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Lâche du lest - l'humain et le lâcher prise

L'interview de David Sayag

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25min |18/05/2024|

273

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25min |18/05/2024|

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Description

Voici une nouvelle pépite 😊!


David Sayag est consultant en santé alternative, gestion du stress et accompagnement transpersonnel-coaching

Il est enseignant, formateur, conférencier et auteur de Vous avez le pouvoir de vous guérir aux éditions Larousse.

Il utilise un large panel d’outils lors de ses accompagnements.


David nous parle ici de cohérence notamment vibratoire, de cette ambivalence humaine entre l’état de survie et l’état de vie.

Nous sommes parfois accrochés dans un état d’être, figés par nos émotions et dans la difficulté face aux évènements.

Est-il judicieux de lâcher ?

Quels signes écouter, comment savoir s’il faut encore tenir ou s’il est temps de laisser partir ? ✨


👀 Vous trouverez dans l’interview un des exercices qu’il transmet et qu’il utilise aussi pour lui-même : les 49 respirations.


Je vous souhaite une bonne écoute 👂


Coralie 🍀


Pour faciliter l'écoute voici les différentes étapes de l’interview :


  • Qui est David Sayag ?

  • 3 :11 Ce que représente le lâcher prise pour lui

  • 9 :28 Comment trouver le juste moment pour lâcher ?

  • 14 :30 Des étapes qui lui ont permis  de prendre conscience du lâcher prise

  • 18 :17 Émotions et lâcher prise

  • 19 :11,5 L’exercice des 49 respirations et ses détails

  • 23 : 59 Où retrouver le travail de David Sayag ?



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toi ! L'Humain et le lâcher-prise est un podcast mensuel. Il est fait pour toi si tu aimes comprendre cet être qui est l'humain, ou si tu désires approfondir le lâcher-prise. Le principe est d'interviewer des pros qui vont venir partager leurs expériences, leurs visions, mais aussi les clés qui leur ont permis d'avancer vers ou grâce au lâcher-prise. J'espère que toutes ces infos vont pouvoir t'inspirer et t'aider à accéder au titre. Je m'appelle Coralie Bonnet. J'accompagne les personnes hypersentibles à transformer leur ressenti intense en une force, approfondir chaque jour l'impact du mental sur la santé et voir s'éloigner les raideurs et les tensions du corps. Je te souhaite la bienvenue et je te propose de passer ensemble à l'interview. Bonjour à tous, c'est Coralie et je reçois aujourd'hui David Sayag. Il accompagne les personnes dans la gestion du stress et les médecines énergétiques. Salut David !

  • Speaker #1

    Bonjour, ça me fait très plaisir de t'entendre aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Tu vas bien ?

  • Speaker #1

    Je vais très bien et je suis très heureux de ce moment partagé et de ces échanges. C'est toujours des moments agréables où à la fois on prend le risque de s'exposer un peu et en même temps on sort de nos zones de confort et on va à la rencontre d'autres personnes, d'autres manières de voir et de comprendre le monde et c'est toujours très intéressant.

  • Speaker #0

    Plaisir partagé. Est-ce que tu veux bien te présenter s'il te plaît, nous dire un petit peu qui tu es ?

  • Speaker #1

    Je vais aller très vite sur ce sujet-là. Je suis donc David Sayag. Mes premières professions étaient beaucoup axées sur le port. En tant que kinésithérapeute, ostéopathe et professionnel du sport, j'ai beaucoup œuvré dans ces directions-là. Et puis, je me suis très vite orienté pour mes besoins personnels d'abord vers d'autres dimensions, la pratique des arts martiaux, le qigong, la gestion du stress, évidemment, qui fait partie des axes fondamentaux de pratique et en consultation. Et puis, au fur et à mesure, au-delà de la gestion physique, je me suis orienté vers les dimensions plus psycho-émotionnelles. Donc, il y a eu la psycho-énergétique, il y a eu la rencontre, évidemment, avec quelqu'un qui... Ça a beaucoup marqué mon chemin avec Michel Audoul et la pratique du chiasso bien sûr. Et puis je me suis ensuite réorienté vers les questions du sens, les questions du décodage énergétique et puis autour de ça, les techniques autour de l'hypnose, de la PNL, l'analyse transactionnelle que j'utilise toujours aujourd'hui en consultation et en stage dans le cadre de la gestion du sens.

  • Speaker #0

    C'est riche ?

  • Speaker #1

    C'est riche parce que l'individu est riche. Il y a toujours des clés différentes en fonction des individus et je centralise tout ça autour d'une logique énergétique qui est ce que je pratique au quotidien et que j'enseigne qui s'appelle la cohérence vibratoire. Et l'idée en fait, c'est toujours d'amener l'individu, que ce soit nous, l'autre ou la relation, à être la plus juste possible ou la plus cohérente. Et nous sommes des individus complexes et donc il y a parfois besoin pour amener de la cohérence en nous de passer par le corps, parfois de passer par l'émotionnel On va passer par le psychisme. Chaque individu a un labyrinthe complètement différent. Donc, il faut vraiment s'adapter aux besoins de l'autre en fonction d'où il en est, d'où il vient et surtout là où il veut aller. Voilà.

  • Speaker #0

    Au travers des différentes grilles de lecture que tu as pu découvrir sur ton chemin, qu'est-ce que tu dirais du lâcher prise aujourd'hui ? Qu'est-ce que ça représente pour toi ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est une très belle image. Alors, quand on parle de lâcher prise, l'image que j'ai et que je donne d'ailleurs en stage, c'est le moment où j'explique aux gens que la vie, c'est du canyoning. Le canyoning, c'est quoi ? C'est des gens qui s'équipent, ils mettent un casque, une tenue, etc. et puis qui se jettent à l'eau et qui suivent le courant. Il y a des moments de courant qui sont très intenses, il y a des moments qui sont... Il y a des moments où il faut se jeter dans le vide. Et en fait, il y a un flux qui s'appelle la vie, qui s'appelle le chemin de vie. Et ce flux, il est plus ou moins intense. Il y a une grande direction, mais là-dedans, nous, en tant qu'individus, on essaie de s'adapter. Et il y a des moments de vie où on met de la résistance. Il y a des moments où on essaie de ne plus être dans le circuit de la vie. On peut imaginer cette personne qui est finalement dans les cours d'eau, qui est relativement bien équipée, et qui, à un moment donné, décide de ne plus être dans le circuit de l'eau et de peut-être remonter à contre-courant. Et puis, déjà pour résister, le truc simple, c'est de s'accrocher à une branche, s'accrocher à un caillou, et là, c'est le moment où vraiment on en bave, puisque finalement, au lieu de suivre le flux de l'eau, qui peut déjà être très intense, on se retrouve avec la face pleine d'eau à contre-courant, et on tient, et on résiste. Et donc là, c'est précisément le moment où on ne lâche pas de prise. Et ça tient parfois un bon moment d'ailleurs. Il y a des gens qui peuvent tenir des années dans ce système-là, sauf qu'on se fatigue, on s'épuise. Éventuellement, ça va au-delà, c'est-à-dire qu'on s'abîme. Et plus tôt ou tard, soit parce qu'on décide de le faire, Soit parce qu'on est arrivé à la limite, et la limite dans notre société c'est assez connu, ça s'appelle le burn-out, il y a un moment donné on lâche. Et on lâche et on repart dans le flux de la vie. Alors quand on a choisi d'être dans le flux de la vie, on va dire qu'on est directement dans la bonne direction. Si on a tenu pendant très très longtemps, au moment où on lâche, on part sans voir même où est-ce qu'on est embarqué. Et alors là c'est un peu comme la boule de flipper qui vient topper dans tous les sens jusqu'à ce qu'à un moment donné on finisse. Alors c'est très facile de dire d'être dans le flux de la vie, c'est beaucoup plus difficile à mettre en œuvre, mais il faut quand même se souvenir qu'il y a des gens qui vont par plaisir faire du canyoning, qui vont découvrir de nouveaux espaces, qui vont découvrir de nouveaux décors, qui vont avoir des sensations. Alors c'est vrai, quand on a fini sa journée, on a des griffures, on a des bleus, on a des hématomes. Mais si on a vraiment à un moment donné mis en place ce qu'il fallait pour suivre le chemin de la vie, il y a quand même de la technique, lorsqu'il y a des rochers ou des branches, on arrive à se protéger avec ses pieds, il y a des moments où on se laisse porter et donc finalement ce n'est même plus un effort, c'est facile. Et puis il y a même des moments où effectivement il y a une petite pointe de danger, soit même une grosse pointe de danger, et ça, ça libère de l'adrénaline et pour certains ça peut même être un kiff. Alors ce qu'il faut se souvenir d'un truc très simple, c'est que la vie est un risque à prendre. Et nous, en tant qu'individus, on est émus par deux forces. La première, et qui est la plus essentielle, c'est le besoin de survivre, de préserver notre vie. Alors c'est nous, nos valeurs, nos enfants, mais c'est le besoin de survivre. Et survivre, ça veut dire préserver ce qui est, c'est maintenir ce qui est. Et puis on a une deuxième force, qui est celle aussi de la vie, qui est un besoin d'évoluer, qui est un besoin de changement, qui est un besoin de transition. Dans la vie, rien ne dure. Et chaque jour, on est amené à faire des deuils. Chaque jour, on est amené à laisser perdre quelque chose. Mais si on ne considère que ce que l'on perd, on oublie qu'on va gagner quelque chose. Et ce n'est pas toujours simple de se dire, tiens, chaque jour, je perds des cheveux, mais je gagne en sagesse. C'est très facile de pouvoir se dire, j'ai perdu une relation ou un amour, peut-être qu'il y a un autre amour qui va venir. Mais ça va au-delà. C'est vraiment l'idée que le changement, il est propre à la vie et que donc on est mu à la fois par... la résistance aux changements qui permet de maintenir ce qu'il y a, et donc ça c'est l'état de survie. Et puis de l'autre côté, l'état de vie, qui est l'accompagnement du changement et l'accompagnement du flux de vie. Et ces changements sont à la fois internes, par rapport à nos envies, nos besoins, nos désirs, et puis il y a aussi ce que la vie nous impose. Il y a des changements en permanence, des changements dans le couple, des changements dans le travail, des changements sociétaux. Même nos enfants changent, et à un moment donné ils grandissent, et à un moment donné ils évoluent, et à un moment donné ils s'en vont. Et on est à la fois dans la joie de les voir partir et en même temps dans une vraie tristesse que le lien qu'on a connu disparaisse. Et c'est ça notre ambivalence en tant qu'être humain, c'est être à la fois dans la résistance pour maintenir ce qui est et en même temps le lâcher prise pour aller vers du changement et accompagner les principes. Et si on pouvait résumer ça en fait, l'être humain il est partagé entre Cette résistance qu'on va justement être dans l'idée de tenir et de tenir bon, il y a des phases de vie où il faut tenir bon, il y a des épreuves, des moments où il faut aller puiser dans ses ressources. Et donc ça, c'est des moments de résistance, donc c'est des moments où on tient bon. Et l'état de vie, précisément l'état de vie, c'est le moment de lâcher. C'est le moment où précisément on n'est plus en train de résister, c'est le moment où on est en train de se laisser porter, où à minima on fait le deuil, où on laisse partir quelque chose. soit on se laisse partir, soit on laisse partir quelque chose. Et toutes les personnes que je vois en consultation, elles sont à un moment donné confrontées à ce moment particulier, où souvent, souvent, elles ont été en résistance pendant un moment, et puis elles n'en peuvent plus, et c'est précisément le moment où elles ont atteint leurs limites. Ou alors simplement, il y a par exemple un deuil, réel ou symbolique, mais il y a quelque chose à laisser mourir, et donc là, c'est le moment où il faut passer de l'état de survie à l'état de vie, et c'est là où il faut lâcher, lâcher quelque chose, accepter de perdre. quelque chose. Et ça peut même être des émotions, et il y a un mot aussi parfois qui ressort en consultation, c'est la notion du pardon. Voilà, et donc dans le pardon, c'est accepter de donner une part de soi. C'est aussi laisser mourir quelque chose, mais c'est plus quelque chose d'extérieur à soi, quelque chose qui est intérieur, quelque chose qui nous a tenu pendant très longtemps et qu'on doit laisser partir. Et parfois c'est des colères, parfois c'est des rancunes, parfois c'est des amertumes, parfois c'est etc. Voilà, j'espère avoir à peu près bien résumé ma vision du lâcher-fils. Est-ce que ça te paraît ok pour toi ?

  • Speaker #0

    Complètement, ça me parle beaucoup d'équilibre et j'adore l'image du canyoning. On retrouve tout dedans et on voit bien le petit bonhomme qui s'accroche avec l'eau qui passe.

  • Speaker #1

    Il faut se souvenir qu'il y a aussi des moments où il faut tenir. Il y a aussi des moments où il ne faut pas être dans le lâcher prise. Il y a aussi des moments où finalement, en tout cas dans ma vision des choses, il faut trouver les ressources pour tenir encore un peu plus.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est ça qui peut être des fois un peu difficile ? Déjà de mettre l'énergie pour s'accrocher à un moment donné et aussi de se dire à quel moment je vais lâcher, à quel moment ? Est-ce que c'est vraiment le signal qui me dit qu'il faut lâcher parce que j'ai juste plus l'énergie ? J'ai peut-être pas mis les outils, je me suis peut-être pas positionnée comme il fallait pour m'accrocher au rocher comme il fallait. Et du coup, c'est une difficulté qui va faire que je vais lâcher et là, limite, je vais subir le truc parce que je vais lâcher, je vais glisser sans avoir eu conscience de l'histoire ? Ou est-ce que vraiment, il y a un truc de se dire, ok, à partir du moment où ça devient compliqué et où je vois que le flux de la vie est en train de s'intensifier, que l'eau est en train de monter, est-ce que c'est le moment où consciemment je dois lâcher C'est de trouver cet espace-là.

