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L'Horreur Du Dimanche

#45 - Ni clou ni vice

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1h44 |16/02/2025
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L'Horreur Du Dimanche

#45 - Ni clou ni vice

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1h44 |16/02/2025
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Description

Ce dimanche on parle d'horreur et de boîte à outils, attention, pétage de boulon....



Les films de l'épisode :

- 4’22’’ Testuo [Shin'ya Tsukamoto]

- 26’00’’ Hyper Tension (Crank) [Mark Neveldine & Brian Taylor]

- 55’15’’ Blood Island [Jang Cheol-soo]

- 77’27’’ Destination Finale 5 [Steven Quale]


Et dimanche dernier alors (97’30'') ?

- Léo a regardé la série d'animation Common Side Effects de Joseph Bennett & Steve Hely.

- Thomas a vu l'exposition "l'âge atomique" au Musée d'Art Moderne de Paris et a kiffé le dernier single de Théodora.

- Lola recommande le roman dystopique & féministe de Wendy Delorme, Viendra le temps du feu.

- Camille a vu la série documentaire Black Far West, une contre-histoire de l’Ouest de Cécile Denjean sur Arte.



⚠️ TW : Attention, cet épisode aborde des sujets sensibles tels que : violences sexuelles et sexistes, violences sexuelles sur mineure, violences conjugales.


⚠️ Attention aux spoilers ⚠️


Réalisation et musique : Brice Thierion

Identité visuelle : Noah Ballul


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Là, ça commence. Salut les gens ! Salut ! Salut tout le monde ! Salut ! Et bienvenue dans l'horreur du dimanche, le podcast bricolé de toutes pièces, rafistolé à la dernière minute, au cours duquel nous parlons des films qui font bader, des films qui font flipper. Alors, les molles, les mous, c'est pour vous.

  • Speaker #1

    Bouh !

  • Speaker #0

    J'ai changé un peu l'intro. Ouais, ouais. Alors, ça fait combien d'épisodes, là ? 45 ? À quelle vitesse a-t-on atteint le point crank ? À quelle vitesse ? A-t-on atteint la destination finale ? Je demande parce que 45 épisodes et des thèmes compliqués pour en arriver là.

  • Speaker #2

    C'est l'apogée du podcast.

  • Speaker #0

    Parce que dites-vous les gens, le thème du jour, c'était rien de moins que caisse à outils. Il faut qu'on en arrive à de pareilles extrémités pour justifier de caser destination finale et des films gonzo dans le même épisode. Alors moi, perso, je ne suis pas un grand bricoleur. Je sais tout au plus planter un clou dans un mur, faire un trou dans un mur. pour y mettre une cheville mollie, les ingé-sons de la pièce en sueur. Mais en fait, ça, ça vient du père. Bon, je m'allonge, je vous explique, je vous raconte. Alors, quand j'étais petit, mon père me faisait bricoler avec lui sous contrainte. Alors, lui, c'est un ouf, il sait tout faire, plomberie, menuiserie, electricity, fausses sceptiques, ripapeterie, tout ça. Et alors, trop bien, moi, j'aurais pu grave apprendre, mais non, parce que, en fait, moi, j'avais une tâche qui m'était systématiquement attribuée pour la cité. c'était de tenir la fucking lampe électrique pour l'éclairer. Ben ouais, une fois sur deux, en fait, il éteignait le courant, donc il fallait une lampe pour l'éclairer. Et d'ailleurs, quand t'as entre 8 et 15 ans et qu'on t'éteint le courant la moitié de l'après-midi, le dimanche, ben t'as plus grand-chose d'autre à faire que de tenir la putain de lampe. Et j'avais aussi une autre prérogative, sinon c'était de tenir les forêts de la perceuse à la bonne hauteur pour lui passer sans qu'il doive se baisser. C'était un peu la même chose, en vrai. Pas trop haut, pas trop bas, position statique bien gainée. Bon, ça forge. Je n'ai pas appris à bricoler parce que je me faisais trop chier. Mais dans certains moments un peu durs physiquement, genre quand je fais du gainage, ou pendant mes études quand j'ai été aide au bloc opératoire, je me plonge mentalement dans l'obscurité de notre câble où j'ai tant assisté mon père, une lampe à la main, et j'imagine un faisceau doré, un cercle orange, une auréole d'espoir comme la lumière au bout du tunnel. Voilà. Donc pour parler bricole, je ne suis pas tout seul. Je suis avec celle qui bricole de ouf, en fait. En vrai, c'est Lola.

  • Speaker #1

    De ouf, moi j'ai beaucoup plus appris à bricoler que toi.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vrai. Je sais pas pourquoi. Bah, je sais pas.

  • Speaker #1

    Notre père était un grand féministe.

  • Speaker #0

    Ouais, sûrement.

  • Speaker #1

    Pas mort, je tiens à dire.

  • Speaker #0

    Léo, toi des fois tu portes du Carhartt, mais rien à voir avec le BT.

  • Speaker #2

    Je porte même pas de Carhartt.

  • Speaker #0

    Ah ouais, non,

  • Speaker #2

    jamais. C'est une fake news.

  • Speaker #0

    C'est une fake news.

  • Speaker #1

    Il a un pull Vans actuellement.

  • Speaker #2

    Ouais, je l'ai volé à un de mes meilleurs potes. Thomas a dédiqué ça à toi d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Bon, ok, rien à voir avec Carhartt. On peut... Fais ce qu'on veut, ici. Et toi, Camille, ça touche un peu en casse-la-outil ?

  • Speaker #3

    Non, c'est la catastrophe. Je vais faire un paquet cadeau,

  • Speaker #2

    c'est à peu près le sport que je vais faire.

  • Speaker #0

    Je me disais, je vais lui demander pour ne pas botcher tout,

  • Speaker #3

    pour ne pas avoir de... Sinon, c'est la catastrophe.

  • Speaker #1

    Ah ouais, la perceuse et tout, bof.

  • Speaker #3

    Le pire pour moi, ça a été... Je n'ai jamais, d'ailleurs, en huit ans, réussi à accrocher un tableau sur un mur. En béton armé.

  • Speaker #2

    Ah oui,

  • Speaker #3

    parce qu'il n'y a pas qu'à percussion.

  • Speaker #2

    Oui, bah voilà.

  • Speaker #3

    J'ai fait des trous, mais c'est tout ce qui reste. Comme si t'accrochais dessus.

  • Speaker #2

    C'est très symbolique.

  • Speaker #3

    Oui, bon, ça prête !

  • Speaker #0

    Et l'émission ne serait pas la même sans l'ultime fan de bricole. Il est là, le Mozart de la défonceuse, le Louis de Funès de la meuleuse, le Franck Provost de la ponceuse, c'est Bob. Le Brick Lover. Brice.

  • Speaker #2

    Oh, il me fait peur.

  • Speaker #0

    Merci. Il nous poursuit actuellement.

  • Speaker #3

    Ça dans le salon,

  • Speaker #4

    c'est un peu gênant.

  • Speaker #0

    L'horreur du dimanche, épisode 45. C'est parti, c'est maintenant. Et on commence avec le film de Léo. Léo, quel est ce film ?

  • Speaker #2

    Ce film, c'est Tetsuo, The Iron Man.

  • Speaker #4

    La première pièce de bois que j'ai mis en place a commencé à râler avant de se débrouiller avec les cellules. La chine que tu as touchée a été très belle.

  • Speaker #1

    J'ai enlevé mon pull.

  • Speaker #0

    Les tentacules en fer, là.

  • Speaker #2

    Pas mal, pas mal. En tout cas, moi, le bricolage, perso, c'est un peu comme vous, sauf Lola. visiblement, qui s'y connait un peu plus. J'y connais pas grand chose. La différence entre, comme tu disais Camille, perceuse, percuteuse, cheville ou forêt métal, etc. C'est pas trop mon truc, mais ne vous inquiétez pas.

  • Speaker #1

    Il a dit n'importe quoi.

  • Speaker #2

    Je sais, je sais. Parce que moi, j'ai trouvé la solution miracle. C'est de devenir soi-même la boîte à outils. Ne faire plus qu'un avec le marteau et l'enclume. Très subtile, celle-là.

  • Speaker #3

    C'est du surligne !

  • Speaker #0

    Je propose qu'on s'arrête à chaque fois pour survenir.

  • Speaker #2

    Pour ce thème, j'ai sorti de mon coffret de tournevis Parkside acheté chez Lidl, Tetsuo, un film quasiment d'essai japonais sorti en 1989 et réalisé par Shinya Tsukumato, dont on va évidemment reparler après un court résumé, où vous allez sûrement vous dire, mais what the fuck, quel est ce film qu'il nous décrit ? Il a pété un plomb le boug !

  • Speaker #1

    J'ai trop hâte d'entendre.

  • Speaker #3

    Moi j'avais écrit Tsukamoto.

  • Speaker #0

    Ouais c'est Tsukamoto.

  • Speaker #2

    Tsukamoto pardon, j'ai mal lu, j'ai écrit ça aussi en plus.

  • Speaker #3

    Donc là on surlue l'erreur.

  • Speaker #2

    Oui. Très bien.

  • Speaker #0

    Et toc, direct la béquille quoi.

  • Speaker #1

    Le petit coup de marteau.

  • Speaker #2

    Donc Tetsuo, c'est l'histoire de...

  • Speaker #0

    Je sais plus quand il chappelle.

  • Speaker #1

    Et une chose en métal.

  • Speaker #0

    Il y a un brise non ?

  • Speaker #3

    Ah tu demandes le nom du personnage ?

  • Speaker #2

    Je pensais que vous alliez répondre de Tetsuo et du coup après qu'elle marche plus mais j'allais vous dire et non perdu parce que les personnages n'ont pas vraiment de nom défini dans le film Bah oui mais moi je savais pas qu'ils appelaient Tetsuo Bah en fait ils s'appellent pas Tetsuo mais je vous ai bien eu mais en fait du coup je vous ai pas bien eu parce que la blague n'a pas marché Ah tu nous as quand même bien eu Tetsuo c'est l'histoire d'un ouvrier qui rendu fou par le nouveau monde a développé un hobby particulier, hobby qui consiste à s'insérer des tiges métalliques dans les guiboles En plein chaos mental suite à l'infection provoquée par l'insertion de la tige, il se fait renverser par une voiture. Le conducteur, un salarieman et sa copine prennent la fuite. Et au travail, un peu plus tard, notre chauffard salarié remarque d'étranges excroissances métalliques apparaître sur sa peau. Sa psyché et son corps sont ensuite progressivement infestés par une entité faite de métal et de machines. Voilà, je vais en rester là pour le résumer.

  • Speaker #0

    T'as tout dit,

  • Speaker #2

    t'as réussi ! C'est pas évident, la narration est assez décousue. C'est un film qui est plutôt scénariel, donc c'est pas facile à résumer. Mais Tetsuo, c'est un monde moderne et froid qui est dépeint, un monde violent et pervers. Des villes faites de béton, de métal et d'autant de machines qui font désormais partie intégrante de nos vies. Un monde dont les conséquences et son résultat final, c'est la fusion totale entre l'humain et la machine. Cette fusion, elle est montrée, comme vous l'avez sûrement constaté, j'imagine, par un body horror que je trouve extrêmement réussi et dérangeant. Il y a plein de costumes assez fous, c'est que du fait maison, parce qu'évidemment c'est un tout petit budget. C'est des télés récupérées dans des décharges, des tuyaux de déchets d'usine, etc. Il y a aussi des séquences en stop motion qui participent à rendre le résultat encore plus organique, je trouve. C'est d'ailleurs pas pour rien qu'une des références visuelles qui est citée par Shinya, c'est Vidéodrome de Cronenberg.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est vrai que c'était post-Vidéodrome. Ouais.

  • Speaker #2

    Et voilà, un autre point très intéressant du film, c'est ses points communs avec l'héro Gouraud. Ça, c'est la petite partie où je ne suis pas trop sûr de moi, mais... On va en discuter. Il y a beaucoup de séquences qui présentent cette fusion en mêlant érotisme et horreur, comme dans les Rokuro, dont l'extrait que je vous ai diffusé juste avant. Cette fusion humain-machine se fait beaucoup par la pénétration des corps, surtout masculin, dans le film. Il y a une scène de rêve, par exemple, entre un rêve, un fantasme et de l'horreur de pénétration masculine par une femme aspirateur. Voilà.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #2

    Et cette thématique là, elle se confirme, je pense que vous ne l'avez pas vu, mais dans Tetsuo 2, parce qu'il y a une suite assez différente, mais très intéressante à Tetsuo. Ah d'accord.

  • Speaker #0

    Ouais moi j'ai pas vu.

  • Speaker #2

    Parce que t'es vraiment pas du tout la même forme. Et en fait dans Tetsuo 2, déjà il y a plein de Keme bodybuildés dans une usine désaffectée en fait. Et vraiment ils poussent la fonte à fond, ça sue, ils ont chaud et tout quoi. Et on retrouve aussi évidemment ce motif de la pénétration des corps. Et on retrouve aussi les traumatismes d'enfance liés à des figures masculines extrêmement violentes ou obsédées. Parce que c'est la raison... de la transformation physique des personnages. Dans Tetsuo, c'est des traumatismes qui poussent les protagonistes à augmenter leur corps, à créer une carapace ou quelque chose de différent pour se protéger de la violence du monde qui les entoure, quitte à devenir eux-mêmes extrêmement violents aussi. Bref, vous l'aurez compris, la fusion humain-machine, le transhumanisme et la critique du progrès sont autant de thèmes communs dans l'oeuvre de Shinya. Il y a pas mal de ses autres films, même de ses premiers courts-métrages. qui mettent en scène justement ce transhumanisme, cette fusion organique entre l'humain et la machine. Et ça s'inscrit évidemment dans le courant du cyberpunk. Mais ici, il ne faut pas s'attendre à trouver des néons, des super technologies ou une suresthétisation du genre. L'univers qu'il propose est beaucoup plus brut, beaucoup plus organique. C'est composé de tuyaux, de métal, de déchets industriels issus de notre mode de vie. Et la conclusion qui, elle, est encore plus visible à mon sens dans Tetsuo 2, du coup je vous invite aussi à le regarder. sa conclusion c'est la suivante c'est que le progrès aveugle entraîne notre auto-destruction mais cette destruction peut être aussi salvatrice et c'est pas une fin en soi donc du coup je vous laisse faire tous les parleurs que vous voulez avec l'histoire du japon un pays entre tradition et modernité on rappelle c'est

  • Speaker #0

    intéressant ce que tu dis parce que moi j'ai très peu lu sur tetsuo mais je pense que j'étais un peu influencé par Parce que je suis allé voir une expo au musée d'art moderne de la ville de Paris qui s'appelle l'âge atomique. Et moi, j'ai vu Tetsuo le jour même. J'ai revu le jour même et donc je me suis dit, c'est incroyable. Parce que moi, j'avais l'impression que Tetsuo, c'était un film qui parlait de manière un peu indirecte de la catastrophe nucléaire. En fait, j'avais l'impression d'y voir ça, notamment à la fin, quand tu as cette espèce de fusion entre les deux personnages. qui est là pour dominer le monde, qui part détruire la ville et tout ça. Je me suis dit, bon, tu vois, il essaye de parler un peu de ça en souterrain. Et j'ai repensé au film en étant complètement obsédé par cette idée, en me disant, oui, c'est sûr, le film parle de ça, mais vraisemblablement pas directement. C'est ça qui est intéressant, en fait. Non,

  • Speaker #2

    pas directement. Par contre, dans pas mal d'interviews, il a beaucoup fait d'interviews et de formats docu pour Arte, et notamment pour Trax, si je ne me trompe pas. Et en fait, il parle beaucoup, évidemment, de Godzilla et des Kaijus et de ce que ça symbolise dans l'histoire japonaise. Donc oui, c'est quand même quelque chose qui est là pour lui. C'est une blague, il ne faut pas non plus y voir tout le temps un parallèle avec ça. Mais en l'occurrence, oui, c'est évidemment une de ses influences.

  • Speaker #3

    Oui, je trouve qu'il y a aussi un parallèle qui se fait assez vite avec Akira, l'anime, qui clairement parle aussi de la question atomique et nucléaire. Oui, je pense. trouve cette ambiance bizarre avec ce body horror poussé à l'extrême qui fait...

  • Speaker #2

    Ben, vous avez lu Akira, toi je sais pas si t'as lu Camille, mais le film s'arrête assez tôt dans l'histoire d'Akira en fait, et après t'as toute la ville de Neo Tokyo qui est détruite. Et le Tetsuo 2 c'est 100% ça. La fin du film c'est littéralement Akira en fait, et c'est toute cette idée de repartir de cendre pour reconstruire quelque chose, et cette fatalité qui est pas, comme je disais, à voir. comme une fin apocalyptique mais plutôt comme un nouveau départ un peu forcé mais sur lesquels on peut prendre peut-être de meilleures bases en fait.

  • Speaker #0

    De toute façon c'est difficile d'imaginer qu'un type qui sorte un film dans sa quarantaine ou sa trentaine à la fin des années 80 n'ait pas été complètement baigné par ces images, n'ait pas été complètement influencé par cette catastrophe-là. C'est ça. Après l'autre truc que je trouvais intéressant en le regardant c'est que ça dit quand même... Ça dit sans en dire, mais c'est un film quasi muet,

  • Speaker #2

    il y a très peu de dialogue.

  • Speaker #0

    Ça dit quand même beaucoup des tabous sexuels associés à J'abonnesse. Les interactions entre hommes et femmes dans le film, elles sont brutales, un peu contrariées. Il y a notamment, il insiste pas mal sur le motif du couple qui a un rapport sexuel dans la forêt juste après avoir renversé le type.

  • Speaker #2

    En regardant son cadavre agonisant.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui. Donc ça, c'est un motif qui revient. Je crois que la scène, on la voit trois ou quatre fois dans le film.

  • Speaker #2

    En fait, c'est une image qui est imprégnée dès le début du film, qui est rémanescente de ce personnage qui renverse, qui vient le hanter, en fait, littéralement lui transmettant sa espèce de malédiction, de fusion corporelle. Et en fait, il occulte cette partie-là, cette chose qu'il a faite qui est assez innommable, de faire l'amour devant quelqu'un qu'il vient de tuer sur la route, sur le bord d'une route.

  • Speaker #0

    Un peu érotisé par la transgression qui vient de... Je ne veux pas enfoncer des... Je ne veux pas balancer des clichés...

  • Speaker #3

    Avec le saxophone sexy.

  • Speaker #0

    Oui, le pornophone ou le saxoporn. Mais je ne veux pas balancer d'énormes clichés qu'on peut avoir sur... Sur la vie sexuelle des Japonais dans les années 80, mais il me semble en tout cas que c'est... tabou et que il y a beaucoup de tabous qui sont abordés en fait. Ils sont abordés dans le film et l'autre truc que je voulais dire à propos de ces scènes là c'est qu'il y a quand même une scène qui est centrale quoi qui est quasiment un acte entier du film qui est une scène de pénétration masculine je clarifie c'est une scène de sodomie du coup de la... Donc c'est la femme du personnage principal qui le sodomise pendant qu'elle a un sexe qui est transformé en tuyau géant d'aspirateur. Et lui après, il la tue en la pénétrant avec son sexe qui est devenu une poreuse. Et c'est quand même... 20 bonnes minutes du film, un bon quart d'heure peut-être, je sais pas. En tout cas, c'est un acte entier. Donc ça ne me paraît pas anodin, en tout cas, comme dimension.

  • Speaker #2

    Non, non, c'est pas anodin. Et effectivement, ça revient, en fait, dans le Tetsuo 2, c'est le même point de départ qui arrive tardivement dans le film. C'est l'explication du pourquoi, du comment. En gros, ces personnages ont littéralement pété les plombs. Et en fait, dans le premier, on voit à la toute fin que le premier personnage qui se met les tiges en métal, Ces tiges en métal étaient utilisées par une figure paternelle, on imagine en tout cas, qui mimait un pénis avec et qui le battait après avec aussi. Et dans le deuxième film, c'est pas un gros spoil, mais en gros les personnages sont... Je vais pas dire leur rapport. Mais par contre, ils ont une personne en commun qui en gros était obsédée par les armes à feu, tout petit, et qui du coup les a forcées à par exemple tuer des animaux ou à devenir des armes en fait. Et à chaque fois c'est des hommes en plus. Et du coup, je trouve qu'il y a un discours assez fort du film là-dessus, sur le point de départ de la violence dans la société moderne et dans le monde qui est dépeinte en tête saut. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est les incels en fait qui font la violence après. Ça me fait rire de penser à ça en regardant le film, mais je ne l'avais pas vu comme ça au premier visionnage, mais peut-être.

  • Speaker #3

    Oui, et puis c'est un film assez, je trouve, difficile. En termes de lecture, de sens pur, parce que comme tu l'as dit, c'est quasiment muet. Le scénario que tu as très bien résumé, en fait, il est beaucoup moins clair. Qu'est-ce que tu as résumé ?

  • Speaker #1

    Au moins, tu as dit des trucs que je n'avais pas du tout compris.

  • Speaker #3

    Le film est très court, il dure une heure sept. Mais c'est vraiment de la première à la dernière minute, une espèce de plongée dans une vision assez cauchemardesque, en noir et blanc.

  • Speaker #2

    C'est très très beau.

  • Speaker #3

    C'est très beau, mais c'est du body horror de très bonne qualité. C'est que je pense. Les effets sont dingues. Surtout, ce qui m'a beaucoup touchée, c'est la musique.

  • Speaker #2

    Oui, la bande-son.

  • Speaker #3

    Il y a une bande-son incroyable, c'est de la musique indus. C'est très, très chouette. Moi, j'aime vraiment beaucoup. C'est assez âpre, assez brut. C'est un peu la Einsturzen de No Button, pour ceux qui connaissent.

  • Speaker #4

    Ça dépendra de trois personnes.

  • Speaker #0

    Moi, j'avais Nine Inch Nails. J'avais Nine Inch Nails comme rêve.

  • Speaker #2

    C'est une histoire de proto-techno-industriel. Et c'est vrai que tout est métal, en fait, dans le film. De la musique à l'image. Exactement.

  • Speaker #3

    Et puis, il y a l'omniprésence de la ville. Aussi, comme enfer industriel. Avec ce métro qu'on voit, qui est vachement bien, d'ailleurs, cette séquence sur le quai du métro. Franchement, moi, j'ai beaucoup aimé. J'aurais été... incapable de dire de quoi ça parle mais j'ai trouvé ça très intéressant et par contre assez étonnant que ce soit un film de 89 t'as dit c'est ça ?

  • Speaker #2

    je trouve que ça pourrait être un film des années 40 c'est très brutiste il y a un truc qui a été fait avec 3 bouts de ficelle donc moi je suis c'est vachement bien fait je suis complètement d'accord avec ce que tu dis moi

  • Speaker #1

    niveau analyse j'ai rien compris enfin Donc, mais bon, je pense que c'est pas le but du film. Donc, je vais pas me mettre en état. Mais effectivement, on en a pas assez parlé, mais le film est d'une beauté. Donc, parce que c'est en noir et blanc. Et je pense que ça sert vachement aussi le côté body horror qui est avec des effets des effets réels. Et du coup, il y a plein de défauts qu'on pourrait voir en couleur qui là, passent super bien. Et on les voit un peu. ça crée un ensemble mais en fait c'est vraiment magnifique et ouais je Moi, je n'avais jamais vu de film comme ça. Je ne regarde pas trop de films expérimentaux, parce que souvent, j'ai peur que ça me fasse chier, clairement. Mais là, déjà, effectivement, comme Camille le disait, ça ne dure pas longtemps. Et puis, je pense que quand on est fan de body horror, c'est vraiment un hommage absolu à ce genre-là. Et ça se regarde comme on regarderait un tableau. Il ne faut pas essayer de comprendre le film. Les personnages, finalement, sans doute qu'il y a plein de propos. qui veulent être dit dans son cinéma. Mais je pense que quand on est un peu novice de ce genre de film, il faut vraiment le prendre comme ça, comme des images qui défilent et à chaque fois, c'est un tableau. Et moi, c'est vraiment comme ça que j'ai pris. Et en une heure, on n'a pas le temps de s'ennuyer. Vraiment, j'ai trouvé ça assez exceptionnel là-dessus.

  • Speaker #0

    Après, je suis d'accord avec toi, il faut se laisser porter. Mais après, il faut quand même savoir que... C'est pas hyper facile à regarder non plus quoi.

  • Speaker #1

    Non, mais là, si quelqu'un qui aime juste regarder des films d'horreur comme ça, oui.

  • Speaker #3

    Vous inquiétez pas, il y en a après.

  • Speaker #0

    Vous inquiétez pas, mais j'ai pensé à vous.

  • Speaker #1

    Mais c'est grave accessible parce que déjà, c'est pas long. Je trouve que vraiment, pour les fans d'horreur, il y a tout en fait. Et Camille, tu le disais, mais il y a cette séquence dans le métro où il y a cette femme qui le poursuit. Ça dure quelques minutes quand même. c'est terrifiant. Il y a un côté très... tu vois les fantômes dans The Grudge et tout, elle prend des pauses terrifiantes... Franchement, il y a plein de choses et qui, je pense, pourraient satisfaire plein de gens.

  • Speaker #0

    Après tu as quand même 15 minutes de Zizi Foreuse, je suis désolé de revenir là-dessus.

  • Speaker #1

    Ça voilà, mais c'est dans le body horror. Oui,

  • Speaker #0

    c'est quand même... tu te le prends dans la gueule. Et j'insiste sur le fait que le film est beau à regarder, mais il n'est pas agréable à regarder pour autant.

  • Speaker #2

    Non, c'est très rusque. Et puis même la bande-son,

  • Speaker #0

    elle est quand même... Ok, c'est cool, il y a un gros travail et tout, mais c'est un peu pénible. Et je pense que ça le veut, tu vois. C'est ce que ça cherche, tu vois.

  • Speaker #1

    Mais c'est peut-être pas le premier film d'horreur qu'on conseillerait à quelqu'un. Non,

  • Speaker #2

    non. Et même le premier film d'horreur...

  • Speaker #0

    Vous commencez par Conjuring.

  • Speaker #2

    J'ai un peu envie de dire... Enfin, je ne sais pas si je recommande ou pas. Mais en tout cas, si le sens du film vous tcholupine et que ça vous fait vraiment buguer au visionnage de Tetsuo, premier du nom, en fait, le 2 est beaucoup plus lisible, confirme les thèmes abordés dans le premier. Et du coup, ça éclaire vachement sur des doutes qu'on pouvait avoir en mode « Ah, mais est-ce qu'il voulait parler de ça ? » En fait, oui, et on le comprend très bien dans le deuxième film.

  • Speaker #3

    Et apparemment, c'est une trilogie.

  • Speaker #2

    J'ai un 3. Moi,

  • Speaker #0

    j'ai la même information que Camille.

  • Speaker #2

    Après il y a Bulletman qui l'a fait aussi

  • Speaker #1

    Ah Bullet la balle et

  • Speaker #2

    Bullet de viande avec un nugget dans la bouche un nugget végé ne te faille pas il est quand même dans la bouche au moment où j'ai dit Bulletman et les nuggets sont en forme de zizi c'est des nuggets en forme de perceuse je me demandais pour toi Léo c'est

  • Speaker #1

    Poste ou euh Enfin, c'est post-Titan ou ça se situe comment ?

  • Speaker #2

    Alors, je voulais vous en parler, je ne sais pas, honnêtement. Oui,

  • Speaker #1

    parce que je sentais que tu étais...

  • Speaker #2

    Je voulais grave vous en parler, parce qu'en fait, pour moi, c'est un peu le même postulat que Titan. C'est un monde violent...

  • Speaker #0

    Il me fatigue.

  • Speaker #2

    ...qui est, en fait, par le biais de la fusion avec la machine et du body horror et de la transformation corporelle, créé des individus plus forts et plus aptes à construire quelque chose d'autre, de différent après. sans forcément mettre un jugement de valeur, est-ce que ça va être mieux ou pas.

  • Speaker #0

    Après t'es contre l'IA je te rappelle.

  • Speaker #2

    Ouais ouais mais tu vois justement le 2 il est très clair là-dessus, il y a une table rase qui est faite de la ville qui broie les gens, et en fait les personnages sont peut-être devenus monstrueux, mais en fait il y a une compréhension de ce qui les a rendus monstrueux, et du coup il y a un point de départ qui est, je vais le dire, un peu plus utopiste, et du coup je trouve que ça rejoint pas mal Titan là-dessus. Mais tu l'as bien dit après. Je l'ai vu avant, il y a plusieurs années. Avant Titan ? Ouais. Et je me demande si Julia Ducrono l'a vu. Dis-nous Julia Ducrono si tu l'as vu.

  • Speaker #0

    Je pense qu'elle l'a vu quand même.

  • Speaker #2

    Ou si c'est quelque chose qui t'a influencé pour Titan.

  • Speaker #3

    Je pense qu'il va falloir au bout d'un moment qu'on crée une boîte postale. Le courrier du cœur de Léo.

  • Speaker #2

    Je suis content que vous m'ayez parlé de Titan.

  • Speaker #3

    Vraiment, premier degré, les yeux qui frisent et tout. Je te jure, il a vraiment vu.

  • Speaker #0

    tu t'es vu ?

  • Speaker #2

    c'est incroyable il a même le bite rougi il a plus de bruit qui se dilate c'est vraiment c'est l'amour en fait ben voilà grave et titane un pic d'ocytocine le sang de l'eau pour le coup je sais que je l'ai dit à tort et à travers mais là il y a vraiment des points qui permettent de raccorder les deux films au même titre que Crash peut être évidemment raccordé à titane là pareil

  • Speaker #1

    Bah oui, là moi je me suis dit oui.

  • Speaker #0

    Ouais, mais dès qu'il y a une voiture dans un film en fait... Fast & Furious par exemple, c'est Titan en fait.

  • Speaker #2

    Bah littéralement, je voulais vous en parler aussi. Vin Diesel...

  • Speaker #3

    Hétéronormé.

  • Speaker #0

    C'est la version hétéro-beauf de Titan en fait. C'est Titone.

  • Speaker #2

    Cystostérone, non. J'arrête, j'arrête.

  • Speaker #0

    On a fait le tour ou pas ? Ouais,

  • Speaker #2

    je pense, ouais.

  • Speaker #3

    Surtout là, tu es en train de tirer sur ton film Fast and

  • Speaker #0

    Furious Moi aussi, j'ai choisi un film qu'on peut relier à Titan, je pense en tout point mais on va en parler après la musette Oui, alors moi, je vais vous parler d'un film d'auteur, je vais vous parler d'un film expérimental.

  • Speaker #2

    Un film d'essai, oui.

  • Speaker #0

    Un film d'arrêt d'essai.

  • Speaker #3

    La chute.

  • Speaker #0

    Tout crank.

  • Speaker #4

    C'est un peu comme un poisson synthétique chinoise. Vous devez faire quelque chose pour moi, mon garçon.

  • Speaker #2

    Ils t'ont donné le cocktail de Beijing.

  • Speaker #4

    C'est pour couper ton adrenaline.

  • Speaker #2

    Si tu arrêtes,

  • Speaker #4

    tu meurs. Je ne veux pas que tu me sèches un score. Dis au revoir à ma fille. Et va avec ton style. Ce que je dois faire, c'est rester vivant longtemps pour le rendre. Je suis clair. Claire ? Je ne sais pas où il est. Tu es tellement stressé. Qu'est-ce qui m'a changé ? Je dois te dire quelque chose. Je suis un professionnel, ça ne m'a pas changé. Tu vas me débrouiller. Au moins, tu peux me dire la vérité. Non, allez.

  • Speaker #0

    Voilà, voilà, voilà, voilà, voilà.

  • Speaker #2

    Alors,

  • Speaker #3

    Léo ne pourra plus parler pendant toute l'économie.

  • Speaker #2

    Non, mais c'est parce qu'il ne faut pas que mon rythme cardiaque redescende.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #2

    J'ai mangé un kilo de sauce piquante.

  • Speaker #0

    Moi aussi. C'est Hot Ones ici ou quoi, là ? Moi, j'ai fait la même. J'ai mangé pendant que tu parlais de la sauce piquante.

  • Speaker #3

    Peut-être qu'il n'y a qu'aujourd'hui. Alors,

  • Speaker #2

    vite, Xavier Nial, toi aussi, dans ton émission.

  • Speaker #0

    Hop, enfin, stop. Bon, donc, Crank. Crank, c'est un film états-unien qui est sorti en 2006. Un film d'action. réalisé par un couple de réalisateurs. Et alors, quel couple ? C'est Marc Neveldin et Brian Taylor.

  • Speaker #2

    Ils sont en couple ?

  • Speaker #0

    Ils sont en couple professionnel, en tout cas.

  • Speaker #1

    Ah oui, parce que là, j'y suis.

  • Speaker #2

    Pourquoi pas ?

  • Speaker #0

    Oui, après, ça serait un peu contre son camp. Ils ont une filmographie qui est tout à fait intéressante. Il y a Crank. Hypertension. Oui, alors hypertension en français. C'est littéralement ce que peut provoquer le film. Crank 2, High Voltage, Gamer, et non pas Gamers, le film français avec Bruno Salamone, mais Gamer, qui est une merde sans nom, je l'ai pas vu mais voilà. Il y a un autre film qui s'appelle Jonah X, je ne sais pas ce que c'est, et par contre, là je tiens à le préciser, ils ont réalisé Ghost Rider Spirit of Vengeance, je crois que c'est Ghost Rider 2.

  • Speaker #3

    C'est avec Nicolas Cage ? Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui. Sur sa moto, là. Je vérifie. Oui, oui,

  • Speaker #3

    oui. Pas Ghost Rider.

  • Speaker #0

    Non, pas Ghost Rider de Pomsky. Mais voilà. Donc, ils n'ont fait que des merdes. Mais ils sont quand même adulés par une frange cinéphile toxique.

  • Speaker #1

    Moins de croissance abonnée.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Moi je compte sur Insta

  • Speaker #0

    Je vais vous le résumer C'est un film un peu bizarre sur lequel j'ai du mal à exprimer une opinion qui n'est pas négative Alors dans les très grandes lignes parce que ça tient sur un post-it donc Crank ça raconte l'histoire de Jeff Chelios qui est donc incarné par Jason fucking Statham qui est un tueur à garage qui travaille pour un cartel dans la ville de, ça se passe à Los Angeles. Et donc, au cours, après avoir... assassiné un chef d'une triade, et bien il est doublé, alors ne me demandez pas de vous expliquer l'intrigue parce qu'elle n'a aucun sens, mais en fait il se retrouve doublé par un méchant chef de cartel qui lui injecte pour se débarrasser de lui. Alors il aurait pu lui mettre une balle dans la tête pendant qu'il était inconscient, mais non, c'est pas marrant, il décide de lui injecter une drogue qui est censée le tuer en une heure. Et comme c'est Jason Statham, et bien ça le tue pas. Mais le seul moyen qu'il a de résister à l'effet du poison qui lui a été injecté, c'est de maintenir sa fréquence cardiaque au-dessus d'une certaine valeur. Et donc, pour ça, il va, dans le désordre, se battre contre des Noirs, taper des Noirs, violer une femme et... Je sais pas, qu'est-ce qu'il fait d'autre de sympa ? Il rentre dans un centre commercial en voiture, il se balade cul nu dans un hôpital. Ça, c'est pas mal, par contre.

  • Speaker #1

    Mais il y a trois critères, effectivement. L'excitation, c'est bien montré dans l'écran, l'excitation avec le porno lesbien. Ensuite, il y a la peur avec un djihadiste, littéralement. Et ensuite, le danger avec la corrida.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    C'est ça, les trois règles. Oui,

  • Speaker #0

    oui, non, mais c'est donc... Donc voilà. Il essaie de survivre comme ça. Alors ça donne lieu à des situations qui sont gênantes. Je viens de les évoquer là. Et à des situations qui sont de temps en temps un peu loufoques et vite fait drôles. Donc c'est un film qui se caractérise par une misogynie, un racisme, une homophobie de tout instant. Au nom d'un plaisir... Au nom d'un plaisir qu'on pourrait trouver un petit peu dans le gonzo. qui est dans le caractère Gonzo du film. Plaisir qu'on peut ressentir en regardant un film...

  • Speaker #2

    Avec Christian Clavier ?

  • Speaker #0

    Ouais ! Un film régressif. Tu n'es pas Gonzo français ! Un film régressif, mais alors là où... Donc il y a des défenseurs du film. sur Internet qui disent que le film, c'est un no-brainer régressif, qui parle de la société moderne, de l'obsession qu'on a à être sur nos téléphones, de l'obsession qu'on a à être devant les jeux vidéo, machin, tout ça. Voilà, donc c'est un film qui n'est jamais, malgré la quantité de sujets craignos qu'il évoque, qui n'est jamais transgressif. Jamais vraiment. En fait, il ne fait que reproduire des schémas, des patterns, des trucs qu'on connaît déjà. Et donc en fait on n'est jamais tout à fait surpris par ce que va faire le personnage. Et moi je voulais en placer une petite quand même pour ce fameux héritage que le film, le fameux héritage du jeu vidéo que le film charrirait en tout cas parce qu'il y a énormément de références, il y a de la musique, il y a des... à un moment donné le générique en fait c'est du graphisme 8 bits, il y a un peu de musique qui fait pareil, un peu musique de jeux vidéo rétro.

  • Speaker #2

    Ils se revendiquent clairement comme le film de GTA.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça,

  • Speaker #3

    une espèce de...

  • Speaker #0

    C'est un peu assumé la référence à GTA. Moi, je ne trouve pas, en tout cas, ce n'est pas un film qui élève le média, si c'est ce qu'ils ont voulu faire. Et puis, pas merci d'avoir donné du grain à moudre au Gamergate, parce que le film sort en 2006. Le Gamergate, pour celles et ceux qui ne connaissent pas, c'est une espèce de mouvement réactionnaire de fans de jeux vidéo qui a eu lieu en grande partie sur Internet. Un mouvement qui est né du ras-le-bol des gamers hardcore d'avoir de la diversité forcée dans les jeux vidéo et d'avoir des regards critiques qui pouvaient être autres que hétéronormatifs sur une œuvre de jeu vidéo. Et donc... Cranck, en tout cas, quand il se présente comme étant un représentant du lien entre film et jeux vidéo, et en tout cas en voulant faire de l'objet film un truc un peu ludique, un peu marrant, qui pourrait ressembler à un jeu vidéo, en fait, il donne énormément de grains à moudre à ces gens-là. sur internet et indirectement à l'alt-right américaine et à Trump parce que le Gamergate c'est un mouvement qui a été récupéré en tout cas par l'alt-right américaine et qui a eu probablement un poids énorme dans les élections américaines, probablement que c'est à cause de ces gens-là, en partie à cause de ces gens-là, qu'il y a un gouvernement d'extrême droite aux Etats-Unis. Alors pas qu'eux, mais ils font partie, en tout cas, ils sont une partie du problème. Et voilà. Et donc, en fait, je pensais qu'à ça en regardant le film, et j'ai pas réussi à voir autre chose qu'un film de droitard un peu décérébré. Mais je me suis aussi dit que si je voulais regarder un film de droitard un peu décérébré, eh ben, il valait mieux que j'aille voir des trucs un peu sérieux, genre des films de Clint Eastwood, quoi.

  • Speaker #2

    La provocation moins 150 abonnés

  • Speaker #1

    Tu fais des parallèles un peu osé je trouve

  • Speaker #0

    Un film de droit Oui oui bien sûr Quitte à voir du cinéma de droitard autant voir des gens qui savent faire du cinéma Ce que j'ai pas dit c'est que le film est dégueulasse

  • Speaker #3

    Moi je sais pas, quitte à voir un film de droitard je crois que je préfère voir Cranc en vrai quand même je sais pas au moins ça file un peu la gerbe c'est ça la question y a-t-il un stabilisateur dans la vie ? les monteurs franchement je me dis mais les pauvres je pense que tout le monde est coquin dans la production de ce film de A à Z parce que là c'est mon compliqué en même temps t'as quand même voulu en parler c'est parce que c'est parce que c'est un film qui a aussi un peu en

  • Speaker #0

    vrai c'est un film qu'il y a plein de cinéphiles qui le défendent ce truc. Bah oui,

  • Speaker #2

    il est assez beauté.

  • Speaker #0

    Comme un trip gonzo régressif, un truc hyper DIY, super cool, no-brainer, machin et tout ça. Et comme un peu des trucs qu'on peut plus faire maintenant parce qu'on peut plus rien dire en fait. Donc en fait, il y a vraiment, je l'ai dit de manière un peu...

  • Speaker #3

    Non mais en fait, moi je suis d'accord, c'est pas parce que c'est régressif et crétin que ça doit être aussi odieux sur plein d'autres sujets. Il y a des scènes qui sont vraiment affligeantes de... de dégueulasserie en fait j'ai envie de dire tout simplement.

  • Speaker #1

    C'est pas un bloco de 15 minutes, t'as toutes les communautés qui existent quoi, à part peut-être les inuites qui ont été mais insultées.

  • Speaker #3

    Oui et puis c'est fait avec un aplomb en mode oh mais allez c'est marrant tu vas pas y arriver à ce truc là.

  • Speaker #1

    Blanc, hétéro, alors échauffe. Oui pas sans truc, pas exilé quoi mais sinon tout le monde en prend pour son grade.

  • Speaker #0

    Ouais c'est clair. C'est lunaire. Non, c'est clair. Et alors, je parlais, donc, j'ai parlé de scène de viol, mais il y en a réellement une. Enfin, c'est... Non,

  • Speaker #1

    c'est consenti.

  • Speaker #3

    C'est vraiment le malaise total, cette scène. Et puis elle dit oui,

  • Speaker #1

    alors...

  • Speaker #0

    C'est exactement le genre de comportement qui a été dénoncé X milliards de fois. Et qui est... T'as vraiment un manuel de comment ne pas faire, tu vois. Enfin, genre, c'est incroyable. Oui,

  • Speaker #3

    puis ça a réitéré...

  • Speaker #0

    Alors ce qui est génial, c'est que donc, attends, il y a des touristes en plus japonais. C'est des touristes, alors c'est des femmes, donc un quart de femmes chinoises qui assistent à la scène.

  • Speaker #1

    Mais habituées comme des japonaises, c'est pas Thomas qui est en train de faire... C'est le film qu'il fait.

  • Speaker #0

    Et qui prennent des photos en mode, waouh, mais c'est beaucoup trop stylé ce qui se passe et tout. Enfin c'est vraiment, mais genre, c'est une offense contre l'humanité.

  • Speaker #3

    Parce qu'il y a le chauffeur de taxi sikh, il y a aussi le chauffeur de taxi haïtien. évidemment, il y a Dwayne Attown,

  • Speaker #1

    ouais ouais le cycle est terroriste et l'ISP prend de la drogue et puis il y a tous les cartels enfin je veux dire la triade chinoise où il s'appelle Kim, on guise là oui avec d'ailleurs plus coréen que chinois mais bon ils sont pas au courant des chinois de Corée,

  • Speaker #0

    des coréennes de Chine,

  • Speaker #1

    on ne sait pas et puis il y a tout le gang des latinos c'est qui sera le meilleure sosie de Pitbull. C'est vraiment plus l'air. Moi je tiens genre.

  • Speaker #2

    Sachez d'ailleurs que Pitbull refait une tournée, j'ai vu ça.

  • Speaker #0

    D'ailleurs vous pouvez gagner des places.

  • Speaker #1

    C'est trop bizarre. Ah non, c'est vraiment un film moi j'étais assez effaré. Moi, je me suis dit, bon, vraiment, c'est lunaire. C'est lunaire de faire un film aussi con. Enfin, des films, tu vois, des séries Z, j'en ai vu beaucoup et j'aime bien ça.

  • Speaker #0

    Mais là, c'est compliqué. Je me suis posé la question. Je me suis dit, mais qu'est-ce qui différencie ce film-là de... Comment il s'appelait le film avec... Le Pied-de-Land ? Non, non, non. Alors, ce qui différencie... C'est son anglais, voilà. Voilà, c'est juste la langue, effectivement. Non, tu sais le film dont tu avais parlé avec l'ancienne star du porno française ?

  • Speaker #1

    Brigitte Lahaye.

  • Speaker #0

    Avec Brigitte Lahaye. Je ne sais plus comment s'appelait le film, mais on en a parlé dans l'Horreur du dimanche.

  • Speaker #1

    Fâcheur de l'aube ou je ne sais pas quoi.

  • Speaker #0

    Non, c'est Guillaume Canet.

  • Speaker #1

    C'est un truc comme ça.

  • Speaker #0

    Mais en fait, à peu près tout. Parce que si tu veux, il y a une manière d'être agressif sans être transgressif, je le répète, qui consiste à rire. de schéma de l'oppression des prédateurs de la nuit mais consiste à rire de l'oppression des dominants sur les dominés et en fait ça ne fait que reproduire ces scènes là qui sont des scènes qu'on connait déjà donc en fait il n'y a aucun moment où on est surpris, choqué et où on peut se sentir on peut sentir quelque chose de différent on peut avoir l'impression d'assister à quelque chose qu'on ne connait pas déjà sauf si on est vraiment,

  • Speaker #1

    enfin je pense que si on a 14 ans et qu'on est pas très éduqués. Un peu edgy. Non, non, on est un peu teuteux parce qu'en vrai, moi, j'ai trouvé quand même le film d'une vulgarité assez folle. Il y a donc, il y a quand même un rapport à la drogue. Ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un film qui vante autant le fait de prendre de la drogue. Et puis, c'est vraiment, la drogue, c'est mal. Voilà, c'est tout. Et là, la façon dont il le montre, c'est quand même très étrange. On dirait qu'il n'y a personne pour dire Non mais en fait c'est pas très ok de faire ça, enfin bref. Et puis le personnage féminin dont tu as un peu parlé, qui est quand même la copine du... enfin censée être l'amoureuse du héros, s'appelle Yves, d'ailleurs très intéressant, que ça soit l'unique...

  • Speaker #0

    C'est l'unique femme qui s'appelle Yves et elle est pas capable de régler l'heure de son micro-ondes, tellement c'est une femme.

  • Speaker #1

    Ah bah c'est... enfin elle, vraiment, je pense qu'il y a des thèses qui pourraient être écrites sur... Ouais, c'est vrai. Comment elle est écrite, comment elle est représentée, ne serait-ce que son costume. En gros, il y a un moment donné, le moment du viol qui est en fait, serait consenti. Parce qu'en fait, elle prend son plaisir. À la fin, c'est elle qui lui dit, fais-y, fais-moi du sale devant tous les touristes à Chinatown. Vraiment, en plein jour. Bien sûr, évidemment qu'il n'a pas fait ça. Il n'en a pas rêvé.

  • Speaker #0

    Toutes les femmes veulent ça. Moi, je connais les femmes.

  • Speaker #1

    C'est dans mon petit carnet. Non mais tu vois, regardez Belle de jour, je vous en supplie. Donc en gros, cette femme là, elle se fait arracher son... parce qu'elle est en petite robe de fermière là, fermière sexy, et jamais plus elle ne pourra remonter sa manche. Elle est de plus en plus à poil au fur et à mesure du film. T'es là mais c'est pas possible quoi. Et c'est 2016, on n'est pas non plus dans les années...

  • Speaker #0

    Oui c'est pas dans les années 80. J'espère qu'elle a touché beaucoup d'argent quand même.

  • Speaker #1

    Bah je crains que non, c'est vrai que c'est parce qu'on l'a pas vu beaucoup après.

  • Speaker #3

    Et puis c'est le gros problème, c'est que tu... Tu peux faire un film avec des personnages moralement critiquables, mais là, c'est pas un anti-héros, en fait. C'est le héros du film Jason Statham. C'est le héros. C'est le chanteur de Linkin Park dans le film. Non.

  • Speaker #0

    Ah ouais,

  • Speaker #1

    j'ai pas vu. C'est qui ? Le mec qui est dans la pharmacie. Et qui lui dit qu'il peut prendre des petits sprays.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #3

    pour le nez, là. Ouais, putain.

  • Speaker #1

    Ça m'a fait rire de le voir.

  • Speaker #0

    Rest in peace.

  • Speaker #1

    Tant que tu le l'as sur le film, quand même.

  • Speaker #0

    Non mais, avec Lola, on a beaucoup échangé par message en se disant, est-ce qu'on peut parler de ça ? Oui, non. Mais moi, j'ai fini par lui dire, il est important que les gens savent. Donc toi Lola, t'en as pensé quoi ? Ça t'a plu, Crank ?

  • Speaker #2

    Non. Arrête. Non, je n'ai pas du tout aimé le film. Déjà, en le regardant, je l'ai trouvé très très moche. Comme Camille le disait, il y a un montage qui n'est pas possible. L'image, moi, m'a beaucoup déplu. Si seulement il n'y avait que ça. Mais non, non. En fait, à tel point que... Parce que quand Thomas l'a choisi, moi, je ne connaissais pas du tout. Et j'ai regardé le film, je me suis dit... ce mec est de ma famille,

  • Speaker #0

    pourquoi il m'a dit ça ?

  • Speaker #1

    Entre ça et

  • Speaker #0

    Elphone. Elphone, c'est Léo. Oui,

  • Speaker #3

    mais c'est pour le troll, Elphone.

  • Speaker #2

    Non, mais franchement, j'ai essayé de me renseigner. Moi, je n'ai pas joué aux jeux vidéo. Je n'ai encore moins joué à GTA. Déjà, GTA, j'ai un peu vu des gens y jouer. C'était quelque chose qui me mettait mal à l'aise. Voilà. En fait, j'ai... Je n'ai rien trouvé qui m'a plu dans le film, même le côté un peu dans tous les sens, très hystérique, le montage. Ça, ça ne me plaît pas.

  • Speaker #0

    L'esthétique du clip MTV.

  • Speaker #2

    Mais pourtant, Camille le disait, des séries Z, ça peut être hyper sympa à regarder. Moi, je n'ai vraiment pris aucun plaisir. Peut-être qu'il y a un 12 000e degré que je n'ai pas saisi. C'est possible parce qu'il y a beaucoup de gens qui aiment ce film comme tu disais Thomas. Et voilà, je me suis un peu rassurée en me disant que Brian Taylor avait quand même fait la série Happy, qui est une série que j'ai vue et qui est franchement très sympa. Ouais c'est sympa. Il y a un peu ce montage là qui revient.

  • Speaker #3

    C'est un peu gonzo mais c'est un peu provoque et tout.

  • Speaker #2

    Et voilà, mais en fait, bon il y a quelque chose derrière. Et je me suis un peu dit bon, c'est peut-être pas des enflures totales. Ouais. Mais non, Hypertension, en soi, j'ai adhéré à rien de ce que proposait le film.

  • Speaker #0

    Après, deux remarques. La première, c'est que GTA, c'est quand même une franchise de jeux vidéo importante parce que c'est une franchise qui a évolué avec son temps. C'est-à-dire qu'effectivement, les premiers GTA, quand tu les revois maintenant, quand tu les rejoues, tu peux éventuellement te dire que c'est un truc un peu con, un peu edgy, de petit connard. mais après c'est quand même une licence de jeu vidéo alors on attend de voir GTA 6 mais c'est quand même une licence de jeu vidéo qui a su faire preuve ne serait-ce que d'écriture tu vois il y a quand même des scénaristes derrière qui a un peu écrit et qui se veut un peu critique de la société américaine là où Crank et alors deuxième remarque mais qui est liée c'est que la série Z c'est quand même normalement ce qu'on aime bien ... C'est quand ça renverse des clichés et quand ça renverse des structures de domination. Tu as l'impression que ça pervertit des structures de domination en inversant les rôles de temps en temps. Et c'est ça qui est agréable dans les séries Z. C'est qu'en fait, tu as l'impression, tu as ce truc un peu cathartique de dire que d'une certaine manière... Les oppresseurs sont très méchants. Je repense aux prédateurs de la nuit, mais c'est tout de suite des nazis. Il y a quelque chose de très caricatural comme ça et où les dominés peuvent devenir dominants. Donc il y a un truc un peu libérateur quand tu regardes ce genre de séries Z, ce qui n'est pas le cas de Crank, où vraiment c'est une reproduction des schémas de domination.

  • Speaker #2

    Moi je l'ai vu, je l'ai vu.

  • Speaker #0

    De voir partout de manière moins frontale, et donc là tu te les prends encore plus fort dans la gueule, et en fait c'est juste pas agréable.

  • Speaker #2

    Oui, mais moi je l'ai vu juste après que tu dis que tu choisissais ce film, et du coup sans avoir toutes ces critiques et ces interrogations autour du film. Et du coup je me suis dit, si Thomas... choisi un film comme ça, même si comme ça,

  • Speaker #1

    ça me paraît nul à chier peut-être qu'il y a des choses derrière choses que je n'ai pas trouvées il y a la question du thème parce que le thème tu l'as raccroché par rapport au fait que... c'est une scène qui a été censurée dans Monsieur Bricola ? oui,

  • Speaker #3

    la scène est censurée je l'ai vue en censurée je l'ai vu partout celle-ci c'est vraiment pas la pire scène du film en plus c'est un peu tout

  • Speaker #0

    Mais euh...

  • Speaker #1

    C'est pas très expliqué d'ailleurs, c'est juste qu'il se prend des clous dans la...

  • Speaker #0

    C'est pour voir s'il sent plus, c'est pour voir s'il sent encore...

  • Speaker #1

    Faut en mettre un, t'es pas obligé d'en mettre un !

  • Speaker #0

    C'est Jason Statham !

  • Speaker #3

    Après, le dernier petit point où je voulais rebondir, c'est sur GTA, moi j'ai joué pas mal aux 5 et aux je sais plus quels opus avant j'avais joué.

  • Speaker #2

    Ça ne m'étonne pas.

  • Speaker #3

    Et en vrai, je joue même pas particulièrement à ce genre de jeu de base, mais en fait, moi ce que j'aime beaucoup dans GTA, c'est que déjà c'est une satire. évidente de l'époque à laquelle le jeu sort aux Etats-Unis en l'occurrence et il y a un recul critique sur les personnages qui sont mis en scène en fait et sur l'ensemble des personnages que tu rencontres dans le jeu c'est évidemment parodique, c'est évidemment satirique et en plus ça représente des gens potentiellement en marge et pas, tu vois il y a un truc qui est complètement différent sur le recul critique de ce que ça propose après il y a des trucs dans GTA qui sont un peu edgy,

  • Speaker #0

    nul tu vois Un peu à la... Comment il s'appelle ? Le mec qui a fait le mari de Madonna. Le mec qui a fait...

  • Speaker #2

    Je me tourne vers Camille.

  • Speaker #0

    Mais si, vous savez, c'est...

  • Speaker #1

    Je ne le connais plus, moi.

  • Speaker #0

    C'est le gars qui a fait le truc avec Brad Pitt, où il est... Brad Pitt joue un mec manouche.

  • Speaker #2

    Guy Ritchie.

  • Speaker #0

    Guy Ritchie, putain de merde.

  • Speaker #3

    GTA c'est un peu quand c'est mal écrit ça me fait penser à du Guy Ritchie oui c'est pas toujours bien écrit mais dans l'ensemble je trouve que le dernier opus à être sorti GTA V est extrêmement critique envers lui même aussi il y a des trucs un peu cringe dedans il y a une scène de torture un peu bizarre enfin ça je pense que là où t'as raison c'est important de le rappeler aussi jusqu'à GTA VI GTA c'est des jeux Oui mais justement jusqu'à GTA VI c'est des jeux exclusivement masculins les GTA où tu n'incarnes que des personnages masculins Et où en vrai on va pas se le cacher effectivement la place des persos féminins dans les jeux elle est assez catastrophique tu vois

  • Speaker #2

    Tu vois moi tous ces détails de GTA je les connais même pas c'est pour ça que je m'exprime peu Oui oui oui non mais en tout cas on peut y voir un parallèle entre...

  • Speaker #0

    En tout cas... T'as l'impression que c'est les gens qui ont joué, c'est des gamers teteux,

  • Speaker #3

    un peu épis,

  • Speaker #0

    nuls, relous, qui ont réalisé le film et qui étaient fans de GTA 1, 2, 3 et voilà.

  • Speaker #3

    Parce qu'ils pouvaient rouler sur des gens dans la rue globalement et c'est tout. Ouais,

  • Speaker #2

    mais tu vois, je me dis pourquoi pas faire un film comme ça ?

  • Speaker #0

    Et se taper des TDs. Oui,

  • Speaker #2

    oui. Tu vois, pourquoi pas faire un film complètement dingue là-dessus ? Et tu vois, c'est pour ça que quelque chose comme un film comme Hypertension pourrait... être fait de manière complètement différente. Mais là, j'ai trouvé que...

  • Speaker #0

    C'est juste qu'il n'est jamais transgressif. Le seul arabe, c'est Al-Qaïda. La femme, c'est une meuf qui est teubée, qui n'est même pas capable de régler l'horloge sur un micro-ondes. Elle est blonde. Et voilà. C'est juste qu'en fait, tu vois ce que tu vois en permanence. Et alors, c'est d'autant plus choquant quand on le regarde en 2025. C'est littéralement les stéréotypes et les images dont on est abreuvés en permanence.

