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L'E3 Cast, le podcast de Grenoble INP Ense3

"J'ai 365 journées types"

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19min |21/05/2024
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L'E3 Cast, le podcast de Grenoble INP Ense3

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19min |21/05/2024
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Description

Dans ce neuvième et dernier épisode de la deuxième saison de L'E³ Cast, on vous emmène à la rencontre de Marie-Cécile Alvarez-Herault, diplômée 2007 de l'école !


Marie-Cécile est enseignante chercheuse au G2ELab et à Grenoble INP-Ense³. Passionnée des réseaux électriques, elle nous parle dans cet épisode de son enthousiasme pour son métier où aucune journée ne se ressemble. Elle évoque également ses différentes casquettes : titulaire de la chaire d'excellence Smartgrids, portée par la Fondation Grenoble INP et le mécénat d'Enedis, coordinatrice du hackathon de l'école et membre du comité technique du CIRED. À travers ces différentes fonctions, Marie-Cécile joue un rôle central dans l'imagination des réseaux électriques de demain. Son quotidien est une aventure sans fin, où elle pilote des projets innovants et assure la coordination entre différents chercheurs et groupes de travail.


Nous vous invitons à écouter cet épisode pour découvrir le parcours inspirant et les multiples facettes de Marie-Cécile Alvarez-Herault !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans la deuxième saison de Le Cubecast, le podcast de Grenoble INP NC Cube. Une fois par mois, notre école d'ingénieurs spécialisée dans l'énergie, l'eau et l'environnement vous emmène à la rencontre de ces anciens élèves. On vous présentera des profils et des parcours très différents les uns des autres, mais qui sont tous très inspirants. Et nous sommes vraiment fiers de partager avec vous les expériences et les souvenirs de nos diplômés. Aujourd'hui, on vous emmène à la rencontre de Marie-Cécile Alvarez, diplômée en 2007 à l'ENSECUB. Pour ce dernier épisode de la deuxième saison de Le Cubecast, nous avons voulu vous présenter une personne que nous connaissons déjà à l'NC Cube. Après une classe préparatoire aux grandes écoles, Marie-Cécile intègre l'NC Cube, puis poursuit en thèse. Aujourd'hui, elle est chercheuse, enseignante, maître de conférences, coordinatrice pédagogique, titulaire de la chaire d'excellence Smart Grid et encore beaucoup de choses que vous allez découvrir dans cet épisode. Bonjour Marie-Cécile.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce dernier épisode de la deuxième saison de le Cubecast.

  • Speaker #1

    Merci pour l'invitation.

  • Speaker #0

    Avec plaisir, on va clôturer cette belle saison avec toi et on va parler de ton parcours à Grenoble INPNC Cube depuis que tu as obtenu ton diplôme et c'était en 2007.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Avant de commencer, j'aimerais s'il te plaît que tu te présentes, mais sans parler du côté... Pro ou universitaire ?

  • Speaker #1

    Très bien. En dehors de ces aspects-là, moi, je suis campagnarde. Donc, j'adore me promener, chercher les champignons. Je suis très nature. J'ai deux petites filles, enfin petites, 11 et 8 ans. Et donc, une chienne, Nessie. Oui. Et voilà. Et j'ai beaucoup de passion. Donc, on pourrait passer le podcast à en parler. La musique, la cuisine.

  • Speaker #0

    Il y aura beaucoup de choses à dire.

  • Speaker #1

    Voilà. Ça fait. Et la vie associative locale de mon village. Voilà.

  • Speaker #0

    En chartreuse.

  • Speaker #1

    En chartreuse, tout à fait.

  • Speaker #0

    En pleine nature.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Alors après une classe préparatoire aux grandes écoles, tu as intégré l'NC-Cube, enseignement ENSIEG, à cette époque, en 2004. Pourquoi est-ce que tu as choisi cette école ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, moi, il y avait l'électricité qui m'attirait beaucoup. C'était une matière que j'aimais bien, plus que d'autres. Et aussi, le pôle grenoblois était assez renommé. Donc effectivement, en couplant les deux, j'ai convergé sur IEG. Et voilà, c'est comme ça que j'ai choisi. Non, du limousin.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Voilà. Et maintenant,

  • Speaker #0

    c'est loin. Ça l'est là.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Exactement. Et alors, est-ce que tu peux nous parler de ton parcours à l'école, de ce que tu as fait ?

  • Speaker #1

    Oui, donc, l'IEG, ce n'était pas tout à fait comme l'NCQ, mais il y avait deux filières en deuxième année. C'était énergie au signaux système. Donc, moi, je suis allée plutôt énergie puisque je voulais faire l'électricité. Et après, je me suis spécialisée dans les réseaux parce que, voilà, en deuxième année, on nous a parlé des réseaux électriques. Et ça a vraiment éveillé une passion sur cette analogie de système, de système complexe. finalement un peu comme un corps humain. Alors l'analogie ici, ça pourrait être I2E, on va dire. SEM, I2E, il y a un peu des deux aspects.

  • Speaker #0

    Merci pour les étudiants qui nous écoutent. On va le voir dans le courant du podcast, tu fais beaucoup, beaucoup de choses. Je vais essayer de résumer pour commencer. On va parler du G2E Lab, des cours que tu donnes à Caton, de la chair, tu m'arrêtes si ce n'est pas ça, d'excellence Smart Green. Et puis du siret.

  • Speaker #1

    C'est tout. Ça te suffira peut-être pour ce matin.

  • Speaker #0

    On va essayer de résumer ça dans 20 minutes. On va commencer avec le G2E Lab qui nous a été présenté par Olga dans l'épisode précédent. Donc j'invite tout le monde à aller l'écouter si ce n'est pas déjà le cas. Tu as fini ton parcours à l'NCQ et tu as poursuivi avec une thèse en génie électrique. au laboratoire G2E Lab. On y fait quoi dans ce labo ? Alors, on le sait déjà un petit peu, Ex-Colgan nous a dit la semaine dernière, mais en tout cas, toi, déjà, quel était ton sujet de recherche en thèse ?

  • Speaker #1

    Alors, déjà à l'époque, donc 2007, quand j'ai commencé mon master à ma thèse, on parlait de l'arrivée massive des énergies renouvelables. Et on se posait déjà la question, comment adapter le réseau ? Donc moi, j'ai travaillé sur imaginer des architectures de réseau pour pouvoir augmenter ces énergies renouvelables. Et en fait, ça a défini ma trajectoire de recherche puisque maintenant j'élargis à ce qu'on appelle la planification. Donc, imaginer avec nos limites ce que pourrait être le réseau de demain avec tout ce qui arrive, ce qu'on peut lire dans les roadmaps.

  • Speaker #0

    Ok,

  • Speaker #1

    très bien Donc je suis enseignante-chercheure donc ce qui me tient à cœur, c'est vraiment de faire passer aux étudiants mes découvertes, réflexions, alors je ne le présente pas comme acquis, mais pour essayer justement d'éveiller en eux ce que pourront être leurs futurs métiers donc voilà, à travers les cours que je donne à l'NCQB Et bien justement,

  • Speaker #0

    oui, parce que depuis 2010 tu donnes des cours à l'NCQB et tu es aussi maître de conférence, qu'est-ce que ça t'apporte professionnellement ou personnellement d'être dans l'enseignement ?

  • Speaker #1

    Alors, moi j'aime beaucoup la pédagogie, je trouve que c'est un défi, et chaque année j'ai l'impression que j'ai réussi à faire comprendre quelque chose, et puis je trouve encore une nouvelle difficulté, et j'avoue que quand je vois la petite lumière dans les yeux... C'est ça que je recherche. Et donc, j'aime bien l'interaction. J'aime bien les débats qu'on peut avoir, surtout sur des sujets très actuels. Et donc, vraiment, c'est ce que j'aime beaucoup dans l'enseignement.

  • Speaker #0

    Et en plus, c'est vraiment lié à ton domaine de recherche. Et tu as fait tout à fait ce que tu découvres.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Tu es aussi coordinatrice pédagogique du Hackathon, qui est organisé par l'école. Est-ce que tu peux nous parler rapidement de cet événement ?

  • Speaker #1

    Alors, j'adore cet événement parce que je ne l'ai pas dit en introduction, mais j'adore jouer. Oui, c'est un jeu en fait. C'est un jeu d'innovation. Parce qu'en fait, pendant 48 heures, les étudiants, ils sont... Enfin, pas enfermés, mais dans l'école. C'est-à-dire qu'ils dorment dans l'école, ils mangent à l'école, ils sont tous pris en charge. Et ils doivent relever un défi qui est posé par une entreprise. Usuellement, c'est l'entreprise qui marraine la promo des 3e année. Et ils ont 48 heures pour phosphorer et à la fin restituer. Et puis, il y a une élection. Ils sont par groupe, donc il y a 4-5 équipes. Et alors, voilà, il y a de la technique, mais pas que. On a aussi des premières années qui découvrent un peu le domaine. Et donc, c'est un jeu d'équipe vraiment qui fait appel à beaucoup, beaucoup de compétences et qui, je pense, qu'ils apprennent beaucoup de choses à travers ce jeu. Et donc, moi, je suis un peu leur coach, un peu clown aussi. J'aime bien aller un peu les titiller, voilà. Donc, c'est vraiment passionnant comme événement.

  • Speaker #0

    Et les accompagner, bien sûr, être là pour eux. C'est hyper important comme événement pour eux.

  • Speaker #1

    Oui, je pense en tout cas, ceux qui participent, nous on en a qui reviennent le faire l'année d'après. Donc des fois, on essaie de leur dire de ne pas trop spoiler, parce qu'il y a des petites surprises. Il y a un programme avec l'équipe Clémence, Virginie, qui les bichonne, il faut quand même le mentionner. Il y a vraiment un programme, mais on ne leur dévoile pas tout. Donc ils savent qu'ils doivent répondre à un défi. Mais il y a parfois des petites surprises. L'objectif, c'est de les remotiver, de leur changer les idées. Parce que 48 heures non-stop, il y en a vraiment qui font des nuits blanches. On dorme par moments, mais vraiment, c'est une épreuve physique. En plus,

  • Speaker #0

    comme tu disais, ça prend vraiment plein de choses. Depuis trois ans, tu es titulaire de la chaire d'excellence Smart Green de la Fondation Grenoble INP sous le mécénat d'Enedis.

  • Speaker #1

    C'est bien ça ? Exactement.

  • Speaker #0

    Alors, quelles sont tes missions en tant que titulaire de la chaire ?

  • Speaker #1

    Alors, cette chaire, du coup, il faut le rappeler, elle a été créée pour vraiment imaginer les réseaux de demain par rapport à cette transition énergétique qu'on vit et numérique. Il faut anticiper, il faut quand même rappeler qu'un réseau électrique, si on regarde par exemple les réseaux de distribution, toutes les lignes, on compte les kilomètres, c'est trois fois la distance Terre-Lune. Voilà, juste comme ça, ça donne une image. Et donc, on essaie vraiment de mener des sujets de recherche pour intégrer toutes ces énergies. Donc moi, dans ce cadre-là, je pilote. Donc, je définis la feuille de route, j'anime les groupes de travail pour faire le lien entre les chercheurs et l'industriel Enedis, faire émerger les sujets, parfois les encadrer quand c'est en lien direct avec ma recherche, organiser la dissémination scientifique, la journée de la chaire. Voilà, tout ce que peut représenter finalement le pilotage d'une équipe de recherche. C'est vraiment une équipe entre un labo. et un industriel.

  • Speaker #0

    Vous travaillez avec une équipe au niveau local, national, international ?

  • Speaker #1

    Alors dans le cadre de la chaire, c'est ça ? Alors localement, il y a le G2E Lab et le laboratoire d'informatique de Grenoble par les thématiques, ce qui ne veut pas dire qu'on ne va pas aller chercher aussi d'autres laboratoires. Et aussi le Enedis de la région locale. Et on travaille beaucoup avec Enedis au niveau du national. Donc c'est vraiment très national cette chaire.

  • Speaker #0

    C'est une belle collaboration. Et alors toi, ça fait trois ans que tu y es. C'est ça ?