  • Speaker #1

    C'est extrêmement difficile et en plus, on est confronté à deux choses, deux énergies. En tout cas, c'est celles sur lesquelles il faut s'appuyer. La première, c'est l'ego. L'ego, alors on peut en parler de plein de manières différentes, mais l'ego, c'est un système, on va dire, qui sert à nous protéger. Voilà, on va poser ça comme ça. Mais dans ce système qui sert à nous protéger, il y a aussi protéger l'image de soi, et en protégeant l'image de soi, il y a le refus de se tromper. En tout cas, ce que l'on pense se tromper, c'est-à-dire que dès qu'il s'agit de changer d'attitude, changer de système, notre ego va mettre une résistance. Et ça c'est toujours très compliqué parce que quand on a eu besoin de tenir pendant un moment, il y a une part de nous qui va vouloir continuer dans cette direction, parce que changer, encore une fois, mais changer d'attitude ou changer de direction va représenter un risque, va représenter une expérience désagréable, ou en tout cas le sentiment qu'on a vécu une erreur. Alors l'erreur elle est du point de vue égotique, parce que du point de vue de l'évolution, c'est une expérience et un apprentissage. Il y a parfois des leçons qui sont douloureuses, ça c'est clair. Donc ça, déjà, il faut effectivement faire attention à l'ego. Et c'est pour ça aussi qu'on peut, et ça c'est une vraie signature, se raccrocher aussi au signe de la vie. Alors, il faut faire très attention parce qu'il y a ce fait adage qui dit je crois ce que je vois, je vois ce que je regarde et je regarde ce que je veux Donc, on peut aussi se mettre des ornières. Mais l'idée, c'est que si on arrive à être dans une attitude no stress, c'est-à-dire à faire baisser la pression et être vraiment dans un état calme et découvert, on va pouvoir entendre à la fois ces messages intérieurs et aussi les messages extérieurs. On va reprendre un exemple très simple qui parle peut-être à beaucoup de personnes, mais une femme qui est en train d'accoucher. J'ai déjà eu ce moment en clinique, j'avais accompagné mon épouse, je ne saurais plus te dire pour lequel des trois, j'étais avec elle évidemment, et il y avait une femme qui était sur un brancard et qui descend du brancard en disant non mais en fait j'ai changé d'avis Voilà, et donc là les infirmières étaient là, ben non, là c'est le moment, il faut y aller. Non mais j'ai changé d'avis, donc là on voit bien que là on est gouverné par la peur dans ces moments-là, le flux de la vie il est là, il va y avoir une épreuve, donc ok. Et puis en plus il y a un objectif derrière, parce qu'en tant qu'être humain on a une conscience, un animal ce n'est pas forcément qu'il a cru, mais il va suivre le processus, parce qu'il est vraiment en accord avec les processus naturels et son instinct, voilà. Mais au-delà de ça, il y a un moment donné, voilà, madame accouche. Et donc il y a une épreuve qui va durer quelques heures, parfois de longues heures, qui va amener à pousser, qui va amener à faire et à perdre. Là il y a une attitude où, entre guillemets, il faut tenir bon, on va puiser dans les ressources. Alors certes, il faut lâcher l'enfant, mais en même temps il faut produire l'effort. Et là, il y a un moment donné, apparaît quelque chose, une rencontre, quelque chose qui dit tiens, là je n'ai plus besoin de mener l'effort parce qu'il y a une espèce, un processus de délivrance. Et en fait, ce processus-là, On le rencontre tous en tant qu'individu, non pas cette fois dans l'accouchement, mais dans le processus de la naissance. C'est-à-dire que la naissance, c'est la première expérience obligatoire, nécessaire, et qui nous apprend ce que sont que toutes les épreuves de vie. Et les épreuves de vie, c'est pouvoir à la fois tenir bon et en même temps en parallèle lâcher prise. L'enfant, il faut qu'il soit hyper souple pour passer dans ce tunnel de 11 cm qui est le canal de maman. Il a besoin à un moment donné de lâcher et en même temps intérieurement, il ne doit pas lâcher son objectif. Son objectif, c'est d'aller au bout. Et une fois qu'il est allé au bout, il va connaître l'autonomie de la respiration, il va connaître sa mère, il va connaître son père, et puis ensuite il va connaître plein d'autres choses, c'est l'apprentissage de la marche, etc. Mais... il aura quand même dû lâcher quelque chose. C'est pour ça d'ailleurs que le nombril est la seule cicatrice obligatoire. Et l'expérience du lâcher prise, c'est effectivement de traverser les épreuves en ne lâchant pas son objectif, ce que l'on veut, tout en se faisant souple pour traverser au fur et à mesure l'épreuve. Donc il y a toujours cette ambivalence qui est cette énergie du yin et du yang. C'est vraiment cette idée-là de à la fois tenir bon, et ce n'est pas forcément dans le physique, ça peut être dans les objectifs, et puis parfois effectivement ça va être de tenir bon dans le physique. Et pour reprendre effectivement l'historique d'une femme qui vient d'accoudre. Il y a un moment donné, il y a quand même un signal très fort, il y a un bébé qui crie, qui arrive. Et là, le signal brasse. Et là, il y a un truc qui dit, ça y est, je peux lâcher maintenant. Je peux arrêter l'épreuve, je suis arrivé au bout. Donc, il s'est passé quelque chose. Et donc, c'est dans cette observation de ce que le monde extérieur va nous renvoyer, à travers les rencontres, à travers les dires, à travers un signal parfois très discret, à travers ce que Jung appelle l'effet miroir, que là, il y a un moment donné, on sait qu'on est arrivé au bout de quelque chose. et qu'on va pouvoir prendre une direction différente, soit dans nos actes, soit dans nos comportements ou nos états d'être.

  • Speaker #0

    Ton parcours, c'est quelque chose que tu as découvert au fur et à mesure ? C'était venu dans ton champ personnel ou ton champ professionnel ? Les deux,

  • Speaker #1

    c'est passé pour toi ? C'est une très bonne question. Non, c'est d'abord personnel, évidemment. J'ai été un champion de la survie pendant des années. J'ai pratiqué les arts martiaux à très haut niveau. pour recréer de la sécurité intérieure. Et en fait, je me suis rendu compte que plus je fais de la sécurité, en tout cas plus je fais de la sécurité extérieure, plus j'avais de l'insécurité intérieure. Voilà. Mais en fait, ce n'est pas paradoxal, puisque à partir du moment où une action est mue, non pas par un désir, mais par de la peur, eh bien, on nourrit cette peur. Et paradoxalement, quand on dit, ça c'est un des effets classiques, on dit aux gens, ne pensez pas à un éléphant rose. Évidemment, notre circuit passe par le fait d'imager l'éléphant rose pour ensuite s'en éloigner. Donc quand on a des insécurités, plus on va essayer de créer de la sécurité externe, et plus on va créer de l'insécurité intérieure. Le jour où j'ai compris ce processus, j'ai retravaillé cette fois beaucoup plus intérieurement à créer de la sécurité interne. Et j'ai pu abandonner la pratique des arts martiaux pendant un temps pour y revenir, mais plus dans une logique de désir de puissance, de sécurité, d'être plus que l'autre, mais simplement dans le plaisir et la joie de la pratique. Et on voit bien qu'on peut faire plein de choses, ce qui compte ce n'est pas ce que l'on fait, c'est l'énergie qu'on va y mettre. Et derrière, évidemment, en ayant développé tout ça, j'ai rencontré et j'ai eu des prises de conscience sur le plan professionnel et où je me suis rendu compte que 90% de mes patients étaient en état de survie. Quand on fait de l'anatomie en tant que kiné, on apprend la respiration, et on apprend qu'il y a trois respirations. Une respiration abdominale, donc avec le ventre. Une respiration intermédiaire avec les côtes basses, qui nous parle déjà de quelques efforts. Et puis une respiration thoracique haute, qui est la respiration entre guillemets d'efforts importants ou de survie. C'est le moment où on va chercher des réserves très importantes. Je me suis rendu compte que les patients allongés sur la table, pour la grande majorité d'entre eux, respiraient quasiment uniquement avec le thorax haut. Donc ils étaient en état de survie, alors que quand on les regardait, ils étaient supposés être en état de détente. Et là, j'ai réalisé que déjà ça m'a détendu, je me suis dit je ne suis pas tout seul à être en état de survie. Ouf ! Et puis j'ai réalisé à quel point, pour des raisons diverses, hygiène de vie, relationnelle, modèle de pensée du monde, pour plein de raisons possibles, ou simplement une période, on ne va pas demander à une femme en train d'accoucher de respirer uniquement avec le bas du ventre, elle a besoin de respirer avec tout. Donc ça peut être aussi une phase de vie particulière qui impose ça. C'était parfois physiologique, mais quoi qu'il en soit, 80% de mes patients étaient dans une respiration de survie. Donc, ils étaient forcément en train de tenir ou de résister par rapport à quelque chose, alors que la majorité du temps, ce n'était pas nécessaire. C'est vrai que la culture des techniques orientales, notamment la pratique du Qigong et des arts martiaux, m'a beaucoup aidé, puisque la pratique même militaire, les japonais, les samouraïs, quand ils allaient sur le champ de bataille, C'était vivre ou mourir. Sauf que si on avait peur de mourir, on était quasiment sûr de mourir parce qu'on était tétanisé par le stress. Les japonais ont eu une culture militaire terrible parce qu'ils vivaient les combats au quotidien, leur lot. Et donc, évidemment, en parallèle à ça, ils ont développé toutes les techniques pour pouvoir gérer ce stress au quotidien. On ne peut pas vivre, même survivre, en se disant à chaque fois demain je vais mourir, demain je vais mourir, demain je vais mourir même si c'est la conscience de l'être humain. Donc, ils ont été obligés de développer toutes les techniques d'attitude, les techniques de respiration, les techniques de posture, les techniques d'hygiène corporelle, pour pouvoir dépasser cet environnement de stress. Parce qu'en plus, quand ils n'étaient pas dans le combat d'homme à homme, ils étaient dans le combat contre la nature, les conditions climatiques et volcaniques japonaises étaient terribles. Donc évidemment, il fallait pouvoir développer les attitudes nécessaires pour traverser toutes ces épreuves en étant le mieux possible, dépasser la survie en étant dans l'état de vie.

  • Speaker #0

    Est-ce que dans cette notion de stress, que j'entends beaucoup, la peur, il y a dans un grand pourcentage de cas, finalement, une peur qui se cache derrière, que ce soit une peur d'un événement, une peur de la mort, une peur de...

  • Speaker #1

    La peur est souvent l'émotion la plus importante. Il n'y a pas que la peur, on va dire, ces trois grandes émotions. Alors, il y en a quatre en neurosciences qu'on décrit à travers la joie, la tristesse, la peur et la colère. Et en fait, la difficulté au lâcher-prise, c'est de rester fixé sur une de ces trois attitudes, c'est-à-dire la tristesse. la peur ou la colère. On reste cristallisé dessus. Mais la peur est sans doute l'émotion qui nous cristallise le plus. La peur, dans la médecine orientale, on considère que c'est une énergie froide. Donc, elle est nécessaire puisqu'elle permet de ralentir, elle évite l'excitation, elle évite de faire n'importe quoi. Mais elle peut aussi nous figer. Et à partir du moment où elle nous fige, eh bien, on n'arrive plus à sortir du système dans lequel on est. Donc, il y a spécifiquement une peur sous-jacente, même si on peut rester bloqué sur une colère ou sur une tristesse.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu aurais des conseils ? quelque chose que les personnes pourraient mettre en place ?

  • Speaker #1

    Oui, alors d'abord, il y en a pléthore, mais il y a un exercice très très simple dont finalement je t'ai parlé il y a quelques instants, puisque je te parlais de la respiration et des trois niveaux de respiration dans lesquels on peut être, c'est-à-dire le ventre ou la respiration des côtes basses ou côtes hautes. Eh bien déjà, revenir physiquement dans la respiration abdominale permet de faire baisser la pression d'une manière spectaculaire. On sait aujourd'hui qu'il y a une interaction entre l'état d'être et le corps. C'est par exemple que quand on est joyeux, on va sourire. Ça ne va pas sortir de Saint-Cyr pour le savoir. Mais par contre, les études ont montré que si je fais l'effort de sourire, mon cerveau va commencer à libérer de la dopamine. En PNL ou en hypnose, on joue à faire comme si. Et le fait de faire comme si nous met dans une attitude dans laquelle on va être bien ou mieux. Et finalement, respirer avec le ventre, et il y a un exercice très simple que je transmet régulièrement dans mes formations, c'est un exercice des 49 respirations, qui consiste tout simplement à compter 49 respirations. En moyenne, pour un occidental qui n'a pas une grande pratique de la respiration, ça prend 5 minutes. Et ça rejoint d'ailleurs l'expérience de ce qu'on appelle aujourd'hui la cohérence cardiaque. Et donc c'est 49, inspire, expire. Et le fait d'être à la fois dans le fait de compter, c'est-à-dire d'être dans un système auditif. Le fait de regarder son ventre gonfler, dégonfler, d'être dans le visuel, le fait de le ressentir, et d'être finalement dans la perception des flux, des narines, jusqu'à l'abdomen qui gonfle et qui dégonfle, on fait un véritable bain sensoriel, et ça permet de se réaligner pendant quelques minutes. Et se réaligner, ça permet de se remettre en phase, oserais-je dire en cohérence, et ça, ça nous permet d'avoir derrière une vision beaucoup plus claire, un ressenti plus clair, une écoute plus claire. Et s'il y a de la clarté, on sait plus précisément derrière quelles sont les actions à mettre en œuvre, au moins les états d'être ou les décisions à mettre en œuvre. Donc la respiration, c'est la grande clé du lâcher-prise, et notamment l'expire, puisque l'expire, c'est le moment où on est totalement passif. Et donc l'inspire, c'est un acte effectivement de survie, c'est un acte d'aller chercher de l'air, ce dont on a besoin, et l'expire, c'est le moment où on accepte. de laisser partir cette air et on laisse partir quelque chose de nous, c'est du carbone qui part. Et donc vraiment, la respiration, c'est le moment où on se met en phase et en équilibre dans cette balance finalement entre savoir tenir et puis savoir lâcher. Et c'est vraiment l'accès qui me semble être le plus juste et le plus simple d'accès et qui est en plus gratuit. Ça ne coûte rien de respirer.

  • Speaker #0

    On parlait de l'inspire et de l'expire. Donc tu prends de l'air. Quand tu souffles, est-ce que tu mets une force, une contraction, une énergie ? Tu laisses l'air sortir ?

  • Speaker #1

    L'inspire, c'est précisément l'acte conscient. Pendant quelques instants, je laisse l'air pénétrer en moi, mais j'ai besoin de la contraction de mon diaphragme, donc je suis quand même actif au moment de l'inspiration. J'inspire, mon ventre gonfle, et puis au moment de l'expire, je laisse le ventre se dégonfler. Donc on ne doit pas être dans l'idée de souffler, mais plutôt de laisser l'idée. L'inspire est vraiment un acte. actif et l'expire, un acte vraiment passif qui est vraiment la signature du lâcher.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a une fréquence que tu conseillerais ?

  • Speaker #1

    Pour cet exercice ? Oui. Très honnêtement, moi je le fais une fois par jour, déjà, d'office. Je le fais toujours en fin de journée, après mes consultations, pour laisser tous mes stress. Et en général, c'est le moment où j'ai même une idée qui remonte en disant... J'ai oublié d'appeler un tel pour son anniversaire. On a tellement de bulles dans notre cerveau que des fois, on reste sur l'urgent et on oublie l'essentiel. Donc je finis quand même mes 49 respirations, puis après j'appelle pour souhaiter un joyeux anniversaire. Je fais d'autres exercices le matin, mais si on est dans des phases de stress, cet exercice, on peut le faire matin, midi et soir. Les études ont montré que quand on fait ces 5 minutes de temps d'inspire et expire équilibré, puisque l'idée c'est d'inspirer aussi longtemps qu'on expire, on a une libération de messagers dans le cerveau sérotonine, dopamine, etc. pendant 3-4 heures. Donc si on fait ça 3 fois par jour, on se fait quasiment toute sa journée sous antidépresseur naturel. Finalement, si on fait bien le calcul, au bout du compte, c'est 15 minutes. 15 minutes d'investissement, mais qui derrière, notamment si on est au bureau, etc., on va gagner en efficacité, on va gagner en clarté d'esprit. Donc c'est vraiment un investissement, c'est tout sauf du temps perdu, c'est du temps de gagner sur sa journée. Savoir s'arrêter, savoir comme une voiture laisser refroidir le moteur, c'est ce qui fait que derrière, on est meilleur en performance.

  • Speaker #0

    C'est excellent. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Je t'en prie. Pour ces restos. Avec un grand plaisir, j'ai participé à l'élaboration de la grande pyramide de la Chétrie. J'ai rajouté un caillou parmi d'autres.

  • Speaker #0

    Exactement. Et c'est ça qui est important. C'est modeler, modeler cailloux de couleurs différentes, de formes différentes, pour justement aller voir cette notion qui est tellement large. Et tu nous as éclairés grâce à différentes grilles de lecture, des axes de vision qui ne sont pas forcément évidentes et des plus classiques. Je te remercie vraiment pour ça. Si les gens ont envie d'échanger avec toi ou retrouver ton travail, où est-ce qu'ils peuvent te répondre ?

  • Speaker #1

    Extrêmement simple, il y a un site internet davidsayag.fr, d-a-v-i-d-s-a-y-a-g.fr, où il y a toutes mes démarches qui sont expliquées. Puis pour ceux qui veulent affiner, on va dire, la question du sens, la question de l'écoute de l'environnement, l'écoute de soi, il y a un très très bon ouvrage que je ne peux que vous conseiller. qui s'appelle Vous avez le pouvoir de vous guérir qui a été écrit par quelqu'un de très bien que j'ai en très haute estime que j'admire surtout pour sa modestie pour aller jusqu'au bout et donc voilà qui est aux éditions Larousse où je donne aussi pas mal d'outils et notamment toutes les techniques de respiration et les 49 respirations et c'est pas donné que sur le plan littéraire j'ai eu beaucoup de plaisir à enregistrer donc il y a plein d'exercices qui sont guidés en audio ça aide et ça soutient pas mal de personnes donc voilà, Vous avez le pouvoir de vous guérir aux éditions Larousse Ça c'est aussi l'autre élément qui vient compléter le chemin de glisse.

