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La Note d'Inspi - Vivre de la musique

Composition, arrangement, mixage. Les conseils de Luc Havrin pour développer votre projet musical

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54min |11/12/2024
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Description

As-tu déjà rêvé de vivre de la musique ? Dans cet épisode captivant de La Note d'Inspi - Vivre de la musique, je reçois Luc Havrin, un compositeur, arrangeur et formateur passionné, qui va te faire découvrir les coulisses de son parcours musical. Luc, c'est ce gars qui a toujours su qu'il voulait faire de la musique son métier, et il n'a pas hésité à s'engager dans cette voie. Ensemble, nous plongeons dans les défis et les joies de vivre de son art, tout en partageant des conseils pratiques pour les musiciens en herbe.


Luc nous raconte son expérience au conservatoire, ses débuts dans l'industrie musicale, et comment il a créé son organisme de formation, Athyr-Formation. Tu découvriras que la route vers une carrière musicale n'est pas toujours un long fleuve tranquille. Entre la peur de la réussite et le besoin de se démarquer artistiquement, Luc aborde des thèmes essentiels pour quiconque aspire à vivre de la musique. Il nous rappelle que la clé pour trouver son identité musicale est souvent de cesser de la chercher activement. Un vrai conseil qui pourrait bien changer ta perspective !


Dans notre échange, nous partageons des astuces pour t'aider à avancer dans ton projet musical solo. Tu te demandes comment devenir musicien professionnel ? Luc insiste sur l'importance de la persévérance et de la détermination. C'est une réalité que tous les artistes et musiciens doivent affronter. Nous parlons aussi de l'importance de se fixer des échéances, parce que, avouons-le, la procrastination ne fait pas avancer ta carrière musicale !


Et puis, qui a dit que la perfection existait ? Luc nous encourage à accepter nos imperfections et à avancer malgré les obstacles. C'est un message d'inspiration musicale qui résonne avec tous ceux qui cherchent à s'épanouir dans l'industrie musique. Que tu sois artiste, producteur ou simplement passionné par les arts de la scène, cet épisode est fait pour toi !


Alors, prépare-toi à être inspiré et à découvrir des conseils précieux pour vivre de la musique et naviguer dans l'industrie musicale. N'oublie pas de t'abonner à La Note d'Inspi pour ne rien manquer de nos interviews de musiciens et des échanges d'idées enrichissants. Ensemble, faisons de notre passion un métier !


Pour retrouver Luc Havrin :

Son instagram Luke Delite : https://www.instagram.com/lukedelite/

Son site de Athyr-formation ;https://www.athyr.fr

Son Facebook : https://www.facebook.com/athyrformation


Tu rêves de vivre de la musique et de faire de ta passion une carrière ?

Ce podcast est fait pour toi.


En écoutant La Note d'Inspi, tu trouveras de l’inspiration, de la force, et des idées pour poursuivre ton projet musical et vivre de ton art.


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Transcription

  • Speaker #0

    Moi, la pire manière d'aller trouver son identité musicale, c'est d'aller la chercher. Un bon mixage, c'est avant tout une bonne création, un bon arrangement. Ceux qui réussissent ont tous été débutants et ont beaucoup bossé pour arriver là où ils veulent. Il n'y a pas de vent favorable à ceux qui ne savent où ils vont. Le piège de l'arrangeur et du compositeur aussi, c'est cette routine. C'est de faire un peu toujours la même chose. On est musicien, on est entrepreneur. Ma phrase fétiche qui est on ne termine jamais un morceau, on l'abandonne

  • Speaker #1

    Hello et bienvenue à toi sur ce nouvel épisode de La Note d'Inspi. La Note d'Inspi, c'est un podcast qui a pour but de vous aider, vous. artistes et passionnés à vivre de la musique à travers des interviews de chanteurs de musiciens et différents acteurs de l'industrie musicale qui nous partagent leurs notes d'instinct un seul but vous offrir de l'inspiration de la force et des idées pour poursuivre votre projet musical et pourquoi pas avec un peu de persévérance vivre de la musique je te laisse sans plus attendre avec cette nouvelle interview et je te souhaite une très belle nuit Luc Havrin est un compositeur arrangeur dj sous le nom de l'udy light entrepreneur et formateur. Formateur tant sur la partie création arrangement que sur le mixage, ainsi que l'utilisation des logiciels qui le permettent. Ses conseils, son approche et sa vision sont extrêmement enrichissants. On sent son expérience et ses connaissances dans ce domaine et croyez-moi, il est fort probable que cet épisode sera clé dans le développement de votre projet musical. En tout cas Luc, je te remercie d'avoir accepté mon invitation et je te souhaite la bienvenue sur la note d'un SPI.

  • Speaker #0

    Je te remercie Guillaume.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir. Alors pour ceux qui ne te connaissent pas ou pas encore, quelle est la chose à regarder, écouter ou lire pour apprendre à te connaître ?

  • Speaker #0

    Alors, plusieurs facettes on va dire dans mon quotidien. Il y a l'aspect formation. Alors je suis formateur, j'ai un organisme de formation qui s'appelle Atir Formation. Ça peut être une première chose à regarder. Donc avec cette entreprise, j'accompagne les musiciens, que ce soit des professionnels ou des amateurs, à apprendre à produire leur musique. C'est un axe sur tout ce qui est apprentissage des logiciels de création, sur les techniques de création musicale, donc composition, et sur l'aspect DJ. Donc ça, c'est l'aspect business, on va dire. Et de l'autre côté, j'ai aussi une approche artistique sur laquelle je suis créateur de musique. Donc je crée de la musique, alors disco, disco funk, disco house, tout ce qui va tourner autour de la musique disco. Tout le nom Look Delight, alors c'est à la phonétique, donc c'est D-E-L-I-T-E, L-U-K-E, Delight, voilà. Et donc là, je suis plus sur une partie de production musicale et de viewing pour tout ce qui va concerner la partie scène, la partie prestation.

  • Speaker #1

    Excellent. Et alors, en fait, le truc principal là-dedans, finalement, c'est la musique. Alors d'où te vient cette passion-là ?

  • Speaker #0

    C'est une question qui est assez complexe parce que j'ai cette chance, quelque part, que ça a toujours été là. Donc te dire d'où ça vient exactement, ça va avoir du mal, mais ça a toujours été une évidence pour moi que je voulais faire de la musique. J'avais un peu deux parcours idéaux quand j'étais gamin. Soit je voulais être ce que j'appelais enregistreur de disques à l'époque, après j'ai appris qu'on disait ingénieur du son, soit rockstar, c'était un peu l'appellation évidemment humoristique, mais je savais que je voulais aller sur scène, jouer de la musique devant le plus de monde possible. Et finalement... Les deux sont un petit peu mariés, tu vois, entre la partie ingé son que je fais dans la production et que j'enseigne aussi avec l'organisme de formation, et la partie scène. Tout ça, en fait, c'est pas forcément deux métiers séparés, ça peut tout à fait fonctionner ensemble. Donc ça a toujours été une évidence, pour répondre brièvement à ta question.

  • Speaker #1

    Et donc ça veut dire que t'as des parents qui sont dans la musique ? Parce que si c'était une évidence, c'est peut-être que t'as baigné dans un certain environnement.

  • Speaker #0

    Enfin... Non, mes parents n'étaient pas musiciens. Ma sœur veut du piano, mon frère de l'alto. Il y a eu un peu de musique si tu veux autour quand même dans la famille. Mais je pense que c'est plus les amis. C'est le fait de voir les amis aller au solfège. Je ne savais pas ce que c'était à l'époque, tout ça, ça me faisait envie. Puis après tu découvres ce que c'est, ça fait moins envie. Mais c'est très utile. Je pense que l'influence peut-être vient plus de là. Mais je pense aussi que ça n'explique pas tout. Il y avait un aspect, j'ai toujours eu cette envie de créer des choses, notamment à travers la musique, alors que j'ai pas vu autour de moi, tu vois, ma soeur, mon frère ne créait pas du tout de musique quoi. Donc peut-être un petit impact familial, mais je pense qu'autre chose aussi de plus intérieur. Ah ouais d'accord. J'aurais du mal à expliquer forcément.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. Et donc dès tout petit tu voulais vivre de la musique, t'as fait quoi comme formation, enfin t'as fait quoi comme études déjà ?

  • Speaker #0

    J'ai fait le conservatoire en... en solfège, en batterie, composition musicale, composition classique au conservatoire. À côté de ça, j'ai beaucoup créé aussi, appris de choses par moi-même, c'est toujours le nez dans les livres, un peu plus tard dans les vidéos, une fois qu'Internet est arrivé. Après ça, j'ai fait un peu de musicologie, alors ça clairement, c'est pas forcément un parcours que je conseillerais pour vivre de la musique. C'est très intéressant, ça amène une culture qui est chouette. une culture un peu générale, même si ça c'est orienté musique classique, qui est chouette. En termes de professionnalisation, ça s'amène plutôt vers des métiers d'enseignement, qui n'est pas forcément pour tout le monde, mais le conservatoire, ça c'était intéressant. Après, c'est pas vraiment un cursus en soi, mais j'ai fait pas mal de stages aussi, un peu partout, des formations, si tu préfères, avec des investissements, avec des stages. logiciels aussi un petit peu plus tard, etc. Voilà.

  • Speaker #1

    Ok. Et du coup, qu'est-ce que tu as fait ensuite après ? Parce qu'avec tout ça, ça t'a quand même créé un sacré bagage.

  • Speaker #0

    Il y avait pas mal d'infos, effectivement, sur ces nombreuses années, parce que j'ai démarré tout l'hiver. Mais il va falloir 7 ans quand j'ai démarré les études avec le conservatoire. Et comme j'ai beaucoup déménagé, les niveaux n'étaient pas équivalents selon les endroits. donc j'ai dû finir mes études vers mes 20 ans, donc ça faisait 13 ans à peu près d'études. En fait, j'ai commencé à bosser dans la musique vers mes 17 ans. Je pense que j'ai créé mon site internet vers mes 17 ans pour proposer mes services de compositeur et d'arrangeur musical, donc de manière rémunérée à ce moment-là. Je faisais un peu d'enseignement aussi à côté. En fait, naturellement, la partie arrangement s'est développée avec le temps. Alors, je n'en ai jamais vécu totalement. parce que j'ai eu, ça c'est quelque chose qui peut-être intéressera les gens qui regardent, parce que je sais que c'est chez beaucoup de monde, il y a aussi cette peur quelque part d'aller au bout des choses, de me dire, bon, et si je me lance complètement, qu'est-ce qui va se passer ? On a le scénario du pire qui est là, de se dire, s'il n'arrive pas à en vivre, si je ne fais pas assez d'argent avec, est-ce que je vais pouvoir payer mes factures, tout ça. Il y a aussi la peur de la réussite, et celle-ci, je pense que moi, c'est celle qui m'a le plus freiné. Alors l'expliquer, c'est évidemment très compliqué. Le fait de te dire que je peux arriver à vivre de ça, ça va engendrer inconsciemment un certain nombre de peurs, qui peuvent être la peur de changer d'environnement, la peur du candidaton aussi. Ma famille m'a toujours soutenu d'une certaine manière dans mes projets, mais quand même, il y avait ce truc familial, comme chez beaucoup de familles, que la musique, ce n'est pas un métier, etc. Je pense que ça a aussi fait que tu as créé une résistance. dans le fait d'aller chercher cette activité à temps plein. Et puis aussi un peu la peur de ce qui se passe, tu commences à être un peu connu, tu vois. C'est aussi quelque chose qui a été un frein. Ce qui fait que j'ai gardé ce boulot-là, je suis arrivé à Paris aussi pour des raisons personnelles, et le coût de la vie évidemment n'est pas du tout le même que là où j'habitais avant, j'habitais à Toulouse juste avant. Donc j'ai pris un boulot. Boulot 39 heures par semaine avec des horaires variables. Donc, mêler ça avec l'artistique, ça a été hyper compliqué. Je l'ai fait un petit peu, mais il arrivait un moment où je me suis un peu dégoûté de l'aspect créatif parce que c'est épuisant. Plus un boulot à horaires variables, les deux étaient très fatigants. Et puis, il fait aussi des trucs où il y a vraiment un cahier des charges. Tu vois, tu dois toujours répondre à une commande, ce qui est super intéressant. Mais je pense qu'il faut le caractère pour ça. Et moi, la langue, ça a été un petit peu usant. Je manquais un peu de cet aspect créatif. et donc suite à ça j'ai un peu arrêté tout ce qui est musical d'un point de vue professionnel ça m'a manqué clairement je te disais la musique je sais pas trop comment elle est arrivée c'était un besoin de créer si tu ne réponds pas à ce besoin comme n'importe quel besoin dans la vie ça crée des frustrations, ça crée des manques et un mal-être donc je suis revenu finalement à la création plus tard Je fais une réponse très longue à ta question, je suis désolé.

  • Speaker #1

    Ah, ça me va,

  • Speaker #0

    ça me va. Je suis revenu à la création, mais cette fois-ci, avec cette condition que... Alors, je sais, entre-temps, j'ai lâché mon job aussi, je prenais tout le temps et j'ai monté la boîte dont je te parlais tout à l'heure. Et je suis revenu donc à la création, mais cette fois-ci, en me disant, moi, je ne fais plus du boulot pour les autres, je le fais pour moi. Ce qui m'a amené une autre façon de gagner ma vie avec, parce que créer de la musique aujourd'hui me coûte de l'argent. Là où avant ça me le rapportait, parce que c'est pour les autres. Donc je vends la musique que je crée, mais clairement ça rapporte moins que ce que ça me coûte. Je fais beaucoup de musique, je prends des orchestres, des fois des choses comme ça, donc c'est des coûts importants. Et donc il a fallu réapprendre à me dire comment je gagne ma vie avec ça, même si j'ai la formation qui clairement ne me gagne pas aujourd'hui, mais quand même, comment je rentabilise en tout cas cet aspect créatif. C'est là que le DJing est arrivé et que la création musicale va servir cet aspect DJing. Je te donne un peu le parcours général par rapport à ta question sur mon parcours professionnel. Mais voilà comment j'en suis arrivé à ça.

  • Speaker #1

    À un moment, tu parlais que tu avais la peur de la réussite. Tout ça, c'est un fait. Mais... Est-ce que tu as eu un déclic qui t'a permis de surmonter tout ça ? Enfin, comment tu as fait, si tu peux l'expliquer ? Parce que c'est autre chose aussi, il pourra l'expliquer.

  • Speaker #0

    Absolument, absolument. En plus, c'est là que je voulais aller. Tu vois, tu fais bien de me ramener dans le grand chemin. Parce que ce projet, ce nouveau projet de création musicale sur lequel je suis clairement exposé. Avant, j'étais arrangeur. Donc, les gens connaissent dans l'arrangement. Mais là, maintenant, je suis entre guillemets sur le devant de la scène. Donc, c'est un autre truc. Et la peur de réussir, on va dire, elle s'est représentée avec une force du coup vachement plus importante aussi, mais les choses ont changé dans ma tête. Et ça, c'est vraiment le point qui change tout, parce qu'aujourd'hui, cette partie créative, cette partie artistique, elle marche bien, elle est vraiment en croissance, et il se passe des choses sur lesquelles vraiment chaque jour je me dis que j'ai une chance pas possible, que ce soit dans les rencontres ou dans les événements sur lesquels je peux jouer. Et je pense que ça se passe justement parce que cette peur de la réussite... Quelque part, je l'ai un peu brisé. Alors comment je l'ai brisé ? C'est difficile de te répondre avec précision, mais il y a quelques éléments qui sont pour moi évidents. La première, c'est la décision. La décision de se dire, bon maintenant j'y vais, et quoi qu'il arrive, j'irai jusqu'au bout. Donc la peur, elle est toujours là, sauf qu'avec la décision, on arrive à la devancer, à la surmonter. Je te donne un exemple concret. Ma communication, je la passe beaucoup sur Instagram. Je fais beaucoup de vidéos. Pour ces vidéos, je me retrouve face caméra, donc seul, derrière mes platines, je bouge partout, j'esticule, j'ai des grands sourires, etc. Donc c'est des choses qui ne sont pas forcément si naturelles que ça, et sur lesquelles il y a à la fois... Il y a plusieurs peurs, il y a la peur d'être ridicule et de te prendre des haters et tout ça, parce que sur les réseaux, évidemment, il y en a beaucoup. Et il y a aussi la peur de te dire, mais si ça plaît, qu'est-ce qui va se passer ? Cette peur est vraiment vicieuse. Dans l'absolu, on se dit j'ai envie de réussir mais c'est au fond que c'est bloqué. C'est ça qui est intéressant. Là, ça me le fait beaucoup moins, parce que quoi qu'il arrive, je fonce. Normalement, j'ai un rythme d'une vidéo par semaine. Là, j'ai plein d'événements qui font que j'ai dû privilégier les prestations, donc je mets plutôt des vidéos de prestations, mais peu importe. À force de le faire, il y a un naturel qui arrive, qui se met en place, et qui fait que cette peur-là n'a plus vraiment de... d'existence. Donc par rapport aux personnes qui verront cette vidéo, si jamais cette peur elle est là, juste, en fait, il faut être très clair sur ce que vous voulez faire, mais vraiment avec un maximum de détails. Si par exemple vous voulez être, je sais pas, guitariste de scène, en accompagnant un artiste, quels artistes est-ce que vous aimeriez accompagner, quel type de scène, est-ce que c'est local, est-ce que c'est international, vraiment avoir un maximum de détails, et ensuite persévérer jusqu'à ce que ça arrive. Je pense vraiment qu'avec la détermination et une vision claire, on arrive à tout. C'est juste le temps que ça prendra qui n'est pas toujours clair. Et ensuite, la deuxième clé, je pense que c'est vraiment de mettre en place des plans d'action. Même si on ne peut pas savoir exactement tout ce qu'il faut pour y arriver, on a quand même une bonne idée des grandes étapes. Donc définir, voilà, tiens, je démarre la guitare, qu'est-ce que je peux faire pour être guitariste professionnel ? Peut-être déjà prendre des cours. Ensuite, peut-être déjà aller faire quelques scènes ouvertes, me montrer sur Instagram pour commencer petit à petit à affronter déjà la peur de se montrer et ensuite commencer à rassembler des fans entre guillemets. Enfin voilà, il y a des étapes qui sont assez évidentes et souvent on va chercher des choses compliquées du qu'on ne fait rien. Il y a déjà de faire ces petits pas-là qui nous ramènent petit à petit vers le succès entre guillemets, quel qu'il soit. Le succès, c'est un mot un peu… un peu pompeux pour dire qu'on avance vers notre idéal.

  • Speaker #1

    Et du coup, j'en profite, c'est quoi pour toi la définition du succès ?

  • Speaker #0

    Alors, écoute, j'en ai trouvé une, qui n'est pas la mienne, mais sur laquelle je me suis dit Waouh, ça c'est intéressant comme définition. C'est RuPaul, je ne sais pas si tu vois qui est RuPaul. On a Drag Race, tu sais, qui est arrivé en France. Je ne regarde plus du tout la télé, mais je sais qu'il y a cette émission-là, parce que j'ai un ami qui bosse là-dedans. Et RuPaul, c'est le mec qui a inventé le principe de drag race. En fait, c'est une drag queen new-yorkaise, si je ne dis pas de bêtises. Et c'est un mec hyper intéressant. Alors j'ai vu ça, je te dis clairement que je l'ai vu. C'était sur une vidéo masterclass, parce que tu connais le système masterclass, un système abonnement. Tu as plein d'artistes, pas que des artistes, des politiques, des écrivains, des acteurs qui viennent parler de leur métier. Rupol avait fait un sujet que je trouvais hyper intéressant sur le principe qui était comment être soi en gros. L'expression de soi, c'était plus ça le thème. Et c'est super intéressant, je te le recommande vivement cette masterclass. D'ailleurs je recommande aussi à tous ceux qui vont écouter ce podcast, parce que quand on est artiste, c'est plutôt intéressant. Et sa définition du succès, alors je vais l'écorcher, je vais faire de mon mieux, mais c'était le succès, en gros il disait que c'est quand tu te lèves le matin pour aller faire ce que tu as à faire, et tu sors de chez toi aussi avec conviction pour aller faire ce que tu as à faire. C'est-à-dire en gros quand tu trouves du sens à tes actions. Jusqu'à présent je n'ai pas trouvé de meilleure définition, aussi simple soit-elle que de se dire le succès c'est quand j'ai du sens et quand j'ai l'envie de me lever pour faire les choses.

  • Speaker #1

    Je trouve ce qu'il y a une très belle définition.

  • Speaker #0

    Voilà. Et il y en a un autre, je ne sais plus comment il s'appelle, c'est un Américain qui disait un peu la même chose, mais c'était le succès, c'est la réalisation progressive, ou la concrétisation progressive d'un idéal qui en vaut la peine, quelque part. C'est pareil, on est toujours dans ces deux cas, plus dans le chemin qu'on prend que dans le point qu'on atteint. Et de toute façon, on le sait bien, quand tu fixes un objectif et que tu l'atteins, on est content à l'instant. Mais ensuite, il y a une forme de frustration qui revient, qui fait qu'on en veut encore plus. Ça, c'est la nature humaine. On est tous là pour être dans la croissance. Donc, quand on atteint un objectif, il nous faut un nouvel objectif. Donc, si on vise le succès là-dessus, quelque part, je pense qu'on ne sera jamais totalement satisfait. Par contre, si le succès, c'est vraiment chaque étape du chemin, là, il y a un plaisir au quotidien. Et on l'a dès maintenant, parce que la première étape, c'est vraiment aujourd'hui qu'on peut la faire. Donc, c'est cette définition. Et je parle encore trop. Non,

  • Speaker #1

    pas du tout, mais je te rejoins totalement parce que même pour la persévérance, le fait d'être bien dans son quotidien et d'aimer ce qu'on fait sur le moment où on le fait et pas forcément dans le futur quand on y arrivera et tout, c'est aussi important. Yes. Alors aujourd'hui, tu es formateur. Est-ce que tu veux nous expliquer un peu ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Alors je donne des cours, des formations, ce sera peut-être plus exact. Comme je le disais tout à l'heure, sur différentes thématiques, il y a des logiciels de musique, Ableton Live, Logic Pro, Cubase, Pro Tools. Il y a tout l'aspect composition, où là on travaille sur tout ce qui est création de mélodie, création des accords, comment marier les deux ensemble, comment structurer un morceau, ce qu'on pourrait appeler la production musicale d'une façon. Et également des cours sur tout ce qui est DJ. Il y a des formats d'une semaine à chaque fois, donc c'est un peu à la carte. Les gens peuvent combiner ensuite les... les stages comme ils veulent. Et donc l'objectif, c'est vraiment d'accompagner les musiciens, comme je disais, à atteindre leurs objectifs, justement, à travers ces différentes compétences. Globalement, c'est plutôt à destination des personnes qui sont débutants, faux débutants ou intermédiaires, parce que ceux-là, je prends le plus de plaisir, c'est vraiment le public que j'aime accompagner. et à les amener le plus loin possible sur le développement finalement de leur carrière, un petit peu comme tu le fais à travers tes podcasts, moi sur un aspect peut-être plus technique.

  • Speaker #1

    Et c'est quoi ce qui t'a créé cette envie-là ? Enfin, qu'est-ce qui t'a emmené sur la formation ?

  • Speaker #0

    Plusieurs choses. Alors déjà, historiquement, la MAO, c'est quelque chose que je fais depuis, quasiment depuis que j'ai commencé la musique, je devais avoir 9 ou 10 ans, donc ça fait une trentaine d'années que je suis là-dedans. MAO, c'est Musique Assistée par Ordinateur, pour ceux qui ne connaisseraient pas. Je l'ai un petit peu enseigné à l'époque à Toulouse quand j'étais étudiant pour faire un petit bonus financier hebdomadaire. Et puis, quand j'ai quitté mon job ensuite, le job dont je parlais tout à l'heure, ça devenait vraiment nécessaire pour moi de le quitter, c'était trop de temps et d'énergie. Je savais que je voulais monter une boîte, c'était toujours aussi ce côté entrepreneur dans les gènes. Et je pensais à monter dans la création musicale. Mais là, il y a tout l'aspect, ouais, mais s'il retombe là-dedans, d'abord, j'ai peur que ça ne vende pas assez, clairement, mais tout entrepreneur passe par cette peur-là, je pense. Et puis, deuxièmement, de me dire, si je veux vraiment être rentable, il va falloir que je crée, que je crée, que je crée, je vais retomber dans ce que je ne voulais plus faire. Et donc, un petit peu regardant les... Il y a deux choses, en fait. Il y a le fait d'avoir fait des formations d'entrepreneurs. Et ça je pense que ça a été le gros déclic parce que j'étais moi-même à la position de stagiaire à nouveau et j'ai adoré ces moments-là où j'apprenais des choses, j'adorais ce que donnait le formateur et je me disais tiens ça doit être sympa d'être à sa place. Ça a été vraiment le gros déclic. Et deuxièmement, ensuite il y a tout l'aspect un peu évident donc à la fois le fait que je savais enseigner, que j'avais déjà fait, que d'un point de vue chiffre c'était assez facilement rentable aussi comme activité. Quand on monte une boîte c'est… La rentabilité, c'est forcément important. Et d'ailleurs... Pour tous ceux qui nous regardent, quand on est musicien, on est entrepreneur. Ça, c'est hyper important aussi. Donc, il faut penser aussi à sa rentabilité et à comment on va vivre de ça en prenant en compte aussi l'aspect santé, l'aspect énergie. Souvent, on a un peu du mal à se dire, si je vends, ce n'est pas bien, ce n'est pas de l'art. En fait, les deux sont tout à fait compatibles du moment que ça vient avec le cœur. Je vais en faire une petite parenthèse. Et donc les chiffres on va dire et l'évidence technique plus le déclic que j'ai eu avec les formations m'a fait dire ok je vais aller vers la formation, continuer à faire un peu de création musicale mais essentiellement donc cette notion de stage.

  • Speaker #1

    Et alors donc de ce que j'ai compris tu fais autant de la formation sur la création, sur logiciel ? Et tu fais aussi des formations sur le mixage, c'est ça ? Si j'ai bien compris.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, j'ai oublié de le citer, bizarre. Mais oui, effectivement, il y a aussi des formations mixage audio pour les créateurs qui ont besoin de travailler leur son pour obtenir un rendu plus professionnel sur des démos ou sur des produits finis.

  • Speaker #1

    Mais du coup, ce que tu mets plus en avant, c'est quoi ? C'est le mixage ou c'est la création ?

  • Speaker #0

    Tu parles d'un point de vue marketing ?

  • Speaker #1

    D'un point de vue, même en général, ce sur quoi tu te focalises le plus dans ta vie de musicien, quoi. De formateur, oui. Mais ce que je veux dire en tant que personne qui vit de la musique, donc entrepreneur et musicien, tout ça. Oui, oui,

  • Speaker #0

    d'accord, ok. D'accord, ok. Ça marche. Non, mais je comprends le fond. Ok. Honnêtement, les deux, pour moi, sont vraiment importants. C'est-à-dire que Faire du mixage si tes productions ne sont pas bonnes, ce n'est pas une bonne chose. On n'aura jamais quelque chose qui sera intéressant si tu n'as pas déjà une bonne utilisation du logiciel, parce que ça demande un poil de technique, ce n'est pas très compliqué, mais il faut déjà maîtriser ça. Et deuxièmement, un bon mixage, c'est avant tout une bonne création, un bon arrangement. Et je dirais même plus loin, si ton arrangement est bon, normalement le mixage va être une étape ultra facile. Or, souvent, quand on attaque le mixage, quand on débute, on va attendre du mixage que ça fasse sonner les choses alors qu'il y a un gros problème déjà au niveau de la création. Maintenant, si tu fais des belles créations et que tu ne mixes pas, il va aussi quand même manquer quelque chose, ne serait-ce qu'une atmosphère intéressante. C'est-à-dire que dans un monde parfait, l'arrangement devrait faire, l'arrangement, le choix des sons également, devrait faire que le morceau sonne tout seul, mais quand même, on va lui apporter aussi une atmosphère, ne serait-ce qu'à travers les reverbs, les choses comme ça, qui va lui donner aussi un contexte. Donc, faire que la création, sans savoir ce qu'est le mixage, je trouve que c'est dommage aussi. D'autant que quand on sait comment on mixe, et qu'on comprend les enjeux du mixage en général, on arrange beaucoup mieux. Parce qu'on sait ce qui se passe derrière et vice versa. Donc du coup, à quelqu'un qui vient, par exemple, qui me dit quoi faire, je vais voir un petit peu bien sur son profil, mais dans l'idéal, s'il n'y a pas de blocage financier, évidemment, parce que les formations aussi c'est un budget, je vais lui recommander de faire les deux, parce que c'est assez logique d'enchaîner ces deux aspects.

  • Speaker #1

    et s'il y avait...

  • Speaker #0

    Les deux sont très importants. Ouais.

  • Speaker #1

    Et donc par rapport à l'arrangement et tout ça, t'as un processus ? Tout ça se passe comment ?

  • Speaker #0

    Cette magique pour finir ton arrangement en trois clics, c'est ça la question. Non, l'arrangement c'est... Malheureusement, je rigole bien sûr avec ça Guillaume, mais c'est... Y'a pas vraiment de recette sur l'arrangement. Tu vois, par exemple on peut... Une question que je peux avoir souvent, c'est par quoi on commence un morceau ? Est-ce qu'il faut faire d'abord la batterie, d'abord les accords, d'abord la mélodie ? Et en réalité, je parle de composition et d'arrangement en même temps, mais en réalité c'est très très variable. Au contraire, j'aurais même tendance à dire, à commencer de varier un peu les démarrages, de manière à éviter d'être trop dans une routine. Le piège de l'arrangeur et du compositeur aussi, c'est cette routine, c'est de faire un peu toujours la même chose. Il y a forcément des routines si tu veux faire du travail un peu... en quantité, et le boulot d'arrangeur c'est ça, on est obligé d'en faire pas mal pour pouvoir en vivre, il faut des réflexes, mais être dans une routine sera peut-être trop, ou dans un process mécanique, ça va faire qu'on va être trop sur quelque chose d'industriel, où chaque arrangement va un peu se ressembler. Donc, si vraiment il faut donner une réponse sur ça, Je pense que la première étape, c'est vraiment de réfléchir avant de se lancer. Ce sera ça. Déjà, je regarde ce que j'ai. C'est de comprendre les besoins de mon client ou de l'artiste pour qui je travaille. Et je vais essayer aussi de lire au-delà de ce qu'il me dit. Les mots sont hyper limitants évidemment en musique et ce que me dit le client n'est pas forcément ce qu'il veut vraiment. Bon ça après c'est avec l'expérience qu'on commence à le maîtriser mais ça n'empêche qu'il faut le faire dès le début ça. Et plus ma vision va être claire de ce que je veux obtenir à l'avance avant même d'avoir mis la première note, plus derrière ça va être facile d'être cohérent et d'avoir une belle cohésion dans l'arrangement. Et je pourrais te donner exactement la même réponse si tu m'avais demandé pour le mixage. Oui. La plus grosse erreur du mixage, c'est de se mettre tout de suite à mettre des plugins, des traitements, equaliseurs, compresseurs, au lieu de se dire, qu'est-ce que j'ai, qu'est-ce que je veux en faire ? Et en fait, en réalité, même, tu prends n'importe quelle discipline, et c'est ça. Une session de guitare, de travail de guitare ou de piano, tiens, aujourd'hui, il faut que je bosse, et une heure avant de faire la première note, déjà, qu'est-ce que je vais travailler aujourd'hui ? Je vais faire quoi ? Des gammes ? Je vais faire du répertoire, des morceaux ? Je vais faire de la technique pure ? Voilà.