  • Speaker #1

    2021. Oui, j'ai pris le relais. En fait, elle a été créée en 2012. Oui. Et le titulaire, c'était Florent Cadoux. Et moi, j'ai pris le relais quand il est parti.

  • Speaker #0

    Est-ce que dans ce laps de temps ou avant, sur des recherches que tu as faites ou qui auraient été faites avant, est-ce qu'il y a des choses qui ont été appliquées par la suite ?

  • Speaker #1

    Effectivement, il y a plusieurs, ce que nous, on appelle les succès de la chaire. C'est-à-dire, alors, voilà, un réseau électrique, c'est... assez complexes. Et donc, il y a beaucoup de problématiques, que ce soit le dimensionnement, l'opération. Et c'est vrai qu'il y a eu certains résultats de thèses qui ont inspiré des changements au niveau réglementaire. Donc, par exemple, je vais citer le plus récent, puis parce que c'est mon doctorant, donc j'en suis un peu fière, qui a fait sa thèse, justement, sur l'insertion des renouvelables au niveau de la basse tension en particulier. Et grâce, en fait, à ces sujets de thèse, donc déjà, après, il a été embauché par Enedis. Mais en plus, par rapport à ses travaux, on lui a demandé de contribuer à la rédaction d'une note technique qui est sortie récemment, c'était l'année dernière, pour donner des réglementations sur comment les producteurs, notamment photovoltaïques, mais connectés au niveau des réseaux de distribution en basse tension, quelle est la meilleure stratégie pour aider finalement le réseau à accueillir plus de production. Je le vulgarise. Oui. Mais donc pour nous, ça, c'est un succès dans le sens où... c'est pas un nouveau matériel, mais c'est-à-dire que vraiment des travaux de recherche vont venir alimenter des bonnes pratiques, changer des savoir-faire. Donc il y en a eu d'autres, qui ont reçu des prix de thèse pour leurs travaux. Mais pour nous, c'est vraiment ça, finalement, le succès. C'est quand on arrive à partir d'une idée, lancer un sujet de thèse qui marche bien, puis arriver à ce qu'il y ait un aboutissement concret, industriel derrière.

  • Speaker #0

    Combien de temps ça prend ? un projet comme ça ?

  • Speaker #1

    Déjà, il faut trouver une idée. Il faut arriver à bien la structurer. Donc déjà, en groupe de travail, on peut facilement passer un an. Tout dépend de la complexité. Après, il faut rédiger un sujet, recruter. Donc ça, ça dépend aussi des périodes. Après, la thèse, elle dure trois ans. Et après, Enedis reprend le travail. Et en fonction des conclusions, il faut passer à l'étape d'après. Et là, après, ce n'est plus nous qui gérons, mais il peut y avoir plusieurs problématiques, de normes si c'est du matériel, de bien faire d'autres vérifications pour être sûr que les conclusions sont robustes. Donc voilà, on peut être sur des plages de... Le minimum, ça va être peut-être 4 ans, jusqu'à 5, 6, après ça dépend.

  • Speaker #0

    Il faut être patient. Il faut avoir, je ne sais pas, quelque chose... Sur un étudiant, là, aujourd'hui, qui nous écouterait, qu'est-ce que tu pourrais dire pour le convaincre ?

  • Speaker #1

    J'essaie !

  • Speaker #0

    C'est vrai ? Justement, qu'est-ce que tu pourrais dire pour le convaincre d'aller en thèse ? Est-ce qu'il faut déjà quelque chose de particulier, être particulièrement patient pour travailler dans la recherche ? Ou pas du tout ? Ou être accroché ?

  • Speaker #1

    Vas-y ! Moi, je pense qu'il y a une idée reçue, c'est que les étudiants, ils pensent qu'il faut être... premier de sa classe, major, et être très très bon techniquement. Alors bien sûr, ça peut aider, c'est sûr. Mais pour moi, la thèse, il faut surtout être motivé, passionné, curieux, parce que aussi bon qu'on soit, en fait, on donne des sujets où on n'a pas la réponse. Donc il y a forcément un moment donné où on a un mur, plusieurs directions, donc il faut être curieux, passionné, c'est presque un challenge, donc il ne faut pas avoir peur à un moment donné de partir dans une direction, ah bah zut, c'est pas la bonne, je reviens en arrière. Ce n'est pas du temps perdu. Donc pour moi, ces mots-clés-là, c'est vraiment... Et en général, on l'a vu, des gens qui sont passionnés, ils sont capables d'aller même sur de l'interdisciplinarité. Nous, en réseau électrique, on touche au maths, à l'économie, même au sens sciences humaines et sociales. On est très transdisciplinaire par la nature du sujet. Et donc, bien sûr qu'un profil expert en tout n'existe pas. Voilà ce que je pourrais dire.

  • Speaker #0

    Très bien. Tu les as convaincus ? Je ne sais pas,

  • Speaker #1

    j'espère.

  • Speaker #0

    Alors, pour finir, j'aimerais qu'on parle du CIRED. Tu es membre du comité technique du CIRED depuis 2022. Et d'abord, j'aimerais que tu me dises, s'il te plaît, ce que c'est que le CIRED.

  • Speaker #1

    Le CIRED, en fait, c'est une association, c'est une très grande conférence internationale qui relie les industriels et les académiques. Donc, ça fait vraiment le pont entre la recherche académique et appliquée. Et donc, ça s'adresse, c'est quand même assez ciblé, sur tout ce qui va concerner le réseau électrique, en particulier la distribution. Ça parlera peut-être à certains. Et donc, au comité technique, l'objectif déjà, comme pour ceux qui organisent des événements, c'est de rédiger ce qu'on appelle le call for paper, donc de définir les thèmes, pour après que les gens envoient leurs articles. Donc, les gens écrivent des articles, nous on les relit, on fait des commentaires, on les accepte, on les rejette. Après, on organise la conférence par session, On anime les conférences, les tables rondes. Et donc, tout ce travail, ça représente quand même beaucoup d'investissement. Mais par contre, c'est passionnant parce que ça donne la vision de la recherche internationale. Donc, quand je disais peut-être grosse conférence, tous les deux ans, il y a la conférence et à peu près 1500 personnes dans une capitale d'Europe. Et les années intermédiaires, c'est des workshops, c'est-à-dire plus petits sur un thème. Par exemple, cette année, je ne fais pas de la pub, de toute façon, c'est passé le call for a paper. Mais c'est par exemple à Vienne, sur le thème de les méthodes pour augmenter la capacité d'accueil des réseaux, capacité d'accueil en termes d'énergie renouvelable, de véhicules électriques. Donc là, on va être sur peut-être 500 personnes, un peu moins.

  • Speaker #0

    Et donc, ça se passe dans une grande ville européenne,

  • Speaker #1

    capitale.

  • Speaker #0

    Tous les ans, des workshops et tous les deux ans, la grande conférence.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, c'est un an sur deux.

  • Speaker #0

    C'est à quel moment à peu près ?

  • Speaker #1

    C'est toujours au mois de juin. Au mois de juin. Donc en général, on fait les... Le prochain est bientôt. C'est ça, ce sera Genève en 2025. Voilà, 2025, c'est Genève. L'année dernière, c'était Rome. Voilà, ça change.

  • Speaker #0

    À suivre donc. Et ton rôle là-dedans, il consiste en quoi ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je suis effectivement... Cette conférence, elle est découpée par thème. Moi, je suis dans la session Operation des réseaux. Donc, c'est vraiment comment est-ce qu'on les pilote de manière avancée. Et donc moi, mon rôle, c'est dans cette session particulière, on est trois dans cette session, c'est relire les papiers, construire ensemble la structure, parce qu'on essaie de donner une cohérence. Donc on va par exemple avoir les papiers sur le thème de la maintenance des réseaux, sur l'exploitation intelligente, sur les nouveaux modes, par exemple les communautés locales, les micro-réseaux, l'intelligence artificielle pour l'exploitation. Donc on essaie de structurer ça. et aussi après d'animer, par exemple, les tables rondes. Pour donner un exemple, l'année dernière, j'avais fait une table ronde sur les communautés locales d'énergie, quels sont les challenges techniques, mais aussi non techniques, régulatoires et sociaux. Donc là, on invite, il faut choisir des invités, construire les présentations, les questions. Donc voilà, il y a tout ce travail d'organisation et d'animation, en fait. Voilà.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Écoute, je pense qu'on arrive sur la fin de cet épisode et je pense qu'on a fait le tour finalement de tout ce qui t'occupe au quotidien. Et d'ailleurs, ça me ramène à une question sur ton organisation finalement. Est-ce qu'il y a des journées type ou est-ce que, je ne sais pas, des semaines type ? Tu as un agenda sur un mois ? Comment ça se passe tout ça ?

  • Speaker #1

    J'ai 365 journées type. Non, en fait, c'est ce que j'aime dans ce métier. c'est que moi, je suis quelqu'un qui n'aime pas trop la routine. Donc oui, bien sûr, la semaine où j'ai huit heures de cours, il y en aura peut-être plusieurs. Mais en fait, mes journées, elles sont très différentes. C'est-à-dire qu'aussi bien il y a des moments, je vais pouvoir avancer un peu sur ma recherche, encadrer mes doctorants. Je vais aller à droite, à gauche pour des conférences. pour des réunions avec des industriels, je vais faire de l'animation auprès des collégiens ou des primaires. Donc en fait, je n'ai pas de journée type et c'est ça que j'aime bien. Donc mon agenda, souvent, il a plein de choses en parallèle. C'est peut-être la contrainte à gérer qu'il faut que j'arrive à bouger. Donc c'est ce que j'aime beaucoup, le fait qu'il n'y ait pas de journée type et le fait qu'en fait, je rencontre beaucoup, beaucoup, beaucoup de gens. Donc cette interaction sociale est vraiment très chouette.

  • Speaker #0

    En tout cas, c'est passionnant. Je te remercie. Merci. Merci d'avoir partagé tout ça. Avant de nous quitter quand même, on a la question signature de cette saison qui sera la dernière sur ce dernier épisode. Et je voudrais, s'il te plaît, que tu nous racontes un souvenir de l'école. Peut-être le meilleur, peut-être le pire. Celui qui t'a le plus marqué, en tout cas.

  • Speaker #1

    Alors, de mon passage quand j'étais à l'école. Oui, c'est compliqué comme question parce que j'en ai plein. surtout que je ne sais pas trop voilà, il ne faut peut-être pas que je donne des idées aux étudiants mais je pense que moi ce que je me rappelle et donc ça m'émeut quand je les vois, c'est quand c'est la campagne parce que je faisais partie d'une liste aussi alors nous à l'époque notre mascotte c'était le loup et donc on était le pack des loups en référence au pack de bière et donc on avait chacun notre rôle et alors cette période elle était géniale parce qu'elle était intense il fallait arriver à jongler entre et il faut se faire élire. Donc je me rappelais qu'on amenait des petits déj. Mais c'est comme maintenant, on amenait des petits déj au prof, on amenait des petits déj dans les autres salles de cours. Et en parallèle, il fallait tout le temps qu'il y ait quelqu'un de la liste qui aille en cours pour prendre les cours pour les autres. Donc il y avait à la fois une organisation presque, je trouve, plus dure que tout ce que je fais maintenant, en fait. Vraiment, je me demande comment on faisait. Et c'est un souvenir. D'ailleurs, moi, j'ai encore des contacts. Enfin, on est restés très proches avec ceux de ma liste. Et c'est vraiment un moment où... qui est intense et court et que j'ai trouvé vraiment génial de cette période.

  • Speaker #0

    Génial. On passe le bonjour peut-être à toutes ces personnes qui vont nous écouter. J'en suis certaine. Oui, j'espère. Merci beaucoup d'avoir répondu à toutes ces questions. Bonne continuation. Merci. Pour tous ces projets et toutes ces belles recherches. Et puis, tu reviens pour les cours à l'NCQ l'année prochaine ?

  • Speaker #1

    Oui, quand même.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Je ne vais pas les abandonner.

