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La Franchise en Prime

#8 - [CONGRES FEPRABEL #2] - Christophe Hamal - BALOISE - On a encore cette fibre très entrepreneuriale

#8 - [CONGRES FEPRABEL #2] - Christophe Hamal - BALOISE - On a encore cette fibre très entrepreneuriale

23min |23/05/2024
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#8 - [CONGRES FEPRABEL #2] - Christophe Hamal - BALOISE - On a encore cette fibre très entrepreneuriale

23min |23/05/2024
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Description

Dans ce 2ème épisode hors-série, Jean rencontre Christophe Hamal, CEO de Baloise depuis mai 2022.


Christophe explique que Baloise a un ADN très compatible avec le courtage, notamment une fibre entrepreneuriale liée notamment à l'histoire du développement de la compagnie, faite de nombreuses acquisitions de sociétés.


On a également parlé de l'impact de l'intelligence artificielle et du rôle du courtage aujourd'hui et demain...


Véritable globe-trotter, Christophe, Anversois d'origine, a vécu en Afrique, à Singapour, en France ou encore en Angleterre. Christophe consacre son maigre temps libre à sa famille et au sport, notamment la course à pied et des sports extrêmes. Il est également pilote d'avions !


Timeline:

🔍 00:00:33 Découvrez le parcours de globe-trotteur de Christophe Hamal,

🧑‍💼 00:02:35 Quelle est la plus-value du courtage en Belgique?

🤖 00:04:56 Quelle est la vision d’une compagnie comme Baloise sur l’IA?

📊 00:11:30 Comment les courtiers perçoivent l’IA?

🌱 00:14:15 Quels sont tes hobbys, Christophe?

❓ 00:16:30 Les 2 questions LFEP.

L’invité conseillé par Christophe est Felix Van de Mael, cofondateur de Colibra, et il vous suggère de lire ou de relire le livre Dune de Frank Herbert.


Dans le cadre du Congrès Feprabel, La Franchise en Prime s'est exportée au cœur de l'Aula Magna de Louvain-la-Neuve pour aller à la rencontre de personnalités du monde de l'assurance ainsi que d'experts invités dans les différentes conférences. Une opportunité pour Marie Kentros, porte-parole des Courtiers en assurance et Jean Marot d'élargir les horizons du podcast.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Mon pari, mon pronostic, c'est qu'on ne réagira pas à la bonne échelle avant de commencer à avoir pris quelques baffes un peu sérieuses. Et malheureusement, à cause de l'inertie des processus, quand on aura déjà pris quelques baffes un peu sérieuses, la seule garantie qu'on aura, c'est qu'on va en prendre des pierres derrière. Le jour où je me suis intéressé à la santé des patrons, des dirigeants, eh bien, qu'est-ce que j'ai découvert ? Rien. Il y avait plus de statistiques sur la santé des baleines bleues que des entrepreneurs.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a tout un travail à faire sur comment l'éducation va se réformer à l'aune de chaque GPT.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, ce qu'on rajoute, c'est cette couche IA générative qui permet d'interagir beaucoup plus facilement pour un beaucoup plus grand groupe non technique avec ces modèles prédictifs. Et ce qui est formidable, c'est que toute cette technologie qui nous demande beaucoup d'investissement, elle profite à la fin au courtier.

  • Speaker #1

    Depuis la création de la franchise en prime, j'ai eu la chance de recevoir des acteurs du monde de l'assurance qui nous ont partagé leur expertise, leur vision et leurs innovations. Alors quand Marie Kentros, porte-parole des courtiers en assurance, m'a proposé d'installer notre studio au cœur du congrès de FEPRABEL, je n'ai pas hésité une seconde.

  • Speaker #3

    À côté des 800 participants, Jean Marot, avocat entrepreneur, et moi-même rencontrons des personnalités du monde de l'assurance et des experts dans des domaines plus variés. Voilà une belle occasion pour le podcast d'étendre son spectre. Vous le découvrirez, FEPRABEL a été ambitieuse en termes d'invité.

  • Speaker #1

    C'est effectivement une magnifique opportunité pour la franchise en prime d'ouvrir ses perspectives en rencontrant des experts inspirants. Avec Marie, tout au long du congrès, nous avons pris un malin plaisir à pousser nos invités hors de leur zone de confort.

  • Speaker #3

    Présents ou non à l'événement, découvrez ou redécouvrez nos invités, ils risquent bien de vous surprendre.

  • Speaker #1

    Donc on est toujours au cœur du congrès FEPRABEL, on enregistre un nouvel épisode hors série de la franchise en prime et je suis vraiment très content, très heureux et je dirais même très honoré d'être avec Christophe Amal qui est le CEO de Baloise Belgium. Bonjour Christophe. Christophe qui vient de s'exprimer à l'occasion de la plénière. On va revenir ensemble sur peut-être l'un ou l'autre des sujets qui ont été évoqués. Mais avant tout, je ne sais pas si ça a pu être fait en plénière, moi j'ai quand même envie de te demander de te présenter Christophe. Donc qui es-tu Christophe Hamal ?

  • Speaker #2

    Je suis Christophe, j'ai 45 ans, j'ai une fille et une femme. On habite au Vresse maintenant, mais je suis né à Anversa il y a très longtemps. Enfin, 45 ans, du coup.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. Moi, 43, donc c'est pas si grand.

  • Speaker #2

    J'ai vécu un peu partout au monde. J'ai grandi en Belgique, mais après, j'ai été en Afrique. J'ai habité au Singapour, en France, en Angleterre, avant de revenir en Belgique. Je suis un peu une exception dans l'assurance, dans le sens où je ne suis pas né dans l'assurance. D'accord. J'ai découvert l'assurance il y a deux ans. Avant, j'étais plus côté banque et puis j'ai passé pas mal de temps dans une fintech.

  • Speaker #1

    Une fintech, oui, j'ai vu en examinant ton profil. Juste avant Baloise ? Juste avant Baloise.

  • Speaker #2

    Il y a une fintech dans le portefeuille d'un fonds londonien de private equity. C'est intéressant comme environnement aussi.

  • Speaker #1

    Et puis donc, arrivé chez Baloise en fin de l'année 2022 ou dans le courant de l'année 2022 ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça, il y a deux ans.

  • Speaker #1

    Allez, super. Je pense qu'on pourrait faire un épisode de podcast version longue, le petit résumé condensé de ta vie que tu viens de faire. On va quand même parler un peu d'assurance. On est ici au Congrès FEPRABEL. Je t'ai entendu citer une statistique qui est assez connue dans le monde de l'assurance, c'est la part du courtage finalement dans le volume de primes encaissées au total. Donc 53%, c'est ce que représente le courtage. Oui, c'est ça. Qu'est-ce qui fait que Baloise est justement du côté de ces 53% et estime que le courtage est si important dans un pays dans lequel on sait que le courtage est bien implanté, est fort ? C'est quoi la plus-value, s'il faut encore le répéter ?

  • Speaker #2

    Pour Baloise, c'est un peu historique aussi. Notre historique était Mercator à la base, qui était déjà une société de courtage. Et on a continué à grandir et à racheter des sociétés aussi qui étaient tous dans le courtage parce que c'était un canal qu'on aimait bien.

  • Speaker #1

    Donc c'était déjà un critère de choix ? Oui,

  • Speaker #2

    clairement. Les deux dernières acquisitions qu'on avait faites, c'était FIDEA et Atora. C'était aussi deux sociétés de courtage. Pour nous, c'est assez sympa parce que c'est très proche de notre ADN. On est aussi, Valoise même est une constellation de... société plus petite à l'origine. Et donc, on a encore cette fibre très commerciale, très entrepreneuriale dans la société. On a grandi, donc on commence à être un grand groupe maintenant. Mais dans la culture, quand on passe dans les couloirs, on a encore ce sentiment d'être... d'être dans une entité beaucoup plus petite, beaucoup plus entrepreneuriale. Et donc, c'est fort cohérent avec la mentalité aussi dans le courtage, qui finalement, c'est aussi des entrepreneurs.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, c'est beaucoup plus compatible avec le profil d'un courtier ou d'un bureau de courtage, même si, comme tu dis, le Baloise est devenu évidemment un grand groupe. au départ une plus petite structure et c'est d'autres structures de taille moyenne ou familiale qui se sont ajoutées et donc on garde cet

  • Speaker #2

    ADN ça je comprends bien pourquoi c'était important c'est un vrai enjeu maintenant du fait de grandir il faut quand même un petit peu plus organiser un peu plus structurer les choses parce que sinon ça devient du chaos mais on veut le faire sans pour autant tuer ce côté entrepreneurial avec beaucoup de degrés de liberté pour les gens d'agir et donc

  • Speaker #1

    qui permet peut-être aussi un peu d'innovation, de flexibilité, d'agilité. Il faut trouver le bon équilibre, mais je suppose que c'est en partie le job du CEO, entre justement la gestion familiale, entrepreneuriale, et le fait d'être un grand groupe avec toutes les responsabilités qui vont avec. Très bien, en parlant de grandir et en parlant d'innovation surtout, inévitablement, c'est un peu le hot topic du moment. On a parlé intelligence artificielle durant la plénière. J'aimerais pour ceux qui nous écoutent et qui n'étaient donc pas nécessairement dans cette conférence, que tu nous donnes un peu ta vision de ce que peut apporter cette intelligence artificielle. Alors, on pourrait en parler des heures, mais... L'IA en tant que tel n'est pas neuve, l'IA générative, là par contre, c'est quelque chose de nouveau. Sauf erreur, l'aspect, je vais dire, prédictif, ce n'est pas non plus neuf. La conjugaison de l'aspect prédictif et du génératif, là par contre, ça amène quelque chose de très puissant sans doute, mais ça peut aussi faire peur. C'est quoi un peu la vision d'une compagnie comme Baloise de l'investissement et de l'utilisation de l'outil ?

  • Speaker #2

    Je pense que c'est un vaste...

  • Speaker #1

    Oui, je me rends bien compte. Ma question est très large. Non,

  • Speaker #2

    mais c'est une bonne question en même temps. Je suis assez convaincu qu'on est juste au début de la vague de l'intelligence artificielle, surtout de son application. Je pense qu'effectivement, ça a existé depuis les années 50, les premiers modèles de régression, quelque part, c'était de l'intelligence artificielle aussi.

  • Speaker #1

    Moi, je dis parfois que même l'informatique, quelque part, c'est de l'intelligence artificielle.

  • Speaker #2

    Ce qui a changé au fil des années, c'est qu'on a eu de plus en plus de... capacité de stockage, de puissance de traitement de calcul.

  • Speaker #1

    La loi de Moore, etc.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    Accélération des processeurs. Du coup,

  • Speaker #2

    on peut appliquer ces modèles à des bases de données beaucoup plus grandes que ce qu'on pouvait faire avant. Et puis, il y a eu, il y a 5-10 ans, beaucoup plus de modèles en open source. Et donc... tout d'un coup, l'intelligence artificielle sortait du domaine des universités, de la big tech, et on pouvait juste réutiliser les modèles standards, mais c'est toujours les mêmes en business qu'on utilise, c'est les modèles de prédiction, des random forest, etc., les classiques, c'est toujours les mêmes, et donc ça devenait de plus en plus facile de l'appliquer. Et donc, il ne fallait pas essayer de développer la dernière version d'algorithme de machine vision, par exemple. Ça, c'était toujours dans le domaine des universités. Mais pour les sociétés, pour le business, ce n'est pas nécessaire. On pouvait juste les prendre et les appliquer.

  • Speaker #1

    Il ne faut pas réinventer la roue.

  • Speaker #2

    On voyait que l'impact d'utiliser ces modèles prédictifs ou d'automatiser certaines décisions était gigantesque dans nos processus de gestion. Aujourd'hui ce qu'on rajoute c'est cette couche de IA générative. qui permet d'interagir beaucoup plus facilement pour un beaucoup plus grand groupe non technique avec ces modèles prédictifs qui sont toujours sous-jacents.

  • Speaker #1

    Oui, ils sont toujours là, mais c'est plus intuitif.

  • Speaker #2

    Parce que l'IA générative, la seule chose qu'elle fait, c'est créer du texte. Il y a plusieurs formes maintenant, mais à la base, c'est créer du texte autour de contenu. Mais elle ne fait rien en contenu. C'est surtout une technologie d'interface avec des modèles qui sont... qui sont sous-jacents, mais du coup, ça permet d'ouvrir la technologie à beaucoup plus de gens, sans formation technique.

  • Speaker #1

    En interne ?

  • Speaker #2

    En interne, oui.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    enfin,

  • Speaker #1

    pas tout, mais oui, c'est ça, on est d'accord.

  • Speaker #2

    Et donc, il ne faut pas le sous-estimer. Je pense qu'on peut un peu le comparer au moment de la popularisation de l'Internet. Oui,

  • Speaker #1

    dans les années 90.

  • Speaker #2

    Ça existait aussi dans les universités. Mais tout d'un coup, il y avait le World Wide Web. On avait AltaVista comme premier browser. Netscape aussi. The Rest is History. Netscape. Et puis, il y avait Amazon qui commençait à vendre ses livres à l'époque.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que c'est que cette histoire de livres en ligne ?

