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La déchiffreuse

21 jours pour défier l'épuisement - Une invitation à arpenter les marges

21 jours pour défier l'épuisement - Une invitation à arpenter les marges

11min |02/08/2025
Play
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Description

Depuis des mois, dans mes accompagnements, un mot revient avec l'obstination d'un écho : légèreté. Il surgit comme un antidote aux peines de celles et ceux qui se confie à moi : le manque de sens, l'épuisement, cette course infernale du toujours plus.

Mais à peine prononcé, ce mot déclenche une guerre interne : d'un côté l'appel de l'apesanteur, de l'autre le jugement moral qui nous ramène au "sérieux".

Dans cette capsule d'ouverture, je partage avec toi ce voyage au cœur de ce paradoxe : comment un seul mot peut-il nous soulager et nous condamner ? Pourquoi notre langue a-t-elle transformé la légèreté physique en futilité morale ? Et si notre épuisement n'était que la protestation de notre corps contre cette "lourdeur apprise" ?


🎯 Ce que tu vas découvrir :

  • Pourquoi la légèreté déclenche un conflit interne en nous

  • Comment l'épuisement peut devenir une boussole plutôt qu'un aveu de faiblesse

  • Les trois étapes du voyage collectif dans lequel je t’invite pour aller vers une résistance lucide

  • Une question inaugurale pour commencer à te délester


Question inaugurale : De quoi ton épuisement est-il la médaille ? Qui applaudit ta fatigue et qui serait dérangé par ton repos radical ?


🔗 Pour aller plus loin :


Bibliographie

📚 Les écrits :

🎵 La musique :


