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La Note d'Inspi - Vivre de la musique

Nalla nous raconte son parcours artistique : comment vivre de la musique et ne jamais abandonner son rêve !

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46min |27/11/2024
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Description

As-tu déjà rêvé de jouer sur les plus grandes scènes et de rassembler les gens autour de ta musique ? Dans cet épisode de La Note d'Inspi - Vivre de la musique, je reçois l'incroyable Nala, une artiste pop et soul qui n'a pas froid aux yeux. Elle nous raconte son parcours artistique, ses ambitions et sa vision unique de l'industrie musicale. Nalla ne se contente pas de rêver, elle agit !


Au fil de notre échange, Nalla partage ses débuts au conservatoire de Paris, où elle a posé les fondations de son projet musical solo. Elle nous parle de l'importance de commencer humblement dans le milieu, d'oser se lancer et de persévérer malgré les obstacles. Parce qu'après tout, vivre de la musique, ce n'est pas qu'une question de talent, mais aussi de travail acharné, de passion et de réseau. Elle nous livre des conseils pour musiciens qui vont te donner envie de te retrousser les manches et de te lancer à fond dans ta carrière musicale.


Nalla évoque également son expérience d'enseignement et de programmation musicale, des étapes qui lui ont permis de développer son art et d'affiner son identité. Elle insiste sur le fait que le métier de musicien ne se limite pas à la scène, mais qu'il s'agit aussi d'un véritable parcours artistique, où chaque expérience compte. Tu découvriras comment elle a su créer son propre son et comment elle encourage les artistes et musiciens à explorer leur créativité sans jamais se décourager face aux défis.


Dans ce podcast pour musiciens, nous abordons aussi l'importance du live dans sa carrière. Nalla partage ses rêves et ses aspirations pour l'avenir, et comment elle envisage d'utiliser sa musique pour toucher le cœur des gens. Si tu es passionné par l'industrie musicale et que tu cherches de l'inspiration musicale, cet épisode est fait pour toi !


Alors, prépare-toi à plonger dans un univers où la passion et la détermination se rencontrent, et découvre comment vivre de son art peut devenir une réalité. N'oublie pas de t'abonner pour ne rien manquer des prochaines interviews de musiciens qui, comme Nala, partagent leur expérience et leurs conseils pour réussir dans ce monde fascinant. Ensemble, faisons vibrer le son de nos rêves !


Pour écouter le dernier Single de Nalla : https://li.sten.to/eqtv?fbclid=PAZXh0bgNhZW0CMTEAAaZVMAn3JJQe4z_986iMvyQ00o2_s1Ac9A91vvq424mp2AqX2WB7PRzpVUE_aem_Oz0udQE0ECP-TvNtr32UFg

Pour retrouver Nalla sur les réseaux : https://bento.me/nalla?fbclid=PAZXh0bgNhZW0CMTEAAaaPwPS1ySGsdOgO_S6J8mKF_9uKfh18YYj2A4adcr0kW4AjRxu1ygEI7HE_aem_ZTcqPqeXT4as_Zv8nmwplA


Tu peux retrouver La Note d'Inspi ou les nouveaux épisodes sont dispo à partir de celui-ci en format video :

Par ici : https://www.youtube.com/channel/UCffF9IUSO0RktOwMIU6qZcw


Tu rêves de vivre de la musique et de faire de ta passion une carrière ?

Ce podcast est fait pour toi.


En écoutant La Note d'Inspi, tu trouveras de l’inspiration, de la force, et des idées pour poursuivre ton projet musical et vivre de ton art.


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Transcription

  • Speaker #0

    Et je préfère croire trop et me faire kiffer dans mes rêves, tu vois, plutôt que de ne pas être assez ambitieuse et tout. En fait, je pense à abandonner, mais je n'abandonne jamais. Je rêve de faire des gros scènes et des gros festivals. J'ai vraiment envie de rassembler les gens. Il faut oser commencer vraiment en bas de l'échelle. J'ai rencontré plein de personnes qui, par la suite, m'ont renvoyé l'ascenseur. En tout cas, ils ne doivent pas avoir raison de ta passion. Ça, c'est important, je pense. Je suis très ambitieuse. Je te préviens, je suis un peu delusional.

  • Speaker #1

    Je te laisse sans plus attendre avec cette nouvelle interview et je te souhaite une très belle nuit. Nalla est une artiste pop et soul qui mêle sincérité et audace pour créer une musique fédératrice et moderne. Formée au conservatoire de Paris, elle explore des influences allant du jazz au hip-hop et compose des morceaux où ses émotions se conjuguent avec des beats qu'elle produit elle-même. Elle a sorti d'ailleurs vendredi son dernier single Est-ce que tu veux ? Je vous invite fortement à aller l'écouter, le lien est en bio. En tout cas, Nala, je te souhaite la bienvenue sur la note d'un spy et je te remercie d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #0

    Et bien merci à toi de m'avoir invité.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir. Alors pour ceux qui ne te connaissent pas, ou en tout cas pas encore, quelle est la chose à regarder, écouter ou lire pour apprendre à te connaître ?

  • Speaker #0

    Je dirais écouter ma musique. C'est le chemin le plus rapide jusqu'à mon cerveau et ma direction artistique, je dirais. Donc un titre qui est sorti récemment qui s'appelle Si tu veux te battre je pense que ça c'est vraiment, il y a tous les éléments qui construisent mon identité musicale dedans.

  • Speaker #1

    Ok top, du coup vous retrouverez ce lien dans la description. Alors la première question que j'ai envie de te poser c'est pourquoi Nala ?

  • Speaker #0

    Nalla parce qu'il y avait déjà quelqu'un qui avait pris mon vrai prénom, qui se trouve être Nelly, N-E-L-L-Y. Et c'est un rappeur américain super connu. Donc déjà, pour le référencement, c'était mort. Et en plus, c'est un mec qui a été chopé en train de prendre de la coke sur scène et qui a des allégations d'agression sexuelle. Donc j'étais là genre Waouh ! Même s'il n'y avait pas de problème de référencement et que sa carrière était enterrée, ce serait terrible d'être assimilé à ça. Donc j'ai juste changé le moins de lettres possible. Je trouve que Nala, c'est giga fair play. Et en plus, j'ai toujours eu un petit crush sur cette... petite lionne du roi lion donc pourquoi pas être associé à un petit félin un peu mignon,

  • Speaker #1

    ça me va c'est vrai que c'est le premier personnage auquel j'ai pensé quand j'ai vu

  • Speaker #0

    Nala c'est aussi le nom d'énormément de chiens et de Ausha en France vraiment, on m'envoie beaucoup de vidéos et de photos d'animaux de compagnie qui s'appellent Nala donc je suis ravie tu sais là

  • Speaker #1

    Oui, du coup, je comprends mieux pourquoi tu préfères être associée à Nala qu'au rappeur américain. C'est sûr. Alors, on a tous les deux un point commun qui est assez marrant, c'est qu'on a tous les deux fait, étant plus petits, des spectacles devant notre famille. Alors, d'où te vient cette passion pour le spectacle et plus particulièrement pour la musique ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas trop. Je pense que, comme toutes les petites filles, j'étais assez fan, enfin, toutes les petites filles de ma génération, on va dire. J'étais assez fan de Laurie, de Alizé, tout ça. Et je les voyais beaucoup à la télé. Et ça me donnait envie. C'était des performeuses. Et puis ça chantait, ça dansait. Et je trouvais ça très, très cool. Et voilà, évidemment, comme j'étais passionnée par ça, j'ai eu envie de le refaire devant ma famille, qui n'était pas giga réceptive à l'époque. Mais moi, j'étais à fond. Et j'entraînais avec moi mon frère et ma cousine. Et les pauvres. Je leur demande pardon aujourd'hui, mais j'ai aucun regret, en fait.

  • Speaker #1

    C'est excellent parce que du coup, je faisais exactement pareil. J'embarquais ma cousine avec aussi. Mais pour le coup, aujourd'hui, ça a créé des sacrés bons souvenirs. Je ne sais pas si toi, tu te rappelles, apparemment, avec les membres de ta famille de ces souvenirs-là. Mais en tout cas, ça nous permet d'avoir des sacrés souvenirs.

  • Speaker #0

    Ben ouais, grave. Moi, j'ai des vidéos, j'ai des photos. Alors, je n'ai pas trop de vidéos, non, j'ai des photos plus. Et ce qui était terrible, en fait, c'est que j'avais tellement envie de faire un show complet que ça englobait chant, danse, mais aussi acrobatie sur la balançoire et tutti quanti. Non, vraiment, c'était un spectacle complet. Est-ce qu'il était bon ? Ça, je ne peux pas en témoigner, mais en tout cas, il était complet, ça, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Excellent. Et tu te souviens à ce moment-là si tu avais ce rêve-là de vivre de la musique ?

  • Speaker #0

    Ouais, de toute façon, je n'avais pas la notion de vivre de quoi que ce soit. Moi, j'avais très envie d'être sur scène, point. J'avais envie de faire des spectacles, j'avais envie de faire ressentir aux gens ce que je ressentais quand je voyais Laurie à la télé. J'avais envie de partager des bonnes ondes. Je ne savais pas trop comment ça s'appelait à l'époque et je ne le conceptualisais pas très bien, je pense, mais j'avais juste envie de partager. partager ma passion et au-delà de ça, ce sentiment de waouh de j'oublie tous mes problèmes et pur divertissement artistique en forme de spectacle.

  • Speaker #1

    Je vois. Et donc, tu as commencé la musique environ vers quel âge ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai commencé, je crois, vers 6 ans au conservatoire. Avant, il y a l'éveil musical et à partir de 6 ans, 7 ans, on peut choisir un instrument et c'est à ce moment-là que... J'ai choisi la flûte traversière à l'époque. Et comme j'ai été vite acceptée dans une classe à horaire aménagé musical, j'ai fait du chant lyrique d'abord, et puis après un peu jazz. J'ai fait également de la flûte traversière, de la viole de gambe. J'ai fait du piano, du piano classique, du piano jazz. J'ai fait pas mal de trucs. En fait, j'allais à l'école le matin et au conservatoire tous les après-midi. Donc j'ai vraiment eu une éducation musicale jeune et intense.

  • Speaker #1

    Ok, et du coup niveau scolaire, t'as suivi quel parcours ?

  • Speaker #0

    Niveau scolaire, c'était pas fou. Si, j'ai quand même sauté une classe quand j'étais en maternelle, j'aimerais le souligner. J'étais à mon prime en maternelle. La grande section, j'en ai même pas eu besoin. J'étais tellement vive d'esprit, c'était une dinguerie. Et ensuite, voilà, les vrais problèmes sont arrivés. Et là, il n'y avait plus personne. Et du coup, j'étais d'un côté obsédée par la musique et de l'autre côté obsédée par faire rire chacun de mes camarades de classe. Donc du coup, je n'étais pas du tout focus sur ce qu'il fallait apprendre. J'étais très focus sur tous les jeux de mots potentiels que je pouvais faire en rebond par rapport à mes professeurs. Donc clairement, il n'y avait que la musique et l'humour qui m'intéressaient. Le reste n'avait... aucune forme d'importance à mes yeux. Et surtout, j'étais tellement persuadée que mon prime était passé. Pour moi, j'étais la star de la maternelle. Après, ça ne servait plus à rien. Mon heure de gloire était passée.

  • Speaker #1

    Excellent. Et donc, après ce conservatoire, tu as fait une école d'ingé son.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai fait une petite formation d'ingé son. Normalement, ça durait assez longtemps, mais au bout de... Au bout de quelques mois, j'ai eu tous les outils dont j'avais besoin et je me suis aussi rendue compte à quel point le métier d'ingé son pur était dénué de toute pratique artistique, on va dire. Enfin, en tout cas, pas la formation que j'avais prise, la formation que j'avais suivie, pardon. Et donc, du coup, ça m'a un petit peu attristée. Je me suis dit, bon, de toute façon, ce que je veux savoir, c'est comment produire. J'aurais peut-être mieux fait de prendre des cours de MAO. Mais je n'étais pas très bien orientée à l'époque et c'était aussi très très bien d'avoir été formée sur des trucs un peu plus techniques. Ça m'a permis derrière de savoir de quoi je parlais et de mieux m'entourer pour le coup sur les équipes techniques que j'ai aujourd'hui. De savoir précisément de quoi je parle, d'avoir du vocabulaire pour plus facilement communiquer avec eux et leur donner des directives claires en fait.

  • Speaker #1

    Je vois parce qu'à la base, tu voulais faire ça pour toi-même, cette formation. Oui,

  • Speaker #0

    en fait, à la base, j'ai été acceptée dans une école de jazz à New York. Parce que, bon, bref, ça restait quand même de devenir chanteuse. Et j'ai été acceptée dans cette école. C'était incroyable. Et je n'ai pas eu la bourse que je voulais avoir. Et je me suis retrouvée à devoir justifier une facture de 40 000 euros, je crois, juste pour un an. Et ça a... Je ne prenais même pas en compte ni le logement, ni la boucle, ni rien. Et en fait, mes parents m'ont dit c'est simple, c'est mort Du coup, je n'ai pas pu aller étudier là-bas. Je suis revenue en août. J'ai dû vraiment faire le deuil de cet énorme rêve d'aller étudier aux États-Unis. Et en fait, en septembre, il n'y avait plus que quelques écoles qui recrutaient encore, enfin qui recrutaient, qui proposaient des formations à des élèves qui n'étaient pas inscrits au préalable. et qui ne faisait pas partie de tout ce truc de Parcoursup. Je ne sais pas comment ça s'appelle aujourd'hui, mais en tout cas, à l'époque, ça s'appelait Parcoursup. Et donc, du coup, j'ai regardé ce qui restait. Et j'ai vu qu'il y avait une école d'ingénieurs du son qui proposait un cursus qu'ils appelaient réalisation sonore. Et je me suis dit, ça peut être cool. J'ai fait beaucoup de conservatoires, donc j'estime que le solfège, j'en ai bouffé et tout. Peut-être qu'en fait, il me faudrait un truc un peu plus technique pour que ce soit plus complémentaire. Et effectivement, c'était le cas. Ça m'a... énormément appris. Je me suis formée sur plusieurs logiciels. Moi, je me formais déjà chez moi sur Logic, mais je me suis formée sur Pro Tools là-bas. Enfin, je sais pas si ça parle à qui que ce soit. Et aujourd'hui, je travaille sur Ableton, donc je me suis dit c'est cool parce que c'est quand même deux, trois logiciels qu'il est bon de connaître quand on travaille vraiment dans la production musicale.

  • Speaker #1

    Ouais tout à fait et tes parents dans tout ça ils t'ont toujours soutenu ils étaient toujours enfin ils te soutenaient dans ce rêve là ils y croyaient parce que je sais qu'à un moment peut-être c'est moins le cas aujourd'hui mais à un moment c'était pas forcément un truc qui rentrait dans la tête des parents que vivre de la musique c'est quelque chose qui est possible.

  • Speaker #0

    Alors ouais effectivement en fait moi j'ai un petit cheat code quand même c'est que mes parents vivent déjà de la musique. Non mais c'est vrai. Mes parents vivent déjà de la musique alors j'ai pas du tout de parents célèbres. à mon plus grand dame vraiment genre je suis dégoûtée j'aurais trop voulu être une fille d'eux mais c'était pas le cas et mon père travaille à l'Opéra de Paris il est dans l'orchestre et du coup en fait il a passé un concours et il travaille il est en CDI dans un orchestre donc en gros pour eux c'était parfaitement possible de vivre de la musique parce qu'en fait mon père nous faisait vivre de la musique quoi, toute la famille donc c'était un truc de fou et il n'y a jamais eu en tout cas de doute... sur le fait de pouvoir vivre de la musique. Par contre, il y a eu un doute de moi. En fait, tout le monde a fait de la musique classique dans ma famille, sauf moi, qui voulais absolument faire de la pop. Il y a eu un passage un peu plus jazz, parce que ça faisait un peu plus sérieux. Et je pense que ça a été un petit peu le juste milieu qui a fait en sorte que mes parents se sont familiarisés avec l'idée d'eux. Et en fait, c'était vraiment juste pour mieux revenir avec mes idées de pop star, dès le début, qui étaient hyper présentes. Et ouais, il y a toujours un peu ce truc de, ils connaissent pas ce milieu. Donc en fait, ils peuvent pas m'aider, ils peuvent pas m'orienter trop. Et ils me voient tâtonner, ils tâtonnent avec moi. Mais en tout cas, ouais, non, il n'y a jamais eu de, tu devrais pas faire ce métier, fais d'autres. Si, à un moment, ils m'ont dit, vas-y, fais des études à côté pour voir si jamais. Mais j'ai tenu vraiment deux mois et demi à la fac et grosse phobie scolaire. Je me suis barrée. C'était un enfer. J'y arrivais pas du tout, quoi.

  • Speaker #1

    Ouais, je vois. Et donc après tout ce parcours scolaire, cette formation-là, qu'est-ce que tu as fait ?

  • Speaker #0

    Après tout ça, qu'est-ce que j'ai fait ? Après tout ça, j'ai été prof de musique, brièvement, dans des écoles de musique privées sur Paris. C'était très fun, j'adore enseigner aux enfants et je ne pensais pas que ça m'apporterait autant. Ça m'a appris tellement de choses sur la méthodologie, mais aussi sur la musique de manière générale, sur la manière de transmettre, la manière de communiquer en fait, même tout simplement. Les enfants sont incroyables pour ça parce que s'ils ne comprennent pas, c'est juste de ta faute. Il faut juste que tu renouvelles ta manière de communiquer jusqu'à ce que ça fonctionne. J'ai trouvé ça extrêmement challengeant. C'était ma manière de faire un métier qui était déjà un peu dans la musique et de me familiariser un petit peu avec ce milieu-là et de me faire des contacts, même s'ils n'étaient pas exactement où je pensais. Parallèlement, j'ai travaillé dans un bar. et au début en fait ce que je voulais c'était que dans le bar il y avait un étage où il recevait des gens parfois et moi je voulais être programmatrice de cet endroit là pour faire venir des groupes tout ça et ça a fini par être le cas donc c'était trop trop cool on m'a laissé ma chance pour ça et c'était trop bien j'ai appelé plein de gens dont j'adorais la musique et je voulais les faire passer c'était vraiment un tout petit endroit donc je pouvais faire venir que des groupes qui allaient faire des spectacles devant 30 personnes, pas plus. Mais c'était vraiment trop bien et ça m'a déjà appris à la dynamique de booking. Ça, c'est un truc que je ne connaissais pas du tout. Moi, je conseille de manière générale aux gens de toujours commencer à travailler dans la musique, dans le milieu directement dans lequel ils veulent travailler, parce qu'ils ont tendance à croire qu'il faut un job alimentaire. et son travail à côté musical et moi je pense que c'est vraiment pas une bonne idée parce que ça vient tuer un peu notre créativité et en plus ça vient pas développer notre réseau alors que, enfin je l'ai fait aussi un petit peu du coup mais j'ai perdu du temps je pense parce que même en étant dans le booking, j'ai rencontré plein de personnes qui par la suite m'ont renvoyé l'ascenseur ou alors sur on peut m'aider dans mon parcours. Donc je pense que ça, c'est un peu le premier conseil que je donnerais à tout le monde. Commencez directement dans le milieu dans lequel vous voulez travailler, même si c'est juste servir les cafés chez Universal. Je pense qu'il faut oser commencer vraiment en bas de l'échelle. Surtout quand on est jeune, on s'en fout. Mais par contre, il faut aller le plus possible dans la direction qu'on veut prendre sur le long terme.

  • Speaker #1

    C'est très intéressant. Et puis, à quel moment tu as commencé le projet ? Je ne sais pas si on peut appeler ça projet Nala, mais à quel moment est né ton...

  • Speaker #0

    Le projet Nala.

  • Speaker #1

    Le projet Nala.

  • Speaker #0

    À quel moment j'ai commencé ? J'ai commencé, je pense que... J'ai commencé à travailler avec un ami à moi qui s'appelle César, que je salue d'ailleurs. En gros, il est ingénieur du son dans un studio d'enregistrement. Et quand il n'avait pas de session de prévue, il me faisait rentrer un peu en catimini dans le studio. On faisait de la musique. Et au final, on s'est un peu genre... construit un son commun et je lui partageais un petit peu toutes mes créations et puis il a fini par devenir un membre à part entière du projet et aujourd'hui j'enregistre toujours avec lui et il est même devenu bassiste sur le groupe live et c'est je moi je dirais que c'est vers 2019 un truc comme ça mais très très sérieusement et qu'on a commencé à sortir de la musique c'est 2022 quoi j'ai regardé ça me rend fou parce que parce que vraiment J'ai l'impression que ça a commencé avant. Après, ce n'est pas plus mal que ça n'avait pas l'air trop vieux. Parce que ce monde va trop vite. Mais en tout cas, les premières chansons qu'on a sorties datent de 2022.

  • Speaker #1

    Pour toi, quelle est la place du live dans le développement d'une carrière ?

  • Speaker #0

    Waouh, c'est une bonne question. Pour moi, la place du live, je pense que c'est important. Parce que ça définit vraiment notre énergie, entre guillemets. Quand on est sur les réseaux et qu'on fait beaucoup de contenu, on peut être une certaine personne et assumer ce même caractère sur scène devant plein de monde et cette énergie, la continuer jusqu'à la scène, c'est vraiment complexe. C'est vraiment beaucoup plus dur que ce qu'on peut penser parce qu'avoir beaucoup d'énergie sur 30 secondes dans une vidéo, c'est facile. Avoir de l'énergie sur une heure et demie, c'est autre chose. Moi, j'aime bien parce que le live, c'est un peu le sport. Pour moi, le studio, c'est une autre énergie, c'est une autre détente, c'est une autre dynamique. Et pour moi, le live, c'est du pur sport, c'est de la pure performance. Donc moi, j'aime bien parce que c'est un énorme challenge et que ça me permet... En fait, c'est vraiment là que je vois à quoi ressemble mon métier le plus concrètement. C'est vraiment... Si t'es bon en live, t'es un excellent musicien. Donc moi, je tends à... perfectionner vraiment cet aspect-là, pour moi, c'est super important. Parce que je vois beaucoup d'artistes que j'adore en studio, en écoutant leurs projets. Et après, en live, je peux être déçue. Ou l'inverse, par exemple, j'écoute des projets, ça ne me transcende pas. Mais en live, je trouve ça monstrueux. Et c'est bien, ça crée une diversité d'artistes et de capacités. Et je pense qu'il en faut pour tous les goûts. Et moi, pour le coup, j'ai très, très, très, très envie de créer des moments de live. Comme je disais au tout début, j'ai envie de susciter l'émotion que me faisaient susciter les stars que je voyais quand j'étais petite. Donc c'est plus pour créer un sentiment immédiat sur scène que je fais ce métier, plutôt que pour laisser une trace ou pour faire des disques ou je ne sais quoi. Donc le live, pour moi, c'est hyper important, vraiment.

  • Speaker #1

    Finalement, c'est aussi un peu laisser un souvenir de faire un certain live et de créer un moment comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, grave, tout à fait. C'est un souvenir vif en plus. Moi, ça a changé ma vie. Certains lives que j'ai vus, je m'en souviendrai toute ma vie. Effectivement, c'est une autre forme de souvenir. C'est un souvenir vraiment one-shot qu'on ne peut pas revenir consulter comme un album.

  • Speaker #1

    C'est clair. Est-ce qu'il y a une qualité en particulier ou une force que tu as peut-être dû développer ou peut-être même qui était naturelle, mais qui t'a vraiment aidé à arriver jusqu'à là où tu en es aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense que je dirais la spontanéité et l'art de toujours savoir retomber sur ses pieds. Ça, c'est vraiment un truc hyper important pour moi. En fait, pour tout te dire, quand j'étais plus jeune, j'avais l'impression que c'était mon défaut. que je parlais trop et que j'avais... Il fallait toujours que je réponde, j'avais toujours un truc à dire. J'avais toujours le mot pour rire, comme on disait de moi à l'école. Et en fait, comme c'était décrit comme des défauts sur mes bulletins de notes, je me suis toujours dit, mais si seulement j'étais moins bavarde, si seulement je savais... Et en fait, en grandissant, je fais la même chose que je faisais. au lycée mais sur scène et en fait les gens payent pour voir ça et ça me rend ouf parce que je me dis mais c'était pas tant un défaut que ça c'est juste que je le faisais à mauvais escient et que j'avais pas le bon public mais qu'au final c'est super important en tout cas moi c'est vraiment un truc qui m'a sauvé la mise de savoir vraiment m'adapter très vite à un public, m'adapter très vite à une nouvelle situation et je pense que quand on n'est pas excellent techniquement enfin moi je pense que je le suis pas en tout cas et ben c'est bien de savoir être très souple parce que c'est le truc qui va faire que ça peut potentiellement vraiment bien fonctionner être très à l'écoute et puis savoir réadapter un show,

  • Speaker #1

    savoir réadapter une chanson en fonction de ce qui se passe devant soi quoi c'est con plus que je dis non non non pas du tout parce que du coup ça rejoint aussi le fait de faire les choses en live mais Parce que du coup, tu as un retour direct aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, grave. Et c'est hyper important, ça. En live et même en live sur Twitch, par exemple. C'est vraiment un truc que j'aime bien pouvoir lire les commentaires des gens, ce qu'ils pensent en direct quand je chante une chanson. Ça m'aide énormément. Et même quand c'est à l'écrit, je le ressens hyper fort. Et ça peut susciter vraiment de fortes émotions chez moi, comme chez eux, je crois. Donc, c'est trop bien.

  • Speaker #1

    Et est-ce qu'il y a un moment où tu as failli abandonner ?

