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La Nuit Américaine S05E02 FERRARI de Michael Mann cover
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La Nuit Américaine

La Nuit Américaine S05E02 FERRARI de Michael Mann

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56min |15/04/2024
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56min |15/04/2024
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Description

Actus, Bruits de couloir, film de patrimoine, tout y passe...

,

On parle ensemble de "FERRARI" de Michael Mann, Me too et du film Le syndrome de Stendhal (1996) de Dario Argento .


Bonne écoute


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Vous écoutez la Nuit Américaine.

  • Speaker #1

    Bonjour les amis et bienvenue dans ce nouvel épisode de la Nuit Américaine, le podcast cinéma qui vous plonge au cœur de l'univers du 7e art. Actu, bruit de couloir, film de patrimoine coup de cœur, c'est parti pour l'épisode 2 de la saison 3. Messieurs, bonjour, Julien, Loris, Mathieu et Thomas, comment allez-vous messieurs ?

  • Speaker #0

    Ça va bien.

  • Speaker #1

    Vous êtes prêts pour ce deuxième épisode ? Alors déjà, un petit retour sur le premier. Comment vous avez perçu le premier épisode, l'enregistrement ? Ça vous convient cette nouvelle mouture ?

  • Speaker #2

    C'était loin, on l'a enregistré quand ?

  • Speaker #3

    Il y a 15 jours.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est bon ? Ça vous convient ? On continue là-dessus ? Messieurs, passons au film qui nous intéresse aujourd'hui, le film Ferrari de Michael Mann avec à l'affiche Adam Driver, sorti sur Prime Video le 8 mars dernier. Un driver.

  • Speaker #2

    Il n'y a pas de hasard.

  • Speaker #1

    Il y a pas de Il Il Il y a Il y a Il Il y a pas de Voilà. Alors, qui veut commencer ? On fait un tour de table sur ce film-là et on met la petite note sur le baromètre de la nuit américaine. Loris.

  • Speaker #3

    Je peux commencer ? Alors, moi, la note, ce serait 5,5. 5,5 déjà je peux peut-être pitcher très rapidement le film donc c'est un film sur Ferrari comme le nom l'indique ça se passe en 57 qui est une année charnière en fait pour Ferrari, donc Enzo Ferrari pourquoi année charnière ? parce que la marque est en train de péricliter c'est difficile de garder la finance à flot Donc lui, il essaye d'avoir des voitures performantes pour gagner des courses et se refaire un peu sur le plan financier. Mais en même temps, sur le plan familial, personnel, avec sa femme, c'est compliqué. Pourquoi ? Parce qu'il y a notamment eu le décès de leur fils Dino quelques années auparavant, qui a forcément chamboulé le couple. Lui qui a une relation extra-conjugale, sa femme n'est pas au courant, il a un autre gamin avec cette femme, etc. Donc voilà, il est extrêmement... voilà il est extrêmement étiré dans tous les sens tu vois que c'est un mec qui est très c'est un peu un connard en fait malgré sa vie tu vois que le gars il a envie il met la réussite en avant au détriment des pilotes au détriment de sa famille enfin voilà il veut tu vois que c'est un mec qui a énormément d'ambition et donc pour parler rapidement mon avis sur le film déjà Biopic je ne suis pas méga chaud ensuite pour aller sur l'automobile encore moins donc j'étais vraiment on y va sachant que j'avais quand même adoré beaucoup aimé c'était Rush de Howard et puis c'était Ford contre Ferrari je crois de J'ai mis Mangold qui est produit par Michael Mann voilà donc je me suis dit finalement ouvre tes chakras ce film peut mais en fait je me suis vite rendu compte que il y a plein de trucs qui m'ont saoulé notamment le rythme, j'ai mis énormément de temps à rentrer dans le film une bonne heure je pense il dure deux heures mais j'ai vraiment je pense mis une heure à m'intéresser aux enjeux, à l'intrigue à rentrer dedans, à me dire ah tiens à m'intéresser aux personnages parce que je trouve qu'il y a beaucoup de successions de personnages t'as pas trop le temps de t'attacher etc j'ai trouvé Penelope Cruz très bonne et lui aussi je trouve pas trop mal malgré encore ce truc qui m'horripile c'est les accents

  • Speaker #4

    les américains qui prennent l'accent italien exactement la même chose pourquoi tu fais ça ? c'est cette volonté des américains de reprendre des histoires d'européens et de les mettre à leur sauce je suis d'accord mais alors tu le joues en italien et tu parles en italien tu parles en anglais mais tu ne prends pas un accent anglais surtout qu'ils le perdent de temps en temps donc ça ça m'a franchement un peu sorti du film ça m'a un peu gavé je me suis dit ah encore bon soit j'ai

  • Speaker #3

    trouvé que les scènes de course étaient vachement bien filmées par contre les scènes de CGI en crash étaient désastreuses je me suis dit qu'est-ce que c'est que ce truc ah non faut pas montrer ça à la limite tu le suggères ou tu fais quelque chose d'un peu plus malin et ça m'a un peu déçu de Michael Mann parce que lui quand même c'est quand même un super réalisateur je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus construit en termes de mise en scène aussi avec un peu plus d'idées peut-être moi c'est surtout au niveau du rythme qui m'a déçu parce que ces films m'ont jamais je me suis jamais ennuyé en regardant un Michael Mann là pour le coup je me suis un peu par moments un peu fait chier et puis voilà sinon après les thématiques abordées du film elles sont effectivement sincères mais des fois un peu vaines quand tu te dis bon tout ça c'est de l'automobile je veux dire calmez-vous les gars je sais que vous avez envie de faire vos voitures les plus puissantes les plus machin les trucs mais au bout d'un moment t'es là bon bah les gars concentrez-vous sur votre famille sur d'autres enjeux peut-être du moins ça m'a fait au moins réfléchir sur euh peut-être le côté vain des fois de certains sports qui sont mis en avant sur ce que ça représente de pousser les choses au maximum à quoi bon finalement avoir une voiture qui roule le plus vite possible c'est des choses que peut-être le film veut mettre en avant aussi parce que tu vois il parle des mille et mille tu vois cette course qui se passe où il y a le fameux drame à la fin de la course je sais pas si on peut en parler c'est une histoire vraie donc c'est exactement c'est aussi de se dire jusqu'où va le film jusqu'où on peut pousser la mécanique et l'ambition et notamment de ce Enzo Ferrari

  • Speaker #1

    Julien ? Vas-y.

  • Speaker #4

    Écoute, ouais, une note, je pense qu'effectivement, on est à la moyenne. On est à la moyenne parce que l'interprétation est bonne. Comme dit, il y a plein de trucs que j'aime bien les acteurs. Il y a des scènes qui sont bien jouées. Moi, le truc aussi, ça m'a saoulé le côté je prends un accent alors qu'en fait, je le joue dans une autre langue. En fait, j'aurais aimé voir ce film, peut-être, avec des acteurs italiens que je ne connais pas. et je l'aurais vu en VO en italien ça aurait peut-être été très classe sinon effectivement moi je sens l'avoir analysé plus que ça mais en le regardant il y a quelques scènes où la mise en scène m'a plu et c'est pas forcément de l'automobile Il y a des petits passages, un petit travelling sur lui qui passe derrière la foule. Il est en deuxième plan et il se passe un truc. Il y a des choses intéressantes et que j'ai bien aimé. Après, la même chose, moi aussi, maintenant, les films qui ont le cul entre deux chaises, c'est-à-dire un peu biopic, un peu automobile, un peu machin, mais de l'automobile, il n'y en a pas assez pour que ce soit assez intéressant. On te plonge un petit peu rapidement dans le truc. c'est à dire que pour seul résumé de la vie d'Enzo Ferrari on voit juste une vieille image en noir et blanc de lui qui gagne quelques courses ou qui a l'air de gagner la course parce qu'il sourit et boum tu te retrouves Ferrari est dans la merde et il faut gagner absolument cette course machin j'ai assez mal j'ai mal ressenti les enjeux que ce soit dans le couple et que ce soit pour les courses pour les deux j'étais pas vraiment pris par quelque chose un enjeu vraiment important et le seul truc qui aurait pu être vraiment impressionnant au moment où ça se passe je me prends plein de gueule effectivement le CGI qui est dégueulasse et je me dis wow d'accord la scène est folle mais ce qui se passe c'est terrible et pourtant le soin qu'on y a mis est vraiment pas terrible

  • Speaker #1

    donc voilà ça vaut un 5 merci Julien Thomas ?

  • Speaker #0

    oui c'est marrant on n'en a pas du tout parlé avant j'ai l'impression qu'on est tous plutôt d'accord alors pour moi ce sera allez un 6 bon déjà de base Moi, les films de bagnole et tout ça, c'est vraiment pas quelque chose qui m'attire. Moi, tu me fous un dimanche matin devant Automoto,

  • Speaker #1

    je fais une commissaire de guerre.

  • Speaker #0

    Comme les films de guerre, comme tous les trucs de mecs. Donc du coup, moi, sur le coup, ça me vend pas vraiment du rêve. Franchement, je trouve que le film... il reste plutôt mineur. Personnellement, il ne m'en reste pas grand-chose. Mais par contre, ce qui est marrant, ce qui finalement m'a le plus captivé, ça reste quand même les courses de bagnole. Parce que je trouve que cette fameuse... Ça dure quand même bien 40-45 minutes, toute cette course des 1000 milliards. Je la trouve quand même plutôt prenante, plutôt bien faite. je trouve qu'il y a un super travail sur le son les moteurs qui vibrent j'ai même regretté sur ces plans là de ne pas les avoir vu au cinéma avec un putain de son on voit que Michael Mann c'est quand même un beau faiseur moi personnellement j'ai plutôt Personnellement, j'ai plutôt compris là où vous voulez m'emmener. Je trouve qu'il y a une vraie thématique autour de la morbidité, parce qu'il est complètement entouré de la mort en permanence, que ce soit dans sa vie personnelle, avec la perte de son fils, mais aussi les pilotes. Il a perdu des gens par le passé dans des courses, des amis. Là, on voit clairement que les pilotes, ils jouent leur vie. À chaque fois, ils peuvent vraiment mourir à tout instant pendant ces courses, y compris, je trouve que c'est hallucinant, pendant cette course des 1000 milliers. Quand tu vois qu'ils passent dans des grandes villes comme Rome et que le public, ils sont juste protégés par des bottes de foin, c'est rien du tout. Donc il y a vraiment toute une thématique autour de la mort et autour de ce personnage qui veut fuir ses problèmes. En fait, il y a une vraie thématique de la fuite en avant, je trouve. Lui, il est fixe. Il est là finalement à part au début. Tu le vois dans sa jeunesse, c'est une ou deux minutes d'introduction. Mais sinon, il est là, en train de parler, en train de négocier, etc. Et dans sa vie aussi, tu vois qu'il n'avance pas, qu'il est vraiment bloqué par ses propres drames. Et c'est complètement en opposition avec ce monde de la course automobile qui est complètement effréné, qui va très, très vite, mais toujours lié au parfum de la mort. Je trouve qu'en effet, Lolo l'a dit avant, le personnage de Penelope Cruz est vraiment très bien écrit. Je la trouve plutôt retorne. En plus, il y a vraiment un rapport à l'argent. Elle le tient vraiment par la couille et par l'argent.

  • Speaker #4

    C'est inassocié, clairement.

  • Speaker #0

    Je trouve qu'il est vraiment bien fait parce que Michael Mann, les personnages féminins, ce n'est pas toujours son point fort. Je ne reviens pas sur le personnage de la maîtresse qui est creux au possible. C'est un énorme raté. C'est Shailene Woodley qui le... qui le joue mais elle a rien à jouer du tout et pour conclure Je trouve qu'il y a quand même des bonnes qualités dans le film. Il y a des bonnes thématiques, les courses automobiles sont bien. Mais je trouve que le film me met, assez volontaire sans doute, mais me met très en retrait parce que le personnage est très froid, très impénétrable. Comme vous l'avez dit, moi aussi j'ai toujours un peu du mal avec ce côté. On a les Américains qui jouent des Italiens. Et encore, je trouve qu'Adam Driver est plus en retenue parce qu'il aime bien jouer des Italiens. Je ne sais pas si vous vous souvenez, dans House of Gucci, il y avait un... un peu plus de level je trouve en termes d'accent forcé je trouve que là il va un peu plus piano donc voilà je suis assez mitigé donc je mets juste au-dessus de la moyenne je mets 6 très bien alors pour ma part je vais pour vous dire la vérité je vais mettre 5 parce que pourquoi 5 parce que je ne suis pas allé au bout du film donc

  • Speaker #1

    je ne vais pas je mets la moitié alors je mets la moitié non je n'ai pas réussi à aller jusqu'au bout du film comme a dit Lolo il y a une heure ou où t'as du mal à rentrer dans le personnage dans l'histoire donc moi j'ai tenu uniquement parce que la course automobile me plaisait mais effectivement j'ai pas eu ce que je voulais et je suis certainement pas allé assez loin pour voir même la

  • Speaker #0

    course Surtout que...

  • Speaker #1

    Donc je vais mettre 5 parce que je vais être neutre, parce que je peux pas me positionner plus que ça. Mais surtout,

  • Speaker #0

    la première heure, l'histoire personnelle, c'est assez... On a déjà vu 15 fois ce mec tirailler entre son épouse et sa maîtresse.

  • Speaker #1

    Ouais, et puis ça, voilà, je suis pas rentré dans l'histoire et j'ai... J'ai éteint... C'était quoi, Prime Vidéo ? Non, c'était ça. Prime, j'ai éteint et puis je suis allé faire autre chose. Donc 5, pour être gentil. Mathieu ?

  • Speaker #2

    Ma note c'est 6,5 Ouais Ouais clairement C'est à dire que c'est toi le plus généreux Ouais c'est 6,5

  • Speaker #1

    Parce qu'il aime bien Michael Mann

  • Speaker #2

    Parce qu'en fait Michael Mann Je pense très sincèrement qu'avec David Fincher Ce sont les meilleurs réalisateurs Qui existent Vraiment Je dis pas que ce sont eux qui produisent les meilleurs films C'est pas le vrai Mais en tout cas ce sont les meilleurs réels Le film débute, déjà, je suis dans le film. Et je me dis, la première réflexion que je me fais, c'est, putain, je peux pas le voir au cinéma. Il était dispo au cinéma, il fallait se déplacer en Suisse ou en Belgique, mais en France, effectivement, il est pas en salle. Et t'as un putain de cinémascope qui commence... en fait c'est un film de cinéma le cinémascope qui s'ouvre, l'image elle est incroyable, tous les cadres ils sont, putain tu sens qu'ils sont réfléchis c'est pas, je pose pas ma caméra n'importe où et je dis au mec de rentrer sur le set, comme ça se fait beaucoup, on a tendance à croire que tout est travaillé c'est pas vrai, mais là dans ce film là c'est le cas, je te dis, il n'y a pas un plan pas une scène où tu as l'impression que ça a été fait au hasard effectivement vous dites que les CGI sont pourris ils sont pourris mais moi ça m'a pas dérangé ça m'a pas dérangé parce que dans la fulgurance en fait de la mise en scène dans les courses dans la course automobile quand effectivement quand survient le drame, je te jure que moi ça m'a retourné le bide j'étais vraiment, j'étais pas bien vraiment et ça fait longtemps que ça m'était pas arrivé pour que je je suis un peu avare en émotions au cinéma ces derniers temps parce que on suscite pas tellement non plus mes émotions au cinéma mais là il a fallu que chez moi devant ma télé je me disais Je vois un accident de bagnole que je connaissais l'histoire alors que je ne suis pas du tout un féru de bagnole, j'en ai rien à foutre c'est vrai que moi un biopic sur Enzo Ferrari m'est largement branle, mais là putain, j'ai eu le bide retourné et ça c'est parce qu'il y a une mise en scène qui est brillante, mais vraiment et il y a un effet spécial

  • Speaker #4

    L'accident toi ?

  • Speaker #2

    Je savais parce que je me souvenais Je ne sais pas comment Je me souvenais Que j'avais entendu de cette histoire Donc je savais qu'il allait se passer là Et en même temps c'est vrai que comme le disait Tom Le film est baigné Par la tragédie T'as vraiment l'impression que c'est une tragédie grecque Enfin greco-romaine du coup Mais t'as vraiment ça Ce sentiment que c'est baigné par cette ambiance Et chez moi ça fonctionne Et il y a un effet spécial qui est particulièrement réussi enfin je sais pas vous l'avez même pas même pas relevé ils ont réussi à coller les oreilles de Adam Driver le truc c'est assez brillant les comédiens vous parliez des accents effectivement c'est insupportable c'est alors c'est moins outrancier que effectivement que dans House of Gucci où il y avait Jared Letro qui est peut-être le plus mauvais comédien du monde qui en faisait des tonnes là ça allait encore parce que Penelope Cruz effectivement elle est incroyable enfin bon moi j'aime c'est une comédienne que j'aime bien que dire d'autre euh Ouais sinon franchement je mets 6,5 non pas pour l'histoire parce qu'effectivement on parlait effectivement c'est des histoires qu'on a déjà vu effectivement toutes les histoires sont toujours racontées on a déjà tout raconté toutes les histoires mais ça c'est pas trop grave à mon avis et le principe que ce soit tourné comme une tragédie et une tragédie un peu antique avec moi ça fonctionne tu vois pour moi ça fonctionne qui plus est parce que la mise en scène est à l'avenir Je veux revenir juste sur le choix des accents. Il faut se rappeler qu'il y a quelques années, enfin de nombreuses années maintenant, quand tu regardais un peplum, tourner sur Cleopatra ou n'importe quoi, les personnages qui jouaient des Italiens, ils avaient tous un accent britannique. Ils sortaient tous de la Royal Shakespeare Company. Et ça ne choquait personne. Quand tu regardes n'importe quoi, Spartacus, ils ont tous un accent anglais impeccable. et ça choque pas on s'en fout c'est quelque chose effectivement soit si demain on retourne à ça on dit voilà on prend l'accent anglais, britannique ou américain est-ce que ça vous choquerait ?

  • Speaker #4

    justement c'est ça la question moi dans mon sens j'aurais préféré presque pas d'accent mais je sais pas imagine on fout l'anglais et à la limite imagine un film coréen toi par exemple tu regardes un film avec des coréens qui est doublé en français alors moi quand on parle comme ça Ouais non c'est ça C'est impossible Je vais te faire un accent à la limite

  • Speaker #3

    T'es en anglais,

  • Speaker #4

    je parle en anglais Je te parle en italien, c'est même pas un italien qui parle en français C'est un mec qui parle en anglais Qui joue un italien, pourquoi est-ce qu'il aurait un accent italien Je joue en anglais En plus un accent que tu n'as pas vraiment Parce que tu n'es pas italien Donc ton accent il est pas vrai Donc ça fait fake Ça résonne pas très très bien

  • Speaker #2

    C'est dégueulasse Bon après comme il n'empêche Moi c'est un J'ai bien aimé le film parce qu'on m'a rarement l'occasion de voir un putain de film de mise en scène C'est la mise en scène qui t'apporte le plus dans ce film La mise en scène je trouve vraiment incroyable C'est pas juste de l'esbrouf

  • Speaker #1

    Je fais des beaux plans Oui mais c'est pas n'importe qui aussi Tu le savais qu'il était un maître de la mise en scène Tu t'attendais à un truc comme ça C'est comme quand je vais voir un film de Fincher ou de Michael Mann

  • Speaker #2

    J'attends ça, s'il n'y a pas ça je suis extrêmement déçu Et là pour le coup... enfin là ouais je suis comblé alors le reste effectivement m'importe peu c'est pour ça qu'il n'y a que un 6,5 ce qui est déjà une très bonne note c'est la réalisation qui te prend parce que le reste effectivement je m'en branle moi les biopics je suis un peu comme toi ça ne m'intéresse pas les biopics sur

  • Speaker #4

    Enzo Ferrari enfin sur des bagnoles je m'en contrefous mais voilà j'aime bien parce qu'honnêtement l'empathie que c'est censé générer pour les personnages parce que là on est sur une histoire de personnages pas vraiment les voitures et les courses c'est une chose parce qu'il y a beaucoup d'incidence par rapport à la victoire, à la défaite, mais est-ce que tu as vraiment beaucoup d'empathie pour les personnages quels qu'ils soient ? Mis à part pour Penélope Cruz, qui joue bien, qui est marquée pour cette femme qui a perdu son fils et qui en plus est remplacée. Elle, quand elle joue et quand il y a ces scènes-là, tu sens qu'il se passe quelque chose et c'est vraiment le personnage qui me... Et puis elle est forte, à la fin, elle ne se laisse pas avoir. Et au moment où le personnage pense que c'est ce qu'elle a fait vraiment, ce personnage-là est fort. Au moment où elle... où tu as l'impression qu'elle se fait doubler tu vois il y a plein de trucs elle fait les bonnes décisions et elle prend des choix et elle reste la femme de Ferrari et aussi elle détruit pas l'entreprise elle a une vraie vision quelque part le bon personnage c'est elle qui va sauver Ferrari finalement si tu regardes bien mais tout le reste autour comme Mathieu l'a dit ou Mike l'a dit la concubine bon on s'en fout, le gamin on le voit pas beaucoup mis à part qu'il fait suer tout le film pour avoir un Un autographe, on ne lui laisse pas énormément de place, on ne raconte pas vraiment l'histoire d'avant. Il y a beaucoup de choses en termes d'histoire qui font que les personnages ne m'intéressent pas spécifiquement. Au moment du drame, j'ai plus d'empathie pour les gens qui sont sur le bord de la route que pour le mec qui est dans la voiture en train de la conduire. Il est là depuis le tout début du film, sachant qu'il apparaît tout au début. Donc on sait que ça va être important. Et pourtant, je n'ai aucune empathie pour ce jeune homme.

  • Speaker #2

    Le film, tu as dit, il est sorti quand ? Le 8 mars ? donc là maintenant au moment où on enregistre il y a à peu près quoi 2-3 semaines qui se sont écoulées ouais grosso modo moi je l'ai vu au moment où effectivement il a été disponible sur Prime effectivement je me souviens pas de grand chose sauf effectivement la course de bagnole la course de bagnole moi je la trouve dingue parce qu'effectivement la mise en scène elle est incroyable je suis vraiment dans la course tu me disais tu parlais effectivement de l'empathie pour les personnages t'as raison moi j'en ai pas non plus parce que je me contrefous en fait de ce qui leur arrive mais si je m'attarde uniquement en fait sur la réalisation je trouve ça incroyable vertigineux et prodigieux et la course finale c'est vrai que moi je le répète mais je suis retourné quand je vois la tragédie, quand la tragédie survient c'est incroyable parce que avant qu'elle survienne il y a effectivement toute cette course, toute cette énergie toute cette adrénaline qui participe aussi au conditionnement pour moi quand la tragédie arrive je me dis ah !

  • Speaker #4

    alors que je le savais que ça allait se produire et pourtant putain ça me retourne merde enfin bon bref on va mais j'avoue avoir résumé beaucoup peut-être au CJS c'est juste vraiment cette dernière scène où tout le reste ça m'a pas trop frappé mais sur cette scène là qui était pour moi assez importante tu vois ça m'a choqué aussi le premier crash avec le mec qui vole dans l'air t'es là mais attends c'est quoi cette marionnette c'est pas possible

  • Speaker #3

    Et ils regardent tous comme ça ? Enfin bref

  • Speaker #1

    Allez, arrêtons-nous là Il est temps pour nous de passer à la deuxième partie de cette émission enfin à la deuxième rubrique de cette émission Les bruits de couloir Thomas, à toi la parole pour cette deuxième reprise de quoi vas-tu ?

  • Speaker #0

    causé. Alors aujourd'hui je vais parler de choses vraiment pas joyeuses mais nécessaires, on va parler Me Too alors on a parlé justement avant de Ferrari qui se passe en Italie et je vais parler donc là de l'Italie puisqu'il y a un film actuellement qui est en salle et qui est un film important qui s'appelle Il reste encore demain c'est un film qui qui qui a cartonné au box-office italien. Il faut savoir qu'il a terrassé en 2023 Oppenheimer et Barbie, puisqu'il a fait plus de 5 millions d'entrées en Italie pour le cinéma italien. Et on le dit souvent, le cinéma en Italie, c'est compliqué aujourd'hui. Donc un film qui fait 5 millions, il faut savoir qu'il a intégré le top 10 de tous les temps en Italie. Donc c'est l'histoire d'un film qui se passe dans les années 40 et c'est l'histoire d'une femme qui est battue par son mari. C'est qui est soumise aux violences des hommes, à la violence quotidienne et banalisée des hommes. Et donc c'est son histoire et celle de sa famille, de sa fille, etc. C'est un film en noir et blanc. Et pourquoi ce film qui, comme ça, au demeurant, n'est pas forcément un blockbuster ou un film qu'on se dit ça va ramener 5 millions, qu'est-ce qui va terrasser Barbie ou Oppenheimer ? C'est parce que ce film, en fait, est devenu un véritable fait de société en Italie. Puisqu'il faut savoir que malheureusement, l'actualité italienne a rattrapé la sortie du film, puisqu'au même moment, un fait divers, un fait tragique a bousculé l'Italie et a ému l'Italie. C'est le féminicide d'une jeune étudiante qui s'appelle Giulia Cecchettin, qui a été... Roué de coups de couteau, assassiné par son ex-petite amie, son corps a été retrouvé dans un fossé dans la péninsule de Venise. Ce féminicide a bouleversé l'Italie, il y a eu des manifestations partout dans le pays et les spectateurs se sont aussi rués sur le film qui était sorti il y a quelques semaines auparavant. Ils parlaient de ce sujet-là, c'était plus un cri de mobilisation et donc ils sont aussi allés voir ce film-là, puisqu'il faut savoir qu'en Italie, le gouvernement n'est pas particulièrement branché MeToo, ce n'est pas trop leur cam. Pendant des années, il y a eu Berlusconi au pouvoir. On sait très bien comment les femmes étaient vues et traitées sous son gouvernement. Et aujourd'hui, ça ne s'est pas forcément arrangé. Et donc voilà, le film a placé les violences conjugales au cœur du débat public italien. Et donc, c'est la preuve que la réalité, parfois malheureusement, peut dépasser la fiction. Et ça rejoint également ce mouvement de MeToo en Italie. Ça rejoint un... On en parlait il y a 15 jours avec le discours de Gilles Godrej. Je vais un peu revenir sur ce sujet qui a pas mal bouleversé le milieu du cinéma français, ce petit milieu d'entre-soi, comme on dit souvent chez nous. Parce que Mamie To, ce n'est pas tout nouveau, ça date d'il y a plusieurs années. Mais en France, on a continué à protéger des... Des cinéastes, des pratiques qui étaient malheureusement banalisées. On continue à... Après, c'est toujours le débat. Doit-on distinguer l'homme du réalisateur ? On se souvient de tout le scandale qui a eu lieu quelques années au César avec Adèle Haenel qui s'était levée au moment où Rowan Polanski recevait un prix de la meilleure réalisation. Et encore, pour un exemple récent, Woody Allen a sorti un... Un film au mois de septembre qui s'appelle Coup de chance, je précise qu'il est une véritable purge. Et c'est un film qui a été fait en France parce que plus personne ne veut de lui. Mais en France, on continue à financer les films de ce type de personnages parce qu'on accepte, on tolère, tout le monde sait, mais on n'en parle pas. Et ce qui s'est passé, c'est que tout a commencé en décembre 2023. C'est le Figaro qui a lancé une tribune puisqu'il voulait défendre Gérard Depardieu, ce monstre sacré du cinéma français, mais qui, vous savez, est au cœur de plusieurs polémiques puisqu'il est poursuivi pour viol et agression sexuelle de la part d'une actrice avec laquelle il a travaillé. Mais à ce moment-là, les langues se sont déliées et il y a plusieurs autres personnes, personnalités. qui ont protesté et qui ont accusé en effet Gérard Depardieu de comportements déplacés. Mais en plus de ça, en parallèle, il y a eu un documentaire sur complément d'enquête dans lequel Gérard Depardieu commentait, il y avait une jeune fille qui faisait de l'équitation et il parlait du plaisir que pouvait lui procurer le canasson. Les vibrations. Et donc il dit ça à la caméra. Donc c'est vraiment une image particulièrement dégueulasse de quelqu'un. En plus, voilà, aujourd'hui... Gérard Depardieu, il a un corps, il impose, il a une gueule, mais ça ne vaut pas forcément du rêve. Ça fait quand même bien dégueulasse, bien sale. Il parle d'une toute jeune fille. Donc voilà, cette tribune du Figaro qui défendait Gérard Depardieu, ça a provoqué une avalanche de contre-tribunes et ça a choqué l'opinion publique. Et en plus de ça, tu en parlais il y a 15 jours, Mike, on a déterré, a été déterré, un documentaire de Gérard Miller de 2011 qui s'appelle Les ruses du désir Et donc c'était un entretien avec Benoît Jacot, un réalisateur plutôt célèbre de l'entre-soi français qui fait des films. Personnellement, je n'aime pas du tout ce réalisateur-là, ça regarde beaucoup le nombril, il est très chiant. Mais en tout cas, dans ce documentaire-là, Benoît Jacot assumait clairement son goût pour les très jeunes filles. Et il assumait le fait que le cinéma, pour lui, c'était une couverture qui lui permettait... de profiter de façon illicite des relations sexuelles avec des mineurs.

