Pourquoi l'innovation et le recyclage sont-ils essentiels pour l'avenir de l'architecture et de la déconstruction ? cover
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L'Effet Podcast

Pourquoi l'innovation et le recyclage sont-ils essentiels pour l'avenir de l'architecture et de la déconstruction ?

Pourquoi l'innovation et le recyclage sont-ils essentiels pour l'avenir de l'architecture et de la déconstruction ?

24min |18/04/2025
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24min |18/04/2025
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Description

Comment l'architecture peut-elle évoluer pour répondre aux défis environnementaux actuels ? Dans cet épisode captivant, Daniel Malignaggi, créateur du magazine Perspective et Alexandre Benoist, journaliste, reçoivent deux experts passionnés : Didier Babel, architecte , et Gilbert Ferreux, représentant de l'entreprise Technal. Ensemble, ils plongent dans l'univers fascinant des collaborations entre architectes et entreprises, un sujet crucial dans le secteur de la construction, surtout en matière de recyclage et de déconstruction.


Didier partage une anecdote marquante de sa rencontre avec Gilbert lors d'un dîner organisé par le magazine Perspective, un moment où des idées novatrices ont émergé autour d'un projet de réhabilitation d'un bâtiment emblématique des années 80. Cette rencontre souligne l'importance des échanges d'idées et des synergies entre les acteurs du secteur. Gilbert, quant à lui, présente l'engagement de Technal dans le recyclage de l'aluminium et la déconstruction, une démarche essentielle pour réutiliser les matériaux existants dans des projets contemporains.


« L'architecture est avant tout une affaire de rencontres et d'échanges d'idées », déclare Didier, rappelant que l'innovation est le moteur du changement. Cet épisode du Podcast Perpective met en lumière la nécessité de repenser les projets architecturaux en intégrant des solutions durables. Les intervenants insistent sur l'importance de l'innovation et de la collaboration pour relever les défis environnementaux d'aujourd'hui.


En explorant des thèmes tels que la durabilité, le recyclage, et la déconstruction, cet épisode offre une perspective enrichissante sur l'avenir de l'architecture. Vous découvrirez comment les partenariats stratégiques entre architectes et entreprises peuvent transformer notre approche de la construction, tout en respectant l'environnement.


Rejoignez-nous pour une discussion passionnante qui vous incitera à réfléchir à votre propre impact sur le monde de l'architecture. Ne manquez pas cet épisode du Podcast Perspective, où chaque échange est une opportunité de faire avancer notre compréhension de l'architecture durable et collaborative. Que vous soyez professionnel du secteur ou simplement curieux de découvrir les enjeux actuels, cet épisode est fait pour vous !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il y a des signes de la vie qui font qu'il y a certaines rencontres qui sont là pour aller plus loin et ça marche. En fait, cette rencontre-là nous a vraiment permis d'aller beaucoup plus loin dans ce qu'on a répondu dans le cadre du contour.

  • Speaker #1

    Et puis, en plus, ce n'est même pas des choses que je fais moi. Comme je l'ai dit à Didier, c'est une trop grande échelle pour moi. Moi, je ne suis pas capable de répondre à ta problématique. Mais en échangeant sur ce sujet-là, moi, ça m'a fait tilt parce que chez Technal... On travaille là-dessus depuis longtemps et qu'on a des solutions.

  • Speaker #0

    Cette notion de recyclage, ça a été le déclic pour aller à passer à un stade au-dessus et d'aller beaucoup plus loin.

  • Speaker #2

    Perspective, le podcast. Une émission conçue comme un magazine de proximité. À chaque épisode, les acteurs locaux du secteur de l'architecture, la décoration, des arts paysagers ou encore de l'urbanisme commentent, décryptent. où explore les grandes thématiques d'aujourd'hui et les enjeux importants de demain. Je suis Alexandre Benoît, journaliste, et je serai votre hôte tout au long de cette émission. Bonne écoute ! Bonjour et bienvenue sur le podcast du magazine Perspective. Pour animer ce premier épisode, j'ai le plaisir d'accueillir Didier Babel.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #2

    Didier, vous êtes architecte depuis bientôt 30 ans et ça fait 25 ans que vous exercez à Nice. On vous donne notamment le siège de la communauté de communes du Pays des Paillons, l'extension du collège Henri Matisse à Nice ou encore le nouveau conservatoire de musique de la ville de Cannes.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #2

    Vous intervenez aussi pour des promoteurs, le siège de Vinci Construction France à Nice.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #2

    Ou pour Cogedim, un projet qui verra bientôt le jour, de 17 000 m² situé à Cagnes-sur-Mer. qui comprendra 235 logements.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #2

    On vous retrouve aussi dans l'habitat privé et les boutiques. Par exemple, Hermès à Cannes et à Monaco.

  • Speaker #0

    Exact.

  • Speaker #2

    J'accueille aussi Gilbert Ferreux. Bonjour. Vous représentez l'entreprise Aluconcept Canois, spécialisée dans la menuiserie aluminium, notamment et surtout à travers la marque Technal. C'est exact. Dernier invité qui n'est pas un invité, puisqu'il s'agit de Daniel Malignaggi, qui anime avec moi ce podcast. Daniel, vous êtes le créateur fondateur de Perspective. Le magazine qui vous parle d'architecture, mais autrement.

  • Speaker #3

    On parle d'architecture, bien sûr, de décoration aussi. Ne perdons pas de vue le concept paysager, qui est quand même un concept énorme pour les architectes. Et il ne faut pas oublier aussi nos partenaires entreprises, parce que l'un ne va pas sans l'autre. En contrepris, il n'y a pas d'entreprise. Et le magazine a été créé pour développer justement cette relation avec les entreprises.

  • Speaker #2

    Et justement, Daniel, pour répondre à cette dynamique, vous organisez toutes les semaines des dîners avec des architectes et des entreprises. Aujourd'hui, vous lancez un podcast, c'est pour ça qu'on est là. Et plus précisément pour ce premier numéro, une table ronde sur le thème « Un architecte, une entreprise » avec Didier Babel et Gilbert Ferreux, qu'on vient juste de présenter. Didier et Gilbert qui se sont rencontrés comme par hasard, mais on sait très bien que le hasard n'existe pas, pendant un de vos dîners. Et je dirais, et là je me tourne vers Didier, pour le meilleur.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement. C'est dans le cadre d'un dîner organisé par le magazine Perspective que j'ai pu rencontrer Gilbert, alors que j'étais en train de travailler sur un concours qui consistait à la réhabilitation du siège de la Caisse d'épargne située à l'Arena Sanis, qui est un bâtiment...

  • Speaker #2

    Le décor se casse la figure, mais ce n'est pas grave.

  • Speaker #3

    Et puis avec un architecte comme Didier Babel...

  • Speaker #1

    En fait, ma seule présence suffit finalement.

  • Speaker #2

    Dès qu'on dit ton nom, il y a un truc qui se casse la figure. Donc le concours,

  • Speaker #0

    oui. Dans le cas d'un concours qui consiste à la réhabilitation du siège de la Caisse d'épargne située à l'Arenas à Nice, qui est un bâtiment qui date des années 80 et qui est constitué d'une ossature d'un mur rideau, donc constitué d'une ossature en alu et de vitrage. Toute la difficulté, c'était de transformer ce bâtiment, déposer la façade et de retravailler sur une nouvelle façade. qui seraient protégés par des brises soleil afin d'améliorer le confort et l'usage du bâtiment. Donc, en fait, lors de ce dîner, j'ai rencontré Gilbert et nous avons échangé sur ce concours en particulier. Et effectivement, en fait, dans le cadre de cet échange, il m'a apporté des solutions auxquelles nous n'avions pas pensé au départ et notamment un sujet en particulier qui est de plus en plus important, celui du recyclage de l'alu.

  • Speaker #2

    C'est un véritable enjeu aujourd'hui de recycler les anciennes structures des bâtiments des années 80 ?

  • Speaker #0

    Absolument. Le défi de demain concerne en fait la réhabilitation de tous ces bâtiments qui sont situés dans les périphéries de villes et qui ont été construits dans les années 80 et qui ne correspondent plus du tout en termes de réglementation thermique à la réglementation actuelle.

  • Speaker #2

    Donc Gilbert, tous nos espoirs de recyclage pour demain se portent sur vous. Grande responsabilité, quelles sont donc les solutions que vous pourriez apporter ? Ou que vous avez proposées ?

  • Speaker #1

    Alors effectivement, chez Technal, on y travaille depuis bien longtemps, puisque toute notre gamme de menuiseries, on va dire classiques, traditionnelles, de menuiseries aluminium, est faite à partir d'aluminium recyclé à 75%. Et nous avons également une autre démarche qui est la déconstruction. Nous sommes engagés dans la déconstruction, et c'est comme ça que lors de ma rencontre avec Didier Babel, nous avons pu échanger sur le fait que nous étions capables d'utiliser les matériaux en place, de les démanteler, de les recycler et d'en refaire d'autres produits. Donc à partir du mur rideau de ce projet-là, nous étions capables de recycler et de refabriquer des brises soleil pour le projet à venir.

  • Speaker #2

    Et on était sur un taux de recyclage de 90, 95, 100% pratiquement ?

  • Speaker #1

    Pratiquement. On est capable aujourd'hui d'aller sur des menuiseries à 95% recyclées. Sur ce projet-là, je crois qu'on était à 75%, mais tout à fait.

  • Speaker #2

    Et ces solutions de recyclage, c'est-à-dire réfléchir à comment optimiser les matériaux du site, quand on est architecte, Didier, est-ce que ça fait partie du projet dès le départ ?

  • Speaker #0

    Au départ, sur ce projet spécifiquement, c'est vrai qu'on avait bien entendu imaginer de déposer la façade et de repositionner une nouvelle façade. mais on n'avait absolument pas du tout imaginé à l'aspect recyclage de l'alu et du vitrage. Le vitrage, on le connaît déjà, mais l'alu, c'est vrai que c'est un domaine qui nous était complètement inconnu. Et le fait de l'avoir découvert ce soir-là avec Gilbert qui m'a expliqué tout le concept, je l'ai fait participer directement dans le cadre du concours à la conception du bâtiment et on a été beaucoup plus loin par rapport à ce qu'on avait imaginé au départ et ça nous a permis effectivement d'apporter un élément de réponse que nous n'aurions pas imaginé au départ. Notamment sur l'aspect des brises soleil, pour lesquelles, par exemple, on se posait effectivement la question de savoir quel type de matériau on allait utiliser. Il y a différents types de matériaux aujourd'hui qui peuvent constituer un brise soleil. Là, du coup, ça devenait apparent que tout l'alu qui a été déposé et qui a été recyclé, on allait le réutiliser sous forme de brise soleil. et on a poussé en fait... Cet aspect-là du bâtiment nous a permis d'aller beaucoup plus loin dans la conception. Et c'est grâce à Technal qui nous a accompagnés tout au long du concours et qui, à chaque instant, à chaque étape du concours, nous a permis d'aller au bout de nos retranchements et d'utiliser ce qu'on pouvait faire de mieux aujourd'hui grâce à ce nouveau procédé. Et ce qui est formidable, et c'est ça que j'adore, c'est que Voilà, Daniel organise un dîner. Là, du coup, c'est le soir, j'ai un petit peu plus le temps. On a tous un petit peu plus le temps. Je viens et puis je commence à parler du concours sur lequel je fais. Franchement, il y a des signes de la vie qui font qu'il y a certaines rencontres qui sont là pour aller plus loin et ça marche. En fait, cette rencontre-là nous a vraiment permis d'aller... beaucoup plus loin dans ce qu'on a répondu dans le cadre du concours.

  • Speaker #1

    En plus, ce ne sont même pas des choses que je fais moi. Comme je l'avais dit à Didier, c'est une trop grande échelle pour moi. Je ne suis pas capable de répondre à ta problématique. Mais en échangeant sur ce sujet-là, moi, ça m'a fait tilt parce que chez Technal, on travaille là-dessus. On travaille là-dessus depuis longtemps et qu'on a des solutions.

  • Speaker #0

    Cette notion de recyclage, ça a été le déclic pour aller passer à un stade au-dessus et d'aller beaucoup plus loin.

  • Speaker #2

    C'est intéressant parce que finalement, c'est un fournisseur.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Il va donner l'amplitude nécessaire à ce que le projet puisse se faire, que tu puisses proposer quelque chose.

  • Speaker #1

    De toute façon, d'une manière générale, sans l'autre, on n'est rien. C'est vrai, sans les gens autour de nous, qu'est-ce qu'on fait ? On est tout seul dans son coin, et ce n'est pas comme ça qu'on avance. On avance avec les échanges avec les autres, on avance avec les discussions avec les autres, avec des choses qui font que, tiens, effectivement, ça, je n'y avais pas pensé, ça, oui, ça serait une bonne idée. Et puis, on avance comme ça.

  • Speaker #2

    Mais Didier, c'est la première fois pour vous qu'un projet, finalement, se conçoit avec une telle proximité avec un partenaire ?

  • Speaker #0

    Oui, là, c'est vraiment la première fois. Oui, parce que... D'habitude, les projets se font beaucoup plus en interne dans le cadre de l'agence et j'en parle pas forcément autour de moi. Et là, par hasard, on en discute et il y a des rencontres. Et moi, je suis persuadé qu'à un moment donné, parfois, il y a des rencontres qui ne sont pas aussi fortuites que ça. Il y a un signe qui fait que... Et puis là, effectivement, du coup, il y avait plusieurs bureaux d'études qui travaillaient avec moi. et il y a eu une espèce espèce d'alignement de planètes qui a fait que toutes les rencontres et tous les bureaux d'études et toutes les personnes qui sont intervenues sur le concours, chacun a porté une petite pierre à l'édifice et du coup, on s'est retrouvé avec un projet qui, à la fin, on était tous fiers de ce projet-là.