  • Speaker #1

    Bien sûr, et puis en plus, je trouve que là où il n'y a rien de satirique, c'est que le moment, justement, la scène dont on a parlé juste avant avec Eve, la bande-son, c'est quoi ? C'est Marvin Gaye. Je propose un truc, c'est qu'on le laisse tranquille, en fait. C'est censé être une chanson d'amour. Et moi, j'avais noté deux, trois répliques qu'elle dit. À un moment donné, il manque de lui foutre une gifle parce qu'il est très excité, très énervé à cause de son truc au cœur. Elle lui dit juste, ça s'est déplacé. Non, c'est autre chose. Pareil, au moment où il l'agresse sexuellement, elle lui dit, je suis désolée. Moi, je trouve ça quand même assez fou d'écrire des choses pareilles et de penser en plus que ça peut être OK. Non, au moins, assumez que vous aimez ce film parce qu'il revendique des valeurs de merde que vous aimez bien. Mais se cacher derrière un discours comme ça, je n'y crois pas du tout.

  • Speaker #0

    Mais c'est la raison pour laquelle j'ai tenu à en parler, c'est parce que le film est quand même...

  • Speaker #1

    adoré par une certaine fin par beaucoup de gens quoi tu as et j'ai vu que il y avait des gens qui disaient que selon eux c'était le rôle le plus intense jason statham enfin je pense que cet acteur vaut mieux enfin j'espère pour lui c'est un peu triste en vrai je les ai vus dans des meilleurs trucs le transporteur

  • Speaker #2

    On a oublié de dire mais il a eu le prix du personnage masculin le plus offensant Voilà, donc ça en dit long du cercle des critiques de films féminins.

  • Speaker #1

    C'est pas volé.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas ce qu'il y avait en face, mais il peut aller se remporter haut la main. À côté de la plaque. C'est indéfendable. On ne le défend pas, mais on en parle pour dire que quand même, Crank, ça existe. Et il y a même Crank 2. Alors Crank 2 est un peu plus policier, mais c'est de la merde. Franchement, si vous voulez avoir une idée de ce que représente la saga, regardez-le. Parce que voilà, c'est quand même... Je veux dire, ce film ne devrait pas exister. Il existe, il est là, regardez-le. Ou pas, mais en tout cas, faites-vous votre avis. Le 2 n'a strictement aucun intérêt, à part d'être un mauvais actionneur. Il y en a des beaucoup mieux qui existent.

  • Speaker #3

    John Wick,

  • Speaker #0

    par exemple. Ouais. Non mais quitte à me taper un no-brainer, je préfère regarder John Wick. Oui,

  • Speaker #1

    ça regarde du côté effectivement des films hongkongais, genre la Jonito et tout. Ah non,

  • Speaker #0

    mais c'est dégueulasse à côté quoi.

  • Speaker #1

    Non mais bien sûr, c'est qu'en plus, les scènes d'action sont très mauvaises.

  • Speaker #0

    Les scènes d'action sont nulles à chier. Oui,

  • Speaker #2

    parce que moi, je n'ai même pas trouvé ça divertissant. Je me dis, quitte à faire du n'importe quoi, du trash, du gore et tout, je m'attendais... Tu vois, limite, je me suis dit peut-être que ça va être ça la récompense quelque part. Et même pas...

  • Speaker #0

    Ce n'est pas transgressif.

  • Speaker #2

    Oui, ben voilà.

  • Speaker #0

    C'est juste.

  • Speaker #2

    Mais du coup, j'ai beaucoup cherché des petits indices, des trucs qui pouvaient me dire, bon, peut-être qu'il n'y a pas que du mauvais dans ce film, mais personnellement, j'ai trouvé de trucs bien.

  • Speaker #0

    Même quand il s'enfonce des clous dans la jambe, c'est hors.

  • Speaker #3

    Moi, j'aime bien, il y a un plan, un moment où il y a un zoom sur un pigeon et ça zoom... dans le corps du pigeon et on voit le cœur du pigeon.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #2

    on voit le cœur du pigeon.

  • Speaker #3

    Et dans « The Densetam » aussi. Oui,

  • Speaker #0

    mais le pigeon, c'est mieux quand même. Oui, c'est vrai que ça, c'était osé. Tu vois, moi, je préfère… Alors, j'ai cité Clint Eastwood, mais je vais redescendre mon écran. Luc Besson. Quitte à regarder du cinéma de droitard, je préfère regarder du Michael Bay. Voilà. Ah bah, je suis d'accord. Voilà, tu vois, c'est…

  • Speaker #1

    On va pester le colère.

  • Speaker #0

    Je préfère me taper The Rock, d'ailleurs j'en parlerai peut-être un jour.

  • Speaker #3

    Ah non, c'est bon là.

  • Speaker #1

    De la fois du « t'es tapé The Rock » ? Oh, hâte d'entendre cet épisode !

  • Speaker #0

    C'était intense. Non, ou alors on pourra parler de Transformers 2, parce qu'à un moment donné, il y a un plan qui passe sous le…

  • Speaker #1

    On fait des films d'horreur ou on fait quoi là ?

  • Speaker #0

    Sous la teub du Transformers, c'est incroyable. Ah ça suffit ! Bad Boys 2 aussi. Ah ouais,

  • Speaker #3

    t'arrêtes, t'arrêtes, t'arrêtes.

  • Speaker #0

    Non mais voilà, donc écoutez…

  • Speaker #1

    Les posters.

  • Speaker #0

    J'adore. J'ai une photo de Michael Bay. Il y a une photo de lui qui est vachement bien. Il fait semblant de tirer sur un truc avec les mains comme ça. Et il s'explose. Et il y a une explosion de façon. Ah waouh. J'adore.

  • Speaker #2

    T'es ému, t'es ému là,

  • Speaker #0

    je le sens. On fera un épisode spécial Michael... Non, je ferai tout seul. Hors série. Je parle tout seul de Michael Bay en bégayant pendant 1h30. On va peut-être passer à la suite. Et je ne sais plus...

  • Speaker #2

    C'est moi.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est Lola. Ben voilà, Lola.

  • Speaker #2

    C'est le film d'après.

  • Speaker #0

    Harry, Beau,

  • Speaker #2

    c'est beau,

  • Speaker #0

    elle vit. Et toi Lola, quel est ce film ?

  • Speaker #2

    Et moi j'ai choisi Blood Island. Elle me dit de ne pas parler. Si je ne parle pas, je vais me faire mal.

  • Speaker #0

    Waouh, même l'extrait est un peu sad.

  • Speaker #2

    Extrait court, je ne vous le traduirai pas. Vous avez compris.

  • Speaker #0

    Ouais, je dis oui, mais je sais pas.

  • Speaker #2

    Donc, Blood Island de Jang Ausha So, So ? Ouais, So ? Ok. Qui est sorti en 2010. C'est un film sud-coréen avec Jin Seung-won qui joue le personnage principal d'Hae-won, Seo Jung-hee qui joue Bok-nam. Wang Minho qui joue sa fille Ye Onhee et Park Jung-hak qui joue Man Jung. Je n'ai pas mis tous les personnages, j'ai mis les principaux et j'ai mis un seul personnage masculin parce qu'on n'a pas trop envie de parler d'eux.

  • Speaker #0

    Oui, après, c'est juste des acteurs.

  • Speaker #2

    Bien sûr, mais bon, voilà. Je me suis dit qu'il prenait pour tout le monde. Donc voilà, j'ai un peu plombé l'ambiance. Après, Crank, c'est difficile de rebondir.

  • Speaker #0

    Non, non, tout rebondit après Crank.

  • Speaker #2

    Donc, de quoi ça parle ? Ça parle d'Aewon, qui vit à Séoul. Et ça va pas très fort au taf. Et elle semble être assez seule. En tout cas, accompagnée de ses canettes de Guinness. Moi, c'est un peu... On en a beaucoup dans son frigo. Elle n'a que ça dans son frigo, d'ailleurs.

  • Speaker #3

    C'est pas que ça chote.

  • Speaker #0

    Cette tise-là, elle les descend. Moi, je fais ça, je vomis. Mais bon.

  • Speaker #2

    dégueu en plus,

  • Speaker #1

    moi j'aime pas les gays j'allais dire un truc homophobe et après je me dis non c'est un personnage c'est ton personnage de gamer ghetto j'arrive pas à assumer et donc suite à un pétage de plomb au

  • Speaker #2

    bureau un pétage de boulon on pourrait dire avec l'épisode son patron son patron la pousse à partir en congé quelques temps Alors là elle fait ses valises direction l'île de Mudo, une petite île sur laquelle elle passait ses vacances chez Feu, son grand-père. Elle va y retrouver Boknam, son ami d'enfance qui n'a jamais pu partir de l'île et on va le découvrir très rapidement, qui mène là-bas une vie atroce, mariée à un tyran. Donc un petit trigger warning, on le remettra en descriptif, mais c'est un film très dur. Des thèmes comme le viol, les violences sexuelles globalement et sur mineurs, les violences conjugales, les violences psychologiques sont ici abordés. Donc il faut le savoir avant de le regarder, je pense. Moi, je n'avais jamais vu ce film. Il est quand même sorti il y a 15 ans. Et il est entré, je pense, dans la liste des œuvres qui m'ont marqué à vie. Enfin, vraiment, voilà. C'est pourtant... C'est pas la première fois qu'on parle d'un thriller slash film d'horreur sud-coréen et qu'il y en a un qui se glisse dans un de nos épisodes, rien que la dernière fois avec The Chaser. Et on sait évidemment reconnaître leur talent dans ce genre. Mais pourquoi je n'avais jamais entendu parler de Blood Island ? Et je crois que vous non plus d'ailleurs, personne ne l'avait vu en fait ici.

  • Speaker #0

    Bon après on connaît pas tout, mais il a quand même été multi-récompensé, il a fait un carton en Corée du Sud, et il a notamment obtenu le Grand Prix à Gérardmer en 2011. Donc franchement, je sais pas pourquoi j'en ai pas entendu parler. Ouais. Du coup, quand j'ai choisi ce film, je me suis dit « de quoi je vais parler ? Je vais pas re-raconter l'histoire, elle est horrible, tout le monde l'a compris. » Et expliquer pourquoi on a aimé un film comme ça, c'est assez compliqué. C'est pas évident. Donc je me suis dit que j'allais parler d'un élément précis du film, à savoir l'étrangeté du personnage d'Ewan, qui est présenté comme le personnage principal. D'ailleurs, dans mon résumé, je n'ai parlé quasiment que d'elle. Je m'explique. Je dis étrangeté parce qu'on ne sait d'elle que très peu de choses. Ce qu'on sait, je pense, le plus intime d'elle, c'est qu'elle a assisté à l'agression d'une femme dans la rue. et à nier et reconnaître les agresseurs au commissariat. On sait aussi, parce qu'il y a des petits indices qui vont sous-entendre qu'elle refoule potentiellement son homosexualité, ce qui justifierait son côté quasi mutique. En tout cas, le peu de moments où elle parle, ce n'est ni pertinent, ni empathique. Elle n'agit que par lâcheté et dans son propre intérêt. Donc l'héroïne, ou anti-héroïne, je ne sais pas trop, n'est donc qu'un corps, une paire de seins, comme on lui rappelle tout le film, mais surtout une paire d'yeux, une paire d'yeux témoins, mais jamais aidantes. Elle ne sert qu'à incarner la peur de dire, ce pourquoi, comme je le disais, elle ne parle presque pas. Hormis ça, analysé avec mes énormes sabots, quel est l'intérêt d'écrire ce personnage alors que celle dont on raconte réellement l'histoire, c'est son amie Boknam ? Boknam, donc je vous explique un peu... est traitée comme une esclave par les autres habitants de l'île. Elle est violée à répétition par les hommes, incapable de protéger sa fille. Et elle n'attend qu'une chose, c'est que son amie venue de Séoul, venue de la ville, donc son amie A-1, vienne les sauver toutes les deux et les libérer de cette île à la forme étrange d'un corps de femme. Et c'est reparti avec mes gros sabots. Donc je pense que pour accepter de regarder l'horreur dont Boknam est victime, il faut avoir un rempart. En se disant que ce ne sont pas nos yeux à nous de spectateurisme, mais ceux d'une autre, Eowon, qui directement assiste à ça. Ça devient donc l'histoire d'une femme qui est témoin de l'histoire d'une autre femme. C'est plus facile comme ça, c'est pas juste nous qui regardons un rape and revenge tranquillou sur notre canapé. Mais ce rempart finalement, il est insuffisant. parce que l'horreur, même fictionnelle, n'est supportable qu'un temps. Et après un trop grand nombre de maltraitances et d'humiliations en toute impunité, les yeux boucliers d'Aewon nous abandonnent parce que, comme on nous le dit, elles passent trop de temps à dormir. Donc les yeux fermés. Et là, on est seul. On est seul avec Boknam et avec sa fille Younghee qui tente de s'échapper de cette vie horrible. Mais Manjung les retient, puis puni jusqu'à la mort. Et là, seul. sur notre canapé, on ne peut pas s'empêcher de se dire, moi c'est ce que je me suis dit, pourquoi personne ne fait rien ? Et je me le suis dit assez tard dans le film. Et là, ça résonne en nous de manière beaucoup plus brutale cette fois-ci, comme un déjà-vu, persuadé que nous aussi, on a déjà su sans dire, on a déjà vu sans agir. Et la seule qui finit par agir finalement dans le film, c'est Boknam, la victime ultime. Une fois qu'elle a tout perdu, elle se venge. D'abord sur les patates avec sa houe, qui est l'outil pour récolter les pommes de terre dans la terre. Puis sur tous les autres habitants de l'île avec sa faucille, qui fait l'affiche du film. Puis sur les flics avec sa massue. Tous les complices des actes barbares qu'elle a subis sont condamnés, tous, même A1, slash nous, voyeurs silencieux. Et Boknam nous le dit, tu n'es pas gentille. Elle nous le dit à la fin du film. Donc je vais te tuer en gros. Mais A1 slash nous la tue, la tuons, avant de se prendre le coup de massue ultime. Puis à la fin décide finalement d'aller dénoncer les agresseurs du début et d'ouvrir les nombreuses lettres de son ami qui lui envoyait des appels au secours en fait pendant des années. Et à la fin on peut pas se dire autre chose que... Ok c'est bien mais c'est pas assez et c'est un peu trop tard. C'est un film qui est très violent, qui est très méchant et que pourtant c'est difficile de dire pourquoi on a... J'ai adoré ce film mais c'est encore une fois très difficile de dire pourquoi. J'espère que vous avez un peu compris pourquoi j'ai aimé ce film et j'espère que vous l'avez aimé aussi. Enfin en tout cas dans ce qu'il raconte.

  • Speaker #1

    Bravo Lola, drop the mic, trop fort. Hyper bien ce que tu dis et effectivement c'est un film hyper intéressant. Je suis très contente de l'avoir vu et très contente aussi de savoir que ça a bien fonctionné en Corée quand c'est sorti. Parce que c'est un film puissant et je trouve qu'il joue sur plein de registres et de critiques différentes. Il y a effectivement ce personnage d'Ewan qui est très particulier parce que, dès le départ, il nous est présenté comme extrêmement antipathique. Je rajouterais aussi la question du physique. Donc elle, elle est assez houle. Elle a un travail qui consiste en fait à accorder des micro-crédits. à des gens qui sont dans le besoin. Donc c'est vraiment le capitalisme poussé à son extrême. Elle vit dans un appartement moderne de Séoul, dans une tour dont on imagine, même si on ne la voit pas de l'extérieur. Et elle est très jolie, selon les critères coréens. Elle a la peau très claire. C'est une jolie coréenne de Séoul. Là où la campagne, qui est rarement montée, enfin, rarement, non, en fait, non, mais qui, là, joue comme... une opposition. Le personnage de Boknam, c'est un personnage qui est présenté en tout cas comme ne portant pas les atours de la femme coréenne. C'est une femme avec la peau allée et ça, c'est encore un vrai sujet là-bas, en Corée. Plus tu as la peau claire, plus tu es désirable, en gros. Évidemment, il y a des exceptions. Ne me sautez pas dessus. Je parle sur internet. Pas autour de la table.

  • Speaker #2

    Camille a dit les blancs sont plus beaux.

  • Speaker #1

    Connaissant ma couleur, c'est drôle. Et mon estime de moi. C'est un autre sujet. Mais en gros, elle ne revêt pas du tout ces atours-là. Elle a un style assez négligé. D'ailleurs, son affreux mari et son frère, tous les hommes se permettre de lui faire cette réflexion. Il y a aussi un personnage assez intéressant, c'est le personnage des vieilles dames qui sont présentes sur cette île. Parce que elles, elles sont... Donc c'est une île qui existe vraiment en Corée, qui a une vingtaine de personnes qui vivent dessus. Je pense qu'ils ont dû être contents. Les femmes, en gros, on comprend qu'elles vont beaucoup pêcher. C'est elles qui sont... en charge de la récolte notamment des coquillages etc. Et ça en Corée ça existe pour de vrai, c'est ce qu'on appelle les aeunyo. C'est des femmes qui ont un savoir-faire ancestral et elles sont complètement en combinaison et elles plongent pour aller chercher notamment à Jeju des coquillages. Et c'est une grande fierté. Un archétype aussi de la femme puissante coréenne, etc. Donc c'est très intéressant de les intégrer là et pas de les présenter de façon positive. Moi ce que j'aime beaucoup, c'est que là il y a un renversement total, justement sur les archétypes féminins, comme je vous l'ai dit, donc il y en a trois en gros pour résumer. Et d'habitude ceux qui sont montrés comme étant très positifs là, à l'inverse, sont extrêmement problématiques, alors que le personnage un peu oublié... d'ordinaire par la société coréenne celui de Boknam, là c'est le vrai personnage important du film et c'est le vrai personnage humain et c'est celui avec qui nous on subit aussi ce qui se passe donc voilà, un film très intéressant et qui m'a fait penser dans un peut-être dans un ton moins dur à A Girl At My Door de Julie Jung que je vous conseille absolument si vous ne l'avez pas vu, c'est beaucoup moins dur. Peut-être commencer par ça, pour ensuite... Ça explore aussi des questions un peu tabou en Corée. Mais en tout cas incroyable.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #3

    Ben ouais, ouais ouais. Moi je l'ai regardé un dimanche matin en ayant la grippe ou je ne sais quoi d'ailleurs, mais en étant malade. Et j'ai juste eu envie d'aller me recoucher après. C'est effectivement hyper dur. Et en fait... L'espoir n'arrivera jamais, la rédemption quasiment pas non plus, parce que comme tu le disais, l'espèce de pseudo-rédemption qu'on a à la fin, en fait ça ne suffit pas, et ça n'enlève absolument pas toute l'horreur qu'on a vue juste avant. Et ouais, en fait tout est vain, même la vengeance en fait, c'est un déchirement total. Et encore une fois, ce n'est pas du tout libérateur même pour nous, spectateuristes, d'avoir cette vengeance-là à la fin. C'est temporaire, on sait que ça ne durera pas et on sait qu'elle est déjà détruite complètement. C'est un film qui est vraiment très dur. Moi j'avoue que ça faisait longtemps que je n'avais pas été devant un film aussi paralysé devant par ce qui se passait. Donc ouais, je recommande quand même. énormément parce que ça traite de plein de sujets importants effectivement et oui je sais pas trop quoi dire de plus vous savez déjà je pense tout dit sur le film c'est bien on respecte un ordre de parole clockwise

  • Speaker #2

    quoi on parle chacun notre tour c'est vrai que vous avez dit plein de trucs je crois que vous avez vraiment fait le tour du fond de la question du film. En tout cas, moi, le seul truc que j'ajouterais quand même, c'est alors moi, je l'ai un peu regardé dans les mêmes conditions, dans des conditions similaires à tes conditions de visionnage. Léo, je n'étais pas malade, mais moi, en ce moment, je m'endors littéralement à 21h30 tous les soirs et je me suis lancé un soir à 21h15 et je me suis dit c'est terminé. Il dure deux heures, je ne vais jamais regarder. Je vais regarder jusqu'au bout. Donc, exploit vraiment. Après, j'avais bu un club maté. peut-être que ça m'a...

  • Speaker #3

    Oh là là,

  • Speaker #2

    mais quelle soirée !

  • Speaker #1

    C'était après Crank, tu parlais, tu dis go, go,

  • Speaker #2

    go ! Moi, j'ai une vie, je vous le dis tout de suite, j'ai une vie de ouf. Je ne fais pas le temps, tu vois, voilà. Moi, je fais la fête, et voilà. Je ne vis que la nuit. Non, du coup, ça m'a tenu complètement éveillé, si bien que je me suis maté un deuxième film après, parce que j'avais du mal à redescendre.

  • Speaker #3

    Crank.

  • Speaker #2

    je me suis couché genre à une heure du mat ce qui n'arrive jamais peut-être une fois par an au nouvel an je me suis couché plus tôt parce que j'aime Asiatique c'est une vie incroyable un oiseau de nuit moi ce que je souligne quand même c'est la maestria du film d'un point de vue formel. En fait, ce qui est incroyable, c'est que quand on le regarde, moi, je me suis fait la réflexion. Il y a un truc, parce que le personnage de... J'ai oublié tout le temps son nom. Ewan ? Non, l'autre. Boknam. Le personnage de Boknam subit des violences en permanence, des injustices à chaque seconde. Et finalement, le catharsis, la vengeance, elle n'arrive qu'à la fin. Vraiment très, très tard dans le film. Je dirais que... Ça arrive dans le dernier quart d'heure, peut-être, ou les 20 dernières minutes. Et donc, il y a un truc presque un peu exagéré dans la manière de retarder cette vengeance. Parce qu'on se dit pendant tout le film, on se dit, mais ce n'est pas possible. Ça va tellement fort que là, ça devrait exploser. Et ça n'explose pas. Et donc, moi, je me disais, mais c'est dingue. Ce n'est pas crédible. Il y a un truc un peu surjoué. Et en fait, c'est ça qui est incroyable. C'est qu'en fait, non. C'est pas surjoué, c'est juste que d'habitude, je pense qu'on est un peu biaisé par une forme de représentation de ces émotions-là au cinéma. On est un peu pris les pieds dans une espèce d'ordre narratif, c'est-à-dire qu'on voit une à deux scènes d'injustice, de violence, machin, et après on attend la vengeance arriver. Et en fait, dans la vraie vie, ça se passe pas comme ça, je pense pas. J'ai moi-même jamais été dans la position de ce personnage. On a entendu suffisamment d'histoires pour savoir que, en fait, les situations d'injustice et de violence, ça dure pendant longtemps, pendant beaucoup trop longtemps, avant qu'il se passe quoi que ce soit. Et donc, en fait, dans sa manière un petit peu surjouée comme ça, en fait, je pense que c'est un film qui est très proche du réel, en tout cas dans sa temporalité. Et d'ailleurs, maintenant, quand j'y repense, je n'ai plus du tout cette sensation d'exagération, d'étirement du temps. j'ai l'impression que j'en ai plus cette impression là quand j'y repense en fait donc je pense en fait le film touche à un truc vraiment dans sa forme vraiment réel quoi vraiment enfin vraiment là dessus c'est un travail d'orfèvre quoi donc donc voilà moi c'est simplement ce que je voulais souligner dans le film je trouve que la gestion du rythme et de la temporalité dans le film est incroyable et au prix de quelques peut-être de quelques moments ou de flottement où on a du mal à comprendre l'histoire et moi il y avait un truc que j'avais pas saisi mais qui en fait maintenant fait complètement sens depuis que là on a parlé très bien d'ailleurs tout à l'heure qui est en fait ce truc où on exclut le personnage d'Ewan pendant qu'elle dort, et qu'elle a les yeux fermés, c'est vrai. Ou en fait, on n'est qu'avec l'autre personnage, on se dit « mais qu'est-ce qu'elle fout ? » Mais en fait, elle dort, exactement, parce qu'elle ne veut pas voir. Ou en tout cas, elle se force à ne pas voir. En tout cas,

  • Speaker #1

    elle dit dormir.

  • Speaker #2

    Oui, voilà, elle dit dormir. Parce qu'il y a un moment où on se rend compte qu'en fait, elle a été témoin d'une scène. Et d'ailleurs, c'est horrible ce moment. Moi, je me suis dit « quelle connasse ! » Mais donc voilà, c'est en plus d'être un film... assez deep sur enfin les différents sujets que vous avez évoqué je trouve c'est un film qui formellement est quand même incroyable quoi voilà et illustre inconnu moi je connaissais pas du tout ce gars je connaissais pas du tout ce film parce qu'on te rabâche les oreilles avec memories of murder et tout c'est bien non mais attend il n'y a pas de y'a pas de souci bonjour no par Ausha et tout c'est génial mais alors ce type là ce film là en particulier jamais entendu parler et qui dit à beau regarder Dans toutes les tier listes que j'ai vues de films, de thrillers coréens et tout, il est jamais d'autre côté.

  • Speaker #1

    Ouais, parce que je pense que c'est un film qui, contrairement à mon film préféré, Mademoiselle de Park Choon-wook, qui joue aussi avec un duo féminin qui fait face à de la violence patriarcale et qui, en fait, s'unit. Et donc, il y a une liberté qui s'en dégage. Là, il n'y a pas de sororité. Et ça, c'est assez étrange.

  • Speaker #2

    C'était dur à rencontrer, en fait.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. On a du mal à... Je pense à voir ça et à peut-être le diffuser.

  • Speaker #2

    Alors que je pense que ça se passe comme ça. Oui,

  • Speaker #3

    c'est assez marquant.

  • Speaker #1

    C'est la marquée, c'est aussi.

  • Speaker #3

    Et après, la seule forme d'aide qu'elle arrive un peu à trouver, c'est dans le personnage de la TDS qui l'appelle et qui vient la chercher en bateau. Malheureusement, ça ne se passe pas bien, évidemment. Mais c'est le seul moment du film où quelqu'un tend un peu à l'aider. Et c'est d'autant plus impactant que sur le personnage, je trouve.

  • Speaker #1

    Et le réalisateur, c'est son seul film. il me semble. Ouais,

  • Speaker #0

    il a fait un cours avant.

  • Speaker #1

    Ouais et lui c'était un... enfin il a beaucoup travaillé avec Kim Ki-Duk apparemment. Kim Ki-Duk, grand réalisateur quand même sud-coréen. Très très déprimant. Vraiment, moi j'avais vu notamment Pieta qui m'avait beaucoup marqué. C'est vraiment génial mais c'est... on rigole pas beaucoup quoi. C'est... déjà The Chaser, j'avais dit la dernière fois que c'était... C'est new. Ouais. Mais c'est pas le même sombre là.

  • Speaker #3

    Ouais là c'est vraiment... il y a même pas le côté... Vite fait un peu comédie de The Chaser. Des fois, là, il y a... Non. Non,

  • Speaker #1

    là, c'est rude. Et c'est en plein jour et tout, mais c'est très, très bien.

  • Speaker #2

    Ouais, ouais, ouais. On va passer peut-être à des thématiques plus légères.

  • Speaker #1

    On continue notre boîte à outils.

  • Speaker #2

    On reste dans la sphère de la boîte à outils, mais... On va attaquer une grande saga, un grand chef-d'œuvre du cinéma. Et c'est Camille qui va nous en parler, je crois.

  • Speaker #0

    Et Camille, quel est ce film ? Cette grandeur ?

  • Speaker #1

    Alors moi, après avoir parlé de films de patrimoine pendant dix épisodes avant, j'ai décidé de revenir Back to Basics. Je vais vous parler de Final Destination 5, ou en anglais en tout cas. Le trailer est en français.

  • Speaker #0

    J'essaie de rassembler toutes les pièces du puzzle. Dans votre déposition, vous avez dit « J'étais sûr que ça arriverait » .

  • Speaker #2

    J'ai eu une vision.

  • Speaker #0

    Saviez qu'il fallait les prévenir que le pont allait s'effondrer.

  • Speaker #3

    Quelques minutes, merci.

  • Speaker #0

    Je vais vous dire ce que je crois. Il y a une explication à tout. Alors là, on l'attend l'explication parce que...

  • Speaker #1

    Oui, alors il y a une explication à tout, c'est rassurant.

  • Speaker #2

    L'encéphalogramme des doubleurs, il est aussi plat que celui des acteurs et des actrices.

  • Speaker #0

    La VF est équivalente à la VO. Oui, c'est ça.

  • Speaker #4

    Rien à perdre.

  • Speaker #1

    Alors, Destination Finale 5, c'est sorti en 2011 et c'est un film de Stephen Quall. Mais c'est donc surtout le cinquième opus de la grande saga Destination Finale. Destination ultime pour les Québécois. Non mais c'est vrai. C'est une saga qui a commencé dans les années 2000, écrite et réalisée au départ par James Wong, qui est un des auteurs de un peu X-Files, un peu American Horror Story. C'est pas James Wong Thomas,

  • Speaker #0

    calme-toi.

  • Speaker #1

    C'est pas lui. Et donc voilà, moi le 5 c'est je pense mon favori. Et c'est le deuxième qui est en 3D.

  • Speaker #2

    Ah, on a raté cet aspect-là.

  • Speaker #1

    C'est ce qui explique les effets de merde génériques.

  • Speaker #2

    Les plaques de métal qui nous fondent dans la gueule.

  • Speaker #1

    Alors, je vais citer le casting. Parce que je n'ai plus de sourds dans mon casque. Ah mince ! C'est bon, faux contact.

  • Speaker #0

    Envoyez de l'argent pour qu'on change les adaptateurs.

  • Speaker #1

    On est dans le thème, on continue. Les tournevis et compagnie.

  • Speaker #0

    Pour envoyer de l'argent, il faut me faire un chèque parce qu'il n'y a pas de Tipeee. Donc vous mettez Thomas, l'horreur du dimanche et puis vous ne mettez pas de montant. Ou Lola.

  • Speaker #1

    Vous avez vu comment il s'est tout de suite bougé la thunasse ?

  • Speaker #0

    J'en profite, j'en profite.

  • Speaker #1

    Quel scandale. Alors, au générique de ce chef-d'oeuvre, il y a Nicolas D'Agosto qui joue Sam, et ma belle qui joue Moby. Miles Fisher qui joue Peter.

  • Speaker #0

    Ma belle.

  • Speaker #1

    Courtney Bivens qui joue l'agent Jim. Alain Escorpetta qui joue Nathan. David Kochner qui joue Denis Lappman. Et Tony Todd.

  • Speaker #0

    Tony Todd,

  • Speaker #1

    on l'a déjà vu. Qui joue William Bloodworth.

  • Speaker #4

    Moi, David Kochner, je l'avais déjà vu. On l'avait déjà vu quelque part, non ? Ah bon ?

  • Speaker #0

    Tu es content avec David Schwimmer de Friends ?

  • Speaker #1

    Alors, tout ça pour dire qu'en vrai, il n'y en a pas beaucoup qui sont très connus.

  • Speaker #0

    Il y a Candyman, mais...

  • Speaker #1

    Voilà, c'est lui.

  • Speaker #4

    Il était dans The Office, David Kochner.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord.

  • Speaker #1

    Mais le reste, c'est un peu...

  • Speaker #0

    On ne va pas critiquer des galères.

  • Speaker #1

    C'est un peu comme si nous on était d'un seul coup au générique.

  • Speaker #0

    Oui. Hein ? Bien tout ? On aurait pu.

  • Speaker #2

    Je l'aimerais bien moi.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Alors, de quoi ça parle Destination Final 5 ? Pour les gens qui n'auraient jamais vu ces films, en gros c'est assez simple. Là donc on a un groupe de personnages qui font un Naked Team Building. Ça c'est une des vannes qui est dans le truc. J'ai noté aussi ça. Ils font donc un team building, ce qui est un peu bizarre d'ailleurs parce qu'ils travaillent pas tous dans le même endroit. Il y en a un qui est dans une usine de fonderie.

  • Speaker #2

    Elle est en dessous.

  • Speaker #1

    Oui mais on n'y croit pas du tout.

  • Speaker #2

    Le bâtiment est très grand.

  • Speaker #1

    Ça commence pas bien. En gros, le personnage de Sam, c'est le héros. Il a sa petite copine Molly, machin, mais qui vient de rompre avec lui.

  • Speaker #0

    Et lui, il veut participer à Top Chef.

  • Speaker #1

    Ah oui voilà, c'est ça. Donc il travaille pas du tout.

  • Speaker #0

    Il travaille mais il a envie de se reconvertir dans la cuisine.

  • Speaker #1

    Il a quelques petits émules à Mario. Oui, il a deux jobs en vrai. Il a une double vie. Et donc Sam et ses comparses là, partent pour un team building dans leur boîte de consultants, je crois. D'entreprise. Donc ils sont dans le bus et là, patatras, le bus s'effondre. Non, c'est pas le bus, c'est... Pardon. Non, le pont s'effondre. Le pont s'effondre, et alors je ne vous raconte pas les travaux publics aux Etats-Unis.

  • Speaker #2

    C'est catastrophant.

  • Speaker #1

    Non mais les mecs, c'est littéralement un chantier où ils ont carrément ouvert une partie du pont, je veux dire de l'asphalte qui donne carrément sur l'eau, pendant qu'il y a des voitures qui passent.

  • Speaker #4

    Normal.

  • Speaker #1

    Pourquoi pas. Et donc là, une séquence d'anthologie où le pont, chaque boulon du pont explose, avec des morts, toutes les pires. les unes que les autres.

  • Speaker #0

    Il y en a une qui est empalée sur le mât d'un voilier qui passe sous.

  • Speaker #2

    De l'optimiste.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas trop ce qu'il fout.

  • Speaker #1

    Ça n'a pas grand sens. Donc en gros, tout le monde meurt. Film court. Et bien non, parce qu'en fait, Sam avait une vision. Et en fait, on retrouve le personnage dans le bus juste avant les événements dont je vous ai parlé juste avant. Et donc là, il dit à tout le monde, non mais il faut sortir du bus. C'est trop dangereux. Donc, cette tripotée de personnages échappe à la mort. Et là, c'est la thématique de Destination Finale qui se lance, la mécanique implacable où en fait, ils vont échapper à la mort pour une fois, mais pas deux, laissez-moi vous dire que la seconde sera terrible.

  • Speaker #2

    La fraîcheuse vous poursuit.

  • Speaker #1

    La mort, c'est une espèce de folle dingue qui a décidé que tout ce prétexte a crevé. Et moi, j'adore. Oui, c'est clair. C'est un peu une partie de ma vie. En fait, c'est de l'anticipation négative permanente. C'est-à-dire que vous êtes dans un espace et vous vous imaginez les 3 millions de scénarii qui pourraient arriver où vous finirez la tête tranchée. C'est à peu près ça, les scénaristes des destinations finales.

  • Speaker #0

    Ce que tu ne dis pas dans ton résumé, et que je tiens à préciser en tant que novice de la série, parce que moi, je n'avais vu aucun destination finale, donc je me suis tapé quasiment les 5, j'ai juste pas vu le 4. Je vais le regarder bientôt. Mais la première partie du résumé que tu as très bien fait, où quelqu'un a une vision, ils échappent à la mort, c'est littéralement la première partie de tous les films. C'est-à-dire que quand tu les regardes les uns à la suite des autres, ce qui est hallucinant, c'est que tu es capable de dire à la seconde près, tu es là. Et là, c'est le moment où il va arriver. Et en fait, c'est exactement le même schéma, mais à la seconde près dans chaque film.

  • Speaker #1

    Et moi je prends toujours un plaisir fou parce que ça va du crash d'avion en passant par le grand 8.

  • Speaker #2

    Il y a beaucoup de véhicules en fait généralement.

  • Speaker #1

    Ouais, grosse préférence pour le camion qui porte des troncs d'arbres. Ah oui, ça, il est fantastique et je trouve que ça marche toujours. Enfin moi quand je suis sur l'autoroute et que je vois passer un camion d'arbre, ça me dit tout le temps peur. ou les tiges de métal bah oui vous vivrez dans la peur absolue si vous aimez bien ce film là mais en même temps ça permet de relativiser c'est parce qu'on se dit ça peut arriver n'importe quoi on est peu de choses yolo c'est mon back tattoo pas du tout Pourquoi ce film ? Parce que je trouve que c'est vraiment l'illustration parfaite de la boîte à outils du film d'horreur. En gros, chaque séquence, c'est un film de séquences, et chaque séquence, c'est un petit montage de l'horreur et de la montée d'angoisse plus ou moins réussie au fur et à mesure. Dans celui-ci, il y en a quand même une qui est absolument incroyable et iconique, c'est la séquence du gymnase, où un des personnages... va s'entraîner à faire de la gymnastique aux agrès. Et ça part d'une petite vis posée sur la poutre sur laquelle elle est en train de faire un enchaînement. On se dit, mon Dieu, ça va lui rentrer dans le pied. Ça monte, ça monte. Que nenni. En même temps, il y a évidemment les normes...

  • Speaker #0

    L'éclatisation.

  • Speaker #1

    Les normes de climatisateur qui est au-dessus d'elle, qui menacent de s'effondrer sur elle. Et il y a le bloc-bloc sur un câble dénudé. Tout ça sur un tatami. avec du talc. Donc autant vous dire que vous ne serez pas déçus.

  • Speaker #0

    Si vous êtes capables de prédire comment ça va se passer.

  • Speaker #1

    La séquence est sur Youtube, donc feel free. Vous allez regarder ça parce qu'elle est quand même bien dégueulasse et je dois dire que c'est une des pires morts ever.

  • Speaker #2

    Ouais, clairement. C'est la crêpe retournée.

  • Speaker #1

    C'est un film qui n'est évidemment pas exempt de petits défauts. Ah bon ?

  • Speaker #0

    No shit.

  • Speaker #1

    C'est pas vrai. Le jeu des personnages, ça va pas du tout. La cohérence n'existe pas. Et il y a évidemment des parties prises racistes, bien problématiques, genre le personnage qui va dans un salon de massage asiatique. Ah ouais,

  • Speaker #2

    ça c'est la pire scène de mort du film dans la nullité.

  • Speaker #1

    Et qui est en mode... Racisme anti-asiatique poussé à l'extrême. Voilà, parce que qu'ils soient Thaïlandais, Chinois ou Singapouriens ou Indonésiens, peu importe, de toute façon, on s'en fout, c'est des Asiatiques. C'est vraiment, on voit le scénario où il y a juste écrit ça. Parce qu'on estime que le mec risque quelque chose avec des petites aiguilles d'agriculture. Même si ça s'enfonce dans votre peau.

  • Speaker #2

    Oui je tiens à dire que ça fait pas l'aspect en vrai. Tu peux tomber dessus normalement, il n'y a pas trop de... Ça va pas te déchirer la tête comme ça lui arrive.

  • Speaker #1

    Exactement. Voilà, moi j'adore Destination Finale. J'ai très hâte parce que le 6 est annoncé pour 2025. Les premiers trailers sont sortis. Hâte de manger des pop-corns devant ça en hurlant. On ira le voir tous ensemble, on va bien rigoler je pense. Voilà, il n'y a pas grand-chose à dire. Parce qu'en vrai je pourrais vous dicter... Vous énumérez toutes les morts, mais bon, c'est...

  • Speaker #0

    On a déjà fait deux.

  • Speaker #1

    Le seul point peut-être à souligner, c'est que ce numéro est en fait un préquel.

  • Speaker #0

    Ah bah oui.

  • Speaker #1

    C'est quand même très artificiel. Oui, oui.

  • Speaker #0

    Mais je ne l'ai pas capté.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    à la fin, il est dans l'avion.

  • Speaker #1

    Ah, oui, j'en ai un.

  • Speaker #0

    Il prend l'avion du 1 et le réacteur tombe sur le 1.

  • Speaker #2

    Le film est trop malin.

  • Speaker #4

    J'ai pas vu le 1.

  • Speaker #2

    Le film est trop malin. Et surtout,

  • Speaker #1

    le film est encore plus malin parce qu'ils essayent de façon aussi artificielle de retourner le paradigme de destination finale en se disant qu'il faudrait tuer quelqu'un pour échapper à l'ordre implacable des morts.

  • Speaker #0

    Alors ça, c'est le...

  • Speaker #1

    C'est quand même tout l'enjeu.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Et ça, c'est le seul... C'est la... Non, l'originalité, de toute façon, elle réside dans les mises en scène des morts, mais d'un point de vue du scénario, c'est le seul truc un peu original par rapport aux autres. C'est-à-dire que là...

  • Speaker #4

    Il n'y a pas ça dans les autres ?

  • Speaker #0

    Là, du coup, il y a un truc avec un des personnages qui, pour échapper à la mort, pète les plombs et décide de buter quelqu'un pour... enfin de tuer quelqu'un de sang froid pour pouvoir échapper à la mort et donc évidemment ça se retourne contre certains des personnages du groupe qu'on suit et donc ça crée... Disons qu'il y a une intrigue entre des personnages qui dépassent la love story un peu naze, il y en a une rassurez-vous, mais...

  • Speaker #1

    Il y a Molly in Paris.

  • Speaker #0

    Voilà oui,

  • Speaker #2

    avec un collier Molly. Un colis avec son prénom.

  • Speaker #1

    C'est comme les animaux, c'est pour qu'elles se souviennent. On la trouve dans l'art.

  • Speaker #0

    Écoute, c'est une femme, il faut bien qu'elle ait son prénom écrit quelque part, sinon... Voilà. Mais donc non, je vais dire l'enfer.

  • Speaker #1

    C'est ce que tu as dit d'ailleurs.

  • Speaker #0

    L'originalité, c'est quand même cette espèce de thriller à l'intérieur du film.

  • Speaker #1

    Oui, un peu la scream en fait.

  • Speaker #0

    Voilà, avec le type à la... Mais ça donne une scène. Pas trop mal la scène dans le restaurant à la fin.

  • Speaker #1

    C'est pas ma préférée.

  • Speaker #0

    Moi, pour mettre ma thé toute d'un coup, j'étais un peu en kiff. J'étais là, oh putain, ça j'ai pas vu encore.

  • Speaker #1

    Oui, il y a une rupture. Moi, ce que j'aime bien aussi, c'est que en termes de rythme, on sent qu'il y a certains personnages où ils avaient la flemme de trouver des morts un peu écrites et un peu compliquées. Donc, il y a littéralement une clé à molette au moment donné qui part. Ah oui,

  • Speaker #2

    c'est vrai.

  • Speaker #1

    qui se la prend dans la tête au milieu d'une phrase en plus c'est le pas de con moi je trouve ça drôle c'est le mec de The Office c'est le mec de

  • Speaker #0

    Chipsrile Chipsrile qu'on a fait dans l'épisode 1 de l'horreur du dimanche Chipsrile c'est le préquel du premier épisode c'est ça en vrai je sais pas comment t'expliquer à la fois j'étais en train de regarder je me disais c'est vraiment de la dodo merci

  • Speaker #2

    c'est addictif mais en même temps j'arrivais pas t'es de regard j'étais là je vais regarder le 2 et puis après je vais regarder le 3 et ouais j'ai enchaîné pour moi c'est le côté sériel il marche de ouf c'est vraiment le truc de ça pourrait être une série en fait ces films tu vois ils pourraient être découpés en 4 épisodes et t'as envie de voir à la suite t'as envie de voir la prochaine mort t'as envie d'être sur ton canap de regarder ta table basse tes fenêtres et te dire putain je vais crever je crois il va se passer ci ça et tout et je sais pas c'est un truc

  • Speaker #0

    Moi, là où ça me rassure un peu, c'est que c'est quand même toujours un peu méga attiré par les cheveux. Tu vois, il y a un truc un peu. C'est un truc un peu.

  • Speaker #2

    C'est du fusil de télécof permanent.

  • Speaker #0

    Ça force, mais à un point. Dans le premier, il y en a un qui meurt pendu à une corde à linge parce qu'il s'est pris les pieds, parce qu'il a glissé dans une flaque d'eau. C'est complètement con. Mais d'un autre côté, c'est quand même très ludique. C'est le mot. C'est marrant. C'est marrant.

  • Speaker #4

    Ouais c'est hyper drôle. Moi j'ai gros big up effectivement à la scène du gymnase qui m'a traumatisé quand j'étais adolescente. Tu vois je pensais ne pas avoir vu le 5 mais en fait si je l'avais bien vu. Et je trouve vraiment, et donc il y a cette scène là, et moi ce qui est assez bien fait, c'est même si à chaque fois on s'y attend, parce qu'il y a ce truc de la répétition où on pense avoir capté, mais en fait à chaque fois ils te montrent des, bah là en l'occurrence des vis, des bouts de trucs, donc à chaque fois tu te dis franchement, il y a quelqu'un qui n'a pas bien bossé au niveau bricolage.

  • Speaker #2

    Les services publics encore une fois c'est une catastrophe.

  • Speaker #4

    Là c'est cata. Mais surtout que, en fait... il te montre plein de trucs, tu dis il va se passer ça et en fait il se passe pas complètement ça et je trouve que c'est assez bien fait là dessus, même si tu te dis oui c'est très c'est très alambiqué c'est très alambiqué mais tu vois la scène dans le salon d'acupuncture tu vois je me souvenais qu'il y avait une scène d'acupuncture mais je me souvenais pas de comment il mourait et en vrai on peut pas savoir tant qu'on a pas vu la scène dans le gymnase pareil il y a une scène Incroyable chez l'ORL,

  • Speaker #1

    non je sais pas...

  • Speaker #2

    Non, ça c'est trop, ça c'est trop. J'adore,

  • Speaker #1

    ça marche vraiment.

  • Speaker #2

    J'ai coupé l'œil au laser là.

  • Speaker #1

    C'est génial, c'est trop bien. C'est pas ça qui la tue.

  • Speaker #2

    Non, c'est le doudou.

  • Speaker #1

    Eh oui,

  • Speaker #4

    c'est ça, en fait c'est toujours, on pense qu'on sait ce qui va tuer le personnage et en fait c'est jamais ça. Et ça, ça marche bien alors que franchement je l'avais déjà vu.

  • Speaker #1

    je me souvenais même pas de comment ils mourraient réellement bien sûr le grand jeu pour moi c'est vraiment ce que j'aime bien dans toute cette saga c'est que c'est le film d'horreur Popcorn dans ce que ça a de plus pur c'est en fait un film qui se voit avec des gens et avec lesquels tu rigoles et tu discutes de ça doit être ça qui va faire ça ah bah là tu vas voir la la vie c'est ça moi je les ai regardés tout seul et j'ai bien vu et très rapidement il y a un rapport second degré aussi qui arrive d'auto-citation, tu vois, qui est assez marrant. Moi, je trouve qu'on passe un bon moment. Oui,

  • Speaker #2

    et en plus, c'est des films sur lesquels il est facile de chier entre guillemets parce que bon, en dehors de ça, les personnages font une catastrophe. Mais en fait, ce que ça promet, ça le fait très bien. Et en fait, c'est cool. Tu ne le regardes pas pour autre chose. Et ouais, beaucoup. Ça pourrait être qualifié de plaisir coupable, mais pas tant que ça coupable. Comme tu dis, c'est du bon film d'horreur popcorn. Ça joue en plus avec l'intrigue même du film d'horreur et les ressorts scénaristiques du film d'horreur. Donc non, c'est cool.

  • Speaker #1

    Et puis avec des personnages complètement cons, alors qu'ils savent quand même qu'ils sont poursuivis par la mort. Enfin,

  • Speaker #2

    aucun scrupule à ce qu'ils disent.

  • Speaker #1

    On vous dit écoutez, vous êtes poursuivis par la mort. Vous n'allez peut-être pas vous foutre dans une cuisine où il y a des croutons japonais et des fourneaux partout et l'huile bouillante. Et lui,

  • Speaker #2

    il va quoi ? Il va te faire crouter. Il va te faire une petite pièce blanche.

  • Speaker #0

    c'est ce qu'elle fait dans le 2 la fin du 1 un des persos principaux on la retrouve dans le 2 et en fait elle est dans un asile psychiatrique c'est complètement con d'ailleurs mais dans une cellule capitonnée elle est enfermée là-dedans et spoiler quand elle en sort elle crève et ça c'est bien et j'allais dire jeu d'acteur niveau Dawson Plus mais en le disant je me souviens Je me suis rendu compte que dans le premier, il y avait un des mecs du cast de Dawson, littéralement. Il y a Jack. C'est pas vrai. Sauf que dans Dawson, c'est le mec gay qui fait son coming out et dans le premier, il joue un des gros mascus quarterback. Bon voilà, il y a un petit lien entre les deux. Mon cerveau a fait… Ah oui,

  • Speaker #2

    c'est dans Cinematic Universe.

  • Speaker #0

    Ouais Mais le premier est assez savoureux sur l'esthétique justement, années 2000, c'est magnifique, vraiment faut le revoir. Et ce qui est dingue, c'est que quand tu vois ça, je me suis fait la réflexion, je me suis dit que ça a encore plus vieilli que certains vieux. Enfin, tu vois, quand on a regardé des films qui datent des années 60,

  • Speaker #1

    70,

  • Speaker #0

    le premier Destination finale, tu as l'impression que c'est la préhistoire. Je te jure, quand tu regardes.

  • Speaker #2

    En vrai, on en avait parlé, même Twilight 1 aussi, c'est pareil. Même celui là qui est. Pas si vieux que ça.

  • Speaker #1

    2011 ouais.

  • Speaker #2

    Il est ringard. T'as l'impression que c'est un film des années 2000 tu vois, début 2000 quoi. Après c'est moi le véritable enfer du film pour moi ça a été quand...

  • Speaker #0

    La mode,

  • Speaker #2

    non pardon. Non c'est en fait quand le team building se poursuit à ton propre enterrement tu vois. Ça c'est l'enfer sur terre quoi. Tu meurs et en plus il continue le team building. C'est donc maintenant qu'il fait ton éloge. Non, ça c'est non. ah pas ou quoi ?

  • Speaker #0

    quel gauchiste bon et c'est là dessus qu'on va peut-être terminer l'épisode mais avant de se quitter nous allons nous raconter ce qu'on a fait le dimanche passé et je sais pas on commence pas tout le monde a préparé ? oui ?

  • Speaker #2

    oui ok bah Léo alors tu vas commencer tiens pour une fois et bien dimanche moi je vous recommande le Nurofen non c'est pas vrai Dimanche j'ai aussi regardé pour me détendre un peu après Blood Island parce que j'étais sacrément en dep quoi on va dire. J'ai regardé la nouvelle série des créateurs de Scavengers Ring, qui sort sur YouTube, qui s'appelle...

  • Speaker #0

    Solid ? Je ne savais pas.

  • Speaker #2

    Un truc avec... Common Side Effect, c'est ça.

  • Speaker #0

    Trop bien, mais je vais regarder direct.

  • Speaker #2

    Et bien il y a trois épisodes qui sont sortis, ça va être en six épisodes, donc assez court, et c'est vraiment trop trop bien. L'écriture des persos, la narration commence direct dedans, c'est un peu loufoque, un peu bizarre comme univers, ça me fait un peu penser à Utopia en mode univers un peu chelou, quoi.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est à la série ?

  • Speaker #2

    Ouais, et c'est vraiment très très bien. C'est un truc de complot aussi, un peu étrange et tout.

  • Speaker #0

    Car Van Der Reen, énorme banger. Et c'est de l'animation, du coup ?

  • Speaker #2

    C'est de l'animation, on retrouve grave la patte, et c'est super canon, franchement. C'est court en plus, donc pas très mal.

  • Speaker #0

    Wow, wow,

  • Speaker #4

    wow,

  • Speaker #1

    wow.

  • Speaker #0

    Moi, dimanche dernier, j'ai... c'était, justement, je le disais au début de l'épisode, voir l'exposition L'Âge Atomique au Musée d'Art Moderne de la ville de Paris. Elle se termine bientôt, donc peut-être que vous n'aurez pas l'occasion de la voir. Et puis en plus, pour les gens qui n'habitent pas à Paris, ce n'est pas évident. Mais en tout cas, ça vaut le déplacement. C'est vraiment super. Et c'est une des rares expos où je me suis dit, tiens, je vais acheter le catalogue parce que vraiment, c'est vraiment incroyable. Donc vous pourrez même en profiter en achetant le catalogue parce que vraiment, c'est... Enfin, le... Le narratif qui est construit autour de l'exposition dépasse même parfois les œuvres et tout, et c'est vraiment bien. Moi, je ne suis pas un très grand connaisseur d'art contemporain ou d'art moderne, mais en tout cas, c'est vraiment agréable de voir une exposition qui est construite de cette manière-là, qui reste didactique, mais qui en même temps ne tombe pas dans le truc cité des sciences, un peu pour les enfants. C'est vraiment, vraiment, ça rend du coup des pièces d'art moderne. accessible et ça les inscrit dans un narratif qui est facile à suivre et qui est très agréable à regarder, donc vraiment c'est une super expo c'était vraiment génial on a adoré et sinon j'ai passé ma journée à préoccuper le dernier single de Théodora il fait une double reco ça y est encore le dernier single de Théodora il dure 1 minute 4 petit à baby c'est un bang c'est trop bien

  • Speaker #4

    Lola moi je reste dans mon truc hyper féministe mais je vous recommande un roman de Wendy Delorme Viendra le temps du feu qui est une dystopie c'est Sarah qui te l'a aperçu qui est une dystopie évidemment une dystopie féministe qui se situe un peu entre si vous avez aimé Fahrenheit 451 et 1984 et puis plus récemment The Handmaid's Tale, donc la servante écarlate. Je ne peux que recommander Viendra le temps du feu, qui parle d'une communauté post-apo, post-effondrement de la civilisation telle qu'on la connaît. Une communauté de femmes, de louves, comme elles se font appeler. C'est magnifique, il y a des scènes de sexe sapphiques incroyables. Si ça en intéresse certains. Mais non, non. Roman magnifique, je sais qu'elle avait écrit Le champ de la rivière récemment, et qui est plus court. Je ne l'ai pas lu, mais elle se paraît très jolie aussi. C'est toujours autour d'une rivière, de toute façon, globalement. Je vous le recommande. Très, très beau roman.

  • Speaker #0

    Ok. Est-ce qu'on peut parler d'écoféminisme ? Ça se passe autour d'une rivière.

  • Speaker #4

    Totalement, je pense. La rivière, la montagne, la forêt,

  • Speaker #0

    tout ça. Ok. Et Camille ?

  • Speaker #1

    Oui, alors moi, je vais vous conseiller un documentaire qui est visible sur Arte plus 7. Enfin, Arte TV, en fait.

  • Speaker #4

    La chaîne numéro 7.

  • Speaker #1

    C'est vraiment trop chiant. Qui s'appelle Black Far West. Une contre-histoire de l'Ouest, c'est un film de Cécile Dangean, qui date de 2022. Et c'est un film intéressant qui vient, non pas réécrire l'histoire, mais replacer l'histoire dans un contexte plus large. Et une histoire qui a été clairement volée aux personnes afro-américaines, qui est celle de la conquête de l'Ouest. Parce qu'il faut savoir, un chiffre intéressant, c'est qu'en 1875, qui est un peu le grand moment du Far West, on considère qu'il y a à peu près un quart... enfin un cow-boy sur quatre qui est en fait afro-américain et donc ça vient nourrir cette histoire qui a été consciemment accaparée par les blancs par les wasps notamment avec hollywood et le cinéma exactement et ça vient donc parler de ça ce qui est très intéressant c'est aussi les liens qui existent entre ces cow-boys noirs et enfin et les native americans les indiens beaucoup et c'est enfin moi j'ai appris plein de choses ça se regarde très facilement et c'est là où un film comme django un change a vraiment fait sens je pense on regarde avec encore plus de plaisir ok Voilà,

  • Speaker #4

    j'ai regardé.

  • Speaker #0

    Solide. Bon, bah...

  • Speaker #2

    Solide.

  • Speaker #0

    Non, mais attends.

  • Speaker #4

    Ça améliore dans les recours,

  • Speaker #2

    c'est vrai.

  • Speaker #1

    On n'a pas parlé d'un truc comme ça.

  • Speaker #0

    Ouais, pour une fois, personne n'a parlé de soupe.

  • Speaker #4

    La patate douce, en ce moment.

  • Speaker #0

    De toute façon, les légumes, c'est l'enfer.

  • Speaker #2

    On a fait le tour, là.

  • Speaker #0

    J'ai parlé des clémentines.

  • Speaker #1

    Les céleris, les céleris.

  • Speaker #2

    Ah, j'ai acheté des branches de céleri,

  • Speaker #1

    ouais. Je vais acheter à vous, c'est un peu... Aphrodisiaque, je ne savais pas que j'ai lu ça.

  • Speaker #0

    Mais j'en ai une, Tim. Eh bien, sur ce conseil du coup culinaire de Camille, on va se quitter. On vous fait plein de bisous, on vous dit merci parce que vous nous écoutez de plus en plus. Mettez 5 étoiles parce qu'il y a des gens qui ne doivent en mettre que 4. Je le vois, j'ai les chiffres. vous voyez le petit point rouge sur votre j'ai vos adresses IP je sais où vous êtes voilà si vous avez mis 4 vous mettez 5 et puis si vous avez rien mis vous mettez 5 et voilà et puis on vous dit à dans 15 jours voilà des bisous

Description

Ce dimanche on parle d'horreur et de boîte à outils, attention, pétage de boulon....



