Speaker #1Bienvenue dans ce nouvel épisode de l'Odyssée intérieure. Dans les précédents épisodes, nous avons abordé de façon générale l'amour de soi et nous avons eu un échange sur le sujet passionnant avec Sandrine Chourut. Aujourd'hui, je vous propose de plonger plus profondément dans l'une de ses dimensions essentielles, l'auto-compassion. Alors, qu'est-ce que l'auto-compassion ? J'aime la voir comme un baume que nous pouvons apprendre à appliquer sur nos blessures, sur nos difficultés et dans nos moments de doute. C'est cette capacité à être présent pour nous-mêmes avec douceur et compréhension, particulièrement dans les moments difficiles. Dans notre société de la performance et de l'excellence, nous avons souvent appris à être notre critique le plus sévère. Et j'imagine... que beaucoup d'entre vous savent de quoi je parle, ce fameux critique intérieur. Nous confondons parfois l'auto-exigence avec la motivation, la dureté avec la discipline. Mais que se passerait-il si nous apprenions à nous traiter avec la même bienveillance que nous offrons à un ou une amie en difficulté ? J'aime vraiment me représenter l'auto-compassion comme un ou une amie bienveillante à l'intérieur de moi, toujours disponible quand j'en ai besoin. Et cette amie, pour moi, se manifeste à travers trois aspects essentiels. Le premier, c'est la bienveillance envers soi. C'est comme si j'avais le choix entre deux voix intérieures, celle du critique impitoyable, qui pointe du doigt les moindres de mes erreurs, et celle de l'amie compréhensive, qui m'encourage et me soutient. L'autocompassion, c'est choisir consciemment cette deuxième voie. Et ce n'est pas toujours facile, je sais. Parfois, cette voie critique est tellement familière qu'elle semble faire partie de nous, mais nous pouvons apprendre doucement à changer cette conversation intérieure. Le deuxième aspect, c'est la reconnaissance de notre humanité commune. Celui-là, il est vraiment précieux. Combien de fois... Nous pensons être les seuls à traverser des difficultés, à faire des erreurs, à nous sentir perdus. Mais en réalité, ces expériences font partie de notre humanité partagée. C'est comme si nous faisions tous partie d'un grand club secret des imparfaits parfaits. Cette prise de conscience peut être tellement libératrice. Et enfin, il y a la pleine conscience. Cette capacité à observer ce qui se passe en moi. sans m'y noyer. Et pour reprendre une image que j'aime beaucoup, c'est comme être assis au bord d'une rivière, en regardant nos pensées et émotions passées, sans nous laisser emporter par le courant. Ce n'est ni du déni, ni de la sur-identification, c'est vraiment un équilibre subtil entre les deux. Ces trois aspects, la bienveillance envers soi, la reconnaissance de notre humanité commune, la pleine conscience, se complètent merveilleusement et ils viennent nourrir l'amour de soi dont nous avons parlé précédemment. C'est comme si l'amour de soi était le terrain fertile et l'autocompassion une partie des soins quotidiens que nous pouvons lui apporter. J'aimerais vous parler maintenant de ces petites voies qui nous empêchent parfois d'être compatissants avec nous-mêmes. Vous savez ces croyances bien ancrées qui nous font penser que l'autocompassion Ce n'est peut-être pas une si bonne idée. La première, et elle est très répandue, c'est cette conviction qu'être dur avec soi-même est la seule façon d'avancer. Combien de fois je l'ai vu dans des fonctionnements autour de moi. Cette idée que plus on est dur avec soi, plus on souffre, plus on avancera ou réussira quelque chose. Comme si notre critique intérieure était notre meilleur coach. Et je l'ai longtemps cru moi-même, même si je ne l'ai heureusement pas toujours appliqué. Mais réfléchissons un instant. Est-ce qu'un véritable coach nous parlerait avec mépris et dureté ? Alors je sais que certains recherchent cela, notamment dans les domaines sportifs ou pour être poussé dans le dépassement de soi. Mais la question... C'est est-ce que nous apprenons mieux sous la pression constante et la critique ? Il semble que l'expérience montre que non. La vraie motivation vient de l'encouragement et du soutien, pas de l'autoflagellation. Des études indiquent que le soutien et l'encouragement sont plus propices au dépassement de soi que la pression constante et la critique, qui peuvent entraîner stress, anxiété, diminution de la performance. notamment dans le domaine des études et dans le milieu universitaire. Je vous mets les liens en dessous du podcast de certains articles sur le sujet si vous souhaitez les lire. Il peut y avoir aussi cette peur que l'autocompassion nous rende faibles ou complaisants. C'est fascinant, non ? Comme si être gentil avec moi-même allait me transformer en une sorte de guimauve sans volonté. En réalité, c'est tout le contraire. Quand je me sens soutenue et comprise, J'ose facilement sortir de ma zone de confort, prendre des risques, et j'apprends de mes expériences. C'est comme un enfant qui apprend à marcher. Il a besoin d'encouragement, pas de reproche à chaque chute. Et puis, il peut y avoir également la confusion entre autocompassion et apitoiement sur soi. Certains pensent que s'ils commencent à être compatissants avec eux-mêmes, ils vont se noyer dans leurs émotions difficiles. Mais l'autocompassion n'est pas une invitation à ruminer nos problèmes. C'est au contraire une façon sage et aimante de traverser nos émotions ou nos défis. Ces obstacles, je les ai tous rencontrés sur mon chemin. Et vous savez quoi ? Les dépasser a été l'une des expériences les plus libératrices de ma vie. C'est comme si j'avais enfin posé les armes dans cette guerre contre moi-même. Maintenant que nous avons vu ce qui peut faire obstacle à l'autocompassion, J'aimerais