  • Speaker #0

    Avec plaisir, merci beaucoup et à bientôt Merci, au revoir Merci de nous avoir écoutés toute cette année, merci de nous avoir suivis on espère que tous les profils que vous avez entendus vous ont inspirés Pour faire vivre ce podcast, n'oubliez pas de le liker, de le partager et d'en parler un maximum autour de vous. Bonne fin d'année à tous et à l'année prochaine

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Dans ce neuvième et dernier épisode de la deuxième saison de L'E³ Cast, on vous emmène à la rencontre de Marie-Cécile Alvarez-Herault, diplômée 2007 de l'école !


Marie-Cécile est enseignante chercheuse au G2ELab et à Grenoble INP-Ense³. Passionnée des réseaux électriques, elle nous parle dans cet épisode de son enthousiasme pour son métier où aucune journée ne se ressemble. Elle évoque également ses différentes casquettes : titulaire de la chaire d'excellence Smartgrids, portée par la Fondation Grenoble INP et le mécénat d'Enedis, coordinatrice du hackathon de l'école et membre du comité technique du CIRED. À travers ces différentes fonctions, Marie-Cécile joue un rôle central dans l'imagination des réseaux électriques de demain. Son quotidien est une aventure sans fin, où elle pilote des projets innovants et assure la coordination entre différents chercheurs et groupes de travail.


Nous vous invitons à écouter cet épisode pour découvrir le parcours inspirant et les multiples facettes de Marie-Cécile Alvarez-Herault !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans la deuxième saison de Le Cubecast, le podcast de Grenoble INP NC Cube. Une fois par mois, notre école d'ingénieurs spécialisée dans l'énergie, l'eau et l'environnement vous emmène à la rencontre de ces anciens élèves. On vous présentera des profils et des parcours très différents les uns des autres, mais qui sont tous très inspirants. Et nous sommes vraiment fiers de partager avec vous les expériences et les souvenirs de nos diplômés. Aujourd'hui, on vous emmène à la rencontre de Marie-Cécile Alvarez, diplômée en 2007 à l'ENSECUB. Pour ce dernier épisode de la deuxième saison de Le Cubecast, nous avons voulu vous présenter une personne que nous connaissons déjà à l'NC Cube. Après une classe préparatoire aux grandes écoles, Marie-Cécile intègre l'NC Cube, puis poursuit en thèse. Aujourd'hui, elle est chercheuse, enseignante, maître de conférences, coordinatrice pédagogique, titulaire de la chaire d'excellence Smart Grid et encore beaucoup de choses que vous allez découvrir dans cet épisode. Bonjour Marie-Cécile.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce dernier épisode de la deuxième saison de le Cubecast.

  • Speaker #1

    Merci pour l'invitation.

  • Speaker #0

    Avec plaisir, on va clôturer cette belle saison avec toi et on va parler de ton parcours à Grenoble INPNC Cube depuis que tu as obtenu ton diplôme et c'était en 2007.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Avant de commencer, j'aimerais s'il te plaît que tu te présentes, mais sans parler du côté... Pro ou universitaire ?

  • Speaker #1

    Très bien. En dehors de ces aspects-là, moi, je suis campagnarde. Donc, j'adore me promener, chercher les champignons. Je suis très nature. J'ai deux petites filles, enfin petites, 11 et 8 ans. Et donc, une chienne, Nessie. Oui. Et voilà. Et j'ai beaucoup de passion. Donc, on pourrait passer le podcast à en parler. La musique, la cuisine.

  • Speaker #0

    Il y aura beaucoup de choses à dire.

  • Speaker #1

    Voilà. Ça fait. Et la vie associative locale de mon village. Voilà.

  • Speaker #0

    En chartreuse.

  • Speaker #1

    En chartreuse, tout à fait.

  • Speaker #0

    En pleine nature.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Alors après une classe préparatoire aux grandes écoles, tu as intégré l'NC-Cube, enseignement ENSIEG, à cette époque, en 2004. Pourquoi est-ce que tu as choisi cette école ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, moi, il y avait l'électricité qui m'attirait beaucoup. C'était une matière que j'aimais bien, plus que d'autres. Et aussi, le pôle grenoblois était assez renommé. Donc effectivement, en couplant les deux, j'ai convergé sur IEG. Et voilà, c'est comme ça que j'ai choisi. Non, du limousin.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Voilà. Et maintenant,

  • Speaker #0

    c'est loin. Ça l'est là.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Exactement. Et alors, est-ce que tu peux nous parler de ton parcours à l'école, de ce que tu as fait ?

  • Speaker #1

    Oui, donc, l'IEG, ce n'était pas tout à fait comme l'NCQ, mais il y avait deux filières en deuxième année. C'était énergie au signaux système. Donc, moi, je suis allée plutôt énergie puisque je voulais faire l'électricité. Et après, je me suis spécialisée dans les réseaux parce que, voilà, en deuxième année, on nous a parlé des réseaux électriques. Et ça a vraiment éveillé une passion sur cette analogie de système, de système complexe. finalement un peu comme un corps humain. Alors l'analogie ici, ça pourrait être I2E, on va dire. SEM, I2E, il y a un peu des deux aspects.

  • Speaker #0

    Merci pour les étudiants qui nous écoutent. On va le voir dans le courant du podcast, tu fais beaucoup, beaucoup de choses. Je vais essayer de résumer pour commencer. On va parler du G2E Lab, des cours que tu donnes à Caton, de la chair, tu m'arrêtes si ce n'est pas ça, d'excellence Smart Green. Et puis du siret.

  • Speaker #1

    C'est tout. Ça te suffira peut-être pour ce matin.

  • Speaker #0

    On va essayer de résumer ça dans 20 minutes. On va commencer avec le G2E Lab qui nous a été présenté par Olga dans l'épisode précédent. Donc j'invite tout le monde à aller l'écouter si ce n'est pas déjà le cas. Tu as fini ton parcours à l'NCQ et tu as poursuivi avec une thèse en génie électrique. au laboratoire G2E Lab. On y fait quoi dans ce labo ? Alors, on le sait déjà un petit peu, Ex-Colgan nous a dit la semaine dernière, mais en tout cas, toi, déjà, quel était ton sujet de recherche en thèse ?

  • Speaker #1

    Alors, déjà à l'époque, donc 2007, quand j'ai commencé mon master à ma thèse, on parlait de l'arrivée massive des énergies renouvelables. Et on se posait déjà la question, comment adapter le réseau ? Donc moi, j'ai travaillé sur imaginer des architectures de réseau pour pouvoir augmenter ces énergies renouvelables. Et en fait, ça a défini ma trajectoire de recherche puisque maintenant j'élargis à ce qu'on appelle la planification. Donc, imaginer avec nos limites ce que pourrait être le réseau de demain avec tout ce qui arrive, ce qu'on peut lire dans les roadmaps.

  • Speaker #0

    Ok,

  • Speaker #1

    très bien Donc je suis enseignante-chercheure donc ce qui me tient à cœur, c'est vraiment de faire passer aux étudiants mes découvertes, réflexions, alors je ne le présente pas comme acquis, mais pour essayer justement d'éveiller en eux ce que pourront être leurs futurs métiers donc voilà, à travers les cours que je donne à l'NCQB Et bien justement,

  • Speaker #0

    oui, parce que depuis 2010 tu donnes des cours à l'NCQB et tu es aussi maître de conférence, qu'est-ce que ça t'apporte professionnellement ou personnellement d'être dans l'enseignement ?

  • Speaker #1

    Alors, moi j'aime beaucoup la pédagogie, je trouve que c'est un défi, et chaque année j'ai l'impression que j'ai réussi à faire comprendre quelque chose, et puis je trouve encore une nouvelle difficulté, et j'avoue que quand je vois la petite lumière dans les yeux... C'est ça que je recherche. Et donc, j'aime bien l'interaction. J'aime bien les débats qu'on peut avoir, surtout sur des sujets très actuels. Et donc, vraiment, c'est ce que j'aime beaucoup dans l'enseignement.

  • Speaker #0

    Et en plus, c'est vraiment lié à ton domaine de recherche. Et tu as fait tout à fait ce que tu découvres.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Tu es aussi coordinatrice pédagogique du Hackathon, qui est organisé par l'école. Est-ce que tu peux nous parler rapidement de cet événement ?

  • Speaker #1

    Alors, j'adore cet événement parce que je ne l'ai pas dit en introduction, mais j'adore jouer. Oui, c'est un jeu en fait. C'est un jeu d'innovation. Parce qu'en fait, pendant 48 heures, les étudiants, ils sont... Enfin, pas enfermés, mais dans l'école. C'est-à-dire qu'ils dorment dans l'école, ils mangent à l'école, ils sont tous pris en charge. Et ils doivent relever un défi qui est posé par une entreprise. Usuellement, c'est l'entreprise qui marraine la promo des 3e année. Et ils ont 48 heures pour phosphorer et à la fin restituer. Et puis, il y a une élection. Ils sont par groupe, donc il y a 4-5 équipes. Et alors, voilà, il y a de la technique, mais pas que. On a aussi des premières années qui découvrent un peu le domaine. Et donc, c'est un jeu d'équipe vraiment qui fait appel à beaucoup, beaucoup de compétences et qui, je pense, qu'ils apprennent beaucoup de choses à travers ce jeu. Et donc, moi, je suis un peu leur coach, un peu clown aussi. J'aime bien aller un peu les titiller, voilà. Donc, c'est vraiment passionnant comme événement.

  • Speaker #0

    Et les accompagner, bien sûr, être là pour eux. C'est hyper important comme événement pour eux.

  • Speaker #1

    Oui, je pense en tout cas, ceux qui participent, nous on en a qui reviennent le faire l'année d'après. Donc des fois, on essaie de leur dire de ne pas trop spoiler, parce qu'il y a des petites surprises. Il y a un programme avec l'équipe Clémence, Virginie, qui les bichonne, il faut quand même le mentionner. Il y a vraiment un programme, mais on ne leur dévoile pas tout. Donc ils savent qu'ils doivent répondre à un défi. Mais il y a parfois des petites surprises. L'objectif, c'est de les remotiver, de leur changer les idées. Parce que 48 heures non-stop, il y en a vraiment qui font des nuits blanches. On dorme par moments, mais vraiment, c'est une épreuve physique. En plus,

  • Speaker #0

    comme tu disais, ça prend vraiment plein de choses. Depuis trois ans, tu es titulaire de la chaire d'excellence Smart Green de la Fondation Grenoble INP sous le mécénat d'Enedis.

  • Speaker #1

    C'est bien ça ? Exactement.

  • Speaker #0

    Alors, quelles sont tes missions en tant que titulaire de la chaire ?

  • Speaker #1

    Alors, cette chaire, du coup, il faut le rappeler, elle a été créée pour vraiment imaginer les réseaux de demain par rapport à cette transition énergétique qu'on vit et numérique. Il faut anticiper, il faut quand même rappeler qu'un réseau électrique, si on regarde par exemple les réseaux de distribution, toutes les lignes, on compte les kilomètres, c'est trois fois la distance Terre-Lune. Voilà, juste comme ça, ça donne une image. Et donc, on essaie vraiment de mener des sujets de recherche pour intégrer toutes ces énergies. Donc moi, dans ce cadre-là, je pilote. Donc, je définis la feuille de route, j'anime les groupes de travail pour faire le lien entre les chercheurs et l'industriel Enedis, faire émerger les sujets, parfois les encadrer quand c'est en lien direct avec ma recherche, organiser la dissémination scientifique, la journée de la chaire. Voilà, tout ce que peut représenter finalement le pilotage d'une équipe de recherche. C'est vraiment une équipe entre un labo. et un industriel.

  • Speaker #0

    Vous travaillez avec une équipe au niveau local, national, international ?

  • Speaker #1

    Alors dans le cadre de la chaire, c'est ça ? Alors localement, il y a le G2E Lab et le laboratoire d'informatique de Grenoble par les thématiques, ce qui ne veut pas dire qu'on ne va pas aller chercher aussi d'autres laboratoires. Et aussi le Enedis de la région locale. Et on travaille beaucoup avec Enedis au niveau du national. Donc c'est vraiment très national cette chaire.

  • Speaker #0

    C'est une belle collaboration. Et alors toi, ça fait trois ans que tu y es. C'est ça ?

  • Speaker #1

    2021. Oui, j'ai pris le relais. En fait, elle a été créée en 2012. Oui. Et le titulaire, c'était Florent Cadoux. Et moi, j'ai pris le relais quand il est parti.