  • Speaker #2

    On connaît la suite. Oui. Et on peut penser qu'on est un peu à un même moment charnière aujourd'hui avec l'intelligence artificielle. Donc ça, c'est juste la technologie. Après, quand on l'applique à notre industrie d'assurance, c'est vrai qu'elle est extrêmement propice à l'utilisation. Il y a la data. Voilà, on a plein de data, on a beaucoup de volume à processer. Quand je regarde nos équipes, En fait, il y a énormément de temps de gens qui passent à l'administration, à des tâches, franchement, qui ont faible valeur ajoutée, des décisions très simples. Et en plus, on a une population dans cette industrie, dans nos compagnies, de très haute qualité, de bonne formation, avec énormément d'expérience, très technique. Ça reste un métier très technique. Et donc c'est une absurdité totale. Ces gens-là mettent 70% de leur temps dans des tâches où ils n'ont pas besoin de ces skills et de ces expériences-là. Et en plus, ce sont des tâches qui sont relativement automatisables avec les technologies d'aujourd'hui. Je pense qu'il y a...

  • Speaker #1

    Et là, j'imagine que ton message n'est évidemment pas, je vais répondre à ta place à la question que je n'ai même pas encore posée, mais ton message n'est évidemment pas de dire Ah ben du coup, on va pouvoir remplacer ces personnes par l'IA mais de dire Elles vont pouvoir réaffecter ce temps qu'elles ne doivent plus consacrer à des tâches automatisables, enfin des tâches répétitives, à du travail où l'humain est évidemment primordial.

  • Speaker #2

    Ou d'avoir, par exemple, une préparation d'une décision, un... une proposition du modèle qui va passer chez le gestionnaire expert.

  • Speaker #1

    C'est là où l'IA générative est quand même très intéressante. Les prémâcher le travail, c'est générer des idées et puis après, il faut que l'humain trie, valide, infirme, etc.

  • Speaker #2

    Un cyniste qui arrive, par exemple. chez un gestionnaire de sinistre, en fait, la plus grande partie du travail, c'est de voir si un incident est couvert ou pas. Oui,

  • Speaker #1

    si ça rentre dans les cases ou pas.

  • Speaker #2

    Et donc, ça veut dire, il faut aller lire les clauses du contrat, voir ce qu'il y a comme inclusion, comme exclusion, et voir si le cas est exclu. Ça, c'est techniquement quelque chose.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai qu'aujourd'hui, on voit quand même que l'équilibre, la conjugaison, je vais dire, de l'IA générative, mais aussi de la compréhension de tout ça, va permettre à un moment donné d'aller dans quelque chose de très efficace. J'aimerais aussi basculer, en restant un petit peu encore dans l'IA, sans en faire le seul sujet important, mais c'est assez passionnant, le courtier, lui. Il se rend bien compte que c'est important, qu'il y a... un shift qui se fait, peut-être qu'il se souvient effectivement qu'il a peut-être été méfiant avec l'Internet, ou au contraire enthousiaste, ça dépend un peu des personnes dans les années 90, mais que c'est quand même devenu quelque chose qui a complètement révolutionné sa manière de travailler, ne parlons que de l'email à la limite. Qu'est-ce que tu penses qu'un courtier doit avoir comme attitude aujourd'hui ? Est-ce qu'il doit se dire, de toute façon, il faut des moyens pour s'impliquer dans le développement de l'IA ou dans l'utilisation de l'IA, donc je laisse faire les compagnies, je laisse faire Portima, et ça va, je ne vais pas dire s'imposer à moi, mais ce sera dans mes process. Ou est-ce qu'il y a quand même une attitude peut-être un peu plus proactive et de se dire, ok, je ne dois pas investir moi-même la moitié de mon chiffre d'affaires dans l'IA, mais... Je dois quand même faire en sorte au moins de comprendre. Qu'est-ce que tu penses de ça ?

  • Speaker #2

    Je pense que le courtier a de la chance pour commencer parce qu'il est dans un métier qui fondamentalement n'est pas encore dans le domaine de l'IA. Il est dans le conseil, dans l'humain, dans l'accompagnement de clients. Donc, il y a une partie d'expertise, certes importante où l'IA peut jouer, mais il y a aussi une partie dans l'émotionnel, dans l'international, etc., qui est importante et l'application de l'expertise. Donc il va chez un client, il va décider des couvertures, il va éviter les doubles couvertures. Ça c'est vraiment le vrai conseil appliqué à un cas très très spécifique de son client. Et ça c'est pas vraiment dans le domaine de l'IA aujourd'hui. Maintenant dire aux courtiers qu'ils doivent pas penser à l'IA serait une erreur aussi. Mais je pense que dans les processus opérationnels, dans un bureau de cortage, il y aura des outils d'intelligence artificielle qui vont être introduits.

  • Speaker #1

    Les outils mainstream déjà du copilot,

  • Speaker #2

    du DTPT,

  • Speaker #1

    ça à un moment donné, il doit pouvoir intégrer dans ces flux opérationnels. Pour aussi mieux comprendre peut-être ce qui se passe et quand même pour automatiser. En fait, finalement, on revient à la notion d'entrepreneur, comme n'importe quel autre entrepreneur ou PME. Mais avec la chance, je réutilise ton mot, que la compagnie avec laquelle il travaille fait le travail nécessaire aussi d'implanter vraiment des outils prédictifs de gestion de données, de prédiction de sinistres, peut-être de prévention. Enfin,

  • Speaker #2

    il y a tellement de choses à faire. Ce sera plus des côtés des compagnies. D'accord.

  • Speaker #1

    Super. Moi, j'aimerais quand même bien savoir ce que fait Christophe Hamal quand il ne dirige pas une compagnie d'assurance. Alors, je ne te demande pas d'entrer dans tous les détails, mais est-ce qu'on a le temps d'avoir un peu de loisir ? Tu m'as dit que tu as une fille. J'espère que tu peux t'impliquer suffisamment à ton goût. C'est quoi les activités, les loisirs, les passions de Christophe ?

  • Speaker #2

    La famille, évidemment. Elle a quel âge,

  • Speaker #1

    ta fille ?

  • Speaker #2

    Elle a 6 ans. Donc oui, c'est un âge tout sympa. Donc oui, la famille, j'y tiens. J'essaye de quand même avoir quelques jours par semaine où je peux la déposer, par exemple, à l'école.

  • Speaker #1

    Ça compte, hein ?

  • Speaker #2

    Ça compte, oui, c'est sûr. C'est surtout ces petits moments qui sont précis. Sinon j'aime bien le sport. Je me suis mis à courir il y a deux ans parce qu'on a repris le sponsoring des Anthrop 10 Miles. Donc avant je faisais beaucoup plus de vélo, maintenant je cours un peu plus.

  • Speaker #1

    Vélo de route ?

  • Speaker #2

    VTT aussi,

  • Speaker #1

    un peu les deux.

  • Speaker #2

    Mais maintenant je cours.

  • Speaker #1

    Ça on reconnaît le côté aventurier de l'homme qui a beaucoup voyagé à mon avis. Un peu oui.

  • Speaker #2

    J'aime bien les sports à l'extérieur. Des trails en montagne ? Non, plutôt des randonnées et autres. Oui,

  • Speaker #1

    randonnées, skis, ski-randonnées. Pas encore l'UTMB quoi. Pas encore, non.

  • Speaker #2

    D'accord, ça viendra.

  • Speaker #1

    Il faudra un peu plus de temps pour s'entraîner.

  • Speaker #2

    Et sinon je pilote aussi.

  • Speaker #1

    Voiture ? Rallye ? Non, avion. Avion, d'accord. Allez, super. Quel type d'avion alors ?

  • Speaker #2

    En général, c'est des six places.

  • Speaker #1

    Génial.

  • Speaker #2

    Parfait.

  • Speaker #1

    C'est un souvenir de l'Afrique. Si un jour je suis fort en retard pour mon départ en vacances, je sais que je vais toujours te passer un côté. Ah mais super. Dans le podcast de la franchise en prime que j'anime, il y a une question que je pose toujours à mes invités. Je t'explique. Je suis quand même assez curieux. J'aime bien apprendre beaucoup de choses. Mais dans notre société qui va vite, qui va toujours plus vite, et dans laquelle, notamment avec les outils digitaux, on a accès à une information presque infinie, j'ai du mal à réussir à absorber l'info que je veux. Donc, je mets beaucoup de choses de côté. Je suis abonné à des tas de newsletters, j'ai des livres. Enfin bon, tu peux imaginer. Est-ce que... peut-être tu as une solution miracle de ton côté et comment fais-tu pour toi qui dois aussi te tenir informé inévitablement non seulement sur le plan professionnel mais j'imagine aussi au niveau de ta curiosité personnelle, est-ce que tu as des secrets, des tuyaux à me donner, des tips pour m'aider à me discipliner et à réussir à consommer l'information que je veux non c'est très difficile et c'est aussi un sujet pour moi,

  • Speaker #2

    je suis aussi très curieux par nature et Des choses que moi je fais, c'est par exemple, j'ai une règle que je suis toujours inscrite à une formation en ligne. Toujours.

  • Speaker #1

    Par semaine, par mois ?

  • Speaker #2

    Non,

  • Speaker #1

    non, mais il y en a une qui est prévue.

  • Speaker #2

    Ah oui, non, les sites, les moules. Oui,

  • Speaker #1

    je vois très bien.

  • Speaker #2

    Coursera, des choses comme ça.

  • Speaker #1

    C'est bien ça.

  • Speaker #2

    Donc ça, j'aime bien parce que ça permet d'aller quand même un tout petit peu plus en profondeur sur certains sujets passionnants. à un rythme...

  • Speaker #1

    Tu arrives... Je vais faire ma confession. Donc moi, je m'inscris souvent aussi à des formations type MOOC. Je me discipline une ou deux séances parce que tu as un rythme à suivre souvent. J'ai quand même du mal à respecter. Donc parfois, je suis hors délai et je dois recommencer des choses.

  • Speaker #2

    Tu prends des choses qui n'ont pas de cadence fixe. Mais il faut toujours aller jusqu'à la fin. Ça fait partie.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai que c'est un défi aujourd'hui de réussir à caser ça de manière disciplinée.

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    On reste un peu dans le domaine de...

  • Speaker #2

    Une autre astuce, c'est de ne pas perdre trop de temps dans les nouvelles de tous les jours. Moi je trouve qu'il y a très peu de valeur dans les journaux, dans les quotidiens. la fantaisie du jour. Je comprends très bien ce que tu veux dire.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression que c'est le tout début, mais que l'IA générative dont on a parlé ne va pas aider. Surtout sur les sites 100% en ligne, où on va commencer à avoir du contenu généré au départ d'un autre contenu qui va être dupliqué. Je suis assez d'accord avec toi que le contenu vraiment original... Maintenant, il y a quand même des sujets sur lesquels on va absolument se tenir informé. Je suis d'accord. On est alignés sur les deux points, donc c'est très bien. On reste un peu dans le domaine des ressources et de la documentation. Est-ce que tu aurais, c'est aussi une question récurrente du podcast, un livre, un film, un documentaire ou une ressource quelconque ? Pourquoi pas un cycle de formation sur Coursera, Udemy ou un autre ? À conseiller, quelque chose qui t'a plu ?

  • Speaker #2

    Récemment, j'ai relu un vieux livre, Dune, de Herbert.

  • Speaker #1

    Il est revenu au cœur de l'actualité. Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça. Je l'avais lu il y a longtemps, avec la sortie des films. Oui, fatalement. C'est le moment de les relire. Pour ceux qui n'ont pas encore lu, ça vaut vraiment la peine de relire aujourd'hui, parce que c'est toujours d'une actualité impressionnante.

  • Speaker #1

    J'ai joué, j'ai regardé le film, mais j'ai pas encore lu le livre, donc voilà, je vais suivre ton conseil et je vais me plonger dedans. J'ai une toute dernière question avant de te libérer. Est-ce que tu aurais un invité à me suggérer pour un prochain épisode de la franchise en prime dans le monde de l'assurance, au sein de Balloise ou extérieur ? Quelqu'un qui pourrait peut-être justement satisfaire un peu ma curiosité et celle des auditeurs qui écoutent le podcast.

  • Speaker #2

    Alors, je vais mettre la barre assez haute. C'est un peu un défi. Mais quelqu'un que je trouve très impressionnant, c'est Félix Vandemaar, un des fondateurs de Colibra. C'était quand même un de nos premiers licornes en Belgique. C'est quelqu'un de très, très inspirant. Malheureusement, il vit à New York. Il passe de temps en temps en Belgique.

  • Speaker #1

    Si il dit oui et que je suis obligé de faire le déplacement, on ira jusque là. J'emmènerai ma compagne et ce sera une belle excuse pour traverser l'Atlantique. Exactement. C'est un beau défi, un beau challenge. Effectivement, j'imagine déjà les questions que je pourrais lui poser. Le fait de l'inviter de ta part, j'espère que ça me donne un petit peu plus de chance qu'il accepte de venir discuter avec moi. Ou de me recevoir, on verra. Mais voilà, encore Christophe, un tout grand merci. C'était vraiment court, mais passionnant de discuter avec toi. Merci beaucoup pour le temps précieux que tu as bien voulu nous accorder.

