undefined cover
undefined cover
#43 - Crève l'écran cover
#43 - Crève l'écran cover
L'Horreur Du Dimanche

#43 - Crève l'écran

#43 - Crève l'écran

1h59 |19/01/2025
Play
undefined cover
undefined cover
#43 - Crève l'écran cover
#43 - Crève l'écran cover
L'Horreur Du Dimanche

#43 - Crève l'écran

#43 - Crève l'écran

1h59 |19/01/2025
Play

Description

Ce dimanche on parle de films d'horreur et de la violence dans nos écrans, de télévision, d'ordinateur ou de cinéma.


Les films de l'épisode :

- 2’32’’ Censor [Prano Bailey-Bond]

- 24’43’’ Le Voyeur [Michael Powell]

- 56’42’’ Tesis [Alejandro Amenábar]

- 85’20’’ Late night with the devil [Colin & Cameron Cairnes]


Et dimanche dernier alors (108’44'') ?

- Lola a lu l'autobiographie de Demi Moore, L'envers d'une vie aux éditions Massot

- Thomas recommande la chaine Twitch de PasDuhring

- Camille a regardé l'animé japonais Dandadan, de Fūga Yamashiro


⚠️ Attention aux spoilers ⚠️


Réalisation et musique : Brice Thierion

Identité visuelle : Noah Ballul


Pour nous aider n'hésitez pas à nous suivre @lhorreurdudimanche, à vous abonner et à mettre des étoiles sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Podcast Addict, ...😍


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    ouais, ouais, salut, ouais, ouais, ça va ?

  • Speaker #2

    Ouais !

  • Speaker #3

    C'est qui je suis ?

  • Speaker #0

    C'est où ? C'est où le...

  • Speaker #3

    Comment ça chantait ?

  • Speaker #0

    C'est qui qui l'a chanté la dernière fois ?

  • Speaker #1

    Oui, non mais là, il n'y a pas d'intro en grande pompe, pas de fanfare cette fois-ci. Bienvenue à... toutes et à tous dans l'horreur du dimanche le plus indépendant des podcasts faits maison, le podcast où l'on parle des films tristounes, des films qui font un peu bader le podcast du frisson bouh bouh waouh c'est toujours un bonheur c'est toujours un plaisir cette semaine on a décidé de faire simple et de choisir un thème méta un peu éclaté, l'écran nombre de cinéastes ont jeté leur dévolu sur leur rapport plus ou moins malsain à l'image de Powell et son Pippin Tom, à Spielberg et ses Fabelmans. Eh bien, nous aussi, d'ailleurs, on a décidé d'en faire un podcast bimensuel d'une qualité non constante. Ce soir, nous allons parler de Voyeur, de Snuff, de Late Show, d'Américain Go Go, tout un programme qui, malgré sa tristesse, paraît fadasse face à la fascisation du monde et au décès de David Lynch. Petite minute de silence.

  • Speaker #0

    On va prendre ça ce soir.

  • Speaker #1

    Bon. Et pour éviter le total dooming, la grande dépression, je suis entouré de mes copains et mes copines. Lola, ça va ?

  • Speaker #2

    Ben oui, ça va très bien.

  • Speaker #1

    Camille ?

  • Speaker #3

    Ça va très bien. Un peu triste pour Lien Chévy. Oui,

  • Speaker #2

    évidemment. David ?

  • Speaker #1

    On aime beaucoup. Ah oui. Et Lélé ?

  • Speaker #0

    Ça va, un peu triste pour Bayrou, mais...

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #3

    On l'aime pas du tout.

  • Speaker #1

    Pas d'invité cette semaine, on est en communauté réduite pour un épisode un peu classique. Ah oui, et au fait, c'est gratuit pour vous, donc likez, abonnez-vous sur les plateformes d'écoute et suivez-nous sur Instagram s'il vous plaît. C'est gratuit pour vous, mais c'est pas gratuit pour nous, parce que lui il est là, le grand Manitou, celui qui nous extort, qui nous exploite, Vincent Bolloris. Oui,

  • Speaker #0

    ça va. C'est dur ça.

  • Speaker #1

    C'est un coup bas, mais il n'a pas de micro, alors il ne peut pas se défendre. L'horreur du dimanche, épisode 43 ? 44 ? 43 ? 43. Déjà, putain, ouais. C'est parti, c'est maintenant, et on commence avec le film sélectionné par Léo. Léo, quel est ce film ?

  • Speaker #0

    Le film, c'est Censor. C'est bon, c'est pas encore.

  • Speaker #3

    Ah bah si,

  • Speaker #0

    c'est fini là. Ah, c'est vrai.

  • Speaker #3

    Ah bah.

  • Speaker #0

    Il est riche.

  • Speaker #1

    Ça fait 5 minutes que c'est commencé et il y a déjà des trucs renversés.

  • Speaker #3

    C'est la première fois que j'enverse un truc et ce n'est pas de ma faute.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est vrai.

  • Speaker #3

    On a piégé ma bière sans alcool.

  • Speaker #2

    Le drag January.

  • Speaker #0

    Là, le drag est plutôt trempé sur la table.

  • Speaker #1

    Alors, Lélé,

  • Speaker #0

    nous en parlons. Moi, je vais vous parler de Sensor, sorti en 2021. Putain, mais Brice, il me censure déjà direct ? Ça va pas bien ? Bah je peux plus parler, voilà. Voilà ce que c'est l'état des médias en France. Voilà, voilà. Ah la mise en scène !

  • Speaker #1

    Mais vous savez, on ne demande pas ça.

  • Speaker #3

    À quelle heure pour penser à tout ça ? Parce que c'est pas possible.

  • Speaker #1

    On ne peut rien demander,

  • Speaker #0

    nous. Bon, maintenant que je ne suis plus censuré, je vais vous parler de Censor, qui est un premier film de Prano Bailebonde, une réalisatrice originaire du Pays de Galles. quel premier long métrage puisqu'elle avait déjà réalisé un court métrage intitulé Nasty il y a quelques années un lien peut-être peut-être un lien je ne sais pas évidemment Censor vous pourrez le trouver comme actrice principale à Nayam Algar récemment j'avais vu dans Raised by Wolves qui est une série de SF un peu chelou mais assez chouette et aussi dans un film de Guy Ritchie mais j'ai oublié le nom du film ah oui c'est éclaté un homme en colère voilà

  • Speaker #1

    Moi je l'ai vu dans Without Name de Lorcan Finnegan, le gars qui avait fait Vivarium. Je déteste moins depuis que j'ai vu Without Name.

  • Speaker #0

    C'est bien, c'est bien. Voilà donc un petit peu de contexte. Royaume-Uni, années 80, les Naisties, ces affreux films immoraux envahissent les foyers de pieuses familles anglaises. L'ordre moral est bouleversé. Les jeunes, inspirés par ces images sordides, trucident leurs gentils parents et dévorent leurs Ausha et leurs chiens. Dans ce monde corrompu par Satan, un phare brille dans les ténèbres. Ce phare, c'est Enid. Enid a un métier de rêve, voir tout plein de films d'horreur indé. Ouais ! Ah non !

  • Speaker #2

    Bah oui, non, parce qu'elle est censure.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est pas ça, ouais. C'est plutôt qu'elle est membre du comité de visionnage et de censure des Nice Tees.

  • Speaker #2

    La copine à Margaret ?

  • Speaker #0

    Exactement. Comité censé attribuer une catégorie de diffusion à un film en charcutant ses métrages grâce à un ensemble de règles morales arbitraires. Ça va de la crédibilité d'une décapitation à une éucléation trop réaliste ou alors l'identité d'un tueur trop immoral. Mais rassurez-vous, car si Enid s'inflige ses visionnages, ce n'est pas pour du divertissement, elle le fait pour vous protéger. Mais Enid semble censurer elle-même une partie de son passé familial, et notamment un traumatisme lié à la disparition de sa sœur dont la culpabilité la ronge. Suite au visionnage d'un film apporté par un mystérieux producteur, cette partie de la mémoire d'Enid commence à refaire surface et vient brouiller la frontière avec la réalité. Enid se retrouve ensuite prise dans un tumulte, tumulte lié à un scandale qui questionne sa responsabilité, dans un fait divers sordide, fait divers potentiellement inspiré d'un film qu'elle aurait validé dans son comité de censure pour sa sortie. Elle se met alors à enquêter sur Frédéric Nors, le réalisateur du fameux film déclencheur pour elle des souvenirs de sa sœur disparue. Le visionnage de ces films est prophétique et Enid croit reconnaître sa sœur dans le rôle de l'actrice principale d'un des films de Frédéric Norse. Cette actrice est Alice Lee. Les films continuent malheureusement pour elle la nuit dans ses cauchemars. Et ces séquences, puisqu'on parlait de Lynch, Twin Peaks-esque Twin Peaks-esque ?

  • Speaker #3

    Oui, allez, tiens, on va dire cela. Allez,

  • Speaker #1

    là.

  • Speaker #0

    Séquences absolument magnifiques et angoissantes deviennent de plus en plus tangibles et récurrentes. La fiction que se crée Ennid prend alors de plus en plus le pas sur la réalité, sur fond d'un film d'horreur qui n'en finit plus. Moi je voulais commencer par vous parler du coup des fameuses vidéos nasties.

  • Speaker #1

    Mais parle nous des vidéos nasties !

  • Speaker #0

    Et oui c'est la petite partie exposée scolaire !

  • Speaker #2

    Juste comment tu dis

  • Speaker #0

    Ennucleeeer ? Et je ne redirai pas deux fois. C'est l'acte d'enlever un oeil de son orbite. et nucléation j'ai l'impression que t'as buggé un peu c'est plus facile à dire que Twin Peaks ça t'apprendra à invoquer les personnes me disent ça ça t'apprendra à invoquer Twin Peaks à chaque fois que tu vois des sapins les Vidéonestis c'est un terme propre au Royaume-Uni qu'on pourrait traduire en français par les affreux films je vous propose même ce soir une traduction perso vous me dites ce que vous en pensez les dégoût métrage ah ouais pas mal voilà tu parlais dans le ciné je peux le voir c'est fou quand même la péloche les dégoût métrage et tout quoi j'ai rien entendu d'aussi malin que depuis Pourriel pour les c'est bon on est bien là on est bien si il y a l'académie française qui nous écoute déjà arrêtez et puis c'est tout Ce terme de vidéounestie est né de la plume de l'association nationale des téléspectateurs et auditeurs, l'équivalent des voisins vigilants de l'audiovisuel, et particulièrement suite à la campagne de sa fondatrice, Marie Whitehouse, en 1965, elle a fondé cette association. Et Marie Whitehouse, c'est qui ? Vous n'allez pas être déçu du voyage en tout cas. Mary Whitehouse est une militante ultra conservatrice britannique. Elle est connue entre autres pour avoir fait condamner pour blasphème en 1977 Gay News, qui est un magazine de défense des droits homosexuels. Et dans les années 80, en parallèle de l'arrivée au pouvoir ou dans le milieu de la politique de Margaret Thatcher, c'est Mary et son association qui vont se mettre à éditer une liste de ces fameuses nasties. Cette liste de films en regroupe plusieurs centaines. principalement d'horreur à petit budget, des films d'exploitation, des films érotiques mais sachez qu'on peut y trouver aussi des films par exemple de Dario Argento, Fulci, Craven, Romero voire même Carpenter

  • Speaker #3

    Tout s'est dégénéré !

  • Speaker #0

    Tout s'est dégénéré ! C'est suppos de Satan ! Bref, en tout cas...

  • Speaker #3

    Marie, elle a bien bossé !

  • Speaker #0

    Marie, elle a bien bossé !

  • Speaker #3

    C'est le travail de l'horaire du dimanche,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Exactement ! Elle nous fournit une liste qui est dispose sur Internet et qui est du coup à l'origine d'un sympathique effet stressante parce qu'on a trop envie de voir les films de cette liste. C'est super stylé d'avoir son nom sur cette liste de films, franchement. C'est la classe. Mais en tout cas, revenons à nos bandes magnétiques et à l'origine de cet outrage. En fait, dans les années 80... Le marché des magnétoscopes et des VHS se démocratise et arrive dans les foyers britanniques et dans le monde entier. Voilà, magnétoscope, VHS, un accès à des films qu'on n'avait pas forcément auparavant. Et un marché parallèle, plus ou moins pirate, se développe en dehors des organes de classification britanniques. S'en est suivi, évidemment, un débat au fort relanc réactionnaire sur la perfection de la jeunesse par ces vilaines cassettes. Et c'est le même schéma qui se répète. Votre enfant va trucider tout le monde à cause des jeux vidéo, les comics pervertissent la jeunesse, etc. La réalité, c'est que ces paniques morales masquent de vraies crises sociétales. Censor le montre assez efficacement en un seul plan sur une télévision qui diffuse un discours de Margaret Thatcher. Parce qu'en fait, elle est là, la véritable violence des images. C'est la répression brutale à ce moment-là de mouvements de grève et d'opposants politiques. C'est la casse des services publics. c'est la chasse aux sorcières des communistes et des homosexuels, sachant que ces derniers sont à ce moment-là touchés de plein fouet par l'épidémie de Sida. Et même si Censor s'intéresse aussi à une tragédie familiale et personnelle, les questions soulevées par le film, et auxquelles le film se tâche de répondre avec sa façon, en toile de fond, toutes ces questions peuvent être résumées par le visionnage de séquences violentes peut-il être à l'origine de comportements violents ou de pertes de moralité ? L'augmentation de la criminalité est-elle corrélée à la popularité grandissante des naïstes ou est-elle plutôt le résultat d'une politique libérale réactionnaire et répressive menée par Thatcher ? Un groupe d'amis ayant regardé plus de 100 films d'horreur pour un podcast devient-il nécessairement un groupe de psychopathes ?

  • Speaker #1

    A vous de nous le dire.

  • Speaker #2

    Oui, moi, j'ai regardé des interviews de cette chère Prano, qui est somme toute très sympathique, j'avais l'impression en tout cas, qui disait qu'elle était fan de Lucio Fulci, et je trouve que ça se ressent beaucoup dans le film. Je trouve que le film propose un thème très intéressant. Bon là avec les films de ce soir, on a l'impression qu'on en parle beaucoup dans le cinéma d'horreur mais en fait pas tant que ça. Et je trouve que c'est sorti en 2023 ? 2021. Bon bah donc voilà c'est récent et je trouve que c'est chouette d'aborder ce thème là. Après moi le film je trouvais qu'il partait bien, il est très beau, l'actrice principale est géniale. Elle porte vraiment tout le film. Après, je trouve que ça part un peu trop. Et pourtant, j'avais l'impression d'aimer ce côté un peu elevated, horror et tout. Mais là, je trouve que ça part un peu trop là-dedans. Je trouve que c'est un peu... Comment dire ?

  • Speaker #1

    Ça se regarde un peu filmé ?

  • Speaker #2

    Ça se regarde un peu filmé, oui. C'est un peu, parfois...

  • Speaker #1

    Ça se la raconte un peu ?

  • Speaker #2

    Oui, voilà. Merci de finir mes phrases. J'arrive plus à finir mes phrases. Mais voilà, c'est les défauts de l'Elevated, en fait, je trouve, un peu censor. Et malgré des thèmes hyper intéressants et une image très belle et une actrice principale qui est vraiment... On n'a rien à lui reprocher. Voilà, je... Moi, je me suis un peu ennuyée à certains moments, alors que le film n'est pas long, mais... Il ne se passe pas grand-chose. Et puis le drame familial n'est pas forcément hyper bien abordé. La fin est douteuse aussi. Ça ne m'a pas complètement emportée. Mais par contre, je pense qu'il faut vraiment regarder ce film et faire son propre avis. Je sais que c'est un film qui a touché beaucoup de gens. Moi, moins. Mais c'est comme ça. Je ne sais pas trop. Oui,

  • Speaker #1

    je ne suis pas complètement... Moi, c'est la deuxième fois que je le vois. Première fois, je n'avais pas aimé, mais ça m'avait quand même laissé un peu de... Enfin, une petite trace. Et en fait, je l'ai retrouvé. Ce que j'ai aimé dans le film, c'est la partie... L'avant-dernière partie quoi,

  • Speaker #0

    la partie dans le forêt,

  • Speaker #1

    avec le cadre qui se poste à l'oeuvre. Ça j'aime bien. J'aime moins la toute fin, et j'aime encore moins, en fait, bizarrement, le début du film que je trouve tristoun.

  • Speaker #0

    C'est austère.

  • Speaker #1

    En termes de photos et tout, je trouve ça bon.

  • Speaker #0

    C'est volontairement austère. C'est ma même merde. On est dans un bureau de censure, c'est pas la joie. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui. C'est un peu le truc. C'est une espèce d'austérité un peu forcée. J'aime moins ces deux parties du film. Mais par contre, je trouve que vraiment, le propos du film et le vrai coup, le vrai truc qui est chouette, c'est le... moment où la fiction et le réel se mélangent dans la forêt au travers des yeux des nids et là c'est là que je trouve que le film fonctionne en fait, c'est ça qui me reste je suis aussi un peu réservé sur sa manière enfin en fait c'est pas réservé, c'est juste que j'ai l'impression d'avoir déjà vu ça 200 fois ces films qui traitent qui parlent du deuil ces films d'horreur qui parlent du deuil de manière... en creux comme ça. Bon, je pense que je l'avais déjà trop vu, en fait, ce truc-là, mais ça reste quand même vraiment sympa, au moins pour la partie dans la forêt.

  • Speaker #2

    Moi, je trouve que ça fait très court-métrage qu'elle a été long-métragée.

  • Speaker #1

    Ouais, un peu tirée,

  • Speaker #0

    peut-être. C'est pas le cas non plus, mais elle a fait un court-métrage, justement, comme je le disais avant, qui s'appelle Nice Tea, qui part sur un postulat assez similaire à celui-là, on sent tout.

  • Speaker #2

    le côté censure mais qui parle des naïstes et de l'influence que ça peut avoir sur toi en fait moi je trouve ça ce que je trouve bien et ce que j'ai pas dit pardon mais c'est que effectivement le personnage d'Enid est moi je trouve assez attachant et que on se met elle a une posture que bah en fait moi j'aime pas et qu'on aime pas parce qu'on aime pas la censure et qu'on aime pas la censure des films d'horreur et que Voilà, mais c'est vrai que ça nous interroge quand même là-dessus et que ce personnage, bah oui, interroge sur la violence des images et on en reparlera, je pense, plus tard. Mais voilà, à quel point c'est bénéfique et à quel point c'est risqué aussi. Et ça, c'est bien amené dans le film, je trouve.

  • Speaker #3

    Moi, j'ai trouvé que c'était un film très intéressant. J'étais contente de le voir. Je trouve que, ja... Il y a plein d'idées de mise en scène, de travail sur l'image, sur le passage du film projeté au film en lui-même, qui est vraiment cool. Effectivement, je pense qu'il y a un petit souci de glissement en termes de rythme. Je suis assez d'accord avec Lola sur le fait qu'on s'ennuie un petit peu. alors que c'est très court, ça dure 1h20 le film je me demande si c'est pas la musique qui fait beaucoup ça parce que c'est de la musique très nappe électro un peu planante qu'on a déjà vu, déjà entendu déjà entendu beaucoup et qui pour moi vient un peu à l'encontre justement de cette esthétique des années 80 un peu cracra et tout voilà par contre moi je trouve qu'il y a plein de hum Je trouve que le personnage d'Enid est vraiment bien écrit. Dans le sens où, personnellement, je me suis vachement retrouvée en elle. Ce truc de regarder beaucoup de films dégueux. J'avais l'impression qu'elle faisait l'horreur du dimanche. En même temps, elle fait aussi un peu l'arcomme, sauf qu'au lieu de regarder Hanouna, elle regarde des films dégueulasses. Et donc, on se dit, peut-être que ça a effectivement un impact sur sa psyché, qui est déjà un petit peu abîmée. Et surtout, je trouve que pour le coup, elle n'a pas tout. j'ai pas ressenti son rôle comme étant un rôle de de censure elle est pas très actrice de la censure en fait elle est plus dans un truc de de passivité de découpage du film sur des critères très de critères très qui se veulent objectifs mais évidemment qu'ils ne le sont pas parce qu'ils sont le résultat d'une société en fait qui interdit ça et ça donc Et elle, elle a complètement internalisé ça et évidemment ça se retrouve aussi sur sa psyché et on comprend évidemment que ça est relié à son trauma. Et que c'est plus facile en fait de ne pas regarder, enfin de couper les choses qui dérangent plutôt que de les regarder en face quoi. Là où c'est un peu raté pour moi c'est justement sur cette partie plus psycho, je trouve que c'est un peu trop souligné.

  • Speaker #1

    Je sens que je vais être d'accord avec toi ouais.

  • Speaker #3

    Bah souvent. Ouais. Ça y est, la tête gauche. Ressaisis-toi. Non, non mais...

  • Speaker #1

    Enflée.

  • Speaker #3

    Mais effectivement, c'est un peu cette partie-là qui m'a moins plu. Parce que j'aimais beaucoup l'idée de cette fascination pour une actrice dans laquelle elle se retrouve.

  • Speaker #0

    Oui, et voir les signes que tu as envie de voir, ça rejoint même Sainte-Maud sur l'écriture du personnage. Oui,

  • Speaker #3

    c'est vrai.

  • Speaker #0

    Sur la fin aussi d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Je suis assez d'accord que le film s'appelle Sansor. Le choix, il y a une vraie volonté de s'inscrire dans un contexte historique avec les années 80 marquées. Même un peu fantasmé. Tu vois la représentation des années 80 avec les nappes d'électro et tout. C'est bon. Mais ça, ça me gonfle un peu, mais c'est pas grave. Mais il y a cette volonté-là d'inscrire le film dans un contexte historique, de mettre la projection de Thatcher et tout. C'est un peu un move de forceur. Mais ce que je trouve vraiment pas très bien fait, c'est l'articulation avec la censure d'elle-même, de sa psyché et tout ça. Ce moment où le film... passe là-dessus, je trouve que c'est un peu... Et c'est dommage parce qu'on laisse en fait complètement tout le contexte historique qu'on a mis du temps à poser dans la première partie du film pour basculer sur un autre film. Et bon, c'est là que je trouve qu'il y a peut-être un problème d'écriture, qu'il y a peut-être trop de choses dans un film qui n'est pas suffisamment long, qui n'est pas suffisamment... Je ne sais pas. Il y a un problème, je trouve, d'articulation là-dedans et c'est ce qui m'avait déjà... C'est ce qui m'avait vachement déçu la première fois que je l'ai vu, je pense. Et là, le fait de le revoir et de l'attendre, ça a rendu ça peut-être un peu plus simple comme visionnage. Mais la première fois, j'étais vraiment resté en dehors du truc.

  • Speaker #0

    Surtout qu'il y a un goût de trop peu. Moi, il y a un élément du film que j'aime beaucoup dans la façon dont il est traité, c'est le fait divers dans lequel se retrouvent Mélé et Nid, qui est en fait un meurtre. assez atroce d'un père de famille qui a tué ses enfants et sa femme. Qui a mangé le visage de sa femme et qui a tué ses enfants, oui c'est ça. Et qui prétend l'avoir fait en référence à un film que Enid a validé, en fait, qui a passé la censure. Et c'est assez du coup symptomatique que le film peut-être va pas assez au bout des problématiques qu'il présente au départ. C'est que la résolution est aussi très intéressante, mais c'est quelque chose qui passe en toile de fond complète. parce que la résolution c'est qu'en fait le meurtrier a menti il n'a jamais vu le film et c'est complètement du bouc émissaire et un homme de paille que d'accuser du coup les Naïstes pour se dédouaner d'un acte et pour surfer du coup sur une panique morale et

  • Speaker #2

    c'est dommage la résolution c'est surtout qu'elle elle s'est plantée complètement sur ce qu'elle oui Elle n'est pas allée voir de psy,

  • Speaker #0

    c'est une petite plansade. C'est un truc personnel finalement.

  • Speaker #2

    Mais c'est là où je trouve que le film fait un peu trop elevated. C'est là où je trouve qu'il est un peu... On va vous montrer vraiment ce que c'est que l'horreur réfléchie et intellectualisée. Il y a de bonnes idées, mais je trouve que ça se perd un peu là-dedans.

  • Speaker #0

    Ça se perd un peu pour moi, la fin, pas la toute fin, parce que je la trouve un peu osèfe quand même, mais la partie filmée dans la forêt, je la trouve vraiment assez cool. J'avoue que c'est un peu réglé avec le passage à vide du film. C'est pas mal. Voilà.

  • Speaker #2

    Non mais oui, franchement, je crois qu'il n'y a pas eu un gros budget pour ce film, vraiment.

  • Speaker #3

    C'est pas grave. Elle n'a pas fait ses devoirs.

  • Speaker #2

    En tout cas, elle n'avait fait qu'un court-métrage avant. Je pense que pondre quelque chose comme ça après, c'est quand même très bien.

  • Speaker #3

    Oui, grave.

  • Speaker #2

    C'est très prometteur.

  • Speaker #0

    J'espère qu'elle fera d'autres films après.

  • Speaker #1

    J'espère aussi. Arrêtez de mettre des nappes d'électro et des VHS années 80.

  • Speaker #0

    Visuellement, le film, je trouve qu'il ne tombe pas dans le fan service. Il ne fait pas ça.

  • Speaker #1

    Tu vois, stop. Voilà. c'est tout ce que je voulais dire en tout cas Prano fais d'autres films et voilà regarde-la ok et bah on va passer au film d'après voilà ah bah super on peut danser non ? et bah ouais écoute non mais moi je suis en mode boulot là work allez next le mindset du gars Et bien, je crois que c'est au tour de Camille avec un film patrimoine.

  • Speaker #3

    Voilà. Patrie. Non,

  • Speaker #0

    non.

  • Speaker #3

    Patrimoine, vraiment. comme Lina quoi.

  • Speaker #0

    Et la situation ?

  • Speaker #1

    Bon, allez.

  • Speaker #3

    On essaie d'amener un peu de culture dans ce papier.

  • Speaker #1

    Oui, mais la situation.

  • Speaker #3

    Pourquoi pas.

  • Speaker #0

    On embrasse.

  • Speaker #3

    On mène bien sa marque. Bravo.

  • Speaker #0

    Bravo.

  • Speaker #3

    Vous n'aurez pas plus de choses. Bon, le film, c'est quoi ? C'est Pippin Tom.

  • Speaker #2

    c'est bon là d'un bichat il sait du nid de photographes ma face

  • Speaker #3

    et oui oui oui pipi tom or il a fait sa blague et le dire voilà c'est bien c'est bon c'est bon c'est une pipi tom qui est aussi traduit par le voyeur C'est une expression anglaise qui veut dire effectivement le mec qui se met derrière un petit trou pour regarder la voisine se déshabiller. Et c'est un film de 1960 de Michael Powell, donc un film anglais. 1960, c'est l'année de quoi ?

  • Speaker #2

    De Psychose !

  • Speaker #0

    Oui !

  • Speaker #3

    Oui, on arrive enfin au troisième film de mon triptyque. Des films que j'adore ! Psychose, Le Voyeur et il y a entre les deux Les Trompe-l'œil de Boston dont on a parlé précédemment après j'arrête, je passe un peu plus au 21ème siècle c'est bien tu peux continuer il y en a d'autres celui-là il est quand même très connu parce qu'aujourd'hui il est vu comme un des grands grands films d'horreur, notamment slasher un peu d'origine... Et c'est un film qui a été réhabilité parce que quand il est sorti en 1960, il a marqué... Il s'est fait défoncer. Oui, il s'est fait défoncer et il a marqué la fin de la carrière de Michael Powell en Angleterre.

  • Speaker #1

    Qui était le réel du voleur de Bagdad. Allez, que mon grand-père m'a fait regarder sous la contrainte.

  • Speaker #3

    C'est des chaussons rouges.

  • Speaker #1

    Oui. Et

  • Speaker #3

    Mitch Housen aussi.

  • Speaker #1

    Oui, moi mon trauma d'enfance, c'était le voleur de Bagdad. Bon,

  • Speaker #0

    voilà.

  • Speaker #3

    J'avoue que j'adore les chaussons rouges. Je suis à deux doigts d'en parler tant que je ne le sais pas. Je suis de le coller à un moment donné dans un truc.

  • Speaker #1

    T'as pas fini alors du coup ?

  • Speaker #3

    Non, non, non, jamais. Donc c'est un film qui, quand il est sorti, effectivement, a créé le scandale, s'est fait allumer par la critique, mais vraiment sévèrement, et a été censuré beaucoup. Et notamment l'extrait qu'on a passé là, ça fait partie des scènes qui ont été coupées pendant très longtemps. C'est... C'est un film qui est très important. une scène où Mark, notre héros, doit photographier des jeunes femmes pour des photos un peu de charme, déshabillées. Et ça, ça n'a pas plu à la critique du tout. Ça s'est fait couper fort. Jusqu'en 80 ans, Finlande.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Ah ouais.

  • Speaker #3

    Et je ne sais pas si vous vous souvenez, mais quand on parlait des diables de Ken Russell, la Finlande aussi avait été le pays dans lequel le film avait été interdit le plus longtemps. Ça a l'air sympa. C'est marrant. Je ne sais pas si ça passe là-haut,

  • Speaker #2

    mais on les embrasse.

  • Speaker #3

    Ils n'aiment pas beaucoup les films olé olé, quoi.

  • Speaker #0

    Ton triptyque de film olé olé, bon ça va, d'accord.

  • Speaker #3

    Donc de quoi ça parle, Le Voyeur ? Ça parle de Marc, qui est le héros qu'on va suivre tout au long du film, qui est fou de cinéma. et de cinéma, on va dire ça comme ça, parce qu'il a une caméra portable avec laquelle il filme surtout les femmes.

  • Speaker #0

    Il les filme un peu partout, dans la rue, sur des lits, dans des studios, à travers des fenêtres. Et puis surtout quand il les tue. Spoiler, pas spoiler.

  • Speaker #1

    C'est la première scène du film.

  • Speaker #0

    Oui voilà, ça va. C'est la prescription, on a le droit.

  • Speaker #2

    Le film a 60 ans, on peut spoiler quand même.

  • Speaker #0

    Et du coup, dans ce film, il y a toute une réflexion sur la question du cinéma. du caméraman de celui qui filme et qui est toujours dans une... qui là en tout cas est traité comme quelqu'un qui a envie d'arracher au sujet filmé une partie de lui-même pour le garder sur sa pellicule la péloche et donc il y a vraiment une espèce de parallèle qui est construit entre l'intrusion de la caméra du regard de la caméra et... l'intrusion érotique de la caméra devient fallue.

  • Speaker #2

    Oui. C'est même...

  • Speaker #1

    Là,

  • Speaker #0

    ça a été...

  • Speaker #2

    C'est même...

  • Speaker #3

    Avec les poils, ça retourne dans sa tombe.

  • Speaker #2

    C'est même assez explicité dans le film. Il caresse son objectif à un moment donné, c'est un peu lâché.

  • Speaker #1

    Même son trépied, il sort le trépied comme ça pour le décalotter.

  • Speaker #2

    Il vient de lui mettre une érection avec sa main.

  • Speaker #1

    Mais c'est comme ça qu'on fait. C'est un remords qui a craché ça.

  • Speaker #0

    Bon bah voilà. Pour être un peu plus premier degré sur le résumé du film, en gros donc Marc c'est un type qui a des occupations, enfin il fait plein de boulots différents apparemment parce qu'il est journaliste photo, il est aussi photographe de charme pour le Buraliste du coin parce que sous prétexte d'acheter des bouquins d'éducation, c'est comme ça qu'ils disent. En fait, les vieux pervers vont acheter leurs journaux économiques et puis vont acheter des petites photos érotiques.

  • Speaker #2

    J'adore les photos de choux dans les années 60. Ah bah oui ! C'est très chaste.

  • Speaker #0

    Bah oui, mais bon, à l'époque,

  • Speaker #2

    t'es prude,

  • Speaker #0

    c'est ça. Et ça montre dès le départ, en fait, aussi, je trouve, l'hypocrisie de la société anglaise, qui, derrière des côtés très collémentaires, très, voilà, do you want a cup of tea, en fait, derrière ça, il va, quoi. Voilà, c'est mon analyse.

  • Speaker #1

    Dernière question.

  • Speaker #0

    Marc, c'est aussi un propriétaire qui vit au premier étage d'une maison qu'il loue, avec une mère et sa fille, les Stevens, et Hélène, la fille, il va nouer une amitié amoureuse, un amour avec elle, un amour pour le coup très chaste, parce qu'elle représente un peu la femme à protéger par rapport aux femmes de petite vertu qui se permet de tuer.

  • Speaker #3

    Moi je trouve que c'est vraiment l'image de la Vierge, très virginale.

  • Speaker #0

    Exactement. parce que lui, son désir et ses pulsions sexuelles et morbides s'exercent uniquement sur les femmes qui sont soit des prostituées, soit des actrices. Voilà, le lien est fait entre les deux. Oui, ben oui, c'est vraiment... C'est très clair dans le film. Et en gros, au premier étage, il a un laboratoire immense de développement de pellicules et un écran sur lequel il... projettent de façon assez régulière les films les snuff movies qui ne le satisfont jamais complètement ce qui est très intéressant dans ce film c'est bon déjà d'une part c'est la facture du film il y a vraiment Lola pourra en parler mieux que moi je pense mais c'est un film vraiment sur le cinéma sur l'objet cinématographique et tout ce qu'on peut faire avec à travers l'image il y a beaucoup de de trucage, beaucoup de moments où on est dans l'œil, dans la vision subjective de la caméra de Marc. Et il y a plein d'effets très intéressants, de lumière, de projection,

  • Speaker #1

    de miroir.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. C'est vraiment un objet esthétique assez parfait, moi, je trouve. Et en plus, le film, ce qui a beaucoup, je pense, choqué à l'époque, Et qui est encore aujourd'hui très intéressant, c'est là où se place le réalisateur. Dans le sens où il n'y a pas un discours moral, en tout cas moralisateur, sur la figure de Marc. Marc c'est un personnage qui est présenté dans sa complexité, son étrangeté, sa folie, de façon assez détachée. sans prise de parti contre lui, un peu à la façon de M. Le Maudit quoi, en gros. Ce qui fait qu'en fait on s'attache presque à ce personnage qui est assez monstrueux, enfin je veux dire qui est criminel etc.

  • Speaker #2

    Oui mais qui est en fait...

  • Speaker #3

    Bah c'est des victimes avant d'être des gosses.

  • Speaker #2

    Voilà, enfin non il n'est pas déresponsabilisé. Non. Il est, disons qu'il est présenté comme une victime également. Tu viens de le dire. Oui. D'abord une victime avant d'être une gosse.

  • Speaker #3

    Tu me disais mes phrases, j'ai fini,

  • Speaker #2

    tiens. Et puis, il y a une espèce d'arc de rédemption, si on veut.

  • Speaker #1

    Ou en tout cas, de chercher à soigner et admettre un problème. Voilà.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'effectivement, Marc avait un père. Ça vient toujours du père. Souvent.

  • Speaker #2

    Bah oui,

  • Speaker #0

    malheureusement. Je te mets un bon choix. Et du coup, il avait un père qui est une espèce de scientifique complètement fou qui filmait.

  • Speaker #1

    Les dimanches, c'était sympa.

  • Speaker #0

    Son fils qui avait une espèce de fascination sur le fait de pouvoir capturer à travers la caméra les émotions les plus extrêmes de son fils, quitte à lui faire très peur, quitte à le faire pleurer face à sa caméra de façon assez violente. Là où c'est quand même assez intéressant, c'est que Michael Powell joue le père de son personnage. Et le fils, c'est-à-dire Marc enfant, est joué par le fils. le vrai fils de Michael Powell qui s'appelle Colomba donc il y a vraiment une espèce de parti pris comme ça de ce réalisateur sur le fait de s'interroger lui-même sur sa place en tant que peut-être tortionnaire de ses personnages et nous, spectateurs, on est aussi mis en permanence dans la position du voyeur et ça, c'est dérangeant, moi je trouve que c'est ce qui est très intéressant... Et c'est ce qui permet, je trouve, dans ce film, une liberté mais assez folle en termes de mise en scène quoi. Il y a notamment une scène dansée qui est assez surréaliste et qui est vraiment sublime. Donc voilà un film que j'aime beaucoup beaucoup. C'est un film aussi qui a été donc comme je disais très décrié à sa sortie, qui a connu une grosse réhabilitation à partir des années 70 où il se passait vraiment sous le manteau et notamment grâce à Martin Scorsese parce que Scorsese est fou de ce film. Il explique que lui, la première fois qu'il l'a vu, c'est aux Etats-Unis, au moment de la sortie, et qu'il l'a vu en noir et blanc, censuré, vu le technicolore du film.

  • Speaker #1

    Oh ouais, parce que vraiment les couleurs...

  • Speaker #0

    C'est sublime.

  • Speaker #2

    C'est pas la full expérience.

  • Speaker #0

    Exactement, donc c'était une version complètement dénaturée, et dix ans plus tard, il voit le vrai film en couleurs, et pour lui, c'est un des films les plus importants. D'ailleurs, la version que nous, on voit aujourd'hui, elle est restaurée complètement, grâce notamment à Martin Scorsese, qui a mis beaucoup d'argent là-dedans. Qu'est-ce que vous en avez pensé ?

  • Speaker #2

    Je ne connais pas bien l'histoire du cinéma. Moi non plus. Je me demande si ce n'est pas un des proto-films de je suis réalisateur et je m'interroge sur ce que c'est que filmer Ça a déjà dû exister avant, j'imagine. Peut-être qu'on me dira que ce n'est pas vrai dans des commentaires, mais en tout cas, il me donne un peu cette impression-là. En tout cas, moi, c'est comme ça que je le vois.

  • Speaker #3

    C'était une époque où les rédacteurs s'interrogeaient beaucoup là-dessus.

  • Speaker #2

    J'ai un peu l'impression que tous les grands cinéastes ont un peu eu leur peeping time d'une certaine manière, ou en tout cas se sont mis en scène. Oui. en train de filmer et se sont questionnés sur l'objet cinéma et voilà on l'a vu la plus récemment je vais en parler dans l'intro mais avec le fable man de spielberg et tout ça enfin c'est un peu une démarche j'ai l'impression que c'est une démarche assez naturel dans le parcours d'un cinéaste à un moment donné de se poser la question de ce que c'est que son métier ce qui fait et sur cette sur ce truc étrange qu'est de filmer et d'arracher des choses aux gens que tu filmes. Et donc je le vois un peu comme ce proto-film-là, donc je le trouve hyper intéressant. En plus, c'est un film d'horreur, donc c'est, je pense, le bon angle. ce sujet là et voilà et donc et puis bah oui c'est assez irréprochable en termes de forme enfin c'est c'est magnifique quoi enfin je je sais pas c'est c'est vraiment Dommage dramatique que la carrière de Powell après ce film-là soit cassée la gueule. Parce que c'est vrai, ce n'est pas son dernier film, mais il a dû en faire 3-4 après, alors qu'il en avait fait une dizaine avant. Il était loin d'être au bout de sa carrière probablement, alors que c'est un chef-d'oeuvre. Donc non, moi je l'adore le film. Et ça fait partie, on en reparlera avec le film d'après, mais ça fait partie de ces films qui arrivent à être très dérangeants et à faire très peur en montrant très peu de choses parce que la censure. Il y a plein de choses qui se jouent en hors-champ, il y a les scènes de violence qui sont complètement hors-champ, il n'y a pas une goutte de sang. D'ailleurs,

  • Speaker #1

    la censure, je trouve ça toujours assez étonnant de voir ce qui est censuré ou pas. Et tu parlais de cette scène d'intro, et comparez... Alors,

  • Speaker #0

    ce n'est pas la scène d'intro qui a été censurée, c'est la scène de photoshoot dans l'appartement.

  • Speaker #1

    Oui, qui arrive au début.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, parce que les femmes étaient trop dénudées, et notamment le personnage qui s'allonge.

  • Speaker #1

    sur un divan pour discuter c'est assez fou et c'est là où tout le propre des règles arbitraires de la censure sont vraiment risibles parce que le film propose quelque chose qui est après beaucoup plus violent dans le propos ce qui montre que cette scène là elle est pas anodine mais comparée au reste du film on est pas au même niveau du tout et et tu disais que c'était la même année de sortie que Psychose et effectivement moi je trouve qu'il y a un avant-gardisme dans l'image la façon de mettre en scène les mouvements de caméra la façon de filmer en vrai ce film tu le vois tu dis pas qu'il est sorti en 60 vraiment c'est hyper moderne je trouve pour la façon de faire et ouais voilà quoi on en parlait avec Lola aussi tout à l'heure mais moi c'est un film qui a résulté qui m'a donné un mini trauma parce qu'on avait étudié la séquence d'intro en option ciné au lycée et j'avais trouvé ça incroyablement malaisant et malsain et quand tu l'as sélectionné, moi c'est un film qui me rebutait à revoir tu vois vraiment j'ai mis du temps à me dire bon vas-y je vais le regarder de toute façon pour le podcast il faut que je le voie et tout quoi parce que j'avais cette espèce d'appréhension de cette séquence qui capture vraiment ce moment genre d'angoisse et de malaise où t'es mis à la place de la caméra et à la place du coup de Marc. Et non, non, c'est vraiment un super film. C'est pareil, on n'a pas trop parlé de la fin et de tout le truc avec son père, qui aussi plaçait des micros dans toute la maison pour enregistrer son fils hurler, entre autres. Et la fin, c'est lui qui, après, bon maintenant on peut spoiler, on en a parlé, après avoir rendu son dernier souffle, s'adresse à son père pour le rejoindre. Et c'est, ah, c'est vraiment glaçant. Genre la scène de fin m'a foutu des frissons horrible Et toi Lola ?

  • Speaker #3

    Moi je vais créer la discord c'est pour ça que je me réservais pour la fin Oui comme tu disais Camille c'est sorti un peu avant Psychose donc Ditchcock et effectivement je trouve que c'est un film important qui est un film a été maltraité à tort. Je ne suis pas du tout d'accord avec les critiques de l'époque. On est tous d'accord là-dessus. Mais je trouve qu'il y a dans le film quelque chose qui ne peut pas le mettre à la hauteur de Psycho. Moi, je trouve qu'il a justement une retenue un peu moralisatrice. Et toi, tu disais qu'il n'était pas du tout moralisateur. Et c'est là où moi, je ne suis pas d'accord. Il y a beaucoup de choses que j'aime dans le film. Effectivement, il est très très beau. J'aime beaucoup le regard assumé du sadomasochiste sur le monde. Parce qu'il y a effectivement quelque chose de très sadique à regarder à travers une caméra. Parce que, c'est tout le propos du film, mais quand on regarde à travers une caméra, on vole quelque chose à quelqu'un. Et si on va plus loin, on viole même quelque chose. Et on tue, en fait, la caméra tue. Et pour le côté maso, il y a toute cette impuissance. C'est cette... Cette frustration avec laquelle le spectateur est laissé. Donc tout ça, je trouve que c'est très intelligent. Mais pour moi, on est vraiment dans un cours sur la pulsion scopique en culture artistique, en école de cinéma. Vraiment, Léo, tu disais, tu l'as vu, toi, classe ciné. Donc aujourd'hui, voir ce film, c'est important. Mais c'est vraiment un film très cliché de tout ça. Et ce n'est pas le meilleur cliché, je trouve, pour parler de ça. mais c'est intéressant d'en parler. Et en fait, moi, je le trouve déjà long. assez lent. Et pareil, on parlait du père affreux qui est dépeint. Mais en fait, ce qui est montré, c'est que c'est un père qui met une lumière dans la gueule de son fils et qui lui balance un lézard sur la couette. Donc en fait, je pense qu'au niveau de la maltraitance de l'enfant, tu vois, je trouve que c'est un peu abusé pour dire que ça, ça fait d'un enfant un futur serial killer, tu vois. Après, c'est les années 60. C'est une autre époque.

  • Speaker #1

    En vrai, si déjà il se passe ça, qu'est-ce qui se passe à côté ?

  • Speaker #0

    Pour tout, Thomas, je trouve un gros morceau qui est le décès de sa mère, parce qu'il parle de ça, et ça, c'est pas montré,

  • Speaker #3

    mais il en parle. Il le filme aussi, oui.

  • Speaker #0

    Il parle du fait que son père...

  • Speaker #1

    Il a mis en scène du décès de sa maman. Voilà,

  • Speaker #0

    a filmé sa mère au moment de sa mort, et l'a filmé pendant l'enterrement, et a filmé son fils en train de pleurer sur le cercueil. Là, en termes de maîtresse, on est à élevé, je pense. Oui,

  • Speaker #3

    mais je trouve que par rapport à des thèmes qui sont évoqués dans Psycho, par exemple, c'est beaucoup plus prude. Il y a quelque chose de... Vu qu'il n'y a rien qui est montré, il n'y a pas une goutte de sang. Moi, je trouve que Michael Powell, là-dedans, il a un peu quelque chose de... Je disais moralisateur tout à l'heure, c'est parce que j'ai l'impression qu'il tente d'aller vers quelque chose d'un... un peu nouveau, un peu autre, un peu choquant. Et qu'en fait, il y va un peu à reculons. Et il y a cette figure virginale qui revient d'Hélène et tout. Il y a les prostituées, il y a la vierge et tout. Et en fait, j'ai l'impression qu'il met un pied dedans et qu'en fait, il n'y va pas complètement. Et là où je trouve qu'Hitchcock y allait complètement, en fait. Et sur une histoire différente. Mais moi, je trouve qu'il... Après, je me fais l'avocat du diable parce que le film est très important. Il y a beaucoup de choses hyper intéressantes. Mais le classer comme chef d'œuvre des années 60, je ne suis pas forcément d'accord avec ça. Et je ne trouve pas que ce soit un film hyper engagé ou autre. Maintenant, c'est mon avis. Et je trouve que le personnage... L'antagoniste de Norman Bates en tant que victime qui est devenu un bourreau est beaucoup plus travaillé, beaucoup plus abouti que le personnage de Mark Lewis qui est un peu plus fragile sur plein de points. Et voilà, malgré toute une histoire qu'on essaye de lui raccrocher avec les caméras, qui marche très bien. Mais peut-être que je trouve que ça a mal vieilli en fait finalement. Mais il a peut-être plus mal vieilli que Norman Bates. Je ne sais pas, mais c'est... Voilà, c'était pour faire ma chieuse sur le cinéma.

  • Speaker #0

    J'entends tout ce que tu dis. Après, je pense que peut-être que le fait que tu l'aies vu dans une logique d'études du cinéma, il y a moins de sensations et de sentiments qu'une première vision, justement, sans ce cadre-là d'études. Moi je trouve que c'est... Enfin je me souviens très bien quand je l'ai vu, j'étais jeune et moi j'ai ressenti vraiment une une terreur qui n'est pas la même que celle de Psychose parce que Psychose t'as peur...

  • Speaker #1

    Il y a des moments drôles dans Psychose aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, là t'es juste très mal à l'aise et t'es face à un personnage... Enfin t'es dans la tête en tout cas dans les yeux d'un personnage qui ne sait pas lui-même ce qu'il fait, trop, enfin tu vois.

  • Speaker #2

    Ouais et puis il y a ça et si tu dois faire le comparo avec Psychose... Même si je sais pas... Je ne sais pas s'il faut le faire.

  • Speaker #3

    Ils ont été extrêmement comparés.

  • Speaker #2

    Il y a des choses qui sont... pas dans Psychose, notamment la relation avec Hélène justement, qui est une vraie relation, on comprend pourquoi il l'aime, on comprend où ils se rejoignent et en fait il y a une tentative d'humaniser.

  • Speaker #3

    Oui mais pourquoi il l'aime ? Moi c'est ça que je trouve problématique, c'est parce qu'elle est vierge en fait.

  • Speaker #0

    Ah non moi je ne sais pas, je pense que c'est parce qu'elle vient lui parler.

  • Speaker #2

    Elle vient lui parler en fait, lui il est un peu weirdo, on comprend que le mec d'en bas là il le...

  • Speaker #3

    Moi j'ai l'impression que les femmes, les mannequins qui posent pour lui... pour des trucs un peu olé olé, elle lui parle aussi, elles essayent de lui faire des blagues. Oui,

  • Speaker #2

    mais elle, elle rentre dans son monde, elle rentre dans son univers, elle ne le juge pas beaucoup, enfin, elle ne le juge pas, elle regarde, elle s'intéresse à ce qu'il fait, tu vois, je pense que c'est ça, en fait, c'est un petit côté, oui, il y a un petit côté la belle et la bête, tu vois, là-dedans, je ne sais pas, moi, j'accroche à cette histoire, tu vois, à cet arc qui est hyper important dans le film et à sa résolution que je trouve assez tragique parce qu'à la fin, en fait... Il se tue pour l'épargner presque, tu vois il y a un côté comme ça. Et moi j'aime bien ce côté...

  • Speaker #1

    Et lui il ne s'épargne pas dans la mise en scène de sa propre mort en fait.

  • Speaker #2

    J'aime bien le... Encore une fois, le côté amoral complet de tenter d'humaniser un monstre. Oui,

  • Speaker #3

    mais moi, le problème, c'est que je ne trouve pas que ce soit un monstre, ce gars. Et puis même, ce film est présenté comme un des films du thème de la pulsion scopique. Moi, je trouve que ce n'est vraiment pas le film qui en parle le mieux. On peut parler de Blow Up d'Antonioni, mais pour moi, c'est vraiment des films qui vont à fond là-dedans et qui utilisent le matériel cinématographique.

  • Speaker #1

    Mais ce ne sont pas les mêmes.

  • Speaker #3

    Si, Blow Up, c'est 1966.

  • Speaker #1

    Dans la chronologie, ce film-là qui sort en 1960, c'est pour ça aussi qu'il est considéré comme une pierre angulaire. Il arrive, peut-être pas en premier non plus, mais il arrive à un moment où... il n'existe pas ou peu de passés qui abordent cette thématique-là.

  • Speaker #0

    Il y a ça.

  • Speaker #1

    C'est radical, tu vois.

  • Speaker #3

    Mais il y a le fait que Heddy Koch le faisait mieux.

  • Speaker #0

    Moi, je trouve que surtout, là, ce n'est pas exactement la même chose. Parce que là, dans ce film, il y a un truc très particulier sur le rapport au cinéma. Le cinéma, il est tout le temps, il est là partout, tout le temps, dans le film, genre dans les projections qu'il se fait chez lui, dans son travail en tant qu'assistant réalisateur, où il y a ces scènes d'un réalisateur qui hurle sur une pauvre actrice qui en est à sa 70e prise, sur ce reprendre, reprendre, reprendre, refaire la scène, refaire la scène, refaire la scène. Moi, je trouve que c'est un film qui montre quand même vachement la matérialité du cinéma. Il y a, au niveau du son, ce bruit de la bobine qui se déroule en permanence, qui est plaisant dès qu'on est dans cet appartement, qui est assez assourdissant et presque un peu pénible. Il y a ça, il y a toute la... Le truc de la lumière qui écrase, qui fait transpirer. Je ne sais pas, moi je trouve que c'est un film qui n'est pas du tout comme dans le psychologue.

  • Speaker #3

    Je trouve que tous ces procédés qui sont là pour t'angoisser ou te mettre mal à l'aise, moi je trouve qu'ils ne font pas peur et qu'ils ne mettent pas mal à l'aise. Et en fait, l'acteur qui joue Mark Lewis était un acteur connu un peu pour sa gueule d'ange, un peu enfant.

  • Speaker #0

    Ah bah oui, c'est Karl-Heinz Bohm qui a joué le prince Franz dans Sissi.

  • Speaker #3

    Exactement. Et en fait, moi, je sais que la critique était choquée, notamment par le choix de cet acteur aussi, qui est scandaleux. Et je suis désolée, mais moi, je ne trouve pas que cet acteur fasse peur et que d'un seul coup, son visage soit horrifique.

  • Speaker #0

    Non, mais je suis d'accord. Pour moi, ce n'est pas du tout. Le mec de Psychos, c'est pas Norman Bates, parce qu'il n'a pas du tout la même attitude. Pour moi, je te dis, c'est pour ça que je le rapprocherais beaucoup plus d'un M. Le Maudit. C'est un personnage beaucoup plus...

  • Speaker #3

    Oui, mais M. Le Maudit, encore une fois, je trouve que... Après, c'est beaucoup plus vieux, mais... On en parlera, sans doute.

  • Speaker #1

    L'arc 2 du patrimoine.

  • Speaker #3

    Mais je trouve qu'il y avait quelque chose de vraiment terrifiant dans le personnage d'M. Le Maudit. Je trouve que dans le personnage de M. Lewis...

  • Speaker #0

    J'ai pas peur qu'on revienne par la fenêtre là.

  • Speaker #1

    Mais c'est une autre position aussi, c'est pas les mêmes... Là,

  • Speaker #2

    elle a pas peur des mecs qui tuent des meufs comme ça.

  • Speaker #3

    Avec une caméra, non, ça fait pas peur.

  • Speaker #2

    Moi, je déboite, il arrive, bah, coup de genou,

  • Speaker #3

    passe. Non mais déjà, il a le temps de sortir son trépied avec un couteau au bout, tu vois.

  • Speaker #1

    Ça c'est incroyable, par contre, vraiment... Oui,

  • Speaker #3

    mais genre,

  • Speaker #1

    personne ne fait pas.

  • Speaker #3

    T'as pas le temps, en tout cas, t'as le temps de t'enfuir. Je sais pas où vous le dire, mais ça pèse un certain poids et que voilà.

  • Speaker #1

    Il y a un autre personnage que je trouve... super intéressant et aussi super bien écrit c'est la maman aveugle mais vraiment incroyable la séquence où elle débarque chez lui et en fait elle a beau ne pas voir elle voit clair dans qui il est et ce qu'il cache pas très bien d'ailleurs mais sous lui et

  • Speaker #0

    cette séquence elle est incroyable je trouvais ce personnage super bien écrit aussi je trouve que c'est quelqu'un qui cache rien ah mais il cache rien mais de toute façon il le dit lui-même je vais me faire rattraper je trouve que ça peut rejoindre ce truc

  • Speaker #1

    aussi de fin qui a pas vraiment de monstre en fait tu vois enfin que la psyché de ce personnage elle est aussi construite pour pour casser ce truc là de monstre en fait le côté près quasi empathique compte créé avec lui c'est justement pour te montrer que ben en fait mais ça encore une fois désolé mais dans psycho il ya la même chose si mais non mais oui mais non mais je suis désolé

  • Speaker #3

    mais c'est pas les mêmes films non plus c'est pas les mêmes films c'est sorti 4 mois après et Norman Bates en tant que serial killer qui est dépeint comme une victime devenue bourreau aussi qui a une vie de merde aussi voilà je trouve que ça marche mille fois mieux moi je pense qu'il a été mal reçu parce qu'il te met dans une position d'observateur et c'est pas un film dans lequel tu rentres genre le but c'est pas de te sentir comment

  • Speaker #0

    dire tu te projettes pas dans le film. Dans Psycho, si tu veux, il y a plein de mécanismes qui font que tu te mets dans la peau de l'héroïne, etc. Il y a même des mises en scène très dynamiques et tout. Là, il n'y a pas ça. Là, il y a vraiment un truc de... C'est un homme qui évolue dans une psyché, une pensée, un décor qui est... étrange, tu vois, et que tout est du cinéma en fait.

  • Speaker #3

    Tu avais parlé de l'étrangleur de Boston et oui, c'est le même point de vue d'observateur et je crois que c'est vachement plus réussi Oui,

  • Speaker #0

    mais parce que là, il y a le côté méta-cinéma qui rajoute en plus de la distance Tu parles aussi de...

  • Speaker #1

    Mais Blow Up, on te met vraiment dans le film, pour le coup

  • Speaker #3

    On te met dans le film, là je veux dire, on peut pas être plus dans le film que...

  • Speaker #2

    Donc on va le classer par rapport aux autres C'est ça le... Parce que moi je peux dire que c'est moins bien que l'Auberge Rouge et El Fawn. Ça va direct en dessous.

  • Speaker #1

    Déjà il n'y a pas Christian Clavier dedans.

  • Speaker #3

    Non mais par contre je trouve que c'est un film dont on parle pas assez et qui est un peu mis à l'écart de cette période-là.

  • Speaker #2

    Tu vas pas 100% au bout de tes idées. Je sais qu'on n'en parle pas assez, mais c'est de la merde.

  • Speaker #3

    Parce que vous êtes tous en train de dire que c'est un chef-d'oeuvre. Bah aussi,

  • Speaker #0

    un chef-d'oeuvre. C'est un chef-d'oeuvre.

  • Speaker #3

    Mais, oui, mais... Il faut aussi...

  • Speaker #2

    C'est pas grave,

  • Speaker #3

    c'est pas grave.

  • Speaker #1

    Il faut pousculer le patrimoine de Camille.

  • Speaker #0

    Moi, il est toujours dans mon top haut.

  • Speaker #3

    Moi, je le soutiens dans deux... de tes films dont tu es top. C'est 2 sur 3,

  • Speaker #1

    c'est beau. Très beau, la cohérence entre tes films. Franchement, vraiment.

  • Speaker #0

    Je fais une fraise.

  • Speaker #3

    Est-ce que tu donnerais pas les cours en classe de culture artistique ?

  • Speaker #0

    Pas encore. Waiting for your call.

  • Speaker #2

    C'est bon, là ?

  • Speaker #0

    Oui, on peut passer à ton film, c'est bon.

  • Speaker #1

    Dernier truc. Non, je déconne.

  • Speaker #2

    Mais voyez-le,

  • Speaker #0

    franchement, c'est bien.

  • Speaker #2

    Voyez la musique.

  • Speaker #1

    Tu vas faire en espagnol ta chronique ?

  • Speaker #2

    Si, je vais faire en espagnol, non. C'est le film que j'ai choisi alors du coup. Donc moi j'ai choisi Tennis.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu fais ici ? Où est-elle ? Il y a un moment de service, elle vient. Tu veux manger ? Non.

  • Speaker #1

    Pourquoi ne pas revenir ?

  • Speaker #0

    Elle est venue avec sa copine,

  • Speaker #1

    je crois qu'elle aime ça.

  • Speaker #0

    Pourquoi ne pas revenir à la maison ? Pourquoi ? C'est mieux que tu te débrouilles. Quoi ? Gostu et moi sommes enrôlés. Ici, tu ne peins rien. Si je dois croire ça ! Sous

  • Speaker #2

    C'est un extrait de Léo !

  • Speaker #0

    C'est la musique de Twinkies ? Ou quoi, là ?

  • Speaker #3

    Waouh, c'est fou, quoi !

  • Speaker #0

    Thesis, hein ! Thesis, en anglais. Film espagnol, sorti...

  • Speaker #2

    T'as pas dit en français ce que ça voulait dire ?

  • Speaker #0

    La thèse. Sorti en salle en 1996. Et c'est le premier long-métrage réalisé par le cinéaste hispano-chilien Alejandro Aminabar.

  • Speaker #1

    On peut dire vraiment long métrage.

  • Speaker #0

    Oui, long métrage de deux heures et quelques. J'ai passé cet extrait parce que la musique, c'est lui aussi qui l'a fait. C'est chouette. La techno rodance bizarre, je ne sais pas. La musique de Fête for Anne, je ne sais pas. Mais en tout cas, le score du film, c'est lui. C'est un film qui met en scène Anna Torrent.

  • Speaker #2

    Et à Cuervos.

  • Speaker #0

    qui joue le rôle d'Angela qui était Anna Torrent la jeune fille dans l'esprit de la ruche pour ceux qui connaissent c'est ça ? oui c'est ça pardon c'est trop bilingue Félé Martinez qui joue Chema et Eduardo Noriega qui joue le beau Bosco Bosco qu'on retrouvera dans la filmo d'Amenabar il va le... le réembaucher dans son film d'après notamment. Donc Alejandro Amenabar, c'est à la fin des années 90, une sorte d'étoile montante du cinéma espagnol. Peu de temps après Thésis, il sortira l'excellent Abrelo Soros, avec Eduardo Noriega, qui fera l'objet d'un remake américain par Tom Cruise qui lui rachète les droits à l'époque. et qui va produire le troisième long-métrage d'Alejandro Amenabar, The Others, les autres, avec Madame Tom Cruise de l'époque, Nicole Kidman. Voilà.

  • Speaker #1

    Baby girl.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #2

    C'est Vania Sky, c'est ça ? Oui,

  • Speaker #0

    qui n'est pas bien. Vous avez bien aimé, mais c'est parce que vous n'avez pas vu l'original. Voilà.

  • Speaker #1

    Il aurait rajouté bande de plouc. Toujours plus agréable, le podcast.

  • Speaker #0

    On lui doit également deux autres films ambitieux qui sont Maradentro avec Ravir Bardem et Agora avec Rachel Weisz qui était sorti en 2008. Et il se fait plus discret, il nous a gratifié d'une énorme merde, un gros étron, Régression. Comme si le titre du film était en fait la ligne directrice du projet. Régression, c'était sorti en 2015 avec Emma Watson, c'était infâme.

  • Speaker #2

    Enfin une grande actrice.

  • Speaker #0

    Plus récemment, il a sorti en 2019, Hermione Granger. Il a sorti la lettre à Franco que je n'ai pas vue. Et voilà. Et moi, j'aime bien la première partie de la filmo d'Alejandro. Et je pense que ça tient beaucoup à la baffe que j'avais reçue au visionnage d'Abrelo Soros, que j'ai vue en cours d'espagnol. Figurez-vous, quand j'étais en seconde.

  • Speaker #3

    En cours d'espagnol. Ah oui.

  • Speaker #1

    Je regardais que Lola Rent en allemand.

  • Speaker #0

    C'est les cours où tu regardes des films avant les vacances. C'était ça. Nous, on avait vu Abril au Soros. Franchement, ça m'avait choqué.

  • Speaker #1

    Et la vie des autres aussi.

  • Speaker #3

    Le ruban blanc, le truc...

  • Speaker #0

    Ah oui, le Danoque ?

  • Speaker #3

    Oui. En allemand ? Oui.

  • Speaker #1

    Tu as fait allemand,

  • Speaker #3

    toi ? Oui.

  • Speaker #1

    Il y a ?

  • Speaker #3

    Il y a Zergus Preschen

  • Speaker #1

    Deutsch. Oh là ! Tu n'as rien qui va dans ce livre.

  • Speaker #0

    Vous parlerez de vos LV2 après ?

  • Speaker #1

    LV1 ?

  • Speaker #3

    Oh là,

  • Speaker #0

    putain. Bon, écoute. Bon,

  • Speaker #1

    allez,

  • Speaker #0

    allez ! Je vous fais un résumé du film. Donc, étudiante à la fac des informations de masse. C'est comme ça que c'était traduit dans les sous-titres. C'est les sous-titres YouTube. En 1995, Angela mène un travail de recherche sur la violence audiovisuelle et la famille. Je n'ai pas tout compris. Beau projet, mais surtout bon prétexte pour entrer dans le monde du snuff movie. Alors, qu'est-ce qu'un snuff movie pour les enfants qui nous écoutent ? C'est un film au cours duquel on assiste à un homicide ou un suicide, réalisé à but lucratif. Le propre du snuff, c'est son caractère évidemment interdit et transgressif, qui oblige les copies à circuler de main en main entre initiés tordus et en toute discrétion. C'est également, et on le comprend, un trafic qui trouve son sens au cœur de l'époque VHS pré-internet, et c'est là que se situe le film. On en revient à Angela. Elle cherche sous couvert de son travail des vidéos toujours plus hardcore à décortiquer et sollicite son encadrant de thèse. Je ne sais pas si c'est une thèse ou un mémoire, la thésis. Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Peut-être que c'est une thèse.