  • Speaker #0

    Est-ce que dans ce laps de temps ou avant, sur des recherches que tu as faites ou qui auraient été faites avant, est-ce qu'il y a des choses qui ont été appliquées par la suite ?

  • Speaker #1

    Effectivement, il y a plusieurs, ce que nous, on appelle les succès de la chaire. C'est-à-dire, alors, voilà, un réseau électrique, c'est... assez complexes. Et donc, il y a beaucoup de problématiques, que ce soit le dimensionnement, l'opération. Et c'est vrai qu'il y a eu certains résultats de thèses qui ont inspiré des changements au niveau réglementaire. Donc, par exemple, je vais citer le plus récent, puis parce que c'est mon doctorant, donc j'en suis un peu fière, qui a fait sa thèse, justement, sur l'insertion des renouvelables au niveau de la basse tension en particulier. Et grâce, en fait, à ces sujets de thèse, donc déjà, après, il a été embauché par Enedis. Mais en plus, par rapport à ses travaux, on lui a demandé de contribuer à la rédaction d'une note technique qui est sortie récemment, c'était l'année dernière, pour donner des réglementations sur comment les producteurs, notamment photovoltaïques, mais connectés au niveau des réseaux de distribution en basse tension, quelle est la meilleure stratégie pour aider finalement le réseau à accueillir plus de production. Je le vulgarise. Oui. Mais donc pour nous, ça, c'est un succès dans le sens où... c'est pas un nouveau matériel, mais c'est-à-dire que vraiment des travaux de recherche vont venir alimenter des bonnes pratiques, changer des savoir-faire. Donc il y en a eu d'autres, qui ont reçu des prix de thèse pour leurs travaux. Mais pour nous, c'est vraiment ça, finalement, le succès. C'est quand on arrive à partir d'une idée, lancer un sujet de thèse qui marche bien, puis arriver à ce qu'il y ait un aboutissement concret, industriel derrière.

  • Speaker #0

    Combien de temps ça prend ? un projet comme ça ?

  • Speaker #1

    Déjà, il faut trouver une idée. Il faut arriver à bien la structurer. Donc déjà, en groupe de travail, on peut facilement passer un an. Tout dépend de la complexité. Après, il faut rédiger un sujet, recruter. Donc ça, ça dépend aussi des périodes. Après, la thèse, elle dure trois ans. Et après, Enedis reprend le travail. Et en fonction des conclusions, il faut passer à l'étape d'après. Et là, après, ce n'est plus nous qui gérons, mais il peut y avoir plusieurs problématiques, de normes si c'est du matériel, de bien faire d'autres vérifications pour être sûr que les conclusions sont robustes. Donc voilà, on peut être sur des plages de... Le minimum, ça va être peut-être 4 ans, jusqu'à 5, 6, après ça dépend.

  • Speaker #0

    Il faut être patient. Il faut avoir, je ne sais pas, quelque chose... Sur un étudiant, là, aujourd'hui, qui nous écouterait, qu'est-ce que tu pourrais dire pour le convaincre ?

  • Speaker #1

    J'essaie !

  • Speaker #0

    C'est vrai ? Justement, qu'est-ce que tu pourrais dire pour le convaincre d'aller en thèse ? Est-ce qu'il faut déjà quelque chose de particulier, être particulièrement patient pour travailler dans la recherche ? Ou pas du tout ? Ou être accroché ?

  • Speaker #1

    Vas-y ! Moi, je pense qu'il y a une idée reçue, c'est que les étudiants, ils pensent qu'il faut être... premier de sa classe, major, et être très très bon techniquement. Alors bien sûr, ça peut aider, c'est sûr. Mais pour moi, la thèse, il faut surtout être motivé, passionné, curieux, parce que aussi bon qu'on soit, en fait, on donne des sujets où on n'a pas la réponse. Donc il y a forcément un moment donné où on a un mur, plusieurs directions, donc il faut être curieux, passionné, c'est presque un challenge, donc il ne faut pas avoir peur à un moment donné de partir dans une direction, ah bah zut, c'est pas la bonne, je reviens en arrière. Ce n'est pas du temps perdu. Donc pour moi, ces mots-clés-là, c'est vraiment... Et en général, on l'a vu, des gens qui sont passionnés, ils sont capables d'aller même sur de l'interdisciplinarité. Nous, en réseau électrique, on touche au maths, à l'économie, même au sens sciences humaines et sociales. On est très transdisciplinaire par la nature du sujet. Et donc, bien sûr qu'un profil expert en tout n'existe pas. Voilà ce que je pourrais dire.

  • Speaker #0

    Très bien. Tu les as convaincus ? Je ne sais pas,

  • Speaker #1

    j'espère.

  • Speaker #0

    Alors, pour finir, j'aimerais qu'on parle du CIRED. Tu es membre du comité technique du CIRED depuis 2022. Et d'abord, j'aimerais que tu me dises, s'il te plaît, ce que c'est que le CIRED.

  • Speaker #1

    Le CIRED, en fait, c'est une association, c'est une très grande conférence internationale qui relie les industriels et les académiques. Donc, ça fait vraiment le pont entre la recherche académique et appliquée. Et donc, ça s'adresse, c'est quand même assez ciblé, sur tout ce qui va concerner le réseau électrique, en particulier la distribution. Ça parlera peut-être à certains. Et donc, au comité technique, l'objectif déjà, comme pour ceux qui organisent des événements, c'est de rédiger ce qu'on appelle le call for paper, donc de définir les thèmes, pour après que les gens envoient leurs articles. Donc, les gens écrivent des articles, nous on les relit, on fait des commentaires, on les accepte, on les rejette. Après, on organise la conférence par session, On anime les conférences, les tables rondes. Et donc, tout ce travail, ça représente quand même beaucoup d'investissement. Mais par contre, c'est passionnant parce que ça donne la vision de la recherche internationale. Donc, quand je disais peut-être grosse conférence, tous les deux ans, il y a la conférence et à peu près 1500 personnes dans une capitale d'Europe. Et les années intermédiaires, c'est des workshops, c'est-à-dire plus petits sur un thème. Par exemple, cette année, je ne fais pas de la pub, de toute façon, c'est passé le call for a paper. Mais c'est par exemple à Vienne, sur le thème de les méthodes pour augmenter la capacité d'accueil des réseaux, capacité d'accueil en termes d'énergie renouvelable, de véhicules électriques. Donc là, on va être sur peut-être 500 personnes, un peu moins.

  • Speaker #0

    Et donc, ça se passe dans une grande ville européenne,

  • Speaker #1

    capitale.

  • Speaker #0

    Tous les ans, des workshops et tous les deux ans, la grande conférence.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, c'est un an sur deux.

  • Speaker #0

    C'est à quel moment à peu près ?

  • Speaker #1

    C'est toujours au mois de juin. Au mois de juin. Donc en général, on fait les... Le prochain est bientôt. C'est ça, ce sera Genève en 2025. Voilà, 2025, c'est Genève. L'année dernière, c'était Rome. Voilà, ça change.

  • Speaker #0

    À suivre donc. Et ton rôle là-dedans, il consiste en quoi ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je suis effectivement... Cette conférence, elle est découpée par thème. Moi, je suis dans la session Operation des réseaux. Donc, c'est vraiment comment est-ce qu'on les pilote de manière avancée. Et donc moi, mon rôle, c'est dans cette session particulière, on est trois dans cette session, c'est relire les papiers, construire ensemble la structure, parce qu'on essaie de donner une cohérence. Donc on va par exemple avoir les papiers sur le thème de la maintenance des réseaux, sur l'exploitation intelligente, sur les nouveaux modes, par exemple les communautés locales, les micro-réseaux, l'intelligence artificielle pour l'exploitation. Donc on essaie de structurer ça. et aussi après d'animer, par exemple, les tables rondes. Pour donner un exemple, l'année dernière, j'avais fait une table ronde sur les communautés locales d'énergie, quels sont les challenges techniques, mais aussi non techniques, régulatoires et sociaux. Donc là, on invite, il faut choisir des invités, construire les présentations, les questions. Donc voilà, il y a tout ce travail d'organisation et d'animation, en fait. Voilà.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Écoute, je pense qu'on arrive sur la fin de cet épisode et je pense qu'on a fait le tour finalement de tout ce qui t'occupe au quotidien. Et d'ailleurs, ça me ramène à une question sur ton organisation finalement. Est-ce qu'il y a des journées type ou est-ce que, je ne sais pas, des semaines type ? Tu as un agenda sur un mois ? Comment ça se passe tout ça ?

  • Speaker #1

    J'ai 365 journées type. Non, en fait, c'est ce que j'aime dans ce métier. c'est que moi, je suis quelqu'un qui n'aime pas trop la routine. Donc oui, bien sûr, la semaine où j'ai huit heures de cours, il y en aura peut-être plusieurs. Mais en fait, mes journées, elles sont très différentes. C'est-à-dire qu'aussi bien il y a des moments, je vais pouvoir avancer un peu sur ma recherche, encadrer mes doctorants. Je vais aller à droite, à gauche pour des conférences. pour des réunions avec des industriels, je vais faire de l'animation auprès des collégiens ou des primaires. Donc en fait, je n'ai pas de journée type et c'est ça que j'aime bien. Donc mon agenda, souvent, il a plein de choses en parallèle. C'est peut-être la contrainte à gérer qu'il faut que j'arrive à bouger. Donc c'est ce que j'aime beaucoup, le fait qu'il n'y ait pas de journée type et le fait qu'en fait, je rencontre beaucoup, beaucoup, beaucoup de gens. Donc cette interaction sociale est vraiment très chouette.

  • Speaker #0

    En tout cas, c'est passionnant. Je te remercie. Merci. Merci d'avoir partagé tout ça. Avant de nous quitter quand même, on a la question signature de cette saison qui sera la dernière sur ce dernier épisode. Et je voudrais, s'il te plaît, que tu nous racontes un souvenir de l'école. Peut-être le meilleur, peut-être le pire. Celui qui t'a le plus marqué, en tout cas.

  • Speaker #1

    Alors, de mon passage quand j'étais à l'école. Oui, c'est compliqué comme question parce que j'en ai plein. surtout que je ne sais pas trop voilà, il ne faut peut-être pas que je donne des idées aux étudiants mais je pense que moi ce que je me rappelle et donc ça m'émeut quand je les vois, c'est quand c'est la campagne parce que je faisais partie d'une liste aussi alors nous à l'époque notre mascotte c'était le loup et donc on était le pack des loups en référence au pack de bière et donc on avait chacun notre rôle et alors cette période elle était géniale parce qu'elle était intense il fallait arriver à jongler entre et il faut se faire élire. Donc je me rappelais qu'on amenait des petits déj. Mais c'est comme maintenant, on amenait des petits déj au prof, on amenait des petits déj dans les autres salles de cours. Et en parallèle, il fallait tout le temps qu'il y ait quelqu'un de la liste qui aille en cours pour prendre les cours pour les autres. Donc il y avait à la fois une organisation presque, je trouve, plus dure que tout ce que je fais maintenant, en fait. Vraiment, je me demande comment on faisait. Et c'est un souvenir. D'ailleurs, moi, j'ai encore des contacts. Enfin, on est restés très proches avec ceux de ma liste. Et c'est vraiment un moment où... qui est intense et court et que j'ai trouvé vraiment génial de cette période.

  • Speaker #0

    Génial. On passe le bonjour peut-être à toutes ces personnes qui vont nous écouter. J'en suis certaine. Oui, j'espère. Merci beaucoup d'avoir répondu à toutes ces questions. Bonne continuation. Merci. Pour tous ces projets et toutes ces belles recherches. Et puis, tu reviens pour les cours à l'NCQ l'année prochaine ?

  • Speaker #1

    Oui, quand même.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Je ne vais pas les abandonner.