  • Speaker #2

    Beaucoup de plaisir.

  • Speaker #1

    Merci encore. Bonne journée.

  • Speaker #2

    Bonne

Description

Dans ce 2ème épisode hors-série, Jean rencontre Christophe Hamal, CEO de Baloise depuis mai 2022.


Christophe explique que Baloise a un ADN très compatible avec le courtage, notamment une fibre entrepreneuriale liée notamment à l'histoire du développement de la compagnie, faite de nombreuses acquisitions de sociétés.


On a également parlé de l'impact de l'intelligence artificielle et du rôle du courtage aujourd'hui et demain...


Véritable globe-trotter, Christophe, Anversois d'origine, a vécu en Afrique, à Singapour, en France ou encore en Angleterre. Christophe consacre son maigre temps libre à sa famille et au sport, notamment la course à pied et des sports extrêmes. Il est également pilote d'avions !


Timeline:

🔍 00:00:33 Découvrez le parcours de globe-trotteur de Christophe Hamal,

🧑‍💼 00:02:35 Quelle est la plus-value du courtage en Belgique?

🤖 00:04:56 Quelle est la vision d’une compagnie comme Baloise sur l’IA?

📊 00:11:30 Comment les courtiers perçoivent l’IA?

🌱 00:14:15 Quels sont tes hobbys, Christophe?

❓ 00:16:30 Les 2 questions LFEP.

L’invité conseillé par Christophe est Felix Van de Mael, cofondateur de Colibra, et il vous suggère de lire ou de relire le livre Dune de Frank Herbert.


Dans le cadre du Congrès Feprabel, La Franchise en Prime s'est exportée au cœur de l'Aula Magna de Louvain-la-Neuve pour aller à la rencontre de personnalités du monde de l'assurance ainsi que d'experts invités dans les différentes conférences. Une opportunité pour Marie Kentros, porte-parole des Courtiers en assurance et Jean Marot d'élargir les horizons du podcast.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Mon pari, mon pronostic, c'est qu'on ne réagira pas à la bonne échelle avant de commencer à avoir pris quelques baffes un peu sérieuses. Et malheureusement, à cause de l'inertie des processus, quand on aura déjà pris quelques baffes un peu sérieuses, la seule garantie qu'on aura, c'est qu'on va en prendre des pierres derrière. Le jour où je me suis intéressé à la santé des patrons, des dirigeants, eh bien, qu'est-ce que j'ai découvert ? Rien. Il y avait plus de statistiques sur la santé des baleines bleues que des entrepreneurs.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a tout un travail à faire sur comment l'éducation va se réformer à l'aune de chaque GPT.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, ce qu'on rajoute, c'est cette couche IA générative qui permet d'interagir beaucoup plus facilement pour un beaucoup plus grand groupe non technique avec ces modèles prédictifs. Et ce qui est formidable, c'est que toute cette technologie qui nous demande beaucoup d'investissement, elle profite à la fin au courtier.

  • Speaker #1

    Depuis la création de la franchise en prime, j'ai eu la chance de recevoir des acteurs du monde de l'assurance qui nous ont partagé leur expertise, leur vision et leurs innovations. Alors quand Marie Kentros, porte-parole des courtiers en assurance, m'a proposé d'installer notre studio au cœur du congrès de FEPRABEL, je n'ai pas hésité une seconde.

  • Speaker #3

    À côté des 800 participants, Jean Marot, avocat entrepreneur, et moi-même rencontrons des personnalités du monde de l'assurance et des experts dans des domaines plus variés. Voilà une belle occasion pour le podcast d'étendre son spectre. Vous le découvrirez, FEPRABEL a été ambitieuse en termes d'invité.

  • Speaker #1

    C'est effectivement une magnifique opportunité pour la franchise en prime d'ouvrir ses perspectives en rencontrant des experts inspirants. Avec Marie, tout au long du congrès, nous avons pris un malin plaisir à pousser nos invités hors de leur zone de confort.

  • Speaker #3

    Présents ou non à l'événement, découvrez ou redécouvrez nos invités, ils risquent bien de vous surprendre.

  • Speaker #1

    Donc on est toujours au cœur du congrès FEPRABEL, on enregistre un nouvel épisode hors série de la franchise en prime et je suis vraiment très content, très heureux et je dirais même très honoré d'être avec Christophe Amal qui est le CEO de Baloise Belgium. Bonjour Christophe. Christophe qui vient de s'exprimer à l'occasion de la plénière. On va revenir ensemble sur peut-être l'un ou l'autre des sujets qui ont été évoqués. Mais avant tout, je ne sais pas si ça a pu être fait en plénière, moi j'ai quand même envie de te demander de te présenter Christophe. Donc qui es-tu Christophe Hamal ?

  • Speaker #2

    Je suis Christophe, j'ai 45 ans, j'ai une fille et une femme. On habite au Vresse maintenant, mais je suis né à Anversa il y a très longtemps. Enfin, 45 ans, du coup.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. Moi, 43, donc c'est pas si grand.

  • Speaker #2

    J'ai vécu un peu partout au monde. J'ai grandi en Belgique, mais après, j'ai été en Afrique. J'ai habité au Singapour, en France, en Angleterre, avant de revenir en Belgique. Je suis un peu une exception dans l'assurance, dans le sens où je ne suis pas né dans l'assurance. D'accord. J'ai découvert l'assurance il y a deux ans. Avant, j'étais plus côté banque et puis j'ai passé pas mal de temps dans une fintech.

  • Speaker #1

    Une fintech, oui, j'ai vu en examinant ton profil. Juste avant Baloise ? Juste avant Baloise.

  • Speaker #2

    Il y a une fintech dans le portefeuille d'un fonds londonien de private equity. C'est intéressant comme environnement aussi.

  • Speaker #1

    Et puis donc, arrivé chez Baloise en fin de l'année 2022 ou dans le courant de l'année 2022 ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça, il y a deux ans.

  • Speaker #1

    Allez, super. Je pense qu'on pourrait faire un épisode de podcast version longue, le petit résumé condensé de ta vie que tu viens de faire. On va quand même parler un peu d'assurance. On est ici au Congrès FEPRABEL. Je t'ai entendu citer une statistique qui est assez connue dans le monde de l'assurance, c'est la part du courtage finalement dans le volume de primes encaissées au total. Donc 53%, c'est ce que représente le courtage. Oui, c'est ça. Qu'est-ce qui fait que Baloise est justement du côté de ces 53% et estime que le courtage est si important dans un pays dans lequel on sait que le courtage est bien implanté, est fort ? C'est quoi la plus-value, s'il faut encore le répéter ?

  • Speaker #2

    Pour Baloise, c'est un peu historique aussi. Notre historique était Mercator à la base, qui était déjà une société de courtage. Et on a continué à grandir et à racheter des sociétés aussi qui étaient tous dans le courtage parce que c'était un canal qu'on aimait bien.

  • Speaker #1

    Donc c'était déjà un critère de choix ? Oui,

  • Speaker #2

    clairement. Les deux dernières acquisitions qu'on avait faites, c'était FIDEA et Atora. C'était aussi deux sociétés de courtage. Pour nous, c'est assez sympa parce que c'est très proche de notre ADN. On est aussi, Valoise même est une constellation de... société plus petite à l'origine. Et donc, on a encore cette fibre très commerciale, très entrepreneuriale dans la société. On a grandi, donc on commence à être un grand groupe maintenant. Mais dans la culture, quand on passe dans les couloirs, on a encore ce sentiment d'être... d'être dans une entité beaucoup plus petite, beaucoup plus entrepreneuriale. Et donc, c'est fort cohérent avec la mentalité aussi dans le courtage, qui finalement, c'est aussi des entrepreneurs.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, c'est beaucoup plus compatible avec le profil d'un courtier ou d'un bureau de courtage, même si, comme tu dis, le Baloise est devenu évidemment un grand groupe. au départ une plus petite structure et c'est d'autres structures de taille moyenne ou familiale qui se sont ajoutées et donc on garde cet

  • Speaker #2

    ADN ça je comprends bien pourquoi c'était important c'est un vrai enjeu maintenant du fait de grandir il faut quand même un petit peu plus organiser un peu plus structurer les choses parce que sinon ça devient du chaos mais on veut le faire sans pour autant tuer ce côté entrepreneurial avec beaucoup de degrés de liberté pour les gens d'agir et donc

  • Speaker #1

    qui permet peut-être aussi un peu d'innovation, de flexibilité, d'agilité. Il faut trouver le bon équilibre, mais je suppose que c'est en partie le job du CEO, entre justement la gestion familiale, entrepreneuriale, et le fait d'être un grand groupe avec toutes les responsabilités qui vont avec. Très bien, en parlant de grandir et en parlant d'innovation surtout, inévitablement, c'est un peu le hot topic du moment. On a parlé intelligence artificielle durant la plénière. J'aimerais pour ceux qui nous écoutent et qui n'étaient donc pas nécessairement dans cette conférence, que tu nous donnes un peu ta vision de ce que peut apporter cette intelligence artificielle. Alors, on pourrait en parler des heures, mais... L'IA en tant que tel n'est pas neuve, l'IA générative, là par contre, c'est quelque chose de nouveau. Sauf erreur, l'aspect, je vais dire, prédictif, ce n'est pas non plus neuf. La conjugaison de l'aspect prédictif et du génératif, là par contre, ça amène quelque chose de très puissant sans doute, mais ça peut aussi faire peur. C'est quoi un peu la vision d'une compagnie comme Baloise de l'investissement et de l'utilisation de l'outil ?

  • Speaker #2

    Je pense que c'est un vaste...

  • Speaker #1

    Oui, je me rends bien compte. Ma question est très large. Non,

  • Speaker #2

    mais c'est une bonne question en même temps. Je suis assez convaincu qu'on est juste au début de la vague de l'intelligence artificielle, surtout de son application. Je pense qu'effectivement, ça a existé depuis les années 50, les premiers modèles de régression, quelque part, c'était de l'intelligence artificielle aussi.

  • Speaker #1

    Moi, je dis parfois que même l'informatique, quelque part, c'est de l'intelligence artificielle.

  • Speaker #2

    Ce qui a changé au fil des années, c'est qu'on a eu de plus en plus de... capacité de stockage, de puissance de traitement de calcul.

  • Speaker #1

    La loi de Moore, etc.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    Accélération des processeurs. Du coup,

  • Speaker #2

    on peut appliquer ces modèles à des bases de données beaucoup plus grandes que ce qu'on pouvait faire avant. Et puis, il y a eu, il y a 5-10 ans, beaucoup plus de modèles en open source. Et donc... tout d'un coup, l'intelligence artificielle sortait du domaine des universités, de la big tech, et on pouvait juste réutiliser les modèles standards, mais c'est toujours les mêmes en business qu'on utilise, c'est les modèles de prédiction, des random forest, etc., les classiques, c'est toujours les mêmes, et donc ça devenait de plus en plus facile de l'appliquer. Et donc, il ne fallait pas essayer de développer la dernière version d'algorithme de machine vision, par exemple. Ça, c'était toujours dans le domaine des universités. Mais pour les sociétés, pour le business, ce n'est pas nécessaire. On pouvait juste les prendre et les appliquer.

  • Speaker #1

    Il ne faut pas réinventer la roue.

  • Speaker #2

    On voyait que l'impact d'utiliser ces modèles prédictifs ou d'automatiser certaines décisions était gigantesque dans nos processus de gestion. Aujourd'hui ce qu'on rajoute c'est cette couche de IA générative. qui permet d'interagir beaucoup plus facilement pour un beaucoup plus grand groupe non technique avec ces modèles prédictifs qui sont toujours sous-jacents.

  • Speaker #1

    Oui, ils sont toujours là, mais c'est plus intuitif.

  • Speaker #2

    Parce que l'IA générative, la seule chose qu'elle fait, c'est créer du texte. Il y a plusieurs formes maintenant, mais à la base, c'est créer du texte autour de contenu. Mais elle ne fait rien en contenu. C'est surtout une technologie d'interface avec des modèles qui sont... qui sont sous-jacents, mais du coup, ça permet d'ouvrir la technologie à beaucoup plus de gens, sans formation technique.

  • Speaker #1

    En interne ?

  • Speaker #2

    En interne, oui.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    enfin,

  • Speaker #1

    pas tout, mais oui, c'est ça, on est d'accord.

  • Speaker #2

    Et donc, il ne faut pas le sous-estimer. Je pense qu'on peut un peu le comparer au moment de la popularisation de l'Internet. Oui,

  • Speaker #1

    dans les années 90.

  • Speaker #2

    Ça existait aussi dans les universités. Mais tout d'un coup, il y avait le World Wide Web. On avait AltaVista comme premier browser. Netscape aussi. The Rest is History. Netscape. Et puis, il y avait Amazon qui commençait à vendre ses livres à l'époque.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que c'est que cette histoire de livres en ligne ?