  • Speaker #1

    Ça, c'est très intéressant. Très très intéressant. Et alors selon toi, qu'est-ce qui te fait dire que, je te poserai la même question après pour le mixage, mais quand tu as un arrangement, qu'est-ce qui te fait dire que maintenant il est bon ? Que tu arrives au bout et qu'il faut passer maintenant à l'étape suivante ? Parce que je crois que c'est un challenge qu'on peut facilement retrouver quand on commence à créer et que finalement ça ne se termine jamais, comme le mixage, mais du coup d'abord l'arrangement.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Alors moi j'ai ma phrase... Ma phrase fétiche qui est on ne termine jamais un morceau, on l'abandonne Ça, c'est vraiment ce qu'il faut garder en tête, à part donner dans le bon sens. Oui, tout à fait. C'est-à-dire que, comme tu l'as très bien dit, c'est jamais fini. Et plus vite je vais accepter que ce ne sera jamais fini, plus je serai capable à un moment de prendre la décision de dire là, stop Alors, il y a deux cas de figure. Il y a la réponse à la question pour la personne qui n'est pas encore habituée à en faire, des arrangements ou de la compo. Et il y a la réponse pour celui qui est habitué à en faire. Celui qui est habitué à en faire va le sentir, en fait, qu'il a fait tout ce qui pouvait être fait, et qu'à partir d'un certain stade, il risque de revenir sur l'esprit qu'il a construit, c'est-à-dire de modifier vraiment l'essence du morceau. D'accord ? Bon, mais ça, quelque part, quelqu'un qui a l'habitude n'a pas besoin que je lui explique comment ça marche. Mais avant ça, on ne sait pas trop à quel moment on risque d'avoir cette bascule-là. Donc, euh... Il y a peut-être deux conseils que je donnerais à ce moment-là. C'est premièrement, si vous voyez que vous êtes toujours en train de revenir sur quelque chose que vous avez déjà travaillé, ça, ce n'est pas bon signe. Ça, c'est qu'il y a un... Vous êtes en train de tourner en rond, soit parce que vous manquez de direction, on a parlé de l'objectif juste avant, fixer un objectif, soit parce que finalement, c'est peut-être fini, justement. Et deuxième conseil, c'est... Enfin, ça, c'est plus une remarque, le premier, qu'un conseil, mais c'est... Donc si je dois mettre un conseil là-dessus, c'est si vous voyez que vous tournez toujours en rond, et que le morceau a été fait en intégralité, c'est-à-dire du début à la fin, peut-être que c'est le moment de l'arrêter. Et deuxième chose, c'est fixer les échéances. Ça c'est vraiment le meilleur conseil que je peux vous donner, c'est celui-là. Se dire, quand vous commencez un morceau, il faut trouver le bon timing, mais se dire, peut-être mon morceau, fin de semaine ou fin de semaine prochaine, je l'ai fini. Le cerveau déjà sait qu'il y a une échéance, il va, je crois que c'est la loi de Parkinson si je ne me trompe pas, il dit que le cerveau va s'organiser pour utiliser tout le temps qui lui est donné pour faire l'attaque. Donc s'il n'y a pas de fin, comment est-ce qu'il peut s'organiser ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Donc le simple fait de mettre une échéance, il va se passer des choses qui vont faire qu'il va y avoir une organisation inconsciente du travail qui normalement va nous amener... à bon port. Et l'autre truc c'est qu'il faut que les gens soient pas trop loin sinon ça va amener de la procrastination, on va remettre au lendemain, on va faire des choses qui servent à rien, et ça on est très très bon pour ça en général, tous, presque en tout cas, et si c'est trop court ça va mettre une pression qui est difficile à gérer et qui va faire des blocages, et là c'est pareil ça marchera pas. Il faut trouver pour moi le timing et ça faut tester, chacun est différent, ça dépend aussi de l'expérience qu'on a en tant que musicien, mais il faut trouver l'échéance qui soit... un peu stressante ou un peu challengeante, on va dire, mais pas trop, pour que quand même il y ait un truc où, bon, là j'avance et je n'ai pas le choix, j'y vais. Un challenge que j'adore me fixer à titre d'exemple, moi c'est, et je ne me le fais pas souvent parce que ce n'est quand même pas confortable, mais ça donne des bons résultats, c'est de me dire, tu vois des fois dans des formations, j'arrive il est 19h de me dire, allez là je vais faire un remix ou un arrangement ou autre, et à minuit c'est fini. Donc ça me laisse 5h, repas compris. C'est très très court, mais ce qui est génial avec ça, alors j'arrive à le faire parce que j'ai quand même des réflexes, il y a des choses pour moi qui sont... semi-automatique dans la façon de faire, parce que je le fais depuis longtemps. Et n'importe qui qui le fait longtemps va avoir les mêmes réflexes. C'est pas du tout une histoire de talent ou autre chose. Moi, je ne crois pas au talent en soi, je crois juste à la persévérance et au boulot. Et là, quand tu n'as pas le temps comme ça, tu ne vas pas te dire, est-ce que c'est la bonne note pour ma basse ? Et si je pensais que je pourrais aussi faire celle-là, ça peut être... pas mal aussi c'est un moment tu prends la décision parce que tu n'as pas le temps d'hésiter. Et donc tu fais une décision, elle est stable. Quand tu vas prendre la décision suivante, parce qu'une composition, une création, que ce soit un rangement, une composition ou même un mixage, pareil, c'est un empilement de décisions. Si ma décision elle est là et je ne reviens pas dessus parce que je n'ai pas le temps, la suivante elle va être bâtie sur quelque chose de solide. A l'inverse, si je n'ai pas d'échéance et que je dis bon, je ne suis pas sûr de la note de basse, on verra plus tard. ou l'accord piano, peu importe. On verra plus tard, je vais construire une décision sur un sol instable, et donc la deuxième décision sera aussi instable, et la troisième par-dessus encore plus, etc. Ce qui fait qu'à la fin, on manque de cohésion dans la création, et deuxièmement, ça nous amène à ce côté où on n'arrive pas trop à finir. Donc les échéances, même si c'est un peu relou des fois, c'est vraiment un super truc à mettre en place, et il faut qu'il y ait un peu de stress. Et au passage, les morceaux qui ont le plus marché dans ce que j'ai fait, ça tourne toujours. toujours été au moins à un moment donné lié à une échéance un petit peu stressante, gentiment stressante comme je dis pour ça quoi je démarre des fois sans échéance c'est pas forcément ce que je conseille mais ça m'arrive de dire hop je fais de la créa totalement libre mais à un moment donné je dis bon maintenant pour finir je vais prendre tant de temps et pas plus ah

  • Speaker #1

    oui c'est cool, mais ça c'est pratique tu vois comme technique c'est vraiment très pratique, c'est clair c'est carré merci

  • Speaker #0

    Et on peut faire la même chose pour tous les musiciens qui regarderaient, qui ne sont pas dans la création, on peut faire la même chose sur dire par exemple, tiens, j'ai envie de bosser tel morceau, semaine prochaine, c'est fini, il est prêt. Et si ce n'est pas parfait, ce n'est pas grave, ça aussi, il faut accepter ça, c'est aussi ce qui fait qu'on n'arrive pas à finir, c'est qu'on cherche la perfection, mais la perfection, sur Terre en tout cas, ça n'existe pas.

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas grave.

  • Speaker #0

    Une fois, c'est les petits progrès qu'on va faire au fur et à mesure qui font qu'à un moment, on va commencer à devenir bon et être connu pour ça.

  • Speaker #1

    Ouais, je te suis. Et par rapport au mixage, est-ce qu'il y a une grande différence par rapport au processus et tout ça que tu utilises aux petites techniques ?

  • Speaker #0

    Alors, pour tout ce qui est de la partie échéance, c'est le même principe. Pour se dire quand est-ce que mon mix est fini, c'est le même principe. Alors bien sûr, il faut travailler l'oreille pour quand même entendre, arriver à entendre quand c'est bien et quand c'est pas bien, ça me semble évident, mais avec le niveau d'oreille qu'on a aujourd'hui, les échéances nous aident à prendre la décision de terminer. En studio, au passage, ils ont toujours des échéances, le client a payé pour une journée, on ne fait pas une deuxième en général, ou s'il faut on le fait,

  • Speaker #1

    ou sinon le client n'est pas content.

  • Speaker #0

    C'est toujours la qualité, ce que je veux dire c'est, Si on met 3 jours pour un client qui a payé 1 jour et qu'on fait ça avec chaque client, le studio ne va pas pouvoir aider les gens très longtemps. Bref, mais là, sur le mixage, c'est deux réponses. Parce qu'il y a celle que je voulais enseigner. Quand j'enseigne, je donne une méthode, vraiment. Étape 1, étape 2, étape 3, étape 4, etc. On fait ça dans un ordre précis parce qu'on est en phase d'apprentissage et qu'il y a un ordre, j'ai constaté, qui fonctionne bien. Tu vois, je leur fais faire la stratégie d'abord, comme je disais, il faut savoir vraiment où on va. Sénèque le disait, il n'y a pas de vent favorable à celui qui ne sait où il va. Un petit peu de philo dans le podcast. Ah,

  • Speaker #1

    mais c'est parfait, c'est de la note d'un ce qui... C'est de la note d'un ce qui...

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Donc, bien définir qu'est-ce que je veux obtenir de mon mix et pas juste se lancer, je le disais tout à l'heure. Ensuite, je leur apprends à faire tout ce qui est préparation de session, ensuite on fait les collisions, etc. Enfin, il y a une séquence comme ça. Maintenant, avec l'habitude, avec l'expérience, ce n'est pas forcément la meilleure méthode. Donc là, tu vois, quand je travaille, je ne fonctionne pas comme ça, étape 1, étape 2, étape 3. Il n'y a pas un mix qui va ressembler à l'autre. Juste, ce qui est sûr, c'est que tout ce qui est préparation technique, ça c'est toujours pareil. Une session, ça se prépare, tu vois, il y a des niveaux à respecter, il y a une organisation de sessions. On va faire d'abord tout ce qui est édition, correction de justesse, correction du placement rythmique, s'il y a des choses qui ne sont pas calées, etc. Mais après, Ma logique va être plutôt quel est mon plus gros problème. Et je m'attaque d'abord au plus gros problème. Ensuite, ça va révéler éventuellement d'autres problèmes qui étaient cachés derrière. Donc tu vois, par exemple, ça m'arrive de commencer par travailler un peu d'équalisation sur certaines pistes. Enfin, je te dis ça, pardon. Il y a quand même une étape qui est la première et qui sera toujours la première, c'est les niveaux. Je commence toujours par faire l'équilibre entre les pistes. Je vais le dire parce que j'enseigne en formation. C'est l'étape la plus facile. Un enfant de 7 ans pourrait faire... souvent du meilleur boulot qu'un adulte, parce qu'il se pose moins de questions ici, plus dans le feeling, et pour autant, aussi facile que ce soit, ce qui est difficile c'est le mental, mais ensuite, même si c'est très facile à faire dans l'absolu, c'est l'étape la plus importante du mixage, c'est vraiment là qu'on a l'atmosphère générale du morceau. Donc, mis à part ça, je te disais, ensuite, les étapes qui suivent ça dépend, des fois je vais commencer par des problèmes de dynamique, donc je vais utiliser des compresseurs par exemple, des problèmes de fréquence, des equaliseurs. Puis d'autres fois, je vais commencer par mettre la reverb parce que c'est un morceau qui va vraiment être axé sur l'atmosphère de la pièce, donc avec des reverbs plus ou moins longs, etc. Donc, voilà. Pas forcément de méthode en soi, mais toujours, j'insiste là-dessus, toujours une échéance par contre.

  • Speaker #1

    Oui, et puis une vision. C'est vraiment aussi ce que tu dis et je remarque que c'est extrêmement important.

  • Speaker #0

    Oui, et puis tu vois par rapport à ce qu'on se disait tout à l'heure sur... pour la définition du succès, la vision est là aussi. Et en fait, je dis souvent en rigolant, c'est pas vrai, mais c'est vrai, il y a une part de vérité quand même, à mes stagiaires en mixage, je leur souhaite souvent la bienvenue dans une formation de développement personnel. C'est pas du tout, évidemment, ce qu'ils sont venus apprendre, mais en fait, le rapport au son, le rapport au mixage, et la compréhension de comment fonctionnent les éléments entre eux, la compréhension de ce qui se passe ici dans notre perception du son se réfère toujours en fait à ce qui se passe dans la vie de tous les jours. Et on pourrait dire exactement la même chose pour une composition. Tout ça sont des mini-vignes en fait. Et donc le fait d'avoir un objectif clair et puis d'y aller étape par étape jusqu'à l'atteinte, que ce soit la gestion de la carrière ou le mixage ou la composition, c'est pareil, c'est les mêmes fonctionnements. Oui. la vision pour reprendre ce que tu disais, complètement. Super.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est ce que je remarque, c'est que par rapport à tout ce que tu dis, c'est que tu as vraiment un savoir et on sent que tu as de l'expérience aussi dans tout ce que tu nous as apporté comme explication. Et du coup, comment est-ce qu'on peut savoir ce que tu proposes exactement, où est-ce qu'on peut te retrouver, idéalement, pour mettre éventuellement un lien dans la description ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Alors, comment... je fais juste encore une parenthèse, c'est pas comme si j'étais bavard, n'est-ce pas ? Mais j'ai une expérience, effectivement, ça fait 30 ans que je suis dans la musique, enfin un peu plus de 30 ans maintenant, mais je suis encore un étudiant, ça c'est aussi important, dans le sens où, pareil, je dis souvent messagère, je suis juste en avance sur vous, mais j'ai pas plus de talent. Ça c'est hyper important aussi, de le garder en tête, on apprend toute sa vie, pour ceux qui sont déjà plus avancés. Bref. Fin de la parenthèse, on peut me trouver sur, alors pour l'aspect formation, sur le site d'Attire Formations, donc Attire c'est A-T-H-Y-R, formation au singulier, le site c'est attire-at-h-y-r.fr, et pour l'artistique, donc mon nom d'artiste je le disais tout à l'heure, Look Delight, L-U-K-E, plus loin D-E-L-I-T-E, alors je suis surtout présent sur Instagram, pour tout ce qui est vidéo de... contenus on va dire divertissant sur youtube pour des dj7 et sur soundcloud pour tout ce qui va être mixe j'avais oublié le plus important spotify pour tout ce qui est création originale ok mais comme dit tout ça c'est des liens que vous retrouverez du coup dans la description ouais

  • Speaker #1

    il ya encore une question que je voulais te poser quelle est l'erreur que tu revois fréquemment dans les sons qui sortent peut-être pas forcément des artistes ultra connu mais mais ddd semi-professionnel ou voir des personnes qui débutent dans la musique.

  • Speaker #0

    J'aime pas trop le terme erreur dans l'absolu, parce que déjà ce serait un peu prétentieux de ma part de dire qu'il y a des erreurs, et donc ça voudrait dire que moi je sais et toi tu sais pas. Et puis... Allez, je vais dire plutôt sur les personnes que j'accompagne, parce que dans ce qui sort, tu vois, dans le commerce, globalement, tout est bien produit aujourd'hui. Enfin, c'est rare de voir des choses qui sont mal produites. Après, il y a des choses qui me touchent et des choses qui ne me touchent pas. Ça, c'est une histoire de goût. Mais ouais, s'il devait y avoir une erreur, pour prendre le mot erreur quand même, c'est le manque de clarté sur le chemin à prendre. Mais ça ne veut pas dire qu'il faut savoir... on ne saura jamais exactement ce qu'on veut, surtout en création. Se dire, voilà le morceau que je veux, et j'ai tous les détails dans la tête avant de le faire, ça serait un peu utopique. Mais juste au moins mettre un petit cadre. Et ensuite, j'ai le droit de me déplacer dans le cadre. Et si vraiment je veux d'en sortir, mais au moins j'aurais amorcé quelque chose dans cette direction, ça évite de partir n'importe où. Donc ça, quelque part, ça peut être un peu le... Si on reprend le mot erreur, ça peut être un peu l'erreur qui peut...

  • Speaker #1

    Le point d'amélioration.

  • Speaker #0

    J'ai à voir. Ouais, voilà. Après, tout ce qui est structuration aussi, souvent on va chercher un petit peu midi à 14h, quand je dis on, c'est donc les stagiaires que j'accompagne ou les gens que je vois de façon générale. Ils vont souvent vouloir faire compliqué dans la structure du morceau alors que tu prends 85% des morceaux du commerce. Quel que soit le genre, je ne parle pas que de la pop, mais il y a des structures qui sont quasiment toujours super simples et ce n'est pas un hasard. C'est aussi que cette structure, elle permet à l'auditeur de suivre. et de savoir où il en est, et c'est grâce à cette ossature qu'on peut ensuite le surprendre avec des choses un peu plus originales. Si la structure n'est pas là, c'est difficile de suivre le discours. C'est comme une phrase, si je ne structure pas mon discours, si je ne structure pas mes phrases, si je mets juste des mots à la suite de l'autre, des uns des autres, pardon, tu vois la preuve, ça marche. On ne va pas avoir le sens. Donc pareil en musique, la structure, deuxième point d'amélioration fréquent.

  • Speaker #1

    Il y a un truc que j'ai remarqué, je crois sur 2-3 morceaux qui ont vraiment bien fonctionné, c'est qu'il y a des refrains qui doivent rentrer par définition en tête, mais ce que j'ai remarqué c'est des refrains qui rentrent extrêmement en tête et il en manque dans le morceau, ça veut dire qu'à la fin tu te dis punaise j'ai encore envie de le réécouter ce morceau et du coup tu le réécoutes.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait, c'est ça. En fait, c'est… La musique, c'est une drogue. Tout ce qui procure du plaisir, de toute façon, il y a un moment, il y a une dépendance qui est associée à ça. Et le cerveau, souvent, aime bien les choses qui sont simples pour lui, qui sont assez directes, et donc, il va pouvoir mémoriser facilement de la même façon. Ça ne demande pas trop d'efforts. Ça lui donne sa réponse, on va dire, gratuite, sans trop d'efforts. Ça, c'est plutôt chouette. Maintenant, évidemment, le risque opposé, c'est d'arriver dans de l'ennui. Donc, il faut quand même avoir des petites choses qui... qui nous amène un peu de surprise pour la partie plus entre guillemets adrénaline qui aussi va déclencher une autre récompense chimique, c'était vraiment ça finalement le plaisir en musique c'est de la chimie c'est tout bête et donc ça marche sur des choses comme ça c'est souvent comme tu dis un refrain bien écrit on a envie d'en entendre encore un petit peu et c'est aussi ça dans un morceau c'est d'arriver à un point où on a quand même eu assez de données pour que ce soit satisfaisant, mais on va juste laisser un tout petit brin de frustration pour avoir envie de le faire réécouter. Oui,

  • Speaker #1

    c'est d'ailleurs un truc important.

  • Speaker #0

    Écriture,

  • Speaker #1

    tu parles du texte ou de la musique ? Dans la composition, oui. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vraiment trouver cet équilibre un peu instable entre répétition... donc ce côté facile pour le cerveau qui va retenir et variations ou surprises pour avoir aussi cet élément un peu de de suspense tu sais tu prends les films hollywoodiens mais en fait pas que hollywoodiens mais hollywoodiens c'est particulièrement marqué que tu prennes Star Wars que tu prennes Indiana Jones ou Interstellar ou ce que tu veux c'est quasiment toujours la même structure il va se passer toujours à peu près la même chose Et le fond du déroulement de l'histoire est le même. C'est juste ensuite l'apparence et les petits rebondissements qui vont changer. Et si on faisait un film complètement dans une structure différente, je suis à peu près sûr que ça ne marcherait quasiment jamais. Pas dire jamais, mais ça marcherait beaucoup moins bien, parce qu'on a besoin d'être rassuré quand même, de savoir à peu près où on est.

  • Speaker #1

    Oui, je vois.

  • Speaker #0

    Il y avait une chose qui m'est revenue, mais qui est en train de me ressortir de tête. Oui. Sur les erreurs. une troisième qui n'est pas une erreur mais un troisième point aussi qui me revient souvent chez mes stagiaires c'est cette volonté, alors là je parle en composition mais en fait pareil sur toute la gestion de carrière on pourrait extrapoler aussi c'est ce truc de dire il faut que je trouve ma couleur, il faut que je trouve ma patte, il faut que je trouve mon identité sonore ou musicale et ça aussi important que ce soit parce que c'est clairement absolument vital si on veut un moment percé, alors tout le monde n'a pas envie de percer, on a envie de vivre de la musique sans être forcément une comment dire, une personnalité musicale et ça c'est ok aussi mais en tous les cas il faut avoir cette couleur mais je pense La pire manière de la trouver, c'est juste ma vision, tu n'es pas obligé d'être d'accord avec ça, mais pour moi, la pire manière d'aller trouver son identité musicale, c'est d'aller la chercher.

  • Speaker #1

    Ok, ok.

  • Speaker #0

    Elle apparaîtra au moment où tu arrêteras de la chercher, avec un peu d'expérience, il faut quand même faire un certain nombre de morceaux, mais à un moment, elle apparaît d'elle-même. C'est mon expérience, c'est pour ça que je dis, attention, chacun peut le vivre différemment. Moi, clairement, elle m'est apparue, ma couleur. Le jour où j'ai arrêté, je me suis tellement pris la tête à me dire, mais qui est-ce que je suis musicalement ? Qu'est-ce que je veux faire ? Comment je sonne, etc. ? Qu'est-ce qui fait que c'est moi, c'est moi et pas un autre ? Le jour où j'ai arrêté de chercher, c'est là que les gens commençaient à me dire, ah, on reconnaît que c'est toi.

  • Speaker #1

    Oui, oui.

  • Speaker #0

    Donc, c'est, voilà, patience simplement. Et souvent, quand on démarre là-dedans, on est un petit peu forcément impatient d'en trouver. Voilà, bon, il faut juste accepter. Ok, ça viendra quand ça viendra.

  • Speaker #1

    Ouais, ça c'est cool parce que je pense que ça peut enlever une grosse pression que beaucoup d'artistes se mettent finalement en voulant percer ou en tout cas continuer leur projet musical. C'est ça.

  • Speaker #0

    C'est une chose qui manque à beaucoup d'artistes et bien sûr que j'en ai fait partie comme tout le monde. C'était juste la patience. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais.

  • Speaker #0

    Je prends le chemin, je sais ce que je veux, mais je mets genre un temps rien et je savoure le chemin avec patience. Et là, les choses se font. Parce qu'on est sois, on est alignés. Il faut aller dans le centre. Vraiment, je peux te le dire avec une certitude absolue. Les gens le sentent. Tu es dans ton chemin. Tu prends le chemin et ça se met à marcher tout seul. C'est ce qui se passe pour moi. Et c'est ce que je vois chez tous les gens que j'accompagne qui commencent à bien marcher. C'est toujours des gens qui font leur truc. Ils persévèrent et le font. Avec patience et ça marche. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais, ouais. Super. Patience, persévérance. Ok. Est-ce que tu veux encore parler peut-être de ce que tu proposes et pourquoi les personnes devraient peut-être s'intéresser à ce que tu fais ? Qu'est-ce qui pourrait faire qu'ils doivent passer par tes formations ou en tout cas apprendre de toi ?

  • Speaker #0

    Ouais. Déjà, je pense, et c'est ce que je fais moi-même, et je sais que tu le fais aussi Guillaume, puisqu'on a échangé avant cette interview, mais toujours être en position d'apprentissage, que ce soit avec moi ou ailleurs, je serais content que vous veniez avec moi et vous accompagnez, mais quelle que soit la façon, apprenez, soyez toujours en posture de l'étudiant, dans 30 ans, dans 40 ans, continuez à être dans cette posture-là, c'est absolument indispensable. Et... Et donc là, moi, où je peux accompagner ceux que ça intéresse, c'est donc tout ce qui va être effectivement lié à la production. Parce que les logiciels, en fait, c'est... Aujourd'hui, avancer sur le logiciel, pour moi, c'est impossible. Même sur scène, on se retrouve aujourd'hui avec un bon 60% des grosses scènes qui sont gérées derrière les Kableton Live, qui tournent en fond pour compléter le groupe. Là, je parle de... la pop au sens très large, donc pop rock, variété, pop électronique, etc. Il y a des logiciels qui tournent derrière. Et si vous savez les utiliser, déjà vous avez beaucoup plus de boulot. Donc c'est ça aussi le truc, c'est que quelque part, ce temps que vous investissez, ce temps et cet argent que vous investissez, va vous amener derrière plus de travail, et donc c'est très très vite comptabilisé. Et donc les logiciels, compétences en mixage, pour moi aussi c'est intéressant d'aller chercher d'une façon ou d'une autre parce que, comme je le disais tout à l'heure, quand je sais mixer, je compose mieux. Enfin, j'arrange mieux, mais aujourd'hui compo et arrangement, c'est un peu... On fait un peu les deux en même temps. Voilà. Donc, ouais. Un créateur, c'est avant tout être un bon créateur, c'est avant tout bosser et continuer à prendre toute sa vie. Pour résumer.

  • Speaker #1

    Super, encore une fois, tous les liens pour découvrir ce que tu fais sont dans la description. Écoute, on arrive donc aux deux dernières questions. Et c'est une question d'ailleurs que je pose à tous les invités qui passent sur la note d'inspire. Qu'as-tu envie de dire à la personne qui doute, qui hésite à sortir son projet, à persévérer parce que vivre de la musique lui paraît là où il en est, encore un peu loin ?

  • Speaker #0

    Tous ceux qui ont eu à un moment ou à un autre du succès, et là par contre je parle pas de succès dans le sens où je l'ai dit tout à l'heure, donc je devrais prendre un autre mot, tu vois, mais qui réussissent à percer, que ce soit à échelle modeste ou à grosse grosse échelle, ont d'abord été des débutants, ça faut juste pas l'oublier. Et de la même façon, je disais tout à l'heure, je dis à mes stagiaires, je suis juste en avance sur vous, mais je n'ai pas plus de talent que vous, ces artistes-là c'est exactement pareil. Alors attention, il y en a qui apprennent plus vite que d'autres, je ne dis pas le contraire. Mais ceux qui réussissent ont tous été débutants et ont beaucoup bossé pour arriver là où ils veulent. Et le point commun entre toutes ces réussites, et là on parle de musique, mais on pourrait parler de business, on pourrait parler de n'importe quel secteur, ce sont des gens qui encore une fois se rattachent à leur vision, une vision très claire, et ils ne vont rien lâcher tant qu'ils n'atteignent pas cette vision. Je crois que Steve Jobs parlait souvent de ça. Enfin bref, n'oubliez pas que 1. tout le monde a été débutant un jour, et 2. tous ceux qui réussissent ont une vision et lâchent rien tant qu'ils n'ont pas obtenu. Et je crois fermement que quand on lâche rien, on y arrive, mais toujours. Donc toi aussi.

  • Speaker #1

    Yes. Ça me fait penser au livre que la personne qu'on connaît en commun en parle souvent, c'est Changer d'état d'esprit, mindset Et ça rejoint un peu cette même façon de penser, c'est qu'au lieu d'être dans un état d'esprit fixé où tout est comme ça, rien ne peut changer, ben... passer un état d'esprit de développement où oui c'est ok, c'est comme ça aujourd'hui, mais par contre on peut tout changer par nature tout peut changer quoi de toute façon tous les grands penseurs,

  • Speaker #0

    tous les sages te disent la même chose tous les sages te disent la même chose que ce soit dans les traditions religieuses non religieuses ouais si si C'est vieux comme le monde et ça reste vrai.

  • Speaker #1

    Oui. On arrive tout doucement à la dernière question qui finalement mettra une belle parenthèse pour fermer tout ça. Est-ce que tu as encore une note d'inspiration à nous partager ? Et là, tu as vraiment carte blanche. Wow.

  • Speaker #0

    Attends, laisse-moi réfléchir. Qu'est-ce que je pourrais apporter d'autre ? Essayez, quel que soit votre projet, de vraiment vous poser la question. Ça aussi, ça va te parler, Guillaume, parce que je sais que tu as entendu déjà ce principe-là, mais de vous poser la question, pourquoi est-ce que vous faites les choses ? Qu'est-ce qui vous emmène sur ce chemin ? Parce que ce pourquoi va vraiment vous aider à tenir les moments où ça ne va pas. Et les moments où ça ne va pas, il y en aura. Reste ferme sur cette idée que si vous avez la vision et que vous persévérez, vous allez y arriver. Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas toujours des moments de joie et de... Et de succès, il va y avoir aussi des portes fermées, il va y avoir aussi des gamelles. Donc dans ces moments-là, se souvenir pourquoi est-ce qu'on veut les choses, c'est ce qui va faire la différence pour se relever, recommencer, se reprendre des portes, recommencer à nouveau. Et puis à un moment dire, ah tiens, finalement, il y a une porte à côté qui est ouverte et qui n'est pas mal et qui va m'aider à atteindre l'objectif. Donc voilà, j'aurais envie de terminer là-dessus sur pourquoi est-ce que vous voulez faire les choses. Et ce n'est pas une question si simple. mais la réponse arrivera peut-être en une fois mais c'est absolument indispensable.

  • Speaker #1

    Waouh ! En tout cas, je te remercie beaucoup pour cette note d'inspiration, pour ce temps accordé et puis je te dis à une prochaine.

  • Speaker #0

    Avec plaisir et puis bon courage à tout le monde sur le chemin et puis beaucoup de plaisir surtout à toi. Merci encore pour ta invitation Guillaume.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir. On arrive tout doucement à la fin de cet épisode. Écris en commentaire ce que tu en as retenu, tes plus gros déclics. Clique sur le bouton j'aime si ce contenu t'a plu et abonne-toi pour ne plus rien rater et soutenir la note d'insp. Pour ceux qui nous écoutent à travers les plateformes d'écoute de podcast, laissez-moi votre meilleur avis. Une note 5 étoiles, je vous barbe avec ça, mais c'est tellement important dans la longévité de ce podcast. La note d'insp, ceci, des entre-épisodes d'un format un peu plus court et assez original que je t'invite vraiment à écouter. J'espère en tout cas que cet épisode t'a plu et je te dis à mercredi prochain pour une nouvelle note d'insp. Ciao, ciao !

