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L'Horreur Du Dimanche

#46 - Ça sent le sapin

#46 - Ça sent le sapin

1h50 |02/03/2025
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L'Horreur Du Dimanche

#46 - Ça sent le sapin

#46 - Ça sent le sapin

1h50 |02/03/2025
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Description

Promenons nous dans les bois... pendant qu'on parle de films cracra... Ce dimanche on parle de films d'horreur et de la forêt.


Les films de l'épisode :

- 2’23’’ Koko-di Koko-da [Johannes Nyholm]

- 23’55’’ November [Rainer Sarnet]

- 50’24’’ Antichrist [Lars Von Trier]

- 85’24’’ Tucker & Dale fightent le mal [Eli Craig]


Et dimanche dernier alors (101’30'') ?

- Lola recommande le roman graphique Cyan de Lucia Biagi

- Thomas recommande d'écouter l'artiste américaine Samia

- Léo recommande aussi de la musique, H JeuneCrack, rappeur français

- Camille se prépare à son voyage en Corée du Sud en lisant Scènes de vie en Corée, un essai de Martine Prost


⚠️ Attention aux spoilers ⚠️


Réalisation et musique : Brice Thierion

Identité visuelle : Noah Ballul


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut les nuls, ça va ? Oui ? Et non non, c'était pas une balle perdue, je commence sur une pointe d'agressivité pour vous sortir de votre torpeur, avant de vous replonger la tête dedans, vous faire ressentir autre chose que de la tristesse. L'horreur du dimanche, le podcast des films du bad qui font bader, le podcast de la boule au ventre et de la nausée, mais aussi et surtout le podcast du frisson mou. Oui, alors bon, aujourd'hui, le rire n'est pas présent, le fun n'est pas présent. On fait la gueule, on pleure, on s'emmerde pour un épisode spécial forêt. À deux doigts de vous dire un épisode spécial furêt, car c'est ce qu'avait proposé mon autocorrect. puisque je ne sais pas écrire forêt correctement avec l'accent au bon endroit. Ah bah oui, c'est bien sympa, la forêt, ça fait peur, c'est l'occasion de parler de films un peu fun, on va bien s'amuser en écoutant l'horreur du dimanche. Non, non, non, on ne va pas s'amuser, car mes collègues et moi-même, nous vous avons préparé une sélection de films absolument déprimants, sans trop nous concerter en amont d'ailleurs. Une sélection qui devrait vous plonger dans une triste torpeur, vous attirer vers le fond si vous couliez déjà. C'est à croire que finalement, la forêt n'inspire que le front. froid, le deuil, la tristesse et la mélancolie. Et un peu le camping aussi. Tout le monde a apporté ses cachetons ? Camille, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Moi, je préfère les champignons.

  • Speaker #0

    Oui. On l'avait, oui.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Lola, ça va ? L'ailé, la frite ?

  • Speaker #2

    Oui, ça va, mais Camille ne veut pas me donner le spot de son coin à champignons.

  • Speaker #0

    c'est dommage derrière son PC il a lui aussi les sourcils froncés de notre ingé son nous ne voyons que sa ride du lion ah non ne vous inquiétez pas ce n'est pas la tristesse ou l'émotion qui le gagne non non non c'est simplement qu'il a repéré un câble mal gainé pour lui Antichrist est une romcom c'est Lars von Brice

  • Speaker #3

    Brice joli bravo

  • Speaker #0

    L'horreur du dimanche épisode je sais plus combien, c'est parti.

  • Speaker #1

    46.

  • Speaker #0

    46, c'est parti, c'est maintenant et on commence avec le film que j'ai sélectionné.

  • Speaker #3

    Bébé, parle, parle.

  • Speaker #0

    Cocody,

  • Speaker #1

    cocoda. Voilà, ça commence bien, vraiment.

  • Speaker #0

    J'en peux plus. Oh là là. Donc, au cas où vous ne l'auriez pas compris, Cocody, cocoda, c'est le film que j'ai choisi pour ce soir, pour le thème de la forêt. Cocody, cocoda, cocody, cocoda, en suédois. C'est un film suédois, donc réalisé par... C'est pas vrai ! J'ai pas le titre international ou québécois, je ne sais pas. Cocorico ? Le chant du coq ? Donc, film suédois réalisé par un certain Johannes, je ne sais pas comment on prononce, Niholm, qui est sorti sur nos écrans en 2019. Au casting, on ne trouve que des gens avec un nom en rouge souligné sur Wikipédia, ce qui veut dire qu'ils ne sont pas spécialement connus. Lee Fedlun, qui joue le rôle de Tobias, Ilva Gallon qui joue le rôle d'Aileen et je la cite, Katharina Jacobson, l'enfant qui joue Maya. Bon, euh...

  • Speaker #3

    Bon. Qu'on continue.

  • Speaker #1

    Dès qu'il y aura un blanc, s'il te plaît,

  • Speaker #3

    enchaîne.

  • Speaker #0

    Ouais, j'y vais. Donc, en quelques phrases. Tobias. Eileen et Maya forment une heureuse petite famille. Ils mangent des moules. Ils sont en vacances. Ils sont en vacances, peut-être. Je ne sais pas trop. C'est bizarre comme vacances. Il y a des pizza au moule. Il y a des pizza au moule.

  • Speaker #1

    C'est carnaval.

  • Speaker #0

    Il y a des clowns un peu malaisants. Ils ont des costumes de lapin aussi. Ah oui, des costumes de lapin. Et puis, au cours de cette fête, de cette liesse, de cette scène de liesse, Eileen, la maman, chope une vilainchiasse.

  • Speaker #1

    Avec une pizza au moule.

  • Speaker #2

    Ben oui, à quoi tu vas t'attendre ? Les

  • Speaker #0

    Italiens, c'est vrai. Ouais, en PLS, comme on dit. La petite famille se retrouve donc évacuée à l'hôpital pour soigner Maman. Mais au petit matin, Maya est morte. Voilà. Le jour de ses 8 ans. Donc, le jour de ses 8 ans à son anniversaire. C'est une scène qui est... C'est... un peu traumatisante, où ils vont chercher un petit muffin à la cafétéria, ils essayent de réveiller leur gamine pour lui faire souffler les bougies, puis elle ne se réveille pas, c'est affreux. Et là, ça coupe, il y a une ellipse et trois ans plus tard, en plein deuil, Tobias et Eileen, les parents, ont prévu une virée en vacances, vacances camping, on comprend. Ils parcourent les routes désertes de la Suède rurale jusqu'au soleil couchant, non sans une certaine tension dans leurs échanges, on le comprend. Il y a une engueulade notamment autour d'un cornéto, pas compris les tenants et les aboutissants.

  • Speaker #4

    Le cornéto à la fraise,

  • Speaker #2

    j'aurais pu le faire. Ce n'est pas un bon choix. Par contre, tu ne peux pas le ramener après l'avoir croqué, ce n'est pas possible.

  • Speaker #1

    Surtout, oui, ils peuvent plus se blairer.

  • Speaker #0

    Voilà, ils peuvent plus vraiment s'encadrer. On pense qu'effectivement, ils ont dû passer par un parcours de deuil compliqué et qui a abîmé évidemment leur relation amoureuse. Surpris par la nuit, ils décident sur initiative, initiative forcée de Tobias, de camper dans une clairière pas trop loin. d'une aire d'autoroute, c'est un peu pourrable. Et donc, il se couche, il dresse la tente et il se couche en froid, dans le froid, et au petit matin, Eileen se réveille, sort de la tente pour un early pipi dans la clairière. Alors qu'elle a encore les fesses dans les hautes herbes, elle est confrontée à un inquiétant trio, un chapelier fou, un colosse portant le cadavre d'un mollusque, et une jeune femme à tresse. co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co En fait, par Maya, leur fille. Voilà. Donc, Kokodi Kokoda, c'est encore un film de deuil. Alors, bon, on a un peu marre. En fait, mes yeux sont un peu secs au bout d'un moment. Mais, je trouve que Kokodi Kokoda... a pour lui une forme assez inédite, en tout cas en utilisant ce motif de la boucle temporelle, et qui pour le coup dit quelque chose en tout cas de la mécanique de l'anxiété, du stress post-traumatique, de la redondance des idées traumatisantes et de l'angoisse qui revient, comme un deuil. Le deuil d'une enfant de 8 ans. Voilà, donc moi c'est un film que je trouve relativement bien construit, bien que le revoir 7 ans après sa sortie, je l'ai trouvé un peu moins fort qu'au moment où il est sorti, parce que je pense que des films qui abordent cette thématique de manière plus forte, et de manière plus osée en tout cas dans la forme, il y en a eu un paquet. Mais je lui trouve quand même une certaine forme de justesse. Et je lui trouve aussi une idée qui est assez inédite dans ce type de film, c'est la fin, que je vais divulgacher maintenant tout de suite. La fin, en réalité il n'y a pas grand chose à divulgacher, mais la fin prend le parti d'une demi-réconciliation. C'est-à-dire qu'il n'y a pas de réconciliation, il n'y a pas de séparation, il n'y a pas de mort, il n'y a pas de... On sort d'une fin évidente et en fait il y a une résolution en forme de compromis, en tout cas de la part des deux membres du couple. Donc voilà, j'ai trouvé que le film était assez... Je sais pas, c'est honnête. En tout cas, ça m'a fait plaisir de le revoir. Enfin, quand je dis que ça m'a fait plaisir de le revoir, je passe pour un fou furieux. Mais en tout cas...

  • Speaker #2

    T'inquiète, il y aura pire ce film.

  • Speaker #0

    Mais en tout cas, ça m'a un peu plu comme film. Je sais pas si ça vous a plu. Ouais,

  • Speaker #4

    bah... Moi,

  • Speaker #0

    je prends la parole.

  • Speaker #1

    Ah bah...

  • Speaker #4

    Allons-y.

  • Speaker #1

    Tant que c'est pas pour dire que tu vis comme un en boucle. Non, non,

  • Speaker #4

    non. Moi, j'ai aimé ce film. j'avais rien lu, je me suis laissée totale surprise donc au départ je me suis demandé un peu ce que je regardais mais non, avec du recul j'aime le côté un peu game over tu vois il y a un truc un peu jeu vidéo la partie est finie, on recommence dès qu'on voit les trois personnages très horrifiques que tu as cités il y a un peu un côté un jour sans fin qui s'installe ... Et voilà, j'ai trouvé ça... Je me disais, c'est hyper cruel, mais en même temps, la perte d'un enfant, qu'est-ce qu'il y a de plus cruel que ça ? Donc finalement, le film à côté, ça va. Et non, surtout la partie conte avec ces trois personnages et un peu ce truc Alice au Pays des Merveilles, ça crée des... Je trouve qu'il y a des trouvailles de mise en scène, notamment avec le théâtre de marionnettes.

  • Speaker #0

    Je ne l'ai pas dit. Effectivement, il y a des scènes de théâtre d'ombre qui racontent un peu ce qu'on voit dans le film.

  • Speaker #4

    Ça, moi, j'ai trouvé ça...

  • Speaker #0

    Ça surligne un peu le propos, mais c'est vrai que c'est assez joli.

  • Speaker #4

    C'est très joli. On est toujours dans la métaphore du deuil, mais ça change un peu de ce qu'on a l'habitude de voir et de manière originale. Donc voilà. Oui, l'enfant, finalement, qui est un peu... ... L'antagoniste qui va venir les hanter, ça change aussi des films de deuil, surtout par rapport à la perte d'un enfant. On pourra en reparler parce qu'on a d'autres films qui parlent de ça. Et je trouve que l'évolution des répétitions, il y a un truc complètement chaotique et non linéaire. Et ça, ça marche très bien aussi.

  • Speaker #0

    Il y a des trucs super durs, je te coupe, mais je ne l'ai pas dit. Moi, il y a des trucs que j'ai trouvé très, très durs, en fait, dans les scènes de meurtre. Et ça, c'est un truc qui était assez intéressant à filmer. En tout cas, c'est quand on voit Tobias réagir au meurtre de sa femme. et réagir à l'agression de sa femme dans un premier temps puis à son meurtre après. Et en fait il a une réaction qui est... qui est une réaction... Lâche. Lâche. Mais de mec terrorisé, fin... Et puis... En slip ! Le fait d'être dans cette tente en slibard...

  • Speaker #4

    Mais moi je faisais que de me dire, mais mets un pantalon ! Déjà, enfin tu te sentiras mieux !

  • Speaker #0

    Oui oui non mais... Tu pourras agir... Y a un truc de... Je sais pas, il y a un truc de vulnérabilité totale dans sa réaction qui est assez bien filmé en tout cas je trouve.

  • Speaker #2

    Encore plus, perso le camping, la terreur nocturne de devoir sortir faire pipi au milieu de la nuit, moi je relate complètement.

  • Speaker #4

    Là c'est au petit matin.

  • Speaker #2

    Ah ouais mais moi je déteste ça, il fait froid, l'herbe est mouillée et tout, je dois sortir.

  • Speaker #1

    Ils vont se faire piquer le cul tu vois. Mais surtout elle lui propose une espèce de truc,

  • Speaker #2

    c'est de faire pipi. Non je fais pas ça,

  • Speaker #1

    je dis pas que je fais ça.

  • Speaker #2

    Non mais je comprends pourquoi elle propose ça, moi j'aime pas non plus.

  • Speaker #4

    Et encore c'était pas le number two quoi.

  • Speaker #2

    Non bah heureusement quand même.

  • Speaker #1

    Oui mais en plus moi je trouve que, alors c'est marrant parce que moi j'ai pas exactement compris le film de la même façon. Pour moi il y a évidemment la boucle temporelle mais en fait c'est des visions de l'esprit de Tobias et c'est ça que je trouve intéressant dans le film c'est que pour moi il y a les deux visions qui s'affrontent. D'abord celle de Tobias et ensuite celle d'Eileen. Dans le sens où, justement, moi ce qui m'a beaucoup perturbée, c'est les scènes de mise à mort de sa femme sont extrêmement violentes et extrêmement dégradantes. Tu soulignais le fait qu'elle n'avait pas encore remis son pantalon. Ça, ça joue là-dessus quand même beaucoup. Et moi, au bout d'un moment, je me suis dit...

  • Speaker #0

    Lui, il ne le met jamais son pantalon.

  • Speaker #1

    Oui, mais tu vois, il y a quand même une scène avec un chien et sa femme, et lui ne fait rien. Et donc moi, je me suis dit, bon, il y a deux solutions. Soit... On est face à un film sadique et misogyne. C'est d'autant plus. C'est pas tout à fait vrai. Soir, en fait, c'est la vision, je pense, véritablement comme dans un cauchemar, c'est-à-dire un truc où t'es embourbée et tu ne peux pas avancer et où tu vois les personnes que t'aimes le plus se faire découper en morceaux et toi, tu fais rien, tu vois. Et c'est pour ça qu'en fait, je jugerais pas sa réaction comme étant lâche parce que pour moi, c'est juste... Sa culpabilité en fait, qui crasse en permanence.

  • Speaker #0

    C'est une espèce de paralysie. Son impuissance est assez bien mise en scène parce qu'il est dans une tente. Il y a un jeu énorme, un très gros jeu où il essaye de se cacher dans une tente. Mais en fait, tu sais qu'il y a ce truc un peu de se cacher sous ses draps ou de se cacher dans un endroit où tu n'es pas protégé, mais où tu as un réflexe un peu, je ne sais pas, presque de nourrisson, de fœtus, d'aller te... te replier dans un coin tout en restant autant vulnérable que si t'avais pris la fuite. En plus, il est en slibard. Donc, il y a ce truc un peu, le film appuie sur le pathétique de Tobias. Et le film est... La grande majorité du film, la plupart du temps, on est effectivement de son côté. C'est un film qui a été réalisé par un homme, donc je pense que ça joue. En tout cas, il prend le parti de regarder le point de vue du protagoniste masculin. Oui, mais tu vois,

  • Speaker #1

    parce que ça, pour moi, le personnage, par exemple, de Aileen, au moment où on commence à rentrer dans sa tête à elle, en fait, se jouent pas du tout les mêmes questions. Elle, ce qui l'angoisse, c'est que lui puisse l'abandonner. Enfin, moi, en tout cas, j'ai vu ça. J'ai vu un truc... Clairement de leur couple. C'est pour ça qu'elle, la fin de son rêve, ou de sa vision, c'est cette espèce de casselet qui ne parle que du deuil impossible et du fait que ça n'avancera pas. Effectivement, la fin est assez jolie sur l'acceptation, je trouve. Du fait que c'est un sort qui s'acharne et qu'il n'y a pas d'explication. Il n'y a pas de responsable entre les deux.

  • Speaker #2

    Oui, et tant qu'il n'y a pas un lien qui est retissé, Une communication qui est retissée entre les deux, la boucle va continuer.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu vois, la manière dont ils se réconcilient, elle est très violente. Oui,

  • Speaker #2

    c'est un crash de voiture.

  • Speaker #0

    C'est un crash de voiture, il la force à monter, il lui fait peur, elle se pisse dessus. Enfin, il y a... Oui, il y a... Alors c'est vrai que maintenant que je le dis, j'y pense, il y a une emphase particulière qui est mise sur... Sur les urines, tu vois, sur le pipi. Mais parce que je pense que c'est un truc qui rend les personnages un peu pathétiques, qui renvoie à cet univers de l'enfant qui s'est sali. Il y a un truc un peu... Moi,

  • Speaker #4

    je pense aussi que c'est ce qui sort du corps de la femme. Il y a vraiment un truc de vulnérabilité. Elle a perdu son enfant. Pour moi, il y a vraiment un truc comme ça.

  • Speaker #0

    En tout cas, ça fait un truc. Tu vois, moi, ça me... Oh ! Ça m'a serré le cœur plusieurs fois.

  • Speaker #2

    Il y a presque une autre lecture qui a moins de sens, je trouve, quand même, mais c'est que cette boîte à musique au début qui, finalement, transmet la malédiction, au départ, c'est Aileen qui doit mourir en quelque sorte. C'est elle qui a le choc anaphylactique, là, Jean Lemoule.

  • Speaker #0

    La chiasse, oui.

  • Speaker #2

    Et en fait, c'est elle qu'on imagine mourir au début du film. Et finalement, en fait, c'est destination finale. La mort doit choisir quelqu'un, tu vois.

  • Speaker #0

    Ah ouais, toi tu penses que c'est Destination Final ? Non,

  • Speaker #3

    pas du tout.

  • Speaker #0

    C'est le set même.

  • Speaker #2

    Non, en vrai pas du tout, je pense que c'est vraiment de l'ordre de la surinterprétation, mais je vois un peu un truc de coup du sort comme ça.

  • Speaker #1

    Ah bah bien sûr, et de culpabilité immense.

  • Speaker #2

    Oui, voilà, c'est moi qui aurais dû mourir ce jour-là, et en fait c'est ma petite-fille.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, moi je pense que c'est pour ça que ces personnages existent. C'est parce qu'en fait, les trois personnages de la boîte à musique, en fait ils n'existent pour moi que dans la tête des deux parents. c'est le dernier truc qu'ils ont partagé son cadeau d'anniversaire cette espèce de magician dose psychopathe mais ce qui étant dit c'est assez intéressant que tu aies choisi ce film parce que quand on avait parlé des films d'enfance qui faisaient peur t'avais parlé de Alice au pays de merveille et là

  • Speaker #0

    il y a quand même un truc t'as pris alors moi ça me effectivement je l'ai vu la première fois que j'ai regardé Cocody Cocoda il était sorti depuis pas très longtemps et je l'ai vu la nuit ça m'a traumatisé. Et ce qui m'a traumatisé, c'est justement ces personnages-là, ce Chapelier fou, le côté... Ouais, je sais pas, je saurais pas l'exprimer. Je pense que c'est un truc qui est ancré très profond et qui me tétanise. Ce mec qui arrive avec une petite chanson et qui... Il y a un truc là-dedans qui me glace. Et le fait de, vraiment, le fait de tuer le personnage à plusieurs reprises dans une tente... C'est vraiment un truc, je trouve, c'est... Enfin voilà, il y a une... Ouais. Il y a quelque chose de très dégradant, je trouve, dans la manière dont ils sont tués, même si le film n'est pas hyper graphique. C'est... Voilà. Moi, ça me glace le sang. Et en même temps, le film joue avec ça et se termine sur une note un peu tendresse qui fait que c'est pas non plus complètement un film de connard. Et là-dessus, j'adhère au truc, quoi.

  • Speaker #1

    Non mais une esthétique assez... Enfin moi qui ne m'a pas beaucoup plu, je dois dire, tout à fait honnête, mais je reconnais que c'est quand même... En terme d'écriture c'est chouette, c'est intéressant ce qui se passe.

  • Speaker #2

    Après esthétiquement, moi je suis d'accord sur l'image, les bancs de caméra et tout, je ne suis pas hyper hyper accroché non plus, par contre les deux séquences animées en nombre chinoise avec les petits lapins en papier et en film, c'est incroyable. C'est trop belle ces séquences.

  • Speaker #1

    On peut faire des séquences dans la voiture ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    On ne voit la forêt qu'éclairée par les phares.

  • Speaker #0

    Oui, ça, oui.

  • Speaker #1

    Ça faisait vraiment peur. Ça, j'aime bien.

  • Speaker #0

    J'aime moins les scènes avec les petits lapins. Je trouve que c'est OK pour la forme et pour le mélange des formes. Je comprends l'intérêt pour enrichir le film. Par contre, c'est vrai que c'est un peu redondant. Il n'y en a que deux. Oui, il n'y en a que deux, mais il y en a une qui est très longue et qui est très explicative. La première aurait peut-être suffi, qui intervient au moment de l'ellipse. qui te permet de dire ok, on est sur une histoire de deuil le théâtre par un acte à la fin,

  • Speaker #2

    t'as compris depuis très longtemps que c'est une question de s'amuser on raccroche avec les personnages,

  • Speaker #0

    ça permet de faire le lien et ok mais c'est vrai que celle de la fin qui dure un peu plus de 5 minutes je crois c'est assez joli, je comprends pourquoi ils l'ont fait, moi c'est pas à mon goût mais je comprends d'un point de vue de l'intérêt graphique mais c'est vrai que c'est ça surligne un peu le cinéma de l'univers

  • Speaker #4

    d'animation un peu primitive.

  • Speaker #0

    Oui, mais pourquoi pas ? Moi, je comprends tout à fait qu'on puisse vouloir mettre ça dans son film, si on trouve ça beau. C'est réussi. Dans le film,

  • Speaker #4

    c'est réussi.

  • Speaker #0

    Gros taf. Et je crois que c'est un... Je pense que je dis une connerie, je vais fact-checker puis je vous le dirai après. Je crois que c'est un premier film. Ou alors un deuxième, je ne sais plus, mais c'est un early movie dans la carrière d'un film. Oui. Voilà. Bon, je sais pas, est-ce que vous voulez continuer de parler de Cocody Cocoda ? On parlera de Cocody Cocoda 2 après. Enfin non.

  • Speaker #3

    Non !

  • Speaker #0

    Ou alors est-ce qu'on peut dire que Cocody Cocoda c'est Antichrist 2 alors ?

  • Speaker #2

    Non mais... Il a spoil le film.

  • Speaker #0

    Il a spoil. De toute façon, tu sais, les gens ils ont la vignette quand on publie l'épisode.

  • Speaker #1

    Il y a des devoirs.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #2

    c'est vrai, on a déjà dit en fait.

  • Speaker #0

    Oui, ça vous aimait bien les gens ou pas ? Ouais, dites-le. il y en a qui n'aiment pas trop avoir des devoirs le dimanche mais bon il y en a qui aiment bien et surtout je le dis maintenant parce que d'habitude Brice il me dit que je dis à la fin il faut pas donc là je le fais t'as vu Brice mettez 5 étoiles ça nous aide et ça nous fait plaisir nous on demande pas d'argent, il y a plein de podcasts qui vous demandent de l'argent nous on demande pas d'argent donc vous mettez une étoile après si vous voulez

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on peut en parler en réu de ça ?

  • Speaker #4

    On va laisser ça le RIB de Camille.

  • Speaker #0

    Après, voilà, si vous voulez vraiment donner de la thune, ça, il n'y a pas de souci. On a tous des RIB. Enfin, on a nos ordis, là, on peut les poster vite fait. Lola, tu fais un post. Fais une story avec nos RIB. Et voilà. Et on est sur Instagram. Instagram, mais on n'est pas sur TwitterX parce que...

  • Speaker #2

    Mais c'est à la fin les pubs Thomas.

  • Speaker #0

    Ouais, mais je leur dirai à la fin.

  • Speaker #4

    Mais on n'a jamais été sur...

  • Speaker #0

    Ouais, on n'est pas sur TwitterX parce que c'est un truc de connard, mais surtout parce qu'on ne maîtrisait pas.

  • Speaker #1

    On ira peut-être sur Blue Sky.

  • Speaker #0

    Et puis les trucs de cinéma sur TwitterX enfin sur TwitterX X, X, X. Les trucs de cinéma, les gens ils se font éclater. De toute façon, sur X, dès que tu dis un truc, tu te fais éclater la gueule, donc nous on n'a pas envie de ça. Donc on est sur Instagram, où je ne sais pas, les gens ils sont...

  • Speaker #4

    Avec Mark Zuckerberg qui est tellement vieux !

  • Speaker #0

    Oui bah oui, mais de toute façon...

  • Speaker #2

    On débarque bientôt sur le boucail.

  • Speaker #0

    De toute façon, moi je te dis, partir en Amérique du Sud, au moins, il n'y a pas d'impôts.

  • Speaker #2

    D'accord, bon, n'envoyez pas de l'argent à ta mère, mais la bombe en a déjà assez.

  • Speaker #0

    Merde, j'en ai trop !

  • Speaker #1

    Je pense qu'il faut passer au film suivant, parce que là tu te dégares dans les bois et tu dis...

  • Speaker #0

    Oui, je suis en train de... On discute. Donc... Le film d'après c'est quoi ? Ah bah si ! On va aller se promener dans les bois avec Lélé je crois. Oui. Et Lélé, quelle est Sophie ?

  • Speaker #2

    Sophie, c'est November.

  • Speaker #0

    On dirait presque du japonais. Oui,

  • Speaker #2

    je suis d'accord. Et on terminera sur ces belles paroles.

  • Speaker #0

    Merde ! On m'entend ! Ça se fait pas de mettre des extraits comme ça. Bon, Léo, tu as noir.

  • Speaker #2

    November, du coup, sorti il n'y a pas longtemps avec Jean Dujardin.

  • Speaker #0

    Pardon, je rigole en plus.

  • Speaker #4

    Non,

  • Speaker #0

    c'est Gilles Lelouch.

  • Speaker #2

    Non, c'est Jean Dujardin.

  • Speaker #4

    Non, c'est Gilles Lelouch.

  • Speaker #0

    Mais moi, je les confonds toujours. On ne sait pas lequel est lequel.

  • Speaker #4

    C'est Dujardin ?

  • Speaker #2

    Ah ouais, je crois.

  • Speaker #1

    Arrêtez de vous disputer, ce ne sont pas pas de ce film. Bah si.

  • Speaker #2

    Vous savez regarder quel autre November il existe que...

  • Speaker #0

    Brice a été le juge de paix, il a dit Dujardin. Il vérifie quand même.

  • Speaker #2

    Non, évidemment. C'est Jean Dujardin.

  • Speaker #0

    Ouais. Bon, bah voilà, on passe au film d'après.

  • Speaker #2

    Ouais, voilà, de toute façon, il n'y a pas besoin d'en parler. Je vais vous parler de November réalisé par Reiner Sarnett, qui est un film estonien. C'est son deuxième long métrage.

  • Speaker #1

    Long métrage.

  • Speaker #2

    Arrêtez, ça commence, ça commence, ça commence. Des cinémas estoniens, il faut savoir qu'il y a à peine une dizaine de films par an.

  • Speaker #4

    J'ai cru que dans l'histoire.

  • Speaker #2

    Non, non, c'est une petite production. Il faut s'estimer heureux d'avoir des petites pépites de folk horror qui viennent d'Estonie. Ouais. Je crois que le mot pépite... Arrête, arrête.

  • Speaker #0

    Laissez-moi Laissez Léo nous raconter une histoire

  • Speaker #2

    Il y a bien longtemps Au pays de Enfin il n'y a pas si longtemps que ça Parce que c'est au 19ème siècle l'histoire Dans un village perdu au milieu de la forêt estonienne Vivaient dans un équilibre précaire Hommes et esprits et divinités Les villageois avaient pris pour habitude de marchander Avec le diable des bois Afin de capturer des âmes dans des automates Faites de briques et de brocs Ces créatures les crates, leur servant principalement à alléger leur labeur et à rendre les hivers moins rigoureux. Bon, et aussi à voler les vaches du baron du coin, en les faisant s'envoler avec un hélicoptère.

  • Speaker #1

    La précision est de la force.

  • Speaker #2

    Lina, une jeune fille de village, tombe amoureuse de Hans, le maxi-BG du coin.

  • Speaker #0

    Ouais, bah putain, ravagé, hein, le Hans.

  • Speaker #3

    Il est abîmé,

  • Speaker #0

    hein.

  • Speaker #2

    Malheureusement, elle découvre lors d'errance nocturne à travers les yeux d'un loup que Hans est tombé amoureux de la baronne allemande. Parce qu'il y a toujours une baronne allemande. Et parce qu'à cette époque, l'Estonie fait partie de l'Empire allemand, surtout. Mais Lina est déterminée à gagner le cœur du beau et romantique Hans, car sinon elle sera mariée à Endel, l'éleveur de cochons alcooliques du village. qui est vachement plus sexy il a une petite de part du vibe lui bah ouais c'est bon Lina tout à l'heure appelle à Mina la chamane pour la guider dans sa quête amoureuse mais le chemin est semé d'embûches tant dans le monde des vivants que dans celui des esprits voilà pour un petit résumé il se passe plein d'autres choses dans le film c'est un peu un film inhabituel Je dirais pour plusieurs raisons. La première qui m'est venue à l'esprit, c'est un film intégralement tourné en noir et blanc. Et c'est magnifiquement maîtrisé en plus, je trouve. Il y a une succession de tableaux qui empruntent beaucoup au surréalisme, c'est vraiment très très beau. Et c'est aussi inhabituel parce qu'il n'y a pas vraiment de fil rouge narratif, ni même de narration à proprement parler. En fait, je pense qu'il faut le voir un peu comme un recueil de contes et de mythes estoniens. Et si on cherche à trop se raccrocher à une histoire ou à une intrigue, c'est facile de se perdre, ou de s'ennuyer, ou de ne pas réussir à rentrer dans le sujet.

  • Speaker #1

    C'est pas une critique, hein ?

  • Speaker #2

    Oui, oui, oui. Vraiment pas. En tout cas, comme je le disais, November, ça fonctionne beaucoup en tableau chargé de symboles. Donc c'est plein de petites séquences qui s'imbriquent les unes avec les autres, mais qui fonctionnent aussi indépendamment. On y trouve beaucoup de représentations d'esprits, ou de divinités, de la mythologie. de la mythologie païenne estonienne. On en a parlé déjà, du coup, mais les Kratts, par exemple, que je ne connaissais pas.

  • Speaker #0

    Yo, yo, yo, yo, yo, yo.

  • Speaker #2

    C'est les Kratts. Le Kratts qui fait du rap.

  • Speaker #1

    C'est un épisode en chanson. T'es pas con,

  • Speaker #0

    hein ?

  • Speaker #1

    Que de qualité.

  • Speaker #0

    Ça suffit.

  • Speaker #2

    On y trouve aussi des esprits de la forêt, le diable des bois, Erasmo. On y trouve aussi Erasmo. On y trouve aussi la peste, ou le fléau. et les fantômes des proches défunts. Il y a beaucoup d'incarnations en animaux. Mila peut par exemple prendre le contrôle des loups lors de séquences de trance ou de rêve. La peste qui arrive un moment dans le village est personnifiée par une chèvre. Et les fantômes de proches disparus peuvent prendre la forme de poulets géants.

  • Speaker #0

    Voilà. Un gros poulet. Un gros poulet. Et en fait, c'est tout le principe des religions animistes. C'est que... Les gros poulets. T'as envoyé les gros poulets, je crois, sur la plume. Et donc oui, c'est tout le principe des religions animistes, c'est que tout peut être habité d'une âme. Toutes les choses qui nous entourent sont dans le domaine du vivant, que ce soit les arbres, les cours d'eau, les cailloux, les animaux, et même les objets créés par l'homme. Et c'est exactement le fonctionnement des crates dont les villageois ne peuvent plus se passer. Un peu comme une sorte de prémisse de notre dépendance aux machines, de la révolution industrielle et tout, ça c'est mon interprétation, je pense que c'est à chier mais c'est pas grave.

  • Speaker #1

    Moi je pense surtout que t'as retenu un roc quand t'as dit ne peuvent plus se passer.

  • Speaker #0

    Putain t'es un sniper des brosses, c'est incroyable. Je les écouterai. En tout cas November s'est ponctué de croyances et de divinités animistes, mise en parallèle aussi avec l'arrivée de la foi chrétienne en Estonie. C'est d'ailleurs assez compliqué de trouver des traces historiques de la mythologie païenne estonienne, notamment parce que ça se transmettait beaucoup par tradition orale, mais aussi parce que la christianisation du pays sous l'Empire allemand a effacé pas mal de traces de ce passé religieux. Et c'est assez notable dans November, parce que ces deux fois coexistent dans le film, et les villageois vont prendre ce qui les intéresse. dans la religion chrétienne pour l'adapter à leur propre croyance. Avec, je pense, la séquence avec le curé, par exemple. Tout le rapport à l'or sacré dans l'église, où en fait, pour eux, c'est juste débile de garder de l'or et des métaux précieux dans une église pour Dieu. Et on le voit aussi très bien dans le rituel du jour des âmes. C'est le Inge Te Paeva, en estonien. Et c'est la fête des morts qui est célébrée au début du film avec la procession funéraire dans la forêt et le retour des morts. Et en fait cette cérémonie c'est une fusion entre une fête du calendrier catholique, que nous on a aussi, qui est la commémoration des fidèles défunts, c'est juste après la Toussaint, et des rituels funéraires estoniens. Et dans le film on a les deux traditions religieuses qui sont représentées en même temps. Donc les tombes de villageois sont ornées d'une croix chrétienne, et les villageois sont enterrés dans la tradition chrétienne. Et à côté de ça on a une procession de fantômes et de défunts qui rentrent chez eux une fois dans l'année. C'était un peu ma digression. Mais tout ça pour dire que je trouve que c'est un film qui est hyper riche. Il y a une dimension historique et religieuse. Je trouve que c'est aussi un superbe recueil de contes et de mythes. Dans la forme, c'est magnifique. C'est surréaliste, c'est rempli de symbolique. C'est aussi une romance tragique avec quand même beaucoup d'humour, de poésie et de légèreté. Il y a la séquence du crat Bonhomme de Neige que moi j'ai trouvé super super belle. Donc voilà quoi, si vous aimez de manière générale le folk horror, franchement foncez, et le surréalisme aussi. Juste garder à l'esprit qu'effectivement le film dure deux heures, c'est quand même un poil long, et c'est considéré comme un film fantastique avec des éléments de folk horror. En réalité il y a assez peu d'éléments horrifiques, vous n'allez pas sursauter, vous n'allez pas être terrifié, mais c'est très poétique, c'est très beau, c'est chargé de symbolique et d'images, et franchement je pense que c'est un bon... pour en entrer dans la mythologie estonienne si ça vous intéresse.

  • Speaker #2

    C'est vrai que c'est un très bel objet. Franchement, la séquence d'ouverture, moi je l'ai trouvé vraiment fantastique. Genre ce loup là qui est donc en noir et blanc mais complètement surexposé. Il apparaît presque... Il se découpe. du fond blanc. En plus, c'est la période de l'hiver, manifestement, j'imagine, donc il y a de la neige beaucoup. Et ça, c'est vraiment très très agréable à regarder. Effectivement, je trouve que tu l'as très bien dit, c'est un recueil de nouvelles, de petites scénettes comme ça qui se passent. Et il faut effectivement pas chercher une espèce de truc... Oui, c'est ça. Très dense, une narration très dense et très étoffée avec des péripéties etc. Un peu plus classique on va dire. Aussi un film très romantique, vraiment.

  • Speaker #0

    Par essence.

  • Speaker #2

    Vraiment dans ce que ça raconte etc. Ça regarde un peu du côté de Lady Hawk et tout, avec la transformation en loup. Cela étant dit, je trouve qu'il y a quand même un ou deux petits problèmes. Je trouve qu'en terme de rythme, c'est très plat au bout d'un moment. C'est là où je disais c'est ennuyeux. Après moi ça ne me dérange pas. pas si tu veux de fin c'est pas un signe de mauvais film que de fermer les yeux de temps en temps non mais sincèrement enfin tu peux les fermer beaucoup par exemple moi je les ai vus au cinéma en m'endormant beaucoup et c'était très ok et c'est enfin tu t'endors pas dans tout le film mais tu dors genre 30 secondes tu ouvres les yeux et en fait tu réalises que là il se passe autre chose quand tu dis ah ok et la musique me dérange un petit peu aussi

  • Speaker #0

    Ah j'adore la musique !

  • Speaker #2

    Je trouve qu'il y a des grandes phases de musique qui sont très longues. La musique classique j'entends. Oui,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #3

    C'est un problème et ça se répète énormément.

  • Speaker #2

    Exactement. Et je trouve que c'est ça qui en fait écrase un peu trop. Et rend tout un peu sur le même ton. C'est un peu dommage.

  • Speaker #3

    Notamment les notes de guitare saturée.

  • Speaker #0

    Moi j'aime beaucoup ce morceau mais oui ça revient un peu.

  • Speaker #3

    Tu l'as je pense 200 fois. Moi, je ne vais pas être très tendre avec le film, mais ça m'embête parce que c'est une partie des films que j'aimerais bien aimer. Je pensais que je l'avais vu, en fait, je ne l'avais pas vu. Tu ne l'avais pas vu finalement ? Non, en fait, je confondais avec un film autrichien qui s'appelle Azagulsa. Je m'en suis rendu compte après. Donc non, je ne l'avais pas vu, mais en fait, ouais, je... J'ai du mal. J'ai du mal, pas avec l'ambition ou le projet, tu vois, pourquoi pas, pas vraiment non plus avec le fait que ce soit un peu chiant, parce que, voilà, là c'est pas que c'est un peu chiant, c'est que c'est très chiant. Et en fait, moi, ça m'a pas fait chier pour des bonnes raisons. Je me suis pas fait chier en mode, je suis embarqué, je me laisse un peu porter, je suis dans le truc et tout. En fait, moi, je suis pas rentré dedans. c'est personnel je suis pas rentré dedans à cause de plusieurs trucs déjà moi j'ai un peu regardé sur internet et tout et c'est vrai qu'il y a beaucoup de gens qui louent les qualités plastiques du film qualités plastiques qui sont réelles mais qui sont un peu surestimées je trouve c'est tout à fait personnel mais moi je trouve pas que le film soit très beau et je le trouve pas très beau en termes de noir et blanc Je trouve qu'il y a beaucoup de moments où c'est hyper cramé et où en fait du coup ça nique tous les contrastes et en fait si tu veux j'arrivais pas à... Comment ? Je n'arrivais pas à me faire... Je me suis dit, en fait, il n'y a aucun moment où j'ai compris pourquoi le film était en noir et blanc. Il n'y a pas de moment où je me suis dit, ok, ça, c'est une image que je n'aurais pas pu voir autrement que dans ce noir et blanc. Je ne suis pas d'accord.

  • Speaker #0

    Parce qu'à la fin, je ne sais pas si tu te souviens, tu as les deux cercueils qui passent. Il y a plein de scènes qui jouent avec le contraste.

  • Speaker #3

    Oui, mais il y a peut-être quelques scènes, effectivement, où le noir et blanc est mis en valeur. Mais en tout cas, pendant une grande partie du film, je me suis dit, bon... ça aurait pu être filmé, ça aurait pu être en couleur. Et du coup, j'y ai vu une espèce de truc un peu chichiteux de dire, regardez, je fais du cinéma. Il y a un peu de ça,

  • Speaker #0

    parce que c'est grave, effectivement, en hommage au surréalisme à la Bergman.

  • Speaker #3

    Le problème, alors oui, il est beaucoup comparé à Bergman, mais Bergman, il... Je filme des situations, il y a des envolées, il y a des cassures dans le rythme, là il n'y en a pas. Le seul moment où il y a un truc qui se passe avec la caméra, c'est une espèce de piovie trop bizarre, affreux, avec la scène de meurtre. Alors gros point positif, il y a quelqu'un qui mange de la merde.

  • Speaker #0

    C'est au moins coché une case dans la tolice de Théorace.

  • Speaker #3

    C'est une de mes scènes préférées. Et mon autre scène préférée, c'est la scène du cochon qui pose sa patte sur la Bible en faisant des bruits de cochon. Ça, j'ai bien aimé.

  • Speaker #2

    Mais il y a quand même un truc qui se passe, par exemple, avec un personnage qui lèche l'objectif.

  • Speaker #3

    Ouais, mais c'est...

  • Speaker #2

    Moi, je trouve que ça fait très Mandico.

  • Speaker #0

    C'est le démon des povets qui coche la caméra. C'est marrant.

  • Speaker #3

    J'attendais que tu...

  • Speaker #2

    Cousin estionnien.

  • Speaker #3

    J'attendais qu'on... C'est trop drôle parce que je me suis dit qu'en le regardant, je suis sûr que Mandico va être cité. et là moi c'est là que je ne suis plus d'accord parce que encore une fois Mandico quand il filme des personnages il filme des situations, il y a des scènes il y a une espèce de richesse, de tension le sexe est fort dans le film l'érotisme est fort, tout est fort il y a un peu tout qui est surligné dans le cinéma de Mandico qui en fait souvent dans ses films je trouve des objets qui sont vraiment pulpes enfin pulpeux c'est pas le cas

  • Speaker #2

    Non, c'est pas le cas.

  • Speaker #3

    Là, ce film-là, j'ai trouvé qu'il était d'une austérité assez incroyable. Et une austérité qui, moi, m'a vraiment laissé devant le film. Je ne suis jamais rentré dedans. Et au-delà des trucs purement formels, après, moi, je trouve que, effectivement, d'un point de vue de la narration, je pense qu'il ne faut pas regarder le film pour ça et il ne faut pas s'arrêter à ça, de toute façon, quand on regarde un film. Mais j'ai eu un peu l'impression que c'était quelqu'un qui avait envie de faire beaucoup de choses et qui n'avait pas forcément les moyens de le faire. Et donc, il se dit, je vais passer par de la mise en scène, je vais passer par un jeu des acteurs un peu caricatural, avec des moments de théâtre presque filmés. Des costumes qui sont un peu évidents, enfin tu vois les nobles ils sont habillés en nobles, les pauvres ils sont habillés en pauvres. C'est... Voilà, moi il y a plein de choix qui ont été faits, je comprends pourquoi il les a faits, je comprends pourquoi c'est là. Mais ça en fait un objet que j'ai du mal à regarder.

  • Speaker #2

    T'as pas aimé l'idée des crates par exemple ?

  • Speaker #3

    Si, c'est le truc !

  • Speaker #2

    C'est quand même assez...

  • Speaker #0

    Moi je suis assez ennuyé en voir.

  • Speaker #3

    Le truc qui est incroyable c'est la scène du début avec le crate qui capture une vache qui vole. Hum Mais le film ne retournera jamais là et n'offrira pas autre chose que ça là-dedans.

  • Speaker #2

    Moi, cette idée-là, elle m'a assez séduite.

  • Speaker #3

    C'est intéressant.

  • Speaker #0

    On va le transformer en une séquence que je trouve super belle et hyper poétique avec le crat bonhomme de neige. Je trouve qu'il propose quand même plein de trucs différents. Après moi, j'aurais aimé peut-être que le film... C'est des envies personnelles, mais j'aurais aimé plus en voir de ces espèces d'automates.

  • Speaker #3

    Oui, oui. Non, puis après, voilà, c'est ce truc. Moi, je me suis fait les réflexions pendant que je regardais. Il y a des moments, notamment à la fin avec la princesse, où je trouve qu'on tombe dans une esthétique de la romance qui fait un peu pub pour parfum, tu vois, de temps en temps. Mais c'est voilà, c'était avec notamment quand il passe sa main sous son voile et tout. Bon, c'est voilà. Encore une fois, c'est très subjectif, mais c'est ce que moi, j'ai un peu. ressenti et je suis vraiment... Le problème, c'est que quand tu restes en dehors du truc au début du film, t'as du mal à être dedans et en fait, après, tu vois que les aspérités sur lesquelles tu butes et tu n'arrives plus à voir autre chose et c'est un peu ce que m'a infligé le film. Voilà. Après, je te dis encore une fois, moi, un cochon qui met le pied sur une Bible, la patte sur une Bible, ça me fait marrer.

  • Speaker #0

    Toi, là, t'es pas trop rentré dedans non plus, non ?

  • Speaker #1

    Moi, je suis assez d'accord avec ce qu'a dit Thomas. Pour le coup, je suis contente de voir du cinéma estonien, comme tu disais.

  • Speaker #3

    Ouais, forcément.

  • Speaker #1

    C'est pas souvent, c'est la première fois qu'on en parle dans le podcast. Mais oui, moi, je n'ai pas trouvé que le noir et blanc était très beau non plus. Et moi, le côté, tu vois, Camille, tu en parlais, mais très surexposé, très cramé, comme l'a dit Thomas après. Moi, je trouve ça vraiment moche. En fait, pour moi, c'est... Je ne comprends pas comment on peut faire de cette anomalie. visuel quelque chose de beau enfin en tout cas là dans le noir et blanc enfin je pour moi c'est vraiment juste une erreur technique j'arrive pas à le voir autrement donc voilà mais c'est très personnel et je pense que c'était voulu de faire ça comme ça notamment les la séquence de début avec le loup tout ça il ya la séquence de la gondole c'est moi je

  • Speaker #2

    trouve ça moi je trouve ça raté c'est les séquences de rêve moi ça renvoie à la photo du début du 20e siècle tu vois Ou en fait, t'as plein de clichés comme ça, en plus, quand t'es avec un ciel et de la neige, immédiatement, il y a tout ça. Et en fait, pour moi, c'est une esthétique début, tu vois, 19e.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve que oui.

  • Speaker #3

    Sauf que c'est filmé avec... Sauf que quand tu regardes des photographies, t'as un grain dessus, qui en fait autre chose. Et là, c'est vrai que ça se voit que t'en as une.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve qu'il y a un côté propre raté. Il n'y a pas ce truc de l'ancien film où on se dit, c'était fait comme ça, c'est joli. Moi, je trouve que c'est un côté raté. Mais je n'espère pas que c'est ce qu'ils ont voulu faire. Je n'ai pas trop aimé, j'ai trouvé ça déjà trop long, très poussif. Effectivement, la comparaison à Bergman, Tarkovski, qui est un souvent, ça m'a un peu gonflée. Et puis ça n'empêche que, que ce soit Bergman ou Tarkovsky, je trouve ça extrêmement chiant comme cinéma. Donc là, pour un cinéma un peu débutant, je trouve ça d'autant plus chiant. Et puis oui, on comprend pas grand chose. Alors c'est pas très grave, mais je trouve que le peu de choses qu'il y a, notamment cette pseudo histoire d'amour, enfin, ce triangle amoureux, voilà, je le trouve pas très intéressant. Mais je trouve que les personnages sont pas très bien écrits. Tu vois, tu nous as parlé de... On reste dans le film en noir et blanc, un peu WTF, on comprend rien. Mais Tetsuo, dans le dernier épisode...

  • Speaker #0

    Ça n'a rien à voir.

  • Speaker #1

    Non mais ça n'a rien à voir. Mais tu vois, t'as un côté un peu... On comprend rien et c'est pas grave. Et là, je trouve que dans Tetsuo, il est beaucoup plus acceptable qu'ici. Où vraiment... Je trouve pas que ça montre grand chose à part un amour pour le cinéma, quelqu'un qui a envie de faire des belles images. Et effectivement, il y a quelques tableaux, notamment quand la fille du baron est sur le toit en train d'avoir des crises de somnambulisme. Je trouve que c'est des très jolis plans. Ça fait un peu cinéma d'animation, encore une fois, où ça fait que des ombres. Oui, oui, c'est vrai. Et tu vois, il y a quelques plans que je trouve vraiment beaux. Je trouve que l'idée des crates, pareil. Je trouve ça trop bien. Trop dommage qu'il n'y en ait pas plus.

  • Speaker #3

    Trop dommage qu'il ne soit pas doublé par Eric et Ramzy.

  • Speaker #0

    Ça se fait chier.

  • Speaker #1

    Mais voilà, après... Voilà, moi, je n'ai pas aimé, mais c'est vraiment très personnel. Et pour le coup, je ne trouve pas que le film soit nul.

  • Speaker #3

    Ce n'est pas déshonorant.

  • Speaker #1

    Voilà, non, pas du tout. Mais c'est juste, là, c'était... Je n'ai pas pris de plaisir à le regarder. J'ai trouvé ça vraiment très long. Et vraiment, ils se sont un peu perdus, je pense, dans ce qu'ils voulaient faire. Et le côté folk-horreur, moi, j'aime beaucoup la folk-horreur. Mais je pense que c'est un truc un peu casse-gueule. Quand on a envie de faire du ciné ou quand voilà et souvent c'est chiant.

  • Speaker #0

    Ouais ouais.

  • Speaker #1

    En vrai quand on en regarde beaucoup c'est raté.

  • Speaker #0

    Moi je trouve que c'est aussi le problème d'imposer des mots dessus c'est que je pense pas que la démarche a été particulièrement de faire du folk horror en fait.

  • Speaker #3

    Tant qu'il a gardé un bouquin de ce que j'ai compris.

  • Speaker #0

    Bah oui c'est ça de la littérature estonienne tu vois je pense que le fait de coller sur ce film et même moi tu vois quand je l'ai regardé tu vas souvent le trouver dans des catégories justement fantastique et folk horror. Et en vrai, c'est un peu problématique parce que c'est juste un film, comme on disait, c'est un recueil de contes avec quelques éléments horrifiques, mais de la mythologie estonienne. Oui, mais c'est le propre du folklore. Oui, mais d'accord, mais du coup, ça crée une attente d'apposer un terme comme ça dessus. Je ne pense pas que ça ait été la démarche de base. Moi,

  • Speaker #1

    je ne trouve pas du tout que ça crée une attente parce qu'encore une fois, je trouve qu'il y a beaucoup de films de folklore et encore aujourd'hui qui sortent. Je pense à Hérésie, tout ça, qui sont sortis cette année, mais où c'est à fond dans des mythologies du... pays en question et c'est un peu raté, tu vois, mais parce que c'est pas facile de faire des films sur un univers mythologique d'un pays, un peu basé sur un conte.

  • Speaker #3

    D'autant que je crois que les moyens, moi j'avais lu quelque part que le film avait un budget d'un million cinq, donc euros. Donc c'est vraiment pas grand chose. En plus, quand t'as pas beaucoup de moyens, c'est vrai que ces choses sont pas faciles à mettre à l'écran.

  • Speaker #1

    Mais peut-être que tu vois, si ça avait duré moins longtemps, s'il avait mis plus de budget sur les crates, vraiment, je trouve ça trop bien. Franchement, cette idée-là, je trouve que le film aurait pu venir là-dessus.

  • Speaker #0

    Je suis d'accord avec toi. Il y a vraiment cette volonté d'en mettre énormément. de parler de plein de symboles de plein de figures,

  • Speaker #1

    même de l'histoire de la Réunion c'est un peu étiré c'est vrai que c'est un peu étiré mais il y a des très bonnes idées on sent qu'il y a matière à faire des choses bien mais là bon en tout cas si vous voulez le regarder prenez-le comme ça,

  • Speaker #0

    prenez-le vraiment comme un recueil de contes n'hésitez pas à le voir comme quelque chose de chapitré, de séparé quitte à faire une pause à un moment et à le regarder presque en plusieurs fois j'ai envie de dire mais c'est un film qui je pense se prête mieux à le voir de cet oeil là comme un recueil de contes sur des mythes estoniens J'espère que vous le verrez avec des meilleurs sous-titres que moi

  • Speaker #1

    parce que je pense vraiment qu'on a des mauvais sous-titres parce qu'il n'est pas du tout bien distribué en France et du coup on a vraiment des sous-titres

  • Speaker #3

    horrible et je pense qu'on perd beaucoup en qualité notamment quand une vieille dame dit à Lina j'ai attendu qu'un gars pénètre dans mon grenier à foin c'était la traduction que j'ai eu et là je me suis dit oh mon dieu qu'est-ce qu'elle dit,

  • Speaker #0

    pourquoi ils font ça les sous-titres anglais c'était beaucoup moins premier degré que ça oui les sous-titres anglais sont mieux mais tu vois c'est dommage c'est pas parfait non plus et je pense qu'on perd vraiment en fond et puis ouais ouais et puis Et si vous voulez voir en 2023, il y a un film qui s'appelle The Invisible Fight, qui parle aussi de religion dans l'Union soviétique. C'est une comédie kung-fu. Dans un monastère.

  • Speaker #3

    Ouais, ça, je suis chaud.

  • Speaker #0

    1h55, même durée.

  • Speaker #3

    Oui, alors oui.

  • Speaker #1

    C'est sa règle.

  • Speaker #3

    Il faut se calmer un peu. Non, franchement, c'est un film que j'aurais... Je reviens juste deux secondes dessus, mais je voulais vraiment l'aimer. C'est parce que je suis un peu client de ce genre de trucs. Les gens ne vont pas comprendre parce que j'adore Mandico. Tu vois, j'adore.

  • Speaker #2

    Mais ça ne ressemble pas à Mandico.

  • Speaker #3

    Voilà, ça ne ressemble pas. Il n'y a pas le souffle de Mandico. Voilà, il n'y a pas le...

  • Speaker #2

    Il y a le cuir déjà.

  • Speaker #3

    Voilà, exactement. Il n'y a pas la pulpe, en fait, tu vois, de Mandico. Et c'est pareil. Il y a quand je parlais de... Merde, je vous ai parlé d'un film un peu austère, Le Vourdalac. Oui,

  • Speaker #0

    évidemment.

  • Speaker #3

    Et donc, évidemment, on peut y penser. Mais il y a un, comment dire, encore une fois, il y a un côté un peu camp, en fait, dans Le Vourdalac que là, je n'ai pas retrouvé, en fait, qui n'est pas présent, notamment dans les costumes, la manière de se poudrer, les situations qui sont grotesques et tout ça. Là, c'est vrai que le film est... Voilà, il y a un côté un peu premier degré, sérieux, austère, qui rend le film vraiment difficile à aborder. Ça n'en fait pas un film qui n'est pas intéressant, mais c'est vrai que ce n'est pas pour tout le monde. Il faut être déter. Et en parlant d'être déter, on va passer au film d'après. Et c'est donc avec Camille que nous poursuivons avec une comédie romantique.

  • Speaker #2

    J'ai existé entre Bridget Jones et celui-là. J'ai choisi Antichrist.

  • Speaker #3

    Imaginez que vous êtes à Eden.

  • Speaker #2

    Imaginez que vous vivez à Eden avec les oiseaux.

  • Speaker #3

    Je pense qu'il te donne trop de médicaments. Le Théorème,

  • Speaker #2

    c'est le

  • Speaker #3

    Père-Coeur. Mon cœur est en train de pleurer. Toutes les choses que j'ai fait.

  • Speaker #2

    C'est ce que l'espoir est.

  • Speaker #3

    Les pensées déclarent la réalité.

  • Speaker #2

    Tu dois avoir le courage de rester dans la situation qui te frappe. Fais-le, le sol est en feu.

  • Speaker #3

    Le sol n'est pas en feu.

  • Speaker #2

    Là, vous entendez Charlotte Gainsbourg qui cite dans le texte Lady Gaga dans Après le cadavre. The floor on fire. Bref. The floor is lava.

  • Speaker #3

    C'est une rêve. C'est une rêve. Oui. On nous pose la question.

  • Speaker #2

    On enregistre. Il y a des voisins qui arrivent.

  • Speaker #3

    Oui, oui.

  • Speaker #0

    Diane veut intervenir. Donnez un micro à Diane.

  • Speaker #1

    Vraiment la porte à tout le monde.

  • Speaker #2

    C'est chaud !

  • Speaker #3

    Sortez de là madame !

  • Speaker #2

    Les Diagars c'est The Floor's on Fire, pas Lava-Truc, Lava Challenge. Bon bref, tout ça pour fracasser les vues.

  • Speaker #3

    On n'est pas très loin de les dire Diagars.

  • Speaker #2

    Exactement, avec l'argent de trier du coup. Gros morceau. Gros morceau Antigris. On va essayer de rendre ça un peu fun. C'est encore un film de travailleur ! Un enfant ! Et celui-ci, laissez-moi vous dire qu'il est corsé, parce que n'ayant pas d'enfant, j'ai ressenti cette perte. Je pense que vous aussi, grâce à ce film.

  • Speaker #3

    C'est un très bon moyen de contraception, Antichrist, je pense. Bah,

  • Speaker #2

    ouais, ouais, ouais, c'est... Mais c'est incroyable, enfin moi je... bref.

  • Speaker #3

    Ça annihile tout, le désir d'enfant.

  • Speaker #0

    Vous convaincre d'aller voir un psy aussi, je pense que c'est le bon fil.

  • Speaker #3

    Ça annihile tout, le désir d'enfant, le désir de... le désir... la libido, le désir d'être en couple, tout.

  • Speaker #2

    Le désir d'aller en forêt.

  • Speaker #3

    Le désir, tout court.

  • Speaker #2

    Tout court, c'est clair. Alors, Antécris, donc un film de l'art d'entrer, c'est la première fois qu'on parle d'un film de l'art d'entrer dans le podcast. Ouais. Et on commence, je pense, par... Ouais, un des plus gros morceaux.

  • Speaker #3

    Un des plus vénères.

  • Speaker #2

    La forêt noire, si on devait le comparer à un gâteau. Je ne sais pas pourquoi je me lance cette bande.

  • Speaker #3

    Ah, si, moi je sais.

  • Speaker #2

    Donc, en gros, je vais essayer de vous résumer le film rapidement. Et ensuite, on va un peu plus parler de sa réception, parce que je pense que c'est ça qui est aussi intéressant.

  • Speaker #3

    Comment chacun d'entre nous l'a reçu, mais je pense que c'est intéressant.

