- Speaker #0
Salut, salut ! Bonsoir ! Salut les auditeurs ! Salut les audicrices ! Salut, c'est Aurore du Dimanche, le podcast des films qui font peur ! Podcast des films glauques, des films un peu crados, des films qui font bader, des films qui font doomer. Le podcast de la frousse molle, pardon, non, le podcast du frisson mou. Bouh !
- Speaker #1
Wow !
- Speaker #0
Quelle ambiance ! J'aime bien la frousse molle. Quelle ambiance, quelle ambiance. On va essayer de...
- Speaker #2
C'est un vrai celui-là.
- Speaker #0
On va essayer de s'amuser. Je vois,
- Speaker #3
bouge toi.
- Speaker #0
Alors, croyez-le ou non, le karma peut-être, car le thème du jour, c'est la maladie. J'ai écrit cette introduction atteinte d'une forme de grippe qui m'a éclaté la tronche et m'a réduit à moins que moi-même, c'est-à-dire à pas grand-chose. Oui, vous le savez, ce genre de maladie qui ne s'attaque qu'aux gars virils, poilus, mascus, muscules et sévèrement testostéronés. Le genre de gars qui fait des pompes une fois tous les six mois et le genre de gars terrassé par un ébouché. Bref, j'ai souffert, mais ne vous inquiétez pas, je vais bien, je remonte la pente. Je vais mieux. Bon alors en préambule et avant que mes propos ne frisent l'indécence et atteignent la sensibilité des vrais malades qui nous écoutent, salut, je tiens à préciser que la maladie je connais car déjà je sors d'une expérience absolument traumatisante, sans en faire trop, et surtout je fréquente au quotidien dans mon environnement professionnel des gens malades. Outre l'expérience physique... charnelle désagréable, l'angoisse absolue, l'attente anxieuse, les locaux vétustes années 70 des CHU, de quoi faire déjà masse de films d'horreur. Être malade, c'est aussi un statut, une manière d'exister et d'être vu au travers du regard des autres. Pour le pire, parfois, et nous le verrons dans un des films de ce soir en particulier, de manière intéressante, il existe des bénéfices secondaires à la condition de malade. comme se faire apporter le petit déjeuner au lit ou encore le regard bienveillant des plus méritocrates d'entre nous. Il a passé son bac alors qu'il avait la grippe. Waouh ! Au-delà de la souffrance, des processus plus complexes et insidieux sont alors en jeu lorsque l'on combat la maladie, aiguë, grave ou méconnue. Des constructions parfois hasardeuses s'établissent dans l'esprit de celui qui regarde le malade. Au-delà de la souffrance, c'est également ce qui me vient à l'esprit lorsque je regarde mes petits camarades. Léo, ça va ?
- Speaker #2
Oui.
- Speaker #0
avale ta morve s'il te plaît Camille ça va ?
- Speaker #1
moi c'est mathématiques depuis le début c'est ma DA en fait être malade et Lola ça va ?
- Speaker #0
ça va mieux et à la technique le maniaque de la juste note celui qui fait d'un faux raccord une maladie d'une toux émanant d'un nuage de vape bronchitique brice au son et au montage coucou brice ça va ? ouais ça va L'horreur du dimanche, épisode 40, c'est parti, c'est maintenant. Et on commence avec le film que Camille a sélectionné. Camille, quel est ce film ?
- Speaker #1
Alors moi, je vais vous parler de Antiviral de Cronenberg. Le fils, pas le père. Brandon.
- Speaker #4
Ici, à la clinique Lucas, nous essayons de vous amener plus près de la célébrité que jamais avant. Avec des samples dessinés directement de la source, vous pouvez vous connecter dans des manières que vous n'imaginez jamais.
- Speaker #0
Tu ne t'agis pas que la célèbre maniaque est à un niveau inaléable ?
- Speaker #4
Non, je ne suis pas. Mes clients veulent se sentir plus connectés à ces gens qu'ils voient dans les magazines et sur la télé. J'en ai hâte.
- Speaker #2
J'ai eu toute sa maladie jusqu'à présent.
- Speaker #1
C'est encore un peu cher.
- Speaker #0
Est-ce qu'il y a un moyen de la diffuser ?
- Speaker #1
Je ne vais pas être un monstre.
- Speaker #4
C'est un peu choquant.
- Speaker #1
Un bel extrait pour une fois ! Bravo la bande-annonce !
- Speaker #0
Le début c'est dans le film ? Oui,
- Speaker #1
c'est le tout début du film. C'est la pub qui est projetée. Qui résume le film et qui le rend heureusement un peu plus lisible.
- Speaker #0
Ouais, on comprend pas grand chose.
- Speaker #1
On comprend pas grand chose. Donc, comme je le disais, c'est un film de Brandon Cronenberg, c'est même son premier film. Brandon Cronenberg dont on avait parlé... Je ris toute seule. Ah oui, pour vrai. Alors, rien de plus rire. Brandon Cronenberg dont on avait parlé pour Infinity Pool. Ah mais oui. Déjà.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Et donc là, c'est un premier film sorti en 2012. C'est assez impressionnant, moi je le trouve, comme objet pour un premier film. Et je pense que je vais commencer, pour résumer le film et le rendre un tout petit peu plus intelligible, par rapporter les propos de Cronenberg, Brandon donc, le B.I.
- Speaker #0
Cronenberg, oui.
- Speaker #1
Lors d'une interview qu'il a donnée pour expliquer son film. Ça nous permettra, je pense, de poser un petit peu son intention. et les résumés du film qui n'est pas très simple à comprendre en vrai. Même s'il repose sur un pitch intéressant. Donc en gros, Brandon Kornhuberg, il explique qu'en 2004, il a l'idée de ce film-là, parce qu'il tombe malade, pas gravement, mais d'une grippe qui le cloue au lit pendant une dizaine de jours, ce fameux V grippal dont on parle actuellement. Et donc il tombe malade Et en fait Ça devient un peu obsédant pour lui L'idée de la physicalité De la maladie C'est à dire cet aspect d'œil chaud Là qu'on a quand on est malade Cette impression qu'on ne s'en sortira jamais Alors qu'on sait que c'est Une saloperie de grippe Mais que ça va durer quoi ? 10 jours ? Mais pourtant au moment où on y est On est vraiment plongé dedans les draps tout mouillés et puis enfin le rapport au monde est difficile donc il devient obsédé par toutes ces questions là et il se dit aussi que une chose intéressante c'est qu'en fait ce virus cette grippe elle vient d'abord de quelqu'un d'autre donc c'est comme si il se sentait pénétré par le virus de l'autre et donc il dit moi je trouve que c'est intéressant comme idée si on voit ça sous ce prisme là Et il dit aussi que pour lui, c'est bizarre, mais c'est bizarrement intime, en fait, si on considère la maladie virale, justement, de ce côté-là. Donc, il se dit, tiens, cette idée, il y a quelque chose à faire avec. Et donc, il décide de construire son film autour de cette idée-là. Et c'est ce qu'il va donner Antiviral. Antiviral parle d'une société qui est assez proche de la nôtre. dans laquelle il y a des cliniques qui sont spécialisées dans le fait, non pas de faire juste ressembler, de vous faire ressembler à votre star préférée avec des injections d'acide hyaluronique, mais en fait qui proposent de se rapprocher encore plus des stars en se faisant inoculer leur propre virus. Et donc ça crée un lien, enfin ça créerait une espèce de point commun intime avec la star en question d'avoir son RPS. qui donne l'impression d'avoir été embrassé par elle ou d'avoir la maladie qui l'a tué pour se rapprocher presque dans un rapport extatique de sa star préférée et donc dans cette société là nous on va rencontrer un personnage qui s'appelle Sid Marsh qui est joué par le génial Caleb Landry Jones qui est vraiment la révélation du film incroyable et donc Sid Marsh il est employé dans cette euh clinique. Mais à côté de ça, évidemment, il a sa propre activité de revente au marché noir des maladies qui sont inoculées dans son entreprise le jour et que la nuit, il récupère, il porte sur lui, véritablement en lui et il remet dans une machine avant de les revendre au marché noir.
- Speaker #0
Un type qui vend de la viande faite à base de...
- Speaker #1
Oui, alors c'est là où le film porte... tous les stigmates du premier film, on peut dire, dans le sens où il a voulu en mettre beaucoup. Parce que le pitch de départ est assez génial. cette histoire là de maladie qui serait en fait un rapport répulsion, érotisation, machin, et d'obsession absolue. Mais il y a effectivement un scénario qui après s'opère un peu, parce qu'on passe pas mal par l'enquête en fait, le film noir, l'espèce de polar. Il y a tout un rapport effectivement sur le marché noir, bon ça ressemble presque à un film de gangsters, un peu moins intéressant, avec effectivement plein de trucs bizarroïdes, genre de la viande... cultivé à la base de cellules souches de star qui ressemble à du saindoux, enfin un peu, ou des tripes, je sais pas quoi, qui revend du sétan. Oui, du sétan.
- Speaker #0
Ouais, ouais.
- Speaker #3
C'est vegan. La puff...
- Speaker #1
Voilà, bon, chacun il verra ce qu'il veut.
- Speaker #0
Le 19ème bio c'est bon.
- Speaker #1
C'est comme les nuages. Et donc, enfin bon là j'avoue que moi on m'a un peu perdu et je comprenais rien.
- Speaker #0
Ouais, c'est pas très lisible l'intrigue, le polar.
- Speaker #1
Après ce qu'il faut retenir c'est que donc Sid Marsh en fait, tout commence à dérailler au moment où il s'inocule la maladie de la plus grande star de la planète apparemment qui s'appelle Anna Geist, qui est une très jolie pin-up blonde et il s'inocule sa maladie et en fait on comprend qu'il y a un truc d'obsession totale vis-à-vis d'elle où il a envie de... de ressentir la même chose qu'elle et en même temps il essaye de de trouver un antidote parce que c'est ça le but du film c'est de trouver un antidote pour soigner Anna Gies et se soigner soi-même bon moi je trouve que c'est pas le plus intéressant du film le plus intéressant du film c'est vraiment cet acteur Caleb Landry Jones qui apparemment avait déjà joué dans X-Men moi je m'en souviens pas.
- Speaker #0
Il jouait peut-être un personnage sur une place.
- Speaker #1
Oui, je ne sais pas. Ça doit être un mec qui passe derrière avec des coquins dans le couloir. Mais je ne sais pas. Bon, apparemment. Mais l'acteur est vraiment hyper impressionnant. Parce que là où c'est intéressant, c'est qu'il y a une véritable esthétique dans le viral. Une esthétique assumée qui m'est assez mal à l'aise. Et qui, je trouve, est quand même... très bien contrôlé pour un premier film et qui dit quelque chose de fort. En gros on est sur du blanc clinique, on a toujours l'impression d'être éclairé au néon blanc et en même temps il y a du rouge qui apparaît comme ça, beaucoup de sang évidemment qui se montre sur ces surfaces blanches et la rousseur aussi de Caleb Landry Jones avec dessous ses petites taches toutes ses veines parce qu'il a une peau de roue et donc toutes ses veines qui se voient et qui transparaissent. Tous ses yeux qui sont très noirs par rapport à sa blancheur. Son visage qui est angélique et qui en même temps devient très terrifiant, je trouve, à plein de moments. Il y a un vrai travail sur cette esthétique. En fait, on sent que c'est ça qu'il aime faire, je trouve, plutôt que de filmer une histoire. ça ça l'intéresse pas trop et c'est là où le film est intéressant aussi parce que je trouve qu'il ya beaucoup beaucoup de points communs il ya beaucoup de séquences où on dirait en fait de la performance artistique d'art contemporain plus profond on est plus proche de ça que du film un peu plus classique qui raconte une histoire il ya une ambiance poil musique un truc très fort là dessus et juste voilà je voulais rappeler cette parce que l'image donc c'est karim hussein qui fait ça Et c'est une très belle image. Mais en gros, Brandon Cronenberg, il explique que lui, ce qui l'intéressait, c'était de faire une satire de la société plutôt qu'une prophétie ou un film SF qui annoncerait un futur à venir. Lui, il veut faire une satire de la société du spectacle et de la société de la célébrité dans laquelle on vit. Intéressant pour un fils d'eux. Parce que ça, il ne le dit pas trop. Ça a transpiré beaucoup.