Chapters

  • Introduction et présentation de Luc Havrin

    00:00

  • Le parcours musical de Luc Havrin

    00:22

  • Les débuts dans la musique et l'influence familiale

    01:30

  • Les études et la formation musicale de Luc

    04:42

  • Les défis de vivre de la musique

    06:01

  • Surmonter la peur de la réussite

    10:22

  • Définition du succès selon Luc

    14:32

  • Les formations proposées par Luc

    17:28

  • Les erreurs fréquentes des musiciens débutants

    39:15

  • Trouver son identité musicale

    44:37

  • Note d'inspiration finale de Luc

    52:20

Description

As-tu déjà rêvé de vivre de la musique ? Dans cet épisode captivant de La Note d'Inspi - Vivre de la musique, je reçois Luc Havrin, un compositeur, arrangeur et formateur passionné, qui va te faire découvrir les coulisses de son parcours musical. Luc, c'est ce gars qui a toujours su qu'il voulait faire de la musique son métier, et il n'a pas hésité à s'engager dans cette voie. Ensemble, nous plongeons dans les défis et les joies de vivre de son art, tout en partageant des conseils pratiques pour les musiciens en herbe.


Luc nous raconte son expérience au conservatoire, ses débuts dans l'industrie musicale, et comment il a créé son organisme de formation, Athyr-Formation. Tu découvriras que la route vers une carrière musicale n'est pas toujours un long fleuve tranquille. Entre la peur de la réussite et le besoin de se démarquer artistiquement, Luc aborde des thèmes essentiels pour quiconque aspire à vivre de la musique. Il nous rappelle que la clé pour trouver son identité musicale est souvent de cesser de la chercher activement. Un vrai conseil qui pourrait bien changer ta perspective !


Dans notre échange, nous partageons des astuces pour t'aider à avancer dans ton projet musical solo. Tu te demandes comment devenir musicien professionnel ? Luc insiste sur l'importance de la persévérance et de la détermination. C'est une réalité que tous les artistes et musiciens doivent affronter. Nous parlons aussi de l'importance de se fixer des échéances, parce que, avouons-le, la procrastination ne fait pas avancer ta carrière musicale !


Et puis, qui a dit que la perfection existait ? Luc nous encourage à accepter nos imperfections et à avancer malgré les obstacles. C'est un message d'inspiration musicale qui résonne avec tous ceux qui cherchent à s'épanouir dans l'industrie musique. Que tu sois artiste, producteur ou simplement passionné par les arts de la scène, cet épisode est fait pour toi !


Alors, prépare-toi à être inspiré et à découvrir des conseils précieux pour vivre de la musique et naviguer dans l'industrie musicale. N'oublie pas de t'abonner à La Note d'Inspi pour ne rien manquer de nos interviews de musiciens et des échanges d'idées enrichissants. Ensemble, faisons de notre passion un métier !


Pour retrouver Luc Havrin :

Son instagram Luke Delite : https://www.instagram.com/lukedelite/

Son site de Athyr-formation ;https://www.athyr.fr

Son Facebook : https://www.facebook.com/athyrformation


Tu rêves de vivre de la musique et de faire de ta passion une carrière ?

Ce podcast est fait pour toi.


En écoutant La Note d'Inspi, tu trouveras de l’inspiration, de la force, et des idées pour poursuivre ton projet musical et vivre de ton art.


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Transcription

  • Speaker #0

    Moi, la pire manière d'aller trouver son identité musicale, c'est d'aller la chercher. Un bon mixage, c'est avant tout une bonne création, un bon arrangement. Ceux qui réussissent ont tous été débutants et ont beaucoup bossé pour arriver là où ils veulent. Il n'y a pas de vent favorable à ceux qui ne savent où ils vont. Le piège de l'arrangeur et du compositeur aussi, c'est cette routine. C'est de faire un peu toujours la même chose. On est musicien, on est entrepreneur. Ma phrase fétiche qui est on ne termine jamais un morceau, on l'abandonne

  • Speaker #1

    Hello et bienvenue à toi sur ce nouvel épisode de La Note d'Inspi. La Note d'Inspi, c'est un podcast qui a pour but de vous aider, vous. artistes et passionnés à vivre de la musique à travers des interviews de chanteurs de musiciens et différents acteurs de l'industrie musicale qui nous partagent leurs notes d'instinct un seul but vous offrir de l'inspiration de la force et des idées pour poursuivre votre projet musical et pourquoi pas avec un peu de persévérance vivre de la musique je te laisse sans plus attendre avec cette nouvelle interview et je te souhaite une très belle nuit Luc Havrin est un compositeur arrangeur dj sous le nom de l'udy light entrepreneur et formateur. Formateur tant sur la partie création arrangement que sur le mixage, ainsi que l'utilisation des logiciels qui le permettent. Ses conseils, son approche et sa vision sont extrêmement enrichissants. On sent son expérience et ses connaissances dans ce domaine et croyez-moi, il est fort probable que cet épisode sera clé dans le développement de votre projet musical. En tout cas Luc, je te remercie d'avoir accepté mon invitation et je te souhaite la bienvenue sur la note d'un SPI.

  • Speaker #0

    Je te remercie Guillaume.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir. Alors pour ceux qui ne te connaissent pas ou pas encore, quelle est la chose à regarder, écouter ou lire pour apprendre à te connaître ?

  • Speaker #0

    Alors, plusieurs facettes on va dire dans mon quotidien. Il y a l'aspect formation. Alors je suis formateur, j'ai un organisme de formation qui s'appelle Atir Formation. Ça peut être une première chose à regarder. Donc avec cette entreprise, j'accompagne les musiciens, que ce soit des professionnels ou des amateurs, à apprendre à produire leur musique. C'est un axe sur tout ce qui est apprentissage des logiciels de création, sur les techniques de création musicale, donc composition, et sur l'aspect DJ. Donc ça, c'est l'aspect business, on va dire. Et de l'autre côté, j'ai aussi une approche artistique sur laquelle je suis créateur de musique. Donc je crée de la musique, alors disco, disco funk, disco house, tout ce qui va tourner autour de la musique disco. Tout le nom Look Delight, alors c'est à la phonétique, donc c'est D-E-L-I-T-E, L-U-K-E, Delight, voilà. Et donc là, je suis plus sur une partie de production musicale et de viewing pour tout ce qui va concerner la partie scène, la partie prestation.

  • Speaker #1

    Excellent. Et alors, en fait, le truc principal là-dedans, finalement, c'est la musique. Alors d'où te vient cette passion-là ?

  • Speaker #0

    C'est une question qui est assez complexe parce que j'ai cette chance, quelque part, que ça a toujours été là. Donc te dire d'où ça vient exactement, ça va avoir du mal, mais ça a toujours été une évidence pour moi que je voulais faire de la musique. J'avais un peu deux parcours idéaux quand j'étais gamin. Soit je voulais être ce que j'appelais enregistreur de disques à l'époque, après j'ai appris qu'on disait ingénieur du son, soit rockstar, c'était un peu l'appellation évidemment humoristique, mais je savais que je voulais aller sur scène, jouer de la musique devant le plus de monde possible. Et finalement... Les deux sont un petit peu mariés, tu vois, entre la partie ingé son que je fais dans la production et que j'enseigne aussi avec l'organisme de formation, et la partie scène. Tout ça, en fait, c'est pas forcément deux métiers séparés, ça peut tout à fait fonctionner ensemble. Donc ça a toujours été une évidence, pour répondre brièvement à ta question.

  • Speaker #1

    Et donc ça veut dire que t'as des parents qui sont dans la musique ? Parce que si c'était une évidence, c'est peut-être que t'as baigné dans un certain environnement.

  • Speaker #0

    Enfin... Non, mes parents n'étaient pas musiciens. Ma sœur veut du piano, mon frère de l'alto. Il y a eu un peu de musique si tu veux autour quand même dans la famille. Mais je pense que c'est plus les amis. C'est le fait de voir les amis aller au solfège. Je ne savais pas ce que c'était à l'époque, tout ça, ça me faisait envie. Puis après tu découvres ce que c'est, ça fait moins envie. Mais c'est très utile. Je pense que l'influence peut-être vient plus de là. Mais je pense aussi que ça n'explique pas tout. Il y avait un aspect, j'ai toujours eu cette envie de créer des choses, notamment à travers la musique, alors que j'ai pas vu autour de moi, tu vois, ma soeur, mon frère ne créait pas du tout de musique quoi. Donc peut-être un petit impact familial, mais je pense qu'autre chose aussi de plus intérieur. Ah ouais d'accord. J'aurais du mal à expliquer forcément.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. Et donc dès tout petit tu voulais vivre de la musique, t'as fait quoi comme formation, enfin t'as fait quoi comme études déjà ?

  • Speaker #0

    J'ai fait le conservatoire en... en solfège, en batterie, composition musicale, composition classique au conservatoire. À côté de ça, j'ai beaucoup créé aussi, appris de choses par moi-même, c'est toujours le nez dans les livres, un peu plus tard dans les vidéos, une fois qu'Internet est arrivé. Après ça, j'ai fait un peu de musicologie, alors ça clairement, c'est pas forcément un parcours que je conseillerais pour vivre de la musique. C'est très intéressant, ça amène une culture qui est chouette. une culture un peu générale, même si ça c'est orienté musique classique, qui est chouette. En termes de professionnalisation, ça s'amène plutôt vers des métiers d'enseignement, qui n'est pas forcément pour tout le monde, mais le conservatoire, ça c'était intéressant. Après, c'est pas vraiment un cursus en soi, mais j'ai fait pas mal de stages aussi, un peu partout, des formations, si tu préfères, avec des investissements, avec des stages. logiciels aussi un petit peu plus tard, etc. Voilà.

  • Speaker #1

    Ok. Et du coup, qu'est-ce que tu as fait ensuite après ? Parce qu'avec tout ça, ça t'a quand même créé un sacré bagage.

  • Speaker #0

    Il y avait pas mal d'infos, effectivement, sur ces nombreuses années, parce que j'ai démarré tout l'hiver. Mais il va falloir 7 ans quand j'ai démarré les études avec le conservatoire. Et comme j'ai beaucoup déménagé, les niveaux n'étaient pas équivalents selon les endroits. donc j'ai dû finir mes études vers mes 20 ans, donc ça faisait 13 ans à peu près d'études. En fait, j'ai commencé à bosser dans la musique vers mes 17 ans. Je pense que j'ai créé mon site internet vers mes 17 ans pour proposer mes services de compositeur et d'arrangeur musical, donc de manière rémunérée à ce moment-là. Je faisais un peu d'enseignement aussi à côté. En fait, naturellement, la partie arrangement s'est développée avec le temps. Alors, je n'en ai jamais vécu totalement. parce que j'ai eu, ça c'est quelque chose qui peut-être intéressera les gens qui regardent, parce que je sais que c'est chez beaucoup de monde, il y a aussi cette peur quelque part d'aller au bout des choses, de me dire, bon, et si je me lance complètement, qu'est-ce qui va se passer ? On a le scénario du pire qui est là, de se dire, s'il n'arrive pas à en vivre, si je ne fais pas assez d'argent avec, est-ce que je vais pouvoir payer mes factures, tout ça. Il y a aussi la peur de la réussite, et celle-ci, je pense que moi, c'est celle qui m'a le plus freiné. Alors l'expliquer, c'est évidemment très compliqué. Le fait de te dire que je peux arriver à vivre de ça, ça va engendrer inconsciemment un certain nombre de peurs, qui peuvent être la peur de changer d'environnement, la peur du candidaton aussi. Ma famille m'a toujours soutenu d'une certaine manière dans mes projets, mais quand même, il y avait ce truc familial, comme chez beaucoup de familles, que la musique, ce n'est pas un métier, etc. Je pense que ça a aussi fait que tu as créé une résistance. dans le fait d'aller chercher cette activité à temps plein. Et puis aussi un peu la peur de ce qui se passe, tu commences à être un peu connu, tu vois. C'est aussi quelque chose qui a été un frein. Ce qui fait que j'ai gardé ce boulot-là, je suis arrivé à Paris aussi pour des raisons personnelles, et le coût de la vie évidemment n'est pas du tout le même que là où j'habitais avant, j'habitais à Toulouse juste avant. Donc j'ai pris un boulot. Boulot 39 heures par semaine avec des horaires variables. Donc, mêler ça avec l'artistique, ça a été hyper compliqué. Je l'ai fait un petit peu, mais il arrivait un moment où je me suis un peu dégoûté de l'aspect créatif parce que c'est épuisant. Plus un boulot à horaires variables, les deux étaient très fatigants. Et puis, il fait aussi des trucs où il y a vraiment un cahier des charges. Tu vois, tu dois toujours répondre à une commande, ce qui est super intéressant. Mais je pense qu'il faut le caractère pour ça. Et moi, la langue, ça a été un petit peu usant. Je manquais un peu de cet aspect créatif. et donc suite à ça j'ai un peu arrêté tout ce qui est musical d'un point de vue professionnel ça m'a manqué clairement je te disais la musique je sais pas trop comment elle est arrivée c'était un besoin de créer si tu ne réponds pas à ce besoin comme n'importe quel besoin dans la vie ça crée des frustrations, ça crée des manques et un mal-être donc je suis revenu finalement à la création plus tard Je fais une réponse très longue à ta question, je suis désolé.

  • Speaker #1

    Ah, ça me va,

  • Speaker #0

    ça me va. Je suis revenu à la création, mais cette fois-ci, avec cette condition que... Alors, je sais, entre-temps, j'ai lâché mon job aussi, je prenais tout le temps et j'ai monté la boîte dont je te parlais tout à l'heure. Et je suis revenu donc à la création, mais cette fois-ci, en me disant, moi, je ne fais plus du boulot pour les autres, je le fais pour moi. Ce qui m'a amené une autre façon de gagner ma vie avec, parce que créer de la musique aujourd'hui me coûte de l'argent. Là où avant ça me le rapportait, parce que c'est pour les autres. Donc je vends la musique que je crée, mais clairement ça rapporte moins que ce que ça me coûte. Je fais beaucoup de musique, je prends des orchestres, des fois des choses comme ça, donc c'est des coûts importants. Et donc il a fallu réapprendre à me dire comment je gagne ma vie avec ça, même si j'ai la formation qui clairement ne me gagne pas aujourd'hui, mais quand même, comment je rentabilise en tout cas cet aspect créatif. C'est là que le DJing est arrivé et que la création musicale va servir cet aspect DJing. Je te donne un peu le parcours général par rapport à ta question sur mon parcours professionnel. Mais voilà comment j'en suis arrivé à ça.

  • Speaker #1

    À un moment, tu parlais que tu avais la peur de la réussite. Tout ça, c'est un fait. Mais... Est-ce que tu as eu un déclic qui t'a permis de surmonter tout ça ? Enfin, comment tu as fait, si tu peux l'expliquer ? Parce que c'est autre chose aussi, il pourra l'expliquer.

  • Speaker #0

    Absolument, absolument. En plus, c'est là que je voulais aller. Tu vois, tu fais bien de me ramener dans le grand chemin. Parce que ce projet, ce nouveau projet de création musicale sur lequel je suis clairement exposé. Avant, j'étais arrangeur. Donc, les gens connaissent dans l'arrangement. Mais là, maintenant, je suis entre guillemets sur le devant de la scène. Donc, c'est un autre truc. Et la peur de réussir, on va dire, elle s'est représentée avec une force du coup vachement plus importante aussi, mais les choses ont changé dans ma tête. Et ça, c'est vraiment le point qui change tout, parce qu'aujourd'hui, cette partie créative, cette partie artistique, elle marche bien, elle est vraiment en croissance, et il se passe des choses sur lesquelles vraiment chaque jour je me dis que j'ai une chance pas possible, que ce soit dans les rencontres ou dans les événements sur lesquels je peux jouer. Et je pense que ça se passe justement parce que cette peur de la réussite... Quelque part, je l'ai un peu brisé. Alors comment je l'ai brisé ? C'est difficile de te répondre avec précision, mais il y a quelques éléments qui sont pour moi évidents. La première, c'est la décision. La décision de se dire, bon maintenant j'y vais, et quoi qu'il arrive, j'irai jusqu'au bout. Donc la peur, elle est toujours là, sauf qu'avec la décision, on arrive à la devancer, à la surmonter. Je te donne un exemple concret. Ma communication, je la passe beaucoup sur Instagram. Je fais beaucoup de vidéos. Pour ces vidéos, je me retrouve face caméra, donc seul, derrière mes platines, je bouge partout, j'esticule, j'ai des grands sourires, etc. Donc c'est des choses qui ne sont pas forcément si naturelles que ça, et sur lesquelles il y a à la fois... Il y a plusieurs peurs, il y a la peur d'être ridicule et de te prendre des haters et tout ça, parce que sur les réseaux, évidemment, il y en a beaucoup. Et il y a aussi la peur de te dire, mais si ça plaît, qu'est-ce qui va se passer ? Cette peur est vraiment vicieuse. Dans l'absolu, on se dit j'ai envie de réussir mais c'est au fond que c'est bloqué. C'est ça qui est intéressant. Là, ça me le fait beaucoup moins, parce que quoi qu'il arrive, je fonce. Normalement, j'ai un rythme d'une vidéo par semaine. Là, j'ai plein d'événements qui font que j'ai dû privilégier les prestations, donc je mets plutôt des vidéos de prestations, mais peu importe. À force de le faire, il y a un naturel qui arrive, qui se met en place, et qui fait que cette peur-là n'a plus vraiment de... d'existence. Donc par rapport aux personnes qui verront cette vidéo, si jamais cette peur elle est là, juste, en fait, il faut être très clair sur ce que vous voulez faire, mais vraiment avec un maximum de détails. Si par exemple vous voulez être, je sais pas, guitariste de scène, en accompagnant un artiste, quels artistes est-ce que vous aimeriez accompagner, quel type de scène, est-ce que c'est local, est-ce que c'est international, vraiment avoir un maximum de détails, et ensuite persévérer jusqu'à ce que ça arrive. Je pense vraiment qu'avec la détermination et une vision claire, on arrive à tout. C'est juste le temps que ça prendra qui n'est pas toujours clair. Et ensuite, la deuxième clé, je pense que c'est vraiment de mettre en place des plans d'action. Même si on ne peut pas savoir exactement tout ce qu'il faut pour y arriver, on a quand même une bonne idée des grandes étapes. Donc définir, voilà, tiens, je démarre la guitare, qu'est-ce que je peux faire pour être guitariste professionnel ? Peut-être déjà prendre des cours. Ensuite, peut-être déjà aller faire quelques scènes ouvertes, me montrer sur Instagram pour commencer petit à petit à affronter déjà la peur de se montrer et ensuite commencer à rassembler des fans entre guillemets. Enfin voilà, il y a des étapes qui sont assez évidentes et souvent on va chercher des choses compliquées du qu'on ne fait rien. Il y a déjà de faire ces petits pas-là qui nous ramènent petit à petit vers le succès entre guillemets, quel qu'il soit. Le succès, c'est un mot un peu… un peu pompeux pour dire qu'on avance vers notre idéal.

  • Speaker #1

    Et du coup, j'en profite, c'est quoi pour toi la définition du succès ?

  • Speaker #0

    Alors, écoute, j'en ai trouvé une, qui n'est pas la mienne, mais sur laquelle je me suis dit Waouh, ça c'est intéressant comme définition. C'est RuPaul, je ne sais pas si tu vois qui est RuPaul. On a Drag Race, tu sais, qui est arrivé en France. Je ne regarde plus du tout la télé, mais je sais qu'il y a cette émission-là, parce que j'ai un ami qui bosse là-dedans. Et RuPaul, c'est le mec qui a inventé le principe de drag race. En fait, c'est une drag queen new-yorkaise, si je ne dis pas de bêtises. Et c'est un mec hyper intéressant. Alors j'ai vu ça, je te dis clairement que je l'ai vu. C'était sur une vidéo masterclass, parce que tu connais le système masterclass, un système abonnement. Tu as plein d'artistes, pas que des artistes, des politiques, des écrivains, des acteurs qui viennent parler de leur métier. Rupol avait fait un sujet que je trouvais hyper intéressant sur le principe qui était comment être soi en gros. L'expression de soi, c'était plus ça le thème. Et c'est super intéressant, je te le recommande vivement cette masterclass. D'ailleurs je recommande aussi à tous ceux qui vont écouter ce podcast, parce que quand on est artiste, c'est plutôt intéressant. Et sa définition du succès, alors je vais l'écorcher, je vais faire de mon mieux, mais c'était le succès, en gros il disait que c'est quand tu te lèves le matin pour aller faire ce que tu as à faire, et tu sors de chez toi aussi avec conviction pour aller faire ce que tu as à faire. C'est-à-dire en gros quand tu trouves du sens à tes actions. Jusqu'à présent je n'ai pas trouvé de meilleure définition, aussi simple soit-elle que de se dire le succès c'est quand j'ai du sens et quand j'ai l'envie de me lever pour faire les choses.

  • Speaker #1

    Je trouve ce qu'il y a une très belle définition.

  • Speaker #0

    Voilà. Et il y en a un autre, je ne sais plus comment il s'appelle, c'est un Américain qui disait un peu la même chose, mais c'était le succès, c'est la réalisation progressive, ou la concrétisation progressive d'un idéal qui en vaut la peine, quelque part. C'est pareil, on est toujours dans ces deux cas, plus dans le chemin qu'on prend que dans le point qu'on atteint. Et de toute façon, on le sait bien, quand tu fixes un objectif et que tu l'atteins, on est content à l'instant. Mais ensuite, il y a une forme de frustration qui revient, qui fait qu'on en veut encore plus. Ça, c'est la nature humaine. On est tous là pour être dans la croissance. Donc, quand on atteint un objectif, il nous faut un nouvel objectif. Donc, si on vise le succès là-dessus, quelque part, je pense qu'on ne sera jamais totalement satisfait. Par contre, si le succès, c'est vraiment chaque étape du chemin, là, il y a un plaisir au quotidien. Et on l'a dès maintenant, parce que la première étape, c'est vraiment aujourd'hui qu'on peut la faire. Donc, c'est cette définition. Et je parle encore trop. Non,

  • Speaker #1

    pas du tout, mais je te rejoins totalement parce que même pour la persévérance, le fait d'être bien dans son quotidien et d'aimer ce qu'on fait sur le moment où on le fait et pas forcément dans le futur quand on y arrivera et tout, c'est aussi important. Yes. Alors aujourd'hui, tu es formateur. Est-ce que tu veux nous expliquer un peu ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Alors je donne des cours, des formations, ce sera peut-être plus exact. Comme je le disais tout à l'heure, sur différentes thématiques, il y a des logiciels de musique, Ableton Live, Logic Pro, Cubase, Pro Tools. Il y a tout l'aspect composition, où là on travaille sur tout ce qui est création de mélodie, création des accords, comment marier les deux ensemble, comment structurer un morceau, ce qu'on pourrait appeler la production musicale d'une façon. Et également des cours sur tout ce qui est DJ. Il y a des formats d'une semaine à chaque fois, donc c'est un peu à la carte. Les gens peuvent combiner ensuite les... les stages comme ils veulent. Et donc l'objectif, c'est vraiment d'accompagner les musiciens, comme je disais, à atteindre leurs objectifs, justement, à travers ces différentes compétences. Globalement, c'est plutôt à destination des personnes qui sont débutants, faux débutants ou intermédiaires, parce que ceux-là, je prends le plus de plaisir, c'est vraiment le public que j'aime accompagner. et à les amener le plus loin possible sur le développement finalement de leur carrière, un petit peu comme tu le fais à travers tes podcasts, moi sur un aspect peut-être plus technique.

  • Speaker #1

    Et c'est quoi ce qui t'a créé cette envie-là ? Enfin, qu'est-ce qui t'a emmené sur la formation ?

  • Speaker #0

    Plusieurs choses. Alors déjà, historiquement, la MAO, c'est quelque chose que je fais depuis, quasiment depuis que j'ai commencé la musique, je devais avoir 9 ou 10 ans, donc ça fait une trentaine d'années que je suis là-dedans. MAO, c'est Musique Assistée par Ordinateur, pour ceux qui ne connaisseraient pas. Je l'ai un petit peu enseigné à l'époque à Toulouse quand j'étais étudiant pour faire un petit bonus financier hebdomadaire. Et puis, quand j'ai quitté mon job ensuite, le job dont je parlais tout à l'heure, ça devenait vraiment nécessaire pour moi de le quitter, c'était trop de temps et d'énergie. Je savais que je voulais monter une boîte, c'était toujours aussi ce côté entrepreneur dans les gènes. Et je pensais à monter dans la création musicale. Mais là, il y a tout l'aspect, ouais, mais s'il retombe là-dedans, d'abord, j'ai peur que ça ne vende pas assez, clairement, mais tout entrepreneur passe par cette peur-là, je pense. Et puis, deuxièmement, de me dire, si je veux vraiment être rentable, il va falloir que je crée, que je crée, que je crée, je vais retomber dans ce que je ne voulais plus faire. Et donc, un petit peu regardant les... Il y a deux choses, en fait. Il y a le fait d'avoir fait des formations d'entrepreneurs. Et ça je pense que ça a été le gros déclic parce que j'étais moi-même à la position de stagiaire à nouveau et j'ai adoré ces moments-là où j'apprenais des choses, j'adorais ce que donnait le formateur et je me disais tiens ça doit être sympa d'être à sa place. Ça a été vraiment le gros déclic. Et deuxièmement, ensuite il y a tout l'aspect un peu évident donc à la fois le fait que je savais enseigner, que j'avais déjà fait, que d'un point de vue chiffre c'était assez facilement rentable aussi comme activité. Quand on monte une boîte c'est… La rentabilité, c'est forcément important. Et d'ailleurs... Pour tous ceux qui nous regardent, quand on est musicien, on est entrepreneur. Ça, c'est hyper important aussi. Donc, il faut penser aussi à sa rentabilité et à comment on va vivre de ça en prenant en compte aussi l'aspect santé, l'aspect énergie. Souvent, on a un peu du mal à se dire, si je vends, ce n'est pas bien, ce n'est pas de l'art. En fait, les deux sont tout à fait compatibles du moment que ça vient avec le cœur. Je vais en faire une petite parenthèse. Et donc les chiffres on va dire et l'évidence technique plus le déclic que j'ai eu avec les formations m'a fait dire ok je vais aller vers la formation, continuer à faire un peu de création musicale mais essentiellement donc cette notion de stage.

  • Speaker #1

    Et alors donc de ce que j'ai compris tu fais autant de la formation sur la création, sur logiciel ? Et tu fais aussi des formations sur le mixage, c'est ça ? Si j'ai bien compris.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, j'ai oublié de le citer, bizarre. Mais oui, effectivement, il y a aussi des formations mixage audio pour les créateurs qui ont besoin de travailler leur son pour obtenir un rendu plus professionnel sur des démos ou sur des produits finis.

  • Speaker #1

    Mais du coup, ce que tu mets plus en avant, c'est quoi ? C'est le mixage ou c'est la création ?

  • Speaker #0

    Tu parles d'un point de vue marketing ?

  • Speaker #1

    D'un point de vue, même en général, ce sur quoi tu te focalises le plus dans ta vie de musicien, quoi. De formateur, oui. Mais ce que je veux dire en tant que personne qui vit de la musique, donc entrepreneur et musicien, tout ça. Oui, oui,

  • Speaker #0

    d'accord, ok. D'accord, ok. Ça marche. Non, mais je comprends le fond. Ok. Honnêtement, les deux, pour moi, sont vraiment importants. C'est-à-dire que Faire du mixage si tes productions ne sont pas bonnes, ce n'est pas une bonne chose. On n'aura jamais quelque chose qui sera intéressant si tu n'as pas déjà une bonne utilisation du logiciel, parce que ça demande un poil de technique, ce n'est pas très compliqué, mais il faut déjà maîtriser ça. Et deuxièmement, un bon mixage, c'est avant tout une bonne création, un bon arrangement. Et je dirais même plus loin, si ton arrangement est bon, normalement le mixage va être une étape ultra facile. Or, souvent, quand on attaque le mixage, quand on débute, on va attendre du mixage que ça fasse sonner les choses alors qu'il y a un gros problème déjà au niveau de la création. Maintenant, si tu fais des belles créations et que tu ne mixes pas, il va aussi quand même manquer quelque chose, ne serait-ce qu'une atmosphère intéressante. C'est-à-dire que dans un monde parfait, l'arrangement devrait faire, l'arrangement, le choix des sons également, devrait faire que le morceau sonne tout seul, mais quand même, on va lui apporter aussi une atmosphère, ne serait-ce qu'à travers les reverbs, les choses comme ça, qui va lui donner aussi un contexte. Donc, faire que la création, sans savoir ce qu'est le mixage, je trouve que c'est dommage aussi. D'autant que quand on sait comment on mixe, et qu'on comprend les enjeux du mixage en général, on arrange beaucoup mieux. Parce qu'on sait ce qui se passe derrière et vice versa. Donc du coup, à quelqu'un qui vient, par exemple, qui me dit quoi faire, je vais voir un petit peu bien sur son profil, mais dans l'idéal, s'il n'y a pas de blocage financier, évidemment, parce que les formations aussi c'est un budget, je vais lui recommander de faire les deux, parce que c'est assez logique d'enchaîner ces deux aspects.

  • Speaker #1

    et s'il y avait...

  • Speaker #0

    Les deux sont très importants. Ouais.

  • Speaker #1

    Et donc par rapport à l'arrangement et tout ça, t'as un processus ? Tout ça se passe comment ?

  • Speaker #0

    Cette magique pour finir ton arrangement en trois clics, c'est ça la question. Non, l'arrangement c'est... Malheureusement, je rigole bien sûr avec ça Guillaume, mais c'est... Y'a pas vraiment de recette sur l'arrangement. Tu vois, par exemple on peut... Une question que je peux avoir souvent, c'est par quoi on commence un morceau ? Est-ce qu'il faut faire d'abord la batterie, d'abord les accords, d'abord la mélodie ? Et en réalité, je parle de composition et d'arrangement en même temps, mais en réalité c'est très très variable. Au contraire, j'aurais même tendance à dire, à commencer de varier un peu les démarrages, de manière à éviter d'être trop dans une routine. Le piège de l'arrangeur et du compositeur aussi, c'est cette routine, c'est de faire un peu toujours la même chose. Il y a forcément des routines si tu veux faire du travail un peu... en quantité, et le boulot d'arrangeur c'est ça, on est obligé d'en faire pas mal pour pouvoir en vivre, il faut des réflexes, mais être dans une routine sera peut-être trop, ou dans un process mécanique, ça va faire qu'on va être trop sur quelque chose d'industriel, où chaque arrangement va un peu se ressembler. Donc, si vraiment il faut donner une réponse sur ça, Je pense que la première étape, c'est vraiment de réfléchir avant de se lancer. Ce sera ça. Déjà, je regarde ce que j'ai. C'est de comprendre les besoins de mon client ou de l'artiste pour qui je travaille. Et je vais essayer aussi de lire au-delà de ce qu'il me dit. Les mots sont hyper limitants évidemment en musique et ce que me dit le client n'est pas forcément ce qu'il veut vraiment. Bon ça après c'est avec l'expérience qu'on commence à le maîtriser mais ça n'empêche qu'il faut le faire dès le début ça. Et plus ma vision va être claire de ce que je veux obtenir à l'avance avant même d'avoir mis la première note, plus derrière ça va être facile d'être cohérent et d'avoir une belle cohésion dans l'arrangement. Et je pourrais te donner exactement la même réponse si tu m'avais demandé pour le mixage. Oui. La plus grosse erreur du mixage, c'est de se mettre tout de suite à mettre des plugins, des traitements, equaliseurs, compresseurs, au lieu de se dire, qu'est-ce que j'ai, qu'est-ce que je veux en faire ? Et en fait, en réalité, même, tu prends n'importe quelle discipline, et c'est ça. Une session de guitare, de travail de guitare ou de piano, tiens, aujourd'hui, il faut que je bosse, et une heure avant de faire la première note, déjà, qu'est-ce que je vais travailler aujourd'hui ? Je vais faire quoi ? Des gammes ? Je vais faire du répertoire, des morceaux ? Je vais faire de la technique pure ? Voilà.