  • Speaker #2

    Déjà à Cannes et ensuite à Lille. Antécrites, c'est un film porté par un couple d'acteurs. Il y a Charlotte Gainsbourg, qui est absolument phénoménale dans ce Ausha. Et William Defoe, qui est aussi incroyable. Mais Charlotte Gainsbourg, je dois dire que vraiment, pour les personnes qui douteraient de son talent d'actrice, là, il n'y a rien à dire. C'est absolument incroyable ce qu'elle livre comme performance. En fait, le film est assez simple à comprendre parce qu'il est en plus chapitré, donc on nous tient par la main. On va avoir un prologue et ensuite quatre chapitres qui se termineront par un épilogue. Jusque là, c'est simple. Le prologue commence dans un style assez particulier, un noir et blanc, très différent de celui dont on a parlé avant. Clairement numérique et qui s'assume comme tel, on se croirait un peu dans Sin City. Je trouve...

  • Speaker #3

    Oh merde !

  • Speaker #2

    Oui j'ai décidé d'être un peu provoque !

  • Speaker #3

    Ça se fait perdre !

  • Speaker #2

    Non mais donc, en gros, je plaisante évidemment, mais il est volontairement très artificiel, et un peu maximaliste, ce noir et blanc, je trouve.

  • Speaker #3

    Avec les ralentis... Moi je le trouve très très bien. La larzoterie...

  • Speaker #2

    Très quoi ?

  • Speaker #1

    Très très beau.

  • Speaker #2

    Oui, mais il est... Ah, il est chic.

  • Speaker #3

    Il est chic de le voir,

  • Speaker #2

    en fait. C'est un peu lourd, quoi. Pour moi, c'est un peu un gros marteau. Pour le coup, je trouve qu'on se rapproche de l'esthétique de la pub, en termes d'images et de ce qu'on cherche à montrer.

  • Speaker #3

    Après, les ralentis qu'il fait, ça, c'est une technique. C'est vraiment un peu signature Lars von Trier. Oui, oui.

  • Speaker #2

    Et lui-même, je ne pense vraiment pas le travailler en disant maximaliste, parce que lui-même parle de ce style-là comme un style baroque et volontairement monumental. C'est vraiment comme ça qu'il le décrit. Donc, on commence par ça. Et on commence en plus par une scène de sexe, Laissez-moi venir, qui fait chaud sous la douche. Entre eux, Charles Gainsbourg et Willem Dafoe. Mais vraiment une scène de sexe extrêmement crue. On voit tout. Et donc, il y a ce couple qui est en train de faire l'amour. Et à côté, on voit leur enfant dans leur appartement. Et l'enfant, tout ça en plus sur du handle, donc laissez-moi vous dire que c'est le gros morceau.

  • Speaker #3

    C'est une forêt noire, oui. Exactement.

  • Speaker #2

    Et cet enfant, qui doit avoir, je ne sais pas, deux ans à peu près, se lève et sort de son petit lit. Et enfin, ne devrais pas faire ça. et se dirige vers la fenêtre. Et au moment où il monte sur la table, et on comprend, en fait, l'argent de trier, pour le coup, n'est pas sadique au point de nous laisser espérer une fin heureuse pour cet enfant. On sait très bien ce qui va se passer. Mais du coup, au moment où il monte sur la table, il y a trois petits soldats de plomb qui portent des noms. Pain, donc la douleur, Grief, le deuil, et Despair, le désespoir. Donc voilà. vous êtes au courant de 5 minutes et c'est ça que Lars von Trier va nous montrer pendant 1h44 il va bien le faire en plus et donc cet enfant saute par la fenêtre meurt évidemment et l'enjeu du film ça va être comment lui, Willem Dafoe et elle, Charlotte Gainsbourg parce qu'ils ne portent pas de nom vont vivre ce deuil vont en tout cas essayer de survivre à ce deuil là ... Le premier chapitre c'est donc le deuil. Donc Charlotte, elle, je cite dans le film, c'est comme ça qu'on parle de son deuil, elle fait un travail de deuil jugé atypique par son psychiatre, en gros ça va pas du tout, elle est évidemment détruite par la perte de son enfant, et on comprend petit à petit dans leur communication, dans leur dialogue, qu'en fait... Elle est écrasée par cette douleur et lui, au contraire, est dans une approche beaucoup plus mentale et surtout très concentrée sur le fait d'essayer de trouver une solution pour qu'elle s'en sorte. En gros, lui, c'est un psychothérapeute, enfin un psychiatre, on imagine, enfin bref, un thérapeute. Et il va essayer d'avoir une approche très méthodique et assez proche de la TCC, en fait, pour les gens qui connaîtraient, de la douleur que ressent Charlotte. qu'exprime Charlotte quand elle s'effondre en sanglots, etc. La TCC, c'est assez simple. En gros, l'idée, c'est qu'on va essayer de localiser l'espace de la peur, de la phobie ou de l'angoisse. On va essayer de l'encercler, de l'élaborer. Et on va essayer de s'exposer au maximum à cette phobie-là, cette peur-là, pour l'apprivoiser et s'en sortir.

  • Speaker #0

    Et donc toute la question du film c'est de quoi Charlotte a peur et en fait elle n'arrive pas à le dire, elle n'arrive pas à déterminer la source de sa peur donc lui décide toujours dans cette logique méthodique de dire bon bah on va essayer de déterminer où est-ce que tu auras peur et là elle lui dit très facilement dans les bois. Donc on est dans le thème, bingo ! Et dans les bois pourquoi ? Parce qu'en fait... Un des derniers moments qu'elle aurait passé avec leur fils, c'était dans la petite cabane au fond des débois, qui s'appelle Eden. Bon, pas besoin d'être Bac plus 8 pour comprendre. C'est un peu en train de jouer avec...

  • Speaker #1

    À la cabine de Evil Dead, c'est jamais une bonne idée d'aller dans ce genre de train.

  • Speaker #0

    Et donc, il décide évidemment d'affronter cette peur-là en se rendant tous les deux. pour un week-end pas romantique du tout. Et là...

  • Speaker #1

    Ça baisse pas mal quand même. Oui,

  • Speaker #0

    c'était pas romantique. Le rapport au sexe, c'est vraiment de l'ordre de la pulsion dévorante. Et en fait, je... Je sais pas ce que vous en pensez, mais je suis pas sûre qu'il faille beaucoup plus élaborer au niveau du scénario parce que c'est pas ça le coeur du sujet. Evidemment, on comprend qu'au fur et à mesure, on va traverser ces chapitres que je vous avais décrits avant et on va s'enfoncer. petit à petit dans le désespoir. Ce qui est très intéressant, c'est le lien qui est fait entre la psyché, parce que le personnage, je suis désolée de l'appeler Charlotte, mais en fait, son personnage, elle, est marquée par l'écrasement par la souffrance, etc. Elle est vraiment dans l'émotion permanente. Là où lui, pas du tout. Et en fait, elle, on va retrouver son émotion par dans la nature qui les entoure. Et pour moi, c'est là où l'incentraire, c'est quand même un génie incroyable. C'est qu'il arrive à construire une élaboration de la psyché humaine, en passant par aussi un esthétisme. Et il joue, en fait, sur les procédés du cinéma. Il y a beaucoup, beaucoup d'idées. Alors là, je dois dire qu'en termes de mise en scène, c'est assez incroyable, tout ce qui se permet. Il y a des choses, enfin c'est un film vraiment douloureux, c'est un film qui parle de la douleur et vraiment on est dans la douleur permanente. Que ça soit au niveau de ce qui est montré ou de ce que ça dit, en fait ça correspond parfaitement. Et voilà, moi je trouve que c'est un immense film. Je pense qu'il faut le voir, je pense qu'il ne faut peut-être pas commencer par celui-ci pour commencer à aborder l'oeuvre de Lars von Trier. Il y en a d'autres qui sont moins vénères et tout aussi très intéressants. Et surtout c'est un... On pourra en parler un petit peu après, mais je trouve que c'est un film qui est très complexe. C'est difficile, je trouve, de dire exactement ce qui est dit dans ce film-là. Je pense qu'il y a beaucoup de choses qui échappent même au réalisateur dans ce qu'il raconte. Parce que juste pour situer le film dans sa filmographie, Antichrist, c'est en 2009. Et c'est juste après une trilogie avortée. qui est composé de Dogville et de Manderley. Dogville, Shadow, il faut absolument voir ça. Et en gros, il voulait faire un troisième film qui était censé s'appeler Washington. Et ces trois films devaient constituer une espèce de trilogie de la critique contre les Etats-Unis, qu'il fantasmait beaucoup. Il n'a pas pu faire le troisième film, ce qui l'a plongé dans une dépression extrêmement profonde. La raison de dire que c'est quelqu'un de... extrêmement dépressif, il peut pas prendre l'avion par exemple parce qu'il a trop peur,

  • Speaker #2

    il est très marqué par les angoisses Là on a deux personnes en face de nous Camille qui ne peuvent peu ou pas non plus prendre l'avion Je dis pas que c'est le marqueur premier

  • Speaker #0

    Déjà il peut pas prendre l'avion parce que la planète mais au-delà de ça c'est quelqu'un qui est connu pour son alcoolisme notamment et son caractère extrêmement dépressif et ce film là c'est un film qui explore en fait ces thématiques là par quelqu'un qui vit ça en projetant sur une histoire autour du deuil machin mais en fait il parle de lui et de son rapport à ce film là je pense donc voilà je pense que le plus intéressant c'est peut-être qu'on en parle un peu ouais mais chacun peut livrer un peu ce qui est

  • Speaker #1

    ressenti mais c'est un film sur plus que sur le deuil moi je trouve ça facile oui C'est un peu pareil, mais c'est un film qui est vraiment, ou même sur la dépression, c'est un film qui est sur la douleur. C'est un film qui fait mal. Et d'ailleurs, elle le dit, Charlotte, quand ils reviennent à la maison au début, elle dit mais ça fait mal. Et il lui dit oui. Et en fait, j'ai l'impression que ce qui veut nous faire traverser, c'est un parcours douloureux. Avant d'être un parcours de dépression ou de deuil, parce que littéralement, c'est un film dans lequel il y a des mutilations, des mutilations génitales, qui sont filmées gros plan. Donc si ça c'est là, c'est... Je pense que c'est pas tant pour choquer parce qu'il y a un truc de cinéma dedans qui fait que de manière assez étrange, au-delà des plans qui sont difficiles à regarder, les réactions douloureuses des personnages après sont pas si... Il n'y a pas une emphase marquée sur la souffrance ou en tout cas pas sur l'expression de la douleur par les acteurs. C'est pas la passion du Christ de Mel Gibson, c'est ça que je veux dire. L'emphase, elle est mise sur des images choquantes qui succèdent et des situations difficiles. Mais ce n'est pas un torture-porn. On ne filme pas un corps en souffrance tout le film. Ou en tout cas, on filme des gens qui souffrent, mais d'une autre manière. En tout cas, on ne passe pas par la physique de la douleur. Je ne sais pas comment le dire. Donc ça, c'est... Pour moi, c'est un truc qui est super intéressant. Après, moi, c'est marrant parce que Antichrist, c'est la deuxième fois que je le vois. J'en avais un souvenir assez épars, parce que je crois qu'il y avait des choses que j'avais volontairement refoulées. Mais là, en l'ayant vu, en fait, je ne suis pas loin de me dire, en tout cas, jusqu'à la fin de la deuxième partie, c'est un... C'est un des plus grands films d'horreur de tous les temps, jusqu'au moment où il y a le renard qui dit Chaos Reign. Ça, c'est incroyable. Et après, c'est plus compliqué, parce que je pense que le film est complexe, et parce que je ne sais plus quoi penser du film. Néanmoins, ça reste terrifiant. Ça reste une expérience... ... Ouais, difficile à traverser et c'est impossible de ne pas ressentir quelque chose. C'est un film, je pense, qui peut mettre des gens en colère. Je pense que c'est un film qui peut en faire pleurer d'autres. Je ne sais pas très bien moi-même quand le film se termine et que l'épilogue arrive. Je ne sais pas très bien ce que j'ai vu. Est-ce que j'ai vu l'œuvre d'un sadique misogyne ou est-ce que j'ai vu... un type plein d'empathie qui me... C'est très difficile, en fait. Il y a beaucoup de choses qui se contredisent dans la dernière partie, qui est centrée sur, littéralement, un parcours douloureux des deux personnages. Jusqu'à une conclusion affreuse. Mais voilà. Mais en tout cas, je trouve que... Après, d'un point de vue formel et d'un point de vue de ce que le film te fait traverser dans toute sa première partie, même un peu plus de la moitié du film, c'est magnifique. Il y a effectivement des idées de mise en scène qui sont grandioses. Le moment où Willem cherche Charlotte dans la forêt et où il y a du vent qui arrive dans les fougères et où il croise le renard, c'est... cette scène est magnifique c'est sublime il y a aussi la scène une scène onirique, une scène de rêve où Charlotte cherche son fils en étant guidée par des cris d'enfant qu'on a du mal à localiser quand on regarde le film au casque ah oui alors il faut le regarder au casque parce que d'un point de vue du travail sur le son, c'est incroyable. Il y a des moments de bruit blanc, il y a des moments de silence complet.

  • Speaker #2

    L'angoisse de la nature, j'ai beaucoup aimé comment elle était filmée aussi, avec le bruit des racines qui s'entremêlent.

  • Speaker #1

    C'est hallucinant, le travail sur le son. Et cette scène est géniale parce qu'elle cherche son fils qui pleure jusqu'à le retrouver, il pleure pas et on se rend compte que c'est la forêt qui pleure. C'est une scène en termes d'idées qui est assez dingue. Après, Lars von Trier, c'est le gars, il va avec des gros sabots, tu comprends, tu as de la symbolique qui est bien lourde. Le début, il y a le couple qui baise pendant que l'enfant se jette par la fenêtre et au moment où ils jouissent, il y a l'enfant qui meurt. Donc la petite mort. Il y a tout le côté gros sabots de Lars von Trier là-dedans, mais je trouve qu'il n'y a que lui qui fait ça comme ça. C'est un peu The Cherry on the top of the cake, la chantilly et puis encore une cherry par dessus. Et ces scènes de ralentis, c'est un procédé qui est utilisé après dans beaucoup de films, notamment dans Melancolia. Et moi je trouve ça hallucinant à regarder. Là pour le coup c'est hypnotisant.

  • Speaker #0

    Et puis c'est vraiment une œuvre d'art au sens le plus pur du terme. C'est polysémique, c'est assourdissant, il y a plein de la littérature autour de ce film. Je ne parle pas des réactions à Cannes qui ont été extrêmement violentes, parce qu'en fait elle se concentre uniquement sur la mutilation génitale. ça ne m'étonne pas, il y a que ça qui intéresse manifestement, mais en vrai c'est vraiment pas le pire du film moi je trouve, c'est un sujet, mais c'est un petit sujet dans une énorme dissertation.

  • Speaker #2

    C'est pas le pire, après moi je sais que c'est la deuxième fois que je le vois, et pareil que toi j'avais occulté des trucs clairement, et en fait je suis même pas sûr de l'avoir vu en entier la première fois, et en fait moi je peux pas, il y a des séquences je peux pas les voir, pourtant on envoie des trucs dans ce podcast, à côté. Mais ouais, non, c'est... Moi, ma réaction, c'était, bah, je mets mon T-shirt sur ma tête, tu vois, et vraiment.

  • Speaker #0

    Genre, vraiment,

  • Speaker #2

    je peux pas faire autrement. Mais après, ouais, il y a des séquences, moi notamment, le début dans la maison, où je trouve que tout est au service de faire ressentir les émotions de Charlotte, du coup. Que ce soit le montage, la caméra qui est fébrile, qui bouge en permanence, la narration qui est erratique, où tu comprends pas trop les... les ellipses entre les différentes temporalités du film et en fait le malaise il est physique. T'es vraiment pas bien dans ce film, comme pour elle c'est physique cette perte et le chemin mental qu'elle parcourt. Et ça c'est incroyable. Et après moi je suis un peu d'accord, la fin ou la résolution du film, j'avoue que j'ai pas compris vraiment là où il voulait en venir. Peut-être que toi t'as une interprétation ou pas, moi je suis un... peu passés à côté, t'en as tellement pris plein la gueule avant que cet espèce de truc arrive en fait où sur sa thèse, on parle encore de thèse, voilà j'ai pas trop compris ce que c'était le propos et j'ai pas trop compris là où ils venaient en venir avec ça pareil pour le plan de fin non plus j'ai pas trop compris pareil enfin je sais pas quoi en penser quoi

  • Speaker #0

    Le l'as ?

  • Speaker #3

    Euh pardon Je suis en train de faire une petite sieste Hop !

  • Speaker #1

    Elle a dit qu'elle terminerait remorte.

  • Speaker #3

    Oui, je me reposais. Non, mais je n'ai pas trop de... Je suis assez d'accord avec tout ce que vous avez dit. Je n'ai pas trop d'interprétation en plus à faire. Moi, je l'ai vécu vraiment comme un film de sensation. Moi, ça a été très douloureux de le regarder. Effectivement, on parlait des... des scènes de mutilation génitale qui ont été très très mal accueillies à Cannes moi je sais pas que je les ai mal ou bien accueillies, je sais pas si je les ai accueillies et que c'était très douloureux voilà j'avais jamais vu de film comme ça, franchement, j'avais vu des films de Lars Ventrier mais après j'ai pas vu Nymphomaniac et tout où il rentre plus dans la sexualité et Enfin, dans le porno, mais là, franchement, je sais pas trop. J'ai trouvé le film vraiment magnifique. Formellement, les scènes en noir et blanc, les scènes au ralenti, qui font un peu... Moi, j'ai cru que c'était de l'animation, d'ailleurs, à un moment, où on voit Charlotte dans la forêt,

  • Speaker #2

    sur le petit pont,

  • Speaker #3

    même dans les fourrés. J'ai cru que c'était vraiment une marionnette, mais non. Et même la scène de sexe qui est hyper connue où ils sont sur cette souche avec toutes les mains. Mais oui, il y a un truc un peu... J'ai l'impression qu'il a essayé d'aborder quelque chose qui aurait pu être intéressant du côté de la thèse de Charlotte. Effectivement, sur les sorciers. En tout cas, sur une espèce de mythologie. Enfin, sur une espèce de... clan de femmes, peut-être sorcières, je ne sais plus exactement ce qu'il raconte là-dedans, et qui revient dans le film. Et c'est ça qui fait peur, finalement. Mais non, moi, je l'ai plutôt vécu comme une épreuve douloureuse, vraiment, physiquement et émotionnellement, et je pense que oui, lui, c'est étrange, parce que c'est un homme, et que je trouve que c'est... il décrit à la perfection la douleur que peut avoir le corps d'une femme lorsqu'elle est mutilée lorsqu'elle est blessée, lorsqu'elle est malmenée, que ce soit psychiquement ou physiquement et je trouve ça assez incroyable de réussir à faire ça J'ai l'impression qu'il le maîtrise même presque trop bien pour que ce soit...

  • Speaker #0

    En fait, c'est ça qui est assez intéressant, c'est qu'à la sortie, il se fait évidemment... Il y a plein de gens qui l'allument pour les scènes dont on a déjà parlé, mais surtout, il y a une critique extrêmement violente sur sa misogynie et sur le fait que le film soit un film misogynique.

  • Speaker #3

    Moi,

  • Speaker #0

    je n'ai pas du tout ressenti ça. J'explique juste pour les auditeuristes à quoi ça correspond. C'est qu'en gros, pour schématiser, lui, c'est la pensée rationnelle, médicale et tout ça. Elle, c'est le lien avec la nature, l'émotion. Et donc, le surnaturel aussi. En plus, on apprend au fur et à mesure qu'en fait, le personnage de Charlotte faisait une thèse sur les sorcières et donc se raccroche à ça la souffrance de toutes les femmes, etc. Et là, Charlotte dit dans un dialogue, notamment à Willem Defoe, elle lui dit « En fait, si la nature peut être mauvaise, alors la nature des femmes aussi peut l'être. » Et ça, ça cristallisait beaucoup, beaucoup de critiques. Parce qu'il faut savoir effectivement que dans le cinéma de Lars Van Trier, ce sont souvent les femmes qui ont mal et qui ont très très mal. Danser in the Dark, Dogville et tout ça, les femmes prennent cher avec Lars Van Trier. Et donc ça vient se raccorder à ça. En plus de ça, vraiment la catastrophe en termes de PR. Parce qu'au moment de Cannes, quand c'est présenté et tout ça, il y a une conférence de presse où en fait il a un propos assez décousu. Il répond pas vraiment aux questions qu'on lui pose sur le film sur ces questions là et il revendique un truc chelou en disant de saison je suis le meilleur réalisateur de tous les temps et tout ça fait que le film a été vu par beaucoup de même de féministes comme un film extrêmement misogyne moi c'est pas du tout ce que j'ai ressenti parce que je pense que on enfin ce serait une erreur de voir le film uniquement sur ce qu'il raconte pour moi il dit des choses en substance, dans la façon dont il le montre, beaucoup plus que uniquement les images. Je m'explique. Par exemple, en gros, il va y avoir plusieurs personnages. En fait, il y a des symboles qui reviennent plein de fois. Les trois termes dont j'ai parlé au tout début, le désespoir, le deuil et la douleur, ils vont être incarnés, ces thématiques-là, par des animaux.

  • Speaker #2

    Comment on les appelle déjà ? C'est les trois...

  • Speaker #0

    Les trois... Les trois mendions. C'est comme s'ils voulaient nous montrer... D'habitude, quand il y a des symboles, ça veut dire qu'il y a une explication à ce symbole. Or là, c'est pas du tout ça qu'il fait. En fait, c'est des symboles qui sont censés dire quelque chose parce qu'on les retrouve dans les constellations ou je ne sais quoi. Mais en vrai, ça ne dit rien. C'est juste des incarnations. et des images extrêmement violentes d'animaux en souffrance. Et nous, on est fait ça, ça, juste scotché. On a le ventre qui se serre et on est très bien. Donc, en fait, je crois qu'il ne faut pas voir Willem Dafoe comme incarnant les hommes et Charlotte Gainsbourg comme incarnant les femmes. C'est plus compliqué que ça. Notamment, j'ai lu... Je vous invite, si ça vous intéresse, à lire... Un entretien qui a été fait entre Rob White, qui est un mec qui écrit pour le cinéma américain, et Nina Power, qui est une philosophe, et qui parle justement du film et qui en dit beaucoup de choses très intéressantes. Notamment le fait qu'en fait, ce ne serait pas un film de deuil, comme tu le disais, effectivement. Parce que, en fait, c'est plus la relation du couple en lui-même, c'est la critique du couple, de leur... relation à eux deux qui est en permanence questionnée et ce qui expliquerait notamment qu'il y a les scènes où il y a d'autres personnages que ce soit aux obsèques ou à la fin quand toutes ces femmes ont des visages fous, en fait ils n'existent pas parce qu'on est dans la psyché de ce couple qui se dévore et tout ça à tel point que en fait Willem Dafoe à la fin quand il s'en va en fait on retrouve la même imagerie de la forêt que quand on est censé être dans les pensées de Charlotte qui fait cet exercice mental de s'imaginer dans la forêt. Pour les gens qui n'ont pas vu le film, c'est compliqué. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais, faut le regarder. Sauf si vous avez moins de 16 ans.

  • Speaker #0

    Faut absolument le voir. Et il y a un point que je trouve très intéressant, c'est que... donc Lars von Trier, il parle souvent de l'angoisse. Enfin, et Angst en allemand. Et en gros, Angst, c'est un concept philosophique. Alors, accrochez-vous, mais c'est intéressant, je crois. C'est un complexe... C'est un concept philosophique dont parle Heidegger qui consiste à dire qu'en gros, ce n'est pas la peur, parce que la peur, on peut la déterminer. Donc, ce dont parle le film tout le temps. Là, c'est l'angoisse. Et l'angoisse, ce serait en fait... Alors, ce serait... Je vais lire mon carnet. En fait, l'angoisse a une fonction, selon Heidegger, c'est de permettre au Dasein, à notre être intérieur, de constater que ni les coutumes, ni les normes sociales dominantes et acceptées par la société bourgeoise ne peuvent donner un sens à l'existence et à la vie. Face à ce constat, il y a cette angoisse immense qui arrive parce que le monde s'effondre, le monde tel qu'on le croit, le sens dans le monde s'effondre. Mais en même temps, cette angoisse est extrêmement importante parce qu'elle rend possible l'être possible, qui est donc non déterminé, parce qu'il est hors des codes, en gros, et qui permet à ce moment-là la liberté de se saisir et de se choisir soi-même. Donc en fait, c'est la condition pour devenir libre que de passer par l'angoisse. Et moi, je pense que faire un film comme ça, quand t'es en dépression depuis trois ans, c'est comme une... C'est cathartique. Oui, c'est passer par le feu, quoi, pour derrière être quelqu'un d'autre. Et moi, c'est ce que je ressens à chaque fois que je regarde des films de Lars von Trier. Enfin, c'est gros morceau, je veux dire. C'est vraiment un truc où tu es mal physiquement, mais en même temps, tu es transformé quand tu ressors de là. Voilà, c'est le truc un peu...

  • Speaker #2

    Épais.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est...

  • Speaker #0

    Piap, piap, piap, piap.

  • Speaker #1

    Non, non, mais...

  • Speaker #3

    On a un peu parlé de la question de l'enfanticide, parce qu'il y a quand même beaucoup de séquences où on nous montre que Charlotte, le personnage de Charlotte, a mis les chaussures à l'envers.

  • Speaker #2

    Attention, maltraité.

  • Speaker #3

    Donc il lui aurait déformé le pied. Oui. Ce qui aurait fait qu'il aurait perdu l'équilibre au bord de cette fenêtre et qu'il serait tombé.

  • Speaker #0

    Et tu veux un truc encore plus fou là-dedans ? Dis-moi,

  • Speaker #3

    dis-moi parce que moi je sais pas.

  • Speaker #0

    Qui dans les relations mère-fils est le plus important ? C'est Oedipe. Oedipe en grec ça veut dire les pieds enflés.

  • Speaker #3

    Oh là là !

  • Speaker #0

    L'argent de chire !

  • Speaker #1

    à Genly oh la la lisez l'entretien je vous l'enverrai il est trop chouette après moi je trouve ça intéressant de faire l'exégèse comme ça de ces films effectivement et de retrouver les symboles il y a matière à le faire mais on peut aussi ne pas le faire et on peut aussi non non mais on peut aussi Non, non, non. Alors, détester le film, je pense que c'est vraiment compliqué. Alors, moi, je reviens juste sur l'histoire de Lars Van Trier à la misogynie. Moi, je pense que Lars Van Trier, il est un peu misogyne quand même. Parce que c'est quand même, effectivement, tu le disais, une obsession dans son cinéma, la femme qui souffre. Pareil, les scènes de masturbation féminine au clair de lune, c'est un truc qui l'obsède. L'image de Charlotte Gainsbourg qui se masturbe dans la forêt au pied d'un arbre, il y a la même dans Mélancolia avec Kirsten Dunst. C'est la même chose. Donc, le mec a quand même... Voilà, il a envie de créer ces images-là. Je pense que ça dit quelque chose de sa personnalité. On a des mommy issues. Oui, oui,

  • Speaker #2

    oui.

  • Speaker #1

    Maintenant qu'on a dit ça, le film produit, même si c'est l'œuvre d'une personne complexe qui est un homme blanc de 70 ans et qui a probablement un problème avec les femmes, l'objet produit est quand même quelque chose d'un peu plus complexe que Crank. Voilà.

  • Speaker #2

    C'est pas compliqué.

  • Speaker #0

    On ne pourra pas faire mieux.

  • Speaker #2

    Je pense que je peux passer avec n'importe quel des films ce soir.

  • Speaker #1

    Vous voyez ce que je veux dire. Effectivement, c'est un film qui ne te dit pas là où tu dois te placer, ce que tu dois ressentir.

  • Speaker #2

    Après, il y a des trucs pour moi qui sont assez clairs. Finalement, on en a un peu reparlé, mais le premier truc qui m'est venu à l'esprit, c'est quand même cette figure du mec thérapeute qui se met en tête de faire la psychanalyse. En lui mettant de côté complètement le deuil, en se focussant exclusivement sur celui de sa femme endeuillée qui, elle, est dans l'émotion, etc. Je sais pas s'il y a vraiment une critique de ça ou pas, mais en tout cas, en voyant le film... En tout cas,

  • Speaker #3

    on n'est pas psy de ses proches.

  • Speaker #2

    Ouais,

  • Speaker #1

    ouais. Et puis, au-delà de ça, il fait pas de la psychanalyse, il fait de la TCC. Mais d'ailleurs, c'est probablement, dans la tête de Lars Van Trier, pas anodin, parce que je pense pas que Lars Van Trier soit un mec qui soit fan de... Moi, je le vois bien, Lars Van Trier, fan de psychanalyse, plutôt que de TCC.

  • Speaker #0

    Dans l'infomaniac,

  • Speaker #1

    c'est le cadre du film. Voilà. Et donc, je pense que ce n'est pas anodin et qu'effectivement, il y a quelque chose, il essaie de dire quelque chose de cet homme qui est tout simplement obsédé par le fait de contrôler sa femme. Oui,

  • Speaker #2

    et qui est très, très froid.

  • Speaker #1

    De contrôler ses peurs, de la ramener à la rationalité en permanence, d'essayer de retrouver la femme qu'il aime, en tout cas, qu'elle soit comme avant. et donc ça c'est pas anodin je pense mais au delà de ça, au delà de la critique de ce personnage masculin qui est un peu détestable mais auquel on finit par s'attacher quand même il y a des choses plus complexes qui dit aussi sur la position de la femme sur le truc de l'histoire avec les sorcières tout ça oui il y a un peu de il charge Disons qu'il charge la mule. Mais il charge un peu tout le monde. Mais ouais, c'est un film de ouf. C'est un film de ouf. Je le regarderai peut-être pas... Je le regarderai pas demain, mais c'est un film de ouf. Voilà. Enfin, ça existe. Voilà. J'ai pas vu Of the Jackbuilt, mais il faut que je le mate. J'ai toujours un peu peur de mater un...

  • Speaker #2

    C'est pareil, moi j'ai vu beaucoup de critiques sur l'aspect, le tournant horrifique de ces deux films-là. De lui, en tout cas. sur beaucoup de gens qui considèrent encore maintenant que c'est un sous-genre du cinéma et que ce n'est pas si intéressant et j'ai vu beaucoup de critiques du film là-dessus sur le tournoi horrifique que proposait le film dans le gore et dans l'ésotérisme de la forêt tu vois c'est des trucs qui reviennent souvent dans les critiques et ça ne plaît pas aux gens ? Non ça ne plaît pas au cinéma quoi d'accord ok ok et bien petit tutut ouais ouais

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #2

    ouais, ouais. Alola est réveillé,

  • Speaker #3

    c'est bon.

  • Speaker #1

    Ouais, et bah on va passer à son film d'ailleurs. Et Lola, c'est quoi ?

  • Speaker #3

    Moi, c'est un film hyper glauque aussi, ça s'appelle Tucker and Dale versus Evil.

  • Speaker #2

    J'ai trop peur.

  • Speaker #1

    Tu es cœur et dalle.

  • Speaker #4

    Tu vois tes amis prendre de la médication. Pourquoi ? Parce que je pense qu'ils ont oublié de le prendre. C'est un paquet de suicide. Oh mon dieu, ça fait tellement de sens. Tu ne peux pas le prendre à la chasse.

  • Speaker #0

    C'est bien la vie quand même. Ça vaut la peine d'être vécu.

  • Speaker #3

    Un film trop glauque. Encore plus glauque. Glauque que les trois précédents. Tucker and Dale, Fight le Mal en français.

  • Speaker #0

    Très beau titre.

  • Speaker #1

    Le titre français. Les années 2000.

  • Speaker #3

    Il y a un franglais un peu.

  • Speaker #2

    C'est Elphontir, je trouve.

  • Speaker #1

    Oui, c'est Elphontir, exactement.

  • Speaker #3

    Du coup, un film canadien, Delay Craig, avec Tyler Labine, qui joue Dale. On l'a vu dans New Amsterdam, la série, et dans d'autres trucs. Alan Tudyk, qui joue Tucker, on l'a vu dans des trucs aussi. Je n'ai pas noté. on l'a vu dans des trucs Katrina Boden qui joue Alison alors elle on l'a vu dans au moins trois chefs-d'oeuvre Piranha 3DD American Pie 4 et Skyrim 4 la série Amour, Gloire et Beauté

  • Speaker #1

    American Pie 4 c'est mon préféré non je j'ai pas de préféré tous géniaux

  • Speaker #3

    Voilà alors un film hyper dur qui parle de deuil en forêt Tucker et Dale sont des copains à l'allure redneck mais ils sont hyper gentils et ils partent retaper leur maison de vacances dont ils ont récemment fait l'acquisition enfin je crois que c'est seulement Tucker qui l'a acheté c'est lui le propriétaire mais bon il est trop sympa donc il partage avec son pote son pote moi je ouais bon bref donc oui romance quoi au programme boire des bières bon boire des bières, boire des bières, pêcher, boire des bières, boire des bières, bricoler, boire un peu de bière. Et puis voilà, on est tranquilles tous les deux. Le problème, c'est qu'en dehors de boire des bières, il y a une bande d'étudiants bien propres venus camper qui les prend pour deux tueurs fous suite à un malentendu et surtout suite à un délit de faciès. Ce qu'on connaît bien aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est du racisme en tout blanc. Qu'est-ce que j'entends ?

  • Speaker #3

    Atroce !

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu dis ?

  • Speaker #3

    Bon, après la connerie de Thomas et de Léo, moi, je voulais le mettre dans notre boîte à outils au dernier épisode, mais en fait, il y avait déjà trop de films loli-lol, surtout Crank. Et en fait, là, c'est parfait parce que c'est au milieu des bois et ça allège un peu l'ambiance. Donc, c'est le premier film d'Elai Craig. Il a fait Little Evil après, parodie de la malédiction. C'est vachement cool. Moi, je l'ai vu il n'y a pas longtemps. C'est avec Adam Scott. Je suis amoureuse de lui. Il joue dans Save Rance, donc foncez. Je crois qu'il va sortir un autre film cette année. Il a aussi commencé par une parodie du slasher. On a un scénario très simple, mais très efficace, qui se sert de la confrontation entre deux classes sociales, en prenant tous les pires préjugés et en poussant à l'extrême le concept de quiproquo. Je vous invite à regarder la définition de quiproquo. Quiproquo, le film.

  • Speaker #2

    Effectivement.

  • Speaker #3

    Les jeunes bourges les jugent dès qu'ils les aperçoivent au volant de leur pick-up. Je ne sais pas pourquoi pick-up tout de suite. On a l'impression que c'est des gens flippants qui conduisent ça. Mais ce n'est pas vrai. Je connais plein de gens très bien qui conduisent des pick-up. Et après, sur l'art d'autoroute, ils ont peur aussi d'eux parce que, je ne sais pas, ils les voient acheter des bières et prétextent qu'ils ont l'air de dégénérer. Et puis, il y a une tentative de drague un peu... J'avoue,

  • Speaker #0

    je l'ai pas entendu.

  • Speaker #2

    Mais bon... Il est sérieux. D'accord, dis-vous.

  • Speaker #3

    J'avoue qu'il aurait pu lâcher sa possible. Un peu plus tard, alors que Tucker and Dale, et Dale, c'est pas anglophone, pêchent de nuit, ils assistent à la chute d'Allison, une des filles de la bande, qui glisse et se cogne la tête après avoir eu peur du cri de Dale qui, lui, a eu peur. de lui manquer de respect en la voyant en sous-vêtements pendant qu'elle se déshabillait pour aller se baigner. Donc les deux copains la sauvent et la ramènent dans leur cabane, entre parenthèses, qui est toute pourrie, au fond des bois et qui,

  • Speaker #2

    je pense,

  • Speaker #3

    appartenait à des gens pas très bienveillants. Et de là, les étudiants sont persuadés qu'Alison a été kidnappée par le duo. Donc il faut aussi préciser qu'il y a une histoire parallèle racontée par le teubé Tchad.

  • Speaker #2

    Evidemment Chad en plus.

  • Speaker #3

    Il s'appelle Chad, Chuck et je ne sais plus comment... C'est que des prénoms de teubés comme ça, de mâles alpha. En tout cas, il y a l'histoire du massacre du Memorial Day où des jeunes étudiants se sont fait trucider par deux péquenots fous d'après l'histoire. Et visiblement, Tucker et Dale... ont acheté un peu leur cabane, leur cabanon, enfin en tout cas un de leurs entrepôts. Donc là, on a un nombre de gags énormes, plein de sang qui gicle et des morts looney-toonesques. Rien de très original dans ce film, si ce n'est que le ressort narratif du quiproquo est intelligemment abandonné avant qu'il ne devienne trop lassant. Les personnages survivants vont être plus exploités et je trouve qu'Elaïc Craig évite l'écueil du gratuit. sans réflexion. Alors oui, ce n'est pas le film le plus profond du monde, mais ce n'est pas sa prétention et je trouve qu'on est plutôt convaincus par le message cliché de l'habit ne fait pas le moine et surtout, on sent vraiment l'amour qu'a le réalisateur pour le genre du slasher et le film d'horreur de manière générale. C'est un film qui a eu une assez grosse influence, qui a été déjà très bien accueilli et en plus qui a fait un remake coréen, donc pas du tout, en 2024. Je vous invite à le regarder, ça s'appelle « Handsome Guys » . C'est très bien, c'est presque mieux que « Tucker and Dale » , donc j'étais un peu triste de ne pas l'avoir vu avant, je l'ai vu après. Donc vraiment, regardez-le, c'est plus approfondi. Et puis c'est du cinéma coréen, donc c'est un humour un peu. Et c'est le premier film d'horreur, enfin comédie horrifique, vraiment produit en Corée du Sud. Donc très chouette à regarder. Et voilà, moi j'ai bien aimé, c'était rigolo. Le duo de copains, j'ai trouvé hyper mignon. Et puis c'est un des bébés de Shaun of the Dead, qu'on aime beaucoup, évidemment. Et voilà, c'est sympa d'en parler au milieu de toute cette horreur.

  • Speaker #2

    cette glaucerie en vrai je suis d'accord j'aime bien le film pour ce qu'il fait vis à vis du redneck movie en fait t'inverser cette espèce de phobie des rednecks comme ils sont traités de l'Amérique profonde dans les films d'horreur des fois pertinemment mais j'aime bien c'est assez rigolo, c'est assez malin ça se prend pas trop au sérieux, enfin même pas du tout au sérieux mais mais ça peut prend quand même un peu un contre-pied sur le redneck movie avec les méchants pauvres de l'Amérique profonde des fois c'est justifié, on va pas se le cacher mais en tout cas c'est sympa, c'est un bel hommage à plein de films et en fait on passe un bon moment et à François Ruffin ne parle pas des sujets qui fâchent pour et tout ah non,

  • Speaker #1

    pas lui non mais j'y ai pensé en regardant, je me suis dit François Ruffin the movie

  • Speaker #0

    Il y a peut-être un remake qu'on pourrait faire.

  • Speaker #1

    Ça s'appellerait Les bourgs et les tours.

  • Speaker #2

    François Othon qui réalise, évidemment.

  • Speaker #1

    Et il y aurait Christian Clavier.

  • Speaker #0

    Ah, ben voilà.

  • Speaker #1

    Pour l'équipe Rocco. Quoi ?

  • Speaker #0

    T'entends ? Ma femme ?

  • Speaker #1

    Ben oui, oui. Donner de l'argent. C'est marrant, Tokyo Red Hail. Moi, je l'ai vu la troisième fois.

  • Speaker #2

    Moi, je pense que c'est pareil. C'est le bon film popcorn que tu peux regarder avec tes potes, qui est un peu une autocritique du genre, qui est un peu rigolo quand tu connais les codes du slasher. Et qui est aussi rigolo quand tu regardes pas de films d'horreur.

  • Speaker #1

    Et de manière assez marrante, je trouve pas qu'il ait été franchement égalé en comédie horrifique. Il y en a d'autres, mais il n'y en a pas tant que ça. Oui,

  • Speaker #2

    il y en a... La cabane dans les bois là,

  • Speaker #1

    Capriwood. Oui,

  • Speaker #3

    mais ça ne ressemble pas à ça.

  • Speaker #2

    Mais en termes d'amusement vis-à-vis des codes.

  • Speaker #1

    Le code un peu méta,

  • Speaker #0

    mais ça va pas. Mais là, c'est plus facile, moi je trouve. Oui,

  • Speaker #2

    oui, oui.

  • Speaker #0

    C'est vraiment la bonne comédie. Et surtout, je dois dire que les personnages de Tucker et de Dale sont vraiment hilarants. On y croit direct. Moi, j'avoue que l'acteur qui joue Tucker me fait hurler derrière. Je ne sais pas, il a une... tête.

  • Speaker #3

    Avec ses bretelles.

  • Speaker #0

    Même une voix qui fonctionne hyper bien quand il se fait piquer par des gays. Son make-up, c'est la cata totale des espèces de boss partout sur le village. C'est juste un dessin animé. Il est vraiment très marrant. Il essaie tout le temps de soutenir son copain Dale dans ses entreprises de drague foireuses en lui donnant confiance en lui.

  • Speaker #3

    Il dit qu'il est beau.

  • Speaker #2

    Et en vrai, effectivement, je trouve qu'il y a quand même une petite bromance entre les personnages.

  • Speaker #0

    Quand ils sont interpellés par le flic dès la première fois, c'est le principe que le flic ne les aime pas beaucoup parce que potentiellement, ils sont partis dans la cabane dans les bois pour faire crac-crac. Est-ce que je ne chercherais pas la suite de... Ah non, pas très. Des inspirations.

  • Speaker #3

    Mais voilà un petit...

  • Speaker #2

    Mais en tout cas, après avoir vu Antichrist, j'avoue que ça fait du bien.

  • Speaker #3

    Non, ouais, Matitoker and Dale, après, c'est sympa.

  • Speaker #1

    Moi, je l'ai vu avant.

  • Speaker #2

    Ah ouais, moi, j'avais prévu la sélection dans l'ordre pour ne pas être trop trauma en arrivant, mais oui.

  • Speaker #1

    Ah non, c'était... Non, mais attends, c'est toujours un plaisir de le revoir. Alors, on n'a pas dit, mais il y a quand même des trucs un peu cool, notamment quand il y a les gamins. qui saute dans le truc qui broie le bois.

  • Speaker #0

    Le verre à bois,

  • Speaker #1

    oui. C'est assez fantastique. Et donc, en fait, ils tirent le cadavre, enfin, le demi-cadavre. En plus, après, il y a le flic qui arrive et ils ont chacun une jambe dans la main. Et là, tu as un plan qui rase le sol, qui filme les entrailles du cadavre. La main de chaque personnage qui tient... Une jambe de... Un pied de chaque... Enfin, un pied de... Chacun un pied ! C'est très long. Et on voit le flic qui arrive en voiture en face. Il y a des trucs qui sont pas mal. Après, le seul truc... Et là, je me suis refait la réflexion en le regardant. Il est ternasse, un peu, le film. Il est un peu genre... C'était 2010. Oui,

  • Speaker #2

    c'est...

  • Speaker #1

    Il est un peu gris, quoi. Genre, il y a un peu de paron, quoi. C'est dommage, parce que...

  • Speaker #3

    C'est d'Anthony aussi.

  • Speaker #2

    Ouais. C'est pour ça que, tu vois, les films en noir et blanc, il n'y a pas de problème. Oui, toi,

  • Speaker #3

    tu trouvais ça vachement bien, mais...

  • Speaker #0

    Mais oui, et puis, moi, j'aime bien l'idée que, évidemment, les petits cons, on va les appeler comme ça, les petits cons ont des gros préjugés, mais j'aime bien aussi que de l'autre côté, En fait, ils se créent eux-mêmes une histoire parallèle. Ils font un souci collectif. Ils sont persuadés d'être entourés par une secte qui veut se suicider, alors qu'ils ont juste envie de pêcher le poisson. Moi, je trouve ça assez drôle. On ne va pas dire que c'est les Amériques irréconciliables, mais il y a peut-être un truc.

  • Speaker #2

    Non, pour moi, il y a un discours de l'ordre de la porophobie, sur l'espèce de peur panique des pauvres, ou des classes sociales défavorisées, qui est un peu renversée. C'est assez chouette. Les frat-boys là.

  • Speaker #3

    Le classique du slasher en forêt où c'est toujours le même profil du mec en salopette, un peu bedonnant, un peu bête, un peu flippant, qui aime regarder les filles en maillot de bain, qui va se mettre à trucider tout le monde.

  • Speaker #2

    C'est la réhabilitation des méchants.

  • Speaker #3

    Oui, c'est assez chouette. Et Dale, le personnage de Dale, il est tellement mignon. C'est le personnage le plus mignon que j'ai vu depuis longtemps. C'est trop mignon. Moi, j'ai un beau coche de cœur,

  • Speaker #1

    quand même.

  • Speaker #2

    Je suis un peu négatif.

  • Speaker #3

    Mais Alan te dit qu'il est assez incroyable. Mais Tyler Labine, on le connaît moins. Moi, je l'avais moins vu que...

  • Speaker #1

    J'aime bien son nom, en tout cas. La Babine ?

  • Speaker #0

    Il n'a même âge que moi.

  • Speaker #1

    Ah non, pas du tout.

  • Speaker #2

    Ah oui, c'était un peu...

  • Speaker #3

    Il a 64 ans.

  • Speaker #1

    Pas du tout, je suis beaucoup plus jeune. Oulala, je me suis trompé.

  • Speaker #0

    Il n'est pas de l'année de la chèvre du coup.

  • Speaker #1

    J'ai confondu Born et Yours Active. Born ? Born né, sur l'affiche Wikipédia.

  • Speaker #0

    Ah oui, pas Elisabeth Born.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #2

    pas elle.

  • Speaker #1

    Je parlais de François Ruffin, mais je n'ai pas parlé d'Elisabeth Born.

  • Speaker #0

    Je m'arrête là. Ce film-là me fait beaucoup plus rire que par exemple les Scary Movie. Même si c'est beaucoup plus connu que Scary Movie et tout ça, mais j'ai beaucoup plus d'attachement pour ces personnages-là.

  • Speaker #1

    Déjà, tu as moins de la grosse blague de cul toutes les cinq minutes.

  • Speaker #2

    Et puis en plus, le truc avec Scary Movie qui m'a toujours un peu fait chier, c'est que le film de base est drôle. Scream, c'est drôle. C'est déjà une parodie. Je n'ai jamais compris le parodie de parodie. Ça m'a toujours un peu fait bizarre,

  • Speaker #1

    quoi.

  • Speaker #2

    Perturbé. Il ne m'en faut pas beaucoup.

  • Speaker #3

    Mais vraiment, regardez Little Evil. Il est sur Netflix. Désolée de la pub mais comme ça c'est facile à regarder. Et déjà Adam Scott, on l'aime.

  • Speaker #1

    Bangueur.

  • Speaker #3

    Et franchement...

  • Speaker #0

    C'est vraiment cool à regarder. Moi, j'ai été très surprise par ce film. Il n'a pas une pure note, mais c'est vraiment une... Oui, c'est une parodie de la malédiction, mais moi, j'ai trouvé ça vraiment bien. Vraiment, grosse surprise. En termes un peu... Si vous avez aimé Tucker & Dale, vraiment, un film avec Adam Scott, dans un film un peu d'horreur, moi, je trouve ça...

  • Speaker #1

    C'est la première fois qu'on parle d'une comédie qui est bien, je crois, dans l'ordre du dimanche. parce qu'il y avait Elphone

  • Speaker #2

    L'Aubergeon je sais bien tu étais vraiment le fond du panier l'acteur de Midday je pense 30 jours de nuit c'était bien c'est pas un film comique 30 jours de nuit c'est pas grave c'est comique,

  • Speaker #1

    ils ont des doudounes de Uniqlo c'est marrant Canada pardon Non bah écoute c'est...

  • Speaker #2

    En tout cas merci Lola d'avoir sélectionné ce film parce que dans le marasme tu nous as sauvé.

  • Speaker #3

    Merci pour ce film cranche de vie quoi.

  • Speaker #1

    Parce que sinon là c'était vraiment...

  • Speaker #2

    Sinon on n'irait plus jamais à la fontaine de fontaine... A la fontaine de choux.

  • Speaker #1

    Pour être fontaine de choux je ne boirais pas de ton eau. Ok et bien avant de se quitter on vous fait... Je redis, je fais le moment voilà.

  • Speaker #3

    Il y a les recours ici on oublie pas. Oui,

  • Speaker #1

    je n'oublie pas, mais maintenant, j'ai changé un peu mon workflow. Donc, il faut aller... Moi, je parle comme ça. Là,

  • Speaker #0

    je le vois, il y a un téléphone et le tactile ne marche pas.

  • Speaker #3

    Il a un mindset de grabataire. Non,

  • Speaker #0

    mais là, vous ne voyez pas, mais il n'arrive pas à swiper.

  • Speaker #1

    PP mindset, oui. Donc, je suis sur la page de l'horreur du dimanche sur Spotify. Alors, ce qu'il faut faire...

  • Speaker #2

    Laisse-moi vous dire.

  • Speaker #1

    Quand vous êtes sur votre téléphone, en dessous de la vignette, il y a une étoile. Il faut cliquer dessus. Une fois que vous avez cliqué dessus Vous mettez 5 étoiles Ça c'est fait, ça vous a pris quoi ? 4 secondes Ensuite juste en dessous, la ligne d'en dessous Il y a une petite cloche Vous cliquez dessus avec votre doigt Et la mention abonné va apparaître Et voilà, et donc tout ça ça nous fait monter dans les classements Ça fait monter le nombre d'écoutes Et c'est bien,

  • Speaker #2

    voilà Ça fait monter notre égo

  • Speaker #1

    Et nous, quand on se lève le lundi matin pour aller bosser, on est content parce qu'on se dit, ah ouais, trop bien. Ça met un peu de couleur dans nos vies ternes et mornes.

  • Speaker #3

    Retenez de la couleur à nos forêts intérieures, s'il vous plaît.

  • Speaker #0

    Alors, pour moi, ma forêt est très colorée.

  • Speaker #1

    Arrosez mes arbustes. Je ne sais pas. Je vais essayer. Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais je ne veux pas savoir.

  • Speaker #0

    Retenez de la couleur à ma forêt.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas,

  • Speaker #0

    moi, je suis perdue.

  • Speaker #1

    Avant de nous quitter, nous allons nous raconter ce qu'on a fait dimanche dernier. C'est un prétexte pour faire des espèces de recommandations, comme la tradition du podcast Le Veu. Je commence par moi, une fois de temps en temps.

  • Speaker #0

    Tu commences toujours par toi.

  • Speaker #1

    Ah bon ?

  • Speaker #0

    Tu vas faire synchro. Allez,

  • Speaker #1

    Lola, Lola, Lola, vas-y, vas-y,

  • Speaker #0

    vas-y. Alors moi, pour rester dans la couleur, je vous recommande une...

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Je joue avec une... Avec un petit peu de bière.

  • Speaker #2

    Je prends toujours le pépé mindset, je sais, donc je suis en train de jouer avec une capsule de bière. Donc vas-y,

  • Speaker #0

    je te recommande un roman graphique qui s'appelle « Cian » , en parlant de couleur, donc d'une autrice italienne, Lucia Biaggi. Donc ça se passe dans un monde où la couleur de peau détermine la place des individus dans la société. Donc jaune pour les privilégiés, rouge pour la classe moyenne et bleu pour les pauvres. Et donc ça se passe, c'est une bande de potes où ils sont tous un peu mélangés. Et en fait, il va y avoir la remontée à la surface d'un suicide survenu 20 ans plus tôt qui va confronter ses cinq amis à leur passé. Et donc là, on va rentrer dans un polar et une critique de la société. Et voilà, c'est vraiment un chouette roman graphique. Déjà, c'est très, très beau. Le noir n'est pas utilisé.

  • Speaker #1

    Et c'est rare. Tiens. comme si c'était pas fait exprès tu vois ça me parait un peu obvious ton affaire qu'est-ce qu'il est chiant j'attends de voir tes recours donc voilà sur l'égalité,

  • Speaker #0

    discrimination c'est bien,

  • Speaker #1

    soyons tous égaux Lola découvre le racisme elle a vraiment je le hais c'est vraiment mindset pépé

  • Speaker #0

    Lola Il est en train de jouer avec ses crottes de nez. Vas-y, fais ta reco.

  • Speaker #1

    Oh là là, mais non, mais je rigole. Ça a l'air bien sion. J'espère que c'est pas trop sion.

  • Speaker #2

    Vraiment, je me disais, est-ce qu'il va oser faire ça ?

  • Speaker #1

    Il l'a fait. Il l'a fait. Non, moi, je voulais vous recommander une discographie. Non, une discographie. Une artiste, une artiste. Son graphie complète. Il y a trois albums. Il y a trois albums. Donc, il faut aller écouter Samia. C'est écrit Samia comme le prénom. S-A-M-I-A. Voilà, qui est une artiste américaine et qui joue avec un groupe. Il y a de la lourde guitare, c'est très mélancolique et c'est vachement bien. Elle chante très bien. Il faut écouter donc...

  • Speaker #0

    Pourquoi tu as imité Alexis Cabrel ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas. Il y a trois albums. Je vois sur la fiche Wikipédia qu'il y a un quatrième et qui est probablement un EP initial, mais ça commence avec un album qui est sorti en 2020 qui s'appelle The Baby. et qui est vachement bien alors non il n'y a que deux albums puisqu'il y a Honey qui est sorti en 2023 et le troisième va sortir et pourquoi je vous en parle parce qu'elle a sorti deux nouveaux singles il y en a une, il y a un de ses singles qui s'appelle Lizard et l'autre qui s'appelle, et c'est là que ça va rejoindre Antichrist, Bovine Excision, voilà c'est pour ça que c'est pour ça que je l'ai recommandé parce que j'étais en train de l'écouter et je me suis dit tiens c'est marrant, ça me rappelle un film que j'ai regardé donc voilà Voilà voilà bon désolé

  • Speaker #3

    Oui mais j'avais deux idées de recos mais je vais en faire qu'une parce que je suis pas Thomas quoi

  • Speaker #1

    C'était bon c'est un seul artiste

  • Speaker #3

    Moi je vais vous faire une reco musicale aussi d'un album qui tourne en boucle en ce moment c'est le dernier projet de Ajaan Krak qui est un petit Tu dis comment ça s'écrit là Non pas petit mais qui est un rappeur un peu de la nouvelle génération du rap fr on va dire Et il a sorti un nouvel album qui s'appelle Premier Mouvement, qui est incroyable. Donc c'est Brodjvi, c'est lui qui fait les prods.

  • Speaker #1

    Et ça s'écrit comment ?

  • Speaker #3

    H, plus loin, jeune, plus loin, crack.

  • Speaker #1

    H, jeune, ah oui, ok.

  • Speaker #3

    Et c'est super bien écrit, c'est super bien Brodjvi, ça défonce. Vraiment, foncez, foncez, foncez, foncez, c'est trop bien.

  • Speaker #1

    Ah, il est très jeune.

  • Speaker #3

    Bah, on l'appelle pas H, vieux crack.

  • Speaker #1

    Ouais. Ouais, non mais...

  • Speaker #3

    Et ouais, c'est vraiment très très bien. Et il est en tournée à partir de... avril ou mai, je crois. Peut-être même avant, je sais plus. Mais en tout cas, vous pouvez le trouver en conserve un peu partout en France, je pense, dans quelques mois, quelques semaines.

  • Speaker #1

    Voilà. Ah, jeune crack. Eh bien, écoutez, je vais aller écouter ça. Pardon. Non, non, mais je suis toujours dans mon roleplay de vieux, là. Camille, à toi.

  • Speaker #2

    Alors moi, je vais vous recommander un livre. Je fais partie de ces gens qui, quand ils prennent des billets pour aller à l'autre bout du monde, se préparent pendant six mois en lisant plein de trucs autour de ça. Je vais vous parler de la Corée du Sud. Avec Alain Lassé, j'ai un peu plus de duolingo, il va falloir se calmer. un livre qui s'appelle Scène de vie en Corée, un essai d'interprétation de Martin Frost c'est un livre assez intéressant parce que c'est une sorte d'essai un peu sociologique qui permet en fait, je reprends cette phrase il y a 17 chapitres chaque chapitre concerne un petit pan de la vie en Corée par exemple, le dernier que j'ai lu c'est sur les trottoirs C'est beau l'histoire. Ça commence par d'abord une scénette où elle décrit une scénette qu'elle connaît en Corée par rapport à ce sujet-là. Et ensuite, il y a un essai beaucoup plus long, dans une vingtaine de pages à peu près, où elle vient expliquer d'un point de vue historique, sociologique et culturel ce que ça veut dire par rapport aussi à la société coréenne. D'une part, c'est intéressant si vous partez en Corée comme moi, parce que c'est toujours... ... Si vous aimez bien ce pays-là, c'est toujours intéressant aussi de comprendre un peu les tenants et les aboutissants de choses de la vie banales mais qui en fait sont plus complexes que ce qu'on croit. Et en plus, je trouve que c'est une super façon ludique de se confronter à ce qu'on appelle l'interculturalité pour être un peu pompeuse, mais en gros qui est juste l'idée que tout ce qu'on fait dans notre vie est quand même extrêmement lié à notre culture. Je trouve que c'est intéressant.

  • Speaker #1

    Voilà. Heureusement qu'il y a quelqu'un qui... Qui lit. Voilà. Non,

  • Speaker #2

    à côté, je lis Britespires.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai écouté la musique, j'ai lu une BD, voilà. Et puis, bah... Ça va. Et qui a mis lourde littérature directe. Allez.

  • Speaker #3

    Ah ouais, des vrais livres.

  • Speaker #1

    Des vrais livres. Des vrais livres sans images.

  • Speaker #0

    Moi, il a dit que j'avais lu Le Racisme pour les Nuls.

  • Speaker #1

    Mais non, je suis en train de regarder ces images. En plus, c'est beau, là. C'est pas mal.

  • Speaker #0

    Bien sûr, c'est beau.

  • Speaker #1

    Voilà. Mais qu'est-ce qu'il y a ?