  • Speaker #2

    Et par rapport justement à vous, Gilbert, le projet qui a été proposé, le concours, est-ce que c'est quelque chose que finalement, vous directement ou la structure technale derrière, avez l'habitude de faire à cette échelle ?

  • Speaker #1

    Technale, oui. Oui, moi non, mais Technal, oui. Oui, bien évidemment, parce que moi, sur la partie Technal, on va dire que je suis sur la partie plus résidentielle, déjà. Moi, la commercialisation au sein de notre show au Macan, elle est plus basée sur le résidentiel. Par exemple, s'il avait remporté le concours, je n'aurais pas pu réaliser les travaux derrière. Ce n'était pas possible. Ce n'est pas à mon échelle. Mais peu importe, après, les solutions existent et il faut les présenter. Je représente la marque Technal et Je n'ai pas de problème à ce que ce soit un de mes confrères qui fasse le projet, parce que lui, il fait du bâtiment et qu'on a apporté la solution en phase de conception.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    je veux dire,

  • Speaker #2

    c'est une des procédures habituelles aujourd'hui.

  • Speaker #1

    En tout cas, moi, c'est dans mon état d'esprit. Peut-être que tout le monde n'est pas comme moi, mais moi, c'est dans mon état d'esprit. Il faut faire partager les choses. Et ce n'est pas parce qu'on ne sait pas faire qu'il ne faut pas apporter des solutions. qui existent. Je connaissais la solution, pas forcément dans le détail, parce qu'effectivement, mais je savais que chez nous, en tout cas chez Technal, on travaillait sur le fait de vraiment déconstruire un bâtiment. Et le recyclage, on en fait depuis longtemps, nous, puisque toutes mes menuiseries, elles sont à base d'aluminium recyclé. Mais c'est de l'aluminium qui est collecté à droite, à gauche, et on en refait. Là, c'était vraiment de déconstruire, d'utiliser, de récupérer les matériaux du site. de les recycler et de les ramener sur le site, en fait. C'est vraiment cette démarche, la démarche de Technal aujourd'hui sur des gros projets comme ça, c'est ça. C'est vraiment de déconstruire, on prend le matériau sur site et on le ramène sur site sous une autre forme. Mais vraiment, c'est vraiment l'aluminium de ce projet qui revient sur ce projet-là.

  • Speaker #2

    C'est ça qui est passionnant. Parce que finalement, le projet en lui-même devient source. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Absolument. C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est ça, plutôt que de déconstruire et de recycler. Tout le monde fait du recyclage aujourd'hui, on est obligé de les recycler. Moi, tout mes déchets, je n'ai pas le choix que de les emmener dans des centres de traitement. Je ne peux pas jeter ça comme j'ai envie. Donc, je payais jusqu'à maintenant. On paye un peu moins, parce qu'avec Valobat, il y a quand même des aides pour recycler les matériaux de construction. Mais on recycle tous aujourd'hui, de toute façon. mais ce qui est plus fort effectivement je trouve c'est de réutiliser les... les matériaux du site pour les réutiliser quand on fait de la rénovation. C'est l'enjeu de demain, à mon avis, parce qu'effectivement, le parc immobilier tertiaire, c'est impressionnant.

  • Speaker #2

    Et vous, Didier, là encore, c'était la première fois que vous réfléchissiez dans ce sens, où c'est quelque chose d'habituel, finalement, chez vous, de sourcer les matériaux sur le bâtiment qui doit être rénové.

  • Speaker #0

    Non, c'était vraiment la première fois.

  • Speaker #2

    Ça vous a ouvert les chakras ?

  • Speaker #0

    Ah oui, non, mais vraiment. Et le fait de choisir l'alu. Pour l'alu recyclé, pour le transformer en brise-soleil, c'est un élément en plus qu'on rapporte au bâtiment. Et là, on peut dire aux gens, regardez de ce qui existait. En fait, on l'a réutilisé, on l'a transformé et il fait une apparition différente sur le bâtiment. Il y a une image.

  • Speaker #1

    C'est une vraie deuxième vie du produit. Le projet, il était là, mais quelque part, il est toujours là. Sous une forme différente, mais il est toujours là. On n'a pas jeté ce qui a été fait il y a 80 ans pour dire on refait autre chose parce qu'aujourd'hui, on n'est plus malin. Non, on a réutilisé... Rien ne se perd, rien ne se transforme finalement. Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Et là, par exemple, à un moment donné, on avait imaginé du bois, on avait imaginé du béton, on avait imaginé de l'acier, on avait imaginé des toiles tendues, de la voile et tout ça pour faire les brises soleil. Et en fait, du coup, la luce s'est imposée par le fait qu'on en ait discuté, tout simplement. Et là, on ne s'est plus posé de questions. On a avancé dans une direction, on a dit c'est ça, c'est exactement ça qu'il faut faire. L'idée, elle est là.

  • Speaker #2

    Et changer les surfaces vitrées, on imagine bien que c'était au cœur du programme.

  • Speaker #0

    Non, effectivement, le changement du vitrage dans le cadre de ce bâtiment, c'était l'objet numéro un du concours. Puisqu'en fait, c'est un bâtiment qui a été construit dans les années 80 et qui est typique de cette architecture que l'on connaît tous. Donc, ces grandes façades vitrées constituées de murs rideaux en aluminium et en vitrage. Ce sont des matériaux qui ont été construits dans les années 80. On était beaucoup moins regardant en termes de réglementation thermique. Donc, du coup, il y a une vraie faiblesse en matière d'isolant thermique de tous ces bâtiments. avec des bâtiments qui sont très difficiles à chauffer en hiver et avec des bâtiments, du coup, à contrario, qui sont très difficiles à refroidir et à climatiser en été. Donc, du coup, il y a un inconfort pour toutes les personnes qui utilisent tous ces bureaux. On imagine bien, donc, en 40 ans, l'évolution énorme qui a été faite en matière de vitrage, d'isolant, de perméabilité. aussi par rapport aux menuiseries en alu, ça paraissait aujourd'hui évident de changer complètement ce vitrage pour passer sur quelque chose de beaucoup plus innovant. Et Technal aujourd'hui, ils ont des solutions qui sont absolument fabuleuses et qu'on ne connaissait absolument pas du tout il y a 40 ans.

  • Speaker #2

    Donc aucune intervention sur le bâti, sur la structure, mais vraiment un travail au niveau de l'enveloppe, donc une enveloppe vitrée qu'on va changer par une autre enveloppe vitrée. beaucoup plus adaptés aujourd'hui, évidemment, à nos contraintes et à nos enjeux climatiques. Gilbert, justement ?

  • Speaker #1

    Oui, évidemment. Il y a 40 ans, on faisait des murs rideaux en aluminium avec du vitrage, mais qui n'ont pas les mêmes performances qu'aujourd'hui. Aujourd'hui, tous les profilés aluminium produits pour réaliser que ce soit des murs rideaux ou des menuiseries sont faits à rupture de pont thermique. Donc, on n'a pas de liaison entre l'intérieur et l'extérieur, ce qui apporte un confort. ... Et puis les vitrages, bien évidemment, ont beaucoup évolué. On travaille aujourd'hui sur des doubles vitrages, avec des traitements solaires pour pouvoir réduire l'impact des UV. Donc les solutions qui existent aujourd'hui n'existaient pas il y a 40 ans. Aujourd'hui, dans la rénovation de tous nos bâtiments, la menuiserie est évidemment à réaliser en premier lieu.

  • Speaker #2

    Donc on peut tout à fait concilier apport de lumière, grande surface vitrée...

  • Speaker #1

    Les performances thermiques ? Bien évidemment, les performances thermiques, aujourd'hui, on est soumis dans la construction, aujourd'hui, à la réglementation environnementale 2020. Et les performances sont importantes sur le vitrage, mais on y arrive relativement bien. On arrive à faire des choses très performantes aujourd'hui pour répondre à ces enjeux climatiques et architecturaux.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, c'est un enjeu. L'enjeu climatique, c'est, je pense... Je pense qu'en tant qu'architecte, c'est le défi de demain. On a tous la connexion d'un parc immobilier qui est de plus en plus vieillissant. On connaît toutes les difficultés aujourd'hui à construire sur des terrains qui se raréfient. Il y a la volonté politique de vouloir conserver un maximum d'espace vert. Et ça, c'est à juste titre. Donc aujourd'hui, l'idée, c'est de construire la ville sur la ville et c'est également de rénover le parc immobilier existant. Donc on connaît effectivement celui de la ville, du logement, où il y a un véritable enjeu. Mais on commence à découvrir celui du parc immobilier de bureaux, avec tous ces quartiers d'affaires qui ont été construits dans les années 80, et avec une réglementation qui était beaucoup moins contraignante. Et je pense que ces quartiers en particulier d'affaires, et tous ces bâtiments constitués de grandes surfaces vitrées, aujourd'hui ont vieilli très rapidement. Donc les... Et à la fois, les sièges des grandes marques souhaitent renouveler l'image qu'elles veulent donner d'elles-mêmes par rapport à la prise en compte des enjeux environnementaux. Donc il y a beaucoup de sièges de sociétés qui décident aujourd'hui de renouveler leur bâtiment pour justement donner une image d'elles-mêmes qui soit beaucoup plus vertueuse. Et en même temps, ça correspond également à une réalité. Donc il y a un démarrage qui est en train de se faire et qui va en fait s'accélérer. Et il y a véritablement une réflexion à faire et une association à faire entre les architectes et les producteurs de matériaux pour trouver des nouvelles solutions. D'autant plus qu'on sait aujourd'hui qu'avec le changement climatique, le dérèglement climatique, on va se retrouver dans une... position où ça va être de plus en plus compliqué de pouvoir utiliser les bâtiments tels qu'ils ont été conçus il y a 40 ans et qui ne correspondent plus du tout aux enjeux de demain.

  • Speaker #2

    Surtout aujourd'hui dans une dynamique où on est de plus en plus amené à créer une mixité d'usages dans le bâtiment. Un bâtiment dans lequel on travaille, mais aussi où il y a des habitations et des commerces. Donc un défi supplémentaire pour mettre aux normes et rendre plus confortable cette typologie de bâtiment.

  • Speaker #0

    Alors c'est vrai qu'aujourd'hui, les nouveaux bâtiments que l'on conçoit Il y a une mixité d'usages qui s'opère dès la programmation, ce qui n'existait pas non plus il y a 40 ans. L'idée, c'était vraiment de faire un urbanisme par entité, c'est-à-dire qu'il n'y avait que des quartiers de bureaux, il n'y avait que des quartiers de logements, il n'y avait que des quartiers de commerce. Aujourd'hui, tous les nouveaux bâtiments, effectivement, il y a une mixité de cet ensemble d'usages, donc on fait à la fois du commerce, des bureaux, du logement, pour retrouver un petit peu l'esprit de... qui caractérise en fait une ville. La ville, c'est de la mixité d'usages. Et là, effectivement, cette mixité-là, on la retrouve au niveau des façades. Donc, on n'aura pas les mêmes attentes en termes de traitement, d'ouverture et de matériaux employés pour les fenêtres, si c'est du logement, si c'est des bureaux ou alors si c'est du commerce. Chacun a des attentes bien spécifiques. Et l'idée, c'est effectivement, dans le cadre d'une cohérence architecturale du bâtiment, de trouver les bons matériaux qui correspondent à la programmation, aux bons usages.

  • Speaker #2

    Évidemment, cette idée de mixité est une idée passionnante, qui sera certainement l'objet d'un prochain sujet sur le podcast Perspective, que nous allons conclure, Daniel.

  • Speaker #3

    Oui, bien sûr. J'ai passé un agréable moment avec deux personnes de grande qualité. aussi bien dans l'entreprise avec Gilbert Ferreux, représentant de TACNAL, Edith et Babel, architectes qui n'ont plus rien à prouver quant à leur qualité de travail. Et puis pour moi, c'est un démarrage. On a créé un nouveau concept. Une entreprise, un architecte. J'espère simplement que plein d'architectes écouteront ce podcast afin de s'instruire aussi puisque... on a appris des choses. Et c'est le plus important, c'est d'apprendre. Aujourd'hui, on est apprentis de notre vie, dans certains milieux, on le dit. Et donc, j'espère avoir satisfait mes auditeurs et une fois de plus, perspective, besoin de sourire.

  • Speaker #2

    Le sourire aussi pour vous, Didier Gilbert, un dernier mot ?

  • Speaker #1

    Oui, déjà, merci à Daniel pour ses années de collaboration, parce qu'effectivement, grâce au magazine... Ça nous donne de la visibilité auprès des architectes partenaires de Daniel. Et puis, ça nous permet effectivement de faire des rencontres comme celles que j'ai pu faire avec Didier Babel, d'échanger sur des sujets environnementaux et de leur présenter les solutions qu'on peut apporter pour l'architecture de demain.

  • Speaker #0

    Moi également, je suis heureux d'avoir pu rencontrer Gilbert Ferreux, parce que je sais que... Éminemment, l'architecture, ce sont des rencontres. Un bâtiment ne se construit pas tout seul, ce n'est pas un architecte qui tout seul, de son côté, va imaginer le bâtiment. En fait, ce sont des rencontres d'hommes et ce sont des bâtisseurs qui se réunissent autour d'un projet. Malheureusement, la vie nous amène à se retrouver de plus en plus contraints par une organisation de travail qui ne nous permet pas de faire autant de rencontres que l'on souhaiterait le faire. Et encore une fois, je suis très reconnaissant auprès du magazine Perspective et de Daniel Malignaggi qui est à l'origine de ces rencontres et qui nous permet de découvrir de nouveaux interlocuteurs qu'on n'aurait pas l'occasion de découvrir au quotidien.

  • Speaker #2

    Très jolie conclusion. Merci à tous.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    On vous donne rendez-vous au prochain épisode et en attendant, si vous avez aimé, réagissez, likez, partagez. À bientôt.