  • Speaker #0

    Oui, peut-être que c'est une thèse. Donc elle sollicite son encadrant, le professeur Figueroa, qui lui déniche au fin fond de la médiathèque de la fac.

  • Speaker #3

    Ah oui, il est caché loin là.

  • Speaker #0

    Oui, dans les couloirs et tout. Une vidéo dont le visionnage causera sa mort, non pas par Sadako qui sort de l'écran. Oui. mais par crise d'asthme.

  • Speaker #1

    Moi j'ai pensé à elle très fort.

  • Speaker #0

    J'ai pensé à toi aussi. Je me suis dit merde.

  • Speaker #1

    Moi devant le film.

  • Speaker #0

    Je vais peut-être envoyer un message à Camille pour savoir si elle va bien. Je fais une mention à Ringu, mais ce n'est pas anodin. Je le mentionne parce que Ringu ne sorti que deux ans après. C'est sorti en 1998 et vous voyez déjà que sur un autre continent, Deux ans avant, on était déjà fascinés par les cursed videotapes. Bon alors, Figueroa décède et Angela s'empare discrètement, le croit-elle, de la VHS. Nous découvrons alors avec elle Ausha.

  • Speaker #3

    Elle va avoir touché le visage de Figueroa. Oui, oui,

  • Speaker #0

    oui. Bah oui, mais ça c'est intéressant comme plan. Donc elle découvre le contenu de la cassette avec un de ses camarades de fac, un autre étudiant aux cheveux longs, gras, un peu edgy, fan de métal, collectionneur de porno. Le contenu de cette cassette, il s'agit d'un plan fixe documentant la torture, le meurtre et la mutilation du corps d'une jeune femme disparue il y a environ deux ans, Vanessa. Angela et Chema mènent alors l'enquête, telle le Scooby Gang, et finissent par découvrir que les auteurs de cet horrible meurtre n'en sont pas à leur premier, et surtout qu'ils ne sont pas si loin d'eux. Voilà, voilà le synopsis, le résumé. Et moi, je trouve qu'il est intéressant, ce film. En fait, il est une parfaite redite de Pipping Tom. Je dis parfaite redite car il explore les mêmes thèmes, mais il est totalement différent d'un point de vue formel. Il est mieux. La grande majorité de l'action a lieu dans des couloirs labyrinthiques et froids de la fac. certains en connaissent c'est tombé à Tolbiac avec des fenêtres une très belle tonalité au film et puis il est toujours intéressant de nous questionner nous autres cinéphiles bouffeurs de pelage sur nos vrais motifs sur cette volonté de trouver toujours l'image la plus marquante tout en étant évidemment et fort heureusement plus ou moins modérée par une morale qu'ont certains ou certaines autour de cette table pas tout le monde Cette fine limite entre le choquant et l'inacceptable à laquelle on aime se confronter, elle nous est montrée au cours de la scène d'introduction. Un métro est bloqué sur la rame à cause d'un accident voyageur, le pauvre bougre a été coupé en deux et l'ensemble des voyageurs sont invités à descendre, mais quelques-uns d'entre eux, dont Angela, animée par une fascination morbide, tentent de se pencher au-dessus des rails pour assister à la scène macabre.

  • Speaker #2

    De où je le fais ?

  • Speaker #0

    Et euh... bah oui, oui oui.

  • Speaker #3

    Ah bah... Je le fais pas. Bah moi, je le fais pas en vrai.

  • Speaker #2

    Ah d'accord,

  • Speaker #0

    je suis bien. Oui, t'es bon.

  • Speaker #3

    C'est un...

  • Speaker #0

    C'est un film qui est peu connu d'Amenabar. C'est peut-être celui qui est le moins connu, le moins réédité. Ah bah si, parce que là, je crois que Potemkin, ils l'ont sorti. Les éditions K de Potemkin, je crois qu'ils l'ont sorti. Et donc, moi, c'est un film que je trouve assez pertinent, assez fin, sur la question du rapport que nous-mêmes, en tant que spectateurs, on peut avoir à l'image, et je le disais un peu plus tôt, sur cette espèce de fascination morbide qui nous pousse à regarder des films un peu extrêmes et à en faire des podcasts. Je ne peux pas m'empêcher de me sentir un peu visé quand je le regarde. D'ailleurs, c'est assez marrant parce que la résolution du film, la toute dernière scène du film critique, ce rapport de cette espèce de culture et de banalisation de la violence des images, quand on voit l'ensemble des pépés et des mémés à l'hôpital regarder la télé, et le journal qui sert des images. de snuff, qui montre certaines images des snuff movies qui ont été retrouvées une fois que l'enquête a été résolue. Et donc assez précurseur, parce qu'en 1996, BFM TV n'existait pas, et Internet n'existait pas, et pourtant, Amin Abar se posait déjà ce genre de questions, et donc je trouve ça intéressant. Et donc je me suis senti aussi un petit peu visé, parce que quand je l'ai vu la première fois il y a quelques années, je me suis posé la question effectivement de ce que je cherchais quand j'allais regarder un film d'horreur cette satisfaction que je pouvais trouver dans le visionnage de scènes qui me choquait, qui me remuait ce moment où on se sent vivant en regardant des trucs horribles et donc voilà, je trouve que cette question, et donc le personnage de Chema c'est ça et elle aussi d'une autre manière, Angela moi c'est un film qui me fait toujours qui me met mal à l'aise par rapport à ça et j'aime bien donc voilà

  • Speaker #2

    Mais c'est là où c'est... je trouve mieux traité alors que c'est plus... Non, pas du tout, mais que scène sort, tu vois, vraiment où il y a une interrogation sur le...

  • Speaker #3

    Non, mais en vrai, c'est très bien parce qu'après je répondrai parce qu'on n'a pas du tout le même ressenti. Mais vas-y, vas-y.

  • Speaker #2

    Non, mais c'est... J'ai trouvé que ce film était vraiment très très bien. Il est long, effectivement. Mais alors moi, j'ai senti le temps passer beaucoup plus vite que... Sur les deux autres films précédents. Mais non, non, je trouve que pour le coup, le côté du rapport à la violence de l'image a beaucoup plus de sens dans ce contexte-là. En tout cas, comment il est traité ? Je ne sais pas. Moi, ça m'a plus emportée. Le film n'est pas terrifiant, il n'y a pas de jumpscare.

  • Speaker #0

    Et toute la violence qui est insoutenable, est quand même insoutenable alors qu'elle est complètement en champ.

  • Speaker #3

    Moi, je veux bien exercer mon droit de réponse.

  • Speaker #1

    Oui, ça va être bien cette année. Non,

  • Speaker #3

    non, non, mais en vrai, c'est hyper intéressant parce que c'est vraiment une question de ressenti. Mais je sens que je vais vous énerver. Tu m'énerves déjà. Je sais.

  • Speaker #0

    Chacun ses goûts.

  • Speaker #3

    En fait, genre les...

  • Speaker #1

    C'est Bérou qui nous a tous abîmés, là.

  • Speaker #3

    Les thématiques abordées, les questions posées dans Censor, elles sont répondues. le film te donne plus ou moins une réponse sur le poste qu'il prend elles sont très vite répondues les questions les questions sont répondues la rêve de 2019 non mais on fait avec ce qu'on peut et en fait moi c'est un film qui m'a un peu février parce que je sais pas si je l'aime bien ou pas en fait je trouve que c'est très ambitieux dans les questions qui sont abordées dans Thesis et le Le point de départ, c'est quand même de suivre un milieu universitaire avec un intitulé de thèse qui est giga intéressant. Et en fait, je trouve que le film abandonne ce sujet.

  • Speaker #0

    Il ne le traite pas.

  • Speaker #3

    Bah ouais, et en fait, pour moi, le début le traite un peu.

  • Speaker #1

    C'est le titre qui est de Ausha.

  • Speaker #3

    C'est l'intitulé vraiment de thèse.

  • Speaker #0

    Ça s'appelle thèse, on ne lit pas de thèse dans le film.

  • Speaker #3

    Mais voilà, mais ça m'énerve. Non mais non, non mais...

  • Speaker #1

    Thèse, anti-thèse...

  • Speaker #3

    Non mais... Je comprends la critique que vous faites à ce truc-là. Effectivement, on n'est pas là pour ça. Mais en fait, pour moi, quand tu parles...

  • Speaker #0

    Tu pourrais voir une conférence d'université. Mais non !

  • Speaker #3

    En fait, c'est juste que je trouve que le film tombe dans sa deuxième moitié sur un houdonite thriller qui, moi, m'a grave fait chier, en vrai. Je suis désolé de le dire, mais ça m'a ennuyé. En fait, de savoir qui a fait quoi, quel twist va y avoir pour... qui a commandité ça, etc. Je trouvais ça intéressant jusqu'à ce qu'on se rende compte que c'est un réseau qui est créé par des professeurs aussi, ça c'est très intéressant.

  • Speaker #0

    Oui donc c'est au trois quarts du film ça ?

  • Speaker #3

    Non, c'est à la moitié qu'on a la révélation que c'est un des professeurs qui est impliqué, c'est quand elle est dans le bureau du proviseur là. Et en fait après on tombe dans un espèce de twist sur twist de qui a fait le truc, qui est coupable, qui est innocent, qui est le cerveau derrière l'histoire et tout. Et pour moi, le film abandonne du coup le sujet qu'il traite de base pour le récupérer à la fin avec cette fameuse scène de l'hôpital qui, moi, m'a un peu agacé.

  • Speaker #2

    Ben non, parce que... Franchement,

  • Speaker #3

    il... Ben... Moi je trouve que c'est...

  • Speaker #0

    Je sais pas si tu t'agaces dans la fin...

  • Speaker #3

    Je vais être encore plus peut-être chiant, mais je trouve que c'est un film... C'est comme ça que je l'ai ressenti, qui est presque border react à certains moments, et qui en même temps me raccroche, et je suis grave d'accord avec à d'autres. Et du coup, j'ai toujours été entre deux pieds en mode Ah, je suis d'accord avec ce que tu racontes, film ! Et en même temps, tu me saoules un peu, et en fait, mettre en scène le personnage de Ausha... J'ai bien aimé, mais il y a plein de moments où ça m'a grave saoulé aussi. Et du coup, je pense que c'est fait exprès. C'est pour nous questionner, même nous, en tant que public de cinéma d'horreur. Mais en fait, lui foutre un t-shirt cannibale, holocauste et tout, machin. Genre, ok, mais va au bout de ton propos. Parle-nous, fais-nous un vrai discours, je ne sais pas, sur le cinéma d'horreur.

  • Speaker #2

    Il va au bout, parce qu'en fait, justement, il se détache. Le sujet de la thèse de cette jeune femme, c'est le sujet de censor. C'est le métier de Enid. Donc franchement, déjà très intéressant comme lien. Mais sauf qu'eux, effectivement, ils se décrochent de ce truc complètement intellectualisé de qu'est-ce que c'est que la violence des images. Et ça se transpose dans la vie réelle. Et là, donc, tu as une romance qui se crée. Tu as des liens d'amitié. Et en fait, moi, je trouve que c'est beaucoup plus abouti. est beaucoup plus étirée dans son genre.

  • Speaker #0

    Le film dépasse l'exercice de style.

  • Speaker #2

    Exactement. C'est même pas qu'on va au bout du sujet, c'est qu'on va beaucoup plus loin. C'est qu'on va au-delà du thème qui est...

  • Speaker #3

    Pourquoi il va beaucoup plus loin ?

  • Speaker #2

    Il va beaucoup plus loin dans le fait qu'elle est prise dans l'histoire du snuff et dans la violence.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire qu'en enquêtant sur un truc, elle se trouve victime et on en fait boucher.

  • Speaker #3

    Oui, mais je suis d'accord avec ça, mais pour moi, cette espèce de pseudo-APN qui est proposée, des deux qui repartent en ascenseur, en ça y est, on s'est détachés de ce monde-là, maintenant on en est sortis, on ne sera plus victime, on est en placement d'or. Moi, je ne trouve pas qu'il soit à l'APN, mais... Je ne sais pas, je ne sais pas. Il y a quand même des trucs qui m'ont dérangé, mais bon, après...

  • Speaker #0

    Je veux bien, mais je n'ai pas bien compris. Mais parce que tu as dit que le film était réactionnaire, je n'ai pas bien compris où.

  • Speaker #3

    Non, je n'ai pas dit qu'il était réactionnaire, j'ai dit que c'était compliqué de savoir sur quel pied dansait le film à certains moments, sur sa vision du cinéma, de la violence au cinéma, de la violence des images. Et je trouve qu'il souffle un peu le chaud et le froid à certains moments sur le propos qu'il avance en fait, tu vois. Et il y a un peu des trucs qui m'ont, ouais, c'est pas qu'ils m'ont dérangé.

  • Speaker #0

    Non mais c'est juste que ça interroge l'ambiguïté de l'espèce de... satisfaction morbide que chacun ou chacune peut éprouver dans la vie tu vois, c'est résumé dès le passage du début, où il y a une espèce qui est très bien faite je trouve, où quand tu sais que quelqu'un est mort quelque part, qu'il y a eu un accident tout ça, il y a une partie de toi qui a envie de te retourner pour regarder, tu vois, ça fait partie des choses...

  • Speaker #3

    Bah oui mais ça c'est quand...

  • Speaker #0

    Tu peux me dire que non, tu peux m'assurer que non, mais de fait, je pense que si, et t'as ta morale qui te dit bah non en fait c'est pas bien, et en fait voilà mais en fait cette espèce de curiosité morbide Tout le monde s'y retrouve confronté, je pense que c'est un truc qui est humain, tu vois, sans être essentialisé. Mais je pense que c'est un truc qui est hyper humain et c'est un peu la même démarche que t'as quand tu vas te faire un film d'horreur. Quand tu vas te faire, t'es content de regarder un film où il y a des vampires qui bouffent des gens, t'es content de boire du sang.

  • Speaker #3

    Je suis pas trop d'accord avec ça.

  • Speaker #1

    C'est ça l'intérêt du film, je trouve, c'est de montrer que chaque personnage va chercher quelque chose de différent. dans la violence filmée. Il y en a où c'est vraiment de la fascination morbide, comme tu le disais, Thomas. Il y en a où c'est un truc de faire sortir juste de la pulsion. Et ça t'évite justement de passer à l'acte. Parce que tu vois de la violence et donc ça t'évite de toi de t'y mettre. Tu vois la différence entre la fiction et la réalité. Et puis il y en a certains où c'est le prolongement d'une violence qu'ils ont, qu'ils exercent dans la vie réelle. Là c'est du snuff parce que c'est juste la continuité. Et ça on en a déjà discuté plusieurs fois sur certains films. Il y a certains films où la violence qu'on a démontré, elle ne nous procure aucun plaisir, aucune jouissance et aucun intérêt même intellectuel. Ça nous met juste un peu en colère parce que c'est mal fait. Et où en fait, t'as l'impression que le réalisateur ou les réalisatrices, c'est souvent des hommes, des not-all-men mais presque, eux ont envie d'exercer une violence comme on l'a vu avec le truc qui se passe alors attendez, mamie Camille va faire fonctionner son cerveau vous savez moi c'est la suite de trop, c'est Lola qui en a parlé c'est sous les... la colline à des yeux 2 la suite là machin Souvenez-vous, on a quand même parlé du fait que c'était juste dégueulasse, que ça met mal à l'aise parce qu'en fait, la violence porte la violence, ça ne nous intéresse pas. Et moi, je trouve que Thésis arrive à vraiment, en deux heures, parler de ça. Là où pour moi le film est très intéressant, c'est qu'en plus, je trouve que... Peut-être. On va dire que c'est une lecture de féminazie de 2025. Et très bien. Et parfait. Et atrocement, c'est le rôle que j'ai décidé de jouer ce soir.

  • Speaker #0

    C'est la vie qu'on a choisie.

  • Speaker #1

    C'est la vie qu'on a choisie. Moi, je trouve qu'il y a un vrai discours en filigrane sur la violence des hommes. Pour moi, c'est vraiment le sujet du film. Ce personnage d'Angela ne cesse de... d'essayer de se libérer, de louvoyer entre des hommes qui sont violents, que ce soit son ami, parce que Chema, il a une fascination morbide, parce qu'il est hyper désagréable dans son comportement, parce que dans ses propos, il est hyper violent. Il y a Bosco, qui est une espèce de beauté, mais extrêmement tordue et qui fait très peur. et qui en fait quand il l'embrasse il la dévore moi je trouve qu'il y a vraiment un truc là dessus enfin assez saisissant quoi tu vois c'est un film pendant qu'elle dort oui oui et puis vraiment enfin trigger warning ça c'est Chema qui fait ça non on l'apprend à la fin si si c'est Chema qui fait ça c'est un contre film les scènes d'attirance entre enfin dès qu'il y a de l'attirance sexuelle en fait c'est de la menace moi je trouve enfin en tout cas je l'ai vraiment vu comme ça quoi Et avec en plus l'autorité des hommes du prof, qui en fait est aussi un homme qui torture des jeunes filles. Moi je trouve que c'est ça le fait qui fait que le film est vraiment assez fou et précurseur. C'est que pour moi il est sans concession là-dessus. Et que oui, il se perd, je suis d'accord, dans certains discours. Enfin tu vois à la fin il y a pas mal de twist dans le twist. Moi ça j'ai un peu lâché, c'était pas ça qui m'intéressait. Moi ce qui m'intéressait c'était ce truc de la Final Girl.

  • Speaker #0

    où Angela il faut qu'elle s'en sorte parce qu'en fait ce monde là exerce de la violence partout il crée des scènes de suspense intéressantes à la fin dans la maison quand le mec est par terre et qu'il se relève enfin je sais pas il y a des...

  • Speaker #1

    moi si je peux me permettre il y a une scène qui m'a vachement bouleversée je spoil alors n'écoutez pas mais en vrai c'est juste je vais pas rentrer dans le détail de qui a fait quoi mais en gros à la fin on se retrouve sur les lieux du snuff movie on comprend que c'est là que c'est l'image parce que vous dites oui tout est suggéré... Je suis d'accord, mais en fait, dans l'image, parce que le son, il faut pas oublier que...

  • Speaker #0

    Oui, le son est insoutenable.

  • Speaker #1

    Quand elle regarde le snuff movie, en fait, elle enregistre les cris de cette fille.

  • Speaker #3

    Et elle les passe.

  • Speaker #1

    Et moi, ça,

  • Speaker #0

    c'est... Mais ça, c'est incroyable en termes de mise en scène, parce que justement, il crée des moments où elle est dans un endroit, dans un environnement assez paisible, qui est sa chambre, qui est le lieu où elle est censée être en... Enfin, elle sera jamais complètement en sécurité, parce qu'il y a des gens qui viennent la filmer, qui viennent la bouffer dans ses rêves et tout ça. Mais à ce moment-là, elle se met son casque sur les oreilles et elle écoute dans son Walkman les cris des femmes qui ont été torturées. Et ça, c'est abominable.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve ça terrible, très angoissant et très fort. Et personnellement, la scène où on retourne sur les lieux, on arrive enfin sur la résolution. Il y a un des personnages, enfin, on va voir un des corps d'une des filles. C'est pas compliqué, on l'a vu 600 fois, c'est un cadavre qui tombe d'un placard, c'est vraiment le truc le plus classique. Mais là, je sais pas, il y a un truc au niveau de la lumière, je pense que le fait que cette fille soit aussi réelle, moi qui m'a terrifiée, je n'arrivais pas à la regarder.

  • Speaker #0

    Surtout que lui, il se penche sur son cadavre, il a fait un coucou, c'est affreux.

  • Speaker #1

    Et pourtant, tu vois, on l'a vu 600 fois dans notre film, mais là, je trouve que le fait que ça fasse deux heures, qu'en fait, il y a de la violence... patriarcale, disons-le, qui s'exerce sur cette femme. Là, d'un seul coup, il y a un truc qui était vraiment assez insoutenable. Et je dois dire que c'est un film que j'ai trouvé très fort. Très fort là-dessus.

  • Speaker #0

    Et puis, il y a quelques scènes...

  • Speaker #1

    Moins fort que Pippin Tom.

  • Speaker #0

    Par contre, pour faire la filiation entre les deux, lui, c'est son film, Pippin Tom. C'est-à-dire qu'il a voulu reproduire les faits que lui avait fait Pippin Tom. Et dans cette idée de fétichiser le cinéma. Donc là, il y a tout. Il y a la caméra, le matériel, les bandes, la VHS, le son, l'acte de filmer, les gens qui filment, les gens qui filment, d'autres gens qui filment. Enfin, tout y est. Donc, il y a la matérialité du cinéma qui est là. Et jusqu'au moment où on arrive dans l'espèce de régie. souterraine du prof. C'est une des scènes qui me fout le plus mal, où ils s'asseillent tous les deux, ils se disent qu'ils vont mourir, et ils regardent le pull de... d'Angela Brûlé, c'est une scène que je trouve vraiment très réussie. Il y a vraiment des moments de cinéma, d'un point de vue formel, d'anthésisme que je trouve très bien. Mais ce n'est pas très étonnant parce qu'Amenabar, en plus d'être un cinéaste intéressant, c'est un mec qui est, je pense, un formaliste. Vraiment, tu vois, de cette époque-là... Regardez Abrello Soros, mais c'est un film qui est sublime. Il arrive à mêler une intrigue policière et une intrigue fantastique. C'est très très bien. Et Thésis, premier long métrage.

  • Speaker #2

    Je trouve que c'est un méga bel hommage à Pippin Tom. Vraiment, si c'est ce qu'il comptait faire, il a carrément relevé le défi.

  • Speaker #0

    Sa source principale d'inspiration, d'après ses dires.

  • Speaker #2

    Très réussi.

  • Speaker #0

    Ça vous a plu, sauf

  • Speaker #3

    Léo qui est un peu mort. En vrai, le film m'a vraiment grave plu. Je l'ai regardé, il y a plein de trucs intéressants dedans. C'est juste que je pense que je suis peut-être passé à côté justement de cette ambiguïté que moi j'ai prise pour un manque de clarté sur un certain propos, alors qu'en fait c'était peut-être fait exprès. Mais moi, il y a quelques trucs qui m'ont sorti un peu du film. Et moi, cet aspect-là, thriller et twist sur twist, c'est un truc qui m'a fait sortir du film, parce que j'en attendais peut-être trop. Twist sur Twist ? Si, en vrai.

  • Speaker #0

    Mais en fait, moi, je me suis un peu détaché de ça.

  • Speaker #3

    Bah oui. En fait, moi, c'est une question d'attente. Je pense que j'ai trop mis d'attente à l'intitulé de départ.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #3

    Moi, vraiment, j'avais envie d'une réponse.

  • Speaker #1

    Renommez ce film. Choisissez bien vos titres, parce que sinon, Léo est en embuscade. Not working.

  • Speaker #3

    Non, mais c'est des sujets que je trouve hyper intéressants.

  • Speaker #0

    Elle a abandonné sa thèse.

  • Speaker #3

    Ouais, mais je trouve que...

  • Speaker #1

    Tout le temps, ça marche, parce qu'elle couvre vraiment des films.

  • Speaker #3

    Pippin Tom il reluque vraiment des meufs donc ça marche mais encore on a eu le droit à Léo qui nous dit mais je comprends pas il s'appelle Marc elle était drôle elle était très drôle Pippin mais il s'appelle Marc non non non mais effectivement l'ambiguïté je capte mieux ce que vous dites moi je sais que ces questionnements là j'ai un peu de mal effectivement parce que tout l'aspect morbide c'est pas un truc qui me questionne beaucoup dans le cinéma d'horreur parce que c'est pas forcément ce que j'y recherche et c'est pas un truc qui m'a posé beaucoup de questions mais Pippin

  • Speaker #0

    Je peux te prouver le contraire dans les choix de tes films. Quand tu nous fais regarder les mecs en doudoune avec les vampires, je suis déçu.

  • Speaker #3

    À part la tripaille,

  • Speaker #0

    je ne vois pas ce que tu trouves. Donc après, tu...

  • Speaker #2

    Je soutiendrai Léo.

  • Speaker #1

    Tu ne nous as pas sorti un film comme ça.

  • Speaker #2

    J'avoue, je t'attends. Moi, j'ai hâte.

  • Speaker #0

    Donc si, tu aimes bien quand même. Oui,

  • Speaker #3

    mais j'aime bien. Mais tu vois, ce n'est pas un truc qui me fait forcément me questionner moi-même. Tu vois, quand je vois... Tu parles de 30 jours de nuit, évidemment.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #3

    Oui, moi, c'est plus que je trouve que c'est un film qui est bourrin et rigolo.

  • Speaker #1

    Il fallait dire 30 jours de nouilles.

  • Speaker #0

    Ça, c'est la suite. Plantissement, restez en croute pour le soir. C'est 30 jours de nouilles après.

  • Speaker #1

    Au restaurant de la station service. Ah ouais, il est bien, il est bien. On va l'écrire, ce film. J'appelle Josh.

  • Speaker #0

    Ouais, 30 jours de nouilles avec Josh. C'est autre chose encore.

  • Speaker #3

    Bonjour, Deluxe. C'est quoi ?

  • Speaker #1

    Un défi sur YouTube.

  • Speaker #0

    Non, mais voilà. Demande-toi pourquoi t'aimes bien voir les films bourgs. Moi, je... Voilà. On passe au dernier film de la soirée. Et alors là, pour le coup, le titre est assez... C'est ce qu'on voit dans le film. Donc c'est...

  • Speaker #2

    Léo, tu ne seras pas déçu. Là...

  • Speaker #3

    C'est clair, Léo.

  • Speaker #0

    C'est clair. Je ne le divulgue pas avant la petite musique. Lola, quel est l'intitulé du film ?

  • Speaker #2

    L'intitulé du film, c'est... Late Night with the Devil.

  • Speaker #0

    Live television. We are empty noon with the devil. Lily, tu m'entends ?

  • Speaker #1

    Lily, bienvenue à nouveau, Jack.

  • Speaker #0

    Lily, retourne-moi.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas une question de ratings. C'est pas une question de ratings. Je pense que c'est une bonne chose de faire un film avec des enfants de l'Europe. Tu es bien, Jack ?

  • Speaker #0

    Oui, donc le titre Une soirée avec le diable. Léo, ça te parle ?

  • Speaker #2

    Soirée tardive ?

  • Speaker #3

    Soirée, oui. Je me couche tôt en ce moment. Deuxième soirée avec le diable. Ouais, ouais. Un peu d'après-midi avec le diable, ça m'arrangerait.

  • Speaker #0

    Un goûter avec le diable.

  • Speaker #4

    Oui, bah là c'est le...

  • Speaker #0

    Donc oui, Late Night with the Devil, de deux frères, Colin et Cameron Cairns, sorti en 2024. Donc c'est un film produit en Australie, mais aussi un peu ricain et aussi un peu émirati.

  • Speaker #2

    Et oui,

  • Speaker #0

    on en apprend tous les jours.

  • Speaker #2

    Vous n'avez pas vu venir ça non ?

  • Speaker #0

    Mais non, et je ne saurais pas vous en dire plus. Donc je ne vous en dirai pas plus. Avec dans le rôle le personnage principal de Jack Delroy David Dalmakian qui est un très bon acteur qu'on a vu dans Thomas... Oui,

  • Speaker #4

    le truc de James Gunn.

  • Speaker #0

    Ah bon, ben voilà. On n'en saura pas plus. Si, si,

  • Speaker #4

    il joue le mec... Il joue Confetti Man dans Suicide Squad. Ah. Ouais, bon.

  • Speaker #0

    Non mais il a eu d'autres rôles.

  • Speaker #4

    Moi c'est là que je l'ai vu dernièrement et ça m'a fait chier comme film mais bon.

  • Speaker #0

    Bon bref, c'est un très bon acteur. Laura Gordon qui joue le Docteur June et j'ai noté aussi Ingrid Torelli qui joue Lily. Très bien. Voilà. Il y a aussi... Bon j'ai pas son nom donc on vous le dira pas.

  • Speaker #4

    Ça allez voir sur Halluciné. Moi j'en ai marre de noter les noms des acteurs.

  • Speaker #3

    Ah moi je suis d'accord.

  • Speaker #4

    c'est agréable on ne résume pas non plus aller sur son critique et regarder les critiques on dit ouais c'est bien ou c'est pas bien et puis on fait un classement on dit ouais c'est bien c'est pas bien et au lieu d'en faire que 4 on en fait 200 c'est

  • Speaker #3

    productiviste l'horreur du dimanche

  • Speaker #0

    De quoi ça parle le film que j'ai choisi ? Ça parle de, comme je le disais, Jack Delroy qui est présentateur télé de Night Owls, donc les oiseaux de nuit, un late night show américain qui se trouve être un peu essoufflé et que la chaîne essaye de dégager. Jack arrive bientôt au terme de son contrat de 5 ans avec la chaîne UBC. Il aurait voulu devenir la star des fins de soirée, mais il restera en termes d'audimat. derrière le fameux Johnny Carson avec son mondialement connu The Tonight Show. Le soir d'Halloween, Johnny Carson, c'est quelqu'un qui existe vraiment, pour ceux qui ne sont pas familiers avec les late shows. Jack Delroy, en revanche, est fictif.

  • Speaker #2

    Ce qui est plutôt une bonne nouvelle.

  • Speaker #3

    Les événements du film, ouais.

  • Speaker #0

    Voilà, donc ce personnage de Jack, le soir d'Halloween en 1977, tente une ultime fois de relancer son émission en invitant sur le plateau le docteur June Ross Mitchell et sa jeune patiente Lily, soi-disant possédées par le diable.

  • Speaker #2

    C'est un spécial Halloween, quoi. Le Twilight, lui, c'est l'argile des esprits.

  • Speaker #0

    Voilà, pourquoi pas. Donc le film s'ouvre avec un zoom sur un poste de télévision posé sur le fameux plateau télé qu'on verra pendant tout le film. Un visage démoniaque qu'on retrouvera plus tard y apparaît. Puis des images violentes de l'Amérique des années 70 sont diffusées. On rentre dans la télé directement, le zoom continue et voilà, on est dans la télé. Une voix off nous explique que la télé documente le chaos et amène l'horreur directement dans notre salon pendant que nous on est assis tranquillement sur notre canapé. Mais heureusement, il y a quelque chose pour contrebalancer tout ça. Les émissions de divertissement.

  • Speaker #4

    Eh ben oui.

  • Speaker #0

    Eh ben oui. Genre les anges, Koh Lanta, voilà, vous avez compris. La ferme célébrité.

  • Speaker #4

    Oh la ferme célébrité, j'ai oublié ça, c'était bien. Avec Jordi.

  • Speaker #2

    Avec Vincent Magdu.

  • Speaker #4

    Oui.

  • Speaker #0

    Ben voilà. Mais ça parle de ça. Et donc, émission divertissement, c'est le cas des Night Shows. Donc ici, Night Halls, produits pour faire rire et apporter un peu de légèreté dans ce monde ultra violent. Peut-être que vous parlerez des années 70 aux Etats-Unis. Après, moi, je ne suis pas une professionnelle. On y revient. la télé elle le fait très bien au début du film on va faire une thèse sur la télé elle résume tout la même édite des 70's on a une construction de film qui est hyper originale donc c'est à moitié comme si on regardait une émission de télé d'1h30 classique et moitié found footage et là la vache ça fait au moins 4 épisodes que j'ai pas dit ce terme donc je suis flattée plus que 4 épisodes franchement Ça va mieux ?

  • Speaker #2

    Non, on a fait Blair Witch Project numéro 2.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Est-ce que j'ai dit found footage ?

  • Speaker #3

    Ah bah, tu ne sais pas,

  • Speaker #2

    on va réécouter les bandes.

  • Speaker #3

    Faites checker, s'il vous plaît, la communauté.

  • Speaker #0

    En tout cas, je sais que je n'étais pas bien. Je peux juste vous dire que j'étais extrêmement frustrée. Et voilà. Là, on nous présente ça comme un documentaire behind the scenes. Le film est présenté comme un enregistrement perdu d'une émission de télé. Et là, ce que je trouve vachement chouette, c'est que les réalisateurs, les deux frères Kearns, ont recréé un pastiche presque parfait d'un late show avec beaucoup...

  • Speaker #3

    Qu'est-ce qu'il te crée ? Ça fait comme un dîner presque parfait, mais avec un pastiche,

  • Speaker #1

    c'est marrant.

  • Speaker #4

    Ok. Allez.

  • Speaker #2

    Je pensais qu'il rigolait parce que ça ressemble à Postiche.

  • Speaker #3

    Non, ça va, je suis pas... Bah je sais pas,

  • Speaker #2

    je sais pas ! Ouais,

  • Speaker #0

    un pastiche presque parfait. Ça pourrait lancer le concept, pourquoi pas.

  • Speaker #3

    Non, faites pas souffle.

  • Speaker #0

    Là, avec beaucoup d'humour face caméra plateau. Et en parallèle, une hypocrisie, une angoisse montante face à des caméras coulisses, cette fois, qui prennent le relais pendant les pauses pub. Donc, on va suivre le temps d'une soirée. Le présentateur désespéré Jack Delroy et sa tentative de filmer une possession démoniaque en direct avec un public dans la salle. Évidemment, c'est une fausse... une fausse bonne idée et l'explosion de surnaturel les 20 dernières minutes va nous le confirmer c'est une fin qui a été vachement critiquée moi j'aime beaucoup cette fin, je trouve qu'elle donne satisfaction à tous les fans d'horreur mais voilà en même temps il y a tout le reste du film qui est aussi très réussi et qui va permettre d'installer progressivement une ambiance qui va dépeindre l'ambiance sinistre du showbiz de la télé et malheureusement les tristes enjeux économiques qui se cachent derrière aussi. Je trouve que le film est aussi très beau. Ils ont repris, pour faire tout ce plateau télé, donc c'est tourné dans un studio de télé à Melbourne, ils ont repris des lumières d'époque qui chauffaient énormément et sous lesquelles on transpirait beaucoup. et je trouve que ça se ressent vraiment on ressent qu'ils ont chaud et que sans arrêt t'as la maquilleuse qui est en train de les éponger et c'est quelque chose qui est assez désagréable en plus quand on est sous les projecteurs pour ceux qui l'ont vu oui c'est vrai que moi ça me... moi j'en peux plus oui par exemple et en fait ils avaient trois caméras qui vraiment comme sur une émission de télé tournaient en même temps et ils avaient un peu un mélangeur donc quelque chose qui permettait de couper de commuter les caméras entre elles et ils ont quasiment, enfin ils ont réalisé quelques scènes directement en tournée montée, voilà, avec ça, comme sur une émission de télé. Donc ça donne un truc très organique au film. Et voilà, donc je pense que par rapport aux trois films dont on a parlé, là on est dans le thème aussi de façon multiple. Le film dénonce évidemment, avec plus d'actualité, la fameuse télé poubelle, donc la trash TV qui fait de... De l'audimat grâce au sensationnalisme, au scandale, au spectaculaire, où le cliché est roi et on va venir paralyser complètement la faculté critique intellectuelle des spectateurs en répandant finalement la doxa. Et aujourd'hui, les talk shows, les télé-réalités, les reportages de société, je ne citerai pas les noms, mais vous les avez. C'est ce qu'on a finalement dans notre télé. Et à un moment donné, à la fin, quand ça explose, Jack regarde, il y a beaucoup de face cam et tout, mais quand il regarde la caméra et qu'il dit éteignez vos télés, éteignez-les il y a vraiment ce discours-là de c'est plus possible Lui, avec cette histoire, vous en parlerez peut-être, et bizarrement, je ne parle pas trop de cet exorcisme sur un plateau télé, mais... Parce que je trouve que ce n'est pas ce qui est le plus important. C'est que là, c'est... C'est vraiment ce phénomène de la télé poubelle qui est là, qui est arrivé chez nous en France, en tout cas dans les années 80, et qui est plus que présent aujourd'hui en 2025, avec la libéralisation des médias. Et donc voilà, je pense que c'est un film qui dit petit écran, gros dégâts finalement, et tout le côté surnaturel avec le diable passe en second plan et le classe dans les films d'horreur. pour le coup est très réussi, il y a des effets réels vraiment très très bien faits. Mais je trouve que le propos du film et sa construction est original et il a quelques défauts comme tous les films. Mais je trouvais qu'il était chouette à placer dans ce thème et surtout après les trois films dont on vient de parler.

  • Speaker #4

    Ouais, ce qui est bizarre c'est que moi j'aime bien le film mais ce qui est bizarre c'est qu'il a été méga encensé par la critique américaine. Je comprends pas bien parce que...

  • Speaker #0

    Parce qu'il la critique beaucoup donc...

  • Speaker #4

    Oui, non mais c'est pas tellement ça, c'est juste que je trouve pas... Parce que le film, vraiment, il a genre plus de 7 sur IMDB, un truc comme ça, ce qui est quand même beaucoup pour ce genre de film. C'est juste que pour moi c'est un bon... C'est un film sympa, mais je ne le trouve pas... Il y a quelques images qui fonctionnent super bien et tout, mais je ne l'ai pas trouvé... Je ne le trouve pas fou, quoi. Et il a été complètement encensé, quoi, par la critique, par beaucoup de médias américains. Je pense que c'est l'effet aussi, peut-être, un peu...

  • Speaker #0

    Elle dit pas que sa forme, elle... Elle permet aussi de s'adresser à...

  • Speaker #4

    En fait, je pense que c'est un peu le buzz film de festival. où les gens ne savaient pas à quoi s'attendre et se sont pris une réplique de talk show comme ça et tout. Donc ça a surpris pas. Je pense que c'est ça qui fait le buzz autour du film. Après, oui, c'est très réussi.

  • Speaker #0

    Peut-être qu'ils ont voulu y mettre trop de choses. Moi, c'est peut-être mon reproche au film.

  • Speaker #4

    Oui, parce que toute la partie sur le... Parce que lui, on comprend que le gars... Delroy, il fait partie d'une secte plus ou moins, il a fait un pacte avec le diable. Ça, c'est un peu...

  • Speaker #0

    C'est ça, il y a beaucoup de choses. Et je pense qu'en fait, eux, ce qui les intéressait, c'était de faire un talk show en film avec ce parallèle du documentaire de Behind the Scenes, vraiment des coulisses. C'était vraiment ce qui leur tenait à cœur, mais c'était très dur à écrire.

  • Speaker #3

    Et il y a des trucs qui marchent très bien universellement. Le côté huis clos plateau de télé, je trouve qu'il marche très bien dans le film. C'est qu'on ne bouge pas de l'action. On est là pendant les coups pour pub, on est là tout le temps.

  • Speaker #4

    Pas aussi bien que le huis clos toilette.

  • Speaker #3

    Arrête avec ton film de chiottes. À chaque fois, il nous en parle. Mais non, non, ça a bien aimé. Tu parlais de la séquence de fin tout à l'heure. C'est assez paradoxal parce que moi je pense que si elle n'avait pas été là, ça aurait quand même manqué d'une conclusion et en même temps...

  • Speaker #0

    Je trouve qu'elle est un peu poussive sur certains points aussi.

  • Speaker #1

    Moi je trouve qu'elle est là vraiment pour dire à tous les fans d'horreur en mode venez, on vous donne tout ce qu'on veut. Et je trouve que c'est satisfaisant.

  • Speaker #0

    C'est satisfaisant, mais oui voilà. Et non après, de base, le pastiche de late show ou de talk show télévisuel comme ça, moi j'aime beaucoup, j'adore le Eric Andrejko, je sais pas si vous connaissez, mais c'est vraiment un truc que j'aime beaucoup, il fait beaucoup rire. Et j'aime bien quand on parodie les codes de ces émissions qui en fait sont du rire provoqué et qui ont énormément de superficiel dedans. Donc le format est très efficace. Moi j'ai passé un bon moment devant le film en fait. Je trouve que c'est bien mené, ça prétend pas faire particulièrement plus que...

  • Speaker #1

    Non, je pense pas que je vous en fais plus attention.

  • Speaker #0

    Non, on en parlait un peu tout à l'heure, il y a eu une micro-polémique qui va peut-être un peu trop loin mais c'est un des... premier film qui a utilisé l'imagerie générée par l'intelligence artificielle pour certains panneaux d'habillage en fait de l'émission et je trouve c'est à la fois je trouve ça un peu merdique pour un film qui prétend parler du coup des médias et de la façon dont la violence est montrée à la télé et en même temps enfin en tenir rigueur sur l'entièreté du film je trouve ça un peu abusé aussi donc

  • Speaker #2

    C'est bien de le mentionner. Oui,

  • Speaker #0

    c'est bien de le mentionner.

  • Speaker #1

    C'est hyper malin de leur part pour un film qui parle des techniciens. C'est pas très malin. Voilà,

  • Speaker #2

    j'avoue que... Moi, je pense que ce qui a vachement plu aux Etats-Unis, c'est que c'est hyper bien fait sur la recréation des années 70. C'est-à-dire que franchement, ça sonne hyper juste. Les acteurs sont... Enfin, même l'acteur principal, je ne sais plus son nom, mais il a une gueule des années 70. Tu sais, t'as toujours l'impression que t'as des personnages qui appartiennent à des époques. Lui je trouve que vraiment, ça sonne pile poil quoi. Son ton, son look, ses cheveux, enfin je sais pas,

  • Speaker #0

    il y a tout qui… La gestuelle aussi, elle marche super.

  • Speaker #2

    Et tous les personnages sont comme ça. Il y a une espèce de ribambelle de personnages qui sont hauts en couleurs. Ça y est, le retour de la ribambe. Non mais Christou, il est court par exemple, c'est très drôle. J'aime bien aussi le personnage là du sceptique, qui est très éluctueuse aussi. Et moi je trouve que ça représente bien la période des années 70, donc c'est moi qui m'y colle, aux Etats-Unis, de satanique panique. Oui,

  • Speaker #1

    avec tous les gourous de secte.

  • Speaker #2

    Et puis c'est juste après le meurtre de Sharon Tate, il y a été un choc aux Etats-Unis immense, avec cette idée de secte effectivement sataniste qui déploie de la violence encore plus dans la société américaine qui... disons-le, était déjà violente. Là, c'est le petit... Là, c'est trop. Ils font des gribouillages en sang et tout, c'est trop. Et donc, il y a vraiment ce truc, je trouve, qui est hyper bien montré et qui... Je trouve le film très... Alors, attention, phrase de vieille dame encore, très frais. Non mais, vous voyez ce que je veux dire ? Je le trouve genre... hyper sympathique ça se regarde super bien en fait par rapport à tous les films c'est un film grand public tu vois je trouve que par rapport à toutes les toutes les comment est-ce qu'on appelle ça toutes les sagas qu'on s'est tapé en boucle les comment putain tous les trucs pardon excusez-moi tout les trucs qui surfent un peu sur un métiville des années 2010 à oui oui tu vois Insidious et compagnie oui Les dossiers Warren, les machins,

  • Speaker #3

    les trucs. Tu vas dire du mal de James Wan, mais... C'est le droit, c'est le droit.

  • Speaker #2

    Après, c'est taper 18 opus comme ça, ça fait quand même plaisir. Une histoire de possession et de satanisme et de machins qui prend carrément une forme différente.

  • Speaker #1

    Et puis je trouve qu'il joue... Il bat le second plan.

  • Speaker #2

    Oui, mais en plus, on joue comme c'est à l'époque. C'est-à-dire comme un truc très tourné vers l'image, et qu'il le met en scène comme ça.

  • Speaker #0

    Et c'est là où c'est la force du film. C'est que... Et en fait on aurait pu se retrouver dans un fanservice absolu des années 70, en te chiant en plombant avec des références visuelles à H24.

  • Speaker #2

    C'est pas une reddit de l'exorciste, c'est un hommage.

  • Speaker #0

    Ce qui se passe dans les années 70. Oui c'est ça. T'es tout en fait.

  • Speaker #2

    C'est ça et moi je trouve ça assez chouette de faire ce... Je sais pas, cette espèce de détour pour proposer autre chose. Et je dois dire que les effets sont quand même très chouettes.

  • Speaker #0

    Ouais tout. moi je me suis bien amusée il y a des trucs marrants t'as toujours ce discours doute effet réel ou pas parce que t'es quand même sur un plateau télé du coup évidemment tu questionnes le film te faire un peu avoir par les séquences où on te dit en fait vous êtes fait hypnotiser et du coup toi aussi tu te mets à dire bah on va vous faire des séquences hypnotisées.

  • Speaker #1

    C'est génial de repasser quand ils doutent de la séance d'hypnose et qu'ils disent bah repassez nous les images.

  • Speaker #0

    C'est trop bien. C'est génial tu vois. Toi t'as vu aussi les séquences hypnotisées tu vois.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs ils proposent une fin qui est hyper... Enfin qu'on peut interpréter comme on veut en fonction de comment on a ressenti le film et voilà. Et alors eux ils n'ont pas divulgué leur... fin à eux, mais il y a eu plusieurs hypothèses sur cette fin. Et moi, j'aime penser que lui a tué tout le monde, mais il y a eu plusieurs trucs. Mais je trouve ça assez chouette, parce que c'est quelque chose qui a déjà été fait, en fait. Oui,

  • Speaker #2

    mais c'est...

  • Speaker #1

    Effectivement, comme tu dis, il y a quelque chose d'assez frais.

  • Speaker #2

    Oui, je pense que c'est vraiment la forme qui est maligne. Genre, pour le coup, ça fait plaisir, tu vois. Je sais pas, je trouve ça...

  • Speaker #3

    De là à ce que la critique lance à ce point-là, j'étais surpris.

  • Speaker #2

    C'est sûr qu'il y a un truc qui surfe de ouf sur la nostalgie. De tout, je pense, les critiques qui ont... Enfin, de l'exorcisme, tu vois, de la fine et tout, qui étaient très déçus après d'avoir un gros creux. Et là, c'est vrai qu'on revient à une esthétique qui rappelle ces films-là, qui est rigolote, et qui, je trouve, tente des choses. Donc, sympa.

  • Speaker #1

    sympa à voir entre amis oui voilà c'est ça c'est un bon film d'Halloween en vrai exactement il est sorti au moment d'Halloween oui mais vraiment ça se regarde comme on regarde la télé et je trouve que c'est assez chouette parce que je pense qu'on regarde plus beaucoup la télé pour des raisons justifiées mais mais en tout cas c'est chouette de voir des trucs comme ça qui critiquent ça et qui nous...

  • Speaker #0

    Et qui propose quand même un divertissement efficace. Le titre ne ment pas, c'est Late Night with the Devil et c'est un prime time.

  • Speaker #3

    Arrive au point, le temps est à 100%.

  • Speaker #0

    Là, on ne me ment pas. Donc le film, je l'aime bien.

  • Speaker #2

    Je veux un truc sur les affiches, il y a le pouce de Léo. C'est un film avec un...

  • Speaker #0

    L'idée de premier degré.

  • Speaker #2

    Tite roquette.

  • Speaker #3

    Oui, oui. Non, mais ça c'est... Ouais, ouais. Ouais, ouais, non, mais... Alors moi, j'ai un peu la vie... J'ai un peu la vie mid. Je suis pas... Le film... Je suis pas hostile, mais je suis pas non plus fan. Voilà. Mais, ok.

  • Speaker #1

    C'est pas un... Je pense pas qu'il ait la prétention de...

  • Speaker #3

    Non, non, non, mais c'est sûr que c'est pas...

  • Speaker #1

    Mais moi, j'ai eu l'âme pour vous remettre dans des trucs un peu plus...

  • Speaker #0

    Non, mais c'est bien. Dégé.

  • Speaker #1

    Voilà, parce que là, on est en train de... Avec la pulsion, on se connaît.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est vrai que...

  • Speaker #1

    Bref, c'est très intéressant.

  • Speaker #2

    Mais voilà. C'était le titre de notre épisode. On était sur, enfin le titre on l'a pas encore mais...

  • Speaker #0

    Sur les voies, oui.

  • Speaker #2

    Le cinéma, le truc méta, machin. Enfin méta de l'autre quart mais...

  • Speaker #3

    Le grand absent c'est Vidéodrome. Pourquoi ? Bah parce que j'avais flemme. Parce que... Bah oui mais parce que en fait je pense que... On l'attendait trop.

  • Speaker #2

    Voilà.

  • Speaker #1

    On n'aurait pas compris le titre.

  • Speaker #0

    Ah ah ! C'est pour ça que j'ai toujours le drôme et le vidéo au sens là.

  • Speaker #3

    Non, mais surtout que j'aimerais bien parler des films de David Cronenberg, peut-être sur un épisode spécial ou avec des gens, des invités.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'on peut le distiller dans d'autres trucs ?

  • Speaker #3

    Oui, et puis, je ne sais pas, ça me ferait marrer d'en parler avec d'autres gens. Que nous ?

  • Speaker #2

    Non, mais...

  • Speaker #1

    On s'en vient ?

  • Speaker #2

    J'aimerais bien !

  • Speaker #3

    en parler avec des connaisseurs des gens qui ont des choses à dire mais qu'on en parle en grand comité c'est des films importants on peut balancer d'autres films à voir on avait pensé à Nightcrawler que tu avais suggéré aussi que moi j'avais bien aimé mais bon il y en a plein des films de cinémanes oh mon dieu aïe

  • Speaker #0

    Surtout, vous ne vous trompez pas, ne regardez pas Cinémane avec Franck Duvas. Vraiment, vous voulez. D'ailleurs,

  • Speaker #2

    en parlant de Cronenberg,

  • Speaker #1

    parce qu'on a parlé beaucoup de son fils Brandon, mais il y a aussi sa fille qui se met au cinéma. Et alors là, j'ai vu Human de Kathleen Cronenberg. C'est vraiment pas bon.

  • Speaker #3

    C'est horrible.

  • Speaker #1

    Ça aurait pu être bien, mais ce n'était pas bien.

  • Speaker #3

    C'est non. Non !

  • Speaker #0

    Non !

  • Speaker #3

    Non, mais écoute. Bah voilà, bon, de toute façon là il est tard, Pépé en parlant de télé doit rentrer regarder Julie Lescaut là.

  • Speaker #2

    Juge Cordier aux flics ?

  • Speaker #3

    Oui, aux Cordiers, oh les Cordiers jugés flics oui. Avec Bruno, Bruno Cordier.

  • Speaker #2

    Vous avez dit que je trouvais Bruno Maigret sexy quand j'étais plus jeune. Je t'ai pas dit ?

  • Speaker #0

    Avec ses lunettes fumées là ?

  • Speaker #2

    Ah bah bien sûr !

  • Speaker #3

    C'était maintenant que tu nous le dis. Bon. Ok.

  • Speaker #1

    Mais on t'a dit que tu trouvais Bosco Nantesis sexy.

  • Speaker #0

    Alors qu'il y a deux teams qui sont dégagés, il y a Chema et Boss Coco.

  • Speaker #2

    Non mais d'accord, le rôle est fait pour ça.

  • Speaker #3

    Je suis d'accord, il est séduiteur dangereux.

  • Speaker #2

    Merci.

  • Speaker #3

    Alors alors...

  • Speaker #2

    Moins que Bruno Crémer. J'ai déjà dit, donc vraiment je radote.

  • Speaker #3

    C'est vrai que c'est quelque chose cette histoire. Racontons-nous ce qu'on a fait dimanche dernier. C'est le... Voilà, avant. Alors Léo il sait pas. Lola ?

  • Speaker #1

    Oui, moi je peux vous dire, ce serait un mensonge que de dire que je l'ai fait en un dimanche, mais en tout cas j'ai lu l'autobiographie de Démimour. qui s'appelle L'envers d'une vie qui n'est pas très long qui n'est pas très bien écrit mais ce n'est pas le but, ça raconte juste sa vie et voilà je voulais juste le balancer comme ça pour faire chier Léo et pour qu'il arrête de me faire chier avec The Substance c'est édité par quelle édition ?

  • Speaker #2

    c'est édité par avec un titre par L'envers d'une vie Laurent Massot édition Ah, Florent Massouet. Ah,

  • Speaker #0

    oh.

  • Speaker #3

    Je ne connais pas. Oui, oui.

  • Speaker #2

    Pas bien semblant. Très bien.

  • Speaker #1

    Mais en tout cas, non, mais... Il est quand même épais. Outre la blague envers Léo, c'est... Et outre le rapport à The Substance qui, quand même, je pense, a marqué cette année en termes de cinéma, il faut qu'on sache que, des miemours, on n'est pas la seule à avoir eu ce genre d'atrocité dans sa carrière, dans son enfance, dans sa vie. en général. Je pense que c'est très d'actualité et c'est très bien que des femmes qui ont vécu le star system comme ça en parlent et c'est à lire, je pense.

  • Speaker #3

    Moi, je vous conseille, je passe, pas que mes dimanches, mais entre autres, dessus une chaîne Twitch, la chaîne de Paduring. Paduring, le camarade Paduring. Je crois que sa chaîne s'appelle soit Paduring, soit Padustream, je ne sais plus. Mais allez l'écouter. Il est donc lui, Paduring, c'est son pseudo, avec deux autres personnes qui sont des récurrents. Chris, qui est un des rédacteurs, si ce n'est peut-être le rédacteur de Position Revue. qui est une revue marxiste, et Dr Zoé, qui est une médecin généraliste, qui a des propos qui sont tout à fait recommandables. Et donc, en fait, c'est une espèce de chaîne de vulgarisation sur laquelle ils expliquent des concepts économiques, et pas que, il n'y a pas que ça, mais des concepts économiques marxistes, où ils décortiquent, ils expliquent des choses à travers un... prisme d'analyse qui est marxiste et c'est hyper intéressant. Ça permet de comprendre plein de choses, c'est assez didactique et c'est cool. C'est des lives qui durent en général deux heures. Il y a des sections un peu plus... Ils ont une section que j'aime beaucoup qui s'appelle Payton droitard, mais qui sont des sections un petit peu plus critiques. des univers mascus, ou des univers libertariens sur Internet, et ils expliquent en quoi c'est mal, en quoi c'est pas bien, et en quoi on serait beaucoup plus heureux sans ces gens. Et donc, sans leurs idées, pour être un peu plus tolérant. Voilà, donc je vous recommande ça.

  • Speaker #1

    Ça parle de Demi-Moe ou pas ?

  • Speaker #3

    Non, ça parle pas de Demi-Moe.

  • Speaker #1

    Ça m'intéresse pas trop.

  • Speaker #3

    Camille ?

  • Speaker #2

    J'adore, c'est vraiment...

  • Speaker #1

    Ça parle de Demi-Moe ou pas ?

  • Speaker #2

    Non, moi je vais vous faire une recueille, c'est un animé japonais. Pour rire.

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'est quoi ? C'est Game On.

  • Speaker #2

    Ah ouais. Ah,

  • Speaker #0

    mais oui.

  • Speaker #2

    C'est très drôle.

  • Speaker #3

    J'ai regardé le premier épisode.

  • Speaker #0

    Il y a plein de mèmes avec cet animé en ce moment.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas parce que je ne suis pas sur les internets. C'est vraiment la vieille personne que je joue depuis le début de ce truc. Enfin, de cet épisode, pardon. Donc, Dan Gaddan. Arrêtez parce que c'est difficile à dire. C'est un animé qui est sorti l'année dernière, en 2024. C'est... Fuga Yamashiro qui fait cet animé. D'après le manga de Yukinobu Tatsu. Comme ça, vous avez tout. Moi, ça m'a fait vachement penser à Excel Saga. Je ne sais pas si quelqu'un l'a rêvé. C'est un animé, je vais vous inviter à le regarder parce que c'est un des plus drôles que j'ai pu voir jusqu'à présent. C'était à l'époque où, dans Canal+, il y avait la case. Je ne trouvais pas de ça.

  • Speaker #0

    Ah, la boîte ?

  • Speaker #2

    Non. Ça s'appelait La Case. C'est un truc de ouf. On sortait de l'école. À 17h30, c'était en clair. Il y avait Sacartou le dimanche et puis il y avait La Case. Avec Axel Saga. Bon, bref. Je vois qu'il y avait dans les yeux de Léo.

  • Speaker #3

    C'est lui, Miguel.

  • Speaker #2

    Il y a un filtre Snapchat. Qui nous sépare. Ils ont une dan-dan-dan. C'est très, très amusant. Ça parle d'une relation. d'une jeune fille plutôt populaire qui s'appelle Ayase, qui va faire la rencontre d'un otaku qui se fait évidemment martyriser dans son école, qui s'appelle Okuro. Et en fait, ils vont devenir très copains parce qu'Okuro est complètement, lui, obsédé par les ovnis, les aliens, les machins. Et elle, elle est issue d'une famille plutôt de chamanes. Donc elle, c'est plus les fantômes et tout ça qui l'intéresse. Et les deux vont se rencontrer parce qu'ils sont évidemment pas d'accord sur lequel de ces deux se rencontrent. de ces deux croyances existent. Donc, ils vont décider de se confronter aux croyances de l'autre pour voir lequel a raison.

  • Speaker #1

    C'est quoi un otaku ?

  • Speaker #2

    Un otaku, c'est un geek qui passe... Pardon ? Oui, oui. C'est vraiment dans le Japon.

  • Speaker #3

    Effectivement, on n'a pas expliqué pour celles et ceux qui ne connaissent pas.

  • Speaker #2

    En gros, c'est quelqu'un de très obsédé par une... Une chose en particulier, au Japon c'est beaucoup les mangas, les animés, machin, et c'est toujours le personnage un peu nul qui se fait martyriser. Un peu le nerd.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #3

    C'est ça. La version japonaise de ça. Exactement. C'est pas tout à fait pareil.

  • Speaker #2

    Et là je voulais résumer de façon tréchante, mais c'est beaucoup.

  • Speaker #3

    Non mais c'est super marrant, et c'est des épisodes de 20 minutes, ou quelque chose comme ça à chaque fois.

  • Speaker #2

    Et le générique.

  • Speaker #3

    Le générique est fou, furieux. Moi je me le suis passé deux fois, j'ai regardé que le premier il y a pas longtemps, et il faut que je regarde la suite, c'est à la fin.

  • Speaker #2

    Plus ça va, plus ça me fait rire.

  • Speaker #3

    Et alors justement, j'ai vu la pub pour Dan Dadan sur Twitch. Probablement en regardant un live de Paduric.

  • Speaker #2

    Il est influenceé ? Est-ce que ce n'est pas moi qui est influenceé ? Non ?

  • Speaker #0

    Ben non.

  • Speaker #3

    J'ai vu la pub Crunchyrolls, parce qu'il doit passer sur Crunchyrolls. J'ai vu la pub sur Twitch.

  • Speaker #2

    J'ai vu sur Netflix. Je ne m'en parlais pas de dévoiler les sous.

  • Speaker #0

    C'est illégal.

  • Speaker #2

    À toi !

  • Speaker #0

    Faites le camp pour recherche.

  • Speaker #2

    compliqué quand même. Dan, Dan,

  • Speaker #0

    Dan. Taper streaming ou téléchargement après.

  • Speaker #2

    Non.

  • Speaker #3

    Non, c'est mal. Non, on ne fait pas ça. Ou si on le fait, mais quand on a déjà acheté. Ça, on a le droit. Oui.

  • Speaker #0

    Moi ? Oui. Moi, ça peut être chiant. Toi,

  • Speaker #1

    tu passes ton permis.

  • Speaker #0

    Déjà, mais... Ça met la pression. Je te quitte le passé. Je ne vais pas dire. Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Que les gens t'encouragent.

  • Speaker #3

    Je crois qu'il est parisien, quoi.

  • Speaker #1

    Si vous pensez que Léo va avoir son permis du premier coup Non,

  • Speaker #0

    non, non

  • Speaker #1

    Si vous pensez que Léo va foirer son permis Tapez deux Je vais vous recommander

  • Speaker #0

    Un livre que je suis en train de lire Qui s'appelle Le Code de la rue 2025 C'est chez quelle édition ? Non, je vais vous recommander un livre qui s'appelle La ville d'après, Détroit, une enquête narrative qui est un livre qui s'attarde sur notre vision de Détroit et de la représentation de la ruine en occident et de tout l'imaginaire qu'on s'est construit autour de la ville de Détroit nous y compris en en parlant dans la Chine d'horreur c'est un livre qui déconstruit beaucoup de cet imaginaire parce qu'en fait il y a encore plus de 600 000 700 000 personnes qui y vivent et que considérer que c'est un endroit foutu c'est un peu fort de café quand même tout café oui je trouve oui Et donc voilà, c'est un livre qui se lit assez facilement, qui est très intéressant, qui parle aussi de la représentation, notamment dans les films d'horreur de la ville de Détroit et dans d'autres types d'art. Et voilà, franchement...

  • Speaker #2

    Je l'autorise.

  • Speaker #0

    C'est Raphaël Guidé. Donc voilà, allez-y. À fond, quoi.

  • Speaker #3

    De la frappe.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que ça parle de Démimour ou pas ?

  • Speaker #0

    Ça parle pas de Démimour, non.

  • Speaker #1

    Je crois qu'elle est basée par Détroit.

  • Speaker #0

    Je crois qu'il y a des gens qui galèrent beaucoup plus à Détroit que Demi-Mour. Dan,

  • Speaker #2

    Dan, Dan, commence avec la même lettre que Demi-Mour.

  • Speaker #3

    Et Demi-Mour, non, marxisme, non. Ça marche pas du tout à mon avis.

  • Speaker #2

    Pas encore.

  • Speaker #3

    Ok, bah merci d'avoir écouté jusqu'au bout, pour les plus courageux et courageuses.

  • Speaker #1

    Et Léo a lu un livre,

  • Speaker #2

    je tiens à dire.

  • Speaker #0

    J'ai lu un livre, ouais. Il y a 43 épisodes. C'est incroyable.

  • Speaker #3

    Mais il y a des photos dans ton livre, non ?

  • Speaker #0

    Ouais, il y a des photos.

  • Speaker #3

    Je connais Léo.

  • Speaker #0

    C'est pas le principal du livre, mais il y a des photos de tous les Jordi Pass,

  • Speaker #3

    tu vois. Oui, oui, oui. Des photos.

  • Speaker #0

    Sinon, j'aurais pas lu. Oui, oui.

  • Speaker #3

    Ok, et ben voilà, n'hésitez pas à vous abonner, à écouter les épisodes que vous n'avez pas déjà entendu pour vous faire une idée globale, mais globalement c'est super bien, on est content, 2025 commence bien, on va avoir… C'est pas ça que je voulais dire, mais oui, c'est bon. Non mais… Mais ces idées persistent,

  • Speaker #1

    il faut les combattre.

  • Speaker #3

    Oui bon ok,

  • Speaker #0

    mais… Mais sur le terrain politique uniquement.

  • Speaker #3

    Ce que je voulais dire, c'était qu'on allait avoir probablement d'autres invités bientôt et qu'on allait essayer de vous... Non, mais... Et qu'on allait essayer...

  • Speaker #2

    5 étoiles et tout et tout !