  • Speaker #2

    toujours pas de sortie Tucker &

  • Speaker #1

    Dale on l'a perdu là-dedans ouais je suis je suis perdu je suis confus ce soir bon je on vous laisse voilà et puis on revient dans deux semaines voilà les étoiles tout ça bisous à bientôt au revoir au revoir perdez pas dans la forêt bye

Description

Promenons nous dans les bois... pendant qu'on parle de films cracra... Ce dimanche on parle de films d'horreur et de la forêt.


Les films de l'épisode :

- 2’23’’ Koko-di Koko-da [Johannes Nyholm]

- 23’55’’ November [Rainer Sarnet]

- 50’24’’ Antichrist [Lars Von Trier]

- 85’24’’ Tucker & Dale fightent le mal [Eli Craig]


Et dimanche dernier alors (101’30'') ?

- Lola recommande le roman graphique Cyan de Lucia Biagi

- Thomas recommande d'écouter l'artiste américaine Samia

- Léo recommande aussi de la musique, H JeuneCrack, rappeur français

- Camille se prépare à son voyage en Corée du Sud en lisant Scènes de vie en Corée, un essai de Martine Prost


⚠️ Attention aux spoilers ⚠️


Réalisation et musique : Brice Thierion

Identité visuelle : Noah Ballul


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut les nuls, ça va ? Oui ? Et non non, c'était pas une balle perdue, je commence sur une pointe d'agressivité pour vous sortir de votre torpeur, avant de vous replonger la tête dedans, vous faire ressentir autre chose que de la tristesse. L'horreur du dimanche, le podcast des films du bad qui font bader, le podcast de la boule au ventre et de la nausée, mais aussi et surtout le podcast du frisson mou. Oui, alors bon, aujourd'hui, le rire n'est pas présent, le fun n'est pas présent. On fait la gueule, on pleure, on s'emmerde pour un épisode spécial forêt. À deux doigts de vous dire un épisode spécial furêt, car c'est ce qu'avait proposé mon autocorrect. puisque je ne sais pas écrire forêt correctement avec l'accent au bon endroit. Ah bah oui, c'est bien sympa, la forêt, ça fait peur, c'est l'occasion de parler de films un peu fun, on va bien s'amuser en écoutant l'horreur du dimanche. Non, non, non, on ne va pas s'amuser, car mes collègues et moi-même, nous vous avons préparé une sélection de films absolument déprimants, sans trop nous concerter en amont d'ailleurs. Une sélection qui devrait vous plonger dans une triste torpeur, vous attirer vers le fond si vous couliez déjà. C'est à croire que finalement, la forêt n'inspire que le front. froid, le deuil, la tristesse et la mélancolie. Et un peu le camping aussi. Tout le monde a apporté ses cachetons ? Camille, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Moi, je préfère les champignons.

  • Speaker #0

    Oui. On l'avait, oui.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Lola, ça va ? L'ailé, la frite ?

  • Speaker #2

    Oui, ça va, mais Camille ne veut pas me donner le spot de son coin à champignons.

  • Speaker #0

    c'est dommage derrière son PC il a lui aussi les sourcils froncés de notre ingé son nous ne voyons que sa ride du lion ah non ne vous inquiétez pas ce n'est pas la tristesse ou l'émotion qui le gagne non non non c'est simplement qu'il a repéré un câble mal gainé pour lui Antichrist est une romcom c'est Lars von Brice

  • Speaker #3

    Brice joli bravo

  • Speaker #0

    L'horreur du dimanche épisode je sais plus combien, c'est parti.

  • Speaker #1

    46.

  • Speaker #0

    46, c'est parti, c'est maintenant et on commence avec le film que j'ai sélectionné.

  • Speaker #3

    Bébé, parle, parle.

  • Speaker #0

    Cocody,

  • Speaker #1

    cocoda. Voilà, ça commence bien, vraiment.

  • Speaker #0

    J'en peux plus. Oh là là. Donc, au cas où vous ne l'auriez pas compris, Cocody, cocoda, c'est le film que j'ai choisi pour ce soir, pour le thème de la forêt. Cocody, cocoda, cocody, cocoda, en suédois. C'est un film suédois, donc réalisé par... C'est pas vrai ! J'ai pas le titre international ou québécois, je ne sais pas. Cocorico ? Le chant du coq ? Donc, film suédois réalisé par un certain Johannes, je ne sais pas comment on prononce, Niholm, qui est sorti sur nos écrans en 2019. Au casting, on ne trouve que des gens avec un nom en rouge souligné sur Wikipédia, ce qui veut dire qu'ils ne sont pas spécialement connus. Lee Fedlun, qui joue le rôle de Tobias, Ilva Gallon qui joue le rôle d'Aileen et je la cite, Katharina Jacobson, l'enfant qui joue Maya. Bon, euh...

  • Speaker #3

    Bon. Qu'on continue.

  • Speaker #1

    Dès qu'il y aura un blanc, s'il te plaît,

  • Speaker #3

    enchaîne.

  • Speaker #0

    Ouais, j'y vais. Donc, en quelques phrases. Tobias. Eileen et Maya forment une heureuse petite famille. Ils mangent des moules. Ils sont en vacances. Ils sont en vacances, peut-être. Je ne sais pas trop. C'est bizarre comme vacances. Il y a des pizza au moule. Il y a des pizza au moule.

  • Speaker #1

    C'est carnaval.

  • Speaker #0

    Il y a des clowns un peu malaisants. Ils ont des costumes de lapin aussi. Ah oui, des costumes de lapin. Et puis, au cours de cette fête, de cette liesse, de cette scène de liesse, Eileen, la maman, chope une vilainchiasse.

  • Speaker #1

    Avec une pizza au moule.

  • Speaker #2

    Ben oui, à quoi tu vas t'attendre ? Les

  • Speaker #0

    Italiens, c'est vrai. Ouais, en PLS, comme on dit. La petite famille se retrouve donc évacuée à l'hôpital pour soigner Maman. Mais au petit matin, Maya est morte. Voilà. Le jour de ses 8 ans. Donc, le jour de ses 8 ans à son anniversaire. C'est une scène qui est... C'est... un peu traumatisante, où ils vont chercher un petit muffin à la cafétéria, ils essayent de réveiller leur gamine pour lui faire souffler les bougies, puis elle ne se réveille pas, c'est affreux. Et là, ça coupe, il y a une ellipse et trois ans plus tard, en plein deuil, Tobias et Eileen, les parents, ont prévu une virée en vacances, vacances camping, on comprend. Ils parcourent les routes désertes de la Suède rurale jusqu'au soleil couchant, non sans une certaine tension dans leurs échanges, on le comprend. Il y a une engueulade notamment autour d'un cornéto, pas compris les tenants et les aboutissants.

  • Speaker #4

    Le cornéto à la fraise,

  • Speaker #2

    j'aurais pu le faire. Ce n'est pas un bon choix. Par contre, tu ne peux pas le ramener après l'avoir croqué, ce n'est pas possible.

  • Speaker #1

    Surtout, oui, ils peuvent plus se blairer.

  • Speaker #0

    Voilà, ils peuvent plus vraiment s'encadrer. On pense qu'effectivement, ils ont dû passer par un parcours de deuil compliqué et qui a abîmé évidemment leur relation amoureuse. Surpris par la nuit, ils décident sur initiative, initiative forcée de Tobias, de camper dans une clairière pas trop loin. d'une aire d'autoroute, c'est un peu pourrable. Et donc, il se couche, il dresse la tente et il se couche en froid, dans le froid, et au petit matin, Eileen se réveille, sort de la tente pour un early pipi dans la clairière. Alors qu'elle a encore les fesses dans les hautes herbes, elle est confrontée à un inquiétant trio, un chapelier fou, un colosse portant le cadavre d'un mollusque, et une jeune femme à tresse. co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co En fait, par Maya, leur fille. Voilà. Donc, Kokodi Kokoda, c'est encore un film de deuil. Alors, bon, on a un peu marre. En fait, mes yeux sont un peu secs au bout d'un moment. Mais, je trouve que Kokodi Kokoda... a pour lui une forme assez inédite, en tout cas en utilisant ce motif de la boucle temporelle, et qui pour le coup dit quelque chose en tout cas de la mécanique de l'anxiété, du stress post-traumatique, de la redondance des idées traumatisantes et de l'angoisse qui revient, comme un deuil. Le deuil d'une enfant de 8 ans. Voilà, donc moi c'est un film que je trouve relativement bien construit, bien que le revoir 7 ans après sa sortie, je l'ai trouvé un peu moins fort qu'au moment où il est sorti, parce que je pense que des films qui abordent cette thématique de manière plus forte, et de manière plus osée en tout cas dans la forme, il y en a eu un paquet. Mais je lui trouve quand même une certaine forme de justesse. Et je lui trouve aussi une idée qui est assez inédite dans ce type de film, c'est la fin, que je vais divulgacher maintenant tout de suite. La fin, en réalité il n'y a pas grand chose à divulgacher, mais la fin prend le parti d'une demi-réconciliation. C'est-à-dire qu'il n'y a pas de réconciliation, il n'y a pas de séparation, il n'y a pas de mort, il n'y a pas de... On sort d'une fin évidente et en fait il y a une résolution en forme de compromis, en tout cas de la part des deux membres du couple. Donc voilà, j'ai trouvé que le film était assez... Je sais pas, c'est honnête. En tout cas, ça m'a fait plaisir de le revoir. Enfin, quand je dis que ça m'a fait plaisir de le revoir, je passe pour un fou furieux. Mais en tout cas...

  • Speaker #2

    T'inquiète, il y aura pire ce film.

  • Speaker #0

    Mais en tout cas, ça m'a un peu plu comme film. Je sais pas si ça vous a plu. Ouais,

  • Speaker #4

    bah... Moi,

  • Speaker #0

    je prends la parole.

  • Speaker #1

    Ah bah...

  • Speaker #4

    Allons-y.

  • Speaker #1

    Tant que c'est pas pour dire que tu vis comme un en boucle. Non, non,

  • Speaker #4

    non. Moi, j'ai aimé ce film. j'avais rien lu, je me suis laissée totale surprise donc au départ je me suis demandé un peu ce que je regardais mais non, avec du recul j'aime le côté un peu game over tu vois il y a un truc un peu jeu vidéo la partie est finie, on recommence dès qu'on voit les trois personnages très horrifiques que tu as cités il y a un peu un côté un jour sans fin qui s'installe ... Et voilà, j'ai trouvé ça... Je me disais, c'est hyper cruel, mais en même temps, la perte d'un enfant, qu'est-ce qu'il y a de plus cruel que ça ? Donc finalement, le film à côté, ça va. Et non, surtout la partie conte avec ces trois personnages et un peu ce truc Alice au Pays des Merveilles, ça crée des... Je trouve qu'il y a des trouvailles de mise en scène, notamment avec le théâtre de marionnettes.

  • Speaker #0

    Je ne l'ai pas dit. Effectivement, il y a des scènes de théâtre d'ombre qui racontent un peu ce qu'on voit dans le film.

  • Speaker #4

    Ça, moi, j'ai trouvé ça...

  • Speaker #0

    Ça surligne un peu le propos, mais c'est vrai que c'est assez joli.

  • Speaker #4

    C'est très joli. On est toujours dans la métaphore du deuil, mais ça change un peu de ce qu'on a l'habitude de voir et de manière originale. Donc voilà. Oui, l'enfant, finalement, qui est un peu... ... L'antagoniste qui va venir les hanter, ça change aussi des films de deuil, surtout par rapport à la perte d'un enfant. On pourra en reparler parce qu'on a d'autres films qui parlent de ça. Et je trouve que l'évolution des répétitions, il y a un truc complètement chaotique et non linéaire. Et ça, ça marche très bien aussi.

  • Speaker #0

    Il y a des trucs super durs, je te coupe, mais je ne l'ai pas dit. Moi, il y a des trucs que j'ai trouvé très, très durs, en fait, dans les scènes de meurtre. Et ça, c'est un truc qui était assez intéressant à filmer. En tout cas, c'est quand on voit Tobias réagir au meurtre de sa femme. et réagir à l'agression de sa femme dans un premier temps puis à son meurtre après. Et en fait il a une réaction qui est... qui est une réaction... Lâche. Lâche. Mais de mec terrorisé, fin... Et puis... En slip ! Le fait d'être dans cette tente en slibard...

  • Speaker #4

    Mais moi je faisais que de me dire, mais mets un pantalon ! Déjà, enfin tu te sentiras mieux !

  • Speaker #0

    Oui oui non mais... Tu pourras agir... Y a un truc de... Je sais pas, il y a un truc de vulnérabilité totale dans sa réaction qui est assez bien filmé en tout cas je trouve.

  • Speaker #2

    Encore plus, perso le camping, la terreur nocturne de devoir sortir faire pipi au milieu de la nuit, moi je relate complètement.

  • Speaker #4

    Là c'est au petit matin.

  • Speaker #2

    Ah ouais mais moi je déteste ça, il fait froid, l'herbe est mouillée et tout, je dois sortir.

  • Speaker #1

    Ils vont se faire piquer le cul tu vois. Mais surtout elle lui propose une espèce de truc,

  • Speaker #2

    c'est de faire pipi. Non je fais pas ça,

  • Speaker #1

    je dis pas que je fais ça.

  • Speaker #2

    Non mais je comprends pourquoi elle propose ça, moi j'aime pas non plus.

  • Speaker #4

    Et encore c'était pas le number two quoi.

  • Speaker #2

    Non bah heureusement quand même.

  • Speaker #1

    Oui mais en plus moi je trouve que, alors c'est marrant parce que moi j'ai pas exactement compris le film de la même façon. Pour moi il y a évidemment la boucle temporelle mais en fait c'est des visions de l'esprit de Tobias et c'est ça que je trouve intéressant dans le film c'est que pour moi il y a les deux visions qui s'affrontent. D'abord celle de Tobias et ensuite celle d'Eileen. Dans le sens où, justement, moi ce qui m'a beaucoup perturbée, c'est les scènes de mise à mort de sa femme sont extrêmement violentes et extrêmement dégradantes. Tu soulignais le fait qu'elle n'avait pas encore remis son pantalon. Ça, ça joue là-dessus quand même beaucoup. Et moi, au bout d'un moment, je me suis dit...

  • Speaker #0

    Lui, il ne le met jamais son pantalon.

  • Speaker #1

    Oui, mais tu vois, il y a quand même une scène avec un chien et sa femme, et lui ne fait rien. Et donc moi, je me suis dit, bon, il y a deux solutions. Soit... On est face à un film sadique et misogyne. C'est d'autant plus. C'est pas tout à fait vrai. Soir, en fait, c'est la vision, je pense, véritablement comme dans un cauchemar, c'est-à-dire un truc où t'es embourbée et tu ne peux pas avancer et où tu vois les personnes que t'aimes le plus se faire découper en morceaux et toi, tu fais rien, tu vois. Et c'est pour ça qu'en fait, je jugerais pas sa réaction comme étant lâche parce que pour moi, c'est juste... Sa culpabilité en fait, qui crasse en permanence.

  • Speaker #0

    C'est une espèce de paralysie. Son impuissance est assez bien mise en scène parce qu'il est dans une tente. Il y a un jeu énorme, un très gros jeu où il essaye de se cacher dans une tente. Mais en fait, tu sais qu'il y a ce truc un peu de se cacher sous ses draps ou de se cacher dans un endroit où tu n'es pas protégé, mais où tu as un réflexe un peu, je ne sais pas, presque de nourrisson, de fœtus, d'aller te... te replier dans un coin tout en restant autant vulnérable que si t'avais pris la fuite. En plus, il est en slibard. Donc, il y a ce truc un peu, le film appuie sur le pathétique de Tobias. Et le film est... La grande majorité du film, la plupart du temps, on est effectivement de son côté. C'est un film qui a été réalisé par un homme, donc je pense que ça joue. En tout cas, il prend le parti de regarder le point de vue du protagoniste masculin. Oui, mais tu vois,

  • Speaker #1

    parce que ça, pour moi, le personnage, par exemple, de Aileen, au moment où on commence à rentrer dans sa tête à elle, en fait, se jouent pas du tout les mêmes questions. Elle, ce qui l'angoisse, c'est que lui puisse l'abandonner. Enfin, moi, en tout cas, j'ai vu ça. J'ai vu un truc... Clairement de leur couple. C'est pour ça qu'elle, la fin de son rêve, ou de sa vision, c'est cette espèce de casselet qui ne parle que du deuil impossible et du fait que ça n'avancera pas. Effectivement, la fin est assez jolie sur l'acceptation, je trouve. Du fait que c'est un sort qui s'acharne et qu'il n'y a pas d'explication. Il n'y a pas de responsable entre les deux.

  • Speaker #2

    Oui, et tant qu'il n'y a pas un lien qui est retissé, Une communication qui est retissée entre les deux, la boucle va continuer.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu vois, la manière dont ils se réconcilient, elle est très violente. Oui,

  • Speaker #2

    c'est un crash de voiture.

  • Speaker #0

    C'est un crash de voiture, il la force à monter, il lui fait peur, elle se pisse dessus. Enfin, il y a... Oui, il y a... Alors c'est vrai que maintenant que je le dis, j'y pense, il y a une emphase particulière qui est mise sur... Sur les urines, tu vois, sur le pipi. Mais parce que je pense que c'est un truc qui rend les personnages un peu pathétiques, qui renvoie à cet univers de l'enfant qui s'est sali. Il y a un truc un peu... Moi,

  • Speaker #4

    je pense aussi que c'est ce qui sort du corps de la femme. Il y a vraiment un truc de vulnérabilité. Elle a perdu son enfant. Pour moi, il y a vraiment un truc comme ça.

  • Speaker #0

    En tout cas, ça fait un truc. Tu vois, moi, ça me... Oh ! Ça m'a serré le cœur plusieurs fois.

  • Speaker #2

    Il y a presque une autre lecture qui a moins de sens, je trouve, quand même, mais c'est que cette boîte à musique au début qui, finalement, transmet la malédiction, au départ, c'est Aileen qui doit mourir en quelque sorte. C'est elle qui a le choc anaphylactique, là, Jean Lemoule.

  • Speaker #0

    La chiasse, oui.

  • Speaker #2

    Et en fait, c'est elle qu'on imagine mourir au début du film. Et finalement, en fait, c'est destination finale. La mort doit choisir quelqu'un, tu vois.

  • Speaker #0

    Ah ouais, toi tu penses que c'est Destination Final ? Non,

  • Speaker #3

    pas du tout.

  • Speaker #0

    C'est le set même.

  • Speaker #2

    Non, en vrai pas du tout, je pense que c'est vraiment de l'ordre de la surinterprétation, mais je vois un peu un truc de coup du sort comme ça.

  • Speaker #1

    Ah bah bien sûr, et de culpabilité immense.

  • Speaker #2

    Oui, voilà, c'est moi qui aurais dû mourir ce jour-là, et en fait c'est ma petite-fille.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, moi je pense que c'est pour ça que ces personnages existent. C'est parce qu'en fait, les trois personnages de la boîte à musique, en fait ils n'existent pour moi que dans la tête des deux parents. c'est le dernier truc qu'ils ont partagé son cadeau d'anniversaire cette espèce de magician dose psychopathe mais ce qui étant dit c'est assez intéressant que tu aies choisi ce film parce que quand on avait parlé des films d'enfance qui faisaient peur t'avais parlé de Alice au pays de merveille et là

  • Speaker #0

    il y a quand même un truc t'as pris alors moi ça me effectivement je l'ai vu la première fois que j'ai regardé Cocody Cocoda il était sorti depuis pas très longtemps et je l'ai vu la nuit ça m'a traumatisé. Et ce qui m'a traumatisé, c'est justement ces personnages-là, ce Chapelier fou, le côté... Ouais, je sais pas, je saurais pas l'exprimer. Je pense que c'est un truc qui est ancré très profond et qui me tétanise. Ce mec qui arrive avec une petite chanson et qui... Il y a un truc là-dedans qui me glace. Et le fait de, vraiment, le fait de tuer le personnage à plusieurs reprises dans une tente... C'est vraiment un truc, je trouve, c'est... Enfin voilà, il y a une... Ouais. Il y a quelque chose de très dégradant, je trouve, dans la manière dont ils sont tués, même si le film n'est pas hyper graphique. C'est... Voilà. Moi, ça me glace le sang. Et en même temps, le film joue avec ça et se termine sur une note un peu tendresse qui fait que c'est pas non plus complètement un film de connard. Et là-dessus, j'adhère au truc, quoi.

  • Speaker #1

    Non mais une esthétique assez... Enfin moi qui ne m'a pas beaucoup plu, je dois dire, tout à fait honnête, mais je reconnais que c'est quand même... En terme d'écriture c'est chouette, c'est intéressant ce qui se passe.

  • Speaker #2

    Après esthétiquement, moi je suis d'accord sur l'image, les bancs de caméra et tout, je ne suis pas hyper hyper accroché non plus, par contre les deux séquences animées en nombre chinoise avec les petits lapins en papier et en film, c'est incroyable. C'est trop belle ces séquences.

  • Speaker #1

    On peut faire des séquences dans la voiture ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    On ne voit la forêt qu'éclairée par les phares.

  • Speaker #0

    Oui, ça, oui.

  • Speaker #1

    Ça faisait vraiment peur. Ça, j'aime bien.

  • Speaker #0

    J'aime moins les scènes avec les petits lapins. Je trouve que c'est OK pour la forme et pour le mélange des formes. Je comprends l'intérêt pour enrichir le film. Par contre, c'est vrai que c'est un peu redondant. Il n'y en a que deux. Oui, il n'y en a que deux, mais il y en a une qui est très longue et qui est très explicative. La première aurait peut-être suffi, qui intervient au moment de l'ellipse. qui te permet de dire ok, on est sur une histoire de deuil le théâtre par un acte à la fin,

  • Speaker #2

    t'as compris depuis très longtemps que c'est une question de s'amuser on raccroche avec les personnages,

  • Speaker #0

    ça permet de faire le lien et ok mais c'est vrai que celle de la fin qui dure un peu plus de 5 minutes je crois c'est assez joli, je comprends pourquoi ils l'ont fait, moi c'est pas à mon goût mais je comprends d'un point de vue de l'intérêt graphique mais c'est vrai que c'est ça surligne un peu le cinéma de l'univers

  • Speaker #4

    d'animation un peu primitive.

  • Speaker #0

    Oui, mais pourquoi pas ? Moi, je comprends tout à fait qu'on puisse vouloir mettre ça dans son film, si on trouve ça beau. C'est réussi. Dans le film,

  • Speaker #4

    c'est réussi.

  • Speaker #0

    Gros taf. Et je crois que c'est un... Je pense que je dis une connerie, je vais fact-checker puis je vous le dirai après. Je crois que c'est un premier film. Ou alors un deuxième, je ne sais plus, mais c'est un early movie dans la carrière d'un film. Oui. Voilà. Bon, je sais pas, est-ce que vous voulez continuer de parler de Cocody Cocoda ? On parlera de Cocody Cocoda 2 après. Enfin non.

  • Speaker #3

    Non !

  • Speaker #0

    Ou alors est-ce qu'on peut dire que Cocody Cocoda c'est Antichrist 2 alors ?

  • Speaker #2

    Non mais... Il a spoil le film.

  • Speaker #0

    Il a spoil. De toute façon, tu sais, les gens ils ont la vignette quand on publie l'épisode.

  • Speaker #1

    Il y a des devoirs.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #2

    c'est vrai, on a déjà dit en fait.

  • Speaker #0

    Oui, ça vous aimait bien les gens ou pas ? Ouais, dites-le. il y en a qui n'aiment pas trop avoir des devoirs le dimanche mais bon il y en a qui aiment bien et surtout je le dis maintenant parce que d'habitude Brice il me dit que je dis à la fin il faut pas donc là je le fais t'as vu Brice mettez 5 étoiles ça nous aide et ça nous fait plaisir nous on demande pas d'argent, il y a plein de podcasts qui vous demandent de l'argent nous on demande pas d'argent donc vous mettez une étoile après si vous voulez

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on peut en parler en réu de ça ?

  • Speaker #4

    On va laisser ça le RIB de Camille.

  • Speaker #0

    Après, voilà, si vous voulez vraiment donner de la thune, ça, il n'y a pas de souci. On a tous des RIB. Enfin, on a nos ordis, là, on peut les poster vite fait. Lola, tu fais un post. Fais une story avec nos RIB. Et voilà. Et on est sur Instagram. Instagram, mais on n'est pas sur TwitterX parce que...

  • Speaker #2

    Mais c'est à la fin les pubs Thomas.

  • Speaker #0

    Ouais, mais je leur dirai à la fin.

  • Speaker #4

    Mais on n'a jamais été sur...

  • Speaker #0

    Ouais, on n'est pas sur TwitterX parce que c'est un truc de connard, mais surtout parce qu'on ne maîtrisait pas.

  • Speaker #1

    On ira peut-être sur Blue Sky.

  • Speaker #0

    Et puis les trucs de cinéma sur TwitterX enfin sur TwitterX X, X, X. Les trucs de cinéma, les gens ils se font éclater. De toute façon, sur X, dès que tu dis un truc, tu te fais éclater la gueule, donc nous on n'a pas envie de ça. Donc on est sur Instagram, où je ne sais pas, les gens ils sont...

  • Speaker #4

    Avec Mark Zuckerberg qui est tellement vieux !

  • Speaker #0

    Oui bah oui, mais de toute façon...

  • Speaker #2

    On débarque bientôt sur le boucail.

  • Speaker #0

    De toute façon, moi je te dis, partir en Amérique du Sud, au moins, il n'y a pas d'impôts.

  • Speaker #2

    D'accord, bon, n'envoyez pas de l'argent à ta mère, mais la bombe en a déjà assez.

  • Speaker #0

    Merde, j'en ai trop !

  • Speaker #1

    Je pense qu'il faut passer au film suivant, parce que là tu te dégares dans les bois et tu dis...

  • Speaker #0

    Oui, je suis en train de... On discute. Donc... Le film d'après c'est quoi ? Ah bah si ! On va aller se promener dans les bois avec Lélé je crois. Oui. Et Lélé, quelle est Sophie ?

  • Speaker #2

    Sophie, c'est November.

  • Speaker #0

    On dirait presque du japonais. Oui,

  • Speaker #2

    je suis d'accord. Et on terminera sur ces belles paroles.

  • Speaker #0

    Merde ! On m'entend ! Ça se fait pas de mettre des extraits comme ça. Bon, Léo, tu as noir.

  • Speaker #2

    November, du coup, sorti il n'y a pas longtemps avec Jean Dujardin.

  • Speaker #0

    Pardon, je rigole en plus.

  • Speaker #4

    Non,

  • Speaker #0

    c'est Gilles Lelouch.

  • Speaker #2

    Non, c'est Jean Dujardin.

  • Speaker #4

    Non, c'est Gilles Lelouch.

  • Speaker #0

    Mais moi, je les confonds toujours. On ne sait pas lequel est lequel.

  • Speaker #4

    C'est Dujardin ?

  • Speaker #2

    Ah ouais, je crois.

  • Speaker #1

    Arrêtez de vous disputer, ce ne sont pas pas de ce film. Bah si.

  • Speaker #2

    Vous savez regarder quel autre November il existe que...

  • Speaker #0

    Brice a été le juge de paix, il a dit Dujardin. Il vérifie quand même.

  • Speaker #2

    Non, évidemment. C'est Jean Dujardin.

  • Speaker #0

    Ouais. Bon, bah voilà, on passe au film d'après.

  • Speaker #2

    Ouais, voilà, de toute façon, il n'y a pas besoin d'en parler. Je vais vous parler de November réalisé par Reiner Sarnett, qui est un film estonien. C'est son deuxième long métrage.

  • Speaker #1

    Long métrage.

  • Speaker #2

    Arrêtez, ça commence, ça commence, ça commence. Des cinémas estoniens, il faut savoir qu'il y a à peine une dizaine de films par an.

  • Speaker #4

    J'ai cru que dans l'histoire.

  • Speaker #2

    Non, non, c'est une petite production. Il faut s'estimer heureux d'avoir des petites pépites de folk horror qui viennent d'Estonie. Ouais. Je crois que le mot pépite... Arrête, arrête.

  • Speaker #0

    Laissez-moi Laissez Léo nous raconter une histoire

  • Speaker #2

    Il y a bien longtemps Au pays de Enfin il n'y a pas si longtemps que ça Parce que c'est au 19ème siècle l'histoire Dans un village perdu au milieu de la forêt estonienne Vivaient dans un équilibre précaire Hommes et esprits et divinités Les villageois avaient pris pour habitude de marchander Avec le diable des bois Afin de capturer des âmes dans des automates Faites de briques et de brocs Ces créatures les crates, leur servant principalement à alléger leur labeur et à rendre les hivers moins rigoureux. Bon, et aussi à voler les vaches du baron du coin, en les faisant s'envoler avec un hélicoptère.

  • Speaker #1

    La précision est de la force.

  • Speaker #2

    Lina, une jeune fille de village, tombe amoureuse de Hans, le maxi-BG du coin.

  • Speaker #0

    Ouais, bah putain, ravagé, hein, le Hans.

  • Speaker #3

    Il est abîmé,

  • Speaker #0

    hein.

  • Speaker #2

    Malheureusement, elle découvre lors d'errance nocturne à travers les yeux d'un loup que Hans est tombé amoureux de la baronne allemande. Parce qu'il y a toujours une baronne allemande. Et parce qu'à cette époque, l'Estonie fait partie de l'Empire allemand, surtout. Mais Lina est déterminée à gagner le cœur du beau et romantique Hans, car sinon elle sera mariée à Endel, l'éleveur de cochons alcooliques du village. qui est vachement plus sexy il a une petite de part du vibe lui bah ouais c'est bon Lina tout à l'heure appelle à Mina la chamane pour la guider dans sa quête amoureuse mais le chemin est semé d'embûches tant dans le monde des vivants que dans celui des esprits voilà pour un petit résumé il se passe plein d'autres choses dans le film c'est un peu un film inhabituel Je dirais pour plusieurs raisons. La première qui m'est venue à l'esprit, c'est un film intégralement tourné en noir et blanc. Et c'est magnifiquement maîtrisé en plus, je trouve. Il y a une succession de tableaux qui empruntent beaucoup au surréalisme, c'est vraiment très très beau. Et c'est aussi inhabituel parce qu'il n'y a pas vraiment de fil rouge narratif, ni même de narration à proprement parler. En fait, je pense qu'il faut le voir un peu comme un recueil de contes et de mythes estoniens. Et si on cherche à trop se raccrocher à une histoire ou à une intrigue, c'est facile de se perdre, ou de s'ennuyer, ou de ne pas réussir à rentrer dans le sujet.

  • Speaker #1

    C'est pas une critique, hein ?

  • Speaker #2

    Oui, oui, oui. Vraiment pas. En tout cas, comme je le disais, November, ça fonctionne beaucoup en tableau chargé de symboles. Donc c'est plein de petites séquences qui s'imbriquent les unes avec les autres, mais qui fonctionnent aussi indépendamment. On y trouve beaucoup de représentations d'esprits, ou de divinités, de la mythologie. de la mythologie païenne estonienne. On en a parlé déjà, du coup, mais les Kratts, par exemple, que je ne connaissais pas.

  • Speaker #0

    Yo, yo, yo, yo, yo, yo.

  • Speaker #2

    C'est les Kratts. Le Kratts qui fait du rap.

  • Speaker #1

    C'est un épisode en chanson. T'es pas con,

  • Speaker #0

    hein ?

  • Speaker #1

    Que de qualité.

  • Speaker #0

    Ça suffit.

  • Speaker #2

    On y trouve aussi des esprits de la forêt, le diable des bois, Erasmo. On y trouve aussi Erasmo. On y trouve aussi la peste, ou le fléau. et les fantômes des proches défunts. Il y a beaucoup d'incarnations en animaux. Mila peut par exemple prendre le contrôle des loups lors de séquences de trance ou de rêve. La peste qui arrive un moment dans le village est personnifiée par une chèvre. Et les fantômes de proches disparus peuvent prendre la forme de poulets géants.

  • Speaker #0

    Voilà. Un gros poulet. Un gros poulet. Et en fait, c'est tout le principe des religions animistes. C'est que... Les gros poulets. T'as envoyé les gros poulets, je crois, sur la plume. Et donc oui, c'est tout le principe des religions animistes, c'est que tout peut être habité d'une âme. Toutes les choses qui nous entourent sont dans le domaine du vivant, que ce soit les arbres, les cours d'eau, les cailloux, les animaux, et même les objets créés par l'homme. Et c'est exactement le fonctionnement des crates dont les villageois ne peuvent plus se passer. Un peu comme une sorte de prémisse de notre dépendance aux machines, de la révolution industrielle et tout, ça c'est mon interprétation, je pense que c'est à chier mais c'est pas grave.

  • Speaker #1

    Moi je pense surtout que t'as retenu un roc quand t'as dit ne peuvent plus se passer.

  • Speaker #0

    Putain t'es un sniper des brosses, c'est incroyable. Je les écouterai. En tout cas November s'est ponctué de croyances et de divinités animistes, mise en parallèle aussi avec l'arrivée de la foi chrétienne en Estonie. C'est d'ailleurs assez compliqué de trouver des traces historiques de la mythologie païenne estonienne, notamment parce que ça se transmettait beaucoup par tradition orale, mais aussi parce que la christianisation du pays sous l'Empire allemand a effacé pas mal de traces de ce passé religieux. Et c'est assez notable dans November, parce que ces deux fois coexistent dans le film, et les villageois vont prendre ce qui les intéresse. dans la religion chrétienne pour l'adapter à leur propre croyance. Avec, je pense, la séquence avec le curé, par exemple. Tout le rapport à l'or sacré dans l'église, où en fait, pour eux, c'est juste débile de garder de l'or et des métaux précieux dans une église pour Dieu. Et on le voit aussi très bien dans le rituel du jour des âmes. C'est le Inge Te Paeva, en estonien. Et c'est la fête des morts qui est célébrée au début du film avec la procession funéraire dans la forêt et le retour des morts. Et en fait cette cérémonie c'est une fusion entre une fête du calendrier catholique, que nous on a aussi, qui est la commémoration des fidèles défunts, c'est juste après la Toussaint, et des rituels funéraires estoniens. Et dans le film on a les deux traditions religieuses qui sont représentées en même temps. Donc les tombes de villageois sont ornées d'une croix chrétienne, et les villageois sont enterrés dans la tradition chrétienne. Et à côté de ça on a une procession de fantômes et de défunts qui rentrent chez eux une fois dans l'année. C'était un peu ma digression. Mais tout ça pour dire que je trouve que c'est un film qui est hyper riche. Il y a une dimension historique et religieuse. Je trouve que c'est aussi un superbe recueil de contes et de mythes. Dans la forme, c'est magnifique. C'est surréaliste, c'est rempli de symbolique. C'est aussi une romance tragique avec quand même beaucoup d'humour, de poésie et de légèreté. Il y a la séquence du crat Bonhomme de Neige que moi j'ai trouvé super super belle. Donc voilà quoi, si vous aimez de manière générale le folk horror, franchement foncez, et le surréalisme aussi. Juste garder à l'esprit qu'effectivement le film dure deux heures, c'est quand même un poil long, et c'est considéré comme un film fantastique avec des éléments de folk horror. En réalité il y a assez peu d'éléments horrifiques, vous n'allez pas sursauter, vous n'allez pas être terrifié, mais c'est très poétique, c'est très beau, c'est chargé de symbolique et d'images, et franchement je pense que c'est un bon... pour en entrer dans la mythologie estonienne si ça vous intéresse.

  • Speaker #2

    C'est vrai que c'est un très bel objet. Franchement, la séquence d'ouverture, moi je l'ai trouvé vraiment fantastique. Genre ce loup là qui est donc en noir et blanc mais complètement surexposé. Il apparaît presque... Il se découpe. du fond blanc. En plus, c'est la période de l'hiver, manifestement, j'imagine, donc il y a de la neige beaucoup. Et ça, c'est vraiment très très agréable à regarder. Effectivement, je trouve que tu l'as très bien dit, c'est un recueil de nouvelles, de petites scénettes comme ça qui se passent. Et il faut effectivement pas chercher une espèce de truc... Oui, c'est ça. Très dense, une narration très dense et très étoffée avec des péripéties etc. Un peu plus classique on va dire. Aussi un film très romantique, vraiment.

  • Speaker #0

    Par essence.

  • Speaker #2

    Vraiment dans ce que ça raconte etc. Ça regarde un peu du côté de Lady Hawk et tout, avec la transformation en loup. Cela étant dit, je trouve qu'il y a quand même un ou deux petits problèmes. Je trouve qu'en terme de rythme, c'est très plat au bout d'un moment. C'est là où je disais c'est ennuyeux. Après moi ça ne me dérange pas. pas si tu veux de fin c'est pas un signe de mauvais film que de fermer les yeux de temps en temps non mais sincèrement enfin tu peux les fermer beaucoup par exemple moi je les ai vus au cinéma en m'endormant beaucoup et c'était très ok et c'est enfin tu t'endors pas dans tout le film mais tu dors genre 30 secondes tu ouvres les yeux et en fait tu réalises que là il se passe autre chose quand tu dis ah ok et la musique me dérange un petit peu aussi

  • Speaker #0

    Ah j'adore la musique !

  • Speaker #2

    Je trouve qu'il y a des grandes phases de musique qui sont très longues. La musique classique j'entends. Oui,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #3

    C'est un problème et ça se répète énormément.

  • Speaker #2

    Exactement. Et je trouve que c'est ça qui en fait écrase un peu trop. Et rend tout un peu sur le même ton. C'est un peu dommage.

  • Speaker #3

    Notamment les notes de guitare saturée.

  • Speaker #0

    Moi j'aime beaucoup ce morceau mais oui ça revient un peu.

  • Speaker #3

    Tu l'as je pense 200 fois. Moi, je ne vais pas être très tendre avec le film, mais ça m'embête parce que c'est une partie des films que j'aimerais bien aimer. Je pensais que je l'avais vu, en fait, je ne l'avais pas vu. Tu ne l'avais pas vu finalement ? Non, en fait, je confondais avec un film autrichien qui s'appelle Azagulsa. Je m'en suis rendu compte après. Donc non, je ne l'avais pas vu, mais en fait, ouais, je... J'ai du mal. J'ai du mal, pas avec l'ambition ou le projet, tu vois, pourquoi pas, pas vraiment non plus avec le fait que ce soit un peu chiant, parce que, voilà, là c'est pas que c'est un peu chiant, c'est que c'est très chiant. Et en fait, moi, ça m'a pas fait chier pour des bonnes raisons. Je me suis pas fait chier en mode, je suis embarqué, je me laisse un peu porter, je suis dans le truc et tout. En fait, moi, je suis pas rentré dedans. c'est personnel je suis pas rentré dedans à cause de plusieurs trucs déjà moi j'ai un peu regardé sur internet et tout et c'est vrai qu'il y a beaucoup de gens qui louent les qualités plastiques du film qualités plastiques qui sont réelles mais qui sont un peu surestimées je trouve c'est tout à fait personnel mais moi je trouve pas que le film soit très beau et je le trouve pas très beau en termes de noir et blanc Je trouve qu'il y a beaucoup de moments où c'est hyper cramé et où en fait du coup ça nique tous les contrastes et en fait si tu veux j'arrivais pas à... Comment ? Je n'arrivais pas à me faire... Je me suis dit, en fait, il n'y a aucun moment où j'ai compris pourquoi le film était en noir et blanc. Il n'y a pas de moment où je me suis dit, ok, ça, c'est une image que je n'aurais pas pu voir autrement que dans ce noir et blanc. Je ne suis pas d'accord.

  • Speaker #0

    Parce qu'à la fin, je ne sais pas si tu te souviens, tu as les deux cercueils qui passent. Il y a plein de scènes qui jouent avec le contraste.

  • Speaker #3

    Oui, mais il y a peut-être quelques scènes, effectivement, où le noir et blanc est mis en valeur. Mais en tout cas, pendant une grande partie du film, je me suis dit, bon... ça aurait pu être filmé, ça aurait pu être en couleur. Et du coup, j'y ai vu une espèce de truc un peu chichiteux de dire, regardez, je fais du cinéma. Il y a un peu de ça,

  • Speaker #0

    parce que c'est grave, effectivement, en hommage au surréalisme à la Bergman.

  • Speaker #3

    Le problème, alors oui, il est beaucoup comparé à Bergman, mais Bergman, il... Je filme des situations, il y a des envolées, il y a des cassures dans le rythme, là il n'y en a pas. Le seul moment où il y a un truc qui se passe avec la caméra, c'est une espèce de piovie trop bizarre, affreux, avec la scène de meurtre. Alors gros point positif, il y a quelqu'un qui mange de la merde.

  • Speaker #0

    C'est au moins coché une case dans la tolice de Théorace.

  • Speaker #3

    C'est une de mes scènes préférées. Et mon autre scène préférée, c'est la scène du cochon qui pose sa patte sur la Bible en faisant des bruits de cochon. Ça, j'ai bien aimé.

  • Speaker #2

    Mais il y a quand même un truc qui se passe, par exemple, avec un personnage qui lèche l'objectif.

  • Speaker #3

    Ouais, mais c'est...

  • Speaker #2

    Moi, je trouve que ça fait très Mandico.

  • Speaker #0

    C'est le démon des povets qui coche la caméra. C'est marrant.

  • Speaker #3

    J'attendais que tu...

  • Speaker #2

    Cousin estionnien.

  • Speaker #3

    J'attendais qu'on... C'est trop drôle parce que je me suis dit qu'en le regardant, je suis sûr que Mandico va être cité. et là moi c'est là que je ne suis plus d'accord parce que encore une fois Mandico quand il filme des personnages il filme des situations, il y a des scènes il y a une espèce de richesse, de tension le sexe est fort dans le film l'érotisme est fort, tout est fort il y a un peu tout qui est surligné dans le cinéma de Mandico qui en fait souvent dans ses films je trouve des objets qui sont vraiment pulpes enfin pulpeux c'est pas le cas

  • Speaker #2

    Non, c'est pas le cas.

  • Speaker #3

    Là, ce film-là, j'ai trouvé qu'il était d'une austérité assez incroyable. Et une austérité qui, moi, m'a vraiment laissé devant le film. Je ne suis jamais rentré dedans. Et au-delà des trucs purement formels, après, moi, je trouve que, effectivement, d'un point de vue de la narration, je pense qu'il ne faut pas regarder le film pour ça et il ne faut pas s'arrêter à ça, de toute façon, quand on regarde un film. Mais j'ai eu un peu l'impression que c'était quelqu'un qui avait envie de faire beaucoup de choses et qui n'avait pas forcément les moyens de le faire. Et donc, il se dit, je vais passer par de la mise en scène, je vais passer par un jeu des acteurs un peu caricatural, avec des moments de théâtre presque filmés. Des costumes qui sont un peu évidents, enfin tu vois les nobles ils sont habillés en nobles, les pauvres ils sont habillés en pauvres. C'est... Voilà, moi il y a plein de choix qui ont été faits, je comprends pourquoi il les a faits, je comprends pourquoi c'est là. Mais ça en fait un objet que j'ai du mal à regarder.

  • Speaker #2

    T'as pas aimé l'idée des crates par exemple ?

  • Speaker #3

    Si, c'est le truc !

  • Speaker #2

    C'est quand même assez...

  • Speaker #0

    Moi je suis assez ennuyé en voir.

  • Speaker #3

    Le truc qui est incroyable c'est la scène du début avec le crate qui capture une vache qui vole. Hum Mais le film ne retournera jamais là et n'offrira pas autre chose que ça là-dedans.

  • Speaker #2

    Moi, cette idée-là, elle m'a assez séduite.

  • Speaker #3

    C'est intéressant.

  • Speaker #0

    On va le transformer en une séquence que je trouve super belle et hyper poétique avec le crat bonhomme de neige. Je trouve qu'il propose quand même plein de trucs différents. Après moi, j'aurais aimé peut-être que le film... C'est des envies personnelles, mais j'aurais aimé plus en voir de ces espèces d'automates.

  • Speaker #3

    Oui, oui. Non, puis après, voilà, c'est ce truc. Moi, je me suis fait les réflexions pendant que je regardais. Il y a des moments, notamment à la fin avec la princesse, où je trouve qu'on tombe dans une esthétique de la romance qui fait un peu pub pour parfum, tu vois, de temps en temps. Mais c'est voilà, c'était avec notamment quand il passe sa main sous son voile et tout. Bon, c'est voilà. Encore une fois, c'est très subjectif, mais c'est ce que moi, j'ai un peu. ressenti et je suis vraiment... Le problème, c'est que quand tu restes en dehors du truc au début du film, t'as du mal à être dedans et en fait, après, tu vois que les aspérités sur lesquelles tu butes et tu n'arrives plus à voir autre chose et c'est un peu ce que m'a infligé le film. Voilà. Après, je te dis encore une fois, moi, un cochon qui met le pied sur une Bible, la patte sur une Bible, ça me fait marrer.

  • Speaker #0

    Toi, là, t'es pas trop rentré dedans non plus, non ?

  • Speaker #1

    Moi, je suis assez d'accord avec ce qu'a dit Thomas. Pour le coup, je suis contente de voir du cinéma estonien, comme tu disais.

  • Speaker #3

    Ouais, forcément.

  • Speaker #1

    C'est pas souvent, c'est la première fois qu'on en parle dans le podcast. Mais oui, moi, je n'ai pas trouvé que le noir et blanc était très beau non plus. Et moi, le côté, tu vois, Camille, tu en parlais, mais très surexposé, très cramé, comme l'a dit Thomas après. Moi, je trouve ça vraiment moche. En fait, pour moi, c'est... Je ne comprends pas comment on peut faire de cette anomalie. visuel quelque chose de beau enfin en tout cas là dans le noir et blanc enfin je pour moi c'est vraiment juste une erreur technique j'arrive pas à le voir autrement donc voilà mais c'est très personnel et je pense que c'était voulu de faire ça comme ça notamment les la séquence de début avec le loup tout ça il ya la séquence de la gondole c'est moi je

  • Speaker #2

    trouve ça moi je trouve ça raté c'est les séquences de rêve moi ça renvoie à la photo du début du 20e siècle tu vois Ou en fait, t'as plein de clichés comme ça, en plus, quand t'es avec un ciel et de la neige, immédiatement, il y a tout ça. Et en fait, pour moi, c'est une esthétique début, tu vois, 19e.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve que oui.

  • Speaker #3

    Sauf que c'est filmé avec... Sauf que quand tu regardes des photographies, t'as un grain dessus, qui en fait autre chose. Et là, c'est vrai que ça se voit que t'en as une.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve qu'il y a un côté propre raté. Il n'y a pas ce truc de l'ancien film où on se dit, c'était fait comme ça, c'est joli. Moi, je trouve que c'est un côté raté. Mais je n'espère pas que c'est ce qu'ils ont voulu faire. Je n'ai pas trop aimé, j'ai trouvé ça déjà trop long, très poussif. Effectivement, la comparaison à Bergman, Tarkovski, qui est un souvent, ça m'a un peu gonflée. Et puis ça n'empêche que, que ce soit Bergman ou Tarkovsky, je trouve ça extrêmement chiant comme cinéma. Donc là, pour un cinéma un peu débutant, je trouve ça d'autant plus chiant. Et puis oui, on comprend pas grand chose. Alors c'est pas très grave, mais je trouve que le peu de choses qu'il y a, notamment cette pseudo histoire d'amour, enfin, ce triangle amoureux, voilà, je le trouve pas très intéressant. Mais je trouve que les personnages sont pas très bien écrits. Tu vois, tu nous as parlé de... On reste dans le film en noir et blanc, un peu WTF, on comprend rien. Mais Tetsuo, dans le dernier épisode...

  • Speaker #0

    Ça n'a rien à voir.

  • Speaker #1

    Non mais ça n'a rien à voir. Mais tu vois, t'as un côté un peu... On comprend rien et c'est pas grave. Et là, je trouve que dans Tetsuo, il est beaucoup plus acceptable qu'ici. Où vraiment... Je trouve pas que ça montre grand chose à part un amour pour le cinéma, quelqu'un qui a envie de faire des belles images. Et effectivement, il y a quelques tableaux, notamment quand la fille du baron est sur le toit en train d'avoir des crises de somnambulisme. Je trouve que c'est des très jolis plans. Ça fait un peu cinéma d'animation, encore une fois, où ça fait que des ombres. Oui, oui, c'est vrai. Et tu vois, il y a quelques plans que je trouve vraiment beaux. Je trouve que l'idée des crates, pareil. Je trouve ça trop bien. Trop dommage qu'il n'y en ait pas plus.

  • Speaker #3

    Trop dommage qu'il ne soit pas doublé par Eric et Ramzy.

  • Speaker #0

    Ça se fait chier.

  • Speaker #1

    Mais voilà, après... Voilà, moi, je n'ai pas aimé, mais c'est vraiment très personnel. Et pour le coup, je ne trouve pas que le film soit nul.

  • Speaker #3

    Ce n'est pas déshonorant.

  • Speaker #1

    Voilà, non, pas du tout. Mais c'est juste, là, c'était... Je n'ai pas pris de plaisir à le regarder. J'ai trouvé ça vraiment très long. Et vraiment, ils se sont un peu perdus, je pense, dans ce qu'ils voulaient faire. Et le côté folk-horreur, moi, j'aime beaucoup la folk-horreur. Mais je pense que c'est un truc un peu casse-gueule. Quand on a envie de faire du ciné ou quand voilà et souvent c'est chiant.

  • Speaker #0

    Ouais ouais.

  • Speaker #1

    En vrai quand on en regarde beaucoup c'est raté.

  • Speaker #0

    Moi je trouve que c'est aussi le problème d'imposer des mots dessus c'est que je pense pas que la démarche a été particulièrement de faire du folk horror en fait.

  • Speaker #3

    Tant qu'il a gardé un bouquin de ce que j'ai compris.

  • Speaker #0

    Bah oui c'est ça de la littérature estonienne tu vois je pense que le fait de coller sur ce film et même moi tu vois quand je l'ai regardé tu vas souvent le trouver dans des catégories justement fantastique et folk horror. Et en vrai, c'est un peu problématique parce que c'est juste un film, comme on disait, c'est un recueil de contes avec quelques éléments horrifiques, mais de la mythologie estonienne. Oui, mais c'est le propre du folklore. Oui, mais d'accord, mais du coup, ça crée une attente d'apposer un terme comme ça dessus. Je ne pense pas que ça ait été la démarche de base. Moi,

  • Speaker #1

    je ne trouve pas du tout que ça crée une attente parce qu'encore une fois, je trouve qu'il y a beaucoup de films de folklore et encore aujourd'hui qui sortent. Je pense à Hérésie, tout ça, qui sont sortis cette année, mais où c'est à fond dans des mythologies du... pays en question et c'est un peu raté, tu vois, mais parce que c'est pas facile de faire des films sur un univers mythologique d'un pays, un peu basé sur un conte.

  • Speaker #3

    D'autant que je crois que les moyens, moi j'avais lu quelque part que le film avait un budget d'un million cinq, donc euros. Donc c'est vraiment pas grand chose. En plus, quand t'as pas beaucoup de moyens, c'est vrai que ces choses sont pas faciles à mettre à l'écran.

  • Speaker #1

    Mais peut-être que tu vois, si ça avait duré moins longtemps, s'il avait mis plus de budget sur les crates, vraiment, je trouve ça trop bien. Franchement, cette idée-là, je trouve que le film aurait pu venir là-dessus.

  • Speaker #0

    Je suis d'accord avec toi. Il y a vraiment cette volonté d'en mettre énormément. de parler de plein de symboles de plein de figures,

  • Speaker #1

    même de l'histoire de la Réunion c'est un peu étiré c'est vrai que c'est un peu étiré mais il y a des très bonnes idées on sent qu'il y a matière à faire des choses bien mais là bon en tout cas si vous voulez le regarder prenez-le comme ça,

  • Speaker #0

    prenez-le vraiment comme un recueil de contes n'hésitez pas à le voir comme quelque chose de chapitré, de séparé quitte à faire une pause à un moment et à le regarder presque en plusieurs fois j'ai envie de dire mais c'est un film qui je pense se prête mieux à le voir de cet oeil là comme un recueil de contes sur des mythes estoniens J'espère que vous le verrez avec des meilleurs sous-titres que moi

  • Speaker #1

    parce que je pense vraiment qu'on a des mauvais sous-titres parce qu'il n'est pas du tout bien distribué en France et du coup on a vraiment des sous-titres

  • Speaker #3

    horrible et je pense qu'on perd beaucoup en qualité notamment quand une vieille dame dit à Lina j'ai attendu qu'un gars pénètre dans mon grenier à foin c'était la traduction que j'ai eu et là je me suis dit oh mon dieu qu'est-ce qu'elle dit,

  • Speaker #0

    pourquoi ils font ça les sous-titres anglais c'était beaucoup moins premier degré que ça oui les sous-titres anglais sont mieux mais tu vois c'est dommage c'est pas parfait non plus et je pense qu'on perd vraiment en fond et puis ouais ouais et puis Et si vous voulez voir en 2023, il y a un film qui s'appelle The Invisible Fight, qui parle aussi de religion dans l'Union soviétique. C'est une comédie kung-fu. Dans un monastère.

  • Speaker #3

    Ouais, ça, je suis chaud.

  • Speaker #0

    1h55, même durée.

  • Speaker #3

    Oui, alors oui.

  • Speaker #1

    C'est sa règle.

  • Speaker #3

    Il faut se calmer un peu. Non, franchement, c'est un film que j'aurais... Je reviens juste deux secondes dessus, mais je voulais vraiment l'aimer. C'est parce que je suis un peu client de ce genre de trucs. Les gens ne vont pas comprendre parce que j'adore Mandico. Tu vois, j'adore.

  • Speaker #2

    Mais ça ne ressemble pas à Mandico.

  • Speaker #3

    Voilà, ça ne ressemble pas. Il n'y a pas le souffle de Mandico. Voilà, il n'y a pas le...

  • Speaker #2

    Il y a le cuir déjà.

  • Speaker #3

    Voilà, exactement. Il n'y a pas la pulpe, en fait, tu vois, de Mandico. Et c'est pareil. Il y a quand je parlais de... Merde, je vous ai parlé d'un film un peu austère, Le Vourdalac. Oui,

  • Speaker #0

    évidemment.

  • Speaker #3

    Et donc, évidemment, on peut y penser. Mais il y a un, comment dire, encore une fois, il y a un côté un peu camp, en fait, dans Le Vourdalac que là, je n'ai pas retrouvé, en fait, qui n'est pas présent, notamment dans les costumes, la manière de se poudrer, les situations qui sont grotesques et tout ça. Là, c'est vrai que le film est... Voilà, il y a un côté un peu premier degré, sérieux, austère, qui rend le film vraiment difficile à aborder. Ça n'en fait pas un film qui n'est pas intéressant, mais c'est vrai que ce n'est pas pour tout le monde. Il faut être déter. Et en parlant d'être déter, on va passer au film d'après. Et c'est donc avec Camille que nous poursuivons avec une comédie romantique.

  • Speaker #2

    J'ai existé entre Bridget Jones et celui-là. J'ai choisi Antichrist.

  • Speaker #3

    Imaginez que vous êtes à Eden.

  • Speaker #2

    Imaginez que vous vivez à Eden avec les oiseaux.

  • Speaker #3

    Je pense qu'il te donne trop de médicaments. Le Théorème,

  • Speaker #2

    c'est le

  • Speaker #3

    Père-Coeur. Mon cœur est en train de pleurer. Toutes les choses que j'ai fait.

  • Speaker #2

    C'est ce que l'espoir est.

  • Speaker #3

    Les pensées déclarent la réalité.

  • Speaker #2

    Tu dois avoir le courage de rester dans la situation qui te frappe. Fais-le, le sol est en feu.

  • Speaker #3

    Le sol n'est pas en feu.

  • Speaker #2

    Là, vous entendez Charlotte Gainsbourg qui cite dans le texte Lady Gaga dans Après le cadavre. The floor on fire. Bref. The floor is lava.

  • Speaker #3

    C'est une rêve. C'est une rêve. Oui. On nous pose la question.

  • Speaker #2

    On enregistre. Il y a des voisins qui arrivent.

  • Speaker #3

    Oui, oui.

  • Speaker #0

    Diane veut intervenir. Donnez un micro à Diane.

  • Speaker #1

    Vraiment la porte à tout le monde.

  • Speaker #2

    C'est chaud !

  • Speaker #3

    Sortez de là madame !

  • Speaker #2

    Les Diagars c'est The Floor's on Fire, pas Lava-Truc, Lava Challenge. Bon bref, tout ça pour fracasser les vues.

  • Speaker #3

    On n'est pas très loin de les dire Diagars.

  • Speaker #2

    Exactement, avec l'argent de trier du coup. Gros morceau. Gros morceau Antigris. On va essayer de rendre ça un peu fun. C'est encore un film de travailleur ! Un enfant ! Et celui-ci, laissez-moi vous dire qu'il est corsé, parce que n'ayant pas d'enfant, j'ai ressenti cette perte. Je pense que vous aussi, grâce à ce film.

  • Speaker #3

    C'est un très bon moyen de contraception, Antichrist, je pense. Bah,

  • Speaker #2

    ouais, ouais, ouais, c'est... Mais c'est incroyable, enfin moi je... bref.

  • Speaker #3

    Ça annihile tout, le désir d'enfant.

  • Speaker #0

    Vous convaincre d'aller voir un psy aussi, je pense que c'est le bon fil.

  • Speaker #3

    Ça annihile tout, le désir d'enfant, le désir de... le désir... la libido, le désir d'être en couple, tout.

  • Speaker #2

    Le désir d'aller en forêt.

  • Speaker #3

    Le désir, tout court.

  • Speaker #2

    Tout court, c'est clair. Alors, Antécris, donc un film de l'art d'entrer, c'est la première fois qu'on parle d'un film de l'art d'entrer dans le podcast. Ouais. Et on commence, je pense, par... Ouais, un des plus gros morceaux.

  • Speaker #3

    Un des plus vénères.

  • Speaker #2

    La forêt noire, si on devait le comparer à un gâteau. Je ne sais pas pourquoi je me lance cette bande.

  • Speaker #3

    Ah, si, moi je sais.

  • Speaker #2

    Donc, en gros, je vais essayer de vous résumer le film rapidement. Et ensuite, on va un peu plus parler de sa réception, parce que je pense que c'est ça qui est aussi intéressant.

  • Speaker #3

    Comment chacun d'entre nous l'a reçu, mais je pense que c'est intéressant.