  • Speaker #0

    génial merci beaucoup j'espère que ça vous a aidé que vous avez pu tirer les pépites de cette interview je te remercie beaucoup David c'était un plaisir et je vous dis à la prochaine merci à vous

Description

Voici une nouvelle pépite 😊!


David Sayag est consultant en santé alternative, gestion du stress et accompagnement transpersonnel-coaching

Il est enseignant, formateur, conférencier et auteur de Vous avez le pouvoir de vous guérir aux éditions Larousse.

Il utilise un large panel d’outils lors de ses accompagnements.


David nous parle ici de cohérence notamment vibratoire, de cette ambivalence humaine entre l’état de survie et l’état de vie.

Nous sommes parfois accrochés dans un état d’être, figés par nos émotions et dans la difficulté face aux évènements.

Est-il judicieux de lâcher ?

Quels signes écouter, comment savoir s’il faut encore tenir ou s’il est temps de laisser partir ? ✨


👀 Vous trouverez dans l’interview un des exercices qu’il transmet et qu’il utilise aussi pour lui-même : les 49 respirations.


Je vous souhaite une bonne écoute 👂


Coralie 🍀


Pour faciliter l'écoute voici les différentes étapes de l’interview :


  • Qui est David Sayag ?

  • 3 :11 Ce que représente le lâcher prise pour lui

  • 9 :28 Comment trouver le juste moment pour lâcher ?

  • 14 :30 Des étapes qui lui ont permis  de prendre conscience du lâcher prise

  • 18 :17 Émotions et lâcher prise

  • 19 :11,5 L’exercice des 49 respirations et ses détails

  • 23 : 59 Où retrouver le travail de David Sayag ?



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toi ! L'Humain et le lâcher-prise est un podcast mensuel. Il est fait pour toi si tu aimes comprendre cet être qui est l'humain, ou si tu désires approfondir le lâcher-prise. Le principe est d'interviewer des pros qui vont venir partager leurs expériences, leurs visions, mais aussi les clés qui leur ont permis d'avancer vers ou grâce au lâcher-prise. J'espère que toutes ces infos vont pouvoir t'inspirer et t'aider à accéder au titre. Je m'appelle Coralie Bonnet. J'accompagne les personnes hypersentibles à transformer leur ressenti intense en une force, approfondir chaque jour l'impact du mental sur la santé et voir s'éloigner les raideurs et les tensions du corps. Je te souhaite la bienvenue et je te propose de passer ensemble à l'interview. Bonjour à tous, c'est Coralie et je reçois aujourd'hui David Sayag. Il accompagne les personnes dans la gestion du stress et les médecines énergétiques. Salut David !

  • Speaker #1

    Bonjour, ça me fait très plaisir de t'entendre aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Tu vas bien ?

  • Speaker #1

    Je vais très bien et je suis très heureux de ce moment partagé et de ces échanges. C'est toujours des moments agréables où à la fois on prend le risque de s'exposer un peu et en même temps on sort de nos zones de confort et on va à la rencontre d'autres personnes, d'autres manières de voir et de comprendre le monde et c'est toujours très intéressant.

  • Speaker #0

    Plaisir partagé. Est-ce que tu veux bien te présenter s'il te plaît, nous dire un petit peu qui tu es ?

  • Speaker #1

    Je vais aller très vite sur ce sujet-là. Je suis donc David Sayag. Mes premières professions étaient beaucoup axées sur le port. En tant que kinésithérapeute, ostéopathe et professionnel du sport, j'ai beaucoup œuvré dans ces directions-là. Et puis, je me suis très vite orienté pour mes besoins personnels d'abord vers d'autres dimensions, la pratique des arts martiaux, le qigong, la gestion du stress, évidemment, qui fait partie des axes fondamentaux de pratique et en consultation. Et puis, au fur et à mesure, au-delà de la gestion physique, je me suis orienté vers les dimensions plus psycho-émotionnelles. Donc, il y a eu la psycho-énergétique, il y a eu la rencontre, évidemment, avec quelqu'un qui... Ça a beaucoup marqué mon chemin avec Michel Audoul et la pratique du chiasso bien sûr. Et puis je me suis ensuite réorienté vers les questions du sens, les questions du décodage énergétique et puis autour de ça, les techniques autour de l'hypnose, de la PNL, l'analyse transactionnelle que j'utilise toujours aujourd'hui en consultation et en stage dans le cadre de la gestion du sens.

  • Speaker #0

    C'est riche ?

  • Speaker #1

    C'est riche parce que l'individu est riche. Il y a toujours des clés différentes en fonction des individus et je centralise tout ça autour d'une logique énergétique qui est ce que je pratique au quotidien et que j'enseigne qui s'appelle la cohérence vibratoire. Et l'idée en fait, c'est toujours d'amener l'individu, que ce soit nous, l'autre ou la relation, à être la plus juste possible ou la plus cohérente. Et nous sommes des individus complexes et donc il y a parfois besoin pour amener de la cohérence en nous de passer par le corps, parfois de passer par l'émotionnel On va passer par le psychisme. Chaque individu a un labyrinthe complètement différent. Donc, il faut vraiment s'adapter aux besoins de l'autre en fonction d'où il en est, d'où il vient et surtout là où il veut aller. Voilà.

  • Speaker #0

    Au travers des différentes grilles de lecture que tu as pu découvrir sur ton chemin, qu'est-ce que tu dirais du lâcher prise aujourd'hui ? Qu'est-ce que ça représente pour toi ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est une très belle image. Alors, quand on parle de lâcher prise, l'image que j'ai et que je donne d'ailleurs en stage, c'est le moment où j'explique aux gens que la vie, c'est du canyoning. Le canyoning, c'est quoi ? C'est des gens qui s'équipent, ils mettent un casque, une tenue, etc. et puis qui se jettent à l'eau et qui suivent le courant. Il y a des moments de courant qui sont très intenses, il y a des moments qui sont... Il y a des moments où il faut se jeter dans le vide. Et en fait, il y a un flux qui s'appelle la vie, qui s'appelle le chemin de vie. Et ce flux, il est plus ou moins intense. Il y a une grande direction, mais là-dedans, nous, en tant qu'individus, on essaie de s'adapter. Et il y a des moments de vie où on met de la résistance. Il y a des moments où on essaie de ne plus être dans le circuit de la vie. On peut imaginer cette personne qui est finalement dans les cours d'eau, qui est relativement bien équipée, et qui, à un moment donné, décide de ne plus être dans le circuit de l'eau et de peut-être remonter à contre-courant. Et puis, déjà pour résister, le truc simple, c'est de s'accrocher à une branche, s'accrocher à un caillou, et là, c'est le moment où vraiment on en bave, puisque finalement, au lieu de suivre le flux de l'eau, qui peut déjà être très intense, on se retrouve avec la face pleine d'eau à contre-courant, et on tient, et on résiste. Et donc là, c'est précisément le moment où on ne lâche pas de prise. Et ça tient parfois un bon moment d'ailleurs. Il y a des gens qui peuvent tenir des années dans ce système-là, sauf qu'on se fatigue, on s'épuise. Éventuellement, ça va au-delà, c'est-à-dire qu'on s'abîme. Et plus tôt ou tard, soit parce qu'on décide de le faire, Soit parce qu'on est arrivé à la limite, et la limite dans notre société c'est assez connu, ça s'appelle le burn-out, il y a un moment donné on lâche. Et on lâche et on repart dans le flux de la vie. Alors quand on a choisi d'être dans le flux de la vie, on va dire qu'on est directement dans la bonne direction. Si on a tenu pendant très très longtemps, au moment où on lâche, on part sans voir même où est-ce qu'on est embarqué. Et alors là c'est un peu comme la boule de flipper qui vient topper dans tous les sens jusqu'à ce qu'à un moment donné on finisse. Alors c'est très facile de dire d'être dans le flux de la vie, c'est beaucoup plus difficile à mettre en œuvre, mais il faut quand même se souvenir qu'il y a des gens qui vont par plaisir faire du canyoning, qui vont découvrir de nouveaux espaces, qui vont découvrir de nouveaux décors, qui vont avoir des sensations. Alors c'est vrai, quand on a fini sa journée, on a des griffures, on a des bleus, on a des hématomes. Mais si on a vraiment à un moment donné mis en place ce qu'il fallait pour suivre le chemin de la vie, il y a quand même de la technique, lorsqu'il y a des rochers ou des branches, on arrive à se protéger avec ses pieds, il y a des moments où on se laisse porter et donc finalement ce n'est même plus un effort, c'est facile. Et puis il y a même des moments où effectivement il y a une petite pointe de danger, soit même une grosse pointe de danger, et ça, ça libère de l'adrénaline et pour certains ça peut même être un kiff. Alors ce qu'il faut se souvenir d'un truc très simple, c'est que la vie est un risque à prendre. Et nous, en tant qu'individus, on est émus par deux forces. La première, et qui est la plus essentielle, c'est le besoin de survivre, de préserver notre vie. Alors c'est nous, nos valeurs, nos enfants, mais c'est le besoin de survivre. Et survivre, ça veut dire préserver ce qui est, c'est maintenir ce qui est. Et puis on a une deuxième force, qui est celle aussi de la vie, qui est un besoin d'évoluer, qui est un besoin de changement, qui est un besoin de transition. Dans la vie, rien ne dure. Et chaque jour, on est amené à faire des deuils. Chaque jour, on est amené à laisser perdre quelque chose. Mais si on ne considère que ce que l'on perd, on oublie qu'on va gagner quelque chose. Et ce n'est pas toujours simple de se dire, tiens, chaque jour, je perds des cheveux, mais je gagne en sagesse. C'est très facile de pouvoir se dire, j'ai perdu une relation ou un amour, peut-être qu'il y a un autre amour qui va venir. Mais ça va au-delà. C'est vraiment l'idée que le changement, il est propre à la vie et que donc on est mu à la fois par... la résistance aux changements qui permet de maintenir ce qu'il y a, et donc ça c'est l'état de survie. Et puis de l'autre côté, l'état de vie, qui est l'accompagnement du changement et l'accompagnement du flux de vie. Et ces changements sont à la fois internes, par rapport à nos envies, nos besoins, nos désirs, et puis il y a aussi ce que la vie nous impose. Il y a des changements en permanence, des changements dans le couple, des changements dans le travail, des changements sociétaux. Même nos enfants changent, et à un moment donné ils grandissent, et à un moment donné ils évoluent, et à un moment donné ils s'en vont. Et on est à la fois dans la joie de les voir partir et en même temps dans une vraie tristesse que le lien qu'on a connu disparaisse. Et c'est ça notre ambivalence en tant qu'être humain, c'est être à la fois dans la résistance pour maintenir ce qui est et en même temps le lâcher prise pour aller vers du changement et accompagner les principes. Et si on pouvait résumer ça en fait, l'être humain il est partagé entre Cette résistance qu'on va justement être dans l'idée de tenir et de tenir bon, il y a des phases de vie où il faut tenir bon, il y a des épreuves, des moments où il faut aller puiser dans ses ressources. Et donc ça, c'est des moments de résistance, donc c'est des moments où on tient bon. Et l'état de vie, précisément l'état de vie, c'est le moment de lâcher. C'est le moment où précisément on n'est plus en train de résister, c'est le moment où on est en train de se laisser porter, où à minima on fait le deuil, où on laisse partir quelque chose. soit on se laisse partir, soit on laisse partir quelque chose. Et toutes les personnes que je vois en consultation, elles sont à un moment donné confrontées à ce moment particulier, où souvent, souvent, elles ont été en résistance pendant un moment, et puis elles n'en peuvent plus, et c'est précisément le moment où elles ont atteint leurs limites. Ou alors simplement, il y a par exemple un deuil, réel ou symbolique, mais il y a quelque chose à laisser mourir, et donc là, c'est le moment où il faut passer de l'état de survie à l'état de vie, et c'est là où il faut lâcher, lâcher quelque chose, accepter de perdre. quelque chose. Et ça peut même être des émotions, et il y a un mot aussi parfois qui ressort en consultation, c'est la notion du pardon. Voilà, et donc dans le pardon, c'est accepter de donner une part de soi. C'est aussi laisser mourir quelque chose, mais c'est plus quelque chose d'extérieur à soi, quelque chose qui est intérieur, quelque chose qui nous a tenu pendant très longtemps et qu'on doit laisser partir. Et parfois c'est des colères, parfois c'est des rancunes, parfois c'est des amertumes, parfois c'est etc. Voilà, j'espère avoir à peu près bien résumé ma vision du lâcher-fils. Est-ce que ça te paraît ok pour toi ?

  • Speaker #0

    Complètement, ça me parle beaucoup d'équilibre et j'adore l'image du canyoning. On retrouve tout dedans et on voit bien le petit bonhomme qui s'accroche avec l'eau qui passe.

  • Speaker #1

    Il faut se souvenir qu'il y a aussi des moments où il faut tenir. Il y a aussi des moments où il ne faut pas être dans le lâcher prise. Il y a aussi des moments où finalement, en tout cas dans ma vision des choses, il faut trouver les ressources pour tenir encore un peu plus.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est ça qui peut être des fois un peu difficile ? Déjà de mettre l'énergie pour s'accrocher à un moment donné et aussi de se dire à quel moment je vais lâcher, à quel moment ? Est-ce que c'est vraiment le signal qui me dit qu'il faut lâcher parce que j'ai juste plus l'énergie ? J'ai peut-être pas mis les outils, je me suis peut-être pas positionnée comme il fallait pour m'accrocher au rocher comme il fallait. Et du coup, c'est une difficulté qui va faire que je vais lâcher et là, limite, je vais subir le truc parce que je vais lâcher, je vais glisser sans avoir eu conscience de l'histoire ? Ou est-ce que vraiment, il y a un truc de se dire, ok, à partir du moment où ça devient compliqué et où je vois que le flux de la vie est en train de s'intensifier, que l'eau est en train de monter, est-ce que c'est le moment où consciemment je dois lâcher C'est de trouver cet espace-là.