  • Speaker #3

    Qu'on allait essayer de vous proposer de plus en plus de choses. Alors mettez des étoiles, tout ça, et puis voilà, il faut y aller. Parce que voilà, nous, on se lève, on regarde des films. Moi, je m'en suis tapé 3 dans la journée sur mon jour de congé. Enfin bref, bon, allez, il faut... Voilà, mettez des étoiles. OK ? Bon, allez, bisous, bisous et à dans 15 jours. Allez,

  • Speaker #2

    salut !

  • Speaker #0

    Salut, des bisous !

Description

Ce dimanche on parle de films d'horreur et de la violence dans nos écrans, de télévision, d'ordinateur ou de cinéma.


Les films de l'épisode :

- 2’32’’ Censor [Prano Bailey-Bond]

- 24’43’’ Le Voyeur [Michael Powell]

- 56’42’’ Tesis [Alejandro Amenábar]

- 85’20’’ Late night with the devil [Colin & Cameron Cairnes]


Et dimanche dernier alors (108’44'') ?

- Lola a lu l'autobiographie de Demi Moore, L'envers d'une vie aux éditions Massot

- Thomas recommande la chaine Twitch de PasDuhring

- Camille a regardé l'animé japonais Dandadan, de Fūga Yamashiro


⚠️ Attention aux spoilers ⚠️


Réalisation et musique : Brice Thierion

Identité visuelle : Noah Ballul


Pour nous aider n'hésitez pas à nous suivre @lhorreurdudimanche, à vous abonner et à mettre des étoiles sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Podcast Addict, ...😍


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    ouais, ouais, salut, ouais, ouais, ça va ?

  • Speaker #2

    Ouais !

  • Speaker #3

    C'est qui je suis ?

  • Speaker #0

    C'est où ? C'est où le...

  • Speaker #3

    Comment ça chantait ?

  • Speaker #0

    C'est qui qui l'a chanté la dernière fois ?

  • Speaker #1

    Oui, non mais là, il n'y a pas d'intro en grande pompe, pas de fanfare cette fois-ci. Bienvenue à... toutes et à tous dans l'horreur du dimanche le plus indépendant des podcasts faits maison, le podcast où l'on parle des films tristounes, des films qui font un peu bader le podcast du frisson bouh bouh waouh c'est toujours un bonheur c'est toujours un plaisir cette semaine on a décidé de faire simple et de choisir un thème méta un peu éclaté, l'écran nombre de cinéastes ont jeté leur dévolu sur leur rapport plus ou moins malsain à l'image de Powell et son Pippin Tom, à Spielberg et ses Fabelmans. Eh bien, nous aussi, d'ailleurs, on a décidé d'en faire un podcast bimensuel d'une qualité non constante. Ce soir, nous allons parler de Voyeur, de Snuff, de Late Show, d'Américain Go Go, tout un programme qui, malgré sa tristesse, paraît fadasse face à la fascisation du monde et au décès de David Lynch. Petite minute de silence.

  • Speaker #0

    On va prendre ça ce soir.

  • Speaker #1

    Bon. Et pour éviter le total dooming, la grande dépression, je suis entouré de mes copains et mes copines. Lola, ça va ?

  • Speaker #2

    Ben oui, ça va très bien.

  • Speaker #1

    Camille ?

  • Speaker #3

    Ça va très bien. Un peu triste pour Lien Chévy. Oui,

  • Speaker #2

    évidemment. David ?

  • Speaker #1

    On aime beaucoup. Ah oui. Et Lélé ?

  • Speaker #0

    Ça va, un peu triste pour Bayrou, mais...

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #3

    On l'aime pas du tout.

  • Speaker #1

    Pas d'invité cette semaine, on est en communauté réduite pour un épisode un peu classique. Ah oui, et au fait, c'est gratuit pour vous, donc likez, abonnez-vous sur les plateformes d'écoute et suivez-nous sur Instagram s'il vous plaît. C'est gratuit pour vous, mais c'est pas gratuit pour nous, parce que lui il est là, le grand Manitou, celui qui nous extort, qui nous exploite, Vincent Bolloris. Oui,

  • Speaker #0

    ça va. C'est dur ça.

  • Speaker #1

    C'est un coup bas, mais il n'a pas de micro, alors il ne peut pas se défendre. L'horreur du dimanche, épisode 43 ? 44 ? 43 ? 43. Déjà, putain, ouais. C'est parti, c'est maintenant, et on commence avec le film sélectionné par Léo. Léo, quel est ce film ?

  • Speaker #0

    Le film, c'est Censor. C'est bon, c'est pas encore.

  • Speaker #3

    Ah bah si,

  • Speaker #0

    c'est fini là. Ah, c'est vrai.

  • Speaker #3

    Ah bah.

  • Speaker #0

    Il est riche.

  • Speaker #1

    Ça fait 5 minutes que c'est commencé et il y a déjà des trucs renversés.

  • Speaker #3

    C'est la première fois que j'enverse un truc et ce n'est pas de ma faute.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est vrai.

  • Speaker #3

    On a piégé ma bière sans alcool.

  • Speaker #2

    Le drag January.

  • Speaker #0

    Là, le drag est plutôt trempé sur la table.

  • Speaker #1

    Alors, Lélé,

  • Speaker #0

    nous en parlons. Moi, je vais vous parler de Sensor, sorti en 2021. Putain, mais Brice, il me censure déjà direct ? Ça va pas bien ? Bah je peux plus parler, voilà. Voilà ce que c'est l'état des médias en France. Voilà, voilà. Ah la mise en scène !

  • Speaker #1

    Mais vous savez, on ne demande pas ça.

  • Speaker #3

    À quelle heure pour penser à tout ça ? Parce que c'est pas possible.

  • Speaker #1

    On ne peut rien demander,

  • Speaker #0

    nous. Bon, maintenant que je ne suis plus censuré, je vais vous parler de Censor, qui est un premier film de Prano Bailebonde, une réalisatrice originaire du Pays de Galles. quel premier long métrage puisqu'elle avait déjà réalisé un court métrage intitulé Nasty il y a quelques années un lien peut-être peut-être un lien je ne sais pas évidemment Censor vous pourrez le trouver comme actrice principale à Nayam Algar récemment j'avais vu dans Raised by Wolves qui est une série de SF un peu chelou mais assez chouette et aussi dans un film de Guy Ritchie mais j'ai oublié le nom du film ah oui c'est éclaté un homme en colère voilà

  • Speaker #1

    Moi je l'ai vu dans Without Name de Lorcan Finnegan, le gars qui avait fait Vivarium. Je déteste moins depuis que j'ai vu Without Name.

  • Speaker #0

    C'est bien, c'est bien. Voilà donc un petit peu de contexte. Royaume-Uni, années 80, les Naisties, ces affreux films immoraux envahissent les foyers de pieuses familles anglaises. L'ordre moral est bouleversé. Les jeunes, inspirés par ces images sordides, trucident leurs gentils parents et dévorent leurs Ausha et leurs chiens. Dans ce monde corrompu par Satan, un phare brille dans les ténèbres. Ce phare, c'est Enid. Enid a un métier de rêve, voir tout plein de films d'horreur indé. Ouais ! Ah non !

  • Speaker #2

    Bah oui, non, parce qu'elle est censure.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est pas ça, ouais. C'est plutôt qu'elle est membre du comité de visionnage et de censure des Nice Tees.

  • Speaker #2

    La copine à Margaret ?

  • Speaker #0

    Exactement. Comité censé attribuer une catégorie de diffusion à un film en charcutant ses métrages grâce à un ensemble de règles morales arbitraires. Ça va de la crédibilité d'une décapitation à une éucléation trop réaliste ou alors l'identité d'un tueur trop immoral. Mais rassurez-vous, car si Enid s'inflige ses visionnages, ce n'est pas pour du divertissement, elle le fait pour vous protéger. Mais Enid semble censurer elle-même une partie de son passé familial, et notamment un traumatisme lié à la disparition de sa sœur dont la culpabilité la ronge. Suite au visionnage d'un film apporté par un mystérieux producteur, cette partie de la mémoire d'Enid commence à refaire surface et vient brouiller la frontière avec la réalité. Enid se retrouve ensuite prise dans un tumulte, tumulte lié à un scandale qui questionne sa responsabilité, dans un fait divers sordide, fait divers potentiellement inspiré d'un film qu'elle aurait validé dans son comité de censure pour sa sortie. Elle se met alors à enquêter sur Frédéric Nors, le réalisateur du fameux film déclencheur pour elle des souvenirs de sa sœur disparue. Le visionnage de ces films est prophétique et Enid croit reconnaître sa sœur dans le rôle de l'actrice principale d'un des films de Frédéric Norse. Cette actrice est Alice Lee. Les films continuent malheureusement pour elle la nuit dans ses cauchemars. Et ces séquences, puisqu'on parlait de Lynch, Twin Peaks-esque Twin Peaks-esque ?

  • Speaker #3

    Oui, allez, tiens, on va dire cela. Allez,

  • Speaker #1

    là.

  • Speaker #0

    Séquences absolument magnifiques et angoissantes deviennent de plus en plus tangibles et récurrentes. La fiction que se crée Ennid prend alors de plus en plus le pas sur la réalité, sur fond d'un film d'horreur qui n'en finit plus. Moi je voulais commencer par vous parler du coup des fameuses vidéos nasties.

  • Speaker #1

    Mais parle nous des vidéos nasties !

  • Speaker #0

    Et oui c'est la petite partie exposée scolaire !

  • Speaker #2

    Juste comment tu dis

  • Speaker #0

    Ennucleeeer ? Et je ne redirai pas deux fois. C'est l'acte d'enlever un oeil de son orbite. et nucléation j'ai l'impression que t'as buggé un peu c'est plus facile à dire que Twin Peaks ça t'apprendra à invoquer les personnes me disent ça ça t'apprendra à invoquer Twin Peaks à chaque fois que tu vois des sapins les Vidéonestis c'est un terme propre au Royaume-Uni qu'on pourrait traduire en français par les affreux films je vous propose même ce soir une traduction perso vous me dites ce que vous en pensez les dégoût métrage ah ouais pas mal voilà tu parlais dans le ciné je peux le voir c'est fou quand même la péloche les dégoût métrage et tout quoi j'ai rien entendu d'aussi malin que depuis Pourriel pour les c'est bon on est bien là on est bien si il y a l'académie française qui nous écoute déjà arrêtez et puis c'est tout Ce terme de vidéounestie est né de la plume de l'association nationale des téléspectateurs et auditeurs, l'équivalent des voisins vigilants de l'audiovisuel, et particulièrement suite à la campagne de sa fondatrice, Marie Whitehouse, en 1965, elle a fondé cette association. Et Marie Whitehouse, c'est qui ? Vous n'allez pas être déçu du voyage en tout cas. Mary Whitehouse est une militante ultra conservatrice britannique. Elle est connue entre autres pour avoir fait condamner pour blasphème en 1977 Gay News, qui est un magazine de défense des droits homosexuels. Et dans les années 80, en parallèle de l'arrivée au pouvoir ou dans le milieu de la politique de Margaret Thatcher, c'est Mary et son association qui vont se mettre à éditer une liste de ces fameuses nasties. Cette liste de films en regroupe plusieurs centaines. principalement d'horreur à petit budget, des films d'exploitation, des films érotiques mais sachez qu'on peut y trouver aussi des films par exemple de Dario Argento, Fulci, Craven, Romero voire même Carpenter

  • Speaker #3

    Tout s'est dégénéré !

  • Speaker #0

    Tout s'est dégénéré ! C'est suppos de Satan ! Bref, en tout cas...

  • Speaker #3

    Marie, elle a bien bossé !

  • Speaker #0

    Marie, elle a bien bossé !

  • Speaker #3

    C'est le travail de l'horaire du dimanche,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Exactement ! Elle nous fournit une liste qui est dispose sur Internet et qui est du coup à l'origine d'un sympathique effet stressante parce qu'on a trop envie de voir les films de cette liste. C'est super stylé d'avoir son nom sur cette liste de films, franchement. C'est la classe. Mais en tout cas, revenons à nos bandes magnétiques et à l'origine de cet outrage. En fait, dans les années 80... Le marché des magnétoscopes et des VHS se démocratise et arrive dans les foyers britanniques et dans le monde entier. Voilà, magnétoscope, VHS, un accès à des films qu'on n'avait pas forcément auparavant. Et un marché parallèle, plus ou moins pirate, se développe en dehors des organes de classification britanniques. S'en est suivi, évidemment, un débat au fort relanc réactionnaire sur la perfection de la jeunesse par ces vilaines cassettes. Et c'est le même schéma qui se répète. Votre enfant va trucider tout le monde à cause des jeux vidéo, les comics pervertissent la jeunesse, etc. La réalité, c'est que ces paniques morales masquent de vraies crises sociétales. Censor le montre assez efficacement en un seul plan sur une télévision qui diffuse un discours de Margaret Thatcher. Parce qu'en fait, elle est là, la véritable violence des images. C'est la répression brutale à ce moment-là de mouvements de grève et d'opposants politiques. C'est la casse des services publics. c'est la chasse aux sorcières des communistes et des homosexuels, sachant que ces derniers sont à ce moment-là touchés de plein fouet par l'épidémie de Sida. Et même si Censor s'intéresse aussi à une tragédie familiale et personnelle, les questions soulevées par le film, et auxquelles le film se tâche de répondre avec sa façon, en toile de fond, toutes ces questions peuvent être résumées par le visionnage de séquences violentes peut-il être à l'origine de comportements violents ou de pertes de moralité ? L'augmentation de la criminalité est-elle corrélée à la popularité grandissante des naïstes ou est-elle plutôt le résultat d'une politique libérale réactionnaire et répressive menée par Thatcher ? Un groupe d'amis ayant regardé plus de 100 films d'horreur pour un podcast devient-il nécessairement un groupe de psychopathes ?

  • Speaker #1

    A vous de nous le dire.

  • Speaker #2

    Oui, moi, j'ai regardé des interviews de cette chère Prano, qui est somme toute très sympathique, j'avais l'impression en tout cas, qui disait qu'elle était fan de Lucio Fulci, et je trouve que ça se ressent beaucoup dans le film. Je trouve que le film propose un thème très intéressant. Bon là avec les films de ce soir, on a l'impression qu'on en parle beaucoup dans le cinéma d'horreur mais en fait pas tant que ça. Et je trouve que c'est sorti en 2023 ? 2021. Bon bah donc voilà c'est récent et je trouve que c'est chouette d'aborder ce thème là. Après moi le film je trouvais qu'il partait bien, il est très beau, l'actrice principale est géniale. Elle porte vraiment tout le film. Après, je trouve que ça part un peu trop. Et pourtant, j'avais l'impression d'aimer ce côté un peu elevated, horror et tout. Mais là, je trouve que ça part un peu trop là-dedans. Je trouve que c'est un peu... Comment dire ?

  • Speaker #1

    Ça se regarde un peu filmé ?

  • Speaker #2

    Ça se regarde un peu filmé, oui. C'est un peu, parfois...

  • Speaker #1

    Ça se la raconte un peu ?

  • Speaker #2

    Oui, voilà. Merci de finir mes phrases. J'arrive plus à finir mes phrases. Mais voilà, c'est les défauts de l'Elevated, en fait, je trouve, un peu censor. Et malgré des thèmes hyper intéressants et une image très belle et une actrice principale qui est vraiment... On n'a rien à lui reprocher. Voilà, je... Moi, je me suis un peu ennuyée à certains moments, alors que le film n'est pas long, mais... Il ne se passe pas grand-chose. Et puis le drame familial n'est pas forcément hyper bien abordé. La fin est douteuse aussi. Ça ne m'a pas complètement emportée. Mais par contre, je pense qu'il faut vraiment regarder ce film et faire son propre avis. Je sais que c'est un film qui a touché beaucoup de gens. Moi, moins. Mais c'est comme ça. Je ne sais pas trop. Oui,

  • Speaker #1

    je ne suis pas complètement... Moi, c'est la deuxième fois que je le vois. Première fois, je n'avais pas aimé, mais ça m'avait quand même laissé un peu de... Enfin, une petite trace. Et en fait, je l'ai retrouvé. Ce que j'ai aimé dans le film, c'est la partie... L'avant-dernière partie quoi,

  • Speaker #0

    la partie dans le forêt,

  • Speaker #1

    avec le cadre qui se poste à l'oeuvre. Ça j'aime bien. J'aime moins la toute fin, et j'aime encore moins, en fait, bizarrement, le début du film que je trouve tristoun.

  • Speaker #0

    C'est austère.

  • Speaker #1

    En termes de photos et tout, je trouve ça bon.

  • Speaker #0

    C'est volontairement austère. C'est ma même merde. On est dans un bureau de censure, c'est pas la joie. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui. C'est un peu le truc. C'est une espèce d'austérité un peu forcée. J'aime moins ces deux parties du film. Mais par contre, je trouve que vraiment, le propos du film et le vrai coup, le vrai truc qui est chouette, c'est le... moment où la fiction et le réel se mélangent dans la forêt au travers des yeux des nids et là c'est là que je trouve que le film fonctionne en fait, c'est ça qui me reste je suis aussi un peu réservé sur sa manière enfin en fait c'est pas réservé, c'est juste que j'ai l'impression d'avoir déjà vu ça 200 fois ces films qui traitent qui parlent du deuil ces films d'horreur qui parlent du deuil de manière... en creux comme ça. Bon, je pense que je l'avais déjà trop vu, en fait, ce truc-là, mais ça reste quand même vraiment sympa, au moins pour la partie dans la forêt.

  • Speaker #2

    Moi, je trouve que ça fait très court-métrage qu'elle a été long-métragée.

  • Speaker #1

    Ouais, un peu tirée,

  • Speaker #0

    peut-être. C'est pas le cas non plus, mais elle a fait un court-métrage, justement, comme je le disais avant, qui s'appelle Nice Tea, qui part sur un postulat assez similaire à celui-là, on sent tout.

  • Speaker #2

    le côté censure mais qui parle des naïstes et de l'influence que ça peut avoir sur toi en fait moi je trouve ça ce que je trouve bien et ce que j'ai pas dit pardon mais c'est que effectivement le personnage d'Enid est moi je trouve assez attachant et que on se met elle a une posture que bah en fait moi j'aime pas et qu'on aime pas parce qu'on aime pas la censure et qu'on aime pas la censure des films d'horreur et que Voilà, mais c'est vrai que ça nous interroge quand même là-dessus et que ce personnage, bah oui, interroge sur la violence des images et on en reparlera, je pense, plus tard. Mais voilà, à quel point c'est bénéfique et à quel point c'est risqué aussi. Et ça, c'est bien amené dans le film, je trouve.

  • Speaker #3

    Moi, j'ai trouvé que c'était un film très intéressant. J'étais contente de le voir. Je trouve que, ja... Il y a plein d'idées de mise en scène, de travail sur l'image, sur le passage du film projeté au film en lui-même, qui est vraiment cool. Effectivement, je pense qu'il y a un petit souci de glissement en termes de rythme. Je suis assez d'accord avec Lola sur le fait qu'on s'ennuie un petit peu. alors que c'est très court, ça dure 1h20 le film je me demande si c'est pas la musique qui fait beaucoup ça parce que c'est de la musique très nappe électro un peu planante qu'on a déjà vu, déjà entendu déjà entendu beaucoup et qui pour moi vient un peu à l'encontre justement de cette esthétique des années 80 un peu cracra et tout voilà par contre moi je trouve qu'il y a plein de hum Je trouve que le personnage d'Enid est vraiment bien écrit. Dans le sens où, personnellement, je me suis vachement retrouvée en elle. Ce truc de regarder beaucoup de films dégueux. J'avais l'impression qu'elle faisait l'horreur du dimanche. En même temps, elle fait aussi un peu l'arcomme, sauf qu'au lieu de regarder Hanouna, elle regarde des films dégueulasses. Et donc, on se dit, peut-être que ça a effectivement un impact sur sa psyché, qui est déjà un petit peu abîmée. Et surtout, je trouve que pour le coup, elle n'a pas tout. j'ai pas ressenti son rôle comme étant un rôle de de censure elle est pas très actrice de la censure en fait elle est plus dans un truc de de passivité de découpage du film sur des critères très de critères très qui se veulent objectifs mais évidemment qu'ils ne le sont pas parce qu'ils sont le résultat d'une société en fait qui interdit ça et ça donc Et elle, elle a complètement internalisé ça et évidemment ça se retrouve aussi sur sa psyché et on comprend évidemment que ça est relié à son trauma. Et que c'est plus facile en fait de ne pas regarder, enfin de couper les choses qui dérangent plutôt que de les regarder en face quoi. Là où c'est un peu raté pour moi c'est justement sur cette partie plus psycho, je trouve que c'est un peu trop souligné.

  • Speaker #1

    Je sens que je vais être d'accord avec toi ouais.

  • Speaker #3

    Bah souvent. Ouais. Ça y est, la tête gauche. Ressaisis-toi. Non, non mais...

  • Speaker #1

    Enflée.

  • Speaker #3

    Mais effectivement, c'est un peu cette partie-là qui m'a moins plu. Parce que j'aimais beaucoup l'idée de cette fascination pour une actrice dans laquelle elle se retrouve.

  • Speaker #0

    Oui, et voir les signes que tu as envie de voir, ça rejoint même Sainte-Maud sur l'écriture du personnage. Oui,

  • Speaker #3

    c'est vrai.

  • Speaker #0

    Sur la fin aussi d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Je suis assez d'accord que le film s'appelle Sansor. Le choix, il y a une vraie volonté de s'inscrire dans un contexte historique avec les années 80 marquées. Même un peu fantasmé. Tu vois la représentation des années 80 avec les nappes d'électro et tout. C'est bon. Mais ça, ça me gonfle un peu, mais c'est pas grave. Mais il y a cette volonté-là d'inscrire le film dans un contexte historique, de mettre la projection de Thatcher et tout. C'est un peu un move de forceur. Mais ce que je trouve vraiment pas très bien fait, c'est l'articulation avec la censure d'elle-même, de sa psyché et tout ça. Ce moment où le film... passe là-dessus, je trouve que c'est un peu... Et c'est dommage parce qu'on laisse en fait complètement tout le contexte historique qu'on a mis du temps à poser dans la première partie du film pour basculer sur un autre film. Et bon, c'est là que je trouve qu'il y a peut-être un problème d'écriture, qu'il y a peut-être trop de choses dans un film qui n'est pas suffisamment long, qui n'est pas suffisamment... Je ne sais pas. Il y a un problème, je trouve, d'articulation là-dedans et c'est ce qui m'avait déjà... C'est ce qui m'avait vachement déçu la première fois que je l'ai vu, je pense. Et là, le fait de le revoir et de l'attendre, ça a rendu ça peut-être un peu plus simple comme visionnage. Mais la première fois, j'étais vraiment resté en dehors du truc.

  • Speaker #0

    Surtout qu'il y a un goût de trop peu. Moi, il y a un élément du film que j'aime beaucoup dans la façon dont il est traité, c'est le fait divers dans lequel se retrouvent Mélé et Nid, qui est en fait un meurtre. assez atroce d'un père de famille qui a tué ses enfants et sa femme. Qui a mangé le visage de sa femme et qui a tué ses enfants, oui c'est ça. Et qui prétend l'avoir fait en référence à un film que Enid a validé, en fait, qui a passé la censure. Et c'est assez du coup symptomatique que le film peut-être va pas assez au bout des problématiques qu'il présente au départ. C'est que la résolution est aussi très intéressante, mais c'est quelque chose qui passe en toile de fond complète. parce que la résolution c'est qu'en fait le meurtrier a menti il n'a jamais vu le film et c'est complètement du bouc émissaire et un homme de paille que d'accuser du coup les Naïstes pour se dédouaner d'un acte et pour surfer du coup sur une panique morale et

  • Speaker #2

    c'est dommage la résolution c'est surtout qu'elle elle s'est plantée complètement sur ce qu'elle oui Elle n'est pas allée voir de psy,

  • Speaker #0

    c'est une petite plansade. C'est un truc personnel finalement.

  • Speaker #2

    Mais c'est là où je trouve que le film fait un peu trop elevated. C'est là où je trouve qu'il est un peu... On va vous montrer vraiment ce que c'est que l'horreur réfléchie et intellectualisée. Il y a de bonnes idées, mais je trouve que ça se perd un peu là-dedans.

  • Speaker #0

    Ça se perd un peu pour moi, la fin, pas la toute fin, parce que je la trouve un peu osèfe quand même, mais la partie filmée dans la forêt, je la trouve vraiment assez cool. J'avoue que c'est un peu réglé avec le passage à vide du film. C'est pas mal. Voilà.

  • Speaker #2

    Non mais oui, franchement, je crois qu'il n'y a pas eu un gros budget pour ce film, vraiment.

  • Speaker #3

    C'est pas grave. Elle n'a pas fait ses devoirs.

  • Speaker #2

    En tout cas, elle n'avait fait qu'un court-métrage avant. Je pense que pondre quelque chose comme ça après, c'est quand même très bien.

  • Speaker #3

    Oui, grave.

  • Speaker #2

    C'est très prometteur.

  • Speaker #0

    J'espère qu'elle fera d'autres films après.

  • Speaker #1

    J'espère aussi. Arrêtez de mettre des nappes d'électro et des VHS années 80.

  • Speaker #0

    Visuellement, le film, je trouve qu'il ne tombe pas dans le fan service. Il ne fait pas ça.

  • Speaker #1

    Tu vois, stop. Voilà. c'est tout ce que je voulais dire en tout cas Prano fais d'autres films et voilà regarde-la ok et bah on va passer au film d'après voilà ah bah super on peut danser non ? et bah ouais écoute non mais moi je suis en mode boulot là work allez next le mindset du gars Et bien, je crois que c'est au tour de Camille avec un film patrimoine.

  • Speaker #3

    Voilà. Patrie. Non,

  • Speaker #0

    non.

  • Speaker #3

    Patrimoine, vraiment. comme Lina quoi.

  • Speaker #0

    Et la situation ?

  • Speaker #1

    Bon, allez.

  • Speaker #3

    On essaie d'amener un peu de culture dans ce papier.

  • Speaker #1

    Oui, mais la situation.

  • Speaker #3

    Pourquoi pas.

  • Speaker #0

    On embrasse.

  • Speaker #3

    On mène bien sa marque. Bravo.

  • Speaker #0

    Bravo.

  • Speaker #3

    Vous n'aurez pas plus de choses. Bon, le film, c'est quoi ? C'est Pippin Tom.

  • Speaker #2

    c'est bon là d'un bichat il sait du nid de photographes ma face

  • Speaker #3

    et oui oui oui pipi tom or il a fait sa blague et le dire voilà c'est bien c'est bon c'est bon c'est une pipi tom qui est aussi traduit par le voyeur C'est une expression anglaise qui veut dire effectivement le mec qui se met derrière un petit trou pour regarder la voisine se déshabiller. Et c'est un film de 1960 de Michael Powell, donc un film anglais. 1960, c'est l'année de quoi ?

  • Speaker #2

    De Psychose !

  • Speaker #0

    Oui !

  • Speaker #3

    Oui, on arrive enfin au troisième film de mon triptyque. Des films que j'adore ! Psychose, Le Voyeur et il y a entre les deux Les Trompe-l'œil de Boston dont on a parlé précédemment après j'arrête, je passe un peu plus au 21ème siècle c'est bien tu peux continuer il y en a d'autres celui-là il est quand même très connu parce qu'aujourd'hui il est vu comme un des grands grands films d'horreur, notamment slasher un peu d'origine... Et c'est un film qui a été réhabilité parce que quand il est sorti en 1960, il a marqué... Il s'est fait défoncer. Oui, il s'est fait défoncer et il a marqué la fin de la carrière de Michael Powell en Angleterre.

  • Speaker #1

    Qui était le réel du voleur de Bagdad. Allez, que mon grand-père m'a fait regarder sous la contrainte.

  • Speaker #3

    C'est des chaussons rouges.

  • Speaker #1

    Oui. Et

  • Speaker #3

    Mitch Housen aussi.

  • Speaker #1

    Oui, moi mon trauma d'enfance, c'était le voleur de Bagdad. Bon,

  • Speaker #0

    voilà.

  • Speaker #3

    J'avoue que j'adore les chaussons rouges. Je suis à deux doigts d'en parler tant que je ne le sais pas. Je suis de le coller à un moment donné dans un truc.

  • Speaker #1

    T'as pas fini alors du coup ?

  • Speaker #3

    Non, non, non, jamais. Donc c'est un film qui, quand il est sorti, effectivement, a créé le scandale, s'est fait allumer par la critique, mais vraiment sévèrement, et a été censuré beaucoup. Et notamment l'extrait qu'on a passé là, ça fait partie des scènes qui ont été coupées pendant très longtemps. C'est... C'est un film qui est très important. une scène où Mark, notre héros, doit photographier des jeunes femmes pour des photos un peu de charme, déshabillées. Et ça, ça n'a pas plu à la critique du tout. Ça s'est fait couper fort. Jusqu'en 80 ans, Finlande.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Ah ouais.

  • Speaker #3

    Et je ne sais pas si vous vous souvenez, mais quand on parlait des diables de Ken Russell, la Finlande aussi avait été le pays dans lequel le film avait été interdit le plus longtemps. Ça a l'air sympa. C'est marrant. Je ne sais pas si ça passe là-haut,

  • Speaker #2

    mais on les embrasse.

  • Speaker #3

    Ils n'aiment pas beaucoup les films olé olé, quoi.

  • Speaker #0

    Ton triptyque de film olé olé, bon ça va, d'accord.

  • Speaker #3

    Donc de quoi ça parle, Le Voyeur ? Ça parle de Marc, qui est le héros qu'on va suivre tout au long du film, qui est fou de cinéma. et de cinéma, on va dire ça comme ça, parce qu'il a une caméra portable avec laquelle il filme surtout les femmes.

  • Speaker #0

    Il les filme un peu partout, dans la rue, sur des lits, dans des studios, à travers des fenêtres. Et puis surtout quand il les tue. Spoiler, pas spoiler.

  • Speaker #1

    C'est la première scène du film.

  • Speaker #0

    Oui voilà, ça va. C'est la prescription, on a le droit.

  • Speaker #2

    Le film a 60 ans, on peut spoiler quand même.

  • Speaker #0

    Et du coup, dans ce film, il y a toute une réflexion sur la question du cinéma. du caméraman de celui qui filme et qui est toujours dans une... qui là en tout cas est traité comme quelqu'un qui a envie d'arracher au sujet filmé une partie de lui-même pour le garder sur sa pellicule la péloche et donc il y a vraiment une espèce de parallèle qui est construit entre l'intrusion de la caméra du regard de la caméra et... l'intrusion érotique de la caméra devient fallue.

  • Speaker #2

    Oui. C'est même...

  • Speaker #1

    Là,

  • Speaker #0

    ça a été...

  • Speaker #2

    C'est même...

  • Speaker #3

    Avec les poils, ça retourne dans sa tombe.

  • Speaker #2

    C'est même assez explicité dans le film. Il caresse son objectif à un moment donné, c'est un peu lâché.

  • Speaker #1

    Même son trépied, il sort le trépied comme ça pour le décalotter.

  • Speaker #2

    Il vient de lui mettre une érection avec sa main.

  • Speaker #1

    Mais c'est comme ça qu'on fait. C'est un remords qui a craché ça.

  • Speaker #0

    Bon bah voilà. Pour être un peu plus premier degré sur le résumé du film, en gros donc Marc c'est un type qui a des occupations, enfin il fait plein de boulots différents apparemment parce qu'il est journaliste photo, il est aussi photographe de charme pour le Buraliste du coin parce que sous prétexte d'acheter des bouquins d'éducation, c'est comme ça qu'ils disent. En fait, les vieux pervers vont acheter leurs journaux économiques et puis vont acheter des petites photos érotiques.

  • Speaker #2

    J'adore les photos de choux dans les années 60. Ah bah oui ! C'est très chaste.

  • Speaker #0

    Bah oui, mais bon, à l'époque,

  • Speaker #2

    t'es prude,

  • Speaker #0

    c'est ça. Et ça montre dès le départ, en fait, aussi, je trouve, l'hypocrisie de la société anglaise, qui, derrière des côtés très collémentaires, très, voilà, do you want a cup of tea, en fait, derrière ça, il va, quoi. Voilà, c'est mon analyse.

  • Speaker #1

    Dernière question.

  • Speaker #0

    Marc, c'est aussi un propriétaire qui vit au premier étage d'une maison qu'il loue, avec une mère et sa fille, les Stevens, et Hélène, la fille, il va nouer une amitié amoureuse, un amour avec elle, un amour pour le coup très chaste, parce qu'elle représente un peu la femme à protéger par rapport aux femmes de petite vertu qui se permet de tuer.

  • Speaker #3

    Moi je trouve que c'est vraiment l'image de la Vierge, très virginale.

  • Speaker #0

    Exactement. parce que lui, son désir et ses pulsions sexuelles et morbides s'exercent uniquement sur les femmes qui sont soit des prostituées, soit des actrices. Voilà, le lien est fait entre les deux. Oui, ben oui, c'est vraiment... C'est très clair dans le film. Et en gros, au premier étage, il a un laboratoire immense de développement de pellicules et un écran sur lequel il... projettent de façon assez régulière les films les snuff movies qui ne le satisfont jamais complètement ce qui est très intéressant dans ce film c'est bon déjà d'une part c'est la facture du film il y a vraiment Lola pourra en parler mieux que moi je pense mais c'est un film vraiment sur le cinéma sur l'objet cinématographique et tout ce qu'on peut faire avec à travers l'image il y a beaucoup de de trucage, beaucoup de moments où on est dans l'œil, dans la vision subjective de la caméra de Marc. Et il y a plein d'effets très intéressants, de lumière, de projection,

  • Speaker #1

    de miroir.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. C'est vraiment un objet esthétique assez parfait, moi, je trouve. Et en plus, le film, ce qui a beaucoup, je pense, choqué à l'époque, Et qui est encore aujourd'hui très intéressant, c'est là où se place le réalisateur. Dans le sens où il n'y a pas un discours moral, en tout cas moralisateur, sur la figure de Marc. Marc c'est un personnage qui est présenté dans sa complexité, son étrangeté, sa folie, de façon assez détachée. sans prise de parti contre lui, un peu à la façon de M. Le Maudit quoi, en gros. Ce qui fait qu'en fait on s'attache presque à ce personnage qui est assez monstrueux, enfin je veux dire qui est criminel etc.

  • Speaker #2

    Oui mais qui est en fait...

  • Speaker #3

    Bah c'est des victimes avant d'être des gosses.

  • Speaker #2

    Voilà, enfin non il n'est pas déresponsabilisé. Non. Il est, disons qu'il est présenté comme une victime également. Tu viens de le dire. Oui. D'abord une victime avant d'être une gosse.

  • Speaker #3

    Tu me disais mes phrases, j'ai fini,

  • Speaker #2

    tiens. Et puis, il y a une espèce d'arc de rédemption, si on veut.

  • Speaker #1

    Ou en tout cas, de chercher à soigner et admettre un problème. Voilà.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'effectivement, Marc avait un père. Ça vient toujours du père. Souvent.

  • Speaker #2

    Bah oui,

  • Speaker #0

    malheureusement. Je te mets un bon choix. Et du coup, il avait un père qui est une espèce de scientifique complètement fou qui filmait.

  • Speaker #1

    Les dimanches, c'était sympa.

  • Speaker #0

    Son fils qui avait une espèce de fascination sur le fait de pouvoir capturer à travers la caméra les émotions les plus extrêmes de son fils, quitte à lui faire très peur, quitte à le faire pleurer face à sa caméra de façon assez violente. Là où c'est quand même assez intéressant, c'est que Michael Powell joue le père de son personnage. Et le fils, c'est-à-dire Marc enfant, est joué par le fils. le vrai fils de Michael Powell qui s'appelle Colomba donc il y a vraiment une espèce de parti pris comme ça de ce réalisateur sur le fait de s'interroger lui-même sur sa place en tant que peut-être tortionnaire de ses personnages et nous, spectateurs, on est aussi mis en permanence dans la position du voyeur et ça, c'est dérangeant, moi je trouve que c'est ce qui est très intéressant... Et c'est ce qui permet, je trouve, dans ce film, une liberté mais assez folle en termes de mise en scène quoi. Il y a notamment une scène dansée qui est assez surréaliste et qui est vraiment sublime. Donc voilà un film que j'aime beaucoup beaucoup. C'est un film aussi qui a été donc comme je disais très décrié à sa sortie, qui a connu une grosse réhabilitation à partir des années 70 où il se passait vraiment sous le manteau et notamment grâce à Martin Scorsese parce que Scorsese est fou de ce film. Il explique que lui, la première fois qu'il l'a vu, c'est aux Etats-Unis, au moment de la sortie, et qu'il l'a vu en noir et blanc, censuré, vu le technicolore du film.

  • Speaker #1

    Oh ouais, parce que vraiment les couleurs...

  • Speaker #0

    C'est sublime.

  • Speaker #2

    C'est pas la full expérience.

  • Speaker #0

    Exactement, donc c'était une version complètement dénaturée, et dix ans plus tard, il voit le vrai film en couleurs, et pour lui, c'est un des films les plus importants. D'ailleurs, la version que nous, on voit aujourd'hui, elle est restaurée complètement, grâce notamment à Martin Scorsese, qui a mis beaucoup d'argent là-dedans. Qu'est-ce que vous en avez pensé ?

  • Speaker #2

    Je ne connais pas bien l'histoire du cinéma. Moi non plus. Je me demande si ce n'est pas un des proto-films de je suis réalisateur et je m'interroge sur ce que c'est que filmer Ça a déjà dû exister avant, j'imagine. Peut-être qu'on me dira que ce n'est pas vrai dans des commentaires, mais en tout cas, il me donne un peu cette impression-là. En tout cas, moi, c'est comme ça que je le vois.

  • Speaker #3

    C'était une époque où les rédacteurs s'interrogeaient beaucoup là-dessus.

  • Speaker #2

    J'ai un peu l'impression que tous les grands cinéastes ont un peu eu leur peeping time d'une certaine manière, ou en tout cas se sont mis en scène. Oui. en train de filmer et se sont questionnés sur l'objet cinéma et voilà on l'a vu la plus récemment je vais en parler dans l'intro mais avec le fable man de spielberg et tout ça enfin c'est un peu une démarche j'ai l'impression que c'est une démarche assez naturel dans le parcours d'un cinéaste à un moment donné de se poser la question de ce que c'est que son métier ce qui fait et sur cette sur ce truc étrange qu'est de filmer et d'arracher des choses aux gens que tu filmes. Et donc je le vois un peu comme ce proto-film-là, donc je le trouve hyper intéressant. En plus, c'est un film d'horreur, donc c'est, je pense, le bon angle. ce sujet là et voilà et donc et puis bah oui c'est assez irréprochable en termes de forme enfin c'est c'est magnifique quoi enfin je je sais pas c'est c'est vraiment Dommage dramatique que la carrière de Powell après ce film-là soit cassée la gueule. Parce que c'est vrai, ce n'est pas son dernier film, mais il a dû en faire 3-4 après, alors qu'il en avait fait une dizaine avant. Il était loin d'être au bout de sa carrière probablement, alors que c'est un chef-d'oeuvre. Donc non, moi je l'adore le film. Et ça fait partie, on en reparlera avec le film d'après, mais ça fait partie de ces films qui arrivent à être très dérangeants et à faire très peur en montrant très peu de choses parce que la censure. Il y a plein de choses qui se jouent en hors-champ, il y a les scènes de violence qui sont complètement hors-champ, il n'y a pas une goutte de sang. D'ailleurs,

  • Speaker #1

    la censure, je trouve ça toujours assez étonnant de voir ce qui est censuré ou pas. Et tu parlais de cette scène d'intro, et comparez... Alors,

  • Speaker #0

    ce n'est pas la scène d'intro qui a été censurée, c'est la scène de photoshoot dans l'appartement.

  • Speaker #1

    Oui, qui arrive au début.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, parce que les femmes étaient trop dénudées, et notamment le personnage qui s'allonge.

  • Speaker #1

    sur un divan pour discuter c'est assez fou et c'est là où tout le propre des règles arbitraires de la censure sont vraiment risibles parce que le film propose quelque chose qui est après beaucoup plus violent dans le propos ce qui montre que cette scène là elle est pas anodine mais comparée au reste du film on est pas au même niveau du tout et et tu disais que c'était la même année de sortie que Psychose et effectivement moi je trouve qu'il y a un avant-gardisme dans l'image la façon de mettre en scène les mouvements de caméra la façon de filmer en vrai ce film tu le vois tu dis pas qu'il est sorti en 60 vraiment c'est hyper moderne je trouve pour la façon de faire et ouais voilà quoi on en parlait avec Lola aussi tout à l'heure mais moi c'est un film qui a résulté qui m'a donné un mini trauma parce qu'on avait étudié la séquence d'intro en option ciné au lycée et j'avais trouvé ça incroyablement malaisant et malsain et quand tu l'as sélectionné, moi c'est un film qui me rebutait à revoir tu vois vraiment j'ai mis du temps à me dire bon vas-y je vais le regarder de toute façon pour le podcast il faut que je le voie et tout quoi parce que j'avais cette espèce d'appréhension de cette séquence qui capture vraiment ce moment genre d'angoisse et de malaise où t'es mis à la place de la caméra et à la place du coup de Marc. Et non, non, c'est vraiment un super film. C'est pareil, on n'a pas trop parlé de la fin et de tout le truc avec son père, qui aussi plaçait des micros dans toute la maison pour enregistrer son fils hurler, entre autres. Et la fin, c'est lui qui, après, bon maintenant on peut spoiler, on en a parlé, après avoir rendu son dernier souffle, s'adresse à son père pour le rejoindre. Et c'est, ah, c'est vraiment glaçant. Genre la scène de fin m'a foutu des frissons horrible Et toi Lola ?

  • Speaker #3

    Moi je vais créer la discord c'est pour ça que je me réservais pour la fin Oui comme tu disais Camille c'est sorti un peu avant Psychose donc Ditchcock et effectivement je trouve que c'est un film important qui est un film a été maltraité à tort. Je ne suis pas du tout d'accord avec les critiques de l'époque. On est tous d'accord là-dessus. Mais je trouve qu'il y a dans le film quelque chose qui ne peut pas le mettre à la hauteur de Psycho. Moi, je trouve qu'il a justement une retenue un peu moralisatrice. Et toi, tu disais qu'il n'était pas du tout moralisateur. Et c'est là où moi, je ne suis pas d'accord. Il y a beaucoup de choses que j'aime dans le film. Effectivement, il est très très beau. J'aime beaucoup le regard assumé du sadomasochiste sur le monde. Parce qu'il y a effectivement quelque chose de très sadique à regarder à travers une caméra. Parce que, c'est tout le propos du film, mais quand on regarde à travers une caméra, on vole quelque chose à quelqu'un. Et si on va plus loin, on viole même quelque chose. Et on tue, en fait, la caméra tue. Et pour le côté maso, il y a toute cette impuissance. C'est cette... Cette frustration avec laquelle le spectateur est laissé. Donc tout ça, je trouve que c'est très intelligent. Mais pour moi, on est vraiment dans un cours sur la pulsion scopique en culture artistique, en école de cinéma. Vraiment, Léo, tu disais, tu l'as vu, toi, classe ciné. Donc aujourd'hui, voir ce film, c'est important. Mais c'est vraiment un film très cliché de tout ça. Et ce n'est pas le meilleur cliché, je trouve, pour parler de ça. mais c'est intéressant d'en parler. Et en fait, moi, je le trouve déjà long. assez lent. Et pareil, on parlait du père affreux qui est dépeint. Mais en fait, ce qui est montré, c'est que c'est un père qui met une lumière dans la gueule de son fils et qui lui balance un lézard sur la couette. Donc en fait, je pense qu'au niveau de la maltraitance de l'enfant, tu vois, je trouve que c'est un peu abusé pour dire que ça, ça fait d'un enfant un futur serial killer, tu vois. Après, c'est les années 60. C'est une autre époque.

  • Speaker #1

    En vrai, si déjà il se passe ça, qu'est-ce qui se passe à côté ?

  • Speaker #0

    Pour tout, Thomas, je trouve un gros morceau qui est le décès de sa mère, parce qu'il parle de ça, et ça, c'est pas montré,

  • Speaker #3

    mais il en parle. Il le filme aussi, oui.

  • Speaker #0

    Il parle du fait que son père...

  • Speaker #1

    Il a mis en scène du décès de sa maman. Voilà,

  • Speaker #0

    a filmé sa mère au moment de sa mort, et l'a filmé pendant l'enterrement, et a filmé son fils en train de pleurer sur le cercueil. Là, en termes de maîtresse, on est à élevé, je pense. Oui,

  • Speaker #3

    mais je trouve que par rapport à des thèmes qui sont évoqués dans Psycho, par exemple, c'est beaucoup plus prude. Il y a quelque chose de... Vu qu'il n'y a rien qui est montré, il n'y a pas une goutte de sang. Moi, je trouve que Michael Powell, là-dedans, il a un peu quelque chose de... Je disais moralisateur tout à l'heure, c'est parce que j'ai l'impression qu'il tente d'aller vers quelque chose d'un... un peu nouveau, un peu autre, un peu choquant. Et qu'en fait, il y va un peu à reculons. Et il y a cette figure virginale qui revient d'Hélène et tout. Il y a les prostituées, il y a la vierge et tout. Et en fait, j'ai l'impression qu'il met un pied dedans et qu'en fait, il n'y va pas complètement. Et là où je trouve qu'Hitchcock y allait complètement, en fait. Et sur une histoire différente. Mais moi, je trouve qu'il... Après, je me fais l'avocat du diable parce que le film est très important. Il y a beaucoup de choses hyper intéressantes. Mais le classer comme chef d'œuvre des années 60, je ne suis pas forcément d'accord avec ça. Et je ne trouve pas que ce soit un film hyper engagé ou autre. Maintenant, c'est mon avis. Et je trouve que le personnage... L'antagoniste de Norman Bates en tant que victime qui est devenu un bourreau est beaucoup plus travaillé, beaucoup plus abouti que le personnage de Mark Lewis qui est un peu plus fragile sur plein de points. Et voilà, malgré toute une histoire qu'on essaye de lui raccrocher avec les caméras, qui marche très bien. Mais peut-être que je trouve que ça a mal vieilli en fait finalement. Mais il a peut-être plus mal vieilli que Norman Bates. Je ne sais pas, mais c'est... Voilà, c'était pour faire ma chieuse sur le cinéma.

  • Speaker #0

    J'entends tout ce que tu dis. Après, je pense que peut-être que le fait que tu l'aies vu dans une logique d'études du cinéma, il y a moins de sensations et de sentiments qu'une première vision, justement, sans ce cadre-là d'études. Moi je trouve que c'est... Enfin je me souviens très bien quand je l'ai vu, j'étais jeune et moi j'ai ressenti vraiment une une terreur qui n'est pas la même que celle de Psychose parce que Psychose t'as peur...

  • Speaker #1

    Il y a des moments drôles dans Psychose aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, là t'es juste très mal à l'aise et t'es face à un personnage... Enfin t'es dans la tête en tout cas dans les yeux d'un personnage qui ne sait pas lui-même ce qu'il fait, trop, enfin tu vois.

  • Speaker #2

    Ouais et puis il y a ça et si tu dois faire le comparo avec Psychose... Même si je sais pas... Je ne sais pas s'il faut le faire.

  • Speaker #3

    Ils ont été extrêmement comparés.

  • Speaker #2

    Il y a des choses qui sont... pas dans Psychose, notamment la relation avec Hélène justement, qui est une vraie relation, on comprend pourquoi il l'aime, on comprend où ils se rejoignent et en fait il y a une tentative d'humaniser.

  • Speaker #3

    Oui mais pourquoi il l'aime ? Moi c'est ça que je trouve problématique, c'est parce qu'elle est vierge en fait.

  • Speaker #0

    Ah non moi je ne sais pas, je pense que c'est parce qu'elle vient lui parler.

  • Speaker #2

    Elle vient lui parler en fait, lui il est un peu weirdo, on comprend que le mec d'en bas là il le...

  • Speaker #3

    Moi j'ai l'impression que les femmes, les mannequins qui posent pour lui... pour des trucs un peu olé olé, elle lui parle aussi, elles essayent de lui faire des blagues. Oui,

  • Speaker #2

    mais elle, elle rentre dans son monde, elle rentre dans son univers, elle ne le juge pas beaucoup, enfin, elle ne le juge pas, elle regarde, elle s'intéresse à ce qu'il fait, tu vois, je pense que c'est ça, en fait, c'est un petit côté, oui, il y a un petit côté la belle et la bête, tu vois, là-dedans, je ne sais pas, moi, j'accroche à cette histoire, tu vois, à cet arc qui est hyper important dans le film et à sa résolution que je trouve assez tragique parce qu'à la fin, en fait... Il se tue pour l'épargner presque, tu vois il y a un côté comme ça. Et moi j'aime bien ce côté...

  • Speaker #1

    Et lui il ne s'épargne pas dans la mise en scène de sa propre mort en fait.

  • Speaker #2

    J'aime bien le... Encore une fois, le côté amoral complet de tenter d'humaniser un monstre. Oui,

  • Speaker #3

    mais moi, le problème, c'est que je ne trouve pas que ce soit un monstre, ce gars. Et puis même, ce film est présenté comme un des films du thème de la pulsion scopique. Moi, je trouve que ce n'est vraiment pas le film qui en parle le mieux. On peut parler de Blow Up d'Antonioni, mais pour moi, c'est vraiment des films qui vont à fond là-dedans et qui utilisent le matériel cinématographique.

  • Speaker #1

    Mais ce ne sont pas les mêmes.

  • Speaker #3

    Si, Blow Up, c'est 1966.

  • Speaker #1

    Dans la chronologie, ce film-là qui sort en 1960, c'est pour ça aussi qu'il est considéré comme une pierre angulaire. Il arrive, peut-être pas en premier non plus, mais il arrive à un moment où... il n'existe pas ou peu de passés qui abordent cette thématique-là.

  • Speaker #0

    Il y a ça.

  • Speaker #1

    C'est radical, tu vois.

  • Speaker #3

    Mais il y a le fait que Heddy Koch le faisait mieux.

  • Speaker #0

    Moi, je trouve que surtout, là, ce n'est pas exactement la même chose. Parce que là, dans ce film, il y a un truc très particulier sur le rapport au cinéma. Le cinéma, il est tout le temps, il est là partout, tout le temps, dans le film, genre dans les projections qu'il se fait chez lui, dans son travail en tant qu'assistant réalisateur, où il y a ces scènes d'un réalisateur qui hurle sur une pauvre actrice qui en est à sa 70e prise, sur ce reprendre, reprendre, reprendre, refaire la scène, refaire la scène, refaire la scène. Moi, je trouve que c'est un film qui montre quand même vachement la matérialité du cinéma. Il y a, au niveau du son, ce bruit de la bobine qui se déroule en permanence, qui est plaisant dès qu'on est dans cet appartement, qui est assez assourdissant et presque un peu pénible. Il y a ça, il y a toute la... Le truc de la lumière qui écrase, qui fait transpirer. Je ne sais pas, moi je trouve que c'est un film qui n'est pas du tout comme dans le psychologue.

  • Speaker #3

    Je trouve que tous ces procédés qui sont là pour t'angoisser ou te mettre mal à l'aise, moi je trouve qu'ils ne font pas peur et qu'ils ne mettent pas mal à l'aise. Et en fait, l'acteur qui joue Mark Lewis était un acteur connu un peu pour sa gueule d'ange, un peu enfant.

  • Speaker #0

    Ah bah oui, c'est Karl-Heinz Bohm qui a joué le prince Franz dans Sissi.

  • Speaker #3

    Exactement. Et en fait, moi, je sais que la critique était choquée, notamment par le choix de cet acteur aussi, qui est scandaleux. Et je suis désolée, mais moi, je ne trouve pas que cet acteur fasse peur et que d'un seul coup, son visage soit horrifique.

  • Speaker #0

    Non, mais je suis d'accord. Pour moi, ce n'est pas du tout. Le mec de Psychos, c'est pas Norman Bates, parce qu'il n'a pas du tout la même attitude. Pour moi, je te dis, c'est pour ça que je le rapprocherais beaucoup plus d'un M. Le Maudit. C'est un personnage beaucoup plus...

  • Speaker #3

    Oui, mais M. Le Maudit, encore une fois, je trouve que... Après, c'est beaucoup plus vieux, mais... On en parlera, sans doute.

  • Speaker #1

    L'arc 2 du patrimoine.

  • Speaker #3

    Mais je trouve qu'il y avait quelque chose de vraiment terrifiant dans le personnage d'M. Le Maudit. Je trouve que dans le personnage de M. Lewis...

  • Speaker #0

    J'ai pas peur qu'on revienne par la fenêtre là.

  • Speaker #1

    Mais c'est une autre position aussi, c'est pas les mêmes... Là,

  • Speaker #2

    elle a pas peur des mecs qui tuent des meufs comme ça.

  • Speaker #3

    Avec une caméra, non, ça fait pas peur.

  • Speaker #2

    Moi, je déboite, il arrive, bah, coup de genou,

  • Speaker #3

    passe. Non mais déjà, il a le temps de sortir son trépied avec un couteau au bout, tu vois.

  • Speaker #1

    Ça c'est incroyable, par contre, vraiment... Oui,

  • Speaker #3

    mais genre,

  • Speaker #1

    personne ne fait pas.

  • Speaker #3

    T'as pas le temps, en tout cas, t'as le temps de t'enfuir. Je sais pas où vous le dire, mais ça pèse un certain poids et que voilà.

  • Speaker #1

    Il y a un autre personnage que je trouve... super intéressant et aussi super bien écrit c'est la maman aveugle mais vraiment incroyable la séquence où elle débarque chez lui et en fait elle a beau ne pas voir elle voit clair dans qui il est et ce qu'il cache pas très bien d'ailleurs mais sous lui et

  • Speaker #0

    cette séquence elle est incroyable je trouvais ce personnage super bien écrit aussi je trouve que c'est quelqu'un qui cache rien ah mais il cache rien mais de toute façon il le dit lui-même je vais me faire rattraper je trouve que ça peut rejoindre ce truc

  • Speaker #1

    aussi de fin qui a pas vraiment de monstre en fait tu vois enfin que la psyché de ce personnage elle est aussi construite pour pour casser ce truc là de monstre en fait le côté près quasi empathique compte créé avec lui c'est justement pour te montrer que ben en fait mais ça encore une fois désolé mais dans psycho il ya la même chose si mais non mais oui mais non mais je suis désolé

  • Speaker #3

    mais c'est pas les mêmes films non plus c'est pas les mêmes films c'est sorti 4 mois après et Norman Bates en tant que serial killer qui est dépeint comme une victime devenue bourreau aussi qui a une vie de merde aussi voilà je trouve que ça marche mille fois mieux moi je pense qu'il a été mal reçu parce qu'il te met dans une position d'observateur et c'est pas un film dans lequel tu rentres genre le but c'est pas de te sentir comment

  • Speaker #0

    dire tu te projettes pas dans le film. Dans Psycho, si tu veux, il y a plein de mécanismes qui font que tu te mets dans la peau de l'héroïne, etc. Il y a même des mises en scène très dynamiques et tout. Là, il n'y a pas ça. Là, il y a vraiment un truc de... C'est un homme qui évolue dans une psyché, une pensée, un décor qui est... étrange, tu vois, et que tout est du cinéma en fait.

  • Speaker #3

    Tu avais parlé de l'étrangleur de Boston et oui, c'est le même point de vue d'observateur et je crois que c'est vachement plus réussi Oui,

  • Speaker #0

    mais parce que là, il y a le côté méta-cinéma qui rajoute en plus de la distance Tu parles aussi de...

  • Speaker #1

    Mais Blow Up, on te met vraiment dans le film, pour le coup

  • Speaker #3

    On te met dans le film, là je veux dire, on peut pas être plus dans le film que...

  • Speaker #2

    Donc on va le classer par rapport aux autres C'est ça le... Parce que moi je peux dire que c'est moins bien que l'Auberge Rouge et El Fawn. Ça va direct en dessous.

  • Speaker #1

    Déjà il n'y a pas Christian Clavier dedans.

  • Speaker #3

    Non mais par contre je trouve que c'est un film dont on parle pas assez et qui est un peu mis à l'écart de cette période-là.

  • Speaker #2

    Tu vas pas 100% au bout de tes idées. Je sais qu'on n'en parle pas assez, mais c'est de la merde.

  • Speaker #3

    Parce que vous êtes tous en train de dire que c'est un chef-d'oeuvre. Bah aussi,

  • Speaker #0

    un chef-d'oeuvre. C'est un chef-d'oeuvre.

  • Speaker #3

    Mais, oui, mais... Il faut aussi...

  • Speaker #2

    C'est pas grave,

  • Speaker #3

    c'est pas grave.

  • Speaker #1

    Il faut pousculer le patrimoine de Camille.

  • Speaker #0

    Moi, il est toujours dans mon top haut.

  • Speaker #3

    Moi, je le soutiens dans deux... de tes films dont tu es top. C'est 2 sur 3,

  • Speaker #1

    c'est beau. Très beau, la cohérence entre tes films. Franchement, vraiment.

  • Speaker #0

    Je fais une fraise.

  • Speaker #3

    Est-ce que tu donnerais pas les cours en classe de culture artistique ?

  • Speaker #0

    Pas encore. Waiting for your call.

  • Speaker #2

    C'est bon, là ?

  • Speaker #0

    Oui, on peut passer à ton film, c'est bon.

  • Speaker #1

    Dernier truc. Non, je déconne.

  • Speaker #2

    Mais voyez-le,

  • Speaker #0

    franchement, c'est bien.

  • Speaker #2

    Voyez la musique.

  • Speaker #1

    Tu vas faire en espagnol ta chronique ?

  • Speaker #2

    Si, je vais faire en espagnol, non. C'est le film que j'ai choisi alors du coup. Donc moi j'ai choisi Tennis.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu fais ici ? Où est-elle ? Il y a un moment de service, elle vient. Tu veux manger ? Non.

  • Speaker #1

    Pourquoi ne pas revenir ?

  • Speaker #0

    Elle est venue avec sa copine,

  • Speaker #1

    je crois qu'elle aime ça.

  • Speaker #0

    Pourquoi ne pas revenir à la maison ? Pourquoi ? C'est mieux que tu te débrouilles. Quoi ? Gostu et moi sommes enrôlés. Ici, tu ne peins rien. Si je dois croire ça ! Sous

  • Speaker #2

    C'est un extrait de Léo !

  • Speaker #0

    C'est la musique de Twinkies ? Ou quoi, là ?

  • Speaker #3

    Waouh, c'est fou, quoi !

  • Speaker #0

    Thesis, hein ! Thesis, en anglais. Film espagnol, sorti...

  • Speaker #2

    T'as pas dit en français ce que ça voulait dire ?

  • Speaker #0

    La thèse. Sorti en salle en 1996. Et c'est le premier long-métrage réalisé par le cinéaste hispano-chilien Alejandro Aminabar.

  • Speaker #1

    On peut dire vraiment long métrage.

  • Speaker #0

    Oui, long métrage de deux heures et quelques. J'ai passé cet extrait parce que la musique, c'est lui aussi qui l'a fait. C'est chouette. La techno rodance bizarre, je ne sais pas. La musique de Fête for Anne, je ne sais pas. Mais en tout cas, le score du film, c'est lui. C'est un film qui met en scène Anna Torrent.

  • Speaker #2

    Et à Cuervos.

  • Speaker #0

    qui joue le rôle d'Angela qui était Anna Torrent la jeune fille dans l'esprit de la ruche pour ceux qui connaissent c'est ça ? oui c'est ça pardon c'est trop bilingue Félé Martinez qui joue Chema et Eduardo Noriega qui joue le beau Bosco Bosco qu'on retrouvera dans la filmo d'Amenabar il va le... le réembaucher dans son film d'après notamment. Donc Alejandro Amenabar, c'est à la fin des années 90, une sorte d'étoile montante du cinéma espagnol. Peu de temps après Thésis, il sortira l'excellent Abrelo Soros, avec Eduardo Noriega, qui fera l'objet d'un remake américain par Tom Cruise qui lui rachète les droits à l'époque. et qui va produire le troisième long-métrage d'Alejandro Amenabar, The Others, les autres, avec Madame Tom Cruise de l'époque, Nicole Kidman. Voilà.

  • Speaker #1

    Baby girl.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #2

    C'est Vania Sky, c'est ça ? Oui,

  • Speaker #0

    qui n'est pas bien. Vous avez bien aimé, mais c'est parce que vous n'avez pas vu l'original. Voilà.

  • Speaker #1

    Il aurait rajouté bande de plouc. Toujours plus agréable, le podcast.

  • Speaker #0

    On lui doit également deux autres films ambitieux qui sont Maradentro avec Ravir Bardem et Agora avec Rachel Weisz qui était sorti en 2008. Et il se fait plus discret, il nous a gratifié d'une énorme merde, un gros étron, Régression. Comme si le titre du film était en fait la ligne directrice du projet. Régression, c'était sorti en 2015 avec Emma Watson, c'était infâme.

  • Speaker #2

    Enfin une grande actrice.

  • Speaker #0

    Plus récemment, il a sorti en 2019, Hermione Granger. Il a sorti la lettre à Franco que je n'ai pas vue. Et voilà. Et moi, j'aime bien la première partie de la filmo d'Alejandro. Et je pense que ça tient beaucoup à la baffe que j'avais reçue au visionnage d'Abrelo Soros, que j'ai vue en cours d'espagnol. Figurez-vous, quand j'étais en seconde.

  • Speaker #3

    En cours d'espagnol. Ah oui.

  • Speaker #1

    Je regardais que Lola Rent en allemand.

  • Speaker #0

    C'est les cours où tu regardes des films avant les vacances. C'était ça. Nous, on avait vu Abril au Soros. Franchement, ça m'avait choqué.

  • Speaker #1

    Et la vie des autres aussi.

  • Speaker #3

    Le ruban blanc, le truc...

  • Speaker #0

    Ah oui, le Danoque ?

  • Speaker #3

    Oui. En allemand ? Oui.

  • Speaker #1

    Tu as fait allemand,

  • Speaker #3

    toi ? Oui.

  • Speaker #1

    Il y a ?

  • Speaker #3

    Il y a Zergus Preschen

  • Speaker #1

    Deutsch. Oh là ! Tu n'as rien qui va dans ce livre.

  • Speaker #0

    Vous parlerez de vos LV2 après ?

  • Speaker #1

    LV1 ?

  • Speaker #3

    Oh là,

  • Speaker #0

    putain. Bon, écoute. Bon,

  • Speaker #1

    allez,

  • Speaker #0

    allez ! Je vous fais un résumé du film. Donc, étudiante à la fac des informations de masse. C'est comme ça que c'était traduit dans les sous-titres. C'est les sous-titres YouTube. En 1995, Angela mène un travail de recherche sur la violence audiovisuelle et la famille. Je n'ai pas tout compris. Beau projet, mais surtout bon prétexte pour entrer dans le monde du snuff movie. Alors, qu'est-ce qu'un snuff movie pour les enfants qui nous écoutent ? C'est un film au cours duquel on assiste à un homicide ou un suicide, réalisé à but lucratif. Le propre du snuff, c'est son caractère évidemment interdit et transgressif, qui oblige les copies à circuler de main en main entre initiés tordus et en toute discrétion. C'est également, et on le comprend, un trafic qui trouve son sens au cœur de l'époque VHS pré-internet, et c'est là que se situe le film. On en revient à Angela. Elle cherche sous couvert de son travail des vidéos toujours plus hardcore à décortiquer et sollicite son encadrant de thèse. Je ne sais pas si c'est une thèse ou un mémoire, la thésis. Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Peut-être que c'est une thèse.