Les films de l'épisode :

- 4’22’’ Testuo [Shin'ya Tsukamoto]

- 26’00’’ Hyper Tension (Crank) [Mark Neveldine & Brian Taylor]

- 55’15’’ Blood Island [Jang Cheol-soo]

- 77’27’’ Destination Finale 5 [Steven Quale]


Et dimanche dernier alors (97’30'') ?

- Léo a regardé la série d'animation Common Side Effects de Joseph Bennett & Steve Hely.

- Thomas a vu l'exposition "l'âge atomique" au Musée d'Art Moderne de Paris et a kiffé le dernier single de Théodora.

- Lola recommande le roman dystopique & féministe de Wendy Delorme, Viendra le temps du feu.

- Camille a vu la série documentaire Black Far West, une contre-histoire de l’Ouest de Cécile Denjean sur Arte.



⚠️ TW : Attention, cet épisode aborde des sujets sensibles tels que : violences sexuelles et sexistes, violences sexuelles sur mineure, violences conjugales.


⚠️ Attention aux spoilers ⚠️


Réalisation et musique : Brice Thierion

Identité visuelle : Noah Ballul


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Là, ça commence. Salut les gens ! Salut ! Salut tout le monde ! Salut ! Et bienvenue dans l'horreur du dimanche, le podcast bricolé de toutes pièces, rafistolé à la dernière minute, au cours duquel nous parlons des films qui font bader, des films qui font flipper. Alors, les molles, les mous, c'est pour vous.

  • Speaker #1

    Bouh !

  • Speaker #0

    J'ai changé un peu l'intro. Ouais, ouais. Alors, ça fait combien d'épisodes, là ? 45 ? À quelle vitesse a-t-on atteint le point crank ? À quelle vitesse ? A-t-on atteint la destination finale ? Je demande parce que 45 épisodes et des thèmes compliqués pour en arriver là.

  • Speaker #2

    C'est l'apogée du podcast.

  • Speaker #0

    Parce que dites-vous les gens, le thème du jour, c'était rien de moins que caisse à outils. Il faut qu'on en arrive à de pareilles extrémités pour justifier de caser destination finale et des films gonzo dans le même épisode. Alors moi, perso, je ne suis pas un grand bricoleur. Je sais tout au plus planter un clou dans un mur, faire un trou dans un mur. pour y mettre une cheville mollie, les ingé-sons de la pièce en sueur. Mais en fait, ça, ça vient du père. Bon, je m'allonge, je vous explique, je vous raconte. Alors, quand j'étais petit, mon père me faisait bricoler avec lui sous contrainte. Alors, lui, c'est un ouf, il sait tout faire, plomberie, menuiserie, electricity, fausses sceptiques, ripapeterie, tout ça. Et alors, trop bien, moi, j'aurais pu grave apprendre, mais non, parce que, en fait, moi, j'avais une tâche qui m'était systématiquement attribuée pour la cité. c'était de tenir la fucking lampe électrique pour l'éclairer. Ben ouais, une fois sur deux, en fait, il éteignait le courant, donc il fallait une lampe pour l'éclairer. Et d'ailleurs, quand t'as entre 8 et 15 ans et qu'on t'éteint le courant la moitié de l'après-midi, le dimanche, ben t'as plus grand-chose d'autre à faire que de tenir la putain de lampe. Et j'avais aussi une autre prérogative, sinon c'était de tenir les forêts de la perceuse à la bonne hauteur pour lui passer sans qu'il doive se baisser. C'était un peu la même chose, en vrai. Pas trop haut, pas trop bas, position statique bien gainée. Bon, ça forge. Je n'ai pas appris à bricoler parce que je me faisais trop chier. Mais dans certains moments un peu durs physiquement, genre quand je fais du gainage, ou pendant mes études quand j'ai été aide au bloc opératoire, je me plonge mentalement dans l'obscurité de notre câble où j'ai tant assisté mon père, une lampe à la main, et j'imagine un faisceau doré, un cercle orange, une auréole d'espoir comme la lumière au bout du tunnel. Voilà. Donc pour parler bricole, je ne suis pas tout seul. Je suis avec celle qui bricole de ouf, en fait. En vrai, c'est Lola.

  • Speaker #1

    De ouf, moi j'ai beaucoup plus appris à bricoler que toi.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vrai. Je sais pas pourquoi. Bah, je sais pas.

  • Speaker #1

    Notre père était un grand féministe.

  • Speaker #0

    Ouais, sûrement.

  • Speaker #1

    Pas mort, je tiens à dire.

  • Speaker #0

    Léo, toi des fois tu portes du Carhartt, mais rien à voir avec le BT.

  • Speaker #2

    Je porte même pas de Carhartt.

  • Speaker #0

    Ah ouais, non,

  • Speaker #2

    jamais. C'est une fake news.

  • Speaker #0

    C'est une fake news.

  • Speaker #1

    Il a un pull Vans actuellement.

  • Speaker #2

    Ouais, je l'ai volé à un de mes meilleurs potes. Thomas a dédiqué ça à toi d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Bon, ok, rien à voir avec Carhartt. On peut... Fais ce qu'on veut, ici. Et toi, Camille, ça touche un peu en casse-la-outil ?

  • Speaker #3

    Non, c'est la catastrophe. Je vais faire un paquet cadeau,

  • Speaker #2

    c'est à peu près le sport que je vais faire.

  • Speaker #0

    Je me disais, je vais lui demander pour ne pas botcher tout,

  • Speaker #3

    pour ne pas avoir de... Sinon, c'est la catastrophe.

  • Speaker #1

    Ah ouais, la perceuse et tout, bof.

  • Speaker #3

    Le pire pour moi, ça a été... Je n'ai jamais, d'ailleurs, en huit ans, réussi à accrocher un tableau sur un mur. En béton armé.

  • Speaker #2

    Ah oui,

  • Speaker #3

    parce qu'il n'y a pas qu'à percussion.

  • Speaker #2

    Oui, bah voilà.

  • Speaker #3

    J'ai fait des trous, mais c'est tout ce qui reste. Comme si t'accrochais dessus.

  • Speaker #2

    C'est très symbolique.

  • Speaker #3

    Oui, bon, ça prête !

  • Speaker #0

    Et l'émission ne serait pas la même sans l'ultime fan de bricole. Il est là, le Mozart de la défonceuse, le Louis de Funès de la meuleuse, le Franck Provost de la ponceuse, c'est Bob. Le Brick Lover. Brice.

  • Speaker #2

    Oh, il me fait peur.

  • Speaker #0

    Merci. Il nous poursuit actuellement.

  • Speaker #3

    Ça dans le salon,

  • Speaker #4

    c'est un peu gênant.

  • Speaker #0

    L'horreur du dimanche, épisode 45. C'est parti, c'est maintenant. Et on commence avec le film de Léo. Léo, quel est ce film ?

  • Speaker #2

    Ce film, c'est Tetsuo, The Iron Man.

  • Speaker #4

    La première pièce de bois que j'ai mis en place a commencé à râler avant de se débrouiller avec les cellules. La chine que tu as touchée a été très belle.

  • Speaker #1

    J'ai enlevé mon pull.

  • Speaker #0

    Les tentacules en fer, là.

  • Speaker #2

    Pas mal, pas mal. En tout cas, moi, le bricolage, perso, c'est un peu comme vous, sauf Lola. visiblement, qui s'y connait un peu plus. J'y connais pas grand chose. La différence entre, comme tu disais Camille, perceuse, percuteuse, cheville ou forêt métal, etc. C'est pas trop mon truc, mais ne vous inquiétez pas.

  • Speaker #1

    Il a dit n'importe quoi.

  • Speaker #2

    Je sais, je sais. Parce que moi, j'ai trouvé la solution miracle. C'est de devenir soi-même la boîte à outils. Ne faire plus qu'un avec le marteau et l'enclume. Très subtile, celle-là.

  • Speaker #3

    C'est du surligne !

  • Speaker #0

    Je propose qu'on s'arrête à chaque fois pour survenir.

  • Speaker #2

    Pour ce thème, j'ai sorti de mon coffret de tournevis Parkside acheté chez Lidl, Tetsuo, un film quasiment d'essai japonais sorti en 1989 et réalisé par Shinya Tsukumato, dont on va évidemment reparler après un court résumé, où vous allez sûrement vous dire, mais what the fuck, quel est ce film qu'il nous décrit ? Il a pété un plomb le boug !

  • Speaker #1

    J'ai trop hâte d'entendre.

  • Speaker #3

    Moi j'avais écrit Tsukamoto.

  • Speaker #0

    Ouais c'est Tsukamoto.

  • Speaker #2

    Tsukamoto pardon, j'ai mal lu, j'ai écrit ça aussi en plus.

  • Speaker #3

    Donc là on surlue l'erreur.

  • Speaker #2

    Oui. Très bien.

  • Speaker #0

    Et toc, direct la béquille quoi.

  • Speaker #1

    Le petit coup de marteau.

  • Speaker #2

    Donc Tetsuo, c'est l'histoire de...

  • Speaker #0

    Je sais plus quand il chappelle.

  • Speaker #1

    Et une chose en métal.

  • Speaker #0

    Il y a un brise non ?

  • Speaker #3

    Ah tu demandes le nom du personnage ?

  • Speaker #2

    Je pensais que vous alliez répondre de Tetsuo et du coup après qu'elle marche plus mais j'allais vous dire et non perdu parce que les personnages n'ont pas vraiment de nom défini dans le film Bah oui mais moi je savais pas qu'ils appelaient Tetsuo Bah en fait ils s'appellent pas Tetsuo mais je vous ai bien eu mais en fait du coup je vous ai pas bien eu parce que la blague n'a pas marché Ah tu nous as quand même bien eu Tetsuo c'est l'histoire d'un ouvrier qui rendu fou par le nouveau monde a développé un hobby particulier, hobby qui consiste à s'insérer des tiges métalliques dans les guiboles En plein chaos mental suite à l'infection provoquée par l'insertion de la tige, il se fait renverser par une voiture. Le conducteur, un salarieman et sa copine prennent la fuite. Et au travail, un peu plus tard, notre chauffard salarié remarque d'étranges excroissances métalliques apparaître sur sa peau. Sa psyché et son corps sont ensuite progressivement infestés par une entité faite de métal et de machines. Voilà, je vais en rester là pour le résumer.

  • Speaker #0

    T'as tout dit,

  • Speaker #2

    t'as réussi ! C'est pas évident, la narration est assez décousue. C'est un film qui est plutôt scénariel, donc c'est pas facile à résumer. Mais Tetsuo, c'est un monde moderne et froid qui est dépeint, un monde violent et pervers. Des villes faites de béton, de métal et d'autant de machines qui font désormais partie intégrante de nos vies. Un monde dont les conséquences et son résultat final, c'est la fusion totale entre l'humain et la machine. Cette fusion, elle est montrée, comme vous l'avez sûrement constaté, j'imagine, par un body horror que je trouve extrêmement réussi et dérangeant. Il y a plein de costumes assez fous, c'est que du fait maison, parce qu'évidemment c'est un tout petit budget. C'est des télés récupérées dans des décharges, des tuyaux de déchets d'usine, etc. Il y a aussi des séquences en stop motion qui participent à rendre le résultat encore plus organique, je trouve. C'est d'ailleurs pas pour rien qu'une des références visuelles qui est citée par Shinya, c'est Vidéodrome de Cronenberg.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est vrai que c'était post-Vidéodrome. Ouais.

  • Speaker #2

    Et voilà, un autre point très intéressant du film, c'est ses points communs avec l'héro Gouraud. Ça, c'est la petite partie où je ne suis pas trop sûr de moi, mais... On va en discuter. Il y a beaucoup de séquences qui présentent cette fusion en mêlant érotisme et horreur, comme dans les Rokuro, dont l'extrait que je vous ai diffusé juste avant. Cette fusion humain-machine se fait beaucoup par la pénétration des corps, surtout masculin, dans le film. Il y a une scène de rêve, par exemple, entre un rêve, un fantasme et de l'horreur de pénétration masculine par une femme aspirateur. Voilà.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #2

    Et cette thématique là, elle se confirme, je pense que vous ne l'avez pas vu, mais dans Tetsuo 2, parce qu'il y a une suite assez différente, mais très intéressante à Tetsuo. Ah d'accord.

  • Speaker #0

    Ouais moi j'ai pas vu.

  • Speaker #2

    Parce que t'es vraiment pas du tout la même forme. Et en fait dans Tetsuo 2, déjà il y a plein de Keme bodybuildés dans une usine désaffectée en fait. Et vraiment ils poussent la fonte à fond, ça sue, ils ont chaud et tout quoi. Et on retrouve aussi évidemment ce motif de la pénétration des corps. Et on retrouve aussi les traumatismes d'enfance liés à des figures masculines extrêmement violentes ou obsédées. Parce que c'est la raison... de la transformation physique des personnages. Dans Tetsuo, c'est des traumatismes qui poussent les protagonistes à augmenter leur corps, à créer une carapace ou quelque chose de différent pour se protéger de la violence du monde qui les entoure, quitte à devenir eux-mêmes extrêmement violents aussi. Bref, vous l'aurez compris, la fusion humain-machine, le transhumanisme et la critique du progrès sont autant de thèmes communs dans l'oeuvre de Shinya. Il y a pas mal de ses autres films, même de ses premiers courts-métrages. qui mettent en scène justement ce transhumanisme, cette fusion organique entre l'humain et la machine. Et ça s'inscrit évidemment dans le courant du cyberpunk. Mais ici, il ne faut pas s'attendre à trouver des néons, des super technologies ou une suresthétisation du genre. L'univers qu'il propose est beaucoup plus brut, beaucoup plus organique. C'est composé de tuyaux, de métal, de déchets industriels issus de notre mode de vie. Et la conclusion qui, elle, est encore plus visible à mon sens dans Tetsuo 2, du coup je vous invite aussi à le regarder. sa conclusion c'est la suivante c'est que le progrès aveugle entraîne notre auto-destruction mais cette destruction peut être aussi salvatrice et c'est pas une fin en soi donc du coup je vous laisse faire tous les parleurs que vous voulez avec l'histoire du japon un pays entre tradition et modernité on rappelle c'est

  • Speaker #0

    intéressant ce que tu dis parce que moi j'ai très peu lu sur tetsuo mais je pense que j'étais un peu influencé par Parce que je suis allé voir une expo au musée d'art moderne de la ville de Paris qui s'appelle l'âge atomique. Et moi, j'ai vu Tetsuo le jour même. J'ai revu le jour même et donc je me suis dit, c'est incroyable. Parce que moi, j'avais l'impression que Tetsuo, c'était un film qui parlait de manière un peu indirecte de la catastrophe nucléaire. En fait, j'avais l'impression d'y voir ça, notamment à la fin, quand tu as cette espèce de fusion entre les deux personnages. qui est là pour dominer le monde, qui part détruire la ville et tout ça. Je me suis dit, bon, tu vois, il essaye de parler un peu de ça en souterrain. Et j'ai repensé au film en étant complètement obsédé par cette idée, en me disant, oui, c'est sûr, le film parle de ça, mais vraisemblablement pas directement. C'est ça qui est intéressant, en fait. Non,

  • Speaker #2

    pas directement. Par contre, dans pas mal d'interviews, il a beaucoup fait d'interviews et de formats docu pour Arte, et notamment pour Trax, si je ne me trompe pas. Et en fait, il parle beaucoup, évidemment, de Godzilla et des Kaijus et de ce que ça symbolise dans l'histoire japonaise. Donc oui, c'est quand même quelque chose qui est là pour lui. C'est une blague, il ne faut pas non plus y voir tout le temps un parallèle avec ça. Mais en l'occurrence, oui, c'est évidemment une de ses influences.

  • Speaker #3

    Oui, je trouve qu'il y a aussi un parallèle qui se fait assez vite avec Akira, l'anime, qui clairement parle aussi de la question atomique et nucléaire. Oui, je pense. trouve cette ambiance bizarre avec ce body horror poussé à l'extrême qui fait...

  • Speaker #2

    Ben, vous avez lu Akira, toi je sais pas si t'as lu Camille, mais le film s'arrête assez tôt dans l'histoire d'Akira en fait, et après t'as toute la ville de Neo Tokyo qui est détruite. Et le Tetsuo 2 c'est 100% ça. La fin du film c'est littéralement Akira en fait, et c'est toute cette idée de repartir de cendre pour reconstruire quelque chose, et cette fatalité qui est pas, comme je disais, à voir. comme une fin apocalyptique mais plutôt comme un nouveau départ un peu forcé mais sur lesquels on peut prendre peut-être de meilleures bases en fait.

  • Speaker #0

    De toute façon c'est difficile d'imaginer qu'un type qui sorte un film dans sa quarantaine ou sa trentaine à la fin des années 80 n'ait pas été complètement baigné par ces images, n'ait pas été complètement influencé par cette catastrophe-là. C'est ça. Après l'autre truc que je trouvais intéressant en le regardant c'est que ça dit quand même... Ça dit sans en dire, mais c'est un film quasi muet,

  • Speaker #2

    il y a très peu de dialogue.

  • Speaker #0

    Ça dit quand même beaucoup des tabous sexuels associés à J'abonnesse. Les interactions entre hommes et femmes dans le film, elles sont brutales, un peu contrariées. Il y a notamment, il insiste pas mal sur le motif du couple qui a un rapport sexuel dans la forêt juste après avoir renversé le type.

  • Speaker #2

    En regardant son cadavre agonisant.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui. Donc ça, c'est un motif qui revient. Je crois que la scène, on la voit trois ou quatre fois dans le film.

  • Speaker #2

    En fait, c'est une image qui est imprégnée dès le début du film, qui est rémanescente de ce personnage qui renverse, qui vient le hanter, en fait, littéralement lui transmettant sa espèce de malédiction, de fusion corporelle. Et en fait, il occulte cette partie-là, cette chose qu'il a faite qui est assez innommable, de faire l'amour devant quelqu'un qu'il vient de tuer sur la route, sur le bord d'une route.

  • Speaker #0

    Un peu érotisé par la transgression qui vient de... Je ne veux pas enfoncer des... Je ne veux pas balancer des clichés...

  • Speaker #3

    Avec le saxophone sexy.

  • Speaker #0

    Oui, le pornophone ou le saxoporn. Mais je ne veux pas balancer d'énormes clichés qu'on peut avoir sur... Sur la vie sexuelle des Japonais dans les années 80, mais il me semble en tout cas que c'est... tabou et que il y a beaucoup de tabous qui sont abordés en fait. Ils sont abordés dans le film et l'autre truc que je voulais dire à propos de ces scènes là c'est qu'il y a quand même une scène qui est centrale quoi qui est quasiment un acte entier du film qui est une scène de pénétration masculine je clarifie c'est une scène de sodomie du coup de la... Donc c'est la femme du personnage principal qui le sodomise pendant qu'elle a un sexe qui est transformé en tuyau géant d'aspirateur. Et lui après, il la tue en la pénétrant avec son sexe qui est devenu une poreuse. Et c'est quand même... 20 bonnes minutes du film, un bon quart d'heure peut-être, je sais pas. En tout cas, c'est un acte entier. Donc ça ne me paraît pas anodin, en tout cas, comme dimension.

  • Speaker #2

    Non, non, c'est pas anodin. Et effectivement, ça revient, en fait, dans le Tetsuo 2, c'est le même point de départ qui arrive tardivement dans le film. C'est l'explication du pourquoi, du comment. En gros, ces personnages ont littéralement pété les plombs. Et en fait, dans le premier, on voit à la toute fin que le premier personnage qui se met les tiges en métal, Ces tiges en métal étaient utilisées par une figure paternelle, on imagine en tout cas, qui mimait un pénis avec et qui le battait après avec aussi. Et dans le deuxième film, c'est pas un gros spoil, mais en gros les personnages sont... Je vais pas dire leur rapport. Mais par contre, ils ont une personne en commun qui en gros était obsédée par les armes à feu, tout petit, et qui du coup les a forcées à par exemple tuer des animaux ou à devenir des armes en fait. Et à chaque fois c'est des hommes en plus. Et du coup, je trouve qu'il y a un discours assez fort du film là-dessus, sur le point de départ de la violence dans la société moderne et dans le monde qui est dépeinte en tête saut. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est les incels en fait qui font la violence après. Ça me fait rire de penser à ça en regardant le film, mais je ne l'avais pas vu comme ça au premier visionnage, mais peut-être.

  • Speaker #3

    Oui, et puis c'est un film assez, je trouve, difficile. En termes de lecture, de sens pur, parce que comme tu l'as dit, c'est quasiment muet. Le scénario que tu as très bien résumé, en fait, il est beaucoup moins clair. Qu'est-ce que tu as résumé ?

  • Speaker #1

    Au moins, tu as dit des trucs que je n'avais pas du tout compris.

  • Speaker #3

    Le film est très court, il dure une heure sept. Mais c'est vraiment de la première à la dernière minute, une espèce de plongée dans une vision assez cauchemardesque, en noir et blanc.

  • Speaker #2

    C'est très très beau.

  • Speaker #3

    C'est très beau, mais c'est du body horror de très bonne qualité. C'est que je pense. Les effets sont dingues. Surtout, ce qui m'a beaucoup touchée, c'est la musique.

  • Speaker #2

    Oui, la bande-son.

  • Speaker #3

    Il y a une bande-son incroyable, c'est de la musique indus. C'est très, très chouette. Moi, j'aime vraiment beaucoup. C'est assez âpre, assez brut. C'est un peu la Einsturzen de No Button, pour ceux qui connaissent.

  • Speaker #4

    Ça dépendra de trois personnes.

  • Speaker #0

    Moi, j'avais Nine Inch Nails. J'avais Nine Inch Nails comme rêve.

  • Speaker #2

    C'est une histoire de proto-techno-industriel. Et c'est vrai que tout est métal, en fait, dans le film. De la musique à l'image. Exactement.

  • Speaker #3

    Et puis, il y a l'omniprésence de la ville. Aussi, comme enfer industriel. Avec ce métro qu'on voit, qui est vachement bien, d'ailleurs, cette séquence sur le quai du métro. Franchement, moi, j'ai beaucoup aimé. J'aurais été... incapable de dire de quoi ça parle mais j'ai trouvé ça très intéressant et par contre assez étonnant que ce soit un film de 89 t'as dit c'est ça ?

  • Speaker #2

    je trouve que ça pourrait être un film des années 40 c'est très brutiste il y a un truc qui a été fait avec 3 bouts de ficelle donc moi je suis c'est vachement bien fait je suis complètement d'accord avec ce que tu dis moi

  • Speaker #1

    niveau analyse j'ai rien compris enfin Donc, mais bon, je pense que c'est pas le but du film. Donc, je vais pas me mettre en état. Mais effectivement, on en a pas assez parlé, mais le film est d'une beauté. Donc, parce que c'est en noir et blanc. Et je pense que ça sert vachement aussi le côté body horror qui est avec des effets des effets réels. Et du coup, il y a plein de défauts qu'on pourrait voir en couleur qui là, passent super bien. Et on les voit un peu. ça crée un ensemble mais en fait c'est vraiment magnifique et ouais je Moi, je n'avais jamais vu de film comme ça. Je ne regarde pas trop de films expérimentaux, parce que souvent, j'ai peur que ça me fasse chier, clairement. Mais là, déjà, effectivement, comme Camille le disait, ça ne dure pas longtemps. Et puis, je pense que quand on est fan de body horror, c'est vraiment un hommage absolu à ce genre-là. Et ça se regarde comme on regarderait un tableau. Il ne faut pas essayer de comprendre le film. Les personnages, finalement, sans doute qu'il y a plein de propos. qui veulent être dit dans son cinéma. Mais je pense que quand on est un peu novice de ce genre de film, il faut vraiment le prendre comme ça, comme des images qui défilent et à chaque fois, c'est un tableau. Et moi, c'est vraiment comme ça que j'ai pris. Et en une heure, on n'a pas le temps de s'ennuyer. Vraiment, j'ai trouvé ça assez exceptionnel là-dessus.

  • Speaker #0

    Après, je suis d'accord avec toi, il faut se laisser porter. Mais après, il faut quand même savoir que... C'est pas hyper facile à regarder non plus quoi.

  • Speaker #1

    Non, mais là, si quelqu'un qui aime juste regarder des films d'horreur comme ça, oui.

  • Speaker #3

    Vous inquiétez pas, il y en a après.

  • Speaker #0

    Vous inquiétez pas, mais j'ai pensé à vous.

  • Speaker #1

    Mais c'est grave accessible parce que déjà, c'est pas long. Je trouve que vraiment, pour les fans d'horreur, il y a tout en fait. Et Camille, tu le disais, mais il y a cette séquence dans le métro où il y a cette femme qui le poursuit. Ça dure quelques minutes quand même. c'est terrifiant. Il y a un côté très... tu vois les fantômes dans The Grudge et tout, elle prend des pauses terrifiantes... Franchement, il y a plein de choses et qui, je pense, pourraient satisfaire plein de gens.

  • Speaker #0

    Après tu as quand même 15 minutes de Zizi Foreuse, je suis désolé de revenir là-dessus.

  • Speaker #1

    Ça voilà, mais c'est dans le body horror. Oui,

  • Speaker #0

    c'est quand même... tu te le prends dans la gueule. Et j'insiste sur le fait que le film est beau à regarder, mais il n'est pas agréable à regarder pour autant.

  • Speaker #2

    Non, c'est très rusque. Et puis même la bande-son,

  • Speaker #0

    elle est quand même... Ok, c'est cool, il y a un gros travail et tout, mais c'est un peu pénible. Et je pense que ça le veut, tu vois. C'est ce que ça cherche, tu vois.

  • Speaker #1

    Mais c'est peut-être pas le premier film d'horreur qu'on conseillerait à quelqu'un. Non,

  • Speaker #2

    non. Et même le premier film d'horreur...

  • Speaker #0

    Vous commencez par Conjuring.

  • Speaker #2

    J'ai un peu envie de dire... Enfin, je ne sais pas si je recommande ou pas. Mais en tout cas, si le sens du film vous tcholupine et que ça vous fait vraiment buguer au visionnage de Tetsuo, premier du nom, en fait, le 2 est beaucoup plus lisible, confirme les thèmes abordés dans le premier. Et du coup, ça éclaire vachement sur des doutes qu'on pouvait avoir en mode « Ah, mais est-ce qu'il voulait parler de ça ? » En fait, oui, et on le comprend très bien dans le deuxième film.

  • Speaker #3

    Et apparemment, c'est une trilogie.

  • Speaker #2

    J'ai un 3. Moi,

  • Speaker #0

    j'ai la même information que Camille.

  • Speaker #2

    Après il y a Bulletman qui l'a fait aussi

  • Speaker #1

    Ah Bullet la balle et

  • Speaker #2

    Bullet de viande avec un nugget dans la bouche un nugget végé ne te faille pas il est quand même dans la bouche au moment où j'ai dit Bulletman et les nuggets sont en forme de zizi c'est des nuggets en forme de perceuse je me demandais pour toi Léo c'est

  • Speaker #1

    Poste ou euh Enfin, c'est post-Titan ou ça se situe comment ?

  • Speaker #2

    Alors, je voulais vous en parler, je ne sais pas, honnêtement. Oui,

  • Speaker #1

    parce que je sentais que tu étais...

  • Speaker #2

    Je voulais grave vous en parler, parce qu'en fait, pour moi, c'est un peu le même postulat que Titan. C'est un monde violent...

  • Speaker #0

    Il me fatigue.

  • Speaker #2

    ...qui est, en fait, par le biais de la fusion avec la machine et du body horror et de la transformation corporelle, créé des individus plus forts et plus aptes à construire quelque chose d'autre, de différent après. sans forcément mettre un jugement de valeur, est-ce que ça va être mieux ou pas.

  • Speaker #0

    Après t'es contre l'IA je te rappelle.

  • Speaker #2

    Ouais ouais mais tu vois justement le 2 il est très clair là-dessus, il y a une table rase qui est faite de la ville qui broie les gens, et en fait les personnages sont peut-être devenus monstrueux, mais en fait il y a une compréhension de ce qui les a rendus monstrueux, et du coup il y a un point de départ qui est, je vais le dire, un peu plus utopiste, et du coup je trouve que ça rejoint pas mal Titan là-dessus. Mais tu l'as bien dit après. Je l'ai vu avant, il y a plusieurs années. Avant Titan ? Ouais. Et je me demande si Julia Ducrono l'a vu. Dis-nous Julia Ducrono si tu l'as vu.

  • Speaker #0

    Je pense qu'elle l'a vu quand même.

  • Speaker #2

    Ou si c'est quelque chose qui t'a influencé pour Titan.

  • Speaker #3

    Je pense qu'il va falloir au bout d'un moment qu'on crée une boîte postale. Le courrier du cœur de Léo.

  • Speaker #2

    Je suis content que vous m'ayez parlé de Titan.

  • Speaker #3

    Vraiment, premier degré, les yeux qui frisent et tout. Je te jure, il a vraiment vu.

  • Speaker #0

    tu t'es vu ?

  • Speaker #2

    c'est incroyable il a même le bite rougi il a plus de bruit qui se dilate c'est vraiment c'est l'amour en fait ben voilà grave et titane un pic d'ocytocine le sang de l'eau pour le coup je sais que je l'ai dit à tort et à travers mais là il y a vraiment des points qui permettent de raccorder les deux films au même titre que Crash peut être évidemment raccordé à titane là pareil

  • Speaker #1

    Bah oui, là moi je me suis dit oui.

  • Speaker #0

    Ouais, mais dès qu'il y a une voiture dans un film en fait... Fast & Furious par exemple, c'est Titan en fait.

  • Speaker #2

    Bah littéralement, je voulais vous en parler aussi. Vin Diesel...

  • Speaker #3

    Hétéronormé.

  • Speaker #0

    C'est la version hétéro-beauf de Titan en fait. C'est Titone.

  • Speaker #2

    Cystostérone, non. J'arrête, j'arrête.

  • Speaker #0

    On a fait le tour ou pas ? Ouais,

  • Speaker #2

    je pense, ouais.

  • Speaker #3

    Surtout là, tu es en train de tirer sur ton film Fast and

  • Speaker #0

    Furious Moi aussi, j'ai choisi un film qu'on peut relier à Titan, je pense en tout point mais on va en parler après la musette Oui, alors moi, je vais vous parler d'un film d'auteur, je vais vous parler d'un film expérimental.

  • Speaker #2

    Un film d'essai, oui.

  • Speaker #0

    Un film d'arrêt d'essai.

  • Speaker #3

    La chute.

  • Speaker #0

    Tout crank.

  • Speaker #4

    C'est un peu comme un poisson synthétique chinoise. Vous devez faire quelque chose pour moi, mon garçon.

  • Speaker #2

    Ils t'ont donné le cocktail de Beijing.

  • Speaker #4

    C'est pour couper ton adrenaline.

  • Speaker #2

    Si tu arrêtes,

  • Speaker #4

    tu meurs. Je ne veux pas que tu me sèches un score. Dis au revoir à ma fille. Et va avec ton style. Ce que je dois faire, c'est rester vivant longtemps pour le rendre. Je suis clair. Claire ? Je ne sais pas où il est. Tu es tellement stressé. Qu'est-ce qui m'a changé ? Je dois te dire quelque chose. Je suis un professionnel, ça ne m'a pas changé. Tu vas me débrouiller. Au moins, tu peux me dire la vérité. Non, allez.

  • Speaker #0

    Voilà, voilà, voilà, voilà, voilà.

  • Speaker #2

    Alors,

  • Speaker #3

    Léo ne pourra plus parler pendant toute l'économie.

  • Speaker #2

    Non, mais c'est parce qu'il ne faut pas que mon rythme cardiaque redescende.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #2

    J'ai mangé un kilo de sauce piquante.

  • Speaker #0

    Moi aussi. C'est Hot Ones ici ou quoi, là ? Moi, j'ai fait la même. J'ai mangé pendant que tu parlais de la sauce piquante.

  • Speaker #3

    Peut-être qu'il n'y a qu'aujourd'hui. Alors,

  • Speaker #2

    vite, Xavier Nial, toi aussi, dans ton émission.

  • Speaker #0

    Hop, enfin, stop. Bon, donc, Crank. Crank, c'est un film états-unien qui est sorti en 2006. Un film d'action. réalisé par un couple de réalisateurs. Et alors, quel couple ? C'est Marc Neveldin et Brian Taylor.

  • Speaker #2

    Ils sont en couple ?

  • Speaker #0

    Ils sont en couple professionnel, en tout cas.

  • Speaker #1

    Ah oui, parce que là, j'y suis.

  • Speaker #2

    Pourquoi pas ?

  • Speaker #0

    Oui, après, ça serait un peu contre son camp. Ils ont une filmographie qui est tout à fait intéressante. Il y a Crank. Hypertension. Oui, alors hypertension en français. C'est littéralement ce que peut provoquer le film. Crank 2, High Voltage, Gamer, et non pas Gamers, le film français avec Bruno Salamone, mais Gamer, qui est une merde sans nom, je l'ai pas vu mais voilà. Il y a un autre film qui s'appelle Jonah X, je ne sais pas ce que c'est, et par contre, là je tiens à le préciser, ils ont réalisé Ghost Rider Spirit of Vengeance, je crois que c'est Ghost Rider 2.

  • Speaker #3

    C'est avec Nicolas Cage ? Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui. Sur sa moto, là. Je vérifie. Oui, oui,

  • Speaker #3

    oui. Pas Ghost Rider.

  • Speaker #0

    Non, pas Ghost Rider de Pomsky. Mais voilà. Donc, ils n'ont fait que des merdes. Mais ils sont quand même adulés par une frange cinéphile toxique.

  • Speaker #1

    Moins de croissance abonnée.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Moi je compte sur Insta

  • Speaker #0

    Je vais vous le résumer C'est un film un peu bizarre sur lequel j'ai du mal à exprimer une opinion qui n'est pas négative Alors dans les très grandes lignes parce que ça tient sur un post-it donc Crank ça raconte l'histoire de Jeff Chelios qui est donc incarné par Jason fucking Statham qui est un tueur à garage qui travaille pour un cartel dans la ville de, ça se passe à Los Angeles. Et donc, au cours, après avoir... assassiné un chef d'une triade, et bien il est doublé, alors ne me demandez pas de vous expliquer l'intrigue parce qu'elle n'a aucun sens, mais en fait il se retrouve doublé par un méchant chef de cartel qui lui injecte pour se débarrasser de lui. Alors il aurait pu lui mettre une balle dans la tête pendant qu'il était inconscient, mais non, c'est pas marrant, il décide de lui injecter une drogue qui est censée le tuer en une heure. Et comme c'est Jason Statham, et bien ça le tue pas. Mais le seul moyen qu'il a de résister à l'effet du poison qui lui a été injecté, c'est de maintenir sa fréquence cardiaque au-dessus d'une certaine valeur. Et donc, pour ça, il va, dans le désordre, se battre contre des Noirs, taper des Noirs, violer une femme et... Je sais pas, qu'est-ce qu'il fait d'autre de sympa ? Il rentre dans un centre commercial en voiture, il se balade cul nu dans un hôpital. Ça, c'est pas mal, par contre.

  • Speaker #1

    Mais il y a trois critères, effectivement. L'excitation, c'est bien montré dans l'écran, l'excitation avec le porno lesbien. Ensuite, il y a la peur avec un djihadiste, littéralement. Et ensuite, le danger avec la corrida.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    C'est ça, les trois règles. Oui,

  • Speaker #0

    oui, non, mais c'est donc... Donc voilà. Il essaie de survivre comme ça. Alors ça donne lieu à des situations qui sont gênantes. Je viens de les évoquer là. Et à des situations qui sont de temps en temps un peu loufoques et vite fait drôles. Donc c'est un film qui se caractérise par une misogynie, un racisme, une homophobie de tout instant. Au nom d'un plaisir... Au nom d'un plaisir qu'on pourrait trouver un petit peu dans le gonzo. qui est dans le caractère Gonzo du film. Plaisir qu'on peut ressentir en regardant un film...

  • Speaker #2

    Avec Christian Clavier ?

  • Speaker #0

    Ouais ! Un film régressif. Tu n'es pas Gonzo français ! Un film régressif, mais alors là où... Donc il y a des défenseurs du film. sur Internet qui disent que le film, c'est un no-brainer régressif, qui parle de la société moderne, de l'obsession qu'on a à être sur nos téléphones, de l'obsession qu'on a à être devant les jeux vidéo, machin, tout ça. Voilà, donc c'est un film qui n'est jamais, malgré la quantité de sujets craignos qu'il évoque, qui n'est jamais transgressif. Jamais vraiment. En fait, il ne fait que reproduire des schémas, des patterns, des trucs qu'on connaît déjà. Et donc en fait on n'est jamais tout à fait surpris par ce que va faire le personnage. Et moi je voulais en placer une petite quand même pour ce fameux héritage que le film, le fameux héritage du jeu vidéo que le film charrirait en tout cas parce qu'il y a énormément de références, il y a de la musique, il y a des... à un moment donné le générique en fait c'est du graphisme 8 bits, il y a un peu de musique qui fait pareil, un peu musique de jeux vidéo rétro.

  • Speaker #2

    Ils se revendiquent clairement comme le film de GTA.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça,

  • Speaker #3

    une espèce de...

  • Speaker #0

    C'est un peu assumé la référence à GTA. Moi, je ne trouve pas, en tout cas, ce n'est pas un film qui élève le média, si c'est ce qu'ils ont voulu faire. Et puis, pas merci d'avoir donné du grain à moudre au Gamergate, parce que le film sort en 2006. Le Gamergate, pour celles et ceux qui ne connaissent pas, c'est une espèce de mouvement réactionnaire de fans de jeux vidéo qui a eu lieu en grande partie sur Internet. Un mouvement qui est né du ras-le-bol des gamers hardcore d'avoir de la diversité forcée dans les jeux vidéo et d'avoir des regards critiques qui pouvaient être autres que hétéronormatifs sur une œuvre de jeu vidéo. Et donc... Cranck, en tout cas, quand il se présente comme étant un représentant du lien entre film et jeux vidéo, et en tout cas en voulant faire de l'objet film un truc un peu ludique, un peu marrant, qui pourrait ressembler à un jeu vidéo, en fait, il donne énormément de grains à moudre à ces gens-là. sur internet et indirectement à l'alt-right américaine et à Trump parce que le Gamergate c'est un mouvement qui a été récupéré en tout cas par l'alt-right américaine et qui a eu probablement un poids énorme dans les élections américaines, probablement que c'est à cause de ces gens-là, en partie à cause de ces gens-là, qu'il y a un gouvernement d'extrême droite aux Etats-Unis. Alors pas qu'eux, mais ils font partie, en tout cas, ils sont une partie du problème. Et voilà. Et donc, en fait, je pensais qu'à ça en regardant le film, et j'ai pas réussi à voir autre chose qu'un film de droitard un peu décérébré. Mais je me suis aussi dit que si je voulais regarder un film de droitard un peu décérébré, eh ben, il valait mieux que j'aille voir des trucs un peu sérieux, genre des films de Clint Eastwood, quoi.

  • Speaker #2

    La provocation moins 150 abonnés

  • Speaker #1

    Tu fais des parallèles un peu osé je trouve

  • Speaker #0

    Un film de droit Oui oui bien sûr Quitte à voir du cinéma de droitard autant voir des gens qui savent faire du cinéma Ce que j'ai pas dit c'est que le film est dégueulasse

  • Speaker #3

    Moi je sais pas, quitte à voir un film de droitard je crois que je préfère voir Cranc en vrai quand même je sais pas au moins ça file un peu la gerbe c'est ça la question y a-t-il un stabilisateur dans la vie ? les monteurs franchement je me dis mais les pauvres je pense que tout le monde est coquin dans la production de ce film de A à Z parce que là c'est mon compliqué en même temps t'as quand même voulu en parler c'est parce que c'est parce que c'est un film qui a aussi un peu en

  • Speaker #0

    vrai c'est un film qu'il y a plein de cinéphiles qui le défendent ce truc. Bah oui,

  • Speaker #2

    il est assez beauté.

  • Speaker #0

    Comme un trip gonzo régressif, un truc hyper DIY, super cool, no-brainer, machin et tout ça. Et comme un peu des trucs qu'on peut plus faire maintenant parce qu'on peut plus rien dire en fait. Donc en fait, il y a vraiment, je l'ai dit de manière un peu...

  • Speaker #3

    Non mais en fait, moi je suis d'accord, c'est pas parce que c'est régressif et crétin que ça doit être aussi odieux sur plein d'autres sujets. Il y a des scènes qui sont vraiment affligeantes de... de dégueulasserie en fait j'ai envie de dire tout simplement.

  • Speaker #1

    C'est pas un bloco de 15 minutes, t'as toutes les communautés qui existent quoi, à part peut-être les inuites qui ont été mais insultées.

  • Speaker #3

    Oui et puis c'est fait avec un aplomb en mode oh mais allez c'est marrant tu vas pas y arriver à ce truc là.

  • Speaker #1

    Blanc, hétéro, alors échauffe. Oui pas sans truc, pas exilé quoi mais sinon tout le monde en prend pour son grade.

  • Speaker #0

    Ouais c'est clair. C'est lunaire. Non, c'est clair. Et alors, je parlais, donc, j'ai parlé de scène de viol, mais il y en a réellement une. Enfin, c'est... Non,

  • Speaker #1

    c'est consenti.

  • Speaker #3

    C'est vraiment le malaise total, cette scène. Et puis elle dit oui,

  • Speaker #1

    alors...

  • Speaker #0

    C'est exactement le genre de comportement qui a été dénoncé X milliards de fois. Et qui est... T'as vraiment un manuel de comment ne pas faire, tu vois. Enfin, genre, c'est incroyable. Oui,

  • Speaker #3

    puis ça a réitéré...

  • Speaker #0

    Alors ce qui est génial, c'est que donc, attends, il y a des touristes en plus japonais. C'est des touristes, alors c'est des femmes, donc un quart de femmes chinoises qui assistent à la scène.

  • Speaker #1

    Mais habituées comme des japonaises, c'est pas Thomas qui est en train de faire... C'est le film qu'il fait.

  • Speaker #0

    Et qui prennent des photos en mode, waouh, mais c'est beaucoup trop stylé ce qui se passe et tout. Enfin c'est vraiment, mais genre, c'est une offense contre l'humanité.

  • Speaker #3

    Parce qu'il y a le chauffeur de taxi sikh, il y a aussi le chauffeur de taxi haïtien. évidemment, il y a Dwayne Attown,

  • Speaker #1

    ouais ouais le cycle est terroriste et l'ISP prend de la drogue et puis il y a tous les cartels enfin je veux dire la triade chinoise où il s'appelle Kim, on guise là oui avec d'ailleurs plus coréen que chinois mais bon ils sont pas au courant des chinois de Corée,

  • Speaker #0

    des coréennes de Chine,

  • Speaker #1

    on ne sait pas et puis il y a tout le gang des latinos c'est qui sera le meilleure sosie de Pitbull. C'est vraiment plus l'air. Moi je tiens genre.

  • Speaker #2

    Sachez d'ailleurs que Pitbull refait une tournée, j'ai vu ça.

  • Speaker #0

    D'ailleurs vous pouvez gagner des places.

  • Speaker #1

    C'est trop bizarre. Ah non, c'est vraiment un film moi j'étais assez effaré. Moi, je me suis dit, bon, vraiment, c'est lunaire. C'est lunaire de faire un film aussi con. Enfin, des films, tu vois, des séries Z, j'en ai vu beaucoup et j'aime bien ça.

  • Speaker #0

    Mais là, c'est compliqué. Je me suis posé la question. Je me suis dit, mais qu'est-ce qui différencie ce film-là de... Comment il s'appelait le film avec... Le Pied-de-Land ? Non, non, non. Alors, ce qui différencie... C'est son anglais, voilà. Voilà, c'est juste la langue, effectivement. Non, tu sais le film dont tu avais parlé avec l'ancienne star du porno française ?

  • Speaker #1

    Brigitte Lahaye.

  • Speaker #0

    Avec Brigitte Lahaye. Je ne sais plus comment s'appelait le film, mais on en a parlé dans l'Horreur du dimanche.

  • Speaker #1

    Fâcheur de l'aube ou je ne sais pas quoi.

  • Speaker #0

    Non, c'est Guillaume Canet.

  • Speaker #1

    C'est un truc comme ça.

  • Speaker #0

    Mais en fait, à peu près tout. Parce que si tu veux, il y a une manière d'être agressif sans être transgressif, je le répète, qui consiste à rire. de schéma de l'oppression des prédateurs de la nuit mais consiste à rire de l'oppression des dominants sur les dominés et en fait ça ne fait que reproduire ces scènes là qui sont des scènes qu'on connait déjà donc en fait il n'y a aucun moment où on est surpris, choqué et où on peut se sentir on peut sentir quelque chose de différent on peut avoir l'impression d'assister à quelque chose qu'on ne connait pas déjà sauf si on est vraiment,

  • Speaker #1

    enfin je pense que si on a 14 ans et qu'on est pas très éduqués. Un peu edgy. Non, non, on est un peu teuteux parce qu'en vrai, moi, j'ai trouvé quand même le film d'une vulgarité assez folle. Il y a donc, il y a quand même un rapport à la drogue. Ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un film qui vante autant le fait de prendre de la drogue. Et puis, c'est vraiment, la drogue, c'est mal. Voilà, c'est tout. Et là, la façon dont il le montre, c'est quand même très étrange. On dirait qu'il n'y a personne pour dire Non mais en fait c'est pas très ok de faire ça, enfin bref. Et puis le personnage féminin dont tu as un peu parlé, qui est quand même la copine du... enfin censée être l'amoureuse du héros, s'appelle Yves, d'ailleurs très intéressant, que ça soit l'unique...

  • Speaker #0

    C'est l'unique femme qui s'appelle Yves et elle est pas capable de régler l'heure de son micro-ondes, tellement c'est une femme.

  • Speaker #1

    Ah bah c'est... enfin elle, vraiment, je pense qu'il y a des thèses qui pourraient être écrites sur... Ouais, c'est vrai. Comment elle est écrite, comment elle est représentée, ne serait-ce que son costume. En gros, il y a un moment donné, le moment du viol qui est en fait, serait consenti. Parce qu'en fait, elle prend son plaisir. À la fin, c'est elle qui lui dit, fais-y, fais-moi du sale devant tous les touristes à Chinatown. Vraiment, en plein jour. Bien sûr, évidemment qu'il n'a pas fait ça. Il n'en a pas rêvé.

  • Speaker #0

    Toutes les femmes veulent ça. Moi, je connais les femmes.

  • Speaker #1

    C'est dans mon petit carnet. Non mais tu vois, regardez Belle de jour, je vous en supplie. Donc en gros, cette femme là, elle se fait arracher son... parce qu'elle est en petite robe de fermière là, fermière sexy, et jamais plus elle ne pourra remonter sa manche. Elle est de plus en plus à poil au fur et à mesure du film. T'es là mais c'est pas possible quoi. Et c'est 2016, on n'est pas non plus dans les années...

  • Speaker #0

    Oui c'est pas dans les années 80. J'espère qu'elle a touché beaucoup d'argent quand même.

  • Speaker #1

    Bah je crains que non, c'est vrai que c'est parce qu'on l'a pas vu beaucoup après.

  • Speaker #3

    Et puis c'est le gros problème, c'est que tu... Tu peux faire un film avec des personnages moralement critiquables, mais là, c'est pas un anti-héros, en fait. C'est le héros du film Jason Statham. C'est le héros. C'est le chanteur de Linkin Park dans le film. Non.

  • Speaker #0

    Ah ouais,

  • Speaker #1

    j'ai pas vu. C'est qui ? Le mec qui est dans la pharmacie. Et qui lui dit qu'il peut prendre des petits sprays.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #3

    pour le nez, là. Ouais, putain.

  • Speaker #1

    Ça m'a fait rire de le voir.

  • Speaker #0

    Rest in peace.

  • Speaker #1

    Tant que tu le l'as sur le film, quand même.

  • Speaker #0

    Non mais, avec Lola, on a beaucoup échangé par message en se disant, est-ce qu'on peut parler de ça ? Oui, non. Mais moi, j'ai fini par lui dire, il est important que les gens savent. Donc toi Lola, t'en as pensé quoi ? Ça t'a plu, Crank ?

  • Speaker #2

    Non. Arrête. Non, je n'ai pas du tout aimé le film. Déjà, en le regardant, je l'ai trouvé très très moche. Comme Camille le disait, il y a un montage qui n'est pas possible. L'image, moi, m'a beaucoup déplu. Si seulement il n'y avait que ça. Mais non, non. En fait, à tel point que... Parce que quand Thomas l'a choisi, moi, je ne connaissais pas du tout. Et j'ai regardé le film, je me suis dit... ce mec est de ma famille,

  • Speaker #0

    pourquoi il m'a dit ça ?

  • Speaker #1

    Entre ça et

  • Speaker #0

    Elphone. Elphone, c'est Léo. Oui,

  • Speaker #3

    mais c'est pour le troll, Elphone.

  • Speaker #2

    Non, mais franchement, j'ai essayé de me renseigner. Moi, je n'ai pas joué aux jeux vidéo. Je n'ai encore moins joué à GTA. Déjà, GTA, j'ai un peu vu des gens y jouer. C'était quelque chose qui me mettait mal à l'aise. Voilà. En fait, j'ai... Je n'ai rien trouvé qui m'a plu dans le film, même le côté un peu dans tous les sens, très hystérique, le montage. Ça, ça ne me plaît pas.

  • Speaker #0

    L'esthétique du clip MTV.

  • Speaker #2

    Mais pourtant, Camille le disait, des séries Z, ça peut être hyper sympa à regarder. Moi, je n'ai vraiment pris aucun plaisir. Peut-être qu'il y a un 12 000e degré que je n'ai pas saisi. C'est possible parce qu'il y a beaucoup de gens qui aiment ce film comme tu disais Thomas. Et voilà, je me suis un peu rassurée en me disant que Brian Taylor avait quand même fait la série Happy, qui est une série que j'ai vue et qui est franchement très sympa. Ouais c'est sympa. Il y a un peu ce montage là qui revient.

  • Speaker #3

    C'est un peu gonzo mais c'est un peu provoque et tout.

  • Speaker #2

    Et voilà, mais en fait, bon il y a quelque chose derrière. Et je me suis un peu dit bon, c'est peut-être pas des enflures totales. Ouais. Mais non, Hypertension, en soi, j'ai adhéré à rien de ce que proposait le film.

  • Speaker #0

    Après, deux remarques. La première, c'est que GTA, c'est quand même une franchise de jeux vidéo importante parce que c'est une franchise qui a évolué avec son temps. C'est-à-dire qu'effectivement, les premiers GTA, quand tu les revois maintenant, quand tu les rejoues, tu peux éventuellement te dire que c'est un truc un peu con, un peu edgy, de petit connard. mais après c'est quand même une licence de jeu vidéo alors on attend de voir GTA 6 mais c'est quand même une licence de jeu vidéo qui a su faire preuve ne serait-ce que d'écriture tu vois il y a quand même des scénaristes derrière qui a un peu écrit et qui se veut un peu critique de la société américaine là où Crank et alors deuxième remarque mais qui est liée c'est que la série Z c'est quand même normalement ce qu'on aime bien ... C'est quand ça renverse des clichés et quand ça renverse des structures de domination. Tu as l'impression que ça pervertit des structures de domination en inversant les rôles de temps en temps. Et c'est ça qui est agréable dans les séries Z. C'est qu'en fait, tu as l'impression, tu as ce truc un peu cathartique de dire que d'une certaine manière... Les oppresseurs sont très méchants. Je repense aux prédateurs de la nuit, mais c'est tout de suite des nazis. Il y a quelque chose de très caricatural comme ça et où les dominés peuvent devenir dominants. Donc il y a un truc un peu libérateur quand tu regardes ce genre de séries Z, ce qui n'est pas le cas de Crank, où vraiment c'est une reproduction des schémas de domination.

  • Speaker #2

    Moi je l'ai vu, je l'ai vu.

  • Speaker #0

    De voir partout de manière moins frontale, et donc là tu te les prends encore plus fort dans la gueule, et en fait c'est juste pas agréable.

  • Speaker #2

    Oui, mais moi je l'ai vu juste après que tu dis que tu choisissais ce film, et du coup sans avoir toutes ces critiques et ces interrogations autour du film. Et du coup je me suis dit, si Thomas... choisi un film comme ça, même si comme ça,

  • Speaker #1

    ça me paraît nul à chier peut-être qu'il y a des choses derrière choses que je n'ai pas trouvées il y a la question du thème parce que le thème tu l'as raccroché par rapport au fait que... c'est une scène qui a été censurée dans Monsieur Bricola ? oui,

  • Speaker #3

    la scène est censurée je l'ai vue en censurée je l'ai vu partout celle-ci c'est vraiment pas la pire scène du film en plus c'est un peu tout

  • Speaker #0

    Mais euh...

  • Speaker #1

    C'est pas très expliqué d'ailleurs, c'est juste qu'il se prend des clous dans la...

  • Speaker #0

    C'est pour voir s'il sent plus, c'est pour voir s'il sent encore...

  • Speaker #1

    Faut en mettre un, t'es pas obligé d'en mettre un !

  • Speaker #0

    C'est Jason Statham !

  • Speaker #3

    Après, le dernier petit point où je voulais rebondir, c'est sur GTA, moi j'ai joué pas mal aux 5 et aux je sais plus quels opus avant j'avais joué.

  • Speaker #2

    Ça ne m'étonne pas.

  • Speaker #3

    Et en vrai, je joue même pas particulièrement à ce genre de jeu de base, mais en fait, moi ce que j'aime beaucoup dans GTA, c'est que déjà c'est une satire. évidente de l'époque à laquelle le jeu sort aux Etats-Unis en l'occurrence et il y a un recul critique sur les personnages qui sont mis en scène en fait et sur l'ensemble des personnages que tu rencontres dans le jeu c'est évidemment parodique, c'est évidemment satirique et en plus ça représente des gens potentiellement en marge et pas, tu vois il y a un truc qui est complètement différent sur le recul critique de ce que ça propose après il y a des trucs dans GTA qui sont un peu edgy,

  • Speaker #0

    nul tu vois Un peu à la... Comment il s'appelle ? Le mec qui a fait le mari de Madonna. Le mec qui a fait...

  • Speaker #2

    Je me tourne vers Camille.

  • Speaker #0

    Mais si, vous savez, c'est...

  • Speaker #1

    Je ne le connais plus, moi.

  • Speaker #0

    C'est le gars qui a fait le truc avec Brad Pitt, où il est... Brad Pitt joue un mec manouche.

  • Speaker #2

    Guy Ritchie.

  • Speaker #0

    Guy Ritchie, putain de merde.

  • Speaker #3

    GTA c'est un peu quand c'est mal écrit ça me fait penser à du Guy Ritchie oui c'est pas toujours bien écrit mais dans l'ensemble je trouve que le dernier opus à être sorti GTA V est extrêmement critique envers lui même aussi il y a des trucs un peu cringe dedans il y a une scène de torture un peu bizarre enfin ça je pense que là où t'as raison c'est important de le rappeler aussi jusqu'à GTA VI GTA c'est des jeux Oui mais justement jusqu'à GTA VI c'est des jeux exclusivement masculins les GTA où tu n'incarnes que des personnages masculins Et où en vrai on va pas se le cacher effectivement la place des persos féminins dans les jeux elle est assez catastrophique tu vois

  • Speaker #2

    Tu vois moi tous ces détails de GTA je les connais même pas c'est pour ça que je m'exprime peu Oui oui oui non mais en tout cas on peut y voir un parallèle entre...

  • Speaker #0

    En tout cas... T'as l'impression que c'est les gens qui ont joué, c'est des gamers teteux,

  • Speaker #3

    un peu épis,

  • Speaker #0

    nuls, relous, qui ont réalisé le film et qui étaient fans de GTA 1, 2, 3 et voilà.

  • Speaker #3

    Parce qu'ils pouvaient rouler sur des gens dans la rue globalement et c'est tout. Ouais,

  • Speaker #2

    mais tu vois, je me dis pourquoi pas faire un film comme ça ?

  • Speaker #0

    Et se taper des TDs. Oui,

  • Speaker #2

    oui. Tu vois, pourquoi pas faire un film complètement dingue là-dessus ? Et tu vois, c'est pour ça que quelque chose comme un film comme Hypertension pourrait... être fait de manière complètement différente. Mais là, j'ai trouvé que...

  • Speaker #0

    C'est juste qu'il n'est jamais transgressif. Le seul arabe, c'est Al-Qaïda. La femme, c'est une meuf qui est teubée, qui n'est même pas capable de régler l'horloge sur un micro-ondes. Elle est blonde. Et voilà. C'est juste qu'en fait, tu vois ce que tu vois en permanence. Et alors, c'est d'autant plus choquant quand on le regarde en 2025. C'est littéralement les stéréotypes et les images dont on est abreuvés en permanence.

