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L'Horreur Du Dimanche

#33 - Fear, flex and fun

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1h31 |04/08/2024
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L'Horreur Du Dimanche

#33 - Fear, flex and fun

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1h31 |04/08/2024
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Description

Cette semaine c'est les vacances, on parle d'horreur de voyages et de pique-nique. Et on s'engueule avec amour aussi.... Comme en repas de famille autour d'un mauvais rosé.


Les films de l'épisode :


- 2'18'' Les Touristes [Ben Wheatley]

- 18'21'' Picnic At Hanging Rock [Peter Weir]

- 39'29'' Cub [Jonas Govaerts]

- 57'13'' Spring Breakers [Harmony Korine]

Et dimanche dernier alors ? (86'49'')


- Lola a vu Longlegs de Oz Perkins

- Thomas n'a plus d'idée après avoir tout donné dans l'intro

- Léo était techos sur le festival Chêne de Vie

- Camille fait une reco du futur avec l'album de Kompromat qui sortira en septembre...


⚠️ Attention aux spoilers ⚠️


Réalisation et musique : Brice Thierion


Identité visuelle : Noah Ballul


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les amis, nous y sommes. C'est fini, 23 épisodes. J'ai adoré, je ne veux plus jamais m'arrêter. Je me mets pour supporter mes intros, comme je n'ai plus d'idées,

  • Speaker #1

    que la simplicité c'est le chant.

  • Speaker #0

    C'est trop là, c'est trop là. Eh bienvenue ! Dans l'horreur du dimanche, épisode 33, Camille, Lola, Léo et moi, et au platine.

  • Speaker #2

    Tu t'es trompé, t'as dit 23 d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Ouais mais non, 23 épisodes dans la saison 2, eh oui. Au platine, c'est Britney Spears. Britney Spears, la queen déchue. La queen déchue est maintenant déhabilitée de la culture.

  • Speaker #3

    Play.

  • Speaker #0

    L'horreur du dimanche, épisode 33, c'est parti, c'est maintenant. Et on commence avec le film que j'ai sélectionné. C'est Les Touristes.

  • Speaker #1

    I don't want this to ruin our holiday. Get in. I never thought about murdering innocent people before. C'est pas une personne, Tina, c'est un lecteur de mail quotidien. Dis une seule parole et c'est... Je comprends, c'est juste de penser à l'extérieur de la boîte. Les policiers sont en train de poursuivre un homme et une femme de l'Ori. Tu es une liabilité. Tu es juste comme ta mère. Il est parti ? Oui, un peu. Tu l'as fait voir faire le numéro 2, t'as vu, Tina ? Oui. On aurait pu avoir un beau couple avec Dottie Rowe. Je l'aime. Tout le monde trouve que c'est si facile d'exprimer soi-même. Je veux dire, même toi, tu as ton nid. Tu as eu une belle vacances.

  • Speaker #0

    Voilà, pour ceux qui n'ont pas compris, j'ai mis toute la bande-annonce. Alors, tout est expliqué. Side Sears, les touristes. On débriefera plus tard ce qui s'est passé juste avant l'introduction. Non,

  • Speaker #3

    mais c'était incroyable.

  • Speaker #2

    Non, non, bravo.

  • Speaker #3

    On peut en parler maintenant. Premièrement, prends-tu des cours de chant ?

  • Speaker #0

    Oui, depuis 24 ans à peu près.

  • Speaker #2

    Deuxièmement, continue à en prendre.

  • Speaker #0

    Side Sears, les touristes, en français, est un film britannique réalisé par Ben Whitley, sorti en 2012. c'est le troisième long métrage du réalisateur produit pour un budget d'1,3 million de livres sterling je sais pas combien ça fait ça fait plus que 1,8 million le bureau de France l'ascenseur de la bourse le film met donc en scène Steve Oram dans le rôle de Chris et Alice Lowe dans le rôle de Tina ce sont des acteurs et un acteur et une actrice qu'on connait pas très très bien en France mais qui sont relativement connus en Grande-Bretagne pour leurs apparitions dans divers shows télévisés. On retrouve aussi Poppy dans le rôle de Pompier et dans le rôle de Banjo, je pense que c'est le même bon A la production un peu au-dessus dans l'organigramme, on retrouve un certain Edgar Wright qui aurait donc greenlighté le projet avec sa boîte de prod. Est-ce qu'on n'a pas déjà parlé de lui ? Eh bien si, bien sûr, tu en avais parlé pour Last Night in Soho, je crois. Ben Wheatley, c'est donc un cinéaste britannique, je vous l'ai dit, que j'ai un peu respecté pendant un moment. pendant au moins la première partie de sa carrière. Il sort son premier film en 2009, puis son second film, qui est à mon sens son meilleur qu'il liste en 2011, Sightseer, ça vient juste après. Et après, c'est plus compliqué, donc il enchaîne des projets qui sont complexes. Je cite High Rise, que moi je n'avais pas du tout aimé, que j'avais trouvé assez raté. Free Fire qui était… Carnage total. C'est lui qui est à l'origine de la nouvelle adaptation de Rebecca, en 2020 sortie sur Netflix avec Armie Hammer. Armie Hammer, le cannibale, exactement. Donc ça c'est pareil, c'était catastrophique. En 2021, il sort un film que j'ai toléré, qui n'est pas trop mal, je ne sais pas si vous l'avez vu, il s'appelle In The Earth. Ça se tient à peu près. Et en 2023, on le perd avec The Meg 2. Le film Sightseers raconte l'histoire de l'émancipation de Tina. trentenaire introverti diplômé en psychologie canine émancipation aux côtés de la lumineuse influence de chris un barbu fan de caravane et de vêtements quechua le jeune couple de prolétaires parents goguette au programme visite du musée du tramway visite du musée du crayon oui oui que toi tu as envie qu'on aille voir pour ton prochain anniversaire les eaux balade balade, camping, sexe dans la caravane, mais surtout, et c'est là le twist, meurtre à gogo. Car après le renversement et meurtre accidentel d'un visiteur au musée du tram lors d'une marche arrière un peu énervée, on découvre un Chris plutôt un peu soupolé, prêt à trucider le premier venu pour un simple désaccord concernant le ramassage d'une crotte de chien. Initialement effrayé, Tina se révèle finalement...

  • Speaker #3

    Non, c'était pas une crotte de chien.

  • Speaker #0

    Bah, il y a un débat autour d'une crotte de chien. Initialement effrayée, Tina se révèle finalement être une meurtrière accomplie et partage les mauvaises habitudes de son dude. Nos deux anciennes victimes deviennent enfin les bourreaux. Alors, Les Touristes, c'est une comédie noire, d'ailleurs, comme on le dit. Et comme dans toute comédie, j'aime bien me demander, quand je la regarde, de quoi et avec qui je ris. Restaurant aux lumières, blafarde, camping glauque, partage de visite muséale avec des retraités, on rit oui. On rit des prolos, mais finalement, on ne rit pas vraiment avec eux. C'est un rire de gêne. Alors moi, en ce qui me concerne, un rire de j'ai un peu pitié de ces pauvres gens, de ces vies de merde, de ces temps de merde et de ces vacances que je ne voudrais surtout pas passer Si j'avoue être... Client des gags, à la réflexion, j'ai un peu de mal à comprendre en quoi le cynisme qui se dégage des touristes est différent de celui d'une comédie sociale à la française. Starring Christian Clavier. Ah non,

  • Speaker #2

    pas le point Godwin-Christian Clavier.

  • Speaker #0

    Et s'il arrive. Si c'est juste une question de casting, j'ai envie de répondre que c'est avant tout une question de budget. D'ailleurs, une fois sorti du circuit indé, voyez vers quel projet cynique s'est tourné Ben Whitley, The Meg 2. Cynisme, vous avez dit cynisme. Et donc voilà, moi ça fait partie des films que je trouve agréable à regarder, devant lesquels je passe un bon moment, mais j'ai toujours un moment de gêne quand je me retourne sur le film que j'ai regardé et quand je regarde de quoi j'ai ri. Je voulais partager ça avec vous, c'est un doute que j'ai. Je ne suis pas sûr de ne pas avoir aimé. Je ne suis pas sûr d'avoir aimé non plus les touristes. Et je suis à peu près sûr d'avoir un problème avec la carrière de Ben Whitley en général. Je pense que c'est un type qui est peut-être un peu opportuniste, en tout cas dans les derniers projets qu'il a menés. Je voulais avoir vos avis.

  • Speaker #2

    Bah moi j'ai pas trop ressenti ça, mais du coup ça me questionne parce que moi c'est des vacances qui m'auraient convenu en fait.

  • Speaker #0

    Ah ouais, toi ça t'aurais plu.

  • Speaker #3

    Mais Léo on part en vacances tous les ans ensemble.

  • Speaker #2

    Oui je sais mais je sais pas, en fait j'ai pas trop ressenti le côté manquerie des prolos du film j'avoue, parce que j'ai eu une certaine sympathie pour les personnages assez rapidement. Mais comme je peux la voir souvent sur des personnages présentés comme à la marge, un peu dysfonctionnels, je n'ai pas trouvé que le film était particulièrement méchant avec. Je ne sais pas.

  • Speaker #3

    Qu'est-ce que j'ai noté ? Moi j'ai noté, ouais, c'est vachement bien, c'est divertissant, c'est rafraîchissant, je l'avais déjà vu, je suis contente de l'avoir revu, c'est un petit délice. Voilà ce que j'avais noté. Ça me dégoûte maintenant que je vous le redis. Non, ouais, moi, je l'avais vu quand il est sorti et j'avais trouvé ça vachement sympa. Et là, j'étais contente de le revoir et je ne ressens pas ce... Je trouve ça intéressant que tu te poses la question de quoi on rit. En revanche, je trouve que les personnages sont suffisamment bien écrits pour qu'on se dise, pour qu'on comprenne. Moi, c'est ce que j'ai compris. Je crois que Léo n'a pas vraiment eu la même vision, mais pour moi, lui est... un serial killer, un psychopathe. Et elle est profondément bête. Moi, c'est vraiment ça qui m'a fait rire et qui je trouve donne de l'attachement à son personnage à elle. Mais je n'ai pas ressenti ça comme quelque chose de profondément insultant.

  • Speaker #0

    Non, non, pas insultant, mais il y a une facilité. je trouve, dans le sujet qui est choisi.

  • Speaker #4

    Ça, c'est très anglais aussi, tu vois. Oui,

  • Speaker #0

    bah oui.

  • Speaker #4

    D'être un peu méchant et assid et tout. Moi, ce que j'aime bien dans le film, c'est que les deux acteurs sont hyper normaux, physiquement.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #4

    Il y a un truc très monsieur et madame tout le monde. C'est assez marrant. Et effectivement, c'est un film à petit budget, ça se voit. C'est assez artisanal. Et ça va quand même assez loin dans ce que... Ça dit sur des gens qui snap pour rien du tout, qui débloquent d'un seul coup pour rien. En tout cas pour des choses qui nous, nous semblent absurdes et qui pour eux deviennent des trucs énormes. Après, cela étant dit, moi c'est quand même un film que j'ai trouvé assez laid.

  • Speaker #0

    Oui, c'est pas très beau.

  • Speaker #4

    Pas très beau. Et je pense que c'est un peu... C'est très cringe. C'est voulu je pense.

  • Speaker #0

    Oui, c'est voulu.

  • Speaker #2

    et le film de C,

  • Speaker #0

    il est un peu sur la bonne vie c'est ça qui me gêne un peu c'est à dire que j'y vois un peu j'y vois même dans la manière dont le film est fait une forme de méchanceté tu vois vis à vis de ce qu'il montre et à l'inverse de Léo moi je... trouve que les personnages t'es... enfin je sais pas moi ils m'ont pas paru sympathique et je... Ah pas du tout ? Ah bon ?

  • Speaker #2

    Je pense que j'ai un souci alors mais...

  • Speaker #3

    Non ils sont assez odieux !

  • Speaker #0

    Mec à partir du moment où on veut aller au musée du crayon et tu l'as écrit sur Signal hein, c'est pas moi qui l'invente.

  • Speaker #2

    Ouais je vais aller au musée du crayon et je fais...

  • Speaker #0

    Mon vieux, un attentat !

  • Speaker #4

    Non mais alors, pour vous expliquer c'est juste la bouteille de prosecco que personne n'a touchée qui a explosé le terme. Le Ouija, le Ouija ! C'est le dernier réflexe.

  • Speaker #2

    C'est genre une autre.

  • Speaker #4

    J'arrive à la fin de mon verre, genre il s'ouvre direct.

  • Speaker #0

    Incroyable. Combustion spontanée, je ne sais pas.

  • Speaker #4

    C'est un hommage.

  • Speaker #2

    Oh la WC quoi. Non mais en tout cas moi sur les persos...

  • Speaker #4

    Les gens qui parlent du mec au camping-car, ils disent Oh c'est un cadeau ! Fais-moi pas une kip-hop !

  • Speaker #0

    Bah tu vois, c'est ça le problème.

  • Speaker #2

    Moi j'y vois, et du coup j'avais pas vu que Edgar Wright avait participé, mais il y a un peu ce truc-là de...

  • Speaker #0

    Il a participé de loin, il a soutenu je pense...

  • Speaker #2

    Ouais mais ça a dû lui parler aussi, parce que mettre en scène des losers total dans ses films, il est habitué aussi. Mais je trouve qu'il est son.

  • Speaker #0

    Pardon, je suis désolé, mais je trouve que les losers d'Edgar Wright, notamment dans Shaun of the Dead et tout, c'est des personnages qui ont un peu plus de texture, qui sont un peu plus écrits.

  • Speaker #2

    Moi, je me suis quand même attaché, j'ai eu de l'empathie, surtout pour Tina, en vrai.

  • Speaker #4

    Ah ouais.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas pourquoi, mais ça a marché sur moi, en tout cas. Là,

  • Speaker #3

    c'est plus, encore une fois, comme on le disait, monsieur et madame tout le monde, et moi, je trouve ça assez chouette. Enfin, je ne sais pas, je ne trouve pas ça dérangeant, ce côté...

  • Speaker #0

    Tu ne trouves pas ? Pardon, mais tu ne trouves pas qu'il y a un côté... Moi, ce qui m'a gêné, c'est qu'il y a un côté... On te montre des... Parce que tu comprends que les deux persos, elle comme lui, ça a été des gens qui ont souffert. Tu vois ? Ça a été des victimes, ils ont été bullies,

  • Speaker #4

    des tout. Le film, c'est comme ça,

  • Speaker #0

    d'ailleurs. Et tu ne trouves pas qu'il y a un côté... Oui, qu'il y a un côté un peu vengeance, un peu payback, tu vois ? Mais si,

  • Speaker #3

    mais alors ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas. Moi, je trouve ça... En fait, je trouve que ça ne dit pas grand-chose. c'est tout,

  • Speaker #3

    je trouve que le film ne dit pas grand chose ça te montre comment quelqu'un vrille après moult années de merde tu vois,

  • Speaker #0

    mais je ne sais pas tu vois, ce n'est pas un film qui réfléchit ce n'est pas un film qui propose autre chose c'est clairement un film de divertissement dur, de farce acoustique mais c'est juste que quand je regarde ce genre de trucs

  • Speaker #3

    Mais c'est pas choquant d'un point de vue anglo-saxon.

  • Speaker #0

    Non, non, non. Non, c'est pas choquant.

  • Speaker #3

    On a l'habitude de voir des séries et des films de chez eux qui ressemblent à ça, avec plus ou moins de sujet.

  • Speaker #0

    Mais c'est un peu ce que je reproche à son réel, c'est-à-dire que c'est un type qui a une posture un peu indé et tout ça.

  • Speaker #3

    Il se repose sur ses acquis.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est un peu finement. Et c'est vrai que dès qu'il sort de ça et dès qu'il va vers des projets un peu plus gros... The Make

  • Speaker #4

    2, c'est toujours là.

  • Speaker #0

    Au travers de la gorge. The Make 2, ça ne passera jamais. Mais même High Rise, qui était un projet de film de SF assez prometteur, ça met en scène une société qui vit dans une tour à plusieurs étages dans laquelle ton niveau social est corrélé. Ouais mais c'est un peu...

  • Speaker #4

    C'est We Go Again quoi.

  • Speaker #2

    Et ça j'ai, elle s'aime les panacotas.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de panacotas dans I Rise. C'est censé être un peu plus travaillé et tout ça. Et en fait c'est vraiment un film de poseur quoi. C'est vraiment un film qui est très très formel et qui dit pas grand chose. Et c'est un peu ce que je reproche à Ben Whitley. Donc je pense que quand j'ai vu Les Touristes pour l'émission, je l'attendais un peu là-dessus. Et c'est pour ça que...

  • Speaker #2

    C'est plus excusable en tout cas sur Les Touristes.

  • Speaker #4

    Oui je trouve que ça...

  • Speaker #0

    Peut-être.

  • Speaker #3

    Plus excusable que de dire l'émission.

  • Speaker #4

    Oui grave. Absolument.

  • Speaker #0

    L'émission de l'horreur qui prend 50 récords L'émission de l'horreur tous les dimanches sur votre poste Tu sais j'ai fait une parodie de chanson au début ça c'est pareil J'ai tellement hâte de la réécouter Pas moi

  • Speaker #4

    L'émission Les feuilletons Finition Ça va Maggie ?

  • Speaker #0

    Ouais ça va Bon, je vais enchaîner parce que c'est trop compliqué de tenir. On va passer au film d'après. Les touristes, bon, c'est sympa, mais ça se traverse. Voilà, ça rentre par une oreille, ça sort par l'autre. C'est complètement inoffensif.

  • Speaker #2

    Pas trop.

  • Speaker #4

    T'imagines tous les gens qui ont bossé sur le film des années et tout.

  • Speaker #2

    Après, Tourist Go, ben voilà. Sorry.

  • Speaker #0

    On va passer... au film suivant, qui est le film que Camille a sélectionné, je crois. Et Camille, quel est ce film ?

  • Speaker #4

    Alors, moi, je vais vous parler de Picnic at Hanging Rock.

  • Speaker #1

    Je ne serai plus ici longtemps. Bonjour. Bonsoir, Mme. Mesdames et Messieurs, nous sommes heureux de pouvoir participer à notre pique-nique. Je vous ai instruite, mademoiselle, que lorsque le jour sera probablement chaud, vous pouvez retirer vos gouttes. Une fois que la drague est passée par le bout de la pierre, on partagera le déjeuner à la pique-nique près de la roche. De nouveau, je vous rappelle que la roche est extrêmement dangereuse. Vous ne pouvez donc pas faire de foules de tomboy dans le domaine de l'exploration, même sur les hautes plages.

  • Speaker #0

    Et voilà. Camille, finalement, la seule horreur de ce film, c'est la flûte de pan.

  • Speaker #4

    Déjà, c'est du cinéma par rapport à ton film.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas faux, non, mais je le prends.

  • Speaker #4

    Je prends aussi la critique parce que c'est vrai que j'ai refait un...

  • Speaker #3

    Un cours de flux du port.

  • Speaker #4

    Le vidéoclub de Camille avec ce choix-là. C'est vrai que c'est un peu bizarre. Parce que je vais vous expliquer. En gros, c'est donc...

  • Speaker #0

    Dis-nous tout.

  • Speaker #4

    Un film donc Picnic at Anging Rock qui veut dire pique-nique au rocher des pendules. Et c'est un film de 1977 de Peter Veer qui est donc un Australien. C'est son deuxième film et c'est vrai que ça rentre pas dans la catégorie du film d'horreur classique. Cependant, c'est quand même un film ! C'est un film qui parle !

  • Speaker #3

    Oui je me suis retenue pendant...

  • Speaker #4

    On va en parler ! C'est un film, je trouve, très étrange. Moi, c'est un film que j'aime beaucoup. Et je ne suis pas la seule à l'aimer beaucoup, parce que c'est un film très important pour le cinéma tout court et pour le cinéma australien aussi. Je vous explique. En gros, c'est considéré comme le deuxième film, un peu comme un jalon de la nouvelle vague australienne. Et le premier film de cette nouvelle vague est identifié comme étant Waking Frights.

  • Speaker #0

    Eh oui, par hasard.

  • Speaker #4

    Voilà. Il y a beaucoup de gens qui font des parallèles entre Waking Fright et Picnic at Hanging Rock en disant aussi que Picnic at Hanging Rock est en fait un peu le pendant féminin de Waking Fright.

  • Speaker #2

    De la communauté masculine transposée.

  • Speaker #4

    Exactement. De quoi ça parle ? Alors en fait c'est un film qui est inspiré d'une nouvelle qui est sortie en 67. et qui a été écrite par Joanne Lincey, donc une femme, et cette femme a écrit une histoire se passant en 1900, en Australie, et qui concerne une communauté de jeunes filles qui sont étudiantes dans un pensionnat. C'est des jeunes filles riches, donc qui sont souvent des filles de colons britanniques, etc. Et qui, à l'occasion du 14 février, donc la Saint Valentin vont faire un pique-nique tout ensemble et tout ça

  • Speaker #3

    Oui d'ailleurs par rapport aux vacances

  • Speaker #4

    Ah bah oui parce que si ça Mais il fait toujours chaud en Australie ça marche Déjà merci Léo

  • Speaker #3

    Là je t'éverse Elle m'a niqué sur le film d'horreur Elle me nique sur le thème

  • Speaker #4

    Je voulais prendre un film de gants et là la barricade J'avais dit on peut faire un peu camping, pique-nique Mais bien sûr C'est une sturcion ça ira pour cette fois je vous ai dit c'est un vidéo club il y a des films que j'ai envie de voir je me dis on va les faire rentrer ça passe là non ? au chausse pied donc elles vont faire ce pique-nique et en fait il y a cette pierre Angling Rock qui existe vraiment en Australie qui est une pierre très ancienne et qui revêt pas trop justement Bah si ! Elle est très ancienne justement cette pierre-là, et en fait elle dépasse bien sur la colonisation anglaise en Australie. Elle dégage quelque chose d'assez chamanique, et en gros ce qui va se passer c'est qu'il y a quatre jeunes filles qui vont disparaître.

  • Speaker #0

    en expo Laurent Sêtrehoche.

  • Speaker #1

    Attends, il y a quatre jeunes filles plus la prof ou c'est trois jeunes filles plus la prof ?

  • Speaker #0

    Non, c'est quatre jeunes filles plus la prof et il y en a une des jeunes filles qui revient.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Oui,

  • Speaker #0

    mais bon.

  • Speaker #2

    Il faut spoiler tout.

  • Speaker #0

    On spoil tout, mais ce n'est pas le plus intéressant du film.

  • Speaker #3

    Non, ce n'est pas un spoil.

  • Speaker #0

    C'est une disparition et le film va ne parler que de cette question de la disparition et dans une ambiance que j'adore. Avec cette musique que vous entendez, c'est de la flûte de pan effectivement jouée par Georg Zamfir. qui est un musicien spécialiste de la flûte de pan.

  • Speaker #3

    Et il y en a peu !

  • Speaker #0

    C'est le seul au monde ! En plus, il y a une BO, donc il y a évidemment beaucoup de musique classique, Bach et compagnie. Mais il y a aussi toute une musique d'ambiance, Ascent Music, qui est jouée par Bruce Minton, et qui est vraiment très très belle.

  • Speaker #2

    C'est les basses, ok ouais, c'est trop bien ça !

  • Speaker #0

    Oui, l'espèce de vibration qu'il y a. Et qui donne ce côté très halluciné et hallucinatoire au film. Un film qui commence, il faut le dire, par une citation d'Edgar Allan Poe, qui dit, en gros je vous traduis mal, Ce que l'on voit et ce que l'on perçoit est un rêve dans un rêve. Et c'est exactement la direction artistique que prend Peter Weir. Peter Weir, dont je n'ai pas beaucoup parlé, mais qui en fait, avec ce film, reçoit un énorme succès. en Australie et énorme succès critique aussi un peu partout dans le monde et qui ensuite va faire quand même des films très importants genre il est assez connu. Cercle des poètes disparus, il fait le Truman Show et il fait Master and Commander.

  • Speaker #2

    Ouais bah ils sont pas mal.

  • Speaker #1

    Ils sont plus connus je pense. Mosquito Coast avec Harrison Ford.

  • Speaker #0

    Ça j'ai pas vu.

  • Speaker #1

    Très très bien.

  • Speaker #0

    Voilà je pense que je vous ai un peu raconté l'histoire et il faut donc savoir que c'est un en gros l'idée c'est qu'on va pas vraiment avoir de réponse autour de cette disparition parce que la disparition est annoncée dès le début du film dans le sens où on suit donc Miranda, une des jeunes filles qui est magnifique, qui ressemble à un petit ange de Botticelli qui en fait annonce à sa colocataire Sarah, qui elle on comprend est beaucoup pauvre et qui nourrit un amour lesbien, en fait un désir lesbien pour Miranda, annonce donc à Sarah qu'elle va partir bientôt. Et en fait c'est ce qui se passe très rapidement parce que la disparition arrive très très vite avec tout un truc de chamanisme autour du film, enfin autour de cette arrivée là dans la nature et toute la seconde partie du film consiste en fait à une espèce d'enquête qui en fait n'est pas du tout une enquête ne trouvera aucune réponse et en fait permet juste de suivre La rupture qui se passe dans un environnement très feutré, très névrosé, très corseté, avec dans ce coup cette rupture, cette disparition de jeune fille qu'on ne peut pas expliquer.

  • Speaker #1

    Et tout ce milieu qui se délite.

  • Speaker #0

    Exactement. J'ajoute une dernière chose, c'est que pourquoi j'adore ce film ? Je trouve qu'il y a quand même des trucs, c'est pas de l'horreur, mais c'est de l'étrangeté. C'est ça, l'inquiétante étrangeté qui est présente. C'est que, en fait, il y a beaucoup de fils qui sont lâchés par le réalisateur. Notamment, il y a un sous-texte par rapport à la sexualité féminine qui est quand même très présent. En gros, il y a des indices graves et concordants autour de l'idée que ce sont des jeunes filles vierges qui vont découvrir en rentrant dans une antre, dans une brèche, dans une faille noire, un nouveau territoire. Le moment de la disparition, il y a aussi, ça parait presque un sabbat.

  • Speaker #1

    de sorcière avec le soleil la nature et tout ça et puis la musique qui est une rupture complète avec l'habillage sonore hyper forte qui est un truc un peu mystique chamanique et celle qu'on retrouve il y

  • Speaker #0

    en a une qui a été témoin de leur disparition mais qui en fait ne peut pas donner beaucoup d'indices à part le fait qu'il y aurait eu un nuage rouge Là aussi, c'est quand même un symbole, évidemment, de la perte de la virginité. Il y a aussi le personnage qu'on retrouve, qui revient dans le monde des vivants, qui, elle, n'a plus de corset. Il y a vraiment toute cette idée d'un aller simple vers un ailleurs, duquel on ne revient pas, duquel on se transforme, duquel on échappe. C'est un film aussi très important, parce que c'est clairement une... Une des sources d'inspiration par exemple de Virgin Suicides, de tous ces films sur l'adolescence féminine, je trouve que c'est Picnic at the Hanging Rock, c'est vraiment un premier film très étrange sur ce passage à l'âge adulte, ses relations aussi entre les jeunes filles et tout ça. Et il y a tout un sous-texte aussi très politique, avec la question des classes. Peut-être Léo, tu veux en parler un peu ?

  • Speaker #1

    L'expert classe.

  • Speaker #2

    L'expert de la classe. Pardon. Non mais un des personnages les plus touchants, je trouve que c'est Sarah, qui n'a pas grand-chose et à qui on retire tout pendant le film. Et oui, c'est là où tout sous-texte de classe, je trouve qu'il est incarné par ce personnage principalement. Et aussi par la... directrice d'établissement qui impose aussi un système hiérarchique hyper vénère en fait et où bah en fait les premières à en pâtir c'est celles qui n'ont rien de base en fait parce que les autres quand il y a tout ça qui se passe retournent metter dans leur famille, elle, elle est renvoyée à l'orphelinat et en fait elle préfère la mort en fait à être renvoyée en orphelinat et tout donc c'est un film qui est aussi touchant par ça je trouve c'est pas seulement la disparition le sujet du film.

  • Speaker #1

    Bah oui non c'est clairement c'est plutôt les conséquences.

  • Speaker #2

    Ouais ouais mais... Un peu, moi c'est un de mes films préférés, c'est Virgin Suicides en vrai, et j'ai retrouvé plein plein d'éléments qui me plaisent dans Virgin Suicides, dans Picnic at Enging Rock.

  • Speaker #0

    C'est spécial, c'est bon, je suis là.

  • Speaker #2

    En vrai, même sur l'image et la lumière éthérée tout le long du film, il y a un truc doux que j'ai retrouvé aussi dans ce film-là, que j'aimais beaucoup dans Virgin Suicides. Donc ouais, moi j'ai beaucoup aimé. Après oui, sur la question du film d'horreur, je pense qu'on peut laisser Lola en parler.

  • Speaker #0

    C'est un film bizarre ! De toute façon ça fait longtemps qu'on a des passages dans le film d'horreur.

  • Speaker #3

    J'ai été soft. J'ai beaucoup aimé la première partie où il y a une ambiance très inquiétante et qui joue sur des codes de l'horreur. Notamment toute cette pénétration dans la roche. Et ce ne sont que des roches extrêmement phalliques.

  • Speaker #1

    C'est le texte de Sniper ça.

  • Speaker #3

    pénétration pénétrer dans la roche non mais où il y a des plans entre où on sent que la caméra est dans une fente et les filles passent et il y a et ça fait très peur en fait tu te dis il y a quelque chose qui peut surgir à tout moment d'ailleurs j'ai noté à 28 minutes un saut un saut d'image dans la péloche je pense qu'il y a eu un bug oui oui oui je l'ai revu trois fois je me suis dit je pense qu'ils ont voulu inverser l'ordre de passage je ne sais pas je pense qu'il y a eu un bug et du coup ils ont ouais ils ont voulu

  • Speaker #1

    Il y a un écran de montage qui est visible.

  • Speaker #3

    Oui, parce qu'on voit l'ombre qui a changé. J'ai trouvé que le film était vraiment très très beau. Et effectivement, toute l'idée de la disparition, et notamment en Australie, de la nature qui dévore, fait disparaître et va venir tromper tous les personnages. C'est quelque chose qu'on a retrouvé dans Waking Fright et dans... beaucoup de films qui se passent en Australie. C'est un territoire extrêmement païen. On a tendance à l'oublier. On en avait parlé un peu dans le dernier épisode. Mais l'Australie, la Tasmanie, tout ça, c'est quand même des terres à la base où il y avait des gens, des aborigènes. Et il y avait des religions, des rituels. Et en fait, Hanging Rock, c'est... D'après la page Wikipédia, mais c'était un territoire aborigène sacré où il se passait beaucoup de choses. Et ça, c'est... ça se ressent beaucoup alors qu'ils n'en parlent pas du tout. Et c'est vrai que même si on ne s'y intéresse pas, on le sent en fait, que c'est une terre sacrée, qu'il y a quelque chose... Voilà, et que ce n'est pas un endroit anodin, ce n'est pas juste une montagne comme ça. Et ça, j'ai trouvé ça vraiment déjà magnifique et extrêmement horrifique en plus. Donc c'est pour ça que je ne m'énerve pas trop contre toi. Mais...

  • Speaker #2

    Tu as la phobie des formations rocheuses maintenant.

  • Speaker #3

    Oui, non, ça je ne sais pas Mais moi j'avais noté Je trouvais ça vachement cool Cet effet du soleil Cuisant qui va les faire se dévêtir Petit à petit, on a ce truc là Camille, tu en parlais très très bien Mais voilà, où elles enlèvent Leurs bas, leur... On leur dit dès le début, vous aurez le droit de ne pas porter vos gants Parce qu'il fera chaud Il fera seulement 53 degrés Donc c'est bon Et puis à un moment donné, il y a l'expression en anglais qui est utilisée de Spirited Away, qu'on avait parlé pour le voyage de Chiro, qui est le titre anglais du voyage de Chiro, mais qui veut dire enlevé par enchantement. Et on parle de ces jeunes filles là comme enlevées par enchantement et ça revient à ce truc vraiment païen de la terre australienne telle qu'elle est de base. Voilà moi je... Je trouve ça vraiment beau, je trouve qu'il y a quelque chose de très mystique, de très... Je ne sais pas, en fait, le prédateur, c'est la nature. Je trouve ça assez magnifique.

  • Speaker #0

    C'est justement un point hyper intéressant, je trouve, que tu soulèves. C'est que je crois que dans ce film, il y a effectivement un discours très politique sur le fait que ce sont des jeunes filles issues de la colonisation britannique qui sont très éloignées, même dans leurs habillements, de cette nature-là, qui est hostile. Enfin, je dirais, sont complètement corsetées. habillés avec des bas, des machins, des trucs. Et donc il y a une rupture et une... Enfin, il y a vraiment un truc du contact qui n'aurait pas dû avoir lieu, qui se passe et qui a des conséquences, comme la disparition des jeunes filles, là où les Australiens, même qui ont un niveau social plus bas, en fait ont un rapport plus simple à des terres qu'ils connaissent et à des terres qu'ils ont... Enfin, je veux dire, qu'ils ont empruntées et tout ça, et donc où il y a moins cette espèce de rupture totale.

  • Speaker #2

    Avec le personnage de Bertie,

  • Speaker #0

    je crois que c'est ça. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. J'oublie tout le temps le nom du neveu. L'anglais ? L'anglais qui retrouve Irma à un moment donné. Lui, il incarne très bien ça. Parce que la première fois qu'on le voit, il est planté comme un éléphant au milieu d'un magasin de porcelaine, en plein milieu de sa nature hyper hostile. Avec son chapeau de forme. Avec son chapeau de forme, avec sa mère qui est en train de boire un thé.

  • Speaker #3

    ça n'a pas de sens c'est un peu mon point négatif du film je trouve que ces deux personnages masculins n'ont aucun intérêt il y en a un moi je sais pas je suis pas certaine en fait je

  • Speaker #1

    n'utilise cette critique que tu fais pour rebondir mais moi je trouve que c'est ça l'audace du film c'est à dire que il n'y a pas de personnage principal dans le film et ça c'est Je pense, je ne fais pas de film, ce n'est pas mon métier, mais je pense que c'est un exercice qui est extrêmement compliqué. C'est-à-dire que de créer un film de presque deux heures comme ça, en costume, qui demande beaucoup de moyens, qui est très difficile à tourner, dans lequel il n'y a pas de personnage principal, qui n'est pas écrit autour de personnages, qui est écrit autour d'une galerie de personnages, d'une société, si tu veux, mais qui n'est pas écrit autour de personnages fonctions. C'est un récit qui se déroule dans lequel on te fait rentrer des personnages. Il y en a plein de personnages. Il y a le personnage de la bonne qu'on voit, qui a une importance. Qui est joué d'ailleurs par

  • Speaker #0

    Jackie Weaver, qui est incroyable dans Animal Kingdom. Oui,

  • Speaker #1

    dans Animal Kingdom.

  • Speaker #2

    Trop bien ça de s'attarder sur des personnages qui pourraient être considérés d'un statut hiérarchique comme secondaire et de leur donner des tranches de vie aussi dans le film pour les très récoltés.

  • Speaker #1

    Le récit se permet de te faire rentrer et sortir des personnages comme ça. sans leur donner de fonction particulière dans le récit. Et c'est en fait la multiplication de ces allers-retours des personnages à l'intérieur du récit qui créent le récit. Et moi, je trouve ça hyper balèze à faire. Il y a peu de films qui le font, en fait.

  • Speaker #0

    C'est vrai, c'est tout à fait vrai.

  • Speaker #1

    Qui sont capables de tenir comme ça sur la longueur. Donc c'est une marque, je trouve, de grands films. Et en plus, le côté reconstitution historique comme ça, ça en fait vraiment quelque chose de...

  • Speaker #2

    C'est un film d'époque.

  • Speaker #1

    J'avais hésité,

  • Speaker #0

    c'est pour ça que je l'ai vu là.

  • Speaker #1

    D'hypertangible quoi. Dévoile pas tous les secrets de ta lumière. Ouais non, c'est vachement bien. Il y a des petites longueurs de temps en temps.

  • Speaker #3

    Oui, c'est beau et chiant.

  • Speaker #0

    Oui, c'est une espèce de rêve.

  • Speaker #1

    Comme un pique-nique à Hanging Rock.

  • Speaker #0

    Et tu peux le revoir, le revoir, le revoir, et en fait c'est toujours un truc planant.

  • Speaker #3

    je l'ai vu deux fois en fait j'ai vraiment rematé plein de scènes plusieurs fois parce que je me disais je passe à côté de quelque chose, il y a un truc et en fait non, c'est vraiment cette espèce de rêve c'est pour ça que ça me fait pas le je le repousse pas du genre horrifique parce que vraiment il emprunte vraiment beaucoup de codes horrifiques même le cri c'est

  • Speaker #0

    un des cris vraiment le tragique aussi

  • Speaker #3

    avec l'histoire de Sarah pareil ouais alors ça ça m'a pas marqué mais c'est vraiment plutôt ce truc de disparition avec cette nature très hostile très hostile pardon excusez-moi liaison dangereuse mais ouais non c'est c'est un joli film c'est un beau film ouais mais j'ai préféré le Truman Show ouais voilà c'est dit tout à fait comparable

  • Speaker #0

    Master and Commander si on avait pu mettre Jim Carrey

  • Speaker #3

    dans... Oh non ! ...Angling Rocks !

  • Speaker #2

    Il fait des grimaces, s'il vous plaît. Le film. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais. Eh bien... Ouais, je m'attendais pas à... Bon.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on soit tous d'accord ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est bien. Tant en tant qu'on est surpris. On va passer au troisième film de la soirée. Je crois que c'est le film que Lola a sélectionné.

  • Speaker #3

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Et Lola, quel est ce film ?

  • Speaker #3

    Moi, j'ai choisi le film Whelp.

  • Speaker #0

    Le soir est venu,

  • Speaker #3

    la soleil a sonné, le soleil a sonné, les ventes ont brûlé les arbres, et les étoiles sont déjà sur les étoiles, nous nous coulons dans le bois dormant.

  • Speaker #0

    S'avent-lite,

  • Speaker #3

    wij danken u voor wat ons leert, en vrijden pli, u laat ons nu.

  • Speaker #1

    Waouh ! Le couple ventilo. C'est le plus clair de la sélection,

  • Speaker #2

    je crois.

  • Speaker #1

    C'est quoi, c'est Cube, du coup ?

  • Speaker #3

    Ouais, non, c'est Cub.

  • Speaker #1

    Mais ça, on l'a déjà fait.

  • Speaker #2

    Trop bien, Cube, d'ailleurs.

  • Speaker #3

    Ah non, non, non. Non, là, c'est Whelp. Putain, pardonnez mon accent flamand. Cub, en anglais, de Jonas Govertz, sorti en 2014, qui est un film belge. Je voulais vous présenter mes excuses pour mon éructation lors du dernier épisode.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on est dans l'ère d'après. On est dans le monde d'après.

  • Speaker #2

    On est dans l'après de... Pardon. Pas de blague politique.

  • Speaker #0

    Oui, on est épisode plus un, après...

  • Speaker #1

    Exactement, après l'incident. Qu'on aurait pu couper au montage, mais qu'on a décidé de laisser.

  • Speaker #0

    The incident. J'ai plus genre des incidents.

  • Speaker #2

    Un et deux.

  • Speaker #3

    Non mais oui, Cub Whelp Louveteau ça veut dire, enfin Louveteau comme je disais c'est le bébé animal donc un film belge flamand avec dans le rôle principal Maurice, alors je suis désolée pour ma prononciation mais Maurice Louchten qui joue le personnage de Sam Titus de Vogt qui joue Chris

  • Speaker #1

    C'est marrant Il y a un petit peu de bruit

  • Speaker #3

    Ouais. Steph Arts qui joue Peter slash Balou et j'ai noté Evelyn Bosmans qui joue le personnage de Yasmine qui est le seul personnage féminin du film. Donc je l'ai noté. De quoi ça parle ? C'est les vacances d'été en pays flamand et Sam, il a 12 ans et part en camp scout dans les bois wallons. Mais pauvre Sam, il va encore se faire harceler par les autres louveteaux et l'odieux chef scout. Balou parce que il est soi-disant différent et son seul pote c'est le mignon Driss et Driss se fait aussi bully pendant tout le film Par ailleurs cette forêt belge est habitée par Kai une sorte d'enfant sauvage très inquiétant auquel personne ne croit sauf Sam... Et aussi, on a deux antagonistes, il y a un cruel tueur en série dont je n'ai pas noté le nom, je ne suis pas sûre qu'il soit précisé.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #3

    Non, et peut-être qu'on s'en fout. Alors bref, pour moi c'est une petite pépite flamande. C'est le premier et unique long métrage de Jonas Govertz. Ça fait quelques temps que je voulais vous parler de ce slasher parce qu'il est très chouette. Moi je trouve ça chouette sur plein d'aspects. Après il a beaucoup de défauts, mais on en reparlera plus tard. Le budget a été en partie trouvé grâce au crowdfunding, donc financement participatif en ligne, en proposant au public de financer les pièges à Louveteau. Et je trouvais ça assez rigolo. Pour le reste du financement, je n'ai pas les chiffres, mais je sais que ce n'est pas un budget très élevé. Malgré tout, les effets et l'image, je trouve qu'ils sont vraiment pas mal. La lumière, je l'ai trouvé très belle et on la doit au directeur de la photographie, Nicolas Karaka-Tsanis, qui a quand même fait, entre autres, moi, Tonia, avec ma gorobie. moi je trouve très très beau et Bullhead qui est Tête de taureau, qui est un film magnifique. Un autre phénomène belge. Ce que j'aime beaucoup aussi c'est les performances des jeunes acteurs, particulièrement le personnage de Sam. Moi je trouve qu'il crève l'écran cet enfant, il a vraiment 12 ans. Après on a un scénario qui est assez simple, un peu cliché, mais qui rend hommage à plein de films d'horreur des années 80, du style Massacre au camp d'été, Vendredi 13. Je sais que le réal est un grand fan d'Evil Dead, donc le Evil Dead de Sam Raimi en 81. Et voilà, moi je trouve que malgré ses points faibles, il en ressort quelque chose d'assez... d'assez chouette, d'assez drôle, j'aime bien le côté nul des pièges un peu Looney Toonesque où on se dit que les victimes qui tombent dans les pièges à 1 mm près, elles n'auraient pas été piégées en fait. C'est ridicule cette scène du tronc d'arbre, enfin du double tronc d'arbre.

  • Speaker #1

    C'est vraiment bien.

  • Speaker #3

    Voilà c'est vraiment tu dis mais putain mais gros mais à 50 cm tu avais rien tu vois. Chez Balou. Chez Balou.

  • Speaker #1

    Chez Balou.

  • Speaker #3

    Chez Balou. Et euh... Après, ça alterne entre l'humour et le gore, parce qu'il y a quand même quelques scènes assez immorales, notamment celle du chien, où moi j'étais extrêmement triste. J'ai trouvé que cette scène était assez gratuite. Après, concernant les enfants écrasés dans la tente, j'ai beaucoup rigolé. Voilà, parce que je suis une psychopath. Mais voilà, je trouve que malgré ces petites... incohérences scénaristiques, le principal défaut du film je dirais que c'est les antagonistes où on sait pas trop pourquoi cet enfant, d'où il vient et puis même ce grand méchant, pourquoi il a piégé toute une forêt où plus personne ne met les pieds. Voilà il y a des trucs qu'on comprend pas trop mais quelque part ça marche quand même parce que le film n'est pas très long et puis il y a quand même beaucoup de... enfin c'est divertissant quoi, moi je trouve qu'on s'ennuie pas. Il est en flamand alors...

  • Speaker #1

    Non, puis il y a une première partie qui est surtout très drôle en fait. Il y a une première partie qui est un peu gagesque, enfin looney-toonesque, tu le disais. Il y a beaucoup d'humour, beaucoup de blagues. Il y a le personnage de Sam qui est un peu victimisé, mais même le méchant Balou et tout, il est un peu ridiculisé, tout ça. Enfin, c'est assez inoffensif. Et puis alors, à partir de, je ne sais pas, 1h10, ça part dans un truc d'une violence. et d'une méchanceté qui est assez inouïe. Tu disais il y a des enfants qui se font écraser dans une tente. Tous les personnages auxquels on s'attache meurent les uns après les autres dans des conditions abominables. Le personnage de Yasmine que moi j'aimais bien, elle se fait éclater gratuitement. Le film un tournant assez méchant. C'est peut-être un peu ce que je lui reproche, c'est-à-dire d'être un peu gratos. T'as un peu l'impression qu'il se dit Là, maintenant, il faut que je mette tout. Il y a un peu ce côté-là. Mais moi, je trouvais ça cool. En vrai, j'ai trouvé ça assez cool. J'aime bien les séquences avec les pièges et tout. Et puis, c'est un slasher qui revisite un peu les codes du slasher parce que les victimes, c'est en partie des enfants, en fait. C'est quand même...

  • Speaker #3

    Et je trouve que ces enfants sont...

  • Speaker #0

    Ils jouent vachement bien.

  • Speaker #3

    C'est vraiment des personnages...

  • Speaker #0

    Très crédibles. Je trouve que franchement, là-dessus, c'est une super réalisation. Les enfants sont incroyables et tout. Après, moi, ça m'a fait vachement penser en termes d'ambiance, d'univers et d'esthétique, un peu au Règne Animal qui est sorti il n'y a pas longtemps.

  • Speaker #1

    Ah ouais ? Oui.

  • Speaker #0

    Donc avant le règne animal, et avec beaucoup moins d'argent que le règne animal, mais il y a ce truc un peu de cet enfant qui serait moitié animal, moitié végétal, moitié on ne sait quoi. C'est vraiment le louveteau, effectivement le petit animal. Et j'aime bien l'idée de... de ces enfants qui en fait au contact de la nature et au contact de la violence et de l'éducation extrêmement dure, deviennent eux aussi violents. Parce que c'est quand même ça aussi je pense le propos du film. Sam devient de plus en plus violent parce qu'il est mis dans des conditions qui font que toutes les interactions qu'il a avec les autres sont nouées autour de la violence. Et ça c'est assez audacieux parce que... D'habitude il y a quand même un peu de moralité quand on parle des enfants alors que là non.

  • Speaker #3

    Oui il y a notamment cette scène dans l'espèce de puits.

  • Speaker #0

    Ah bah oui !

  • Speaker #3

    C'est une femme en violente.

  • Speaker #0

    Une bagarre entre enfants de 12 ans quoi. Avec un couteau. C'est bizarre.

  • Speaker #3

    Et tu te dis mais comment ils ont réussi à faire ça ?

  • Speaker #0

    Ouais ouais exactement. Et ils s'embarrassent pas trop de discours. Donc c'est un peu perturbant mais c'est plutôt bien réalisé. Effectivement. Je trouve que pour un premier et seul film, pas mal.

  • Speaker #2

    Ouais, ça tient grave la route.

  • Speaker #0

    Pas mal ouais.

  • Speaker #2

    Moi, j'ai beaucoup aimé les décors et la lumière dans l'antre du vilain à la fin. J'ai trouvé ça incroyable. Oui,

  • Speaker #3

    c'est assez rigolo, cette espèce d'entrée par la...