  • Speaker #2

    On connaît la suite. Oui. Et on peut penser qu'on est un peu à un même moment charnière aujourd'hui avec l'intelligence artificielle. Donc ça, c'est juste la technologie. Après, quand on l'applique à notre industrie d'assurance, c'est vrai qu'elle est extrêmement propice à l'utilisation. Il y a la data. Voilà, on a plein de data, on a beaucoup de volume à processer. Quand je regarde nos équipes, En fait, il y a énormément de temps de gens qui passent à l'administration, à des tâches, franchement, qui ont faible valeur ajoutée, des décisions très simples. Et en plus, on a une population dans cette industrie, dans nos compagnies, de très haute qualité, de bonne formation, avec énormément d'expérience, très technique. Ça reste un métier très technique. Et donc c'est une absurdité totale. Ces gens-là mettent 70% de leur temps dans des tâches où ils n'ont pas besoin de ces skills et de ces expériences-là. Et en plus, ce sont des tâches qui sont relativement automatisables avec les technologies d'aujourd'hui. Je pense qu'il y a...

  • Speaker #1

    Et là, j'imagine que ton message n'est évidemment pas, je vais répondre à ta place à la question que je n'ai même pas encore posée, mais ton message n'est évidemment pas de dire Ah ben du coup, on va pouvoir remplacer ces personnes par l'IA mais de dire Elles vont pouvoir réaffecter ce temps qu'elles ne doivent plus consacrer à des tâches automatisables, enfin des tâches répétitives, à du travail où l'humain est évidemment primordial.

  • Speaker #2

    Ou d'avoir, par exemple, une préparation d'une décision, un... une proposition du modèle qui va passer chez le gestionnaire expert.

  • Speaker #1

    C'est là où l'IA générative est quand même très intéressante. Les prémâcher le travail, c'est générer des idées et puis après, il faut que l'humain trie, valide, infirme, etc.

  • Speaker #2

    Un cyniste qui arrive, par exemple. chez un gestionnaire de sinistre, en fait, la plus grande partie du travail, c'est de voir si un incident est couvert ou pas. Oui,

  • Speaker #1

    si ça rentre dans les cases ou pas.

  • Speaker #2

    Et donc, ça veut dire, il faut aller lire les clauses du contrat, voir ce qu'il y a comme inclusion, comme exclusion, et voir si le cas est exclu. Ça, c'est techniquement quelque chose.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai qu'aujourd'hui, on voit quand même que l'équilibre, la conjugaison, je vais dire, de l'IA générative, mais aussi de la compréhension de tout ça, va permettre à un moment donné d'aller dans quelque chose de très efficace. J'aimerais aussi basculer, en restant un petit peu encore dans l'IA, sans en faire le seul sujet important, mais c'est assez passionnant, le courtier, lui. Il se rend bien compte que c'est important, qu'il y a... un shift qui se fait, peut-être qu'il se souvient effectivement qu'il a peut-être été méfiant avec l'Internet, ou au contraire enthousiaste, ça dépend un peu des personnes dans les années 90, mais que c'est quand même devenu quelque chose qui a complètement révolutionné sa manière de travailler, ne parlons que de l'email à la limite. Qu'est-ce que tu penses qu'un courtier doit avoir comme attitude aujourd'hui ? Est-ce qu'il doit se dire, de toute façon, il faut des moyens pour s'impliquer dans le développement de l'IA ou dans l'utilisation de l'IA, donc je laisse faire les compagnies, je laisse faire Portima, et ça va, je ne vais pas dire s'imposer à moi, mais ce sera dans mes process. Ou est-ce qu'il y a quand même une attitude peut-être un peu plus proactive et de se dire, ok, je ne dois pas investir moi-même la moitié de mon chiffre d'affaires dans l'IA, mais... Je dois quand même faire en sorte au moins de comprendre. Qu'est-ce que tu penses de ça ?

  • Speaker #2

    Je pense que le courtier a de la chance pour commencer parce qu'il est dans un métier qui fondamentalement n'est pas encore dans le domaine de l'IA. Il est dans le conseil, dans l'humain, dans l'accompagnement de clients. Donc, il y a une partie d'expertise, certes importante où l'IA peut jouer, mais il y a aussi une partie dans l'émotionnel, dans l'international, etc., qui est importante et l'application de l'expertise. Donc il va chez un client, il va décider des couvertures, il va éviter les doubles couvertures. Ça c'est vraiment le vrai conseil appliqué à un cas très très spécifique de son client. Et ça c'est pas vraiment dans le domaine de l'IA aujourd'hui. Maintenant dire aux courtiers qu'ils doivent pas penser à l'IA serait une erreur aussi. Mais je pense que dans les processus opérationnels, dans un bureau de cortage, il y aura des outils d'intelligence artificielle qui vont être introduits.

  • Speaker #1

    Les outils mainstream déjà du copilot,

  • Speaker #2

    du DTPT,

  • Speaker #1

    ça à un moment donné, il doit pouvoir intégrer dans ces flux opérationnels. Pour aussi mieux comprendre peut-être ce qui se passe et quand même pour automatiser. En fait, finalement, on revient à la notion d'entrepreneur, comme n'importe quel autre entrepreneur ou PME. Mais avec la chance, je réutilise ton mot, que la compagnie avec laquelle il travaille fait le travail nécessaire aussi d'implanter vraiment des outils prédictifs de gestion de données, de prédiction de sinistres, peut-être de prévention. Enfin,

  • Speaker #2

    il y a tellement de choses à faire. Ce sera plus des côtés des compagnies. D'accord.

  • Speaker #1

    Super. Moi, j'aimerais quand même bien savoir ce que fait Christophe Hamal quand il ne dirige pas une compagnie d'assurance. Alors, je ne te demande pas d'entrer dans tous les détails, mais est-ce qu'on a le temps d'avoir un peu de loisir ? Tu m'as dit que tu as une fille. J'espère que tu peux t'impliquer suffisamment à ton goût. C'est quoi les activités, les loisirs, les passions de Christophe ?

  • Speaker #2

    La famille, évidemment. Elle a quel âge,

  • Speaker #1

    ta fille ?

  • Speaker #2

    Elle a 6 ans. Donc oui, c'est un âge tout sympa. Donc oui, la famille, j'y tiens. J'essaye de quand même avoir quelques jours par semaine où je peux la déposer, par exemple, à l'école.

  • Speaker #1

    Ça compte, hein ?

  • Speaker #2

    Ça compte, oui, c'est sûr. C'est surtout ces petits moments qui sont précis. Sinon j'aime bien le sport. Je me suis mis à courir il y a deux ans parce qu'on a repris le sponsoring des Anthrop 10 Miles. Donc avant je faisais beaucoup plus de vélo, maintenant je cours un peu plus.

  • Speaker #1

    Vélo de route ?

  • Speaker #2

    VTT aussi,

  • Speaker #1

    un peu les deux.

  • Speaker #2

    Mais maintenant je cours.

  • Speaker #1

    Ça on reconnaît le côté aventurier de l'homme qui a beaucoup voyagé à mon avis. Un peu oui.

  • Speaker #2

    J'aime bien les sports à l'extérieur. Des trails en montagne ? Non, plutôt des randonnées et autres. Oui,

  • Speaker #1

    randonnées, skis, ski-randonnées. Pas encore l'UTMB quoi. Pas encore, non.

  • Speaker #2

    D'accord, ça viendra.

  • Speaker #1

    Il faudra un peu plus de temps pour s'entraîner.

  • Speaker #2

    Et sinon je pilote aussi.

  • Speaker #1

    Voiture ? Rallye ? Non, avion. Avion, d'accord. Allez, super. Quel type d'avion alors ?

  • Speaker #2

    En général, c'est des six places.

  • Speaker #1

    Génial.

  • Speaker #2

    Parfait.

  • Speaker #1

    C'est un souvenir de l'Afrique. Si un jour je suis fort en retard pour mon départ en vacances, je sais que je vais toujours te passer un côté. Ah mais super. Dans le podcast de la franchise en prime que j'anime, il y a une question que je pose toujours à mes invités. Je t'explique. Je suis quand même assez curieux. J'aime bien apprendre beaucoup de choses. Mais dans notre société qui va vite, qui va toujours plus vite, et dans laquelle, notamment avec les outils digitaux, on a accès à une information presque infinie, j'ai du mal à réussir à absorber l'info que je veux. Donc, je mets beaucoup de choses de côté. Je suis abonné à des tas de newsletters, j'ai des livres. Enfin bon, tu peux imaginer. Est-ce que... peut-être tu as une solution miracle de ton côté et comment fais-tu pour toi qui dois aussi te tenir informé inévitablement non seulement sur le plan professionnel mais j'imagine aussi au niveau de ta curiosité personnelle, est-ce que tu as des secrets, des tuyaux à me donner, des tips pour m'aider à me discipliner et à réussir à consommer l'information que je veux non c'est très difficile et c'est aussi un sujet pour moi,

  • Speaker #2

    je suis aussi très curieux par nature et Des choses que moi je fais, c'est par exemple, j'ai une règle que je suis toujours inscrite à une formation en ligne. Toujours.

  • Speaker #1

    Par semaine, par mois ?

  • Speaker #2

    Non,

  • Speaker #1

    non, mais il y en a une qui est prévue.

  • Speaker #2

    Ah oui, non, les sites, les moules. Oui,

  • Speaker #1

    je vois très bien.

  • Speaker #2

    Coursera, des choses comme ça.

  • Speaker #1

    C'est bien ça.

  • Speaker #2

    Donc ça, j'aime bien parce que ça permet d'aller quand même un tout petit peu plus en profondeur sur certains sujets passionnants. à un rythme...

  • Speaker #1

    Tu arrives... Je vais faire ma confession. Donc moi, je m'inscris souvent aussi à des formations type MOOC. Je me discipline une ou deux séances parce que tu as un rythme à suivre souvent. J'ai quand même du mal à respecter. Donc parfois, je suis hors délai et je dois recommencer des choses.

  • Speaker #2

    Tu prends des choses qui n'ont pas de cadence fixe. Mais il faut toujours aller jusqu'à la fin. Ça fait partie.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai que c'est un défi aujourd'hui de réussir à caser ça de manière disciplinée.

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    On reste un peu dans le domaine de...

  • Speaker #2

    Une autre astuce, c'est de ne pas perdre trop de temps dans les nouvelles de tous les jours. Moi je trouve qu'il y a très peu de valeur dans les journaux, dans les quotidiens. la fantaisie du jour. Je comprends très bien ce que tu veux dire.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression que c'est le tout début, mais que l'IA générative dont on a parlé ne va pas aider. Surtout sur les sites 100% en ligne, où on va commencer à avoir du contenu généré au départ d'un autre contenu qui va être dupliqué. Je suis assez d'accord avec toi que le contenu vraiment original... Maintenant, il y a quand même des sujets sur lesquels on va absolument se tenir informé. Je suis d'accord. On est alignés sur les deux points, donc c'est très bien. On reste un peu dans le domaine des ressources et de la documentation. Est-ce que tu aurais, c'est aussi une question récurrente du podcast, un livre, un film, un documentaire ou une ressource quelconque ? Pourquoi pas un cycle de formation sur Coursera, Udemy ou un autre ? À conseiller, quelque chose qui t'a plu ?

  • Speaker #2

    Récemment, j'ai relu un vieux livre, Dune, de Herbert.

  • Speaker #1

    Il est revenu au cœur de l'actualité. Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça. Je l'avais lu il y a longtemps, avec la sortie des films. Oui, fatalement. C'est le moment de les relire. Pour ceux qui n'ont pas encore lu, ça vaut vraiment la peine de relire aujourd'hui, parce que c'est toujours d'une actualité impressionnante.

  • Speaker #1

    J'ai joué, j'ai regardé le film, mais j'ai pas encore lu le livre, donc voilà, je vais suivre ton conseil et je vais me plonger dedans. J'ai une toute dernière question avant de te libérer. Est-ce que tu aurais un invité à me suggérer pour un prochain épisode de la franchise en prime dans le monde de l'assurance, au sein de Balloise ou extérieur ? Quelqu'un qui pourrait peut-être justement satisfaire un peu ma curiosité et celle des auditeurs qui écoutent le podcast.

  • Speaker #2

    Alors, je vais mettre la barre assez haute. C'est un peu un défi. Mais quelqu'un que je trouve très impressionnant, c'est Félix Vandemaar, un des fondateurs de Colibra. C'était quand même un de nos premiers licornes en Belgique. C'est quelqu'un de très, très inspirant. Malheureusement, il vit à New York. Il passe de temps en temps en Belgique.

  • Speaker #1

    Si il dit oui et que je suis obligé de faire le déplacement, on ira jusque là. J'emmènerai ma compagne et ce sera une belle excuse pour traverser l'Atlantique. Exactement. C'est un beau défi, un beau challenge. Effectivement, j'imagine déjà les questions que je pourrais lui poser. Le fait de l'inviter de ta part, j'espère que ça me donne un petit peu plus de chance qu'il accepte de venir discuter avec moi. Ou de me recevoir, on verra. Mais voilà, encore Christophe, un tout grand merci. C'était vraiment court, mais passionnant de discuter avec toi. Merci beaucoup pour le temps précieux que tu as bien voulu nous accorder.