  • Speaker #0

    Avec plaisir, merci beaucoup et à bientôt Merci, au revoir Merci de nous avoir écoutés toute cette année, merci de nous avoir suivis on espère que tous les profils que vous avez entendus vous ont inspirés Pour faire vivre ce podcast, n'oubliez pas de le liker, de le partager et d'en parler un maximum autour de vous. Bonne fin d'année à tous et à l'année prochaine

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Description

Dans ce neuvième et dernier épisode de la deuxième saison de L'E³ Cast, on vous emmène à la rencontre de Marie-Cécile Alvarez-Herault, diplômée 2007 de l'école !


Marie-Cécile est enseignante chercheuse au G2ELab et à Grenoble INP-Ense³. Passionnée des réseaux électriques, elle nous parle dans cet épisode de son enthousiasme pour son métier où aucune journée ne se ressemble. Elle évoque également ses différentes casquettes : titulaire de la chaire d'excellence Smartgrids, portée par la Fondation Grenoble INP et le mécénat d'Enedis, coordinatrice du hackathon de l'école et membre du comité technique du CIRED. À travers ces différentes fonctions, Marie-Cécile joue un rôle central dans l'imagination des réseaux électriques de demain. Son quotidien est une aventure sans fin, où elle pilote des projets innovants et assure la coordination entre différents chercheurs et groupes de travail.


Nous vous invitons à écouter cet épisode pour découvrir le parcours inspirant et les multiples facettes de Marie-Cécile Alvarez-Herault !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans la deuxième saison de Le Cubecast, le podcast de Grenoble INP NC Cube. Une fois par mois, notre école d'ingénieurs spécialisée dans l'énergie, l'eau et l'environnement vous emmène à la rencontre de ces anciens élèves. On vous présentera des profils et des parcours très différents les uns des autres, mais qui sont tous très inspirants. Et nous sommes vraiment fiers de partager avec vous les expériences et les souvenirs de nos diplômés. Aujourd'hui, on vous emmène à la rencontre de Marie-Cécile Alvarez, diplômée en 2007 à l'ENSECUB. Pour ce dernier épisode de la deuxième saison de Le Cubecast, nous avons voulu vous présenter une personne que nous connaissons déjà à l'NC Cube. Après une classe préparatoire aux grandes écoles, Marie-Cécile intègre l'NC Cube, puis poursuit en thèse. Aujourd'hui, elle est chercheuse, enseignante, maître de conférences, coordinatrice pédagogique, titulaire de la chaire d'excellence Smart Grid et encore beaucoup de choses que vous allez découvrir dans cet épisode. Bonjour Marie-Cécile.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce dernier épisode de la deuxième saison de le Cubecast.

  • Speaker #1

    Merci pour l'invitation.

  • Speaker #0

    Avec plaisir, on va clôturer cette belle saison avec toi et on va parler de ton parcours à Grenoble INPNC Cube depuis que tu as obtenu ton diplôme et c'était en 2007.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Avant de commencer, j'aimerais s'il te plaît que tu te présentes, mais sans parler du côté... Pro ou universitaire ?

  • Speaker #1

    Très bien. En dehors de ces aspects-là, moi, je suis campagnarde. Donc, j'adore me promener, chercher les champignons. Je suis très nature. J'ai deux petites filles, enfin petites, 11 et 8 ans. Et donc, une chienne, Nessie. Oui. Et voilà. Et j'ai beaucoup de passion. Donc, on pourrait passer le podcast à en parler. La musique, la cuisine.

  • Speaker #0

    Il y aura beaucoup de choses à dire.

  • Speaker #1

    Voilà. Ça fait. Et la vie associative locale de mon village. Voilà.

  • Speaker #0

    En chartreuse.

  • Speaker #1

    En chartreuse, tout à fait.

  • Speaker #0

    En pleine nature.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Alors après une classe préparatoire aux grandes écoles, tu as intégré l'NC-Cube, enseignement ENSIEG, à cette époque, en 2004. Pourquoi est-ce que tu as choisi cette école ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, moi, il y avait l'électricité qui m'attirait beaucoup. C'était une matière que j'aimais bien, plus que d'autres. Et aussi, le pôle grenoblois était assez renommé. Donc effectivement, en couplant les deux, j'ai convergé sur IEG. Et voilà, c'est comme ça que j'ai choisi. Non, du limousin.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Voilà. Et maintenant,

  • Speaker #0

    c'est loin. Ça l'est là.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Exactement. Et alors, est-ce que tu peux nous parler de ton parcours à l'école, de ce que tu as fait ?

  • Speaker #1

    Oui, donc, l'IEG, ce n'était pas tout à fait comme l'NCQ, mais il y avait deux filières en deuxième année. C'était énergie au signaux système. Donc, moi, je suis allée plutôt énergie puisque je voulais faire l'électricité. Et après, je me suis spécialisée dans les réseaux parce que, voilà, en deuxième année, on nous a parlé des réseaux électriques. Et ça a vraiment éveillé une passion sur cette analogie de système, de système complexe. finalement un peu comme un corps humain. Alors l'analogie ici, ça pourrait être I2E, on va dire. SEM, I2E, il y a un peu des deux aspects.

  • Speaker #0

    Merci pour les étudiants qui nous écoutent. On va le voir dans le courant du podcast, tu fais beaucoup, beaucoup de choses. Je vais essayer de résumer pour commencer. On va parler du G2E Lab, des cours que tu donnes à Caton, de la chair, tu m'arrêtes si ce n'est pas ça, d'excellence Smart Green. Et puis du siret.

  • Speaker #1

    C'est tout. Ça te suffira peut-être pour ce matin.

  • Speaker #0

    On va essayer de résumer ça dans 20 minutes. On va commencer avec le G2E Lab qui nous a été présenté par Olga dans l'épisode précédent. Donc j'invite tout le monde à aller l'écouter si ce n'est pas déjà le cas. Tu as fini ton parcours à l'NCQ et tu as poursuivi avec une thèse en génie électrique. au laboratoire G2E Lab. On y fait quoi dans ce labo ? Alors, on le sait déjà un petit peu, Ex-Colgan nous a dit la semaine dernière, mais en tout cas, toi, déjà, quel était ton sujet de recherche en thèse ?

  • Speaker #1

    Alors, déjà à l'époque, donc 2007, quand j'ai commencé mon master à ma thèse, on parlait de l'arrivée massive des énergies renouvelables. Et on se posait déjà la question, comment adapter le réseau ? Donc moi, j'ai travaillé sur imaginer des architectures de réseau pour pouvoir augmenter ces énergies renouvelables. Et en fait, ça a défini ma trajectoire de recherche puisque maintenant j'élargis à ce qu'on appelle la planification. Donc, imaginer avec nos limites ce que pourrait être le réseau de demain avec tout ce qui arrive, ce qu'on peut lire dans les roadmaps.

  • Speaker #0

    Ok,

  • Speaker #1

    très bien Donc je suis enseignante-chercheure donc ce qui me tient à cœur, c'est vraiment de faire passer aux étudiants mes découvertes, réflexions, alors je ne le présente pas comme acquis, mais pour essayer justement d'éveiller en eux ce que pourront être leurs futurs métiers donc voilà, à travers les cours que je donne à l'NCQB Et bien justement,

  • Speaker #0

    oui, parce que depuis 2010 tu donnes des cours à l'NCQB et tu es aussi maître de conférence, qu'est-ce que ça t'apporte professionnellement ou personnellement d'être dans l'enseignement ?

  • Speaker #1

    Alors, moi j'aime beaucoup la pédagogie, je trouve que c'est un défi, et chaque année j'ai l'impression que j'ai réussi à faire comprendre quelque chose, et puis je trouve encore une nouvelle difficulté, et j'avoue que quand je vois la petite lumière dans les yeux... C'est ça que je recherche. Et donc, j'aime bien l'interaction. J'aime bien les débats qu'on peut avoir, surtout sur des sujets très actuels. Et donc, vraiment, c'est ce que j'aime beaucoup dans l'enseignement.

  • Speaker #0

    Et en plus, c'est vraiment lié à ton domaine de recherche. Et tu as fait tout à fait ce que tu découvres.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Tu es aussi coordinatrice pédagogique du Hackathon, qui est organisé par l'école. Est-ce que tu peux nous parler rapidement de cet événement ?

  • Speaker #1

    Alors, j'adore cet événement parce que je ne l'ai pas dit en introduction, mais j'adore jouer. Oui, c'est un jeu en fait. C'est un jeu d'innovation. Parce qu'en fait, pendant 48 heures, les étudiants, ils sont... Enfin, pas enfermés, mais dans l'école. C'est-à-dire qu'ils dorment dans l'école, ils mangent à l'école, ils sont tous pris en charge. Et ils doivent relever un défi qui est posé par une entreprise. Usuellement, c'est l'entreprise qui marraine la promo des 3e année. Et ils ont 48 heures pour phosphorer et à la fin restituer. Et puis, il y a une élection. Ils sont par groupe, donc il y a 4-5 équipes. Et alors, voilà, il y a de la technique, mais pas que. On a aussi des premières années qui découvrent un peu le domaine. Et donc, c'est un jeu d'équipe vraiment qui fait appel à beaucoup, beaucoup de compétences et qui, je pense, qu'ils apprennent beaucoup de choses à travers ce jeu. Et donc, moi, je suis un peu leur coach, un peu clown aussi. J'aime bien aller un peu les titiller, voilà. Donc, c'est vraiment passionnant comme événement.

  • Speaker #0

    Et les accompagner, bien sûr, être là pour eux. C'est hyper important comme événement pour eux.

  • Speaker #1

    Oui, je pense en tout cas, ceux qui participent, nous on en a qui reviennent le faire l'année d'après. Donc des fois, on essaie de leur dire de ne pas trop spoiler, parce qu'il y a des petites surprises. Il y a un programme avec l'équipe Clémence, Virginie, qui les bichonne, il faut quand même le mentionner. Il y a vraiment un programme, mais on ne leur dévoile pas tout. Donc ils savent qu'ils doivent répondre à un défi. Mais il y a parfois des petites surprises. L'objectif, c'est de les remotiver, de leur changer les idées. Parce que 48 heures non-stop, il y en a vraiment qui font des nuits blanches. On dorme par moments, mais vraiment, c'est une épreuve physique. En plus,

  • Speaker #0

    comme tu disais, ça prend vraiment plein de choses. Depuis trois ans, tu es titulaire de la chaire d'excellence Smart Green de la Fondation Grenoble INP sous le mécénat d'Enedis.

  • Speaker #1

    C'est bien ça ? Exactement.

  • Speaker #0

    Alors, quelles sont tes missions en tant que titulaire de la chaire ?

  • Speaker #1

    Alors, cette chaire, du coup, il faut le rappeler, elle a été créée pour vraiment imaginer les réseaux de demain par rapport à cette transition énergétique qu'on vit et numérique. Il faut anticiper, il faut quand même rappeler qu'un réseau électrique, si on regarde par exemple les réseaux de distribution, toutes les lignes, on compte les kilomètres, c'est trois fois la distance Terre-Lune. Voilà, juste comme ça, ça donne une image. Et donc, on essaie vraiment de mener des sujets de recherche pour intégrer toutes ces énergies. Donc moi, dans ce cadre-là, je pilote. Donc, je définis la feuille de route, j'anime les groupes de travail pour faire le lien entre les chercheurs et l'industriel Enedis, faire émerger les sujets, parfois les encadrer quand c'est en lien direct avec ma recherche, organiser la dissémination scientifique, la journée de la chaire. Voilà, tout ce que peut représenter finalement le pilotage d'une équipe de recherche. C'est vraiment une équipe entre un labo. et un industriel.

  • Speaker #0

    Vous travaillez avec une équipe au niveau local, national, international ?

  • Speaker #1

    Alors dans le cadre de la chaire, c'est ça ? Alors localement, il y a le G2E Lab et le laboratoire d'informatique de Grenoble par les thématiques, ce qui ne veut pas dire qu'on ne va pas aller chercher aussi d'autres laboratoires. Et aussi le Enedis de la région locale. Et on travaille beaucoup avec Enedis au niveau du national. Donc c'est vraiment très national cette chaire.

  • Speaker #0

    C'est une belle collaboration. Et alors toi, ça fait trois ans que tu y es. C'est ça ?

  • Speaker #1

    2021. Oui, j'ai pris le relais. En fait, elle a été créée en 2012. Oui. Et le titulaire, c'était Florent Cadoux. Et moi, j'ai pris le relais quand il est parti.