  • Speaker #1

    Gérard Miller, il n'était pas en contre. J'ai entendu une partie, il n'a jamais été, il n'a jamais dit non, non, ce n'est pas bien ce que tu fais, il a toujours... abondé dans le sens de...

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'il n'était pas...

  • Speaker #1

    Parce qu'il l'interviewait, mais il n'était pas en disant Ce que tu fais, c'est mal. Parce que lui, il avait les mêmes pratiques. Vu ce qu'on a appris sur Gérard Miller, qui lui, est aussi accusé de viol.

  • Speaker #4

    Est-ce qu'il en reste qui ne le sont pas ? C'est ça la question.

  • Speaker #1

    Vas-y, continue.

  • Speaker #0

    Et donc du coup, dans cet entretien, Benoît Jacob cite forcément Judith Godrej, avec qui il a eu une relation sérieuse pendant plusieurs années. Mais à l'époque, Judith Godrej, quand ils ont entamé leur relation, elle n'avait que 14 ans et lui devait en avoir 20, 30, 40 ans.

  • Speaker #1

    Dans 14 ans et après, oui.

  • Speaker #0

    Lui, il était beaucoup plus âgé. Et donc, suite à tout ce déballage médiatique, Judith Godrej a pris publiquement la parole. et elle demande l'ouverture d'une commission d'enquête pour que sur les tournages, les enfants mais aussi les jeunes femmes soient mieux protégées de ces pratiques dégueulasses de la part de grands nababs, que ce soit des acteurs, des réalisateurs, des producteurs qui se permettent des gestes parfois juste banals mais qui sont véritablement des agressions. Karine Hubert a parlé récemment, elle indiquait par exemple que sur le tournage de Potiche, Gérard Depardieu l'avait ploté. un peu en signe d'humour mais un plotage un peu dégueulasse et du coup elle a dit stop ne me touche pas il ne l'a pas violé mais il l'a ploté sur un tournage ça ne se fait pas et donc que ce soit dans le milieu du cinéma ou dans d'autres dans d'autres strates que ce soit dans des entreprises etc ça existe malheureusement mais c'est particulièrement banalisé dans le cinéma, il y a une véritable omerta, donc du coup nous espérons que ce mouvement MeToo permettra peut-être de revoir la notion de consentement

  • Speaker #4

    J'ai une question par rapport à tout ça quand ces choses elles arrivent dans le cadre de scènes qui doivent être tournées ou c'est juste sur le plateau de manière... Comment ils vont gérer ce truc entre je dois faire une scène à caractère sexuel et c'est dans le film et c'est pour le film et est-ce que c'est nécessaire ou pas après ça ?

  • Speaker #0

    Alors justement dans la tribune de Gilles Godrech elle indique dans ce qu'elle demande qu'il y ait des coordinateurs d'intimité sur les plateaux pour coacher les acteurs sur les scènes justement les scènes de sexe les scènes d'amour et pour pouvoir vraiment travailler

  • Speaker #2

    de façon objective et professionnelle sans qu'il y ait des dérapages ça c'est déjà le cas c'est déjà le cas c'est déjà mis en place depuis bien deux bonnes années au moins d'accord oui parce que la question c'est pas imposé

  • Speaker #0

    C'est pas imposé aux productions ? Si tu veux le mettre en place ou si c'est demandé par l'actrice ou l'acteur ?

  • Speaker #1

    On sait bien que si c'est pas fait, on peut supposément attaquer la prod. Donc il y a tout un à faire. J'ai aussi une question. On peut que s'offusquer de toutes ces pratiques ? C'est scandaleux. Évidemment, on peut pas minimiser ça, pas du tout. Là où je suis toujours surpris, c'est depuis Me Too, depuis toutes ces révélations qui sont ignobles, on est en train de se dire, finalement, Répulsion, Chinatown de Polanski, c'était pas si bien que ça. Finalement, Manhattan et Annie Hall de Woody Allen, c'est pas vraiment des bons films. Moi en fait c'est ça qui me surprend toujours c'est que maintenant on se retrouve dans une position où pour affirmer en fait qu'on est dans le camp des gentils il faut absolument dire que tout ce qu'ils ont fait en tant qu'artistes c'était de la merde et on a beaucoup ça aussi qui revient donc je suis aussi assez surpris, assez dubitatif en fait c'est sur ces parties prises maintenant artistiques,

  • Speaker #2

    rétrospectives et moi là je te rejoins sur ce truc là, c'est à dire que le fait d'avoir des révélations sur certains personnages entache leur carrière et le travail qu'ils ont fait pas par la qualité de ce que ça peut être cinématographiquement parlant mais le fait que par principe tu te dois de ne plus regarder leurs oeuvres par posture alors après comme tu dis,

  • Speaker #1

    de venir dire d'un seul coup ça devient une imposture je trouve C'est quand les Cinémathèques ont fait il y a quelques années une rétrospective sur Polanski, effectivement il y avait des manifestations parce qu'on n'avait pas le droit de faire une rétrospective à Cinémathèque sur Polanski, parce que c'était ignoble par rapport à ce qu'il a pu ou ce qu'il a commis ou ce qu'il a affirmé comme quoi c'était une saloperie Si la Cinémathèque ne fait pas de... se refusent à faire une rétrospective sur Polanski moi je trouve que c'est une erreur professionnelle c'est une faute professionnelle parce que Polanski, on peut en penser ce qu'on veut moi aussi je trouve que ce mec là il est puant clairement je peux pas maintenant dire parce qu'il est puant que ses films sont merdiques on a tous pendant des années considérer que des films comme Répulsion comme Chinatown même comme Le bal des vampires sont des super films et là aujourd'hui on dit ouais mais non finalement non, il faudrait absolument affirmer son opposition en disant que c'était de la merde Woody Allen pendant les années 60-70 surtout les années 70 il a fait de très grands films qui sont considérés comme des chefs d'oeuvre mais aujourd'hui on se dit ouais mais non,

  • Speaker #2

    finalement c'était peut-être pas si bon que ça Non mais c'est pas temps de dire effectivement de dire que c'était pas bon alors qu'à une époque on l'a... on a dit que c'était bon pour x raisons parce que c'est analysé de telle manière cinématographiquement parlant ce sont de belles oeuvres bien faites tu peux pas empêcher qu'à un moment donné tu te dis vu ce qu'on sait maintenant je remets pas en question la qualité de l'oeuvre mais comme elles émanent d'une personne qui a maintenant cette aura là on peut plus on y fera plus référence tu vois c'est comme je te donne un exemple j'ai un contre exemple Voltaire on arrête de lire Voltaire

  • Speaker #1

    Voltaire antisémite Est-ce qu'on arrête de lire Voltaire aujourd'hui ? On étudie encore Voltaire à l'école, on le considère même, Voltaire, comme quelqu'un qui défend la liberté d'expression, qui va, en fait, qui même, qui t'aide à penser, à penser le monde, tu vois, et face à des contradictions. Pourtant... Walter, voilà, a eu des propos anti-mythe. Alors, est-ce qu'on pourrait dire, oui, mais c'était lié à l'époque ? D'accord, mais si on met tout, si on contextualise tout à une époque, du coup, on peut tout pardonner. Mais à un moment donné, il faut savoir comment on se positionne. Est-ce qu'on arrête de lire RG ? Est-ce qu'on ne lit plus Tintin ?

  • Speaker #2

    Regarde plus Disney.

  • Speaker #1

    Regarde plus Disney ? Non, mais on peut tout arrêter. Mais non, mais vraiment. Donc, moi, j'affirme effectivement que ces mecs-là sont puants et que peut-être, si maintenant on estime... qui n'ont plus à toucher de subventions pour faire des films, pour faire peu importe les oeuvres des oeuvres artistiques, et bien c'est très bien ok, ils sont punis parce qu'ils sont coupables tu vois, face à l'opinion publique, face à l'état face à n'importe qui, ils sont coupables mais on ne peut pas rétrospectivement dire que c'était pas bien, en fait, leur film ou leur bouquin.

  • Speaker #3

    Après, juste tout ce qui se passe actuellement notamment par rapport à ce que Judith Godrej qui est devenue vraiment une Une ambassadrice du mouvement MeToo en France, il n'est absolument pas question, dans ce qu'elle demande, de complètement effacer, de totalement cancel la filmographie d'un réalisateur ou autre. Elle, c'est vraiment sur le fait de protéger sur les tournages, de cadrer, pour éviter ce genre de dérive-là. On se souvient également, il y a eu récemment... L'adaptation du livre de Vanessa Springora, donc le consentement dont on a beaucoup parlé, où dans les années 90 encore, il y avait Jean-Pierre Madeneff, qui était un littéraire très connu, et qui, sur un plateau de télévision, disait clairement qu'il aimait beaucoup les très très jeunes filles, parce que les femmes de son âge ne l'intéressaient pas, et qui assumait à la télévision d'avoir des relations poussée avec des très jeunes filles et ça c'est choquant et Claude François aussi c'est pareil

  • Speaker #0

    Claude François qui dit qu'une femme après 18 ans ça n'a plus de saveur tu vois et on écoute quand même ces musiques pendant les mariages c'est la même chose c'est encore plus troublant parce qu'en fait ça

  • Speaker #1

    assoit vraiment cet omerta et au-delà même de l'omerta c'est l'intelligence parisienne qui trouvait quelque chose de romantique. Il y a quelque chose de romantique, c'est dans le fait que l'artiste va chercher en fait son inspiration dans une muse, qui plus est si cette muse est une enfant, parce que ça participait effectivement au côté un peu poète, un peu romantique, tu vois, de l'écrivain. Et effectivement, il allait à l'apostrophe pour se vanter de ces histoires-là, que ce soit les autres personnes qui étaient invitées, personne ne s'en offusquait, sauf qu'il y a une dame qui s'en était offusquée, une autrice québécoise qui a dit que c'était un salopard, et toute la presse... était tombée sur cette dame pour la clasher aujourd'hui on dit oui non mais effectivement elle avait raison, rétrospectivement évidemment elle avait raison, mais ce mec là alors c'était pas un grand vendeur, il vendait pas beaucoup de bouquins mais il avait la carte parce qu'il était considéré comme un auteur important et voilà mais Est-ce que c'est bouquin ? Moi je ne les ai pas lus ces bouquins Est-ce que c'est de la merde ? Est-ce que c'est de la merde ? Ça je ne sais pas On parle souvent, tu l'as relevé aussi Est-ce qu'il faut séparer l'homme de l'artiste ? Moi je pense qu'il ne faut pas séparer l'homme de l'artiste Parce que si un artiste fait telle et telle oeuvre C'est parce qu'il est tel qu'il est Donc effectivement Est-ce que moi quand je regarde Manhattan Est-ce que je peux y percevoir Effectivement une certaine inclinaison Pour les jeunes femmes ? Oui oui, quand tu regardes Manhattan oui effectivement, tu te dis il y a un certain tropisme pour certaines jeunes femmes évidemment, est-ce que ça en fait un mauvais film ? je ne crois pas, au contraire je trouve même que c'est un très grand film merci messieurs

  • Speaker #0

    Mathieu on va te laisser la parole parce que c'est l'heure de la rubrique lumière sur et lumière sur un oeuvre cinématographique majeure Mathieu, à toi la parole, de quoi tu vas nous parler ?

  • Speaker #1

    C'est bien parce que du coup, en fait, on va rester en Italie et on va parler aussi de Dario Argento. Donc, quand on parle de Dario, on parle aussi de sa fille Asia. Donc, ça tombe bien parce que ça fait encore un pont aussi avec MeToo. Donc c'est le syndrome de Stendhal. On a déjà parlé d'Argento, on avait fait une émission consacrée à Suspiria. On était tous d'accord que c'est un très grand film. On avait fait une émission brillante, comme à chaque fois. Donc il faut la réécouter. Et en fait, avec Argento, la question se pose toujours, c'est quel est son dernier film, son dernier bon film. Il y en a qui pensent que c'est Ténèbres en 82. Il y en a qui sont un petit peu plus, on va dire un peu plus gentils, qui vont penser que c'est peut-être Phénoména. qui sort un peu plus tard moi je pense que c'est le syndrome de Stendhal qui est son dernier bon film Argento a une période américaine il est parti tourner aux Etats-Unis Deux yeux maléfiques qu'il a co-réalisé avec son pote Romero parce qu'on a déjà parlé, ils sont très potes il a même fait la version européenne de Zombies il tourne ça en 90 et en 93 il tourne Trauma aux Etats-Unis avec Asia C'est des films que moi j'aime bien, mais on va pas se mentir, c'est pas des bons films. Même Deux yeux maléfiques, qui sont en fait deux adaptations d'Edgar D'Alpo, c'est pas très bon, mais moi je trouve toujours un peu de plaisir à regarder ces films-là. Alors qu'il est à New York, il va dans une librairie italienne en 57ème rue, et il tombe sur un article qui est consacré à un essai, écrit par la psychiatre Graziella Magrini, qui parle en fait du trouble psychique de Stendhal. C'est quelque chose que je pense que tout le monde connaît. Nous, Mike et moi, nous avons eu la chance de partir ensemble à Florence et c'est là où, en visitant la basique Santa Cruz, que l'ami Stendhal a éprouvé une espèce de crise, d'apoplexie. Il était submergé par toutes les heures d'art qu'il voyait et il en est tombé d'inanition. Et nous, quand on était à Florence, on a un peu vécu ça, mais c'était plutôt le Chianti qui a fait l'effet. et donc la perole spritz et elle avait écrit un essai qui retraça au travers de personnages célèbres qui ont vécu ce même sentiment ce même syndrome dont il y a Giorgio de Chirico qui vit la même chose face au monument à Dante à Santa Cruz et c'est pourquoi je parle de Giorgio de Chirico c'est donc le grand peintre qui a aussi beaucoup inspiré Argento on avait parlé de Suspiria parce qu'il y a des plans tirés clairement de ses oeuvres picturales et l'ami Argento, Dario, il se rend compte que lui-même, il ne le savait pas, il avait éprouvé la même chose quand il a visité le Parthénon à l'âge de 14 ans. Il était aussi tombé comme ça, suffoquant par la beauté des œuvres qu'il voit. Et donc il décide de faire un film, alors comme on est chez Dario, on ne sera pas tellement, ce n'est pas vraiment un giallo, on n'est pas non plus dans la fibre fantastique, mais il y a un petit peu de tout ça. et il va prendre comme prétexte une enquête de police c'est Razia Argento qui tient le rôle il y a un tueur psychopathe évidemment qui tue et qui viole des nanas et elle va mener l'enquête et quand le film débute je pense que c'est peut-être une des plus belles, une des meilleures introductions d'un film d'Argento elle se rend au musée des offices à la recherche du tueur nous on le sait pas à ce moment là mais du coup elle déambule au milieu des oeuvres et elle cherche quelque chose et là on comprend qu'elle aussi elle commence à suffoquer, elle commence à avoir des troubles de la vision ou quoi et elle va même plonger littéralement dans une peinture qui est la chute d'Icare de Bruegel l'Ancien bon pour le coup là ce tableau ne se trouve même pas au musée des offices puisqu'il se trouve à Bruxelles et elle va se retrouver plongée là-dedans et après elle va faire effectivement un malaise et suite à ce malaise elle va être sauvée elle va être aidée par justement le tueur qu'elle suit et qu'elle essaye d'arrêter et en fait c'est là qu'on comprend toute la démarche du film c'est que Asia qui interprète cette flic son évolution en tant que personnage va se faire par la transmission aussi du mal il y a les oeuvres qui annoncent les événements à venir, les différents tableaux qu'elle voit elle va s'en imprégner et ça va être aussi comme à un moment donné elle se retrouve dans une chambre d'hôtel où elle voit un tableau la ronde de nuit de Rembrandt c'est littéralement le tableau va être un accès à l'intériorité mémorielle d'Anna un espace-temps métaphysique elle va traverser cette oeuvre là et va se retrouver non plus à Florence mais à Rome sur une scène de crime et les tableaux vont servir de pont les oeuvres d'art vont servir de pont D'ailleurs le film débute en fait avec une frise sur le générique t'as une frise de 42 tableaux donc chaque bande de photogrammes est une oeuvre, une peinture célèbre et qui annonce en fait même des séquences à venir donc c'est très réfléchi, on sait que Argento est féru d'art et en fait c'est une oeuvre d'art tu vois mais vraiment déjà Florence est une ville-musée et lui en fait ce film là pareil tu as des oeuvres d'art partout, submergée par toutes ces beautés et ça participe à l'évolution du personnage qui elle-même va subir, je spoil forcément elle va subir le viol elle va être violée par le tueur psychopathe qu'elle poursuit et elle va exorciser son viol en faisant des peintures autour de la variation du cri de Monk le cri qu'on connait tous il y a même euh... le film de Wes Craven Scream qui reprend ça et en fait toutes ces oeuvres là sa peinture va lui servir d'exutoire elle va même changer d'apparence son look va refléter sa métamorphose d'abord elle a les cheveux longs, elle est innocente un peu candide, on dirait une madone au début du film elle est magnifique, puis elle va se couper les cheveux et elle va avoir une attitude très masculine elle va même en fait, quand elle a cette attitude masculine elle va mimer en fait, enfin mimer ouais un viol, elle va violer un mec, il y a un mec, un de ses collègues qui va l'avoir pour prendre de ses nouvelles, elle va le plaquer d'abord elle va le laisser à la gorge comme si elle voulait le violenter, elle va le retourner elle va simuler en fait comme si elle le laissait le sodomiser, et donc en fait elle se transforme et après elle va porter une perruque blonde, donc là on est même dans une espèce de variation un peu Hitchcockienne où elle va devenir en fait la tueuse parce qu'entre temps elle avait réussi à le capturer ce méchant-là. Et en fait, c'est tout le travail d'Argento qui est un peu similaire à ce que faisait Carpenter. C'est la transmission du mal. Le mal se transmet et le mal ne meurt pas. je vais pas rentrer dans tous les détails mais c'est un film d'argent que je trouve fascinant surtout en plus il retrouve notre ami Ennio Morricone à la musique avec qui il a eu plus travaillé depuis la trilogie animale ses premiers films, ses premiers diallos avec une qui compose une forme de ritournelle il y a une musique qui revient constamment comme ça et alors j'y connais très peu de choses en musique mais a priori qui est comme un palindrome Donc cette ritournelle peut être jouée dans les deux sens. Et en fait, tout dans le film a des résonances. Que ce soit d'un sens ou d'un autre, il y a des résonances. Il y a des résonances entre les personnages, il y a des résonances entre les œuvres. Tout peut se changer, se modifier, changer de sens et de compréhension. C'est un film que je trouve passionnant. comme tous ces films en fait italiens encore jusqu'en les années 90 en tant que spectateur on peut trouver des fois c'est un peu kitsch visuellement si tu veux dire c'est genre même comme dans Suspiria c'est les couleurs dans tous les sens ouais c'est toujours très riche au niveau des couleurs effectivement il y a un peu un aspect qu'on pourrait trouver aujourd'hui plus vieillot encore que dans Suspiria parce que Suspiria qui est très marqué de son époque mais les années 90 pour certaines formes en fait tu vois il y a un peu Il y a un certain sens visuel qui fait très daté, même un peu ringard. Il y a des moments où on pourrait trouver que c'est un peu kitsch. Moi, je trouve ça assez fabuleux. La séquence, sans déconner, d'introduction, elle est incroyable. La mise en scène, elle est dingue. Et tout ça sans dialogue. Franchement, tu accompagnes Asia au musée des offices, au milieu de ses œuvres. Tu comprends son trouble. Tu comprends tous les tenants et aboutissants du film. avec simplement cette scène d'introduction. C'est vraiment, à mon sens, peut-être le dernier grand film de Dario Argento.

  • Speaker #0

    Merci Mathieu pour ce partage, cette découverte pour certains. Il est temps pour nous de passer à la rubrique des coups de cœur, une œuvre à faire découvrir, à mettre en lumière. Qui est-ce ?

  • Speaker #2

    On va s'en occuper.

  • Speaker #4

    C'est notre moment !

  • Speaker #0

    Allez-y, on vous écoute.

  • Speaker #4

    On va vous parler, je vais même diffuser des vidéos en parallèle, pour que vous sachiez de quoi on parle.

  • Speaker #0

    Helldiver.

  • Speaker #4

    C'est un jeu vidéo qui s'appelle Helldivers 2. Pourquoi deux ? Parce qu'il y a eu un un avant.

  • Speaker #2

    On avait parlé d'ailleurs.

  • Speaker #4

    On avait parlé de ça ?

  • Speaker #2

    On l'avait fait en reco. À l'époque, on l'avait fait suite à un film qu'on avait traité d'ailleurs. Je m'imagine parler.

  • Speaker #4

    Starship Troopers, forcément. Vous le savez, vous vous souvenez très bien de ce qu'on avait dit à l'époque. Bien sûr.

  • Speaker #1

    Moi, un terreau au genou. Après l'émission.

  • Speaker #4

    Et du coup, c'est la suite du premier opus développé par les Suédois de Arrowhead. Une petite équipe, sans prétention, puisque le premier jeu n'avait pas vocation à être joué par des millions de gens. Et là, ils ont été méga surpris parce que le jeu est édité par Sony, ce qui fait beaucoup de différence parce que Sony a une portée marketing qui est très différente. C'est un jeu qui est jouable sur PC et sur PlayStation 5.

  • Speaker #2

    Ils disent pas que ceci maintenant, non ?

  • Speaker #4

    Non, puisque c'est une exclue Sony. Donc c'est éclaté encore. Oui, c'est dur. Et du coup, ils s'attendaient à en vendre 300 000 et ils en sont à 10 millions. Il y a eu un engouement assez incroyable sur ce jeu. pourquoi un engouement incroyable parce que le but du jeu c'est de partir, c'est jouable en coopération à plusieurs, en escouade de 4 joueurs vous allez être balancés sur des planètes donc là pour l'instant on a 2 factions ennemies donc on a les Insects, les Terminides qui sont un peu comme dans Starship Troopers les Arachnides c'est exactement le même principe où vous allez débarquer sur cette planète c'est des missions assez courtes c'est de 15 à 40 minutes où vous avez des objectifs ça... à atteindre et du coup vous allez devoir effacer des vagues d'ennemis qui se ruent sur vous donc vous êtes tout le temps un peu dans la course à choper les objectifs, à réussir tout en éliminant les ennemis qui arrivent sur vous et la petite originalité du jeu c'est que vous avez accès à des stratagèmes c'est à dire que vous êtes envoyé sur cette planète par votre vaisseau mère si vous voulez Et le stratagème en fait c'est vous appuyez sur un bouton en partie, vous allez devoir faire une petite combinaison de touches multidirectionnelles pour invoquer un pouvoir, invoquer une tourelle qui va vous défendre, demander un appui balistique de l'espace, enfin voilà c'est très diégétique comme jeu. Et tout se fait un peu comme ça dans l'urgence, c'est à dire que vous n'avez jamais le temps de vous poser, vous êtes tout le temps en train de courir, vous battez, vous invoquez vos défenses militaires pour vous aider etc. donc c'est un rythme ultra soutenu c'est beau à jouer et c'est extrêmement fun en coopération puisque ça nécessite de tout le temps communiquer parce que c'est aussi un jeu qui est difficile parce que si vous tirez sur votre pote vous allez le tuer si vous faites péter une bombe sur notre pote il va mourir voilà donc il faut toujours communiquer sur moi je couvre le flanc droit pour nous défendre de cette manière, je vais utiliser cette arme là pour que les autres soient au courant et qu'il y ait une forme de vraie coordination donc c'est vraiment intéressant C'est un jeu qui est très très très...

  • Speaker #0

    L'esthétisme est beau, on dirait vraiment un film de cinéma.

  • Speaker #4

    Et du coup, les influences, on est clairement sur du Starship Troopers, parce qu'en plus il y a ce côté... On défend la démocratie ! La super terre ! Donc en fait c'est clairement inspiré par Starship Troopers, dans ce côté un peu satire. Mais il y a aussi du Terminator, parce qu'il y a des planètes qui sont...

  • Speaker #2

    On voit les influences SF de toute notre génération.

  • Speaker #4

    Voilà, et du coup ça se joue très bien et c'est...

  • Speaker #2

    tu peux invoquer un mecha c'est à dire un robot dans lequel tu vas entrer et puis du coup là on est vraiment pareil dans des influences que ce soit Robocop, le premier Robocop le gros mecha pas trop Transformers parce que là on est pas dans quelque chose de vivant c'est quelque chose que tu utilises mais c'est... on peut rentrer dans Goldorak ouais là où tu dis mais c'est vrai qu'on est toute une génération aussi à avoir vu beaucoup d'animés japonais ou les mechas sont très mises en avant. Bon, après, il y a des fois, c'est un peu niche, parce qu'à la télé, on n'en a peut-être pas trop eu. Mais forcément, beaucoup ont baigné là-dedans. Après, le Paris, c'est-à-dire le premier opus, avait déjà tout ça. Ses mécaniques étaient déjà là.

  • Speaker #4

    Mais c'était une vue au-dessus.

  • Speaker #2

    Par contre, la vue était différente, elle était isométrique, et le rendu visuel était moins beau, forcément. Et le pari qu'ils ont fait, c'était de passer ça à la troisième, voire première personne quand tu veux, c'est-à-dire au-dessus de l'épaule du joueur, comme vous l'avez vu là, ou alors directement, tu peux aussi passer en vue où tu vois comme si tu tenais l'arme dans tes mains. Et du coup, comme vous le voyez aussi, les monstres, en tout cas les insectes, sont extrêmement bien faits. Les mécaniques, elles sont aussi très fluides de mouvements. et en plus de ça, ça va générer des situations très drôles parce qu'il se passe des trucs et au final, le fait de mourir, de tuer, de faire des erreurs ça devient quelque chose, ça fait partie du jeu et en même temps de la satire c'est à dire que tu es expandable c'est à dire que tu es de la chair à canon t'as combien de vies ? alors t'as le droit par équipe à un certain nombre d'appels d'un renfort et par exemple tu peux avoir à chaque fois qu'un autre personnage arrive donc tu vas de nouveau pouvoir appeler tes stratagèmes c'est à dire les équipements dont tu as besoin mais ton personnage il va changer de voix Ce qui montre bien que c'est pas toujours le même personnage qui descend, c'est un autre, on s'en fout.