  • Speaker #2

    Déjà à Cannes et ensuite à Lille. Antécrites, c'est un film porté par un couple d'acteurs. Il y a Charlotte Gainsbourg, qui est absolument phénoménale dans ce Ausha. Et William Defoe, qui est aussi incroyable. Mais Charlotte Gainsbourg, je dois dire que vraiment, pour les personnes qui douteraient de son talent d'actrice, là, il n'y a rien à dire. C'est absolument incroyable ce qu'elle livre comme performance. En fait, le film est assez simple à comprendre parce qu'il est en plus chapitré, donc on nous tient par la main. On va avoir un prologue et ensuite quatre chapitres qui se termineront par un épilogue. Jusque là, c'est simple. Le prologue commence dans un style assez particulier, un noir et blanc, très différent de celui dont on a parlé avant. Clairement numérique et qui s'assume comme tel, on se croirait un peu dans Sin City. Je trouve...

  • Speaker #3

    Oh merde !

  • Speaker #2

    Oui j'ai décidé d'être un peu provoque !

  • Speaker #3

    Ça se fait perdre !

  • Speaker #2

    Non mais donc, en gros, je plaisante évidemment, mais il est volontairement très artificiel, et un peu maximaliste, ce noir et blanc, je trouve.

  • Speaker #3

    Avec les ralentis... Moi je le trouve très très bien. La larzoterie...

  • Speaker #2

    Très quoi ?

  • Speaker #1

    Très très beau.

  • Speaker #2

    Oui, mais il est... Ah, il est chic.

  • Speaker #3

    Il est chic de le voir,

  • Speaker #2

    en fait. C'est un peu lourd, quoi. Pour moi, c'est un peu un gros marteau. Pour le coup, je trouve qu'on se rapproche de l'esthétique de la pub, en termes d'images et de ce qu'on cherche à montrer.

  • Speaker #3

    Après, les ralentis qu'il fait, ça, c'est une technique. C'est vraiment un peu signature Lars von Trier. Oui, oui.

  • Speaker #2

    Et lui-même, je ne pense vraiment pas le travailler en disant maximaliste, parce que lui-même parle de ce style-là comme un style baroque et volontairement monumental. C'est vraiment comme ça qu'il le décrit. Donc, on commence par ça. Et on commence en plus par une scène de sexe, Laissez-moi venir, qui fait chaud sous la douche. Entre eux, Charles Gainsbourg et Willem Dafoe. Mais vraiment une scène de sexe extrêmement crue. On voit tout. Et donc, il y a ce couple qui est en train de faire l'amour. Et à côté, on voit leur enfant dans leur appartement. Et l'enfant, tout ça en plus sur du handle, donc laissez-moi vous dire que c'est le gros morceau.

  • Speaker #3

    C'est une forêt noire, oui. Exactement.

  • Speaker #2

    Et cet enfant, qui doit avoir, je ne sais pas, deux ans à peu près, se lève et sort de son petit lit. Et enfin, ne devrais pas faire ça. et se dirige vers la fenêtre. Et au moment où il monte sur la table, et on comprend, en fait, l'argent de trier, pour le coup, n'est pas sadique au point de nous laisser espérer une fin heureuse pour cet enfant. On sait très bien ce qui va se passer. Mais du coup, au moment où il monte sur la table, il y a trois petits soldats de plomb qui portent des noms. Pain, donc la douleur, Grief, le deuil, et Despair, le désespoir. Donc voilà. vous êtes au courant de 5 minutes et c'est ça que Lars von Trier va nous montrer pendant 1h44 il va bien le faire en plus et donc cet enfant saute par la fenêtre meurt évidemment et l'enjeu du film ça va être comment lui, Willem Dafoe et elle, Charlotte Gainsbourg parce qu'ils ne portent pas de nom vont vivre ce deuil vont en tout cas essayer de survivre à ce deuil là ... Le premier chapitre c'est donc le deuil. Donc Charlotte, elle, je cite dans le film, c'est comme ça qu'on parle de son deuil, elle fait un travail de deuil jugé atypique par son psychiatre, en gros ça va pas du tout, elle est évidemment détruite par la perte de son enfant, et on comprend petit à petit dans leur communication, dans leur dialogue, qu'en fait... Elle est écrasée par cette douleur et lui, au contraire, est dans une approche beaucoup plus mentale et surtout très concentrée sur le fait d'essayer de trouver une solution pour qu'elle s'en sorte. En gros, lui, c'est un psychothérapeute, enfin un psychiatre, on imagine, enfin bref, un thérapeute. Et il va essayer d'avoir une approche très méthodique et assez proche de la TCC, en fait, pour les gens qui connaîtraient, de la douleur que ressent Charlotte. qu'exprime Charlotte quand elle s'effondre en sanglots, etc. La TCC, c'est assez simple. En gros, l'idée, c'est qu'on va essayer de localiser l'espace de la peur, de la phobie ou de l'angoisse. On va essayer de l'encercler, de l'élaborer. Et on va essayer de s'exposer au maximum à cette phobie-là, cette peur-là, pour l'apprivoiser et s'en sortir.

  • Speaker #0

    Et donc toute la question du film c'est de quoi Charlotte a peur et en fait elle n'arrive pas à le dire, elle n'arrive pas à déterminer la source de sa peur donc lui décide toujours dans cette logique méthodique de dire bon bah on va essayer de déterminer où est-ce que tu auras peur et là elle lui dit très facilement dans les bois. Donc on est dans le thème, bingo ! Et dans les bois pourquoi ? Parce qu'en fait... Un des derniers moments qu'elle aurait passé avec leur fils, c'était dans la petite cabane au fond des débois, qui s'appelle Eden. Bon, pas besoin d'être Bac plus 8 pour comprendre. C'est un peu en train de jouer avec...

  • Speaker #1

    À la cabine de Evil Dead, c'est jamais une bonne idée d'aller dans ce genre de train.

  • Speaker #0

    Et donc, il décide évidemment d'affronter cette peur-là en se rendant tous les deux. pour un week-end pas romantique du tout. Et là...

  • Speaker #1

    Ça baisse pas mal quand même. Oui,

  • Speaker #0

    c'était pas romantique. Le rapport au sexe, c'est vraiment de l'ordre de la pulsion dévorante. Et en fait, je... Je sais pas ce que vous en pensez, mais je suis pas sûre qu'il faille beaucoup plus élaborer au niveau du scénario parce que c'est pas ça le coeur du sujet. Evidemment, on comprend qu'au fur et à mesure, on va traverser ces chapitres que je vous avais décrits avant et on va s'enfoncer. petit à petit dans le désespoir. Ce qui est très intéressant, c'est le lien qui est fait entre la psyché, parce que le personnage, je suis désolée de l'appeler Charlotte, mais en fait, son personnage, elle, est marquée par l'écrasement par la souffrance, etc. Elle est vraiment dans l'émotion permanente. Là où lui, pas du tout. Et en fait, elle, on va retrouver son émotion par dans la nature qui les entoure. Et pour moi, c'est là où l'incentraire, c'est quand même un génie incroyable. C'est qu'il arrive à construire une élaboration de la psyché humaine, en passant par aussi un esthétisme. Et il joue, en fait, sur les procédés du cinéma. Il y a beaucoup, beaucoup d'idées. Alors là, je dois dire qu'en termes de mise en scène, c'est assez incroyable, tout ce qui se permet. Il y a des choses, enfin c'est un film vraiment douloureux, c'est un film qui parle de la douleur et vraiment on est dans la douleur permanente. Que ça soit au niveau de ce qui est montré ou de ce que ça dit, en fait ça correspond parfaitement. Et voilà, moi je trouve que c'est un immense film. Je pense qu'il faut le voir, je pense qu'il ne faut peut-être pas commencer par celui-ci pour commencer à aborder l'oeuvre de Lars von Trier. Il y en a d'autres qui sont moins vénères et tout aussi très intéressants. Et surtout c'est un... On pourra en parler un petit peu après, mais je trouve que c'est un film qui est très complexe. C'est difficile, je trouve, de dire exactement ce qui est dit dans ce film-là. Je pense qu'il y a beaucoup de choses qui échappent même au réalisateur dans ce qu'il raconte. Parce que juste pour situer le film dans sa filmographie, Antichrist, c'est en 2009. Et c'est juste après une trilogie avortée. qui est composé de Dogville et de Manderley. Dogville, Shadow, il faut absolument voir ça. Et en gros, il voulait faire un troisième film qui était censé s'appeler Washington. Et ces trois films devaient constituer une espèce de trilogie de la critique contre les Etats-Unis, qu'il fantasmait beaucoup. Il n'a pas pu faire le troisième film, ce qui l'a plongé dans une dépression extrêmement profonde. La raison de dire que c'est quelqu'un de... extrêmement dépressif, il peut pas prendre l'avion par exemple parce qu'il a trop peur,

  • Speaker #2

    il est très marqué par les angoisses Là on a deux personnes en face de nous Camille qui ne peuvent peu ou pas non plus prendre l'avion Je dis pas que c'est le marqueur premier

  • Speaker #0

    Déjà il peut pas prendre l'avion parce que la planète mais au-delà de ça c'est quelqu'un qui est connu pour son alcoolisme notamment et son caractère extrêmement dépressif et ce film là c'est un film qui explore en fait ces thématiques là par quelqu'un qui vit ça en projetant sur une histoire autour du deuil machin mais en fait il parle de lui et de son rapport à ce film là je pense donc voilà je pense que le plus intéressant c'est peut-être qu'on en parle un peu ouais mais chacun peut livrer un peu ce qui est

  • Speaker #1

    ressenti mais c'est un film sur plus que sur le deuil moi je trouve ça facile oui C'est un peu pareil, mais c'est un film qui est vraiment, ou même sur la dépression, c'est un film qui est sur la douleur. C'est un film qui fait mal. Et d'ailleurs, elle le dit, Charlotte, quand ils reviennent à la maison au début, elle dit mais ça fait mal. Et il lui dit oui. Et en fait, j'ai l'impression que ce qui veut nous faire traverser, c'est un parcours douloureux. Avant d'être un parcours de dépression ou de deuil, parce que littéralement, c'est un film dans lequel il y a des mutilations, des mutilations génitales, qui sont filmées gros plan. Donc si ça c'est là, c'est... Je pense que c'est pas tant pour choquer parce qu'il y a un truc de cinéma dedans qui fait que de manière assez étrange, au-delà des plans qui sont difficiles à regarder, les réactions douloureuses des personnages après sont pas si... Il n'y a pas une emphase marquée sur la souffrance ou en tout cas pas sur l'expression de la douleur par les acteurs. C'est pas la passion du Christ de Mel Gibson, c'est ça que je veux dire. L'emphase, elle est mise sur des images choquantes qui succèdent et des situations difficiles. Mais ce n'est pas un torture-porn. On ne filme pas un corps en souffrance tout le film. Ou en tout cas, on filme des gens qui souffrent, mais d'une autre manière. En tout cas, on ne passe pas par la physique de la douleur. Je ne sais pas comment le dire. Donc ça, c'est... Pour moi, c'est un truc qui est super intéressant. Après, moi, c'est marrant parce que Antichrist, c'est la deuxième fois que je le vois. J'en avais un souvenir assez épars, parce que je crois qu'il y avait des choses que j'avais volontairement refoulées. Mais là, en l'ayant vu, en fait, je ne suis pas loin de me dire, en tout cas, jusqu'à la fin de la deuxième partie, c'est un... C'est un des plus grands films d'horreur de tous les temps, jusqu'au moment où il y a le renard qui dit Chaos Reign. Ça, c'est incroyable. Et après, c'est plus compliqué, parce que je pense que le film est complexe, et parce que je ne sais plus quoi penser du film. Néanmoins, ça reste terrifiant. Ça reste une expérience... ... Ouais, difficile à traverser et c'est impossible de ne pas ressentir quelque chose. C'est un film, je pense, qui peut mettre des gens en colère. Je pense que c'est un film qui peut en faire pleurer d'autres. Je ne sais pas très bien moi-même quand le film se termine et que l'épilogue arrive. Je ne sais pas très bien ce que j'ai vu. Est-ce que j'ai vu l'œuvre d'un sadique misogyne ou est-ce que j'ai vu... un type plein d'empathie qui me... C'est très difficile, en fait. Il y a beaucoup de choses qui se contredisent dans la dernière partie, qui est centrée sur, littéralement, un parcours douloureux des deux personnages. Jusqu'à une conclusion affreuse. Mais voilà. Mais en tout cas, je trouve que... Après, d'un point de vue formel et d'un point de vue de ce que le film te fait traverser dans toute sa première partie, même un peu plus de la moitié du film, c'est magnifique. Il y a effectivement des idées de mise en scène qui sont grandioses. Le moment où Willem cherche Charlotte dans la forêt et où il y a du vent qui arrive dans les fougères et où il croise le renard, c'est... cette scène est magnifique c'est sublime il y a aussi la scène une scène onirique, une scène de rêve où Charlotte cherche son fils en étant guidée par des cris d'enfant qu'on a du mal à localiser quand on regarde le film au casque ah oui alors il faut le regarder au casque parce que d'un point de vue du travail sur le son, c'est incroyable. Il y a des moments de bruit blanc, il y a des moments de silence complet.

  • Speaker #2

    L'angoisse de la nature, j'ai beaucoup aimé comment elle était filmée aussi, avec le bruit des racines qui s'entremêlent.

  • Speaker #1

    C'est hallucinant, le travail sur le son. Et cette scène est géniale parce qu'elle cherche son fils qui pleure jusqu'à le retrouver, il pleure pas et on se rend compte que c'est la forêt qui pleure. C'est une scène en termes d'idées qui est assez dingue. Après, Lars von Trier, c'est le gars, il va avec des gros sabots, tu comprends, tu as de la symbolique qui est bien lourde. Le début, il y a le couple qui baise pendant que l'enfant se jette par la fenêtre et au moment où ils jouissent, il y a l'enfant qui meurt. Donc la petite mort. Il y a tout le côté gros sabots de Lars von Trier là-dedans, mais je trouve qu'il n'y a que lui qui fait ça comme ça. C'est un peu The Cherry on the top of the cake, la chantilly et puis encore une cherry par dessus. Et ces scènes de ralentis, c'est un procédé qui est utilisé après dans beaucoup de films, notamment dans Melancolia. Et moi je trouve ça hallucinant à regarder. Là pour le coup c'est hypnotisant.

  • Speaker #0

    Et puis c'est vraiment une œuvre d'art au sens le plus pur du terme. C'est polysémique, c'est assourdissant, il y a plein de la littérature autour de ce film. Je ne parle pas des réactions à Cannes qui ont été extrêmement violentes, parce qu'en fait elle se concentre uniquement sur la mutilation génitale. ça ne m'étonne pas, il y a que ça qui intéresse manifestement, mais en vrai c'est vraiment pas le pire du film moi je trouve, c'est un sujet, mais c'est un petit sujet dans une énorme dissertation.

  • Speaker #2

    C'est pas le pire, après moi je sais que c'est la deuxième fois que je le vois, et pareil que toi j'avais occulté des trucs clairement, et en fait je suis même pas sûr de l'avoir vu en entier la première fois, et en fait moi je peux pas, il y a des séquences je peux pas les voir, pourtant on envoie des trucs dans ce podcast, à côté. Mais ouais, non, c'est... Moi, ma réaction, c'était, bah, je mets mon T-shirt sur ma tête, tu vois, et vraiment.

  • Speaker #0

    Genre, vraiment,

  • Speaker #2

    je peux pas faire autrement. Mais après, ouais, il y a des séquences, moi notamment, le début dans la maison, où je trouve que tout est au service de faire ressentir les émotions de Charlotte, du coup. Que ce soit le montage, la caméra qui est fébrile, qui bouge en permanence, la narration qui est erratique, où tu comprends pas trop les... les ellipses entre les différentes temporalités du film et en fait le malaise il est physique. T'es vraiment pas bien dans ce film, comme pour elle c'est physique cette perte et le chemin mental qu'elle parcourt. Et ça c'est incroyable. Et après moi je suis un peu d'accord, la fin ou la résolution du film, j'avoue que j'ai pas compris vraiment là où il voulait en venir. Peut-être que toi t'as une interprétation ou pas, moi je suis un... peu passés à côté, t'en as tellement pris plein la gueule avant que cet espèce de truc arrive en fait où sur sa thèse, on parle encore de thèse, voilà j'ai pas trop compris ce que c'était le propos et j'ai pas trop compris là où ils venaient en venir avec ça pareil pour le plan de fin non plus j'ai pas trop compris pareil enfin je sais pas quoi en penser quoi

  • Speaker #0

    Le l'as ?

  • Speaker #3

    Euh pardon Je suis en train de faire une petite sieste Hop !

  • Speaker #1

    Elle a dit qu'elle terminerait remorte.

  • Speaker #3

    Oui, je me reposais. Non, mais je n'ai pas trop de... Je suis assez d'accord avec tout ce que vous avez dit. Je n'ai pas trop d'interprétation en plus à faire. Moi, je l'ai vécu vraiment comme un film de sensation. Moi, ça a été très douloureux de le regarder. Effectivement, on parlait des... des scènes de mutilation génitale qui ont été très très mal accueillies à Cannes moi je sais pas que je les ai mal ou bien accueillies, je sais pas si je les ai accueillies et que c'était très douloureux voilà j'avais jamais vu de film comme ça, franchement, j'avais vu des films de Lars Ventrier mais après j'ai pas vu Nymphomaniac et tout où il rentre plus dans la sexualité et Enfin, dans le porno, mais là, franchement, je sais pas trop. J'ai trouvé le film vraiment magnifique. Formellement, les scènes en noir et blanc, les scènes au ralenti, qui font un peu... Moi, j'ai cru que c'était de l'animation, d'ailleurs, à un moment, où on voit Charlotte dans la forêt,

  • Speaker #2

    sur le petit pont,

  • Speaker #3

    même dans les fourrés. J'ai cru que c'était vraiment une marionnette, mais non. Et même la scène de sexe qui est hyper connue où ils sont sur cette souche avec toutes les mains. Mais oui, il y a un truc un peu... J'ai l'impression qu'il a essayé d'aborder quelque chose qui aurait pu être intéressant du côté de la thèse de Charlotte. Effectivement, sur les sorciers. En tout cas, sur une espèce de mythologie. Enfin, sur une espèce de... clan de femmes, peut-être sorcières, je ne sais plus exactement ce qu'il raconte là-dedans, et qui revient dans le film. Et c'est ça qui fait peur, finalement. Mais non, moi, je l'ai plutôt vécu comme une épreuve douloureuse, vraiment, physiquement et émotionnellement, et je pense que oui, lui, c'est étrange, parce que c'est un homme, et que je trouve que c'est... il décrit à la perfection la douleur que peut avoir le corps d'une femme lorsqu'elle est mutilée lorsqu'elle est blessée, lorsqu'elle est malmenée, que ce soit psychiquement ou physiquement et je trouve ça assez incroyable de réussir à faire ça J'ai l'impression qu'il le maîtrise même presque trop bien pour que ce soit...

  • Speaker #0

    En fait, c'est ça qui est assez intéressant, c'est qu'à la sortie, il se fait évidemment... Il y a plein de gens qui l'allument pour les scènes dont on a déjà parlé, mais surtout, il y a une critique extrêmement violente sur sa misogynie et sur le fait que le film soit un film misogynique.

  • Speaker #3

    Moi,

  • Speaker #0

    je n'ai pas du tout ressenti ça. J'explique juste pour les auditeuristes à quoi ça correspond. C'est qu'en gros, pour schématiser, lui, c'est la pensée rationnelle, médicale et tout ça. Elle, c'est le lien avec la nature, l'émotion. Et donc, le surnaturel aussi. En plus, on apprend au fur et à mesure qu'en fait, le personnage de Charlotte faisait une thèse sur les sorcières et donc se raccroche à ça la souffrance de toutes les femmes, etc. Et là, Charlotte dit dans un dialogue, notamment à Willem Defoe, elle lui dit « En fait, si la nature peut être mauvaise, alors la nature des femmes aussi peut l'être. » Et ça, ça cristallisait beaucoup, beaucoup de critiques. Parce qu'il faut savoir effectivement que dans le cinéma de Lars Van Trier, ce sont souvent les femmes qui ont mal et qui ont très très mal. Danser in the Dark, Dogville et tout ça, les femmes prennent cher avec Lars Van Trier. Et donc ça vient se raccorder à ça. En plus de ça, vraiment la catastrophe en termes de PR. Parce qu'au moment de Cannes, quand c'est présenté et tout ça, il y a une conférence de presse où en fait il a un propos assez décousu. Il répond pas vraiment aux questions qu'on lui pose sur le film sur ces questions là et il revendique un truc chelou en disant de saison je suis le meilleur réalisateur de tous les temps et tout ça fait que le film a été vu par beaucoup de même de féministes comme un film extrêmement misogyne moi c'est pas du tout ce que j'ai ressenti parce que je pense que on enfin ce serait une erreur de voir le film uniquement sur ce qu'il raconte pour moi il dit des choses en substance, dans la façon dont il le montre, beaucoup plus que uniquement les images. Je m'explique. Par exemple, en gros, il va y avoir plusieurs personnages. En fait, il y a des symboles qui reviennent plein de fois. Les trois termes dont j'ai parlé au tout début, le désespoir, le deuil et la douleur, ils vont être incarnés, ces thématiques-là, par des animaux.

  • Speaker #2

    Comment on les appelle déjà ? C'est les trois...

  • Speaker #0

    Les trois... Les trois mendions. C'est comme s'ils voulaient nous montrer... D'habitude, quand il y a des symboles, ça veut dire qu'il y a une explication à ce symbole. Or là, c'est pas du tout ça qu'il fait. En fait, c'est des symboles qui sont censés dire quelque chose parce qu'on les retrouve dans les constellations ou je ne sais quoi. Mais en vrai, ça ne dit rien. C'est juste des incarnations. et des images extrêmement violentes d'animaux en souffrance. Et nous, on est fait ça, ça, juste scotché. On a le ventre qui se serre et on est très bien. Donc, en fait, je crois qu'il ne faut pas voir Willem Dafoe comme incarnant les hommes et Charlotte Gainsbourg comme incarnant les femmes. C'est plus compliqué que ça. Notamment, j'ai lu... Je vous invite, si ça vous intéresse, à lire... Un entretien qui a été fait entre Rob White, qui est un mec qui écrit pour le cinéma américain, et Nina Power, qui est une philosophe, et qui parle justement du film et qui en dit beaucoup de choses très intéressantes. Notamment le fait qu'en fait, ce ne serait pas un film de deuil, comme tu le disais, effectivement. Parce que, en fait, c'est plus la relation du couple en lui-même, c'est la critique du couple, de leur... relation à eux deux qui est en permanence questionnée et ce qui expliquerait notamment qu'il y a les scènes où il y a d'autres personnages que ce soit aux obsèques ou à la fin quand toutes ces femmes ont des visages fous, en fait ils n'existent pas parce qu'on est dans la psyché de ce couple qui se dévore et tout ça à tel point que en fait Willem Dafoe à la fin quand il s'en va en fait on retrouve la même imagerie de la forêt que quand on est censé être dans les pensées de Charlotte qui fait cet exercice mental de s'imaginer dans la forêt. Pour les gens qui n'ont pas vu le film, c'est compliqué. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais, faut le regarder. Sauf si vous avez moins de 16 ans.

  • Speaker #0

    Faut absolument le voir. Et il y a un point que je trouve très intéressant, c'est que... donc Lars von Trier, il parle souvent de l'angoisse. Enfin, et Angst en allemand. Et en gros, Angst, c'est un concept philosophique. Alors, accrochez-vous, mais c'est intéressant, je crois. C'est un complexe... C'est un concept philosophique dont parle Heidegger qui consiste à dire qu'en gros, ce n'est pas la peur, parce que la peur, on peut la déterminer. Donc, ce dont parle le film tout le temps. Là, c'est l'angoisse. Et l'angoisse, ce serait en fait... Alors, ce serait... Je vais lire mon carnet. En fait, l'angoisse a une fonction, selon Heidegger, c'est de permettre au Dasein, à notre être intérieur, de constater que ni les coutumes, ni les normes sociales dominantes et acceptées par la société bourgeoise ne peuvent donner un sens à l'existence et à la vie. Face à ce constat, il y a cette angoisse immense qui arrive parce que le monde s'effondre, le monde tel qu'on le croit, le sens dans le monde s'effondre. Mais en même temps, cette angoisse est extrêmement importante parce qu'elle rend possible l'être possible, qui est donc non déterminé, parce qu'il est hors des codes, en gros, et qui permet à ce moment-là la liberté de se saisir et de se choisir soi-même. Donc en fait, c'est la condition pour devenir libre que de passer par l'angoisse. Et moi, je pense que faire un film comme ça, quand t'es en dépression depuis trois ans, c'est comme une... C'est cathartique. Oui, c'est passer par le feu, quoi, pour derrière être quelqu'un d'autre. Et moi, c'est ce que je ressens à chaque fois que je regarde des films de Lars von Trier. Enfin, c'est gros morceau, je veux dire. C'est vraiment un truc où tu es mal physiquement, mais en même temps, tu es transformé quand tu ressors de là. Voilà, c'est le truc un peu...

  • Speaker #2

    Épais.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est...

  • Speaker #0

    Piap, piap, piap, piap.

  • Speaker #1

    Non, non, mais...

  • Speaker #3

    On a un peu parlé de la question de l'enfanticide, parce qu'il y a quand même beaucoup de séquences où on nous montre que Charlotte, le personnage de Charlotte, a mis les chaussures à l'envers.

  • Speaker #2

    Attention, maltraité.

  • Speaker #3

    Donc il lui aurait déformé le pied. Oui. Ce qui aurait fait qu'il aurait perdu l'équilibre au bord de cette fenêtre et qu'il serait tombé.

  • Speaker #0

    Et tu veux un truc encore plus fou là-dedans ? Dis-moi,

  • Speaker #3

    dis-moi parce que moi je sais pas.

  • Speaker #0

    Qui dans les relations mère-fils est le plus important ? C'est Oedipe. Oedipe en grec ça veut dire les pieds enflés.

  • Speaker #3

    Oh là là !

  • Speaker #0

    L'argent de chire !

  • Speaker #1

    à Genly oh la la lisez l'entretien je vous l'enverrai il est trop chouette après moi je trouve ça intéressant de faire l'exégèse comme ça de ces films effectivement et de retrouver les symboles il y a matière à le faire mais on peut aussi ne pas le faire et on peut aussi non non mais on peut aussi Non, non, non. Alors, détester le film, je pense que c'est vraiment compliqué. Alors, moi, je reviens juste sur l'histoire de Lars Van Trier à la misogynie. Moi, je pense que Lars Van Trier, il est un peu misogyne quand même. Parce que c'est quand même, effectivement, tu le disais, une obsession dans son cinéma, la femme qui souffre. Pareil, les scènes de masturbation féminine au clair de lune, c'est un truc qui l'obsède. L'image de Charlotte Gainsbourg qui se masturbe dans la forêt au pied d'un arbre, il y a la même dans Mélancolia avec Kirsten Dunst. C'est la même chose. Donc, le mec a quand même... Voilà, il a envie de créer ces images-là. Je pense que ça dit quelque chose de sa personnalité. On a des mommy issues. Oui, oui,

  • Speaker #2

    oui.

  • Speaker #1

    Maintenant qu'on a dit ça, le film produit, même si c'est l'œuvre d'une personne complexe qui est un homme blanc de 70 ans et qui a probablement un problème avec les femmes, l'objet produit est quand même quelque chose d'un peu plus complexe que Crank. Voilà.

  • Speaker #2

    C'est pas compliqué.

  • Speaker #0

    On ne pourra pas faire mieux.

  • Speaker #2

    Je pense que je peux passer avec n'importe quel des films ce soir.

  • Speaker #1

    Vous voyez ce que je veux dire. Effectivement, c'est un film qui ne te dit pas là où tu dois te placer, ce que tu dois ressentir.

  • Speaker #2

    Après, il y a des trucs pour moi qui sont assez clairs. Finalement, on en a un peu reparlé, mais le premier truc qui m'est venu à l'esprit, c'est quand même cette figure du mec thérapeute qui se met en tête de faire la psychanalyse. En lui mettant de côté complètement le deuil, en se focussant exclusivement sur celui de sa femme endeuillée qui, elle, est dans l'émotion, etc. Je sais pas s'il y a vraiment une critique de ça ou pas, mais en tout cas, en voyant le film... En tout cas,

  • Speaker #3

    on n'est pas psy de ses proches.

  • Speaker #2

    Ouais,

  • Speaker #1

    ouais. Et puis, au-delà de ça, il fait pas de la psychanalyse, il fait de la TCC. Mais d'ailleurs, c'est probablement, dans la tête de Lars Van Trier, pas anodin, parce que je pense pas que Lars Van Trier soit un mec qui soit fan de... Moi, je le vois bien, Lars Van Trier, fan de psychanalyse, plutôt que de TCC.

  • Speaker #0

    Dans l'infomaniac,

  • Speaker #1

    c'est le cadre du film. Voilà. Et donc, je pense que ce n'est pas anodin et qu'effectivement, il y a quelque chose, il essaie de dire quelque chose de cet homme qui est tout simplement obsédé par le fait de contrôler sa femme. Oui,

  • Speaker #2

    et qui est très, très froid.

  • Speaker #1

    De contrôler ses peurs, de la ramener à la rationalité en permanence, d'essayer de retrouver la femme qu'il aime, en tout cas, qu'elle soit comme avant. et donc ça c'est pas anodin je pense mais au delà de ça, au delà de la critique de ce personnage masculin qui est un peu détestable mais auquel on finit par s'attacher quand même il y a des choses plus complexes qui dit aussi sur la position de la femme sur le truc de l'histoire avec les sorcières tout ça oui il y a un peu de il charge Disons qu'il charge la mule. Mais il charge un peu tout le monde. Mais ouais, c'est un film de ouf. C'est un film de ouf. Je le regarderai peut-être pas... Je le regarderai pas demain, mais c'est un film de ouf. Voilà. Enfin, ça existe. Voilà. J'ai pas vu Of the Jackbuilt, mais il faut que je le mate. J'ai toujours un peu peur de mater un...

  • Speaker #2

    C'est pareil, moi j'ai vu beaucoup de critiques sur l'aspect, le tournant horrifique de ces deux films-là. De lui, en tout cas. sur beaucoup de gens qui considèrent encore maintenant que c'est un sous-genre du cinéma et que ce n'est pas si intéressant et j'ai vu beaucoup de critiques du film là-dessus sur le tournoi horrifique que proposait le film dans le gore et dans l'ésotérisme de la forêt tu vois c'est des trucs qui reviennent souvent dans les critiques et ça ne plaît pas aux gens ? Non ça ne plaît pas au cinéma quoi d'accord ok ok et bien petit tutut ouais ouais

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #2

    ouais, ouais. Alola est réveillé,

  • Speaker #3

    c'est bon.

  • Speaker #1

    Ouais, et bah on va passer à son film d'ailleurs. Et Lola, c'est quoi ?

  • Speaker #3

    Moi, c'est un film hyper glauque aussi, ça s'appelle Tucker and Dale versus Evil.

  • Speaker #2

    J'ai trop peur.

  • Speaker #1

    Tu es cœur et dalle.

  • Speaker #4

    Tu vois tes amis prendre de la médication. Pourquoi ? Parce que je pense qu'ils ont oublié de le prendre. C'est un paquet de suicide. Oh mon dieu, ça fait tellement de sens. Tu ne peux pas le prendre à la chasse.

  • Speaker #0

    C'est bien la vie quand même. Ça vaut la peine d'être vécu.

  • Speaker #3

    Un film trop glauque. Encore plus glauque. Glauque que les trois précédents. Tucker and Dale, Fight le Mal en français.

  • Speaker #0

    Très beau titre.

  • Speaker #1

    Le titre français. Les années 2000.

  • Speaker #3

    Il y a un franglais un peu.

  • Speaker #2

    C'est Elphontir, je trouve.

  • Speaker #1

    Oui, c'est Elphontir, exactement.

  • Speaker #3

    Du coup, un film canadien, Delay Craig, avec Tyler Labine, qui joue Dale. On l'a vu dans New Amsterdam, la série, et dans d'autres trucs. Alan Tudyk, qui joue Tucker, on l'a vu dans des trucs aussi. Je n'ai pas noté. on l'a vu dans des trucs Katrina Boden qui joue Alison alors elle on l'a vu dans au moins trois chefs-d'oeuvre Piranha 3DD American Pie 4 et Skyrim 4 la série Amour, Gloire et Beauté

  • Speaker #1

    American Pie 4 c'est mon préféré non je j'ai pas de préféré tous géniaux

  • Speaker #3

    Voilà alors un film hyper dur qui parle de deuil en forêt Tucker et Dale sont des copains à l'allure redneck mais ils sont hyper gentils et ils partent retaper leur maison de vacances dont ils ont récemment fait l'acquisition enfin je crois que c'est seulement Tucker qui l'a acheté c'est lui le propriétaire mais bon il est trop sympa donc il partage avec son pote son pote moi je ouais bon bref donc oui romance quoi au programme boire des bières bon boire des bières, boire des bières, pêcher, boire des bières, boire des bières, bricoler, boire un peu de bière. Et puis voilà, on est tranquilles tous les deux. Le problème, c'est qu'en dehors de boire des bières, il y a une bande d'étudiants bien propres venus camper qui les prend pour deux tueurs fous suite à un malentendu et surtout suite à un délit de faciès. Ce qu'on connaît bien aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est du racisme en tout blanc. Qu'est-ce que j'entends ?

  • Speaker #3

    Atroce !

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu dis ?

  • Speaker #3

    Bon, après la connerie de Thomas et de Léo, moi, je voulais le mettre dans notre boîte à outils au dernier épisode, mais en fait, il y avait déjà trop de films loli-lol, surtout Crank. Et en fait, là, c'est parfait parce que c'est au milieu des bois et ça allège un peu l'ambiance. Donc, c'est le premier film d'Elai Craig. Il a fait Little Evil après, parodie de la malédiction. C'est vachement cool. Moi, je l'ai vu il n'y a pas longtemps. C'est avec Adam Scott. Je suis amoureuse de lui. Il joue dans Save Rance, donc foncez. Je crois qu'il va sortir un autre film cette année. Il a aussi commencé par une parodie du slasher. On a un scénario très simple, mais très efficace, qui se sert de la confrontation entre deux classes sociales, en prenant tous les pires préjugés et en poussant à l'extrême le concept de quiproquo. Je vous invite à regarder la définition de quiproquo. Quiproquo, le film.

  • Speaker #2

    Effectivement.

  • Speaker #3

    Les jeunes bourges les jugent dès qu'ils les aperçoivent au volant de leur pick-up. Je ne sais pas pourquoi pick-up tout de suite. On a l'impression que c'est des gens flippants qui conduisent ça. Mais ce n'est pas vrai. Je connais plein de gens très bien qui conduisent des pick-up. Et après, sur l'art d'autoroute, ils ont peur aussi d'eux parce que, je ne sais pas, ils les voient acheter des bières et prétextent qu'ils ont l'air de dégénérer. Et puis, il y a une tentative de drague un peu... J'avoue,

  • Speaker #0

    je l'ai pas entendu.

  • Speaker #2

    Mais bon... Il est sérieux. D'accord, dis-vous.

  • Speaker #3

    J'avoue qu'il aurait pu lâcher sa possible. Un peu plus tard, alors que Tucker and Dale, et Dale, c'est pas anglophone, pêchent de nuit, ils assistent à la chute d'Allison, une des filles de la bande, qui glisse et se cogne la tête après avoir eu peur du cri de Dale qui, lui, a eu peur. de lui manquer de respect en la voyant en sous-vêtements pendant qu'elle se déshabillait pour aller se baigner. Donc les deux copains la sauvent et la ramènent dans leur cabane, entre parenthèses, qui est toute pourrie, au fond des bois et qui,

  • Speaker #2

    je pense,

  • Speaker #3

    appartenait à des gens pas très bienveillants. Et de là, les étudiants sont persuadés qu'Alison a été kidnappée par le duo. Donc il faut aussi préciser qu'il y a une histoire parallèle racontée par le teubé Tchad.

  • Speaker #2

    Evidemment Chad en plus.

  • Speaker #3

    Il s'appelle Chad, Chuck et je ne sais plus comment... C'est que des prénoms de teubés comme ça, de mâles alpha. En tout cas, il y a l'histoire du massacre du Memorial Day où des jeunes étudiants se sont fait trucider par deux péquenots fous d'après l'histoire. Et visiblement, Tucker et Dale... ont acheté un peu leur cabane, leur cabanon, enfin en tout cas un de leurs entrepôts. Donc là, on a un nombre de gags énormes, plein de sang qui gicle et des morts looney-toonesques. Rien de très original dans ce film, si ce n'est que le ressort narratif du quiproquo est intelligemment abandonné avant qu'il ne devienne trop lassant. Les personnages survivants vont être plus exploités et je trouve qu'Elaïc Craig évite l'écueil du gratuit. sans réflexion. Alors oui, ce n'est pas le film le plus profond du monde, mais ce n'est pas sa prétention et je trouve qu'on est plutôt convaincus par le message cliché de l'habit ne fait pas le moine et surtout, on sent vraiment l'amour qu'a le réalisateur pour le genre du slasher et le film d'horreur de manière générale. C'est un film qui a eu une assez grosse influence, qui a été déjà très bien accueilli et en plus qui a fait un remake coréen, donc pas du tout, en 2024. Je vous invite à le regarder, ça s'appelle « Handsome Guys » . C'est très bien, c'est presque mieux que « Tucker and Dale » , donc j'étais un peu triste de ne pas l'avoir vu avant, je l'ai vu après. Donc vraiment, regardez-le, c'est plus approfondi. Et puis c'est du cinéma coréen, donc c'est un humour un peu. Et c'est le premier film d'horreur, enfin comédie horrifique, vraiment produit en Corée du Sud. Donc très chouette à regarder. Et voilà, moi j'ai bien aimé, c'était rigolo. Le duo de copains, j'ai trouvé hyper mignon. Et puis c'est un des bébés de Shaun of the Dead, qu'on aime beaucoup, évidemment. Et voilà, c'est sympa d'en parler au milieu de toute cette horreur.

  • Speaker #2

    cette glaucerie en vrai je suis d'accord j'aime bien le film pour ce qu'il fait vis à vis du redneck movie en fait t'inverser cette espèce de phobie des rednecks comme ils sont traités de l'Amérique profonde dans les films d'horreur des fois pertinemment mais j'aime bien c'est assez rigolo, c'est assez malin ça se prend pas trop au sérieux, enfin même pas du tout au sérieux mais mais ça peut prend quand même un peu un contre-pied sur le redneck movie avec les méchants pauvres de l'Amérique profonde des fois c'est justifié, on va pas se le cacher mais en tout cas c'est sympa, c'est un bel hommage à plein de films et en fait on passe un bon moment et à François Ruffin ne parle pas des sujets qui fâchent pour et tout ah non,

  • Speaker #1

    pas lui non mais j'y ai pensé en regardant, je me suis dit François Ruffin the movie

  • Speaker #0

    Il y a peut-être un remake qu'on pourrait faire.

  • Speaker #1

    Ça s'appellerait Les bourgs et les tours.

  • Speaker #2

    François Othon qui réalise, évidemment.

  • Speaker #1

    Et il y aurait Christian Clavier.

  • Speaker #0

    Ah, ben voilà.

  • Speaker #1

    Pour l'équipe Rocco. Quoi ?

  • Speaker #0

    T'entends ? Ma femme ?

  • Speaker #1

    Ben oui, oui. Donner de l'argent. C'est marrant, Tokyo Red Hail. Moi, je l'ai vu la troisième fois.

  • Speaker #2

    Moi, je pense que c'est pareil. C'est le bon film popcorn que tu peux regarder avec tes potes, qui est un peu une autocritique du genre, qui est un peu rigolo quand tu connais les codes du slasher. Et qui est aussi rigolo quand tu regardes pas de films d'horreur.

  • Speaker #1

    Et de manière assez marrante, je trouve pas qu'il ait été franchement égalé en comédie horrifique. Il y en a d'autres, mais il n'y en a pas tant que ça. Oui,

  • Speaker #2

    il y en a... La cabane dans les bois là,

  • Speaker #1

    Capriwood. Oui,

  • Speaker #3

    mais ça ne ressemble pas à ça.

  • Speaker #2

    Mais en termes d'amusement vis-à-vis des codes.

  • Speaker #1

    Le code un peu méta,

  • Speaker #0

    mais ça va pas. Mais là, c'est plus facile, moi je trouve. Oui,

  • Speaker #2

    oui, oui.

  • Speaker #0

    C'est vraiment la bonne comédie. Et surtout, je dois dire que les personnages de Tucker et de Dale sont vraiment hilarants. On y croit direct. Moi, j'avoue que l'acteur qui joue Tucker me fait hurler derrière. Je ne sais pas, il a une... tête.

  • Speaker #3

    Avec ses bretelles.

  • Speaker #0

    Même une voix qui fonctionne hyper bien quand il se fait piquer par des gays. Son make-up, c'est la cata totale des espèces de boss partout sur le village. C'est juste un dessin animé. Il est vraiment très marrant. Il essaie tout le temps de soutenir son copain Dale dans ses entreprises de drague foireuses en lui donnant confiance en lui.

  • Speaker #3

    Il dit qu'il est beau.

  • Speaker #2

    Et en vrai, effectivement, je trouve qu'il y a quand même une petite bromance entre les personnages.

  • Speaker #0

    Quand ils sont interpellés par le flic dès la première fois, c'est le principe que le flic ne les aime pas beaucoup parce que potentiellement, ils sont partis dans la cabane dans les bois pour faire crac-crac. Est-ce que je ne chercherais pas la suite de... Ah non, pas très. Des inspirations.

  • Speaker #3

    Mais voilà un petit...

  • Speaker #2

    Mais en tout cas, après avoir vu Antichrist, j'avoue que ça fait du bien.

  • Speaker #3

    Non, ouais, Matitoker and Dale, après, c'est sympa.

  • Speaker #1

    Moi, je l'ai vu avant.

  • Speaker #2

    Ah ouais, moi, j'avais prévu la sélection dans l'ordre pour ne pas être trop trauma en arrivant, mais oui.

  • Speaker #1

    Ah non, c'était... Non, mais attends, c'est toujours un plaisir de le revoir. Alors, on n'a pas dit, mais il y a quand même des trucs un peu cool, notamment quand il y a les gamins. qui saute dans le truc qui broie le bois.

  • Speaker #0

    Le verre à bois,

  • Speaker #1

    oui. C'est assez fantastique. Et donc, en fait, ils tirent le cadavre, enfin, le demi-cadavre. En plus, après, il y a le flic qui arrive et ils ont chacun une jambe dans la main. Et là, tu as un plan qui rase le sol, qui filme les entrailles du cadavre. La main de chaque personnage qui tient... Une jambe de... Un pied de chaque... Enfin, un pied de... Chacun un pied ! C'est très long. Et on voit le flic qui arrive en voiture en face. Il y a des trucs qui sont pas mal. Après, le seul truc... Et là, je me suis refait la réflexion en le regardant. Il est ternasse, un peu, le film. Il est un peu genre... C'était 2010. Oui,

  • Speaker #2

    c'est...

  • Speaker #1

    Il est un peu gris, quoi. Genre, il y a un peu de paron, quoi. C'est dommage, parce que...

  • Speaker #3

    C'est d'Anthony aussi.

  • Speaker #2

    Ouais. C'est pour ça que, tu vois, les films en noir et blanc, il n'y a pas de problème. Oui, toi,

  • Speaker #3

    tu trouvais ça vachement bien, mais...

  • Speaker #0

    Mais oui, et puis, moi, j'aime bien l'idée que, évidemment, les petits cons, on va les appeler comme ça, les petits cons ont des gros préjugés, mais j'aime bien aussi que de l'autre côté, En fait, ils se créent eux-mêmes une histoire parallèle. Ils font un souci collectif. Ils sont persuadés d'être entourés par une secte qui veut se suicider, alors qu'ils ont juste envie de pêcher le poisson. Moi, je trouve ça assez drôle. On ne va pas dire que c'est les Amériques irréconciliables, mais il y a peut-être un truc.

  • Speaker #2

    Non, pour moi, il y a un discours de l'ordre de la porophobie, sur l'espèce de peur panique des pauvres, ou des classes sociales défavorisées, qui est un peu renversée. C'est assez chouette. Les frat-boys là.

  • Speaker #3

    Le classique du slasher en forêt où c'est toujours le même profil du mec en salopette, un peu bedonnant, un peu bête, un peu flippant, qui aime regarder les filles en maillot de bain, qui va se mettre à trucider tout le monde.

  • Speaker #2

    C'est la réhabilitation des méchants.

  • Speaker #3

    Oui, c'est assez chouette. Et Dale, le personnage de Dale, il est tellement mignon. C'est le personnage le plus mignon que j'ai vu depuis longtemps. C'est trop mignon. Moi, j'ai un beau coche de cœur,

  • Speaker #1

    quand même.

  • Speaker #2

    Je suis un peu négatif.

  • Speaker #3

    Mais Alan te dit qu'il est assez incroyable. Mais Tyler Labine, on le connaît moins. Moi, je l'avais moins vu que...

  • Speaker #1

    J'aime bien son nom, en tout cas. La Babine ?

  • Speaker #0

    Il n'a même âge que moi.

  • Speaker #1

    Ah non, pas du tout.

  • Speaker #2

    Ah oui, c'était un peu...

  • Speaker #3

    Il a 64 ans.

  • Speaker #1

    Pas du tout, je suis beaucoup plus jeune. Oulala, je me suis trompé.

  • Speaker #0

    Il n'est pas de l'année de la chèvre du coup.

  • Speaker #1

    J'ai confondu Born et Yours Active. Born ? Born né, sur l'affiche Wikipédia.

  • Speaker #0

    Ah oui, pas Elisabeth Born.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #2

    pas elle.

  • Speaker #1

    Je parlais de François Ruffin, mais je n'ai pas parlé d'Elisabeth Born.

  • Speaker #0

    Je m'arrête là. Ce film-là me fait beaucoup plus rire que par exemple les Scary Movie. Même si c'est beaucoup plus connu que Scary Movie et tout ça, mais j'ai beaucoup plus d'attachement pour ces personnages-là.

  • Speaker #1

    Déjà, tu as moins de la grosse blague de cul toutes les cinq minutes.

  • Speaker #2

    Et puis en plus, le truc avec Scary Movie qui m'a toujours un peu fait chier, c'est que le film de base est drôle. Scream, c'est drôle. C'est déjà une parodie. Je n'ai jamais compris le parodie de parodie. Ça m'a toujours un peu fait bizarre,

  • Speaker #1

    quoi.

  • Speaker #2

    Perturbé. Il ne m'en faut pas beaucoup.

  • Speaker #3

    Mais vraiment, regardez Little Evil. Il est sur Netflix. Désolée de la pub mais comme ça c'est facile à regarder. Et déjà Adam Scott, on l'aime.

  • Speaker #1

    Bangueur.

  • Speaker #3

    Et franchement...

  • Speaker #0

    C'est vraiment cool à regarder. Moi, j'ai été très surprise par ce film. Il n'a pas une pure note, mais c'est vraiment une... Oui, c'est une parodie de la malédiction, mais moi, j'ai trouvé ça vraiment bien. Vraiment, grosse surprise. En termes un peu... Si vous avez aimé Tucker & Dale, vraiment, un film avec Adam Scott, dans un film un peu d'horreur, moi, je trouve ça...

  • Speaker #1

    C'est la première fois qu'on parle d'une comédie qui est bien, je crois, dans l'ordre du dimanche. parce qu'il y avait Elphone

  • Speaker #2

    L'Aubergeon je sais bien tu étais vraiment le fond du panier l'acteur de Midday je pense 30 jours de nuit c'était bien c'est pas un film comique 30 jours de nuit c'est pas grave c'est comique,

  • Speaker #1

    ils ont des doudounes de Uniqlo c'est marrant Canada pardon Non bah écoute c'est...

  • Speaker #2

    En tout cas merci Lola d'avoir sélectionné ce film parce que dans le marasme tu nous as sauvé.

  • Speaker #3

    Merci pour ce film cranche de vie quoi.

  • Speaker #1

    Parce que sinon là c'était vraiment...

  • Speaker #2

    Sinon on n'irait plus jamais à la fontaine de fontaine... A la fontaine de choux.

  • Speaker #1

    Pour être fontaine de choux je ne boirais pas de ton eau. Ok et bien avant de se quitter on vous fait... Je redis, je fais le moment voilà.

  • Speaker #3

    Il y a les recours ici on oublie pas. Oui,

  • Speaker #1

    je n'oublie pas, mais maintenant, j'ai changé un peu mon workflow. Donc, il faut aller... Moi, je parle comme ça. Là,

  • Speaker #0

    je le vois, il y a un téléphone et le tactile ne marche pas.

  • Speaker #3

    Il a un mindset de grabataire. Non,

  • Speaker #0

    mais là, vous ne voyez pas, mais il n'arrive pas à swiper.

  • Speaker #1

    PP mindset, oui. Donc, je suis sur la page de l'horreur du dimanche sur Spotify. Alors, ce qu'il faut faire...

  • Speaker #2

    Laisse-moi vous dire.

  • Speaker #1

    Quand vous êtes sur votre téléphone, en dessous de la vignette, il y a une étoile. Il faut cliquer dessus. Une fois que vous avez cliqué dessus Vous mettez 5 étoiles Ça c'est fait, ça vous a pris quoi ? 4 secondes Ensuite juste en dessous, la ligne d'en dessous Il y a une petite cloche Vous cliquez dessus avec votre doigt Et la mention abonné va apparaître Et voilà, et donc tout ça ça nous fait monter dans les classements Ça fait monter le nombre d'écoutes Et c'est bien,

  • Speaker #2

    voilà Ça fait monter notre égo

  • Speaker #1

    Et nous, quand on se lève le lundi matin pour aller bosser, on est content parce qu'on se dit, ah ouais, trop bien. Ça met un peu de couleur dans nos vies ternes et mornes.

  • Speaker #3

    Retenez de la couleur à nos forêts intérieures, s'il vous plaît.

  • Speaker #0

    Alors, pour moi, ma forêt est très colorée.

  • Speaker #1

    Arrosez mes arbustes. Je ne sais pas. Je vais essayer. Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais je ne veux pas savoir.

  • Speaker #0

    Retenez de la couleur à ma forêt.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas,

  • Speaker #0

    moi, je suis perdue.

  • Speaker #1

    Avant de nous quitter, nous allons nous raconter ce qu'on a fait dimanche dernier. C'est un prétexte pour faire des espèces de recommandations, comme la tradition du podcast Le Veu. Je commence par moi, une fois de temps en temps.

  • Speaker #0

    Tu commences toujours par toi.

  • Speaker #1

    Ah bon ?

  • Speaker #0

    Tu vas faire synchro. Allez,

  • Speaker #1

    Lola, Lola, Lola, vas-y, vas-y,

  • Speaker #0

    vas-y. Alors moi, pour rester dans la couleur, je vous recommande une...

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Je joue avec une... Avec un petit peu de bière.

  • Speaker #2

    Je prends toujours le pépé mindset, je sais, donc je suis en train de jouer avec une capsule de bière. Donc vas-y,

  • Speaker #0

    je te recommande un roman graphique qui s'appelle « Cian » , en parlant de couleur, donc d'une autrice italienne, Lucia Biaggi. Donc ça se passe dans un monde où la couleur de peau détermine la place des individus dans la société. Donc jaune pour les privilégiés, rouge pour la classe moyenne et bleu pour les pauvres. Et donc ça se passe, c'est une bande de potes où ils sont tous un peu mélangés. Et en fait, il va y avoir la remontée à la surface d'un suicide survenu 20 ans plus tôt qui va confronter ses cinq amis à leur passé. Et donc là, on va rentrer dans un polar et une critique de la société. Et voilà, c'est vraiment un chouette roman graphique. Déjà, c'est très, très beau. Le noir n'est pas utilisé.

  • Speaker #1

    Et c'est rare. Tiens. comme si c'était pas fait exprès tu vois ça me parait un peu obvious ton affaire qu'est-ce qu'il est chiant j'attends de voir tes recours donc voilà sur l'égalité,

  • Speaker #0

    discrimination c'est bien,

  • Speaker #1

    soyons tous égaux Lola découvre le racisme elle a vraiment je le hais c'est vraiment mindset pépé

  • Speaker #0

    Lola Il est en train de jouer avec ses crottes de nez. Vas-y, fais ta reco.

  • Speaker #1

    Oh là là, mais non, mais je rigole. Ça a l'air bien sion. J'espère que c'est pas trop sion.

  • Speaker #2

    Vraiment, je me disais, est-ce qu'il va oser faire ça ?

  • Speaker #1

    Il l'a fait. Il l'a fait. Non, moi, je voulais vous recommander une discographie. Non, une discographie. Une artiste, une artiste. Son graphie complète. Il y a trois albums. Il y a trois albums. Donc, il faut aller écouter Samia. C'est écrit Samia comme le prénom. S-A-M-I-A. Voilà, qui est une artiste américaine et qui joue avec un groupe. Il y a de la lourde guitare, c'est très mélancolique et c'est vachement bien. Elle chante très bien. Il faut écouter donc...

  • Speaker #0

    Pourquoi tu as imité Alexis Cabrel ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas. Il y a trois albums. Je vois sur la fiche Wikipédia qu'il y a un quatrième et qui est probablement un EP initial, mais ça commence avec un album qui est sorti en 2020 qui s'appelle The Baby. et qui est vachement bien alors non il n'y a que deux albums puisqu'il y a Honey qui est sorti en 2023 et le troisième va sortir et pourquoi je vous en parle parce qu'elle a sorti deux nouveaux singles il y en a une, il y a un de ses singles qui s'appelle Lizard et l'autre qui s'appelle, et c'est là que ça va rejoindre Antichrist, Bovine Excision, voilà c'est pour ça que c'est pour ça que je l'ai recommandé parce que j'étais en train de l'écouter et je me suis dit tiens c'est marrant, ça me rappelle un film que j'ai regardé donc voilà Voilà voilà bon désolé

  • Speaker #3

    Oui mais j'avais deux idées de recos mais je vais en faire qu'une parce que je suis pas Thomas quoi

  • Speaker #1

    C'était bon c'est un seul artiste

  • Speaker #3

    Moi je vais vous faire une reco musicale aussi d'un album qui tourne en boucle en ce moment c'est le dernier projet de Ajaan Krak qui est un petit Tu dis comment ça s'écrit là Non pas petit mais qui est un rappeur un peu de la nouvelle génération du rap fr on va dire Et il a sorti un nouvel album qui s'appelle Premier Mouvement, qui est incroyable. Donc c'est Brodjvi, c'est lui qui fait les prods.

  • Speaker #1

    Et ça s'écrit comment ?

  • Speaker #3

    H, plus loin, jeune, plus loin, crack.

  • Speaker #1

    H, jeune, ah oui, ok.

  • Speaker #3

    Et c'est super bien écrit, c'est super bien Brodjvi, ça défonce. Vraiment, foncez, foncez, foncez, foncez, c'est trop bien.

  • Speaker #1

    Ah, il est très jeune.

  • Speaker #3

    Bah, on l'appelle pas H, vieux crack.

  • Speaker #1

    Ouais. Ouais, non mais...

  • Speaker #3

    Et ouais, c'est vraiment très très bien. Et il est en tournée à partir de... avril ou mai, je crois. Peut-être même avant, je sais plus. Mais en tout cas, vous pouvez le trouver en conserve un peu partout en France, je pense, dans quelques mois, quelques semaines.

  • Speaker #1

    Voilà. Ah, jeune crack. Eh bien, écoutez, je vais aller écouter ça. Pardon. Non, non, mais je suis toujours dans mon roleplay de vieux, là. Camille, à toi.

  • Speaker #2

    Alors moi, je vais vous recommander un livre. Je fais partie de ces gens qui, quand ils prennent des billets pour aller à l'autre bout du monde, se préparent pendant six mois en lisant plein de trucs autour de ça. Je vais vous parler de la Corée du Sud. Avec Alain Lassé, j'ai un peu plus de duolingo, il va falloir se calmer. un livre qui s'appelle Scène de vie en Corée, un essai d'interprétation de Martin Frost c'est un livre assez intéressant parce que c'est une sorte d'essai un peu sociologique qui permet en fait, je reprends cette phrase il y a 17 chapitres chaque chapitre concerne un petit pan de la vie en Corée par exemple, le dernier que j'ai lu c'est sur les trottoirs C'est beau l'histoire. Ça commence par d'abord une scénette où elle décrit une scénette qu'elle connaît en Corée par rapport à ce sujet-là. Et ensuite, il y a un essai beaucoup plus long, dans une vingtaine de pages à peu près, où elle vient expliquer d'un point de vue historique, sociologique et culturel ce que ça veut dire par rapport aussi à la société coréenne. D'une part, c'est intéressant si vous partez en Corée comme moi, parce que c'est toujours... ... Si vous aimez bien ce pays-là, c'est toujours intéressant aussi de comprendre un peu les tenants et les aboutissants de choses de la vie banales mais qui en fait sont plus complexes que ce qu'on croit. Et en plus, je trouve que c'est une super façon ludique de se confronter à ce qu'on appelle l'interculturalité pour être un peu pompeuse, mais en gros qui est juste l'idée que tout ce qu'on fait dans notre vie est quand même extrêmement lié à notre culture. Je trouve que c'est intéressant.

  • Speaker #1

    Voilà. Heureusement qu'il y a quelqu'un qui... Qui lit. Voilà. Non,

  • Speaker #2

    à côté, je lis Britespires.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai écouté la musique, j'ai lu une BD, voilà. Et puis, bah... Ça va. Et qui a mis lourde littérature directe. Allez.

  • Speaker #3

    Ah ouais, des vrais livres.

  • Speaker #1

    Des vrais livres. Des vrais livres sans images.

  • Speaker #0

    Moi, il a dit que j'avais lu Le Racisme pour les Nuls.

  • Speaker #1

    Mais non, je suis en train de regarder ces images. En plus, c'est beau, là. C'est pas mal.

  • Speaker #0

    Bien sûr, c'est beau.

  • Speaker #1

    Voilà. Mais qu'est-ce qu'il y a ?

  • Speaker #2

    toujours pas de sortie Tucker &

  • Speaker #1

    Dale on l'a perdu là-dedans ouais je suis je suis perdu je suis confus ce soir bon je on vous laisse voilà et puis on revient dans deux semaines voilà les étoiles tout ça bisous à bientôt au revoir au revoir perdez pas dans la forêt bye

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Description

Promenons nous dans les bois... pendant qu'on parle de films cracra... Ce dimanche on parle de films d'horreur et de la forêt.