partager avec vous quelques pratiques simples et concrètes pour cultiver cette autocompassion au quotidien. Parce que c'est dans les petits moments du quotidien que se construit cette relation bienveillante avec nous-mêmes. La première, je l'appelle la pause compassion. C'est comme un petit rituel d'urgence quand nous traversons un moment difficile. Imaginez, vous venez de faire une erreur au travail. Vous vous sentez submergé par une émotion. Au lieu de vous précipiter dans l'autocritique, prenez une pause, respirez profondément, posez une main sur votre cœur si vous le souhaitez, et dites simplement Ce moment est difficile, c'est normal de me sentir ainsi. Comment puis-je prendre soin de moi maintenant ? Au lieu de vous effondrer ou de vous blinder, Accueillez ce que vous ressentez. Oui, ça fait mal d'entendre ça. C'est normal d'être affecté. Puis donnez-vous le soutien dont vous avez besoin. Comment puis-je utiliser ce retour pour grandir, tout en restant bienveillante envers moi-même ? L'autocompassion peut même transformer nos moments de joie. Quand nous réussissons quelque chose, au lieu de passer rapidement à l'objectif suivant, prenons le temps de nous féliciter sincèrement. de savourer notre accomplissement, de nous célébrer. Une autre pratique que j'aime beaucoup, c'est de transformer notre dialogue intérieur. Par exemple, vous êtes en retard à un rendez-vous, malgré tous vos efforts. Le dialogue habituel serait peut-être je suis nulle, je suis toujours en retard, je ne changerai jamais Avec l'autocompassion, nous pouvons transformer ce moment, respirer, reconnaître la difficulté. C'est un moment stressant et c'est normal d'être contrarié. Puis chercher une réponse constructive. Comment puis-je gérer cette situation au mieux ? Que puis-je apprendre de cette expérience ? Et n'oublions pas que la pensée est créatrice. Je vous laisse ressentir l'impact que peut avoir le fait de se répéter ce genre d'affirmation. Au lieu de nous parler comme un juge sévère, essayons de nous parler comme un ami cher. Par exemple... Si je traverse une déception, au lieu de me dire tu es nul, tu rates toujours tout je me demande que dirais-je à ma meilleure amie dans cette situation ? Souvent la différence est saisissante. Parfois, mon critique intérieur, très ancré, vient à s'exprimer malgré tout. Et dans ce cas, même après coup, quand je l'observe, je laisse mon ami intérieur ramener une phrase de soutien et de compréhension. Il y a aussi cette belle pratique de la lettre à soi-même que j'aimerais vous partager. C'est le fait de prendre un temps calme pour soi et de s'écrire une lettre, comme si on écrivait à quelqu'un que l'on aimait profondément. Et dans cette lettre, on peut parler de nos défis avec compréhension, de nos rêves avec enthousiasme, de nos peurs avec douceur. C'est un exercice puissant qui peut vraiment nous reconnecter à notre sagesse intérieure. Et n'oublions pas que les petits gestes d'auto-réconfort au quotidien, ça peut être aussi simple que de s'offrir une tasse de thé en conscience, s'accorder un moment de pause quand nous en avons besoin, ou nous envelopper dans une couverture douce quand nous nous sentons vulnérables. Ces petits actes de tendresse envers nous-mêmes peuvent sembler anodins, mais ils nourrissent profondément notre relation à nous-mêmes. Ce sont ces petits changements, jour après jour, qui créent une nouvelle relation avec nous-mêmes. C'est comme apprendre une nouvelle langue. Au début, ça demande de l'attention, puis ça devient de plus en plus naturel. Les bénéfices de cette pratique de l'autocompassion sont vraiment extraordinaires, et je l'observe encore chaque jour dans ma vie. C'est comme si je me donnais enfin la permission de respirer pleinement, d'être authentiquement moi-même. Quand nous cultivons l'autocompassion, nos relations se transforment naturellement. Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi il est parfois plus facile d'avoir de la compassion pour les autres que pour soi-même ? En réalité, Plus nous développons de la compassion envers nous-mêmes, plus nous devenons capables d'une présence authentique et bienveillante avec les autres. Cette pratique développe aussi notre résilience émotionnelle. Les défis ne disparaissent pas magiquement, mais nous apprenons à les traverser différemment avec plus de douceur et de sagesse. Et vraiment, j'aime cette image de l'ami fidèle à l'intérieur de moi, toujours présente dans les moments difficiles. Avant de nous quitter, j'aimerais vous proposer un petit défi pour cette semaine. Choisissez une situation quotidienne, peut-être votre réaction face à une erreur ou dans un moment de stress, et essayez d'y répondre avec autocompassion. Observez ce qui se passe, comment vous vous sentez. Si vous souhaitez partager votre expérience, rejoignez-moi sur Instagram, à Christelle.Sophia avec le hashtag OdysséeIntérieur, ou en commentaire sous ce podcast. Vos partages peuvent inspirer d'autres personnes sur leur chemin vers plus de bienveillance envers elles-mêmes. Merci d'avoir partagé ce moment précieux. Je vous retrouve très bientôt pour un nouvel épisode de l'Odyssée intérieure. D'ici là, prenez soin de vous, avec toute la tendresse que vous méritez. Avant de nous quitter, je serai heureuse de rester en contact avec vous. Vous pouvez me retrouver sur Instagram, Facebook et Youtube sous le nom de Christelle Sophia. Ainsi... que sur mon site internet. Si vous souhaitez suivre mes actualités et recevoir des contenus exclusifs, je vous invite à vous abonner à ma newsletter, La Bulle Créatrice. Et si cet épisode vous a touché, vous pouvez soutenir le podcast en lui donnant une étoile ou en le partageant autour de vous. 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