  • Speaker #1

    C'est extrêmement difficile et en plus, on est confronté à deux choses, deux énergies. En tout cas, c'est celles sur lesquelles il faut s'appuyer. La première, c'est l'ego. L'ego, alors on peut en parler de plein de manières différentes, mais l'ego, c'est un système, on va dire, qui sert à nous protéger. Voilà, on va poser ça comme ça. Mais dans ce système qui sert à nous protéger, il y a aussi protéger l'image de soi, et en protégeant l'image de soi, il y a le refus de se tromper. En tout cas, ce que l'on pense se tromper, c'est-à-dire que dès qu'il s'agit de changer d'attitude, changer de système, notre ego va mettre une résistance. Et ça c'est toujours très compliqué parce que quand on a eu besoin de tenir pendant un moment, il y a une part de nous qui va vouloir continuer dans cette direction, parce que changer, encore une fois, mais changer d'attitude ou changer de direction va représenter un risque, va représenter une expérience désagréable, ou en tout cas le sentiment qu'on a vécu une erreur. Alors l'erreur elle est du point de vue égotique, parce que du point de vue de l'évolution, c'est une expérience et un apprentissage. Il y a parfois des leçons qui sont douloureuses, ça c'est clair. Donc ça, déjà, il faut effectivement faire attention à l'ego. Et c'est pour ça aussi qu'on peut, et ça c'est une vraie signature, se raccrocher aussi au signe de la vie. Alors, il faut faire très attention parce qu'il y a ce fait adage qui dit je crois ce que je vois, je vois ce que je regarde et je regarde ce que je veux Donc, on peut aussi se mettre des ornières. Mais l'idée, c'est que si on arrive à être dans une attitude no stress, c'est-à-dire à faire baisser la pression et être vraiment dans un état calme et découvert, on va pouvoir entendre à la fois ces messages intérieurs et aussi les messages extérieurs. On va reprendre un exemple très simple qui parle peut-être à beaucoup de personnes, mais une femme qui est en train d'accoucher. J'ai déjà eu ce moment en clinique, j'avais accompagné mon épouse, je ne saurais plus te dire pour lequel des trois, j'étais avec elle évidemment, et il y avait une femme qui était sur un brancard et qui descend du brancard en disant non mais en fait j'ai changé d'avis Voilà, et donc là les infirmières étaient là, ben non, là c'est le moment, il faut y aller. Non mais j'ai changé d'avis, donc là on voit bien que là on est gouverné par la peur dans ces moments-là, le flux de la vie il est là, il va y avoir une épreuve, donc ok. Et puis en plus il y a un objectif derrière, parce qu'en tant qu'être humain on a une conscience, un animal ce n'est pas forcément qu'il a cru, mais il va suivre le processus, parce qu'il est vraiment en accord avec les processus naturels et son instinct, voilà. Mais au-delà de ça, il y a un moment donné, voilà, madame accouche. Et donc il y a une épreuve qui va durer quelques heures, parfois de longues heures, qui va amener à pousser, qui va amener à faire et à perdre. Là il y a une attitude où, entre guillemets, il faut tenir bon, on va puiser dans les ressources. Alors certes, il faut lâcher l'enfant, mais en même temps il faut produire l'effort. Et là, il y a un moment donné, apparaît quelque chose, une rencontre, quelque chose qui dit tiens, là je n'ai plus besoin de mener l'effort parce qu'il y a une espèce, un processus de délivrance. Et en fait, ce processus-là, On le rencontre tous en tant qu'individu, non pas cette fois dans l'accouchement, mais dans le processus de la naissance. C'est-à-dire que la naissance, c'est la première expérience obligatoire, nécessaire, et qui nous apprend ce que sont que toutes les épreuves de vie. Et les épreuves de vie, c'est pouvoir à la fois tenir bon et en même temps en parallèle lâcher prise. L'enfant, il faut qu'il soit hyper souple pour passer dans ce tunnel de 11 cm qui est le canal de maman. Il a besoin à un moment donné de lâcher et en même temps intérieurement, il ne doit pas lâcher son objectif. Son objectif, c'est d'aller au bout. Et une fois qu'il est allé au bout, il va connaître l'autonomie de la respiration, il va connaître sa mère, il va connaître son père, et puis ensuite il va connaître plein d'autres choses, c'est l'apprentissage de la marche, etc. Mais... il aura quand même dû lâcher quelque chose. C'est pour ça d'ailleurs que le nombril est la seule cicatrice obligatoire. Et l'expérience du lâcher prise, c'est effectivement de traverser les épreuves en ne lâchant pas son objectif, ce que l'on veut, tout en se faisant souple pour traverser au fur et à mesure l'épreuve. Donc il y a toujours cette ambivalence qui est cette énergie du yin et du yang. C'est vraiment cette idée-là de à la fois tenir bon, et ce n'est pas forcément dans le physique, ça peut être dans les objectifs, et puis parfois effectivement ça va être de tenir bon dans le physique. Et pour reprendre effectivement l'historique d'une femme qui vient d'accoudre. Il y a un moment donné, il y a quand même un signal très fort, il y a un bébé qui crie, qui arrive. Et là, le signal brasse. Et là, il y a un truc qui dit, ça y est, je peux lâcher maintenant. Je peux arrêter l'épreuve, je suis arrivé au bout. Donc, il s'est passé quelque chose. Et donc, c'est dans cette observation de ce que le monde extérieur va nous renvoyer, à travers les rencontres, à travers les dires, à travers un signal parfois très discret, à travers ce que Jung appelle l'effet miroir, que là, il y a un moment donné, on sait qu'on est arrivé au bout de quelque chose. et qu'on va pouvoir prendre une direction différente, soit dans nos actes, soit dans nos comportements ou nos états d'être.

  • Speaker #0

    Ton parcours, c'est quelque chose que tu as découvert au fur et à mesure ? C'était venu dans ton champ personnel ou ton champ professionnel ? Les deux,

  • Speaker #1

    c'est passé pour toi ? C'est une très bonne question. Non, c'est d'abord personnel, évidemment. J'ai été un champion de la survie pendant des années. J'ai pratiqué les arts martiaux à très haut niveau. pour recréer de la sécurité intérieure. Et en fait, je me suis rendu compte que plus je fais de la sécurité, en tout cas plus je fais de la sécurité extérieure, plus j'avais de l'insécurité intérieure. Voilà. Mais en fait, ce n'est pas paradoxal, puisque à partir du moment où une action est mue, non pas par un désir, mais par de la peur, eh bien, on nourrit cette peur. Et paradoxalement, quand on dit, ça c'est un des effets classiques, on dit aux gens, ne pensez pas à un éléphant rose. Évidemment, notre circuit passe par le fait d'imager l'éléphant rose pour ensuite s'en éloigner. Donc quand on a des insécurités, plus on va essayer de créer de la sécurité externe, et plus on va créer de l'insécurité intérieure. Le jour où j'ai compris ce processus, j'ai retravaillé cette fois beaucoup plus intérieurement à créer de la sécurité interne. Et j'ai pu abandonner la pratique des arts martiaux pendant un temps pour y revenir, mais plus dans une logique de désir de puissance, de sécurité, d'être plus que l'autre, mais simplement dans le plaisir et la joie de la pratique. Et on voit bien qu'on peut faire plein de choses, ce qui compte ce n'est pas ce que l'on fait, c'est l'énergie qu'on va y mettre. Et derrière, évidemment, en ayant développé tout ça, j'ai rencontré et j'ai eu des prises de conscience sur le plan professionnel et où je me suis rendu compte que 90% de mes patients étaient en état de survie. Quand on fait de l'anatomie en tant que kiné, on apprend la respiration, et on apprend qu'il y a trois respirations. Une respiration abdominale, donc avec le ventre. Une respiration intermédiaire avec les côtes basses, qui nous parle déjà de quelques efforts. Et puis une respiration thoracique haute, qui est la respiration entre guillemets d'efforts importants ou de survie. C'est le moment où on va chercher des réserves très importantes. Je me suis rendu compte que les patients allongés sur la table, pour la grande majorité d'entre eux, respiraient quasiment uniquement avec le thorax haut. Donc ils étaient en état de survie, alors que quand on les regardait, ils étaient supposés être en état de détente. Et là, j'ai réalisé que déjà ça m'a détendu, je me suis dit je ne suis pas tout seul à être en état de survie. Ouf ! Et puis j'ai réalisé à quel point, pour des raisons diverses, hygiène de vie, relationnelle, modèle de pensée du monde, pour plein de raisons possibles, ou simplement une période, on ne va pas demander à une femme en train d'accoucher de respirer uniquement avec le bas du ventre, elle a besoin de respirer avec tout. Donc ça peut être aussi une phase de vie particulière qui impose ça. C'était parfois physiologique, mais quoi qu'il en soit, 80% de mes patients étaient dans une respiration de survie. Donc, ils étaient forcément en train de tenir ou de résister par rapport à quelque chose, alors que la majorité du temps, ce n'était pas nécessaire. C'est vrai que la culture des techniques orientales, notamment la pratique du Qigong et des arts martiaux, m'a beaucoup aidé, puisque la pratique même militaire, les japonais, les samouraïs, quand ils allaient sur le champ de bataille, C'était vivre ou mourir. Sauf que si on avait peur de mourir, on était quasiment sûr de mourir parce qu'on était tétanisé par le stress. Les japonais ont eu une culture militaire terrible parce qu'ils vivaient les combats au quotidien, leur lot. Et donc, évidemment, en parallèle à ça, ils ont développé toutes les techniques pour pouvoir gérer ce stress au quotidien. On ne peut pas vivre, même survivre, en se disant à chaque fois demain je vais mourir, demain je vais mourir, demain je vais mourir même si c'est la conscience de l'être humain. Donc, ils ont été obligés de développer toutes les techniques d'attitude, les techniques de respiration, les techniques de posture, les techniques d'hygiène corporelle, pour pouvoir dépasser cet environnement de stress. Parce qu'en plus, quand ils n'étaient pas dans le combat d'homme à homme, ils étaient dans le combat contre la nature, les conditions climatiques et volcaniques japonaises étaient terribles. Donc évidemment, il fallait pouvoir développer les attitudes nécessaires pour traverser toutes ces épreuves en étant le mieux possible, dépasser la survie en étant dans l'état de vie.

  • Speaker #0

    Est-ce que dans cette notion de stress, que j'entends beaucoup, la peur, il y a dans un grand pourcentage de cas, finalement, une peur qui se cache derrière, que ce soit une peur d'un événement, une peur de la mort, une peur de...

  • Speaker #1

    La peur est souvent l'émotion la plus importante. Il n'y a pas que la peur, on va dire, ces trois grandes émotions. Alors, il y en a quatre en neurosciences qu'on décrit à travers la joie, la tristesse, la peur et la colère. Et en fait, la difficulté au lâcher-prise, c'est de rester fixé sur une de ces trois attitudes, c'est-à-dire la tristesse. la peur ou la colère. On reste cristallisé dessus. Mais la peur est sans doute l'émotion qui nous cristallise le plus. La peur, dans la médecine orientale, on considère que c'est une énergie froide. Donc, elle est nécessaire puisqu'elle permet de ralentir, elle évite l'excitation, elle évite de faire n'importe quoi. Mais elle peut aussi nous figer. Et à partir du moment où elle nous fige, eh bien, on n'arrive plus à sortir du système dans lequel on est. Donc, il y a spécifiquement une peur sous-jacente, même si on peut rester bloqué sur une colère ou sur une tristesse.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu aurais des conseils ? quelque chose que les personnes pourraient mettre en place ?

  • Speaker #1

    Oui, alors d'abord, il y en a pléthore, mais il y a un exercice très très simple dont finalement je t'ai parlé il y a quelques instants, puisque je te parlais de la respiration et des trois niveaux de respiration dans lesquels on peut être, c'est-à-dire le ventre ou la respiration des côtes basses ou côtes hautes. Eh bien déjà, revenir physiquement dans la respiration abdominale permet de faire baisser la pression d'une manière spectaculaire. On sait aujourd'hui qu'il y a une interaction entre l'état d'être et le corps. C'est par exemple que quand on est joyeux, on va sourire. Ça ne va pas sortir de Saint-Cyr pour le savoir. Mais par contre, les études ont montré que si je fais l'effort de sourire, mon cerveau va commencer à libérer de la dopamine. En PNL ou en hypnose, on joue à faire comme si. Et le fait de faire comme si nous met dans une attitude dans laquelle on va être bien ou mieux. Et finalement, respirer avec le ventre, et il y a un exercice très simple que je transmet régulièrement dans mes formations, c'est un exercice des 49 respirations, qui consiste tout simplement à compter 49 respirations. En moyenne, pour un occidental qui n'a pas une grande pratique de la respiration, ça prend 5 minutes. Et ça rejoint d'ailleurs l'expérience de ce qu'on appelle aujourd'hui la cohérence cardiaque. Et donc c'est 49, inspire, expire. Et le fait d'être à la fois dans le fait de compter, c'est-à-dire d'être dans un système auditif. Le fait de regarder son ventre gonfler, dégonfler, d'être dans le visuel, le fait de le ressentir, et d'être finalement dans la perception des flux, des narines, jusqu'à l'abdomen qui gonfle et qui dégonfle, on fait un véritable bain sensoriel, et ça permet de se réaligner pendant quelques minutes. Et se réaligner, ça permet de se remettre en phase, oserais-je dire en cohérence, et ça, ça nous permet d'avoir derrière une vision beaucoup plus claire, un ressenti plus clair, une écoute plus claire. Et s'il y a de la clarté, on sait plus précisément derrière quelles sont les actions à mettre en œuvre, au moins les états d'être ou les décisions à mettre en œuvre. Donc la respiration, c'est la grande clé du lâcher-prise, et notamment l'expire, puisque l'expire, c'est le moment où on est totalement passif. Et donc l'inspire, c'est un acte effectivement de survie, c'est un acte d'aller chercher de l'air, ce dont on a besoin, et l'expire, c'est le moment où on accepte. de laisser partir cette air et on laisse partir quelque chose de nous, c'est du carbone qui part. Et donc vraiment, la respiration, c'est le moment où on se met en phase et en équilibre dans cette balance finalement entre savoir tenir et puis savoir lâcher. Et c'est vraiment l'accès qui me semble être le plus juste et le plus simple d'accès et qui est en plus gratuit. Ça ne coûte rien de respirer.

  • Speaker #0

    On parlait de l'inspire et de l'expire. Donc tu prends de l'air. Quand tu souffles, est-ce que tu mets une force, une contraction, une énergie ? Tu laisses l'air sortir ?

  • Speaker #1

    L'inspire, c'est précisément l'acte conscient. Pendant quelques instants, je laisse l'air pénétrer en moi, mais j'ai besoin de la contraction de mon diaphragme, donc je suis quand même actif au moment de l'inspiration. J'inspire, mon ventre gonfle, et puis au moment de l'expire, je laisse le ventre se dégonfler. Donc on ne doit pas être dans l'idée de souffler, mais plutôt de laisser l'idée. L'inspire est vraiment un acte. actif et l'expire, un acte vraiment passif qui est vraiment la signature du lâcher.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a une fréquence que tu conseillerais ?

  • Speaker #1

    Pour cet exercice ? Oui. Très honnêtement, moi je le fais une fois par jour, déjà, d'office. Je le fais toujours en fin de journée, après mes consultations, pour laisser tous mes stress. Et en général, c'est le moment où j'ai même une idée qui remonte en disant... J'ai oublié d'appeler un tel pour son anniversaire. On a tellement de bulles dans notre cerveau que des fois, on reste sur l'urgent et on oublie l'essentiel. Donc je finis quand même mes 49 respirations, puis après j'appelle pour souhaiter un joyeux anniversaire. Je fais d'autres exercices le matin, mais si on est dans des phases de stress, cet exercice, on peut le faire matin, midi et soir. Les études ont montré que quand on fait ces 5 minutes de temps d'inspire et expire équilibré, puisque l'idée c'est d'inspirer aussi longtemps qu'on expire, on a une libération de messagers dans le cerveau sérotonine, dopamine, etc. pendant 3-4 heures. Donc si on fait ça 3 fois par jour, on se fait quasiment toute sa journée sous antidépresseur naturel. Finalement, si on fait bien le calcul, au bout du compte, c'est 15 minutes. 15 minutes d'investissement, mais qui derrière, notamment si on est au bureau, etc., on va gagner en efficacité, on va gagner en clarté d'esprit. Donc c'est vraiment un investissement, c'est tout sauf du temps perdu, c'est du temps de gagner sur sa journée. Savoir s'arrêter, savoir comme une voiture laisser refroidir le moteur, c'est ce qui fait que derrière, on est meilleur en performance.

  • Speaker #0

    C'est excellent. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Je t'en prie. Pour ces restos. Avec un grand plaisir, j'ai participé à l'élaboration de la grande pyramide de la Chétrie. J'ai rajouté un caillou parmi d'autres.

  • Speaker #0

    Exactement. Et c'est ça qui est important. C'est modeler, modeler cailloux de couleurs différentes, de formes différentes, pour justement aller voir cette notion qui est tellement large. Et tu nous as éclairés grâce à différentes grilles de lecture, des axes de vision qui ne sont pas forcément évidentes et des plus classiques. Je te remercie vraiment pour ça. Si les gens ont envie d'échanger avec toi ou retrouver ton travail, où est-ce qu'ils peuvent te répondre ?

  • Speaker #1

    Extrêmement simple, il y a un site internet davidsayag.fr, d-a-v-i-d-s-a-y-a-g.fr, où il y a toutes mes démarches qui sont expliquées. Puis pour ceux qui veulent affiner, on va dire, la question du sens, la question de l'écoute de l'environnement, l'écoute de soi, il y a un très très bon ouvrage que je ne peux que vous conseiller. qui s'appelle Vous avez le pouvoir de vous guérir qui a été écrit par quelqu'un de très bien que j'ai en très haute estime que j'admire surtout pour sa modestie pour aller jusqu'au bout et donc voilà qui est aux éditions Larousse où je donne aussi pas mal d'outils et notamment toutes les techniques de respiration et les 49 respirations et c'est pas donné que sur le plan littéraire j'ai eu beaucoup de plaisir à enregistrer donc il y a plein d'exercices qui sont guidés en audio ça aide et ça soutient pas mal de personnes donc voilà, Vous avez le pouvoir de vous guérir aux éditions Larousse Ça c'est aussi l'autre élément qui vient compléter le chemin de glisse.

  • Speaker #0

    génial merci beaucoup j'espère que ça vous a aidé que vous avez pu tirer les pépites de cette interview je te remercie beaucoup David c'était un plaisir et je vous dis à la prochaine merci à vous

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Description

Voici une nouvelle pépite 😊!


