ça va être très très festif, très musical très joyeux et on boit un verre à la fin, on fait la fiesta il y a près de 500 places on en a déjà vendu une grande partie mais il y a encore des places donc si ça vous plaît parle, si vous êtes curieux, curieuse, venez seul, venez avec des amis, avec des amis, avec vos mères, vos soeurs, mais aussi avec vos chéris, et messieurs tout seuls ou messieurs ensemble, vraiment bienvenue aussi, il y a déjà pas mal d'hommes qui ont pris leur place, ça s'adresse vraiment à tous ceux qui aiment les femmes sur cette planète et qui ont envie qu'on soit plus épanouis et moins frustrés, parce que la frustration engendre la mégère, qui engendre effectivement pas mal de... de drames dans les foyers, dans les lits conjugaux aussi, et dans les propres vies des femmes. Quand on est mal, on voit mal autour de nous.
- Speaker #1
J'ai juste envie de dire « oh, waouh » . Parce que je faisais le parallèle, tu disais « le spectacle est universel » . J'avais envie de dire « tu m'aurais dit le contraire » . Parce que vu que tout ce que tu nous as raconté, tu arrives à tout rassembler, ça ne peut être que ça. Donc, waouh ! Euh... Bon, moi j'irai, tu m'as convaincu, je serai là. Je mettrai le lien d'ailleurs sous la description du podcast pour que les gens puissent s'inscrire et réserver leur place. Bon, maintenant, architecte, sexologue, comment est-ce qu'on passe à… Parce que là, on est sur quelque chose. Au début, je me dis, c'est peut-être une conférence, un spectacle-conférence comme dans le développement personnel, on l'a déjà vu. Tu as parlé de pièces de théâtre, tu as parlé de danse, tu as pris… de metteuse enceinte, une chorégraphe. Donc, on est sur quelque chose de solide, on peut dire de professionnel. Comment est-ce qu'on passe à... Comment est-ce qu'on y va dans ce genre de projet qui, honnêtement, on l'a échangé un peu avant qu'on enregistre. Moi, ça me fait rêver parce que j'ai toujours eu en tête de faire aussi moins un spectacle, mais je ne suis pas encore passé à l'action. Donc, donne-moi les clés, donne-moi les pistes, je suis sûr qu'il y en a que ça va intéresser.
- Speaker #0
De nouveau, on suit les signes. on sort du fantasme et on passe dans la réalité. Dans le sens où finalement, ça ne s'est pas passé comme j'avais imaginé et chaque frustration a entraîné derrière ce fameux cadeau caché. Pas tout de suite comme j'imaginais. Il y a deux ans, j'ai écrit le livre, il ne s'appelait pas Sexy Lady, il s'appelle Épanoui, mais en gros c'est la méthode. Parce que derrière tout ça, il y a une méthode. Comme tu dis, ce n'est pas un spectacle léger, on va un petit peu rire. C'est vraiment le message que je veux faire passer. Et ce livre, il existe il y a deux ans. Et en fait, il a failli être édité, et ça ne s'est pas fait il y a deux ans. Et donc, ma frustration s'est transformée en, il y a un an, le fait de me dire, OK, j'ai quand même envie de porter ce message, mais ce livre, c'est un peu lourd pour le moment, comment alléger ça ? Et je ne sais pas si c'est une conversation, je me dirais si je le mettais en histoire, c'est plus court. Là, le spectacle fait 22 pages à 4, et mon livre est toujours là, et il va probablement... sortir dans la foulée, évidemment, avec quelques transformations, bien sûr. Et donc, il y a un an, je me prends dix jours toute seule au sud de la France, là où la vendoue, et de 8h du matin à 14h, j'écris. Je laisse venir ce que j'avais déjà digéré. Mon histoire, je la connais, ces quatre archétypes que je vais jouer, je les connais, mais je me dis « Ok, imaginons que j'arrive sur scène, et tatata, et tatata, et donc j'écris ça tout de même. » plus une trentaine de pages qui, entre temps aussi, ont été transmises. J'ai cette matière brute. Finalement, le livre, c'était déjà un diamant brut. Ici, j'affine et j'ai un autre. J'affine, ce n'est peut-être pas un diamant, c'est un cristal, mais c'est encore brut. Et là, j'avais ce fameux Pascal de Sutter. Entre temps, j'ai suivi les cours Florent pour faire du stand-up parce que j'étais un petit peu plus dans un esprit stand-up. Je m'inscris aux cours Florent dans la foulée de mon écriture et mon compagnon me dit « Allez, soyons fous, j'ai toujours rêvé, je te rejoins. » C'est un stage, donc tout le monde a l'occasion de faire ces stages. Et je lui dis, c'est stand-up, donc il faut préparer un petit sketch. Mon compagnon me dit, non, je croyais que c'était théâtre. Alors, je ne viens pas parce que moi, c'est le théâtre que je rêvais. Et donc, j'ai suivi les signes en me disant, ok Julie, là, qu'est-ce que tu fais ? J'écris au