Speaker #0Emily, 32 ans, est le genre de personne qu'on appelle dès qu'on a besoin d'un coup de main et qui répond toujours présente. « Emily, tu pourrais m'aider avec mon déménagement ce week-end ? » « Bien sûr ! » « Emily, tu as 5 minutes pour parler, j'ai besoin de décompresser. » Au boulot, c'est pareil. Dès qu'il y a un dossier relou ou que personne n'a envie de faire, les regards se tournent vers elle et elle finit par se proposer. Alors, elle enchaîne les projets, les deadlines, les dossiers et les soirées de travail qui s'éternisent. Sans jamais se plaindre, parce qu'au fond... Elle tient à ce qu'on puisse compter sur elle. Avec sa famille, elle n'a pas non plus beaucoup de répit. Les invitations au repas du dimanche, aux anniversaires, aux petites fêtes improvisées. Elle ne manque jamais à l'appel. A chaque fois, elle se demande où sont passés ses week-ends. On l'attend, elle est là, fidèle au poste, même fatiguée, même si elle a envie d'autre chose. Ce week-end, son amie Maxime lui a envoyé un message pour lui demander de l'aide avec sa voiture. Elle avait déjà une journée bien remplie devant elle. Mais elle a pris ses clés et est partie le rejoindre. En rentrant chez elle le soir, elle sent le poids des besoins de tout le monde et du manque de ses besoins à elle. D'ailleurs, elle ne sait même plus ce dont elle a besoin. Je suis Erika, coach en gestion des émotions et plus globalement en intelligence émotionnelle. Et si tu n'as jamais pris le temps de te pencher sur tes émotions, si le stress, l'anxiété, les expériences passées ou le manque de confiance en toi impactent tes enfants ou ton entreprise, On peut ensemble identifier ces blocages, surmonter les obstacles émotionnels, en se concentrant sur la gestion des émotions, l'estime de soi et la guérison des traumatismes. Aujourd'hui, on va essayer de comprendre pourquoi on a cette tendance à dire oui, même quand on préférerait dire non. Derrière ces oui, il y a des peurs, des habitudes. Et quand on commence à voir d'où ça vient, ça devient un peu plus facile de reprendre le contrôle. Parmi ces peurs, il y a la peur du rejet. On ne s'en rend pas toujours compte. Mais souvent... On dit oui parce qu'on pense que si on dit non, on va décevoir, on va perdre l'intérêt, l'estime ou même l'amour de l'autre. Cette peur du rejet nous pousse à faire des compromis. En se disant que quand on dit oui, on existe pour les autres, on est utile, on a notre place. Parfois même on aime se rendre indispensable. Parce qu'on se dit que si on est indispensable, on ne pourra pas être remplacé. Le fait de dire oui, ça peut être aussi le besoin de plaire. de se dire qu'on est quelqu'un de gentil, de serviable, de toujours présent. Alors quand on nous demande un service, on accepte, parce qu'on veut que les gens se disent de nous « Ah, c'est vraiment quelqu'un de bien » . Ce besoin de plaire, il peut lui aussi finir par mettre les besoins des autres avant les nôtres. Une troisième raison assez courante qui est la peur du conflit. On dit oui juste pour éviter des tensions, des disputes. On dit oui pour avoir la paix, pour éviter de faire des vagues. Sauf que cette peur du conflit, elle nous enferme dans des situations où on s'efface, où on se met de côté. Et ça aussi, à long terme, c'est épuisant. Et ce qui est intéressant à voir, c'est que souvent, ces habitudes de dire oui, elles ne viennent pas de nulle part, évidemment. Si tu as grandi dans une famille où il fallait plaire aux autres, ne jamais dire non, que les messages implicites... était du genre « Sois gentil, fais plaisir aux autres, ne contrarie pas » . Alors là, on se dit que dire oui, c'est d'avoir des chances d'être aimé ou d'être apprécié. Imagine une personne, je suis sûre que tu en connais, qui depuis toute petite a toujours entendu qu'il faut aider les autres et faire des efforts pour plaire. Quand