David Sayag est consultant en santé alternative, gestion du stress et accompagnement transpersonnel-coaching

Il est enseignant, formateur, conférencier et auteur de Vous avez le pouvoir de vous guérir aux éditions Larousse.

Il utilise un large panel d’outils lors de ses accompagnements.


David nous parle ici de cohérence notamment vibratoire, de cette ambivalence humaine entre l’état de survie et l’état de vie.

Nous sommes parfois accrochés dans un état d’être, figés par nos émotions et dans la difficulté face aux évènements.

Est-il judicieux de lâcher ?

Quels signes écouter, comment savoir s’il faut encore tenir ou s’il est temps de laisser partir ? ✨


👀 Vous trouverez dans l’interview un des exercices qu’il transmet et qu’il utilise aussi pour lui-même : les 49 respirations.


Je vous souhaite une bonne écoute 👂


Coralie 🍀


Pour faciliter l'écoute voici les différentes étapes de l’interview :


  • Qui est David Sayag ?

  • 3 :11 Ce que représente le lâcher prise pour lui

  • 9 :28 Comment trouver le juste moment pour lâcher ?

  • 14 :30 Des étapes qui lui ont permis  de prendre conscience du lâcher prise

  • 18 :17 Émotions et lâcher prise

  • 19 :11,5 L’exercice des 49 respirations et ses détails

  • 23 : 59 Où retrouver le travail de David Sayag ?



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toi ! L'Humain et le lâcher-prise est un podcast mensuel. Il est fait pour toi si tu aimes comprendre cet être qui est l'humain, ou si tu désires approfondir le lâcher-prise. Le principe est d'interviewer des pros qui vont venir partager leurs expériences, leurs visions, mais aussi les clés qui leur ont permis d'avancer vers ou grâce au lâcher-prise. J'espère que toutes ces infos vont pouvoir t'inspirer et t'aider à accéder au titre. Je m'appelle Coralie Bonnet. J'accompagne les personnes hypersentibles à transformer leur ressenti intense en une force, approfondir chaque jour l'impact du mental sur la santé et voir s'éloigner les raideurs et les tensions du corps. Je te souhaite la bienvenue et je te propose de passer ensemble à l'interview. Bonjour à tous, c'est Coralie et je reçois aujourd'hui David Sayag. Il accompagne les personnes dans la gestion du stress et les médecines énergétiques. Salut David !

  • Speaker #1

    Bonjour, ça me fait très plaisir de t'entendre aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Tu vas bien ?

  • Speaker #1

    Je vais très bien et je suis très heureux de ce moment partagé et de ces échanges. C'est toujours des moments agréables où à la fois on prend le risque de s'exposer un peu et en même temps on sort de nos zones de confort et on va à la rencontre d'autres personnes, d'autres manières de voir et de comprendre le monde et c'est toujours très intéressant.

  • Speaker #0

    Plaisir partagé. Est-ce que tu veux bien te présenter s'il te plaît, nous dire un petit peu qui tu es ?

  • Speaker #1

    Je vais aller très vite sur ce sujet-là. Je suis donc David Sayag. Mes premières professions étaient beaucoup axées sur le port. En tant que kinésithérapeute, ostéopathe et professionnel du sport, j'ai beaucoup œuvré dans ces directions-là. Et puis, je me suis très vite orienté pour mes besoins personnels d'abord vers d'autres dimensions, la pratique des arts martiaux, le qigong, la gestion du stress, évidemment, qui fait partie des axes fondamentaux de pratique et en consultation. Et puis, au fur et à mesure, au-delà de la gestion physique, je me suis orienté vers les dimensions plus psycho-émotionnelles. Donc, il y a eu la psycho-énergétique, il y a eu la rencontre, évidemment, avec quelqu'un qui... Ça a beaucoup marqué mon chemin avec Michel Audoul et la pratique du chiasso bien sûr. Et puis je me suis ensuite réorienté vers les questions du sens, les questions du décodage énergétique et puis autour de ça, les techniques autour de l'hypnose, de la PNL, l'analyse transactionnelle que j'utilise toujours aujourd'hui en consultation et en stage dans le cadre de la gestion du sens.

  • Speaker #0

    C'est riche ?

  • Speaker #1

    C'est riche parce que l'individu est riche. Il y a toujours des clés différentes en fonction des individus et je centralise tout ça autour d'une logique énergétique qui est ce que je pratique au quotidien et que j'enseigne qui s'appelle la cohérence vibratoire. Et l'idée en fait, c'est toujours d'amener l'individu, que ce soit nous, l'autre ou la relation, à être la plus juste possible ou la plus cohérente. Et nous sommes des individus complexes et donc il y a parfois besoin pour amener de la cohérence en nous de passer par le corps, parfois de passer par l'émotionnel On va passer par le psychisme. Chaque individu a un labyrinthe complètement différent. Donc, il faut vraiment s'adapter aux besoins de l'autre en fonction d'où il en est, d'où il vient et surtout là où il veut aller. Voilà.

  • Speaker #0

    Au travers des différentes grilles de lecture que tu as pu découvrir sur ton chemin, qu'est-ce que tu dirais du lâcher prise aujourd'hui ? Qu'est-ce que ça représente pour toi ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est une très belle image. Alors, quand on parle de lâcher prise, l'image que j'ai et que je donne d'ailleurs en stage, c'est le moment où j'explique aux gens que la vie, c'est du canyoning. Le canyoning, c'est quoi ? C'est des gens qui s'équipent, ils mettent un casque, une tenue, etc. et puis qui se jettent à l'eau et qui suivent le courant. Il y a des moments de courant qui sont très intenses, il y a des moments qui sont... Il y a des moments où il faut se jeter dans le vide. Et en fait, il y a un flux qui s'appelle la vie, qui s'appelle le chemin de vie. Et ce flux, il est plus ou moins intense. Il y a une grande direction, mais là-dedans, nous, en tant qu'individus, on essaie de s'adapter. Et il y a des moments de vie où on met de la résistance. Il y a des moments où on essaie de ne plus être dans le circuit de la vie. On peut imaginer cette personne qui est finalement dans les cours d'eau, qui est relativement bien équipée, et qui, à un moment donné, décide de ne plus être dans le circuit de l'eau et de peut-être remonter à contre-courant. Et puis, déjà pour résister, le truc simple, c'est de s'accrocher à une branche, s'accrocher à un caillou, et là, c'est le moment où vraiment on en bave, puisque finalement, au lieu de suivre le flux de l'eau, qui peut déjà être très intense, on se retrouve avec la face pleine d'eau à contre-courant, et on tient, et on résiste. Et donc là, c'est précisément le moment où on ne lâche pas de prise. Et ça tient parfois un bon moment d'ailleurs. Il y a des gens qui peuvent tenir des années dans ce système-là, sauf qu'on se fatigue, on s'épuise. Éventuellement, ça va au-delà, c'est-à-dire qu'on s'abîme. Et plus tôt ou tard, soit parce qu'on décide de le faire, Soit parce qu'on est arrivé à la limite, et la limite dans notre société c'est assez connu, ça s'appelle le burn-out, il y a un moment donné on lâche. Et on lâche et on repart dans le flux de la vie. Alors quand on a choisi d'être dans le flux de la vie, on va dire qu'on est directement dans la bonne direction. Si on a tenu pendant très très longtemps, au moment où on lâche, on part sans voir même où est-ce qu'on est embarqué. Et alors là c'est un peu comme la boule de flipper qui vient topper dans tous les sens jusqu'à ce qu'à un moment donné on finisse. Alors c'est très facile de dire d'être dans le flux de la vie, c'est beaucoup plus difficile à mettre en œuvre, mais il faut quand même se souvenir qu'il y a des gens qui vont par plaisir faire du canyoning, qui vont découvrir de nouveaux espaces, qui vont découvrir de nouveaux décors, qui vont avoir des sensations. Alors c'est vrai, quand on a fini sa journée, on a des griffures, on a des bleus, on a des hématomes. Mais si on a vraiment à un moment donné mis en place ce qu'il fallait pour suivre le chemin de la vie, il y a quand même de la technique, lorsqu'il y a des rochers ou des branches, on arrive à se protéger avec ses pieds, il y a des moments où on se laisse porter et donc finalement ce n'est même plus un effort, c'est facile. Et puis il y a même des moments où effectivement il y a une petite pointe de danger, soit même une grosse pointe de danger, et ça, ça libère de l'adrénaline et pour certains ça peut même être un kiff. Alors ce qu'il faut se souvenir d'un truc très simple, c'est que la vie est un risque à prendre. Et nous, en tant qu'individus, on est émus par deux forces. La première, et qui est la plus essentielle, c'est le besoin de survivre, de préserver notre vie. Alors c'est nous, nos valeurs, nos enfants, mais c'est le besoin de survivre. Et survivre, ça veut dire préserver ce qui est, c'est maintenir ce qui est. Et puis on a une deuxième force, qui est celle aussi de la vie, qui est un besoin d'évoluer, qui est un besoin de changement, qui est un besoin de transition. Dans la vie, rien ne dure. Et chaque jour, on est amené à faire des deuils. Chaque jour, on est amené à laisser perdre quelque chose. Mais si on ne considère que ce que l'on perd, on oublie qu'on va gagner quelque chose. Et ce n'est pas toujours simple de se dire, tiens, chaque jour, je perds des cheveux, mais je gagne en sagesse. C'est très facile de pouvoir se dire, j'ai perdu une relation ou un amour, peut-être qu'il y a un autre amour qui va venir. Mais ça va au-delà. C'est vraiment l'idée que le changement, il est propre à la vie et que donc on est mu à la fois par... la résistance aux changements qui permet de maintenir ce qu'il y a, et donc ça c'est l'état de survie. Et puis de l'autre côté, l'état de vie, qui est l'accompagnement du changement et l'accompagnement du flux de vie. Et ces changements sont à la fois internes, par rapport à nos envies, nos besoins, nos désirs, et puis il y a aussi ce que la vie nous impose. Il y a des changements en permanence, des changements dans le couple, des changements dans le travail, des changements sociétaux. Même nos enfants changent, et à un moment donné ils grandissent, et à un moment donné ils évoluent, et à un moment donné ils s'en vont. Et on est à la fois dans la joie de les voir partir et en même temps dans une vraie tristesse que le lien qu'on a connu disparaisse. Et c'est ça notre ambivalence en tant qu'être humain, c'est être à la fois dans la résistance pour maintenir ce qui est et en même temps le lâcher prise pour aller vers du changement et accompagner les principes. Et si on pouvait résumer ça en fait, l'être humain il est partagé entre Cette résistance qu'on va justement être dans l'idée de tenir et de tenir bon, il y a des phases de vie où il faut tenir bon, il y a des épreuves, des moments où il faut aller puiser dans ses ressources. Et donc ça, c'est des moments de résistance, donc c'est des moments où on tient bon. Et l'état de vie, précisément l'état de vie, c'est le moment de lâcher. C'est le moment où précisément on n'est plus en train de résister, c'est le moment où on est en train de se laisser porter, où à minima on fait le deuil, où on laisse partir quelque chose. soit on se laisse partir, soit on laisse partir quelque chose. Et toutes les personnes que je vois en consultation, elles sont à un moment donné confrontées à ce moment particulier, où souvent, souvent, elles ont été en résistance pendant un moment, et puis elles n'en peuvent plus, et c'est précisément le moment où elles ont atteint leurs limites. Ou alors simplement, il y a par exemple un deuil, réel ou symbolique, mais il y a quelque chose à laisser mourir, et donc là, c'est le moment où il faut passer de l'état de survie à l'état de vie, et c'est là où il faut lâcher, lâcher quelque chose, accepter de perdre. quelque chose. Et ça peut même être des émotions, et il y a un mot aussi parfois qui ressort en consultation, c'est la notion du pardon. Voilà, et donc dans le pardon, c'est accepter de donner une part de soi. C'est aussi laisser mourir quelque chose, mais c'est plus quelque chose d'extérieur à soi, quelque chose qui est intérieur, quelque chose qui nous a tenu pendant très longtemps et qu'on doit laisser partir. Et parfois c'est des colères, parfois c'est des rancunes, parfois c'est des amertumes, parfois c'est etc. Voilà, j'espère avoir à peu près bien résumé ma vision du lâcher-fils. Est-ce que ça te paraît ok pour toi ?

  • Speaker #0

    Complètement, ça me parle beaucoup d'équilibre et j'adore l'image du canyoning. On retrouve tout dedans et on voit bien le petit bonhomme qui s'accroche avec l'eau qui passe.

  • Speaker #1

    Il faut se souvenir qu'il y a aussi des moments où il faut tenir. Il y a aussi des moments où il ne faut pas être dans le lâcher prise. Il y a aussi des moments où finalement, en tout cas dans ma vision des choses, il faut trouver les ressources pour tenir encore un peu plus.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est ça qui peut être des fois un peu difficile ? Déjà de mettre l'énergie pour s'accrocher à un moment donné et aussi de se dire à quel moment je vais lâcher, à quel moment ? Est-ce que c'est vraiment le signal qui me dit qu'il faut lâcher parce que j'ai juste plus l'énergie ? J'ai peut-être pas mis les outils, je me suis peut-être pas positionnée comme il fallait pour m'accrocher au rocher comme il fallait. Et du coup, c'est une difficulté qui va faire que je vais lâcher et là, limite, je vais subir le truc parce que je vais lâcher, je vais glisser sans avoir eu conscience de l'histoire ? Ou est-ce que vraiment, il y a un truc de se dire, ok, à partir du moment où ça devient compliqué et où je vois que le flux de la vie est en train de s'intensifier, que l'eau est en train de monter, est-ce que c'est le moment où consciemment je dois lâcher C'est de trouver cet espace-là.