  • Speaker #2

    Beaucoup de plaisir.

  • Speaker #1

    Merci encore. Bonne journée.

  • Speaker #2

    Bonne

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Description

Dans ce 2ème épisode hors-série, Jean rencontre Christophe Hamal, CEO de Baloise depuis mai 2022.


Christophe explique que Baloise a un ADN très compatible avec le courtage, notamment une fibre entrepreneuriale liée notamment à l'histoire du développement de la compagnie, faite de nombreuses acquisitions de sociétés.


On a également parlé de l'impact de l'intelligence artificielle et du rôle du courtage aujourd'hui et demain...


Véritable globe-trotter, Christophe, Anversois d'origine, a vécu en Afrique, à Singapour, en France ou encore en Angleterre. Christophe consacre son maigre temps libre à sa famille et au sport, notamment la course à pied et des sports extrêmes. Il est également pilote d'avions !


Timeline:

🔍 00:00:33 Découvrez le parcours de globe-trotteur de Christophe Hamal,

🧑‍💼 00:02:35 Quelle est la plus-value du courtage en Belgique?

🤖 00:04:56 Quelle est la vision d’une compagnie comme Baloise sur l’IA?

📊 00:11:30 Comment les courtiers perçoivent l’IA?

🌱 00:14:15 Quels sont tes hobbys, Christophe?

❓ 00:16:30 Les 2 questions LFEP.

L’invité conseillé par Christophe est Felix Van de Mael, cofondateur de Colibra, et il vous suggère de lire ou de relire le livre Dune de Frank Herbert.


Dans le cadre du Congrès Feprabel, La Franchise en Prime s'est exportée au cœur de l'Aula Magna de Louvain-la-Neuve pour aller à la rencontre de personnalités du monde de l'assurance ainsi que d'experts invités dans les différentes conférences. Une opportunité pour Marie Kentros, porte-parole des Courtiers en assurance et Jean Marot d'élargir les horizons du podcast.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Mon pari, mon pronostic, c'est qu'on ne réagira pas à la bonne échelle avant de commencer à avoir pris quelques baffes un peu sérieuses. Et malheureusement, à cause de l'inertie des processus, quand on aura déjà pris quelques baffes un peu sérieuses, la seule garantie qu'on aura, c'est qu'on va en prendre des pierres derrière. Le jour où je me suis intéressé à la santé des patrons, des dirigeants, eh bien, qu'est-ce que j'ai découvert ? Rien. Il y avait plus de statistiques sur la santé des baleines bleues que des entrepreneurs.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a tout un travail à faire sur comment l'éducation va se réformer à l'aune de chaque GPT.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, ce qu'on rajoute, c'est cette couche IA générative qui permet d'interagir beaucoup plus facilement pour un beaucoup plus grand groupe non technique avec ces modèles prédictifs. Et ce qui est formidable, c'est que toute cette technologie qui nous demande beaucoup d'investissement, elle profite à la fin au courtier.

  • Speaker #1

    Depuis la création de la franchise en prime, j'ai eu la chance de recevoir des acteurs du monde de l'assurance qui nous ont partagé leur expertise, leur vision et leurs innovations. Alors quand Marie Kentros, porte-parole des courtiers en assurance, m'a proposé d'installer notre studio au cœur du congrès de FEPRABEL, je n'ai pas hésité une seconde.

  • Speaker #3

    À côté des 800 participants, Jean Marot, avocat entrepreneur, et moi-même rencontrons des personnalités du monde de l'assurance et des experts dans des domaines plus variés. Voilà une belle occasion pour le podcast d'étendre son spectre. Vous le découvrirez, FEPRABEL a été ambitieuse en termes d'invité.

  • Speaker #1

    C'est effectivement une magnifique opportunité pour la franchise en prime d'ouvrir ses perspectives en rencontrant des experts inspirants. Avec Marie, tout au long du congrès, nous avons pris un malin plaisir à pousser nos invités hors de leur zone de confort.

  • Speaker #3

    Présents ou non à l'événement, découvrez ou redécouvrez nos invités, ils risquent bien de vous surprendre.

  • Speaker #1

    Donc on est toujours au cœur du congrès FEPRABEL, on enregistre un nouvel épisode hors série de la franchise en prime et je suis vraiment très content, très heureux et je dirais même très honoré d'être avec Christophe Amal qui est le CEO de Baloise Belgium. Bonjour Christophe. Christophe qui vient de s'exprimer à l'occasion de la plénière. On va revenir ensemble sur peut-être l'un ou l'autre des sujets qui ont été évoqués. Mais avant tout, je ne sais pas si ça a pu être fait en plénière, moi j'ai quand même envie de te demander de te présenter Christophe. Donc qui es-tu Christophe Hamal ?

  • Speaker #2

    Je suis Christophe, j'ai 45 ans, j'ai une fille et une femme. On habite au Vresse maintenant, mais je suis né à Anversa il y a très longtemps. Enfin, 45 ans, du coup.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. Moi, 43, donc c'est pas si grand.

  • Speaker #2

    J'ai vécu un peu partout au monde. J'ai grandi en Belgique, mais après, j'ai été en Afrique. J'ai habité au Singapour, en France, en Angleterre, avant de revenir en Belgique. Je suis un peu une exception dans l'assurance, dans le sens où je ne suis pas né dans l'assurance. D'accord. J'ai découvert l'assurance il y a deux ans. Avant, j'étais plus côté banque et puis j'ai passé pas mal de temps dans une fintech.

  • Speaker #1

    Une fintech, oui, j'ai vu en examinant ton profil. Juste avant Baloise ? Juste avant Baloise.

  • Speaker #2

    Il y a une fintech dans le portefeuille d'un fonds londonien de private equity. C'est intéressant comme environnement aussi.

  • Speaker #1

    Et puis donc, arrivé chez Baloise en fin de l'année 2022 ou dans le courant de l'année 2022 ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça, il y a deux ans.

  • Speaker #1

    Allez, super. Je pense qu'on pourrait faire un épisode de podcast version longue, le petit résumé condensé de ta vie que tu viens de faire. On va quand même parler un peu d'assurance. On est ici au Congrès FEPRABEL. Je t'ai entendu citer une statistique qui est assez connue dans le monde de l'assurance, c'est la part du courtage finalement dans le volume de primes encaissées au total. Donc 53%, c'est ce que représente le courtage. Oui, c'est ça. Qu'est-ce qui fait que Baloise est justement du côté de ces 53% et estime que le courtage est si important dans un pays dans lequel on sait que le courtage est bien implanté, est fort ? C'est quoi la plus-value, s'il faut encore le répéter ?

  • Speaker #2

    Pour Baloise, c'est un peu historique aussi. Notre historique était Mercator à la base, qui était déjà une société de courtage. Et on a continué à grandir et à racheter des sociétés aussi qui étaient tous dans le courtage parce que c'était un canal qu'on aimait bien.

  • Speaker #1

    Donc c'était déjà un critère de choix ? Oui,

  • Speaker #2

    clairement. Les deux dernières acquisitions qu'on avait faites, c'était FIDEA et Atora. C'était aussi deux sociétés de courtage. Pour nous, c'est assez sympa parce que c'est très proche de notre ADN. On est aussi, Valoise même est une constellation de... société plus petite à l'origine. Et donc, on a encore cette fibre très commerciale, très entrepreneuriale dans la société. On a grandi, donc on commence à être un grand groupe maintenant. Mais dans la culture, quand on passe dans les couloirs, on a encore ce sentiment d'être... d'être dans une entité beaucoup plus petite, beaucoup plus entrepreneuriale. Et donc, c'est fort cohérent avec la mentalité aussi dans le courtage, qui finalement, c'est aussi des entrepreneurs.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, c'est beaucoup plus compatible avec le profil d'un courtier ou d'un bureau de courtage, même si, comme tu dis, le Baloise est devenu évidemment un grand groupe. au départ une plus petite structure et c'est d'autres structures de taille moyenne ou familiale qui se sont ajoutées et donc on garde cet

  • Speaker #2

    ADN ça je comprends bien pourquoi c'était important c'est un vrai enjeu maintenant du fait de grandir il faut quand même un petit peu plus organiser un peu plus structurer les choses parce que sinon ça devient du chaos mais on veut le faire sans pour autant tuer ce côté entrepreneurial avec beaucoup de degrés de liberté pour les gens d'agir et donc

  • Speaker #1

    qui permet peut-être aussi un peu d'innovation, de flexibilité, d'agilité. Il faut trouver le bon équilibre, mais je suppose que c'est en partie le job du CEO, entre justement la gestion familiale, entrepreneuriale, et le fait d'être un grand groupe avec toutes les responsabilités qui vont avec. Très bien, en parlant de grandir et en parlant d'innovation surtout, inévitablement, c'est un peu le hot topic du moment. On a parlé intelligence artificielle durant la plénière. J'aimerais pour ceux qui nous écoutent et qui n'étaient donc pas nécessairement dans cette conférence, que tu nous donnes un peu ta vision de ce que peut apporter cette intelligence artificielle. Alors, on pourrait en parler des heures, mais... L'IA en tant que tel n'est pas neuve, l'IA générative, là par contre, c'est quelque chose de nouveau. Sauf erreur, l'aspect, je vais dire, prédictif, ce n'est pas non plus neuf. La conjugaison de l'aspect prédictif et du génératif, là par contre, ça amène quelque chose de très puissant sans doute, mais ça peut aussi faire peur. C'est quoi un peu la vision d'une compagnie comme Baloise de l'investissement et de l'utilisation de l'outil ?

  • Speaker #2

    Je pense que c'est un vaste...

  • Speaker #1

    Oui, je me rends bien compte. Ma question est très large. Non,

  • Speaker #2

    mais c'est une bonne question en même temps. Je suis assez convaincu qu'on est juste au début de la vague de l'intelligence artificielle, surtout de son application. Je pense qu'effectivement, ça a existé depuis les années 50, les premiers modèles de régression, quelque part, c'était de l'intelligence artificielle aussi.

  • Speaker #1

    Moi, je dis parfois que même l'informatique, quelque part, c'est de l'intelligence artificielle.

  • Speaker #2

    Ce qui a changé au fil des années, c'est qu'on a eu de plus en plus de... capacité de stockage, de puissance de traitement de calcul.

  • Speaker #1

    La loi de Moore, etc.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    Accélération des processeurs. Du coup,

  • Speaker #2

    on peut appliquer ces modèles à des bases de données beaucoup plus grandes que ce qu'on pouvait faire avant. Et puis, il y a eu, il y a 5-10 ans, beaucoup plus de modèles en open source. Et donc... tout d'un coup, l'intelligence artificielle sortait du domaine des universités, de la big tech, et on pouvait juste réutiliser les modèles standards, mais c'est toujours les mêmes en business qu'on utilise, c'est les modèles de prédiction, des random forest, etc., les classiques, c'est toujours les mêmes, et donc ça devenait de plus en plus facile de l'appliquer. Et donc, il ne fallait pas essayer de développer la dernière version d'algorithme de machine vision, par exemple. Ça, c'était toujours dans le domaine des universités. Mais pour les sociétés, pour le business, ce n'est pas nécessaire. On pouvait juste les prendre et les appliquer.

  • Speaker #1

    Il ne faut pas réinventer la roue.

  • Speaker #2

    On voyait que l'impact d'utiliser ces modèles prédictifs ou d'automatiser certaines décisions était gigantesque dans nos processus de gestion. Aujourd'hui ce qu'on rajoute c'est cette couche de IA générative. qui permet d'interagir beaucoup plus facilement pour un beaucoup plus grand groupe non technique avec ces modèles prédictifs qui sont toujours sous-jacents.

  • Speaker #1

    Oui, ils sont toujours là, mais c'est plus intuitif.

  • Speaker #2

    Parce que l'IA générative, la seule chose qu'elle fait, c'est créer du texte. Il y a plusieurs formes maintenant, mais à la base, c'est créer du texte autour de contenu. Mais elle ne fait rien en contenu. C'est surtout une technologie d'interface avec des modèles qui sont... qui sont sous-jacents, mais du coup, ça permet d'ouvrir la technologie à beaucoup plus de gens, sans formation technique.

  • Speaker #1

    En interne ?

  • Speaker #2

    En interne, oui.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    enfin,

  • Speaker #1

    pas tout, mais oui, c'est ça, on est d'accord.

  • Speaker #2

    Et donc, il ne faut pas le sous-estimer. Je pense qu'on peut un peu le comparer au moment de la popularisation de l'Internet. Oui,

  • Speaker #1

    dans les années 90.

  • Speaker #2

    Ça existait aussi dans les universités. Mais tout d'un coup, il y avait le World Wide Web. On avait AltaVista comme premier browser. Netscape aussi. The Rest is History. Netscape. Et puis, il y avait Amazon qui commençait à vendre ses livres à l'époque.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que c'est que cette histoire de livres en ligne ?