  • Speaker #1

    Bien sûr, et puis en plus, je trouve que là où il n'y a rien de satirique, c'est que le moment, justement, la scène dont on a parlé juste avant avec Eve, la bande-son, c'est quoi ? C'est Marvin Gaye. Je propose un truc, c'est qu'on le laisse tranquille, en fait. C'est censé être une chanson d'amour. Et moi, j'avais noté deux, trois répliques qu'elle dit. À un moment donné, il manque de lui foutre une gifle parce qu'il est très excité, très énervé à cause de son truc au cœur. Elle lui dit juste, ça s'est déplacé. Non, c'est autre chose. Pareil, au moment où il l'agresse sexuellement, elle lui dit, je suis désolée. Moi, je trouve ça quand même assez fou d'écrire des choses pareilles et de penser en plus que ça peut être OK. Non, au moins, assumez que vous aimez ce film parce qu'il revendique des valeurs de merde que vous aimez bien. Mais se cacher derrière un discours comme ça, je n'y crois pas du tout.

  • Speaker #0

    Mais c'est la raison pour laquelle j'ai tenu à en parler, c'est parce que le film est quand même...

  • Speaker #1

    adoré par une certaine fin par beaucoup de gens quoi tu as et j'ai vu que il y avait des gens qui disaient que selon eux c'était le rôle le plus intense jason statham enfin je pense que cet acteur vaut mieux enfin j'espère pour lui c'est un peu triste en vrai je les ai vus dans des meilleurs trucs le transporteur

  • Speaker #2

    On a oublié de dire mais il a eu le prix du personnage masculin le plus offensant Voilà, donc ça en dit long du cercle des critiques de films féminins.

  • Speaker #1

    C'est pas volé.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas ce qu'il y avait en face, mais il peut aller se remporter haut la main. À côté de la plaque. C'est indéfendable. On ne le défend pas, mais on en parle pour dire que quand même, Crank, ça existe. Et il y a même Crank 2. Alors Crank 2 est un peu plus policier, mais c'est de la merde. Franchement, si vous voulez avoir une idée de ce que représente la saga, regardez-le. Parce que voilà, c'est quand même... Je veux dire, ce film ne devrait pas exister. Il existe, il est là, regardez-le. Ou pas, mais en tout cas, faites-vous votre avis. Le 2 n'a strictement aucun intérêt, à part d'être un mauvais actionneur. Il y en a des beaucoup mieux qui existent.

  • Speaker #3

    John Wick,

  • Speaker #0

    par exemple. Ouais. Non mais quitte à me taper un no-brainer, je préfère regarder John Wick. Oui,

  • Speaker #1

    ça regarde du côté effectivement des films hongkongais, genre la Jonito et tout. Ah non,

  • Speaker #0

    mais c'est dégueulasse à côté quoi.

  • Speaker #1

    Non mais bien sûr, c'est qu'en plus, les scènes d'action sont très mauvaises.

  • Speaker #0

    Les scènes d'action sont nulles à chier. Oui,

  • Speaker #2

    parce que moi, je n'ai même pas trouvé ça divertissant. Je me dis, quitte à faire du n'importe quoi, du trash, du gore et tout, je m'attendais... Tu vois, limite, je me suis dit peut-être que ça va être ça la récompense quelque part. Et même pas...

  • Speaker #0

    Ce n'est pas transgressif.

  • Speaker #2

    Oui, ben voilà.

  • Speaker #0

    C'est juste.

  • Speaker #2

    Mais du coup, j'ai beaucoup cherché des petits indices, des trucs qui pouvaient me dire, bon, peut-être qu'il n'y a pas que du mauvais dans ce film, mais personnellement, j'ai trouvé de trucs bien.

  • Speaker #0

    Même quand il s'enfonce des clous dans la jambe, c'est hors.

  • Speaker #3

    Moi, j'aime bien, il y a un plan, un moment où il y a un zoom sur un pigeon et ça zoom... dans le corps du pigeon et on voit le cœur du pigeon.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #2

    on voit le cœur du pigeon.

  • Speaker #3

    Et dans « The Densetam » aussi. Oui,

  • Speaker #0

    mais le pigeon, c'est mieux quand même. Oui, c'est vrai que ça, c'était osé. Tu vois, moi, je préfère… Alors, j'ai cité Clint Eastwood, mais je vais redescendre mon écran. Luc Besson. Quitte à regarder du cinéma de droitard, je préfère regarder du Michael Bay. Voilà. Ah bah, je suis d'accord. Voilà, tu vois, c'est…

  • Speaker #1

    On va pester le colère.

  • Speaker #0

    Je préfère me taper The Rock, d'ailleurs j'en parlerai peut-être un jour.

  • Speaker #3

    Ah non, c'est bon là.

  • Speaker #1

    De la fois du « t'es tapé The Rock » ? Oh, hâte d'entendre cet épisode !

  • Speaker #0

    C'était intense. Non, ou alors on pourra parler de Transformers 2, parce qu'à un moment donné, il y a un plan qui passe sous le…

  • Speaker #1

    On fait des films d'horreur ou on fait quoi là ?

  • Speaker #0

    Sous la teub du Transformers, c'est incroyable. Ah ça suffit ! Bad Boys 2 aussi. Ah ouais,

  • Speaker #3

    t'arrêtes, t'arrêtes, t'arrêtes.

  • Speaker #0

    Non mais voilà, donc écoutez…

  • Speaker #1

    Les posters.

  • Speaker #0

    J'adore. J'ai une photo de Michael Bay. Il y a une photo de lui qui est vachement bien. Il fait semblant de tirer sur un truc avec les mains comme ça. Et il s'explose. Et il y a une explosion de façon. Ah waouh. J'adore.

  • Speaker #2

    T'es ému, t'es ému là,

  • Speaker #0

    je le sens. On fera un épisode spécial Michael... Non, je ferai tout seul. Hors série. Je parle tout seul de Michael Bay en bégayant pendant 1h30. On va peut-être passer à la suite. Et je ne sais plus...

  • Speaker #2

    C'est moi.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est Lola. Ben voilà, Lola.

  • Speaker #2

    C'est le film d'après.

  • Speaker #0

    Harry, Beau,

  • Speaker #2

    c'est beau,

  • Speaker #0

    elle vit. Et toi Lola, quel est ce film ?

  • Speaker #2

    Et moi j'ai choisi Blood Island. Elle me dit de ne pas parler. Si je ne parle pas, je vais me faire mal.

  • Speaker #0

    Waouh, même l'extrait est un peu sad.

  • Speaker #2

    Extrait court, je ne vous le traduirai pas. Vous avez compris.

  • Speaker #0

    Ouais, je dis oui, mais je sais pas.

  • Speaker #2

    Donc, Blood Island de Jang Ausha So, So ? Ouais, So ? Ok. Qui est sorti en 2010. C'est un film sud-coréen avec Jin Seung-won qui joue le personnage principal d'Hae-won, Seo Jung-hee qui joue Bok-nam. Wang Minho qui joue sa fille Ye Onhee et Park Jung-hak qui joue Man Jung. Je n'ai pas mis tous les personnages, j'ai mis les principaux et j'ai mis un seul personnage masculin parce qu'on n'a pas trop envie de parler d'eux.

  • Speaker #0

    Oui, après, c'est juste des acteurs.

  • Speaker #2

    Bien sûr, mais bon, voilà. Je me suis dit qu'il prenait pour tout le monde. Donc voilà, j'ai un peu plombé l'ambiance. Après, Crank, c'est difficile de rebondir.

  • Speaker #0

    Non, non, tout rebondit après Crank.

  • Speaker #2

    Donc, de quoi ça parle ? Ça parle d'Aewon, qui vit à Séoul. Et ça va pas très fort au taf. Et elle semble être assez seule. En tout cas, accompagnée de ses canettes de Guinness. Moi, c'est un peu... On en a beaucoup dans son frigo. Elle n'a que ça dans son frigo, d'ailleurs.

  • Speaker #3

    C'est pas que ça chote.

  • Speaker #0

    Cette tise-là, elle les descend. Moi, je fais ça, je vomis. Mais bon.

  • Speaker #2

    dégueu en plus,

  • Speaker #1

    moi j'aime pas les gays j'allais dire un truc homophobe et après je me dis non c'est un personnage c'est ton personnage de gamer ghetto j'arrive pas à assumer et donc suite à un pétage de plomb au

  • Speaker #2

    bureau un pétage de boulon on pourrait dire avec l'épisode son patron son patron la pousse à partir en congé quelques temps Alors là elle fait ses valises direction l'île de Mudo, une petite île sur laquelle elle passait ses vacances chez Feu, son grand-père. Elle va y retrouver Boknam, son ami d'enfance qui n'a jamais pu partir de l'île et on va le découvrir très rapidement, qui mène là-bas une vie atroce, mariée à un tyran. Donc un petit trigger warning, on le remettra en descriptif, mais c'est un film très dur. Des thèmes comme le viol, les violences sexuelles globalement et sur mineurs, les violences conjugales, les violences psychologiques sont ici abordés. Donc il faut le savoir avant de le regarder, je pense. Moi, je n'avais jamais vu ce film. Il est quand même sorti il y a 15 ans. Et il est entré, je pense, dans la liste des œuvres qui m'ont marqué à vie. Enfin, vraiment, voilà. C'est pourtant... C'est pas la première fois qu'on parle d'un thriller slash film d'horreur sud-coréen et qu'il y en a un qui se glisse dans un de nos épisodes, rien que la dernière fois avec The Chaser. Et on sait évidemment reconnaître leur talent dans ce genre. Mais pourquoi je n'avais jamais entendu parler de Blood Island ? Et je crois que vous non plus d'ailleurs, personne ne l'avait vu en fait ici.

  • Speaker #0

    Bon après on connaît pas tout, mais il a quand même été multi-récompensé, il a fait un carton en Corée du Sud, et il a notamment obtenu le Grand Prix à Gérardmer en 2011. Donc franchement, je sais pas pourquoi j'en ai pas entendu parler. Ouais. Du coup, quand j'ai choisi ce film, je me suis dit « de quoi je vais parler ? Je vais pas re-raconter l'histoire, elle est horrible, tout le monde l'a compris. » Et expliquer pourquoi on a aimé un film comme ça, c'est assez compliqué. C'est pas évident. Donc je me suis dit que j'allais parler d'un élément précis du film, à savoir l'étrangeté du personnage d'Ewan, qui est présenté comme le personnage principal. D'ailleurs, dans mon résumé, je n'ai parlé quasiment que d'elle. Je m'explique. Je dis étrangeté parce qu'on ne sait d'elle que très peu de choses. Ce qu'on sait, je pense, le plus intime d'elle, c'est qu'elle a assisté à l'agression d'une femme dans la rue. et à nier et reconnaître les agresseurs au commissariat. On sait aussi, parce qu'il y a des petits indices qui vont sous-entendre qu'elle refoule potentiellement son homosexualité, ce qui justifierait son côté quasi mutique. En tout cas, le peu de moments où elle parle, ce n'est ni pertinent, ni empathique. Elle n'agit que par lâcheté et dans son propre intérêt. Donc l'héroïne, ou anti-héroïne, je ne sais pas trop, n'est donc qu'un corps, une paire de seins, comme on lui rappelle tout le film, mais surtout une paire d'yeux, une paire d'yeux témoins, mais jamais aidantes. Elle ne sert qu'à incarner la peur de dire, ce pourquoi, comme je le disais, elle ne parle presque pas. Hormis ça, analysé avec mes énormes sabots, quel est l'intérêt d'écrire ce personnage alors que celle dont on raconte réellement l'histoire, c'est son amie Boknam ? Boknam, donc je vous explique un peu... est traitée comme une esclave par les autres habitants de l'île. Elle est violée à répétition par les hommes, incapable de protéger sa fille. Et elle n'attend qu'une chose, c'est que son amie venue de Séoul, venue de la ville, donc son amie A-1, vienne les sauver toutes les deux et les libérer de cette île à la forme étrange d'un corps de femme. Et c'est reparti avec mes gros sabots. Donc je pense que pour accepter de regarder l'horreur dont Boknam est victime, il faut avoir un rempart. En se disant que ce ne sont pas nos yeux à nous de spectateurisme, mais ceux d'une autre, Eowon, qui directement assiste à ça. Ça devient donc l'histoire d'une femme qui est témoin de l'histoire d'une autre femme. C'est plus facile comme ça, c'est pas juste nous qui regardons un rape and revenge tranquillou sur notre canapé. Mais ce rempart finalement, il est insuffisant. parce que l'horreur, même fictionnelle, n'est supportable qu'un temps. Et après un trop grand nombre de maltraitances et d'humiliations en toute impunité, les yeux boucliers d'Aewon nous abandonnent parce que, comme on nous le dit, elles passent trop de temps à dormir. Donc les yeux fermés. Et là, on est seul. On est seul avec Boknam et avec sa fille Younghee qui tente de s'échapper de cette vie horrible. Mais Manjung les retient, puis puni jusqu'à la mort. Et là, seul. sur notre canapé, on ne peut pas s'empêcher de se dire, moi c'est ce que je me suis dit, pourquoi personne ne fait rien ? Et je me le suis dit assez tard dans le film. Et là, ça résonne en nous de manière beaucoup plus brutale cette fois-ci, comme un déjà-vu, persuadé que nous aussi, on a déjà su sans dire, on a déjà vu sans agir. Et la seule qui finit par agir finalement dans le film, c'est Boknam, la victime ultime. Une fois qu'elle a tout perdu, elle se venge. D'abord sur les patates avec sa houe, qui est l'outil pour récolter les pommes de terre dans la terre. Puis sur tous les autres habitants de l'île avec sa faucille, qui fait l'affiche du film. Puis sur les flics avec sa massue. Tous les complices des actes barbares qu'elle a subis sont condamnés, tous, même A1, slash nous, voyeurs silencieux. Et Boknam nous le dit, tu n'es pas gentille. Elle nous le dit à la fin du film. Donc je vais te tuer en gros. Mais A1 slash nous la tue, la tuons, avant de se prendre le coup de massue ultime. Puis à la fin décide finalement d'aller dénoncer les agresseurs du début et d'ouvrir les nombreuses lettres de son ami qui lui envoyait des appels au secours en fait pendant des années. Et à la fin on peut pas se dire autre chose que... Ok c'est bien mais c'est pas assez et c'est un peu trop tard. C'est un film qui est très violent, qui est très méchant et que pourtant c'est difficile de dire pourquoi on a... J'ai adoré ce film mais c'est encore une fois très difficile de dire pourquoi. J'espère que vous avez un peu compris pourquoi j'ai aimé ce film et j'espère que vous l'avez aimé aussi. Enfin en tout cas dans ce qu'il raconte.

  • Speaker #1

    Bravo Lola, drop the mic, trop fort. Hyper bien ce que tu dis et effectivement c'est un film hyper intéressant. Je suis très contente de l'avoir vu et très contente aussi de savoir que ça a bien fonctionné en Corée quand c'est sorti. Parce que c'est un film puissant et je trouve qu'il joue sur plein de registres et de critiques différentes. Il y a effectivement ce personnage d'Ewan qui est très particulier parce que, dès le départ, il nous est présenté comme extrêmement antipathique. Je rajouterais aussi la question du physique. Donc elle, elle est assez houle. Elle a un travail qui consiste en fait à accorder des micro-crédits. à des gens qui sont dans le besoin. Donc c'est vraiment le capitalisme poussé à son extrême. Elle vit dans un appartement moderne de Séoul, dans une tour dont on imagine, même si on ne la voit pas de l'extérieur. Et elle est très jolie, selon les critères coréens. Elle a la peau très claire. C'est une jolie coréenne de Séoul. Là où la campagne, qui est rarement montée, enfin, rarement, non, en fait, non, mais qui, là, joue comme... une opposition. Le personnage de Boknam, c'est un personnage qui est présenté en tout cas comme ne portant pas les atours de la femme coréenne. C'est une femme avec la peau allée et ça, c'est encore un vrai sujet là-bas, en Corée. Plus tu as la peau claire, plus tu es désirable, en gros. Évidemment, il y a des exceptions. Ne me sautez pas dessus. Je parle sur internet. Pas autour de la table.

  • Speaker #2

    Camille a dit les blancs sont plus beaux.

  • Speaker #1

    Connaissant ma couleur, c'est drôle. Et mon estime de moi. C'est un autre sujet. Mais en gros, elle ne revêt pas du tout ces atours-là. Elle a un style assez négligé. D'ailleurs, son affreux mari et son frère, tous les hommes se permettre de lui faire cette réflexion. Il y a aussi un personnage assez intéressant, c'est le personnage des vieilles dames qui sont présentes sur cette île. Parce que elles, elles sont... Donc c'est une île qui existe vraiment en Corée, qui a une vingtaine de personnes qui vivent dessus. Je pense qu'ils ont dû être contents. Les femmes, en gros, on comprend qu'elles vont beaucoup pêcher. C'est elles qui sont... en charge de la récolte notamment des coquillages etc. Et ça en Corée ça existe pour de vrai, c'est ce qu'on appelle les aeunyo. C'est des femmes qui ont un savoir-faire ancestral et elles sont complètement en combinaison et elles plongent pour aller chercher notamment à Jeju des coquillages. Et c'est une grande fierté. Un archétype aussi de la femme puissante coréenne, etc. Donc c'est très intéressant de les intégrer là et pas de les présenter de façon positive. Moi ce que j'aime beaucoup, c'est que là il y a un renversement total, justement sur les archétypes féminins, comme je vous l'ai dit, donc il y en a trois en gros pour résumer. Et d'habitude ceux qui sont montrés comme étant très positifs là, à l'inverse, sont extrêmement problématiques, alors que le personnage un peu oublié... d'ordinaire par la société coréenne celui de Boknam, là c'est le vrai personnage important du film et c'est le vrai personnage humain et c'est celui avec qui nous on subit aussi ce qui se passe donc voilà, un film très intéressant et qui m'a fait penser dans un peut-être dans un ton moins dur à A Girl At My Door de Julie Jung que je vous conseille absolument si vous ne l'avez pas vu, c'est beaucoup moins dur. Peut-être commencer par ça, pour ensuite... Ça explore aussi des questions un peu tabou en Corée. Mais en tout cas incroyable.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #3

    Ben ouais, ouais ouais. Moi je l'ai regardé un dimanche matin en ayant la grippe ou je ne sais quoi d'ailleurs, mais en étant malade. Et j'ai juste eu envie d'aller me recoucher après. C'est effectivement hyper dur. Et en fait... L'espoir n'arrivera jamais, la rédemption quasiment pas non plus, parce que comme tu le disais, l'espèce de pseudo-rédemption qu'on a à la fin, en fait ça ne suffit pas, et ça n'enlève absolument pas toute l'horreur qu'on a vue juste avant. Et ouais, en fait tout est vain, même la vengeance en fait, c'est un déchirement total. Et encore une fois, ce n'est pas du tout libérateur même pour nous, spectateuristes, d'avoir cette vengeance-là à la fin. C'est temporaire, on sait que ça ne durera pas et on sait qu'elle est déjà détruite complètement. C'est un film qui est vraiment très dur. Moi j'avoue que ça faisait longtemps que je n'avais pas été devant un film aussi paralysé devant par ce qui se passait. Donc ouais, je recommande quand même. énormément parce que ça traite de plein de sujets importants effectivement et oui je sais pas trop quoi dire de plus vous savez déjà je pense tout dit sur le film c'est bien on respecte un ordre de parole clockwise

  • Speaker #2

    quoi on parle chacun notre tour c'est vrai que vous avez dit plein de trucs je crois que vous avez vraiment fait le tour du fond de la question du film. En tout cas, moi, le seul truc que j'ajouterais quand même, c'est alors moi, je l'ai un peu regardé dans les mêmes conditions, dans des conditions similaires à tes conditions de visionnage. Léo, je n'étais pas malade, mais moi, en ce moment, je m'endors littéralement à 21h30 tous les soirs et je me suis lancé un soir à 21h15 et je me suis dit c'est terminé. Il dure deux heures, je ne vais jamais regarder. Je vais regarder jusqu'au bout. Donc, exploit vraiment. Après, j'avais bu un club maté. peut-être que ça m'a...

  • Speaker #3

    Oh là là,

  • Speaker #2

    mais quelle soirée !

  • Speaker #1

    C'était après Crank, tu parlais, tu dis go, go,

  • Speaker #2

    go ! Moi, j'ai une vie, je vous le dis tout de suite, j'ai une vie de ouf. Je ne fais pas le temps, tu vois, voilà. Moi, je fais la fête, et voilà. Je ne vis que la nuit. Non, du coup, ça m'a tenu complètement éveillé, si bien que je me suis maté un deuxième film après, parce que j'avais du mal à redescendre.

  • Speaker #3

    Crank.

  • Speaker #2

    je me suis couché genre à une heure du mat ce qui n'arrive jamais peut-être une fois par an au nouvel an je me suis couché plus tôt parce que j'aime Asiatique c'est une vie incroyable un oiseau de nuit moi ce que je souligne quand même c'est la maestria du film d'un point de vue formel. En fait, ce qui est incroyable, c'est que quand on le regarde, moi, je me suis fait la réflexion. Il y a un truc, parce que le personnage de... J'ai oublié tout le temps son nom. Ewan ? Non, l'autre. Boknam. Le personnage de Boknam subit des violences en permanence, des injustices à chaque seconde. Et finalement, le catharsis, la vengeance, elle n'arrive qu'à la fin. Vraiment très, très tard dans le film. Je dirais que... Ça arrive dans le dernier quart d'heure, peut-être, ou les 20 dernières minutes. Et donc, il y a un truc presque un peu exagéré dans la manière de retarder cette vengeance. Parce qu'on se dit pendant tout le film, on se dit, mais ce n'est pas possible. Ça va tellement fort que là, ça devrait exploser. Et ça n'explose pas. Et donc, moi, je me disais, mais c'est dingue. Ce n'est pas crédible. Il y a un truc un peu surjoué. Et en fait, c'est ça qui est incroyable. C'est qu'en fait, non. C'est pas surjoué, c'est juste que d'habitude, je pense qu'on est un peu biaisé par une forme de représentation de ces émotions-là au cinéma. On est un peu pris les pieds dans une espèce d'ordre narratif, c'est-à-dire qu'on voit une à deux scènes d'injustice, de violence, machin, et après on attend la vengeance arriver. Et en fait, dans la vraie vie, ça se passe pas comme ça, je pense pas. J'ai moi-même jamais été dans la position de ce personnage. On a entendu suffisamment d'histoires pour savoir que, en fait, les situations d'injustice et de violence, ça dure pendant longtemps, pendant beaucoup trop longtemps, avant qu'il se passe quoi que ce soit. Et donc, en fait, dans sa manière un petit peu surjouée comme ça, en fait, je pense que c'est un film qui est très proche du réel, en tout cas dans sa temporalité. Et d'ailleurs, maintenant, quand j'y repense, je n'ai plus du tout cette sensation d'exagération, d'étirement du temps. j'ai l'impression que j'en ai plus cette impression là quand j'y repense en fait donc je pense en fait le film touche à un truc vraiment dans sa forme vraiment réel quoi vraiment enfin vraiment là dessus c'est un travail d'orfèvre quoi donc donc voilà moi c'est simplement ce que je voulais souligner dans le film je trouve que la gestion du rythme et de la temporalité dans le film est incroyable et au prix de quelques peut-être de quelques moments ou de flottement où on a du mal à comprendre l'histoire et moi il y avait un truc que j'avais pas saisi mais qui en fait maintenant fait complètement sens depuis que là on a parlé très bien d'ailleurs tout à l'heure qui est en fait ce truc où on exclut le personnage d'Ewan pendant qu'elle dort, et qu'elle a les yeux fermés, c'est vrai. Ou en fait, on n'est qu'avec l'autre personnage, on se dit « mais qu'est-ce qu'elle fout ? » Mais en fait, elle dort, exactement, parce qu'elle ne veut pas voir. Ou en tout cas, elle se force à ne pas voir. En tout cas,

  • Speaker #1

    elle dit dormir.

  • Speaker #2

    Oui, voilà, elle dit dormir. Parce qu'il y a un moment où on se rend compte qu'en fait, elle a été témoin d'une scène. Et d'ailleurs, c'est horrible ce moment. Moi, je me suis dit « quelle connasse ! » Mais donc voilà, c'est en plus d'être un film... assez deep sur enfin les différents sujets que vous avez évoqué je trouve c'est un film qui formellement est quand même incroyable quoi voilà et illustre inconnu moi je connaissais pas du tout ce gars je connaissais pas du tout ce film parce qu'on te rabâche les oreilles avec memories of murder et tout c'est bien non mais attend il n'y a pas de y'a pas de souci bonjour no par Ausha et tout c'est génial mais alors ce type là ce film là en particulier jamais entendu parler et qui dit à beau regarder Dans toutes les tier listes que j'ai vues de films, de thrillers coréens et tout, il est jamais d'autre côté.

  • Speaker #1

    Ouais, parce que je pense que c'est un film qui, contrairement à mon film préféré, Mademoiselle de Park Choon-wook, qui joue aussi avec un duo féminin qui fait face à de la violence patriarcale et qui, en fait, s'unit. Et donc, il y a une liberté qui s'en dégage. Là, il n'y a pas de sororité. Et ça, c'est assez étrange.

  • Speaker #2

    C'était dur à rencontrer, en fait.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. On a du mal à... Je pense à voir ça et à peut-être le diffuser.

  • Speaker #2

    Alors que je pense que ça se passe comme ça. Oui,

  • Speaker #3

    c'est assez marquant.

  • Speaker #1

    C'est la marquée, c'est aussi.

  • Speaker #3

    Et après, la seule forme d'aide qu'elle arrive un peu à trouver, c'est dans le personnage de la TDS qui l'appelle et qui vient la chercher en bateau. Malheureusement, ça ne se passe pas bien, évidemment. Mais c'est le seul moment du film où quelqu'un tend un peu à l'aider. Et c'est d'autant plus impactant que sur le personnage, je trouve.

  • Speaker #1

    Et le réalisateur, c'est son seul film. il me semble. Ouais,

  • Speaker #0

    il a fait un cours avant.

  • Speaker #1

    Ouais et lui c'était un... enfin il a beaucoup travaillé avec Kim Ki-Duk apparemment. Kim Ki-Duk, grand réalisateur quand même sud-coréen. Très très déprimant. Vraiment, moi j'avais vu notamment Pieta qui m'avait beaucoup marqué. C'est vraiment génial mais c'est... on rigole pas beaucoup quoi. C'est... déjà The Chaser, j'avais dit la dernière fois que c'était... C'est new. Ouais. Mais c'est pas le même sombre là.

  • Speaker #3

    Ouais là c'est vraiment... il y a même pas le côté... Vite fait un peu comédie de The Chaser. Des fois, là, il y a... Non. Non,

  • Speaker #1

    là, c'est rude. Et c'est en plein jour et tout, mais c'est très, très bien.

  • Speaker #2

    Ouais, ouais, ouais. On va passer peut-être à des thématiques plus légères.

  • Speaker #1

    On continue notre boîte à outils.

  • Speaker #2

    On reste dans la sphère de la boîte à outils, mais... On va attaquer une grande saga, un grand chef-d'œuvre du cinéma. Et c'est Camille qui va nous en parler, je crois.

  • Speaker #0

    Et Camille, quel est ce film ? Cette grandeur ?

  • Speaker #1

    Alors moi, après avoir parlé de films de patrimoine pendant dix épisodes avant, j'ai décidé de revenir Back to Basics. Je vais vous parler de Final Destination 5, ou en anglais en tout cas. Le trailer est en français.

  • Speaker #0

    J'essaie de rassembler toutes les pièces du puzzle. Dans votre déposition, vous avez dit « J'étais sûr que ça arriverait » .

  • Speaker #2

    J'ai eu une vision.

  • Speaker #0

    Saviez qu'il fallait les prévenir que le pont allait s'effondrer.

  • Speaker #3

    Quelques minutes, merci.

  • Speaker #0

    Je vais vous dire ce que je crois. Il y a une explication à tout. Alors là, on l'attend l'explication parce que...

  • Speaker #1

    Oui, alors il y a une explication à tout, c'est rassurant.

  • Speaker #2

    L'encéphalogramme des doubleurs, il est aussi plat que celui des acteurs et des actrices.

  • Speaker #0

    La VF est équivalente à la VO. Oui, c'est ça.

  • Speaker #4

    Rien à perdre.

  • Speaker #1

    Alors, Destination Finale 5, c'est sorti en 2011 et c'est un film de Stephen Quall. Mais c'est donc surtout le cinquième opus de la grande saga Destination Finale. Destination ultime pour les Québécois. Non mais c'est vrai. C'est une saga qui a commencé dans les années 2000, écrite et réalisée au départ par James Wong, qui est un des auteurs de un peu X-Files, un peu American Horror Story. C'est pas James Wong Thomas,

  • Speaker #0

    calme-toi.

  • Speaker #1

    C'est pas lui. Et donc voilà, moi le 5 c'est je pense mon favori. Et c'est le deuxième qui est en 3D.

  • Speaker #2

    Ah, on a raté cet aspect-là.

  • Speaker #1

    C'est ce qui explique les effets de merde génériques.

  • Speaker #2

    Les plaques de métal qui nous fondent dans la gueule.

  • Speaker #1

    Alors, je vais citer le casting. Parce que je n'ai plus de sourds dans mon casque. Ah mince ! C'est bon, faux contact.

  • Speaker #0

    Envoyez de l'argent pour qu'on change les adaptateurs.

  • Speaker #1

    On est dans le thème, on continue. Les tournevis et compagnie.

  • Speaker #0

    Pour envoyer de l'argent, il faut me faire un chèque parce qu'il n'y a pas de Tipeee. Donc vous mettez Thomas, l'horreur du dimanche et puis vous ne mettez pas de montant. Ou Lola.

  • Speaker #1

    Vous avez vu comment il s'est tout de suite bougé la thunasse ?

  • Speaker #0

    J'en profite, j'en profite.

  • Speaker #1

    Quel scandale. Alors, au générique de ce chef-d'oeuvre, il y a Nicolas D'Agosto qui joue Sam, et ma belle qui joue Moby. Miles Fisher qui joue Peter.

  • Speaker #0

    Ma belle.

  • Speaker #1

    Courtney Bivens qui joue l'agent Jim. Alain Escorpetta qui joue Nathan. David Kochner qui joue Denis Lappman. Et Tony Todd.

  • Speaker #0

    Tony Todd,

  • Speaker #1

    on l'a déjà vu. Qui joue William Bloodworth.

  • Speaker #4

    Moi, David Kochner, je l'avais déjà vu. On l'avait déjà vu quelque part, non ? Ah bon ?

  • Speaker #0

    Tu es content avec David Schwimmer de Friends ?

  • Speaker #1

    Alors, tout ça pour dire qu'en vrai, il n'y en a pas beaucoup qui sont très connus.

  • Speaker #0

    Il y a Candyman, mais...

  • Speaker #1

    Voilà, c'est lui.

  • Speaker #4

    Il était dans The Office, David Kochner.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord.

  • Speaker #1

    Mais le reste, c'est un peu...

  • Speaker #0

    On ne va pas critiquer des galères.

  • Speaker #1

    C'est un peu comme si nous on était d'un seul coup au générique.

  • Speaker #0

    Oui. Hein ? Bien tout ? On aurait pu.

  • Speaker #2

    Je l'aimerais bien moi.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Alors, de quoi ça parle Destination Final 5 ? Pour les gens qui n'auraient jamais vu ces films, en gros c'est assez simple. Là donc on a un groupe de personnages qui font un Naked Team Building. Ça c'est une des vannes qui est dans le truc. J'ai noté aussi ça. Ils font donc un team building, ce qui est un peu bizarre d'ailleurs parce qu'ils travaillent pas tous dans le même endroit. Il y en a un qui est dans une usine de fonderie.

  • Speaker #2

    Elle est en dessous.

  • Speaker #1

    Oui mais on n'y croit pas du tout.

  • Speaker #2

    Le bâtiment est très grand.

  • Speaker #1

    Ça commence pas bien. En gros, le personnage de Sam, c'est le héros. Il a sa petite copine Molly, machin, mais qui vient de rompre avec lui.

  • Speaker #0

    Et lui, il veut participer à Top Chef.

  • Speaker #1

    Ah oui voilà, c'est ça. Donc il travaille pas du tout.

  • Speaker #0

    Il travaille mais il a envie de se reconvertir dans la cuisine.

  • Speaker #1

    Il a quelques petits émules à Mario. Oui, il a deux jobs en vrai. Il a une double vie. Et donc Sam et ses comparses là, partent pour un team building dans leur boîte de consultants, je crois. D'entreprise. Donc ils sont dans le bus et là, patatras, le bus s'effondre. Non, c'est pas le bus, c'est... Pardon. Non, le pont s'effondre. Le pont s'effondre, et alors je ne vous raconte pas les travaux publics aux Etats-Unis.

  • Speaker #2

    C'est catastrophant.

  • Speaker #1

    Non mais les mecs, c'est littéralement un chantier où ils ont carrément ouvert une partie du pont, je veux dire de l'asphalte qui donne carrément sur l'eau, pendant qu'il y a des voitures qui passent.

  • Speaker #4

    Normal.

  • Speaker #1

    Pourquoi pas. Et donc là, une séquence d'anthologie où le pont, chaque boulon du pont explose, avec des morts, toutes les pires. les unes que les autres.

  • Speaker #0

    Il y en a une qui est empalée sur le mât d'un voilier qui passe sous.

  • Speaker #2

    De l'optimiste.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas trop ce qu'il fout.

  • Speaker #1

    Ça n'a pas grand sens. Donc en gros, tout le monde meurt. Film court. Et bien non, parce qu'en fait, Sam avait une vision. Et en fait, on retrouve le personnage dans le bus juste avant les événements dont je vous ai parlé juste avant. Et donc là, il dit à tout le monde, non mais il faut sortir du bus. C'est trop dangereux. Donc, cette tripotée de personnages échappe à la mort. Et là, c'est la thématique de Destination Finale qui se lance, la mécanique implacable où en fait, ils vont échapper à la mort pour une fois, mais pas deux, laissez-moi vous dire que la seconde sera terrible.

  • Speaker #2

    La fraîcheuse vous poursuit.

  • Speaker #1

    La mort, c'est une espèce de folle dingue qui a décidé que tout ce prétexte a crevé. Et moi, j'adore. Oui, c'est clair. C'est un peu une partie de ma vie. En fait, c'est de l'anticipation négative permanente. C'est-à-dire que vous êtes dans un espace et vous vous imaginez les 3 millions de scénarii qui pourraient arriver où vous finirez la tête tranchée. C'est à peu près ça, les scénaristes des destinations finales.

  • Speaker #0

    Ce que tu ne dis pas dans ton résumé, et que je tiens à préciser en tant que novice de la série, parce que moi, je n'avais vu aucun destination finale, donc je me suis tapé quasiment les 5, j'ai juste pas vu le 4. Je vais le regarder bientôt. Mais la première partie du résumé que tu as très bien fait, où quelqu'un a une vision, ils échappent à la mort, c'est littéralement la première partie de tous les films. C'est-à-dire que quand tu les regardes les uns à la suite des autres, ce qui est hallucinant, c'est que tu es capable de dire à la seconde près, tu es là. Et là, c'est le moment où il va arriver. Et en fait, c'est exactement le même schéma, mais à la seconde près dans chaque film.

  • Speaker #1

    Et moi je prends toujours un plaisir fou parce que ça va du crash d'avion en passant par le grand 8.

  • Speaker #2

    Il y a beaucoup de véhicules en fait généralement.

  • Speaker #1

    Ouais, grosse préférence pour le camion qui porte des troncs d'arbres. Ah oui, ça, il est fantastique et je trouve que ça marche toujours. Enfin moi quand je suis sur l'autoroute et que je vois passer un camion d'arbre, ça me dit tout le temps peur. ou les tiges de métal bah oui vous vivrez dans la peur absolue si vous aimez bien ce film là mais en même temps ça permet de relativiser c'est parce qu'on se dit ça peut arriver n'importe quoi on est peu de choses yolo c'est mon back tattoo pas du tout Pourquoi ce film ? Parce que je trouve que c'est vraiment l'illustration parfaite de la boîte à outils du film d'horreur. En gros, chaque séquence, c'est un film de séquences, et chaque séquence, c'est un petit montage de l'horreur et de la montée d'angoisse plus ou moins réussie au fur et à mesure. Dans celui-ci, il y en a quand même une qui est absolument incroyable et iconique, c'est la séquence du gymnase, où un des personnages... va s'entraîner à faire de la gymnastique aux agrès. Et ça part d'une petite vis posée sur la poutre sur laquelle elle est en train de faire un enchaînement. On se dit, mon Dieu, ça va lui rentrer dans le pied. Ça monte, ça monte. Que nenni. En même temps, il y a évidemment les normes...

  • Speaker #0

    L'éclatisation.

  • Speaker #1

    Les normes de climatisateur qui est au-dessus d'elle, qui menacent de s'effondrer sur elle. Et il y a le bloc-bloc sur un câble dénudé. Tout ça sur un tatami. avec du talc. Donc autant vous dire que vous ne serez pas déçus.

  • Speaker #0

    Si vous êtes capables de prédire comment ça va se passer.

  • Speaker #1

    La séquence est sur Youtube, donc feel free. Vous allez regarder ça parce qu'elle est quand même bien dégueulasse et je dois dire que c'est une des pires morts ever.

  • Speaker #2

    Ouais, clairement. C'est la crêpe retournée.

  • Speaker #1

    C'est un film qui n'est évidemment pas exempt de petits défauts. Ah bon ?

  • Speaker #0

    No shit.

  • Speaker #1

    C'est pas vrai. Le jeu des personnages, ça va pas du tout. La cohérence n'existe pas. Et il y a évidemment des parties prises racistes, bien problématiques, genre le personnage qui va dans un salon de massage asiatique. Ah ouais,

  • Speaker #2

    ça c'est la pire scène de mort du film dans la nullité.

  • Speaker #1

    Et qui est en mode... Racisme anti-asiatique poussé à l'extrême. Voilà, parce que qu'ils soient Thaïlandais, Chinois ou Singapouriens ou Indonésiens, peu importe, de toute façon, on s'en fout, c'est des Asiatiques. C'est vraiment, on voit le scénario où il y a juste écrit ça. Parce qu'on estime que le mec risque quelque chose avec des petites aiguilles d'agriculture. Même si ça s'enfonce dans votre peau.

  • Speaker #2

    Oui je tiens à dire que ça fait pas l'aspect en vrai. Tu peux tomber dessus normalement, il n'y a pas trop de... Ça va pas te déchirer la tête comme ça lui arrive.

  • Speaker #1

    Exactement. Voilà, moi j'adore Destination Finale. J'ai très hâte parce que le 6 est annoncé pour 2025. Les premiers trailers sont sortis. Hâte de manger des pop-corns devant ça en hurlant. On ira le voir tous ensemble, on va bien rigoler je pense. Voilà, il n'y a pas grand-chose à dire. Parce qu'en vrai je pourrais vous dicter... Vous énumérez toutes les morts, mais bon, c'est...

  • Speaker #0

    On a déjà fait deux.

  • Speaker #1

    Le seul point peut-être à souligner, c'est que ce numéro est en fait un préquel.

  • Speaker #0

    Ah bah oui.

  • Speaker #1

    C'est quand même très artificiel. Oui, oui.

  • Speaker #0

    Mais je ne l'ai pas capté.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    à la fin, il est dans l'avion.

  • Speaker #1

    Ah, oui, j'en ai un.

  • Speaker #0

    Il prend l'avion du 1 et le réacteur tombe sur le 1.

  • Speaker #2

    Le film est trop malin.

  • Speaker #4

    J'ai pas vu le 1.

  • Speaker #2

    Le film est trop malin. Et surtout,

  • Speaker #1

    le film est encore plus malin parce qu'ils essayent de façon aussi artificielle de retourner le paradigme de destination finale en se disant qu'il faudrait tuer quelqu'un pour échapper à l'ordre implacable des morts.

  • Speaker #0

    Alors ça, c'est le...

  • Speaker #1

    C'est quand même tout l'enjeu.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Et ça, c'est le seul... C'est la... Non, l'originalité, de toute façon, elle réside dans les mises en scène des morts, mais d'un point de vue du scénario, c'est le seul truc un peu original par rapport aux autres. C'est-à-dire que là...

  • Speaker #4

    Il n'y a pas ça dans les autres ?

  • Speaker #0

    Là, du coup, il y a un truc avec un des personnages qui, pour échapper à la mort, pète les plombs et décide de buter quelqu'un pour... enfin de tuer quelqu'un de sang froid pour pouvoir échapper à la mort et donc évidemment ça se retourne contre certains des personnages du groupe qu'on suit et donc ça crée... Disons qu'il y a une intrigue entre des personnages qui dépassent la love story un peu naze, il y en a une rassurez-vous, mais...

  • Speaker #1

    Il y a Molly in Paris.

  • Speaker #0

    Voilà oui,

  • Speaker #2

    avec un collier Molly. Un colis avec son prénom.

  • Speaker #1

    C'est comme les animaux, c'est pour qu'elles se souviennent. On la trouve dans l'art.

  • Speaker #0

    Écoute, c'est une femme, il faut bien qu'elle ait son prénom écrit quelque part, sinon... Voilà. Mais donc non, je vais dire l'enfer.

  • Speaker #1

    C'est ce que tu as dit d'ailleurs.

  • Speaker #0

    L'originalité, c'est quand même cette espèce de thriller à l'intérieur du film.

  • Speaker #1

    Oui, un peu la scream en fait.

  • Speaker #0

    Voilà, avec le type à la... Mais ça donne une scène. Pas trop mal la scène dans le restaurant à la fin.

  • Speaker #1

    C'est pas ma préférée.

  • Speaker #0

    Moi, pour mettre ma thé toute d'un coup, j'étais un peu en kiff. J'étais là, oh putain, ça j'ai pas vu encore.

  • Speaker #1

    Oui, il y a une rupture. Moi, ce que j'aime bien aussi, c'est que en termes de rythme, on sent qu'il y a certains personnages où ils avaient la flemme de trouver des morts un peu écrites et un peu compliquées. Donc, il y a littéralement une clé à molette au moment donné qui part. Ah oui,

  • Speaker #2

    c'est vrai.

  • Speaker #1

    qui se la prend dans la tête au milieu d'une phrase en plus c'est le pas de con moi je trouve ça drôle c'est le mec de The Office c'est le mec de

  • Speaker #0

    Chipsrile Chipsrile qu'on a fait dans l'épisode 1 de l'horreur du dimanche Chipsrile c'est le préquel du premier épisode c'est ça en vrai je sais pas comment t'expliquer à la fois j'étais en train de regarder je me disais c'est vraiment de la dodo merci

  • Speaker #2

    c'est addictif mais en même temps j'arrivais pas t'es de regard j'étais là je vais regarder le 2 et puis après je vais regarder le 3 et ouais j'ai enchaîné pour moi c'est le côté sériel il marche de ouf c'est vraiment le truc de ça pourrait être une série en fait ces films tu vois ils pourraient être découpés en 4 épisodes et t'as envie de voir à la suite t'as envie de voir la prochaine mort t'as envie d'être sur ton canap de regarder ta table basse tes fenêtres et te dire putain je vais crever je crois il va se passer ci ça et tout et je sais pas c'est un truc

  • Speaker #0

    Moi, là où ça me rassure un peu, c'est que c'est quand même toujours un peu méga attiré par les cheveux. Tu vois, il y a un truc un peu. C'est un truc un peu.

  • Speaker #2

    C'est du fusil de télécof permanent.

  • Speaker #0

    Ça force, mais à un point. Dans le premier, il y en a un qui meurt pendu à une corde à linge parce qu'il s'est pris les pieds, parce qu'il a glissé dans une flaque d'eau. C'est complètement con. Mais d'un autre côté, c'est quand même très ludique. C'est le mot. C'est marrant. C'est marrant.

  • Speaker #4

    Ouais c'est hyper drôle. Moi j'ai gros big up effectivement à la scène du gymnase qui m'a traumatisé quand j'étais adolescente. Tu vois je pensais ne pas avoir vu le 5 mais en fait si je l'avais bien vu. Et je trouve vraiment, et donc il y a cette scène là, et moi ce qui est assez bien fait, c'est même si à chaque fois on s'y attend, parce qu'il y a ce truc de la répétition où on pense avoir capté, mais en fait à chaque fois ils te montrent des, bah là en l'occurrence des vis, des bouts de trucs, donc à chaque fois tu te dis franchement, il y a quelqu'un qui n'a pas bien bossé au niveau bricolage.

  • Speaker #2

    Les services publics encore une fois c'est une catastrophe.

  • Speaker #4

    Là c'est cata. Mais surtout que, en fait... il te montre plein de trucs, tu dis il va se passer ça et en fait il se passe pas complètement ça et je trouve que c'est assez bien fait là dessus, même si tu te dis oui c'est très c'est très alambiqué c'est très alambiqué mais tu vois la scène dans le salon d'acupuncture tu vois je me souvenais qu'il y avait une scène d'acupuncture mais je me souvenais pas de comment il mourait et en vrai on peut pas savoir tant qu'on a pas vu la scène dans le gymnase pareil il y a une scène Incroyable chez l'ORL,

  • Speaker #1

    non je sais pas...

  • Speaker #2

    Non, ça c'est trop, ça c'est trop. J'adore,

  • Speaker #1

    ça marche vraiment.

  • Speaker #2

    J'ai coupé l'œil au laser là.

  • Speaker #1

    C'est génial, c'est trop bien. C'est pas ça qui la tue.

  • Speaker #2

    Non, c'est le doudou.

  • Speaker #1

    Eh oui,

  • Speaker #4

    c'est ça, en fait c'est toujours, on pense qu'on sait ce qui va tuer le personnage et en fait c'est jamais ça. Et ça, ça marche bien alors que franchement je l'avais déjà vu.

  • Speaker #1

    je me souvenais même pas de comment ils mourraient réellement bien sûr le grand jeu pour moi c'est vraiment ce que j'aime bien dans toute cette saga c'est que c'est le film d'horreur Popcorn dans ce que ça a de plus pur c'est en fait un film qui se voit avec des gens et avec lesquels tu rigoles et tu discutes de ça doit être ça qui va faire ça ah bah là tu vas voir la la vie c'est ça moi je les ai regardés tout seul et j'ai bien vu et très rapidement il y a un rapport second degré aussi qui arrive d'auto-citation, tu vois, qui est assez marrant. Moi, je trouve qu'on passe un bon moment. Oui,

  • Speaker #2

    et en plus, c'est des films sur lesquels il est facile de chier entre guillemets parce que bon, en dehors de ça, les personnages font une catastrophe. Mais en fait, ce que ça promet, ça le fait très bien. Et en fait, c'est cool. Tu ne le regardes pas pour autre chose. Et ouais, beaucoup. Ça pourrait être qualifié de plaisir coupable, mais pas tant que ça coupable. Comme tu dis, c'est du bon film d'horreur popcorn. Ça joue en plus avec l'intrigue même du film d'horreur et les ressorts scénaristiques du film d'horreur. Donc non, c'est cool.

  • Speaker #1

    Et puis avec des personnages complètement cons, alors qu'ils savent quand même qu'ils sont poursuivis par la mort. Enfin,

  • Speaker #2

    aucun scrupule à ce qu'ils disent.

  • Speaker #1

    On vous dit écoutez, vous êtes poursuivis par la mort. Vous n'allez peut-être pas vous foutre dans une cuisine où il y a des croutons japonais et des fourneaux partout et l'huile bouillante. Et lui,

  • Speaker #2

    il va quoi ? Il va te faire crouter. Il va te faire une petite pièce blanche.

  • Speaker #0

    c'est ce qu'elle fait dans le 2 la fin du 1 un des persos principaux on la retrouve dans le 2 et en fait elle est dans un asile psychiatrique c'est complètement con d'ailleurs mais dans une cellule capitonnée elle est enfermée là-dedans et spoiler quand elle en sort elle crève et ça c'est bien et j'allais dire jeu d'acteur niveau Dawson Plus mais en le disant je me souviens Je me suis rendu compte que dans le premier, il y avait un des mecs du cast de Dawson, littéralement. Il y a Jack. C'est pas vrai. Sauf que dans Dawson, c'est le mec gay qui fait son coming out et dans le premier, il joue un des gros mascus quarterback. Bon voilà, il y a un petit lien entre les deux. Mon cerveau a fait… Ah oui,

  • Speaker #2

    c'est dans Cinematic Universe.

  • Speaker #0

    Ouais Mais le premier est assez savoureux sur l'esthétique justement, années 2000, c'est magnifique, vraiment faut le revoir. Et ce qui est dingue, c'est que quand tu vois ça, je me suis fait la réflexion, je me suis dit que ça a encore plus vieilli que certains vieux. Enfin, tu vois, quand on a regardé des films qui datent des années 60,

  • Speaker #1

    70,

  • Speaker #0

    le premier Destination finale, tu as l'impression que c'est la préhistoire. Je te jure, quand tu regardes.

  • Speaker #2

    En vrai, on en avait parlé, même Twilight 1 aussi, c'est pareil. Même celui là qui est. Pas si vieux que ça.

  • Speaker #1

    2011 ouais.

  • Speaker #2

    Il est ringard. T'as l'impression que c'est un film des années 2000 tu vois, début 2000 quoi. Après c'est moi le véritable enfer du film pour moi ça a été quand...

  • Speaker #0

    La mode,

  • Speaker #2

    non pardon. Non c'est en fait quand le team building se poursuit à ton propre enterrement tu vois. Ça c'est l'enfer sur terre quoi. Tu meurs et en plus il continue le team building. C'est donc maintenant qu'il fait ton éloge. Non, ça c'est non. ah pas ou quoi ?

  • Speaker #0

    quel gauchiste bon et c'est là dessus qu'on va peut-être terminer l'épisode mais avant de se quitter nous allons nous raconter ce qu'on a fait le dimanche passé et je sais pas on commence pas tout le monde a préparé ? oui ?

  • Speaker #2

    oui ok bah Léo alors tu vas commencer tiens pour une fois et bien dimanche moi je vous recommande le Nurofen non c'est pas vrai Dimanche j'ai aussi regardé pour me détendre un peu après Blood Island parce que j'étais sacrément en dep quoi on va dire. J'ai regardé la nouvelle série des créateurs de Scavengers Ring, qui sort sur YouTube, qui s'appelle...

  • Speaker #0

    Solid ? Je ne savais pas.

  • Speaker #2

    Un truc avec... Common Side Effect, c'est ça.

  • Speaker #0

    Trop bien, mais je vais regarder direct.

  • Speaker #2

    Et bien il y a trois épisodes qui sont sortis, ça va être en six épisodes, donc assez court, et c'est vraiment trop trop bien. L'écriture des persos, la narration commence direct dedans, c'est un peu loufoque, un peu bizarre comme univers, ça me fait un peu penser à Utopia en mode univers un peu chelou, quoi.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est à la série ?

  • Speaker #2

    Ouais, et c'est vraiment très très bien. C'est un truc de complot aussi, un peu étrange et tout.

  • Speaker #0

    Car Van Der Reen, énorme banger. Et c'est de l'animation, du coup ?

  • Speaker #2

    C'est de l'animation, on retrouve grave la patte, et c'est super canon, franchement. C'est court en plus, donc pas très mal.

  • Speaker #0

    Wow, wow,

  • Speaker #4

    wow,

  • Speaker #1

    wow.

  • Speaker #0

    Moi, dimanche dernier, j'ai... c'était, justement, je le disais au début de l'épisode, voir l'exposition L'Âge Atomique au Musée d'Art Moderne de la ville de Paris. Elle se termine bientôt, donc peut-être que vous n'aurez pas l'occasion de la voir. Et puis en plus, pour les gens qui n'habitent pas à Paris, ce n'est pas évident. Mais en tout cas, ça vaut le déplacement. C'est vraiment super. Et c'est une des rares expos où je me suis dit, tiens, je vais acheter le catalogue parce que vraiment, c'est vraiment incroyable. Donc vous pourrez même en profiter en achetant le catalogue parce que vraiment, c'est... Enfin, le... Le narratif qui est construit autour de l'exposition dépasse même parfois les œuvres et tout, et c'est vraiment bien. Moi, je ne suis pas un très grand connaisseur d'art contemporain ou d'art moderne, mais en tout cas, c'est vraiment agréable de voir une exposition qui est construite de cette manière-là, qui reste didactique, mais qui en même temps ne tombe pas dans le truc cité des sciences, un peu pour les enfants. C'est vraiment, vraiment, ça rend du coup des pièces d'art moderne. accessible et ça les inscrit dans un narratif qui est facile à suivre et qui est très agréable à regarder, donc vraiment c'est une super expo c'était vraiment génial on a adoré et sinon j'ai passé ma journée à préoccuper le dernier single de Théodora il fait une double reco ça y est encore le dernier single de Théodora il dure 1 minute 4 petit à baby c'est un bang c'est trop bien

  • Speaker #4

    Lola moi je reste dans mon truc hyper féministe mais je vous recommande un roman de Wendy Delorme Viendra le temps du feu qui est une dystopie c'est Sarah qui te l'a aperçu qui est une dystopie évidemment une dystopie féministe qui se situe un peu entre si vous avez aimé Fahrenheit 451 et 1984 et puis plus récemment The Handmaid's Tale, donc la servante écarlate. Je ne peux que recommander Viendra le temps du feu, qui parle d'une communauté post-apo, post-effondrement de la civilisation telle qu'on la connaît. Une communauté de femmes, de louves, comme elles se font appeler. C'est magnifique, il y a des scènes de sexe sapphiques incroyables. Si ça en intéresse certains. Mais non, non. Roman magnifique, je sais qu'elle avait écrit Le champ de la rivière récemment, et qui est plus court. Je ne l'ai pas lu, mais elle se paraît très jolie aussi. C'est toujours autour d'une rivière, de toute façon, globalement. Je vous le recommande. Très, très beau roman.

  • Speaker #0

    Ok. Est-ce qu'on peut parler d'écoféminisme ? Ça se passe autour d'une rivière.

  • Speaker #4

    Totalement, je pense. La rivière, la montagne, la forêt,

  • Speaker #0

    tout ça. Ok. Et Camille ?

  • Speaker #1

    Oui, alors moi, je vais vous conseiller un documentaire qui est visible sur Arte plus 7. Enfin, Arte TV, en fait.

  • Speaker #4

    La chaîne numéro 7.

  • Speaker #1

    C'est vraiment trop chiant. Qui s'appelle Black Far West. Une contre-histoire de l'Ouest, c'est un film de Cécile Dangean, qui date de 2022. Et c'est un film intéressant qui vient, non pas réécrire l'histoire, mais replacer l'histoire dans un contexte plus large. Et une histoire qui a été clairement volée aux personnes afro-américaines, qui est celle de la conquête de l'Ouest. Parce qu'il faut savoir, un chiffre intéressant, c'est qu'en 1875, qui est un peu le grand moment du Far West, on considère qu'il y a à peu près un quart... enfin un cow-boy sur quatre qui est en fait afro-américain et donc ça vient nourrir cette histoire qui a été consciemment accaparée par les blancs par les wasps notamment avec hollywood et le cinéma exactement et ça vient donc parler de ça ce qui est très intéressant c'est aussi les liens qui existent entre ces cow-boys noirs et enfin et les native americans les indiens beaucoup et c'est enfin moi j'ai appris plein de choses ça se regarde très facilement et c'est là où un film comme django un change a vraiment fait sens je pense on regarde avec encore plus de plaisir ok Voilà,

  • Speaker #4

    j'ai regardé.

  • Speaker #0

    Solide. Bon, bah...

  • Speaker #2

    Solide.

  • Speaker #0

    Non, mais attends.

  • Speaker #4

    Ça améliore dans les recours,

  • Speaker #2

    c'est vrai.

  • Speaker #1

    On n'a pas parlé d'un truc comme ça.

  • Speaker #0

    Ouais, pour une fois, personne n'a parlé de soupe.

  • Speaker #4

    La patate douce, en ce moment.

  • Speaker #0

    De toute façon, les légumes, c'est l'enfer.

  • Speaker #2

    On a fait le tour, là.

  • Speaker #0

    J'ai parlé des clémentines.

  • Speaker #1

    Les céleris, les céleris.

  • Speaker #2

    Ah, j'ai acheté des branches de céleri,

  • Speaker #1

    ouais. Je vais acheter à vous, c'est un peu... Aphrodisiaque, je ne savais pas que j'ai lu ça.

  • Speaker #0

    Mais j'en ai une, Tim. Eh bien, sur ce conseil du coup culinaire de Camille, on va se quitter. On vous fait plein de bisous, on vous dit merci parce que vous nous écoutez de plus en plus. Mettez 5 étoiles parce qu'il y a des gens qui ne doivent en mettre que 4. Je le vois, j'ai les chiffres. vous voyez le petit point rouge sur votre j'ai vos adresses IP je sais où vous êtes voilà si vous avez mis 4 vous mettez 5 et puis si vous avez rien mis vous mettez 5 et voilà et puis on vous dit à dans 15 jours voilà des bisous

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Description

Ce dimanche on parle d'horreur et de boîte à outils, attention, pétage de boulon....