cours Florent, est-ce que je peux switcher de stand-up à théâtre ? Est-ce que mon compagnon peut s'ajouter ? Tout ça en 24 heures, check, c'est fait. J'arrive à ce cours de théâtre et là, ma metteuse en scène, ma nouvelle, enfin, ma médecin-enseigne et notre professeur. Et c'est un flash sur elle, la pièce qu'elle nous fait jouer, féministe, son ton. Je viens d'écrire le spectacle, et en fait, c'est elle qu'il me fallait. Et je vais luncher avec elle, je lui dis, est-ce qu'on peut luncher ensemble le lendemain du premier cours ? Je lui dis, voilà, j'ai une pièce, mais là, je suis arrivée à mon stade mondialement, je n'ai pas moi les outils pour le tailler. Elle me dit, écoute, tu as de la chance, j'ai plein de projets, je suis comédienne moi-même, je suis professeure, j'ai un créneau, ok, je peux te mettre en scène. et donc vous voyez si je n'avais pas été au cours de théâtre, j'aurais fait stand-up, on ne serait sûrement pas en train de parler aujourd'hui. Peut-être que ça aurait donné autre chose. Mais en tout cas, ça a été ça. Donc, c'est affiner le diamant. Après, c'est aussi la persévérance, évidemment, parce que là, il s'est quand même encore écoulé un an de travail. La chorégraphe, même chose, c'est une retraite d'entrepreneur avec Romain Clamaron, que tu connais. Il invite des intervenants. Nouvel an, on a une initiation à la dance hall par cette danseuse. Je me dis, Ça, c'est le tout. type de danse que mon personnage fait. Donc je vais la voir. J'ai un trauma de la danse à 6 ans, la danse classique. J'ai envie que mon personnage... Et bam, elle lit le texte et me dit, mon histoire personnelle résonne avec ce qui est dans le texte. Oui, je travaille avec toi. Alors qu'elle fait des clips pour des très grands danseurs dans le monde. Elle me dit OK, on bosse ensemble. Et de nouveau, ces personnes, comme je te le disais aussi en voix off, ne se font pas payer des milliers des cents. On travaille en investissant notre temps. en se disant, ça va marcher. Donc, c'est vrai que non, je ne fais pas ça en dilettante. Mon objectif, c'est un million de femmes épanouies pour commencer. Et ce qui est drôle, c'est qu'à l'époque où j'ai lancé mes webinaires qui s'appelaient déjà Sexy Lady, il faut savoir que j'ai la plaque de voiture aussi Sexy Lady, donc si vous voyez, c'est moi, c'était un million de femmes épanouies. Et c'est devenu un million d'euros, avec le côté web et marketing. Et comme m'a dit un coach récemment, avec qui j'ai retravaillé sur la méthode Ré, il m'a dit ça fait pas cher la femme Un million de femmes épanouies qui devient un million d'euros. Et donc là, je me suis reconnectée. Mais non, si je fais ça, c'est un million de femmes épanouies. Et je me dis, quoi de mieux qu'un spectacle qui sera peut-être filmé, joué en télé, pour aller toucher ce million de femmes, comme je dis, pour commencer. Parce qu'un million, c'est une goutte d'eau. Rien qu'en Belgique, rien qu'en France, en francophonie et dans le monde entier. Moi, je lise beaucoup, beaucoup plus. Pas dans un sens égotique, même si ma Julie Ego, elle est heureuse de ça. Je suis contente. Enfin, ce podcast, je suis contente. mais je sais aujourd'hui que l'âme a pris le relais et qu'il y a une mission derrière qui est bien plus grande, et que donc les choses s'alignent, et j'essaie de lâcher le plus vite possible, quand je crois que ça ne se passe pas comme j'ai imaginé, fantasmé. Là aussi, oui, il y a une date à Bruxelles, bienvenue, il y a une date à Paris deux jours après, et à San Francisco. Donc c'est super, et je m'en réjouis, et en même temps, je suis déjà en train de dire, je veux un an et demi de tournée, parce que déjà, moi aussi, je veux honorer le travail que j'ai fait, je ne sais pas, pour le jouer trois fois. Et je veux continuer à aller chercher les femmes d'Algérie, de Martinique, de Russie, du Japon. Et des hommes, comme je dis, qui vont enfin comprendre peut-être pourquoi ils sont si malheureux, pourquoi ils se forcent à faire des choses, pourquoi ils se contraignent à ne plus en vivre, pourquoi le monde tombe dans de la frustration, qui pourrait, avec ce qui est là, notre clitoris, nos mains, nos yeux, nos cerveaux, nos cœurs, retrouver un cercle vertueux, en fait là où les choses tournent parfois très mal. les vies des personnes, mais aussi dans nos sociétés. Et moi, je pense que j'ai une méthode qui peut aider l'humanité. donc à un moment donné, il faut y aller.
- Speaker #1
J'ai vraiment eu des frissons quand on en a parlé, parce que c'est tellement ça, en fait. Est-ce que ça aurait été possible s'il n'y avait pas ce côté mission-âme ?