on nous inculque l'idée que dire oui, c'est bien, c'est être serviable, on finit par croire que dire non, c'est égoïste ou incorrect. Alors... Ce qui est important ici, c'est que tu te rendes compte que c'est pas immuable. C'est pas parce que c'est ton fonctionnement actuel que ça le sera toujours. Si t'arrives à comprendre d'où ça vient et surtout pourquoi, tu peux sortir de ce schéma. Parce qu'au final, dire non, c'est pas refuser d'aider ou d'être là pour les autres. C'est aussi se choisir, se respecter. Et accepter qu'on n'a pas besoin de répondre aux attentes des autres pour avoir de la valeur. J'ai envie de dire presque au contraire. Parce que, encore une fois, quand on n'écoute pas ses besoins, quand on ne se respecte pas, quand on se fait passer en dernier, les autres feront la même chose avec nous. Ils ne te respecteront pas, ils n'écouteront pas tes besoins, et ils te feront passer en dernier ou en dernière. Et si tu essayes d'observer un peu l'effet de... de tous ces oui que tu donnes, bien souvent tu le fais de manière automatique, sans réfléchir, mais tu peux te rendre compte que ça a un vrai coût, et pas des moindres. Je parle ici de coûts en termes de temps, d'énergie et de santé mentale. Quand on accepte tout ce qu'on nous demande, oui, on fait mille choses. On n'arrête pas, on fait plein de choses, mais on fait rarement des choses qui sont importantes pour nous. On se sent utile, on se sent aimé, mais pour soi, pour soi-même, il ne reste pas grand-chose au final. Je vais te donner un exemple très simple. Tu as prévu de prendre une soirée pour toi, pour te reposer, pour lire un livre ou regarder une série. Bref, pour chiller. Et là, tu as un client qui te demande de l'aide, ou un ami qui te propose de l'accompagner à un événement, ou quoi au caisse, et là tu dis oui. Tu annules tes plans, tu annules cette soirée avec toi-même, ou avec ton conjoint, ou avec tes enfants. Cette soirée qui était censée te ressourcer, eh bien, tu la passes à faire autre chose, pour quelqu'un d'autre. Et ce que tu peux remarquer, c'est qu'en acceptant tout, tu t'éloignes de ce qui est important pour toi. Tu perds de vue tes valeurs, tu perds de vue tes priorités. En gros, tu deviens ce que les autres attendent de toi. Tu deviens ce que les autres attendent de toi et tu perds en route ton toi, ce qui fait que tu es unique, pas ta personnalité, mais ton authenticité. Et là, je te pose une question. Combien de fois, allez, disons dans les 30 derniers jours, combien de fois tu as dit oui ? alors qu'au fond tu voulais dire non. Combien de fois tu as senti ce petit regret, cette frustration, après avoir accepté quelque chose ? Accumuler les oui contre son gré, c'est ajouter des cailloux dans ton sac à dos. Ça te crée du stress, ça te crée de la frustration, et même parfois du ressentiment. Et ce ressentiment, il va s'orienter probablement... envers les autres, mais aussi je pense et surtout envers toi-même. Parce que tu, au bout d'un moment, tu te rends compte que tu t'épuises pour des choses qui ne te concernent pas. Alors petit à petit, ton niveau de fatigue va augmenter, ton humeur va changer, et tu vas te sentir de plus en plus sur les nerfs, si c'est pas déjà le cas. Et le pire c'est que tout ça, ça vient du fait que tu ne respectes pas tes propres limites. De ne pas oser poser un nom. qui te permettrait de respirer. Et à terme, presque même les choses que tu aimais deviennent des obligations. Ce que je voudrais par cet épisode, c'est te permettre de prendre conscience de ce que dire oui te coûte vraiment. Si tu penses à toutes les fois où tu as dit oui alors que tu aurais aimé dire non, est-ce que ça t'a apporté quelque chose de sain ? Est-ce que tu as ressenti une sensation de vide, d'épuisement ? Comment tu t'es senti ? Comment tu t'es senti sur le moment ? Comment tu t'es senti après ? Bon, ok, c'est