  • Speaker #2

    Ouais, ouais, l'espèce de cimetière de voitures abandonnée. Et après, c'est vrai que sur cette espèce de légèreté du début, moi, dès le début, je n'ai pas trouvé ça léger parce que les thèmes abordés sont giga durs et la façon dont les chefs scouts ont de traiter le groupe de petits scouts... qui ont en moyenne entre 10 et 15 ans, je dirais un truc comme ça, c'est la violence, mais genre dès le départ. Et c'est...

  • Speaker #0

    C'est des trucs de groupe, quoi.

  • Speaker #2

    Mais c'est poussé assez loin dès le départ, en fait. C'est que dès le début, il y a les têtes de turcs et c'est pas des petits gages ou un petit bijoutage, etc. C'est déjà violent physiquement pour les gamins, dès le départ.

  • Speaker #3

    Oui, parce qu'on n'a pas parlé du fait que les chefs scouts, donc Chris et Peter et Yasmine... ont organisé tout un jeu autour de Kai qui est un enfant loup-garou qui apparaîtrait seulement au coucher du soleil et voilà mais qui est quelque chose de complètement fictif pour faire peur aux enfants et moi je n'ai pas fait de camp scout mais à ce qui paraît c'est quelque chose d'assez répandu les histoires puis façon on

  • Speaker #2

    connaît cette histoire de faire peur autour du feu et moi c'était surtout le truc de la punition corporelle qui intervient genre dès les premiers plans du film et qui reste le modèle éducatif

  • Speaker #0

    Sam dès le début il doit faire 50 pompes et des tours de prairie je sais pas mon cas c'est filmé d'une façon pour te mettre mal à l'aise aussi parce que ça va trop loin dès le départ en fait moi si tu fais une semaine chez moi tu vas me faire faire 50 j'ai été assez sensible à toutes les scènes de camping vraiment avec les bruits qui font peur parce que story time Une des seules fois dans ma vie où j'ai vraiment eu très très peur C'était en faisant du camping dans la forêt En fait le cerveau A partir du moment où il a choisi d'avoir peur C'est impossible quasiment de se réfréner Et donc le moindre bruit Dans la forêt, le moindre craquement d'herbe Le moindre truc Fait péter un câble Oui j'ai fini avec ma pote On était toutes les deux dans la tente avec des couteaux Bressés En se disant la personne est là Elle va nous tuer maintenant Non mais...

  • Speaker #2

    T'as dit en dessus des renards ?

  • Speaker #0

    Non mais j'ai expliqué. En fait, j'étais... Story time. J'étais au Canada, en pleine forêt, en colo. Il y a des ours en plus. Déjà, il y a des ours. Et en plus, les monos qui avaient peur que les garçons et les filles se mélangent avaient séparé les camps et eux-mêmes s'étaient mis hyper loin. Donc, on était vraiment toutes seules à côté d'une route. Donc, une voiture passe très vite et les filles de la tente d'à côté se mettent à hurler. Mais il est 2h du matin. hurler dans leur tente en mode donc là on se dit mais c'est pas possible on va crever en fait on se jette sur la tente pour voir si ça va et tout et elles nous disent non non mais vous inquiétez pas il y a juste un mec qui est tombé sur la tente avec un couteau Sans vous dire que le lendemain, le rafting, c'était avec des poches sous les yeux. Parce qu'en fait, il y en a une qui s'est réveillée d'un cauchemar et qui a dit ce truc. Et les autres se sont aussi réveillées. Et on était là genre, ah ouais, ouais, ouais, c'est ça. J'en peux plus. Donc le camping dans la nature.

  • Speaker #1

    C'était pas ta reco du dimanche.

  • Speaker #0

    Ma reco du dimanche.

  • Speaker #2

    T'as pas dû retourner après.

  • Speaker #0

    Non. Ouais, ouais, ouais.

  • Speaker #2

    Ça semble être une...

  • Speaker #0

    Et ça, c'est plutôt bien montré,

  • Speaker #2

    je trouve. One night stand.

  • Speaker #3

    C'est vrai que le côté colonie de vacances comme ça, c'est assez original. On n'y pense pas assez, mais...

  • Speaker #0

    Il y a des trucs à faire.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai un petit point à soulever, Lola, pour que tu nous éclaires. Oui,

  • Speaker #2

    il fallait que tu l'abordes, que tu nous avais pas mis.

  • Speaker #0

    C'était trop beau,

  • Speaker #3

    c'est pas de vrai.

  • Speaker #2

    Les canettes de Jupilère.

  • Speaker #1

    Exactement. En vrai, c'est un film flamand qui se situe en Wallonie. Et c'est assez méchant.

  • Speaker #3

    C'est tourné en Flandre, je tiens à dire.

  • Speaker #1

    c'est assez méchant avec la partie avec les wallons que veux-tu que je réponde à ça ? je sais pas,

  • Speaker #3

    que tu nous éclaires dessus je ne sais pas on a encore d'histoire en fait une brève histoire de la Belgique c'est ça qu'on veut je serais très nulle je crois pas du tout que le réalisateur soit raciste des wallons étant donné que le film a été soutenu par il y a eu Je ne sais plus comment ça s'appelle mais le truc de Bruxelles. Le CNC de Wallonie. Oui, le CNC de Bruxelles. Un truc équivalent. Là, tous les Belges me détestent.

  • Speaker #2

    Je vais peut-être dire CNC avec l'accent belge. On est en train d'échapper à un conflit européen.

  • Speaker #3

    Il y a quand même une histoire entre les Wallons et les Flamands qui est assez complexe. Je pense qu'en tant que Français médiocre de l'histoire. on peut pas trop se permettre de juger mais en tout cas moi j'ai regardé pas mal d'interviews du réalisateur, à aucun moment il parle de ça, la seule critique que j'ai vue accusant le film d'être raciste de belge envers belge c'était Jean-François Copé c'était du racisme ah oui ça y est parce qu'on parle français, on nous déteste donc non vraiment pas Après, le côté mépris de classe.

  • Speaker #1

    Il y a un léger mépris de classe quand même.

  • Speaker #3

    Non, mais ça, j'entends. Mais en même temps, les Flamands... En fait, le truc, c'est que les Flamands, de base, dans l'histoire de la Belgique, sont quand même un peu les campagnards. Et que le français...

  • Speaker #1

    Donc c'est un retournement de...

  • Speaker #3

    Est venu vraiment en truc vraiment très... C'est la langue érudite. Enfin voilà, c'était... Il y a un peu un retournement de ça, des bouseux francophones, mais l'histoire de la Belgique est assez complexe. Je vous invite à vous renseigner si ça vous intéresse. C'est très intéressant. Ça concerne un bout de notre histoire. C'est assez grave par moments. En tout cas, le réalisateur n'était pas du tout là-dedans et ne l'est encore aujourd'hui pas du tout.

  • Speaker #2

    Je crois qu'il a même un très bon ami wallon.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #3

    Je ne sais plus comment défendre Jonas. Jonas, je suis.

  • Speaker #1

    En tout cas, les Wallons, dites-nous en commentaire, est-ce que vous êtes en survête et vous buvez de la jupe pilaire à 15h ?

  • Speaker #3

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai des collègues. J'ai des collègues belges, c'est exactement ça. C'est pas vrai.

  • Speaker #2

    Allez, Brice,

  • Speaker #0

    tu remballes,

  • Speaker #2

    là. C'est fini, là. Tu mettra le générique par-dessus au montage. et puis on fera un truc je chanterai pour la fin on fera une autre chanson on arrive au film de la chanson bah tiens en parlant de chanson on va passer au dernier film de la soirée c'est le film à l'ailé

  • Speaker #4

    et où la sprain breakers voilà un lien spécial pour le monde J'ai vraiment un mauvais sentiment à propos de tout ça. Faisons quelque chose de drôle.

  • Speaker #0

    Dépêche-toi,

  • Speaker #4

    putain de putain !

  • Speaker #1

    L'ennemi ne me regarde pas Je dois confier Je suis encore en train Je suis encore en train Donnez-moi un signe Mettez-moi un peu plus Est-ce que vous êtes chauds l'horreur du dimanche ? Ouais ! Ok, alors venez, là on y va On vole une bagnole, on va braquer le Rapido Chicken En bas de chez vous Et on part en spring break à la ball non moi j'y vais en tout cas et vous vous restez vous baignez dans la scène franchement vous restez vous baignez dans la scène moi ça me va avec Anne Hidalgo et AOC y'a pas de problème bon voilà le résumé de mon film bah oui ça tient en la vidéo de AOC dans la tête voilà Du coup je vais vous parler de Spring Breakers, sorti en 2012 comme ton film Thomas, réalisé par Harmonie Corinne que vous connaissez sûrement pour Trash Humpers. Non. C'est pas grave.

  • Speaker #2

    Rien à voir avec Harmonie Corinne Touzé qui joue dans Une Femme d'honneur, non ? Non,

  • Speaker #1

    pas trop je crois. Non, non,

  • Speaker #4

    non.

  • Speaker #1

    Pas vraiment ? Pas vraiment, pas vraiment. Si vous voulez je vous fais un résumé un peu plus sérieux de Spring Breakers parce que quand même c'était un peu à chier ce que j'ai fait. Spring Breakers, c'est l'histoire d'un groupe de BFF qui en a trop marre des cours en mode boring. Candy, Coty, Face et Brit, sans le moindre sou en poche, décident donc de voler une bagnole, puis, haut les mains peau de lapin, de se remplir les popoches de moula, embraquant le fast-food du quartier. Haut les mains peau de lapin.

  • Speaker #2

    C'est un peu... C'est mignon parce qu'ils font avec une pistole à eau.

  • Speaker #1

    Bah oui, c'est un pistolet à eau. Interprété respectivement par Vanessa Hudgens, Rachel Corrine. qui est la sœur de Harmonie.

  • Speaker #2

    Non, sa femme. C'est sa femme. Oh là,

  • Speaker #1

    pardon. Oui ! Et qui l'accompagne sur pas mal de projets, en vrai. Selena fucking Gomez. Voilà, quand même. Et Ashley Benson. Qui est-elle ? Tu ne connais pas Selena Gomez ?

  • Speaker #0

    Elle a 246 millions de followers sur Instagram cette semaine.

  • Speaker #1

    Ah ouais.

  • Speaker #2

    Selena Gomez ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas si on s'en croit.

  • Speaker #1

    Moi je me serais tendu à plus quand même je pense.

  • Speaker #2

    246 millions de sous-traitants.

  • Speaker #1

    Ah millions ! Pardon ! Millions ! Oh là là là là ! On parle en millions, excusez-moi !

  • Speaker #2

    C'est incroyable ! Quatre fois la France !

  • Speaker #0

    C'est lunaire !

  • Speaker #1

    Bah en tout cas, nos gangstas BFF partent en direction de la Sainte-Contrée des fêtards et des fêtardes, des crocos, des conservateurs et de Disney, j'ai nommé la fucking Floride ! Yes ! Ouais ! Let's go ! Et le but est clair et précis, on est venu utiliser claquer du bif. Mais au pays de Spring Break... l'embrouille et la lutige. Guette à chaque coin de plage, de club exactement, Camille. Et après des litres d'alcool renversés et des kilos de coke dans les narines, l'impensable se produit. Et non, comment aurait-elle pu se douter que la police allait gâcher la teuf ? Flashback de moi au Technival 2023. Non, c'est pas vrai.

  • Speaker #2

    T'es en maillot de bain au tribunal aussi ?

  • Speaker #1

    Arrête Thomas, commence pas.

  • Speaker #2

    J'annonce la couleur.

  • Speaker #1

    En tout cas, la gueule de bois est sévère et dans leurs cellules, la bamboche et la moula sont un lointain souvenir pour nos quatre amis. Mais un mystérieux super-bg gangsta-rappeur venu d'ailleurs roule à leur rescousse et paye leur caution pour les libérer. Sans trop vous spoiler, la suite du film est relativement simple. Tug Life, Spring Break, Spring Break, Spring Break, Forever, Forever, Forever, Trahison Amour, liasse de billet, gun, ennemi juré interprété par le Gucci Man. Et voilà, c'était mon résumé de Spring Breakers.

  • Speaker #2

    C'était à peu près aussi chiant que le film.

  • Speaker #0

    C'est pas possible.

  • Speaker #3

    J'applaudis parce que t'as réussi à pas nommer James Franco. Ouais,

  • Speaker #2

    mais c'est de la pique. Faut dire qu'il est dedans.

  • Speaker #1

    On va le dire après.

  • Speaker #0

    Avec ses notes collées.

  • Speaker #1

    Ouais, avec ses grilles et tout. On en parlera après, on fera un petit point. James Connard. En tout cas Spring Breakers c'est une expérience et je comprends complètement qu'on puisse détester ce film comme Thomas. Mais quand même des choses notables, la photo et la lumière accompagnent plein de moments distillés de poésie dans le film, tout comme le design sonore et la bande originale, tout en subtilité les moments d'émotion. Donc je sais pas si vous avez relevé aussi mais en tout cas j'ai trouvé que la photo était assez impeccable. Ouais, même assez sublime.

  • Speaker #3

    Oui, enfin, ils en font un peu des tonnes sur l'étalonnage. Ils ont le permis.

  • Speaker #1

    Ah bah ouais ! Tu vois, on est pas mal d'années avant Neon Demon et c'est beaucoup mieux.

  • Speaker #0

    Alors ne commence pas à être désagréable, c'est fatigant !

  • Speaker #2

    C'est juste que c'est un peu long pour un clip,

  • Speaker #1

    quoi. Ah, oui, ok, je comprends la critique. En tout cas, ça sert le fond, dont on va parler un petit peu.

  • Speaker #2

    Il n'existe pas.

  • Speaker #1

    Si, le fond existe, parce qu'on ne parle pas de n'importe qui, quand même. Harmonie Corinne, c'est un réal qui aime parler des franges ou d'une partie de la culture que personne ne veut voir ou que tout le monde voudrait censurer et en vrai c'est grave le cas dans ce film et qui l'a fait vivre forever en l'iconisant dans un film en tout cas moi que je trouve cru kitsch et détonnant. Il n'y a pas de moqueries, pas de caricatures grotesques ou de mise en scène un peu scabreuse ou douteuse même si il y en a quand même un peu on en reparlera. et qui parle des États-Unis comme un pays des rêves déchus, peuplé de personnes abîmées. Les personnages du film, même si ça paraît abracadabrantesque, existent bel et bien. J'ai nommé comme exemple Riffraff ou encore Six Nine. On pourrait aussi prendre Cardi B, Nicki Minaj, etc. Plein de personnes haute en couleur qui existent dans notre monde et que je vous invite à écouter en vrai, carrément. Et en tout cas, c'est ça qui fait la force du film, je trouve. C'est une démarche sincère qui est au centre du cinéma de Harmonie et qu'on peut retrouver, je pense que vous connaissez peut-être, même évidemment, Ken Park, dont Harmonie Corrine a écrit le scénario, ou encore Gummo. Je ne sais pas si vous avez vu, mais c'est un film à sketch quasi documentaire sur les habitants d'une bourgade ravagée par les tornades et la pauvreté. Et en fait, on y suit les déambulations de plusieurs personnages et on y montre tout. C'est pas facile facile comme film, c'est très violent mais jamais voyeur. Et moi c'est ce que j'aime dans ce film, c'est l'approche intimiste, comme j'ai dit quasi documentaire, loin du moralisme, où on comprend, ou en tout cas on cherche à faire comprendre au lieu de juger des situations, des cultures ou des choix de vie. Et c'est un film qui, somme toute, je pense parle quand même pas mal de violences liées à une condition sociale, à l'abandon et au vide existentiel. Et c'est un peu tout ce que j'avais à dire... dessus avant d'attendre le sel de Thomas. Voilà.

  • Speaker #2

    Non, mais c'est plaisir. Non, mais en vrai, moi, je... Non, si, c'est moi.

  • Speaker #0

    Mais c'est toujours bien de faire, tu sais, un qui n'a pas aimé le film et un qui a aimé le film.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vrai, il y a l'ordre. Non, moi, en fait, j'entends ce que tu dis, je ne vois pas de film, en fait, quand je regarde Spring Breakers. en fait moi j'ai je comprends l'intention je comprends tu vois il n'y a pas de problème la photo est belle il fait de la belle photo mais il n'y a pas de film et est ce qui me gêne c'est que par dessus ça parce que tu pourrais dire ok bel objet et ce qui m'empêche d'apprécier l'objet c'est qu'en fait je vois la posture d'harmonie corinne et alors tu as C'est très bien parce que c'est une volonté de ta part et tu as exclu complètement le personnage de James Franco de ce que tu racontes du film, mais qui est quand même un personnage central et qui est joué par James Franco. C'est pas rien. C'est pas rien. Et en fait, pour moi, il y a là le vrai point névralgique et mon vrai problème avec le film. C'est que pour moi, Harmonie Corrine, quand il fait ce film... Il a une intention qui est celle de se positionner comme quelqu'un d'un peu transgressif et de dire Ah, c'est super, je vais aller chercher des meufs de Disney, qui sont donc des espèces d'icônes de pureté dans la culture américaine, et puis je vais les détourner, je vais les transformer, je vais les ramener dans mon univers et je vais en faire des persos un peu trash. Et c'est en fait exactement la démarche du personnage d'Alien, qui est joué par James Franco, dans le film. C'est-à-dire que c'est un gangsta. un peu naze qui va venir chercher ces gamines là et qui va venir les transformer les se les approprier et en fait moi je trouve que la position du real elle est assez proche de la position d'alien d'ailleurs lui il se place comme un mec qui vient d'ailleurs qui vient qui est complètement extérieur à ce truc là alien et c'est un peu la posture d'harmonie corinne dans le cinéma et tout ça et donc moi j'y vois un truc un gros parallèle entre Le personnage de James Franco qui est ultra problématique, le personnage d'Alien qui est joué par James Franco, qui était probablement déjà problématique à l'époque et qui s'est avéré l'être après, en tout cas ça a été prouvé. Et je vois un parallèle immédiat entre ce personnage-là et le réalisateur. Donc ça, ça me gêne. Ça, ça me gêne et je trouve que c'est pas très pertinent. Ça, c'est mon premier problème avec le film. Mon second problème avec le film, il est d'ordre plus formel, c'est-à-dire que je trouve que tu fais pas un film planant et cool. en mettant en scène des personnages qui sont cathos et qui s'appellent Face. C'est un peu le niveau zéro de la réflexion, mais j'ai un peu de mal avec ça. Et j'ai aussi du mal avec le fait que le film t'impose des répétitions qui sont littéralement des litanies de Spring Break Forever, alors qu'il n'y a pas de raison d'en faire. Parce qu'en fait, moi, il ne me fait pas planer ce film. Je l'ai vu au ciné à sa sortie en salle et il ne me fait pas planer. Ça m'ennuie. Et je suis désolé, je suis très méchant, mais je n'aime pas en fait toute cette imagerie un peu pop de meufs en maillot de bain dans des situations où elles n'ont rien à faire en maillot de bain, notamment dans un tribunal et qui se mettent à la fin des cagoules sur la tête. En fait, j'ai vraiment l'impression de voir un fantasme d'ado un peu mal digéré. Donc, pour moi, ce film ne passe pas. Je suis désolé. C'est la troisième fois que je le vois. Je n'arrive pas.

  • Speaker #3

    Je peux faire la transition entre moi et Camille.

  • Speaker #2

    Non, mais attendez. C'est voilà.

  • Speaker #3

    Oui. Moi c'était la troisième fois que je voyais ce film Je l'ai vu à sa sortie, j'avais adoré Je l'ai revu J'avais bien aimé Je l'ai re-revu Ce que j'aime bien c'est que C'est un film où on s'ennuie pas Il est assez court C'est très divertissant, il y a du skrillex à fond Ça marche bien Et puis c'est quand même cliff Cliff Martinez qui a fait la BO, ancien batteur des Red Hot. Il a quand même fait deux, trois films. Drive, Contagion, Solaris, Neon Demon et j'en passe. Donc non, on a une BO qui est assez chouette. Malgré tout, j'aime beaucoup la scène de Britney au piano.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    il y a deux scènes.

  • Speaker #3

    Après, il y a ce que j'aime pas qui va rejoindre beaucoup ce que dit Thomas, c'est que moi je trouve que c'est un film assez problématique donc je reparlerai pas de James Franco dont j'étais amoureuse quand j'étais adolescente mais voilà déjà je voulais rappeler quand même que les méchants sont noirs et ça

  • Speaker #0

    Moi je suis pas du tout d'accord

  • Speaker #3

    Désolée C'est intéressant mais pour moi les antagonistes à part le personnage naze d'Alien C'est Alien l'antagoniste Oui mais on va venir nous montrer que c'est son ancien meilleur pote

  • Speaker #0

    En fait moi je trouve que justement c'est là où pour moi vous regardez de façon trop premier degré un film qui est justement en permanence dans le second degré et donc... l'affichage d'un autre discours. Et justement, par rapport à cette histoire, cette espèce d'histoire d'ancien meilleur ami, en fait, c'est que des redites, notamment de l'histoire du hip-hop, avec les deux qui se détestaient. Il y en a un qui est mort. Merci, Notorious B. Heureusement qu'il y a Brice Nibich pour dire des choses.

  • Speaker #1

    C'est aussi le fait que ce soit Gucci Mane qui soit casté, qui est un rappeur gigaconnu pour jouer l'antagoniste du film.

  • Speaker #0

    C'est cool de faire des rêves pop culturels comme ça, mais c'est pas le film. Mais surtout, c'est une fausse ligne de scénario pour moi. C'est pas du tout le cœur du film. C'est pas du tout un antagoniste. C'est juste des garçons qui ont envie de faire les coques. Et c'est que cette histoire-là pour moi dans le film.

  • Speaker #3

    Moi, je sais pas, j'avais l'impression que ça prenait quand même beaucoup. Le parti pris du blanc qui s'est fait détresse, tu vois ? Ah,

  • Speaker #0

    mais il joue avec ça parce qu'il est ridicule.

  • Speaker #3

    Il est ridicule, mais si seulement il y avait que ça, tu vois ? Il est ridicule,

  • Speaker #2

    mais c'est lui qui occupe le film, quoi.

  • Speaker #3

    C'est lui qui occupe le film. Et puis, je suis désolée, mais les personnages féminins sont extrêmement clichés. Je pense que c'est fait exprès. Mais là...

  • Speaker #2

    C'est quelqu'un qui s'appelle Face.

  • Speaker #3

    Oui, voilà.

  • Speaker #2

    Quand on est là,

  • Speaker #3

    c'est... Je suis désolée, ils ne sont pas écrits. Face, elle disparaît. Au milieu du film, on n'entend plus jamais parler. Et en plus, quand elles parlent, je suis désolée, elles ont très peu de lignes. Elles disent des trucs de bécasses. Elles appellent leur mère pour dire Maman, j'ai changé. Là, le Spring Break, ça m'a fait ici, ça m'a fait ça. Maintenant, je vais être une good girl. Moi j'ai beaucoup de mal avec ça, j'ai beaucoup de mal... Si seulement il y avait que ça, mais en fait t'as aussi la caméra qui va venir filmer que leur cul... Moi effectivement j'ai l'impression de regarder le fantasme d'un gros beauf.

  • Speaker #0

    Oui, mais en fait moi je trouve que... Comment dire... J'entends tout ce que vous dites d'un point de vue intellectuel. Evidemment, moi j'aime pas quand on montre que le cul de quelqu'un. Sauf que là je trouve que ça se justifie absolument. Pour moi le film, c'est un film sur les Etats-Unis. Ah, Maury Corrine c'est un mec qui filme les Etats-Unis et qui les montre de façon déchante, ridicule... grossière, etc. Spring Break, c'est quoi ? C'est deux semaines à peu près dans l'année où les étudiants américains considèrent qu'ils ont le droit de péter les plombs. D'ailleurs, il y a énormément de vraies images de Spring Break dans le film. Donc déjà, le film, quand il commence, ça commence par des paires de seins siliconés avec de la bière, des paires d'abdos de mecs en train de hurler. Et ça, c'est les Etats-Unis.

  • Speaker #2

    Mais Camille, je suis d'accord avec ça. C'est pas ça le problème. C'est que... Il y a une manière... Le film a une manière de le fétichiser.

  • Speaker #0

    Oui, mais j'ai pas terminé. Oui, mais justement, je pense qu'en fait, il fétichise des choses très, très claires. C'est-à-dire que dès le début, les filles, effectivement, c'est pas anodin qu'à la fac, le cours où elles font des chibres qu'elles font semblant d'avaler sur un papier et tout.

  • Speaker #1

    Le texte est hyper important là-dessus.

  • Speaker #0

    En fait, le cours qu'elles suivent, c'est un cours sur les droits civiques. C'est-à-dire qu'en gros...

  • Speaker #1

    L'histoire coloniale des Etats-Unis.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc en gros, ça n'intéresse pas à ce moment-là ces filles américaines. de parler des États-Unis. En fait, ce qu'elles ont en tête, c'est le Spring Break, qui est une espèce de totem. Pareil, celle qui va à l'église, qui est quand même dans la religion, le totem, le fait de communier et tout. En fait, elles n'attendent qu'un truc, c'est de communier lors du Spring Break. En gros, le but des quatre personnages féminins, c'est d'aller au Spring Break. On ne sait même pas ce que c'est, on ne sait même pas où c'est, on s'en fout. Pour ça, tous les moyens sont bons. Il y a cette scène quand même, il faut le dire, qui est sublime, tu vois, de braquage, où en fait on dirait de la BD, on dirait une espèce de jeu...

  • Speaker #2

    Ça c'est très bien !

  • Speaker #0

    C'est très intelligent ! Et en plus, il y a quand même un truc, c'est que quand elles sont au spring break, en permanence on veut leur mettre des trucs dans la bouche. C'est des mecs qui parlent en gros d'avoir des relations sexuelles avec elles, en permanence elles rient sur le fait qu'elles n'auront pas de relations sexuelles avec eux. Et c'est toujours l'espèce de rapport de force qui s'établit entre elles et eux. Il y a aussi le fait qu'on leur mette des... Enfin en gros le truc là on met des...

  • Speaker #1

    Et en vrai, en plus on n'en voit pas dans le film. Enfin, je veux dire, vraiment.

  • Speaker #0

    De quoi ? De scènes de sexe véritables, il y en a une à la fin.

  • Speaker #2

    Scènes de sexe avec Ponce Franck dans la tête ?

  • Speaker #0

    Il y en a trois. Non mais gaffe ! Non mais moi j'ai pas de problème avec ça. Puisque en gros, ce que je veux dire c'est que dès le départ le but c'est en gros faire taire ces filles en leur mettant des trucs dans la bouche. Je te dis que ça soit de l'alcool, des sexes masculins, des flingues parce que... Tous les mecs en permanence, notamment Alien, c'est vraiment un personnage qui passe sa vie à surjouer et à jouer un gangsta où la virilité est poussée à son maximum, avec cet objet phallique qu'est le pistolet. La scène la plus importante du film pour moi et qui marque le basculement, c'est le moment où il y a cette délétion forcée. Et là, il y a un truc, je pense, qui est important de dire, c'est que ce n'est justement pas un film... C'est justement pas un film qui reprend des clichés et qui les véhicule et qui continue à les véhiculer.

  • Speaker #2

    Non, non, mais ça, il n'y a pas de souci. Qui a un regard critique là-dessus.

  • Speaker #0

    Parce que justement, le fait que les filles... En fait, pour moi, c'est quoi ? C'est des filles qui sont dans un monde dans lequel, en gros, elles ne sont que des réceptacles et qui décident de devenir, en fait, masculines, virilistes, tu vois, viriles.

  • Speaker #1

    Et d'embrasser la thug life.

  • Speaker #0

    Et donc, elles, quand elles tirent... elle tire juste les garçons quand ils tirent en fait ils ne tirent jamais dans la tête des autres et bien sûr et c'est les filles qui tuent et les filles elles tuent fort elles tuent tout et en fait elles veulent se sauver qu'elles oui mais qu'est-ce qu'elles ont perdu dans l'histoire ah mais bien sûr et les moi elles ont tout perdu dans l'histoire ça

  • Speaker #1

    c'est notre truc des parts elles s'épandent sur le fait qu'elles ont rien et en fait les scènes d'autodestruction elles sont montrées

  • Speaker #2

    dès le début du film elles s'autodétruisent en fait pour moi c'est un film qui montre exactement la même chose que ce que montre un Tarantino je suis pas d'accord parce que moi j'aime vraiment pas Tarantino pour le plus d'entre eux et là j'ai bien aimé c'est pas du tout la même chose je suis désolé je me permets mais ce que tu dis c'est intéressant c'est vrai probablement mais il y a ce que le film veut faire et il y a ce que le film te montre le film passe son temps à te montrer

  • Speaker #0

    un personnage qui est central dans le film qui est le personnage d'Alien et qui est joué par James Franco et qui est problématique et je le redis,

  • Speaker #1

    qui est pour moi la posture du réalisateur dans le film Je ne pense pas que ce soit vrai parce que rien que le fait que pourquoi les personnages disparaissent tu vois, en fait c'est assez simple tu l'as dit, c'est des actrices qui sont tirées de Disney, or Selena Gomez elle avait un lien à ce moment là en 2012 beaucoup plus étroit avec Disney elle est très liée encore à Disney elle sort avec Justin Bieber... En 2012, elle n'a pas cette aura de sulfureux. Là où une fille comme Vanessa Hudgens, elle, elle a fait High School Musical, elle, elle a besoin de cette émancipation-là. Ashley Benson, pareil, elle a besoin de cette émancipation-là. Et moi, je trouve que c'est un film qui joue avec ce sous-texte permanent entre réalité et fiction. Faze, pourquoi est-ce qu'elle disparaît ? C'est parce que c'est Selena Gomez qui arrive au bout. de ce qu'elle peut faire à ce moment-là en 2012, il ne faut pas oublier que c'est vraiment un choix qu'elle a fait de jouer dans ce film. Elle n'a pas été manipulée par Harmonie Corinne. Ça, c'est vraiment pas...

  • Speaker #2

    Le film nous attend au tournant là-dessus aussi. C'est qu'on se dit qu'elle ne va pas pouvoir partir. Il va y avoir l'impossibilité à un moment. Et en fait, les personnages peuvent partir.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Ils disparaissent.

  • Speaker #0

    Moi, je ne me dis rien quand je regarde le film. Parce que le film, il n'y a pas d'écriture de personnages. Mais non, mais il n'y en a pas. Mais il n'y en a pas. Léo, tu demandais sur notre conversation de groupe et tout, si le film pour toi, s'il était comparable à Showgirls, parce que je pense qu'il faut l'aborder, tu vois, c'est un film qui parle de tous les travers des Etats-Unis, comme peut le faire Showgirls. Sauf que là où Showgirls fait intelligemment les choses, c'est que Showgirls te montre un personnage féminin sexualisé, hyper sexualisé, il n'y a pas de problème, mais le fait de manière écrite, le fait de manière, je veux dire, jusqu'au boutiste. Là, quand je regarde Spring Breakers, je suis désolé, je le redis, je me répète, mais je vois un clip. d'une heure trente. Alors c'est très bien d'amener des éléments de contexte autour du monde pop culturel de 2012 et de son état, mais le film ne raconte pas ça. Le film ne le fait pas.

  • Speaker #1

    Là où je suis d'accord avec toi, c'est que c'était pas Showgirls dans le sens où les personnages ne sont pas écrits comme Nomi peut être écrite.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de film.

  • Speaker #1

    Pour moi, c'est un film qui joue beaucoup avec la réalité, qui est en permanence. Il a choisi des acteurs et des actrices qui sont très connus aux Etats-Unis, très connus en France, très connus partout. qui en 2012 représentent quasiment chacun un truc, parce que Ashley Benson, c'est Pretty Little Liars, donc pareil, c'est Teen Cum. Elle est très, très connue. Et en fait, Face, pourquoi il ne s'embarrasse même pas de lui donner un nom qui aurait dû se faire ? Parce que c'est le visage plus ritard de Disney. Et puis c'est parce que c'est Elena Gomez. Il n'y a même pas besoin de la renommer, en fait. Il joue en permanence cette transparence-là.

  • Speaker #3

    Oui, mais moi, je ne trouve pas que ça excuse le film. c'est un vrai truc démonstration on est pareil toi et moi on est deux femmes je pense qu'on est féministes mais moi en regardant ce film je me sens pas servie j'ai l'impression que les femmes pour arriver à leur but elles ont besoin quand même de coucher elles ont besoin quand même moi je trouve pas,

  • Speaker #1

    je trouve que c'est elle qui maîtrise absolument tout moi je suis d'accord aussi Elles mettent absolument tout ce qu'elles veulent.

  • Speaker #2

    C'est-à-dire qu'en fait,

  • Speaker #1

    la seule scène de fellation qu'on voit dans le film, c'est elle.

  • Speaker #3

    Moi, la scène dans la piscine, elle dure extrêmement longtemps. Oui,

  • Speaker #1

    mais c'est entre elles, sur ce que ça se passe. Lui, il est à peine... T'as un plan de caméra sous l'eau. Oui, mais il est entre les deux. Mais ce que tu vois surtout, c'est le désir qu'elles ont l'une pour l'autre.

  • Speaker #2

    Et que tu peux être déjà au début dans la piscine quand elles sont toutes les trois. Bien sûr. En vrai. Et pour le coup,

  • Speaker #3

    c'est la symbolique que vous voulez.

  • Speaker #2

    Mais vous aussi.

  • Speaker #0

    Le problème du film est là. Le problème du film est là à mon sens, c'est que c'est un film qui potentiellement est interprétable sur le versant de la symbolique. Or, c'est un film qui passe son temps à factuellement montrer ce qu'il n'est pas.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est pas parce que tu montres des femmes en maillot de bain que nécessairement ça veut dire que tu fais du male gaze. Attends, attends, attends.

  • Speaker #0

    J'ai aucun problème avec le fait de montrer des femmes en maillot de bain et de faire du male gaze.

  • Speaker #1

    Non mais tu vois, il faut faire attention à ne pas non plus se rendre dans un rapport comme ça.

  • Speaker #2

    Moi c'est pour ça que je rapproche de Showgirl justement, c'est dans la façon de le faire.

  • Speaker #0

    en vrai je suis complètement d'accord avec ça et j'ai un film là moi je suis face à un film je suis désolé qui ne Et je trouve, d'un point de vue de ce qu'il raconte et d'un point de vue de la manière dont il le raconte, ne se pose aucune question. Parce que ce jeu avec la réalité auquel j'entends, tu vois, mais de fait, c'est un film qui est électro-encéphalogramme plat pendant tout le film.

  • Speaker #2

    Bon, moi, je suis désolé, c'est impossible de considérer ça quand tu mates la filmo d'Harmonie Corrine. En fait, c'est juste pas possible.

  • Speaker #1

    Déjà ça, et puis même la façon dont ça se fait.

  • Speaker #0

    Harmonie Corrine, il a signé une pétition pour libérer Polanski. Je suis désolé.

  • Speaker #1

    On n'est pas là pour...

  • Speaker #0

    Je ne comprends pas ce qu'on fait. Léo me dit qu'il faut regarder la filmo d'Harmonie Corrie. Je ne juge pas un film en fonction de la personne. J'ai un film en fonction de ce qu'il me montre. Et là, ce que je te dis, c'est que moi, je trouve que le film ne me montre rien et ne me fait pas réfléchir. Mais après, ce sont deux points de vue complètement différents et j'entends... complètement le fait qu'il y ait ce jeu avec la réalité hyper...

  • Speaker #3

    Puis moi, je trouve que c'est intéressant qu'on ait des points de vue...

  • Speaker #0

    Qui ancrent le film dans une époque en plus. Mais moi, je n'arriverais pas à avaler cette couleuvre. Je suis désolé, Spring Breaker.

  • Speaker #2

    Même avec combien de litres de bière ?

  • Speaker #0

    Même avec tous les litres de bière et même les trucs de Spring Break que tu fais pour... Non, je ne peux pas.

  • Speaker #3

    Là, en le revoyant aujourd'hui, en 2024, je ne me suis pas sentie à l'aise par rapport à ces personnages-là. Je me suis... pas reconnue là-dedans, je me suis pas reconnue dans l'émancipation féminine qui est peut-être tentée d'être montrée. Je trouve pas que ça montre ça, mais pourquoi pas ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est un objet pop, de toute façon, qui parle d'un truc très précis, dans une façon très vulgaire, et que, de toute façon,

  • Speaker #2

    il faut pas en faire un truc pop.

  • Speaker #1

    Et c'est un film qui, pour moi, c'est une vraie expérience. Mais ce film... c'est trop, c'est dégueulasse,

  • Speaker #2

    c'est beaucoup et à côté de ça je trouve qu'il y a des moments de grâce du film pas mal de fois, même toutes les écanses introductives sur le groupe de meufs qu'on suit il y a des dialogues que je trouve pertinents et qui ont du sens en fait et qui rajoutent du sens au film en vrai il y a plein de passages surtout au début où elles discutent de manière peut-être on pourrait dire frivole de ce qu'elles vont faire et ce qu'elles font etc...

  • Speaker #0

    que je trouve réussi en fait et qui note un petit brin de poésie parmi tout ça en fait moi ce dont j'ai l'impression c'est que pour te donner un sentiment de deepness et de la poésie dans le film on te répète les choses comme de manière litanique à chaque fois qu'il y a une phrase elle est répétée ad nauseum Spring break forever Spring break forever pour donner une impression de montage eerie enfin tu vois ou je sais pas éthéré tu vois et cette espèce de petit coup cette espèce de petit de coup de foot de rafale gare c'est vraiment Tu vois, je trouve qu'il marche pas sur moi, en fait. Je vois, tu vois, je suis là, genre, mec, je vois que t'es en train de me répéter 14 fois la même phrase pour me donner une impression de rêve, de plaid. Mais en fait, c'est...

  • Speaker #2

    C'est un objet pop et c'est kitsch. Et en vrai, Thomas, ça va te faire rager ce que je vais dire, mais moi, le côté kitsch est cru du film. Il y a un film que tu nous as présenté il y a quelques épisodes que j'avais adoré. C'était Kaboom. Et je suis désolé mais en vrai l'aspect kitsch de ce film moi ça m'a fait penser à Kabu.

  • Speaker #0

    Allez je vous le casse.

  • Speaker #2

    Voilà, il remballe tout.

  • Speaker #1

    On a choisi le dernier épisode qu'on va vraiment le disputer, j'adore.

  • Speaker #0

    Mais non non.

  • Speaker #3

    On n'aura pas d'autre épisode après.

  • Speaker #0

    Pour moi c'est complètement incomparable à Kabu mais c'est...

  • Speaker #2

    Je dis pas que c'est comparable, c'est juste qu'il y a des éléments qui m'y ont fait penser en tout cas et qui me les ont évoqués tu vois.

  • Speaker #0

    Mais peut-être mais bon... Je juge pas les gens au regard de ce qu'ils sont et de leur fréquentation. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    C'est quand même le ciné indé quoi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est quand même le ciné indé, certes, mais je ne juge pas les gens en fonction des fréquentations. Non, je suis d'accord avec toi. Parce que sinon, je peux vous ressortir la pétition qu'Harmonie Corrine a filmée. Oui, je pense qu'on enterre le film.

  • Speaker #1

    Et puis on peut enterrer le film en disant que le film qui a suivi

  • Speaker #2

    Spring Breakers,

  • Speaker #1

    c'est encore avec James Franco. Et là, moi je ne l'ai pas vu, je ne veux pas le voir.

  • Speaker #0

    Donc il y a un moment où on juge les objets pour ce qu'ils sont. Et d'un point de vue, moi je te parle de ce que je ressens quand je regarde Spring Breakers. par rapport à ce que je vois quand je regarde Spring Breakers. J'ai vraiment l'impression de voir un truc de malin. J'ai vraiment l'impression de voir un clown. Et voilà. Et j'adhère complètement au fait que c'est une proposition d'objet pop culturel qui s'ancre en 2012, à l'époque où ça sort, avec des vedettes de l'époque et tout ça. Ok. C'est juste que le film ne produit pas de réflexion chez moi parce que je le trouve complètement artificiel. Peut-être que c'est son propos, mais en termes de réflexion, pour moi, ça n'aboutit pas.

  • Speaker #3

    Il produit une réflexion, mais qui est celle-ci. Qui est...

  • Speaker #0

    à part celle que je vous ai dit je le redis mais qui est celle du positionnement d'Harmonie Corrine et de son parallèle avec le personnage d'Ariane qui est pour moi une...

  • Speaker #1

    ben tu dis non mais je suis vraiment pas d'accord non non je vois ce que tu veux dire par rapport au film mais je trouve que c'est je trouve que tu enlèves une vraie partie du film en disant ça

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ce que moi j'en pense.

  • Speaker #2

    Petite reco qui mettra peut-être plus de gens d'accord. Si vous voulez en voir plus sur la Floride, The Florida Project, c'est génial. Et voilà, j'avais d'autres recos sur les approches.

  • Speaker #0

    Tu peux prendre n'importe quel film, c'est mieux.

  • Speaker #2

    Non mais j'avais d'autres recos sur la façon de filmer, naturaliste, proche du docu, ou en tout cas intimiste.

  • Speaker #3

    Alors là, j'aimerais bien voir.

  • Speaker #2

    Moi, je balance. Il est en train de se dire,

  • Speaker #3

    je fais du naturalisme.

  • Speaker #2

    Peut-être pas, mais...

  • Speaker #3

    Avec mon gros zizi.

  • Speaker #0

    Je ne peux pas faire de ralenti sur des culins.

  • Speaker #2

    En tout cas, regardez aussi Atlanta, qui est une super série de Donald Glover, que je recommande aussi. Ça, c'est super. Oui, oui, oui, oui, mais ça montre des choses prises aussi. Bon,

  • Speaker #3

    on se déteste.

  • Speaker #2

    Un débat sans concession ce soir.

  • Speaker #0

    Personne n'a rien lâché. Tu vois c'est bien, chacun rester dans son petit pré-carré comme ça. Gnagnagna, je veux pas y aller, et bah voilà. Gnagnagna c'est pas bien, ah si c'est bien, gnagnagna c'est pas bien.

  • Speaker #1

    Et vous direz en commentaire.

  • Speaker #0

    Et bah vous direz qui vous avez préféré. Bon on sait déjà. On sait déjà.

  • Speaker #2

    Oh non,

  • Speaker #0

    oh. Et on va se quitter quand même.

  • Speaker #2

    Nous on chante bien avec Camille.

  • Speaker #0

    On va se quitter, mais avant de se quitter, on se raconte ce qu'on a fait dimanche dernier. Lola, t'as fait quoi ?

  • Speaker #3

    On allait voir un film, non ? Un truc qui s'appelle Long Legs ?

  • Speaker #0

    Ouais, de Oz Perkins.

  • Speaker #3

    De Oz Perkins. Moi, j'ai adoré. Je vous recommande. On a Nicolas Cage qui fait Nicolas Cage. Moi, j'aime beaucoup. Ouais,

  • Speaker #2

    jambes longues.

  • Speaker #3

    Non, mais je... Je ne vous en dis pas trop sur le film. C'est un thriller horrifique. Certains s'attendaient à un Seven version 2024. Ils ont été très déçus.

  • Speaker #0

    Il n'en est rien.

  • Speaker #3

    Non, pas du tout. Pas du tout. Ça n'a rien à voir. Moi, c'est ce à quoi je m'attendais. J'ai été très contente en le voyant. Je l'ai trouvé très très beau. Et j'ai trouvé que Maïka Monroe faisait une... Seconde performance après Hit Follows, assez admirable, tout à fait admirable d'ailleurs. Je veux dire, quand on a eu deux rôles principaux qui ont été dans Hit Follows et dans Long Legs, je pense qu'après on peut...

  • Speaker #0

    Ouais, elle a fait d'autres trucs.

  • Speaker #3

    Ouais, mais pour moi c'est...

  • Speaker #0

    Elle avait fait un film qui s'appelait Watcher, qui était pas mal. Oui,

  • Speaker #3

    c'était bien aussi. Oui, c'était bien aussi, Watcher. Mais vraiment bien. Après, je sais que ça divise pas mal.

  • Speaker #0

    Ouais. Du coup, Long Legs, je botte en touche. Non, mais on a été le voir ensemble. C'est vrai que c'était bien. Et toi, Lélé ?

  • Speaker #2

    Ce serait une petite Reco Festival que vous avez déjà manqué, malheureusement.

  • Speaker #0

    Ah là là, on ne peut pas. Pour l'année prochaine. Reco

  • Speaker #2

    FOMO. C'est raté pour cette année. Mais moi, j'étais sur un petit festival. La technique. mais petit festival qui s'appelle chaîne de vie et qui se déroule dans un lieu autogéré qui s'appelle le vieux chêne et c'est très chouette voilà c'est où c'est entre le mans et tours en gros ok voilà c'est pas gai mais c'est à savigny sur breil voilà j'ai retrouvé le nom et ben l'année prochaine l'année prochaine l'année prochaine le musée du crayon du coup le musée du crayon et en fait et ok mais me disait ça ouais ça a l'air pas mal Ouais, mais il n'y a pas les gros crayons. Moi, je veux les gros crayons.

  • Speaker #3

    Il y a les gros, c'est pas moi.

  • Speaker #1

    Il y a les gros, c'est pas moi. Normal qu'il n'y ait pas des gros crayons. Jusque là, tu es...

  • Speaker #0

    Et là, on part en spring break, juste top panel. Oui, oui, oui. Et toi, Camille, alors ?

  • Speaker #1

    C'est une reco septembre. Reco pour septembre parce que j'ai vu, enfin, pas dimanche, j'ai vu aujourd'hui, que Compromat annonçait un second album en septembre. Et Compromat, c'est Vitalik et Rebecca Warrior. Donc, c'est très, très bien. Et je suis très heureuse. Voilà, on va pouvoir danser en septembre.

  • Speaker #0

    Ah bah, c'est une reco dans le passé,

  • Speaker #2

    une reco dans le futur.

  • Speaker #0

    Bon, merci de nous avoir... Et toi ? Ah bah, moi j'ai dit, moi j'ai botté en touche complète, j'ai dit Long Legs, j'ai été le voir en même temps, j'ai adoré. Je sais pas, vous voulez que je vous fasse une reco Nicolas Cage ? Les ailes de l'enfer. regardez-le, ça n'a pas vieilli, ça n'a pas pris une ride je dirais que le titre déjà bon une infâme merde de Schumacher Merci pour cette deuxième saison. Oui ! On ne reviendra jamais maintenant. 23 épisodes.

  • Speaker #2

    Vous êtes incroyables. Merci de nous écouter. Voilà.

  • Speaker #0

    Merci. Vous êtes vraiment gentils. Merci de mettre des mots gentils. C'est trop gentil. Vous pouvez mettre des mots méchants pour Léo parce qu'il demande.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vrai. J'avais demandé ça. Non, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Finalement, non.

  • Speaker #2

    Pour l'été, si. Le king de Léo.

  • Speaker #0

    En tout cas, vous êtes toujours plus nombreux et nombreuses à nous écouter. Ça fait plaisir. je le dis à chaque fois mais c'est vrai on n'a jamais eu autant de succès sur les plateformes continuez merci ça fait plaisir mettez des notes mettez des commentaires et bonnes vacances bisous et spring break forever spring break mettez de la crème soleil de la crème soleil bon au

  • Speaker #4

    revoir

Description

Cette semaine c'est les vacances, on parle d'horreur de voyages et de pique-nique. Et on s'engueule avec amour aussi.... Comme en repas de famille autour d'un mauvais rosé.