  • Speaker #0

    Oui, peut-être que c'est une thèse. Donc elle sollicite son encadrant, le professeur Figueroa, qui lui déniche au fin fond de la médiathèque de la fac.

  • Speaker #3

    Ah oui, il est caché loin là.

  • Speaker #0

    Oui, dans les couloirs et tout. Une vidéo dont le visionnage causera sa mort, non pas par Sadako qui sort de l'écran. Oui. mais par crise d'asthme.

  • Speaker #1

    Moi j'ai pensé à elle très fort.

  • Speaker #0

    J'ai pensé à toi aussi. Je me suis dit merde.

  • Speaker #1

    Moi devant le film.

  • Speaker #0

    Je vais peut-être envoyer un message à Camille pour savoir si elle va bien. Je fais une mention à Ringu, mais ce n'est pas anodin. Je le mentionne parce que Ringu ne sorti que deux ans après. C'est sorti en 1998 et vous voyez déjà que sur un autre continent, Deux ans avant, on était déjà fascinés par les cursed videotapes. Bon alors, Figueroa décède et Angela s'empare discrètement, le croit-elle, de la VHS. Nous découvrons alors avec elle Ausha.

  • Speaker #3

    Elle va avoir touché le visage de Figueroa. Oui, oui,

  • Speaker #0

    oui. Bah oui, mais ça c'est intéressant comme plan. Donc elle découvre le contenu de la cassette avec un de ses camarades de fac, un autre étudiant aux cheveux longs, gras, un peu edgy, fan de métal, collectionneur de porno. Le contenu de cette cassette, il s'agit d'un plan fixe documentant la torture, le meurtre et la mutilation du corps d'une jeune femme disparue il y a environ deux ans, Vanessa. Angela et Chema mènent alors l'enquête, telle le Scooby Gang, et finissent par découvrir que les auteurs de cet horrible meurtre n'en sont pas à leur premier, et surtout qu'ils ne sont pas si loin d'eux. Voilà, voilà le synopsis, le résumé. Et moi, je trouve qu'il est intéressant, ce film. En fait, il est une parfaite redite de Pipping Tom. Je dis parfaite redite car il explore les mêmes thèmes, mais il est totalement différent d'un point de vue formel. Il est mieux. La grande majorité de l'action a lieu dans des couloirs labyrinthiques et froids de la fac. certains en connaissent c'est tombé à Tolbiac avec des fenêtres une très belle tonalité au film et puis il est toujours intéressant de nous questionner nous autres cinéphiles bouffeurs de pelage sur nos vrais motifs sur cette volonté de trouver toujours l'image la plus marquante tout en étant évidemment et fort heureusement plus ou moins modérée par une morale qu'ont certains ou certaines autour de cette table pas tout le monde Cette fine limite entre le choquant et l'inacceptable à laquelle on aime se confronter, elle nous est montrée au cours de la scène d'introduction. Un métro est bloqué sur la rame à cause d'un accident voyageur, le pauvre bougre a été coupé en deux et l'ensemble des voyageurs sont invités à descendre, mais quelques-uns d'entre eux, dont Angela, animée par une fascination morbide, tentent de se pencher au-dessus des rails pour assister à la scène macabre.

  • Speaker #2

    De où je le fais ?

  • Speaker #0

    Et euh... bah oui, oui oui.

  • Speaker #3

    Ah bah... Je le fais pas. Bah moi, je le fais pas en vrai.

  • Speaker #2

    Ah d'accord,

  • Speaker #0

    je suis bien. Oui, t'es bon.

  • Speaker #3

    C'est un...

  • Speaker #0

    C'est un film qui est peu connu d'Amenabar. C'est peut-être celui qui est le moins connu, le moins réédité. Ah bah si, parce que là, je crois que Potemkin, ils l'ont sorti. Les éditions K de Potemkin, je crois qu'ils l'ont sorti. Et donc, moi, c'est un film que je trouve assez pertinent, assez fin, sur la question du rapport que nous-mêmes, en tant que spectateurs, on peut avoir à l'image, et je le disais un peu plus tôt, sur cette espèce de fascination morbide qui nous pousse à regarder des films un peu extrêmes et à en faire des podcasts. Je ne peux pas m'empêcher de me sentir un peu visé quand je le regarde. D'ailleurs, c'est assez marrant parce que la résolution du film, la toute dernière scène du film critique, ce rapport de cette espèce de culture et de banalisation de la violence des images, quand on voit l'ensemble des pépés et des mémés à l'hôpital regarder la télé, et le journal qui sert des images. de snuff, qui montre certaines images des snuff movies qui ont été retrouvées une fois que l'enquête a été résolue. Et donc assez précurseur, parce qu'en 1996, BFM TV n'existait pas, et Internet n'existait pas, et pourtant, Amin Abar se posait déjà ce genre de questions, et donc je trouve ça intéressant. Et donc je me suis senti aussi un petit peu visé, parce que quand je l'ai vu la première fois il y a quelques années, je me suis posé la question effectivement de ce que je cherchais quand j'allais regarder un film d'horreur cette satisfaction que je pouvais trouver dans le visionnage de scènes qui me choquait, qui me remuait ce moment où on se sent vivant en regardant des trucs horribles et donc voilà, je trouve que cette question, et donc le personnage de Chema c'est ça et elle aussi d'une autre manière, Angela moi c'est un film qui me fait toujours qui me met mal à l'aise par rapport à ça et j'aime bien donc voilà

  • Speaker #2

    Mais c'est là où c'est... je trouve mieux traité alors que c'est plus... Non, pas du tout, mais que scène sort, tu vois, vraiment où il y a une interrogation sur le...

  • Speaker #3

    Non, mais en vrai, c'est très bien parce qu'après je répondrai parce qu'on n'a pas du tout le même ressenti. Mais vas-y, vas-y.

  • Speaker #2

    Non, mais c'est... J'ai trouvé que ce film était vraiment très très bien. Il est long, effectivement. Mais alors moi, j'ai senti le temps passer beaucoup plus vite que... Sur les deux autres films précédents. Mais non, non, je trouve que pour le coup, le côté du rapport à la violence de l'image a beaucoup plus de sens dans ce contexte-là. En tout cas, comment il est traité ? Je ne sais pas. Moi, ça m'a plus emportée. Le film n'est pas terrifiant, il n'y a pas de jumpscare.

  • Speaker #0

    Et toute la violence qui est insoutenable, est quand même insoutenable alors qu'elle est complètement en champ.

  • Speaker #3

    Moi, je veux bien exercer mon droit de réponse.

  • Speaker #1

    Oui, ça va être bien cette année. Non,

  • Speaker #3

    non, non, mais en vrai, c'est hyper intéressant parce que c'est vraiment une question de ressenti. Mais je sens que je vais vous énerver. Tu m'énerves déjà. Je sais.

  • Speaker #0

    Chacun ses goûts.

  • Speaker #3

    En fait, genre les...

  • Speaker #1

    C'est Bérou qui nous a tous abîmés, là.

  • Speaker #3

    Les thématiques abordées, les questions posées dans Censor, elles sont répondues. le film te donne plus ou moins une réponse sur le poste qu'il prend elles sont très vite répondues les questions les questions sont répondues la rêve de 2019 non mais on fait avec ce qu'on peut et en fait moi c'est un film qui m'a un peu février parce que je sais pas si je l'aime bien ou pas en fait je trouve que c'est très ambitieux dans les questions qui sont abordées dans Thesis et le Le point de départ, c'est quand même de suivre un milieu universitaire avec un intitulé de thèse qui est giga intéressant. Et en fait, je trouve que le film abandonne ce sujet.

  • Speaker #0

    Il ne le traite pas.

  • Speaker #3

    Bah ouais, et en fait, pour moi, le début le traite un peu.

  • Speaker #1

    C'est le titre qui est de Ausha.

  • Speaker #3

    C'est l'intitulé vraiment de thèse.

  • Speaker #0

    Ça s'appelle thèse, on ne lit pas de thèse dans le film.

  • Speaker #3

    Mais voilà, mais ça m'énerve. Non mais non, non mais...

  • Speaker #1

    Thèse, anti-thèse...

  • Speaker #3

    Non mais... Je comprends la critique que vous faites à ce truc-là. Effectivement, on n'est pas là pour ça. Mais en fait, pour moi, quand tu parles...

  • Speaker #0

    Tu pourrais voir une conférence d'université. Mais non !

  • Speaker #3

    En fait, c'est juste que je trouve que le film tombe dans sa deuxième moitié sur un houdonite thriller qui, moi, m'a grave fait chier, en vrai. Je suis désolé de le dire, mais ça m'a ennuyé. En fait, de savoir qui a fait quoi, quel twist va y avoir pour... qui a commandité ça, etc. Je trouvais ça intéressant jusqu'à ce qu'on se rende compte que c'est un réseau qui est créé par des professeurs aussi, ça c'est très intéressant.

  • Speaker #0

    Oui donc c'est au trois quarts du film ça ?

  • Speaker #3

    Non, c'est à la moitié qu'on a la révélation que c'est un des professeurs qui est impliqué, c'est quand elle est dans le bureau du proviseur là. Et en fait après on tombe dans un espèce de twist sur twist de qui a fait le truc, qui est coupable, qui est innocent, qui est le cerveau derrière l'histoire et tout. Et pour moi, le film abandonne du coup le sujet qu'il traite de base pour le récupérer à la fin avec cette fameuse scène de l'hôpital qui, moi, m'a un peu agacé.

  • Speaker #2

    Ben non, parce que... Franchement,

  • Speaker #3

    il... Ben... Moi je trouve que c'est...

  • Speaker #0

    Je sais pas si tu t'agaces dans la fin...

  • Speaker #3

    Je vais être encore plus peut-être chiant, mais je trouve que c'est un film... C'est comme ça que je l'ai ressenti, qui est presque border react à certains moments, et qui en même temps me raccroche, et je suis grave d'accord avec à d'autres. Et du coup, j'ai toujours été entre deux pieds en mode Ah, je suis d'accord avec ce que tu racontes, film ! Et en même temps, tu me saoules un peu, et en fait, mettre en scène le personnage de Ausha... J'ai bien aimé, mais il y a plein de moments où ça m'a grave saoulé aussi. Et du coup, je pense que c'est fait exprès. C'est pour nous questionner, même nous, en tant que public de cinéma d'horreur. Mais en fait, lui foutre un t-shirt cannibale, holocauste et tout, machin. Genre, ok, mais va au bout de ton propos. Parle-nous, fais-nous un vrai discours, je ne sais pas, sur le cinéma d'horreur.

  • Speaker #2

    Il va au bout, parce qu'en fait, justement, il se détache. Le sujet de la thèse de cette jeune femme, c'est le sujet de censor. C'est le métier de Enid. Donc franchement, déjà très intéressant comme lien. Mais sauf qu'eux, effectivement, ils se décrochent de ce truc complètement intellectualisé de qu'est-ce que c'est que la violence des images. Et ça se transpose dans la vie réelle. Et là, donc, tu as une romance qui se crée. Tu as des liens d'amitié. Et en fait, moi, je trouve que c'est beaucoup plus abouti. est beaucoup plus étirée dans son genre.

  • Speaker #0

    Le film dépasse l'exercice de style.

  • Speaker #2

    Exactement. C'est même pas qu'on va au bout du sujet, c'est qu'on va beaucoup plus loin. C'est qu'on va au-delà du thème qui est...

  • Speaker #3

    Pourquoi il va beaucoup plus loin ?

  • Speaker #2

    Il va beaucoup plus loin dans le fait qu'elle est prise dans l'histoire du snuff et dans la violence.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire qu'en enquêtant sur un truc, elle se trouve victime et on en fait boucher.

  • Speaker #3

    Oui, mais je suis d'accord avec ça, mais pour moi, cette espèce de pseudo-APN qui est proposée, des deux qui repartent en ascenseur, en ça y est, on s'est détachés de ce monde-là, maintenant on en est sortis, on ne sera plus victime, on est en placement d'or. Moi, je ne trouve pas qu'il soit à l'APN, mais... Je ne sais pas, je ne sais pas. Il y a quand même des trucs qui m'ont dérangé, mais bon, après...

  • Speaker #0

    Je veux bien, mais je n'ai pas bien compris. Mais parce que tu as dit que le film était réactionnaire, je n'ai pas bien compris où.

  • Speaker #3

    Non, je n'ai pas dit qu'il était réactionnaire, j'ai dit que c'était compliqué de savoir sur quel pied dansait le film à certains moments, sur sa vision du cinéma, de la violence au cinéma, de la violence des images. Et je trouve qu'il souffle un peu le chaud et le froid à certains moments sur le propos qu'il avance en fait, tu vois. Et il y a un peu des trucs qui m'ont, ouais, c'est pas qu'ils m'ont dérangé.

  • Speaker #0

    Non mais c'est juste que ça interroge l'ambiguïté de l'espèce de... satisfaction morbide que chacun ou chacune peut éprouver dans la vie tu vois, c'est résumé dès le passage du début, où il y a une espèce qui est très bien faite je trouve, où quand tu sais que quelqu'un est mort quelque part, qu'il y a eu un accident tout ça, il y a une partie de toi qui a envie de te retourner pour regarder, tu vois, ça fait partie des choses...

  • Speaker #3

    Bah oui mais ça c'est quand...

  • Speaker #0

    Tu peux me dire que non, tu peux m'assurer que non, mais de fait, je pense que si, et t'as ta morale qui te dit bah non en fait c'est pas bien, et en fait voilà mais en fait cette espèce de curiosité morbide Tout le monde s'y retrouve confronté, je pense que c'est un truc qui est humain, tu vois, sans être essentialisé. Mais je pense que c'est un truc qui est hyper humain et c'est un peu la même démarche que t'as quand tu vas te faire un film d'horreur. Quand tu vas te faire, t'es content de regarder un film où il y a des vampires qui bouffent des gens, t'es content de boire du sang.

  • Speaker #3

    Je suis pas trop d'accord avec ça.

  • Speaker #1

    C'est ça l'intérêt du film, je trouve, c'est de montrer que chaque personnage va chercher quelque chose de différent. dans la violence filmée. Il y en a où c'est vraiment de la fascination morbide, comme tu le disais, Thomas. Il y en a où c'est un truc de faire sortir juste de la pulsion. Et ça t'évite justement de passer à l'acte. Parce que tu vois de la violence et donc ça t'évite de toi de t'y mettre. Tu vois la différence entre la fiction et la réalité. Et puis il y en a certains où c'est le prolongement d'une violence qu'ils ont, qu'ils exercent dans la vie réelle. Là c'est du snuff parce que c'est juste la continuité. Et ça on en a déjà discuté plusieurs fois sur certains films. Il y a certains films où la violence qu'on a démontré, elle ne nous procure aucun plaisir, aucune jouissance et aucun intérêt même intellectuel. Ça nous met juste un peu en colère parce que c'est mal fait. Et où en fait, t'as l'impression que le réalisateur ou les réalisatrices, c'est souvent des hommes, des not-all-men mais presque, eux ont envie d'exercer une violence comme on l'a vu avec le truc qui se passe alors attendez, mamie Camille va faire fonctionner son cerveau vous savez moi c'est la suite de trop, c'est Lola qui en a parlé c'est sous les... la colline à des yeux 2 la suite là machin Souvenez-vous, on a quand même parlé du fait que c'était juste dégueulasse, que ça met mal à l'aise parce qu'en fait, la violence porte la violence, ça ne nous intéresse pas. Et moi, je trouve que Thésis arrive à vraiment, en deux heures, parler de ça. Là où pour moi le film est très intéressant, c'est qu'en plus, je trouve que... Peut-être. On va dire que c'est une lecture de féminazie de 2025. Et très bien. Et parfait. Et atrocement, c'est le rôle que j'ai décidé de jouer ce soir.

  • Speaker #0

    C'est la vie qu'on a choisie.

  • Speaker #1

    C'est la vie qu'on a choisie. Moi, je trouve qu'il y a un vrai discours en filigrane sur la violence des hommes. Pour moi, c'est vraiment le sujet du film. Ce personnage d'Angela ne cesse de... d'essayer de se libérer, de louvoyer entre des hommes qui sont violents, que ce soit son ami, parce que Chema, il a une fascination morbide, parce qu'il est hyper désagréable dans son comportement, parce que dans ses propos, il est hyper violent. Il y a Bosco, qui est une espèce de beauté, mais extrêmement tordue et qui fait très peur. et qui en fait quand il l'embrasse il la dévore moi je trouve qu'il y a vraiment un truc là dessus enfin assez saisissant quoi tu vois c'est un film pendant qu'elle dort oui oui et puis vraiment enfin trigger warning ça c'est Chema qui fait ça non on l'apprend à la fin si si c'est Chema qui fait ça c'est un contre film les scènes d'attirance entre enfin dès qu'il y a de l'attirance sexuelle en fait c'est de la menace moi je trouve enfin en tout cas je l'ai vraiment vu comme ça quoi Et avec en plus l'autorité des hommes du prof, qui en fait est aussi un homme qui torture des jeunes filles. Moi je trouve que c'est ça le fait qui fait que le film est vraiment assez fou et précurseur. C'est que pour moi il est sans concession là-dessus. Et que oui, il se perd, je suis d'accord, dans certains discours. Enfin tu vois à la fin il y a pas mal de twist dans le twist. Moi ça j'ai un peu lâché, c'était pas ça qui m'intéressait. Moi ce qui m'intéressait c'était ce truc de la Final Girl.

  • Speaker #0

    où Angela il faut qu'elle s'en sorte parce qu'en fait ce monde là exerce de la violence partout il crée des scènes de suspense intéressantes à la fin dans la maison quand le mec est par terre et qu'il se relève enfin je sais pas il y a des...

  • Speaker #1

    moi si je peux me permettre il y a une scène qui m'a vachement bouleversée je spoil alors n'écoutez pas mais en vrai c'est juste je vais pas rentrer dans le détail de qui a fait quoi mais en gros à la fin on se retrouve sur les lieux du snuff movie on comprend que c'est là que c'est l'image parce que vous dites oui tout est suggéré... Je suis d'accord, mais en fait, dans l'image, parce que le son, il faut pas oublier que...

  • Speaker #0

    Oui, le son est insoutenable.

  • Speaker #1

    Quand elle regarde le snuff movie, en fait, elle enregistre les cris de cette fille.

  • Speaker #3

    Et elle les passe.

  • Speaker #1

    Et moi, ça,

  • Speaker #0

    c'est... Mais ça, c'est incroyable en termes de mise en scène, parce que justement, il crée des moments où elle est dans un endroit, dans un environnement assez paisible, qui est sa chambre, qui est le lieu où elle est censée être en... Enfin, elle sera jamais complètement en sécurité, parce qu'il y a des gens qui viennent la filmer, qui viennent la bouffer dans ses rêves et tout ça. Mais à ce moment-là, elle se met son casque sur les oreilles et elle écoute dans son Walkman les cris des femmes qui ont été torturées. Et ça, c'est abominable.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve ça terrible, très angoissant et très fort. Et personnellement, la scène où on retourne sur les lieux, on arrive enfin sur la résolution. Il y a un des personnages, enfin, on va voir un des corps d'une des filles. C'est pas compliqué, on l'a vu 600 fois, c'est un cadavre qui tombe d'un placard, c'est vraiment le truc le plus classique. Mais là, je sais pas, il y a un truc au niveau de la lumière, je pense que le fait que cette fille soit aussi réelle, moi qui m'a terrifiée, je n'arrivais pas à la regarder.

  • Speaker #0

    Surtout que lui, il se penche sur son cadavre, il a fait un coucou, c'est affreux.

  • Speaker #1

    Et pourtant, tu vois, on l'a vu 600 fois dans notre film, mais là, je trouve que le fait que ça fasse deux heures, qu'en fait, il y a de la violence... patriarcale, disons-le, qui s'exerce sur cette femme. Là, d'un seul coup, il y a un truc qui était vraiment assez insoutenable. Et je dois dire que c'est un film que j'ai trouvé très fort. Très fort là-dessus.

  • Speaker #0

    Et puis, il y a quelques scènes...

  • Speaker #1

    Moins fort que Pippin Tom.

  • Speaker #0

    Par contre, pour faire la filiation entre les deux, lui, c'est son film, Pippin Tom. C'est-à-dire qu'il a voulu reproduire les faits que lui avait fait Pippin Tom. Et dans cette idée de fétichiser le cinéma. Donc là, il y a tout. Il y a la caméra, le matériel, les bandes, la VHS, le son, l'acte de filmer, les gens qui filment, les gens qui filment, d'autres gens qui filment. Enfin, tout y est. Donc, il y a la matérialité du cinéma qui est là. Et jusqu'au moment où on arrive dans l'espèce de régie. souterraine du prof. C'est une des scènes qui me fout le plus mal, où ils s'asseillent tous les deux, ils se disent qu'ils vont mourir, et ils regardent le pull de... d'Angela Brûlé, c'est une scène que je trouve vraiment très réussie. Il y a vraiment des moments de cinéma, d'un point de vue formel, d'anthésisme que je trouve très bien. Mais ce n'est pas très étonnant parce qu'Amenabar, en plus d'être un cinéaste intéressant, c'est un mec qui est, je pense, un formaliste. Vraiment, tu vois, de cette époque-là... Regardez Abrello Soros, mais c'est un film qui est sublime. Il arrive à mêler une intrigue policière et une intrigue fantastique. C'est très très bien. Et Thésis, premier long métrage.

  • Speaker #2

    Je trouve que c'est un méga bel hommage à Pippin Tom. Vraiment, si c'est ce qu'il comptait faire, il a carrément relevé le défi.

  • Speaker #0

    Sa source principale d'inspiration, d'après ses dires.

  • Speaker #2

    Très réussi.

  • Speaker #0

    Ça vous a plu, sauf

  • Speaker #3

    Léo qui est un peu mort. En vrai, le film m'a vraiment grave plu. Je l'ai regardé, il y a plein de trucs intéressants dedans. C'est juste que je pense que je suis peut-être passé à côté justement de cette ambiguïté que moi j'ai prise pour un manque de clarté sur un certain propos, alors qu'en fait c'était peut-être fait exprès. Mais moi, il y a quelques trucs qui m'ont sorti un peu du film. Et moi, cet aspect-là, thriller et twist sur twist, c'est un truc qui m'a fait sortir du film, parce que j'en attendais peut-être trop. Twist sur Twist ? Si, en vrai.

  • Speaker #0

    Mais en fait, moi, je me suis un peu détaché de ça.

  • Speaker #3

    Bah oui. En fait, moi, c'est une question d'attente. Je pense que j'ai trop mis d'attente à l'intitulé de départ.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #3

    Moi, vraiment, j'avais envie d'une réponse.

  • Speaker #1

    Renommez ce film. Choisissez bien vos titres, parce que sinon, Léo est en embuscade. Not working.

  • Speaker #3

    Non, mais c'est des sujets que je trouve hyper intéressants.

  • Speaker #0

    Elle a abandonné sa thèse.

  • Speaker #3

    Ouais, mais je trouve que...

  • Speaker #1

    Tout le temps, ça marche, parce qu'elle couvre vraiment des films.

  • Speaker #3

    Pippin Tom il reluque vraiment des meufs donc ça marche mais encore on a eu le droit à Léo qui nous dit mais je comprends pas il s'appelle Marc elle était drôle elle était très drôle Pippin mais il s'appelle Marc non non non mais effectivement l'ambiguïté je capte mieux ce que vous dites moi je sais que ces questionnements là j'ai un peu de mal effectivement parce que tout l'aspect morbide c'est pas un truc qui me questionne beaucoup dans le cinéma d'horreur parce que c'est pas forcément ce que j'y recherche et c'est pas un truc qui m'a posé beaucoup de questions mais Pippin

  • Speaker #0

    Je peux te prouver le contraire dans les choix de tes films. Quand tu nous fais regarder les mecs en doudoune avec les vampires, je suis déçu.

  • Speaker #3

    À part la tripaille,

  • Speaker #0

    je ne vois pas ce que tu trouves. Donc après, tu...

  • Speaker #2

    Je soutiendrai Léo.

  • Speaker #1

    Tu ne nous as pas sorti un film comme ça.

  • Speaker #2

    J'avoue, je t'attends. Moi, j'ai hâte.

  • Speaker #0

    Donc si, tu aimes bien quand même. Oui,

  • Speaker #3

    mais j'aime bien. Mais tu vois, ce n'est pas un truc qui me fait forcément me questionner moi-même. Tu vois, quand je vois... Tu parles de 30 jours de nuit, évidemment.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #3

    Oui, moi, c'est plus que je trouve que c'est un film qui est bourrin et rigolo.

  • Speaker #1

    Il fallait dire 30 jours de nouilles.

  • Speaker #0

    Ça, c'est la suite. Plantissement, restez en croute pour le soir. C'est 30 jours de nouilles après.

  • Speaker #1

    Au restaurant de la station service. Ah ouais, il est bien, il est bien. On va l'écrire, ce film. J'appelle Josh.

  • Speaker #0

    Ouais, 30 jours de nouilles avec Josh. C'est autre chose encore.

  • Speaker #3

    Bonjour, Deluxe. C'est quoi ?

  • Speaker #1

    Un défi sur YouTube.

  • Speaker #0

    Non, mais voilà. Demande-toi pourquoi t'aimes bien voir les films bourgs. Moi, je... Voilà. On passe au dernier film de la soirée. Et alors là, pour le coup, le titre est assez... C'est ce qu'on voit dans le film. Donc c'est...

  • Speaker #2

    Léo, tu ne seras pas déçu. Là...

  • Speaker #3

    C'est clair, Léo.

  • Speaker #0

    C'est clair. Je ne le divulgue pas avant la petite musique. Lola, quel est l'intitulé du film ?

  • Speaker #2

    L'intitulé du film, c'est... Late Night with the Devil.

  • Speaker #0

    Live television. We are empty noon with the devil. Lily, tu m'entends ?

  • Speaker #1

    Lily, bienvenue à nouveau, Jack.

  • Speaker #0

    Lily, retourne-moi.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas une question de ratings. C'est pas une question de ratings. Je pense que c'est une bonne chose de faire un film avec des enfants de l'Europe. Tu es bien, Jack ?

  • Speaker #0

    Oui, donc le titre Une soirée avec le diable. Léo, ça te parle ?

  • Speaker #2

    Soirée tardive ?

  • Speaker #3

    Soirée, oui. Je me couche tôt en ce moment. Deuxième soirée avec le diable. Ouais, ouais. Un peu d'après-midi avec le diable, ça m'arrangerait.

  • Speaker #0

    Un goûter avec le diable.

  • Speaker #4

    Oui, bah là c'est le...

  • Speaker #0

    Donc oui, Late Night with the Devil, de deux frères, Colin et Cameron Cairns, sorti en 2024. Donc c'est un film produit en Australie, mais aussi un peu ricain et aussi un peu émirati.

  • Speaker #2

    Et oui,

  • Speaker #0

    on en apprend tous les jours.

  • Speaker #2

    Vous n'avez pas vu venir ça non ?

  • Speaker #0

    Mais non, et je ne saurais pas vous en dire plus. Donc je ne vous en dirai pas plus. Avec dans le rôle le personnage principal de Jack Delroy David Dalmakian qui est un très bon acteur qu'on a vu dans Thomas... Oui,

  • Speaker #4

    le truc de James Gunn.

  • Speaker #0

    Ah bon, ben voilà. On n'en saura pas plus. Si, si,

  • Speaker #4

    il joue le mec... Il joue Confetti Man dans Suicide Squad. Ah. Ouais, bon.

  • Speaker #0

    Non mais il a eu d'autres rôles.

  • Speaker #4

    Moi c'est là que je l'ai vu dernièrement et ça m'a fait chier comme film mais bon.

  • Speaker #0

    Bon bref, c'est un très bon acteur. Laura Gordon qui joue le Docteur June et j'ai noté aussi Ingrid Torelli qui joue Lily. Très bien. Voilà. Il y a aussi... Bon j'ai pas son nom donc on vous le dira pas.

  • Speaker #4

    Ça allez voir sur Halluciné. Moi j'en ai marre de noter les noms des acteurs.

  • Speaker #3

    Ah moi je suis d'accord.

  • Speaker #4

    c'est agréable on ne résume pas non plus aller sur son critique et regarder les critiques on dit ouais c'est bien ou c'est pas bien et puis on fait un classement on dit ouais c'est bien c'est pas bien et au lieu d'en faire que 4 on en fait 200 c'est

  • Speaker #3

    productiviste l'horreur du dimanche

  • Speaker #0

    De quoi ça parle le film que j'ai choisi ? Ça parle de, comme je le disais, Jack Delroy qui est présentateur télé de Night Owls, donc les oiseaux de nuit, un late night show américain qui se trouve être un peu essoufflé et que la chaîne essaye de dégager. Jack arrive bientôt au terme de son contrat de 5 ans avec la chaîne UBC. Il aurait voulu devenir la star des fins de soirée, mais il restera en termes d'audimat. derrière le fameux Johnny Carson avec son mondialement connu The Tonight Show. Le soir d'Halloween, Johnny Carson, c'est quelqu'un qui existe vraiment, pour ceux qui ne sont pas familiers avec les late shows. Jack Delroy, en revanche, est fictif.

  • Speaker #2

    Ce qui est plutôt une bonne nouvelle.

  • Speaker #3

    Les événements du film, ouais.

  • Speaker #0

    Voilà, donc ce personnage de Jack, le soir d'Halloween en 1977, tente une ultime fois de relancer son émission en invitant sur le plateau le docteur June Ross Mitchell et sa jeune patiente Lily, soi-disant possédées par le diable.

  • Speaker #2

    C'est un spécial Halloween, quoi. Le Twilight, lui, c'est l'argile des esprits.

  • Speaker #0

    Voilà, pourquoi pas. Donc le film s'ouvre avec un zoom sur un poste de télévision posé sur le fameux plateau télé qu'on verra pendant tout le film. Un visage démoniaque qu'on retrouvera plus tard y apparaît. Puis des images violentes de l'Amérique des années 70 sont diffusées. On rentre dans la télé directement, le zoom continue et voilà, on est dans la télé. Une voix off nous explique que la télé documente le chaos et amène l'horreur directement dans notre salon pendant que nous on est assis tranquillement sur notre canapé. Mais heureusement, il y a quelque chose pour contrebalancer tout ça. Les émissions de divertissement.

  • Speaker #4

    Eh ben oui.

  • Speaker #0

    Eh ben oui. Genre les anges, Koh Lanta, voilà, vous avez compris. La ferme célébrité.

  • Speaker #4

    Oh la ferme célébrité, j'ai oublié ça, c'était bien. Avec Jordi.

  • Speaker #2

    Avec Vincent Magdu.

  • Speaker #4

    Oui.

  • Speaker #0

    Ben voilà. Mais ça parle de ça. Et donc, émission divertissement, c'est le cas des Night Shows. Donc ici, Night Halls, produits pour faire rire et apporter un peu de légèreté dans ce monde ultra violent. Peut-être que vous parlerez des années 70 aux Etats-Unis. Après, moi, je ne suis pas une professionnelle. On y revient. la télé elle le fait très bien au début du film on va faire une thèse sur la télé elle résume tout la même édite des 70's on a une construction de film qui est hyper originale donc c'est à moitié comme si on regardait une émission de télé d'1h30 classique et moitié found footage et là la vache ça fait au moins 4 épisodes que j'ai pas dit ce terme donc je suis flattée plus que 4 épisodes franchement Ça va mieux ?

  • Speaker #2

    Non, on a fait Blair Witch Project numéro 2.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Est-ce que j'ai dit found footage ?

  • Speaker #3

    Ah bah, tu ne sais pas,

  • Speaker #2

    on va réécouter les bandes.

  • Speaker #3

    Faites checker, s'il vous plaît, la communauté.

  • Speaker #0

    En tout cas, je sais que je n'étais pas bien. Je peux juste vous dire que j'étais extrêmement frustrée. Et voilà. Là, on nous présente ça comme un documentaire behind the scenes. Le film est présenté comme un enregistrement perdu d'une émission de télé. Et là, ce que je trouve vachement chouette, c'est que les réalisateurs, les deux frères Kearns, ont recréé un pastiche presque parfait d'un late show avec beaucoup...

  • Speaker #3

    Qu'est-ce qu'il te crée ? Ça fait comme un dîner presque parfait, mais avec un pastiche,

  • Speaker #1

    c'est marrant.

  • Speaker #4

    Ok. Allez.

  • Speaker #2

    Je pensais qu'il rigolait parce que ça ressemble à Postiche.

  • Speaker #3

    Non, ça va, je suis pas... Bah je sais pas,

  • Speaker #2

    je sais pas ! Ouais,

  • Speaker #0

    un pastiche presque parfait. Ça pourrait lancer le concept, pourquoi pas.

  • Speaker #3

    Non, faites pas souffle.

  • Speaker #0

    Là, avec beaucoup d'humour face caméra plateau. Et en parallèle, une hypocrisie, une angoisse montante face à des caméras coulisses, cette fois, qui prennent le relais pendant les pauses pub. Donc, on va suivre le temps d'une soirée. Le présentateur désespéré Jack Delroy et sa tentative de filmer une possession démoniaque en direct avec un public dans la salle. Évidemment, c'est une fausse... une fausse bonne idée et l'explosion de surnaturel les 20 dernières minutes va nous le confirmer c'est une fin qui a été vachement critiquée moi j'aime beaucoup cette fin, je trouve qu'elle donne satisfaction à tous les fans d'horreur mais voilà en même temps il y a tout le reste du film qui est aussi très réussi et qui va permettre d'installer progressivement une ambiance qui va dépeindre l'ambiance sinistre du showbiz de la télé et malheureusement les tristes enjeux économiques qui se cachent derrière aussi. Je trouve que le film est aussi très beau. Ils ont repris, pour faire tout ce plateau télé, donc c'est tourné dans un studio de télé à Melbourne, ils ont repris des lumières d'époque qui chauffaient énormément et sous lesquelles on transpirait beaucoup. et je trouve que ça se ressent vraiment on ressent qu'ils ont chaud et que sans arrêt t'as la maquilleuse qui est en train de les éponger et c'est quelque chose qui est assez désagréable en plus quand on est sous les projecteurs pour ceux qui l'ont vu oui c'est vrai que moi ça me... moi j'en peux plus oui par exemple et en fait ils avaient trois caméras qui vraiment comme sur une émission de télé tournaient en même temps et ils avaient un peu un mélangeur donc quelque chose qui permettait de couper de commuter les caméras entre elles et ils ont quasiment, enfin ils ont réalisé quelques scènes directement en tournée montée, voilà, avec ça, comme sur une émission de télé. Donc ça donne un truc très organique au film. Et voilà, donc je pense que par rapport aux trois films dont on a parlé, là on est dans le thème aussi de façon multiple. Le film dénonce évidemment, avec plus d'actualité, la fameuse télé poubelle, donc la trash TV qui fait de... De l'audimat grâce au sensationnalisme, au scandale, au spectaculaire, où le cliché est roi et on va venir paralyser complètement la faculté critique intellectuelle des spectateurs en répandant finalement la doxa. Et aujourd'hui, les talk shows, les télé-réalités, les reportages de société, je ne citerai pas les noms, mais vous les avez. C'est ce qu'on a finalement dans notre télé. Et à un moment donné, à la fin, quand ça explose, Jack regarde, il y a beaucoup de face cam et tout, mais quand il regarde la caméra et qu'il dit éteignez vos télés, éteignez-les il y a vraiment ce discours-là de c'est plus possible Lui, avec cette histoire, vous en parlerez peut-être, et bizarrement, je ne parle pas trop de cet exorcisme sur un plateau télé, mais... Parce que je trouve que ce n'est pas ce qui est le plus important. C'est que là, c'est... C'est vraiment ce phénomène de la télé poubelle qui est là, qui est arrivé chez nous en France, en tout cas dans les années 80, et qui est plus que présent aujourd'hui en 2025, avec la libéralisation des médias. Et donc voilà, je pense que c'est un film qui dit petit écran, gros dégâts finalement, et tout le côté surnaturel avec le diable passe en second plan et le classe dans les films d'horreur. pour le coup est très réussi, il y a des effets réels vraiment très très bien faits. Mais je trouve que le propos du film et sa construction est original et il a quelques défauts comme tous les films. Mais je trouvais qu'il était chouette à placer dans ce thème et surtout après les trois films dont on vient de parler.

  • Speaker #4

    Ouais, ce qui est bizarre c'est que moi j'aime bien le film mais ce qui est bizarre c'est qu'il a été méga encensé par la critique américaine. Je comprends pas bien parce que...

  • Speaker #0

    Parce qu'il la critique beaucoup donc...

  • Speaker #4

    Oui, non mais c'est pas tellement ça, c'est juste que je trouve pas... Parce que le film, vraiment, il a genre plus de 7 sur IMDB, un truc comme ça, ce qui est quand même beaucoup pour ce genre de film. C'est juste que pour moi c'est un bon... C'est un film sympa, mais je ne le trouve pas... Il y a quelques images qui fonctionnent super bien et tout, mais je ne l'ai pas trouvé... Je ne le trouve pas fou, quoi. Et il a été complètement encensé, quoi, par la critique, par beaucoup de médias américains. Je pense que c'est l'effet aussi, peut-être, un peu...

  • Speaker #0

    Elle dit pas que sa forme, elle... Elle permet aussi de s'adresser à...

  • Speaker #4

    En fait, je pense que c'est un peu le buzz film de festival. où les gens ne savaient pas à quoi s'attendre et se sont pris une réplique de talk show comme ça et tout. Donc ça a surpris pas. Je pense que c'est ça qui fait le buzz autour du film. Après, oui, c'est très réussi.

  • Speaker #0

    Peut-être qu'ils ont voulu y mettre trop de choses. Moi, c'est peut-être mon reproche au film.

  • Speaker #4

    Oui, parce que toute la partie sur le... Parce que lui, on comprend que le gars... Delroy, il fait partie d'une secte plus ou moins, il a fait un pacte avec le diable. Ça, c'est un peu...

  • Speaker #0

    C'est ça, il y a beaucoup de choses. Et je pense qu'en fait, eux, ce qui les intéressait, c'était de faire un talk show en film avec ce parallèle du documentaire de Behind the Scenes, vraiment des coulisses. C'était vraiment ce qui leur tenait à cœur, mais c'était très dur à écrire.

  • Speaker #3

    Et il y a des trucs qui marchent très bien universellement. Le côté huis clos plateau de télé, je trouve qu'il marche très bien dans le film. C'est qu'on ne bouge pas de l'action. On est là pendant les coups pour pub, on est là tout le temps.

  • Speaker #4

    Pas aussi bien que le huis clos toilette.

  • Speaker #3

    Arrête avec ton film de chiottes. À chaque fois, il nous en parle. Mais non, non, ça a bien aimé. Tu parlais de la séquence de fin tout à l'heure. C'est assez paradoxal parce que moi je pense que si elle n'avait pas été là, ça aurait quand même manqué d'une conclusion et en même temps...

  • Speaker #0

    Je trouve qu'elle est un peu poussive sur certains points aussi.

  • Speaker #1

    Moi je trouve qu'elle est là vraiment pour dire à tous les fans d'horreur en mode venez, on vous donne tout ce qu'on veut. Et je trouve que c'est satisfaisant.

  • Speaker #0

    C'est satisfaisant, mais oui voilà. Et non après, de base, le pastiche de late show ou de talk show télévisuel comme ça, moi j'aime beaucoup, j'adore le Eric Andrejko, je sais pas si vous connaissez, mais c'est vraiment un truc que j'aime beaucoup, il fait beaucoup rire. Et j'aime bien quand on parodie les codes de ces émissions qui en fait sont du rire provoqué et qui ont énormément de superficiel dedans. Donc le format est très efficace. Moi j'ai passé un bon moment devant le film en fait. Je trouve que c'est bien mené, ça prétend pas faire particulièrement plus que...

  • Speaker #1

    Non, je pense pas que je vous en fais plus attention.

  • Speaker #0

    Non, on en parlait un peu tout à l'heure, il y a eu une micro-polémique qui va peut-être un peu trop loin mais c'est un des... premier film qui a utilisé l'imagerie générée par l'intelligence artificielle pour certains panneaux d'habillage en fait de l'émission et je trouve c'est à la fois je trouve ça un peu merdique pour un film qui prétend parler du coup des médias et de la façon dont la violence est montrée à la télé et en même temps enfin en tenir rigueur sur l'entièreté du film je trouve ça un peu abusé aussi donc

  • Speaker #2

    C'est bien de le mentionner. Oui,

  • Speaker #0

    c'est bien de le mentionner.

  • Speaker #1

    C'est hyper malin de leur part pour un film qui parle des techniciens. C'est pas très malin. Voilà,

  • Speaker #2

    j'avoue que... Moi, je pense que ce qui a vachement plu aux Etats-Unis, c'est que c'est hyper bien fait sur la recréation des années 70. C'est-à-dire que franchement, ça sonne hyper juste. Les acteurs sont... Enfin, même l'acteur principal, je ne sais plus son nom, mais il a une gueule des années 70. Tu sais, t'as toujours l'impression que t'as des personnages qui appartiennent à des époques. Lui je trouve que vraiment, ça sonne pile poil quoi. Son ton, son look, ses cheveux, enfin je sais pas,

  • Speaker #0

    il y a tout qui… La gestuelle aussi, elle marche super.

  • Speaker #2

    Et tous les personnages sont comme ça. Il y a une espèce de ribambelle de personnages qui sont hauts en couleurs. Ça y est, le retour de la ribambe. Non mais Christou, il est court par exemple, c'est très drôle. J'aime bien aussi le personnage là du sceptique, qui est très éluctueuse aussi. Et moi je trouve que ça représente bien la période des années 70, donc c'est moi qui m'y colle, aux Etats-Unis, de satanique panique. Oui,

  • Speaker #1

    avec tous les gourous de secte.

  • Speaker #2

    Et puis c'est juste après le meurtre de Sharon Tate, il y a été un choc aux Etats-Unis immense, avec cette idée de secte effectivement sataniste qui déploie de la violence encore plus dans la société américaine qui... disons-le, était déjà violente. Là, c'est le petit... Là, c'est trop. Ils font des gribouillages en sang et tout, c'est trop. Et donc, il y a vraiment ce truc, je trouve, qui est hyper bien montré et qui... Je trouve le film très... Alors, attention, phrase de vieille dame encore, très frais. Non mais, vous voyez ce que je veux dire ? Je le trouve genre... hyper sympathique ça se regarde super bien en fait par rapport à tous les films c'est un film grand public tu vois je trouve que par rapport à toutes les toutes les comment est-ce qu'on appelle ça toutes les sagas qu'on s'est tapé en boucle les comment putain tous les trucs pardon excusez-moi tout les trucs qui surfent un peu sur un métiville des années 2010 à oui oui tu vois Insidious et compagnie oui Les dossiers Warren, les machins,

  • Speaker #3

    les trucs. Tu vas dire du mal de James Wan, mais... C'est le droit, c'est le droit.

  • Speaker #2

    Après, c'est taper 18 opus comme ça, ça fait quand même plaisir. Une histoire de possession et de satanisme et de machins qui prend carrément une forme différente.

  • Speaker #1

    Et puis je trouve qu'il joue... Il bat le second plan.

  • Speaker #2

    Oui, mais en plus, on joue comme c'est à l'époque. C'est-à-dire comme un truc très tourné vers l'image, et qu'il le met en scène comme ça.

  • Speaker #0

    Et c'est là où c'est la force du film. C'est que... Et en fait on aurait pu se retrouver dans un fanservice absolu des années 70, en te chiant en plombant avec des références visuelles à H24.

  • Speaker #2

    C'est pas une reddit de l'exorciste, c'est un hommage.

  • Speaker #0

    Ce qui se passe dans les années 70. Oui c'est ça. T'es tout en fait.

  • Speaker #2

    C'est ça et moi je trouve ça assez chouette de faire ce... Je sais pas, cette espèce de détour pour proposer autre chose. Et je dois dire que les effets sont quand même très chouettes.

  • Speaker #0

    Ouais tout. moi je me suis bien amusée il y a des trucs marrants t'as toujours ce discours doute effet réel ou pas parce que t'es quand même sur un plateau télé du coup évidemment tu questionnes le film te faire un peu avoir par les séquences où on te dit en fait vous êtes fait hypnotiser et du coup toi aussi tu te mets à dire bah on va vous faire des séquences hypnotisées.

  • Speaker #1

    C'est génial de repasser quand ils doutent de la séance d'hypnose et qu'ils disent bah repassez nous les images.

  • Speaker #0

    C'est trop bien. C'est génial tu vois. Toi t'as vu aussi les séquences hypnotisées tu vois.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs ils proposent une fin qui est hyper... Enfin qu'on peut interpréter comme on veut en fonction de comment on a ressenti le film et voilà. Et alors eux ils n'ont pas divulgué leur... fin à eux, mais il y a eu plusieurs hypothèses sur cette fin. Et moi, j'aime penser que lui a tué tout le monde, mais il y a eu plusieurs trucs. Mais je trouve ça assez chouette, parce que c'est quelque chose qui a déjà été fait, en fait. Oui,

  • Speaker #2

    mais c'est...

  • Speaker #1

    Effectivement, comme tu dis, il y a quelque chose d'assez frais.

  • Speaker #2

    Oui, je pense que c'est vraiment la forme qui est maligne. Genre, pour le coup, ça fait plaisir, tu vois. Je sais pas, je trouve ça...

  • Speaker #3

    De là à ce que la critique lance à ce point-là, j'étais surpris.

  • Speaker #2

    C'est sûr qu'il y a un truc qui surfe de ouf sur la nostalgie. De tout, je pense, les critiques qui ont... Enfin, de l'exorcisme, tu vois, de la fine et tout, qui étaient très déçus après d'avoir un gros creux. Et là, c'est vrai qu'on revient à une esthétique qui rappelle ces films-là, qui est rigolote, et qui, je trouve, tente des choses. Donc, sympa.

  • Speaker #1

    sympa à voir entre amis oui voilà c'est ça c'est un bon film d'Halloween en vrai exactement il est sorti au moment d'Halloween oui mais vraiment ça se regarde comme on regarde la télé et je trouve que c'est assez chouette parce que je pense qu'on regarde plus beaucoup la télé pour des raisons justifiées mais mais en tout cas c'est chouette de voir des trucs comme ça qui critiquent ça et qui nous...

  • Speaker #0

    Et qui propose quand même un divertissement efficace. Le titre ne ment pas, c'est Late Night with the Devil et c'est un prime time.

  • Speaker #3

    Arrive au point, le temps est à 100%.

  • Speaker #0

    Là, on ne me ment pas. Donc le film, je l'aime bien.

  • Speaker #2

    Je veux un truc sur les affiches, il y a le pouce de Léo. C'est un film avec un...

  • Speaker #0

    L'idée de premier degré.

  • Speaker #2

    Tite roquette.

  • Speaker #3

    Oui, oui. Non, mais ça c'est... Ouais, ouais. Ouais, ouais, non, mais... Alors moi, j'ai un peu la vie... J'ai un peu la vie mid. Je suis pas... Le film... Je suis pas hostile, mais je suis pas non plus fan. Voilà. Mais, ok.

  • Speaker #1

    C'est pas un... Je pense pas qu'il ait la prétention de...

  • Speaker #3

    Non, non, non, mais c'est sûr que c'est pas...

  • Speaker #1

    Mais moi, j'ai eu l'âme pour vous remettre dans des trucs un peu plus...

  • Speaker #0

    Non, mais c'est bien. Dégé.

  • Speaker #1

    Voilà, parce que là, on est en train de... Avec la pulsion, on se connaît.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est vrai que...

  • Speaker #1

    Bref, c'est très intéressant.

  • Speaker #2

    Mais voilà. C'était le titre de notre épisode. On était sur, enfin le titre on l'a pas encore mais...

  • Speaker #0

    Sur les voies, oui.

  • Speaker #2

    Le cinéma, le truc méta, machin. Enfin méta de l'autre quart mais...

  • Speaker #3

    Le grand absent c'est Vidéodrome. Pourquoi ? Bah parce que j'avais flemme. Parce que... Bah oui mais parce que en fait je pense que... On l'attendait trop.

  • Speaker #2

    Voilà.

  • Speaker #1

    On n'aurait pas compris le titre.

  • Speaker #0

    Ah ah ! C'est pour ça que j'ai toujours le drôme et le vidéo au sens là.

  • Speaker #3

    Non, mais surtout que j'aimerais bien parler des films de David Cronenberg, peut-être sur un épisode spécial ou avec des gens, des invités.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'on peut le distiller dans d'autres trucs ?

  • Speaker #3

    Oui, et puis, je ne sais pas, ça me ferait marrer d'en parler avec d'autres gens. Que nous ?

  • Speaker #2

    Non, mais...

  • Speaker #1

    On s'en vient ?

  • Speaker #2

    J'aimerais bien !

  • Speaker #3

    en parler avec des connaisseurs des gens qui ont des choses à dire mais qu'on en parle en grand comité c'est des films importants on peut balancer d'autres films à voir on avait pensé à Nightcrawler que tu avais suggéré aussi que moi j'avais bien aimé mais bon il y en a plein des films de cinémanes oh mon dieu aïe

  • Speaker #0

    Surtout, vous ne vous trompez pas, ne regardez pas Cinémane avec Franck Duvas. Vraiment, vous voulez. D'ailleurs,

  • Speaker #2

    en parlant de Cronenberg,

  • Speaker #1

    parce qu'on a parlé beaucoup de son fils Brandon, mais il y a aussi sa fille qui se met au cinéma. Et alors là, j'ai vu Human de Kathleen Cronenberg. C'est vraiment pas bon.

  • Speaker #3

    C'est horrible.

  • Speaker #1

    Ça aurait pu être bien, mais ce n'était pas bien.

  • Speaker #3

    C'est non. Non !

  • Speaker #0

    Non !

  • Speaker #3

    Non, mais écoute. Bah voilà, bon, de toute façon là il est tard, Pépé en parlant de télé doit rentrer regarder Julie Lescaut là.

  • Speaker #2

    Juge Cordier aux flics ?

  • Speaker #3

    Oui, aux Cordiers, oh les Cordiers jugés flics oui. Avec Bruno, Bruno Cordier.

  • Speaker #2

    Vous avez dit que je trouvais Bruno Maigret sexy quand j'étais plus jeune. Je t'ai pas dit ?

  • Speaker #0

    Avec ses lunettes fumées là ?

  • Speaker #2

    Ah bah bien sûr !

  • Speaker #3

    C'était maintenant que tu nous le dis. Bon. Ok.

  • Speaker #1

    Mais on t'a dit que tu trouvais Bosco Nantesis sexy.

  • Speaker #0

    Alors qu'il y a deux teams qui sont dégagés, il y a Chema et Boss Coco.

  • Speaker #2

    Non mais d'accord, le rôle est fait pour ça.

  • Speaker #3

    Je suis d'accord, il est séduiteur dangereux.

  • Speaker #2

    Merci.

  • Speaker #3

    Alors alors...

  • Speaker #2

    Moins que Bruno Crémer. J'ai déjà dit, donc vraiment je radote.

  • Speaker #3

    C'est vrai que c'est quelque chose cette histoire. Racontons-nous ce qu'on a fait dimanche dernier. C'est le... Voilà, avant. Alors Léo il sait pas. Lola ?

  • Speaker #1

    Oui, moi je peux vous dire, ce serait un mensonge que de dire que je l'ai fait en un dimanche, mais en tout cas j'ai lu l'autobiographie de Démimour. qui s'appelle L'envers d'une vie qui n'est pas très long qui n'est pas très bien écrit mais ce n'est pas le but, ça raconte juste sa vie et voilà je voulais juste le balancer comme ça pour faire chier Léo et pour qu'il arrête de me faire chier avec The Substance c'est édité par quelle édition ?

  • Speaker #2

    c'est édité par avec un titre par L'envers d'une vie Laurent Massot édition Ah, Florent Massouet. Ah,

  • Speaker #0

    oh.

  • Speaker #3

    Je ne connais pas. Oui, oui.

  • Speaker #2

    Pas bien semblant. Très bien.

  • Speaker #1

    Mais en tout cas, non, mais... Il est quand même épais. Outre la blague envers Léo, c'est... Et outre le rapport à The Substance qui, quand même, je pense, a marqué cette année en termes de cinéma, il faut qu'on sache que, des miemours, on n'est pas la seule à avoir eu ce genre d'atrocité dans sa carrière, dans son enfance, dans sa vie. en général. Je pense que c'est très d'actualité et c'est très bien que des femmes qui ont vécu le star system comme ça en parlent et c'est à lire, je pense.

  • Speaker #3

    Moi, je vous conseille, je passe, pas que mes dimanches, mais entre autres, dessus une chaîne Twitch, la chaîne de Paduring. Paduring, le camarade Paduring. Je crois que sa chaîne s'appelle soit Paduring, soit Padustream, je ne sais plus. Mais allez l'écouter. Il est donc lui, Paduring, c'est son pseudo, avec deux autres personnes qui sont des récurrents. Chris, qui est un des rédacteurs, si ce n'est peut-être le rédacteur de Position Revue. qui est une revue marxiste, et Dr Zoé, qui est une médecin généraliste, qui a des propos qui sont tout à fait recommandables. Et donc, en fait, c'est une espèce de chaîne de vulgarisation sur laquelle ils expliquent des concepts économiques, et pas que, il n'y a pas que ça, mais des concepts économiques marxistes, où ils décortiquent, ils expliquent des choses à travers un... prisme d'analyse qui est marxiste et c'est hyper intéressant. Ça permet de comprendre plein de choses, c'est assez didactique et c'est cool. C'est des lives qui durent en général deux heures. Il y a des sections un peu plus... Ils ont une section que j'aime beaucoup qui s'appelle Payton droitard, mais qui sont des sections un petit peu plus critiques. des univers mascus, ou des univers libertariens sur Internet, et ils expliquent en quoi c'est mal, en quoi c'est pas bien, et en quoi on serait beaucoup plus heureux sans ces gens. Et donc, sans leurs idées, pour être un peu plus tolérant. Voilà, donc je vous recommande ça.

  • Speaker #1

    Ça parle de Demi-Moe ou pas ?

  • Speaker #3

    Non, ça parle pas de Demi-Moe.

  • Speaker #1

    Ça m'intéresse pas trop.

  • Speaker #3

    Camille ?

  • Speaker #2

    J'adore, c'est vraiment...

  • Speaker #1

    Ça parle de Demi-Moe ou pas ?

  • Speaker #2

    Non, moi je vais vous faire une recueille, c'est un animé japonais. Pour rire.

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'est quoi ? C'est Game On.

  • Speaker #2

    Ah ouais. Ah,

  • Speaker #0

    mais oui.

  • Speaker #2

    C'est très drôle.

  • Speaker #3

    J'ai regardé le premier épisode.

  • Speaker #0

    Il y a plein de mèmes avec cet animé en ce moment.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas parce que je ne suis pas sur les internets. C'est vraiment la vieille personne que je joue depuis le début de ce truc. Enfin, de cet épisode, pardon. Donc, Dan Gaddan. Arrêtez parce que c'est difficile à dire. C'est un animé qui est sorti l'année dernière, en 2024. C'est... Fuga Yamashiro qui fait cet animé. D'après le manga de Yukinobu Tatsu. Comme ça, vous avez tout. Moi, ça m'a fait vachement penser à Excel Saga. Je ne sais pas si quelqu'un l'a rêvé. C'est un animé, je vais vous inviter à le regarder parce que c'est un des plus drôles que j'ai pu voir jusqu'à présent. C'était à l'époque où, dans Canal+, il y avait la case. Je ne trouvais pas de ça.

  • Speaker #0

    Ah, la boîte ?

  • Speaker #2

    Non. Ça s'appelait La Case. C'est un truc de ouf. On sortait de l'école. À 17h30, c'était en clair. Il y avait Sacartou le dimanche et puis il y avait La Case. Avec Axel Saga. Bon, bref. Je vois qu'il y avait dans les yeux de Léo.

  • Speaker #3

    C'est lui, Miguel.

  • Speaker #2

    Il y a un filtre Snapchat. Qui nous sépare. Ils ont une dan-dan-dan. C'est très, très amusant. Ça parle d'une relation. d'une jeune fille plutôt populaire qui s'appelle Ayase, qui va faire la rencontre d'un otaku qui se fait évidemment martyriser dans son école, qui s'appelle Okuro. Et en fait, ils vont devenir très copains parce qu'Okuro est complètement, lui, obsédé par les ovnis, les aliens, les machins. Et elle, elle est issue d'une famille plutôt de chamanes. Donc elle, c'est plus les fantômes et tout ça qui l'intéresse. Et les deux vont se rencontrer parce qu'ils sont évidemment pas d'accord sur lequel de ces deux se rencontrent. de ces deux croyances existent. Donc, ils vont décider de se confronter aux croyances de l'autre pour voir lequel a raison.

  • Speaker #1

    C'est quoi un otaku ?

  • Speaker #2

    Un otaku, c'est un geek qui passe... Pardon ? Oui, oui. C'est vraiment dans le Japon.

  • Speaker #3

    Effectivement, on n'a pas expliqué pour celles et ceux qui ne connaissent pas.

  • Speaker #2

    En gros, c'est quelqu'un de très obsédé par une... Une chose en particulier, au Japon c'est beaucoup les mangas, les animés, machin, et c'est toujours le personnage un peu nul qui se fait martyriser. Un peu le nerd.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #3

    C'est ça. La version japonaise de ça. Exactement. C'est pas tout à fait pareil.

  • Speaker #2

    Et là je voulais résumer de façon tréchante, mais c'est beaucoup.

  • Speaker #3

    Non mais c'est super marrant, et c'est des épisodes de 20 minutes, ou quelque chose comme ça à chaque fois.

  • Speaker #2

    Et le générique.

  • Speaker #3

    Le générique est fou, furieux. Moi je me le suis passé deux fois, j'ai regardé que le premier il y a pas longtemps, et il faut que je regarde la suite, c'est à la fin.

  • Speaker #2

    Plus ça va, plus ça me fait rire.

  • Speaker #3

    Et alors justement, j'ai vu la pub pour Dan Dadan sur Twitch. Probablement en regardant un live de Paduric.

  • Speaker #2

    Il est influenceé ? Est-ce que ce n'est pas moi qui est influenceé ? Non ?

  • Speaker #0

    Ben non.

  • Speaker #3

    J'ai vu la pub Crunchyrolls, parce qu'il doit passer sur Crunchyrolls. J'ai vu la pub sur Twitch.

  • Speaker #2

    J'ai vu sur Netflix. Je ne m'en parlais pas de dévoiler les sous.

  • Speaker #0

    C'est illégal.

  • Speaker #2

    À toi !

  • Speaker #0

    Faites le camp pour recherche.

  • Speaker #2

    compliqué quand même. Dan, Dan,

  • Speaker #0

    Dan. Taper streaming ou téléchargement après.

  • Speaker #2

    Non.

  • Speaker #3

    Non, c'est mal. Non, on ne fait pas ça. Ou si on le fait, mais quand on a déjà acheté. Ça, on a le droit. Oui.

  • Speaker #0

    Moi ? Oui. Moi, ça peut être chiant. Toi,

  • Speaker #1

    tu passes ton permis.

  • Speaker #0

    Déjà, mais... Ça met la pression. Je te quitte le passé. Je ne vais pas dire. Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Que les gens t'encouragent.

  • Speaker #3

    Je crois qu'il est parisien, quoi.

  • Speaker #1

    Si vous pensez que Léo va avoir son permis du premier coup Non,

  • Speaker #0

    non, non

  • Speaker #1

    Si vous pensez que Léo va foirer son permis Tapez deux Je vais vous recommander

  • Speaker #0

    Un livre que je suis en train de lire Qui s'appelle Le Code de la rue 2025 C'est chez quelle édition ? Non, je vais vous recommander un livre qui s'appelle La ville d'après, Détroit, une enquête narrative qui est un livre qui s'attarde sur notre vision de Détroit et de la représentation de la ruine en occident et de tout l'imaginaire qu'on s'est construit autour de la ville de Détroit nous y compris en en parlant dans la Chine d'horreur c'est un livre qui déconstruit beaucoup de cet imaginaire parce qu'en fait il y a encore plus de 600 000 700 000 personnes qui y vivent et que considérer que c'est un endroit foutu c'est un peu fort de café quand même tout café oui je trouve oui Et donc voilà, c'est un livre qui se lit assez facilement, qui est très intéressant, qui parle aussi de la représentation, notamment dans les films d'horreur de la ville de Détroit et dans d'autres types d'art. Et voilà, franchement...

  • Speaker #2

    Je l'autorise.

  • Speaker #0

    C'est Raphaël Guidé. Donc voilà, allez-y. À fond, quoi.

  • Speaker #3

    De la frappe.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que ça parle de Démimour ou pas ?

  • Speaker #0

    Ça parle pas de Démimour, non.

  • Speaker #1

    Je crois qu'elle est basée par Détroit.

  • Speaker #0

    Je crois qu'il y a des gens qui galèrent beaucoup plus à Détroit que Demi-Mour. Dan,

  • Speaker #2

    Dan, Dan, commence avec la même lettre que Demi-Mour.

  • Speaker #3

    Et Demi-Mour, non, marxisme, non. Ça marche pas du tout à mon avis.

  • Speaker #2

    Pas encore.

  • Speaker #3

    Ok, bah merci d'avoir écouté jusqu'au bout, pour les plus courageux et courageuses.

  • Speaker #1

    Et Léo a lu un livre,

  • Speaker #2

    je tiens à dire.

  • Speaker #0

    J'ai lu un livre, ouais. Il y a 43 épisodes. C'est incroyable.

  • Speaker #3

    Mais il y a des photos dans ton livre, non ?

  • Speaker #0

    Ouais, il y a des photos.

  • Speaker #3

    Je connais Léo.

  • Speaker #0

    C'est pas le principal du livre, mais il y a des photos de tous les Jordi Pass,

  • Speaker #3

    tu vois. Oui, oui, oui. Des photos.

  • Speaker #0

    Sinon, j'aurais pas lu. Oui, oui.

  • Speaker #3

    Ok, et ben voilà, n'hésitez pas à vous abonner, à écouter les épisodes que vous n'avez pas déjà entendu pour vous faire une idée globale, mais globalement c'est super bien, on est content, 2025 commence bien, on va avoir… C'est pas ça que je voulais dire, mais oui, c'est bon. Non mais… Mais ces idées persistent,

  • Speaker #1

    il faut les combattre.

  • Speaker #3

    Oui bon ok,

  • Speaker #0

    mais… Mais sur le terrain politique uniquement.

  • Speaker #3

    Ce que je voulais dire, c'était qu'on allait avoir probablement d'autres invités bientôt et qu'on allait essayer de vous... Non, mais... Et qu'on allait essayer...

  • Speaker #2

    5 étoiles et tout et tout !

  • Speaker #3

    Qu'on allait essayer de vous proposer de plus en plus de choses. Alors mettez des étoiles, tout ça, et puis voilà, il faut y aller. Parce que voilà, nous, on se lève, on regarde des films. Moi, je m'en suis tapé 3 dans la journée sur mon jour de congé. Enfin bref, bon, allez, il faut... Voilà, mettez des étoiles. OK ? Bon, allez, bisous, bisous et à dans 15 jours. Allez,

  • Speaker #2

    salut !