  • Speaker #0

    Sous

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation des invités

    00:00

  • Rencontre entre Didier Babel et Gilbert Ferreux

    01:21

  • Discussion sur le projet de réhabilitation de la Caisse d'épargne

    03:18

  • Solutions de recyclage et déconstruction chez Technal

    05:12

  • Importance de la collaboration architecte-entreprise

    06:16

  • Réflexions sur les enjeux climatiques et l'avenir de l'architecture

    13:10

  • Conclusion et remerciements

    21:35

Description

Comment l'architecture peut-elle évoluer pour répondre aux défis environnementaux actuels ? Dans cet épisode captivant, Daniel Malignaggi, créateur du magazine Perspective et Alexandre Benoist, journaliste, reçoivent deux experts passionnés : Didier Babel, architecte , et Gilbert Ferreux, représentant de l'entreprise Technal. Ensemble, ils plongent dans l'univers fascinant des collaborations entre architectes et entreprises, un sujet crucial dans le secteur de la construction, surtout en matière de recyclage et de déconstruction.


Didier partage une anecdote marquante de sa rencontre avec Gilbert lors d'un dîner organisé par le magazine Perspective, un moment où des idées novatrices ont émergé autour d'un projet de réhabilitation d'un bâtiment emblématique des années 80. Cette rencontre souligne l'importance des échanges d'idées et des synergies entre les acteurs du secteur. Gilbert, quant à lui, présente l'engagement de Technal dans le recyclage de l'aluminium et la déconstruction, une démarche essentielle pour réutiliser les matériaux existants dans des projets contemporains.


« L'architecture est avant tout une affaire de rencontres et d'échanges d'idées », déclare Didier, rappelant que l'innovation est le moteur du changement. Cet épisode du Podcast Perpective met en lumière la nécessité de repenser les projets architecturaux en intégrant des solutions durables. Les intervenants insistent sur l'importance de l'innovation et de la collaboration pour relever les défis environnementaux d'aujourd'hui.


En explorant des thèmes tels que la durabilité, le recyclage, et la déconstruction, cet épisode offre une perspective enrichissante sur l'avenir de l'architecture. Vous découvrirez comment les partenariats stratégiques entre architectes et entreprises peuvent transformer notre approche de la construction, tout en respectant l'environnement.


Rejoignez-nous pour une discussion passionnante qui vous incitera à réfléchir à votre propre impact sur le monde de l'architecture. Ne manquez pas cet épisode du Podcast Perspective, où chaque échange est une opportunité de faire avancer notre compréhension de l'architecture durable et collaborative. Que vous soyez professionnel du secteur ou simplement curieux de découvrir les enjeux actuels, cet épisode est fait pour vous !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il y a des signes de la vie qui font qu'il y a certaines rencontres qui sont là pour aller plus loin et ça marche. En fait, cette rencontre-là nous a vraiment permis d'aller beaucoup plus loin dans ce qu'on a répondu dans le cadre du contour.

  • Speaker #1

    Et puis, en plus, ce n'est même pas des choses que je fais moi. Comme je l'ai dit à Didier, c'est une trop grande échelle pour moi. Moi, je ne suis pas capable de répondre à ta problématique. Mais en échangeant sur ce sujet-là, moi, ça m'a fait tilt parce que chez Technal... On travaille là-dessus depuis longtemps et qu'on a des solutions.

  • Speaker #0

    Cette notion de recyclage, ça a été le déclic pour aller à passer à un stade au-dessus et d'aller beaucoup plus loin.

  • Speaker #2

    Perspective, le podcast. Une émission conçue comme un magazine de proximité. À chaque épisode, les acteurs locaux du secteur de l'architecture, la décoration, des arts paysagers ou encore de l'urbanisme commentent, décryptent. où explore les grandes thématiques d'aujourd'hui et les enjeux importants de demain. Je suis Alexandre Benoît, journaliste, et je serai votre hôte tout au long de cette émission. Bonne écoute ! Bonjour et bienvenue sur le podcast du magazine Perspective. Pour animer ce premier épisode, j'ai le plaisir d'accueillir Didier Babel.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #2

    Didier, vous êtes architecte depuis bientôt 30 ans et ça fait 25 ans que vous exercez à Nice. On vous donne notamment le siège de la communauté de communes du Pays des Paillons, l'extension du collège Henri Matisse à Nice ou encore le nouveau conservatoire de musique de la ville de Cannes.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #2

    Vous intervenez aussi pour des promoteurs, le siège de Vinci Construction France à Nice.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #2

    Ou pour Cogedim, un projet qui verra bientôt le jour, de 17 000 m² situé à Cagnes-sur-Mer. qui comprendra 235 logements.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #2

    On vous retrouve aussi dans l'habitat privé et les boutiques. Par exemple, Hermès à Cannes et à Monaco.

  • Speaker #0

    Exact.

  • Speaker #2

    J'accueille aussi Gilbert Ferreux. Bonjour. Vous représentez l'entreprise Aluconcept Canois, spécialisée dans la menuiserie aluminium, notamment et surtout à travers la marque Technal. C'est exact. Dernier invité qui n'est pas un invité, puisqu'il s'agit de Daniel Malignaggi, qui anime avec moi ce podcast. Daniel, vous êtes le créateur fondateur de Perspective. Le magazine qui vous parle d'architecture, mais autrement.

  • Speaker #3

    On parle d'architecture, bien sûr, de décoration aussi. Ne perdons pas de vue le concept paysager, qui est quand même un concept énorme pour les architectes. Et il ne faut pas oublier aussi nos partenaires entreprises, parce que l'un ne va pas sans l'autre. En contrepris, il n'y a pas d'entreprise. Et le magazine a été créé pour développer justement cette relation avec les entreprises.

  • Speaker #2

    Et justement, Daniel, pour répondre à cette dynamique, vous organisez toutes les semaines des dîners avec des architectes et des entreprises. Aujourd'hui, vous lancez un podcast, c'est pour ça qu'on est là. Et plus précisément pour ce premier numéro, une table ronde sur le thème « Un architecte, une entreprise » avec Didier Babel et Gilbert Ferreux, qu'on vient juste de présenter. Didier et Gilbert qui se sont rencontrés comme par hasard, mais on sait très bien que le hasard n'existe pas, pendant un de vos dîners. Et je dirais, et là je me tourne vers Didier, pour le meilleur.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement. C'est dans le cadre d'un dîner organisé par le magazine Perspective que j'ai pu rencontrer Gilbert, alors que j'étais en train de travailler sur un concours qui consistait à la réhabilitation du siège de la Caisse d'épargne située à l'Arena Sanis, qui est un bâtiment...

  • Speaker #2

    Le décor se casse la figure, mais ce n'est pas grave.

  • Speaker #3

    Et puis avec un architecte comme Didier Babel...

  • Speaker #1

    En fait, ma seule présence suffit finalement.

  • Speaker #2

    Dès qu'on dit ton nom, il y a un truc qui se casse la figure. Donc le concours,

  • Speaker #0

    oui. Dans le cas d'un concours qui consiste à la réhabilitation du siège de la Caisse d'épargne située à l'Arenas à Nice, qui est un bâtiment qui date des années 80 et qui est constitué d'une ossature d'un mur rideau, donc constitué d'une ossature en alu et de vitrage. Toute la difficulté, c'était de transformer ce bâtiment, déposer la façade et de retravailler sur une nouvelle façade. qui seraient protégés par des brises soleil afin d'améliorer le confort et l'usage du bâtiment. Donc, en fait, lors de ce dîner, j'ai rencontré Gilbert et nous avons échangé sur ce concours en particulier. Et effectivement, en fait, dans le cadre de cet échange, il m'a apporté des solutions auxquelles nous n'avions pas pensé au départ et notamment un sujet en particulier qui est de plus en plus important, celui du recyclage de l'alu.

  • Speaker #2

    C'est un véritable enjeu aujourd'hui de recycler les anciennes structures des bâtiments des années 80 ?

  • Speaker #0

    Absolument. Le défi de demain concerne en fait la réhabilitation de tous ces bâtiments qui sont situés dans les périphéries de villes et qui ont été construits dans les années 80 et qui ne correspondent plus du tout en termes de réglementation thermique à la réglementation actuelle.

  • Speaker #2

    Donc Gilbert, tous nos espoirs de recyclage pour demain se portent sur vous. Grande responsabilité, quelles sont donc les solutions que vous pourriez apporter ? Ou que vous avez proposées ?

  • Speaker #1

    Alors effectivement, chez Technal, on y travaille depuis bien longtemps, puisque toute notre gamme de menuiseries, on va dire classiques, traditionnelles, de menuiseries aluminium, est faite à partir d'aluminium recyclé à 75%. Et nous avons également une autre démarche qui est la déconstruction. Nous sommes engagés dans la déconstruction, et c'est comme ça que lors de ma rencontre avec Didier Babel, nous avons pu échanger sur le fait que nous étions capables d'utiliser les matériaux en place, de les démanteler, de les recycler et d'en refaire d'autres produits. Donc à partir du mur rideau de ce projet-là, nous étions capables de recycler et de refabriquer des brises soleil pour le projet à venir.

  • Speaker #2

    Et on était sur un taux de recyclage de 90, 95, 100% pratiquement ?

  • Speaker #1

    Pratiquement. On est capable aujourd'hui d'aller sur des menuiseries à 95% recyclées. Sur ce projet-là, je crois qu'on était à 75%, mais tout à fait.

  • Speaker #2

    Et ces solutions de recyclage, c'est-à-dire réfléchir à comment optimiser les matériaux du site, quand on est architecte, Didier, est-ce que ça fait partie du projet dès le départ ?

  • Speaker #0

    Au départ, sur ce projet spécifiquement, c'est vrai qu'on avait bien entendu imaginer de déposer la façade et de repositionner une nouvelle façade. mais on n'avait absolument pas du tout imaginé à l'aspect recyclage de l'alu et du vitrage. Le vitrage, on le connaît déjà, mais l'alu, c'est vrai que c'est un domaine qui nous était complètement inconnu. Et le fait de l'avoir découvert ce soir-là avec Gilbert qui m'a expliqué tout le concept, je l'ai fait participer directement dans le cadre du concours à la conception du bâtiment et on a été beaucoup plus loin par rapport à ce qu'on avait imaginé au départ et ça nous a permis effectivement d'apporter un élément de réponse que nous n'aurions pas imaginé au départ. Notamment sur l'aspect des brises soleil, pour lesquelles, par exemple, on se posait effectivement la question de savoir quel type de matériau on allait utiliser. Il y a différents types de matériaux aujourd'hui qui peuvent constituer un brise soleil. Là, du coup, ça devenait apparent que tout l'alu qui a été déposé et qui a été recyclé, on allait le réutiliser sous forme de brise soleil. et on a poussé en fait... Cet aspect-là du bâtiment nous a permis d'aller beaucoup plus loin dans la conception. Et c'est grâce à Technal qui nous a accompagnés tout au long du concours et qui, à chaque instant, à chaque étape du concours, nous a permis d'aller au bout de nos retranchements et d'utiliser ce qu'on pouvait faire de mieux aujourd'hui grâce à ce nouveau procédé. Et ce qui est formidable, et c'est ça que j'adore, c'est que Voilà, Daniel organise un dîner. Là, du coup, c'est le soir, j'ai un petit peu plus le temps. On a tous un petit peu plus le temps. Je viens et puis je commence à parler du concours sur lequel je fais. Franchement, il y a des signes de la vie qui font qu'il y a certaines rencontres qui sont là pour aller plus loin et ça marche. En fait, cette rencontre-là nous a vraiment permis d'aller... beaucoup plus loin dans ce qu'on a répondu dans le cadre du concours.

  • Speaker #1

    En plus, ce ne sont même pas des choses que je fais moi. Comme je l'avais dit à Didier, c'est une trop grande échelle pour moi. Je ne suis pas capable de répondre à ta problématique. Mais en échangeant sur ce sujet-là, moi, ça m'a fait tilt parce que chez Technal, on travaille là-dessus. On travaille là-dessus depuis longtemps et qu'on a des solutions.

  • Speaker #0

    Cette notion de recyclage, ça a été le déclic pour aller passer à un stade au-dessus et d'aller beaucoup plus loin.

  • Speaker #2

    C'est intéressant parce que finalement, c'est un fournisseur.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Il va donner l'amplitude nécessaire à ce que le projet puisse se faire, que tu puisses proposer quelque chose.

  • Speaker #1

    De toute façon, d'une manière générale, sans l'autre, on n'est rien. C'est vrai, sans les gens autour de nous, qu'est-ce qu'on fait ? On est tout seul dans son coin, et ce n'est pas comme ça qu'on avance. On avance avec les échanges avec les autres, on avance avec les discussions avec les autres, avec des choses qui font que, tiens, effectivement, ça, je n'y avais pas pensé, ça, oui, ça serait une bonne idée. Et puis, on avance comme ça.

  • Speaker #2

    Mais Didier, c'est la première fois pour vous qu'un projet, finalement, se conçoit avec une telle proximité avec un partenaire ?

  • Speaker #0

    Oui, là, c'est vraiment la première fois. Oui, parce que... D'habitude, les projets se font beaucoup plus en interne dans le cadre de l'agence et j'en parle pas forcément autour de moi. Et là, par hasard, on en discute et il y a des rencontres. Et moi, je suis persuadé qu'à un moment donné, parfois, il y a des rencontres qui ne sont pas aussi fortuites que ça. Il y a un signe qui fait que... Et puis là, effectivement, du coup, il y avait plusieurs bureaux d'études qui travaillaient avec moi. et il y a eu une espèce espèce d'alignement de planètes qui a fait que toutes les rencontres et tous les bureaux d'études et toutes les personnes qui sont intervenues sur le concours, chacun a porté une petite pierre à l'édifice et du coup, on s'est retrouvé avec un projet qui, à la fin, on était tous fiers de ce projet-là.

  • Speaker #2

    Et par rapport justement à vous, Gilbert, le projet qui a été proposé, le concours, est-ce que c'est quelque chose que finalement, vous directement ou la structure technale derrière, avez l'habitude de faire à cette échelle ?