  • Speaker #0

    Est-ce que dans ce laps de temps ou avant, sur des recherches que tu as faites ou qui auraient été faites avant, est-ce qu'il y a des choses qui ont été appliquées par la suite ?

  • Speaker #1

    Effectivement, il y a plusieurs, ce que nous, on appelle les succès de la chaire. C'est-à-dire, alors, voilà, un réseau électrique, c'est... assez complexes. Et donc, il y a beaucoup de problématiques, que ce soit le dimensionnement, l'opération. Et c'est vrai qu'il y a eu certains résultats de thèses qui ont inspiré des changements au niveau réglementaire. Donc, par exemple, je vais citer le plus récent, puis parce que c'est mon doctorant, donc j'en suis un peu fière, qui a fait sa thèse, justement, sur l'insertion des renouvelables au niveau de la basse tension en particulier. Et grâce, en fait, à ces sujets de thèse, donc déjà, après, il a été embauché par Enedis. Mais en plus, par rapport à ses travaux, on lui a demandé de contribuer à la rédaction d'une note technique qui est sortie récemment, c'était l'année dernière, pour donner des réglementations sur comment les producteurs, notamment photovoltaïques, mais connectés au niveau des réseaux de distribution en basse tension, quelle est la meilleure stratégie pour aider finalement le réseau à accueillir plus de production. Je le vulgarise. Oui. Mais donc pour nous, ça, c'est un succès dans le sens où... c'est pas un nouveau matériel, mais c'est-à-dire que vraiment des travaux de recherche vont venir alimenter des bonnes pratiques, changer des savoir-faire. Donc il y en a eu d'autres, qui ont reçu des prix de thèse pour leurs travaux. Mais pour nous, c'est vraiment ça, finalement, le succès. C'est quand on arrive à partir d'une idée, lancer un sujet de thèse qui marche bien, puis arriver à ce qu'il y ait un aboutissement concret, industriel derrière.

  • Speaker #0

    Combien de temps ça prend ? un projet comme ça ?

  • Speaker #1

    Déjà, il faut trouver une idée. Il faut arriver à bien la structurer. Donc déjà, en groupe de travail, on peut facilement passer un an. Tout dépend de la complexité. Après, il faut rédiger un sujet, recruter. Donc ça, ça dépend aussi des périodes. Après, la thèse, elle dure trois ans. Et après, Enedis reprend le travail. Et en fonction des conclusions, il faut passer à l'étape d'après. Et là, après, ce n'est plus nous qui gérons, mais il peut y avoir plusieurs problématiques, de normes si c'est du matériel, de bien faire d'autres vérifications pour être sûr que les conclusions sont robustes. Donc voilà, on peut être sur des plages de... Le minimum, ça va être peut-être 4 ans, jusqu'à 5, 6, après ça dépend.

  • Speaker #0

    Il faut être patient. Il faut avoir, je ne sais pas, quelque chose... Sur un étudiant, là, aujourd'hui, qui nous écouterait, qu'est-ce que tu pourrais dire pour le convaincre ?

  • Speaker #1

    J'essaie !

  • Speaker #0

    C'est vrai ? Justement, qu'est-ce que tu pourrais dire pour le convaincre d'aller en thèse ? Est-ce qu'il faut déjà quelque chose de particulier, être particulièrement patient pour travailler dans la recherche ? Ou pas du tout ? Ou être accroché ?

  • Speaker #1

    Vas-y ! Moi, je pense qu'il y a une idée reçue, c'est que les étudiants, ils pensent qu'il faut être... premier de sa classe, major, et être très très bon techniquement. Alors bien sûr, ça peut aider, c'est sûr. Mais pour moi, la thèse, il faut surtout être motivé, passionné, curieux, parce que aussi bon qu'on soit, en fait, on donne des sujets où on n'a pas la réponse. Donc il y a forcément un moment donné où on a un mur, plusieurs directions, donc il faut être curieux, passionné, c'est presque un challenge, donc il ne faut pas avoir peur à un moment donné de partir dans une direction, ah bah zut, c'est pas la bonne, je reviens en arrière. Ce n'est pas du temps perdu. Donc pour moi, ces mots-clés-là, c'est vraiment... Et en général, on l'a vu, des gens qui sont passionnés, ils sont capables d'aller même sur de l'interdisciplinarité. Nous, en réseau électrique, on touche au maths, à l'économie, même au sens sciences humaines et sociales. On est très transdisciplinaire par la nature du sujet. Et donc, bien sûr qu'un profil expert en tout n'existe pas. Voilà ce que je pourrais dire.

  • Speaker #0

    Très bien. Tu les as convaincus ? Je ne sais pas,

  • Speaker #1

    j'espère.

  • Speaker #0

    Alors, pour finir, j'aimerais qu'on parle du CIRED. Tu es membre du comité technique du CIRED depuis 2022. Et d'abord, j'aimerais que tu me dises, s'il te plaît, ce que c'est que le CIRED.

  • Speaker #1

    Le CIRED, en fait, c'est une association, c'est une très grande conférence internationale qui relie les industriels et les académiques. Donc, ça fait vraiment le pont entre la recherche académique et appliquée. Et donc, ça s'adresse, c'est quand même assez ciblé, sur tout ce qui va concerner le réseau électrique, en particulier la distribution. Ça parlera peut-être à certains. Et donc, au comité technique, l'objectif déjà, comme pour ceux qui organisent des événements, c'est de rédiger ce qu'on appelle le call for paper, donc de définir les thèmes, pour après que les gens envoient leurs articles. Donc, les gens écrivent des articles, nous on les relit, on fait des commentaires, on les accepte, on les rejette. Après, on organise la conférence par session, On anime les conférences, les tables rondes. Et donc, tout ce travail, ça représente quand même beaucoup d'investissement. Mais par contre, c'est passionnant parce que ça donne la vision de la recherche internationale. Donc, quand je disais peut-être grosse conférence, tous les deux ans, il y a la conférence et à peu près 1500 personnes dans une capitale d'Europe. Et les années intermédiaires, c'est des workshops, c'est-à-dire plus petits sur un thème. Par exemple, cette année, je ne fais pas de la pub, de toute façon, c'est passé le call for a paper. Mais c'est par exemple à Vienne, sur le thème de les méthodes pour augmenter la capacité d'accueil des réseaux, capacité d'accueil en termes d'énergie renouvelable, de véhicules électriques. Donc là, on va être sur peut-être 500 personnes, un peu moins.

  • Speaker #0

    Et donc, ça se passe dans une grande ville européenne,

  • Speaker #1

    capitale.

  • Speaker #0

    Tous les ans, des workshops et tous les deux ans, la grande conférence.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, c'est un an sur deux.

  • Speaker #0

    C'est à quel moment à peu près ?

  • Speaker #1

    C'est toujours au mois de juin. Au mois de juin. Donc en général, on fait les... Le prochain est bientôt. C'est ça, ce sera Genève en 2025. Voilà, 2025, c'est Genève. L'année dernière, c'était Rome. Voilà, ça change.

  • Speaker #0

    À suivre donc. Et ton rôle là-dedans, il consiste en quoi ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je suis effectivement... Cette conférence, elle est découpée par thème. Moi, je suis dans la session Operation des réseaux. Donc, c'est vraiment comment est-ce qu'on les pilote de manière avancée. Et donc moi, mon rôle, c'est dans cette session particulière, on est trois dans cette session, c'est relire les papiers, construire ensemble la structure, parce qu'on essaie de donner une cohérence. Donc on va par exemple avoir les papiers sur le thème de la maintenance des réseaux, sur l'exploitation intelligente, sur les nouveaux modes, par exemple les communautés locales, les micro-réseaux, l'intelligence artificielle pour l'exploitation. Donc on essaie de structurer ça. et aussi après d'animer, par exemple, les tables rondes. Pour donner un exemple, l'année dernière, j'avais fait une table ronde sur les communautés locales d'énergie, quels sont les challenges techniques, mais aussi non techniques, régulatoires et sociaux. Donc là, on invite, il faut choisir des invités, construire les présentations, les questions. Donc voilà, il y a tout ce travail d'organisation et d'animation, en fait. Voilà.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Écoute, je pense qu'on arrive sur la fin de cet épisode et je pense qu'on a fait le tour finalement de tout ce qui t'occupe au quotidien. Et d'ailleurs, ça me ramène à une question sur ton organisation finalement. Est-ce qu'il y a des journées type ou est-ce que, je ne sais pas, des semaines type ? Tu as un agenda sur un mois ? Comment ça se passe tout ça ?

  • Speaker #1

    J'ai 365 journées type. Non, en fait, c'est ce que j'aime dans ce métier. c'est que moi, je suis quelqu'un qui n'aime pas trop la routine. Donc oui, bien sûr, la semaine où j'ai huit heures de cours, il y en aura peut-être plusieurs. Mais en fait, mes journées, elles sont très différentes. C'est-à-dire qu'aussi bien il y a des moments, je vais pouvoir avancer un peu sur ma recherche, encadrer mes doctorants. Je vais aller à droite, à gauche pour des conférences. pour des réunions avec des industriels, je vais faire de l'animation auprès des collégiens ou des primaires. Donc en fait, je n'ai pas de journée type et c'est ça que j'aime bien. Donc mon agenda, souvent, il a plein de choses en parallèle. C'est peut-être la contrainte à gérer qu'il faut que j'arrive à bouger. Donc c'est ce que j'aime beaucoup, le fait qu'il n'y ait pas de journée type et le fait qu'en fait, je rencontre beaucoup, beaucoup, beaucoup de gens. Donc cette interaction sociale est vraiment très chouette.

  • Speaker #0

    En tout cas, c'est passionnant. Je te remercie. Merci. Merci d'avoir partagé tout ça. Avant de nous quitter quand même, on a la question signature de cette saison qui sera la dernière sur ce dernier épisode. Et je voudrais, s'il te plaît, que tu nous racontes un souvenir de l'école. Peut-être le meilleur, peut-être le pire. Celui qui t'a le plus marqué, en tout cas.

  • Speaker #1

    Alors, de mon passage quand j'étais à l'école. Oui, c'est compliqué comme question parce que j'en ai plein. surtout que je ne sais pas trop voilà, il ne faut peut-être pas que je donne des idées aux étudiants mais je pense que moi ce que je me rappelle et donc ça m'émeut quand je les vois, c'est quand c'est la campagne parce que je faisais partie d'une liste aussi alors nous à l'époque notre mascotte c'était le loup et donc on était le pack des loups en référence au pack de bière et donc on avait chacun notre rôle et alors cette période elle était géniale parce qu'elle était intense il fallait arriver à jongler entre et il faut se faire élire. Donc je me rappelais qu'on amenait des petits déj. Mais c'est comme maintenant, on amenait des petits déj au prof, on amenait des petits déj dans les autres salles de cours. Et en parallèle, il fallait tout le temps qu'il y ait quelqu'un de la liste qui aille en cours pour prendre les cours pour les autres. Donc il y avait à la fois une organisation presque, je trouve, plus dure que tout ce que je fais maintenant, en fait. Vraiment, je me demande comment on faisait. Et c'est un souvenir. D'ailleurs, moi, j'ai encore des contacts. Enfin, on est restés très proches avec ceux de ma liste. Et c'est vraiment un moment où... qui est intense et court et que j'ai trouvé vraiment génial de cette période.

  • Speaker #0

    Génial. On passe le bonjour peut-être à toutes ces personnes qui vont nous écouter. J'en suis certaine. Oui, j'espère. Merci beaucoup d'avoir répondu à toutes ces questions. Bonne continuation. Merci. Pour tous ces projets et toutes ces belles recherches. Et puis, tu reviens pour les cours à l'NCQ l'année prochaine ?

  • Speaker #1

    Oui, quand même.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Je ne vais pas les abandonner.

  • Speaker #0

    Avec plaisir, merci beaucoup et à bientôt Merci, au revoir Merci de nous avoir écoutés toute cette année, merci de nous avoir suivis on espère que tous les profils que vous avez entendus vous ont inspirés Pour faire vivre ce podcast, n'oubliez pas de le liker, de le partager et d'en parler un maximum autour de vous. Bonne fin d'année à tous et à l'année prochaine

Description

Dans ce neuvième et dernier épisode de la deuxième saison de L'E³ Cast, on vous emmène à la rencontre de Marie-Cécile Alvarez-Herault, diplômée 2007 de l'école !