- Speaker #0
Non, parce que pour le dire aussi, en toute authenticité, c'est une de mes valeurs. Ça fait des mois que là, financièrement, ce n'est pas évident qu'il se trouve évidemment que la vie, elle te fait des épreuves et en même temps, elle te donne des gros cadeaux. Il y a un ange rencontre le nouvel amour de ma vie, qui lui est encore employé. voit chez moi son futur, c'est-à-dire que lui aussi il a envie de vivre sa vie de rêve, mais entre temps c'est grâce à lui que j'ai pu aller aussi traverser des zones un petit peu borderline, parce que j'ai pris des crédits à l'époque où c'était difficile de la société pour les études de mon fils, et des choix qui fonctionnent dans une chouette maison, l'architecte que je suis ne pourrait pas vivre dans un taudis, et que tout ça c'est des choix, donc c'est C'est des mois qui, parfois, comme je dis, m'amégèrent. Elle s'est réveillée notamment financièrement, en me disant, mais enfin, et si, et si, et si ça ne va pas, et si ceci, et si cela. Donc, voilà, cadeau de la vie, je suis soutenue, et ce n'est pas que financièrement, parce qu'évidemment, c'est aussi quelqu'un qui croit en toi, et il n'y a pas que lui, d'ailleurs, il y a d'autres personnes. Mais sur le papier, d'ailleurs, j'ai eu des discussions avec des personnes qui voulaient bien reprendre mes formations en ligne en me donnant du 15 % pour moi. Parce que sur le papier, si aujourd'hui ça... marche moins bien, c'est ce que ça vaut. Et moi, là, tout ce travail que je fais, c'est de dire non, je sais très bien que ma valeur est ailleurs, que ma valeur, elle est toujours là. Mais ça, il y a un moment donné, il n'y a plus que soi-même à se le dire ou des coachs, des amis, des gens bienveillants. Mais parfois, à l'extérieur, les cotisations sociales, la souche de TVA, Parthena, ne vous renvoient pas vraiment que vous avez beaucoup de valeur. Donc, c'est important de rester ancré et de nouveau, on parle de l'environnement, de s'entourer de cet environnement. soutenant, bienveillant, encourageant. Et même parmi ceux-là, ici, le spectacle, au début, il existait, mais je n'avais pas encore toute la mise en scène, tout qui fait évidemment beaucoup, et que je joue devant des gens qui m'aiment, même de ma famille, qui m'ont dit, « T'es sûre ? Tu vas dire ce mot-là ? Attention ! » Et vous voyez, le doute, à un moment donné, c'est vraiment non. Tu me dis, la mission, non, c'est ça que je dois dire. Et évidemment, de nouveau, l'environnement, je parle à ma commetteur en scène qui me dit, « Oui, c'est plutôt rassurant que ces gens sont malaises. Ça montre qu'on est dans le bon. continue Julie, mais bien sûr qu'il y a des moments de découragement, des moments de vouloir tout arrêter, et là comme je le dis à mes coachés, la nature, la méditation l'écriture le repos aussi, parce que voilà, faire l'amour surtout, faire l'amour, jouir se reconnecter à toutes ces hormones que nous avons en nous, de joie de confiance qui sont à l'intérieur de nous chaque fois qu'on jouit, comme je le dis aussi l'activité humaine où notre coeur bat le plus vite, c'est quand on a un orgasme donc si on veut être vivant Merci. Et pour avoir une mission et la porter loin, je pense qu'on a vraiment besoin de cette énergie. Jouir, c'est une vraie clé, seule ou à deux. Et apprendre à jouir, comme je disais tout à l'heure, ce n'est pas comme ça, ça ne tombe pas du ciel. Ou alors parfois, c'est jouir un peu en mode décharge, mais il y a la jouissance nourrie, il y a la jouissance spirituelle, il y a la jouissance multiple, justement. Pour moi, c'est le multipotentiel de la jouissance sexuelle. Et c'est ça que j'explique aussi dans ma vision et dans mon Académie des Arts de l'âme.
- Speaker #1
En fait, j'aime vraiment bien ce que tu viens de dire. Il y a plein de choses qui résonnent. Ce que j'ai ressenti, et dis-moi si c'est vrai aussi, c'est qu'au-delà de la mission de vie, de l'âme, j'ai ressenti comme une conviction, comme cette certitude que c'est ça que tu dois faire.