  • Speaker #0

    jamais et tous les jours quoi en fait je pense à abandonner mais j'abandonne jamais j'ai jamais une vraie mental break down où je me dis j'arrête tout en général ça dure un soir où j'ai des pensées négatives et le lendemain matin en fait je suis tellement allé trop loin déjà là que que si j'arrête en fait c'est quoi j'ai l'impression que je pourrais arrêter si ça passait inaperçu tu vois si j'avais genre Quelques personnes qui me suivaient, qu'on était 500 000, je me dis genre, c'est beaucoup quand même déjà. Si je disparais, je me dis, les gens, ils s'en remettent. Mais là, je suis allée tellement loin et il y a des gens qui travaillent avec moi, mon manager, mon éditeur et toutes ces choses. Et je me dis, mais si j'arrête ? En fait, je mets plein de gens dans la merde. Et puis, ça fera bizarre, quoi. Tu vois, moi qui suis hyper active et qui suis à fond là-dedans et qui crie ma passion chaque jour. Si j'arrête, c'est dévastateur, quoi. Donc, je me dis non, je ne peux plus, en fait. C'est même pas... Là, je n'ai pas le choix que d'aller jusqu'au bout pour moi, clairement.

  • Speaker #1

    Je vois, je vois, je vois. Et selon toi, tu te situes où à peu près dans ta carrière ?

  • Speaker #0

    Euh... Waouh ! Oh là là, c'est trop une bonne question, j'adore ! Je me situe où dans ma carrière ? Moi, je pense que je me situe pas très loin d'un événement qui peut faire basculer tout. J'ai l'impression que ça fait des mois, peut-être même des années, que je mets en place des pions et que ça avance giga doucement. Et j'ai cette croyance, en ayant été professeure de musique, que le progrès n'est pas du tout, du tout linéaire. Et que quand t'es artiste, ça monte pas comme ça, comme ça toute ta vie, qu'il y a vraiment, des fois ça redescend, des fois ça remonte et tout. Et j'ai l'impression que là, dans pas longtemps, il peut se passer beaucoup de choses, parce que c'est toujours un peu en décalé, quoi. J'ai mis beaucoup, beaucoup, beaucoup de travail là, récemment, pour en arriver où je suis. Mais j'ai l'impression que tout le travail que j'ai fourni, tout le monde n'a pas encore vu le résultat, déjà. Et tout s'est pas encore concrétisé. parce qu'il y a un agenda et parce que tout se passe pas de manière instantanée. Donc j'ai l'impression qu'il pourrait se passer des choses prochainement. Et je préfère croire ça et que ça prenne plus de temps, mais me dire que ça fonctionne vraiment. Mais ouais, j'ai l'impression que je suis au tout début. Enfin, j'espère être au tout début parce que pour l'instant, c'est pas que je me satisfais pas de ce que j'ai, c'est que j'aimerais vraiment, vraiment pouvoir offrir plus aux gens. Voilà, on est encore plein. plein d'énergie en réserve,

  • Speaker #1

    plein de chansons en réserve donc j'espère que c'est que le début Et tu veux aller vers où ?

  • Speaker #0

    Moi je dirais direction l'U Arena voilà, ça c'est ma direction comme dirait Maître Gims Non, je veux aller le plus haut possible moi je suis mon but c'est des foules c'est des stades, c'est des festivals je suis très ambitieuse je te préviens je suis très je suis un peu delusional comme on dit aux States genre un peu un peu folle mais je préfère croire trop et me faire kiffer dans mes rêves tu vois plutôt que de pas être assez ambitieuse et tout mais ouais moi je rêve de chanter mon premier goal de vie c'est vraiment l'Olympia c'est 2000 personnes faut le faire mais mais c'est pas infaisable du tout Et après, entre l'Olympia et un Stade de France, tu vois, il faut le faire. Je ne sais pas si j'ai du tout envie de faire le Stade de France. Là, pour le coup, c'est vraiment un peu giga. Et là, tu arrives dans une forme de notoriété qui est un peu dingue. Mais en tout cas, je rêve de faire des gros scènes et des gros festivals. J'ai vraiment envie de rassembler les gens. J'ai vraiment envie de les faire sauter tous ensemble. J'ai vraiment envie de les faire danser et sourire. et apporter un petit peu de joie de vivre et de bonheur, mais au plus grand nombre, ça c'est sûr. J'ai envie de foule, c'est fou.

  • Speaker #1

    En tout cas, ça se ressent vraiment que tu as envie de donner. Et je pense que c'est ce qui fait aussi que tu arrives.

  • Speaker #0

    J'espère que les gens le ressentent. Parfois, je me dis que c'est tellement égocentrique comme métier. Parfois, ça me fait bader. Et c'est d'ailleurs ça la raison principale pour laquelle je veux arrêter, souvent. En fait, je me dis, mais qu'est-ce que je suis en train de faire là ? Ça ne va pas, je me filme tout le temps. Je suis obsédée par le nombre d'abonnés que j'ai. C'est ridicule. Et je te jure, mais des fois... Je regarde mes amis qui ont des métiers hyper sains, hyper soft. Et je me dis, mais en fait, c'est eux qui ont raison. Qu'est-ce que je suis en train de faire à faire l'intéressante là ? Et après, je me couche et le lendemain, je me réveille. Je dis, mais je suis désolée, je ne vais pas m'excuser d'être moi. Je suis comme ça depuis que j'ai 4 ans. Il y a un moment où il faut que j'assume un peu. Et c'est ça, je trouve le truc le plus lourd à assumer dans le métier d'artiste, pour moi en tout cas. C'est d'assumer le fait que tu es sur le devant de la scène et que ce n'est pas grave. Les gens sont ok avec ça, enfin ceux qui sont ok avec ça le sont. Et les autres qui sont des rageux, appelons-les comme il se doit, eux ce n'est pas grave. En tout cas, ils ne doivent pas avoir raison de ta passion. Ça c'est important je pense.

  • Speaker #1

    Oui, ça c'est clair. Et donc avant tu disais que tu étais entourée, que tu avais des personnes qui travaillaient avec toi. Par exemple les réseaux, est-ce que c'est toi qui t'en occupes ?

  • Speaker #0

    Oui, ah bah oui, c'est pas drôle. Ça c'est mon terrain de jeu numéro 1, c'est mon hobby number one.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est carrément une passion.

  • Speaker #0

    Ah ouais, j'adore. Mais en fait j'adore la vidéo, j'adore la musique, j'adore le montage, j'adore l'étalonnage, j'adore tout ça en fait. Ça me rend ouf, c'est vraiment... Si j'ai, je sais pas, tu vois, deux semaines de libre, on me dit tu pars en vacances où tu veux, quand tu veux, mais vraiment à l'autre bout du monde. Tu fais ce que tu veux, ce qui te rend le plus heureuse et tout. Moi, je veux être dans un studio de montage à faire des vidéos pendant deux semaines. C'est pour ça que je vis déjà une vie de rêve un peu dans le sens où je fais ce qui me plaît et c'est un bonheur. Mais ouais, non, j'adore ça. Je le fais vraiment pour le plaisir. Quand j'ai du temps à tuer, je produis des vidéos. À mon humble échelle. Mais en tout cas, c'est vraiment le truc qui me fait le plus kiffer et par lequel je peux le plus m'exprimer. Donc en fait, je me sens bien quand je fais ça. Ouais mais c'est vrai que je crois que ça se ressent parce que hier quand j'ai préparé l'interview, j'ai perdu un temps fou sur ton contenu. Vraiment j'étais un peu... Et je pense que le fait que tu le fasses vraiment avec Patreon ça doit aider.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est sûr. Mais j'ai mis longtemps à ce que mon contenu me ressemble entre guillemets. Justement avant j'assumais pas du tout le fait que j'avais envie de faire rire les gens. Et mon contenu, il a vraiment changé l'année dernière, je dirais. J'ai vraiment introduit l'humour dans mon contenu. Là où avant, c'était beaucoup moins le cas. Et je voulais avoir une image un peu plus lisse, un peu plus sérieuse. Ouais. Que nenni, le naturel m'a rattrapée au galop. Et maintenant, voilà, c'est n'importe quoi. Parfois, c'est juste des sketchs. Ça n'a plus aucun sens. Mais au moins, je suis trop heureuse de pouvoir partager mes petites conneries avec tout le monde.

  • Speaker #0

    C'est clair. Et tu te bases sur quoi pour faire ce contenu ?

  • Speaker #1

    Un peu sur tout. En vrai, parfois j'ai des idées en ayant des conversations avec des amis. Parfois, j'ai envie de faire des vidéos parce qu'il y a des événements qui m'ont inspiré. Par exemple, là, aujourd'hui, c'est un jour un peu particulier puisqu'on vient d'avoir les résultats des élections américaines. Et moi, ça m'a inspiré quelque chose. Ça m'a inspiré quelque chose, c'est une émotion qui m'a un peu submergée. Et au lieu d'être déçue ou pas déçue, je me suis dit j'en fais une chanson. Donc en fait j'en ai fait une chanson et je vais sortir une vidéo là dans quelques heures. Parce que c'est comment je me sens. Et donc du coup, j'espère... En fait j'essaie aussi de me caler sur, pas sur l'actualité, mais sur un sentiment général. J'ai tellement envie de me connecter avec les gens. que dès que j'ai un truc dans ma vie privée, dès que j'ai un truc dans ma vie professionnelle, j'essaie tout de suite d'en faire quelque chose parce que je suis assez sensible et j'ai tendance à me faire bouffer un petit peu par mes émotions. Donc je sais que quand je les partage, ça me fait beaucoup moins mal. C'est fou, moi c'est vraiment dans le partage que je viens trouver ma paix intérieure.

  • Speaker #0

    Ouais, intéressant. En tout cas je suis très curieux d'écouter ça, je vais scruter les réseaux plus tard. Alors est-ce qu'il y a une idée reçue dans le monde de la musique ? D'ailleurs c'est une question que j'ai posée déjà à plusieurs invités. Donc est-ce qu'il y a une idée reçue dans le monde de la musique ou dans l'industrie musicale avec laquelle tu n'es pas du tout d'accord, voire même pour laquelle tu ressens un peu de l'énervement ?

  • Speaker #1

    Il y en a plein. La première je dirais que c'est le mythe du talent. Et que le talent, pour moi, ça n'existe pas. Il y a des prédispositions physiques. Et il y a du travail. Et il y a du réseau. Et il y a pas mal de choses. Mais le travail, c'est hyper important de le remettre au centre de l'histoire. Ça déjà, voilà. Que le fait qu'il y ait des génies et tout ça, c'est un peu bête. En tout cas, il ne faut pas se laisser parasiter par ça. Parce que surtout, si ça nous... Si ça nous dévalue notre estime de soi-même, ça c'est pas une bonne idée. Il y a aussi, ça c'est mon grand combat, attention vous êtes prêts, mon grand combat c'est, il n'y a pas d'échelle de valeur de la musique, il n'y a pas de bonne, il n'y a pas de mauvaise musique, il y a de la musique pour tout le monde, et moi ça me rend mais folle les gens qui disent, mais oui mais quand même, tu vois bien que les Beatles, c'est quand même de la meilleure musique que Chantal Goya. et je suis là en mode genre mais vous n'avez rien compris à la musique c'est fou quoi, il y a des gens encore aujourd'hui qui disent ah ouais ça c'est trop mon plaisir coupable ah ouais machin et tout je comprends que certains artistes qui aient des images publiques un peu plus glorieuses que d'autres mais moi ça me rend folle qu'il y ait une gradation comme ça de gens qui disent que joule c'est de la merde parce que ça repose sur très peu de théories musicales Et par contre Mozart, alors ça c'est incroyable. Je ne sais pas, moi je pense que ce n'est pas parce que la musique est technique et complexe qu'elle est meilleure. Et je pense que c'est important de... Voilà, de donner du respect à tous les créateurs, à tous les compositeurs et compositrices. Parce que sinon, on n'avance pas et sinon, on devient des vieux cons élitistes. Et on n'a pas envie de devenir ça. On a envie d'être des gens cools.

  • Speaker #0

    Du coup, avant, on parlait juste du fait de s'entourer. Quel est pour toi, pour un artiste qui débute, la première personne avec laquelle il doit s'entourer ? Ah,

  • Speaker #1

    c'est une bonne idée. C'est une bonne question, ça. J'en ai aucune idée. Là, j'avoue que je pense que mes conseils ne seraient pas particulièrement pertinents. Moi, j'ai aimé créer de la musique avec quelqu'un d'autre. Je pense que c'est que mon expérience. Il y a des gens qui aiment bien être dans leur bulle tout seul. Et encore, je dis ça, mais je le fais. Moi, je dirais quelqu'un avec qui faire de la musique, avec qui partager de la musique en premier lieu et construire un truc. On fait ça rarement tout seul à 100%. C'est très, très rare. Moi, ça a été de trouver mon... Mon coproducteur, César, dont je vous parlais tout à l'heure. Et après, oui, il y a des trucs qui mettent un petit peu des coups de pouce. Je pense à mon manager qui va dealer des choses à ma place, qui me représente vraiment. Mais les gens vont avoir tendance à penser qu'un manager ou un tourneur, c'est un peu le premier truc à avoir. Déjà, c'est quasiment impossible. parce que leur modèle économique est pas du tout viable. Au début, malheureusement, il faut prendre son mal en patience et il faut booker les choses soi-même, les concerts, tout ça. Je sais pas trop. Moi, je dirais juste avoir des interlocuteurs avec qui parler de musique, avec qui produire de la musique. C'est déjà l'étape numéro un pour moi. Et ensuite, c'est la vie. Ça peut prendre beaucoup de temps avant de trouver des partenaires professionnels qui... qui vont pouvoir réellement aider à aller sur scène ou à... Ouais, j'en sais rien. Franchement, j'avoue, je suis pas très bonne conseillère là-dessus.

  • Speaker #0

    Ouais, ça me va comme réponse. Alors avant, on a parlé justement d'une idée reçue qui t'énerve un peu dans le monde de la musique, ou avec laquelle tu n'es pas forcément d'accord. Est-ce qu'il y a au contraire une idée que tu défends et qui va peut-être un peu contre les idées qu'il y a dans le monde de la musique ?

  • Speaker #1

    Ah, une... unpopular opinion exactement je sais pas trop il y a des artistes que j'aime bien que j'adore et personne ne comprend pourquoi alors que j'écoute beaucoup de choses différentes parce que j'ai commencé au conservatoire donc j'ai dû écouter énormément de classiques et maintenant je me retrouve à écouter du rap, de la pop il y a énormément de choses que je connais pas qu'on s'entende, je suis pas non plus une encyclopédie je crois que tout le monde l'aura compris... Mais je ne sais pas. Je pense que... Une non-populaire... Je te jure, là, je n'ai pas d'idée qui me... Franchement, les deux trucs que je t'ai dit tout à l'heure, qu'il n'y a pas de gradation. Dans la musique, il n'y a pas de bonne et il n'y a pas de mauvaise musique. Ça, c'est vraiment le truc qui est hyper important pour moi. Et tout ce truc d'élitisme, ça gangrène vraiment certains genres musicaux. C'est hyper grave. Parce qu'il y a des gens qui... Des genres qui vont disparaître parce que les personnes qui écoutent ce genre font les gardes du corps. Et ils veulent absolument être les gardiens du temple. Et en fait, ils ne se rendent pas compte que plus personne n'a envie d'aller dans leur temple parce qu'ils gardent justement. Et qu'un bon genre musical est un genre musical accueillant et pas du tout condescendant ou élitiste. Donc ça, c'est vraiment le truc qui me tient à cœur. C'est de tout. tout le temps pouvoir dire venez rentrer, vous êtes bienvenus pour quoi que ce soit et la musique classique a un petit peu échoué là-dedans carrément échoué là-dedans parce que même quand j'étais au conservatoire et que j'étais vraiment une élève assidue et que je travaillais ma traversière vraiment tous les jours ma prof trouvait le moyen de me dire ah non, tu n'as pas le droit de jouer ce concerto là, tu n'es pas assez mature musicalement Le concerto de Mozart, ce sera pour dans trois ans. Et je lui disais, mais je ne peux pas, je peux le jouer techniquement, je sais que j'ai le niveau. Elle me disait, tu n'as pas la maturité musicale, désolé. Donc mes professeurs m'interdisaient de jouer la musique que je voulais jouer. Et ça pour moi, c'est une erreur. C'est tellement grave, c'est tellement triste. C'est une des raisons pour lesquelles j'ai arrêté l'Amédée Classique. Je trouve ça trop triste de dire à un enfant, tu n'as pas le droit de jouer ça.

  • Speaker #0

    Surtout s'il en a l'envie.

  • Speaker #1

    La musique ça reste quand même...

  • Speaker #0

    Ah bah ouais !

  • Speaker #1

    Mais c'est ça ! Déjà t'imagines susciter l'envie chez un enfant de faire de la musique classique ? C'est déjà pas facile ! Mais alors quand il a envie de jouer à un truc et que tu lui dis non ! Mais qu'est-ce que vous faites là ? C'est complètement fou quoi.

  • Speaker #0

    Ah bah c'est clair, je te rejoins totalement. Même pour un enfant, de lui faire faire quelque chose tout court, c'est challengeant, avec une nouvelle génération un peu particulière je trouve.

  • Speaker #1

    Ouais. Pour tout le monde, moi je préférais rester devant les Loon et Toons que d'aller faire de la traversière.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ok.

  • Speaker #1

    C'est compliqué, il faut être très concentré très longtemps. Voilà, c'est pas facile.

  • Speaker #0

    C'est clair, en plus ça demande beaucoup de persévérance d'apprendre un instrument.

  • Speaker #1

    Ouais, grave.

  • Speaker #0

    Alors, quels sont tes prochains projets de ce que tu peux dire et de ce que tu as envie de dire ?

  • Speaker #1

    J'ai envie de sortir plein de musiques. J'ai écrit plein, plein, plein, plein de chansons. Et j'ai envie de les sortir. C'est des chansons beaucoup plus dansantes et beaucoup plus pop que ce que j'avais fait auparavant. Donc j'ai trop hâte d'aller les défendre sur scène. J'ai trop hâte de les partager avec les gens, j'ai trop hâte de faire danser les gens. Et ouais, je dirais sortir plein de musique. Je ne sais pas sous quel format ça va sortir aujourd'hui, si ça va être une série de singles, un EP, un album, j'en sais rien. De toute façon, tant que ça arrive à destination, ça me va. Mais ouais, en tout cas, sortir plein de musique et faire plein de scènes, je pense que ça va être la priorité absolue à partir de maintenant. Parallèlement, je fais toujours... un peu de stream sur Twitch et je suis à la radio toutes les semaines. Mais ça, c'est vraiment annexe. C'est vraiment juste pour le plaisir. Traditionnellement, ça va être vraiment sortir de la musique et faire la scène.

  • Speaker #0

    Avec Move, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Le mardi et le jeudi, j'ai des petites chroniques. C'est vraiment petit. Mais pour le coup, ça reste mon job alimentaire. Et quel job ? Le job de mes rêves, très clairement. Et c'est très, très drôle. Et pour le coup... Ouais, il n'y a vraiment aucun élitisme de leur part. Je viens chaque semaine faire des blind tests avec des instruments pourris, genre de la flûte à bec, du mélodica, des trucs genre horribles. Et ça les fait mourir de rire. Et moi, je suis ravie de pouvoir juste partager un peu de musique et de faire un peu le clown, comme tu l'as compris. Là, vraiment, ça allie le meilleur des deux mondes pour moi. Et puis, il y a l'aspect direct, direct sur une radio nationale. C'est un frisson qui est vraiment incroyable. Donc là, pour le coup, c'est trop bien de pouvoir faire partie de ça. Mais il ne faut pas que je perde de vue quand même le live et la musique.

  • Speaker #0

    Claire. On arrive aux deux dernières questions de l'interview. Qu'as-tu envie de dire à la personne qui doute, qui hésite à sortir son projet, à passer à l'action, parce que vivre de la musique lui paraît encore un peu loin ?

  • Speaker #1

    C'est dur de vivre de la musique, mais c'est bien de le savoir. Faut pas être bercé d'illusions, quoi. C'est difficile. Moi, ce que je lui dirais, c'est t'inquiète pas, ma belle. Il y a plein de manières de vivre de la musique. En fait, il n'y a pas que la route de la rockstar qui fait des tournées. Il y a plein d'autres trucs. Et en fait, je pense qu'il faut mettre un tout petit peu d'eau dans son vin les premières années et se dire qu'on va pas tout de suite faire des tournées. On va pas tout de suite sortir des singles qui vont être hyper streamés ou quoi. Je pense qu'il faut réaliser que c'est un métier qui est complet et complexe et qu'il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup d'appelés pour peu d'élus. Peu d'élus pour des grosses carrières, je veux dire. Mais les petites carrières, ça existe, ça peut rendre très heureux et très heureuse. Les moyennes carrières aussi. Je pense qu'il y a plein de choses dont on ne parle pas assez. On peut être très, très, très heureux en étant professeur de musique. Je ne parle pas forcément au collège, je parle vraiment pour des gens qui viennent par exemple au conservatoire apprendre. On peut être très très heureux en faisant de la musique de pub par exemple, en étant compositeur, en étant top liner, en écrivant des chansons. On peut être très heureux, en fait je jure il y a plein plein plein de métiers différents. Donc ouais, il faut juste se dire. que ça va aller, on va passer par plein de phases, il faut un peu trust the process comme on dit, et ça va le faire. Il ne faut pas se décourager et il faut vraiment faire beaucoup de veille. Je pense que c'est important de regarder tout le temps plein de concerts, regarder tout le temps plein de vidéos, regarder tout le temps plein de personnes qui font ce métier-là. Et dernière chose, pense ne jamais arrêter d'apprendre son métier, toujours continuer à apprendre des cours de chant. toujours continuer à se former sur la vidéo, à se former sur tous ces outils qui maintenant sont indissociables du métier d'artiste. Et voilà, ça peut le faire, mais il faut vraiment être un peu fêlé. Il faut vraiment être un peu fêlé et il faut être prêt à pas mal de sacrifices. Mais ça va aller !

  • Speaker #0

    Top.

  • Speaker #1

    Courage.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que tu as encore une note d'inspiration à nous partager ? Et là, tu as vraiment carte blanche.

  • Speaker #1

    Ah, waouh ! Une note d'inspiration ? Genre, par exemple, ce que j'ai écouté récemment, que j'aime bien, ou alors des trucs comme ça ?

  • Speaker #0

    Ça peut être ça, ou ça peut être quelque chose qui puisse inspirer, aider les artistes à y passer une vie de la musique, ou vraiment ta carte blanche, une note d'inspiration, quelque chose qui peut inspirer en tout cas.

  • Speaker #1

    J'ai carte blanche ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Franchement, moi j'ai trop envie de convaincre les gens qui font pas encore de création de contenu musical à en faire. Ça a l'air comme ça d'être un bordel. C'est vrai, c'est vrai. On voit plein de créateurs de contenu et puis nous on se dit mais c'est ma musique, comment je promouvois ma musique ? Ce verbe promouvoir est trop dur à conjuguer, je vous présente mes excuses. Comment faire pour partager ma musique ? Je pense qu'il y a plein. plein de manières différentes de le faire et il y en a forcément une qui vous correspondra moi j'ai mis mais vraiment des années avant de trouver la mienne c'est pas très grave, bon après moi je suis pas le couteau le plus aiguisé du tiroir donc peut-être que ça a pris plus de temps pour moi que pour vous potentiellement donc faut foncer, faut partager plein de trucs et surtout au début il faut changer d'angle d'attaque régulièrement je pense qu'il faut tester plein de trucs et voir ce qui prend le mieux Mais il ne faut pas se dire, oh je vais faire un format et le faire toutes les semaines. Oui, ça, une fois qu'on a trouvé le bon format et qu'il y a du répondant. Mais au début, si c'est juste faire une cover par semaine et que vous voyez qu'il n'y a aucune progression, il faut arrêter, il faut changer un truc. Ça doit être un laboratoire d'essai, ces réseaux sociaux. Mais en tout cas, c'est sûr qu'aujourd'hui c'est assez indissociable, parce que comment vous voulez que les professionnels travaillent avec vous ? S'ils n'ont aucune idée de ce que vous faites, si vous n'avez aucun portfolio, je vous jure, c'est une manière d'exprimer sa personnalité. Moi, avant d'affirmer et de commencer à faire des sketchs débiles, personne ne savait que j'étais une sorte de clown. Tout le monde pensait que j'étais juste une énième pop star, comme les autres. Non, je rigole, mais en vrai, c'est important de vraiment exploiter toutes les facettes de sa personnalité. Et pas juste essayer de rentrer dans les clous de la petite artiste parfaite, la petite artiste qui kifferait bien et tout. Non, non, je pense que si vous êtes aigri, il faut être une artiste aigri. Si vous êtes drôle, il faut être une artiste drôle. Et si vous êtes fantasque, il faut être une artiste fantasque. C'est comme ça que les gens se connecteront à vous, en fait, et se diront Ah là là, mais quelle personnalité, c'est rafraîchissant, let's go ! Voilà, allez-y jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Excellent. En tout cas, je te remercie pour cette note d'inspiration et le temps accordé.

  • Speaker #1

    De rien. Merci à toi de m'avoir écouté parler.

  • Speaker #0

    Et voilà, on arrive tout doucement à la fin de cet épisode. Écris en commentaire ce que tu en as retenu, tes plus gros déclics. Clique sur le bouton j'aime si ce contenu t'a plu et abonne-toi pour ne plus rien rater et soutenir la note d'inspiration. Pour ceux qui nous écoutent à travers les plateformes d'écoute de podcast, laissez-moi votre meilleur avis. Une note 5 étoiles, je vous barbe avec ça, mais c'est tellement important. dans la longévité de ce podcast. La note d'inspire, ceci, des entre-épisodes d'un format un peu plus court et assez original que je t'invite vraiment à écouter. J'espère en tout cas que cet épisode t'a plu et je te dis à mercredi prochain pour une nouvelle note d'inspire. Ciao, ciao !

Chapters

  • Introduction de Nalla et présentation de son parcours musical

    00:00

  • Nalla parle de son identité artistique et de ses influences musicales

    01:00

  • Discussion sur le choix du nom Nalla et son impact

    02:07

  • Nalla évoque sa passion pour le spectacle et la musique depuis l'enfance

    03:25

  • Les débuts de Nalla dans la musique et son éducation musicale

    05:00

  • Parcours scolaire et formation d'ingénieure du son de Nalla

    07:37

  • Nalla parle de son expérience en tant que prof de musique

    12:25

  • Nalla discute de l'importance du live dans sa carrière

    15:20

  • Qualités essentielles pour réussir en tant qu'artiste

    19:24

  • Nalla évoque les moments de doute et de persévérance

    21:43

  • Réflexions sur l'état actuel de sa carrière et ses ambitions

    22:57

  • Nalla partage ses rêves de performances sur scène

    24:36

  • Conseils pour les artistes débutants et note d'inspiration finale

    40:34

Description

As-tu déjà rêvé de jouer sur les plus grandes scènes et de rassembler les gens autour de ta musique ? Dans cet épisode de La Note d'Inspi - Vivre de la musique, je reçois l'incroyable Nala, une artiste pop et soul qui n'a pas froid aux yeux. Elle nous raconte son parcours artistique, ses ambitions et sa vision unique de l'industrie musicale. Nalla ne se contente pas de rêver, elle agit !