  • Speaker #0

    C'est un canon qui change de voix, c'est-à-dire que, j'essaie de comprendre, si toi tu joues dans ton salon, lui il joue dans son bureau, dans des villes différentes, vous entendez...

  • Speaker #2

    Nous on se parle, mais le personnage quand il arrive...

  • Speaker #0

    Avec quelle voix du coup ?

  • Speaker #2

    Nous on se parle entre nous sur des chats de vocaux.

  • Speaker #0

    Oui ça je sais, mais c'est vos voix à vous.

  • Speaker #2

    Ça c'est nos voix à nous. Et le personnage dans le jeu, de temps en temps, il parle. Tu vois, du style, il va dire par exemple...

  • Speaker #1

    Je comprends mieux, passe-moi le seul.

  • Speaker #2

    non mais ça va être des choses aussi pareil c'est très très drôle par exemple quand tu prends ta mitraillette et que tu tires si tu dépasses un certain temps de tir continu ton personnage il va se mettre à hurler et faire ah bouffé là ma démoxatie tu vois un truc comme ça c'est ça c'est très drôle je l'achète il est où c'est ça c'est qu'il a en plus ce côté extrêmement extrêmement satirique et du coup drôle et il va te faire comprendre que c'est bien tu n'incarnes pas tout le temps le même personnage n'exprimeur le pain c'est un renfort qui arrive et tu prends le rôle de ce jeu ça se rattache à tout l'or du jeu qui est mis derrière et l'intelligence qu'ils ont eu aussi en plus du premier on en avait parlé et il manquait juste d'une chose c'était une sorte de but si tu veux à atteindre il y a une finalité et là il y a un gars j'ai malheureusement oublié son nom Joël qui est un peu maître du jeu c'est à dire il va créer une histoire il écrit une histoire et il met un contexte et en plus de ça il y a des choses qui vont être implémentées dans le jeu qui vont correspondre à l'histoire que lui il invente au fur et à mesure parce que tu lances une mission en te lançant sur une planète parce que tu as des secteurs à défendre sur la planète parce que les secteurs sont censés être

  • Speaker #4

    pris par les différentes races que tu combats et en gros à chaque fois que les joueurs gagnent une partie tu fais avancer un peu le pourcentage de reconquête donc en gros ça pousse les joueurs aussi à se concentrer sur certains secteurs

  • Speaker #2

    pour avoir il y a aussi une dimension un peu voilà pas géopolitique stratégique le monde est représenté de manière concentrique où la super terre est au milieu et toi tu es entouré de factions menaçantes on va dire que du coup tu te dois de combattre que tu dois repousser voilà donc c'est un peu aussi le côté qui fait que tu rejoues que tu qui te fait un peu le petit côté reviens-y tu t'ennuies pas quoi il est extrêmement fun à jouer les mecs travaillent fort dessus parce que là ça fait combien de temps maintenant qu'il est sorti ? un mois et demi ?

  • Speaker #0

    8 février j'ai vu peut-être un peu plus alors on va dire 2 mois

  • Speaker #2

    2 bons mois et les devs sont assez proches de la commune qui donne des retours et pour finir combien il vaut ?

  • Speaker #0

    39 euros sur

  • Speaker #4

    Steam PC et Playstation 5 voilà on conseille ça tout le monde en parle 35 euros pour s'éclater moi j'ai déjà mis 150 heures dedans c'est rentable putain je sais pas comment on fait

  • Speaker #2

    150 heures quand vous êtes tous au lit moi je suis en train de jouer oh fache

  • Speaker #1

    ils sont rentabilisés les 35 euros c'est sûr que si je passais ces heures à faire autre chose peut-être que je gagnerais de l'argent mais bon c'est pas grave t'as un métier à côté qui permet de faire ça c'est pour ça ces jeux me fascinent toujours et vraiment quand vous en parlez on voit les images ça fait super envie t'as pas envie de mettre l'eau de doigt dedans en fait ce qu'il y a c'est que si moi je commence à jouer à ça c'est fini je book in plus,

  • Speaker #2

    je regarde plus de films c'est ça c'est très chronophage c'est très addictif et tu rigoles bien quand même c'est aussi une occasion comme dit comme il est très axé sur la co-op de se retrouver autour d'un moment moi j'y joue quand ils sont là donc on joue entre frères avec 2-3 potes qu'on retrouve régulièrement donc il y a quand même une notion de hum

  • Speaker #0

    camaraderie de convivialité et puis voilà on se marre bien et bien merci messieurs merci d'avoir partagé ce coup de coeur avec nous merci à tous d'avoir participé à cette émission merci Mathieu pour ce focus sur ce beau film le drame de Stendhal le syndrome le syndrome c'est un drame c'est un drame en ce moment mais ça va mieux ils sont en sortie ils sont en sortie et merci encore à Thomas pour ces bruits de couloir merci à vous de nous avoir écouté on se retrouve dans 15 jours pour un nouvel épisode on vous rappelle que vous pouvez nous retrouver sur les réseaux sociaux et sur toutes les plateformes d'écoute à très vite bye bye ciao

Description

Actus, Bruits de couloir, film de patrimoine, tout y passe...

,

On parle ensemble de "FERRARI" de Michael Mann, Me too et du film Le syndrome de Stendhal (1996) de Dario Argento .


Bonne écoute


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Vous écoutez la Nuit Américaine.

  • Speaker #1

    Bonjour les amis et bienvenue dans ce nouvel épisode de la Nuit Américaine, le podcast cinéma qui vous plonge au cœur de l'univers du 7e art. Actu, bruit de couloir, film de patrimoine coup de cœur, c'est parti pour l'épisode 2 de la saison 3. Messieurs, bonjour, Julien, Loris, Mathieu et Thomas, comment allez-vous messieurs ?

  • Speaker #0

    Ça va bien.

  • Speaker #1

    Vous êtes prêts pour ce deuxième épisode ? Alors déjà, un petit retour sur le premier. Comment vous avez perçu le premier épisode, l'enregistrement ? Ça vous convient cette nouvelle mouture ?

  • Speaker #2

    C'était loin, on l'a enregistré quand ?

  • Speaker #3

    Il y a 15 jours.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est bon ? Ça vous convient ? On continue là-dessus ? Messieurs, passons au film qui nous intéresse aujourd'hui, le film Ferrari de Michael Mann avec à l'affiche Adam Driver, sorti sur Prime Video le 8 mars dernier. Un driver.

  • Speaker #2

    Il n'y a pas de hasard.

  • Speaker #1

    Il y a pas de Il Il Il y a Il y a Il Il y a pas de Voilà. Alors, qui veut commencer ? On fait un tour de table sur ce film-là et on met la petite note sur le baromètre de la nuit américaine. Loris.

  • Speaker #3

    Je peux commencer ? Alors, moi, la note, ce serait 5,5. 5,5 déjà je peux peut-être pitcher très rapidement le film donc c'est un film sur Ferrari comme le nom l'indique ça se passe en 57 qui est une année charnière en fait pour Ferrari, donc Enzo Ferrari pourquoi année charnière ? parce que la marque est en train de péricliter c'est difficile de garder la finance à flot Donc lui, il essaye d'avoir des voitures performantes pour gagner des courses et se refaire un peu sur le plan financier. Mais en même temps, sur le plan familial, personnel, avec sa femme, c'est compliqué. Pourquoi ? Parce qu'il y a notamment eu le décès de leur fils Dino quelques années auparavant, qui a forcément chamboulé le couple. Lui qui a une relation extra-conjugale, sa femme n'est pas au courant, il a un autre gamin avec cette femme, etc. Donc voilà, il est extrêmement... voilà il est extrêmement étiré dans tous les sens tu vois que c'est un mec qui est très c'est un peu un connard en fait malgré sa vie tu vois que le gars il a envie il met la réussite en avant au détriment des pilotes au détriment de sa famille enfin voilà il veut tu vois que c'est un mec qui a énormément d'ambition et donc pour parler rapidement mon avis sur le film déjà Biopic je ne suis pas méga chaud ensuite pour aller sur l'automobile encore moins donc j'étais vraiment on y va sachant que j'avais quand même adoré beaucoup aimé c'était Rush de Howard et puis c'était Ford contre Ferrari je crois de J'ai mis Mangold qui est produit par Michael Mann voilà donc je me suis dit finalement ouvre tes chakras ce film peut mais en fait je me suis vite rendu compte que il y a plein de trucs qui m'ont saoulé notamment le rythme, j'ai mis énormément de temps à rentrer dans le film une bonne heure je pense il dure deux heures mais j'ai vraiment je pense mis une heure à m'intéresser aux enjeux, à l'intrigue à rentrer dedans, à me dire ah tiens à m'intéresser aux personnages parce que je trouve qu'il y a beaucoup de successions de personnages t'as pas trop le temps de t'attacher etc j'ai trouvé Penelope Cruz très bonne et lui aussi je trouve pas trop mal malgré encore ce truc qui m'horripile c'est les accents

  • Speaker #4

    les américains qui prennent l'accent italien exactement la même chose pourquoi tu fais ça ? c'est cette volonté des américains de reprendre des histoires d'européens et de les mettre à leur sauce je suis d'accord mais alors tu le joues en italien et tu parles en italien tu parles en anglais mais tu ne prends pas un accent anglais surtout qu'ils le perdent de temps en temps donc ça ça m'a franchement un peu sorti du film ça m'a un peu gavé je me suis dit ah encore bon soit j'ai

  • Speaker #3

    trouvé que les scènes de course étaient vachement bien filmées par contre les scènes de CGI en crash étaient désastreuses je me suis dit qu'est-ce que c'est que ce truc ah non faut pas montrer ça à la limite tu le suggères ou tu fais quelque chose d'un peu plus malin et ça m'a un peu déçu de Michael Mann parce que lui quand même c'est quand même un super réalisateur je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus construit en termes de mise en scène aussi avec un peu plus d'idées peut-être moi c'est surtout au niveau du rythme qui m'a déçu parce que ces films m'ont jamais je me suis jamais ennuyé en regardant un Michael Mann là pour le coup je me suis un peu par moments un peu fait chier et puis voilà sinon après les thématiques abordées du film elles sont effectivement sincères mais des fois un peu vaines quand tu te dis bon tout ça c'est de l'automobile je veux dire calmez-vous les gars je sais que vous avez envie de faire vos voitures les plus puissantes les plus machin les trucs mais au bout d'un moment t'es là bon bah les gars concentrez-vous sur votre famille sur d'autres enjeux peut-être du moins ça m'a fait au moins réfléchir sur euh peut-être le côté vain des fois de certains sports qui sont mis en avant sur ce que ça représente de pousser les choses au maximum à quoi bon finalement avoir une voiture qui roule le plus vite possible c'est des choses que peut-être le film veut mettre en avant aussi parce que tu vois il parle des mille et mille tu vois cette course qui se passe où il y a le fameux drame à la fin de la course je sais pas si on peut en parler c'est une histoire vraie donc c'est exactement c'est aussi de se dire jusqu'où va le film jusqu'où on peut pousser la mécanique et l'ambition et notamment de ce Enzo Ferrari

  • Speaker #1

    Julien ? Vas-y.

  • Speaker #4

    Écoute, ouais, une note, je pense qu'effectivement, on est à la moyenne. On est à la moyenne parce que l'interprétation est bonne. Comme dit, il y a plein de trucs que j'aime bien les acteurs. Il y a des scènes qui sont bien jouées. Moi, le truc aussi, ça m'a saoulé le côté je prends un accent alors qu'en fait, je le joue dans une autre langue. En fait, j'aurais aimé voir ce film, peut-être, avec des acteurs italiens que je ne connais pas. et je l'aurais vu en VO en italien ça aurait peut-être été très classe sinon effectivement moi je sens l'avoir analysé plus que ça mais en le regardant il y a quelques scènes où la mise en scène m'a plu et c'est pas forcément de l'automobile Il y a des petits passages, un petit travelling sur lui qui passe derrière la foule. Il est en deuxième plan et il se passe un truc. Il y a des choses intéressantes et que j'ai bien aimé. Après, la même chose, moi aussi, maintenant, les films qui ont le cul entre deux chaises, c'est-à-dire un peu biopic, un peu automobile, un peu machin, mais de l'automobile, il n'y en a pas assez pour que ce soit assez intéressant. On te plonge un petit peu rapidement dans le truc. c'est à dire que pour seul résumé de la vie d'Enzo Ferrari on voit juste une vieille image en noir et blanc de lui qui gagne quelques courses ou qui a l'air de gagner la course parce qu'il sourit et boum tu te retrouves Ferrari est dans la merde et il faut gagner absolument cette course machin j'ai assez mal j'ai mal ressenti les enjeux que ce soit dans le couple et que ce soit pour les courses pour les deux j'étais pas vraiment pris par quelque chose un enjeu vraiment important et le seul truc qui aurait pu être vraiment impressionnant au moment où ça se passe je me prends plein de gueule effectivement le CGI qui est dégueulasse et je me dis wow d'accord la scène est folle mais ce qui se passe c'est terrible et pourtant le soin qu'on y a mis est vraiment pas terrible

  • Speaker #1

    donc voilà ça vaut un 5 merci Julien Thomas ?

  • Speaker #0

    oui c'est marrant on n'en a pas du tout parlé avant j'ai l'impression qu'on est tous plutôt d'accord alors pour moi ce sera allez un 6 bon déjà de base Moi, les films de bagnole et tout ça, c'est vraiment pas quelque chose qui m'attire. Moi, tu me fous un dimanche matin devant Automoto,

  • Speaker #1

    je fais une commissaire de guerre.

  • Speaker #0

    Comme les films de guerre, comme tous les trucs de mecs. Donc du coup, moi, sur le coup, ça me vend pas vraiment du rêve. Franchement, je trouve que le film... il reste plutôt mineur. Personnellement, il ne m'en reste pas grand-chose. Mais par contre, ce qui est marrant, ce qui finalement m'a le plus captivé, ça reste quand même les courses de bagnole. Parce que je trouve que cette fameuse... Ça dure quand même bien 40-45 minutes, toute cette course des 1000 milliards. Je la trouve quand même plutôt prenante, plutôt bien faite. je trouve qu'il y a un super travail sur le son les moteurs qui vibrent j'ai même regretté sur ces plans là de ne pas les avoir vu au cinéma avec un putain de son on voit que Michael Mann c'est quand même un beau faiseur moi personnellement j'ai plutôt Personnellement, j'ai plutôt compris là où vous voulez m'emmener. Je trouve qu'il y a une vraie thématique autour de la morbidité, parce qu'il est complètement entouré de la mort en permanence, que ce soit dans sa vie personnelle, avec la perte de son fils, mais aussi les pilotes. Il a perdu des gens par le passé dans des courses, des amis. Là, on voit clairement que les pilotes, ils jouent leur vie. À chaque fois, ils peuvent vraiment mourir à tout instant pendant ces courses, y compris, je trouve que c'est hallucinant, pendant cette course des 1000 milliers. Quand tu vois qu'ils passent dans des grandes villes comme Rome et que le public, ils sont juste protégés par des bottes de foin, c'est rien du tout. Donc il y a vraiment toute une thématique autour de la mort et autour de ce personnage qui veut fuir ses problèmes. En fait, il y a une vraie thématique de la fuite en avant, je trouve. Lui, il est fixe. Il est là finalement à part au début. Tu le vois dans sa jeunesse, c'est une ou deux minutes d'introduction. Mais sinon, il est là, en train de parler, en train de négocier, etc. Et dans sa vie aussi, tu vois qu'il n'avance pas, qu'il est vraiment bloqué par ses propres drames. Et c'est complètement en opposition avec ce monde de la course automobile qui est complètement effréné, qui va très, très vite, mais toujours lié au parfum de la mort. Je trouve qu'en effet, Lolo l'a dit avant, le personnage de Penelope Cruz est vraiment très bien écrit. Je la trouve plutôt retorne. En plus, il y a vraiment un rapport à l'argent. Elle le tient vraiment par la couille et par l'argent.

  • Speaker #4

    C'est inassocié, clairement.

  • Speaker #0

    Je trouve qu'il est vraiment bien fait parce que Michael Mann, les personnages féminins, ce n'est pas toujours son point fort. Je ne reviens pas sur le personnage de la maîtresse qui est creux au possible. C'est un énorme raté. C'est Shailene Woodley qui le... qui le joue mais elle a rien à jouer du tout et pour conclure Je trouve qu'il y a quand même des bonnes qualités dans le film. Il y a des bonnes thématiques, les courses automobiles sont bien. Mais je trouve que le film me met, assez volontaire sans doute, mais me met très en retrait parce que le personnage est très froid, très impénétrable. Comme vous l'avez dit, moi aussi j'ai toujours un peu du mal avec ce côté. On a les Américains qui jouent des Italiens. Et encore, je trouve qu'Adam Driver est plus en retenue parce qu'il aime bien jouer des Italiens. Je ne sais pas si vous vous souvenez, dans House of Gucci, il y avait un... un peu plus de level je trouve en termes d'accent forcé je trouve que là il va un peu plus piano donc voilà je suis assez mitigé donc je mets juste au-dessus de la moyenne je mets 6 très bien alors pour ma part je vais pour vous dire la vérité je vais mettre 5 parce que pourquoi 5 parce que je ne suis pas allé au bout du film donc

  • Speaker #1

    je ne vais pas je mets la moitié alors je mets la moitié non je n'ai pas réussi à aller jusqu'au bout du film comme a dit Lolo il y a une heure ou où t'as du mal à rentrer dans le personnage dans l'histoire donc moi j'ai tenu uniquement parce que la course automobile me plaisait mais effectivement j'ai pas eu ce que je voulais et je suis certainement pas allé assez loin pour voir même la

  • Speaker #0

    course Surtout que...

  • Speaker #1

    Donc je vais mettre 5 parce que je vais être neutre, parce que je peux pas me positionner plus que ça. Mais surtout,

  • Speaker #0

    la première heure, l'histoire personnelle, c'est assez... On a déjà vu 15 fois ce mec tirailler entre son épouse et sa maîtresse.

  • Speaker #1

    Ouais, et puis ça, voilà, je suis pas rentré dans l'histoire et j'ai... J'ai éteint... C'était quoi, Prime Vidéo ? Non, c'était ça. Prime, j'ai éteint et puis je suis allé faire autre chose. Donc 5, pour être gentil. Mathieu ?

  • Speaker #2

    Ma note c'est 6,5 Ouais Ouais clairement C'est à dire que c'est toi le plus généreux Ouais c'est 6,5

  • Speaker #1

    Parce qu'il aime bien Michael Mann

  • Speaker #2

    Parce qu'en fait Michael Mann Je pense très sincèrement qu'avec David Fincher Ce sont les meilleurs réalisateurs Qui existent Vraiment Je dis pas que ce sont eux qui produisent les meilleurs films C'est pas le vrai Mais en tout cas ce sont les meilleurs réels Le film débute, déjà, je suis dans le film. Et je me dis, la première réflexion que je me fais, c'est, putain, je peux pas le voir au cinéma. Il était dispo au cinéma, il fallait se déplacer en Suisse ou en Belgique, mais en France, effectivement, il est pas en salle. Et t'as un putain de cinémascope qui commence... en fait c'est un film de cinéma le cinémascope qui s'ouvre, l'image elle est incroyable, tous les cadres ils sont, putain tu sens qu'ils sont réfléchis c'est pas, je pose pas ma caméra n'importe où et je dis au mec de rentrer sur le set, comme ça se fait beaucoup, on a tendance à croire que tout est travaillé c'est pas vrai, mais là dans ce film là c'est le cas, je te dis, il n'y a pas un plan pas une scène où tu as l'impression que ça a été fait au hasard effectivement vous dites que les CGI sont pourris ils sont pourris mais moi ça m'a pas dérangé ça m'a pas dérangé parce que dans la fulgurance en fait de la mise en scène dans les courses dans la course automobile quand effectivement quand survient le drame, je te jure que moi ça m'a retourné le bide j'étais vraiment, j'étais pas bien vraiment et ça fait longtemps que ça m'était pas arrivé pour que je je suis un peu avare en émotions au cinéma ces derniers temps parce que on suscite pas tellement non plus mes émotions au cinéma mais là il a fallu que chez moi devant ma télé je me disais Je vois un accident de bagnole que je connaissais l'histoire alors que je ne suis pas du tout un féru de bagnole, j'en ai rien à foutre c'est vrai que moi un biopic sur Enzo Ferrari m'est largement branle, mais là putain, j'ai eu le bide retourné et ça c'est parce qu'il y a une mise en scène qui est brillante, mais vraiment et il y a un effet spécial

  • Speaker #4

    L'accident toi ?

  • Speaker #2

    Je savais parce que je me souvenais Je ne sais pas comment Je me souvenais Que j'avais entendu de cette histoire Donc je savais qu'il allait se passer là Et en même temps c'est vrai que comme le disait Tom Le film est baigné Par la tragédie T'as vraiment l'impression que c'est une tragédie grecque Enfin greco-romaine du coup Mais t'as vraiment ça Ce sentiment que c'est baigné par cette ambiance Et chez moi ça fonctionne Et il y a un effet spécial qui est particulièrement réussi enfin je sais pas vous l'avez même pas même pas relevé ils ont réussi à coller les oreilles de Adam Driver le truc c'est assez brillant les comédiens vous parliez des accents effectivement c'est insupportable c'est alors c'est moins outrancier que effectivement que dans House of Gucci où il y avait Jared Letro qui est peut-être le plus mauvais comédien du monde qui en faisait des tonnes là ça allait encore parce que Penelope Cruz effectivement elle est incroyable enfin bon moi j'aime c'est une comédienne que j'aime bien que dire d'autre euh Ouais sinon franchement je mets 6,5 non pas pour l'histoire parce qu'effectivement on parlait effectivement c'est des histoires qu'on a déjà vu effectivement toutes les histoires sont toujours racontées on a déjà tout raconté toutes les histoires mais ça c'est pas trop grave à mon avis et le principe que ce soit tourné comme une tragédie et une tragédie un peu antique avec moi ça fonctionne tu vois pour moi ça fonctionne qui plus est parce que la mise en scène est à l'avenir Je veux revenir juste sur le choix des accents. Il faut se rappeler qu'il y a quelques années, enfin de nombreuses années maintenant, quand tu regardais un peplum, tourner sur Cleopatra ou n'importe quoi, les personnages qui jouaient des Italiens, ils avaient tous un accent britannique. Ils sortaient tous de la Royal Shakespeare Company. Et ça ne choquait personne. Quand tu regardes n'importe quoi, Spartacus, ils ont tous un accent anglais impeccable. et ça choque pas on s'en fout c'est quelque chose effectivement soit si demain on retourne à ça on dit voilà on prend l'accent anglais, britannique ou américain est-ce que ça vous choquerait ?

  • Speaker #4

    justement c'est ça la question moi dans mon sens j'aurais préféré presque pas d'accent mais je sais pas imagine on fout l'anglais et à la limite imagine un film coréen toi par exemple tu regardes un film avec des coréens qui est doublé en français alors moi quand on parle comme ça Ouais non c'est ça C'est impossible Je vais te faire un accent à la limite

  • Speaker #3

    T'es en anglais,

  • Speaker #4

    je parle en anglais Je te parle en italien, c'est même pas un italien qui parle en français C'est un mec qui parle en anglais Qui joue un italien, pourquoi est-ce qu'il aurait un accent italien Je joue en anglais En plus un accent que tu n'as pas vraiment Parce que tu n'es pas italien Donc ton accent il est pas vrai Donc ça fait fake Ça résonne pas très très bien

  • Speaker #2

    C'est dégueulasse Bon après comme il n'empêche Moi c'est un J'ai bien aimé le film parce qu'on m'a rarement l'occasion de voir un putain de film de mise en scène C'est la mise en scène qui t'apporte le plus dans ce film La mise en scène je trouve vraiment incroyable C'est pas juste de l'esbrouf

  • Speaker #1

    Je fais des beaux plans Oui mais c'est pas n'importe qui aussi Tu le savais qu'il était un maître de la mise en scène Tu t'attendais à un truc comme ça C'est comme quand je vais voir un film de Fincher ou de Michael Mann

  • Speaker #2

    J'attends ça, s'il n'y a pas ça je suis extrêmement déçu Et là pour le coup... enfin là ouais je suis comblé alors le reste effectivement m'importe peu c'est pour ça qu'il n'y a que un 6,5 ce qui est déjà une très bonne note c'est la réalisation qui te prend parce que le reste effectivement je m'en branle moi les biopics je suis un peu comme toi ça ne m'intéresse pas les biopics sur

  • Speaker #4

    Enzo Ferrari enfin sur des bagnoles je m'en contrefous mais voilà j'aime bien parce qu'honnêtement l'empathie que c'est censé générer pour les personnages parce que là on est sur une histoire de personnages pas vraiment les voitures et les courses c'est une chose parce qu'il y a beaucoup d'incidence par rapport à la victoire, à la défaite, mais est-ce que tu as vraiment beaucoup d'empathie pour les personnages quels qu'ils soient ? Mis à part pour Penélope Cruz, qui joue bien, qui est marquée pour cette femme qui a perdu son fils et qui en plus est remplacée. Elle, quand elle joue et quand il y a ces scènes-là, tu sens qu'il se passe quelque chose et c'est vraiment le personnage qui me... Et puis elle est forte, à la fin, elle ne se laisse pas avoir. Et au moment où le personnage pense que c'est ce qu'elle a fait vraiment, ce personnage-là est fort. Au moment où elle... où tu as l'impression qu'elle se fait doubler tu vois il y a plein de trucs elle fait les bonnes décisions et elle prend des choix et elle reste la femme de Ferrari et aussi elle détruit pas l'entreprise elle a une vraie vision quelque part le bon personnage c'est elle qui va sauver Ferrari finalement si tu regardes bien mais tout le reste autour comme Mathieu l'a dit ou Mike l'a dit la concubine bon on s'en fout, le gamin on le voit pas beaucoup mis à part qu'il fait suer tout le film pour avoir un Un autographe, on ne lui laisse pas énormément de place, on ne raconte pas vraiment l'histoire d'avant. Il y a beaucoup de choses en termes d'histoire qui font que les personnages ne m'intéressent pas spécifiquement. Au moment du drame, j'ai plus d'empathie pour les gens qui sont sur le bord de la route que pour le mec qui est dans la voiture en train de la conduire. Il est là depuis le tout début du film, sachant qu'il apparaît tout au début. Donc on sait que ça va être important. Et pourtant, je n'ai aucune empathie pour ce jeune homme.

  • Speaker #2

    Le film, tu as dit, il est sorti quand ? Le 8 mars ? donc là maintenant au moment où on enregistre il y a à peu près quoi 2-3 semaines qui se sont écoulées ouais grosso modo moi je l'ai vu au moment où effectivement il a été disponible sur Prime effectivement je me souviens pas de grand chose sauf effectivement la course de bagnole la course de bagnole moi je la trouve dingue parce qu'effectivement la mise en scène elle est incroyable je suis vraiment dans la course tu me disais tu parlais effectivement de l'empathie pour les personnages t'as raison moi j'en ai pas non plus parce que je me contrefous en fait de ce qui leur arrive mais si je m'attarde uniquement en fait sur la réalisation je trouve ça incroyable vertigineux et prodigieux et la course finale c'est vrai que moi je le répète mais je suis retourné quand je vois la tragédie, quand la tragédie survient c'est incroyable parce que avant qu'elle survienne il y a effectivement toute cette course, toute cette énergie toute cette adrénaline qui participe aussi au conditionnement pour moi quand la tragédie arrive je me dis ah !

  • Speaker #4

    alors que je le savais que ça allait se produire et pourtant putain ça me retourne merde enfin bon bref on va mais j'avoue avoir résumé beaucoup peut-être au CJS c'est juste vraiment cette dernière scène où tout le reste ça m'a pas trop frappé mais sur cette scène là qui était pour moi assez importante tu vois ça m'a choqué aussi le premier crash avec le mec qui vole dans l'air t'es là mais attends c'est quoi cette marionnette c'est pas possible

  • Speaker #3

    Et ils regardent tous comme ça ? Enfin bref

  • Speaker #1

    Allez, arrêtons-nous là Il est temps pour nous de passer à la deuxième partie de cette émission enfin à la deuxième rubrique de cette émission Les bruits de couloir Thomas, à toi la parole pour cette deuxième reprise de quoi vas-tu ?