- Speaker #0
Oui, elle est arrivée au fur et à mesure aussi, parce que les voies du multi, parfois il y a des forces à être multiples, évidemment. Et puis il y a aussi parfois cette... confusion qui peut s'instaurer avec « Non, mais fais ça plutôt, mais ça, t'es très bonne là-dedans ! » Et donc, la fameuse dispersion dont on parle, ou l'impatience que j'ai souvent ressentie, elle s'est dissipée, comme s'il y avait un soleil plus important, qui effectivement est maintenant beaucoup plus clair, en fait, et qui du coup fait que ces petits nuages qui parfois me disent « Ah mais oui, mais tu pourrais aussi faire ça, ou ça, et puis... » le sont de moins en moins présents. Et en effet, je ne sais pas si ça répond à ta question, mais d'avoir une conviction qui est aussi, c'est un cercle vertueux. Moi, je parle beaucoup de services vertueux. Quand tu as des preuves, c'est-à-dire que ton téléphone ressonne journaliste, les gens, ça parle, c'est tout à fait moi. Quelqu'un que tu connais, je pense que c'est Anne France, à qui j'ai partagé déjà la méthode, me dit, est-ce que tu as fait cette méthode pour moi ? Donc je me dis, bon, si on s'y reconnaît comme ça, enfin, on, des personnes que j'estime beaucoup, s'y retrouvent, moi, ça me valide, ça me conforte. Et en ce moment, effectivement, les signes, mais qui ne sont pas des signes… Tu vois, il y a une différence, je pense, entre des intuitions, des signes venus de… des signes des présages et des validations c'est juste et les humains qui sont autour de nous font des miroirs de ce schéma parce que la méthode c'est aussi un schéma par exemple dans le spectacle c'est pas un spectacle où j'explique donc je ne présente pas ce schéma mais il sera dans le programme il est sur mon site et dans la suite des outils le livre, l'oracle et tout je... Je défendrais bien ma vision, mais ce schéma, pour le moment, il n'y a personne qui m'a dit « ça ne me parle pas, je ne m'y retrouve pas » . Il y a l'axe de la conscience, l'axe de la puissance, tous on voit bien de quoi il s'agit, et dedans, tu retrouves quatre archétypes. Et contrairement, par exemple, à la méthode DISC, où on est plutôt bleu, on est plutôt rouge, ici, on est les quatre archétypes. Comme je dis, il y a le schéma pour les femmes, il y a le schéma pour les hommes, en tout cas les personnalités, de nouveau masculines ou féminines, qui parlent plus en tout cas. aux femmes et en général plus aux hommes, mais l'idée c'est de diversifier pour que chacun puisse trouver les mots qui nous parlent, eh bien on passe par les quatre, mais c'est comment on ne subit pas, et comment on ne reste pas enfermé notamment dans la frustrée ou le râleur, pour dire l'équivalent chez les hommes, eh bien voilà, ce schéma est vraiment, oui ça me valide, et donc je me dis, je suis dans le bon, et donc j'avance, parce que si ça parle à une, ça parle à deux, ça parle à trois, ça parle à cinq, et je vois aussi les effets, puisqu'on est, tu sais que... Quand on se change soi, on change je ne sais plus combien de personnes autour de nous. Il y a aussi cet effet boule de neige. C'est pour ça que je dis, une femme épanouie et un homme épanoui vont contaminer positivement leur entourage, à commencer par leurs enfants, leurs partenaires, leurs collègues, leurs amis. Et ça, c'est mon objectif aussi.
- Speaker #1
Pendant cet entretien, tu as beaucoup parlé de la mégère. Et ça, je sais que ça va intéresser pas mal de gens. Comment est-ce qu'on la fait taire, cette mégère ?
- Speaker #0
Je ne peux pas le dire ici parce que ce sont des mots qui ne sont pas politiquement enregistrables. Donc, il faut voir le spectacle puisque je mime comment on fait taire la méchaire. Et c'est très visuel, donc on comprend tous très bien comment on la fait taire. Justement, on ne la fait pas disparaître, elle sera toujours dans notre vie puisque c'est vraiment une partie de nous. Une autre métaphore que je peux donner, et celle-là, elle est politiquement correcte. C'est qu'il faut imaginer une voiture à bord duquel vous pilotez votre vie. Et il y a plusieurs personnages dans cette voiture qui peuvent... Moi, ça pourrait être les personnages de mon spectacle. Il y a Ève, il y a l'autre que vous découvrirez. Il y a la sexy lady épanouie. Pour les femmes, je parle. Et il y a la mégère aussi. Elle est dans la voiture. Et donc, elle va dire, mais non, on ne va pas par là. Attention, tu vas encore te planter. Tu ne te rends pas compte. Mais attention, freine. Tu vas beaucoup trop vite. Vous imaginez un petit peu le personnage. On a envie, effectivement, de la sortir de la voiture. Mais elle est là. C'est la voix de notre maman, c'est la voix de nos peurs. Ce qui compte, c'est de jamais lui donner le volant. Et en effet, de l'écouter. Donc, comment on l'a fait taire aussi ? C'est de pouvoir l'écouter, pas pour dire, on va faire ce qu'elle fait, on va faire ce qu'elle dit, mais pour dire, OK, quelle est l'émotion derrière ? Qu'est-ce qui se passe ? Comment je peux accueillir ça et la détendre et lui faire du bien ? Parce que derrière, il y a un message qu'elle a. Il y a un message de besoin de notre... de rassurance, donc de sécurité, mais aussi de notre puissance. Allez, on y va avec notre peur, avec les émotions. La mégère, c'est la partie pour moi qui correspond à la tête aussi. Donc beaucoup de mental, beaucoup d'attention. Il faut, je dois beaucoup le passer. Il y a les quatre autres parties. Et donc, on dialogue avec cette mégère, mais on ne peut pas l'empêcher d'être là, l'éviter et certainement pas lui en vouloir parce qu'elle est vraiment là pour notre bien.
- Speaker #1
Et là, on est. pleinement alignés tous les deux, puisque je travaille plus ou moins de la même manière pour permettre un projet professionnel. Quand tu dis à notre mental qui est là, on ne va pas le faire taire, on va juste l'écouter, voir ce qu'il nous veut comme bien et on va recalibrer ce qu'il faut sans qu'il devienne le maître ou la maîtresse de notre destin, puisqu'on parle de la maigère. À quand la version pour les hommes ?