  • Speaker #1

    Ça, c'est très intéressant. Très très intéressant. Et alors selon toi, qu'est-ce qui te fait dire que, je te poserai la même question après pour le mixage, mais quand tu as un arrangement, qu'est-ce qui te fait dire que maintenant il est bon ? Que tu arrives au bout et qu'il faut passer maintenant à l'étape suivante ? Parce que je crois que c'est un challenge qu'on peut facilement retrouver quand on commence à créer et que finalement ça ne se termine jamais, comme le mixage, mais du coup d'abord l'arrangement.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Alors moi j'ai ma phrase... Ma phrase fétiche qui est on ne termine jamais un morceau, on l'abandonne Ça, c'est vraiment ce qu'il faut garder en tête, à part donner dans le bon sens. Oui, tout à fait. C'est-à-dire que, comme tu l'as très bien dit, c'est jamais fini. Et plus vite je vais accepter que ce ne sera jamais fini, plus je serai capable à un moment de prendre la décision de dire là, stop Alors, il y a deux cas de figure. Il y a la réponse à la question pour la personne qui n'est pas encore habituée à en faire, des arrangements ou de la compo. Et il y a la réponse pour celui qui est habitué à en faire. Celui qui est habitué à en faire va le sentir, en fait, qu'il a fait tout ce qui pouvait être fait, et qu'à partir d'un certain stade, il risque de revenir sur l'esprit qu'il a construit, c'est-à-dire de modifier vraiment l'essence du morceau. D'accord ? Bon, mais ça, quelque part, quelqu'un qui a l'habitude n'a pas besoin que je lui explique comment ça marche. Mais avant ça, on ne sait pas trop à quel moment on risque d'avoir cette bascule-là. Donc, euh... Il y a peut-être deux conseils que je donnerais à ce moment-là. C'est premièrement, si vous voyez que vous êtes toujours en train de revenir sur quelque chose que vous avez déjà travaillé, ça, ce n'est pas bon signe. Ça, c'est qu'il y a un... Vous êtes en train de tourner en rond, soit parce que vous manquez de direction, on a parlé de l'objectif juste avant, fixer un objectif, soit parce que finalement, c'est peut-être fini, justement. Et deuxième conseil, c'est... Enfin, ça, c'est plus une remarque, le premier, qu'un conseil, mais c'est... Donc si je dois mettre un conseil là-dessus, c'est si vous voyez que vous tournez toujours en rond, et que le morceau a été fait en intégralité, c'est-à-dire du début à la fin, peut-être que c'est le moment de l'arrêter. Et deuxième chose, c'est fixer les échéances. Ça c'est vraiment le meilleur conseil que je peux vous donner, c'est celui-là. Se dire, quand vous commencez un morceau, il faut trouver le bon timing, mais se dire, peut-être mon morceau, fin de semaine ou fin de semaine prochaine, je l'ai fini. Le cerveau déjà sait qu'il y a une échéance, il va, je crois que c'est la loi de Parkinson si je ne me trompe pas, il dit que le cerveau va s'organiser pour utiliser tout le temps qui lui est donné pour faire l'attaque. Donc s'il n'y a pas de fin, comment est-ce qu'il peut s'organiser ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Donc le simple fait de mettre une échéance, il va se passer des choses qui vont faire qu'il va y avoir une organisation inconsciente du travail qui normalement va nous amener... à bon port. Et l'autre truc c'est qu'il faut que les gens soient pas trop loin sinon ça va amener de la procrastination, on va remettre au lendemain, on va faire des choses qui servent à rien, et ça on est très très bon pour ça en général, tous, presque en tout cas, et si c'est trop court ça va mettre une pression qui est difficile à gérer et qui va faire des blocages, et là c'est pareil ça marchera pas. Il faut trouver pour moi le timing et ça faut tester, chacun est différent, ça dépend aussi de l'expérience qu'on a en tant que musicien, mais il faut trouver l'échéance qui soit... un peu stressante ou un peu challengeante, on va dire, mais pas trop, pour que quand même il y ait un truc où, bon, là j'avance et je n'ai pas le choix, j'y vais. Un challenge que j'adore me fixer à titre d'exemple, moi c'est, et je ne me le fais pas souvent parce que ce n'est quand même pas confortable, mais ça donne des bons résultats, c'est de me dire, tu vois des fois dans des formations, j'arrive il est 19h de me dire, allez là je vais faire un remix ou un arrangement ou autre, et à minuit c'est fini. Donc ça me laisse 5h, repas compris. C'est très très court, mais ce qui est génial avec ça, alors j'arrive à le faire parce que j'ai quand même des réflexes, il y a des choses pour moi qui sont... semi-automatique dans la façon de faire, parce que je le fais depuis longtemps. Et n'importe qui qui le fait longtemps va avoir les mêmes réflexes. C'est pas du tout une histoire de talent ou autre chose. Moi, je ne crois pas au talent en soi, je crois juste à la persévérance et au boulot. Et là, quand tu n'as pas le temps comme ça, tu ne vas pas te dire, est-ce que c'est la bonne note pour ma basse ? Et si je pensais que je pourrais aussi faire celle-là, ça peut être... pas mal aussi c'est un moment tu prends la décision parce que tu n'as pas le temps d'hésiter. Et donc tu fais une décision, elle est stable. Quand tu vas prendre la décision suivante, parce qu'une composition, une création, que ce soit un rangement, une composition ou même un mixage, pareil, c'est un empilement de décisions. Si ma décision elle est là et je ne reviens pas dessus parce que je n'ai pas le temps, la suivante elle va être bâtie sur quelque chose de solide. A l'inverse, si je n'ai pas d'échéance et que je dis bon, je ne suis pas sûr de la note de basse, on verra plus tard. ou l'accord piano, peu importe. On verra plus tard, je vais construire une décision sur un sol instable, et donc la deuxième décision sera aussi instable, et la troisième par-dessus encore plus, etc. Ce qui fait qu'à la fin, on manque de cohésion dans la création, et deuxièmement, ça nous amène à ce côté où on n'arrive pas trop à finir. Donc les échéances, même si c'est un peu relou des fois, c'est vraiment un super truc à mettre en place, et il faut qu'il y ait un peu de stress. Et au passage, les morceaux qui ont le plus marché dans ce que j'ai fait, ça tourne toujours. toujours été au moins à un moment donné lié à une échéance un petit peu stressante, gentiment stressante comme je dis pour ça quoi je démarre des fois sans échéance c'est pas forcément ce que je conseille mais ça m'arrive de dire hop je fais de la créa totalement libre mais à un moment donné je dis bon maintenant pour finir je vais prendre tant de temps et pas plus ah

  • Speaker #1

    oui c'est cool, mais ça c'est pratique tu vois comme technique c'est vraiment très pratique, c'est clair c'est carré merci

  • Speaker #0

    Et on peut faire la même chose pour tous les musiciens qui regarderaient, qui ne sont pas dans la création, on peut faire la même chose sur dire par exemple, tiens, j'ai envie de bosser tel morceau, semaine prochaine, c'est fini, il est prêt. Et si ce n'est pas parfait, ce n'est pas grave, ça aussi, il faut accepter ça, c'est aussi ce qui fait qu'on n'arrive pas à finir, c'est qu'on cherche la perfection, mais la perfection, sur Terre en tout cas, ça n'existe pas.

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas grave.

  • Speaker #0

    Une fois, c'est les petits progrès qu'on va faire au fur et à mesure qui font qu'à un moment, on va commencer à devenir bon et être connu pour ça.

  • Speaker #1

    Ouais, je te suis. Et par rapport au mixage, est-ce qu'il y a une grande différence par rapport au processus et tout ça que tu utilises aux petites techniques ?

  • Speaker #0

    Alors, pour tout ce qui est de la partie échéance, c'est le même principe. Pour se dire quand est-ce que mon mix est fini, c'est le même principe. Alors bien sûr, il faut travailler l'oreille pour quand même entendre, arriver à entendre quand c'est bien et quand c'est pas bien, ça me semble évident, mais avec le niveau d'oreille qu'on a aujourd'hui, les échéances nous aident à prendre la décision de terminer. En studio, au passage, ils ont toujours des échéances, le client a payé pour une journée, on ne fait pas une deuxième en général, ou s'il faut on le fait,

  • Speaker #1

    ou sinon le client n'est pas content.

  • Speaker #0

    C'est toujours la qualité, ce que je veux dire c'est, Si on met 3 jours pour un client qui a payé 1 jour et qu'on fait ça avec chaque client, le studio ne va pas pouvoir aider les gens très longtemps. Bref, mais là, sur le mixage, c'est deux réponses. Parce qu'il y a celle que je voulais enseigner. Quand j'enseigne, je donne une méthode, vraiment. Étape 1, étape 2, étape 3, étape 4, etc. On fait ça dans un ordre précis parce qu'on est en phase d'apprentissage et qu'il y a un ordre, j'ai constaté, qui fonctionne bien. Tu vois, je leur fais faire la stratégie d'abord, comme je disais, il faut savoir vraiment où on va. Sénèque le disait, il n'y a pas de vent favorable à celui qui ne sait où il va. Un petit peu de philo dans le podcast. Ah,

  • Speaker #1

    mais c'est parfait, c'est de la note d'un ce qui... C'est de la note d'un ce qui...

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Donc, bien définir qu'est-ce que je veux obtenir de mon mix et pas juste se lancer, je le disais tout à l'heure. Ensuite, je leur apprends à faire tout ce qui est préparation de session, ensuite on fait les collisions, etc. Enfin, il y a une séquence comme ça. Maintenant, avec l'habitude, avec l'expérience, ce n'est pas forcément la meilleure méthode. Donc là, tu vois, quand je travaille, je ne fonctionne pas comme ça, étape 1, étape 2, étape 3. Il n'y a pas un mix qui va ressembler à l'autre. Juste, ce qui est sûr, c'est que tout ce qui est préparation technique, ça c'est toujours pareil. Une session, ça se prépare, tu vois, il y a des niveaux à respecter, il y a une organisation de sessions. On va faire d'abord tout ce qui est édition, correction de justesse, correction du placement rythmique, s'il y a des choses qui ne sont pas calées, etc. Mais après, Ma logique va être plutôt quel est mon plus gros problème. Et je m'attaque d'abord au plus gros problème. Ensuite, ça va révéler éventuellement d'autres problèmes qui étaient cachés derrière. Donc tu vois, par exemple, ça m'arrive de commencer par travailler un peu d'équalisation sur certaines pistes. Enfin, je te dis ça, pardon. Il y a quand même une étape qui est la première et qui sera toujours la première, c'est les niveaux. Je commence toujours par faire l'équilibre entre les pistes. Je vais le dire parce que j'enseigne en formation. C'est l'étape la plus facile. Un enfant de 7 ans pourrait faire... souvent du meilleur boulot qu'un adulte, parce qu'il se pose moins de questions ici, plus dans le feeling, et pour autant, aussi facile que ce soit, ce qui est difficile c'est le mental, mais ensuite, même si c'est très facile à faire dans l'absolu, c'est l'étape la plus importante du mixage, c'est vraiment là qu'on a l'atmosphère générale du morceau. Donc, mis à part ça, je te disais, ensuite, les étapes qui suivent ça dépend, des fois je vais commencer par des problèmes de dynamique, donc je vais utiliser des compresseurs par exemple, des problèmes de fréquence, des equaliseurs. Puis d'autres fois, je vais commencer par mettre la reverb parce que c'est un morceau qui va vraiment être axé sur l'atmosphère de la pièce, donc avec des reverbs plus ou moins longs, etc. Donc, voilà. Pas forcément de méthode en soi, mais toujours, j'insiste là-dessus, toujours une échéance par contre.

  • Speaker #1

    Oui, et puis une vision. C'est vraiment aussi ce que tu dis et je remarque que c'est extrêmement important.

  • Speaker #0

    Oui, et puis tu vois par rapport à ce qu'on se disait tout à l'heure sur... pour la définition du succès, la vision est là aussi. Et en fait, je dis souvent en rigolant, c'est pas vrai, mais c'est vrai, il y a une part de vérité quand même, à mes stagiaires en mixage, je leur souhaite souvent la bienvenue dans une formation de développement personnel. C'est pas du tout, évidemment, ce qu'ils sont venus apprendre, mais en fait, le rapport au son, le rapport au mixage, et la compréhension de comment fonctionnent les éléments entre eux, la compréhension de ce qui se passe ici dans notre perception du son se réfère toujours en fait à ce qui se passe dans la vie de tous les jours. Et on pourrait dire exactement la même chose pour une composition. Tout ça sont des mini-vignes en fait. Et donc le fait d'avoir un objectif clair et puis d'y aller étape par étape jusqu'à l'atteinte, que ce soit la gestion de la carrière ou le mixage ou la composition, c'est pareil, c'est les mêmes fonctionnements. Oui. la vision pour reprendre ce que tu disais, complètement. Super.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est ce que je remarque, c'est que par rapport à tout ce que tu dis, c'est que tu as vraiment un savoir et on sent que tu as de l'expérience aussi dans tout ce que tu nous as apporté comme explication. Et du coup, comment est-ce qu'on peut savoir ce que tu proposes exactement, où est-ce qu'on peut te retrouver, idéalement, pour mettre éventuellement un lien dans la description ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Alors, comment... je fais juste encore une parenthèse, c'est pas comme si j'étais bavard, n'est-ce pas ? Mais j'ai une expérience, effectivement, ça fait 30 ans que je suis dans la musique, enfin un peu plus de 30 ans maintenant, mais je suis encore un étudiant, ça c'est aussi important, dans le sens où, pareil, je dis souvent messagère, je suis juste en avance sur vous, mais j'ai pas plus de talent. Ça c'est hyper important aussi, de le garder en tête, on apprend toute sa vie, pour ceux qui sont déjà plus avancés. Bref. Fin de la parenthèse, on peut me trouver sur, alors pour l'aspect formation, sur le site d'Attire Formations, donc Attire c'est A-T-H-Y-R, formation au singulier, le site c'est attire-at-h-y-r.fr, et pour l'artistique, donc mon nom d'artiste je le disais tout à l'heure, Look Delight, L-U-K-E, plus loin D-E-L-I-T-E, alors je suis surtout présent sur Instagram, pour tout ce qui est vidéo de... contenus on va dire divertissant sur youtube pour des dj7 et sur soundcloud pour tout ce qui va être mixe j'avais oublié le plus important spotify pour tout ce qui est création originale ok mais comme dit tout ça c'est des liens que vous retrouverez du coup dans la description ouais

  • Speaker #1

    il ya encore une question que je voulais te poser quelle est l'erreur que tu revois fréquemment dans les sons qui sortent peut-être pas forcément des artistes ultra connu mais mais ddd semi-professionnel ou voir des personnes qui débutent dans la musique.

  • Speaker #0

    J'aime pas trop le terme erreur dans l'absolu, parce que déjà ce serait un peu prétentieux de ma part de dire qu'il y a des erreurs, et donc ça voudrait dire que moi je sais et toi tu sais pas. Et puis... Allez, je vais dire plutôt sur les personnes que j'accompagne, parce que dans ce qui sort, tu vois, dans le commerce, globalement, tout est bien produit aujourd'hui. Enfin, c'est rare de voir des choses qui sont mal produites. Après, il y a des choses qui me touchent et des choses qui ne me touchent pas. Ça, c'est une histoire de goût. Mais ouais, s'il devait y avoir une erreur, pour prendre le mot erreur quand même, c'est le manque de clarté sur le chemin à prendre. Mais ça ne veut pas dire qu'il faut savoir... on ne saura jamais exactement ce qu'on veut, surtout en création. Se dire, voilà le morceau que je veux, et j'ai tous les détails dans la tête avant de le faire, ça serait un peu utopique. Mais juste au moins mettre un petit cadre. Et ensuite, j'ai le droit de me déplacer dans le cadre. Et si vraiment je veux d'en sortir, mais au moins j'aurais amorcé quelque chose dans cette direction, ça évite de partir n'importe où. Donc ça, quelque part, ça peut être un peu le... Si on reprend le mot erreur, ça peut être un peu l'erreur qui peut...

  • Speaker #1

    Le point d'amélioration.

  • Speaker #0

    J'ai à voir. Ouais, voilà. Après, tout ce qui est structuration aussi, souvent on va chercher un petit peu midi à 14h, quand je dis on, c'est donc les stagiaires que j'accompagne ou les gens que je vois de façon générale. Ils vont souvent vouloir faire compliqué dans la structure du morceau alors que tu prends 85% des morceaux du commerce. Quel que soit le genre, je ne parle pas que de la pop, mais il y a des structures qui sont quasiment toujours super simples et ce n'est pas un hasard. C'est aussi que cette structure, elle permet à l'auditeur de suivre. et de savoir où il en est, et c'est grâce à cette ossature qu'on peut ensuite le surprendre avec des choses un peu plus originales. Si la structure n'est pas là, c'est difficile de suivre le discours. C'est comme une phrase, si je ne structure pas mon discours, si je ne structure pas mes phrases, si je mets juste des mots à la suite de l'autre, des uns des autres, pardon, tu vois la preuve, ça marche. On ne va pas avoir le sens. Donc pareil en musique, la structure, deuxième point d'amélioration fréquent.

  • Speaker #1

    Il y a un truc que j'ai remarqué, je crois sur 2-3 morceaux qui ont vraiment bien fonctionné, c'est qu'il y a des refrains qui doivent rentrer par définition en tête, mais ce que j'ai remarqué c'est des refrains qui rentrent extrêmement en tête et il en manque dans le morceau, ça veut dire qu'à la fin tu te dis punaise j'ai encore envie de le réécouter ce morceau et du coup tu le réécoutes.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait, c'est ça. En fait, c'est… La musique, c'est une drogue. Tout ce qui procure du plaisir, de toute façon, il y a un moment, il y a une dépendance qui est associée à ça. Et le cerveau, souvent, aime bien les choses qui sont simples pour lui, qui sont assez directes, et donc, il va pouvoir mémoriser facilement de la même façon. Ça ne demande pas trop d'efforts. Ça lui donne sa réponse, on va dire, gratuite, sans trop d'efforts. Ça, c'est plutôt chouette. Maintenant, évidemment, le risque opposé, c'est d'arriver dans de l'ennui. Donc, il faut quand même avoir des petites choses qui... qui nous amène un peu de surprise pour la partie plus entre guillemets adrénaline qui aussi va déclencher une autre récompense chimique, c'était vraiment ça finalement le plaisir en musique c'est de la chimie c'est tout bête et donc ça marche sur des choses comme ça c'est souvent comme tu dis un refrain bien écrit on a envie d'en entendre encore un petit peu et c'est aussi ça dans un morceau c'est d'arriver à un point où on a quand même eu assez de données pour que ce soit satisfaisant, mais on va juste laisser un tout petit brin de frustration pour avoir envie de le faire réécouter. Oui,

  • Speaker #1

    c'est d'ailleurs un truc important.

  • Speaker #0

    Écriture,

  • Speaker #1

    tu parles du texte ou de la musique ? Dans la composition, oui. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vraiment trouver cet équilibre un peu instable entre répétition... donc ce côté facile pour le cerveau qui va retenir et variations ou surprises pour avoir aussi cet élément un peu de de suspense tu sais tu prends les films hollywoodiens mais en fait pas que hollywoodiens mais hollywoodiens c'est particulièrement marqué que tu prennes Star Wars que tu prennes Indiana Jones ou Interstellar ou ce que tu veux c'est quasiment toujours la même structure il va se passer toujours à peu près la même chose Et le fond du déroulement de l'histoire est le même. C'est juste ensuite l'apparence et les petits rebondissements qui vont changer. Et si on faisait un film complètement dans une structure différente, je suis à peu près sûr que ça ne marcherait quasiment jamais. Pas dire jamais, mais ça marcherait beaucoup moins bien, parce qu'on a besoin d'être rassuré quand même, de savoir à peu près où on est.

  • Speaker #1

    Oui, je vois.

  • Speaker #0

    Il y avait une chose qui m'est revenue, mais qui est en train de me ressortir de tête. Oui. Sur les erreurs. une troisième qui n'est pas une erreur mais un troisième point aussi qui me revient souvent chez mes stagiaires c'est cette volonté, alors là je parle en composition mais en fait pareil sur toute la gestion de carrière on pourrait extrapoler aussi c'est ce truc de dire il faut que je trouve ma couleur, il faut que je trouve ma patte, il faut que je trouve mon identité sonore ou musicale et ça aussi important que ce soit parce que c'est clairement absolument vital si on veut un moment percé, alors tout le monde n'a pas envie de percer, on a envie de vivre de la musique sans être forcément une comment dire, une personnalité musicale et ça c'est ok aussi mais en tous les cas il faut avoir cette couleur mais je pense La pire manière de la trouver, c'est juste ma vision, tu n'es pas obligé d'être d'accord avec ça, mais pour moi, la pire manière d'aller trouver son identité musicale, c'est d'aller la chercher.

  • Speaker #1

    Ok, ok.

  • Speaker #0

    Elle apparaîtra au moment où tu arrêteras de la chercher, avec un peu d'expérience, il faut quand même faire un certain nombre de morceaux, mais à un moment, elle apparaît d'elle-même. C'est mon expérience, c'est pour ça que je dis, attention, chacun peut le vivre différemment. Moi, clairement, elle m'est apparue, ma couleur. Le jour où j'ai arrêté, je me suis tellement pris la tête à me dire, mais qui est-ce que je suis musicalement ? Qu'est-ce que je veux faire ? Comment je sonne, etc. ? Qu'est-ce qui fait que c'est moi, c'est moi et pas un autre ? Le jour où j'ai arrêté de chercher, c'est là que les gens commençaient à me dire, ah, on reconnaît que c'est toi.

  • Speaker #1

    Oui, oui.

  • Speaker #0

    Donc, c'est, voilà, patience simplement. Et souvent, quand on démarre là-dedans, on est un petit peu forcément impatient d'en trouver. Voilà, bon, il faut juste accepter. Ok, ça viendra quand ça viendra.

  • Speaker #1

    Ouais, ça c'est cool parce que je pense que ça peut enlever une grosse pression que beaucoup d'artistes se mettent finalement en voulant percer ou en tout cas continuer leur projet musical. C'est ça.

  • Speaker #0

    C'est une chose qui manque à beaucoup d'artistes et bien sûr que j'en ai fait partie comme tout le monde. C'était juste la patience. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais.

  • Speaker #0

    Je prends le chemin, je sais ce que je veux, mais je mets genre un temps rien et je savoure le chemin avec patience. Et là, les choses se font. Parce qu'on est sois, on est alignés. Il faut aller dans le centre. Vraiment, je peux te le dire avec une certitude absolue. Les gens le sentent. Tu es dans ton chemin. Tu prends le chemin et ça se met à marcher tout seul. C'est ce qui se passe pour moi. Et c'est ce que je vois chez tous les gens que j'accompagne qui commencent à bien marcher. C'est toujours des gens qui font leur truc. Ils persévèrent et le font. Avec patience et ça marche. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais, ouais. Super. Patience, persévérance. Ok. Est-ce que tu veux encore parler peut-être de ce que tu proposes et pourquoi les personnes devraient peut-être s'intéresser à ce que tu fais ? Qu'est-ce qui pourrait faire qu'ils doivent passer par tes formations ou en tout cas apprendre de toi ?

  • Speaker #0

    Ouais. Déjà, je pense, et c'est ce que je fais moi-même, et je sais que tu le fais aussi Guillaume, puisqu'on a échangé avant cette interview, mais toujours être en position d'apprentissage, que ce soit avec moi ou ailleurs, je serais content que vous veniez avec moi et vous accompagnez, mais quelle que soit la façon, apprenez, soyez toujours en posture de l'étudiant, dans 30 ans, dans 40 ans, continuez à être dans cette posture-là, c'est absolument indispensable. Et... Et donc là, moi, où je peux accompagner ceux que ça intéresse, c'est donc tout ce qui va être effectivement lié à la production. Parce que les logiciels, en fait, c'est... Aujourd'hui, avancer sur le logiciel, pour moi, c'est impossible. Même sur scène, on se retrouve aujourd'hui avec un bon 60% des grosses scènes qui sont gérées derrière les Kableton Live, qui tournent en fond pour compléter le groupe. Là, je parle de... la pop au sens très large, donc pop rock, variété, pop électronique, etc. Il y a des logiciels qui tournent derrière. Et si vous savez les utiliser, déjà vous avez beaucoup plus de boulot. Donc c'est ça aussi le truc, c'est que quelque part, ce temps que vous investissez, ce temps et cet argent que vous investissez, va vous amener derrière plus de travail, et donc c'est très très vite comptabilisé. Et donc les logiciels, compétences en mixage, pour moi aussi c'est intéressant d'aller chercher d'une façon ou d'une autre parce que, comme je le disais tout à l'heure, quand je sais mixer, je compose mieux. Enfin, j'arrange mieux, mais aujourd'hui compo et arrangement, c'est un peu... On fait un peu les deux en même temps. Voilà. Donc, ouais. Un créateur, c'est avant tout être un bon créateur, c'est avant tout bosser et continuer à prendre toute sa vie. Pour résumer.

  • Speaker #1

    Super, encore une fois, tous les liens pour découvrir ce que tu fais sont dans la description. Écoute, on arrive donc aux deux dernières questions. Et c'est une question d'ailleurs que je pose à tous les invités qui passent sur la note d'inspire. Qu'as-tu envie de dire à la personne qui doute, qui hésite à sortir son projet, à persévérer parce que vivre de la musique lui paraît là où il en est, encore un peu loin ?

  • Speaker #0

    Tous ceux qui ont eu à un moment ou à un autre du succès, et là par contre je parle pas de succès dans le sens où je l'ai dit tout à l'heure, donc je devrais prendre un autre mot, tu vois, mais qui réussissent à percer, que ce soit à échelle modeste ou à grosse grosse échelle, ont d'abord été des débutants, ça faut juste pas l'oublier. Et de la même façon, je disais tout à l'heure, je dis à mes stagiaires, je suis juste en avance sur vous, mais je n'ai pas plus de talent que vous, ces artistes-là c'est exactement pareil. Alors attention, il y en a qui apprennent plus vite que d'autres, je ne dis pas le contraire. Mais ceux qui réussissent ont tous été débutants et ont beaucoup bossé pour arriver là où ils veulent. Et le point commun entre toutes ces réussites, et là on parle de musique, mais on pourrait parler de business, on pourrait parler de n'importe quel secteur, ce sont des gens qui encore une fois se rattachent à leur vision, une vision très claire, et ils ne vont rien lâcher tant qu'ils n'atteignent pas cette vision. Je crois que Steve Jobs parlait souvent de ça. Enfin bref, n'oubliez pas que 1. tout le monde a été débutant un jour, et 2. tous ceux qui réussissent ont une vision et lâchent rien tant qu'ils n'ont pas obtenu. Et je crois fermement que quand on lâche rien, on y arrive, mais toujours. Donc toi aussi.

  • Speaker #1

    Yes. Ça me fait penser au livre que la personne qu'on connaît en commun en parle souvent, c'est Changer d'état d'esprit, mindset Et ça rejoint un peu cette même façon de penser, c'est qu'au lieu d'être dans un état d'esprit fixé où tout est comme ça, rien ne peut changer, ben... passer un état d'esprit de développement où oui c'est ok, c'est comme ça aujourd'hui, mais par contre on peut tout changer par nature tout peut changer quoi de toute façon tous les grands penseurs,

  • Speaker #0

    tous les sages te disent la même chose tous les sages te disent la même chose que ce soit dans les traditions religieuses non religieuses ouais si si C'est vieux comme le monde et ça reste vrai.

  • Speaker #1

    Oui. On arrive tout doucement à la dernière question qui finalement mettra une belle parenthèse pour fermer tout ça. Est-ce que tu as encore une note d'inspiration à nous partager ? Et là, tu as vraiment carte blanche. Wow.

  • Speaker #0

    Attends, laisse-moi réfléchir. Qu'est-ce que je pourrais apporter d'autre ? Essayez, quel que soit votre projet, de vraiment vous poser la question. Ça aussi, ça va te parler, Guillaume, parce que je sais que tu as entendu déjà ce principe-là, mais de vous poser la question, pourquoi est-ce que vous faites les choses ? Qu'est-ce qui vous emmène sur ce chemin ? Parce que ce pourquoi va vraiment vous aider à tenir les moments où ça ne va pas. Et les moments où ça ne va pas, il y en aura. Reste ferme sur cette idée que si vous avez la vision et que vous persévérez, vous allez y arriver. Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas toujours des moments de joie et de... Et de succès, il va y avoir aussi des portes fermées, il va y avoir aussi des gamelles. Donc dans ces moments-là, se souvenir pourquoi est-ce qu'on veut les choses, c'est ce qui va faire la différence pour se relever, recommencer, se reprendre des portes, recommencer à nouveau. Et puis à un moment dire, ah tiens, finalement, il y a une porte à côté qui est ouverte et qui n'est pas mal et qui va m'aider à atteindre l'objectif. Donc voilà, j'aurais envie de terminer là-dessus sur pourquoi est-ce que vous voulez faire les choses. Et ce n'est pas une question si simple. mais la réponse arrivera peut-être en une fois mais c'est absolument indispensable.

  • Speaker #1

    Waouh ! En tout cas, je te remercie beaucoup pour cette note d'inspiration, pour ce temps accordé et puis je te dis à une prochaine.

  • Speaker #0

    Avec plaisir et puis bon courage à tout le monde sur le chemin et puis beaucoup de plaisir surtout à toi. Merci encore pour ta invitation Guillaume.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir. On arrive tout doucement à la fin de cet épisode. Écris en commentaire ce que tu en as retenu, tes plus gros déclics. Clique sur le bouton j'aime si ce contenu t'a plu et abonne-toi pour ne plus rien rater et soutenir la note d'insp. Pour ceux qui nous écoutent à travers les plateformes d'écoute de podcast, laissez-moi votre meilleur avis. Une note 5 étoiles, je vous barbe avec ça, mais c'est tellement important dans la longévité de ce podcast. La note d'insp, ceci, des entre-épisodes d'un format un peu plus court et assez original que je t'invite vraiment à écouter. J'espère en tout cas que cet épisode t'a plu et je te dis à mercredi prochain pour une nouvelle note d'insp. Ciao, ciao !