  • Speaker #0

    causé. Alors aujourd'hui je vais parler de choses vraiment pas joyeuses mais nécessaires, on va parler Me Too alors on a parlé justement avant de Ferrari qui se passe en Italie et je vais parler donc là de l'Italie puisqu'il y a un film actuellement qui est en salle et qui est un film important qui s'appelle Il reste encore demain c'est un film qui qui qui a cartonné au box-office italien. Il faut savoir qu'il a terrassé en 2023 Oppenheimer et Barbie, puisqu'il a fait plus de 5 millions d'entrées en Italie pour le cinéma italien. Et on le dit souvent, le cinéma en Italie, c'est compliqué aujourd'hui. Donc un film qui fait 5 millions, il faut savoir qu'il a intégré le top 10 de tous les temps en Italie. Donc c'est l'histoire d'un film qui se passe dans les années 40 et c'est l'histoire d'une femme qui est battue par son mari. C'est qui est soumise aux violences des hommes, à la violence quotidienne et banalisée des hommes. Et donc c'est son histoire et celle de sa famille, de sa fille, etc. C'est un film en noir et blanc. Et pourquoi ce film qui, comme ça, au demeurant, n'est pas forcément un blockbuster ou un film qu'on se dit ça va ramener 5 millions, qu'est-ce qui va terrasser Barbie ou Oppenheimer ? C'est parce que ce film, en fait, est devenu un véritable fait de société en Italie. Puisqu'il faut savoir que malheureusement, l'actualité italienne a rattrapé la sortie du film, puisqu'au même moment, un fait divers, un fait tragique a bousculé l'Italie et a ému l'Italie. C'est le féminicide d'une jeune étudiante qui s'appelle Giulia Cecchettin, qui a été... Roué de coups de couteau, assassiné par son ex-petite amie, son corps a été retrouvé dans un fossé dans la péninsule de Venise. Ce féminicide a bouleversé l'Italie, il y a eu des manifestations partout dans le pays et les spectateurs se sont aussi rués sur le film qui était sorti il y a quelques semaines auparavant. Ils parlaient de ce sujet-là, c'était plus un cri de mobilisation et donc ils sont aussi allés voir ce film-là, puisqu'il faut savoir qu'en Italie, le gouvernement n'est pas particulièrement branché MeToo, ce n'est pas trop leur cam. Pendant des années, il y a eu Berlusconi au pouvoir. On sait très bien comment les femmes étaient vues et traitées sous son gouvernement. Et aujourd'hui, ça ne s'est pas forcément arrangé. Et donc voilà, le film a placé les violences conjugales au cœur du débat public italien. Et donc, c'est la preuve que la réalité, parfois malheureusement, peut dépasser la fiction. Et ça rejoint également ce mouvement de MeToo en Italie. Ça rejoint un... On en parlait il y a 15 jours avec le discours de Gilles Godrej. Je vais un peu revenir sur ce sujet qui a pas mal bouleversé le milieu du cinéma français, ce petit milieu d'entre-soi, comme on dit souvent chez nous. Parce que Mamie To, ce n'est pas tout nouveau, ça date d'il y a plusieurs années. Mais en France, on a continué à protéger des... Des cinéastes, des pratiques qui étaient malheureusement banalisées. On continue à... Après, c'est toujours le débat. Doit-on distinguer l'homme du réalisateur ? On se souvient de tout le scandale qui a eu lieu quelques années au César avec Adèle Haenel qui s'était levée au moment où Rowan Polanski recevait un prix de la meilleure réalisation. Et encore, pour un exemple récent, Woody Allen a sorti un... Un film au mois de septembre qui s'appelle Coup de chance, je précise qu'il est une véritable purge. Et c'est un film qui a été fait en France parce que plus personne ne veut de lui. Mais en France, on continue à financer les films de ce type de personnages parce qu'on accepte, on tolère, tout le monde sait, mais on n'en parle pas. Et ce qui s'est passé, c'est que tout a commencé en décembre 2023. C'est le Figaro qui a lancé une tribune puisqu'il voulait défendre Gérard Depardieu, ce monstre sacré du cinéma français, mais qui, vous savez, est au cœur de plusieurs polémiques puisqu'il est poursuivi pour viol et agression sexuelle de la part d'une actrice avec laquelle il a travaillé. Mais à ce moment-là, les langues se sont déliées et il y a plusieurs autres personnes, personnalités. qui ont protesté et qui ont accusé en effet Gérard Depardieu de comportements déplacés. Mais en plus de ça, en parallèle, il y a eu un documentaire sur complément d'enquête dans lequel Gérard Depardieu commentait, il y avait une jeune fille qui faisait de l'équitation et il parlait du plaisir que pouvait lui procurer le canasson. Les vibrations. Et donc il dit ça à la caméra. Donc c'est vraiment une image particulièrement dégueulasse de quelqu'un. En plus, voilà, aujourd'hui... Gérard Depardieu, il a un corps, il impose, il a une gueule, mais ça ne vaut pas forcément du rêve. Ça fait quand même bien dégueulasse, bien sale. Il parle d'une toute jeune fille. Donc voilà, cette tribune du Figaro qui défendait Gérard Depardieu, ça a provoqué une avalanche de contre-tribunes et ça a choqué l'opinion publique. Et en plus de ça, tu en parlais il y a 15 jours, Mike, on a déterré, a été déterré, un documentaire de Gérard Miller de 2011 qui s'appelle Les ruses du désir Et donc c'était un entretien avec Benoît Jacot, un réalisateur plutôt célèbre de l'entre-soi français qui fait des films. Personnellement, je n'aime pas du tout ce réalisateur-là, ça regarde beaucoup le nombril, il est très chiant. Mais en tout cas, dans ce documentaire-là, Benoît Jacot assumait clairement son goût pour les très jeunes filles. Et il assumait le fait que le cinéma, pour lui, c'était une couverture qui lui permettait... de profiter de façon illicite des relations sexuelles avec des mineurs.

  • Speaker #1

    Gérard Miller, il n'était pas en contre. J'ai entendu une partie, il n'a jamais été, il n'a jamais dit non, non, ce n'est pas bien ce que tu fais, il a toujours... abondé dans le sens de...

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'il n'était pas...

  • Speaker #1

    Parce qu'il l'interviewait, mais il n'était pas en disant Ce que tu fais, c'est mal. Parce que lui, il avait les mêmes pratiques. Vu ce qu'on a appris sur Gérard Miller, qui lui, est aussi accusé de viol.

  • Speaker #4

    Est-ce qu'il en reste qui ne le sont pas ? C'est ça la question.

  • Speaker #1

    Vas-y, continue.

  • Speaker #0

    Et donc du coup, dans cet entretien, Benoît Jacob cite forcément Judith Godrej, avec qui il a eu une relation sérieuse pendant plusieurs années. Mais à l'époque, Judith Godrej, quand ils ont entamé leur relation, elle n'avait que 14 ans et lui devait en avoir 20, 30, 40 ans.

  • Speaker #1

    Dans 14 ans et après, oui.

  • Speaker #0

    Lui, il était beaucoup plus âgé. Et donc, suite à tout ce déballage médiatique, Judith Godrej a pris publiquement la parole. et elle demande l'ouverture d'une commission d'enquête pour que sur les tournages, les enfants mais aussi les jeunes femmes soient mieux protégées de ces pratiques dégueulasses de la part de grands nababs, que ce soit des acteurs, des réalisateurs, des producteurs qui se permettent des gestes parfois juste banals mais qui sont véritablement des agressions. Karine Hubert a parlé récemment, elle indiquait par exemple que sur le tournage de Potiche, Gérard Depardieu l'avait ploté. un peu en signe d'humour mais un plotage un peu dégueulasse et du coup elle a dit stop ne me touche pas il ne l'a pas violé mais il l'a ploté sur un tournage ça ne se fait pas et donc que ce soit dans le milieu du cinéma ou dans d'autres dans d'autres strates que ce soit dans des entreprises etc ça existe malheureusement mais c'est particulièrement banalisé dans le cinéma, il y a une véritable omerta, donc du coup nous espérons que ce mouvement MeToo permettra peut-être de revoir la notion de consentement

  • Speaker #4

    J'ai une question par rapport à tout ça quand ces choses elles arrivent dans le cadre de scènes qui doivent être tournées ou c'est juste sur le plateau de manière... Comment ils vont gérer ce truc entre je dois faire une scène à caractère sexuel et c'est dans le film et c'est pour le film et est-ce que c'est nécessaire ou pas après ça ?

  • Speaker #0

    Alors justement dans la tribune de Gilles Godrech elle indique dans ce qu'elle demande qu'il y ait des coordinateurs d'intimité sur les plateaux pour coacher les acteurs sur les scènes justement les scènes de sexe les scènes d'amour et pour pouvoir vraiment travailler

  • Speaker #2

    de façon objective et professionnelle sans qu'il y ait des dérapages ça c'est déjà le cas c'est déjà le cas c'est déjà mis en place depuis bien deux bonnes années au moins d'accord oui parce que la question c'est pas imposé

  • Speaker #0

    C'est pas imposé aux productions ? Si tu veux le mettre en place ou si c'est demandé par l'actrice ou l'acteur ?

  • Speaker #1

    On sait bien que si c'est pas fait, on peut supposément attaquer la prod. Donc il y a tout un à faire. J'ai aussi une question. On peut que s'offusquer de toutes ces pratiques ? C'est scandaleux. Évidemment, on peut pas minimiser ça, pas du tout. Là où je suis toujours surpris, c'est depuis Me Too, depuis toutes ces révélations qui sont ignobles, on est en train de se dire, finalement, Répulsion, Chinatown de Polanski, c'était pas si bien que ça. Finalement, Manhattan et Annie Hall de Woody Allen, c'est pas vraiment des bons films. Moi en fait c'est ça qui me surprend toujours c'est que maintenant on se retrouve dans une position où pour affirmer en fait qu'on est dans le camp des gentils il faut absolument dire que tout ce qu'ils ont fait en tant qu'artistes c'était de la merde et on a beaucoup ça aussi qui revient donc je suis aussi assez surpris, assez dubitatif en fait c'est sur ces parties prises maintenant artistiques,

  • Speaker #2

    rétrospectives et moi là je te rejoins sur ce truc là, c'est à dire que le fait d'avoir des révélations sur certains personnages entache leur carrière et le travail qu'ils ont fait pas par la qualité de ce que ça peut être cinématographiquement parlant mais le fait que par principe tu te dois de ne plus regarder leurs oeuvres par posture alors après comme tu dis,

  • Speaker #1

    de venir dire d'un seul coup ça devient une imposture je trouve C'est quand les Cinémathèques ont fait il y a quelques années une rétrospective sur Polanski, effectivement il y avait des manifestations parce qu'on n'avait pas le droit de faire une rétrospective à Cinémathèque sur Polanski, parce que c'était ignoble par rapport à ce qu'il a pu ou ce qu'il a commis ou ce qu'il a affirmé comme quoi c'était une saloperie Si la Cinémathèque ne fait pas de... se refusent à faire une rétrospective sur Polanski moi je trouve que c'est une erreur professionnelle c'est une faute professionnelle parce que Polanski, on peut en penser ce qu'on veut moi aussi je trouve que ce mec là il est puant clairement je peux pas maintenant dire parce qu'il est puant que ses films sont merdiques on a tous pendant des années considérer que des films comme Répulsion comme Chinatown même comme Le bal des vampires sont des super films et là aujourd'hui on dit ouais mais non finalement non, il faudrait absolument affirmer son opposition en disant que c'était de la merde Woody Allen pendant les années 60-70 surtout les années 70 il a fait de très grands films qui sont considérés comme des chefs d'oeuvre mais aujourd'hui on se dit ouais mais non,

  • Speaker #2

    finalement c'était peut-être pas si bon que ça Non mais c'est pas temps de dire effectivement de dire que c'était pas bon alors qu'à une époque on l'a... on a dit que c'était bon pour x raisons parce que c'est analysé de telle manière cinématographiquement parlant ce sont de belles oeuvres bien faites tu peux pas empêcher qu'à un moment donné tu te dis vu ce qu'on sait maintenant je remets pas en question la qualité de l'oeuvre mais comme elles émanent d'une personne qui a maintenant cette aura là on peut plus on y fera plus référence tu vois c'est comme je te donne un exemple j'ai un contre exemple Voltaire on arrête de lire Voltaire

  • Speaker #1

    Voltaire antisémite Est-ce qu'on arrête de lire Voltaire aujourd'hui ? On étudie encore Voltaire à l'école, on le considère même, Voltaire, comme quelqu'un qui défend la liberté d'expression, qui va, en fait, qui même, qui t'aide à penser, à penser le monde, tu vois, et face à des contradictions. Pourtant... Walter, voilà, a eu des propos anti-mythe. Alors, est-ce qu'on pourrait dire, oui, mais c'était lié à l'époque ? D'accord, mais si on met tout, si on contextualise tout à une époque, du coup, on peut tout pardonner. Mais à un moment donné, il faut savoir comment on se positionne. Est-ce qu'on arrête de lire RG ? Est-ce qu'on ne lit plus Tintin ?

  • Speaker #2

    Regarde plus Disney.

  • Speaker #1

    Regarde plus Disney ? Non, mais on peut tout arrêter. Mais non, mais vraiment. Donc, moi, j'affirme effectivement que ces mecs-là sont puants et que peut-être, si maintenant on estime... qui n'ont plus à toucher de subventions pour faire des films, pour faire peu importe les oeuvres des oeuvres artistiques, et bien c'est très bien ok, ils sont punis parce qu'ils sont coupables tu vois, face à l'opinion publique, face à l'état face à n'importe qui, ils sont coupables mais on ne peut pas rétrospectivement dire que c'était pas bien, en fait, leur film ou leur bouquin.

  • Speaker #3

    Après, juste tout ce qui se passe actuellement notamment par rapport à ce que Judith Godrej qui est devenue vraiment une Une ambassadrice du mouvement MeToo en France, il n'est absolument pas question, dans ce qu'elle demande, de complètement effacer, de totalement cancel la filmographie d'un réalisateur ou autre. Elle, c'est vraiment sur le fait de protéger sur les tournages, de cadrer, pour éviter ce genre de dérive-là. On se souvient également, il y a eu récemment... L'adaptation du livre de Vanessa Springora, donc le consentement dont on a beaucoup parlé, où dans les années 90 encore, il y avait Jean-Pierre Madeneff, qui était un littéraire très connu, et qui, sur un plateau de télévision, disait clairement qu'il aimait beaucoup les très très jeunes filles, parce que les femmes de son âge ne l'intéressaient pas, et qui assumait à la télévision d'avoir des relations poussée avec des très jeunes filles et ça c'est choquant et Claude François aussi c'est pareil

  • Speaker #0

    Claude François qui dit qu'une femme après 18 ans ça n'a plus de saveur tu vois et on écoute quand même ces musiques pendant les mariages c'est la même chose c'est encore plus troublant parce qu'en fait ça

  • Speaker #1

    assoit vraiment cet omerta et au-delà même de l'omerta c'est l'intelligence parisienne qui trouvait quelque chose de romantique. Il y a quelque chose de romantique, c'est dans le fait que l'artiste va chercher en fait son inspiration dans une muse, qui plus est si cette muse est une enfant, parce que ça participait effectivement au côté un peu poète, un peu romantique, tu vois, de l'écrivain. Et effectivement, il allait à l'apostrophe pour se vanter de ces histoires-là, que ce soit les autres personnes qui étaient invitées, personne ne s'en offusquait, sauf qu'il y a une dame qui s'en était offusquée, une autrice québécoise qui a dit que c'était un salopard, et toute la presse... était tombée sur cette dame pour la clasher aujourd'hui on dit oui non mais effectivement elle avait raison, rétrospectivement évidemment elle avait raison, mais ce mec là alors c'était pas un grand vendeur, il vendait pas beaucoup de bouquins mais il avait la carte parce qu'il était considéré comme un auteur important et voilà mais Est-ce que c'est bouquin ? Moi je ne les ai pas lus ces bouquins Est-ce que c'est de la merde ? Est-ce que c'est de la merde ? Ça je ne sais pas On parle souvent, tu l'as relevé aussi Est-ce qu'il faut séparer l'homme de l'artiste ? Moi je pense qu'il ne faut pas séparer l'homme de l'artiste Parce que si un artiste fait telle et telle oeuvre C'est parce qu'il est tel qu'il est Donc effectivement Est-ce que moi quand je regarde Manhattan Est-ce que je peux y percevoir Effectivement une certaine inclinaison Pour les jeunes femmes ? Oui oui, quand tu regardes Manhattan oui effectivement, tu te dis il y a un certain tropisme pour certaines jeunes femmes évidemment, est-ce que ça en fait un mauvais film ? je ne crois pas, au contraire je trouve même que c'est un très grand film merci messieurs

  • Speaker #0

    Mathieu on va te laisser la parole parce que c'est l'heure de la rubrique lumière sur et lumière sur un oeuvre cinématographique majeure Mathieu, à toi la parole, de quoi tu vas nous parler ?

  • Speaker #1

    C'est bien parce que du coup, en fait, on va rester en Italie et on va parler aussi de Dario Argento. Donc, quand on parle de Dario, on parle aussi de sa fille Asia. Donc, ça tombe bien parce que ça fait encore un pont aussi avec MeToo. Donc c'est le syndrome de Stendhal. On a déjà parlé d'Argento, on avait fait une émission consacrée à Suspiria. On était tous d'accord que c'est un très grand film. On avait fait une émission brillante, comme à chaque fois. Donc il faut la réécouter. Et en fait, avec Argento, la question se pose toujours, c'est quel est son dernier film, son dernier bon film. Il y en a qui pensent que c'est Ténèbres en 82. Il y en a qui sont un petit peu plus, on va dire un peu plus gentils, qui vont penser que c'est peut-être Phénoména. qui sort un peu plus tard moi je pense que c'est le syndrome de Stendhal qui est son dernier bon film Argento a une période américaine il est parti tourner aux Etats-Unis Deux yeux maléfiques qu'il a co-réalisé avec son pote Romero parce qu'on a déjà parlé, ils sont très potes il a même fait la version européenne de Zombies il tourne ça en 90 et en 93 il tourne Trauma aux Etats-Unis avec Asia C'est des films que moi j'aime bien, mais on va pas se mentir, c'est pas des bons films. Même Deux yeux maléfiques, qui sont en fait deux adaptations d'Edgar D'Alpo, c'est pas très bon, mais moi je trouve toujours un peu de plaisir à regarder ces films-là. Alors qu'il est à New York, il va dans une librairie italienne en 57ème rue, et il tombe sur un article qui est consacré à un essai, écrit par la psychiatre Graziella Magrini, qui parle en fait du trouble psychique de Stendhal. C'est quelque chose que je pense que tout le monde connaît. Nous, Mike et moi, nous avons eu la chance de partir ensemble à Florence et c'est là où, en visitant la basique Santa Cruz, que l'ami Stendhal a éprouvé une espèce de crise, d'apoplexie. Il était submergé par toutes les heures d'art qu'il voyait et il en est tombé d'inanition. Et nous, quand on était à Florence, on a un peu vécu ça, mais c'était plutôt le Chianti qui a fait l'effet. et donc la perole spritz et elle avait écrit un essai qui retraça au travers de personnages célèbres qui ont vécu ce même sentiment ce même syndrome dont il y a Giorgio de Chirico qui vit la même chose face au monument à Dante à Santa Cruz et c'est pourquoi je parle de Giorgio de Chirico c'est donc le grand peintre qui a aussi beaucoup inspiré Argento on avait parlé de Suspiria parce qu'il y a des plans tirés clairement de ses oeuvres picturales et l'ami Argento, Dario, il se rend compte que lui-même, il ne le savait pas, il avait éprouvé la même chose quand il a visité le Parthénon à l'âge de 14 ans. Il était aussi tombé comme ça, suffoquant par la beauté des œuvres qu'il voit. Et donc il décide de faire un film, alors comme on est chez Dario, on ne sera pas tellement, ce n'est pas vraiment un giallo, on n'est pas non plus dans la fibre fantastique, mais il y a un petit peu de tout ça. et il va prendre comme prétexte une enquête de police c'est Razia Argento qui tient le rôle il y a un tueur psychopathe évidemment qui tue et qui viole des nanas et elle va mener l'enquête et quand le film débute je pense que c'est peut-être une des plus belles, une des meilleures introductions d'un film d'Argento elle se rend au musée des offices à la recherche du tueur nous on le sait pas à ce moment là mais du coup elle déambule au milieu des oeuvres et elle cherche quelque chose et là on comprend qu'elle aussi elle commence à suffoquer, elle commence à avoir des troubles de la vision ou quoi et elle va même plonger littéralement dans une peinture qui est la chute d'Icare de Bruegel l'Ancien bon pour le coup là ce tableau ne se trouve même pas au musée des offices puisqu'il se trouve à Bruxelles et elle va se retrouver plongée là-dedans et après elle va faire effectivement un malaise et suite à ce malaise elle va être sauvée elle va être aidée par justement le tueur qu'elle suit et qu'elle essaye d'arrêter et en fait c'est là qu'on comprend toute la démarche du film c'est que Asia qui interprète cette flic son évolution en tant que personnage va se faire par la transmission aussi du mal il y a les oeuvres qui annoncent les événements à venir, les différents tableaux qu'elle voit elle va s'en imprégner et ça va être aussi comme à un moment donné elle se retrouve dans une chambre d'hôtel où elle voit un tableau la ronde de nuit de Rembrandt c'est littéralement le tableau va être un accès à l'intériorité mémorielle d'Anna un espace-temps métaphysique elle va traverser cette oeuvre là et va se retrouver non plus à Florence mais à Rome sur une scène de crime et les tableaux vont servir de pont les oeuvres d'art vont servir de pont D'ailleurs le film débute en fait avec une frise sur le générique t'as une frise de 42 tableaux donc chaque bande de photogrammes est une oeuvre, une peinture célèbre et qui annonce en fait même des séquences à venir donc c'est très réfléchi, on sait que Argento est féru d'art et en fait c'est une oeuvre d'art tu vois mais vraiment déjà Florence est une ville-musée et lui en fait ce film là pareil tu as des oeuvres d'art partout, submergée par toutes ces beautés et ça participe à l'évolution du personnage qui elle-même va subir, je spoil forcément elle va subir le viol elle va être violée par le tueur psychopathe qu'elle poursuit et elle va exorciser son viol en faisant des peintures autour de la variation du cri de Monk le cri qu'on connait tous il y a même euh... le film de Wes Craven Scream qui reprend ça et en fait toutes ces oeuvres là sa peinture va lui servir d'exutoire elle va même changer d'apparence son look va refléter sa métamorphose d'abord elle a les cheveux longs, elle est innocente un peu candide, on dirait une madone au début du film elle est magnifique, puis elle va se couper les cheveux et elle va avoir une attitude très masculine elle va même en fait, quand elle a cette attitude masculine elle va mimer en fait, enfin mimer ouais un viol, elle va violer un mec, il y a un mec, un de ses collègues qui va l'avoir pour prendre de ses nouvelles, elle va le plaquer d'abord elle va le laisser à la gorge comme si elle voulait le violenter, elle va le retourner elle va simuler en fait comme si elle le laissait le sodomiser, et donc en fait elle se transforme et après elle va porter une perruque blonde, donc là on est même dans une espèce de variation un peu Hitchcockienne où elle va devenir en fait la tueuse parce qu'entre temps elle avait réussi à le capturer ce méchant-là. Et en fait, c'est tout le travail d'Argento qui est un peu similaire à ce que faisait Carpenter. C'est la transmission du mal. Le mal se transmet et le mal ne meurt pas. je vais pas rentrer dans tous les détails mais c'est un film d'argent que je trouve fascinant surtout en plus il retrouve notre ami Ennio Morricone à la musique avec qui il a eu plus travaillé depuis la trilogie animale ses premiers films, ses premiers diallos avec une qui compose une forme de ritournelle il y a une musique qui revient constamment comme ça et alors j'y connais très peu de choses en musique mais a priori qui est comme un palindrome Donc cette ritournelle peut être jouée dans les deux sens. Et en fait, tout dans le film a des résonances. Que ce soit d'un sens ou d'un autre, il y a des résonances. Il y a des résonances entre les personnages, il y a des résonances entre les œuvres. Tout peut se changer, se modifier, changer de sens et de compréhension. C'est un film que je trouve passionnant. comme tous ces films en fait italiens encore jusqu'en les années 90 en tant que spectateur on peut trouver des fois c'est un peu kitsch visuellement si tu veux dire c'est genre même comme dans Suspiria c'est les couleurs dans tous les sens ouais c'est toujours très riche au niveau des couleurs effectivement il y a un peu un aspect qu'on pourrait trouver aujourd'hui plus vieillot encore que dans Suspiria parce que Suspiria qui est très marqué de son époque mais les années 90 pour certaines formes en fait tu vois il y a un peu Il y a un certain sens visuel qui fait très daté, même un peu ringard. Il y a des moments où on pourrait trouver que c'est un peu kitsch. Moi, je trouve ça assez fabuleux. La séquence, sans déconner, d'introduction, elle est incroyable. La mise en scène, elle est dingue. Et tout ça sans dialogue. Franchement, tu accompagnes Asia au musée des offices, au milieu de ses œuvres. Tu comprends son trouble. Tu comprends tous les tenants et aboutissants du film. avec simplement cette scène d'introduction. C'est vraiment, à mon sens, peut-être le dernier grand film de Dario Argento.

  • Speaker #0

    Merci Mathieu pour ce partage, cette découverte pour certains. Il est temps pour nous de passer à la rubrique des coups de cœur, une œuvre à faire découvrir, à mettre en lumière. Qui est-ce ?

  • Speaker #2

    On va s'en occuper.

  • Speaker #4

    C'est notre moment !

  • Speaker #0

    Allez-y, on vous écoute.

  • Speaker #4

    On va vous parler, je vais même diffuser des vidéos en parallèle, pour que vous sachiez de quoi on parle.

  • Speaker #0

    Helldiver.

  • Speaker #4

    C'est un jeu vidéo qui s'appelle Helldivers 2. Pourquoi deux ? Parce qu'il y a eu un un avant.

  • Speaker #2

    On avait parlé d'ailleurs.

  • Speaker #4

    On avait parlé de ça ?

  • Speaker #2

    On l'avait fait en reco. À l'époque, on l'avait fait suite à un film qu'on avait traité d'ailleurs. Je m'imagine parler.

  • Speaker #4

    Starship Troopers, forcément. Vous le savez, vous vous souvenez très bien de ce qu'on avait dit à l'époque. Bien sûr.

  • Speaker #1

    Moi, un terreau au genou. Après l'émission.

  • Speaker #4

    Et du coup, c'est la suite du premier opus développé par les Suédois de Arrowhead. Une petite équipe, sans prétention, puisque le premier jeu n'avait pas vocation à être joué par des millions de gens. Et là, ils ont été méga surpris parce que le jeu est édité par Sony, ce qui fait beaucoup de différence parce que Sony a une portée marketing qui est très différente. C'est un jeu qui est jouable sur PC et sur PlayStation 5.

  • Speaker #2

    Ils disent pas que ceci maintenant, non ?