  • Speaker #0

    Salut, des bisous !

Share

Embed

You may also like

Description

Ce dimanche on parle de films d'horreur et de la violence dans nos écrans, de télévision, d'ordinateur ou de cinéma.


Les films de l'épisode :

- 2’32’’ Censor [Prano Bailey-Bond]

- 24’43’’ Le Voyeur [Michael Powell]

- 56’42’’ Tesis [Alejandro Amenábar]

- 85’20’’ Late night with the devil [Colin & Cameron Cairnes]


Et dimanche dernier alors (108’44'') ?

- Lola a lu l'autobiographie de Demi Moore, L'envers d'une vie aux éditions Massot

- Thomas recommande la chaine Twitch de PasDuhring

- Camille a regardé l'animé japonais Dandadan, de Fūga Yamashiro


⚠️ Attention aux spoilers ⚠️


Réalisation et musique : Brice Thierion

Identité visuelle : Noah Ballul


Pour nous aider n'hésitez pas à nous suivre @lhorreurdudimanche, à vous abonner et à mettre des étoiles sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Podcast Addict, ...😍


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    ouais, ouais, salut, ouais, ouais, ça va ?

  • Speaker #2

    Ouais !

  • Speaker #3

    C'est qui je suis ?

  • Speaker #0

    C'est où ? C'est où le...

  • Speaker #3

    Comment ça chantait ?

  • Speaker #0

    C'est qui qui l'a chanté la dernière fois ?

  • Speaker #1

    Oui, non mais là, il n'y a pas d'intro en grande pompe, pas de fanfare cette fois-ci. Bienvenue à... toutes et à tous dans l'horreur du dimanche le plus indépendant des podcasts faits maison, le podcast où l'on parle des films tristounes, des films qui font un peu bader le podcast du frisson bouh bouh waouh c'est toujours un bonheur c'est toujours un plaisir cette semaine on a décidé de faire simple et de choisir un thème méta un peu éclaté, l'écran nombre de cinéastes ont jeté leur dévolu sur leur rapport plus ou moins malsain à l'image de Powell et son Pippin Tom, à Spielberg et ses Fabelmans. Eh bien, nous aussi, d'ailleurs, on a décidé d'en faire un podcast bimensuel d'une qualité non constante. Ce soir, nous allons parler de Voyeur, de Snuff, de Late Show, d'Américain Go Go, tout un programme qui, malgré sa tristesse, paraît fadasse face à la fascisation du monde et au décès de David Lynch. Petite minute de silence.

  • Speaker #0

    On va prendre ça ce soir.

  • Speaker #1

    Bon. Et pour éviter le total dooming, la grande dépression, je suis entouré de mes copains et mes copines. Lola, ça va ?

  • Speaker #2

    Ben oui, ça va très bien.

  • Speaker #1

    Camille ?

  • Speaker #3

    Ça va très bien. Un peu triste pour Lien Chévy. Oui,

  • Speaker #2

    évidemment. David ?

  • Speaker #1

    On aime beaucoup. Ah oui. Et Lélé ?

  • Speaker #0

    Ça va, un peu triste pour Bayrou, mais...

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #3

    On l'aime pas du tout.

  • Speaker #1

    Pas d'invité cette semaine, on est en communauté réduite pour un épisode un peu classique. Ah oui, et au fait, c'est gratuit pour vous, donc likez, abonnez-vous sur les plateformes d'écoute et suivez-nous sur Instagram s'il vous plaît. C'est gratuit pour vous, mais c'est pas gratuit pour nous, parce que lui il est là, le grand Manitou, celui qui nous extort, qui nous exploite, Vincent Bolloris. Oui,

  • Speaker #0

    ça va. C'est dur ça.

  • Speaker #1

    C'est un coup bas, mais il n'a pas de micro, alors il ne peut pas se défendre. L'horreur du dimanche, épisode 43 ? 44 ? 43 ? 43. Déjà, putain, ouais. C'est parti, c'est maintenant, et on commence avec le film sélectionné par Léo. Léo, quel est ce film ?

  • Speaker #0

    Le film, c'est Censor. C'est bon, c'est pas encore.

  • Speaker #3

    Ah bah si,

  • Speaker #0

    c'est fini là. Ah, c'est vrai.

  • Speaker #3

    Ah bah.

  • Speaker #0

    Il est riche.

  • Speaker #1

    Ça fait 5 minutes que c'est commencé et il y a déjà des trucs renversés.

  • Speaker #3

    C'est la première fois que j'enverse un truc et ce n'est pas de ma faute.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est vrai.

  • Speaker #3

    On a piégé ma bière sans alcool.

  • Speaker #2

    Le drag January.

  • Speaker #0

    Là, le drag est plutôt trempé sur la table.

  • Speaker #1

    Alors, Lélé,

  • Speaker #0

    nous en parlons. Moi, je vais vous parler de Sensor, sorti en 2021. Putain, mais Brice, il me censure déjà direct ? Ça va pas bien ? Bah je peux plus parler, voilà. Voilà ce que c'est l'état des médias en France. Voilà, voilà. Ah la mise en scène !

  • Speaker #1

    Mais vous savez, on ne demande pas ça.

  • Speaker #3

    À quelle heure pour penser à tout ça ? Parce que c'est pas possible.

  • Speaker #1

    On ne peut rien demander,

  • Speaker #0

    nous. Bon, maintenant que je ne suis plus censuré, je vais vous parler de Censor, qui est un premier film de Prano Bailebonde, une réalisatrice originaire du Pays de Galles. quel premier long métrage puisqu'elle avait déjà réalisé un court métrage intitulé Nasty il y a quelques années un lien peut-être peut-être un lien je ne sais pas évidemment Censor vous pourrez le trouver comme actrice principale à Nayam Algar récemment j'avais vu dans Raised by Wolves qui est une série de SF un peu chelou mais assez chouette et aussi dans un film de Guy Ritchie mais j'ai oublié le nom du film ah oui c'est éclaté un homme en colère voilà

  • Speaker #1

    Moi je l'ai vu dans Without Name de Lorcan Finnegan, le gars qui avait fait Vivarium. Je déteste moins depuis que j'ai vu Without Name.

  • Speaker #0

    C'est bien, c'est bien. Voilà donc un petit peu de contexte. Royaume-Uni, années 80, les Naisties, ces affreux films immoraux envahissent les foyers de pieuses familles anglaises. L'ordre moral est bouleversé. Les jeunes, inspirés par ces images sordides, trucident leurs gentils parents et dévorent leurs Ausha et leurs chiens. Dans ce monde corrompu par Satan, un phare brille dans les ténèbres. Ce phare, c'est Enid. Enid a un métier de rêve, voir tout plein de films d'horreur indé. Ouais ! Ah non !

  • Speaker #2

    Bah oui, non, parce qu'elle est censure.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est pas ça, ouais. C'est plutôt qu'elle est membre du comité de visionnage et de censure des Nice Tees.

  • Speaker #2

    La copine à Margaret ?

  • Speaker #0

    Exactement. Comité censé attribuer une catégorie de diffusion à un film en charcutant ses métrages grâce à un ensemble de règles morales arbitraires. Ça va de la crédibilité d'une décapitation à une éucléation trop réaliste ou alors l'identité d'un tueur trop immoral. Mais rassurez-vous, car si Enid s'inflige ses visionnages, ce n'est pas pour du divertissement, elle le fait pour vous protéger. Mais Enid semble censurer elle-même une partie de son passé familial, et notamment un traumatisme lié à la disparition de sa sœur dont la culpabilité la ronge. Suite au visionnage d'un film apporté par un mystérieux producteur, cette partie de la mémoire d'Enid commence à refaire surface et vient brouiller la frontière avec la réalité. Enid se retrouve ensuite prise dans un tumulte, tumulte lié à un scandale qui questionne sa responsabilité, dans un fait divers sordide, fait divers potentiellement inspiré d'un film qu'elle aurait validé dans son comité de censure pour sa sortie. Elle se met alors à enquêter sur Frédéric Nors, le réalisateur du fameux film déclencheur pour elle des souvenirs de sa sœur disparue. Le visionnage de ces films est prophétique et Enid croit reconnaître sa sœur dans le rôle de l'actrice principale d'un des films de Frédéric Norse. Cette actrice est Alice Lee. Les films continuent malheureusement pour elle la nuit dans ses cauchemars. Et ces séquences, puisqu'on parlait de Lynch, Twin Peaks-esque Twin Peaks-esque ?

  • Speaker #3

    Oui, allez, tiens, on va dire cela. Allez,

  • Speaker #1

    là.

  • Speaker #0

    Séquences absolument magnifiques et angoissantes deviennent de plus en plus tangibles et récurrentes. La fiction que se crée Ennid prend alors de plus en plus le pas sur la réalité, sur fond d'un film d'horreur qui n'en finit plus. Moi je voulais commencer par vous parler du coup des fameuses vidéos nasties.

  • Speaker #1

    Mais parle nous des vidéos nasties !

  • Speaker #0

    Et oui c'est la petite partie exposée scolaire !

  • Speaker #2

    Juste comment tu dis

  • Speaker #0

    Ennucleeeer ? Et je ne redirai pas deux fois. C'est l'acte d'enlever un oeil de son orbite. et nucléation j'ai l'impression que t'as buggé un peu c'est plus facile à dire que Twin Peaks ça t'apprendra à invoquer les personnes me disent ça ça t'apprendra à invoquer Twin Peaks à chaque fois que tu vois des sapins les Vidéonestis c'est un terme propre au Royaume-Uni qu'on pourrait traduire en français par les affreux films je vous propose même ce soir une traduction perso vous me dites ce que vous en pensez les dégoût métrage ah ouais pas mal voilà tu parlais dans le ciné je peux le voir c'est fou quand même la péloche les dégoût métrage et tout quoi j'ai rien entendu d'aussi malin que depuis Pourriel pour les c'est bon on est bien là on est bien si il y a l'académie française qui nous écoute déjà arrêtez et puis c'est tout Ce terme de vidéounestie est né de la plume de l'association nationale des téléspectateurs et auditeurs, l'équivalent des voisins vigilants de l'audiovisuel, et particulièrement suite à la campagne de sa fondatrice, Marie Whitehouse, en 1965, elle a fondé cette association. Et Marie Whitehouse, c'est qui ? Vous n'allez pas être déçu du voyage en tout cas. Mary Whitehouse est une militante ultra conservatrice britannique. Elle est connue entre autres pour avoir fait condamner pour blasphème en 1977 Gay News, qui est un magazine de défense des droits homosexuels. Et dans les années 80, en parallèle de l'arrivée au pouvoir ou dans le milieu de la politique de Margaret Thatcher, c'est Mary et son association qui vont se mettre à éditer une liste de ces fameuses nasties. Cette liste de films en regroupe plusieurs centaines. principalement d'horreur à petit budget, des films d'exploitation, des films érotiques mais sachez qu'on peut y trouver aussi des films par exemple de Dario Argento, Fulci, Craven, Romero voire même Carpenter

  • Speaker #3

    Tout s'est dégénéré !

  • Speaker #0

    Tout s'est dégénéré ! C'est suppos de Satan ! Bref, en tout cas...

  • Speaker #3

    Marie, elle a bien bossé !

  • Speaker #0

    Marie, elle a bien bossé !

  • Speaker #3

    C'est le travail de l'horaire du dimanche,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Exactement ! Elle nous fournit une liste qui est dispose sur Internet et qui est du coup à l'origine d'un sympathique effet stressante parce qu'on a trop envie de voir les films de cette liste. C'est super stylé d'avoir son nom sur cette liste de films, franchement. C'est la classe. Mais en tout cas, revenons à nos bandes magnétiques et à l'origine de cet outrage. En fait, dans les années 80... Le marché des magnétoscopes et des VHS se démocratise et arrive dans les foyers britanniques et dans le monde entier. Voilà, magnétoscope, VHS, un accès à des films qu'on n'avait pas forcément auparavant. Et un marché parallèle, plus ou moins pirate, se développe en dehors des organes de classification britanniques. S'en est suivi, évidemment, un débat au fort relanc réactionnaire sur la perfection de la jeunesse par ces vilaines cassettes. Et c'est le même schéma qui se répète. Votre enfant va trucider tout le monde à cause des jeux vidéo, les comics pervertissent la jeunesse, etc. La réalité, c'est que ces paniques morales masquent de vraies crises sociétales. Censor le montre assez efficacement en un seul plan sur une télévision qui diffuse un discours de Margaret Thatcher. Parce qu'en fait, elle est là, la véritable violence des images. C'est la répression brutale à ce moment-là de mouvements de grève et d'opposants politiques. C'est la casse des services publics. c'est la chasse aux sorcières des communistes et des homosexuels, sachant que ces derniers sont à ce moment-là touchés de plein fouet par l'épidémie de Sida. Et même si Censor s'intéresse aussi à une tragédie familiale et personnelle, les questions soulevées par le film, et auxquelles le film se tâche de répondre avec sa façon, en toile de fond, toutes ces questions peuvent être résumées par le visionnage de séquences violentes peut-il être à l'origine de comportements violents ou de pertes de moralité ? L'augmentation de la criminalité est-elle corrélée à la popularité grandissante des naïstes ou est-elle plutôt le résultat d'une politique libérale réactionnaire et répressive menée par Thatcher ? Un groupe d'amis ayant regardé plus de 100 films d'horreur pour un podcast devient-il nécessairement un groupe de psychopathes ?

  • Speaker #1

    A vous de nous le dire.

  • Speaker #2

    Oui, moi, j'ai regardé des interviews de cette chère Prano, qui est somme toute très sympathique, j'avais l'impression en tout cas, qui disait qu'elle était fan de Lucio Fulci, et je trouve que ça se ressent beaucoup dans le film. Je trouve que le film propose un thème très intéressant. Bon là avec les films de ce soir, on a l'impression qu'on en parle beaucoup dans le cinéma d'horreur mais en fait pas tant que ça. Et je trouve que c'est sorti en 2023 ? 2021. Bon bah donc voilà c'est récent et je trouve que c'est chouette d'aborder ce thème là. Après moi le film je trouvais qu'il partait bien, il est très beau, l'actrice principale est géniale. Elle porte vraiment tout le film. Après, je trouve que ça part un peu trop. Et pourtant, j'avais l'impression d'aimer ce côté un peu elevated, horror et tout. Mais là, je trouve que ça part un peu trop là-dedans. Je trouve que c'est un peu... Comment dire ?

  • Speaker #1

    Ça se regarde un peu filmé ?

  • Speaker #2

    Ça se regarde un peu filmé, oui. C'est un peu, parfois...

  • Speaker #1

    Ça se la raconte un peu ?

  • Speaker #2

    Oui, voilà. Merci de finir mes phrases. J'arrive plus à finir mes phrases. Mais voilà, c'est les défauts de l'Elevated, en fait, je trouve, un peu censor. Et malgré des thèmes hyper intéressants et une image très belle et une actrice principale qui est vraiment... On n'a rien à lui reprocher. Voilà, je... Moi, je me suis un peu ennuyée à certains moments, alors que le film n'est pas long, mais... Il ne se passe pas grand-chose. Et puis le drame familial n'est pas forcément hyper bien abordé. La fin est douteuse aussi. Ça ne m'a pas complètement emportée. Mais par contre, je pense qu'il faut vraiment regarder ce film et faire son propre avis. Je sais que c'est un film qui a touché beaucoup de gens. Moi, moins. Mais c'est comme ça. Je ne sais pas trop. Oui,

  • Speaker #1

    je ne suis pas complètement... Moi, c'est la deuxième fois que je le vois. Première fois, je n'avais pas aimé, mais ça m'avait quand même laissé un peu de... Enfin, une petite trace. Et en fait, je l'ai retrouvé. Ce que j'ai aimé dans le film, c'est la partie... L'avant-dernière partie quoi,

  • Speaker #0

    la partie dans le forêt,

  • Speaker #1

    avec le cadre qui se poste à l'oeuvre. Ça j'aime bien. J'aime moins la toute fin, et j'aime encore moins, en fait, bizarrement, le début du film que je trouve tristoun.

  • Speaker #0

    C'est austère.

  • Speaker #1

    En termes de photos et tout, je trouve ça bon.

  • Speaker #0

    C'est volontairement austère. C'est ma même merde. On est dans un bureau de censure, c'est pas la joie. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui. C'est un peu le truc. C'est une espèce d'austérité un peu forcée. J'aime moins ces deux parties du film. Mais par contre, je trouve que vraiment, le propos du film et le vrai coup, le vrai truc qui est chouette, c'est le... moment où la fiction et le réel se mélangent dans la forêt au travers des yeux des nids et là c'est là que je trouve que le film fonctionne en fait, c'est ça qui me reste je suis aussi un peu réservé sur sa manière enfin en fait c'est pas réservé, c'est juste que j'ai l'impression d'avoir déjà vu ça 200 fois ces films qui traitent qui parlent du deuil ces films d'horreur qui parlent du deuil de manière... en creux comme ça. Bon, je pense que je l'avais déjà trop vu, en fait, ce truc-là, mais ça reste quand même vraiment sympa, au moins pour la partie dans la forêt.

  • Speaker #2

    Moi, je trouve que ça fait très court-métrage qu'elle a été long-métragée.

  • Speaker #1

    Ouais, un peu tirée,

  • Speaker #0

    peut-être. C'est pas le cas non plus, mais elle a fait un court-métrage, justement, comme je le disais avant, qui s'appelle Nice Tea, qui part sur un postulat assez similaire à celui-là, on sent tout.

  • Speaker #2

    le côté censure mais qui parle des naïstes et de l'influence que ça peut avoir sur toi en fait moi je trouve ça ce que je trouve bien et ce que j'ai pas dit pardon mais c'est que effectivement le personnage d'Enid est moi je trouve assez attachant et que on se met elle a une posture que bah en fait moi j'aime pas et qu'on aime pas parce qu'on aime pas la censure et qu'on aime pas la censure des films d'horreur et que Voilà, mais c'est vrai que ça nous interroge quand même là-dessus et que ce personnage, bah oui, interroge sur la violence des images et on en reparlera, je pense, plus tard. Mais voilà, à quel point c'est bénéfique et à quel point c'est risqué aussi. Et ça, c'est bien amené dans le film, je trouve.

  • Speaker #3

    Moi, j'ai trouvé que c'était un film très intéressant. J'étais contente de le voir. Je trouve que, ja... Il y a plein d'idées de mise en scène, de travail sur l'image, sur le passage du film projeté au film en lui-même, qui est vraiment cool. Effectivement, je pense qu'il y a un petit souci de glissement en termes de rythme. Je suis assez d'accord avec Lola sur le fait qu'on s'ennuie un petit peu. alors que c'est très court, ça dure 1h20 le film je me demande si c'est pas la musique qui fait beaucoup ça parce que c'est de la musique très nappe électro un peu planante qu'on a déjà vu, déjà entendu déjà entendu beaucoup et qui pour moi vient un peu à l'encontre justement de cette esthétique des années 80 un peu cracra et tout voilà par contre moi je trouve qu'il y a plein de hum Je trouve que le personnage d'Enid est vraiment bien écrit. Dans le sens où, personnellement, je me suis vachement retrouvée en elle. Ce truc de regarder beaucoup de films dégueux. J'avais l'impression qu'elle faisait l'horreur du dimanche. En même temps, elle fait aussi un peu l'arcomme, sauf qu'au lieu de regarder Hanouna, elle regarde des films dégueulasses. Et donc, on se dit, peut-être que ça a effectivement un impact sur sa psyché, qui est déjà un petit peu abîmée. Et surtout, je trouve que pour le coup, elle n'a pas tout. j'ai pas ressenti son rôle comme étant un rôle de de censure elle est pas très actrice de la censure en fait elle est plus dans un truc de de passivité de découpage du film sur des critères très de critères très qui se veulent objectifs mais évidemment qu'ils ne le sont pas parce qu'ils sont le résultat d'une société en fait qui interdit ça et ça donc Et elle, elle a complètement internalisé ça et évidemment ça se retrouve aussi sur sa psyché et on comprend évidemment que ça est relié à son trauma. Et que c'est plus facile en fait de ne pas regarder, enfin de couper les choses qui dérangent plutôt que de les regarder en face quoi. Là où c'est un peu raté pour moi c'est justement sur cette partie plus psycho, je trouve que c'est un peu trop souligné.

  • Speaker #1

    Je sens que je vais être d'accord avec toi ouais.

  • Speaker #3

    Bah souvent. Ouais. Ça y est, la tête gauche. Ressaisis-toi. Non, non mais...

  • Speaker #1

    Enflée.

  • Speaker #3

    Mais effectivement, c'est un peu cette partie-là qui m'a moins plu. Parce que j'aimais beaucoup l'idée de cette fascination pour une actrice dans laquelle elle se retrouve.

  • Speaker #0

    Oui, et voir les signes que tu as envie de voir, ça rejoint même Sainte-Maud sur l'écriture du personnage. Oui,

  • Speaker #3

    c'est vrai.

  • Speaker #0

    Sur la fin aussi d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Je suis assez d'accord que le film s'appelle Sansor. Le choix, il y a une vraie volonté de s'inscrire dans un contexte historique avec les années 80 marquées. Même un peu fantasmé. Tu vois la représentation des années 80 avec les nappes d'électro et tout. C'est bon. Mais ça, ça me gonfle un peu, mais c'est pas grave. Mais il y a cette volonté-là d'inscrire le film dans un contexte historique, de mettre la projection de Thatcher et tout. C'est un peu un move de forceur. Mais ce que je trouve vraiment pas très bien fait, c'est l'articulation avec la censure d'elle-même, de sa psyché et tout ça. Ce moment où le film... passe là-dessus, je trouve que c'est un peu... Et c'est dommage parce qu'on laisse en fait complètement tout le contexte historique qu'on a mis du temps à poser dans la première partie du film pour basculer sur un autre film. Et bon, c'est là que je trouve qu'il y a peut-être un problème d'écriture, qu'il y a peut-être trop de choses dans un film qui n'est pas suffisamment long, qui n'est pas suffisamment... Je ne sais pas. Il y a un problème, je trouve, d'articulation là-dedans et c'est ce qui m'avait déjà... C'est ce qui m'avait vachement déçu la première fois que je l'ai vu, je pense. Et là, le fait de le revoir et de l'attendre, ça a rendu ça peut-être un peu plus simple comme visionnage. Mais la première fois, j'étais vraiment resté en dehors du truc.

  • Speaker #0

    Surtout qu'il y a un goût de trop peu. Moi, il y a un élément du film que j'aime beaucoup dans la façon dont il est traité, c'est le fait divers dans lequel se retrouvent Mélé et Nid, qui est en fait un meurtre. assez atroce d'un père de famille qui a tué ses enfants et sa femme. Qui a mangé le visage de sa femme et qui a tué ses enfants, oui c'est ça. Et qui prétend l'avoir fait en référence à un film que Enid a validé, en fait, qui a passé la censure. Et c'est assez du coup symptomatique que le film peut-être va pas assez au bout des problématiques qu'il présente au départ. C'est que la résolution est aussi très intéressante, mais c'est quelque chose qui passe en toile de fond complète. parce que la résolution c'est qu'en fait le meurtrier a menti il n'a jamais vu le film et c'est complètement du bouc émissaire et un homme de paille que d'accuser du coup les Naïstes pour se dédouaner d'un acte et pour surfer du coup sur une panique morale et

  • Speaker #2

    c'est dommage la résolution c'est surtout qu'elle elle s'est plantée complètement sur ce qu'elle oui Elle n'est pas allée voir de psy,

  • Speaker #0

    c'est une petite plansade. C'est un truc personnel finalement.

  • Speaker #2

    Mais c'est là où je trouve que le film fait un peu trop elevated. C'est là où je trouve qu'il est un peu... On va vous montrer vraiment ce que c'est que l'horreur réfléchie et intellectualisée. Il y a de bonnes idées, mais je trouve que ça se perd un peu là-dedans.

  • Speaker #0

    Ça se perd un peu pour moi, la fin, pas la toute fin, parce que je la trouve un peu osèfe quand même, mais la partie filmée dans la forêt, je la trouve vraiment assez cool. J'avoue que c'est un peu réglé avec le passage à vide du film. C'est pas mal. Voilà.

  • Speaker #2

    Non mais oui, franchement, je crois qu'il n'y a pas eu un gros budget pour ce film, vraiment.

  • Speaker #3

    C'est pas grave. Elle n'a pas fait ses devoirs.

  • Speaker #2

    En tout cas, elle n'avait fait qu'un court-métrage avant. Je pense que pondre quelque chose comme ça après, c'est quand même très bien.

  • Speaker #3

    Oui, grave.

  • Speaker #2

    C'est très prometteur.

  • Speaker #0

    J'espère qu'elle fera d'autres films après.

  • Speaker #1

    J'espère aussi. Arrêtez de mettre des nappes d'électro et des VHS années 80.

  • Speaker #0

    Visuellement, le film, je trouve qu'il ne tombe pas dans le fan service. Il ne fait pas ça.

  • Speaker #1

    Tu vois, stop. Voilà. c'est tout ce que je voulais dire en tout cas Prano fais d'autres films et voilà regarde-la ok et bah on va passer au film d'après voilà ah bah super on peut danser non ? et bah ouais écoute non mais moi je suis en mode boulot là work allez next le mindset du gars Et bien, je crois que c'est au tour de Camille avec un film patrimoine.

  • Speaker #3

    Voilà. Patrie. Non,

  • Speaker #0

    non.

  • Speaker #3

    Patrimoine, vraiment. comme Lina quoi.

  • Speaker #0

    Et la situation ?

  • Speaker #1

    Bon, allez.

  • Speaker #3

    On essaie d'amener un peu de culture dans ce papier.

  • Speaker #1

    Oui, mais la situation.

  • Speaker #3

    Pourquoi pas.

  • Speaker #0

    On embrasse.

  • Speaker #3

    On mène bien sa marque. Bravo.

  • Speaker #0

    Bravo.

  • Speaker #3

    Vous n'aurez pas plus de choses. Bon, le film, c'est quoi ? C'est Pippin Tom.

  • Speaker #2

    c'est bon là d'un bichat il sait du nid de photographes ma face

  • Speaker #3

    et oui oui oui pipi tom or il a fait sa blague et le dire voilà c'est bien c'est bon c'est bon c'est une pipi tom qui est aussi traduit par le voyeur C'est une expression anglaise qui veut dire effectivement le mec qui se met derrière un petit trou pour regarder la voisine se déshabiller. Et c'est un film de 1960 de Michael Powell, donc un film anglais. 1960, c'est l'année de quoi ?

  • Speaker #2

    De Psychose !

  • Speaker #0

    Oui !

  • Speaker #3

    Oui, on arrive enfin au troisième film de mon triptyque. Des films que j'adore ! Psychose, Le Voyeur et il y a entre les deux Les Trompe-l'œil de Boston dont on a parlé précédemment après j'arrête, je passe un peu plus au 21ème siècle c'est bien tu peux continuer il y en a d'autres celui-là il est quand même très connu parce qu'aujourd'hui il est vu comme un des grands grands films d'horreur, notamment slasher un peu d'origine... Et c'est un film qui a été réhabilité parce que quand il est sorti en 1960, il a marqué... Il s'est fait défoncer. Oui, il s'est fait défoncer et il a marqué la fin de la carrière de Michael Powell en Angleterre.

  • Speaker #1

    Qui était le réel du voleur de Bagdad. Allez, que mon grand-père m'a fait regarder sous la contrainte.

  • Speaker #3

    C'est des chaussons rouges.

  • Speaker #1

    Oui. Et

  • Speaker #3

    Mitch Housen aussi.

  • Speaker #1

    Oui, moi mon trauma d'enfance, c'était le voleur de Bagdad. Bon,

  • Speaker #0

    voilà.

  • Speaker #3

    J'avoue que j'adore les chaussons rouges. Je suis à deux doigts d'en parler tant que je ne le sais pas. Je suis de le coller à un moment donné dans un truc.

  • Speaker #1

    T'as pas fini alors du coup ?

  • Speaker #3

    Non, non, non, jamais. Donc c'est un film qui, quand il est sorti, effectivement, a créé le scandale, s'est fait allumer par la critique, mais vraiment sévèrement, et a été censuré beaucoup. Et notamment l'extrait qu'on a passé là, ça fait partie des scènes qui ont été coupées pendant très longtemps. C'est... C'est un film qui est très important. une scène où Mark, notre héros, doit photographier des jeunes femmes pour des photos un peu de charme, déshabillées. Et ça, ça n'a pas plu à la critique du tout. Ça s'est fait couper fort. Jusqu'en 80 ans, Finlande.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Ah ouais.

  • Speaker #3

    Et je ne sais pas si vous vous souvenez, mais quand on parlait des diables de Ken Russell, la Finlande aussi avait été le pays dans lequel le film avait été interdit le plus longtemps. Ça a l'air sympa. C'est marrant. Je ne sais pas si ça passe là-haut,

  • Speaker #2

    mais on les embrasse.

  • Speaker #3

    Ils n'aiment pas beaucoup les films olé olé, quoi.

  • Speaker #0

    Ton triptyque de film olé olé, bon ça va, d'accord.

  • Speaker #3

    Donc de quoi ça parle, Le Voyeur ? Ça parle de Marc, qui est le héros qu'on va suivre tout au long du film, qui est fou de cinéma. et de cinéma, on va dire ça comme ça, parce qu'il a une caméra portable avec laquelle il filme surtout les femmes.

  • Speaker #0

    Il les filme un peu partout, dans la rue, sur des lits, dans des studios, à travers des fenêtres. Et puis surtout quand il les tue. Spoiler, pas spoiler.

  • Speaker #1

    C'est la première scène du film.

  • Speaker #0

    Oui voilà, ça va. C'est la prescription, on a le droit.

  • Speaker #2

    Le film a 60 ans, on peut spoiler quand même.

  • Speaker #0

    Et du coup, dans ce film, il y a toute une réflexion sur la question du cinéma. du caméraman de celui qui filme et qui est toujours dans une... qui là en tout cas est traité comme quelqu'un qui a envie d'arracher au sujet filmé une partie de lui-même pour le garder sur sa pellicule la péloche et donc il y a vraiment une espèce de parallèle qui est construit entre l'intrusion de la caméra du regard de la caméra et... l'intrusion érotique de la caméra devient fallue.

  • Speaker #2

    Oui. C'est même...

  • Speaker #1

    Là,

  • Speaker #0

    ça a été...

  • Speaker #2

    C'est même...

  • Speaker #3

    Avec les poils, ça retourne dans sa tombe.

  • Speaker #2

    C'est même assez explicité dans le film. Il caresse son objectif à un moment donné, c'est un peu lâché.

  • Speaker #1

    Même son trépied, il sort le trépied comme ça pour le décalotter.

  • Speaker #2

    Il vient de lui mettre une érection avec sa main.

  • Speaker #1

    Mais c'est comme ça qu'on fait. C'est un remords qui a craché ça.

  • Speaker #0

    Bon bah voilà. Pour être un peu plus premier degré sur le résumé du film, en gros donc Marc c'est un type qui a des occupations, enfin il fait plein de boulots différents apparemment parce qu'il est journaliste photo, il est aussi photographe de charme pour le Buraliste du coin parce que sous prétexte d'acheter des bouquins d'éducation, c'est comme ça qu'ils disent. En fait, les vieux pervers vont acheter leurs journaux économiques et puis vont acheter des petites photos érotiques.

  • Speaker #2

    J'adore les photos de choux dans les années 60. Ah bah oui ! C'est très chaste.

  • Speaker #0

    Bah oui, mais bon, à l'époque,

  • Speaker #2

    t'es prude,

  • Speaker #0

    c'est ça. Et ça montre dès le départ, en fait, aussi, je trouve, l'hypocrisie de la société anglaise, qui, derrière des côtés très collémentaires, très, voilà, do you want a cup of tea, en fait, derrière ça, il va, quoi. Voilà, c'est mon analyse.

  • Speaker #1

    Dernière question.

  • Speaker #0

    Marc, c'est aussi un propriétaire qui vit au premier étage d'une maison qu'il loue, avec une mère et sa fille, les Stevens, et Hélène, la fille, il va nouer une amitié amoureuse, un amour avec elle, un amour pour le coup très chaste, parce qu'elle représente un peu la femme à protéger par rapport aux femmes de petite vertu qui se permet de tuer.

  • Speaker #3

    Moi je trouve que c'est vraiment l'image de la Vierge, très virginale.

  • Speaker #0

    Exactement. parce que lui, son désir et ses pulsions sexuelles et morbides s'exercent uniquement sur les femmes qui sont soit des prostituées, soit des actrices. Voilà, le lien est fait entre les deux. Oui, ben oui, c'est vraiment... C'est très clair dans le film. Et en gros, au premier étage, il a un laboratoire immense de développement de pellicules et un écran sur lequel il... projettent de façon assez régulière les films les snuff movies qui ne le satisfont jamais complètement ce qui est très intéressant dans ce film c'est bon déjà d'une part c'est la facture du film il y a vraiment Lola pourra en parler mieux que moi je pense mais c'est un film vraiment sur le cinéma sur l'objet cinématographique et tout ce qu'on peut faire avec à travers l'image il y a beaucoup de de trucage, beaucoup de moments où on est dans l'œil, dans la vision subjective de la caméra de Marc. Et il y a plein d'effets très intéressants, de lumière, de projection,

  • Speaker #1

    de miroir.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. C'est vraiment un objet esthétique assez parfait, moi, je trouve. Et en plus, le film, ce qui a beaucoup, je pense, choqué à l'époque, Et qui est encore aujourd'hui très intéressant, c'est là où se place le réalisateur. Dans le sens où il n'y a pas un discours moral, en tout cas moralisateur, sur la figure de Marc. Marc c'est un personnage qui est présenté dans sa complexité, son étrangeté, sa folie, de façon assez détachée. sans prise de parti contre lui, un peu à la façon de M. Le Maudit quoi, en gros. Ce qui fait qu'en fait on s'attache presque à ce personnage qui est assez monstrueux, enfin je veux dire qui est criminel etc.

  • Speaker #2

    Oui mais qui est en fait...

  • Speaker #3

    Bah c'est des victimes avant d'être des gosses.

  • Speaker #2

    Voilà, enfin non il n'est pas déresponsabilisé. Non. Il est, disons qu'il est présenté comme une victime également. Tu viens de le dire. Oui. D'abord une victime avant d'être une gosse.

  • Speaker #3

    Tu me disais mes phrases, j'ai fini,

  • Speaker #2

    tiens. Et puis, il y a une espèce d'arc de rédemption, si on veut.

  • Speaker #1

    Ou en tout cas, de chercher à soigner et admettre un problème. Voilà.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'effectivement, Marc avait un père. Ça vient toujours du père. Souvent.

  • Speaker #2

    Bah oui,

  • Speaker #0

    malheureusement. Je te mets un bon choix. Et du coup, il avait un père qui est une espèce de scientifique complètement fou qui filmait.

  • Speaker #1

    Les dimanches, c'était sympa.

  • Speaker #0

    Son fils qui avait une espèce de fascination sur le fait de pouvoir capturer à travers la caméra les émotions les plus extrêmes de son fils, quitte à lui faire très peur, quitte à le faire pleurer face à sa caméra de façon assez violente. Là où c'est quand même assez intéressant, c'est que Michael Powell joue le père de son personnage. Et le fils, c'est-à-dire Marc enfant, est joué par le fils. le vrai fils de Michael Powell qui s'appelle Colomba donc il y a vraiment une espèce de parti pris comme ça de ce réalisateur sur le fait de s'interroger lui-même sur sa place en tant que peut-être tortionnaire de ses personnages et nous, spectateurs, on est aussi mis en permanence dans la position du voyeur et ça, c'est dérangeant, moi je trouve que c'est ce qui est très intéressant... Et c'est ce qui permet, je trouve, dans ce film, une liberté mais assez folle en termes de mise en scène quoi. Il y a notamment une scène dansée qui est assez surréaliste et qui est vraiment sublime. Donc voilà un film que j'aime beaucoup beaucoup. C'est un film aussi qui a été donc comme je disais très décrié à sa sortie, qui a connu une grosse réhabilitation à partir des années 70 où il se passait vraiment sous le manteau et notamment grâce à Martin Scorsese parce que Scorsese est fou de ce film. Il explique que lui, la première fois qu'il l'a vu, c'est aux Etats-Unis, au moment de la sortie, et qu'il l'a vu en noir et blanc, censuré, vu le technicolore du film.

  • Speaker #1

    Oh ouais, parce que vraiment les couleurs...

  • Speaker #0

    C'est sublime.

  • Speaker #2

    C'est pas la full expérience.

  • Speaker #0

    Exactement, donc c'était une version complètement dénaturée, et dix ans plus tard, il voit le vrai film en couleurs, et pour lui, c'est un des films les plus importants. D'ailleurs, la version que nous, on voit aujourd'hui, elle est restaurée complètement, grâce notamment à Martin Scorsese, qui a mis beaucoup d'argent là-dedans. Qu'est-ce que vous en avez pensé ?

  • Speaker #2

    Je ne connais pas bien l'histoire du cinéma. Moi non plus. Je me demande si ce n'est pas un des proto-films de je suis réalisateur et je m'interroge sur ce que c'est que filmer Ça a déjà dû exister avant, j'imagine. Peut-être qu'on me dira que ce n'est pas vrai dans des commentaires, mais en tout cas, il me donne un peu cette impression-là. En tout cas, moi, c'est comme ça que je le vois.

  • Speaker #3

    C'était une époque où les rédacteurs s'interrogeaient beaucoup là-dessus.

  • Speaker #2

    J'ai un peu l'impression que tous les grands cinéastes ont un peu eu leur peeping time d'une certaine manière, ou en tout cas se sont mis en scène. Oui. en train de filmer et se sont questionnés sur l'objet cinéma et voilà on l'a vu la plus récemment je vais en parler dans l'intro mais avec le fable man de spielberg et tout ça enfin c'est un peu une démarche j'ai l'impression que c'est une démarche assez naturel dans le parcours d'un cinéaste à un moment donné de se poser la question de ce que c'est que son métier ce qui fait et sur cette sur ce truc étrange qu'est de filmer et d'arracher des choses aux gens que tu filmes. Et donc je le vois un peu comme ce proto-film-là, donc je le trouve hyper intéressant. En plus, c'est un film d'horreur, donc c'est, je pense, le bon angle. ce sujet là et voilà et donc et puis bah oui c'est assez irréprochable en termes de forme enfin c'est c'est magnifique quoi enfin je je sais pas c'est c'est vraiment Dommage dramatique que la carrière de Powell après ce film-là soit cassée la gueule. Parce que c'est vrai, ce n'est pas son dernier film, mais il a dû en faire 3-4 après, alors qu'il en avait fait une dizaine avant. Il était loin d'être au bout de sa carrière probablement, alors que c'est un chef-d'oeuvre. Donc non, moi je l'adore le film. Et ça fait partie, on en reparlera avec le film d'après, mais ça fait partie de ces films qui arrivent à être très dérangeants et à faire très peur en montrant très peu de choses parce que la censure. Il y a plein de choses qui se jouent en hors-champ, il y a les scènes de violence qui sont complètement hors-champ, il n'y a pas une goutte de sang. D'ailleurs,

  • Speaker #1

    la censure, je trouve ça toujours assez étonnant de voir ce qui est censuré ou pas. Et tu parlais de cette scène d'intro, et comparez... Alors,

  • Speaker #0

    ce n'est pas la scène d'intro qui a été censurée, c'est la scène de photoshoot dans l'appartement.

  • Speaker #1

    Oui, qui arrive au début.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, parce que les femmes étaient trop dénudées, et notamment le personnage qui s'allonge.

  • Speaker #1

    sur un divan pour discuter c'est assez fou et c'est là où tout le propre des règles arbitraires de la censure sont vraiment risibles parce que le film propose quelque chose qui est après beaucoup plus violent dans le propos ce qui montre que cette scène là elle est pas anodine mais comparée au reste du film on est pas au même niveau du tout et et tu disais que c'était la même année de sortie que Psychose et effectivement moi je trouve qu'il y a un avant-gardisme dans l'image la façon de mettre en scène les mouvements de caméra la façon de filmer en vrai ce film tu le vois tu dis pas qu'il est sorti en 60 vraiment c'est hyper moderne je trouve pour la façon de faire et ouais voilà quoi on en parlait avec Lola aussi tout à l'heure mais moi c'est un film qui a résulté qui m'a donné un mini trauma parce qu'on avait étudié la séquence d'intro en option ciné au lycée et j'avais trouvé ça incroyablement malaisant et malsain et quand tu l'as sélectionné, moi c'est un film qui me rebutait à revoir tu vois vraiment j'ai mis du temps à me dire bon vas-y je vais le regarder de toute façon pour le podcast il faut que je le voie et tout quoi parce que j'avais cette espèce d'appréhension de cette séquence qui capture vraiment ce moment genre d'angoisse et de malaise où t'es mis à la place de la caméra et à la place du coup de Marc. Et non, non, c'est vraiment un super film. C'est pareil, on n'a pas trop parlé de la fin et de tout le truc avec son père, qui aussi plaçait des micros dans toute la maison pour enregistrer son fils hurler, entre autres. Et la fin, c'est lui qui, après, bon maintenant on peut spoiler, on en a parlé, après avoir rendu son dernier souffle, s'adresse à son père pour le rejoindre. Et c'est, ah, c'est vraiment glaçant. Genre la scène de fin m'a foutu des frissons horrible Et toi Lola ?

  • Speaker #3

    Moi je vais créer la discord c'est pour ça que je me réservais pour la fin Oui comme tu disais Camille c'est sorti un peu avant Psychose donc Ditchcock et effectivement je trouve que c'est un film important qui est un film a été maltraité à tort. Je ne suis pas du tout d'accord avec les critiques de l'époque. On est tous d'accord là-dessus. Mais je trouve qu'il y a dans le film quelque chose qui ne peut pas le mettre à la hauteur de Psycho. Moi, je trouve qu'il a justement une retenue un peu moralisatrice. Et toi, tu disais qu'il n'était pas du tout moralisateur. Et c'est là où moi, je ne suis pas d'accord. Il y a beaucoup de choses que j'aime dans le film. Effectivement, il est très très beau. J'aime beaucoup le regard assumé du sadomasochiste sur le monde. Parce qu'il y a effectivement quelque chose de très sadique à regarder à travers une caméra. Parce que, c'est tout le propos du film, mais quand on regarde à travers une caméra, on vole quelque chose à quelqu'un. Et si on va plus loin, on viole même quelque chose. Et on tue, en fait, la caméra tue. Et pour le côté maso, il y a toute cette impuissance. C'est cette... Cette frustration avec laquelle le spectateur est laissé. Donc tout ça, je trouve que c'est très intelligent. Mais pour moi, on est vraiment dans un cours sur la pulsion scopique en culture artistique, en école de cinéma. Vraiment, Léo, tu disais, tu l'as vu, toi, classe ciné. Donc aujourd'hui, voir ce film, c'est important. Mais c'est vraiment un film très cliché de tout ça. Et ce n'est pas le meilleur cliché, je trouve, pour parler de ça. mais c'est intéressant d'en parler. Et en fait, moi, je le trouve déjà long. assez lent. Et pareil, on parlait du père affreux qui est dépeint. Mais en fait, ce qui est montré, c'est que c'est un père qui met une lumière dans la gueule de son fils et qui lui balance un lézard sur la couette. Donc en fait, je pense qu'au niveau de la maltraitance de l'enfant, tu vois, je trouve que c'est un peu abusé pour dire que ça, ça fait d'un enfant un futur serial killer, tu vois. Après, c'est les années 60. C'est une autre époque.

  • Speaker #1

    En vrai, si déjà il se passe ça, qu'est-ce qui se passe à côté ?

  • Speaker #0

    Pour tout, Thomas, je trouve un gros morceau qui est le décès de sa mère, parce qu'il parle de ça, et ça, c'est pas montré,

  • Speaker #3

    mais il en parle. Il le filme aussi, oui.

  • Speaker #0

    Il parle du fait que son père...

  • Speaker #1

    Il a mis en scène du décès de sa maman. Voilà,

  • Speaker #0

    a filmé sa mère au moment de sa mort, et l'a filmé pendant l'enterrement, et a filmé son fils en train de pleurer sur le cercueil. Là, en termes de maîtresse, on est à élevé, je pense. Oui,

  • Speaker #3

    mais je trouve que par rapport à des thèmes qui sont évoqués dans Psycho, par exemple, c'est beaucoup plus prude. Il y a quelque chose de... Vu qu'il n'y a rien qui est montré, il n'y a pas une goutte de sang. Moi, je trouve que Michael Powell, là-dedans, il a un peu quelque chose de... Je disais moralisateur tout à l'heure, c'est parce que j'ai l'impression qu'il tente d'aller vers quelque chose d'un... un peu nouveau, un peu autre, un peu choquant. Et qu'en fait, il y va un peu à reculons. Et il y a cette figure virginale qui revient d'Hélène et tout. Il y a les prostituées, il y a la vierge et tout. Et en fait, j'ai l'impression qu'il met un pied dedans et qu'en fait, il n'y va pas complètement. Et là où je trouve qu'Hitchcock y allait complètement, en fait. Et sur une histoire différente. Mais moi, je trouve qu'il... Après, je me fais l'avocat du diable parce que le film est très important. Il y a beaucoup de choses hyper intéressantes. Mais le classer comme chef d'œuvre des années 60, je ne suis pas forcément d'accord avec ça. Et je ne trouve pas que ce soit un film hyper engagé ou autre. Maintenant, c'est mon avis. Et je trouve que le personnage... L'antagoniste de Norman Bates en tant que victime qui est devenu un bourreau est beaucoup plus travaillé, beaucoup plus abouti que le personnage de Mark Lewis qui est un peu plus fragile sur plein de points. Et voilà, malgré toute une histoire qu'on essaye de lui raccrocher avec les caméras, qui marche très bien. Mais peut-être que je trouve que ça a mal vieilli en fait finalement. Mais il a peut-être plus mal vieilli que Norman Bates. Je ne sais pas, mais c'est... Voilà, c'était pour faire ma chieuse sur le cinéma.

  • Speaker #0

    J'entends tout ce que tu dis. Après, je pense que peut-être que le fait que tu l'aies vu dans une logique d'études du cinéma, il y a moins de sensations et de sentiments qu'une première vision, justement, sans ce cadre-là d'études. Moi je trouve que c'est... Enfin je me souviens très bien quand je l'ai vu, j'étais jeune et moi j'ai ressenti vraiment une une terreur qui n'est pas la même que celle de Psychose parce que Psychose t'as peur...

  • Speaker #1

    Il y a des moments drôles dans Psychose aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, là t'es juste très mal à l'aise et t'es face à un personnage... Enfin t'es dans la tête en tout cas dans les yeux d'un personnage qui ne sait pas lui-même ce qu'il fait, trop, enfin tu vois.

  • Speaker #2

    Ouais et puis il y a ça et si tu dois faire le comparo avec Psychose... Même si je sais pas... Je ne sais pas s'il faut le faire.

  • Speaker #3

    Ils ont été extrêmement comparés.

  • Speaker #2

    Il y a des choses qui sont... pas dans Psychose, notamment la relation avec Hélène justement, qui est une vraie relation, on comprend pourquoi il l'aime, on comprend où ils se rejoignent et en fait il y a une tentative d'humaniser.

  • Speaker #3

    Oui mais pourquoi il l'aime ? Moi c'est ça que je trouve problématique, c'est parce qu'elle est vierge en fait.

  • Speaker #0

    Ah non moi je ne sais pas, je pense que c'est parce qu'elle vient lui parler.

  • Speaker #2

    Elle vient lui parler en fait, lui il est un peu weirdo, on comprend que le mec d'en bas là il le...

  • Speaker #3

    Moi j'ai l'impression que les femmes, les mannequins qui posent pour lui... pour des trucs un peu olé olé, elle lui parle aussi, elles essayent de lui faire des blagues. Oui,

  • Speaker #2

    mais elle, elle rentre dans son monde, elle rentre dans son univers, elle ne le juge pas beaucoup, enfin, elle ne le juge pas, elle regarde, elle s'intéresse à ce qu'il fait, tu vois, je pense que c'est ça, en fait, c'est un petit côté, oui, il y a un petit côté la belle et la bête, tu vois, là-dedans, je ne sais pas, moi, j'accroche à cette histoire, tu vois, à cet arc qui est hyper important dans le film et à sa résolution que je trouve assez tragique parce qu'à la fin, en fait... Il se tue pour l'épargner presque, tu vois il y a un côté comme ça. Et moi j'aime bien ce côté...

  • Speaker #1

    Et lui il ne s'épargne pas dans la mise en scène de sa propre mort en fait.

  • Speaker #2

    J'aime bien le... Encore une fois, le côté amoral complet de tenter d'humaniser un monstre. Oui,

  • Speaker #3

    mais moi, le problème, c'est que je ne trouve pas que ce soit un monstre, ce gars. Et puis même, ce film est présenté comme un des films du thème de la pulsion scopique. Moi, je trouve que ce n'est vraiment pas le film qui en parle le mieux. On peut parler de Blow Up d'Antonioni, mais pour moi, c'est vraiment des films qui vont à fond là-dedans et qui utilisent le matériel cinématographique.

  • Speaker #1

    Mais ce ne sont pas les mêmes.

  • Speaker #3

    Si, Blow Up, c'est 1966.

  • Speaker #1

    Dans la chronologie, ce film-là qui sort en 1960, c'est pour ça aussi qu'il est considéré comme une pierre angulaire. Il arrive, peut-être pas en premier non plus, mais il arrive à un moment où... il n'existe pas ou peu de passés qui abordent cette thématique-là.

  • Speaker #0

    Il y a ça.

  • Speaker #1

    C'est radical, tu vois.

  • Speaker #3

    Mais il y a le fait que Heddy Koch le faisait mieux.

  • Speaker #0

    Moi, je trouve que surtout, là, ce n'est pas exactement la même chose. Parce que là, dans ce film, il y a un truc très particulier sur le rapport au cinéma. Le cinéma, il est tout le temps, il est là partout, tout le temps, dans le film, genre dans les projections qu'il se fait chez lui, dans son travail en tant qu'assistant réalisateur, où il y a ces scènes d'un réalisateur qui hurle sur une pauvre actrice qui en est à sa 70e prise, sur ce reprendre, reprendre, reprendre, refaire la scène, refaire la scène, refaire la scène. Moi, je trouve que c'est un film qui montre quand même vachement la matérialité du cinéma. Il y a, au niveau du son, ce bruit de la bobine qui se déroule en permanence, qui est plaisant dès qu'on est dans cet appartement, qui est assez assourdissant et presque un peu pénible. Il y a ça, il y a toute la... Le truc de la lumière qui écrase, qui fait transpirer. Je ne sais pas, moi je trouve que c'est un film qui n'est pas du tout comme dans le psychologue.

  • Speaker #3

    Je trouve que tous ces procédés qui sont là pour t'angoisser ou te mettre mal à l'aise, moi je trouve qu'ils ne font pas peur et qu'ils ne mettent pas mal à l'aise. Et en fait, l'acteur qui joue Mark Lewis était un acteur connu un peu pour sa gueule d'ange, un peu enfant.

  • Speaker #0

    Ah bah oui, c'est Karl-Heinz Bohm qui a joué le prince Franz dans Sissi.

  • Speaker #3

    Exactement. Et en fait, moi, je sais que la critique était choquée, notamment par le choix de cet acteur aussi, qui est scandaleux. Et je suis désolée, mais moi, je ne trouve pas que cet acteur fasse peur et que d'un seul coup, son visage soit horrifique.

  • Speaker #0

    Non, mais je suis d'accord. Pour moi, ce n'est pas du tout. Le mec de Psychos, c'est pas Norman Bates, parce qu'il n'a pas du tout la même attitude. Pour moi, je te dis, c'est pour ça que je le rapprocherais beaucoup plus d'un M. Le Maudit. C'est un personnage beaucoup plus...

  • Speaker #3

    Oui, mais M. Le Maudit, encore une fois, je trouve que... Après, c'est beaucoup plus vieux, mais... On en parlera, sans doute.

  • Speaker #1

    L'arc 2 du patrimoine.

  • Speaker #3

    Mais je trouve qu'il y avait quelque chose de vraiment terrifiant dans le personnage d'M. Le Maudit. Je trouve que dans le personnage de M. Lewis...

  • Speaker #0

    J'ai pas peur qu'on revienne par la fenêtre là.

  • Speaker #1

    Mais c'est une autre position aussi, c'est pas les mêmes... Là,

  • Speaker #2

    elle a pas peur des mecs qui tuent des meufs comme ça.

  • Speaker #3

    Avec une caméra, non, ça fait pas peur.

  • Speaker #2

    Moi, je déboite, il arrive, bah, coup de genou,

  • Speaker #3

    passe. Non mais déjà, il a le temps de sortir son trépied avec un couteau au bout, tu vois.

  • Speaker #1

    Ça c'est incroyable, par contre, vraiment... Oui,

  • Speaker #3

    mais genre,

  • Speaker #1

    personne ne fait pas.

  • Speaker #3

    T'as pas le temps, en tout cas, t'as le temps de t'enfuir. Je sais pas où vous le dire, mais ça pèse un certain poids et que voilà.

  • Speaker #1

    Il y a un autre personnage que je trouve... super intéressant et aussi super bien écrit c'est la maman aveugle mais vraiment incroyable la séquence où elle débarque chez lui et en fait elle a beau ne pas voir elle voit clair dans qui il est et ce qu'il cache pas très bien d'ailleurs mais sous lui et

  • Speaker #0

    cette séquence elle est incroyable je trouvais ce personnage super bien écrit aussi je trouve que c'est quelqu'un qui cache rien ah mais il cache rien mais de toute façon il le dit lui-même je vais me faire rattraper je trouve que ça peut rejoindre ce truc

  • Speaker #1

    aussi de fin qui a pas vraiment de monstre en fait tu vois enfin que la psyché de ce personnage elle est aussi construite pour pour casser ce truc là de monstre en fait le côté près quasi empathique compte créé avec lui c'est justement pour te montrer que ben en fait mais ça encore une fois désolé mais dans psycho il ya la même chose si mais non mais oui mais non mais je suis désolé

  • Speaker #3

    mais c'est pas les mêmes films non plus c'est pas les mêmes films c'est sorti 4 mois après et Norman Bates en tant que serial killer qui est dépeint comme une victime devenue bourreau aussi qui a une vie de merde aussi voilà je trouve que ça marche mille fois mieux moi je pense qu'il a été mal reçu parce qu'il te met dans une position d'observateur et c'est pas un film dans lequel tu rentres genre le but c'est pas de te sentir comment

  • Speaker #0

    dire tu te projettes pas dans le film. Dans Psycho, si tu veux, il y a plein de mécanismes qui font que tu te mets dans la peau de l'héroïne, etc. Il y a même des mises en scène très dynamiques et tout. Là, il n'y a pas ça. Là, il y a vraiment un truc de... C'est un homme qui évolue dans une psyché, une pensée, un décor qui est... étrange, tu vois, et que tout est du cinéma en fait.

  • Speaker #3

    Tu avais parlé de l'étrangleur de Boston et oui, c'est le même point de vue d'observateur et je crois que c'est vachement plus réussi Oui,

  • Speaker #0

    mais parce que là, il y a le côté méta-cinéma qui rajoute en plus de la distance Tu parles aussi de...

  • Speaker #1

    Mais Blow Up, on te met vraiment dans le film, pour le coup

  • Speaker #3

    On te met dans le film, là je veux dire, on peut pas être plus dans le film que...

  • Speaker #2

    Donc on va le classer par rapport aux autres C'est ça le... Parce que moi je peux dire que c'est moins bien que l'Auberge Rouge et El Fawn. Ça va direct en dessous.

  • Speaker #1

    Déjà il n'y a pas Christian Clavier dedans.

  • Speaker #3

    Non mais par contre je trouve que c'est un film dont on parle pas assez et qui est un peu mis à l'écart de cette période-là.

  • Speaker #2

    Tu vas pas 100% au bout de tes idées. Je sais qu'on n'en parle pas assez, mais c'est de la merde.

  • Speaker #3

    Parce que vous êtes tous en train de dire que c'est un chef-d'oeuvre. Bah aussi,

  • Speaker #0

    un chef-d'oeuvre. C'est un chef-d'oeuvre.

  • Speaker #3

    Mais, oui, mais... Il faut aussi...

  • Speaker #2

    C'est pas grave,

  • Speaker #3

    c'est pas grave.

  • Speaker #1

    Il faut pousculer le patrimoine de Camille.

  • Speaker #0

    Moi, il est toujours dans mon top haut.

  • Speaker #3

    Moi, je le soutiens dans deux... de tes films dont tu es top. C'est 2 sur 3,

  • Speaker #1

    c'est beau. Très beau, la cohérence entre tes films. Franchement, vraiment.

  • Speaker #0

    Je fais une fraise.

  • Speaker #3

    Est-ce que tu donnerais pas les cours en classe de culture artistique ?

  • Speaker #0

    Pas encore. Waiting for your call.

  • Speaker #2

    C'est bon, là ?

  • Speaker #0

    Oui, on peut passer à ton film, c'est bon.

  • Speaker #1

    Dernier truc. Non, je déconne.

  • Speaker #2

    Mais voyez-le,

  • Speaker #0

    franchement, c'est bien.

  • Speaker #2

    Voyez la musique.

  • Speaker #1

    Tu vas faire en espagnol ta chronique ?

  • Speaker #2

    Si, je vais faire en espagnol, non. C'est le film que j'ai choisi alors du coup. Donc moi j'ai choisi Tennis.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu fais ici ? Où est-elle ? Il y a un moment de service, elle vient. Tu veux manger ? Non.

  • Speaker #1

    Pourquoi ne pas revenir ?

  • Speaker #0

    Elle est venue avec sa copine,

  • Speaker #1

    je crois qu'elle aime ça.

  • Speaker #0

    Pourquoi ne pas revenir à la maison ? Pourquoi ? C'est mieux que tu te débrouilles. Quoi ? Gostu et moi sommes enrôlés. Ici, tu ne peins rien. Si je dois croire ça ! Sous

  • Speaker #2

    C'est un extrait de Léo !

  • Speaker #0

    C'est la musique de Twinkies ? Ou quoi, là ?

  • Speaker #3

    Waouh, c'est fou, quoi !

  • Speaker #0

    Thesis, hein ! Thesis, en anglais. Film espagnol, sorti...

  • Speaker #2

    T'as pas dit en français ce que ça voulait dire ?

  • Speaker #0

    La thèse. Sorti en salle en 1996. Et c'est le premier long-métrage réalisé par le cinéaste hispano-chilien Alejandro Aminabar.

  • Speaker #1

    On peut dire vraiment long métrage.

  • Speaker #0

    Oui, long métrage de deux heures et quelques. J'ai passé cet extrait parce que la musique, c'est lui aussi qui l'a fait. C'est chouette. La techno rodance bizarre, je ne sais pas. La musique de Fête for Anne, je ne sais pas. Mais en tout cas, le score du film, c'est lui. C'est un film qui met en scène Anna Torrent.

  • Speaker #2

    Et à Cuervos.

  • Speaker #0

    qui joue le rôle d'Angela qui était Anna Torrent la jeune fille dans l'esprit de la ruche pour ceux qui connaissent c'est ça ? oui c'est ça pardon c'est trop bilingue Félé Martinez qui joue Chema et Eduardo Noriega qui joue le beau Bosco Bosco qu'on retrouvera dans la filmo d'Amenabar il va le... le réembaucher dans son film d'après notamment. Donc Alejandro Amenabar, c'est à la fin des années 90, une sorte d'étoile montante du cinéma espagnol. Peu de temps après Thésis, il sortira l'excellent Abrelo Soros, avec Eduardo Noriega, qui fera l'objet d'un remake américain par Tom Cruise qui lui rachète les droits à l'époque. et qui va produire le troisième long-métrage d'Alejandro Amenabar, The Others, les autres, avec Madame Tom Cruise de l'époque, Nicole Kidman. Voilà.

  • Speaker #1

    Baby girl.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #2

    C'est Vania Sky, c'est ça ? Oui,

  • Speaker #0

    qui n'est pas bien. Vous avez bien aimé, mais c'est parce que vous n'avez pas vu l'original. Voilà.

  • Speaker #1

    Il aurait rajouté bande de plouc. Toujours plus agréable, le podcast.

  • Speaker #0

    On lui doit également deux autres films ambitieux qui sont Maradentro avec Ravir Bardem et Agora avec Rachel Weisz qui était sorti en 2008. Et il se fait plus discret, il nous a gratifié d'une énorme merde, un gros étron, Régression. Comme si le titre du film était en fait la ligne directrice du projet. Régression, c'était sorti en 2015 avec Emma Watson, c'était infâme.

  • Speaker #2

    Enfin une grande actrice.

  • Speaker #0

    Plus récemment, il a sorti en 2019, Hermione Granger. Il a sorti la lettre à Franco que je n'ai pas vue. Et voilà. Et moi, j'aime bien la première partie de la filmo d'Alejandro. Et je pense que ça tient beaucoup à la baffe que j'avais reçue au visionnage d'Abrelo Soros, que j'ai vue en cours d'espagnol. Figurez-vous, quand j'étais en seconde.

  • Speaker #3

    En cours d'espagnol. Ah oui.

  • Speaker #1

    Je regardais que Lola Rent en allemand.

  • Speaker #0

    C'est les cours où tu regardes des films avant les vacances. C'était ça. Nous, on avait vu Abril au Soros. Franchement, ça m'avait choqué.

  • Speaker #1

    Et la vie des autres aussi.

  • Speaker #3

    Le ruban blanc, le truc...

  • Speaker #0

    Ah oui, le Danoque ?

  • Speaker #3

    Oui. En allemand ? Oui.

  • Speaker #1

    Tu as fait allemand,

  • Speaker #3

    toi ? Oui.

  • Speaker #1

    Il y a ?

  • Speaker #3

    Il y a Zergus Preschen

  • Speaker #1

    Deutsch. Oh là ! Tu n'as rien qui va dans ce livre.

  • Speaker #0

    Vous parlerez de vos LV2 après ?

  • Speaker #1

    LV1 ?

  • Speaker #3

    Oh là,

  • Speaker #0

    putain. Bon, écoute. Bon,

  • Speaker #1

    allez,

  • Speaker #0

    allez ! Je vous fais un résumé du film. Donc, étudiante à la fac des informations de masse. C'est comme ça que c'était traduit dans les sous-titres. C'est les sous-titres YouTube. En 1995, Angela mène un travail de recherche sur la violence audiovisuelle et la famille. Je n'ai pas tout compris. Beau projet, mais surtout bon prétexte pour entrer dans le monde du snuff movie. Alors, qu'est-ce qu'un snuff movie pour les enfants qui nous écoutent ? C'est un film au cours duquel on assiste à un homicide ou un suicide, réalisé à but lucratif. Le propre du snuff, c'est son caractère évidemment interdit et transgressif, qui oblige les copies à circuler de main en main entre initiés tordus et en toute discrétion. C'est également, et on le comprend, un trafic qui trouve son sens au cœur de l'époque VHS pré-internet, et c'est là que se situe le film. On en revient à Angela. Elle cherche sous couvert de son travail des vidéos toujours plus hardcore à décortiquer et sollicite son encadrant de thèse. Je ne sais pas si c'est une thèse ou un mémoire, la thésis. Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Peut-être que c'est une thèse.