- Speaker #0
Si tu parles du spectacle, à dans quelques mois ? mais en tout cas je termine, je conclue avec cette idée que les hommes aussi pourraient devenir des gentlemen lovers, des sexy ladies. La version du schéma, elle existe déjà. Des archétypes et des caractéristiques, parce qu'il y a deux schémas, si tu veux. Par exemple, pour les femmes, il y a la libre, la douce, la frustrée, l'épanouie. Et ça correspond à quatre archétypes. Et chez les hommes, on a le séducteur, le protecteur, le râleur et l'accompli. Et derrière lesquels, il y a aussi des archétypes que j'ai découverts. Il y a Adam, par exemple, que personne n'ignore. L'équivalent de la mégère, c'est le goujat, la sexivisicée, la gentleman lover. Et je ne parlerai pas de nos archétypes, les deux autres. Venez voir le spectacle. Mais en tout cas, dans le livre, je vais aussi parler des hommes avec leurs caractéristiques, même si dans l'histoire qu'on m'a racontée, Martine... C'est bien deux femmes qui ont été en opposition, Ève et l'autre. Et ça, il n'y a pas l'équivalent. Adam n'a pas été scindé comme ça. Il est plutôt resté, lui, en mode patriarcal, l'homme de la situation. Alors que nous, on a eu justement deux oppositions, deux facettes opposées que je vais vraiment incarner dans le spectacle pour montrer à quel point, parfois, on est divisé entre notre rôle de mère, mais ça peut être de gentille fille, d'obéissant. de parfaite, même indépendante. Moi, récemment, j'étais mégère dans mon entreprise parce qu'à force d'avoir tout voulu bien faire, j'ai porté trop. Une capsulite de l'épaule, des licenciements de mon équipe, un chiffre d'affaires qui dégringole, c'était les signaux de ma mégère entrepreneuriale. Donc, je pense qu'évidemment, on peut vivre ça parfois dans sa sexualité, on peut le vivre en couple, on peut le vivre avec ses enfants. Ce côté frustration peut également se retrouver. trouver dans nos business, dans nos comptes en banque et la méthode s'applique à toutes les situations et pas que dans la sexualité.
- Speaker #1
Oui, alors, je te souhaite plein de succès pour ce spectacle. Pour l'histoire, moi, j'ai été voir un spectacle il y a... Ma femme m'avait offert un spectacle. Je te donnerai le titre après. Comédien inconnu au bataillon. C'était aux bouches à oreilles, je pense, à Bruxelles. Donc, toi, avec des petites tables, une petite bougie. Tu vois le spectacle que c'est ? Tu vois le lieu ? Tu vois le lieu. Et j'avais dit en sortant de cette salle, j'avais dit mais attends, tu vas voir, mais ça va cartonner. Et effectivement, il a fait de plus en plus de salles. Il est, je crois qu'il a fait, je ne sais pas s'il était français ou belge à la base, je ne sais pas, mais en tout cas, je sais qu'il a fait. Il est parti à l'international, comme tu vas le faire. Et ça s'appelait Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus, c'est ça le titre ? Et je te souhaite le même succès. Mais toi déjà, il y a Paris, il y a San Francisco. Alors Paris, c'est déjà plus proche. San Francisco, c'est quand même déjà beaucoup plus loin. De nouveau, comment est-ce qu'on fait ?
- Speaker #0
Effectivement, Paul de Wendt, que j'ai eu la chance de rencontrer avec Mars et Vénus et qui a suivi son cœur, parce que c'est vrai qu'il incarnait vraiment ce message. Il en parlait très bien et encore aujourd'hui, il est dans sa nouvelle version et ça continue à tourner. Donc, c'est génial. Puis en plus, c'est franchisé, c'est-à-dire que des gens jouent ce texte sans que lui soit là. Ce qui est mon objectif aussi, pour moi, c'est que des comédiennes puissent jouer Sexy Lady un peu partout dans le monde et dans leur langue. Donc, moi, je jouerai en français, peut-être en anglais. C'est un projet que j'ai aussi. Il y aura un gros travail derrière, c'est sûr. Mais c'est sûr, je ne vais pas le jouer en chinois ou en italien, alors que ça peut, avec peut-être aussi des adaptations culturelles, parler, je pense, beaucoup. Donc ça, c'est mon souhait, c'est qu'il soit joué comme les monologues du vagin, comme Mars et Vénus, comme une pièce qui tourne dans le monde. Et effectivement, ici, j'ai déjà la chance d'avoir saisi de nouveau deux opportunités. Paris, en fait, on m'appelle il y a quelque temps, une amie me dit « j'ai entendu, ils cherchent dans une salle de Paris, un théâtre qui n'a pas encore été joué, pour avoir une forme d'exclusivité, et pour le jouer tout l'été. » En vrai, je n'aurais pas été prête, ça aurait été même la cata, mais j'appelle ce gars en disant en même temps « tant pis » . s'il faut être prêt maintenant parce que c'est maintenant, j'y vais. Et il me dit, en fait, on cherche plutôt quand même, c'est une scène assez grande, mais par contre, pour des seuls en scène, on a la petite salle rouge. Dès septembre, je peux vous trouver une date. Et en fait, du coup, voilà, je jouerai une date à Paris. Et probablement, si c'est bien, il y aura une date par mois à Paris, ce qui est super en termes de journalistes, en