Speaker #0Tout d'abord, il y a le mocha. Curieusement, je n'ai aucun souvenir de son goût. Par contre, je me rappelle la perfection de l'édifice. Les paillettes de chocolat, les lamelles d'amandes parfaitement dispersées. les arabesques gourmandes de crème au beurre et le décor digne des plus grands pâtissiers. Une fois tranchée, l'alterne en s'équilibrait des couches de génoise et de crème et sa tenue impeccable. Mocha, c'est le nom d'un gâteau passé de mode, mais qui était un des chefs-d'oeuvre exécutés par ma grand-mère, ancienne pâtissière chez qui je passais un bout de l'été, saison à laquelle je suis née. Mocha, c'est le souvenir que j'ai gardé de mes anniversaires avec elle. Automatiquement associé au mois d'août, il y a le bruit de la mer et le goût du sel. La maison du Sud dans laquelle j'ai passé la deuxième partie de l'été depuis que j'ai 8 ans. Mais plutôt que de te parler du bleu du ciel et du roulis des vagues, je devrais plutôt te faire entendre le bruit des pages des un ou deux livres que je dévorais quotidiennement. Au soleil et au sable, je préférais la chaleur de la maison au volet fermé, où je m'évadais aux grands dames de mes parents. Et ensuite, et surtout, il y a eu l'ailleurs. Les aéroports, le jus d'orange avec son opercule en aluminium. L'impatience mêlée à une légère mais excitante peur de l'inconnu qui saisit le ventre. La vraie promesse d'évasion. L'opportunité d'explorer d'autres mondes, mais aussi un autre soi, libéré de tout ce qui me définissait. Chez moi. Ce furent des vacances, ce furent mes vacances. Tous ces souvenirs datent, et si je dois bien être honnête avec toi, je ne sais plus quand j'ai vraiment ressenti autant de joie anticipée, cette insouciance propre au temps qui s'arrête, ou simplement ce que certains appellent parfois pompeusement la pleine conscience, synonyme de réelle déconnexion, ou plutôt de vraie connexion à soi-même. Où sont passées mes vacances ? Où sont passées nos vacances ? Où sont passées tes vacances ? Ce serait trop vous demander de vouloir ouvrir votre fenêtre pour faire courant d'air, ou vous préférez nous regarder fondre. Non mais je me demande ce qu'on est venu faire dans ce pitre, comme s'il n'y avait qu'une seule route en France. Oh mon Dieu, comme je regrette d'avoir accepté ces vacances. Maman ! J'ai faim ! Ça suffit, Nicolas. On sent vouloir retourner le couteau dans la plaie. Je rappelle que si on n'avait pas mis la glacière dans le coffre, je pourrais donner une banane à Nicolas. Oh oui, une banane ! Non, on a dit qu'on pique-niquerait, on pique-niquera ! Pour ça, il faut d'abord sortir de ce bouchon. Alors, j'imagine que ça te rappelle des souvenirs. Bon, mon propos aujourd'hui n'est pas de trouver des coupables, mais de te partager une recette, oui, une recette, pour renouer avec le bonheur et la vraie essence des vacances. Cette recette, elle est unique. mais elle s'adapte à chacun. En effet, quand je vous ai demandé ce à quoi vous associez vos vacances, vos réponses ont été aussi diverses que variées. Repos, introspection, apprentissage, aventure, planification. Et je vais essayer dans les prochaines semaines de répondre à toutes ces aspirations avec mon cahier d'été. Celui-ci sortira la semaine prochaine, mais aujourd'hui, je vais te donner un avant-goût en t'expliquant comment écrire et vivre. le scénario rêvé de tes vacances. Nous déchiffrons notre carte pour exécuter un trésor et un X n'a jamais, jamais marqué son emplacement. La route est longue, mais l'aventure est au bout. Vous savez combien de temps je déchirchais ? J'ai un trésor. Nous sommes tous confrontés à une énigme personnelle, un code secret à déchiffrer pour trouver notre alignement. Trop souvent, nous suivons des chemins tout tracés, sans nous questionner. Moi aussi, j'ai longtemps parcouru mon propre labyrinthe avant de trouver mon code. Je suis Hélène Cunet, ex-archéologue, ancienne marketeuse et aujourd'hui coach business. Avec la déchiffreuse, je te partage les clés pour naviguer sereinement dans cette quête unique, en t'évitant impasses et solutions préfabriquées. Découvre des ressources, exercices, cas concrets et