  • Speaker #2

    On connaît la suite. Oui. Et on peut penser qu'on est un peu à un même moment charnière aujourd'hui avec l'intelligence artificielle. Donc ça, c'est juste la technologie. Après, quand on l'applique à notre industrie d'assurance, c'est vrai qu'elle est extrêmement propice à l'utilisation. Il y a la data. Voilà, on a plein de data, on a beaucoup de volume à processer. Quand je regarde nos équipes, En fait, il y a énormément de temps de gens qui passent à l'administration, à des tâches, franchement, qui ont faible valeur ajoutée, des décisions très simples. Et en plus, on a une population dans cette industrie, dans nos compagnies, de très haute qualité, de bonne formation, avec énormément d'expérience, très technique. Ça reste un métier très technique. Et donc c'est une absurdité totale. Ces gens-là mettent 70% de leur temps dans des tâches où ils n'ont pas besoin de ces skills et de ces expériences-là. Et en plus, ce sont des tâches qui sont relativement automatisables avec les technologies d'aujourd'hui. Je pense qu'il y a...

  • Speaker #1

    Et là, j'imagine que ton message n'est évidemment pas, je vais répondre à ta place à la question que je n'ai même pas encore posée, mais ton message n'est évidemment pas de dire Ah ben du coup, on va pouvoir remplacer ces personnes par l'IA mais de dire Elles vont pouvoir réaffecter ce temps qu'elles ne doivent plus consacrer à des tâches automatisables, enfin des tâches répétitives, à du travail où l'humain est évidemment primordial.

  • Speaker #2

    Ou d'avoir, par exemple, une préparation d'une décision, un... une proposition du modèle qui va passer chez le gestionnaire expert.

  • Speaker #1

    C'est là où l'IA générative est quand même très intéressante. Les prémâcher le travail, c'est générer des idées et puis après, il faut que l'humain trie, valide, infirme, etc.

  • Speaker #2

    Un cyniste qui arrive, par exemple. chez un gestionnaire de sinistre, en fait, la plus grande partie du travail, c'est de voir si un incident est couvert ou pas. Oui,

  • Speaker #1

    si ça rentre dans les cases ou pas.

  • Speaker #2

    Et donc, ça veut dire, il faut aller lire les clauses du contrat, voir ce qu'il y a comme inclusion, comme exclusion, et voir si le cas est exclu. Ça, c'est techniquement quelque chose.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai qu'aujourd'hui, on voit quand même que l'équilibre, la conjugaison, je vais dire, de l'IA générative, mais aussi de la compréhension de tout ça, va permettre à un moment donné d'aller dans quelque chose de très efficace. J'aimerais aussi basculer, en restant un petit peu encore dans l'IA, sans en faire le seul sujet important, mais c'est assez passionnant, le courtier, lui. Il se rend bien compte que c'est important, qu'il y a... un shift qui se fait, peut-être qu'il se souvient effectivement qu'il a peut-être été méfiant avec l'Internet, ou au contraire enthousiaste, ça dépend un peu des personnes dans les années 90, mais que c'est quand même devenu quelque chose qui a complètement révolutionné sa manière de travailler, ne parlons que de l'email à la limite. Qu'est-ce que tu penses qu'un courtier doit avoir comme attitude aujourd'hui ? Est-ce qu'il doit se dire, de toute façon, il faut des moyens pour s'impliquer dans le développement de l'IA ou dans l'utilisation de l'IA, donc je laisse faire les compagnies, je laisse faire Portima, et ça va, je ne vais pas dire s'imposer à moi, mais ce sera dans mes process. Ou est-ce qu'il y a quand même une attitude peut-être un peu plus proactive et de se dire, ok, je ne dois pas investir moi-même la moitié de mon chiffre d'affaires dans l'IA, mais... Je dois quand même faire en sorte au moins de comprendre. Qu'est-ce que tu penses de ça ?

  • Speaker #2

    Je pense que le courtier a de la chance pour commencer parce qu'il est dans un métier qui fondamentalement n'est pas encore dans le domaine de l'IA. Il est dans le conseil, dans l'humain, dans l'accompagnement de clients. Donc, il y a une partie d'expertise, certes importante où l'IA peut jouer, mais il y a aussi une partie dans l'émotionnel, dans l'international, etc., qui est importante et l'application de l'expertise. Donc il va chez un client, il va décider des couvertures, il va éviter les doubles couvertures. Ça c'est vraiment le vrai conseil appliqué à un cas très très spécifique de son client. Et ça c'est pas vraiment dans le domaine de l'IA aujourd'hui. Maintenant dire aux courtiers qu'ils doivent pas penser à l'IA serait une erreur aussi. Mais je pense que dans les processus opérationnels, dans un bureau de cortage, il y aura des outils d'intelligence artificielle qui vont être introduits.

  • Speaker #1

    Les outils mainstream déjà du copilot,

  • Speaker #2

    du DTPT,

  • Speaker #1

    ça à un moment donné, il doit pouvoir intégrer dans ces flux opérationnels. Pour aussi mieux comprendre peut-être ce qui se passe et quand même pour automatiser. En fait, finalement, on revient à la notion d'entrepreneur, comme n'importe quel autre entrepreneur ou PME. Mais avec la chance, je réutilise ton mot, que la compagnie avec laquelle il travaille fait le travail nécessaire aussi d'implanter vraiment des outils prédictifs de gestion de données, de prédiction de sinistres, peut-être de prévention. Enfin,

  • Speaker #2

    il y a tellement de choses à faire. Ce sera plus des côtés des compagnies. D'accord.

  • Speaker #1

    Super. Moi, j'aimerais quand même bien savoir ce que fait Christophe Hamal quand il ne dirige pas une compagnie d'assurance. Alors, je ne te demande pas d'entrer dans tous les détails, mais est-ce qu'on a le temps d'avoir un peu de loisir ? Tu m'as dit que tu as une fille. J'espère que tu peux t'impliquer suffisamment à ton goût. C'est quoi les activités, les loisirs, les passions de Christophe ?

  • Speaker #2

    La famille, évidemment. Elle a quel âge,

  • Speaker #1

    ta fille ?

  • Speaker #2

    Elle a 6 ans. Donc oui, c'est un âge tout sympa. Donc oui, la famille, j'y tiens. J'essaye de quand même avoir quelques jours par semaine où je peux la déposer, par exemple, à l'école.

  • Speaker #1

    Ça compte, hein ?

  • Speaker #2

    Ça compte, oui, c'est sûr. C'est surtout ces petits moments qui sont précis. Sinon j'aime bien le sport. Je me suis mis à courir il y a deux ans parce qu'on a repris le sponsoring des Anthrop 10 Miles. Donc avant je faisais beaucoup plus de vélo, maintenant je cours un peu plus.

  • Speaker #1

    Vélo de route ?

  • Speaker #2

    VTT aussi,

  • Speaker #1

    un peu les deux.

  • Speaker #2

    Mais maintenant je cours.

  • Speaker #1

    Ça on reconnaît le côté aventurier de l'homme qui a beaucoup voyagé à mon avis. Un peu oui.

  • Speaker #2

    J'aime bien les sports à l'extérieur. Des trails en montagne ? Non, plutôt des randonnées et autres. Oui,

  • Speaker #1

    randonnées, skis, ski-randonnées. Pas encore l'UTMB quoi. Pas encore, non.

  • Speaker #2

    D'accord, ça viendra.

  • Speaker #1

    Il faudra un peu plus de temps pour s'entraîner.

  • Speaker #2

    Et sinon je pilote aussi.

  • Speaker #1

    Voiture ? Rallye ? Non, avion. Avion, d'accord. Allez, super. Quel type d'avion alors ?

  • Speaker #2

    En général, c'est des six places.

  • Speaker #1

    Génial.

  • Speaker #2

    Parfait.

  • Speaker #1

    C'est un souvenir de l'Afrique. Si un jour je suis fort en retard pour mon départ en vacances, je sais que je vais toujours te passer un côté. Ah mais super. Dans le podcast de la franchise en prime que j'anime, il y a une question que je pose toujours à mes invités. Je t'explique. Je suis quand même assez curieux. J'aime bien apprendre beaucoup de choses. Mais dans notre société qui va vite, qui va toujours plus vite, et dans laquelle, notamment avec les outils digitaux, on a accès à une information presque infinie, j'ai du mal à réussir à absorber l'info que je veux. Donc, je mets beaucoup de choses de côté. Je suis abonné à des tas de newsletters, j'ai des livres. Enfin bon, tu peux imaginer. Est-ce que... peut-être tu as une solution miracle de ton côté et comment fais-tu pour toi qui dois aussi te tenir informé inévitablement non seulement sur le plan professionnel mais j'imagine aussi au niveau de ta curiosité personnelle, est-ce que tu as des secrets, des tuyaux à me donner, des tips pour m'aider à me discipliner et à réussir à consommer l'information que je veux non c'est très difficile et c'est aussi un sujet pour moi,

  • Speaker #2

    je suis aussi très curieux par nature et Des choses que moi je fais, c'est par exemple, j'ai une règle que je suis toujours inscrite à une formation en ligne. Toujours.

  • Speaker #1

    Par semaine, par mois ?

  • Speaker #2

    Non,

  • Speaker #1

    non, mais il y en a une qui est prévue.

  • Speaker #2

    Ah oui, non, les sites, les moules. Oui,

  • Speaker #1

    je vois très bien.

  • Speaker #2

    Coursera, des choses comme ça.

  • Speaker #1

    C'est bien ça.

  • Speaker #2

    Donc ça, j'aime bien parce que ça permet d'aller quand même un tout petit peu plus en profondeur sur certains sujets passionnants. à un rythme...

  • Speaker #1

    Tu arrives... Je vais faire ma confession. Donc moi, je m'inscris souvent aussi à des formations type MOOC. Je me discipline une ou deux séances parce que tu as un rythme à suivre souvent. J'ai quand même du mal à respecter. Donc parfois, je suis hors délai et je dois recommencer des choses.

  • Speaker #2

    Tu prends des choses qui n'ont pas de cadence fixe. Mais il faut toujours aller jusqu'à la fin. Ça fait partie.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai que c'est un défi aujourd'hui de réussir à caser ça de manière disciplinée.

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    On reste un peu dans le domaine de...

  • Speaker #2

    Une autre astuce, c'est de ne pas perdre trop de temps dans les nouvelles de tous les jours. Moi je trouve qu'il y a très peu de valeur dans les journaux, dans les quotidiens. la fantaisie du jour. Je comprends très bien ce que tu veux dire.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression que c'est le tout début, mais que l'IA générative dont on a parlé ne va pas aider. Surtout sur les sites 100% en ligne, où on va commencer à avoir du contenu généré au départ d'un autre contenu qui va être dupliqué. Je suis assez d'accord avec toi que le contenu vraiment original... Maintenant, il y a quand même des sujets sur lesquels on va absolument se tenir informé. Je suis d'accord. On est alignés sur les deux points, donc c'est très bien. On reste un peu dans le domaine des ressources et de la documentation. Est-ce que tu aurais, c'est aussi une question récurrente du podcast, un livre, un film, un documentaire ou une ressource quelconque ? Pourquoi pas un cycle de formation sur Coursera, Udemy ou un autre ? À conseiller, quelque chose qui t'a plu ?

  • Speaker #2

    Récemment, j'ai relu un vieux livre, Dune, de Herbert.

  • Speaker #1

    Il est revenu au cœur de l'actualité. Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça. Je l'avais lu il y a longtemps, avec la sortie des films. Oui, fatalement. C'est le moment de les relire. Pour ceux qui n'ont pas encore lu, ça vaut vraiment la peine de relire aujourd'hui, parce que c'est toujours d'une actualité impressionnante.

  • Speaker #1

    J'ai joué, j'ai regardé le film, mais j'ai pas encore lu le livre, donc voilà, je vais suivre ton conseil et je vais me plonger dedans. J'ai une toute dernière question avant de te libérer. Est-ce que tu aurais un invité à me suggérer pour un prochain épisode de la franchise en prime dans le monde de l'assurance, au sein de Balloise ou extérieur ? Quelqu'un qui pourrait peut-être justement satisfaire un peu ma curiosité et celle des auditeurs qui écoutent le podcast.

  • Speaker #2

    Alors, je vais mettre la barre assez haute. C'est un peu un défi. Mais quelqu'un que je trouve très impressionnant, c'est Félix Vandemaar, un des fondateurs de Colibra. C'était quand même un de nos premiers licornes en Belgique. C'est quelqu'un de très, très inspirant. Malheureusement, il vit à New York. Il passe de temps en temps en Belgique.

  • Speaker #1

    Si il dit oui et que je suis obligé de faire le déplacement, on ira jusque là. J'emmènerai ma compagne et ce sera une belle excuse pour traverser l'Atlantique. Exactement. C'est un beau défi, un beau challenge. Effectivement, j'imagine déjà les questions que je pourrais lui poser. Le fait de l'inviter de ta part, j'espère que ça me donne un petit peu plus de chance qu'il accepte de venir discuter avec moi. Ou de me recevoir, on verra. Mais voilà, encore Christophe, un tout grand merci. C'était vraiment court, mais passionnant de discuter avec toi. Merci beaucoup pour le temps précieux que tu as bien voulu nous accorder.

  • Speaker #2

    Beaucoup de plaisir.