termes de visibilité, de mes clients aussi qui sont à Paris ou de partenaires. San Francisco, c'est une autre histoire. Et c'est même San Francisco qui a été la première date. C'est ce qui fait que j'ai pris une date au Claridge en me disant, je vais quand même jouer ici. Et j'avais une option, une location que j'avais faite en 2021, quand tout allait bien. J'avais mis un à compte de plusieurs milliers d'euros sur la table pour le Claridge. Eh bien, je me suis rappelée de ça. Ils ont été sympas. Et donc, j'y vais. En fait, San Francisco, c'est avec l'AWEX, l'Agence Wallonne à l'exportation, que je remercie, qui organise une mission en Californie pour nos entrepreneurs, donc pour exporter nos services, nos produits. Donc, moi, je suis un ovni, comme souvent. Ils exportent des produits informatiques, des choses pour les JO. Et puis moi, j'arrive avec l'amour à exporter. Mais c'est justement très sexy pour eux, la French Touch. Et donc, j'ai parlé du fait que j'avais aussi un spectacle. Et ils m'ont dit, il y a une communauté francophone très importante. Nous avons une alliance avec l'Alliance française, qui a une salle de 70 personnes. Venez jouer votre spectacle, ça permettra d'établir des contacts. Donc en fait, c'est fait. Alors, c'est quand même, on doit prendre les billets d'avion. De nouveau, ça ne tombe pas tout cuit dans la bouche. Mon compagnon qui m'aide à tout ça, il dit, mais pour le moment, ça coûte plus. Bien sûr, parce que sept ans de place, en plus, je pense, ce n'est pas gratuit pour les francophones ou au chapeau. Donc, ce n'est pas ça qui va rembourser des billets dont la WEX nous donne 50 %. Mais je mets sur la table pour le moment plus que ce que ça me rapporte. Mais il suffit d'une personne. Ça, c'est une phrase. que j'ai envie de dire à tout le monde, il suffit d'une rencontre, d'une personne qui me dise, moi, je prends une tournée, moi, je traduis ça en anglais, moi, je veux en faire un film, je vais quand même à Los Angeles et à San Francisco, je crois en mes rêves et surtout, je sens de nouveau un appel. Quand j'ai vu le mail de la WEX Mission Californie, ça clignotait parmi tous mes mails, c'était fou, mais c'était évident. Donc aujourd'hui, les billets sont réservés, l'hôtel à San Francisco est trouvé, ma metteuse en scène, qui n'est jamais allée aux États-Unis, et vu que c'est le début, Et que du coup, on a juste, elle me dit, écoute, ce serait mieux que je sois là. Et c'est une, voilà, comme je disais, on travaille toutes les deux, on prend sur nous. Mais c'est un des grands bénéfices de nos vies, c'est qu'on peut voyager, on peut faire des stages extraordinaires. Enfin, voilà, notre entreprise, elle nous paye aussi la vie de nos rêves. Moi, c'est comme ça que je le vois. Mais voilà, même si parfois le compte en banque, comme je dis, ne reflète pas une certaine situation. Moi, je ne suis pas dans la voiture en train de faire les embouteillages chaque matin. Je suis dans un jogging en train de répéter mon spectacle. Je vais aux Etats-Unis avec une metteuse en scène que j'adore et avec mon compagnon qui nous accompagne. Et donc, oui, les subsides, les subventions. Là, je reviens d'une résidence. Donc, il y a une collègue, une ancienne collègue d'Ixelles qui me dit « Mais pourquoi tu ne demandes pas à la commune qui aide les artistes de te prêter le théâtre pendant cinq jours pour travailler avec ta metteuse en scène, pour créer le plan lumière ? » Tout ça, je n'ai même pas réfléchi, alors qu'effectivement, il fallait bien le faire un jour. Et la commune, en effet, s'est passée au collège, m'a subventionnée. l'Awex nous subventionne aussi comme je dis, il faut avancer les sous la commune, je n'en reçois pas mais je reçois le théâtre, j'ai reçu un régisseur c'est hyper précieux, donc parfois les indépendants les entrepreneurs, ils ont beaucoup de Lilith, ce fameux personnage, je parle de ma pièce, celle qui fait tout toute seule, celle qui était la première femme de l'humanité mais à un moment donné on s'épuise et on a besoin de Eve qui compte avec les autres, qui fait avec les autres qui s'adoucit, qui est plus patiente et pour moi Renseignez-vous aussi sur les aides qui existent. Ça peut être des subventions. De nouveau, pas le fantasme, le truc européen qui a des enveloppes de millions à distribuer. Peut-être que nous, c'est compliqué d'arriver dans des grosses structures comme ça, qu'il faut des dossiers de 50 000 pages. Mais il y a peut-être une première aide, un premier pas. Et en plus, un en entraîne un autre. Par exemple, le fait qu'Excel ait cru en moi, parce que quand même, c'est sexy, l'aider dans une administration. Je vais aller voir Manon Namur, je vais aller voir Wavre en disant, est-ce que vous occupez également des subventions, sachant que je suis wavrienne, sachant que je vais jouer pour le public namurois, et ainsi de suite. Et en fait, une victoire en entraîne aussi d'autres, et puis il y aura des non, et puis il y aura des oui.