témoignages, expérimente et provoque ton déclic libérateur. Quand je suis allée fouiller dans mes souvenirs pour retrouver les racines communes de mes vacances réussies, Je me suis rendu compte qu'elle partageait un ingrédient. Je savais ce qui m'attendait et ces vacances répondaient parfaitement à mes attentes. En effet, je suis convaincue que le problème majeur qui fait que certaines vacances virent au fiasco est de ne pas avoir respecté cette simple recette, identifié avec honnêteté ses besoins et les combler. Pour y parvenir, je ne vais pas être très drôle, mais il n'y a pas d'autre chemin, il faut que tu te prépares. Les vacances se préparent, l'inattendu et la surprise se préparent, La liberté s'organise. Peut-être que tu es en train de grincer des dents en m'entendant te parler de planification, mais je te promets que c'est un moment clé et que ça peut même être fun. Attention, quand je parle de planification, je ne te parle pas de prévoir quelque chose de ultra détaillé, comme si tu étais en train d'organiser un énorme projet et d'y passer un temps fou. Je t'invite juste à prendre le temps de prendre le temps pour le faire. Ça peut être 5 minutes, comme cela peut durer. un peu plus longtemps, selon ton envie. L'objet de cet épisode, c'est de te guider dans cette réflexion. Comme d'habitude, garde ce qui te parle et mets de côté le reste. Qu'est-ce que tu attends de tes vacances ? La plupart d'entre nous ne nous posons plus ou pas vraiment cette question. Dans un quotidien de plus en plus surchargé et stressant, les vacances sont devenues une planche de salut qui aurait pour objectif de nous garder la... tête hors de l'eau le reste de l'année. On espère se reposer, se rapprocher ou bien s'éloigner de ses enfants, prendre du temps pour son couple ou fuir sa grisaille quotidienne pour redonner en quelques jours seulement, semaine au mieux, un sens à sa vie. On veut tout faire rentrer et en plus revenir recharger à bloc. Pourtant, bien souvent, l'effet kiss-cool se dissipe rapidement dès la première contrariété et la boule au ventre réapparaît. Noyés sous les injonctions à retrouver le chemin du bonheur, assaillis par de multiples conseils et attirés par les sirènes des produits et solutions miracles, nous peinons à retrouver l'essence des vacances qui riment avec plénitude, détente et liberté. Pour arrêter de vivre en apnée, il n'y a pas 146 chemins. Il faut prendre le temps de respirer. Avant, j'avais un vrai appétit du lourd. Et là, j'ai plus goût à rien. J'ai envie de partir quelque part. Là, tout de suite, maintenant, je vais t'inviter à faire exactement la même chose que Julia, à savoir t'interroger avec honnêteté et sincérité sur ton besoin du moment et tes envies profondes. Alors, appuie quelques secondes sur le bouton pause, ferme les yeux, alors pas si tu conduis, mais sinon mentalement, et écoute ton corps. Comment vas-tu ? Mais comment vas-tu vraiment ? Si tu scans chaque partie de ton corps, que ressens-tu ? Quel message entends-tu ? De quoi as-tu besoin maintenant ? De quoi as-tu profondément envie ? Note ensuite les trois besoins principaux que tu as identifiés et ensuite note toutes tes envies. Alors... Pas de panique, pas besoin de te prêter à l'exercice tout de suite, sauf si tu en as envie. Tu trouveras dans la newsletter une capsule podcast de méditation guidée qui va t'amener pas à pas dans cette réflexion. Alors, un exemple pour illustrer le pouvoir de poser ses intentions avant tes vacances. C'est un exemple personnel. On est en mai 2022 et je m'apprête à monter pour quelques jours à Paris. Ma précédente visite remontait à février 2022 et j'en avais un souvenir mais vraiment traumatique. L'aller avait été un enfer, trois heures de retard, j'avais d'horribles douleurs à l'épaule, j'ai dû annuler pas mal de mes déjeuners et je devais assister au premier séminaire de ma formation en psychogénéalogie. J'avais tellement tellement mal que j'ai lutté pendant deux jours et j'ai dû écourter mon séjour pour entrer en urgence, consulter mon chirurgien. Alors. Quand on s'est retrouvés au mois de mai et que là j'étais complètement guérie et que j'avais