- Speaker #0
Je crois qu'on s'était fait la même réflexion avec Infinity.
- Speaker #2
Oui.
- Speaker #1
C'est un truc qui ne cesse de transparaître, cette question de la chair de la chair.
- Speaker #2
Pour Infinity Pool, il y avait moins ce côté body horror avec des machines mélange organique et machine qui a dans antiviral. Pour le coup, c'est vraiment...
- Speaker #1
L'héritage de ce qu'on a.
- Speaker #2
C'est pas cool de le dire, parce qu'il n'a pas forcément à porter ce truc-là non plus, mais en vrai, c'est existence. en tout cas c'est l'héritage du cinéma de son papa c'est le réalisateur qui travaille sur la question de la machine anthropomorphe et là il y a complètement des fusions humain-machine dans ce film qui sont très
- Speaker #1
chouettes visuellement aussi et donc lui Brandon Cronenberg il parle aussi beaucoup du lien qu'il fait entre société de la célébrité qui vous dit culte aux célébrités. Histoire des religions, notamment parce que lui est très intéressé, il explique beaucoup dans ses interviews, sur la question de la relique, sur le fait que dans la religion il y a déjà ce rapport au corps et aux morceaux de corps qui est très fort et donc c'est un truc qu'il explore dans ce film là. Dans la partie un petit peu moins sympa, c'est un film qui porte beaucoup d'héritage, on l'a dit, notamment du stéma de son père. Et ce qui est assez bizarre, c'est que quand on lui demande ses influences, ce qui est quand même normal pour un jeune réalisateur, à chaque fois il dit qu'il n'en a pas, qu'il n'en a aucune et qu'il n'en connaît aucune. Et ça je trouve ça assez spécial comme position. Voilà, un épau-baby qui ne veut pas dire qui il est quoi. Après moi je le trouve courageux, je le trouve courageux de faire un film alors que c'est le fils de... et que évidemment on va rapprocher son cinéma du cinéma de son père c'est normal surtout que il travaille sur les mêmes thématiques et dans le même genre de cinéma il avait fait de la comédie romantique évidemment on aurait peut-être fait le même rapprochement et je trouve qu'il est courageux et je trouve qu'il fait une vraie proposition enfin c'est ça par contre c'est des vraies propositions intéressantes il y a des choses à dire et oui ce qui est moins le cas de la
- Speaker #0
soeur là elle a fait un donc là avec un an mais ouais J'ai oublié son prénom. La sœur de David. De Brando. La fille de David. Elle a fait un film. Humane. Je suis d'accord avec tout ce que tu as dit.
- Speaker #3
Ce n'est pas parce qu'on est un fils d'eux qu'on a du talent. C'est pour ça que je l'ai dit.
- Speaker #0
Je suis d'accord avec tout ce que tu as dit. C'est un peu pour ça que j'aime moins le film. Je ne le trouve pas nul. Mais en fait, j'ai... Je trouve pas ça nul ce qu'il fait Brandon Cronenberg. Il se fait pas mal allumer, justement, sur le côté fils d'eux, machin. Mais en fait, il travaille pas exactement la même chose que son père. Parce qu'en fait, moi, ce que je lui reproche, parce que je m'en fous que l'histoire, je comprenne rien. Ça, à la limite, c'est pas très grave. Il fait des belles photos et tout, y a pas de soucis. Moi, ce que j'aime pas trop avec son cinéma, et c'est un peu ce que je reproche de temps en temps aussi... à des mecs comme Winding Refn. Je ne savais pas dire ça. C'est qu'en fait, c'est des gens qui, je trouve, prétendent parler de la chair, mais qui ne la montrent pas. Et moi, ça, c'est un truc qui me gêne un peu, parce qu'on reste vachement sur la beauté du grain de la peau, sur le Botox, on reste beaucoup sur le...
- Speaker #3
C'est très clinique.
- Speaker #0
Oui, mais... Tu vois, le cinéma de Cronenberg, on pourrait dire que c'est clinique, mais en fait, c'est quelqu'un qui va dans la chair. Et moi, je trouve que Brandon, dans ses films, il y a toujours un peu ce côté, je m'arrête à de la photo, à de la belle photo. Et moi, c'est un truc qui me gêne un peu, c'est qu'on ne va pas assez loin dans le...
- Speaker #3
Mais moi, je trouve que ça ressemble à la médecine esthétique qu'on connaît aujourd'hui. Un des trucs vraiment problématiques d'aujourd'hui. Je suis quand même forcément un peu gore, mais en tout cas, on te le rend comme si c'était un peu propre.
- Speaker #0
Voilà, le problème, c'est que je trouve que lui ne va pas dans ce côté charnel de ce qu'il veut montrer. Et moi, je ne sais pas si c'est clair, charnel de ce qu'il veut montrer, je ne sais pas. Mais je trouve que c'est ce qui... J'ai mis du temps avant de comprendre ce qui me gênait dans son cinéma, mais je crois que c'est ça. Et après, je trouve que le film, pour un premier film, il n'est pas...
- Speaker #1
c'est pas du tout ridicule en même temps moi je me demande sincèrement après on peut faire c'est du cinéma fiction je me demande si Brandon Cronenberg attendez ça va être compliqué si Brandon Cronenberg commençait à rentrer dans la chair comme tu dis parce que je suis tout à fait d'accord avec toi on reste toujours en surface dans une surface visqueuse, étrange qui fait peur mais qui est pas hum qui n'est pas du tout sensorielle au sens propre du terme, qui n'est pas vraiment très matérielle. S'il faisait ça, je me demande sincèrement s'il ne ferait pas justement le cinéma de son père.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Au sens premier. Là, on est effectivement dans une évolution du regard. Je trouve que c'est intéressant que Lola, tu pointes la chirurgie ou la médecine esthétique comme on dit.
- Speaker #3
Il y a un côté propre.
- Speaker #1
Il y a un côté propre et il y a un côté très actuel. Pour moi, c'est vraiment un gars qui fait des films dans les années 2010. ne peuvent pas être les mêmes que dans les années 90 ou 80. Ça n'aurait pas de sens. Par exemple, ils rejettent toute la psychologie des personnages. Ces personnages, on ne sait pas ce qu'ils pensent, on s'en fout, peu importe. On est juste très intéressés par le fait que l'acteur se déplace de façon étrange.
- Speaker #3
Il y a des scènes incroyables de body-hug. Je me souviens que Infinity Pool, vous n'avez pas forcément plu. Mais en y repensant, finalement, moi, je me suis dit que j'aimais beaucoup. Après, je n'ai pas vu Possessor. Il a fait trois films. J'en ai vu deux sur trois. Mais en fait, moi, je trouve ça vraiment très bien. Et j'aime bien ce côté qui est peut-être plus de son époque. qui est plus... Il y a un côté très clinique, très hôpital, mais comme nous, en tant que patients, finalement, patients pas graves, on peut percevoir. Évidemment, on n'est pas médecin, on n'est pas chirurgien, on ne va pas dans les tripes. Et moi, je trouve que cet aspect-là de la médecine, il est déjà horrifique. Déjà, tu vas dans un couloir d'hôpital, déjà, moi, je trouve que ça fait peur, cette lumière des gens qui ne sont pas forcément... Enfin, qui ne sont pas, en général... Quand je suis allée aux urgences, les gens ne sont pas ouverts avec les tripes à vivre devant moi. Mais déjà, je trouve que ce côté propre et en même temps très blafard, je trouve que déjà, ça fait vachement peur. Et antiviral, il y a un truc comme ça qui peut faire un peu un cinéma d'un télo et tout. Mais moi, je trouve que ça marche vachement bien. Et puis moi, contrairement à ce que tu disais Camille, ou même Thomas qui acquiesçait, le côté film noir m'a vachement emportée. Effectivement, si je devais résumer le film, je ne saurais pas du tout le résumer aussi bien que ce que tu viens de faire. Mais moi, j'ai été emportée dans ce truc-là, dans l'esthétique du film. Tu as quelques plans, ce truc qu'il a dans la bouche, ce fameux plan qui est une affiche. On sait jamais ce que c'est. Un radiateur dans la bouche.
- Speaker #2
Un radiateur dans la bouche.
- Speaker #3
On ne sait pas ce que c'est, à aucun moment on a d'explication sur ce truc là.
- Speaker #2
On tourne dans le côté un peu clip, parce que quand même après c'est bien fait et c'était impactant mais... Moi j'ai un peu du mal et c'est les mêmes reproches que j'avais avec Monty Poole, si tu vois ce côté film noir...
- Speaker #3
T'as dit Ponty Poole ?
- Speaker #2
Infinty Poole. C'est pas le même poule. Pas la même poule. Y'a les poules qui font... Non je vais pas faire le... C'est un peu ce même reproche, c'est que tu vois, tu as tout ce passage où du coup, toi tu te dis direct et tu comprends au bout de 5 minutes que c'est Derek, son ancien collègue, et on te fait une enquête pour aboutir à une scène 15 minutes après, où il va enquêter dans son ancienne boîte déjà comment il y retourne, bref. Et il va demander qui a consulté tel virus, et toi t'es en mode, attends mais mec... Tout le monde a compris depuis un quart d'heure. Pour moi,
- Speaker #3
il n'y avait même pas de questions. Moi, je trouve qu'on s'en fout. Moi, je trouve que ce qui est intéressant... Pour moi, ce qu'il y a de plus ouf, c'est ce rapport à la célébrité, ces boucheries où justement, tu as une viande qui n'est pas du tout sanguignolante, qui est complètement grise,
- Speaker #2
blanche. Gravement.
- Speaker #3
L'enquête elle est bien mais en même temps on s'en fout de qu'elle soit bien ou pas. C'est pas Steven.
- Speaker #2
Non non non, c'est sûr c'est sûr. Après du coup pourquoi l'inclure à ce point là dans ce cas-là ?
- Speaker #3
Ouais pourquoi pas, parce qu'il faut que le film soit un long long.
- Speaker #2
Moi je pense côté esthétique, pour le coup Brandon Cronenberg, moi j'aime plutôt bien en vrai et je passe des bons moments en regardant ses films, je trouve qu'il y a plein de propositions intéressantes. Mais pour moi ça s'inscrit dans une esthétique qui me saoule un peu. Et c'est assez symptomatique d'un courant de film ou d'une génération de cinéastes, parfois fils d'eux ou filles d'eux, où on met en scène la bourgeoisie. Et en fait, cette catégorie de cinéaste en est issue. Et moi, j'ai un peu du mal avec cette esthétique hyper froide qui montre tout le temps des riches pour parler aux riches en critiquant les riches. Et ça me saoule un peu. Je trouve que ça vire en grotesque ou en comédie noire. Et c'est pas lui le plus symptomatique et je trouve que ça va. Mais du coup, moi, j'ai du mal avec cette esthétique-là parce que ça me rappelle plein de films que j'ai pas trop aimés ou en tout cas pour lesquels je sursature.
- Speaker #3
Mais justement, les riches passent vraiment pour des merdes. Il y a vraiment un truc. Même si Brandon Cronenberg est un fils d'eux.
- Speaker #2
Je suis d'accord, mais en fait, je trouve que ça fait... presque un peu l'effet inverse, ça permet de faire un quotient aussi pour plein de gens qui vont aller regarder ces films et vont se dire j'ai de l'autodérision et c'est super et tout, moi j'ai un peu du mal de plus en plus avec cette démarche là je trouve qu'elle est...
- Speaker #3
Mais est-ce que tu es d'accord que c'est la pire PCR que tu aies jamais vu ?
- Speaker #2
Ah ouais ouais ouais !
- Speaker #3
Parce que là je veux dire jamais on t'enfonce le canton de tige aussi proche !
- Speaker #2
Non non c'est clair !