  • Speaker #1

    Technale, oui. Oui, moi non, mais Technal, oui. Oui, bien évidemment, parce que moi, sur la partie Technal, on va dire que je suis sur la partie plus résidentielle, déjà. Moi, la commercialisation au sein de notre show au Macan, elle est plus basée sur le résidentiel. Par exemple, s'il avait remporté le concours, je n'aurais pas pu réaliser les travaux derrière. Ce n'était pas possible. Ce n'est pas à mon échelle. Mais peu importe, après, les solutions existent et il faut les présenter. Je représente la marque Technal et Je n'ai pas de problème à ce que ce soit un de mes confrères qui fasse le projet, parce que lui, il fait du bâtiment et qu'on a apporté la solution en phase de conception.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    je veux dire,

  • Speaker #2

    c'est une des procédures habituelles aujourd'hui.

  • Speaker #1

    En tout cas, moi, c'est dans mon état d'esprit. Peut-être que tout le monde n'est pas comme moi, mais moi, c'est dans mon état d'esprit. Il faut faire partager les choses. Et ce n'est pas parce qu'on ne sait pas faire qu'il ne faut pas apporter des solutions. qui existent. Je connaissais la solution, pas forcément dans le détail, parce qu'effectivement, mais je savais que chez nous, en tout cas chez Technal, on travaillait sur le fait de vraiment déconstruire un bâtiment. Et le recyclage, on en fait depuis longtemps, nous, puisque toutes mes menuiseries, elles sont à base d'aluminium recyclé. Mais c'est de l'aluminium qui est collecté à droite, à gauche, et on en refait. Là, c'était vraiment de déconstruire, d'utiliser, de récupérer les matériaux du site. de les recycler et de les ramener sur le site, en fait. C'est vraiment cette démarche, la démarche de Technal aujourd'hui sur des gros projets comme ça, c'est ça. C'est vraiment de déconstruire, on prend le matériau sur site et on le ramène sur site sous une autre forme. Mais vraiment, c'est vraiment l'aluminium de ce projet qui revient sur ce projet-là.

  • Speaker #2

    C'est ça qui est passionnant. Parce que finalement, le projet en lui-même devient source. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Absolument. C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est ça, plutôt que de déconstruire et de recycler. Tout le monde fait du recyclage aujourd'hui, on est obligé de les recycler. Moi, tout mes déchets, je n'ai pas le choix que de les emmener dans des centres de traitement. Je ne peux pas jeter ça comme j'ai envie. Donc, je payais jusqu'à maintenant. On paye un peu moins, parce qu'avec Valobat, il y a quand même des aides pour recycler les matériaux de construction. Mais on recycle tous aujourd'hui, de toute façon. mais ce qui est plus fort effectivement je trouve c'est de réutiliser les... les matériaux du site pour les réutiliser quand on fait de la rénovation. C'est l'enjeu de demain, à mon avis, parce qu'effectivement, le parc immobilier tertiaire, c'est impressionnant.

  • Speaker #2

    Et vous, Didier, là encore, c'était la première fois que vous réfléchissiez dans ce sens, où c'est quelque chose d'habituel, finalement, chez vous, de sourcer les matériaux sur le bâtiment qui doit être rénové.

  • Speaker #0

    Non, c'était vraiment la première fois.

  • Speaker #2

    Ça vous a ouvert les chakras ?

  • Speaker #0

    Ah oui, non, mais vraiment. Et le fait de choisir l'alu. Pour l'alu recyclé, pour le transformer en brise-soleil, c'est un élément en plus qu'on rapporte au bâtiment. Et là, on peut dire aux gens, regardez de ce qui existait. En fait, on l'a réutilisé, on l'a transformé et il fait une apparition différente sur le bâtiment. Il y a une image.

  • Speaker #1

    C'est une vraie deuxième vie du produit. Le projet, il était là, mais quelque part, il est toujours là. Sous une forme différente, mais il est toujours là. On n'a pas jeté ce qui a été fait il y a 80 ans pour dire on refait autre chose parce qu'aujourd'hui, on n'est plus malin. Non, on a réutilisé... Rien ne se perd, rien ne se transforme finalement. Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Et là, par exemple, à un moment donné, on avait imaginé du bois, on avait imaginé du béton, on avait imaginé de l'acier, on avait imaginé des toiles tendues, de la voile et tout ça pour faire les brises soleil. Et en fait, du coup, la luce s'est imposée par le fait qu'on en ait discuté, tout simplement. Et là, on ne s'est plus posé de questions. On a avancé dans une direction, on a dit c'est ça, c'est exactement ça qu'il faut faire. L'idée, elle est là.

  • Speaker #2

    Et changer les surfaces vitrées, on imagine bien que c'était au cœur du programme.

  • Speaker #0

    Non, effectivement, le changement du vitrage dans le cadre de ce bâtiment, c'était l'objet numéro un du concours. Puisqu'en fait, c'est un bâtiment qui a été construit dans les années 80 et qui est typique de cette architecture que l'on connaît tous. Donc, ces grandes façades vitrées constituées de murs rideaux en aluminium et en vitrage. Ce sont des matériaux qui ont été construits dans les années 80. On était beaucoup moins regardant en termes de réglementation thermique. Donc, du coup, il y a une vraie faiblesse en matière d'isolant thermique de tous ces bâtiments. avec des bâtiments qui sont très difficiles à chauffer en hiver et avec des bâtiments, du coup, à contrario, qui sont très difficiles à refroidir et à climatiser en été. Donc, du coup, il y a un inconfort pour toutes les personnes qui utilisent tous ces bureaux. On imagine bien, donc, en 40 ans, l'évolution énorme qui a été faite en matière de vitrage, d'isolant, de perméabilité. aussi par rapport aux menuiseries en alu, ça paraissait aujourd'hui évident de changer complètement ce vitrage pour passer sur quelque chose de beaucoup plus innovant. Et Technal aujourd'hui, ils ont des solutions qui sont absolument fabuleuses et qu'on ne connaissait absolument pas du tout il y a 40 ans.

  • Speaker #2

    Donc aucune intervention sur le bâti, sur la structure, mais vraiment un travail au niveau de l'enveloppe, donc une enveloppe vitrée qu'on va changer par une autre enveloppe vitrée. beaucoup plus adaptés aujourd'hui, évidemment, à nos contraintes et à nos enjeux climatiques. Gilbert, justement ?

  • Speaker #1

    Oui, évidemment. Il y a 40 ans, on faisait des murs rideaux en aluminium avec du vitrage, mais qui n'ont pas les mêmes performances qu'aujourd'hui. Aujourd'hui, tous les profilés aluminium produits pour réaliser que ce soit des murs rideaux ou des menuiseries sont faits à rupture de pont thermique. Donc, on n'a pas de liaison entre l'intérieur et l'extérieur, ce qui apporte un confort. ... Et puis les vitrages, bien évidemment, ont beaucoup évolué. On travaille aujourd'hui sur des doubles vitrages, avec des traitements solaires pour pouvoir réduire l'impact des UV. Donc les solutions qui existent aujourd'hui n'existaient pas il y a 40 ans. Aujourd'hui, dans la rénovation de tous nos bâtiments, la menuiserie est évidemment à réaliser en premier lieu.

  • Speaker #2

    Donc on peut tout à fait concilier apport de lumière, grande surface vitrée...

  • Speaker #1

    Les performances thermiques ? Bien évidemment, les performances thermiques, aujourd'hui, on est soumis dans la construction, aujourd'hui, à la réglementation environnementale 2020. Et les performances sont importantes sur le vitrage, mais on y arrive relativement bien. On arrive à faire des choses très performantes aujourd'hui pour répondre à ces enjeux climatiques et architecturaux.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, c'est un enjeu. L'enjeu climatique, c'est, je pense... Je pense qu'en tant qu'architecte, c'est le défi de demain. On a tous la connexion d'un parc immobilier qui est de plus en plus vieillissant. On connaît toutes les difficultés aujourd'hui à construire sur des terrains qui se raréfient. Il y a la volonté politique de vouloir conserver un maximum d'espace vert. Et ça, c'est à juste titre. Donc aujourd'hui, l'idée, c'est de construire la ville sur la ville et c'est également de rénover le parc immobilier existant. Donc on connaît effectivement celui de la ville, du logement, où il y a un véritable enjeu. Mais on commence à découvrir celui du parc immobilier de bureaux, avec tous ces quartiers d'affaires qui ont été construits dans les années 80, et avec une réglementation qui était beaucoup moins contraignante. Et je pense que ces quartiers en particulier d'affaires, et tous ces bâtiments constitués de grandes surfaces vitrées, aujourd'hui ont vieilli très rapidement. Donc les... Et à la fois, les sièges des grandes marques souhaitent renouveler l'image qu'elles veulent donner d'elles-mêmes par rapport à la prise en compte des enjeux environnementaux. Donc il y a beaucoup de sièges de sociétés qui décident aujourd'hui de renouveler leur bâtiment pour justement donner une image d'elles-mêmes qui soit beaucoup plus vertueuse. Et en même temps, ça correspond également à une réalité. Donc il y a un démarrage qui est en train de se faire et qui va en fait s'accélérer. Et il y a véritablement une réflexion à faire et une association à faire entre les architectes et les producteurs de matériaux pour trouver des nouvelles solutions. D'autant plus qu'on sait aujourd'hui qu'avec le changement climatique, le dérèglement climatique, on va se retrouver dans une... position où ça va être de plus en plus compliqué de pouvoir utiliser les bâtiments tels qu'ils ont été conçus il y a 40 ans et qui ne correspondent plus du tout aux enjeux de demain.

  • Speaker #2

    Surtout aujourd'hui dans une dynamique où on est de plus en plus amené à créer une mixité d'usages dans le bâtiment. Un bâtiment dans lequel on travaille, mais aussi où il y a des habitations et des commerces. Donc un défi supplémentaire pour mettre aux normes et rendre plus confortable cette typologie de bâtiment.

  • Speaker #0

    Alors c'est vrai qu'aujourd'hui, les nouveaux bâtiments que l'on conçoit Il y a une mixité d'usages qui s'opère dès la programmation, ce qui n'existait pas non plus il y a 40 ans. L'idée, c'était vraiment de faire un urbanisme par entité, c'est-à-dire qu'il n'y avait que des quartiers de bureaux, il n'y avait que des quartiers de logements, il n'y avait que des quartiers de commerce. Aujourd'hui, tous les nouveaux bâtiments, effectivement, il y a une mixité de cet ensemble d'usages, donc on fait à la fois du commerce, des bureaux, du logement, pour retrouver un petit peu l'esprit de... qui caractérise en fait une ville. La ville, c'est de la mixité d'usages. Et là, effectivement, cette mixité-là, on la retrouve au niveau des façades. Donc, on n'aura pas les mêmes attentes en termes de traitement, d'ouverture et de matériaux employés pour les fenêtres, si c'est du logement, si c'est des bureaux ou alors si c'est du commerce. Chacun a des attentes bien spécifiques. Et l'idée, c'est effectivement, dans le cadre d'une cohérence architecturale du bâtiment, de trouver les bons matériaux qui correspondent à la programmation, aux bons usages.

  • Speaker #2

    Évidemment, cette idée de mixité est une idée passionnante, qui sera certainement l'objet d'un prochain sujet sur le podcast Perspective, que nous allons conclure, Daniel.

  • Speaker #3

    Oui, bien sûr. J'ai passé un agréable moment avec deux personnes de grande qualité. aussi bien dans l'entreprise avec Gilbert Ferreux, représentant de TACNAL, Edith et Babel, architectes qui n'ont plus rien à prouver quant à leur qualité de travail. Et puis pour moi, c'est un démarrage. On a créé un nouveau concept. Une entreprise, un architecte. J'espère simplement que plein d'architectes écouteront ce podcast afin de s'instruire aussi puisque... on a appris des choses. Et c'est le plus important, c'est d'apprendre. Aujourd'hui, on est apprentis de notre vie, dans certains milieux, on le dit. Et donc, j'espère avoir satisfait mes auditeurs et une fois de plus, perspective, besoin de sourire.

  • Speaker #2

    Le sourire aussi pour vous, Didier Gilbert, un dernier mot ?

  • Speaker #1

    Oui, déjà, merci à Daniel pour ses années de collaboration, parce qu'effectivement, grâce au magazine... Ça nous donne de la visibilité auprès des architectes partenaires de Daniel. Et puis, ça nous permet effectivement de faire des rencontres comme celles que j'ai pu faire avec Didier Babel, d'échanger sur des sujets environnementaux et de leur présenter les solutions qu'on peut apporter pour l'architecture de demain.

  • Speaker #0

    Moi également, je suis heureux d'avoir pu rencontrer Gilbert Ferreux, parce que je sais que... Éminemment, l'architecture, ce sont des rencontres. Un bâtiment ne se construit pas tout seul, ce n'est pas un architecte qui tout seul, de son côté, va imaginer le bâtiment. En fait, ce sont des rencontres d'hommes et ce sont des bâtisseurs qui se réunissent autour d'un projet. Malheureusement, la vie nous amène à se retrouver de plus en plus contraints par une organisation de travail qui ne nous permet pas de faire autant de rencontres que l'on souhaiterait le faire. Et encore une fois, je suis très reconnaissant auprès du magazine Perspective et de Daniel Malignaggi qui est à l'origine de ces rencontres et qui nous permet de découvrir de nouveaux interlocuteurs qu'on n'aurait pas l'occasion de découvrir au quotidien.

  • Speaker #2

    Très jolie conclusion. Merci à tous.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    On vous donne rendez-vous au prochain épisode et en attendant, si vous avez aimé, réagissez, likez, partagez. À bientôt.