  • Speaker #4

    Non, puisque c'est une exclue Sony. Donc c'est éclaté encore. Oui, c'est dur. Et du coup, ils s'attendaient à en vendre 300 000 et ils en sont à 10 millions. Il y a eu un engouement assez incroyable sur ce jeu. pourquoi un engouement incroyable parce que le but du jeu c'est de partir, c'est jouable en coopération à plusieurs, en escouade de 4 joueurs vous allez être balancés sur des planètes donc là pour l'instant on a 2 factions ennemies donc on a les Insects, les Terminides qui sont un peu comme dans Starship Troopers les Arachnides c'est exactement le même principe où vous allez débarquer sur cette planète c'est des missions assez courtes c'est de 15 à 40 minutes où vous avez des objectifs ça... à atteindre et du coup vous allez devoir effacer des vagues d'ennemis qui se ruent sur vous donc vous êtes tout le temps un peu dans la course à choper les objectifs, à réussir tout en éliminant les ennemis qui arrivent sur vous et la petite originalité du jeu c'est que vous avez accès à des stratagèmes c'est à dire que vous êtes envoyé sur cette planète par votre vaisseau mère si vous voulez Et le stratagème en fait c'est vous appuyez sur un bouton en partie, vous allez devoir faire une petite combinaison de touches multidirectionnelles pour invoquer un pouvoir, invoquer une tourelle qui va vous défendre, demander un appui balistique de l'espace, enfin voilà c'est très diégétique comme jeu. Et tout se fait un peu comme ça dans l'urgence, c'est à dire que vous n'avez jamais le temps de vous poser, vous êtes tout le temps en train de courir, vous battez, vous invoquez vos défenses militaires pour vous aider etc. donc c'est un rythme ultra soutenu c'est beau à jouer et c'est extrêmement fun en coopération puisque ça nécessite de tout le temps communiquer parce que c'est aussi un jeu qui est difficile parce que si vous tirez sur votre pote vous allez le tuer si vous faites péter une bombe sur notre pote il va mourir voilà donc il faut toujours communiquer sur moi je couvre le flanc droit pour nous défendre de cette manière, je vais utiliser cette arme là pour que les autres soient au courant et qu'il y ait une forme de vraie coordination donc c'est vraiment intéressant C'est un jeu qui est très très très...

  • Speaker #0

    L'esthétisme est beau, on dirait vraiment un film de cinéma.

  • Speaker #4

    Et du coup, les influences, on est clairement sur du Starship Troopers, parce qu'en plus il y a ce côté... On défend la démocratie ! La super terre ! Donc en fait c'est clairement inspiré par Starship Troopers, dans ce côté un peu satire. Mais il y a aussi du Terminator, parce qu'il y a des planètes qui sont...

  • Speaker #2

    On voit les influences SF de toute notre génération.

  • Speaker #4

    Voilà, et du coup ça se joue très bien et c'est...

  • Speaker #2

    tu peux invoquer un mecha c'est à dire un robot dans lequel tu vas entrer et puis du coup là on est vraiment pareil dans des influences que ce soit Robocop, le premier Robocop le gros mecha pas trop Transformers parce que là on est pas dans quelque chose de vivant c'est quelque chose que tu utilises mais c'est... on peut rentrer dans Goldorak ouais là où tu dis mais c'est vrai qu'on est toute une génération aussi à avoir vu beaucoup d'animés japonais ou les mechas sont très mises en avant. Bon, après, il y a des fois, c'est un peu niche, parce qu'à la télé, on n'en a peut-être pas trop eu. Mais forcément, beaucoup ont baigné là-dedans. Après, le Paris, c'est-à-dire le premier opus, avait déjà tout ça. Ses mécaniques étaient déjà là.

  • Speaker #4

    Mais c'était une vue au-dessus.

  • Speaker #2

    Par contre, la vue était différente, elle était isométrique, et le rendu visuel était moins beau, forcément. Et le pari qu'ils ont fait, c'était de passer ça à la troisième, voire première personne quand tu veux, c'est-à-dire au-dessus de l'épaule du joueur, comme vous l'avez vu là, ou alors directement, tu peux aussi passer en vue où tu vois comme si tu tenais l'arme dans tes mains. Et du coup, comme vous le voyez aussi, les monstres, en tout cas les insectes, sont extrêmement bien faits. Les mécaniques, elles sont aussi très fluides de mouvements. et en plus de ça, ça va générer des situations très drôles parce qu'il se passe des trucs et au final, le fait de mourir, de tuer, de faire des erreurs ça devient quelque chose, ça fait partie du jeu et en même temps de la satire c'est à dire que tu es expandable c'est à dire que tu es de la chair à canon t'as combien de vies ? alors t'as le droit par équipe à un certain nombre d'appels d'un renfort et par exemple tu peux avoir à chaque fois qu'un autre personnage arrive donc tu vas de nouveau pouvoir appeler tes stratagèmes c'est à dire les équipements dont tu as besoin mais ton personnage il va changer de voix Ce qui montre bien que c'est pas toujours le même personnage qui descend, c'est un autre, on s'en fout.

  • Speaker #0

    C'est un canon qui change de voix, c'est-à-dire que, j'essaie de comprendre, si toi tu joues dans ton salon, lui il joue dans son bureau, dans des villes différentes, vous entendez...

  • Speaker #2

    Nous on se parle, mais le personnage quand il arrive...

  • Speaker #0

    Avec quelle voix du coup ?

  • Speaker #2

    Nous on se parle entre nous sur des chats de vocaux.

  • Speaker #0

    Oui ça je sais, mais c'est vos voix à vous.

  • Speaker #2

    Ça c'est nos voix à nous. Et le personnage dans le jeu, de temps en temps, il parle. Tu vois, du style, il va dire par exemple...

  • Speaker #1

    Je comprends mieux, passe-moi le seul.

  • Speaker #2

    non mais ça va être des choses aussi pareil c'est très très drôle par exemple quand tu prends ta mitraillette et que tu tires si tu dépasses un certain temps de tir continu ton personnage il va se mettre à hurler et faire ah bouffé là ma démoxatie tu vois un truc comme ça c'est ça c'est très drôle je l'achète il est où c'est ça c'est qu'il a en plus ce côté extrêmement extrêmement satirique et du coup drôle et il va te faire comprendre que c'est bien tu n'incarnes pas tout le temps le même personnage n'exprimeur le pain c'est un renfort qui arrive et tu prends le rôle de ce jeu ça se rattache à tout l'or du jeu qui est mis derrière et l'intelligence qu'ils ont eu aussi en plus du premier on en avait parlé et il manquait juste d'une chose c'était une sorte de but si tu veux à atteindre il y a une finalité et là il y a un gars j'ai malheureusement oublié son nom Joël qui est un peu maître du jeu c'est à dire il va créer une histoire il écrit une histoire et il met un contexte et en plus de ça il y a des choses qui vont être implémentées dans le jeu qui vont correspondre à l'histoire que lui il invente au fur et à mesure parce que tu lances une mission en te lançant sur une planète parce que tu as des secteurs à défendre sur la planète parce que les secteurs sont censés être

  • Speaker #4

    pris par les différentes races que tu combats et en gros à chaque fois que les joueurs gagnent une partie tu fais avancer un peu le pourcentage de reconquête donc en gros ça pousse les joueurs aussi à se concentrer sur certains secteurs

  • Speaker #2

    pour avoir il y a aussi une dimension un peu voilà pas géopolitique stratégique le monde est représenté de manière concentrique où la super terre est au milieu et toi tu es entouré de factions menaçantes on va dire que du coup tu te dois de combattre que tu dois repousser voilà donc c'est un peu aussi le côté qui fait que tu rejoues que tu qui te fait un peu le petit côté reviens-y tu t'ennuies pas quoi il est extrêmement fun à jouer les mecs travaillent fort dessus parce que là ça fait combien de temps maintenant qu'il est sorti ? un mois et demi ?

  • Speaker #0

    8 février j'ai vu peut-être un peu plus alors on va dire 2 mois

  • Speaker #2

    2 bons mois et les devs sont assez proches de la commune qui donne des retours et pour finir combien il vaut ?

  • Speaker #0

    39 euros sur

  • Speaker #4

    Steam PC et Playstation 5 voilà on conseille ça tout le monde en parle 35 euros pour s'éclater moi j'ai déjà mis 150 heures dedans c'est rentable putain je sais pas comment on fait

  • Speaker #2

    150 heures quand vous êtes tous au lit moi je suis en train de jouer oh fache

  • Speaker #1

    ils sont rentabilisés les 35 euros c'est sûr que si je passais ces heures à faire autre chose peut-être que je gagnerais de l'argent mais bon c'est pas grave t'as un métier à côté qui permet de faire ça c'est pour ça ces jeux me fascinent toujours et vraiment quand vous en parlez on voit les images ça fait super envie t'as pas envie de mettre l'eau de doigt dedans en fait ce qu'il y a c'est que si moi je commence à jouer à ça c'est fini je book in plus,

  • Speaker #2

    je regarde plus de films c'est ça c'est très chronophage c'est très addictif et tu rigoles bien quand même c'est aussi une occasion comme dit comme il est très axé sur la co-op de se retrouver autour d'un moment moi j'y joue quand ils sont là donc on joue entre frères avec 2-3 potes qu'on retrouve régulièrement donc il y a quand même une notion de hum

  • Speaker #0

    camaraderie de convivialité et puis voilà on se marre bien et bien merci messieurs merci d'avoir partagé ce coup de coeur avec nous merci à tous d'avoir participé à cette émission merci Mathieu pour ce focus sur ce beau film le drame de Stendhal le syndrome le syndrome c'est un drame c'est un drame en ce moment mais ça va mieux ils sont en sortie ils sont en sortie et merci encore à Thomas pour ces bruits de couloir merci à vous de nous avoir écouté on se retrouve dans 15 jours pour un nouvel épisode on vous rappelle que vous pouvez nous retrouver sur les réseaux sociaux et sur toutes les plateformes d'écoute à très vite bye bye ciao

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Description

Actus, Bruits de couloir, film de patrimoine, tout y passe...

,

On parle ensemble de "FERRARI" de Michael Mann, Me too et du film Le syndrome de Stendhal (1996) de Dario Argento .


Bonne écoute


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Vous écoutez la Nuit Américaine.

  • Speaker #1

    Bonjour les amis et bienvenue dans ce nouvel épisode de la Nuit Américaine, le podcast cinéma qui vous plonge au cœur de l'univers du 7e art. Actu, bruit de couloir, film de patrimoine coup de cœur, c'est parti pour l'épisode 2 de la saison 3. Messieurs, bonjour, Julien, Loris, Mathieu et Thomas, comment allez-vous messieurs ?

  • Speaker #0

    Ça va bien.

  • Speaker #1

    Vous êtes prêts pour ce deuxième épisode ? Alors déjà, un petit retour sur le premier. Comment vous avez perçu le premier épisode, l'enregistrement ? Ça vous convient cette nouvelle mouture ?

  • Speaker #2

    C'était loin, on l'a enregistré quand ?

  • Speaker #3

    Il y a 15 jours.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est bon ? Ça vous convient ? On continue là-dessus ? Messieurs, passons au film qui nous intéresse aujourd'hui, le film Ferrari de Michael Mann avec à l'affiche Adam Driver, sorti sur Prime Video le 8 mars dernier. Un driver.

  • Speaker #2

    Il n'y a pas de hasard.

  • Speaker #1

    Il y a pas de Il Il Il y a Il y a Il Il y a pas de Voilà. Alors, qui veut commencer ? On fait un tour de table sur ce film-là et on met la petite note sur le baromètre de la nuit américaine. Loris.

  • Speaker #3

    Je peux commencer ? Alors, moi, la note, ce serait 5,5. 5,5 déjà je peux peut-être pitcher très rapidement le film donc c'est un film sur Ferrari comme le nom l'indique ça se passe en 57 qui est une année charnière en fait pour Ferrari, donc Enzo Ferrari pourquoi année charnière ? parce que la marque est en train de péricliter c'est difficile de garder la finance à flot Donc lui, il essaye d'avoir des voitures performantes pour gagner des courses et se refaire un peu sur le plan financier. Mais en même temps, sur le plan familial, personnel, avec sa femme, c'est compliqué. Pourquoi ? Parce qu'il y a notamment eu le décès de leur fils Dino quelques années auparavant, qui a forcément chamboulé le couple. Lui qui a une relation extra-conjugale, sa femme n'est pas au courant, il a un autre gamin avec cette femme, etc. Donc voilà, il est extrêmement... voilà il est extrêmement étiré dans tous les sens tu vois que c'est un mec qui est très c'est un peu un connard en fait malgré sa vie tu vois que le gars il a envie il met la réussite en avant au détriment des pilotes au détriment de sa famille enfin voilà il veut tu vois que c'est un mec qui a énormément d'ambition et donc pour parler rapidement mon avis sur le film déjà Biopic je ne suis pas méga chaud ensuite pour aller sur l'automobile encore moins donc j'étais vraiment on y va sachant que j'avais quand même adoré beaucoup aimé c'était Rush de Howard et puis c'était Ford contre Ferrari je crois de J'ai mis Mangold qui est produit par Michael Mann voilà donc je me suis dit finalement ouvre tes chakras ce film peut mais en fait je me suis vite rendu compte que il y a plein de trucs qui m'ont saoulé notamment le rythme, j'ai mis énormément de temps à rentrer dans le film une bonne heure je pense il dure deux heures mais j'ai vraiment je pense mis une heure à m'intéresser aux enjeux, à l'intrigue à rentrer dedans, à me dire ah tiens à m'intéresser aux personnages parce que je trouve qu'il y a beaucoup de successions de personnages t'as pas trop le temps de t'attacher etc j'ai trouvé Penelope Cruz très bonne et lui aussi je trouve pas trop mal malgré encore ce truc qui m'horripile c'est les accents

  • Speaker #4

    les américains qui prennent l'accent italien exactement la même chose pourquoi tu fais ça ? c'est cette volonté des américains de reprendre des histoires d'européens et de les mettre à leur sauce je suis d'accord mais alors tu le joues en italien et tu parles en italien tu parles en anglais mais tu ne prends pas un accent anglais surtout qu'ils le perdent de temps en temps donc ça ça m'a franchement un peu sorti du film ça m'a un peu gavé je me suis dit ah encore bon soit j'ai

  • Speaker #3

    trouvé que les scènes de course étaient vachement bien filmées par contre les scènes de CGI en crash étaient désastreuses je me suis dit qu'est-ce que c'est que ce truc ah non faut pas montrer ça à la limite tu le suggères ou tu fais quelque chose d'un peu plus malin et ça m'a un peu déçu de Michael Mann parce que lui quand même c'est quand même un super réalisateur je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus construit en termes de mise en scène aussi avec un peu plus d'idées peut-être moi c'est surtout au niveau du rythme qui m'a déçu parce que ces films m'ont jamais je me suis jamais ennuyé en regardant un Michael Mann là pour le coup je me suis un peu par moments un peu fait chier et puis voilà sinon après les thématiques abordées du film elles sont effectivement sincères mais des fois un peu vaines quand tu te dis bon tout ça c'est de l'automobile je veux dire calmez-vous les gars je sais que vous avez envie de faire vos voitures les plus puissantes les plus machin les trucs mais au bout d'un moment t'es là bon bah les gars concentrez-vous sur votre famille sur d'autres enjeux peut-être du moins ça m'a fait au moins réfléchir sur euh peut-être le côté vain des fois de certains sports qui sont mis en avant sur ce que ça représente de pousser les choses au maximum à quoi bon finalement avoir une voiture qui roule le plus vite possible c'est des choses que peut-être le film veut mettre en avant aussi parce que tu vois il parle des mille et mille tu vois cette course qui se passe où il y a le fameux drame à la fin de la course je sais pas si on peut en parler c'est une histoire vraie donc c'est exactement c'est aussi de se dire jusqu'où va le film jusqu'où on peut pousser la mécanique et l'ambition et notamment de ce Enzo Ferrari

  • Speaker #1

    Julien ? Vas-y.

  • Speaker #4

    Écoute, ouais, une note, je pense qu'effectivement, on est à la moyenne. On est à la moyenne parce que l'interprétation est bonne. Comme dit, il y a plein de trucs que j'aime bien les acteurs. Il y a des scènes qui sont bien jouées. Moi, le truc aussi, ça m'a saoulé le côté je prends un accent alors qu'en fait, je le joue dans une autre langue. En fait, j'aurais aimé voir ce film, peut-être, avec des acteurs italiens que je ne connais pas. et je l'aurais vu en VO en italien ça aurait peut-être été très classe sinon effectivement moi je sens l'avoir analysé plus que ça mais en le regardant il y a quelques scènes où la mise en scène m'a plu et c'est pas forcément de l'automobile Il y a des petits passages, un petit travelling sur lui qui passe derrière la foule. Il est en deuxième plan et il se passe un truc. Il y a des choses intéressantes et que j'ai bien aimé. Après, la même chose, moi aussi, maintenant, les films qui ont le cul entre deux chaises, c'est-à-dire un peu biopic, un peu automobile, un peu machin, mais de l'automobile, il n'y en a pas assez pour que ce soit assez intéressant. On te plonge un petit peu rapidement dans le truc. c'est à dire que pour seul résumé de la vie d'Enzo Ferrari on voit juste une vieille image en noir et blanc de lui qui gagne quelques courses ou qui a l'air de gagner la course parce qu'il sourit et boum tu te retrouves Ferrari est dans la merde et il faut gagner absolument cette course machin j'ai assez mal j'ai mal ressenti les enjeux que ce soit dans le couple et que ce soit pour les courses pour les deux j'étais pas vraiment pris par quelque chose un enjeu vraiment important et le seul truc qui aurait pu être vraiment impressionnant au moment où ça se passe je me prends plein de gueule effectivement le CGI qui est dégueulasse et je me dis wow d'accord la scène est folle mais ce qui se passe c'est terrible et pourtant le soin qu'on y a mis est vraiment pas terrible

  • Speaker #1

    donc voilà ça vaut un 5 merci Julien Thomas ?

  • Speaker #0

    oui c'est marrant on n'en a pas du tout parlé avant j'ai l'impression qu'on est tous plutôt d'accord alors pour moi ce sera allez un 6 bon déjà de base Moi, les films de bagnole et tout ça, c'est vraiment pas quelque chose qui m'attire. Moi, tu me fous un dimanche matin devant Automoto,

  • Speaker #1

    je fais une commissaire de guerre.

  • Speaker #0

    Comme les films de guerre, comme tous les trucs de mecs. Donc du coup, moi, sur le coup, ça me vend pas vraiment du rêve. Franchement, je trouve que le film... il reste plutôt mineur. Personnellement, il ne m'en reste pas grand-chose. Mais par contre, ce qui est marrant, ce qui finalement m'a le plus captivé, ça reste quand même les courses de bagnole. Parce que je trouve que cette fameuse... Ça dure quand même bien 40-45 minutes, toute cette course des 1000 milliards. Je la trouve quand même plutôt prenante, plutôt bien faite. je trouve qu'il y a un super travail sur le son les moteurs qui vibrent j'ai même regretté sur ces plans là de ne pas les avoir vu au cinéma avec un putain de son on voit que Michael Mann c'est quand même un beau faiseur moi personnellement j'ai plutôt Personnellement, j'ai plutôt compris là où vous voulez m'emmener. Je trouve qu'il y a une vraie thématique autour de la morbidité, parce qu'il est complètement entouré de la mort en permanence, que ce soit dans sa vie personnelle, avec la perte de son fils, mais aussi les pilotes. Il a perdu des gens par le passé dans des courses, des amis. Là, on voit clairement que les pilotes, ils jouent leur vie. À chaque fois, ils peuvent vraiment mourir à tout instant pendant ces courses, y compris, je trouve que c'est hallucinant, pendant cette course des 1000 milliers. Quand tu vois qu'ils passent dans des grandes villes comme Rome et que le public, ils sont juste protégés par des bottes de foin, c'est rien du tout. Donc il y a vraiment toute une thématique autour de la mort et autour de ce personnage qui veut fuir ses problèmes. En fait, il y a une vraie thématique de la fuite en avant, je trouve. Lui, il est fixe. Il est là finalement à part au début. Tu le vois dans sa jeunesse, c'est une ou deux minutes d'introduction. Mais sinon, il est là, en train de parler, en train de négocier, etc. Et dans sa vie aussi, tu vois qu'il n'avance pas, qu'il est vraiment bloqué par ses propres drames. Et c'est complètement en opposition avec ce monde de la course automobile qui est complètement effréné, qui va très, très vite, mais toujours lié au parfum de la mort. Je trouve qu'en effet, Lolo l'a dit avant, le personnage de Penelope Cruz est vraiment très bien écrit. Je la trouve plutôt retorne. En plus, il y a vraiment un rapport à l'argent. Elle le tient vraiment par la couille et par l'argent.

  • Speaker #4

    C'est inassocié, clairement.

  • Speaker #0

    Je trouve qu'il est vraiment bien fait parce que Michael Mann, les personnages féminins, ce n'est pas toujours son point fort. Je ne reviens pas sur le personnage de la maîtresse qui est creux au possible. C'est un énorme raté. C'est Shailene Woodley qui le... qui le joue mais elle a rien à jouer du tout et pour conclure Je trouve qu'il y a quand même des bonnes qualités dans le film. Il y a des bonnes thématiques, les courses automobiles sont bien. Mais je trouve que le film me met, assez volontaire sans doute, mais me met très en retrait parce que le personnage est très froid, très impénétrable. Comme vous l'avez dit, moi aussi j'ai toujours un peu du mal avec ce côté. On a les Américains qui jouent des Italiens. Et encore, je trouve qu'Adam Driver est plus en retenue parce qu'il aime bien jouer des Italiens. Je ne sais pas si vous vous souvenez, dans House of Gucci, il y avait un... un peu plus de level je trouve en termes d'accent forcé je trouve que là il va un peu plus piano donc voilà je suis assez mitigé donc je mets juste au-dessus de la moyenne je mets 6 très bien alors pour ma part je vais pour vous dire la vérité je vais mettre 5 parce que pourquoi 5 parce que je ne suis pas allé au bout du film donc

  • Speaker #1

    je ne vais pas je mets la moitié alors je mets la moitié non je n'ai pas réussi à aller jusqu'au bout du film comme a dit Lolo il y a une heure ou où t'as du mal à rentrer dans le personnage dans l'histoire donc moi j'ai tenu uniquement parce que la course automobile me plaisait mais effectivement j'ai pas eu ce que je voulais et je suis certainement pas allé assez loin pour voir même la

  • Speaker #0

    course Surtout que...

  • Speaker #1

    Donc je vais mettre 5 parce que je vais être neutre, parce que je peux pas me positionner plus que ça. Mais surtout,

  • Speaker #0

    la première heure, l'histoire personnelle, c'est assez... On a déjà vu 15 fois ce mec tirailler entre son épouse et sa maîtresse.

  • Speaker #1

    Ouais, et puis ça, voilà, je suis pas rentré dans l'histoire et j'ai... J'ai éteint... C'était quoi, Prime Vidéo ? Non, c'était ça. Prime, j'ai éteint et puis je suis allé faire autre chose. Donc 5, pour être gentil. Mathieu ?

  • Speaker #2

    Ma note c'est 6,5 Ouais Ouais clairement C'est à dire que c'est toi le plus généreux Ouais c'est 6,5

  • Speaker #1

    Parce qu'il aime bien Michael Mann

  • Speaker #2

    Parce qu'en fait Michael Mann Je pense très sincèrement qu'avec David Fincher Ce sont les meilleurs réalisateurs Qui existent Vraiment Je dis pas que ce sont eux qui produisent les meilleurs films C'est pas le vrai Mais en tout cas ce sont les meilleurs réels Le film débute, déjà, je suis dans le film. Et je me dis, la première réflexion que je me fais, c'est, putain, je peux pas le voir au cinéma. Il était dispo au cinéma, il fallait se déplacer en Suisse ou en Belgique, mais en France, effectivement, il est pas en salle. Et t'as un putain de cinémascope qui commence... en fait c'est un film de cinéma le cinémascope qui s'ouvre, l'image elle est incroyable, tous les cadres ils sont, putain tu sens qu'ils sont réfléchis c'est pas, je pose pas ma caméra n'importe où et je dis au mec de rentrer sur le set, comme ça se fait beaucoup, on a tendance à croire que tout est travaillé c'est pas vrai, mais là dans ce film là c'est le cas, je te dis, il n'y a pas un plan pas une scène où tu as l'impression que ça a été fait au hasard effectivement vous dites que les CGI sont pourris ils sont pourris mais moi ça m'a pas dérangé ça m'a pas dérangé parce que dans la fulgurance en fait de la mise en scène dans les courses dans la course automobile quand effectivement quand survient le drame, je te jure que moi ça m'a retourné le bide j'étais vraiment, j'étais pas bien vraiment et ça fait longtemps que ça m'était pas arrivé pour que je je suis un peu avare en émotions au cinéma ces derniers temps parce que on suscite pas tellement non plus mes émotions au cinéma mais là il a fallu que chez moi devant ma télé je me disais Je vois un accident de bagnole que je connaissais l'histoire alors que je ne suis pas du tout un féru de bagnole, j'en ai rien à foutre c'est vrai que moi un biopic sur Enzo Ferrari m'est largement branle, mais là putain, j'ai eu le bide retourné et ça c'est parce qu'il y a une mise en scène qui est brillante, mais vraiment et il y a un effet spécial

  • Speaker #4

    L'accident toi ?

  • Speaker #2

    Je savais parce que je me souvenais Je ne sais pas comment Je me souvenais Que j'avais entendu de cette histoire Donc je savais qu'il allait se passer là Et en même temps c'est vrai que comme le disait Tom Le film est baigné Par la tragédie T'as vraiment l'impression que c'est une tragédie grecque Enfin greco-romaine du coup Mais t'as vraiment ça Ce sentiment que c'est baigné par cette ambiance Et chez moi ça fonctionne Et il y a un effet spécial qui est particulièrement réussi enfin je sais pas vous l'avez même pas même pas relevé ils ont réussi à coller les oreilles de Adam Driver le truc c'est assez brillant les comédiens vous parliez des accents effectivement c'est insupportable c'est alors c'est moins outrancier que effectivement que dans House of Gucci où il y avait Jared Letro qui est peut-être le plus mauvais comédien du monde qui en faisait des tonnes là ça allait encore parce que Penelope Cruz effectivement elle est incroyable enfin bon moi j'aime c'est une comédienne que j'aime bien que dire d'autre euh Ouais sinon franchement je mets 6,5 non pas pour l'histoire parce qu'effectivement on parlait effectivement c'est des histoires qu'on a déjà vu effectivement toutes les histoires sont toujours racontées on a déjà tout raconté toutes les histoires mais ça c'est pas trop grave à mon avis et le principe que ce soit tourné comme une tragédie et une tragédie un peu antique avec moi ça fonctionne tu vois pour moi ça fonctionne qui plus est parce que la mise en scène est à l'avenir Je veux revenir juste sur le choix des accents. Il faut se rappeler qu'il y a quelques années, enfin de nombreuses années maintenant, quand tu regardais un peplum, tourner sur Cleopatra ou n'importe quoi, les personnages qui jouaient des Italiens, ils avaient tous un accent britannique. Ils sortaient tous de la Royal Shakespeare Company. Et ça ne choquait personne. Quand tu regardes n'importe quoi, Spartacus, ils ont tous un accent anglais impeccable. et ça choque pas on s'en fout c'est quelque chose effectivement soit si demain on retourne à ça on dit voilà on prend l'accent anglais, britannique ou américain est-ce que ça vous choquerait ?