- Speaker #3
Moi cette scène la caméra s'inverse et là t'as le coton qui remonte mais c'est en mode...
- Speaker #2
Le petit prélèvement de...
- Speaker #0
Ça c'est la seule fois charnelle quand il s'enfonce l'écouvillon jusqu'au cerveau là.
- Speaker #1
Mais parce que moi je pense que c'est pas ça qui m'intéresse. Mais moi j'aime bien cette espèce de libido retenu.
- Speaker #0
Ouais ouais je comprends.
- Speaker #1
Bizarre, ça pulse, ça manque un peu... Il n'y a pas de final.
- Speaker #0
C'est le délire un peu cuckold.
- Speaker #1
C'est là où, pour moi, ça rejoint exactement ce qu'on avait pointé dans Infinity Pool, c'est que, d'un point de vue scénaristique, ça manque d'aller droit au but. Moi, je préférais qu'ils disent juste parce que le pitch, il est génial.
- Speaker #2
En fait, il y a plein de bonnes idées, mais il n'y a pas un fond global qui se dégage de façon assez claire à la fin. Oui,
- Speaker #1
c'est que tu as un peu de brique et de brogue par rapport à une esthétique qui est si froide, si léchée, si pointue. Pour moi, tu dois avoir un scénario qui est limpide, pas obligatoirement dans sa compréhension, mais en tout cas dans le fait de le délivrer, que ça soit le plus pur possible. Et là, je trouve que c'est pas pur, c'est compliqué, c'est trop compliqué. Moi,
- Speaker #3
j'ai trouvé ça assez pur et j'ai trouvé que ce qui proposait à l'image était suffisant en termes de tout.
- Speaker #2
regarde Possessor je vais regarder Possessor moi je trouve que c'est son meilleur Possessor bizarrement c'est le plus court après voilà moi je trouve que là c'est des critiques constructives dans le sens où c'est ses premiers films et c'est de la balle ce qu'il fait mais
- Speaker #0
c'est vraiment très bien et alors après je voulais juste dire pardon j'avais le point qu'allait Landry Jones c'est un acteur que j'aime bien Mais le problème, c'est que je trouve qu'il est souvent... Il passe beaucoup de temps à se rouler par terre. En même temps, tu n'as pas eu son virus. Et je trouve qu'il est un peu... C'est un peu Mister Cabotin. Mais j'avais déjà ce problème avec lui dans tous les films dans les qualités. Mais c'est un mec qui, je trouve, a un truc intéressant, enfin physique, tu vois, qui est assez incroyable. C'est dommage que... qui ne puisse pas s'empêcher d'en faire des caisses. J'ai un peu du mal avec lui là-dessus. Alors que je trouve qu'il dégage un truc qui est vraiment très inquiétant et assez intéressant.
- Speaker #3
En tout cas, je me suis beaucoup reconnue dans ce personnage il y a une semaine, en essayant d'aller aux toilettes.
- Speaker #0
C'est vrai que je t'ai reconnue aussi. Avec une canne. À te rouler par terre, à faire des crises, je te reconnais. Ok. Est-ce que vous voulez qu'on passe au film d'après ?
- Speaker #3
On peut.
- Speaker #2
Y a-t-il une objection ?
- Speaker #0
On peut. Eh bien, on passe au film que Léo a sélectionné. Et alors là, je peux le demander, Léo, quel est ce film ?
- Speaker #1
Eh bien, j'ai choisi de vous parler de Sainte-Maud.
- Speaker #2
Vous savez que pendant des temps, le monde est un jeu. La vie, les enfants, la mère, le père. Vous avez l'impression que vous voulez quelque chose de plus. À la fin de la minute, je vous dis à bientôt. Je suis comme un enfant qui a fait la mort. Je suis comme celui-ci, depuis le dernier moment de cette histoire, et je serai vraiment avec lui. Comment sais-je faire ? Tu as bien le savoir.
- Speaker #1
Ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ou
- Speaker #0
les bretons qui nous écoutent c'est pas pareil c'est pas pareil c'est l'ouest merde c'est ça,
- Speaker #1
dans l'ouest de l'Europe c'est l'ouest de la France et je vais vous parler du coup de Sainte Maud sorti en 2020 et réalisé par Rose Glass c'est son premier long métrage vous avez peut-être vu l'été dernier Love Lies Bleeding oui parle aussi un peu d'amour et de violence.
- Speaker #3
Avec la dame de Twilight ?
- Speaker #0
Oui, avec Kristen. Kirsten ?
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
Bella.
- Speaker #3
Bella, ça c'est pas mieux.
- Speaker #1
En tout cas, dans Sainte Maud, il y a Maud interprétée par Morfitt Clark. On retrouve aussi Jennifer L. qui joue Amanda. Maud est seule. Elle habite une petite chambre austère dans une ville de la côte du Pays de Galles. toute grise et en bord de mer suite au décès d'un patient qu'elle aurait provoqué, elle quitte son poste à l'hôpital et devient aide à domicile elle s'est aussi entre temps coupée quasi intégralement du monde extérieur mais Maud n'a pourtant jamais été en si bonne compagnie car elle a aussi rencontré l'amour de sa vie et ce BG ultime, c'est Dieu voilà et son crush lui a confié une mission sauver les âmes pécheresses à tout prix. Et cette tâche, Maud va la prendre très à cœur lorsqu'elle va être amenée à s'occuper d'Amanda, une ancienne danseuse chorégraphe atteinte d'un cancer qui l'a amputée de son art et de sa vie autrefois préremplie. Donc, on ne va pas se le cacher, Amanda, elle a fait beaucoup de bêtises. Elle fume, elle boit, elle jure et surtout, elle pratique le sexe avec d'autres femmes. Et ça, Maud le sait, c'est ciao pour la salvation.
- Speaker #0
Mon père, j'ai péché sa mère.
- Speaker #1
Et oui, voilà. Heureusement pour Amanda, Maud est là pour lui faire découvrir le véritable amour, Dieu, et ainsi sauver son âme avant qu'il ne soit trop tard. Au départ plutôt amusée par la situation, Amanda se laisse prendre au jeu, écoutant et faisant mine de croire aux apparitions dont Maud est témoin. Mais l'obsession de Maud grandit chaque jour, elle devient jalouse, s'immisce dans les moindres recoins de la vie d'Amanda, et après une soirée d'humiliation, elle est chassée de la demeure après l'avoir agressée. Une spirale d'enfermement mental et d'apparition divine brutale se met alors en place et pousse Maud vers des actes de plus en plus extrêmes envers elle-même et envers les autres. Et j'en dirais pas plus, je pense. De toute façon,
- Speaker #3
on se payera... 3, 2, 1 !
- Speaker #0
Elle va branler un gars dans un bar.
- Speaker #1
Ah, mais...
- Speaker #0
J'ai tout !
- Speaker #1
C'est le premier truc dont j'allais parler, évidemment. Ah bon ? J'en parle même pas.
- Speaker #0
Ben voilà, je suis toujours là pour vous rappeler des moments importants.
- Speaker #3
Surtout peindre le profil psychologique de monsieur en face.
- Speaker #1
Peut-être qu'il pourra nous peindre le profil psychologique de Maud après. Ce qui frappe dans Sainte-Maud, c'est le point de vue qu'on nous propose d'adopter dès le début du film. On voit et on vit les situations à travers les yeux de Maud et de sa foi. Et de là découle toute une narration très particulière à ce film, où beaucoup de choses reposent sur la croyance de ce qu'on voit, ou pas, et notre propre questionnement à nous vis-à-vis de sa foi et de notre foi. Au début du film, la bigoterie, la folie de Maud, ça fait presque sourire un peu à certains moments. Bon, pas trop quand même. Et à l'inverse, certaines scènes vécues à travers son ressenti personnel à elle sont extrêmement violentes, alors que si on prend un peu de recul et qu'on se met une place extérieure, peut-être pas tant que ça. Je pense notamment à la scène de la soirée chez Amanda, où elle est déguisée en nonne et malmenée. C'est extrêmement violent. d'autant plus parce que c'est vécu à travers son ressenti à elle et ça nous met vraiment vraiment à la place de ce que elle vit à ce moment là et j'avais dit attention à pas mettre trop de spoil enfin pas trop spoiler mais voilà Tout se construit en opposition en opposition à la mort qu'elle a qu'elle aurait provoqué elle sauvera maintenant des âmes en péril en opposition à la médecine moderne qui l'a trahi elle sera désormais guidée directement par dieu dans sa mission Et en opposition au péché d'Amanda, Maud sera pieuse et se punira elle-même pour faire pénitence. Sa réalité se tord aux manifestations divines que Maud expérience tout au long du film. Les signes et les symboles sont partout, comme le mal qui ronge Amanda et le monde qui l'entoure. Et plus Maud enfouit des pans de sa vie entière dans sa foi aveugle, plus les contours du réel s'effacent. Traumatisme de la mort, culpabilité, sexualité refoulée, tout s'y passe et tout est noyé par la religion. Et sur ce dernier point, Maud reporte tout désir dans une relation intime avec Dieu, dans des scènes assez ouf de transe où se mêlent orgasme et souffrance. Et souffrance, c'est d'ailleurs une bonne description de son Dieu, qu'elle s'est créée elle-même, personnifiée par un cafard que Maud voit dans les moments où elle va le plus mal.
- Speaker #0
Ah ouais ?
- Speaker #1
Voilà. et personnifié dans d'autres extraits comme celui qu'on a entendu avec cette voix gutturale, des visions démoniaques, il y a une scène de sang dans l'évier qui est assez chouette aussi, il y a une scène de vortex de bière dans un bar.
- Speaker #0
Ah oui, on parle du bar.
- Speaker #1
Il est content.
- Speaker #0
Mais pas de ma scène préférée. Oh putain.
- Speaker #1
Le film, ce que je trouve bien, c'est que ce n'est pas tant un pamphlet contre la religion, même pas du tout en fait, un petit peu quand même. Les références et les symboles religieux sont d'ailleurs assez volontairement rendus très flous ou bordéliques. En fait, il n'y a pas vraiment de cohérence. C'est évidemment, on parle du catholicisme en fait, mais c'est très bordélique sur les références religieuses qui sont insufflées dans le film. Et c'est volontaire. Et on s'attarde plutôt à montrer comment la violence d'un traumatisme, l'isolement et le refoulement peuvent mener à une psychose où la foi se substitue à absolument tout dans la vie d'une personne avec des fragilités de départ. Et voilà, c'est un film que je trouve incroyable. On va pas vous la spoiler mais la scène de fin est absolument ouf et ne laisse pas de possibilité à une fin ouverte ou une interprétation particulière, c'est juste très violent. Mais voilà, je sais pas si vous avez aimé.
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
Ouais ? Ah bah...
- Speaker #3
C'est là que je vais parler de la dernière scène.
- Speaker #1
Bah de la proposition de cette fin et du film, oui.
- Speaker #3
Moi je vais me concentrer sur le fait de ne pas spoiler mais j'ai une blague alors je crois que je vais devoir le faire.
- Speaker #1
Ouais si vas-y, dis, dis,
- Speaker #4
dis. Y'a pas trop de spoilers.
- Speaker #3
Avec Harry Potter and the Goblet of Fire.
- Speaker #1
Ah bon ?
- Speaker #3
Bref, j'en ai pas moi.
- Speaker #0
Si, si, je l'ai.
- Speaker #3
La voix de Dumbledore qui me parle de ça. Comme duo, un peu.
- Speaker #1
Ah bah,
- Speaker #0
chacun de Potterhead.
- Speaker #3
Exactement. Effectivement, c'est très chouette comme réalisation. L'actrice est incroyable. Franchement, assez fantastique. Et moi j'aime beaucoup ce motif-là de l'extase en fait. qui effectivement est un sujet qui m'intéresse beaucoup. Tu vas voir moi que j'écris une question, pas du tout,
- Speaker #0
pas du tout ! Elle a deux trucs dans la vie Camille, la maladie et l'extase.
- Speaker #1
La psychanalyse aussi.
- Speaker #0
Tout se rejoint.