bien tout ça, mais comment apprendre à dire non et à poser ses limites sans te sentir coupable ? Alors là, l'idée, ça va être d'identifier les moments où dire oui peut te désaligner de ce qui compte pour toi. Imaginons, tu as un projet perso qui te tient à cœur, mais on te demande de t'investir dans quelque chose de totalement différent. Si cette demande ne résonne pas avec tes valeurs ou avec tes priorités, c'est un gros signal qu'il faut dire non. Et ce que je te propose, c'est de prendre quelques minutes pour te demander est-ce que ce oui est vraiment aligné avec ce qui est important pour moi ou est-ce que je m'apprête à sacrifier mon bien-être pour faire plaisir ? Ça, c'est hyper, hyper important. C'est là que tu verras le curseur entre... qui est nocif pour toi, ce qui n'est pas bon pour toi et ce qui est bon pour toi à l'inverse. En fait, pour dire non sans culpabiliser, je peux te donner éventuellement quelques petites phrases clés que tu peux garder en tête. Par exemple, merci de penser à moi, mais je ne peux pas m'engager là-dessus pour le moment. C'est direct, c'est clair et ça te permet de dire non sans te sentir coupable. Il y a une autre option qui... qu'on va appeler le non partiel, c'est-à-dire qu'au lieu de dire oui à tout, tu acceptes seulement une partie de la demande. Par exemple, tu peux proposer de donner un coup de main rapide, mais pas de t'investir complètement. Tu peux aussi suggérer une alternative, c'est-à-dire je ne peux pas t'aider sur ce point, mais peut-être que machin pourrait t'aider. Machin, bidule, truc, pourrait t'aider. Ou je ne suis pas disponible maintenant, mais on pourra en reparler à un autre moment. Et ça, ça te permet de montrer de la considération, tout en gardant le contrôle de ton engagement. Parce que si tu te respectes, si tu respectes tes besoins, les autres te respecteront. Et toi aussi, tu te respecteras. Alors, je te vois venir, peut-être que tu te sens coupable d'avance. Je te l'ai dit, dire non, c'est un acte de respect envers toi-même. C'est te dire que tes besoins et ton bien-être sont importants. Et te respecter, ça t'aide à préserver ton énergie pour les choses qui te tiennent à cœur, pour les gens. Et pour les projets qui te nourrissent ? Alors, pour alléger cette culpabilité, tu peux te dire que non n'est pas un refus définitif ou un rejet de l'autre, mais que c'est simplement poser une limite et que ça ne fait pas de toi quelqu'un de moins bien. Au contraire. Ça montre que tu sais ce qui est bon pour toi et que tu choisis de te respecter dans ce choix. Et plus tu pratiques, plus tu vas voir que dire non peut se faire sans conflit et surtout... sans cette lourdeur émotionnelle. Alors n'hésite pas à t'entraîner avec ces petites phrases et accorde-toi le droit de dire non. Alors, je te propose de faire un petit bilan de tous ces moments où tu as dit oui, même quand t'en avais pas envie. Parce que quand on regarde en arrière, on se rend souvent compte que ces oui qui sont donnés à contre-cœur ont une raison. Souvent, ce sont les peurs dont je t'ai parlé au début de l'épisode. Donc elles ont une raison, mais aussi elles ont un coût. Du temps en moins pour toi, de l'énergie gaspillée, et parfois même une perte de motivation. Et j'ajouterai aussi, probablement te faire reporter tes projets de cœur, les projets auxquels tu tiens. Alors pose-toi cette question, quels sont les moments où j'ai regretté d'avoir dit oui ? Et qu'est-ce que j'aurais ressenti si j'avais dit non à ce moment-là ? Et ça c'est important, ces questions elles sont importantes pour prendre... conscience de la valeur de l'authenticité. Parce que à chaque fois que tu dis non pour te respecter, comme je te l'ai dit, tu choisis de rester aligné avec qui tu es. Dire non, ce n'est pas une fin en soi. C'est l'occasion de te reconnecter à ce qui est important pour toi. C'est