Ceci est l'épisode d'introduction du programme "21 jours pour défier l'épuisement". À partir de demain, une capsule quotidienne t’accompagne dans ce voyage vers la légèreté retrouvée.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Depuis des mois, lorsque je demande à mes coachés comment elles, ils, aimeraient se sentir, un mot revient avec l'obstination d'un écho, légèreté. Il ne surgit pas immédiatement, mais par antidote présumée contre leur peine, le manque de sens, leur albol de tout porter, l'usure de courir toujours plus vite pour rester au même endroit, l'épuisement. Quand le mot légèreté s'invite dans leur bouche, je le vois s'élever de leurs lèvres tel un ballon gonflé d'hélium, Leur teint s'illumine et un sourire se dessine. Mais bien vite, des serpents d'injonction se mettent à siffler au-dessus de leur tête. « Sois performante, tiens bon, fais toujours plus ! » À peine le ballon gagne-t-il le ciel, qu'une main de plomb, le vieux catéchisme du sérieux, rattrape la ficelle. Légèreté, quelle futilité ! J'ai voulu goûter moi aussi ce mot pour voir ce qui se passait. Je l'ai murmuré prudemment et aussitôt, j'ai été écartelée par deux élans bien contraires. L'un, délicieux, celui que tu ressens quand tu poses un sac à dos trop lourd, trop longtemps porté, et que tes épaules soudainement s'allègent, que ta cage thoracique s'ouvre pour se déployer comme un papillon, et que tu te sens enfin respirer sans encombre. L'autre, un jugement prompt et plombant, qui me ramène à ma chaise et au chapelet de mes pensées, un jugement qui m'accuse d'inconsistance et me fait associer le mot « léger » je cite ma petite voix régulatrice aux femmes de petite vie, ou aux paresseux de l'esprit. Pourquoi un seul mot peut-il à la fois nous soulager et nous condamner ? Pourquoi cette légèreté est-elle aussi insoutenable pour faire un clin d'œil à mon ami Kundera ? Ferme les yeux, respire. Qu'essaie donc bien de déposer ton corps lorsqu'il murmure ou crie « Je n'en peux plus » . Peut-être tenons-nous là le nœud de notre condition de génération désenchantée. Comme disait Mélène, et je rajoute, épuisée. La légèreté ne devrait être qu'une affaire de grammes, ce qui pèse peu. Pourtant, notre langue en un cladeuil a opéré un glissement sémantique de la matière à la morale. Léger se métamorphose en frivole, futile, inconséquent. Dans l'héritage judéo-chrétien, le poids est vertu. On parle de gravité morale, de paroles pesées. Être léger, c'est manquer de sérieux, presque fautés. Nietzsche l'avait flairé. La morale colle des étiquettes pour ne tenir dans les rangs. Mais je t'invite à franchir quelques méridiens. Au cœur du Tao, on compare la sagesse à l'eau. Fluide, libre, se mouvant sans effort. Dans le Zen, on célèbre l'esprit, vide comme le ciel d'hiver. Cette légèreté qui accueille ce qui vient au lieu de se rédire. Dis-moi, pour peser dans la balance, doit-on forcément envoyer du lourd ? Et nous voilà à nouveau, tiraillés entre deux mondes. Une part de nous aspire à la caresse du vent, l'autre craint d'être prise à la légère. Là où de ceux nous soufflent, la nature ne se presse pas et pourtant tout est accompli. Alors je te pose la question, et si ta fatigue, notre fatigue, n'était que la protestation de ton corps, de notre corps, contre cette lourdeur apprise. Qu'essaie-t-il d'alléger lorsqu'il murmure ou lorsqu'il crie, selon le niveau d'urgence, « je n'en peux plus » . Voilà le cœur du paradoxe et c'est ici que commence vraiment notre voyage. En observant le fil de mon ballon qui peine à s'envoler, a surgi un souvenir vieux de vingt ans. Dans une salle de lecture au mur tapissier de livres, je découvre Nietzsche et sa généalogie de la morale. Une lecture coup de poing, avec un vrai avant et après pour moi. Page après page, il dépouille les mots, bien et mal, de leur aura sacrée. et révèlent comment la morale nous colle des étiquettes pour mieux nous maintenir en place. N'est-ce pas exactement le problème ? Si le poids d'un bien jugé supérieur nous écrase, comment pourrions-nous jamais goûter la légèreté ? Revenons à aujourd'hui. Les chiffres parlent fort pour qui veut bien les entendre. 40% de burn-out déclaré en Europe, en plus depuis 2023. Preuve que cette explosion n'est pas un défaut individuel, mais un symptôme systémique. Notre modèle civilisationnel actuel fonctionne tel un ogre dont l'estomac est envahi par un teignat insatiable. Il dévore notre énergie, nos nuits, nos week-ends et en redemande toujours plus. Nous sommes ces petits déjeuners quotidiens, ces encas de minuit. Et lorsque nous commençons à faiblir, quand nos forces s'amenuisent et que nous ne sommes plus assez nourrissants, que faisons-nous ? Nous plaquons un post-it faible sur notre front, puis nous nous offrons à nouveau en pâture, encore plus vite. encore plus fort. L'ogre n'est jamais rassasié. Il nous fait croire que nous sommes en manque, que nous ne donnons pas assez, alors que c'est lui qui nous épuise jusqu'à la moelle. À force de poursuivre la vitesse, on perd la destination. Alors regarde ton propre tableau de bord personnel. L'indicateur d'énergie clignote-t-il rouge ? Reconnaître ce signal, ce n'est pas capituler. C'est le premier geste d'une résistance lucide. C'est refuser de nourrir cet ogre avec ce qui nous reste de vivant. Parce qu'avant de réparer un système, il faut d'abord oser nommer la panne. Et si nous cessions de nous soigner pour commencer à défier ? Et si notre épuisement n'était pas notre échec, mais notre boussole ? Avant de te dévoiler le programme, je veux d'abord te dire merci. Merci à vous, mes coachés, qui m'avez murmuré le mot légèreté jusqu'à en faire le sujet de cette aventure. Merci à toi, qui m'écoute et qui est déjà complice et compagnon de ce voyage. Vos histoires sont la matière vive de ces 21 jours. Elles m'ont appris que la fatigue n'est pas un défaut à guimer, mais une vérité à entendre. Ce programme, c'est un acte de résistance. Et résister, ça ne signifie pas serrer les dents, c'est créer de l'espace, là où tout nous compresse et nous oppresse. Romain Garry l'avait écrit, il faut défendre une marge humaine assez grande et généreuse pour contenir même les géants pachydermes, c'est-à-dire ceux qui sont différents, hors cases, hors normes. Protéger cette marge, c'est refuser la cadence qui nous broie, c'est récuser l'injonction à l'optimisation permanente et politiser le repos. Mon ambition ? Pendant 21 jours, je vais t'inviter à te questionner, à éprouver, à te délester de ce qui pèse trop lourd, et à tisser avec d'autres une communauté qui ose dire « mon épuisement n'est pas une faiblesse, mais un signal d'alarme pour la société entière » . Ensemble, nous n'allons pas être plus productifs, mais plus vivants. Alors, es-tu prête, prêt à arpenter les marges avec moi ? Concrètement, chaque matin, pendant 21 jours, tu recevras une capsule audio de 5 à 10 minutes construite de la manière suivante. Une courte histoire pour poser le décor, un concept clé pour élargir ta compréhension et enfin une question puissante pour révéler tes propres schémas. Cette capsule s'accompagne d'une ressource. Tu peux choisir de recevoir la newsletter quotidienne ou bien consulter la page de notions dédiée et rejoindre le groupe WhatsApp. Bon ça c'est un peu compliqué, je t'expliquerai tout dans la description de l'épisode et dans la newsletter. Notre parcours comprend trois grandes étapes. Semaine 1, on déconstruit. semaine 2, on fait de la place, et semaine 3, on relie et défie. Chaque fin de semaine, on se retrouve en live pour partager, questionner et tisser du lien. Tu n'es plus seul face à ta fatigue, et nous avançons ensemble, pas à pas. Nous approchons de la fin. Juste un mot pour te dire à quel point je suis heureuse de retrouver le chemin de ce micro. et surtout combien j'ai hâte de partager cette aventure avec toi. Merci encore d'être là. Souviens-toi d'une chose essentielle. Prendre le temps de prendre le temps, surtout quand tu crois ne pas l'avoir, est le geste le plus subversif qui soit dans un monde accro à la vitesse. Je t'invite donc à faire un premier acte simple. Ferme les yeux, respire et murmure le mot légèreté. Que ressens-tu ? Qu'est-ce qui lâche ? Qu'est-ce qui résiste ? Et voici une première question inaugurale pour toi pour enfin commencer ce voyage. De quoi ton épuisement est-il la médaille ? qui applaudit ta fatigue et qui serait dérangé par ton repos radical. C'est tout pour aujourd'hui. Ma promesse, pour finir, te donner toutes les clés pour retrouver cette légèreté oubliée qui naît quand tu cesses de porter ce qui n'est pas à toi. Nous ne partons pas pour nous optimiser, nous partons pour redevenir vivants, ensemble, dans la marge humaine que nous défendons. A demain.