Au fil de notre échange, Nalla partage ses débuts au conservatoire de Paris, où elle a posé les fondations de son projet musical solo. Elle nous parle de l'importance de commencer humblement dans le milieu, d'oser se lancer et de persévérer malgré les obstacles. Parce qu'après tout, vivre de la musique, ce n'est pas qu'une question de talent, mais aussi de travail acharné, de passion et de réseau. Elle nous livre des conseils pour musiciens qui vont te donner envie de te retrousser les manches et de te lancer à fond dans ta carrière musicale.


Nalla évoque également son expérience d'enseignement et de programmation musicale, des étapes qui lui ont permis de développer son art et d'affiner son identité. Elle insiste sur le fait que le métier de musicien ne se limite pas à la scène, mais qu'il s'agit aussi d'un véritable parcours artistique, où chaque expérience compte. Tu découvriras comment elle a su créer son propre son et comment elle encourage les artistes et musiciens à explorer leur créativité sans jamais se décourager face aux défis.


Dans ce podcast pour musiciens, nous abordons aussi l'importance du live dans sa carrière. Nalla partage ses rêves et ses aspirations pour l'avenir, et comment elle envisage d'utiliser sa musique pour toucher le cœur des gens. Si tu es passionné par l'industrie musicale et que tu cherches de l'inspiration musicale, cet épisode est fait pour toi !


Alors, prépare-toi à plonger dans un univers où la passion et la détermination se rencontrent, et découvre comment vivre de son art peut devenir une réalité. N'oublie pas de t'abonner pour ne rien manquer des prochaines interviews de musiciens qui, comme Nala, partagent leur expérience et leurs conseils pour réussir dans ce monde fascinant. Ensemble, faisons vibrer le son de nos rêves !


Pour écouter le dernier Single de Nalla : https://li.sten.to/eqtv?fbclid=PAZXh0bgNhZW0CMTEAAaZVMAn3JJQe4z_986iMvyQ00o2_s1Ac9A91vvq424mp2AqX2WB7PRzpVUE_aem_Oz0udQE0ECP-TvNtr32UFg

Pour retrouver Nalla sur les réseaux : https://bento.me/nalla?fbclid=PAZXh0bgNhZW0CMTEAAaaPwPS1ySGsdOgO_S6J8mKF_9uKfh18YYj2A4adcr0kW4AjRxu1ygEI7HE_aem_ZTcqPqeXT4as_Zv8nmwplA


Tu peux retrouver La Note d'Inspi ou les nouveaux épisodes sont dispo à partir de celui-ci en format video :

Par ici : https://www.youtube.com/channel/UCffF9IUSO0RktOwMIU6qZcw


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Transcription

  • Speaker #0

    Et je préfère croire trop et me faire kiffer dans mes rêves, tu vois, plutôt que de ne pas être assez ambitieuse et tout. En fait, je pense à abandonner, mais je n'abandonne jamais. Je rêve de faire des gros scènes et des gros festivals. J'ai vraiment envie de rassembler les gens. Il faut oser commencer vraiment en bas de l'échelle. J'ai rencontré plein de personnes qui, par la suite, m'ont renvoyé l'ascenseur. En tout cas, ils ne doivent pas avoir raison de ta passion. Ça, c'est important, je pense. Je suis très ambitieuse. Je te préviens, je suis un peu delusional.

  • Speaker #1

    Je te laisse sans plus attendre avec cette nouvelle interview et je te souhaite une très belle nuit. Nalla est une artiste pop et soul qui mêle sincérité et audace pour créer une musique fédératrice et moderne. Formée au conservatoire de Paris, elle explore des influences allant du jazz au hip-hop et compose des morceaux où ses émotions se conjuguent avec des beats qu'elle produit elle-même. Elle a sorti d'ailleurs vendredi son dernier single Est-ce que tu veux ? Je vous invite fortement à aller l'écouter, le lien est en bio. En tout cas, Nala, je te souhaite la bienvenue sur la note d'un spy et je te remercie d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #0

    Et bien merci à toi de m'avoir invité.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir. Alors pour ceux qui ne te connaissent pas, ou en tout cas pas encore, quelle est la chose à regarder, écouter ou lire pour apprendre à te connaître ?

  • Speaker #0

    Je dirais écouter ma musique. C'est le chemin le plus rapide jusqu'à mon cerveau et ma direction artistique, je dirais. Donc un titre qui est sorti récemment qui s'appelle Si tu veux te battre je pense que ça c'est vraiment, il y a tous les éléments qui construisent mon identité musicale dedans.

  • Speaker #1

    Ok top, du coup vous retrouverez ce lien dans la description. Alors la première question que j'ai envie de te poser c'est pourquoi Nala ?

  • Speaker #0

    Nalla parce qu'il y avait déjà quelqu'un qui avait pris mon vrai prénom, qui se trouve être Nelly, N-E-L-L-Y. Et c'est un rappeur américain super connu. Donc déjà, pour le référencement, c'était mort. Et en plus, c'est un mec qui a été chopé en train de prendre de la coke sur scène et qui a des allégations d'agression sexuelle. Donc j'étais là genre Waouh ! Même s'il n'y avait pas de problème de référencement et que sa carrière était enterrée, ce serait terrible d'être assimilé à ça. Donc j'ai juste changé le moins de lettres possible. Je trouve que Nala, c'est giga fair play. Et en plus, j'ai toujours eu un petit crush sur cette... petite lionne du roi lion donc pourquoi pas être associé à un petit félin un peu mignon,

  • Speaker #1

    ça me va c'est vrai que c'est le premier personnage auquel j'ai pensé quand j'ai vu

  • Speaker #0

    Nala c'est aussi le nom d'énormément de chiens et de Ausha en France vraiment, on m'envoie beaucoup de vidéos et de photos d'animaux de compagnie qui s'appellent Nala donc je suis ravie tu sais là

  • Speaker #1

    Oui, du coup, je comprends mieux pourquoi tu préfères être associée à Nala qu'au rappeur américain. C'est sûr. Alors, on a tous les deux un point commun qui est assez marrant, c'est qu'on a tous les deux fait, étant plus petits, des spectacles devant notre famille. Alors, d'où te vient cette passion pour le spectacle et plus particulièrement pour la musique ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas trop. Je pense que, comme toutes les petites filles, j'étais assez fan, enfin, toutes les petites filles de ma génération, on va dire. J'étais assez fan de Laurie, de Alizé, tout ça. Et je les voyais beaucoup à la télé. Et ça me donnait envie. C'était des performeuses. Et puis ça chantait, ça dansait. Et je trouvais ça très, très cool. Et voilà, évidemment, comme j'étais passionnée par ça, j'ai eu envie de le refaire devant ma famille, qui n'était pas giga réceptive à l'époque. Mais moi, j'étais à fond. Et j'entraînais avec moi mon frère et ma cousine. Et les pauvres. Je leur demande pardon aujourd'hui, mais j'ai aucun regret, en fait.

  • Speaker #1

    C'est excellent parce que du coup, je faisais exactement pareil. J'embarquais ma cousine avec aussi. Mais pour le coup, aujourd'hui, ça a créé des sacrés bons souvenirs. Je ne sais pas si toi, tu te rappelles, apparemment, avec les membres de ta famille de ces souvenirs-là. Mais en tout cas, ça nous permet d'avoir des sacrés souvenirs.

  • Speaker #0

    Ben ouais, grave. Moi, j'ai des vidéos, j'ai des photos. Alors, je n'ai pas trop de vidéos, non, j'ai des photos plus. Et ce qui était terrible, en fait, c'est que j'avais tellement envie de faire un show complet que ça englobait chant, danse, mais aussi acrobatie sur la balançoire et tutti quanti. Non, vraiment, c'était un spectacle complet. Est-ce qu'il était bon ? Ça, je ne peux pas en témoigner, mais en tout cas, il était complet, ça, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Excellent. Et tu te souviens à ce moment-là si tu avais ce rêve-là de vivre de la musique ?

  • Speaker #0

    Ouais, de toute façon, je n'avais pas la notion de vivre de quoi que ce soit. Moi, j'avais très envie d'être sur scène, point. J'avais envie de faire des spectacles, j'avais envie de faire ressentir aux gens ce que je ressentais quand je voyais Laurie à la télé. J'avais envie de partager des bonnes ondes. Je ne savais pas trop comment ça s'appelait à l'époque et je ne le conceptualisais pas très bien, je pense, mais j'avais juste envie de partager. partager ma passion et au-delà de ça, ce sentiment de waouh de j'oublie tous mes problèmes et pur divertissement artistique en forme de spectacle.

  • Speaker #1

    Je vois. Et donc, tu as commencé la musique environ vers quel âge ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai commencé, je crois, vers 6 ans au conservatoire. Avant, il y a l'éveil musical et à partir de 6 ans, 7 ans, on peut choisir un instrument et c'est à ce moment-là que... J'ai choisi la flûte traversière à l'époque. Et comme j'ai été vite acceptée dans une classe à horaire aménagé musical, j'ai fait du chant lyrique d'abord, et puis après un peu jazz. J'ai fait également de la flûte traversière, de la viole de gambe. J'ai fait du piano, du piano classique, du piano jazz. J'ai fait pas mal de trucs. En fait, j'allais à l'école le matin et au conservatoire tous les après-midi. Donc j'ai vraiment eu une éducation musicale jeune et intense.

  • Speaker #1

    Ok, et du coup niveau scolaire, t'as suivi quel parcours ?

  • Speaker #0

    Niveau scolaire, c'était pas fou. Si, j'ai quand même sauté une classe quand j'étais en maternelle, j'aimerais le souligner. J'étais à mon prime en maternelle. La grande section, j'en ai même pas eu besoin. J'étais tellement vive d'esprit, c'était une dinguerie. Et ensuite, voilà, les vrais problèmes sont arrivés. Et là, il n'y avait plus personne. Et du coup, j'étais d'un côté obsédée par la musique et de l'autre côté obsédée par faire rire chacun de mes camarades de classe. Donc du coup, je n'étais pas du tout focus sur ce qu'il fallait apprendre. J'étais très focus sur tous les jeux de mots potentiels que je pouvais faire en rebond par rapport à mes professeurs. Donc clairement, il n'y avait que la musique et l'humour qui m'intéressaient. Le reste n'avait... aucune forme d'importance à mes yeux. Et surtout, j'étais tellement persuadée que mon prime était passé. Pour moi, j'étais la star de la maternelle. Après, ça ne servait plus à rien. Mon heure de gloire était passée.

  • Speaker #1

    Excellent. Et donc, après ce conservatoire, tu as fait une école d'ingé son.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai fait une petite formation d'ingé son. Normalement, ça durait assez longtemps, mais au bout de... Au bout de quelques mois, j'ai eu tous les outils dont j'avais besoin et je me suis aussi rendue compte à quel point le métier d'ingé son pur était dénué de toute pratique artistique, on va dire. Enfin, en tout cas, pas la formation que j'avais prise, la formation que j'avais suivie, pardon. Et donc, du coup, ça m'a un petit peu attristée. Je me suis dit, bon, de toute façon, ce que je veux savoir, c'est comment produire. J'aurais peut-être mieux fait de prendre des cours de MAO. Mais je n'étais pas très bien orientée à l'époque et c'était aussi très très bien d'avoir été formée sur des trucs un peu plus techniques. Ça m'a permis derrière de savoir de quoi je parlais et de mieux m'entourer pour le coup sur les équipes techniques que j'ai aujourd'hui. De savoir précisément de quoi je parle, d'avoir du vocabulaire pour plus facilement communiquer avec eux et leur donner des directives claires en fait.

  • Speaker #1

    Je vois parce qu'à la base, tu voulais faire ça pour toi-même, cette formation. Oui,

  • Speaker #0

    en fait, à la base, j'ai été acceptée dans une école de jazz à New York. Parce que, bon, bref, ça restait quand même de devenir chanteuse. Et j'ai été acceptée dans cette école. C'était incroyable. Et je n'ai pas eu la bourse que je voulais avoir. Et je me suis retrouvée à devoir justifier une facture de 40 000 euros, je crois, juste pour un an. Et ça a... Je ne prenais même pas en compte ni le logement, ni la boucle, ni rien. Et en fait, mes parents m'ont dit c'est simple, c'est mort Du coup, je n'ai pas pu aller étudier là-bas. Je suis revenue en août. J'ai dû vraiment faire le deuil de cet énorme rêve d'aller étudier aux États-Unis. Et en fait, en septembre, il n'y avait plus que quelques écoles qui recrutaient encore, enfin qui recrutaient, qui proposaient des formations à des élèves qui n'étaient pas inscrits au préalable. et qui ne faisait pas partie de tout ce truc de Parcoursup. Je ne sais pas comment ça s'appelle aujourd'hui, mais en tout cas, à l'époque, ça s'appelait Parcoursup. Et donc, du coup, j'ai regardé ce qui restait. Et j'ai vu qu'il y avait une école d'ingénieurs du son qui proposait un cursus qu'ils appelaient réalisation sonore. Et je me suis dit, ça peut être cool. J'ai fait beaucoup de conservatoires, donc j'estime que le solfège, j'en ai bouffé et tout. Peut-être qu'en fait, il me faudrait un truc un peu plus technique pour que ce soit plus complémentaire. Et effectivement, c'était le cas. Ça m'a... énormément appris. Je me suis formée sur plusieurs logiciels. Moi, je me formais déjà chez moi sur Logic, mais je me suis formée sur Pro Tools là-bas. Enfin, je sais pas si ça parle à qui que ce soit. Et aujourd'hui, je travaille sur Ableton, donc je me suis dit c'est cool parce que c'est quand même deux, trois logiciels qu'il est bon de connaître quand on travaille vraiment dans la production musicale.

  • Speaker #1

    Ouais tout à fait et tes parents dans tout ça ils t'ont toujours soutenu ils étaient toujours enfin ils te soutenaient dans ce rêve là ils y croyaient parce que je sais qu'à un moment peut-être c'est moins le cas aujourd'hui mais à un moment c'était pas forcément un truc qui rentrait dans la tête des parents que vivre de la musique c'est quelque chose qui est possible.

  • Speaker #0

    Alors ouais effectivement en fait moi j'ai un petit cheat code quand même c'est que mes parents vivent déjà de la musique. Non mais c'est vrai. Mes parents vivent déjà de la musique alors j'ai pas du tout de parents célèbres. à mon plus grand dame vraiment genre je suis dégoûtée j'aurais trop voulu être une fille d'eux mais c'était pas le cas et mon père travaille à l'Opéra de Paris il est dans l'orchestre et du coup en fait il a passé un concours et il travaille il est en CDI dans un orchestre donc en gros pour eux c'était parfaitement possible de vivre de la musique parce qu'en fait mon père nous faisait vivre de la musique quoi, toute la famille donc c'était un truc de fou et il n'y a jamais eu en tout cas de doute... sur le fait de pouvoir vivre de la musique. Par contre, il y a eu un doute de moi. En fait, tout le monde a fait de la musique classique dans ma famille, sauf moi, qui voulais absolument faire de la pop. Il y a eu un passage un peu plus jazz, parce que ça faisait un peu plus sérieux. Et je pense que ça a été un petit peu le juste milieu qui a fait en sorte que mes parents se sont familiarisés avec l'idée d'eux. Et en fait, c'était vraiment juste pour mieux revenir avec mes idées de pop star, dès le début, qui étaient hyper présentes. Et ouais, il y a toujours un peu ce truc de, ils connaissent pas ce milieu. Donc en fait, ils peuvent pas m'aider, ils peuvent pas m'orienter trop. Et ils me voient tâtonner, ils tâtonnent avec moi. Mais en tout cas, ouais, non, il n'y a jamais eu de, tu devrais pas faire ce métier, fais d'autres. Si, à un moment, ils m'ont dit, vas-y, fais des études à côté pour voir si jamais. Mais j'ai tenu vraiment deux mois et demi à la fac et grosse phobie scolaire. Je me suis barrée. C'était un enfer. J'y arrivais pas du tout, quoi.

  • Speaker #1

    Ouais, je vois. Et donc après tout ce parcours scolaire, cette formation-là, qu'est-ce que tu as fait ?

  • Speaker #0

    Après tout ça, qu'est-ce que j'ai fait ? Après tout ça, j'ai été prof de musique, brièvement, dans des écoles de musique privées sur Paris. C'était très fun, j'adore enseigner aux enfants et je ne pensais pas que ça m'apporterait autant. Ça m'a appris tellement de choses sur la méthodologie, mais aussi sur la musique de manière générale, sur la manière de transmettre, la manière de communiquer en fait, même tout simplement. Les enfants sont incroyables pour ça parce que s'ils ne comprennent pas, c'est juste de ta faute. Il faut juste que tu renouvelles ta manière de communiquer jusqu'à ce que ça fonctionne. J'ai trouvé ça extrêmement challengeant. C'était ma manière de faire un métier qui était déjà un peu dans la musique et de me familiariser un petit peu avec ce milieu-là et de me faire des contacts, même s'ils n'étaient pas exactement où je pensais. Parallèlement, j'ai travaillé dans un bar. et au début en fait ce que je voulais c'était que dans le bar il y avait un étage où il recevait des gens parfois et moi je voulais être programmatrice de cet endroit là pour faire venir des groupes tout ça et ça a fini par être le cas donc c'était trop trop cool on m'a laissé ma chance pour ça et c'était trop bien j'ai appelé plein de gens dont j'adorais la musique et je voulais les faire passer c'était vraiment un tout petit endroit donc je pouvais faire venir que des groupes qui allaient faire des spectacles devant 30 personnes, pas plus. Mais c'était vraiment trop bien et ça m'a déjà appris à la dynamique de booking. Ça, c'est un truc que je ne connaissais pas du tout. Moi, je conseille de manière générale aux gens de toujours commencer à travailler dans la musique, dans le milieu directement dans lequel ils veulent travailler, parce qu'ils ont tendance à croire qu'il faut un job alimentaire. et son travail à côté musical et moi je pense que c'est vraiment pas une bonne idée parce que ça vient tuer un peu notre créativité et en plus ça vient pas développer notre réseau alors que, enfin je l'ai fait aussi un petit peu du coup mais j'ai perdu du temps je pense parce que même en étant dans le booking, j'ai rencontré plein de personnes qui par la suite m'ont renvoyé l'ascenseur ou alors sur on peut m'aider dans mon parcours. Donc je pense que ça, c'est un peu le premier conseil que je donnerais à tout le monde. Commencez directement dans le milieu dans lequel vous voulez travailler, même si c'est juste servir les cafés chez Universal. Je pense qu'il faut oser commencer vraiment en bas de l'échelle. Surtout quand on est jeune, on s'en fout. Mais par contre, il faut aller le plus possible dans la direction qu'on veut prendre sur le long terme.

  • Speaker #1

    C'est très intéressant. Et puis, à quel moment tu as commencé le projet ? Je ne sais pas si on peut appeler ça projet Nala, mais à quel moment est né ton...

  • Speaker #0

    Le projet Nala.

  • Speaker #1

    Le projet Nala.

  • Speaker #0

    À quel moment j'ai commencé ? J'ai commencé, je pense que... J'ai commencé à travailler avec un ami à moi qui s'appelle César, que je salue d'ailleurs. En gros, il est ingénieur du son dans un studio d'enregistrement. Et quand il n'avait pas de session de prévue, il me faisait rentrer un peu en catimini dans le studio. On faisait de la musique. Et au final, on s'est un peu genre... construit un son commun et je lui partageais un petit peu toutes mes créations et puis il a fini par devenir un membre à part entière du projet et aujourd'hui j'enregistre toujours avec lui et il est même devenu bassiste sur le groupe live et c'est je moi je dirais que c'est vers 2019 un truc comme ça mais très très sérieusement et qu'on a commencé à sortir de la musique c'est 2022 quoi j'ai regardé ça me rend fou parce que parce que vraiment J'ai l'impression que ça a commencé avant. Après, ce n'est pas plus mal que ça n'avait pas l'air trop vieux. Parce que ce monde va trop vite. Mais en tout cas, les premières chansons qu'on a sorties datent de 2022.

  • Speaker #1

    Pour toi, quelle est la place du live dans le développement d'une carrière ?

  • Speaker #0

    Waouh, c'est une bonne question. Pour moi, la place du live, je pense que c'est important. Parce que ça définit vraiment notre énergie, entre guillemets. Quand on est sur les réseaux et qu'on fait beaucoup de contenu, on peut être une certaine personne et assumer ce même caractère sur scène devant plein de monde et cette énergie, la continuer jusqu'à la scène, c'est vraiment complexe. C'est vraiment beaucoup plus dur que ce qu'on peut penser parce qu'avoir beaucoup d'énergie sur 30 secondes dans une vidéo, c'est facile. Avoir de l'énergie sur une heure et demie, c'est autre chose. Moi, j'aime bien parce que le live, c'est un peu le sport. Pour moi, le studio, c'est une autre énergie, c'est une autre détente, c'est une autre dynamique. Et pour moi, le live, c'est du pur sport, c'est de la pure performance. Donc moi, j'aime bien parce que c'est un énorme challenge et que ça me permet... En fait, c'est vraiment là que je vois à quoi ressemble mon métier le plus concrètement. C'est vraiment... Si t'es bon en live, t'es un excellent musicien. Donc moi, je tends à... perfectionner vraiment cet aspect-là, pour moi, c'est super important. Parce que je vois beaucoup d'artistes que j'adore en studio, en écoutant leurs projets. Et après, en live, je peux être déçue. Ou l'inverse, par exemple, j'écoute des projets, ça ne me transcende pas. Mais en live, je trouve ça monstrueux. Et c'est bien, ça crée une diversité d'artistes et de capacités. Et je pense qu'il en faut pour tous les goûts. Et moi, pour le coup, j'ai très, très, très, très envie de créer des moments de live. Comme je disais au tout début, j'ai envie de susciter l'émotion que me faisaient susciter les stars que je voyais quand j'étais petite. Donc c'est plus pour créer un sentiment immédiat sur scène que je fais ce métier, plutôt que pour laisser une trace ou pour faire des disques ou je ne sais quoi. Donc le live, pour moi, c'est hyper important, vraiment.

  • Speaker #1

    Finalement, c'est aussi un peu laisser un souvenir de faire un certain live et de créer un moment comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, grave, tout à fait. C'est un souvenir vif en plus. Moi, ça a changé ma vie. Certains lives que j'ai vus, je m'en souviendrai toute ma vie. Effectivement, c'est une autre forme de souvenir. C'est un souvenir vraiment one-shot qu'on ne peut pas revenir consulter comme un album.

  • Speaker #1

    C'est clair. Est-ce qu'il y a une qualité en particulier ou une force que tu as peut-être dû développer ou peut-être même qui était naturelle, mais qui t'a vraiment aidé à arriver jusqu'à là où tu en es aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense que je dirais la spontanéité et l'art de toujours savoir retomber sur ses pieds. Ça, c'est vraiment un truc hyper important pour moi. En fait, pour tout te dire, quand j'étais plus jeune, j'avais l'impression que c'était mon défaut. que je parlais trop et que j'avais... Il fallait toujours que je réponde, j'avais toujours un truc à dire. J'avais toujours le mot pour rire, comme on disait de moi à l'école. Et en fait, comme c'était décrit comme des défauts sur mes bulletins de notes, je me suis toujours dit, mais si seulement j'étais moins bavarde, si seulement je savais... Et en fait, en grandissant, je fais la même chose que je faisais. au lycée mais sur scène et en fait les gens payent pour voir ça et ça me rend ouf parce que je me dis mais c'était pas tant un défaut que ça c'est juste que je le faisais à mauvais escient et que j'avais pas le bon public mais qu'au final c'est super important en tout cas moi c'est vraiment un truc qui m'a sauvé la mise de savoir vraiment m'adapter très vite à un public, m'adapter très vite à une nouvelle situation et je pense que quand on n'est pas excellent techniquement enfin moi je pense que je le suis pas en tout cas et ben c'est bien de savoir être très souple parce que c'est le truc qui va faire que ça peut potentiellement vraiment bien fonctionner être très à l'écoute et puis savoir réadapter un show,

  • Speaker #1

    savoir réadapter une chanson en fonction de ce qui se passe devant soi quoi c'est con plus que je dis non non non pas du tout parce que du coup ça rejoint aussi le fait de faire les choses en live mais Parce que du coup, tu as un retour direct aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, grave. Et c'est hyper important, ça. En live et même en live sur Twitch, par exemple. C'est vraiment un truc que j'aime bien pouvoir lire les commentaires des gens, ce qu'ils pensent en direct quand je chante une chanson. Ça m'aide énormément. Et même quand c'est à l'écrit, je le ressens hyper fort. Et ça peut susciter vraiment de fortes émotions chez moi, comme chez eux, je crois. Donc, c'est trop bien.

  • Speaker #1

    Et est-ce qu'il y a un moment où tu as failli abandonner ?

  • Speaker #0

    jamais et tous les jours quoi en fait je pense à abandonner mais j'abandonne jamais j'ai jamais une vraie mental break down où je me dis j'arrête tout en général ça dure un soir où j'ai des pensées négatives et le lendemain matin en fait je suis tellement allé trop loin déjà là que que si j'arrête en fait c'est quoi j'ai l'impression que je pourrais arrêter si ça passait inaperçu tu vois si j'avais genre Quelques personnes qui me suivaient, qu'on était 500 000, je me dis genre, c'est beaucoup quand même déjà. Si je disparais, je me dis, les gens, ils s'en remettent. Mais là, je suis allée tellement loin et il y a des gens qui travaillent avec moi, mon manager, mon éditeur et toutes ces choses. Et je me dis, mais si j'arrête ? En fait, je mets plein de gens dans la merde. Et puis, ça fera bizarre, quoi. Tu vois, moi qui suis hyper active et qui suis à fond là-dedans et qui crie ma passion chaque jour. Si j'arrête, c'est dévastateur, quoi. Donc, je me dis non, je ne peux plus, en fait. C'est même pas... Là, je n'ai pas le choix que d'aller jusqu'au bout pour moi, clairement.