un retour à tes valeurs, à tes priorités, à ce qui fait au final que tu te sens toi-même. Alors dire non, oui, c'est difficile au début, mais c'est le minimum de respect que tu peux avoir envers toi. Et en plus, le double effet kiss cool auquel tu t'attends probablement pas, c'est que ça peut renforcer tes relations. Quand t'apprends à dire non, tu crées un espace de respect autour de toi. Tu établis des attentes claires et ça permet à l'autre de savoir ce que tu es prêt à donner et ce que tu n'es pas prêt à accepter. Ça évite les malentendus et les frustrations. Tout simplement parce que t'affirmes que tes besoins et tes limites comptent et t'encourages les autres à respecter ça. Tu leur montres aussi, par la même occasion, que dans une relation qui est saine, chacun a le droit de poser des limites sans que ça mette en péril la connexion. En gros, ça devient un échange qui est basé sur le respect et non sur la peur de décevoir ou d'être rejeté. Et j'ai envie de dire toujours en restant dans cet effet miroir, c'est que quand tu poses tes limites, tu permets aussi à l'autre d'en faire de même. Parce que paradoxalement, quand les autres voient que tu sais dire non, ils finissent par mieux respecter tes oui aussi. Et pourquoi ? Parce qu'ils savent que si tu acceptes quelque chose, c'est que c'est un vrai engagement, c'est pas un oui par défaut. Donc en gros, la relation va être plus vraie, plus authentique. Et il y a une chose aussi, c'est que quand on ose poser nos limites, on est souvent surpris de voir combien les autres le respectent. Et au final... Au final, en fait, les liens deviennent plus simples et plus solides. Bon, on arrive maintenant à la conclusion de cet épisode. Alors, je ne sais pas ce qu'a donné l'enregistrement parce que je ne suis pas dans mon environnement habituel, mais j'espère que la qualité n'en tâchera pas le propos. Donc, pour la conclusion de cet épisode, on a parlé de l'impact de toujours dire oui, de toutes les raisons qui sont parfois inconscientes. qui nous pousse à accepter même quand on n'en a pas vraiment envie. On a parlé de la peur de décevoir, du besoin d'être apprécié et de la peur des conflits. On a pu voir à quel point apprendre à dire non peut être libérateur, parce que poser des limites, c'est pas refuser d'aider les autres, c'est d'abord une manière de se respecter soi-même, de s'accorder la place qu'on mérite et le temps dont on a besoin. Dire non, c'est reprendre le pouvoir sur nos choix, c'est décider de son... propre rythme, c'est de respecter ses priorités et de rendre tes oui des engagements sincères et choisis. Alors, la prochaine fois qu'une demande se présente... Demande-toi si dire non serait une manière de te respecter, de rester aligné avec ce qui est important pour toi, ou si ce n'est pas le cas, quelle peur, quelle objection ça crée en toi. Je voulais ajouter aussi, à partir du 29 novembre, j'organise un marché de Noël en ligne, le premier marché de Noël en ligne, dans lequel tu pourras rencontrer des créateurs, des accompagnants, il y aura des intervenants. qui font des choses très originales, certaines que je ne connaissais pas. Et je trouve que pour faire un cadeau qui a du sens, pour faire un cadeau qui est vraiment utile et qui ne finira pas au fond d'un placard ou sur le bon coin, un cadeau qui ne pollue pas, un cadeau, bref, qui a du sens, qui a de la valeur, je te propose de nous rejoindre. Les lives sont sur YouTube, Facebook et LinkedIn. Et je te mets le lien en description pour que tu puisses t'y inscrire. recevoir le programme et les replays et gagner des lots que nous offrent les participants voilà j'espère t'y retrouver je te remercie d'avoir écouté cet épisode partage-le à une personne qui en aurait besoin et si toi tu as besoin aussi on peut faire ce chemin ensemble d'ici là je te dis à la semaine prochaine et je t'embrasse