Les films de l'épisode :

- 2’23’’ Koko-di Koko-da [Johannes Nyholm]

- 23’55’’ November [Rainer Sarnet]

- 50’24’’ Antichrist [Lars Von Trier]

- 85’24’’ Tucker & Dale fightent le mal [Eli Craig]


Et dimanche dernier alors (101’30'') ?

- Lola recommande le roman graphique Cyan de Lucia Biagi

- Thomas recommande d'écouter l'artiste américaine Samia

- Léo recommande aussi de la musique, H JeuneCrack, rappeur français

- Camille se prépare à son voyage en Corée du Sud en lisant Scènes de vie en Corée, un essai de Martine Prost


⚠️ Attention aux spoilers ⚠️


Réalisation et musique : Brice Thierion

Identité visuelle : Noah Ballul


Pour nous aider n'hésitez pas à nous suivre @lhorreurdudimanche, à vous abonner et à mettre des étoiles sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Podcast Addict, ...😍


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut les nuls, ça va ? Oui ? Et non non, c'était pas une balle perdue, je commence sur une pointe d'agressivité pour vous sortir de votre torpeur, avant de vous replonger la tête dedans, vous faire ressentir autre chose que de la tristesse. L'horreur du dimanche, le podcast des films du bad qui font bader, le podcast de la boule au ventre et de la nausée, mais aussi et surtout le podcast du frisson mou. Oui, alors bon, aujourd'hui, le rire n'est pas présent, le fun n'est pas présent. On fait la gueule, on pleure, on s'emmerde pour un épisode spécial forêt. À deux doigts de vous dire un épisode spécial furêt, car c'est ce qu'avait proposé mon autocorrect. puisque je ne sais pas écrire forêt correctement avec l'accent au bon endroit. Ah bah oui, c'est bien sympa, la forêt, ça fait peur, c'est l'occasion de parler de films un peu fun, on va bien s'amuser en écoutant l'horreur du dimanche. Non, non, non, on ne va pas s'amuser, car mes collègues et moi-même, nous vous avons préparé une sélection de films absolument déprimants, sans trop nous concerter en amont d'ailleurs. Une sélection qui devrait vous plonger dans une triste torpeur, vous attirer vers le fond si vous couliez déjà. C'est à croire que finalement, la forêt n'inspire que le front. froid, le deuil, la tristesse et la mélancolie. Et un peu le camping aussi. Tout le monde a apporté ses cachetons ? Camille, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Moi, je préfère les champignons.

  • Speaker #0

    Oui. On l'avait, oui.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Lola, ça va ? L'ailé, la frite ?

  • Speaker #2

    Oui, ça va, mais Camille ne veut pas me donner le spot de son coin à champignons.

  • Speaker #0

    c'est dommage derrière son PC il a lui aussi les sourcils froncés de notre ingé son nous ne voyons que sa ride du lion ah non ne vous inquiétez pas ce n'est pas la tristesse ou l'émotion qui le gagne non non non c'est simplement qu'il a repéré un câble mal gainé pour lui Antichrist est une romcom c'est Lars von Brice

  • Speaker #3

    Brice joli bravo

  • Speaker #0

    L'horreur du dimanche épisode je sais plus combien, c'est parti.

  • Speaker #1

    46.

  • Speaker #0

    46, c'est parti, c'est maintenant et on commence avec le film que j'ai sélectionné.

  • Speaker #3

    Bébé, parle, parle.

  • Speaker #0

    Cocody,

  • Speaker #1

    cocoda. Voilà, ça commence bien, vraiment.

  • Speaker #0

    J'en peux plus. Oh là là. Donc, au cas où vous ne l'auriez pas compris, Cocody, cocoda, c'est le film que j'ai choisi pour ce soir, pour le thème de la forêt. Cocody, cocoda, cocody, cocoda, en suédois. C'est un film suédois, donc réalisé par... C'est pas vrai ! J'ai pas le titre international ou québécois, je ne sais pas. Cocorico ? Le chant du coq ? Donc, film suédois réalisé par un certain Johannes, je ne sais pas comment on prononce, Niholm, qui est sorti sur nos écrans en 2019. Au casting, on ne trouve que des gens avec un nom en rouge souligné sur Wikipédia, ce qui veut dire qu'ils ne sont pas spécialement connus. Lee Fedlun, qui joue le rôle de Tobias, Ilva Gallon qui joue le rôle d'Aileen et je la cite, Katharina Jacobson, l'enfant qui joue Maya. Bon, euh...

  • Speaker #3

    Bon. Qu'on continue.

  • Speaker #1

    Dès qu'il y aura un blanc, s'il te plaît,

  • Speaker #3

    enchaîne.

  • Speaker #0

    Ouais, j'y vais. Donc, en quelques phrases. Tobias. Eileen et Maya forment une heureuse petite famille. Ils mangent des moules. Ils sont en vacances. Ils sont en vacances, peut-être. Je ne sais pas trop. C'est bizarre comme vacances. Il y a des pizza au moule. Il y a des pizza au moule.

  • Speaker #1

    C'est carnaval.

  • Speaker #0

    Il y a des clowns un peu malaisants. Ils ont des costumes de lapin aussi. Ah oui, des costumes de lapin. Et puis, au cours de cette fête, de cette liesse, de cette scène de liesse, Eileen, la maman, chope une vilainchiasse.

  • Speaker #1

    Avec une pizza au moule.

  • Speaker #2

    Ben oui, à quoi tu vas t'attendre ? Les

  • Speaker #0

    Italiens, c'est vrai. Ouais, en PLS, comme on dit. La petite famille se retrouve donc évacuée à l'hôpital pour soigner Maman. Mais au petit matin, Maya est morte. Voilà. Le jour de ses 8 ans. Donc, le jour de ses 8 ans à son anniversaire. C'est une scène qui est... C'est... un peu traumatisante, où ils vont chercher un petit muffin à la cafétéria, ils essayent de réveiller leur gamine pour lui faire souffler les bougies, puis elle ne se réveille pas, c'est affreux. Et là, ça coupe, il y a une ellipse et trois ans plus tard, en plein deuil, Tobias et Eileen, les parents, ont prévu une virée en vacances, vacances camping, on comprend. Ils parcourent les routes désertes de la Suède rurale jusqu'au soleil couchant, non sans une certaine tension dans leurs échanges, on le comprend. Il y a une engueulade notamment autour d'un cornéto, pas compris les tenants et les aboutissants.

  • Speaker #4

    Le cornéto à la fraise,

  • Speaker #2

    j'aurais pu le faire. Ce n'est pas un bon choix. Par contre, tu ne peux pas le ramener après l'avoir croqué, ce n'est pas possible.

  • Speaker #1

    Surtout, oui, ils peuvent plus se blairer.

  • Speaker #0

    Voilà, ils peuvent plus vraiment s'encadrer. On pense qu'effectivement, ils ont dû passer par un parcours de deuil compliqué et qui a abîmé évidemment leur relation amoureuse. Surpris par la nuit, ils décident sur initiative, initiative forcée de Tobias, de camper dans une clairière pas trop loin. d'une aire d'autoroute, c'est un peu pourrable. Et donc, il se couche, il dresse la tente et il se couche en froid, dans le froid, et au petit matin, Eileen se réveille, sort de la tente pour un early pipi dans la clairière. Alors qu'elle a encore les fesses dans les hautes herbes, elle est confrontée à un inquiétant trio, un chapelier fou, un colosse portant le cadavre d'un mollusque, et une jeune femme à tresse. co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co En fait, par Maya, leur fille. Voilà. Donc, Kokodi Kokoda, c'est encore un film de deuil. Alors, bon, on a un peu marre. En fait, mes yeux sont un peu secs au bout d'un moment. Mais, je trouve que Kokodi Kokoda... a pour lui une forme assez inédite, en tout cas en utilisant ce motif de la boucle temporelle, et qui pour le coup dit quelque chose en tout cas de la mécanique de l'anxiété, du stress post-traumatique, de la redondance des idées traumatisantes et de l'angoisse qui revient, comme un deuil. Le deuil d'une enfant de 8 ans. Voilà, donc moi c'est un film que je trouve relativement bien construit, bien que le revoir 7 ans après sa sortie, je l'ai trouvé un peu moins fort qu'au moment où il est sorti, parce que je pense que des films qui abordent cette thématique de manière plus forte, et de manière plus osée en tout cas dans la forme, il y en a eu un paquet. Mais je lui trouve quand même une certaine forme de justesse. Et je lui trouve aussi une idée qui est assez inédite dans ce type de film, c'est la fin, que je vais divulgacher maintenant tout de suite. La fin, en réalité il n'y a pas grand chose à divulgacher, mais la fin prend le parti d'une demi-réconciliation. C'est-à-dire qu'il n'y a pas de réconciliation, il n'y a pas de séparation, il n'y a pas de mort, il n'y a pas de... On sort d'une fin évidente et en fait il y a une résolution en forme de compromis, en tout cas de la part des deux membres du couple. Donc voilà, j'ai trouvé que le film était assez... Je sais pas, c'est honnête. En tout cas, ça m'a fait plaisir de le revoir. Enfin, quand je dis que ça m'a fait plaisir de le revoir, je passe pour un fou furieux. Mais en tout cas...

  • Speaker #2

    T'inquiète, il y aura pire ce film.

  • Speaker #0

    Mais en tout cas, ça m'a un peu plu comme film. Je sais pas si ça vous a plu. Ouais,

  • Speaker #4

    bah... Moi,

  • Speaker #0

    je prends la parole.

  • Speaker #1

    Ah bah...

  • Speaker #4

    Allons-y.

  • Speaker #1

    Tant que c'est pas pour dire que tu vis comme un en boucle. Non, non,

  • Speaker #4

    non. Moi, j'ai aimé ce film. j'avais rien lu, je me suis laissée totale surprise donc au départ je me suis demandé un peu ce que je regardais mais non, avec du recul j'aime le côté un peu game over tu vois il y a un truc un peu jeu vidéo la partie est finie, on recommence dès qu'on voit les trois personnages très horrifiques que tu as cités il y a un peu un côté un jour sans fin qui s'installe ... Et voilà, j'ai trouvé ça... Je me disais, c'est hyper cruel, mais en même temps, la perte d'un enfant, qu'est-ce qu'il y a de plus cruel que ça ? Donc finalement, le film à côté, ça va. Et non, surtout la partie conte avec ces trois personnages et un peu ce truc Alice au Pays des Merveilles, ça crée des... Je trouve qu'il y a des trouvailles de mise en scène, notamment avec le théâtre de marionnettes.

  • Speaker #0

    Je ne l'ai pas dit. Effectivement, il y a des scènes de théâtre d'ombre qui racontent un peu ce qu'on voit dans le film.

  • Speaker #4

    Ça, moi, j'ai trouvé ça...

  • Speaker #0

    Ça surligne un peu le propos, mais c'est vrai que c'est assez joli.

  • Speaker #4

    C'est très joli. On est toujours dans la métaphore du deuil, mais ça change un peu de ce qu'on a l'habitude de voir et de manière originale. Donc voilà. Oui, l'enfant, finalement, qui est un peu... ... L'antagoniste qui va venir les hanter, ça change aussi des films de deuil, surtout par rapport à la perte d'un enfant. On pourra en reparler parce qu'on a d'autres films qui parlent de ça. Et je trouve que l'évolution des répétitions, il y a un truc complètement chaotique et non linéaire. Et ça, ça marche très bien aussi.

  • Speaker #0

    Il y a des trucs super durs, je te coupe, mais je ne l'ai pas dit. Moi, il y a des trucs que j'ai trouvé très, très durs, en fait, dans les scènes de meurtre. Et ça, c'est un truc qui était assez intéressant à filmer. En tout cas, c'est quand on voit Tobias réagir au meurtre de sa femme. et réagir à l'agression de sa femme dans un premier temps puis à son meurtre après. Et en fait il a une réaction qui est... qui est une réaction... Lâche. Lâche. Mais de mec terrorisé, fin... Et puis... En slip ! Le fait d'être dans cette tente en slibard...

  • Speaker #4

    Mais moi je faisais que de me dire, mais mets un pantalon ! Déjà, enfin tu te sentiras mieux !

  • Speaker #0

    Oui oui non mais... Tu pourras agir... Y a un truc de... Je sais pas, il y a un truc de vulnérabilité totale dans sa réaction qui est assez bien filmé en tout cas je trouve.

  • Speaker #2

    Encore plus, perso le camping, la terreur nocturne de devoir sortir faire pipi au milieu de la nuit, moi je relate complètement.

  • Speaker #4

    Là c'est au petit matin.

  • Speaker #2

    Ah ouais mais moi je déteste ça, il fait froid, l'herbe est mouillée et tout, je dois sortir.

  • Speaker #1

    Ils vont se faire piquer le cul tu vois. Mais surtout elle lui propose une espèce de truc,

  • Speaker #2

    c'est de faire pipi. Non je fais pas ça,

  • Speaker #1

    je dis pas que je fais ça.

  • Speaker #2

    Non mais je comprends pourquoi elle propose ça, moi j'aime pas non plus.

  • Speaker #4

    Et encore c'était pas le number two quoi.

  • Speaker #2

    Non bah heureusement quand même.

  • Speaker #1

    Oui mais en plus moi je trouve que, alors c'est marrant parce que moi j'ai pas exactement compris le film de la même façon. Pour moi il y a évidemment la boucle temporelle mais en fait c'est des visions de l'esprit de Tobias et c'est ça que je trouve intéressant dans le film c'est que pour moi il y a les deux visions qui s'affrontent. D'abord celle de Tobias et ensuite celle d'Eileen. Dans le sens où, justement, moi ce qui m'a beaucoup perturbée, c'est les scènes de mise à mort de sa femme sont extrêmement violentes et extrêmement dégradantes. Tu soulignais le fait qu'elle n'avait pas encore remis son pantalon. Ça, ça joue là-dessus quand même beaucoup. Et moi, au bout d'un moment, je me suis dit...

  • Speaker #0

    Lui, il ne le met jamais son pantalon.

  • Speaker #1

    Oui, mais tu vois, il y a quand même une scène avec un chien et sa femme, et lui ne fait rien. Et donc moi, je me suis dit, bon, il y a deux solutions. Soit... On est face à un film sadique et misogyne. C'est d'autant plus. C'est pas tout à fait vrai. Soir, en fait, c'est la vision, je pense, véritablement comme dans un cauchemar, c'est-à-dire un truc où t'es embourbée et tu ne peux pas avancer et où tu vois les personnes que t'aimes le plus se faire découper en morceaux et toi, tu fais rien, tu vois. Et c'est pour ça qu'en fait, je jugerais pas sa réaction comme étant lâche parce que pour moi, c'est juste... Sa culpabilité en fait, qui crasse en permanence.

  • Speaker #0

    C'est une espèce de paralysie. Son impuissance est assez bien mise en scène parce qu'il est dans une tente. Il y a un jeu énorme, un très gros jeu où il essaye de se cacher dans une tente. Mais en fait, tu sais qu'il y a ce truc un peu de se cacher sous ses draps ou de se cacher dans un endroit où tu n'es pas protégé, mais où tu as un réflexe un peu, je ne sais pas, presque de nourrisson, de fœtus, d'aller te... te replier dans un coin tout en restant autant vulnérable que si t'avais pris la fuite. En plus, il est en slibard. Donc, il y a ce truc un peu, le film appuie sur le pathétique de Tobias. Et le film est... La grande majorité du film, la plupart du temps, on est effectivement de son côté. C'est un film qui a été réalisé par un homme, donc je pense que ça joue. En tout cas, il prend le parti de regarder le point de vue du protagoniste masculin. Oui, mais tu vois,

  • Speaker #1

    parce que ça, pour moi, le personnage, par exemple, de Aileen, au moment où on commence à rentrer dans sa tête à elle, en fait, se jouent pas du tout les mêmes questions. Elle, ce qui l'angoisse, c'est que lui puisse l'abandonner. Enfin, moi, en tout cas, j'ai vu ça. J'ai vu un truc... Clairement de leur couple. C'est pour ça qu'elle, la fin de son rêve, ou de sa vision, c'est cette espèce de casselet qui ne parle que du deuil impossible et du fait que ça n'avancera pas. Effectivement, la fin est assez jolie sur l'acceptation, je trouve. Du fait que c'est un sort qui s'acharne et qu'il n'y a pas d'explication. Il n'y a pas de responsable entre les deux.

  • Speaker #2

    Oui, et tant qu'il n'y a pas un lien qui est retissé, Une communication qui est retissée entre les deux, la boucle va continuer.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu vois, la manière dont ils se réconcilient, elle est très violente. Oui,

  • Speaker #2

    c'est un crash de voiture.

  • Speaker #0

    C'est un crash de voiture, il la force à monter, il lui fait peur, elle se pisse dessus. Enfin, il y a... Oui, il y a... Alors c'est vrai que maintenant que je le dis, j'y pense, il y a une emphase particulière qui est mise sur... Sur les urines, tu vois, sur le pipi. Mais parce que je pense que c'est un truc qui rend les personnages un peu pathétiques, qui renvoie à cet univers de l'enfant qui s'est sali. Il y a un truc un peu... Moi,

  • Speaker #4

    je pense aussi que c'est ce qui sort du corps de la femme. Il y a vraiment un truc de vulnérabilité. Elle a perdu son enfant. Pour moi, il y a vraiment un truc comme ça.

  • Speaker #0

    En tout cas, ça fait un truc. Tu vois, moi, ça me... Oh ! Ça m'a serré le cœur plusieurs fois.

  • Speaker #2

    Il y a presque une autre lecture qui a moins de sens, je trouve, quand même, mais c'est que cette boîte à musique au début qui, finalement, transmet la malédiction, au départ, c'est Aileen qui doit mourir en quelque sorte. C'est elle qui a le choc anaphylactique, là, Jean Lemoule.

  • Speaker #0

    La chiasse, oui.

  • Speaker #2

    Et en fait, c'est elle qu'on imagine mourir au début du film. Et finalement, en fait, c'est destination finale. La mort doit choisir quelqu'un, tu vois.

  • Speaker #0

    Ah ouais, toi tu penses que c'est Destination Final ? Non,

  • Speaker #3

    pas du tout.

  • Speaker #0

    C'est le set même.

  • Speaker #2

    Non, en vrai pas du tout, je pense que c'est vraiment de l'ordre de la surinterprétation, mais je vois un peu un truc de coup du sort comme ça.

  • Speaker #1

    Ah bah bien sûr, et de culpabilité immense.

  • Speaker #2

    Oui, voilà, c'est moi qui aurais dû mourir ce jour-là, et en fait c'est ma petite-fille.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, moi je pense que c'est pour ça que ces personnages existent. C'est parce qu'en fait, les trois personnages de la boîte à musique, en fait ils n'existent pour moi que dans la tête des deux parents. c'est le dernier truc qu'ils ont partagé son cadeau d'anniversaire cette espèce de magician dose psychopathe mais ce qui étant dit c'est assez intéressant que tu aies choisi ce film parce que quand on avait parlé des films d'enfance qui faisaient peur t'avais parlé de Alice au pays de merveille et là

  • Speaker #0

    il y a quand même un truc t'as pris alors moi ça me effectivement je l'ai vu la première fois que j'ai regardé Cocody Cocoda il était sorti depuis pas très longtemps et je l'ai vu la nuit ça m'a traumatisé. Et ce qui m'a traumatisé, c'est justement ces personnages-là, ce Chapelier fou, le côté... Ouais, je sais pas, je saurais pas l'exprimer. Je pense que c'est un truc qui est ancré très profond et qui me tétanise. Ce mec qui arrive avec une petite chanson et qui... Il y a un truc là-dedans qui me glace. Et le fait de, vraiment, le fait de tuer le personnage à plusieurs reprises dans une tente... C'est vraiment un truc, je trouve, c'est... Enfin voilà, il y a une... Ouais. Il y a quelque chose de très dégradant, je trouve, dans la manière dont ils sont tués, même si le film n'est pas hyper graphique. C'est... Voilà. Moi, ça me glace le sang. Et en même temps, le film joue avec ça et se termine sur une note un peu tendresse qui fait que c'est pas non plus complètement un film de connard. Et là-dessus, j'adhère au truc, quoi.

  • Speaker #1

    Non mais une esthétique assez... Enfin moi qui ne m'a pas beaucoup plu, je dois dire, tout à fait honnête, mais je reconnais que c'est quand même... En terme d'écriture c'est chouette, c'est intéressant ce qui se passe.

  • Speaker #2

    Après esthétiquement, moi je suis d'accord sur l'image, les bancs de caméra et tout, je ne suis pas hyper hyper accroché non plus, par contre les deux séquences animées en nombre chinoise avec les petits lapins en papier et en film, c'est incroyable. C'est trop belle ces séquences.

  • Speaker #1

    On peut faire des séquences dans la voiture ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    On ne voit la forêt qu'éclairée par les phares.

  • Speaker #0

    Oui, ça, oui.

  • Speaker #1

    Ça faisait vraiment peur. Ça, j'aime bien.

  • Speaker #0

    J'aime moins les scènes avec les petits lapins. Je trouve que c'est OK pour la forme et pour le mélange des formes. Je comprends l'intérêt pour enrichir le film. Par contre, c'est vrai que c'est un peu redondant. Il n'y en a que deux. Oui, il n'y en a que deux, mais il y en a une qui est très longue et qui est très explicative. La première aurait peut-être suffi, qui intervient au moment de l'ellipse. qui te permet de dire ok, on est sur une histoire de deuil le théâtre par un acte à la fin,

  • Speaker #2

    t'as compris depuis très longtemps que c'est une question de s'amuser on raccroche avec les personnages,

  • Speaker #0

    ça permet de faire le lien et ok mais c'est vrai que celle de la fin qui dure un peu plus de 5 minutes je crois c'est assez joli, je comprends pourquoi ils l'ont fait, moi c'est pas à mon goût mais je comprends d'un point de vue de l'intérêt graphique mais c'est vrai que c'est ça surligne un peu le cinéma de l'univers

  • Speaker #4

    d'animation un peu primitive.

  • Speaker #0

    Oui, mais pourquoi pas ? Moi, je comprends tout à fait qu'on puisse vouloir mettre ça dans son film, si on trouve ça beau. C'est réussi. Dans le film,

  • Speaker #4

    c'est réussi.

  • Speaker #0

    Gros taf. Et je crois que c'est un... Je pense que je dis une connerie, je vais fact-checker puis je vous le dirai après. Je crois que c'est un premier film. Ou alors un deuxième, je ne sais plus, mais c'est un early movie dans la carrière d'un film. Oui. Voilà. Bon, je sais pas, est-ce que vous voulez continuer de parler de Cocody Cocoda ? On parlera de Cocody Cocoda 2 après. Enfin non.

  • Speaker #3

    Non !

  • Speaker #0

    Ou alors est-ce qu'on peut dire que Cocody Cocoda c'est Antichrist 2 alors ?

  • Speaker #2

    Non mais... Il a spoil le film.

  • Speaker #0

    Il a spoil. De toute façon, tu sais, les gens ils ont la vignette quand on publie l'épisode.

  • Speaker #1

    Il y a des devoirs.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #2

    c'est vrai, on a déjà dit en fait.

  • Speaker #0

    Oui, ça vous aimait bien les gens ou pas ? Ouais, dites-le. il y en a qui n'aiment pas trop avoir des devoirs le dimanche mais bon il y en a qui aiment bien et surtout je le dis maintenant parce que d'habitude Brice il me dit que je dis à la fin il faut pas donc là je le fais t'as vu Brice mettez 5 étoiles ça nous aide et ça nous fait plaisir nous on demande pas d'argent, il y a plein de podcasts qui vous demandent de l'argent nous on demande pas d'argent donc vous mettez une étoile après si vous voulez

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on peut en parler en réu de ça ?

  • Speaker #4

    On va laisser ça le RIB de Camille.

  • Speaker #0

    Après, voilà, si vous voulez vraiment donner de la thune, ça, il n'y a pas de souci. On a tous des RIB. Enfin, on a nos ordis, là, on peut les poster vite fait. Lola, tu fais un post. Fais une story avec nos RIB. Et voilà. Et on est sur Instagram. Instagram, mais on n'est pas sur TwitterX parce que...

  • Speaker #2

    Mais c'est à la fin les pubs Thomas.

  • Speaker #0

    Ouais, mais je leur dirai à la fin.

  • Speaker #4

    Mais on n'a jamais été sur...

  • Speaker #0

    Ouais, on n'est pas sur TwitterX parce que c'est un truc de connard, mais surtout parce qu'on ne maîtrisait pas.

  • Speaker #1

    On ira peut-être sur Blue Sky.

  • Speaker #0

    Et puis les trucs de cinéma sur TwitterX enfin sur TwitterX X, X, X. Les trucs de cinéma, les gens ils se font éclater. De toute façon, sur X, dès que tu dis un truc, tu te fais éclater la gueule, donc nous on n'a pas envie de ça. Donc on est sur Instagram, où je ne sais pas, les gens ils sont...

  • Speaker #4

    Avec Mark Zuckerberg qui est tellement vieux !

  • Speaker #0

    Oui bah oui, mais de toute façon...

  • Speaker #2

    On débarque bientôt sur le boucail.

  • Speaker #0

    De toute façon, moi je te dis, partir en Amérique du Sud, au moins, il n'y a pas d'impôts.

  • Speaker #2

    D'accord, bon, n'envoyez pas de l'argent à ta mère, mais la bombe en a déjà assez.

  • Speaker #0

    Merde, j'en ai trop !

  • Speaker #1

    Je pense qu'il faut passer au film suivant, parce que là tu te dégares dans les bois et tu dis...

  • Speaker #0

    Oui, je suis en train de... On discute. Donc... Le film d'après c'est quoi ? Ah bah si ! On va aller se promener dans les bois avec Lélé je crois. Oui. Et Lélé, quelle est Sophie ?

  • Speaker #2

    Sophie, c'est November.

  • Speaker #0

    On dirait presque du japonais. Oui,

  • Speaker #2

    je suis d'accord. Et on terminera sur ces belles paroles.

  • Speaker #0

    Merde ! On m'entend ! Ça se fait pas de mettre des extraits comme ça. Bon, Léo, tu as noir.

  • Speaker #2

    November, du coup, sorti il n'y a pas longtemps avec Jean Dujardin.

  • Speaker #0

    Pardon, je rigole en plus.

  • Speaker #4

    Non,

  • Speaker #0

    c'est Gilles Lelouch.

  • Speaker #2

    Non, c'est Jean Dujardin.

  • Speaker #4

    Non, c'est Gilles Lelouch.

  • Speaker #0

    Mais moi, je les confonds toujours. On ne sait pas lequel est lequel.

  • Speaker #4

    C'est Dujardin ?

  • Speaker #2

    Ah ouais, je crois.

  • Speaker #1

    Arrêtez de vous disputer, ce ne sont pas pas de ce film. Bah si.

  • Speaker #2

    Vous savez regarder quel autre November il existe que...

  • Speaker #0

    Brice a été le juge de paix, il a dit Dujardin. Il vérifie quand même.

  • Speaker #2

    Non, évidemment. C'est Jean Dujardin.

  • Speaker #0

    Ouais. Bon, bah voilà, on passe au film d'après.

  • Speaker #2

    Ouais, voilà, de toute façon, il n'y a pas besoin d'en parler. Je vais vous parler de November réalisé par Reiner Sarnett, qui est un film estonien. C'est son deuxième long métrage.

  • Speaker #1

    Long métrage.

  • Speaker #2

    Arrêtez, ça commence, ça commence, ça commence. Des cinémas estoniens, il faut savoir qu'il y a à peine une dizaine de films par an.

  • Speaker #4

    J'ai cru que dans l'histoire.

  • Speaker #2

    Non, non, c'est une petite production. Il faut s'estimer heureux d'avoir des petites pépites de folk horror qui viennent d'Estonie. Ouais. Je crois que le mot pépite... Arrête, arrête.

  • Speaker #0

    Laissez-moi Laissez Léo nous raconter une histoire

  • Speaker #2

    Il y a bien longtemps Au pays de Enfin il n'y a pas si longtemps que ça Parce que c'est au 19ème siècle l'histoire Dans un village perdu au milieu de la forêt estonienne Vivaient dans un équilibre précaire Hommes et esprits et divinités Les villageois avaient pris pour habitude de marchander Avec le diable des bois Afin de capturer des âmes dans des automates Faites de briques et de brocs Ces créatures les crates, leur servant principalement à alléger leur labeur et à rendre les hivers moins rigoureux. Bon, et aussi à voler les vaches du baron du coin, en les faisant s'envoler avec un hélicoptère.

  • Speaker #1

    La précision est de la force.

  • Speaker #2

    Lina, une jeune fille de village, tombe amoureuse de Hans, le maxi-BG du coin.

  • Speaker #0

    Ouais, bah putain, ravagé, hein, le Hans.

  • Speaker #3

    Il est abîmé,

  • Speaker #0

    hein.

  • Speaker #2

    Malheureusement, elle découvre lors d'errance nocturne à travers les yeux d'un loup que Hans est tombé amoureux de la baronne allemande. Parce qu'il y a toujours une baronne allemande. Et parce qu'à cette époque, l'Estonie fait partie de l'Empire allemand, surtout. Mais Lina est déterminée à gagner le cœur du beau et romantique Hans, car sinon elle sera mariée à Endel, l'éleveur de cochons alcooliques du village. qui est vachement plus sexy il a une petite de part du vibe lui bah ouais c'est bon Lina tout à l'heure appelle à Mina la chamane pour la guider dans sa quête amoureuse mais le chemin est semé d'embûches tant dans le monde des vivants que dans celui des esprits voilà pour un petit résumé il se passe plein d'autres choses dans le film c'est un peu un film inhabituel Je dirais pour plusieurs raisons. La première qui m'est venue à l'esprit, c'est un film intégralement tourné en noir et blanc. Et c'est magnifiquement maîtrisé en plus, je trouve. Il y a une succession de tableaux qui empruntent beaucoup au surréalisme, c'est vraiment très très beau. Et c'est aussi inhabituel parce qu'il n'y a pas vraiment de fil rouge narratif, ni même de narration à proprement parler. En fait, je pense qu'il faut le voir un peu comme un recueil de contes et de mythes estoniens. Et si on cherche à trop se raccrocher à une histoire ou à une intrigue, c'est facile de se perdre, ou de s'ennuyer, ou de ne pas réussir à rentrer dans le sujet.

  • Speaker #1

    C'est pas une critique, hein ?

  • Speaker #2

    Oui, oui, oui. Vraiment pas. En tout cas, comme je le disais, November, ça fonctionne beaucoup en tableau chargé de symboles. Donc c'est plein de petites séquences qui s'imbriquent les unes avec les autres, mais qui fonctionnent aussi indépendamment. On y trouve beaucoup de représentations d'esprits, ou de divinités, de la mythologie. de la mythologie païenne estonienne. On en a parlé déjà, du coup, mais les Kratts, par exemple, que je ne connaissais pas.

  • Speaker #0

    Yo, yo, yo, yo, yo, yo.

  • Speaker #2

    C'est les Kratts. Le Kratts qui fait du rap.

  • Speaker #1

    C'est un épisode en chanson. T'es pas con,

  • Speaker #0

    hein ?

  • Speaker #1

    Que de qualité.

  • Speaker #0

    Ça suffit.

  • Speaker #2

    On y trouve aussi des esprits de la forêt, le diable des bois, Erasmo. On y trouve aussi Erasmo. On y trouve aussi la peste, ou le fléau. et les fantômes des proches défunts. Il y a beaucoup d'incarnations en animaux. Mila peut par exemple prendre le contrôle des loups lors de séquences de trance ou de rêve. La peste qui arrive un moment dans le village est personnifiée par une chèvre. Et les fantômes de proches disparus peuvent prendre la forme de poulets géants.

  • Speaker #0

    Voilà. Un gros poulet. Un gros poulet. Et en fait, c'est tout le principe des religions animistes. C'est que... Les gros poulets. T'as envoyé les gros poulets, je crois, sur la plume. Et donc oui, c'est tout le principe des religions animistes, c'est que tout peut être habité d'une âme. Toutes les choses qui nous entourent sont dans le domaine du vivant, que ce soit les arbres, les cours d'eau, les cailloux, les animaux, et même les objets créés par l'homme. Et c'est exactement le fonctionnement des crates dont les villageois ne peuvent plus se passer. Un peu comme une sorte de prémisse de notre dépendance aux machines, de la révolution industrielle et tout, ça c'est mon interprétation, je pense que c'est à chier mais c'est pas grave.

  • Speaker #1

    Moi je pense surtout que t'as retenu un roc quand t'as dit ne peuvent plus se passer.

  • Speaker #0

    Putain t'es un sniper des brosses, c'est incroyable. Je les écouterai. En tout cas November s'est ponctué de croyances et de divinités animistes, mise en parallèle aussi avec l'arrivée de la foi chrétienne en Estonie. C'est d'ailleurs assez compliqué de trouver des traces historiques de la mythologie païenne estonienne, notamment parce que ça se transmettait beaucoup par tradition orale, mais aussi parce que la christianisation du pays sous l'Empire allemand a effacé pas mal de traces de ce passé religieux. Et c'est assez notable dans November, parce que ces deux fois coexistent dans le film, et les villageois vont prendre ce qui les intéresse. dans la religion chrétienne pour l'adapter à leur propre croyance. Avec, je pense, la séquence avec le curé, par exemple. Tout le rapport à l'or sacré dans l'église, où en fait, pour eux, c'est juste débile de garder de l'or et des métaux précieux dans une église pour Dieu. Et on le voit aussi très bien dans le rituel du jour des âmes. C'est le Inge Te Paeva, en estonien. Et c'est la fête des morts qui est célébrée au début du film avec la procession funéraire dans la forêt et le retour des morts. Et en fait cette cérémonie c'est une fusion entre une fête du calendrier catholique, que nous on a aussi, qui est la commémoration des fidèles défunts, c'est juste après la Toussaint, et des rituels funéraires estoniens. Et dans le film on a les deux traditions religieuses qui sont représentées en même temps. Donc les tombes de villageois sont ornées d'une croix chrétienne, et les villageois sont enterrés dans la tradition chrétienne. Et à côté de ça on a une procession de fantômes et de défunts qui rentrent chez eux une fois dans l'année. C'était un peu ma digression. Mais tout ça pour dire que je trouve que c'est un film qui est hyper riche. Il y a une dimension historique et religieuse. Je trouve que c'est aussi un superbe recueil de contes et de mythes. Dans la forme, c'est magnifique. C'est surréaliste, c'est rempli de symbolique. C'est aussi une romance tragique avec quand même beaucoup d'humour, de poésie et de légèreté. Il y a la séquence du crat Bonhomme de Neige que moi j'ai trouvé super super belle. Donc voilà quoi, si vous aimez de manière générale le folk horror, franchement foncez, et le surréalisme aussi. Juste garder à l'esprit qu'effectivement le film dure deux heures, c'est quand même un poil long, et c'est considéré comme un film fantastique avec des éléments de folk horror. En réalité il y a assez peu d'éléments horrifiques, vous n'allez pas sursauter, vous n'allez pas être terrifié, mais c'est très poétique, c'est très beau, c'est chargé de symbolique et d'images, et franchement je pense que c'est un bon... pour en entrer dans la mythologie estonienne si ça vous intéresse.

  • Speaker #2

    C'est vrai que c'est un très bel objet. Franchement, la séquence d'ouverture, moi je l'ai trouvé vraiment fantastique. Genre ce loup là qui est donc en noir et blanc mais complètement surexposé. Il apparaît presque... Il se découpe. du fond blanc. En plus, c'est la période de l'hiver, manifestement, j'imagine, donc il y a de la neige beaucoup. Et ça, c'est vraiment très très agréable à regarder. Effectivement, je trouve que tu l'as très bien dit, c'est un recueil de nouvelles, de petites scénettes comme ça qui se passent. Et il faut effectivement pas chercher une espèce de truc... Oui, c'est ça. Très dense, une narration très dense et très étoffée avec des péripéties etc. Un peu plus classique on va dire. Aussi un film très romantique, vraiment.

  • Speaker #0

    Par essence.

  • Speaker #2

    Vraiment dans ce que ça raconte etc. Ça regarde un peu du côté de Lady Hawk et tout, avec la transformation en loup. Cela étant dit, je trouve qu'il y a quand même un ou deux petits problèmes. Je trouve qu'en terme de rythme, c'est très plat au bout d'un moment. C'est là où je disais c'est ennuyeux. Après moi ça ne me dérange pas. pas si tu veux de fin c'est pas un signe de mauvais film que de fermer les yeux de temps en temps non mais sincèrement enfin tu peux les fermer beaucoup par exemple moi je les ai vus au cinéma en m'endormant beaucoup et c'était très ok et c'est enfin tu t'endors pas dans tout le film mais tu dors genre 30 secondes tu ouvres les yeux et en fait tu réalises que là il se passe autre chose quand tu dis ah ok et la musique me dérange un petit peu aussi

  • Speaker #0

    Ah j'adore la musique !

  • Speaker #2

    Je trouve qu'il y a des grandes phases de musique qui sont très longues. La musique classique j'entends. Oui,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #3

    C'est un problème et ça se répète énormément.

  • Speaker #2

    Exactement. Et je trouve que c'est ça qui en fait écrase un peu trop. Et rend tout un peu sur le même ton. C'est un peu dommage.

  • Speaker #3

    Notamment les notes de guitare saturée.

  • Speaker #0

    Moi j'aime beaucoup ce morceau mais oui ça revient un peu.

  • Speaker #3

    Tu l'as je pense 200 fois. Moi, je ne vais pas être très tendre avec le film, mais ça m'embête parce que c'est une partie des films que j'aimerais bien aimer. Je pensais que je l'avais vu, en fait, je ne l'avais pas vu. Tu ne l'avais pas vu finalement ? Non, en fait, je confondais avec un film autrichien qui s'appelle Azagulsa. Je m'en suis rendu compte après. Donc non, je ne l'avais pas vu, mais en fait, ouais, je... J'ai du mal. J'ai du mal, pas avec l'ambition ou le projet, tu vois, pourquoi pas, pas vraiment non plus avec le fait que ce soit un peu chiant, parce que, voilà, là c'est pas que c'est un peu chiant, c'est que c'est très chiant. Et en fait, moi, ça m'a pas fait chier pour des bonnes raisons. Je me suis pas fait chier en mode, je suis embarqué, je me laisse un peu porter, je suis dans le truc et tout. En fait, moi, je suis pas rentré dedans. c'est personnel je suis pas rentré dedans à cause de plusieurs trucs déjà moi j'ai un peu regardé sur internet et tout et c'est vrai qu'il y a beaucoup de gens qui louent les qualités plastiques du film qualités plastiques qui sont réelles mais qui sont un peu surestimées je trouve c'est tout à fait personnel mais moi je trouve pas que le film soit très beau et je le trouve pas très beau en termes de noir et blanc Je trouve qu'il y a beaucoup de moments où c'est hyper cramé et où en fait du coup ça nique tous les contrastes et en fait si tu veux j'arrivais pas à... Comment ? Je n'arrivais pas à me faire... Je me suis dit, en fait, il n'y a aucun moment où j'ai compris pourquoi le film était en noir et blanc. Il n'y a pas de moment où je me suis dit, ok, ça, c'est une image que je n'aurais pas pu voir autrement que dans ce noir et blanc. Je ne suis pas d'accord.

  • Speaker #0

    Parce qu'à la fin, je ne sais pas si tu te souviens, tu as les deux cercueils qui passent. Il y a plein de scènes qui jouent avec le contraste.

  • Speaker #3

    Oui, mais il y a peut-être quelques scènes, effectivement, où le noir et blanc est mis en valeur. Mais en tout cas, pendant une grande partie du film, je me suis dit, bon... ça aurait pu être filmé, ça aurait pu être en couleur. Et du coup, j'y ai vu une espèce de truc un peu chichiteux de dire, regardez, je fais du cinéma. Il y a un peu de ça,

  • Speaker #0

    parce que c'est grave, effectivement, en hommage au surréalisme à la Bergman.

  • Speaker #3

    Le problème, alors oui, il est beaucoup comparé à Bergman, mais Bergman, il... Je filme des situations, il y a des envolées, il y a des cassures dans le rythme, là il n'y en a pas. Le seul moment où il y a un truc qui se passe avec la caméra, c'est une espèce de piovie trop bizarre, affreux, avec la scène de meurtre. Alors gros point positif, il y a quelqu'un qui mange de la merde.

  • Speaker #0

    C'est au moins coché une case dans la tolice de Théorace.

  • Speaker #3

    C'est une de mes scènes préférées. Et mon autre scène préférée, c'est la scène du cochon qui pose sa patte sur la Bible en faisant des bruits de cochon. Ça, j'ai bien aimé.

  • Speaker #2

    Mais il y a quand même un truc qui se passe, par exemple, avec un personnage qui lèche l'objectif.

  • Speaker #3

    Ouais, mais c'est...

  • Speaker #2

    Moi, je trouve que ça fait très Mandico.

  • Speaker #0

    C'est le démon des povets qui coche la caméra. C'est marrant.

  • Speaker #3

    J'attendais que tu...

  • Speaker #2

    Cousin estionnien.

  • Speaker #3

    J'attendais qu'on... C'est trop drôle parce que je me suis dit qu'en le regardant, je suis sûr que Mandico va être cité. et là moi c'est là que je ne suis plus d'accord parce que encore une fois Mandico quand il filme des personnages il filme des situations, il y a des scènes il y a une espèce de richesse, de tension le sexe est fort dans le film l'érotisme est fort, tout est fort il y a un peu tout qui est surligné dans le cinéma de Mandico qui en fait souvent dans ses films je trouve des objets qui sont vraiment pulpes enfin pulpeux c'est pas le cas

  • Speaker #2

    Non, c'est pas le cas.

  • Speaker #3

    Là, ce film-là, j'ai trouvé qu'il était d'une austérité assez incroyable. Et une austérité qui, moi, m'a vraiment laissé devant le film. Je ne suis jamais rentré dedans. Et au-delà des trucs purement formels, après, moi, je trouve que, effectivement, d'un point de vue de la narration, je pense qu'il ne faut pas regarder le film pour ça et il ne faut pas s'arrêter à ça, de toute façon, quand on regarde un film. Mais j'ai eu un peu l'impression que c'était quelqu'un qui avait envie de faire beaucoup de choses et qui n'avait pas forcément les moyens de le faire. Et donc, il se dit, je vais passer par de la mise en scène, je vais passer par un jeu des acteurs un peu caricatural, avec des moments de théâtre presque filmés. Des costumes qui sont un peu évidents, enfin tu vois les nobles ils sont habillés en nobles, les pauvres ils sont habillés en pauvres. C'est... Voilà, moi il y a plein de choix qui ont été faits, je comprends pourquoi il les a faits, je comprends pourquoi c'est là. Mais ça en fait un objet que j'ai du mal à regarder.

  • Speaker #2

    T'as pas aimé l'idée des crates par exemple ?

  • Speaker #3

    Si, c'est le truc !

  • Speaker #2

    C'est quand même assez...

  • Speaker #0

    Moi je suis assez ennuyé en voir.

  • Speaker #3

    Le truc qui est incroyable c'est la scène du début avec le crate qui capture une vache qui vole. Hum Mais le film ne retournera jamais là et n'offrira pas autre chose que ça là-dedans.

  • Speaker #2

    Moi, cette idée-là, elle m'a assez séduite.

  • Speaker #3

    C'est intéressant.

  • Speaker #0

    On va le transformer en une séquence que je trouve super belle et hyper poétique avec le crat bonhomme de neige. Je trouve qu'il propose quand même plein de trucs différents. Après moi, j'aurais aimé peut-être que le film... C'est des envies personnelles, mais j'aurais aimé plus en voir de ces espèces d'automates.

  • Speaker #3

    Oui, oui. Non, puis après, voilà, c'est ce truc. Moi, je me suis fait les réflexions pendant que je regardais. Il y a des moments, notamment à la fin avec la princesse, où je trouve qu'on tombe dans une esthétique de la romance qui fait un peu pub pour parfum, tu vois, de temps en temps. Mais c'est voilà, c'était avec notamment quand il passe sa main sous son voile et tout. Bon, c'est voilà. Encore une fois, c'est très subjectif, mais c'est ce que moi, j'ai un peu. ressenti et je suis vraiment... Le problème, c'est que quand tu restes en dehors du truc au début du film, t'as du mal à être dedans et en fait, après, tu vois que les aspérités sur lesquelles tu butes et tu n'arrives plus à voir autre chose et c'est un peu ce que m'a infligé le film. Voilà. Après, je te dis encore une fois, moi, un cochon qui met le pied sur une Bible, la patte sur une Bible, ça me fait marrer.

  • Speaker #0

    Toi, là, t'es pas trop rentré dedans non plus, non ?

  • Speaker #1

    Moi, je suis assez d'accord avec ce qu'a dit Thomas. Pour le coup, je suis contente de voir du cinéma estonien, comme tu disais.

  • Speaker #3

    Ouais, forcément.

  • Speaker #1

    C'est pas souvent, c'est la première fois qu'on en parle dans le podcast. Mais oui, moi, je n'ai pas trouvé que le noir et blanc était très beau non plus. Et moi, le côté, tu vois, Camille, tu en parlais, mais très surexposé, très cramé, comme l'a dit Thomas après. Moi, je trouve ça vraiment moche. En fait, pour moi, c'est... Je ne comprends pas comment on peut faire de cette anomalie. visuel quelque chose de beau enfin en tout cas là dans le noir et blanc enfin je pour moi c'est vraiment juste une erreur technique j'arrive pas à le voir autrement donc voilà mais c'est très personnel et je pense que c'était voulu de faire ça comme ça notamment les la séquence de début avec le loup tout ça il ya la séquence de la gondole c'est moi je

  • Speaker #2

    trouve ça moi je trouve ça raté c'est les séquences de rêve moi ça renvoie à la photo du début du 20e siècle tu vois Ou en fait, t'as plein de clichés comme ça, en plus, quand t'es avec un ciel et de la neige, immédiatement, il y a tout ça. Et en fait, pour moi, c'est une esthétique début, tu vois, 19e.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve que oui.

  • Speaker #3

    Sauf que c'est filmé avec... Sauf que quand tu regardes des photographies, t'as un grain dessus, qui en fait autre chose. Et là, c'est vrai que ça se voit que t'en as une.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve qu'il y a un côté propre raté. Il n'y a pas ce truc de l'ancien film où on se dit, c'était fait comme ça, c'est joli. Moi, je trouve que c'est un côté raté. Mais je n'espère pas que c'est ce qu'ils ont voulu faire. Je n'ai pas trop aimé, j'ai trouvé ça déjà trop long, très poussif. Effectivement, la comparaison à Bergman, Tarkovski, qui est un souvent, ça m'a un peu gonflée. Et puis ça n'empêche que, que ce soit Bergman ou Tarkovsky, je trouve ça extrêmement chiant comme cinéma. Donc là, pour un cinéma un peu débutant, je trouve ça d'autant plus chiant. Et puis oui, on comprend pas grand chose. Alors c'est pas très grave, mais je trouve que le peu de choses qu'il y a, notamment cette pseudo histoire d'amour, enfin, ce triangle amoureux, voilà, je le trouve pas très intéressant. Mais je trouve que les personnages sont pas très bien écrits. Tu vois, tu nous as parlé de... On reste dans le film en noir et blanc, un peu WTF, on comprend rien. Mais Tetsuo, dans le dernier épisode...

  • Speaker #0

    Ça n'a rien à voir.

  • Speaker #1

    Non mais ça n'a rien à voir. Mais tu vois, t'as un côté un peu... On comprend rien et c'est pas grave. Et là, je trouve que dans Tetsuo, il est beaucoup plus acceptable qu'ici. Où vraiment... Je trouve pas que ça montre grand chose à part un amour pour le cinéma, quelqu'un qui a envie de faire des belles images. Et effectivement, il y a quelques tableaux, notamment quand la fille du baron est sur le toit en train d'avoir des crises de somnambulisme. Je trouve que c'est des très jolis plans. Ça fait un peu cinéma d'animation, encore une fois, où ça fait que des ombres. Oui, oui, c'est vrai. Et tu vois, il y a quelques plans que je trouve vraiment beaux. Je trouve que l'idée des crates, pareil. Je trouve ça trop bien. Trop dommage qu'il n'y en ait pas plus.

  • Speaker #3

    Trop dommage qu'il ne soit pas doublé par Eric et Ramzy.

  • Speaker #0

    Ça se fait chier.

  • Speaker #1

    Mais voilà, après... Voilà, moi, je n'ai pas aimé, mais c'est vraiment très personnel. Et pour le coup, je ne trouve pas que le film soit nul.

  • Speaker #3

    Ce n'est pas déshonorant.

  • Speaker #1

    Voilà, non, pas du tout. Mais c'est juste, là, c'était... Je n'ai pas pris de plaisir à le regarder. J'ai trouvé ça vraiment très long. Et vraiment, ils se sont un peu perdus, je pense, dans ce qu'ils voulaient faire. Et le côté folk-horreur, moi, j'aime beaucoup la folk-horreur. Mais je pense que c'est un truc un peu casse-gueule. Quand on a envie de faire du ciné ou quand voilà et souvent c'est chiant.

  • Speaker #0

    Ouais ouais.

  • Speaker #1

    En vrai quand on en regarde beaucoup c'est raté.

  • Speaker #0

    Moi je trouve que c'est aussi le problème d'imposer des mots dessus c'est que je pense pas que la démarche a été particulièrement de faire du folk horror en fait.

  • Speaker #3

    Tant qu'il a gardé un bouquin de ce que j'ai compris.

  • Speaker #0

    Bah oui c'est ça de la littérature estonienne tu vois je pense que le fait de coller sur ce film et même moi tu vois quand je l'ai regardé tu vas souvent le trouver dans des catégories justement fantastique et folk horror. Et en vrai, c'est un peu problématique parce que c'est juste un film, comme on disait, c'est un recueil de contes avec quelques éléments horrifiques, mais de la mythologie estonienne. Oui, mais c'est le propre du folklore. Oui, mais d'accord, mais du coup, ça crée une attente d'apposer un terme comme ça dessus. Je ne pense pas que ça ait été la démarche de base. Moi,

  • Speaker #1

    je ne trouve pas du tout que ça crée une attente parce qu'encore une fois, je trouve qu'il y a beaucoup de films de folklore et encore aujourd'hui qui sortent. Je pense à Hérésie, tout ça, qui sont sortis cette année, mais où c'est à fond dans des mythologies du... pays en question et c'est un peu raté, tu vois, mais parce que c'est pas facile de faire des films sur un univers mythologique d'un pays, un peu basé sur un conte.

  • Speaker #3

    D'autant que je crois que les moyens, moi j'avais lu quelque part que le film avait un budget d'un million cinq, donc euros. Donc c'est vraiment pas grand chose. En plus, quand t'as pas beaucoup de moyens, c'est vrai que ces choses sont pas faciles à mettre à l'écran.

  • Speaker #1

    Mais peut-être que tu vois, si ça avait duré moins longtemps, s'il avait mis plus de budget sur les crates, vraiment, je trouve ça trop bien. Franchement, cette idée-là, je trouve que le film aurait pu venir là-dessus.

  • Speaker #0

    Je suis d'accord avec toi. Il y a vraiment cette volonté d'en mettre énormément. de parler de plein de symboles de plein de figures,

  • Speaker #1

    même de l'histoire de la Réunion c'est un peu étiré c'est vrai que c'est un peu étiré mais il y a des très bonnes idées on sent qu'il y a matière à faire des choses bien mais là bon en tout cas si vous voulez le regarder prenez-le comme ça,

  • Speaker #0

    prenez-le vraiment comme un recueil de contes n'hésitez pas à le voir comme quelque chose de chapitré, de séparé quitte à faire une pause à un moment et à le regarder presque en plusieurs fois j'ai envie de dire mais c'est un film qui je pense se prête mieux à le voir de cet oeil là comme un recueil de contes sur des mythes estoniens J'espère que vous le verrez avec des meilleurs sous-titres que moi

  • Speaker #1

    parce que je pense vraiment qu'on a des mauvais sous-titres parce qu'il n'est pas du tout bien distribué en France et du coup on a vraiment des sous-titres

  • Speaker #3

    horrible et je pense qu'on perd beaucoup en qualité notamment quand une vieille dame dit à Lina j'ai attendu qu'un gars pénètre dans mon grenier à foin c'était la traduction que j'ai eu et là je me suis dit oh mon dieu qu'est-ce qu'elle dit,

  • Speaker #0

    pourquoi ils font ça les sous-titres anglais c'était beaucoup moins premier degré que ça oui les sous-titres anglais sont mieux mais tu vois c'est dommage c'est pas parfait non plus et je pense qu'on perd vraiment en fond et puis ouais ouais et puis Et si vous voulez voir en 2023, il y a un film qui s'appelle The Invisible Fight, qui parle aussi de religion dans l'Union soviétique. C'est une comédie kung-fu. Dans un monastère.

  • Speaker #3

    Ouais, ça, je suis chaud.

  • Speaker #0

    1h55, même durée.

  • Speaker #3

    Oui, alors oui.

  • Speaker #1

    C'est sa règle.

  • Speaker #3

    Il faut se calmer un peu. Non, franchement, c'est un film que j'aurais... Je reviens juste deux secondes dessus, mais je voulais vraiment l'aimer. C'est parce que je suis un peu client de ce genre de trucs. Les gens ne vont pas comprendre parce que j'adore Mandico. Tu vois, j'adore.

  • Speaker #2

    Mais ça ne ressemble pas à Mandico.

  • Speaker #3

    Voilà, ça ne ressemble pas. Il n'y a pas le souffle de Mandico. Voilà, il n'y a pas le...

  • Speaker #2

    Il y a le cuir déjà.

  • Speaker #3

    Voilà, exactement. Il n'y a pas la pulpe, en fait, tu vois, de Mandico. Et c'est pareil. Il y a quand je parlais de... Merde, je vous ai parlé d'un film un peu austère, Le Vourdalac. Oui,

  • Speaker #0

    évidemment.

  • Speaker #3

    Et donc, évidemment, on peut y penser. Mais il y a un, comment dire, encore une fois, il y a un côté un peu camp, en fait, dans Le Vourdalac que là, je n'ai pas retrouvé, en fait, qui n'est pas présent, notamment dans les costumes, la manière de se poudrer, les situations qui sont grotesques et tout ça. Là, c'est vrai que le film est... Voilà, il y a un côté un peu premier degré, sérieux, austère, qui rend le film vraiment difficile à aborder. Ça n'en fait pas un film qui n'est pas intéressant, mais c'est vrai que ce n'est pas pour tout le monde. Il faut être déter. Et en parlant d'être déter, on va passer au film d'après. Et c'est donc avec Camille que nous poursuivons avec une comédie romantique.

  • Speaker #2

    J'ai existé entre Bridget Jones et celui-là. J'ai choisi Antichrist.

  • Speaker #3

    Imaginez que vous êtes à Eden.

  • Speaker #2

    Imaginez que vous vivez à Eden avec les oiseaux.

  • Speaker #3

    Je pense qu'il te donne trop de médicaments. Le Théorème,

  • Speaker #2

    c'est le

  • Speaker #3

    Père-Coeur. Mon cœur est en train de pleurer. Toutes les choses que j'ai fait.

  • Speaker #2

    C'est ce que l'espoir est.

  • Speaker #3

    Les pensées déclarent la réalité.

  • Speaker #2

    Tu dois avoir le courage de rester dans la situation qui te frappe. Fais-le, le sol est en feu.

  • Speaker #3

    Le sol n'est pas en feu.

  • Speaker #2

    Là, vous entendez Charlotte Gainsbourg qui cite dans le texte Lady Gaga dans Après le cadavre. The floor on fire. Bref. The floor is lava.

  • Speaker #3

    C'est une rêve. C'est une rêve. Oui. On nous pose la question.

  • Speaker #2

    On enregistre. Il y a des voisins qui arrivent.

  • Speaker #3

    Oui, oui.

  • Speaker #0

    Diane veut intervenir. Donnez un micro à Diane.

  • Speaker #1

    Vraiment la porte à tout le monde.

  • Speaker #2

    C'est chaud !

  • Speaker #3

    Sortez de là madame !

  • Speaker #2

    Les Diagars c'est The Floor's on Fire, pas Lava-Truc, Lava Challenge. Bon bref, tout ça pour fracasser les vues.

  • Speaker #3

    On n'est pas très loin de les dire Diagars.

  • Speaker #2

    Exactement, avec l'argent de trier du coup. Gros morceau. Gros morceau Antigris. On va essayer de rendre ça un peu fun. C'est encore un film de travailleur ! Un enfant ! Et celui-ci, laissez-moi vous dire qu'il est corsé, parce que n'ayant pas d'enfant, j'ai ressenti cette perte. Je pense que vous aussi, grâce à ce film.

  • Speaker #3

    C'est un très bon moyen de contraception, Antichrist, je pense. Bah,

  • Speaker #2

    ouais, ouais, ouais, c'est... Mais c'est incroyable, enfin moi je... bref.

  • Speaker #3

    Ça annihile tout, le désir d'enfant.

  • Speaker #0

    Vous convaincre d'aller voir un psy aussi, je pense que c'est le bon fil.

  • Speaker #3

    Ça annihile tout, le désir d'enfant, le désir de... le désir... la libido, le désir d'être en couple, tout.

  • Speaker #2

    Le désir d'aller en forêt.

  • Speaker #3

    Le désir, tout court.

  • Speaker #2

    Tout court, c'est clair. Alors, Antécris, donc un film de l'art d'entrer, c'est la première fois qu'on parle d'un film de l'art d'entrer dans le podcast. Ouais. Et on commence, je pense, par... Ouais, un des plus gros morceaux.

  • Speaker #3

    Un des plus vénères.

  • Speaker #2

    La forêt noire, si on devait le comparer à un gâteau. Je ne sais pas pourquoi je me lance cette bande.

  • Speaker #3

    Ah, si, moi je sais.

  • Speaker #2

    Donc, en gros, je vais essayer de vous résumer le film rapidement. Et ensuite, on va un peu plus parler de sa réception, parce que je pense que c'est ça qui est aussi intéressant.

  • Speaker #3

    Comment chacun d'entre nous l'a reçu, mais je pense que c'est intéressant.