  • Speaker #4

    justement c'est ça la question moi dans mon sens j'aurais préféré presque pas d'accent mais je sais pas imagine on fout l'anglais et à la limite imagine un film coréen toi par exemple tu regardes un film avec des coréens qui est doublé en français alors moi quand on parle comme ça Ouais non c'est ça C'est impossible Je vais te faire un accent à la limite

  • Speaker #3

    T'es en anglais,

  • Speaker #4

    je parle en anglais Je te parle en italien, c'est même pas un italien qui parle en français C'est un mec qui parle en anglais Qui joue un italien, pourquoi est-ce qu'il aurait un accent italien Je joue en anglais En plus un accent que tu n'as pas vraiment Parce que tu n'es pas italien Donc ton accent il est pas vrai Donc ça fait fake Ça résonne pas très très bien

  • Speaker #2

    C'est dégueulasse Bon après comme il n'empêche Moi c'est un J'ai bien aimé le film parce qu'on m'a rarement l'occasion de voir un putain de film de mise en scène C'est la mise en scène qui t'apporte le plus dans ce film La mise en scène je trouve vraiment incroyable C'est pas juste de l'esbrouf

  • Speaker #1

    Je fais des beaux plans Oui mais c'est pas n'importe qui aussi Tu le savais qu'il était un maître de la mise en scène Tu t'attendais à un truc comme ça C'est comme quand je vais voir un film de Fincher ou de Michael Mann

  • Speaker #2

    J'attends ça, s'il n'y a pas ça je suis extrêmement déçu Et là pour le coup... enfin là ouais je suis comblé alors le reste effectivement m'importe peu c'est pour ça qu'il n'y a que un 6,5 ce qui est déjà une très bonne note c'est la réalisation qui te prend parce que le reste effectivement je m'en branle moi les biopics je suis un peu comme toi ça ne m'intéresse pas les biopics sur

  • Speaker #4

    Enzo Ferrari enfin sur des bagnoles je m'en contrefous mais voilà j'aime bien parce qu'honnêtement l'empathie que c'est censé générer pour les personnages parce que là on est sur une histoire de personnages pas vraiment les voitures et les courses c'est une chose parce qu'il y a beaucoup d'incidence par rapport à la victoire, à la défaite, mais est-ce que tu as vraiment beaucoup d'empathie pour les personnages quels qu'ils soient ? Mis à part pour Penélope Cruz, qui joue bien, qui est marquée pour cette femme qui a perdu son fils et qui en plus est remplacée. Elle, quand elle joue et quand il y a ces scènes-là, tu sens qu'il se passe quelque chose et c'est vraiment le personnage qui me... Et puis elle est forte, à la fin, elle ne se laisse pas avoir. Et au moment où le personnage pense que c'est ce qu'elle a fait vraiment, ce personnage-là est fort. Au moment où elle... où tu as l'impression qu'elle se fait doubler tu vois il y a plein de trucs elle fait les bonnes décisions et elle prend des choix et elle reste la femme de Ferrari et aussi elle détruit pas l'entreprise elle a une vraie vision quelque part le bon personnage c'est elle qui va sauver Ferrari finalement si tu regardes bien mais tout le reste autour comme Mathieu l'a dit ou Mike l'a dit la concubine bon on s'en fout, le gamin on le voit pas beaucoup mis à part qu'il fait suer tout le film pour avoir un Un autographe, on ne lui laisse pas énormément de place, on ne raconte pas vraiment l'histoire d'avant. Il y a beaucoup de choses en termes d'histoire qui font que les personnages ne m'intéressent pas spécifiquement. Au moment du drame, j'ai plus d'empathie pour les gens qui sont sur le bord de la route que pour le mec qui est dans la voiture en train de la conduire. Il est là depuis le tout début du film, sachant qu'il apparaît tout au début. Donc on sait que ça va être important. Et pourtant, je n'ai aucune empathie pour ce jeune homme.

  • Speaker #2

    Le film, tu as dit, il est sorti quand ? Le 8 mars ? donc là maintenant au moment où on enregistre il y a à peu près quoi 2-3 semaines qui se sont écoulées ouais grosso modo moi je l'ai vu au moment où effectivement il a été disponible sur Prime effectivement je me souviens pas de grand chose sauf effectivement la course de bagnole la course de bagnole moi je la trouve dingue parce qu'effectivement la mise en scène elle est incroyable je suis vraiment dans la course tu me disais tu parlais effectivement de l'empathie pour les personnages t'as raison moi j'en ai pas non plus parce que je me contrefous en fait de ce qui leur arrive mais si je m'attarde uniquement en fait sur la réalisation je trouve ça incroyable vertigineux et prodigieux et la course finale c'est vrai que moi je le répète mais je suis retourné quand je vois la tragédie, quand la tragédie survient c'est incroyable parce que avant qu'elle survienne il y a effectivement toute cette course, toute cette énergie toute cette adrénaline qui participe aussi au conditionnement pour moi quand la tragédie arrive je me dis ah !

  • Speaker #4

    alors que je le savais que ça allait se produire et pourtant putain ça me retourne merde enfin bon bref on va mais j'avoue avoir résumé beaucoup peut-être au CJS c'est juste vraiment cette dernière scène où tout le reste ça m'a pas trop frappé mais sur cette scène là qui était pour moi assez importante tu vois ça m'a choqué aussi le premier crash avec le mec qui vole dans l'air t'es là mais attends c'est quoi cette marionnette c'est pas possible

  • Speaker #3

    Et ils regardent tous comme ça ? Enfin bref

  • Speaker #1

    Allez, arrêtons-nous là Il est temps pour nous de passer à la deuxième partie de cette émission enfin à la deuxième rubrique de cette émission Les bruits de couloir Thomas, à toi la parole pour cette deuxième reprise de quoi vas-tu ?

  • Speaker #0

    causé. Alors aujourd'hui je vais parler de choses vraiment pas joyeuses mais nécessaires, on va parler Me Too alors on a parlé justement avant de Ferrari qui se passe en Italie et je vais parler donc là de l'Italie puisqu'il y a un film actuellement qui est en salle et qui est un film important qui s'appelle Il reste encore demain c'est un film qui qui qui a cartonné au box-office italien. Il faut savoir qu'il a terrassé en 2023 Oppenheimer et Barbie, puisqu'il a fait plus de 5 millions d'entrées en Italie pour le cinéma italien. Et on le dit souvent, le cinéma en Italie, c'est compliqué aujourd'hui. Donc un film qui fait 5 millions, il faut savoir qu'il a intégré le top 10 de tous les temps en Italie. Donc c'est l'histoire d'un film qui se passe dans les années 40 et c'est l'histoire d'une femme qui est battue par son mari. C'est qui est soumise aux violences des hommes, à la violence quotidienne et banalisée des hommes. Et donc c'est son histoire et celle de sa famille, de sa fille, etc. C'est un film en noir et blanc. Et pourquoi ce film qui, comme ça, au demeurant, n'est pas forcément un blockbuster ou un film qu'on se dit ça va ramener 5 millions, qu'est-ce qui va terrasser Barbie ou Oppenheimer ? C'est parce que ce film, en fait, est devenu un véritable fait de société en Italie. Puisqu'il faut savoir que malheureusement, l'actualité italienne a rattrapé la sortie du film, puisqu'au même moment, un fait divers, un fait tragique a bousculé l'Italie et a ému l'Italie. C'est le féminicide d'une jeune étudiante qui s'appelle Giulia Cecchettin, qui a été... Roué de coups de couteau, assassiné par son ex-petite amie, son corps a été retrouvé dans un fossé dans la péninsule de Venise. Ce féminicide a bouleversé l'Italie, il y a eu des manifestations partout dans le pays et les spectateurs se sont aussi rués sur le film qui était sorti il y a quelques semaines auparavant. Ils parlaient de ce sujet-là, c'était plus un cri de mobilisation et donc ils sont aussi allés voir ce film-là, puisqu'il faut savoir qu'en Italie, le gouvernement n'est pas particulièrement branché MeToo, ce n'est pas trop leur cam. Pendant des années, il y a eu Berlusconi au pouvoir. On sait très bien comment les femmes étaient vues et traitées sous son gouvernement. Et aujourd'hui, ça ne s'est pas forcément arrangé. Et donc voilà, le film a placé les violences conjugales au cœur du débat public italien. Et donc, c'est la preuve que la réalité, parfois malheureusement, peut dépasser la fiction. Et ça rejoint également ce mouvement de MeToo en Italie. Ça rejoint un... On en parlait il y a 15 jours avec le discours de Gilles Godrej. Je vais un peu revenir sur ce sujet qui a pas mal bouleversé le milieu du cinéma français, ce petit milieu d'entre-soi, comme on dit souvent chez nous. Parce que Mamie To, ce n'est pas tout nouveau, ça date d'il y a plusieurs années. Mais en France, on a continué à protéger des... Des cinéastes, des pratiques qui étaient malheureusement banalisées. On continue à... Après, c'est toujours le débat. Doit-on distinguer l'homme du réalisateur ? On se souvient de tout le scandale qui a eu lieu quelques années au César avec Adèle Haenel qui s'était levée au moment où Rowan Polanski recevait un prix de la meilleure réalisation. Et encore, pour un exemple récent, Woody Allen a sorti un... Un film au mois de septembre qui s'appelle Coup de chance, je précise qu'il est une véritable purge. Et c'est un film qui a été fait en France parce que plus personne ne veut de lui. Mais en France, on continue à financer les films de ce type de personnages parce qu'on accepte, on tolère, tout le monde sait, mais on n'en parle pas. Et ce qui s'est passé, c'est que tout a commencé en décembre 2023. C'est le Figaro qui a lancé une tribune puisqu'il voulait défendre Gérard Depardieu, ce monstre sacré du cinéma français, mais qui, vous savez, est au cœur de plusieurs polémiques puisqu'il est poursuivi pour viol et agression sexuelle de la part d'une actrice avec laquelle il a travaillé. Mais à ce moment-là, les langues se sont déliées et il y a plusieurs autres personnes, personnalités. qui ont protesté et qui ont accusé en effet Gérard Depardieu de comportements déplacés. Mais en plus de ça, en parallèle, il y a eu un documentaire sur complément d'enquête dans lequel Gérard Depardieu commentait, il y avait une jeune fille qui faisait de l'équitation et il parlait du plaisir que pouvait lui procurer le canasson. Les vibrations. Et donc il dit ça à la caméra. Donc c'est vraiment une image particulièrement dégueulasse de quelqu'un. En plus, voilà, aujourd'hui... Gérard Depardieu, il a un corps, il impose, il a une gueule, mais ça ne vaut pas forcément du rêve. Ça fait quand même bien dégueulasse, bien sale. Il parle d'une toute jeune fille. Donc voilà, cette tribune du Figaro qui défendait Gérard Depardieu, ça a provoqué une avalanche de contre-tribunes et ça a choqué l'opinion publique. Et en plus de ça, tu en parlais il y a 15 jours, Mike, on a déterré, a été déterré, un documentaire de Gérard Miller de 2011 qui s'appelle Les ruses du désir Et donc c'était un entretien avec Benoît Jacot, un réalisateur plutôt célèbre de l'entre-soi français qui fait des films. Personnellement, je n'aime pas du tout ce réalisateur-là, ça regarde beaucoup le nombril, il est très chiant. Mais en tout cas, dans ce documentaire-là, Benoît Jacot assumait clairement son goût pour les très jeunes filles. Et il assumait le fait que le cinéma, pour lui, c'était une couverture qui lui permettait... de profiter de façon illicite des relations sexuelles avec des mineurs.

  • Speaker #1

    Gérard Miller, il n'était pas en contre. J'ai entendu une partie, il n'a jamais été, il n'a jamais dit non, non, ce n'est pas bien ce que tu fais, il a toujours... abondé dans le sens de...

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'il n'était pas...

  • Speaker #1

    Parce qu'il l'interviewait, mais il n'était pas en disant Ce que tu fais, c'est mal. Parce que lui, il avait les mêmes pratiques. Vu ce qu'on a appris sur Gérard Miller, qui lui, est aussi accusé de viol.

  • Speaker #4

    Est-ce qu'il en reste qui ne le sont pas ? C'est ça la question.

  • Speaker #1

    Vas-y, continue.

  • Speaker #0

    Et donc du coup, dans cet entretien, Benoît Jacob cite forcément Judith Godrej, avec qui il a eu une relation sérieuse pendant plusieurs années. Mais à l'époque, Judith Godrej, quand ils ont entamé leur relation, elle n'avait que 14 ans et lui devait en avoir 20, 30, 40 ans.

  • Speaker #1

    Dans 14 ans et après, oui.

  • Speaker #0

    Lui, il était beaucoup plus âgé. Et donc, suite à tout ce déballage médiatique, Judith Godrej a pris publiquement la parole. et elle demande l'ouverture d'une commission d'enquête pour que sur les tournages, les enfants mais aussi les jeunes femmes soient mieux protégées de ces pratiques dégueulasses de la part de grands nababs, que ce soit des acteurs, des réalisateurs, des producteurs qui se permettent des gestes parfois juste banals mais qui sont véritablement des agressions. Karine Hubert a parlé récemment, elle indiquait par exemple que sur le tournage de Potiche, Gérard Depardieu l'avait ploté. un peu en signe d'humour mais un plotage un peu dégueulasse et du coup elle a dit stop ne me touche pas il ne l'a pas violé mais il l'a ploté sur un tournage ça ne se fait pas et donc que ce soit dans le milieu du cinéma ou dans d'autres dans d'autres strates que ce soit dans des entreprises etc ça existe malheureusement mais c'est particulièrement banalisé dans le cinéma, il y a une véritable omerta, donc du coup nous espérons que ce mouvement MeToo permettra peut-être de revoir la notion de consentement

  • Speaker #4

    J'ai une question par rapport à tout ça quand ces choses elles arrivent dans le cadre de scènes qui doivent être tournées ou c'est juste sur le plateau de manière... Comment ils vont gérer ce truc entre je dois faire une scène à caractère sexuel et c'est dans le film et c'est pour le film et est-ce que c'est nécessaire ou pas après ça ?

  • Speaker #0

    Alors justement dans la tribune de Gilles Godrech elle indique dans ce qu'elle demande qu'il y ait des coordinateurs d'intimité sur les plateaux pour coacher les acteurs sur les scènes justement les scènes de sexe les scènes d'amour et pour pouvoir vraiment travailler

  • Speaker #2

    de façon objective et professionnelle sans qu'il y ait des dérapages ça c'est déjà le cas c'est déjà le cas c'est déjà mis en place depuis bien deux bonnes années au moins d'accord oui parce que la question c'est pas imposé

  • Speaker #0

    C'est pas imposé aux productions ? Si tu veux le mettre en place ou si c'est demandé par l'actrice ou l'acteur ?

  • Speaker #1

    On sait bien que si c'est pas fait, on peut supposément attaquer la prod. Donc il y a tout un à faire. J'ai aussi une question. On peut que s'offusquer de toutes ces pratiques ? C'est scandaleux. Évidemment, on peut pas minimiser ça, pas du tout. Là où je suis toujours surpris, c'est depuis Me Too, depuis toutes ces révélations qui sont ignobles, on est en train de se dire, finalement, Répulsion, Chinatown de Polanski, c'était pas si bien que ça. Finalement, Manhattan et Annie Hall de Woody Allen, c'est pas vraiment des bons films. Moi en fait c'est ça qui me surprend toujours c'est que maintenant on se retrouve dans une position où pour affirmer en fait qu'on est dans le camp des gentils il faut absolument dire que tout ce qu'ils ont fait en tant qu'artistes c'était de la merde et on a beaucoup ça aussi qui revient donc je suis aussi assez surpris, assez dubitatif en fait c'est sur ces parties prises maintenant artistiques,

  • Speaker #2

    rétrospectives et moi là je te rejoins sur ce truc là, c'est à dire que le fait d'avoir des révélations sur certains personnages entache leur carrière et le travail qu'ils ont fait pas par la qualité de ce que ça peut être cinématographiquement parlant mais le fait que par principe tu te dois de ne plus regarder leurs oeuvres par posture alors après comme tu dis,

  • Speaker #1

    de venir dire d'un seul coup ça devient une imposture je trouve C'est quand les Cinémathèques ont fait il y a quelques années une rétrospective sur Polanski, effectivement il y avait des manifestations parce qu'on n'avait pas le droit de faire une rétrospective à Cinémathèque sur Polanski, parce que c'était ignoble par rapport à ce qu'il a pu ou ce qu'il a commis ou ce qu'il a affirmé comme quoi c'était une saloperie Si la Cinémathèque ne fait pas de... se refusent à faire une rétrospective sur Polanski moi je trouve que c'est une erreur professionnelle c'est une faute professionnelle parce que Polanski, on peut en penser ce qu'on veut moi aussi je trouve que ce mec là il est puant clairement je peux pas maintenant dire parce qu'il est puant que ses films sont merdiques on a tous pendant des années considérer que des films comme Répulsion comme Chinatown même comme Le bal des vampires sont des super films et là aujourd'hui on dit ouais mais non finalement non, il faudrait absolument affirmer son opposition en disant que c'était de la merde Woody Allen pendant les années 60-70 surtout les années 70 il a fait de très grands films qui sont considérés comme des chefs d'oeuvre mais aujourd'hui on se dit ouais mais non,

  • Speaker #2

    finalement c'était peut-être pas si bon que ça Non mais c'est pas temps de dire effectivement de dire que c'était pas bon alors qu'à une époque on l'a... on a dit que c'était bon pour x raisons parce que c'est analysé de telle manière cinématographiquement parlant ce sont de belles oeuvres bien faites tu peux pas empêcher qu'à un moment donné tu te dis vu ce qu'on sait maintenant je remets pas en question la qualité de l'oeuvre mais comme elles émanent d'une personne qui a maintenant cette aura là on peut plus on y fera plus référence tu vois c'est comme je te donne un exemple j'ai un contre exemple Voltaire on arrête de lire Voltaire

  • Speaker #1

    Voltaire antisémite Est-ce qu'on arrête de lire Voltaire aujourd'hui ? On étudie encore Voltaire à l'école, on le considère même, Voltaire, comme quelqu'un qui défend la liberté d'expression, qui va, en fait, qui même, qui t'aide à penser, à penser le monde, tu vois, et face à des contradictions. Pourtant... Walter, voilà, a eu des propos anti-mythe. Alors, est-ce qu'on pourrait dire, oui, mais c'était lié à l'époque ? D'accord, mais si on met tout, si on contextualise tout à une époque, du coup, on peut tout pardonner. Mais à un moment donné, il faut savoir comment on se positionne. Est-ce qu'on arrête de lire RG ? Est-ce qu'on ne lit plus Tintin ?

  • Speaker #2

    Regarde plus Disney.

  • Speaker #1

    Regarde plus Disney ? Non, mais on peut tout arrêter. Mais non, mais vraiment. Donc, moi, j'affirme effectivement que ces mecs-là sont puants et que peut-être, si maintenant on estime... qui n'ont plus à toucher de subventions pour faire des films, pour faire peu importe les oeuvres des oeuvres artistiques, et bien c'est très bien ok, ils sont punis parce qu'ils sont coupables tu vois, face à l'opinion publique, face à l'état face à n'importe qui, ils sont coupables mais on ne peut pas rétrospectivement dire que c'était pas bien, en fait, leur film ou leur bouquin.

  • Speaker #3

    Après, juste tout ce qui se passe actuellement notamment par rapport à ce que Judith Godrej qui est devenue vraiment une Une ambassadrice du mouvement MeToo en France, il n'est absolument pas question, dans ce qu'elle demande, de complètement effacer, de totalement cancel la filmographie d'un réalisateur ou autre. Elle, c'est vraiment sur le fait de protéger sur les tournages, de cadrer, pour éviter ce genre de dérive-là. On se souvient également, il y a eu récemment... L'adaptation du livre de Vanessa Springora, donc le consentement dont on a beaucoup parlé, où dans les années 90 encore, il y avait Jean-Pierre Madeneff, qui était un littéraire très connu, et qui, sur un plateau de télévision, disait clairement qu'il aimait beaucoup les très très jeunes filles, parce que les femmes de son âge ne l'intéressaient pas, et qui assumait à la télévision d'avoir des relations poussée avec des très jeunes filles et ça c'est choquant et Claude François aussi c'est pareil

  • Speaker #0

    Claude François qui dit qu'une femme après 18 ans ça n'a plus de saveur tu vois et on écoute quand même ces musiques pendant les mariages c'est la même chose c'est encore plus troublant parce qu'en fait ça

  • Speaker #1

    assoit vraiment cet omerta et au-delà même de l'omerta c'est l'intelligence parisienne qui trouvait quelque chose de romantique. Il y a quelque chose de romantique, c'est dans le fait que l'artiste va chercher en fait son inspiration dans une muse, qui plus est si cette muse est une enfant, parce que ça participait effectivement au côté un peu poète, un peu romantique, tu vois, de l'écrivain. Et effectivement, il allait à l'apostrophe pour se vanter de ces histoires-là, que ce soit les autres personnes qui étaient invitées, personne ne s'en offusquait, sauf qu'il y a une dame qui s'en était offusquée, une autrice québécoise qui a dit que c'était un salopard, et toute la presse... était tombée sur cette dame pour la clasher aujourd'hui on dit oui non mais effectivement elle avait raison, rétrospectivement évidemment elle avait raison, mais ce mec là alors c'était pas un grand vendeur, il vendait pas beaucoup de bouquins mais il avait la carte parce qu'il était considéré comme un auteur important et voilà mais Est-ce que c'est bouquin ? Moi je ne les ai pas lus ces bouquins Est-ce que c'est de la merde ? Est-ce que c'est de la merde ? Ça je ne sais pas On parle souvent, tu l'as relevé aussi Est-ce qu'il faut séparer l'homme de l'artiste ? Moi je pense qu'il ne faut pas séparer l'homme de l'artiste Parce que si un artiste fait telle et telle oeuvre C'est parce qu'il est tel qu'il est Donc effectivement Est-ce que moi quand je regarde Manhattan Est-ce que je peux y percevoir Effectivement une certaine inclinaison Pour les jeunes femmes ? Oui oui, quand tu regardes Manhattan oui effectivement, tu te dis il y a un certain tropisme pour certaines jeunes femmes évidemment, est-ce que ça en fait un mauvais film ? je ne crois pas, au contraire je trouve même que c'est un très grand film merci messieurs

  • Speaker #0

    Mathieu on va te laisser la parole parce que c'est l'heure de la rubrique lumière sur et lumière sur un oeuvre cinématographique majeure Mathieu, à toi la parole, de quoi tu vas nous parler ?

  • Speaker #1

    C'est bien parce que du coup, en fait, on va rester en Italie et on va parler aussi de Dario Argento. Donc, quand on parle de Dario, on parle aussi de sa fille Asia. Donc, ça tombe bien parce que ça fait encore un pont aussi avec MeToo. Donc c'est le syndrome de Stendhal. On a déjà parlé d'Argento, on avait fait une émission consacrée à Suspiria. On était tous d'accord que c'est un très grand film. On avait fait une émission brillante, comme à chaque fois. Donc il faut la réécouter. Et en fait, avec Argento, la question se pose toujours, c'est quel est son dernier film, son dernier bon film. Il y en a qui pensent que c'est Ténèbres en 82. Il y en a qui sont un petit peu plus, on va dire un peu plus gentils, qui vont penser que c'est peut-être Phénoména. qui sort un peu plus tard moi je pense que c'est le syndrome de Stendhal qui est son dernier bon film Argento a une période américaine il est parti tourner aux Etats-Unis Deux yeux maléfiques qu'il a co-réalisé avec son pote Romero parce qu'on a déjà parlé, ils sont très potes il a même fait la version européenne de Zombies il tourne ça en 90 et en 93 il tourne Trauma aux Etats-Unis avec Asia C'est des films que moi j'aime bien, mais on va pas se mentir, c'est pas des bons films. Même Deux yeux maléfiques, qui sont en fait deux adaptations d'Edgar D'Alpo, c'est pas très bon, mais moi je trouve toujours un peu de plaisir à regarder ces films-là. Alors qu'il est à New York, il va dans une librairie italienne en 57ème rue, et il tombe sur un article qui est consacré à un essai, écrit par la psychiatre Graziella Magrini, qui parle en fait du trouble psychique de Stendhal. C'est quelque chose que je pense que tout le monde connaît. Nous, Mike et moi, nous avons eu la chance de partir ensemble à Florence et c'est là où, en visitant la basique Santa Cruz, que l'ami Stendhal a éprouvé une espèce de crise, d'apoplexie. Il était submergé par toutes les heures d'art qu'il voyait et il en est tombé d'inanition. Et nous, quand on était à Florence, on a un peu vécu ça, mais c'était plutôt le Chianti qui a fait l'effet. et donc la perole spritz et elle avait écrit un essai qui retraça au travers de personnages célèbres qui ont vécu ce même sentiment ce même syndrome dont il y a Giorgio de Chirico qui vit la même chose face au monument à Dante à Santa Cruz et c'est pourquoi je parle de Giorgio de Chirico c'est donc le grand peintre qui a aussi beaucoup inspiré Argento on avait parlé de Suspiria parce qu'il y a des plans tirés clairement de ses oeuvres picturales et l'ami Argento, Dario, il se rend compte que lui-même, il ne le savait pas, il avait éprouvé la même chose quand il a visité le Parthénon à l'âge de 14 ans. Il était aussi tombé comme ça, suffoquant par la beauté des œuvres qu'il voit. Et donc il décide de faire un film, alors comme on est chez Dario, on ne sera pas tellement, ce n'est pas vraiment un giallo, on n'est pas non plus dans la fibre fantastique, mais il y a un petit peu de tout ça. et il va prendre comme prétexte une enquête de police c'est Razia Argento qui tient le rôle il y a un tueur psychopathe évidemment qui tue et qui viole des nanas et elle va mener l'enquête et quand le film débute je pense que c'est peut-être une des plus belles, une des meilleures introductions d'un film d'Argento elle se rend au musée des offices à la recherche du tueur nous on le sait pas à ce moment là mais du coup elle déambule au milieu des oeuvres et elle cherche quelque chose et là on comprend qu'elle aussi elle commence à suffoquer, elle commence à avoir des troubles de la vision ou quoi et elle va même plonger littéralement dans une peinture qui est la chute d'Icare de Bruegel l'Ancien bon pour le coup là ce tableau ne se trouve même pas au musée des offices puisqu'il se trouve à Bruxelles et elle va se retrouver plongée là-dedans et après elle va faire effectivement un malaise et suite à ce malaise elle va être sauvée elle va être aidée par justement le tueur qu'elle suit et qu'elle essaye d'arrêter et en fait c'est là qu'on comprend toute la démarche du film c'est que Asia qui interprète cette flic son évolution en tant que personnage va se faire par la transmission aussi du mal il y a les oeuvres qui annoncent les événements à venir, les différents tableaux qu'elle voit elle va s'en imprégner et ça va être aussi comme à un moment donné elle se retrouve dans une chambre d'hôtel où elle voit un tableau la ronde de nuit de Rembrandt c'est littéralement le tableau va être un accès à l'intériorité mémorielle d'Anna un espace-temps métaphysique elle va traverser cette oeuvre là et va se retrouver non plus à Florence mais à Rome sur une scène de crime et les tableaux vont servir de pont les oeuvres d'art vont servir de pont D'ailleurs le film débute en fait avec une frise sur le générique t'as une frise de 42 tableaux donc chaque bande de photogrammes est une oeuvre, une peinture célèbre et qui annonce en fait même des séquences à venir donc c'est très réfléchi, on sait que Argento est féru d'art et en fait c'est une oeuvre d'art tu vois mais vraiment déjà Florence est une ville-musée et lui en fait ce film là pareil tu as des oeuvres d'art partout, submergée par toutes ces beautés et ça participe à l'évolution du personnage qui elle-même va subir, je spoil forcément elle va subir le viol elle va être violée par le tueur psychopathe qu'elle poursuit et elle va exorciser son viol en faisant des peintures autour de la variation du cri de Monk le cri qu'on connait tous il y a même euh... le film de Wes Craven Scream qui reprend ça et en fait toutes ces oeuvres là sa peinture va lui servir d'exutoire elle va même changer d'apparence son look va refléter sa métamorphose d'abord elle a les cheveux longs, elle est innocente un peu candide, on dirait une madone au début du film elle est magnifique, puis elle va se couper les cheveux et elle va avoir une attitude très masculine elle va même en fait, quand elle a cette attitude masculine elle va mimer en fait, enfin mimer ouais un viol, elle va violer un mec, il y a un mec, un de ses collègues qui va l'avoir pour prendre de ses nouvelles, elle va le plaquer d'abord elle va le laisser à la gorge comme si elle voulait le violenter, elle va le retourner elle va simuler en fait comme si elle le laissait le sodomiser, et donc en fait elle se transforme et après elle va porter une perruque blonde, donc là on est même dans une espèce de variation un peu Hitchcockienne où elle va devenir en fait la tueuse parce qu'entre temps elle avait réussi à le capturer ce méchant-là. Et en fait, c'est tout le travail d'Argento qui est un peu similaire à ce que faisait Carpenter. C'est la transmission du mal. Le mal se transmet et le mal ne meurt pas. je vais pas rentrer dans tous les détails mais c'est un film d'argent que je trouve fascinant surtout en plus il retrouve notre ami Ennio Morricone à la musique avec qui il a eu plus travaillé depuis la trilogie animale ses premiers films, ses premiers diallos avec une qui compose une forme de ritournelle il y a une musique qui revient constamment comme ça et alors j'y connais très peu de choses en musique mais a priori qui est comme un palindrome Donc cette ritournelle peut être jouée dans les deux sens. Et en fait, tout dans le film a des résonances. Que ce soit d'un sens ou d'un autre, il y a des résonances. Il y a des résonances entre les personnages, il y a des résonances entre les œuvres. Tout peut se changer, se modifier, changer de sens et de compréhension. C'est un film que je trouve passionnant. comme tous ces films en fait italiens encore jusqu'en les années 90 en tant que spectateur on peut trouver des fois c'est un peu kitsch visuellement si tu veux dire c'est genre même comme dans Suspiria c'est les couleurs dans tous les sens ouais c'est toujours très riche au niveau des couleurs effectivement il y a un peu un aspect qu'on pourrait trouver aujourd'hui plus vieillot encore que dans Suspiria parce que Suspiria qui est très marqué de son époque mais les années 90 pour certaines formes en fait tu vois il y a un peu Il y a un certain sens visuel qui fait très daté, même un peu ringard. Il y a des moments où on pourrait trouver que c'est un peu kitsch. Moi, je trouve ça assez fabuleux. La séquence, sans déconner, d'introduction, elle est incroyable. La mise en scène, elle est dingue. Et tout ça sans dialogue. Franchement, tu accompagnes Asia au musée des offices, au milieu de ses œuvres. Tu comprends son trouble. Tu comprends tous les tenants et aboutissants du film. avec simplement cette scène d'introduction. C'est vraiment, à mon sens, peut-être le dernier grand film de Dario Argento.