Marie-Cécile est enseignante chercheuse au G2ELab et à Grenoble INP-Ense³. Passionnée des réseaux électriques, elle nous parle dans cet épisode de son enthousiasme pour son métier où aucune journée ne se ressemble. Elle évoque également ses différentes casquettes : titulaire de la chaire d'excellence Smartgrids, portée par la Fondation Grenoble INP et le mécénat d'Enedis, coordinatrice du hackathon de l'école et membre du comité technique du CIRED. À travers ces différentes fonctions, Marie-Cécile joue un rôle central dans l'imagination des réseaux électriques de demain. Son quotidien est une aventure sans fin, où elle pilote des projets innovants et assure la coordination entre différents chercheurs et groupes de travail.


Nous vous invitons à écouter cet épisode pour découvrir le parcours inspirant et les multiples facettes de Marie-Cécile Alvarez-Herault !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans la deuxième saison de Le Cubecast, le podcast de Grenoble INP NC Cube. Une fois par mois, notre école d'ingénieurs spécialisée dans l'énergie, l'eau et l'environnement vous emmène à la rencontre de ces anciens élèves. On vous présentera des profils et des parcours très différents les uns des autres, mais qui sont tous très inspirants. Et nous sommes vraiment fiers de partager avec vous les expériences et les souvenirs de nos diplômés. Aujourd'hui, on vous emmène à la rencontre de Marie-Cécile Alvarez, diplômée en 2007 à l'ENSECUB. Pour ce dernier épisode de la deuxième saison de Le Cubecast, nous avons voulu vous présenter une personne que nous connaissons déjà à l'NC Cube. Après une classe préparatoire aux grandes écoles, Marie-Cécile intègre l'NC Cube, puis poursuit en thèse. Aujourd'hui, elle est chercheuse, enseignante, maître de conférences, coordinatrice pédagogique, titulaire de la chaire d'excellence Smart Grid et encore beaucoup de choses que vous allez découvrir dans cet épisode. Bonjour Marie-Cécile.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce dernier épisode de la deuxième saison de le Cubecast.

  • Speaker #1

    Merci pour l'invitation.

  • Speaker #0

    Avec plaisir, on va clôturer cette belle saison avec toi et on va parler de ton parcours à Grenoble INPNC Cube depuis que tu as obtenu ton diplôme et c'était en 2007.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Avant de commencer, j'aimerais s'il te plaît que tu te présentes, mais sans parler du côté... Pro ou universitaire ?

  • Speaker #1

    Très bien. En dehors de ces aspects-là, moi, je suis campagnarde. Donc, j'adore me promener, chercher les champignons. Je suis très nature. J'ai deux petites filles, enfin petites, 11 et 8 ans. Et donc, une chienne, Nessie. Oui. Et voilà. Et j'ai beaucoup de passion. Donc, on pourrait passer le podcast à en parler. La musique, la cuisine.

  • Speaker #0

    Il y aura beaucoup de choses à dire.

  • Speaker #1

    Voilà. Ça fait. Et la vie associative locale de mon village. Voilà.

  • Speaker #0

    En chartreuse.

  • Speaker #1

    En chartreuse, tout à fait.

  • Speaker #0

    En pleine nature.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Alors après une classe préparatoire aux grandes écoles, tu as intégré l'NC-Cube, enseignement ENSIEG, à cette époque, en 2004. Pourquoi est-ce que tu as choisi cette école ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, moi, il y avait l'électricité qui m'attirait beaucoup. C'était une matière que j'aimais bien, plus que d'autres. Et aussi, le pôle grenoblois était assez renommé. Donc effectivement, en couplant les deux, j'ai convergé sur IEG. Et voilà, c'est comme ça que j'ai choisi. Non, du limousin.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Voilà. Et maintenant,

  • Speaker #0

    c'est loin. Ça l'est là.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Exactement. Et alors, est-ce que tu peux nous parler de ton parcours à l'école, de ce que tu as fait ?

  • Speaker #1

    Oui, donc, l'IEG, ce n'était pas tout à fait comme l'NCQ, mais il y avait deux filières en deuxième année. C'était énergie au signaux système. Donc, moi, je suis allée plutôt énergie puisque je voulais faire l'électricité. Et après, je me suis spécialisée dans les réseaux parce que, voilà, en deuxième année, on nous a parlé des réseaux électriques. Et ça a vraiment éveillé une passion sur cette analogie de système, de système complexe. finalement un peu comme un corps humain. Alors l'analogie ici, ça pourrait être I2E, on va dire. SEM, I2E, il y a un peu des deux aspects.

  • Speaker #0

    Merci pour les étudiants qui nous écoutent. On va le voir dans le courant du podcast, tu fais beaucoup, beaucoup de choses. Je vais essayer de résumer pour commencer. On va parler du G2E Lab, des cours que tu donnes à Caton, de la chair, tu m'arrêtes si ce n'est pas ça, d'excellence Smart Green. Et puis du siret.

  • Speaker #1

    C'est tout. Ça te suffira peut-être pour ce matin.

  • Speaker #0

    On va essayer de résumer ça dans 20 minutes. On va commencer avec le G2E Lab qui nous a été présenté par Olga dans l'épisode précédent. Donc j'invite tout le monde à aller l'écouter si ce n'est pas déjà le cas. Tu as fini ton parcours à l'NCQ et tu as poursuivi avec une thèse en génie électrique. au laboratoire G2E Lab. On y fait quoi dans ce labo ? Alors, on le sait déjà un petit peu, Ex-Colgan nous a dit la semaine dernière, mais en tout cas, toi, déjà, quel était ton sujet de recherche en thèse ?

  • Speaker #1

    Alors, déjà à l'époque, donc 2007, quand j'ai commencé mon master à ma thèse, on parlait de l'arrivée massive des énergies renouvelables. Et on se posait déjà la question, comment adapter le réseau ? Donc moi, j'ai travaillé sur imaginer des architectures de réseau pour pouvoir augmenter ces énergies renouvelables. Et en fait, ça a défini ma trajectoire de recherche puisque maintenant j'élargis à ce qu'on appelle la planification. Donc, imaginer avec nos limites ce que pourrait être le réseau de demain avec tout ce qui arrive, ce qu'on peut lire dans les roadmaps.

  • Speaker #0

    Ok,

  • Speaker #1

    très bien Donc je suis enseignante-chercheure donc ce qui me tient à cœur, c'est vraiment de faire passer aux étudiants mes découvertes, réflexions, alors je ne le présente pas comme acquis, mais pour essayer justement d'éveiller en eux ce que pourront être leurs futurs métiers donc voilà, à travers les cours que je donne à l'NCQB Et bien justement,

  • Speaker #0

    oui, parce que depuis 2010 tu donnes des cours à l'NCQB et tu es aussi maître de conférence, qu'est-ce que ça t'apporte professionnellement ou personnellement d'être dans l'enseignement ?

  • Speaker #1

    Alors, moi j'aime beaucoup la pédagogie, je trouve que c'est un défi, et chaque année j'ai l'impression que j'ai réussi à faire comprendre quelque chose, et puis je trouve encore une nouvelle difficulté, et j'avoue que quand je vois la petite lumière dans les yeux... C'est ça que je recherche. Et donc, j'aime bien l'interaction. J'aime bien les débats qu'on peut avoir, surtout sur des sujets très actuels. Et donc, vraiment, c'est ce que j'aime beaucoup dans l'enseignement.

  • Speaker #0

    Et en plus, c'est vraiment lié à ton domaine de recherche. Et tu as fait tout à fait ce que tu découvres.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Tu es aussi coordinatrice pédagogique du Hackathon, qui est organisé par l'école. Est-ce que tu peux nous parler rapidement de cet événement ?

  • Speaker #1

    Alors, j'adore cet événement parce que je ne l'ai pas dit en introduction, mais j'adore jouer. Oui, c'est un jeu en fait. C'est un jeu d'innovation. Parce qu'en fait, pendant 48 heures, les étudiants, ils sont... Enfin, pas enfermés, mais dans l'école. C'est-à-dire qu'ils dorment dans l'école, ils mangent à l'école, ils sont tous pris en charge. Et ils doivent relever un défi qui est posé par une entreprise. Usuellement, c'est l'entreprise qui marraine la promo des 3e année. Et ils ont 48 heures pour phosphorer et à la fin restituer. Et puis, il y a une élection. Ils sont par groupe, donc il y a 4-5 équipes. Et alors, voilà, il y a de la technique, mais pas que. On a aussi des premières années qui découvrent un peu le domaine. Et donc, c'est un jeu d'équipe vraiment qui fait appel à beaucoup, beaucoup de compétences et qui, je pense, qu'ils apprennent beaucoup de choses à travers ce jeu. Et donc, moi, je suis un peu leur coach, un peu clown aussi. J'aime bien aller un peu les titiller, voilà. Donc, c'est vraiment passionnant comme événement.

  • Speaker #0

    Et les accompagner, bien sûr, être là pour eux. C'est hyper important comme événement pour eux.

  • Speaker #1

    Oui, je pense en tout cas, ceux qui participent, nous on en a qui reviennent le faire l'année d'après. Donc des fois, on essaie de leur dire de ne pas trop spoiler, parce qu'il y a des petites surprises. Il y a un programme avec l'équipe Clémence, Virginie, qui les bichonne, il faut quand même le mentionner. Il y a vraiment un programme, mais on ne leur dévoile pas tout. Donc ils savent qu'ils doivent répondre à un défi. Mais il y a parfois des petites surprises. L'objectif, c'est de les remotiver, de leur changer les idées. Parce que 48 heures non-stop, il y en a vraiment qui font des nuits blanches. On dorme par moments, mais vraiment, c'est une épreuve physique. En plus,

  • Speaker #0

    comme tu disais, ça prend vraiment plein de choses. Depuis trois ans, tu es titulaire de la chaire d'excellence Smart Green de la Fondation Grenoble INP sous le mécénat d'Enedis.

  • Speaker #1

    C'est bien ça ? Exactement.

  • Speaker #0

    Alors, quelles sont tes missions en tant que titulaire de la chaire ?

  • Speaker #1

    Alors, cette chaire, du coup, il faut le rappeler, elle a été créée pour vraiment imaginer les réseaux de demain par rapport à cette transition énergétique qu'on vit et numérique. Il faut anticiper, il faut quand même rappeler qu'un réseau électrique, si on regarde par exemple les réseaux de distribution, toutes les lignes, on compte les kilomètres, c'est trois fois la distance Terre-Lune. Voilà, juste comme ça, ça donne une image. Et donc, on essaie vraiment de mener des sujets de recherche pour intégrer toutes ces énergies. Donc moi, dans ce cadre-là, je pilote. Donc, je définis la feuille de route, j'anime les groupes de travail pour faire le lien entre les chercheurs et l'industriel Enedis, faire émerger les sujets, parfois les encadrer quand c'est en lien direct avec ma recherche, organiser la dissémination scientifique, la journée de la chaire. Voilà, tout ce que peut représenter finalement le pilotage d'une équipe de recherche. C'est vraiment une équipe entre un labo. et un industriel.

  • Speaker #0

    Vous travaillez avec une équipe au niveau local, national, international ?

  • Speaker #1

    Alors dans le cadre de la chaire, c'est ça ? Alors localement, il y a le G2E Lab et le laboratoire d'informatique de Grenoble par les thématiques, ce qui ne veut pas dire qu'on ne va pas aller chercher aussi d'autres laboratoires. Et aussi le Enedis de la région locale. Et on travaille beaucoup avec Enedis au niveau du national. Donc c'est vraiment très national cette chaire.

  • Speaker #0

    C'est une belle collaboration. Et alors toi, ça fait trois ans que tu y es. C'est ça ?

  • Speaker #1

    2021. Oui, j'ai pris le relais. En fait, elle a été créée en 2012. Oui. Et le titulaire, c'était Florent Cadoux. Et moi, j'ai pris le relais quand il est parti.