  • Speaker #1

    Oui, leur ou l'ont-ils ? Que les mains reviennent encore Loin des vignes soumises On suivra l'autoroute Suite on perdra tous les nords On laissera nos clés, nos cartes et nos côtes De prison pour nous retenir Tous ces gens qu'on voit vivre Comme s'ils s'ignorent Qu'un jour il faudra mourir Et qui se font surprendre en soirée trop belle On ira, on partira, toi et moi, où je sais pas Y'a que des routes qui sont belles Et peu importe où elles nous mènent en peine On ira

Description

Depuis des mois, dans mes accompagnements, un mot revient avec l'obstination d'un écho : légèreté. Il surgit comme un antidote aux peines de celles et ceux qui se confie à moi : le manque de sens, l'épuisement, cette course infernale du toujours plus.

Mais à peine prononcé, ce mot déclenche une guerre interne : d'un côté l'appel de l'apesanteur, de l'autre le jugement moral qui nous ramène au "sérieux".

Dans cette capsule d'ouverture, je partage avec toi ce voyage au cœur de ce paradoxe : comment un seul mot peut-il nous soulager et nous condamner ? Pourquoi notre langue a-t-elle transformé la légèreté physique en futilité morale ? Et si notre épuisement n'était que la protestation de notre corps contre cette "lourdeur apprise" ?


🎯 Ce que tu vas découvrir :

  • Pourquoi la légèreté déclenche un conflit interne en nous

  • Comment l'épuisement peut devenir une boussole plutôt qu'un aveu de faiblesse

  • Les trois étapes du voyage collectif dans lequel je t’invite pour aller vers une résistance lucide

  • Une question inaugurale pour commencer à te délester


Question inaugurale : De quoi ton épuisement est-il la médaille ? Qui applaudit ta fatigue et qui serait dérangé par ton repos radical ?


🔗 Pour aller plus loin :


Bibliographie

📚 Les écrits :

🎵 La musique :