  • Speaker #1

    Je vois, je vois, je vois. Et selon toi, tu te situes où à peu près dans ta carrière ?

  • Speaker #0

    Euh... Waouh ! Oh là là, c'est trop une bonne question, j'adore ! Je me situe où dans ma carrière ? Moi, je pense que je me situe pas très loin d'un événement qui peut faire basculer tout. J'ai l'impression que ça fait des mois, peut-être même des années, que je mets en place des pions et que ça avance giga doucement. Et j'ai cette croyance, en ayant été professeure de musique, que le progrès n'est pas du tout, du tout linéaire. Et que quand t'es artiste, ça monte pas comme ça, comme ça toute ta vie, qu'il y a vraiment, des fois ça redescend, des fois ça remonte et tout. Et j'ai l'impression que là, dans pas longtemps, il peut se passer beaucoup de choses, parce que c'est toujours un peu en décalé, quoi. J'ai mis beaucoup, beaucoup, beaucoup de travail là, récemment, pour en arriver où je suis. Mais j'ai l'impression que tout le travail que j'ai fourni, tout le monde n'a pas encore vu le résultat, déjà. Et tout s'est pas encore concrétisé. parce qu'il y a un agenda et parce que tout se passe pas de manière instantanée. Donc j'ai l'impression qu'il pourrait se passer des choses prochainement. Et je préfère croire ça et que ça prenne plus de temps, mais me dire que ça fonctionne vraiment. Mais ouais, j'ai l'impression que je suis au tout début. Enfin, j'espère être au tout début parce que pour l'instant, c'est pas que je me satisfais pas de ce que j'ai, c'est que j'aimerais vraiment, vraiment pouvoir offrir plus aux gens. Voilà, on est encore plein. plein d'énergie en réserve,

  • Speaker #1

    plein de chansons en réserve donc j'espère que c'est que le début Et tu veux aller vers où ?

  • Speaker #0

    Moi je dirais direction l'U Arena voilà, ça c'est ma direction comme dirait Maître Gims Non, je veux aller le plus haut possible moi je suis mon but c'est des foules c'est des stades, c'est des festivals je suis très ambitieuse je te préviens je suis très je suis un peu delusional comme on dit aux States genre un peu un peu folle mais je préfère croire trop et me faire kiffer dans mes rêves tu vois plutôt que de pas être assez ambitieuse et tout mais ouais moi je rêve de chanter mon premier goal de vie c'est vraiment l'Olympia c'est 2000 personnes faut le faire mais mais c'est pas infaisable du tout Et après, entre l'Olympia et un Stade de France, tu vois, il faut le faire. Je ne sais pas si j'ai du tout envie de faire le Stade de France. Là, pour le coup, c'est vraiment un peu giga. Et là, tu arrives dans une forme de notoriété qui est un peu dingue. Mais en tout cas, je rêve de faire des gros scènes et des gros festivals. J'ai vraiment envie de rassembler les gens. J'ai vraiment envie de les faire sauter tous ensemble. J'ai vraiment envie de les faire danser et sourire. et apporter un petit peu de joie de vivre et de bonheur, mais au plus grand nombre, ça c'est sûr. J'ai envie de foule, c'est fou.

  • Speaker #1

    En tout cas, ça se ressent vraiment que tu as envie de donner. Et je pense que c'est ce qui fait aussi que tu arrives.

  • Speaker #0

    J'espère que les gens le ressentent. Parfois, je me dis que c'est tellement égocentrique comme métier. Parfois, ça me fait bader. Et c'est d'ailleurs ça la raison principale pour laquelle je veux arrêter, souvent. En fait, je me dis, mais qu'est-ce que je suis en train de faire là ? Ça ne va pas, je me filme tout le temps. Je suis obsédée par le nombre d'abonnés que j'ai. C'est ridicule. Et je te jure, mais des fois... Je regarde mes amis qui ont des métiers hyper sains, hyper soft. Et je me dis, mais en fait, c'est eux qui ont raison. Qu'est-ce que je suis en train de faire à faire l'intéressante là ? Et après, je me couche et le lendemain, je me réveille. Je dis, mais je suis désolée, je ne vais pas m'excuser d'être moi. Je suis comme ça depuis que j'ai 4 ans. Il y a un moment où il faut que j'assume un peu. Et c'est ça, je trouve le truc le plus lourd à assumer dans le métier d'artiste, pour moi en tout cas. C'est d'assumer le fait que tu es sur le devant de la scène et que ce n'est pas grave. Les gens sont ok avec ça, enfin ceux qui sont ok avec ça le sont. Et les autres qui sont des rageux, appelons-les comme il se doit, eux ce n'est pas grave. En tout cas, ils ne doivent pas avoir raison de ta passion. Ça c'est important je pense.

  • Speaker #1

    Oui, ça c'est clair. Et donc avant tu disais que tu étais entourée, que tu avais des personnes qui travaillaient avec toi. Par exemple les réseaux, est-ce que c'est toi qui t'en occupes ?

  • Speaker #0

    Oui, ah bah oui, c'est pas drôle. Ça c'est mon terrain de jeu numéro 1, c'est mon hobby number one.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est carrément une passion.

  • Speaker #0

    Ah ouais, j'adore. Mais en fait j'adore la vidéo, j'adore la musique, j'adore le montage, j'adore l'étalonnage, j'adore tout ça en fait. Ça me rend ouf, c'est vraiment... Si j'ai, je sais pas, tu vois, deux semaines de libre, on me dit tu pars en vacances où tu veux, quand tu veux, mais vraiment à l'autre bout du monde. Tu fais ce que tu veux, ce qui te rend le plus heureuse et tout. Moi, je veux être dans un studio de montage à faire des vidéos pendant deux semaines. C'est pour ça que je vis déjà une vie de rêve un peu dans le sens où je fais ce qui me plaît et c'est un bonheur. Mais ouais, non, j'adore ça. Je le fais vraiment pour le plaisir. Quand j'ai du temps à tuer, je produis des vidéos. À mon humble échelle. Mais en tout cas, c'est vraiment le truc qui me fait le plus kiffer et par lequel je peux le plus m'exprimer. Donc en fait, je me sens bien quand je fais ça. Ouais mais c'est vrai que je crois que ça se ressent parce que hier quand j'ai préparé l'interview, j'ai perdu un temps fou sur ton contenu. Vraiment j'étais un peu... Et je pense que le fait que tu le fasses vraiment avec Patreon ça doit aider.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est sûr. Mais j'ai mis longtemps à ce que mon contenu me ressemble entre guillemets. Justement avant j'assumais pas du tout le fait que j'avais envie de faire rire les gens. Et mon contenu, il a vraiment changé l'année dernière, je dirais. J'ai vraiment introduit l'humour dans mon contenu. Là où avant, c'était beaucoup moins le cas. Et je voulais avoir une image un peu plus lisse, un peu plus sérieuse. Ouais. Que nenni, le naturel m'a rattrapée au galop. Et maintenant, voilà, c'est n'importe quoi. Parfois, c'est juste des sketchs. Ça n'a plus aucun sens. Mais au moins, je suis trop heureuse de pouvoir partager mes petites conneries avec tout le monde.

  • Speaker #0

    C'est clair. Et tu te bases sur quoi pour faire ce contenu ?

  • Speaker #1

    Un peu sur tout. En vrai, parfois j'ai des idées en ayant des conversations avec des amis. Parfois, j'ai envie de faire des vidéos parce qu'il y a des événements qui m'ont inspiré. Par exemple, là, aujourd'hui, c'est un jour un peu particulier puisqu'on vient d'avoir les résultats des élections américaines. Et moi, ça m'a inspiré quelque chose. Ça m'a inspiré quelque chose, c'est une émotion qui m'a un peu submergée. Et au lieu d'être déçue ou pas déçue, je me suis dit j'en fais une chanson. Donc en fait j'en ai fait une chanson et je vais sortir une vidéo là dans quelques heures. Parce que c'est comment je me sens. Et donc du coup, j'espère... En fait j'essaie aussi de me caler sur, pas sur l'actualité, mais sur un sentiment général. J'ai tellement envie de me connecter avec les gens. que dès que j'ai un truc dans ma vie privée, dès que j'ai un truc dans ma vie professionnelle, j'essaie tout de suite d'en faire quelque chose parce que je suis assez sensible et j'ai tendance à me faire bouffer un petit peu par mes émotions. Donc je sais que quand je les partage, ça me fait beaucoup moins mal. C'est fou, moi c'est vraiment dans le partage que je viens trouver ma paix intérieure.

  • Speaker #0

    Ouais, intéressant. En tout cas je suis très curieux d'écouter ça, je vais scruter les réseaux plus tard. Alors est-ce qu'il y a une idée reçue dans le monde de la musique ? D'ailleurs c'est une question que j'ai posée déjà à plusieurs invités. Donc est-ce qu'il y a une idée reçue dans le monde de la musique ou dans l'industrie musicale avec laquelle tu n'es pas du tout d'accord, voire même pour laquelle tu ressens un peu de l'énervement ?

  • Speaker #1

    Il y en a plein. La première je dirais que c'est le mythe du talent. Et que le talent, pour moi, ça n'existe pas. Il y a des prédispositions physiques. Et il y a du travail. Et il y a du réseau. Et il y a pas mal de choses. Mais le travail, c'est hyper important de le remettre au centre de l'histoire. Ça déjà, voilà. Que le fait qu'il y ait des génies et tout ça, c'est un peu bête. En tout cas, il ne faut pas se laisser parasiter par ça. Parce que surtout, si ça nous... Si ça nous dévalue notre estime de soi-même, ça c'est pas une bonne idée. Il y a aussi, ça c'est mon grand combat, attention vous êtes prêts, mon grand combat c'est, il n'y a pas d'échelle de valeur de la musique, il n'y a pas de bonne, il n'y a pas de mauvaise musique, il y a de la musique pour tout le monde, et moi ça me rend mais folle les gens qui disent, mais oui mais quand même, tu vois bien que les Beatles, c'est quand même de la meilleure musique que Chantal Goya. et je suis là en mode genre mais vous n'avez rien compris à la musique c'est fou quoi, il y a des gens encore aujourd'hui qui disent ah ouais ça c'est trop mon plaisir coupable ah ouais machin et tout je comprends que certains artistes qui aient des images publiques un peu plus glorieuses que d'autres mais moi ça me rend folle qu'il y ait une gradation comme ça de gens qui disent que joule c'est de la merde parce que ça repose sur très peu de théories musicales Et par contre Mozart, alors ça c'est incroyable. Je ne sais pas, moi je pense que ce n'est pas parce que la musique est technique et complexe qu'elle est meilleure. Et je pense que c'est important de... Voilà, de donner du respect à tous les créateurs, à tous les compositeurs et compositrices. Parce que sinon, on n'avance pas et sinon, on devient des vieux cons élitistes. Et on n'a pas envie de devenir ça. On a envie d'être des gens cools.

  • Speaker #0

    Du coup, avant, on parlait juste du fait de s'entourer. Quel est pour toi, pour un artiste qui débute, la première personne avec laquelle il doit s'entourer ? Ah,

  • Speaker #1

    c'est une bonne idée. C'est une bonne question, ça. J'en ai aucune idée. Là, j'avoue que je pense que mes conseils ne seraient pas particulièrement pertinents. Moi, j'ai aimé créer de la musique avec quelqu'un d'autre. Je pense que c'est que mon expérience. Il y a des gens qui aiment bien être dans leur bulle tout seul. Et encore, je dis ça, mais je le fais. Moi, je dirais quelqu'un avec qui faire de la musique, avec qui partager de la musique en premier lieu et construire un truc. On fait ça rarement tout seul à 100%. C'est très, très rare. Moi, ça a été de trouver mon... Mon coproducteur, César, dont je vous parlais tout à l'heure. Et après, oui, il y a des trucs qui mettent un petit peu des coups de pouce. Je pense à mon manager qui va dealer des choses à ma place, qui me représente vraiment. Mais les gens vont avoir tendance à penser qu'un manager ou un tourneur, c'est un peu le premier truc à avoir. Déjà, c'est quasiment impossible. parce que leur modèle économique est pas du tout viable. Au début, malheureusement, il faut prendre son mal en patience et il faut booker les choses soi-même, les concerts, tout ça. Je sais pas trop. Moi, je dirais juste avoir des interlocuteurs avec qui parler de musique, avec qui produire de la musique. C'est déjà l'étape numéro un pour moi. Et ensuite, c'est la vie. Ça peut prendre beaucoup de temps avant de trouver des partenaires professionnels qui... qui vont pouvoir réellement aider à aller sur scène ou à... Ouais, j'en sais rien. Franchement, j'avoue, je suis pas très bonne conseillère là-dessus.

  • Speaker #0

    Ouais, ça me va comme réponse. Alors avant, on a parlé justement d'une idée reçue qui t'énerve un peu dans le monde de la musique, ou avec laquelle tu n'es pas forcément d'accord. Est-ce qu'il y a au contraire une idée que tu défends et qui va peut-être un peu contre les idées qu'il y a dans le monde de la musique ?

  • Speaker #1

    Ah, une... unpopular opinion exactement je sais pas trop il y a des artistes que j'aime bien que j'adore et personne ne comprend pourquoi alors que j'écoute beaucoup de choses différentes parce que j'ai commencé au conservatoire donc j'ai dû écouter énormément de classiques et maintenant je me retrouve à écouter du rap, de la pop il y a énormément de choses que je connais pas qu'on s'entende, je suis pas non plus une encyclopédie je crois que tout le monde l'aura compris... Mais je ne sais pas. Je pense que... Une non-populaire... Je te jure, là, je n'ai pas d'idée qui me... Franchement, les deux trucs que je t'ai dit tout à l'heure, qu'il n'y a pas de gradation. Dans la musique, il n'y a pas de bonne et il n'y a pas de mauvaise musique. Ça, c'est vraiment le truc qui est hyper important pour moi. Et tout ce truc d'élitisme, ça gangrène vraiment certains genres musicaux. C'est hyper grave. Parce qu'il y a des gens qui... Des genres qui vont disparaître parce que les personnes qui écoutent ce genre font les gardes du corps. Et ils veulent absolument être les gardiens du temple. Et en fait, ils ne se rendent pas compte que plus personne n'a envie d'aller dans leur temple parce qu'ils gardent justement. Et qu'un bon genre musical est un genre musical accueillant et pas du tout condescendant ou élitiste. Donc ça, c'est vraiment le truc qui me tient à cœur. C'est de tout. tout le temps pouvoir dire venez rentrer, vous êtes bienvenus pour quoi que ce soit et la musique classique a un petit peu échoué là-dedans carrément échoué là-dedans parce que même quand j'étais au conservatoire et que j'étais vraiment une élève assidue et que je travaillais ma traversière vraiment tous les jours ma prof trouvait le moyen de me dire ah non, tu n'as pas le droit de jouer ce concerto là, tu n'es pas assez mature musicalement Le concerto de Mozart, ce sera pour dans trois ans. Et je lui disais, mais je ne peux pas, je peux le jouer techniquement, je sais que j'ai le niveau. Elle me disait, tu n'as pas la maturité musicale, désolé. Donc mes professeurs m'interdisaient de jouer la musique que je voulais jouer. Et ça pour moi, c'est une erreur. C'est tellement grave, c'est tellement triste. C'est une des raisons pour lesquelles j'ai arrêté l'Amédée Classique. Je trouve ça trop triste de dire à un enfant, tu n'as pas le droit de jouer ça.

  • Speaker #0

    Surtout s'il en a l'envie.

  • Speaker #1

    La musique ça reste quand même...

  • Speaker #0

    Ah bah ouais !

  • Speaker #1

    Mais c'est ça ! Déjà t'imagines susciter l'envie chez un enfant de faire de la musique classique ? C'est déjà pas facile ! Mais alors quand il a envie de jouer à un truc et que tu lui dis non ! Mais qu'est-ce que vous faites là ? C'est complètement fou quoi.

  • Speaker #0

    Ah bah c'est clair, je te rejoins totalement. Même pour un enfant, de lui faire faire quelque chose tout court, c'est challengeant, avec une nouvelle génération un peu particulière je trouve.

  • Speaker #1

    Ouais. Pour tout le monde, moi je préférais rester devant les Loon et Toons que d'aller faire de la traversière.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ok.

  • Speaker #1

    C'est compliqué, il faut être très concentré très longtemps. Voilà, c'est pas facile.

  • Speaker #0

    C'est clair, en plus ça demande beaucoup de persévérance d'apprendre un instrument.

  • Speaker #1

    Ouais, grave.

  • Speaker #0

    Alors, quels sont tes prochains projets de ce que tu peux dire et de ce que tu as envie de dire ?

  • Speaker #1

    J'ai envie de sortir plein de musiques. J'ai écrit plein, plein, plein, plein de chansons. Et j'ai envie de les sortir. C'est des chansons beaucoup plus dansantes et beaucoup plus pop que ce que j'avais fait auparavant. Donc j'ai trop hâte d'aller les défendre sur scène. J'ai trop hâte de les partager avec les gens, j'ai trop hâte de faire danser les gens. Et ouais, je dirais sortir plein de musique. Je ne sais pas sous quel format ça va sortir aujourd'hui, si ça va être une série de singles, un EP, un album, j'en sais rien. De toute façon, tant que ça arrive à destination, ça me va. Mais ouais, en tout cas, sortir plein de musique et faire plein de scènes, je pense que ça va être la priorité absolue à partir de maintenant. Parallèlement, je fais toujours... un peu de stream sur Twitch et je suis à la radio toutes les semaines. Mais ça, c'est vraiment annexe. C'est vraiment juste pour le plaisir. Traditionnellement, ça va être vraiment sortir de la musique et faire la scène.

  • Speaker #0

    Avec Move, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Le mardi et le jeudi, j'ai des petites chroniques. C'est vraiment petit. Mais pour le coup, ça reste mon job alimentaire. Et quel job ? Le job de mes rêves, très clairement. Et c'est très, très drôle. Et pour le coup... Ouais, il n'y a vraiment aucun élitisme de leur part. Je viens chaque semaine faire des blind tests avec des instruments pourris, genre de la flûte à bec, du mélodica, des trucs genre horribles. Et ça les fait mourir de rire. Et moi, je suis ravie de pouvoir juste partager un peu de musique et de faire un peu le clown, comme tu l'as compris. Là, vraiment, ça allie le meilleur des deux mondes pour moi. Et puis, il y a l'aspect direct, direct sur une radio nationale. C'est un frisson qui est vraiment incroyable. Donc là, pour le coup, c'est trop bien de pouvoir faire partie de ça. Mais il ne faut pas que je perde de vue quand même le live et la musique.

  • Speaker #0

    Claire. On arrive aux deux dernières questions de l'interview. Qu'as-tu envie de dire à la personne qui doute, qui hésite à sortir son projet, à passer à l'action, parce que vivre de la musique lui paraît encore un peu loin ?

  • Speaker #1

    C'est dur de vivre de la musique, mais c'est bien de le savoir. Faut pas être bercé d'illusions, quoi. C'est difficile. Moi, ce que je lui dirais, c'est t'inquiète pas, ma belle. Il y a plein de manières de vivre de la musique. En fait, il n'y a pas que la route de la rockstar qui fait des tournées. Il y a plein d'autres trucs. Et en fait, je pense qu'il faut mettre un tout petit peu d'eau dans son vin les premières années et se dire qu'on va pas tout de suite faire des tournées. On va pas tout de suite sortir des singles qui vont être hyper streamés ou quoi. Je pense qu'il faut réaliser que c'est un métier qui est complet et complexe et qu'il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup d'appelés pour peu d'élus. Peu d'élus pour des grosses carrières, je veux dire. Mais les petites carrières, ça existe, ça peut rendre très heureux et très heureuse. Les moyennes carrières aussi. Je pense qu'il y a plein de choses dont on ne parle pas assez. On peut être très, très, très heureux en étant professeur de musique. Je ne parle pas forcément au collège, je parle vraiment pour des gens qui viennent par exemple au conservatoire apprendre. On peut être très très heureux en faisant de la musique de pub par exemple, en étant compositeur, en étant top liner, en écrivant des chansons. On peut être très heureux, en fait je jure il y a plein plein plein de métiers différents. Donc ouais, il faut juste se dire. que ça va aller, on va passer par plein de phases, il faut un peu trust the process comme on dit, et ça va le faire. Il ne faut pas se décourager et il faut vraiment faire beaucoup de veille. Je pense que c'est important de regarder tout le temps plein de concerts, regarder tout le temps plein de vidéos, regarder tout le temps plein de personnes qui font ce métier-là. Et dernière chose, pense ne jamais arrêter d'apprendre son métier, toujours continuer à apprendre des cours de chant. toujours continuer à se former sur la vidéo, à se former sur tous ces outils qui maintenant sont indissociables du métier d'artiste. Et voilà, ça peut le faire, mais il faut vraiment être un peu fêlé. Il faut vraiment être un peu fêlé et il faut être prêt à pas mal de sacrifices. Mais ça va aller !

  • Speaker #0

    Top.

  • Speaker #1

    Courage.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que tu as encore une note d'inspiration à nous partager ? Et là, tu as vraiment carte blanche.

  • Speaker #1

    Ah, waouh ! Une note d'inspiration ? Genre, par exemple, ce que j'ai écouté récemment, que j'aime bien, ou alors des trucs comme ça ?

  • Speaker #0

    Ça peut être ça, ou ça peut être quelque chose qui puisse inspirer, aider les artistes à y passer une vie de la musique, ou vraiment ta carte blanche, une note d'inspiration, quelque chose qui peut inspirer en tout cas.

  • Speaker #1

    J'ai carte blanche ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Franchement, moi j'ai trop envie de convaincre les gens qui font pas encore de création de contenu musical à en faire. Ça a l'air comme ça d'être un bordel. C'est vrai, c'est vrai. On voit plein de créateurs de contenu et puis nous on se dit mais c'est ma musique, comment je promouvois ma musique ? Ce verbe promouvoir est trop dur à conjuguer, je vous présente mes excuses. Comment faire pour partager ma musique ? Je pense qu'il y a plein. plein de manières différentes de le faire et il y en a forcément une qui vous correspondra moi j'ai mis mais vraiment des années avant de trouver la mienne c'est pas très grave, bon après moi je suis pas le couteau le plus aiguisé du tiroir donc peut-être que ça a pris plus de temps pour moi que pour vous potentiellement donc faut foncer, faut partager plein de trucs et surtout au début il faut changer d'angle d'attaque régulièrement je pense qu'il faut tester plein de trucs et voir ce qui prend le mieux Mais il ne faut pas se dire, oh je vais faire un format et le faire toutes les semaines. Oui, ça, une fois qu'on a trouvé le bon format et qu'il y a du répondant. Mais au début, si c'est juste faire une cover par semaine et que vous voyez qu'il n'y a aucune progression, il faut arrêter, il faut changer un truc. Ça doit être un laboratoire d'essai, ces réseaux sociaux. Mais en tout cas, c'est sûr qu'aujourd'hui c'est assez indissociable, parce que comment vous voulez que les professionnels travaillent avec vous ? S'ils n'ont aucune idée de ce que vous faites, si vous n'avez aucun portfolio, je vous jure, c'est une manière d'exprimer sa personnalité. Moi, avant d'affirmer et de commencer à faire des sketchs débiles, personne ne savait que j'étais une sorte de clown. Tout le monde pensait que j'étais juste une énième pop star, comme les autres. Non, je rigole, mais en vrai, c'est important de vraiment exploiter toutes les facettes de sa personnalité. Et pas juste essayer de rentrer dans les clous de la petite artiste parfaite, la petite artiste qui kifferait bien et tout. Non, non, je pense que si vous êtes aigri, il faut être une artiste aigri. Si vous êtes drôle, il faut être une artiste drôle. Et si vous êtes fantasque, il faut être une artiste fantasque. C'est comme ça que les gens se connecteront à vous, en fait, et se diront Ah là là, mais quelle personnalité, c'est rafraîchissant, let's go ! Voilà, allez-y jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Excellent. En tout cas, je te remercie pour cette note d'inspiration et le temps accordé.

  • Speaker #1

    De rien. Merci à toi de m'avoir écouté parler.

  • Speaker #0

    Et voilà, on arrive tout doucement à la fin de cet épisode. Écris en commentaire ce que tu en as retenu, tes plus gros déclics. Clique sur le bouton j'aime si ce contenu t'a plu et abonne-toi pour ne plus rien rater et soutenir la note d'inspiration. Pour ceux qui nous écoutent à travers les plateformes d'écoute de podcast, laissez-moi votre meilleur avis. Une note 5 étoiles, je vous barbe avec ça, mais c'est tellement important. dans la longévité de ce podcast. La note d'inspire, ceci, des entre-épisodes d'un format un peu plus court et assez original que je t'invite vraiment à écouter. J'espère en tout cas que cet épisode t'a plu et je te dis à mercredi prochain pour une nouvelle note d'inspire. Ciao, ciao !

Chapters

  • Introduction de Nalla et présentation de son parcours musical

    00:00

  • Nalla parle de son identité artistique et de ses influences musicales

    01:00

  • Discussion sur le choix du nom Nalla et son impact

    02:07

  • Nalla évoque sa passion pour le spectacle et la musique depuis l'enfance

    03:25

  • Les débuts de Nalla dans la musique et son éducation musicale

    05:00

  • Parcours scolaire et formation d'ingénieure du son de Nalla

    07:37

  • Nalla parle de son expérience en tant que prof de musique

    12:25

  • Nalla discute de l'importance du live dans sa carrière

    15:20

  • Qualités essentielles pour réussir en tant qu'artiste

    19:24

  • Nalla évoque les moments de doute et de persévérance

    21:43

  • Réflexions sur l'état actuel de sa carrière et ses ambitions

    22:57

  • Nalla partage ses rêves de performances sur scène

    24:36

  • Conseils pour les artistes débutants et note d'inspiration finale

    40:34

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Description

As-tu déjà rêvé de jouer sur les plus grandes scènes et de rassembler les gens autour de ta musique ? Dans cet épisode de La Note d'Inspi - Vivre de la musique, je reçois l'incroyable Nala, une artiste pop et soul qui n'a pas froid aux yeux. Elle nous raconte son parcours artistique, ses ambitions et sa vision unique de l'industrie musicale. Nalla ne se contente pas de rêver, elle agit !