- Speaker #3
Il manque la psychose pour le dernier chénon manquant. En gros, pourquoi c'est très intéressant, c'est parce que l'extase, c'est vraiment cette... Cette idée religieuse qui est très liée au féminin, normalement, de femmes qui seraient tombées en complète extase, en stase face à Dieu qu'elles auraient vu, ou Jésus, etc. Notamment Sainte Thérèse d'Avila, qui est la femme la plus connue pour avoir... écrit là-dessus sa vision de Dieu et tout ça, où elle parle quand même, il faut... Je me souviens de mes cours de catéchisme, elle parle pour parler de Dieu, d'un dard doré qui l'aurait touché, ce qui est quand même très intéressant, dans le sens plus psychanalytique.
- Speaker #4
En effet !
- Speaker #3
Voilà ! Et qui a inspiré toute la peinture et surtout toute la sculpture, notamment le Bernin avec Sainte Thérèse qui tombe complètement et qui est une sculpture qui est connu pour avoir fait scandale aussi parce qu'il y a un côté sexuel hyper fort. Et donc, c'est cette espèce de truc entre les deux. Et moi, je trouve que ça faisait... Je n'avais pas vu depuis longtemps, je n'en sais rien, mais c'est assez rare de voir un film qui parle autant de ce sujet-là et qu'il explore sur toutes ses facettes.
- Speaker #0
Les Diables, un peu.
- Speaker #3
Exactement, ça m'a fait penser à ça, avec Sera... Comment ? Sera Agnès ?
- Speaker #0
Je ne sais plus, ouais, je crois. Oui,
- Speaker #1
et de cette sexualité qui est refoulée aussi et qui est personnifiée après par le divin.
- Speaker #3
Oui, et puis ce rapport à Dieu, où en fait c'est un rapport qui est complètement dans un seul sens, avec cette idée d'être la préférée de Dieu. C'est vraiment le truc des fous de Dieu qui jugent la Terre entière par rapport à eux, leur relation supposée avec l'entité du dessus. Et je trouve que c'est quand même assez... Enfin, c'est très poussé dans le film. comme tu le disais ça ne condamne pas la bigoterie tout simplement ça montre à quel point dans la religion se calent beaucoup de questions liées à la maladie mentale notamment parce qu'il y a des scènes où effectivement ça ressemble à des exorcismes,
- Speaker #1
ça ressemble à des crises d'épilepsie et oui vu que nous on n'a pas en tout cas pendant l'intégralité du film jusqu'à la fin une vision extérieure à ce qui se passe nous on le voit comme euh... À un moment où elle est en apesanteur dans la pièce, elle est en pleine transe alors qu'en fait elle est sûrement en train de convulser au sol. Il y a plein d'extraits comme ça aussi. C'est ça. Amanda qui se transforme en démon littéralement à la fin parce que c'est trop violent d'accepter que c'est elle qui est malade en fait. Et du coup son cerveau crée une hallucination pour la transformer littéralement en démon.
- Speaker #3
Et franchement oui c'est très... C'est très bien écrit.
- Speaker #0
C'est bien ce qu'a fait Rose Glass. J'aime encore plus son nouveau film. Love, Lies, Be Deal. C'est assez différent. Sainte-Maud, c'est un film que j'avais vachement attendu. J'avais été hyper content de le voir. pas déçu. Moi, j'aime bien. C'est un peu ma cam. Ça fait un peu partie de ce que certains pourraient qualifier d'élévated, machin, tout ça et tout, parce que c'est très soigné. C'est très... Bon, mais en fait, c'est pas... Enfin, tu vois, c'est pas gênant et moi, c'est pas un... C'est pas une manière de faire les films. C'est pas une manière de faire du cinéma qui me déclenche autant que peut le faire de temps en temps, justement, Brandon Cronenberg, qui est dans un truc beaucoup plus... dans un rapport beaucoup plus...
- Speaker #1
Comment dire ? Le lagrimas.
- Speaker #0
Poser ou... Enfin, je ne sais pas comment l'exprimer, mais en tout cas, moi, ça me... Lola, elle se fout de ma gueule. Mais moi, ça me déclenche, moi, parce que je me fais, justement, je pense, emporter par l'écriture des personnages. Et j'aime beaucoup. Et je trouve... Note-moi ! Prends note de ce que je dis, des conneries que je raconte. Et non, moi, je rejoins complètement Camille. Moi, j'ai pensé direct...
- Speaker #1
Caramille.
- Speaker #3
C'est la seule personne que vous n'entendez pas, à part lui, dans sa tête.
- Speaker #0
Je rejoins complètement Camille. Moi, j'ai direct pensé au diable quand je l'ai regardé. J'aime beaucoup ce parallèle
- Speaker #1
Il a cassé son verre malgré tout.
- Speaker #3
Non ! Ça c'est Satan là.
- Speaker #0
Oui donc on revient après avoir fait du damage control. Je disais que j'aimais beaucoup le parallèle entre la bigoterie et la foi de Dieu, la folie de Dieu et la sexualité refoulée. C'est un truc qui est souvent... Souvent abordée. Et moi, je trouve que ça marche très, très bien en termes d'écriture, parce que ça permet de justifier, enfin, ça permet de justifier, pour le spectateur, en tout cas, un certain nombre des folies qu'elle commet. On se dit, la pauvre, elle est tellement dans le refoulement, dans le contrôle, qu'il y a tout qui sort par la mauvaise voie. Voilà. Et donc, moi, j'aime bien. J'aime beaucoup l'écriture.
- Speaker #1
Faire se mettre des punaises dans les pieds, oui. Voilà.
- Speaker #0
Et j'arrive à comprendre, en tout cas, ce genre de... de psyché un peu malade, en tout cas ça me parle quoi. Et donc le film c'est un peu ma cam. Et puis je trouve que l'image est très belle et il y a un truc qui est un peu malin, c'est que t'as choisi, qui est malin de ta part d'ailleurs Léo, note-le, note-le dans ton...
- Speaker #1
Ça arrive...
- Speaker #0
Note-le dans les qualités.
- Speaker #1
Once a year.
- Speaker #0
C'est bizarre.
- Speaker #1
C'est le note-temps que j'encadre.
- Speaker #0
Non mais c'est que c'est un film qui parle de maladie parce qu'elle s'occupe d'une malade, mais la vie malade...
- Speaker #1
C'était elle.
- Speaker #4
Mais il n'y avait pas pensé.
- Speaker #1
Cette fois, je suis raccord.
- Speaker #3
Doublement dans le thème.
- Speaker #0
Doublement dans le thème. Bravo. Merci beaucoup. Pour moi, c'était un choix de lâche. Vas-y, parle-en du coup. Je te donne le bâton de la parole.
- Speaker #4
Non, je rigole. Pour moi, Sainte-Maude, c'était un peu une carte jetée trop facilement pour le podcast.
- Speaker #1
Ah bah non, je trouve que ça marche bien pour ce thème.
- Speaker #4
Mais tu vois, celle qui a la médaille, c'est Camille dans le thème. Donc vous avez tous perdu. Mais pour en revenir... Non, moi, je trouve pas que ça fasse... C'était Camille. Je trouve pas que ça fasse Elevated, ce film. Non,
- Speaker #0
mais je dis ça en mode...
- Speaker #4
Oui, en mode j'ai pété le verre du grand-père de Brice.
- Speaker #0
C'est vrai. C'est ce qui peut être reproché, mais je trouve ça débile, ça veut rien dire.
- Speaker #4
Oui, mais si, ça veut quand même dire quelque chose et en l'occurrence, moi, je trouve que c'est assez... C'est une erreur de le classer là-dedans. Après, c'est mon avis, mais moi, ça fait deux fois que je le vois, tu me l'avais... Très bien vendu, on l'avait vu d'ailleurs ensemble la première fois. C'est mon deuxième visionnage. Et d'ailleurs, ça fait deux fois que j'ai quasi aucun souvenir du film. Alors que je me suis vraiment concentrée pour le podcast. Et Dieu se le sait à quel point j'aime les films de bigotes. Mais Sainte-Maud, je trouve que c'est un film qui n'est pas abouti. Moi, je trouve que les fleurs, les choses... Voilà, tout juste, avec des belles images, une actrice qui, comme vous l'avez dit, est vraiment incroyable. Moi, j'ai un peu la sensation que jamais Rose Glass, elle rentre dans un genre complètement et de tremper juste un petit bout de doigt de pied dans une bassine et de l'enlever très rapidement.
- Speaker #0
C'est ce qu'on reproche à l'Elevated de temps en temps.
- Speaker #4
Oui, mais...
- Speaker #1
Pas moins que The Witch
- Speaker #4
Bah non Moi je trouve pas Moi je trouve que c'est des scénarios qui vont jusqu'au bout Et qui rentrent Ou qui mélangent ouvertement des genres Et qui le font jusqu'au bout Avec des vraies Histoires Moi Sainte-Maud Mon avis n'est pas l'avis universel Mais vraiment Je m'étais dit peut-être que la première fois, je n'étais pas concentrée, je ne l'avais pas bien vue. Je ne savais pas que tu n'avais pas trop aimé la première fois. Et en fait, la deuxième fois, ça m'a fait exactement le même effet. Et là, tu vois, vous reparliez de la scène, tu reparlais Léo, de la scène de la soirée où effectivement, on la déguise en bigote et tout. Et tu vois, j'avais oublié. Alors que vraiment, j'étais très concentrée quand je l'ai regardée la deuxième fois.
- Speaker #1
Ça m'a mis très bien.
- Speaker #0
Moi, je ne parlais pas de cette scène-là.
- Speaker #4
Oui, non mais toi, je sais. Genre, je ne reparlerai pas.
- Speaker #1
Arrêtez-le.
- Speaker #4
Mais vraiment, je trouve qu'on dirait qu'elle a peur d'aller là où elle veut aller complètement. Alors que son thème est hyper intéressant et que son approche est très intéressante aussi. Mais on dirait que je ne sais pas si c'est un truc de budget ou de choix artistique. Mais moi, ça me dérange. J'ai l'impression que genre, vas-y quoi, va au bout. de ton truc, ça me dérange un peu.
- Speaker #1
J'ai pas du tout ressenti ça, mais pour moi j'ai l'impression qu'elle va jusqu'au bout parce qu'elle propose une fin qui est assez radicale en fait.
- Speaker #4
Mais moi je la trouve nulle à chier. Mais alors vraiment, la fin, pour moi c'est une erreur de fin. Pour moi, le film il est bien, et la fin vraiment t'es en mode, oh putain meuf t'es sérieuse ? Mais voilà.
- Speaker #0
Ok, c'est marrant, c'est un avis que je pourrais avoir sur certains trucs dont on a parlé, enfin que j'ai déjà eu, et qui... J'ai pas ce grief contre le film.
- Speaker #3
C'est vrai que c'est pas un film radical.
- Speaker #0
Non, mais c'est clair.
- Speaker #3
Bon, tu me disais, ne comparons pas à tout et n'importe quoi, mais le diable dont on parlait tout à l'heure est beaucoup plus radical.
- Speaker #0
C'est pas à n'avoir.
- Speaker #3
Je te marque beaucoup plus. C'est vrai que je suis assez d'accord avec Lola sur, en tout cas, le rapport à la mémoire. Moi, c'est un film qui...
- Speaker #0
C'est un film qui est dans l'air... de son temps et qui n'est pas un...
- Speaker #3
On ressemble un peu à A24.
- Speaker #0
Voilà, exactement. C'est ce que je voulais dire par elevated, machin, après ça, comme on veut, on peut appeler ça A24 core, tu vois.
- Speaker #3
Attendez, il se prépare à m'éternuer dessus.
- Speaker #0
Léo est full dans le thème. Regarde le ciel. Il s'est inoculé le virus de ses célébrités préférées, à savoir moi.
- Speaker #3
Maintenant, il faut qu'il y en ait un.
- Speaker #1
Il y a du courneau et une grille. Non, j'arrête.
- Speaker #4
Il y a l'air.