Ceci est l'épisode d'introduction du programme "21 jours pour défier l'épuisement". À partir de demain, une capsule quotidienne t’accompagne dans ce voyage vers la légèreté retrouvée.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Depuis des mois, lorsque je demande à mes coachés comment elles, ils, aimeraient se sentir, un mot revient avec l'obstination d'un écho, légèreté. Il ne surgit pas immédiatement, mais par antidote présumée contre leur peine, le manque de sens, leur albol de tout porter, l'usure de courir toujours plus vite pour rester au même endroit, l'épuisement. Quand le mot légèreté s'invite dans leur bouche, je le vois s'élever de leurs lèvres tel un ballon gonflé d'hélium, Leur teint s'illumine et un sourire se dessine. Mais bien vite, des serpents d'injonction se mettent à siffler au-dessus de leur tête. « Sois performante, tiens bon, fais toujours plus ! » À peine le ballon gagne-t-il le ciel, qu'une main de plomb, le vieux catéchisme du sérieux, rattrape la ficelle. Légèreté, quelle futilité ! J'ai voulu goûter moi aussi ce mot pour voir ce qui se passait. Je l'ai murmuré prudemment et aussitôt, j'ai été écartelée par deux élans bien contraires. L'un, délicieux, celui que tu ressens quand tu poses un sac à dos trop lourd, trop longtemps porté, et que tes épaules soudainement s'allègent, que ta cage thoracique s'ouvre pour se déployer comme un papillon, et que tu te sens enfin respirer sans encombre. L'autre, un jugement prompt et plombant, qui me ramène à ma chaise et au chapelet de mes pensées, un jugement qui m'accuse d'inconsistance et me fait associer le mot « léger » je cite ma petite voix régulatrice aux femmes de petite vie, ou aux paresseux de l'esprit. Pourquoi un seul mot peut-il à la fois nous soulager et nous condamner ? Pourquoi cette légèreté est-elle aussi insoutenable pour faire un clin d'œil à mon ami Kundera ? Ferme les yeux, respire. Qu'essaie donc bien de déposer ton corps lorsqu'il murmure ou crie « Je n'en peux plus » . Peut-être tenons-nous là le nœud de notre condition de génération désenchantée. Comme disait Mélène, et je rajoute, épuisée. La légèreté ne devrait être qu'une affaire de grammes, ce qui pèse peu. Pourtant, notre langue en un cladeuil a opéré un glissement sémantique de la matière à la morale. Léger se métamorphose en frivole, futile, inconséquent. Dans l'héritage judéo-chrétien, le poids est vertu. On parle de gravité morale, de paroles pesées. Être léger, c'est manquer de sérieux, presque fautés. Nietzsche l'avait flairé. La morale colle des étiquettes pour ne tenir dans les rangs. Mais je t'invite à franchir quelques méridiens. Au cœur du Tao, on compare la sagesse à l'eau. Fluide, libre, se mouvant sans effort. Dans le Zen, on célèbre l'esprit, vide comme le ciel d'hiver. Cette légèreté qui accueille ce qui vient au lieu de se rédire. Dis-moi, pour peser dans la balance, doit-on forcément envoyer du lourd ? Et nous voilà à nouveau, tiraillés entre deux mondes. Une part de nous aspire à la caresse du vent, l'autre craint d'être prise à la légère. Là où de ceux nous soufflent, la nature ne se presse pas et pourtant tout est accompli. Alors je te pose la question, et si ta fatigue, notre fatigue, n'était que la protestation de ton corps, de notre corps, contre cette lourdeur apprise. Qu'essaie-t-il d'alléger lorsqu'il murmure ou lorsqu'il crie, selon le niveau d'urgence, « je n'en peux plus » . Voilà le cœur du paradoxe et c'est ici que commence vraiment notre voyage. En observant le fil de mon ballon qui peine à s'envoler, a surgi un souvenir vieux de vingt ans. Dans une salle de lecture au mur tapissier de livres, je découvre Nietzsche et sa généalogie de la morale. Une lecture coup de poing, avec un vrai avant et après pour moi. Page après page, il dépouille les mots, bien et mal, de leur aura sacrée. et révèlent comment la morale nous colle des étiquettes pour mieux nous maintenir en place. N'est-ce pas exactement le problème ? Si le poids d'un bien jugé supérieur nous écrase, comment pourrions-nous jamais goûter la légèreté ? Revenons à aujourd'hui. Les chiffres parlent fort pour qui veut bien les entendre. 40% de burn-out déclaré en Europe, en plus depuis 2023. Preuve que cette explosion n'est pas un défaut individuel, mais un symptôme systémique. Notre modèle civilisationnel actuel fonctionne tel un ogre dont l'estomac est envahi par un teignat insatiable. Il dévore notre énergie, nos nuits, nos week-ends et en redemande toujours plus. Nous sommes ces petits déjeuners quotidiens, ces encas de minuit. Et lorsque nous commençons à faiblir, quand nos forces s'amenuisent et que nous ne sommes plus assez nourrissants, que faisons-nous ? Nous plaquons un post-it faible sur notre front, puis nous nous offrons à nouveau en pâture, encore plus vite. encore plus fort. L'ogre n'est jamais rassasié. Il nous fait croire que nous sommes en manque, que nous ne donnons pas assez, alors que c'est lui qui nous épuise jusqu'à la moelle. À force de poursuivre la vitesse, on perd la destination. Alors regarde ton propre tableau de bord personnel. L'indicateur d'énergie clignote-t-il rouge ? Reconnaître ce signal, ce n'est pas capituler. C'est le premier geste d'une résistance lucide. C'est refuser de nourrir cet ogre avec ce qui nous reste de vivant. Parce qu'avant de réparer un système, il faut d'abord oser nommer la panne. Et si nous cessions de nous soigner pour commencer à défier ? Et si notre épuisement n'était pas notre échec, mais notre boussole ? Avant de te dévoiler le programme, je veux d'abord te dire merci. Merci à vous, mes coachés, qui m'avez murmuré le mot légèreté jusqu'à en faire le sujet de cette aventure. Merci à toi, qui m'écoute et qui est déjà complice et compagnon de ce voyage. Vos histoires sont la matière vive de ces 21 jours. Elles m'ont appris que la fatigue n'est pas un défaut à guimer, mais une vérité à entendre. Ce programme, c'est un acte de résistance. Et résister, ça ne signifie pas serrer les dents, c'est créer de l'espace, là où tout nous compresse et nous oppresse. Romain Garry l'avait écrit, il faut défendre une marge humaine assez grande et généreuse pour contenir même les géants pachydermes, c'est-à-dire ceux qui sont différents, hors cases, hors normes. Protéger cette marge, c'est refuser la cadence qui nous broie, c'est récuser l'injonction à l'optimisation permanente et politiser le repos. Mon ambition ? Pendant 21 jours, je vais t'inviter à te questionner, à éprouver, à te délester de ce qui pèse trop lourd, et à tisser avec d'autres une communauté qui ose dire « mon épuisement n'est pas une faiblesse, mais un signal d'alarme pour la société entière » . Ensemble, nous n'allons pas être plus productifs, mais plus vivants. Alors, es-tu prête, prêt à arpenter les marges avec moi ? Concrètement, chaque matin, pendant 21 jours, tu recevras une capsule audio de 5 à 10 minutes construite de la manière suivante. Une courte histoire pour poser le décor, un concept clé pour élargir ta compréhension et enfin une question puissante pour révéler tes propres schémas. Cette capsule s'accompagne d'une ressource. Tu peux choisir de recevoir la newsletter quotidienne ou bien consulter la page de notions dédiée et rejoindre le groupe WhatsApp. Bon ça c'est un peu compliqué, je t'expliquerai tout dans la description de l'épisode et dans la newsletter. Notre parcours comprend trois grandes étapes. Semaine 1, on déconstruit. semaine 2, on fait de la place, et semaine 3, on relie et défie. Chaque fin de semaine, on se retrouve en live pour partager, questionner et tisser du lien. Tu n'es plus seul face à ta fatigue, et nous avançons ensemble, pas à pas. Nous approchons de la fin. Juste un mot pour te dire à quel point je suis heureuse de retrouver le chemin de ce micro. et surtout combien j'ai hâte de partager cette aventure avec toi. Merci encore d'être là. Souviens-toi d'une chose essentielle. Prendre le temps de prendre le temps, surtout quand tu crois ne pas l'avoir, est le geste le plus subversif qui soit dans un monde accro à la vitesse. Je t'invite donc à faire un premier acte simple. Ferme les yeux, respire et murmure le mot légèreté. Que ressens-tu ? Qu'est-ce qui lâche ? Qu'est-ce qui résiste ? Et voici une première question inaugurale pour toi pour enfin commencer ce voyage. De quoi ton épuisement est-il la médaille ? qui applaudit ta fatigue et qui serait dérangé par ton repos radical. C'est tout pour aujourd'hui. Ma promesse, pour finir, te donner toutes les clés pour retrouver cette légèreté oubliée qui naît quand tu cesses de porter ce qui n'est pas à toi. Nous ne partons pas pour nous optimiser, nous partons pour redevenir vivants, ensemble, dans la marge humaine que nous défendons. A demain.

  • Speaker #1

    Oui, leur ou l'ont-ils ? Que les mains reviennent encore Loin des vignes soumises On suivra l'autoroute Suite on perdra tous les nords On laissera nos clés, nos cartes et nos côtes De prison pour nous retenir Tous ces gens qu'on voit vivre Comme s'ils s'ignorent Qu'un jour il faudra mourir Et qui se font surprendre en soirée trop belle On ira, on partira, toi et moi, où je sais pas Y'a que des routes qui sont belles Et peu importe où elles nous mènent en peine On ira

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Depuis des mois, dans mes accompagnements, un mot revient avec l'obstination d'un écho : légèreté. Il surgit comme un antidote aux peines de celles et ceux qui se confie à moi : le manque de sens, l'épuisement, cette course infernale du toujours plus.