  • Speaker #0

    Sous

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation des invités

    00:00

  • Rencontre entre Didier Babel et Gilbert Ferreux

    01:21

  • Discussion sur le projet de réhabilitation de la Caisse d'épargne

    03:18

  • Solutions de recyclage et déconstruction chez Technal

    05:12

  • Importance de la collaboration architecte-entreprise

    06:16

  • Réflexions sur les enjeux climatiques et l'avenir de l'architecture

    13:10

  • Conclusion et remerciements

    21:35

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Description

Comment l'architecture peut-elle évoluer pour répondre aux défis environnementaux actuels ? Dans cet épisode captivant, Daniel Malignaggi, créateur du magazine Perspective et Alexandre Benoist, journaliste, reçoivent deux experts passionnés : Didier Babel, architecte , et Gilbert Ferreux, représentant de l'entreprise Technal. Ensemble, ils plongent dans l'univers fascinant des collaborations entre architectes et entreprises, un sujet crucial dans le secteur de la construction, surtout en matière de recyclage et de déconstruction.


Didier partage une anecdote marquante de sa rencontre avec Gilbert lors d'un dîner organisé par le magazine Perspective, un moment où des idées novatrices ont émergé autour d'un projet de réhabilitation d'un bâtiment emblématique des années 80. Cette rencontre souligne l'importance des échanges d'idées et des synergies entre les acteurs du secteur. Gilbert, quant à lui, présente l'engagement de Technal dans le recyclage de l'aluminium et la déconstruction, une démarche essentielle pour réutiliser les matériaux existants dans des projets contemporains.


« L'architecture est avant tout une affaire de rencontres et d'échanges d'idées », déclare Didier, rappelant que l'innovation est le moteur du changement. Cet épisode du Podcast Perpective met en lumière la nécessité de repenser les projets architecturaux en intégrant des solutions durables. Les intervenants insistent sur l'importance de l'innovation et de la collaboration pour relever les défis environnementaux d'aujourd'hui.


En explorant des thèmes tels que la durabilité, le recyclage, et la déconstruction, cet épisode offre une perspective enrichissante sur l'avenir de l'architecture. Vous découvrirez comment les partenariats stratégiques entre architectes et entreprises peuvent transformer notre approche de la construction, tout en respectant l'environnement.


Rejoignez-nous pour une discussion passionnante qui vous incitera à réfléchir à votre propre impact sur le monde de l'architecture. Ne manquez pas cet épisode du Podcast Perspective, où chaque échange est une opportunité de faire avancer notre compréhension de l'architecture durable et collaborative. Que vous soyez professionnel du secteur ou simplement curieux de découvrir les enjeux actuels, cet épisode est fait pour vous !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il y a des signes de la vie qui font qu'il y a certaines rencontres qui sont là pour aller plus loin et ça marche. En fait, cette rencontre-là nous a vraiment permis d'aller beaucoup plus loin dans ce qu'on a répondu dans le cadre du contour.

  • Speaker #1

    Et puis, en plus, ce n'est même pas des choses que je fais moi. Comme je l'ai dit à Didier, c'est une trop grande échelle pour moi. Moi, je ne suis pas capable de répondre à ta problématique. Mais en échangeant sur ce sujet-là, moi, ça m'a fait tilt parce que chez Technal... On travaille là-dessus depuis longtemps et qu'on a des solutions.

  • Speaker #0

    Cette notion de recyclage, ça a été le déclic pour aller à passer à un stade au-dessus et d'aller beaucoup plus loin.

  • Speaker #2

    Perspective, le podcast. Une émission conçue comme un magazine de proximité. À chaque épisode, les acteurs locaux du secteur de l'architecture, la décoration, des arts paysagers ou encore de l'urbanisme commentent, décryptent. où explore les grandes thématiques d'aujourd'hui et les enjeux importants de demain. Je suis Alexandre Benoît, journaliste, et je serai votre hôte tout au long de cette émission. Bonne écoute ! Bonjour et bienvenue sur le podcast du magazine Perspective. Pour animer ce premier épisode, j'ai le plaisir d'accueillir Didier Babel.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #2

    Didier, vous êtes architecte depuis bientôt 30 ans et ça fait 25 ans que vous exercez à Nice. On vous donne notamment le siège de la communauté de communes du Pays des Paillons, l'extension du collège Henri Matisse à Nice ou encore le nouveau conservatoire de musique de la ville de Cannes.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #2

    Vous intervenez aussi pour des promoteurs, le siège de Vinci Construction France à Nice.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #2

    Ou pour Cogedim, un projet qui verra bientôt le jour, de 17 000 m² situé à Cagnes-sur-Mer. qui comprendra 235 logements.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #2

    On vous retrouve aussi dans l'habitat privé et les boutiques. Par exemple, Hermès à Cannes et à Monaco.

  • Speaker #0

    Exact.

  • Speaker #2

    J'accueille aussi Gilbert Ferreux. Bonjour. Vous représentez l'entreprise Aluconcept Canois, spécialisée dans la menuiserie aluminium, notamment et surtout à travers la marque Technal. C'est exact. Dernier invité qui n'est pas un invité, puisqu'il s'agit de Daniel Malignaggi, qui anime avec moi ce podcast. Daniel, vous êtes le créateur fondateur de Perspective. Le magazine qui vous parle d'architecture, mais autrement.

  • Speaker #3

    On parle d'architecture, bien sûr, de décoration aussi. Ne perdons pas de vue le concept paysager, qui est quand même un concept énorme pour les architectes. Et il ne faut pas oublier aussi nos partenaires entreprises, parce que l'un ne va pas sans l'autre. En contrepris, il n'y a pas d'entreprise. Et le magazine a été créé pour développer justement cette relation avec les entreprises.

  • Speaker #2

    Et justement, Daniel, pour répondre à cette dynamique, vous organisez toutes les semaines des dîners avec des architectes et des entreprises. Aujourd'hui, vous lancez un podcast, c'est pour ça qu'on est là. Et plus précisément pour ce premier numéro, une table ronde sur le thème « Un architecte, une entreprise » avec Didier Babel et Gilbert Ferreux, qu'on vient juste de présenter. Didier et Gilbert qui se sont rencontrés comme par hasard, mais on sait très bien que le hasard n'existe pas, pendant un de vos dîners. Et je dirais, et là je me tourne vers Didier, pour le meilleur.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement. C'est dans le cadre d'un dîner organisé par le magazine Perspective que j'ai pu rencontrer Gilbert, alors que j'étais en train de travailler sur un concours qui consistait à la réhabilitation du siège de la Caisse d'épargne située à l'Arena Sanis, qui est un bâtiment...

  • Speaker #2

    Le décor se casse la figure, mais ce n'est pas grave.

  • Speaker #3

    Et puis avec un architecte comme Didier Babel...

  • Speaker #1

    En fait, ma seule présence suffit finalement.

  • Speaker #2

    Dès qu'on dit ton nom, il y a un truc qui se casse la figure. Donc le concours,

  • Speaker #0

    oui. Dans le cas d'un concours qui consiste à la réhabilitation du siège de la Caisse d'épargne située à l'Arenas à Nice, qui est un bâtiment qui date des années 80 et qui est constitué d'une ossature d'un mur rideau, donc constitué d'une ossature en alu et de vitrage. Toute la difficulté, c'était de transformer ce bâtiment, déposer la façade et de retravailler sur une nouvelle façade. qui seraient protégés par des brises soleil afin d'améliorer le confort et l'usage du bâtiment. Donc, en fait, lors de ce dîner, j'ai rencontré Gilbert et nous avons échangé sur ce concours en particulier. Et effectivement, en fait, dans le cadre de cet échange, il m'a apporté des solutions auxquelles nous n'avions pas pensé au départ et notamment un sujet en particulier qui est de plus en plus important, celui du recyclage de l'alu.

  • Speaker #2

    C'est un véritable enjeu aujourd'hui de recycler les anciennes structures des bâtiments des années 80 ?

  • Speaker #0

    Absolument. Le défi de demain concerne en fait la réhabilitation de tous ces bâtiments qui sont situés dans les périphéries de villes et qui ont été construits dans les années 80 et qui ne correspondent plus du tout en termes de réglementation thermique à la réglementation actuelle.

  • Speaker #2

    Donc Gilbert, tous nos espoirs de recyclage pour demain se portent sur vous. Grande responsabilité, quelles sont donc les solutions que vous pourriez apporter ? Ou que vous avez proposées ?

  • Speaker #1

    Alors effectivement, chez Technal, on y travaille depuis bien longtemps, puisque toute notre gamme de menuiseries, on va dire classiques, traditionnelles, de menuiseries aluminium, est faite à partir d'aluminium recyclé à 75%. Et nous avons également une autre démarche qui est la déconstruction. Nous sommes engagés dans la déconstruction, et c'est comme ça que lors de ma rencontre avec Didier Babel, nous avons pu échanger sur le fait que nous étions capables d'utiliser les matériaux en place, de les démanteler, de les recycler et d'en refaire d'autres produits. Donc à partir du mur rideau de ce projet-là, nous étions capables de recycler et de refabriquer des brises soleil pour le projet à venir.

  • Speaker #2

    Et on était sur un taux de recyclage de 90, 95, 100% pratiquement ?

  • Speaker #1

    Pratiquement. On est capable aujourd'hui d'aller sur des menuiseries à 95% recyclées. Sur ce projet-là, je crois qu'on était à 75%, mais tout à fait.

  • Speaker #2

    Et ces solutions de recyclage, c'est-à-dire réfléchir à comment optimiser les matériaux du site, quand on est architecte, Didier, est-ce que ça fait partie du projet dès le départ ?

  • Speaker #0

    Au départ, sur ce projet spécifiquement, c'est vrai qu'on avait bien entendu imaginer de déposer la façade et de repositionner une nouvelle façade. mais on n'avait absolument pas du tout imaginé à l'aspect recyclage de l'alu et du vitrage. Le vitrage, on le connaît déjà, mais l'alu, c'est vrai que c'est un domaine qui nous était complètement inconnu. Et le fait de l'avoir découvert ce soir-là avec Gilbert qui m'a expliqué tout le concept, je l'ai fait participer directement dans le cadre du concours à la conception du bâtiment et on a été beaucoup plus loin par rapport à ce qu'on avait imaginé au départ et ça nous a permis effectivement d'apporter un élément de réponse que nous n'aurions pas imaginé au départ. Notamment sur l'aspect des brises soleil, pour lesquelles, par exemple, on se posait effectivement la question de savoir quel type de matériau on allait utiliser. Il y a différents types de matériaux aujourd'hui qui peuvent constituer un brise soleil. Là, du coup, ça devenait apparent que tout l'alu qui a été déposé et qui a été recyclé, on allait le réutiliser sous forme de brise soleil. et on a poussé en fait... Cet aspect-là du bâtiment nous a permis d'aller beaucoup plus loin dans la conception. Et c'est grâce à Technal qui nous a accompagnés tout au long du concours et qui, à chaque instant, à chaque étape du concours, nous a permis d'aller au bout de nos retranchements et d'utiliser ce qu'on pouvait faire de mieux aujourd'hui grâce à ce nouveau procédé. Et ce qui est formidable, et c'est ça que j'adore, c'est que Voilà, Daniel organise un dîner. Là, du coup, c'est le soir, j'ai un petit peu plus le temps. On a tous un petit peu plus le temps. Je viens et puis je commence à parler du concours sur lequel je fais. Franchement, il y a des signes de la vie qui font qu'il y a certaines rencontres qui sont là pour aller plus loin et ça marche. En fait, cette rencontre-là nous a vraiment permis d'aller... beaucoup plus loin dans ce qu'on a répondu dans le cadre du concours.

  • Speaker #1

    En plus, ce ne sont même pas des choses que je fais moi. Comme je l'avais dit à Didier, c'est une trop grande échelle pour moi. Je ne suis pas capable de répondre à ta problématique. Mais en échangeant sur ce sujet-là, moi, ça m'a fait tilt parce que chez Technal, on travaille là-dessus. On travaille là-dessus depuis longtemps et qu'on a des solutions.

  • Speaker #0

    Cette notion de recyclage, ça a été le déclic pour aller passer à un stade au-dessus et d'aller beaucoup plus loin.

  • Speaker #2

    C'est intéressant parce que finalement, c'est un fournisseur.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Il va donner l'amplitude nécessaire à ce que le projet puisse se faire, que tu puisses proposer quelque chose.

  • Speaker #1

    De toute façon, d'une manière générale, sans l'autre, on n'est rien. C'est vrai, sans les gens autour de nous, qu'est-ce qu'on fait ? On est tout seul dans son coin, et ce n'est pas comme ça qu'on avance. On avance avec les échanges avec les autres, on avance avec les discussions avec les autres, avec des choses qui font que, tiens, effectivement, ça, je n'y avais pas pensé, ça, oui, ça serait une bonne idée. Et puis, on avance comme ça.

  • Speaker #2

    Mais Didier, c'est la première fois pour vous qu'un projet, finalement, se conçoit avec une telle proximité avec un partenaire ?

  • Speaker #0

    Oui, là, c'est vraiment la première fois. Oui, parce que... D'habitude, les projets se font beaucoup plus en interne dans le cadre de l'agence et j'en parle pas forcément autour de moi. Et là, par hasard, on en discute et il y a des rencontres. Et moi, je suis persuadé qu'à un moment donné, parfois, il y a des rencontres qui ne sont pas aussi fortuites que ça. Il y a un signe qui fait que... Et puis là, effectivement, du coup, il y avait plusieurs bureaux d'études qui travaillaient avec moi. et il y a eu une espèce espèce d'alignement de planètes qui a fait que toutes les rencontres et tous les bureaux d'études et toutes les personnes qui sont intervenues sur le concours, chacun a porté une petite pierre à l'édifice et du coup, on s'est retrouvé avec un projet qui, à la fin, on était tous fiers de ce projet-là.

  • Speaker #2

    Et par rapport justement à vous, Gilbert, le projet qui a été proposé, le concours, est-ce que c'est quelque chose que finalement, vous directement ou la structure technale derrière, avez l'habitude de faire à cette échelle ?