Au fil de notre échange, Nalla partage ses débuts au conservatoire de Paris, où elle a posé les fondations de son projet musical solo. Elle nous parle de l'importance de commencer humblement dans le milieu, d'oser se lancer et de persévérer malgré les obstacles. Parce qu'après tout, vivre de la musique, ce n'est pas qu'une question de talent, mais aussi de travail acharné, de passion et de réseau. Elle nous livre des conseils pour musiciens qui vont te donner envie de te retrousser les manches et de te lancer à fond dans ta carrière musicale.


Nalla évoque également son expérience d'enseignement et de programmation musicale, des étapes qui lui ont permis de développer son art et d'affiner son identité. Elle insiste sur le fait que le métier de musicien ne se limite pas à la scène, mais qu'il s'agit aussi d'un véritable parcours artistique, où chaque expérience compte. Tu découvriras comment elle a su créer son propre son et comment elle encourage les artistes et musiciens à explorer leur créativité sans jamais se décourager face aux défis.


Dans ce podcast pour musiciens, nous abordons aussi l'importance du live dans sa carrière. Nalla partage ses rêves et ses aspirations pour l'avenir, et comment elle envisage d'utiliser sa musique pour toucher le cœur des gens. Si tu es passionné par l'industrie musicale et que tu cherches de l'inspiration musicale, cet épisode est fait pour toi !


Alors, prépare-toi à plonger dans un univers où la passion et la détermination se rencontrent, et découvre comment vivre de son art peut devenir une réalité. N'oublie pas de t'abonner pour ne rien manquer des prochaines interviews de musiciens qui, comme Nala, partagent leur expérience et leurs conseils pour réussir dans ce monde fascinant. Ensemble, faisons vibrer le son de nos rêves !


Pour écouter le dernier Single de Nalla : https://li.sten.to/eqtv?fbclid=PAZXh0bgNhZW0CMTEAAaZVMAn3JJQe4z_986iMvyQ00o2_s1Ac9A91vvq424mp2AqX2WB7PRzpVUE_aem_Oz0udQE0ECP-TvNtr32UFg

Pour retrouver Nalla sur les réseaux : https://bento.me/nalla?fbclid=PAZXh0bgNhZW0CMTEAAaaPwPS1ySGsdOgO_S6J8mKF_9uKfh18YYj2A4adcr0kW4AjRxu1ygEI7HE_aem_ZTcqPqeXT4as_Zv8nmwplA


Tu peux retrouver La Note d'Inspi ou les nouveaux épisodes sont dispo à partir de celui-ci en format video :

Par ici : https://www.youtube.com/channel/UCffF9IUSO0RktOwMIU6qZcw


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Transcription

  • Speaker #0

    Et je préfère croire trop et me faire kiffer dans mes rêves, tu vois, plutôt que de ne pas être assez ambitieuse et tout. En fait, je pense à abandonner, mais je n'abandonne jamais. Je rêve de faire des gros scènes et des gros festivals. J'ai vraiment envie de rassembler les gens. Il faut oser commencer vraiment en bas de l'échelle. J'ai rencontré plein de personnes qui, par la suite, m'ont renvoyé l'ascenseur. En tout cas, ils ne doivent pas avoir raison de ta passion. Ça, c'est important, je pense. Je suis très ambitieuse. Je te préviens, je suis un peu delusional.

  • Speaker #1

    Je te laisse sans plus attendre avec cette nouvelle interview et je te souhaite une très belle nuit. Nalla est une artiste pop et soul qui mêle sincérité et audace pour créer une musique fédératrice et moderne. Formée au conservatoire de Paris, elle explore des influences allant du jazz au hip-hop et compose des morceaux où ses émotions se conjuguent avec des beats qu'elle produit elle-même. Elle a sorti d'ailleurs vendredi son dernier single Est-ce que tu veux ? Je vous invite fortement à aller l'écouter, le lien est en bio. En tout cas, Nala, je te souhaite la bienvenue sur la note d'un spy et je te remercie d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #0

    Et bien merci à toi de m'avoir invité.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir. Alors pour ceux qui ne te connaissent pas, ou en tout cas pas encore, quelle est la chose à regarder, écouter ou lire pour apprendre à te connaître ?

  • Speaker #0

    Je dirais écouter ma musique. C'est le chemin le plus rapide jusqu'à mon cerveau et ma direction artistique, je dirais. Donc un titre qui est sorti récemment qui s'appelle Si tu veux te battre je pense que ça c'est vraiment, il y a tous les éléments qui construisent mon identité musicale dedans.

  • Speaker #1

    Ok top, du coup vous retrouverez ce lien dans la description. Alors la première question que j'ai envie de te poser c'est pourquoi Nala ?

  • Speaker #0

    Nalla parce qu'il y avait déjà quelqu'un qui avait pris mon vrai prénom, qui se trouve être Nelly, N-E-L-L-Y. Et c'est un rappeur américain super connu. Donc déjà, pour le référencement, c'était mort. Et en plus, c'est un mec qui a été chopé en train de prendre de la coke sur scène et qui a des allégations d'agression sexuelle. Donc j'étais là genre Waouh ! Même s'il n'y avait pas de problème de référencement et que sa carrière était enterrée, ce serait terrible d'être assimilé à ça. Donc j'ai juste changé le moins de lettres possible. Je trouve que Nala, c'est giga fair play. Et en plus, j'ai toujours eu un petit crush sur cette... petite lionne du roi lion donc pourquoi pas être associé à un petit félin un peu mignon,

  • Speaker #1

    ça me va c'est vrai que c'est le premier personnage auquel j'ai pensé quand j'ai vu

  • Speaker #0

    Nala c'est aussi le nom d'énormément de chiens et de Ausha en France vraiment, on m'envoie beaucoup de vidéos et de photos d'animaux de compagnie qui s'appellent Nala donc je suis ravie tu sais là

  • Speaker #1

    Oui, du coup, je comprends mieux pourquoi tu préfères être associée à Nala qu'au rappeur américain. C'est sûr. Alors, on a tous les deux un point commun qui est assez marrant, c'est qu'on a tous les deux fait, étant plus petits, des spectacles devant notre famille. Alors, d'où te vient cette passion pour le spectacle et plus particulièrement pour la musique ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas trop. Je pense que, comme toutes les petites filles, j'étais assez fan, enfin, toutes les petites filles de ma génération, on va dire. J'étais assez fan de Laurie, de Alizé, tout ça. Et je les voyais beaucoup à la télé. Et ça me donnait envie. C'était des performeuses. Et puis ça chantait, ça dansait. Et je trouvais ça très, très cool. Et voilà, évidemment, comme j'étais passionnée par ça, j'ai eu envie de le refaire devant ma famille, qui n'était pas giga réceptive à l'époque. Mais moi, j'étais à fond. Et j'entraînais avec moi mon frère et ma cousine. Et les pauvres. Je leur demande pardon aujourd'hui, mais j'ai aucun regret, en fait.

  • Speaker #1

    C'est excellent parce que du coup, je faisais exactement pareil. J'embarquais ma cousine avec aussi. Mais pour le coup, aujourd'hui, ça a créé des sacrés bons souvenirs. Je ne sais pas si toi, tu te rappelles, apparemment, avec les membres de ta famille de ces souvenirs-là. Mais en tout cas, ça nous permet d'avoir des sacrés souvenirs.

  • Speaker #0

    Ben ouais, grave. Moi, j'ai des vidéos, j'ai des photos. Alors, je n'ai pas trop de vidéos, non, j'ai des photos plus. Et ce qui était terrible, en fait, c'est que j'avais tellement envie de faire un show complet que ça englobait chant, danse, mais aussi acrobatie sur la balançoire et tutti quanti. Non, vraiment, c'était un spectacle complet. Est-ce qu'il était bon ? Ça, je ne peux pas en témoigner, mais en tout cas, il était complet, ça, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Excellent. Et tu te souviens à ce moment-là si tu avais ce rêve-là de vivre de la musique ?

  • Speaker #0

    Ouais, de toute façon, je n'avais pas la notion de vivre de quoi que ce soit. Moi, j'avais très envie d'être sur scène, point. J'avais envie de faire des spectacles, j'avais envie de faire ressentir aux gens ce que je ressentais quand je voyais Laurie à la télé. J'avais envie de partager des bonnes ondes. Je ne savais pas trop comment ça s'appelait à l'époque et je ne le conceptualisais pas très bien, je pense, mais j'avais juste envie de partager. partager ma passion et au-delà de ça, ce sentiment de waouh de j'oublie tous mes problèmes et pur divertissement artistique en forme de spectacle.

  • Speaker #1

    Je vois. Et donc, tu as commencé la musique environ vers quel âge ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai commencé, je crois, vers 6 ans au conservatoire. Avant, il y a l'éveil musical et à partir de 6 ans, 7 ans, on peut choisir un instrument et c'est à ce moment-là que... J'ai choisi la flûte traversière à l'époque. Et comme j'ai été vite acceptée dans une classe à horaire aménagé musical, j'ai fait du chant lyrique d'abord, et puis après un peu jazz. J'ai fait également de la flûte traversière, de la viole de gambe. J'ai fait du piano, du piano classique, du piano jazz. J'ai fait pas mal de trucs. En fait, j'allais à l'école le matin et au conservatoire tous les après-midi. Donc j'ai vraiment eu une éducation musicale jeune et intense.

  • Speaker #1

    Ok, et du coup niveau scolaire, t'as suivi quel parcours ?

  • Speaker #0

    Niveau scolaire, c'était pas fou. Si, j'ai quand même sauté une classe quand j'étais en maternelle, j'aimerais le souligner. J'étais à mon prime en maternelle. La grande section, j'en ai même pas eu besoin. J'étais tellement vive d'esprit, c'était une dinguerie. Et ensuite, voilà, les vrais problèmes sont arrivés. Et là, il n'y avait plus personne. Et du coup, j'étais d'un côté obsédée par la musique et de l'autre côté obsédée par faire rire chacun de mes camarades de classe. Donc du coup, je n'étais pas du tout focus sur ce qu'il fallait apprendre. J'étais très focus sur tous les jeux de mots potentiels que je pouvais faire en rebond par rapport à mes professeurs. Donc clairement, il n'y avait que la musique et l'humour qui m'intéressaient. Le reste n'avait... aucune forme d'importance à mes yeux. Et surtout, j'étais tellement persuadée que mon prime était passé. Pour moi, j'étais la star de la maternelle. Après, ça ne servait plus à rien. Mon heure de gloire était passée.

  • Speaker #1

    Excellent. Et donc, après ce conservatoire, tu as fait une école d'ingé son.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai fait une petite formation d'ingé son. Normalement, ça durait assez longtemps, mais au bout de... Au bout de quelques mois, j'ai eu tous les outils dont j'avais besoin et je me suis aussi rendue compte à quel point le métier d'ingé son pur était dénué de toute pratique artistique, on va dire. Enfin, en tout cas, pas la formation que j'avais prise, la formation que j'avais suivie, pardon. Et donc, du coup, ça m'a un petit peu attristée. Je me suis dit, bon, de toute façon, ce que je veux savoir, c'est comment produire. J'aurais peut-être mieux fait de prendre des cours de MAO. Mais je n'étais pas très bien orientée à l'époque et c'était aussi très très bien d'avoir été formée sur des trucs un peu plus techniques. Ça m'a permis derrière de savoir de quoi je parlais et de mieux m'entourer pour le coup sur les équipes techniques que j'ai aujourd'hui. De savoir précisément de quoi je parle, d'avoir du vocabulaire pour plus facilement communiquer avec eux et leur donner des directives claires en fait.

  • Speaker #1

    Je vois parce qu'à la base, tu voulais faire ça pour toi-même, cette formation. Oui,

  • Speaker #0

    en fait, à la base, j'ai été acceptée dans une école de jazz à New York. Parce que, bon, bref, ça restait quand même de devenir chanteuse. Et j'ai été acceptée dans cette école. C'était incroyable. Et je n'ai pas eu la bourse que je voulais avoir. Et je me suis retrouvée à devoir justifier une facture de 40 000 euros, je crois, juste pour un an. Et ça a... Je ne prenais même pas en compte ni le logement, ni la boucle, ni rien. Et en fait, mes parents m'ont dit c'est simple, c'est mort Du coup, je n'ai pas pu aller étudier là-bas. Je suis revenue en août. J'ai dû vraiment faire le deuil de cet énorme rêve d'aller étudier aux États-Unis. Et en fait, en septembre, il n'y avait plus que quelques écoles qui recrutaient encore, enfin qui recrutaient, qui proposaient des formations à des élèves qui n'étaient pas inscrits au préalable. et qui ne faisait pas partie de tout ce truc de Parcoursup. Je ne sais pas comment ça s'appelle aujourd'hui, mais en tout cas, à l'époque, ça s'appelait Parcoursup. Et donc, du coup, j'ai regardé ce qui restait. Et j'ai vu qu'il y avait une école d'ingénieurs du son qui proposait un cursus qu'ils appelaient réalisation sonore. Et je me suis dit, ça peut être cool. J'ai fait beaucoup de conservatoires, donc j'estime que le solfège, j'en ai bouffé et tout. Peut-être qu'en fait, il me faudrait un truc un peu plus technique pour que ce soit plus complémentaire. Et effectivement, c'était le cas. Ça m'a... énormément appris. Je me suis formée sur plusieurs logiciels. Moi, je me formais déjà chez moi sur Logic, mais je me suis formée sur Pro Tools là-bas. Enfin, je sais pas si ça parle à qui que ce soit. Et aujourd'hui, je travaille sur Ableton, donc je me suis dit c'est cool parce que c'est quand même deux, trois logiciels qu'il est bon de connaître quand on travaille vraiment dans la production musicale.

  • Speaker #1

    Ouais tout à fait et tes parents dans tout ça ils t'ont toujours soutenu ils étaient toujours enfin ils te soutenaient dans ce rêve là ils y croyaient parce que je sais qu'à un moment peut-être c'est moins le cas aujourd'hui mais à un moment c'était pas forcément un truc qui rentrait dans la tête des parents que vivre de la musique c'est quelque chose qui est possible.

  • Speaker #0

    Alors ouais effectivement en fait moi j'ai un petit cheat code quand même c'est que mes parents vivent déjà de la musique. Non mais c'est vrai. Mes parents vivent déjà de la musique alors j'ai pas du tout de parents célèbres. à mon plus grand dame vraiment genre je suis dégoûtée j'aurais trop voulu être une fille d'eux mais c'était pas le cas et mon père travaille à l'Opéra de Paris il est dans l'orchestre et du coup en fait il a passé un concours et il travaille il est en CDI dans un orchestre donc en gros pour eux c'était parfaitement possible de vivre de la musique parce qu'en fait mon père nous faisait vivre de la musique quoi, toute la famille donc c'était un truc de fou et il n'y a jamais eu en tout cas de doute... sur le fait de pouvoir vivre de la musique. Par contre, il y a eu un doute de moi. En fait, tout le monde a fait de la musique classique dans ma famille, sauf moi, qui voulais absolument faire de la pop. Il y a eu un passage un peu plus jazz, parce que ça faisait un peu plus sérieux. Et je pense que ça a été un petit peu le juste milieu qui a fait en sorte que mes parents se sont familiarisés avec l'idée d'eux. Et en fait, c'était vraiment juste pour mieux revenir avec mes idées de pop star, dès le début, qui étaient hyper présentes. Et ouais, il y a toujours un peu ce truc de, ils connaissent pas ce milieu. Donc en fait, ils peuvent pas m'aider, ils peuvent pas m'orienter trop. Et ils me voient tâtonner, ils tâtonnent avec moi. Mais en tout cas, ouais, non, il n'y a jamais eu de, tu devrais pas faire ce métier, fais d'autres. Si, à un moment, ils m'ont dit, vas-y, fais des études à côté pour voir si jamais. Mais j'ai tenu vraiment deux mois et demi à la fac et grosse phobie scolaire. Je me suis barrée. C'était un enfer. J'y arrivais pas du tout, quoi.

  • Speaker #1

    Ouais, je vois. Et donc après tout ce parcours scolaire, cette formation-là, qu'est-ce que tu as fait ?

  • Speaker #0

    Après tout ça, qu'est-ce que j'ai fait ? Après tout ça, j'ai été prof de musique, brièvement, dans des écoles de musique privées sur Paris. C'était très fun, j'adore enseigner aux enfants et je ne pensais pas que ça m'apporterait autant. Ça m'a appris tellement de choses sur la méthodologie, mais aussi sur la musique de manière générale, sur la manière de transmettre, la manière de communiquer en fait, même tout simplement. Les enfants sont incroyables pour ça parce que s'ils ne comprennent pas, c'est juste de ta faute. Il faut juste que tu renouvelles ta manière de communiquer jusqu'à ce que ça fonctionne. J'ai trouvé ça extrêmement challengeant. C'était ma manière de faire un métier qui était déjà un peu dans la musique et de me familiariser un petit peu avec ce milieu-là et de me faire des contacts, même s'ils n'étaient pas exactement où je pensais. Parallèlement, j'ai travaillé dans un bar. et au début en fait ce que je voulais c'était que dans le bar il y avait un étage où il recevait des gens parfois et moi je voulais être programmatrice de cet endroit là pour faire venir des groupes tout ça et ça a fini par être le cas donc c'était trop trop cool on m'a laissé ma chance pour ça et c'était trop bien j'ai appelé plein de gens dont j'adorais la musique et je voulais les faire passer c'était vraiment un tout petit endroit donc je pouvais faire venir que des groupes qui allaient faire des spectacles devant 30 personnes, pas plus. Mais c'était vraiment trop bien et ça m'a déjà appris à la dynamique de booking. Ça, c'est un truc que je ne connaissais pas du tout. Moi, je conseille de manière générale aux gens de toujours commencer à travailler dans la musique, dans le milieu directement dans lequel ils veulent travailler, parce qu'ils ont tendance à croire qu'il faut un job alimentaire. et son travail à côté musical et moi je pense que c'est vraiment pas une bonne idée parce que ça vient tuer un peu notre créativité et en plus ça vient pas développer notre réseau alors que, enfin je l'ai fait aussi un petit peu du coup mais j'ai perdu du temps je pense parce que même en étant dans le booking, j'ai rencontré plein de personnes qui par la suite m'ont renvoyé l'ascenseur ou alors sur on peut m'aider dans mon parcours. Donc je pense que ça, c'est un peu le premier conseil que je donnerais à tout le monde. Commencez directement dans le milieu dans lequel vous voulez travailler, même si c'est juste servir les cafés chez Universal. Je pense qu'il faut oser commencer vraiment en bas de l'échelle. Surtout quand on est jeune, on s'en fout. Mais par contre, il faut aller le plus possible dans la direction qu'on veut prendre sur le long terme.

  • Speaker #1

    C'est très intéressant. Et puis, à quel moment tu as commencé le projet ? Je ne sais pas si on peut appeler ça projet Nala, mais à quel moment est né ton...

  • Speaker #0

    Le projet Nala.

  • Speaker #1

    Le projet Nala.

  • Speaker #0

    À quel moment j'ai commencé ? J'ai commencé, je pense que... J'ai commencé à travailler avec un ami à moi qui s'appelle César, que je salue d'ailleurs. En gros, il est ingénieur du son dans un studio d'enregistrement. Et quand il n'avait pas de session de prévue, il me faisait rentrer un peu en catimini dans le studio. On faisait de la musique. Et au final, on s'est un peu genre... construit un son commun et je lui partageais un petit peu toutes mes créations et puis il a fini par devenir un membre à part entière du projet et aujourd'hui j'enregistre toujours avec lui et il est même devenu bassiste sur le groupe live et c'est je moi je dirais que c'est vers 2019 un truc comme ça mais très très sérieusement et qu'on a commencé à sortir de la musique c'est 2022 quoi j'ai regardé ça me rend fou parce que parce que vraiment J'ai l'impression que ça a commencé avant. Après, ce n'est pas plus mal que ça n'avait pas l'air trop vieux. Parce que ce monde va trop vite. Mais en tout cas, les premières chansons qu'on a sorties datent de 2022.

  • Speaker #1

    Pour toi, quelle est la place du live dans le développement d'une carrière ?

  • Speaker #0

    Waouh, c'est une bonne question. Pour moi, la place du live, je pense que c'est important. Parce que ça définit vraiment notre énergie, entre guillemets. Quand on est sur les réseaux et qu'on fait beaucoup de contenu, on peut être une certaine personne et assumer ce même caractère sur scène devant plein de monde et cette énergie, la continuer jusqu'à la scène, c'est vraiment complexe. C'est vraiment beaucoup plus dur que ce qu'on peut penser parce qu'avoir beaucoup d'énergie sur 30 secondes dans une vidéo, c'est facile. Avoir de l'énergie sur une heure et demie, c'est autre chose. Moi, j'aime bien parce que le live, c'est un peu le sport. Pour moi, le studio, c'est une autre énergie, c'est une autre détente, c'est une autre dynamique. Et pour moi, le live, c'est du pur sport, c'est de la pure performance. Donc moi, j'aime bien parce que c'est un énorme challenge et que ça me permet... En fait, c'est vraiment là que je vois à quoi ressemble mon métier le plus concrètement. C'est vraiment... Si t'es bon en live, t'es un excellent musicien. Donc moi, je tends à... perfectionner vraiment cet aspect-là, pour moi, c'est super important. Parce que je vois beaucoup d'artistes que j'adore en studio, en écoutant leurs projets. Et après, en live, je peux être déçue. Ou l'inverse, par exemple, j'écoute des projets, ça ne me transcende pas. Mais en live, je trouve ça monstrueux. Et c'est bien, ça crée une diversité d'artistes et de capacités. Et je pense qu'il en faut pour tous les goûts. Et moi, pour le coup, j'ai très, très, très, très envie de créer des moments de live. Comme je disais au tout début, j'ai envie de susciter l'émotion que me faisaient susciter les stars que je voyais quand j'étais petite. Donc c'est plus pour créer un sentiment immédiat sur scène que je fais ce métier, plutôt que pour laisser une trace ou pour faire des disques ou je ne sais quoi. Donc le live, pour moi, c'est hyper important, vraiment.

  • Speaker #1

    Finalement, c'est aussi un peu laisser un souvenir de faire un certain live et de créer un moment comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, grave, tout à fait. C'est un souvenir vif en plus. Moi, ça a changé ma vie. Certains lives que j'ai vus, je m'en souviendrai toute ma vie. Effectivement, c'est une autre forme de souvenir. C'est un souvenir vraiment one-shot qu'on ne peut pas revenir consulter comme un album.

  • Speaker #1

    C'est clair. Est-ce qu'il y a une qualité en particulier ou une force que tu as peut-être dû développer ou peut-être même qui était naturelle, mais qui t'a vraiment aidé à arriver jusqu'à là où tu en es aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense que je dirais la spontanéité et l'art de toujours savoir retomber sur ses pieds. Ça, c'est vraiment un truc hyper important pour moi. En fait, pour tout te dire, quand j'étais plus jeune, j'avais l'impression que c'était mon défaut. que je parlais trop et que j'avais... Il fallait toujours que je réponde, j'avais toujours un truc à dire. J'avais toujours le mot pour rire, comme on disait de moi à l'école. Et en fait, comme c'était décrit comme des défauts sur mes bulletins de notes, je me suis toujours dit, mais si seulement j'étais moins bavarde, si seulement je savais... Et en fait, en grandissant, je fais la même chose que je faisais. au lycée mais sur scène et en fait les gens payent pour voir ça et ça me rend ouf parce que je me dis mais c'était pas tant un défaut que ça c'est juste que je le faisais à mauvais escient et que j'avais pas le bon public mais qu'au final c'est super important en tout cas moi c'est vraiment un truc qui m'a sauvé la mise de savoir vraiment m'adapter très vite à un public, m'adapter très vite à une nouvelle situation et je pense que quand on n'est pas excellent techniquement enfin moi je pense que je le suis pas en tout cas et ben c'est bien de savoir être très souple parce que c'est le truc qui va faire que ça peut potentiellement vraiment bien fonctionner être très à l'écoute et puis savoir réadapter un show,

  • Speaker #1

    savoir réadapter une chanson en fonction de ce qui se passe devant soi quoi c'est con plus que je dis non non non pas du tout parce que du coup ça rejoint aussi le fait de faire les choses en live mais Parce que du coup, tu as un retour direct aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, grave. Et c'est hyper important, ça. En live et même en live sur Twitch, par exemple. C'est vraiment un truc que j'aime bien pouvoir lire les commentaires des gens, ce qu'ils pensent en direct quand je chante une chanson. Ça m'aide énormément. Et même quand c'est à l'écrit, je le ressens hyper fort. Et ça peut susciter vraiment de fortes émotions chez moi, comme chez eux, je crois. Donc, c'est trop bien.

  • Speaker #1

    Et est-ce qu'il y a un moment où tu as failli abandonner ?

  • Speaker #0

    jamais et tous les jours quoi en fait je pense à abandonner mais j'abandonne jamais j'ai jamais une vraie mental break down où je me dis j'arrête tout en général ça dure un soir où j'ai des pensées négatives et le lendemain matin en fait je suis tellement allé trop loin déjà là que que si j'arrête en fait c'est quoi j'ai l'impression que je pourrais arrêter si ça passait inaperçu tu vois si j'avais genre Quelques personnes qui me suivaient, qu'on était 500 000, je me dis genre, c'est beaucoup quand même déjà. Si je disparais, je me dis, les gens, ils s'en remettent. Mais là, je suis allée tellement loin et il y a des gens qui travaillent avec moi, mon manager, mon éditeur et toutes ces choses. Et je me dis, mais si j'arrête ? En fait, je mets plein de gens dans la merde. Et puis, ça fera bizarre, quoi. Tu vois, moi qui suis hyper active et qui suis à fond là-dedans et qui crie ma passion chaque jour. Si j'arrête, c'est dévastateur, quoi. Donc, je me dis non, je ne peux plus, en fait. C'est même pas... Là, je n'ai pas le choix que d'aller jusqu'au bout pour moi, clairement.