l'impression littéralement d'être renée de mes cendres, j'avais vraiment l'intention de profiter à fond de ce moment-là. Et ce que j'ai fait, j'avais cette volonté d'en profiter, c'est que je me suis vraiment posée pendant quelques minutes et j'ai réfléchi avec le plus d'honnêteté possible à une seule et unique question. Quelle expérience ai-je envie de faire ? de vivre. Et ça, cette question, je te promets que si tu réfléchis, on oublie souvent de se la poser. Et donc, qu'est-ce qui se passe si on ne le fait pas ? Eh bien, on va laisser les autres personnes... ou les circonstances décidées à notre place. Et moi, par exemple, ce qui m'arrive souvent quand je monte à Paris, avant, je prévenais tout le monde, et ce qui fait que j'avais du temps pour personne, et en tout cas, pas pour faire des choses qui, à un moment donné, étaient importantes pour moi. Et donc, dans ce cas-là, j'ai vraiment pris le temps de réfléchir, et je me suis demandé, alors, qu'est-ce que j'ai envie de vivre comme expérience ? Qu'est-ce que j'ai envie de ressentir ? Je me vois avec qui ? Je fais quoi ? Et de quoi j'ai besoin ? Et là, je me suis dit, j'ai envie de... profiter, j'ai envie de vivre, j'ai envie de rire, j'ai envie de connecter et j'ai aussi envie de profiter de ma formation. Alors j'ai fait quelque chose que je fais rarement, j'ai décidé de ne pas travailler avec intention, j'ai vraiment décidé d'arriver à la formation en écoutant, en participant et vraiment en me disant je suis juste heureuse de pouvoir être là. Après je me suis accordée sur la liste des gens que je voulais aller voir, je me suis autorisée à aller manger. tous les soirs dehors, à profiter à fond de ma soirée et à rentrer en taxi pour me coucher directement. Et je te le promets, j'ai passé un des meilleurs séjours possibles à Paris et surtout, je n'ai pas culpabilisé par rapport à mes choix. Alors des fois, j'ai eu envie de dire oui ou de rajouter autre chose, mais je suis restée, on va dire, fidèle à ma ligne de conduite et j'ai vraiment passé un moment extraordinaire. Donc voilà mon premier conseil, demande-toi quelle expérience tu as envie, tu as besoin de vivre. Alors l'exemple que je t'ai donné pour Paris, il m'offre une transition parfaite pour mon conseil numéro 2, à savoir tel un médecin légiste autopsie tes vacances précédentes. Alors tu peux penser à tes dernières vacances d'été ou bien à tes dernières vacances tout court. L'idée, c'est que tu réfléchisses un bref instant à qu'est-ce qui a bien fonctionné, qu'est-ce qui a été réaliste, parce que des fois, encore une fois, je le répète, mais on se surcharge l'emploi du temps et ça nous crée de la frustration parce qu'on n'arrive pas à faire tout ce qu'on a prévu. Et enfin, qu'est-ce qui était en trop, qu'est-ce qui était inutile, qu'est-ce qui n'a pas fonctionné. Un autre exemple personnel, je me suis rendu compte que souvent, chez moi, la frustration des vacances naissait. du fait que j'avais des attentes contradictoires. Pour moi, à savoir qu'il y a un côté où je me dirais j'aurais envie de passer mon temps tout simplement à lire, à lire, à lire, à lire. Et de l'autre côté, j'associe souvent les vacances au voyage et donc au fait d'être ultra actif, de visiter un maximum de choses et notamment quand on est un pays étranger, de vraiment dévorer tout ce qui est possible et qu'en fait, quelque part, de rester enfermé à lire, ce serait gâcher ce moment. Et donc j'en suis arrivée à une conclusion qui va te paraître peut-être très bête, mais que je n'avais pas verbalisée. C'était de me dire que si je voulais me reposer et ne rien faire, je ne devais pas partir à l'autre bout du monde ou dans un pays que j'avais envie de visiter. C'est pour ça que je t'encourage vraiment à avoir un zoom arrière sur tes vacances pour arriver à voir peut-être là les occasions où tu as des attentes contradictoires ou surréalistes. et comment celles-ci vont venir nourrir ton insatisfaction. Alors, un seul mot d'ordre, sois honnête avec toi et tire les leçons de tes fiascos comme de tes réussites. Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter, mes chers enfants, de bonnes vacances.