  • Speaker #1

    Technale, oui. Oui, moi non, mais Technal, oui. Oui, bien évidemment, parce que moi, sur la partie Technal, on va dire que je suis sur la partie plus résidentielle, déjà. Moi, la commercialisation au sein de notre show au Macan, elle est plus basée sur le résidentiel. Par exemple, s'il avait remporté le concours, je n'aurais pas pu réaliser les travaux derrière. Ce n'était pas possible. Ce n'est pas à mon échelle. Mais peu importe, après, les solutions existent et il faut les présenter. Je représente la marque Technal et Je n'ai pas de problème à ce que ce soit un de mes confrères qui fasse le projet, parce que lui, il fait du bâtiment et qu'on a apporté la solution en phase de conception.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    je veux dire,

  • Speaker #2

    c'est une des procédures habituelles aujourd'hui.

  • Speaker #1

    En tout cas, moi, c'est dans mon état d'esprit. Peut-être que tout le monde n'est pas comme moi, mais moi, c'est dans mon état d'esprit. Il faut faire partager les choses. Et ce n'est pas parce qu'on ne sait pas faire qu'il ne faut pas apporter des solutions. qui existent. Je connaissais la solution, pas forcément dans le détail, parce qu'effectivement, mais je savais que chez nous, en tout cas chez Technal, on travaillait sur le fait de vraiment déconstruire un bâtiment. Et le recyclage, on en fait depuis longtemps, nous, puisque toutes mes menuiseries, elles sont à base d'aluminium recyclé. Mais c'est de l'aluminium qui est collecté à droite, à gauche, et on en refait. Là, c'était vraiment de déconstruire, d'utiliser, de récupérer les matériaux du site. de les recycler et de les ramener sur le site, en fait. C'est vraiment cette démarche, la démarche de Technal aujourd'hui sur des gros projets comme ça, c'est ça. C'est vraiment de déconstruire, on prend le matériau sur site et on le ramène sur site sous une autre forme. Mais vraiment, c'est vraiment l'aluminium de ce projet qui revient sur ce projet-là.

  • Speaker #2

    C'est ça qui est passionnant. Parce que finalement, le projet en lui-même devient source. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Absolument. C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est ça, plutôt que de déconstruire et de recycler. Tout le monde fait du recyclage aujourd'hui, on est obligé de les recycler. Moi, tout mes déchets, je n'ai pas le choix que de les emmener dans des centres de traitement. Je ne peux pas jeter ça comme j'ai envie. Donc, je payais jusqu'à maintenant. On paye un peu moins, parce qu'avec Valobat, il y a quand même des aides pour recycler les matériaux de construction. Mais on recycle tous aujourd'hui, de toute façon. mais ce qui est plus fort effectivement je trouve c'est de réutiliser les... les matériaux du site pour les réutiliser quand on fait de la rénovation. C'est l'enjeu de demain, à mon avis, parce qu'effectivement, le parc immobilier tertiaire, c'est impressionnant.

  • Speaker #2

    Et vous, Didier, là encore, c'était la première fois que vous réfléchissiez dans ce sens, où c'est quelque chose d'habituel, finalement, chez vous, de sourcer les matériaux sur le bâtiment qui doit être rénové.

  • Speaker #0

    Non, c'était vraiment la première fois.

  • Speaker #2

    Ça vous a ouvert les chakras ?

  • Speaker #0

    Ah oui, non, mais vraiment. Et le fait de choisir l'alu. Pour l'alu recyclé, pour le transformer en brise-soleil, c'est un élément en plus qu'on rapporte au bâtiment. Et là, on peut dire aux gens, regardez de ce qui existait. En fait, on l'a réutilisé, on l'a transformé et il fait une apparition différente sur le bâtiment. Il y a une image.

  • Speaker #1

    C'est une vraie deuxième vie du produit. Le projet, il était là, mais quelque part, il est toujours là. Sous une forme différente, mais il est toujours là. On n'a pas jeté ce qui a été fait il y a 80 ans pour dire on refait autre chose parce qu'aujourd'hui, on n'est plus malin. Non, on a réutilisé... Rien ne se perd, rien ne se transforme finalement. Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Et là, par exemple, à un moment donné, on avait imaginé du bois, on avait imaginé du béton, on avait imaginé de l'acier, on avait imaginé des toiles tendues, de la voile et tout ça pour faire les brises soleil. Et en fait, du coup, la luce s'est imposée par le fait qu'on en ait discuté, tout simplement. Et là, on ne s'est plus posé de questions. On a avancé dans une direction, on a dit c'est ça, c'est exactement ça qu'il faut faire. L'idée, elle est là.

  • Speaker #2

    Et changer les surfaces vitrées, on imagine bien que c'était au cœur du programme.

  • Speaker #0

    Non, effectivement, le changement du vitrage dans le cadre de ce bâtiment, c'était l'objet numéro un du concours. Puisqu'en fait, c'est un bâtiment qui a été construit dans les années 80 et qui est typique de cette architecture que l'on connaît tous. Donc, ces grandes façades vitrées constituées de murs rideaux en aluminium et en vitrage. Ce sont des matériaux qui ont été construits dans les années 80. On était beaucoup moins regardant en termes de réglementation thermique. Donc, du coup, il y a une vraie faiblesse en matière d'isolant thermique de tous ces bâtiments. avec des bâtiments qui sont très difficiles à chauffer en hiver et avec des bâtiments, du coup, à contrario, qui sont très difficiles à refroidir et à climatiser en été. Donc, du coup, il y a un inconfort pour toutes les personnes qui utilisent tous ces bureaux. On imagine bien, donc, en 40 ans, l'évolution énorme qui a été faite en matière de vitrage, d'isolant, de perméabilité. aussi par rapport aux menuiseries en alu, ça paraissait aujourd'hui évident de changer complètement ce vitrage pour passer sur quelque chose de beaucoup plus innovant. Et Technal aujourd'hui, ils ont des solutions qui sont absolument fabuleuses et qu'on ne connaissait absolument pas du tout il y a 40 ans.

  • Speaker #2

    Donc aucune intervention sur le bâti, sur la structure, mais vraiment un travail au niveau de l'enveloppe, donc une enveloppe vitrée qu'on va changer par une autre enveloppe vitrée. beaucoup plus adaptés aujourd'hui, évidemment, à nos contraintes et à nos enjeux climatiques. Gilbert, justement ?

  • Speaker #1

    Oui, évidemment. Il y a 40 ans, on faisait des murs rideaux en aluminium avec du vitrage, mais qui n'ont pas les mêmes performances qu'aujourd'hui. Aujourd'hui, tous les profilés aluminium produits pour réaliser que ce soit des murs rideaux ou des menuiseries sont faits à rupture de pont thermique. Donc, on n'a pas de liaison entre l'intérieur et l'extérieur, ce qui apporte un confort. ... Et puis les vitrages, bien évidemment, ont beaucoup évolué. On travaille aujourd'hui sur des doubles vitrages, avec des traitements solaires pour pouvoir réduire l'impact des UV. Donc les solutions qui existent aujourd'hui n'existaient pas il y a 40 ans. Aujourd'hui, dans la rénovation de tous nos bâtiments, la menuiserie est évidemment à réaliser en premier lieu.

  • Speaker #2

    Donc on peut tout à fait concilier apport de lumière, grande surface vitrée...

  • Speaker #1

    Les performances thermiques ? Bien évidemment, les performances thermiques, aujourd'hui, on est soumis dans la construction, aujourd'hui, à la réglementation environnementale 2020. Et les performances sont importantes sur le vitrage, mais on y arrive relativement bien. On arrive à faire des choses très performantes aujourd'hui pour répondre à ces enjeux climatiques et architecturaux.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, c'est un enjeu. L'enjeu climatique, c'est, je pense... Je pense qu'en tant qu'architecte, c'est le défi de demain. On a tous la connexion d'un parc immobilier qui est de plus en plus vieillissant. On connaît toutes les difficultés aujourd'hui à construire sur des terrains qui se raréfient. Il y a la volonté politique de vouloir conserver un maximum d'espace vert. Et ça, c'est à juste titre. Donc aujourd'hui, l'idée, c'est de construire la ville sur la ville et c'est également de rénover le parc immobilier existant. Donc on connaît effectivement celui de la ville, du logement, où il y a un véritable enjeu. Mais on commence à découvrir celui du parc immobilier de bureaux, avec tous ces quartiers d'affaires qui ont été construits dans les années 80, et avec une réglementation qui était beaucoup moins contraignante. Et je pense que ces quartiers en particulier d'affaires, et tous ces bâtiments constitués de grandes surfaces vitrées, aujourd'hui ont vieilli très rapidement. Donc les... Et à la fois, les sièges des grandes marques souhaitent renouveler l'image qu'elles veulent donner d'elles-mêmes par rapport à la prise en compte des enjeux environnementaux. Donc il y a beaucoup de sièges de sociétés qui décident aujourd'hui de renouveler leur bâtiment pour justement donner une image d'elles-mêmes qui soit beaucoup plus vertueuse. Et en même temps, ça correspond également à une réalité. Donc il y a un démarrage qui est en train de se faire et qui va en fait s'accélérer. Et il y a véritablement une réflexion à faire et une association à faire entre les architectes et les producteurs de matériaux pour trouver des nouvelles solutions. D'autant plus qu'on sait aujourd'hui qu'avec le changement climatique, le dérèglement climatique, on va se retrouver dans une... position où ça va être de plus en plus compliqué de pouvoir utiliser les bâtiments tels qu'ils ont été conçus il y a 40 ans et qui ne correspondent plus du tout aux enjeux de demain.

  • Speaker #2

    Surtout aujourd'hui dans une dynamique où on est de plus en plus amené à créer une mixité d'usages dans le bâtiment. Un bâtiment dans lequel on travaille, mais aussi où il y a des habitations et des commerces. Donc un défi supplémentaire pour mettre aux normes et rendre plus confortable cette typologie de bâtiment.

  • Speaker #0

    Alors c'est vrai qu'aujourd'hui, les nouveaux bâtiments que l'on conçoit Il y a une mixité d'usages qui s'opère dès la programmation, ce qui n'existait pas non plus il y a 40 ans. L'idée, c'était vraiment de faire un urbanisme par entité, c'est-à-dire qu'il n'y avait que des quartiers de bureaux, il n'y avait que des quartiers de logements, il n'y avait que des quartiers de commerce. Aujourd'hui, tous les nouveaux bâtiments, effectivement, il y a une mixité de cet ensemble d'usages, donc on fait à la fois du commerce, des bureaux, du logement, pour retrouver un petit peu l'esprit de... qui caractérise en fait une ville. La ville, c'est de la mixité d'usages. Et là, effectivement, cette mixité-là, on la retrouve au niveau des façades. Donc, on n'aura pas les mêmes attentes en termes de traitement, d'ouverture et de matériaux employés pour les fenêtres, si c'est du logement, si c'est des bureaux ou alors si c'est du commerce. Chacun a des attentes bien spécifiques. Et l'idée, c'est effectivement, dans le cadre d'une cohérence architecturale du bâtiment, de trouver les bons matériaux qui correspondent à la programmation, aux bons usages.

  • Speaker #2

    Évidemment, cette idée de mixité est une idée passionnante, qui sera certainement l'objet d'un prochain sujet sur le podcast Perspective, que nous allons conclure, Daniel.

  • Speaker #3

    Oui, bien sûr. J'ai passé un agréable moment avec deux personnes de grande qualité. aussi bien dans l'entreprise avec Gilbert Ferreux, représentant de TACNAL, Edith et Babel, architectes qui n'ont plus rien à prouver quant à leur qualité de travail. Et puis pour moi, c'est un démarrage. On a créé un nouveau concept. Une entreprise, un architecte. J'espère simplement que plein d'architectes écouteront ce podcast afin de s'instruire aussi puisque... on a appris des choses. Et c'est le plus important, c'est d'apprendre. Aujourd'hui, on est apprentis de notre vie, dans certains milieux, on le dit. Et donc, j'espère avoir satisfait mes auditeurs et une fois de plus, perspective, besoin de sourire.

  • Speaker #2

    Le sourire aussi pour vous, Didier Gilbert, un dernier mot ?

  • Speaker #1

    Oui, déjà, merci à Daniel pour ses années de collaboration, parce qu'effectivement, grâce au magazine... Ça nous donne de la visibilité auprès des architectes partenaires de Daniel. Et puis, ça nous permet effectivement de faire des rencontres comme celles que j'ai pu faire avec Didier Babel, d'échanger sur des sujets environnementaux et de leur présenter les solutions qu'on peut apporter pour l'architecture de demain.

  • Speaker #0

    Moi également, je suis heureux d'avoir pu rencontrer Gilbert Ferreux, parce que je sais que... Éminemment, l'architecture, ce sont des rencontres. Un bâtiment ne se construit pas tout seul, ce n'est pas un architecte qui tout seul, de son côté, va imaginer le bâtiment. En fait, ce sont des rencontres d'hommes et ce sont des bâtisseurs qui se réunissent autour d'un projet. Malheureusement, la vie nous amène à se retrouver de plus en plus contraints par une organisation de travail qui ne nous permet pas de faire autant de rencontres que l'on souhaiterait le faire. Et encore une fois, je suis très reconnaissant auprès du magazine Perspective et de Daniel Malignaggi qui est à l'origine de ces rencontres et qui nous permet de découvrir de nouveaux interlocuteurs qu'on n'aurait pas l'occasion de découvrir au quotidien.

  • Speaker #2

    Très jolie conclusion. Merci à tous.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    On vous donne rendez-vous au prochain épisode et en attendant, si vous avez aimé, réagissez, likez, partagez. À bientôt.