  • Speaker #1

    C'est extrêmement difficile et en plus, on est confronté à deux choses, deux énergies. En tout cas, c'est celles sur lesquelles il faut s'appuyer. La première, c'est l'ego. L'ego, alors on peut en parler de plein de manières différentes, mais l'ego, c'est un système, on va dire, qui sert à nous protéger. Voilà, on va poser ça comme ça. Mais dans ce système qui sert à nous protéger, il y a aussi protéger l'image de soi, et en protégeant l'image de soi, il y a le refus de se tromper. En tout cas, ce que l'on pense se tromper, c'est-à-dire que dès qu'il s'agit de changer d'attitude, changer de système, notre ego va mettre une résistance. Et ça c'est toujours très compliqué parce que quand on a eu besoin de tenir pendant un moment, il y a une part de nous qui va vouloir continuer dans cette direction, parce que changer, encore une fois, mais changer d'attitude ou changer de direction va représenter un risque, va représenter une expérience désagréable, ou en tout cas le sentiment qu'on a vécu une erreur. Alors l'erreur elle est du point de vue égotique, parce que du point de vue de l'évolution, c'est une expérience et un apprentissage. Il y a parfois des leçons qui sont douloureuses, ça c'est clair. Donc ça, déjà, il faut effectivement faire attention à l'ego. Et c'est pour ça aussi qu'on peut, et ça c'est une vraie signature, se raccrocher aussi au signe de la vie. Alors, il faut faire très attention parce qu'il y a ce fait adage qui dit je crois ce que je vois, je vois ce que je regarde et je regarde ce que je veux Donc, on peut aussi se mettre des ornières. Mais l'idée, c'est que si on arrive à être dans une attitude no stress, c'est-à-dire à faire baisser la pression et être vraiment dans un état calme et découvert, on va pouvoir entendre à la fois ces messages intérieurs et aussi les messages extérieurs. On va reprendre un exemple très simple qui parle peut-être à beaucoup de personnes, mais une femme qui est en train d'accoucher. J'ai déjà eu ce moment en clinique, j'avais accompagné mon épouse, je ne saurais plus te dire pour lequel des trois, j'étais avec elle évidemment, et il y avait une femme qui était sur un brancard et qui descend du brancard en disant non mais en fait j'ai changé d'avis Voilà, et donc là les infirmières étaient là, ben non, là c'est le moment, il faut y aller. Non mais j'ai changé d'avis, donc là on voit bien que là on est gouverné par la peur dans ces moments-là, le flux de la vie il est là, il va y avoir une épreuve, donc ok. Et puis en plus il y a un objectif derrière, parce qu'en tant qu'être humain on a une conscience, un animal ce n'est pas forcément qu'il a cru, mais il va suivre le processus, parce qu'il est vraiment en accord avec les processus naturels et son instinct, voilà. Mais au-delà de ça, il y a un moment donné, voilà, madame accouche. Et donc il y a une épreuve qui va durer quelques heures, parfois de longues heures, qui va amener à pousser, qui va amener à faire et à perdre. Là il y a une attitude où, entre guillemets, il faut tenir bon, on va puiser dans les ressources. Alors certes, il faut lâcher l'enfant, mais en même temps il faut produire l'effort. Et là, il y a un moment donné, apparaît quelque chose, une rencontre, quelque chose qui dit tiens, là je n'ai plus besoin de mener l'effort parce qu'il y a une espèce, un processus de délivrance. Et en fait, ce processus-là, On le rencontre tous en tant qu'individu, non pas cette fois dans l'accouchement, mais dans le processus de la naissance. C'est-à-dire que la naissance, c'est la première expérience obligatoire, nécessaire, et qui nous apprend ce que sont que toutes les épreuves de vie. Et les épreuves de vie, c'est pouvoir à la fois tenir bon et en même temps en parallèle lâcher prise. L'enfant, il faut qu'il soit hyper souple pour passer dans ce tunnel de 11 cm qui est le canal de maman. Il a besoin à un moment donné de lâcher et en même temps intérieurement, il ne doit pas lâcher son objectif. Son objectif, c'est d'aller au bout. Et une fois qu'il est allé au bout, il va connaître l'autonomie de la respiration, il va connaître sa mère, il va connaître son père, et puis ensuite il va connaître plein d'autres choses, c'est l'apprentissage de la marche, etc. Mais... il aura quand même dû lâcher quelque chose. C'est pour ça d'ailleurs que le nombril est la seule cicatrice obligatoire. Et l'expérience du lâcher prise, c'est effectivement de traverser les épreuves en ne lâchant pas son objectif, ce que l'on veut, tout en se faisant souple pour traverser au fur et à mesure l'épreuve. Donc il y a toujours cette ambivalence qui est cette énergie du yin et du yang. C'est vraiment cette idée-là de à la fois tenir bon, et ce n'est pas forcément dans le physique, ça peut être dans les objectifs, et puis parfois effectivement ça va être de tenir bon dans le physique. Et pour reprendre effectivement l'historique d'une femme qui vient d'accoudre. Il y a un moment donné, il y a quand même un signal très fort, il y a un bébé qui crie, qui arrive. Et là, le signal brasse. Et là, il y a un truc qui dit, ça y est, je peux lâcher maintenant. Je peux arrêter l'épreuve, je suis arrivé au bout. Donc, il s'est passé quelque chose. Et donc, c'est dans cette observation de ce que le monde extérieur va nous renvoyer, à travers les rencontres, à travers les dires, à travers un signal parfois très discret, à travers ce que Jung appelle l'effet miroir, que là, il y a un moment donné, on sait qu'on est arrivé au bout de quelque chose. et qu'on va pouvoir prendre une direction différente, soit dans nos actes, soit dans nos comportements ou nos états d'être.

  • Speaker #0

    Ton parcours, c'est quelque chose que tu as découvert au fur et à mesure ? C'était venu dans ton champ personnel ou ton champ professionnel ? Les deux,

  • Speaker #1

    c'est passé pour toi ? C'est une très bonne question. Non, c'est d'abord personnel, évidemment. J'ai été un champion de la survie pendant des années. J'ai pratiqué les arts martiaux à très haut niveau. pour recréer de la sécurité intérieure. Et en fait, je me suis rendu compte que plus je fais de la sécurité, en tout cas plus je fais de la sécurité extérieure, plus j'avais de l'insécurité intérieure. Voilà. Mais en fait, ce n'est pas paradoxal, puisque à partir du moment où une action est mue, non pas par un désir, mais par de la peur, eh bien, on nourrit cette peur. Et paradoxalement, quand on dit, ça c'est un des effets classiques, on dit aux gens, ne pensez pas à un éléphant rose. Évidemment, notre circuit passe par le fait d'imager l'éléphant rose pour ensuite s'en éloigner. Donc quand on a des insécurités, plus on va essayer de créer de la sécurité externe, et plus on va créer de l'insécurité intérieure. Le jour où j'ai compris ce processus, j'ai retravaillé cette fois beaucoup plus intérieurement à créer de la sécurité interne. Et j'ai pu abandonner la pratique des arts martiaux pendant un temps pour y revenir, mais plus dans une logique de désir de puissance, de sécurité, d'être plus que l'autre, mais simplement dans le plaisir et la joie de la pratique. Et on voit bien qu'on peut faire plein de choses, ce qui compte ce n'est pas ce que l'on fait, c'est l'énergie qu'on va y mettre. Et derrière, évidemment, en ayant développé tout ça, j'ai rencontré et j'ai eu des prises de conscience sur le plan professionnel et où je me suis rendu compte que 90% de mes patients étaient en état de survie. Quand on fait de l'anatomie en tant que kiné, on apprend la respiration, et on apprend qu'il y a trois respirations. Une respiration abdominale, donc avec le ventre. Une respiration intermédiaire avec les côtes basses, qui nous parle déjà de quelques efforts. Et puis une respiration thoracique haute, qui est la respiration entre guillemets d'efforts importants ou de survie. C'est le moment où on va chercher des réserves très importantes. Je me suis rendu compte que les patients allongés sur la table, pour la grande majorité d'entre eux, respiraient quasiment uniquement avec le thorax haut. Donc ils étaient en état de survie, alors que quand on les regardait, ils étaient supposés être en état de détente. Et là, j'ai réalisé que déjà ça m'a détendu, je me suis dit je ne suis pas tout seul à être en état de survie. Ouf ! Et puis j'ai réalisé à quel point, pour des raisons diverses, hygiène de vie, relationnelle, modèle de pensée du monde, pour plein de raisons possibles, ou simplement une période, on ne va pas demander à une femme en train d'accoucher de respirer uniquement avec le bas du ventre, elle a besoin de respirer avec tout. Donc ça peut être aussi une phase de vie particulière qui impose ça. C'était parfois physiologique, mais quoi qu'il en soit, 80% de mes patients étaient dans une respiration de survie. Donc, ils étaient forcément en train de tenir ou de résister par rapport à quelque chose, alors que la majorité du temps, ce n'était pas nécessaire. C'est vrai que la culture des techniques orientales, notamment la pratique du Qigong et des arts martiaux, m'a beaucoup aidé, puisque la pratique même militaire, les japonais, les samouraïs, quand ils allaient sur le champ de bataille, C'était vivre ou mourir. Sauf que si on avait peur de mourir, on était quasiment sûr de mourir parce qu'on était tétanisé par le stress. Les japonais ont eu une culture militaire terrible parce qu'ils vivaient les combats au quotidien, leur lot. Et donc, évidemment, en parallèle à ça, ils ont développé toutes les techniques pour pouvoir gérer ce stress au quotidien. On ne peut pas vivre, même survivre, en se disant à chaque fois demain je vais mourir, demain je vais mourir, demain je vais mourir même si c'est la conscience de l'être humain. Donc, ils ont été obligés de développer toutes les techniques d'attitude, les techniques de respiration, les techniques de posture, les techniques d'hygiène corporelle, pour pouvoir dépasser cet environnement de stress. Parce qu'en plus, quand ils n'étaient pas dans le combat d'homme à homme, ils étaient dans le combat contre la nature, les conditions climatiques et volcaniques japonaises étaient terribles. Donc évidemment, il fallait pouvoir développer les attitudes nécessaires pour traverser toutes ces épreuves en étant le mieux possible, dépasser la survie en étant dans l'état de vie.

  • Speaker #0

    Est-ce que dans cette notion de stress, que j'entends beaucoup, la peur, il y a dans un grand pourcentage de cas, finalement, une peur qui se cache derrière, que ce soit une peur d'un événement, une peur de la mort, une peur de...

  • Speaker #1

    La peur est souvent l'émotion la plus importante. Il n'y a pas que la peur, on va dire, ces trois grandes émotions. Alors, il y en a quatre en neurosciences qu'on décrit à travers la joie, la tristesse, la peur et la colère. Et en fait, la difficulté au lâcher-prise, c'est de rester fixé sur une de ces trois attitudes, c'est-à-dire la tristesse. la peur ou la colère. On reste cristallisé dessus. Mais la peur est sans doute l'émotion qui nous cristallise le plus. La peur, dans la médecine orientale, on considère que c'est une énergie froide. Donc, elle est nécessaire puisqu'elle permet de ralentir, elle évite l'excitation, elle évite de faire n'importe quoi. Mais elle peut aussi nous figer. Et à partir du moment où elle nous fige, eh bien, on n'arrive plus à sortir du système dans lequel on est. Donc, il y a spécifiquement une peur sous-jacente, même si on peut rester bloqué sur une colère ou sur une tristesse.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu aurais des conseils ? quelque chose que les personnes pourraient mettre en place ?

  • Speaker #1

    Oui, alors d'abord, il y en a pléthore, mais il y a un exercice très très simple dont finalement je t'ai parlé il y a quelques instants, puisque je te parlais de la respiration et des trois niveaux de respiration dans lesquels on peut être, c'est-à-dire le ventre ou la respiration des côtes basses ou côtes hautes. Eh bien déjà, revenir physiquement dans la respiration abdominale permet de faire baisser la pression d'une manière spectaculaire. On sait aujourd'hui qu'il y a une interaction entre l'état d'être et le corps. C'est par exemple que quand on est joyeux, on va sourire. Ça ne va pas sortir de Saint-Cyr pour le savoir. Mais par contre, les études ont montré que si je fais l'effort de sourire, mon cerveau va commencer à libérer de la dopamine. En PNL ou en hypnose, on joue à faire comme si. Et le fait de faire comme si nous met dans une attitude dans laquelle on va être bien ou mieux. Et finalement, respirer avec le ventre, et il y a un exercice très simple que je transmet régulièrement dans mes formations, c'est un exercice des 49 respirations, qui consiste tout simplement à compter 49 respirations. En moyenne, pour un occidental qui n'a pas une grande pratique de la respiration, ça prend 5 minutes. Et ça rejoint d'ailleurs l'expérience de ce qu'on appelle aujourd'hui la cohérence cardiaque. Et donc c'est 49, inspire, expire. Et le fait d'être à la fois dans le fait de compter, c'est-à-dire d'être dans un système auditif. Le fait de regarder son ventre gonfler, dégonfler, d'être dans le visuel, le fait de le ressentir, et d'être finalement dans la perception des flux, des narines, jusqu'à l'abdomen qui gonfle et qui dégonfle, on fait un véritable bain sensoriel, et ça permet de se réaligner pendant quelques minutes. Et se réaligner, ça permet de se remettre en phase, oserais-je dire en cohérence, et ça, ça nous permet d'avoir derrière une vision beaucoup plus claire, un ressenti plus clair, une écoute plus claire. Et s'il y a de la clarté, on sait plus précisément derrière quelles sont les actions à mettre en œuvre, au moins les états d'être ou les décisions à mettre en œuvre. Donc la respiration, c'est la grande clé du lâcher-prise, et notamment l'expire, puisque l'expire, c'est le moment où on est totalement passif. Et donc l'inspire, c'est un acte effectivement de survie, c'est un acte d'aller chercher de l'air, ce dont on a besoin, et l'expire, c'est le moment où on accepte. de laisser partir cette air et on laisse partir quelque chose de nous, c'est du carbone qui part. Et donc vraiment, la respiration, c'est le moment où on se met en phase et en équilibre dans cette balance finalement entre savoir tenir et puis savoir lâcher. Et c'est vraiment l'accès qui me semble être le plus juste et le plus simple d'accès et qui est en plus gratuit. Ça ne coûte rien de respirer.

  • Speaker #0

    On parlait de l'inspire et de l'expire. Donc tu prends de l'air. Quand tu souffles, est-ce que tu mets une force, une contraction, une énergie ? Tu laisses l'air sortir ?

  • Speaker #1

    L'inspire, c'est précisément l'acte conscient. Pendant quelques instants, je laisse l'air pénétrer en moi, mais j'ai besoin de la contraction de mon diaphragme, donc je suis quand même actif au moment de l'inspiration. J'inspire, mon ventre gonfle, et puis au moment de l'expire, je laisse le ventre se dégonfler. Donc on ne doit pas être dans l'idée de souffler, mais plutôt de laisser l'idée. L'inspire est vraiment un acte. actif et l'expire, un acte vraiment passif qui est vraiment la signature du lâcher.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a une fréquence que tu conseillerais ?

  • Speaker #1

    Pour cet exercice ? Oui. Très honnêtement, moi je le fais une fois par jour, déjà, d'office. Je le fais toujours en fin de journée, après mes consultations, pour laisser tous mes stress. Et en général, c'est le moment où j'ai même une idée qui remonte en disant... J'ai oublié d'appeler un tel pour son anniversaire. On a tellement de bulles dans notre cerveau que des fois, on reste sur l'urgent et on oublie l'essentiel. Donc je finis quand même mes 49 respirations, puis après j'appelle pour souhaiter un joyeux anniversaire. Je fais d'autres exercices le matin, mais si on est dans des phases de stress, cet exercice, on peut le faire matin, midi et soir. Les études ont montré que quand on fait ces 5 minutes de temps d'inspire et expire équilibré, puisque l'idée c'est d'inspirer aussi longtemps qu'on expire, on a une libération de messagers dans le cerveau sérotonine, dopamine, etc. pendant 3-4 heures. Donc si on fait ça 3 fois par jour, on se fait quasiment toute sa journée sous antidépresseur naturel. Finalement, si on fait bien le calcul, au bout du compte, c'est 15 minutes. 15 minutes d'investissement, mais qui derrière, notamment si on est au bureau, etc., on va gagner en efficacité, on va gagner en clarté d'esprit. Donc c'est vraiment un investissement, c'est tout sauf du temps perdu, c'est du temps de gagner sur sa journée. Savoir s'arrêter, savoir comme une voiture laisser refroidir le moteur, c'est ce qui fait que derrière, on est meilleur en performance.

  • Speaker #0

    C'est excellent. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Je t'en prie. Pour ces restos. Avec un grand plaisir, j'ai participé à l'élaboration de la grande pyramide de la Chétrie. J'ai rajouté un caillou parmi d'autres.

  • Speaker #0

    Exactement. Et c'est ça qui est important. C'est modeler, modeler cailloux de couleurs différentes, de formes différentes, pour justement aller voir cette notion qui est tellement large. Et tu nous as éclairés grâce à différentes grilles de lecture, des axes de vision qui ne sont pas forcément évidentes et des plus classiques. Je te remercie vraiment pour ça. Si les gens ont envie d'échanger avec toi ou retrouver ton travail, où est-ce qu'ils peuvent te répondre ?

  • Speaker #1

    Extrêmement simple, il y a un site internet davidsayag.fr, d-a-v-i-d-s-a-y-a-g.fr, où il y a toutes mes démarches qui sont expliquées. Puis pour ceux qui veulent affiner, on va dire, la question du sens, la question de l'écoute de l'environnement, l'écoute de soi, il y a un très très bon ouvrage que je ne peux que vous conseiller. qui s'appelle Vous avez le pouvoir de vous guérir qui a été écrit par quelqu'un de très bien que j'ai en très haute estime que j'admire surtout pour sa modestie pour aller jusqu'au bout et donc voilà qui est aux éditions Larousse où je donne aussi pas mal d'outils et notamment toutes les techniques de respiration et les 49 respirations et c'est pas donné que sur le plan littéraire j'ai eu beaucoup de plaisir à enregistrer donc il y a plein d'exercices qui sont guidés en audio ça aide et ça soutient pas mal de personnes donc voilà, Vous avez le pouvoir de vous guérir aux éditions Larousse Ça c'est aussi l'autre élément qui vient compléter le chemin de glisse.

  • Speaker #0

    génial merci beaucoup j'espère que ça vous a aidé que vous avez pu tirer les pépites de cette interview je te remercie beaucoup David c'était un plaisir et je vous dis à la prochaine merci à vous

Description

Voici une nouvelle pépite 😊!