  • Speaker #2

    Déjà à Cannes et ensuite à Lille. Antécrites, c'est un film porté par un couple d'acteurs. Il y a Charlotte Gainsbourg, qui est absolument phénoménale dans ce Ausha. Et William Defoe, qui est aussi incroyable. Mais Charlotte Gainsbourg, je dois dire que vraiment, pour les personnes qui douteraient de son talent d'actrice, là, il n'y a rien à dire. C'est absolument incroyable ce qu'elle livre comme performance. En fait, le film est assez simple à comprendre parce qu'il est en plus chapitré, donc on nous tient par la main. On va avoir un prologue et ensuite quatre chapitres qui se termineront par un épilogue. Jusque là, c'est simple. Le prologue commence dans un style assez particulier, un noir et blanc, très différent de celui dont on a parlé avant. Clairement numérique et qui s'assume comme tel, on se croirait un peu dans Sin City. Je trouve...

  • Speaker #3

    Oh merde !

  • Speaker #2

    Oui j'ai décidé d'être un peu provoque !

  • Speaker #3

    Ça se fait perdre !

  • Speaker #2

    Non mais donc, en gros, je plaisante évidemment, mais il est volontairement très artificiel, et un peu maximaliste, ce noir et blanc, je trouve.

  • Speaker #3

    Avec les ralentis... Moi je le trouve très très bien. La larzoterie...

  • Speaker #2

    Très quoi ?

  • Speaker #1

    Très très beau.

  • Speaker #2

    Oui, mais il est... Ah, il est chic.

  • Speaker #3

    Il est chic de le voir,

  • Speaker #2

    en fait. C'est un peu lourd, quoi. Pour moi, c'est un peu un gros marteau. Pour le coup, je trouve qu'on se rapproche de l'esthétique de la pub, en termes d'images et de ce qu'on cherche à montrer.

  • Speaker #3

    Après, les ralentis qu'il fait, ça, c'est une technique. C'est vraiment un peu signature Lars von Trier. Oui, oui.

  • Speaker #2

    Et lui-même, je ne pense vraiment pas le travailler en disant maximaliste, parce que lui-même parle de ce style-là comme un style baroque et volontairement monumental. C'est vraiment comme ça qu'il le décrit. Donc, on commence par ça. Et on commence en plus par une scène de sexe, Laissez-moi venir, qui fait chaud sous la douche. Entre eux, Charles Gainsbourg et Willem Dafoe. Mais vraiment une scène de sexe extrêmement crue. On voit tout. Et donc, il y a ce couple qui est en train de faire l'amour. Et à côté, on voit leur enfant dans leur appartement. Et l'enfant, tout ça en plus sur du handle, donc laissez-moi vous dire que c'est le gros morceau.

  • Speaker #3

    C'est une forêt noire, oui. Exactement.

  • Speaker #2

    Et cet enfant, qui doit avoir, je ne sais pas, deux ans à peu près, se lève et sort de son petit lit. Et enfin, ne devrais pas faire ça. et se dirige vers la fenêtre. Et au moment où il monte sur la table, et on comprend, en fait, l'argent de trier, pour le coup, n'est pas sadique au point de nous laisser espérer une fin heureuse pour cet enfant. On sait très bien ce qui va se passer. Mais du coup, au moment où il monte sur la table, il y a trois petits soldats de plomb qui portent des noms. Pain, donc la douleur, Grief, le deuil, et Despair, le désespoir. Donc voilà. vous êtes au courant de 5 minutes et c'est ça que Lars von Trier va nous montrer pendant 1h44 il va bien le faire en plus et donc cet enfant saute par la fenêtre meurt évidemment et l'enjeu du film ça va être comment lui, Willem Dafoe et elle, Charlotte Gainsbourg parce qu'ils ne portent pas de nom vont vivre ce deuil vont en tout cas essayer de survivre à ce deuil là ... Le premier chapitre c'est donc le deuil. Donc Charlotte, elle, je cite dans le film, c'est comme ça qu'on parle de son deuil, elle fait un travail de deuil jugé atypique par son psychiatre, en gros ça va pas du tout, elle est évidemment détruite par la perte de son enfant, et on comprend petit à petit dans leur communication, dans leur dialogue, qu'en fait... Elle est écrasée par cette douleur et lui, au contraire, est dans une approche beaucoup plus mentale et surtout très concentrée sur le fait d'essayer de trouver une solution pour qu'elle s'en sorte. En gros, lui, c'est un psychothérapeute, enfin un psychiatre, on imagine, enfin bref, un thérapeute. Et il va essayer d'avoir une approche très méthodique et assez proche de la TCC, en fait, pour les gens qui connaîtraient, de la douleur que ressent Charlotte. qu'exprime Charlotte quand elle s'effondre en sanglots, etc. La TCC, c'est assez simple. En gros, l'idée, c'est qu'on va essayer de localiser l'espace de la peur, de la phobie ou de l'angoisse. On va essayer de l'encercler, de l'élaborer. Et on va essayer de s'exposer au maximum à cette phobie-là, cette peur-là, pour l'apprivoiser et s'en sortir.

  • Speaker #0

    Et donc toute la question du film c'est de quoi Charlotte a peur et en fait elle n'arrive pas à le dire, elle n'arrive pas à déterminer la source de sa peur donc lui décide toujours dans cette logique méthodique de dire bon bah on va essayer de déterminer où est-ce que tu auras peur et là elle lui dit très facilement dans les bois. Donc on est dans le thème, bingo ! Et dans les bois pourquoi ? Parce qu'en fait... Un des derniers moments qu'elle aurait passé avec leur fils, c'était dans la petite cabane au fond des débois, qui s'appelle Eden. Bon, pas besoin d'être Bac plus 8 pour comprendre. C'est un peu en train de jouer avec...

  • Speaker #1

    À la cabine de Evil Dead, c'est jamais une bonne idée d'aller dans ce genre de train.

  • Speaker #0

    Et donc, il décide évidemment d'affronter cette peur-là en se rendant tous les deux. pour un week-end pas romantique du tout. Et là...

  • Speaker #1

    Ça baisse pas mal quand même. Oui,

  • Speaker #0

    c'était pas romantique. Le rapport au sexe, c'est vraiment de l'ordre de la pulsion dévorante. Et en fait, je... Je sais pas ce que vous en pensez, mais je suis pas sûre qu'il faille beaucoup plus élaborer au niveau du scénario parce que c'est pas ça le coeur du sujet. Evidemment, on comprend qu'au fur et à mesure, on va traverser ces chapitres que je vous avais décrits avant et on va s'enfoncer. petit à petit dans le désespoir. Ce qui est très intéressant, c'est le lien qui est fait entre la psyché, parce que le personnage, je suis désolée de l'appeler Charlotte, mais en fait, son personnage, elle, est marquée par l'écrasement par la souffrance, etc. Elle est vraiment dans l'émotion permanente. Là où lui, pas du tout. Et en fait, elle, on va retrouver son émotion par dans la nature qui les entoure. Et pour moi, c'est là où l'incentraire, c'est quand même un génie incroyable. C'est qu'il arrive à construire une élaboration de la psyché humaine, en passant par aussi un esthétisme. Et il joue, en fait, sur les procédés du cinéma. Il y a beaucoup, beaucoup d'idées. Alors là, je dois dire qu'en termes de mise en scène, c'est assez incroyable, tout ce qui se permet. Il y a des choses, enfin c'est un film vraiment douloureux, c'est un film qui parle de la douleur et vraiment on est dans la douleur permanente. Que ça soit au niveau de ce qui est montré ou de ce que ça dit, en fait ça correspond parfaitement. Et voilà, moi je trouve que c'est un immense film. Je pense qu'il faut le voir, je pense qu'il ne faut peut-être pas commencer par celui-ci pour commencer à aborder l'oeuvre de Lars von Trier. Il y en a d'autres qui sont moins vénères et tout aussi très intéressants. Et surtout c'est un... On pourra en parler un petit peu après, mais je trouve que c'est un film qui est très complexe. C'est difficile, je trouve, de dire exactement ce qui est dit dans ce film-là. Je pense qu'il y a beaucoup de choses qui échappent même au réalisateur dans ce qu'il raconte. Parce que juste pour situer le film dans sa filmographie, Antichrist, c'est en 2009. Et c'est juste après une trilogie avortée. qui est composé de Dogville et de Manderley. Dogville, Shadow, il faut absolument voir ça. Et en gros, il voulait faire un troisième film qui était censé s'appeler Washington. Et ces trois films devaient constituer une espèce de trilogie de la critique contre les Etats-Unis, qu'il fantasmait beaucoup. Il n'a pas pu faire le troisième film, ce qui l'a plongé dans une dépression extrêmement profonde. La raison de dire que c'est quelqu'un de... extrêmement dépressif, il peut pas prendre l'avion par exemple parce qu'il a trop peur,

  • Speaker #2

    il est très marqué par les angoisses Là on a deux personnes en face de nous Camille qui ne peuvent peu ou pas non plus prendre l'avion Je dis pas que c'est le marqueur premier

  • Speaker #0

    Déjà il peut pas prendre l'avion parce que la planète mais au-delà de ça c'est quelqu'un qui est connu pour son alcoolisme notamment et son caractère extrêmement dépressif et ce film là c'est un film qui explore en fait ces thématiques là par quelqu'un qui vit ça en projetant sur une histoire autour du deuil machin mais en fait il parle de lui et de son rapport à ce film là je pense donc voilà je pense que le plus intéressant c'est peut-être qu'on en parle un peu ouais mais chacun peut livrer un peu ce qui est

  • Speaker #1

    ressenti mais c'est un film sur plus que sur le deuil moi je trouve ça facile oui C'est un peu pareil, mais c'est un film qui est vraiment, ou même sur la dépression, c'est un film qui est sur la douleur. C'est un film qui fait mal. Et d'ailleurs, elle le dit, Charlotte, quand ils reviennent à la maison au début, elle dit mais ça fait mal. Et il lui dit oui. Et en fait, j'ai l'impression que ce qui veut nous faire traverser, c'est un parcours douloureux. Avant d'être un parcours de dépression ou de deuil, parce que littéralement, c'est un film dans lequel il y a des mutilations, des mutilations génitales, qui sont filmées gros plan. Donc si ça c'est là, c'est... Je pense que c'est pas tant pour choquer parce qu'il y a un truc de cinéma dedans qui fait que de manière assez étrange, au-delà des plans qui sont difficiles à regarder, les réactions douloureuses des personnages après sont pas si... Il n'y a pas une emphase marquée sur la souffrance ou en tout cas pas sur l'expression de la douleur par les acteurs. C'est pas la passion du Christ de Mel Gibson, c'est ça que je veux dire. L'emphase, elle est mise sur des images choquantes qui succèdent et des situations difficiles. Mais ce n'est pas un torture-porn. On ne filme pas un corps en souffrance tout le film. Ou en tout cas, on filme des gens qui souffrent, mais d'une autre manière. En tout cas, on ne passe pas par la physique de la douleur. Je ne sais pas comment le dire. Donc ça, c'est... Pour moi, c'est un truc qui est super intéressant. Après, moi, c'est marrant parce que Antichrist, c'est la deuxième fois que je le vois. J'en avais un souvenir assez épars, parce que je crois qu'il y avait des choses que j'avais volontairement refoulées. Mais là, en l'ayant vu, en fait, je ne suis pas loin de me dire, en tout cas, jusqu'à la fin de la deuxième partie, c'est un... C'est un des plus grands films d'horreur de tous les temps, jusqu'au moment où il y a le renard qui dit Chaos Reign. Ça, c'est incroyable. Et après, c'est plus compliqué, parce que je pense que le film est complexe, et parce que je ne sais plus quoi penser du film. Néanmoins, ça reste terrifiant. Ça reste une expérience... ... Ouais, difficile à traverser et c'est impossible de ne pas ressentir quelque chose. C'est un film, je pense, qui peut mettre des gens en colère. Je pense que c'est un film qui peut en faire pleurer d'autres. Je ne sais pas très bien moi-même quand le film se termine et que l'épilogue arrive. Je ne sais pas très bien ce que j'ai vu. Est-ce que j'ai vu l'œuvre d'un sadique misogyne ou est-ce que j'ai vu... un type plein d'empathie qui me... C'est très difficile, en fait. Il y a beaucoup de choses qui se contredisent dans la dernière partie, qui est centrée sur, littéralement, un parcours douloureux des deux personnages. Jusqu'à une conclusion affreuse. Mais voilà. Mais en tout cas, je trouve que... Après, d'un point de vue formel et d'un point de vue de ce que le film te fait traverser dans toute sa première partie, même un peu plus de la moitié du film, c'est magnifique. Il y a effectivement des idées de mise en scène qui sont grandioses. Le moment où Willem cherche Charlotte dans la forêt et où il y a du vent qui arrive dans les fougères et où il croise le renard, c'est... cette scène est magnifique c'est sublime il y a aussi la scène une scène onirique, une scène de rêve où Charlotte cherche son fils en étant guidée par des cris d'enfant qu'on a du mal à localiser quand on regarde le film au casque ah oui alors il faut le regarder au casque parce que d'un point de vue du travail sur le son, c'est incroyable. Il y a des moments de bruit blanc, il y a des moments de silence complet.

  • Speaker #2

    L'angoisse de la nature, j'ai beaucoup aimé comment elle était filmée aussi, avec le bruit des racines qui s'entremêlent.

  • Speaker #1

    C'est hallucinant, le travail sur le son. Et cette scène est géniale parce qu'elle cherche son fils qui pleure jusqu'à le retrouver, il pleure pas et on se rend compte que c'est la forêt qui pleure. C'est une scène en termes d'idées qui est assez dingue. Après, Lars von Trier, c'est le gars, il va avec des gros sabots, tu comprends, tu as de la symbolique qui est bien lourde. Le début, il y a le couple qui baise pendant que l'enfant se jette par la fenêtre et au moment où ils jouissent, il y a l'enfant qui meurt. Donc la petite mort. Il y a tout le côté gros sabots de Lars von Trier là-dedans, mais je trouve qu'il n'y a que lui qui fait ça comme ça. C'est un peu The Cherry on the top of the cake, la chantilly et puis encore une cherry par dessus. Et ces scènes de ralentis, c'est un procédé qui est utilisé après dans beaucoup de films, notamment dans Melancolia. Et moi je trouve ça hallucinant à regarder. Là pour le coup c'est hypnotisant.

  • Speaker #0

    Et puis c'est vraiment une œuvre d'art au sens le plus pur du terme. C'est polysémique, c'est assourdissant, il y a plein de la littérature autour de ce film. Je ne parle pas des réactions à Cannes qui ont été extrêmement violentes, parce qu'en fait elle se concentre uniquement sur la mutilation génitale. ça ne m'étonne pas, il y a que ça qui intéresse manifestement, mais en vrai c'est vraiment pas le pire du film moi je trouve, c'est un sujet, mais c'est un petit sujet dans une énorme dissertation.

  • Speaker #2

    C'est pas le pire, après moi je sais que c'est la deuxième fois que je le vois, et pareil que toi j'avais occulté des trucs clairement, et en fait je suis même pas sûr de l'avoir vu en entier la première fois, et en fait moi je peux pas, il y a des séquences je peux pas les voir, pourtant on envoie des trucs dans ce podcast, à côté. Mais ouais, non, c'est... Moi, ma réaction, c'était, bah, je mets mon T-shirt sur ma tête, tu vois, et vraiment.

  • Speaker #0

    Genre, vraiment,

  • Speaker #2

    je peux pas faire autrement. Mais après, ouais, il y a des séquences, moi notamment, le début dans la maison, où je trouve que tout est au service de faire ressentir les émotions de Charlotte, du coup. Que ce soit le montage, la caméra qui est fébrile, qui bouge en permanence, la narration qui est erratique, où tu comprends pas trop les... les ellipses entre les différentes temporalités du film et en fait le malaise il est physique. T'es vraiment pas bien dans ce film, comme pour elle c'est physique cette perte et le chemin mental qu'elle parcourt. Et ça c'est incroyable. Et après moi je suis un peu d'accord, la fin ou la résolution du film, j'avoue que j'ai pas compris vraiment là où il voulait en venir. Peut-être que toi t'as une interprétation ou pas, moi je suis un... peu passés à côté, t'en as tellement pris plein la gueule avant que cet espèce de truc arrive en fait où sur sa thèse, on parle encore de thèse, voilà j'ai pas trop compris ce que c'était le propos et j'ai pas trop compris là où ils venaient en venir avec ça pareil pour le plan de fin non plus j'ai pas trop compris pareil enfin je sais pas quoi en penser quoi

  • Speaker #0

    Le l'as ?

  • Speaker #3

    Euh pardon Je suis en train de faire une petite sieste Hop !

  • Speaker #1

    Elle a dit qu'elle terminerait remorte.

  • Speaker #3

    Oui, je me reposais. Non, mais je n'ai pas trop de... Je suis assez d'accord avec tout ce que vous avez dit. Je n'ai pas trop d'interprétation en plus à faire. Moi, je l'ai vécu vraiment comme un film de sensation. Moi, ça a été très douloureux de le regarder. Effectivement, on parlait des... des scènes de mutilation génitale qui ont été très très mal accueillies à Cannes moi je sais pas que je les ai mal ou bien accueillies, je sais pas si je les ai accueillies et que c'était très douloureux voilà j'avais jamais vu de film comme ça, franchement, j'avais vu des films de Lars Ventrier mais après j'ai pas vu Nymphomaniac et tout où il rentre plus dans la sexualité et Enfin, dans le porno, mais là, franchement, je sais pas trop. J'ai trouvé le film vraiment magnifique. Formellement, les scènes en noir et blanc, les scènes au ralenti, qui font un peu... Moi, j'ai cru que c'était de l'animation, d'ailleurs, à un moment, où on voit Charlotte dans la forêt,

  • Speaker #2

    sur le petit pont,

  • Speaker #3

    même dans les fourrés. J'ai cru que c'était vraiment une marionnette, mais non. Et même la scène de sexe qui est hyper connue où ils sont sur cette souche avec toutes les mains. Mais oui, il y a un truc un peu... J'ai l'impression qu'il a essayé d'aborder quelque chose qui aurait pu être intéressant du côté de la thèse de Charlotte. Effectivement, sur les sorciers. En tout cas, sur une espèce de mythologie. Enfin, sur une espèce de... clan de femmes, peut-être sorcières, je ne sais plus exactement ce qu'il raconte là-dedans, et qui revient dans le film. Et c'est ça qui fait peur, finalement. Mais non, moi, je l'ai plutôt vécu comme une épreuve douloureuse, vraiment, physiquement et émotionnellement, et je pense que oui, lui, c'est étrange, parce que c'est un homme, et que je trouve que c'est... il décrit à la perfection la douleur que peut avoir le corps d'une femme lorsqu'elle est mutilée lorsqu'elle est blessée, lorsqu'elle est malmenée, que ce soit psychiquement ou physiquement et je trouve ça assez incroyable de réussir à faire ça J'ai l'impression qu'il le maîtrise même presque trop bien pour que ce soit...

  • Speaker #0

    En fait, c'est ça qui est assez intéressant, c'est qu'à la sortie, il se fait évidemment... Il y a plein de gens qui l'allument pour les scènes dont on a déjà parlé, mais surtout, il y a une critique extrêmement violente sur sa misogynie et sur le fait que le film soit un film misogynique.

  • Speaker #3

    Moi,

  • Speaker #0

    je n'ai pas du tout ressenti ça. J'explique juste pour les auditeuristes à quoi ça correspond. C'est qu'en gros, pour schématiser, lui, c'est la pensée rationnelle, médicale et tout ça. Elle, c'est le lien avec la nature, l'émotion. Et donc, le surnaturel aussi. En plus, on apprend au fur et à mesure qu'en fait, le personnage de Charlotte faisait une thèse sur les sorcières et donc se raccroche à ça la souffrance de toutes les femmes, etc. Et là, Charlotte dit dans un dialogue, notamment à Willem Defoe, elle lui dit « En fait, si la nature peut être mauvaise, alors la nature des femmes aussi peut l'être. » Et ça, ça cristallisait beaucoup, beaucoup de critiques. Parce qu'il faut savoir effectivement que dans le cinéma de Lars Van Trier, ce sont souvent les femmes qui ont mal et qui ont très très mal. Danser in the Dark, Dogville et tout ça, les femmes prennent cher avec Lars Van Trier. Et donc ça vient se raccorder à ça. En plus de ça, vraiment la catastrophe en termes de PR. Parce qu'au moment de Cannes, quand c'est présenté et tout ça, il y a une conférence de presse où en fait il a un propos assez décousu. Il répond pas vraiment aux questions qu'on lui pose sur le film sur ces questions là et il revendique un truc chelou en disant de saison je suis le meilleur réalisateur de tous les temps et tout ça fait que le film a été vu par beaucoup de même de féministes comme un film extrêmement misogyne moi c'est pas du tout ce que j'ai ressenti parce que je pense que on enfin ce serait une erreur de voir le film uniquement sur ce qu'il raconte pour moi il dit des choses en substance, dans la façon dont il le montre, beaucoup plus que uniquement les images. Je m'explique. Par exemple, en gros, il va y avoir plusieurs personnages. En fait, il y a des symboles qui reviennent plein de fois. Les trois termes dont j'ai parlé au tout début, le désespoir, le deuil et la douleur, ils vont être incarnés, ces thématiques-là, par des animaux.

  • Speaker #2

    Comment on les appelle déjà ? C'est les trois...

  • Speaker #0

    Les trois... Les trois mendions. C'est comme s'ils voulaient nous montrer... D'habitude, quand il y a des symboles, ça veut dire qu'il y a une explication à ce symbole. Or là, c'est pas du tout ça qu'il fait. En fait, c'est des symboles qui sont censés dire quelque chose parce qu'on les retrouve dans les constellations ou je ne sais quoi. Mais en vrai, ça ne dit rien. C'est juste des incarnations. et des images extrêmement violentes d'animaux en souffrance. Et nous, on est fait ça, ça, juste scotché. On a le ventre qui se serre et on est très bien. Donc, en fait, je crois qu'il ne faut pas voir Willem Dafoe comme incarnant les hommes et Charlotte Gainsbourg comme incarnant les femmes. C'est plus compliqué que ça. Notamment, j'ai lu... Je vous invite, si ça vous intéresse, à lire... Un entretien qui a été fait entre Rob White, qui est un mec qui écrit pour le cinéma américain, et Nina Power, qui est une philosophe, et qui parle justement du film et qui en dit beaucoup de choses très intéressantes. Notamment le fait qu'en fait, ce ne serait pas un film de deuil, comme tu le disais, effectivement. Parce que, en fait, c'est plus la relation du couple en lui-même, c'est la critique du couple, de leur... relation à eux deux qui est en permanence questionnée et ce qui expliquerait notamment qu'il y a les scènes où il y a d'autres personnages que ce soit aux obsèques ou à la fin quand toutes ces femmes ont des visages fous, en fait ils n'existent pas parce qu'on est dans la psyché de ce couple qui se dévore et tout ça à tel point que en fait Willem Dafoe à la fin quand il s'en va en fait on retrouve la même imagerie de la forêt que quand on est censé être dans les pensées de Charlotte qui fait cet exercice mental de s'imaginer dans la forêt. Pour les gens qui n'ont pas vu le film, c'est compliqué. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais, faut le regarder. Sauf si vous avez moins de 16 ans.

  • Speaker #0

    Faut absolument le voir. Et il y a un point que je trouve très intéressant, c'est que... donc Lars von Trier, il parle souvent de l'angoisse. Enfin, et Angst en allemand. Et en gros, Angst, c'est un concept philosophique. Alors, accrochez-vous, mais c'est intéressant, je crois. C'est un complexe... C'est un concept philosophique dont parle Heidegger qui consiste à dire qu'en gros, ce n'est pas la peur, parce que la peur, on peut la déterminer. Donc, ce dont parle le film tout le temps. Là, c'est l'angoisse. Et l'angoisse, ce serait en fait... Alors, ce serait... Je vais lire mon carnet. En fait, l'angoisse a une fonction, selon Heidegger, c'est de permettre au Dasein, à notre être intérieur, de constater que ni les coutumes, ni les normes sociales dominantes et acceptées par la société bourgeoise ne peuvent donner un sens à l'existence et à la vie. Face à ce constat, il y a cette angoisse immense qui arrive parce que le monde s'effondre, le monde tel qu'on le croit, le sens dans le monde s'effondre. Mais en même temps, cette angoisse est extrêmement importante parce qu'elle rend possible l'être possible, qui est donc non déterminé, parce qu'il est hors des codes, en gros, et qui permet à ce moment-là la liberté de se saisir et de se choisir soi-même. Donc en fait, c'est la condition pour devenir libre que de passer par l'angoisse. Et moi, je pense que faire un film comme ça, quand t'es en dépression depuis trois ans, c'est comme une... C'est cathartique. Oui, c'est passer par le feu, quoi, pour derrière être quelqu'un d'autre. Et moi, c'est ce que je ressens à chaque fois que je regarde des films de Lars von Trier. Enfin, c'est gros morceau, je veux dire. C'est vraiment un truc où tu es mal physiquement, mais en même temps, tu es transformé quand tu ressors de là. Voilà, c'est le truc un peu...

  • Speaker #2

    Épais.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est...

  • Speaker #0

    Piap, piap, piap, piap.

  • Speaker #1

    Non, non, mais...

  • Speaker #3

    On a un peu parlé de la question de l'enfanticide, parce qu'il y a quand même beaucoup de séquences où on nous montre que Charlotte, le personnage de Charlotte, a mis les chaussures à l'envers.

  • Speaker #2

    Attention, maltraité.

  • Speaker #3

    Donc il lui aurait déformé le pied. Oui. Ce qui aurait fait qu'il aurait perdu l'équilibre au bord de cette fenêtre et qu'il serait tombé.

  • Speaker #0

    Et tu veux un truc encore plus fou là-dedans ? Dis-moi,

  • Speaker #3

    dis-moi parce que moi je sais pas.

  • Speaker #0

    Qui dans les relations mère-fils est le plus important ? C'est Oedipe. Oedipe en grec ça veut dire les pieds enflés.

  • Speaker #3

    Oh là là !

  • Speaker #0

    L'argent de chire !

  • Speaker #1

    à Genly oh la la lisez l'entretien je vous l'enverrai il est trop chouette après moi je trouve ça intéressant de faire l'exégèse comme ça de ces films effectivement et de retrouver les symboles il y a matière à le faire mais on peut aussi ne pas le faire et on peut aussi non non mais on peut aussi Non, non, non. Alors, détester le film, je pense que c'est vraiment compliqué. Alors, moi, je reviens juste sur l'histoire de Lars Van Trier à la misogynie. Moi, je pense que Lars Van Trier, il est un peu misogyne quand même. Parce que c'est quand même, effectivement, tu le disais, une obsession dans son cinéma, la femme qui souffre. Pareil, les scènes de masturbation féminine au clair de lune, c'est un truc qui l'obsède. L'image de Charlotte Gainsbourg qui se masturbe dans la forêt au pied d'un arbre, il y a la même dans Mélancolia avec Kirsten Dunst. C'est la même chose. Donc, le mec a quand même... Voilà, il a envie de créer ces images-là. Je pense que ça dit quelque chose de sa personnalité. On a des mommy issues. Oui, oui,

  • Speaker #2

    oui.

  • Speaker #1

    Maintenant qu'on a dit ça, le film produit, même si c'est l'œuvre d'une personne complexe qui est un homme blanc de 70 ans et qui a probablement un problème avec les femmes, l'objet produit est quand même quelque chose d'un peu plus complexe que Crank. Voilà.

  • Speaker #2

    C'est pas compliqué.

  • Speaker #0

    On ne pourra pas faire mieux.

  • Speaker #2

    Je pense que je peux passer avec n'importe quel des films ce soir.

  • Speaker #1

    Vous voyez ce que je veux dire. Effectivement, c'est un film qui ne te dit pas là où tu dois te placer, ce que tu dois ressentir.

  • Speaker #2

    Après, il y a des trucs pour moi qui sont assez clairs. Finalement, on en a un peu reparlé, mais le premier truc qui m'est venu à l'esprit, c'est quand même cette figure du mec thérapeute qui se met en tête de faire la psychanalyse. En lui mettant de côté complètement le deuil, en se focussant exclusivement sur celui de sa femme endeuillée qui, elle, est dans l'émotion, etc. Je sais pas s'il y a vraiment une critique de ça ou pas, mais en tout cas, en voyant le film... En tout cas,

  • Speaker #3

    on n'est pas psy de ses proches.

  • Speaker #2

    Ouais,

  • Speaker #1

    ouais. Et puis, au-delà de ça, il fait pas de la psychanalyse, il fait de la TCC. Mais d'ailleurs, c'est probablement, dans la tête de Lars Van Trier, pas anodin, parce que je pense pas que Lars Van Trier soit un mec qui soit fan de... Moi, je le vois bien, Lars Van Trier, fan de psychanalyse, plutôt que de TCC.

  • Speaker #0

    Dans l'infomaniac,

  • Speaker #1

    c'est le cadre du film. Voilà. Et donc, je pense que ce n'est pas anodin et qu'effectivement, il y a quelque chose, il essaie de dire quelque chose de cet homme qui est tout simplement obsédé par le fait de contrôler sa femme. Oui,

  • Speaker #2

    et qui est très, très froid.

  • Speaker #1

    De contrôler ses peurs, de la ramener à la rationalité en permanence, d'essayer de retrouver la femme qu'il aime, en tout cas, qu'elle soit comme avant. et donc ça c'est pas anodin je pense mais au delà de ça, au delà de la critique de ce personnage masculin qui est un peu détestable mais auquel on finit par s'attacher quand même il y a des choses plus complexes qui dit aussi sur la position de la femme sur le truc de l'histoire avec les sorcières tout ça oui il y a un peu de il charge Disons qu'il charge la mule. Mais il charge un peu tout le monde. Mais ouais, c'est un film de ouf. C'est un film de ouf. Je le regarderai peut-être pas... Je le regarderai pas demain, mais c'est un film de ouf. Voilà. Enfin, ça existe. Voilà. J'ai pas vu Of the Jackbuilt, mais il faut que je le mate. J'ai toujours un peu peur de mater un...

  • Speaker #2

    C'est pareil, moi j'ai vu beaucoup de critiques sur l'aspect, le tournant horrifique de ces deux films-là. De lui, en tout cas. sur beaucoup de gens qui considèrent encore maintenant que c'est un sous-genre du cinéma et que ce n'est pas si intéressant et j'ai vu beaucoup de critiques du film là-dessus sur le tournoi horrifique que proposait le film dans le gore et dans l'ésotérisme de la forêt tu vois c'est des trucs qui reviennent souvent dans les critiques et ça ne plaît pas aux gens ? Non ça ne plaît pas au cinéma quoi d'accord ok ok et bien petit tutut ouais ouais

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #2

    ouais, ouais. Alola est réveillé,

  • Speaker #3

    c'est bon.

  • Speaker #1

    Ouais, et bah on va passer à son film d'ailleurs. Et Lola, c'est quoi ?

  • Speaker #3

    Moi, c'est un film hyper glauque aussi, ça s'appelle Tucker and Dale versus Evil.

  • Speaker #2

    J'ai trop peur.

  • Speaker #1

    Tu es cœur et dalle.

  • Speaker #4

    Tu vois tes amis prendre de la médication. Pourquoi ? Parce que je pense qu'ils ont oublié de le prendre. C'est un paquet de suicide. Oh mon dieu, ça fait tellement de sens. Tu ne peux pas le prendre à la chasse.

  • Speaker #0

    C'est bien la vie quand même. Ça vaut la peine d'être vécu.

  • Speaker #3

    Un film trop glauque. Encore plus glauque. Glauque que les trois précédents. Tucker and Dale, Fight le Mal en français.

  • Speaker #0

    Très beau titre.

  • Speaker #1

    Le titre français. Les années 2000.

  • Speaker #3

    Il y a un franglais un peu.

  • Speaker #2

    C'est Elphontir, je trouve.

  • Speaker #1

    Oui, c'est Elphontir, exactement.

  • Speaker #3

    Du coup, un film canadien, Delay Craig, avec Tyler Labine, qui joue Dale. On l'a vu dans New Amsterdam, la série, et dans d'autres trucs. Alan Tudyk, qui joue Tucker, on l'a vu dans des trucs aussi. Je n'ai pas noté. on l'a vu dans des trucs Katrina Boden qui joue Alison alors elle on l'a vu dans au moins trois chefs-d'oeuvre Piranha 3DD American Pie 4 et Skyrim 4 la série Amour, Gloire et Beauté

  • Speaker #1

    American Pie 4 c'est mon préféré non je j'ai pas de préféré tous géniaux

  • Speaker #3

    Voilà alors un film hyper dur qui parle de deuil en forêt Tucker et Dale sont des copains à l'allure redneck mais ils sont hyper gentils et ils partent retaper leur maison de vacances dont ils ont récemment fait l'acquisition enfin je crois que c'est seulement Tucker qui l'a acheté c'est lui le propriétaire mais bon il est trop sympa donc il partage avec son pote son pote moi je ouais bon bref donc oui romance quoi au programme boire des bières bon boire des bières, boire des bières, pêcher, boire des bières, boire des bières, bricoler, boire un peu de bière. Et puis voilà, on est tranquilles tous les deux. Le problème, c'est qu'en dehors de boire des bières, il y a une bande d'étudiants bien propres venus camper qui les prend pour deux tueurs fous suite à un malentendu et surtout suite à un délit de faciès. Ce qu'on connaît bien aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est du racisme en tout blanc. Qu'est-ce que j'entends ?

  • Speaker #3

    Atroce !

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu dis ?

  • Speaker #3

    Bon, après la connerie de Thomas et de Léo, moi, je voulais le mettre dans notre boîte à outils au dernier épisode, mais en fait, il y avait déjà trop de films loli-lol, surtout Crank. Et en fait, là, c'est parfait parce que c'est au milieu des bois et ça allège un peu l'ambiance. Donc, c'est le premier film d'Elai Craig. Il a fait Little Evil après, parodie de la malédiction. C'est vachement cool. Moi, je l'ai vu il n'y a pas longtemps. C'est avec Adam Scott. Je suis amoureuse de lui. Il joue dans Save Rance, donc foncez. Je crois qu'il va sortir un autre film cette année. Il a aussi commencé par une parodie du slasher. On a un scénario très simple, mais très efficace, qui se sert de la confrontation entre deux classes sociales, en prenant tous les pires préjugés et en poussant à l'extrême le concept de quiproquo. Je vous invite à regarder la définition de quiproquo. Quiproquo, le film.

  • Speaker #2

    Effectivement.

  • Speaker #3

    Les jeunes bourges les jugent dès qu'ils les aperçoivent au volant de leur pick-up. Je ne sais pas pourquoi pick-up tout de suite. On a l'impression que c'est des gens flippants qui conduisent ça. Mais ce n'est pas vrai. Je connais plein de gens très bien qui conduisent des pick-up. Et après, sur l'art d'autoroute, ils ont peur aussi d'eux parce que, je ne sais pas, ils les voient acheter des bières et prétextent qu'ils ont l'air de dégénérer. Et puis, il y a une tentative de drague un peu... J'avoue,

  • Speaker #0

    je l'ai pas entendu.

  • Speaker #2

    Mais bon... Il est sérieux. D'accord, dis-vous.

  • Speaker #3

    J'avoue qu'il aurait pu lâcher sa possible. Un peu plus tard, alors que Tucker and Dale, et Dale, c'est pas anglophone, pêchent de nuit, ils assistent à la chute d'Allison, une des filles de la bande, qui glisse et se cogne la tête après avoir eu peur du cri de Dale qui, lui, a eu peur. de lui manquer de respect en la voyant en sous-vêtements pendant qu'elle se déshabillait pour aller se baigner. Donc les deux copains la sauvent et la ramènent dans leur cabane, entre parenthèses, qui est toute pourrie, au fond des bois et qui,

  • Speaker #2

    je pense,

  • Speaker #3

    appartenait à des gens pas très bienveillants. Et de là, les étudiants sont persuadés qu'Alison a été kidnappée par le duo. Donc il faut aussi préciser qu'il y a une histoire parallèle racontée par le teubé Tchad.

  • Speaker #2

    Evidemment Chad en plus.

  • Speaker #3

    Il s'appelle Chad, Chuck et je ne sais plus comment... C'est que des prénoms de teubés comme ça, de mâles alpha. En tout cas, il y a l'histoire du massacre du Memorial Day où des jeunes étudiants se sont fait trucider par deux péquenots fous d'après l'histoire. Et visiblement, Tucker et Dale... ont acheté un peu leur cabane, leur cabanon, enfin en tout cas un de leurs entrepôts. Donc là, on a un nombre de gags énormes, plein de sang qui gicle et des morts looney-toonesques. Rien de très original dans ce film, si ce n'est que le ressort narratif du quiproquo est intelligemment abandonné avant qu'il ne devienne trop lassant. Les personnages survivants vont être plus exploités et je trouve qu'Elaïc Craig évite l'écueil du gratuit. sans réflexion. Alors oui, ce n'est pas le film le plus profond du monde, mais ce n'est pas sa prétention et je trouve qu'on est plutôt convaincus par le message cliché de l'habit ne fait pas le moine et surtout, on sent vraiment l'amour qu'a le réalisateur pour le genre du slasher et le film d'horreur de manière générale. C'est un film qui a eu une assez grosse influence, qui a été déjà très bien accueilli et en plus qui a fait un remake coréen, donc pas du tout, en 2024. Je vous invite à le regarder, ça s'appelle « Handsome Guys » . C'est très bien, c'est presque mieux que « Tucker and Dale » , donc j'étais un peu triste de ne pas l'avoir vu avant, je l'ai vu après. Donc vraiment, regardez-le, c'est plus approfondi. Et puis c'est du cinéma coréen, donc c'est un humour un peu. Et c'est le premier film d'horreur, enfin comédie horrifique, vraiment produit en Corée du Sud. Donc très chouette à regarder. Et voilà, moi j'ai bien aimé, c'était rigolo. Le duo de copains, j'ai trouvé hyper mignon. Et puis c'est un des bébés de Shaun of the Dead, qu'on aime beaucoup, évidemment. Et voilà, c'est sympa d'en parler au milieu de toute cette horreur.

  • Speaker #2

    cette glaucerie en vrai je suis d'accord j'aime bien le film pour ce qu'il fait vis à vis du redneck movie en fait t'inverser cette espèce de phobie des rednecks comme ils sont traités de l'Amérique profonde dans les films d'horreur des fois pertinemment mais j'aime bien c'est assez rigolo, c'est assez malin ça se prend pas trop au sérieux, enfin même pas du tout au sérieux mais mais ça peut prend quand même un peu un contre-pied sur le redneck movie avec les méchants pauvres de l'Amérique profonde des fois c'est justifié, on va pas se le cacher mais en tout cas c'est sympa, c'est un bel hommage à plein de films et en fait on passe un bon moment et à François Ruffin ne parle pas des sujets qui fâchent pour et tout ah non,

  • Speaker #1

    pas lui non mais j'y ai pensé en regardant, je me suis dit François Ruffin the movie

  • Speaker #0

    Il y a peut-être un remake qu'on pourrait faire.

  • Speaker #1

    Ça s'appellerait Les bourgs et les tours.

  • Speaker #2

    François Othon qui réalise, évidemment.

  • Speaker #1

    Et il y aurait Christian Clavier.

  • Speaker #0

    Ah, ben voilà.

  • Speaker #1

    Pour l'équipe Rocco. Quoi ?

  • Speaker #0

    T'entends ? Ma femme ?

  • Speaker #1

    Ben oui, oui. Donner de l'argent. C'est marrant, Tokyo Red Hail. Moi, je l'ai vu la troisième fois.

  • Speaker #2

    Moi, je pense que c'est pareil. C'est le bon film popcorn que tu peux regarder avec tes potes, qui est un peu une autocritique du genre, qui est un peu rigolo quand tu connais les codes du slasher. Et qui est aussi rigolo quand tu regardes pas de films d'horreur.

  • Speaker #1

    Et de manière assez marrante, je trouve pas qu'il ait été franchement égalé en comédie horrifique. Il y en a d'autres, mais il n'y en a pas tant que ça. Oui,

  • Speaker #2

    il y en a... La cabane dans les bois là,

  • Speaker #1

    Capriwood. Oui,

  • Speaker #3

    mais ça ne ressemble pas à ça.

  • Speaker #2

    Mais en termes d'amusement vis-à-vis des codes.

  • Speaker #1

    Le code un peu méta,

  • Speaker #0

    mais ça va pas. Mais là, c'est plus facile, moi je trouve. Oui,

  • Speaker #2

    oui, oui.

  • Speaker #0

    C'est vraiment la bonne comédie. Et surtout, je dois dire que les personnages de Tucker et de Dale sont vraiment hilarants. On y croit direct. Moi, j'avoue que l'acteur qui joue Tucker me fait hurler derrière. Je ne sais pas, il a une... tête.

  • Speaker #3

    Avec ses bretelles.

  • Speaker #0

    Même une voix qui fonctionne hyper bien quand il se fait piquer par des gays. Son make-up, c'est la cata totale des espèces de boss partout sur le village. C'est juste un dessin animé. Il est vraiment très marrant. Il essaie tout le temps de soutenir son copain Dale dans ses entreprises de drague foireuses en lui donnant confiance en lui.

  • Speaker #3

    Il dit qu'il est beau.

  • Speaker #2

    Et en vrai, effectivement, je trouve qu'il y a quand même une petite bromance entre les personnages.

  • Speaker #0

    Quand ils sont interpellés par le flic dès la première fois, c'est le principe que le flic ne les aime pas beaucoup parce que potentiellement, ils sont partis dans la cabane dans les bois pour faire crac-crac. Est-ce que je ne chercherais pas la suite de... Ah non, pas très. Des inspirations.

  • Speaker #3

    Mais voilà un petit...

  • Speaker #2

    Mais en tout cas, après avoir vu Antichrist, j'avoue que ça fait du bien.

  • Speaker #3

    Non, ouais, Matitoker and Dale, après, c'est sympa.

  • Speaker #1

    Moi, je l'ai vu avant.

  • Speaker #2

    Ah ouais, moi, j'avais prévu la sélection dans l'ordre pour ne pas être trop trauma en arrivant, mais oui.

  • Speaker #1

    Ah non, c'était... Non, mais attends, c'est toujours un plaisir de le revoir. Alors, on n'a pas dit, mais il y a quand même des trucs un peu cool, notamment quand il y a les gamins. qui saute dans le truc qui broie le bois.

  • Speaker #0

    Le verre à bois,

  • Speaker #1

    oui. C'est assez fantastique. Et donc, en fait, ils tirent le cadavre, enfin, le demi-cadavre. En plus, après, il y a le flic qui arrive et ils ont chacun une jambe dans la main. Et là, tu as un plan qui rase le sol, qui filme les entrailles du cadavre. La main de chaque personnage qui tient... Une jambe de... Un pied de chaque... Enfin, un pied de... Chacun un pied ! C'est très long. Et on voit le flic qui arrive en voiture en face. Il y a des trucs qui sont pas mal. Après, le seul truc... Et là, je me suis refait la réflexion en le regardant. Il est ternasse, un peu, le film. Il est un peu genre... C'était 2010. Oui,

  • Speaker #2

    c'est...

  • Speaker #1

    Il est un peu gris, quoi. Genre, il y a un peu de paron, quoi. C'est dommage, parce que...

  • Speaker #3

    C'est d'Anthony aussi.

  • Speaker #2

    Ouais. C'est pour ça que, tu vois, les films en noir et blanc, il n'y a pas de problème. Oui, toi,

  • Speaker #3

    tu trouvais ça vachement bien, mais...

  • Speaker #0

    Mais oui, et puis, moi, j'aime bien l'idée que, évidemment, les petits cons, on va les appeler comme ça, les petits cons ont des gros préjugés, mais j'aime bien aussi que de l'autre côté, En fait, ils se créent eux-mêmes une histoire parallèle. Ils font un souci collectif. Ils sont persuadés d'être entourés par une secte qui veut se suicider, alors qu'ils ont juste envie de pêcher le poisson. Moi, je trouve ça assez drôle. On ne va pas dire que c'est les Amériques irréconciliables, mais il y a peut-être un truc.

  • Speaker #2

    Non, pour moi, il y a un discours de l'ordre de la porophobie, sur l'espèce de peur panique des pauvres, ou des classes sociales défavorisées, qui est un peu renversée. C'est assez chouette. Les frat-boys là.

  • Speaker #3

    Le classique du slasher en forêt où c'est toujours le même profil du mec en salopette, un peu bedonnant, un peu bête, un peu flippant, qui aime regarder les filles en maillot de bain, qui va se mettre à trucider tout le monde.

  • Speaker #2

    C'est la réhabilitation des méchants.

  • Speaker #3

    Oui, c'est assez chouette. Et Dale, le personnage de Dale, il est tellement mignon. C'est le personnage le plus mignon que j'ai vu depuis longtemps. C'est trop mignon. Moi, j'ai un beau coche de cœur,

  • Speaker #1

    quand même.

  • Speaker #2

    Je suis un peu négatif.

  • Speaker #3

    Mais Alan te dit qu'il est assez incroyable. Mais Tyler Labine, on le connaît moins. Moi, je l'avais moins vu que...

  • Speaker #1

    J'aime bien son nom, en tout cas. La Babine ?

  • Speaker #0

    Il n'a même âge que moi.

  • Speaker #1

    Ah non, pas du tout.

  • Speaker #2

    Ah oui, c'était un peu...

  • Speaker #3

    Il a 64 ans.

  • Speaker #1

    Pas du tout, je suis beaucoup plus jeune. Oulala, je me suis trompé.

  • Speaker #0

    Il n'est pas de l'année de la chèvre du coup.

  • Speaker #1

    J'ai confondu Born et Yours Active. Born ? Born né, sur l'affiche Wikipédia.

  • Speaker #0

    Ah oui, pas Elisabeth Born.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #2

    pas elle.

  • Speaker #1

    Je parlais de François Ruffin, mais je n'ai pas parlé d'Elisabeth Born.

  • Speaker #0

    Je m'arrête là. Ce film-là me fait beaucoup plus rire que par exemple les Scary Movie. Même si c'est beaucoup plus connu que Scary Movie et tout ça, mais j'ai beaucoup plus d'attachement pour ces personnages-là.

  • Speaker #1

    Déjà, tu as moins de la grosse blague de cul toutes les cinq minutes.

  • Speaker #2

    Et puis en plus, le truc avec Scary Movie qui m'a toujours un peu fait chier, c'est que le film de base est drôle. Scream, c'est drôle. C'est déjà une parodie. Je n'ai jamais compris le parodie de parodie. Ça m'a toujours un peu fait bizarre,

  • Speaker #1

    quoi.

  • Speaker #2

    Perturbé. Il ne m'en faut pas beaucoup.

  • Speaker #3

    Mais vraiment, regardez Little Evil. Il est sur Netflix. Désolée de la pub mais comme ça c'est facile à regarder. Et déjà Adam Scott, on l'aime.

  • Speaker #1

    Bangueur.

  • Speaker #3

    Et franchement...

  • Speaker #0

    C'est vraiment cool à regarder. Moi, j'ai été très surprise par ce film. Il n'a pas une pure note, mais c'est vraiment une... Oui, c'est une parodie de la malédiction, mais moi, j'ai trouvé ça vraiment bien. Vraiment, grosse surprise. En termes un peu... Si vous avez aimé Tucker & Dale, vraiment, un film avec Adam Scott, dans un film un peu d'horreur, moi, je trouve ça...

  • Speaker #1

    C'est la première fois qu'on parle d'une comédie qui est bien, je crois, dans l'ordre du dimanche. parce qu'il y avait Elphone

  • Speaker #2

    L'Aubergeon je sais bien tu étais vraiment le fond du panier l'acteur de Midday je pense 30 jours de nuit c'était bien c'est pas un film comique 30 jours de nuit c'est pas grave c'est comique,

  • Speaker #1

    ils ont des doudounes de Uniqlo c'est marrant Canada pardon Non bah écoute c'est...

  • Speaker #2

    En tout cas merci Lola d'avoir sélectionné ce film parce que dans le marasme tu nous as sauvé.

  • Speaker #3

    Merci pour ce film cranche de vie quoi.

  • Speaker #1

    Parce que sinon là c'était vraiment...

  • Speaker #2

    Sinon on n'irait plus jamais à la fontaine de fontaine... A la fontaine de choux.

  • Speaker #1

    Pour être fontaine de choux je ne boirais pas de ton eau. Ok et bien avant de se quitter on vous fait... Je redis, je fais le moment voilà.

  • Speaker #3

    Il y a les recours ici on oublie pas. Oui,

  • Speaker #1

    je n'oublie pas, mais maintenant, j'ai changé un peu mon workflow. Donc, il faut aller... Moi, je parle comme ça. Là,

  • Speaker #0

    je le vois, il y a un téléphone et le tactile ne marche pas.

  • Speaker #3

    Il a un mindset de grabataire. Non,

  • Speaker #0

    mais là, vous ne voyez pas, mais il n'arrive pas à swiper.

  • Speaker #1

    PP mindset, oui. Donc, je suis sur la page de l'horreur du dimanche sur Spotify. Alors, ce qu'il faut faire...

  • Speaker #2

    Laisse-moi vous dire.

  • Speaker #1

    Quand vous êtes sur votre téléphone, en dessous de la vignette, il y a une étoile. Il faut cliquer dessus. Une fois que vous avez cliqué dessus Vous mettez 5 étoiles Ça c'est fait, ça vous a pris quoi ? 4 secondes Ensuite juste en dessous, la ligne d'en dessous Il y a une petite cloche Vous cliquez dessus avec votre doigt Et la mention abonné va apparaître Et voilà, et donc tout ça ça nous fait monter dans les classements Ça fait monter le nombre d'écoutes Et c'est bien,

  • Speaker #2

    voilà Ça fait monter notre égo

  • Speaker #1

    Et nous, quand on se lève le lundi matin pour aller bosser, on est content parce qu'on se dit, ah ouais, trop bien. Ça met un peu de couleur dans nos vies ternes et mornes.

  • Speaker #3

    Retenez de la couleur à nos forêts intérieures, s'il vous plaît.

  • Speaker #0

    Alors, pour moi, ma forêt est très colorée.

  • Speaker #1

    Arrosez mes arbustes. Je ne sais pas. Je vais essayer. Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais je ne veux pas savoir.

  • Speaker #0

    Retenez de la couleur à ma forêt.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas,

  • Speaker #0

    moi, je suis perdue.

  • Speaker #1

    Avant de nous quitter, nous allons nous raconter ce qu'on a fait dimanche dernier. C'est un prétexte pour faire des espèces de recommandations, comme la tradition du podcast Le Veu. Je commence par moi, une fois de temps en temps.

  • Speaker #0

    Tu commences toujours par toi.

  • Speaker #1

    Ah bon ?

  • Speaker #0

    Tu vas faire synchro. Allez,

  • Speaker #1

    Lola, Lola, Lola, vas-y, vas-y,

  • Speaker #0

    vas-y. Alors moi, pour rester dans la couleur, je vous recommande une...

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Je joue avec une... Avec un petit peu de bière.

  • Speaker #2

    Je prends toujours le pépé mindset, je sais, donc je suis en train de jouer avec une capsule de bière. Donc vas-y,

  • Speaker #0

    je te recommande un roman graphique qui s'appelle « Cian » , en parlant de couleur, donc d'une autrice italienne, Lucia Biaggi. Donc ça se passe dans un monde où la couleur de peau détermine la place des individus dans la société. Donc jaune pour les privilégiés, rouge pour la classe moyenne et bleu pour les pauvres. Et donc ça se passe, c'est une bande de potes où ils sont tous un peu mélangés. Et en fait, il va y avoir la remontée à la surface d'un suicide survenu 20 ans plus tôt qui va confronter ses cinq amis à leur passé. Et donc là, on va rentrer dans un polar et une critique de la société. Et voilà, c'est vraiment un chouette roman graphique. Déjà, c'est très, très beau. Le noir n'est pas utilisé.

  • Speaker #1

    Et c'est rare. Tiens. comme si c'était pas fait exprès tu vois ça me parait un peu obvious ton affaire qu'est-ce qu'il est chiant j'attends de voir tes recours donc voilà sur l'égalité,

  • Speaker #0

    discrimination c'est bien,

  • Speaker #1

    soyons tous égaux Lola découvre le racisme elle a vraiment je le hais c'est vraiment mindset pépé

  • Speaker #0

    Lola Il est en train de jouer avec ses crottes de nez. Vas-y, fais ta reco.

  • Speaker #1

    Oh là là, mais non, mais je rigole. Ça a l'air bien sion. J'espère que c'est pas trop sion.

  • Speaker #2

    Vraiment, je me disais, est-ce qu'il va oser faire ça ?

  • Speaker #1

    Il l'a fait. Il l'a fait. Non, moi, je voulais vous recommander une discographie. Non, une discographie. Une artiste, une artiste. Son graphie complète. Il y a trois albums. Il y a trois albums. Donc, il faut aller écouter Samia. C'est écrit Samia comme le prénom. S-A-M-I-A. Voilà, qui est une artiste américaine et qui joue avec un groupe. Il y a de la lourde guitare, c'est très mélancolique et c'est vachement bien. Elle chante très bien. Il faut écouter donc...

  • Speaker #0

    Pourquoi tu as imité Alexis Cabrel ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas. Il y a trois albums. Je vois sur la fiche Wikipédia qu'il y a un quatrième et qui est probablement un EP initial, mais ça commence avec un album qui est sorti en 2020 qui s'appelle The Baby. et qui est vachement bien alors non il n'y a que deux albums puisqu'il y a Honey qui est sorti en 2023 et le troisième va sortir et pourquoi je vous en parle parce qu'elle a sorti deux nouveaux singles il y en a une, il y a un de ses singles qui s'appelle Lizard et l'autre qui s'appelle, et c'est là que ça va rejoindre Antichrist, Bovine Excision, voilà c'est pour ça que c'est pour ça que je l'ai recommandé parce que j'étais en train de l'écouter et je me suis dit tiens c'est marrant, ça me rappelle un film que j'ai regardé donc voilà Voilà voilà bon désolé

  • Speaker #3

    Oui mais j'avais deux idées de recos mais je vais en faire qu'une parce que je suis pas Thomas quoi

  • Speaker #1

    C'était bon c'est un seul artiste

  • Speaker #3

    Moi je vais vous faire une reco musicale aussi d'un album qui tourne en boucle en ce moment c'est le dernier projet de Ajaan Krak qui est un petit Tu dis comment ça s'écrit là Non pas petit mais qui est un rappeur un peu de la nouvelle génération du rap fr on va dire Et il a sorti un nouvel album qui s'appelle Premier Mouvement, qui est incroyable. Donc c'est Brodjvi, c'est lui qui fait les prods.

  • Speaker #1

    Et ça s'écrit comment ?

  • Speaker #3

    H, plus loin, jeune, plus loin, crack.

  • Speaker #1

    H, jeune, ah oui, ok.

  • Speaker #3

    Et c'est super bien écrit, c'est super bien Brodjvi, ça défonce. Vraiment, foncez, foncez, foncez, foncez, c'est trop bien.

  • Speaker #1

    Ah, il est très jeune.

  • Speaker #3

    Bah, on l'appelle pas H, vieux crack.

  • Speaker #1

    Ouais. Ouais, non mais...

  • Speaker #3

    Et ouais, c'est vraiment très très bien. Et il est en tournée à partir de... avril ou mai, je crois. Peut-être même avant, je sais plus. Mais en tout cas, vous pouvez le trouver en conserve un peu partout en France, je pense, dans quelques mois, quelques semaines.

  • Speaker #1

    Voilà. Ah, jeune crack. Eh bien, écoutez, je vais aller écouter ça. Pardon. Non, non, mais je suis toujours dans mon roleplay de vieux, là. Camille, à toi.

  • Speaker #2

    Alors moi, je vais vous recommander un livre. Je fais partie de ces gens qui, quand ils prennent des billets pour aller à l'autre bout du monde, se préparent pendant six mois en lisant plein de trucs autour de ça. Je vais vous parler de la Corée du Sud. Avec Alain Lassé, j'ai un peu plus de duolingo, il va falloir se calmer. un livre qui s'appelle Scène de vie en Corée, un essai d'interprétation de Martin Frost c'est un livre assez intéressant parce que c'est une sorte d'essai un peu sociologique qui permet en fait, je reprends cette phrase il y a 17 chapitres chaque chapitre concerne un petit pan de la vie en Corée par exemple, le dernier que j'ai lu c'est sur les trottoirs C'est beau l'histoire. Ça commence par d'abord une scénette où elle décrit une scénette qu'elle connaît en Corée par rapport à ce sujet-là. Et ensuite, il y a un essai beaucoup plus long, dans une vingtaine de pages à peu près, où elle vient expliquer d'un point de vue historique, sociologique et culturel ce que ça veut dire par rapport aussi à la société coréenne. D'une part, c'est intéressant si vous partez en Corée comme moi, parce que c'est toujours... ... Si vous aimez bien ce pays-là, c'est toujours intéressant aussi de comprendre un peu les tenants et les aboutissants de choses de la vie banales mais qui en fait sont plus complexes que ce qu'on croit. Et en plus, je trouve que c'est une super façon ludique de se confronter à ce qu'on appelle l'interculturalité pour être un peu pompeuse, mais en gros qui est juste l'idée que tout ce qu'on fait dans notre vie est quand même extrêmement lié à notre culture. Je trouve que c'est intéressant.

  • Speaker #1

    Voilà. Heureusement qu'il y a quelqu'un qui... Qui lit. Voilà. Non,

  • Speaker #2

    à côté, je lis Britespires.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai écouté la musique, j'ai lu une BD, voilà. Et puis, bah... Ça va. Et qui a mis lourde littérature directe. Allez.

  • Speaker #3

    Ah ouais, des vrais livres.

  • Speaker #1

    Des vrais livres. Des vrais livres sans images.

  • Speaker #0

    Moi, il a dit que j'avais lu Le Racisme pour les Nuls.

  • Speaker #1

    Mais non, je suis en train de regarder ces images. En plus, c'est beau, là. C'est pas mal.

  • Speaker #0

    Bien sûr, c'est beau.

  • Speaker #1

    Voilà. Mais qu'est-ce qu'il y a ?