  • Speaker #0

    Sous

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation des invités

    00:00

  • Rencontre entre Didier Babel et Gilbert Ferreux

    01:21

  • Discussion sur le projet de réhabilitation de la Caisse d'épargne

    03:18

  • Solutions de recyclage et déconstruction chez Technal

    05:12

  • Importance de la collaboration architecte-entreprise

    06:16

  • Réflexions sur les enjeux climatiques et l'avenir de l'architecture

    13:10

  • Conclusion et remerciements

    21:35

Description

Comment l'architecture peut-elle évoluer pour répondre aux défis environnementaux actuels ? Dans cet épisode captivant, Daniel Malignaggi, créateur du magazine Perspective et Alexandre Benoist, journaliste, reçoivent deux experts passionnés : Didier Babel, architecte , et Gilbert Ferreux, représentant de l'entreprise Technal. Ensemble, ils plongent dans l'univers fascinant des collaborations entre architectes et entreprises, un sujet crucial dans le secteur de la construction, surtout en matière de recyclage et de déconstruction.


Didier partage une anecdote marquante de sa rencontre avec Gilbert lors d'un dîner organisé par le magazine Perspective, un moment où des idées novatrices ont émergé autour d'un projet de réhabilitation d'un bâtiment emblématique des années 80. Cette rencontre souligne l'importance des échanges d'idées et des synergies entre les acteurs du secteur. Gilbert, quant à lui, présente l'engagement de Technal dans le recyclage de l'aluminium et la déconstruction, une démarche essentielle pour réutiliser les matériaux existants dans des projets contemporains.


« L'architecture est avant tout une affaire de rencontres et d'échanges d'idées », déclare Didier, rappelant que l'innovation est le moteur du changement. Cet épisode du Podcast Perpective met en lumière la nécessité de repenser les projets architecturaux en intégrant des solutions durables. Les intervenants insistent sur l'importance de l'innovation et de la collaboration pour relever les défis environnementaux d'aujourd'hui.


En explorant des thèmes tels que la durabilité, le recyclage, et la déconstruction, cet épisode offre une perspective enrichissante sur l'avenir de l'architecture. Vous découvrirez comment les partenariats stratégiques entre architectes et entreprises peuvent transformer notre approche de la construction, tout en respectant l'environnement.


Rejoignez-nous pour une discussion passionnante qui vous incitera à réfléchir à votre propre impact sur le monde de l'architecture. Ne manquez pas cet épisode du Podcast Perspective, où chaque échange est une opportunité de faire avancer notre compréhension de l'architecture durable et collaborative. Que vous soyez professionnel du secteur ou simplement curieux de découvrir les enjeux actuels, cet épisode est fait pour vous !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il y a des signes de la vie qui font qu'il y a certaines rencontres qui sont là pour aller plus loin et ça marche. En fait, cette rencontre-là nous a vraiment permis d'aller beaucoup plus loin dans ce qu'on a répondu dans le cadre du contour.

  • Speaker #1

    Et puis, en plus, ce n'est même pas des choses que je fais moi. Comme je l'ai dit à Didier, c'est une trop grande échelle pour moi. Moi, je ne suis pas capable de répondre à ta problématique. Mais en échangeant sur ce sujet-là, moi, ça m'a fait tilt parce que chez Technal... On travaille là-dessus depuis longtemps et qu'on a des solutions.

  • Speaker #0

    Cette notion de recyclage, ça a été le déclic pour aller à passer à un stade au-dessus et d'aller beaucoup plus loin.

  • Speaker #2

    Perspective, le podcast. Une émission conçue comme un magazine de proximité. À chaque épisode, les acteurs locaux du secteur de l'architecture, la décoration, des arts paysagers ou encore de l'urbanisme commentent, décryptent. où explore les grandes thématiques d'aujourd'hui et les enjeux importants de demain. Je suis Alexandre Benoît, journaliste, et je serai votre hôte tout au long de cette émission. Bonne écoute ! Bonjour et bienvenue sur le podcast du magazine Perspective. Pour animer ce premier épisode, j'ai le plaisir d'accueillir Didier Babel.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #2

    Didier, vous êtes architecte depuis bientôt 30 ans et ça fait 25 ans que vous exercez à Nice. On vous donne notamment le siège de la communauté de communes du Pays des Paillons, l'extension du collège Henri Matisse à Nice ou encore le nouveau conservatoire de musique de la ville de Cannes.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #2

    Vous intervenez aussi pour des promoteurs, le siège de Vinci Construction France à Nice.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #2

    Ou pour Cogedim, un projet qui verra bientôt le jour, de 17 000 m² situé à Cagnes-sur-Mer. qui comprendra 235 logements.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #2

    On vous retrouve aussi dans l'habitat privé et les boutiques. Par exemple, Hermès à Cannes et à Monaco.

  • Speaker #0

    Exact.

  • Speaker #2

    J'accueille aussi Gilbert Ferreux. Bonjour. Vous représentez l'entreprise Aluconcept Canois, spécialisée dans la menuiserie aluminium, notamment et surtout à travers la marque Technal. C'est exact. Dernier invité qui n'est pas un invité, puisqu'il s'agit de Daniel Malignaggi, qui anime avec moi ce podcast. Daniel, vous êtes le créateur fondateur de Perspective. Le magazine qui vous parle d'architecture, mais autrement.

  • Speaker #3

    On parle d'architecture, bien sûr, de décoration aussi. Ne perdons pas de vue le concept paysager, qui est quand même un concept énorme pour les architectes. Et il ne faut pas oublier aussi nos partenaires entreprises, parce que l'un ne va pas sans l'autre. En contrepris, il n'y a pas d'entreprise. Et le magazine a été créé pour développer justement cette relation avec les entreprises.

  • Speaker #2

    Et justement, Daniel, pour répondre à cette dynamique, vous organisez toutes les semaines des dîners avec des architectes et des entreprises. Aujourd'hui, vous lancez un podcast, c'est pour ça qu'on est là. Et plus précisément pour ce premier numéro, une table ronde sur le thème « Un architecte, une entreprise » avec Didier Babel et Gilbert Ferreux, qu'on vient juste de présenter. Didier et Gilbert qui se sont rencontrés comme par hasard, mais on sait très bien que le hasard n'existe pas, pendant un de vos dîners. Et je dirais, et là je me tourne vers Didier, pour le meilleur.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement. C'est dans le cadre d'un dîner organisé par le magazine Perspective que j'ai pu rencontrer Gilbert, alors que j'étais en train de travailler sur un concours qui consistait à la réhabilitation du siège de la Caisse d'épargne située à l'Arena Sanis, qui est un bâtiment...

  • Speaker #2

    Le décor se casse la figure, mais ce n'est pas grave.

  • Speaker #3

    Et puis avec un architecte comme Didier Babel...

  • Speaker #1

    En fait, ma seule présence suffit finalement.

  • Speaker #2

    Dès qu'on dit ton nom, il y a un truc qui se casse la figure. Donc le concours,

  • Speaker #0

    oui. Dans le cas d'un concours qui consiste à la réhabilitation du siège de la Caisse d'épargne située à l'Arenas à Nice, qui est un bâtiment qui date des années 80 et qui est constitué d'une ossature d'un mur rideau, donc constitué d'une ossature en alu et de vitrage. Toute la difficulté, c'était de transformer ce bâtiment, déposer la façade et de retravailler sur une nouvelle façade. qui seraient protégés par des brises soleil afin d'améliorer le confort et l'usage du bâtiment. Donc, en fait, lors de ce dîner, j'ai rencontré Gilbert et nous avons échangé sur ce concours en particulier. Et effectivement, en fait, dans le cadre de cet échange, il m'a apporté des solutions auxquelles nous n'avions pas pensé au départ et notamment un sujet en particulier qui est de plus en plus important, celui du recyclage de l'alu.

  • Speaker #2

    C'est un véritable enjeu aujourd'hui de recycler les anciennes structures des bâtiments des années 80 ?

  • Speaker #0

    Absolument. Le défi de demain concerne en fait la réhabilitation de tous ces bâtiments qui sont situés dans les périphéries de villes et qui ont été construits dans les années 80 et qui ne correspondent plus du tout en termes de réglementation thermique à la réglementation actuelle.

  • Speaker #2

    Donc Gilbert, tous nos espoirs de recyclage pour demain se portent sur vous. Grande responsabilité, quelles sont donc les solutions que vous pourriez apporter ? Ou que vous avez proposées ?

  • Speaker #1

    Alors effectivement, chez Technal, on y travaille depuis bien longtemps, puisque toute notre gamme de menuiseries, on va dire classiques, traditionnelles, de menuiseries aluminium, est faite à partir d'aluminium recyclé à 75%. Et nous avons également une autre démarche qui est la déconstruction. Nous sommes engagés dans la déconstruction, et c'est comme ça que lors de ma rencontre avec Didier Babel, nous avons pu échanger sur le fait que nous étions capables d'utiliser les matériaux en place, de les démanteler, de les recycler et d'en refaire d'autres produits. Donc à partir du mur rideau de ce projet-là, nous étions capables de recycler et de refabriquer des brises soleil pour le projet à venir.

  • Speaker #2

    Et on était sur un taux de recyclage de 90, 95, 100% pratiquement ?

  • Speaker #1

    Pratiquement. On est capable aujourd'hui d'aller sur des menuiseries à 95% recyclées. Sur ce projet-là, je crois qu'on était à 75%, mais tout à fait.

  • Speaker #2

    Et ces solutions de recyclage, c'est-à-dire réfléchir à comment optimiser les matériaux du site, quand on est architecte, Didier, est-ce que ça fait partie du projet dès le départ ?

  • Speaker #0

    Au départ, sur ce projet spécifiquement, c'est vrai qu'on avait bien entendu imaginer de déposer la façade et de repositionner une nouvelle façade. mais on n'avait absolument pas du tout imaginé à l'aspect recyclage de l'alu et du vitrage. Le vitrage, on le connaît déjà, mais l'alu, c'est vrai que c'est un domaine qui nous était complètement inconnu. Et le fait de l'avoir découvert ce soir-là avec Gilbert qui m'a expliqué tout le concept, je l'ai fait participer directement dans le cadre du concours à la conception du bâtiment et on a été beaucoup plus loin par rapport à ce qu'on avait imaginé au départ et ça nous a permis effectivement d'apporter un élément de réponse que nous n'aurions pas imaginé au départ. Notamment sur l'aspect des brises soleil, pour lesquelles, par exemple, on se posait effectivement la question de savoir quel type de matériau on allait utiliser. Il y a différents types de matériaux aujourd'hui qui peuvent constituer un brise soleil. Là, du coup, ça devenait apparent que tout l'alu qui a été déposé et qui a été recyclé, on allait le réutiliser sous forme de brise soleil. et on a poussé en fait... Cet aspect-là du bâtiment nous a permis d'aller beaucoup plus loin dans la conception. Et c'est grâce à Technal qui nous a accompagnés tout au long du concours et qui, à chaque instant, à chaque étape du concours, nous a permis d'aller au bout de nos retranchements et d'utiliser ce qu'on pouvait faire de mieux aujourd'hui grâce à ce nouveau procédé. Et ce qui est formidable, et c'est ça que j'adore, c'est que Voilà, Daniel organise un dîner. Là, du coup, c'est le soir, j'ai un petit peu plus le temps. On a tous un petit peu plus le temps. Je viens et puis je commence à parler du concours sur lequel je fais. Franchement, il y a des signes de la vie qui font qu'il y a certaines rencontres qui sont là pour aller plus loin et ça marche. En fait, cette rencontre-là nous a vraiment permis d'aller... beaucoup plus loin dans ce qu'on a répondu dans le cadre du concours.

  • Speaker #1

    En plus, ce ne sont même pas des choses que je fais moi. Comme je l'avais dit à Didier, c'est une trop grande échelle pour moi. Je ne suis pas capable de répondre à ta problématique. Mais en échangeant sur ce sujet-là, moi, ça m'a fait tilt parce que chez Technal, on travaille là-dessus. On travaille là-dessus depuis longtemps et qu'on a des solutions.

  • Speaker #0

    Cette notion de recyclage, ça a été le déclic pour aller passer à un stade au-dessus et d'aller beaucoup plus loin.

  • Speaker #2

    C'est intéressant parce que finalement, c'est un fournisseur.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Il va donner l'amplitude nécessaire à ce que le projet puisse se faire, que tu puisses proposer quelque chose.

  • Speaker #1

    De toute façon, d'une manière générale, sans l'autre, on n'est rien. C'est vrai, sans les gens autour de nous, qu'est-ce qu'on fait ? On est tout seul dans son coin, et ce n'est pas comme ça qu'on avance. On avance avec les échanges avec les autres, on avance avec les discussions avec les autres, avec des choses qui font que, tiens, effectivement, ça, je n'y avais pas pensé, ça, oui, ça serait une bonne idée. Et puis, on avance comme ça.

  • Speaker #2

    Mais Didier, c'est la première fois pour vous qu'un projet, finalement, se conçoit avec une telle proximité avec un partenaire ?

  • Speaker #0

    Oui, là, c'est vraiment la première fois. Oui, parce que... D'habitude, les projets se font beaucoup plus en interne dans le cadre de l'agence et j'en parle pas forcément autour de moi. Et là, par hasard, on en discute et il y a des rencontres. Et moi, je suis persuadé qu'à un moment donné, parfois, il y a des rencontres qui ne sont pas aussi fortuites que ça. Il y a un signe qui fait que... Et puis là, effectivement, du coup, il y avait plusieurs bureaux d'études qui travaillaient avec moi. et il y a eu une espèce espèce d'alignement de planètes qui a fait que toutes les rencontres et tous les bureaux d'études et toutes les personnes qui sont intervenues sur le concours, chacun a porté une petite pierre à l'édifice et du coup, on s'est retrouvé avec un projet qui, à la fin, on était tous fiers de ce projet-là.

  • Speaker #2

    Et par rapport justement à vous, Gilbert, le projet qui a été proposé, le concours, est-ce que c'est quelque chose que finalement, vous directement ou la structure technale derrière, avez l'habitude de faire à cette échelle ?