Mais à peine prononcé, ce mot déclenche une guerre interne : d'un côté l'appel de l'apesanteur, de l'autre le jugement moral qui nous ramène au "sérieux".

Dans cette capsule d'ouverture, je partage avec toi ce voyage au cœur de ce paradoxe : comment un seul mot peut-il nous soulager et nous condamner ? Pourquoi notre langue a-t-elle transformé la légèreté physique en futilité morale ? Et si notre épuisement n'était que la protestation de notre corps contre cette "lourdeur apprise" ?


🎯 Ce que tu vas découvrir :

  • Pourquoi la légèreté déclenche un conflit interne en nous

  • Comment l'épuisement peut devenir une boussole plutôt qu'un aveu de faiblesse

  • Les trois étapes du voyage collectif dans lequel je t’invite pour aller vers une résistance lucide

  • Une question inaugurale pour commencer à te délester


Question inaugurale : De quoi ton épuisement est-il la médaille ? Qui applaudit ta fatigue et qui serait dérangé par ton repos radical ?


🔗 Pour aller plus loin :


Bibliographie

📚 Les écrits :

🎵 La musique :


Ceci est l'épisode d'introduction du programme "21 jours pour défier l'épuisement". À partir de demain, une capsule quotidienne t’accompagne dans ce voyage vers la légèreté retrouvée.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Depuis des mois, lorsque je demande à mes coachés comment elles, ils, aimeraient se sentir, un mot revient avec l'obstination d'un écho, légèreté. Il ne surgit pas immédiatement, mais par antidote présumée contre leur peine, le manque de sens, leur albol de tout porter, l'usure de courir toujours plus vite pour rester au même endroit, l'épuisement. Quand le mot légèreté s'invite dans leur bouche, je le vois s'élever de leurs lèvres tel un ballon gonflé d'hélium, Leur teint s'illumine et un sourire se dessine. Mais bien vite, des serpents d'injonction se mettent à siffler au-dessus de leur tête. « Sois performante, tiens bon, fais toujours plus ! » À peine le ballon gagne-t-il le ciel, qu'une main de plomb, le vieux catéchisme du sérieux, rattrape la ficelle. Légèreté, quelle futilité ! J'ai voulu goûter moi aussi ce mot pour voir ce qui se passait. Je l'ai murmuré prudemment et aussitôt, j'ai été écartelée par deux élans bien contraires. L'un, délicieux, celui que tu ressens quand tu poses un sac à dos trop lourd, trop longtemps porté, et que tes épaules soudainement s'allègent, que ta cage thoracique s'ouvre pour se déployer comme un papillon, et que tu te sens enfin respirer sans encombre. L'autre, un jugement prompt et plombant, qui me ramène à ma chaise et au chapelet de mes pensées, un jugement qui m'accuse d'inconsistance et me fait associer le mot « léger » je cite ma petite voix régulatrice aux femmes de petite vie, ou aux paresseux de l'esprit. Pourquoi un seul mot peut-il à la fois nous soulager et nous condamner ? Pourquoi cette légèreté est-elle aussi insoutenable pour faire un clin d'œil à mon ami Kundera ? Ferme les yeux, respire. Qu'essaie donc bien de déposer ton corps lorsqu'il murmure ou crie « Je n'en peux plus » . Peut-être tenons-nous là le nœud de notre condition de génération désenchantée. Comme disait Mélène, et je rajoute, épuisée. La légèreté ne devrait être qu'une affaire de grammes, ce qui pèse peu. Pourtant, notre langue en un cladeuil a opéré un glissement sémantique de la matière à la morale. Léger se métamorphose en frivole, futile, inconséquent. Dans l'héritage judéo-chrétien, le poids est vertu. On parle de gravité morale, de paroles pesées. Être léger, c'est manquer de sérieux, presque fautés. Nietzsche l'avait flairé. La morale colle des étiquettes pour ne tenir dans les rangs. Mais je t'invite à franchir quelques méridiens. Au cœur du Tao, on compare la sagesse à l'eau. Fluide, libre, se mouvant sans effort. Dans le Zen, on célèbre l'esprit, vide comme le ciel d'hiver. Cette légèreté qui accueille ce qui vient au lieu de se rédire. Dis-moi, pour peser dans la balance, doit-on forcément envoyer du lourd ? Et nous voilà à nouveau, tiraillés entre deux mondes. Une part de nous aspire à la caresse du vent, l'autre craint d'être prise à la légère. Là où de ceux nous soufflent, la nature ne se presse pas et pourtant tout est accompli. Alors je te pose la question, et si ta fatigue, notre fatigue, n'était que la protestation de ton corps, de notre corps, contre cette lourdeur apprise. Qu'essaie-t-il d'alléger lorsqu'il murmure ou lorsqu'il crie, selon le niveau d'urgence, « je n'en peux plus » . Voilà le cœur du paradoxe et c'est ici que commence vraiment notre voyage. En observant le fil de mon ballon qui peine à s'envoler, a surgi un souvenir vieux de vingt ans. Dans une salle de lecture au mur tapissier de livres, je découvre Nietzsche et sa généalogie de la morale. Une lecture coup de poing, avec un vrai avant et après pour moi. Page après page, il dépouille les mots, bien et mal, de leur aura sacrée. et révèlent comment la morale nous colle des étiquettes pour mieux nous maintenir en place. N'est-ce pas exactement le problème ? Si le poids d'un bien jugé supérieur nous écrase, comment pourrions-nous jamais goûter la légèreté ? Revenons à aujourd'hui. Les chiffres parlent fort pour qui veut bien les entendre. 