  • Speaker #2

    toujours pas de sortie Tucker &

  • Speaker #1

    Dale on l'a perdu là-dedans ouais je suis je suis perdu je suis confus ce soir bon je on vous laisse voilà et puis on revient dans deux semaines voilà les étoiles tout ça bisous à bientôt au revoir au revoir perdez pas dans la forêt bye

Description

Promenons nous dans les bois... pendant qu'on parle de films cracra... Ce dimanche on parle de films d'horreur et de la forêt.


Les films de l'épisode :

- 2’23’’ Koko-di Koko-da [Johannes Nyholm]

- 23’55’’ November [Rainer Sarnet]

- 50’24’’ Antichrist [Lars Von Trier]

- 85’24’’ Tucker & Dale fightent le mal [Eli Craig]


Et dimanche dernier alors (101’30'') ?

- Lola recommande le roman graphique Cyan de Lucia Biagi

- Thomas recommande d'écouter l'artiste américaine Samia

- Léo recommande aussi de la musique, H JeuneCrack, rappeur français

- Camille se prépare à son voyage en Corée du Sud en lisant Scènes de vie en Corée, un essai de Martine Prost


⚠️ Attention aux spoilers ⚠️


Réalisation et musique : Brice Thierion

Identité visuelle : Noah Ballul


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut les nuls, ça va ? Oui ? Et non non, c'était pas une balle perdue, je commence sur une pointe d'agressivité pour vous sortir de votre torpeur, avant de vous replonger la tête dedans, vous faire ressentir autre chose que de la tristesse. L'horreur du dimanche, le podcast des films du bad qui font bader, le podcast de la boule au ventre et de la nausée, mais aussi et surtout le podcast du frisson mou. Oui, alors bon, aujourd'hui, le rire n'est pas présent, le fun n'est pas présent. On fait la gueule, on pleure, on s'emmerde pour un épisode spécial forêt. À deux doigts de vous dire un épisode spécial furêt, car c'est ce qu'avait proposé mon autocorrect. puisque je ne sais pas écrire forêt correctement avec l'accent au bon endroit. Ah bah oui, c'est bien sympa, la forêt, ça fait peur, c'est l'occasion de parler de films un peu fun, on va bien s'amuser en écoutant l'horreur du dimanche. Non, non, non, on ne va pas s'amuser, car mes collègues et moi-même, nous vous avons préparé une sélection de films absolument déprimants, sans trop nous concerter en amont d'ailleurs. Une sélection qui devrait vous plonger dans une triste torpeur, vous attirer vers le fond si vous couliez déjà. C'est à croire que finalement, la forêt n'inspire que le front. froid, le deuil, la tristesse et la mélancolie. Et un peu le camping aussi. Tout le monde a apporté ses cachetons ? Camille, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Moi, je préfère les champignons.

  • Speaker #0

    Oui. On l'avait, oui.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Lola, ça va ? L'ailé, la frite ?

  • Speaker #2

    Oui, ça va, mais Camille ne veut pas me donner le spot de son coin à champignons.

  • Speaker #0

    c'est dommage derrière son PC il a lui aussi les sourcils froncés de notre ingé son nous ne voyons que sa ride du lion ah non ne vous inquiétez pas ce n'est pas la tristesse ou l'émotion qui le gagne non non non c'est simplement qu'il a repéré un câble mal gainé pour lui Antichrist est une romcom c'est Lars von Brice

  • Speaker #3

    Brice joli bravo

  • Speaker #0

    L'horreur du dimanche épisode je sais plus combien, c'est parti.

  • Speaker #1

    46.

  • Speaker #0

    46, c'est parti, c'est maintenant et on commence avec le film que j'ai sélectionné.

  • Speaker #3

    Bébé, parle, parle.

  • Speaker #0

    Cocody,

  • Speaker #1

    cocoda. Voilà, ça commence bien, vraiment.

  • Speaker #0

    J'en peux plus. Oh là là. Donc, au cas où vous ne l'auriez pas compris, Cocody, cocoda, c'est le film que j'ai choisi pour ce soir, pour le thème de la forêt. Cocody, cocoda, cocody, cocoda, en suédois. C'est un film suédois, donc réalisé par... C'est pas vrai ! J'ai pas le titre international ou québécois, je ne sais pas. Cocorico ? Le chant du coq ? Donc, film suédois réalisé par un certain Johannes, je ne sais pas comment on prononce, Niholm, qui est sorti sur nos écrans en 2019. Au casting, on ne trouve que des gens avec un nom en rouge souligné sur Wikipédia, ce qui veut dire qu'ils ne sont pas spécialement connus. Lee Fedlun, qui joue le rôle de Tobias, Ilva Gallon qui joue le rôle d'Aileen et je la cite, Katharina Jacobson, l'enfant qui joue Maya. Bon, euh...

  • Speaker #3

    Bon. Qu'on continue.

  • Speaker #1

    Dès qu'il y aura un blanc, s'il te plaît,

  • Speaker #3

    enchaîne.

  • Speaker #0

    Ouais, j'y vais. Donc, en quelques phrases. Tobias. Eileen et Maya forment une heureuse petite famille. Ils mangent des moules. Ils sont en vacances. Ils sont en vacances, peut-être. Je ne sais pas trop. C'est bizarre comme vacances. Il y a des pizza au moule. Il y a des pizza au moule.

  • Speaker #1

    C'est carnaval.

  • Speaker #0

    Il y a des clowns un peu malaisants. Ils ont des costumes de lapin aussi. Ah oui, des costumes de lapin. Et puis, au cours de cette fête, de cette liesse, de cette scène de liesse, Eileen, la maman, chope une vilainchiasse.

  • Speaker #1

    Avec une pizza au moule.

  • Speaker #2

    Ben oui, à quoi tu vas t'attendre ? Les

  • Speaker #0

    Italiens, c'est vrai. Ouais, en PLS, comme on dit. La petite famille se retrouve donc évacuée à l'hôpital pour soigner Maman. Mais au petit matin, Maya est morte. Voilà. Le jour de ses 8 ans. Donc, le jour de ses 8 ans à son anniversaire. C'est une scène qui est... C'est... un peu traumatisante, où ils vont chercher un petit muffin à la cafétéria, ils essayent de réveiller leur gamine pour lui faire souffler les bougies, puis elle ne se réveille pas, c'est affreux. Et là, ça coupe, il y a une ellipse et trois ans plus tard, en plein deuil, Tobias et Eileen, les parents, ont prévu une virée en vacances, vacances camping, on comprend. Ils parcourent les routes désertes de la Suède rurale jusqu'au soleil couchant, non sans une certaine tension dans leurs échanges, on le comprend. Il y a une engueulade notamment autour d'un cornéto, pas compris les tenants et les aboutissants.

  • Speaker #4

    Le cornéto à la fraise,

  • Speaker #2

    j'aurais pu le faire. Ce n'est pas un bon choix. Par contre, tu ne peux pas le ramener après l'avoir croqué, ce n'est pas possible.

  • Speaker #1

    Surtout, oui, ils peuvent plus se blairer.

  • Speaker #0

    Voilà, ils peuvent plus vraiment s'encadrer. On pense qu'effectivement, ils ont dû passer par un parcours de deuil compliqué et qui a abîmé évidemment leur relation amoureuse. Surpris par la nuit, ils décident sur initiative, initiative forcée de Tobias, de camper dans une clairière pas trop loin. d'une aire d'autoroute, c'est un peu pourrable. Et donc, il se couche, il dresse la tente et il se couche en froid, dans le froid, et au petit matin, Eileen se réveille, sort de la tente pour un early pipi dans la clairière. Alors qu'elle a encore les fesses dans les hautes herbes, elle est confrontée à un inquiétant trio, un chapelier fou, un colosse portant le cadavre d'un mollusque, et une jeune femme à tresse. co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co-co En fait, par Maya, leur fille. Voilà. Donc, Kokodi Kokoda, c'est encore un film de deuil. Alors, bon, on a un peu marre. En fait, mes yeux sont un peu secs au bout d'un moment. Mais, je trouve que Kokodi Kokoda... a pour lui une forme assez inédite, en tout cas en utilisant ce motif de la boucle temporelle, et qui pour le coup dit quelque chose en tout cas de la mécanique de l'anxiété, du stress post-traumatique, de la redondance des idées traumatisantes et de l'angoisse qui revient, comme un deuil. Le deuil d'une enfant de 8 ans. Voilà, donc moi c'est un film que je trouve relativement bien construit, bien que le revoir 7 ans après sa sortie, je l'ai trouvé un peu moins fort qu'au moment où il est sorti, parce que je pense que des films qui abordent cette thématique de manière plus forte, et de manière plus osée en tout cas dans la forme, il y en a eu un paquet. Mais je lui trouve quand même une certaine forme de justesse. Et je lui trouve aussi une idée qui est assez inédite dans ce type de film, c'est la fin, que je vais divulgacher maintenant tout de suite. La fin, en réalité il n'y a pas grand chose à divulgacher, mais la fin prend le parti d'une demi-réconciliation. C'est-à-dire qu'il n'y a pas de réconciliation, il n'y a pas de séparation, il n'y a pas de mort, il n'y a pas de... On sort d'une fin évidente et en fait il y a une résolution en forme de compromis, en tout cas de la part des deux membres du couple. Donc voilà, j'ai trouvé que le film était assez... Je sais pas, c'est honnête. En tout cas, ça m'a fait plaisir de le revoir. Enfin, quand je dis que ça m'a fait plaisir de le revoir, je passe pour un fou furieux. Mais en tout cas...

  • Speaker #2

    T'inquiète, il y aura pire ce film.

  • Speaker #0

    Mais en tout cas, ça m'a un peu plu comme film. Je sais pas si ça vous a plu. Ouais,

  • Speaker #4

    bah... Moi,

  • Speaker #0

    je prends la parole.

  • Speaker #1

    Ah bah...

  • Speaker #4

    Allons-y.

  • Speaker #1

    Tant que c'est pas pour dire que tu vis comme un en boucle. Non, non,

  • Speaker #4

    non. Moi, j'ai aimé ce film. j'avais rien lu, je me suis laissée totale surprise donc au départ je me suis demandé un peu ce que je regardais mais non, avec du recul j'aime le côté un peu game over tu vois il y a un truc un peu jeu vidéo la partie est finie, on recommence dès qu'on voit les trois personnages très horrifiques que tu as cités il y a un peu un côté un jour sans fin qui s'installe ... Et voilà, j'ai trouvé ça... Je me disais, c'est hyper cruel, mais en même temps, la perte d'un enfant, qu'est-ce qu'il y a de plus cruel que ça ? Donc finalement, le film à côté, ça va. Et non, surtout la partie conte avec ces trois personnages et un peu ce truc Alice au Pays des Merveilles, ça crée des... Je trouve qu'il y a des trouvailles de mise en scène, notamment avec le théâtre de marionnettes.

  • Speaker #0

    Je ne l'ai pas dit. Effectivement, il y a des scènes de théâtre d'ombre qui racontent un peu ce qu'on voit dans le film.

  • Speaker #4

    Ça, moi, j'ai trouvé ça...

  • Speaker #0

    Ça surligne un peu le propos, mais c'est vrai que c'est assez joli.

  • Speaker #4

    C'est très joli. On est toujours dans la métaphore du deuil, mais ça change un peu de ce qu'on a l'habitude de voir et de manière originale. Donc voilà. Oui, l'enfant, finalement, qui est un peu... ... L'antagoniste qui va venir les hanter, ça change aussi des films de deuil, surtout par rapport à la perte d'un enfant. On pourra en reparler parce qu'on a d'autres films qui parlent de ça. Et je trouve que l'évolution des répétitions, il y a un truc complètement chaotique et non linéaire. Et ça, ça marche très bien aussi.

  • Speaker #0

    Il y a des trucs super durs, je te coupe, mais je ne l'ai pas dit. Moi, il y a des trucs que j'ai trouvé très, très durs, en fait, dans les scènes de meurtre. Et ça, c'est un truc qui était assez intéressant à filmer. En tout cas, c'est quand on voit Tobias réagir au meurtre de sa femme. et réagir à l'agression de sa femme dans un premier temps puis à son meurtre après. Et en fait il a une réaction qui est... qui est une réaction... Lâche. Lâche. Mais de mec terrorisé, fin... Et puis... En slip ! Le fait d'être dans cette tente en slibard...

  • Speaker #4

    Mais moi je faisais que de me dire, mais mets un pantalon ! Déjà, enfin tu te sentiras mieux !

  • Speaker #0

    Oui oui non mais... Tu pourras agir... Y a un truc de... Je sais pas, il y a un truc de vulnérabilité totale dans sa réaction qui est assez bien filmé en tout cas je trouve.

  • Speaker #2

    Encore plus, perso le camping, la terreur nocturne de devoir sortir faire pipi au milieu de la nuit, moi je relate complètement.

  • Speaker #4

    Là c'est au petit matin.

  • Speaker #2

    Ah ouais mais moi je déteste ça, il fait froid, l'herbe est mouillée et tout, je dois sortir.

  • Speaker #1

    Ils vont se faire piquer le cul tu vois. Mais surtout elle lui propose une espèce de truc,

  • Speaker #2

    c'est de faire pipi. Non je fais pas ça,

  • Speaker #1

    je dis pas que je fais ça.

  • Speaker #2

    Non mais je comprends pourquoi elle propose ça, moi j'aime pas non plus.

  • Speaker #4

    Et encore c'était pas le number two quoi.

  • Speaker #2

    Non bah heureusement quand même.

  • Speaker #1

    Oui mais en plus moi je trouve que, alors c'est marrant parce que moi j'ai pas exactement compris le film de la même façon. Pour moi il y a évidemment la boucle temporelle mais en fait c'est des visions de l'esprit de Tobias et c'est ça que je trouve intéressant dans le film c'est que pour moi il y a les deux visions qui s'affrontent. D'abord celle de Tobias et ensuite celle d'Eileen. Dans le sens où, justement, moi ce qui m'a beaucoup perturbée, c'est les scènes de mise à mort de sa femme sont extrêmement violentes et extrêmement dégradantes. Tu soulignais le fait qu'elle n'avait pas encore remis son pantalon. Ça, ça joue là-dessus quand même beaucoup. Et moi, au bout d'un moment, je me suis dit...

  • Speaker #0

    Lui, il ne le met jamais son pantalon.

  • Speaker #1

    Oui, mais tu vois, il y a quand même une scène avec un chien et sa femme, et lui ne fait rien. Et donc moi, je me suis dit, bon, il y a deux solutions. Soit... On est face à un film sadique et misogyne. C'est d'autant plus. C'est pas tout à fait vrai. Soir, en fait, c'est la vision, je pense, véritablement comme dans un cauchemar, c'est-à-dire un truc où t'es embourbée et tu ne peux pas avancer et où tu vois les personnes que t'aimes le plus se faire découper en morceaux et toi, tu fais rien, tu vois. Et c'est pour ça qu'en fait, je jugerais pas sa réaction comme étant lâche parce que pour moi, c'est juste... Sa culpabilité en fait, qui crasse en permanence.

  • Speaker #0

    C'est une espèce de paralysie. Son impuissance est assez bien mise en scène parce qu'il est dans une tente. Il y a un jeu énorme, un très gros jeu où il essaye de se cacher dans une tente. Mais en fait, tu sais qu'il y a ce truc un peu de se cacher sous ses draps ou de se cacher dans un endroit où tu n'es pas protégé, mais où tu as un réflexe un peu, je ne sais pas, presque de nourrisson, de fœtus, d'aller te... te replier dans un coin tout en restant autant vulnérable que si t'avais pris la fuite. En plus, il est en slibard. Donc, il y a ce truc un peu, le film appuie sur le pathétique de Tobias. Et le film est... La grande majorité du film, la plupart du temps, on est effectivement de son côté. C'est un film qui a été réalisé par un homme, donc je pense que ça joue. En tout cas, il prend le parti de regarder le point de vue du protagoniste masculin. Oui, mais tu vois,

  • Speaker #1

    parce que ça, pour moi, le personnage, par exemple, de Aileen, au moment où on commence à rentrer dans sa tête à elle, en fait, se jouent pas du tout les mêmes questions. Elle, ce qui l'angoisse, c'est que lui puisse l'abandonner. Enfin, moi, en tout cas, j'ai vu ça. J'ai vu un truc... Clairement de leur couple. C'est pour ça qu'elle, la fin de son rêve, ou de sa vision, c'est cette espèce de casselet qui ne parle que du deuil impossible et du fait que ça n'avancera pas. Effectivement, la fin est assez jolie sur l'acceptation, je trouve. Du fait que c'est un sort qui s'acharne et qu'il n'y a pas d'explication. Il n'y a pas de responsable entre les deux.

  • Speaker #2

    Oui, et tant qu'il n'y a pas un lien qui est retissé, Une communication qui est retissée entre les deux, la boucle va continuer.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu vois, la manière dont ils se réconcilient, elle est très violente. Oui,

  • Speaker #2

    c'est un crash de voiture.

  • Speaker #0

    C'est un crash de voiture, il la force à monter, il lui fait peur, elle se pisse dessus. Enfin, il y a... Oui, il y a... Alors c'est vrai que maintenant que je le dis, j'y pense, il y a une emphase particulière qui est mise sur... Sur les urines, tu vois, sur le pipi. Mais parce que je pense que c'est un truc qui rend les personnages un peu pathétiques, qui renvoie à cet univers de l'enfant qui s'est sali. Il y a un truc un peu... Moi,

  • Speaker #4

    je pense aussi que c'est ce qui sort du corps de la femme. Il y a vraiment un truc de vulnérabilité. Elle a perdu son enfant. Pour moi, il y a vraiment un truc comme ça.

  • Speaker #0

    En tout cas, ça fait un truc. Tu vois, moi, ça me... Oh ! Ça m'a serré le cœur plusieurs fois.

  • Speaker #2

    Il y a presque une autre lecture qui a moins de sens, je trouve, quand même, mais c'est que cette boîte à musique au début qui, finalement, transmet la malédiction, au départ, c'est Aileen qui doit mourir en quelque sorte. C'est elle qui a le choc anaphylactique, là, Jean Lemoule.

  • Speaker #0

    La chiasse, oui.

  • Speaker #2

    Et en fait, c'est elle qu'on imagine mourir au début du film. Et finalement, en fait, c'est destination finale. La mort doit choisir quelqu'un, tu vois.

  • Speaker #0

    Ah ouais, toi tu penses que c'est Destination Final ? Non,

  • Speaker #3

    pas du tout.

  • Speaker #0

    C'est le set même.

  • Speaker #2

    Non, en vrai pas du tout, je pense que c'est vraiment de l'ordre de la surinterprétation, mais je vois un peu un truc de coup du sort comme ça.

  • Speaker #1

    Ah bah bien sûr, et de culpabilité immense.

  • Speaker #2

    Oui, voilà, c'est moi qui aurais dû mourir ce jour-là, et en fait c'est ma petite-fille.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, moi je pense que c'est pour ça que ces personnages existent. C'est parce qu'en fait, les trois personnages de la boîte à musique, en fait ils n'existent pour moi que dans la tête des deux parents. c'est le dernier truc qu'ils ont partagé son cadeau d'anniversaire cette espèce de magician dose psychopathe mais ce qui étant dit c'est assez intéressant que tu aies choisi ce film parce que quand on avait parlé des films d'enfance qui faisaient peur t'avais parlé de Alice au pays de merveille et là

  • Speaker #0

    il y a quand même un truc t'as pris alors moi ça me effectivement je l'ai vu la première fois que j'ai regardé Cocody Cocoda il était sorti depuis pas très longtemps et je l'ai vu la nuit ça m'a traumatisé. Et ce qui m'a traumatisé, c'est justement ces personnages-là, ce Chapelier fou, le côté... Ouais, je sais pas, je saurais pas l'exprimer. Je pense que c'est un truc qui est ancré très profond et qui me tétanise. Ce mec qui arrive avec une petite chanson et qui... Il y a un truc là-dedans qui me glace. Et le fait de, vraiment, le fait de tuer le personnage à plusieurs reprises dans une tente... C'est vraiment un truc, je trouve, c'est... Enfin voilà, il y a une... Ouais. Il y a quelque chose de très dégradant, je trouve, dans la manière dont ils sont tués, même si le film n'est pas hyper graphique. C'est... Voilà. Moi, ça me glace le sang. Et en même temps, le film joue avec ça et se termine sur une note un peu tendresse qui fait que c'est pas non plus complètement un film de connard. Et là-dessus, j'adhère au truc, quoi.

  • Speaker #1

    Non mais une esthétique assez... Enfin moi qui ne m'a pas beaucoup plu, je dois dire, tout à fait honnête, mais je reconnais que c'est quand même... En terme d'écriture c'est chouette, c'est intéressant ce qui se passe.

  • Speaker #2

    Après esthétiquement, moi je suis d'accord sur l'image, les bancs de caméra et tout, je ne suis pas hyper hyper accroché non plus, par contre les deux séquences animées en nombre chinoise avec les petits lapins en papier et en film, c'est incroyable. C'est trop belle ces séquences.

  • Speaker #1

    On peut faire des séquences dans la voiture ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    On ne voit la forêt qu'éclairée par les phares.

  • Speaker #0

    Oui, ça, oui.

  • Speaker #1

    Ça faisait vraiment peur. Ça, j'aime bien.

  • Speaker #0

    J'aime moins les scènes avec les petits lapins. Je trouve que c'est OK pour la forme et pour le mélange des formes. Je comprends l'intérêt pour enrichir le film. Par contre, c'est vrai que c'est un peu redondant. Il n'y en a que deux. Oui, il n'y en a que deux, mais il y en a une qui est très longue et qui est très explicative. La première aurait peut-être suffi, qui intervient au moment de l'ellipse. qui te permet de dire ok, on est sur une histoire de deuil le théâtre par un acte à la fin,

  • Speaker #2

    t'as compris depuis très longtemps que c'est une question de s'amuser on raccroche avec les personnages,

  • Speaker #0

    ça permet de faire le lien et ok mais c'est vrai que celle de la fin qui dure un peu plus de 5 minutes je crois c'est assez joli, je comprends pourquoi ils l'ont fait, moi c'est pas à mon goût mais je comprends d'un point de vue de l'intérêt graphique mais c'est vrai que c'est ça surligne un peu le cinéma de l'univers

  • Speaker #4

    d'animation un peu primitive.

  • Speaker #0

    Oui, mais pourquoi pas ? Moi, je comprends tout à fait qu'on puisse vouloir mettre ça dans son film, si on trouve ça beau. C'est réussi. Dans le film,

  • Speaker #4

    c'est réussi.

  • Speaker #0

    Gros taf. Et je crois que c'est un... Je pense que je dis une connerie, je vais fact-checker puis je vous le dirai après. Je crois que c'est un premier film. Ou alors un deuxième, je ne sais plus, mais c'est un early movie dans la carrière d'un film. Oui. Voilà. Bon, je sais pas, est-ce que vous voulez continuer de parler de Cocody Cocoda ? On parlera de Cocody Cocoda 2 après. Enfin non.

  • Speaker #3

    Non !

  • Speaker #0

    Ou alors est-ce qu'on peut dire que Cocody Cocoda c'est Antichrist 2 alors ?

  • Speaker #2

    Non mais... Il a spoil le film.

  • Speaker #0

    Il a spoil. De toute façon, tu sais, les gens ils ont la vignette quand on publie l'épisode.

  • Speaker #1

    Il y a des devoirs.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #2

    c'est vrai, on a déjà dit en fait.

  • Speaker #0

    Oui, ça vous aimait bien les gens ou pas ? Ouais, dites-le. il y en a qui n'aiment pas trop avoir des devoirs le dimanche mais bon il y en a qui aiment bien et surtout je le dis maintenant parce que d'habitude Brice il me dit que je dis à la fin il faut pas donc là je le fais t'as vu Brice mettez 5 étoiles ça nous aide et ça nous fait plaisir nous on demande pas d'argent, il y a plein de podcasts qui vous demandent de l'argent nous on demande pas d'argent donc vous mettez une étoile après si vous voulez

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on peut en parler en réu de ça ?

  • Speaker #4

    On va laisser ça le RIB de Camille.

  • Speaker #0

    Après, voilà, si vous voulez vraiment donner de la thune, ça, il n'y a pas de souci. On a tous des RIB. Enfin, on a nos ordis, là, on peut les poster vite fait. Lola, tu fais un post. Fais une story avec nos RIB. Et voilà. Et on est sur Instagram. Instagram, mais on n'est pas sur TwitterX parce que...

  • Speaker #2

    Mais c'est à la fin les pubs Thomas.

  • Speaker #0

    Ouais, mais je leur dirai à la fin.

  • Speaker #4

    Mais on n'a jamais été sur...

  • Speaker #0

    Ouais, on n'est pas sur TwitterX parce que c'est un truc de connard, mais surtout parce qu'on ne maîtrisait pas.

  • Speaker #1

    On ira peut-être sur Blue Sky.

  • Speaker #0

    Et puis les trucs de cinéma sur TwitterX enfin sur TwitterX X, X, X. Les trucs de cinéma, les gens ils se font éclater. De toute façon, sur X, dès que tu dis un truc, tu te fais éclater la gueule, donc nous on n'a pas envie de ça. Donc on est sur Instagram, où je ne sais pas, les gens ils sont...

  • Speaker #4

    Avec Mark Zuckerberg qui est tellement vieux !

  • Speaker #0

    Oui bah oui, mais de toute façon...

  • Speaker #2

    On débarque bientôt sur le boucail.

  • Speaker #0

    De toute façon, moi je te dis, partir en Amérique du Sud, au moins, il n'y a pas d'impôts.

  • Speaker #2

    D'accord, bon, n'envoyez pas de l'argent à ta mère, mais la bombe en a déjà assez.

  • Speaker #0

    Merde, j'en ai trop !

  • Speaker #1

    Je pense qu'il faut passer au film suivant, parce que là tu te dégares dans les bois et tu dis...

  • Speaker #0

    Oui, je suis en train de... On discute. Donc... Le film d'après c'est quoi ? Ah bah si ! On va aller se promener dans les bois avec Lélé je crois. Oui. Et Lélé, quelle est Sophie ?

  • Speaker #2

    Sophie, c'est November.

  • Speaker #0

    On dirait presque du japonais. Oui,

  • Speaker #2

    je suis d'accord. Et on terminera sur ces belles paroles.

  • Speaker #0

    Merde ! On m'entend ! Ça se fait pas de mettre des extraits comme ça. Bon, Léo, tu as noir.

  • Speaker #2

    November, du coup, sorti il n'y a pas longtemps avec Jean Dujardin.

  • Speaker #0

    Pardon, je rigole en plus.

  • Speaker #4

    Non,

  • Speaker #0

    c'est Gilles Lelouch.

  • Speaker #2

    Non, c'est Jean Dujardin.

  • Speaker #4

    Non, c'est Gilles Lelouch.

  • Speaker #0

    Mais moi, je les confonds toujours. On ne sait pas lequel est lequel.

  • Speaker #4

    C'est Dujardin ?

  • Speaker #2

    Ah ouais, je crois.

  • Speaker #1

    Arrêtez de vous disputer, ce ne sont pas pas de ce film. Bah si.

  • Speaker #2

    Vous savez regarder quel autre November il existe que...

  • Speaker #0

    Brice a été le juge de paix, il a dit Dujardin. Il vérifie quand même.

  • Speaker #2

    Non, évidemment. C'est Jean Dujardin.

  • Speaker #0

    Ouais. Bon, bah voilà, on passe au film d'après.

  • Speaker #2

    Ouais, voilà, de toute façon, il n'y a pas besoin d'en parler. Je vais vous parler de November réalisé par Reiner Sarnett, qui est un film estonien. C'est son deuxième long métrage.

  • Speaker #1

    Long métrage.

  • Speaker #2

    Arrêtez, ça commence, ça commence, ça commence. Des cinémas estoniens, il faut savoir qu'il y a à peine une dizaine de films par an.

  • Speaker #4

    J'ai cru que dans l'histoire.

  • Speaker #2

    Non, non, c'est une petite production. Il faut s'estimer heureux d'avoir des petites pépites de folk horror qui viennent d'Estonie. Ouais. Je crois que le mot pépite... Arrête, arrête.

  • Speaker #0

    Laissez-moi Laissez Léo nous raconter une histoire

  • Speaker #2

    Il y a bien longtemps Au pays de Enfin il n'y a pas si longtemps que ça Parce que c'est au 19ème siècle l'histoire Dans un village perdu au milieu de la forêt estonienne Vivaient dans un équilibre précaire Hommes et esprits et divinités Les villageois avaient pris pour habitude de marchander Avec le diable des bois Afin de capturer des âmes dans des automates Faites de briques et de brocs Ces créatures les crates, leur servant principalement à alléger leur labeur et à rendre les hivers moins rigoureux. Bon, et aussi à voler les vaches du baron du coin, en les faisant s'envoler avec un hélicoptère.

  • Speaker #1

    La précision est de la force.

  • Speaker #2

    Lina, une jeune fille de village, tombe amoureuse de Hans, le maxi-BG du coin.

  • Speaker #0

    Ouais, bah putain, ravagé, hein, le Hans.

  • Speaker #3

    Il est abîmé,

  • Speaker #0

    hein.

  • Speaker #2

    Malheureusement, elle découvre lors d'errance nocturne à travers les yeux d'un loup que Hans est tombé amoureux de la baronne allemande. Parce qu'il y a toujours une baronne allemande. Et parce qu'à cette époque, l'Estonie fait partie de l'Empire allemand, surtout. Mais Lina est déterminée à gagner le cœur du beau et romantique Hans, car sinon elle sera mariée à Endel, l'éleveur de cochons alcooliques du village. qui est vachement plus sexy il a une petite de part du vibe lui bah ouais c'est bon Lina tout à l'heure appelle à Mina la chamane pour la guider dans sa quête amoureuse mais le chemin est semé d'embûches tant dans le monde des vivants que dans celui des esprits voilà pour un petit résumé il se passe plein d'autres choses dans le film c'est un peu un film inhabituel Je dirais pour plusieurs raisons. La première qui m'est venue à l'esprit, c'est un film intégralement tourné en noir et blanc. Et c'est magnifiquement maîtrisé en plus, je trouve. Il y a une succession de tableaux qui empruntent beaucoup au surréalisme, c'est vraiment très très beau. Et c'est aussi inhabituel parce qu'il n'y a pas vraiment de fil rouge narratif, ni même de narration à proprement parler. En fait, je pense qu'il faut le voir un peu comme un recueil de contes et de mythes estoniens. Et si on cherche à trop se raccrocher à une histoire ou à une intrigue, c'est facile de se perdre, ou de s'ennuyer, ou de ne pas réussir à rentrer dans le sujet.

  • Speaker #1

    C'est pas une critique, hein ?

  • Speaker #2

    Oui, oui, oui. Vraiment pas. En tout cas, comme je le disais, November, ça fonctionne beaucoup en tableau chargé de symboles. Donc c'est plein de petites séquences qui s'imbriquent les unes avec les autres, mais qui fonctionnent aussi indépendamment. On y trouve beaucoup de représentations d'esprits, ou de divinités, de la mythologie. de la mythologie païenne estonienne. On en a parlé déjà, du coup, mais les Kratts, par exemple, que je ne connaissais pas.

  • Speaker #0

    Yo, yo, yo, yo, yo, yo.

  • Speaker #2

    C'est les Kratts. Le Kratts qui fait du rap.

  • Speaker #1

    C'est un épisode en chanson. T'es pas con,

  • Speaker #0

    hein ?

  • Speaker #1

    Que de qualité.

  • Speaker #0

    Ça suffit.

  • Speaker #2

    On y trouve aussi des esprits de la forêt, le diable des bois, Erasmo. On y trouve aussi Erasmo. On y trouve aussi la peste, ou le fléau. et les fantômes des proches défunts. Il y a beaucoup d'incarnations en animaux. Mila peut par exemple prendre le contrôle des loups lors de séquences de trance ou de rêve. La peste qui arrive un moment dans le village est personnifiée par une chèvre. Et les fantômes de proches disparus peuvent prendre la forme de poulets géants.

  • Speaker #0

    Voilà. Un gros poulet. Un gros poulet. Et en fait, c'est tout le principe des religions animistes. C'est que... Les gros poulets. T'as envoyé les gros poulets, je crois, sur la plume. Et donc oui, c'est tout le principe des religions animistes, c'est que tout peut être habité d'une âme. Toutes les choses qui nous entourent sont dans le domaine du vivant, que ce soit les arbres, les cours d'eau, les cailloux, les animaux, et même les objets créés par l'homme. Et c'est exactement le fonctionnement des crates dont les villageois ne peuvent plus se passer. Un peu comme une sorte de prémisse de notre dépendance aux machines, de la révolution industrielle et tout, ça c'est mon interprétation, je pense que c'est à chier mais c'est pas grave.

  • Speaker #1

    Moi je pense surtout que t'as retenu un roc quand t'as dit ne peuvent plus se passer.

  • Speaker #0

    Putain t'es un sniper des brosses, c'est incroyable. Je les écouterai. En tout cas November s'est ponctué de croyances et de divinités animistes, mise en parallèle aussi avec l'arrivée de la foi chrétienne en Estonie. C'est d'ailleurs assez compliqué de trouver des traces historiques de la mythologie païenne estonienne, notamment parce que ça se transmettait beaucoup par tradition orale, mais aussi parce que la christianisation du pays sous l'Empire allemand a effacé pas mal de traces de ce passé religieux. Et c'est assez notable dans November, parce que ces deux fois coexistent dans le film, et les villageois vont prendre ce qui les intéresse. dans la religion chrétienne pour l'adapter à leur propre croyance. Avec, je pense, la séquence avec le curé, par exemple. Tout le rapport à l'or sacré dans l'église, où en fait, pour eux, c'est juste débile de garder de l'or et des métaux précieux dans une église pour Dieu. Et on le voit aussi très bien dans le rituel du jour des âmes. C'est le Inge Te Paeva, en estonien. Et c'est la fête des morts qui est célébrée au début du film avec la procession funéraire dans la forêt et le retour des morts. Et en fait cette cérémonie c'est une fusion entre une fête du calendrier catholique, que nous on a aussi, qui est la commémoration des fidèles défunts, c'est juste après la Toussaint, et des rituels funéraires estoniens. Et dans le film on a les deux traditions religieuses qui sont représentées en même temps. Donc les tombes de villageois sont ornées d'une croix chrétienne, et les villageois sont enterrés dans la tradition chrétienne. Et à côté de ça on a une procession de fantômes et de défunts qui rentrent chez eux une fois dans l'année. C'était un peu ma digression. Mais tout ça pour dire que je trouve que c'est un film qui est hyper riche. Il y a une dimension historique et religieuse. Je trouve que c'est aussi un superbe recueil de contes et de mythes. Dans la forme, c'est magnifique. C'est surréaliste, c'est rempli de symbolique. C'est aussi une romance tragique avec quand même beaucoup d'humour, de poésie et de légèreté. Il y a la séquence du crat Bonhomme de Neige que moi j'ai trouvé super super belle. Donc voilà quoi, si vous aimez de manière générale le folk horror, franchement foncez, et le surréalisme aussi. Juste garder à l'esprit qu'effectivement le film dure deux heures, c'est quand même un poil long, et c'est considéré comme un film fantastique avec des éléments de folk horror. En réalité il y a assez peu d'éléments horrifiques, vous n'allez pas sursauter, vous n'allez pas être terrifié, mais c'est très poétique, c'est très beau, c'est chargé de symbolique et d'images, et franchement je pense que c'est un bon... pour en entrer dans la mythologie estonienne si ça vous intéresse.

  • Speaker #2

    C'est vrai que c'est un très bel objet. Franchement, la séquence d'ouverture, moi je l'ai trouvé vraiment fantastique. Genre ce loup là qui est donc en noir et blanc mais complètement surexposé. Il apparaît presque... Il se découpe. du fond blanc. En plus, c'est la période de l'hiver, manifestement, j'imagine, donc il y a de la neige beaucoup. Et ça, c'est vraiment très très agréable à regarder. Effectivement, je trouve que tu l'as très bien dit, c'est un recueil de nouvelles, de petites scénettes comme ça qui se passent. Et il faut effectivement pas chercher une espèce de truc... Oui, c'est ça. Très dense, une narration très dense et très étoffée avec des péripéties etc. Un peu plus classique on va dire. Aussi un film très romantique, vraiment.

  • Speaker #0

    Par essence.

  • Speaker #2

    Vraiment dans ce que ça raconte etc. Ça regarde un peu du côté de Lady Hawk et tout, avec la transformation en loup. Cela étant dit, je trouve qu'il y a quand même un ou deux petits problèmes. Je trouve qu'en terme de rythme, c'est très plat au bout d'un moment. C'est là où je disais c'est ennuyeux. Après moi ça ne me dérange pas. pas si tu veux de fin c'est pas un signe de mauvais film que de fermer les yeux de temps en temps non mais sincèrement enfin tu peux les fermer beaucoup par exemple moi je les ai vus au cinéma en m'endormant beaucoup et c'était très ok et c'est enfin tu t'endors pas dans tout le film mais tu dors genre 30 secondes tu ouvres les yeux et en fait tu réalises que là il se passe autre chose quand tu dis ah ok et la musique me dérange un petit peu aussi

  • Speaker #0

    Ah j'adore la musique !

  • Speaker #2

    Je trouve qu'il y a des grandes phases de musique qui sont très longues. La musique classique j'entends. Oui,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #3

    C'est un problème et ça se répète énormément.

  • Speaker #2

    Exactement. Et je trouve que c'est ça qui en fait écrase un peu trop. Et rend tout un peu sur le même ton. C'est un peu dommage.

  • Speaker #3

    Notamment les notes de guitare saturée.

  • Speaker #0

    Moi j'aime beaucoup ce morceau mais oui ça revient un peu.

  • Speaker #3

    Tu l'as je pense 200 fois. Moi, je ne vais pas être très tendre avec le film, mais ça m'embête parce que c'est une partie des films que j'aimerais bien aimer. Je pensais que je l'avais vu, en fait, je ne l'avais pas vu. Tu ne l'avais pas vu finalement ? Non, en fait, je confondais avec un film autrichien qui s'appelle Azagulsa. Je m'en suis rendu compte après. Donc non, je ne l'avais pas vu, mais en fait, ouais, je... J'ai du mal. J'ai du mal, pas avec l'ambition ou le projet, tu vois, pourquoi pas, pas vraiment non plus avec le fait que ce soit un peu chiant, parce que, voilà, là c'est pas que c'est un peu chiant, c'est que c'est très chiant. Et en fait, moi, ça m'a pas fait chier pour des bonnes raisons. Je me suis pas fait chier en mode, je suis embarqué, je me laisse un peu porter, je suis dans le truc et tout. En fait, moi, je suis pas rentré dedans. c'est personnel je suis pas rentré dedans à cause de plusieurs trucs déjà moi j'ai un peu regardé sur internet et tout et c'est vrai qu'il y a beaucoup de gens qui louent les qualités plastiques du film qualités plastiques qui sont réelles mais qui sont un peu surestimées je trouve c'est tout à fait personnel mais moi je trouve pas que le film soit très beau et je le trouve pas très beau en termes de noir et blanc Je trouve qu'il y a beaucoup de moments où c'est hyper cramé et où en fait du coup ça nique tous les contrastes et en fait si tu veux j'arrivais pas à... Comment ? Je n'arrivais pas à me faire... Je me suis dit, en fait, il n'y a aucun moment où j'ai compris pourquoi le film était en noir et blanc. Il n'y a pas de moment où je me suis dit, ok, ça, c'est une image que je n'aurais pas pu voir autrement que dans ce noir et blanc. Je ne suis pas d'accord.

  • Speaker #0

    Parce qu'à la fin, je ne sais pas si tu te souviens, tu as les deux cercueils qui passent. Il y a plein de scènes qui jouent avec le contraste.

  • Speaker #3

    Oui, mais il y a peut-être quelques scènes, effectivement, où le noir et blanc est mis en valeur. Mais en tout cas, pendant une grande partie du film, je me suis dit, bon... ça aurait pu être filmé, ça aurait pu être en couleur. Et du coup, j'y ai vu une espèce de truc un peu chichiteux de dire, regardez, je fais du cinéma. Il y a un peu de ça,

  • Speaker #0

    parce que c'est grave, effectivement, en hommage au surréalisme à la Bergman.

  • Speaker #3

    Le problème, alors oui, il est beaucoup comparé à Bergman, mais Bergman, il... Je filme des situations, il y a des envolées, il y a des cassures dans le rythme, là il n'y en a pas. Le seul moment où il y a un truc qui se passe avec la caméra, c'est une espèce de piovie trop bizarre, affreux, avec la scène de meurtre. Alors gros point positif, il y a quelqu'un qui mange de la merde.

  • Speaker #0

    C'est au moins coché une case dans la tolice de Théorace.

  • Speaker #3

    C'est une de mes scènes préférées. Et mon autre scène préférée, c'est la scène du cochon qui pose sa patte sur la Bible en faisant des bruits de cochon. Ça, j'ai bien aimé.

  • Speaker #2

    Mais il y a quand même un truc qui se passe, par exemple, avec un personnage qui lèche l'objectif.

  • Speaker #3

    Ouais, mais c'est...

  • Speaker #2

    Moi, je trouve que ça fait très Mandico.

  • Speaker #0

    C'est le démon des povets qui coche la caméra. C'est marrant.

  • Speaker #3

    J'attendais que tu...

  • Speaker #2

    Cousin estionnien.

  • Speaker #3

    J'attendais qu'on... C'est trop drôle parce que je me suis dit qu'en le regardant, je suis sûr que Mandico va être cité. et là moi c'est là que je ne suis plus d'accord parce que encore une fois Mandico quand il filme des personnages il filme des situations, il y a des scènes il y a une espèce de richesse, de tension le sexe est fort dans le film l'érotisme est fort, tout est fort il y a un peu tout qui est surligné dans le cinéma de Mandico qui en fait souvent dans ses films je trouve des objets qui sont vraiment pulpes enfin pulpeux c'est pas le cas

  • Speaker #2

    Non, c'est pas le cas.

  • Speaker #3

    Là, ce film-là, j'ai trouvé qu'il était d'une austérité assez incroyable. Et une austérité qui, moi, m'a vraiment laissé devant le film. Je ne suis jamais rentré dedans. Et au-delà des trucs purement formels, après, moi, je trouve que, effectivement, d'un point de vue de la narration, je pense qu'il ne faut pas regarder le film pour ça et il ne faut pas s'arrêter à ça, de toute façon, quand on regarde un film. Mais j'ai eu un peu l'impression que c'était quelqu'un qui avait envie de faire beaucoup de choses et qui n'avait pas forcément les moyens de le faire. Et donc, il se dit, je vais passer par de la mise en scène, je vais passer par un jeu des acteurs un peu caricatural, avec des moments de théâtre presque filmés. Des costumes qui sont un peu évidents, enfin tu vois les nobles ils sont habillés en nobles, les pauvres ils sont habillés en pauvres. C'est... Voilà, moi il y a plein de choix qui ont été faits, je comprends pourquoi il les a faits, je comprends pourquoi c'est là. Mais ça en fait un objet que j'ai du mal à regarder.

  • Speaker #2

    T'as pas aimé l'idée des crates par exemple ?

  • Speaker #3

    Si, c'est le truc !

  • Speaker #2

    C'est quand même assez...

  • Speaker #0

    Moi je suis assez ennuyé en voir.

  • Speaker #3

    Le truc qui est incroyable c'est la scène du début avec le crate qui capture une vache qui vole. Hum Mais le film ne retournera jamais là et n'offrira pas autre chose que ça là-dedans.

  • Speaker #2

    Moi, cette idée-là, elle m'a assez séduite.

  • Speaker #3

    C'est intéressant.

  • Speaker #0

    On va le transformer en une séquence que je trouve super belle et hyper poétique avec le crat bonhomme de neige. Je trouve qu'il propose quand même plein de trucs différents. Après moi, j'aurais aimé peut-être que le film... C'est des envies personnelles, mais j'aurais aimé plus en voir de ces espèces d'automates.

  • Speaker #3

    Oui, oui. Non, puis après, voilà, c'est ce truc. Moi, je me suis fait les réflexions pendant que je regardais. Il y a des moments, notamment à la fin avec la princesse, où je trouve qu'on tombe dans une esthétique de la romance qui fait un peu pub pour parfum, tu vois, de temps en temps. Mais c'est voilà, c'était avec notamment quand il passe sa main sous son voile et tout. Bon, c'est voilà. Encore une fois, c'est très subjectif, mais c'est ce que moi, j'ai un peu. ressenti et je suis vraiment... Le problème, c'est que quand tu restes en dehors du truc au début du film, t'as du mal à être dedans et en fait, après, tu vois que les aspérités sur lesquelles tu butes et tu n'arrives plus à voir autre chose et c'est un peu ce que m'a infligé le film. Voilà. Après, je te dis encore une fois, moi, un cochon qui met le pied sur une Bible, la patte sur une Bible, ça me fait marrer.

  • Speaker #0

    Toi, là, t'es pas trop rentré dedans non plus, non ?

  • Speaker #1

    Moi, je suis assez d'accord avec ce qu'a dit Thomas. Pour le coup, je suis contente de voir du cinéma estonien, comme tu disais.

  • Speaker #3

    Ouais, forcément.

  • Speaker #1

    C'est pas souvent, c'est la première fois qu'on en parle dans le podcast. Mais oui, moi, je n'ai pas trouvé que le noir et blanc était très beau non plus. Et moi, le côté, tu vois, Camille, tu en parlais, mais très surexposé, très cramé, comme l'a dit Thomas après. Moi, je trouve ça vraiment moche. En fait, pour moi, c'est... Je ne comprends pas comment on peut faire de cette anomalie. visuel quelque chose de beau enfin en tout cas là dans le noir et blanc enfin je pour moi c'est vraiment juste une erreur technique j'arrive pas à le voir autrement donc voilà mais c'est très personnel et je pense que c'était voulu de faire ça comme ça notamment les la séquence de début avec le loup tout ça il ya la séquence de la gondole c'est moi je

  • Speaker #2

    trouve ça moi je trouve ça raté c'est les séquences de rêve moi ça renvoie à la photo du début du 20e siècle tu vois Ou en fait, t'as plein de clichés comme ça, en plus, quand t'es avec un ciel et de la neige, immédiatement, il y a tout ça. Et en fait, pour moi, c'est une esthétique début, tu vois, 19e.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve que oui.

  • Speaker #3

    Sauf que c'est filmé avec... Sauf que quand tu regardes des photographies, t'as un grain dessus, qui en fait autre chose. Et là, c'est vrai que ça se voit que t'en as une.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve qu'il y a un côté propre raté. Il n'y a pas ce truc de l'ancien film où on se dit, c'était fait comme ça, c'est joli. Moi, je trouve que c'est un côté raté. Mais je n'espère pas que c'est ce qu'ils ont voulu faire. Je n'ai pas trop aimé, j'ai trouvé ça déjà trop long, très poussif. Effectivement, la comparaison à Bergman, Tarkovski, qui est un souvent, ça m'a un peu gonflée. Et puis ça n'empêche que, que ce soit Bergman ou Tarkovsky, je trouve ça extrêmement chiant comme cinéma. Donc là, pour un cinéma un peu débutant, je trouve ça d'autant plus chiant. Et puis oui, on comprend pas grand chose. Alors c'est pas très grave, mais je trouve que le peu de choses qu'il y a, notamment cette pseudo histoire d'amour, enfin, ce triangle amoureux, voilà, je le trouve pas très intéressant. Mais je trouve que les personnages sont pas très bien écrits. Tu vois, tu nous as parlé de... On reste dans le film en noir et blanc, un peu WTF, on comprend rien. Mais Tetsuo, dans le dernier épisode...

  • Speaker #0

    Ça n'a rien à voir.

  • Speaker #1

    Non mais ça n'a rien à voir. Mais tu vois, t'as un côté un peu... On comprend rien et c'est pas grave. Et là, je trouve que dans Tetsuo, il est beaucoup plus acceptable qu'ici. Où vraiment... Je trouve pas que ça montre grand chose à part un amour pour le cinéma, quelqu'un qui a envie de faire des belles images. Et effectivement, il y a quelques tableaux, notamment quand la fille du baron est sur le toit en train d'avoir des crises de somnambulisme. Je trouve que c'est des très jolis plans. Ça fait un peu cinéma d'animation, encore une fois, où ça fait que des ombres. Oui, oui, c'est vrai. Et tu vois, il y a quelques plans que je trouve vraiment beaux. Je trouve que l'idée des crates, pareil. Je trouve ça trop bien. Trop dommage qu'il n'y en ait pas plus.

  • Speaker #3

    Trop dommage qu'il ne soit pas doublé par Eric et Ramzy.

  • Speaker #0

    Ça se fait chier.

  • Speaker #1

    Mais voilà, après... Voilà, moi, je n'ai pas aimé, mais c'est vraiment très personnel. Et pour le coup, je ne trouve pas que le film soit nul.

  • Speaker #3

    Ce n'est pas déshonorant.

  • Speaker #1

    Voilà, non, pas du tout. Mais c'est juste, là, c'était... Je n'ai pas pris de plaisir à le regarder. J'ai trouvé ça vraiment très long. Et vraiment, ils se sont un peu perdus, je pense, dans ce qu'ils voulaient faire. Et le côté folk-horreur, moi, j'aime beaucoup la folk-horreur. Mais je pense que c'est un truc un peu casse-gueule. Quand on a envie de faire du ciné ou quand voilà et souvent c'est chiant.

  • Speaker #0

    Ouais ouais.

  • Speaker #1

    En vrai quand on en regarde beaucoup c'est raté.

  • Speaker #0

    Moi je trouve que c'est aussi le problème d'imposer des mots dessus c'est que je pense pas que la démarche a été particulièrement de faire du folk horror en fait.

  • Speaker #3

    Tant qu'il a gardé un bouquin de ce que j'ai compris.

  • Speaker #0

    Bah oui c'est ça de la littérature estonienne tu vois je pense que le fait de coller sur ce film et même moi tu vois quand je l'ai regardé tu vas souvent le trouver dans des catégories justement fantastique et folk horror. Et en vrai, c'est un peu problématique parce que c'est juste un film, comme on disait, c'est un recueil de contes avec quelques éléments horrifiques, mais de la mythologie estonienne. Oui, mais c'est le propre du folklore. Oui, mais d'accord, mais du coup, ça crée une attente d'apposer un terme comme ça dessus. Je ne pense pas que ça ait été la démarche de base. Moi,

  • Speaker #1

    je ne trouve pas du tout que ça crée une attente parce qu'encore une fois, je trouve qu'il y a beaucoup de films de folklore et encore aujourd'hui qui sortent. Je pense à Hérésie, tout ça, qui sont sortis cette année, mais où c'est à fond dans des mythologies du... pays en question et c'est un peu raté, tu vois, mais parce que c'est pas facile de faire des films sur un univers mythologique d'un pays, un peu basé sur un conte.

  • Speaker #3

    D'autant que je crois que les moyens, moi j'avais lu quelque part que le film avait un budget d'un million cinq, donc euros. Donc c'est vraiment pas grand chose. En plus, quand t'as pas beaucoup de moyens, c'est vrai que ces choses sont pas faciles à mettre à l'écran.

  • Speaker #1

    Mais peut-être que tu vois, si ça avait duré moins longtemps, s'il avait mis plus de budget sur les crates, vraiment, je trouve ça trop bien. Franchement, cette idée-là, je trouve que le film aurait pu venir là-dessus.

  • Speaker #0

    Je suis d'accord avec toi. Il y a vraiment cette volonté d'en mettre énormément. de parler de plein de symboles de plein de figures,

  • Speaker #1

    même de l'histoire de la Réunion c'est un peu étiré c'est vrai que c'est un peu étiré mais il y a des très bonnes idées on sent qu'il y a matière à faire des choses bien mais là bon en tout cas si vous voulez le regarder prenez-le comme ça,

  • Speaker #0

    prenez-le vraiment comme un recueil de contes n'hésitez pas à le voir comme quelque chose de chapitré, de séparé quitte à faire une pause à un moment et à le regarder presque en plusieurs fois j'ai envie de dire mais c'est un film qui je pense se prête mieux à le voir de cet oeil là comme un recueil de contes sur des mythes estoniens J'espère que vous le verrez avec des meilleurs sous-titres que moi

  • Speaker #1

    parce que je pense vraiment qu'on a des mauvais sous-titres parce qu'il n'est pas du tout bien distribué en France et du coup on a vraiment des sous-titres

  • Speaker #3

    horrible et je pense qu'on perd beaucoup en qualité notamment quand une vieille dame dit à Lina j'ai attendu qu'un gars pénètre dans mon grenier à foin c'était la traduction que j'ai eu et là je me suis dit oh mon dieu qu'est-ce qu'elle dit,

  • Speaker #0

    pourquoi ils font ça les sous-titres anglais c'était beaucoup moins premier degré que ça oui les sous-titres anglais sont mieux mais tu vois c'est dommage c'est pas parfait non plus et je pense qu'on perd vraiment en fond et puis ouais ouais et puis Et si vous voulez voir en 2023, il y a un film qui s'appelle The Invisible Fight, qui parle aussi de religion dans l'Union soviétique. C'est une comédie kung-fu. Dans un monastère.

  • Speaker #3

    Ouais, ça, je suis chaud.

  • Speaker #0

    1h55, même durée.

  • Speaker #3

    Oui, alors oui.

  • Speaker #1

    C'est sa règle.

  • Speaker #3

    Il faut se calmer un peu. Non, franchement, c'est un film que j'aurais... Je reviens juste deux secondes dessus, mais je voulais vraiment l'aimer. C'est parce que je suis un peu client de ce genre de trucs. Les gens ne vont pas comprendre parce que j'adore Mandico. Tu vois, j'adore.

  • Speaker #2

    Mais ça ne ressemble pas à Mandico.

  • Speaker #3

    Voilà, ça ne ressemble pas. Il n'y a pas le souffle de Mandico. Voilà, il n'y a pas le...

  • Speaker #2

    Il y a le cuir déjà.

  • Speaker #3

    Voilà, exactement. Il n'y a pas la pulpe, en fait, tu vois, de Mandico. Et c'est pareil. Il y a quand je parlais de... Merde, je vous ai parlé d'un film un peu austère, Le Vourdalac. Oui,

  • Speaker #0

    évidemment.

  • Speaker #3

    Et donc, évidemment, on peut y penser. Mais il y a un, comment dire, encore une fois, il y a un côté un peu camp, en fait, dans Le Vourdalac que là, je n'ai pas retrouvé, en fait, qui n'est pas présent, notamment dans les costumes, la manière de se poudrer, les situations qui sont grotesques et tout ça. Là, c'est vrai que le film est... Voilà, il y a un côté un peu premier degré, sérieux, austère, qui rend le film vraiment difficile à aborder. Ça n'en fait pas un film qui n'est pas intéressant, mais c'est vrai que ce n'est pas pour tout le monde. Il faut être déter. Et en parlant d'être déter, on va passer au film d'après. Et c'est donc avec Camille que nous poursuivons avec une comédie romantique.

  • Speaker #2

    J'ai existé entre Bridget Jones et celui-là. J'ai choisi Antichrist.

  • Speaker #3

    Imaginez que vous êtes à Eden.

  • Speaker #2

    Imaginez que vous vivez à Eden avec les oiseaux.

  • Speaker #3

    Je pense qu'il te donne trop de médicaments. Le Théorème,

  • Speaker #2

    c'est le

  • Speaker #3

    Père-Coeur. Mon cœur est en train de pleurer. Toutes les choses que j'ai fait.

  • Speaker #2

    C'est ce que l'espoir est.

  • Speaker #3

    Les pensées déclarent la réalité.

  • Speaker #2

    Tu dois avoir le courage de rester dans la situation qui te frappe. Fais-le, le sol est en feu.

  • Speaker #3

    Le sol n'est pas en feu.

  • Speaker #2

    Là, vous entendez Charlotte Gainsbourg qui cite dans le texte Lady Gaga dans Après le cadavre. The floor on fire. Bref. The floor is lava.

  • Speaker #3

    C'est une rêve. C'est une rêve. Oui. On nous pose la question.

  • Speaker #2

    On enregistre. Il y a des voisins qui arrivent.

  • Speaker #3

    Oui, oui.

  • Speaker #0

    Diane veut intervenir. Donnez un micro à Diane.

  • Speaker #1

    Vraiment la porte à tout le monde.

  • Speaker #2

    C'est chaud !

  • Speaker #3

    Sortez de là madame !

  • Speaker #2

    Les Diagars c'est The Floor's on Fire, pas Lava-Truc, Lava Challenge. Bon bref, tout ça pour fracasser les vues.

  • Speaker #3

    On n'est pas très loin de les dire Diagars.

  • Speaker #2

    Exactement, avec l'argent de trier du coup. Gros morceau. Gros morceau Antigris. On va essayer de rendre ça un peu fun. C'est encore un film de travailleur ! Un enfant ! Et celui-ci, laissez-moi vous dire qu'il est corsé, parce que n'ayant pas d'enfant, j'ai ressenti cette perte. Je pense que vous aussi, grâce à ce film.

  • Speaker #3

    C'est un très bon moyen de contraception, Antichrist, je pense. Bah,

  • Speaker #2

    ouais, ouais, ouais, c'est... Mais c'est incroyable, enfin moi je... bref.

  • Speaker #3

    Ça annihile tout, le désir d'enfant.

  • Speaker #0

    Vous convaincre d'aller voir un psy aussi, je pense que c'est le bon fil.

  • Speaker #3

    Ça annihile tout, le désir d'enfant, le désir de... le désir... la libido, le désir d'être en couple, tout.

  • Speaker #2

    Le désir d'aller en forêt.

  • Speaker #3

    Le désir, tout court.

  • Speaker #2

    Tout court, c'est clair. Alors, Antécris, donc un film de l'art d'entrer, c'est la première fois qu'on parle d'un film de l'art d'entrer dans le podcast. Ouais. Et on commence, je pense, par... Ouais, un des plus gros morceaux.

  • Speaker #3

    Un des plus vénères.

  • Speaker #2

    La forêt noire, si on devait le comparer à un gâteau. Je ne sais pas pourquoi je me lance cette bande.

  • Speaker #3

    Ah, si, moi je sais.

  • Speaker #2

    Donc, en gros, je vais essayer de vous résumer le film rapidement. Et ensuite, on va un peu plus parler de sa réception, parce que je pense que c'est ça qui est aussi intéressant.

  • Speaker #3

    Comment chacun d'entre nous l'a reçu, mais je pense que c'est intéressant.