- Speaker #3
Est-ce que ça va bien avec le film dont on va parler dans deux secondes ? Vous êtes bizarre, monsieur. Avec Juliette du Cordre Fondue. Vous arrêtez maintenant.
- Speaker #0
Eh bien, c'est une perche que tu me tends. C'est une transition toute trouvée pour parler du film que j'ai sélectionné pendant que Léo s'étouffe dans sa morve. Je vais vous parler...
- Speaker #4
Non, il y a la musique.
- Speaker #0
Ah ouais, il y a la musique. Putain, deux fois, quoi. Bon là j'y vais, j'ai le droit. Donc le film que j'ai choisi pour l'épisode de ce soir c'est Paranoia Unsane.
- Speaker #5
S'il vous plaît, prenez vos chaussures et vos vêtements, et éliminez toutes vos vêtements. Vous comprenez ? Si vous avez besoin d'aide à éliminer vos vêtements... Quoi ? Pour vérifier les marques de identification. Les scènes, les marques de naissance, les moules... C'est pour vous protéger, les autres patients et l'hôpital. Je ne suis pas sûre de ce qui se passe ici. L'assessment de la médecine inclut une examination de la peau à l'intérieur de la tête. C'est une politique à l'hôpital. Il n'y a rien d'invasive à cela. Regarde, je dois y aller. Je vais être en retard pour le travail. La porte est fermée. Pour votre privacité, je vous demande de prendre vos chaussures et de retirer toutes vos jouets. Il n'y a rien de mal avec moi. Je voulais juste parler à quelqu'un et le conseiller m'a dit que je... Elle t'a dit de faire ça ? Mme Valentini, vous refusez de coopérer ?
- Speaker #0
Eh oui, Miss Valentini, refusez-vous de coopérer ? Je traduis pour... Parce que j'ai pas trouvé la scène en VF. Donc, Unseen, Paranoia, Unseen, je dirais Unseen désormais, parce que je trouve que le titre original est bien meilleur que le titre français. Alors, pour commencer, je dois expliquer quand même mon rapport à Steven Soderbergh, qui je crois est un des réalisateurs vivants que j'admire le plus, alors que petit 1, je suis très loin d'avoir vu l'intégralité de sa filmo, Petit deux, je suis loin d'avoir adoré tout ce que j'ai vu de lui, mais bon, j'aime bien quand même. Mais alors, pourquoi ? Eh bien, Steven, Steven Soderbergh, est certainement l'un des cinéastes ayant le plus exploré le cinéma dans sa diversité de formes et de genres. Et puis surtout, Steven, c'est l'une des voix anti-système les plus fortes. Plans durables, caméra épaule, lumière naturelle, montage ciselé qui évacue... les jalons, les scènes obligatoires du cinéma narratif conventionnel au profit d'une capture, lâchons le mot, d'une capture organique de ces personnages. Il est totalement affranchi des contraintes didactiques et scénaristiques propres au cinéma populaire. Un cinéma qui est donc quasiment expérimental dans sa forme. Mais c'est également Steven Soderbergh, le cinéaste, qui fait la place au prolétaire, en témoigne Logan Lucky, en témoigne la mise en avant des travailleurs du sexe dans Girlfriend Experience ou encore dans Magic Mike. Un cinéaste qui écarte le manichéisme au profit de l'ambivalence. Bref, c'est un type que je trouve passionnant. Steven ne recule devant rien, ni personne. Une carrière qui débute en 89 avec le brillant Sex, Lies and Videotape et maintenant forte d'une... trentaine de longs métrages. Unseen, c'est autour du 25ème et ça sort en 2018. Alors au casting, on retrouve Queen Elizabeth II, Claire Foy, qui joue Queen Elizabeth II dans la série sur l'arène. The Crown. Project Blair Witch, Ausha Leonard, donc le mec qui jouait dans Project Blair Witch. Juno Temple et même un Matt Damon qui est utilisé à contre-courant, c'est-à-dire comme un personnage secondaire. Alors, Unsane, qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que ça raconte ? Eh bien, ça raconte le quotidien tourmenté de Sawyer Valentini, jeune femme d'une trentaine, ou un peu moins. Enfin, je sais pas, j'ai un peu le syndrome du gars qui a dépassé la trentaine et qui voit que des trentenaires autour de lui, ce qu'il assume pas, qui a l'air de bosser comme cadre dans une boîte qui fait de la thune. Et je dis tourmenté car Sawyer souffre d'un PTSD C'est qu'elle a l'air d'un harcèlement prolongé par un stalker. Qu'elle a rencontré, la prendra-t-on par hasard en faisant du bénévolat dans un Ehpad ? Ce stalker s'appelle David. En souffrance et dans son incapacité à parler avec sincérité à son entourage familial, Sawyer se tourne vers une consultation de psychiatrie. Alors, ça donne une scène de consultation qui est somme toute normale, au cours de laquelle elle verbalise de vagues idées suicidaires pas très construites. en lien avec l'épuisement d'un quotidien qui est rendu difficile par son harceleur. Et je pense que chaque personne ayant déjà consulté ce type de professionnel saura se reconnaître dans cette scène. Seulement après un entretien qui semble s'être bien passé, Sawyer est hospitalisé sous contrainte et donc contre son gré. Un peu de suspense plus tard sur un air de l'est-elle folle, l'est-elle pas folle, on assiste à la mécanique froide et implacable des soins de psychiatrie aux US. dont les méthodes ne semblent pas avoir beaucoup évolué depuis le XIXe siècle. On comprendra donc qu'elle est en réalité victime d'un système de soins malade du capitalisme, au sein duquel les cliniques privées drainent les assurances maladie des plus aisées, le tout sous couvert de bonnes intentions envers les personnes. Mais que nenni. L'affaire se complexifie par la suite lorsque Sawyer découvre qu'un de ses aides-soignants n'est autre que David, son stalker. Deuxième film dans le film. dont l'intrigue est parfaitement maîtrisée, conduit à une explosion de meurtres et de violences. Alors, je n'irai pas plus loin dans le résumé. Sur YouTube, on peut voir traîner un peu à droite à gauche des critiques qui disent qu'Unscene, c'est finalement par l'invraisemblance de son scénario, une espèce de série B un peu friquée. Alors moi, déjà, je trouve personnellement que le scénario n'est pas du tout invraisemblable, à moins d'être dans le déni. Dans le déni de la réalité du harcèlement que subissent certaines et dans le déni de la merditude du système de soins états-unien. Mais ça, ça n'engage que moi. L'autre aspect qui, selon moi, rend ce genre d'analyse bizarre, c'est l'engagement formel total que Steven Soderbergh met dans son film. Alors, comme ça, en vrac, le récit n'est absolument pas linéaire, avec des retours en arrière, des ellipses, la multiplication des points de vue, des personnages. la mère, le personnage infiltré dans l'hôpital psychiatrique qui fait un reportage, Matt Damon, qui est ce personnage totalement secondaire de détective, la multiplication des intrigues et des sous-intrigues, il y a également un sens très aigu de la temporalité du récit, avec une action qui se déroule sur une semaine, mais avec des périodes où le temps se dilate et où se contracte. Et puis, je dirais enfin que le... Le film échappe à un bon nombre de scènes, je l'ai déjà dit, obligatoires, du film d'hôpital psychiatrique, avec même une espèce de travestissement parodie de la fameuse scène d'électrochoc, d'électroconvulsivothérapie, là où on met les électrodes sur le cerveau. Et puis, j'ai été très long, il faut bien l'avouer, mais la photographie est impeccable, avec une grande maîtrise de la lumière, pour un film intégralement tourné avec un iPhone 7, ce qui donne ce que je qualifierais de... Allez, supplément de réel au film. Et pourquoi tourner à l'iPhone ? Eh bien, je vous renvoie au titre et à l'intrigue du film. N'importe qui peut filmer n'importe quoi avec n'importe quel téléphone. Donc, n'importe qui peut être un stalker. Et donc, ce truc de petit malin qui peut avoir tendance à me gonfler de temps en temps, eh bien, là, je trouve que ça a du sens. Tourner à l'iPhone, OK. Unsign est donc traduit en français par paranoïa et par dérangé en québécois, ce qui est quand même bien mieux. Parce que... qui est le déranger. J'ai essayé de terminer sur un bon mot, mais ça vous a... Je vous ai anesthésié complètement.
- Speaker #1
On est à l'HP, là.
- Speaker #0
Non, mais je sais pas, ça vous a plu ? Moi, j'adore. Je trouve ça assez bon. Oui. Après,
- Speaker #1
un électrochoc. Non, c'était surprenant. Je ne savais pas que c'était filmé à l'iPhone, donc c'est très intéressant de l'apprendre.
- Speaker #0
Tu m'as dit que les blancs sont cramés.
- Speaker #1
Oui, j'étais en mode... Pas hyper maîtrisé. Moi, je ne trouve pas ça très beau. Après, le côté... Là, quand on parle, l'approche documentaire, ça a beaucoup plus de sens. Et du coup, pourquoi pas ? Ce qui est très réussi, je trouve, c'est cette angoisse qu'on a Quand elle va juste chez le psy parce qu'on lui a conseillé d'y aller, c'est de par son travail, je crois ?
- Speaker #0
Non, c'est sur Internet quand elle a un rapport bizarre avec un mec.
- Speaker #1
Il y a un truc, là, le montage m'a un peu fait bugger, mais elle est au taf, elle n'aime pas son taf, elle appelle sa mère, elle ne lui dit pas tout. Et puis d'un seul coup, elle se retrouve chez le psy à dire qu'elle a vécu telle chose et qu'elle ne va pas très bien. Et il y a ce truc qui est très bien fait, qui je trouve qu'on a un peu dans toutes les institutions dans lesquelles on va, que ce soit au commissariat, aux urgences, où en fait on a cette peur de jamais en ressortir, que d'un seul coup, soit on a fait quelque chose de pas bien et on va être enfermé, soit on a un truc très grave et on va être enfermé, et en fait ça c'est vachement bien fait, et c'est ce cauchemar qui nous semble complètement invraisemblable et qui normalement n'arrive pas. Mais vraiment qui là arrive où on lui dit Ben non, en fait, vous avez signé, vous allez rester là. Et ça, je trouve que c'est cette angoisse-là qui tient tout le film et est vraiment très bien faite. Alors qu'on nous apprend rapidement qu'elle va rester sans doute que sept jours et que ça ne va pas être très long. Mais en fait, il y a quand même ce truc-là de se retrouver enfermée contre son gré, en l'occurrence dans un HP qui est dans le commun des mortels. un endroit où ça fait peur en fait. Je ne sais pas si j'aurais tellement de souvenirs de ce film, mais on parlait de Vol au-dessus d'un nid de coucous en off, que je trouve beaucoup plus réussi en termes de folie. Mais là, ça ne parle pas de la même chose. Comme tu disais Camille, on ne peut pas comparer tout et n'importe quoi. C'est vrai que quand tu te retrouves en hôpital psychiatrique, t'as vite tendance à te rappeler des classiques comme ça. Oui,
- Speaker #0
mais c'est surtout qu'ils chintent tous les trucs classiques du film d'hôpital psychiatrique.
- Speaker #1
Mais il n'y en a pas tant que ça, des films d'hôpital psychiatrique. Enfin, moi, j'en ai pas. Un peu en mode thriller, horreur, moi, je n'en ai pas trop vu.
- Speaker #0
Je pense qu'on est un peu tous matrixés par le dernier de Coucou. Oh putain, ta gueule.
- Speaker #2
En tout cas avec des X-Men aussi.
- Speaker #0
Oui, oui, oui. Mais on est un peu... Ouais, c'est la série, là. C'est... Légion, Légion.
- Speaker #2
Ah non, il y a ça, mais il y a un autre truc. Bon bref, le temps que mon cerveau se remette.