40% de burn-out déclaré en Europe, en plus depuis 2023. Preuve que cette explosion n'est pas un défaut individuel, mais un symptôme systémique. Notre modèle civilisationnel actuel fonctionne tel un ogre dont l'estomac est envahi par un teignat insatiable. Il dévore notre énergie, nos nuits, nos week-ends et en redemande toujours plus. Nous sommes ces petits déjeuners quotidiens, ces encas de minuit. Et lorsque nous commençons à faiblir, quand nos forces s'amenuisent et que nous ne sommes plus assez nourrissants, que faisons-nous ? Nous plaquons un post-it faible sur notre front, puis nous nous offrons à nouveau en pâture, encore plus vite. encore plus fort. L'ogre n'est jamais rassasié. Il nous fait croire que nous sommes en manque, que nous ne donnons pas assez, alors que c'est lui qui nous épuise jusqu'à la moelle. À force de poursuivre la vitesse, on perd la destination. Alors regarde ton propre tableau de bord personnel. L'indicateur d'énergie clignote-t-il rouge ? Reconnaître ce signal, ce n'est pas capituler. C'est le premier geste d'une résistance lucide. C'est refuser de nourrir cet ogre avec ce qui nous reste de vivant. Parce qu'avant de réparer un système, il faut d'abord oser nommer la panne. Et si nous cessions de nous soigner pour commencer à défier ? Et si notre épuisement n'était pas notre échec, mais notre boussole ? Avant de te dévoiler le programme, je veux d'abord te dire merci. Merci à vous, mes coachés, qui m'avez murmuré le mot légèreté jusqu'à en faire le sujet de cette aventure. Merci à toi, qui m'écoute et qui est déjà complice et compagnon de ce voyage. Vos histoires sont la matière vive de ces 21 jours. Elles m'ont appris que la fatigue n'est pas un défaut à guimer, mais une vérité à entendre. Ce programme, c'est un acte de résistance. Et résister, ça ne signifie pas serrer les dents, c'est créer de l'espace, là où tout nous compresse et nous oppresse. Romain Garry l'avait écrit, il faut défendre une marge humaine assez grande et généreuse pour contenir même les géants pachydermes, c'est-à-dire ceux qui sont différents, hors cases, hors normes. Protéger cette marge, c'est refuser la cadence qui nous broie, c'est récuser l'injonction à l'optimisation permanente et politiser le repos. Mon ambition ? Pendant 21 jours, je vais t'inviter à te questionner, à éprouver, à te délester de ce qui pèse trop lourd, et à tisser avec d'autres une communauté qui ose dire « mon épuisement n'est pas une faiblesse, mais un signal d'alarme pour la société entière » . Ensemble, nous n'allons pas être plus productifs, mais plus vivants. Alors, es-tu prête, prêt à arpenter les marges avec moi ? Concrètement, chaque matin, pendant 21 jours, tu recevras une capsule audio de 5 à 10 minutes construite de la manière suivante. Une courte histoire pour poser le décor, un concept clé pour élargir ta compréhension et enfin une question puissante pour révéler tes propres schémas. Cette capsule s'accompagne d'une ressource. Tu peux choisir de recevoir la newsletter quotidienne ou bien consulter la page de notions dédiée et rejoindre le groupe WhatsApp. Bon ça c'est un peu compliqué, je t'expliquerai tout dans la description de l'épisode et dans la newsletter. Notre parcours comprend trois grandes étapes. Semaine 1, on déconstruit. semaine 2, on fait de la place, et semaine 3, on relie et défie. Chaque fin de semaine, on se retrouve en live pour partager, questionner et tisser du lien. Tu n'es plus seul face à ta fatigue, et nous avançons ensemble, pas à pas. Nous approchons de la fin. Juste un mot pour te dire à quel point je suis heureuse de retrouver le chemin de ce micro. et surtout combien j'ai hâte de partager cette aventure avec toi. Merci encore d'être là. Souviens-toi d'une chose essentielle. Prendre le temps de prendre le temps, surtout quand tu crois ne pas l'avoir, est le geste le plus subversif qui soit dans un monde accro à la vitesse. Je t'invite donc à faire un premier acte simple. Ferme les yeux, respire et murmure le mot légèreté. Que ressens-tu ? Qu'est-ce qui lâche ? Qu'est-ce qui résiste ? Et voici une première question inaugurale pour toi pour enfin commencer ce voyage. De quoi ton épuisement est-il la médaille ? qui applaudit ta fatigue et qui serait dérangé par ton repos radical. C'est tout pour aujourd'hui. Ma promesse, pour finir, te donner toutes les clés pour retrouver cette légèreté oubliée qui naît quand tu cesses de porter ce qui n'est pas à toi. Nous ne partons pas pour nous optimiser, nous partons pour redevenir vivants, ensemble, dans la marge humaine que nous défendons. A demain.

  • Speaker #1

    Oui, leur ou l'ont-ils ? Que les mains reviennent encore Loin des vignes soumises On suivra l'autoroute Suite on perdra tous les nords On laissera nos clés, nos cartes et nos côtes De prison pour nous retenir Tous ces gens qu'on voit vivre Comme s'ils s'ignorent Qu'un jour il faudra mourir Et qui se font surprendre en soirée trop belle On ira, on partira, toi et moi, où je sais pas Y'a que des routes qui sont belles Et peu importe où elles nous mènent en peine On ira

Description

Depuis des mois, dans mes accompagnements, un mot revient avec l'obstination d'un écho : légèreté. Il surgit comme un antidote aux peines de celles et ceux qui se confie à moi : le manque de sens, l'épuisement, cette course infernale du toujours plus.