  • Speaker #0

    Oui, peut-être que c'est une thèse. Donc elle sollicite son encadrant, le professeur Figueroa, qui lui déniche au fin fond de la médiathèque de la fac.

  • Speaker #3

    Ah oui, il est caché loin là.

  • Speaker #0

    Oui, dans les couloirs et tout. Une vidéo dont le visionnage causera sa mort, non pas par Sadako qui sort de l'écran. Oui. mais par crise d'asthme.

  • Speaker #1

    Moi j'ai pensé à elle très fort.

  • Speaker #0

    J'ai pensé à toi aussi. Je me suis dit merde.

  • Speaker #1

    Moi devant le film.

  • Speaker #0

    Je vais peut-être envoyer un message à Camille pour savoir si elle va bien. Je fais une mention à Ringu, mais ce n'est pas anodin. Je le mentionne parce que Ringu ne sorti que deux ans après. C'est sorti en 1998 et vous voyez déjà que sur un autre continent, Deux ans avant, on était déjà fascinés par les cursed videotapes. Bon alors, Figueroa décède et Angela s'empare discrètement, le croit-elle, de la VHS. Nous découvrons alors avec elle Ausha.

  • Speaker #3

    Elle va avoir touché le visage de Figueroa. Oui, oui,

  • Speaker #0

    oui. Bah oui, mais ça c'est intéressant comme plan. Donc elle découvre le contenu de la cassette avec un de ses camarades de fac, un autre étudiant aux cheveux longs, gras, un peu edgy, fan de métal, collectionneur de porno. Le contenu de cette cassette, il s'agit d'un plan fixe documentant la torture, le meurtre et la mutilation du corps d'une jeune femme disparue il y a environ deux ans, Vanessa. Angela et Chema mènent alors l'enquête, telle le Scooby Gang, et finissent par découvrir que les auteurs de cet horrible meurtre n'en sont pas à leur premier, et surtout qu'ils ne sont pas si loin d'eux. Voilà, voilà le synopsis, le résumé. Et moi, je trouve qu'il est intéressant, ce film. En fait, il est une parfaite redite de Pipping Tom. Je dis parfaite redite car il explore les mêmes thèmes, mais il est totalement différent d'un point de vue formel. Il est mieux. La grande majorité de l'action a lieu dans des couloirs labyrinthiques et froids de la fac. certains en connaissent c'est tombé à Tolbiac avec des fenêtres une très belle tonalité au film et puis il est toujours intéressant de nous questionner nous autres cinéphiles bouffeurs de pelage sur nos vrais motifs sur cette volonté de trouver toujours l'image la plus marquante tout en étant évidemment et fort heureusement plus ou moins modérée par une morale qu'ont certains ou certaines autour de cette table pas tout le monde Cette fine limite entre le choquant et l'inacceptable à laquelle on aime se confronter, elle nous est montrée au cours de la scène d'introduction. Un métro est bloqué sur la rame à cause d'un accident voyageur, le pauvre bougre a été coupé en deux et l'ensemble des voyageurs sont invités à descendre, mais quelques-uns d'entre eux, dont Angela, animée par une fascination morbide, tentent de se pencher au-dessus des rails pour assister à la scène macabre.

  • Speaker #2

    De où je le fais ?

  • Speaker #0

    Et euh... bah oui, oui oui.

  • Speaker #3

    Ah bah... Je le fais pas. Bah moi, je le fais pas en vrai.

  • Speaker #2

    Ah d'accord,

  • Speaker #0

    je suis bien. Oui, t'es bon.

  • Speaker #3

    C'est un...

  • Speaker #0

    C'est un film qui est peu connu d'Amenabar. C'est peut-être celui qui est le moins connu, le moins réédité. Ah bah si, parce que là, je crois que Potemkin, ils l'ont sorti. Les éditions K de Potemkin, je crois qu'ils l'ont sorti. Et donc, moi, c'est un film que je trouve assez pertinent, assez fin, sur la question du rapport que nous-mêmes, en tant que spectateurs, on peut avoir à l'image, et je le disais un peu plus tôt, sur cette espèce de fascination morbide qui nous pousse à regarder des films un peu extrêmes et à en faire des podcasts. Je ne peux pas m'empêcher de me sentir un peu visé quand je le regarde. D'ailleurs, c'est assez marrant parce que la résolution du film, la toute dernière scène du film critique, ce rapport de cette espèce de culture et de banalisation de la violence des images, quand on voit l'ensemble des pépés et des mémés à l'hôpital regarder la télé, et le journal qui sert des images. de snuff, qui montre certaines images des snuff movies qui ont été retrouvées une fois que l'enquête a été résolue. Et donc assez précurseur, parce qu'en 1996, BFM TV n'existait pas, et Internet n'existait pas, et pourtant, Amin Abar se posait déjà ce genre de questions, et donc je trouve ça intéressant. Et donc je me suis senti aussi un petit peu visé, parce que quand je l'ai vu la première fois il y a quelques années, je me suis posé la question effectivement de ce que je cherchais quand j'allais regarder un film d'horreur cette satisfaction que je pouvais trouver dans le visionnage de scènes qui me choquait, qui me remuait ce moment où on se sent vivant en regardant des trucs horribles et donc voilà, je trouve que cette question, et donc le personnage de Chema c'est ça et elle aussi d'une autre manière, Angela moi c'est un film qui me fait toujours qui me met mal à l'aise par rapport à ça et j'aime bien donc voilà

  • Speaker #2

    Mais c'est là où c'est... je trouve mieux traité alors que c'est plus... Non, pas du tout, mais que scène sort, tu vois, vraiment où il y a une interrogation sur le...

  • Speaker #3

    Non, mais en vrai, c'est très bien parce qu'après je répondrai parce qu'on n'a pas du tout le même ressenti. Mais vas-y, vas-y.

  • Speaker #2

    Non, mais c'est... J'ai trouvé que ce film était vraiment très très bien. Il est long, effectivement. Mais alors moi, j'ai senti le temps passer beaucoup plus vite que... Sur les deux autres films précédents. Mais non, non, je trouve que pour le coup, le côté du rapport à la violence de l'image a beaucoup plus de sens dans ce contexte-là. En tout cas, comment il est traité ? Je ne sais pas. Moi, ça m'a plus emportée. Le film n'est pas terrifiant, il n'y a pas de jumpscare.

  • Speaker #0

    Et toute la violence qui est insoutenable, est quand même insoutenable alors qu'elle est complètement en champ.

  • Speaker #3

    Moi, je veux bien exercer mon droit de réponse.

  • Speaker #1

    Oui, ça va être bien cette année. Non,

  • Speaker #3

    non, non, mais en vrai, c'est hyper intéressant parce que c'est vraiment une question de ressenti. Mais je sens que je vais vous énerver. Tu m'énerves déjà. Je sais.

  • Speaker #0

    Chacun ses goûts.

  • Speaker #3

    En fait, genre les...

  • Speaker #1

    C'est Bérou qui nous a tous abîmés, là.

  • Speaker #3

    Les thématiques abordées, les questions posées dans Censor, elles sont répondues. le film te donne plus ou moins une réponse sur le poste qu'il prend elles sont très vite répondues les questions les questions sont répondues la rêve de 2019 non mais on fait avec ce qu'on peut et en fait moi c'est un film qui m'a un peu février parce que je sais pas si je l'aime bien ou pas en fait je trouve que c'est très ambitieux dans les questions qui sont abordées dans Thesis et le Le point de départ, c'est quand même de suivre un milieu universitaire avec un intitulé de thèse qui est giga intéressant. Et en fait, je trouve que le film abandonne ce sujet.

  • Speaker #0

    Il ne le traite pas.

  • Speaker #3

    Bah ouais, et en fait, pour moi, le début le traite un peu.

  • Speaker #1

    C'est le titre qui est de Ausha.

  • Speaker #3

    C'est l'intitulé vraiment de thèse.

  • Speaker #0

    Ça s'appelle thèse, on ne lit pas de thèse dans le film.

  • Speaker #3

    Mais voilà, mais ça m'énerve. Non mais non, non mais...

  • Speaker #1

    Thèse, anti-thèse...

  • Speaker #3

    Non mais... Je comprends la critique que vous faites à ce truc-là. Effectivement, on n'est pas là pour ça. Mais en fait, pour moi, quand tu parles...

  • Speaker #0

    Tu pourrais voir une conférence d'université. Mais non !

  • Speaker #3

    En fait, c'est juste que je trouve que le film tombe dans sa deuxième moitié sur un houdonite thriller qui, moi, m'a grave fait chier, en vrai. Je suis désolé de le dire, mais ça m'a ennuyé. En fait, de savoir qui a fait quoi, quel twist va y avoir pour... qui a commandité ça, etc. Je trouvais ça intéressant jusqu'à ce qu'on se rende compte que c'est un réseau qui est créé par des professeurs aussi, ça c'est très intéressant.

  • Speaker #0

    Oui donc c'est au trois quarts du film ça ?

  • Speaker #3

    Non, c'est à la moitié qu'on a la révélation que c'est un des professeurs qui est impliqué, c'est quand elle est dans le bureau du proviseur là. Et en fait après on tombe dans un espèce de twist sur twist de qui a fait le truc, qui est coupable, qui est innocent, qui est le cerveau derrière l'histoire et tout. Et pour moi, le film abandonne du coup le sujet qu'il traite de base pour le récupérer à la fin avec cette fameuse scène de l'hôpital qui, moi, m'a un peu agacé.

  • Speaker #2

    Ben non, parce que... Franchement,

  • Speaker #3

    il... Ben... Moi je trouve que c'est...

  • Speaker #0

    Je sais pas si tu t'agaces dans la fin...

  • Speaker #3

    Je vais être encore plus peut-être chiant, mais je trouve que c'est un film... C'est comme ça que je l'ai ressenti, qui est presque border react à certains moments, et qui en même temps me raccroche, et je suis grave d'accord avec à d'autres. Et du coup, j'ai toujours été entre deux pieds en mode Ah, je suis d'accord avec ce que tu racontes, film ! Et en même temps, tu me saoules un peu, et en fait, mettre en scène le personnage de Ausha... J'ai bien aimé, mais il y a plein de moments où ça m'a grave saoulé aussi. Et du coup, je pense que c'est fait exprès. C'est pour nous questionner, même nous, en tant que public de cinéma d'horreur. Mais en fait, lui foutre un t-shirt cannibale, holocauste et tout, machin. Genre, ok, mais va au bout de ton propos. Parle-nous, fais-nous un vrai discours, je ne sais pas, sur le cinéma d'horreur.

  • Speaker #2

    Il va au bout, parce qu'en fait, justement, il se détache. Le sujet de la thèse de cette jeune femme, c'est le sujet de censor. C'est le métier de Enid. Donc franchement, déjà très intéressant comme lien. Mais sauf qu'eux, effectivement, ils se décrochent de ce truc complètement intellectualisé de qu'est-ce que c'est que la violence des images. Et ça se transpose dans la vie réelle. Et là, donc, tu as une romance qui se crée. Tu as des liens d'amitié. Et en fait, moi, je trouve que c'est beaucoup plus abouti. est beaucoup plus étirée dans son genre.

  • Speaker #0

    Le film dépasse l'exercice de style.

  • Speaker #2

    Exactement. C'est même pas qu'on va au bout du sujet, c'est qu'on va beaucoup plus loin. C'est qu'on va au-delà du thème qui est...

  • Speaker #3

    Pourquoi il va beaucoup plus loin ?

  • Speaker #2

    Il va beaucoup plus loin dans le fait qu'elle est prise dans l'histoire du snuff et dans la violence.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire qu'en enquêtant sur un truc, elle se trouve victime et on en fait boucher.

  • Speaker #3

    Oui, mais je suis d'accord avec ça, mais pour moi, cette espèce de pseudo-APN qui est proposée, des deux qui repartent en ascenseur, en ça y est, on s'est détachés de ce monde-là, maintenant on en est sortis, on ne sera plus victime, on est en placement d'or. Moi, je ne trouve pas qu'il soit à l'APN, mais... Je ne sais pas, je ne sais pas. Il y a quand même des trucs qui m'ont dérangé, mais bon, après...

  • Speaker #0

    Je veux bien, mais je n'ai pas bien compris. Mais parce que tu as dit que le film était réactionnaire, je n'ai pas bien compris où.

  • Speaker #3

    Non, je n'ai pas dit qu'il était réactionnaire, j'ai dit que c'était compliqué de savoir sur quel pied dansait le film à certains moments, sur sa vision du cinéma, de la violence au cinéma, de la violence des images. Et je trouve qu'il souffle un peu le chaud et le froid à certains moments sur le propos qu'il avance en fait, tu vois. Et il y a un peu des trucs qui m'ont, ouais, c'est pas qu'ils m'ont dérangé.

  • Speaker #0

    Non mais c'est juste que ça interroge l'ambiguïté de l'espèce de... satisfaction morbide que chacun ou chacune peut éprouver dans la vie tu vois, c'est résumé dès le passage du début, où il y a une espèce qui est très bien faite je trouve, où quand tu sais que quelqu'un est mort quelque part, qu'il y a eu un accident tout ça, il y a une partie de toi qui a envie de te retourner pour regarder, tu vois, ça fait partie des choses...

  • Speaker #3

    Bah oui mais ça c'est quand...

  • Speaker #0

    Tu peux me dire que non, tu peux m'assurer que non, mais de fait, je pense que si, et t'as ta morale qui te dit bah non en fait c'est pas bien, et en fait voilà mais en fait cette espèce de curiosité morbide Tout le monde s'y retrouve confronté, je pense que c'est un truc qui est humain, tu vois, sans être essentialisé. Mais je pense que c'est un truc qui est hyper humain et c'est un peu la même démarche que t'as quand tu vas te faire un film d'horreur. Quand tu vas te faire, t'es content de regarder un film où il y a des vampires qui bouffent des gens, t'es content de boire du sang.

  • Speaker #3

    Je suis pas trop d'accord avec ça.

  • Speaker #1

    C'est ça l'intérêt du film, je trouve, c'est de montrer que chaque personnage va chercher quelque chose de différent. dans la violence filmée. Il y en a où c'est vraiment de la fascination morbide, comme tu le disais, Thomas. Il y en a où c'est un truc de faire sortir juste de la pulsion. Et ça t'évite justement de passer à l'acte. Parce que tu vois de la violence et donc ça t'évite de toi de t'y mettre. Tu vois la différence entre la fiction et la réalité. Et puis il y en a certains où c'est le prolongement d'une violence qu'ils ont, qu'ils exercent dans la vie réelle. Là c'est du snuff parce que c'est juste la continuité. Et ça on en a déjà discuté plusieurs fois sur certains films. Il y a certains films où la violence qu'on a démontré, elle ne nous procure aucun plaisir, aucune jouissance et aucun intérêt même intellectuel. Ça nous met juste un peu en colère parce que c'est mal fait. Et où en fait, t'as l'impression que le réalisateur ou les réalisatrices, c'est souvent des hommes, des not-all-men mais presque, eux ont envie d'exercer une violence comme on l'a vu avec le truc qui se passe alors attendez, mamie Camille va faire fonctionner son cerveau vous savez moi c'est la suite de trop, c'est Lola qui en a parlé c'est sous les... la colline à des yeux 2 la suite là machin Souvenez-vous, on a quand même parlé du fait que c'était juste dégueulasse, que ça met mal à l'aise parce qu'en fait, la violence porte la violence, ça ne nous intéresse pas. Et moi, je trouve que Thésis arrive à vraiment, en deux heures, parler de ça. Là où pour moi le film est très intéressant, c'est qu'en plus, je trouve que... Peut-être. On va dire que c'est une lecture de féminazie de 2025. Et très bien. Et parfait. Et atrocement, c'est le rôle que j'ai décidé de jouer ce soir.

  • Speaker #0

    C'est la vie qu'on a choisie.

  • Speaker #1

    C'est la vie qu'on a choisie. Moi, je trouve qu'il y a un vrai discours en filigrane sur la violence des hommes. Pour moi, c'est vraiment le sujet du film. Ce personnage d'Angela ne cesse de... d'essayer de se libérer, de louvoyer entre des hommes qui sont violents, que ce soit son ami, parce que Chema, il a une fascination morbide, parce qu'il est hyper désagréable dans son comportement, parce que dans ses propos, il est hyper violent. Il y a Bosco, qui est une espèce de beauté, mais extrêmement tordue et qui fait très peur. et qui en fait quand il l'embrasse il la dévore moi je trouve qu'il y a vraiment un truc là dessus enfin assez saisissant quoi tu vois c'est un film pendant qu'elle dort oui oui et puis vraiment enfin trigger warning ça c'est Chema qui fait ça non on l'apprend à la fin si si c'est Chema qui fait ça c'est un contre film les scènes d'attirance entre enfin dès qu'il y a de l'attirance sexuelle en fait c'est de la menace moi je trouve enfin en tout cas je l'ai vraiment vu comme ça quoi Et avec en plus l'autorité des hommes du prof, qui en fait est aussi un homme qui torture des jeunes filles. Moi je trouve que c'est ça le fait qui fait que le film est vraiment assez fou et précurseur. C'est que pour moi il est sans concession là-dessus. Et que oui, il se perd, je suis d'accord, dans certains discours. Enfin tu vois à la fin il y a pas mal de twist dans le twist. Moi ça j'ai un peu lâché, c'était pas ça qui m'intéressait. Moi ce qui m'intéressait c'était ce truc de la Final Girl.

  • Speaker #0

    où Angela il faut qu'elle s'en sorte parce qu'en fait ce monde là exerce de la violence partout il crée des scènes de suspense intéressantes à la fin dans la maison quand le mec est par terre et qu'il se relève enfin je sais pas il y a des...

  • Speaker #1

    moi si je peux me permettre il y a une scène qui m'a vachement bouleversée je spoil alors n'écoutez pas mais en vrai c'est juste je vais pas rentrer dans le détail de qui a fait quoi mais en gros à la fin on se retrouve sur les lieux du snuff movie on comprend que c'est là que c'est l'image parce que vous dites oui tout est suggéré... Je suis d'accord, mais en fait, dans l'image, parce que le son, il faut pas oublier que...

  • Speaker #0

    Oui, le son est insoutenable.

  • Speaker #1

    Quand elle regarde le snuff movie, en fait, elle enregistre les cris de cette fille.

  • Speaker #3

    Et elle les passe.

  • Speaker #1

    Et moi, ça,

  • Speaker #0

    c'est... Mais ça, c'est incroyable en termes de mise en scène, parce que justement, il crée des moments où elle est dans un endroit, dans un environnement assez paisible, qui est sa chambre, qui est le lieu où elle est censée être en... Enfin, elle sera jamais complètement en sécurité, parce qu'il y a des gens qui viennent la filmer, qui viennent la bouffer dans ses rêves et tout ça. Mais à ce moment-là, elle se met son casque sur les oreilles et elle écoute dans son Walkman les cris des femmes qui ont été torturées. Et ça, c'est abominable.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve ça terrible, très angoissant et très fort. Et personnellement, la scène où on retourne sur les lieux, on arrive enfin sur la résolution. Il y a un des personnages, enfin, on va voir un des corps d'une des filles. C'est pas compliqué, on l'a vu 600 fois, c'est un cadavre qui tombe d'un placard, c'est vraiment le truc le plus classique. Mais là, je sais pas, il y a un truc au niveau de la lumière, je pense que le fait que cette fille soit aussi réelle, moi qui m'a terrifiée, je n'arrivais pas à la regarder.

  • Speaker #0

    Surtout que lui, il se penche sur son cadavre, il a fait un coucou, c'est affreux.

  • Speaker #1

    Et pourtant, tu vois, on l'a vu 600 fois dans notre film, mais là, je trouve que le fait que ça fasse deux heures, qu'en fait, il y a de la violence... patriarcale, disons-le, qui s'exerce sur cette femme. Là, d'un seul coup, il y a un truc qui était vraiment assez insoutenable. Et je dois dire que c'est un film que j'ai trouvé très fort. Très fort là-dessus.

  • Speaker #0

    Et puis, il y a quelques scènes...

  • Speaker #1

    Moins fort que Pippin Tom.

  • Speaker #0

    Par contre, pour faire la filiation entre les deux, lui, c'est son film, Pippin Tom. C'est-à-dire qu'il a voulu reproduire les faits que lui avait fait Pippin Tom. Et dans cette idée de fétichiser le cinéma. Donc là, il y a tout. Il y a la caméra, le matériel, les bandes, la VHS, le son, l'acte de filmer, les gens qui filment, les gens qui filment, d'autres gens qui filment. Enfin, tout y est. Donc, il y a la matérialité du cinéma qui est là. Et jusqu'au moment où on arrive dans l'espèce de régie. souterraine du prof. C'est une des scènes qui me fout le plus mal, où ils s'asseillent tous les deux, ils se disent qu'ils vont mourir, et ils regardent le pull de... d'Angela Brûlé, c'est une scène que je trouve vraiment très réussie. Il y a vraiment des moments de cinéma, d'un point de vue formel, d'anthésisme que je trouve très bien. Mais ce n'est pas très étonnant parce qu'Amenabar, en plus d'être un cinéaste intéressant, c'est un mec qui est, je pense, un formaliste. Vraiment, tu vois, de cette époque-là... Regardez Abrello Soros, mais c'est un film qui est sublime. Il arrive à mêler une intrigue policière et une intrigue fantastique. C'est très très bien. Et Thésis, premier long métrage.

  • Speaker #2

    Je trouve que c'est un méga bel hommage à Pippin Tom. Vraiment, si c'est ce qu'il comptait faire, il a carrément relevé le défi.

  • Speaker #0

    Sa source principale d'inspiration, d'après ses dires.

  • Speaker #2

    Très réussi.

  • Speaker #0

    Ça vous a plu, sauf

  • Speaker #3

    Léo qui est un peu mort. En vrai, le film m'a vraiment grave plu. Je l'ai regardé, il y a plein de trucs intéressants dedans. C'est juste que je pense que je suis peut-être passé à côté justement de cette ambiguïté que moi j'ai prise pour un manque de clarté sur un certain propos, alors qu'en fait c'était peut-être fait exprès. Mais moi, il y a quelques trucs qui m'ont sorti un peu du film. Et moi, cet aspect-là, thriller et twist sur twist, c'est un truc qui m'a fait sortir du film, parce que j'en attendais peut-être trop. Twist sur Twist ? Si, en vrai.

  • Speaker #0

    Mais en fait, moi, je me suis un peu détaché de ça.

  • Speaker #3

    Bah oui. En fait, moi, c'est une question d'attente. Je pense que j'ai trop mis d'attente à l'intitulé de départ.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #3

    Moi, vraiment, j'avais envie d'une réponse.

  • Speaker #1

    Renommez ce film. Choisissez bien vos titres, parce que sinon, Léo est en embuscade. Not working.

  • Speaker #3

    Non, mais c'est des sujets que je trouve hyper intéressants.

  • Speaker #0

    Elle a abandonné sa thèse.

  • Speaker #3

    Ouais, mais je trouve que...

  • Speaker #1

    Tout le temps, ça marche, parce qu'elle couvre vraiment des films.

  • Speaker #3

    Pippin Tom il reluque vraiment des meufs donc ça marche mais encore on a eu le droit à Léo qui nous dit mais je comprends pas il s'appelle Marc elle était drôle elle était très drôle Pippin mais il s'appelle Marc non non non mais effectivement l'ambiguïté je capte mieux ce que vous dites moi je sais que ces questionnements là j'ai un peu de mal effectivement parce que tout l'aspect morbide c'est pas un truc qui me questionne beaucoup dans le cinéma d'horreur parce que c'est pas forcément ce que j'y recherche et c'est pas un truc qui m'a posé beaucoup de questions mais Pippin

  • Speaker #0

    Je peux te prouver le contraire dans les choix de tes films. Quand tu nous fais regarder les mecs en doudoune avec les vampires, je suis déçu.

  • Speaker #3

    À part la tripaille,

  • Speaker #0

    je ne vois pas ce que tu trouves. Donc après, tu...

  • Speaker #2

    Je soutiendrai Léo.

  • Speaker #1

    Tu ne nous as pas sorti un film comme ça.

  • Speaker #2

    J'avoue, je t'attends. Moi, j'ai hâte.

  • Speaker #0

    Donc si, tu aimes bien quand même. Oui,

  • Speaker #3

    mais j'aime bien. Mais tu vois, ce n'est pas un truc qui me fait forcément me questionner moi-même. Tu vois, quand je vois... Tu parles de 30 jours de nuit, évidemment.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #3

    Oui, moi, c'est plus que je trouve que c'est un film qui est bourrin et rigolo.

  • Speaker #1

    Il fallait dire 30 jours de nouilles.

  • Speaker #0

    Ça, c'est la suite. Plantissement, restez en croute pour le soir. C'est 30 jours de nouilles après.

  • Speaker #1

    Au restaurant de la station service. Ah ouais, il est bien, il est bien. On va l'écrire, ce film. J'appelle Josh.

  • Speaker #0

    Ouais, 30 jours de nouilles avec Josh. C'est autre chose encore.

  • Speaker #3

    Bonjour, Deluxe. C'est quoi ?

  • Speaker #1

    Un défi sur YouTube.

  • Speaker #0

    Non, mais voilà. Demande-toi pourquoi t'aimes bien voir les films bourgs. Moi, je... Voilà. On passe au dernier film de la soirée. Et alors là, pour le coup, le titre est assez... C'est ce qu'on voit dans le film. Donc c'est...

  • Speaker #2

    Léo, tu ne seras pas déçu. Là...

  • Speaker #3

    C'est clair, Léo.

  • Speaker #0

    C'est clair. Je ne le divulgue pas avant la petite musique. Lola, quel est l'intitulé du film ?

  • Speaker #2

    L'intitulé du film, c'est... Late Night with the Devil.

  • Speaker #0

    Live television. We are empty noon with the devil. Lily, tu m'entends ?

  • Speaker #1

    Lily, bienvenue à nouveau, Jack.

  • Speaker #0

    Lily, retourne-moi.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas une question de ratings. C'est pas une question de ratings. Je pense que c'est une bonne chose de faire un film avec des enfants de l'Europe. Tu es bien, Jack ?

  • Speaker #0

    Oui, donc le titre Une soirée avec le diable. Léo, ça te parle ?

  • Speaker #2

    Soirée tardive ?

  • Speaker #3

    Soirée, oui. Je me couche tôt en ce moment. Deuxième soirée avec le diable. Ouais, ouais. Un peu d'après-midi avec le diable, ça m'arrangerait.

  • Speaker #0

    Un goûter avec le diable.

  • Speaker #4

    Oui, bah là c'est le...

  • Speaker #0

    Donc oui, Late Night with the Devil, de deux frères, Colin et Cameron Cairns, sorti en 2024. Donc c'est un film produit en Australie, mais aussi un peu ricain et aussi un peu émirati.

  • Speaker #2

    Et oui,

  • Speaker #0

    on en apprend tous les jours.

  • Speaker #2

    Vous n'avez pas vu venir ça non ?

  • Speaker #0

    Mais non, et je ne saurais pas vous en dire plus. Donc je ne vous en dirai pas plus. Avec dans le rôle le personnage principal de Jack Delroy David Dalmakian qui est un très bon acteur qu'on a vu dans Thomas... Oui,

  • Speaker #4

    le truc de James Gunn.

  • Speaker #0

    Ah bon, ben voilà. On n'en saura pas plus. Si, si,

  • Speaker #4

    il joue le mec... Il joue Confetti Man dans Suicide Squad. Ah. Ouais, bon.

  • Speaker #0

    Non mais il a eu d'autres rôles.

  • Speaker #4

    Moi c'est là que je l'ai vu dernièrement et ça m'a fait chier comme film mais bon.

  • Speaker #0

    Bon bref, c'est un très bon acteur. Laura Gordon qui joue le Docteur June et j'ai noté aussi Ingrid Torelli qui joue Lily. Très bien. Voilà. Il y a aussi... Bon j'ai pas son nom donc on vous le dira pas.

  • Speaker #4

    Ça allez voir sur Halluciné. Moi j'en ai marre de noter les noms des acteurs.

  • Speaker #3

    Ah moi je suis d'accord.

  • Speaker #4

    c'est agréable on ne résume pas non plus aller sur son critique et regarder les critiques on dit ouais c'est bien ou c'est pas bien et puis on fait un classement on dit ouais c'est bien c'est pas bien et au lieu d'en faire que 4 on en fait 200 c'est

  • Speaker #3

    productiviste l'horreur du dimanche

  • Speaker #0

    De quoi ça parle le film que j'ai choisi ? Ça parle de, comme je le disais, Jack Delroy qui est présentateur télé de Night Owls, donc les oiseaux de nuit, un late night show américain qui se trouve être un peu essoufflé et que la chaîne essaye de dégager. Jack arrive bientôt au terme de son contrat de 5 ans avec la chaîne UBC. Il aurait voulu devenir la star des fins de soirée, mais il restera en termes d'audimat. derrière le fameux Johnny Carson avec son mondialement connu The Tonight Show. Le soir d'Halloween, Johnny Carson, c'est quelqu'un qui existe vraiment, pour ceux qui ne sont pas familiers avec les late shows. Jack Delroy, en revanche, est fictif.

  • Speaker #2

    Ce qui est plutôt une bonne nouvelle.

  • Speaker #3

    Les événements du film, ouais.

  • Speaker #0

    Voilà, donc ce personnage de Jack, le soir d'Halloween en 1977, tente une ultime fois de relancer son émission en invitant sur le plateau le docteur June Ross Mitchell et sa jeune patiente Lily, soi-disant possédées par le diable.

  • Speaker #2

    C'est un spécial Halloween, quoi. Le Twilight, lui, c'est l'argile des esprits.

  • Speaker #0

    Voilà, pourquoi pas. Donc le film s'ouvre avec un zoom sur un poste de télévision posé sur le fameux plateau télé qu'on verra pendant tout le film. Un visage démoniaque qu'on retrouvera plus tard y apparaît. Puis des images violentes de l'Amérique des années 70 sont diffusées. On rentre dans la télé directement, le zoom continue et voilà, on est dans la télé. Une voix off nous explique que la télé documente le chaos et amène l'horreur directement dans notre salon pendant que nous on est assis tranquillement sur notre canapé. Mais heureusement, il y a quelque chose pour contrebalancer tout ça. Les émissions de divertissement.

  • Speaker #4

    Eh ben oui.

  • Speaker #0

    Eh ben oui. Genre les anges, Koh Lanta, voilà, vous avez compris. La ferme célébrité.

  • Speaker #4

    Oh la ferme célébrité, j'ai oublié ça, c'était bien. Avec Jordi.

  • Speaker #2

    Avec Vincent Magdu.

  • Speaker #4

    Oui.

  • Speaker #0

    Ben voilà. Mais ça parle de ça. Et donc, émission divertissement, c'est le cas des Night Shows. Donc ici, Night Halls, produits pour faire rire et apporter un peu de légèreté dans ce monde ultra violent. Peut-être que vous parlerez des années 70 aux Etats-Unis. Après, moi, je ne suis pas une professionnelle. On y revient. la télé elle le fait très bien au début du film on va faire une thèse sur la télé elle résume tout la même édite des 70's on a une construction de film qui est hyper originale donc c'est à moitié comme si on regardait une émission de télé d'1h30 classique et moitié found footage et là la vache ça fait au moins 4 épisodes que j'ai pas dit ce terme donc je suis flattée plus que 4 épisodes franchement Ça va mieux ?

  • Speaker #2

    Non, on a fait Blair Witch Project numéro 2.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Est-ce que j'ai dit found footage ?

  • Speaker #3

    Ah bah, tu ne sais pas,

  • Speaker #2

    on va réécouter les bandes.

  • Speaker #3

    Faites checker, s'il vous plaît, la communauté.

  • Speaker #0

    En tout cas, je sais que je n'étais pas bien. Je peux juste vous dire que j'étais extrêmement frustrée. Et voilà. Là, on nous présente ça comme un documentaire behind the scenes. Le film est présenté comme un enregistrement perdu d'une émission de télé. Et là, ce que je trouve vachement chouette, c'est que les réalisateurs, les deux frères Kearns, ont recréé un pastiche presque parfait d'un late show avec beaucoup...

  • Speaker #3

    Qu'est-ce qu'il te crée ? Ça fait comme un dîner presque parfait, mais avec un pastiche,

  • Speaker #1

    c'est marrant.

  • Speaker #4

    Ok. Allez.

  • Speaker #2

    Je pensais qu'il rigolait parce que ça ressemble à Postiche.

  • Speaker #3

    Non, ça va, je suis pas... Bah je sais pas,

  • Speaker #2

    je sais pas ! Ouais,

  • Speaker #0

    un pastiche presque parfait. Ça pourrait lancer le concept, pourquoi pas.

  • Speaker #3

    Non, faites pas souffle.

  • Speaker #0

    Là, avec beaucoup d'humour face caméra plateau. Et en parallèle, une hypocrisie, une angoisse montante face à des caméras coulisses, cette fois, qui prennent le relais pendant les pauses pub. Donc, on va suivre le temps d'une soirée. Le présentateur désespéré Jack Delroy et sa tentative de filmer une possession démoniaque en direct avec un public dans la salle. Évidemment, c'est une fausse... une fausse bonne idée et l'explosion de surnaturel les 20 dernières minutes va nous le confirmer c'est une fin qui a été vachement critiquée moi j'aime beaucoup cette fin, je trouve qu'elle donne satisfaction à tous les fans d'horreur mais voilà en même temps il y a tout le reste du film qui est aussi très réussi et qui va permettre d'installer progressivement une ambiance qui va dépeindre l'ambiance sinistre du showbiz de la télé et malheureusement les tristes enjeux économiques qui se cachent derrière aussi. Je trouve que le film est aussi très beau. Ils ont repris, pour faire tout ce plateau télé, donc c'est tourné dans un studio de télé à Melbourne, ils ont repris des lumières d'époque qui chauffaient énormément et sous lesquelles on transpirait beaucoup. et je trouve que ça se ressent vraiment on ressent qu'ils ont chaud et que sans arrêt t'as la maquilleuse qui est en train de les éponger et c'est quelque chose qui est assez désagréable en plus quand on est sous les projecteurs pour ceux qui l'ont vu oui c'est vrai que moi ça me... moi j'en peux plus oui par exemple et en fait ils avaient trois caméras qui vraiment comme sur une émission de télé tournaient en même temps et ils avaient un peu un mélangeur donc quelque chose qui permettait de couper de commuter les caméras entre elles et ils ont quasiment, enfin ils ont réalisé quelques scènes directement en tournée montée, voilà, avec ça, comme sur une émission de télé. Donc ça donne un truc très organique au film. Et voilà, donc je pense que par rapport aux trois films dont on a parlé, là on est dans le thème aussi de façon multiple. Le film dénonce évidemment, avec plus d'actualité, la fameuse télé poubelle, donc la trash TV qui fait de... De l'audimat grâce au sensationnalisme, au scandale, au spectaculaire, où le cliché est roi et on va venir paralyser complètement la faculté critique intellectuelle des spectateurs en répandant finalement la doxa. Et aujourd'hui, les talk shows, les télé-réalités, les reportages de société, je ne citerai pas les noms, mais vous les avez. C'est ce qu'on a finalement dans notre télé. Et à un moment donné, à la fin, quand ça explose, Jack regarde, il y a beaucoup de face cam et tout, mais quand il regarde la caméra et qu'il dit éteignez vos télés, éteignez-les il y a vraiment ce discours-là de c'est plus possible Lui, avec cette histoire, vous en parlerez peut-être, et bizarrement, je ne parle pas trop de cet exorcisme sur un plateau télé, mais... Parce que je trouve que ce n'est pas ce qui est le plus important. C'est que là, c'est... C'est vraiment ce phénomène de la télé poubelle qui est là, qui est arrivé chez nous en France, en tout cas dans les années 80, et qui est plus que présent aujourd'hui en 2025, avec la libéralisation des médias. Et donc voilà, je pense que c'est un film qui dit petit écran, gros dégâts finalement, et tout le côté surnaturel avec le diable passe en second plan et le classe dans les films d'horreur. pour le coup est très réussi, il y a des effets réels vraiment très très bien faits. Mais je trouve que le propos du film et sa construction est original et il a quelques défauts comme tous les films. Mais je trouvais qu'il était chouette à placer dans ce thème et surtout après les trois films dont on vient de parler.

  • Speaker #4

    Ouais, ce qui est bizarre c'est que moi j'aime bien le film mais ce qui est bizarre c'est qu'il a été méga encensé par la critique américaine. Je comprends pas bien parce que...

  • Speaker #0

    Parce qu'il la critique beaucoup donc...

  • Speaker #4

    Oui, non mais c'est pas tellement ça, c'est juste que je trouve pas... Parce que le film, vraiment, il a genre plus de 7 sur IMDB, un truc comme ça, ce qui est quand même beaucoup pour ce genre de film. C'est juste que pour moi c'est un bon... C'est un film sympa, mais je ne le trouve pas... Il y a quelques images qui fonctionnent super bien et tout, mais je ne l'ai pas trouvé... Je ne le trouve pas fou, quoi. Et il a été complètement encensé, quoi, par la critique, par beaucoup de médias américains. Je pense que c'est l'effet aussi, peut-être, un peu...

  • Speaker #0

    Elle dit pas que sa forme, elle... Elle permet aussi de s'adresser à...

  • Speaker #4

    En fait, je pense que c'est un peu le buzz film de festival. où les gens ne savaient pas à quoi s'attendre et se sont pris une réplique de talk show comme ça et tout. Donc ça a surpris pas. Je pense que c'est ça qui fait le buzz autour du film. Après, oui, c'est très réussi.

  • Speaker #0

    Peut-être qu'ils ont voulu y mettre trop de choses. Moi, c'est peut-être mon reproche au film.

  • Speaker #4

    Oui, parce que toute la partie sur le... Parce que lui, on comprend que le gars... Delroy, il fait partie d'une secte plus ou moins, il a fait un pacte avec le diable. Ça, c'est un peu...

  • Speaker #0

    C'est ça, il y a beaucoup de choses. Et je pense qu'en fait, eux, ce qui les intéressait, c'était de faire un talk show en film avec ce parallèle du documentaire de Behind the Scenes, vraiment des coulisses. C'était vraiment ce qui leur tenait à cœur, mais c'était très dur à écrire.

  • Speaker #3

    Et il y a des trucs qui marchent très bien universellement. Le côté huis clos plateau de télé, je trouve qu'il marche très bien dans le film. C'est qu'on ne bouge pas de l'action. On est là pendant les coups pour pub, on est là tout le temps.

  • Speaker #4

    Pas aussi bien que le huis clos toilette.

  • Speaker #3

    Arrête avec ton film de chiottes. À chaque fois, il nous en parle. Mais non, non, ça a bien aimé. Tu parlais de la séquence de fin tout à l'heure. C'est assez paradoxal parce que moi je pense que si elle n'avait pas été là, ça aurait quand même manqué d'une conclusion et en même temps...

  • Speaker #0

    Je trouve qu'elle est un peu poussive sur certains points aussi.

  • Speaker #1

    Moi je trouve qu'elle est là vraiment pour dire à tous les fans d'horreur en mode venez, on vous donne tout ce qu'on veut. Et je trouve que c'est satisfaisant.

  • Speaker #0

    C'est satisfaisant, mais oui voilà. Et non après, de base, le pastiche de late show ou de talk show télévisuel comme ça, moi j'aime beaucoup, j'adore le Eric Andrejko, je sais pas si vous connaissez, mais c'est vraiment un truc que j'aime beaucoup, il fait beaucoup rire. Et j'aime bien quand on parodie les codes de ces émissions qui en fait sont du rire provoqué et qui ont énormément de superficiel dedans. Donc le format est très efficace. Moi j'ai passé un bon moment devant le film en fait. Je trouve que c'est bien mené, ça prétend pas faire particulièrement plus que...

  • Speaker #1

    Non, je pense pas que je vous en fais plus attention.

  • Speaker #0

    Non, on en parlait un peu tout à l'heure, il y a eu une micro-polémique qui va peut-être un peu trop loin mais c'est un des... premier film qui a utilisé l'imagerie générée par l'intelligence artificielle pour certains panneaux d'habillage en fait de l'émission et je trouve c'est à la fois je trouve ça un peu merdique pour un film qui prétend parler du coup des médias et de la façon dont la violence est montrée à la télé et en même temps enfin en tenir rigueur sur l'entièreté du film je trouve ça un peu abusé aussi donc

  • Speaker #2

    C'est bien de le mentionner. Oui,

  • Speaker #0

    c'est bien de le mentionner.

  • Speaker #1

    C'est hyper malin de leur part pour un film qui parle des techniciens. C'est pas très malin. Voilà,

  • Speaker #2

    j'avoue que... Moi, je pense que ce qui a vachement plu aux Etats-Unis, c'est que c'est hyper bien fait sur la recréation des années 70. C'est-à-dire que franchement, ça sonne hyper juste. Les acteurs sont... Enfin, même l'acteur principal, je ne sais plus son nom, mais il a une gueule des années 70. Tu sais, t'as toujours l'impression que t'as des personnages qui appartiennent à des époques. Lui je trouve que vraiment, ça sonne pile poil quoi. Son ton, son look, ses cheveux, enfin je sais pas,

  • Speaker #0

    il y a tout qui… La gestuelle aussi, elle marche super.

  • Speaker #2

    Et tous les personnages sont comme ça. Il y a une espèce de ribambelle de personnages qui sont hauts en couleurs. Ça y est, le retour de la ribambe. Non mais Christou, il est court par exemple, c'est très drôle. J'aime bien aussi le personnage là du sceptique, qui est très éluctueuse aussi. Et moi je trouve que ça représente bien la période des années 70, donc c'est moi qui m'y colle, aux Etats-Unis, de satanique panique. Oui,

  • Speaker #1

    avec tous les gourous de secte.

  • Speaker #2

    Et puis c'est juste après le meurtre de Sharon Tate, il y a été un choc aux Etats-Unis immense, avec cette idée de secte effectivement sataniste qui déploie de la violence encore plus dans la société américaine qui... disons-le, était déjà violente. Là, c'est le petit... Là, c'est trop. Ils font des gribouillages en sang et tout, c'est trop. Et donc, il y a vraiment ce truc, je trouve, qui est hyper bien montré et qui... Je trouve le film très... Alors, attention, phrase de vieille dame encore, très frais. Non mais, vous voyez ce que je veux dire ? Je le trouve genre... hyper sympathique ça se regarde super bien en fait par rapport à tous les films c'est un film grand public tu vois je trouve que par rapport à toutes les toutes les comment est-ce qu'on appelle ça toutes les sagas qu'on s'est tapé en boucle les comment putain tous les trucs pardon excusez-moi tout les trucs qui surfent un peu sur un métiville des années 2010 à oui oui tu vois Insidious et compagnie oui Les dossiers Warren, les machins,

  • Speaker #3

    les trucs. Tu vas dire du mal de James Wan, mais... C'est le droit, c'est le droit.

  • Speaker #2

    Après, c'est taper 18 opus comme ça, ça fait quand même plaisir. Une histoire de possession et de satanisme et de machins qui prend carrément une forme différente.

  • Speaker #1

    Et puis je trouve qu'il joue... Il bat le second plan.

  • Speaker #2

    Oui, mais en plus, on joue comme c'est à l'époque. C'est-à-dire comme un truc très tourné vers l'image, et qu'il le met en scène comme ça.

  • Speaker #0

    Et c'est là où c'est la force du film. C'est que... Et en fait on aurait pu se retrouver dans un fanservice absolu des années 70, en te chiant en plombant avec des références visuelles à H24.

  • Speaker #2

    C'est pas une reddit de l'exorciste, c'est un hommage.

  • Speaker #0

    Ce qui se passe dans les années 70. Oui c'est ça. T'es tout en fait.

  • Speaker #2

    C'est ça et moi je trouve ça assez chouette de faire ce... Je sais pas, cette espèce de détour pour proposer autre chose. Et je dois dire que les effets sont quand même très chouettes.

  • Speaker #0

    Ouais tout. moi je me suis bien amusée il y a des trucs marrants t'as toujours ce discours doute effet réel ou pas parce que t'es quand même sur un plateau télé du coup évidemment tu questionnes le film te faire un peu avoir par les séquences où on te dit en fait vous êtes fait hypnotiser et du coup toi aussi tu te mets à dire bah on va vous faire des séquences hypnotisées.

  • Speaker #1

    C'est génial de repasser quand ils doutent de la séance d'hypnose et qu'ils disent bah repassez nous les images.

  • Speaker #0

    C'est trop bien. C'est génial tu vois. Toi t'as vu aussi les séquences hypnotisées tu vois.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs ils proposent une fin qui est hyper... Enfin qu'on peut interpréter comme on veut en fonction de comment on a ressenti le film et voilà. Et alors eux ils n'ont pas divulgué leur... fin à eux, mais il y a eu plusieurs hypothèses sur cette fin. Et moi, j'aime penser que lui a tué tout le monde, mais il y a eu plusieurs trucs. Mais je trouve ça assez chouette, parce que c'est quelque chose qui a déjà été fait, en fait. Oui,

  • Speaker #2

    mais c'est...

  • Speaker #1

    Effectivement, comme tu dis, il y a quelque chose d'assez frais.

  • Speaker #2

    Oui, je pense que c'est vraiment la forme qui est maligne. Genre, pour le coup, ça fait plaisir, tu vois. Je sais pas, je trouve ça...

  • Speaker #3

    De là à ce que la critique lance à ce point-là, j'étais surpris.

  • Speaker #2

    C'est sûr qu'il y a un truc qui surfe de ouf sur la nostalgie. De tout, je pense, les critiques qui ont... Enfin, de l'exorcisme, tu vois, de la fine et tout, qui étaient très déçus après d'avoir un gros creux. Et là, c'est vrai qu'on revient à une esthétique qui rappelle ces films-là, qui est rigolote, et qui, je trouve, tente des choses. Donc, sympa.

  • Speaker #1

    sympa à voir entre amis oui voilà c'est ça c'est un bon film d'Halloween en vrai exactement il est sorti au moment d'Halloween oui mais vraiment ça se regarde comme on regarde la télé et je trouve que c'est assez chouette parce que je pense qu'on regarde plus beaucoup la télé pour des raisons justifiées mais mais en tout cas c'est chouette de voir des trucs comme ça qui critiquent ça et qui nous...

  • Speaker #0

    Et qui propose quand même un divertissement efficace. Le titre ne ment pas, c'est Late Night with the Devil et c'est un prime time.

  • Speaker #3

    Arrive au point, le temps est à 100%.

  • Speaker #0

    Là, on ne me ment pas. Donc le film, je l'aime bien.

  • Speaker #2

    Je veux un truc sur les affiches, il y a le pouce de Léo. C'est un film avec un...

  • Speaker #0

    L'idée de premier degré.

  • Speaker #2

    Tite roquette.

  • Speaker #3

    Oui, oui. Non, mais ça c'est... Ouais, ouais. Ouais, ouais, non, mais... Alors moi, j'ai un peu la vie... J'ai un peu la vie mid. Je suis pas... Le film... Je suis pas hostile, mais je suis pas non plus fan. Voilà. Mais, ok.

  • Speaker #1

    C'est pas un... Je pense pas qu'il ait la prétention de...

  • Speaker #3

    Non, non, non, mais c'est sûr que c'est pas...

  • Speaker #1

    Mais moi, j'ai eu l'âme pour vous remettre dans des trucs un peu plus...

  • Speaker #0

    Non, mais c'est bien. Dégé.

  • Speaker #1

    Voilà, parce que là, on est en train de... Avec la pulsion, on se connaît.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est vrai que...

  • Speaker #1

    Bref, c'est très intéressant.

  • Speaker #2

    Mais voilà. C'était le titre de notre épisode. On était sur, enfin le titre on l'a pas encore mais...

  • Speaker #0

    Sur les voies, oui.

  • Speaker #2

    Le cinéma, le truc méta, machin. Enfin méta de l'autre quart mais...

  • Speaker #3

    Le grand absent c'est Vidéodrome. Pourquoi ? Bah parce que j'avais flemme. Parce que... Bah oui mais parce que en fait je pense que... On l'attendait trop.

  • Speaker #2

    Voilà.

  • Speaker #1

    On n'aurait pas compris le titre.

  • Speaker #0

    Ah ah ! C'est pour ça que j'ai toujours le drôme et le vidéo au sens là.

  • Speaker #3

    Non, mais surtout que j'aimerais bien parler des films de David Cronenberg, peut-être sur un épisode spécial ou avec des gens, des invités.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'on peut le distiller dans d'autres trucs ?

  • Speaker #3

    Oui, et puis, je ne sais pas, ça me ferait marrer d'en parler avec d'autres gens. Que nous ?

  • Speaker #2

    Non, mais...

  • Speaker #1

    On s'en vient ?

  • Speaker #2

    J'aimerais bien !

  • Speaker #3

    en parler avec des connaisseurs des gens qui ont des choses à dire mais qu'on en parle en grand comité c'est des films importants on peut balancer d'autres films à voir on avait pensé à Nightcrawler que tu avais suggéré aussi que moi j'avais bien aimé mais bon il y en a plein des films de cinémanes oh mon dieu aïe

  • Speaker #0

    Surtout, vous ne vous trompez pas, ne regardez pas Cinémane avec Franck Duvas. Vraiment, vous voulez. D'ailleurs,

  • Speaker #2

    en parlant de Cronenberg,

  • Speaker #1

    parce qu'on a parlé beaucoup de son fils Brandon, mais il y a aussi sa fille qui se met au cinéma. Et alors là, j'ai vu Human de Kathleen Cronenberg. C'est vraiment pas bon.

  • Speaker #3

    C'est horrible.

  • Speaker #1

    Ça aurait pu être bien, mais ce n'était pas bien.

  • Speaker #3

    C'est non. Non !

  • Speaker #0

    Non !

  • Speaker #3

    Non, mais écoute. Bah voilà, bon, de toute façon là il est tard, Pépé en parlant de télé doit rentrer regarder Julie Lescaut là.

  • Speaker #2

    Juge Cordier aux flics ?

  • Speaker #3

    Oui, aux Cordiers, oh les Cordiers jugés flics oui. Avec Bruno, Bruno Cordier.

  • Speaker #2

    Vous avez dit que je trouvais Bruno Maigret sexy quand j'étais plus jeune. Je t'ai pas dit ?

  • Speaker #0

    Avec ses lunettes fumées là ?

  • Speaker #2

    Ah bah bien sûr !

  • Speaker #3

    C'était maintenant que tu nous le dis. Bon. Ok.

  • Speaker #1

    Mais on t'a dit que tu trouvais Bosco Nantesis sexy.

  • Speaker #0

    Alors qu'il y a deux teams qui sont dégagés, il y a Chema et Boss Coco.

  • Speaker #2

    Non mais d'accord, le rôle est fait pour ça.

  • Speaker #3

    Je suis d'accord, il est séduiteur dangereux.

  • Speaker #2

    Merci.

  • Speaker #3

    Alors alors...

  • Speaker #2

    Moins que Bruno Crémer. J'ai déjà dit, donc vraiment je radote.

  • Speaker #3

    C'est vrai que c'est quelque chose cette histoire. Racontons-nous ce qu'on a fait dimanche dernier. C'est le... Voilà, avant. Alors Léo il sait pas. Lola ?

  • Speaker #1

    Oui, moi je peux vous dire, ce serait un mensonge que de dire que je l'ai fait en un dimanche, mais en tout cas j'ai lu l'autobiographie de Démimour. qui s'appelle L'envers d'une vie qui n'est pas très long qui n'est pas très bien écrit mais ce n'est pas le but, ça raconte juste sa vie et voilà je voulais juste le balancer comme ça pour faire chier Léo et pour qu'il arrête de me faire chier avec The Substance c'est édité par quelle édition ?

  • Speaker #2

    c'est édité par avec un titre par L'envers d'une vie Laurent Massot édition Ah, Florent Massouet. Ah,

  • Speaker #0

    oh.

  • Speaker #3

    Je ne connais pas. Oui, oui.

  • Speaker #2

    Pas bien semblant. Très bien.

  • Speaker #1

    Mais en tout cas, non, mais... Il est quand même épais. Outre la blague envers Léo, c'est... Et outre le rapport à The Substance qui, quand même, je pense, a marqué cette année en termes de cinéma, il faut qu'on sache que, des miemours, on n'est pas la seule à avoir eu ce genre d'atrocité dans sa carrière, dans son enfance, dans sa vie. en général. Je pense que c'est très d'actualité et c'est très bien que des femmes qui ont vécu le star system comme ça en parlent et c'est à lire, je pense.

  • Speaker #3

    Moi, je vous conseille, je passe, pas que mes dimanches, mais entre autres, dessus une chaîne Twitch, la chaîne de Paduring. Paduring, le camarade Paduring. Je crois que sa chaîne s'appelle soit Paduring, soit Padustream, je ne sais plus. Mais allez l'écouter. Il est donc lui, Paduring, c'est son pseudo, avec deux autres personnes qui sont des récurrents. Chris, qui est un des rédacteurs, si ce n'est peut-être le rédacteur de Position Revue. qui est une revue marxiste, et Dr Zoé, qui est une médecin généraliste, qui a des propos qui sont tout à fait recommandables. Et donc, en fait, c'est une espèce de chaîne de vulgarisation sur laquelle ils expliquent des concepts économiques, et pas que, il n'y a pas que ça, mais des concepts économiques marxistes, où ils décortiquent, ils expliquent des choses à travers un... prisme d'analyse qui est marxiste et c'est hyper intéressant. Ça permet de comprendre plein de choses, c'est assez didactique et c'est cool. C'est des lives qui durent en général deux heures. Il y a des sections un peu plus... Ils ont une section que j'aime beaucoup qui s'appelle Payton droitard, mais qui sont des sections un petit peu plus critiques. des univers mascus, ou des univers libertariens sur Internet, et ils expliquent en quoi c'est mal, en quoi c'est pas bien, et en quoi on serait beaucoup plus heureux sans ces gens. Et donc, sans leurs idées, pour être un peu plus tolérant. Voilà, donc je vous recommande ça.

  • Speaker #1

    Ça parle de Demi-Moe ou pas ?

  • Speaker #3

    Non, ça parle pas de Demi-Moe.

  • Speaker #1

    Ça m'intéresse pas trop.

  • Speaker #3

    Camille ?

  • Speaker #2

    J'adore, c'est vraiment...

  • Speaker #1

    Ça parle de Demi-Moe ou pas ?

  • Speaker #2

    Non, moi je vais vous faire une recueille, c'est un animé japonais. Pour rire.

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'est quoi ? C'est Game On.

  • Speaker #2

    Ah ouais. Ah,

  • Speaker #0

    mais oui.

  • Speaker #2

    C'est très drôle.

  • Speaker #3

    J'ai regardé le premier épisode.

  • Speaker #0

    Il y a plein de mèmes avec cet animé en ce moment.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas parce que je ne suis pas sur les internets. C'est vraiment la vieille personne que je joue depuis le début de ce truc. Enfin, de cet épisode, pardon. Donc, Dan Gaddan. Arrêtez parce que c'est difficile à dire. C'est un animé qui est sorti l'année dernière, en 2024. C'est... Fuga Yamashiro qui fait cet animé. D'après le manga de Yukinobu Tatsu. Comme ça, vous avez tout. Moi, ça m'a fait vachement penser à Excel Saga. Je ne sais pas si quelqu'un l'a rêvé. C'est un animé, je vais vous inviter à le regarder parce que c'est un des plus drôles que j'ai pu voir jusqu'à présent. C'était à l'époque où, dans Canal+, il y avait la case. Je ne trouvais pas de ça.

  • Speaker #0

    Ah, la boîte ?

  • Speaker #2

    Non. Ça s'appelait La Case. C'est un truc de ouf. On sortait de l'école. À 17h30, c'était en clair. Il y avait Sacartou le dimanche et puis il y avait La Case. Avec Axel Saga. Bon, bref. Je vois qu'il y avait dans les yeux de Léo.

  • Speaker #3

    C'est lui, Miguel.

  • Speaker #2

    Il y a un filtre Snapchat. Qui nous sépare. Ils ont une dan-dan-dan. C'est très, très amusant. Ça parle d'une relation. d'une jeune fille plutôt populaire qui s'appelle Ayase, qui va faire la rencontre d'un otaku qui se fait évidemment martyriser dans son école, qui s'appelle Okuro. Et en fait, ils vont devenir très copains parce qu'Okuro est complètement, lui, obsédé par les ovnis, les aliens, les machins. Et elle, elle est issue d'une famille plutôt de chamanes. Donc elle, c'est plus les fantômes et tout ça qui l'intéresse. Et les deux vont se rencontrer parce qu'ils sont évidemment pas d'accord sur lequel de ces deux se rencontrent. de ces deux croyances existent. Donc, ils vont décider de se confronter aux croyances de l'autre pour voir lequel a raison.

  • Speaker #1

    C'est quoi un otaku ?

  • Speaker #2

    Un otaku, c'est un geek qui passe... Pardon ? Oui, oui. C'est vraiment dans le Japon.

  • Speaker #3

    Effectivement, on n'a pas expliqué pour celles et ceux qui ne connaissent pas.

  • Speaker #2

    En gros, c'est quelqu'un de très obsédé par une... Une chose en particulier, au Japon c'est beaucoup les mangas, les animés, machin, et c'est toujours le personnage un peu nul qui se fait martyriser. Un peu le nerd.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #3

    C'est ça. La version japonaise de ça. Exactement. C'est pas tout à fait pareil.

  • Speaker #2

    Et là je voulais résumer de façon tréchante, mais c'est beaucoup.

  • Speaker #3

    Non mais c'est super marrant, et c'est des épisodes de 20 minutes, ou quelque chose comme ça à chaque fois.

  • Speaker #2

    Et le générique.

  • Speaker #3

    Le générique est fou, furieux. Moi je me le suis passé deux fois, j'ai regardé que le premier il y a pas longtemps, et il faut que je regarde la suite, c'est à la fin.

  • Speaker #2

    Plus ça va, plus ça me fait rire.

  • Speaker #3

    Et alors justement, j'ai vu la pub pour Dan Dadan sur Twitch. Probablement en regardant un live de Paduric.

  • Speaker #2

    Il est influenceé ? Est-ce que ce n'est pas moi qui est influenceé ? Non ?

  • Speaker #0

    Ben non.

  • Speaker #3

    J'ai vu la pub Crunchyrolls, parce qu'il doit passer sur Crunchyrolls. J'ai vu la pub sur Twitch.

  • Speaker #2

    J'ai vu sur Netflix. Je ne m'en parlais pas de dévoiler les sous.

  • Speaker #0

    C'est illégal.

  • Speaker #2

    À toi !

  • Speaker #0

    Faites le camp pour recherche.

  • Speaker #2

    compliqué quand même. Dan, Dan,

  • Speaker #0

    Dan. Taper streaming ou téléchargement après.

  • Speaker #2

    Non.

  • Speaker #3

    Non, c'est mal. Non, on ne fait pas ça. Ou si on le fait, mais quand on a déjà acheté. Ça, on a le droit. Oui.

  • Speaker #0

    Moi ? Oui. Moi, ça peut être chiant. Toi,

  • Speaker #1

    tu passes ton permis.

  • Speaker #0

    Déjà, mais... Ça met la pression. Je te quitte le passé. Je ne vais pas dire. Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Que les gens t'encouragent.

  • Speaker #3

    Je crois qu'il est parisien, quoi.

  • Speaker #1

    Si vous pensez que Léo va avoir son permis du premier coup Non,

  • Speaker #0

    non, non

  • Speaker #1

    Si vous pensez que Léo va foirer son permis Tapez deux Je vais vous recommander

  • Speaker #0

    Un livre que je suis en train de lire Qui s'appelle Le Code de la rue 2025 C'est chez quelle édition ? Non, je vais vous recommander un livre qui s'appelle La ville d'après, Détroit, une enquête narrative qui est un livre qui s'attarde sur notre vision de Détroit et de la représentation de la ruine en occident et de tout l'imaginaire qu'on s'est construit autour de la ville de Détroit nous y compris en en parlant dans la Chine d'horreur c'est un livre qui déconstruit beaucoup de cet imaginaire parce qu'en fait il y a encore plus de 600 000 700 000 personnes qui y vivent et que considérer que c'est un endroit foutu c'est un peu fort de café quand même tout café oui je trouve oui Et donc voilà, c'est un livre qui se lit assez facilement, qui est très intéressant, qui parle aussi de la représentation, notamment dans les films d'horreur de la ville de Détroit et dans d'autres types d'art. Et voilà, franchement...

  • Speaker #2

    Je l'autorise.

  • Speaker #0

    C'est Raphaël Guidé. Donc voilà, allez-y. À fond, quoi.

  • Speaker #3

    De la frappe.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que ça parle de Démimour ou pas ?

  • Speaker #0

    Ça parle pas de Démimour, non.

  • Speaker #1

    Je crois qu'elle est basée par Détroit.

  • Speaker #0

    Je crois qu'il y a des gens qui galèrent beaucoup plus à Détroit que Demi-Mour. Dan,

  • Speaker #2

    Dan, Dan, commence avec la même lettre que Demi-Mour.

  • Speaker #3

    Et Demi-Mour, non, marxisme, non. Ça marche pas du tout à mon avis.

  • Speaker #2

    Pas encore.

  • Speaker #3

    Ok, bah merci d'avoir écouté jusqu'au bout, pour les plus courageux et courageuses.

  • Speaker #1

    Et Léo a lu un livre,

  • Speaker #2

    je tiens à dire.

  • Speaker #0

    J'ai lu un livre, ouais. Il y a 43 épisodes. C'est incroyable.

  • Speaker #3

    Mais il y a des photos dans ton livre, non ?

  • Speaker #0

    Ouais, il y a des photos.

  • Speaker #3

    Je connais Léo.

  • Speaker #0

    C'est pas le principal du livre, mais il y a des photos de tous les Jordi Pass,

  • Speaker #3

    tu vois. Oui, oui, oui. Des photos.

  • Speaker #0

    Sinon, j'aurais pas lu. Oui, oui.

  • Speaker #3

    Ok, et ben voilà, n'hésitez pas à vous abonner, à écouter les épisodes que vous n'avez pas déjà entendu pour vous faire une idée globale, mais globalement c'est super bien, on est content, 2025 commence bien, on va avoir… C'est pas ça que je voulais dire, mais oui, c'est bon. Non mais… Mais ces idées persistent,

  • Speaker #1

    il faut les combattre.

  • Speaker #3

    Oui bon ok,

  • Speaker #0

    mais… Mais sur le terrain politique uniquement.

  • Speaker #3

    Ce que je voulais dire, c'était qu'on allait avoir probablement d'autres invités bientôt et qu'on allait essayer de vous... Non, mais... Et qu'on allait essayer...

  • Speaker #2

    5 étoiles et tout et tout !

  • Speaker #3

    Qu'on allait essayer de vous proposer de plus en plus de choses. Alors mettez des étoiles, tout ça, et puis voilà, il faut y aller. Parce que voilà, nous, on se lève, on regarde des films. Moi, je m'en suis tapé 3 dans la journée sur mon jour de congé. Enfin bref, bon, allez, il faut... Voilà, mettez des étoiles. OK ? Bon, allez, bisous, bisous et à dans 15 jours. Allez,

  • Speaker #2

    salut !