Les films de l'épisode :


- 2'18'' Les Touristes [Ben Wheatley]

- 18'21'' Picnic At Hanging Rock [Peter Weir]

- 39'29'' Cub [Jonas Govaerts]

- 57'13'' Spring Breakers [Harmony Korine]

Et dimanche dernier alors ? (86'49'')


- Lola a vu Longlegs de Oz Perkins

- Thomas n'a plus d'idée après avoir tout donné dans l'intro

- Léo était techos sur le festival Chêne de Vie

- Camille fait une reco du futur avec l'album de Kompromat qui sortira en septembre...


⚠️ Attention aux spoilers ⚠️


Réalisation et musique : Brice Thierion


Identité visuelle : Noah Ballul


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les amis, nous y sommes. C'est fini, 23 épisodes. J'ai adoré, je ne veux plus jamais m'arrêter. Je me mets pour supporter mes intros, comme je n'ai plus d'idées,

  • Speaker #1

    que la simplicité c'est le chant.

  • Speaker #0

    C'est trop là, c'est trop là. Eh bienvenue ! Dans l'horreur du dimanche, épisode 33, Camille, Lola, Léo et moi, et au platine.

  • Speaker #2

    Tu t'es trompé, t'as dit 23 d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Ouais mais non, 23 épisodes dans la saison 2, eh oui. Au platine, c'est Britney Spears. Britney Spears, la queen déchue. La queen déchue est maintenant déhabilitée de la culture.

  • Speaker #3

    Play.

  • Speaker #0

    L'horreur du dimanche, épisode 33, c'est parti, c'est maintenant. Et on commence avec le film que j'ai sélectionné. C'est Les Touristes.

  • Speaker #1

    I don't want this to ruin our holiday. Get in. I never thought about murdering innocent people before. C'est pas une personne, Tina, c'est un lecteur de mail quotidien. Dis une seule parole et c'est... Je comprends, c'est juste de penser à l'extérieur de la boîte. Les policiers sont en train de poursuivre un homme et une femme de l'Ori. Tu es une liabilité. Tu es juste comme ta mère. Il est parti ? Oui, un peu. Tu l'as fait voir faire le numéro 2, t'as vu, Tina ? Oui. On aurait pu avoir un beau couple avec Dottie Rowe. Je l'aime. Tout le monde trouve que c'est si facile d'exprimer soi-même. Je veux dire, même toi, tu as ton nid. Tu as eu une belle vacances.

  • Speaker #0

    Voilà, pour ceux qui n'ont pas compris, j'ai mis toute la bande-annonce. Alors, tout est expliqué. Side Sears, les touristes. On débriefera plus tard ce qui s'est passé juste avant l'introduction. Non,

  • Speaker #3

    mais c'était incroyable.

  • Speaker #2

    Non, non, bravo.

  • Speaker #3

    On peut en parler maintenant. Premièrement, prends-tu des cours de chant ?

  • Speaker #0

    Oui, depuis 24 ans à peu près.

  • Speaker #2

    Deuxièmement, continue à en prendre.

  • Speaker #0

    Side Sears, les touristes, en français, est un film britannique réalisé par Ben Whitley, sorti en 2012. c'est le troisième long métrage du réalisateur produit pour un budget d'1,3 million de livres sterling je sais pas combien ça fait ça fait plus que 1,8 million le bureau de France l'ascenseur de la bourse le film met donc en scène Steve Oram dans le rôle de Chris et Alice Lowe dans le rôle de Tina ce sont des acteurs et un acteur et une actrice qu'on connait pas très très bien en France mais qui sont relativement connus en Grande-Bretagne pour leurs apparitions dans divers shows télévisés. On retrouve aussi Poppy dans le rôle de Pompier et dans le rôle de Banjo, je pense que c'est le même bon A la production un peu au-dessus dans l'organigramme, on retrouve un certain Edgar Wright qui aurait donc greenlighté le projet avec sa boîte de prod. Est-ce qu'on n'a pas déjà parlé de lui ? Eh bien si, bien sûr, tu en avais parlé pour Last Night in Soho, je crois. Ben Wheatley, c'est donc un cinéaste britannique, je vous l'ai dit, que j'ai un peu respecté pendant un moment. pendant au moins la première partie de sa carrière. Il sort son premier film en 2009, puis son second film, qui est à mon sens son meilleur qu'il liste en 2011, Sightseer, ça vient juste après. Et après, c'est plus compliqué, donc il enchaîne des projets qui sont complexes. Je cite High Rise, que moi je n'avais pas du tout aimé, que j'avais trouvé assez raté. Free Fire qui était… Carnage total. C'est lui qui est à l'origine de la nouvelle adaptation de Rebecca, en 2020 sortie sur Netflix avec Armie Hammer. Armie Hammer, le cannibale, exactement. Donc ça c'est pareil, c'était catastrophique. En 2021, il sort un film que j'ai toléré, qui n'est pas trop mal, je ne sais pas si vous l'avez vu, il s'appelle In The Earth. Ça se tient à peu près. Et en 2023, on le perd avec The Meg 2. Le film Sightseers raconte l'histoire de l'émancipation de Tina. trentenaire introverti diplômé en psychologie canine émancipation aux côtés de la lumineuse influence de chris un barbu fan de caravane et de vêtements quechua le jeune couple de prolétaires parents goguette au programme visite du musée du tramway visite du musée du crayon oui oui que toi tu as envie qu'on aille voir pour ton prochain anniversaire les eaux balade balade, camping, sexe dans la caravane, mais surtout, et c'est là le twist, meurtre à gogo. Car après le renversement et meurtre accidentel d'un visiteur au musée du tram lors d'une marche arrière un peu énervée, on découvre un Chris plutôt un peu soupolé, prêt à trucider le premier venu pour un simple désaccord concernant le ramassage d'une crotte de chien. Initialement effrayé, Tina se révèle finalement...

  • Speaker #3

    Non, c'était pas une crotte de chien.

  • Speaker #0

    Bah, il y a un débat autour d'une crotte de chien. Initialement effrayée, Tina se révèle finalement être une meurtrière accomplie et partage les mauvaises habitudes de son dude. Nos deux anciennes victimes deviennent enfin les bourreaux. Alors, Les Touristes, c'est une comédie noire, d'ailleurs, comme on le dit. Et comme dans toute comédie, j'aime bien me demander, quand je la regarde, de quoi et avec qui je ris. Restaurant aux lumières, blafarde, camping glauque, partage de visite muséale avec des retraités, on rit oui. On rit des prolos, mais finalement, on ne rit pas vraiment avec eux. C'est un rire de gêne. Alors moi, en ce qui me concerne, un rire de j'ai un peu pitié de ces pauvres gens, de ces vies de merde, de ces temps de merde et de ces vacances que je ne voudrais surtout pas passer Si j'avoue être... Client des gags, à la réflexion, j'ai un peu de mal à comprendre en quoi le cynisme qui se dégage des touristes est différent de celui d'une comédie sociale à la française. Starring Christian Clavier. Ah non,

  • Speaker #2

    pas le point Godwin-Christian Clavier.

  • Speaker #0

    Et s'il arrive. Si c'est juste une question de casting, j'ai envie de répondre que c'est avant tout une question de budget. D'ailleurs, une fois sorti du circuit indé, voyez vers quel projet cynique s'est tourné Ben Whitley, The Meg 2. Cynisme, vous avez dit cynisme. Et donc voilà, moi ça fait partie des films que je trouve agréable à regarder, devant lesquels je passe un bon moment, mais j'ai toujours un moment de gêne quand je me retourne sur le film que j'ai regardé et quand je regarde de quoi j'ai ri. Je voulais partager ça avec vous, c'est un doute que j'ai. Je ne suis pas sûr de ne pas avoir aimé. Je ne suis pas sûr d'avoir aimé non plus les touristes. Et je suis à peu près sûr d'avoir un problème avec la carrière de Ben Whitley en général. Je pense que c'est un type qui est peut-être un peu opportuniste, en tout cas dans les derniers projets qu'il a menés. Je voulais avoir vos avis.

  • Speaker #2

    Bah moi j'ai pas trop ressenti ça, mais du coup ça me questionne parce que moi c'est des vacances qui m'auraient convenu en fait.

  • Speaker #0

    Ah ouais, toi ça t'aurais plu.

  • Speaker #3

    Mais Léo on part en vacances tous les ans ensemble.

  • Speaker #2

    Oui je sais mais je sais pas, en fait j'ai pas trop ressenti le côté manquerie des prolos du film j'avoue, parce que j'ai eu une certaine sympathie pour les personnages assez rapidement. Mais comme je peux la voir souvent sur des personnages présentés comme à la marge, un peu dysfonctionnels, je n'ai pas trouvé que le film était particulièrement méchant avec. Je ne sais pas.

  • Speaker #3

    Qu'est-ce que j'ai noté ? Moi j'ai noté, ouais, c'est vachement bien, c'est divertissant, c'est rafraîchissant, je l'avais déjà vu, je suis contente de l'avoir revu, c'est un petit délice. Voilà ce que j'avais noté. Ça me dégoûte maintenant que je vous le redis. Non, ouais, moi, je l'avais vu quand il est sorti et j'avais trouvé ça vachement sympa. Et là, j'étais contente de le revoir et je ne ressens pas ce... Je trouve ça intéressant que tu te poses la question de quoi on rit. En revanche, je trouve que les personnages sont suffisamment bien écrits pour qu'on se dise, pour qu'on comprenne. Moi, c'est ce que j'ai compris. Je crois que Léo n'a pas vraiment eu la même vision, mais pour moi, lui est... un serial killer, un psychopathe. Et elle est profondément bête. Moi, c'est vraiment ça qui m'a fait rire et qui je trouve donne de l'attachement à son personnage à elle. Mais je n'ai pas ressenti ça comme quelque chose de profondément insultant.

  • Speaker #0

    Non, non, pas insultant, mais il y a une facilité. je trouve, dans le sujet qui est choisi.

  • Speaker #4

    Ça, c'est très anglais aussi, tu vois. Oui,

  • Speaker #0

    bah oui.

  • Speaker #4

    D'être un peu méchant et assid et tout. Moi, ce que j'aime bien dans le film, c'est que les deux acteurs sont hyper normaux, physiquement.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #4

    Il y a un truc très monsieur et madame tout le monde. C'est assez marrant. Et effectivement, c'est un film à petit budget, ça se voit. C'est assez artisanal. Et ça va quand même assez loin dans ce que... Ça dit sur des gens qui snap pour rien du tout, qui débloquent d'un seul coup pour rien. En tout cas pour des choses qui nous, nous semblent absurdes et qui pour eux deviennent des trucs énormes. Après, cela étant dit, moi c'est quand même un film que j'ai trouvé assez laid.

  • Speaker #0

    Oui, c'est pas très beau.

  • Speaker #4

    Pas très beau. Et je pense que c'est un peu... C'est très cringe. C'est voulu je pense.

  • Speaker #0

    Oui, c'est voulu.

  • Speaker #2

    et le film de C,

  • Speaker #0

    il est un peu sur la bonne vie c'est ça qui me gêne un peu c'est à dire que j'y vois un peu j'y vois même dans la manière dont le film est fait une forme de méchanceté tu vois vis à vis de ce qu'il montre et à l'inverse de Léo moi je... trouve que les personnages t'es... enfin je sais pas moi ils m'ont pas paru sympathique et je... Ah pas du tout ? Ah bon ?

  • Speaker #2

    Je pense que j'ai un souci alors mais...

  • Speaker #3

    Non ils sont assez odieux !

  • Speaker #0

    Mec à partir du moment où on veut aller au musée du crayon et tu l'as écrit sur Signal hein, c'est pas moi qui l'invente.

  • Speaker #2

    Ouais je vais aller au musée du crayon et je fais...

  • Speaker #0

    Mon vieux, un attentat !

  • Speaker #4

    Non mais alors, pour vous expliquer c'est juste la bouteille de prosecco que personne n'a touchée qui a explosé le terme. Le Ouija, le Ouija ! C'est le dernier réflexe.

  • Speaker #2

    C'est genre une autre.

  • Speaker #4

    J'arrive à la fin de mon verre, genre il s'ouvre direct.

  • Speaker #0

    Incroyable. Combustion spontanée, je ne sais pas.

  • Speaker #4

    C'est un hommage.

  • Speaker #2

    Oh la WC quoi. Non mais en tout cas moi sur les persos...

  • Speaker #4

    Les gens qui parlent du mec au camping-car, ils disent Oh c'est un cadeau ! Fais-moi pas une kip-hop !

  • Speaker #0

    Bah tu vois, c'est ça le problème.

  • Speaker #2

    Moi j'y vois, et du coup j'avais pas vu que Edgar Wright avait participé, mais il y a un peu ce truc-là de...

  • Speaker #0

    Il a participé de loin, il a soutenu je pense...

  • Speaker #2

    Ouais mais ça a dû lui parler aussi, parce que mettre en scène des losers total dans ses films, il est habitué aussi. Mais je trouve qu'il est son.

  • Speaker #0

    Pardon, je suis désolé, mais je trouve que les losers d'Edgar Wright, notamment dans Shaun of the Dead et tout, c'est des personnages qui ont un peu plus de texture, qui sont un peu plus écrits.

  • Speaker #2

    Moi, je me suis quand même attaché, j'ai eu de l'empathie, surtout pour Tina, en vrai.

  • Speaker #4

    Ah ouais.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas pourquoi, mais ça a marché sur moi, en tout cas. Là,

  • Speaker #3

    c'est plus, encore une fois, comme on le disait, monsieur et madame tout le monde, et moi, je trouve ça assez chouette. Enfin, je ne sais pas, je ne trouve pas ça dérangeant, ce côté...

  • Speaker #0

    Tu ne trouves pas ? Pardon, mais tu ne trouves pas qu'il y a un côté... Moi, ce qui m'a gêné, c'est qu'il y a un côté... On te montre des... Parce que tu comprends que les deux persos, elle comme lui, ça a été des gens qui ont souffert. Tu vois ? Ça a été des victimes, ils ont été bullies,

  • Speaker #4

    des tout. Le film, c'est comme ça,

  • Speaker #0

    d'ailleurs. Et tu ne trouves pas qu'il y a un côté... Oui, qu'il y a un côté un peu vengeance, un peu payback, tu vois ? Mais si,

  • Speaker #3

    mais alors ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas. Moi, je trouve ça... En fait, je trouve que ça ne dit pas grand-chose. c'est tout,

  • Speaker #3

    je trouve que le film ne dit pas grand chose ça te montre comment quelqu'un vrille après moult années de merde tu vois,

  • Speaker #0

    mais je ne sais pas tu vois, ce n'est pas un film qui réfléchit ce n'est pas un film qui propose autre chose c'est clairement un film de divertissement dur, de farce acoustique mais c'est juste que quand je regarde ce genre de trucs

  • Speaker #3

    Mais c'est pas choquant d'un point de vue anglo-saxon.

  • Speaker #0

    Non, non, non. Non, c'est pas choquant.

  • Speaker #3

    On a l'habitude de voir des séries et des films de chez eux qui ressemblent à ça, avec plus ou moins de sujet.

  • Speaker #0

    Mais c'est un peu ce que je reproche à son réel, c'est-à-dire que c'est un type qui a une posture un peu indé et tout ça.

  • Speaker #3

    Il se repose sur ses acquis.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est un peu finement. Et c'est vrai que dès qu'il sort de ça et dès qu'il va vers des projets un peu plus gros... The Make

  • Speaker #4

    2, c'est toujours là.

  • Speaker #0

    Au travers de la gorge. The Make 2, ça ne passera jamais. Mais même High Rise, qui était un projet de film de SF assez prometteur, ça met en scène une société qui vit dans une tour à plusieurs étages dans laquelle ton niveau social est corrélé. Ouais mais c'est un peu...

  • Speaker #4

    C'est We Go Again quoi.

  • Speaker #2

    Et ça j'ai, elle s'aime les panacotas.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de panacotas dans I Rise. C'est censé être un peu plus travaillé et tout ça. Et en fait c'est vraiment un film de poseur quoi. C'est vraiment un film qui est très très formel et qui dit pas grand chose. Et c'est un peu ce que je reproche à Ben Whitley. Donc je pense que quand j'ai vu Les Touristes pour l'émission, je l'attendais un peu là-dessus. Et c'est pour ça que...

  • Speaker #2

    C'est plus excusable en tout cas sur Les Touristes.

  • Speaker #4

    Oui je trouve que ça...

  • Speaker #0

    Peut-être.

  • Speaker #3

    Plus excusable que de dire l'émission.

  • Speaker #4

    Oui grave. Absolument.

  • Speaker #0

    L'émission de l'horreur qui prend 50 récords L'émission de l'horreur tous les dimanches sur votre poste Tu sais j'ai fait une parodie de chanson au début ça c'est pareil J'ai tellement hâte de la réécouter Pas moi

  • Speaker #4

    L'émission Les feuilletons Finition Ça va Maggie ?

  • Speaker #0

    Ouais ça va Bon, je vais enchaîner parce que c'est trop compliqué de tenir. On va passer au film d'après. Les touristes, bon, c'est sympa, mais ça se traverse. Voilà, ça rentre par une oreille, ça sort par l'autre. C'est complètement inoffensif.

  • Speaker #2

    Pas trop.

  • Speaker #4

    T'imagines tous les gens qui ont bossé sur le film des années et tout.

  • Speaker #2

    Après, Tourist Go, ben voilà. Sorry.

  • Speaker #0

    On va passer... au film suivant, qui est le film que Camille a sélectionné, je crois. Et Camille, quel est ce film ?

  • Speaker #4

    Alors, moi, je vais vous parler de Picnic at Hanging Rock.

  • Speaker #1

    Je ne serai plus ici longtemps. Bonjour. Bonsoir, Mme. Mesdames et Messieurs, nous sommes heureux de pouvoir participer à notre pique-nique. Je vous ai instruite, mademoiselle, que lorsque le jour sera probablement chaud, vous pouvez retirer vos gouttes. Une fois que la drague est passée par le bout de la pierre, on partagera le déjeuner à la pique-nique près de la roche. De nouveau, je vous rappelle que la roche est extrêmement dangereuse. Vous ne pouvez donc pas faire de foules de tomboy dans le domaine de l'exploration, même sur les hautes plages.

  • Speaker #0

    Et voilà. Camille, finalement, la seule horreur de ce film, c'est la flûte de pan.

  • Speaker #4

    Déjà, c'est du cinéma par rapport à ton film.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas faux, non, mais je le prends.

  • Speaker #4

    Je prends aussi la critique parce que c'est vrai que j'ai refait un...

  • Speaker #3

    Un cours de flux du port.

  • Speaker #4

    Le vidéoclub de Camille avec ce choix-là. C'est vrai que c'est un peu bizarre. Parce que je vais vous expliquer. En gros, c'est donc...

  • Speaker #0

    Dis-nous tout.

  • Speaker #4

    Un film donc Picnic at Anging Rock qui veut dire pique-nique au rocher des pendules. Et c'est un film de 1977 de Peter Veer qui est donc un Australien. C'est son deuxième film et c'est vrai que ça rentre pas dans la catégorie du film d'horreur classique. Cependant, c'est quand même un film ! C'est un film qui parle !

  • Speaker #3

    Oui je me suis retenue pendant...

  • Speaker #4

    On va en parler ! C'est un film, je trouve, très étrange. Moi, c'est un film que j'aime beaucoup. Et je ne suis pas la seule à l'aimer beaucoup, parce que c'est un film très important pour le cinéma tout court et pour le cinéma australien aussi. Je vous explique. En gros, c'est considéré comme le deuxième film, un peu comme un jalon de la nouvelle vague australienne. Et le premier film de cette nouvelle vague est identifié comme étant Waking Frights.

  • Speaker #0

    Eh oui, par hasard.

  • Speaker #4

    Voilà. Il y a beaucoup de gens qui font des parallèles entre Waking Fright et Picnic at Hanging Rock en disant aussi que Picnic at Hanging Rock est en fait un peu le pendant féminin de Waking Fright.

  • Speaker #2

    De la communauté masculine transposée.

  • Speaker #4

    Exactement. De quoi ça parle ? Alors en fait c'est un film qui est inspiré d'une nouvelle qui est sortie en 67. et qui a été écrite par Joanne Lincey, donc une femme, et cette femme a écrit une histoire se passant en 1900, en Australie, et qui concerne une communauté de jeunes filles qui sont étudiantes dans un pensionnat. C'est des jeunes filles riches, donc qui sont souvent des filles de colons britanniques, etc. Et qui, à l'occasion du 14 février, donc la Saint Valentin vont faire un pique-nique tout ensemble et tout ça

  • Speaker #3

    Oui d'ailleurs par rapport aux vacances

  • Speaker #4

    Ah bah oui parce que si ça Mais il fait toujours chaud en Australie ça marche Déjà merci Léo

  • Speaker #3

    Là je t'éverse Elle m'a niqué sur le film d'horreur Elle me nique sur le thème

  • Speaker #4

    Je voulais prendre un film de gants et là la barricade J'avais dit on peut faire un peu camping, pique-nique Mais bien sûr C'est une sturcion ça ira pour cette fois je vous ai dit c'est un vidéo club il y a des films que j'ai envie de voir je me dis on va les faire rentrer ça passe là non ? au chausse pied donc elles vont faire ce pique-nique et en fait il y a cette pierre Angling Rock qui existe vraiment en Australie qui est une pierre très ancienne et qui revêt pas trop justement Bah si ! Elle est très ancienne justement cette pierre-là, et en fait elle dépasse bien sur la colonisation anglaise en Australie. Elle dégage quelque chose d'assez chamanique, et en gros ce qui va se passer c'est qu'il y a quatre jeunes filles qui vont disparaître.

  • Speaker #0

    en expo Laurent Sêtrehoche.

  • Speaker #1

    Attends, il y a quatre jeunes filles plus la prof ou c'est trois jeunes filles plus la prof ?

  • Speaker #0

    Non, c'est quatre jeunes filles plus la prof et il y en a une des jeunes filles qui revient.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Oui,

  • Speaker #0

    mais bon.

  • Speaker #2

    Il faut spoiler tout.

  • Speaker #0

    On spoil tout, mais ce n'est pas le plus intéressant du film.

  • Speaker #3

    Non, ce n'est pas un spoil.

  • Speaker #0

    C'est une disparition et le film va ne parler que de cette question de la disparition et dans une ambiance que j'adore. Avec cette musique que vous entendez, c'est de la flûte de pan effectivement jouée par Georg Zamfir. qui est un musicien spécialiste de la flûte de pan.

  • Speaker #3

    Et il y en a peu !

  • Speaker #0

    C'est le seul au monde ! En plus, il y a une BO, donc il y a évidemment beaucoup de musique classique, Bach et compagnie. Mais il y a aussi toute une musique d'ambiance, Ascent Music, qui est jouée par Bruce Minton, et qui est vraiment très très belle.

  • Speaker #2

    C'est les basses, ok ouais, c'est trop bien ça !

  • Speaker #0

    Oui, l'espèce de vibration qu'il y a. Et qui donne ce côté très halluciné et hallucinatoire au film. Un film qui commence, il faut le dire, par une citation d'Edgar Allan Poe, qui dit, en gros je vous traduis mal, Ce que l'on voit et ce que l'on perçoit est un rêve dans un rêve. Et c'est exactement la direction artistique que prend Peter Weir. Peter Weir, dont je n'ai pas beaucoup parlé, mais qui en fait, avec ce film, reçoit un énorme succès. en Australie et énorme succès critique aussi un peu partout dans le monde et qui ensuite va faire quand même des films très importants genre il est assez connu. Cercle des poètes disparus, il fait le Truman Show et il fait Master and Commander.

  • Speaker #2

    Ouais bah ils sont pas mal.

  • Speaker #1

    Ils sont plus connus je pense. Mosquito Coast avec Harrison Ford.

  • Speaker #0

    Ça j'ai pas vu.

  • Speaker #1

    Très très bien.

  • Speaker #0

    Voilà je pense que je vous ai un peu raconté l'histoire et il faut donc savoir que c'est un en gros l'idée c'est qu'on va pas vraiment avoir de réponse autour de cette disparition parce que la disparition est annoncée dès le début du film dans le sens où on suit donc Miranda, une des jeunes filles qui est magnifique, qui ressemble à un petit ange de Botticelli qui en fait annonce à sa colocataire Sarah, qui elle on comprend est beaucoup pauvre et qui nourrit un amour lesbien, en fait un désir lesbien pour Miranda, annonce donc à Sarah qu'elle va partir bientôt. Et en fait c'est ce qui se passe très rapidement parce que la disparition arrive très très vite avec tout un truc de chamanisme autour du film, enfin autour de cette arrivée là dans la nature et toute la seconde partie du film consiste en fait à une espèce d'enquête qui en fait n'est pas du tout une enquête ne trouvera aucune réponse et en fait permet juste de suivre La rupture qui se passe dans un environnement très feutré, très névrosé, très corseté, avec dans ce coup cette rupture, cette disparition de jeune fille qu'on ne peut pas expliquer.

  • Speaker #1

    Et tout ce milieu qui se délite.

  • Speaker #0

    Exactement. J'ajoute une dernière chose, c'est que pourquoi j'adore ce film ? Je trouve qu'il y a quand même des trucs, c'est pas de l'horreur, mais c'est de l'étrangeté. C'est ça, l'inquiétante étrangeté qui est présente. C'est que, en fait, il y a beaucoup de fils qui sont lâchés par le réalisateur. Notamment, il y a un sous-texte par rapport à la sexualité féminine qui est quand même très présent. En gros, il y a des indices graves et concordants autour de l'idée que ce sont des jeunes filles vierges qui vont découvrir en rentrant dans une antre, dans une brèche, dans une faille noire, un nouveau territoire. Le moment de la disparition, il y a aussi, ça parait presque un sabbat.

  • Speaker #1

    de sorcière avec le soleil la nature et tout ça et puis la musique qui est une rupture complète avec l'habillage sonore hyper forte qui est un truc un peu mystique chamanique et celle qu'on retrouve il y

  • Speaker #0

    en a une qui a été témoin de leur disparition mais qui en fait ne peut pas donner beaucoup d'indices à part le fait qu'il y aurait eu un nuage rouge Là aussi, c'est quand même un symbole, évidemment, de la perte de la virginité. Il y a aussi le personnage qu'on retrouve, qui revient dans le monde des vivants, qui, elle, n'a plus de corset. Il y a vraiment toute cette idée d'un aller simple vers un ailleurs, duquel on ne revient pas, duquel on se transforme, duquel on échappe. C'est un film aussi très important, parce que c'est clairement une... Une des sources d'inspiration par exemple de Virgin Suicides, de tous ces films sur l'adolescence féminine, je trouve que c'est Picnic at the Hanging Rock, c'est vraiment un premier film très étrange sur ce passage à l'âge adulte, ses relations aussi entre les jeunes filles et tout ça. Et il y a tout un sous-texte aussi très politique, avec la question des classes. Peut-être Léo, tu veux en parler un peu ?

  • Speaker #1

    L'expert classe.

  • Speaker #2

    L'expert de la classe. Pardon. Non mais un des personnages les plus touchants, je trouve que c'est Sarah, qui n'a pas grand-chose et à qui on retire tout pendant le film. Et oui, c'est là où tout sous-texte de classe, je trouve qu'il est incarné par ce personnage principalement. Et aussi par la... directrice d'établissement qui impose aussi un système hiérarchique hyper vénère en fait et où bah en fait les premières à en pâtir c'est celles qui n'ont rien de base en fait parce que les autres quand il y a tout ça qui se passe retournent metter dans leur famille, elle, elle est renvoyée à l'orphelinat et en fait elle préfère la mort en fait à être renvoyée en orphelinat et tout donc c'est un film qui est aussi touchant par ça je trouve c'est pas seulement la disparition le sujet du film.

  • Speaker #1

    Bah oui non c'est clairement c'est plutôt les conséquences.

  • Speaker #2

    Ouais ouais mais... Un peu, moi c'est un de mes films préférés, c'est Virgin Suicides en vrai, et j'ai retrouvé plein plein d'éléments qui me plaisent dans Virgin Suicides, dans Picnic at Enging Rock.

  • Speaker #0

    C'est spécial, c'est bon, je suis là.

  • Speaker #2

    En vrai, même sur l'image et la lumière éthérée tout le long du film, il y a un truc doux que j'ai retrouvé aussi dans ce film-là, que j'aimais beaucoup dans Virgin Suicides. Donc ouais, moi j'ai beaucoup aimé. Après oui, sur la question du film d'horreur, je pense qu'on peut laisser Lola en parler.

  • Speaker #0

    C'est un film bizarre ! De toute façon ça fait longtemps qu'on a des passages dans le film d'horreur.

  • Speaker #3

    J'ai été soft. J'ai beaucoup aimé la première partie où il y a une ambiance très inquiétante et qui joue sur des codes de l'horreur. Notamment toute cette pénétration dans la roche. Et ce ne sont que des roches extrêmement phalliques.

  • Speaker #1

    C'est le texte de Sniper ça.

  • Speaker #3

    pénétration pénétrer dans la roche non mais où il y a des plans entre où on sent que la caméra est dans une fente et les filles passent et il y a et ça fait très peur en fait tu te dis il y a quelque chose qui peut surgir à tout moment d'ailleurs j'ai noté à 28 minutes un saut un saut d'image dans la péloche je pense qu'il y a eu un bug oui oui oui je l'ai revu trois fois je me suis dit je pense qu'ils ont voulu inverser l'ordre de passage je ne sais pas je pense qu'il y a eu un bug et du coup ils ont ouais ils ont voulu

  • Speaker #1

    Il y a un écran de montage qui est visible.

  • Speaker #3

    Oui, parce qu'on voit l'ombre qui a changé. J'ai trouvé que le film était vraiment très très beau. Et effectivement, toute l'idée de la disparition, et notamment en Australie, de la nature qui dévore, fait disparaître et va venir tromper tous les personnages. C'est quelque chose qu'on a retrouvé dans Waking Fright et dans... beaucoup de films qui se passent en Australie. C'est un territoire extrêmement païen. On a tendance à l'oublier. On en avait parlé un peu dans le dernier épisode. Mais l'Australie, la Tasmanie, tout ça, c'est quand même des terres à la base où il y avait des gens, des aborigènes. Et il y avait des religions, des rituels. Et en fait, Hanging Rock, c'est... D'après la page Wikipédia, mais c'était un territoire aborigène sacré où il se passait beaucoup de choses. Et ça, c'est... ça se ressent beaucoup alors qu'ils n'en parlent pas du tout. Et c'est vrai que même si on ne s'y intéresse pas, on le sent en fait, que c'est une terre sacrée, qu'il y a quelque chose... Voilà, et que ce n'est pas un endroit anodin, ce n'est pas juste une montagne comme ça. Et ça, j'ai trouvé ça vraiment déjà magnifique et extrêmement horrifique en plus. Donc c'est pour ça que je ne m'énerve pas trop contre toi. Mais...

  • Speaker #2

    Tu as la phobie des formations rocheuses maintenant.

  • Speaker #3

    Oui, non, ça je ne sais pas Mais moi j'avais noté Je trouvais ça vachement cool Cet effet du soleil Cuisant qui va les faire se dévêtir Petit à petit, on a ce truc là Camille, tu en parlais très très bien Mais voilà, où elles enlèvent Leurs bas, leur... On leur dit dès le début, vous aurez le droit de ne pas porter vos gants Parce qu'il fera chaud Il fera seulement 53 degrés Donc c'est bon Et puis à un moment donné, il y a l'expression en anglais qui est utilisée de Spirited Away, qu'on avait parlé pour le voyage de Chiro, qui est le titre anglais du voyage de Chiro, mais qui veut dire enlevé par enchantement. Et on parle de ces jeunes filles là comme enlevées par enchantement et ça revient à ce truc vraiment païen de la terre australienne telle qu'elle est de base. Voilà moi je... Je trouve ça vraiment beau, je trouve qu'il y a quelque chose de très mystique, de très... Je ne sais pas, en fait, le prédateur, c'est la nature. Je trouve ça assez magnifique.

  • Speaker #0

    C'est justement un point hyper intéressant, je trouve, que tu soulèves. C'est que je crois que dans ce film, il y a effectivement un discours très politique sur le fait que ce sont des jeunes filles issues de la colonisation britannique qui sont très éloignées, même dans leurs habillements, de cette nature-là, qui est hostile. Enfin, je dirais, sont complètement corsetées. habillés avec des bas, des machins, des trucs. Et donc il y a une rupture et une... Enfin, il y a vraiment un truc du contact qui n'aurait pas dû avoir lieu, qui se passe et qui a des conséquences, comme la disparition des jeunes filles, là où les Australiens, même qui ont un niveau social plus bas, en fait ont un rapport plus simple à des terres qu'ils connaissent et à des terres qu'ils ont... Enfin, je veux dire, qu'ils ont empruntées et tout ça, et donc où il y a moins cette espèce de rupture totale.

  • Speaker #2

    Avec le personnage de Bertie,

  • Speaker #0

    je crois que c'est ça. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. J'oublie tout le temps le nom du neveu. L'anglais ? L'anglais qui retrouve Irma à un moment donné. Lui, il incarne très bien ça. Parce que la première fois qu'on le voit, il est planté comme un éléphant au milieu d'un magasin de porcelaine, en plein milieu de sa nature hyper hostile. Avec son chapeau de forme. Avec son chapeau de forme, avec sa mère qui est en train de boire un thé.

  • Speaker #3

    ça n'a pas de sens c'est un peu mon point négatif du film je trouve que ces deux personnages masculins n'ont aucun intérêt il y en a un moi je sais pas je suis pas certaine en fait je

  • Speaker #1

    n'utilise cette critique que tu fais pour rebondir mais moi je trouve que c'est ça l'audace du film c'est à dire que il n'y a pas de personnage principal dans le film et ça c'est Je pense, je ne fais pas de film, ce n'est pas mon métier, mais je pense que c'est un exercice qui est extrêmement compliqué. C'est-à-dire que de créer un film de presque deux heures comme ça, en costume, qui demande beaucoup de moyens, qui est très difficile à tourner, dans lequel il n'y a pas de personnage principal, qui n'est pas écrit autour de personnages, qui est écrit autour d'une galerie de personnages, d'une société, si tu veux, mais qui n'est pas écrit autour de personnages fonctions. C'est un récit qui se déroule dans lequel on te fait rentrer des personnages. Il y en a plein de personnages. Il y a le personnage de la bonne qu'on voit, qui a une importance. Qui est joué d'ailleurs par

  • Speaker #0

    Jackie Weaver, qui est incroyable dans Animal Kingdom. Oui,

  • Speaker #1

    dans Animal Kingdom.

  • Speaker #2

    Trop bien ça de s'attarder sur des personnages qui pourraient être considérés d'un statut hiérarchique comme secondaire et de leur donner des tranches de vie aussi dans le film pour les très récoltés.

  • Speaker #1

    Le récit se permet de te faire rentrer et sortir des personnages comme ça. sans leur donner de fonction particulière dans le récit. Et c'est en fait la multiplication de ces allers-retours des personnages à l'intérieur du récit qui créent le récit. Et moi, je trouve ça hyper balèze à faire. Il y a peu de films qui le font, en fait.

  • Speaker #0

    C'est vrai, c'est tout à fait vrai.

  • Speaker #1

    Qui sont capables de tenir comme ça sur la longueur. Donc c'est une marque, je trouve, de grands films. Et en plus, le côté reconstitution historique comme ça, ça en fait vraiment quelque chose de...

  • Speaker #2

    C'est un film d'époque.

  • Speaker #1

    J'avais hésité,

  • Speaker #0

    c'est pour ça que je l'ai vu là.

  • Speaker #1

    D'hypertangible quoi. Dévoile pas tous les secrets de ta lumière. Ouais non, c'est vachement bien. Il y a des petites longueurs de temps en temps.

  • Speaker #3

    Oui, c'est beau et chiant.

  • Speaker #0

    Oui, c'est une espèce de rêve.

  • Speaker #1

    Comme un pique-nique à Hanging Rock.

  • Speaker #0

    Et tu peux le revoir, le revoir, le revoir, et en fait c'est toujours un truc planant.

  • Speaker #3

    je l'ai vu deux fois en fait j'ai vraiment rematé plein de scènes plusieurs fois parce que je me disais je passe à côté de quelque chose, il y a un truc et en fait non, c'est vraiment cette espèce de rêve c'est pour ça que ça me fait pas le je le repousse pas du genre horrifique parce que vraiment il emprunte vraiment beaucoup de codes horrifiques même le cri c'est

  • Speaker #0

    un des cris vraiment le tragique aussi

  • Speaker #3

    avec l'histoire de Sarah pareil ouais alors ça ça m'a pas marqué mais c'est vraiment plutôt ce truc de disparition avec cette nature très hostile très hostile pardon excusez-moi liaison dangereuse mais ouais non c'est c'est un joli film c'est un beau film ouais mais j'ai préféré le Truman Show ouais voilà c'est dit tout à fait comparable

  • Speaker #0

    Master and Commander si on avait pu mettre Jim Carrey

  • Speaker #3

    dans... Oh non ! ...Angling Rocks !

  • Speaker #2

    Il fait des grimaces, s'il vous plaît. Le film. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais. Eh bien... Ouais, je m'attendais pas à... Bon.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on soit tous d'accord ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est bien. Tant en tant qu'on est surpris. On va passer au troisième film de la soirée. Je crois que c'est le film que Lola a sélectionné.

  • Speaker #3

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Et Lola, quel est ce film ?

  • Speaker #3

    Moi, j'ai choisi le film Whelp.

  • Speaker #0

    Le soir est venu,

  • Speaker #3

    la soleil a sonné, le soleil a sonné, les ventes ont brûlé les arbres, et les étoiles sont déjà sur les étoiles, nous nous coulons dans le bois dormant.

  • Speaker #0

    S'avent-lite,

  • Speaker #3

    wij danken u voor wat ons leert, en vrijden pli, u laat ons nu.

  • Speaker #1

    Waouh ! Le couple ventilo. C'est le plus clair de la sélection,

  • Speaker #2

    je crois.

  • Speaker #1

    C'est quoi, c'est Cube, du coup ?

  • Speaker #3

    Ouais, non, c'est Cub.

  • Speaker #1

    Mais ça, on l'a déjà fait.

  • Speaker #2

    Trop bien, Cube, d'ailleurs.

  • Speaker #3

    Ah non, non, non. Non, là, c'est Whelp. Putain, pardonnez mon accent flamand. Cub, en anglais, de Jonas Govertz, sorti en 2014, qui est un film belge. Je voulais vous présenter mes excuses pour mon éructation lors du dernier épisode.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on est dans l'ère d'après. On est dans le monde d'après.

  • Speaker #2

    On est dans l'après de... Pardon. Pas de blague politique.

  • Speaker #0

    Oui, on est épisode plus un, après...

  • Speaker #1

    Exactement, après l'incident. Qu'on aurait pu couper au montage, mais qu'on a décidé de laisser.

  • Speaker #0

    The incident. J'ai plus genre des incidents.

  • Speaker #2

    Un et deux.

  • Speaker #3

    Non mais oui, Cub Whelp Louveteau ça veut dire, enfin Louveteau comme je disais c'est le bébé animal donc un film belge flamand avec dans le rôle principal Maurice, alors je suis désolée pour ma prononciation mais Maurice Louchten qui joue le personnage de Sam Titus de Vogt qui joue Chris

  • Speaker #1

    C'est marrant Il y a un petit peu de bruit

  • Speaker #3

    Ouais. Steph Arts qui joue Peter slash Balou et j'ai noté Evelyn Bosmans qui joue le personnage de Yasmine qui est le seul personnage féminin du film. Donc je l'ai noté. De quoi ça parle ? C'est les vacances d'été en pays flamand et Sam, il a 12 ans et part en camp scout dans les bois wallons. Mais pauvre Sam, il va encore se faire harceler par les autres louveteaux et l'odieux chef scout. Balou parce que il est soi-disant différent et son seul pote c'est le mignon Driss et Driss se fait aussi bully pendant tout le film Par ailleurs cette forêt belge est habitée par Kai une sorte d'enfant sauvage très inquiétant auquel personne ne croit sauf Sam... Et aussi, on a deux antagonistes, il y a un cruel tueur en série dont je n'ai pas noté le nom, je ne suis pas sûre qu'il soit précisé.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #3

    Non, et peut-être qu'on s'en fout. Alors bref, pour moi c'est une petite pépite flamande. C'est le premier et unique long métrage de Jonas Govertz. Ça fait quelques temps que je voulais vous parler de ce slasher parce qu'il est très chouette. Moi je trouve ça chouette sur plein d'aspects. Après il a beaucoup de défauts, mais on en reparlera plus tard. Le budget a été en partie trouvé grâce au crowdfunding, donc financement participatif en ligne, en proposant au public de financer les pièges à Louveteau. Et je trouvais ça assez rigolo. Pour le reste du financement, je n'ai pas les chiffres, mais je sais que ce n'est pas un budget très élevé. Malgré tout, les effets et l'image, je trouve qu'ils sont vraiment pas mal. La lumière, je l'ai trouvé très belle et on la doit au directeur de la photographie, Nicolas Karaka-Tsanis, qui a quand même fait, entre autres, moi, Tonia, avec ma gorobie. moi je trouve très très beau et Bullhead qui est Tête de taureau, qui est un film magnifique. Un autre phénomène belge. Ce que j'aime beaucoup aussi c'est les performances des jeunes acteurs, particulièrement le personnage de Sam. Moi je trouve qu'il crève l'écran cet enfant, il a vraiment 12 ans. Après on a un scénario qui est assez simple, un peu cliché, mais qui rend hommage à plein de films d'horreur des années 80, du style Massacre au camp d'été, Vendredi 13. Je sais que le réal est un grand fan d'Evil Dead, donc le Evil Dead de Sam Raimi en 81. Et voilà, moi je trouve que malgré ses points faibles, il en ressort quelque chose d'assez... d'assez chouette, d'assez drôle, j'aime bien le côté nul des pièges un peu Looney Toonesque où on se dit que les victimes qui tombent dans les pièges à 1 mm près, elles n'auraient pas été piégées en fait. C'est ridicule cette scène du tronc d'arbre, enfin du double tronc d'arbre.

  • Speaker #1

    C'est vraiment bien.

  • Speaker #3

    Voilà c'est vraiment tu dis mais putain mais gros mais à 50 cm tu avais rien tu vois. Chez Balou. Chez Balou.

  • Speaker #1

    Chez Balou.

  • Speaker #3

    Chez Balou. Et euh... Après, ça alterne entre l'humour et le gore, parce qu'il y a quand même quelques scènes assez immorales, notamment celle du chien, où moi j'étais extrêmement triste. J'ai trouvé que cette scène était assez gratuite. Après, concernant les enfants écrasés dans la tente, j'ai beaucoup rigolé. Voilà, parce que je suis une psychopath. Mais voilà, je trouve que malgré ces petites... incohérences scénaristiques, le principal défaut du film je dirais que c'est les antagonistes où on sait pas trop pourquoi cet enfant, d'où il vient et puis même ce grand méchant, pourquoi il a piégé toute une forêt où plus personne ne met les pieds. Voilà il y a des trucs qu'on comprend pas trop mais quelque part ça marche quand même parce que le film n'est pas très long et puis il y a quand même beaucoup de... enfin c'est divertissant quoi, moi je trouve qu'on s'ennuie pas. Il est en flamand alors...

  • Speaker #1

    Non, puis il y a une première partie qui est surtout très drôle en fait. Il y a une première partie qui est un peu gagesque, enfin looney-toonesque, tu le disais. Il y a beaucoup d'humour, beaucoup de blagues. Il y a le personnage de Sam qui est un peu victimisé, mais même le méchant Balou et tout, il est un peu ridiculisé, tout ça. Enfin, c'est assez inoffensif. Et puis alors, à partir de, je ne sais pas, 1h10, ça part dans un truc d'une violence. et d'une méchanceté qui est assez inouïe. Tu disais il y a des enfants qui se font écraser dans une tente. Tous les personnages auxquels on s'attache meurent les uns après les autres dans des conditions abominables. Le personnage de Yasmine que moi j'aimais bien, elle se fait éclater gratuitement. Le film un tournant assez méchant. C'est peut-être un peu ce que je lui reproche, c'est-à-dire d'être un peu gratos. T'as un peu l'impression qu'il se dit Là, maintenant, il faut que je mette tout. Il y a un peu ce côté-là. Mais moi, je trouvais ça cool. En vrai, j'ai trouvé ça assez cool. J'aime bien les séquences avec les pièges et tout. Et puis, c'est un slasher qui revisite un peu les codes du slasher parce que les victimes, c'est en partie des enfants, en fait. C'est quand même...

  • Speaker #3

    Et je trouve que ces enfants sont...

  • Speaker #0

    Ils jouent vachement bien.

  • Speaker #3

    C'est vraiment des personnages...

  • Speaker #0

    Très crédibles. Je trouve que franchement, là-dessus, c'est une super réalisation. Les enfants sont incroyables et tout. Après, moi, ça m'a fait vachement penser en termes d'ambiance, d'univers et d'esthétique, un peu au Règne Animal qui est sorti il n'y a pas longtemps.

  • Speaker #1

    Ah ouais ? Oui.

  • Speaker #0

    Donc avant le règne animal, et avec beaucoup moins d'argent que le règne animal, mais il y a ce truc un peu de cet enfant qui serait moitié animal, moitié végétal, moitié on ne sait quoi. C'est vraiment le louveteau, effectivement le petit animal. Et j'aime bien l'idée de... de ces enfants qui en fait au contact de la nature et au contact de la violence et de l'éducation extrêmement dure, deviennent eux aussi violents. Parce que c'est quand même ça aussi je pense le propos du film. Sam devient de plus en plus violent parce qu'il est mis dans des conditions qui font que toutes les interactions qu'il a avec les autres sont nouées autour de la violence. Et ça c'est assez audacieux parce que... D'habitude il y a quand même un peu de moralité quand on parle des enfants alors que là non.

  • Speaker #3

    Oui il y a notamment cette scène dans l'espèce de puits.

  • Speaker #0

    Ah bah oui !

  • Speaker #3

    C'est une femme en violente.

  • Speaker #0

    Une bagarre entre enfants de 12 ans quoi. Avec un couteau. C'est bizarre.

  • Speaker #3

    Et tu te dis mais comment ils ont réussi à faire ça ?

  • Speaker #0

    Ouais ouais exactement. Et ils s'embarrassent pas trop de discours. Donc c'est un peu perturbant mais c'est plutôt bien réalisé. Effectivement. Je trouve que pour un premier et seul film, pas mal.

  • Speaker #2

    Ouais, ça tient grave la route.

  • Speaker #0

    Pas mal ouais.

  • Speaker #2

    Moi, j'ai beaucoup aimé les décors et la lumière dans l'antre du vilain à la fin. J'ai trouvé ça incroyable. Oui,

  • Speaker #3

    c'est assez rigolo, cette espèce d'entrée par la...