  • Speaker #0

    Est-ce que dans ce laps de temps ou avant, sur des recherches que tu as faites ou qui auraient été faites avant, est-ce qu'il y a des choses qui ont été appliquées par la suite ?

  • Speaker #1

    Effectivement, il y a plusieurs, ce que nous, on appelle les succès de la chaire. C'est-à-dire, alors, voilà, un réseau électrique, c'est... assez complexes. Et donc, il y a beaucoup de problématiques, que ce soit le dimensionnement, l'opération. Et c'est vrai qu'il y a eu certains résultats de thèses qui ont inspiré des changements au niveau réglementaire. Donc, par exemple, je vais citer le plus récent, puis parce que c'est mon doctorant, donc j'en suis un peu fière, qui a fait sa thèse, justement, sur l'insertion des renouvelables au niveau de la basse tension en particulier. Et grâce, en fait, à ces sujets de thèse, donc déjà, après, il a été embauché par Enedis. Mais en plus, par rapport à ses travaux, on lui a demandé de contribuer à la rédaction d'une note technique qui est sortie récemment, c'était l'année dernière, pour donner des réglementations sur comment les producteurs, notamment photovoltaïques, mais connectés au niveau des réseaux de distribution en basse tension, quelle est la meilleure stratégie pour aider finalement le réseau à accueillir plus de production. Je le vulgarise. Oui. Mais donc pour nous, ça, c'est un succès dans le sens où... c'est pas un nouveau matériel, mais c'est-à-dire que vraiment des travaux de recherche vont venir alimenter des bonnes pratiques, changer des savoir-faire. Donc il y en a eu d'autres, qui ont reçu des prix de thèse pour leurs travaux. Mais pour nous, c'est vraiment ça, finalement, le succès. C'est quand on arrive à partir d'une idée, lancer un sujet de thèse qui marche bien, puis arriver à ce qu'il y ait un aboutissement concret, industriel derrière.

  • Speaker #0

    Combien de temps ça prend ? un projet comme ça ?

  • Speaker #1

    Déjà, il faut trouver une idée. Il faut arriver à bien la structurer. Donc déjà, en groupe de travail, on peut facilement passer un an. Tout dépend de la complexité. Après, il faut rédiger un sujet, recruter. Donc ça, ça dépend aussi des périodes. Après, la thèse, elle dure trois ans. Et après, Enedis reprend le travail. Et en fonction des conclusions, il faut passer à l'étape d'après. Et là, après, ce n'est plus nous qui gérons, mais il peut y avoir plusieurs problématiques, de normes si c'est du matériel, de bien faire d'autres vérifications pour être sûr que les conclusions sont robustes. Donc voilà, on peut être sur des plages de... Le minimum, ça va être peut-être 4 ans, jusqu'à 5, 6, après ça dépend.

  • Speaker #0

    Il faut être patient. Il faut avoir, je ne sais pas, quelque chose... Sur un étudiant, là, aujourd'hui, qui nous écouterait, qu'est-ce que tu pourrais dire pour le convaincre ?

  • Speaker #1

    J'essaie !

  • Speaker #0

    C'est vrai ? Justement, qu'est-ce que tu pourrais dire pour le convaincre d'aller en thèse ? Est-ce qu'il faut déjà quelque chose de particulier, être particulièrement patient pour travailler dans la recherche ? Ou pas du tout ? Ou être accroché ?

  • Speaker #1

    Vas-y ! Moi, je pense qu'il y a une idée reçue, c'est que les étudiants, ils pensent qu'il faut être... premier de sa classe, major, et être très très bon techniquement. Alors bien sûr, ça peut aider, c'est sûr. Mais pour moi, la thèse, il faut surtout être motivé, passionné, curieux, parce que aussi bon qu'on soit, en fait, on donne des sujets où on n'a pas la réponse. Donc il y a forcément un moment donné où on a un mur, plusieurs directions, donc il faut être curieux, passionné, c'est presque un challenge, donc il ne faut pas avoir peur à un moment donné de partir dans une direction, ah bah zut, c'est pas la bonne, je reviens en arrière. Ce n'est pas du temps perdu. Donc pour moi, ces mots-clés-là, c'est vraiment... Et en général, on l'a vu, des gens qui sont passionnés, ils sont capables d'aller même sur de l'interdisciplinarité. Nous, en réseau électrique, on touche au maths, à l'économie, même au sens sciences humaines et sociales. On est très transdisciplinaire par la nature du sujet. Et donc, bien sûr qu'un profil expert en tout n'existe pas. Voilà ce que je pourrais dire.

  • Speaker #0

    Très bien. Tu les as convaincus ? Je ne sais pas,

  • Speaker #1

    j'espère.

  • Speaker #0

    Alors, pour finir, j'aimerais qu'on parle du CIRED. Tu es membre du comité technique du CIRED depuis 2022. Et d'abord, j'aimerais que tu me dises, s'il te plaît, ce que c'est que le CIRED.

  • Speaker #1

    Le CIRED, en fait, c'est une association, c'est une très grande conférence internationale qui relie les industriels et les académiques. Donc, ça fait vraiment le pont entre la recherche académique et appliquée. Et donc, ça s'adresse, c'est quand même assez ciblé, sur tout ce qui va concerner le réseau électrique, en particulier la distribution. Ça parlera peut-être à certains. Et donc, au comité technique, l'objectif déjà, comme pour ceux qui organisent des événements, c'est de rédiger ce qu'on appelle le call for paper, donc de définir les thèmes, pour après que les gens envoient leurs articles. Donc, les gens écrivent des articles, nous on les relit, on fait des commentaires, on les accepte, on les rejette. Après, on organise la conférence par session, On anime les conférences, les tables rondes. Et donc, tout ce travail, ça représente quand même beaucoup d'investissement. Mais par contre, c'est passionnant parce que ça donne la vision de la recherche internationale. Donc, quand je disais peut-être grosse conférence, tous les deux ans, il y a la conférence et à peu près 1500 personnes dans une capitale d'Europe. Et les années intermédiaires, c'est des workshops, c'est-à-dire plus petits sur un thème. Par exemple, cette année, je ne fais pas de la pub, de toute façon, c'est passé le call for a paper. Mais c'est par exemple à Vienne, sur le thème de les méthodes pour augmenter la capacité d'accueil des réseaux, capacité d'accueil en termes d'énergie renouvelable, de véhicules électriques. Donc là, on va être sur peut-être 500 personnes, un peu moins.

  • Speaker #0

    Et donc, ça se passe dans une grande ville européenne,

  • Speaker #1

    capitale.

  • Speaker #0

    Tous les ans, des workshops et tous les deux ans, la grande conférence.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, c'est un an sur deux.

  • Speaker #0

    C'est à quel moment à peu près ?

  • Speaker #1

    C'est toujours au mois de juin. Au mois de juin. Donc en général, on fait les... Le prochain est bientôt. C'est ça, ce sera Genève en 2025. Voilà, 2025, c'est Genève. L'année dernière, c'était Rome. Voilà, ça change.

  • Speaker #0

    À suivre donc. Et ton rôle là-dedans, il consiste en quoi ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je suis effectivement... Cette conférence, elle est découpée par thème. Moi, je suis dans la session Operation des réseaux. Donc, c'est vraiment comment est-ce qu'on les pilote de manière avancée. Et donc moi, mon rôle, c'est dans cette session particulière, on est trois dans cette session, c'est relire les papiers, construire ensemble la structure, parce qu'on essaie de donner une cohérence. Donc on va par exemple avoir les papiers sur le thème de la maintenance des réseaux, sur l'exploitation intelligente, sur les nouveaux modes, par exemple les communautés locales, les micro-réseaux, l'intelligence artificielle pour l'exploitation. Donc on essaie de structurer ça. et aussi après d'animer, par exemple, les tables rondes. Pour donner un exemple, l'année dernière, j'avais fait une table ronde sur les communautés locales d'énergie, quels sont les challenges techniques, mais aussi non techniques, régulatoires et sociaux. Donc là, on invite, il faut choisir des invités, construire les présentations, les questions. Donc voilà, il y a tout ce travail d'organisation et d'animation, en fait. Voilà.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Écoute, je pense qu'on arrive sur la fin de cet épisode et je pense qu'on a fait le tour finalement de tout ce qui t'occupe au quotidien. Et d'ailleurs, ça me ramène à une question sur ton organisation finalement. Est-ce qu'il y a des journées type ou est-ce que, je ne sais pas, des semaines type ? Tu as un agenda sur un mois ? Comment ça se passe tout ça ?

  • Speaker #1

    J'ai 365 journées type. Non, en fait, c'est ce que j'aime dans ce métier. c'est que moi, je suis quelqu'un qui n'aime pas trop la routine. Donc oui, bien sûr, la semaine où j'ai huit heures de cours, il y en aura peut-être plusieurs. Mais en fait, mes journées, elles sont très différentes. C'est-à-dire qu'aussi bien il y a des moments, je vais pouvoir avancer un peu sur ma recherche, encadrer mes doctorants. Je vais aller à droite, à gauche pour des conférences. pour des réunions avec des industriels, je vais faire de l'animation auprès des collégiens ou des primaires. Donc en fait, je n'ai pas de journée type et c'est ça que j'aime bien. Donc mon agenda, souvent, il a plein de choses en parallèle. C'est peut-être la contrainte à gérer qu'il faut que j'arrive à bouger. Donc c'est ce que j'aime beaucoup, le fait qu'il n'y ait pas de journée type et le fait qu'en fait, je rencontre beaucoup, beaucoup, beaucoup de gens. Donc cette interaction sociale est vraiment très chouette.

  • Speaker #0

    En tout cas, c'est passionnant. Je te remercie. Merci. Merci d'avoir partagé tout ça. Avant de nous quitter quand même, on a la question signature de cette saison qui sera la dernière sur ce dernier épisode. Et je voudrais, s'il te plaît, que tu nous racontes un souvenir de l'école. Peut-être le meilleur, peut-être le pire. Celui qui t'a le plus marqué, en tout cas.

  • Speaker #1

    Alors, de mon passage quand j'étais à l'école. Oui, c'est compliqué comme question parce que j'en ai plein. surtout que je ne sais pas trop voilà, il ne faut peut-être pas que je donne des idées aux étudiants mais je pense que moi ce que je me rappelle et donc ça m'émeut quand je les vois, c'est quand c'est la campagne parce que je faisais partie d'une liste aussi alors nous à l'époque notre mascotte c'était le loup et donc on était le pack des loups en référence au pack de bière et donc on avait chacun notre rôle et alors cette période elle était géniale parce qu'elle était intense il fallait arriver à jongler entre et il faut se faire élire. Donc je me rappelais qu'on amenait des petits déj. Mais c'est comme maintenant, on amenait des petits déj au prof, on amenait des petits déj dans les autres salles de cours. Et en parallèle, il fallait tout le temps qu'il y ait quelqu'un de la liste qui aille en cours pour prendre les cours pour les autres. Donc il y avait à la fois une organisation presque, je trouve, plus dure que tout ce que je fais maintenant, en fait. Vraiment, je me demande comment on faisait. Et c'est un souvenir. D'ailleurs, moi, j'ai encore des contacts. Enfin, on est restés très proches avec ceux de ma liste. Et c'est vraiment un moment où... qui est intense et court et que j'ai trouvé vraiment génial de cette période.

  • Speaker #0

    Génial. On passe le bonjour peut-être à toutes ces personnes qui vont nous écouter. J'en suis certaine. Oui, j'espère. Merci beaucoup d'avoir répondu à toutes ces questions. Bonne continuation. Merci. Pour tous ces projets et toutes ces belles recherches. Et puis, tu reviens pour les cours à l'NCQ l'année prochaine ?

  • Speaker #1

    Oui, quand même.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Je ne vais pas les abandonner.

  • Speaker #0

    Avec plaisir, merci beaucoup et à bientôt Merci, au revoir Merci de nous avoir écoutés toute cette année, merci de nous avoir suivis on espère que tous les profils que vous avez entendus vous ont inspirés Pour faire vivre ce podcast, n'oubliez pas de le liker, de le partager et d'en parler un maximum autour de vous. Bonne fin d'année à tous et à l'année prochaine

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