  • Speaker #0

    Merci Mathieu pour ce partage, cette découverte pour certains. Il est temps pour nous de passer à la rubrique des coups de cœur, une œuvre à faire découvrir, à mettre en lumière. Qui est-ce ?

  • Speaker #2

    On va s'en occuper.

  • Speaker #4

    C'est notre moment !

  • Speaker #0

    Allez-y, on vous écoute.

  • Speaker #4

    On va vous parler, je vais même diffuser des vidéos en parallèle, pour que vous sachiez de quoi on parle.

  • Speaker #0

    Helldiver.

  • Speaker #4

    C'est un jeu vidéo qui s'appelle Helldivers 2. Pourquoi deux ? Parce qu'il y a eu un un avant.

  • Speaker #2

    On avait parlé d'ailleurs.

  • Speaker #4

    On avait parlé de ça ?

  • Speaker #2

    On l'avait fait en reco. À l'époque, on l'avait fait suite à un film qu'on avait traité d'ailleurs. Je m'imagine parler.

  • Speaker #4

    Starship Troopers, forcément. Vous le savez, vous vous souvenez très bien de ce qu'on avait dit à l'époque. Bien sûr.

  • Speaker #1

    Moi, un terreau au genou. Après l'émission.

  • Speaker #4

    Et du coup, c'est la suite du premier opus développé par les Suédois de Arrowhead. Une petite équipe, sans prétention, puisque le premier jeu n'avait pas vocation à être joué par des millions de gens. Et là, ils ont été méga surpris parce que le jeu est édité par Sony, ce qui fait beaucoup de différence parce que Sony a une portée marketing qui est très différente. C'est un jeu qui est jouable sur PC et sur PlayStation 5.

  • Speaker #2

    Ils disent pas que ceci maintenant, non ?

  • Speaker #4

    Non, puisque c'est une exclue Sony. Donc c'est éclaté encore. Oui, c'est dur. Et du coup, ils s'attendaient à en vendre 300 000 et ils en sont à 10 millions. Il y a eu un engouement assez incroyable sur ce jeu. pourquoi un engouement incroyable parce que le but du jeu c'est de partir, c'est jouable en coopération à plusieurs, en escouade de 4 joueurs vous allez être balancés sur des planètes donc là pour l'instant on a 2 factions ennemies donc on a les Insects, les Terminides qui sont un peu comme dans Starship Troopers les Arachnides c'est exactement le même principe où vous allez débarquer sur cette planète c'est des missions assez courtes c'est de 15 à 40 minutes où vous avez des objectifs ça... à atteindre et du coup vous allez devoir effacer des vagues d'ennemis qui se ruent sur vous donc vous êtes tout le temps un peu dans la course à choper les objectifs, à réussir tout en éliminant les ennemis qui arrivent sur vous et la petite originalité du jeu c'est que vous avez accès à des stratagèmes c'est à dire que vous êtes envoyé sur cette planète par votre vaisseau mère si vous voulez Et le stratagème en fait c'est vous appuyez sur un bouton en partie, vous allez devoir faire une petite combinaison de touches multidirectionnelles pour invoquer un pouvoir, invoquer une tourelle qui va vous défendre, demander un appui balistique de l'espace, enfin voilà c'est très diégétique comme jeu. Et tout se fait un peu comme ça dans l'urgence, c'est à dire que vous n'avez jamais le temps de vous poser, vous êtes tout le temps en train de courir, vous battez, vous invoquez vos défenses militaires pour vous aider etc. donc c'est un rythme ultra soutenu c'est beau à jouer et c'est extrêmement fun en coopération puisque ça nécessite de tout le temps communiquer parce que c'est aussi un jeu qui est difficile parce que si vous tirez sur votre pote vous allez le tuer si vous faites péter une bombe sur notre pote il va mourir voilà donc il faut toujours communiquer sur moi je couvre le flanc droit pour nous défendre de cette manière, je vais utiliser cette arme là pour que les autres soient au courant et qu'il y ait une forme de vraie coordination donc c'est vraiment intéressant C'est un jeu qui est très très très...

  • Speaker #0

    L'esthétisme est beau, on dirait vraiment un film de cinéma.

  • Speaker #4

    Et du coup, les influences, on est clairement sur du Starship Troopers, parce qu'en plus il y a ce côté... On défend la démocratie ! La super terre ! Donc en fait c'est clairement inspiré par Starship Troopers, dans ce côté un peu satire. Mais il y a aussi du Terminator, parce qu'il y a des planètes qui sont...

  • Speaker #2

    On voit les influences SF de toute notre génération.

  • Speaker #4

    Voilà, et du coup ça se joue très bien et c'est...

  • Speaker #2

    tu peux invoquer un mecha c'est à dire un robot dans lequel tu vas entrer et puis du coup là on est vraiment pareil dans des influences que ce soit Robocop, le premier Robocop le gros mecha pas trop Transformers parce que là on est pas dans quelque chose de vivant c'est quelque chose que tu utilises mais c'est... on peut rentrer dans Goldorak ouais là où tu dis mais c'est vrai qu'on est toute une génération aussi à avoir vu beaucoup d'animés japonais ou les mechas sont très mises en avant. Bon, après, il y a des fois, c'est un peu niche, parce qu'à la télé, on n'en a peut-être pas trop eu. Mais forcément, beaucoup ont baigné là-dedans. Après, le Paris, c'est-à-dire le premier opus, avait déjà tout ça. Ses mécaniques étaient déjà là.

  • Speaker #4

    Mais c'était une vue au-dessus.

  • Speaker #2

    Par contre, la vue était différente, elle était isométrique, et le rendu visuel était moins beau, forcément. Et le pari qu'ils ont fait, c'était de passer ça à la troisième, voire première personne quand tu veux, c'est-à-dire au-dessus de l'épaule du joueur, comme vous l'avez vu là, ou alors directement, tu peux aussi passer en vue où tu vois comme si tu tenais l'arme dans tes mains. Et du coup, comme vous le voyez aussi, les monstres, en tout cas les insectes, sont extrêmement bien faits. Les mécaniques, elles sont aussi très fluides de mouvements. et en plus de ça, ça va générer des situations très drôles parce qu'il se passe des trucs et au final, le fait de mourir, de tuer, de faire des erreurs ça devient quelque chose, ça fait partie du jeu et en même temps de la satire c'est à dire que tu es expandable c'est à dire que tu es de la chair à canon t'as combien de vies ? alors t'as le droit par équipe à un certain nombre d'appels d'un renfort et par exemple tu peux avoir à chaque fois qu'un autre personnage arrive donc tu vas de nouveau pouvoir appeler tes stratagèmes c'est à dire les équipements dont tu as besoin mais ton personnage il va changer de voix Ce qui montre bien que c'est pas toujours le même personnage qui descend, c'est un autre, on s'en fout.

  • Speaker #0

    C'est un canon qui change de voix, c'est-à-dire que, j'essaie de comprendre, si toi tu joues dans ton salon, lui il joue dans son bureau, dans des villes différentes, vous entendez...

  • Speaker #2

    Nous on se parle, mais le personnage quand il arrive...

  • Speaker #0

    Avec quelle voix du coup ?

  • Speaker #2

    Nous on se parle entre nous sur des chats de vocaux.

  • Speaker #0

    Oui ça je sais, mais c'est vos voix à vous.

  • Speaker #2

    Ça c'est nos voix à nous. Et le personnage dans le jeu, de temps en temps, il parle. Tu vois, du style, il va dire par exemple...

  • Speaker #1

    Je comprends mieux, passe-moi le seul.

  • Speaker #2

    non mais ça va être des choses aussi pareil c'est très très drôle par exemple quand tu prends ta mitraillette et que tu tires si tu dépasses un certain temps de tir continu ton personnage il va se mettre à hurler et faire ah bouffé là ma démoxatie tu vois un truc comme ça c'est ça c'est très drôle je l'achète il est où c'est ça c'est qu'il a en plus ce côté extrêmement extrêmement satirique et du coup drôle et il va te faire comprendre que c'est bien tu n'incarnes pas tout le temps le même personnage n'exprimeur le pain c'est un renfort qui arrive et tu prends le rôle de ce jeu ça se rattache à tout l'or du jeu qui est mis derrière et l'intelligence qu'ils ont eu aussi en plus du premier on en avait parlé et il manquait juste d'une chose c'était une sorte de but si tu veux à atteindre il y a une finalité et là il y a un gars j'ai malheureusement oublié son nom Joël qui est un peu maître du jeu c'est à dire il va créer une histoire il écrit une histoire et il met un contexte et en plus de ça il y a des choses qui vont être implémentées dans le jeu qui vont correspondre à l'histoire que lui il invente au fur et à mesure parce que tu lances une mission en te lançant sur une planète parce que tu as des secteurs à défendre sur la planète parce que les secteurs sont censés être

  • Speaker #4

    pris par les différentes races que tu combats et en gros à chaque fois que les joueurs gagnent une partie tu fais avancer un peu le pourcentage de reconquête donc en gros ça pousse les joueurs aussi à se concentrer sur certains secteurs

  • Speaker #2

    pour avoir il y a aussi une dimension un peu voilà pas géopolitique stratégique le monde est représenté de manière concentrique où la super terre est au milieu et toi tu es entouré de factions menaçantes on va dire que du coup tu te dois de combattre que tu dois repousser voilà donc c'est un peu aussi le côté qui fait que tu rejoues que tu qui te fait un peu le petit côté reviens-y tu t'ennuies pas quoi il est extrêmement fun à jouer les mecs travaillent fort dessus parce que là ça fait combien de temps maintenant qu'il est sorti ? un mois et demi ?

  • Speaker #0

    8 février j'ai vu peut-être un peu plus alors on va dire 2 mois

  • Speaker #2

    2 bons mois et les devs sont assez proches de la commune qui donne des retours et pour finir combien il vaut ?

  • Speaker #0

    39 euros sur

  • Speaker #4

    Steam PC et Playstation 5 voilà on conseille ça tout le monde en parle 35 euros pour s'éclater moi j'ai déjà mis 150 heures dedans c'est rentable putain je sais pas comment on fait

  • Speaker #2

    150 heures quand vous êtes tous au lit moi je suis en train de jouer oh fache

  • Speaker #1

    ils sont rentabilisés les 35 euros c'est sûr que si je passais ces heures à faire autre chose peut-être que je gagnerais de l'argent mais bon c'est pas grave t'as un métier à côté qui permet de faire ça c'est pour ça ces jeux me fascinent toujours et vraiment quand vous en parlez on voit les images ça fait super envie t'as pas envie de mettre l'eau de doigt dedans en fait ce qu'il y a c'est que si moi je commence à jouer à ça c'est fini je book in plus,

  • Speaker #2

    je regarde plus de films c'est ça c'est très chronophage c'est très addictif et tu rigoles bien quand même c'est aussi une occasion comme dit comme il est très axé sur la co-op de se retrouver autour d'un moment moi j'y joue quand ils sont là donc on joue entre frères avec 2-3 potes qu'on retrouve régulièrement donc il y a quand même une notion de hum

  • Speaker #0

    camaraderie de convivialité et puis voilà on se marre bien et bien merci messieurs merci d'avoir partagé ce coup de coeur avec nous merci à tous d'avoir participé à cette émission merci Mathieu pour ce focus sur ce beau film le drame de Stendhal le syndrome le syndrome c'est un drame c'est un drame en ce moment mais ça va mieux ils sont en sortie ils sont en sortie et merci encore à Thomas pour ces bruits de couloir merci à vous de nous avoir écouté on se retrouve dans 15 jours pour un nouvel épisode on vous rappelle que vous pouvez nous retrouver sur les réseaux sociaux et sur toutes les plateformes d'écoute à très vite bye bye ciao

Description

Actus, Bruits de couloir, film de patrimoine, tout y passe...

,

On parle ensemble de "FERRARI" de Michael Mann, Me too et du film Le syndrome de Stendhal (1996) de Dario Argento .


Bonne écoute


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Vous écoutez la Nuit Américaine.

  • Speaker #1

    Bonjour les amis et bienvenue dans ce nouvel épisode de la Nuit Américaine, le podcast cinéma qui vous plonge au cœur de l'univers du 7e art. Actu, bruit de couloir, film de patrimoine coup de cœur, c'est parti pour l'épisode 2 de la saison 3. Messieurs, bonjour, Julien, Loris, Mathieu et Thomas, comment allez-vous messieurs ?

  • Speaker #0

    Ça va bien.

  • Speaker #1

    Vous êtes prêts pour ce deuxième épisode ? Alors déjà, un petit retour sur le premier. Comment vous avez perçu le premier épisode, l'enregistrement ? Ça vous convient cette nouvelle mouture ?

  • Speaker #2

    C'était loin, on l'a enregistré quand ?

  • Speaker #3

    Il y a 15 jours.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est bon ? Ça vous convient ? On continue là-dessus ? Messieurs, passons au film qui nous intéresse aujourd'hui, le film Ferrari de Michael Mann avec à l'affiche Adam Driver, sorti sur Prime Video le 8 mars dernier. Un driver.

  • Speaker #2

    Il n'y a pas de hasard.

  • Speaker #1

    Il y a pas de Il Il Il y a Il y a Il Il y a pas de Voilà. Alors, qui veut commencer ? On fait un tour de table sur ce film-là et on met la petite note sur le baromètre de la nuit américaine. Loris.

  • Speaker #3

    Je peux commencer ? Alors, moi, la note, ce serait 5,5. 5,5 déjà je peux peut-être pitcher très rapidement le film donc c'est un film sur Ferrari comme le nom l'indique ça se passe en 57 qui est une année charnière en fait pour Ferrari, donc Enzo Ferrari pourquoi année charnière ? parce que la marque est en train de péricliter c'est difficile de garder la finance à flot Donc lui, il essaye d'avoir des voitures performantes pour gagner des courses et se refaire un peu sur le plan financier. Mais en même temps, sur le plan familial, personnel, avec sa femme, c'est compliqué. Pourquoi ? Parce qu'il y a notamment eu le décès de leur fils Dino quelques années auparavant, qui a forcément chamboulé le couple. Lui qui a une relation extra-conjugale, sa femme n'est pas au courant, il a un autre gamin avec cette femme, etc. Donc voilà, il est extrêmement... voilà il est extrêmement étiré dans tous les sens tu vois que c'est un mec qui est très c'est un peu un connard en fait malgré sa vie tu vois que le gars il a envie il met la réussite en avant au détriment des pilotes au détriment de sa famille enfin voilà il veut tu vois que c'est un mec qui a énormément d'ambition et donc pour parler rapidement mon avis sur le film déjà Biopic je ne suis pas méga chaud ensuite pour aller sur l'automobile encore moins donc j'étais vraiment on y va sachant que j'avais quand même adoré beaucoup aimé c'était Rush de Howard et puis c'était Ford contre Ferrari je crois de J'ai mis Mangold qui est produit par Michael Mann voilà donc je me suis dit finalement ouvre tes chakras ce film peut mais en fait je me suis vite rendu compte que il y a plein de trucs qui m'ont saoulé notamment le rythme, j'ai mis énormément de temps à rentrer dans le film une bonne heure je pense il dure deux heures mais j'ai vraiment je pense mis une heure à m'intéresser aux enjeux, à l'intrigue à rentrer dedans, à me dire ah tiens à m'intéresser aux personnages parce que je trouve qu'il y a beaucoup de successions de personnages t'as pas trop le temps de t'attacher etc j'ai trouvé Penelope Cruz très bonne et lui aussi je trouve pas trop mal malgré encore ce truc qui m'horripile c'est les accents

  • Speaker #4

    les américains qui prennent l'accent italien exactement la même chose pourquoi tu fais ça ? c'est cette volonté des américains de reprendre des histoires d'européens et de les mettre à leur sauce je suis d'accord mais alors tu le joues en italien et tu parles en italien tu parles en anglais mais tu ne prends pas un accent anglais surtout qu'ils le perdent de temps en temps donc ça ça m'a franchement un peu sorti du film ça m'a un peu gavé je me suis dit ah encore bon soit j'ai

  • Speaker #3

    trouvé que les scènes de course étaient vachement bien filmées par contre les scènes de CGI en crash étaient désastreuses je me suis dit qu'est-ce que c'est que ce truc ah non faut pas montrer ça à la limite tu le suggères ou tu fais quelque chose d'un peu plus malin et ça m'a un peu déçu de Michael Mann parce que lui quand même c'est quand même un super réalisateur je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus construit en termes de mise en scène aussi avec un peu plus d'idées peut-être moi c'est surtout au niveau du rythme qui m'a déçu parce que ces films m'ont jamais je me suis jamais ennuyé en regardant un Michael Mann là pour le coup je me suis un peu par moments un peu fait chier et puis voilà sinon après les thématiques abordées du film elles sont effectivement sincères mais des fois un peu vaines quand tu te dis bon tout ça c'est de l'automobile je veux dire calmez-vous les gars je sais que vous avez envie de faire vos voitures les plus puissantes les plus machin les trucs mais au bout d'un moment t'es là bon bah les gars concentrez-vous sur votre famille sur d'autres enjeux peut-être du moins ça m'a fait au moins réfléchir sur euh peut-être le côté vain des fois de certains sports qui sont mis en avant sur ce que ça représente de pousser les choses au maximum à quoi bon finalement avoir une voiture qui roule le plus vite possible c'est des choses que peut-être le film veut mettre en avant aussi parce que tu vois il parle des mille et mille tu vois cette course qui se passe où il y a le fameux drame à la fin de la course je sais pas si on peut en parler c'est une histoire vraie donc c'est exactement c'est aussi de se dire jusqu'où va le film jusqu'où on peut pousser la mécanique et l'ambition et notamment de ce Enzo Ferrari

  • Speaker #1

    Julien ? Vas-y.

  • Speaker #4

    Écoute, ouais, une note, je pense qu'effectivement, on est à la moyenne. On est à la moyenne parce que l'interprétation est bonne. Comme dit, il y a plein de trucs que j'aime bien les acteurs. Il y a des scènes qui sont bien jouées. Moi, le truc aussi, ça m'a saoulé le côté je prends un accent alors qu'en fait, je le joue dans une autre langue. En fait, j'aurais aimé voir ce film, peut-être, avec des acteurs italiens que je ne connais pas. et je l'aurais vu en VO en italien ça aurait peut-être été très classe sinon effectivement moi je sens l'avoir analysé plus que ça mais en le regardant il y a quelques scènes où la mise en scène m'a plu et c'est pas forcément de l'automobile Il y a des petits passages, un petit travelling sur lui qui passe derrière la foule. Il est en deuxième plan et il se passe un truc. Il y a des choses intéressantes et que j'ai bien aimé. Après, la même chose, moi aussi, maintenant, les films qui ont le cul entre deux chaises, c'est-à-dire un peu biopic, un peu automobile, un peu machin, mais de l'automobile, il n'y en a pas assez pour que ce soit assez intéressant. On te plonge un petit peu rapidement dans le truc. c'est à dire que pour seul résumé de la vie d'Enzo Ferrari on voit juste une vieille image en noir et blanc de lui qui gagne quelques courses ou qui a l'air de gagner la course parce qu'il sourit et boum tu te retrouves Ferrari est dans la merde et il faut gagner absolument cette course machin j'ai assez mal j'ai mal ressenti les enjeux que ce soit dans le couple et que ce soit pour les courses pour les deux j'étais pas vraiment pris par quelque chose un enjeu vraiment important et le seul truc qui aurait pu être vraiment impressionnant au moment où ça se passe je me prends plein de gueule effectivement le CGI qui est dégueulasse et je me dis wow d'accord la scène est folle mais ce qui se passe c'est terrible et pourtant le soin qu'on y a mis est vraiment pas terrible

  • Speaker #1

    donc voilà ça vaut un 5 merci Julien Thomas ?

  • Speaker #0

    oui c'est marrant on n'en a pas du tout parlé avant j'ai l'impression qu'on est tous plutôt d'accord alors pour moi ce sera allez un 6 bon déjà de base Moi, les films de bagnole et tout ça, c'est vraiment pas quelque chose qui m'attire. Moi, tu me fous un dimanche matin devant Automoto,

  • Speaker #1

    je fais une commissaire de guerre.

  • Speaker #0

    Comme les films de guerre, comme tous les trucs de mecs. Donc du coup, moi, sur le coup, ça me vend pas vraiment du rêve. Franchement, je trouve que le film... il reste plutôt mineur. Personnellement, il ne m'en reste pas grand-chose. Mais par contre, ce qui est marrant, ce qui finalement m'a le plus captivé, ça reste quand même les courses de bagnole. Parce que je trouve que cette fameuse... Ça dure quand même bien 40-45 minutes, toute cette course des 1000 milliards. Je la trouve quand même plutôt prenante, plutôt bien faite. je trouve qu'il y a un super travail sur le son les moteurs qui vibrent j'ai même regretté sur ces plans là de ne pas les avoir vu au cinéma avec un putain de son on voit que Michael Mann c'est quand même un beau faiseur moi personnellement j'ai plutôt Personnellement, j'ai plutôt compris là où vous voulez m'emmener. Je trouve qu'il y a une vraie thématique autour de la morbidité, parce qu'il est complètement entouré de la mort en permanence, que ce soit dans sa vie personnelle, avec la perte de son fils, mais aussi les pilotes. Il a perdu des gens par le passé dans des courses, des amis. Là, on voit clairement que les pilotes, ils jouent leur vie. À chaque fois, ils peuvent vraiment mourir à tout instant pendant ces courses, y compris, je trouve que c'est hallucinant, pendant cette course des 1000 milliers. Quand tu vois qu'ils passent dans des grandes villes comme Rome et que le public, ils sont juste protégés par des bottes de foin, c'est rien du tout. Donc il y a vraiment toute une thématique autour de la mort et autour de ce personnage qui veut fuir ses problèmes. En fait, il y a une vraie thématique de la fuite en avant, je trouve. Lui, il est fixe. Il est là finalement à part au début. Tu le vois dans sa jeunesse, c'est une ou deux minutes d'introduction. Mais sinon, il est là, en train de parler, en train de négocier, etc. Et dans sa vie aussi, tu vois qu'il n'avance pas, qu'il est vraiment bloqué par ses propres drames. Et c'est complètement en opposition avec ce monde de la course automobile qui est complètement effréné, qui va très, très vite, mais toujours lié au parfum de la mort. Je trouve qu'en effet, Lolo l'a dit avant, le personnage de Penelope Cruz est vraiment très bien écrit. Je la trouve plutôt retorne. En plus, il y a vraiment un rapport à l'argent. Elle le tient vraiment par la couille et par l'argent.

  • Speaker #4

    C'est inassocié, clairement.

  • Speaker #0

    Je trouve qu'il est vraiment bien fait parce que Michael Mann, les personnages féminins, ce n'est pas toujours son point fort. Je ne reviens pas sur le personnage de la maîtresse qui est creux au possible. C'est un énorme raté. C'est Shailene Woodley qui le... qui le joue mais elle a rien à jouer du tout et pour conclure Je trouve qu'il y a quand même des bonnes qualités dans le film. Il y a des bonnes thématiques, les courses automobiles sont bien. Mais je trouve que le film me met, assez volontaire sans doute, mais me met très en retrait parce que le personnage est très froid, très impénétrable. Comme vous l'avez dit, moi aussi j'ai toujours un peu du mal avec ce côté. On a les Américains qui jouent des Italiens. Et encore, je trouve qu'Adam Driver est plus en retenue parce qu'il aime bien jouer des Italiens. Je ne sais pas si vous vous souvenez, dans House of Gucci, il y avait un... un peu plus de level je trouve en termes d'accent forcé je trouve que là il va un peu plus piano donc voilà je suis assez mitigé donc je mets juste au-dessus de la moyenne je mets 6 très bien alors pour ma part je vais pour vous dire la vérité je vais mettre 5 parce que pourquoi 5 parce que je ne suis pas allé au bout du film donc

  • Speaker #1

    je ne vais pas je mets la moitié alors je mets la moitié non je n'ai pas réussi à aller jusqu'au bout du film comme a dit Lolo il y a une heure ou où t'as du mal à rentrer dans le personnage dans l'histoire donc moi j'ai tenu uniquement parce que la course automobile me plaisait mais effectivement j'ai pas eu ce que je voulais et je suis certainement pas allé assez loin pour voir même la

  • Speaker #0

    course Surtout que...

  • Speaker #1

    Donc je vais mettre 5 parce que je vais être neutre, parce que je peux pas me positionner plus que ça. Mais surtout,

  • Speaker #0

    la première heure, l'histoire personnelle, c'est assez... On a déjà vu 15 fois ce mec tirailler entre son épouse et sa maîtresse.

  • Speaker #1

    Ouais, et puis ça, voilà, je suis pas rentré dans l'histoire et j'ai... J'ai éteint... C'était quoi, Prime Vidéo ? Non, c'était ça. Prime, j'ai éteint et puis je suis allé faire autre chose. Donc 5, pour être gentil. Mathieu ?