  • Speaker #2

    Ouais, ouais, l'espèce de cimetière de voitures abandonnée. Et après, c'est vrai que sur cette espèce de légèreté du début, moi, dès le début, je n'ai pas trouvé ça léger parce que les thèmes abordés sont giga durs et la façon dont les chefs scouts ont de traiter le groupe de petits scouts... qui ont en moyenne entre 10 et 15 ans, je dirais un truc comme ça, c'est la violence, mais genre dès le départ. Et c'est...

  • Speaker #0

    C'est des trucs de groupe, quoi.

  • Speaker #2

    Mais c'est poussé assez loin dès le départ, en fait. C'est que dès le début, il y a les têtes de turcs et c'est pas des petits gages ou un petit bijoutage, etc. C'est déjà violent physiquement pour les gamins, dès le départ.

  • Speaker #3

    Oui, parce qu'on n'a pas parlé du fait que les chefs scouts, donc Chris et Peter et Yasmine... ont organisé tout un jeu autour de Kai qui est un enfant loup-garou qui apparaîtrait seulement au coucher du soleil et voilà mais qui est quelque chose de complètement fictif pour faire peur aux enfants et moi je n'ai pas fait de camp scout mais à ce qui paraît c'est quelque chose d'assez répandu les histoires puis façon on

  • Speaker #2

    connaît cette histoire de faire peur autour du feu et moi c'était surtout le truc de la punition corporelle qui intervient genre dès les premiers plans du film et qui reste le modèle éducatif

  • Speaker #0

    Sam dès le début il doit faire 50 pompes et des tours de prairie je sais pas mon cas c'est filmé d'une façon pour te mettre mal à l'aise aussi parce que ça va trop loin dès le départ en fait moi si tu fais une semaine chez moi tu vas me faire faire 50 j'ai été assez sensible à toutes les scènes de camping vraiment avec les bruits qui font peur parce que story time Une des seules fois dans ma vie où j'ai vraiment eu très très peur C'était en faisant du camping dans la forêt En fait le cerveau A partir du moment où il a choisi d'avoir peur C'est impossible quasiment de se réfréner Et donc le moindre bruit Dans la forêt, le moindre craquement d'herbe Le moindre truc Fait péter un câble Oui j'ai fini avec ma pote On était toutes les deux dans la tente avec des couteaux Bressés En se disant la personne est là Elle va nous tuer maintenant Non mais...

  • Speaker #2

    T'as dit en dessus des renards ?

  • Speaker #0

    Non mais j'ai expliqué. En fait, j'étais... Story time. J'étais au Canada, en pleine forêt, en colo. Il y a des ours en plus. Déjà, il y a des ours. Et en plus, les monos qui avaient peur que les garçons et les filles se mélangent avaient séparé les camps et eux-mêmes s'étaient mis hyper loin. Donc, on était vraiment toutes seules à côté d'une route. Donc, une voiture passe très vite et les filles de la tente d'à côté se mettent à hurler. Mais il est 2h du matin. hurler dans leur tente en mode donc là on se dit mais c'est pas possible on va crever en fait on se jette sur la tente pour voir si ça va et tout et elles nous disent non non mais vous inquiétez pas il y a juste un mec qui est tombé sur la tente avec un couteau Sans vous dire que le lendemain, le rafting, c'était avec des poches sous les yeux. Parce qu'en fait, il y en a une qui s'est réveillée d'un cauchemar et qui a dit ce truc. Et les autres se sont aussi réveillées. Et on était là genre, ah ouais, ouais, ouais, c'est ça. J'en peux plus. Donc le camping dans la nature.

  • Speaker #1

    C'était pas ta reco du dimanche.

  • Speaker #0

    Ma reco du dimanche.

  • Speaker #2

    T'as pas dû retourner après.

  • Speaker #0

    Non. Ouais, ouais, ouais.

  • Speaker #2

    Ça semble être une...

  • Speaker #0

    Et ça, c'est plutôt bien montré,

  • Speaker #2

    je trouve. One night stand.

  • Speaker #3

    C'est vrai que le côté colonie de vacances comme ça, c'est assez original. On n'y pense pas assez, mais...

  • Speaker #0

    Il y a des trucs à faire.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai un petit point à soulever, Lola, pour que tu nous éclaires. Oui,

  • Speaker #2

    il fallait que tu l'abordes, que tu nous avais pas mis.

  • Speaker #0

    C'était trop beau,

  • Speaker #3

    c'est pas de vrai.

  • Speaker #2

    Les canettes de Jupilère.

  • Speaker #1

    Exactement. En vrai, c'est un film flamand qui se situe en Wallonie. Et c'est assez méchant.

  • Speaker #3

    C'est tourné en Flandre, je tiens à dire.

  • Speaker #1

    c'est assez méchant avec la partie avec les wallons que veux-tu que je réponde à ça ? je sais pas,

  • Speaker #3

    que tu nous éclaires dessus je ne sais pas on a encore d'histoire en fait une brève histoire de la Belgique c'est ça qu'on veut je serais très nulle je crois pas du tout que le réalisateur soit raciste des wallons étant donné que le film a été soutenu par il y a eu Je ne sais plus comment ça s'appelle mais le truc de Bruxelles. Le CNC de Wallonie. Oui, le CNC de Bruxelles. Un truc équivalent. Là, tous les Belges me détestent.

  • Speaker #2

    Je vais peut-être dire CNC avec l'accent belge. On est en train d'échapper à un conflit européen.

  • Speaker #3

    Il y a quand même une histoire entre les Wallons et les Flamands qui est assez complexe. Je pense qu'en tant que Français médiocre de l'histoire. on peut pas trop se permettre de juger mais en tout cas moi j'ai regardé pas mal d'interviews du réalisateur, à aucun moment il parle de ça, la seule critique que j'ai vue accusant le film d'être raciste de belge envers belge c'était Jean-François Copé c'était du racisme ah oui ça y est parce qu'on parle français, on nous déteste donc non vraiment pas Après, le côté mépris de classe.

  • Speaker #1

    Il y a un léger mépris de classe quand même.

  • Speaker #3

    Non, mais ça, j'entends. Mais en même temps, les Flamands... En fait, le truc, c'est que les Flamands, de base, dans l'histoire de la Belgique, sont quand même un peu les campagnards. Et que le français...

  • Speaker #1

    Donc c'est un retournement de...

  • Speaker #3

    Est venu vraiment en truc vraiment très... C'est la langue érudite. Enfin voilà, c'était... Il y a un peu un retournement de ça, des bouseux francophones, mais l'histoire de la Belgique est assez complexe. Je vous invite à vous renseigner si ça vous intéresse. C'est très intéressant. Ça concerne un bout de notre histoire. C'est assez grave par moments. En tout cas, le réalisateur n'était pas du tout là-dedans et ne l'est encore aujourd'hui pas du tout.

  • Speaker #2

    Je crois qu'il a même un très bon ami wallon.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #3

    Je ne sais plus comment défendre Jonas. Jonas, je suis.

  • Speaker #1

    En tout cas, les Wallons, dites-nous en commentaire, est-ce que vous êtes en survête et vous buvez de la jupe pilaire à 15h ?

  • Speaker #3

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai des collègues. J'ai des collègues belges, c'est exactement ça. C'est pas vrai.

  • Speaker #2

    Allez, Brice,

  • Speaker #0

    tu remballes,

  • Speaker #2

    là. C'est fini, là. Tu mettra le générique par-dessus au montage. et puis on fera un truc je chanterai pour la fin on fera une autre chanson on arrive au film de la chanson bah tiens en parlant de chanson on va passer au dernier film de la soirée c'est le film à l'ailé

  • Speaker #4

    et où la sprain breakers voilà un lien spécial pour le monde J'ai vraiment un mauvais sentiment à propos de tout ça. Faisons quelque chose de drôle.

  • Speaker #0

    Dépêche-toi,

  • Speaker #4

    putain de putain !

  • Speaker #1

    L'ennemi ne me regarde pas Je dois confier Je suis encore en train Je suis encore en train Donnez-moi un signe Mettez-moi un peu plus Est-ce que vous êtes chauds l'horreur du dimanche ? Ouais ! Ok, alors venez, là on y va On vole une bagnole, on va braquer le Rapido Chicken En bas de chez vous Et on part en spring break à la ball non moi j'y vais en tout cas et vous vous restez vous baignez dans la scène franchement vous restez vous baignez dans la scène moi ça me va avec Anne Hidalgo et AOC y'a pas de problème bon voilà le résumé de mon film bah oui ça tient en la vidéo de AOC dans la tête voilà Du coup je vais vous parler de Spring Breakers, sorti en 2012 comme ton film Thomas, réalisé par Harmonie Corinne que vous connaissez sûrement pour Trash Humpers. Non. C'est pas grave.

  • Speaker #2

    Rien à voir avec Harmonie Corinne Touzé qui joue dans Une Femme d'honneur, non ? Non,

  • Speaker #1

    pas trop je crois. Non, non,

  • Speaker #4

    non.

  • Speaker #1

    Pas vraiment ? Pas vraiment, pas vraiment. Si vous voulez je vous fais un résumé un peu plus sérieux de Spring Breakers parce que quand même c'était un peu à chier ce que j'ai fait. Spring Breakers, c'est l'histoire d'un groupe de BFF qui en a trop marre des cours en mode boring. Candy, Coty, Face et Brit, sans le moindre sou en poche, décident donc de voler une bagnole, puis, haut les mains peau de lapin, de se remplir les popoches de moula, embraquant le fast-food du quartier. Haut les mains peau de lapin.

  • Speaker #2

    C'est un peu... C'est mignon parce qu'ils font avec une pistole à eau.

  • Speaker #1

    Bah oui, c'est un pistolet à eau. Interprété respectivement par Vanessa Hudgens, Rachel Corrine. qui est la sœur de Harmonie.

  • Speaker #2

    Non, sa femme. C'est sa femme. Oh là,

  • Speaker #1

    pardon. Oui ! Et qui l'accompagne sur pas mal de projets, en vrai. Selena fucking Gomez. Voilà, quand même. Et Ashley Benson. Qui est-elle ? Tu ne connais pas Selena Gomez ?

  • Speaker #0

    Elle a 246 millions de followers sur Instagram cette semaine.

  • Speaker #1

    Ah ouais.

  • Speaker #2

    Selena Gomez ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas si on s'en croit.

  • Speaker #1

    Moi je me serais tendu à plus quand même je pense.

  • Speaker #2

    246 millions de sous-traitants.

  • Speaker #1

    Ah millions ! Pardon ! Millions ! Oh là là là là ! On parle en millions, excusez-moi !

  • Speaker #2

    C'est incroyable ! Quatre fois la France !

  • Speaker #0

    C'est lunaire !

  • Speaker #1

    Bah en tout cas, nos gangstas BFF partent en direction de la Sainte-Contrée des fêtards et des fêtardes, des crocos, des conservateurs et de Disney, j'ai nommé la fucking Floride ! Yes ! Ouais ! Let's go ! Et le but est clair et précis, on est venu utiliser claquer du bif. Mais au pays de Spring Break... l'embrouille et la lutige. Guette à chaque coin de plage, de club exactement, Camille. Et après des litres d'alcool renversés et des kilos de coke dans les narines, l'impensable se produit. Et non, comment aurait-elle pu se douter que la police allait gâcher la teuf ? Flashback de moi au Technival 2023. Non, c'est pas vrai.

  • Speaker #2

    T'es en maillot de bain au tribunal aussi ?

  • Speaker #1

    Arrête Thomas, commence pas.

  • Speaker #2

    J'annonce la couleur.

  • Speaker #1

    En tout cas, la gueule de bois est sévère et dans leurs cellules, la bamboche et la moula sont un lointain souvenir pour nos quatre amis. Mais un mystérieux super-bg gangsta-rappeur venu d'ailleurs roule à leur rescousse et paye leur caution pour les libérer. Sans trop vous spoiler, la suite du film est relativement simple. Tug Life, Spring Break, Spring Break, Spring Break, Forever, Forever, Forever, Trahison Amour, liasse de billet, gun, ennemi juré interprété par le Gucci Man. Et voilà, c'était mon résumé de Spring Breakers.

  • Speaker #2

    C'était à peu près aussi chiant que le film.

  • Speaker #0

    C'est pas possible.

  • Speaker #3

    J'applaudis parce que t'as réussi à pas nommer James Franco. Ouais,

  • Speaker #2

    mais c'est de la pique. Faut dire qu'il est dedans.

  • Speaker #1

    On va le dire après.

  • Speaker #0

    Avec ses notes collées.

  • Speaker #1

    Ouais, avec ses grilles et tout. On en parlera après, on fera un petit point. James Connard. En tout cas Spring Breakers c'est une expérience et je comprends complètement qu'on puisse détester ce film comme Thomas. Mais quand même des choses notables, la photo et la lumière accompagnent plein de moments distillés de poésie dans le film, tout comme le design sonore et la bande originale, tout en subtilité les moments d'émotion. Donc je sais pas si vous avez relevé aussi mais en tout cas j'ai trouvé que la photo était assez impeccable. Ouais, même assez sublime.

  • Speaker #3

    Oui, enfin, ils en font un peu des tonnes sur l'étalonnage. Ils ont le permis.

  • Speaker #1

    Ah bah ouais ! Tu vois, on est pas mal d'années avant Neon Demon et c'est beaucoup mieux.

  • Speaker #0

    Alors ne commence pas à être désagréable, c'est fatigant !

  • Speaker #2

    C'est juste que c'est un peu long pour un clip,

  • Speaker #1

    quoi. Ah, oui, ok, je comprends la critique. En tout cas, ça sert le fond, dont on va parler un petit peu.

  • Speaker #2

    Il n'existe pas.

  • Speaker #1

    Si, le fond existe, parce qu'on ne parle pas de n'importe qui, quand même. Harmonie Corinne, c'est un réal qui aime parler des franges ou d'une partie de la culture que personne ne veut voir ou que tout le monde voudrait censurer et en vrai c'est grave le cas dans ce film et qui l'a fait vivre forever en l'iconisant dans un film en tout cas moi que je trouve cru kitsch et détonnant. Il n'y a pas de moqueries, pas de caricatures grotesques ou de mise en scène un peu scabreuse ou douteuse même si il y en a quand même un peu on en reparlera. et qui parle des États-Unis comme un pays des rêves déchus, peuplé de personnes abîmées. Les personnages du film, même si ça paraît abracadabrantesque, existent bel et bien. J'ai nommé comme exemple Riffraff ou encore Six Nine. On pourrait aussi prendre Cardi B, Nicki Minaj, etc. Plein de personnes haute en couleur qui existent dans notre monde et que je vous invite à écouter en vrai, carrément. Et en tout cas, c'est ça qui fait la force du film, je trouve. C'est une démarche sincère qui est au centre du cinéma de Harmonie et qu'on peut retrouver, je pense que vous connaissez peut-être, même évidemment, Ken Park, dont Harmonie Corrine a écrit le scénario, ou encore Gummo. Je ne sais pas si vous avez vu, mais c'est un film à sketch quasi documentaire sur les habitants d'une bourgade ravagée par les tornades et la pauvreté. Et en fait, on y suit les déambulations de plusieurs personnages et on y montre tout. C'est pas facile facile comme film, c'est très violent mais jamais voyeur. Et moi c'est ce que j'aime dans ce film, c'est l'approche intimiste, comme j'ai dit quasi documentaire, loin du moralisme, où on comprend, ou en tout cas on cherche à faire comprendre au lieu de juger des situations, des cultures ou des choix de vie. Et c'est un film qui, somme toute, je pense parle quand même pas mal de violences liées à une condition sociale, à l'abandon et au vide existentiel. Et c'est un peu tout ce que j'avais à dire... dessus avant d'attendre le sel de Thomas. Voilà.

  • Speaker #2

    Non, mais c'est plaisir. Non, mais en vrai, moi, je... Non, si, c'est moi.

  • Speaker #0

    Mais c'est toujours bien de faire, tu sais, un qui n'a pas aimé le film et un qui a aimé le film.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vrai, il y a l'ordre. Non, moi, en fait, j'entends ce que tu dis, je ne vois pas de film, en fait, quand je regarde Spring Breakers. en fait moi j'ai je comprends l'intention je comprends tu vois il n'y a pas de problème la photo est belle il fait de la belle photo mais il n'y a pas de film et est ce qui me gêne c'est que par dessus ça parce que tu pourrais dire ok bel objet et ce qui m'empêche d'apprécier l'objet c'est qu'en fait je vois la posture d'harmonie corinne et alors tu as C'est très bien parce que c'est une volonté de ta part et tu as exclu complètement le personnage de James Franco de ce que tu racontes du film, mais qui est quand même un personnage central et qui est joué par James Franco. C'est pas rien. C'est pas rien. Et en fait, pour moi, il y a là le vrai point névralgique et mon vrai problème avec le film. C'est que pour moi, Harmonie Corrine, quand il fait ce film... Il a une intention qui est celle de se positionner comme quelqu'un d'un peu transgressif et de dire Ah, c'est super, je vais aller chercher des meufs de Disney, qui sont donc des espèces d'icônes de pureté dans la culture américaine, et puis je vais les détourner, je vais les transformer, je vais les ramener dans mon univers et je vais en faire des persos un peu trash. Et c'est en fait exactement la démarche du personnage d'Alien, qui est joué par James Franco, dans le film. C'est-à-dire que c'est un gangsta. un peu naze qui va venir chercher ces gamines là et qui va venir les transformer les se les approprier et en fait moi je trouve que la position du real elle est assez proche de la position d'alien d'ailleurs lui il se place comme un mec qui vient d'ailleurs qui vient qui est complètement extérieur à ce truc là alien et c'est un peu la posture d'harmonie corinne dans le cinéma et tout ça et donc moi j'y vois un truc un gros parallèle entre Le personnage de James Franco qui est ultra problématique, le personnage d'Alien qui est joué par James Franco, qui était probablement déjà problématique à l'époque et qui s'est avéré l'être après, en tout cas ça a été prouvé. Et je vois un parallèle immédiat entre ce personnage-là et le réalisateur. Donc ça, ça me gêne. Ça, ça me gêne et je trouve que c'est pas très pertinent. Ça, c'est mon premier problème avec le film. Mon second problème avec le film, il est d'ordre plus formel, c'est-à-dire que je trouve que tu fais pas un film planant et cool. en mettant en scène des personnages qui sont cathos et qui s'appellent Face. C'est un peu le niveau zéro de la réflexion, mais j'ai un peu de mal avec ça. Et j'ai aussi du mal avec le fait que le film t'impose des répétitions qui sont littéralement des litanies de Spring Break Forever, alors qu'il n'y a pas de raison d'en faire. Parce qu'en fait, moi, il ne me fait pas planer ce film. Je l'ai vu au ciné à sa sortie en salle et il ne me fait pas planer. Ça m'ennuie. Et je suis désolé, je suis très méchant, mais je n'aime pas en fait toute cette imagerie un peu pop de meufs en maillot de bain dans des situations où elles n'ont rien à faire en maillot de bain, notamment dans un tribunal et qui se mettent à la fin des cagoules sur la tête. En fait, j'ai vraiment l'impression de voir un fantasme d'ado un peu mal digéré. Donc, pour moi, ce film ne passe pas. Je suis désolé. C'est la troisième fois que je le vois. Je n'arrive pas.

  • Speaker #3

    Je peux faire la transition entre moi et Camille.

  • Speaker #2

    Non, mais attendez. C'est voilà.

  • Speaker #3

    Oui. Moi c'était la troisième fois que je voyais ce film Je l'ai vu à sa sortie, j'avais adoré Je l'ai revu J'avais bien aimé Je l'ai re-revu Ce que j'aime bien c'est que C'est un film où on s'ennuie pas Il est assez court C'est très divertissant, il y a du skrillex à fond Ça marche bien Et puis c'est quand même cliff Cliff Martinez qui a fait la BO, ancien batteur des Red Hot. Il a quand même fait deux, trois films. Drive, Contagion, Solaris, Neon Demon et j'en passe. Donc non, on a une BO qui est assez chouette. Malgré tout, j'aime beaucoup la scène de Britney au piano.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    il y a deux scènes.

  • Speaker #3

    Après, il y a ce que j'aime pas qui va rejoindre beaucoup ce que dit Thomas, c'est que moi je trouve que c'est un film assez problématique donc je reparlerai pas de James Franco dont j'étais amoureuse quand j'étais adolescente mais voilà déjà je voulais rappeler quand même que les méchants sont noirs et ça

  • Speaker #0

    Moi je suis pas du tout d'accord

  • Speaker #3

    Désolée C'est intéressant mais pour moi les antagonistes à part le personnage naze d'Alien C'est Alien l'antagoniste Oui mais on va venir nous montrer que c'est son ancien meilleur pote

  • Speaker #0

    En fait moi je trouve que justement c'est là où pour moi vous regardez de façon trop premier degré un film qui est justement en permanence dans le second degré et donc... l'affichage d'un autre discours. Et justement, par rapport à cette histoire, cette espèce d'histoire d'ancien meilleur ami, en fait, c'est que des redites, notamment de l'histoire du hip-hop, avec les deux qui se détestaient. Il y en a un qui est mort. Merci, Notorious B. Heureusement qu'il y a Brice Nibich pour dire des choses.

  • Speaker #1

    C'est aussi le fait que ce soit Gucci Mane qui soit casté, qui est un rappeur gigaconnu pour jouer l'antagoniste du film.

  • Speaker #0

    C'est cool de faire des rêves pop culturels comme ça, mais c'est pas le film. Mais surtout, c'est une fausse ligne de scénario pour moi. C'est pas du tout le cœur du film. C'est pas du tout un antagoniste. C'est juste des garçons qui ont envie de faire les coques. Et c'est que cette histoire-là pour moi dans le film.

  • Speaker #3

    Moi, je sais pas, j'avais l'impression que ça prenait quand même beaucoup. Le parti pris du blanc qui s'est fait détresse, tu vois ? Ah,

  • Speaker #0

    mais il joue avec ça parce qu'il est ridicule.

  • Speaker #3

    Il est ridicule, mais si seulement il y avait que ça, tu vois ? Il est ridicule,

  • Speaker #2

    mais c'est lui qui occupe le film, quoi.

  • Speaker #3

    C'est lui qui occupe le film. Et puis, je suis désolée, mais les personnages féminins sont extrêmement clichés. Je pense que c'est fait exprès. Mais là...

  • Speaker #2

    C'est quelqu'un qui s'appelle Face.

  • Speaker #3

    Oui, voilà.

  • Speaker #2

    Quand on est là,

  • Speaker #3

    c'est... Je suis désolée, ils ne sont pas écrits. Face, elle disparaît. Au milieu du film, on n'entend plus jamais parler. Et en plus, quand elles parlent, je suis désolée, elles ont très peu de lignes. Elles disent des trucs de bécasses. Elles appellent leur mère pour dire Maman, j'ai changé. Là, le Spring Break, ça m'a fait ici, ça m'a fait ça. Maintenant, je vais être une good girl. Moi j'ai beaucoup de mal avec ça, j'ai beaucoup de mal... Si seulement il y avait que ça, mais en fait t'as aussi la caméra qui va venir filmer que leur cul... Moi effectivement j'ai l'impression de regarder le fantasme d'un gros beauf.

  • Speaker #0

    Oui, mais en fait moi je trouve que... Comment dire... J'entends tout ce que vous dites d'un point de vue intellectuel. Evidemment, moi j'aime pas quand on montre que le cul de quelqu'un. Sauf que là je trouve que ça se justifie absolument. Pour moi le film, c'est un film sur les Etats-Unis. Ah, Maury Corrine c'est un mec qui filme les Etats-Unis et qui les montre de façon déchante, ridicule... grossière, etc. Spring Break, c'est quoi ? C'est deux semaines à peu près dans l'année où les étudiants américains considèrent qu'ils ont le droit de péter les plombs. D'ailleurs, il y a énormément de vraies images de Spring Break dans le film. Donc déjà, le film, quand il commence, ça commence par des paires de seins siliconés avec de la bière, des paires d'abdos de mecs en train de hurler. Et ça, c'est les Etats-Unis.

  • Speaker #2

    Mais Camille, je suis d'accord avec ça. C'est pas ça le problème. C'est que... Il y a une manière... Le film a une manière de le fétichiser.

  • Speaker #0

    Oui, mais j'ai pas terminé. Oui, mais justement, je pense qu'en fait, il fétichise des choses très, très claires. C'est-à-dire que dès le début, les filles, effectivement, c'est pas anodin qu'à la fac, le cours où elles font des chibres qu'elles font semblant d'avaler sur un papier et tout.

  • Speaker #1

    Le texte est hyper important là-dessus.

  • Speaker #0

    En fait, le cours qu'elles suivent, c'est un cours sur les droits civiques. C'est-à-dire qu'en gros...

  • Speaker #1

    L'histoire coloniale des Etats-Unis.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc en gros, ça n'intéresse pas à ce moment-là ces filles américaines. de parler des États-Unis. En fait, ce qu'elles ont en tête, c'est le Spring Break, qui est une espèce de totem. Pareil, celle qui va à l'église, qui est quand même dans la religion, le totem, le fait de communier et tout. En fait, elles n'attendent qu'un truc, c'est de communier lors du Spring Break. En gros, le but des quatre personnages féminins, c'est d'aller au Spring Break. On ne sait même pas ce que c'est, on ne sait même pas où c'est, on s'en fout. Pour ça, tous les moyens sont bons. Il y a cette scène quand même, il faut le dire, qui est sublime, tu vois, de braquage, où en fait on dirait de la BD, on dirait une espèce de jeu...

  • Speaker #2

    Ça c'est très bien !

  • Speaker #0

    C'est très intelligent ! Et en plus, il y a quand même un truc, c'est que quand elles sont au spring break, en permanence on veut leur mettre des trucs dans la bouche. C'est des mecs qui parlent en gros d'avoir des relations sexuelles avec elles, en permanence elles rient sur le fait qu'elles n'auront pas de relations sexuelles avec eux. Et c'est toujours l'espèce de rapport de force qui s'établit entre elles et eux. Il y a aussi le fait qu'on leur mette des... Enfin en gros le truc là on met des...

  • Speaker #1

    Et en vrai, en plus on n'en voit pas dans le film. Enfin, je veux dire, vraiment.

  • Speaker #0

    De quoi ? De scènes de sexe véritables, il y en a une à la fin.

  • Speaker #2

    Scènes de sexe avec Ponce Franck dans la tête ?

  • Speaker #0

    Il y en a trois. Non mais gaffe ! Non mais moi j'ai pas de problème avec ça. Puisque en gros, ce que je veux dire c'est que dès le départ le but c'est en gros faire taire ces filles en leur mettant des trucs dans la bouche. Je te dis que ça soit de l'alcool, des sexes masculins, des flingues parce que... Tous les mecs en permanence, notamment Alien, c'est vraiment un personnage qui passe sa vie à surjouer et à jouer un gangsta où la virilité est poussée à son maximum, avec cet objet phallique qu'est le pistolet. La scène la plus importante du film pour moi et qui marque le basculement, c'est le moment où il y a cette délétion forcée. Et là, il y a un truc, je pense, qui est important de dire, c'est que ce n'est justement pas un film... C'est justement pas un film qui reprend des clichés et qui les véhicule et qui continue à les véhiculer.

  • Speaker #2

    Non, non, mais ça, il n'y a pas de souci. Qui a un regard critique là-dessus.

  • Speaker #0

    Parce que justement, le fait que les filles... En fait, pour moi, c'est quoi ? C'est des filles qui sont dans un monde dans lequel, en gros, elles ne sont que des réceptacles et qui décident de devenir, en fait, masculines, virilistes, tu vois, viriles.

  • Speaker #1

    Et d'embrasser la thug life.

  • Speaker #0

    Et donc, elles, quand elles tirent... elle tire juste les garçons quand ils tirent en fait ils ne tirent jamais dans la tête des autres et bien sûr et c'est les filles qui tuent et les filles elles tuent fort elles tuent tout et en fait elles veulent se sauver qu'elles oui mais qu'est-ce qu'elles ont perdu dans l'histoire ah mais bien sûr et les moi elles ont tout perdu dans l'histoire ça

  • Speaker #1

    c'est notre truc des parts elles s'épandent sur le fait qu'elles ont rien et en fait les scènes d'autodestruction elles sont montrées

  • Speaker #2

    dès le début du film elles s'autodétruisent en fait pour moi c'est un film qui montre exactement la même chose que ce que montre un Tarantino je suis pas d'accord parce que moi j'aime vraiment pas Tarantino pour le plus d'entre eux et là j'ai bien aimé c'est pas du tout la même chose je suis désolé je me permets mais ce que tu dis c'est intéressant c'est vrai probablement mais il y a ce que le film veut faire et il y a ce que le film te montre le film passe son temps à te montrer

  • Speaker #0

    un personnage qui est central dans le film qui est le personnage d'Alien et qui est joué par James Franco et qui est problématique et je le redis,

  • Speaker #1

    qui est pour moi la posture du réalisateur dans le film Je ne pense pas que ce soit vrai parce que rien que le fait que pourquoi les personnages disparaissent tu vois, en fait c'est assez simple tu l'as dit, c'est des actrices qui sont tirées de Disney, or Selena Gomez elle avait un lien à ce moment là en 2012 beaucoup plus étroit avec Disney elle est très liée encore à Disney elle sort avec Justin Bieber... En 2012, elle n'a pas cette aura de sulfureux. Là où une fille comme Vanessa Hudgens, elle, elle a fait High School Musical, elle, elle a besoin de cette émancipation-là. Ashley Benson, pareil, elle a besoin de cette émancipation-là. Et moi, je trouve que c'est un film qui joue avec ce sous-texte permanent entre réalité et fiction. Faze, pourquoi est-ce qu'elle disparaît ? C'est parce que c'est Selena Gomez qui arrive au bout. de ce qu'elle peut faire à ce moment-là en 2012, il ne faut pas oublier que c'est vraiment un choix qu'elle a fait de jouer dans ce film. Elle n'a pas été manipulée par Harmonie Corinne. Ça, c'est vraiment pas...

  • Speaker #2

    Le film nous attend au tournant là-dessus aussi. C'est qu'on se dit qu'elle ne va pas pouvoir partir. Il va y avoir l'impossibilité à un moment. Et en fait, les personnages peuvent partir.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Ils disparaissent.

  • Speaker #0

    Moi, je ne me dis rien quand je regarde le film. Parce que le film, il n'y a pas d'écriture de personnages. Mais non, mais il n'y en a pas. Mais il n'y en a pas. Léo, tu demandais sur notre conversation de groupe et tout, si le film pour toi, s'il était comparable à Showgirls, parce que je pense qu'il faut l'aborder, tu vois, c'est un film qui parle de tous les travers des Etats-Unis, comme peut le faire Showgirls. Sauf que là où Showgirls fait intelligemment les choses, c'est que Showgirls te montre un personnage féminin sexualisé, hyper sexualisé, il n'y a pas de problème, mais le fait de manière écrite, le fait de manière, je veux dire, jusqu'au boutiste. Là, quand je regarde Spring Breakers, je suis désolé, je le redis, je me répète, mais je vois un clip. d'une heure trente. Alors c'est très bien d'amener des éléments de contexte autour du monde pop culturel de 2012 et de son état, mais le film ne raconte pas ça. Le film ne le fait pas.

  • Speaker #1

    Là où je suis d'accord avec toi, c'est que c'était pas Showgirls dans le sens où les personnages ne sont pas écrits comme Nomi peut être écrite.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de film.

  • Speaker #1

    Pour moi, c'est un film qui joue beaucoup avec la réalité, qui est en permanence. Il a choisi des acteurs et des actrices qui sont très connus aux Etats-Unis, très connus en France, très connus partout. qui en 2012 représentent quasiment chacun un truc, parce que Ashley Benson, c'est Pretty Little Liars, donc pareil, c'est Teen Cum. Elle est très, très connue. Et en fait, Face, pourquoi il ne s'embarrasse même pas de lui donner un nom qui aurait dû se faire ? Parce que c'est le visage plus ritard de Disney. Et puis c'est parce que c'est Elena Gomez. Il n'y a même pas besoin de la renommer, en fait. Il joue en permanence cette transparence-là.

  • Speaker #3

    Oui, mais moi, je ne trouve pas que ça excuse le film. c'est un vrai truc démonstration on est pareil toi et moi on est deux femmes je pense qu'on est féministes mais moi en regardant ce film je me sens pas servie j'ai l'impression que les femmes pour arriver à leur but elles ont besoin quand même de coucher elles ont besoin quand même moi je trouve pas,

  • Speaker #1

    je trouve que c'est elle qui maîtrise absolument tout moi je suis d'accord aussi Elles mettent absolument tout ce qu'elles veulent.

  • Speaker #2

    C'est-à-dire qu'en fait,

  • Speaker #1

    la seule scène de fellation qu'on voit dans le film, c'est elle.

  • Speaker #3

    Moi, la scène dans la piscine, elle dure extrêmement longtemps. Oui,

  • Speaker #1

    mais c'est entre elles, sur ce que ça se passe. Lui, il est à peine... T'as un plan de caméra sous l'eau. Oui, mais il est entre les deux. Mais ce que tu vois surtout, c'est le désir qu'elles ont l'une pour l'autre.

  • Speaker #2

    Et que tu peux être déjà au début dans la piscine quand elles sont toutes les trois. Bien sûr. En vrai. Et pour le coup,

  • Speaker #3

    c'est la symbolique que vous voulez.

  • Speaker #2

    Mais vous aussi.

  • Speaker #0

    Le problème du film est là. Le problème du film est là à mon sens, c'est que c'est un film qui potentiellement est interprétable sur le versant de la symbolique. Or, c'est un film qui passe son temps à factuellement montrer ce qu'il n'est pas.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est pas parce que tu montres des femmes en maillot de bain que nécessairement ça veut dire que tu fais du male gaze. Attends, attends, attends.

  • Speaker #0

    J'ai aucun problème avec le fait de montrer des femmes en maillot de bain et de faire du male gaze.

  • Speaker #1

    Non mais tu vois, il faut faire attention à ne pas non plus se rendre dans un rapport comme ça.

  • Speaker #2

    Moi c'est pour ça que je rapproche de Showgirl justement, c'est dans la façon de le faire.

  • Speaker #0

    en vrai je suis complètement d'accord avec ça et j'ai un film là moi je suis face à un film je suis désolé qui ne Et je trouve, d'un point de vue de ce qu'il raconte et d'un point de vue de la manière dont il le raconte, ne se pose aucune question. Parce que ce jeu avec la réalité auquel j'entends, tu vois, mais de fait, c'est un film qui est électro-encéphalogramme plat pendant tout le film.

  • Speaker #2

    Bon, moi, je suis désolé, c'est impossible de considérer ça quand tu mates la filmo d'Harmonie Corrine. En fait, c'est juste pas possible.

  • Speaker #1

    Déjà ça, et puis même la façon dont ça se fait.

  • Speaker #0

    Harmonie Corrine, il a signé une pétition pour libérer Polanski. Je suis désolé.

  • Speaker #1

    On n'est pas là pour...

  • Speaker #0

    Je ne comprends pas ce qu'on fait. Léo me dit qu'il faut regarder la filmo d'Harmonie Corrie. Je ne juge pas un film en fonction de la personne. J'ai un film en fonction de ce qu'il me montre. Et là, ce que je te dis, c'est que moi, je trouve que le film ne me montre rien et ne me fait pas réfléchir. Mais après, ce sont deux points de vue complètement différents et j'entends... complètement le fait qu'il y ait ce jeu avec la réalité hyper...

  • Speaker #3

    Puis moi, je trouve que c'est intéressant qu'on ait des points de vue...

  • Speaker #0

    Qui ancrent le film dans une époque en plus. Mais moi, je n'arriverais pas à avaler cette couleuvre. Je suis désolé, Spring Breaker.

  • Speaker #2

    Même avec combien de litres de bière ?

  • Speaker #0

    Même avec tous les litres de bière et même les trucs de Spring Break que tu fais pour... Non, je ne peux pas.

  • Speaker #3

    Là, en le revoyant aujourd'hui, en 2024, je ne me suis pas sentie à l'aise par rapport à ces personnages-là. Je me suis... pas reconnue là-dedans, je me suis pas reconnue dans l'émancipation féminine qui est peut-être tentée d'être montrée. Je trouve pas que ça montre ça, mais pourquoi pas ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est un objet pop, de toute façon, qui parle d'un truc très précis, dans une façon très vulgaire, et que, de toute façon,

  • Speaker #2

    il faut pas en faire un truc pop.

  • Speaker #1

    Et c'est un film qui, pour moi, c'est une vraie expérience. Mais ce film... c'est trop, c'est dégueulasse,

  • Speaker #2

    c'est beaucoup et à côté de ça je trouve qu'il y a des moments de grâce du film pas mal de fois, même toutes les écanses introductives sur le groupe de meufs qu'on suit il y a des dialogues que je trouve pertinents et qui ont du sens en fait et qui rajoutent du sens au film en vrai il y a plein de passages surtout au début où elles discutent de manière peut-être on pourrait dire frivole de ce qu'elles vont faire et ce qu'elles font etc...

  • Speaker #0

    que je trouve réussi en fait et qui note un petit brin de poésie parmi tout ça en fait moi ce dont j'ai l'impression c'est que pour te donner un sentiment de deepness et de la poésie dans le film on te répète les choses comme de manière litanique à chaque fois qu'il y a une phrase elle est répétée ad nauseum Spring break forever Spring break forever pour donner une impression de montage eerie enfin tu vois ou je sais pas éthéré tu vois et cette espèce de petit coup cette espèce de petit de coup de foot de rafale gare c'est vraiment Tu vois, je trouve qu'il marche pas sur moi, en fait. Je vois, tu vois, je suis là, genre, mec, je vois que t'es en train de me répéter 14 fois la même phrase pour me donner une impression de rêve, de plaid. Mais en fait, c'est...

  • Speaker #2

    C'est un objet pop et c'est kitsch. Et en vrai, Thomas, ça va te faire rager ce que je vais dire, mais moi, le côté kitsch est cru du film. Il y a un film que tu nous as présenté il y a quelques épisodes que j'avais adoré. C'était Kaboom. Et je suis désolé mais en vrai l'aspect kitsch de ce film moi ça m'a fait penser à Kabu.

  • Speaker #0

    Allez je vous le casse.

  • Speaker #2

    Voilà, il remballe tout.

  • Speaker #1

    On a choisi le dernier épisode qu'on va vraiment le disputer, j'adore.

  • Speaker #0

    Mais non non.

  • Speaker #3

    On n'aura pas d'autre épisode après.

  • Speaker #0

    Pour moi c'est complètement incomparable à Kabu mais c'est...

  • Speaker #2

    Je dis pas que c'est comparable, c'est juste qu'il y a des éléments qui m'y ont fait penser en tout cas et qui me les ont évoqués tu vois.

  • Speaker #0

    Mais peut-être mais bon... Je juge pas les gens au regard de ce qu'ils sont et de leur fréquentation. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    C'est quand même le ciné indé quoi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est quand même le ciné indé, certes, mais je ne juge pas les gens en fonction des fréquentations. Non, je suis d'accord avec toi. Parce que sinon, je peux vous ressortir la pétition qu'Harmonie Corrine a filmée. Oui, je pense qu'on enterre le film.

  • Speaker #1

    Et puis on peut enterrer le film en disant que le film qui a suivi

  • Speaker #2

    Spring Breakers,

  • Speaker #1

    c'est encore avec James Franco. Et là, moi je ne l'ai pas vu, je ne veux pas le voir.

  • Speaker #0

    Donc il y a un moment où on juge les objets pour ce qu'ils sont. Et d'un point de vue, moi je te parle de ce que je ressens quand je regarde Spring Breakers. par rapport à ce que je vois quand je regarde Spring Breakers. J'ai vraiment l'impression de voir un truc de malin. J'ai vraiment l'impression de voir un clown. Et voilà. Et j'adhère complètement au fait que c'est une proposition d'objet pop culturel qui s'ancre en 2012, à l'époque où ça sort, avec des vedettes de l'époque et tout ça. Ok. C'est juste que le film ne produit pas de réflexion chez moi parce que je le trouve complètement artificiel. Peut-être que c'est son propos, mais en termes de réflexion, pour moi, ça n'aboutit pas.

  • Speaker #3

    Il produit une réflexion, mais qui est celle-ci. Qui est...

  • Speaker #0

    à part celle que je vous ai dit je le redis mais qui est celle du positionnement d'Harmonie Corrine et de son parallèle avec le personnage d'Ariane qui est pour moi une...

  • Speaker #1

    ben tu dis non mais je suis vraiment pas d'accord non non je vois ce que tu veux dire par rapport au film mais je trouve que c'est je trouve que tu enlèves une vraie partie du film en disant ça

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ce que moi j'en pense.

  • Speaker #2

    Petite reco qui mettra peut-être plus de gens d'accord. Si vous voulez en voir plus sur la Floride, The Florida Project, c'est génial. Et voilà, j'avais d'autres recos sur les approches.

  • Speaker #0

    Tu peux prendre n'importe quel film, c'est mieux.

  • Speaker #2

    Non mais j'avais d'autres recos sur la façon de filmer, naturaliste, proche du docu, ou en tout cas intimiste.

  • Speaker #3

    Alors là, j'aimerais bien voir.

  • Speaker #2

    Moi, je balance. Il est en train de se dire,

  • Speaker #3

    je fais du naturalisme.

  • Speaker #2

    Peut-être pas, mais...

  • Speaker #3

    Avec mon gros zizi.

  • Speaker #0

    Je ne peux pas faire de ralenti sur des culins.

  • Speaker #2

    En tout cas, regardez aussi Atlanta, qui est une super série de Donald Glover, que je recommande aussi. Ça, c'est super. Oui, oui, oui, oui, mais ça montre des choses prises aussi. Bon,

  • Speaker #3

    on se déteste.

  • Speaker #2

    Un débat sans concession ce soir.

  • Speaker #0

    Personne n'a rien lâché. Tu vois c'est bien, chacun rester dans son petit pré-carré comme ça. Gnagnagna, je veux pas y aller, et bah voilà. Gnagnagna c'est pas bien, ah si c'est bien, gnagnagna c'est pas bien.

  • Speaker #1

    Et vous direz en commentaire.

  • Speaker #0

    Et bah vous direz qui vous avez préféré. Bon on sait déjà. On sait déjà.

  • Speaker #2

    Oh non,

  • Speaker #0

    oh. Et on va se quitter quand même.

  • Speaker #2

    Nous on chante bien avec Camille.

  • Speaker #0

    On va se quitter, mais avant de se quitter, on se raconte ce qu'on a fait dimanche dernier. Lola, t'as fait quoi ?

  • Speaker #3

    On allait voir un film, non ? Un truc qui s'appelle Long Legs ?

  • Speaker #0

    Ouais, de Oz Perkins.

  • Speaker #3

    De Oz Perkins. Moi, j'ai adoré. Je vous recommande. On a Nicolas Cage qui fait Nicolas Cage. Moi, j'aime beaucoup. Ouais,

  • Speaker #2

    jambes longues.

  • Speaker #3

    Non, mais je... Je ne vous en dis pas trop sur le film. C'est un thriller horrifique. Certains s'attendaient à un Seven version 2024. Ils ont été très déçus.

  • Speaker #0

    Il n'en est rien.

  • Speaker #3

    Non, pas du tout. Pas du tout. Ça n'a rien à voir. Moi, c'est ce à quoi je m'attendais. J'ai été très contente en le voyant. Je l'ai trouvé très très beau. Et j'ai trouvé que Maïka Monroe faisait une... Seconde performance après Hit Follows, assez admirable, tout à fait admirable d'ailleurs. Je veux dire, quand on a eu deux rôles principaux qui ont été dans Hit Follows et dans Long Legs, je pense qu'après on peut...

  • Speaker #0

    Ouais, elle a fait d'autres trucs.

  • Speaker #3

    Ouais, mais pour moi c'est...

  • Speaker #0

    Elle avait fait un film qui s'appelait Watcher, qui était pas mal. Oui,

  • Speaker #3

    c'était bien aussi. Oui, c'était bien aussi, Watcher. Mais vraiment bien. Après, je sais que ça divise pas mal.

  • Speaker #0

    Ouais. Du coup, Long Legs, je botte en touche. Non, mais on a été le voir ensemble. C'est vrai que c'était bien. Et toi, Lélé ?

  • Speaker #2

    Ce serait une petite Reco Festival que vous avez déjà manqué, malheureusement.

  • Speaker #0

    Ah là là, on ne peut pas. Pour l'année prochaine. Reco

  • Speaker #2

    FOMO. C'est raté pour cette année. Mais moi, j'étais sur un petit festival. La technique. mais petit festival qui s'appelle chaîne de vie et qui se déroule dans un lieu autogéré qui s'appelle le vieux chêne et c'est très chouette voilà c'est où c'est entre le mans et tours en gros ok voilà c'est pas gai mais c'est à savigny sur breil voilà j'ai retrouvé le nom et ben l'année prochaine l'année prochaine l'année prochaine le musée du crayon du coup le musée du crayon et en fait et ok mais me disait ça ouais ça a l'air pas mal Ouais, mais il n'y a pas les gros crayons. Moi, je veux les gros crayons.

  • Speaker #3

    Il y a les gros, c'est pas moi.

  • Speaker #1

    Il y a les gros, c'est pas moi. Normal qu'il n'y ait pas des gros crayons. Jusque là, tu es...

  • Speaker #0

    Et là, on part en spring break, juste top panel. Oui, oui, oui. Et toi, Camille, alors ?

  • Speaker #1

    C'est une reco septembre. Reco pour septembre parce que j'ai vu, enfin, pas dimanche, j'ai vu aujourd'hui, que Compromat annonçait un second album en septembre. Et Compromat, c'est Vitalik et Rebecca Warrior. Donc, c'est très, très bien. Et je suis très heureuse. Voilà, on va pouvoir danser en septembre.

  • Speaker #0

    Ah bah, c'est une reco dans le passé,

  • Speaker #2

    une reco dans le futur.

  • Speaker #0

    Bon, merci de nous avoir... Et toi ? Ah bah, moi j'ai dit, moi j'ai botté en touche complète, j'ai dit Long Legs, j'ai été le voir en même temps, j'ai adoré. Je sais pas, vous voulez que je vous fasse une reco Nicolas Cage ? Les ailes de l'enfer. regardez-le, ça n'a pas vieilli, ça n'a pas pris une ride je dirais que le titre déjà bon une infâme merde de Schumacher Merci pour cette deuxième saison. Oui ! On ne reviendra jamais maintenant. 23 épisodes.

  • Speaker #2

    Vous êtes incroyables. Merci de nous écouter. Voilà.

  • Speaker #0

    Merci. Vous êtes vraiment gentils. Merci de mettre des mots gentils. C'est trop gentil. Vous pouvez mettre des mots méchants pour Léo parce qu'il demande.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vrai. J'avais demandé ça. Non, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Finalement, non.

  • Speaker #2

    Pour l'été, si. Le king de Léo.

  • Speaker #0

    En tout cas, vous êtes toujours plus nombreux et nombreuses à nous écouter. Ça fait plaisir. je le dis à chaque fois mais c'est vrai on n'a jamais eu autant de succès sur les plateformes continuez merci ça fait plaisir mettez des notes mettez des commentaires et bonnes vacances bisous et spring break forever spring break mettez de la crème soleil de la crème soleil bon au

  • Speaker #4

    revoir

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Description

Cette semaine c'est les vacances, on parle d'horreur de voyages et de pique-nique. Et on s'engueule avec amour aussi.... Comme en repas de famille autour d'un mauvais rosé.