Les films de l'épisode :

- 4’22’’ Testuo [Shin'ya Tsukamoto]

- 26’00’’ Hyper Tension (Crank) [Mark Neveldine & Brian Taylor]

- 55’15’’ Blood Island [Jang Cheol-soo]

- 77’27’’ Destination Finale 5 [Steven Quale]


Et dimanche dernier alors (97’30'') ?

- Léo a regardé la série d'animation Common Side Effects de Joseph Bennett & Steve Hely.

- Thomas a vu l'exposition "l'âge atomique" au Musée d'Art Moderne de Paris et a kiffé le dernier single de Théodora.

- Lola recommande le roman dystopique & féministe de Wendy Delorme, Viendra le temps du feu.

- Camille a vu la série documentaire Black Far West, une contre-histoire de l’Ouest de Cécile Denjean sur Arte.



⚠️ TW : Attention, cet épisode aborde des sujets sensibles tels que : violences sexuelles et sexistes, violences sexuelles sur mineure, violences conjugales.


⚠️ Attention aux spoilers ⚠️


Réalisation et musique : Brice Thierion

Identité visuelle : Noah Ballul


Pour nous aider n'hésitez pas à nous suivre @lhorreurdudimanche, à vous abonner et à mettre des étoiles sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Podcast Addict, ...😍


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Là, ça commence. Salut les gens ! Salut ! Salut tout le monde ! Salut ! Et bienvenue dans l'horreur du dimanche, le podcast bricolé de toutes pièces, rafistolé à la dernière minute, au cours duquel nous parlons des films qui font bader, des films qui font flipper. Alors, les molles, les mous, c'est pour vous.

  • Speaker #1

    Bouh !

  • Speaker #0

    J'ai changé un peu l'intro. Ouais, ouais. Alors, ça fait combien d'épisodes, là ? 45 ? À quelle vitesse a-t-on atteint le point crank ? À quelle vitesse ? A-t-on atteint la destination finale ? Je demande parce que 45 épisodes et des thèmes compliqués pour en arriver là.

  • Speaker #2

    C'est l'apogée du podcast.

  • Speaker #0

    Parce que dites-vous les gens, le thème du jour, c'était rien de moins que caisse à outils. Il faut qu'on en arrive à de pareilles extrémités pour justifier de caser destination finale et des films gonzo dans le même épisode. Alors moi, perso, je ne suis pas un grand bricoleur. Je sais tout au plus planter un clou dans un mur, faire un trou dans un mur. pour y mettre une cheville mollie, les ingé-sons de la pièce en sueur. Mais en fait, ça, ça vient du père. Bon, je m'allonge, je vous explique, je vous raconte. Alors, quand j'étais petit, mon père me faisait bricoler avec lui sous contrainte. Alors, lui, c'est un ouf, il sait tout faire, plomberie, menuiserie, electricity, fausses sceptiques, ripapeterie, tout ça. Et alors, trop bien, moi, j'aurais pu grave apprendre, mais non, parce que, en fait, moi, j'avais une tâche qui m'était systématiquement attribuée pour la cité. c'était de tenir la fucking lampe électrique pour l'éclairer. Ben ouais, une fois sur deux, en fait, il éteignait le courant, donc il fallait une lampe pour l'éclairer. Et d'ailleurs, quand t'as entre 8 et 15 ans et qu'on t'éteint le courant la moitié de l'après-midi, le dimanche, ben t'as plus grand-chose d'autre à faire que de tenir la putain de lampe. Et j'avais aussi une autre prérogative, sinon c'était de tenir les forêts de la perceuse à la bonne hauteur pour lui passer sans qu'il doive se baisser. C'était un peu la même chose, en vrai. Pas trop haut, pas trop bas, position statique bien gainée. Bon, ça forge. Je n'ai pas appris à bricoler parce que je me faisais trop chier. Mais dans certains moments un peu durs physiquement, genre quand je fais du gainage, ou pendant mes études quand j'ai été aide au bloc opératoire, je me plonge mentalement dans l'obscurité de notre câble où j'ai tant assisté mon père, une lampe à la main, et j'imagine un faisceau doré, un cercle orange, une auréole d'espoir comme la lumière au bout du tunnel. Voilà. Donc pour parler bricole, je ne suis pas tout seul. Je suis avec celle qui bricole de ouf, en fait. En vrai, c'est Lola.

  • Speaker #1

    De ouf, moi j'ai beaucoup plus appris à bricoler que toi.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vrai. Je sais pas pourquoi. Bah, je sais pas.

  • Speaker #1

    Notre père était un grand féministe.

  • Speaker #0

    Ouais, sûrement.

  • Speaker #1

    Pas mort, je tiens à dire.

  • Speaker #0

    Léo, toi des fois tu portes du Carhartt, mais rien à voir avec le BT.

  • Speaker #2

    Je porte même pas de Carhartt.

  • Speaker #0

    Ah ouais, non,

  • Speaker #2

    jamais. C'est une fake news.

  • Speaker #0

    C'est une fake news.

  • Speaker #1

    Il a un pull Vans actuellement.

  • Speaker #2

    Ouais, je l'ai volé à un de mes meilleurs potes. Thomas a dédiqué ça à toi d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Bon, ok, rien à voir avec Carhartt. On peut... Fais ce qu'on veut, ici. Et toi, Camille, ça touche un peu en casse-la-outil ?

  • Speaker #3

    Non, c'est la catastrophe. Je vais faire un paquet cadeau,

  • Speaker #2

    c'est à peu près le sport que je vais faire.

  • Speaker #0

    Je me disais, je vais lui demander pour ne pas botcher tout,

  • Speaker #3

    pour ne pas avoir de... Sinon, c'est la catastrophe.

  • Speaker #1

    Ah ouais, la perceuse et tout, bof.

  • Speaker #3

    Le pire pour moi, ça a été... Je n'ai jamais, d'ailleurs, en huit ans, réussi à accrocher un tableau sur un mur. En béton armé.

  • Speaker #2

    Ah oui,

  • Speaker #3

    parce qu'il n'y a pas qu'à percussion.

  • Speaker #2

    Oui, bah voilà.

  • Speaker #3

    J'ai fait des trous, mais c'est tout ce qui reste. Comme si t'accrochais dessus.

  • Speaker #2

    C'est très symbolique.

  • Speaker #3

    Oui, bon, ça prête !

  • Speaker #0

    Et l'émission ne serait pas la même sans l'ultime fan de bricole. Il est là, le Mozart de la défonceuse, le Louis de Funès de la meuleuse, le Franck Provost de la ponceuse, c'est Bob. Le Brick Lover. Brice.

  • Speaker #2

    Oh, il me fait peur.

  • Speaker #0

    Merci. Il nous poursuit actuellement.

  • Speaker #3

    Ça dans le salon,

  • Speaker #4

    c'est un peu gênant.

  • Speaker #0

    L'horreur du dimanche, épisode 45. C'est parti, c'est maintenant. Et on commence avec le film de Léo. Léo, quel est ce film ?

  • Speaker #2

    Ce film, c'est Tetsuo, The Iron Man.

  • Speaker #4

    La première pièce de bois que j'ai mis en place a commencé à râler avant de se débrouiller avec les cellules. La chine que tu as touchée a été très belle.

  • Speaker #1

    J'ai enlevé mon pull.

  • Speaker #0

    Les tentacules en fer, là.

  • Speaker #2

    Pas mal, pas mal. En tout cas, moi, le bricolage, perso, c'est un peu comme vous, sauf Lola. visiblement, qui s'y connait un peu plus. J'y connais pas grand chose. La différence entre, comme tu disais Camille, perceuse, percuteuse, cheville ou forêt métal, etc. C'est pas trop mon truc, mais ne vous inquiétez pas.

  • Speaker #1

    Il a dit n'importe quoi.

  • Speaker #2

    Je sais, je sais. Parce que moi, j'ai trouvé la solution miracle. C'est de devenir soi-même la boîte à outils. Ne faire plus qu'un avec le marteau et l'enclume. Très subtile, celle-là.

  • Speaker #3

    C'est du surligne !

  • Speaker #0

    Je propose qu'on s'arrête à chaque fois pour survenir.

  • Speaker #2

    Pour ce thème, j'ai sorti de mon coffret de tournevis Parkside acheté chez Lidl, Tetsuo, un film quasiment d'essai japonais sorti en 1989 et réalisé par Shinya Tsukumato, dont on va évidemment reparler après un court résumé, où vous allez sûrement vous dire, mais what the fuck, quel est ce film qu'il nous décrit ? Il a pété un plomb le boug !

  • Speaker #1

    J'ai trop hâte d'entendre.

  • Speaker #3

    Moi j'avais écrit Tsukamoto.

  • Speaker #0

    Ouais c'est Tsukamoto.

  • Speaker #2

    Tsukamoto pardon, j'ai mal lu, j'ai écrit ça aussi en plus.

  • Speaker #3

    Donc là on surlue l'erreur.

  • Speaker #2

    Oui. Très bien.

  • Speaker #0

    Et toc, direct la béquille quoi.

  • Speaker #1

    Le petit coup de marteau.

  • Speaker #2

    Donc Tetsuo, c'est l'histoire de...

  • Speaker #0

    Je sais plus quand il chappelle.

  • Speaker #1

    Et une chose en métal.

  • Speaker #0

    Il y a un brise non ?

  • Speaker #3

    Ah tu demandes le nom du personnage ?

  • Speaker #2

    Je pensais que vous alliez répondre de Tetsuo et du coup après qu'elle marche plus mais j'allais vous dire et non perdu parce que les personnages n'ont pas vraiment de nom défini dans le film Bah oui mais moi je savais pas qu'ils appelaient Tetsuo Bah en fait ils s'appellent pas Tetsuo mais je vous ai bien eu mais en fait du coup je vous ai pas bien eu parce que la blague n'a pas marché Ah tu nous as quand même bien eu Tetsuo c'est l'histoire d'un ouvrier qui rendu fou par le nouveau monde a développé un hobby particulier, hobby qui consiste à s'insérer des tiges métalliques dans les guiboles En plein chaos mental suite à l'infection provoquée par l'insertion de la tige, il se fait renverser par une voiture. Le conducteur, un salarieman et sa copine prennent la fuite. Et au travail, un peu plus tard, notre chauffard salarié remarque d'étranges excroissances métalliques apparaître sur sa peau. Sa psyché et son corps sont ensuite progressivement infestés par une entité faite de métal et de machines. Voilà, je vais en rester là pour le résumer.

  • Speaker #0

    T'as tout dit,

  • Speaker #2

    t'as réussi ! C'est pas évident, la narration est assez décousue. C'est un film qui est plutôt scénariel, donc c'est pas facile à résumer. Mais Tetsuo, c'est un monde moderne et froid qui est dépeint, un monde violent et pervers. Des villes faites de béton, de métal et d'autant de machines qui font désormais partie intégrante de nos vies. Un monde dont les conséquences et son résultat final, c'est la fusion totale entre l'humain et la machine. Cette fusion, elle est montrée, comme vous l'avez sûrement constaté, j'imagine, par un body horror que je trouve extrêmement réussi et dérangeant. Il y a plein de costumes assez fous, c'est que du fait maison, parce qu'évidemment c'est un tout petit budget. C'est des télés récupérées dans des décharges, des tuyaux de déchets d'usine, etc. Il y a aussi des séquences en stop motion qui participent à rendre le résultat encore plus organique, je trouve. C'est d'ailleurs pas pour rien qu'une des références visuelles qui est citée par Shinya, c'est Vidéodrome de Cronenberg.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est vrai que c'était post-Vidéodrome. Ouais.

  • Speaker #2

    Et voilà, un autre point très intéressant du film, c'est ses points communs avec l'héro Gouraud. Ça, c'est la petite partie où je ne suis pas trop sûr de moi, mais... On va en discuter. Il y a beaucoup de séquences qui présentent cette fusion en mêlant érotisme et horreur, comme dans les Rokuro, dont l'extrait que je vous ai diffusé juste avant. Cette fusion humain-machine se fait beaucoup par la pénétration des corps, surtout masculin, dans le film. Il y a une scène de rêve, par exemple, entre un rêve, un fantasme et de l'horreur de pénétration masculine par une femme aspirateur. Voilà.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #2

    Et cette thématique là, elle se confirme, je pense que vous ne l'avez pas vu, mais dans Tetsuo 2, parce qu'il y a une suite assez différente, mais très intéressante à Tetsuo. Ah d'accord.

  • Speaker #0

    Ouais moi j'ai pas vu.

  • Speaker #2

    Parce que t'es vraiment pas du tout la même forme. Et en fait dans Tetsuo 2, déjà il y a plein de Keme bodybuildés dans une usine désaffectée en fait. Et vraiment ils poussent la fonte à fond, ça sue, ils ont chaud et tout quoi. Et on retrouve aussi évidemment ce motif de la pénétration des corps. Et on retrouve aussi les traumatismes d'enfance liés à des figures masculines extrêmement violentes ou obsédées. Parce que c'est la raison... de la transformation physique des personnages. Dans Tetsuo, c'est des traumatismes qui poussent les protagonistes à augmenter leur corps, à créer une carapace ou quelque chose de différent pour se protéger de la violence du monde qui les entoure, quitte à devenir eux-mêmes extrêmement violents aussi. Bref, vous l'aurez compris, la fusion humain-machine, le transhumanisme et la critique du progrès sont autant de thèmes communs dans l'oeuvre de Shinya. Il y a pas mal de ses autres films, même de ses premiers courts-métrages. qui mettent en scène justement ce transhumanisme, cette fusion organique entre l'humain et la machine. Et ça s'inscrit évidemment dans le courant du cyberpunk. Mais ici, il ne faut pas s'attendre à trouver des néons, des super technologies ou une suresthétisation du genre. L'univers qu'il propose est beaucoup plus brut, beaucoup plus organique. C'est composé de tuyaux, de métal, de déchets industriels issus de notre mode de vie. Et la conclusion qui, elle, est encore plus visible à mon sens dans Tetsuo 2, du coup je vous invite aussi à le regarder. sa conclusion c'est la suivante c'est que le progrès aveugle entraîne notre auto-destruction mais cette destruction peut être aussi salvatrice et c'est pas une fin en soi donc du coup je vous laisse faire tous les parleurs que vous voulez avec l'histoire du japon un pays entre tradition et modernité on rappelle c'est

  • Speaker #0

    intéressant ce que tu dis parce que moi j'ai très peu lu sur tetsuo mais je pense que j'étais un peu influencé par Parce que je suis allé voir une expo au musée d'art moderne de la ville de Paris qui s'appelle l'âge atomique. Et moi, j'ai vu Tetsuo le jour même. J'ai revu le jour même et donc je me suis dit, c'est incroyable. Parce que moi, j'avais l'impression que Tetsuo, c'était un film qui parlait de manière un peu indirecte de la catastrophe nucléaire. En fait, j'avais l'impression d'y voir ça, notamment à la fin, quand tu as cette espèce de fusion entre les deux personnages. qui est là pour dominer le monde, qui part détruire la ville et tout ça. Je me suis dit, bon, tu vois, il essaye de parler un peu de ça en souterrain. Et j'ai repensé au film en étant complètement obsédé par cette idée, en me disant, oui, c'est sûr, le film parle de ça, mais vraisemblablement pas directement. C'est ça qui est intéressant, en fait. Non,

  • Speaker #2

    pas directement. Par contre, dans pas mal d'interviews, il a beaucoup fait d'interviews et de formats docu pour Arte, et notamment pour Trax, si je ne me trompe pas. Et en fait, il parle beaucoup, évidemment, de Godzilla et des Kaijus et de ce que ça symbolise dans l'histoire japonaise. Donc oui, c'est quand même quelque chose qui est là pour lui. C'est une blague, il ne faut pas non plus y voir tout le temps un parallèle avec ça. Mais en l'occurrence, oui, c'est évidemment une de ses influences.

  • Speaker #3

    Oui, je trouve qu'il y a aussi un parallèle qui se fait assez vite avec Akira, l'anime, qui clairement parle aussi de la question atomique et nucléaire. Oui, je pense. trouve cette ambiance bizarre avec ce body horror poussé à l'extrême qui fait...

  • Speaker #2

    Ben, vous avez lu Akira, toi je sais pas si t'as lu Camille, mais le film s'arrête assez tôt dans l'histoire d'Akira en fait, et après t'as toute la ville de Neo Tokyo qui est détruite. Et le Tetsuo 2 c'est 100% ça. La fin du film c'est littéralement Akira en fait, et c'est toute cette idée de repartir de cendre pour reconstruire quelque chose, et cette fatalité qui est pas, comme je disais, à voir. comme une fin apocalyptique mais plutôt comme un nouveau départ un peu forcé mais sur lesquels on peut prendre peut-être de meilleures bases en fait.

  • Speaker #0

    De toute façon c'est difficile d'imaginer qu'un type qui sorte un film dans sa quarantaine ou sa trentaine à la fin des années 80 n'ait pas été complètement baigné par ces images, n'ait pas été complètement influencé par cette catastrophe-là. C'est ça. Après l'autre truc que je trouvais intéressant en le regardant c'est que ça dit quand même... Ça dit sans en dire, mais c'est un film quasi muet,

  • Speaker #2

    il y a très peu de dialogue.

  • Speaker #0

    Ça dit quand même beaucoup des tabous sexuels associés à J'abonnesse. Les interactions entre hommes et femmes dans le film, elles sont brutales, un peu contrariées. Il y a notamment, il insiste pas mal sur le motif du couple qui a un rapport sexuel dans la forêt juste après avoir renversé le type.

  • Speaker #2

    En regardant son cadavre agonisant.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui. Donc ça, c'est un motif qui revient. Je crois que la scène, on la voit trois ou quatre fois dans le film.

  • Speaker #2

    En fait, c'est une image qui est imprégnée dès le début du film, qui est rémanescente de ce personnage qui renverse, qui vient le hanter, en fait, littéralement lui transmettant sa espèce de malédiction, de fusion corporelle. Et en fait, il occulte cette partie-là, cette chose qu'il a faite qui est assez innommable, de faire l'amour devant quelqu'un qu'il vient de tuer sur la route, sur le bord d'une route.

  • Speaker #0

    Un peu érotisé par la transgression qui vient de... Je ne veux pas enfoncer des... Je ne veux pas balancer des clichés...

  • Speaker #3

    Avec le saxophone sexy.

  • Speaker #0

    Oui, le pornophone ou le saxoporn. Mais je ne veux pas balancer d'énormes clichés qu'on peut avoir sur... Sur la vie sexuelle des Japonais dans les années 80, mais il me semble en tout cas que c'est... tabou et que il y a beaucoup de tabous qui sont abordés en fait. Ils sont abordés dans le film et l'autre truc que je voulais dire à propos de ces scènes là c'est qu'il y a quand même une scène qui est centrale quoi qui est quasiment un acte entier du film qui est une scène de pénétration masculine je clarifie c'est une scène de sodomie du coup de la... Donc c'est la femme du personnage principal qui le sodomise pendant qu'elle a un sexe qui est transformé en tuyau géant d'aspirateur. Et lui après, il la tue en la pénétrant avec son sexe qui est devenu une poreuse. Et c'est quand même... 20 bonnes minutes du film, un bon quart d'heure peut-être, je sais pas. En tout cas, c'est un acte entier. Donc ça ne me paraît pas anodin, en tout cas, comme dimension.

  • Speaker #2

    Non, non, c'est pas anodin. Et effectivement, ça revient, en fait, dans le Tetsuo 2, c'est le même point de départ qui arrive tardivement dans le film. C'est l'explication du pourquoi, du comment. En gros, ces personnages ont littéralement pété les plombs. Et en fait, dans le premier, on voit à la toute fin que le premier personnage qui se met les tiges en métal, Ces tiges en métal étaient utilisées par une figure paternelle, on imagine en tout cas, qui mimait un pénis avec et qui le battait après avec aussi. Et dans le deuxième film, c'est pas un gros spoil, mais en gros les personnages sont... Je vais pas dire leur rapport. Mais par contre, ils ont une personne en commun qui en gros était obsédée par les armes à feu, tout petit, et qui du coup les a forcées à par exemple tuer des animaux ou à devenir des armes en fait. Et à chaque fois c'est des hommes en plus. Et du coup, je trouve qu'il y a un discours assez fort du film là-dessus, sur le point de départ de la violence dans la société moderne et dans le monde qui est dépeinte en tête saut. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est les incels en fait qui font la violence après. Ça me fait rire de penser à ça en regardant le film, mais je ne l'avais pas vu comme ça au premier visionnage, mais peut-être.

  • Speaker #3

    Oui, et puis c'est un film assez, je trouve, difficile. En termes de lecture, de sens pur, parce que comme tu l'as dit, c'est quasiment muet. Le scénario que tu as très bien résumé, en fait, il est beaucoup moins clair. Qu'est-ce que tu as résumé ?

  • Speaker #1

    Au moins, tu as dit des trucs que je n'avais pas du tout compris.

  • Speaker #3

    Le film est très court, il dure une heure sept. Mais c'est vraiment de la première à la dernière minute, une espèce de plongée dans une vision assez cauchemardesque, en noir et blanc.

  • Speaker #2

    C'est très très beau.

  • Speaker #3

    C'est très beau, mais c'est du body horror de très bonne qualité. C'est que je pense. Les effets sont dingues. Surtout, ce qui m'a beaucoup touchée, c'est la musique.

  • Speaker #2

    Oui, la bande-son.

  • Speaker #3

    Il y a une bande-son incroyable, c'est de la musique indus. C'est très, très chouette. Moi, j'aime vraiment beaucoup. C'est assez âpre, assez brut. C'est un peu la Einsturzen de No Button, pour ceux qui connaissent.

  • Speaker #4

    Ça dépendra de trois personnes.

  • Speaker #0

    Moi, j'avais Nine Inch Nails. J'avais Nine Inch Nails comme rêve.

  • Speaker #2

    C'est une histoire de proto-techno-industriel. Et c'est vrai que tout est métal, en fait, dans le film. De la musique à l'image. Exactement.

  • Speaker #3

    Et puis, il y a l'omniprésence de la ville. Aussi, comme enfer industriel. Avec ce métro qu'on voit, qui est vachement bien, d'ailleurs, cette séquence sur le quai du métro. Franchement, moi, j'ai beaucoup aimé. J'aurais été... incapable de dire de quoi ça parle mais j'ai trouvé ça très intéressant et par contre assez étonnant que ce soit un film de 89 t'as dit c'est ça ?

  • Speaker #2

    je trouve que ça pourrait être un film des années 40 c'est très brutiste il y a un truc qui a été fait avec 3 bouts de ficelle donc moi je suis c'est vachement bien fait je suis complètement d'accord avec ce que tu dis moi

  • Speaker #1

    niveau analyse j'ai rien compris enfin Donc, mais bon, je pense que c'est pas le but du film. Donc, je vais pas me mettre en état. Mais effectivement, on en a pas assez parlé, mais le film est d'une beauté. Donc, parce que c'est en noir et blanc. Et je pense que ça sert vachement aussi le côté body horror qui est avec des effets des effets réels. Et du coup, il y a plein de défauts qu'on pourrait voir en couleur qui là, passent super bien. Et on les voit un peu. ça crée un ensemble mais en fait c'est vraiment magnifique et ouais je Moi, je n'avais jamais vu de film comme ça. Je ne regarde pas trop de films expérimentaux, parce que souvent, j'ai peur que ça me fasse chier, clairement. Mais là, déjà, effectivement, comme Camille le disait, ça ne dure pas longtemps. Et puis, je pense que quand on est fan de body horror, c'est vraiment un hommage absolu à ce genre-là. Et ça se regarde comme on regarderait un tableau. Il ne faut pas essayer de comprendre le film. Les personnages, finalement, sans doute qu'il y a plein de propos. qui veulent être dit dans son cinéma. Mais je pense que quand on est un peu novice de ce genre de film, il faut vraiment le prendre comme ça, comme des images qui défilent et à chaque fois, c'est un tableau. Et moi, c'est vraiment comme ça que j'ai pris. Et en une heure, on n'a pas le temps de s'ennuyer. Vraiment, j'ai trouvé ça assez exceptionnel là-dessus.

  • Speaker #0

    Après, je suis d'accord avec toi, il faut se laisser porter. Mais après, il faut quand même savoir que... C'est pas hyper facile à regarder non plus quoi.

  • Speaker #1

    Non, mais là, si quelqu'un qui aime juste regarder des films d'horreur comme ça, oui.

  • Speaker #3

    Vous inquiétez pas, il y en a après.

  • Speaker #0

    Vous inquiétez pas, mais j'ai pensé à vous.

  • Speaker #1

    Mais c'est grave accessible parce que déjà, c'est pas long. Je trouve que vraiment, pour les fans d'horreur, il y a tout en fait. Et Camille, tu le disais, mais il y a cette séquence dans le métro où il y a cette femme qui le poursuit. Ça dure quelques minutes quand même. c'est terrifiant. Il y a un côté très... tu vois les fantômes dans The Grudge et tout, elle prend des pauses terrifiantes... Franchement, il y a plein de choses et qui, je pense, pourraient satisfaire plein de gens.

  • Speaker #0

    Après tu as quand même 15 minutes de Zizi Foreuse, je suis désolé de revenir là-dessus.

  • Speaker #1

    Ça voilà, mais c'est dans le body horror. Oui,

  • Speaker #0

    c'est quand même... tu te le prends dans la gueule. Et j'insiste sur le fait que le film est beau à regarder, mais il n'est pas agréable à regarder pour autant.

  • Speaker #2

    Non, c'est très rusque. Et puis même la bande-son,

  • Speaker #0

    elle est quand même... Ok, c'est cool, il y a un gros travail et tout, mais c'est un peu pénible. Et je pense que ça le veut, tu vois. C'est ce que ça cherche, tu vois.

  • Speaker #1

    Mais c'est peut-être pas le premier film d'horreur qu'on conseillerait à quelqu'un. Non,

  • Speaker #2

    non. Et même le premier film d'horreur...

  • Speaker #0

    Vous commencez par Conjuring.

  • Speaker #2

    J'ai un peu envie de dire... Enfin, je ne sais pas si je recommande ou pas. Mais en tout cas, si le sens du film vous tcholupine et que ça vous fait vraiment buguer au visionnage de Tetsuo, premier du nom, en fait, le 2 est beaucoup plus lisible, confirme les thèmes abordés dans le premier. Et du coup, ça éclaire vachement sur des doutes qu'on pouvait avoir en mode « Ah, mais est-ce qu'il voulait parler de ça ? » En fait, oui, et on le comprend très bien dans le deuxième film.

  • Speaker #3

    Et apparemment, c'est une trilogie.

  • Speaker #2

    J'ai un 3. Moi,

  • Speaker #0

    j'ai la même information que Camille.

  • Speaker #2

    Après il y a Bulletman qui l'a fait aussi

  • Speaker #1

    Ah Bullet la balle et

  • Speaker #2

    Bullet de viande avec un nugget dans la bouche un nugget végé ne te faille pas il est quand même dans la bouche au moment où j'ai dit Bulletman et les nuggets sont en forme de zizi c'est des nuggets en forme de perceuse je me demandais pour toi Léo c'est

  • Speaker #1

    Poste ou euh Enfin, c'est post-Titan ou ça se situe comment ?

  • Speaker #2

    Alors, je voulais vous en parler, je ne sais pas, honnêtement. Oui,

  • Speaker #1

    parce que je sentais que tu étais...

  • Speaker #2

    Je voulais grave vous en parler, parce qu'en fait, pour moi, c'est un peu le même postulat que Titan. C'est un monde violent...

  • Speaker #0

    Il me fatigue.

  • Speaker #2

    ...qui est, en fait, par le biais de la fusion avec la machine et du body horror et de la transformation corporelle, créé des individus plus forts et plus aptes à construire quelque chose d'autre, de différent après. sans forcément mettre un jugement de valeur, est-ce que ça va être mieux ou pas.

  • Speaker #0

    Après t'es contre l'IA je te rappelle.

  • Speaker #2

    Ouais ouais mais tu vois justement le 2 il est très clair là-dessus, il y a une table rase qui est faite de la ville qui broie les gens, et en fait les personnages sont peut-être devenus monstrueux, mais en fait il y a une compréhension de ce qui les a rendus monstrueux, et du coup il y a un point de départ qui est, je vais le dire, un peu plus utopiste, et du coup je trouve que ça rejoint pas mal Titan là-dessus. Mais tu l'as bien dit après. Je l'ai vu avant, il y a plusieurs années. Avant Titan ? Ouais. Et je me demande si Julia Ducrono l'a vu. Dis-nous Julia Ducrono si tu l'as vu.

  • Speaker #0

    Je pense qu'elle l'a vu quand même.

  • Speaker #2

    Ou si c'est quelque chose qui t'a influencé pour Titan.

  • Speaker #3

    Je pense qu'il va falloir au bout d'un moment qu'on crée une boîte postale. Le courrier du cœur de Léo.

  • Speaker #2

    Je suis content que vous m'ayez parlé de Titan.

  • Speaker #3

    Vraiment, premier degré, les yeux qui frisent et tout. Je te jure, il a vraiment vu.

  • Speaker #0

    tu t'es vu ?

  • Speaker #2

    c'est incroyable il a même le bite rougi il a plus de bruit qui se dilate c'est vraiment c'est l'amour en fait ben voilà grave et titane un pic d'ocytocine le sang de l'eau pour le coup je sais que je l'ai dit à tort et à travers mais là il y a vraiment des points qui permettent de raccorder les deux films au même titre que Crash peut être évidemment raccordé à titane là pareil

  • Speaker #1

    Bah oui, là moi je me suis dit oui.

  • Speaker #0

    Ouais, mais dès qu'il y a une voiture dans un film en fait... Fast & Furious par exemple, c'est Titan en fait.

  • Speaker #2

    Bah littéralement, je voulais vous en parler aussi. Vin Diesel...

  • Speaker #3

    Hétéronormé.

  • Speaker #0

    C'est la version hétéro-beauf de Titan en fait. C'est Titone.

  • Speaker #2

    Cystostérone, non. J'arrête, j'arrête.

  • Speaker #0

    On a fait le tour ou pas ? Ouais,

  • Speaker #2

    je pense, ouais.

  • Speaker #3

    Surtout là, tu es en train de tirer sur ton film Fast and

  • Speaker #0

    Furious Moi aussi, j'ai choisi un film qu'on peut relier à Titan, je pense en tout point mais on va en parler après la musette Oui, alors moi, je vais vous parler d'un film d'auteur, je vais vous parler d'un film expérimental.

  • Speaker #2

    Un film d'essai, oui.

  • Speaker #0

    Un film d'arrêt d'essai.

  • Speaker #3

    La chute.

  • Speaker #0

    Tout crank.

  • Speaker #4

    C'est un peu comme un poisson synthétique chinoise. Vous devez faire quelque chose pour moi, mon garçon.

  • Speaker #2

    Ils t'ont donné le cocktail de Beijing.

  • Speaker #4

    C'est pour couper ton adrenaline.

  • Speaker #2

    Si tu arrêtes,

  • Speaker #4

    tu meurs. Je ne veux pas que tu me sèches un score. Dis au revoir à ma fille. Et va avec ton style. Ce que je dois faire, c'est rester vivant longtemps pour le rendre. Je suis clair. Claire ? Je ne sais pas où il est. Tu es tellement stressé. Qu'est-ce qui m'a changé ? Je dois te dire quelque chose. Je suis un professionnel, ça ne m'a pas changé. Tu vas me débrouiller. Au moins, tu peux me dire la vérité. Non, allez.

  • Speaker #0

    Voilà, voilà, voilà, voilà, voilà.

  • Speaker #2

    Alors,

  • Speaker #3

    Léo ne pourra plus parler pendant toute l'économie.

  • Speaker #2

    Non, mais c'est parce qu'il ne faut pas que mon rythme cardiaque redescende.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #2

    J'ai mangé un kilo de sauce piquante.

  • Speaker #0

    Moi aussi. C'est Hot Ones ici ou quoi, là ? Moi, j'ai fait la même. J'ai mangé pendant que tu parlais de la sauce piquante.

  • Speaker #3

    Peut-être qu'il n'y a qu'aujourd'hui. Alors,

  • Speaker #2

    vite, Xavier Nial, toi aussi, dans ton émission.

  • Speaker #0

    Hop, enfin, stop. Bon, donc, Crank. Crank, c'est un film états-unien qui est sorti en 2006. Un film d'action. réalisé par un couple de réalisateurs. Et alors, quel couple ? C'est Marc Neveldin et Brian Taylor.

  • Speaker #2

    Ils sont en couple ?

  • Speaker #0

    Ils sont en couple professionnel, en tout cas.

  • Speaker #1

    Ah oui, parce que là, j'y suis.

  • Speaker #2

    Pourquoi pas ?

  • Speaker #0

    Oui, après, ça serait un peu contre son camp. Ils ont une filmographie qui est tout à fait intéressante. Il y a Crank. Hypertension. Oui, alors hypertension en français. C'est littéralement ce que peut provoquer le film. Crank 2, High Voltage, Gamer, et non pas Gamers, le film français avec Bruno Salamone, mais Gamer, qui est une merde sans nom, je l'ai pas vu mais voilà. Il y a un autre film qui s'appelle Jonah X, je ne sais pas ce que c'est, et par contre, là je tiens à le préciser, ils ont réalisé Ghost Rider Spirit of Vengeance, je crois que c'est Ghost Rider 2.

  • Speaker #3

    C'est avec Nicolas Cage ? Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui. Sur sa moto, là. Je vérifie. Oui, oui,

  • Speaker #3

    oui. Pas Ghost Rider.

  • Speaker #0

    Non, pas Ghost Rider de Pomsky. Mais voilà. Donc, ils n'ont fait que des merdes. Mais ils sont quand même adulés par une frange cinéphile toxique.

  • Speaker #1

    Moins de croissance abonnée.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Moi je compte sur Insta

  • Speaker #0

    Je vais vous le résumer C'est un film un peu bizarre sur lequel j'ai du mal à exprimer une opinion qui n'est pas négative Alors dans les très grandes lignes parce que ça tient sur un post-it donc Crank ça raconte l'histoire de Jeff Chelios qui est donc incarné par Jason fucking Statham qui est un tueur à garage qui travaille pour un cartel dans la ville de, ça se passe à Los Angeles. Et donc, au cours, après avoir... assassiné un chef d'une triade, et bien il est doublé, alors ne me demandez pas de vous expliquer l'intrigue parce qu'elle n'a aucun sens, mais en fait il se retrouve doublé par un méchant chef de cartel qui lui injecte pour se débarrasser de lui. Alors il aurait pu lui mettre une balle dans la tête pendant qu'il était inconscient, mais non, c'est pas marrant, il décide de lui injecter une drogue qui est censée le tuer en une heure. Et comme c'est Jason Statham, et bien ça le tue pas. Mais le seul moyen qu'il a de résister à l'effet du poison qui lui a été injecté, c'est de maintenir sa fréquence cardiaque au-dessus d'une certaine valeur. Et donc, pour ça, il va, dans le désordre, se battre contre des Noirs, taper des Noirs, violer une femme et... Je sais pas, qu'est-ce qu'il fait d'autre de sympa ? Il rentre dans un centre commercial en voiture, il se balade cul nu dans un hôpital. Ça, c'est pas mal, par contre.

  • Speaker #1

    Mais il y a trois critères, effectivement. L'excitation, c'est bien montré dans l'écran, l'excitation avec le porno lesbien. Ensuite, il y a la peur avec un djihadiste, littéralement. Et ensuite, le danger avec la corrida.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    C'est ça, les trois règles. Oui,

  • Speaker #0

    oui, non, mais c'est donc... Donc voilà. Il essaie de survivre comme ça. Alors ça donne lieu à des situations qui sont gênantes. Je viens de les évoquer là. Et à des situations qui sont de temps en temps un peu loufoques et vite fait drôles. Donc c'est un film qui se caractérise par une misogynie, un racisme, une homophobie de tout instant. Au nom d'un plaisir... Au nom d'un plaisir qu'on pourrait trouver un petit peu dans le gonzo. qui est dans le caractère Gonzo du film. Plaisir qu'on peut ressentir en regardant un film...

  • Speaker #2

    Avec Christian Clavier ?

  • Speaker #0

    Ouais ! Un film régressif. Tu n'es pas Gonzo français ! Un film régressif, mais alors là où... Donc il y a des défenseurs du film. sur Internet qui disent que le film, c'est un no-brainer régressif, qui parle de la société moderne, de l'obsession qu'on a à être sur nos téléphones, de l'obsession qu'on a à être devant les jeux vidéo, machin, tout ça. Voilà, donc c'est un film qui n'est jamais, malgré la quantité de sujets craignos qu'il évoque, qui n'est jamais transgressif. Jamais vraiment. En fait, il ne fait que reproduire des schémas, des patterns, des trucs qu'on connaît déjà. Et donc en fait on n'est jamais tout à fait surpris par ce que va faire le personnage. Et moi je voulais en placer une petite quand même pour ce fameux héritage que le film, le fameux héritage du jeu vidéo que le film charrirait en tout cas parce qu'il y a énormément de références, il y a de la musique, il y a des... à un moment donné le générique en fait c'est du graphisme 8 bits, il y a un peu de musique qui fait pareil, un peu musique de jeux vidéo rétro.

  • Speaker #2

    Ils se revendiquent clairement comme le film de GTA.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça,

  • Speaker #3

    une espèce de...

  • Speaker #0

    C'est un peu assumé la référence à GTA. Moi, je ne trouve pas, en tout cas, ce n'est pas un film qui élève le média, si c'est ce qu'ils ont voulu faire. Et puis, pas merci d'avoir donné du grain à moudre au Gamergate, parce que le film sort en 2006. Le Gamergate, pour celles et ceux qui ne connaissent pas, c'est une espèce de mouvement réactionnaire de fans de jeux vidéo qui a eu lieu en grande partie sur Internet. Un mouvement qui est né du ras-le-bol des gamers hardcore d'avoir de la diversité forcée dans les jeux vidéo et d'avoir des regards critiques qui pouvaient être autres que hétéronormatifs sur une œuvre de jeu vidéo. Et donc... Cranck, en tout cas, quand il se présente comme étant un représentant du lien entre film et jeux vidéo, et en tout cas en voulant faire de l'objet film un truc un peu ludique, un peu marrant, qui pourrait ressembler à un jeu vidéo, en fait, il donne énormément de grains à moudre à ces gens-là. sur internet et indirectement à l'alt-right américaine et à Trump parce que le Gamergate c'est un mouvement qui a été récupéré en tout cas par l'alt-right américaine et qui a eu probablement un poids énorme dans les élections américaines, probablement que c'est à cause de ces gens-là, en partie à cause de ces gens-là, qu'il y a un gouvernement d'extrême droite aux Etats-Unis. Alors pas qu'eux, mais ils font partie, en tout cas, ils sont une partie du problème. Et voilà. Et donc, en fait, je pensais qu'à ça en regardant le film, et j'ai pas réussi à voir autre chose qu'un film de droitard un peu décérébré. Mais je me suis aussi dit que si je voulais regarder un film de droitard un peu décérébré, eh ben, il valait mieux que j'aille voir des trucs un peu sérieux, genre des films de Clint Eastwood, quoi.

  • Speaker #2

    La provocation moins 150 abonnés

  • Speaker #1

    Tu fais des parallèles un peu osé je trouve

  • Speaker #0

    Un film de droit Oui oui bien sûr Quitte à voir du cinéma de droitard autant voir des gens qui savent faire du cinéma Ce que j'ai pas dit c'est que le film est dégueulasse

  • Speaker #3

    Moi je sais pas, quitte à voir un film de droitard je crois que je préfère voir Cranc en vrai quand même je sais pas au moins ça file un peu la gerbe c'est ça la question y a-t-il un stabilisateur dans la vie ? les monteurs franchement je me dis mais les pauvres je pense que tout le monde est coquin dans la production de ce film de A à Z parce que là c'est mon compliqué en même temps t'as quand même voulu en parler c'est parce que c'est parce que c'est un film qui a aussi un peu en

  • Speaker #0

    vrai c'est un film qu'il y a plein de cinéphiles qui le défendent ce truc. Bah oui,

  • Speaker #2

    il est assez beauté.

  • Speaker #0

    Comme un trip gonzo régressif, un truc hyper DIY, super cool, no-brainer, machin et tout ça. Et comme un peu des trucs qu'on peut plus faire maintenant parce qu'on peut plus rien dire en fait. Donc en fait, il y a vraiment, je l'ai dit de manière un peu...

  • Speaker #3

    Non mais en fait, moi je suis d'accord, c'est pas parce que c'est régressif et crétin que ça doit être aussi odieux sur plein d'autres sujets. Il y a des scènes qui sont vraiment affligeantes de... de dégueulasserie en fait j'ai envie de dire tout simplement.

  • Speaker #1

    C'est pas un bloco de 15 minutes, t'as toutes les communautés qui existent quoi, à part peut-être les inuites qui ont été mais insultées.

  • Speaker #3

    Oui et puis c'est fait avec un aplomb en mode oh mais allez c'est marrant tu vas pas y arriver à ce truc là.

  • Speaker #1

    Blanc, hétéro, alors échauffe. Oui pas sans truc, pas exilé quoi mais sinon tout le monde en prend pour son grade.

  • Speaker #0

    Ouais c'est clair. C'est lunaire. Non, c'est clair. Et alors, je parlais, donc, j'ai parlé de scène de viol, mais il y en a réellement une. Enfin, c'est... Non,

  • Speaker #1

    c'est consenti.

  • Speaker #3

    C'est vraiment le malaise total, cette scène. Et puis elle dit oui,

  • Speaker #1

    alors...

  • Speaker #0

    C'est exactement le genre de comportement qui a été dénoncé X milliards de fois. Et qui est... T'as vraiment un manuel de comment ne pas faire, tu vois. Enfin, genre, c'est incroyable. Oui,

  • Speaker #3

    puis ça a réitéré...

  • Speaker #0

    Alors ce qui est génial, c'est que donc, attends, il y a des touristes en plus japonais. C'est des touristes, alors c'est des femmes, donc un quart de femmes chinoises qui assistent à la scène.

  • Speaker #1

    Mais habituées comme des japonaises, c'est pas Thomas qui est en train de faire... C'est le film qu'il fait.

  • Speaker #0

    Et qui prennent des photos en mode, waouh, mais c'est beaucoup trop stylé ce qui se passe et tout. Enfin c'est vraiment, mais genre, c'est une offense contre l'humanité.

  • Speaker #3

    Parce qu'il y a le chauffeur de taxi sikh, il y a aussi le chauffeur de taxi haïtien. évidemment, il y a Dwayne Attown,

  • Speaker #1

    ouais ouais le cycle est terroriste et l'ISP prend de la drogue et puis il y a tous les cartels enfin je veux dire la triade chinoise où il s'appelle Kim, on guise là oui avec d'ailleurs plus coréen que chinois mais bon ils sont pas au courant des chinois de Corée,

  • Speaker #0

    des coréennes de Chine,

  • Speaker #1

    on ne sait pas et puis il y a tout le gang des latinos c'est qui sera le meilleure sosie de Pitbull. C'est vraiment plus l'air. Moi je tiens genre.

  • Speaker #2

    Sachez d'ailleurs que Pitbull refait une tournée, j'ai vu ça.

  • Speaker #0

    D'ailleurs vous pouvez gagner des places.

  • Speaker #1

    C'est trop bizarre. Ah non, c'est vraiment un film moi j'étais assez effaré. Moi, je me suis dit, bon, vraiment, c'est lunaire. C'est lunaire de faire un film aussi con. Enfin, des films, tu vois, des séries Z, j'en ai vu beaucoup et j'aime bien ça.

  • Speaker #0

    Mais là, c'est compliqué. Je me suis posé la question. Je me suis dit, mais qu'est-ce qui différencie ce film-là de... Comment il s'appelait le film avec... Le Pied-de-Land ? Non, non, non. Alors, ce qui différencie... C'est son anglais, voilà. Voilà, c'est juste la langue, effectivement. Non, tu sais le film dont tu avais parlé avec l'ancienne star du porno française ?

  • Speaker #1

    Brigitte Lahaye.

  • Speaker #0

    Avec Brigitte Lahaye. Je ne sais plus comment s'appelait le film, mais on en a parlé dans l'Horreur du dimanche.

  • Speaker #1

    Fâcheur de l'aube ou je ne sais pas quoi.

  • Speaker #0

    Non, c'est Guillaume Canet.

  • Speaker #1

    C'est un truc comme ça.

  • Speaker #0

    Mais en fait, à peu près tout. Parce que si tu veux, il y a une manière d'être agressif sans être transgressif, je le répète, qui consiste à rire. de schéma de l'oppression des prédateurs de la nuit mais consiste à rire de l'oppression des dominants sur les dominés et en fait ça ne fait que reproduire ces scènes là qui sont des scènes qu'on connait déjà donc en fait il n'y a aucun moment où on est surpris, choqué et où on peut se sentir on peut sentir quelque chose de différent on peut avoir l'impression d'assister à quelque chose qu'on ne connait pas déjà sauf si on est vraiment,

  • Speaker #1

    enfin je pense que si on a 14 ans et qu'on est pas très éduqués. Un peu edgy. Non, non, on est un peu teuteux parce qu'en vrai, moi, j'ai trouvé quand même le film d'une vulgarité assez folle. Il y a donc, il y a quand même un rapport à la drogue. Ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un film qui vante autant le fait de prendre de la drogue. Et puis, c'est vraiment, la drogue, c'est mal. Voilà, c'est tout. Et là, la façon dont il le montre, c'est quand même très étrange. On dirait qu'il n'y a personne pour dire Non mais en fait c'est pas très ok de faire ça, enfin bref. Et puis le personnage féminin dont tu as un peu parlé, qui est quand même la copine du... enfin censée être l'amoureuse du héros, s'appelle Yves, d'ailleurs très intéressant, que ça soit l'unique...

  • Speaker #0

    C'est l'unique femme qui s'appelle Yves et elle est pas capable de régler l'heure de son micro-ondes, tellement c'est une femme.

  • Speaker #1

    Ah bah c'est... enfin elle, vraiment, je pense qu'il y a des thèses qui pourraient être écrites sur... Ouais, c'est vrai. Comment elle est écrite, comment elle est représentée, ne serait-ce que son costume. En gros, il y a un moment donné, le moment du viol qui est en fait, serait consenti. Parce qu'en fait, elle prend son plaisir. À la fin, c'est elle qui lui dit, fais-y, fais-moi du sale devant tous les touristes à Chinatown. Vraiment, en plein jour. Bien sûr, évidemment qu'il n'a pas fait ça. Il n'en a pas rêvé.

  • Speaker #0

    Toutes les femmes veulent ça. Moi, je connais les femmes.

  • Speaker #1

    C'est dans mon petit carnet. Non mais tu vois, regardez Belle de jour, je vous en supplie. Donc en gros, cette femme là, elle se fait arracher son... parce qu'elle est en petite robe de fermière là, fermière sexy, et jamais plus elle ne pourra remonter sa manche. Elle est de plus en plus à poil au fur et à mesure du film. T'es là mais c'est pas possible quoi. Et c'est 2016, on n'est pas non plus dans les années...

  • Speaker #0

    Oui c'est pas dans les années 80. J'espère qu'elle a touché beaucoup d'argent quand même.

  • Speaker #1

    Bah je crains que non, c'est vrai que c'est parce qu'on l'a pas vu beaucoup après.

  • Speaker #3

    Et puis c'est le gros problème, c'est que tu... Tu peux faire un film avec des personnages moralement critiquables, mais là, c'est pas un anti-héros, en fait. C'est le héros du film Jason Statham. C'est le héros. C'est le chanteur de Linkin Park dans le film. Non.

  • Speaker #0

    Ah ouais,

  • Speaker #1

    j'ai pas vu. C'est qui ? Le mec qui est dans la pharmacie. Et qui lui dit qu'il peut prendre des petits sprays.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #3

    pour le nez, là. Ouais, putain.

  • Speaker #1

    Ça m'a fait rire de le voir.

  • Speaker #0

    Rest in peace.

  • Speaker #1

    Tant que tu le l'as sur le film, quand même.

  • Speaker #0

    Non mais, avec Lola, on a beaucoup échangé par message en se disant, est-ce qu'on peut parler de ça ? Oui, non. Mais moi, j'ai fini par lui dire, il est important que les gens savent. Donc toi Lola, t'en as pensé quoi ? Ça t'a plu, Crank ?

  • Speaker #2

    Non. Arrête. Non, je n'ai pas du tout aimé le film. Déjà, en le regardant, je l'ai trouvé très très moche. Comme Camille le disait, il y a un montage qui n'est pas possible. L'image, moi, m'a beaucoup déplu. Si seulement il n'y avait que ça. Mais non, non. En fait, à tel point que... Parce que quand Thomas l'a choisi, moi, je ne connaissais pas du tout. Et j'ai regardé le film, je me suis dit... ce mec est de ma famille,

  • Speaker #0

    pourquoi il m'a dit ça ?

  • Speaker #1

    Entre ça et

  • Speaker #0

    Elphone. Elphone, c'est Léo. Oui,

  • Speaker #3

    mais c'est pour le troll, Elphone.

  • Speaker #2

    Non, mais franchement, j'ai essayé de me renseigner. Moi, je n'ai pas joué aux jeux vidéo. Je n'ai encore moins joué à GTA. Déjà, GTA, j'ai un peu vu des gens y jouer. C'était quelque chose qui me mettait mal à l'aise. Voilà. En fait, j'ai... Je n'ai rien trouvé qui m'a plu dans le film, même le côté un peu dans tous les sens, très hystérique, le montage. Ça, ça ne me plaît pas.

  • Speaker #0

    L'esthétique du clip MTV.

  • Speaker #2

    Mais pourtant, Camille le disait, des séries Z, ça peut être hyper sympa à regarder. Moi, je n'ai vraiment pris aucun plaisir. Peut-être qu'il y a un 12 000e degré que je n'ai pas saisi. C'est possible parce qu'il y a beaucoup de gens qui aiment ce film comme tu disais Thomas. Et voilà, je me suis un peu rassurée en me disant que Brian Taylor avait quand même fait la série Happy, qui est une série que j'ai vue et qui est franchement très sympa. Ouais c'est sympa. Il y a un peu ce montage là qui revient.

  • Speaker #3

    C'est un peu gonzo mais c'est un peu provoque et tout.

  • Speaker #2

    Et voilà, mais en fait, bon il y a quelque chose derrière. Et je me suis un peu dit bon, c'est peut-être pas des enflures totales. Ouais. Mais non, Hypertension, en soi, j'ai adhéré à rien de ce que proposait le film.

  • Speaker #0

    Après, deux remarques. La première, c'est que GTA, c'est quand même une franchise de jeux vidéo importante parce que c'est une franchise qui a évolué avec son temps. C'est-à-dire qu'effectivement, les premiers GTA, quand tu les revois maintenant, quand tu les rejoues, tu peux éventuellement te dire que c'est un truc un peu con, un peu edgy, de petit connard. mais après c'est quand même une licence de jeu vidéo alors on attend de voir GTA 6 mais c'est quand même une licence de jeu vidéo qui a su faire preuve ne serait-ce que d'écriture tu vois il y a quand même des scénaristes derrière qui a un peu écrit et qui se veut un peu critique de la société américaine là où Crank et alors deuxième remarque mais qui est liée c'est que la série Z c'est quand même normalement ce qu'on aime bien ... C'est quand ça renverse des clichés et quand ça renverse des structures de domination. Tu as l'impression que ça pervertit des structures de domination en inversant les rôles de temps en temps. Et c'est ça qui est agréable dans les séries Z. C'est qu'en fait, tu as l'impression, tu as ce truc un peu cathartique de dire que d'une certaine manière... Les oppresseurs sont très méchants. Je repense aux prédateurs de la nuit, mais c'est tout de suite des nazis. Il y a quelque chose de très caricatural comme ça et où les dominés peuvent devenir dominants. Donc il y a un truc un peu libérateur quand tu regardes ce genre de séries Z, ce qui n'est pas le cas de Crank, où vraiment c'est une reproduction des schémas de domination.

  • Speaker #2

    Moi je l'ai vu, je l'ai vu.

  • Speaker #0

    De voir partout de manière moins frontale, et donc là tu te les prends encore plus fort dans la gueule, et en fait c'est juste pas agréable.

  • Speaker #2

    Oui, mais moi je l'ai vu juste après que tu dis que tu choisissais ce film, et du coup sans avoir toutes ces critiques et ces interrogations autour du film. Et du coup je me suis dit, si Thomas... choisi un film comme ça, même si comme ça,

  • Speaker #1

    ça me paraît nul à chier peut-être qu'il y a des choses derrière choses que je n'ai pas trouvées il y a la question du thème parce que le thème tu l'as raccroché par rapport au fait que... c'est une scène qui a été censurée dans Monsieur Bricola ? oui,

  • Speaker #3

    la scène est censurée je l'ai vue en censurée je l'ai vu partout celle-ci c'est vraiment pas la pire scène du film en plus c'est un peu tout

  • Speaker #0

    Mais euh...

  • Speaker #1

    C'est pas très expliqué d'ailleurs, c'est juste qu'il se prend des clous dans la...

  • Speaker #0

    C'est pour voir s'il sent plus, c'est pour voir s'il sent encore...

  • Speaker #1

    Faut en mettre un, t'es pas obligé d'en mettre un !

  • Speaker #0

    C'est Jason Statham !

  • Speaker #3

    Après, le dernier petit point où je voulais rebondir, c'est sur GTA, moi j'ai joué pas mal aux 5 et aux je sais plus quels opus avant j'avais joué.

  • Speaker #2

    Ça ne m'étonne pas.

  • Speaker #3

    Et en vrai, je joue même pas particulièrement à ce genre de jeu de base, mais en fait, moi ce que j'aime beaucoup dans GTA, c'est que déjà c'est une satire. évidente de l'époque à laquelle le jeu sort aux Etats-Unis en l'occurrence et il y a un recul critique sur les personnages qui sont mis en scène en fait et sur l'ensemble des personnages que tu rencontres dans le jeu c'est évidemment parodique, c'est évidemment satirique et en plus ça représente des gens potentiellement en marge et pas, tu vois il y a un truc qui est complètement différent sur le recul critique de ce que ça propose après il y a des trucs dans GTA qui sont un peu edgy,

  • Speaker #0

    nul tu vois Un peu à la... Comment il s'appelle ? Le mec qui a fait le mari de Madonna. Le mec qui a fait...

  • Speaker #2

    Je me tourne vers Camille.

  • Speaker #0

    Mais si, vous savez, c'est...

  • Speaker #1

    Je ne le connais plus, moi.

  • Speaker #0

    C'est le gars qui a fait le truc avec Brad Pitt, où il est... Brad Pitt joue un mec manouche.

  • Speaker #2

    Guy Ritchie.

  • Speaker #0

    Guy Ritchie, putain de merde.

  • Speaker #3

    GTA c'est un peu quand c'est mal écrit ça me fait penser à du Guy Ritchie oui c'est pas toujours bien écrit mais dans l'ensemble je trouve que le dernier opus à être sorti GTA V est extrêmement critique envers lui même aussi il y a des trucs un peu cringe dedans il y a une scène de torture un peu bizarre enfin ça je pense que là où t'as raison c'est important de le rappeler aussi jusqu'à GTA VI GTA c'est des jeux Oui mais justement jusqu'à GTA VI c'est des jeux exclusivement masculins les GTA où tu n'incarnes que des personnages masculins Et où en vrai on va pas se le cacher effectivement la place des persos féminins dans les jeux elle est assez catastrophique tu vois

  • Speaker #2

    Tu vois moi tous ces détails de GTA je les connais même pas c'est pour ça que je m'exprime peu Oui oui oui non mais en tout cas on peut y voir un parallèle entre...

  • Speaker #0

    En tout cas... T'as l'impression que c'est les gens qui ont joué, c'est des gamers teteux,

  • Speaker #3

    un peu épis,

  • Speaker #0

    nuls, relous, qui ont réalisé le film et qui étaient fans de GTA 1, 2, 3 et voilà.

  • Speaker #3

    Parce qu'ils pouvaient rouler sur des gens dans la rue globalement et c'est tout. Ouais,

  • Speaker #2

    mais tu vois, je me dis pourquoi pas faire un film comme ça ?

  • Speaker #0

    Et se taper des TDs. Oui,

  • Speaker #2

    oui. Tu vois, pourquoi pas faire un film complètement dingue là-dessus ? Et tu vois, c'est pour ça que quelque chose comme un film comme Hypertension pourrait... être fait de manière complètement différente. Mais là, j'ai trouvé que...

  • Speaker #0

    C'est juste qu'il n'est jamais transgressif. Le seul arabe, c'est Al-Qaïda. La femme, c'est une meuf qui est teubée, qui n'est même pas capable de régler l'horloge sur un micro-ondes. Elle est blonde. Et voilà. C'est juste qu'en fait, tu vois ce que tu vois en permanence. Et alors, c'est d'autant plus choquant quand on le regarde en 2025. C'est littéralement les stéréotypes et les images dont on est abreuvés en permanence.