  • Speaker #0

    Salut, des bisous !

Description

Ce dimanche on parle de films d'horreur et de la violence dans nos écrans, de télévision, d'ordinateur ou de cinéma.


Les films de l'épisode :

- 2’32’’ Censor [Prano Bailey-Bond]

- 24’43’’ Le Voyeur [Michael Powell]

- 56’42’’ Tesis [Alejandro Amenábar]

- 85’20’’ Late night with the devil [Colin & Cameron Cairnes]


Et dimanche dernier alors (108’44'') ?

- Lola a lu l'autobiographie de Demi Moore, L'envers d'une vie aux éditions Massot

- Thomas recommande la chaine Twitch de PasDuhring

- Camille a regardé l'animé japonais Dandadan, de Fūga Yamashiro


⚠️ Attention aux spoilers ⚠️


Réalisation et musique : Brice Thierion

Identité visuelle : Noah Ballul


Pour nous aider n'hésitez pas à nous suivre @lhorreurdudimanche, à vous abonner et à mettre des étoiles sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Podcast Addict, ...😍


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    ouais, ouais, salut, ouais, ouais, ça va ?

  • Speaker #2

    Ouais !

  • Speaker #3

    C'est qui je suis ?

  • Speaker #0

    C'est où ? C'est où le...

  • Speaker #3

    Comment ça chantait ?

  • Speaker #0

    C'est qui qui l'a chanté la dernière fois ?

  • Speaker #1

    Oui, non mais là, il n'y a pas d'intro en grande pompe, pas de fanfare cette fois-ci. Bienvenue à... toutes et à tous dans l'horreur du dimanche le plus indépendant des podcasts faits maison, le podcast où l'on parle des films tristounes, des films qui font un peu bader le podcast du frisson bouh bouh waouh c'est toujours un bonheur c'est toujours un plaisir cette semaine on a décidé de faire simple et de choisir un thème méta un peu éclaté, l'écran nombre de cinéastes ont jeté leur dévolu sur leur rapport plus ou moins malsain à l'image de Powell et son Pippin Tom, à Spielberg et ses Fabelmans. Eh bien, nous aussi, d'ailleurs, on a décidé d'en faire un podcast bimensuel d'une qualité non constante. Ce soir, nous allons parler de Voyeur, de Snuff, de Late Show, d'Américain Go Go, tout un programme qui, malgré sa tristesse, paraît fadasse face à la fascisation du monde et au décès de David Lynch. Petite minute de silence.

  • Speaker #0

    On va prendre ça ce soir.

  • Speaker #1

    Bon. Et pour éviter le total dooming, la grande dépression, je suis entouré de mes copains et mes copines. Lola, ça va ?

  • Speaker #2

    Ben oui, ça va très bien.

  • Speaker #1

    Camille ?

  • Speaker #3

    Ça va très bien. Un peu triste pour Lien Chévy. Oui,

  • Speaker #2

    évidemment. David ?

  • Speaker #1

    On aime beaucoup. Ah oui. Et Lélé ?

  • Speaker #0

    Ça va, un peu triste pour Bayrou, mais...

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #3

    On l'aime pas du tout.

  • Speaker #1

    Pas d'invité cette semaine, on est en communauté réduite pour un épisode un peu classique. Ah oui, et au fait, c'est gratuit pour vous, donc likez, abonnez-vous sur les plateformes d'écoute et suivez-nous sur Instagram s'il vous plaît. C'est gratuit pour vous, mais c'est pas gratuit pour nous, parce que lui il est là, le grand Manitou, celui qui nous extort, qui nous exploite, Vincent Bolloris. Oui,

  • Speaker #0

    ça va. C'est dur ça.

  • Speaker #1

    C'est un coup bas, mais il n'a pas de micro, alors il ne peut pas se défendre. L'horreur du dimanche, épisode 43 ? 44 ? 43 ? 43. Déjà, putain, ouais. C'est parti, c'est maintenant, et on commence avec le film sélectionné par Léo. Léo, quel est ce film ?

  • Speaker #0

    Le film, c'est Censor. C'est bon, c'est pas encore.

  • Speaker #3

    Ah bah si,

  • Speaker #0

    c'est fini là. Ah, c'est vrai.

  • Speaker #3

    Ah bah.

  • Speaker #0

    Il est riche.

  • Speaker #1

    Ça fait 5 minutes que c'est commencé et il y a déjà des trucs renversés.

  • Speaker #3

    C'est la première fois que j'enverse un truc et ce n'est pas de ma faute.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est vrai.

  • Speaker #3

    On a piégé ma bière sans alcool.

  • Speaker #2

    Le drag January.

  • Speaker #0

    Là, le drag est plutôt trempé sur la table.

  • Speaker #1

    Alors, Lélé,

  • Speaker #0

    nous en parlons. Moi, je vais vous parler de Sensor, sorti en 2021. Putain, mais Brice, il me censure déjà direct ? Ça va pas bien ? Bah je peux plus parler, voilà. Voilà ce que c'est l'état des médias en France. Voilà, voilà. Ah la mise en scène !

  • Speaker #1

    Mais vous savez, on ne demande pas ça.

  • Speaker #3

    À quelle heure pour penser à tout ça ? Parce que c'est pas possible.

  • Speaker #1

    On ne peut rien demander,

  • Speaker #0

    nous. Bon, maintenant que je ne suis plus censuré, je vais vous parler de Censor, qui est un premier film de Prano Bailebonde, une réalisatrice originaire du Pays de Galles. quel premier long métrage puisqu'elle avait déjà réalisé un court métrage intitulé Nasty il y a quelques années un lien peut-être peut-être un lien je ne sais pas évidemment Censor vous pourrez le trouver comme actrice principale à Nayam Algar récemment j'avais vu dans Raised by Wolves qui est une série de SF un peu chelou mais assez chouette et aussi dans un film de Guy Ritchie mais j'ai oublié le nom du film ah oui c'est éclaté un homme en colère voilà

  • Speaker #1

    Moi je l'ai vu dans Without Name de Lorcan Finnegan, le gars qui avait fait Vivarium. Je déteste moins depuis que j'ai vu Without Name.

  • Speaker #0

    C'est bien, c'est bien. Voilà donc un petit peu de contexte. Royaume-Uni, années 80, les Naisties, ces affreux films immoraux envahissent les foyers de pieuses familles anglaises. L'ordre moral est bouleversé. Les jeunes, inspirés par ces images sordides, trucident leurs gentils parents et dévorent leurs Ausha et leurs chiens. Dans ce monde corrompu par Satan, un phare brille dans les ténèbres. Ce phare, c'est Enid. Enid a un métier de rêve, voir tout plein de films d'horreur indé. Ouais ! Ah non !

  • Speaker #2

    Bah oui, non, parce qu'elle est censure.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est pas ça, ouais. C'est plutôt qu'elle est membre du comité de visionnage et de censure des Nice Tees.

  • Speaker #2

    La copine à Margaret ?

  • Speaker #0

    Exactement. Comité censé attribuer une catégorie de diffusion à un film en charcutant ses métrages grâce à un ensemble de règles morales arbitraires. Ça va de la crédibilité d'une décapitation à une éucléation trop réaliste ou alors l'identité d'un tueur trop immoral. Mais rassurez-vous, car si Enid s'inflige ses visionnages, ce n'est pas pour du divertissement, elle le fait pour vous protéger. Mais Enid semble censurer elle-même une partie de son passé familial, et notamment un traumatisme lié à la disparition de sa sœur dont la culpabilité la ronge. Suite au visionnage d'un film apporté par un mystérieux producteur, cette partie de la mémoire d'Enid commence à refaire surface et vient brouiller la frontière avec la réalité. Enid se retrouve ensuite prise dans un tumulte, tumulte lié à un scandale qui questionne sa responsabilité, dans un fait divers sordide, fait divers potentiellement inspiré d'un film qu'elle aurait validé dans son comité de censure pour sa sortie. Elle se met alors à enquêter sur Frédéric Nors, le réalisateur du fameux film déclencheur pour elle des souvenirs de sa sœur disparue. Le visionnage de ces films est prophétique et Enid croit reconnaître sa sœur dans le rôle de l'actrice principale d'un des films de Frédéric Norse. Cette actrice est Alice Lee. Les films continuent malheureusement pour elle la nuit dans ses cauchemars. Et ces séquences, puisqu'on parlait de Lynch, Twin Peaks-esque Twin Peaks-esque ?

  • Speaker #3

    Oui, allez, tiens, on va dire cela. Allez,

  • Speaker #1

    là.

  • Speaker #0

    Séquences absolument magnifiques et angoissantes deviennent de plus en plus tangibles et récurrentes. La fiction que se crée Ennid prend alors de plus en plus le pas sur la réalité, sur fond d'un film d'horreur qui n'en finit plus. Moi je voulais commencer par vous parler du coup des fameuses vidéos nasties.

  • Speaker #1

    Mais parle nous des vidéos nasties !

  • Speaker #0

    Et oui c'est la petite partie exposée scolaire !

  • Speaker #2

    Juste comment tu dis

  • Speaker #0

    Ennucleeeer ? Et je ne redirai pas deux fois. C'est l'acte d'enlever un oeil de son orbite. et nucléation j'ai l'impression que t'as buggé un peu c'est plus facile à dire que Twin Peaks ça t'apprendra à invoquer les personnes me disent ça ça t'apprendra à invoquer Twin Peaks à chaque fois que tu vois des sapins les Vidéonestis c'est un terme propre au Royaume-Uni qu'on pourrait traduire en français par les affreux films je vous propose même ce soir une traduction perso vous me dites ce que vous en pensez les dégoût métrage ah ouais pas mal voilà tu parlais dans le ciné je peux le voir c'est fou quand même la péloche les dégoût métrage et tout quoi j'ai rien entendu d'aussi malin que depuis Pourriel pour les c'est bon on est bien là on est bien si il y a l'académie française qui nous écoute déjà arrêtez et puis c'est tout Ce terme de vidéounestie est né de la plume de l'association nationale des téléspectateurs et auditeurs, l'équivalent des voisins vigilants de l'audiovisuel, et particulièrement suite à la campagne de sa fondatrice, Marie Whitehouse, en 1965, elle a fondé cette association. Et Marie Whitehouse, c'est qui ? Vous n'allez pas être déçu du voyage en tout cas. Mary Whitehouse est une militante ultra conservatrice britannique. Elle est connue entre autres pour avoir fait condamner pour blasphème en 1977 Gay News, qui est un magazine de défense des droits homosexuels. Et dans les années 80, en parallèle de l'arrivée au pouvoir ou dans le milieu de la politique de Margaret Thatcher, c'est Mary et son association qui vont se mettre à éditer une liste de ces fameuses nasties. Cette liste de films en regroupe plusieurs centaines. principalement d'horreur à petit budget, des films d'exploitation, des films érotiques mais sachez qu'on peut y trouver aussi des films par exemple de Dario Argento, Fulci, Craven, Romero voire même Carpenter

  • Speaker #3

    Tout s'est dégénéré !

  • Speaker #0

    Tout s'est dégénéré ! C'est suppos de Satan ! Bref, en tout cas...

  • Speaker #3

    Marie, elle a bien bossé !

  • Speaker #0

    Marie, elle a bien bossé !

  • Speaker #3

    C'est le travail de l'horaire du dimanche,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Exactement ! Elle nous fournit une liste qui est dispose sur Internet et qui est du coup à l'origine d'un sympathique effet stressante parce qu'on a trop envie de voir les films de cette liste. C'est super stylé d'avoir son nom sur cette liste de films, franchement. C'est la classe. Mais en tout cas, revenons à nos bandes magnétiques et à l'origine de cet outrage. En fait, dans les années 80... Le marché des magnétoscopes et des VHS se démocratise et arrive dans les foyers britanniques et dans le monde entier. Voilà, magnétoscope, VHS, un accès à des films qu'on n'avait pas forcément auparavant. Et un marché parallèle, plus ou moins pirate, se développe en dehors des organes de classification britanniques. S'en est suivi, évidemment, un débat au fort relanc réactionnaire sur la perfection de la jeunesse par ces vilaines cassettes. Et c'est le même schéma qui se répète. Votre enfant va trucider tout le monde à cause des jeux vidéo, les comics pervertissent la jeunesse, etc. La réalité, c'est que ces paniques morales masquent de vraies crises sociétales. Censor le montre assez efficacement en un seul plan sur une télévision qui diffuse un discours de Margaret Thatcher. Parce qu'en fait, elle est là, la véritable violence des images. C'est la répression brutale à ce moment-là de mouvements de grève et d'opposants politiques. C'est la casse des services publics. c'est la chasse aux sorcières des communistes et des homosexuels, sachant que ces derniers sont à ce moment-là touchés de plein fouet par l'épidémie de Sida. Et même si Censor s'intéresse aussi à une tragédie familiale et personnelle, les questions soulevées par le film, et auxquelles le film se tâche de répondre avec sa façon, en toile de fond, toutes ces questions peuvent être résumées par le visionnage de séquences violentes peut-il être à l'origine de comportements violents ou de pertes de moralité ? L'augmentation de la criminalité est-elle corrélée à la popularité grandissante des naïstes ou est-elle plutôt le résultat d'une politique libérale réactionnaire et répressive menée par Thatcher ? Un groupe d'amis ayant regardé plus de 100 films d'horreur pour un podcast devient-il nécessairement un groupe de psychopathes ?

  • Speaker #1

    A vous de nous le dire.

  • Speaker #2

    Oui, moi, j'ai regardé des interviews de cette chère Prano, qui est somme toute très sympathique, j'avais l'impression en tout cas, qui disait qu'elle était fan de Lucio Fulci, et je trouve que ça se ressent beaucoup dans le film. Je trouve que le film propose un thème très intéressant. Bon là avec les films de ce soir, on a l'impression qu'on en parle beaucoup dans le cinéma d'horreur mais en fait pas tant que ça. Et je trouve que c'est sorti en 2023 ? 2021. Bon bah donc voilà c'est récent et je trouve que c'est chouette d'aborder ce thème là. Après moi le film je trouvais qu'il partait bien, il est très beau, l'actrice principale est géniale. Elle porte vraiment tout le film. Après, je trouve que ça part un peu trop. Et pourtant, j'avais l'impression d'aimer ce côté un peu elevated, horror et tout. Mais là, je trouve que ça part un peu trop là-dedans. Je trouve que c'est un peu... Comment dire ?

  • Speaker #1

    Ça se regarde un peu filmé ?

  • Speaker #2

    Ça se regarde un peu filmé, oui. C'est un peu, parfois...

  • Speaker #1

    Ça se la raconte un peu ?

  • Speaker #2

    Oui, voilà. Merci de finir mes phrases. J'arrive plus à finir mes phrases. Mais voilà, c'est les défauts de l'Elevated, en fait, je trouve, un peu censor. Et malgré des thèmes hyper intéressants et une image très belle et une actrice principale qui est vraiment... On n'a rien à lui reprocher. Voilà, je... Moi, je me suis un peu ennuyée à certains moments, alors que le film n'est pas long, mais... Il ne se passe pas grand-chose. Et puis le drame familial n'est pas forcément hyper bien abordé. La fin est douteuse aussi. Ça ne m'a pas complètement emportée. Mais par contre, je pense qu'il faut vraiment regarder ce film et faire son propre avis. Je sais que c'est un film qui a touché beaucoup de gens. Moi, moins. Mais c'est comme ça. Je ne sais pas trop. Oui,

  • Speaker #1

    je ne suis pas complètement... Moi, c'est la deuxième fois que je le vois. Première fois, je n'avais pas aimé, mais ça m'avait quand même laissé un peu de... Enfin, une petite trace. Et en fait, je l'ai retrouvé. Ce que j'ai aimé dans le film, c'est la partie... L'avant-dernière partie quoi,

  • Speaker #0

    la partie dans le forêt,

  • Speaker #1

    avec le cadre qui se poste à l'oeuvre. Ça j'aime bien. J'aime moins la toute fin, et j'aime encore moins, en fait, bizarrement, le début du film que je trouve tristoun.

  • Speaker #0

    C'est austère.

  • Speaker #1

    En termes de photos et tout, je trouve ça bon.

  • Speaker #0

    C'est volontairement austère. C'est ma même merde. On est dans un bureau de censure, c'est pas la joie. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui. C'est un peu le truc. C'est une espèce d'austérité un peu forcée. J'aime moins ces deux parties du film. Mais par contre, je trouve que vraiment, le propos du film et le vrai coup, le vrai truc qui est chouette, c'est le... moment où la fiction et le réel se mélangent dans la forêt au travers des yeux des nids et là c'est là que je trouve que le film fonctionne en fait, c'est ça qui me reste je suis aussi un peu réservé sur sa manière enfin en fait c'est pas réservé, c'est juste que j'ai l'impression d'avoir déjà vu ça 200 fois ces films qui traitent qui parlent du deuil ces films d'horreur qui parlent du deuil de manière... en creux comme ça. Bon, je pense que je l'avais déjà trop vu, en fait, ce truc-là, mais ça reste quand même vraiment sympa, au moins pour la partie dans la forêt.

  • Speaker #2

    Moi, je trouve que ça fait très court-métrage qu'elle a été long-métragée.

  • Speaker #1

    Ouais, un peu tirée,

  • Speaker #0

    peut-être. C'est pas le cas non plus, mais elle a fait un court-métrage, justement, comme je le disais avant, qui s'appelle Nice Tea, qui part sur un postulat assez similaire à celui-là, on sent tout.

  • Speaker #2

    le côté censure mais qui parle des naïstes et de l'influence que ça peut avoir sur toi en fait moi je trouve ça ce que je trouve bien et ce que j'ai pas dit pardon mais c'est que effectivement le personnage d'Enid est moi je trouve assez attachant et que on se met elle a une posture que bah en fait moi j'aime pas et qu'on aime pas parce qu'on aime pas la censure et qu'on aime pas la censure des films d'horreur et que Voilà, mais c'est vrai que ça nous interroge quand même là-dessus et que ce personnage, bah oui, interroge sur la violence des images et on en reparlera, je pense, plus tard. Mais voilà, à quel point c'est bénéfique et à quel point c'est risqué aussi. Et ça, c'est bien amené dans le film, je trouve.

  • Speaker #3

    Moi, j'ai trouvé que c'était un film très intéressant. J'étais contente de le voir. Je trouve que, ja... Il y a plein d'idées de mise en scène, de travail sur l'image, sur le passage du film projeté au film en lui-même, qui est vraiment cool. Effectivement, je pense qu'il y a un petit souci de glissement en termes de rythme. Je suis assez d'accord avec Lola sur le fait qu'on s'ennuie un petit peu. alors que c'est très court, ça dure 1h20 le film je me demande si c'est pas la musique qui fait beaucoup ça parce que c'est de la musique très nappe électro un peu planante qu'on a déjà vu, déjà entendu déjà entendu beaucoup et qui pour moi vient un peu à l'encontre justement de cette esthétique des années 80 un peu cracra et tout voilà par contre moi je trouve qu'il y a plein de hum Je trouve que le personnage d'Enid est vraiment bien écrit. Dans le sens où, personnellement, je me suis vachement retrouvée en elle. Ce truc de regarder beaucoup de films dégueux. J'avais l'impression qu'elle faisait l'horreur du dimanche. En même temps, elle fait aussi un peu l'arcomme, sauf qu'au lieu de regarder Hanouna, elle regarde des films dégueulasses. Et donc, on se dit, peut-être que ça a effectivement un impact sur sa psyché, qui est déjà un petit peu abîmée. Et surtout, je trouve que pour le coup, elle n'a pas tout. j'ai pas ressenti son rôle comme étant un rôle de de censure elle est pas très actrice de la censure en fait elle est plus dans un truc de de passivité de découpage du film sur des critères très de critères très qui se veulent objectifs mais évidemment qu'ils ne le sont pas parce qu'ils sont le résultat d'une société en fait qui interdit ça et ça donc Et elle, elle a complètement internalisé ça et évidemment ça se retrouve aussi sur sa psyché et on comprend évidemment que ça est relié à son trauma. Et que c'est plus facile en fait de ne pas regarder, enfin de couper les choses qui dérangent plutôt que de les regarder en face quoi. Là où c'est un peu raté pour moi c'est justement sur cette partie plus psycho, je trouve que c'est un peu trop souligné.

  • Speaker #1

    Je sens que je vais être d'accord avec toi ouais.

  • Speaker #3

    Bah souvent. Ouais. Ça y est, la tête gauche. Ressaisis-toi. Non, non mais...

  • Speaker #1

    Enflée.

  • Speaker #3

    Mais effectivement, c'est un peu cette partie-là qui m'a moins plu. Parce que j'aimais beaucoup l'idée de cette fascination pour une actrice dans laquelle elle se retrouve.

  • Speaker #0

    Oui, et voir les signes que tu as envie de voir, ça rejoint même Sainte-Maud sur l'écriture du personnage. Oui,

  • Speaker #3

    c'est vrai.

  • Speaker #0

    Sur la fin aussi d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Je suis assez d'accord que le film s'appelle Sansor. Le choix, il y a une vraie volonté de s'inscrire dans un contexte historique avec les années 80 marquées. Même un peu fantasmé. Tu vois la représentation des années 80 avec les nappes d'électro et tout. C'est bon. Mais ça, ça me gonfle un peu, mais c'est pas grave. Mais il y a cette volonté-là d'inscrire le film dans un contexte historique, de mettre la projection de Thatcher et tout. C'est un peu un move de forceur. Mais ce que je trouve vraiment pas très bien fait, c'est l'articulation avec la censure d'elle-même, de sa psyché et tout ça. Ce moment où le film... passe là-dessus, je trouve que c'est un peu... Et c'est dommage parce qu'on laisse en fait complètement tout le contexte historique qu'on a mis du temps à poser dans la première partie du film pour basculer sur un autre film. Et bon, c'est là que je trouve qu'il y a peut-être un problème d'écriture, qu'il y a peut-être trop de choses dans un film qui n'est pas suffisamment long, qui n'est pas suffisamment... Je ne sais pas. Il y a un problème, je trouve, d'articulation là-dedans et c'est ce qui m'avait déjà... C'est ce qui m'avait vachement déçu la première fois que je l'ai vu, je pense. Et là, le fait de le revoir et de l'attendre, ça a rendu ça peut-être un peu plus simple comme visionnage. Mais la première fois, j'étais vraiment resté en dehors du truc.

  • Speaker #0

    Surtout qu'il y a un goût de trop peu. Moi, il y a un élément du film que j'aime beaucoup dans la façon dont il est traité, c'est le fait divers dans lequel se retrouvent Mélé et Nid, qui est en fait un meurtre. assez atroce d'un père de famille qui a tué ses enfants et sa femme. Qui a mangé le visage de sa femme et qui a tué ses enfants, oui c'est ça. Et qui prétend l'avoir fait en référence à un film que Enid a validé, en fait, qui a passé la censure. Et c'est assez du coup symptomatique que le film peut-être va pas assez au bout des problématiques qu'il présente au départ. C'est que la résolution est aussi très intéressante, mais c'est quelque chose qui passe en toile de fond complète. parce que la résolution c'est qu'en fait le meurtrier a menti il n'a jamais vu le film et c'est complètement du bouc émissaire et un homme de paille que d'accuser du coup les Naïstes pour se dédouaner d'un acte et pour surfer du coup sur une panique morale et

  • Speaker #2

    c'est dommage la résolution c'est surtout qu'elle elle s'est plantée complètement sur ce qu'elle oui Elle n'est pas allée voir de psy,

  • Speaker #0

    c'est une petite plansade. C'est un truc personnel finalement.

  • Speaker #2

    Mais c'est là où je trouve que le film fait un peu trop elevated. C'est là où je trouve qu'il est un peu... On va vous montrer vraiment ce que c'est que l'horreur réfléchie et intellectualisée. Il y a de bonnes idées, mais je trouve que ça se perd un peu là-dedans.

  • Speaker #0

    Ça se perd un peu pour moi, la fin, pas la toute fin, parce que je la trouve un peu osèfe quand même, mais la partie filmée dans la forêt, je la trouve vraiment assez cool. J'avoue que c'est un peu réglé avec le passage à vide du film. C'est pas mal. Voilà.

  • Speaker #2

    Non mais oui, franchement, je crois qu'il n'y a pas eu un gros budget pour ce film, vraiment.

  • Speaker #3

    C'est pas grave. Elle n'a pas fait ses devoirs.

  • Speaker #2

    En tout cas, elle n'avait fait qu'un court-métrage avant. Je pense que pondre quelque chose comme ça après, c'est quand même très bien.

  • Speaker #3

    Oui, grave.

  • Speaker #2

    C'est très prometteur.

  • Speaker #0

    J'espère qu'elle fera d'autres films après.

  • Speaker #1

    J'espère aussi. Arrêtez de mettre des nappes d'électro et des VHS années 80.

  • Speaker #0

    Visuellement, le film, je trouve qu'il ne tombe pas dans le fan service. Il ne fait pas ça.

  • Speaker #1

    Tu vois, stop. Voilà. c'est tout ce que je voulais dire en tout cas Prano fais d'autres films et voilà regarde-la ok et bah on va passer au film d'après voilà ah bah super on peut danser non ? et bah ouais écoute non mais moi je suis en mode boulot là work allez next le mindset du gars Et bien, je crois que c'est au tour de Camille avec un film patrimoine.

  • Speaker #3

    Voilà. Patrie. Non,

  • Speaker #0

    non.

  • Speaker #3

    Patrimoine, vraiment. comme Lina quoi.

  • Speaker #0

    Et la situation ?

  • Speaker #1

    Bon, allez.

  • Speaker #3

    On essaie d'amener un peu de culture dans ce papier.

  • Speaker #1

    Oui, mais la situation.

  • Speaker #3

    Pourquoi pas.

  • Speaker #0

    On embrasse.

  • Speaker #3

    On mène bien sa marque. Bravo.

  • Speaker #0

    Bravo.

  • Speaker #3

    Vous n'aurez pas plus de choses. Bon, le film, c'est quoi ? C'est Pippin Tom.

  • Speaker #2

    c'est bon là d'un bichat il sait du nid de photographes ma face

  • Speaker #3

    et oui oui oui pipi tom or il a fait sa blague et le dire voilà c'est bien c'est bon c'est bon c'est une pipi tom qui est aussi traduit par le voyeur C'est une expression anglaise qui veut dire effectivement le mec qui se met derrière un petit trou pour regarder la voisine se déshabiller. Et c'est un film de 1960 de Michael Powell, donc un film anglais. 1960, c'est l'année de quoi ?

  • Speaker #2

    De Psychose !

  • Speaker #0

    Oui !

  • Speaker #3

    Oui, on arrive enfin au troisième film de mon triptyque. Des films que j'adore ! Psychose, Le Voyeur et il y a entre les deux Les Trompe-l'œil de Boston dont on a parlé précédemment après j'arrête, je passe un peu plus au 21ème siècle c'est bien tu peux continuer il y en a d'autres celui-là il est quand même très connu parce qu'aujourd'hui il est vu comme un des grands grands films d'horreur, notamment slasher un peu d'origine... Et c'est un film qui a été réhabilité parce que quand il est sorti en 1960, il a marqué... Il s'est fait défoncer. Oui, il s'est fait défoncer et il a marqué la fin de la carrière de Michael Powell en Angleterre.

  • Speaker #1

    Qui était le réel du voleur de Bagdad. Allez, que mon grand-père m'a fait regarder sous la contrainte.

  • Speaker #3

    C'est des chaussons rouges.

  • Speaker #1

    Oui. Et

  • Speaker #3

    Mitch Housen aussi.

  • Speaker #1

    Oui, moi mon trauma d'enfance, c'était le voleur de Bagdad. Bon,

  • Speaker #0

    voilà.

  • Speaker #3

    J'avoue que j'adore les chaussons rouges. Je suis à deux doigts d'en parler tant que je ne le sais pas. Je suis de le coller à un moment donné dans un truc.

  • Speaker #1

    T'as pas fini alors du coup ?

  • Speaker #3

    Non, non, non, jamais. Donc c'est un film qui, quand il est sorti, effectivement, a créé le scandale, s'est fait allumer par la critique, mais vraiment sévèrement, et a été censuré beaucoup. Et notamment l'extrait qu'on a passé là, ça fait partie des scènes qui ont été coupées pendant très longtemps. C'est... C'est un film qui est très important. une scène où Mark, notre héros, doit photographier des jeunes femmes pour des photos un peu de charme, déshabillées. Et ça, ça n'a pas plu à la critique du tout. Ça s'est fait couper fort. Jusqu'en 80 ans, Finlande.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Ah ouais.

  • Speaker #3

    Et je ne sais pas si vous vous souvenez, mais quand on parlait des diables de Ken Russell, la Finlande aussi avait été le pays dans lequel le film avait été interdit le plus longtemps. Ça a l'air sympa. C'est marrant. Je ne sais pas si ça passe là-haut,

  • Speaker #2

    mais on les embrasse.

  • Speaker #3

    Ils n'aiment pas beaucoup les films olé olé, quoi.

  • Speaker #0

    Ton triptyque de film olé olé, bon ça va, d'accord.

  • Speaker #3

    Donc de quoi ça parle, Le Voyeur ? Ça parle de Marc, qui est le héros qu'on va suivre tout au long du film, qui est fou de cinéma. et de cinéma, on va dire ça comme ça, parce qu'il a une caméra portable avec laquelle il filme surtout les femmes.

  • Speaker #0

    Il les filme un peu partout, dans la rue, sur des lits, dans des studios, à travers des fenêtres. Et puis surtout quand il les tue. Spoiler, pas spoiler.

  • Speaker #1

    C'est la première scène du film.

  • Speaker #0

    Oui voilà, ça va. C'est la prescription, on a le droit.

  • Speaker #2

    Le film a 60 ans, on peut spoiler quand même.

  • Speaker #0

    Et du coup, dans ce film, il y a toute une réflexion sur la question du cinéma. du caméraman de celui qui filme et qui est toujours dans une... qui là en tout cas est traité comme quelqu'un qui a envie d'arracher au sujet filmé une partie de lui-même pour le garder sur sa pellicule la péloche et donc il y a vraiment une espèce de parallèle qui est construit entre l'intrusion de la caméra du regard de la caméra et... l'intrusion érotique de la caméra devient fallue.

  • Speaker #2

    Oui. C'est même...

  • Speaker #1

    Là,

  • Speaker #0

    ça a été...

  • Speaker #2

    C'est même...

  • Speaker #3

    Avec les poils, ça retourne dans sa tombe.

  • Speaker #2

    C'est même assez explicité dans le film. Il caresse son objectif à un moment donné, c'est un peu lâché.

  • Speaker #1

    Même son trépied, il sort le trépied comme ça pour le décalotter.

  • Speaker #2

    Il vient de lui mettre une érection avec sa main.

  • Speaker #1

    Mais c'est comme ça qu'on fait. C'est un remords qui a craché ça.

  • Speaker #0

    Bon bah voilà. Pour être un peu plus premier degré sur le résumé du film, en gros donc Marc c'est un type qui a des occupations, enfin il fait plein de boulots différents apparemment parce qu'il est journaliste photo, il est aussi photographe de charme pour le Buraliste du coin parce que sous prétexte d'acheter des bouquins d'éducation, c'est comme ça qu'ils disent. En fait, les vieux pervers vont acheter leurs journaux économiques et puis vont acheter des petites photos érotiques.

  • Speaker #2

    J'adore les photos de choux dans les années 60. Ah bah oui ! C'est très chaste.

  • Speaker #0

    Bah oui, mais bon, à l'époque,

  • Speaker #2

    t'es prude,

  • Speaker #0

    c'est ça. Et ça montre dès le départ, en fait, aussi, je trouve, l'hypocrisie de la société anglaise, qui, derrière des côtés très collémentaires, très, voilà, do you want a cup of tea, en fait, derrière ça, il va, quoi. Voilà, c'est mon analyse.

  • Speaker #1

    Dernière question.

  • Speaker #0

    Marc, c'est aussi un propriétaire qui vit au premier étage d'une maison qu'il loue, avec une mère et sa fille, les Stevens, et Hélène, la fille, il va nouer une amitié amoureuse, un amour avec elle, un amour pour le coup très chaste, parce qu'elle représente un peu la femme à protéger par rapport aux femmes de petite vertu qui se permet de tuer.

  • Speaker #3

    Moi je trouve que c'est vraiment l'image de la Vierge, très virginale.

  • Speaker #0

    Exactement. parce que lui, son désir et ses pulsions sexuelles et morbides s'exercent uniquement sur les femmes qui sont soit des prostituées, soit des actrices. Voilà, le lien est fait entre les deux. Oui, ben oui, c'est vraiment... C'est très clair dans le film. Et en gros, au premier étage, il a un laboratoire immense de développement de pellicules et un écran sur lequel il... projettent de façon assez régulière les films les snuff movies qui ne le satisfont jamais complètement ce qui est très intéressant dans ce film c'est bon déjà d'une part c'est la facture du film il y a vraiment Lola pourra en parler mieux que moi je pense mais c'est un film vraiment sur le cinéma sur l'objet cinématographique et tout ce qu'on peut faire avec à travers l'image il y a beaucoup de de trucage, beaucoup de moments où on est dans l'œil, dans la vision subjective de la caméra de Marc. Et il y a plein d'effets très intéressants, de lumière, de projection,

  • Speaker #1

    de miroir.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. C'est vraiment un objet esthétique assez parfait, moi, je trouve. Et en plus, le film, ce qui a beaucoup, je pense, choqué à l'époque, Et qui est encore aujourd'hui très intéressant, c'est là où se place le réalisateur. Dans le sens où il n'y a pas un discours moral, en tout cas moralisateur, sur la figure de Marc. Marc c'est un personnage qui est présenté dans sa complexité, son étrangeté, sa folie, de façon assez détachée. sans prise de parti contre lui, un peu à la façon de M. Le Maudit quoi, en gros. Ce qui fait qu'en fait on s'attache presque à ce personnage qui est assez monstrueux, enfin je veux dire qui est criminel etc.

  • Speaker #2

    Oui mais qui est en fait...

  • Speaker #3

    Bah c'est des victimes avant d'être des gosses.

  • Speaker #2

    Voilà, enfin non il n'est pas déresponsabilisé. Non. Il est, disons qu'il est présenté comme une victime également. Tu viens de le dire. Oui. D'abord une victime avant d'être une gosse.

  • Speaker #3

    Tu me disais mes phrases, j'ai fini,

  • Speaker #2

    tiens. Et puis, il y a une espèce d'arc de rédemption, si on veut.

  • Speaker #1

    Ou en tout cas, de chercher à soigner et admettre un problème. Voilà.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'effectivement, Marc avait un père. Ça vient toujours du père. Souvent.

  • Speaker #2

    Bah oui,

  • Speaker #0

    malheureusement. Je te mets un bon choix. Et du coup, il avait un père qui est une espèce de scientifique complètement fou qui filmait.

  • Speaker #1

    Les dimanches, c'était sympa.

  • Speaker #0

    Son fils qui avait une espèce de fascination sur le fait de pouvoir capturer à travers la caméra les émotions les plus extrêmes de son fils, quitte à lui faire très peur, quitte à le faire pleurer face à sa caméra de façon assez violente. Là où c'est quand même assez intéressant, c'est que Michael Powell joue le père de son personnage. Et le fils, c'est-à-dire Marc enfant, est joué par le fils. le vrai fils de Michael Powell qui s'appelle Colomba donc il y a vraiment une espèce de parti pris comme ça de ce réalisateur sur le fait de s'interroger lui-même sur sa place en tant que peut-être tortionnaire de ses personnages et nous, spectateurs, on est aussi mis en permanence dans la position du voyeur et ça, c'est dérangeant, moi je trouve que c'est ce qui est très intéressant... Et c'est ce qui permet, je trouve, dans ce film, une liberté mais assez folle en termes de mise en scène quoi. Il y a notamment une scène dansée qui est assez surréaliste et qui est vraiment sublime. Donc voilà un film que j'aime beaucoup beaucoup. C'est un film aussi qui a été donc comme je disais très décrié à sa sortie, qui a connu une grosse réhabilitation à partir des années 70 où il se passait vraiment sous le manteau et notamment grâce à Martin Scorsese parce que Scorsese est fou de ce film. Il explique que lui, la première fois qu'il l'a vu, c'est aux Etats-Unis, au moment de la sortie, et qu'il l'a vu en noir et blanc, censuré, vu le technicolore du film.

  • Speaker #1

    Oh ouais, parce que vraiment les couleurs...

  • Speaker #0

    C'est sublime.

  • Speaker #2

    C'est pas la full expérience.

  • Speaker #0

    Exactement, donc c'était une version complètement dénaturée, et dix ans plus tard, il voit le vrai film en couleurs, et pour lui, c'est un des films les plus importants. D'ailleurs, la version que nous, on voit aujourd'hui, elle est restaurée complètement, grâce notamment à Martin Scorsese, qui a mis beaucoup d'argent là-dedans. Qu'est-ce que vous en avez pensé ?

  • Speaker #2

    Je ne connais pas bien l'histoire du cinéma. Moi non plus. Je me demande si ce n'est pas un des proto-films de je suis réalisateur et je m'interroge sur ce que c'est que filmer Ça a déjà dû exister avant, j'imagine. Peut-être qu'on me dira que ce n'est pas vrai dans des commentaires, mais en tout cas, il me donne un peu cette impression-là. En tout cas, moi, c'est comme ça que je le vois.

  • Speaker #3

    C'était une époque où les rédacteurs s'interrogeaient beaucoup là-dessus.

  • Speaker #2

    J'ai un peu l'impression que tous les grands cinéastes ont un peu eu leur peeping time d'une certaine manière, ou en tout cas se sont mis en scène. Oui. en train de filmer et se sont questionnés sur l'objet cinéma et voilà on l'a vu la plus récemment je vais en parler dans l'intro mais avec le fable man de spielberg et tout ça enfin c'est un peu une démarche j'ai l'impression que c'est une démarche assez naturel dans le parcours d'un cinéaste à un moment donné de se poser la question de ce que c'est que son métier ce qui fait et sur cette sur ce truc étrange qu'est de filmer et d'arracher des choses aux gens que tu filmes. Et donc je le vois un peu comme ce proto-film-là, donc je le trouve hyper intéressant. En plus, c'est un film d'horreur, donc c'est, je pense, le bon angle. ce sujet là et voilà et donc et puis bah oui c'est assez irréprochable en termes de forme enfin c'est c'est magnifique quoi enfin je je sais pas c'est c'est vraiment Dommage dramatique que la carrière de Powell après ce film-là soit cassée la gueule. Parce que c'est vrai, ce n'est pas son dernier film, mais il a dû en faire 3-4 après, alors qu'il en avait fait une dizaine avant. Il était loin d'être au bout de sa carrière probablement, alors que c'est un chef-d'oeuvre. Donc non, moi je l'adore le film. Et ça fait partie, on en reparlera avec le film d'après, mais ça fait partie de ces films qui arrivent à être très dérangeants et à faire très peur en montrant très peu de choses parce que la censure. Il y a plein de choses qui se jouent en hors-champ, il y a les scènes de violence qui sont complètement hors-champ, il n'y a pas une goutte de sang. D'ailleurs,

  • Speaker #1

    la censure, je trouve ça toujours assez étonnant de voir ce qui est censuré ou pas. Et tu parlais de cette scène d'intro, et comparez... Alors,

  • Speaker #0

    ce n'est pas la scène d'intro qui a été censurée, c'est la scène de photoshoot dans l'appartement.

  • Speaker #1

    Oui, qui arrive au début.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, parce que les femmes étaient trop dénudées, et notamment le personnage qui s'allonge.

  • Speaker #1

    sur un divan pour discuter c'est assez fou et c'est là où tout le propre des règles arbitraires de la censure sont vraiment risibles parce que le film propose quelque chose qui est après beaucoup plus violent dans le propos ce qui montre que cette scène là elle est pas anodine mais comparée au reste du film on est pas au même niveau du tout et et tu disais que c'était la même année de sortie que Psychose et effectivement moi je trouve qu'il y a un avant-gardisme dans l'image la façon de mettre en scène les mouvements de caméra la façon de filmer en vrai ce film tu le vois tu dis pas qu'il est sorti en 60 vraiment c'est hyper moderne je trouve pour la façon de faire et ouais voilà quoi on en parlait avec Lola aussi tout à l'heure mais moi c'est un film qui a résulté qui m'a donné un mini trauma parce qu'on avait étudié la séquence d'intro en option ciné au lycée et j'avais trouvé ça incroyablement malaisant et malsain et quand tu l'as sélectionné, moi c'est un film qui me rebutait à revoir tu vois vraiment j'ai mis du temps à me dire bon vas-y je vais le regarder de toute façon pour le podcast il faut que je le voie et tout quoi parce que j'avais cette espèce d'appréhension de cette séquence qui capture vraiment ce moment genre d'angoisse et de malaise où t'es mis à la place de la caméra et à la place du coup de Marc. Et non, non, c'est vraiment un super film. C'est pareil, on n'a pas trop parlé de la fin et de tout le truc avec son père, qui aussi plaçait des micros dans toute la maison pour enregistrer son fils hurler, entre autres. Et la fin, c'est lui qui, après, bon maintenant on peut spoiler, on en a parlé, après avoir rendu son dernier souffle, s'adresse à son père pour le rejoindre. Et c'est, ah, c'est vraiment glaçant. Genre la scène de fin m'a foutu des frissons horrible Et toi Lola ?

  • Speaker #3

    Moi je vais créer la discord c'est pour ça que je me réservais pour la fin Oui comme tu disais Camille c'est sorti un peu avant Psychose donc Ditchcock et effectivement je trouve que c'est un film important qui est un film a été maltraité à tort. Je ne suis pas du tout d'accord avec les critiques de l'époque. On est tous d'accord là-dessus. Mais je trouve qu'il y a dans le film quelque chose qui ne peut pas le mettre à la hauteur de Psycho. Moi, je trouve qu'il a justement une retenue un peu moralisatrice. Et toi, tu disais qu'il n'était pas du tout moralisateur. Et c'est là où moi, je ne suis pas d'accord. Il y a beaucoup de choses que j'aime dans le film. Effectivement, il est très très beau. J'aime beaucoup le regard assumé du sadomasochiste sur le monde. Parce qu'il y a effectivement quelque chose de très sadique à regarder à travers une caméra. Parce que, c'est tout le propos du film, mais quand on regarde à travers une caméra, on vole quelque chose à quelqu'un. Et si on va plus loin, on viole même quelque chose. Et on tue, en fait, la caméra tue. Et pour le côté maso, il y a toute cette impuissance. C'est cette... Cette frustration avec laquelle le spectateur est laissé. Donc tout ça, je trouve que c'est très intelligent. Mais pour moi, on est vraiment dans un cours sur la pulsion scopique en culture artistique, en école de cinéma. Vraiment, Léo, tu disais, tu l'as vu, toi, classe ciné. Donc aujourd'hui, voir ce film, c'est important. Mais c'est vraiment un film très cliché de tout ça. Et ce n'est pas le meilleur cliché, je trouve, pour parler de ça. mais c'est intéressant d'en parler. Et en fait, moi, je le trouve déjà long. assez lent. Et pareil, on parlait du père affreux qui est dépeint. Mais en fait, ce qui est montré, c'est que c'est un père qui met une lumière dans la gueule de son fils et qui lui balance un lézard sur la couette. Donc en fait, je pense qu'au niveau de la maltraitance de l'enfant, tu vois, je trouve que c'est un peu abusé pour dire que ça, ça fait d'un enfant un futur serial killer, tu vois. Après, c'est les années 60. C'est une autre époque.

  • Speaker #1

    En vrai, si déjà il se passe ça, qu'est-ce qui se passe à côté ?

  • Speaker #0

    Pour tout, Thomas, je trouve un gros morceau qui est le décès de sa mère, parce qu'il parle de ça, et ça, c'est pas montré,

  • Speaker #3

    mais il en parle. Il le filme aussi, oui.

  • Speaker #0

    Il parle du fait que son père...

  • Speaker #1

    Il a mis en scène du décès de sa maman. Voilà,

  • Speaker #0

    a filmé sa mère au moment de sa mort, et l'a filmé pendant l'enterrement, et a filmé son fils en train de pleurer sur le cercueil. Là, en termes de maîtresse, on est à élevé, je pense. Oui,

  • Speaker #3

    mais je trouve que par rapport à des thèmes qui sont évoqués dans Psycho, par exemple, c'est beaucoup plus prude. Il y a quelque chose de... Vu qu'il n'y a rien qui est montré, il n'y a pas une goutte de sang. Moi, je trouve que Michael Powell, là-dedans, il a un peu quelque chose de... Je disais moralisateur tout à l'heure, c'est parce que j'ai l'impression qu'il tente d'aller vers quelque chose d'un... un peu nouveau, un peu autre, un peu choquant. Et qu'en fait, il y va un peu à reculons. Et il y a cette figure virginale qui revient d'Hélène et tout. Il y a les prostituées, il y a la vierge et tout. Et en fait, j'ai l'impression qu'il met un pied dedans et qu'en fait, il n'y va pas complètement. Et là où je trouve qu'Hitchcock y allait complètement, en fait. Et sur une histoire différente. Mais moi, je trouve qu'il... Après, je me fais l'avocat du diable parce que le film est très important. Il y a beaucoup de choses hyper intéressantes. Mais le classer comme chef d'œuvre des années 60, je ne suis pas forcément d'accord avec ça. Et je ne trouve pas que ce soit un film hyper engagé ou autre. Maintenant, c'est mon avis. Et je trouve que le personnage... L'antagoniste de Norman Bates en tant que victime qui est devenu un bourreau est beaucoup plus travaillé, beaucoup plus abouti que le personnage de Mark Lewis qui est un peu plus fragile sur plein de points. Et voilà, malgré toute une histoire qu'on essaye de lui raccrocher avec les caméras, qui marche très bien. Mais peut-être que je trouve que ça a mal vieilli en fait finalement. Mais il a peut-être plus mal vieilli que Norman Bates. Je ne sais pas, mais c'est... Voilà, c'était pour faire ma chieuse sur le cinéma.

  • Speaker #0

    J'entends tout ce que tu dis. Après, je pense que peut-être que le fait que tu l'aies vu dans une logique d'études du cinéma, il y a moins de sensations et de sentiments qu'une première vision, justement, sans ce cadre-là d'études. Moi je trouve que c'est... Enfin je me souviens très bien quand je l'ai vu, j'étais jeune et moi j'ai ressenti vraiment une une terreur qui n'est pas la même que celle de Psychose parce que Psychose t'as peur...

  • Speaker #1

    Il y a des moments drôles dans Psychose aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, là t'es juste très mal à l'aise et t'es face à un personnage... Enfin t'es dans la tête en tout cas dans les yeux d'un personnage qui ne sait pas lui-même ce qu'il fait, trop, enfin tu vois.

  • Speaker #2

    Ouais et puis il y a ça et si tu dois faire le comparo avec Psychose... Même si je sais pas... Je ne sais pas s'il faut le faire.

  • Speaker #3

    Ils ont été extrêmement comparés.

  • Speaker #2

    Il y a des choses qui sont... pas dans Psychose, notamment la relation avec Hélène justement, qui est une vraie relation, on comprend pourquoi il l'aime, on comprend où ils se rejoignent et en fait il y a une tentative d'humaniser.

  • Speaker #3

    Oui mais pourquoi il l'aime ? Moi c'est ça que je trouve problématique, c'est parce qu'elle est vierge en fait.

  • Speaker #0

    Ah non moi je ne sais pas, je pense que c'est parce qu'elle vient lui parler.

  • Speaker #2

    Elle vient lui parler en fait, lui il est un peu weirdo, on comprend que le mec d'en bas là il le...

  • Speaker #3

    Moi j'ai l'impression que les femmes, les mannequins qui posent pour lui... pour des trucs un peu olé olé, elle lui parle aussi, elles essayent de lui faire des blagues. Oui,

  • Speaker #2

    mais elle, elle rentre dans son monde, elle rentre dans son univers, elle ne le juge pas beaucoup, enfin, elle ne le juge pas, elle regarde, elle s'intéresse à ce qu'il fait, tu vois, je pense que c'est ça, en fait, c'est un petit côté, oui, il y a un petit côté la belle et la bête, tu vois, là-dedans, je ne sais pas, moi, j'accroche à cette histoire, tu vois, à cet arc qui est hyper important dans le film et à sa résolution que je trouve assez tragique parce qu'à la fin, en fait... Il se tue pour l'épargner presque, tu vois il y a un côté comme ça. Et moi j'aime bien ce côté...

  • Speaker #1

    Et lui il ne s'épargne pas dans la mise en scène de sa propre mort en fait.

  • Speaker #2

    J'aime bien le... Encore une fois, le côté amoral complet de tenter d'humaniser un monstre. Oui,

  • Speaker #3

    mais moi, le problème, c'est que je ne trouve pas que ce soit un monstre, ce gars. Et puis même, ce film est présenté comme un des films du thème de la pulsion scopique. Moi, je trouve que ce n'est vraiment pas le film qui en parle le mieux. On peut parler de Blow Up d'Antonioni, mais pour moi, c'est vraiment des films qui vont à fond là-dedans et qui utilisent le matériel cinématographique.

  • Speaker #1

    Mais ce ne sont pas les mêmes.

  • Speaker #3

    Si, Blow Up, c'est 1966.

  • Speaker #1

    Dans la chronologie, ce film-là qui sort en 1960, c'est pour ça aussi qu'il est considéré comme une pierre angulaire. Il arrive, peut-être pas en premier non plus, mais il arrive à un moment où... il n'existe pas ou peu de passés qui abordent cette thématique-là.

  • Speaker #0

    Il y a ça.

  • Speaker #1

    C'est radical, tu vois.

  • Speaker #3

    Mais il y a le fait que Heddy Koch le faisait mieux.

  • Speaker #0

    Moi, je trouve que surtout, là, ce n'est pas exactement la même chose. Parce que là, dans ce film, il y a un truc très particulier sur le rapport au cinéma. Le cinéma, il est tout le temps, il est là partout, tout le temps, dans le film, genre dans les projections qu'il se fait chez lui, dans son travail en tant qu'assistant réalisateur, où il y a ces scènes d'un réalisateur qui hurle sur une pauvre actrice qui en est à sa 70e prise, sur ce reprendre, reprendre, reprendre, refaire la scène, refaire la scène, refaire la scène. Moi, je trouve que c'est un film qui montre quand même vachement la matérialité du cinéma. Il y a, au niveau du son, ce bruit de la bobine qui se déroule en permanence, qui est plaisant dès qu'on est dans cet appartement, qui est assez assourdissant et presque un peu pénible. Il y a ça, il y a toute la... Le truc de la lumière qui écrase, qui fait transpirer. Je ne sais pas, moi je trouve que c'est un film qui n'est pas du tout comme dans le psychologue.

  • Speaker #3

    Je trouve que tous ces procédés qui sont là pour t'angoisser ou te mettre mal à l'aise, moi je trouve qu'ils ne font pas peur et qu'ils ne mettent pas mal à l'aise. Et en fait, l'acteur qui joue Mark Lewis était un acteur connu un peu pour sa gueule d'ange, un peu enfant.

  • Speaker #0

    Ah bah oui, c'est Karl-Heinz Bohm qui a joué le prince Franz dans Sissi.

  • Speaker #3

    Exactement. Et en fait, moi, je sais que la critique était choquée, notamment par le choix de cet acteur aussi, qui est scandaleux. Et je suis désolée, mais moi, je ne trouve pas que cet acteur fasse peur et que d'un seul coup, son visage soit horrifique.

  • Speaker #0

    Non, mais je suis d'accord. Pour moi, ce n'est pas du tout. Le mec de Psychos, c'est pas Norman Bates, parce qu'il n'a pas du tout la même attitude. Pour moi, je te dis, c'est pour ça que je le rapprocherais beaucoup plus d'un M. Le Maudit. C'est un personnage beaucoup plus...

  • Speaker #3

    Oui, mais M. Le Maudit, encore une fois, je trouve que... Après, c'est beaucoup plus vieux, mais... On en parlera, sans doute.

  • Speaker #1

    L'arc 2 du patrimoine.

  • Speaker #3

    Mais je trouve qu'il y avait quelque chose de vraiment terrifiant dans le personnage d'M. Le Maudit. Je trouve que dans le personnage de M. Lewis...

  • Speaker #0

    J'ai pas peur qu'on revienne par la fenêtre là.

  • Speaker #1

    Mais c'est une autre position aussi, c'est pas les mêmes... Là,

  • Speaker #2

    elle a pas peur des mecs qui tuent des meufs comme ça.

  • Speaker #3

    Avec une caméra, non, ça fait pas peur.

  • Speaker #2

    Moi, je déboite, il arrive, bah, coup de genou,

  • Speaker #3

    passe. Non mais déjà, il a le temps de sortir son trépied avec un couteau au bout, tu vois.

  • Speaker #1

    Ça c'est incroyable, par contre, vraiment... Oui,

  • Speaker #3

    mais genre,

  • Speaker #1

    personne ne fait pas.

  • Speaker #3

    T'as pas le temps, en tout cas, t'as le temps de t'enfuir. Je sais pas où vous le dire, mais ça pèse un certain poids et que voilà.

  • Speaker #1

    Il y a un autre personnage que je trouve... super intéressant et aussi super bien écrit c'est la maman aveugle mais vraiment incroyable la séquence où elle débarque chez lui et en fait elle a beau ne pas voir elle voit clair dans qui il est et ce qu'il cache pas très bien d'ailleurs mais sous lui et

  • Speaker #0

    cette séquence elle est incroyable je trouvais ce personnage super bien écrit aussi je trouve que c'est quelqu'un qui cache rien ah mais il cache rien mais de toute façon il le dit lui-même je vais me faire rattraper je trouve que ça peut rejoindre ce truc

  • Speaker #1

    aussi de fin qui a pas vraiment de monstre en fait tu vois enfin que la psyché de ce personnage elle est aussi construite pour pour casser ce truc là de monstre en fait le côté près quasi empathique compte créé avec lui c'est justement pour te montrer que ben en fait mais ça encore une fois désolé mais dans psycho il ya la même chose si mais non mais oui mais non mais je suis désolé

  • Speaker #3

    mais c'est pas les mêmes films non plus c'est pas les mêmes films c'est sorti 4 mois après et Norman Bates en tant que serial killer qui est dépeint comme une victime devenue bourreau aussi qui a une vie de merde aussi voilà je trouve que ça marche mille fois mieux moi je pense qu'il a été mal reçu parce qu'il te met dans une position d'observateur et c'est pas un film dans lequel tu rentres genre le but c'est pas de te sentir comment

  • Speaker #0

    dire tu te projettes pas dans le film. Dans Psycho, si tu veux, il y a plein de mécanismes qui font que tu te mets dans la peau de l'héroïne, etc. Il y a même des mises en scène très dynamiques et tout. Là, il n'y a pas ça. Là, il y a vraiment un truc de... C'est un homme qui évolue dans une psyché, une pensée, un décor qui est... étrange, tu vois, et que tout est du cinéma en fait.

  • Speaker #3

    Tu avais parlé de l'étrangleur de Boston et oui, c'est le même point de vue d'observateur et je crois que c'est vachement plus réussi Oui,

  • Speaker #0

    mais parce que là, il y a le côté méta-cinéma qui rajoute en plus de la distance Tu parles aussi de...

  • Speaker #1

    Mais Blow Up, on te met vraiment dans le film, pour le coup

  • Speaker #3

    On te met dans le film, là je veux dire, on peut pas être plus dans le film que...

  • Speaker #2

    Donc on va le classer par rapport aux autres C'est ça le... Parce que moi je peux dire que c'est moins bien que l'Auberge Rouge et El Fawn. Ça va direct en dessous.

  • Speaker #1

    Déjà il n'y a pas Christian Clavier dedans.

  • Speaker #3

    Non mais par contre je trouve que c'est un film dont on parle pas assez et qui est un peu mis à l'écart de cette période-là.

  • Speaker #2

    Tu vas pas 100% au bout de tes idées. Je sais qu'on n'en parle pas assez, mais c'est de la merde.

  • Speaker #3

    Parce que vous êtes tous en train de dire que c'est un chef-d'oeuvre. Bah aussi,

  • Speaker #0

    un chef-d'oeuvre. C'est un chef-d'oeuvre.

  • Speaker #3

    Mais, oui, mais... Il faut aussi...

  • Speaker #2

    C'est pas grave,

  • Speaker #3

    c'est pas grave.

  • Speaker #1

    Il faut pousculer le patrimoine de Camille.

  • Speaker #0

    Moi, il est toujours dans mon top haut.

  • Speaker #3

    Moi, je le soutiens dans deux... de tes films dont tu es top. C'est 2 sur 3,

  • Speaker #1

    c'est beau. Très beau, la cohérence entre tes films. Franchement, vraiment.

  • Speaker #0

    Je fais une fraise.

  • Speaker #3

    Est-ce que tu donnerais pas les cours en classe de culture artistique ?

  • Speaker #0

    Pas encore. Waiting for your call.

  • Speaker #2

    C'est bon, là ?

  • Speaker #0

    Oui, on peut passer à ton film, c'est bon.

  • Speaker #1

    Dernier truc. Non, je déconne.

  • Speaker #2

    Mais voyez-le,

  • Speaker #0

    franchement, c'est bien.

  • Speaker #2

    Voyez la musique.

  • Speaker #1

    Tu vas faire en espagnol ta chronique ?

  • Speaker #2

    Si, je vais faire en espagnol, non. C'est le film que j'ai choisi alors du coup. Donc moi j'ai choisi Tennis.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu fais ici ? Où est-elle ? Il y a un moment de service, elle vient. Tu veux manger ? Non.

  • Speaker #1

    Pourquoi ne pas revenir ?

  • Speaker #0

    Elle est venue avec sa copine,

  • Speaker #1

    je crois qu'elle aime ça.

  • Speaker #0

    Pourquoi ne pas revenir à la maison ? Pourquoi ? C'est mieux que tu te débrouilles. Quoi ? Gostu et moi sommes enrôlés. Ici, tu ne peins rien. Si je dois croire ça ! Sous

  • Speaker #2

    C'est un extrait de Léo !

  • Speaker #0

    C'est la musique de Twinkies ? Ou quoi, là ?

  • Speaker #3

    Waouh, c'est fou, quoi !

  • Speaker #0

    Thesis, hein ! Thesis, en anglais. Film espagnol, sorti...

  • Speaker #2

    T'as pas dit en français ce que ça voulait dire ?

  • Speaker #0

    La thèse. Sorti en salle en 1996. Et c'est le premier long-métrage réalisé par le cinéaste hispano-chilien Alejandro Aminabar.

  • Speaker #1

    On peut dire vraiment long métrage.

  • Speaker #0

    Oui, long métrage de deux heures et quelques. J'ai passé cet extrait parce que la musique, c'est lui aussi qui l'a fait. C'est chouette. La techno rodance bizarre, je ne sais pas. La musique de Fête for Anne, je ne sais pas. Mais en tout cas, le score du film, c'est lui. C'est un film qui met en scène Anna Torrent.

  • Speaker #2

    Et à Cuervos.

  • Speaker #0

    qui joue le rôle d'Angela qui était Anna Torrent la jeune fille dans l'esprit de la ruche pour ceux qui connaissent c'est ça ? oui c'est ça pardon c'est trop bilingue Félé Martinez qui joue Chema et Eduardo Noriega qui joue le beau Bosco Bosco qu'on retrouvera dans la filmo d'Amenabar il va le... le réembaucher dans son film d'après notamment. Donc Alejandro Amenabar, c'est à la fin des années 90, une sorte d'étoile montante du cinéma espagnol. Peu de temps après Thésis, il sortira l'excellent Abrelo Soros, avec Eduardo Noriega, qui fera l'objet d'un remake américain par Tom Cruise qui lui rachète les droits à l'époque. et qui va produire le troisième long-métrage d'Alejandro Amenabar, The Others, les autres, avec Madame Tom Cruise de l'époque, Nicole Kidman. Voilà.

  • Speaker #1

    Baby girl.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #2

    C'est Vania Sky, c'est ça ? Oui,

  • Speaker #0

    qui n'est pas bien. Vous avez bien aimé, mais c'est parce que vous n'avez pas vu l'original. Voilà.

  • Speaker #1

    Il aurait rajouté bande de plouc. Toujours plus agréable, le podcast.

  • Speaker #0

    On lui doit également deux autres films ambitieux qui sont Maradentro avec Ravir Bardem et Agora avec Rachel Weisz qui était sorti en 2008. Et il se fait plus discret, il nous a gratifié d'une énorme merde, un gros étron, Régression. Comme si le titre du film était en fait la ligne directrice du projet. Régression, c'était sorti en 2015 avec Emma Watson, c'était infâme.

  • Speaker #2

    Enfin une grande actrice.

  • Speaker #0

    Plus récemment, il a sorti en 2019, Hermione Granger. Il a sorti la lettre à Franco que je n'ai pas vue. Et voilà. Et moi, j'aime bien la première partie de la filmo d'Alejandro. Et je pense que ça tient beaucoup à la baffe que j'avais reçue au visionnage d'Abrelo Soros, que j'ai vue en cours d'espagnol. Figurez-vous, quand j'étais en seconde.

  • Speaker #3

    En cours d'espagnol. Ah oui.

  • Speaker #1

    Je regardais que Lola Rent en allemand.

  • Speaker #0

    C'est les cours où tu regardes des films avant les vacances. C'était ça. Nous, on avait vu Abril au Soros. Franchement, ça m'avait choqué.

  • Speaker #1

    Et la vie des autres aussi.

  • Speaker #3

    Le ruban blanc, le truc...

  • Speaker #0

    Ah oui, le Danoque ?

  • Speaker #3

    Oui. En allemand ? Oui.

  • Speaker #1

    Tu as fait allemand,

  • Speaker #3

    toi ? Oui.

  • Speaker #1

    Il y a ?

  • Speaker #3

    Il y a Zergus Preschen

  • Speaker #1

    Deutsch. Oh là ! Tu n'as rien qui va dans ce livre.

  • Speaker #0

    Vous parlerez de vos LV2 après ?

  • Speaker #1

    LV1 ?

  • Speaker #3

    Oh là,

  • Speaker #0

    putain. Bon, écoute. Bon,

  • Speaker #1

    allez,

  • Speaker #0

    allez ! Je vous fais un résumé du film. Donc, étudiante à la fac des informations de masse. C'est comme ça que c'était traduit dans les sous-titres. C'est les sous-titres YouTube. En 1995, Angela mène un travail de recherche sur la violence audiovisuelle et la famille. Je n'ai pas tout compris. Beau projet, mais surtout bon prétexte pour entrer dans le monde du snuff movie. Alors, qu'est-ce qu'un snuff movie pour les enfants qui nous écoutent ? C'est un film au cours duquel on assiste à un homicide ou un suicide, réalisé à but lucratif. Le propre du snuff, c'est son caractère évidemment interdit et transgressif, qui oblige les copies à circuler de main en main entre initiés tordus et en toute discrétion. C'est également, et on le comprend, un trafic qui trouve son sens au cœur de l'époque VHS pré-internet, et c'est là que se situe le film. On en revient à Angela. Elle cherche sous couvert de son travail des vidéos toujours plus hardcore à décortiquer et sollicite son encadrant de thèse. Je ne sais pas si c'est une thèse ou un mémoire, la thésis. Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Peut-être que c'est une thèse.