Les films de l'épisode :


- 2'18'' Les Touristes [Ben Wheatley]

- 18'21'' Picnic At Hanging Rock [Peter Weir]

- 39'29'' Cub [Jonas Govaerts]

- 57'13'' Spring Breakers [Harmony Korine]

Et dimanche dernier alors ? (86'49'')


- Lola a vu Longlegs de Oz Perkins

- Thomas n'a plus d'idée après avoir tout donné dans l'intro

- Léo était techos sur le festival Chêne de Vie

- Camille fait une reco du futur avec l'album de Kompromat qui sortira en septembre...


⚠️ Attention aux spoilers ⚠️


Réalisation et musique : Brice Thierion


Identité visuelle : Noah Ballul


Pour nous aider n'hésitez pas à nous suivre @lhorreurdudimanche, à vous abonner et à mettre des étoiles sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Podcast Addict, ...😍


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les amis, nous y sommes. C'est fini, 23 épisodes. J'ai adoré, je ne veux plus jamais m'arrêter. Je me mets pour supporter mes intros, comme je n'ai plus d'idées,

  • Speaker #1

    que la simplicité c'est le chant.

  • Speaker #0

    C'est trop là, c'est trop là. Eh bienvenue ! Dans l'horreur du dimanche, épisode 33, Camille, Lola, Léo et moi, et au platine.

  • Speaker #2

    Tu t'es trompé, t'as dit 23 d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Ouais mais non, 23 épisodes dans la saison 2, eh oui. Au platine, c'est Britney Spears. Britney Spears, la queen déchue. La queen déchue est maintenant déhabilitée de la culture.

  • Speaker #3

    Play.

  • Speaker #0

    L'horreur du dimanche, épisode 33, c'est parti, c'est maintenant. Et on commence avec le film que j'ai sélectionné. C'est Les Touristes.

  • Speaker #1

    I don't want this to ruin our holiday. Get in. I never thought about murdering innocent people before. C'est pas une personne, Tina, c'est un lecteur de mail quotidien. Dis une seule parole et c'est... Je comprends, c'est juste de penser à l'extérieur de la boîte. Les policiers sont en train de poursuivre un homme et une femme de l'Ori. Tu es une liabilité. Tu es juste comme ta mère. Il est parti ? Oui, un peu. Tu l'as fait voir faire le numéro 2, t'as vu, Tina ? Oui. On aurait pu avoir un beau couple avec Dottie Rowe. Je l'aime. Tout le monde trouve que c'est si facile d'exprimer soi-même. Je veux dire, même toi, tu as ton nid. Tu as eu une belle vacances.

  • Speaker #0

    Voilà, pour ceux qui n'ont pas compris, j'ai mis toute la bande-annonce. Alors, tout est expliqué. Side Sears, les touristes. On débriefera plus tard ce qui s'est passé juste avant l'introduction. Non,

  • Speaker #3

    mais c'était incroyable.

  • Speaker #2

    Non, non, bravo.

  • Speaker #3

    On peut en parler maintenant. Premièrement, prends-tu des cours de chant ?

  • Speaker #0

    Oui, depuis 24 ans à peu près.

  • Speaker #2

    Deuxièmement, continue à en prendre.

  • Speaker #0

    Side Sears, les touristes, en français, est un film britannique réalisé par Ben Whitley, sorti en 2012. c'est le troisième long métrage du réalisateur produit pour un budget d'1,3 million de livres sterling je sais pas combien ça fait ça fait plus que 1,8 million le bureau de France l'ascenseur de la bourse le film met donc en scène Steve Oram dans le rôle de Chris et Alice Lowe dans le rôle de Tina ce sont des acteurs et un acteur et une actrice qu'on connait pas très très bien en France mais qui sont relativement connus en Grande-Bretagne pour leurs apparitions dans divers shows télévisés. On retrouve aussi Poppy dans le rôle de Pompier et dans le rôle de Banjo, je pense que c'est le même bon A la production un peu au-dessus dans l'organigramme, on retrouve un certain Edgar Wright qui aurait donc greenlighté le projet avec sa boîte de prod. Est-ce qu'on n'a pas déjà parlé de lui ? Eh bien si, bien sûr, tu en avais parlé pour Last Night in Soho, je crois. Ben Wheatley, c'est donc un cinéaste britannique, je vous l'ai dit, que j'ai un peu respecté pendant un moment. pendant au moins la première partie de sa carrière. Il sort son premier film en 2009, puis son second film, qui est à mon sens son meilleur qu'il liste en 2011, Sightseer, ça vient juste après. Et après, c'est plus compliqué, donc il enchaîne des projets qui sont complexes. Je cite High Rise, que moi je n'avais pas du tout aimé, que j'avais trouvé assez raté. Free Fire qui était… Carnage total. C'est lui qui est à l'origine de la nouvelle adaptation de Rebecca, en 2020 sortie sur Netflix avec Armie Hammer. Armie Hammer, le cannibale, exactement. Donc ça c'est pareil, c'était catastrophique. En 2021, il sort un film que j'ai toléré, qui n'est pas trop mal, je ne sais pas si vous l'avez vu, il s'appelle In The Earth. Ça se tient à peu près. Et en 2023, on le perd avec The Meg 2. Le film Sightseers raconte l'histoire de l'émancipation de Tina. trentenaire introverti diplômé en psychologie canine émancipation aux côtés de la lumineuse influence de chris un barbu fan de caravane et de vêtements quechua le jeune couple de prolétaires parents goguette au programme visite du musée du tramway visite du musée du crayon oui oui que toi tu as envie qu'on aille voir pour ton prochain anniversaire les eaux balade balade, camping, sexe dans la caravane, mais surtout, et c'est là le twist, meurtre à gogo. Car après le renversement et meurtre accidentel d'un visiteur au musée du tram lors d'une marche arrière un peu énervée, on découvre un Chris plutôt un peu soupolé, prêt à trucider le premier venu pour un simple désaccord concernant le ramassage d'une crotte de chien. Initialement effrayé, Tina se révèle finalement...

  • Speaker #3

    Non, c'était pas une crotte de chien.

  • Speaker #0

    Bah, il y a un débat autour d'une crotte de chien. Initialement effrayée, Tina se révèle finalement être une meurtrière accomplie et partage les mauvaises habitudes de son dude. Nos deux anciennes victimes deviennent enfin les bourreaux. Alors, Les Touristes, c'est une comédie noire, d'ailleurs, comme on le dit. Et comme dans toute comédie, j'aime bien me demander, quand je la regarde, de quoi et avec qui je ris. Restaurant aux lumières, blafarde, camping glauque, partage de visite muséale avec des retraités, on rit oui. On rit des prolos, mais finalement, on ne rit pas vraiment avec eux. C'est un rire de gêne. Alors moi, en ce qui me concerne, un rire de j'ai un peu pitié de ces pauvres gens, de ces vies de merde, de ces temps de merde et de ces vacances que je ne voudrais surtout pas passer Si j'avoue être... Client des gags, à la réflexion, j'ai un peu de mal à comprendre en quoi le cynisme qui se dégage des touristes est différent de celui d'une comédie sociale à la française. Starring Christian Clavier. Ah non,

  • Speaker #2

    pas le point Godwin-Christian Clavier.

  • Speaker #0

    Et s'il arrive. Si c'est juste une question de casting, j'ai envie de répondre que c'est avant tout une question de budget. D'ailleurs, une fois sorti du circuit indé, voyez vers quel projet cynique s'est tourné Ben Whitley, The Meg 2. Cynisme, vous avez dit cynisme. Et donc voilà, moi ça fait partie des films que je trouve agréable à regarder, devant lesquels je passe un bon moment, mais j'ai toujours un moment de gêne quand je me retourne sur le film que j'ai regardé et quand je regarde de quoi j'ai ri. Je voulais partager ça avec vous, c'est un doute que j'ai. Je ne suis pas sûr de ne pas avoir aimé. Je ne suis pas sûr d'avoir aimé non plus les touristes. Et je suis à peu près sûr d'avoir un problème avec la carrière de Ben Whitley en général. Je pense que c'est un type qui est peut-être un peu opportuniste, en tout cas dans les derniers projets qu'il a menés. Je voulais avoir vos avis.

  • Speaker #2

    Bah moi j'ai pas trop ressenti ça, mais du coup ça me questionne parce que moi c'est des vacances qui m'auraient convenu en fait.

  • Speaker #0

    Ah ouais, toi ça t'aurais plu.

  • Speaker #3

    Mais Léo on part en vacances tous les ans ensemble.

  • Speaker #2

    Oui je sais mais je sais pas, en fait j'ai pas trop ressenti le côté manquerie des prolos du film j'avoue, parce que j'ai eu une certaine sympathie pour les personnages assez rapidement. Mais comme je peux la voir souvent sur des personnages présentés comme à la marge, un peu dysfonctionnels, je n'ai pas trouvé que le film était particulièrement méchant avec. Je ne sais pas.

  • Speaker #3

    Qu'est-ce que j'ai noté ? Moi j'ai noté, ouais, c'est vachement bien, c'est divertissant, c'est rafraîchissant, je l'avais déjà vu, je suis contente de l'avoir revu, c'est un petit délice. Voilà ce que j'avais noté. Ça me dégoûte maintenant que je vous le redis. Non, ouais, moi, je l'avais vu quand il est sorti et j'avais trouvé ça vachement sympa. Et là, j'étais contente de le revoir et je ne ressens pas ce... Je trouve ça intéressant que tu te poses la question de quoi on rit. En revanche, je trouve que les personnages sont suffisamment bien écrits pour qu'on se dise, pour qu'on comprenne. Moi, c'est ce que j'ai compris. Je crois que Léo n'a pas vraiment eu la même vision, mais pour moi, lui est... un serial killer, un psychopathe. Et elle est profondément bête. Moi, c'est vraiment ça qui m'a fait rire et qui je trouve donne de l'attachement à son personnage à elle. Mais je n'ai pas ressenti ça comme quelque chose de profondément insultant.

  • Speaker #0

    Non, non, pas insultant, mais il y a une facilité. je trouve, dans le sujet qui est choisi.

  • Speaker #4

    Ça, c'est très anglais aussi, tu vois. Oui,

  • Speaker #0

    bah oui.

  • Speaker #4

    D'être un peu méchant et assid et tout. Moi, ce que j'aime bien dans le film, c'est que les deux acteurs sont hyper normaux, physiquement.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #4

    Il y a un truc très monsieur et madame tout le monde. C'est assez marrant. Et effectivement, c'est un film à petit budget, ça se voit. C'est assez artisanal. Et ça va quand même assez loin dans ce que... Ça dit sur des gens qui snap pour rien du tout, qui débloquent d'un seul coup pour rien. En tout cas pour des choses qui nous, nous semblent absurdes et qui pour eux deviennent des trucs énormes. Après, cela étant dit, moi c'est quand même un film que j'ai trouvé assez laid.

  • Speaker #0

    Oui, c'est pas très beau.

  • Speaker #4

    Pas très beau. Et je pense que c'est un peu... C'est très cringe. C'est voulu je pense.

  • Speaker #0

    Oui, c'est voulu.

  • Speaker #2

    et le film de C,

  • Speaker #0

    il est un peu sur la bonne vie c'est ça qui me gêne un peu c'est à dire que j'y vois un peu j'y vois même dans la manière dont le film est fait une forme de méchanceté tu vois vis à vis de ce qu'il montre et à l'inverse de Léo moi je... trouve que les personnages t'es... enfin je sais pas moi ils m'ont pas paru sympathique et je... Ah pas du tout ? Ah bon ?

  • Speaker #2

    Je pense que j'ai un souci alors mais...

  • Speaker #3

    Non ils sont assez odieux !

  • Speaker #0

    Mec à partir du moment où on veut aller au musée du crayon et tu l'as écrit sur Signal hein, c'est pas moi qui l'invente.

  • Speaker #2

    Ouais je vais aller au musée du crayon et je fais...

  • Speaker #0

    Mon vieux, un attentat !

  • Speaker #4

    Non mais alors, pour vous expliquer c'est juste la bouteille de prosecco que personne n'a touchée qui a explosé le terme. Le Ouija, le Ouija ! C'est le dernier réflexe.

  • Speaker #2

    C'est genre une autre.

  • Speaker #4

    J'arrive à la fin de mon verre, genre il s'ouvre direct.

  • Speaker #0

    Incroyable. Combustion spontanée, je ne sais pas.

  • Speaker #4

    C'est un hommage.

  • Speaker #2

    Oh la WC quoi. Non mais en tout cas moi sur les persos...

  • Speaker #4

    Les gens qui parlent du mec au camping-car, ils disent Oh c'est un cadeau ! Fais-moi pas une kip-hop !

  • Speaker #0

    Bah tu vois, c'est ça le problème.

  • Speaker #2

    Moi j'y vois, et du coup j'avais pas vu que Edgar Wright avait participé, mais il y a un peu ce truc-là de...

  • Speaker #0

    Il a participé de loin, il a soutenu je pense...

  • Speaker #2

    Ouais mais ça a dû lui parler aussi, parce que mettre en scène des losers total dans ses films, il est habitué aussi. Mais je trouve qu'il est son.

  • Speaker #0

    Pardon, je suis désolé, mais je trouve que les losers d'Edgar Wright, notamment dans Shaun of the Dead et tout, c'est des personnages qui ont un peu plus de texture, qui sont un peu plus écrits.

  • Speaker #2

    Moi, je me suis quand même attaché, j'ai eu de l'empathie, surtout pour Tina, en vrai.

  • Speaker #4

    Ah ouais.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas pourquoi, mais ça a marché sur moi, en tout cas. Là,

  • Speaker #3

    c'est plus, encore une fois, comme on le disait, monsieur et madame tout le monde, et moi, je trouve ça assez chouette. Enfin, je ne sais pas, je ne trouve pas ça dérangeant, ce côté...

  • Speaker #0

    Tu ne trouves pas ? Pardon, mais tu ne trouves pas qu'il y a un côté... Moi, ce qui m'a gêné, c'est qu'il y a un côté... On te montre des... Parce que tu comprends que les deux persos, elle comme lui, ça a été des gens qui ont souffert. Tu vois ? Ça a été des victimes, ils ont été bullies,

  • Speaker #4

    des tout. Le film, c'est comme ça,

  • Speaker #0

    d'ailleurs. Et tu ne trouves pas qu'il y a un côté... Oui, qu'il y a un côté un peu vengeance, un peu payback, tu vois ? Mais si,

  • Speaker #3

    mais alors ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas. Moi, je trouve ça... En fait, je trouve que ça ne dit pas grand-chose. c'est tout,

  • Speaker #3

    je trouve que le film ne dit pas grand chose ça te montre comment quelqu'un vrille après moult années de merde tu vois,

  • Speaker #0

    mais je ne sais pas tu vois, ce n'est pas un film qui réfléchit ce n'est pas un film qui propose autre chose c'est clairement un film de divertissement dur, de farce acoustique mais c'est juste que quand je regarde ce genre de trucs

  • Speaker #3

    Mais c'est pas choquant d'un point de vue anglo-saxon.

  • Speaker #0

    Non, non, non. Non, c'est pas choquant.

  • Speaker #3

    On a l'habitude de voir des séries et des films de chez eux qui ressemblent à ça, avec plus ou moins de sujet.

  • Speaker #0

    Mais c'est un peu ce que je reproche à son réel, c'est-à-dire que c'est un type qui a une posture un peu indé et tout ça.

  • Speaker #3

    Il se repose sur ses acquis.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est un peu finement. Et c'est vrai que dès qu'il sort de ça et dès qu'il va vers des projets un peu plus gros... The Make

  • Speaker #4

    2, c'est toujours là.

  • Speaker #0

    Au travers de la gorge. The Make 2, ça ne passera jamais. Mais même High Rise, qui était un projet de film de SF assez prometteur, ça met en scène une société qui vit dans une tour à plusieurs étages dans laquelle ton niveau social est corrélé. Ouais mais c'est un peu...

  • Speaker #4

    C'est We Go Again quoi.

  • Speaker #2

    Et ça j'ai, elle s'aime les panacotas.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de panacotas dans I Rise. C'est censé être un peu plus travaillé et tout ça. Et en fait c'est vraiment un film de poseur quoi. C'est vraiment un film qui est très très formel et qui dit pas grand chose. Et c'est un peu ce que je reproche à Ben Whitley. Donc je pense que quand j'ai vu Les Touristes pour l'émission, je l'attendais un peu là-dessus. Et c'est pour ça que...

  • Speaker #2

    C'est plus excusable en tout cas sur Les Touristes.

  • Speaker #4

    Oui je trouve que ça...

  • Speaker #0

    Peut-être.

  • Speaker #3

    Plus excusable que de dire l'émission.

  • Speaker #4

    Oui grave. Absolument.

  • Speaker #0

    L'émission de l'horreur qui prend 50 récords L'émission de l'horreur tous les dimanches sur votre poste Tu sais j'ai fait une parodie de chanson au début ça c'est pareil J'ai tellement hâte de la réécouter Pas moi

  • Speaker #4

    L'émission Les feuilletons Finition Ça va Maggie ?

  • Speaker #0

    Ouais ça va Bon, je vais enchaîner parce que c'est trop compliqué de tenir. On va passer au film d'après. Les touristes, bon, c'est sympa, mais ça se traverse. Voilà, ça rentre par une oreille, ça sort par l'autre. C'est complètement inoffensif.

  • Speaker #2

    Pas trop.

  • Speaker #4

    T'imagines tous les gens qui ont bossé sur le film des années et tout.

  • Speaker #2

    Après, Tourist Go, ben voilà. Sorry.

  • Speaker #0

    On va passer... au film suivant, qui est le film que Camille a sélectionné, je crois. Et Camille, quel est ce film ?

  • Speaker #4

    Alors, moi, je vais vous parler de Picnic at Hanging Rock.

  • Speaker #1

    Je ne serai plus ici longtemps. Bonjour. Bonsoir, Mme. Mesdames et Messieurs, nous sommes heureux de pouvoir participer à notre pique-nique. Je vous ai instruite, mademoiselle, que lorsque le jour sera probablement chaud, vous pouvez retirer vos gouttes. Une fois que la drague est passée par le bout de la pierre, on partagera le déjeuner à la pique-nique près de la roche. De nouveau, je vous rappelle que la roche est extrêmement dangereuse. Vous ne pouvez donc pas faire de foules de tomboy dans le domaine de l'exploration, même sur les hautes plages.

  • Speaker #0

    Et voilà. Camille, finalement, la seule horreur de ce film, c'est la flûte de pan.

  • Speaker #4

    Déjà, c'est du cinéma par rapport à ton film.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas faux, non, mais je le prends.

  • Speaker #4

    Je prends aussi la critique parce que c'est vrai que j'ai refait un...

  • Speaker #3

    Un cours de flux du port.

  • Speaker #4

    Le vidéoclub de Camille avec ce choix-là. C'est vrai que c'est un peu bizarre. Parce que je vais vous expliquer. En gros, c'est donc...

  • Speaker #0

    Dis-nous tout.

  • Speaker #4

    Un film donc Picnic at Anging Rock qui veut dire pique-nique au rocher des pendules. Et c'est un film de 1977 de Peter Veer qui est donc un Australien. C'est son deuxième film et c'est vrai que ça rentre pas dans la catégorie du film d'horreur classique. Cependant, c'est quand même un film ! C'est un film qui parle !

  • Speaker #3

    Oui je me suis retenue pendant...

  • Speaker #4

    On va en parler ! C'est un film, je trouve, très étrange. Moi, c'est un film que j'aime beaucoup. Et je ne suis pas la seule à l'aimer beaucoup, parce que c'est un film très important pour le cinéma tout court et pour le cinéma australien aussi. Je vous explique. En gros, c'est considéré comme le deuxième film, un peu comme un jalon de la nouvelle vague australienne. Et le premier film de cette nouvelle vague est identifié comme étant Waking Frights.

  • Speaker #0

    Eh oui, par hasard.

  • Speaker #4

    Voilà. Il y a beaucoup de gens qui font des parallèles entre Waking Fright et Picnic at Hanging Rock en disant aussi que Picnic at Hanging Rock est en fait un peu le pendant féminin de Waking Fright.

  • Speaker #2

    De la communauté masculine transposée.

  • Speaker #4

    Exactement. De quoi ça parle ? Alors en fait c'est un film qui est inspiré d'une nouvelle qui est sortie en 67. et qui a été écrite par Joanne Lincey, donc une femme, et cette femme a écrit une histoire se passant en 1900, en Australie, et qui concerne une communauté de jeunes filles qui sont étudiantes dans un pensionnat. C'est des jeunes filles riches, donc qui sont souvent des filles de colons britanniques, etc. Et qui, à l'occasion du 14 février, donc la Saint Valentin vont faire un pique-nique tout ensemble et tout ça

  • Speaker #3

    Oui d'ailleurs par rapport aux vacances

  • Speaker #4

    Ah bah oui parce que si ça Mais il fait toujours chaud en Australie ça marche Déjà merci Léo

  • Speaker #3

    Là je t'éverse Elle m'a niqué sur le film d'horreur Elle me nique sur le thème

  • Speaker #4

    Je voulais prendre un film de gants et là la barricade J'avais dit on peut faire un peu camping, pique-nique Mais bien sûr C'est une sturcion ça ira pour cette fois je vous ai dit c'est un vidéo club il y a des films que j'ai envie de voir je me dis on va les faire rentrer ça passe là non ? au chausse pied donc elles vont faire ce pique-nique et en fait il y a cette pierre Angling Rock qui existe vraiment en Australie qui est une pierre très ancienne et qui revêt pas trop justement Bah si ! Elle est très ancienne justement cette pierre-là, et en fait elle dépasse bien sur la colonisation anglaise en Australie. Elle dégage quelque chose d'assez chamanique, et en gros ce qui va se passer c'est qu'il y a quatre jeunes filles qui vont disparaître.

  • Speaker #0

    en expo Laurent Sêtrehoche.

  • Speaker #1

    Attends, il y a quatre jeunes filles plus la prof ou c'est trois jeunes filles plus la prof ?

  • Speaker #0

    Non, c'est quatre jeunes filles plus la prof et il y en a une des jeunes filles qui revient.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Oui,

  • Speaker #0

    mais bon.

  • Speaker #2

    Il faut spoiler tout.

  • Speaker #0

    On spoil tout, mais ce n'est pas le plus intéressant du film.

  • Speaker #3

    Non, ce n'est pas un spoil.

  • Speaker #0

    C'est une disparition et le film va ne parler que de cette question de la disparition et dans une ambiance que j'adore. Avec cette musique que vous entendez, c'est de la flûte de pan effectivement jouée par Georg Zamfir. qui est un musicien spécialiste de la flûte de pan.

  • Speaker #3

    Et il y en a peu !

  • Speaker #0

    C'est le seul au monde ! En plus, il y a une BO, donc il y a évidemment beaucoup de musique classique, Bach et compagnie. Mais il y a aussi toute une musique d'ambiance, Ascent Music, qui est jouée par Bruce Minton, et qui est vraiment très très belle.

  • Speaker #2

    C'est les basses, ok ouais, c'est trop bien ça !

  • Speaker #0

    Oui, l'espèce de vibration qu'il y a. Et qui donne ce côté très halluciné et hallucinatoire au film. Un film qui commence, il faut le dire, par une citation d'Edgar Allan Poe, qui dit, en gros je vous traduis mal, Ce que l'on voit et ce que l'on perçoit est un rêve dans un rêve. Et c'est exactement la direction artistique que prend Peter Weir. Peter Weir, dont je n'ai pas beaucoup parlé, mais qui en fait, avec ce film, reçoit un énorme succès. en Australie et énorme succès critique aussi un peu partout dans le monde et qui ensuite va faire quand même des films très importants genre il est assez connu. Cercle des poètes disparus, il fait le Truman Show et il fait Master and Commander.

  • Speaker #2

    Ouais bah ils sont pas mal.

  • Speaker #1

    Ils sont plus connus je pense. Mosquito Coast avec Harrison Ford.

  • Speaker #0

    Ça j'ai pas vu.

  • Speaker #1

    Très très bien.

  • Speaker #0

    Voilà je pense que je vous ai un peu raconté l'histoire et il faut donc savoir que c'est un en gros l'idée c'est qu'on va pas vraiment avoir de réponse autour de cette disparition parce que la disparition est annoncée dès le début du film dans le sens où on suit donc Miranda, une des jeunes filles qui est magnifique, qui ressemble à un petit ange de Botticelli qui en fait annonce à sa colocataire Sarah, qui elle on comprend est beaucoup pauvre et qui nourrit un amour lesbien, en fait un désir lesbien pour Miranda, annonce donc à Sarah qu'elle va partir bientôt. Et en fait c'est ce qui se passe très rapidement parce que la disparition arrive très très vite avec tout un truc de chamanisme autour du film, enfin autour de cette arrivée là dans la nature et toute la seconde partie du film consiste en fait à une espèce d'enquête qui en fait n'est pas du tout une enquête ne trouvera aucune réponse et en fait permet juste de suivre La rupture qui se passe dans un environnement très feutré, très névrosé, très corseté, avec dans ce coup cette rupture, cette disparition de jeune fille qu'on ne peut pas expliquer.

  • Speaker #1

    Et tout ce milieu qui se délite.

  • Speaker #0

    Exactement. J'ajoute une dernière chose, c'est que pourquoi j'adore ce film ? Je trouve qu'il y a quand même des trucs, c'est pas de l'horreur, mais c'est de l'étrangeté. C'est ça, l'inquiétante étrangeté qui est présente. C'est que, en fait, il y a beaucoup de fils qui sont lâchés par le réalisateur. Notamment, il y a un sous-texte par rapport à la sexualité féminine qui est quand même très présent. En gros, il y a des indices graves et concordants autour de l'idée que ce sont des jeunes filles vierges qui vont découvrir en rentrant dans une antre, dans une brèche, dans une faille noire, un nouveau territoire. Le moment de la disparition, il y a aussi, ça parait presque un sabbat.

  • Speaker #1

    de sorcière avec le soleil la nature et tout ça et puis la musique qui est une rupture complète avec l'habillage sonore hyper forte qui est un truc un peu mystique chamanique et celle qu'on retrouve il y

  • Speaker #0

    en a une qui a été témoin de leur disparition mais qui en fait ne peut pas donner beaucoup d'indices à part le fait qu'il y aurait eu un nuage rouge Là aussi, c'est quand même un symbole, évidemment, de la perte de la virginité. Il y a aussi le personnage qu'on retrouve, qui revient dans le monde des vivants, qui, elle, n'a plus de corset. Il y a vraiment toute cette idée d'un aller simple vers un ailleurs, duquel on ne revient pas, duquel on se transforme, duquel on échappe. C'est un film aussi très important, parce que c'est clairement une... Une des sources d'inspiration par exemple de Virgin Suicides, de tous ces films sur l'adolescence féminine, je trouve que c'est Picnic at the Hanging Rock, c'est vraiment un premier film très étrange sur ce passage à l'âge adulte, ses relations aussi entre les jeunes filles et tout ça. Et il y a tout un sous-texte aussi très politique, avec la question des classes. Peut-être Léo, tu veux en parler un peu ?

  • Speaker #1

    L'expert classe.

  • Speaker #2

    L'expert de la classe. Pardon. Non mais un des personnages les plus touchants, je trouve que c'est Sarah, qui n'a pas grand-chose et à qui on retire tout pendant le film. Et oui, c'est là où tout sous-texte de classe, je trouve qu'il est incarné par ce personnage principalement. Et aussi par la... directrice d'établissement qui impose aussi un système hiérarchique hyper vénère en fait et où bah en fait les premières à en pâtir c'est celles qui n'ont rien de base en fait parce que les autres quand il y a tout ça qui se passe retournent metter dans leur famille, elle, elle est renvoyée à l'orphelinat et en fait elle préfère la mort en fait à être renvoyée en orphelinat et tout donc c'est un film qui est aussi touchant par ça je trouve c'est pas seulement la disparition le sujet du film.

  • Speaker #1

    Bah oui non c'est clairement c'est plutôt les conséquences.

  • Speaker #2

    Ouais ouais mais... Un peu, moi c'est un de mes films préférés, c'est Virgin Suicides en vrai, et j'ai retrouvé plein plein d'éléments qui me plaisent dans Virgin Suicides, dans Picnic at Enging Rock.

  • Speaker #0

    C'est spécial, c'est bon, je suis là.

  • Speaker #2

    En vrai, même sur l'image et la lumière éthérée tout le long du film, il y a un truc doux que j'ai retrouvé aussi dans ce film-là, que j'aimais beaucoup dans Virgin Suicides. Donc ouais, moi j'ai beaucoup aimé. Après oui, sur la question du film d'horreur, je pense qu'on peut laisser Lola en parler.

  • Speaker #0

    C'est un film bizarre ! De toute façon ça fait longtemps qu'on a des passages dans le film d'horreur.

  • Speaker #3

    J'ai été soft. J'ai beaucoup aimé la première partie où il y a une ambiance très inquiétante et qui joue sur des codes de l'horreur. Notamment toute cette pénétration dans la roche. Et ce ne sont que des roches extrêmement phalliques.

  • Speaker #1

    C'est le texte de Sniper ça.

  • Speaker #3

    pénétration pénétrer dans la roche non mais où il y a des plans entre où on sent que la caméra est dans une fente et les filles passent et il y a et ça fait très peur en fait tu te dis il y a quelque chose qui peut surgir à tout moment d'ailleurs j'ai noté à 28 minutes un saut un saut d'image dans la péloche je pense qu'il y a eu un bug oui oui oui je l'ai revu trois fois je me suis dit je pense qu'ils ont voulu inverser l'ordre de passage je ne sais pas je pense qu'il y a eu un bug et du coup ils ont ouais ils ont voulu

  • Speaker #1

    Il y a un écran de montage qui est visible.

  • Speaker #3

    Oui, parce qu'on voit l'ombre qui a changé. J'ai trouvé que le film était vraiment très très beau. Et effectivement, toute l'idée de la disparition, et notamment en Australie, de la nature qui dévore, fait disparaître et va venir tromper tous les personnages. C'est quelque chose qu'on a retrouvé dans Waking Fright et dans... beaucoup de films qui se passent en Australie. C'est un territoire extrêmement païen. On a tendance à l'oublier. On en avait parlé un peu dans le dernier épisode. Mais l'Australie, la Tasmanie, tout ça, c'est quand même des terres à la base où il y avait des gens, des aborigènes. Et il y avait des religions, des rituels. Et en fait, Hanging Rock, c'est... D'après la page Wikipédia, mais c'était un territoire aborigène sacré où il se passait beaucoup de choses. Et ça, c'est... ça se ressent beaucoup alors qu'ils n'en parlent pas du tout. Et c'est vrai que même si on ne s'y intéresse pas, on le sent en fait, que c'est une terre sacrée, qu'il y a quelque chose... Voilà, et que ce n'est pas un endroit anodin, ce n'est pas juste une montagne comme ça. Et ça, j'ai trouvé ça vraiment déjà magnifique et extrêmement horrifique en plus. Donc c'est pour ça que je ne m'énerve pas trop contre toi. Mais...

  • Speaker #2

    Tu as la phobie des formations rocheuses maintenant.

  • Speaker #3

    Oui, non, ça je ne sais pas Mais moi j'avais noté Je trouvais ça vachement cool Cet effet du soleil Cuisant qui va les faire se dévêtir Petit à petit, on a ce truc là Camille, tu en parlais très très bien Mais voilà, où elles enlèvent Leurs bas, leur... On leur dit dès le début, vous aurez le droit de ne pas porter vos gants Parce qu'il fera chaud Il fera seulement 53 degrés Donc c'est bon Et puis à un moment donné, il y a l'expression en anglais qui est utilisée de Spirited Away, qu'on avait parlé pour le voyage de Chiro, qui est le titre anglais du voyage de Chiro, mais qui veut dire enlevé par enchantement. Et on parle de ces jeunes filles là comme enlevées par enchantement et ça revient à ce truc vraiment païen de la terre australienne telle qu'elle est de base. Voilà moi je... Je trouve ça vraiment beau, je trouve qu'il y a quelque chose de très mystique, de très... Je ne sais pas, en fait, le prédateur, c'est la nature. Je trouve ça assez magnifique.

  • Speaker #0

    C'est justement un point hyper intéressant, je trouve, que tu soulèves. C'est que je crois que dans ce film, il y a effectivement un discours très politique sur le fait que ce sont des jeunes filles issues de la colonisation britannique qui sont très éloignées, même dans leurs habillements, de cette nature-là, qui est hostile. Enfin, je dirais, sont complètement corsetées. habillés avec des bas, des machins, des trucs. Et donc il y a une rupture et une... Enfin, il y a vraiment un truc du contact qui n'aurait pas dû avoir lieu, qui se passe et qui a des conséquences, comme la disparition des jeunes filles, là où les Australiens, même qui ont un niveau social plus bas, en fait ont un rapport plus simple à des terres qu'ils connaissent et à des terres qu'ils ont... Enfin, je veux dire, qu'ils ont empruntées et tout ça, et donc où il y a moins cette espèce de rupture totale.

  • Speaker #2

    Avec le personnage de Bertie,

  • Speaker #0

    je crois que c'est ça. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. J'oublie tout le temps le nom du neveu. L'anglais ? L'anglais qui retrouve Irma à un moment donné. Lui, il incarne très bien ça. Parce que la première fois qu'on le voit, il est planté comme un éléphant au milieu d'un magasin de porcelaine, en plein milieu de sa nature hyper hostile. Avec son chapeau de forme. Avec son chapeau de forme, avec sa mère qui est en train de boire un thé.

  • Speaker #3

    ça n'a pas de sens c'est un peu mon point négatif du film je trouve que ces deux personnages masculins n'ont aucun intérêt il y en a un moi je sais pas je suis pas certaine en fait je

  • Speaker #1

    n'utilise cette critique que tu fais pour rebondir mais moi je trouve que c'est ça l'audace du film c'est à dire que il n'y a pas de personnage principal dans le film et ça c'est Je pense, je ne fais pas de film, ce n'est pas mon métier, mais je pense que c'est un exercice qui est extrêmement compliqué. C'est-à-dire que de créer un film de presque deux heures comme ça, en costume, qui demande beaucoup de moyens, qui est très difficile à tourner, dans lequel il n'y a pas de personnage principal, qui n'est pas écrit autour de personnages, qui est écrit autour d'une galerie de personnages, d'une société, si tu veux, mais qui n'est pas écrit autour de personnages fonctions. C'est un récit qui se déroule dans lequel on te fait rentrer des personnages. Il y en a plein de personnages. Il y a le personnage de la bonne qu'on voit, qui a une importance. Qui est joué d'ailleurs par

  • Speaker #0

    Jackie Weaver, qui est incroyable dans Animal Kingdom. Oui,

  • Speaker #1

    dans Animal Kingdom.

  • Speaker #2

    Trop bien ça de s'attarder sur des personnages qui pourraient être considérés d'un statut hiérarchique comme secondaire et de leur donner des tranches de vie aussi dans le film pour les très récoltés.

  • Speaker #1

    Le récit se permet de te faire rentrer et sortir des personnages comme ça. sans leur donner de fonction particulière dans le récit. Et c'est en fait la multiplication de ces allers-retours des personnages à l'intérieur du récit qui créent le récit. Et moi, je trouve ça hyper balèze à faire. Il y a peu de films qui le font, en fait.

  • Speaker #0

    C'est vrai, c'est tout à fait vrai.

  • Speaker #1

    Qui sont capables de tenir comme ça sur la longueur. Donc c'est une marque, je trouve, de grands films. Et en plus, le côté reconstitution historique comme ça, ça en fait vraiment quelque chose de...

  • Speaker #2

    C'est un film d'époque.

  • Speaker #1

    J'avais hésité,

  • Speaker #0

    c'est pour ça que je l'ai vu là.

  • Speaker #1

    D'hypertangible quoi. Dévoile pas tous les secrets de ta lumière. Ouais non, c'est vachement bien. Il y a des petites longueurs de temps en temps.

  • Speaker #3

    Oui, c'est beau et chiant.

  • Speaker #0

    Oui, c'est une espèce de rêve.

  • Speaker #1

    Comme un pique-nique à Hanging Rock.

  • Speaker #0

    Et tu peux le revoir, le revoir, le revoir, et en fait c'est toujours un truc planant.

  • Speaker #3

    je l'ai vu deux fois en fait j'ai vraiment rematé plein de scènes plusieurs fois parce que je me disais je passe à côté de quelque chose, il y a un truc et en fait non, c'est vraiment cette espèce de rêve c'est pour ça que ça me fait pas le je le repousse pas du genre horrifique parce que vraiment il emprunte vraiment beaucoup de codes horrifiques même le cri c'est

  • Speaker #0

    un des cris vraiment le tragique aussi

  • Speaker #3

    avec l'histoire de Sarah pareil ouais alors ça ça m'a pas marqué mais c'est vraiment plutôt ce truc de disparition avec cette nature très hostile très hostile pardon excusez-moi liaison dangereuse mais ouais non c'est c'est un joli film c'est un beau film ouais mais j'ai préféré le Truman Show ouais voilà c'est dit tout à fait comparable

  • Speaker #0

    Master and Commander si on avait pu mettre Jim Carrey

  • Speaker #3

    dans... Oh non ! ...Angling Rocks !

  • Speaker #2

    Il fait des grimaces, s'il vous plaît. Le film. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais. Eh bien... Ouais, je m'attendais pas à... Bon.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on soit tous d'accord ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est bien. Tant en tant qu'on est surpris. On va passer au troisième film de la soirée. Je crois que c'est le film que Lola a sélectionné.

  • Speaker #3

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Et Lola, quel est ce film ?

  • Speaker #3

    Moi, j'ai choisi le film Whelp.

  • Speaker #0

    Le soir est venu,

  • Speaker #3

    la soleil a sonné, le soleil a sonné, les ventes ont brûlé les arbres, et les étoiles sont déjà sur les étoiles, nous nous coulons dans le bois dormant.

  • Speaker #0

    S'avent-lite,

  • Speaker #3

    wij danken u voor wat ons leert, en vrijden pli, u laat ons nu.

  • Speaker #1

    Waouh ! Le couple ventilo. C'est le plus clair de la sélection,

  • Speaker #2

    je crois.

  • Speaker #1

    C'est quoi, c'est Cube, du coup ?

  • Speaker #3

    Ouais, non, c'est Cub.

  • Speaker #1

    Mais ça, on l'a déjà fait.

  • Speaker #2

    Trop bien, Cube, d'ailleurs.

  • Speaker #3

    Ah non, non, non. Non, là, c'est Whelp. Putain, pardonnez mon accent flamand. Cub, en anglais, de Jonas Govertz, sorti en 2014, qui est un film belge. Je voulais vous présenter mes excuses pour mon éructation lors du dernier épisode.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on est dans l'ère d'après. On est dans le monde d'après.

  • Speaker #2

    On est dans l'après de... Pardon. Pas de blague politique.

  • Speaker #0

    Oui, on est épisode plus un, après...

  • Speaker #1

    Exactement, après l'incident. Qu'on aurait pu couper au montage, mais qu'on a décidé de laisser.

  • Speaker #0

    The incident. J'ai plus genre des incidents.

  • Speaker #2

    Un et deux.

  • Speaker #3

    Non mais oui, Cub Whelp Louveteau ça veut dire, enfin Louveteau comme je disais c'est le bébé animal donc un film belge flamand avec dans le rôle principal Maurice, alors je suis désolée pour ma prononciation mais Maurice Louchten qui joue le personnage de Sam Titus de Vogt qui joue Chris

  • Speaker #1

    C'est marrant Il y a un petit peu de bruit

  • Speaker #3

    Ouais. Steph Arts qui joue Peter slash Balou et j'ai noté Evelyn Bosmans qui joue le personnage de Yasmine qui est le seul personnage féminin du film. Donc je l'ai noté. De quoi ça parle ? C'est les vacances d'été en pays flamand et Sam, il a 12 ans et part en camp scout dans les bois wallons. Mais pauvre Sam, il va encore se faire harceler par les autres louveteaux et l'odieux chef scout. Balou parce que il est soi-disant différent et son seul pote c'est le mignon Driss et Driss se fait aussi bully pendant tout le film Par ailleurs cette forêt belge est habitée par Kai une sorte d'enfant sauvage très inquiétant auquel personne ne croit sauf Sam... Et aussi, on a deux antagonistes, il y a un cruel tueur en série dont je n'ai pas noté le nom, je ne suis pas sûre qu'il soit précisé.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #3

    Non, et peut-être qu'on s'en fout. Alors bref, pour moi c'est une petite pépite flamande. C'est le premier et unique long métrage de Jonas Govertz. Ça fait quelques temps que je voulais vous parler de ce slasher parce qu'il est très chouette. Moi je trouve ça chouette sur plein d'aspects. Après il a beaucoup de défauts, mais on en reparlera plus tard. Le budget a été en partie trouvé grâce au crowdfunding, donc financement participatif en ligne, en proposant au public de financer les pièges à Louveteau. Et je trouvais ça assez rigolo. Pour le reste du financement, je n'ai pas les chiffres, mais je sais que ce n'est pas un budget très élevé. Malgré tout, les effets et l'image, je trouve qu'ils sont vraiment pas mal. La lumière, je l'ai trouvé très belle et on la doit au directeur de la photographie, Nicolas Karaka-Tsanis, qui a quand même fait, entre autres, moi, Tonia, avec ma gorobie. moi je trouve très très beau et Bullhead qui est Tête de taureau, qui est un film magnifique. Un autre phénomène belge. Ce que j'aime beaucoup aussi c'est les performances des jeunes acteurs, particulièrement le personnage de Sam. Moi je trouve qu'il crève l'écran cet enfant, il a vraiment 12 ans. Après on a un scénario qui est assez simple, un peu cliché, mais qui rend hommage à plein de films d'horreur des années 80, du style Massacre au camp d'été, Vendredi 13. Je sais que le réal est un grand fan d'Evil Dead, donc le Evil Dead de Sam Raimi en 81. Et voilà, moi je trouve que malgré ses points faibles, il en ressort quelque chose d'assez... d'assez chouette, d'assez drôle, j'aime bien le côté nul des pièges un peu Looney Toonesque où on se dit que les victimes qui tombent dans les pièges à 1 mm près, elles n'auraient pas été piégées en fait. C'est ridicule cette scène du tronc d'arbre, enfin du double tronc d'arbre.

  • Speaker #1

    C'est vraiment bien.

  • Speaker #3

    Voilà c'est vraiment tu dis mais putain mais gros mais à 50 cm tu avais rien tu vois. Chez Balou. Chez Balou.

  • Speaker #1

    Chez Balou.

  • Speaker #3

    Chez Balou. Et euh... Après, ça alterne entre l'humour et le gore, parce qu'il y a quand même quelques scènes assez immorales, notamment celle du chien, où moi j'étais extrêmement triste. J'ai trouvé que cette scène était assez gratuite. Après, concernant les enfants écrasés dans la tente, j'ai beaucoup rigolé. Voilà, parce que je suis une psychopath. Mais voilà, je trouve que malgré ces petites... incohérences scénaristiques, le principal défaut du film je dirais que c'est les antagonistes où on sait pas trop pourquoi cet enfant, d'où il vient et puis même ce grand méchant, pourquoi il a piégé toute une forêt où plus personne ne met les pieds. Voilà il y a des trucs qu'on comprend pas trop mais quelque part ça marche quand même parce que le film n'est pas très long et puis il y a quand même beaucoup de... enfin c'est divertissant quoi, moi je trouve qu'on s'ennuie pas. Il est en flamand alors...

  • Speaker #1

    Non, puis il y a une première partie qui est surtout très drôle en fait. Il y a une première partie qui est un peu gagesque, enfin looney-toonesque, tu le disais. Il y a beaucoup d'humour, beaucoup de blagues. Il y a le personnage de Sam qui est un peu victimisé, mais même le méchant Balou et tout, il est un peu ridiculisé, tout ça. Enfin, c'est assez inoffensif. Et puis alors, à partir de, je ne sais pas, 1h10, ça part dans un truc d'une violence. et d'une méchanceté qui est assez inouïe. Tu disais il y a des enfants qui se font écraser dans une tente. Tous les personnages auxquels on s'attache meurent les uns après les autres dans des conditions abominables. Le personnage de Yasmine que moi j'aimais bien, elle se fait éclater gratuitement. Le film un tournant assez méchant. C'est peut-être un peu ce que je lui reproche, c'est-à-dire d'être un peu gratos. T'as un peu l'impression qu'il se dit Là, maintenant, il faut que je mette tout. Il y a un peu ce côté-là. Mais moi, je trouvais ça cool. En vrai, j'ai trouvé ça assez cool. J'aime bien les séquences avec les pièges et tout. Et puis, c'est un slasher qui revisite un peu les codes du slasher parce que les victimes, c'est en partie des enfants, en fait. C'est quand même...

  • Speaker #3

    Et je trouve que ces enfants sont...

  • Speaker #0

    Ils jouent vachement bien.

  • Speaker #3

    C'est vraiment des personnages...

  • Speaker #0

    Très crédibles. Je trouve que franchement, là-dessus, c'est une super réalisation. Les enfants sont incroyables et tout. Après, moi, ça m'a fait vachement penser en termes d'ambiance, d'univers et d'esthétique, un peu au Règne Animal qui est sorti il n'y a pas longtemps.

  • Speaker #1

    Ah ouais ? Oui.

  • Speaker #0

    Donc avant le règne animal, et avec beaucoup moins d'argent que le règne animal, mais il y a ce truc un peu de cet enfant qui serait moitié animal, moitié végétal, moitié on ne sait quoi. C'est vraiment le louveteau, effectivement le petit animal. Et j'aime bien l'idée de... de ces enfants qui en fait au contact de la nature et au contact de la violence et de l'éducation extrêmement dure, deviennent eux aussi violents. Parce que c'est quand même ça aussi je pense le propos du film. Sam devient de plus en plus violent parce qu'il est mis dans des conditions qui font que toutes les interactions qu'il a avec les autres sont nouées autour de la violence. Et ça c'est assez audacieux parce que... D'habitude il y a quand même un peu de moralité quand on parle des enfants alors que là non.

  • Speaker #3

    Oui il y a notamment cette scène dans l'espèce de puits.

  • Speaker #0

    Ah bah oui !

  • Speaker #3

    C'est une femme en violente.

  • Speaker #0

    Une bagarre entre enfants de 12 ans quoi. Avec un couteau. C'est bizarre.

  • Speaker #3

    Et tu te dis mais comment ils ont réussi à faire ça ?

  • Speaker #0

    Ouais ouais exactement. Et ils s'embarrassent pas trop de discours. Donc c'est un peu perturbant mais c'est plutôt bien réalisé. Effectivement. Je trouve que pour un premier et seul film, pas mal.

  • Speaker #2

    Ouais, ça tient grave la route.

  • Speaker #0

    Pas mal ouais.

  • Speaker #2

    Moi, j'ai beaucoup aimé les décors et la lumière dans l'antre du vilain à la fin. J'ai trouvé ça incroyable. Oui,

  • Speaker #3

    c'est assez rigolo, cette espèce d'entrée par la...