  • Speaker #1

    Bien sûr, et puis en plus, je trouve que là où il n'y a rien de satirique, c'est que le moment, justement, la scène dont on a parlé juste avant avec Eve, la bande-son, c'est quoi ? C'est Marvin Gaye. Je propose un truc, c'est qu'on le laisse tranquille, en fait. C'est censé être une chanson d'amour. Et moi, j'avais noté deux, trois répliques qu'elle dit. À un moment donné, il manque de lui foutre une gifle parce qu'il est très excité, très énervé à cause de son truc au cœur. Elle lui dit juste, ça s'est déplacé. Non, c'est autre chose. Pareil, au moment où il l'agresse sexuellement, elle lui dit, je suis désolée. Moi, je trouve ça quand même assez fou d'écrire des choses pareilles et de penser en plus que ça peut être OK. Non, au moins, assumez que vous aimez ce film parce qu'il revendique des valeurs de merde que vous aimez bien. Mais se cacher derrière un discours comme ça, je n'y crois pas du tout.

  • Speaker #0

    Mais c'est la raison pour laquelle j'ai tenu à en parler, c'est parce que le film est quand même...

  • Speaker #1

    adoré par une certaine fin par beaucoup de gens quoi tu as et j'ai vu que il y avait des gens qui disaient que selon eux c'était le rôle le plus intense jason statham enfin je pense que cet acteur vaut mieux enfin j'espère pour lui c'est un peu triste en vrai je les ai vus dans des meilleurs trucs le transporteur

  • Speaker #2

    On a oublié de dire mais il a eu le prix du personnage masculin le plus offensant Voilà, donc ça en dit long du cercle des critiques de films féminins.

  • Speaker #1

    C'est pas volé.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas ce qu'il y avait en face, mais il peut aller se remporter haut la main. À côté de la plaque. C'est indéfendable. On ne le défend pas, mais on en parle pour dire que quand même, Crank, ça existe. Et il y a même Crank 2. Alors Crank 2 est un peu plus policier, mais c'est de la merde. Franchement, si vous voulez avoir une idée de ce que représente la saga, regardez-le. Parce que voilà, c'est quand même... Je veux dire, ce film ne devrait pas exister. Il existe, il est là, regardez-le. Ou pas, mais en tout cas, faites-vous votre avis. Le 2 n'a strictement aucun intérêt, à part d'être un mauvais actionneur. Il y en a des beaucoup mieux qui existent.

  • Speaker #3

    John Wick,

  • Speaker #0

    par exemple. Ouais. Non mais quitte à me taper un no-brainer, je préfère regarder John Wick. Oui,

  • Speaker #1

    ça regarde du côté effectivement des films hongkongais, genre la Jonito et tout. Ah non,

  • Speaker #0

    mais c'est dégueulasse à côté quoi.

  • Speaker #1

    Non mais bien sûr, c'est qu'en plus, les scènes d'action sont très mauvaises.

  • Speaker #0

    Les scènes d'action sont nulles à chier. Oui,

  • Speaker #2

    parce que moi, je n'ai même pas trouvé ça divertissant. Je me dis, quitte à faire du n'importe quoi, du trash, du gore et tout, je m'attendais... Tu vois, limite, je me suis dit peut-être que ça va être ça la récompense quelque part. Et même pas...

  • Speaker #0

    Ce n'est pas transgressif.

  • Speaker #2

    Oui, ben voilà.

  • Speaker #0

    C'est juste.

  • Speaker #2

    Mais du coup, j'ai beaucoup cherché des petits indices, des trucs qui pouvaient me dire, bon, peut-être qu'il n'y a pas que du mauvais dans ce film, mais personnellement, j'ai trouvé de trucs bien.

  • Speaker #0

    Même quand il s'enfonce des clous dans la jambe, c'est hors.

  • Speaker #3

    Moi, j'aime bien, il y a un plan, un moment où il y a un zoom sur un pigeon et ça zoom... dans le corps du pigeon et on voit le cœur du pigeon.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #2

    on voit le cœur du pigeon.

  • Speaker #3

    Et dans « The Densetam » aussi. Oui,

  • Speaker #0

    mais le pigeon, c'est mieux quand même. Oui, c'est vrai que ça, c'était osé. Tu vois, moi, je préfère… Alors, j'ai cité Clint Eastwood, mais je vais redescendre mon écran. Luc Besson. Quitte à regarder du cinéma de droitard, je préfère regarder du Michael Bay. Voilà. Ah bah, je suis d'accord. Voilà, tu vois, c'est…

  • Speaker #1

    On va pester le colère.

  • Speaker #0

    Je préfère me taper The Rock, d'ailleurs j'en parlerai peut-être un jour.

  • Speaker #3

    Ah non, c'est bon là.

  • Speaker #1

    De la fois du « t'es tapé The Rock » ? Oh, hâte d'entendre cet épisode !

  • Speaker #0

    C'était intense. Non, ou alors on pourra parler de Transformers 2, parce qu'à un moment donné, il y a un plan qui passe sous le…

  • Speaker #1

    On fait des films d'horreur ou on fait quoi là ?

  • Speaker #0

    Sous la teub du Transformers, c'est incroyable. Ah ça suffit ! Bad Boys 2 aussi. Ah ouais,

  • Speaker #3

    t'arrêtes, t'arrêtes, t'arrêtes.

  • Speaker #0

    Non mais voilà, donc écoutez…

  • Speaker #1

    Les posters.

  • Speaker #0

    J'adore. J'ai une photo de Michael Bay. Il y a une photo de lui qui est vachement bien. Il fait semblant de tirer sur un truc avec les mains comme ça. Et il s'explose. Et il y a une explosion de façon. Ah waouh. J'adore.

  • Speaker #2

    T'es ému, t'es ému là,

  • Speaker #0

    je le sens. On fera un épisode spécial Michael... Non, je ferai tout seul. Hors série. Je parle tout seul de Michael Bay en bégayant pendant 1h30. On va peut-être passer à la suite. Et je ne sais plus...

  • Speaker #2

    C'est moi.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est Lola. Ben voilà, Lola.

  • Speaker #2

    C'est le film d'après.

  • Speaker #0

    Harry, Beau,

  • Speaker #2

    c'est beau,

  • Speaker #0

    elle vit. Et toi Lola, quel est ce film ?

  • Speaker #2

    Et moi j'ai choisi Blood Island. Elle me dit de ne pas parler. Si je ne parle pas, je vais me faire mal.

  • Speaker #0

    Waouh, même l'extrait est un peu sad.

  • Speaker #2

    Extrait court, je ne vous le traduirai pas. Vous avez compris.

  • Speaker #0

    Ouais, je dis oui, mais je sais pas.

  • Speaker #2

    Donc, Blood Island de Jang Ausha So, So ? Ouais, So ? Ok. Qui est sorti en 2010. C'est un film sud-coréen avec Jin Seung-won qui joue le personnage principal d'Hae-won, Seo Jung-hee qui joue Bok-nam. Wang Minho qui joue sa fille Ye Onhee et Park Jung-hak qui joue Man Jung. Je n'ai pas mis tous les personnages, j'ai mis les principaux et j'ai mis un seul personnage masculin parce qu'on n'a pas trop envie de parler d'eux.

  • Speaker #0

    Oui, après, c'est juste des acteurs.

  • Speaker #2

    Bien sûr, mais bon, voilà. Je me suis dit qu'il prenait pour tout le monde. Donc voilà, j'ai un peu plombé l'ambiance. Après, Crank, c'est difficile de rebondir.

  • Speaker #0

    Non, non, tout rebondit après Crank.

  • Speaker #2

    Donc, de quoi ça parle ? Ça parle d'Aewon, qui vit à Séoul. Et ça va pas très fort au taf. Et elle semble être assez seule. En tout cas, accompagnée de ses canettes de Guinness. Moi, c'est un peu... On en a beaucoup dans son frigo. Elle n'a que ça dans son frigo, d'ailleurs.

  • Speaker #3

    C'est pas que ça chote.

  • Speaker #0

    Cette tise-là, elle les descend. Moi, je fais ça, je vomis. Mais bon.

  • Speaker #2

    dégueu en plus,

  • Speaker #1

    moi j'aime pas les gays j'allais dire un truc homophobe et après je me dis non c'est un personnage c'est ton personnage de gamer ghetto j'arrive pas à assumer et donc suite à un pétage de plomb au

  • Speaker #2

    bureau un pétage de boulon on pourrait dire avec l'épisode son patron son patron la pousse à partir en congé quelques temps Alors là elle fait ses valises direction l'île de Mudo, une petite île sur laquelle elle passait ses vacances chez Feu, son grand-père. Elle va y retrouver Boknam, son ami d'enfance qui n'a jamais pu partir de l'île et on va le découvrir très rapidement, qui mène là-bas une vie atroce, mariée à un tyran. Donc un petit trigger warning, on le remettra en descriptif, mais c'est un film très dur. Des thèmes comme le viol, les violences sexuelles globalement et sur mineurs, les violences conjugales, les violences psychologiques sont ici abordés. Donc il faut le savoir avant de le regarder, je pense. Moi, je n'avais jamais vu ce film. Il est quand même sorti il y a 15 ans. Et il est entré, je pense, dans la liste des œuvres qui m'ont marqué à vie. Enfin, vraiment, voilà. C'est pourtant... C'est pas la première fois qu'on parle d'un thriller slash film d'horreur sud-coréen et qu'il y en a un qui se glisse dans un de nos épisodes, rien que la dernière fois avec The Chaser. Et on sait évidemment reconnaître leur talent dans ce genre. Mais pourquoi je n'avais jamais entendu parler de Blood Island ? Et je crois que vous non plus d'ailleurs, personne ne l'avait vu en fait ici.

  • Speaker #0

    Bon après on connaît pas tout, mais il a quand même été multi-récompensé, il a fait un carton en Corée du Sud, et il a notamment obtenu le Grand Prix à Gérardmer en 2011. Donc franchement, je sais pas pourquoi j'en ai pas entendu parler. Ouais. Du coup, quand j'ai choisi ce film, je me suis dit « de quoi je vais parler ? Je vais pas re-raconter l'histoire, elle est horrible, tout le monde l'a compris. » Et expliquer pourquoi on a aimé un film comme ça, c'est assez compliqué. C'est pas évident. Donc je me suis dit que j'allais parler d'un élément précis du film, à savoir l'étrangeté du personnage d'Ewan, qui est présenté comme le personnage principal. D'ailleurs, dans mon résumé, je n'ai parlé quasiment que d'elle. Je m'explique. Je dis étrangeté parce qu'on ne sait d'elle que très peu de choses. Ce qu'on sait, je pense, le plus intime d'elle, c'est qu'elle a assisté à l'agression d'une femme dans la rue. et à nier et reconnaître les agresseurs au commissariat. On sait aussi, parce qu'il y a des petits indices qui vont sous-entendre qu'elle refoule potentiellement son homosexualité, ce qui justifierait son côté quasi mutique. En tout cas, le peu de moments où elle parle, ce n'est ni pertinent, ni empathique. Elle n'agit que par lâcheté et dans son propre intérêt. Donc l'héroïne, ou anti-héroïne, je ne sais pas trop, n'est donc qu'un corps, une paire de seins, comme on lui rappelle tout le film, mais surtout une paire d'yeux, une paire d'yeux témoins, mais jamais aidantes. Elle ne sert qu'à incarner la peur de dire, ce pourquoi, comme je le disais, elle ne parle presque pas. Hormis ça, analysé avec mes énormes sabots, quel est l'intérêt d'écrire ce personnage alors que celle dont on raconte réellement l'histoire, c'est son amie Boknam ? Boknam, donc je vous explique un peu... est traitée comme une esclave par les autres habitants de l'île. Elle est violée à répétition par les hommes, incapable de protéger sa fille. Et elle n'attend qu'une chose, c'est que son amie venue de Séoul, venue de la ville, donc son amie A-1, vienne les sauver toutes les deux et les libérer de cette île à la forme étrange d'un corps de femme. Et c'est reparti avec mes gros sabots. Donc je pense que pour accepter de regarder l'horreur dont Boknam est victime, il faut avoir un rempart. En se disant que ce ne sont pas nos yeux à nous de spectateurisme, mais ceux d'une autre, Eowon, qui directement assiste à ça. Ça devient donc l'histoire d'une femme qui est témoin de l'histoire d'une autre femme. C'est plus facile comme ça, c'est pas juste nous qui regardons un rape and revenge tranquillou sur notre canapé. Mais ce rempart finalement, il est insuffisant. parce que l'horreur, même fictionnelle, n'est supportable qu'un temps. Et après un trop grand nombre de maltraitances et d'humiliations en toute impunité, les yeux boucliers d'Aewon nous abandonnent parce que, comme on nous le dit, elles passent trop de temps à dormir. Donc les yeux fermés. Et là, on est seul. On est seul avec Boknam et avec sa fille Younghee qui tente de s'échapper de cette vie horrible. Mais Manjung les retient, puis puni jusqu'à la mort. Et là, seul. sur notre canapé, on ne peut pas s'empêcher de se dire, moi c'est ce que je me suis dit, pourquoi personne ne fait rien ? Et je me le suis dit assez tard dans le film. Et là, ça résonne en nous de manière beaucoup plus brutale cette fois-ci, comme un déjà-vu, persuadé que nous aussi, on a déjà su sans dire, on a déjà vu sans agir. Et la seule qui finit par agir finalement dans le film, c'est Boknam, la victime ultime. Une fois qu'elle a tout perdu, elle se venge. D'abord sur les patates avec sa houe, qui est l'outil pour récolter les pommes de terre dans la terre. Puis sur tous les autres habitants de l'île avec sa faucille, qui fait l'affiche du film. Puis sur les flics avec sa massue. Tous les complices des actes barbares qu'elle a subis sont condamnés, tous, même A1, slash nous, voyeurs silencieux. Et Boknam nous le dit, tu n'es pas gentille. Elle nous le dit à la fin du film. Donc je vais te tuer en gros. Mais A1 slash nous la tue, la tuons, avant de se prendre le coup de massue ultime. Puis à la fin décide finalement d'aller dénoncer les agresseurs du début et d'ouvrir les nombreuses lettres de son ami qui lui envoyait des appels au secours en fait pendant des années. Et à la fin on peut pas se dire autre chose que... Ok c'est bien mais c'est pas assez et c'est un peu trop tard. C'est un film qui est très violent, qui est très méchant et que pourtant c'est difficile de dire pourquoi on a... J'ai adoré ce film mais c'est encore une fois très difficile de dire pourquoi. J'espère que vous avez un peu compris pourquoi j'ai aimé ce film et j'espère que vous l'avez aimé aussi. Enfin en tout cas dans ce qu'il raconte.

  • Speaker #1

    Bravo Lola, drop the mic, trop fort. Hyper bien ce que tu dis et effectivement c'est un film hyper intéressant. Je suis très contente de l'avoir vu et très contente aussi de savoir que ça a bien fonctionné en Corée quand c'est sorti. Parce que c'est un film puissant et je trouve qu'il joue sur plein de registres et de critiques différentes. Il y a effectivement ce personnage d'Ewan qui est très particulier parce que, dès le départ, il nous est présenté comme extrêmement antipathique. Je rajouterais aussi la question du physique. Donc elle, elle est assez houle. Elle a un travail qui consiste en fait à accorder des micro-crédits. à des gens qui sont dans le besoin. Donc c'est vraiment le capitalisme poussé à son extrême. Elle vit dans un appartement moderne de Séoul, dans une tour dont on imagine, même si on ne la voit pas de l'extérieur. Et elle est très jolie, selon les critères coréens. Elle a la peau très claire. C'est une jolie coréenne de Séoul. Là où la campagne, qui est rarement montée, enfin, rarement, non, en fait, non, mais qui, là, joue comme... une opposition. Le personnage de Boknam, c'est un personnage qui est présenté en tout cas comme ne portant pas les atours de la femme coréenne. C'est une femme avec la peau allée et ça, c'est encore un vrai sujet là-bas, en Corée. Plus tu as la peau claire, plus tu es désirable, en gros. Évidemment, il y a des exceptions. Ne me sautez pas dessus. Je parle sur internet. Pas autour de la table.

  • Speaker #2

    Camille a dit les blancs sont plus beaux.

  • Speaker #1

    Connaissant ma couleur, c'est drôle. Et mon estime de moi. C'est un autre sujet. Mais en gros, elle ne revêt pas du tout ces atours-là. Elle a un style assez négligé. D'ailleurs, son affreux mari et son frère, tous les hommes se permettre de lui faire cette réflexion. Il y a aussi un personnage assez intéressant, c'est le personnage des vieilles dames qui sont présentes sur cette île. Parce que elles, elles sont... Donc c'est une île qui existe vraiment en Corée, qui a une vingtaine de personnes qui vivent dessus. Je pense qu'ils ont dû être contents. Les femmes, en gros, on comprend qu'elles vont beaucoup pêcher. C'est elles qui sont... en charge de la récolte notamment des coquillages etc. Et ça en Corée ça existe pour de vrai, c'est ce qu'on appelle les aeunyo. C'est des femmes qui ont un savoir-faire ancestral et elles sont complètement en combinaison et elles plongent pour aller chercher notamment à Jeju des coquillages. Et c'est une grande fierté. Un archétype aussi de la femme puissante coréenne, etc. Donc c'est très intéressant de les intégrer là et pas de les présenter de façon positive. Moi ce que j'aime beaucoup, c'est que là il y a un renversement total, justement sur les archétypes féminins, comme je vous l'ai dit, donc il y en a trois en gros pour résumer. Et d'habitude ceux qui sont montrés comme étant très positifs là, à l'inverse, sont extrêmement problématiques, alors que le personnage un peu oublié... d'ordinaire par la société coréenne celui de Boknam, là c'est le vrai personnage important du film et c'est le vrai personnage humain et c'est celui avec qui nous on subit aussi ce qui se passe donc voilà, un film très intéressant et qui m'a fait penser dans un peut-être dans un ton moins dur à A Girl At My Door de Julie Jung que je vous conseille absolument si vous ne l'avez pas vu, c'est beaucoup moins dur. Peut-être commencer par ça, pour ensuite... Ça explore aussi des questions un peu tabou en Corée. Mais en tout cas incroyable.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #3

    Ben ouais, ouais ouais. Moi je l'ai regardé un dimanche matin en ayant la grippe ou je ne sais quoi d'ailleurs, mais en étant malade. Et j'ai juste eu envie d'aller me recoucher après. C'est effectivement hyper dur. Et en fait... L'espoir n'arrivera jamais, la rédemption quasiment pas non plus, parce que comme tu le disais, l'espèce de pseudo-rédemption qu'on a à la fin, en fait ça ne suffit pas, et ça n'enlève absolument pas toute l'horreur qu'on a vue juste avant. Et ouais, en fait tout est vain, même la vengeance en fait, c'est un déchirement total. Et encore une fois, ce n'est pas du tout libérateur même pour nous, spectateuristes, d'avoir cette vengeance-là à la fin. C'est temporaire, on sait que ça ne durera pas et on sait qu'elle est déjà détruite complètement. C'est un film qui est vraiment très dur. Moi j'avoue que ça faisait longtemps que je n'avais pas été devant un film aussi paralysé devant par ce qui se passait. Donc ouais, je recommande quand même. énormément parce que ça traite de plein de sujets importants effectivement et oui je sais pas trop quoi dire de plus vous savez déjà je pense tout dit sur le film c'est bien on respecte un ordre de parole clockwise

  • Speaker #2

    quoi on parle chacun notre tour c'est vrai que vous avez dit plein de trucs je crois que vous avez vraiment fait le tour du fond de la question du film. En tout cas, moi, le seul truc que j'ajouterais quand même, c'est alors moi, je l'ai un peu regardé dans les mêmes conditions, dans des conditions similaires à tes conditions de visionnage. Léo, je n'étais pas malade, mais moi, en ce moment, je m'endors littéralement à 21h30 tous les soirs et je me suis lancé un soir à 21h15 et je me suis dit c'est terminé. Il dure deux heures, je ne vais jamais regarder. Je vais regarder jusqu'au bout. Donc, exploit vraiment. Après, j'avais bu un club maté. peut-être que ça m'a...

  • Speaker #3

    Oh là là,

  • Speaker #2

    mais quelle soirée !

  • Speaker #1

    C'était après Crank, tu parlais, tu dis go, go,

  • Speaker #2

    go ! Moi, j'ai une vie, je vous le dis tout de suite, j'ai une vie de ouf. Je ne fais pas le temps, tu vois, voilà. Moi, je fais la fête, et voilà. Je ne vis que la nuit. Non, du coup, ça m'a tenu complètement éveillé, si bien que je me suis maté un deuxième film après, parce que j'avais du mal à redescendre.

  • Speaker #3

    Crank.

  • Speaker #2

    je me suis couché genre à une heure du mat ce qui n'arrive jamais peut-être une fois par an au nouvel an je me suis couché plus tôt parce que j'aime Asiatique c'est une vie incroyable un oiseau de nuit moi ce que je souligne quand même c'est la maestria du film d'un point de vue formel. En fait, ce qui est incroyable, c'est que quand on le regarde, moi, je me suis fait la réflexion. Il y a un truc, parce que le personnage de... J'ai oublié tout le temps son nom. Ewan ? Non, l'autre. Boknam. Le personnage de Boknam subit des violences en permanence, des injustices à chaque seconde. Et finalement, le catharsis, la vengeance, elle n'arrive qu'à la fin. Vraiment très, très tard dans le film. Je dirais que... Ça arrive dans le dernier quart d'heure, peut-être, ou les 20 dernières minutes. Et donc, il y a un truc presque un peu exagéré dans la manière de retarder cette vengeance. Parce qu'on se dit pendant tout le film, on se dit, mais ce n'est pas possible. Ça va tellement fort que là, ça devrait exploser. Et ça n'explose pas. Et donc, moi, je me disais, mais c'est dingue. Ce n'est pas crédible. Il y a un truc un peu surjoué. Et en fait, c'est ça qui est incroyable. C'est qu'en fait, non. C'est pas surjoué, c'est juste que d'habitude, je pense qu'on est un peu biaisé par une forme de représentation de ces émotions-là au cinéma. On est un peu pris les pieds dans une espèce d'ordre narratif, c'est-à-dire qu'on voit une à deux scènes d'injustice, de violence, machin, et après on attend la vengeance arriver. Et en fait, dans la vraie vie, ça se passe pas comme ça, je pense pas. J'ai moi-même jamais été dans la position de ce personnage. On a entendu suffisamment d'histoires pour savoir que, en fait, les situations d'injustice et de violence, ça dure pendant longtemps, pendant beaucoup trop longtemps, avant qu'il se passe quoi que ce soit. Et donc, en fait, dans sa manière un petit peu surjouée comme ça, en fait, je pense que c'est un film qui est très proche du réel, en tout cas dans sa temporalité. Et d'ailleurs, maintenant, quand j'y repense, je n'ai plus du tout cette sensation d'exagération, d'étirement du temps. j'ai l'impression que j'en ai plus cette impression là quand j'y repense en fait donc je pense en fait le film touche à un truc vraiment dans sa forme vraiment réel quoi vraiment enfin vraiment là dessus c'est un travail d'orfèvre quoi donc donc voilà moi c'est simplement ce que je voulais souligner dans le film je trouve que la gestion du rythme et de la temporalité dans le film est incroyable et au prix de quelques peut-être de quelques moments ou de flottement où on a du mal à comprendre l'histoire et moi il y avait un truc que j'avais pas saisi mais qui en fait maintenant fait complètement sens depuis que là on a parlé très bien d'ailleurs tout à l'heure qui est en fait ce truc où on exclut le personnage d'Ewan pendant qu'elle dort, et qu'elle a les yeux fermés, c'est vrai. Ou en fait, on n'est qu'avec l'autre personnage, on se dit « mais qu'est-ce qu'elle fout ? » Mais en fait, elle dort, exactement, parce qu'elle ne veut pas voir. Ou en tout cas, elle se force à ne pas voir. En tout cas,

  • Speaker #1

    elle dit dormir.

  • Speaker #2

    Oui, voilà, elle dit dormir. Parce qu'il y a un moment où on se rend compte qu'en fait, elle a été témoin d'une scène. Et d'ailleurs, c'est horrible ce moment. Moi, je me suis dit « quelle connasse ! » Mais donc voilà, c'est en plus d'être un film... assez deep sur enfin les différents sujets que vous avez évoqué je trouve c'est un film qui formellement est quand même incroyable quoi voilà et illustre inconnu moi je connaissais pas du tout ce gars je connaissais pas du tout ce film parce qu'on te rabâche les oreilles avec memories of murder et tout c'est bien non mais attend il n'y a pas de y'a pas de souci bonjour no par Ausha et tout c'est génial mais alors ce type là ce film là en particulier jamais entendu parler et qui dit à beau regarder Dans toutes les tier listes que j'ai vues de films, de thrillers coréens et tout, il est jamais d'autre côté.

  • Speaker #1

    Ouais, parce que je pense que c'est un film qui, contrairement à mon film préféré, Mademoiselle de Park Choon-wook, qui joue aussi avec un duo féminin qui fait face à de la violence patriarcale et qui, en fait, s'unit. Et donc, il y a une liberté qui s'en dégage. Là, il n'y a pas de sororité. Et ça, c'est assez étrange.

  • Speaker #2

    C'était dur à rencontrer, en fait.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. On a du mal à... Je pense à voir ça et à peut-être le diffuser.

  • Speaker #2

    Alors que je pense que ça se passe comme ça. Oui,

  • Speaker #3

    c'est assez marquant.

  • Speaker #1

    C'est la marquée, c'est aussi.

  • Speaker #3

    Et après, la seule forme d'aide qu'elle arrive un peu à trouver, c'est dans le personnage de la TDS qui l'appelle et qui vient la chercher en bateau. Malheureusement, ça ne se passe pas bien, évidemment. Mais c'est le seul moment du film où quelqu'un tend un peu à l'aider. Et c'est d'autant plus impactant que sur le personnage, je trouve.

  • Speaker #1

    Et le réalisateur, c'est son seul film. il me semble. Ouais,

  • Speaker #0

    il a fait un cours avant.

  • Speaker #1

    Ouais et lui c'était un... enfin il a beaucoup travaillé avec Kim Ki-Duk apparemment. Kim Ki-Duk, grand réalisateur quand même sud-coréen. Très très déprimant. Vraiment, moi j'avais vu notamment Pieta qui m'avait beaucoup marqué. C'est vraiment génial mais c'est... on rigole pas beaucoup quoi. C'est... déjà The Chaser, j'avais dit la dernière fois que c'était... C'est new. Ouais. Mais c'est pas le même sombre là.

  • Speaker #3

    Ouais là c'est vraiment... il y a même pas le côté... Vite fait un peu comédie de The Chaser. Des fois, là, il y a... Non. Non,

  • Speaker #1

    là, c'est rude. Et c'est en plein jour et tout, mais c'est très, très bien.

  • Speaker #2

    Ouais, ouais, ouais. On va passer peut-être à des thématiques plus légères.

  • Speaker #1

    On continue notre boîte à outils.

  • Speaker #2

    On reste dans la sphère de la boîte à outils, mais... On va attaquer une grande saga, un grand chef-d'œuvre du cinéma. Et c'est Camille qui va nous en parler, je crois.

  • Speaker #0

    Et Camille, quel est ce film ? Cette grandeur ?

  • Speaker #1

    Alors moi, après avoir parlé de films de patrimoine pendant dix épisodes avant, j'ai décidé de revenir Back to Basics. Je vais vous parler de Final Destination 5, ou en anglais en tout cas. Le trailer est en français.

  • Speaker #0

    J'essaie de rassembler toutes les pièces du puzzle. Dans votre déposition, vous avez dit « J'étais sûr que ça arriverait » .

  • Speaker #2

    J'ai eu une vision.

  • Speaker #0

    Saviez qu'il fallait les prévenir que le pont allait s'effondrer.

  • Speaker #3

    Quelques minutes, merci.

  • Speaker #0

    Je vais vous dire ce que je crois. Il y a une explication à tout. Alors là, on l'attend l'explication parce que...

  • Speaker #1

    Oui, alors il y a une explication à tout, c'est rassurant.

  • Speaker #2

    L'encéphalogramme des doubleurs, il est aussi plat que celui des acteurs et des actrices.

  • Speaker #0

    La VF est équivalente à la VO. Oui, c'est ça.

  • Speaker #4

    Rien à perdre.

  • Speaker #1

    Alors, Destination Finale 5, c'est sorti en 2011 et c'est un film de Stephen Quall. Mais c'est donc surtout le cinquième opus de la grande saga Destination Finale. Destination ultime pour les Québécois. Non mais c'est vrai. C'est une saga qui a commencé dans les années 2000, écrite et réalisée au départ par James Wong, qui est un des auteurs de un peu X-Files, un peu American Horror Story. C'est pas James Wong Thomas,

  • Speaker #0

    calme-toi.

  • Speaker #1

    C'est pas lui. Et donc voilà, moi le 5 c'est je pense mon favori. Et c'est le deuxième qui est en 3D.

  • Speaker #2

    Ah, on a raté cet aspect-là.

  • Speaker #1

    C'est ce qui explique les effets de merde génériques.

  • Speaker #2

    Les plaques de métal qui nous fondent dans la gueule.

  • Speaker #1

    Alors, je vais citer le casting. Parce que je n'ai plus de sourds dans mon casque. Ah mince ! C'est bon, faux contact.

  • Speaker #0

    Envoyez de l'argent pour qu'on change les adaptateurs.

  • Speaker #1

    On est dans le thème, on continue. Les tournevis et compagnie.

  • Speaker #0

    Pour envoyer de l'argent, il faut me faire un chèque parce qu'il n'y a pas de Tipeee. Donc vous mettez Thomas, l'horreur du dimanche et puis vous ne mettez pas de montant. Ou Lola.

  • Speaker #1

    Vous avez vu comment il s'est tout de suite bougé la thunasse ?

  • Speaker #0

    J'en profite, j'en profite.

  • Speaker #1

    Quel scandale. Alors, au générique de ce chef-d'oeuvre, il y a Nicolas D'Agosto qui joue Sam, et ma belle qui joue Moby. Miles Fisher qui joue Peter.

  • Speaker #0

    Ma belle.

  • Speaker #1

    Courtney Bivens qui joue l'agent Jim. Alain Escorpetta qui joue Nathan. David Kochner qui joue Denis Lappman. Et Tony Todd.

  • Speaker #0

    Tony Todd,

  • Speaker #1

    on l'a déjà vu. Qui joue William Bloodworth.

  • Speaker #4

    Moi, David Kochner, je l'avais déjà vu. On l'avait déjà vu quelque part, non ? Ah bon ?

  • Speaker #0

    Tu es content avec David Schwimmer de Friends ?

  • Speaker #1

    Alors, tout ça pour dire qu'en vrai, il n'y en a pas beaucoup qui sont très connus.

  • Speaker #0

    Il y a Candyman, mais...

  • Speaker #1

    Voilà, c'est lui.

  • Speaker #4

    Il était dans The Office, David Kochner.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord.

  • Speaker #1

    Mais le reste, c'est un peu...

  • Speaker #0

    On ne va pas critiquer des galères.

  • Speaker #1

    C'est un peu comme si nous on était d'un seul coup au générique.

  • Speaker #0

    Oui. Hein ? Bien tout ? On aurait pu.

  • Speaker #2

    Je l'aimerais bien moi.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Alors, de quoi ça parle Destination Final 5 ? Pour les gens qui n'auraient jamais vu ces films, en gros c'est assez simple. Là donc on a un groupe de personnages qui font un Naked Team Building. Ça c'est une des vannes qui est dans le truc. J'ai noté aussi ça. Ils font donc un team building, ce qui est un peu bizarre d'ailleurs parce qu'ils travaillent pas tous dans le même endroit. Il y en a un qui est dans une usine de fonderie.

  • Speaker #2

    Elle est en dessous.

  • Speaker #1

    Oui mais on n'y croit pas du tout.

  • Speaker #2

    Le bâtiment est très grand.

  • Speaker #1

    Ça commence pas bien. En gros, le personnage de Sam, c'est le héros. Il a sa petite copine Molly, machin, mais qui vient de rompre avec lui.

  • Speaker #0

    Et lui, il veut participer à Top Chef.

  • Speaker #1

    Ah oui voilà, c'est ça. Donc il travaille pas du tout.

  • Speaker #0

    Il travaille mais il a envie de se reconvertir dans la cuisine.

  • Speaker #1

    Il a quelques petits émules à Mario. Oui, il a deux jobs en vrai. Il a une double vie. Et donc Sam et ses comparses là, partent pour un team building dans leur boîte de consultants, je crois. D'entreprise. Donc ils sont dans le bus et là, patatras, le bus s'effondre. Non, c'est pas le bus, c'est... Pardon. Non, le pont s'effondre. Le pont s'effondre, et alors je ne vous raconte pas les travaux publics aux Etats-Unis.

  • Speaker #2

    C'est catastrophant.

  • Speaker #1

    Non mais les mecs, c'est littéralement un chantier où ils ont carrément ouvert une partie du pont, je veux dire de l'asphalte qui donne carrément sur l'eau, pendant qu'il y a des voitures qui passent.

  • Speaker #4

    Normal.

  • Speaker #1

    Pourquoi pas. Et donc là, une séquence d'anthologie où le pont, chaque boulon du pont explose, avec des morts, toutes les pires. les unes que les autres.

  • Speaker #0

    Il y en a une qui est empalée sur le mât d'un voilier qui passe sous.

  • Speaker #2

    De l'optimiste.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas trop ce qu'il fout.

  • Speaker #1

    Ça n'a pas grand sens. Donc en gros, tout le monde meurt. Film court. Et bien non, parce qu'en fait, Sam avait une vision. Et en fait, on retrouve le personnage dans le bus juste avant les événements dont je vous ai parlé juste avant. Et donc là, il dit à tout le monde, non mais il faut sortir du bus. C'est trop dangereux. Donc, cette tripotée de personnages échappe à la mort. Et là, c'est la thématique de Destination Finale qui se lance, la mécanique implacable où en fait, ils vont échapper à la mort pour une fois, mais pas deux, laissez-moi vous dire que la seconde sera terrible.

  • Speaker #2

    La fraîcheuse vous poursuit.

  • Speaker #1

    La mort, c'est une espèce de folle dingue qui a décidé que tout ce prétexte a crevé. Et moi, j'adore. Oui, c'est clair. C'est un peu une partie de ma vie. En fait, c'est de l'anticipation négative permanente. C'est-à-dire que vous êtes dans un espace et vous vous imaginez les 3 millions de scénarii qui pourraient arriver où vous finirez la tête tranchée. C'est à peu près ça, les scénaristes des destinations finales.

  • Speaker #0

    Ce que tu ne dis pas dans ton résumé, et que je tiens à préciser en tant que novice de la série, parce que moi, je n'avais vu aucun destination finale, donc je me suis tapé quasiment les 5, j'ai juste pas vu le 4. Je vais le regarder bientôt. Mais la première partie du résumé que tu as très bien fait, où quelqu'un a une vision, ils échappent à la mort, c'est littéralement la première partie de tous les films. C'est-à-dire que quand tu les regardes les uns à la suite des autres, ce qui est hallucinant, c'est que tu es capable de dire à la seconde près, tu es là. Et là, c'est le moment où il va arriver. Et en fait, c'est exactement le même schéma, mais à la seconde près dans chaque film.

  • Speaker #1

    Et moi je prends toujours un plaisir fou parce que ça va du crash d'avion en passant par le grand 8.

  • Speaker #2

    Il y a beaucoup de véhicules en fait généralement.

  • Speaker #1

    Ouais, grosse préférence pour le camion qui porte des troncs d'arbres. Ah oui, ça, il est fantastique et je trouve que ça marche toujours. Enfin moi quand je suis sur l'autoroute et que je vois passer un camion d'arbre, ça me dit tout le temps peur. ou les tiges de métal bah oui vous vivrez dans la peur absolue si vous aimez bien ce film là mais en même temps ça permet de relativiser c'est parce qu'on se dit ça peut arriver n'importe quoi on est peu de choses yolo c'est mon back tattoo pas du tout Pourquoi ce film ? Parce que je trouve que c'est vraiment l'illustration parfaite de la boîte à outils du film d'horreur. En gros, chaque séquence, c'est un film de séquences, et chaque séquence, c'est un petit montage de l'horreur et de la montée d'angoisse plus ou moins réussie au fur et à mesure. Dans celui-ci, il y en a quand même une qui est absolument incroyable et iconique, c'est la séquence du gymnase, où un des personnages... va s'entraîner à faire de la gymnastique aux agrès. Et ça part d'une petite vis posée sur la poutre sur laquelle elle est en train de faire un enchaînement. On se dit, mon Dieu, ça va lui rentrer dans le pied. Ça monte, ça monte. Que nenni. En même temps, il y a évidemment les normes...

  • Speaker #0

    L'éclatisation.

  • Speaker #1

    Les normes de climatisateur qui est au-dessus d'elle, qui menacent de s'effondrer sur elle. Et il y a le bloc-bloc sur un câble dénudé. Tout ça sur un tatami. avec du talc. Donc autant vous dire que vous ne serez pas déçus.

  • Speaker #0

    Si vous êtes capables de prédire comment ça va se passer.

  • Speaker #1

    La séquence est sur Youtube, donc feel free. Vous allez regarder ça parce qu'elle est quand même bien dégueulasse et je dois dire que c'est une des pires morts ever.

  • Speaker #2

    Ouais, clairement. C'est la crêpe retournée.

  • Speaker #1

    C'est un film qui n'est évidemment pas exempt de petits défauts. Ah bon ?

  • Speaker #0

    No shit.

  • Speaker #1

    C'est pas vrai. Le jeu des personnages, ça va pas du tout. La cohérence n'existe pas. Et il y a évidemment des parties prises racistes, bien problématiques, genre le personnage qui va dans un salon de massage asiatique. Ah ouais,

  • Speaker #2

    ça c'est la pire scène de mort du film dans la nullité.

  • Speaker #1

    Et qui est en mode... Racisme anti-asiatique poussé à l'extrême. Voilà, parce que qu'ils soient Thaïlandais, Chinois ou Singapouriens ou Indonésiens, peu importe, de toute façon, on s'en fout, c'est des Asiatiques. C'est vraiment, on voit le scénario où il y a juste écrit ça. Parce qu'on estime que le mec risque quelque chose avec des petites aiguilles d'agriculture. Même si ça s'enfonce dans votre peau.

  • Speaker #2

    Oui je tiens à dire que ça fait pas l'aspect en vrai. Tu peux tomber dessus normalement, il n'y a pas trop de... Ça va pas te déchirer la tête comme ça lui arrive.

  • Speaker #1

    Exactement. Voilà, moi j'adore Destination Finale. J'ai très hâte parce que le 6 est annoncé pour 2025. Les premiers trailers sont sortis. Hâte de manger des pop-corns devant ça en hurlant. On ira le voir tous ensemble, on va bien rigoler je pense. Voilà, il n'y a pas grand-chose à dire. Parce qu'en vrai je pourrais vous dicter... Vous énumérez toutes les morts, mais bon, c'est...

  • Speaker #0

    On a déjà fait deux.

  • Speaker #1

    Le seul point peut-être à souligner, c'est que ce numéro est en fait un préquel.

  • Speaker #0

    Ah bah oui.

  • Speaker #1

    C'est quand même très artificiel. Oui, oui.

  • Speaker #0

    Mais je ne l'ai pas capté.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    à la fin, il est dans l'avion.

  • Speaker #1

    Ah, oui, j'en ai un.

  • Speaker #0

    Il prend l'avion du 1 et le réacteur tombe sur le 1.

  • Speaker #2

    Le film est trop malin.

  • Speaker #4

    J'ai pas vu le 1.

  • Speaker #2

    Le film est trop malin. Et surtout,

  • Speaker #1

    le film est encore plus malin parce qu'ils essayent de façon aussi artificielle de retourner le paradigme de destination finale en se disant qu'il faudrait tuer quelqu'un pour échapper à l'ordre implacable des morts.

  • Speaker #0

    Alors ça, c'est le...

  • Speaker #1

    C'est quand même tout l'enjeu.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Et ça, c'est le seul... C'est la... Non, l'originalité, de toute façon, elle réside dans les mises en scène des morts, mais d'un point de vue du scénario, c'est le seul truc un peu original par rapport aux autres. C'est-à-dire que là...

  • Speaker #4

    Il n'y a pas ça dans les autres ?

  • Speaker #0

    Là, du coup, il y a un truc avec un des personnages qui, pour échapper à la mort, pète les plombs et décide de buter quelqu'un pour... enfin de tuer quelqu'un de sang froid pour pouvoir échapper à la mort et donc évidemment ça se retourne contre certains des personnages du groupe qu'on suit et donc ça crée... Disons qu'il y a une intrigue entre des personnages qui dépassent la love story un peu naze, il y en a une rassurez-vous, mais...

  • Speaker #1

    Il y a Molly in Paris.

  • Speaker #0

    Voilà oui,

  • Speaker #2

    avec un collier Molly. Un colis avec son prénom.

  • Speaker #1

    C'est comme les animaux, c'est pour qu'elles se souviennent. On la trouve dans l'art.

  • Speaker #0

    Écoute, c'est une femme, il faut bien qu'elle ait son prénom écrit quelque part, sinon... Voilà. Mais donc non, je vais dire l'enfer.

  • Speaker #1

    C'est ce que tu as dit d'ailleurs.

  • Speaker #0

    L'originalité, c'est quand même cette espèce de thriller à l'intérieur du film.

  • Speaker #1

    Oui, un peu la scream en fait.

  • Speaker #0

    Voilà, avec le type à la... Mais ça donne une scène. Pas trop mal la scène dans le restaurant à la fin.

  • Speaker #1

    C'est pas ma préférée.

  • Speaker #0

    Moi, pour mettre ma thé toute d'un coup, j'étais un peu en kiff. J'étais là, oh putain, ça j'ai pas vu encore.

  • Speaker #1

    Oui, il y a une rupture. Moi, ce que j'aime bien aussi, c'est que en termes de rythme, on sent qu'il y a certains personnages où ils avaient la flemme de trouver des morts un peu écrites et un peu compliquées. Donc, il y a littéralement une clé à molette au moment donné qui part. Ah oui,

  • Speaker #2

    c'est vrai.

  • Speaker #1

    qui se la prend dans la tête au milieu d'une phrase en plus c'est le pas de con moi je trouve ça drôle c'est le mec de The Office c'est le mec de

  • Speaker #0

    Chipsrile Chipsrile qu'on a fait dans l'épisode 1 de l'horreur du dimanche Chipsrile c'est le préquel du premier épisode c'est ça en vrai je sais pas comment t'expliquer à la fois j'étais en train de regarder je me disais c'est vraiment de la dodo merci

  • Speaker #2

    c'est addictif mais en même temps j'arrivais pas t'es de regard j'étais là je vais regarder le 2 et puis après je vais regarder le 3 et ouais j'ai enchaîné pour moi c'est le côté sériel il marche de ouf c'est vraiment le truc de ça pourrait être une série en fait ces films tu vois ils pourraient être découpés en 4 épisodes et t'as envie de voir à la suite t'as envie de voir la prochaine mort t'as envie d'être sur ton canap de regarder ta table basse tes fenêtres et te dire putain je vais crever je crois il va se passer ci ça et tout et je sais pas c'est un truc

  • Speaker #0

    Moi, là où ça me rassure un peu, c'est que c'est quand même toujours un peu méga attiré par les cheveux. Tu vois, il y a un truc un peu. C'est un truc un peu.

  • Speaker #2

    C'est du fusil de télécof permanent.

  • Speaker #0

    Ça force, mais à un point. Dans le premier, il y en a un qui meurt pendu à une corde à linge parce qu'il s'est pris les pieds, parce qu'il a glissé dans une flaque d'eau. C'est complètement con. Mais d'un autre côté, c'est quand même très ludique. C'est le mot. C'est marrant. C'est marrant.

  • Speaker #4

    Ouais c'est hyper drôle. Moi j'ai gros big up effectivement à la scène du gymnase qui m'a traumatisé quand j'étais adolescente. Tu vois je pensais ne pas avoir vu le 5 mais en fait si je l'avais bien vu. Et je trouve vraiment, et donc il y a cette scène là, et moi ce qui est assez bien fait, c'est même si à chaque fois on s'y attend, parce qu'il y a ce truc de la répétition où on pense avoir capté, mais en fait à chaque fois ils te montrent des, bah là en l'occurrence des vis, des bouts de trucs, donc à chaque fois tu te dis franchement, il y a quelqu'un qui n'a pas bien bossé au niveau bricolage.

  • Speaker #2

    Les services publics encore une fois c'est une catastrophe.

  • Speaker #4

    Là c'est cata. Mais surtout que, en fait... il te montre plein de trucs, tu dis il va se passer ça et en fait il se passe pas complètement ça et je trouve que c'est assez bien fait là dessus, même si tu te dis oui c'est très c'est très alambiqué c'est très alambiqué mais tu vois la scène dans le salon d'acupuncture tu vois je me souvenais qu'il y avait une scène d'acupuncture mais je me souvenais pas de comment il mourait et en vrai on peut pas savoir tant qu'on a pas vu la scène dans le gymnase pareil il y a une scène Incroyable chez l'ORL,

  • Speaker #1

    non je sais pas...

  • Speaker #2

    Non, ça c'est trop, ça c'est trop. J'adore,

  • Speaker #1

    ça marche vraiment.

  • Speaker #2

    J'ai coupé l'œil au laser là.

  • Speaker #1

    C'est génial, c'est trop bien. C'est pas ça qui la tue.

  • Speaker #2

    Non, c'est le doudou.

  • Speaker #1

    Eh oui,

  • Speaker #4

    c'est ça, en fait c'est toujours, on pense qu'on sait ce qui va tuer le personnage et en fait c'est jamais ça. Et ça, ça marche bien alors que franchement je l'avais déjà vu.

  • Speaker #1

    je me souvenais même pas de comment ils mourraient réellement bien sûr le grand jeu pour moi c'est vraiment ce que j'aime bien dans toute cette saga c'est que c'est le film d'horreur Popcorn dans ce que ça a de plus pur c'est en fait un film qui se voit avec des gens et avec lesquels tu rigoles et tu discutes de ça doit être ça qui va faire ça ah bah là tu vas voir la la vie c'est ça moi je les ai regardés tout seul et j'ai bien vu et très rapidement il y a un rapport second degré aussi qui arrive d'auto-citation, tu vois, qui est assez marrant. Moi, je trouve qu'on passe un bon moment. Oui,

  • Speaker #2

    et en plus, c'est des films sur lesquels il est facile de chier entre guillemets parce que bon, en dehors de ça, les personnages font une catastrophe. Mais en fait, ce que ça promet, ça le fait très bien. Et en fait, c'est cool. Tu ne le regardes pas pour autre chose. Et ouais, beaucoup. Ça pourrait être qualifié de plaisir coupable, mais pas tant que ça coupable. Comme tu dis, c'est du bon film d'horreur popcorn. Ça joue en plus avec l'intrigue même du film d'horreur et les ressorts scénaristiques du film d'horreur. Donc non, c'est cool.

  • Speaker #1

    Et puis avec des personnages complètement cons, alors qu'ils savent quand même qu'ils sont poursuivis par la mort. Enfin,

  • Speaker #2

    aucun scrupule à ce qu'ils disent.

  • Speaker #1

    On vous dit écoutez, vous êtes poursuivis par la mort. Vous n'allez peut-être pas vous foutre dans une cuisine où il y a des croutons japonais et des fourneaux partout et l'huile bouillante. Et lui,

  • Speaker #2

    il va quoi ? Il va te faire crouter. Il va te faire une petite pièce blanche.

  • Speaker #0

    c'est ce qu'elle fait dans le 2 la fin du 1 un des persos principaux on la retrouve dans le 2 et en fait elle est dans un asile psychiatrique c'est complètement con d'ailleurs mais dans une cellule capitonnée elle est enfermée là-dedans et spoiler quand elle en sort elle crève et ça c'est bien et j'allais dire jeu d'acteur niveau Dawson Plus mais en le disant je me souviens Je me suis rendu compte que dans le premier, il y avait un des mecs du cast de Dawson, littéralement. Il y a Jack. C'est pas vrai. Sauf que dans Dawson, c'est le mec gay qui fait son coming out et dans le premier, il joue un des gros mascus quarterback. Bon voilà, il y a un petit lien entre les deux. Mon cerveau a fait… Ah oui,

  • Speaker #2

    c'est dans Cinematic Universe.

  • Speaker #0

    Ouais Mais le premier est assez savoureux sur l'esthétique justement, années 2000, c'est magnifique, vraiment faut le revoir. Et ce qui est dingue, c'est que quand tu vois ça, je me suis fait la réflexion, je me suis dit que ça a encore plus vieilli que certains vieux. Enfin, tu vois, quand on a regardé des films qui datent des années 60,

  • Speaker #1

    70,

  • Speaker #0

    le premier Destination finale, tu as l'impression que c'est la préhistoire. Je te jure, quand tu regardes.

  • Speaker #2

    En vrai, on en avait parlé, même Twilight 1 aussi, c'est pareil. Même celui là qui est. Pas si vieux que ça.

  • Speaker #1

    2011 ouais.

  • Speaker #2

    Il est ringard. T'as l'impression que c'est un film des années 2000 tu vois, début 2000 quoi. Après c'est moi le véritable enfer du film pour moi ça a été quand...

  • Speaker #0

    La mode,

  • Speaker #2

    non pardon. Non c'est en fait quand le team building se poursuit à ton propre enterrement tu vois. Ça c'est l'enfer sur terre quoi. Tu meurs et en plus il continue le team building. C'est donc maintenant qu'il fait ton éloge. Non, ça c'est non. ah pas ou quoi ?

  • Speaker #0

    quel gauchiste bon et c'est là dessus qu'on va peut-être terminer l'épisode mais avant de se quitter nous allons nous raconter ce qu'on a fait le dimanche passé et je sais pas on commence pas tout le monde a préparé ? oui ?

  • Speaker #2

    oui ok bah Léo alors tu vas commencer tiens pour une fois et bien dimanche moi je vous recommande le Nurofen non c'est pas vrai Dimanche j'ai aussi regardé pour me détendre un peu après Blood Island parce que j'étais sacrément en dep quoi on va dire. J'ai regardé la nouvelle série des créateurs de Scavengers Ring, qui sort sur YouTube, qui s'appelle...

  • Speaker #0

    Solid ? Je ne savais pas.

  • Speaker #2

    Un truc avec... Common Side Effect, c'est ça.

  • Speaker #0

    Trop bien, mais je vais regarder direct.

  • Speaker #2

    Et bien il y a trois épisodes qui sont sortis, ça va être en six épisodes, donc assez court, et c'est vraiment trop trop bien. L'écriture des persos, la narration commence direct dedans, c'est un peu loufoque, un peu bizarre comme univers, ça me fait un peu penser à Utopia en mode univers un peu chelou, quoi.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est à la série ?

  • Speaker #2

    Ouais, et c'est vraiment très très bien. C'est un truc de complot aussi, un peu étrange et tout.

  • Speaker #0

    Car Van Der Reen, énorme banger. Et c'est de l'animation, du coup ?

  • Speaker #2

    C'est de l'animation, on retrouve grave la patte, et c'est super canon, franchement. C'est court en plus, donc pas très mal.

  • Speaker #0

    Wow, wow,

  • Speaker #4

    wow,

  • Speaker #1

    wow.

  • Speaker #0

    Moi, dimanche dernier, j'ai... c'était, justement, je le disais au début de l'épisode, voir l'exposition L'Âge Atomique au Musée d'Art Moderne de la ville de Paris. Elle se termine bientôt, donc peut-être que vous n'aurez pas l'occasion de la voir. Et puis en plus, pour les gens qui n'habitent pas à Paris, ce n'est pas évident. Mais en tout cas, ça vaut le déplacement. C'est vraiment super. Et c'est une des rares expos où je me suis dit, tiens, je vais acheter le catalogue parce que vraiment, c'est vraiment incroyable. Donc vous pourrez même en profiter en achetant le catalogue parce que vraiment, c'est... Enfin, le... Le narratif qui est construit autour de l'exposition dépasse même parfois les œuvres et tout, et c'est vraiment bien. Moi, je ne suis pas un très grand connaisseur d'art contemporain ou d'art moderne, mais en tout cas, c'est vraiment agréable de voir une exposition qui est construite de cette manière-là, qui reste didactique, mais qui en même temps ne tombe pas dans le truc cité des sciences, un peu pour les enfants. C'est vraiment, vraiment, ça rend du coup des pièces d'art moderne. accessible et ça les inscrit dans un narratif qui est facile à suivre et qui est très agréable à regarder, donc vraiment c'est une super expo c'était vraiment génial on a adoré et sinon j'ai passé ma journée à préoccuper le dernier single de Théodora il fait une double reco ça y est encore le dernier single de Théodora il dure 1 minute 4 petit à baby c'est un bang c'est trop bien

  • Speaker #4

    Lola moi je reste dans mon truc hyper féministe mais je vous recommande un roman de Wendy Delorme Viendra le temps du feu qui est une dystopie c'est Sarah qui te l'a aperçu qui est une dystopie évidemment une dystopie féministe qui se situe un peu entre si vous avez aimé Fahrenheit 451 et 1984 et puis plus récemment The Handmaid's Tale, donc la servante écarlate. Je ne peux que recommander Viendra le temps du feu, qui parle d'une communauté post-apo, post-effondrement de la civilisation telle qu'on la connaît. Une communauté de femmes, de louves, comme elles se font appeler. C'est magnifique, il y a des scènes de sexe sapphiques incroyables. Si ça en intéresse certains. Mais non, non. Roman magnifique, je sais qu'elle avait écrit Le champ de la rivière récemment, et qui est plus court. Je ne l'ai pas lu, mais elle se paraît très jolie aussi. C'est toujours autour d'une rivière, de toute façon, globalement. Je vous le recommande. Très, très beau roman.

  • Speaker #0

    Ok. Est-ce qu'on peut parler d'écoféminisme ? Ça se passe autour d'une rivière.

  • Speaker #4

    Totalement, je pense. La rivière, la montagne, la forêt,

  • Speaker #0

    tout ça. Ok. Et Camille ?

  • Speaker #1

    Oui, alors moi, je vais vous conseiller un documentaire qui est visible sur Arte plus 7. Enfin, Arte TV, en fait.

  • Speaker #4

    La chaîne numéro 7.

  • Speaker #1

    C'est vraiment trop chiant. Qui s'appelle Black Far West. Une contre-histoire de l'Ouest, c'est un film de Cécile Dangean, qui date de 2022. Et c'est un film intéressant qui vient, non pas réécrire l'histoire, mais replacer l'histoire dans un contexte plus large. Et une histoire qui a été clairement volée aux personnes afro-américaines, qui est celle de la conquête de l'Ouest. Parce qu'il faut savoir, un chiffre intéressant, c'est qu'en 1875, qui est un peu le grand moment du Far West, on considère qu'il y a à peu près un quart... enfin un cow-boy sur quatre qui est en fait afro-américain et donc ça vient nourrir cette histoire qui a été consciemment accaparée par les blancs par les wasps notamment avec hollywood et le cinéma exactement et ça vient donc parler de ça ce qui est très intéressant c'est aussi les liens qui existent entre ces cow-boys noirs et enfin et les native americans les indiens beaucoup et c'est enfin moi j'ai appris plein de choses ça se regarde très facilement et c'est là où un film comme django un change a vraiment fait sens je pense on regarde avec encore plus de plaisir ok Voilà,

  • Speaker #4

    j'ai regardé.

  • Speaker #0

    Solide. Bon, bah...

  • Speaker #2

    Solide.

  • Speaker #0

    Non, mais attends.

  • Speaker #4

    Ça améliore dans les recours,

  • Speaker #2

    c'est vrai.

  • Speaker #1

    On n'a pas parlé d'un truc comme ça.

  • Speaker #0

    Ouais, pour une fois, personne n'a parlé de soupe.

  • Speaker #4

    La patate douce, en ce moment.

  • Speaker #0

    De toute façon, les légumes, c'est l'enfer.

  • Speaker #2

    On a fait le tour, là.

  • Speaker #0

    J'ai parlé des clémentines.

  • Speaker #1

    Les céleris, les céleris.

  • Speaker #2

    Ah, j'ai acheté des branches de céleri,

  • Speaker #1

    ouais. Je vais acheter à vous, c'est un peu... Aphrodisiaque, je ne savais pas que j'ai lu ça.

  • Speaker #0

    Mais j'en ai une, Tim. Eh bien, sur ce conseil du coup culinaire de Camille, on va se quitter. On vous fait plein de bisous, on vous dit merci parce que vous nous écoutez de plus en plus. Mettez 5 étoiles parce qu'il y a des gens qui ne doivent en mettre que 4. Je le vois, j'ai les chiffres. vous voyez le petit point rouge sur votre j'ai vos adresses IP je sais où vous êtes voilà si vous avez mis 4 vous mettez 5 et puis si vous avez rien mis vous mettez 5 et voilà et puis on vous dit à dans 15 jours voilà des bisous

Description

Ce dimanche on parle d'horreur et de boîte à outils, attention, pétage de boulon....