  • Speaker #1

    Je vois, je vois, je vois. Et selon toi, tu te situes où à peu près dans ta carrière ?

  • Speaker #0

    Euh... Waouh ! Oh là là, c'est trop une bonne question, j'adore ! Je me situe où dans ma carrière ? Moi, je pense que je me situe pas très loin d'un événement qui peut faire basculer tout. J'ai l'impression que ça fait des mois, peut-être même des années, que je mets en place des pions et que ça avance giga doucement. Et j'ai cette croyance, en ayant été professeure de musique, que le progrès n'est pas du tout, du tout linéaire. Et que quand t'es artiste, ça monte pas comme ça, comme ça toute ta vie, qu'il y a vraiment, des fois ça redescend, des fois ça remonte et tout. Et j'ai l'impression que là, dans pas longtemps, il peut se passer beaucoup de choses, parce que c'est toujours un peu en décalé, quoi. J'ai mis beaucoup, beaucoup, beaucoup de travail là, récemment, pour en arriver où je suis. Mais j'ai l'impression que tout le travail que j'ai fourni, tout le monde n'a pas encore vu le résultat, déjà. Et tout s'est pas encore concrétisé. parce qu'il y a un agenda et parce que tout se passe pas de manière instantanée. Donc j'ai l'impression qu'il pourrait se passer des choses prochainement. Et je préfère croire ça et que ça prenne plus de temps, mais me dire que ça fonctionne vraiment. Mais ouais, j'ai l'impression que je suis au tout début. Enfin, j'espère être au tout début parce que pour l'instant, c'est pas que je me satisfais pas de ce que j'ai, c'est que j'aimerais vraiment, vraiment pouvoir offrir plus aux gens. Voilà, on est encore plein. plein d'énergie en réserve,

  • Speaker #1

    plein de chansons en réserve donc j'espère que c'est que le début Et tu veux aller vers où ?

  • Speaker #0

    Moi je dirais direction l'U Arena voilà, ça c'est ma direction comme dirait Maître Gims Non, je veux aller le plus haut possible moi je suis mon but c'est des foules c'est des stades, c'est des festivals je suis très ambitieuse je te préviens je suis très je suis un peu delusional comme on dit aux States genre un peu un peu folle mais je préfère croire trop et me faire kiffer dans mes rêves tu vois plutôt que de pas être assez ambitieuse et tout mais ouais moi je rêve de chanter mon premier goal de vie c'est vraiment l'Olympia c'est 2000 personnes faut le faire mais mais c'est pas infaisable du tout Et après, entre l'Olympia et un Stade de France, tu vois, il faut le faire. Je ne sais pas si j'ai du tout envie de faire le Stade de France. Là, pour le coup, c'est vraiment un peu giga. Et là, tu arrives dans une forme de notoriété qui est un peu dingue. Mais en tout cas, je rêve de faire des gros scènes et des gros festivals. J'ai vraiment envie de rassembler les gens. J'ai vraiment envie de les faire sauter tous ensemble. J'ai vraiment envie de les faire danser et sourire. et apporter un petit peu de joie de vivre et de bonheur, mais au plus grand nombre, ça c'est sûr. J'ai envie de foule, c'est fou.

  • Speaker #1

    En tout cas, ça se ressent vraiment que tu as envie de donner. Et je pense que c'est ce qui fait aussi que tu arrives.

  • Speaker #0

    J'espère que les gens le ressentent. Parfois, je me dis que c'est tellement égocentrique comme métier. Parfois, ça me fait bader. Et c'est d'ailleurs ça la raison principale pour laquelle je veux arrêter, souvent. En fait, je me dis, mais qu'est-ce que je suis en train de faire là ? Ça ne va pas, je me filme tout le temps. Je suis obsédée par le nombre d'abonnés que j'ai. C'est ridicule. Et je te jure, mais des fois... Je regarde mes amis qui ont des métiers hyper sains, hyper soft. Et je me dis, mais en fait, c'est eux qui ont raison. Qu'est-ce que je suis en train de faire à faire l'intéressante là ? Et après, je me couche et le lendemain, je me réveille. Je dis, mais je suis désolée, je ne vais pas m'excuser d'être moi. Je suis comme ça depuis que j'ai 4 ans. Il y a un moment où il faut que j'assume un peu. Et c'est ça, je trouve le truc le plus lourd à assumer dans le métier d'artiste, pour moi en tout cas. C'est d'assumer le fait que tu es sur le devant de la scène et que ce n'est pas grave. Les gens sont ok avec ça, enfin ceux qui sont ok avec ça le sont. Et les autres qui sont des rageux, appelons-les comme il se doit, eux ce n'est pas grave. En tout cas, ils ne doivent pas avoir raison de ta passion. Ça c'est important je pense.

  • Speaker #1

    Oui, ça c'est clair. Et donc avant tu disais que tu étais entourée, que tu avais des personnes qui travaillaient avec toi. Par exemple les réseaux, est-ce que c'est toi qui t'en occupes ?

  • Speaker #0

    Oui, ah bah oui, c'est pas drôle. Ça c'est mon terrain de jeu numéro 1, c'est mon hobby number one.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est carrément une passion.

  • Speaker #0

    Ah ouais, j'adore. Mais en fait j'adore la vidéo, j'adore la musique, j'adore le montage, j'adore l'étalonnage, j'adore tout ça en fait. Ça me rend ouf, c'est vraiment... Si j'ai, je sais pas, tu vois, deux semaines de libre, on me dit tu pars en vacances où tu veux, quand tu veux, mais vraiment à l'autre bout du monde. Tu fais ce que tu veux, ce qui te rend le plus heureuse et tout. Moi, je veux être dans un studio de montage à faire des vidéos pendant deux semaines. C'est pour ça que je vis déjà une vie de rêve un peu dans le sens où je fais ce qui me plaît et c'est un bonheur. Mais ouais, non, j'adore ça. Je le fais vraiment pour le plaisir. Quand j'ai du temps à tuer, je produis des vidéos. À mon humble échelle. Mais en tout cas, c'est vraiment le truc qui me fait le plus kiffer et par lequel je peux le plus m'exprimer. Donc en fait, je me sens bien quand je fais ça. Ouais mais c'est vrai que je crois que ça se ressent parce que hier quand j'ai préparé l'interview, j'ai perdu un temps fou sur ton contenu. Vraiment j'étais un peu... Et je pense que le fait que tu le fasses vraiment avec Patreon ça doit aider.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est sûr. Mais j'ai mis longtemps à ce que mon contenu me ressemble entre guillemets. Justement avant j'assumais pas du tout le fait que j'avais envie de faire rire les gens. Et mon contenu, il a vraiment changé l'année dernière, je dirais. J'ai vraiment introduit l'humour dans mon contenu. Là où avant, c'était beaucoup moins le cas. Et je voulais avoir une image un peu plus lisse, un peu plus sérieuse. Ouais. Que nenni, le naturel m'a rattrapée au galop. Et maintenant, voilà, c'est n'importe quoi. Parfois, c'est juste des sketchs. Ça n'a plus aucun sens. Mais au moins, je suis trop heureuse de pouvoir partager mes petites conneries avec tout le monde.

  • Speaker #0

    C'est clair. Et tu te bases sur quoi pour faire ce contenu ?

  • Speaker #1

    Un peu sur tout. En vrai, parfois j'ai des idées en ayant des conversations avec des amis. Parfois, j'ai envie de faire des vidéos parce qu'il y a des événements qui m'ont inspiré. Par exemple, là, aujourd'hui, c'est un jour un peu particulier puisqu'on vient d'avoir les résultats des élections américaines. Et moi, ça m'a inspiré quelque chose. Ça m'a inspiré quelque chose, c'est une émotion qui m'a un peu submergée. Et au lieu d'être déçue ou pas déçue, je me suis dit j'en fais une chanson. Donc en fait j'en ai fait une chanson et je vais sortir une vidéo là dans quelques heures. Parce que c'est comment je me sens. Et donc du coup, j'espère... En fait j'essaie aussi de me caler sur, pas sur l'actualité, mais sur un sentiment général. J'ai tellement envie de me connecter avec les gens. que dès que j'ai un truc dans ma vie privée, dès que j'ai un truc dans ma vie professionnelle, j'essaie tout de suite d'en faire quelque chose parce que je suis assez sensible et j'ai tendance à me faire bouffer un petit peu par mes émotions. Donc je sais que quand je les partage, ça me fait beaucoup moins mal. C'est fou, moi c'est vraiment dans le partage que je viens trouver ma paix intérieure.

  • Speaker #0

    Ouais, intéressant. En tout cas je suis très curieux d'écouter ça, je vais scruter les réseaux plus tard. Alors est-ce qu'il y a une idée reçue dans le monde de la musique ? D'ailleurs c'est une question que j'ai posée déjà à plusieurs invités. Donc est-ce qu'il y a une idée reçue dans le monde de la musique ou dans l'industrie musicale avec laquelle tu n'es pas du tout d'accord, voire même pour laquelle tu ressens un peu de l'énervement ?

  • Speaker #1

    Il y en a plein. La première je dirais que c'est le mythe du talent. Et que le talent, pour moi, ça n'existe pas. Il y a des prédispositions physiques. Et il y a du travail. Et il y a du réseau. Et il y a pas mal de choses. Mais le travail, c'est hyper important de le remettre au centre de l'histoire. Ça déjà, voilà. Que le fait qu'il y ait des génies et tout ça, c'est un peu bête. En tout cas, il ne faut pas se laisser parasiter par ça. Parce que surtout, si ça nous... Si ça nous dévalue notre estime de soi-même, ça c'est pas une bonne idée. Il y a aussi, ça c'est mon grand combat, attention vous êtes prêts, mon grand combat c'est, il n'y a pas d'échelle de valeur de la musique, il n'y a pas de bonne, il n'y a pas de mauvaise musique, il y a de la musique pour tout le monde, et moi ça me rend mais folle les gens qui disent, mais oui mais quand même, tu vois bien que les Beatles, c'est quand même de la meilleure musique que Chantal Goya. et je suis là en mode genre mais vous n'avez rien compris à la musique c'est fou quoi, il y a des gens encore aujourd'hui qui disent ah ouais ça c'est trop mon plaisir coupable ah ouais machin et tout je comprends que certains artistes qui aient des images publiques un peu plus glorieuses que d'autres mais moi ça me rend folle qu'il y ait une gradation comme ça de gens qui disent que joule c'est de la merde parce que ça repose sur très peu de théories musicales Et par contre Mozart, alors ça c'est incroyable. Je ne sais pas, moi je pense que ce n'est pas parce que la musique est technique et complexe qu'elle est meilleure. Et je pense que c'est important de... Voilà, de donner du respect à tous les créateurs, à tous les compositeurs et compositrices. Parce que sinon, on n'avance pas et sinon, on devient des vieux cons élitistes. Et on n'a pas envie de devenir ça. On a envie d'être des gens cools.

  • Speaker #0

    Du coup, avant, on parlait juste du fait de s'entourer. Quel est pour toi, pour un artiste qui débute, la première personne avec laquelle il doit s'entourer ? Ah,

  • Speaker #1

    c'est une bonne idée. C'est une bonne question, ça. J'en ai aucune idée. Là, j'avoue que je pense que mes conseils ne seraient pas particulièrement pertinents. Moi, j'ai aimé créer de la musique avec quelqu'un d'autre. Je pense que c'est que mon expérience. Il y a des gens qui aiment bien être dans leur bulle tout seul. Et encore, je dis ça, mais je le fais. Moi, je dirais quelqu'un avec qui faire de la musique, avec qui partager de la musique en premier lieu et construire un truc. On fait ça rarement tout seul à 100%. C'est très, très rare. Moi, ça a été de trouver mon... Mon coproducteur, César, dont je vous parlais tout à l'heure. Et après, oui, il y a des trucs qui mettent un petit peu des coups de pouce. Je pense à mon manager qui va dealer des choses à ma place, qui me représente vraiment. Mais les gens vont avoir tendance à penser qu'un manager ou un tourneur, c'est un peu le premier truc à avoir. Déjà, c'est quasiment impossible. parce que leur modèle économique est pas du tout viable. Au début, malheureusement, il faut prendre son mal en patience et il faut booker les choses soi-même, les concerts, tout ça. Je sais pas trop. Moi, je dirais juste avoir des interlocuteurs avec qui parler de musique, avec qui produire de la musique. C'est déjà l'étape numéro un pour moi. Et ensuite, c'est la vie. Ça peut prendre beaucoup de temps avant de trouver des partenaires professionnels qui... qui vont pouvoir réellement aider à aller sur scène ou à... Ouais, j'en sais rien. Franchement, j'avoue, je suis pas très bonne conseillère là-dessus.

  • Speaker #0

    Ouais, ça me va comme réponse. Alors avant, on a parlé justement d'une idée reçue qui t'énerve un peu dans le monde de la musique, ou avec laquelle tu n'es pas forcément d'accord. Est-ce qu'il y a au contraire une idée que tu défends et qui va peut-être un peu contre les idées qu'il y a dans le monde de la musique ?

  • Speaker #1

    Ah, une... unpopular opinion exactement je sais pas trop il y a des artistes que j'aime bien que j'adore et personne ne comprend pourquoi alors que j'écoute beaucoup de choses différentes parce que j'ai commencé au conservatoire donc j'ai dû écouter énormément de classiques et maintenant je me retrouve à écouter du rap, de la pop il y a énormément de choses que je connais pas qu'on s'entende, je suis pas non plus une encyclopédie je crois que tout le monde l'aura compris... Mais je ne sais pas. Je pense que... Une non-populaire... Je te jure, là, je n'ai pas d'idée qui me... Franchement, les deux trucs que je t'ai dit tout à l'heure, qu'il n'y a pas de gradation. Dans la musique, il n'y a pas de bonne et il n'y a pas de mauvaise musique. Ça, c'est vraiment le truc qui est hyper important pour moi. Et tout ce truc d'élitisme, ça gangrène vraiment certains genres musicaux. C'est hyper grave. Parce qu'il y a des gens qui... Des genres qui vont disparaître parce que les personnes qui écoutent ce genre font les gardes du corps. Et ils veulent absolument être les gardiens du temple. Et en fait, ils ne se rendent pas compte que plus personne n'a envie d'aller dans leur temple parce qu'ils gardent justement. Et qu'un bon genre musical est un genre musical accueillant et pas du tout condescendant ou élitiste. Donc ça, c'est vraiment le truc qui me tient à cœur. C'est de tout. tout le temps pouvoir dire venez rentrer, vous êtes bienvenus pour quoi que ce soit et la musique classique a un petit peu échoué là-dedans carrément échoué là-dedans parce que même quand j'étais au conservatoire et que j'étais vraiment une élève assidue et que je travaillais ma traversière vraiment tous les jours ma prof trouvait le moyen de me dire ah non, tu n'as pas le droit de jouer ce concerto là, tu n'es pas assez mature musicalement Le concerto de Mozart, ce sera pour dans trois ans. Et je lui disais, mais je ne peux pas, je peux le jouer techniquement, je sais que j'ai le niveau. Elle me disait, tu n'as pas la maturité musicale, désolé. Donc mes professeurs m'interdisaient de jouer la musique que je voulais jouer. Et ça pour moi, c'est une erreur. C'est tellement grave, c'est tellement triste. C'est une des raisons pour lesquelles j'ai arrêté l'Amédée Classique. Je trouve ça trop triste de dire à un enfant, tu n'as pas le droit de jouer ça.

  • Speaker #0

    Surtout s'il en a l'envie.

  • Speaker #1

    La musique ça reste quand même...

  • Speaker #0

    Ah bah ouais !

  • Speaker #1

    Mais c'est ça ! Déjà t'imagines susciter l'envie chez un enfant de faire de la musique classique ? C'est déjà pas facile ! Mais alors quand il a envie de jouer à un truc et que tu lui dis non ! Mais qu'est-ce que vous faites là ? C'est complètement fou quoi.

  • Speaker #0

    Ah bah c'est clair, je te rejoins totalement. Même pour un enfant, de lui faire faire quelque chose tout court, c'est challengeant, avec une nouvelle génération un peu particulière je trouve.

  • Speaker #1

    Ouais. Pour tout le monde, moi je préférais rester devant les Loon et Toons que d'aller faire de la traversière.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ok.

  • Speaker #1

    C'est compliqué, il faut être très concentré très longtemps. Voilà, c'est pas facile.

  • Speaker #0

    C'est clair, en plus ça demande beaucoup de persévérance d'apprendre un instrument.

  • Speaker #1

    Ouais, grave.

  • Speaker #0

    Alors, quels sont tes prochains projets de ce que tu peux dire et de ce que tu as envie de dire ?

  • Speaker #1

    J'ai envie de sortir plein de musiques. J'ai écrit plein, plein, plein, plein de chansons. Et j'ai envie de les sortir. C'est des chansons beaucoup plus dansantes et beaucoup plus pop que ce que j'avais fait auparavant. Donc j'ai trop hâte d'aller les défendre sur scène. J'ai trop hâte de les partager avec les gens, j'ai trop hâte de faire danser les gens. Et ouais, je dirais sortir plein de musique. Je ne sais pas sous quel format ça va sortir aujourd'hui, si ça va être une série de singles, un EP, un album, j'en sais rien. De toute façon, tant que ça arrive à destination, ça me va. Mais ouais, en tout cas, sortir plein de musique et faire plein de scènes, je pense que ça va être la priorité absolue à partir de maintenant. Parallèlement, je fais toujours... un peu de stream sur Twitch et je suis à la radio toutes les semaines. Mais ça, c'est vraiment annexe. C'est vraiment juste pour le plaisir. Traditionnellement, ça va être vraiment sortir de la musique et faire la scène.

  • Speaker #0

    Avec Move, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Le mardi et le jeudi, j'ai des petites chroniques. C'est vraiment petit. Mais pour le coup, ça reste mon job alimentaire. Et quel job ? Le job de mes rêves, très clairement. Et c'est très, très drôle. Et pour le coup... Ouais, il n'y a vraiment aucun élitisme de leur part. Je viens chaque semaine faire des blind tests avec des instruments pourris, genre de la flûte à bec, du mélodica, des trucs genre horribles. Et ça les fait mourir de rire. Et moi, je suis ravie de pouvoir juste partager un peu de musique et de faire un peu le clown, comme tu l'as compris. Là, vraiment, ça allie le meilleur des deux mondes pour moi. Et puis, il y a l'aspect direct, direct sur une radio nationale. C'est un frisson qui est vraiment incroyable. Donc là, pour le coup, c'est trop bien de pouvoir faire partie de ça. Mais il ne faut pas que je perde de vue quand même le live et la musique.

  • Speaker #0

    Claire. On arrive aux deux dernières questions de l'interview. Qu'as-tu envie de dire à la personne qui doute, qui hésite à sortir son projet, à passer à l'action, parce que vivre de la musique lui paraît encore un peu loin ?

  • Speaker #1

    C'est dur de vivre de la musique, mais c'est bien de le savoir. Faut pas être bercé d'illusions, quoi. C'est difficile. Moi, ce que je lui dirais, c'est t'inquiète pas, ma belle. Il y a plein de manières de vivre de la musique. En fait, il n'y a pas que la route de la rockstar qui fait des tournées. Il y a plein d'autres trucs. Et en fait, je pense qu'il faut mettre un tout petit peu d'eau dans son vin les premières années et se dire qu'on va pas tout de suite faire des tournées. On va pas tout de suite sortir des singles qui vont être hyper streamés ou quoi. Je pense qu'il faut réaliser que c'est un métier qui est complet et complexe et qu'il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup d'appelés pour peu d'élus. Peu d'élus pour des grosses carrières, je veux dire. Mais les petites carrières, ça existe, ça peut rendre très heureux et très heureuse. Les moyennes carrières aussi. Je pense qu'il y a plein de choses dont on ne parle pas assez. On peut être très, très, très heureux en étant professeur de musique. Je ne parle pas forcément au collège, je parle vraiment pour des gens qui viennent par exemple au conservatoire apprendre. On peut être très très heureux en faisant de la musique de pub par exemple, en étant compositeur, en étant top liner, en écrivant des chansons. On peut être très heureux, en fait je jure il y a plein plein plein de métiers différents. Donc ouais, il faut juste se dire. que ça va aller, on va passer par plein de phases, il faut un peu trust the process comme on dit, et ça va le faire. Il ne faut pas se décourager et il faut vraiment faire beaucoup de veille. Je pense que c'est important de regarder tout le temps plein de concerts, regarder tout le temps plein de vidéos, regarder tout le temps plein de personnes qui font ce métier-là. Et dernière chose, pense ne jamais arrêter d'apprendre son métier, toujours continuer à apprendre des cours de chant. toujours continuer à se former sur la vidéo, à se former sur tous ces outils qui maintenant sont indissociables du métier d'artiste. Et voilà, ça peut le faire, mais il faut vraiment être un peu fêlé. Il faut vraiment être un peu fêlé et il faut être prêt à pas mal de sacrifices. Mais ça va aller !

  • Speaker #0

    Top.

  • Speaker #1

    Courage.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que tu as encore une note d'inspiration à nous partager ? Et là, tu as vraiment carte blanche.

  • Speaker #1

    Ah, waouh ! Une note d'inspiration ? Genre, par exemple, ce que j'ai écouté récemment, que j'aime bien, ou alors des trucs comme ça ?

  • Speaker #0

    Ça peut être ça, ou ça peut être quelque chose qui puisse inspirer, aider les artistes à y passer une vie de la musique, ou vraiment ta carte blanche, une note d'inspiration, quelque chose qui peut inspirer en tout cas.

  • Speaker #1

    J'ai carte blanche ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Franchement, moi j'ai trop envie de convaincre les gens qui font pas encore de création de contenu musical à en faire. Ça a l'air comme ça d'être un bordel. C'est vrai, c'est vrai. On voit plein de créateurs de contenu et puis nous on se dit mais c'est ma musique, comment je promouvois ma musique ? Ce verbe promouvoir est trop dur à conjuguer, je vous présente mes excuses. Comment faire pour partager ma musique ? Je pense qu'il y a plein. plein de manières différentes de le faire et il y en a forcément une qui vous correspondra moi j'ai mis mais vraiment des années avant de trouver la mienne c'est pas très grave, bon après moi je suis pas le couteau le plus aiguisé du tiroir donc peut-être que ça a pris plus de temps pour moi que pour vous potentiellement donc faut foncer, faut partager plein de trucs et surtout au début il faut changer d'angle d'attaque régulièrement je pense qu'il faut tester plein de trucs et voir ce qui prend le mieux Mais il ne faut pas se dire, oh je vais faire un format et le faire toutes les semaines. Oui, ça, une fois qu'on a trouvé le bon format et qu'il y a du répondant. Mais au début, si c'est juste faire une cover par semaine et que vous voyez qu'il n'y a aucune progression, il faut arrêter, il faut changer un truc. Ça doit être un laboratoire d'essai, ces réseaux sociaux. Mais en tout cas, c'est sûr qu'aujourd'hui c'est assez indissociable, parce que comment vous voulez que les professionnels travaillent avec vous ? S'ils n'ont aucune idée de ce que vous faites, si vous n'avez aucun portfolio, je vous jure, c'est une manière d'exprimer sa personnalité. Moi, avant d'affirmer et de commencer à faire des sketchs débiles, personne ne savait que j'étais une sorte de clown. Tout le monde pensait que j'étais juste une énième pop star, comme les autres. Non, je rigole, mais en vrai, c'est important de vraiment exploiter toutes les facettes de sa personnalité. Et pas juste essayer de rentrer dans les clous de la petite artiste parfaite, la petite artiste qui kifferait bien et tout. Non, non, je pense que si vous êtes aigri, il faut être une artiste aigri. Si vous êtes drôle, il faut être une artiste drôle. Et si vous êtes fantasque, il faut être une artiste fantasque. C'est comme ça que les gens se connecteront à vous, en fait, et se diront Ah là là, mais quelle personnalité, c'est rafraîchissant, let's go ! Voilà, allez-y jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Excellent. En tout cas, je te remercie pour cette note d'inspiration et le temps accordé.

  • Speaker #1

    De rien. Merci à toi de m'avoir écouté parler.

  • Speaker #0

    Et voilà, on arrive tout doucement à la fin de cet épisode. Écris en commentaire ce que tu en as retenu, tes plus gros déclics. Clique sur le bouton j'aime si ce contenu t'a plu et abonne-toi pour ne plus rien rater et soutenir la note d'inspiration. Pour ceux qui nous écoutent à travers les plateformes d'écoute de podcast, laissez-moi votre meilleur avis. Une note 5 étoiles, je vous barbe avec ça, mais c'est tellement important. dans la longévité de ce podcast. La note d'inspire, ceci, des entre-épisodes d'un format un peu plus court et assez original que je t'invite vraiment à écouter. J'espère en tout cas que cet épisode t'a plu et je te dis à mercredi prochain pour une nouvelle note d'inspire. Ciao, ciao !

Chapters

  • Introduction de Nalla et présentation de son parcours musical

    00:00

  • Nalla parle de son identité artistique et de ses influences musicales

    01:00

  • Discussion sur le choix du nom Nalla et son impact

    02:07

  • Nalla évoque sa passion pour le spectacle et la musique depuis l'enfance

    03:25

  • Les débuts de Nalla dans la musique et son éducation musicale

    05:00

  • Parcours scolaire et formation d'ingénieure du son de Nalla

    07:37

  • Nalla parle de son expérience en tant que prof de musique

    12:25

  • Nalla discute de l'importance du live dans sa carrière

    15:20

  • Qualités essentielles pour réussir en tant qu'artiste

    19:24

  • Nalla évoque les moments de doute et de persévérance

    21:43

  • Réflexions sur l'état actuel de sa carrière et ses ambitions

    22:57

  • Nalla partage ses rêves de performances sur scène

    24:36

  • Conseils pour les artistes débutants et note d'inspiration finale

    40:34

Description

As-tu déjà rêvé de jouer sur les plus grandes scènes et de rassembler les gens autour de ta musique ? Dans cet épisode de La Note d'Inspi - Vivre de la musique, je reçois l'incroyable Nala, une artiste pop et soul qui n'a pas froid aux yeux. Elle nous raconte son parcours artistique, ses ambitions et sa vision unique de l'industrie musicale. Nalla ne se contente pas de rêver, elle agit !