David Sayag est consultant en santé alternative, gestion du stress et accompagnement transpersonnel-coaching

Il est enseignant, formateur, conférencier et auteur de Vous avez le pouvoir de vous guérir aux éditions Larousse.

Il utilise un large panel d’outils lors de ses accompagnements.


David nous parle ici de cohérence notamment vibratoire, de cette ambivalence humaine entre l’état de survie et l’état de vie.

Nous sommes parfois accrochés dans un état d’être, figés par nos émotions et dans la difficulté face aux évènements.

Est-il judicieux de lâcher ?

Quels signes écouter, comment savoir s’il faut encore tenir ou s’il est temps de laisser partir ? ✨


👀 Vous trouverez dans l’interview un des exercices qu’il transmet et qu’il utilise aussi pour lui-même : les 49 respirations.


Je vous souhaite une bonne écoute 👂


Coralie 🍀


Pour faciliter l'écoute voici les différentes étapes de l’interview :


  • Qui est David Sayag ?

  • 3 :11 Ce que représente le lâcher prise pour lui

  • 9 :28 Comment trouver le juste moment pour lâcher ?

  • 14 :30 Des étapes qui lui ont permis  de prendre conscience du lâcher prise

  • 18 :17 Émotions et lâcher prise

  • 19 :11,5 L’exercice des 49 respirations et ses détails

  • 23 : 59 Où retrouver le travail de David Sayag ?



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toi ! L'Humain et le lâcher-prise est un podcast mensuel. Il est fait pour toi si tu aimes comprendre cet être qui est l'humain, ou si tu désires approfondir le lâcher-prise. Le principe est d'interviewer des pros qui vont venir partager leurs expériences, leurs visions, mais aussi les clés qui leur ont permis d'avancer vers ou grâce au lâcher-prise. J'espère que toutes ces infos vont pouvoir t'inspirer et t'aider à accéder au titre. Je m'appelle Coralie Bonnet. J'accompagne les personnes hypersentibles à transformer leur ressenti intense en une force, approfondir chaque jour l'impact du mental sur la santé et voir s'éloigner les raideurs et les tensions du corps. Je te souhaite la bienvenue et je te propose de passer ensemble à l'interview. Bonjour à tous, c'est Coralie et je reçois aujourd'hui David Sayag. Il accompagne les personnes dans la gestion du stress et les médecines énergétiques. Salut David !

  • Speaker #1

    Bonjour, ça me fait très plaisir de t'entendre aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Tu vas bien ?

  • Speaker #1

    Je vais très bien et je suis très heureux de ce moment partagé et de ces échanges. C'est toujours des moments agréables où à la fois on prend le risque de s'exposer un peu et en même temps on sort de nos zones de confort et on va à la rencontre d'autres personnes, d'autres manières de voir et de comprendre le monde et c'est toujours très intéressant.

  • Speaker #0

    Plaisir partagé. Est-ce que tu veux bien te présenter s'il te plaît, nous dire un petit peu qui tu es ?

  • Speaker #1

    Je vais aller très vite sur ce sujet-là. Je suis donc David Sayag. Mes premières professions étaient beaucoup axées sur le port. En tant que kinésithérapeute, ostéopathe et professionnel du sport, j'ai beaucoup œuvré dans ces directions-là. Et puis, je me suis très vite orienté pour mes besoins personnels d'abord vers d'autres dimensions, la pratique des arts martiaux, le qigong, la gestion du stress, évidemment, qui fait partie des axes fondamentaux de pratique et en consultation. Et puis, au fur et à mesure, au-delà de la gestion physique, je me suis orienté vers les dimensions plus psycho-émotionnelles. Donc, il y a eu la psycho-énergétique, il y a eu la rencontre, évidemment, avec quelqu'un qui... Ça a beaucoup marqué mon chemin avec Michel Audoul et la pratique du chiasso bien sûr. Et puis je me suis ensuite réorienté vers les questions du sens, les questions du décodage énergétique et puis autour de ça, les techniques autour de l'hypnose, de la PNL, l'analyse transactionnelle que j'utilise toujours aujourd'hui en consultation et en stage dans le cadre de la gestion du sens.

  • Speaker #0

    C'est riche ?

  • Speaker #1

    C'est riche parce que l'individu est riche. Il y a toujours des clés différentes en fonction des individus et je centralise tout ça autour d'une logique énergétique qui est ce que je pratique au quotidien et que j'enseigne qui s'appelle la cohérence vibratoire. Et l'idée en fait, c'est toujours d'amener l'individu, que ce soit nous, l'autre ou la relation, à être la plus juste possible ou la plus cohérente. Et nous sommes des individus complexes et donc il y a parfois besoin pour amener de la cohérence en nous de passer par le corps, parfois de passer par l'émotionnel On va passer par le psychisme. Chaque individu a un labyrinthe complètement différent. Donc, il faut vraiment s'adapter aux besoins de l'autre en fonction d'où il en est, d'où il vient et surtout là où il veut aller. Voilà.

  • Speaker #0

    Au travers des différentes grilles de lecture que tu as pu découvrir sur ton chemin, qu'est-ce que tu dirais du lâcher prise aujourd'hui ? Qu'est-ce que ça représente pour toi ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est une très belle image. Alors, quand on parle de lâcher prise, l'image que j'ai et que je donne d'ailleurs en stage, c'est le moment où j'explique aux gens que la vie, c'est du canyoning. Le canyoning, c'est quoi ? C'est des gens qui s'équipent, ils mettent un casque, une tenue, etc. et puis qui se jettent à l'eau et qui suivent le courant. Il y a des moments de courant qui sont très intenses, il y a des moments qui sont... Il y a des moments où il faut se jeter dans le vide. Et en fait, il y a un flux qui s'appelle la vie, qui s'appelle le chemin de vie. Et ce flux, il est plus ou moins intense. Il y a une grande direction, mais là-dedans, nous, en tant qu'individus, on essaie de s'adapter. Et il y a des moments de vie où on met de la résistance. Il y a des moments où on essaie de ne plus être dans le circuit de la vie. On peut imaginer cette personne qui est finalement dans les cours d'eau, qui est relativement bien équipée, et qui, à un moment donné, décide de ne plus être dans le circuit de l'eau et de peut-être remonter à contre-courant. Et puis, déjà pour résister, le truc simple, c'est de s'accrocher à une branche, s'accrocher à un caillou, et là, c'est le moment où vraiment on en bave, puisque finalement, au lieu de suivre le flux de l'eau, qui peut déjà être très intense, on se retrouve avec la face pleine d'eau à contre-courant, et on tient, et on résiste. Et donc là, c'est précisément le moment où on ne lâche pas de prise. Et ça tient parfois un bon moment d'ailleurs. Il y a des gens qui peuvent tenir des années dans ce système-là, sauf qu'on se fatigue, on s'épuise. Éventuellement, ça va au-delà, c'est-à-dire qu'on s'abîme. Et plus tôt ou tard, soit parce qu'on décide de le faire, Soit parce qu'on est arrivé à la limite, et la limite dans notre société c'est assez connu, ça s'appelle le burn-out, il y a un moment donné on lâche. Et on lâche et on repart dans le flux de la vie. Alors quand on a choisi d'être dans le flux de la vie, on va dire qu'on est directement dans la bonne direction. Si on a tenu pendant très très longtemps, au moment où on lâche, on part sans voir même où est-ce qu'on est embarqué. Et alors là c'est un peu comme la boule de flipper qui vient topper dans tous les sens jusqu'à ce qu'à un moment donné on finisse. Alors c'est très facile de dire d'être dans le flux de la vie, c'est beaucoup plus difficile à mettre en œuvre, mais il faut quand même se souvenir qu'il y a des gens qui vont par plaisir faire du canyoning, qui vont découvrir de nouveaux espaces, qui vont découvrir de nouveaux décors, qui vont avoir des sensations. Alors c'est vrai, quand on a fini sa journée, on a des griffures, on a des bleus, on a des hématomes. Mais si on a vraiment à un moment donné mis en place ce qu'il fallait pour suivre le chemin de la vie, il y a quand même de la technique, lorsqu'il y a des rochers ou des branches, on arrive à se protéger avec ses pieds, il y a des moments où on se laisse porter et donc finalement ce n'est même plus un effort, c'est facile. Et puis il y a même des moments où effectivement il y a une petite pointe de danger, soit même une grosse pointe de danger, et ça, ça libère de l'adrénaline et pour certains ça peut même être un kiff. Alors ce qu'il faut se souvenir d'un truc très simple, c'est que la vie est un risque à prendre. Et nous, en tant qu'individus, on est émus par deux forces. La première, et qui est la plus essentielle, c'est le besoin de survivre, de préserver notre vie. Alors c'est nous, nos valeurs, nos enfants, mais c'est le besoin de survivre. Et survivre, ça veut dire préserver ce qui est, c'est maintenir ce qui est. Et puis on a une deuxième force, qui est celle aussi de la vie, qui est un besoin d'évoluer, qui est un besoin de changement, qui est un besoin de transition. Dans la vie, rien ne dure. Et chaque jour, on est amené à faire des deuils. Chaque jour, on est amené à laisser perdre quelque chose. Mais si on ne considère que ce que l'on perd, on oublie qu'on va gagner quelque chose. Et ce n'est pas toujours simple de se dire, tiens, chaque jour, je perds des cheveux, mais je gagne en sagesse. C'est très facile de pouvoir se dire, j'ai perdu une relation ou un amour, peut-être qu'il y a un autre amour qui va venir. Mais ça va au-delà. C'est vraiment l'idée que le changement, il est propre à la vie et que donc on est mu à la fois par... la résistance aux changements qui permet de maintenir ce qu'il y a, et donc ça c'est l'état de survie. Et puis de l'autre côté, l'état de vie, qui est l'accompagnement du changement et l'accompagnement du flux de vie. Et ces changements sont à la fois internes, par rapport à nos envies, nos besoins, nos désirs, et puis il y a aussi ce que la vie nous impose. Il y a des changements en permanence, des changements dans le couple, des changements dans le travail, des changements sociétaux. Même nos enfants changent, et à un moment donné ils grandissent, et à un moment donné ils évoluent, et à un moment donné ils s'en vont. Et on est à la fois dans la joie de les voir partir et en même temps dans une vraie tristesse que le lien qu'on a connu disparaisse. Et c'est ça notre ambivalence en tant qu'être humain, c'est être à la fois dans la résistance pour maintenir ce qui est et en même temps le lâcher prise pour aller vers du changement et accompagner les principes. Et si on pouvait résumer ça en fait, l'être humain il est partagé entre Cette résistance qu'on va justement être dans l'idée de tenir et de tenir bon, il y a des phases de vie où il faut tenir bon, il y a des épreuves, des moments où il faut aller puiser dans ses ressources. Et donc ça, c'est des moments de résistance, donc c'est des moments où on tient bon. Et l'état de vie, précisément l'état de vie, c'est le moment de lâcher. C'est le moment où précisément on n'est plus en train de résister, c'est le moment où on est en train de se laisser porter, où à minima on fait le deuil, où on laisse partir quelque chose. soit on se laisse partir, soit on laisse partir quelque chose. Et toutes les personnes que je vois en consultation, elles sont à un moment donné confrontées à ce moment particulier, où souvent, souvent, elles ont été en résistance pendant un moment, et puis elles n'en peuvent plus, et c'est précisément le moment où elles ont atteint leurs limites. Ou alors simplement, il y a par exemple un deuil, réel ou symbolique, mais il y a quelque chose à laisser mourir, et donc là, c'est le moment où il faut passer de l'état de survie à l'état de vie, et c'est là où il faut lâcher, lâcher quelque chose, accepter de perdre. quelque chose. Et ça peut même être des émotions, et il y a un mot aussi parfois qui ressort en consultation, c'est la notion du pardon. Voilà, et donc dans le pardon, c'est accepter de donner une part de soi. C'est aussi laisser mourir quelque chose, mais c'est plus quelque chose d'extérieur à soi, quelque chose qui est intérieur, quelque chose qui nous a tenu pendant très longtemps et qu'on doit laisser partir. Et parfois c'est des colères, parfois c'est des rancunes, parfois c'est des amertumes, parfois c'est etc. Voilà, j'espère avoir à peu près bien résumé ma vision du lâcher-fils. Est-ce que ça te paraît ok pour toi ?

  • Speaker #0

    Complètement, ça me parle beaucoup d'équilibre et j'adore l'image du canyoning. On retrouve tout dedans et on voit bien le petit bonhomme qui s'accroche avec l'eau qui passe.

  • Speaker #1

    Il faut se souvenir qu'il y a aussi des moments où il faut tenir. Il y a aussi des moments où il ne faut pas être dans le lâcher prise. Il y a aussi des moments où finalement, en tout cas dans ma vision des choses, il faut trouver les ressources pour tenir encore un peu plus.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est ça qui peut être des fois un peu difficile ? Déjà de mettre l'énergie pour s'accrocher à un moment donné et aussi de se dire à quel moment je vais lâcher, à quel moment ? Est-ce que c'est vraiment le signal qui me dit qu'il faut lâcher parce que j'ai juste plus l'énergie ? J'ai peut-être pas mis les outils, je me suis peut-être pas positionnée comme il fallait pour m'accrocher au rocher comme il fallait. Et du coup, c'est une difficulté qui va faire que je vais lâcher et là, limite, je vais subir le truc parce que je vais lâcher, je vais glisser sans avoir eu conscience de l'histoire ? Ou est-ce que vraiment, il y a un truc de se dire, ok, à partir du moment où ça devient compliqué et où je vois que le flux de la vie est en train de s'intensifier, que l'eau est en train de monter, est-ce que c'est le moment où consciemment je dois lâcher C'est de trouver cet espace-là.