  • Speaker #1

    Merci encore. Bonne journée.

  • Speaker #2

    Bonne

Description

Dans ce 2ème épisode hors-série, Jean rencontre Christophe Hamal, CEO de Baloise depuis mai 2022.


Christophe explique que Baloise a un ADN très compatible avec le courtage, notamment une fibre entrepreneuriale liée notamment à l'histoire du développement de la compagnie, faite de nombreuses acquisitions de sociétés.


On a également parlé de l'impact de l'intelligence artificielle et du rôle du courtage aujourd'hui et demain...


Véritable globe-trotter, Christophe, Anversois d'origine, a vécu en Afrique, à Singapour, en France ou encore en Angleterre. Christophe consacre son maigre temps libre à sa famille et au sport, notamment la course à pied et des sports extrêmes. Il est également pilote d'avions !


Timeline:

🔍 00:00:33 Découvrez le parcours de globe-trotteur de Christophe Hamal,

🧑‍💼 00:02:35 Quelle est la plus-value du courtage en Belgique?

🤖 00:04:56 Quelle est la vision d’une compagnie comme Baloise sur l’IA?

📊 00:11:30 Comment les courtiers perçoivent l’IA?

🌱 00:14:15 Quels sont tes hobbys, Christophe?

❓ 00:16:30 Les 2 questions LFEP.

L’invité conseillé par Christophe est Felix Van de Mael, cofondateur de Colibra, et il vous suggère de lire ou de relire le livre Dune de Frank Herbert.


Dans le cadre du Congrès Feprabel, La Franchise en Prime s'est exportée au cœur de l'Aula Magna de Louvain-la-Neuve pour aller à la rencontre de personnalités du monde de l'assurance ainsi que d'experts invités dans les différentes conférences. Une opportunité pour Marie Kentros, porte-parole des Courtiers en assurance et Jean Marot d'élargir les horizons du podcast.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Mon pari, mon pronostic, c'est qu'on ne réagira pas à la bonne échelle avant de commencer à avoir pris quelques baffes un peu sérieuses. Et malheureusement, à cause de l'inertie des processus, quand on aura déjà pris quelques baffes un peu sérieuses, la seule garantie qu'on aura, c'est qu'on va en prendre des pierres derrière. Le jour où je me suis intéressé à la santé des patrons, des dirigeants, eh bien, qu'est-ce que j'ai découvert ? Rien. Il y avait plus de statistiques sur la santé des baleines bleues que des entrepreneurs.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a tout un travail à faire sur comment l'éducation va se réformer à l'aune de chaque GPT.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, ce qu'on rajoute, c'est cette couche IA générative qui permet d'interagir beaucoup plus facilement pour un beaucoup plus grand groupe non technique avec ces modèles prédictifs. Et ce qui est formidable, c'est que toute cette technologie qui nous demande beaucoup d'investissement, elle profite à la fin au courtier.

  • Speaker #1

    Depuis la création de la franchise en prime, j'ai eu la chance de recevoir des acteurs du monde de l'assurance qui nous ont partagé leur expertise, leur vision et leurs innovations. Alors quand Marie Kentros, porte-parole des courtiers en assurance, m'a proposé d'installer notre studio au cœur du congrès de FEPRABEL, je n'ai pas hésité une seconde.

  • Speaker #3

    À côté des 800 participants, Jean Marot, avocat entrepreneur, et moi-même rencontrons des personnalités du monde de l'assurance et des experts dans des domaines plus variés. Voilà une belle occasion pour le podcast d'étendre son spectre. Vous le découvrirez, FEPRABEL a été ambitieuse en termes d'invité.

  • Speaker #1

    C'est effectivement une magnifique opportunité pour la franchise en prime d'ouvrir ses perspectives en rencontrant des experts inspirants. Avec Marie, tout au long du congrès, nous avons pris un malin plaisir à pousser nos invités hors de leur zone de confort.

  • Speaker #3

    Présents ou non à l'événement, découvrez ou redécouvrez nos invités, ils risquent bien de vous surprendre.

  • Speaker #1

    Donc on est toujours au cœur du congrès FEPRABEL, on enregistre un nouvel épisode hors série de la franchise en prime et je suis vraiment très content, très heureux et je dirais même très honoré d'être avec Christophe Amal qui est le CEO de Baloise Belgium. Bonjour Christophe. Christophe qui vient de s'exprimer à l'occasion de la plénière. On va revenir ensemble sur peut-être l'un ou l'autre des sujets qui ont été évoqués. Mais avant tout, je ne sais pas si ça a pu être fait en plénière, moi j'ai quand même envie de te demander de te présenter Christophe. Donc qui es-tu Christophe Hamal ?

  • Speaker #2

    Je suis Christophe, j'ai 45 ans, j'ai une fille et une femme. On habite au Vresse maintenant, mais je suis né à Anversa il y a très longtemps. Enfin, 45 ans, du coup.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. Moi, 43, donc c'est pas si grand.

  • Speaker #2

    J'ai vécu un peu partout au monde. J'ai grandi en Belgique, mais après, j'ai été en Afrique. J'ai habité au Singapour, en France, en Angleterre, avant de revenir en Belgique. Je suis un peu une exception dans l'assurance, dans le sens où je ne suis pas né dans l'assurance. D'accord. J'ai découvert l'assurance il y a deux ans. Avant, j'étais plus côté banque et puis j'ai passé pas mal de temps dans une fintech.

  • Speaker #1

    Une fintech, oui, j'ai vu en examinant ton profil. Juste avant Baloise ? Juste avant Baloise.

  • Speaker #2

    Il y a une fintech dans le portefeuille d'un fonds londonien de private equity. C'est intéressant comme environnement aussi.

  • Speaker #1

    Et puis donc, arrivé chez Baloise en fin de l'année 2022 ou dans le courant de l'année 2022 ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça, il y a deux ans.

  • Speaker #1

    Allez, super. Je pense qu'on pourrait faire un épisode de podcast version longue, le petit résumé condensé de ta vie que tu viens de faire. On va quand même parler un peu d'assurance. On est ici au Congrès FEPRABEL. Je t'ai entendu citer une statistique qui est assez connue dans le monde de l'assurance, c'est la part du courtage finalement dans le volume de primes encaissées au total. Donc 53%, c'est ce que représente le courtage. Oui, c'est ça. Qu'est-ce qui fait que Baloise est justement du côté de ces 53% et estime que le courtage est si important dans un pays dans lequel on sait que le courtage est bien implanté, est fort ? C'est quoi la plus-value, s'il faut encore le répéter ?

  • Speaker #2

    Pour Baloise, c'est un peu historique aussi. Notre historique était Mercator à la base, qui était déjà une société de courtage. Et on a continué à grandir et à racheter des sociétés aussi qui étaient tous dans le courtage parce que c'était un canal qu'on aimait bien.

  • Speaker #1

    Donc c'était déjà un critère de choix ? Oui,

  • Speaker #2

    clairement. Les deux dernières acquisitions qu'on avait faites, c'était FIDEA et Atora. C'était aussi deux sociétés de courtage. Pour nous, c'est assez sympa parce que c'est très proche de notre ADN. On est aussi, Valoise même est une constellation de... société plus petite à l'origine. Et donc, on a encore cette fibre très commerciale, très entrepreneuriale dans la société. On a grandi, donc on commence à être un grand groupe maintenant. Mais dans la culture, quand on passe dans les couloirs, on a encore ce sentiment d'être... d'être dans une entité beaucoup plus petite, beaucoup plus entrepreneuriale. Et donc, c'est fort cohérent avec la mentalité aussi dans le courtage, qui finalement, c'est aussi des entrepreneurs.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, c'est beaucoup plus compatible avec le profil d'un courtier ou d'un bureau de courtage, même si, comme tu dis, le Baloise est devenu évidemment un grand groupe. au départ une plus petite structure et c'est d'autres structures de taille moyenne ou familiale qui se sont ajoutées et donc on garde cet

  • Speaker #2

    ADN ça je comprends bien pourquoi c'était important c'est un vrai enjeu maintenant du fait de grandir il faut quand même un petit peu plus organiser un peu plus structurer les choses parce que sinon ça devient du chaos mais on veut le faire sans pour autant tuer ce côté entrepreneurial avec beaucoup de degrés de liberté pour les gens d'agir et donc

  • Speaker #1

    qui permet peut-être aussi un peu d'innovation, de flexibilité, d'agilité. Il faut trouver le bon équilibre, mais je suppose que c'est en partie le job du CEO, entre justement la gestion familiale, entrepreneuriale, et le fait d'être un grand groupe avec toutes les responsabilités qui vont avec. Très bien, en parlant de grandir et en parlant d'innovation surtout, inévitablement, c'est un peu le hot topic du moment. On a parlé intelligence artificielle durant la plénière. J'aimerais pour ceux qui nous écoutent et qui n'étaient donc pas nécessairement dans cette conférence, que tu nous donnes un peu ta vision de ce que peut apporter cette intelligence artificielle. Alors, on pourrait en parler des heures, mais... L'IA en tant que tel n'est pas neuve, l'IA générative, là par contre, c'est quelque chose de nouveau. Sauf erreur, l'aspect, je vais dire, prédictif, ce n'est pas non plus neuf. La conjugaison de l'aspect prédictif et du génératif, là par contre, ça amène quelque chose de très puissant sans doute, mais ça peut aussi faire peur. C'est quoi un peu la vision d'une compagnie comme Baloise de l'investissement et de l'utilisation de l'outil ?

  • Speaker #2

    Je pense que c'est un vaste...

  • Speaker #1

    Oui, je me rends bien compte. Ma question est très large. Non,

  • Speaker #2

    mais c'est une bonne question en même temps. Je suis assez convaincu qu'on est juste au début de la vague de l'intelligence artificielle, surtout de son application. Je pense qu'effectivement, ça a existé depuis les années 50, les premiers modèles de régression, quelque part, c'était de l'intelligence artificielle aussi.

  • Speaker #1

    Moi, je dis parfois que même l'informatique, quelque part, c'est de l'intelligence artificielle.

  • Speaker #2

    Ce qui a changé au fil des années, c'est qu'on a eu de plus en plus de... capacité de stockage, de puissance de traitement de calcul.

  • Speaker #1

    La loi de Moore, etc.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    Accélération des processeurs. Du coup,

  • Speaker #2

    on peut appliquer ces modèles à des bases de données beaucoup plus grandes que ce qu'on pouvait faire avant. Et puis, il y a eu, il y a 5-10 ans, beaucoup plus de modèles en open source. Et donc... tout d'un coup, l'intelligence artificielle sortait du domaine des universités, de la big tech, et on pouvait juste réutiliser les modèles standards, mais c'est toujours les mêmes en business qu'on utilise, c'est les modèles de prédiction, des random forest, etc., les classiques, c'est toujours les mêmes, et donc ça devenait de plus en plus facile de l'appliquer. Et donc, il ne fallait pas essayer de développer la dernière version d'algorithme de machine vision, par exemple. Ça, c'était toujours dans le domaine des universités. Mais pour les sociétés, pour le business, ce n'est pas nécessaire. On pouvait juste les prendre et les appliquer.

  • Speaker #1

    Il ne faut pas réinventer la roue.

  • Speaker #2

    On voyait que l'impact d'utiliser ces modèles prédictifs ou d'automatiser certaines décisions était gigantesque dans nos processus de gestion. Aujourd'hui ce qu'on rajoute c'est cette couche de IA générative. qui permet d'interagir beaucoup plus facilement pour un beaucoup plus grand groupe non technique avec ces modèles prédictifs qui sont toujours sous-jacents.

  • Speaker #1

    Oui, ils sont toujours là, mais c'est plus intuitif.

  • Speaker #2

    Parce que l'IA générative, la seule chose qu'elle fait, c'est créer du texte. Il y a plusieurs formes maintenant, mais à la base, c'est créer du texte autour de contenu. Mais elle ne fait rien en contenu. C'est surtout une technologie d'interface avec des modèles qui sont... qui sont sous-jacents, mais du coup, ça permet d'ouvrir la technologie à beaucoup plus de gens, sans formation technique.

  • Speaker #1

    En interne ?

  • Speaker #2

    En interne, oui.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    enfin,

  • Speaker #1

    pas tout, mais oui, c'est ça, on est d'accord.

  • Speaker #2

    Et donc, il ne faut pas le sous-estimer. Je pense qu'on peut un peu le comparer au moment de la popularisation de l'Internet. Oui,

  • Speaker #1

    dans les années 90.

  • Speaker #2

    Ça existait aussi dans les universités. Mais tout d'un coup, il y avait le World Wide Web. On avait AltaVista comme premier browser. Netscape aussi. The Rest is History. Netscape. Et puis, il y avait Amazon qui commençait à vendre ses livres à l'époque.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que c'est que cette histoire de livres en ligne ?