  • Speaker #2

    Ouais, ouais, l'espèce de cimetière de voitures abandonnée. Et après, c'est vrai que sur cette espèce de légèreté du début, moi, dès le début, je n'ai pas trouvé ça léger parce que les thèmes abordés sont giga durs et la façon dont les chefs scouts ont de traiter le groupe de petits scouts... qui ont en moyenne entre 10 et 15 ans, je dirais un truc comme ça, c'est la violence, mais genre dès le départ. Et c'est...

  • Speaker #0

    C'est des trucs de groupe, quoi.

  • Speaker #2

    Mais c'est poussé assez loin dès le départ, en fait. C'est que dès le début, il y a les têtes de turcs et c'est pas des petits gages ou un petit bijoutage, etc. C'est déjà violent physiquement pour les gamins, dès le départ.

  • Speaker #3

    Oui, parce qu'on n'a pas parlé du fait que les chefs scouts, donc Chris et Peter et Yasmine... ont organisé tout un jeu autour de Kai qui est un enfant loup-garou qui apparaîtrait seulement au coucher du soleil et voilà mais qui est quelque chose de complètement fictif pour faire peur aux enfants et moi je n'ai pas fait de camp scout mais à ce qui paraît c'est quelque chose d'assez répandu les histoires puis façon on

  • Speaker #2

    connaît cette histoire de faire peur autour du feu et moi c'était surtout le truc de la punition corporelle qui intervient genre dès les premiers plans du film et qui reste le modèle éducatif

  • Speaker #0

    Sam dès le début il doit faire 50 pompes et des tours de prairie je sais pas mon cas c'est filmé d'une façon pour te mettre mal à l'aise aussi parce que ça va trop loin dès le départ en fait moi si tu fais une semaine chez moi tu vas me faire faire 50 j'ai été assez sensible à toutes les scènes de camping vraiment avec les bruits qui font peur parce que story time Une des seules fois dans ma vie où j'ai vraiment eu très très peur C'était en faisant du camping dans la forêt En fait le cerveau A partir du moment où il a choisi d'avoir peur C'est impossible quasiment de se réfréner Et donc le moindre bruit Dans la forêt, le moindre craquement d'herbe Le moindre truc Fait péter un câble Oui j'ai fini avec ma pote On était toutes les deux dans la tente avec des couteaux Bressés En se disant la personne est là Elle va nous tuer maintenant Non mais...

  • Speaker #2

    T'as dit en dessus des renards ?

  • Speaker #0

    Non mais j'ai expliqué. En fait, j'étais... Story time. J'étais au Canada, en pleine forêt, en colo. Il y a des ours en plus. Déjà, il y a des ours. Et en plus, les monos qui avaient peur que les garçons et les filles se mélangent avaient séparé les camps et eux-mêmes s'étaient mis hyper loin. Donc, on était vraiment toutes seules à côté d'une route. Donc, une voiture passe très vite et les filles de la tente d'à côté se mettent à hurler. Mais il est 2h du matin. hurler dans leur tente en mode donc là on se dit mais c'est pas possible on va crever en fait on se jette sur la tente pour voir si ça va et tout et elles nous disent non non mais vous inquiétez pas il y a juste un mec qui est tombé sur la tente avec un couteau Sans vous dire que le lendemain, le rafting, c'était avec des poches sous les yeux. Parce qu'en fait, il y en a une qui s'est réveillée d'un cauchemar et qui a dit ce truc. Et les autres se sont aussi réveillées. Et on était là genre, ah ouais, ouais, ouais, c'est ça. J'en peux plus. Donc le camping dans la nature.

  • Speaker #1

    C'était pas ta reco du dimanche.

  • Speaker #0

    Ma reco du dimanche.

  • Speaker #2

    T'as pas dû retourner après.

  • Speaker #0

    Non. Ouais, ouais, ouais.

  • Speaker #2

    Ça semble être une...

  • Speaker #0

    Et ça, c'est plutôt bien montré,

  • Speaker #2

    je trouve. One night stand.

  • Speaker #3

    C'est vrai que le côté colonie de vacances comme ça, c'est assez original. On n'y pense pas assez, mais...

  • Speaker #0

    Il y a des trucs à faire.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai un petit point à soulever, Lola, pour que tu nous éclaires. Oui,

  • Speaker #2

    il fallait que tu l'abordes, que tu nous avais pas mis.

  • Speaker #0

    C'était trop beau,

  • Speaker #3

    c'est pas de vrai.

  • Speaker #2

    Les canettes de Jupilère.

  • Speaker #1

    Exactement. En vrai, c'est un film flamand qui se situe en Wallonie. Et c'est assez méchant.

  • Speaker #3

    C'est tourné en Flandre, je tiens à dire.

  • Speaker #1

    c'est assez méchant avec la partie avec les wallons que veux-tu que je réponde à ça ? je sais pas,

  • Speaker #3

    que tu nous éclaires dessus je ne sais pas on a encore d'histoire en fait une brève histoire de la Belgique c'est ça qu'on veut je serais très nulle je crois pas du tout que le réalisateur soit raciste des wallons étant donné que le film a été soutenu par il y a eu Je ne sais plus comment ça s'appelle mais le truc de Bruxelles. Le CNC de Wallonie. Oui, le CNC de Bruxelles. Un truc équivalent. Là, tous les Belges me détestent.

  • Speaker #2

    Je vais peut-être dire CNC avec l'accent belge. On est en train d'échapper à un conflit européen.

  • Speaker #3

    Il y a quand même une histoire entre les Wallons et les Flamands qui est assez complexe. Je pense qu'en tant que Français médiocre de l'histoire. on peut pas trop se permettre de juger mais en tout cas moi j'ai regardé pas mal d'interviews du réalisateur, à aucun moment il parle de ça, la seule critique que j'ai vue accusant le film d'être raciste de belge envers belge c'était Jean-François Copé c'était du racisme ah oui ça y est parce qu'on parle français, on nous déteste donc non vraiment pas Après, le côté mépris de classe.

  • Speaker #1

    Il y a un léger mépris de classe quand même.

  • Speaker #3

    Non, mais ça, j'entends. Mais en même temps, les Flamands... En fait, le truc, c'est que les Flamands, de base, dans l'histoire de la Belgique, sont quand même un peu les campagnards. Et que le français...

  • Speaker #1

    Donc c'est un retournement de...

  • Speaker #3

    Est venu vraiment en truc vraiment très... C'est la langue érudite. Enfin voilà, c'était... Il y a un peu un retournement de ça, des bouseux francophones, mais l'histoire de la Belgique est assez complexe. Je vous invite à vous renseigner si ça vous intéresse. C'est très intéressant. Ça concerne un bout de notre histoire. C'est assez grave par moments. En tout cas, le réalisateur n'était pas du tout là-dedans et ne l'est encore aujourd'hui pas du tout.

  • Speaker #2

    Je crois qu'il a même un très bon ami wallon.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #3

    Je ne sais plus comment défendre Jonas. Jonas, je suis.

  • Speaker #1

    En tout cas, les Wallons, dites-nous en commentaire, est-ce que vous êtes en survête et vous buvez de la jupe pilaire à 15h ?

  • Speaker #3

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai des collègues. J'ai des collègues belges, c'est exactement ça. C'est pas vrai.

  • Speaker #2

    Allez, Brice,

  • Speaker #0

    tu remballes,

  • Speaker #2

    là. C'est fini, là. Tu mettra le générique par-dessus au montage. et puis on fera un truc je chanterai pour la fin on fera une autre chanson on arrive au film de la chanson bah tiens en parlant de chanson on va passer au dernier film de la soirée c'est le film à l'ailé

  • Speaker #4

    et où la sprain breakers voilà un lien spécial pour le monde J'ai vraiment un mauvais sentiment à propos de tout ça. Faisons quelque chose de drôle.

  • Speaker #0

    Dépêche-toi,

  • Speaker #4

    putain de putain !

  • Speaker #1

    L'ennemi ne me regarde pas Je dois confier Je suis encore en train Je suis encore en train Donnez-moi un signe Mettez-moi un peu plus Est-ce que vous êtes chauds l'horreur du dimanche ? Ouais ! Ok, alors venez, là on y va On vole une bagnole, on va braquer le Rapido Chicken En bas de chez vous Et on part en spring break à la ball non moi j'y vais en tout cas et vous vous restez vous baignez dans la scène franchement vous restez vous baignez dans la scène moi ça me va avec Anne Hidalgo et AOC y'a pas de problème bon voilà le résumé de mon film bah oui ça tient en la vidéo de AOC dans la tête voilà Du coup je vais vous parler de Spring Breakers, sorti en 2012 comme ton film Thomas, réalisé par Harmonie Corinne que vous connaissez sûrement pour Trash Humpers. Non. C'est pas grave.

  • Speaker #2

    Rien à voir avec Harmonie Corinne Touzé qui joue dans Une Femme d'honneur, non ? Non,

  • Speaker #1

    pas trop je crois. Non, non,

  • Speaker #4

    non.

  • Speaker #1

    Pas vraiment ? Pas vraiment, pas vraiment. Si vous voulez je vous fais un résumé un peu plus sérieux de Spring Breakers parce que quand même c'était un peu à chier ce que j'ai fait. Spring Breakers, c'est l'histoire d'un groupe de BFF qui en a trop marre des cours en mode boring. Candy, Coty, Face et Brit, sans le moindre sou en poche, décident donc de voler une bagnole, puis, haut les mains peau de lapin, de se remplir les popoches de moula, embraquant le fast-food du quartier. Haut les mains peau de lapin.

  • Speaker #2

    C'est un peu... C'est mignon parce qu'ils font avec une pistole à eau.

  • Speaker #1

    Bah oui, c'est un pistolet à eau. Interprété respectivement par Vanessa Hudgens, Rachel Corrine. qui est la sœur de Harmonie.

  • Speaker #2

    Non, sa femme. C'est sa femme. Oh là,

  • Speaker #1

    pardon. Oui ! Et qui l'accompagne sur pas mal de projets, en vrai. Selena fucking Gomez. Voilà, quand même. Et Ashley Benson. Qui est-elle ? Tu ne connais pas Selena Gomez ?

  • Speaker #0

    Elle a 246 millions de followers sur Instagram cette semaine.

  • Speaker #1

    Ah ouais.

  • Speaker #2

    Selena Gomez ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas si on s'en croit.

  • Speaker #1

    Moi je me serais tendu à plus quand même je pense.

  • Speaker #2

    246 millions de sous-traitants.

  • Speaker #1

    Ah millions ! Pardon ! Millions ! Oh là là là là ! On parle en millions, excusez-moi !

  • Speaker #2

    C'est incroyable ! Quatre fois la France !

  • Speaker #0

    C'est lunaire !

  • Speaker #1

    Bah en tout cas, nos gangstas BFF partent en direction de la Sainte-Contrée des fêtards et des fêtardes, des crocos, des conservateurs et de Disney, j'ai nommé la fucking Floride ! Yes ! Ouais ! Let's go ! Et le but est clair et précis, on est venu utiliser claquer du bif. Mais au pays de Spring Break... l'embrouille et la lutige. Guette à chaque coin de plage, de club exactement, Camille. Et après des litres d'alcool renversés et des kilos de coke dans les narines, l'impensable se produit. Et non, comment aurait-elle pu se douter que la police allait gâcher la teuf ? Flashback de moi au Technival 2023. Non, c'est pas vrai.

  • Speaker #2

    T'es en maillot de bain au tribunal aussi ?

  • Speaker #1

    Arrête Thomas, commence pas.

  • Speaker #2

    J'annonce la couleur.

  • Speaker #1

    En tout cas, la gueule de bois est sévère et dans leurs cellules, la bamboche et la moula sont un lointain souvenir pour nos quatre amis. Mais un mystérieux super-bg gangsta-rappeur venu d'ailleurs roule à leur rescousse et paye leur caution pour les libérer. Sans trop vous spoiler, la suite du film est relativement simple. Tug Life, Spring Break, Spring Break, Spring Break, Forever, Forever, Forever, Trahison Amour, liasse de billet, gun, ennemi juré interprété par le Gucci Man. Et voilà, c'était mon résumé de Spring Breakers.

  • Speaker #2

    C'était à peu près aussi chiant que le film.

  • Speaker #0

    C'est pas possible.

  • Speaker #3

    J'applaudis parce que t'as réussi à pas nommer James Franco. Ouais,

  • Speaker #2

    mais c'est de la pique. Faut dire qu'il est dedans.

  • Speaker #1

    On va le dire après.

  • Speaker #0

    Avec ses notes collées.

  • Speaker #1

    Ouais, avec ses grilles et tout. On en parlera après, on fera un petit point. James Connard. En tout cas Spring Breakers c'est une expérience et je comprends complètement qu'on puisse détester ce film comme Thomas. Mais quand même des choses notables, la photo et la lumière accompagnent plein de moments distillés de poésie dans le film, tout comme le design sonore et la bande originale, tout en subtilité les moments d'émotion. Donc je sais pas si vous avez relevé aussi mais en tout cas j'ai trouvé que la photo était assez impeccable. Ouais, même assez sublime.

  • Speaker #3

    Oui, enfin, ils en font un peu des tonnes sur l'étalonnage. Ils ont le permis.

  • Speaker #1

    Ah bah ouais ! Tu vois, on est pas mal d'années avant Neon Demon et c'est beaucoup mieux.

  • Speaker #0

    Alors ne commence pas à être désagréable, c'est fatigant !

  • Speaker #2

    C'est juste que c'est un peu long pour un clip,

  • Speaker #1

    quoi. Ah, oui, ok, je comprends la critique. En tout cas, ça sert le fond, dont on va parler un petit peu.

  • Speaker #2

    Il n'existe pas.

  • Speaker #1

    Si, le fond existe, parce qu'on ne parle pas de n'importe qui, quand même. Harmonie Corinne, c'est un réal qui aime parler des franges ou d'une partie de la culture que personne ne veut voir ou que tout le monde voudrait censurer et en vrai c'est grave le cas dans ce film et qui l'a fait vivre forever en l'iconisant dans un film en tout cas moi que je trouve cru kitsch et détonnant. Il n'y a pas de moqueries, pas de caricatures grotesques ou de mise en scène un peu scabreuse ou douteuse même si il y en a quand même un peu on en reparlera. et qui parle des États-Unis comme un pays des rêves déchus, peuplé de personnes abîmées. Les personnages du film, même si ça paraît abracadabrantesque, existent bel et bien. J'ai nommé comme exemple Riffraff ou encore Six Nine. On pourrait aussi prendre Cardi B, Nicki Minaj, etc. Plein de personnes haute en couleur qui existent dans notre monde et que je vous invite à écouter en vrai, carrément. Et en tout cas, c'est ça qui fait la force du film, je trouve. C'est une démarche sincère qui est au centre du cinéma de Harmonie et qu'on peut retrouver, je pense que vous connaissez peut-être, même évidemment, Ken Park, dont Harmonie Corrine a écrit le scénario, ou encore Gummo. Je ne sais pas si vous avez vu, mais c'est un film à sketch quasi documentaire sur les habitants d'une bourgade ravagée par les tornades et la pauvreté. Et en fait, on y suit les déambulations de plusieurs personnages et on y montre tout. C'est pas facile facile comme film, c'est très violent mais jamais voyeur. Et moi c'est ce que j'aime dans ce film, c'est l'approche intimiste, comme j'ai dit quasi documentaire, loin du moralisme, où on comprend, ou en tout cas on cherche à faire comprendre au lieu de juger des situations, des cultures ou des choix de vie. Et c'est un film qui, somme toute, je pense parle quand même pas mal de violences liées à une condition sociale, à l'abandon et au vide existentiel. Et c'est un peu tout ce que j'avais à dire... dessus avant d'attendre le sel de Thomas. Voilà.

  • Speaker #2

    Non, mais c'est plaisir. Non, mais en vrai, moi, je... Non, si, c'est moi.

  • Speaker #0

    Mais c'est toujours bien de faire, tu sais, un qui n'a pas aimé le film et un qui a aimé le film.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vrai, il y a l'ordre. Non, moi, en fait, j'entends ce que tu dis, je ne vois pas de film, en fait, quand je regarde Spring Breakers. en fait moi j'ai je comprends l'intention je comprends tu vois il n'y a pas de problème la photo est belle il fait de la belle photo mais il n'y a pas de film et est ce qui me gêne c'est que par dessus ça parce que tu pourrais dire ok bel objet et ce qui m'empêche d'apprécier l'objet c'est qu'en fait je vois la posture d'harmonie corinne et alors tu as C'est très bien parce que c'est une volonté de ta part et tu as exclu complètement le personnage de James Franco de ce que tu racontes du film, mais qui est quand même un personnage central et qui est joué par James Franco. C'est pas rien. C'est pas rien. Et en fait, pour moi, il y a là le vrai point névralgique et mon vrai problème avec le film. C'est que pour moi, Harmonie Corrine, quand il fait ce film... Il a une intention qui est celle de se positionner comme quelqu'un d'un peu transgressif et de dire Ah, c'est super, je vais aller chercher des meufs de Disney, qui sont donc des espèces d'icônes de pureté dans la culture américaine, et puis je vais les détourner, je vais les transformer, je vais les ramener dans mon univers et je vais en faire des persos un peu trash. Et c'est en fait exactement la démarche du personnage d'Alien, qui est joué par James Franco, dans le film. C'est-à-dire que c'est un gangsta. un peu naze qui va venir chercher ces gamines là et qui va venir les transformer les se les approprier et en fait moi je trouve que la position du real elle est assez proche de la position d'alien d'ailleurs lui il se place comme un mec qui vient d'ailleurs qui vient qui est complètement extérieur à ce truc là alien et c'est un peu la posture d'harmonie corinne dans le cinéma et tout ça et donc moi j'y vois un truc un gros parallèle entre Le personnage de James Franco qui est ultra problématique, le personnage d'Alien qui est joué par James Franco, qui était probablement déjà problématique à l'époque et qui s'est avéré l'être après, en tout cas ça a été prouvé. Et je vois un parallèle immédiat entre ce personnage-là et le réalisateur. Donc ça, ça me gêne. Ça, ça me gêne et je trouve que c'est pas très pertinent. Ça, c'est mon premier problème avec le film. Mon second problème avec le film, il est d'ordre plus formel, c'est-à-dire que je trouve que tu fais pas un film planant et cool. en mettant en scène des personnages qui sont cathos et qui s'appellent Face. C'est un peu le niveau zéro de la réflexion, mais j'ai un peu de mal avec ça. Et j'ai aussi du mal avec le fait que le film t'impose des répétitions qui sont littéralement des litanies de Spring Break Forever, alors qu'il n'y a pas de raison d'en faire. Parce qu'en fait, moi, il ne me fait pas planer ce film. Je l'ai vu au ciné à sa sortie en salle et il ne me fait pas planer. Ça m'ennuie. Et je suis désolé, je suis très méchant, mais je n'aime pas en fait toute cette imagerie un peu pop de meufs en maillot de bain dans des situations où elles n'ont rien à faire en maillot de bain, notamment dans un tribunal et qui se mettent à la fin des cagoules sur la tête. En fait, j'ai vraiment l'impression de voir un fantasme d'ado un peu mal digéré. Donc, pour moi, ce film ne passe pas. Je suis désolé. C'est la troisième fois que je le vois. Je n'arrive pas.

  • Speaker #3

    Je peux faire la transition entre moi et Camille.

  • Speaker #2

    Non, mais attendez. C'est voilà.

  • Speaker #3

    Oui. Moi c'était la troisième fois que je voyais ce film Je l'ai vu à sa sortie, j'avais adoré Je l'ai revu J'avais bien aimé Je l'ai re-revu Ce que j'aime bien c'est que C'est un film où on s'ennuie pas Il est assez court C'est très divertissant, il y a du skrillex à fond Ça marche bien Et puis c'est quand même cliff Cliff Martinez qui a fait la BO, ancien batteur des Red Hot. Il a quand même fait deux, trois films. Drive, Contagion, Solaris, Neon Demon et j'en passe. Donc non, on a une BO qui est assez chouette. Malgré tout, j'aime beaucoup la scène de Britney au piano.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    il y a deux scènes.

  • Speaker #3

    Après, il y a ce que j'aime pas qui va rejoindre beaucoup ce que dit Thomas, c'est que moi je trouve que c'est un film assez problématique donc je reparlerai pas de James Franco dont j'étais amoureuse quand j'étais adolescente mais voilà déjà je voulais rappeler quand même que les méchants sont noirs et ça

  • Speaker #0

    Moi je suis pas du tout d'accord

  • Speaker #3

    Désolée C'est intéressant mais pour moi les antagonistes à part le personnage naze d'Alien C'est Alien l'antagoniste Oui mais on va venir nous montrer que c'est son ancien meilleur pote

  • Speaker #0

    En fait moi je trouve que justement c'est là où pour moi vous regardez de façon trop premier degré un film qui est justement en permanence dans le second degré et donc... l'affichage d'un autre discours. Et justement, par rapport à cette histoire, cette espèce d'histoire d'ancien meilleur ami, en fait, c'est que des redites, notamment de l'histoire du hip-hop, avec les deux qui se détestaient. Il y en a un qui est mort. Merci, Notorious B. Heureusement qu'il y a Brice Nibich pour dire des choses.

  • Speaker #1

    C'est aussi le fait que ce soit Gucci Mane qui soit casté, qui est un rappeur gigaconnu pour jouer l'antagoniste du film.

  • Speaker #0

    C'est cool de faire des rêves pop culturels comme ça, mais c'est pas le film. Mais surtout, c'est une fausse ligne de scénario pour moi. C'est pas du tout le cœur du film. C'est pas du tout un antagoniste. C'est juste des garçons qui ont envie de faire les coques. Et c'est que cette histoire-là pour moi dans le film.

  • Speaker #3

    Moi, je sais pas, j'avais l'impression que ça prenait quand même beaucoup. Le parti pris du blanc qui s'est fait détresse, tu vois ? Ah,

  • Speaker #0

    mais il joue avec ça parce qu'il est ridicule.

  • Speaker #3

    Il est ridicule, mais si seulement il y avait que ça, tu vois ? Il est ridicule,

  • Speaker #2

    mais c'est lui qui occupe le film, quoi.

  • Speaker #3

    C'est lui qui occupe le film. Et puis, je suis désolée, mais les personnages féminins sont extrêmement clichés. Je pense que c'est fait exprès. Mais là...

  • Speaker #2

    C'est quelqu'un qui s'appelle Face.

  • Speaker #3

    Oui, voilà.

  • Speaker #2

    Quand on est là,

  • Speaker #3

    c'est... Je suis désolée, ils ne sont pas écrits. Face, elle disparaît. Au milieu du film, on n'entend plus jamais parler. Et en plus, quand elles parlent, je suis désolée, elles ont très peu de lignes. Elles disent des trucs de bécasses. Elles appellent leur mère pour dire Maman, j'ai changé. Là, le Spring Break, ça m'a fait ici, ça m'a fait ça. Maintenant, je vais être une good girl. Moi j'ai beaucoup de mal avec ça, j'ai beaucoup de mal... Si seulement il y avait que ça, mais en fait t'as aussi la caméra qui va venir filmer que leur cul... Moi effectivement j'ai l'impression de regarder le fantasme d'un gros beauf.

  • Speaker #0

    Oui, mais en fait moi je trouve que... Comment dire... J'entends tout ce que vous dites d'un point de vue intellectuel. Evidemment, moi j'aime pas quand on montre que le cul de quelqu'un. Sauf que là je trouve que ça se justifie absolument. Pour moi le film, c'est un film sur les Etats-Unis. Ah, Maury Corrine c'est un mec qui filme les Etats-Unis et qui les montre de façon déchante, ridicule... grossière, etc. Spring Break, c'est quoi ? C'est deux semaines à peu près dans l'année où les étudiants américains considèrent qu'ils ont le droit de péter les plombs. D'ailleurs, il y a énormément de vraies images de Spring Break dans le film. Donc déjà, le film, quand il commence, ça commence par des paires de seins siliconés avec de la bière, des paires d'abdos de mecs en train de hurler. Et ça, c'est les Etats-Unis.

  • Speaker #2

    Mais Camille, je suis d'accord avec ça. C'est pas ça le problème. C'est que... Il y a une manière... Le film a une manière de le fétichiser.

  • Speaker #0

    Oui, mais j'ai pas terminé. Oui, mais justement, je pense qu'en fait, il fétichise des choses très, très claires. C'est-à-dire que dès le début, les filles, effectivement, c'est pas anodin qu'à la fac, le cours où elles font des chibres qu'elles font semblant d'avaler sur un papier et tout.

  • Speaker #1

    Le texte est hyper important là-dessus.

  • Speaker #0

    En fait, le cours qu'elles suivent, c'est un cours sur les droits civiques. C'est-à-dire qu'en gros...

  • Speaker #1

    L'histoire coloniale des Etats-Unis.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc en gros, ça n'intéresse pas à ce moment-là ces filles américaines. de parler des États-Unis. En fait, ce qu'elles ont en tête, c'est le Spring Break, qui est une espèce de totem. Pareil, celle qui va à l'église, qui est quand même dans la religion, le totem, le fait de communier et tout. En fait, elles n'attendent qu'un truc, c'est de communier lors du Spring Break. En gros, le but des quatre personnages féminins, c'est d'aller au Spring Break. On ne sait même pas ce que c'est, on ne sait même pas où c'est, on s'en fout. Pour ça, tous les moyens sont bons. Il y a cette scène quand même, il faut le dire, qui est sublime, tu vois, de braquage, où en fait on dirait de la BD, on dirait une espèce de jeu...

  • Speaker #2

    Ça c'est très bien !

  • Speaker #0

    C'est très intelligent ! Et en plus, il y a quand même un truc, c'est que quand elles sont au spring break, en permanence on veut leur mettre des trucs dans la bouche. C'est des mecs qui parlent en gros d'avoir des relations sexuelles avec elles, en permanence elles rient sur le fait qu'elles n'auront pas de relations sexuelles avec eux. Et c'est toujours l'espèce de rapport de force qui s'établit entre elles et eux. Il y a aussi le fait qu'on leur mette des... Enfin en gros le truc là on met des...

  • Speaker #1

    Et en vrai, en plus on n'en voit pas dans le film. Enfin, je veux dire, vraiment.

  • Speaker #0

    De quoi ? De scènes de sexe véritables, il y en a une à la fin.

  • Speaker #2

    Scènes de sexe avec Ponce Franck dans la tête ?

  • Speaker #0

    Il y en a trois. Non mais gaffe ! Non mais moi j'ai pas de problème avec ça. Puisque en gros, ce que je veux dire c'est que dès le départ le but c'est en gros faire taire ces filles en leur mettant des trucs dans la bouche. Je te dis que ça soit de l'alcool, des sexes masculins, des flingues parce que... Tous les mecs en permanence, notamment Alien, c'est vraiment un personnage qui passe sa vie à surjouer et à jouer un gangsta où la virilité est poussée à son maximum, avec cet objet phallique qu'est le pistolet. La scène la plus importante du film pour moi et qui marque le basculement, c'est le moment où il y a cette délétion forcée. Et là, il y a un truc, je pense, qui est important de dire, c'est que ce n'est justement pas un film... C'est justement pas un film qui reprend des clichés et qui les véhicule et qui continue à les véhiculer.

  • Speaker #2

    Non, non, mais ça, il n'y a pas de souci. Qui a un regard critique là-dessus.

  • Speaker #0

    Parce que justement, le fait que les filles... En fait, pour moi, c'est quoi ? C'est des filles qui sont dans un monde dans lequel, en gros, elles ne sont que des réceptacles et qui décident de devenir, en fait, masculines, virilistes, tu vois, viriles.

  • Speaker #1

    Et d'embrasser la thug life.

  • Speaker #0

    Et donc, elles, quand elles tirent... elle tire juste les garçons quand ils tirent en fait ils ne tirent jamais dans la tête des autres et bien sûr et c'est les filles qui tuent et les filles elles tuent fort elles tuent tout et en fait elles veulent se sauver qu'elles oui mais qu'est-ce qu'elles ont perdu dans l'histoire ah mais bien sûr et les moi elles ont tout perdu dans l'histoire ça

  • Speaker #1

    c'est notre truc des parts elles s'épandent sur le fait qu'elles ont rien et en fait les scènes d'autodestruction elles sont montrées

  • Speaker #2

    dès le début du film elles s'autodétruisent en fait pour moi c'est un film qui montre exactement la même chose que ce que montre un Tarantino je suis pas d'accord parce que moi j'aime vraiment pas Tarantino pour le plus d'entre eux et là j'ai bien aimé c'est pas du tout la même chose je suis désolé je me permets mais ce que tu dis c'est intéressant c'est vrai probablement mais il y a ce que le film veut faire et il y a ce que le film te montre le film passe son temps à te montrer

  • Speaker #0

    un personnage qui est central dans le film qui est le personnage d'Alien et qui est joué par James Franco et qui est problématique et je le redis,

  • Speaker #1

    qui est pour moi la posture du réalisateur dans le film Je ne pense pas que ce soit vrai parce que rien que le fait que pourquoi les personnages disparaissent tu vois, en fait c'est assez simple tu l'as dit, c'est des actrices qui sont tirées de Disney, or Selena Gomez elle avait un lien à ce moment là en 2012 beaucoup plus étroit avec Disney elle est très liée encore à Disney elle sort avec Justin Bieber... En 2012, elle n'a pas cette aura de sulfureux. Là où une fille comme Vanessa Hudgens, elle, elle a fait High School Musical, elle, elle a besoin de cette émancipation-là. Ashley Benson, pareil, elle a besoin de cette émancipation-là. Et moi, je trouve que c'est un film qui joue avec ce sous-texte permanent entre réalité et fiction. Faze, pourquoi est-ce qu'elle disparaît ? C'est parce que c'est Selena Gomez qui arrive au bout. de ce qu'elle peut faire à ce moment-là en 2012, il ne faut pas oublier que c'est vraiment un choix qu'elle a fait de jouer dans ce film. Elle n'a pas été manipulée par Harmonie Corinne. Ça, c'est vraiment pas...

  • Speaker #2

    Le film nous attend au tournant là-dessus aussi. C'est qu'on se dit qu'elle ne va pas pouvoir partir. Il va y avoir l'impossibilité à un moment. Et en fait, les personnages peuvent partir.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Ils disparaissent.

  • Speaker #0

    Moi, je ne me dis rien quand je regarde le film. Parce que le film, il n'y a pas d'écriture de personnages. Mais non, mais il n'y en a pas. Mais il n'y en a pas. Léo, tu demandais sur notre conversation de groupe et tout, si le film pour toi, s'il était comparable à Showgirls, parce que je pense qu'il faut l'aborder, tu vois, c'est un film qui parle de tous les travers des Etats-Unis, comme peut le faire Showgirls. Sauf que là où Showgirls fait intelligemment les choses, c'est que Showgirls te montre un personnage féminin sexualisé, hyper sexualisé, il n'y a pas de problème, mais le fait de manière écrite, le fait de manière, je veux dire, jusqu'au boutiste. Là, quand je regarde Spring Breakers, je suis désolé, je le redis, je me répète, mais je vois un clip. d'une heure trente. Alors c'est très bien d'amener des éléments de contexte autour du monde pop culturel de 2012 et de son état, mais le film ne raconte pas ça. Le film ne le fait pas.

  • Speaker #1

    Là où je suis d'accord avec toi, c'est que c'était pas Showgirls dans le sens où les personnages ne sont pas écrits comme Nomi peut être écrite.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de film.

  • Speaker #1

    Pour moi, c'est un film qui joue beaucoup avec la réalité, qui est en permanence. Il a choisi des acteurs et des actrices qui sont très connus aux Etats-Unis, très connus en France, très connus partout. qui en 2012 représentent quasiment chacun un truc, parce que Ashley Benson, c'est Pretty Little Liars, donc pareil, c'est Teen Cum. Elle est très, très connue. Et en fait, Face, pourquoi il ne s'embarrasse même pas de lui donner un nom qui aurait dû se faire ? Parce que c'est le visage plus ritard de Disney. Et puis c'est parce que c'est Elena Gomez. Il n'y a même pas besoin de la renommer, en fait. Il joue en permanence cette transparence-là.

  • Speaker #3

    Oui, mais moi, je ne trouve pas que ça excuse le film. c'est un vrai truc démonstration on est pareil toi et moi on est deux femmes je pense qu'on est féministes mais moi en regardant ce film je me sens pas servie j'ai l'impression que les femmes pour arriver à leur but elles ont besoin quand même de coucher elles ont besoin quand même moi je trouve pas,

  • Speaker #1

    je trouve que c'est elle qui maîtrise absolument tout moi je suis d'accord aussi Elles mettent absolument tout ce qu'elles veulent.

  • Speaker #2

    C'est-à-dire qu'en fait,

  • Speaker #1

    la seule scène de fellation qu'on voit dans le film, c'est elle.

  • Speaker #3

    Moi, la scène dans la piscine, elle dure extrêmement longtemps. Oui,

  • Speaker #1

    mais c'est entre elles, sur ce que ça se passe. Lui, il est à peine... T'as un plan de caméra sous l'eau. Oui, mais il est entre les deux. Mais ce que tu vois surtout, c'est le désir qu'elles ont l'une pour l'autre.

  • Speaker #2

    Et que tu peux être déjà au début dans la piscine quand elles sont toutes les trois. Bien sûr. En vrai. Et pour le coup,

  • Speaker #3

    c'est la symbolique que vous voulez.

  • Speaker #2

    Mais vous aussi.

  • Speaker #0

    Le problème du film est là. Le problème du film est là à mon sens, c'est que c'est un film qui potentiellement est interprétable sur le versant de la symbolique. Or, c'est un film qui passe son temps à factuellement montrer ce qu'il n'est pas.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est pas parce que tu montres des femmes en maillot de bain que nécessairement ça veut dire que tu fais du male gaze. Attends, attends, attends.

  • Speaker #0

    J'ai aucun problème avec le fait de montrer des femmes en maillot de bain et de faire du male gaze.

  • Speaker #1

    Non mais tu vois, il faut faire attention à ne pas non plus se rendre dans un rapport comme ça.

  • Speaker #2

    Moi c'est pour ça que je rapproche de Showgirl justement, c'est dans la façon de le faire.

  • Speaker #0

    en vrai je suis complètement d'accord avec ça et j'ai un film là moi je suis face à un film je suis désolé qui ne Et je trouve, d'un point de vue de ce qu'il raconte et d'un point de vue de la manière dont il le raconte, ne se pose aucune question. Parce que ce jeu avec la réalité auquel j'entends, tu vois, mais de fait, c'est un film qui est électro-encéphalogramme plat pendant tout le film.

  • Speaker #2

    Bon, moi, je suis désolé, c'est impossible de considérer ça quand tu mates la filmo d'Harmonie Corrine. En fait, c'est juste pas possible.

  • Speaker #1

    Déjà ça, et puis même la façon dont ça se fait.

  • Speaker #0

    Harmonie Corrine, il a signé une pétition pour libérer Polanski. Je suis désolé.

  • Speaker #1

    On n'est pas là pour...

  • Speaker #0

    Je ne comprends pas ce qu'on fait. Léo me dit qu'il faut regarder la filmo d'Harmonie Corrie. Je ne juge pas un film en fonction de la personne. J'ai un film en fonction de ce qu'il me montre. Et là, ce que je te dis, c'est que moi, je trouve que le film ne me montre rien et ne me fait pas réfléchir. Mais après, ce sont deux points de vue complètement différents et j'entends... complètement le fait qu'il y ait ce jeu avec la réalité hyper...

  • Speaker #3

    Puis moi, je trouve que c'est intéressant qu'on ait des points de vue...

  • Speaker #0

    Qui ancrent le film dans une époque en plus. Mais moi, je n'arriverais pas à avaler cette couleuvre. Je suis désolé, Spring Breaker.

  • Speaker #2

    Même avec combien de litres de bière ?

  • Speaker #0

    Même avec tous les litres de bière et même les trucs de Spring Break que tu fais pour... Non, je ne peux pas.

  • Speaker #3

    Là, en le revoyant aujourd'hui, en 2024, je ne me suis pas sentie à l'aise par rapport à ces personnages-là. Je me suis... pas reconnue là-dedans, je me suis pas reconnue dans l'émancipation féminine qui est peut-être tentée d'être montrée. Je trouve pas que ça montre ça, mais pourquoi pas ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est un objet pop, de toute façon, qui parle d'un truc très précis, dans une façon très vulgaire, et que, de toute façon,

  • Speaker #2

    il faut pas en faire un truc pop.

  • Speaker #1

    Et c'est un film qui, pour moi, c'est une vraie expérience. Mais ce film... c'est trop, c'est dégueulasse,

  • Speaker #2

    c'est beaucoup et à côté de ça je trouve qu'il y a des moments de grâce du film pas mal de fois, même toutes les écanses introductives sur le groupe de meufs qu'on suit il y a des dialogues que je trouve pertinents et qui ont du sens en fait et qui rajoutent du sens au film en vrai il y a plein de passages surtout au début où elles discutent de manière peut-être on pourrait dire frivole de ce qu'elles vont faire et ce qu'elles font etc...

  • Speaker #0

    que je trouve réussi en fait et qui note un petit brin de poésie parmi tout ça en fait moi ce dont j'ai l'impression c'est que pour te donner un sentiment de deepness et de la poésie dans le film on te répète les choses comme de manière litanique à chaque fois qu'il y a une phrase elle est répétée ad nauseum Spring break forever Spring break forever pour donner une impression de montage eerie enfin tu vois ou je sais pas éthéré tu vois et cette espèce de petit coup cette espèce de petit de coup de foot de rafale gare c'est vraiment Tu vois, je trouve qu'il marche pas sur moi, en fait. Je vois, tu vois, je suis là, genre, mec, je vois que t'es en train de me répéter 14 fois la même phrase pour me donner une impression de rêve, de plaid. Mais en fait, c'est...

  • Speaker #2

    C'est un objet pop et c'est kitsch. Et en vrai, Thomas, ça va te faire rager ce que je vais dire, mais moi, le côté kitsch est cru du film. Il y a un film que tu nous as présenté il y a quelques épisodes que j'avais adoré. C'était Kaboom. Et je suis désolé mais en vrai l'aspect kitsch de ce film moi ça m'a fait penser à Kabu.

  • Speaker #0

    Allez je vous le casse.

  • Speaker #2

    Voilà, il remballe tout.

  • Speaker #1

    On a choisi le dernier épisode qu'on va vraiment le disputer, j'adore.

  • Speaker #0

    Mais non non.

  • Speaker #3

    On n'aura pas d'autre épisode après.

  • Speaker #0

    Pour moi c'est complètement incomparable à Kabu mais c'est...

  • Speaker #2

    Je dis pas que c'est comparable, c'est juste qu'il y a des éléments qui m'y ont fait penser en tout cas et qui me les ont évoqués tu vois.

  • Speaker #0

    Mais peut-être mais bon... Je juge pas les gens au regard de ce qu'ils sont et de leur fréquentation. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    C'est quand même le ciné indé quoi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est quand même le ciné indé, certes, mais je ne juge pas les gens en fonction des fréquentations. Non, je suis d'accord avec toi. Parce que sinon, je peux vous ressortir la pétition qu'Harmonie Corrine a filmée. Oui, je pense qu'on enterre le film.

  • Speaker #1

    Et puis on peut enterrer le film en disant que le film qui a suivi

  • Speaker #2

    Spring Breakers,

  • Speaker #1

    c'est encore avec James Franco. Et là, moi je ne l'ai pas vu, je ne veux pas le voir.

  • Speaker #0

    Donc il y a un moment où on juge les objets pour ce qu'ils sont. Et d'un point de vue, moi je te parle de ce que je ressens quand je regarde Spring Breakers. par rapport à ce que je vois quand je regarde Spring Breakers. J'ai vraiment l'impression de voir un truc de malin. J'ai vraiment l'impression de voir un clown. Et voilà. Et j'adhère complètement au fait que c'est une proposition d'objet pop culturel qui s'ancre en 2012, à l'époque où ça sort, avec des vedettes de l'époque et tout ça. Ok. C'est juste que le film ne produit pas de réflexion chez moi parce que je le trouve complètement artificiel. Peut-être que c'est son propos, mais en termes de réflexion, pour moi, ça n'aboutit pas.

  • Speaker #3

    Il produit une réflexion, mais qui est celle-ci. Qui est...

  • Speaker #0

    à part celle que je vous ai dit je le redis mais qui est celle du positionnement d'Harmonie Corrine et de son parallèle avec le personnage d'Ariane qui est pour moi une...

  • Speaker #1

    ben tu dis non mais je suis vraiment pas d'accord non non je vois ce que tu veux dire par rapport au film mais je trouve que c'est je trouve que tu enlèves une vraie partie du film en disant ça

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ce que moi j'en pense.

  • Speaker #2

    Petite reco qui mettra peut-être plus de gens d'accord. Si vous voulez en voir plus sur la Floride, The Florida Project, c'est génial. Et voilà, j'avais d'autres recos sur les approches.

  • Speaker #0

    Tu peux prendre n'importe quel film, c'est mieux.

  • Speaker #2

    Non mais j'avais d'autres recos sur la façon de filmer, naturaliste, proche du docu, ou en tout cas intimiste.

  • Speaker #3

    Alors là, j'aimerais bien voir.

  • Speaker #2

    Moi, je balance. Il est en train de se dire,

  • Speaker #3

    je fais du naturalisme.

  • Speaker #2

    Peut-être pas, mais...

  • Speaker #3

    Avec mon gros zizi.

  • Speaker #0

    Je ne peux pas faire de ralenti sur des culins.

  • Speaker #2

    En tout cas, regardez aussi Atlanta, qui est une super série de Donald Glover, que je recommande aussi. Ça, c'est super. Oui, oui, oui, oui, mais ça montre des choses prises aussi. Bon,

  • Speaker #3

    on se déteste.

  • Speaker #2

    Un débat sans concession ce soir.

  • Speaker #0

    Personne n'a rien lâché. Tu vois c'est bien, chacun rester dans son petit pré-carré comme ça. Gnagnagna, je veux pas y aller, et bah voilà. Gnagnagna c'est pas bien, ah si c'est bien, gnagnagna c'est pas bien.

  • Speaker #1

    Et vous direz en commentaire.

  • Speaker #0

    Et bah vous direz qui vous avez préféré. Bon on sait déjà. On sait déjà.

  • Speaker #2

    Oh non,

  • Speaker #0

    oh. Et on va se quitter quand même.

  • Speaker #2

    Nous on chante bien avec Camille.

  • Speaker #0

    On va se quitter, mais avant de se quitter, on se raconte ce qu'on a fait dimanche dernier. Lola, t'as fait quoi ?

  • Speaker #3

    On allait voir un film, non ? Un truc qui s'appelle Long Legs ?

  • Speaker #0

    Ouais, de Oz Perkins.

  • Speaker #3

    De Oz Perkins. Moi, j'ai adoré. Je vous recommande. On a Nicolas Cage qui fait Nicolas Cage. Moi, j'aime beaucoup. Ouais,

  • Speaker #2

    jambes longues.

  • Speaker #3

    Non, mais je... Je ne vous en dis pas trop sur le film. C'est un thriller horrifique. Certains s'attendaient à un Seven version 2024. Ils ont été très déçus.

  • Speaker #0

    Il n'en est rien.

  • Speaker #3

    Non, pas du tout. Pas du tout. Ça n'a rien à voir. Moi, c'est ce à quoi je m'attendais. J'ai été très contente en le voyant. Je l'ai trouvé très très beau. Et j'ai trouvé que Maïka Monroe faisait une... Seconde performance après Hit Follows, assez admirable, tout à fait admirable d'ailleurs. Je veux dire, quand on a eu deux rôles principaux qui ont été dans Hit Follows et dans Long Legs, je pense qu'après on peut...

  • Speaker #0

    Ouais, elle a fait d'autres trucs.

  • Speaker #3

    Ouais, mais pour moi c'est...

  • Speaker #0

    Elle avait fait un film qui s'appelait Watcher, qui était pas mal. Oui,

  • Speaker #3

    c'était bien aussi. Oui, c'était bien aussi, Watcher. Mais vraiment bien. Après, je sais que ça divise pas mal.

  • Speaker #0

    Ouais. Du coup, Long Legs, je botte en touche. Non, mais on a été le voir ensemble. C'est vrai que c'était bien. Et toi, Lélé ?

  • Speaker #2

    Ce serait une petite Reco Festival que vous avez déjà manqué, malheureusement.

  • Speaker #0

    Ah là là, on ne peut pas. Pour l'année prochaine. Reco

  • Speaker #2

    FOMO. C'est raté pour cette année. Mais moi, j'étais sur un petit festival. La technique. mais petit festival qui s'appelle chaîne de vie et qui se déroule dans un lieu autogéré qui s'appelle le vieux chêne et c'est très chouette voilà c'est où c'est entre le mans et tours en gros ok voilà c'est pas gai mais c'est à savigny sur breil voilà j'ai retrouvé le nom et ben l'année prochaine l'année prochaine l'année prochaine le musée du crayon du coup le musée du crayon et en fait et ok mais me disait ça ouais ça a l'air pas mal Ouais, mais il n'y a pas les gros crayons. Moi, je veux les gros crayons.

  • Speaker #3

    Il y a les gros, c'est pas moi.

  • Speaker #1

    Il y a les gros, c'est pas moi. Normal qu'il n'y ait pas des gros crayons. Jusque là, tu es...

  • Speaker #0

    Et là, on part en spring break, juste top panel. Oui, oui, oui. Et toi, Camille, alors ?

  • Speaker #1

    C'est une reco septembre. Reco pour septembre parce que j'ai vu, enfin, pas dimanche, j'ai vu aujourd'hui, que Compromat annonçait un second album en septembre. Et Compromat, c'est Vitalik et Rebecca Warrior. Donc, c'est très, très bien. Et je suis très heureuse. Voilà, on va pouvoir danser en septembre.

  • Speaker #0

    Ah bah, c'est une reco dans le passé,

  • Speaker #2

    une reco dans le futur.

  • Speaker #0

    Bon, merci de nous avoir... Et toi ? Ah bah, moi j'ai dit, moi j'ai botté en touche complète, j'ai dit Long Legs, j'ai été le voir en même temps, j'ai adoré. Je sais pas, vous voulez que je vous fasse une reco Nicolas Cage ? Les ailes de l'enfer. regardez-le, ça n'a pas vieilli, ça n'a pas pris une ride je dirais que le titre déjà bon une infâme merde de Schumacher Merci pour cette deuxième saison. Oui ! On ne reviendra jamais maintenant. 23 épisodes.

  • Speaker #2

    Vous êtes incroyables. Merci de nous écouter. Voilà.

  • Speaker #0

    Merci. Vous êtes vraiment gentils. Merci de mettre des mots gentils. C'est trop gentil. Vous pouvez mettre des mots méchants pour Léo parce qu'il demande.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vrai. J'avais demandé ça. Non, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Finalement, non.

  • Speaker #2

    Pour l'été, si. Le king de Léo.

  • Speaker #0

    En tout cas, vous êtes toujours plus nombreux et nombreuses à nous écouter. Ça fait plaisir. je le dis à chaque fois mais c'est vrai on n'a jamais eu autant de succès sur les plateformes continuez merci ça fait plaisir mettez des notes mettez des commentaires et bonnes vacances bisous et spring break forever spring break mettez de la crème soleil de la crème soleil bon au

  • Speaker #4

    revoir

Description

Cette semaine c'est les vacances, on parle d'horreur de voyages et de pique-nique. Et on s'engueule avec amour aussi.... Comme en repas de famille autour d'un mauvais rosé.