- Speaker #1
Merci pour toutes ces pépites, Julie. J'ai une question concernant le public, parce qu'on a beaucoup parlé des femmes, tu as aussi parlé des hommes. Donc moi, c'est clair, je vais prendre ma place. est-ce que les hommes vont trouver leur compte dans ce spectacle, qui en fait est destiné à ce spectacle.
- Speaker #0
Les premiers témoignages que j'ai reçus des hommes qui l'ont vu récemment, suite à mon premier filage, me confirment que oui, qu'il se retrouve, que l'homme est relativement bien présent et représenté. Il y a notamment des témoignages d'hommes à un moment donné, j'en parle aussi, je joue. D'ailleurs, le personnage a un homme aussi, j'essaie de bien trouver l'attitude juste pour qu'on comprenne à ce moment-là. Je joue Pierre, comme je le dis dans le spectacle. Donc oui, c'est vrai que... Attention, ceci n'est pas un spectacle pour les couples qui donnerait des recettes comme Mars et Vénus, c'est parfait. Ici, je dirais que ce n'est pas un sujet de couple en disant comment mieux comprendre. C'est un sujet plutôt sociétal qui nous touche tous à travers le prisme de ce que la féminité et la femme... C'est deux facettes. Mais du coup, les hommes sont en partie liés. Le mot responsable qui me venait, ce n'est pas dans ce sens-là, mais évidemment, j'aborde le patriarcat, et justement d'un point de vue très libérateur. Donc moi, j'ai récemment, avec mon compagnon, été voir un spectacle très féministe, revendicateur, où mon mari, enfin mon compagnon, se sentait mal, en disant, moi, je me sens... Je n'ai pas envie d'aller au théâtre pour me sentir mal comme ça, comme si c'était la faute des hommes. Ici, on n'est pas du tout là-dedans. C'est au contraire. Les femmes aussi vont à un moment donné présenter leurs excuses aux hommes. Et comme je dis dans le spectacle, les excuses, ça fait du bien. Et dans un sens aussi, et les solutions. Donc c'est vraiment, moi je suis fort dans l'action, dans la solution. Oui, les hommes vont s'y retrouver. Comme je dis, après, ce n'est pas une activité masculine pure, on a compris. Ce n'est pas couple pur. C'est difficile pour le moment de mettre dans des cases, évidemment. Je pense qu'avec le fait de le voir, souvent, moi, je le dis, c'est ne me croyez pas, vivez-le. Et c'est pour ça que j'espère que ce bouche-à-oreille fera, ça m'a beaucoup parlé. Et parfois, on y va parce que juste quelqu'un nous a dit, va le voir, ça fait du bien. Alors, tu vas voir ça et tu vas comprendre ça et tu vas vivre ça. Donc, voilà. Après, je dirais aussi plutôt au-dessus de 16 ans, dans le sens où vraiment les jeunes sont aussi les bienvenus. Je ne sais pas de nouveau encore comment. Je crois que je vais le jouer dans certaines écoles. supérieure, via justement la commune, on discute de ça. Je pense que ça peut tout à fait répondre à des questions qui se posent aussi. Il n'y a rien qui soit justement... mal à l'aise, le but, même si ce sont des sujets en partie tabous qui peuvent mettre mal à l'aise, le public est totalement respecté et encouragé, et comme je dis, il y a de la légèreté aussi derrière, à pouvoir sortir, en tout cas, tout le monde sort agréablement mieux que peut-être avec les questions qu'on peut se dire rien que sur le titre. Il y a des gens qui réagissent, « Oh, sexy lady, on va nous dire comment être encore plus sexy, rouge à lèvres et talons » , je ne sais pas du tout ça. Et justement, je revendique ce titre parce qu'on se réapproprie. Ce n'est pas un rappeur qui va me dire si je suis une sexy lady. C'est moi qui vais me sentir à la fois lady, mais qui assume, comme je dis, ma féminité. Et elle est là sur ma carte d'identité. C'est ma sexualité aussi. Je suis une femme, c'est dans mon corps. J'ai la seule qui possède l'organe unique du corps humain dédié qu'au plaisir. Est-ce que j'ai dit un gros mot ? Là, je ne pense pas. Par contre, c'est vrai qu'on n'a pas l'habitude. Mais je vais le faire d'une manière la plus positive, constructive et bienveillante. possible pour que chacun et chacune kiffe ce moment.
- Speaker #1
Et j'aime l'idée, et ça va plaire à beaucoup d'auditeurs aussi, que ce spectacle est hors du cadre, en fait, hors case. On ne le met pas dans une case et puis on verra bien ce qui arrive. Encore peut-être une dernière petite question pour les personnes et les femmes qui seraient intéressées par tes accompagnements. Est-ce que tu as mis ça en veille pour le moment ? Parce que j'imagine que la mise en place de ce spectacle, c'est quand même quelque chose qui prend du temps, de l'énergie. Pour ceux où... ou pour celles surtout qui souhaitent ton accompagnement, comment ça se passe ?