Chapters

  • Introduction et présentation de Luc Havrin

    00:00

  • Le parcours musical de Luc Havrin

    00:22

  • Les débuts dans la musique et l'influence familiale

    01:30

  • Les études et la formation musicale de Luc

    04:42

  • Les défis de vivre de la musique

    06:01

  • Surmonter la peur de la réussite

    10:22

  • Définition du succès selon Luc

    14:32

  • Les formations proposées par Luc

    17:28

  • Les erreurs fréquentes des musiciens débutants

    39:15

  • Trouver son identité musicale

    44:37

  • Note d'inspiration finale de Luc

    52:20

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Description

As-tu déjà rêvé de vivre de la musique ? Dans cet épisode captivant de La Note d'Inspi - Vivre de la musique, je reçois Luc Havrin, un compositeur, arrangeur et formateur passionné, qui va te faire découvrir les coulisses de son parcours musical. Luc, c'est ce gars qui a toujours su qu'il voulait faire de la musique son métier, et il n'a pas hésité à s'engager dans cette voie. Ensemble, nous plongeons dans les défis et les joies de vivre de son art, tout en partageant des conseils pratiques pour les musiciens en herbe.


Luc nous raconte son expérience au conservatoire, ses débuts dans l'industrie musicale, et comment il a créé son organisme de formation, Athyr-Formation. Tu découvriras que la route vers une carrière musicale n'est pas toujours un long fleuve tranquille. Entre la peur de la réussite et le besoin de se démarquer artistiquement, Luc aborde des thèmes essentiels pour quiconque aspire à vivre de la musique. Il nous rappelle que la clé pour trouver son identité musicale est souvent de cesser de la chercher activement. Un vrai conseil qui pourrait bien changer ta perspective !


Dans notre échange, nous partageons des astuces pour t'aider à avancer dans ton projet musical solo. Tu te demandes comment devenir musicien professionnel ? Luc insiste sur l'importance de la persévérance et de la détermination. C'est une réalité que tous les artistes et musiciens doivent affronter. Nous parlons aussi de l'importance de se fixer des échéances, parce que, avouons-le, la procrastination ne fait pas avancer ta carrière musicale !


Et puis, qui a dit que la perfection existait ? Luc nous encourage à accepter nos imperfections et à avancer malgré les obstacles. C'est un message d'inspiration musicale qui résonne avec tous ceux qui cherchent à s'épanouir dans l'industrie musique. Que tu sois artiste, producteur ou simplement passionné par les arts de la scène, cet épisode est fait pour toi !


Alors, prépare-toi à être inspiré et à découvrir des conseils précieux pour vivre de la musique et naviguer dans l'industrie musicale. N'oublie pas de t'abonner à La Note d'Inspi pour ne rien manquer de nos interviews de musiciens et des échanges d'idées enrichissants. Ensemble, faisons de notre passion un métier !


Pour retrouver Luc Havrin :

Son instagram Luke Delite : https://www.instagram.com/lukedelite/

Son site de Athyr-formation ;https://www.athyr.fr

Son Facebook : https://www.facebook.com/athyrformation


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En écoutant La Note d'Inspi, tu trouveras de l’inspiration, de la force, et des idées pour poursuivre ton projet musical et vivre de ton art.


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Transcription

  • Speaker #0

    Moi, la pire manière d'aller trouver son identité musicale, c'est d'aller la chercher. Un bon mixage, c'est avant tout une bonne création, un bon arrangement. Ceux qui réussissent ont tous été débutants et ont beaucoup bossé pour arriver là où ils veulent. Il n'y a pas de vent favorable à ceux qui ne savent où ils vont. Le piège de l'arrangeur et du compositeur aussi, c'est cette routine. C'est de faire un peu toujours la même chose. On est musicien, on est entrepreneur. Ma phrase fétiche qui est on ne termine jamais un morceau, on l'abandonne

  • Speaker #1

    Hello et bienvenue à toi sur ce nouvel épisode de La Note d'Inspi. La Note d'Inspi, c'est un podcast qui a pour but de vous aider, vous. artistes et passionnés à vivre de la musique à travers des interviews de chanteurs de musiciens et différents acteurs de l'industrie musicale qui nous partagent leurs notes d'instinct un seul but vous offrir de l'inspiration de la force et des idées pour poursuivre votre projet musical et pourquoi pas avec un peu de persévérance vivre de la musique je te laisse sans plus attendre avec cette nouvelle interview et je te souhaite une très belle nuit Luc Havrin est un compositeur arrangeur dj sous le nom de l'udy light entrepreneur et formateur. Formateur tant sur la partie création arrangement que sur le mixage, ainsi que l'utilisation des logiciels qui le permettent. Ses conseils, son approche et sa vision sont extrêmement enrichissants. On sent son expérience et ses connaissances dans ce domaine et croyez-moi, il est fort probable que cet épisode sera clé dans le développement de votre projet musical. En tout cas Luc, je te remercie d'avoir accepté mon invitation et je te souhaite la bienvenue sur la note d'un SPI.

  • Speaker #0

    Je te remercie Guillaume.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir. Alors pour ceux qui ne te connaissent pas ou pas encore, quelle est la chose à regarder, écouter ou lire pour apprendre à te connaître ?

  • Speaker #0

    Alors, plusieurs facettes on va dire dans mon quotidien. Il y a l'aspect formation. Alors je suis formateur, j'ai un organisme de formation qui s'appelle Atir Formation. Ça peut être une première chose à regarder. Donc avec cette entreprise, j'accompagne les musiciens, que ce soit des professionnels ou des amateurs, à apprendre à produire leur musique. C'est un axe sur tout ce qui est apprentissage des logiciels de création, sur les techniques de création musicale, donc composition, et sur l'aspect DJ. Donc ça, c'est l'aspect business, on va dire. Et de l'autre côté, j'ai aussi une approche artistique sur laquelle je suis créateur de musique. Donc je crée de la musique, alors disco, disco funk, disco house, tout ce qui va tourner autour de la musique disco. Tout le nom Look Delight, alors c'est à la phonétique, donc c'est D-E-L-I-T-E, L-U-K-E, Delight, voilà. Et donc là, je suis plus sur une partie de production musicale et de viewing pour tout ce qui va concerner la partie scène, la partie prestation.

  • Speaker #1

    Excellent. Et alors, en fait, le truc principal là-dedans, finalement, c'est la musique. Alors d'où te vient cette passion-là ?

  • Speaker #0

    C'est une question qui est assez complexe parce que j'ai cette chance, quelque part, que ça a toujours été là. Donc te dire d'où ça vient exactement, ça va avoir du mal, mais ça a toujours été une évidence pour moi que je voulais faire de la musique. J'avais un peu deux parcours idéaux quand j'étais gamin. Soit je voulais être ce que j'appelais enregistreur de disques à l'époque, après j'ai appris qu'on disait ingénieur du son, soit rockstar, c'était un peu l'appellation évidemment humoristique, mais je savais que je voulais aller sur scène, jouer de la musique devant le plus de monde possible. Et finalement... Les deux sont un petit peu mariés, tu vois, entre la partie ingé son que je fais dans la production et que j'enseigne aussi avec l'organisme de formation, et la partie scène. Tout ça, en fait, c'est pas forcément deux métiers séparés, ça peut tout à fait fonctionner ensemble. Donc ça a toujours été une évidence, pour répondre brièvement à ta question.

  • Speaker #1

    Et donc ça veut dire que t'as des parents qui sont dans la musique ? Parce que si c'était une évidence, c'est peut-être que t'as baigné dans un certain environnement.

  • Speaker #0

    Enfin... Non, mes parents n'étaient pas musiciens. Ma sœur veut du piano, mon frère de l'alto. Il y a eu un peu de musique si tu veux autour quand même dans la famille. Mais je pense que c'est plus les amis. C'est le fait de voir les amis aller au solfège. Je ne savais pas ce que c'était à l'époque, tout ça, ça me faisait envie. Puis après tu découvres ce que c'est, ça fait moins envie. Mais c'est très utile. Je pense que l'influence peut-être vient plus de là. Mais je pense aussi que ça n'explique pas tout. Il y avait un aspect, j'ai toujours eu cette envie de créer des choses, notamment à travers la musique, alors que j'ai pas vu autour de moi, tu vois, ma soeur, mon frère ne créait pas du tout de musique quoi. Donc peut-être un petit impact familial, mais je pense qu'autre chose aussi de plus intérieur. Ah ouais d'accord. J'aurais du mal à expliquer forcément.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. Et donc dès tout petit tu voulais vivre de la musique, t'as fait quoi comme formation, enfin t'as fait quoi comme études déjà ?

  • Speaker #0

    J'ai fait le conservatoire en... en solfège, en batterie, composition musicale, composition classique au conservatoire. À côté de ça, j'ai beaucoup créé aussi, appris de choses par moi-même, c'est toujours le nez dans les livres, un peu plus tard dans les vidéos, une fois qu'Internet est arrivé. Après ça, j'ai fait un peu de musicologie, alors ça clairement, c'est pas forcément un parcours que je conseillerais pour vivre de la musique. C'est très intéressant, ça amène une culture qui est chouette. une culture un peu générale, même si ça c'est orienté musique classique, qui est chouette. En termes de professionnalisation, ça s'amène plutôt vers des métiers d'enseignement, qui n'est pas forcément pour tout le monde, mais le conservatoire, ça c'était intéressant. Après, c'est pas vraiment un cursus en soi, mais j'ai fait pas mal de stages aussi, un peu partout, des formations, si tu préfères, avec des investissements, avec des stages. logiciels aussi un petit peu plus tard, etc. Voilà.

  • Speaker #1

    Ok. Et du coup, qu'est-ce que tu as fait ensuite après ? Parce qu'avec tout ça, ça t'a quand même créé un sacré bagage.

  • Speaker #0

    Il y avait pas mal d'infos, effectivement, sur ces nombreuses années, parce que j'ai démarré tout l'hiver. Mais il va falloir 7 ans quand j'ai démarré les études avec le conservatoire. Et comme j'ai beaucoup déménagé, les niveaux n'étaient pas équivalents selon les endroits. donc j'ai dû finir mes études vers mes 20 ans, donc ça faisait 13 ans à peu près d'études. En fait, j'ai commencé à bosser dans la musique vers mes 17 ans. Je pense que j'ai créé mon site internet vers mes 17 ans pour proposer mes services de compositeur et d'arrangeur musical, donc de manière rémunérée à ce moment-là. Je faisais un peu d'enseignement aussi à côté. En fait, naturellement, la partie arrangement s'est développée avec le temps. Alors, je n'en ai jamais vécu totalement. parce que j'ai eu, ça c'est quelque chose qui peut-être intéressera les gens qui regardent, parce que je sais que c'est chez beaucoup de monde, il y a aussi cette peur quelque part d'aller au bout des choses, de me dire, bon, et si je me lance complètement, qu'est-ce qui va se passer ? On a le scénario du pire qui est là, de se dire, s'il n'arrive pas à en vivre, si je ne fais pas assez d'argent avec, est-ce que je vais pouvoir payer mes factures, tout ça. Il y a aussi la peur de la réussite, et celle-ci, je pense que moi, c'est celle qui m'a le plus freiné. Alors l'expliquer, c'est évidemment très compliqué. Le fait de te dire que je peux arriver à vivre de ça, ça va engendrer inconsciemment un certain nombre de peurs, qui peuvent être la peur de changer d'environnement, la peur du candidaton aussi. Ma famille m'a toujours soutenu d'une certaine manière dans mes projets, mais quand même, il y avait ce truc familial, comme chez beaucoup de familles, que la musique, ce n'est pas un métier, etc. Je pense que ça a aussi fait que tu as créé une résistance. dans le fait d'aller chercher cette activité à temps plein. Et puis aussi un peu la peur de ce qui se passe, tu commences à être un peu connu, tu vois. C'est aussi quelque chose qui a été un frein. Ce qui fait que j'ai gardé ce boulot-là, je suis arrivé à Paris aussi pour des raisons personnelles, et le coût de la vie évidemment n'est pas du tout le même que là où j'habitais avant, j'habitais à Toulouse juste avant. Donc j'ai pris un boulot. Boulot 39 heures par semaine avec des horaires variables. Donc, mêler ça avec l'artistique, ça a été hyper compliqué. Je l'ai fait un petit peu, mais il arrivait un moment où je me suis un peu dégoûté de l'aspect créatif parce que c'est épuisant. Plus un boulot à horaires variables, les deux étaient très fatigants. Et puis, il fait aussi des trucs où il y a vraiment un cahier des charges. Tu vois, tu dois toujours répondre à une commande, ce qui est super intéressant. Mais je pense qu'il faut le caractère pour ça. Et moi, la langue, ça a été un petit peu usant. Je manquais un peu de cet aspect créatif. et donc suite à ça j'ai un peu arrêté tout ce qui est musical d'un point de vue professionnel ça m'a manqué clairement je te disais la musique je sais pas trop comment elle est arrivée c'était un besoin de créer si tu ne réponds pas à ce besoin comme n'importe quel besoin dans la vie ça crée des frustrations, ça crée des manques et un mal-être donc je suis revenu finalement à la création plus tard Je fais une réponse très longue à ta question, je suis désolé.

  • Speaker #1

    Ah, ça me va,

  • Speaker #0

    ça me va. Je suis revenu à la création, mais cette fois-ci, avec cette condition que... Alors, je sais, entre-temps, j'ai lâché mon job aussi, je prenais tout le temps et j'ai monté la boîte dont je te parlais tout à l'heure. Et je suis revenu donc à la création, mais cette fois-ci, en me disant, moi, je ne fais plus du boulot pour les autres, je le fais pour moi. Ce qui m'a amené une autre façon de gagner ma vie avec, parce que créer de la musique aujourd'hui me coûte de l'argent. Là où avant ça me le rapportait, parce que c'est pour les autres. Donc je vends la musique que je crée, mais clairement ça rapporte moins que ce que ça me coûte. Je fais beaucoup de musique, je prends des orchestres, des fois des choses comme ça, donc c'est des coûts importants. Et donc il a fallu réapprendre à me dire comment je gagne ma vie avec ça, même si j'ai la formation qui clairement ne me gagne pas aujourd'hui, mais quand même, comment je rentabilise en tout cas cet aspect créatif. C'est là que le DJing est arrivé et que la création musicale va servir cet aspect DJing. Je te donne un peu le parcours général par rapport à ta question sur mon parcours professionnel. Mais voilà comment j'en suis arrivé à ça.

  • Speaker #1

    À un moment, tu parlais que tu avais la peur de la réussite. Tout ça, c'est un fait. Mais... Est-ce que tu as eu un déclic qui t'a permis de surmonter tout ça ? Enfin, comment tu as fait, si tu peux l'expliquer ? Parce que c'est autre chose aussi, il pourra l'expliquer.

  • Speaker #0

    Absolument, absolument. En plus, c'est là que je voulais aller. Tu vois, tu fais bien de me ramener dans le grand chemin. Parce que ce projet, ce nouveau projet de création musicale sur lequel je suis clairement exposé. Avant, j'étais arrangeur. Donc, les gens connaissent dans l'arrangement. Mais là, maintenant, je suis entre guillemets sur le devant de la scène. Donc, c'est un autre truc. Et la peur de réussir, on va dire, elle s'est représentée avec une force du coup vachement plus importante aussi, mais les choses ont changé dans ma tête. Et ça, c'est vraiment le point qui change tout, parce qu'aujourd'hui, cette partie créative, cette partie artistique, elle marche bien, elle est vraiment en croissance, et il se passe des choses sur lesquelles vraiment chaque jour je me dis que j'ai une chance pas possible, que ce soit dans les rencontres ou dans les événements sur lesquels je peux jouer. Et je pense que ça se passe justement parce que cette peur de la réussite... Quelque part, je l'ai un peu brisé. Alors comment je l'ai brisé ? C'est difficile de te répondre avec précision, mais il y a quelques éléments qui sont pour moi évidents. La première, c'est la décision. La décision de se dire, bon maintenant j'y vais, et quoi qu'il arrive, j'irai jusqu'au bout. Donc la peur, elle est toujours là, sauf qu'avec la décision, on arrive à la devancer, à la surmonter. Je te donne un exemple concret. Ma communication, je la passe beaucoup sur Instagram. Je fais beaucoup de vidéos. Pour ces vidéos, je me retrouve face caméra, donc seul, derrière mes platines, je bouge partout, j'esticule, j'ai des grands sourires, etc. Donc c'est des choses qui ne sont pas forcément si naturelles que ça, et sur lesquelles il y a à la fois... Il y a plusieurs peurs, il y a la peur d'être ridicule et de te prendre des haters et tout ça, parce que sur les réseaux, évidemment, il y en a beaucoup. Et il y a aussi la peur de te dire, mais si ça plaît, qu'est-ce qui va se passer ? Cette peur est vraiment vicieuse. Dans l'absolu, on se dit j'ai envie de réussir mais c'est au fond que c'est bloqué. C'est ça qui est intéressant. Là, ça me le fait beaucoup moins, parce que quoi qu'il arrive, je fonce. Normalement, j'ai un rythme d'une vidéo par semaine. Là, j'ai plein d'événements qui font que j'ai dû privilégier les prestations, donc je mets plutôt des vidéos de prestations, mais peu importe. À force de le faire, il y a un naturel qui arrive, qui se met en place, et qui fait que cette peur-là n'a plus vraiment de... d'existence. Donc par rapport aux personnes qui verront cette vidéo, si jamais cette peur elle est là, juste, en fait, il faut être très clair sur ce que vous voulez faire, mais vraiment avec un maximum de détails. Si par exemple vous voulez être, je sais pas, guitariste de scène, en accompagnant un artiste, quels artistes est-ce que vous aimeriez accompagner, quel type de scène, est-ce que c'est local, est-ce que c'est international, vraiment avoir un maximum de détails, et ensuite persévérer jusqu'à ce que ça arrive. Je pense vraiment qu'avec la détermination et une vision claire, on arrive à tout. C'est juste le temps que ça prendra qui n'est pas toujours clair. Et ensuite, la deuxième clé, je pense que c'est vraiment de mettre en place des plans d'action. Même si on ne peut pas savoir exactement tout ce qu'il faut pour y arriver, on a quand même une bonne idée des grandes étapes. Donc définir, voilà, tiens, je démarre la guitare, qu'est-ce que je peux faire pour être guitariste professionnel ? Peut-être déjà prendre des cours. Ensuite, peut-être déjà aller faire quelques scènes ouvertes, me montrer sur Instagram pour commencer petit à petit à affronter déjà la peur de se montrer et ensuite commencer à rassembler des fans entre guillemets. Enfin voilà, il y a des étapes qui sont assez évidentes et souvent on va chercher des choses compliquées du qu'on ne fait rien. Il y a déjà de faire ces petits pas-là qui nous ramènent petit à petit vers le succès entre guillemets, quel qu'il soit. Le succès, c'est un mot un peu… un peu pompeux pour dire qu'on avance vers notre idéal.

  • Speaker #1

    Et du coup, j'en profite, c'est quoi pour toi la définition du succès ?

  • Speaker #0

    Alors, écoute, j'en ai trouvé une, qui n'est pas la mienne, mais sur laquelle je me suis dit Waouh, ça c'est intéressant comme définition. C'est RuPaul, je ne sais pas si tu vois qui est RuPaul. On a Drag Race, tu sais, qui est arrivé en France. Je ne regarde plus du tout la télé, mais je sais qu'il y a cette émission-là, parce que j'ai un ami qui bosse là-dedans. Et RuPaul, c'est le mec qui a inventé le principe de drag race. En fait, c'est une drag queen new-yorkaise, si je ne dis pas de bêtises. Et c'est un mec hyper intéressant. Alors j'ai vu ça, je te dis clairement que je l'ai vu. C'était sur une vidéo masterclass, parce que tu connais le système masterclass, un système abonnement. Tu as plein d'artistes, pas que des artistes, des politiques, des écrivains, des acteurs qui viennent parler de leur métier. Rupol avait fait un sujet que je trouvais hyper intéressant sur le principe qui était comment être soi en gros. L'expression de soi, c'était plus ça le thème. Et c'est super intéressant, je te le recommande vivement cette masterclass. D'ailleurs je recommande aussi à tous ceux qui vont écouter ce podcast, parce que quand on est artiste, c'est plutôt intéressant. Et sa définition du succès, alors je vais l'écorcher, je vais faire de mon mieux, mais c'était le succès, en gros il disait que c'est quand tu te lèves le matin pour aller faire ce que tu as à faire, et tu sors de chez toi aussi avec conviction pour aller faire ce que tu as à faire. C'est-à-dire en gros quand tu trouves du sens à tes actions. Jusqu'à présent je n'ai pas trouvé de meilleure définition, aussi simple soit-elle que de se dire le succès c'est quand j'ai du sens et quand j'ai l'envie de me lever pour faire les choses.

  • Speaker #1

    Je trouve ce qu'il y a une très belle définition.

  • Speaker #0

    Voilà. Et il y en a un autre, je ne sais plus comment il s'appelle, c'est un Américain qui disait un peu la même chose, mais c'était le succès, c'est la réalisation progressive, ou la concrétisation progressive d'un idéal qui en vaut la peine, quelque part. C'est pareil, on est toujours dans ces deux cas, plus dans le chemin qu'on prend que dans le point qu'on atteint. Et de toute façon, on le sait bien, quand tu fixes un objectif et que tu l'atteins, on est content à l'instant. Mais ensuite, il y a une forme de frustration qui revient, qui fait qu'on en veut encore plus. Ça, c'est la nature humaine. On est tous là pour être dans la croissance. Donc, quand on atteint un objectif, il nous faut un nouvel objectif. Donc, si on vise le succès là-dessus, quelque part, je pense qu'on ne sera jamais totalement satisfait. Par contre, si le succès, c'est vraiment chaque étape du chemin, là, il y a un plaisir au quotidien. Et on l'a dès maintenant, parce que la première étape, c'est vraiment aujourd'hui qu'on peut la faire. Donc, c'est cette définition. Et je parle encore trop. Non,

  • Speaker #1

    pas du tout, mais je te rejoins totalement parce que même pour la persévérance, le fait d'être bien dans son quotidien et d'aimer ce qu'on fait sur le moment où on le fait et pas forcément dans le futur quand on y arrivera et tout, c'est aussi important. Yes. Alors aujourd'hui, tu es formateur. Est-ce que tu veux nous expliquer un peu ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Alors je donne des cours, des formations, ce sera peut-être plus exact. Comme je le disais tout à l'heure, sur différentes thématiques, il y a des logiciels de musique, Ableton Live, Logic Pro, Cubase, Pro Tools. Il y a tout l'aspect composition, où là on travaille sur tout ce qui est création de mélodie, création des accords, comment marier les deux ensemble, comment structurer un morceau, ce qu'on pourrait appeler la production musicale d'une façon. Et également des cours sur tout ce qui est DJ. Il y a des formats d'une semaine à chaque fois, donc c'est un peu à la carte. Les gens peuvent combiner ensuite les... les stages comme ils veulent. Et donc l'objectif, c'est vraiment d'accompagner les musiciens, comme je disais, à atteindre leurs objectifs, justement, à travers ces différentes compétences. Globalement, c'est plutôt à destination des personnes qui sont débutants, faux débutants ou intermédiaires, parce que ceux-là, je prends le plus de plaisir, c'est vraiment le public que j'aime accompagner. et à les amener le plus loin possible sur le développement finalement de leur carrière, un petit peu comme tu le fais à travers tes podcasts, moi sur un aspect peut-être plus technique.

  • Speaker #1

    Et c'est quoi ce qui t'a créé cette envie-là ? Enfin, qu'est-ce qui t'a emmené sur la formation ?

  • Speaker #0

    Plusieurs choses. Alors déjà, historiquement, la MAO, c'est quelque chose que je fais depuis, quasiment depuis que j'ai commencé la musique, je devais avoir 9 ou 10 ans, donc ça fait une trentaine d'années que je suis là-dedans. MAO, c'est Musique Assistée par Ordinateur, pour ceux qui ne connaisseraient pas. Je l'ai un petit peu enseigné à l'époque à Toulouse quand j'étais étudiant pour faire un petit bonus financier hebdomadaire. Et puis, quand j'ai quitté mon job ensuite, le job dont je parlais tout à l'heure, ça devenait vraiment nécessaire pour moi de le quitter, c'était trop de temps et d'énergie. Je savais que je voulais monter une boîte, c'était toujours aussi ce côté entrepreneur dans les gènes. Et je pensais à monter dans la création musicale. Mais là, il y a tout l'aspect, ouais, mais s'il retombe là-dedans, d'abord, j'ai peur que ça ne vende pas assez, clairement, mais tout entrepreneur passe par cette peur-là, je pense. Et puis, deuxièmement, de me dire, si je veux vraiment être rentable, il va falloir que je crée, que je crée, que je crée, je vais retomber dans ce que je ne voulais plus faire. Et donc, un petit peu regardant les... Il y a deux choses, en fait. Il y a le fait d'avoir fait des formations d'entrepreneurs. Et ça je pense que ça a été le gros déclic parce que j'étais moi-même à la position de stagiaire à nouveau et j'ai adoré ces moments-là où j'apprenais des choses, j'adorais ce que donnait le formateur et je me disais tiens ça doit être sympa d'être à sa place. Ça a été vraiment le gros déclic. Et deuxièmement, ensuite il y a tout l'aspect un peu évident donc à la fois le fait que je savais enseigner, que j'avais déjà fait, que d'un point de vue chiffre c'était assez facilement rentable aussi comme activité. Quand on monte une boîte c'est… La rentabilité, c'est forcément important. Et d'ailleurs... Pour tous ceux qui nous regardent, quand on est musicien, on est entrepreneur. Ça, c'est hyper important aussi. Donc, il faut penser aussi à sa rentabilité et à comment on va vivre de ça en prenant en compte aussi l'aspect santé, l'aspect énergie. Souvent, on a un peu du mal à se dire, si je vends, ce n'est pas bien, ce n'est pas de l'art. En fait, les deux sont tout à fait compatibles du moment que ça vient avec le cœur. Je vais en faire une petite parenthèse. Et donc les chiffres on va dire et l'évidence technique plus le déclic que j'ai eu avec les formations m'a fait dire ok je vais aller vers la formation, continuer à faire un peu de création musicale mais essentiellement donc cette notion de stage.

  • Speaker #1

    Et alors donc de ce que j'ai compris tu fais autant de la formation sur la création, sur logiciel ? Et tu fais aussi des formations sur le mixage, c'est ça ? Si j'ai bien compris.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, j'ai oublié de le citer, bizarre. Mais oui, effectivement, il y a aussi des formations mixage audio pour les créateurs qui ont besoin de travailler leur son pour obtenir un rendu plus professionnel sur des démos ou sur des produits finis.

  • Speaker #1

    Mais du coup, ce que tu mets plus en avant, c'est quoi ? C'est le mixage ou c'est la création ?

  • Speaker #0

    Tu parles d'un point de vue marketing ?

  • Speaker #1

    D'un point de vue, même en général, ce sur quoi tu te focalises le plus dans ta vie de musicien, quoi. De formateur, oui. Mais ce que je veux dire en tant que personne qui vit de la musique, donc entrepreneur et musicien, tout ça. Oui, oui,

  • Speaker #0

    d'accord, ok. D'accord, ok. Ça marche. Non, mais je comprends le fond. Ok. Honnêtement, les deux, pour moi, sont vraiment importants. C'est-à-dire que Faire du mixage si tes productions ne sont pas bonnes, ce n'est pas une bonne chose. On n'aura jamais quelque chose qui sera intéressant si tu n'as pas déjà une bonne utilisation du logiciel, parce que ça demande un poil de technique, ce n'est pas très compliqué, mais il faut déjà maîtriser ça. Et deuxièmement, un bon mixage, c'est avant tout une bonne création, un bon arrangement. Et je dirais même plus loin, si ton arrangement est bon, normalement le mixage va être une étape ultra facile. Or, souvent, quand on attaque le mixage, quand on débute, on va attendre du mixage que ça fasse sonner les choses alors qu'il y a un gros problème déjà au niveau de la création. Maintenant, si tu fais des belles créations et que tu ne mixes pas, il va aussi quand même manquer quelque chose, ne serait-ce qu'une atmosphère intéressante. C'est-à-dire que dans un monde parfait, l'arrangement devrait faire, l'arrangement, le choix des sons également, devrait faire que le morceau sonne tout seul, mais quand même, on va lui apporter aussi une atmosphère, ne serait-ce qu'à travers les reverbs, les choses comme ça, qui va lui donner aussi un contexte. Donc, faire que la création, sans savoir ce qu'est le mixage, je trouve que c'est dommage aussi. D'autant que quand on sait comment on mixe, et qu'on comprend les enjeux du mixage en général, on arrange beaucoup mieux. Parce qu'on sait ce qui se passe derrière et vice versa. Donc du coup, à quelqu'un qui vient, par exemple, qui me dit quoi faire, je vais voir un petit peu bien sur son profil, mais dans l'idéal, s'il n'y a pas de blocage financier, évidemment, parce que les formations aussi c'est un budget, je vais lui recommander de faire les deux, parce que c'est assez logique d'enchaîner ces deux aspects.

  • Speaker #1

    et s'il y avait...

  • Speaker #0

    Les deux sont très importants. Ouais.

  • Speaker #1

    Et donc par rapport à l'arrangement et tout ça, t'as un processus ? Tout ça se passe comment ?

  • Speaker #0

    Cette magique pour finir ton arrangement en trois clics, c'est ça la question. Non, l'arrangement c'est... Malheureusement, je rigole bien sûr avec ça Guillaume, mais c'est... Y'a pas vraiment de recette sur l'arrangement. Tu vois, par exemple on peut... Une question que je peux avoir souvent, c'est par quoi on commence un morceau ? Est-ce qu'il faut faire d'abord la batterie, d'abord les accords, d'abord la mélodie ? Et en réalité, je parle de composition et d'arrangement en même temps, mais en réalité c'est très très variable. Au contraire, j'aurais même tendance à dire, à commencer de varier un peu les démarrages, de manière à éviter d'être trop dans une routine. Le piège de l'arrangeur et du compositeur aussi, c'est cette routine, c'est de faire un peu toujours la même chose. Il y a forcément des routines si tu veux faire du travail un peu... en quantité, et le boulot d'arrangeur c'est ça, on est obligé d'en faire pas mal pour pouvoir en vivre, il faut des réflexes, mais être dans une routine sera peut-être trop, ou dans un process mécanique, ça va faire qu'on va être trop sur quelque chose d'industriel, où chaque arrangement va un peu se ressembler. Donc, si vraiment il faut donner une réponse sur ça, Je pense que la première étape, c'est vraiment de réfléchir avant de se lancer. Ce sera ça. Déjà, je regarde ce que j'ai. C'est de comprendre les besoins de mon client ou de l'artiste pour qui je travaille. Et je vais essayer aussi de lire au-delà de ce qu'il me dit. Les mots sont hyper limitants évidemment en musique et ce que me dit le client n'est pas forcément ce qu'il veut vraiment. Bon ça après c'est avec l'expérience qu'on commence à le maîtriser mais ça n'empêche qu'il faut le faire dès le début ça. Et plus ma vision va être claire de ce que je veux obtenir à l'avance avant même d'avoir mis la première note, plus derrière ça va être facile d'être cohérent et d'avoir une belle cohésion dans l'arrangement. Et je pourrais te donner exactement la même réponse si tu m'avais demandé pour le mixage. Oui. La plus grosse erreur du mixage, c'est de se mettre tout de suite à mettre des plugins, des traitements, equaliseurs, compresseurs, au lieu de se dire, qu'est-ce que j'ai, qu'est-ce que je veux en faire ? Et en fait, en réalité, même, tu prends n'importe quelle discipline, et c'est ça. Une session de guitare, de travail de guitare ou de piano, tiens, aujourd'hui, il faut que je bosse, et une heure avant de faire la première note, déjà, qu'est-ce que je vais travailler aujourd'hui ? Je vais faire quoi ? Des gammes ? Je vais faire du répertoire, des morceaux ? Je vais faire de la technique pure ? Voilà.