Mais à peine prononcé, ce mot déclenche une guerre interne : d'un côté l'appel de l'apesanteur, de l'autre le jugement moral qui nous ramène au "sérieux".

Dans cette capsule d'ouverture, je partage avec toi ce voyage au cœur de ce paradoxe : comment un seul mot peut-il nous soulager et nous condamner ? Pourquoi notre langue a-t-elle transformé la légèreté physique en futilité morale ? Et si notre épuisement n'était que la protestation de notre corps contre cette "lourdeur apprise" ?


🎯 Ce que tu vas découvrir :

  • Pourquoi la légèreté déclenche un conflit interne en nous

  • Comment l'épuisement peut devenir une boussole plutôt qu'un aveu de faiblesse

  • Les trois étapes du voyage collectif dans lequel je t’invite pour aller vers une résistance lucide

  • Une question inaugurale pour commencer à te délester


Question inaugurale : De quoi ton épuisement est-il la médaille ? Qui applaudit ta fatigue et qui serait dérangé par ton repos radical ?


🔗 Pour aller plus loin :


Bibliographie

📚 Les écrits :

🎵 La musique :


Ceci est l'épisode d'introduction du programme "21 jours pour défier l'épuisement". À partir de demain, une capsule quotidienne t’accompagne dans ce voyage vers la légèreté retrouvée.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Depuis des mois, lorsque je demande à mes coachés comment elles, ils, aimeraient se sentir, un mot revient avec l'obstination d'un écho, légèreté. Il ne surgit pas immédiatement, mais par antidote présumée contre leur peine, le manque de sens, leur albol de tout porter, l'usure de courir toujours plus vite pour rester au même endroit, l'épuisement. Quand le mot légèreté s'invite dans leur bouche, je le vois s'élever de leurs lèvres tel un ballon gonflé d'hélium, Leur teint s'illumine et un sourire se dessine. Mais bien vite, des serpents d'injonction se mettent à siffler au-dessus de leur tête. « Sois performante, tiens bon, fais toujours plus ! » À peine le ballon gagne-t-il le ciel, qu'une main de plomb, le vieux catéchisme du sérieux, rattrape la ficelle. Légèreté, quelle futilité ! J'ai voulu goûter moi aussi ce mot pour voir ce qui se passait. Je l'ai murmuré prudemment et aussitôt, j'ai été écartelée par deux élans bien contraires. L'un, délicieux, celui que tu ressens quand tu poses un sac à dos trop lourd, trop longtemps porté, et que tes épaules soudainement s'allègent, que ta cage thoracique s'ouvre pour se déployer comme un papillon, et que tu te sens enfin respirer sans encombre. L'autre, un jugement prompt et plombant, qui me ramène à ma chaise et au chapelet de mes pensées, un jugement qui m'accuse d'inconsistance et me fait associer le mot « léger » je cite ma petite voix régulatrice aux femmes de petite vie, ou aux paresseux de l'esprit. Pourquoi un seul mot peut-il à la fois nous soulager et nous condamner ? Pourquoi cette légèreté est-elle aussi insoutenable pour faire un clin d'œil à mon ami Kundera ? Ferme les yeux, respire. Qu'essaie donc bien de déposer ton corps lorsqu'il murmure ou crie « Je n'en peux plus » . Peut-être tenons-nous là le nœud de notre condition de génération désenchantée. Comme disait Mélène, et je rajoute, épuisée. La légèreté ne devrait être qu'une affaire de grammes, ce qui pèse peu. Pourtant, notre langue en un cladeuil a opéré un glissement sémantique de la matière à la morale. Léger se métamorphose en frivole, futile, inconséquent. Dans l'héritage judéo-chrétien, le poids est vertu. On parle de gravité morale, de paroles pesées. Être léger, c'est manquer de sérieux, presque fautés. Nietzsche l'avait flairé. La morale colle des étiquettes pour ne tenir dans les rangs. Mais je t'invite à franchir quelques méridiens. Au cœur du Tao, on compare la sagesse à l'eau. Fluide, libre, se mouvant sans effort. Dans le Zen, on célèbre l'esprit, vide comme le ciel d'hiver. Cette légèreté qui accueille ce qui vient au lieu de se rédire. Dis-moi, pour peser dans la balance, doit-on forcément envoyer du lourd ? Et nous voilà à nouveau, tiraillés entre deux mondes. Une part de nous aspire à la caresse du vent, l'autre craint d'être prise à la légère. Là où de ceux nous soufflent, la nature ne se presse pas et pourtant tout est accompli. Alors je te pose la question, et si ta fatigue, notre fatigue, n'était que la protestation de ton corps, de notre corps, contre cette lourdeur apprise. Qu'essaie-t-il d'alléger lorsqu'il murmure ou lorsqu'il crie, selon le niveau d'urgence, « je n'en peux plus » . Voilà le cœur du paradoxe et c'est ici que commence vraiment notre voyage. En observant le fil de mon ballon qui peine à s'envoler, a surgi un souvenir vieux de vingt ans. Dans une salle de lecture au mur tapissier de livres, je découvre Nietzsche et sa généalogie de la morale. Une lecture coup de poing, avec un vrai avant et après pour moi. Page après page, il dépouille les mots, bien et mal, de leur aura sacrée. et révèlent comment la morale nous colle des étiquettes pour mieux nous maintenir en place. N'est-ce pas exactement le problème ? Si le poids d'un bien jugé supérieur nous écrase, comment pourrions-nous jamais goûter la légèreté ? Revenons à aujourd'hui. Les chiffres parlent fort pour qui veut bien les entendre. 