- Speaker #0
Mais on est un peu tous matrixés par Volautu, Ani de Coucou, donc on a un peu une espèce de déroulé classique du film d'hôpital psychiatrique et c'est un schéma, j'ai pas d'exemple. là qui me viennent mais c'est un schéma de récits qui est assez classique ou en fait tu as quelqu'un qui paraît quand même relativement pas trop fou qui rentre dans un hôpital psychiatrique et puis qui finalement qui est fou qui n'est pas dont la folie comment
- Speaker #1
dire grandi à mesure qu'on lui dit qu'elle est folle et c'est ce qu'on a c'est ce dont on a je pense tous et toute peur tu vas faire un truc de Ben non, je suis pas fou, je suis pas folle laissez-moi sortir et en fait c'est pas tout
- Speaker #0
Ouais mais ce que je trouve ouf dans le film c'est que le film en fait il parle pas vraiment de ça et en fait il va réussir enfin Soderbergh il fait un film sur autre chose en fait, il va faire un film sur il va faire le film avec l'intrigue autour du stalker il va faire l'intrigue autour de l'arnaque financière ça c'est vachement bien et par contre le thème du stalker...
- Speaker #1
moi je trouve ça vraiment pas très bien après le seul truc qui a un peu réussi c'est qu'on se dit, elle est folle au début elle pense voir son stalker alors qu'il est pas là et en fait il est vraiment là spoiler, désolé mais ça moi je trouve pas ça c'est juste qu'après ça amène de l'intrigue, de l'action et des péripéties dans le film mais ça c'est juste ça Ça, c'est pas hyper bien amené, je trouve. Alors que, par contre, oui, l'histoire de la fraude à l'assurance, ça, c'est très intéressant. et je ne connaissais pas du tout, je sais pas si ça existe le réel c'est terrifiant,
- Speaker #3
c'est un réel film d'horreur c'est un réel système de santé de merde totale ça c'est vraiment atroce j'ai aimé beaucoup cette intrigue et au début ça l'a supplanté plus parce qu'en plus après tu découvres aussi que la personne qui l'aide est journaliste et infiltrée pour dénoncer et... ces méthodes et après moi sur l'aspect esthétique j'ai vraiment vraiment bien aimé parce que c'est très dérangeant en fait tu regardes un film tu as l'impression en plus il est sorti quand 6 8 en 2018 tu as l'impression de mater l'espèce de docu des tv des années 2000 quoi tu vois ouais et j'ai bien aimé ça et et au début je me suis fait réflexion que ça ressemble un peu à L'enfermement des personnages qui ne savent pas vraiment si c'est de la folie ou pas, ça m'a fait penser un peu à Séverance, même dans la façon dont c'était filmé avec du grand angle et tout. Et effectivement, il y a un acteur en commun en plus. Ah ouais ? Ouais.
- Speaker #1
La série, tu parles ?
- Speaker #3
Ouais. Oui, ok. Et ouais, moi, la caméra, en tout cas, je trouve que c'est un film qui propose une esthétique qui est en raccord total avec ce que ça te raconte. Et oui, le but, c'est pas de faire ce qu'on dirait une belle image du tout. Le but, c'est de faire quelque chose de raccord, quelque chose de dérangeant. quelque chose qui t'interpelle et qui te met encore plus mal à l'aise toi ou tu sais pas où t'es, tu sais pas ce qu'on te montre et ouais les cours de focale,
- Speaker #1
là l'iPhone au début même dans son entreprise rien que là il y a un malaise en fait quoi ouais de fichage au corpo malaise toute cette première partie en fait est vraiment chouette moi je trouve que c'est plutôt quand il y a le David Strine où je trouve que c'est un peu moins intéressant mais il y a toute une partie qui est très...
- Speaker #0
Je l'aime bien parce qu'il crée une rencontre entre ce gars et la protagoniste. Il crée un échange, notamment quand elle est dans la cellule d'isolement. Ils se disent des trucs. Il y a un vrai dialogue où elle lui explique un truc. Je trouve que ce sont des scènes qui ne sont pas souvent faites dans ce genre de film. Je ne trouve pas qu'elle est très grande. Je ne sais pas.
- Speaker #1
Il n'a pas l'air de... Il est fou.
- Speaker #0
Oui, mais elle crée une confrontation. Il crée une confrontation entre les... J'ai l'impression que ce sont des scènes qu'on ne voit pas si souvent que ça dans un genre qui pourrait paraître fréquemment exploré au cinéma. C'est ça qui me plaît dans ce film et qui me plaît avec Soderbergh d'une manière générale.
- Speaker #1
Peut-être que tu aimes bien le protagoniste du Stalker.
- Speaker #0
L'antagoniste ? Je trouve que... Moi, je suis surtout du côté de Claire Foy, de Sawyer.
- Speaker #1
Je trouve que ce personnage est intéressant.
- Speaker #0
Ouais, en vrai, je le trouve relativement bien écrit. Et je le trouve assez terrifiant, en vrai. Oui,
- Speaker #1
il l'est. Mais moi, je trouve qu'il arrive vraiment comme un cheveu sur la soupe. Mais pourquoi pas ?
- Speaker #3
Mais c'est fait exprès, de toute façon. C'est le moment où tu te dis, ah, mais en fait, peut-être que... Ouais, il y a vraiment... Il y a un doute qui se crée, oui.
- Speaker #2
le film aurait duré 10 minutes c'est un peu comme je le reproche moi je pense que Soderbergh c'est quelqu'un d'assez habile dans les choses qu'il manie l'histoire du stalker n'est qu'un prétexte à deux choses parler du système hospitalier américain comme tu le disais tout à l'heure où là tu sens que c'est ça qui l'intéresse et puis manier l'outil de l'iPhone et s'amuser avec ça et créer une ambiance... Il est très fort là-dessus. Après, je suis d'accord avec toi, je trouve qu'il y a des faiblesses sur l'histoire centrale. Mais ça, pour moi, c'est un peu le cinéma de Céderberg. En général, je trouve que souvent, c'est un peu bancal sur plein de trucs. Mais ce n'est pas inintéressant. J'ai toujours eu plaisir à regarder ses films, mais à chaque fois, je me dis... Je ressors en mode, oui, d'accord. Ça ne me transporte pas beaucoup. Là où j'ai pris beaucoup de plaisir dans le film, c'est par rapport à son esthétique. J'étais très étonnée en regardant ça au début, je me suis dit oula,
- Speaker #3
qu'est-ce qu'il fait ?
- Speaker #2
Et en fait, il n'y a pas que l'image, il y a aussi le cadre qui est très étrange. C'est des cadres qui sont souvent au-dessus de sa tête.
- Speaker #3
Tu vois tout en fait. Oui,
- Speaker #2
qui sont très collés à sa joue, en amorce, il y a son visage, etc. Mais ça, j'imagine que c'est permis par le téléphone qui rapproche tout. Il y a un truc avec les yeux, en fait, c'est bizarre. Genre, normalement... En fait, il y a la sensation que les yeux des personnages sont tout le temps au centre du cadre, alors que d'habitude, tu as un peu plus de place, en fait. Il est en deux tiers, ou je ne sais pas quoi, un tiers, comme sur un visage. Comme sur un visage classé, c'est la composition de l'image classique. Et là, il n'y a pas ça. Ça crée un truc bizarre, où tu ne te sens pas très bien tout le temps. Ça m'a marqué assez fort. J'aime beaucoup aussi le fait qu'il n'y ait pas beaucoup de musique. Je trouve ça génial d'arriver à faire un film comme ça. Et puis, il y a une direction d'acteur qui est quand même forte aussi. Claire Foy, elle est vachement bien dedans. C'est un film d'actrice aussi, de porter ça. Mais sur l'histoire, j'avoue que moi, ça m'a un peu... Enfin, tu vois, ça m'a laissé un peu de marbre.
- Speaker #1
Ça fait très film d'impro, moi, je trouve. Oui, il y a un truc, genre, si on me disait c'est un film d'impro, en mode, waouh !
- Speaker #3
48 heures, on a que...
- Speaker #1
Non mais...
- Speaker #0
Après, en soi, je suis patient que ça lui prenne beaucoup plus de temps que ça.
- Speaker #1
Ouais, ouais,
- Speaker #2
si on est sur un film cher... Non,
- Speaker #1
j'en pense pas.
- Speaker #0
Tu sais, c'est un mec, il l'autofinance. Il a une boîte et il finance tous ses films et il en... Je te dis, il a fait à peu près 35 films en 30 ans, tu vois. Ouais, c'est...
- Speaker #1
Non mais vraiment, non mais... Je ne sais pas du tout. C'était pour dire qu'il y a un truc sur le film.
- Speaker #2
Et puis, il a fait Magic Mike.
- Speaker #0
Il a fait Magic Mike. Donc, s'il veut faire des belles images, il sait les faire. Et là, ce n'est pas filmé à l'iPhone, mon pote. Je peux te dire que Channing, il a filmé de près. Le slip à Channing. C'est le sous-titre de Magic Mike.
- Speaker #1
Non mais belle découverte moi je connaissais pas du tout. J'ai eu peur d'être enfermé quand même après.
- Speaker #3
Ouais ça fait peur moi ça me passait aussi.
- Speaker #1
Je pense avec mon rhume je veux dire je n'ai pas panique.
- Speaker #0
Déjà t'avais qu'à pas aller aux urgences avec ton rhume j'ai envie de te faire.
- Speaker #2
Je l'attendais cette phrase de ce gros bâtard.
- Speaker #1
Il disait oui il a sans doute le palu.
- Speaker #3
Bah oui c'est pas grave.
- Speaker #0
Bref on va pas revenir sur cette histoire.
- Speaker #2
C'est la reco Thaïlande. J'ai essayé de fondre un peu.
- Speaker #3
Ça a mal tourné ouais la reco Thaïlande a mal évolué.
- Speaker #0
La contre-reco, ouais. Ok, bon. Ben écoutez, vous êtes des haters. Non, mais... Non,
- Speaker #1
j'ai beaucoup aimé.
- Speaker #3
C'est agréable de voir des choses qui te bousculent, en fait, je trouve.
- Speaker #0
Bah oui.
- Speaker #1
Steven. Steven.
- Speaker #0
On va passer au dernier film de la sélection de ce soir. Et c'est le film que Lola a sélectionné.
- Speaker #1
C'est mon film !
- Speaker #0
Et Lola, quel est ce film ?
- Speaker #1
Oui, moi j'ai choisi Seek of Myself. Elle est aussi une des meilleurs.
- Speaker #0
Elle fait du cinéma avec nos filles. C'est son prof de daikin. Oh putain, pardon.
- Speaker #2
Le mec, il a pas arrêté de parler de cinéma. Ah, le cinoche !
- Speaker #0
Ah ouais,
- Speaker #3
tu vois,
- Speaker #0
la péloche, la bouffe.
- Speaker #3
Le cinoche, c'est mon kiff.
- Speaker #0
C'est mon dada. Pas vrai, Mouchou ? Mais oui, tu te frottes contre le micro. Lola, donc, vas-y.
- Speaker #1
Oui alors je suis un petit peu encombrée Sick of Myself de Christopher Borgli sorti en 2022 donc c'est un film si certains ont pu reconnaître la langue c'est un film norvégien avec donc je suis désolée pour les noms que je vais forcément écorcher mais donc l'actrice principale Christine Kudjat Thorpe Je t'ai obligé de la faire. Qui joue Cygne. Eric Seiter, qui joue Thomas. J'ai noté Fanny Wager dans le rôle de Marthe, qui est assez importante. Et je vous ai juste mis Anders Danielsen-Lee, dont on avait parlé dans La nuit a dévoré le monde, qui joue vite fait le rôle du médecin. Je voulais qu'on le remarque. Parce que moi je l'ai vu, je me suis dit...
- Speaker #0
Il est aussi dans Joaquin Trier. Il est dans tous les films qui viennent du nord.
- Speaker #2
Est-ce qu'on devient spécialiste du cinéma norvégien ? Maybe.
- Speaker #0
Ouais, je pense. Je pense, franchement. Je pense que vraiment, on est les spécialistes français.
- Speaker #3
Bah au moins la référence.