  • Speaker #2

    On connaît la suite. Oui. Et on peut penser qu'on est un peu à un même moment charnière aujourd'hui avec l'intelligence artificielle. Donc ça, c'est juste la technologie. Après, quand on l'applique à notre industrie d'assurance, c'est vrai qu'elle est extrêmement propice à l'utilisation. Il y a la data. Voilà, on a plein de data, on a beaucoup de volume à processer. Quand je regarde nos équipes, En fait, il y a énormément de temps de gens qui passent à l'administration, à des tâches, franchement, qui ont faible valeur ajoutée, des décisions très simples. Et en plus, on a une population dans cette industrie, dans nos compagnies, de très haute qualité, de bonne formation, avec énormément d'expérience, très technique. Ça reste un métier très technique. Et donc c'est une absurdité totale. Ces gens-là mettent 70% de leur temps dans des tâches où ils n'ont pas besoin de ces skills et de ces expériences-là. Et en plus, ce sont des tâches qui sont relativement automatisables avec les technologies d'aujourd'hui. Je pense qu'il y a...

  • Speaker #1

    Et là, j'imagine que ton message n'est évidemment pas, je vais répondre à ta place à la question que je n'ai même pas encore posée, mais ton message n'est évidemment pas de dire Ah ben du coup, on va pouvoir remplacer ces personnes par l'IA mais de dire Elles vont pouvoir réaffecter ce temps qu'elles ne doivent plus consacrer à des tâches automatisables, enfin des tâches répétitives, à du travail où l'humain est évidemment primordial.

  • Speaker #2

    Ou d'avoir, par exemple, une préparation d'une décision, un... une proposition du modèle qui va passer chez le gestionnaire expert.

  • Speaker #1

    C'est là où l'IA générative est quand même très intéressante. Les prémâcher le travail, c'est générer des idées et puis après, il faut que l'humain trie, valide, infirme, etc.

  • Speaker #2

    Un cyniste qui arrive, par exemple. chez un gestionnaire de sinistre, en fait, la plus grande partie du travail, c'est de voir si un incident est couvert ou pas. Oui,

  • Speaker #1

    si ça rentre dans les cases ou pas.

  • Speaker #2

    Et donc, ça veut dire, il faut aller lire les clauses du contrat, voir ce qu'il y a comme inclusion, comme exclusion, et voir si le cas est exclu. Ça, c'est techniquement quelque chose.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai qu'aujourd'hui, on voit quand même que l'équilibre, la conjugaison, je vais dire, de l'IA générative, mais aussi de la compréhension de tout ça, va permettre à un moment donné d'aller dans quelque chose de très efficace. J'aimerais aussi basculer, en restant un petit peu encore dans l'IA, sans en faire le seul sujet important, mais c'est assez passionnant, le courtier, lui. Il se rend bien compte que c'est important, qu'il y a... un shift qui se fait, peut-être qu'il se souvient effectivement qu'il a peut-être été méfiant avec l'Internet, ou au contraire enthousiaste, ça dépend un peu des personnes dans les années 90, mais que c'est quand même devenu quelque chose qui a complètement révolutionné sa manière de travailler, ne parlons que de l'email à la limite. Qu'est-ce que tu penses qu'un courtier doit avoir comme attitude aujourd'hui ? Est-ce qu'il doit se dire, de toute façon, il faut des moyens pour s'impliquer dans le développement de l'IA ou dans l'utilisation de l'IA, donc je laisse faire les compagnies, je laisse faire Portima, et ça va, je ne vais pas dire s'imposer à moi, mais ce sera dans mes process. Ou est-ce qu'il y a quand même une attitude peut-être un peu plus proactive et de se dire, ok, je ne dois pas investir moi-même la moitié de mon chiffre d'affaires dans l'IA, mais... Je dois quand même faire en sorte au moins de comprendre. Qu'est-ce que tu penses de ça ?

  • Speaker #2

    Je pense que le courtier a de la chance pour commencer parce qu'il est dans un métier qui fondamentalement n'est pas encore dans le domaine de l'IA. Il est dans le conseil, dans l'humain, dans l'accompagnement de clients. Donc, il y a une partie d'expertise, certes importante où l'IA peut jouer, mais il y a aussi une partie dans l'émotionnel, dans l'international, etc., qui est importante et l'application de l'expertise. Donc il va chez un client, il va décider des couvertures, il va éviter les doubles couvertures. Ça c'est vraiment le vrai conseil appliqué à un cas très très spécifique de son client. Et ça c'est pas vraiment dans le domaine de l'IA aujourd'hui. Maintenant dire aux courtiers qu'ils doivent pas penser à l'IA serait une erreur aussi. Mais je pense que dans les processus opérationnels, dans un bureau de cortage, il y aura des outils d'intelligence artificielle qui vont être introduits.

  • Speaker #1

    Les outils mainstream déjà du copilot,

  • Speaker #2

    du DTPT,

  • Speaker #1

    ça à un moment donné, il doit pouvoir intégrer dans ces flux opérationnels. Pour aussi mieux comprendre peut-être ce qui se passe et quand même pour automatiser. En fait, finalement, on revient à la notion d'entrepreneur, comme n'importe quel autre entrepreneur ou PME. Mais avec la chance, je réutilise ton mot, que la compagnie avec laquelle il travaille fait le travail nécessaire aussi d'implanter vraiment des outils prédictifs de gestion de données, de prédiction de sinistres, peut-être de prévention. Enfin,

  • Speaker #2

    il y a tellement de choses à faire. Ce sera plus des côtés des compagnies. D'accord.

  • Speaker #1

    Super. Moi, j'aimerais quand même bien savoir ce que fait Christophe Hamal quand il ne dirige pas une compagnie d'assurance. Alors, je ne te demande pas d'entrer dans tous les détails, mais est-ce qu'on a le temps d'avoir un peu de loisir ? Tu m'as dit que tu as une fille. J'espère que tu peux t'impliquer suffisamment à ton goût. C'est quoi les activités, les loisirs, les passions de Christophe ?

  • Speaker #2

    La famille, évidemment. Elle a quel âge,

  • Speaker #1

    ta fille ?

  • Speaker #2

    Elle a 6 ans. Donc oui, c'est un âge tout sympa. Donc oui, la famille, j'y tiens. J'essaye de quand même avoir quelques jours par semaine où je peux la déposer, par exemple, à l'école.

  • Speaker #1

    Ça compte, hein ?

  • Speaker #2

    Ça compte, oui, c'est sûr. C'est surtout ces petits moments qui sont précis. Sinon j'aime bien le sport. Je me suis mis à courir il y a deux ans parce qu'on a repris le sponsoring des Anthrop 10 Miles. Donc avant je faisais beaucoup plus de vélo, maintenant je cours un peu plus.

  • Speaker #1

    Vélo de route ?

  • Speaker #2

    VTT aussi,

  • Speaker #1

    un peu les deux.

  • Speaker #2

    Mais maintenant je cours.

  • Speaker #1

    Ça on reconnaît le côté aventurier de l'homme qui a beaucoup voyagé à mon avis. Un peu oui.

  • Speaker #2

    J'aime bien les sports à l'extérieur. Des trails en montagne ? Non, plutôt des randonnées et autres. Oui,

  • Speaker #1

    randonnées, skis, ski-randonnées. Pas encore l'UTMB quoi. Pas encore, non.

  • Speaker #2

    D'accord, ça viendra.

  • Speaker #1

    Il faudra un peu plus de temps pour s'entraîner.

  • Speaker #2

    Et sinon je pilote aussi.

  • Speaker #1

    Voiture ? Rallye ? Non, avion. Avion, d'accord. Allez, super. Quel type d'avion alors ?

  • Speaker #2

    En général, c'est des six places.

  • Speaker #1

    Génial.

  • Speaker #2

    Parfait.

  • Speaker #1

    C'est un souvenir de l'Afrique. Si un jour je suis fort en retard pour mon départ en vacances, je sais que je vais toujours te passer un côté. Ah mais super. Dans le podcast de la franchise en prime que j'anime, il y a une question que je pose toujours à mes invités. Je t'explique. Je suis quand même assez curieux. J'aime bien apprendre beaucoup de choses. Mais dans notre société qui va vite, qui va toujours plus vite, et dans laquelle, notamment avec les outils digitaux, on a accès à une information presque infinie, j'ai du mal à réussir à absorber l'info que je veux. Donc, je mets beaucoup de choses de côté. Je suis abonné à des tas de newsletters, j'ai des livres. Enfin bon, tu peux imaginer. Est-ce que... peut-être tu as une solution miracle de ton côté et comment fais-tu pour toi qui dois aussi te tenir informé inévitablement non seulement sur le plan professionnel mais j'imagine aussi au niveau de ta curiosité personnelle, est-ce que tu as des secrets, des tuyaux à me donner, des tips pour m'aider à me discipliner et à réussir à consommer l'information que je veux non c'est très difficile et c'est aussi un sujet pour moi,

  • Speaker #2

    je suis aussi très curieux par nature et Des choses que moi je fais, c'est par exemple, j'ai une règle que je suis toujours inscrite à une formation en ligne. Toujours.

  • Speaker #1

    Par semaine, par mois ?

  • Speaker #2

    Non,

  • Speaker #1

    non, mais il y en a une qui est prévue.

  • Speaker #2

    Ah oui, non, les sites, les moules. Oui,

  • Speaker #1

    je vois très bien.

  • Speaker #2

    Coursera, des choses comme ça.

  • Speaker #1

    C'est bien ça.

  • Speaker #2

    Donc ça, j'aime bien parce que ça permet d'aller quand même un tout petit peu plus en profondeur sur certains sujets passionnants. à un rythme...

  • Speaker #1

    Tu arrives... Je vais faire ma confession. Donc moi, je m'inscris souvent aussi à des formations type MOOC. Je me discipline une ou deux séances parce que tu as un rythme à suivre souvent. J'ai quand même du mal à respecter. Donc parfois, je suis hors délai et je dois recommencer des choses.

  • Speaker #2

    Tu prends des choses qui n'ont pas de cadence fixe. Mais il faut toujours aller jusqu'à la fin. Ça fait partie.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai que c'est un défi aujourd'hui de réussir à caser ça de manière disciplinée.

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    On reste un peu dans le domaine de...

  • Speaker #2

    Une autre astuce, c'est de ne pas perdre trop de temps dans les nouvelles de tous les jours. Moi je trouve qu'il y a très peu de valeur dans les journaux, dans les quotidiens. la fantaisie du jour. Je comprends très bien ce que tu veux dire.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression que c'est le tout début, mais que l'IA générative dont on a parlé ne va pas aider. Surtout sur les sites 100% en ligne, où on va commencer à avoir du contenu généré au départ d'un autre contenu qui va être dupliqué. Je suis assez d'accord avec toi que le contenu vraiment original... Maintenant, il y a quand même des sujets sur lesquels on va absolument se tenir informé. Je suis d'accord. On est alignés sur les deux points, donc c'est très bien. On reste un peu dans le domaine des ressources et de la documentation. Est-ce que tu aurais, c'est aussi une question récurrente du podcast, un livre, un film, un documentaire ou une ressource quelconque ? Pourquoi pas un cycle de formation sur Coursera, Udemy ou un autre ? À conseiller, quelque chose qui t'a plu ?

  • Speaker #2

    Récemment, j'ai relu un vieux livre, Dune, de Herbert.

  • Speaker #1

    Il est revenu au cœur de l'actualité. Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça. Je l'avais lu il y a longtemps, avec la sortie des films. Oui, fatalement. C'est le moment de les relire. Pour ceux qui n'ont pas encore lu, ça vaut vraiment la peine de relire aujourd'hui, parce que c'est toujours d'une actualité impressionnante.

  • Speaker #1

    J'ai joué, j'ai regardé le film, mais j'ai pas encore lu le livre, donc voilà, je vais suivre ton conseil et je vais me plonger dedans. J'ai une toute dernière question avant de te libérer. Est-ce que tu aurais un invité à me suggérer pour un prochain épisode de la franchise en prime dans le monde de l'assurance, au sein de Balloise ou extérieur ? Quelqu'un qui pourrait peut-être justement satisfaire un peu ma curiosité et celle des auditeurs qui écoutent le podcast.

  • Speaker #2

    Alors, je vais mettre la barre assez haute. C'est un peu un défi. Mais quelqu'un que je trouve très impressionnant, c'est Félix Vandemaar, un des fondateurs de Colibra. C'était quand même un de nos premiers licornes en Belgique. C'est quelqu'un de très, très inspirant. Malheureusement, il vit à New York. Il passe de temps en temps en Belgique.

  • Speaker #1

    Si il dit oui et que je suis obligé de faire le déplacement, on ira jusque là. J'emmènerai ma compagne et ce sera une belle excuse pour traverser l'Atlantique. Exactement. C'est un beau défi, un beau challenge. Effectivement, j'imagine déjà les questions que je pourrais lui poser. Le fait de l'inviter de ta part, j'espère que ça me donne un petit peu plus de chance qu'il accepte de venir discuter avec moi. Ou de me recevoir, on verra. Mais voilà, encore Christophe, un tout grand merci. C'était vraiment court, mais passionnant de discuter avec toi. Merci beaucoup pour le temps précieux que tu as bien voulu nous accorder.

  • Speaker #2

    Beaucoup de plaisir.

  • Speaker #1

    Merci encore. Bonne journée.

  • Speaker #2

    Bonne

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