40% de burn-out déclaré en Europe, en plus depuis 2023. Preuve que cette explosion n'est pas un défaut individuel, mais un symptôme systémique. Notre modèle civilisationnel actuel fonctionne tel un ogre dont l'estomac est envahi par un teignat insatiable. Il dévore notre énergie, nos nuits, nos week-ends et en redemande toujours plus. Nous sommes ces petits déjeuners quotidiens, ces encas de minuit. Et lorsque nous commençons à faiblir, quand nos forces s'amenuisent et que nous ne sommes plus assez nourrissants, que faisons-nous ? Nous plaquons un post-it faible sur notre front, puis nous nous offrons à nouveau en pâture, encore plus vite. encore plus fort. L'ogre n'est jamais rassasié. Il nous fait croire que nous sommes en manque, que nous ne donnons pas assez, alors que c'est lui qui nous épuise jusqu'à la moelle. À force de poursuivre la vitesse, on perd la destination. Alors regarde ton propre tableau de bord personnel. L'indicateur d'énergie clignote-t-il rouge ? Reconnaître ce signal, ce n'est pas capituler. C'est le premier geste d'une résistance lucide. C'est refuser de nourrir cet ogre avec ce qui nous reste de vivant. Parce qu'avant de réparer un système, il faut d'abord oser nommer la panne. Et si nous cessions de nous soigner pour commencer à défier ? Et si notre épuisement n'était pas notre échec, mais notre boussole ? Avant de te dévoiler le programme, je veux d'abord te dire merci. Merci à vous, mes coachés, qui m'avez murmuré le mot légèreté jusqu'à en faire le sujet de cette aventure. Merci à toi, qui m'écoute et qui est déjà complice et compagnon de ce voyage. Vos histoires sont la matière vive de ces 21 jours. Elles m'ont appris que la fatigue n'est pas un défaut à guimer, mais une vérité à entendre. Ce programme, c'est un acte de résistance. Et résister, ça ne signifie pas serrer les dents, c'est créer de l'espace, là où tout nous compresse et nous oppresse. Romain Garry l'avait écrit, il faut défendre une marge humaine assez grande et généreuse pour contenir même les géants pachydermes, c'est-à-dire ceux qui sont différents, hors cases, hors normes. Protéger cette marge, c'est refuser la cadence qui nous broie, c'est récuser l'injonction à l'optimisation permanente et politiser le repos. Mon ambition ? Pendant 21 jours, je vais t'inviter à te questionner, à éprouver, à te délester de ce qui pèse trop lourd, et à tisser avec d'autres une communauté qui ose dire « mon épuisement n'est pas une faiblesse, mais un signal d'alarme pour la société entière » . Ensemble, nous n'allons pas être plus productifs, mais plus vivants. Alors, es-tu prête, prêt à arpenter les marges avec moi ? Concrètement, chaque matin, pendant 21 jours, tu recevras une capsule audio de 5 à 10 minutes construite de la manière suivante. Une courte histoire pour poser le décor, un concept clé pour élargir ta compréhension et enfin une question puissante pour révéler tes propres schémas. Cette capsule s'accompagne d'une ressource. Tu peux choisir de recevoir la newsletter quotidienne ou bien consulter la page de notions dédiée et rejoindre le groupe WhatsApp. Bon ça c'est un peu compliqué, je t'expliquerai tout dans la description de l'épisode et dans la newsletter. Notre parcours comprend trois grandes étapes. Semaine 1, on déconstruit. semaine 2, on fait de la place, et semaine 3, on relie et défie. Chaque fin de semaine, on se retrouve en live pour partager, questionner et tisser du lien. Tu n'es plus seul face à ta fatigue, et nous avançons ensemble, pas à pas. Nous approchons de la fin. Juste un mot pour te dire à quel point je suis heureuse de retrouver le chemin de ce micro. et surtout combien j'ai hâte de partager cette aventure avec toi. Merci encore d'être là. Souviens-toi d'une chose essentielle. Prendre le temps de prendre le temps, surtout quand tu crois ne pas l'avoir, est le geste le plus subversif qui soit dans un monde accro à la vitesse. Je t'invite donc à faire un premier acte simple. Ferme les yeux, respire et murmure le mot légèreté. Que ressens-tu ? Qu'est-ce qui lâche ? Qu'est-ce qui résiste ? Et voici une première question inaugurale pour toi pour enfin commencer ce voyage. De quoi ton épuisement est-il la médaille ? qui applaudit ta fatigue et qui serait dérangé par ton repos radical. C'est tout pour aujourd'hui. Ma promesse, pour finir, te donner toutes les clés pour retrouver cette légèreté oubliée qui naît quand tu cesses de porter ce qui n'est pas à toi. Nous ne partons pas pour nous optimiser, nous partons pour redevenir vivants, ensemble, dans la marge humaine que nous défendons. A demain.

  • Speaker #1

    Oui, leur ou l'ont-ils ? Que les mains reviennent encore Loin des vignes soumises On suivra l'autoroute Suite on perdra tous les nords On laissera nos clés, nos cartes et nos côtes De prison pour nous retenir Tous ces gens qu'on voit vivre Comme s'ils s'ignorent Qu'un jour il faudra mourir Et qui se font surprendre en soirée trop belle On ira, on partira, toi et moi, où je sais pas Y'a que des routes qui sont belles Et peu importe où elles nous mènent en peine On ira

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