  • Speaker #1

    C'est extrêmement difficile et en plus, on est confronté à deux choses, deux énergies. En tout cas, c'est celles sur lesquelles il faut s'appuyer. La première, c'est l'ego. L'ego, alors on peut en parler de plein de manières différentes, mais l'ego, c'est un système, on va dire, qui sert à nous protéger. Voilà, on va poser ça comme ça. Mais dans ce système qui sert à nous protéger, il y a aussi protéger l'image de soi, et en protégeant l'image de soi, il y a le refus de se tromper. En tout cas, ce que l'on pense se tromper, c'est-à-dire que dès qu'il s'agit de changer d'attitude, changer de système, notre ego va mettre une résistance. Et ça c'est toujours très compliqué parce que quand on a eu besoin de tenir pendant un moment, il y a une part de nous qui va vouloir continuer dans cette direction, parce que changer, encore une fois, mais changer d'attitude ou changer de direction va représenter un risque, va représenter une expérience désagréable, ou en tout cas le sentiment qu'on a vécu une erreur. Alors l'erreur elle est du point de vue égotique, parce que du point de vue de l'évolution, c'est une expérience et un apprentissage. Il y a parfois des leçons qui sont douloureuses, ça c'est clair. Donc ça, déjà, il faut effectivement faire attention à l'ego. Et c'est pour ça aussi qu'on peut, et ça c'est une vraie signature, se raccrocher aussi au signe de la vie. Alors, il faut faire très attention parce qu'il y a ce fait adage qui dit je crois ce que je vois, je vois ce que je regarde et je regarde ce que je veux Donc, on peut aussi se mettre des ornières. Mais l'idée, c'est que si on arrive à être dans une attitude no stress, c'est-à-dire à faire baisser la pression et être vraiment dans un état calme et découvert, on va pouvoir entendre à la fois ces messages intérieurs et aussi les messages extérieurs. On va reprendre un exemple très simple qui parle peut-être à beaucoup de personnes, mais une femme qui est en train d'accoucher. J'ai déjà eu ce moment en clinique, j'avais accompagné mon épouse, je ne saurais plus te dire pour lequel des trois, j'étais avec elle évidemment, et il y avait une femme qui était sur un brancard et qui descend du brancard en disant non mais en fait j'ai changé d'avis Voilà, et donc là les infirmières étaient là, ben non, là c'est le moment, il faut y aller. Non mais j'ai changé d'avis, donc là on voit bien que là on est gouverné par la peur dans ces moments-là, le flux de la vie il est là, il va y avoir une épreuve, donc ok. Et puis en plus il y a un objectif derrière, parce qu'en tant qu'être humain on a une conscience, un animal ce n'est pas forcément qu'il a cru, mais il va suivre le processus, parce qu'il est vraiment en accord avec les processus naturels et son instinct, voilà. Mais au-delà de ça, il y a un moment donné, voilà, madame accouche. Et donc il y a une épreuve qui va durer quelques heures, parfois de longues heures, qui va amener à pousser, qui va amener à faire et à perdre. Là il y a une attitude où, entre guillemets, il faut tenir bon, on va puiser dans les ressources. Alors certes, il faut lâcher l'enfant, mais en même temps il faut produire l'effort. Et là, il y a un moment donné, apparaît quelque chose, une rencontre, quelque chose qui dit tiens, là je n'ai plus besoin de mener l'effort parce qu'il y a une espèce, un processus de délivrance. Et en fait, ce processus-là, On le rencontre tous en tant qu'individu, non pas cette fois dans l'accouchement, mais dans le processus de la naissance. C'est-à-dire que la naissance, c'est la première expérience obligatoire, nécessaire, et qui nous apprend ce que sont que toutes les épreuves de vie. Et les épreuves de vie, c'est pouvoir à la fois tenir bon et en même temps en parallèle lâcher prise. L'enfant, il faut qu'il soit hyper souple pour passer dans ce tunnel de 11 cm qui est le canal de maman. Il a besoin à un moment donné de lâcher et en même temps intérieurement, il ne doit pas lâcher son objectif. Son objectif, c'est d'aller au bout. Et une fois qu'il est allé au bout, il va connaître l'autonomie de la respiration, il va connaître sa mère, il va connaître son père, et puis ensuite il va connaître plein d'autres choses, c'est l'apprentissage de la marche, etc. Mais... il aura quand même dû lâcher quelque chose. C'est pour ça d'ailleurs que le nombril est la seule cicatrice obligatoire. Et l'expérience du lâcher prise, c'est effectivement de traverser les épreuves en ne lâchant pas son objectif, ce que l'on veut, tout en se faisant souple pour traverser au fur et à mesure l'épreuve. Donc il y a toujours cette ambivalence qui est cette énergie du yin et du yang. C'est vraiment cette idée-là de à la fois tenir bon, et ce n'est pas forcément dans le physique, ça peut être dans les objectifs, et puis parfois effectivement ça va être de tenir bon dans le physique. Et pour reprendre effectivement l'historique d'une femme qui vient d'accoudre. Il y a un moment donné, il y a quand même un signal très fort, il y a un bébé qui crie, qui arrive. Et là, le signal brasse. Et là, il y a un truc qui dit, ça y est, je peux lâcher maintenant. Je peux arrêter l'épreuve, je suis arrivé au bout. Donc, il s'est passé quelque chose. Et donc, c'est dans cette observation de ce que le monde extérieur va nous renvoyer, à travers les rencontres, à travers les dires, à travers un signal parfois très discret, à travers ce que Jung appelle l'effet miroir, que là, il y a un moment donné, on sait qu'on est arrivé au bout de quelque chose. et qu'on va pouvoir prendre une direction différente, soit dans nos actes, soit dans nos comportements ou nos états d'être.

  • Speaker #0

    Ton parcours, c'est quelque chose que tu as découvert au fur et à mesure ? C'était venu dans ton champ personnel ou ton champ professionnel ? Les deux,

  • Speaker #1

    c'est passé pour toi ? C'est une très bonne question. Non, c'est d'abord personnel, évidemment. J'ai été un champion de la survie pendant des années. J'ai pratiqué les arts martiaux à très haut niveau. pour recréer de la sécurité intérieure. Et en fait, je me suis rendu compte que plus je fais de la sécurité, en tout cas plus je fais de la sécurité extérieure, plus j'avais de l'insécurité intérieure. Voilà. Mais en fait, ce n'est pas paradoxal, puisque à partir du moment où une action est mue, non pas par un désir, mais par de la peur, eh bien, on nourrit cette peur. Et paradoxalement, quand on dit, ça c'est un des effets classiques, on dit aux gens, ne pensez pas à un éléphant rose. Évidemment, notre circuit passe par le fait d'imager l'éléphant rose pour ensuite s'en éloigner. Donc quand on a des insécurités, plus on va essayer de créer de la sécurité externe, et plus on va créer de l'insécurité intérieure. Le jour où j'ai compris ce processus, j'ai retravaillé cette fois beaucoup plus intérieurement à créer de la sécurité interne. Et j'ai pu abandonner la pratique des arts martiaux pendant un temps pour y revenir, mais plus dans une logique de désir de puissance, de sécurité, d'être plus que l'autre, mais simplement dans le plaisir et la joie de la pratique. Et on voit bien qu'on peut faire plein de choses, ce qui compte ce n'est pas ce que l'on fait, c'est l'énergie qu'on va y mettre. Et derrière, évidemment, en ayant développé tout ça, j'ai rencontré et j'ai eu des prises de conscience sur le plan professionnel et où je me suis rendu compte que 90% de mes patients étaient en état de survie. Quand on fait de l'anatomie en tant que kiné, on apprend la respiration, et on apprend qu'il y a trois respirations. Une respiration abdominale, donc avec le ventre. Une respiration intermédiaire avec les côtes basses, qui nous parle déjà de quelques efforts. Et puis une respiration thoracique haute, qui est la respiration entre guillemets d'efforts importants ou de survie. C'est le moment où on va chercher des réserves très importantes. Je me suis rendu compte que les patients allongés sur la table, pour la grande majorité d'entre eux, respiraient quasiment uniquement avec le thorax haut. Donc ils étaient en état de survie, alors que quand on les regardait, ils étaient supposés être en état de détente. Et là, j'ai réalisé que déjà ça m'a détendu, je me suis dit je ne suis pas tout seul à être en état de survie. Ouf ! Et puis j'ai réalisé à quel point, pour des raisons diverses, hygiène de vie, relationnelle, modèle de pensée du monde, pour plein de raisons possibles, ou simplement une période, on ne va pas demander à une femme en train d'accoucher de respirer uniquement avec le bas du ventre, elle a besoin de respirer avec tout. Donc ça peut être aussi une phase de vie particulière qui impose ça. C'était parfois physiologique, mais quoi qu'il en soit, 80% de mes patients étaient dans une respiration de survie. Donc, ils étaient forcément en train de tenir ou de résister par rapport à quelque chose, alors que la majorité du temps, ce n'était pas nécessaire. C'est vrai que la culture des techniques orientales, notamment la pratique du Qigong et des arts martiaux, m'a beaucoup aidé, puisque la pratique même militaire, les japonais, les samouraïs, quand ils allaient sur le champ de bataille, C'était vivre ou mourir. Sauf que si on avait peur de mourir, on était quasiment sûr de mourir parce qu'on était tétanisé par le stress. Les japonais ont eu une culture militaire terrible parce qu'ils vivaient les combats au quotidien, leur lot. Et donc, évidemment, en parallèle à ça, ils ont développé toutes les techniques pour pouvoir gérer ce stress au quotidien. On ne peut pas vivre, même survivre, en se disant à chaque fois demain je vais mourir, demain je vais mourir, demain je vais mourir même si c'est la conscience de l'être humain. Donc, ils ont été obligés de développer toutes les techniques d'attitude, les techniques de respiration, les techniques de posture, les techniques d'hygiène corporelle, pour pouvoir dépasser cet environnement de stress. Parce qu'en plus, quand ils n'étaient pas dans le combat d'homme à homme, ils étaient dans le combat contre la nature, les conditions climatiques et volcaniques japonaises étaient terribles. Donc évidemment, il fallait pouvoir développer les attitudes nécessaires pour traverser toutes ces épreuves en étant le mieux possible, dépasser la survie en étant dans l'état de vie.

  • Speaker #0

    Est-ce que dans cette notion de stress, que j'entends beaucoup, la peur, il y a dans un grand pourcentage de cas, finalement, une peur qui se cache derrière, que ce soit une peur d'un événement, une peur de la mort, une peur de...

  • Speaker #1

    La peur est souvent l'émotion la plus importante. Il n'y a pas que la peur, on va dire, ces trois grandes émotions. Alors, il y en a quatre en neurosciences qu'on décrit à travers la joie, la tristesse, la peur et la colère. Et en fait, la difficulté au lâcher-prise, c'est de rester fixé sur une de ces trois attitudes, c'est-à-dire la tristesse. la peur ou la colère. On reste cristallisé dessus. Mais la peur est sans doute l'émotion qui nous cristallise le plus. La peur, dans la médecine orientale, on considère que c'est une énergie froide. Donc, elle est nécessaire puisqu'elle permet de ralentir, elle évite l'excitation, elle évite de faire n'importe quoi. Mais elle peut aussi nous figer. Et à partir du moment où elle nous fige, eh bien, on n'arrive plus à sortir du système dans lequel on est. Donc, il y a spécifiquement une peur sous-jacente, même si on peut rester bloqué sur une colère ou sur une tristesse.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu aurais des conseils ? quelque chose que les personnes pourraient mettre en place ?

  • Speaker #1

    Oui, alors d'abord, il y en a pléthore, mais il y a un exercice très très simple dont finalement je t'ai parlé il y a quelques instants, puisque je te parlais de la respiration et des trois niveaux de respiration dans lesquels on peut être, c'est-à-dire le ventre ou la respiration des côtes basses ou côtes hautes. Eh bien déjà, revenir physiquement dans la respiration abdominale permet de faire baisser la pression d'une manière spectaculaire. On sait aujourd'hui qu'il y a une interaction entre l'état d'être et le corps. C'est par exemple que quand on est joyeux, on va sourire. Ça ne va pas sortir de Saint-Cyr pour le savoir. Mais par contre, les études ont montré que si je fais l'effort de sourire, mon cerveau va commencer à libérer de la dopamine. En PNL ou en hypnose, on joue à faire comme si. Et le fait de faire comme si nous met dans une attitude dans laquelle on va être bien ou mieux. Et finalement, respirer avec le ventre, et il y a un exercice très simple que je transmet régulièrement dans mes formations, c'est un exercice des 49 respirations, qui consiste tout simplement à compter 49 respirations. En moyenne, pour un occidental qui n'a pas une grande pratique de la respiration, ça prend 5 minutes. Et ça rejoint d'ailleurs l'expérience de ce qu'on appelle aujourd'hui la cohérence cardiaque. Et donc c'est 49, inspire, expire. Et le fait d'être à la fois dans le fait de compter, c'est-à-dire d'être dans un système auditif. Le fait de regarder son ventre gonfler, dégonfler, d'être dans le visuel, le fait de le ressentir, et d'être finalement dans la perception des flux, des narines, jusqu'à l'abdomen qui gonfle et qui dégonfle, on fait un véritable bain sensoriel, et ça permet de se réaligner pendant quelques minutes. Et se réaligner, ça permet de se remettre en phase, oserais-je dire en cohérence, et ça, ça nous permet d'avoir derrière une vision beaucoup plus claire, un ressenti plus clair, une écoute plus claire. Et s'il y a de la clarté, on sait plus précisément derrière quelles sont les actions à mettre en œuvre, au moins les états d'être ou les décisions à mettre en œuvre. Donc la respiration, c'est la grande clé du lâcher-prise, et notamment l'expire, puisque l'expire, c'est le moment où on est totalement passif. Et donc l'inspire, c'est un acte effectivement de survie, c'est un acte d'aller chercher de l'air, ce dont on a besoin, et l'expire, c'est le moment où on accepte. de laisser partir cette air et on laisse partir quelque chose de nous, c'est du carbone qui part. Et donc vraiment, la respiration, c'est le moment où on se met en phase et en équilibre dans cette balance finalement entre savoir tenir et puis savoir lâcher. Et c'est vraiment l'accès qui me semble être le plus juste et le plus simple d'accès et qui est en plus gratuit. Ça ne coûte rien de respirer.

  • Speaker #0

    On parlait de l'inspire et de l'expire. Donc tu prends de l'air. Quand tu souffles, est-ce que tu mets une force, une contraction, une énergie ? Tu laisses l'air sortir ?

  • Speaker #1

    L'inspire, c'est précisément l'acte conscient. Pendant quelques instants, je laisse l'air pénétrer en moi, mais j'ai besoin de la contraction de mon diaphragme, donc je suis quand même actif au moment de l'inspiration. J'inspire, mon ventre gonfle, et puis au moment de l'expire, je laisse le ventre se dégonfler. Donc on ne doit pas être dans l'idée de souffler, mais plutôt de laisser l'idée. L'inspire est vraiment un acte. actif et l'expire, un acte vraiment passif qui est vraiment la signature du lâcher.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a une fréquence que tu conseillerais ?

  • Speaker #1

    Pour cet exercice ? Oui. Très honnêtement, moi je le fais une fois par jour, déjà, d'office. Je le fais toujours en fin de journée, après mes consultations, pour laisser tous mes stress. Et en général, c'est le moment où j'ai même une idée qui remonte en disant... J'ai oublié d'appeler un tel pour son anniversaire. On a tellement de bulles dans notre cerveau que des fois, on reste sur l'urgent et on oublie l'essentiel. Donc je finis quand même mes 49 respirations, puis après j'appelle pour souhaiter un joyeux anniversaire. Je fais d'autres exercices le matin, mais si on est dans des phases de stress, cet exercice, on peut le faire matin, midi et soir. Les études ont montré que quand on fait ces 5 minutes de temps d'inspire et expire équilibré, puisque l'idée c'est d'inspirer aussi longtemps qu'on expire, on a une libération de messagers dans le cerveau sérotonine, dopamine, etc. pendant 3-4 heures. Donc si on fait ça 3 fois par jour, on se fait quasiment toute sa journée sous antidépresseur naturel. Finalement, si on fait bien le calcul, au bout du compte, c'est 15 minutes. 15 minutes d'investissement, mais qui derrière, notamment si on est au bureau, etc., on va gagner en efficacité, on va gagner en clarté d'esprit. Donc c'est vraiment un investissement, c'est tout sauf du temps perdu, c'est du temps de gagner sur sa journée. Savoir s'arrêter, savoir comme une voiture laisser refroidir le moteur, c'est ce qui fait que derrière, on est meilleur en performance.

  • Speaker #0

    C'est excellent. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Je t'en prie. Pour ces restos. Avec un grand plaisir, j'ai participé à l'élaboration de la grande pyramide de la Chétrie. J'ai rajouté un caillou parmi d'autres.

  • Speaker #0

    Exactement. Et c'est ça qui est important. C'est modeler, modeler cailloux de couleurs différentes, de formes différentes, pour justement aller voir cette notion qui est tellement large. Et tu nous as éclairés grâce à différentes grilles de lecture, des axes de vision qui ne sont pas forcément évidentes et des plus classiques. Je te remercie vraiment pour ça. Si les gens ont envie d'échanger avec toi ou retrouver ton travail, où est-ce qu'ils peuvent te répondre ?

  • Speaker #1

    Extrêmement simple, il y a un site internet davidsayag.fr, d-a-v-i-d-s-a-y-a-g.fr, où il y a toutes mes démarches qui sont expliquées. Puis pour ceux qui veulent affiner, on va dire, la question du sens, la question de l'écoute de l'environnement, l'écoute de soi, il y a un très très bon ouvrage que je ne peux que vous conseiller. qui s'appelle Vous avez le pouvoir de vous guérir qui a été écrit par quelqu'un de très bien que j'ai en très haute estime que j'admire surtout pour sa modestie pour aller jusqu'au bout et donc voilà qui est aux éditions Larousse où je donne aussi pas mal d'outils et notamment toutes les techniques de respiration et les 49 respirations et c'est pas donné que sur le plan littéraire j'ai eu beaucoup de plaisir à enregistrer donc il y a plein d'exercices qui sont guidés en audio ça aide et ça soutient pas mal de personnes donc voilà, Vous avez le pouvoir de vous guérir aux éditions Larousse Ça c'est aussi l'autre élément qui vient compléter le chemin de glisse.

  • Speaker #0

    génial merci beaucoup j'espère que ça vous a aidé que vous avez pu tirer les pépites de cette interview je te remercie beaucoup David c'était un plaisir et je vous dis à la prochaine merci à vous

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