- Speaker #1
Donc de quoi ça parle ? Donc comme je disais, le personnage principal, Cygne, travaille dans un café et sort avec Thomas, qui lui est un, je mets des guillemets, artiste contemporain avec vite fait un petit succès. Lui c'est un connard et Cygne, elle est visiblement en manque d'attention, avec un gros gros gros complexe d'infériorité. Elle ment tout le temps en essayant de se faire passer pour... plus cool qu'elle ne l'est, sauf que Thomas l'humilie sans arrêt quand il voit qu'elle mitonne. Bref, un joli coup.
- Speaker #3
Un couple très sain.
- Speaker #1
Du coup, Signe, elle tente à plusieurs reprises de voler la vedette à Thomas, mais ça ne dure jamais longtemps. Puis un jour, elle scrolle sur Insta et elle voit passer un article sur un médicament russe, le Lidexol.
- Speaker #3
Ça existe vraiment Thomas ?
- Speaker #1
Non, ça n'existe pas. qui causerait de graves effets secondaires, notamment des plaques bien purulentes sur la peau. Ni une ni deux, elle va chez son dealer, elle lui commande genre 50 boîtes de Lidexol, et commence à prendre les cachets. Et là commence une descente aux enfers, où elle fait donc exprès de tomber malade à cause de ce médicament, en mentant à tout le monde, disant qu'elle ne sait pas pourquoi. Elle a tous ces symptômes horribles, attirant ainsi, un temps seulement, l'attention sur elle.
- Speaker #3
C'est éphémère.
- Speaker #1
Et oui. Moi, j'adore ce film. Je l'ai vu de base parce que Thomas, non pas Thomas, mais Thomas, ici présent, m'a dit...
- Speaker #3
Il est un peu plus sympa,
- Speaker #1
quand même. Pas tellement, parce que moi, il m'a dit Tu vas voir, c'est vachement bien, ça m'a fait penser à toi. Donc... Bon... Pour celles qui ne l'ont pas vu, c'est vraiment pas un compliment. C'était le...
- Speaker #3
Je pense...
- Speaker #1
C'est la pire chose que tu puisses... C'est les personnages les plus horribles que j'ai jamais vus, je pense, au cinéma. Les plus détestables. Non, non, non.
- Speaker #3
Elle est marrante malgré elle.
- Speaker #1
Comme je le disais, Signe et Thomas, c'est un couple extrêmement toxique. Et leur besoin de voler la lumière l'un de l'autre sans arrêt donne lieu à des scènes drôles. Mais drôles et tout autant pathétiques. On rit gêné pendant tout le film, tant ce sont des personnages ridicules, pathétiques et imbuvables. Après, moi, je trouve qu'elle est plus imbuvable que Thomas. Après, ce n'est que mon point de vue. Malgré... Je me suis perdue dans ce que je disais. Je disais, oui, elle est imbuvable, Thomas aussi, mon frère aussi. Alors, attends, je suis...
- Speaker #2
Le verre de vin est cassé. On ne peut plus boire.
- Speaker #1
Non, mais voilà, il y a une antipathie que j'éprouve pendant tout le long du film envers elle, envers lui aussi. Mais bon, c'est elle le personnage principal, donc je trouve que c'est plus développé autour de son personnage à elle. Mais c'est vrai que ce qui est super réussi, c'est qu'il y a un petit... c'est que quand même on se retrouve un peu en eux et c'est là où la satire est vraiment bien parce que évidemment personne peu de personnes iraient aussi loin pour attirer l'attention mais on a tous eu les boules à un repas comme ça de pas être assez remarqué que personne ne nous demande et toi comment tu vas qu'est-ce que tu fais, qu'est-ce que tu deviens c'est super ce que tu deviens, c'est trop bien ce que tu fais donc voilà Cygné c'est un personnage qui va au-delà de tout de tout ce qu'on aurait pu imaginer faire quand on a eu ces moments où on s'est rendu compte de notre inconsistance en tant qu'être humain. On va suivre ces deux personnages que j'ai envie de baffer pendant tout le film. de matraquer et ce qui est très chouette c'est qu'on c'est pour ça que le film rentre dans le podcast aussi bien, c'est qu'on a une bascule dans le body horror avec des prothèses et des maquillages qui sont vraiment super et voilà, moi je trouve que c'est un film très très malin sur l'égocentrisme dont on fait tout cette preuve à un moment pour finalement nous dire qu'on est vraiment pas grand chose Et même plutôt rien en fait à l'échelle mondiale. Et voilà, donc il faut voir Sick of Myself, c'est un peu comme un miroir, enfin c'est un peu comme se regarder dans un miroir grossissant ou déformant. Et ça fait mal, ça pique, ça gratte, et un peu comme un gros furoncle purulent. Moi vraiment ce film, c'est ça.
- Speaker #3
Ou un grand frère relou par exemple.
- Speaker #1
Ou un grand frère relou. ouais mais attends c'est quand même bien moi j'adore ce qui est rigolo c'est que j'adore ce film alors que je déteste les personnages je les déteste jusqu'au bout et je suis contente qu'ils prennent cher et je c'est quand même assez rigolo moi je me suis pris au jeu je crois qu'à la fin je l'avais un peu en pitié mais c'est une espèce de pitié c'est pas simple ce que tu ressens vis à vis de la vidéo t'as juste envie de dire
- Speaker #0
arrête on t'a compris mais les deux t'as envie de leur dire mais séparez vous faites quelque chose mais tu l'as très bien dit ce qui est trop cool dans le film c'est cette idée mais qui correspond c'est marrant un certain je vais faire du racisme ordinaire mais qui correspond quand même à beaucoup de films je suis en train de vouloir le faire oui non mais voilà bah qui viennent de cette région du monde. Oui, ça. Parce que, non, mais...
- Speaker #2
Les idiots de l'argenterie.
- Speaker #0
Voilà. Mais tu vois... Mais bien sûr. Ou même le récemment primé deux fois...
- Speaker #2
Ostlund.
- Speaker #0
Ruben Ostlund, qui, en fait, qui pousse la satire sociale jusque dans ses ultimes retranchements, qui vont prendre un trait chez quelqu'un, qui vont ramener quelque chose qui est souvent... émanent d'une certaine classe bourgeoise ou en tout cas middle class relativement aisée et vont le tirer mais jusqu'à un point qui devient abscons et ça fait un film qui gênant et drôle et je sais pas moi c'est un j'aime beaucoup beaucoup ce que Borgly fait j'ai pas vu son son deuxième film avec Nicolas Cage la dream scénario il paraît que c'est bien aussi mais mais ouais je suis je kiffe et je trouve qu'en plus il a hyper bien casté les persos, les acteurs et les actrices qui ressemblent vraiment à des petits bourges, enfin tu vois... Des petits bobos. Des petits...
- Speaker #3
Les gens qui vont vite autour sont bons et détestables.
- Speaker #0
Et je trouve qu'il les a tellement bien captés. Moi, j'adore le film. Je le trouve vraiment important. Je trouve que c'est un regard qui est très actuel sur le monde de Bourges dans lequel on peut évoluer. Et moi, je sais pas, ça me fait un peu prendre du recul de temps en temps, parce que j'estime faire partie d'une certaine classe presque bourgeoise, tu vois. Et je trouve que c'est des films qui sont importants pour te remettre à ta place, en fait, et pour te rappeler que, en fait, t'es de temps en temps un peu une merde sans t'en rendre compte. Et voilà. Donc, je...
- Speaker #1
On est très inconsistants.
- Speaker #0
Elle, elle dit bien sûr.
- Speaker #1
Oui, oui, oui, un énorme étude Redis-le,
- Speaker #2
redis-le
- Speaker #0
Mais Donc voilà Tu disais ça bouscule un peu, j'aime bien
- Speaker #3
Ouais, moi c'est je suis monomaniaque mais c'est le genre de catégorie Tu le gagnes pour nous Non, là ça va quand même Ça suffit Mais Je l'ai pas trop ressenti avec celui-là parce que c'est pas les mêmes moyens, c'est pas peut-être aussi grandiloquent que The Square ou celui qui est sorti récemment.
- Speaker #0
Triangle of Sadness.
- Speaker #3
Ouais, un peu plus de mal. Et là où je voulais en venir, oui c'est que je suis monomaniaque parce que c'est généralement le genre de film qui me saoule un peu parce qu'il y en a vraiment beaucoup en fait en ce moment. Désolé Thomas, peut-être que ça va te piquer du coup tout ce que tu viens de dire, mais je trouve que c'est un peu un caution à avoir pour pas mal de gens de prendre un certain recul vis-à-vis de leur classe pour se dire non mais en fait ça va parce que j'ai du recul sur moi-même et de l'autodérision tu vois. Et je l'ai pas trop ressenti avec celui-là pour le coup je trouve.
- Speaker #0
Ça permet de te dire je suis une bonne merde. Ah ouais. Plus que l'autodérision. Ouais ouais. C'est vraiment... Voilà. C'est un peu ça.
- Speaker #3
Ça m'a fait penser un peu à Drunk en mode où si tu prends...
- Speaker #1
à un comportement et tu le pousses à un extrême total mais moi j'aime moins Drunk en tant que film sur le plan de la forme et tout c'est quand même génial j'en ai pas beaucoup parlé mais cette jeune femme se défigure c'est une jeune femme encore une fois je l'ai pas dit mais l'actrice et le personnage c'est une jeune femme qui est assez belle, on lui dit plusieurs fois d'ailleurs voilà c'est... une blonde... Je ne sais pas, mais en tout cas, sa beauté revient dans plusieurs échanges qu'elle a avec des gens. Et même à sa première défiguration, on lui dit encore qu'elle est très belle. Mais ce truc-là est poussé vraiment. C'est un monstre à la fin. Il y a vraiment un truc. Moi, je trouve ça hilarant. Puis vraiment, il y a un travail make-up qui est vraiment... J'admire les maquilleurs qui ont fait ça. Et la SFX et tout. Vraiment, c'est... Il y a un travail vraiment très impressionnant.
- Speaker #2
Mais c'est vrai que moi, j'ai trouvé ça évidemment très drôle. J'ai beaucoup rigolé. Après, je ne me suis pas sentie très bousculée. Parce que c'est un narcissisme poussé à un extrême tellement haut que je ne me sens pas concernée. À part sans doute.
- Speaker #0
Excuse-nous d'être...
- Speaker #1
Pardon.
- Speaker #0
Je ne me suis pas sentie concernée directement, mais...
- Speaker #1
Nous, on se remet en question.
- Speaker #3
La supériorité morale de Caramille, quoi.
- Speaker #0
C'est pas ça que je voulais dire.
- Speaker #2
Après, il y a des points communs.
- Speaker #0
C'est plus l'histoire de... C'est plus la classe. La classe qui est attaquée dans ce genre de cinéma, qui est le cinéma un peu d'Osloun et tout ça, où il s'attaque systématiquement à ces classes bourgeoises qui l'éclatent. White Lotus, c'est carrément caricatural et ça va taper dans la très haute bourgeoisie. Mais là, c'est des gens qui sont finalement qui évoluent dans des sphères relativement aisées. Elles travaillent dans un café, mais dans le centre-ville d'une capitale. Et donc, il y a un côté ordinaire, de bourgeoisie ordinaire dans lequel tu peux te retrouver de manière assez inconfortable.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #2
mais alors moi, tu vois, plus qu'un truc de classe...
- Speaker #0
Je dis ça au micro d'un truc en parlant de cinéma comme un connard.
- Speaker #2
Moi, c'est ça qui m'a fait rire. Je me disais, c'est marrant, parce qu'en t'entendant... résumer le film Lola, ce que tu as hyper bien fait je pense. Effectivement on a tous des points communs avec ces personnages et justement pour moi c'est au delà de la question de la classe c'est beaucoup plus psychologique que ça. Enfin tu vois nous on prend pas des médicaments pour se défigurer mais on a décidé de voir plein de films d'horreur absolument terrible pour se retrouver et surtout s'entendre parler au micro tu vois. Plutôt que de foutre des tunnels à des gens dans les soirées parce qu'on a compris que c'était moins glamour.