  • Speaker #1

    Technale, oui. Oui, moi non, mais Technal, oui. Oui, bien évidemment, parce que moi, sur la partie Technal, on va dire que je suis sur la partie plus résidentielle, déjà. Moi, la commercialisation au sein de notre show au Macan, elle est plus basée sur le résidentiel. Par exemple, s'il avait remporté le concours, je n'aurais pas pu réaliser les travaux derrière. Ce n'était pas possible. Ce n'est pas à mon échelle. Mais peu importe, après, les solutions existent et il faut les présenter. Je représente la marque Technal et Je n'ai pas de problème à ce que ce soit un de mes confrères qui fasse le projet, parce que lui, il fait du bâtiment et qu'on a apporté la solution en phase de conception.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    je veux dire,

  • Speaker #2

    c'est une des procédures habituelles aujourd'hui.

  • Speaker #1

    En tout cas, moi, c'est dans mon état d'esprit. Peut-être que tout le monde n'est pas comme moi, mais moi, c'est dans mon état d'esprit. Il faut faire partager les choses. Et ce n'est pas parce qu'on ne sait pas faire qu'il ne faut pas apporter des solutions. qui existent. Je connaissais la solution, pas forcément dans le détail, parce qu'effectivement, mais je savais que chez nous, en tout cas chez Technal, on travaillait sur le fait de vraiment déconstruire un bâtiment. Et le recyclage, on en fait depuis longtemps, nous, puisque toutes mes menuiseries, elles sont à base d'aluminium recyclé. Mais c'est de l'aluminium qui est collecté à droite, à gauche, et on en refait. Là, c'était vraiment de déconstruire, d'utiliser, de récupérer les matériaux du site. de les recycler et de les ramener sur le site, en fait. C'est vraiment cette démarche, la démarche de Technal aujourd'hui sur des gros projets comme ça, c'est ça. C'est vraiment de déconstruire, on prend le matériau sur site et on le ramène sur site sous une autre forme. Mais vraiment, c'est vraiment l'aluminium de ce projet qui revient sur ce projet-là.

  • Speaker #2

    C'est ça qui est passionnant. Parce que finalement, le projet en lui-même devient source. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Absolument. C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est ça, plutôt que de déconstruire et de recycler. Tout le monde fait du recyclage aujourd'hui, on est obligé de les recycler. Moi, tout mes déchets, je n'ai pas le choix que de les emmener dans des centres de traitement. Je ne peux pas jeter ça comme j'ai envie. Donc, je payais jusqu'à maintenant. On paye un peu moins, parce qu'avec Valobat, il y a quand même des aides pour recycler les matériaux de construction. Mais on recycle tous aujourd'hui, de toute façon. mais ce qui est plus fort effectivement je trouve c'est de réutiliser les... les matériaux du site pour les réutiliser quand on fait de la rénovation. C'est l'enjeu de demain, à mon avis, parce qu'effectivement, le parc immobilier tertiaire, c'est impressionnant.

  • Speaker #2

    Et vous, Didier, là encore, c'était la première fois que vous réfléchissiez dans ce sens, où c'est quelque chose d'habituel, finalement, chez vous, de sourcer les matériaux sur le bâtiment qui doit être rénové.

  • Speaker #0

    Non, c'était vraiment la première fois.

  • Speaker #2

    Ça vous a ouvert les chakras ?

  • Speaker #0

    Ah oui, non, mais vraiment. Et le fait de choisir l'alu. Pour l'alu recyclé, pour le transformer en brise-soleil, c'est un élément en plus qu'on rapporte au bâtiment. Et là, on peut dire aux gens, regardez de ce qui existait. En fait, on l'a réutilisé, on l'a transformé et il fait une apparition différente sur le bâtiment. Il y a une image.

  • Speaker #1

    C'est une vraie deuxième vie du produit. Le projet, il était là, mais quelque part, il est toujours là. Sous une forme différente, mais il est toujours là. On n'a pas jeté ce qui a été fait il y a 80 ans pour dire on refait autre chose parce qu'aujourd'hui, on n'est plus malin. Non, on a réutilisé... Rien ne se perd, rien ne se transforme finalement. Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Et là, par exemple, à un moment donné, on avait imaginé du bois, on avait imaginé du béton, on avait imaginé de l'acier, on avait imaginé des toiles tendues, de la voile et tout ça pour faire les brises soleil. Et en fait, du coup, la luce s'est imposée par le fait qu'on en ait discuté, tout simplement. Et là, on ne s'est plus posé de questions. On a avancé dans une direction, on a dit c'est ça, c'est exactement ça qu'il faut faire. L'idée, elle est là.

  • Speaker #2

    Et changer les surfaces vitrées, on imagine bien que c'était au cœur du programme.

  • Speaker #0

    Non, effectivement, le changement du vitrage dans le cadre de ce bâtiment, c'était l'objet numéro un du concours. Puisqu'en fait, c'est un bâtiment qui a été construit dans les années 80 et qui est typique de cette architecture que l'on connaît tous. Donc, ces grandes façades vitrées constituées de murs rideaux en aluminium et en vitrage. Ce sont des matériaux qui ont été construits dans les années 80. On était beaucoup moins regardant en termes de réglementation thermique. Donc, du coup, il y a une vraie faiblesse en matière d'isolant thermique de tous ces bâtiments. avec des bâtiments qui sont très difficiles à chauffer en hiver et avec des bâtiments, du coup, à contrario, qui sont très difficiles à refroidir et à climatiser en été. Donc, du coup, il y a un inconfort pour toutes les personnes qui utilisent tous ces bureaux. On imagine bien, donc, en 40 ans, l'évolution énorme qui a été faite en matière de vitrage, d'isolant, de perméabilité. aussi par rapport aux menuiseries en alu, ça paraissait aujourd'hui évident de changer complètement ce vitrage pour passer sur quelque chose de beaucoup plus innovant. Et Technal aujourd'hui, ils ont des solutions qui sont absolument fabuleuses et qu'on ne connaissait absolument pas du tout il y a 40 ans.

  • Speaker #2

    Donc aucune intervention sur le bâti, sur la structure, mais vraiment un travail au niveau de l'enveloppe, donc une enveloppe vitrée qu'on va changer par une autre enveloppe vitrée. beaucoup plus adaptés aujourd'hui, évidemment, à nos contraintes et à nos enjeux climatiques. Gilbert, justement ?

  • Speaker #1

    Oui, évidemment. Il y a 40 ans, on faisait des murs rideaux en aluminium avec du vitrage, mais qui n'ont pas les mêmes performances qu'aujourd'hui. Aujourd'hui, tous les profilés aluminium produits pour réaliser que ce soit des murs rideaux ou des menuiseries sont faits à rupture de pont thermique. Donc, on n'a pas de liaison entre l'intérieur et l'extérieur, ce qui apporte un confort. ... Et puis les vitrages, bien évidemment, ont beaucoup évolué. On travaille aujourd'hui sur des doubles vitrages, avec des traitements solaires pour pouvoir réduire l'impact des UV. Donc les solutions qui existent aujourd'hui n'existaient pas il y a 40 ans. Aujourd'hui, dans la rénovation de tous nos bâtiments, la menuiserie est évidemment à réaliser en premier lieu.

  • Speaker #2

    Donc on peut tout à fait concilier apport de lumière, grande surface vitrée...

  • Speaker #1

    Les performances thermiques ? Bien évidemment, les performances thermiques, aujourd'hui, on est soumis dans la construction, aujourd'hui, à la réglementation environnementale 2020. Et les performances sont importantes sur le vitrage, mais on y arrive relativement bien. On arrive à faire des choses très performantes aujourd'hui pour répondre à ces enjeux climatiques et architecturaux.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, c'est un enjeu. L'enjeu climatique, c'est, je pense... Je pense qu'en tant qu'architecte, c'est le défi de demain. On a tous la connexion d'un parc immobilier qui est de plus en plus vieillissant. On connaît toutes les difficultés aujourd'hui à construire sur des terrains qui se raréfient. Il y a la volonté politique de vouloir conserver un maximum d'espace vert. Et ça, c'est à juste titre. Donc aujourd'hui, l'idée, c'est de construire la ville sur la ville et c'est également de rénover le parc immobilier existant. Donc on connaît effectivement celui de la ville, du logement, où il y a un véritable enjeu. Mais on commence à découvrir celui du parc immobilier de bureaux, avec tous ces quartiers d'affaires qui ont été construits dans les années 80, et avec une réglementation qui était beaucoup moins contraignante. Et je pense que ces quartiers en particulier d'affaires, et tous ces bâtiments constitués de grandes surfaces vitrées, aujourd'hui ont vieilli très rapidement. Donc les... Et à la fois, les sièges des grandes marques souhaitent renouveler l'image qu'elles veulent donner d'elles-mêmes par rapport à la prise en compte des enjeux environnementaux. Donc il y a beaucoup de sièges de sociétés qui décident aujourd'hui de renouveler leur bâtiment pour justement donner une image d'elles-mêmes qui soit beaucoup plus vertueuse. Et en même temps, ça correspond également à une réalité. Donc il y a un démarrage qui est en train de se faire et qui va en fait s'accélérer. Et il y a véritablement une réflexion à faire et une association à faire entre les architectes et les producteurs de matériaux pour trouver des nouvelles solutions. D'autant plus qu'on sait aujourd'hui qu'avec le changement climatique, le dérèglement climatique, on va se retrouver dans une... position où ça va être de plus en plus compliqué de pouvoir utiliser les bâtiments tels qu'ils ont été conçus il y a 40 ans et qui ne correspondent plus du tout aux enjeux de demain.

  • Speaker #2

    Surtout aujourd'hui dans une dynamique où on est de plus en plus amené à créer une mixité d'usages dans le bâtiment. Un bâtiment dans lequel on travaille, mais aussi où il y a des habitations et des commerces. Donc un défi supplémentaire pour mettre aux normes et rendre plus confortable cette typologie de bâtiment.

  • Speaker #0

    Alors c'est vrai qu'aujourd'hui, les nouveaux bâtiments que l'on conçoit Il y a une mixité d'usages qui s'opère dès la programmation, ce qui n'existait pas non plus il y a 40 ans. L'idée, c'était vraiment de faire un urbanisme par entité, c'est-à-dire qu'il n'y avait que des quartiers de bureaux, il n'y avait que des quartiers de logements, il n'y avait que des quartiers de commerce. Aujourd'hui, tous les nouveaux bâtiments, effectivement, il y a une mixité de cet ensemble d'usages, donc on fait à la fois du commerce, des bureaux, du logement, pour retrouver un petit peu l'esprit de... qui caractérise en fait une ville. La ville, c'est de la mixité d'usages. Et là, effectivement, cette mixité-là, on la retrouve au niveau des façades. Donc, on n'aura pas les mêmes attentes en termes de traitement, d'ouverture et de matériaux employés pour les fenêtres, si c'est du logement, si c'est des bureaux ou alors si c'est du commerce. Chacun a des attentes bien spécifiques. Et l'idée, c'est effectivement, dans le cadre d'une cohérence architecturale du bâtiment, de trouver les bons matériaux qui correspondent à la programmation, aux bons usages.

  • Speaker #2

    Évidemment, cette idée de mixité est une idée passionnante, qui sera certainement l'objet d'un prochain sujet sur le podcast Perspective, que nous allons conclure, Daniel.

  • Speaker #3

    Oui, bien sûr. J'ai passé un agréable moment avec deux personnes de grande qualité. aussi bien dans l'entreprise avec Gilbert Ferreux, représentant de TACNAL, Edith et Babel, architectes qui n'ont plus rien à prouver quant à leur qualité de travail. Et puis pour moi, c'est un démarrage. On a créé un nouveau concept. Une entreprise, un architecte. J'espère simplement que plein d'architectes écouteront ce podcast afin de s'instruire aussi puisque... on a appris des choses. Et c'est le plus important, c'est d'apprendre. Aujourd'hui, on est apprentis de notre vie, dans certains milieux, on le dit. Et donc, j'espère avoir satisfait mes auditeurs et une fois de plus, perspective, besoin de sourire.

  • Speaker #2

    Le sourire aussi pour vous, Didier Gilbert, un dernier mot ?

  • Speaker #1

    Oui, déjà, merci à Daniel pour ses années de collaboration, parce qu'effectivement, grâce au magazine... Ça nous donne de la visibilité auprès des architectes partenaires de Daniel. Et puis, ça nous permet effectivement de faire des rencontres comme celles que j'ai pu faire avec Didier Babel, d'échanger sur des sujets environnementaux et de leur présenter les solutions qu'on peut apporter pour l'architecture de demain.

  • Speaker #0

    Moi également, je suis heureux d'avoir pu rencontrer Gilbert Ferreux, parce que je sais que... Éminemment, l'architecture, ce sont des rencontres. Un bâtiment ne se construit pas tout seul, ce n'est pas un architecte qui tout seul, de son côté, va imaginer le bâtiment. En fait, ce sont des rencontres d'hommes et ce sont des bâtisseurs qui se réunissent autour d'un projet. Malheureusement, la vie nous amène à se retrouver de plus en plus contraints par une organisation de travail qui ne nous permet pas de faire autant de rencontres que l'on souhaiterait le faire. Et encore une fois, je suis très reconnaissant auprès du magazine Perspective et de Daniel Malignaggi qui est à l'origine de ces rencontres et qui nous permet de découvrir de nouveaux interlocuteurs qu'on n'aurait pas l'occasion de découvrir au quotidien.

  • Speaker #2

    Très jolie conclusion. Merci à tous.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    On vous donne rendez-vous au prochain épisode et en attendant, si vous avez aimé, réagissez, likez, partagez. À bientôt.

  • Speaker #0

    Sous

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation des invités

    00:00

  • Rencontre entre Didier Babel et Gilbert Ferreux

    01:21

  • Discussion sur le projet de réhabilitation de la Caisse d'épargne

    03:18

  • Solutions de recyclage et déconstruction chez Technal

    05:12

  • Importance de la collaboration architecte-entreprise

    06:16

  • Réflexions sur les enjeux climatiques et l'avenir de l'architecture

    13:10

  • Conclusion et remerciements

    21:35

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