Les films de l'épisode :

- 4’22’’ Testuo [Shin'ya Tsukamoto]

- 26’00’’ Hyper Tension (Crank) [Mark Neveldine & Brian Taylor]

- 55’15’’ Blood Island [Jang Cheol-soo]

- 77’27’’ Destination Finale 5 [Steven Quale]


Et dimanche dernier alors (97’30'') ?

- Léo a regardé la série d'animation Common Side Effects de Joseph Bennett & Steve Hely.

- Thomas a vu l'exposition "l'âge atomique" au Musée d'Art Moderne de Paris et a kiffé le dernier single de Théodora.

- Lola recommande le roman dystopique & féministe de Wendy Delorme, Viendra le temps du feu.

- Camille a vu la série documentaire Black Far West, une contre-histoire de l’Ouest de Cécile Denjean sur Arte.



⚠️ TW : Attention, cet épisode aborde des sujets sensibles tels que : violences sexuelles et sexistes, violences sexuelles sur mineure, violences conjugales.


⚠️ Attention aux spoilers ⚠️


Réalisation et musique : Brice Thierion

Identité visuelle : Noah Ballul


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Là, ça commence. Salut les gens ! Salut ! Salut tout le monde ! Salut ! Et bienvenue dans l'horreur du dimanche, le podcast bricolé de toutes pièces, rafistolé à la dernière minute, au cours duquel nous parlons des films qui font bader, des films qui font flipper. Alors, les molles, les mous, c'est pour vous.

  • Speaker #1

    Bouh !

  • Speaker #0

    J'ai changé un peu l'intro. Ouais, ouais. Alors, ça fait combien d'épisodes, là ? 45 ? À quelle vitesse a-t-on atteint le point crank ? À quelle vitesse ? A-t-on atteint la destination finale ? Je demande parce que 45 épisodes et des thèmes compliqués pour en arriver là.

  • Speaker #2

    C'est l'apogée du podcast.

  • Speaker #0

    Parce que dites-vous les gens, le thème du jour, c'était rien de moins que caisse à outils. Il faut qu'on en arrive à de pareilles extrémités pour justifier de caser destination finale et des films gonzo dans le même épisode. Alors moi, perso, je ne suis pas un grand bricoleur. Je sais tout au plus planter un clou dans un mur, faire un trou dans un mur. pour y mettre une cheville mollie, les ingé-sons de la pièce en sueur. Mais en fait, ça, ça vient du père. Bon, je m'allonge, je vous explique, je vous raconte. Alors, quand j'étais petit, mon père me faisait bricoler avec lui sous contrainte. Alors, lui, c'est un ouf, il sait tout faire, plomberie, menuiserie, electricity, fausses sceptiques, ripapeterie, tout ça. Et alors, trop bien, moi, j'aurais pu grave apprendre, mais non, parce que, en fait, moi, j'avais une tâche qui m'était systématiquement attribuée pour la cité. c'était de tenir la fucking lampe électrique pour l'éclairer. Ben ouais, une fois sur deux, en fait, il éteignait le courant, donc il fallait une lampe pour l'éclairer. Et d'ailleurs, quand t'as entre 8 et 15 ans et qu'on t'éteint le courant la moitié de l'après-midi, le dimanche, ben t'as plus grand-chose d'autre à faire que de tenir la putain de lampe. Et j'avais aussi une autre prérogative, sinon c'était de tenir les forêts de la perceuse à la bonne hauteur pour lui passer sans qu'il doive se baisser. C'était un peu la même chose, en vrai. Pas trop haut, pas trop bas, position statique bien gainée. Bon, ça forge. Je n'ai pas appris à bricoler parce que je me faisais trop chier. Mais dans certains moments un peu durs physiquement, genre quand je fais du gainage, ou pendant mes études quand j'ai été aide au bloc opératoire, je me plonge mentalement dans l'obscurité de notre câble où j'ai tant assisté mon père, une lampe à la main, et j'imagine un faisceau doré, un cercle orange, une auréole d'espoir comme la lumière au bout du tunnel. Voilà. Donc pour parler bricole, je ne suis pas tout seul. Je suis avec celle qui bricole de ouf, en fait. En vrai, c'est Lola.

  • Speaker #1

    De ouf, moi j'ai beaucoup plus appris à bricoler que toi.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vrai. Je sais pas pourquoi. Bah, je sais pas.

  • Speaker #1

    Notre père était un grand féministe.

  • Speaker #0

    Ouais, sûrement.

  • Speaker #1

    Pas mort, je tiens à dire.

  • Speaker #0

    Léo, toi des fois tu portes du Carhartt, mais rien à voir avec le BT.

  • Speaker #2

    Je porte même pas de Carhartt.

  • Speaker #0

    Ah ouais, non,

  • Speaker #2

    jamais. C'est une fake news.

  • Speaker #0

    C'est une fake news.

  • Speaker #1

    Il a un pull Vans actuellement.

  • Speaker #2

    Ouais, je l'ai volé à un de mes meilleurs potes. Thomas a dédiqué ça à toi d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Bon, ok, rien à voir avec Carhartt. On peut... Fais ce qu'on veut, ici. Et toi, Camille, ça touche un peu en casse-la-outil ?

  • Speaker #3

    Non, c'est la catastrophe. Je vais faire un paquet cadeau,

  • Speaker #2

    c'est à peu près le sport que je vais faire.

  • Speaker #0

    Je me disais, je vais lui demander pour ne pas botcher tout,

  • Speaker #3

    pour ne pas avoir de... Sinon, c'est la catastrophe.

  • Speaker #1

    Ah ouais, la perceuse et tout, bof.

  • Speaker #3

    Le pire pour moi, ça a été... Je n'ai jamais, d'ailleurs, en huit ans, réussi à accrocher un tableau sur un mur. En béton armé.

  • Speaker #2

    Ah oui,

  • Speaker #3

    parce qu'il n'y a pas qu'à percussion.

  • Speaker #2

    Oui, bah voilà.

  • Speaker #3

    J'ai fait des trous, mais c'est tout ce qui reste. Comme si t'accrochais dessus.

  • Speaker #2

    C'est très symbolique.

  • Speaker #3

    Oui, bon, ça prête !

  • Speaker #0

    Et l'émission ne serait pas la même sans l'ultime fan de bricole. Il est là, le Mozart de la défonceuse, le Louis de Funès de la meuleuse, le Franck Provost de la ponceuse, c'est Bob. Le Brick Lover. Brice.

  • Speaker #2

    Oh, il me fait peur.

  • Speaker #0

    Merci. Il nous poursuit actuellement.

  • Speaker #3

    Ça dans le salon,

  • Speaker #4

    c'est un peu gênant.

  • Speaker #0

    L'horreur du dimanche, épisode 45. C'est parti, c'est maintenant. Et on commence avec le film de Léo. Léo, quel est ce film ?

  • Speaker #2

    Ce film, c'est Tetsuo, The Iron Man.

  • Speaker #4

    La première pièce de bois que j'ai mis en place a commencé à râler avant de se débrouiller avec les cellules. La chine que tu as touchée a été très belle.

  • Speaker #1

    J'ai enlevé mon pull.

  • Speaker #0

    Les tentacules en fer, là.

  • Speaker #2

    Pas mal, pas mal. En tout cas, moi, le bricolage, perso, c'est un peu comme vous, sauf Lola. visiblement, qui s'y connait un peu plus. J'y connais pas grand chose. La différence entre, comme tu disais Camille, perceuse, percuteuse, cheville ou forêt métal, etc. C'est pas trop mon truc, mais ne vous inquiétez pas.

  • Speaker #1

    Il a dit n'importe quoi.

  • Speaker #2

    Je sais, je sais. Parce que moi, j'ai trouvé la solution miracle. C'est de devenir soi-même la boîte à outils. Ne faire plus qu'un avec le marteau et l'enclume. Très subtile, celle-là.

  • Speaker #3

    C'est du surligne !

  • Speaker #0

    Je propose qu'on s'arrête à chaque fois pour survenir.

  • Speaker #2

    Pour ce thème, j'ai sorti de mon coffret de tournevis Parkside acheté chez Lidl, Tetsuo, un film quasiment d'essai japonais sorti en 1989 et réalisé par Shinya Tsukumato, dont on va évidemment reparler après un court résumé, où vous allez sûrement vous dire, mais what the fuck, quel est ce film qu'il nous décrit ? Il a pété un plomb le boug !

  • Speaker #1

    J'ai trop hâte d'entendre.

  • Speaker #3

    Moi j'avais écrit Tsukamoto.

  • Speaker #0

    Ouais c'est Tsukamoto.

  • Speaker #2

    Tsukamoto pardon, j'ai mal lu, j'ai écrit ça aussi en plus.

  • Speaker #3

    Donc là on surlue l'erreur.

  • Speaker #2

    Oui. Très bien.

  • Speaker #0

    Et toc, direct la béquille quoi.

  • Speaker #1

    Le petit coup de marteau.

  • Speaker #2

    Donc Tetsuo, c'est l'histoire de...

  • Speaker #0

    Je sais plus quand il chappelle.

  • Speaker #1

    Et une chose en métal.

  • Speaker #0

    Il y a un brise non ?

  • Speaker #3

    Ah tu demandes le nom du personnage ?

  • Speaker #2

    Je pensais que vous alliez répondre de Tetsuo et du coup après qu'elle marche plus mais j'allais vous dire et non perdu parce que les personnages n'ont pas vraiment de nom défini dans le film Bah oui mais moi je savais pas qu'ils appelaient Tetsuo Bah en fait ils s'appellent pas Tetsuo mais je vous ai bien eu mais en fait du coup je vous ai pas bien eu parce que la blague n'a pas marché Ah tu nous as quand même bien eu Tetsuo c'est l'histoire d'un ouvrier qui rendu fou par le nouveau monde a développé un hobby particulier, hobby qui consiste à s'insérer des tiges métalliques dans les guiboles En plein chaos mental suite à l'infection provoquée par l'insertion de la tige, il se fait renverser par une voiture. Le conducteur, un salarieman et sa copine prennent la fuite. Et au travail, un peu plus tard, notre chauffard salarié remarque d'étranges excroissances métalliques apparaître sur sa peau. Sa psyché et son corps sont ensuite progressivement infestés par une entité faite de métal et de machines. Voilà, je vais en rester là pour le résumer.

  • Speaker #0

    T'as tout dit,

  • Speaker #2

    t'as réussi ! C'est pas évident, la narration est assez décousue. C'est un film qui est plutôt scénariel, donc c'est pas facile à résumer. Mais Tetsuo, c'est un monde moderne et froid qui est dépeint, un monde violent et pervers. Des villes faites de béton, de métal et d'autant de machines qui font désormais partie intégrante de nos vies. Un monde dont les conséquences et son résultat final, c'est la fusion totale entre l'humain et la machine. Cette fusion, elle est montrée, comme vous l'avez sûrement constaté, j'imagine, par un body horror que je trouve extrêmement réussi et dérangeant. Il y a plein de costumes assez fous, c'est que du fait maison, parce qu'évidemment c'est un tout petit budget. C'est des télés récupérées dans des décharges, des tuyaux de déchets d'usine, etc. Il y a aussi des séquences en stop motion qui participent à rendre le résultat encore plus organique, je trouve. C'est d'ailleurs pas pour rien qu'une des références visuelles qui est citée par Shinya, c'est Vidéodrome de Cronenberg.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est vrai que c'était post-Vidéodrome. Ouais.

  • Speaker #2

    Et voilà, un autre point très intéressant du film, c'est ses points communs avec l'héro Gouraud. Ça, c'est la petite partie où je ne suis pas trop sûr de moi, mais... On va en discuter. Il y a beaucoup de séquences qui présentent cette fusion en mêlant érotisme et horreur, comme dans les Rokuro, dont l'extrait que je vous ai diffusé juste avant. Cette fusion humain-machine se fait beaucoup par la pénétration des corps, surtout masculin, dans le film. Il y a une scène de rêve, par exemple, entre un rêve, un fantasme et de l'horreur de pénétration masculine par une femme aspirateur. Voilà.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #2

    Et cette thématique là, elle se confirme, je pense que vous ne l'avez pas vu, mais dans Tetsuo 2, parce qu'il y a une suite assez différente, mais très intéressante à Tetsuo. Ah d'accord.

  • Speaker #0

    Ouais moi j'ai pas vu.

  • Speaker #2

    Parce que t'es vraiment pas du tout la même forme. Et en fait dans Tetsuo 2, déjà il y a plein de Keme bodybuildés dans une usine désaffectée en fait. Et vraiment ils poussent la fonte à fond, ça sue, ils ont chaud et tout quoi. Et on retrouve aussi évidemment ce motif de la pénétration des corps. Et on retrouve aussi les traumatismes d'enfance liés à des figures masculines extrêmement violentes ou obsédées. Parce que c'est la raison... de la transformation physique des personnages. Dans Tetsuo, c'est des traumatismes qui poussent les protagonistes à augmenter leur corps, à créer une carapace ou quelque chose de différent pour se protéger de la violence du monde qui les entoure, quitte à devenir eux-mêmes extrêmement violents aussi. Bref, vous l'aurez compris, la fusion humain-machine, le transhumanisme et la critique du progrès sont autant de thèmes communs dans l'oeuvre de Shinya. Il y a pas mal de ses autres films, même de ses premiers courts-métrages. qui mettent en scène justement ce transhumanisme, cette fusion organique entre l'humain et la machine. Et ça s'inscrit évidemment dans le courant du cyberpunk. Mais ici, il ne faut pas s'attendre à trouver des néons, des super technologies ou une suresthétisation du genre. L'univers qu'il propose est beaucoup plus brut, beaucoup plus organique. C'est composé de tuyaux, de métal, de déchets industriels issus de notre mode de vie. Et la conclusion qui, elle, est encore plus visible à mon sens dans Tetsuo 2, du coup je vous invite aussi à le regarder. sa conclusion c'est la suivante c'est que le progrès aveugle entraîne notre auto-destruction mais cette destruction peut être aussi salvatrice et c'est pas une fin en soi donc du coup je vous laisse faire tous les parleurs que vous voulez avec l'histoire du japon un pays entre tradition et modernité on rappelle c'est

  • Speaker #0

    intéressant ce que tu dis parce que moi j'ai très peu lu sur tetsuo mais je pense que j'étais un peu influencé par Parce que je suis allé voir une expo au musée d'art moderne de la ville de Paris qui s'appelle l'âge atomique. Et moi, j'ai vu Tetsuo le jour même. J'ai revu le jour même et donc je me suis dit, c'est incroyable. Parce que moi, j'avais l'impression que Tetsuo, c'était un film qui parlait de manière un peu indirecte de la catastrophe nucléaire. En fait, j'avais l'impression d'y voir ça, notamment à la fin, quand tu as cette espèce de fusion entre les deux personnages. qui est là pour dominer le monde, qui part détruire la ville et tout ça. Je me suis dit, bon, tu vois, il essaye de parler un peu de ça en souterrain. Et j'ai repensé au film en étant complètement obsédé par cette idée, en me disant, oui, c'est sûr, le film parle de ça, mais vraisemblablement pas directement. C'est ça qui est intéressant, en fait. Non,

  • Speaker #2

    pas directement. Par contre, dans pas mal d'interviews, il a beaucoup fait d'interviews et de formats docu pour Arte, et notamment pour Trax, si je ne me trompe pas. Et en fait, il parle beaucoup, évidemment, de Godzilla et des Kaijus et de ce que ça symbolise dans l'histoire japonaise. Donc oui, c'est quand même quelque chose qui est là pour lui. C'est une blague, il ne faut pas non plus y voir tout le temps un parallèle avec ça. Mais en l'occurrence, oui, c'est évidemment une de ses influences.

  • Speaker #3

    Oui, je trouve qu'il y a aussi un parallèle qui se fait assez vite avec Akira, l'anime, qui clairement parle aussi de la question atomique et nucléaire. Oui, je pense. trouve cette ambiance bizarre avec ce body horror poussé à l'extrême qui fait...

  • Speaker #2

    Ben, vous avez lu Akira, toi je sais pas si t'as lu Camille, mais le film s'arrête assez tôt dans l'histoire d'Akira en fait, et après t'as toute la ville de Neo Tokyo qui est détruite. Et le Tetsuo 2 c'est 100% ça. La fin du film c'est littéralement Akira en fait, et c'est toute cette idée de repartir de cendre pour reconstruire quelque chose, et cette fatalité qui est pas, comme je disais, à voir. comme une fin apocalyptique mais plutôt comme un nouveau départ un peu forcé mais sur lesquels on peut prendre peut-être de meilleures bases en fait.

  • Speaker #0

    De toute façon c'est difficile d'imaginer qu'un type qui sorte un film dans sa quarantaine ou sa trentaine à la fin des années 80 n'ait pas été complètement baigné par ces images, n'ait pas été complètement influencé par cette catastrophe-là. C'est ça. Après l'autre truc que je trouvais intéressant en le regardant c'est que ça dit quand même... Ça dit sans en dire, mais c'est un film quasi muet,

  • Speaker #2

    il y a très peu de dialogue.

  • Speaker #0

    Ça dit quand même beaucoup des tabous sexuels associés à J'abonnesse. Les interactions entre hommes et femmes dans le film, elles sont brutales, un peu contrariées. Il y a notamment, il insiste pas mal sur le motif du couple qui a un rapport sexuel dans la forêt juste après avoir renversé le type.

  • Speaker #2

    En regardant son cadavre agonisant.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui. Donc ça, c'est un motif qui revient. Je crois que la scène, on la voit trois ou quatre fois dans le film.

  • Speaker #2

    En fait, c'est une image qui est imprégnée dès le début du film, qui est rémanescente de ce personnage qui renverse, qui vient le hanter, en fait, littéralement lui transmettant sa espèce de malédiction, de fusion corporelle. Et en fait, il occulte cette partie-là, cette chose qu'il a faite qui est assez innommable, de faire l'amour devant quelqu'un qu'il vient de tuer sur la route, sur le bord d'une route.

  • Speaker #0

    Un peu érotisé par la transgression qui vient de... Je ne veux pas enfoncer des... Je ne veux pas balancer des clichés...

  • Speaker #3

    Avec le saxophone sexy.

  • Speaker #0

    Oui, le pornophone ou le saxoporn. Mais je ne veux pas balancer d'énormes clichés qu'on peut avoir sur... Sur la vie sexuelle des Japonais dans les années 80, mais il me semble en tout cas que c'est... tabou et que il y a beaucoup de tabous qui sont abordés en fait. Ils sont abordés dans le film et l'autre truc que je voulais dire à propos de ces scènes là c'est qu'il y a quand même une scène qui est centrale quoi qui est quasiment un acte entier du film qui est une scène de pénétration masculine je clarifie c'est une scène de sodomie du coup de la... Donc c'est la femme du personnage principal qui le sodomise pendant qu'elle a un sexe qui est transformé en tuyau géant d'aspirateur. Et lui après, il la tue en la pénétrant avec son sexe qui est devenu une poreuse. Et c'est quand même... 20 bonnes minutes du film, un bon quart d'heure peut-être, je sais pas. En tout cas, c'est un acte entier. Donc ça ne me paraît pas anodin, en tout cas, comme dimension.

  • Speaker #2

    Non, non, c'est pas anodin. Et effectivement, ça revient, en fait, dans le Tetsuo 2, c'est le même point de départ qui arrive tardivement dans le film. C'est l'explication du pourquoi, du comment. En gros, ces personnages ont littéralement pété les plombs. Et en fait, dans le premier, on voit à la toute fin que le premier personnage qui se met les tiges en métal, Ces tiges en métal étaient utilisées par une figure paternelle, on imagine en tout cas, qui mimait un pénis avec et qui le battait après avec aussi. Et dans le deuxième film, c'est pas un gros spoil, mais en gros les personnages sont... Je vais pas dire leur rapport. Mais par contre, ils ont une personne en commun qui en gros était obsédée par les armes à feu, tout petit, et qui du coup les a forcées à par exemple tuer des animaux ou à devenir des armes en fait. Et à chaque fois c'est des hommes en plus. Et du coup, je trouve qu'il y a un discours assez fort du film là-dessus, sur le point de départ de la violence dans la société moderne et dans le monde qui est dépeinte en tête saut. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est les incels en fait qui font la violence après. Ça me fait rire de penser à ça en regardant le film, mais je ne l'avais pas vu comme ça au premier visionnage, mais peut-être.

  • Speaker #3

    Oui, et puis c'est un film assez, je trouve, difficile. En termes de lecture, de sens pur, parce que comme tu l'as dit, c'est quasiment muet. Le scénario que tu as très bien résumé, en fait, il est beaucoup moins clair. Qu'est-ce que tu as résumé ?

  • Speaker #1

    Au moins, tu as dit des trucs que je n'avais pas du tout compris.

  • Speaker #3

    Le film est très court, il dure une heure sept. Mais c'est vraiment de la première à la dernière minute, une espèce de plongée dans une vision assez cauchemardesque, en noir et blanc.

  • Speaker #2

    C'est très très beau.

  • Speaker #3

    C'est très beau, mais c'est du body horror de très bonne qualité. C'est que je pense. Les effets sont dingues. Surtout, ce qui m'a beaucoup touchée, c'est la musique.

  • Speaker #2

    Oui, la bande-son.

  • Speaker #3

    Il y a une bande-son incroyable, c'est de la musique indus. C'est très, très chouette. Moi, j'aime vraiment beaucoup. C'est assez âpre, assez brut. C'est un peu la Einsturzen de No Button, pour ceux qui connaissent.

  • Speaker #4

    Ça dépendra de trois personnes.

  • Speaker #0

    Moi, j'avais Nine Inch Nails. J'avais Nine Inch Nails comme rêve.

  • Speaker #2

    C'est une histoire de proto-techno-industriel. Et c'est vrai que tout est métal, en fait, dans le film. De la musique à l'image. Exactement.

  • Speaker #3

    Et puis, il y a l'omniprésence de la ville. Aussi, comme enfer industriel. Avec ce métro qu'on voit, qui est vachement bien, d'ailleurs, cette séquence sur le quai du métro. Franchement, moi, j'ai beaucoup aimé. J'aurais été... incapable de dire de quoi ça parle mais j'ai trouvé ça très intéressant et par contre assez étonnant que ce soit un film de 89 t'as dit c'est ça ?

  • Speaker #2

    je trouve que ça pourrait être un film des années 40 c'est très brutiste il y a un truc qui a été fait avec 3 bouts de ficelle donc moi je suis c'est vachement bien fait je suis complètement d'accord avec ce que tu dis moi

  • Speaker #1

    niveau analyse j'ai rien compris enfin Donc, mais bon, je pense que c'est pas le but du film. Donc, je vais pas me mettre en état. Mais effectivement, on en a pas assez parlé, mais le film est d'une beauté. Donc, parce que c'est en noir et blanc. Et je pense que ça sert vachement aussi le côté body horror qui est avec des effets des effets réels. Et du coup, il y a plein de défauts qu'on pourrait voir en couleur qui là, passent super bien. Et on les voit un peu. ça crée un ensemble mais en fait c'est vraiment magnifique et ouais je Moi, je n'avais jamais vu de film comme ça. Je ne regarde pas trop de films expérimentaux, parce que souvent, j'ai peur que ça me fasse chier, clairement. Mais là, déjà, effectivement, comme Camille le disait, ça ne dure pas longtemps. Et puis, je pense que quand on est fan de body horror, c'est vraiment un hommage absolu à ce genre-là. Et ça se regarde comme on regarderait un tableau. Il ne faut pas essayer de comprendre le film. Les personnages, finalement, sans doute qu'il y a plein de propos. qui veulent être dit dans son cinéma. Mais je pense que quand on est un peu novice de ce genre de film, il faut vraiment le prendre comme ça, comme des images qui défilent et à chaque fois, c'est un tableau. Et moi, c'est vraiment comme ça que j'ai pris. Et en une heure, on n'a pas le temps de s'ennuyer. Vraiment, j'ai trouvé ça assez exceptionnel là-dessus.

  • Speaker #0

    Après, je suis d'accord avec toi, il faut se laisser porter. Mais après, il faut quand même savoir que... C'est pas hyper facile à regarder non plus quoi.

  • Speaker #1

    Non, mais là, si quelqu'un qui aime juste regarder des films d'horreur comme ça, oui.

  • Speaker #3

    Vous inquiétez pas, il y en a après.

  • Speaker #0

    Vous inquiétez pas, mais j'ai pensé à vous.

  • Speaker #1

    Mais c'est grave accessible parce que déjà, c'est pas long. Je trouve que vraiment, pour les fans d'horreur, il y a tout en fait. Et Camille, tu le disais, mais il y a cette séquence dans le métro où il y a cette femme qui le poursuit. Ça dure quelques minutes quand même. c'est terrifiant. Il y a un côté très... tu vois les fantômes dans The Grudge et tout, elle prend des pauses terrifiantes... Franchement, il y a plein de choses et qui, je pense, pourraient satisfaire plein de gens.

  • Speaker #0

    Après tu as quand même 15 minutes de Zizi Foreuse, je suis désolé de revenir là-dessus.

  • Speaker #1

    Ça voilà, mais c'est dans le body horror. Oui,

  • Speaker #0

    c'est quand même... tu te le prends dans la gueule. Et j'insiste sur le fait que le film est beau à regarder, mais il n'est pas agréable à regarder pour autant.

  • Speaker #2

    Non, c'est très rusque. Et puis même la bande-son,

  • Speaker #0

    elle est quand même... Ok, c'est cool, il y a un gros travail et tout, mais c'est un peu pénible. Et je pense que ça le veut, tu vois. C'est ce que ça cherche, tu vois.

  • Speaker #1

    Mais c'est peut-être pas le premier film d'horreur qu'on conseillerait à quelqu'un. Non,

  • Speaker #2

    non. Et même le premier film d'horreur...

  • Speaker #0

    Vous commencez par Conjuring.

  • Speaker #2

    J'ai un peu envie de dire... Enfin, je ne sais pas si je recommande ou pas. Mais en tout cas, si le sens du film vous tcholupine et que ça vous fait vraiment buguer au visionnage de Tetsuo, premier du nom, en fait, le 2 est beaucoup plus lisible, confirme les thèmes abordés dans le premier. Et du coup, ça éclaire vachement sur des doutes qu'on pouvait avoir en mode « Ah, mais est-ce qu'il voulait parler de ça ? » En fait, oui, et on le comprend très bien dans le deuxième film.

  • Speaker #3

    Et apparemment, c'est une trilogie.

  • Speaker #2

    J'ai un 3. Moi,

  • Speaker #0

    j'ai la même information que Camille.

  • Speaker #2

    Après il y a Bulletman qui l'a fait aussi

  • Speaker #1

    Ah Bullet la balle et

  • Speaker #2

    Bullet de viande avec un nugget dans la bouche un nugget végé ne te faille pas il est quand même dans la bouche au moment où j'ai dit Bulletman et les nuggets sont en forme de zizi c'est des nuggets en forme de perceuse je me demandais pour toi Léo c'est

  • Speaker #1

    Poste ou euh Enfin, c'est post-Titan ou ça se situe comment ?

  • Speaker #2

    Alors, je voulais vous en parler, je ne sais pas, honnêtement. Oui,

  • Speaker #1

    parce que je sentais que tu étais...

  • Speaker #2

    Je voulais grave vous en parler, parce qu'en fait, pour moi, c'est un peu le même postulat que Titan. C'est un monde violent...

  • Speaker #0

    Il me fatigue.

  • Speaker #2

    ...qui est, en fait, par le biais de la fusion avec la machine et du body horror et de la transformation corporelle, créé des individus plus forts et plus aptes à construire quelque chose d'autre, de différent après. sans forcément mettre un jugement de valeur, est-ce que ça va être mieux ou pas.

  • Speaker #0

    Après t'es contre l'IA je te rappelle.

  • Speaker #2

    Ouais ouais mais tu vois justement le 2 il est très clair là-dessus, il y a une table rase qui est faite de la ville qui broie les gens, et en fait les personnages sont peut-être devenus monstrueux, mais en fait il y a une compréhension de ce qui les a rendus monstrueux, et du coup il y a un point de départ qui est, je vais le dire, un peu plus utopiste, et du coup je trouve que ça rejoint pas mal Titan là-dessus. Mais tu l'as bien dit après. Je l'ai vu avant, il y a plusieurs années. Avant Titan ? Ouais. Et je me demande si Julia Ducrono l'a vu. Dis-nous Julia Ducrono si tu l'as vu.

  • Speaker #0

    Je pense qu'elle l'a vu quand même.

  • Speaker #2

    Ou si c'est quelque chose qui t'a influencé pour Titan.

  • Speaker #3

    Je pense qu'il va falloir au bout d'un moment qu'on crée une boîte postale. Le courrier du cœur de Léo.

  • Speaker #2

    Je suis content que vous m'ayez parlé de Titan.

  • Speaker #3

    Vraiment, premier degré, les yeux qui frisent et tout. Je te jure, il a vraiment vu.

  • Speaker #0

    tu t'es vu ?

  • Speaker #2

    c'est incroyable il a même le bite rougi il a plus de bruit qui se dilate c'est vraiment c'est l'amour en fait ben voilà grave et titane un pic d'ocytocine le sang de l'eau pour le coup je sais que je l'ai dit à tort et à travers mais là il y a vraiment des points qui permettent de raccorder les deux films au même titre que Crash peut être évidemment raccordé à titane là pareil

  • Speaker #1

    Bah oui, là moi je me suis dit oui.

  • Speaker #0

    Ouais, mais dès qu'il y a une voiture dans un film en fait... Fast & Furious par exemple, c'est Titan en fait.

  • Speaker #2

    Bah littéralement, je voulais vous en parler aussi. Vin Diesel...

  • Speaker #3

    Hétéronormé.

  • Speaker #0

    C'est la version hétéro-beauf de Titan en fait. C'est Titone.

  • Speaker #2

    Cystostérone, non. J'arrête, j'arrête.

  • Speaker #0

    On a fait le tour ou pas ? Ouais,

  • Speaker #2

    je pense, ouais.

  • Speaker #3

    Surtout là, tu es en train de tirer sur ton film Fast and

  • Speaker #0

    Furious Moi aussi, j'ai choisi un film qu'on peut relier à Titan, je pense en tout point mais on va en parler après la musette Oui, alors moi, je vais vous parler d'un film d'auteur, je vais vous parler d'un film expérimental.

  • Speaker #2

    Un film d'essai, oui.

  • Speaker #0

    Un film d'arrêt d'essai.

  • Speaker #3

    La chute.

  • Speaker #0

    Tout crank.

  • Speaker #4

    C'est un peu comme un poisson synthétique chinoise. Vous devez faire quelque chose pour moi, mon garçon.

  • Speaker #2

    Ils t'ont donné le cocktail de Beijing.

  • Speaker #4

    C'est pour couper ton adrenaline.

  • Speaker #2

    Si tu arrêtes,

  • Speaker #4

    tu meurs. Je ne veux pas que tu me sèches un score. Dis au revoir à ma fille. Et va avec ton style. Ce que je dois faire, c'est rester vivant longtemps pour le rendre. Je suis clair. Claire ? Je ne sais pas où il est. Tu es tellement stressé. Qu'est-ce qui m'a changé ? Je dois te dire quelque chose. Je suis un professionnel, ça ne m'a pas changé. Tu vas me débrouiller. Au moins, tu peux me dire la vérité. Non, allez.

  • Speaker #0

    Voilà, voilà, voilà, voilà, voilà.

  • Speaker #2

    Alors,

  • Speaker #3

    Léo ne pourra plus parler pendant toute l'économie.

  • Speaker #2

    Non, mais c'est parce qu'il ne faut pas que mon rythme cardiaque redescende.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #2

    J'ai mangé un kilo de sauce piquante.

  • Speaker #0

    Moi aussi. C'est Hot Ones ici ou quoi, là ? Moi, j'ai fait la même. J'ai mangé pendant que tu parlais de la sauce piquante.

  • Speaker #3

    Peut-être qu'il n'y a qu'aujourd'hui. Alors,

  • Speaker #2

    vite, Xavier Nial, toi aussi, dans ton émission.

  • Speaker #0

    Hop, enfin, stop. Bon, donc, Crank. Crank, c'est un film états-unien qui est sorti en 2006. Un film d'action. réalisé par un couple de réalisateurs. Et alors, quel couple ? C'est Marc Neveldin et Brian Taylor.

  • Speaker #2

    Ils sont en couple ?

  • Speaker #0

    Ils sont en couple professionnel, en tout cas.

  • Speaker #1

    Ah oui, parce que là, j'y suis.

  • Speaker #2

    Pourquoi pas ?

  • Speaker #0

    Oui, après, ça serait un peu contre son camp. Ils ont une filmographie qui est tout à fait intéressante. Il y a Crank. Hypertension. Oui, alors hypertension en français. C'est littéralement ce que peut provoquer le film. Crank 2, High Voltage, Gamer, et non pas Gamers, le film français avec Bruno Salamone, mais Gamer, qui est une merde sans nom, je l'ai pas vu mais voilà. Il y a un autre film qui s'appelle Jonah X, je ne sais pas ce que c'est, et par contre, là je tiens à le préciser, ils ont réalisé Ghost Rider Spirit of Vengeance, je crois que c'est Ghost Rider 2.

  • Speaker #3

    C'est avec Nicolas Cage ? Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui. Sur sa moto, là. Je vérifie. Oui, oui,

  • Speaker #3

    oui. Pas Ghost Rider.

  • Speaker #0

    Non, pas Ghost Rider de Pomsky. Mais voilà. Donc, ils n'ont fait que des merdes. Mais ils sont quand même adulés par une frange cinéphile toxique.

  • Speaker #1

    Moins de croissance abonnée.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Moi je compte sur Insta

  • Speaker #0

    Je vais vous le résumer C'est un film un peu bizarre sur lequel j'ai du mal à exprimer une opinion qui n'est pas négative Alors dans les très grandes lignes parce que ça tient sur un post-it donc Crank ça raconte l'histoire de Jeff Chelios qui est donc incarné par Jason fucking Statham qui est un tueur à garage qui travaille pour un cartel dans la ville de, ça se passe à Los Angeles. Et donc, au cours, après avoir... assassiné un chef d'une triade, et bien il est doublé, alors ne me demandez pas de vous expliquer l'intrigue parce qu'elle n'a aucun sens, mais en fait il se retrouve doublé par un méchant chef de cartel qui lui injecte pour se débarrasser de lui. Alors il aurait pu lui mettre une balle dans la tête pendant qu'il était inconscient, mais non, c'est pas marrant, il décide de lui injecter une drogue qui est censée le tuer en une heure. Et comme c'est Jason Statham, et bien ça le tue pas. Mais le seul moyen qu'il a de résister à l'effet du poison qui lui a été injecté, c'est de maintenir sa fréquence cardiaque au-dessus d'une certaine valeur. Et donc, pour ça, il va, dans le désordre, se battre contre des Noirs, taper des Noirs, violer une femme et... Je sais pas, qu'est-ce qu'il fait d'autre de sympa ? Il rentre dans un centre commercial en voiture, il se balade cul nu dans un hôpital. Ça, c'est pas mal, par contre.

  • Speaker #1

    Mais il y a trois critères, effectivement. L'excitation, c'est bien montré dans l'écran, l'excitation avec le porno lesbien. Ensuite, il y a la peur avec un djihadiste, littéralement. Et ensuite, le danger avec la corrida.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    C'est ça, les trois règles. Oui,

  • Speaker #0

    oui, non, mais c'est donc... Donc voilà. Il essaie de survivre comme ça. Alors ça donne lieu à des situations qui sont gênantes. Je viens de les évoquer là. Et à des situations qui sont de temps en temps un peu loufoques et vite fait drôles. Donc c'est un film qui se caractérise par une misogynie, un racisme, une homophobie de tout instant. Au nom d'un plaisir... Au nom d'un plaisir qu'on pourrait trouver un petit peu dans le gonzo. qui est dans le caractère Gonzo du film. Plaisir qu'on peut ressentir en regardant un film...

  • Speaker #2

    Avec Christian Clavier ?

  • Speaker #0

    Ouais ! Un film régressif. Tu n'es pas Gonzo français ! Un film régressif, mais alors là où... Donc il y a des défenseurs du film. sur Internet qui disent que le film, c'est un no-brainer régressif, qui parle de la société moderne, de l'obsession qu'on a à être sur nos téléphones, de l'obsession qu'on a à être devant les jeux vidéo, machin, tout ça. Voilà, donc c'est un film qui n'est jamais, malgré la quantité de sujets craignos qu'il évoque, qui n'est jamais transgressif. Jamais vraiment. En fait, il ne fait que reproduire des schémas, des patterns, des trucs qu'on connaît déjà. Et donc en fait on n'est jamais tout à fait surpris par ce que va faire le personnage. Et moi je voulais en placer une petite quand même pour ce fameux héritage que le film, le fameux héritage du jeu vidéo que le film charrirait en tout cas parce qu'il y a énormément de références, il y a de la musique, il y a des... à un moment donné le générique en fait c'est du graphisme 8 bits, il y a un peu de musique qui fait pareil, un peu musique de jeux vidéo rétro.

  • Speaker #2

    Ils se revendiquent clairement comme le film de GTA.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça,

  • Speaker #3

    une espèce de...

  • Speaker #0

    C'est un peu assumé la référence à GTA. Moi, je ne trouve pas, en tout cas, ce n'est pas un film qui élève le média, si c'est ce qu'ils ont voulu faire. Et puis, pas merci d'avoir donné du grain à moudre au Gamergate, parce que le film sort en 2006. Le Gamergate, pour celles et ceux qui ne connaissent pas, c'est une espèce de mouvement réactionnaire de fans de jeux vidéo qui a eu lieu en grande partie sur Internet. Un mouvement qui est né du ras-le-bol des gamers hardcore d'avoir de la diversité forcée dans les jeux vidéo et d'avoir des regards critiques qui pouvaient être autres que hétéronormatifs sur une œuvre de jeu vidéo. Et donc... Cranck, en tout cas, quand il se présente comme étant un représentant du lien entre film et jeux vidéo, et en tout cas en voulant faire de l'objet film un truc un peu ludique, un peu marrant, qui pourrait ressembler à un jeu vidéo, en fait, il donne énormément de grains à moudre à ces gens-là. sur internet et indirectement à l'alt-right américaine et à Trump parce que le Gamergate c'est un mouvement qui a été récupéré en tout cas par l'alt-right américaine et qui a eu probablement un poids énorme dans les élections américaines, probablement que c'est à cause de ces gens-là, en partie à cause de ces gens-là, qu'il y a un gouvernement d'extrême droite aux Etats-Unis. Alors pas qu'eux, mais ils font partie, en tout cas, ils sont une partie du problème. Et voilà. Et donc, en fait, je pensais qu'à ça en regardant le film, et j'ai pas réussi à voir autre chose qu'un film de droitard un peu décérébré. Mais je me suis aussi dit que si je voulais regarder un film de droitard un peu décérébré, eh ben, il valait mieux que j'aille voir des trucs un peu sérieux, genre des films de Clint Eastwood, quoi.

  • Speaker #2

    La provocation moins 150 abonnés

  • Speaker #1

    Tu fais des parallèles un peu osé je trouve

  • Speaker #0

    Un film de droit Oui oui bien sûr Quitte à voir du cinéma de droitard autant voir des gens qui savent faire du cinéma Ce que j'ai pas dit c'est que le film est dégueulasse

  • Speaker #3

    Moi je sais pas, quitte à voir un film de droitard je crois que je préfère voir Cranc en vrai quand même je sais pas au moins ça file un peu la gerbe c'est ça la question y a-t-il un stabilisateur dans la vie ? les monteurs franchement je me dis mais les pauvres je pense que tout le monde est coquin dans la production de ce film de A à Z parce que là c'est mon compliqué en même temps t'as quand même voulu en parler c'est parce que c'est parce que c'est un film qui a aussi un peu en

  • Speaker #0

    vrai c'est un film qu'il y a plein de cinéphiles qui le défendent ce truc. Bah oui,

  • Speaker #2

    il est assez beauté.

  • Speaker #0

    Comme un trip gonzo régressif, un truc hyper DIY, super cool, no-brainer, machin et tout ça. Et comme un peu des trucs qu'on peut plus faire maintenant parce qu'on peut plus rien dire en fait. Donc en fait, il y a vraiment, je l'ai dit de manière un peu...

  • Speaker #3

    Non mais en fait, moi je suis d'accord, c'est pas parce que c'est régressif et crétin que ça doit être aussi odieux sur plein d'autres sujets. Il y a des scènes qui sont vraiment affligeantes de... de dégueulasserie en fait j'ai envie de dire tout simplement.

  • Speaker #1

    C'est pas un bloco de 15 minutes, t'as toutes les communautés qui existent quoi, à part peut-être les inuites qui ont été mais insultées.

  • Speaker #3

    Oui et puis c'est fait avec un aplomb en mode oh mais allez c'est marrant tu vas pas y arriver à ce truc là.

  • Speaker #1

    Blanc, hétéro, alors échauffe. Oui pas sans truc, pas exilé quoi mais sinon tout le monde en prend pour son grade.

  • Speaker #0

    Ouais c'est clair. C'est lunaire. Non, c'est clair. Et alors, je parlais, donc, j'ai parlé de scène de viol, mais il y en a réellement une. Enfin, c'est... Non,

  • Speaker #1

    c'est consenti.

  • Speaker #3

    C'est vraiment le malaise total, cette scène. Et puis elle dit oui,

  • Speaker #1

    alors...

  • Speaker #0

    C'est exactement le genre de comportement qui a été dénoncé X milliards de fois. Et qui est... T'as vraiment un manuel de comment ne pas faire, tu vois. Enfin, genre, c'est incroyable. Oui,

  • Speaker #3

    puis ça a réitéré...

  • Speaker #0

    Alors ce qui est génial, c'est que donc, attends, il y a des touristes en plus japonais. C'est des touristes, alors c'est des femmes, donc un quart de femmes chinoises qui assistent à la scène.

  • Speaker #1

    Mais habituées comme des japonaises, c'est pas Thomas qui est en train de faire... C'est le film qu'il fait.

  • Speaker #0

    Et qui prennent des photos en mode, waouh, mais c'est beaucoup trop stylé ce qui se passe et tout. Enfin c'est vraiment, mais genre, c'est une offense contre l'humanité.

  • Speaker #3

    Parce qu'il y a le chauffeur de taxi sikh, il y a aussi le chauffeur de taxi haïtien. évidemment, il y a Dwayne Attown,

  • Speaker #1

    ouais ouais le cycle est terroriste et l'ISP prend de la drogue et puis il y a tous les cartels enfin je veux dire la triade chinoise où il s'appelle Kim, on guise là oui avec d'ailleurs plus coréen que chinois mais bon ils sont pas au courant des chinois de Corée,

  • Speaker #0

    des coréennes de Chine,

  • Speaker #1

    on ne sait pas et puis il y a tout le gang des latinos c'est qui sera le meilleure sosie de Pitbull. C'est vraiment plus l'air. Moi je tiens genre.

  • Speaker #2

    Sachez d'ailleurs que Pitbull refait une tournée, j'ai vu ça.

  • Speaker #0

    D'ailleurs vous pouvez gagner des places.

  • Speaker #1

    C'est trop bizarre. Ah non, c'est vraiment un film moi j'étais assez effaré. Moi, je me suis dit, bon, vraiment, c'est lunaire. C'est lunaire de faire un film aussi con. Enfin, des films, tu vois, des séries Z, j'en ai vu beaucoup et j'aime bien ça.

  • Speaker #0

    Mais là, c'est compliqué. Je me suis posé la question. Je me suis dit, mais qu'est-ce qui différencie ce film-là de... Comment il s'appelait le film avec... Le Pied-de-Land ? Non, non, non. Alors, ce qui différencie... C'est son anglais, voilà. Voilà, c'est juste la langue, effectivement. Non, tu sais le film dont tu avais parlé avec l'ancienne star du porno française ?

  • Speaker #1

    Brigitte Lahaye.

  • Speaker #0

    Avec Brigitte Lahaye. Je ne sais plus comment s'appelait le film, mais on en a parlé dans l'Horreur du dimanche.

  • Speaker #1

    Fâcheur de l'aube ou je ne sais pas quoi.

  • Speaker #0

    Non, c'est Guillaume Canet.

  • Speaker #1

    C'est un truc comme ça.

  • Speaker #0

    Mais en fait, à peu près tout. Parce que si tu veux, il y a une manière d'être agressif sans être transgressif, je le répète, qui consiste à rire. de schéma de l'oppression des prédateurs de la nuit mais consiste à rire de l'oppression des dominants sur les dominés et en fait ça ne fait que reproduire ces scènes là qui sont des scènes qu'on connait déjà donc en fait il n'y a aucun moment où on est surpris, choqué et où on peut se sentir on peut sentir quelque chose de différent on peut avoir l'impression d'assister à quelque chose qu'on ne connait pas déjà sauf si on est vraiment,

  • Speaker #1

    enfin je pense que si on a 14 ans et qu'on est pas très éduqués. Un peu edgy. Non, non, on est un peu teuteux parce qu'en vrai, moi, j'ai trouvé quand même le film d'une vulgarité assez folle. Il y a donc, il y a quand même un rapport à la drogue. Ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un film qui vante autant le fait de prendre de la drogue. Et puis, c'est vraiment, la drogue, c'est mal. Voilà, c'est tout. Et là, la façon dont il le montre, c'est quand même très étrange. On dirait qu'il n'y a personne pour dire Non mais en fait c'est pas très ok de faire ça, enfin bref. Et puis le personnage féminin dont tu as un peu parlé, qui est quand même la copine du... enfin censée être l'amoureuse du héros, s'appelle Yves, d'ailleurs très intéressant, que ça soit l'unique...

  • Speaker #0

    C'est l'unique femme qui s'appelle Yves et elle est pas capable de régler l'heure de son micro-ondes, tellement c'est une femme.

  • Speaker #1

    Ah bah c'est... enfin elle, vraiment, je pense qu'il y a des thèses qui pourraient être écrites sur... Ouais, c'est vrai. Comment elle est écrite, comment elle est représentée, ne serait-ce que son costume. En gros, il y a un moment donné, le moment du viol qui est en fait, serait consenti. Parce qu'en fait, elle prend son plaisir. À la fin, c'est elle qui lui dit, fais-y, fais-moi du sale devant tous les touristes à Chinatown. Vraiment, en plein jour. Bien sûr, évidemment qu'il n'a pas fait ça. Il n'en a pas rêvé.

  • Speaker #0

    Toutes les femmes veulent ça. Moi, je connais les femmes.

  • Speaker #1

    C'est dans mon petit carnet. Non mais tu vois, regardez Belle de jour, je vous en supplie. Donc en gros, cette femme là, elle se fait arracher son... parce qu'elle est en petite robe de fermière là, fermière sexy, et jamais plus elle ne pourra remonter sa manche. Elle est de plus en plus à poil au fur et à mesure du film. T'es là mais c'est pas possible quoi. Et c'est 2016, on n'est pas non plus dans les années...

  • Speaker #0

    Oui c'est pas dans les années 80. J'espère qu'elle a touché beaucoup d'argent quand même.

  • Speaker #1

    Bah je crains que non, c'est vrai que c'est parce qu'on l'a pas vu beaucoup après.

  • Speaker #3

    Et puis c'est le gros problème, c'est que tu... Tu peux faire un film avec des personnages moralement critiquables, mais là, c'est pas un anti-héros, en fait. C'est le héros du film Jason Statham. C'est le héros. C'est le chanteur de Linkin Park dans le film. Non.

  • Speaker #0

    Ah ouais,

  • Speaker #1

    j'ai pas vu. C'est qui ? Le mec qui est dans la pharmacie. Et qui lui dit qu'il peut prendre des petits sprays.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #3

    pour le nez, là. Ouais, putain.

  • Speaker #1

    Ça m'a fait rire de le voir.

  • Speaker #0

    Rest in peace.

  • Speaker #1

    Tant que tu le l'as sur le film, quand même.

  • Speaker #0

    Non mais, avec Lola, on a beaucoup échangé par message en se disant, est-ce qu'on peut parler de ça ? Oui, non. Mais moi, j'ai fini par lui dire, il est important que les gens savent. Donc toi Lola, t'en as pensé quoi ? Ça t'a plu, Crank ?

  • Speaker #2

    Non. Arrête. Non, je n'ai pas du tout aimé le film. Déjà, en le regardant, je l'ai trouvé très très moche. Comme Camille le disait, il y a un montage qui n'est pas possible. L'image, moi, m'a beaucoup déplu. Si seulement il n'y avait que ça. Mais non, non. En fait, à tel point que... Parce que quand Thomas l'a choisi, moi, je ne connaissais pas du tout. Et j'ai regardé le film, je me suis dit... ce mec est de ma famille,

  • Speaker #0

    pourquoi il m'a dit ça ?

  • Speaker #1

    Entre ça et

  • Speaker #0

    Elphone. Elphone, c'est Léo. Oui,

  • Speaker #3

    mais c'est pour le troll, Elphone.

  • Speaker #2

    Non, mais franchement, j'ai essayé de me renseigner. Moi, je n'ai pas joué aux jeux vidéo. Je n'ai encore moins joué à GTA. Déjà, GTA, j'ai un peu vu des gens y jouer. C'était quelque chose qui me mettait mal à l'aise. Voilà. En fait, j'ai... Je n'ai rien trouvé qui m'a plu dans le film, même le côté un peu dans tous les sens, très hystérique, le montage. Ça, ça ne me plaît pas.

  • Speaker #0

    L'esthétique du clip MTV.

  • Speaker #2

    Mais pourtant, Camille le disait, des séries Z, ça peut être hyper sympa à regarder. Moi, je n'ai vraiment pris aucun plaisir. Peut-être qu'il y a un 12 000e degré que je n'ai pas saisi. C'est possible parce qu'il y a beaucoup de gens qui aiment ce film comme tu disais Thomas. Et voilà, je me suis un peu rassurée en me disant que Brian Taylor avait quand même fait la série Happy, qui est une série que j'ai vue et qui est franchement très sympa. Ouais c'est sympa. Il y a un peu ce montage là qui revient.

  • Speaker #3

    C'est un peu gonzo mais c'est un peu provoque et tout.

  • Speaker #2

    Et voilà, mais en fait, bon il y a quelque chose derrière. Et je me suis un peu dit bon, c'est peut-être pas des enflures totales. Ouais. Mais non, Hypertension, en soi, j'ai adhéré à rien de ce que proposait le film.

  • Speaker #0

    Après, deux remarques. La première, c'est que GTA, c'est quand même une franchise de jeux vidéo importante parce que c'est une franchise qui a évolué avec son temps. C'est-à-dire qu'effectivement, les premiers GTA, quand tu les revois maintenant, quand tu les rejoues, tu peux éventuellement te dire que c'est un truc un peu con, un peu edgy, de petit connard. mais après c'est quand même une licence de jeu vidéo alors on attend de voir GTA 6 mais c'est quand même une licence de jeu vidéo qui a su faire preuve ne serait-ce que d'écriture tu vois il y a quand même des scénaristes derrière qui a un peu écrit et qui se veut un peu critique de la société américaine là où Crank et alors deuxième remarque mais qui est liée c'est que la série Z c'est quand même normalement ce qu'on aime bien ... C'est quand ça renverse des clichés et quand ça renverse des structures de domination. Tu as l'impression que ça pervertit des structures de domination en inversant les rôles de temps en temps. Et c'est ça qui est agréable dans les séries Z. C'est qu'en fait, tu as l'impression, tu as ce truc un peu cathartique de dire que d'une certaine manière... Les oppresseurs sont très méchants. Je repense aux prédateurs de la nuit, mais c'est tout de suite des nazis. Il y a quelque chose de très caricatural comme ça et où les dominés peuvent devenir dominants. Donc il y a un truc un peu libérateur quand tu regardes ce genre de séries Z, ce qui n'est pas le cas de Crank, où vraiment c'est une reproduction des schémas de domination.

  • Speaker #2

    Moi je l'ai vu, je l'ai vu.

  • Speaker #0

    De voir partout de manière moins frontale, et donc là tu te les prends encore plus fort dans la gueule, et en fait c'est juste pas agréable.

  • Speaker #2

    Oui, mais moi je l'ai vu juste après que tu dis que tu choisissais ce film, et du coup sans avoir toutes ces critiques et ces interrogations autour du film. Et du coup je me suis dit, si Thomas... choisi un film comme ça, même si comme ça,

  • Speaker #1

    ça me paraît nul à chier peut-être qu'il y a des choses derrière choses que je n'ai pas trouvées il y a la question du thème parce que le thème tu l'as raccroché par rapport au fait que... c'est une scène qui a été censurée dans Monsieur Bricola ? oui,

  • Speaker #3

    la scène est censurée je l'ai vue en censurée je l'ai vu partout celle-ci c'est vraiment pas la pire scène du film en plus c'est un peu tout

  • Speaker #0

    Mais euh...

  • Speaker #1

    C'est pas très expliqué d'ailleurs, c'est juste qu'il se prend des clous dans la...

  • Speaker #0

    C'est pour voir s'il sent plus, c'est pour voir s'il sent encore...

  • Speaker #1

    Faut en mettre un, t'es pas obligé d'en mettre un !

  • Speaker #0

    C'est Jason Statham !

  • Speaker #3

    Après, le dernier petit point où je voulais rebondir, c'est sur GTA, moi j'ai joué pas mal aux 5 et aux je sais plus quels opus avant j'avais joué.

  • Speaker #2

    Ça ne m'étonne pas.

  • Speaker #3

    Et en vrai, je joue même pas particulièrement à ce genre de jeu de base, mais en fait, moi ce que j'aime beaucoup dans GTA, c'est que déjà c'est une satire. évidente de l'époque à laquelle le jeu sort aux Etats-Unis en l'occurrence et il y a un recul critique sur les personnages qui sont mis en scène en fait et sur l'ensemble des personnages que tu rencontres dans le jeu c'est évidemment parodique, c'est évidemment satirique et en plus ça représente des gens potentiellement en marge et pas, tu vois il y a un truc qui est complètement différent sur le recul critique de ce que ça propose après il y a des trucs dans GTA qui sont un peu edgy,

  • Speaker #0

    nul tu vois Un peu à la... Comment il s'appelle ? Le mec qui a fait le mari de Madonna. Le mec qui a fait...

  • Speaker #2

    Je me tourne vers Camille.

  • Speaker #0

    Mais si, vous savez, c'est...

  • Speaker #1

    Je ne le connais plus, moi.

  • Speaker #0

    C'est le gars qui a fait le truc avec Brad Pitt, où il est... Brad Pitt joue un mec manouche.

  • Speaker #2

    Guy Ritchie.

  • Speaker #0

    Guy Ritchie, putain de merde.

  • Speaker #3

    GTA c'est un peu quand c'est mal écrit ça me fait penser à du Guy Ritchie oui c'est pas toujours bien écrit mais dans l'ensemble je trouve que le dernier opus à être sorti GTA V est extrêmement critique envers lui même aussi il y a des trucs un peu cringe dedans il y a une scène de torture un peu bizarre enfin ça je pense que là où t'as raison c'est important de le rappeler aussi jusqu'à GTA VI GTA c'est des jeux Oui mais justement jusqu'à GTA VI c'est des jeux exclusivement masculins les GTA où tu n'incarnes que des personnages masculins Et où en vrai on va pas se le cacher effectivement la place des persos féminins dans les jeux elle est assez catastrophique tu vois

  • Speaker #2

    Tu vois moi tous ces détails de GTA je les connais même pas c'est pour ça que je m'exprime peu Oui oui oui non mais en tout cas on peut y voir un parallèle entre...

  • Speaker #0

    En tout cas... T'as l'impression que c'est les gens qui ont joué, c'est des gamers teteux,

  • Speaker #3

    un peu épis,

  • Speaker #0

    nuls, relous, qui ont réalisé le film et qui étaient fans de GTA 1, 2, 3 et voilà.

  • Speaker #3

    Parce qu'ils pouvaient rouler sur des gens dans la rue globalement et c'est tout. Ouais,

  • Speaker #2

    mais tu vois, je me dis pourquoi pas faire un film comme ça ?

  • Speaker #0

    Et se taper des TDs. Oui,

  • Speaker #2

    oui. Tu vois, pourquoi pas faire un film complètement dingue là-dessus ? Et tu vois, c'est pour ça que quelque chose comme un film comme Hypertension pourrait... être fait de manière complètement différente. Mais là, j'ai trouvé que...

  • Speaker #0

    C'est juste qu'il n'est jamais transgressif. Le seul arabe, c'est Al-Qaïda. La femme, c'est une meuf qui est teubée, qui n'est même pas capable de régler l'horloge sur un micro-ondes. Elle est blonde. Et voilà. C'est juste qu'en fait, tu vois ce que tu vois en permanence. Et alors, c'est d'autant plus choquant quand on le regarde en 2025. C'est littéralement les stéréotypes et les images dont on est abreuvés en permanence.