- Speaker #1
d'ailleurs à un moment donné elle me dit je suis tellement drôle on m'a déjà dit que je pourrais faire un podcast tu l'as senti là tu l'as senti mon cerveau a décidé de bloquer n'hésitez pas à nous clasher en commentaire il faut nous faire redescendre un peu et ça
- Speaker #2
j'ai trouvé ça assez drôle, moi ce qui m'a fait beaucoup rire avec ce personnage c'est qu'elle commence le film avec lui qui est artiste contemporain par définition c'est un personnage qui est Le narcissisme à l'état pur quoi, parce qu'en fait il en a besoin enfin, si t'es pas narcissique en étant...
- Speaker #0
un peu, enfin, je veux dire, un peu narcissique ou un peu égocentrique en étant artiste, ça va être compliqué. Ne serait-ce que de parler de ton travail devant des gens en prenant un air emprunté, c'est un exercice. Et juste, elle, donc elle commence le film en disant, non mais moi, je ne suis pas du tout narcissique, parce que justement, je suis avec un artiste, et donc on ne peut pas tous les deux l'être. Et ça, ça m'a fait beaucoup rire, parce que, évidemment, elle est... complètement folle et moi je connais des couples composés d'un artiste et d'un non-narcissique non-artiste à côté qui en fait est tout un peu narcissique je l'embrasse je sais pas si ça va être retenu mais il embrasse ça
- Speaker #1
de même on sait qui tu es je trouvais ça rigolo il y a un truc que je trouve très très bien c'est sa pote qui est journaliste ça c'est C'est une grande réussite, ça m'a fait beaucoup beaucoup rire aussi. La journaliste en scène de la maladie OS.
- Speaker #2
Le journaliste combini là.
- Speaker #1
Ah ouais, c'est trop bien ça.
- Speaker #3
Mais ce personnage il est important aussi.
- Speaker #1
Ouais, ouais, ouais, d'ouf.
- Speaker #3
Et il est chouette.
- Speaker #2
Le meilleur c'est son ex là.
- Speaker #1
Le dealer ? Ouais, le dealer. Ah ouais. Il est ouf.
- Speaker #0
Moi c'est la scène du dîner que j'ai préférée.
- Speaker #3
Quand elle s'étouffe, qu'elle est allergique aux noix.
- Speaker #0
c'est vraiment le malaise elle est prête à tout pour se faire remarquer et qu'en fait personne ne lui donne un pet d'attention alors qu'elle est en train de se taper la tête contre la table mais ouais je connais des gens un peu comme ça c'est pas le cas oui mais visiblement il connait moi parce qu'il m'a dit regarde-le et
- Speaker #2
je peux dire que j'ai vu le film j'étais en mode ok j'avoue la balle était gratuite
- Speaker #3
J'ai dit à Brice, tu sais que Thomas m'a dit que je lui faisais penser.
- Speaker #2
C'était une petite balle.
- Speaker #1
Et en même temps, Brice, l'artiste de la mixette.
- Speaker #2
En même temps, t'es narcissique et t'es avec un mec encore plus narcissique. Et Brice,
- Speaker #1
quoi ? Je pensais être à l'abri, là.
- Speaker #2
T'es vraiment détestable.
- Speaker #3
Retourne voler tes micros dans tes boutiques.
- Speaker #0
C'est absolument faux, évidemment.
- Speaker #2
Un cafard. France Rochère je t'aime bon et ben voilà sur ces apaisés je vais passer de belles fêtes de Noël avec mon frère sur ce discours positif nous allons clôturer l'épisode du jour en se racontant ce qu'on a fait dimanche dernier ou dimanche d'avant qui commence Léo il commence jamais tiens Oui.
- Speaker #1
Bon je triche rien comme d'hab. C'était pas vraiment dimanche dernier mais...
- Speaker #3
Mais ne dis pas ça.
- Speaker #1
Faut pas le dire c'est vrai, faut pas dévoiler les secrets de fabrication. Pardon. Ouais. Dimanche dernier, j'ai été voir des concerts de punk hardcore.
- Speaker #2
Ah oui. Ah bah ça change ! Ouais bah oui, ça.
- Speaker #1
Et je vous recommande de suivre l'asso qui s'appelle Arakaso, qui est une asso globalement engagée très à gauche d'Antifa, qui organise des concerts de punk hardcore avec des groupes très politisés.
- Speaker #0
pour utiliser enfin tu puisses comment ça s'écrit pour que je puisse le noter dans le haut A-R-A-K-A-2-S-O ok merci le message qui rentre un peu dans votre barre de recherche vous serez tout de suite chez elle c'est possible ça va ensemble c'est ça et
- Speaker #1
voilà si vous voulez le lire il y a des concerts pour vraiment pas cher qui sont organisés là à partir de janvier en région parisienne il y en a tous les mois il y a des super shows qui viennent partout Je crois qu'il y a d'autres trucs qui sont organisés, mais peut-être que je dis de la merde. Donc juste checker leur page et dans tous les cas, suivez les groupes. Les groupes, par contre, tournent après en France aussi, dans d'autres villes. Ou dans d'autres... Pour cadre.
- Speaker #4
Oh merde.
- Speaker #2
Ça a commencé bien. On pense. Oh merde.
- Speaker #1
Désolé.
- Speaker #2
Le P-word. Le P-word. Ok. Ok. J'y vais. Moi j'y vais. Allez.
- Speaker #3
T'as encore 12 recos te sens ?
- Speaker #2
Non, non, non, moi j'ai fait j'avais vraiment pas trop d'idées du coup j'ai tapé Sikh dans ma part de recherche Spotify de mes trucs, enfin de ma bibliothèque pour voir si j'avais des trucs intéressants enfin des trucs que j'aimais bien parce que j'écoute surtout de la musique anglo-saxonne donc j'ai tapé Malade, le thème de l'épisode du jour mais en anglais
- Speaker #0
J'avais une hésitation avec les Sikhs, les indiens dans le mouvement Ouais,
- Speaker #2
ouais ah oui non bah non je suis pas je suis pas aussi rudie malheureusement on peut plus blé et je vous recommande d'écouter le groupe un groupe qui s'appelle Y-Oak W-E-A-K O-A-K qui est un groupe qui m'accompagne depuis que j'ai un compte Spotify qui est un super groupe américain, qui a fait pas mal de musique de rock un peu folk au tout début puis qui s'est orienté vers la musique électronique et ils ont un morceau qui s'appelle Sick Talk, qui est un morceau de leur solo de période donc plutôt musique électronique fusion et qui est incroyable. Enfin, toute la discographie de Wayo qui est géniale. L'album est ressorti en 2024 avec des versions remixées de certains albums. C'est très très bien, c'est un duo. Et une chanson. une autre chanson, Sick of You, d'un groupe de rock indé des années...
- Speaker #3
Tu vois, j'avais dit qu'il avait 15 ans.
- Speaker #1
Il a fait tous les Sick.
- Speaker #2
Non, j'en fais que deux. Des années 90, un morceau très simple, que moi j'aime beaucoup, et qui est surtout un des morceaux de la bande-son de Abrelo Soros, d'Alejandro Amedabar, qui est un cinéaste dont je reparlerai peut-être dans un épisode. Sick of You, du groupe Onion, comme un onion. Voilà et puis sinon allez mater la série la messias la messias la messias la messias mais qu'on le cancelle par ttv art et c'est vraiment trop bien voilà le droit une et demie elle est là là là là à
- Speaker #3
moi ouais bah oui alors ben moi je suis dans le thème donc en cette période hivernale à l'écran choix les virus et le manque de lumière nous pèse et nous paraît Je voudrais rappeler au monde entier que l'être humain a inventé au XVIe siècle un remède miracle pour lutter contre ça. Ça s'appelle le Welch. Que j'ai découvert.
- Speaker #2
Du Nord là ?
- Speaker #3
Oui, que j'ai goûté pour la première fois.
- Speaker #2
C'est la poutine de Normandie quoi.
- Speaker #3
Et qui m'a fait remettre en question de nombreux amis.
- Speaker #0
Ah oui,
- Speaker #2
pas de Normandie, Nord Pas-de-Calais.
- Speaker #3
Oui, ça vient de… Moi j'ai goûté ça à Lille et vraiment je me suis dit… Pourquoi en fait ? Enfin genre… Du pain,
- Speaker #1
du fromage et pas d'autre.
- Speaker #3
Bah ouais, des frites, de la bière, de l'hôte. Alors moi, j'ai pris Saint-Jean-Blanc parce que je suis... Vous voyez ?
- Speaker #1
Je l'ai dit ça !
- Speaker #3
Non, non, non, mais franchement, si vous êtes déprimé, si vous n'êtes pas en forme, si vous êtes malade, si vous ne vous exposez pas à la lumière du soleil parce qu'il n'y en a pas, tentez le Welsh, c'est très facile à faire et pas très régime, mais on s'en fout, en fait. Manger du cheddar avec trempé des frites dedans en fait.
- Speaker #2
Vous avez le droit de manger le jambon aussi.
- Speaker #3
Non mais manger tout, manger tout. C'est juste que moi je connaissais pas. Et euh... Extrême... Enfin ouais il est couverte... Voilà, grosse pas mis en question. Je suis bouleversée.
- Speaker #2
Bouleverser ton entourage aussi, ou des pulls, il paraît.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #2
Rapport à l'haleine que t'as après avoir bouffé du noix.
- Speaker #0
mais c'est sûr que j'ai plus d'odorat donc je me rends pas compte n'hésitez pas à me dire sur les réseaux si ça vous le sentez de chez vous Camille oui alors moi le week-end dernier dimanche dernier je suis allée à un concert je suis allée voir Channel Channel Trust c'est très cool Chanel comme la marque mais avec un deuxième N Voilà, Etress, T-R-E-S. Très très cool, qui a sorti un album qui s'appelle Head Rush. C'est vraiment trop cool. Black, ça fait 15 fois que je le dis, donc je ne serai pas chroniqueuse musique malheureusement. C'est quoi ? C'est un peu hip-hop, c'est un peu black and brown, c'est hip-hop,
- Speaker #2
hip-hip-hip-hop,
- Speaker #0
et c'est un peu... Il y a une queer énergie assez puissante. Et c'était très sympa, c'était au Trianon, là où la salle rebondit.
- Speaker #2
T'as l'impression que tu te rends compte ?
- Speaker #0
J'adore. Donc voilà.
- Speaker #2
Tout à fait.
- Speaker #0
Voilà ma recours.
- Speaker #2
Et ben, voilà, c'est fini. Et ben...
- Speaker #3
Je sais pas s'il y a une queer energy.
- Speaker #2
Oui, la queer energy du Welsh. Moi,
- Speaker #0
j'aime pas trop ça, le Welsh. Ah ouais ? Non.
- Speaker #3
Mais non, mais en même temps, on peut pas trop aimer, tu vois. Bah,
- Speaker #0
je l'ai vendue pour la gueule de bois, mais je...
- Speaker #1
Ah ouais ? C'est la violence. C'est pas encore.
- Speaker #0
C'est plus lourd, quoi. C'est pas encore.
- Speaker #2
N'hésitez pas à écouter notre podcast secondaire, le WedgeCat, où on discute de tous les types de Wedges. Voilà.
- Speaker #1
Je n'ai pas de cas à aller faire.
- Speaker #3
Je suis très triste de ne pas l'avoir. Voilà.
- Speaker #2
Si vous nous aimez encore après ce podcast, vous... au cours duquel je me suis reconnu dans Sick of Myself. J'ai tunnelisé. Ouais, on se hait. Mais si vous, vous nous aimez encore, n'hésitez pas à mettre 5 étonnements sur les plateformes et n'hésitez pas à mettre des commentaires gentils ou des commentaires méchants. Des commentaires méchants, mais qui parlent de Léo. Parce que c'est les seuls commentaires méchants qu'on tolère. Ou de Brice.
- Speaker #4
Sous-
- Speaker #2
d'ailleurs qui monopolise l'attention du podcast on fait remarquer, on parle tout le temps de lui alors qu'il parle pas enfin bref, voilà l'énergie toxique brise of himself brise of myself bon, allez des bisous, à dans 15 jours,
- Speaker #0
bisous bisous ciao