Les films de l'épisode :


- 2'18'' Les Touristes [Ben Wheatley]

- 18'21'' Picnic At Hanging Rock [Peter Weir]

- 39'29'' Cub [Jonas Govaerts]

- 57'13'' Spring Breakers [Harmony Korine]

Et dimanche dernier alors ? (86'49'')


- Lola a vu Longlegs de Oz Perkins

- Thomas n'a plus d'idée après avoir tout donné dans l'intro

- Léo était techos sur le festival Chêne de Vie

- Camille fait une reco du futur avec l'album de Kompromat qui sortira en septembre...


⚠️ Attention aux spoilers ⚠️


Réalisation et musique : Brice Thierion


Identité visuelle : Noah Ballul


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Transcription

  • Speaker #0

    Les amis, nous y sommes. C'est fini, 23 épisodes. J'ai adoré, je ne veux plus jamais m'arrêter. Je me mets pour supporter mes intros, comme je n'ai plus d'idées,

  • Speaker #1

    que la simplicité c'est le chant.

  • Speaker #0

    C'est trop là, c'est trop là. Eh bienvenue ! Dans l'horreur du dimanche, épisode 33, Camille, Lola, Léo et moi, et au platine.

  • Speaker #2

    Tu t'es trompé, t'as dit 23 d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Ouais mais non, 23 épisodes dans la saison 2, eh oui. Au platine, c'est Britney Spears. Britney Spears, la queen déchue. La queen déchue est maintenant déhabilitée de la culture.

  • Speaker #3

    Play.

  • Speaker #0

    L'horreur du dimanche, épisode 33, c'est parti, c'est maintenant. Et on commence avec le film que j'ai sélectionné. C'est Les Touristes.

  • Speaker #1

    I don't want this to ruin our holiday. Get in. I never thought about murdering innocent people before. C'est pas une personne, Tina, c'est un lecteur de mail quotidien. Dis une seule parole et c'est... Je comprends, c'est juste de penser à l'extérieur de la boîte. Les policiers sont en train de poursuivre un homme et une femme de l'Ori. Tu es une liabilité. Tu es juste comme ta mère. Il est parti ? Oui, un peu. Tu l'as fait voir faire le numéro 2, t'as vu, Tina ? Oui. On aurait pu avoir un beau couple avec Dottie Rowe. Je l'aime. Tout le monde trouve que c'est si facile d'exprimer soi-même. Je veux dire, même toi, tu as ton nid. Tu as eu une belle vacances.

  • Speaker #0

    Voilà, pour ceux qui n'ont pas compris, j'ai mis toute la bande-annonce. Alors, tout est expliqué. Side Sears, les touristes. On débriefera plus tard ce qui s'est passé juste avant l'introduction. Non,

  • Speaker #3

    mais c'était incroyable.

  • Speaker #2

    Non, non, bravo.

  • Speaker #3

    On peut en parler maintenant. Premièrement, prends-tu des cours de chant ?

  • Speaker #0

    Oui, depuis 24 ans à peu près.

  • Speaker #2

    Deuxièmement, continue à en prendre.

  • Speaker #0

    Side Sears, les touristes, en français, est un film britannique réalisé par Ben Whitley, sorti en 2012. c'est le troisième long métrage du réalisateur produit pour un budget d'1,3 million de livres sterling je sais pas combien ça fait ça fait plus que 1,8 million le bureau de France l'ascenseur de la bourse le film met donc en scène Steve Oram dans le rôle de Chris et Alice Lowe dans le rôle de Tina ce sont des acteurs et un acteur et une actrice qu'on connait pas très très bien en France mais qui sont relativement connus en Grande-Bretagne pour leurs apparitions dans divers shows télévisés. On retrouve aussi Poppy dans le rôle de Pompier et dans le rôle de Banjo, je pense que c'est le même bon A la production un peu au-dessus dans l'organigramme, on retrouve un certain Edgar Wright qui aurait donc greenlighté le projet avec sa boîte de prod. Est-ce qu'on n'a pas déjà parlé de lui ? Eh bien si, bien sûr, tu en avais parlé pour Last Night in Soho, je crois. Ben Wheatley, c'est donc un cinéaste britannique, je vous l'ai dit, que j'ai un peu respecté pendant un moment. pendant au moins la première partie de sa carrière. Il sort son premier film en 2009, puis son second film, qui est à mon sens son meilleur qu'il liste en 2011, Sightseer, ça vient juste après. Et après, c'est plus compliqué, donc il enchaîne des projets qui sont complexes. Je cite High Rise, que moi je n'avais pas du tout aimé, que j'avais trouvé assez raté. Free Fire qui était… Carnage total. C'est lui qui est à l'origine de la nouvelle adaptation de Rebecca, en 2020 sortie sur Netflix avec Armie Hammer. Armie Hammer, le cannibale, exactement. Donc ça c'est pareil, c'était catastrophique. En 2021, il sort un film que j'ai toléré, qui n'est pas trop mal, je ne sais pas si vous l'avez vu, il s'appelle In The Earth. Ça se tient à peu près. Et en 2023, on le perd avec The Meg 2. Le film Sightseers raconte l'histoire de l'émancipation de Tina. trentenaire introverti diplômé en psychologie canine émancipation aux côtés de la lumineuse influence de chris un barbu fan de caravane et de vêtements quechua le jeune couple de prolétaires parents goguette au programme visite du musée du tramway visite du musée du crayon oui oui que toi tu as envie qu'on aille voir pour ton prochain anniversaire les eaux balade balade, camping, sexe dans la caravane, mais surtout, et c'est là le twist, meurtre à gogo. Car après le renversement et meurtre accidentel d'un visiteur au musée du tram lors d'une marche arrière un peu énervée, on découvre un Chris plutôt un peu soupolé, prêt à trucider le premier venu pour un simple désaccord concernant le ramassage d'une crotte de chien. Initialement effrayé, Tina se révèle finalement...

  • Speaker #3

    Non, c'était pas une crotte de chien.

  • Speaker #0

    Bah, il y a un débat autour d'une crotte de chien. Initialement effrayée, Tina se révèle finalement être une meurtrière accomplie et partage les mauvaises habitudes de son dude. Nos deux anciennes victimes deviennent enfin les bourreaux. Alors, Les Touristes, c'est une comédie noire, d'ailleurs, comme on le dit. Et comme dans toute comédie, j'aime bien me demander, quand je la regarde, de quoi et avec qui je ris. Restaurant aux lumières, blafarde, camping glauque, partage de visite muséale avec des retraités, on rit oui. On rit des prolos, mais finalement, on ne rit pas vraiment avec eux. C'est un rire de gêne. Alors moi, en ce qui me concerne, un rire de j'ai un peu pitié de ces pauvres gens, de ces vies de merde, de ces temps de merde et de ces vacances que je ne voudrais surtout pas passer Si j'avoue être... Client des gags, à la réflexion, j'ai un peu de mal à comprendre en quoi le cynisme qui se dégage des touristes est différent de celui d'une comédie sociale à la française. Starring Christian Clavier. Ah non,

  • Speaker #2

    pas le point Godwin-Christian Clavier.

  • Speaker #0

    Et s'il arrive. Si c'est juste une question de casting, j'ai envie de répondre que c'est avant tout une question de budget. D'ailleurs, une fois sorti du circuit indé, voyez vers quel projet cynique s'est tourné Ben Whitley, The Meg 2. Cynisme, vous avez dit cynisme. Et donc voilà, moi ça fait partie des films que je trouve agréable à regarder, devant lesquels je passe un bon moment, mais j'ai toujours un moment de gêne quand je me retourne sur le film que j'ai regardé et quand je regarde de quoi j'ai ri. Je voulais partager ça avec vous, c'est un doute que j'ai. Je ne suis pas sûr de ne pas avoir aimé. Je ne suis pas sûr d'avoir aimé non plus les touristes. Et je suis à peu près sûr d'avoir un problème avec la carrière de Ben Whitley en général. Je pense que c'est un type qui est peut-être un peu opportuniste, en tout cas dans les derniers projets qu'il a menés. Je voulais avoir vos avis.

  • Speaker #2

    Bah moi j'ai pas trop ressenti ça, mais du coup ça me questionne parce que moi c'est des vacances qui m'auraient convenu en fait.

  • Speaker #0

    Ah ouais, toi ça t'aurais plu.

  • Speaker #3

    Mais Léo on part en vacances tous les ans ensemble.

  • Speaker #2

    Oui je sais mais je sais pas, en fait j'ai pas trop ressenti le côté manquerie des prolos du film j'avoue, parce que j'ai eu une certaine sympathie pour les personnages assez rapidement. Mais comme je peux la voir souvent sur des personnages présentés comme à la marge, un peu dysfonctionnels, je n'ai pas trouvé que le film était particulièrement méchant avec. Je ne sais pas.

  • Speaker #3

    Qu'est-ce que j'ai noté ? Moi j'ai noté, ouais, c'est vachement bien, c'est divertissant, c'est rafraîchissant, je l'avais déjà vu, je suis contente de l'avoir revu, c'est un petit délice. Voilà ce que j'avais noté. Ça me dégoûte maintenant que je vous le redis. Non, ouais, moi, je l'avais vu quand il est sorti et j'avais trouvé ça vachement sympa. Et là, j'étais contente de le revoir et je ne ressens pas ce... Je trouve ça intéressant que tu te poses la question de quoi on rit. En revanche, je trouve que les personnages sont suffisamment bien écrits pour qu'on se dise, pour qu'on comprenne. Moi, c'est ce que j'ai compris. Je crois que Léo n'a pas vraiment eu la même vision, mais pour moi, lui est... un serial killer, un psychopathe. Et elle est profondément bête. Moi, c'est vraiment ça qui m'a fait rire et qui je trouve donne de l'attachement à son personnage à elle. Mais je n'ai pas ressenti ça comme quelque chose de profondément insultant.

  • Speaker #0

    Non, non, pas insultant, mais il y a une facilité. je trouve, dans le sujet qui est choisi.

  • Speaker #4

    Ça, c'est très anglais aussi, tu vois. Oui,

  • Speaker #0

    bah oui.

  • Speaker #4

    D'être un peu méchant et assid et tout. Moi, ce que j'aime bien dans le film, c'est que les deux acteurs sont hyper normaux, physiquement.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #4

    Il y a un truc très monsieur et madame tout le monde. C'est assez marrant. Et effectivement, c'est un film à petit budget, ça se voit. C'est assez artisanal. Et ça va quand même assez loin dans ce que... Ça dit sur des gens qui snap pour rien du tout, qui débloquent d'un seul coup pour rien. En tout cas pour des choses qui nous, nous semblent absurdes et qui pour eux deviennent des trucs énormes. Après, cela étant dit, moi c'est quand même un film que j'ai trouvé assez laid.

  • Speaker #0

    Oui, c'est pas très beau.

  • Speaker #4

    Pas très beau. Et je pense que c'est un peu... C'est très cringe. C'est voulu je pense.

  • Speaker #0

    Oui, c'est voulu.

  • Speaker #2

    et le film de C,

  • Speaker #0

    il est un peu sur la bonne vie c'est ça qui me gêne un peu c'est à dire que j'y vois un peu j'y vois même dans la manière dont le film est fait une forme de méchanceté tu vois vis à vis de ce qu'il montre et à l'inverse de Léo moi je... trouve que les personnages t'es... enfin je sais pas moi ils m'ont pas paru sympathique et je... Ah pas du tout ? Ah bon ?

  • Speaker #2

    Je pense que j'ai un souci alors mais...

  • Speaker #3

    Non ils sont assez odieux !

  • Speaker #0

    Mec à partir du moment où on veut aller au musée du crayon et tu l'as écrit sur Signal hein, c'est pas moi qui l'invente.

  • Speaker #2

    Ouais je vais aller au musée du crayon et je fais...

  • Speaker #0

    Mon vieux, un attentat !

  • Speaker #4

    Non mais alors, pour vous expliquer c'est juste la bouteille de prosecco que personne n'a touchée qui a explosé le terme. Le Ouija, le Ouija ! C'est le dernier réflexe.

  • Speaker #2

    C'est genre une autre.

  • Speaker #4

    J'arrive à la fin de mon verre, genre il s'ouvre direct.

  • Speaker #0

    Incroyable. Combustion spontanée, je ne sais pas.

  • Speaker #4

    C'est un hommage.

  • Speaker #2

    Oh la WC quoi. Non mais en tout cas moi sur les persos...

  • Speaker #4

    Les gens qui parlent du mec au camping-car, ils disent Oh c'est un cadeau ! Fais-moi pas une kip-hop !

  • Speaker #0

    Bah tu vois, c'est ça le problème.

  • Speaker #2

    Moi j'y vois, et du coup j'avais pas vu que Edgar Wright avait participé, mais il y a un peu ce truc-là de...

  • Speaker #0

    Il a participé de loin, il a soutenu je pense...

  • Speaker #2

    Ouais mais ça a dû lui parler aussi, parce que mettre en scène des losers total dans ses films, il est habitué aussi. Mais je trouve qu'il est son.

  • Speaker #0

    Pardon, je suis désolé, mais je trouve que les losers d'Edgar Wright, notamment dans Shaun of the Dead et tout, c'est des personnages qui ont un peu plus de texture, qui sont un peu plus écrits.

  • Speaker #2

    Moi, je me suis quand même attaché, j'ai eu de l'empathie, surtout pour Tina, en vrai.

  • Speaker #4

    Ah ouais.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas pourquoi, mais ça a marché sur moi, en tout cas. Là,

  • Speaker #3

    c'est plus, encore une fois, comme on le disait, monsieur et madame tout le monde, et moi, je trouve ça assez chouette. Enfin, je ne sais pas, je ne trouve pas ça dérangeant, ce côté...

  • Speaker #0

    Tu ne trouves pas ? Pardon, mais tu ne trouves pas qu'il y a un côté... Moi, ce qui m'a gêné, c'est qu'il y a un côté... On te montre des... Parce que tu comprends que les deux persos, elle comme lui, ça a été des gens qui ont souffert. Tu vois ? Ça a été des victimes, ils ont été bullies,

  • Speaker #4

    des tout. Le film, c'est comme ça,

  • Speaker #0

    d'ailleurs. Et tu ne trouves pas qu'il y a un côté... Oui, qu'il y a un côté un peu vengeance, un peu payback, tu vois ? Mais si,

  • Speaker #3

    mais alors ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas. Moi, je trouve ça... En fait, je trouve que ça ne dit pas grand-chose. c'est tout,

  • Speaker #3

    je trouve que le film ne dit pas grand chose ça te montre comment quelqu'un vrille après moult années de merde tu vois,

  • Speaker #0

    mais je ne sais pas tu vois, ce n'est pas un film qui réfléchit ce n'est pas un film qui propose autre chose c'est clairement un film de divertissement dur, de farce acoustique mais c'est juste que quand je regarde ce genre de trucs

  • Speaker #3

    Mais c'est pas choquant d'un point de vue anglo-saxon.

  • Speaker #0

    Non, non, non. Non, c'est pas choquant.

  • Speaker #3

    On a l'habitude de voir des séries et des films de chez eux qui ressemblent à ça, avec plus ou moins de sujet.

  • Speaker #0

    Mais c'est un peu ce que je reproche à son réel, c'est-à-dire que c'est un type qui a une posture un peu indé et tout ça.

  • Speaker #3

    Il se repose sur ses acquis.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est un peu finement. Et c'est vrai que dès qu'il sort de ça et dès qu'il va vers des projets un peu plus gros... The Make

  • Speaker #4

    2, c'est toujours là.

  • Speaker #0

    Au travers de la gorge. The Make 2, ça ne passera jamais. Mais même High Rise, qui était un projet de film de SF assez prometteur, ça met en scène une société qui vit dans une tour à plusieurs étages dans laquelle ton niveau social est corrélé. Ouais mais c'est un peu...

  • Speaker #4

    C'est We Go Again quoi.

  • Speaker #2

    Et ça j'ai, elle s'aime les panacotas.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de panacotas dans I Rise. C'est censé être un peu plus travaillé et tout ça. Et en fait c'est vraiment un film de poseur quoi. C'est vraiment un film qui est très très formel et qui dit pas grand chose. Et c'est un peu ce que je reproche à Ben Whitley. Donc je pense que quand j'ai vu Les Touristes pour l'émission, je l'attendais un peu là-dessus. Et c'est pour ça que...

  • Speaker #2

    C'est plus excusable en tout cas sur Les Touristes.

  • Speaker #4

    Oui je trouve que ça...

  • Speaker #0

    Peut-être.

  • Speaker #3

    Plus excusable que de dire l'émission.

  • Speaker #4

    Oui grave. Absolument.

  • Speaker #0

    L'émission de l'horreur qui prend 50 récords L'émission de l'horreur tous les dimanches sur votre poste Tu sais j'ai fait une parodie de chanson au début ça c'est pareil J'ai tellement hâte de la réécouter Pas moi

  • Speaker #4

    L'émission Les feuilletons Finition Ça va Maggie ?

  • Speaker #0

    Ouais ça va Bon, je vais enchaîner parce que c'est trop compliqué de tenir. On va passer au film d'après. Les touristes, bon, c'est sympa, mais ça se traverse. Voilà, ça rentre par une oreille, ça sort par l'autre. C'est complètement inoffensif.

  • Speaker #2

    Pas trop.

  • Speaker #4

    T'imagines tous les gens qui ont bossé sur le film des années et tout.

  • Speaker #2

    Après, Tourist Go, ben voilà. Sorry.

  • Speaker #0

    On va passer... au film suivant, qui est le film que Camille a sélectionné, je crois. Et Camille, quel est ce film ?

  • Speaker #4

    Alors, moi, je vais vous parler de Picnic at Hanging Rock.

  • Speaker #1

    Je ne serai plus ici longtemps. Bonjour. Bonsoir, Mme. Mesdames et Messieurs, nous sommes heureux de pouvoir participer à notre pique-nique. Je vous ai instruite, mademoiselle, que lorsque le jour sera probablement chaud, vous pouvez retirer vos gouttes. Une fois que la drague est passée par le bout de la pierre, on partagera le déjeuner à la pique-nique près de la roche. De nouveau, je vous rappelle que la roche est extrêmement dangereuse. Vous ne pouvez donc pas faire de foules de tomboy dans le domaine de l'exploration, même sur les hautes plages.

  • Speaker #0

    Et voilà. Camille, finalement, la seule horreur de ce film, c'est la flûte de pan.

  • Speaker #4

    Déjà, c'est du cinéma par rapport à ton film.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas faux, non, mais je le prends.

  • Speaker #4

    Je prends aussi la critique parce que c'est vrai que j'ai refait un...

  • Speaker #3

    Un cours de flux du port.

  • Speaker #4

    Le vidéoclub de Camille avec ce choix-là. C'est vrai que c'est un peu bizarre. Parce que je vais vous expliquer. En gros, c'est donc...

  • Speaker #0

    Dis-nous tout.

  • Speaker #4

    Un film donc Picnic at Anging Rock qui veut dire pique-nique au rocher des pendules. Et c'est un film de 1977 de Peter Veer qui est donc un Australien. C'est son deuxième film et c'est vrai que ça rentre pas dans la catégorie du film d'horreur classique. Cependant, c'est quand même un film ! C'est un film qui parle !

  • Speaker #3

    Oui je me suis retenue pendant...

  • Speaker #4

    On va en parler ! C'est un film, je trouve, très étrange. Moi, c'est un film que j'aime beaucoup. Et je ne suis pas la seule à l'aimer beaucoup, parce que c'est un film très important pour le cinéma tout court et pour le cinéma australien aussi. Je vous explique. En gros, c'est considéré comme le deuxième film, un peu comme un jalon de la nouvelle vague australienne. Et le premier film de cette nouvelle vague est identifié comme étant Waking Frights.

  • Speaker #0

    Eh oui, par hasard.

  • Speaker #4

    Voilà. Il y a beaucoup de gens qui font des parallèles entre Waking Fright et Picnic at Hanging Rock en disant aussi que Picnic at Hanging Rock est en fait un peu le pendant féminin de Waking Fright.

  • Speaker #2

    De la communauté masculine transposée.

  • Speaker #4

    Exactement. De quoi ça parle ? Alors en fait c'est un film qui est inspiré d'une nouvelle qui est sortie en 67. et qui a été écrite par Joanne Lincey, donc une femme, et cette femme a écrit une histoire se passant en 1900, en Australie, et qui concerne une communauté de jeunes filles qui sont étudiantes dans un pensionnat. C'est des jeunes filles riches, donc qui sont souvent des filles de colons britanniques, etc. Et qui, à l'occasion du 14 février, donc la Saint Valentin vont faire un pique-nique tout ensemble et tout ça

  • Speaker #3

    Oui d'ailleurs par rapport aux vacances

  • Speaker #4

    Ah bah oui parce que si ça Mais il fait toujours chaud en Australie ça marche Déjà merci Léo

  • Speaker #3

    Là je t'éverse Elle m'a niqué sur le film d'horreur Elle me nique sur le thème

  • Speaker #4

    Je voulais prendre un film de gants et là la barricade J'avais dit on peut faire un peu camping, pique-nique Mais bien sûr C'est une sturcion ça ira pour cette fois je vous ai dit c'est un vidéo club il y a des films que j'ai envie de voir je me dis on va les faire rentrer ça passe là non ? au chausse pied donc elles vont faire ce pique-nique et en fait il y a cette pierre Angling Rock qui existe vraiment en Australie qui est une pierre très ancienne et qui revêt pas trop justement Bah si ! Elle est très ancienne justement cette pierre-là, et en fait elle dépasse bien sur la colonisation anglaise en Australie. Elle dégage quelque chose d'assez chamanique, et en gros ce qui va se passer c'est qu'il y a quatre jeunes filles qui vont disparaître.

  • Speaker #0

    en expo Laurent Sêtrehoche.

  • Speaker #1

    Attends, il y a quatre jeunes filles plus la prof ou c'est trois jeunes filles plus la prof ?

  • Speaker #0

    Non, c'est quatre jeunes filles plus la prof et il y en a une des jeunes filles qui revient.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Oui,

  • Speaker #0

    mais bon.

  • Speaker #2

    Il faut spoiler tout.

  • Speaker #0

    On spoil tout, mais ce n'est pas le plus intéressant du film.

  • Speaker #3

    Non, ce n'est pas un spoil.

  • Speaker #0

    C'est une disparition et le film va ne parler que de cette question de la disparition et dans une ambiance que j'adore. Avec cette musique que vous entendez, c'est de la flûte de pan effectivement jouée par Georg Zamfir. qui est un musicien spécialiste de la flûte de pan.

  • Speaker #3

    Et il y en a peu !

  • Speaker #0

    C'est le seul au monde ! En plus, il y a une BO, donc il y a évidemment beaucoup de musique classique, Bach et compagnie. Mais il y a aussi toute une musique d'ambiance, Ascent Music, qui est jouée par Bruce Minton, et qui est vraiment très très belle.

  • Speaker #2

    C'est les basses, ok ouais, c'est trop bien ça !

  • Speaker #0

    Oui, l'espèce de vibration qu'il y a. Et qui donne ce côté très halluciné et hallucinatoire au film. Un film qui commence, il faut le dire, par une citation d'Edgar Allan Poe, qui dit, en gros je vous traduis mal, Ce que l'on voit et ce que l'on perçoit est un rêve dans un rêve. Et c'est exactement la direction artistique que prend Peter Weir. Peter Weir, dont je n'ai pas beaucoup parlé, mais qui en fait, avec ce film, reçoit un énorme succès. en Australie et énorme succès critique aussi un peu partout dans le monde et qui ensuite va faire quand même des films très importants genre il est assez connu. Cercle des poètes disparus, il fait le Truman Show et il fait Master and Commander.

  • Speaker #2

    Ouais bah ils sont pas mal.

  • Speaker #1

    Ils sont plus connus je pense. Mosquito Coast avec Harrison Ford.

  • Speaker #0

    Ça j'ai pas vu.

  • Speaker #1

    Très très bien.

  • Speaker #0

    Voilà je pense que je vous ai un peu raconté l'histoire et il faut donc savoir que c'est un en gros l'idée c'est qu'on va pas vraiment avoir de réponse autour de cette disparition parce que la disparition est annoncée dès le début du film dans le sens où on suit donc Miranda, une des jeunes filles qui est magnifique, qui ressemble à un petit ange de Botticelli qui en fait annonce à sa colocataire Sarah, qui elle on comprend est beaucoup pauvre et qui nourrit un amour lesbien, en fait un désir lesbien pour Miranda, annonce donc à Sarah qu'elle va partir bientôt. Et en fait c'est ce qui se passe très rapidement parce que la disparition arrive très très vite avec tout un truc de chamanisme autour du film, enfin autour de cette arrivée là dans la nature et toute la seconde partie du film consiste en fait à une espèce d'enquête qui en fait n'est pas du tout une enquête ne trouvera aucune réponse et en fait permet juste de suivre La rupture qui se passe dans un environnement très feutré, très névrosé, très corseté, avec dans ce coup cette rupture, cette disparition de jeune fille qu'on ne peut pas expliquer.

  • Speaker #1

    Et tout ce milieu qui se délite.

  • Speaker #0

    Exactement. J'ajoute une dernière chose, c'est que pourquoi j'adore ce film ? Je trouve qu'il y a quand même des trucs, c'est pas de l'horreur, mais c'est de l'étrangeté. C'est ça, l'inquiétante étrangeté qui est présente. C'est que, en fait, il y a beaucoup de fils qui sont lâchés par le réalisateur. Notamment, il y a un sous-texte par rapport à la sexualité féminine qui est quand même très présent. En gros, il y a des indices graves et concordants autour de l'idée que ce sont des jeunes filles vierges qui vont découvrir en rentrant dans une antre, dans une brèche, dans une faille noire, un nouveau territoire. Le moment de la disparition, il y a aussi, ça parait presque un sabbat.

  • Speaker #1

    de sorcière avec le soleil la nature et tout ça et puis la musique qui est une rupture complète avec l'habillage sonore hyper forte qui est un truc un peu mystique chamanique et celle qu'on retrouve il y

  • Speaker #0

    en a une qui a été témoin de leur disparition mais qui en fait ne peut pas donner beaucoup d'indices à part le fait qu'il y aurait eu un nuage rouge Là aussi, c'est quand même un symbole, évidemment, de la perte de la virginité. Il y a aussi le personnage qu'on retrouve, qui revient dans le monde des vivants, qui, elle, n'a plus de corset. Il y a vraiment toute cette idée d'un aller simple vers un ailleurs, duquel on ne revient pas, duquel on se transforme, duquel on échappe. C'est un film aussi très important, parce que c'est clairement une... Une des sources d'inspiration par exemple de Virgin Suicides, de tous ces films sur l'adolescence féminine, je trouve que c'est Picnic at the Hanging Rock, c'est vraiment un premier film très étrange sur ce passage à l'âge adulte, ses relations aussi entre les jeunes filles et tout ça. Et il y a tout un sous-texte aussi très politique, avec la question des classes. Peut-être Léo, tu veux en parler un peu ?

  • Speaker #1

    L'expert classe.

  • Speaker #2

    L'expert de la classe. Pardon. Non mais un des personnages les plus touchants, je trouve que c'est Sarah, qui n'a pas grand-chose et à qui on retire tout pendant le film. Et oui, c'est là où tout sous-texte de classe, je trouve qu'il est incarné par ce personnage principalement. Et aussi par la... directrice d'établissement qui impose aussi un système hiérarchique hyper vénère en fait et où bah en fait les premières à en pâtir c'est celles qui n'ont rien de base en fait parce que les autres quand il y a tout ça qui se passe retournent metter dans leur famille, elle, elle est renvoyée à l'orphelinat et en fait elle préfère la mort en fait à être renvoyée en orphelinat et tout donc c'est un film qui est aussi touchant par ça je trouve c'est pas seulement la disparition le sujet du film.

  • Speaker #1

    Bah oui non c'est clairement c'est plutôt les conséquences.

  • Speaker #2

    Ouais ouais mais... Un peu, moi c'est un de mes films préférés, c'est Virgin Suicides en vrai, et j'ai retrouvé plein plein d'éléments qui me plaisent dans Virgin Suicides, dans Picnic at Enging Rock.

  • Speaker #0

    C'est spécial, c'est bon, je suis là.

  • Speaker #2

    En vrai, même sur l'image et la lumière éthérée tout le long du film, il y a un truc doux que j'ai retrouvé aussi dans ce film-là, que j'aimais beaucoup dans Virgin Suicides. Donc ouais, moi j'ai beaucoup aimé. Après oui, sur la question du film d'horreur, je pense qu'on peut laisser Lola en parler.

  • Speaker #0

    C'est un film bizarre ! De toute façon ça fait longtemps qu'on a des passages dans le film d'horreur.

  • Speaker #3

    J'ai été soft. J'ai beaucoup aimé la première partie où il y a une ambiance très inquiétante et qui joue sur des codes de l'horreur. Notamment toute cette pénétration dans la roche. Et ce ne sont que des roches extrêmement phalliques.

  • Speaker #1

    C'est le texte de Sniper ça.

  • Speaker #3

    pénétration pénétrer dans la roche non mais où il y a des plans entre où on sent que la caméra est dans une fente et les filles passent et il y a et ça fait très peur en fait tu te dis il y a quelque chose qui peut surgir à tout moment d'ailleurs j'ai noté à 28 minutes un saut un saut d'image dans la péloche je pense qu'il y a eu un bug oui oui oui je l'ai revu trois fois je me suis dit je pense qu'ils ont voulu inverser l'ordre de passage je ne sais pas je pense qu'il y a eu un bug et du coup ils ont ouais ils ont voulu

  • Speaker #1

    Il y a un écran de montage qui est visible.

  • Speaker #3

    Oui, parce qu'on voit l'ombre qui a changé. J'ai trouvé que le film était vraiment très très beau. Et effectivement, toute l'idée de la disparition, et notamment en Australie, de la nature qui dévore, fait disparaître et va venir tromper tous les personnages. C'est quelque chose qu'on a retrouvé dans Waking Fright et dans... beaucoup de films qui se passent en Australie. C'est un territoire extrêmement païen. On a tendance à l'oublier. On en avait parlé un peu dans le dernier épisode. Mais l'Australie, la Tasmanie, tout ça, c'est quand même des terres à la base où il y avait des gens, des aborigènes. Et il y avait des religions, des rituels. Et en fait, Hanging Rock, c'est... D'après la page Wikipédia, mais c'était un territoire aborigène sacré où il se passait beaucoup de choses. Et ça, c'est... ça se ressent beaucoup alors qu'ils n'en parlent pas du tout. Et c'est vrai que même si on ne s'y intéresse pas, on le sent en fait, que c'est une terre sacrée, qu'il y a quelque chose... Voilà, et que ce n'est pas un endroit anodin, ce n'est pas juste une montagne comme ça. Et ça, j'ai trouvé ça vraiment déjà magnifique et extrêmement horrifique en plus. Donc c'est pour ça que je ne m'énerve pas trop contre toi. Mais...

  • Speaker #2

    Tu as la phobie des formations rocheuses maintenant.

  • Speaker #3

    Oui, non, ça je ne sais pas Mais moi j'avais noté Je trouvais ça vachement cool Cet effet du soleil Cuisant qui va les faire se dévêtir Petit à petit, on a ce truc là Camille, tu en parlais très très bien Mais voilà, où elles enlèvent Leurs bas, leur... On leur dit dès le début, vous aurez le droit de ne pas porter vos gants Parce qu'il fera chaud Il fera seulement 53 degrés Donc c'est bon Et puis à un moment donné, il y a l'expression en anglais qui est utilisée de Spirited Away, qu'on avait parlé pour le voyage de Chiro, qui est le titre anglais du voyage de Chiro, mais qui veut dire enlevé par enchantement. Et on parle de ces jeunes filles là comme enlevées par enchantement et ça revient à ce truc vraiment païen de la terre australienne telle qu'elle est de base. Voilà moi je... Je trouve ça vraiment beau, je trouve qu'il y a quelque chose de très mystique, de très... Je ne sais pas, en fait, le prédateur, c'est la nature. Je trouve ça assez magnifique.

  • Speaker #0

    C'est justement un point hyper intéressant, je trouve, que tu soulèves. C'est que je crois que dans ce film, il y a effectivement un discours très politique sur le fait que ce sont des jeunes filles issues de la colonisation britannique qui sont très éloignées, même dans leurs habillements, de cette nature-là, qui est hostile. Enfin, je dirais, sont complètement corsetées. habillés avec des bas, des machins, des trucs. Et donc il y a une rupture et une... Enfin, il y a vraiment un truc du contact qui n'aurait pas dû avoir lieu, qui se passe et qui a des conséquences, comme la disparition des jeunes filles, là où les Australiens, même qui ont un niveau social plus bas, en fait ont un rapport plus simple à des terres qu'ils connaissent et à des terres qu'ils ont... Enfin, je veux dire, qu'ils ont empruntées et tout ça, et donc où il y a moins cette espèce de rupture totale.

  • Speaker #2

    Avec le personnage de Bertie,

  • Speaker #0

    je crois que c'est ça. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. J'oublie tout le temps le nom du neveu. L'anglais ? L'anglais qui retrouve Irma à un moment donné. Lui, il incarne très bien ça. Parce que la première fois qu'on le voit, il est planté comme un éléphant au milieu d'un magasin de porcelaine, en plein milieu de sa nature hyper hostile. Avec son chapeau de forme. Avec son chapeau de forme, avec sa mère qui est en train de boire un thé.

  • Speaker #3

    ça n'a pas de sens c'est un peu mon point négatif du film je trouve que ces deux personnages masculins n'ont aucun intérêt il y en a un moi je sais pas je suis pas certaine en fait je

  • Speaker #1

    n'utilise cette critique que tu fais pour rebondir mais moi je trouve que c'est ça l'audace du film c'est à dire que il n'y a pas de personnage principal dans le film et ça c'est Je pense, je ne fais pas de film, ce n'est pas mon métier, mais je pense que c'est un exercice qui est extrêmement compliqué. C'est-à-dire que de créer un film de presque deux heures comme ça, en costume, qui demande beaucoup de moyens, qui est très difficile à tourner, dans lequel il n'y a pas de personnage principal, qui n'est pas écrit autour de personnages, qui est écrit autour d'une galerie de personnages, d'une société, si tu veux, mais qui n'est pas écrit autour de personnages fonctions. C'est un récit qui se déroule dans lequel on te fait rentrer des personnages. Il y en a plein de personnages. Il y a le personnage de la bonne qu'on voit, qui a une importance. Qui est joué d'ailleurs par

  • Speaker #0

    Jackie Weaver, qui est incroyable dans Animal Kingdom. Oui,

  • Speaker #1

    dans Animal Kingdom.

  • Speaker #2

    Trop bien ça de s'attarder sur des personnages qui pourraient être considérés d'un statut hiérarchique comme secondaire et de leur donner des tranches de vie aussi dans le film pour les très récoltés.

  • Speaker #1

    Le récit se permet de te faire rentrer et sortir des personnages comme ça. sans leur donner de fonction particulière dans le récit. Et c'est en fait la multiplication de ces allers-retours des personnages à l'intérieur du récit qui créent le récit. Et moi, je trouve ça hyper balèze à faire. Il y a peu de films qui le font, en fait.

  • Speaker #0

    C'est vrai, c'est tout à fait vrai.

  • Speaker #1

    Qui sont capables de tenir comme ça sur la longueur. Donc c'est une marque, je trouve, de grands films. Et en plus, le côté reconstitution historique comme ça, ça en fait vraiment quelque chose de...

  • Speaker #2

    C'est un film d'époque.

  • Speaker #1

    J'avais hésité,

  • Speaker #0

    c'est pour ça que je l'ai vu là.

  • Speaker #1

    D'hypertangible quoi. Dévoile pas tous les secrets de ta lumière. Ouais non, c'est vachement bien. Il y a des petites longueurs de temps en temps.

  • Speaker #3

    Oui, c'est beau et chiant.

  • Speaker #0

    Oui, c'est une espèce de rêve.

  • Speaker #1

    Comme un pique-nique à Hanging Rock.

  • Speaker #0

    Et tu peux le revoir, le revoir, le revoir, et en fait c'est toujours un truc planant.

  • Speaker #3

    je l'ai vu deux fois en fait j'ai vraiment rematé plein de scènes plusieurs fois parce que je me disais je passe à côté de quelque chose, il y a un truc et en fait non, c'est vraiment cette espèce de rêve c'est pour ça que ça me fait pas le je le repousse pas du genre horrifique parce que vraiment il emprunte vraiment beaucoup de codes horrifiques même le cri c'est

  • Speaker #0

    un des cris vraiment le tragique aussi

  • Speaker #3

    avec l'histoire de Sarah pareil ouais alors ça ça m'a pas marqué mais c'est vraiment plutôt ce truc de disparition avec cette nature très hostile très hostile pardon excusez-moi liaison dangereuse mais ouais non c'est c'est un joli film c'est un beau film ouais mais j'ai préféré le Truman Show ouais voilà c'est dit tout à fait comparable

  • Speaker #0

    Master and Commander si on avait pu mettre Jim Carrey

  • Speaker #3

    dans... Oh non ! ...Angling Rocks !

  • Speaker #2

    Il fait des grimaces, s'il vous plaît. Le film. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais. Eh bien... Ouais, je m'attendais pas à... Bon.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on soit tous d'accord ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est bien. Tant en tant qu'on est surpris. On va passer au troisième film de la soirée. Je crois que c'est le film que Lola a sélectionné.

  • Speaker #3

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Et Lola, quel est ce film ?

  • Speaker #3

    Moi, j'ai choisi le film Whelp.

  • Speaker #0

    Le soir est venu,

  • Speaker #3

    la soleil a sonné, le soleil a sonné, les ventes ont brûlé les arbres, et les étoiles sont déjà sur les étoiles, nous nous coulons dans le bois dormant.

  • Speaker #0

    S'avent-lite,

  • Speaker #3

    wij danken u voor wat ons leert, en vrijden pli, u laat ons nu.

  • Speaker #1

    Waouh ! Le couple ventilo. C'est le plus clair de la sélection,

  • Speaker #2

    je crois.

  • Speaker #1

    C'est quoi, c'est Cube, du coup ?

  • Speaker #3

    Ouais, non, c'est Cub.

  • Speaker #1

    Mais ça, on l'a déjà fait.

  • Speaker #2

    Trop bien, Cube, d'ailleurs.

  • Speaker #3

    Ah non, non, non. Non, là, c'est Whelp. Putain, pardonnez mon accent flamand. Cub, en anglais, de Jonas Govertz, sorti en 2014, qui est un film belge. Je voulais vous présenter mes excuses pour mon éructation lors du dernier épisode.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on est dans l'ère d'après. On est dans le monde d'après.

  • Speaker #2

    On est dans l'après de... Pardon. Pas de blague politique.

  • Speaker #0

    Oui, on est épisode plus un, après...

  • Speaker #1

    Exactement, après l'incident. Qu'on aurait pu couper au montage, mais qu'on a décidé de laisser.

  • Speaker #0

    The incident. J'ai plus genre des incidents.

  • Speaker #2

    Un et deux.

  • Speaker #3

    Non mais oui, Cub Whelp Louveteau ça veut dire, enfin Louveteau comme je disais c'est le bébé animal donc un film belge flamand avec dans le rôle principal Maurice, alors je suis désolée pour ma prononciation mais Maurice Louchten qui joue le personnage de Sam Titus de Vogt qui joue Chris

  • Speaker #1

    C'est marrant Il y a un petit peu de bruit

  • Speaker #3

    Ouais. Steph Arts qui joue Peter slash Balou et j'ai noté Evelyn Bosmans qui joue le personnage de Yasmine qui est le seul personnage féminin du film. Donc je l'ai noté. De quoi ça parle ? C'est les vacances d'été en pays flamand et Sam, il a 12 ans et part en camp scout dans les bois wallons. Mais pauvre Sam, il va encore se faire harceler par les autres louveteaux et l'odieux chef scout. Balou parce que il est soi-disant différent et son seul pote c'est le mignon Driss et Driss se fait aussi bully pendant tout le film Par ailleurs cette forêt belge est habitée par Kai une sorte d'enfant sauvage très inquiétant auquel personne ne croit sauf Sam... Et aussi, on a deux antagonistes, il y a un cruel tueur en série dont je n'ai pas noté le nom, je ne suis pas sûre qu'il soit précisé.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #3

    Non, et peut-être qu'on s'en fout. Alors bref, pour moi c'est une petite pépite flamande. C'est le premier et unique long métrage de Jonas Govertz. Ça fait quelques temps que je voulais vous parler de ce slasher parce qu'il est très chouette. Moi je trouve ça chouette sur plein d'aspects. Après il a beaucoup de défauts, mais on en reparlera plus tard. Le budget a été en partie trouvé grâce au crowdfunding, donc financement participatif en ligne, en proposant au public de financer les pièges à Louveteau. Et je trouvais ça assez rigolo. Pour le reste du financement, je n'ai pas les chiffres, mais je sais que ce n'est pas un budget très élevé. Malgré tout, les effets et l'image, je trouve qu'ils sont vraiment pas mal. La lumière, je l'ai trouvé très belle et on la doit au directeur de la photographie, Nicolas Karaka-Tsanis, qui a quand même fait, entre autres, moi, Tonia, avec ma gorobie. moi je trouve très très beau et Bullhead qui est Tête de taureau, qui est un film magnifique. Un autre phénomène belge. Ce que j'aime beaucoup aussi c'est les performances des jeunes acteurs, particulièrement le personnage de Sam. Moi je trouve qu'il crève l'écran cet enfant, il a vraiment 12 ans. Après on a un scénario qui est assez simple, un peu cliché, mais qui rend hommage à plein de films d'horreur des années 80, du style Massacre au camp d'été, Vendredi 13. Je sais que le réal est un grand fan d'Evil Dead, donc le Evil Dead de Sam Raimi en 81. Et voilà, moi je trouve que malgré ses points faibles, il en ressort quelque chose d'assez... d'assez chouette, d'assez drôle, j'aime bien le côté nul des pièges un peu Looney Toonesque où on se dit que les victimes qui tombent dans les pièges à 1 mm près, elles n'auraient pas été piégées en fait. C'est ridicule cette scène du tronc d'arbre, enfin du double tronc d'arbre.

  • Speaker #1

    C'est vraiment bien.

  • Speaker #3

    Voilà c'est vraiment tu dis mais putain mais gros mais à 50 cm tu avais rien tu vois. Chez Balou. Chez Balou.

  • Speaker #1

    Chez Balou.

  • Speaker #3

    Chez Balou. Et euh... Après, ça alterne entre l'humour et le gore, parce qu'il y a quand même quelques scènes assez immorales, notamment celle du chien, où moi j'étais extrêmement triste. J'ai trouvé que cette scène était assez gratuite. Après, concernant les enfants écrasés dans la tente, j'ai beaucoup rigolé. Voilà, parce que je suis une psychopath. Mais voilà, je trouve que malgré ces petites... incohérences scénaristiques, le principal défaut du film je dirais que c'est les antagonistes où on sait pas trop pourquoi cet enfant, d'où il vient et puis même ce grand méchant, pourquoi il a piégé toute une forêt où plus personne ne met les pieds. Voilà il y a des trucs qu'on comprend pas trop mais quelque part ça marche quand même parce que le film n'est pas très long et puis il y a quand même beaucoup de... enfin c'est divertissant quoi, moi je trouve qu'on s'ennuie pas. Il est en flamand alors...

  • Speaker #1

    Non, puis il y a une première partie qui est surtout très drôle en fait. Il y a une première partie qui est un peu gagesque, enfin looney-toonesque, tu le disais. Il y a beaucoup d'humour, beaucoup de blagues. Il y a le personnage de Sam qui est un peu victimisé, mais même le méchant Balou et tout, il est un peu ridiculisé, tout ça. Enfin, c'est assez inoffensif. Et puis alors, à partir de, je ne sais pas, 1h10, ça part dans un truc d'une violence. et d'une méchanceté qui est assez inouïe. Tu disais il y a des enfants qui se font écraser dans une tente. Tous les personnages auxquels on s'attache meurent les uns après les autres dans des conditions abominables. Le personnage de Yasmine que moi j'aimais bien, elle se fait éclater gratuitement. Le film un tournant assez méchant. C'est peut-être un peu ce que je lui reproche, c'est-à-dire d'être un peu gratos. T'as un peu l'impression qu'il se dit Là, maintenant, il faut que je mette tout. Il y a un peu ce côté-là. Mais moi, je trouvais ça cool. En vrai, j'ai trouvé ça assez cool. J'aime bien les séquences avec les pièges et tout. Et puis, c'est un slasher qui revisite un peu les codes du slasher parce que les victimes, c'est en partie des enfants, en fait. C'est quand même...

  • Speaker #3

    Et je trouve que ces enfants sont...

  • Speaker #0

    Ils jouent vachement bien.

  • Speaker #3

    C'est vraiment des personnages...

  • Speaker #0

    Très crédibles. Je trouve que franchement, là-dessus, c'est une super réalisation. Les enfants sont incroyables et tout. Après, moi, ça m'a fait vachement penser en termes d'ambiance, d'univers et d'esthétique, un peu au Règne Animal qui est sorti il n'y a pas longtemps.

  • Speaker #1

    Ah ouais ? Oui.

  • Speaker #0

    Donc avant le règne animal, et avec beaucoup moins d'argent que le règne animal, mais il y a ce truc un peu de cet enfant qui serait moitié animal, moitié végétal, moitié on ne sait quoi. C'est vraiment le louveteau, effectivement le petit animal. Et j'aime bien l'idée de... de ces enfants qui en fait au contact de la nature et au contact de la violence et de l'éducation extrêmement dure, deviennent eux aussi violents. Parce que c'est quand même ça aussi je pense le propos du film. Sam devient de plus en plus violent parce qu'il est mis dans des conditions qui font que toutes les interactions qu'il a avec les autres sont nouées autour de la violence. Et ça c'est assez audacieux parce que... D'habitude il y a quand même un peu de moralité quand on parle des enfants alors que là non.

  • Speaker #3

    Oui il y a notamment cette scène dans l'espèce de puits.

  • Speaker #0

    Ah bah oui !

  • Speaker #3

    C'est une femme en violente.

  • Speaker #0

    Une bagarre entre enfants de 12 ans quoi. Avec un couteau. C'est bizarre.

  • Speaker #3

    Et tu te dis mais comment ils ont réussi à faire ça ?

  • Speaker #0

    Ouais ouais exactement. Et ils s'embarrassent pas trop de discours. Donc c'est un peu perturbant mais c'est plutôt bien réalisé. Effectivement. Je trouve que pour un premier et seul film, pas mal.

  • Speaker #2

    Ouais, ça tient grave la route.

  • Speaker #0

    Pas mal ouais.

  • Speaker #2

    Moi, j'ai beaucoup aimé les décors et la lumière dans l'antre du vilain à la fin. J'ai trouvé ça incroyable. Oui,

  • Speaker #3

    c'est assez rigolo, cette espèce d'entrée par la...