  • Speaker #1

    Ça, c'est très intéressant. Très très intéressant. Et alors selon toi, qu'est-ce qui te fait dire que, je te poserai la même question après pour le mixage, mais quand tu as un arrangement, qu'est-ce qui te fait dire que maintenant il est bon ? Que tu arrives au bout et qu'il faut passer maintenant à l'étape suivante ? Parce que je crois que c'est un challenge qu'on peut facilement retrouver quand on commence à créer et que finalement ça ne se termine jamais, comme le mixage, mais du coup d'abord l'arrangement.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Alors moi j'ai ma phrase... Ma phrase fétiche qui est on ne termine jamais un morceau, on l'abandonne Ça, c'est vraiment ce qu'il faut garder en tête, à part donner dans le bon sens. Oui, tout à fait. C'est-à-dire que, comme tu l'as très bien dit, c'est jamais fini. Et plus vite je vais accepter que ce ne sera jamais fini, plus je serai capable à un moment de prendre la décision de dire là, stop Alors, il y a deux cas de figure. Il y a la réponse à la question pour la personne qui n'est pas encore habituée à en faire, des arrangements ou de la compo. Et il y a la réponse pour celui qui est habitué à en faire. Celui qui est habitué à en faire va le sentir, en fait, qu'il a fait tout ce qui pouvait être fait, et qu'à partir d'un certain stade, il risque de revenir sur l'esprit qu'il a construit, c'est-à-dire de modifier vraiment l'essence du morceau. D'accord ? Bon, mais ça, quelque part, quelqu'un qui a l'habitude n'a pas besoin que je lui explique comment ça marche. Mais avant ça, on ne sait pas trop à quel moment on risque d'avoir cette bascule-là. Donc, euh... Il y a peut-être deux conseils que je donnerais à ce moment-là. C'est premièrement, si vous voyez que vous êtes toujours en train de revenir sur quelque chose que vous avez déjà travaillé, ça, ce n'est pas bon signe. Ça, c'est qu'il y a un... Vous êtes en train de tourner en rond, soit parce que vous manquez de direction, on a parlé de l'objectif juste avant, fixer un objectif, soit parce que finalement, c'est peut-être fini, justement. Et deuxième conseil, c'est... Enfin, ça, c'est plus une remarque, le premier, qu'un conseil, mais c'est... Donc si je dois mettre un conseil là-dessus, c'est si vous voyez que vous tournez toujours en rond, et que le morceau a été fait en intégralité, c'est-à-dire du début à la fin, peut-être que c'est le moment de l'arrêter. Et deuxième chose, c'est fixer les échéances. Ça c'est vraiment le meilleur conseil que je peux vous donner, c'est celui-là. Se dire, quand vous commencez un morceau, il faut trouver le bon timing, mais se dire, peut-être mon morceau, fin de semaine ou fin de semaine prochaine, je l'ai fini. Le cerveau déjà sait qu'il y a une échéance, il va, je crois que c'est la loi de Parkinson si je ne me trompe pas, il dit que le cerveau va s'organiser pour utiliser tout le temps qui lui est donné pour faire l'attaque. Donc s'il n'y a pas de fin, comment est-ce qu'il peut s'organiser ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Donc le simple fait de mettre une échéance, il va se passer des choses qui vont faire qu'il va y avoir une organisation inconsciente du travail qui normalement va nous amener... à bon port. Et l'autre truc c'est qu'il faut que les gens soient pas trop loin sinon ça va amener de la procrastination, on va remettre au lendemain, on va faire des choses qui servent à rien, et ça on est très très bon pour ça en général, tous, presque en tout cas, et si c'est trop court ça va mettre une pression qui est difficile à gérer et qui va faire des blocages, et là c'est pareil ça marchera pas. Il faut trouver pour moi le timing et ça faut tester, chacun est différent, ça dépend aussi de l'expérience qu'on a en tant que musicien, mais il faut trouver l'échéance qui soit... un peu stressante ou un peu challengeante, on va dire, mais pas trop, pour que quand même il y ait un truc où, bon, là j'avance et je n'ai pas le choix, j'y vais. Un challenge que j'adore me fixer à titre d'exemple, moi c'est, et je ne me le fais pas souvent parce que ce n'est quand même pas confortable, mais ça donne des bons résultats, c'est de me dire, tu vois des fois dans des formations, j'arrive il est 19h de me dire, allez là je vais faire un remix ou un arrangement ou autre, et à minuit c'est fini. Donc ça me laisse 5h, repas compris. C'est très très court, mais ce qui est génial avec ça, alors j'arrive à le faire parce que j'ai quand même des réflexes, il y a des choses pour moi qui sont... semi-automatique dans la façon de faire, parce que je le fais depuis longtemps. Et n'importe qui qui le fait longtemps va avoir les mêmes réflexes. C'est pas du tout une histoire de talent ou autre chose. Moi, je ne crois pas au talent en soi, je crois juste à la persévérance et au boulot. Et là, quand tu n'as pas le temps comme ça, tu ne vas pas te dire, est-ce que c'est la bonne note pour ma basse ? Et si je pensais que je pourrais aussi faire celle-là, ça peut être... pas mal aussi c'est un moment tu prends la décision parce que tu n'as pas le temps d'hésiter. Et donc tu fais une décision, elle est stable. Quand tu vas prendre la décision suivante, parce qu'une composition, une création, que ce soit un rangement, une composition ou même un mixage, pareil, c'est un empilement de décisions. Si ma décision elle est là et je ne reviens pas dessus parce que je n'ai pas le temps, la suivante elle va être bâtie sur quelque chose de solide. A l'inverse, si je n'ai pas d'échéance et que je dis bon, je ne suis pas sûr de la note de basse, on verra plus tard. ou l'accord piano, peu importe. On verra plus tard, je vais construire une décision sur un sol instable, et donc la deuxième décision sera aussi instable, et la troisième par-dessus encore plus, etc. Ce qui fait qu'à la fin, on manque de cohésion dans la création, et deuxièmement, ça nous amène à ce côté où on n'arrive pas trop à finir. Donc les échéances, même si c'est un peu relou des fois, c'est vraiment un super truc à mettre en place, et il faut qu'il y ait un peu de stress. Et au passage, les morceaux qui ont le plus marché dans ce que j'ai fait, ça tourne toujours. toujours été au moins à un moment donné lié à une échéance un petit peu stressante, gentiment stressante comme je dis pour ça quoi je démarre des fois sans échéance c'est pas forcément ce que je conseille mais ça m'arrive de dire hop je fais de la créa totalement libre mais à un moment donné je dis bon maintenant pour finir je vais prendre tant de temps et pas plus ah

  • Speaker #1

    oui c'est cool, mais ça c'est pratique tu vois comme technique c'est vraiment très pratique, c'est clair c'est carré merci

  • Speaker #0

    Et on peut faire la même chose pour tous les musiciens qui regarderaient, qui ne sont pas dans la création, on peut faire la même chose sur dire par exemple, tiens, j'ai envie de bosser tel morceau, semaine prochaine, c'est fini, il est prêt. Et si ce n'est pas parfait, ce n'est pas grave, ça aussi, il faut accepter ça, c'est aussi ce qui fait qu'on n'arrive pas à finir, c'est qu'on cherche la perfection, mais la perfection, sur Terre en tout cas, ça n'existe pas.

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas grave.

  • Speaker #0

    Une fois, c'est les petits progrès qu'on va faire au fur et à mesure qui font qu'à un moment, on va commencer à devenir bon et être connu pour ça.

  • Speaker #1

    Ouais, je te suis. Et par rapport au mixage, est-ce qu'il y a une grande différence par rapport au processus et tout ça que tu utilises aux petites techniques ?

  • Speaker #0

    Alors, pour tout ce qui est de la partie échéance, c'est le même principe. Pour se dire quand est-ce que mon mix est fini, c'est le même principe. Alors bien sûr, il faut travailler l'oreille pour quand même entendre, arriver à entendre quand c'est bien et quand c'est pas bien, ça me semble évident, mais avec le niveau d'oreille qu'on a aujourd'hui, les échéances nous aident à prendre la décision de terminer. En studio, au passage, ils ont toujours des échéances, le client a payé pour une journée, on ne fait pas une deuxième en général, ou s'il faut on le fait,

  • Speaker #1

    ou sinon le client n'est pas content.

  • Speaker #0

    C'est toujours la qualité, ce que je veux dire c'est, Si on met 3 jours pour un client qui a payé 1 jour et qu'on fait ça avec chaque client, le studio ne va pas pouvoir aider les gens très longtemps. Bref, mais là, sur le mixage, c'est deux réponses. Parce qu'il y a celle que je voulais enseigner. Quand j'enseigne, je donne une méthode, vraiment. Étape 1, étape 2, étape 3, étape 4, etc. On fait ça dans un ordre précis parce qu'on est en phase d'apprentissage et qu'il y a un ordre, j'ai constaté, qui fonctionne bien. Tu vois, je leur fais faire la stratégie d'abord, comme je disais, il faut savoir vraiment où on va. Sénèque le disait, il n'y a pas de vent favorable à celui qui ne sait où il va. Un petit peu de philo dans le podcast. Ah,

  • Speaker #1

    mais c'est parfait, c'est de la note d'un ce qui... C'est de la note d'un ce qui...

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Donc, bien définir qu'est-ce que je veux obtenir de mon mix et pas juste se lancer, je le disais tout à l'heure. Ensuite, je leur apprends à faire tout ce qui est préparation de session, ensuite on fait les collisions, etc. Enfin, il y a une séquence comme ça. Maintenant, avec l'habitude, avec l'expérience, ce n'est pas forcément la meilleure méthode. Donc là, tu vois, quand je travaille, je ne fonctionne pas comme ça, étape 1, étape 2, étape 3. Il n'y a pas un mix qui va ressembler à l'autre. Juste, ce qui est sûr, c'est que tout ce qui est préparation technique, ça c'est toujours pareil. Une session, ça se prépare, tu vois, il y a des niveaux à respecter, il y a une organisation de sessions. On va faire d'abord tout ce qui est édition, correction de justesse, correction du placement rythmique, s'il y a des choses qui ne sont pas calées, etc. Mais après, Ma logique va être plutôt quel est mon plus gros problème. Et je m'attaque d'abord au plus gros problème. Ensuite, ça va révéler éventuellement d'autres problèmes qui étaient cachés derrière. Donc tu vois, par exemple, ça m'arrive de commencer par travailler un peu d'équalisation sur certaines pistes. Enfin, je te dis ça, pardon. Il y a quand même une étape qui est la première et qui sera toujours la première, c'est les niveaux. Je commence toujours par faire l'équilibre entre les pistes. Je vais le dire parce que j'enseigne en formation. C'est l'étape la plus facile. Un enfant de 7 ans pourrait faire... souvent du meilleur boulot qu'un adulte, parce qu'il se pose moins de questions ici, plus dans le feeling, et pour autant, aussi facile que ce soit, ce qui est difficile c'est le mental, mais ensuite, même si c'est très facile à faire dans l'absolu, c'est l'étape la plus importante du mixage, c'est vraiment là qu'on a l'atmosphère générale du morceau. Donc, mis à part ça, je te disais, ensuite, les étapes qui suivent ça dépend, des fois je vais commencer par des problèmes de dynamique, donc je vais utiliser des compresseurs par exemple, des problèmes de fréquence, des equaliseurs. Puis d'autres fois, je vais commencer par mettre la reverb parce que c'est un morceau qui va vraiment être axé sur l'atmosphère de la pièce, donc avec des reverbs plus ou moins longs, etc. Donc, voilà. Pas forcément de méthode en soi, mais toujours, j'insiste là-dessus, toujours une échéance par contre.

  • Speaker #1

    Oui, et puis une vision. C'est vraiment aussi ce que tu dis et je remarque que c'est extrêmement important.

  • Speaker #0

    Oui, et puis tu vois par rapport à ce qu'on se disait tout à l'heure sur... pour la définition du succès, la vision est là aussi. Et en fait, je dis souvent en rigolant, c'est pas vrai, mais c'est vrai, il y a une part de vérité quand même, à mes stagiaires en mixage, je leur souhaite souvent la bienvenue dans une formation de développement personnel. C'est pas du tout, évidemment, ce qu'ils sont venus apprendre, mais en fait, le rapport au son, le rapport au mixage, et la compréhension de comment fonctionnent les éléments entre eux, la compréhension de ce qui se passe ici dans notre perception du son se réfère toujours en fait à ce qui se passe dans la vie de tous les jours. Et on pourrait dire exactement la même chose pour une composition. Tout ça sont des mini-vignes en fait. Et donc le fait d'avoir un objectif clair et puis d'y aller étape par étape jusqu'à l'atteinte, que ce soit la gestion de la carrière ou le mixage ou la composition, c'est pareil, c'est les mêmes fonctionnements. Oui. la vision pour reprendre ce que tu disais, complètement. Super.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est ce que je remarque, c'est que par rapport à tout ce que tu dis, c'est que tu as vraiment un savoir et on sent que tu as de l'expérience aussi dans tout ce que tu nous as apporté comme explication. Et du coup, comment est-ce qu'on peut savoir ce que tu proposes exactement, où est-ce qu'on peut te retrouver, idéalement, pour mettre éventuellement un lien dans la description ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Alors, comment... je fais juste encore une parenthèse, c'est pas comme si j'étais bavard, n'est-ce pas ? Mais j'ai une expérience, effectivement, ça fait 30 ans que je suis dans la musique, enfin un peu plus de 30 ans maintenant, mais je suis encore un étudiant, ça c'est aussi important, dans le sens où, pareil, je dis souvent messagère, je suis juste en avance sur vous, mais j'ai pas plus de talent. Ça c'est hyper important aussi, de le garder en tête, on apprend toute sa vie, pour ceux qui sont déjà plus avancés. Bref. Fin de la parenthèse, on peut me trouver sur, alors pour l'aspect formation, sur le site d'Attire Formations, donc Attire c'est A-T-H-Y-R, formation au singulier, le site c'est attire-at-h-y-r.fr, et pour l'artistique, donc mon nom d'artiste je le disais tout à l'heure, Look Delight, L-U-K-E, plus loin D-E-L-I-T-E, alors je suis surtout présent sur Instagram, pour tout ce qui est vidéo de... contenus on va dire divertissant sur youtube pour des dj7 et sur soundcloud pour tout ce qui va être mixe j'avais oublié le plus important spotify pour tout ce qui est création originale ok mais comme dit tout ça c'est des liens que vous retrouverez du coup dans la description ouais

  • Speaker #1

    il ya encore une question que je voulais te poser quelle est l'erreur que tu revois fréquemment dans les sons qui sortent peut-être pas forcément des artistes ultra connu mais mais ddd semi-professionnel ou voir des personnes qui débutent dans la musique.

  • Speaker #0

    J'aime pas trop le terme erreur dans l'absolu, parce que déjà ce serait un peu prétentieux de ma part de dire qu'il y a des erreurs, et donc ça voudrait dire que moi je sais et toi tu sais pas. Et puis... Allez, je vais dire plutôt sur les personnes que j'accompagne, parce que dans ce qui sort, tu vois, dans le commerce, globalement, tout est bien produit aujourd'hui. Enfin, c'est rare de voir des choses qui sont mal produites. Après, il y a des choses qui me touchent et des choses qui ne me touchent pas. Ça, c'est une histoire de goût. Mais ouais, s'il devait y avoir une erreur, pour prendre le mot erreur quand même, c'est le manque de clarté sur le chemin à prendre. Mais ça ne veut pas dire qu'il faut savoir... on ne saura jamais exactement ce qu'on veut, surtout en création. Se dire, voilà le morceau que je veux, et j'ai tous les détails dans la tête avant de le faire, ça serait un peu utopique. Mais juste au moins mettre un petit cadre. Et ensuite, j'ai le droit de me déplacer dans le cadre. Et si vraiment je veux d'en sortir, mais au moins j'aurais amorcé quelque chose dans cette direction, ça évite de partir n'importe où. Donc ça, quelque part, ça peut être un peu le... Si on reprend le mot erreur, ça peut être un peu l'erreur qui peut...

  • Speaker #1

    Le point d'amélioration.

  • Speaker #0

    J'ai à voir. Ouais, voilà. Après, tout ce qui est structuration aussi, souvent on va chercher un petit peu midi à 14h, quand je dis on, c'est donc les stagiaires que j'accompagne ou les gens que je vois de façon générale. Ils vont souvent vouloir faire compliqué dans la structure du morceau alors que tu prends 85% des morceaux du commerce. Quel que soit le genre, je ne parle pas que de la pop, mais il y a des structures qui sont quasiment toujours super simples et ce n'est pas un hasard. C'est aussi que cette structure, elle permet à l'auditeur de suivre. et de savoir où il en est, et c'est grâce à cette ossature qu'on peut ensuite le surprendre avec des choses un peu plus originales. Si la structure n'est pas là, c'est difficile de suivre le discours. C'est comme une phrase, si je ne structure pas mon discours, si je ne structure pas mes phrases, si je mets juste des mots à la suite de l'autre, des uns des autres, pardon, tu vois la preuve, ça marche. On ne va pas avoir le sens. Donc pareil en musique, la structure, deuxième point d'amélioration fréquent.

  • Speaker #1

    Il y a un truc que j'ai remarqué, je crois sur 2-3 morceaux qui ont vraiment bien fonctionné, c'est qu'il y a des refrains qui doivent rentrer par définition en tête, mais ce que j'ai remarqué c'est des refrains qui rentrent extrêmement en tête et il en manque dans le morceau, ça veut dire qu'à la fin tu te dis punaise j'ai encore envie de le réécouter ce morceau et du coup tu le réécoutes.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait, c'est ça. En fait, c'est… La musique, c'est une drogue. Tout ce qui procure du plaisir, de toute façon, il y a un moment, il y a une dépendance qui est associée à ça. Et le cerveau, souvent, aime bien les choses qui sont simples pour lui, qui sont assez directes, et donc, il va pouvoir mémoriser facilement de la même façon. Ça ne demande pas trop d'efforts. Ça lui donne sa réponse, on va dire, gratuite, sans trop d'efforts. Ça, c'est plutôt chouette. Maintenant, évidemment, le risque opposé, c'est d'arriver dans de l'ennui. Donc, il faut quand même avoir des petites choses qui... qui nous amène un peu de surprise pour la partie plus entre guillemets adrénaline qui aussi va déclencher une autre récompense chimique, c'était vraiment ça finalement le plaisir en musique c'est de la chimie c'est tout bête et donc ça marche sur des choses comme ça c'est souvent comme tu dis un refrain bien écrit on a envie d'en entendre encore un petit peu et c'est aussi ça dans un morceau c'est d'arriver à un point où on a quand même eu assez de données pour que ce soit satisfaisant, mais on va juste laisser un tout petit brin de frustration pour avoir envie de le faire réécouter. Oui,

  • Speaker #1

    c'est d'ailleurs un truc important.

  • Speaker #0

    Écriture,

  • Speaker #1

    tu parles du texte ou de la musique ? Dans la composition, oui. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vraiment trouver cet équilibre un peu instable entre répétition... donc ce côté facile pour le cerveau qui va retenir et variations ou surprises pour avoir aussi cet élément un peu de de suspense tu sais tu prends les films hollywoodiens mais en fait pas que hollywoodiens mais hollywoodiens c'est particulièrement marqué que tu prennes Star Wars que tu prennes Indiana Jones ou Interstellar ou ce que tu veux c'est quasiment toujours la même structure il va se passer toujours à peu près la même chose Et le fond du déroulement de l'histoire est le même. C'est juste ensuite l'apparence et les petits rebondissements qui vont changer. Et si on faisait un film complètement dans une structure différente, je suis à peu près sûr que ça ne marcherait quasiment jamais. Pas dire jamais, mais ça marcherait beaucoup moins bien, parce qu'on a besoin d'être rassuré quand même, de savoir à peu près où on est.

  • Speaker #1

    Oui, je vois.

  • Speaker #0

    Il y avait une chose qui m'est revenue, mais qui est en train de me ressortir de tête. Oui. Sur les erreurs. une troisième qui n'est pas une erreur mais un troisième point aussi qui me revient souvent chez mes stagiaires c'est cette volonté, alors là je parle en composition mais en fait pareil sur toute la gestion de carrière on pourrait extrapoler aussi c'est ce truc de dire il faut que je trouve ma couleur, il faut que je trouve ma patte, il faut que je trouve mon identité sonore ou musicale et ça aussi important que ce soit parce que c'est clairement absolument vital si on veut un moment percé, alors tout le monde n'a pas envie de percer, on a envie de vivre de la musique sans être forcément une comment dire, une personnalité musicale et ça c'est ok aussi mais en tous les cas il faut avoir cette couleur mais je pense La pire manière de la trouver, c'est juste ma vision, tu n'es pas obligé d'être d'accord avec ça, mais pour moi, la pire manière d'aller trouver son identité musicale, c'est d'aller la chercher.

  • Speaker #1

    Ok, ok.

  • Speaker #0

    Elle apparaîtra au moment où tu arrêteras de la chercher, avec un peu d'expérience, il faut quand même faire un certain nombre de morceaux, mais à un moment, elle apparaît d'elle-même. C'est mon expérience, c'est pour ça que je dis, attention, chacun peut le vivre différemment. Moi, clairement, elle m'est apparue, ma couleur. Le jour où j'ai arrêté, je me suis tellement pris la tête à me dire, mais qui est-ce que je suis musicalement ? Qu'est-ce que je veux faire ? Comment je sonne, etc. ? Qu'est-ce qui fait que c'est moi, c'est moi et pas un autre ? Le jour où j'ai arrêté de chercher, c'est là que les gens commençaient à me dire, ah, on reconnaît que c'est toi.

  • Speaker #1

    Oui, oui.

  • Speaker #0

    Donc, c'est, voilà, patience simplement. Et souvent, quand on démarre là-dedans, on est un petit peu forcément impatient d'en trouver. Voilà, bon, il faut juste accepter. Ok, ça viendra quand ça viendra.

  • Speaker #1

    Ouais, ça c'est cool parce que je pense que ça peut enlever une grosse pression que beaucoup d'artistes se mettent finalement en voulant percer ou en tout cas continuer leur projet musical. C'est ça.

  • Speaker #0

    C'est une chose qui manque à beaucoup d'artistes et bien sûr que j'en ai fait partie comme tout le monde. C'était juste la patience. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais.

  • Speaker #0

    Je prends le chemin, je sais ce que je veux, mais je mets genre un temps rien et je savoure le chemin avec patience. Et là, les choses se font. Parce qu'on est sois, on est alignés. Il faut aller dans le centre. Vraiment, je peux te le dire avec une certitude absolue. Les gens le sentent. Tu es dans ton chemin. Tu prends le chemin et ça se met à marcher tout seul. C'est ce qui se passe pour moi. Et c'est ce que je vois chez tous les gens que j'accompagne qui commencent à bien marcher. C'est toujours des gens qui font leur truc. Ils persévèrent et le font. Avec patience et ça marche. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais, ouais. Super. Patience, persévérance. Ok. Est-ce que tu veux encore parler peut-être de ce que tu proposes et pourquoi les personnes devraient peut-être s'intéresser à ce que tu fais ? Qu'est-ce qui pourrait faire qu'ils doivent passer par tes formations ou en tout cas apprendre de toi ?

  • Speaker #0

    Ouais. Déjà, je pense, et c'est ce que je fais moi-même, et je sais que tu le fais aussi Guillaume, puisqu'on a échangé avant cette interview, mais toujours être en position d'apprentissage, que ce soit avec moi ou ailleurs, je serais content que vous veniez avec moi et vous accompagnez, mais quelle que soit la façon, apprenez, soyez toujours en posture de l'étudiant, dans 30 ans, dans 40 ans, continuez à être dans cette posture-là, c'est absolument indispensable. Et... Et donc là, moi, où je peux accompagner ceux que ça intéresse, c'est donc tout ce qui va être effectivement lié à la production. Parce que les logiciels, en fait, c'est... Aujourd'hui, avancer sur le logiciel, pour moi, c'est impossible. Même sur scène, on se retrouve aujourd'hui avec un bon 60% des grosses scènes qui sont gérées derrière les Kableton Live, qui tournent en fond pour compléter le groupe. Là, je parle de... la pop au sens très large, donc pop rock, variété, pop électronique, etc. Il y a des logiciels qui tournent derrière. Et si vous savez les utiliser, déjà vous avez beaucoup plus de boulot. Donc c'est ça aussi le truc, c'est que quelque part, ce temps que vous investissez, ce temps et cet argent que vous investissez, va vous amener derrière plus de travail, et donc c'est très très vite comptabilisé. Et donc les logiciels, compétences en mixage, pour moi aussi c'est intéressant d'aller chercher d'une façon ou d'une autre parce que, comme je le disais tout à l'heure, quand je sais mixer, je compose mieux. Enfin, j'arrange mieux, mais aujourd'hui compo et arrangement, c'est un peu... On fait un peu les deux en même temps. Voilà. Donc, ouais. Un créateur, c'est avant tout être un bon créateur, c'est avant tout bosser et continuer à prendre toute sa vie. Pour résumer.

  • Speaker #1

    Super, encore une fois, tous les liens pour découvrir ce que tu fais sont dans la description. Écoute, on arrive donc aux deux dernières questions. Et c'est une question d'ailleurs que je pose à tous les invités qui passent sur la note d'inspire. Qu'as-tu envie de dire à la personne qui doute, qui hésite à sortir son projet, à persévérer parce que vivre de la musique lui paraît là où il en est, encore un peu loin ?

  • Speaker #0

    Tous ceux qui ont eu à un moment ou à un autre du succès, et là par contre je parle pas de succès dans le sens où je l'ai dit tout à l'heure, donc je devrais prendre un autre mot, tu vois, mais qui réussissent à percer, que ce soit à échelle modeste ou à grosse grosse échelle, ont d'abord été des débutants, ça faut juste pas l'oublier. Et de la même façon, je disais tout à l'heure, je dis à mes stagiaires, je suis juste en avance sur vous, mais je n'ai pas plus de talent que vous, ces artistes-là c'est exactement pareil. Alors attention, il y en a qui apprennent plus vite que d'autres, je ne dis pas le contraire. Mais ceux qui réussissent ont tous été débutants et ont beaucoup bossé pour arriver là où ils veulent. Et le point commun entre toutes ces réussites, et là on parle de musique, mais on pourrait parler de business, on pourrait parler de n'importe quel secteur, ce sont des gens qui encore une fois se rattachent à leur vision, une vision très claire, et ils ne vont rien lâcher tant qu'ils n'atteignent pas cette vision. Je crois que Steve Jobs parlait souvent de ça. Enfin bref, n'oubliez pas que 1. tout le monde a été débutant un jour, et 2. tous ceux qui réussissent ont une vision et lâchent rien tant qu'ils n'ont pas obtenu. Et je crois fermement que quand on lâche rien, on y arrive, mais toujours. Donc toi aussi.

  • Speaker #1

    Yes. Ça me fait penser au livre que la personne qu'on connaît en commun en parle souvent, c'est Changer d'état d'esprit, mindset Et ça rejoint un peu cette même façon de penser, c'est qu'au lieu d'être dans un état d'esprit fixé où tout est comme ça, rien ne peut changer, ben... passer un état d'esprit de développement où oui c'est ok, c'est comme ça aujourd'hui, mais par contre on peut tout changer par nature tout peut changer quoi de toute façon tous les grands penseurs,

  • Speaker #0

    tous les sages te disent la même chose tous les sages te disent la même chose que ce soit dans les traditions religieuses non religieuses ouais si si C'est vieux comme le monde et ça reste vrai.

  • Speaker #1

    Oui. On arrive tout doucement à la dernière question qui finalement mettra une belle parenthèse pour fermer tout ça. Est-ce que tu as encore une note d'inspiration à nous partager ? Et là, tu as vraiment carte blanche. Wow.

  • Speaker #0

    Attends, laisse-moi réfléchir. Qu'est-ce que je pourrais apporter d'autre ? Essayez, quel que soit votre projet, de vraiment vous poser la question. Ça aussi, ça va te parler, Guillaume, parce que je sais que tu as entendu déjà ce principe-là, mais de vous poser la question, pourquoi est-ce que vous faites les choses ? Qu'est-ce qui vous emmène sur ce chemin ? Parce que ce pourquoi va vraiment vous aider à tenir les moments où ça ne va pas. Et les moments où ça ne va pas, il y en aura. Reste ferme sur cette idée que si vous avez la vision et que vous persévérez, vous allez y arriver. Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas toujours des moments de joie et de... Et de succès, il va y avoir aussi des portes fermées, il va y avoir aussi des gamelles. Donc dans ces moments-là, se souvenir pourquoi est-ce qu'on veut les choses, c'est ce qui va faire la différence pour se relever, recommencer, se reprendre des portes, recommencer à nouveau. Et puis à un moment dire, ah tiens, finalement, il y a une porte à côté qui est ouverte et qui n'est pas mal et qui va m'aider à atteindre l'objectif. Donc voilà, j'aurais envie de terminer là-dessus sur pourquoi est-ce que vous voulez faire les choses. Et ce n'est pas une question si simple. mais la réponse arrivera peut-être en une fois mais c'est absolument indispensable.

  • Speaker #1

    Waouh ! En tout cas, je te remercie beaucoup pour cette note d'inspiration, pour ce temps accordé et puis je te dis à une prochaine.

  • Speaker #0

    Avec plaisir et puis bon courage à tout le monde sur le chemin et puis beaucoup de plaisir surtout à toi. Merci encore pour ta invitation Guillaume.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir. On arrive tout doucement à la fin de cet épisode. Écris en commentaire ce que tu en as retenu, tes plus gros déclics. Clique sur le bouton j'aime si ce contenu t'a plu et abonne-toi pour ne plus rien rater et soutenir la note d'insp. Pour ceux qui nous écoutent à travers les plateformes d'écoute de podcast, laissez-moi votre meilleur avis. Une note 5 étoiles, je vous barbe avec ça, mais c'est tellement important dans la longévité de ce podcast. La note d'insp, ceci, des entre-épisodes d'un format un peu plus court et assez original que je t'invite vraiment à écouter. J'espère en tout cas que cet épisode t'a plu et je te dis à mercredi prochain pour une nouvelle note d'insp. Ciao, ciao !

Chapters

  • Introduction et présentation de Luc Havrin

    00:00

  • Le parcours musical de Luc Havrin

    00:22

  • Les débuts dans la musique et l'influence familiale

    01:30

  • Les études et la formation musicale de Luc

    04:42

  • Les défis de vivre de la musique

    06:01

  • Surmonter la peur de la réussite

    10:22

  • Définition du succès selon Luc

    14:32

  • Les formations proposées par Luc

    17:28

  • Les erreurs fréquentes des musiciens débutants

    39:15

  • Trouver son identité musicale

    44:37

  • Note d'inspiration finale de Luc

    52:20

Description

As-tu déjà rêvé de vivre de la musique ? Dans cet épisode captivant de La Note d'Inspi - Vivre de la musique, je reçois Luc Havrin, un compositeur, arrangeur et formateur passionné, qui va te faire découvrir les coulisses de son parcours musical. Luc, c'est ce gars qui a toujours su qu'il voulait faire de la musique son métier, et il n'a pas hésité à s'engager dans cette voie. Ensemble, nous plongeons dans les défis et les joies de vivre de son art, tout en partageant des conseils pratiques pour les musiciens en herbe.