  • Speaker #1

    Bien sûr, et puis en plus, je trouve que là où il n'y a rien de satirique, c'est que le moment, justement, la scène dont on a parlé juste avant avec Eve, la bande-son, c'est quoi ? C'est Marvin Gaye. Je propose un truc, c'est qu'on le laisse tranquille, en fait. C'est censé être une chanson d'amour. Et moi, j'avais noté deux, trois répliques qu'elle dit. À un moment donné, il manque de lui foutre une gifle parce qu'il est très excité, très énervé à cause de son truc au cœur. Elle lui dit juste, ça s'est déplacé. Non, c'est autre chose. Pareil, au moment où il l'agresse sexuellement, elle lui dit, je suis désolée. Moi, je trouve ça quand même assez fou d'écrire des choses pareilles et de penser en plus que ça peut être OK. Non, au moins, assumez que vous aimez ce film parce qu'il revendique des valeurs de merde que vous aimez bien. Mais se cacher derrière un discours comme ça, je n'y crois pas du tout.

  • Speaker #0

    Mais c'est la raison pour laquelle j'ai tenu à en parler, c'est parce que le film est quand même...

  • Speaker #1

    adoré par une certaine fin par beaucoup de gens quoi tu as et j'ai vu que il y avait des gens qui disaient que selon eux c'était le rôle le plus intense jason statham enfin je pense que cet acteur vaut mieux enfin j'espère pour lui c'est un peu triste en vrai je les ai vus dans des meilleurs trucs le transporteur

  • Speaker #2

    On a oublié de dire mais il a eu le prix du personnage masculin le plus offensant Voilà, donc ça en dit long du cercle des critiques de films féminins.

  • Speaker #1

    C'est pas volé.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas ce qu'il y avait en face, mais il peut aller se remporter haut la main. À côté de la plaque. C'est indéfendable. On ne le défend pas, mais on en parle pour dire que quand même, Crank, ça existe. Et il y a même Crank 2. Alors Crank 2 est un peu plus policier, mais c'est de la merde. Franchement, si vous voulez avoir une idée de ce que représente la saga, regardez-le. Parce que voilà, c'est quand même... Je veux dire, ce film ne devrait pas exister. Il existe, il est là, regardez-le. Ou pas, mais en tout cas, faites-vous votre avis. Le 2 n'a strictement aucun intérêt, à part d'être un mauvais actionneur. Il y en a des beaucoup mieux qui existent.

  • Speaker #3

    John Wick,

  • Speaker #0

    par exemple. Ouais. Non mais quitte à me taper un no-brainer, je préfère regarder John Wick. Oui,

  • Speaker #1

    ça regarde du côté effectivement des films hongkongais, genre la Jonito et tout. Ah non,

  • Speaker #0

    mais c'est dégueulasse à côté quoi.

  • Speaker #1

    Non mais bien sûr, c'est qu'en plus, les scènes d'action sont très mauvaises.

  • Speaker #0

    Les scènes d'action sont nulles à chier. Oui,

  • Speaker #2

    parce que moi, je n'ai même pas trouvé ça divertissant. Je me dis, quitte à faire du n'importe quoi, du trash, du gore et tout, je m'attendais... Tu vois, limite, je me suis dit peut-être que ça va être ça la récompense quelque part. Et même pas...

  • Speaker #0

    Ce n'est pas transgressif.

  • Speaker #2

    Oui, ben voilà.

  • Speaker #0

    C'est juste.

  • Speaker #2

    Mais du coup, j'ai beaucoup cherché des petits indices, des trucs qui pouvaient me dire, bon, peut-être qu'il n'y a pas que du mauvais dans ce film, mais personnellement, j'ai trouvé de trucs bien.

  • Speaker #0

    Même quand il s'enfonce des clous dans la jambe, c'est hors.

  • Speaker #3

    Moi, j'aime bien, il y a un plan, un moment où il y a un zoom sur un pigeon et ça zoom... dans le corps du pigeon et on voit le cœur du pigeon.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #2

    on voit le cœur du pigeon.

  • Speaker #3

    Et dans « The Densetam » aussi. Oui,

  • Speaker #0

    mais le pigeon, c'est mieux quand même. Oui, c'est vrai que ça, c'était osé. Tu vois, moi, je préfère… Alors, j'ai cité Clint Eastwood, mais je vais redescendre mon écran. Luc Besson. Quitte à regarder du cinéma de droitard, je préfère regarder du Michael Bay. Voilà. Ah bah, je suis d'accord. Voilà, tu vois, c'est…

  • Speaker #1

    On va pester le colère.

  • Speaker #0

    Je préfère me taper The Rock, d'ailleurs j'en parlerai peut-être un jour.

  • Speaker #3

    Ah non, c'est bon là.

  • Speaker #1

    De la fois du « t'es tapé The Rock » ? Oh, hâte d'entendre cet épisode !

  • Speaker #0

    C'était intense. Non, ou alors on pourra parler de Transformers 2, parce qu'à un moment donné, il y a un plan qui passe sous le…

  • Speaker #1

    On fait des films d'horreur ou on fait quoi là ?

  • Speaker #0

    Sous la teub du Transformers, c'est incroyable. Ah ça suffit ! Bad Boys 2 aussi. Ah ouais,

  • Speaker #3

    t'arrêtes, t'arrêtes, t'arrêtes.

  • Speaker #0

    Non mais voilà, donc écoutez…

  • Speaker #1

    Les posters.

  • Speaker #0

    J'adore. J'ai une photo de Michael Bay. Il y a une photo de lui qui est vachement bien. Il fait semblant de tirer sur un truc avec les mains comme ça. Et il s'explose. Et il y a une explosion de façon. Ah waouh. J'adore.

  • Speaker #2

    T'es ému, t'es ému là,

  • Speaker #0

    je le sens. On fera un épisode spécial Michael... Non, je ferai tout seul. Hors série. Je parle tout seul de Michael Bay en bégayant pendant 1h30. On va peut-être passer à la suite. Et je ne sais plus...

  • Speaker #2

    C'est moi.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est Lola. Ben voilà, Lola.

  • Speaker #2

    C'est le film d'après.

  • Speaker #0

    Harry, Beau,

  • Speaker #2

    c'est beau,

  • Speaker #0

    elle vit. Et toi Lola, quel est ce film ?

  • Speaker #2

    Et moi j'ai choisi Blood Island. Elle me dit de ne pas parler. Si je ne parle pas, je vais me faire mal.

  • Speaker #0

    Waouh, même l'extrait est un peu sad.

  • Speaker #2

    Extrait court, je ne vous le traduirai pas. Vous avez compris.

  • Speaker #0

    Ouais, je dis oui, mais je sais pas.

  • Speaker #2

    Donc, Blood Island de Jang Ausha So, So ? Ouais, So ? Ok. Qui est sorti en 2010. C'est un film sud-coréen avec Jin Seung-won qui joue le personnage principal d'Hae-won, Seo Jung-hee qui joue Bok-nam. Wang Minho qui joue sa fille Ye Onhee et Park Jung-hak qui joue Man Jung. Je n'ai pas mis tous les personnages, j'ai mis les principaux et j'ai mis un seul personnage masculin parce qu'on n'a pas trop envie de parler d'eux.

  • Speaker #0

    Oui, après, c'est juste des acteurs.

  • Speaker #2

    Bien sûr, mais bon, voilà. Je me suis dit qu'il prenait pour tout le monde. Donc voilà, j'ai un peu plombé l'ambiance. Après, Crank, c'est difficile de rebondir.

  • Speaker #0

    Non, non, tout rebondit après Crank.

  • Speaker #2

    Donc, de quoi ça parle ? Ça parle d'Aewon, qui vit à Séoul. Et ça va pas très fort au taf. Et elle semble être assez seule. En tout cas, accompagnée de ses canettes de Guinness. Moi, c'est un peu... On en a beaucoup dans son frigo. Elle n'a que ça dans son frigo, d'ailleurs.

  • Speaker #3

    C'est pas que ça chote.

  • Speaker #0

    Cette tise-là, elle les descend. Moi, je fais ça, je vomis. Mais bon.

  • Speaker #2

    dégueu en plus,

  • Speaker #1

    moi j'aime pas les gays j'allais dire un truc homophobe et après je me dis non c'est un personnage c'est ton personnage de gamer ghetto j'arrive pas à assumer et donc suite à un pétage de plomb au

  • Speaker #2

    bureau un pétage de boulon on pourrait dire avec l'épisode son patron son patron la pousse à partir en congé quelques temps Alors là elle fait ses valises direction l'île de Mudo, une petite île sur laquelle elle passait ses vacances chez Feu, son grand-père. Elle va y retrouver Boknam, son ami d'enfance qui n'a jamais pu partir de l'île et on va le découvrir très rapidement, qui mène là-bas une vie atroce, mariée à un tyran. Donc un petit trigger warning, on le remettra en descriptif, mais c'est un film très dur. Des thèmes comme le viol, les violences sexuelles globalement et sur mineurs, les violences conjugales, les violences psychologiques sont ici abordés. Donc il faut le savoir avant de le regarder, je pense. Moi, je n'avais jamais vu ce film. Il est quand même sorti il y a 15 ans. Et il est entré, je pense, dans la liste des œuvres qui m'ont marqué à vie. Enfin, vraiment, voilà. C'est pourtant... C'est pas la première fois qu'on parle d'un thriller slash film d'horreur sud-coréen et qu'il y en a un qui se glisse dans un de nos épisodes, rien que la dernière fois avec The Chaser. Et on sait évidemment reconnaître leur talent dans ce genre. Mais pourquoi je n'avais jamais entendu parler de Blood Island ? Et je crois que vous non plus d'ailleurs, personne ne l'avait vu en fait ici.

  • Speaker #0

    Bon après on connaît pas tout, mais il a quand même été multi-récompensé, il a fait un carton en Corée du Sud, et il a notamment obtenu le Grand Prix à Gérardmer en 2011. Donc franchement, je sais pas pourquoi j'en ai pas entendu parler. Ouais. Du coup, quand j'ai choisi ce film, je me suis dit « de quoi je vais parler ? Je vais pas re-raconter l'histoire, elle est horrible, tout le monde l'a compris. » Et expliquer pourquoi on a aimé un film comme ça, c'est assez compliqué. C'est pas évident. Donc je me suis dit que j'allais parler d'un élément précis du film, à savoir l'étrangeté du personnage d'Ewan, qui est présenté comme le personnage principal. D'ailleurs, dans mon résumé, je n'ai parlé quasiment que d'elle. Je m'explique. Je dis étrangeté parce qu'on ne sait d'elle que très peu de choses. Ce qu'on sait, je pense, le plus intime d'elle, c'est qu'elle a assisté à l'agression d'une femme dans la rue. et à nier et reconnaître les agresseurs au commissariat. On sait aussi, parce qu'il y a des petits indices qui vont sous-entendre qu'elle refoule potentiellement son homosexualité, ce qui justifierait son côté quasi mutique. En tout cas, le peu de moments où elle parle, ce n'est ni pertinent, ni empathique. Elle n'agit que par lâcheté et dans son propre intérêt. Donc l'héroïne, ou anti-héroïne, je ne sais pas trop, n'est donc qu'un corps, une paire de seins, comme on lui rappelle tout le film, mais surtout une paire d'yeux, une paire d'yeux témoins, mais jamais aidantes. Elle ne sert qu'à incarner la peur de dire, ce pourquoi, comme je le disais, elle ne parle presque pas. Hormis ça, analysé avec mes énormes sabots, quel est l'intérêt d'écrire ce personnage alors que celle dont on raconte réellement l'histoire, c'est son amie Boknam ? Boknam, donc je vous explique un peu... est traitée comme une esclave par les autres habitants de l'île. Elle est violée à répétition par les hommes, incapable de protéger sa fille. Et elle n'attend qu'une chose, c'est que son amie venue de Séoul, venue de la ville, donc son amie A-1, vienne les sauver toutes les deux et les libérer de cette île à la forme étrange d'un corps de femme. Et c'est reparti avec mes gros sabots. Donc je pense que pour accepter de regarder l'horreur dont Boknam est victime, il faut avoir un rempart. En se disant que ce ne sont pas nos yeux à nous de spectateurisme, mais ceux d'une autre, Eowon, qui directement assiste à ça. Ça devient donc l'histoire d'une femme qui est témoin de l'histoire d'une autre femme. C'est plus facile comme ça, c'est pas juste nous qui regardons un rape and revenge tranquillou sur notre canapé. Mais ce rempart finalement, il est insuffisant. parce que l'horreur, même fictionnelle, n'est supportable qu'un temps. Et après un trop grand nombre de maltraitances et d'humiliations en toute impunité, les yeux boucliers d'Aewon nous abandonnent parce que, comme on nous le dit, elles passent trop de temps à dormir. Donc les yeux fermés. Et là, on est seul. On est seul avec Boknam et avec sa fille Younghee qui tente de s'échapper de cette vie horrible. Mais Manjung les retient, puis puni jusqu'à la mort. Et là, seul. sur notre canapé, on ne peut pas s'empêcher de se dire, moi c'est ce que je me suis dit, pourquoi personne ne fait rien ? Et je me le suis dit assez tard dans le film. Et là, ça résonne en nous de manière beaucoup plus brutale cette fois-ci, comme un déjà-vu, persuadé que nous aussi, on a déjà su sans dire, on a déjà vu sans agir. Et la seule qui finit par agir finalement dans le film, c'est Boknam, la victime ultime. Une fois qu'elle a tout perdu, elle se venge. D'abord sur les patates avec sa houe, qui est l'outil pour récolter les pommes de terre dans la terre. Puis sur tous les autres habitants de l'île avec sa faucille, qui fait l'affiche du film. Puis sur les flics avec sa massue. Tous les complices des actes barbares qu'elle a subis sont condamnés, tous, même A1, slash nous, voyeurs silencieux. Et Boknam nous le dit, tu n'es pas gentille. Elle nous le dit à la fin du film. Donc je vais te tuer en gros. Mais A1 slash nous la tue, la tuons, avant de se prendre le coup de massue ultime. Puis à la fin décide finalement d'aller dénoncer les agresseurs du début et d'ouvrir les nombreuses lettres de son ami qui lui envoyait des appels au secours en fait pendant des années. Et à la fin on peut pas se dire autre chose que... Ok c'est bien mais c'est pas assez et c'est un peu trop tard. C'est un film qui est très violent, qui est très méchant et que pourtant c'est difficile de dire pourquoi on a... J'ai adoré ce film mais c'est encore une fois très difficile de dire pourquoi. J'espère que vous avez un peu compris pourquoi j'ai aimé ce film et j'espère que vous l'avez aimé aussi. Enfin en tout cas dans ce qu'il raconte.

  • Speaker #1

    Bravo Lola, drop the mic, trop fort. Hyper bien ce que tu dis et effectivement c'est un film hyper intéressant. Je suis très contente de l'avoir vu et très contente aussi de savoir que ça a bien fonctionné en Corée quand c'est sorti. Parce que c'est un film puissant et je trouve qu'il joue sur plein de registres et de critiques différentes. Il y a effectivement ce personnage d'Ewan qui est très particulier parce que, dès le départ, il nous est présenté comme extrêmement antipathique. Je rajouterais aussi la question du physique. Donc elle, elle est assez houle. Elle a un travail qui consiste en fait à accorder des micro-crédits. à des gens qui sont dans le besoin. Donc c'est vraiment le capitalisme poussé à son extrême. Elle vit dans un appartement moderne de Séoul, dans une tour dont on imagine, même si on ne la voit pas de l'extérieur. Et elle est très jolie, selon les critères coréens. Elle a la peau très claire. C'est une jolie coréenne de Séoul. Là où la campagne, qui est rarement montée, enfin, rarement, non, en fait, non, mais qui, là, joue comme... une opposition. Le personnage de Boknam, c'est un personnage qui est présenté en tout cas comme ne portant pas les atours de la femme coréenne. C'est une femme avec la peau allée et ça, c'est encore un vrai sujet là-bas, en Corée. Plus tu as la peau claire, plus tu es désirable, en gros. Évidemment, il y a des exceptions. Ne me sautez pas dessus. Je parle sur internet. Pas autour de la table.

  • Speaker #2

    Camille a dit les blancs sont plus beaux.

  • Speaker #1

    Connaissant ma couleur, c'est drôle. Et mon estime de moi. C'est un autre sujet. Mais en gros, elle ne revêt pas du tout ces atours-là. Elle a un style assez négligé. D'ailleurs, son affreux mari et son frère, tous les hommes se permettre de lui faire cette réflexion. Il y a aussi un personnage assez intéressant, c'est le personnage des vieilles dames qui sont présentes sur cette île. Parce que elles, elles sont... Donc c'est une île qui existe vraiment en Corée, qui a une vingtaine de personnes qui vivent dessus. Je pense qu'ils ont dû être contents. Les femmes, en gros, on comprend qu'elles vont beaucoup pêcher. C'est elles qui sont... en charge de la récolte notamment des coquillages etc. Et ça en Corée ça existe pour de vrai, c'est ce qu'on appelle les aeunyo. C'est des femmes qui ont un savoir-faire ancestral et elles sont complètement en combinaison et elles plongent pour aller chercher notamment à Jeju des coquillages. Et c'est une grande fierté. Un archétype aussi de la femme puissante coréenne, etc. Donc c'est très intéressant de les intégrer là et pas de les présenter de façon positive. Moi ce que j'aime beaucoup, c'est que là il y a un renversement total, justement sur les archétypes féminins, comme je vous l'ai dit, donc il y en a trois en gros pour résumer. Et d'habitude ceux qui sont montrés comme étant très positifs là, à l'inverse, sont extrêmement problématiques, alors que le personnage un peu oublié... d'ordinaire par la société coréenne celui de Boknam, là c'est le vrai personnage important du film et c'est le vrai personnage humain et c'est celui avec qui nous on subit aussi ce qui se passe donc voilà, un film très intéressant et qui m'a fait penser dans un peut-être dans un ton moins dur à A Girl At My Door de Julie Jung que je vous conseille absolument si vous ne l'avez pas vu, c'est beaucoup moins dur. Peut-être commencer par ça, pour ensuite... Ça explore aussi des questions un peu tabou en Corée. Mais en tout cas incroyable.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #3

    Ben ouais, ouais ouais. Moi je l'ai regardé un dimanche matin en ayant la grippe ou je ne sais quoi d'ailleurs, mais en étant malade. Et j'ai juste eu envie d'aller me recoucher après. C'est effectivement hyper dur. Et en fait... L'espoir n'arrivera jamais, la rédemption quasiment pas non plus, parce que comme tu le disais, l'espèce de pseudo-rédemption qu'on a à la fin, en fait ça ne suffit pas, et ça n'enlève absolument pas toute l'horreur qu'on a vue juste avant. Et ouais, en fait tout est vain, même la vengeance en fait, c'est un déchirement total. Et encore une fois, ce n'est pas du tout libérateur même pour nous, spectateuristes, d'avoir cette vengeance-là à la fin. C'est temporaire, on sait que ça ne durera pas et on sait qu'elle est déjà détruite complètement. C'est un film qui est vraiment très dur. Moi j'avoue que ça faisait longtemps que je n'avais pas été devant un film aussi paralysé devant par ce qui se passait. Donc ouais, je recommande quand même. énormément parce que ça traite de plein de sujets importants effectivement et oui je sais pas trop quoi dire de plus vous savez déjà je pense tout dit sur le film c'est bien on respecte un ordre de parole clockwise

  • Speaker #2

    quoi on parle chacun notre tour c'est vrai que vous avez dit plein de trucs je crois que vous avez vraiment fait le tour du fond de la question du film. En tout cas, moi, le seul truc que j'ajouterais quand même, c'est alors moi, je l'ai un peu regardé dans les mêmes conditions, dans des conditions similaires à tes conditions de visionnage. Léo, je n'étais pas malade, mais moi, en ce moment, je m'endors littéralement à 21h30 tous les soirs et je me suis lancé un soir à 21h15 et je me suis dit c'est terminé. Il dure deux heures, je ne vais jamais regarder. Je vais regarder jusqu'au bout. Donc, exploit vraiment. Après, j'avais bu un club maté. peut-être que ça m'a...

  • Speaker #3

    Oh là là,

  • Speaker #2

    mais quelle soirée !

  • Speaker #1

    C'était après Crank, tu parlais, tu dis go, go,

  • Speaker #2

    go ! Moi, j'ai une vie, je vous le dis tout de suite, j'ai une vie de ouf. Je ne fais pas le temps, tu vois, voilà. Moi, je fais la fête, et voilà. Je ne vis que la nuit. Non, du coup, ça m'a tenu complètement éveillé, si bien que je me suis maté un deuxième film après, parce que j'avais du mal à redescendre.

  • Speaker #3

    Crank.

  • Speaker #2

    je me suis couché genre à une heure du mat ce qui n'arrive jamais peut-être une fois par an au nouvel an je me suis couché plus tôt parce que j'aime Asiatique c'est une vie incroyable un oiseau de nuit moi ce que je souligne quand même c'est la maestria du film d'un point de vue formel. En fait, ce qui est incroyable, c'est que quand on le regarde, moi, je me suis fait la réflexion. Il y a un truc, parce que le personnage de... J'ai oublié tout le temps son nom. Ewan ? Non, l'autre. Boknam. Le personnage de Boknam subit des violences en permanence, des injustices à chaque seconde. Et finalement, le catharsis, la vengeance, elle n'arrive qu'à la fin. Vraiment très, très tard dans le film. Je dirais que... Ça arrive dans le dernier quart d'heure, peut-être, ou les 20 dernières minutes. Et donc, il y a un truc presque un peu exagéré dans la manière de retarder cette vengeance. Parce qu'on se dit pendant tout le film, on se dit, mais ce n'est pas possible. Ça va tellement fort que là, ça devrait exploser. Et ça n'explose pas. Et donc, moi, je me disais, mais c'est dingue. Ce n'est pas crédible. Il y a un truc un peu surjoué. Et en fait, c'est ça qui est incroyable. C'est qu'en fait, non. C'est pas surjoué, c'est juste que d'habitude, je pense qu'on est un peu biaisé par une forme de représentation de ces émotions-là au cinéma. On est un peu pris les pieds dans une espèce d'ordre narratif, c'est-à-dire qu'on voit une à deux scènes d'injustice, de violence, machin, et après on attend la vengeance arriver. Et en fait, dans la vraie vie, ça se passe pas comme ça, je pense pas. J'ai moi-même jamais été dans la position de ce personnage. On a entendu suffisamment d'histoires pour savoir que, en fait, les situations d'injustice et de violence, ça dure pendant longtemps, pendant beaucoup trop longtemps, avant qu'il se passe quoi que ce soit. Et donc, en fait, dans sa manière un petit peu surjouée comme ça, en fait, je pense que c'est un film qui est très proche du réel, en tout cas dans sa temporalité. Et d'ailleurs, maintenant, quand j'y repense, je n'ai plus du tout cette sensation d'exagération, d'étirement du temps. j'ai l'impression que j'en ai plus cette impression là quand j'y repense en fait donc je pense en fait le film touche à un truc vraiment dans sa forme vraiment réel quoi vraiment enfin vraiment là dessus c'est un travail d'orfèvre quoi donc donc voilà moi c'est simplement ce que je voulais souligner dans le film je trouve que la gestion du rythme et de la temporalité dans le film est incroyable et au prix de quelques peut-être de quelques moments ou de flottement où on a du mal à comprendre l'histoire et moi il y avait un truc que j'avais pas saisi mais qui en fait maintenant fait complètement sens depuis que là on a parlé très bien d'ailleurs tout à l'heure qui est en fait ce truc où on exclut le personnage d'Ewan pendant qu'elle dort, et qu'elle a les yeux fermés, c'est vrai. Ou en fait, on n'est qu'avec l'autre personnage, on se dit « mais qu'est-ce qu'elle fout ? » Mais en fait, elle dort, exactement, parce qu'elle ne veut pas voir. Ou en tout cas, elle se force à ne pas voir. En tout cas,

  • Speaker #1

    elle dit dormir.

  • Speaker #2

    Oui, voilà, elle dit dormir. Parce qu'il y a un moment où on se rend compte qu'en fait, elle a été témoin d'une scène. Et d'ailleurs, c'est horrible ce moment. Moi, je me suis dit « quelle connasse ! » Mais donc voilà, c'est en plus d'être un film... assez deep sur enfin les différents sujets que vous avez évoqué je trouve c'est un film qui formellement est quand même incroyable quoi voilà et illustre inconnu moi je connaissais pas du tout ce gars je connaissais pas du tout ce film parce qu'on te rabâche les oreilles avec memories of murder et tout c'est bien non mais attend il n'y a pas de y'a pas de souci bonjour no par Ausha et tout c'est génial mais alors ce type là ce film là en particulier jamais entendu parler et qui dit à beau regarder Dans toutes les tier listes que j'ai vues de films, de thrillers coréens et tout, il est jamais d'autre côté.

  • Speaker #1

    Ouais, parce que je pense que c'est un film qui, contrairement à mon film préféré, Mademoiselle de Park Choon-wook, qui joue aussi avec un duo féminin qui fait face à de la violence patriarcale et qui, en fait, s'unit. Et donc, il y a une liberté qui s'en dégage. Là, il n'y a pas de sororité. Et ça, c'est assez étrange.

  • Speaker #2

    C'était dur à rencontrer, en fait.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. On a du mal à... Je pense à voir ça et à peut-être le diffuser.

  • Speaker #2

    Alors que je pense que ça se passe comme ça. Oui,

  • Speaker #3

    c'est assez marquant.

  • Speaker #1

    C'est la marquée, c'est aussi.

  • Speaker #3

    Et après, la seule forme d'aide qu'elle arrive un peu à trouver, c'est dans le personnage de la TDS qui l'appelle et qui vient la chercher en bateau. Malheureusement, ça ne se passe pas bien, évidemment. Mais c'est le seul moment du film où quelqu'un tend un peu à l'aider. Et c'est d'autant plus impactant que sur le personnage, je trouve.

  • Speaker #1

    Et le réalisateur, c'est son seul film. il me semble. Ouais,

  • Speaker #0

    il a fait un cours avant.

  • Speaker #1

    Ouais et lui c'était un... enfin il a beaucoup travaillé avec Kim Ki-Duk apparemment. Kim Ki-Duk, grand réalisateur quand même sud-coréen. Très très déprimant. Vraiment, moi j'avais vu notamment Pieta qui m'avait beaucoup marqué. C'est vraiment génial mais c'est... on rigole pas beaucoup quoi. C'est... déjà The Chaser, j'avais dit la dernière fois que c'était... C'est new. Ouais. Mais c'est pas le même sombre là.

  • Speaker #3

    Ouais là c'est vraiment... il y a même pas le côté... Vite fait un peu comédie de The Chaser. Des fois, là, il y a... Non. Non,

  • Speaker #1

    là, c'est rude. Et c'est en plein jour et tout, mais c'est très, très bien.

  • Speaker #2

    Ouais, ouais, ouais. On va passer peut-être à des thématiques plus légères.

  • Speaker #1

    On continue notre boîte à outils.

  • Speaker #2

    On reste dans la sphère de la boîte à outils, mais... On va attaquer une grande saga, un grand chef-d'œuvre du cinéma. Et c'est Camille qui va nous en parler, je crois.

  • Speaker #0

    Et Camille, quel est ce film ? Cette grandeur ?

  • Speaker #1

    Alors moi, après avoir parlé de films de patrimoine pendant dix épisodes avant, j'ai décidé de revenir Back to Basics. Je vais vous parler de Final Destination 5, ou en anglais en tout cas. Le trailer est en français.

  • Speaker #0

    J'essaie de rassembler toutes les pièces du puzzle. Dans votre déposition, vous avez dit « J'étais sûr que ça arriverait » .

  • Speaker #2

    J'ai eu une vision.

  • Speaker #0

    Saviez qu'il fallait les prévenir que le pont allait s'effondrer.

  • Speaker #3

    Quelques minutes, merci.

  • Speaker #0

    Je vais vous dire ce que je crois. Il y a une explication à tout. Alors là, on l'attend l'explication parce que...

  • Speaker #1

    Oui, alors il y a une explication à tout, c'est rassurant.

  • Speaker #2

    L'encéphalogramme des doubleurs, il est aussi plat que celui des acteurs et des actrices.

  • Speaker #0

    La VF est équivalente à la VO. Oui, c'est ça.

  • Speaker #4

    Rien à perdre.

  • Speaker #1

    Alors, Destination Finale 5, c'est sorti en 2011 et c'est un film de Stephen Quall. Mais c'est donc surtout le cinquième opus de la grande saga Destination Finale. Destination ultime pour les Québécois. Non mais c'est vrai. C'est une saga qui a commencé dans les années 2000, écrite et réalisée au départ par James Wong, qui est un des auteurs de un peu X-Files, un peu American Horror Story. C'est pas James Wong Thomas,

  • Speaker #0

    calme-toi.

  • Speaker #1

    C'est pas lui. Et donc voilà, moi le 5 c'est je pense mon favori. Et c'est le deuxième qui est en 3D.

  • Speaker #2

    Ah, on a raté cet aspect-là.

  • Speaker #1

    C'est ce qui explique les effets de merde génériques.

  • Speaker #2

    Les plaques de métal qui nous fondent dans la gueule.

  • Speaker #1

    Alors, je vais citer le casting. Parce que je n'ai plus de sourds dans mon casque. Ah mince ! C'est bon, faux contact.

  • Speaker #0

    Envoyez de l'argent pour qu'on change les adaptateurs.

  • Speaker #1

    On est dans le thème, on continue. Les tournevis et compagnie.

  • Speaker #0

    Pour envoyer de l'argent, il faut me faire un chèque parce qu'il n'y a pas de Tipeee. Donc vous mettez Thomas, l'horreur du dimanche et puis vous ne mettez pas de montant. Ou Lola.

  • Speaker #1

    Vous avez vu comment il s'est tout de suite bougé la thunasse ?

  • Speaker #0

    J'en profite, j'en profite.

  • Speaker #1

    Quel scandale. Alors, au générique de ce chef-d'oeuvre, il y a Nicolas D'Agosto qui joue Sam, et ma belle qui joue Moby. Miles Fisher qui joue Peter.

  • Speaker #0

    Ma belle.

  • Speaker #1

    Courtney Bivens qui joue l'agent Jim. Alain Escorpetta qui joue Nathan. David Kochner qui joue Denis Lappman. Et Tony Todd.

  • Speaker #0

    Tony Todd,

  • Speaker #1

    on l'a déjà vu. Qui joue William Bloodworth.

  • Speaker #4

    Moi, David Kochner, je l'avais déjà vu. On l'avait déjà vu quelque part, non ? Ah bon ?

  • Speaker #0

    Tu es content avec David Schwimmer de Friends ?

  • Speaker #1

    Alors, tout ça pour dire qu'en vrai, il n'y en a pas beaucoup qui sont très connus.

  • Speaker #0

    Il y a Candyman, mais...

  • Speaker #1

    Voilà, c'est lui.

  • Speaker #4

    Il était dans The Office, David Kochner.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord.

  • Speaker #1

    Mais le reste, c'est un peu...

  • Speaker #0

    On ne va pas critiquer des galères.

  • Speaker #1

    C'est un peu comme si nous on était d'un seul coup au générique.

  • Speaker #0

    Oui. Hein ? Bien tout ? On aurait pu.

  • Speaker #2

    Je l'aimerais bien moi.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Alors, de quoi ça parle Destination Final 5 ? Pour les gens qui n'auraient jamais vu ces films, en gros c'est assez simple. Là donc on a un groupe de personnages qui font un Naked Team Building. Ça c'est une des vannes qui est dans le truc. J'ai noté aussi ça. Ils font donc un team building, ce qui est un peu bizarre d'ailleurs parce qu'ils travaillent pas tous dans le même endroit. Il y en a un qui est dans une usine de fonderie.

  • Speaker #2

    Elle est en dessous.

  • Speaker #1

    Oui mais on n'y croit pas du tout.

  • Speaker #2

    Le bâtiment est très grand.

  • Speaker #1

    Ça commence pas bien. En gros, le personnage de Sam, c'est le héros. Il a sa petite copine Molly, machin, mais qui vient de rompre avec lui.

  • Speaker #0

    Et lui, il veut participer à Top Chef.

  • Speaker #1

    Ah oui voilà, c'est ça. Donc il travaille pas du tout.

  • Speaker #0

    Il travaille mais il a envie de se reconvertir dans la cuisine.

  • Speaker #1

    Il a quelques petits émules à Mario. Oui, il a deux jobs en vrai. Il a une double vie. Et donc Sam et ses comparses là, partent pour un team building dans leur boîte de consultants, je crois. D'entreprise. Donc ils sont dans le bus et là, patatras, le bus s'effondre. Non, c'est pas le bus, c'est... Pardon. Non, le pont s'effondre. Le pont s'effondre, et alors je ne vous raconte pas les travaux publics aux Etats-Unis.

  • Speaker #2

    C'est catastrophant.

  • Speaker #1

    Non mais les mecs, c'est littéralement un chantier où ils ont carrément ouvert une partie du pont, je veux dire de l'asphalte qui donne carrément sur l'eau, pendant qu'il y a des voitures qui passent.

  • Speaker #4

    Normal.

  • Speaker #1

    Pourquoi pas. Et donc là, une séquence d'anthologie où le pont, chaque boulon du pont explose, avec des morts, toutes les pires. les unes que les autres.

  • Speaker #0

    Il y en a une qui est empalée sur le mât d'un voilier qui passe sous.

  • Speaker #2

    De l'optimiste.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas trop ce qu'il fout.

  • Speaker #1

    Ça n'a pas grand sens. Donc en gros, tout le monde meurt. Film court. Et bien non, parce qu'en fait, Sam avait une vision. Et en fait, on retrouve le personnage dans le bus juste avant les événements dont je vous ai parlé juste avant. Et donc là, il dit à tout le monde, non mais il faut sortir du bus. C'est trop dangereux. Donc, cette tripotée de personnages échappe à la mort. Et là, c'est la thématique de Destination Finale qui se lance, la mécanique implacable où en fait, ils vont échapper à la mort pour une fois, mais pas deux, laissez-moi vous dire que la seconde sera terrible.

  • Speaker #2

    La fraîcheuse vous poursuit.

  • Speaker #1

    La mort, c'est une espèce de folle dingue qui a décidé que tout ce prétexte a crevé. Et moi, j'adore. Oui, c'est clair. C'est un peu une partie de ma vie. En fait, c'est de l'anticipation négative permanente. C'est-à-dire que vous êtes dans un espace et vous vous imaginez les 3 millions de scénarii qui pourraient arriver où vous finirez la tête tranchée. C'est à peu près ça, les scénaristes des destinations finales.

  • Speaker #0

    Ce que tu ne dis pas dans ton résumé, et que je tiens à préciser en tant que novice de la série, parce que moi, je n'avais vu aucun destination finale, donc je me suis tapé quasiment les 5, j'ai juste pas vu le 4. Je vais le regarder bientôt. Mais la première partie du résumé que tu as très bien fait, où quelqu'un a une vision, ils échappent à la mort, c'est littéralement la première partie de tous les films. C'est-à-dire que quand tu les regardes les uns à la suite des autres, ce qui est hallucinant, c'est que tu es capable de dire à la seconde près, tu es là. Et là, c'est le moment où il va arriver. Et en fait, c'est exactement le même schéma, mais à la seconde près dans chaque film.

  • Speaker #1

    Et moi je prends toujours un plaisir fou parce que ça va du crash d'avion en passant par le grand 8.

  • Speaker #2

    Il y a beaucoup de véhicules en fait généralement.

  • Speaker #1

    Ouais, grosse préférence pour le camion qui porte des troncs d'arbres. Ah oui, ça, il est fantastique et je trouve que ça marche toujours. Enfin moi quand je suis sur l'autoroute et que je vois passer un camion d'arbre, ça me dit tout le temps peur. ou les tiges de métal bah oui vous vivrez dans la peur absolue si vous aimez bien ce film là mais en même temps ça permet de relativiser c'est parce qu'on se dit ça peut arriver n'importe quoi on est peu de choses yolo c'est mon back tattoo pas du tout Pourquoi ce film ? Parce que je trouve que c'est vraiment l'illustration parfaite de la boîte à outils du film d'horreur. En gros, chaque séquence, c'est un film de séquences, et chaque séquence, c'est un petit montage de l'horreur et de la montée d'angoisse plus ou moins réussie au fur et à mesure. Dans celui-ci, il y en a quand même une qui est absolument incroyable et iconique, c'est la séquence du gymnase, où un des personnages... va s'entraîner à faire de la gymnastique aux agrès. Et ça part d'une petite vis posée sur la poutre sur laquelle elle est en train de faire un enchaînement. On se dit, mon Dieu, ça va lui rentrer dans le pied. Ça monte, ça monte. Que nenni. En même temps, il y a évidemment les normes...

  • Speaker #0

    L'éclatisation.

  • Speaker #1

    Les normes de climatisateur qui est au-dessus d'elle, qui menacent de s'effondrer sur elle. Et il y a le bloc-bloc sur un câble dénudé. Tout ça sur un tatami. avec du talc. Donc autant vous dire que vous ne serez pas déçus.

  • Speaker #0

    Si vous êtes capables de prédire comment ça va se passer.

  • Speaker #1

    La séquence est sur Youtube, donc feel free. Vous allez regarder ça parce qu'elle est quand même bien dégueulasse et je dois dire que c'est une des pires morts ever.

  • Speaker #2

    Ouais, clairement. C'est la crêpe retournée.

  • Speaker #1

    C'est un film qui n'est évidemment pas exempt de petits défauts. Ah bon ?

  • Speaker #0

    No shit.

  • Speaker #1

    C'est pas vrai. Le jeu des personnages, ça va pas du tout. La cohérence n'existe pas. Et il y a évidemment des parties prises racistes, bien problématiques, genre le personnage qui va dans un salon de massage asiatique. Ah ouais,

  • Speaker #2

    ça c'est la pire scène de mort du film dans la nullité.

  • Speaker #1

    Et qui est en mode... Racisme anti-asiatique poussé à l'extrême. Voilà, parce que qu'ils soient Thaïlandais, Chinois ou Singapouriens ou Indonésiens, peu importe, de toute façon, on s'en fout, c'est des Asiatiques. C'est vraiment, on voit le scénario où il y a juste écrit ça. Parce qu'on estime que le mec risque quelque chose avec des petites aiguilles d'agriculture. Même si ça s'enfonce dans votre peau.

  • Speaker #2

    Oui je tiens à dire que ça fait pas l'aspect en vrai. Tu peux tomber dessus normalement, il n'y a pas trop de... Ça va pas te déchirer la tête comme ça lui arrive.

  • Speaker #1

    Exactement. Voilà, moi j'adore Destination Finale. J'ai très hâte parce que le 6 est annoncé pour 2025. Les premiers trailers sont sortis. Hâte de manger des pop-corns devant ça en hurlant. On ira le voir tous ensemble, on va bien rigoler je pense. Voilà, il n'y a pas grand-chose à dire. Parce qu'en vrai je pourrais vous dicter... Vous énumérez toutes les morts, mais bon, c'est...

  • Speaker #0

    On a déjà fait deux.

  • Speaker #1

    Le seul point peut-être à souligner, c'est que ce numéro est en fait un préquel.

  • Speaker #0

    Ah bah oui.

  • Speaker #1

    C'est quand même très artificiel. Oui, oui.

  • Speaker #0

    Mais je ne l'ai pas capté.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    à la fin, il est dans l'avion.

  • Speaker #1

    Ah, oui, j'en ai un.

  • Speaker #0

    Il prend l'avion du 1 et le réacteur tombe sur le 1.

  • Speaker #2

    Le film est trop malin.

  • Speaker #4

    J'ai pas vu le 1.

  • Speaker #2

    Le film est trop malin. Et surtout,

  • Speaker #1

    le film est encore plus malin parce qu'ils essayent de façon aussi artificielle de retourner le paradigme de destination finale en se disant qu'il faudrait tuer quelqu'un pour échapper à l'ordre implacable des morts.

  • Speaker #0

    Alors ça, c'est le...

  • Speaker #1

    C'est quand même tout l'enjeu.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Et ça, c'est le seul... C'est la... Non, l'originalité, de toute façon, elle réside dans les mises en scène des morts, mais d'un point de vue du scénario, c'est le seul truc un peu original par rapport aux autres. C'est-à-dire que là...

  • Speaker #4

    Il n'y a pas ça dans les autres ?

  • Speaker #0

    Là, du coup, il y a un truc avec un des personnages qui, pour échapper à la mort, pète les plombs et décide de buter quelqu'un pour... enfin de tuer quelqu'un de sang froid pour pouvoir échapper à la mort et donc évidemment ça se retourne contre certains des personnages du groupe qu'on suit et donc ça crée... Disons qu'il y a une intrigue entre des personnages qui dépassent la love story un peu naze, il y en a une rassurez-vous, mais...

  • Speaker #1

    Il y a Molly in Paris.

  • Speaker #0

    Voilà oui,

  • Speaker #2

    avec un collier Molly. Un colis avec son prénom.

  • Speaker #1

    C'est comme les animaux, c'est pour qu'elles se souviennent. On la trouve dans l'art.

  • Speaker #0

    Écoute, c'est une femme, il faut bien qu'elle ait son prénom écrit quelque part, sinon... Voilà. Mais donc non, je vais dire l'enfer.

  • Speaker #1

    C'est ce que tu as dit d'ailleurs.

  • Speaker #0

    L'originalité, c'est quand même cette espèce de thriller à l'intérieur du film.

  • Speaker #1

    Oui, un peu la scream en fait.

  • Speaker #0

    Voilà, avec le type à la... Mais ça donne une scène. Pas trop mal la scène dans le restaurant à la fin.

  • Speaker #1

    C'est pas ma préférée.

  • Speaker #0

    Moi, pour mettre ma thé toute d'un coup, j'étais un peu en kiff. J'étais là, oh putain, ça j'ai pas vu encore.

  • Speaker #1

    Oui, il y a une rupture. Moi, ce que j'aime bien aussi, c'est que en termes de rythme, on sent qu'il y a certains personnages où ils avaient la flemme de trouver des morts un peu écrites et un peu compliquées. Donc, il y a littéralement une clé à molette au moment donné qui part. Ah oui,

  • Speaker #2

    c'est vrai.

  • Speaker #1

    qui se la prend dans la tête au milieu d'une phrase en plus c'est le pas de con moi je trouve ça drôle c'est le mec de The Office c'est le mec de

  • Speaker #0

    Chipsrile Chipsrile qu'on a fait dans l'épisode 1 de l'horreur du dimanche Chipsrile c'est le préquel du premier épisode c'est ça en vrai je sais pas comment t'expliquer à la fois j'étais en train de regarder je me disais c'est vraiment de la dodo merci

  • Speaker #2

    c'est addictif mais en même temps j'arrivais pas t'es de regard j'étais là je vais regarder le 2 et puis après je vais regarder le 3 et ouais j'ai enchaîné pour moi c'est le côté sériel il marche de ouf c'est vraiment le truc de ça pourrait être une série en fait ces films tu vois ils pourraient être découpés en 4 épisodes et t'as envie de voir à la suite t'as envie de voir la prochaine mort t'as envie d'être sur ton canap de regarder ta table basse tes fenêtres et te dire putain je vais crever je crois il va se passer ci ça et tout et je sais pas c'est un truc

  • Speaker #0

    Moi, là où ça me rassure un peu, c'est que c'est quand même toujours un peu méga attiré par les cheveux. Tu vois, il y a un truc un peu. C'est un truc un peu.

  • Speaker #2

    C'est du fusil de télécof permanent.

  • Speaker #0

    Ça force, mais à un point. Dans le premier, il y en a un qui meurt pendu à une corde à linge parce qu'il s'est pris les pieds, parce qu'il a glissé dans une flaque d'eau. C'est complètement con. Mais d'un autre côté, c'est quand même très ludique. C'est le mot. C'est marrant. C'est marrant.

  • Speaker #4

    Ouais c'est hyper drôle. Moi j'ai gros big up effectivement à la scène du gymnase qui m'a traumatisé quand j'étais adolescente. Tu vois je pensais ne pas avoir vu le 5 mais en fait si je l'avais bien vu. Et je trouve vraiment, et donc il y a cette scène là, et moi ce qui est assez bien fait, c'est même si à chaque fois on s'y attend, parce qu'il y a ce truc de la répétition où on pense avoir capté, mais en fait à chaque fois ils te montrent des, bah là en l'occurrence des vis, des bouts de trucs, donc à chaque fois tu te dis franchement, il y a quelqu'un qui n'a pas bien bossé au niveau bricolage.

  • Speaker #2

    Les services publics encore une fois c'est une catastrophe.

  • Speaker #4

    Là c'est cata. Mais surtout que, en fait... il te montre plein de trucs, tu dis il va se passer ça et en fait il se passe pas complètement ça et je trouve que c'est assez bien fait là dessus, même si tu te dis oui c'est très c'est très alambiqué c'est très alambiqué mais tu vois la scène dans le salon d'acupuncture tu vois je me souvenais qu'il y avait une scène d'acupuncture mais je me souvenais pas de comment il mourait et en vrai on peut pas savoir tant qu'on a pas vu la scène dans le gymnase pareil il y a une scène Incroyable chez l'ORL,

  • Speaker #1

    non je sais pas...

  • Speaker #2

    Non, ça c'est trop, ça c'est trop. J'adore,

  • Speaker #1

    ça marche vraiment.

  • Speaker #2

    J'ai coupé l'œil au laser là.

  • Speaker #1

    C'est génial, c'est trop bien. C'est pas ça qui la tue.

  • Speaker #2

    Non, c'est le doudou.

  • Speaker #1

    Eh oui,

  • Speaker #4

    c'est ça, en fait c'est toujours, on pense qu'on sait ce qui va tuer le personnage et en fait c'est jamais ça. Et ça, ça marche bien alors que franchement je l'avais déjà vu.

  • Speaker #1

    je me souvenais même pas de comment ils mourraient réellement bien sûr le grand jeu pour moi c'est vraiment ce que j'aime bien dans toute cette saga c'est que c'est le film d'horreur Popcorn dans ce que ça a de plus pur c'est en fait un film qui se voit avec des gens et avec lesquels tu rigoles et tu discutes de ça doit être ça qui va faire ça ah bah là tu vas voir la la vie c'est ça moi je les ai regardés tout seul et j'ai bien vu et très rapidement il y a un rapport second degré aussi qui arrive d'auto-citation, tu vois, qui est assez marrant. Moi, je trouve qu'on passe un bon moment. Oui,

  • Speaker #2

    et en plus, c'est des films sur lesquels il est facile de chier entre guillemets parce que bon, en dehors de ça, les personnages font une catastrophe. Mais en fait, ce que ça promet, ça le fait très bien. Et en fait, c'est cool. Tu ne le regardes pas pour autre chose. Et ouais, beaucoup. Ça pourrait être qualifié de plaisir coupable, mais pas tant que ça coupable. Comme tu dis, c'est du bon film d'horreur popcorn. Ça joue en plus avec l'intrigue même du film d'horreur et les ressorts scénaristiques du film d'horreur. Donc non, c'est cool.

  • Speaker #1

    Et puis avec des personnages complètement cons, alors qu'ils savent quand même qu'ils sont poursuivis par la mort. Enfin,

  • Speaker #2

    aucun scrupule à ce qu'ils disent.

  • Speaker #1

    On vous dit écoutez, vous êtes poursuivis par la mort. Vous n'allez peut-être pas vous foutre dans une cuisine où il y a des croutons japonais et des fourneaux partout et l'huile bouillante. Et lui,

  • Speaker #2

    il va quoi ? Il va te faire crouter. Il va te faire une petite pièce blanche.

  • Speaker #0

    c'est ce qu'elle fait dans le 2 la fin du 1 un des persos principaux on la retrouve dans le 2 et en fait elle est dans un asile psychiatrique c'est complètement con d'ailleurs mais dans une cellule capitonnée elle est enfermée là-dedans et spoiler quand elle en sort elle crève et ça c'est bien et j'allais dire jeu d'acteur niveau Dawson Plus mais en le disant je me souviens Je me suis rendu compte que dans le premier, il y avait un des mecs du cast de Dawson, littéralement. Il y a Jack. C'est pas vrai. Sauf que dans Dawson, c'est le mec gay qui fait son coming out et dans le premier, il joue un des gros mascus quarterback. Bon voilà, il y a un petit lien entre les deux. Mon cerveau a fait… Ah oui,

  • Speaker #2

    c'est dans Cinematic Universe.

  • Speaker #0

    Ouais Mais le premier est assez savoureux sur l'esthétique justement, années 2000, c'est magnifique, vraiment faut le revoir. Et ce qui est dingue, c'est que quand tu vois ça, je me suis fait la réflexion, je me suis dit que ça a encore plus vieilli que certains vieux. Enfin, tu vois, quand on a regardé des films qui datent des années 60,

  • Speaker #1

    70,

  • Speaker #0

    le premier Destination finale, tu as l'impression que c'est la préhistoire. Je te jure, quand tu regardes.

  • Speaker #2

    En vrai, on en avait parlé, même Twilight 1 aussi, c'est pareil. Même celui là qui est. Pas si vieux que ça.

  • Speaker #1

    2011 ouais.

  • Speaker #2

    Il est ringard. T'as l'impression que c'est un film des années 2000 tu vois, début 2000 quoi. Après c'est moi le véritable enfer du film pour moi ça a été quand...

  • Speaker #0

    La mode,

  • Speaker #2

    non pardon. Non c'est en fait quand le team building se poursuit à ton propre enterrement tu vois. Ça c'est l'enfer sur terre quoi. Tu meurs et en plus il continue le team building. C'est donc maintenant qu'il fait ton éloge. Non, ça c'est non. ah pas ou quoi ?

  • Speaker #0

    quel gauchiste bon et c'est là dessus qu'on va peut-être terminer l'épisode mais avant de se quitter nous allons nous raconter ce qu'on a fait le dimanche passé et je sais pas on commence pas tout le monde a préparé ? oui ?

  • Speaker #2

    oui ok bah Léo alors tu vas commencer tiens pour une fois et bien dimanche moi je vous recommande le Nurofen non c'est pas vrai Dimanche j'ai aussi regardé pour me détendre un peu après Blood Island parce que j'étais sacrément en dep quoi on va dire. J'ai regardé la nouvelle série des créateurs de Scavengers Ring, qui sort sur YouTube, qui s'appelle...

  • Speaker #0

    Solid ? Je ne savais pas.

  • Speaker #2

    Un truc avec... Common Side Effect, c'est ça.

  • Speaker #0

    Trop bien, mais je vais regarder direct.

  • Speaker #2

    Et bien il y a trois épisodes qui sont sortis, ça va être en six épisodes, donc assez court, et c'est vraiment trop trop bien. L'écriture des persos, la narration commence direct dedans, c'est un peu loufoque, un peu bizarre comme univers, ça me fait un peu penser à Utopia en mode univers un peu chelou, quoi.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est à la série ?

  • Speaker #2

    Ouais, et c'est vraiment très très bien. C'est un truc de complot aussi, un peu étrange et tout.

  • Speaker #0

    Car Van Der Reen, énorme banger. Et c'est de l'animation, du coup ?

  • Speaker #2

    C'est de l'animation, on retrouve grave la patte, et c'est super canon, franchement. C'est court en plus, donc pas très mal.

  • Speaker #0

    Wow, wow,

  • Speaker #4

    wow,

  • Speaker #1

    wow.

  • Speaker #0

    Moi, dimanche dernier, j'ai... c'était, justement, je le disais au début de l'épisode, voir l'exposition L'Âge Atomique au Musée d'Art Moderne de la ville de Paris. Elle se termine bientôt, donc peut-être que vous n'aurez pas l'occasion de la voir. Et puis en plus, pour les gens qui n'habitent pas à Paris, ce n'est pas évident. Mais en tout cas, ça vaut le déplacement. C'est vraiment super. Et c'est une des rares expos où je me suis dit, tiens, je vais acheter le catalogue parce que vraiment, c'est vraiment incroyable. Donc vous pourrez même en profiter en achetant le catalogue parce que vraiment, c'est... Enfin, le... Le narratif qui est construit autour de l'exposition dépasse même parfois les œuvres et tout, et c'est vraiment bien. Moi, je ne suis pas un très grand connaisseur d'art contemporain ou d'art moderne, mais en tout cas, c'est vraiment agréable de voir une exposition qui est construite de cette manière-là, qui reste didactique, mais qui en même temps ne tombe pas dans le truc cité des sciences, un peu pour les enfants. C'est vraiment, vraiment, ça rend du coup des pièces d'art moderne. accessible et ça les inscrit dans un narratif qui est facile à suivre et qui est très agréable à regarder, donc vraiment c'est une super expo c'était vraiment génial on a adoré et sinon j'ai passé ma journée à préoccuper le dernier single de Théodora il fait une double reco ça y est encore le dernier single de Théodora il dure 1 minute 4 petit à baby c'est un bang c'est trop bien

  • Speaker #4

    Lola moi je reste dans mon truc hyper féministe mais je vous recommande un roman de Wendy Delorme Viendra le temps du feu qui est une dystopie c'est Sarah qui te l'a aperçu qui est une dystopie évidemment une dystopie féministe qui se situe un peu entre si vous avez aimé Fahrenheit 451 et 1984 et puis plus récemment The Handmaid's Tale, donc la servante écarlate. Je ne peux que recommander Viendra le temps du feu, qui parle d'une communauté post-apo, post-effondrement de la civilisation telle qu'on la connaît. Une communauté de femmes, de louves, comme elles se font appeler. C'est magnifique, il y a des scènes de sexe sapphiques incroyables. Si ça en intéresse certains. Mais non, non. Roman magnifique, je sais qu'elle avait écrit Le champ de la rivière récemment, et qui est plus court. Je ne l'ai pas lu, mais elle se paraît très jolie aussi. C'est toujours autour d'une rivière, de toute façon, globalement. Je vous le recommande. Très, très beau roman.

  • Speaker #0

    Ok. Est-ce qu'on peut parler d'écoféminisme ? Ça se passe autour d'une rivière.

  • Speaker #4

    Totalement, je pense. La rivière, la montagne, la forêt,

  • Speaker #0

    tout ça. Ok. Et Camille ?

  • Speaker #1

    Oui, alors moi, je vais vous conseiller un documentaire qui est visible sur Arte plus 7. Enfin, Arte TV, en fait.

  • Speaker #4

    La chaîne numéro 7.

  • Speaker #1

    C'est vraiment trop chiant. Qui s'appelle Black Far West. Une contre-histoire de l'Ouest, c'est un film de Cécile Dangean, qui date de 2022. Et c'est un film intéressant qui vient, non pas réécrire l'histoire, mais replacer l'histoire dans un contexte plus large. Et une histoire qui a été clairement volée aux personnes afro-américaines, qui est celle de la conquête de l'Ouest. Parce qu'il faut savoir, un chiffre intéressant, c'est qu'en 1875, qui est un peu le grand moment du Far West, on considère qu'il y a à peu près un quart... enfin un cow-boy sur quatre qui est en fait afro-américain et donc ça vient nourrir cette histoire qui a été consciemment accaparée par les blancs par les wasps notamment avec hollywood et le cinéma exactement et ça vient donc parler de ça ce qui est très intéressant c'est aussi les liens qui existent entre ces cow-boys noirs et enfin et les native americans les indiens beaucoup et c'est enfin moi j'ai appris plein de choses ça se regarde très facilement et c'est là où un film comme django un change a vraiment fait sens je pense on regarde avec encore plus de plaisir ok Voilà,

  • Speaker #4

    j'ai regardé.

  • Speaker #0

    Solide. Bon, bah...

  • Speaker #2

    Solide.

  • Speaker #0

    Non, mais attends.

  • Speaker #4

    Ça améliore dans les recours,

  • Speaker #2

    c'est vrai.

  • Speaker #1

    On n'a pas parlé d'un truc comme ça.

  • Speaker #0

    Ouais, pour une fois, personne n'a parlé de soupe.

  • Speaker #4

    La patate douce, en ce moment.

  • Speaker #0

    De toute façon, les légumes, c'est l'enfer.

  • Speaker #2

    On a fait le tour, là.

  • Speaker #0

    J'ai parlé des clémentines.

  • Speaker #1

    Les céleris, les céleris.

  • Speaker #2

    Ah, j'ai acheté des branches de céleri,

  • Speaker #1

    ouais. Je vais acheter à vous, c'est un peu... Aphrodisiaque, je ne savais pas que j'ai lu ça.

  • Speaker #0

    Mais j'en ai une, Tim. Eh bien, sur ce conseil du coup culinaire de Camille, on va se quitter. On vous fait plein de bisous, on vous dit merci parce que vous nous écoutez de plus en plus. Mettez 5 étoiles parce qu'il y a des gens qui ne doivent en mettre que 4. Je le vois, j'ai les chiffres. vous voyez le petit point rouge sur votre j'ai vos adresses IP je sais où vous êtes voilà si vous avez mis 4 vous mettez 5 et puis si vous avez rien mis vous mettez 5 et voilà et puis on vous dit à dans 15 jours voilà des bisous

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