  • Speaker #2

    Ouais, ouais, l'espèce de cimetière de voitures abandonnée. Et après, c'est vrai que sur cette espèce de légèreté du début, moi, dès le début, je n'ai pas trouvé ça léger parce que les thèmes abordés sont giga durs et la façon dont les chefs scouts ont de traiter le groupe de petits scouts... qui ont en moyenne entre 10 et 15 ans, je dirais un truc comme ça, c'est la violence, mais genre dès le départ. Et c'est...

  • Speaker #0

    C'est des trucs de groupe, quoi.

  • Speaker #2

    Mais c'est poussé assez loin dès le départ, en fait. C'est que dès le début, il y a les têtes de turcs et c'est pas des petits gages ou un petit bijoutage, etc. C'est déjà violent physiquement pour les gamins, dès le départ.

  • Speaker #3

    Oui, parce qu'on n'a pas parlé du fait que les chefs scouts, donc Chris et Peter et Yasmine... ont organisé tout un jeu autour de Kai qui est un enfant loup-garou qui apparaîtrait seulement au coucher du soleil et voilà mais qui est quelque chose de complètement fictif pour faire peur aux enfants et moi je n'ai pas fait de camp scout mais à ce qui paraît c'est quelque chose d'assez répandu les histoires puis façon on

  • Speaker #2

    connaît cette histoire de faire peur autour du feu et moi c'était surtout le truc de la punition corporelle qui intervient genre dès les premiers plans du film et qui reste le modèle éducatif

  • Speaker #0

    Sam dès le début il doit faire 50 pompes et des tours de prairie je sais pas mon cas c'est filmé d'une façon pour te mettre mal à l'aise aussi parce que ça va trop loin dès le départ en fait moi si tu fais une semaine chez moi tu vas me faire faire 50 j'ai été assez sensible à toutes les scènes de camping vraiment avec les bruits qui font peur parce que story time Une des seules fois dans ma vie où j'ai vraiment eu très très peur C'était en faisant du camping dans la forêt En fait le cerveau A partir du moment où il a choisi d'avoir peur C'est impossible quasiment de se réfréner Et donc le moindre bruit Dans la forêt, le moindre craquement d'herbe Le moindre truc Fait péter un câble Oui j'ai fini avec ma pote On était toutes les deux dans la tente avec des couteaux Bressés En se disant la personne est là Elle va nous tuer maintenant Non mais...

  • Speaker #2

    T'as dit en dessus des renards ?

  • Speaker #0

    Non mais j'ai expliqué. En fait, j'étais... Story time. J'étais au Canada, en pleine forêt, en colo. Il y a des ours en plus. Déjà, il y a des ours. Et en plus, les monos qui avaient peur que les garçons et les filles se mélangent avaient séparé les camps et eux-mêmes s'étaient mis hyper loin. Donc, on était vraiment toutes seules à côté d'une route. Donc, une voiture passe très vite et les filles de la tente d'à côté se mettent à hurler. Mais il est 2h du matin. hurler dans leur tente en mode donc là on se dit mais c'est pas possible on va crever en fait on se jette sur la tente pour voir si ça va et tout et elles nous disent non non mais vous inquiétez pas il y a juste un mec qui est tombé sur la tente avec un couteau Sans vous dire que le lendemain, le rafting, c'était avec des poches sous les yeux. Parce qu'en fait, il y en a une qui s'est réveillée d'un cauchemar et qui a dit ce truc. Et les autres se sont aussi réveillées. Et on était là genre, ah ouais, ouais, ouais, c'est ça. J'en peux plus. Donc le camping dans la nature.

  • Speaker #1

    C'était pas ta reco du dimanche.

  • Speaker #0

    Ma reco du dimanche.

  • Speaker #2

    T'as pas dû retourner après.

  • Speaker #0

    Non. Ouais, ouais, ouais.

  • Speaker #2

    Ça semble être une...

  • Speaker #0

    Et ça, c'est plutôt bien montré,

  • Speaker #2

    je trouve. One night stand.

  • Speaker #3

    C'est vrai que le côté colonie de vacances comme ça, c'est assez original. On n'y pense pas assez, mais...

  • Speaker #0

    Il y a des trucs à faire.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai un petit point à soulever, Lola, pour que tu nous éclaires. Oui,

  • Speaker #2

    il fallait que tu l'abordes, que tu nous avais pas mis.

  • Speaker #0

    C'était trop beau,

  • Speaker #3

    c'est pas de vrai.

  • Speaker #2

    Les canettes de Jupilère.

  • Speaker #1

    Exactement. En vrai, c'est un film flamand qui se situe en Wallonie. Et c'est assez méchant.

  • Speaker #3

    C'est tourné en Flandre, je tiens à dire.

  • Speaker #1

    c'est assez méchant avec la partie avec les wallons que veux-tu que je réponde à ça ? je sais pas,

  • Speaker #3

    que tu nous éclaires dessus je ne sais pas on a encore d'histoire en fait une brève histoire de la Belgique c'est ça qu'on veut je serais très nulle je crois pas du tout que le réalisateur soit raciste des wallons étant donné que le film a été soutenu par il y a eu Je ne sais plus comment ça s'appelle mais le truc de Bruxelles. Le CNC de Wallonie. Oui, le CNC de Bruxelles. Un truc équivalent. Là, tous les Belges me détestent.

  • Speaker #2

    Je vais peut-être dire CNC avec l'accent belge. On est en train d'échapper à un conflit européen.

  • Speaker #3

    Il y a quand même une histoire entre les Wallons et les Flamands qui est assez complexe. Je pense qu'en tant que Français médiocre de l'histoire. on peut pas trop se permettre de juger mais en tout cas moi j'ai regardé pas mal d'interviews du réalisateur, à aucun moment il parle de ça, la seule critique que j'ai vue accusant le film d'être raciste de belge envers belge c'était Jean-François Copé c'était du racisme ah oui ça y est parce qu'on parle français, on nous déteste donc non vraiment pas Après, le côté mépris de classe.

  • Speaker #1

    Il y a un léger mépris de classe quand même.

  • Speaker #3

    Non, mais ça, j'entends. Mais en même temps, les Flamands... En fait, le truc, c'est que les Flamands, de base, dans l'histoire de la Belgique, sont quand même un peu les campagnards. Et que le français...

  • Speaker #1

    Donc c'est un retournement de...

  • Speaker #3

    Est venu vraiment en truc vraiment très... C'est la langue érudite. Enfin voilà, c'était... Il y a un peu un retournement de ça, des bouseux francophones, mais l'histoire de la Belgique est assez complexe. Je vous invite à vous renseigner si ça vous intéresse. C'est très intéressant. Ça concerne un bout de notre histoire. C'est assez grave par moments. En tout cas, le réalisateur n'était pas du tout là-dedans et ne l'est encore aujourd'hui pas du tout.

  • Speaker #2

    Je crois qu'il a même un très bon ami wallon.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #3

    Je ne sais plus comment défendre Jonas. Jonas, je suis.

  • Speaker #1

    En tout cas, les Wallons, dites-nous en commentaire, est-ce que vous êtes en survête et vous buvez de la jupe pilaire à 15h ?

  • Speaker #3

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai des collègues. J'ai des collègues belges, c'est exactement ça. C'est pas vrai.

  • Speaker #2

    Allez, Brice,

  • Speaker #0

    tu remballes,

  • Speaker #2

    là. C'est fini, là. Tu mettra le générique par-dessus au montage. et puis on fera un truc je chanterai pour la fin on fera une autre chanson on arrive au film de la chanson bah tiens en parlant de chanson on va passer au dernier film de la soirée c'est le film à l'ailé

  • Speaker #4

    et où la sprain breakers voilà un lien spécial pour le monde J'ai vraiment un mauvais sentiment à propos de tout ça. Faisons quelque chose de drôle.

  • Speaker #0

    Dépêche-toi,

  • Speaker #4

    putain de putain !

  • Speaker #1

    L'ennemi ne me regarde pas Je dois confier Je suis encore en train Je suis encore en train Donnez-moi un signe Mettez-moi un peu plus Est-ce que vous êtes chauds l'horreur du dimanche ? Ouais ! Ok, alors venez, là on y va On vole une bagnole, on va braquer le Rapido Chicken En bas de chez vous Et on part en spring break à la ball non moi j'y vais en tout cas et vous vous restez vous baignez dans la scène franchement vous restez vous baignez dans la scène moi ça me va avec Anne Hidalgo et AOC y'a pas de problème bon voilà le résumé de mon film bah oui ça tient en la vidéo de AOC dans la tête voilà Du coup je vais vous parler de Spring Breakers, sorti en 2012 comme ton film Thomas, réalisé par Harmonie Corinne que vous connaissez sûrement pour Trash Humpers. Non. C'est pas grave.

  • Speaker #2

    Rien à voir avec Harmonie Corinne Touzé qui joue dans Une Femme d'honneur, non ? Non,

  • Speaker #1

    pas trop je crois. Non, non,

  • Speaker #4

    non.

  • Speaker #1

    Pas vraiment ? Pas vraiment, pas vraiment. Si vous voulez je vous fais un résumé un peu plus sérieux de Spring Breakers parce que quand même c'était un peu à chier ce que j'ai fait. Spring Breakers, c'est l'histoire d'un groupe de BFF qui en a trop marre des cours en mode boring. Candy, Coty, Face et Brit, sans le moindre sou en poche, décident donc de voler une bagnole, puis, haut les mains peau de lapin, de se remplir les popoches de moula, embraquant le fast-food du quartier. Haut les mains peau de lapin.

  • Speaker #2

    C'est un peu... C'est mignon parce qu'ils font avec une pistole à eau.

  • Speaker #1

    Bah oui, c'est un pistolet à eau. Interprété respectivement par Vanessa Hudgens, Rachel Corrine. qui est la sœur de Harmonie.

  • Speaker #2

    Non, sa femme. C'est sa femme. Oh là,

  • Speaker #1

    pardon. Oui ! Et qui l'accompagne sur pas mal de projets, en vrai. Selena fucking Gomez. Voilà, quand même. Et Ashley Benson. Qui est-elle ? Tu ne connais pas Selena Gomez ?

  • Speaker #0

    Elle a 246 millions de followers sur Instagram cette semaine.

  • Speaker #1

    Ah ouais.

  • Speaker #2

    Selena Gomez ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas si on s'en croit.

  • Speaker #1

    Moi je me serais tendu à plus quand même je pense.

  • Speaker #2

    246 millions de sous-traitants.

  • Speaker #1

    Ah millions ! Pardon ! Millions ! Oh là là là là ! On parle en millions, excusez-moi !

  • Speaker #2

    C'est incroyable ! Quatre fois la France !

  • Speaker #0

    C'est lunaire !

  • Speaker #1

    Bah en tout cas, nos gangstas BFF partent en direction de la Sainte-Contrée des fêtards et des fêtardes, des crocos, des conservateurs et de Disney, j'ai nommé la fucking Floride ! Yes ! Ouais ! Let's go ! Et le but est clair et précis, on est venu utiliser claquer du bif. Mais au pays de Spring Break... l'embrouille et la lutige. Guette à chaque coin de plage, de club exactement, Camille. Et après des litres d'alcool renversés et des kilos de coke dans les narines, l'impensable se produit. Et non, comment aurait-elle pu se douter que la police allait gâcher la teuf ? Flashback de moi au Technival 2023. Non, c'est pas vrai.

  • Speaker #2

    T'es en maillot de bain au tribunal aussi ?

  • Speaker #1

    Arrête Thomas, commence pas.

  • Speaker #2

    J'annonce la couleur.

  • Speaker #1

    En tout cas, la gueule de bois est sévère et dans leurs cellules, la bamboche et la moula sont un lointain souvenir pour nos quatre amis. Mais un mystérieux super-bg gangsta-rappeur venu d'ailleurs roule à leur rescousse et paye leur caution pour les libérer. Sans trop vous spoiler, la suite du film est relativement simple. Tug Life, Spring Break, Spring Break, Spring Break, Forever, Forever, Forever, Trahison Amour, liasse de billet, gun, ennemi juré interprété par le Gucci Man. Et voilà, c'était mon résumé de Spring Breakers.

  • Speaker #2

    C'était à peu près aussi chiant que le film.

  • Speaker #0

    C'est pas possible.

  • Speaker #3

    J'applaudis parce que t'as réussi à pas nommer James Franco. Ouais,

  • Speaker #2

    mais c'est de la pique. Faut dire qu'il est dedans.

  • Speaker #1

    On va le dire après.

  • Speaker #0

    Avec ses notes collées.

  • Speaker #1

    Ouais, avec ses grilles et tout. On en parlera après, on fera un petit point. James Connard. En tout cas Spring Breakers c'est une expérience et je comprends complètement qu'on puisse détester ce film comme Thomas. Mais quand même des choses notables, la photo et la lumière accompagnent plein de moments distillés de poésie dans le film, tout comme le design sonore et la bande originale, tout en subtilité les moments d'émotion. Donc je sais pas si vous avez relevé aussi mais en tout cas j'ai trouvé que la photo était assez impeccable. Ouais, même assez sublime.

  • Speaker #3

    Oui, enfin, ils en font un peu des tonnes sur l'étalonnage. Ils ont le permis.

  • Speaker #1

    Ah bah ouais ! Tu vois, on est pas mal d'années avant Neon Demon et c'est beaucoup mieux.

  • Speaker #0

    Alors ne commence pas à être désagréable, c'est fatigant !

  • Speaker #2

    C'est juste que c'est un peu long pour un clip,

  • Speaker #1

    quoi. Ah, oui, ok, je comprends la critique. En tout cas, ça sert le fond, dont on va parler un petit peu.

  • Speaker #2

    Il n'existe pas.

  • Speaker #1

    Si, le fond existe, parce qu'on ne parle pas de n'importe qui, quand même. Harmonie Corinne, c'est un réal qui aime parler des franges ou d'une partie de la culture que personne ne veut voir ou que tout le monde voudrait censurer et en vrai c'est grave le cas dans ce film et qui l'a fait vivre forever en l'iconisant dans un film en tout cas moi que je trouve cru kitsch et détonnant. Il n'y a pas de moqueries, pas de caricatures grotesques ou de mise en scène un peu scabreuse ou douteuse même si il y en a quand même un peu on en reparlera. et qui parle des États-Unis comme un pays des rêves déchus, peuplé de personnes abîmées. Les personnages du film, même si ça paraît abracadabrantesque, existent bel et bien. J'ai nommé comme exemple Riffraff ou encore Six Nine. On pourrait aussi prendre Cardi B, Nicki Minaj, etc. Plein de personnes haute en couleur qui existent dans notre monde et que je vous invite à écouter en vrai, carrément. Et en tout cas, c'est ça qui fait la force du film, je trouve. C'est une démarche sincère qui est au centre du cinéma de Harmonie et qu'on peut retrouver, je pense que vous connaissez peut-être, même évidemment, Ken Park, dont Harmonie Corrine a écrit le scénario, ou encore Gummo. Je ne sais pas si vous avez vu, mais c'est un film à sketch quasi documentaire sur les habitants d'une bourgade ravagée par les tornades et la pauvreté. Et en fait, on y suit les déambulations de plusieurs personnages et on y montre tout. C'est pas facile facile comme film, c'est très violent mais jamais voyeur. Et moi c'est ce que j'aime dans ce film, c'est l'approche intimiste, comme j'ai dit quasi documentaire, loin du moralisme, où on comprend, ou en tout cas on cherche à faire comprendre au lieu de juger des situations, des cultures ou des choix de vie. Et c'est un film qui, somme toute, je pense parle quand même pas mal de violences liées à une condition sociale, à l'abandon et au vide existentiel. Et c'est un peu tout ce que j'avais à dire... dessus avant d'attendre le sel de Thomas. Voilà.

  • Speaker #2

    Non, mais c'est plaisir. Non, mais en vrai, moi, je... Non, si, c'est moi.

  • Speaker #0

    Mais c'est toujours bien de faire, tu sais, un qui n'a pas aimé le film et un qui a aimé le film.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vrai, il y a l'ordre. Non, moi, en fait, j'entends ce que tu dis, je ne vois pas de film, en fait, quand je regarde Spring Breakers. en fait moi j'ai je comprends l'intention je comprends tu vois il n'y a pas de problème la photo est belle il fait de la belle photo mais il n'y a pas de film et est ce qui me gêne c'est que par dessus ça parce que tu pourrais dire ok bel objet et ce qui m'empêche d'apprécier l'objet c'est qu'en fait je vois la posture d'harmonie corinne et alors tu as C'est très bien parce que c'est une volonté de ta part et tu as exclu complètement le personnage de James Franco de ce que tu racontes du film, mais qui est quand même un personnage central et qui est joué par James Franco. C'est pas rien. C'est pas rien. Et en fait, pour moi, il y a là le vrai point névralgique et mon vrai problème avec le film. C'est que pour moi, Harmonie Corrine, quand il fait ce film... Il a une intention qui est celle de se positionner comme quelqu'un d'un peu transgressif et de dire Ah, c'est super, je vais aller chercher des meufs de Disney, qui sont donc des espèces d'icônes de pureté dans la culture américaine, et puis je vais les détourner, je vais les transformer, je vais les ramener dans mon univers et je vais en faire des persos un peu trash. Et c'est en fait exactement la démarche du personnage d'Alien, qui est joué par James Franco, dans le film. C'est-à-dire que c'est un gangsta. un peu naze qui va venir chercher ces gamines là et qui va venir les transformer les se les approprier et en fait moi je trouve que la position du real elle est assez proche de la position d'alien d'ailleurs lui il se place comme un mec qui vient d'ailleurs qui vient qui est complètement extérieur à ce truc là alien et c'est un peu la posture d'harmonie corinne dans le cinéma et tout ça et donc moi j'y vois un truc un gros parallèle entre Le personnage de James Franco qui est ultra problématique, le personnage d'Alien qui est joué par James Franco, qui était probablement déjà problématique à l'époque et qui s'est avéré l'être après, en tout cas ça a été prouvé. Et je vois un parallèle immédiat entre ce personnage-là et le réalisateur. Donc ça, ça me gêne. Ça, ça me gêne et je trouve que c'est pas très pertinent. Ça, c'est mon premier problème avec le film. Mon second problème avec le film, il est d'ordre plus formel, c'est-à-dire que je trouve que tu fais pas un film planant et cool. en mettant en scène des personnages qui sont cathos et qui s'appellent Face. C'est un peu le niveau zéro de la réflexion, mais j'ai un peu de mal avec ça. Et j'ai aussi du mal avec le fait que le film t'impose des répétitions qui sont littéralement des litanies de Spring Break Forever, alors qu'il n'y a pas de raison d'en faire. Parce qu'en fait, moi, il ne me fait pas planer ce film. Je l'ai vu au ciné à sa sortie en salle et il ne me fait pas planer. Ça m'ennuie. Et je suis désolé, je suis très méchant, mais je n'aime pas en fait toute cette imagerie un peu pop de meufs en maillot de bain dans des situations où elles n'ont rien à faire en maillot de bain, notamment dans un tribunal et qui se mettent à la fin des cagoules sur la tête. En fait, j'ai vraiment l'impression de voir un fantasme d'ado un peu mal digéré. Donc, pour moi, ce film ne passe pas. Je suis désolé. C'est la troisième fois que je le vois. Je n'arrive pas.

  • Speaker #3

    Je peux faire la transition entre moi et Camille.

  • Speaker #2

    Non, mais attendez. C'est voilà.

  • Speaker #3

    Oui. Moi c'était la troisième fois que je voyais ce film Je l'ai vu à sa sortie, j'avais adoré Je l'ai revu J'avais bien aimé Je l'ai re-revu Ce que j'aime bien c'est que C'est un film où on s'ennuie pas Il est assez court C'est très divertissant, il y a du skrillex à fond Ça marche bien Et puis c'est quand même cliff Cliff Martinez qui a fait la BO, ancien batteur des Red Hot. Il a quand même fait deux, trois films. Drive, Contagion, Solaris, Neon Demon et j'en passe. Donc non, on a une BO qui est assez chouette. Malgré tout, j'aime beaucoup la scène de Britney au piano.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    il y a deux scènes.

  • Speaker #3

    Après, il y a ce que j'aime pas qui va rejoindre beaucoup ce que dit Thomas, c'est que moi je trouve que c'est un film assez problématique donc je reparlerai pas de James Franco dont j'étais amoureuse quand j'étais adolescente mais voilà déjà je voulais rappeler quand même que les méchants sont noirs et ça

  • Speaker #0

    Moi je suis pas du tout d'accord

  • Speaker #3

    Désolée C'est intéressant mais pour moi les antagonistes à part le personnage naze d'Alien C'est Alien l'antagoniste Oui mais on va venir nous montrer que c'est son ancien meilleur pote

  • Speaker #0

    En fait moi je trouve que justement c'est là où pour moi vous regardez de façon trop premier degré un film qui est justement en permanence dans le second degré et donc... l'affichage d'un autre discours. Et justement, par rapport à cette histoire, cette espèce d'histoire d'ancien meilleur ami, en fait, c'est que des redites, notamment de l'histoire du hip-hop, avec les deux qui se détestaient. Il y en a un qui est mort. Merci, Notorious B. Heureusement qu'il y a Brice Nibich pour dire des choses.

  • Speaker #1

    C'est aussi le fait que ce soit Gucci Mane qui soit casté, qui est un rappeur gigaconnu pour jouer l'antagoniste du film.

  • Speaker #0

    C'est cool de faire des rêves pop culturels comme ça, mais c'est pas le film. Mais surtout, c'est une fausse ligne de scénario pour moi. C'est pas du tout le cœur du film. C'est pas du tout un antagoniste. C'est juste des garçons qui ont envie de faire les coques. Et c'est que cette histoire-là pour moi dans le film.

  • Speaker #3

    Moi, je sais pas, j'avais l'impression que ça prenait quand même beaucoup. Le parti pris du blanc qui s'est fait détresse, tu vois ? Ah,

  • Speaker #0

    mais il joue avec ça parce qu'il est ridicule.

  • Speaker #3

    Il est ridicule, mais si seulement il y avait que ça, tu vois ? Il est ridicule,

  • Speaker #2

    mais c'est lui qui occupe le film, quoi.

  • Speaker #3

    C'est lui qui occupe le film. Et puis, je suis désolée, mais les personnages féminins sont extrêmement clichés. Je pense que c'est fait exprès. Mais là...

  • Speaker #2

    C'est quelqu'un qui s'appelle Face.

  • Speaker #3

    Oui, voilà.

  • Speaker #2

    Quand on est là,

  • Speaker #3

    c'est... Je suis désolée, ils ne sont pas écrits. Face, elle disparaît. Au milieu du film, on n'entend plus jamais parler. Et en plus, quand elles parlent, je suis désolée, elles ont très peu de lignes. Elles disent des trucs de bécasses. Elles appellent leur mère pour dire Maman, j'ai changé. Là, le Spring Break, ça m'a fait ici, ça m'a fait ça. Maintenant, je vais être une good girl. Moi j'ai beaucoup de mal avec ça, j'ai beaucoup de mal... Si seulement il y avait que ça, mais en fait t'as aussi la caméra qui va venir filmer que leur cul... Moi effectivement j'ai l'impression de regarder le fantasme d'un gros beauf.

  • Speaker #0

    Oui, mais en fait moi je trouve que... Comment dire... J'entends tout ce que vous dites d'un point de vue intellectuel. Evidemment, moi j'aime pas quand on montre que le cul de quelqu'un. Sauf que là je trouve que ça se justifie absolument. Pour moi le film, c'est un film sur les Etats-Unis. Ah, Maury Corrine c'est un mec qui filme les Etats-Unis et qui les montre de façon déchante, ridicule... grossière, etc. Spring Break, c'est quoi ? C'est deux semaines à peu près dans l'année où les étudiants américains considèrent qu'ils ont le droit de péter les plombs. D'ailleurs, il y a énormément de vraies images de Spring Break dans le film. Donc déjà, le film, quand il commence, ça commence par des paires de seins siliconés avec de la bière, des paires d'abdos de mecs en train de hurler. Et ça, c'est les Etats-Unis.

  • Speaker #2

    Mais Camille, je suis d'accord avec ça. C'est pas ça le problème. C'est que... Il y a une manière... Le film a une manière de le fétichiser.

  • Speaker #0

    Oui, mais j'ai pas terminé. Oui, mais justement, je pense qu'en fait, il fétichise des choses très, très claires. C'est-à-dire que dès le début, les filles, effectivement, c'est pas anodin qu'à la fac, le cours où elles font des chibres qu'elles font semblant d'avaler sur un papier et tout.

  • Speaker #1

    Le texte est hyper important là-dessus.

  • Speaker #0

    En fait, le cours qu'elles suivent, c'est un cours sur les droits civiques. C'est-à-dire qu'en gros...

  • Speaker #1

    L'histoire coloniale des Etats-Unis.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc en gros, ça n'intéresse pas à ce moment-là ces filles américaines. de parler des États-Unis. En fait, ce qu'elles ont en tête, c'est le Spring Break, qui est une espèce de totem. Pareil, celle qui va à l'église, qui est quand même dans la religion, le totem, le fait de communier et tout. En fait, elles n'attendent qu'un truc, c'est de communier lors du Spring Break. En gros, le but des quatre personnages féminins, c'est d'aller au Spring Break. On ne sait même pas ce que c'est, on ne sait même pas où c'est, on s'en fout. Pour ça, tous les moyens sont bons. Il y a cette scène quand même, il faut le dire, qui est sublime, tu vois, de braquage, où en fait on dirait de la BD, on dirait une espèce de jeu...

  • Speaker #2

    Ça c'est très bien !

  • Speaker #0

    C'est très intelligent ! Et en plus, il y a quand même un truc, c'est que quand elles sont au spring break, en permanence on veut leur mettre des trucs dans la bouche. C'est des mecs qui parlent en gros d'avoir des relations sexuelles avec elles, en permanence elles rient sur le fait qu'elles n'auront pas de relations sexuelles avec eux. Et c'est toujours l'espèce de rapport de force qui s'établit entre elles et eux. Il y a aussi le fait qu'on leur mette des... Enfin en gros le truc là on met des...

  • Speaker #1

    Et en vrai, en plus on n'en voit pas dans le film. Enfin, je veux dire, vraiment.

  • Speaker #0

    De quoi ? De scènes de sexe véritables, il y en a une à la fin.

  • Speaker #2

    Scènes de sexe avec Ponce Franck dans la tête ?

  • Speaker #0

    Il y en a trois. Non mais gaffe ! Non mais moi j'ai pas de problème avec ça. Puisque en gros, ce que je veux dire c'est que dès le départ le but c'est en gros faire taire ces filles en leur mettant des trucs dans la bouche. Je te dis que ça soit de l'alcool, des sexes masculins, des flingues parce que... Tous les mecs en permanence, notamment Alien, c'est vraiment un personnage qui passe sa vie à surjouer et à jouer un gangsta où la virilité est poussée à son maximum, avec cet objet phallique qu'est le pistolet. La scène la plus importante du film pour moi et qui marque le basculement, c'est le moment où il y a cette délétion forcée. Et là, il y a un truc, je pense, qui est important de dire, c'est que ce n'est justement pas un film... C'est justement pas un film qui reprend des clichés et qui les véhicule et qui continue à les véhiculer.

  • Speaker #2

    Non, non, mais ça, il n'y a pas de souci. Qui a un regard critique là-dessus.

  • Speaker #0

    Parce que justement, le fait que les filles... En fait, pour moi, c'est quoi ? C'est des filles qui sont dans un monde dans lequel, en gros, elles ne sont que des réceptacles et qui décident de devenir, en fait, masculines, virilistes, tu vois, viriles.

  • Speaker #1

    Et d'embrasser la thug life.

  • Speaker #0

    Et donc, elles, quand elles tirent... elle tire juste les garçons quand ils tirent en fait ils ne tirent jamais dans la tête des autres et bien sûr et c'est les filles qui tuent et les filles elles tuent fort elles tuent tout et en fait elles veulent se sauver qu'elles oui mais qu'est-ce qu'elles ont perdu dans l'histoire ah mais bien sûr et les moi elles ont tout perdu dans l'histoire ça

  • Speaker #1

    c'est notre truc des parts elles s'épandent sur le fait qu'elles ont rien et en fait les scènes d'autodestruction elles sont montrées

  • Speaker #2

    dès le début du film elles s'autodétruisent en fait pour moi c'est un film qui montre exactement la même chose que ce que montre un Tarantino je suis pas d'accord parce que moi j'aime vraiment pas Tarantino pour le plus d'entre eux et là j'ai bien aimé c'est pas du tout la même chose je suis désolé je me permets mais ce que tu dis c'est intéressant c'est vrai probablement mais il y a ce que le film veut faire et il y a ce que le film te montre le film passe son temps à te montrer

  • Speaker #0

    un personnage qui est central dans le film qui est le personnage d'Alien et qui est joué par James Franco et qui est problématique et je le redis,

  • Speaker #1

    qui est pour moi la posture du réalisateur dans le film Je ne pense pas que ce soit vrai parce que rien que le fait que pourquoi les personnages disparaissent tu vois, en fait c'est assez simple tu l'as dit, c'est des actrices qui sont tirées de Disney, or Selena Gomez elle avait un lien à ce moment là en 2012 beaucoup plus étroit avec Disney elle est très liée encore à Disney elle sort avec Justin Bieber... En 2012, elle n'a pas cette aura de sulfureux. Là où une fille comme Vanessa Hudgens, elle, elle a fait High School Musical, elle, elle a besoin de cette émancipation-là. Ashley Benson, pareil, elle a besoin de cette émancipation-là. Et moi, je trouve que c'est un film qui joue avec ce sous-texte permanent entre réalité et fiction. Faze, pourquoi est-ce qu'elle disparaît ? C'est parce que c'est Selena Gomez qui arrive au bout. de ce qu'elle peut faire à ce moment-là en 2012, il ne faut pas oublier que c'est vraiment un choix qu'elle a fait de jouer dans ce film. Elle n'a pas été manipulée par Harmonie Corinne. Ça, c'est vraiment pas...

  • Speaker #2

    Le film nous attend au tournant là-dessus aussi. C'est qu'on se dit qu'elle ne va pas pouvoir partir. Il va y avoir l'impossibilité à un moment. Et en fait, les personnages peuvent partir.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Ils disparaissent.

  • Speaker #0

    Moi, je ne me dis rien quand je regarde le film. Parce que le film, il n'y a pas d'écriture de personnages. Mais non, mais il n'y en a pas. Mais il n'y en a pas. Léo, tu demandais sur notre conversation de groupe et tout, si le film pour toi, s'il était comparable à Showgirls, parce que je pense qu'il faut l'aborder, tu vois, c'est un film qui parle de tous les travers des Etats-Unis, comme peut le faire Showgirls. Sauf que là où Showgirls fait intelligemment les choses, c'est que Showgirls te montre un personnage féminin sexualisé, hyper sexualisé, il n'y a pas de problème, mais le fait de manière écrite, le fait de manière, je veux dire, jusqu'au boutiste. Là, quand je regarde Spring Breakers, je suis désolé, je le redis, je me répète, mais je vois un clip. d'une heure trente. Alors c'est très bien d'amener des éléments de contexte autour du monde pop culturel de 2012 et de son état, mais le film ne raconte pas ça. Le film ne le fait pas.

  • Speaker #1

    Là où je suis d'accord avec toi, c'est que c'était pas Showgirls dans le sens où les personnages ne sont pas écrits comme Nomi peut être écrite.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de film.

  • Speaker #1

    Pour moi, c'est un film qui joue beaucoup avec la réalité, qui est en permanence. Il a choisi des acteurs et des actrices qui sont très connus aux Etats-Unis, très connus en France, très connus partout. qui en 2012 représentent quasiment chacun un truc, parce que Ashley Benson, c'est Pretty Little Liars, donc pareil, c'est Teen Cum. Elle est très, très connue. Et en fait, Face, pourquoi il ne s'embarrasse même pas de lui donner un nom qui aurait dû se faire ? Parce que c'est le visage plus ritard de Disney. Et puis c'est parce que c'est Elena Gomez. Il n'y a même pas besoin de la renommer, en fait. Il joue en permanence cette transparence-là.

  • Speaker #3

    Oui, mais moi, je ne trouve pas que ça excuse le film. c'est un vrai truc démonstration on est pareil toi et moi on est deux femmes je pense qu'on est féministes mais moi en regardant ce film je me sens pas servie j'ai l'impression que les femmes pour arriver à leur but elles ont besoin quand même de coucher elles ont besoin quand même moi je trouve pas,

  • Speaker #1

    je trouve que c'est elle qui maîtrise absolument tout moi je suis d'accord aussi Elles mettent absolument tout ce qu'elles veulent.

  • Speaker #2

    C'est-à-dire qu'en fait,

  • Speaker #1

    la seule scène de fellation qu'on voit dans le film, c'est elle.

  • Speaker #3

    Moi, la scène dans la piscine, elle dure extrêmement longtemps. Oui,

  • Speaker #1

    mais c'est entre elles, sur ce que ça se passe. Lui, il est à peine... T'as un plan de caméra sous l'eau. Oui, mais il est entre les deux. Mais ce que tu vois surtout, c'est le désir qu'elles ont l'une pour l'autre.

  • Speaker #2

    Et que tu peux être déjà au début dans la piscine quand elles sont toutes les trois. Bien sûr. En vrai. Et pour le coup,

  • Speaker #3

    c'est la symbolique que vous voulez.

  • Speaker #2

    Mais vous aussi.

  • Speaker #0

    Le problème du film est là. Le problème du film est là à mon sens, c'est que c'est un film qui potentiellement est interprétable sur le versant de la symbolique. Or, c'est un film qui passe son temps à factuellement montrer ce qu'il n'est pas.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est pas parce que tu montres des femmes en maillot de bain que nécessairement ça veut dire que tu fais du male gaze. Attends, attends, attends.

  • Speaker #0

    J'ai aucun problème avec le fait de montrer des femmes en maillot de bain et de faire du male gaze.

  • Speaker #1

    Non mais tu vois, il faut faire attention à ne pas non plus se rendre dans un rapport comme ça.

  • Speaker #2

    Moi c'est pour ça que je rapproche de Showgirl justement, c'est dans la façon de le faire.

  • Speaker #0

    en vrai je suis complètement d'accord avec ça et j'ai un film là moi je suis face à un film je suis désolé qui ne Et je trouve, d'un point de vue de ce qu'il raconte et d'un point de vue de la manière dont il le raconte, ne se pose aucune question. Parce que ce jeu avec la réalité auquel j'entends, tu vois, mais de fait, c'est un film qui est électro-encéphalogramme plat pendant tout le film.

  • Speaker #2

    Bon, moi, je suis désolé, c'est impossible de considérer ça quand tu mates la filmo d'Harmonie Corrine. En fait, c'est juste pas possible.

  • Speaker #1

    Déjà ça, et puis même la façon dont ça se fait.

  • Speaker #0

    Harmonie Corrine, il a signé une pétition pour libérer Polanski. Je suis désolé.

  • Speaker #1

    On n'est pas là pour...

  • Speaker #0

    Je ne comprends pas ce qu'on fait. Léo me dit qu'il faut regarder la filmo d'Harmonie Corrie. Je ne juge pas un film en fonction de la personne. J'ai un film en fonction de ce qu'il me montre. Et là, ce que je te dis, c'est que moi, je trouve que le film ne me montre rien et ne me fait pas réfléchir. Mais après, ce sont deux points de vue complètement différents et j'entends... complètement le fait qu'il y ait ce jeu avec la réalité hyper...

  • Speaker #3

    Puis moi, je trouve que c'est intéressant qu'on ait des points de vue...

  • Speaker #0

    Qui ancrent le film dans une époque en plus. Mais moi, je n'arriverais pas à avaler cette couleuvre. Je suis désolé, Spring Breaker.

  • Speaker #2

    Même avec combien de litres de bière ?

  • Speaker #0

    Même avec tous les litres de bière et même les trucs de Spring Break que tu fais pour... Non, je ne peux pas.

  • Speaker #3

    Là, en le revoyant aujourd'hui, en 2024, je ne me suis pas sentie à l'aise par rapport à ces personnages-là. Je me suis... pas reconnue là-dedans, je me suis pas reconnue dans l'émancipation féminine qui est peut-être tentée d'être montrée. Je trouve pas que ça montre ça, mais pourquoi pas ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est un objet pop, de toute façon, qui parle d'un truc très précis, dans une façon très vulgaire, et que, de toute façon,

  • Speaker #2

    il faut pas en faire un truc pop.

  • Speaker #1

    Et c'est un film qui, pour moi, c'est une vraie expérience. Mais ce film... c'est trop, c'est dégueulasse,

  • Speaker #2

    c'est beaucoup et à côté de ça je trouve qu'il y a des moments de grâce du film pas mal de fois, même toutes les écanses introductives sur le groupe de meufs qu'on suit il y a des dialogues que je trouve pertinents et qui ont du sens en fait et qui rajoutent du sens au film en vrai il y a plein de passages surtout au début où elles discutent de manière peut-être on pourrait dire frivole de ce qu'elles vont faire et ce qu'elles font etc...

  • Speaker #0

    que je trouve réussi en fait et qui note un petit brin de poésie parmi tout ça en fait moi ce dont j'ai l'impression c'est que pour te donner un sentiment de deepness et de la poésie dans le film on te répète les choses comme de manière litanique à chaque fois qu'il y a une phrase elle est répétée ad nauseum Spring break forever Spring break forever pour donner une impression de montage eerie enfin tu vois ou je sais pas éthéré tu vois et cette espèce de petit coup cette espèce de petit de coup de foot de rafale gare c'est vraiment Tu vois, je trouve qu'il marche pas sur moi, en fait. Je vois, tu vois, je suis là, genre, mec, je vois que t'es en train de me répéter 14 fois la même phrase pour me donner une impression de rêve, de plaid. Mais en fait, c'est...

  • Speaker #2

    C'est un objet pop et c'est kitsch. Et en vrai, Thomas, ça va te faire rager ce que je vais dire, mais moi, le côté kitsch est cru du film. Il y a un film que tu nous as présenté il y a quelques épisodes que j'avais adoré. C'était Kaboom. Et je suis désolé mais en vrai l'aspect kitsch de ce film moi ça m'a fait penser à Kabu.

  • Speaker #0

    Allez je vous le casse.

  • Speaker #2

    Voilà, il remballe tout.

  • Speaker #1

    On a choisi le dernier épisode qu'on va vraiment le disputer, j'adore.

  • Speaker #0

    Mais non non.

  • Speaker #3

    On n'aura pas d'autre épisode après.

  • Speaker #0

    Pour moi c'est complètement incomparable à Kabu mais c'est...

  • Speaker #2

    Je dis pas que c'est comparable, c'est juste qu'il y a des éléments qui m'y ont fait penser en tout cas et qui me les ont évoqués tu vois.

  • Speaker #0

    Mais peut-être mais bon... Je juge pas les gens au regard de ce qu'ils sont et de leur fréquentation. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    C'est quand même le ciné indé quoi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est quand même le ciné indé, certes, mais je ne juge pas les gens en fonction des fréquentations. Non, je suis d'accord avec toi. Parce que sinon, je peux vous ressortir la pétition qu'Harmonie Corrine a filmée. Oui, je pense qu'on enterre le film.

  • Speaker #1

    Et puis on peut enterrer le film en disant que le film qui a suivi

  • Speaker #2

    Spring Breakers,

  • Speaker #1

    c'est encore avec James Franco. Et là, moi je ne l'ai pas vu, je ne veux pas le voir.

  • Speaker #0

    Donc il y a un moment où on juge les objets pour ce qu'ils sont. Et d'un point de vue, moi je te parle de ce que je ressens quand je regarde Spring Breakers. par rapport à ce que je vois quand je regarde Spring Breakers. J'ai vraiment l'impression de voir un truc de malin. J'ai vraiment l'impression de voir un clown. Et voilà. Et j'adhère complètement au fait que c'est une proposition d'objet pop culturel qui s'ancre en 2012, à l'époque où ça sort, avec des vedettes de l'époque et tout ça. Ok. C'est juste que le film ne produit pas de réflexion chez moi parce que je le trouve complètement artificiel. Peut-être que c'est son propos, mais en termes de réflexion, pour moi, ça n'aboutit pas.

  • Speaker #3

    Il produit une réflexion, mais qui est celle-ci. Qui est...

  • Speaker #0

    à part celle que je vous ai dit je le redis mais qui est celle du positionnement d'Harmonie Corrine et de son parallèle avec le personnage d'Ariane qui est pour moi une...

  • Speaker #1

    ben tu dis non mais je suis vraiment pas d'accord non non je vois ce que tu veux dire par rapport au film mais je trouve que c'est je trouve que tu enlèves une vraie partie du film en disant ça

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ce que moi j'en pense.

  • Speaker #2

    Petite reco qui mettra peut-être plus de gens d'accord. Si vous voulez en voir plus sur la Floride, The Florida Project, c'est génial. Et voilà, j'avais d'autres recos sur les approches.

  • Speaker #0

    Tu peux prendre n'importe quel film, c'est mieux.

  • Speaker #2

    Non mais j'avais d'autres recos sur la façon de filmer, naturaliste, proche du docu, ou en tout cas intimiste.

  • Speaker #3

    Alors là, j'aimerais bien voir.

  • Speaker #2

    Moi, je balance. Il est en train de se dire,

  • Speaker #3

    je fais du naturalisme.

  • Speaker #2

    Peut-être pas, mais...

  • Speaker #3

    Avec mon gros zizi.

  • Speaker #0

    Je ne peux pas faire de ralenti sur des culins.

  • Speaker #2

    En tout cas, regardez aussi Atlanta, qui est une super série de Donald Glover, que je recommande aussi. Ça, c'est super. Oui, oui, oui, oui, mais ça montre des choses prises aussi. Bon,

  • Speaker #3

    on se déteste.

  • Speaker #2

    Un débat sans concession ce soir.

  • Speaker #0

    Personne n'a rien lâché. Tu vois c'est bien, chacun rester dans son petit pré-carré comme ça. Gnagnagna, je veux pas y aller, et bah voilà. Gnagnagna c'est pas bien, ah si c'est bien, gnagnagna c'est pas bien.

  • Speaker #1

    Et vous direz en commentaire.

  • Speaker #0

    Et bah vous direz qui vous avez préféré. Bon on sait déjà. On sait déjà.

  • Speaker #2

    Oh non,

  • Speaker #0

    oh. Et on va se quitter quand même.

  • Speaker #2

    Nous on chante bien avec Camille.

  • Speaker #0

    On va se quitter, mais avant de se quitter, on se raconte ce qu'on a fait dimanche dernier. Lola, t'as fait quoi ?

  • Speaker #3

    On allait voir un film, non ? Un truc qui s'appelle Long Legs ?

  • Speaker #0

    Ouais, de Oz Perkins.

  • Speaker #3

    De Oz Perkins. Moi, j'ai adoré. Je vous recommande. On a Nicolas Cage qui fait Nicolas Cage. Moi, j'aime beaucoup. Ouais,

  • Speaker #2

    jambes longues.

  • Speaker #3

    Non, mais je... Je ne vous en dis pas trop sur le film. C'est un thriller horrifique. Certains s'attendaient à un Seven version 2024. Ils ont été très déçus.

  • Speaker #0

    Il n'en est rien.

  • Speaker #3

    Non, pas du tout. Pas du tout. Ça n'a rien à voir. Moi, c'est ce à quoi je m'attendais. J'ai été très contente en le voyant. Je l'ai trouvé très très beau. Et j'ai trouvé que Maïka Monroe faisait une... Seconde performance après Hit Follows, assez admirable, tout à fait admirable d'ailleurs. Je veux dire, quand on a eu deux rôles principaux qui ont été dans Hit Follows et dans Long Legs, je pense qu'après on peut...

  • Speaker #0

    Ouais, elle a fait d'autres trucs.

  • Speaker #3

    Ouais, mais pour moi c'est...

  • Speaker #0

    Elle avait fait un film qui s'appelait Watcher, qui était pas mal. Oui,

  • Speaker #3

    c'était bien aussi. Oui, c'était bien aussi, Watcher. Mais vraiment bien. Après, je sais que ça divise pas mal.

  • Speaker #0

    Ouais. Du coup, Long Legs, je botte en touche. Non, mais on a été le voir ensemble. C'est vrai que c'était bien. Et toi, Lélé ?

  • Speaker #2

    Ce serait une petite Reco Festival que vous avez déjà manqué, malheureusement.

  • Speaker #0

    Ah là là, on ne peut pas. Pour l'année prochaine. Reco

  • Speaker #2

    FOMO. C'est raté pour cette année. Mais moi, j'étais sur un petit festival. La technique. mais petit festival qui s'appelle chaîne de vie et qui se déroule dans un lieu autogéré qui s'appelle le vieux chêne et c'est très chouette voilà c'est où c'est entre le mans et tours en gros ok voilà c'est pas gai mais c'est à savigny sur breil voilà j'ai retrouvé le nom et ben l'année prochaine l'année prochaine l'année prochaine le musée du crayon du coup le musée du crayon et en fait et ok mais me disait ça ouais ça a l'air pas mal Ouais, mais il n'y a pas les gros crayons. Moi, je veux les gros crayons.

  • Speaker #3

    Il y a les gros, c'est pas moi.

  • Speaker #1

    Il y a les gros, c'est pas moi. Normal qu'il n'y ait pas des gros crayons. Jusque là, tu es...

  • Speaker #0

    Et là, on part en spring break, juste top panel. Oui, oui, oui. Et toi, Camille, alors ?

  • Speaker #1

    C'est une reco septembre. Reco pour septembre parce que j'ai vu, enfin, pas dimanche, j'ai vu aujourd'hui, que Compromat annonçait un second album en septembre. Et Compromat, c'est Vitalik et Rebecca Warrior. Donc, c'est très, très bien. Et je suis très heureuse. Voilà, on va pouvoir danser en septembre.

  • Speaker #0

    Ah bah, c'est une reco dans le passé,

  • Speaker #2

    une reco dans le futur.

  • Speaker #0

    Bon, merci de nous avoir... Et toi ? Ah bah, moi j'ai dit, moi j'ai botté en touche complète, j'ai dit Long Legs, j'ai été le voir en même temps, j'ai adoré. Je sais pas, vous voulez que je vous fasse une reco Nicolas Cage ? Les ailes de l'enfer. regardez-le, ça n'a pas vieilli, ça n'a pas pris une ride je dirais que le titre déjà bon une infâme merde de Schumacher Merci pour cette deuxième saison. Oui ! On ne reviendra jamais maintenant. 23 épisodes.

  • Speaker #2

    Vous êtes incroyables. Merci de nous écouter. Voilà.

  • Speaker #0

    Merci. Vous êtes vraiment gentils. Merci de mettre des mots gentils. C'est trop gentil. Vous pouvez mettre des mots méchants pour Léo parce qu'il demande.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vrai. J'avais demandé ça. Non, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Finalement, non.

  • Speaker #2

    Pour l'été, si. Le king de Léo.

  • Speaker #0

    En tout cas, vous êtes toujours plus nombreux et nombreuses à nous écouter. Ça fait plaisir. je le dis à chaque fois mais c'est vrai on n'a jamais eu autant de succès sur les plateformes continuez merci ça fait plaisir mettez des notes mettez des commentaires et bonnes vacances bisous et spring break forever spring break mettez de la crème soleil de la crème soleil bon au

  • Speaker #4

    revoir

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