Au fil de notre échange, Nalla partage ses débuts au conservatoire de Paris, où elle a posé les fondations de son projet musical solo. Elle nous parle de l'importance de commencer humblement dans le milieu, d'oser se lancer et de persévérer malgré les obstacles. Parce qu'après tout, vivre de la musique, ce n'est pas qu'une question de talent, mais aussi de travail acharné, de passion et de réseau. Elle nous livre des conseils pour musiciens qui vont te donner envie de te retrousser les manches et de te lancer à fond dans ta carrière musicale.


Nalla évoque également son expérience d'enseignement et de programmation musicale, des étapes qui lui ont permis de développer son art et d'affiner son identité. Elle insiste sur le fait que le métier de musicien ne se limite pas à la scène, mais qu'il s'agit aussi d'un véritable parcours artistique, où chaque expérience compte. Tu découvriras comment elle a su créer son propre son et comment elle encourage les artistes et musiciens à explorer leur créativité sans jamais se décourager face aux défis.


Dans ce podcast pour musiciens, nous abordons aussi l'importance du live dans sa carrière. Nalla partage ses rêves et ses aspirations pour l'avenir, et comment elle envisage d'utiliser sa musique pour toucher le cœur des gens. Si tu es passionné par l'industrie musicale et que tu cherches de l'inspiration musicale, cet épisode est fait pour toi !


Alors, prépare-toi à plonger dans un univers où la passion et la détermination se rencontrent, et découvre comment vivre de son art peut devenir une réalité. N'oublie pas de t'abonner pour ne rien manquer des prochaines interviews de musiciens qui, comme Nala, partagent leur expérience et leurs conseils pour réussir dans ce monde fascinant. Ensemble, faisons vibrer le son de nos rêves !


Pour écouter le dernier Single de Nalla : https://li.sten.to/eqtv?fbclid=PAZXh0bgNhZW0CMTEAAaZVMAn3JJQe4z_986iMvyQ00o2_s1Ac9A91vvq424mp2AqX2WB7PRzpVUE_aem_Oz0udQE0ECP-TvNtr32UFg

Pour retrouver Nalla sur les réseaux : https://bento.me/nalla?fbclid=PAZXh0bgNhZW0CMTEAAaaPwPS1ySGsdOgO_S6J8mKF_9uKfh18YYj2A4adcr0kW4AjRxu1ygEI7HE_aem_ZTcqPqeXT4as_Zv8nmwplA


Tu peux retrouver La Note d'Inspi ou les nouveaux épisodes sont dispo à partir de celui-ci en format video :

Par ici : https://www.youtube.com/channel/UCffF9IUSO0RktOwMIU6qZcw


Tu rêves de vivre de la musique et de faire de ta passion une carrière ?

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En écoutant La Note d'Inspi, tu trouveras de l’inspiration, de la force, et des idées pour poursuivre ton projet musical et vivre de ton art.


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Transcription

  • Speaker #0

    Et je préfère croire trop et me faire kiffer dans mes rêves, tu vois, plutôt que de ne pas être assez ambitieuse et tout. En fait, je pense à abandonner, mais je n'abandonne jamais. Je rêve de faire des gros scènes et des gros festivals. J'ai vraiment envie de rassembler les gens. Il faut oser commencer vraiment en bas de l'échelle. J'ai rencontré plein de personnes qui, par la suite, m'ont renvoyé l'ascenseur. En tout cas, ils ne doivent pas avoir raison de ta passion. Ça, c'est important, je pense. Je suis très ambitieuse. Je te préviens, je suis un peu delusional.

  • Speaker #1

    Je te laisse sans plus attendre avec cette nouvelle interview et je te souhaite une très belle nuit. Nalla est une artiste pop et soul qui mêle sincérité et audace pour créer une musique fédératrice et moderne. Formée au conservatoire de Paris, elle explore des influences allant du jazz au hip-hop et compose des morceaux où ses émotions se conjuguent avec des beats qu'elle produit elle-même. Elle a sorti d'ailleurs vendredi son dernier single Est-ce que tu veux ? Je vous invite fortement à aller l'écouter, le lien est en bio. En tout cas, Nala, je te souhaite la bienvenue sur la note d'un spy et je te remercie d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #0

    Et bien merci à toi de m'avoir invité.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir. Alors pour ceux qui ne te connaissent pas, ou en tout cas pas encore, quelle est la chose à regarder, écouter ou lire pour apprendre à te connaître ?

  • Speaker #0

    Je dirais écouter ma musique. C'est le chemin le plus rapide jusqu'à mon cerveau et ma direction artistique, je dirais. Donc un titre qui est sorti récemment qui s'appelle Si tu veux te battre je pense que ça c'est vraiment, il y a tous les éléments qui construisent mon identité musicale dedans.

  • Speaker #1

    Ok top, du coup vous retrouverez ce lien dans la description. Alors la première question que j'ai envie de te poser c'est pourquoi Nala ?

  • Speaker #0

    Nalla parce qu'il y avait déjà quelqu'un qui avait pris mon vrai prénom, qui se trouve être Nelly, N-E-L-L-Y. Et c'est un rappeur américain super connu. Donc déjà, pour le référencement, c'était mort. Et en plus, c'est un mec qui a été chopé en train de prendre de la coke sur scène et qui a des allégations d'agression sexuelle. Donc j'étais là genre Waouh ! Même s'il n'y avait pas de problème de référencement et que sa carrière était enterrée, ce serait terrible d'être assimilé à ça. Donc j'ai juste changé le moins de lettres possible. Je trouve que Nala, c'est giga fair play. Et en plus, j'ai toujours eu un petit crush sur cette... petite lionne du roi lion donc pourquoi pas être associé à un petit félin un peu mignon,

  • Speaker #1

    ça me va c'est vrai que c'est le premier personnage auquel j'ai pensé quand j'ai vu

  • Speaker #0

    Nala c'est aussi le nom d'énormément de chiens et de Ausha en France vraiment, on m'envoie beaucoup de vidéos et de photos d'animaux de compagnie qui s'appellent Nala donc je suis ravie tu sais là

  • Speaker #1

    Oui, du coup, je comprends mieux pourquoi tu préfères être associée à Nala qu'au rappeur américain. C'est sûr. Alors, on a tous les deux un point commun qui est assez marrant, c'est qu'on a tous les deux fait, étant plus petits, des spectacles devant notre famille. Alors, d'où te vient cette passion pour le spectacle et plus particulièrement pour la musique ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas trop. Je pense que, comme toutes les petites filles, j'étais assez fan, enfin, toutes les petites filles de ma génération, on va dire. J'étais assez fan de Laurie, de Alizé, tout ça. Et je les voyais beaucoup à la télé. Et ça me donnait envie. C'était des performeuses. Et puis ça chantait, ça dansait. Et je trouvais ça très, très cool. Et voilà, évidemment, comme j'étais passionnée par ça, j'ai eu envie de le refaire devant ma famille, qui n'était pas giga réceptive à l'époque. Mais moi, j'étais à fond. Et j'entraînais avec moi mon frère et ma cousine. Et les pauvres. Je leur demande pardon aujourd'hui, mais j'ai aucun regret, en fait.

  • Speaker #1

    C'est excellent parce que du coup, je faisais exactement pareil. J'embarquais ma cousine avec aussi. Mais pour le coup, aujourd'hui, ça a créé des sacrés bons souvenirs. Je ne sais pas si toi, tu te rappelles, apparemment, avec les membres de ta famille de ces souvenirs-là. Mais en tout cas, ça nous permet d'avoir des sacrés souvenirs.

  • Speaker #0

    Ben ouais, grave. Moi, j'ai des vidéos, j'ai des photos. Alors, je n'ai pas trop de vidéos, non, j'ai des photos plus. Et ce qui était terrible, en fait, c'est que j'avais tellement envie de faire un show complet que ça englobait chant, danse, mais aussi acrobatie sur la balançoire et tutti quanti. Non, vraiment, c'était un spectacle complet. Est-ce qu'il était bon ? Ça, je ne peux pas en témoigner, mais en tout cas, il était complet, ça, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Excellent. Et tu te souviens à ce moment-là si tu avais ce rêve-là de vivre de la musique ?

  • Speaker #0

    Ouais, de toute façon, je n'avais pas la notion de vivre de quoi que ce soit. Moi, j'avais très envie d'être sur scène, point. J'avais envie de faire des spectacles, j'avais envie de faire ressentir aux gens ce que je ressentais quand je voyais Laurie à la télé. J'avais envie de partager des bonnes ondes. Je ne savais pas trop comment ça s'appelait à l'époque et je ne le conceptualisais pas très bien, je pense, mais j'avais juste envie de partager. partager ma passion et au-delà de ça, ce sentiment de waouh de j'oublie tous mes problèmes et pur divertissement artistique en forme de spectacle.

  • Speaker #1

    Je vois. Et donc, tu as commencé la musique environ vers quel âge ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai commencé, je crois, vers 6 ans au conservatoire. Avant, il y a l'éveil musical et à partir de 6 ans, 7 ans, on peut choisir un instrument et c'est à ce moment-là que... J'ai choisi la flûte traversière à l'époque. Et comme j'ai été vite acceptée dans une classe à horaire aménagé musical, j'ai fait du chant lyrique d'abord, et puis après un peu jazz. J'ai fait également de la flûte traversière, de la viole de gambe. J'ai fait du piano, du piano classique, du piano jazz. J'ai fait pas mal de trucs. En fait, j'allais à l'école le matin et au conservatoire tous les après-midi. Donc j'ai vraiment eu une éducation musicale jeune et intense.

  • Speaker #1

    Ok, et du coup niveau scolaire, t'as suivi quel parcours ?

  • Speaker #0

    Niveau scolaire, c'était pas fou. Si, j'ai quand même sauté une classe quand j'étais en maternelle, j'aimerais le souligner. J'étais à mon prime en maternelle. La grande section, j'en ai même pas eu besoin. J'étais tellement vive d'esprit, c'était une dinguerie. Et ensuite, voilà, les vrais problèmes sont arrivés. Et là, il n'y avait plus personne. Et du coup, j'étais d'un côté obsédée par la musique et de l'autre côté obsédée par faire rire chacun de mes camarades de classe. Donc du coup, je n'étais pas du tout focus sur ce qu'il fallait apprendre. J'étais très focus sur tous les jeux de mots potentiels que je pouvais faire en rebond par rapport à mes professeurs. Donc clairement, il n'y avait que la musique et l'humour qui m'intéressaient. Le reste n'avait... aucune forme d'importance à mes yeux. Et surtout, j'étais tellement persuadée que mon prime était passé. Pour moi, j'étais la star de la maternelle. Après, ça ne servait plus à rien. Mon heure de gloire était passée.

  • Speaker #1

    Excellent. Et donc, après ce conservatoire, tu as fait une école d'ingé son.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai fait une petite formation d'ingé son. Normalement, ça durait assez longtemps, mais au bout de... Au bout de quelques mois, j'ai eu tous les outils dont j'avais besoin et je me suis aussi rendue compte à quel point le métier d'ingé son pur était dénué de toute pratique artistique, on va dire. Enfin, en tout cas, pas la formation que j'avais prise, la formation que j'avais suivie, pardon. Et donc, du coup, ça m'a un petit peu attristée. Je me suis dit, bon, de toute façon, ce que je veux savoir, c'est comment produire. J'aurais peut-être mieux fait de prendre des cours de MAO. Mais je n'étais pas très bien orientée à l'époque et c'était aussi très très bien d'avoir été formée sur des trucs un peu plus techniques. Ça m'a permis derrière de savoir de quoi je parlais et de mieux m'entourer pour le coup sur les équipes techniques que j'ai aujourd'hui. De savoir précisément de quoi je parle, d'avoir du vocabulaire pour plus facilement communiquer avec eux et leur donner des directives claires en fait.

  • Speaker #1

    Je vois parce qu'à la base, tu voulais faire ça pour toi-même, cette formation. Oui,

  • Speaker #0

    en fait, à la base, j'ai été acceptée dans une école de jazz à New York. Parce que, bon, bref, ça restait quand même de devenir chanteuse. Et j'ai été acceptée dans cette école. C'était incroyable. Et je n'ai pas eu la bourse que je voulais avoir. Et je me suis retrouvée à devoir justifier une facture de 40 000 euros, je crois, juste pour un an. Et ça a... Je ne prenais même pas en compte ni le logement, ni la boucle, ni rien. Et en fait, mes parents m'ont dit c'est simple, c'est mort Du coup, je n'ai pas pu aller étudier là-bas. Je suis revenue en août. J'ai dû vraiment faire le deuil de cet énorme rêve d'aller étudier aux États-Unis. Et en fait, en septembre, il n'y avait plus que quelques écoles qui recrutaient encore, enfin qui recrutaient, qui proposaient des formations à des élèves qui n'étaient pas inscrits au préalable. et qui ne faisait pas partie de tout ce truc de Parcoursup. Je ne sais pas comment ça s'appelle aujourd'hui, mais en tout cas, à l'époque, ça s'appelait Parcoursup. Et donc, du coup, j'ai regardé ce qui restait. Et j'ai vu qu'il y avait une école d'ingénieurs du son qui proposait un cursus qu'ils appelaient réalisation sonore. Et je me suis dit, ça peut être cool. J'ai fait beaucoup de conservatoires, donc j'estime que le solfège, j'en ai bouffé et tout. Peut-être qu'en fait, il me faudrait un truc un peu plus technique pour que ce soit plus complémentaire. Et effectivement, c'était le cas. Ça m'a... énormément appris. Je me suis formée sur plusieurs logiciels. Moi, je me formais déjà chez moi sur Logic, mais je me suis formée sur Pro Tools là-bas. Enfin, je sais pas si ça parle à qui que ce soit. Et aujourd'hui, je travaille sur Ableton, donc je me suis dit c'est cool parce que c'est quand même deux, trois logiciels qu'il est bon de connaître quand on travaille vraiment dans la production musicale.

  • Speaker #1

    Ouais tout à fait et tes parents dans tout ça ils t'ont toujours soutenu ils étaient toujours enfin ils te soutenaient dans ce rêve là ils y croyaient parce que je sais qu'à un moment peut-être c'est moins le cas aujourd'hui mais à un moment c'était pas forcément un truc qui rentrait dans la tête des parents que vivre de la musique c'est quelque chose qui est possible.

  • Speaker #0

    Alors ouais effectivement en fait moi j'ai un petit cheat code quand même c'est que mes parents vivent déjà de la musique. Non mais c'est vrai. Mes parents vivent déjà de la musique alors j'ai pas du tout de parents célèbres. à mon plus grand dame vraiment genre je suis dégoûtée j'aurais trop voulu être une fille d'eux mais c'était pas le cas et mon père travaille à l'Opéra de Paris il est dans l'orchestre et du coup en fait il a passé un concours et il travaille il est en CDI dans un orchestre donc en gros pour eux c'était parfaitement possible de vivre de la musique parce qu'en fait mon père nous faisait vivre de la musique quoi, toute la famille donc c'était un truc de fou et il n'y a jamais eu en tout cas de doute... sur le fait de pouvoir vivre de la musique. Par contre, il y a eu un doute de moi. En fait, tout le monde a fait de la musique classique dans ma famille, sauf moi, qui voulais absolument faire de la pop. Il y a eu un passage un peu plus jazz, parce que ça faisait un peu plus sérieux. Et je pense que ça a été un petit peu le juste milieu qui a fait en sorte que mes parents se sont familiarisés avec l'idée d'eux. Et en fait, c'était vraiment juste pour mieux revenir avec mes idées de pop star, dès le début, qui étaient hyper présentes. Et ouais, il y a toujours un peu ce truc de, ils connaissent pas ce milieu. Donc en fait, ils peuvent pas m'aider, ils peuvent pas m'orienter trop. Et ils me voient tâtonner, ils tâtonnent avec moi. Mais en tout cas, ouais, non, il n'y a jamais eu de, tu devrais pas faire ce métier, fais d'autres. Si, à un moment, ils m'ont dit, vas-y, fais des études à côté pour voir si jamais. Mais j'ai tenu vraiment deux mois et demi à la fac et grosse phobie scolaire. Je me suis barrée. C'était un enfer. J'y arrivais pas du tout, quoi.

  • Speaker #1

    Ouais, je vois. Et donc après tout ce parcours scolaire, cette formation-là, qu'est-ce que tu as fait ?

  • Speaker #0

    Après tout ça, qu'est-ce que j'ai fait ? Après tout ça, j'ai été prof de musique, brièvement, dans des écoles de musique privées sur Paris. C'était très fun, j'adore enseigner aux enfants et je ne pensais pas que ça m'apporterait autant. Ça m'a appris tellement de choses sur la méthodologie, mais aussi sur la musique de manière générale, sur la manière de transmettre, la manière de communiquer en fait, même tout simplement. Les enfants sont incroyables pour ça parce que s'ils ne comprennent pas, c'est juste de ta faute. Il faut juste que tu renouvelles ta manière de communiquer jusqu'à ce que ça fonctionne. J'ai trouvé ça extrêmement challengeant. C'était ma manière de faire un métier qui était déjà un peu dans la musique et de me familiariser un petit peu avec ce milieu-là et de me faire des contacts, même s'ils n'étaient pas exactement où je pensais. Parallèlement, j'ai travaillé dans un bar. et au début en fait ce que je voulais c'était que dans le bar il y avait un étage où il recevait des gens parfois et moi je voulais être programmatrice de cet endroit là pour faire venir des groupes tout ça et ça a fini par être le cas donc c'était trop trop cool on m'a laissé ma chance pour ça et c'était trop bien j'ai appelé plein de gens dont j'adorais la musique et je voulais les faire passer c'était vraiment un tout petit endroit donc je pouvais faire venir que des groupes qui allaient faire des spectacles devant 30 personnes, pas plus. Mais c'était vraiment trop bien et ça m'a déjà appris à la dynamique de booking. Ça, c'est un truc que je ne connaissais pas du tout. Moi, je conseille de manière générale aux gens de toujours commencer à travailler dans la musique, dans le milieu directement dans lequel ils veulent travailler, parce qu'ils ont tendance à croire qu'il faut un job alimentaire. et son travail à côté musical et moi je pense que c'est vraiment pas une bonne idée parce que ça vient tuer un peu notre créativité et en plus ça vient pas développer notre réseau alors que, enfin je l'ai fait aussi un petit peu du coup mais j'ai perdu du temps je pense parce que même en étant dans le booking, j'ai rencontré plein de personnes qui par la suite m'ont renvoyé l'ascenseur ou alors sur on peut m'aider dans mon parcours. Donc je pense que ça, c'est un peu le premier conseil que je donnerais à tout le monde. Commencez directement dans le milieu dans lequel vous voulez travailler, même si c'est juste servir les cafés chez Universal. Je pense qu'il faut oser commencer vraiment en bas de l'échelle. Surtout quand on est jeune, on s'en fout. Mais par contre, il faut aller le plus possible dans la direction qu'on veut prendre sur le long terme.

  • Speaker #1

    C'est très intéressant. Et puis, à quel moment tu as commencé le projet ? Je ne sais pas si on peut appeler ça projet Nala, mais à quel moment est né ton...

  • Speaker #0

    Le projet Nala.

  • Speaker #1

    Le projet Nala.

  • Speaker #0

    À quel moment j'ai commencé ? J'ai commencé, je pense que... J'ai commencé à travailler avec un ami à moi qui s'appelle César, que je salue d'ailleurs. En gros, il est ingénieur du son dans un studio d'enregistrement. Et quand il n'avait pas de session de prévue, il me faisait rentrer un peu en catimini dans le studio. On faisait de la musique. Et au final, on s'est un peu genre... construit un son commun et je lui partageais un petit peu toutes mes créations et puis il a fini par devenir un membre à part entière du projet et aujourd'hui j'enregistre toujours avec lui et il est même devenu bassiste sur le groupe live et c'est je moi je dirais que c'est vers 2019 un truc comme ça mais très très sérieusement et qu'on a commencé à sortir de la musique c'est 2022 quoi j'ai regardé ça me rend fou parce que parce que vraiment J'ai l'impression que ça a commencé avant. Après, ce n'est pas plus mal que ça n'avait pas l'air trop vieux. Parce que ce monde va trop vite. Mais en tout cas, les premières chansons qu'on a sorties datent de 2022.

  • Speaker #1

    Pour toi, quelle est la place du live dans le développement d'une carrière ?

  • Speaker #0

    Waouh, c'est une bonne question. Pour moi, la place du live, je pense que c'est important. Parce que ça définit vraiment notre énergie, entre guillemets. Quand on est sur les réseaux et qu'on fait beaucoup de contenu, on peut être une certaine personne et assumer ce même caractère sur scène devant plein de monde et cette énergie, la continuer jusqu'à la scène, c'est vraiment complexe. C'est vraiment beaucoup plus dur que ce qu'on peut penser parce qu'avoir beaucoup d'énergie sur 30 secondes dans une vidéo, c'est facile. Avoir de l'énergie sur une heure et demie, c'est autre chose. Moi, j'aime bien parce que le live, c'est un peu le sport. Pour moi, le studio, c'est une autre énergie, c'est une autre détente, c'est une autre dynamique. Et pour moi, le live, c'est du pur sport, c'est de la pure performance. Donc moi, j'aime bien parce que c'est un énorme challenge et que ça me permet... En fait, c'est vraiment là que je vois à quoi ressemble mon métier le plus concrètement. C'est vraiment... Si t'es bon en live, t'es un excellent musicien. Donc moi, je tends à... perfectionner vraiment cet aspect-là, pour moi, c'est super important. Parce que je vois beaucoup d'artistes que j'adore en studio, en écoutant leurs projets. Et après, en live, je peux être déçue. Ou l'inverse, par exemple, j'écoute des projets, ça ne me transcende pas. Mais en live, je trouve ça monstrueux. Et c'est bien, ça crée une diversité d'artistes et de capacités. Et je pense qu'il en faut pour tous les goûts. Et moi, pour le coup, j'ai très, très, très, très envie de créer des moments de live. Comme je disais au tout début, j'ai envie de susciter l'émotion que me faisaient susciter les stars que je voyais quand j'étais petite. Donc c'est plus pour créer un sentiment immédiat sur scène que je fais ce métier, plutôt que pour laisser une trace ou pour faire des disques ou je ne sais quoi. Donc le live, pour moi, c'est hyper important, vraiment.

  • Speaker #1

    Finalement, c'est aussi un peu laisser un souvenir de faire un certain live et de créer un moment comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, grave, tout à fait. C'est un souvenir vif en plus. Moi, ça a changé ma vie. Certains lives que j'ai vus, je m'en souviendrai toute ma vie. Effectivement, c'est une autre forme de souvenir. C'est un souvenir vraiment one-shot qu'on ne peut pas revenir consulter comme un album.

  • Speaker #1

    C'est clair. Est-ce qu'il y a une qualité en particulier ou une force que tu as peut-être dû développer ou peut-être même qui était naturelle, mais qui t'a vraiment aidé à arriver jusqu'à là où tu en es aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense que je dirais la spontanéité et l'art de toujours savoir retomber sur ses pieds. Ça, c'est vraiment un truc hyper important pour moi. En fait, pour tout te dire, quand j'étais plus jeune, j'avais l'impression que c'était mon défaut. que je parlais trop et que j'avais... Il fallait toujours que je réponde, j'avais toujours un truc à dire. J'avais toujours le mot pour rire, comme on disait de moi à l'école. Et en fait, comme c'était décrit comme des défauts sur mes bulletins de notes, je me suis toujours dit, mais si seulement j'étais moins bavarde, si seulement je savais... Et en fait, en grandissant, je fais la même chose que je faisais. au lycée mais sur scène et en fait les gens payent pour voir ça et ça me rend ouf parce que je me dis mais c'était pas tant un défaut que ça c'est juste que je le faisais à mauvais escient et que j'avais pas le bon public mais qu'au final c'est super important en tout cas moi c'est vraiment un truc qui m'a sauvé la mise de savoir vraiment m'adapter très vite à un public, m'adapter très vite à une nouvelle situation et je pense que quand on n'est pas excellent techniquement enfin moi je pense que je le suis pas en tout cas et ben c'est bien de savoir être très souple parce que c'est le truc qui va faire que ça peut potentiellement vraiment bien fonctionner être très à l'écoute et puis savoir réadapter un show,

  • Speaker #1

    savoir réadapter une chanson en fonction de ce qui se passe devant soi quoi c'est con plus que je dis non non non pas du tout parce que du coup ça rejoint aussi le fait de faire les choses en live mais Parce que du coup, tu as un retour direct aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, grave. Et c'est hyper important, ça. En live et même en live sur Twitch, par exemple. C'est vraiment un truc que j'aime bien pouvoir lire les commentaires des gens, ce qu'ils pensent en direct quand je chante une chanson. Ça m'aide énormément. Et même quand c'est à l'écrit, je le ressens hyper fort. Et ça peut susciter vraiment de fortes émotions chez moi, comme chez eux, je crois. Donc, c'est trop bien.

  • Speaker #1

    Et est-ce qu'il y a un moment où tu as failli abandonner ?

  • Speaker #0

    jamais et tous les jours quoi en fait je pense à abandonner mais j'abandonne jamais j'ai jamais une vraie mental break down où je me dis j'arrête tout en général ça dure un soir où j'ai des pensées négatives et le lendemain matin en fait je suis tellement allé trop loin déjà là que que si j'arrête en fait c'est quoi j'ai l'impression que je pourrais arrêter si ça passait inaperçu tu vois si j'avais genre Quelques personnes qui me suivaient, qu'on était 500 000, je me dis genre, c'est beaucoup quand même déjà. Si je disparais, je me dis, les gens, ils s'en remettent. Mais là, je suis allée tellement loin et il y a des gens qui travaillent avec moi, mon manager, mon éditeur et toutes ces choses. Et je me dis, mais si j'arrête ? En fait, je mets plein de gens dans la merde. Et puis, ça fera bizarre, quoi. Tu vois, moi qui suis hyper active et qui suis à fond là-dedans et qui crie ma passion chaque jour. Si j'arrête, c'est dévastateur, quoi. Donc, je me dis non, je ne peux plus, en fait. C'est même pas... Là, je n'ai pas le choix que d'aller jusqu'au bout pour moi, clairement.