  • Speaker #0

    Oui, peut-être que c'est une thèse. Donc elle sollicite son encadrant, le professeur Figueroa, qui lui déniche au fin fond de la médiathèque de la fac.

  • Speaker #3

    Ah oui, il est caché loin là.

  • Speaker #0

    Oui, dans les couloirs et tout. Une vidéo dont le visionnage causera sa mort, non pas par Sadako qui sort de l'écran. Oui. mais par crise d'asthme.

  • Speaker #1

    Moi j'ai pensé à elle très fort.

  • Speaker #0

    J'ai pensé à toi aussi. Je me suis dit merde.

  • Speaker #1

    Moi devant le film.

  • Speaker #0

    Je vais peut-être envoyer un message à Camille pour savoir si elle va bien. Je fais une mention à Ringu, mais ce n'est pas anodin. Je le mentionne parce que Ringu ne sorti que deux ans après. C'est sorti en 1998 et vous voyez déjà que sur un autre continent, Deux ans avant, on était déjà fascinés par les cursed videotapes. Bon alors, Figueroa décède et Angela s'empare discrètement, le croit-elle, de la VHS. Nous découvrons alors avec elle Ausha.

  • Speaker #3

    Elle va avoir touché le visage de Figueroa. Oui, oui,

  • Speaker #0

    oui. Bah oui, mais ça c'est intéressant comme plan. Donc elle découvre le contenu de la cassette avec un de ses camarades de fac, un autre étudiant aux cheveux longs, gras, un peu edgy, fan de métal, collectionneur de porno. Le contenu de cette cassette, il s'agit d'un plan fixe documentant la torture, le meurtre et la mutilation du corps d'une jeune femme disparue il y a environ deux ans, Vanessa. Angela et Chema mènent alors l'enquête, telle le Scooby Gang, et finissent par découvrir que les auteurs de cet horrible meurtre n'en sont pas à leur premier, et surtout qu'ils ne sont pas si loin d'eux. Voilà, voilà le synopsis, le résumé. Et moi, je trouve qu'il est intéressant, ce film. En fait, il est une parfaite redite de Pipping Tom. Je dis parfaite redite car il explore les mêmes thèmes, mais il est totalement différent d'un point de vue formel. Il est mieux. La grande majorité de l'action a lieu dans des couloirs labyrinthiques et froids de la fac. certains en connaissent c'est tombé à Tolbiac avec des fenêtres une très belle tonalité au film et puis il est toujours intéressant de nous questionner nous autres cinéphiles bouffeurs de pelage sur nos vrais motifs sur cette volonté de trouver toujours l'image la plus marquante tout en étant évidemment et fort heureusement plus ou moins modérée par une morale qu'ont certains ou certaines autour de cette table pas tout le monde Cette fine limite entre le choquant et l'inacceptable à laquelle on aime se confronter, elle nous est montrée au cours de la scène d'introduction. Un métro est bloqué sur la rame à cause d'un accident voyageur, le pauvre bougre a été coupé en deux et l'ensemble des voyageurs sont invités à descendre, mais quelques-uns d'entre eux, dont Angela, animée par une fascination morbide, tentent de se pencher au-dessus des rails pour assister à la scène macabre.

  • Speaker #2

    De où je le fais ?

  • Speaker #0

    Et euh... bah oui, oui oui.

  • Speaker #3

    Ah bah... Je le fais pas. Bah moi, je le fais pas en vrai.

  • Speaker #2

    Ah d'accord,

  • Speaker #0

    je suis bien. Oui, t'es bon.

  • Speaker #3

    C'est un...

  • Speaker #0

    C'est un film qui est peu connu d'Amenabar. C'est peut-être celui qui est le moins connu, le moins réédité. Ah bah si, parce que là, je crois que Potemkin, ils l'ont sorti. Les éditions K de Potemkin, je crois qu'ils l'ont sorti. Et donc, moi, c'est un film que je trouve assez pertinent, assez fin, sur la question du rapport que nous-mêmes, en tant que spectateurs, on peut avoir à l'image, et je le disais un peu plus tôt, sur cette espèce de fascination morbide qui nous pousse à regarder des films un peu extrêmes et à en faire des podcasts. Je ne peux pas m'empêcher de me sentir un peu visé quand je le regarde. D'ailleurs, c'est assez marrant parce que la résolution du film, la toute dernière scène du film critique, ce rapport de cette espèce de culture et de banalisation de la violence des images, quand on voit l'ensemble des pépés et des mémés à l'hôpital regarder la télé, et le journal qui sert des images. de snuff, qui montre certaines images des snuff movies qui ont été retrouvées une fois que l'enquête a été résolue. Et donc assez précurseur, parce qu'en 1996, BFM TV n'existait pas, et Internet n'existait pas, et pourtant, Amin Abar se posait déjà ce genre de questions, et donc je trouve ça intéressant. Et donc je me suis senti aussi un petit peu visé, parce que quand je l'ai vu la première fois il y a quelques années, je me suis posé la question effectivement de ce que je cherchais quand j'allais regarder un film d'horreur cette satisfaction que je pouvais trouver dans le visionnage de scènes qui me choquait, qui me remuait ce moment où on se sent vivant en regardant des trucs horribles et donc voilà, je trouve que cette question, et donc le personnage de Chema c'est ça et elle aussi d'une autre manière, Angela moi c'est un film qui me fait toujours qui me met mal à l'aise par rapport à ça et j'aime bien donc voilà

  • Speaker #2

    Mais c'est là où c'est... je trouve mieux traité alors que c'est plus... Non, pas du tout, mais que scène sort, tu vois, vraiment où il y a une interrogation sur le...

  • Speaker #3

    Non, mais en vrai, c'est très bien parce qu'après je répondrai parce qu'on n'a pas du tout le même ressenti. Mais vas-y, vas-y.

  • Speaker #2

    Non, mais c'est... J'ai trouvé que ce film était vraiment très très bien. Il est long, effectivement. Mais alors moi, j'ai senti le temps passer beaucoup plus vite que... Sur les deux autres films précédents. Mais non, non, je trouve que pour le coup, le côté du rapport à la violence de l'image a beaucoup plus de sens dans ce contexte-là. En tout cas, comment il est traité ? Je ne sais pas. Moi, ça m'a plus emportée. Le film n'est pas terrifiant, il n'y a pas de jumpscare.

  • Speaker #0

    Et toute la violence qui est insoutenable, est quand même insoutenable alors qu'elle est complètement en champ.

  • Speaker #3

    Moi, je veux bien exercer mon droit de réponse.

  • Speaker #1

    Oui, ça va être bien cette année. Non,

  • Speaker #3

    non, non, mais en vrai, c'est hyper intéressant parce que c'est vraiment une question de ressenti. Mais je sens que je vais vous énerver. Tu m'énerves déjà. Je sais.

  • Speaker #0

    Chacun ses goûts.

  • Speaker #3

    En fait, genre les...

  • Speaker #1

    C'est Bérou qui nous a tous abîmés, là.

  • Speaker #3

    Les thématiques abordées, les questions posées dans Censor, elles sont répondues. le film te donne plus ou moins une réponse sur le poste qu'il prend elles sont très vite répondues les questions les questions sont répondues la rêve de 2019 non mais on fait avec ce qu'on peut et en fait moi c'est un film qui m'a un peu février parce que je sais pas si je l'aime bien ou pas en fait je trouve que c'est très ambitieux dans les questions qui sont abordées dans Thesis et le Le point de départ, c'est quand même de suivre un milieu universitaire avec un intitulé de thèse qui est giga intéressant. Et en fait, je trouve que le film abandonne ce sujet.

  • Speaker #0

    Il ne le traite pas.

  • Speaker #3

    Bah ouais, et en fait, pour moi, le début le traite un peu.

  • Speaker #1

    C'est le titre qui est de Ausha.

  • Speaker #3

    C'est l'intitulé vraiment de thèse.

  • Speaker #0

    Ça s'appelle thèse, on ne lit pas de thèse dans le film.

  • Speaker #3

    Mais voilà, mais ça m'énerve. Non mais non, non mais...

  • Speaker #1

    Thèse, anti-thèse...

  • Speaker #3

    Non mais... Je comprends la critique que vous faites à ce truc-là. Effectivement, on n'est pas là pour ça. Mais en fait, pour moi, quand tu parles...

  • Speaker #0

    Tu pourrais voir une conférence d'université. Mais non !

  • Speaker #3

    En fait, c'est juste que je trouve que le film tombe dans sa deuxième moitié sur un houdonite thriller qui, moi, m'a grave fait chier, en vrai. Je suis désolé de le dire, mais ça m'a ennuyé. En fait, de savoir qui a fait quoi, quel twist va y avoir pour... qui a commandité ça, etc. Je trouvais ça intéressant jusqu'à ce qu'on se rende compte que c'est un réseau qui est créé par des professeurs aussi, ça c'est très intéressant.

  • Speaker #0

    Oui donc c'est au trois quarts du film ça ?

  • Speaker #3

    Non, c'est à la moitié qu'on a la révélation que c'est un des professeurs qui est impliqué, c'est quand elle est dans le bureau du proviseur là. Et en fait après on tombe dans un espèce de twist sur twist de qui a fait le truc, qui est coupable, qui est innocent, qui est le cerveau derrière l'histoire et tout. Et pour moi, le film abandonne du coup le sujet qu'il traite de base pour le récupérer à la fin avec cette fameuse scène de l'hôpital qui, moi, m'a un peu agacé.

  • Speaker #2

    Ben non, parce que... Franchement,

  • Speaker #3

    il... Ben... Moi je trouve que c'est...

  • Speaker #0

    Je sais pas si tu t'agaces dans la fin...

  • Speaker #3

    Je vais être encore plus peut-être chiant, mais je trouve que c'est un film... C'est comme ça que je l'ai ressenti, qui est presque border react à certains moments, et qui en même temps me raccroche, et je suis grave d'accord avec à d'autres. Et du coup, j'ai toujours été entre deux pieds en mode Ah, je suis d'accord avec ce que tu racontes, film ! Et en même temps, tu me saoules un peu, et en fait, mettre en scène le personnage de Ausha... J'ai bien aimé, mais il y a plein de moments où ça m'a grave saoulé aussi. Et du coup, je pense que c'est fait exprès. C'est pour nous questionner, même nous, en tant que public de cinéma d'horreur. Mais en fait, lui foutre un t-shirt cannibale, holocauste et tout, machin. Genre, ok, mais va au bout de ton propos. Parle-nous, fais-nous un vrai discours, je ne sais pas, sur le cinéma d'horreur.

  • Speaker #2

    Il va au bout, parce qu'en fait, justement, il se détache. Le sujet de la thèse de cette jeune femme, c'est le sujet de censor. C'est le métier de Enid. Donc franchement, déjà très intéressant comme lien. Mais sauf qu'eux, effectivement, ils se décrochent de ce truc complètement intellectualisé de qu'est-ce que c'est que la violence des images. Et ça se transpose dans la vie réelle. Et là, donc, tu as une romance qui se crée. Tu as des liens d'amitié. Et en fait, moi, je trouve que c'est beaucoup plus abouti. est beaucoup plus étirée dans son genre.

  • Speaker #0

    Le film dépasse l'exercice de style.

  • Speaker #2

    Exactement. C'est même pas qu'on va au bout du sujet, c'est qu'on va beaucoup plus loin. C'est qu'on va au-delà du thème qui est...

  • Speaker #3

    Pourquoi il va beaucoup plus loin ?

  • Speaker #2

    Il va beaucoup plus loin dans le fait qu'elle est prise dans l'histoire du snuff et dans la violence.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire qu'en enquêtant sur un truc, elle se trouve victime et on en fait boucher.

  • Speaker #3

    Oui, mais je suis d'accord avec ça, mais pour moi, cette espèce de pseudo-APN qui est proposée, des deux qui repartent en ascenseur, en ça y est, on s'est détachés de ce monde-là, maintenant on en est sortis, on ne sera plus victime, on est en placement d'or. Moi, je ne trouve pas qu'il soit à l'APN, mais... Je ne sais pas, je ne sais pas. Il y a quand même des trucs qui m'ont dérangé, mais bon, après...

  • Speaker #0

    Je veux bien, mais je n'ai pas bien compris. Mais parce que tu as dit que le film était réactionnaire, je n'ai pas bien compris où.

  • Speaker #3

    Non, je n'ai pas dit qu'il était réactionnaire, j'ai dit que c'était compliqué de savoir sur quel pied dansait le film à certains moments, sur sa vision du cinéma, de la violence au cinéma, de la violence des images. Et je trouve qu'il souffle un peu le chaud et le froid à certains moments sur le propos qu'il avance en fait, tu vois. Et il y a un peu des trucs qui m'ont, ouais, c'est pas qu'ils m'ont dérangé.

  • Speaker #0

    Non mais c'est juste que ça interroge l'ambiguïté de l'espèce de... satisfaction morbide que chacun ou chacune peut éprouver dans la vie tu vois, c'est résumé dès le passage du début, où il y a une espèce qui est très bien faite je trouve, où quand tu sais que quelqu'un est mort quelque part, qu'il y a eu un accident tout ça, il y a une partie de toi qui a envie de te retourner pour regarder, tu vois, ça fait partie des choses...

  • Speaker #3

    Bah oui mais ça c'est quand...

  • Speaker #0

    Tu peux me dire que non, tu peux m'assurer que non, mais de fait, je pense que si, et t'as ta morale qui te dit bah non en fait c'est pas bien, et en fait voilà mais en fait cette espèce de curiosité morbide Tout le monde s'y retrouve confronté, je pense que c'est un truc qui est humain, tu vois, sans être essentialisé. Mais je pense que c'est un truc qui est hyper humain et c'est un peu la même démarche que t'as quand tu vas te faire un film d'horreur. Quand tu vas te faire, t'es content de regarder un film où il y a des vampires qui bouffent des gens, t'es content de boire du sang.

  • Speaker #3

    Je suis pas trop d'accord avec ça.

  • Speaker #1

    C'est ça l'intérêt du film, je trouve, c'est de montrer que chaque personnage va chercher quelque chose de différent. dans la violence filmée. Il y en a où c'est vraiment de la fascination morbide, comme tu le disais, Thomas. Il y en a où c'est un truc de faire sortir juste de la pulsion. Et ça t'évite justement de passer à l'acte. Parce que tu vois de la violence et donc ça t'évite de toi de t'y mettre. Tu vois la différence entre la fiction et la réalité. Et puis il y en a certains où c'est le prolongement d'une violence qu'ils ont, qu'ils exercent dans la vie réelle. Là c'est du snuff parce que c'est juste la continuité. Et ça on en a déjà discuté plusieurs fois sur certains films. Il y a certains films où la violence qu'on a démontré, elle ne nous procure aucun plaisir, aucune jouissance et aucun intérêt même intellectuel. Ça nous met juste un peu en colère parce que c'est mal fait. Et où en fait, t'as l'impression que le réalisateur ou les réalisatrices, c'est souvent des hommes, des not-all-men mais presque, eux ont envie d'exercer une violence comme on l'a vu avec le truc qui se passe alors attendez, mamie Camille va faire fonctionner son cerveau vous savez moi c'est la suite de trop, c'est Lola qui en a parlé c'est sous les... la colline à des yeux 2 la suite là machin Souvenez-vous, on a quand même parlé du fait que c'était juste dégueulasse, que ça met mal à l'aise parce qu'en fait, la violence porte la violence, ça ne nous intéresse pas. Et moi, je trouve que Thésis arrive à vraiment, en deux heures, parler de ça. Là où pour moi le film est très intéressant, c'est qu'en plus, je trouve que... Peut-être. On va dire que c'est une lecture de féminazie de 2025. Et très bien. Et parfait. Et atrocement, c'est le rôle que j'ai décidé de jouer ce soir.

  • Speaker #0

    C'est la vie qu'on a choisie.

  • Speaker #1

    C'est la vie qu'on a choisie. Moi, je trouve qu'il y a un vrai discours en filigrane sur la violence des hommes. Pour moi, c'est vraiment le sujet du film. Ce personnage d'Angela ne cesse de... d'essayer de se libérer, de louvoyer entre des hommes qui sont violents, que ce soit son ami, parce que Chema, il a une fascination morbide, parce qu'il est hyper désagréable dans son comportement, parce que dans ses propos, il est hyper violent. Il y a Bosco, qui est une espèce de beauté, mais extrêmement tordue et qui fait très peur. et qui en fait quand il l'embrasse il la dévore moi je trouve qu'il y a vraiment un truc là dessus enfin assez saisissant quoi tu vois c'est un film pendant qu'elle dort oui oui et puis vraiment enfin trigger warning ça c'est Chema qui fait ça non on l'apprend à la fin si si c'est Chema qui fait ça c'est un contre film les scènes d'attirance entre enfin dès qu'il y a de l'attirance sexuelle en fait c'est de la menace moi je trouve enfin en tout cas je l'ai vraiment vu comme ça quoi Et avec en plus l'autorité des hommes du prof, qui en fait est aussi un homme qui torture des jeunes filles. Moi je trouve que c'est ça le fait qui fait que le film est vraiment assez fou et précurseur. C'est que pour moi il est sans concession là-dessus. Et que oui, il se perd, je suis d'accord, dans certains discours. Enfin tu vois à la fin il y a pas mal de twist dans le twist. Moi ça j'ai un peu lâché, c'était pas ça qui m'intéressait. Moi ce qui m'intéressait c'était ce truc de la Final Girl.

  • Speaker #0

    où Angela il faut qu'elle s'en sorte parce qu'en fait ce monde là exerce de la violence partout il crée des scènes de suspense intéressantes à la fin dans la maison quand le mec est par terre et qu'il se relève enfin je sais pas il y a des...

  • Speaker #1

    moi si je peux me permettre il y a une scène qui m'a vachement bouleversée je spoil alors n'écoutez pas mais en vrai c'est juste je vais pas rentrer dans le détail de qui a fait quoi mais en gros à la fin on se retrouve sur les lieux du snuff movie on comprend que c'est là que c'est l'image parce que vous dites oui tout est suggéré... Je suis d'accord, mais en fait, dans l'image, parce que le son, il faut pas oublier que...

  • Speaker #0

    Oui, le son est insoutenable.

  • Speaker #1

    Quand elle regarde le snuff movie, en fait, elle enregistre les cris de cette fille.

  • Speaker #3

    Et elle les passe.

  • Speaker #1

    Et moi, ça,

  • Speaker #0

    c'est... Mais ça, c'est incroyable en termes de mise en scène, parce que justement, il crée des moments où elle est dans un endroit, dans un environnement assez paisible, qui est sa chambre, qui est le lieu où elle est censée être en... Enfin, elle sera jamais complètement en sécurité, parce qu'il y a des gens qui viennent la filmer, qui viennent la bouffer dans ses rêves et tout ça. Mais à ce moment-là, elle se met son casque sur les oreilles et elle écoute dans son Walkman les cris des femmes qui ont été torturées. Et ça, c'est abominable.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve ça terrible, très angoissant et très fort. Et personnellement, la scène où on retourne sur les lieux, on arrive enfin sur la résolution. Il y a un des personnages, enfin, on va voir un des corps d'une des filles. C'est pas compliqué, on l'a vu 600 fois, c'est un cadavre qui tombe d'un placard, c'est vraiment le truc le plus classique. Mais là, je sais pas, il y a un truc au niveau de la lumière, je pense que le fait que cette fille soit aussi réelle, moi qui m'a terrifiée, je n'arrivais pas à la regarder.

  • Speaker #0

    Surtout que lui, il se penche sur son cadavre, il a fait un coucou, c'est affreux.

  • Speaker #1

    Et pourtant, tu vois, on l'a vu 600 fois dans notre film, mais là, je trouve que le fait que ça fasse deux heures, qu'en fait, il y a de la violence... patriarcale, disons-le, qui s'exerce sur cette femme. Là, d'un seul coup, il y a un truc qui était vraiment assez insoutenable. Et je dois dire que c'est un film que j'ai trouvé très fort. Très fort là-dessus.

  • Speaker #0

    Et puis, il y a quelques scènes...

  • Speaker #1

    Moins fort que Pippin Tom.

  • Speaker #0

    Par contre, pour faire la filiation entre les deux, lui, c'est son film, Pippin Tom. C'est-à-dire qu'il a voulu reproduire les faits que lui avait fait Pippin Tom. Et dans cette idée de fétichiser le cinéma. Donc là, il y a tout. Il y a la caméra, le matériel, les bandes, la VHS, le son, l'acte de filmer, les gens qui filment, les gens qui filment, d'autres gens qui filment. Enfin, tout y est. Donc, il y a la matérialité du cinéma qui est là. Et jusqu'au moment où on arrive dans l'espèce de régie. souterraine du prof. C'est une des scènes qui me fout le plus mal, où ils s'asseillent tous les deux, ils se disent qu'ils vont mourir, et ils regardent le pull de... d'Angela Brûlé, c'est une scène que je trouve vraiment très réussie. Il y a vraiment des moments de cinéma, d'un point de vue formel, d'anthésisme que je trouve très bien. Mais ce n'est pas très étonnant parce qu'Amenabar, en plus d'être un cinéaste intéressant, c'est un mec qui est, je pense, un formaliste. Vraiment, tu vois, de cette époque-là... Regardez Abrello Soros, mais c'est un film qui est sublime. Il arrive à mêler une intrigue policière et une intrigue fantastique. C'est très très bien. Et Thésis, premier long métrage.

  • Speaker #2

    Je trouve que c'est un méga bel hommage à Pippin Tom. Vraiment, si c'est ce qu'il comptait faire, il a carrément relevé le défi.

  • Speaker #0

    Sa source principale d'inspiration, d'après ses dires.

  • Speaker #2

    Très réussi.

  • Speaker #0

    Ça vous a plu, sauf

  • Speaker #3

    Léo qui est un peu mort. En vrai, le film m'a vraiment grave plu. Je l'ai regardé, il y a plein de trucs intéressants dedans. C'est juste que je pense que je suis peut-être passé à côté justement de cette ambiguïté que moi j'ai prise pour un manque de clarté sur un certain propos, alors qu'en fait c'était peut-être fait exprès. Mais moi, il y a quelques trucs qui m'ont sorti un peu du film. Et moi, cet aspect-là, thriller et twist sur twist, c'est un truc qui m'a fait sortir du film, parce que j'en attendais peut-être trop. Twist sur Twist ? Si, en vrai.

  • Speaker #0

    Mais en fait, moi, je me suis un peu détaché de ça.

  • Speaker #3

    Bah oui. En fait, moi, c'est une question d'attente. Je pense que j'ai trop mis d'attente à l'intitulé de départ.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #3

    Moi, vraiment, j'avais envie d'une réponse.

  • Speaker #1

    Renommez ce film. Choisissez bien vos titres, parce que sinon, Léo est en embuscade. Not working.

  • Speaker #3

    Non, mais c'est des sujets que je trouve hyper intéressants.

  • Speaker #0

    Elle a abandonné sa thèse.

  • Speaker #3

    Ouais, mais je trouve que...

  • Speaker #1

    Tout le temps, ça marche, parce qu'elle couvre vraiment des films.

  • Speaker #3

    Pippin Tom il reluque vraiment des meufs donc ça marche mais encore on a eu le droit à Léo qui nous dit mais je comprends pas il s'appelle Marc elle était drôle elle était très drôle Pippin mais il s'appelle Marc non non non mais effectivement l'ambiguïté je capte mieux ce que vous dites moi je sais que ces questionnements là j'ai un peu de mal effectivement parce que tout l'aspect morbide c'est pas un truc qui me questionne beaucoup dans le cinéma d'horreur parce que c'est pas forcément ce que j'y recherche et c'est pas un truc qui m'a posé beaucoup de questions mais Pippin

  • Speaker #0

    Je peux te prouver le contraire dans les choix de tes films. Quand tu nous fais regarder les mecs en doudoune avec les vampires, je suis déçu.

  • Speaker #3

    À part la tripaille,

  • Speaker #0

    je ne vois pas ce que tu trouves. Donc après, tu...

  • Speaker #2

    Je soutiendrai Léo.

  • Speaker #1

    Tu ne nous as pas sorti un film comme ça.

  • Speaker #2

    J'avoue, je t'attends. Moi, j'ai hâte.

  • Speaker #0

    Donc si, tu aimes bien quand même. Oui,

  • Speaker #3

    mais j'aime bien. Mais tu vois, ce n'est pas un truc qui me fait forcément me questionner moi-même. Tu vois, quand je vois... Tu parles de 30 jours de nuit, évidemment.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #3

    Oui, moi, c'est plus que je trouve que c'est un film qui est bourrin et rigolo.

  • Speaker #1

    Il fallait dire 30 jours de nouilles.

  • Speaker #0

    Ça, c'est la suite. Plantissement, restez en croute pour le soir. C'est 30 jours de nouilles après.

  • Speaker #1

    Au restaurant de la station service. Ah ouais, il est bien, il est bien. On va l'écrire, ce film. J'appelle Josh.

  • Speaker #0

    Ouais, 30 jours de nouilles avec Josh. C'est autre chose encore.

  • Speaker #3

    Bonjour, Deluxe. C'est quoi ?

  • Speaker #1

    Un défi sur YouTube.

  • Speaker #0

    Non, mais voilà. Demande-toi pourquoi t'aimes bien voir les films bourgs. Moi, je... Voilà. On passe au dernier film de la soirée. Et alors là, pour le coup, le titre est assez... C'est ce qu'on voit dans le film. Donc c'est...

  • Speaker #2

    Léo, tu ne seras pas déçu. Là...

  • Speaker #3

    C'est clair, Léo.

  • Speaker #0

    C'est clair. Je ne le divulgue pas avant la petite musique. Lola, quel est l'intitulé du film ?

  • Speaker #2

    L'intitulé du film, c'est... Late Night with the Devil.

  • Speaker #0

    Live television. We are empty noon with the devil. Lily, tu m'entends ?

  • Speaker #1

    Lily, bienvenue à nouveau, Jack.

  • Speaker #0

    Lily, retourne-moi.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas une question de ratings. C'est pas une question de ratings. Je pense que c'est une bonne chose de faire un film avec des enfants de l'Europe. Tu es bien, Jack ?

  • Speaker #0

    Oui, donc le titre Une soirée avec le diable. Léo, ça te parle ?

  • Speaker #2

    Soirée tardive ?

  • Speaker #3

    Soirée, oui. Je me couche tôt en ce moment. Deuxième soirée avec le diable. Ouais, ouais. Un peu d'après-midi avec le diable, ça m'arrangerait.

  • Speaker #0

    Un goûter avec le diable.

  • Speaker #4

    Oui, bah là c'est le...

  • Speaker #0

    Donc oui, Late Night with the Devil, de deux frères, Colin et Cameron Cairns, sorti en 2024. Donc c'est un film produit en Australie, mais aussi un peu ricain et aussi un peu émirati.

  • Speaker #2

    Et oui,

  • Speaker #0

    on en apprend tous les jours.

  • Speaker #2

    Vous n'avez pas vu venir ça non ?

  • Speaker #0

    Mais non, et je ne saurais pas vous en dire plus. Donc je ne vous en dirai pas plus. Avec dans le rôle le personnage principal de Jack Delroy David Dalmakian qui est un très bon acteur qu'on a vu dans Thomas... Oui,

  • Speaker #4

    le truc de James Gunn.

  • Speaker #0

    Ah bon, ben voilà. On n'en saura pas plus. Si, si,

  • Speaker #4

    il joue le mec... Il joue Confetti Man dans Suicide Squad. Ah. Ouais, bon.

  • Speaker #0

    Non mais il a eu d'autres rôles.

  • Speaker #4

    Moi c'est là que je l'ai vu dernièrement et ça m'a fait chier comme film mais bon.

  • Speaker #0

    Bon bref, c'est un très bon acteur. Laura Gordon qui joue le Docteur June et j'ai noté aussi Ingrid Torelli qui joue Lily. Très bien. Voilà. Il y a aussi... Bon j'ai pas son nom donc on vous le dira pas.

  • Speaker #4

    Ça allez voir sur Halluciné. Moi j'en ai marre de noter les noms des acteurs.

  • Speaker #3

    Ah moi je suis d'accord.

  • Speaker #4

    c'est agréable on ne résume pas non plus aller sur son critique et regarder les critiques on dit ouais c'est bien ou c'est pas bien et puis on fait un classement on dit ouais c'est bien c'est pas bien et au lieu d'en faire que 4 on en fait 200 c'est

  • Speaker #3

    productiviste l'horreur du dimanche

  • Speaker #0

    De quoi ça parle le film que j'ai choisi ? Ça parle de, comme je le disais, Jack Delroy qui est présentateur télé de Night Owls, donc les oiseaux de nuit, un late night show américain qui se trouve être un peu essoufflé et que la chaîne essaye de dégager. Jack arrive bientôt au terme de son contrat de 5 ans avec la chaîne UBC. Il aurait voulu devenir la star des fins de soirée, mais il restera en termes d'audimat. derrière le fameux Johnny Carson avec son mondialement connu The Tonight Show. Le soir d'Halloween, Johnny Carson, c'est quelqu'un qui existe vraiment, pour ceux qui ne sont pas familiers avec les late shows. Jack Delroy, en revanche, est fictif.

  • Speaker #2

    Ce qui est plutôt une bonne nouvelle.

  • Speaker #3

    Les événements du film, ouais.

  • Speaker #0

    Voilà, donc ce personnage de Jack, le soir d'Halloween en 1977, tente une ultime fois de relancer son émission en invitant sur le plateau le docteur June Ross Mitchell et sa jeune patiente Lily, soi-disant possédées par le diable.

  • Speaker #2

    C'est un spécial Halloween, quoi. Le Twilight, lui, c'est l'argile des esprits.

  • Speaker #0

    Voilà, pourquoi pas. Donc le film s'ouvre avec un zoom sur un poste de télévision posé sur le fameux plateau télé qu'on verra pendant tout le film. Un visage démoniaque qu'on retrouvera plus tard y apparaît. Puis des images violentes de l'Amérique des années 70 sont diffusées. On rentre dans la télé directement, le zoom continue et voilà, on est dans la télé. Une voix off nous explique que la télé documente le chaos et amène l'horreur directement dans notre salon pendant que nous on est assis tranquillement sur notre canapé. Mais heureusement, il y a quelque chose pour contrebalancer tout ça. Les émissions de divertissement.

  • Speaker #4

    Eh ben oui.

  • Speaker #0

    Eh ben oui. Genre les anges, Koh Lanta, voilà, vous avez compris. La ferme célébrité.

  • Speaker #4

    Oh la ferme célébrité, j'ai oublié ça, c'était bien. Avec Jordi.

  • Speaker #2

    Avec Vincent Magdu.

  • Speaker #4

    Oui.

  • Speaker #0

    Ben voilà. Mais ça parle de ça. Et donc, émission divertissement, c'est le cas des Night Shows. Donc ici, Night Halls, produits pour faire rire et apporter un peu de légèreté dans ce monde ultra violent. Peut-être que vous parlerez des années 70 aux Etats-Unis. Après, moi, je ne suis pas une professionnelle. On y revient. la télé elle le fait très bien au début du film on va faire une thèse sur la télé elle résume tout la même édite des 70's on a une construction de film qui est hyper originale donc c'est à moitié comme si on regardait une émission de télé d'1h30 classique et moitié found footage et là la vache ça fait au moins 4 épisodes que j'ai pas dit ce terme donc je suis flattée plus que 4 épisodes franchement Ça va mieux ?

  • Speaker #2

    Non, on a fait Blair Witch Project numéro 2.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Est-ce que j'ai dit found footage ?

  • Speaker #3

    Ah bah, tu ne sais pas,

  • Speaker #2

    on va réécouter les bandes.

  • Speaker #3

    Faites checker, s'il vous plaît, la communauté.

  • Speaker #0

    En tout cas, je sais que je n'étais pas bien. Je peux juste vous dire que j'étais extrêmement frustrée. Et voilà. Là, on nous présente ça comme un documentaire behind the scenes. Le film est présenté comme un enregistrement perdu d'une émission de télé. Et là, ce que je trouve vachement chouette, c'est que les réalisateurs, les deux frères Kearns, ont recréé un pastiche presque parfait d'un late show avec beaucoup...

  • Speaker #3

    Qu'est-ce qu'il te crée ? Ça fait comme un dîner presque parfait, mais avec un pastiche,

  • Speaker #1

    c'est marrant.

  • Speaker #4

    Ok. Allez.

  • Speaker #2

    Je pensais qu'il rigolait parce que ça ressemble à Postiche.

  • Speaker #3

    Non, ça va, je suis pas... Bah je sais pas,

  • Speaker #2

    je sais pas ! Ouais,

  • Speaker #0

    un pastiche presque parfait. Ça pourrait lancer le concept, pourquoi pas.

  • Speaker #3

    Non, faites pas souffle.

  • Speaker #0

    Là, avec beaucoup d'humour face caméra plateau. Et en parallèle, une hypocrisie, une angoisse montante face à des caméras coulisses, cette fois, qui prennent le relais pendant les pauses pub. Donc, on va suivre le temps d'une soirée. Le présentateur désespéré Jack Delroy et sa tentative de filmer une possession démoniaque en direct avec un public dans la salle. Évidemment, c'est une fausse... une fausse bonne idée et l'explosion de surnaturel les 20 dernières minutes va nous le confirmer c'est une fin qui a été vachement critiquée moi j'aime beaucoup cette fin, je trouve qu'elle donne satisfaction à tous les fans d'horreur mais voilà en même temps il y a tout le reste du film qui est aussi très réussi et qui va permettre d'installer progressivement une ambiance qui va dépeindre l'ambiance sinistre du showbiz de la télé et malheureusement les tristes enjeux économiques qui se cachent derrière aussi. Je trouve que le film est aussi très beau. Ils ont repris, pour faire tout ce plateau télé, donc c'est tourné dans un studio de télé à Melbourne, ils ont repris des lumières d'époque qui chauffaient énormément et sous lesquelles on transpirait beaucoup. et je trouve que ça se ressent vraiment on ressent qu'ils ont chaud et que sans arrêt t'as la maquilleuse qui est en train de les éponger et c'est quelque chose qui est assez désagréable en plus quand on est sous les projecteurs pour ceux qui l'ont vu oui c'est vrai que moi ça me... moi j'en peux plus oui par exemple et en fait ils avaient trois caméras qui vraiment comme sur une émission de télé tournaient en même temps et ils avaient un peu un mélangeur donc quelque chose qui permettait de couper de commuter les caméras entre elles et ils ont quasiment, enfin ils ont réalisé quelques scènes directement en tournée montée, voilà, avec ça, comme sur une émission de télé. Donc ça donne un truc très organique au film. Et voilà, donc je pense que par rapport aux trois films dont on a parlé, là on est dans le thème aussi de façon multiple. Le film dénonce évidemment, avec plus d'actualité, la fameuse télé poubelle, donc la trash TV qui fait de... De l'audimat grâce au sensationnalisme, au scandale, au spectaculaire, où le cliché est roi et on va venir paralyser complètement la faculté critique intellectuelle des spectateurs en répandant finalement la doxa. Et aujourd'hui, les talk shows, les télé-réalités, les reportages de société, je ne citerai pas les noms, mais vous les avez. C'est ce qu'on a finalement dans notre télé. Et à un moment donné, à la fin, quand ça explose, Jack regarde, il y a beaucoup de face cam et tout, mais quand il regarde la caméra et qu'il dit éteignez vos télés, éteignez-les il y a vraiment ce discours-là de c'est plus possible Lui, avec cette histoire, vous en parlerez peut-être, et bizarrement, je ne parle pas trop de cet exorcisme sur un plateau télé, mais... Parce que je trouve que ce n'est pas ce qui est le plus important. C'est que là, c'est... C'est vraiment ce phénomène de la télé poubelle qui est là, qui est arrivé chez nous en France, en tout cas dans les années 80, et qui est plus que présent aujourd'hui en 2025, avec la libéralisation des médias. Et donc voilà, je pense que c'est un film qui dit petit écran, gros dégâts finalement, et tout le côté surnaturel avec le diable passe en second plan et le classe dans les films d'horreur. pour le coup est très réussi, il y a des effets réels vraiment très très bien faits. Mais je trouve que le propos du film et sa construction est original et il a quelques défauts comme tous les films. Mais je trouvais qu'il était chouette à placer dans ce thème et surtout après les trois films dont on vient de parler.

  • Speaker #4

    Ouais, ce qui est bizarre c'est que moi j'aime bien le film mais ce qui est bizarre c'est qu'il a été méga encensé par la critique américaine. Je comprends pas bien parce que...

  • Speaker #0

    Parce qu'il la critique beaucoup donc...

  • Speaker #4

    Oui, non mais c'est pas tellement ça, c'est juste que je trouve pas... Parce que le film, vraiment, il a genre plus de 7 sur IMDB, un truc comme ça, ce qui est quand même beaucoup pour ce genre de film. C'est juste que pour moi c'est un bon... C'est un film sympa, mais je ne le trouve pas... Il y a quelques images qui fonctionnent super bien et tout, mais je ne l'ai pas trouvé... Je ne le trouve pas fou, quoi. Et il a été complètement encensé, quoi, par la critique, par beaucoup de médias américains. Je pense que c'est l'effet aussi, peut-être, un peu...

  • Speaker #0

    Elle dit pas que sa forme, elle... Elle permet aussi de s'adresser à...

  • Speaker #4

    En fait, je pense que c'est un peu le buzz film de festival. où les gens ne savaient pas à quoi s'attendre et se sont pris une réplique de talk show comme ça et tout. Donc ça a surpris pas. Je pense que c'est ça qui fait le buzz autour du film. Après, oui, c'est très réussi.

  • Speaker #0

    Peut-être qu'ils ont voulu y mettre trop de choses. Moi, c'est peut-être mon reproche au film.

  • Speaker #4

    Oui, parce que toute la partie sur le... Parce que lui, on comprend que le gars... Delroy, il fait partie d'une secte plus ou moins, il a fait un pacte avec le diable. Ça, c'est un peu...

  • Speaker #0

    C'est ça, il y a beaucoup de choses. Et je pense qu'en fait, eux, ce qui les intéressait, c'était de faire un talk show en film avec ce parallèle du documentaire de Behind the Scenes, vraiment des coulisses. C'était vraiment ce qui leur tenait à cœur, mais c'était très dur à écrire.

  • Speaker #3

    Et il y a des trucs qui marchent très bien universellement. Le côté huis clos plateau de télé, je trouve qu'il marche très bien dans le film. C'est qu'on ne bouge pas de l'action. On est là pendant les coups pour pub, on est là tout le temps.

  • Speaker #4

    Pas aussi bien que le huis clos toilette.

  • Speaker #3

    Arrête avec ton film de chiottes. À chaque fois, il nous en parle. Mais non, non, ça a bien aimé. Tu parlais de la séquence de fin tout à l'heure. C'est assez paradoxal parce que moi je pense que si elle n'avait pas été là, ça aurait quand même manqué d'une conclusion et en même temps...

  • Speaker #0

    Je trouve qu'elle est un peu poussive sur certains points aussi.

  • Speaker #1

    Moi je trouve qu'elle est là vraiment pour dire à tous les fans d'horreur en mode venez, on vous donne tout ce qu'on veut. Et je trouve que c'est satisfaisant.

  • Speaker #0

    C'est satisfaisant, mais oui voilà. Et non après, de base, le pastiche de late show ou de talk show télévisuel comme ça, moi j'aime beaucoup, j'adore le Eric Andrejko, je sais pas si vous connaissez, mais c'est vraiment un truc que j'aime beaucoup, il fait beaucoup rire. Et j'aime bien quand on parodie les codes de ces émissions qui en fait sont du rire provoqué et qui ont énormément de superficiel dedans. Donc le format est très efficace. Moi j'ai passé un bon moment devant le film en fait. Je trouve que c'est bien mené, ça prétend pas faire particulièrement plus que...

  • Speaker #1

    Non, je pense pas que je vous en fais plus attention.

  • Speaker #0

    Non, on en parlait un peu tout à l'heure, il y a eu une micro-polémique qui va peut-être un peu trop loin mais c'est un des... premier film qui a utilisé l'imagerie générée par l'intelligence artificielle pour certains panneaux d'habillage en fait de l'émission et je trouve c'est à la fois je trouve ça un peu merdique pour un film qui prétend parler du coup des médias et de la façon dont la violence est montrée à la télé et en même temps enfin en tenir rigueur sur l'entièreté du film je trouve ça un peu abusé aussi donc

  • Speaker #2

    C'est bien de le mentionner. Oui,

  • Speaker #0

    c'est bien de le mentionner.

  • Speaker #1

    C'est hyper malin de leur part pour un film qui parle des techniciens. C'est pas très malin. Voilà,

  • Speaker #2

    j'avoue que... Moi, je pense que ce qui a vachement plu aux Etats-Unis, c'est que c'est hyper bien fait sur la recréation des années 70. C'est-à-dire que franchement, ça sonne hyper juste. Les acteurs sont... Enfin, même l'acteur principal, je ne sais plus son nom, mais il a une gueule des années 70. Tu sais, t'as toujours l'impression que t'as des personnages qui appartiennent à des époques. Lui je trouve que vraiment, ça sonne pile poil quoi. Son ton, son look, ses cheveux, enfin je sais pas,

  • Speaker #0

    il y a tout qui… La gestuelle aussi, elle marche super.

  • Speaker #2

    Et tous les personnages sont comme ça. Il y a une espèce de ribambelle de personnages qui sont hauts en couleurs. Ça y est, le retour de la ribambe. Non mais Christou, il est court par exemple, c'est très drôle. J'aime bien aussi le personnage là du sceptique, qui est très éluctueuse aussi. Et moi je trouve que ça représente bien la période des années 70, donc c'est moi qui m'y colle, aux Etats-Unis, de satanique panique. Oui,

  • Speaker #1

    avec tous les gourous de secte.

  • Speaker #2

    Et puis c'est juste après le meurtre de Sharon Tate, il y a été un choc aux Etats-Unis immense, avec cette idée de secte effectivement sataniste qui déploie de la violence encore plus dans la société américaine qui... disons-le, était déjà violente. Là, c'est le petit... Là, c'est trop. Ils font des gribouillages en sang et tout, c'est trop. Et donc, il y a vraiment ce truc, je trouve, qui est hyper bien montré et qui... Je trouve le film très... Alors, attention, phrase de vieille dame encore, très frais. Non mais, vous voyez ce que je veux dire ? Je le trouve genre... hyper sympathique ça se regarde super bien en fait par rapport à tous les films c'est un film grand public tu vois je trouve que par rapport à toutes les toutes les comment est-ce qu'on appelle ça toutes les sagas qu'on s'est tapé en boucle les comment putain tous les trucs pardon excusez-moi tout les trucs qui surfent un peu sur un métiville des années 2010 à oui oui tu vois Insidious et compagnie oui Les dossiers Warren, les machins,

  • Speaker #3

    les trucs. Tu vas dire du mal de James Wan, mais... C'est le droit, c'est le droit.

  • Speaker #2

    Après, c'est taper 18 opus comme ça, ça fait quand même plaisir. Une histoire de possession et de satanisme et de machins qui prend carrément une forme différente.

  • Speaker #1

    Et puis je trouve qu'il joue... Il bat le second plan.

  • Speaker #2

    Oui, mais en plus, on joue comme c'est à l'époque. C'est-à-dire comme un truc très tourné vers l'image, et qu'il le met en scène comme ça.

  • Speaker #0

    Et c'est là où c'est la force du film. C'est que... Et en fait on aurait pu se retrouver dans un fanservice absolu des années 70, en te chiant en plombant avec des références visuelles à H24.

  • Speaker #2

    C'est pas une reddit de l'exorciste, c'est un hommage.

  • Speaker #0

    Ce qui se passe dans les années 70. Oui c'est ça. T'es tout en fait.

  • Speaker #2

    C'est ça et moi je trouve ça assez chouette de faire ce... Je sais pas, cette espèce de détour pour proposer autre chose. Et je dois dire que les effets sont quand même très chouettes.

  • Speaker #0

    Ouais tout. moi je me suis bien amusée il y a des trucs marrants t'as toujours ce discours doute effet réel ou pas parce que t'es quand même sur un plateau télé du coup évidemment tu questionnes le film te faire un peu avoir par les séquences où on te dit en fait vous êtes fait hypnotiser et du coup toi aussi tu te mets à dire bah on va vous faire des séquences hypnotisées.

  • Speaker #1

    C'est génial de repasser quand ils doutent de la séance d'hypnose et qu'ils disent bah repassez nous les images.

  • Speaker #0

    C'est trop bien. C'est génial tu vois. Toi t'as vu aussi les séquences hypnotisées tu vois.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs ils proposent une fin qui est hyper... Enfin qu'on peut interpréter comme on veut en fonction de comment on a ressenti le film et voilà. Et alors eux ils n'ont pas divulgué leur... fin à eux, mais il y a eu plusieurs hypothèses sur cette fin. Et moi, j'aime penser que lui a tué tout le monde, mais il y a eu plusieurs trucs. Mais je trouve ça assez chouette, parce que c'est quelque chose qui a déjà été fait, en fait. Oui,

  • Speaker #2

    mais c'est...

  • Speaker #1

    Effectivement, comme tu dis, il y a quelque chose d'assez frais.

  • Speaker #2

    Oui, je pense que c'est vraiment la forme qui est maligne. Genre, pour le coup, ça fait plaisir, tu vois. Je sais pas, je trouve ça...

  • Speaker #3

    De là à ce que la critique lance à ce point-là, j'étais surpris.

  • Speaker #2

    C'est sûr qu'il y a un truc qui surfe de ouf sur la nostalgie. De tout, je pense, les critiques qui ont... Enfin, de l'exorcisme, tu vois, de la fine et tout, qui étaient très déçus après d'avoir un gros creux. Et là, c'est vrai qu'on revient à une esthétique qui rappelle ces films-là, qui est rigolote, et qui, je trouve, tente des choses. Donc, sympa.

  • Speaker #1

    sympa à voir entre amis oui voilà c'est ça c'est un bon film d'Halloween en vrai exactement il est sorti au moment d'Halloween oui mais vraiment ça se regarde comme on regarde la télé et je trouve que c'est assez chouette parce que je pense qu'on regarde plus beaucoup la télé pour des raisons justifiées mais mais en tout cas c'est chouette de voir des trucs comme ça qui critiquent ça et qui nous...

  • Speaker #0

    Et qui propose quand même un divertissement efficace. Le titre ne ment pas, c'est Late Night with the Devil et c'est un prime time.

  • Speaker #3

    Arrive au point, le temps est à 100%.

  • Speaker #0

    Là, on ne me ment pas. Donc le film, je l'aime bien.

  • Speaker #2

    Je veux un truc sur les affiches, il y a le pouce de Léo. C'est un film avec un...

  • Speaker #0

    L'idée de premier degré.

  • Speaker #2

    Tite roquette.

  • Speaker #3

    Oui, oui. Non, mais ça c'est... Ouais, ouais. Ouais, ouais, non, mais... Alors moi, j'ai un peu la vie... J'ai un peu la vie mid. Je suis pas... Le film... Je suis pas hostile, mais je suis pas non plus fan. Voilà. Mais, ok.

  • Speaker #1

    C'est pas un... Je pense pas qu'il ait la prétention de...

  • Speaker #3

    Non, non, non, mais c'est sûr que c'est pas...

  • Speaker #1

    Mais moi, j'ai eu l'âme pour vous remettre dans des trucs un peu plus...

  • Speaker #0

    Non, mais c'est bien. Dégé.

  • Speaker #1

    Voilà, parce que là, on est en train de... Avec la pulsion, on se connaît.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est vrai que...

  • Speaker #1

    Bref, c'est très intéressant.

  • Speaker #2

    Mais voilà. C'était le titre de notre épisode. On était sur, enfin le titre on l'a pas encore mais...

  • Speaker #0

    Sur les voies, oui.

  • Speaker #2

    Le cinéma, le truc méta, machin. Enfin méta de l'autre quart mais...

  • Speaker #3

    Le grand absent c'est Vidéodrome. Pourquoi ? Bah parce que j'avais flemme. Parce que... Bah oui mais parce que en fait je pense que... On l'attendait trop.

  • Speaker #2

    Voilà.

  • Speaker #1

    On n'aurait pas compris le titre.

  • Speaker #0

    Ah ah ! C'est pour ça que j'ai toujours le drôme et le vidéo au sens là.

  • Speaker #3

    Non, mais surtout que j'aimerais bien parler des films de David Cronenberg, peut-être sur un épisode spécial ou avec des gens, des invités.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'on peut le distiller dans d'autres trucs ?

  • Speaker #3

    Oui, et puis, je ne sais pas, ça me ferait marrer d'en parler avec d'autres gens. Que nous ?

  • Speaker #2

    Non, mais...

  • Speaker #1

    On s'en vient ?

  • Speaker #2

    J'aimerais bien !

  • Speaker #3

    en parler avec des connaisseurs des gens qui ont des choses à dire mais qu'on en parle en grand comité c'est des films importants on peut balancer d'autres films à voir on avait pensé à Nightcrawler que tu avais suggéré aussi que moi j'avais bien aimé mais bon il y en a plein des films de cinémanes oh mon dieu aïe

  • Speaker #0

    Surtout, vous ne vous trompez pas, ne regardez pas Cinémane avec Franck Duvas. Vraiment, vous voulez. D'ailleurs,

  • Speaker #2

    en parlant de Cronenberg,

  • Speaker #1

    parce qu'on a parlé beaucoup de son fils Brandon, mais il y a aussi sa fille qui se met au cinéma. Et alors là, j'ai vu Human de Kathleen Cronenberg. C'est vraiment pas bon.

  • Speaker #3

    C'est horrible.

  • Speaker #1

    Ça aurait pu être bien, mais ce n'était pas bien.

  • Speaker #3

    C'est non. Non !

  • Speaker #0

    Non !

  • Speaker #3

    Non, mais écoute. Bah voilà, bon, de toute façon là il est tard, Pépé en parlant de télé doit rentrer regarder Julie Lescaut là.

  • Speaker #2

    Juge Cordier aux flics ?

  • Speaker #3

    Oui, aux Cordiers, oh les Cordiers jugés flics oui. Avec Bruno, Bruno Cordier.

  • Speaker #2

    Vous avez dit que je trouvais Bruno Maigret sexy quand j'étais plus jeune. Je t'ai pas dit ?

  • Speaker #0

    Avec ses lunettes fumées là ?

  • Speaker #2

    Ah bah bien sûr !

  • Speaker #3

    C'était maintenant que tu nous le dis. Bon. Ok.

  • Speaker #1

    Mais on t'a dit que tu trouvais Bosco Nantesis sexy.

  • Speaker #0

    Alors qu'il y a deux teams qui sont dégagés, il y a Chema et Boss Coco.

  • Speaker #2

    Non mais d'accord, le rôle est fait pour ça.

  • Speaker #3

    Je suis d'accord, il est séduiteur dangereux.

  • Speaker #2

    Merci.

  • Speaker #3

    Alors alors...

  • Speaker #2

    Moins que Bruno Crémer. J'ai déjà dit, donc vraiment je radote.

  • Speaker #3

    C'est vrai que c'est quelque chose cette histoire. Racontons-nous ce qu'on a fait dimanche dernier. C'est le... Voilà, avant. Alors Léo il sait pas. Lola ?

  • Speaker #1

    Oui, moi je peux vous dire, ce serait un mensonge que de dire que je l'ai fait en un dimanche, mais en tout cas j'ai lu l'autobiographie de Démimour. qui s'appelle L'envers d'une vie qui n'est pas très long qui n'est pas très bien écrit mais ce n'est pas le but, ça raconte juste sa vie et voilà je voulais juste le balancer comme ça pour faire chier Léo et pour qu'il arrête de me faire chier avec The Substance c'est édité par quelle édition ?

  • Speaker #2

    c'est édité par avec un titre par L'envers d'une vie Laurent Massot édition Ah, Florent Massouet. Ah,

  • Speaker #0

    oh.

  • Speaker #3

    Je ne connais pas. Oui, oui.

  • Speaker #2

    Pas bien semblant. Très bien.

  • Speaker #1

    Mais en tout cas, non, mais... Il est quand même épais. Outre la blague envers Léo, c'est... Et outre le rapport à The Substance qui, quand même, je pense, a marqué cette année en termes de cinéma, il faut qu'on sache que, des miemours, on n'est pas la seule à avoir eu ce genre d'atrocité dans sa carrière, dans son enfance, dans sa vie. en général. Je pense que c'est très d'actualité et c'est très bien que des femmes qui ont vécu le star system comme ça en parlent et c'est à lire, je pense.

  • Speaker #3

    Moi, je vous conseille, je passe, pas que mes dimanches, mais entre autres, dessus une chaîne Twitch, la chaîne de Paduring. Paduring, le camarade Paduring. Je crois que sa chaîne s'appelle soit Paduring, soit Padustream, je ne sais plus. Mais allez l'écouter. Il est donc lui, Paduring, c'est son pseudo, avec deux autres personnes qui sont des récurrents. Chris, qui est un des rédacteurs, si ce n'est peut-être le rédacteur de Position Revue. qui est une revue marxiste, et Dr Zoé, qui est une médecin généraliste, qui a des propos qui sont tout à fait recommandables. Et donc, en fait, c'est une espèce de chaîne de vulgarisation sur laquelle ils expliquent des concepts économiques, et pas que, il n'y a pas que ça, mais des concepts économiques marxistes, où ils décortiquent, ils expliquent des choses à travers un... prisme d'analyse qui est marxiste et c'est hyper intéressant. Ça permet de comprendre plein de choses, c'est assez didactique et c'est cool. C'est des lives qui durent en général deux heures. Il y a des sections un peu plus... Ils ont une section que j'aime beaucoup qui s'appelle Payton droitard, mais qui sont des sections un petit peu plus critiques. des univers mascus, ou des univers libertariens sur Internet, et ils expliquent en quoi c'est mal, en quoi c'est pas bien, et en quoi on serait beaucoup plus heureux sans ces gens. Et donc, sans leurs idées, pour être un peu plus tolérant. Voilà, donc je vous recommande ça.

  • Speaker #1

    Ça parle de Demi-Moe ou pas ?

  • Speaker #3

    Non, ça parle pas de Demi-Moe.

  • Speaker #1

    Ça m'intéresse pas trop.

  • Speaker #3

    Camille ?

  • Speaker #2

    J'adore, c'est vraiment...

  • Speaker #1

    Ça parle de Demi-Moe ou pas ?

  • Speaker #2

    Non, moi je vais vous faire une recueille, c'est un animé japonais. Pour rire.

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'est quoi ? C'est Game On.

  • Speaker #2

    Ah ouais. Ah,

  • Speaker #0

    mais oui.

  • Speaker #2

    C'est très drôle.

  • Speaker #3

    J'ai regardé le premier épisode.

  • Speaker #0

    Il y a plein de mèmes avec cet animé en ce moment.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas parce que je ne suis pas sur les internets. C'est vraiment la vieille personne que je joue depuis le début de ce truc. Enfin, de cet épisode, pardon. Donc, Dan Gaddan. Arrêtez parce que c'est difficile à dire. C'est un animé qui est sorti l'année dernière, en 2024. C'est... Fuga Yamashiro qui fait cet animé. D'après le manga de Yukinobu Tatsu. Comme ça, vous avez tout. Moi, ça m'a fait vachement penser à Excel Saga. Je ne sais pas si quelqu'un l'a rêvé. C'est un animé, je vais vous inviter à le regarder parce que c'est un des plus drôles que j'ai pu voir jusqu'à présent. C'était à l'époque où, dans Canal+, il y avait la case. Je ne trouvais pas de ça.

  • Speaker #0

    Ah, la boîte ?

  • Speaker #2

    Non. Ça s'appelait La Case. C'est un truc de ouf. On sortait de l'école. À 17h30, c'était en clair. Il y avait Sacartou le dimanche et puis il y avait La Case. Avec Axel Saga. Bon, bref. Je vois qu'il y avait dans les yeux de Léo.

  • Speaker #3

    C'est lui, Miguel.

  • Speaker #2

    Il y a un filtre Snapchat. Qui nous sépare. Ils ont une dan-dan-dan. C'est très, très amusant. Ça parle d'une relation. d'une jeune fille plutôt populaire qui s'appelle Ayase, qui va faire la rencontre d'un otaku qui se fait évidemment martyriser dans son école, qui s'appelle Okuro. Et en fait, ils vont devenir très copains parce qu'Okuro est complètement, lui, obsédé par les ovnis, les aliens, les machins. Et elle, elle est issue d'une famille plutôt de chamanes. Donc elle, c'est plus les fantômes et tout ça qui l'intéresse. Et les deux vont se rencontrer parce qu'ils sont évidemment pas d'accord sur lequel de ces deux se rencontrent. de ces deux croyances existent. Donc, ils vont décider de se confronter aux croyances de l'autre pour voir lequel a raison.

  • Speaker #1

    C'est quoi un otaku ?

  • Speaker #2

    Un otaku, c'est un geek qui passe... Pardon ? Oui, oui. C'est vraiment dans le Japon.

  • Speaker #3

    Effectivement, on n'a pas expliqué pour celles et ceux qui ne connaissent pas.

  • Speaker #2

    En gros, c'est quelqu'un de très obsédé par une... Une chose en particulier, au Japon c'est beaucoup les mangas, les animés, machin, et c'est toujours le personnage un peu nul qui se fait martyriser. Un peu le nerd.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #3

    C'est ça. La version japonaise de ça. Exactement. C'est pas tout à fait pareil.

  • Speaker #2

    Et là je voulais résumer de façon tréchante, mais c'est beaucoup.

  • Speaker #3

    Non mais c'est super marrant, et c'est des épisodes de 20 minutes, ou quelque chose comme ça à chaque fois.

  • Speaker #2

    Et le générique.

  • Speaker #3

    Le générique est fou, furieux. Moi je me le suis passé deux fois, j'ai regardé que le premier il y a pas longtemps, et il faut que je regarde la suite, c'est à la fin.

  • Speaker #2

    Plus ça va, plus ça me fait rire.

  • Speaker #3

    Et alors justement, j'ai vu la pub pour Dan Dadan sur Twitch. Probablement en regardant un live de Paduric.

  • Speaker #2

    Il est influenceé ? Est-ce que ce n'est pas moi qui est influenceé ? Non ?

  • Speaker #0

    Ben non.

  • Speaker #3

    J'ai vu la pub Crunchyrolls, parce qu'il doit passer sur Crunchyrolls. J'ai vu la pub sur Twitch.

  • Speaker #2

    J'ai vu sur Netflix. Je ne m'en parlais pas de dévoiler les sous.

  • Speaker #0

    C'est illégal.

  • Speaker #2

    À toi !

  • Speaker #0

    Faites le camp pour recherche.

  • Speaker #2

    compliqué quand même. Dan, Dan,

  • Speaker #0

    Dan. Taper streaming ou téléchargement après.

  • Speaker #2

    Non.

  • Speaker #3

    Non, c'est mal. Non, on ne fait pas ça. Ou si on le fait, mais quand on a déjà acheté. Ça, on a le droit. Oui.

  • Speaker #0

    Moi ? Oui. Moi, ça peut être chiant. Toi,

  • Speaker #1

    tu passes ton permis.

  • Speaker #0

    Déjà, mais... Ça met la pression. Je te quitte le passé. Je ne vais pas dire. Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Que les gens t'encouragent.

  • Speaker #3

    Je crois qu'il est parisien, quoi.

  • Speaker #1

    Si vous pensez que Léo va avoir son permis du premier coup Non,

  • Speaker #0

    non, non

  • Speaker #1

    Si vous pensez que Léo va foirer son permis Tapez deux Je vais vous recommander

  • Speaker #0

    Un livre que je suis en train de lire Qui s'appelle Le Code de la rue 2025 C'est chez quelle édition ? Non, je vais vous recommander un livre qui s'appelle La ville d'après, Détroit, une enquête narrative qui est un livre qui s'attarde sur notre vision de Détroit et de la représentation de la ruine en occident et de tout l'imaginaire qu'on s'est construit autour de la ville de Détroit nous y compris en en parlant dans la Chine d'horreur c'est un livre qui déconstruit beaucoup de cet imaginaire parce qu'en fait il y a encore plus de 600 000 700 000 personnes qui y vivent et que considérer que c'est un endroit foutu c'est un peu fort de café quand même tout café oui je trouve oui Et donc voilà, c'est un livre qui se lit assez facilement, qui est très intéressant, qui parle aussi de la représentation, notamment dans les films d'horreur de la ville de Détroit et dans d'autres types d'art. Et voilà, franchement...

  • Speaker #2

    Je l'autorise.

  • Speaker #0

    C'est Raphaël Guidé. Donc voilà, allez-y. À fond, quoi.

  • Speaker #3

    De la frappe.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que ça parle de Démimour ou pas ?

  • Speaker #0

    Ça parle pas de Démimour, non.

  • Speaker #1

    Je crois qu'elle est basée par Détroit.

  • Speaker #0

    Je crois qu'il y a des gens qui galèrent beaucoup plus à Détroit que Demi-Mour. Dan,

  • Speaker #2

    Dan, Dan, commence avec la même lettre que Demi-Mour.

  • Speaker #3

    Et Demi-Mour, non, marxisme, non. Ça marche pas du tout à mon avis.

  • Speaker #2

    Pas encore.

  • Speaker #3

    Ok, bah merci d'avoir écouté jusqu'au bout, pour les plus courageux et courageuses.

  • Speaker #1

    Et Léo a lu un livre,

  • Speaker #2

    je tiens à dire.

  • Speaker #0

    J'ai lu un livre, ouais. Il y a 43 épisodes. C'est incroyable.

  • Speaker #3

    Mais il y a des photos dans ton livre, non ?

  • Speaker #0

    Ouais, il y a des photos.

  • Speaker #3

    Je connais Léo.

  • Speaker #0

    C'est pas le principal du livre, mais il y a des photos de tous les Jordi Pass,

  • Speaker #3

    tu vois. Oui, oui, oui. Des photos.

  • Speaker #0

    Sinon, j'aurais pas lu. Oui, oui.

  • Speaker #3

    Ok, et ben voilà, n'hésitez pas à vous abonner, à écouter les épisodes que vous n'avez pas déjà entendu pour vous faire une idée globale, mais globalement c'est super bien, on est content, 2025 commence bien, on va avoir… C'est pas ça que je voulais dire, mais oui, c'est bon. Non mais… Mais ces idées persistent,

  • Speaker #1

    il faut les combattre.

  • Speaker #3

    Oui bon ok,

  • Speaker #0

    mais… Mais sur le terrain politique uniquement.

  • Speaker #3

    Ce que je voulais dire, c'était qu'on allait avoir probablement d'autres invités bientôt et qu'on allait essayer de vous... Non, mais... Et qu'on allait essayer...

  • Speaker #2

    5 étoiles et tout et tout !

  • Speaker #3

    Qu'on allait essayer de vous proposer de plus en plus de choses. Alors mettez des étoiles, tout ça, et puis voilà, il faut y aller. Parce que voilà, nous, on se lève, on regarde des films. Moi, je m'en suis tapé 3 dans la journée sur mon jour de congé. Enfin bref, bon, allez, il faut... Voilà, mettez des étoiles. OK ? Bon, allez, bisous, bisous et à dans 15 jours. Allez,

  • Speaker #2

    salut !

  • Speaker #0

    Salut, des bisous !

Share

Embed

You may also like