- Speaker #0
Je reçois en individuel des femmes, mais aussi des hommes. J'accompagne des hommes ou célibs ou en couple. Et je reçois également des couples avec mon compagnon qui est coach. Je disais, il a également encore sa casquette d'employé, mais il a son diplôme de coaching, donc on reçoit. C'est vrai que c'est plus ponctuel. Le temps va devenir de plus en plus rare et précieux. Et de manière générale, de toute façon, je n'ai pas des journées de consultation et je ne reçois pas... à la chaîne, ni en planning, ni en hôpital. Mon choix, c'est de faire des accompagnements. Je dirais qu'il y a deux possibilités. Ça pourrait être une séance éclair, flash, pour quelqu'un qui dit « je t'ai entendu, ça me parle, mais je ne suis pas sûre de vouloir faire un accompagnement de trois mois » . En général, c'est ce que je fais. On se voit régulièrement tous les quinze jours. Il y a un fil WhatsApp entre nous. Il y a la mise à disposition de tous mes outils. Ça, c'est ce que je fais pour les personnes qui disent « je suis à un point A, je voudrais aller à ce point B » . Et de manière, pour moi, trois mois, c'est quand même relativement court. Tout en ayant une série de séances, je reçois à Wavre. J'ai une salle aussi où je peux travailler à la fois le corps, mais évidemment aussi la parole. Je reçois en Zoom si vraiment des personnes sont à l'étranger, des clients angoliennes ou ailleurs. Mais je dirais qu'il y a aussi la possibilité de faire peut-être une séance laser. Pour ça, contactez-moi. Je pense que tu mettras mes coordonnées. Je suis sur Internet julieduchemin.com, Instagram, Facebook. Et on peut voir ensemble si j'ai la possibilité de faire avec vous cette séance laser une heure et demie. Comme dans cette interview, je suis quelqu'un qui va donner un maximum, vous permettre de mieux comprendre ce que vous vivez et de déjà vous donner les pistes, les options, comme je les partage, et en disant, ok, moi je pense qu'il y a ça, il y a ça, il y a ça qui dysfonctionne. Je suis formée en sexo fonctionnel, donc est-ce qu'il dysfonctionne dans votre groupe, dans votre vie ? Ça peut être des célibataires qui n'arrivent pas à rencontrer quelqu'un, qui rencontrent toujours les mauvaises personnes, des difficultés sexuelles. J'allais dire pure, c'est jamais pur pour moi quand on perd son désir, quand on a... des difficultés à atteindre l'orgasme. Je creuse évidemment, comme je dis, tout en sang pour mieux comprendre. Mais c'est vrai que ma manière de travailler en général, c'est de prendre les personnes sur un laps de temps avec du présentiel et souvent une demi-journée à la fin où on passe tout un moment de qualité. On va ensemble faire du shopping en lien avec ce qu'on a travaillé. Et voilà, j'aime beaucoup le plaisir. Moi, j'ai écrit le manuel de la parfaite petite jouisseuse au sens aussi de savourer, de profiter. Donc mes séances et le travail avec moi est joyeux. où il ne l'est pas.
- Speaker #1
Merci beaucoup Julie pour ces pépites, pour tout ce que tu as échangé. Moi je suis certain que j'ai interviewé une future star. Ça ne peut que fonctionner parce que je vois ta conviction, ton intuition. Et donc je te souhaite vraiment le meilleur, donc le spectacle, le livre dans la foulée, la version masculine par la suite, tournée dans un film. Steven Spielberg, si tu nous écoutes, c'est en septembre. que de l'Ulysse à San Francisco. Et puis, si tu veux encore ajouter quelque chose, sinon je te dis déjà au revoir.
- Speaker #0
Merci beaucoup Marc. Merci aussi de faire tout ce que tu fais et de permettre tous tes auditeurs de s'inspirer. Je pense qu'on est vraiment là aussi pour ça, pour se partager, échanger un bravo et merci. Et ce que j'ai envie de vous dire à tous et toutes, c'est ma citation préférée. Refais chaque matin le serment d'être... heureux, ça n'est pas de moi, mais elle m'a beaucoup parlé, c'est-à-dire que c'est vraiment chaque matin en se levant, que c'est un serment à soi-même, et moi je l'ai adapté, on refait chaque matin le serment d'être amoureux. Donc voilà, retomber amoureux et amoureuse de la vie, de vous-même et de votre compagne ou compagnon, futur ou actuel, et de l'amour en général, C'est tout ce que je vous souhaite.
- Speaker #1
Et là, tu as pris un thème qui me semble l'amour de soi. Mais peut-être qu'on se reverra pour un autre podcast parce que c'est tout un programme, l'amour de soi. Ah oui, j'ai envie de prendre rendez-vous parce que là, on pourra refaire deux heures de podcast. Merci beaucoup. Et puis, on se retrouve la semaine prochaine. Salut, salut !