  • Speaker #2

    Déjà à Cannes et ensuite à Lille. Antécrites, c'est un film porté par un couple d'acteurs. Il y a Charlotte Gainsbourg, qui est absolument phénoménale dans ce Ausha. Et William Defoe, qui est aussi incroyable. Mais Charlotte Gainsbourg, je dois dire que vraiment, pour les personnes qui douteraient de son talent d'actrice, là, il n'y a rien à dire. C'est absolument incroyable ce qu'elle livre comme performance. En fait, le film est assez simple à comprendre parce qu'il est en plus chapitré, donc on nous tient par la main. On va avoir un prologue et ensuite quatre chapitres qui se termineront par un épilogue. Jusque là, c'est simple. Le prologue commence dans un style assez particulier, un noir et blanc, très différent de celui dont on a parlé avant. Clairement numérique et qui s'assume comme tel, on se croirait un peu dans Sin City. Je trouve...

  • Speaker #3

    Oh merde !

  • Speaker #2

    Oui j'ai décidé d'être un peu provoque !

  • Speaker #3

    Ça se fait perdre !

  • Speaker #2

    Non mais donc, en gros, je plaisante évidemment, mais il est volontairement très artificiel, et un peu maximaliste, ce noir et blanc, je trouve.

  • Speaker #3

    Avec les ralentis... Moi je le trouve très très bien. La larzoterie...

  • Speaker #2

    Très quoi ?

  • Speaker #1

    Très très beau.

  • Speaker #2

    Oui, mais il est... Ah, il est chic.

  • Speaker #3

    Il est chic de le voir,

  • Speaker #2

    en fait. C'est un peu lourd, quoi. Pour moi, c'est un peu un gros marteau. Pour le coup, je trouve qu'on se rapproche de l'esthétique de la pub, en termes d'images et de ce qu'on cherche à montrer.

  • Speaker #3

    Après, les ralentis qu'il fait, ça, c'est une technique. C'est vraiment un peu signature Lars von Trier. Oui, oui.

  • Speaker #2

    Et lui-même, je ne pense vraiment pas le travailler en disant maximaliste, parce que lui-même parle de ce style-là comme un style baroque et volontairement monumental. C'est vraiment comme ça qu'il le décrit. Donc, on commence par ça. Et on commence en plus par une scène de sexe, Laissez-moi venir, qui fait chaud sous la douche. Entre eux, Charles Gainsbourg et Willem Dafoe. Mais vraiment une scène de sexe extrêmement crue. On voit tout. Et donc, il y a ce couple qui est en train de faire l'amour. Et à côté, on voit leur enfant dans leur appartement. Et l'enfant, tout ça en plus sur du handle, donc laissez-moi vous dire que c'est le gros morceau.

  • Speaker #3

    C'est une forêt noire, oui. Exactement.

  • Speaker #2

    Et cet enfant, qui doit avoir, je ne sais pas, deux ans à peu près, se lève et sort de son petit lit. Et enfin, ne devrais pas faire ça. et se dirige vers la fenêtre. Et au moment où il monte sur la table, et on comprend, en fait, l'argent de trier, pour le coup, n'est pas sadique au point de nous laisser espérer une fin heureuse pour cet enfant. On sait très bien ce qui va se passer. Mais du coup, au moment où il monte sur la table, il y a trois petits soldats de plomb qui portent des noms. Pain, donc la douleur, Grief, le deuil, et Despair, le désespoir. Donc voilà. vous êtes au courant de 5 minutes et c'est ça que Lars von Trier va nous montrer pendant 1h44 il va bien le faire en plus et donc cet enfant saute par la fenêtre meurt évidemment et l'enjeu du film ça va être comment lui, Willem Dafoe et elle, Charlotte Gainsbourg parce qu'ils ne portent pas de nom vont vivre ce deuil vont en tout cas essayer de survivre à ce deuil là ... Le premier chapitre c'est donc le deuil. Donc Charlotte, elle, je cite dans le film, c'est comme ça qu'on parle de son deuil, elle fait un travail de deuil jugé atypique par son psychiatre, en gros ça va pas du tout, elle est évidemment détruite par la perte de son enfant, et on comprend petit à petit dans leur communication, dans leur dialogue, qu'en fait... Elle est écrasée par cette douleur et lui, au contraire, est dans une approche beaucoup plus mentale et surtout très concentrée sur le fait d'essayer de trouver une solution pour qu'elle s'en sorte. En gros, lui, c'est un psychothérapeute, enfin un psychiatre, on imagine, enfin bref, un thérapeute. Et il va essayer d'avoir une approche très méthodique et assez proche de la TCC, en fait, pour les gens qui connaîtraient, de la douleur que ressent Charlotte. qu'exprime Charlotte quand elle s'effondre en sanglots, etc. La TCC, c'est assez simple. En gros, l'idée, c'est qu'on va essayer de localiser l'espace de la peur, de la phobie ou de l'angoisse. On va essayer de l'encercler, de l'élaborer. Et on va essayer de s'exposer au maximum à cette phobie-là, cette peur-là, pour l'apprivoiser et s'en sortir.

  • Speaker #0

    Et donc toute la question du film c'est de quoi Charlotte a peur et en fait elle n'arrive pas à le dire, elle n'arrive pas à déterminer la source de sa peur donc lui décide toujours dans cette logique méthodique de dire bon bah on va essayer de déterminer où est-ce que tu auras peur et là elle lui dit très facilement dans les bois. Donc on est dans le thème, bingo ! Et dans les bois pourquoi ? Parce qu'en fait... Un des derniers moments qu'elle aurait passé avec leur fils, c'était dans la petite cabane au fond des débois, qui s'appelle Eden. Bon, pas besoin d'être Bac plus 8 pour comprendre. C'est un peu en train de jouer avec...

  • Speaker #1

    À la cabine de Evil Dead, c'est jamais une bonne idée d'aller dans ce genre de train.

  • Speaker #0

    Et donc, il décide évidemment d'affronter cette peur-là en se rendant tous les deux. pour un week-end pas romantique du tout. Et là...

  • Speaker #1

    Ça baisse pas mal quand même. Oui,

  • Speaker #0

    c'était pas romantique. Le rapport au sexe, c'est vraiment de l'ordre de la pulsion dévorante. Et en fait, je... Je sais pas ce que vous en pensez, mais je suis pas sûre qu'il faille beaucoup plus élaborer au niveau du scénario parce que c'est pas ça le coeur du sujet. Evidemment, on comprend qu'au fur et à mesure, on va traverser ces chapitres que je vous avais décrits avant et on va s'enfoncer. petit à petit dans le désespoir. Ce qui est très intéressant, c'est le lien qui est fait entre la psyché, parce que le personnage, je suis désolée de l'appeler Charlotte, mais en fait, son personnage, elle, est marquée par l'écrasement par la souffrance, etc. Elle est vraiment dans l'émotion permanente. Là où lui, pas du tout. Et en fait, elle, on va retrouver son émotion par dans la nature qui les entoure. Et pour moi, c'est là où l'incentraire, c'est quand même un génie incroyable. C'est qu'il arrive à construire une élaboration de la psyché humaine, en passant par aussi un esthétisme. Et il joue, en fait, sur les procédés du cinéma. Il y a beaucoup, beaucoup d'idées. Alors là, je dois dire qu'en termes de mise en scène, c'est assez incroyable, tout ce qui se permet. Il y a des choses, enfin c'est un film vraiment douloureux, c'est un film qui parle de la douleur et vraiment on est dans la douleur permanente. Que ça soit au niveau de ce qui est montré ou de ce que ça dit, en fait ça correspond parfaitement. Et voilà, moi je trouve que c'est un immense film. Je pense qu'il faut le voir, je pense qu'il ne faut peut-être pas commencer par celui-ci pour commencer à aborder l'oeuvre de Lars von Trier. Il y en a d'autres qui sont moins vénères et tout aussi très intéressants. Et surtout c'est un... On pourra en parler un petit peu après, mais je trouve que c'est un film qui est très complexe. C'est difficile, je trouve, de dire exactement ce qui est dit dans ce film-là. Je pense qu'il y a beaucoup de choses qui échappent même au réalisateur dans ce qu'il raconte. Parce que juste pour situer le film dans sa filmographie, Antichrist, c'est en 2009. Et c'est juste après une trilogie avortée. qui est composé de Dogville et de Manderley. Dogville, Shadow, il faut absolument voir ça. Et en gros, il voulait faire un troisième film qui était censé s'appeler Washington. Et ces trois films devaient constituer une espèce de trilogie de la critique contre les Etats-Unis, qu'il fantasmait beaucoup. Il n'a pas pu faire le troisième film, ce qui l'a plongé dans une dépression extrêmement profonde. La raison de dire que c'est quelqu'un de... extrêmement dépressif, il peut pas prendre l'avion par exemple parce qu'il a trop peur,

  • Speaker #2

    il est très marqué par les angoisses Là on a deux personnes en face de nous Camille qui ne peuvent peu ou pas non plus prendre l'avion Je dis pas que c'est le marqueur premier

  • Speaker #0

    Déjà il peut pas prendre l'avion parce que la planète mais au-delà de ça c'est quelqu'un qui est connu pour son alcoolisme notamment et son caractère extrêmement dépressif et ce film là c'est un film qui explore en fait ces thématiques là par quelqu'un qui vit ça en projetant sur une histoire autour du deuil machin mais en fait il parle de lui et de son rapport à ce film là je pense donc voilà je pense que le plus intéressant c'est peut-être qu'on en parle un peu ouais mais chacun peut livrer un peu ce qui est

  • Speaker #1

    ressenti mais c'est un film sur plus que sur le deuil moi je trouve ça facile oui C'est un peu pareil, mais c'est un film qui est vraiment, ou même sur la dépression, c'est un film qui est sur la douleur. C'est un film qui fait mal. Et d'ailleurs, elle le dit, Charlotte, quand ils reviennent à la maison au début, elle dit mais ça fait mal. Et il lui dit oui. Et en fait, j'ai l'impression que ce qui veut nous faire traverser, c'est un parcours douloureux. Avant d'être un parcours de dépression ou de deuil, parce que littéralement, c'est un film dans lequel il y a des mutilations, des mutilations génitales, qui sont filmées gros plan. Donc si ça c'est là, c'est... Je pense que c'est pas tant pour choquer parce qu'il y a un truc de cinéma dedans qui fait que de manière assez étrange, au-delà des plans qui sont difficiles à regarder, les réactions douloureuses des personnages après sont pas si... Il n'y a pas une emphase marquée sur la souffrance ou en tout cas pas sur l'expression de la douleur par les acteurs. C'est pas la passion du Christ de Mel Gibson, c'est ça que je veux dire. L'emphase, elle est mise sur des images choquantes qui succèdent et des situations difficiles. Mais ce n'est pas un torture-porn. On ne filme pas un corps en souffrance tout le film. Ou en tout cas, on filme des gens qui souffrent, mais d'une autre manière. En tout cas, on ne passe pas par la physique de la douleur. Je ne sais pas comment le dire. Donc ça, c'est... Pour moi, c'est un truc qui est super intéressant. Après, moi, c'est marrant parce que Antichrist, c'est la deuxième fois que je le vois. J'en avais un souvenir assez épars, parce que je crois qu'il y avait des choses que j'avais volontairement refoulées. Mais là, en l'ayant vu, en fait, je ne suis pas loin de me dire, en tout cas, jusqu'à la fin de la deuxième partie, c'est un... C'est un des plus grands films d'horreur de tous les temps, jusqu'au moment où il y a le renard qui dit Chaos Reign. Ça, c'est incroyable. Et après, c'est plus compliqué, parce que je pense que le film est complexe, et parce que je ne sais plus quoi penser du film. Néanmoins, ça reste terrifiant. Ça reste une expérience... ... Ouais, difficile à traverser et c'est impossible de ne pas ressentir quelque chose. C'est un film, je pense, qui peut mettre des gens en colère. Je pense que c'est un film qui peut en faire pleurer d'autres. Je ne sais pas très bien moi-même quand le film se termine et que l'épilogue arrive. Je ne sais pas très bien ce que j'ai vu. Est-ce que j'ai vu l'œuvre d'un sadique misogyne ou est-ce que j'ai vu... un type plein d'empathie qui me... C'est très difficile, en fait. Il y a beaucoup de choses qui se contredisent dans la dernière partie, qui est centrée sur, littéralement, un parcours douloureux des deux personnages. Jusqu'à une conclusion affreuse. Mais voilà. Mais en tout cas, je trouve que... Après, d'un point de vue formel et d'un point de vue de ce que le film te fait traverser dans toute sa première partie, même un peu plus de la moitié du film, c'est magnifique. Il y a effectivement des idées de mise en scène qui sont grandioses. Le moment où Willem cherche Charlotte dans la forêt et où il y a du vent qui arrive dans les fougères et où il croise le renard, c'est... cette scène est magnifique c'est sublime il y a aussi la scène une scène onirique, une scène de rêve où Charlotte cherche son fils en étant guidée par des cris d'enfant qu'on a du mal à localiser quand on regarde le film au casque ah oui alors il faut le regarder au casque parce que d'un point de vue du travail sur le son, c'est incroyable. Il y a des moments de bruit blanc, il y a des moments de silence complet.

  • Speaker #2

    L'angoisse de la nature, j'ai beaucoup aimé comment elle était filmée aussi, avec le bruit des racines qui s'entremêlent.

  • Speaker #1

    C'est hallucinant, le travail sur le son. Et cette scène est géniale parce qu'elle cherche son fils qui pleure jusqu'à le retrouver, il pleure pas et on se rend compte que c'est la forêt qui pleure. C'est une scène en termes d'idées qui est assez dingue. Après, Lars von Trier, c'est le gars, il va avec des gros sabots, tu comprends, tu as de la symbolique qui est bien lourde. Le début, il y a le couple qui baise pendant que l'enfant se jette par la fenêtre et au moment où ils jouissent, il y a l'enfant qui meurt. Donc la petite mort. Il y a tout le côté gros sabots de Lars von Trier là-dedans, mais je trouve qu'il n'y a que lui qui fait ça comme ça. C'est un peu The Cherry on the top of the cake, la chantilly et puis encore une cherry par dessus. Et ces scènes de ralentis, c'est un procédé qui est utilisé après dans beaucoup de films, notamment dans Melancolia. Et moi je trouve ça hallucinant à regarder. Là pour le coup c'est hypnotisant.

  • Speaker #0

    Et puis c'est vraiment une œuvre d'art au sens le plus pur du terme. C'est polysémique, c'est assourdissant, il y a plein de la littérature autour de ce film. Je ne parle pas des réactions à Cannes qui ont été extrêmement violentes, parce qu'en fait elle se concentre uniquement sur la mutilation génitale. ça ne m'étonne pas, il y a que ça qui intéresse manifestement, mais en vrai c'est vraiment pas le pire du film moi je trouve, c'est un sujet, mais c'est un petit sujet dans une énorme dissertation.

  • Speaker #2

    C'est pas le pire, après moi je sais que c'est la deuxième fois que je le vois, et pareil que toi j'avais occulté des trucs clairement, et en fait je suis même pas sûr de l'avoir vu en entier la première fois, et en fait moi je peux pas, il y a des séquences je peux pas les voir, pourtant on envoie des trucs dans ce podcast, à côté. Mais ouais, non, c'est... Moi, ma réaction, c'était, bah, je mets mon T-shirt sur ma tête, tu vois, et vraiment.

  • Speaker #0

    Genre, vraiment,

  • Speaker #2

    je peux pas faire autrement. Mais après, ouais, il y a des séquences, moi notamment, le début dans la maison, où je trouve que tout est au service de faire ressentir les émotions de Charlotte, du coup. Que ce soit le montage, la caméra qui est fébrile, qui bouge en permanence, la narration qui est erratique, où tu comprends pas trop les... les ellipses entre les différentes temporalités du film et en fait le malaise il est physique. T'es vraiment pas bien dans ce film, comme pour elle c'est physique cette perte et le chemin mental qu'elle parcourt. Et ça c'est incroyable. Et après moi je suis un peu d'accord, la fin ou la résolution du film, j'avoue que j'ai pas compris vraiment là où il voulait en venir. Peut-être que toi t'as une interprétation ou pas, moi je suis un... peu passés à côté, t'en as tellement pris plein la gueule avant que cet espèce de truc arrive en fait où sur sa thèse, on parle encore de thèse, voilà j'ai pas trop compris ce que c'était le propos et j'ai pas trop compris là où ils venaient en venir avec ça pareil pour le plan de fin non plus j'ai pas trop compris pareil enfin je sais pas quoi en penser quoi

  • Speaker #0

    Le l'as ?

  • Speaker #3

    Euh pardon Je suis en train de faire une petite sieste Hop !

  • Speaker #1

    Elle a dit qu'elle terminerait remorte.

  • Speaker #3

    Oui, je me reposais. Non, mais je n'ai pas trop de... Je suis assez d'accord avec tout ce que vous avez dit. Je n'ai pas trop d'interprétation en plus à faire. Moi, je l'ai vécu vraiment comme un film de sensation. Moi, ça a été très douloureux de le regarder. Effectivement, on parlait des... des scènes de mutilation génitale qui ont été très très mal accueillies à Cannes moi je sais pas que je les ai mal ou bien accueillies, je sais pas si je les ai accueillies et que c'était très douloureux voilà j'avais jamais vu de film comme ça, franchement, j'avais vu des films de Lars Ventrier mais après j'ai pas vu Nymphomaniac et tout où il rentre plus dans la sexualité et Enfin, dans le porno, mais là, franchement, je sais pas trop. J'ai trouvé le film vraiment magnifique. Formellement, les scènes en noir et blanc, les scènes au ralenti, qui font un peu... Moi, j'ai cru que c'était de l'animation, d'ailleurs, à un moment, où on voit Charlotte dans la forêt,

  • Speaker #2

    sur le petit pont,

  • Speaker #3

    même dans les fourrés. J'ai cru que c'était vraiment une marionnette, mais non. Et même la scène de sexe qui est hyper connue où ils sont sur cette souche avec toutes les mains. Mais oui, il y a un truc un peu... J'ai l'impression qu'il a essayé d'aborder quelque chose qui aurait pu être intéressant du côté de la thèse de Charlotte. Effectivement, sur les sorciers. En tout cas, sur une espèce de mythologie. Enfin, sur une espèce de... clan de femmes, peut-être sorcières, je ne sais plus exactement ce qu'il raconte là-dedans, et qui revient dans le film. Et c'est ça qui fait peur, finalement. Mais non, moi, je l'ai plutôt vécu comme une épreuve douloureuse, vraiment, physiquement et émotionnellement, et je pense que oui, lui, c'est étrange, parce que c'est un homme, et que je trouve que c'est... il décrit à la perfection la douleur que peut avoir le corps d'une femme lorsqu'elle est mutilée lorsqu'elle est blessée, lorsqu'elle est malmenée, que ce soit psychiquement ou physiquement et je trouve ça assez incroyable de réussir à faire ça J'ai l'impression qu'il le maîtrise même presque trop bien pour que ce soit...

  • Speaker #0

    En fait, c'est ça qui est assez intéressant, c'est qu'à la sortie, il se fait évidemment... Il y a plein de gens qui l'allument pour les scènes dont on a déjà parlé, mais surtout, il y a une critique extrêmement violente sur sa misogynie et sur le fait que le film soit un film misogynique.

  • Speaker #3

    Moi,

  • Speaker #0

    je n'ai pas du tout ressenti ça. J'explique juste pour les auditeuristes à quoi ça correspond. C'est qu'en gros, pour schématiser, lui, c'est la pensée rationnelle, médicale et tout ça. Elle, c'est le lien avec la nature, l'émotion. Et donc, le surnaturel aussi. En plus, on apprend au fur et à mesure qu'en fait, le personnage de Charlotte faisait une thèse sur les sorcières et donc se raccroche à ça la souffrance de toutes les femmes, etc. Et là, Charlotte dit dans un dialogue, notamment à Willem Defoe, elle lui dit « En fait, si la nature peut être mauvaise, alors la nature des femmes aussi peut l'être. » Et ça, ça cristallisait beaucoup, beaucoup de critiques. Parce qu'il faut savoir effectivement que dans le cinéma de Lars Van Trier, ce sont souvent les femmes qui ont mal et qui ont très très mal. Danser in the Dark, Dogville et tout ça, les femmes prennent cher avec Lars Van Trier. Et donc ça vient se raccorder à ça. En plus de ça, vraiment la catastrophe en termes de PR. Parce qu'au moment de Cannes, quand c'est présenté et tout ça, il y a une conférence de presse où en fait il a un propos assez décousu. Il répond pas vraiment aux questions qu'on lui pose sur le film sur ces questions là et il revendique un truc chelou en disant de saison je suis le meilleur réalisateur de tous les temps et tout ça fait que le film a été vu par beaucoup de même de féministes comme un film extrêmement misogyne moi c'est pas du tout ce que j'ai ressenti parce que je pense que on enfin ce serait une erreur de voir le film uniquement sur ce qu'il raconte pour moi il dit des choses en substance, dans la façon dont il le montre, beaucoup plus que uniquement les images. Je m'explique. Par exemple, en gros, il va y avoir plusieurs personnages. En fait, il y a des symboles qui reviennent plein de fois. Les trois termes dont j'ai parlé au tout début, le désespoir, le deuil et la douleur, ils vont être incarnés, ces thématiques-là, par des animaux.

  • Speaker #2

    Comment on les appelle déjà ? C'est les trois...

  • Speaker #0

    Les trois... Les trois mendions. C'est comme s'ils voulaient nous montrer... D'habitude, quand il y a des symboles, ça veut dire qu'il y a une explication à ce symbole. Or là, c'est pas du tout ça qu'il fait. En fait, c'est des symboles qui sont censés dire quelque chose parce qu'on les retrouve dans les constellations ou je ne sais quoi. Mais en vrai, ça ne dit rien. C'est juste des incarnations. et des images extrêmement violentes d'animaux en souffrance. Et nous, on est fait ça, ça, juste scotché. On a le ventre qui se serre et on est très bien. Donc, en fait, je crois qu'il ne faut pas voir Willem Dafoe comme incarnant les hommes et Charlotte Gainsbourg comme incarnant les femmes. C'est plus compliqué que ça. Notamment, j'ai lu... Je vous invite, si ça vous intéresse, à lire... Un entretien qui a été fait entre Rob White, qui est un mec qui écrit pour le cinéma américain, et Nina Power, qui est une philosophe, et qui parle justement du film et qui en dit beaucoup de choses très intéressantes. Notamment le fait qu'en fait, ce ne serait pas un film de deuil, comme tu le disais, effectivement. Parce que, en fait, c'est plus la relation du couple en lui-même, c'est la critique du couple, de leur... relation à eux deux qui est en permanence questionnée et ce qui expliquerait notamment qu'il y a les scènes où il y a d'autres personnages que ce soit aux obsèques ou à la fin quand toutes ces femmes ont des visages fous, en fait ils n'existent pas parce qu'on est dans la psyché de ce couple qui se dévore et tout ça à tel point que en fait Willem Dafoe à la fin quand il s'en va en fait on retrouve la même imagerie de la forêt que quand on est censé être dans les pensées de Charlotte qui fait cet exercice mental de s'imaginer dans la forêt. Pour les gens qui n'ont pas vu le film, c'est compliqué. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais, faut le regarder. Sauf si vous avez moins de 16 ans.

  • Speaker #0

    Faut absolument le voir. Et il y a un point que je trouve très intéressant, c'est que... donc Lars von Trier, il parle souvent de l'angoisse. Enfin, et Angst en allemand. Et en gros, Angst, c'est un concept philosophique. Alors, accrochez-vous, mais c'est intéressant, je crois. C'est un complexe... C'est un concept philosophique dont parle Heidegger qui consiste à dire qu'en gros, ce n'est pas la peur, parce que la peur, on peut la déterminer. Donc, ce dont parle le film tout le temps. Là, c'est l'angoisse. Et l'angoisse, ce serait en fait... Alors, ce serait... Je vais lire mon carnet. En fait, l'angoisse a une fonction, selon Heidegger, c'est de permettre au Dasein, à notre être intérieur, de constater que ni les coutumes, ni les normes sociales dominantes et acceptées par la société bourgeoise ne peuvent donner un sens à l'existence et à la vie. Face à ce constat, il y a cette angoisse immense qui arrive parce que le monde s'effondre, le monde tel qu'on le croit, le sens dans le monde s'effondre. Mais en même temps, cette angoisse est extrêmement importante parce qu'elle rend possible l'être possible, qui est donc non déterminé, parce qu'il est hors des codes, en gros, et qui permet à ce moment-là la liberté de se saisir et de se choisir soi-même. Donc en fait, c'est la condition pour devenir libre que de passer par l'angoisse. Et moi, je pense que faire un film comme ça, quand t'es en dépression depuis trois ans, c'est comme une... C'est cathartique. Oui, c'est passer par le feu, quoi, pour derrière être quelqu'un d'autre. Et moi, c'est ce que je ressens à chaque fois que je regarde des films de Lars von Trier. Enfin, c'est gros morceau, je veux dire. C'est vraiment un truc où tu es mal physiquement, mais en même temps, tu es transformé quand tu ressors de là. Voilà, c'est le truc un peu...

  • Speaker #2

    Épais.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est...

  • Speaker #0

    Piap, piap, piap, piap.

  • Speaker #1

    Non, non, mais...

  • Speaker #3

    On a un peu parlé de la question de l'enfanticide, parce qu'il y a quand même beaucoup de séquences où on nous montre que Charlotte, le personnage de Charlotte, a mis les chaussures à l'envers.

  • Speaker #2

    Attention, maltraité.

  • Speaker #3

    Donc il lui aurait déformé le pied. Oui. Ce qui aurait fait qu'il aurait perdu l'équilibre au bord de cette fenêtre et qu'il serait tombé.

  • Speaker #0

    Et tu veux un truc encore plus fou là-dedans ? Dis-moi,

  • Speaker #3

    dis-moi parce que moi je sais pas.

  • Speaker #0

    Qui dans les relations mère-fils est le plus important ? C'est Oedipe. Oedipe en grec ça veut dire les pieds enflés.

  • Speaker #3

    Oh là là !

  • Speaker #0

    L'argent de chire !

  • Speaker #1

    à Genly oh la la lisez l'entretien je vous l'enverrai il est trop chouette après moi je trouve ça intéressant de faire l'exégèse comme ça de ces films effectivement et de retrouver les symboles il y a matière à le faire mais on peut aussi ne pas le faire et on peut aussi non non mais on peut aussi Non, non, non. Alors, détester le film, je pense que c'est vraiment compliqué. Alors, moi, je reviens juste sur l'histoire de Lars Van Trier à la misogynie. Moi, je pense que Lars Van Trier, il est un peu misogyne quand même. Parce que c'est quand même, effectivement, tu le disais, une obsession dans son cinéma, la femme qui souffre. Pareil, les scènes de masturbation féminine au clair de lune, c'est un truc qui l'obsède. L'image de Charlotte Gainsbourg qui se masturbe dans la forêt au pied d'un arbre, il y a la même dans Mélancolia avec Kirsten Dunst. C'est la même chose. Donc, le mec a quand même... Voilà, il a envie de créer ces images-là. Je pense que ça dit quelque chose de sa personnalité. On a des mommy issues. Oui, oui,

  • Speaker #2

    oui.

  • Speaker #1

    Maintenant qu'on a dit ça, le film produit, même si c'est l'œuvre d'une personne complexe qui est un homme blanc de 70 ans et qui a probablement un problème avec les femmes, l'objet produit est quand même quelque chose d'un peu plus complexe que Crank. Voilà.

  • Speaker #2

    C'est pas compliqué.

  • Speaker #0

    On ne pourra pas faire mieux.

  • Speaker #2

    Je pense que je peux passer avec n'importe quel des films ce soir.

  • Speaker #1

    Vous voyez ce que je veux dire. Effectivement, c'est un film qui ne te dit pas là où tu dois te placer, ce que tu dois ressentir.

  • Speaker #2

    Après, il y a des trucs pour moi qui sont assez clairs. Finalement, on en a un peu reparlé, mais le premier truc qui m'est venu à l'esprit, c'est quand même cette figure du mec thérapeute qui se met en tête de faire la psychanalyse. En lui mettant de côté complètement le deuil, en se focussant exclusivement sur celui de sa femme endeuillée qui, elle, est dans l'émotion, etc. Je sais pas s'il y a vraiment une critique de ça ou pas, mais en tout cas, en voyant le film... En tout cas,

  • Speaker #3

    on n'est pas psy de ses proches.

  • Speaker #2

    Ouais,

  • Speaker #1

    ouais. Et puis, au-delà de ça, il fait pas de la psychanalyse, il fait de la TCC. Mais d'ailleurs, c'est probablement, dans la tête de Lars Van Trier, pas anodin, parce que je pense pas que Lars Van Trier soit un mec qui soit fan de... Moi, je le vois bien, Lars Van Trier, fan de psychanalyse, plutôt que de TCC.

  • Speaker #0

    Dans l'infomaniac,

  • Speaker #1

    c'est le cadre du film. Voilà. Et donc, je pense que ce n'est pas anodin et qu'effectivement, il y a quelque chose, il essaie de dire quelque chose de cet homme qui est tout simplement obsédé par le fait de contrôler sa femme. Oui,

  • Speaker #2

    et qui est très, très froid.

  • Speaker #1

    De contrôler ses peurs, de la ramener à la rationalité en permanence, d'essayer de retrouver la femme qu'il aime, en tout cas, qu'elle soit comme avant. et donc ça c'est pas anodin je pense mais au delà de ça, au delà de la critique de ce personnage masculin qui est un peu détestable mais auquel on finit par s'attacher quand même il y a des choses plus complexes qui dit aussi sur la position de la femme sur le truc de l'histoire avec les sorcières tout ça oui il y a un peu de il charge Disons qu'il charge la mule. Mais il charge un peu tout le monde. Mais ouais, c'est un film de ouf. C'est un film de ouf. Je le regarderai peut-être pas... Je le regarderai pas demain, mais c'est un film de ouf. Voilà. Enfin, ça existe. Voilà. J'ai pas vu Of the Jackbuilt, mais il faut que je le mate. J'ai toujours un peu peur de mater un...

  • Speaker #2

    C'est pareil, moi j'ai vu beaucoup de critiques sur l'aspect, le tournant horrifique de ces deux films-là. De lui, en tout cas. sur beaucoup de gens qui considèrent encore maintenant que c'est un sous-genre du cinéma et que ce n'est pas si intéressant et j'ai vu beaucoup de critiques du film là-dessus sur le tournoi horrifique que proposait le film dans le gore et dans l'ésotérisme de la forêt tu vois c'est des trucs qui reviennent souvent dans les critiques et ça ne plaît pas aux gens ? Non ça ne plaît pas au cinéma quoi d'accord ok ok et bien petit tutut ouais ouais

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #2

    ouais, ouais. Alola est réveillé,

  • Speaker #3

    c'est bon.

  • Speaker #1

    Ouais, et bah on va passer à son film d'ailleurs. Et Lola, c'est quoi ?

  • Speaker #3

    Moi, c'est un film hyper glauque aussi, ça s'appelle Tucker and Dale versus Evil.

  • Speaker #2

    J'ai trop peur.

  • Speaker #1

    Tu es cœur et dalle.

  • Speaker #4

    Tu vois tes amis prendre de la médication. Pourquoi ? Parce que je pense qu'ils ont oublié de le prendre. C'est un paquet de suicide. Oh mon dieu, ça fait tellement de sens. Tu ne peux pas le prendre à la chasse.

  • Speaker #0

    C'est bien la vie quand même. Ça vaut la peine d'être vécu.

  • Speaker #3

    Un film trop glauque. Encore plus glauque. Glauque que les trois précédents. Tucker and Dale, Fight le Mal en français.

  • Speaker #0

    Très beau titre.

  • Speaker #1

    Le titre français. Les années 2000.

  • Speaker #3

    Il y a un franglais un peu.

  • Speaker #2

    C'est Elphontir, je trouve.

  • Speaker #1

    Oui, c'est Elphontir, exactement.

  • Speaker #3

    Du coup, un film canadien, Delay Craig, avec Tyler Labine, qui joue Dale. On l'a vu dans New Amsterdam, la série, et dans d'autres trucs. Alan Tudyk, qui joue Tucker, on l'a vu dans des trucs aussi. Je n'ai pas noté. on l'a vu dans des trucs Katrina Boden qui joue Alison alors elle on l'a vu dans au moins trois chefs-d'oeuvre Piranha 3DD American Pie 4 et Skyrim 4 la série Amour, Gloire et Beauté

  • Speaker #1

    American Pie 4 c'est mon préféré non je j'ai pas de préféré tous géniaux

  • Speaker #3

    Voilà alors un film hyper dur qui parle de deuil en forêt Tucker et Dale sont des copains à l'allure redneck mais ils sont hyper gentils et ils partent retaper leur maison de vacances dont ils ont récemment fait l'acquisition enfin je crois que c'est seulement Tucker qui l'a acheté c'est lui le propriétaire mais bon il est trop sympa donc il partage avec son pote son pote moi je ouais bon bref donc oui romance quoi au programme boire des bières bon boire des bières, boire des bières, pêcher, boire des bières, boire des bières, bricoler, boire un peu de bière. Et puis voilà, on est tranquilles tous les deux. Le problème, c'est qu'en dehors de boire des bières, il y a une bande d'étudiants bien propres venus camper qui les prend pour deux tueurs fous suite à un malentendu et surtout suite à un délit de faciès. Ce qu'on connaît bien aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est du racisme en tout blanc. Qu'est-ce que j'entends ?

  • Speaker #3

    Atroce !

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu dis ?

  • Speaker #3

    Bon, après la connerie de Thomas et de Léo, moi, je voulais le mettre dans notre boîte à outils au dernier épisode, mais en fait, il y avait déjà trop de films loli-lol, surtout Crank. Et en fait, là, c'est parfait parce que c'est au milieu des bois et ça allège un peu l'ambiance. Donc, c'est le premier film d'Elai Craig. Il a fait Little Evil après, parodie de la malédiction. C'est vachement cool. Moi, je l'ai vu il n'y a pas longtemps. C'est avec Adam Scott. Je suis amoureuse de lui. Il joue dans Save Rance, donc foncez. Je crois qu'il va sortir un autre film cette année. Il a aussi commencé par une parodie du slasher. On a un scénario très simple, mais très efficace, qui se sert de la confrontation entre deux classes sociales, en prenant tous les pires préjugés et en poussant à l'extrême le concept de quiproquo. Je vous invite à regarder la définition de quiproquo. Quiproquo, le film.

  • Speaker #2

    Effectivement.

  • Speaker #3

    Les jeunes bourges les jugent dès qu'ils les aperçoivent au volant de leur pick-up. Je ne sais pas pourquoi pick-up tout de suite. On a l'impression que c'est des gens flippants qui conduisent ça. Mais ce n'est pas vrai. Je connais plein de gens très bien qui conduisent des pick-up. Et après, sur l'art d'autoroute, ils ont peur aussi d'eux parce que, je ne sais pas, ils les voient acheter des bières et prétextent qu'ils ont l'air de dégénérer. Et puis, il y a une tentative de drague un peu... J'avoue,

  • Speaker #0

    je l'ai pas entendu.

  • Speaker #2

    Mais bon... Il est sérieux. D'accord, dis-vous.

  • Speaker #3

    J'avoue qu'il aurait pu lâcher sa possible. Un peu plus tard, alors que Tucker and Dale, et Dale, c'est pas anglophone, pêchent de nuit, ils assistent à la chute d'Allison, une des filles de la bande, qui glisse et se cogne la tête après avoir eu peur du cri de Dale qui, lui, a eu peur. de lui manquer de respect en la voyant en sous-vêtements pendant qu'elle se déshabillait pour aller se baigner. Donc les deux copains la sauvent et la ramènent dans leur cabane, entre parenthèses, qui est toute pourrie, au fond des bois et qui,

  • Speaker #2

    je pense,

  • Speaker #3

    appartenait à des gens pas très bienveillants. Et de là, les étudiants sont persuadés qu'Alison a été kidnappée par le duo. Donc il faut aussi préciser qu'il y a une histoire parallèle racontée par le teubé Tchad.

  • Speaker #2

    Evidemment Chad en plus.

  • Speaker #3

    Il s'appelle Chad, Chuck et je ne sais plus comment... C'est que des prénoms de teubés comme ça, de mâles alpha. En tout cas, il y a l'histoire du massacre du Memorial Day où des jeunes étudiants se sont fait trucider par deux péquenots fous d'après l'histoire. Et visiblement, Tucker et Dale... ont acheté un peu leur cabane, leur cabanon, enfin en tout cas un de leurs entrepôts. Donc là, on a un nombre de gags énormes, plein de sang qui gicle et des morts looney-toonesques. Rien de très original dans ce film, si ce n'est que le ressort narratif du quiproquo est intelligemment abandonné avant qu'il ne devienne trop lassant. Les personnages survivants vont être plus exploités et je trouve qu'Elaïc Craig évite l'écueil du gratuit. sans réflexion. Alors oui, ce n'est pas le film le plus profond du monde, mais ce n'est pas sa prétention et je trouve qu'on est plutôt convaincus par le message cliché de l'habit ne fait pas le moine et surtout, on sent vraiment l'amour qu'a le réalisateur pour le genre du slasher et le film d'horreur de manière générale. C'est un film qui a eu une assez grosse influence, qui a été déjà très bien accueilli et en plus qui a fait un remake coréen, donc pas du tout, en 2024. Je vous invite à le regarder, ça s'appelle « Handsome Guys » . C'est très bien, c'est presque mieux que « Tucker and Dale » , donc j'étais un peu triste de ne pas l'avoir vu avant, je l'ai vu après. Donc vraiment, regardez-le, c'est plus approfondi. Et puis c'est du cinéma coréen, donc c'est un humour un peu. Et c'est le premier film d'horreur, enfin comédie horrifique, vraiment produit en Corée du Sud. Donc très chouette à regarder. Et voilà, moi j'ai bien aimé, c'était rigolo. Le duo de copains, j'ai trouvé hyper mignon. Et puis c'est un des bébés de Shaun of the Dead, qu'on aime beaucoup, évidemment. Et voilà, c'est sympa d'en parler au milieu de toute cette horreur.

  • Speaker #2

    cette glaucerie en vrai je suis d'accord j'aime bien le film pour ce qu'il fait vis à vis du redneck movie en fait t'inverser cette espèce de phobie des rednecks comme ils sont traités de l'Amérique profonde dans les films d'horreur des fois pertinemment mais j'aime bien c'est assez rigolo, c'est assez malin ça se prend pas trop au sérieux, enfin même pas du tout au sérieux mais mais ça peut prend quand même un peu un contre-pied sur le redneck movie avec les méchants pauvres de l'Amérique profonde des fois c'est justifié, on va pas se le cacher mais en tout cas c'est sympa, c'est un bel hommage à plein de films et en fait on passe un bon moment et à François Ruffin ne parle pas des sujets qui fâchent pour et tout ah non,

  • Speaker #1

    pas lui non mais j'y ai pensé en regardant, je me suis dit François Ruffin the movie

  • Speaker #0

    Il y a peut-être un remake qu'on pourrait faire.

  • Speaker #1

    Ça s'appellerait Les bourgs et les tours.

  • Speaker #2

    François Othon qui réalise, évidemment.

  • Speaker #1

    Et il y aurait Christian Clavier.

  • Speaker #0

    Ah, ben voilà.

  • Speaker #1

    Pour l'équipe Rocco. Quoi ?

  • Speaker #0

    T'entends ? Ma femme ?

  • Speaker #1

    Ben oui, oui. Donner de l'argent. C'est marrant, Tokyo Red Hail. Moi, je l'ai vu la troisième fois.

  • Speaker #2

    Moi, je pense que c'est pareil. C'est le bon film popcorn que tu peux regarder avec tes potes, qui est un peu une autocritique du genre, qui est un peu rigolo quand tu connais les codes du slasher. Et qui est aussi rigolo quand tu regardes pas de films d'horreur.

  • Speaker #1

    Et de manière assez marrante, je trouve pas qu'il ait été franchement égalé en comédie horrifique. Il y en a d'autres, mais il n'y en a pas tant que ça. Oui,

  • Speaker #2

    il y en a... La cabane dans les bois là,

  • Speaker #1

    Capriwood. Oui,

  • Speaker #3

    mais ça ne ressemble pas à ça.

  • Speaker #2

    Mais en termes d'amusement vis-à-vis des codes.

  • Speaker #1

    Le code un peu méta,

  • Speaker #0

    mais ça va pas. Mais là, c'est plus facile, moi je trouve. Oui,

  • Speaker #2

    oui, oui.

  • Speaker #0

    C'est vraiment la bonne comédie. Et surtout, je dois dire que les personnages de Tucker et de Dale sont vraiment hilarants. On y croit direct. Moi, j'avoue que l'acteur qui joue Tucker me fait hurler derrière. Je ne sais pas, il a une... tête.

  • Speaker #3

    Avec ses bretelles.

  • Speaker #0

    Même une voix qui fonctionne hyper bien quand il se fait piquer par des gays. Son make-up, c'est la cata totale des espèces de boss partout sur le village. C'est juste un dessin animé. Il est vraiment très marrant. Il essaie tout le temps de soutenir son copain Dale dans ses entreprises de drague foireuses en lui donnant confiance en lui.

  • Speaker #3

    Il dit qu'il est beau.

  • Speaker #2

    Et en vrai, effectivement, je trouve qu'il y a quand même une petite bromance entre les personnages.

  • Speaker #0

    Quand ils sont interpellés par le flic dès la première fois, c'est le principe que le flic ne les aime pas beaucoup parce que potentiellement, ils sont partis dans la cabane dans les bois pour faire crac-crac. Est-ce que je ne chercherais pas la suite de... Ah non, pas très. Des inspirations.

  • Speaker #3

    Mais voilà un petit...

  • Speaker #2

    Mais en tout cas, après avoir vu Antichrist, j'avoue que ça fait du bien.

  • Speaker #3

    Non, ouais, Matitoker and Dale, après, c'est sympa.

  • Speaker #1

    Moi, je l'ai vu avant.

  • Speaker #2

    Ah ouais, moi, j'avais prévu la sélection dans l'ordre pour ne pas être trop trauma en arrivant, mais oui.

  • Speaker #1

    Ah non, c'était... Non, mais attends, c'est toujours un plaisir de le revoir. Alors, on n'a pas dit, mais il y a quand même des trucs un peu cool, notamment quand il y a les gamins. qui saute dans le truc qui broie le bois.

  • Speaker #0

    Le verre à bois,

  • Speaker #1

    oui. C'est assez fantastique. Et donc, en fait, ils tirent le cadavre, enfin, le demi-cadavre. En plus, après, il y a le flic qui arrive et ils ont chacun une jambe dans la main. Et là, tu as un plan qui rase le sol, qui filme les entrailles du cadavre. La main de chaque personnage qui tient... Une jambe de... Un pied de chaque... Enfin, un pied de... Chacun un pied ! C'est très long. Et on voit le flic qui arrive en voiture en face. Il y a des trucs qui sont pas mal. Après, le seul truc... Et là, je me suis refait la réflexion en le regardant. Il est ternasse, un peu, le film. Il est un peu genre... C'était 2010. Oui,

  • Speaker #2

    c'est...

  • Speaker #1

    Il est un peu gris, quoi. Genre, il y a un peu de paron, quoi. C'est dommage, parce que...

  • Speaker #3

    C'est d'Anthony aussi.

  • Speaker #2

    Ouais. C'est pour ça que, tu vois, les films en noir et blanc, il n'y a pas de problème. Oui, toi,

  • Speaker #3

    tu trouvais ça vachement bien, mais...

  • Speaker #0

    Mais oui, et puis, moi, j'aime bien l'idée que, évidemment, les petits cons, on va les appeler comme ça, les petits cons ont des gros préjugés, mais j'aime bien aussi que de l'autre côté, En fait, ils se créent eux-mêmes une histoire parallèle. Ils font un souci collectif. Ils sont persuadés d'être entourés par une secte qui veut se suicider, alors qu'ils ont juste envie de pêcher le poisson. Moi, je trouve ça assez drôle. On ne va pas dire que c'est les Amériques irréconciliables, mais il y a peut-être un truc.

  • Speaker #2

    Non, pour moi, il y a un discours de l'ordre de la porophobie, sur l'espèce de peur panique des pauvres, ou des classes sociales défavorisées, qui est un peu renversée. C'est assez chouette. Les frat-boys là.

  • Speaker #3

    Le classique du slasher en forêt où c'est toujours le même profil du mec en salopette, un peu bedonnant, un peu bête, un peu flippant, qui aime regarder les filles en maillot de bain, qui va se mettre à trucider tout le monde.

  • Speaker #2

    C'est la réhabilitation des méchants.

  • Speaker #3

    Oui, c'est assez chouette. Et Dale, le personnage de Dale, il est tellement mignon. C'est le personnage le plus mignon que j'ai vu depuis longtemps. C'est trop mignon. Moi, j'ai un beau coche de cœur,

  • Speaker #1

    quand même.

  • Speaker #2

    Je suis un peu négatif.

  • Speaker #3

    Mais Alan te dit qu'il est assez incroyable. Mais Tyler Labine, on le connaît moins. Moi, je l'avais moins vu que...

  • Speaker #1

    J'aime bien son nom, en tout cas. La Babine ?

  • Speaker #0

    Il n'a même âge que moi.

  • Speaker #1

    Ah non, pas du tout.

  • Speaker #2

    Ah oui, c'était un peu...

  • Speaker #3

    Il a 64 ans.

  • Speaker #1

    Pas du tout, je suis beaucoup plus jeune. Oulala, je me suis trompé.

  • Speaker #0

    Il n'est pas de l'année de la chèvre du coup.

  • Speaker #1

    J'ai confondu Born et Yours Active. Born ? Born né, sur l'affiche Wikipédia.

  • Speaker #0

    Ah oui, pas Elisabeth Born.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #2

    pas elle.

  • Speaker #1

    Je parlais de François Ruffin, mais je n'ai pas parlé d'Elisabeth Born.

  • Speaker #0

    Je m'arrête là. Ce film-là me fait beaucoup plus rire que par exemple les Scary Movie. Même si c'est beaucoup plus connu que Scary Movie et tout ça, mais j'ai beaucoup plus d'attachement pour ces personnages-là.

  • Speaker #1

    Déjà, tu as moins de la grosse blague de cul toutes les cinq minutes.

  • Speaker #2

    Et puis en plus, le truc avec Scary Movie qui m'a toujours un peu fait chier, c'est que le film de base est drôle. Scream, c'est drôle. C'est déjà une parodie. Je n'ai jamais compris le parodie de parodie. Ça m'a toujours un peu fait bizarre,

  • Speaker #1

    quoi.

  • Speaker #2

    Perturbé. Il ne m'en faut pas beaucoup.

  • Speaker #3

    Mais vraiment, regardez Little Evil. Il est sur Netflix. Désolée de la pub mais comme ça c'est facile à regarder. Et déjà Adam Scott, on l'aime.

  • Speaker #1

    Bangueur.

  • Speaker #3

    Et franchement...

  • Speaker #0

    C'est vraiment cool à regarder. Moi, j'ai été très surprise par ce film. Il n'a pas une pure note, mais c'est vraiment une... Oui, c'est une parodie de la malédiction, mais moi, j'ai trouvé ça vraiment bien. Vraiment, grosse surprise. En termes un peu... Si vous avez aimé Tucker & Dale, vraiment, un film avec Adam Scott, dans un film un peu d'horreur, moi, je trouve ça...

  • Speaker #1

    C'est la première fois qu'on parle d'une comédie qui est bien, je crois, dans l'ordre du dimanche. parce qu'il y avait Elphone

  • Speaker #2

    L'Aubergeon je sais bien tu étais vraiment le fond du panier l'acteur de Midday je pense 30 jours de nuit c'était bien c'est pas un film comique 30 jours de nuit c'est pas grave c'est comique,

  • Speaker #1

    ils ont des doudounes de Uniqlo c'est marrant Canada pardon Non bah écoute c'est...

  • Speaker #2

    En tout cas merci Lola d'avoir sélectionné ce film parce que dans le marasme tu nous as sauvé.

  • Speaker #3

    Merci pour ce film cranche de vie quoi.

  • Speaker #1

    Parce que sinon là c'était vraiment...

  • Speaker #2

    Sinon on n'irait plus jamais à la fontaine de fontaine... A la fontaine de choux.

  • Speaker #1

    Pour être fontaine de choux je ne boirais pas de ton eau. Ok et bien avant de se quitter on vous fait... Je redis, je fais le moment voilà.

  • Speaker #3

    Il y a les recours ici on oublie pas. Oui,

  • Speaker #1

    je n'oublie pas, mais maintenant, j'ai changé un peu mon workflow. Donc, il faut aller... Moi, je parle comme ça. Là,

  • Speaker #0

    je le vois, il y a un téléphone et le tactile ne marche pas.

  • Speaker #3

    Il a un mindset de grabataire. Non,

  • Speaker #0

    mais là, vous ne voyez pas, mais il n'arrive pas à swiper.

  • Speaker #1

    PP mindset, oui. Donc, je suis sur la page de l'horreur du dimanche sur Spotify. Alors, ce qu'il faut faire...

  • Speaker #2

    Laisse-moi vous dire.

  • Speaker #1

    Quand vous êtes sur votre téléphone, en dessous de la vignette, il y a une étoile. Il faut cliquer dessus. Une fois que vous avez cliqué dessus Vous mettez 5 étoiles Ça c'est fait, ça vous a pris quoi ? 4 secondes Ensuite juste en dessous, la ligne d'en dessous Il y a une petite cloche Vous cliquez dessus avec votre doigt Et la mention abonné va apparaître Et voilà, et donc tout ça ça nous fait monter dans les classements Ça fait monter le nombre d'écoutes Et c'est bien,

  • Speaker #2

    voilà Ça fait monter notre égo

  • Speaker #1

    Et nous, quand on se lève le lundi matin pour aller bosser, on est content parce qu'on se dit, ah ouais, trop bien. Ça met un peu de couleur dans nos vies ternes et mornes.

  • Speaker #3

    Retenez de la couleur à nos forêts intérieures, s'il vous plaît.

  • Speaker #0

    Alors, pour moi, ma forêt est très colorée.

  • Speaker #1

    Arrosez mes arbustes. Je ne sais pas. Je vais essayer. Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais je ne veux pas savoir.

  • Speaker #0

    Retenez de la couleur à ma forêt.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas,

  • Speaker #0

    moi, je suis perdue.

  • Speaker #1

    Avant de nous quitter, nous allons nous raconter ce qu'on a fait dimanche dernier. C'est un prétexte pour faire des espèces de recommandations, comme la tradition du podcast Le Veu. Je commence par moi, une fois de temps en temps.

  • Speaker #0

    Tu commences toujours par toi.

  • Speaker #1

    Ah bon ?

  • Speaker #0

    Tu vas faire synchro. Allez,

  • Speaker #1

    Lola, Lola, Lola, vas-y, vas-y,

  • Speaker #0

    vas-y. Alors moi, pour rester dans la couleur, je vous recommande une...

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Je joue avec une... Avec un petit peu de bière.

  • Speaker #2

    Je prends toujours le pépé mindset, je sais, donc je suis en train de jouer avec une capsule de bière. Donc vas-y,

  • Speaker #0

    je te recommande un roman graphique qui s'appelle « Cian » , en parlant de couleur, donc d'une autrice italienne, Lucia Biaggi. Donc ça se passe dans un monde où la couleur de peau détermine la place des individus dans la société. Donc jaune pour les privilégiés, rouge pour la classe moyenne et bleu pour les pauvres. Et donc ça se passe, c'est une bande de potes où ils sont tous un peu mélangés. Et en fait, il va y avoir la remontée à la surface d'un suicide survenu 20 ans plus tôt qui va confronter ses cinq amis à leur passé. Et donc là, on va rentrer dans un polar et une critique de la société. Et voilà, c'est vraiment un chouette roman graphique. Déjà, c'est très, très beau. Le noir n'est pas utilisé.

  • Speaker #1

    Et c'est rare. Tiens. comme si c'était pas fait exprès tu vois ça me parait un peu obvious ton affaire qu'est-ce qu'il est chiant j'attends de voir tes recours donc voilà sur l'égalité,

  • Speaker #0

    discrimination c'est bien,

  • Speaker #1

    soyons tous égaux Lola découvre le racisme elle a vraiment je le hais c'est vraiment mindset pépé

  • Speaker #0

    Lola Il est en train de jouer avec ses crottes de nez. Vas-y, fais ta reco.

  • Speaker #1

    Oh là là, mais non, mais je rigole. Ça a l'air bien sion. J'espère que c'est pas trop sion.

  • Speaker #2

    Vraiment, je me disais, est-ce qu'il va oser faire ça ?

  • Speaker #1

    Il l'a fait. Il l'a fait. Non, moi, je voulais vous recommander une discographie. Non, une discographie. Une artiste, une artiste. Son graphie complète. Il y a trois albums. Il y a trois albums. Donc, il faut aller écouter Samia. C'est écrit Samia comme le prénom. S-A-M-I-A. Voilà, qui est une artiste américaine et qui joue avec un groupe. Il y a de la lourde guitare, c'est très mélancolique et c'est vachement bien. Elle chante très bien. Il faut écouter donc...

  • Speaker #0

    Pourquoi tu as imité Alexis Cabrel ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas. Il y a trois albums. Je vois sur la fiche Wikipédia qu'il y a un quatrième et qui est probablement un EP initial, mais ça commence avec un album qui est sorti en 2020 qui s'appelle The Baby. et qui est vachement bien alors non il n'y a que deux albums puisqu'il y a Honey qui est sorti en 2023 et le troisième va sortir et pourquoi je vous en parle parce qu'elle a sorti deux nouveaux singles il y en a une, il y a un de ses singles qui s'appelle Lizard et l'autre qui s'appelle, et c'est là que ça va rejoindre Antichrist, Bovine Excision, voilà c'est pour ça que c'est pour ça que je l'ai recommandé parce que j'étais en train de l'écouter et je me suis dit tiens c'est marrant, ça me rappelle un film que j'ai regardé donc voilà Voilà voilà bon désolé

  • Speaker #3

    Oui mais j'avais deux idées de recos mais je vais en faire qu'une parce que je suis pas Thomas quoi

  • Speaker #1

    C'était bon c'est un seul artiste

  • Speaker #3

    Moi je vais vous faire une reco musicale aussi d'un album qui tourne en boucle en ce moment c'est le dernier projet de Ajaan Krak qui est un petit Tu dis comment ça s'écrit là Non pas petit mais qui est un rappeur un peu de la nouvelle génération du rap fr on va dire Et il a sorti un nouvel album qui s'appelle Premier Mouvement, qui est incroyable. Donc c'est Brodjvi, c'est lui qui fait les prods.

  • Speaker #1

    Et ça s'écrit comment ?

  • Speaker #3

    H, plus loin, jeune, plus loin, crack.

  • Speaker #1

    H, jeune, ah oui, ok.

  • Speaker #3

    Et c'est super bien écrit, c'est super bien Brodjvi, ça défonce. Vraiment, foncez, foncez, foncez, foncez, c'est trop bien.

  • Speaker #1

    Ah, il est très jeune.

  • Speaker #3

    Bah, on l'appelle pas H, vieux crack.

  • Speaker #1

    Ouais. Ouais, non mais...

  • Speaker #3

    Et ouais, c'est vraiment très très bien. Et il est en tournée à partir de... avril ou mai, je crois. Peut-être même avant, je sais plus. Mais en tout cas, vous pouvez le trouver en conserve un peu partout en France, je pense, dans quelques mois, quelques semaines.

  • Speaker #1

    Voilà. Ah, jeune crack. Eh bien, écoutez, je vais aller écouter ça. Pardon. Non, non, mais je suis toujours dans mon roleplay de vieux, là. Camille, à toi.

  • Speaker #2

    Alors moi, je vais vous recommander un livre. Je fais partie de ces gens qui, quand ils prennent des billets pour aller à l'autre bout du monde, se préparent pendant six mois en lisant plein de trucs autour de ça. Je vais vous parler de la Corée du Sud. Avec Alain Lassé, j'ai un peu plus de duolingo, il va falloir se calmer. un livre qui s'appelle Scène de vie en Corée, un essai d'interprétation de Martin Frost c'est un livre assez intéressant parce que c'est une sorte d'essai un peu sociologique qui permet en fait, je reprends cette phrase il y a 17 chapitres chaque chapitre concerne un petit pan de la vie en Corée par exemple, le dernier que j'ai lu c'est sur les trottoirs C'est beau l'histoire. Ça commence par d'abord une scénette où elle décrit une scénette qu'elle connaît en Corée par rapport à ce sujet-là. Et ensuite, il y a un essai beaucoup plus long, dans une vingtaine de pages à peu près, où elle vient expliquer d'un point de vue historique, sociologique et culturel ce que ça veut dire par rapport aussi à la société coréenne. D'une part, c'est intéressant si vous partez en Corée comme moi, parce que c'est toujours... ... Si vous aimez bien ce pays-là, c'est toujours intéressant aussi de comprendre un peu les tenants et les aboutissants de choses de la vie banales mais qui en fait sont plus complexes que ce qu'on croit. Et en plus, je trouve que c'est une super façon ludique de se confronter à ce qu'on appelle l'interculturalité pour être un peu pompeuse, mais en gros qui est juste l'idée que tout ce qu'on fait dans notre vie est quand même extrêmement lié à notre culture. Je trouve que c'est intéressant.

  • Speaker #1

    Voilà. Heureusement qu'il y a quelqu'un qui... Qui lit. Voilà. Non,

  • Speaker #2

    à côté, je lis Britespires.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai écouté la musique, j'ai lu une BD, voilà. Et puis, bah... Ça va. Et qui a mis lourde littérature directe. Allez.

  • Speaker #3

    Ah ouais, des vrais livres.

  • Speaker #1

    Des vrais livres. Des vrais livres sans images.

  • Speaker #0

    Moi, il a dit que j'avais lu Le Racisme pour les Nuls.

  • Speaker #1

    Mais non, je suis en train de regarder ces images. En plus, c'est beau, là. C'est pas mal.

  • Speaker #0

    Bien sûr, c'est beau.

  • Speaker #1

    Voilà. Mais qu'est-ce qu'il y a ?

  • Speaker #2

    toujours pas de sortie Tucker &

  • Speaker #1

    Dale on l'a perdu là-dedans ouais je suis je suis perdu je suis confus ce soir bon je on vous laisse voilà et puis on revient dans deux semaines voilà les étoiles tout ça bisous à bientôt au revoir au revoir perdez pas dans la forêt bye

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