Luc nous raconte son expérience au conservatoire, ses débuts dans l'industrie musicale, et comment il a créé son organisme de formation, Athyr-Formation. Tu découvriras que la route vers une carrière musicale n'est pas toujours un long fleuve tranquille. Entre la peur de la réussite et le besoin de se démarquer artistiquement, Luc aborde des thèmes essentiels pour quiconque aspire à vivre de la musique. Il nous rappelle que la clé pour trouver son identité musicale est souvent de cesser de la chercher activement. Un vrai conseil qui pourrait bien changer ta perspective !


Dans notre échange, nous partageons des astuces pour t'aider à avancer dans ton projet musical solo. Tu te demandes comment devenir musicien professionnel ? Luc insiste sur l'importance de la persévérance et de la détermination. C'est une réalité que tous les artistes et musiciens doivent affronter. Nous parlons aussi de l'importance de se fixer des échéances, parce que, avouons-le, la procrastination ne fait pas avancer ta carrière musicale !


Et puis, qui a dit que la perfection existait ? Luc nous encourage à accepter nos imperfections et à avancer malgré les obstacles. C'est un message d'inspiration musicale qui résonne avec tous ceux qui cherchent à s'épanouir dans l'industrie musique. Que tu sois artiste, producteur ou simplement passionné par les arts de la scène, cet épisode est fait pour toi !


Alors, prépare-toi à être inspiré et à découvrir des conseils précieux pour vivre de la musique et naviguer dans l'industrie musicale. N'oublie pas de t'abonner à La Note d'Inspi pour ne rien manquer de nos interviews de musiciens et des échanges d'idées enrichissants. Ensemble, faisons de notre passion un métier !


Pour retrouver Luc Havrin :

Son instagram Luke Delite : https://www.instagram.com/lukedelite/

Son site de Athyr-formation ;https://www.athyr.fr

Son Facebook : https://www.facebook.com/athyrformation


Tu rêves de vivre de la musique et de faire de ta passion une carrière ?

Ce podcast est fait pour toi.


En écoutant La Note d'Inspi, tu trouveras de l’inspiration, de la force, et des idées pour poursuivre ton projet musical et vivre de ton art.


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Transcription

  • Speaker #0

    Moi, la pire manière d'aller trouver son identité musicale, c'est d'aller la chercher. Un bon mixage, c'est avant tout une bonne création, un bon arrangement. Ceux qui réussissent ont tous été débutants et ont beaucoup bossé pour arriver là où ils veulent. Il n'y a pas de vent favorable à ceux qui ne savent où ils vont. Le piège de l'arrangeur et du compositeur aussi, c'est cette routine. C'est de faire un peu toujours la même chose. On est musicien, on est entrepreneur. Ma phrase fétiche qui est on ne termine jamais un morceau, on l'abandonne

  • Speaker #1

    Hello et bienvenue à toi sur ce nouvel épisode de La Note d'Inspi. La Note d'Inspi, c'est un podcast qui a pour but de vous aider, vous. artistes et passionnés à vivre de la musique à travers des interviews de chanteurs de musiciens et différents acteurs de l'industrie musicale qui nous partagent leurs notes d'instinct un seul but vous offrir de l'inspiration de la force et des idées pour poursuivre votre projet musical et pourquoi pas avec un peu de persévérance vivre de la musique je te laisse sans plus attendre avec cette nouvelle interview et je te souhaite une très belle nuit Luc Havrin est un compositeur arrangeur dj sous le nom de l'udy light entrepreneur et formateur. Formateur tant sur la partie création arrangement que sur le mixage, ainsi que l'utilisation des logiciels qui le permettent. Ses conseils, son approche et sa vision sont extrêmement enrichissants. On sent son expérience et ses connaissances dans ce domaine et croyez-moi, il est fort probable que cet épisode sera clé dans le développement de votre projet musical. En tout cas Luc, je te remercie d'avoir accepté mon invitation et je te souhaite la bienvenue sur la note d'un SPI.

  • Speaker #0

    Je te remercie Guillaume.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir. Alors pour ceux qui ne te connaissent pas ou pas encore, quelle est la chose à regarder, écouter ou lire pour apprendre à te connaître ?

  • Speaker #0

    Alors, plusieurs facettes on va dire dans mon quotidien. Il y a l'aspect formation. Alors je suis formateur, j'ai un organisme de formation qui s'appelle Atir Formation. Ça peut être une première chose à regarder. Donc avec cette entreprise, j'accompagne les musiciens, que ce soit des professionnels ou des amateurs, à apprendre à produire leur musique. C'est un axe sur tout ce qui est apprentissage des logiciels de création, sur les techniques de création musicale, donc composition, et sur l'aspect DJ. Donc ça, c'est l'aspect business, on va dire. Et de l'autre côté, j'ai aussi une approche artistique sur laquelle je suis créateur de musique. Donc je crée de la musique, alors disco, disco funk, disco house, tout ce qui va tourner autour de la musique disco. Tout le nom Look Delight, alors c'est à la phonétique, donc c'est D-E-L-I-T-E, L-U-K-E, Delight, voilà. Et donc là, je suis plus sur une partie de production musicale et de viewing pour tout ce qui va concerner la partie scène, la partie prestation.

  • Speaker #1

    Excellent. Et alors, en fait, le truc principal là-dedans, finalement, c'est la musique. Alors d'où te vient cette passion-là ?

  • Speaker #0

    C'est une question qui est assez complexe parce que j'ai cette chance, quelque part, que ça a toujours été là. Donc te dire d'où ça vient exactement, ça va avoir du mal, mais ça a toujours été une évidence pour moi que je voulais faire de la musique. J'avais un peu deux parcours idéaux quand j'étais gamin. Soit je voulais être ce que j'appelais enregistreur de disques à l'époque, après j'ai appris qu'on disait ingénieur du son, soit rockstar, c'était un peu l'appellation évidemment humoristique, mais je savais que je voulais aller sur scène, jouer de la musique devant le plus de monde possible. Et finalement... Les deux sont un petit peu mariés, tu vois, entre la partie ingé son que je fais dans la production et que j'enseigne aussi avec l'organisme de formation, et la partie scène. Tout ça, en fait, c'est pas forcément deux métiers séparés, ça peut tout à fait fonctionner ensemble. Donc ça a toujours été une évidence, pour répondre brièvement à ta question.

  • Speaker #1

    Et donc ça veut dire que t'as des parents qui sont dans la musique ? Parce que si c'était une évidence, c'est peut-être que t'as baigné dans un certain environnement.

  • Speaker #0

    Enfin... Non, mes parents n'étaient pas musiciens. Ma sœur veut du piano, mon frère de l'alto. Il y a eu un peu de musique si tu veux autour quand même dans la famille. Mais je pense que c'est plus les amis. C'est le fait de voir les amis aller au solfège. Je ne savais pas ce que c'était à l'époque, tout ça, ça me faisait envie. Puis après tu découvres ce que c'est, ça fait moins envie. Mais c'est très utile. Je pense que l'influence peut-être vient plus de là. Mais je pense aussi que ça n'explique pas tout. Il y avait un aspect, j'ai toujours eu cette envie de créer des choses, notamment à travers la musique, alors que j'ai pas vu autour de moi, tu vois, ma soeur, mon frère ne créait pas du tout de musique quoi. Donc peut-être un petit impact familial, mais je pense qu'autre chose aussi de plus intérieur. Ah ouais d'accord. J'aurais du mal à expliquer forcément.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. Et donc dès tout petit tu voulais vivre de la musique, t'as fait quoi comme formation, enfin t'as fait quoi comme études déjà ?

  • Speaker #0

    J'ai fait le conservatoire en... en solfège, en batterie, composition musicale, composition classique au conservatoire. À côté de ça, j'ai beaucoup créé aussi, appris de choses par moi-même, c'est toujours le nez dans les livres, un peu plus tard dans les vidéos, une fois qu'Internet est arrivé. Après ça, j'ai fait un peu de musicologie, alors ça clairement, c'est pas forcément un parcours que je conseillerais pour vivre de la musique. C'est très intéressant, ça amène une culture qui est chouette. une culture un peu générale, même si ça c'est orienté musique classique, qui est chouette. En termes de professionnalisation, ça s'amène plutôt vers des métiers d'enseignement, qui n'est pas forcément pour tout le monde, mais le conservatoire, ça c'était intéressant. Après, c'est pas vraiment un cursus en soi, mais j'ai fait pas mal de stages aussi, un peu partout, des formations, si tu préfères, avec des investissements, avec des stages. logiciels aussi un petit peu plus tard, etc. Voilà.

  • Speaker #1

    Ok. Et du coup, qu'est-ce que tu as fait ensuite après ? Parce qu'avec tout ça, ça t'a quand même créé un sacré bagage.

  • Speaker #0

    Il y avait pas mal d'infos, effectivement, sur ces nombreuses années, parce que j'ai démarré tout l'hiver. Mais il va falloir 7 ans quand j'ai démarré les études avec le conservatoire. Et comme j'ai beaucoup déménagé, les niveaux n'étaient pas équivalents selon les endroits. donc j'ai dû finir mes études vers mes 20 ans, donc ça faisait 13 ans à peu près d'études. En fait, j'ai commencé à bosser dans la musique vers mes 17 ans. Je pense que j'ai créé mon site internet vers mes 17 ans pour proposer mes services de compositeur et d'arrangeur musical, donc de manière rémunérée à ce moment-là. Je faisais un peu d'enseignement aussi à côté. En fait, naturellement, la partie arrangement s'est développée avec le temps. Alors, je n'en ai jamais vécu totalement. parce que j'ai eu, ça c'est quelque chose qui peut-être intéressera les gens qui regardent, parce que je sais que c'est chez beaucoup de monde, il y a aussi cette peur quelque part d'aller au bout des choses, de me dire, bon, et si je me lance complètement, qu'est-ce qui va se passer ? On a le scénario du pire qui est là, de se dire, s'il n'arrive pas à en vivre, si je ne fais pas assez d'argent avec, est-ce que je vais pouvoir payer mes factures, tout ça. Il y a aussi la peur de la réussite, et celle-ci, je pense que moi, c'est celle qui m'a le plus freiné. Alors l'expliquer, c'est évidemment très compliqué. Le fait de te dire que je peux arriver à vivre de ça, ça va engendrer inconsciemment un certain nombre de peurs, qui peuvent être la peur de changer d'environnement, la peur du candidaton aussi. Ma famille m'a toujours soutenu d'une certaine manière dans mes projets, mais quand même, il y avait ce truc familial, comme chez beaucoup de familles, que la musique, ce n'est pas un métier, etc. Je pense que ça a aussi fait que tu as créé une résistance. dans le fait d'aller chercher cette activité à temps plein. Et puis aussi un peu la peur de ce qui se passe, tu commences à être un peu connu, tu vois. C'est aussi quelque chose qui a été un frein. Ce qui fait que j'ai gardé ce boulot-là, je suis arrivé à Paris aussi pour des raisons personnelles, et le coût de la vie évidemment n'est pas du tout le même que là où j'habitais avant, j'habitais à Toulouse juste avant. Donc j'ai pris un boulot. Boulot 39 heures par semaine avec des horaires variables. Donc, mêler ça avec l'artistique, ça a été hyper compliqué. Je l'ai fait un petit peu, mais il arrivait un moment où je me suis un peu dégoûté de l'aspect créatif parce que c'est épuisant. Plus un boulot à horaires variables, les deux étaient très fatigants. Et puis, il fait aussi des trucs où il y a vraiment un cahier des charges. Tu vois, tu dois toujours répondre à une commande, ce qui est super intéressant. Mais je pense qu'il faut le caractère pour ça. Et moi, la langue, ça a été un petit peu usant. Je manquais un peu de cet aspect créatif. et donc suite à ça j'ai un peu arrêté tout ce qui est musical d'un point de vue professionnel ça m'a manqué clairement je te disais la musique je sais pas trop comment elle est arrivée c'était un besoin de créer si tu ne réponds pas à ce besoin comme n'importe quel besoin dans la vie ça crée des frustrations, ça crée des manques et un mal-être donc je suis revenu finalement à la création plus tard Je fais une réponse très longue à ta question, je suis désolé.

  • Speaker #1

    Ah, ça me va,

  • Speaker #0

    ça me va. Je suis revenu à la création, mais cette fois-ci, avec cette condition que... Alors, je sais, entre-temps, j'ai lâché mon job aussi, je prenais tout le temps et j'ai monté la boîte dont je te parlais tout à l'heure. Et je suis revenu donc à la création, mais cette fois-ci, en me disant, moi, je ne fais plus du boulot pour les autres, je le fais pour moi. Ce qui m'a amené une autre façon de gagner ma vie avec, parce que créer de la musique aujourd'hui me coûte de l'argent. Là où avant ça me le rapportait, parce que c'est pour les autres. Donc je vends la musique que je crée, mais clairement ça rapporte moins que ce que ça me coûte. Je fais beaucoup de musique, je prends des orchestres, des fois des choses comme ça, donc c'est des coûts importants. Et donc il a fallu réapprendre à me dire comment je gagne ma vie avec ça, même si j'ai la formation qui clairement ne me gagne pas aujourd'hui, mais quand même, comment je rentabilise en tout cas cet aspect créatif. C'est là que le DJing est arrivé et que la création musicale va servir cet aspect DJing. Je te donne un peu le parcours général par rapport à ta question sur mon parcours professionnel. Mais voilà comment j'en suis arrivé à ça.

  • Speaker #1

    À un moment, tu parlais que tu avais la peur de la réussite. Tout ça, c'est un fait. Mais... Est-ce que tu as eu un déclic qui t'a permis de surmonter tout ça ? Enfin, comment tu as fait, si tu peux l'expliquer ? Parce que c'est autre chose aussi, il pourra l'expliquer.

  • Speaker #0

    Absolument, absolument. En plus, c'est là que je voulais aller. Tu vois, tu fais bien de me ramener dans le grand chemin. Parce que ce projet, ce nouveau projet de création musicale sur lequel je suis clairement exposé. Avant, j'étais arrangeur. Donc, les gens connaissent dans l'arrangement. Mais là, maintenant, je suis entre guillemets sur le devant de la scène. Donc, c'est un autre truc. Et la peur de réussir, on va dire, elle s'est représentée avec une force du coup vachement plus importante aussi, mais les choses ont changé dans ma tête. Et ça, c'est vraiment le point qui change tout, parce qu'aujourd'hui, cette partie créative, cette partie artistique, elle marche bien, elle est vraiment en croissance, et il se passe des choses sur lesquelles vraiment chaque jour je me dis que j'ai une chance pas possible, que ce soit dans les rencontres ou dans les événements sur lesquels je peux jouer. Et je pense que ça se passe justement parce que cette peur de la réussite... Quelque part, je l'ai un peu brisé. Alors comment je l'ai brisé ? C'est difficile de te répondre avec précision, mais il y a quelques éléments qui sont pour moi évidents. La première, c'est la décision. La décision de se dire, bon maintenant j'y vais, et quoi qu'il arrive, j'irai jusqu'au bout. Donc la peur, elle est toujours là, sauf qu'avec la décision, on arrive à la devancer, à la surmonter. Je te donne un exemple concret. Ma communication, je la passe beaucoup sur Instagram. Je fais beaucoup de vidéos. Pour ces vidéos, je me retrouve face caméra, donc seul, derrière mes platines, je bouge partout, j'esticule, j'ai des grands sourires, etc. Donc c'est des choses qui ne sont pas forcément si naturelles que ça, et sur lesquelles il y a à la fois... Il y a plusieurs peurs, il y a la peur d'être ridicule et de te prendre des haters et tout ça, parce que sur les réseaux, évidemment, il y en a beaucoup. Et il y a aussi la peur de te dire, mais si ça plaît, qu'est-ce qui va se passer ? Cette peur est vraiment vicieuse. Dans l'absolu, on se dit j'ai envie de réussir mais c'est au fond que c'est bloqué. C'est ça qui est intéressant. Là, ça me le fait beaucoup moins, parce que quoi qu'il arrive, je fonce. Normalement, j'ai un rythme d'une vidéo par semaine. Là, j'ai plein d'événements qui font que j'ai dû privilégier les prestations, donc je mets plutôt des vidéos de prestations, mais peu importe. À force de le faire, il y a un naturel qui arrive, qui se met en place, et qui fait que cette peur-là n'a plus vraiment de... d'existence. Donc par rapport aux personnes qui verront cette vidéo, si jamais cette peur elle est là, juste, en fait, il faut être très clair sur ce que vous voulez faire, mais vraiment avec un maximum de détails. Si par exemple vous voulez être, je sais pas, guitariste de scène, en accompagnant un artiste, quels artistes est-ce que vous aimeriez accompagner, quel type de scène, est-ce que c'est local, est-ce que c'est international, vraiment avoir un maximum de détails, et ensuite persévérer jusqu'à ce que ça arrive. Je pense vraiment qu'avec la détermination et une vision claire, on arrive à tout. C'est juste le temps que ça prendra qui n'est pas toujours clair. Et ensuite, la deuxième clé, je pense que c'est vraiment de mettre en place des plans d'action. Même si on ne peut pas savoir exactement tout ce qu'il faut pour y arriver, on a quand même une bonne idée des grandes étapes. Donc définir, voilà, tiens, je démarre la guitare, qu'est-ce que je peux faire pour être guitariste professionnel ? Peut-être déjà prendre des cours. Ensuite, peut-être déjà aller faire quelques scènes ouvertes, me montrer sur Instagram pour commencer petit à petit à affronter déjà la peur de se montrer et ensuite commencer à rassembler des fans entre guillemets. Enfin voilà, il y a des étapes qui sont assez évidentes et souvent on va chercher des choses compliquées du qu'on ne fait rien. Il y a déjà de faire ces petits pas-là qui nous ramènent petit à petit vers le succès entre guillemets, quel qu'il soit. Le succès, c'est un mot un peu… un peu pompeux pour dire qu'on avance vers notre idéal.

  • Speaker #1

    Et du coup, j'en profite, c'est quoi pour toi la définition du succès ?

  • Speaker #0

    Alors, écoute, j'en ai trouvé une, qui n'est pas la mienne, mais sur laquelle je me suis dit Waouh, ça c'est intéressant comme définition. C'est RuPaul, je ne sais pas si tu vois qui est RuPaul. On a Drag Race, tu sais, qui est arrivé en France. Je ne regarde plus du tout la télé, mais je sais qu'il y a cette émission-là, parce que j'ai un ami qui bosse là-dedans. Et RuPaul, c'est le mec qui a inventé le principe de drag race. En fait, c'est une drag queen new-yorkaise, si je ne dis pas de bêtises. Et c'est un mec hyper intéressant. Alors j'ai vu ça, je te dis clairement que je l'ai vu. C'était sur une vidéo masterclass, parce que tu connais le système masterclass, un système abonnement. Tu as plein d'artistes, pas que des artistes, des politiques, des écrivains, des acteurs qui viennent parler de leur métier. Rupol avait fait un sujet que je trouvais hyper intéressant sur le principe qui était comment être soi en gros. L'expression de soi, c'était plus ça le thème. Et c'est super intéressant, je te le recommande vivement cette masterclass. D'ailleurs je recommande aussi à tous ceux qui vont écouter ce podcast, parce que quand on est artiste, c'est plutôt intéressant. Et sa définition du succès, alors je vais l'écorcher, je vais faire de mon mieux, mais c'était le succès, en gros il disait que c'est quand tu te lèves le matin pour aller faire ce que tu as à faire, et tu sors de chez toi aussi avec conviction pour aller faire ce que tu as à faire. C'est-à-dire en gros quand tu trouves du sens à tes actions. Jusqu'à présent je n'ai pas trouvé de meilleure définition, aussi simple soit-elle que de se dire le succès c'est quand j'ai du sens et quand j'ai l'envie de me lever pour faire les choses.

  • Speaker #1

    Je trouve ce qu'il y a une très belle définition.

  • Speaker #0

    Voilà. Et il y en a un autre, je ne sais plus comment il s'appelle, c'est un Américain qui disait un peu la même chose, mais c'était le succès, c'est la réalisation progressive, ou la concrétisation progressive d'un idéal qui en vaut la peine, quelque part. C'est pareil, on est toujours dans ces deux cas, plus dans le chemin qu'on prend que dans le point qu'on atteint. Et de toute façon, on le sait bien, quand tu fixes un objectif et que tu l'atteins, on est content à l'instant. Mais ensuite, il y a une forme de frustration qui revient, qui fait qu'on en veut encore plus. Ça, c'est la nature humaine. On est tous là pour être dans la croissance. Donc, quand on atteint un objectif, il nous faut un nouvel objectif. Donc, si on vise le succès là-dessus, quelque part, je pense qu'on ne sera jamais totalement satisfait. Par contre, si le succès, c'est vraiment chaque étape du chemin, là, il y a un plaisir au quotidien. Et on l'a dès maintenant, parce que la première étape, c'est vraiment aujourd'hui qu'on peut la faire. Donc, c'est cette définition. Et je parle encore trop. Non,

  • Speaker #1

    pas du tout, mais je te rejoins totalement parce que même pour la persévérance, le fait d'être bien dans son quotidien et d'aimer ce qu'on fait sur le moment où on le fait et pas forcément dans le futur quand on y arrivera et tout, c'est aussi important. Yes. Alors aujourd'hui, tu es formateur. Est-ce que tu veux nous expliquer un peu ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Alors je donne des cours, des formations, ce sera peut-être plus exact. Comme je le disais tout à l'heure, sur différentes thématiques, il y a des logiciels de musique, Ableton Live, Logic Pro, Cubase, Pro Tools. Il y a tout l'aspect composition, où là on travaille sur tout ce qui est création de mélodie, création des accords, comment marier les deux ensemble, comment structurer un morceau, ce qu'on pourrait appeler la production musicale d'une façon. Et également des cours sur tout ce qui est DJ. Il y a des formats d'une semaine à chaque fois, donc c'est un peu à la carte. Les gens peuvent combiner ensuite les... les stages comme ils veulent. Et donc l'objectif, c'est vraiment d'accompagner les musiciens, comme je disais, à atteindre leurs objectifs, justement, à travers ces différentes compétences. Globalement, c'est plutôt à destination des personnes qui sont débutants, faux débutants ou intermédiaires, parce que ceux-là, je prends le plus de plaisir, c'est vraiment le public que j'aime accompagner. et à les amener le plus loin possible sur le développement finalement de leur carrière, un petit peu comme tu le fais à travers tes podcasts, moi sur un aspect peut-être plus technique.

  • Speaker #1

    Et c'est quoi ce qui t'a créé cette envie-là ? Enfin, qu'est-ce qui t'a emmené sur la formation ?

  • Speaker #0

    Plusieurs choses. Alors déjà, historiquement, la MAO, c'est quelque chose que je fais depuis, quasiment depuis que j'ai commencé la musique, je devais avoir 9 ou 10 ans, donc ça fait une trentaine d'années que je suis là-dedans. MAO, c'est Musique Assistée par Ordinateur, pour ceux qui ne connaisseraient pas. Je l'ai un petit peu enseigné à l'époque à Toulouse quand j'étais étudiant pour faire un petit bonus financier hebdomadaire. Et puis, quand j'ai quitté mon job ensuite, le job dont je parlais tout à l'heure, ça devenait vraiment nécessaire pour moi de le quitter, c'était trop de temps et d'énergie. Je savais que je voulais monter une boîte, c'était toujours aussi ce côté entrepreneur dans les gènes. Et je pensais à monter dans la création musicale. Mais là, il y a tout l'aspect, ouais, mais s'il retombe là-dedans, d'abord, j'ai peur que ça ne vende pas assez, clairement, mais tout entrepreneur passe par cette peur-là, je pense. Et puis, deuxièmement, de me dire, si je veux vraiment être rentable, il va falloir que je crée, que je crée, que je crée, je vais retomber dans ce que je ne voulais plus faire. Et donc, un petit peu regardant les... Il y a deux choses, en fait. Il y a le fait d'avoir fait des formations d'entrepreneurs. Et ça je pense que ça a été le gros déclic parce que j'étais moi-même à la position de stagiaire à nouveau et j'ai adoré ces moments-là où j'apprenais des choses, j'adorais ce que donnait le formateur et je me disais tiens ça doit être sympa d'être à sa place. Ça a été vraiment le gros déclic. Et deuxièmement, ensuite il y a tout l'aspect un peu évident donc à la fois le fait que je savais enseigner, que j'avais déjà fait, que d'un point de vue chiffre c'était assez facilement rentable aussi comme activité. Quand on monte une boîte c'est… La rentabilité, c'est forcément important. Et d'ailleurs... Pour tous ceux qui nous regardent, quand on est musicien, on est entrepreneur. Ça, c'est hyper important aussi. Donc, il faut penser aussi à sa rentabilité et à comment on va vivre de ça en prenant en compte aussi l'aspect santé, l'aspect énergie. Souvent, on a un peu du mal à se dire, si je vends, ce n'est pas bien, ce n'est pas de l'art. En fait, les deux sont tout à fait compatibles du moment que ça vient avec le cœur. Je vais en faire une petite parenthèse. Et donc les chiffres on va dire et l'évidence technique plus le déclic que j'ai eu avec les formations m'a fait dire ok je vais aller vers la formation, continuer à faire un peu de création musicale mais essentiellement donc cette notion de stage.

  • Speaker #1

    Et alors donc de ce que j'ai compris tu fais autant de la formation sur la création, sur logiciel ? Et tu fais aussi des formations sur le mixage, c'est ça ? Si j'ai bien compris.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, j'ai oublié de le citer, bizarre. Mais oui, effectivement, il y a aussi des formations mixage audio pour les créateurs qui ont besoin de travailler leur son pour obtenir un rendu plus professionnel sur des démos ou sur des produits finis.

  • Speaker #1

    Mais du coup, ce que tu mets plus en avant, c'est quoi ? C'est le mixage ou c'est la création ?

  • Speaker #0

    Tu parles d'un point de vue marketing ?

  • Speaker #1

    D'un point de vue, même en général, ce sur quoi tu te focalises le plus dans ta vie de musicien, quoi. De formateur, oui. Mais ce que je veux dire en tant que personne qui vit de la musique, donc entrepreneur et musicien, tout ça. Oui, oui,

  • Speaker #0

    d'accord, ok. D'accord, ok. Ça marche. Non, mais je comprends le fond. Ok. Honnêtement, les deux, pour moi, sont vraiment importants. C'est-à-dire que Faire du mixage si tes productions ne sont pas bonnes, ce n'est pas une bonne chose. On n'aura jamais quelque chose qui sera intéressant si tu n'as pas déjà une bonne utilisation du logiciel, parce que ça demande un poil de technique, ce n'est pas très compliqué, mais il faut déjà maîtriser ça. Et deuxièmement, un bon mixage, c'est avant tout une bonne création, un bon arrangement. Et je dirais même plus loin, si ton arrangement est bon, normalement le mixage va être une étape ultra facile. Or, souvent, quand on attaque le mixage, quand on débute, on va attendre du mixage que ça fasse sonner les choses alors qu'il y a un gros problème déjà au niveau de la création. Maintenant, si tu fais des belles créations et que tu ne mixes pas, il va aussi quand même manquer quelque chose, ne serait-ce qu'une atmosphère intéressante. C'est-à-dire que dans un monde parfait, l'arrangement devrait faire, l'arrangement, le choix des sons également, devrait faire que le morceau sonne tout seul, mais quand même, on va lui apporter aussi une atmosphère, ne serait-ce qu'à travers les reverbs, les choses comme ça, qui va lui donner aussi un contexte. Donc, faire que la création, sans savoir ce qu'est le mixage, je trouve que c'est dommage aussi. D'autant que quand on sait comment on mixe, et qu'on comprend les enjeux du mixage en général, on arrange beaucoup mieux. Parce qu'on sait ce qui se passe derrière et vice versa. Donc du coup, à quelqu'un qui vient, par exemple, qui me dit quoi faire, je vais voir un petit peu bien sur son profil, mais dans l'idéal, s'il n'y a pas de blocage financier, évidemment, parce que les formations aussi c'est un budget, je vais lui recommander de faire les deux, parce que c'est assez logique d'enchaîner ces deux aspects.

  • Speaker #1

    et s'il y avait...

  • Speaker #0

    Les deux sont très importants. Ouais.

  • Speaker #1

    Et donc par rapport à l'arrangement et tout ça, t'as un processus ? Tout ça se passe comment ?

  • Speaker #0

    Cette magique pour finir ton arrangement en trois clics, c'est ça la question. Non, l'arrangement c'est... Malheureusement, je rigole bien sûr avec ça Guillaume, mais c'est... Y'a pas vraiment de recette sur l'arrangement. Tu vois, par exemple on peut... Une question que je peux avoir souvent, c'est par quoi on commence un morceau ? Est-ce qu'il faut faire d'abord la batterie, d'abord les accords, d'abord la mélodie ? Et en réalité, je parle de composition et d'arrangement en même temps, mais en réalité c'est très très variable. Au contraire, j'aurais même tendance à dire, à commencer de varier un peu les démarrages, de manière à éviter d'être trop dans une routine. Le piège de l'arrangeur et du compositeur aussi, c'est cette routine, c'est de faire un peu toujours la même chose. Il y a forcément des routines si tu veux faire du travail un peu... en quantité, et le boulot d'arrangeur c'est ça, on est obligé d'en faire pas mal pour pouvoir en vivre, il faut des réflexes, mais être dans une routine sera peut-être trop, ou dans un process mécanique, ça va faire qu'on va être trop sur quelque chose d'industriel, où chaque arrangement va un peu se ressembler. Donc, si vraiment il faut donner une réponse sur ça, Je pense que la première étape, c'est vraiment de réfléchir avant de se lancer. Ce sera ça. Déjà, je regarde ce que j'ai. C'est de comprendre les besoins de mon client ou de l'artiste pour qui je travaille. Et je vais essayer aussi de lire au-delà de ce qu'il me dit. Les mots sont hyper limitants évidemment en musique et ce que me dit le client n'est pas forcément ce qu'il veut vraiment. Bon ça après c'est avec l'expérience qu'on commence à le maîtriser mais ça n'empêche qu'il faut le faire dès le début ça. Et plus ma vision va être claire de ce que je veux obtenir à l'avance avant même d'avoir mis la première note, plus derrière ça va être facile d'être cohérent et d'avoir une belle cohésion dans l'arrangement. Et je pourrais te donner exactement la même réponse si tu m'avais demandé pour le mixage. Oui. La plus grosse erreur du mixage, c'est de se mettre tout de suite à mettre des plugins, des traitements, equaliseurs, compresseurs, au lieu de se dire, qu'est-ce que j'ai, qu'est-ce que je veux en faire ? Et en fait, en réalité, même, tu prends n'importe quelle discipline, et c'est ça. Une session de guitare, de travail de guitare ou de piano, tiens, aujourd'hui, il faut que je bosse, et une heure avant de faire la première note, déjà, qu'est-ce que je vais travailler aujourd'hui ? Je vais faire quoi ? Des gammes ? Je vais faire du répertoire, des morceaux ? Je vais faire de la technique pure ? Voilà.