  • Speaker #1

    Je vois, je vois, je vois. Et selon toi, tu te situes où à peu près dans ta carrière ?

  • Speaker #0

    Euh... Waouh ! Oh là là, c'est trop une bonne question, j'adore ! Je me situe où dans ma carrière ? Moi, je pense que je me situe pas très loin d'un événement qui peut faire basculer tout. J'ai l'impression que ça fait des mois, peut-être même des années, que je mets en place des pions et que ça avance giga doucement. Et j'ai cette croyance, en ayant été professeure de musique, que le progrès n'est pas du tout, du tout linéaire. Et que quand t'es artiste, ça monte pas comme ça, comme ça toute ta vie, qu'il y a vraiment, des fois ça redescend, des fois ça remonte et tout. Et j'ai l'impression que là, dans pas longtemps, il peut se passer beaucoup de choses, parce que c'est toujours un peu en décalé, quoi. J'ai mis beaucoup, beaucoup, beaucoup de travail là, récemment, pour en arriver où je suis. Mais j'ai l'impression que tout le travail que j'ai fourni, tout le monde n'a pas encore vu le résultat, déjà. Et tout s'est pas encore concrétisé. parce qu'il y a un agenda et parce que tout se passe pas de manière instantanée. Donc j'ai l'impression qu'il pourrait se passer des choses prochainement. Et je préfère croire ça et que ça prenne plus de temps, mais me dire que ça fonctionne vraiment. Mais ouais, j'ai l'impression que je suis au tout début. Enfin, j'espère être au tout début parce que pour l'instant, c'est pas que je me satisfais pas de ce que j'ai, c'est que j'aimerais vraiment, vraiment pouvoir offrir plus aux gens. Voilà, on est encore plein. plein d'énergie en réserve,

  • Speaker #1

    plein de chansons en réserve donc j'espère que c'est que le début Et tu veux aller vers où ?

  • Speaker #0

    Moi je dirais direction l'U Arena voilà, ça c'est ma direction comme dirait Maître Gims Non, je veux aller le plus haut possible moi je suis mon but c'est des foules c'est des stades, c'est des festivals je suis très ambitieuse je te préviens je suis très je suis un peu delusional comme on dit aux States genre un peu un peu folle mais je préfère croire trop et me faire kiffer dans mes rêves tu vois plutôt que de pas être assez ambitieuse et tout mais ouais moi je rêve de chanter mon premier goal de vie c'est vraiment l'Olympia c'est 2000 personnes faut le faire mais mais c'est pas infaisable du tout Et après, entre l'Olympia et un Stade de France, tu vois, il faut le faire. Je ne sais pas si j'ai du tout envie de faire le Stade de France. Là, pour le coup, c'est vraiment un peu giga. Et là, tu arrives dans une forme de notoriété qui est un peu dingue. Mais en tout cas, je rêve de faire des gros scènes et des gros festivals. J'ai vraiment envie de rassembler les gens. J'ai vraiment envie de les faire sauter tous ensemble. J'ai vraiment envie de les faire danser et sourire. et apporter un petit peu de joie de vivre et de bonheur, mais au plus grand nombre, ça c'est sûr. J'ai envie de foule, c'est fou.

  • Speaker #1

    En tout cas, ça se ressent vraiment que tu as envie de donner. Et je pense que c'est ce qui fait aussi que tu arrives.

  • Speaker #0

    J'espère que les gens le ressentent. Parfois, je me dis que c'est tellement égocentrique comme métier. Parfois, ça me fait bader. Et c'est d'ailleurs ça la raison principale pour laquelle je veux arrêter, souvent. En fait, je me dis, mais qu'est-ce que je suis en train de faire là ? Ça ne va pas, je me filme tout le temps. Je suis obsédée par le nombre d'abonnés que j'ai. C'est ridicule. Et je te jure, mais des fois... Je regarde mes amis qui ont des métiers hyper sains, hyper soft. Et je me dis, mais en fait, c'est eux qui ont raison. Qu'est-ce que je suis en train de faire à faire l'intéressante là ? Et après, je me couche et le lendemain, je me réveille. Je dis, mais je suis désolée, je ne vais pas m'excuser d'être moi. Je suis comme ça depuis que j'ai 4 ans. Il y a un moment où il faut que j'assume un peu. Et c'est ça, je trouve le truc le plus lourd à assumer dans le métier d'artiste, pour moi en tout cas. C'est d'assumer le fait que tu es sur le devant de la scène et que ce n'est pas grave. Les gens sont ok avec ça, enfin ceux qui sont ok avec ça le sont. Et les autres qui sont des rageux, appelons-les comme il se doit, eux ce n'est pas grave. En tout cas, ils ne doivent pas avoir raison de ta passion. Ça c'est important je pense.

  • Speaker #1

    Oui, ça c'est clair. Et donc avant tu disais que tu étais entourée, que tu avais des personnes qui travaillaient avec toi. Par exemple les réseaux, est-ce que c'est toi qui t'en occupes ?

  • Speaker #0

    Oui, ah bah oui, c'est pas drôle. Ça c'est mon terrain de jeu numéro 1, c'est mon hobby number one.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est carrément une passion.

  • Speaker #0

    Ah ouais, j'adore. Mais en fait j'adore la vidéo, j'adore la musique, j'adore le montage, j'adore l'étalonnage, j'adore tout ça en fait. Ça me rend ouf, c'est vraiment... Si j'ai, je sais pas, tu vois, deux semaines de libre, on me dit tu pars en vacances où tu veux, quand tu veux, mais vraiment à l'autre bout du monde. Tu fais ce que tu veux, ce qui te rend le plus heureuse et tout. Moi, je veux être dans un studio de montage à faire des vidéos pendant deux semaines. C'est pour ça que je vis déjà une vie de rêve un peu dans le sens où je fais ce qui me plaît et c'est un bonheur. Mais ouais, non, j'adore ça. Je le fais vraiment pour le plaisir. Quand j'ai du temps à tuer, je produis des vidéos. À mon humble échelle. Mais en tout cas, c'est vraiment le truc qui me fait le plus kiffer et par lequel je peux le plus m'exprimer. Donc en fait, je me sens bien quand je fais ça. Ouais mais c'est vrai que je crois que ça se ressent parce que hier quand j'ai préparé l'interview, j'ai perdu un temps fou sur ton contenu. Vraiment j'étais un peu... Et je pense que le fait que tu le fasses vraiment avec Patreon ça doit aider.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est sûr. Mais j'ai mis longtemps à ce que mon contenu me ressemble entre guillemets. Justement avant j'assumais pas du tout le fait que j'avais envie de faire rire les gens. Et mon contenu, il a vraiment changé l'année dernière, je dirais. J'ai vraiment introduit l'humour dans mon contenu. Là où avant, c'était beaucoup moins le cas. Et je voulais avoir une image un peu plus lisse, un peu plus sérieuse. Ouais. Que nenni, le naturel m'a rattrapée au galop. Et maintenant, voilà, c'est n'importe quoi. Parfois, c'est juste des sketchs. Ça n'a plus aucun sens. Mais au moins, je suis trop heureuse de pouvoir partager mes petites conneries avec tout le monde.

  • Speaker #0

    C'est clair. Et tu te bases sur quoi pour faire ce contenu ?

  • Speaker #1

    Un peu sur tout. En vrai, parfois j'ai des idées en ayant des conversations avec des amis. Parfois, j'ai envie de faire des vidéos parce qu'il y a des événements qui m'ont inspiré. Par exemple, là, aujourd'hui, c'est un jour un peu particulier puisqu'on vient d'avoir les résultats des élections américaines. Et moi, ça m'a inspiré quelque chose. Ça m'a inspiré quelque chose, c'est une émotion qui m'a un peu submergée. Et au lieu d'être déçue ou pas déçue, je me suis dit j'en fais une chanson. Donc en fait j'en ai fait une chanson et je vais sortir une vidéo là dans quelques heures. Parce que c'est comment je me sens. Et donc du coup, j'espère... En fait j'essaie aussi de me caler sur, pas sur l'actualité, mais sur un sentiment général. J'ai tellement envie de me connecter avec les gens. que dès que j'ai un truc dans ma vie privée, dès que j'ai un truc dans ma vie professionnelle, j'essaie tout de suite d'en faire quelque chose parce que je suis assez sensible et j'ai tendance à me faire bouffer un petit peu par mes émotions. Donc je sais que quand je les partage, ça me fait beaucoup moins mal. C'est fou, moi c'est vraiment dans le partage que je viens trouver ma paix intérieure.

  • Speaker #0

    Ouais, intéressant. En tout cas je suis très curieux d'écouter ça, je vais scruter les réseaux plus tard. Alors est-ce qu'il y a une idée reçue dans le monde de la musique ? D'ailleurs c'est une question que j'ai posée déjà à plusieurs invités. Donc est-ce qu'il y a une idée reçue dans le monde de la musique ou dans l'industrie musicale avec laquelle tu n'es pas du tout d'accord, voire même pour laquelle tu ressens un peu de l'énervement ?

  • Speaker #1

    Il y en a plein. La première je dirais que c'est le mythe du talent. Et que le talent, pour moi, ça n'existe pas. Il y a des prédispositions physiques. Et il y a du travail. Et il y a du réseau. Et il y a pas mal de choses. Mais le travail, c'est hyper important de le remettre au centre de l'histoire. Ça déjà, voilà. Que le fait qu'il y ait des génies et tout ça, c'est un peu bête. En tout cas, il ne faut pas se laisser parasiter par ça. Parce que surtout, si ça nous... Si ça nous dévalue notre estime de soi-même, ça c'est pas une bonne idée. Il y a aussi, ça c'est mon grand combat, attention vous êtes prêts, mon grand combat c'est, il n'y a pas d'échelle de valeur de la musique, il n'y a pas de bonne, il n'y a pas de mauvaise musique, il y a de la musique pour tout le monde, et moi ça me rend mais folle les gens qui disent, mais oui mais quand même, tu vois bien que les Beatles, c'est quand même de la meilleure musique que Chantal Goya. et je suis là en mode genre mais vous n'avez rien compris à la musique c'est fou quoi, il y a des gens encore aujourd'hui qui disent ah ouais ça c'est trop mon plaisir coupable ah ouais machin et tout je comprends que certains artistes qui aient des images publiques un peu plus glorieuses que d'autres mais moi ça me rend folle qu'il y ait une gradation comme ça de gens qui disent que joule c'est de la merde parce que ça repose sur très peu de théories musicales Et par contre Mozart, alors ça c'est incroyable. Je ne sais pas, moi je pense que ce n'est pas parce que la musique est technique et complexe qu'elle est meilleure. Et je pense que c'est important de... Voilà, de donner du respect à tous les créateurs, à tous les compositeurs et compositrices. Parce que sinon, on n'avance pas et sinon, on devient des vieux cons élitistes. Et on n'a pas envie de devenir ça. On a envie d'être des gens cools.

  • Speaker #0

    Du coup, avant, on parlait juste du fait de s'entourer. Quel est pour toi, pour un artiste qui débute, la première personne avec laquelle il doit s'entourer ? Ah,

  • Speaker #1

    c'est une bonne idée. C'est une bonne question, ça. J'en ai aucune idée. Là, j'avoue que je pense que mes conseils ne seraient pas particulièrement pertinents. Moi, j'ai aimé créer de la musique avec quelqu'un d'autre. Je pense que c'est que mon expérience. Il y a des gens qui aiment bien être dans leur bulle tout seul. Et encore, je dis ça, mais je le fais. Moi, je dirais quelqu'un avec qui faire de la musique, avec qui partager de la musique en premier lieu et construire un truc. On fait ça rarement tout seul à 100%. C'est très, très rare. Moi, ça a été de trouver mon... Mon coproducteur, César, dont je vous parlais tout à l'heure. Et après, oui, il y a des trucs qui mettent un petit peu des coups de pouce. Je pense à mon manager qui va dealer des choses à ma place, qui me représente vraiment. Mais les gens vont avoir tendance à penser qu'un manager ou un tourneur, c'est un peu le premier truc à avoir. Déjà, c'est quasiment impossible. parce que leur modèle économique est pas du tout viable. Au début, malheureusement, il faut prendre son mal en patience et il faut booker les choses soi-même, les concerts, tout ça. Je sais pas trop. Moi, je dirais juste avoir des interlocuteurs avec qui parler de musique, avec qui produire de la musique. C'est déjà l'étape numéro un pour moi. Et ensuite, c'est la vie. Ça peut prendre beaucoup de temps avant de trouver des partenaires professionnels qui... qui vont pouvoir réellement aider à aller sur scène ou à... Ouais, j'en sais rien. Franchement, j'avoue, je suis pas très bonne conseillère là-dessus.

  • Speaker #0

    Ouais, ça me va comme réponse. Alors avant, on a parlé justement d'une idée reçue qui t'énerve un peu dans le monde de la musique, ou avec laquelle tu n'es pas forcément d'accord. Est-ce qu'il y a au contraire une idée que tu défends et qui va peut-être un peu contre les idées qu'il y a dans le monde de la musique ?

  • Speaker #1

    Ah, une... unpopular opinion exactement je sais pas trop il y a des artistes que j'aime bien que j'adore et personne ne comprend pourquoi alors que j'écoute beaucoup de choses différentes parce que j'ai commencé au conservatoire donc j'ai dû écouter énormément de classiques et maintenant je me retrouve à écouter du rap, de la pop il y a énormément de choses que je connais pas qu'on s'entende, je suis pas non plus une encyclopédie je crois que tout le monde l'aura compris... Mais je ne sais pas. Je pense que... Une non-populaire... Je te jure, là, je n'ai pas d'idée qui me... Franchement, les deux trucs que je t'ai dit tout à l'heure, qu'il n'y a pas de gradation. Dans la musique, il n'y a pas de bonne et il n'y a pas de mauvaise musique. Ça, c'est vraiment le truc qui est hyper important pour moi. Et tout ce truc d'élitisme, ça gangrène vraiment certains genres musicaux. C'est hyper grave. Parce qu'il y a des gens qui... Des genres qui vont disparaître parce que les personnes qui écoutent ce genre font les gardes du corps. Et ils veulent absolument être les gardiens du temple. Et en fait, ils ne se rendent pas compte que plus personne n'a envie d'aller dans leur temple parce qu'ils gardent justement. Et qu'un bon genre musical est un genre musical accueillant et pas du tout condescendant ou élitiste. Donc ça, c'est vraiment le truc qui me tient à cœur. C'est de tout. tout le temps pouvoir dire venez rentrer, vous êtes bienvenus pour quoi que ce soit et la musique classique a un petit peu échoué là-dedans carrément échoué là-dedans parce que même quand j'étais au conservatoire et que j'étais vraiment une élève assidue et que je travaillais ma traversière vraiment tous les jours ma prof trouvait le moyen de me dire ah non, tu n'as pas le droit de jouer ce concerto là, tu n'es pas assez mature musicalement Le concerto de Mozart, ce sera pour dans trois ans. Et je lui disais, mais je ne peux pas, je peux le jouer techniquement, je sais que j'ai le niveau. Elle me disait, tu n'as pas la maturité musicale, désolé. Donc mes professeurs m'interdisaient de jouer la musique que je voulais jouer. Et ça pour moi, c'est une erreur. C'est tellement grave, c'est tellement triste. C'est une des raisons pour lesquelles j'ai arrêté l'Amédée Classique. Je trouve ça trop triste de dire à un enfant, tu n'as pas le droit de jouer ça.

  • Speaker #0

    Surtout s'il en a l'envie.

  • Speaker #1

    La musique ça reste quand même...

  • Speaker #0

    Ah bah ouais !

  • Speaker #1

    Mais c'est ça ! Déjà t'imagines susciter l'envie chez un enfant de faire de la musique classique ? C'est déjà pas facile ! Mais alors quand il a envie de jouer à un truc et que tu lui dis non ! Mais qu'est-ce que vous faites là ? C'est complètement fou quoi.

  • Speaker #0

    Ah bah c'est clair, je te rejoins totalement. Même pour un enfant, de lui faire faire quelque chose tout court, c'est challengeant, avec une nouvelle génération un peu particulière je trouve.

  • Speaker #1

    Ouais. Pour tout le monde, moi je préférais rester devant les Loon et Toons que d'aller faire de la traversière.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ok.

  • Speaker #1

    C'est compliqué, il faut être très concentré très longtemps. Voilà, c'est pas facile.

  • Speaker #0

    C'est clair, en plus ça demande beaucoup de persévérance d'apprendre un instrument.

  • Speaker #1

    Ouais, grave.

  • Speaker #0

    Alors, quels sont tes prochains projets de ce que tu peux dire et de ce que tu as envie de dire ?

  • Speaker #1

    J'ai envie de sortir plein de musiques. J'ai écrit plein, plein, plein, plein de chansons. Et j'ai envie de les sortir. C'est des chansons beaucoup plus dansantes et beaucoup plus pop que ce que j'avais fait auparavant. Donc j'ai trop hâte d'aller les défendre sur scène. J'ai trop hâte de les partager avec les gens, j'ai trop hâte de faire danser les gens. Et ouais, je dirais sortir plein de musique. Je ne sais pas sous quel format ça va sortir aujourd'hui, si ça va être une série de singles, un EP, un album, j'en sais rien. De toute façon, tant que ça arrive à destination, ça me va. Mais ouais, en tout cas, sortir plein de musique et faire plein de scènes, je pense que ça va être la priorité absolue à partir de maintenant. Parallèlement, je fais toujours... un peu de stream sur Twitch et je suis à la radio toutes les semaines. Mais ça, c'est vraiment annexe. C'est vraiment juste pour le plaisir. Traditionnellement, ça va être vraiment sortir de la musique et faire la scène.

  • Speaker #0

    Avec Move, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Le mardi et le jeudi, j'ai des petites chroniques. C'est vraiment petit. Mais pour le coup, ça reste mon job alimentaire. Et quel job ? Le job de mes rêves, très clairement. Et c'est très, très drôle. Et pour le coup... Ouais, il n'y a vraiment aucun élitisme de leur part. Je viens chaque semaine faire des blind tests avec des instruments pourris, genre de la flûte à bec, du mélodica, des trucs genre horribles. Et ça les fait mourir de rire. Et moi, je suis ravie de pouvoir juste partager un peu de musique et de faire un peu le clown, comme tu l'as compris. Là, vraiment, ça allie le meilleur des deux mondes pour moi. Et puis, il y a l'aspect direct, direct sur une radio nationale. C'est un frisson qui est vraiment incroyable. Donc là, pour le coup, c'est trop bien de pouvoir faire partie de ça. Mais il ne faut pas que je perde de vue quand même le live et la musique.

  • Speaker #0

    Claire. On arrive aux deux dernières questions de l'interview. Qu'as-tu envie de dire à la personne qui doute, qui hésite à sortir son projet, à passer à l'action, parce que vivre de la musique lui paraît encore un peu loin ?

  • Speaker #1

    C'est dur de vivre de la musique, mais c'est bien de le savoir. Faut pas être bercé d'illusions, quoi. C'est difficile. Moi, ce que je lui dirais, c'est t'inquiète pas, ma belle. Il y a plein de manières de vivre de la musique. En fait, il n'y a pas que la route de la rockstar qui fait des tournées. Il y a plein d'autres trucs. Et en fait, je pense qu'il faut mettre un tout petit peu d'eau dans son vin les premières années et se dire qu'on va pas tout de suite faire des tournées. On va pas tout de suite sortir des singles qui vont être hyper streamés ou quoi. Je pense qu'il faut réaliser que c'est un métier qui est complet et complexe et qu'il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup d'appelés pour peu d'élus. Peu d'élus pour des grosses carrières, je veux dire. Mais les petites carrières, ça existe, ça peut rendre très heureux et très heureuse. Les moyennes carrières aussi. Je pense qu'il y a plein de choses dont on ne parle pas assez. On peut être très, très, très heureux en étant professeur de musique. Je ne parle pas forcément au collège, je parle vraiment pour des gens qui viennent par exemple au conservatoire apprendre. On peut être très très heureux en faisant de la musique de pub par exemple, en étant compositeur, en étant top liner, en écrivant des chansons. On peut être très heureux, en fait je jure il y a plein plein plein de métiers différents. Donc ouais, il faut juste se dire. que ça va aller, on va passer par plein de phases, il faut un peu trust the process comme on dit, et ça va le faire. Il ne faut pas se décourager et il faut vraiment faire beaucoup de veille. Je pense que c'est important de regarder tout le temps plein de concerts, regarder tout le temps plein de vidéos, regarder tout le temps plein de personnes qui font ce métier-là. Et dernière chose, pense ne jamais arrêter d'apprendre son métier, toujours continuer à apprendre des cours de chant. toujours continuer à se former sur la vidéo, à se former sur tous ces outils qui maintenant sont indissociables du métier d'artiste. Et voilà, ça peut le faire, mais il faut vraiment être un peu fêlé. Il faut vraiment être un peu fêlé et il faut être prêt à pas mal de sacrifices. Mais ça va aller !

  • Speaker #0

    Top.

  • Speaker #1

    Courage.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que tu as encore une note d'inspiration à nous partager ? Et là, tu as vraiment carte blanche.

  • Speaker #1

    Ah, waouh ! Une note d'inspiration ? Genre, par exemple, ce que j'ai écouté récemment, que j'aime bien, ou alors des trucs comme ça ?

  • Speaker #0

    Ça peut être ça, ou ça peut être quelque chose qui puisse inspirer, aider les artistes à y passer une vie de la musique, ou vraiment ta carte blanche, une note d'inspiration, quelque chose qui peut inspirer en tout cas.

  • Speaker #1

    J'ai carte blanche ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Franchement, moi j'ai trop envie de convaincre les gens qui font pas encore de création de contenu musical à en faire. Ça a l'air comme ça d'être un bordel. C'est vrai, c'est vrai. On voit plein de créateurs de contenu et puis nous on se dit mais c'est ma musique, comment je promouvois ma musique ? Ce verbe promouvoir est trop dur à conjuguer, je vous présente mes excuses. Comment faire pour partager ma musique ? Je pense qu'il y a plein. plein de manières différentes de le faire et il y en a forcément une qui vous correspondra moi j'ai mis mais vraiment des années avant de trouver la mienne c'est pas très grave, bon après moi je suis pas le couteau le plus aiguisé du tiroir donc peut-être que ça a pris plus de temps pour moi que pour vous potentiellement donc faut foncer, faut partager plein de trucs et surtout au début il faut changer d'angle d'attaque régulièrement je pense qu'il faut tester plein de trucs et voir ce qui prend le mieux Mais il ne faut pas se dire, oh je vais faire un format et le faire toutes les semaines. Oui, ça, une fois qu'on a trouvé le bon format et qu'il y a du répondant. Mais au début, si c'est juste faire une cover par semaine et que vous voyez qu'il n'y a aucune progression, il faut arrêter, il faut changer un truc. Ça doit être un laboratoire d'essai, ces réseaux sociaux. Mais en tout cas, c'est sûr qu'aujourd'hui c'est assez indissociable, parce que comment vous voulez que les professionnels travaillent avec vous ? S'ils n'ont aucune idée de ce que vous faites, si vous n'avez aucun portfolio, je vous jure, c'est une manière d'exprimer sa personnalité. Moi, avant d'affirmer et de commencer à faire des sketchs débiles, personne ne savait que j'étais une sorte de clown. Tout le monde pensait que j'étais juste une énième pop star, comme les autres. Non, je rigole, mais en vrai, c'est important de vraiment exploiter toutes les facettes de sa personnalité. Et pas juste essayer de rentrer dans les clous de la petite artiste parfaite, la petite artiste qui kifferait bien et tout. Non, non, je pense que si vous êtes aigri, il faut être une artiste aigri. Si vous êtes drôle, il faut être une artiste drôle. Et si vous êtes fantasque, il faut être une artiste fantasque. C'est comme ça que les gens se connecteront à vous, en fait, et se diront Ah là là, mais quelle personnalité, c'est rafraîchissant, let's go ! Voilà, allez-y jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Excellent. En tout cas, je te remercie pour cette note d'inspiration et le temps accordé.

  • Speaker #1

    De rien. Merci à toi de m'avoir écouté parler.

  • Speaker #0

    Et voilà, on arrive tout doucement à la fin de cet épisode. Écris en commentaire ce que tu en as retenu, tes plus gros déclics. Clique sur le bouton j'aime si ce contenu t'a plu et abonne-toi pour ne plus rien rater et soutenir la note d'inspiration. Pour ceux qui nous écoutent à travers les plateformes d'écoute de podcast, laissez-moi votre meilleur avis. Une note 5 étoiles, je vous barbe avec ça, mais c'est tellement important. dans la longévité de ce podcast. La note d'inspire, ceci, des entre-épisodes d'un format un peu plus court et assez original que je t'invite vraiment à écouter. J'espère en tout cas que cet épisode t'a plu et je te dis à mercredi prochain pour une nouvelle note d'inspire. Ciao, ciao !

Chapters

  • Introduction de Nalla et présentation de son parcours musical

    00:00

  • Nalla parle de son identité artistique et de ses influences musicales

    01:00

  • Discussion sur le choix du nom Nalla et son impact

    02:07

  • Nalla évoque sa passion pour le spectacle et la musique depuis l'enfance

    03:25

  • Les débuts de Nalla dans la musique et son éducation musicale

    05:00

  • Parcours scolaire et formation d'ingénieure du son de Nalla

    07:37

  • Nalla parle de son expérience en tant que prof de musique

    12:25

  • Nalla discute de l'importance du live dans sa carrière

    15:20

  • Qualités essentielles pour réussir en tant qu'artiste

    19:24

  • Nalla évoque les moments de doute et de persévérance

    21:43

  • Réflexions sur l'état actuel de sa carrière et ses ambitions

    22:57

  • Nalla partage ses rêves de performances sur scène

    24:36

  • Conseils pour les artistes débutants et note d'inspiration finale

    40:34

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