  • Speaker #1

    Ça, c'est très intéressant. Très très intéressant. Et alors selon toi, qu'est-ce qui te fait dire que, je te poserai la même question après pour le mixage, mais quand tu as un arrangement, qu'est-ce qui te fait dire que maintenant il est bon ? Que tu arrives au bout et qu'il faut passer maintenant à l'étape suivante ? Parce que je crois que c'est un challenge qu'on peut facilement retrouver quand on commence à créer et que finalement ça ne se termine jamais, comme le mixage, mais du coup d'abord l'arrangement.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Alors moi j'ai ma phrase... Ma phrase fétiche qui est on ne termine jamais un morceau, on l'abandonne Ça, c'est vraiment ce qu'il faut garder en tête, à part donner dans le bon sens. Oui, tout à fait. C'est-à-dire que, comme tu l'as très bien dit, c'est jamais fini. Et plus vite je vais accepter que ce ne sera jamais fini, plus je serai capable à un moment de prendre la décision de dire là, stop Alors, il y a deux cas de figure. Il y a la réponse à la question pour la personne qui n'est pas encore habituée à en faire, des arrangements ou de la compo. Et il y a la réponse pour celui qui est habitué à en faire. Celui qui est habitué à en faire va le sentir, en fait, qu'il a fait tout ce qui pouvait être fait, et qu'à partir d'un certain stade, il risque de revenir sur l'esprit qu'il a construit, c'est-à-dire de modifier vraiment l'essence du morceau. D'accord ? Bon, mais ça, quelque part, quelqu'un qui a l'habitude n'a pas besoin que je lui explique comment ça marche. Mais avant ça, on ne sait pas trop à quel moment on risque d'avoir cette bascule-là. Donc, euh... Il y a peut-être deux conseils que je donnerais à ce moment-là. C'est premièrement, si vous voyez que vous êtes toujours en train de revenir sur quelque chose que vous avez déjà travaillé, ça, ce n'est pas bon signe. Ça, c'est qu'il y a un... Vous êtes en train de tourner en rond, soit parce que vous manquez de direction, on a parlé de l'objectif juste avant, fixer un objectif, soit parce que finalement, c'est peut-être fini, justement. Et deuxième conseil, c'est... Enfin, ça, c'est plus une remarque, le premier, qu'un conseil, mais c'est... Donc si je dois mettre un conseil là-dessus, c'est si vous voyez que vous tournez toujours en rond, et que le morceau a été fait en intégralité, c'est-à-dire du début à la fin, peut-être que c'est le moment de l'arrêter. Et deuxième chose, c'est fixer les échéances. Ça c'est vraiment le meilleur conseil que je peux vous donner, c'est celui-là. Se dire, quand vous commencez un morceau, il faut trouver le bon timing, mais se dire, peut-être mon morceau, fin de semaine ou fin de semaine prochaine, je l'ai fini. Le cerveau déjà sait qu'il y a une échéance, il va, je crois que c'est la loi de Parkinson si je ne me trompe pas, il dit que le cerveau va s'organiser pour utiliser tout le temps qui lui est donné pour faire l'attaque. Donc s'il n'y a pas de fin, comment est-ce qu'il peut s'organiser ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Donc le simple fait de mettre une échéance, il va se passer des choses qui vont faire qu'il va y avoir une organisation inconsciente du travail qui normalement va nous amener... à bon port. Et l'autre truc c'est qu'il faut que les gens soient pas trop loin sinon ça va amener de la procrastination, on va remettre au lendemain, on va faire des choses qui servent à rien, et ça on est très très bon pour ça en général, tous, presque en tout cas, et si c'est trop court ça va mettre une pression qui est difficile à gérer et qui va faire des blocages, et là c'est pareil ça marchera pas. Il faut trouver pour moi le timing et ça faut tester, chacun est différent, ça dépend aussi de l'expérience qu'on a en tant que musicien, mais il faut trouver l'échéance qui soit... un peu stressante ou un peu challengeante, on va dire, mais pas trop, pour que quand même il y ait un truc où, bon, là j'avance et je n'ai pas le choix, j'y vais. Un challenge que j'adore me fixer à titre d'exemple, moi c'est, et je ne me le fais pas souvent parce que ce n'est quand même pas confortable, mais ça donne des bons résultats, c'est de me dire, tu vois des fois dans des formations, j'arrive il est 19h de me dire, allez là je vais faire un remix ou un arrangement ou autre, et à minuit c'est fini. Donc ça me laisse 5h, repas compris. C'est très très court, mais ce qui est génial avec ça, alors j'arrive à le faire parce que j'ai quand même des réflexes, il y a des choses pour moi qui sont... semi-automatique dans la façon de faire, parce que je le fais depuis longtemps. Et n'importe qui qui le fait longtemps va avoir les mêmes réflexes. C'est pas du tout une histoire de talent ou autre chose. Moi, je ne crois pas au talent en soi, je crois juste à la persévérance et au boulot. Et là, quand tu n'as pas le temps comme ça, tu ne vas pas te dire, est-ce que c'est la bonne note pour ma basse ? Et si je pensais que je pourrais aussi faire celle-là, ça peut être... pas mal aussi c'est un moment tu prends la décision parce que tu n'as pas le temps d'hésiter. Et donc tu fais une décision, elle est stable. Quand tu vas prendre la décision suivante, parce qu'une composition, une création, que ce soit un rangement, une composition ou même un mixage, pareil, c'est un empilement de décisions. Si ma décision elle est là et je ne reviens pas dessus parce que je n'ai pas le temps, la suivante elle va être bâtie sur quelque chose de solide. A l'inverse, si je n'ai pas d'échéance et que je dis bon, je ne suis pas sûr de la note de basse, on verra plus tard. ou l'accord piano, peu importe. On verra plus tard, je vais construire une décision sur un sol instable, et donc la deuxième décision sera aussi instable, et la troisième par-dessus encore plus, etc. Ce qui fait qu'à la fin, on manque de cohésion dans la création, et deuxièmement, ça nous amène à ce côté où on n'arrive pas trop à finir. Donc les échéances, même si c'est un peu relou des fois, c'est vraiment un super truc à mettre en place, et il faut qu'il y ait un peu de stress. Et au passage, les morceaux qui ont le plus marché dans ce que j'ai fait, ça tourne toujours. toujours été au moins à un moment donné lié à une échéance un petit peu stressante, gentiment stressante comme je dis pour ça quoi je démarre des fois sans échéance c'est pas forcément ce que je conseille mais ça m'arrive de dire hop je fais de la créa totalement libre mais à un moment donné je dis bon maintenant pour finir je vais prendre tant de temps et pas plus ah

  • Speaker #1

    oui c'est cool, mais ça c'est pratique tu vois comme technique c'est vraiment très pratique, c'est clair c'est carré merci

  • Speaker #0

    Et on peut faire la même chose pour tous les musiciens qui regarderaient, qui ne sont pas dans la création, on peut faire la même chose sur dire par exemple, tiens, j'ai envie de bosser tel morceau, semaine prochaine, c'est fini, il est prêt. Et si ce n'est pas parfait, ce n'est pas grave, ça aussi, il faut accepter ça, c'est aussi ce qui fait qu'on n'arrive pas à finir, c'est qu'on cherche la perfection, mais la perfection, sur Terre en tout cas, ça n'existe pas.

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas grave.

  • Speaker #0

    Une fois, c'est les petits progrès qu'on va faire au fur et à mesure qui font qu'à un moment, on va commencer à devenir bon et être connu pour ça.

  • Speaker #1

    Ouais, je te suis. Et par rapport au mixage, est-ce qu'il y a une grande différence par rapport au processus et tout ça que tu utilises aux petites techniques ?

  • Speaker #0

    Alors, pour tout ce qui est de la partie échéance, c'est le même principe. Pour se dire quand est-ce que mon mix est fini, c'est le même principe. Alors bien sûr, il faut travailler l'oreille pour quand même entendre, arriver à entendre quand c'est bien et quand c'est pas bien, ça me semble évident, mais avec le niveau d'oreille qu'on a aujourd'hui, les échéances nous aident à prendre la décision de terminer. En studio, au passage, ils ont toujours des échéances, le client a payé pour une journée, on ne fait pas une deuxième en général, ou s'il faut on le fait,

  • Speaker #1

    ou sinon le client n'est pas content.

  • Speaker #0

    C'est toujours la qualité, ce que je veux dire c'est, Si on met 3 jours pour un client qui a payé 1 jour et qu'on fait ça avec chaque client, le studio ne va pas pouvoir aider les gens très longtemps. Bref, mais là, sur le mixage, c'est deux réponses. Parce qu'il y a celle que je voulais enseigner. Quand j'enseigne, je donne une méthode, vraiment. Étape 1, étape 2, étape 3, étape 4, etc. On fait ça dans un ordre précis parce qu'on est en phase d'apprentissage et qu'il y a un ordre, j'ai constaté, qui fonctionne bien. Tu vois, je leur fais faire la stratégie d'abord, comme je disais, il faut savoir vraiment où on va. Sénèque le disait, il n'y a pas de vent favorable à celui qui ne sait où il va. Un petit peu de philo dans le podcast. Ah,

  • Speaker #1

    mais c'est parfait, c'est de la note d'un ce qui... C'est de la note d'un ce qui...

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Donc, bien définir qu'est-ce que je veux obtenir de mon mix et pas juste se lancer, je le disais tout à l'heure. Ensuite, je leur apprends à faire tout ce qui est préparation de session, ensuite on fait les collisions, etc. Enfin, il y a une séquence comme ça. Maintenant, avec l'habitude, avec l'expérience, ce n'est pas forcément la meilleure méthode. Donc là, tu vois, quand je travaille, je ne fonctionne pas comme ça, étape 1, étape 2, étape 3. Il n'y a pas un mix qui va ressembler à l'autre. Juste, ce qui est sûr, c'est que tout ce qui est préparation technique, ça c'est toujours pareil. Une session, ça se prépare, tu vois, il y a des niveaux à respecter, il y a une organisation de sessions. On va faire d'abord tout ce qui est édition, correction de justesse, correction du placement rythmique, s'il y a des choses qui ne sont pas calées, etc. Mais après, Ma logique va être plutôt quel est mon plus gros problème. Et je m'attaque d'abord au plus gros problème. Ensuite, ça va révéler éventuellement d'autres problèmes qui étaient cachés derrière. Donc tu vois, par exemple, ça m'arrive de commencer par travailler un peu d'équalisation sur certaines pistes. Enfin, je te dis ça, pardon. Il y a quand même une étape qui est la première et qui sera toujours la première, c'est les niveaux. Je commence toujours par faire l'équilibre entre les pistes. Je vais le dire parce que j'enseigne en formation. C'est l'étape la plus facile. Un enfant de 7 ans pourrait faire... souvent du meilleur boulot qu'un adulte, parce qu'il se pose moins de questions ici, plus dans le feeling, et pour autant, aussi facile que ce soit, ce qui est difficile c'est le mental, mais ensuite, même si c'est très facile à faire dans l'absolu, c'est l'étape la plus importante du mixage, c'est vraiment là qu'on a l'atmosphère générale du morceau. Donc, mis à part ça, je te disais, ensuite, les étapes qui suivent ça dépend, des fois je vais commencer par des problèmes de dynamique, donc je vais utiliser des compresseurs par exemple, des problèmes de fréquence, des equaliseurs. Puis d'autres fois, je vais commencer par mettre la reverb parce que c'est un morceau qui va vraiment être axé sur l'atmosphère de la pièce, donc avec des reverbs plus ou moins longs, etc. Donc, voilà. Pas forcément de méthode en soi, mais toujours, j'insiste là-dessus, toujours une échéance par contre.

  • Speaker #1

    Oui, et puis une vision. C'est vraiment aussi ce que tu dis et je remarque que c'est extrêmement important.

  • Speaker #0

    Oui, et puis tu vois par rapport à ce qu'on se disait tout à l'heure sur... pour la définition du succès, la vision est là aussi. Et en fait, je dis souvent en rigolant, c'est pas vrai, mais c'est vrai, il y a une part de vérité quand même, à mes stagiaires en mixage, je leur souhaite souvent la bienvenue dans une formation de développement personnel. C'est pas du tout, évidemment, ce qu'ils sont venus apprendre, mais en fait, le rapport au son, le rapport au mixage, et la compréhension de comment fonctionnent les éléments entre eux, la compréhension de ce qui se passe ici dans notre perception du son se réfère toujours en fait à ce qui se passe dans la vie de tous les jours. Et on pourrait dire exactement la même chose pour une composition. Tout ça sont des mini-vignes en fait. Et donc le fait d'avoir un objectif clair et puis d'y aller étape par étape jusqu'à l'atteinte, que ce soit la gestion de la carrière ou le mixage ou la composition, c'est pareil, c'est les mêmes fonctionnements. Oui. la vision pour reprendre ce que tu disais, complètement. Super.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est ce que je remarque, c'est que par rapport à tout ce que tu dis, c'est que tu as vraiment un savoir et on sent que tu as de l'expérience aussi dans tout ce que tu nous as apporté comme explication. Et du coup, comment est-ce qu'on peut savoir ce que tu proposes exactement, où est-ce qu'on peut te retrouver, idéalement, pour mettre éventuellement un lien dans la description ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Alors, comment... je fais juste encore une parenthèse, c'est pas comme si j'étais bavard, n'est-ce pas ? Mais j'ai une expérience, effectivement, ça fait 30 ans que je suis dans la musique, enfin un peu plus de 30 ans maintenant, mais je suis encore un étudiant, ça c'est aussi important, dans le sens où, pareil, je dis souvent messagère, je suis juste en avance sur vous, mais j'ai pas plus de talent. Ça c'est hyper important aussi, de le garder en tête, on apprend toute sa vie, pour ceux qui sont déjà plus avancés. Bref. Fin de la parenthèse, on peut me trouver sur, alors pour l'aspect formation, sur le site d'Attire Formations, donc Attire c'est A-T-H-Y-R, formation au singulier, le site c'est attire-at-h-y-r.fr, et pour l'artistique, donc mon nom d'artiste je le disais tout à l'heure, Look Delight, L-U-K-E, plus loin D-E-L-I-T-E, alors je suis surtout présent sur Instagram, pour tout ce qui est vidéo de... contenus on va dire divertissant sur youtube pour des dj7 et sur soundcloud pour tout ce qui va être mixe j'avais oublié le plus important spotify pour tout ce qui est création originale ok mais comme dit tout ça c'est des liens que vous retrouverez du coup dans la description ouais

  • Speaker #1

    il ya encore une question que je voulais te poser quelle est l'erreur que tu revois fréquemment dans les sons qui sortent peut-être pas forcément des artistes ultra connu mais mais ddd semi-professionnel ou voir des personnes qui débutent dans la musique.

  • Speaker #0

    J'aime pas trop le terme erreur dans l'absolu, parce que déjà ce serait un peu prétentieux de ma part de dire qu'il y a des erreurs, et donc ça voudrait dire que moi je sais et toi tu sais pas. Et puis... Allez, je vais dire plutôt sur les personnes que j'accompagne, parce que dans ce qui sort, tu vois, dans le commerce, globalement, tout est bien produit aujourd'hui. Enfin, c'est rare de voir des choses qui sont mal produites. Après, il y a des choses qui me touchent et des choses qui ne me touchent pas. Ça, c'est une histoire de goût. Mais ouais, s'il devait y avoir une erreur, pour prendre le mot erreur quand même, c'est le manque de clarté sur le chemin à prendre. Mais ça ne veut pas dire qu'il faut savoir... on ne saura jamais exactement ce qu'on veut, surtout en création. Se dire, voilà le morceau que je veux, et j'ai tous les détails dans la tête avant de le faire, ça serait un peu utopique. Mais juste au moins mettre un petit cadre. Et ensuite, j'ai le droit de me déplacer dans le cadre. Et si vraiment je veux d'en sortir, mais au moins j'aurais amorcé quelque chose dans cette direction, ça évite de partir n'importe où. Donc ça, quelque part, ça peut être un peu le... Si on reprend le mot erreur, ça peut être un peu l'erreur qui peut...

  • Speaker #1

    Le point d'amélioration.

  • Speaker #0

    J'ai à voir. Ouais, voilà. Après, tout ce qui est structuration aussi, souvent on va chercher un petit peu midi à 14h, quand je dis on, c'est donc les stagiaires que j'accompagne ou les gens que je vois de façon générale. Ils vont souvent vouloir faire compliqué dans la structure du morceau alors que tu prends 85% des morceaux du commerce. Quel que soit le genre, je ne parle pas que de la pop, mais il y a des structures qui sont quasiment toujours super simples et ce n'est pas un hasard. C'est aussi que cette structure, elle permet à l'auditeur de suivre. et de savoir où il en est, et c'est grâce à cette ossature qu'on peut ensuite le surprendre avec des choses un peu plus originales. Si la structure n'est pas là, c'est difficile de suivre le discours. C'est comme une phrase, si je ne structure pas mon discours, si je ne structure pas mes phrases, si je mets juste des mots à la suite de l'autre, des uns des autres, pardon, tu vois la preuve, ça marche. On ne va pas avoir le sens. Donc pareil en musique, la structure, deuxième point d'amélioration fréquent.

  • Speaker #1

    Il y a un truc que j'ai remarqué, je crois sur 2-3 morceaux qui ont vraiment bien fonctionné, c'est qu'il y a des refrains qui doivent rentrer par définition en tête, mais ce que j'ai remarqué c'est des refrains qui rentrent extrêmement en tête et il en manque dans le morceau, ça veut dire qu'à la fin tu te dis punaise j'ai encore envie de le réécouter ce morceau et du coup tu le réécoutes.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait, c'est ça. En fait, c'est… La musique, c'est une drogue. Tout ce qui procure du plaisir, de toute façon, il y a un moment, il y a une dépendance qui est associée à ça. Et le cerveau, souvent, aime bien les choses qui sont simples pour lui, qui sont assez directes, et donc, il va pouvoir mémoriser facilement de la même façon. Ça ne demande pas trop d'efforts. Ça lui donne sa réponse, on va dire, gratuite, sans trop d'efforts. Ça, c'est plutôt chouette. Maintenant, évidemment, le risque opposé, c'est d'arriver dans de l'ennui. Donc, il faut quand même avoir des petites choses qui... qui nous amène un peu de surprise pour la partie plus entre guillemets adrénaline qui aussi va déclencher une autre récompense chimique, c'était vraiment ça finalement le plaisir en musique c'est de la chimie c'est tout bête et donc ça marche sur des choses comme ça c'est souvent comme tu dis un refrain bien écrit on a envie d'en entendre encore un petit peu et c'est aussi ça dans un morceau c'est d'arriver à un point où on a quand même eu assez de données pour que ce soit satisfaisant, mais on va juste laisser un tout petit brin de frustration pour avoir envie de le faire réécouter. Oui,

  • Speaker #1

    c'est d'ailleurs un truc important.

  • Speaker #0

    Écriture,

  • Speaker #1

    tu parles du texte ou de la musique ? Dans la composition, oui. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vraiment trouver cet équilibre un peu instable entre répétition... donc ce côté facile pour le cerveau qui va retenir et variations ou surprises pour avoir aussi cet élément un peu de de suspense tu sais tu prends les films hollywoodiens mais en fait pas que hollywoodiens mais hollywoodiens c'est particulièrement marqué que tu prennes Star Wars que tu prennes Indiana Jones ou Interstellar ou ce que tu veux c'est quasiment toujours la même structure il va se passer toujours à peu près la même chose Et le fond du déroulement de l'histoire est le même. C'est juste ensuite l'apparence et les petits rebondissements qui vont changer. Et si on faisait un film complètement dans une structure différente, je suis à peu près sûr que ça ne marcherait quasiment jamais. Pas dire jamais, mais ça marcherait beaucoup moins bien, parce qu'on a besoin d'être rassuré quand même, de savoir à peu près où on est.

  • Speaker #1

    Oui, je vois.

  • Speaker #0

    Il y avait une chose qui m'est revenue, mais qui est en train de me ressortir de tête. Oui. Sur les erreurs. une troisième qui n'est pas une erreur mais un troisième point aussi qui me revient souvent chez mes stagiaires c'est cette volonté, alors là je parle en composition mais en fait pareil sur toute la gestion de carrière on pourrait extrapoler aussi c'est ce truc de dire il faut que je trouve ma couleur, il faut que je trouve ma patte, il faut que je trouve mon identité sonore ou musicale et ça aussi important que ce soit parce que c'est clairement absolument vital si on veut un moment percé, alors tout le monde n'a pas envie de percer, on a envie de vivre de la musique sans être forcément une comment dire, une personnalité musicale et ça c'est ok aussi mais en tous les cas il faut avoir cette couleur mais je pense La pire manière de la trouver, c'est juste ma vision, tu n'es pas obligé d'être d'accord avec ça, mais pour moi, la pire manière d'aller trouver son identité musicale, c'est d'aller la chercher.

  • Speaker #1

    Ok, ok.

  • Speaker #0

    Elle apparaîtra au moment où tu arrêteras de la chercher, avec un peu d'expérience, il faut quand même faire un certain nombre de morceaux, mais à un moment, elle apparaît d'elle-même. C'est mon expérience, c'est pour ça que je dis, attention, chacun peut le vivre différemment. Moi, clairement, elle m'est apparue, ma couleur. Le jour où j'ai arrêté, je me suis tellement pris la tête à me dire, mais qui est-ce que je suis musicalement ? Qu'est-ce que je veux faire ? Comment je sonne, etc. ? Qu'est-ce qui fait que c'est moi, c'est moi et pas un autre ? Le jour où j'ai arrêté de chercher, c'est là que les gens commençaient à me dire, ah, on reconnaît que c'est toi.

  • Speaker #1

    Oui, oui.

  • Speaker #0

    Donc, c'est, voilà, patience simplement. Et souvent, quand on démarre là-dedans, on est un petit peu forcément impatient d'en trouver. Voilà, bon, il faut juste accepter. Ok, ça viendra quand ça viendra.

  • Speaker #1

    Ouais, ça c'est cool parce que je pense que ça peut enlever une grosse pression que beaucoup d'artistes se mettent finalement en voulant percer ou en tout cas continuer leur projet musical. C'est ça.

  • Speaker #0

    C'est une chose qui manque à beaucoup d'artistes et bien sûr que j'en ai fait partie comme tout le monde. C'était juste la patience. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais.

  • Speaker #0

    Je prends le chemin, je sais ce que je veux, mais je mets genre un temps rien et je savoure le chemin avec patience. Et là, les choses se font. Parce qu'on est sois, on est alignés. Il faut aller dans le centre. Vraiment, je peux te le dire avec une certitude absolue. Les gens le sentent. Tu es dans ton chemin. Tu prends le chemin et ça se met à marcher tout seul. C'est ce qui se passe pour moi. Et c'est ce que je vois chez tous les gens que j'accompagne qui commencent à bien marcher. C'est toujours des gens qui font leur truc. Ils persévèrent et le font. Avec patience et ça marche. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais, ouais. Super. Patience, persévérance. Ok. Est-ce que tu veux encore parler peut-être de ce que tu proposes et pourquoi les personnes devraient peut-être s'intéresser à ce que tu fais ? Qu'est-ce qui pourrait faire qu'ils doivent passer par tes formations ou en tout cas apprendre de toi ?

  • Speaker #0

    Ouais. Déjà, je pense, et c'est ce que je fais moi-même, et je sais que tu le fais aussi Guillaume, puisqu'on a échangé avant cette interview, mais toujours être en position d'apprentissage, que ce soit avec moi ou ailleurs, je serais content que vous veniez avec moi et vous accompagnez, mais quelle que soit la façon, apprenez, soyez toujours en posture de l'étudiant, dans 30 ans, dans 40 ans, continuez à être dans cette posture-là, c'est absolument indispensable. Et... Et donc là, moi, où je peux accompagner ceux que ça intéresse, c'est donc tout ce qui va être effectivement lié à la production. Parce que les logiciels, en fait, c'est... Aujourd'hui, avancer sur le logiciel, pour moi, c'est impossible. Même sur scène, on se retrouve aujourd'hui avec un bon 60% des grosses scènes qui sont gérées derrière les Kableton Live, qui tournent en fond pour compléter le groupe. Là, je parle de... la pop au sens très large, donc pop rock, variété, pop électronique, etc. Il y a des logiciels qui tournent derrière. Et si vous savez les utiliser, déjà vous avez beaucoup plus de boulot. Donc c'est ça aussi le truc, c'est que quelque part, ce temps que vous investissez, ce temps et cet argent que vous investissez, va vous amener derrière plus de travail, et donc c'est très très vite comptabilisé. Et donc les logiciels, compétences en mixage, pour moi aussi c'est intéressant d'aller chercher d'une façon ou d'une autre parce que, comme je le disais tout à l'heure, quand je sais mixer, je compose mieux. Enfin, j'arrange mieux, mais aujourd'hui compo et arrangement, c'est un peu... On fait un peu les deux en même temps. Voilà. Donc, ouais. Un créateur, c'est avant tout être un bon créateur, c'est avant tout bosser et continuer à prendre toute sa vie. Pour résumer.

  • Speaker #1

    Super, encore une fois, tous les liens pour découvrir ce que tu fais sont dans la description. Écoute, on arrive donc aux deux dernières questions. Et c'est une question d'ailleurs que je pose à tous les invités qui passent sur la note d'inspire. Qu'as-tu envie de dire à la personne qui doute, qui hésite à sortir son projet, à persévérer parce que vivre de la musique lui paraît là où il en est, encore un peu loin ?

  • Speaker #0

    Tous ceux qui ont eu à un moment ou à un autre du succès, et là par contre je parle pas de succès dans le sens où je l'ai dit tout à l'heure, donc je devrais prendre un autre mot, tu vois, mais qui réussissent à percer, que ce soit à échelle modeste ou à grosse grosse échelle, ont d'abord été des débutants, ça faut juste pas l'oublier. Et de la même façon, je disais tout à l'heure, je dis à mes stagiaires, je suis juste en avance sur vous, mais je n'ai pas plus de talent que vous, ces artistes-là c'est exactement pareil. Alors attention, il y en a qui apprennent plus vite que d'autres, je ne dis pas le contraire. Mais ceux qui réussissent ont tous été débutants et ont beaucoup bossé pour arriver là où ils veulent. Et le point commun entre toutes ces réussites, et là on parle de musique, mais on pourrait parler de business, on pourrait parler de n'importe quel secteur, ce sont des gens qui encore une fois se rattachent à leur vision, une vision très claire, et ils ne vont rien lâcher tant qu'ils n'atteignent pas cette vision. Je crois que Steve Jobs parlait souvent de ça. Enfin bref, n'oubliez pas que 1. tout le monde a été débutant un jour, et 2. tous ceux qui réussissent ont une vision et lâchent rien tant qu'ils n'ont pas obtenu. Et je crois fermement que quand on lâche rien, on y arrive, mais toujours. Donc toi aussi.

  • Speaker #1

    Yes. Ça me fait penser au livre que la personne qu'on connaît en commun en parle souvent, c'est Changer d'état d'esprit, mindset Et ça rejoint un peu cette même façon de penser, c'est qu'au lieu d'être dans un état d'esprit fixé où tout est comme ça, rien ne peut changer, ben... passer un état d'esprit de développement où oui c'est ok, c'est comme ça aujourd'hui, mais par contre on peut tout changer par nature tout peut changer quoi de toute façon tous les grands penseurs,

  • Speaker #0

    tous les sages te disent la même chose tous les sages te disent la même chose que ce soit dans les traditions religieuses non religieuses ouais si si C'est vieux comme le monde et ça reste vrai.

  • Speaker #1

    Oui. On arrive tout doucement à la dernière question qui finalement mettra une belle parenthèse pour fermer tout ça. Est-ce que tu as encore une note d'inspiration à nous partager ? Et là, tu as vraiment carte blanche. Wow.

  • Speaker #0

    Attends, laisse-moi réfléchir. Qu'est-ce que je pourrais apporter d'autre ? Essayez, quel que soit votre projet, de vraiment vous poser la question. Ça aussi, ça va te parler, Guillaume, parce que je sais que tu as entendu déjà ce principe-là, mais de vous poser la question, pourquoi est-ce que vous faites les choses ? Qu'est-ce qui vous emmène sur ce chemin ? Parce que ce pourquoi va vraiment vous aider à tenir les moments où ça ne va pas. Et les moments où ça ne va pas, il y en aura. Reste ferme sur cette idée que si vous avez la vision et que vous persévérez, vous allez y arriver. Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas toujours des moments de joie et de... Et de succès, il va y avoir aussi des portes fermées, il va y avoir aussi des gamelles. Donc dans ces moments-là, se souvenir pourquoi est-ce qu'on veut les choses, c'est ce qui va faire la différence pour se relever, recommencer, se reprendre des portes, recommencer à nouveau. Et puis à un moment dire, ah tiens, finalement, il y a une porte à côté qui est ouverte et qui n'est pas mal et qui va m'aider à atteindre l'objectif. Donc voilà, j'aurais envie de terminer là-dessus sur pourquoi est-ce que vous voulez faire les choses. Et ce n'est pas une question si simple. mais la réponse arrivera peut-être en une fois mais c'est absolument indispensable.

  • Speaker #1

    Waouh ! En tout cas, je te remercie beaucoup pour cette note d'inspiration, pour ce temps accordé et puis je te dis à une prochaine.

  • Speaker #0

    Avec plaisir et puis bon courage à tout le monde sur le chemin et puis beaucoup de plaisir surtout à toi. Merci encore pour ta invitation Guillaume.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir. On arrive tout doucement à la fin de cet épisode. Écris en commentaire ce que tu en as retenu, tes plus gros déclics. Clique sur le bouton j'aime si ce contenu t'a plu et abonne-toi pour ne plus rien rater et soutenir la note d'insp. Pour ceux qui nous écoutent à travers les plateformes d'écoute de podcast, laissez-moi votre meilleur avis. Une note 5 étoiles, je vous barbe avec ça, mais c'est tellement important dans la longévité de ce podcast. La note d'insp, ceci, des entre-épisodes d'un format un peu plus court et assez original que je t'invite vraiment à écouter. J'espère en tout cas que cet épisode t'a plu et je te dis à mercredi prochain pour une nouvelle note d'insp. Ciao, ciao !

Chapters

  • Introduction et présentation de Luc Havrin

    00:00

  • Le parcours musical de Luc Havrin

    00:22

  • Les débuts dans la musique et l'influence familiale

    01:30

  • Les études et la formation musicale de Luc

    04:42

  • Les défis de vivre de la musique

    06:01

  • Surmonter la peur de la réussite

    10:22

  • Définition du succès selon Luc

    14:32

  • Les formations proposées par Luc

    17:28

  • Les erreurs fréquentes des musiciens débutants

    39:15

  • Trouver son identité musicale

    44:37

  • Note d'inspiration finale de Luc

    52:20

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