  • Speaker #2

    Ma note c'est 6,5 Ouais Ouais clairement C'est à dire que c'est toi le plus généreux Ouais c'est 6,5

  • Speaker #1

    Parce qu'il aime bien Michael Mann

  • Speaker #2

    Parce qu'en fait Michael Mann Je pense très sincèrement qu'avec David Fincher Ce sont les meilleurs réalisateurs Qui existent Vraiment Je dis pas que ce sont eux qui produisent les meilleurs films C'est pas le vrai Mais en tout cas ce sont les meilleurs réels Le film débute, déjà, je suis dans le film. Et je me dis, la première réflexion que je me fais, c'est, putain, je peux pas le voir au cinéma. Il était dispo au cinéma, il fallait se déplacer en Suisse ou en Belgique, mais en France, effectivement, il est pas en salle. Et t'as un putain de cinémascope qui commence... en fait c'est un film de cinéma le cinémascope qui s'ouvre, l'image elle est incroyable, tous les cadres ils sont, putain tu sens qu'ils sont réfléchis c'est pas, je pose pas ma caméra n'importe où et je dis au mec de rentrer sur le set, comme ça se fait beaucoup, on a tendance à croire que tout est travaillé c'est pas vrai, mais là dans ce film là c'est le cas, je te dis, il n'y a pas un plan pas une scène où tu as l'impression que ça a été fait au hasard effectivement vous dites que les CGI sont pourris ils sont pourris mais moi ça m'a pas dérangé ça m'a pas dérangé parce que dans la fulgurance en fait de la mise en scène dans les courses dans la course automobile quand effectivement quand survient le drame, je te jure que moi ça m'a retourné le bide j'étais vraiment, j'étais pas bien vraiment et ça fait longtemps que ça m'était pas arrivé pour que je je suis un peu avare en émotions au cinéma ces derniers temps parce que on suscite pas tellement non plus mes émotions au cinéma mais là il a fallu que chez moi devant ma télé je me disais Je vois un accident de bagnole que je connaissais l'histoire alors que je ne suis pas du tout un féru de bagnole, j'en ai rien à foutre c'est vrai que moi un biopic sur Enzo Ferrari m'est largement branle, mais là putain, j'ai eu le bide retourné et ça c'est parce qu'il y a une mise en scène qui est brillante, mais vraiment et il y a un effet spécial

  • Speaker #4

    L'accident toi ?

  • Speaker #2

    Je savais parce que je me souvenais Je ne sais pas comment Je me souvenais Que j'avais entendu de cette histoire Donc je savais qu'il allait se passer là Et en même temps c'est vrai que comme le disait Tom Le film est baigné Par la tragédie T'as vraiment l'impression que c'est une tragédie grecque Enfin greco-romaine du coup Mais t'as vraiment ça Ce sentiment que c'est baigné par cette ambiance Et chez moi ça fonctionne Et il y a un effet spécial qui est particulièrement réussi enfin je sais pas vous l'avez même pas même pas relevé ils ont réussi à coller les oreilles de Adam Driver le truc c'est assez brillant les comédiens vous parliez des accents effectivement c'est insupportable c'est alors c'est moins outrancier que effectivement que dans House of Gucci où il y avait Jared Letro qui est peut-être le plus mauvais comédien du monde qui en faisait des tonnes là ça allait encore parce que Penelope Cruz effectivement elle est incroyable enfin bon moi j'aime c'est une comédienne que j'aime bien que dire d'autre euh Ouais sinon franchement je mets 6,5 non pas pour l'histoire parce qu'effectivement on parlait effectivement c'est des histoires qu'on a déjà vu effectivement toutes les histoires sont toujours racontées on a déjà tout raconté toutes les histoires mais ça c'est pas trop grave à mon avis et le principe que ce soit tourné comme une tragédie et une tragédie un peu antique avec moi ça fonctionne tu vois pour moi ça fonctionne qui plus est parce que la mise en scène est à l'avenir Je veux revenir juste sur le choix des accents. Il faut se rappeler qu'il y a quelques années, enfin de nombreuses années maintenant, quand tu regardais un peplum, tourner sur Cleopatra ou n'importe quoi, les personnages qui jouaient des Italiens, ils avaient tous un accent britannique. Ils sortaient tous de la Royal Shakespeare Company. Et ça ne choquait personne. Quand tu regardes n'importe quoi, Spartacus, ils ont tous un accent anglais impeccable. et ça choque pas on s'en fout c'est quelque chose effectivement soit si demain on retourne à ça on dit voilà on prend l'accent anglais, britannique ou américain est-ce que ça vous choquerait ?

  • Speaker #4

    justement c'est ça la question moi dans mon sens j'aurais préféré presque pas d'accent mais je sais pas imagine on fout l'anglais et à la limite imagine un film coréen toi par exemple tu regardes un film avec des coréens qui est doublé en français alors moi quand on parle comme ça Ouais non c'est ça C'est impossible Je vais te faire un accent à la limite

  • Speaker #3

    T'es en anglais,

  • Speaker #4

    je parle en anglais Je te parle en italien, c'est même pas un italien qui parle en français C'est un mec qui parle en anglais Qui joue un italien, pourquoi est-ce qu'il aurait un accent italien Je joue en anglais En plus un accent que tu n'as pas vraiment Parce que tu n'es pas italien Donc ton accent il est pas vrai Donc ça fait fake Ça résonne pas très très bien

  • Speaker #2

    C'est dégueulasse Bon après comme il n'empêche Moi c'est un J'ai bien aimé le film parce qu'on m'a rarement l'occasion de voir un putain de film de mise en scène C'est la mise en scène qui t'apporte le plus dans ce film La mise en scène je trouve vraiment incroyable C'est pas juste de l'esbrouf

  • Speaker #1

    Je fais des beaux plans Oui mais c'est pas n'importe qui aussi Tu le savais qu'il était un maître de la mise en scène Tu t'attendais à un truc comme ça C'est comme quand je vais voir un film de Fincher ou de Michael Mann

  • Speaker #2

    J'attends ça, s'il n'y a pas ça je suis extrêmement déçu Et là pour le coup... enfin là ouais je suis comblé alors le reste effectivement m'importe peu c'est pour ça qu'il n'y a que un 6,5 ce qui est déjà une très bonne note c'est la réalisation qui te prend parce que le reste effectivement je m'en branle moi les biopics je suis un peu comme toi ça ne m'intéresse pas les biopics sur

  • Speaker #4

    Enzo Ferrari enfin sur des bagnoles je m'en contrefous mais voilà j'aime bien parce qu'honnêtement l'empathie que c'est censé générer pour les personnages parce que là on est sur une histoire de personnages pas vraiment les voitures et les courses c'est une chose parce qu'il y a beaucoup d'incidence par rapport à la victoire, à la défaite, mais est-ce que tu as vraiment beaucoup d'empathie pour les personnages quels qu'ils soient ? Mis à part pour Penélope Cruz, qui joue bien, qui est marquée pour cette femme qui a perdu son fils et qui en plus est remplacée. Elle, quand elle joue et quand il y a ces scènes-là, tu sens qu'il se passe quelque chose et c'est vraiment le personnage qui me... Et puis elle est forte, à la fin, elle ne se laisse pas avoir. Et au moment où le personnage pense que c'est ce qu'elle a fait vraiment, ce personnage-là est fort. Au moment où elle... où tu as l'impression qu'elle se fait doubler tu vois il y a plein de trucs elle fait les bonnes décisions et elle prend des choix et elle reste la femme de Ferrari et aussi elle détruit pas l'entreprise elle a une vraie vision quelque part le bon personnage c'est elle qui va sauver Ferrari finalement si tu regardes bien mais tout le reste autour comme Mathieu l'a dit ou Mike l'a dit la concubine bon on s'en fout, le gamin on le voit pas beaucoup mis à part qu'il fait suer tout le film pour avoir un Un autographe, on ne lui laisse pas énormément de place, on ne raconte pas vraiment l'histoire d'avant. Il y a beaucoup de choses en termes d'histoire qui font que les personnages ne m'intéressent pas spécifiquement. Au moment du drame, j'ai plus d'empathie pour les gens qui sont sur le bord de la route que pour le mec qui est dans la voiture en train de la conduire. Il est là depuis le tout début du film, sachant qu'il apparaît tout au début. Donc on sait que ça va être important. Et pourtant, je n'ai aucune empathie pour ce jeune homme.

  • Speaker #2

    Le film, tu as dit, il est sorti quand ? Le 8 mars ? donc là maintenant au moment où on enregistre il y a à peu près quoi 2-3 semaines qui se sont écoulées ouais grosso modo moi je l'ai vu au moment où effectivement il a été disponible sur Prime effectivement je me souviens pas de grand chose sauf effectivement la course de bagnole la course de bagnole moi je la trouve dingue parce qu'effectivement la mise en scène elle est incroyable je suis vraiment dans la course tu me disais tu parlais effectivement de l'empathie pour les personnages t'as raison moi j'en ai pas non plus parce que je me contrefous en fait de ce qui leur arrive mais si je m'attarde uniquement en fait sur la réalisation je trouve ça incroyable vertigineux et prodigieux et la course finale c'est vrai que moi je le répète mais je suis retourné quand je vois la tragédie, quand la tragédie survient c'est incroyable parce que avant qu'elle survienne il y a effectivement toute cette course, toute cette énergie toute cette adrénaline qui participe aussi au conditionnement pour moi quand la tragédie arrive je me dis ah !

  • Speaker #4

    alors que je le savais que ça allait se produire et pourtant putain ça me retourne merde enfin bon bref on va mais j'avoue avoir résumé beaucoup peut-être au CJS c'est juste vraiment cette dernière scène où tout le reste ça m'a pas trop frappé mais sur cette scène là qui était pour moi assez importante tu vois ça m'a choqué aussi le premier crash avec le mec qui vole dans l'air t'es là mais attends c'est quoi cette marionnette c'est pas possible

  • Speaker #3

    Et ils regardent tous comme ça ? Enfin bref

  • Speaker #1

    Allez, arrêtons-nous là Il est temps pour nous de passer à la deuxième partie de cette émission enfin à la deuxième rubrique de cette émission Les bruits de couloir Thomas, à toi la parole pour cette deuxième reprise de quoi vas-tu ?

  • Speaker #0

    causé. Alors aujourd'hui je vais parler de choses vraiment pas joyeuses mais nécessaires, on va parler Me Too alors on a parlé justement avant de Ferrari qui se passe en Italie et je vais parler donc là de l'Italie puisqu'il y a un film actuellement qui est en salle et qui est un film important qui s'appelle Il reste encore demain c'est un film qui qui qui a cartonné au box-office italien. Il faut savoir qu'il a terrassé en 2023 Oppenheimer et Barbie, puisqu'il a fait plus de 5 millions d'entrées en Italie pour le cinéma italien. Et on le dit souvent, le cinéma en Italie, c'est compliqué aujourd'hui. Donc un film qui fait 5 millions, il faut savoir qu'il a intégré le top 10 de tous les temps en Italie. Donc c'est l'histoire d'un film qui se passe dans les années 40 et c'est l'histoire d'une femme qui est battue par son mari. C'est qui est soumise aux violences des hommes, à la violence quotidienne et banalisée des hommes. Et donc c'est son histoire et celle de sa famille, de sa fille, etc. C'est un film en noir et blanc. Et pourquoi ce film qui, comme ça, au demeurant, n'est pas forcément un blockbuster ou un film qu'on se dit ça va ramener 5 millions, qu'est-ce qui va terrasser Barbie ou Oppenheimer ? C'est parce que ce film, en fait, est devenu un véritable fait de société en Italie. Puisqu'il faut savoir que malheureusement, l'actualité italienne a rattrapé la sortie du film, puisqu'au même moment, un fait divers, un fait tragique a bousculé l'Italie et a ému l'Italie. C'est le féminicide d'une jeune étudiante qui s'appelle Giulia Cecchettin, qui a été... Roué de coups de couteau, assassiné par son ex-petite amie, son corps a été retrouvé dans un fossé dans la péninsule de Venise. Ce féminicide a bouleversé l'Italie, il y a eu des manifestations partout dans le pays et les spectateurs se sont aussi rués sur le film qui était sorti il y a quelques semaines auparavant. Ils parlaient de ce sujet-là, c'était plus un cri de mobilisation et donc ils sont aussi allés voir ce film-là, puisqu'il faut savoir qu'en Italie, le gouvernement n'est pas particulièrement branché MeToo, ce n'est pas trop leur cam. Pendant des années, il y a eu Berlusconi au pouvoir. On sait très bien comment les femmes étaient vues et traitées sous son gouvernement. Et aujourd'hui, ça ne s'est pas forcément arrangé. Et donc voilà, le film a placé les violences conjugales au cœur du débat public italien. Et donc, c'est la preuve que la réalité, parfois malheureusement, peut dépasser la fiction. Et ça rejoint également ce mouvement de MeToo en Italie. Ça rejoint un... On en parlait il y a 15 jours avec le discours de Gilles Godrej. Je vais un peu revenir sur ce sujet qui a pas mal bouleversé le milieu du cinéma français, ce petit milieu d'entre-soi, comme on dit souvent chez nous. Parce que Mamie To, ce n'est pas tout nouveau, ça date d'il y a plusieurs années. Mais en France, on a continué à protéger des... Des cinéastes, des pratiques qui étaient malheureusement banalisées. On continue à... Après, c'est toujours le débat. Doit-on distinguer l'homme du réalisateur ? On se souvient de tout le scandale qui a eu lieu quelques années au César avec Adèle Haenel qui s'était levée au moment où Rowan Polanski recevait un prix de la meilleure réalisation. Et encore, pour un exemple récent, Woody Allen a sorti un... Un film au mois de septembre qui s'appelle Coup de chance, je précise qu'il est une véritable purge. Et c'est un film qui a été fait en France parce que plus personne ne veut de lui. Mais en France, on continue à financer les films de ce type de personnages parce qu'on accepte, on tolère, tout le monde sait, mais on n'en parle pas. Et ce qui s'est passé, c'est que tout a commencé en décembre 2023. C'est le Figaro qui a lancé une tribune puisqu'il voulait défendre Gérard Depardieu, ce monstre sacré du cinéma français, mais qui, vous savez, est au cœur de plusieurs polémiques puisqu'il est poursuivi pour viol et agression sexuelle de la part d'une actrice avec laquelle il a travaillé. Mais à ce moment-là, les langues se sont déliées et il y a plusieurs autres personnes, personnalités. qui ont protesté et qui ont accusé en effet Gérard Depardieu de comportements déplacés. Mais en plus de ça, en parallèle, il y a eu un documentaire sur complément d'enquête dans lequel Gérard Depardieu commentait, il y avait une jeune fille qui faisait de l'équitation et il parlait du plaisir que pouvait lui procurer le canasson. Les vibrations. Et donc il dit ça à la caméra. Donc c'est vraiment une image particulièrement dégueulasse de quelqu'un. En plus, voilà, aujourd'hui... Gérard Depardieu, il a un corps, il impose, il a une gueule, mais ça ne vaut pas forcément du rêve. Ça fait quand même bien dégueulasse, bien sale. Il parle d'une toute jeune fille. Donc voilà, cette tribune du Figaro qui défendait Gérard Depardieu, ça a provoqué une avalanche de contre-tribunes et ça a choqué l'opinion publique. Et en plus de ça, tu en parlais il y a 15 jours, Mike, on a déterré, a été déterré, un documentaire de Gérard Miller de 2011 qui s'appelle Les ruses du désir Et donc c'était un entretien avec Benoît Jacot, un réalisateur plutôt célèbre de l'entre-soi français qui fait des films. Personnellement, je n'aime pas du tout ce réalisateur-là, ça regarde beaucoup le nombril, il est très chiant. Mais en tout cas, dans ce documentaire-là, Benoît Jacot assumait clairement son goût pour les très jeunes filles. Et il assumait le fait que le cinéma, pour lui, c'était une couverture qui lui permettait... de profiter de façon illicite des relations sexuelles avec des mineurs.

  • Speaker #1

    Gérard Miller, il n'était pas en contre. J'ai entendu une partie, il n'a jamais été, il n'a jamais dit non, non, ce n'est pas bien ce que tu fais, il a toujours... abondé dans le sens de...

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'il n'était pas...

  • Speaker #1

    Parce qu'il l'interviewait, mais il n'était pas en disant Ce que tu fais, c'est mal. Parce que lui, il avait les mêmes pratiques. Vu ce qu'on a appris sur Gérard Miller, qui lui, est aussi accusé de viol.

  • Speaker #4

    Est-ce qu'il en reste qui ne le sont pas ? C'est ça la question.

  • Speaker #1

    Vas-y, continue.

  • Speaker #0

    Et donc du coup, dans cet entretien, Benoît Jacob cite forcément Judith Godrej, avec qui il a eu une relation sérieuse pendant plusieurs années. Mais à l'époque, Judith Godrej, quand ils ont entamé leur relation, elle n'avait que 14 ans et lui devait en avoir 20, 30, 40 ans.

  • Speaker #1

    Dans 14 ans et après, oui.

  • Speaker #0

    Lui, il était beaucoup plus âgé. Et donc, suite à tout ce déballage médiatique, Judith Godrej a pris publiquement la parole. et elle demande l'ouverture d'une commission d'enquête pour que sur les tournages, les enfants mais aussi les jeunes femmes soient mieux protégées de ces pratiques dégueulasses de la part de grands nababs, que ce soit des acteurs, des réalisateurs, des producteurs qui se permettent des gestes parfois juste banals mais qui sont véritablement des agressions. Karine Hubert a parlé récemment, elle indiquait par exemple que sur le tournage de Potiche, Gérard Depardieu l'avait ploté. un peu en signe d'humour mais un plotage un peu dégueulasse et du coup elle a dit stop ne me touche pas il ne l'a pas violé mais il l'a ploté sur un tournage ça ne se fait pas et donc que ce soit dans le milieu du cinéma ou dans d'autres dans d'autres strates que ce soit dans des entreprises etc ça existe malheureusement mais c'est particulièrement banalisé dans le cinéma, il y a une véritable omerta, donc du coup nous espérons que ce mouvement MeToo permettra peut-être de revoir la notion de consentement

  • Speaker #4

    J'ai une question par rapport à tout ça quand ces choses elles arrivent dans le cadre de scènes qui doivent être tournées ou c'est juste sur le plateau de manière... Comment ils vont gérer ce truc entre je dois faire une scène à caractère sexuel et c'est dans le film et c'est pour le film et est-ce que c'est nécessaire ou pas après ça ?

  • Speaker #0

    Alors justement dans la tribune de Gilles Godrech elle indique dans ce qu'elle demande qu'il y ait des coordinateurs d'intimité sur les plateaux pour coacher les acteurs sur les scènes justement les scènes de sexe les scènes d'amour et pour pouvoir vraiment travailler

  • Speaker #2

    de façon objective et professionnelle sans qu'il y ait des dérapages ça c'est déjà le cas c'est déjà le cas c'est déjà mis en place depuis bien deux bonnes années au moins d'accord oui parce que la question c'est pas imposé

  • Speaker #0

    C'est pas imposé aux productions ? Si tu veux le mettre en place ou si c'est demandé par l'actrice ou l'acteur ?

  • Speaker #1

    On sait bien que si c'est pas fait, on peut supposément attaquer la prod. Donc il y a tout un à faire. J'ai aussi une question. On peut que s'offusquer de toutes ces pratiques ? C'est scandaleux. Évidemment, on peut pas minimiser ça, pas du tout. Là où je suis toujours surpris, c'est depuis Me Too, depuis toutes ces révélations qui sont ignobles, on est en train de se dire, finalement, Répulsion, Chinatown de Polanski, c'était pas si bien que ça. Finalement, Manhattan et Annie Hall de Woody Allen, c'est pas vraiment des bons films. Moi en fait c'est ça qui me surprend toujours c'est que maintenant on se retrouve dans une position où pour affirmer en fait qu'on est dans le camp des gentils il faut absolument dire que tout ce qu'ils ont fait en tant qu'artistes c'était de la merde et on a beaucoup ça aussi qui revient donc je suis aussi assez surpris, assez dubitatif en fait c'est sur ces parties prises maintenant artistiques,

  • Speaker #2

    rétrospectives et moi là je te rejoins sur ce truc là, c'est à dire que le fait d'avoir des révélations sur certains personnages entache leur carrière et le travail qu'ils ont fait pas par la qualité de ce que ça peut être cinématographiquement parlant mais le fait que par principe tu te dois de ne plus regarder leurs oeuvres par posture alors après comme tu dis,

  • Speaker #1

    de venir dire d'un seul coup ça devient une imposture je trouve C'est quand les Cinémathèques ont fait il y a quelques années une rétrospective sur Polanski, effectivement il y avait des manifestations parce qu'on n'avait pas le droit de faire une rétrospective à Cinémathèque sur Polanski, parce que c'était ignoble par rapport à ce qu'il a pu ou ce qu'il a commis ou ce qu'il a affirmé comme quoi c'était une saloperie Si la Cinémathèque ne fait pas de... se refusent à faire une rétrospective sur Polanski moi je trouve que c'est une erreur professionnelle c'est une faute professionnelle parce que Polanski, on peut en penser ce qu'on veut moi aussi je trouve que ce mec là il est puant clairement je peux pas maintenant dire parce qu'il est puant que ses films sont merdiques on a tous pendant des années considérer que des films comme Répulsion comme Chinatown même comme Le bal des vampires sont des super films et là aujourd'hui on dit ouais mais non finalement non, il faudrait absolument affirmer son opposition en disant que c'était de la merde Woody Allen pendant les années 60-70 surtout les années 70 il a fait de très grands films qui sont considérés comme des chefs d'oeuvre mais aujourd'hui on se dit ouais mais non,

  • Speaker #2

    finalement c'était peut-être pas si bon que ça Non mais c'est pas temps de dire effectivement de dire que c'était pas bon alors qu'à une époque on l'a... on a dit que c'était bon pour x raisons parce que c'est analysé de telle manière cinématographiquement parlant ce sont de belles oeuvres bien faites tu peux pas empêcher qu'à un moment donné tu te dis vu ce qu'on sait maintenant je remets pas en question la qualité de l'oeuvre mais comme elles émanent d'une personne qui a maintenant cette aura là on peut plus on y fera plus référence tu vois c'est comme je te donne un exemple j'ai un contre exemple Voltaire on arrête de lire Voltaire

  • Speaker #1

    Voltaire antisémite Est-ce qu'on arrête de lire Voltaire aujourd'hui ? On étudie encore Voltaire à l'école, on le considère même, Voltaire, comme quelqu'un qui défend la liberté d'expression, qui va, en fait, qui même, qui t'aide à penser, à penser le monde, tu vois, et face à des contradictions. Pourtant... Walter, voilà, a eu des propos anti-mythe. Alors, est-ce qu'on pourrait dire, oui, mais c'était lié à l'époque ? D'accord, mais si on met tout, si on contextualise tout à une époque, du coup, on peut tout pardonner. Mais à un moment donné, il faut savoir comment on se positionne. Est-ce qu'on arrête de lire RG ? Est-ce qu'on ne lit plus Tintin ?

  • Speaker #2

    Regarde plus Disney.

  • Speaker #1

    Regarde plus Disney ? Non, mais on peut tout arrêter. Mais non, mais vraiment. Donc, moi, j'affirme effectivement que ces mecs-là sont puants et que peut-être, si maintenant on estime... qui n'ont plus à toucher de subventions pour faire des films, pour faire peu importe les oeuvres des oeuvres artistiques, et bien c'est très bien ok, ils sont punis parce qu'ils sont coupables tu vois, face à l'opinion publique, face à l'état face à n'importe qui, ils sont coupables mais on ne peut pas rétrospectivement dire que c'était pas bien, en fait, leur film ou leur bouquin.

  • Speaker #3

    Après, juste tout ce qui se passe actuellement notamment par rapport à ce que Judith Godrej qui est devenue vraiment une Une ambassadrice du mouvement MeToo en France, il n'est absolument pas question, dans ce qu'elle demande, de complètement effacer, de totalement cancel la filmographie d'un réalisateur ou autre. Elle, c'est vraiment sur le fait de protéger sur les tournages, de cadrer, pour éviter ce genre de dérive-là. On se souvient également, il y a eu récemment... L'adaptation du livre de Vanessa Springora, donc le consentement dont on a beaucoup parlé, où dans les années 90 encore, il y avait Jean-Pierre Madeneff, qui était un littéraire très connu, et qui, sur un plateau de télévision, disait clairement qu'il aimait beaucoup les très très jeunes filles, parce que les femmes de son âge ne l'intéressaient pas, et qui assumait à la télévision d'avoir des relations poussée avec des très jeunes filles et ça c'est choquant et Claude François aussi c'est pareil

  • Speaker #0

    Claude François qui dit qu'une femme après 18 ans ça n'a plus de saveur tu vois et on écoute quand même ces musiques pendant les mariages c'est la même chose c'est encore plus troublant parce qu'en fait ça

  • Speaker #1

    assoit vraiment cet omerta et au-delà même de l'omerta c'est l'intelligence parisienne qui trouvait quelque chose de romantique. Il y a quelque chose de romantique, c'est dans le fait que l'artiste va chercher en fait son inspiration dans une muse, qui plus est si cette muse est une enfant, parce que ça participait effectivement au côté un peu poète, un peu romantique, tu vois, de l'écrivain. Et effectivement, il allait à l'apostrophe pour se vanter de ces histoires-là, que ce soit les autres personnes qui étaient invitées, personne ne s'en offusquait, sauf qu'il y a une dame qui s'en était offusquée, une autrice québécoise qui a dit que c'était un salopard, et toute la presse... était tombée sur cette dame pour la clasher aujourd'hui on dit oui non mais effectivement elle avait raison, rétrospectivement évidemment elle avait raison, mais ce mec là alors c'était pas un grand vendeur, il vendait pas beaucoup de bouquins mais il avait la carte parce qu'il était considéré comme un auteur important et voilà mais Est-ce que c'est bouquin ? Moi je ne les ai pas lus ces bouquins Est-ce que c'est de la merde ? Est-ce que c'est de la merde ? Ça je ne sais pas On parle souvent, tu l'as relevé aussi Est-ce qu'il faut séparer l'homme de l'artiste ? Moi je pense qu'il ne faut pas séparer l'homme de l'artiste Parce que si un artiste fait telle et telle oeuvre C'est parce qu'il est tel qu'il est Donc effectivement Est-ce que moi quand je regarde Manhattan Est-ce que je peux y percevoir Effectivement une certaine inclinaison Pour les jeunes femmes ? Oui oui, quand tu regardes Manhattan oui effectivement, tu te dis il y a un certain tropisme pour certaines jeunes femmes évidemment, est-ce que ça en fait un mauvais film ? je ne crois pas, au contraire je trouve même que c'est un très grand film merci messieurs

  • Speaker #0

    Mathieu on va te laisser la parole parce que c'est l'heure de la rubrique lumière sur et lumière sur un oeuvre cinématographique majeure Mathieu, à toi la parole, de quoi tu vas nous parler ?

  • Speaker #1

    C'est bien parce que du coup, en fait, on va rester en Italie et on va parler aussi de Dario Argento. Donc, quand on parle de Dario, on parle aussi de sa fille Asia. Donc, ça tombe bien parce que ça fait encore un pont aussi avec MeToo. Donc c'est le syndrome de Stendhal. On a déjà parlé d'Argento, on avait fait une émission consacrée à Suspiria. On était tous d'accord que c'est un très grand film. On avait fait une émission brillante, comme à chaque fois. Donc il faut la réécouter. Et en fait, avec Argento, la question se pose toujours, c'est quel est son dernier film, son dernier bon film. Il y en a qui pensent que c'est Ténèbres en 82. Il y en a qui sont un petit peu plus, on va dire un peu plus gentils, qui vont penser que c'est peut-être Phénoména. qui sort un peu plus tard moi je pense que c'est le syndrome de Stendhal qui est son dernier bon film Argento a une période américaine il est parti tourner aux Etats-Unis Deux yeux maléfiques qu'il a co-réalisé avec son pote Romero parce qu'on a déjà parlé, ils sont très potes il a même fait la version européenne de Zombies il tourne ça en 90 et en 93 il tourne Trauma aux Etats-Unis avec Asia C'est des films que moi j'aime bien, mais on va pas se mentir, c'est pas des bons films. Même Deux yeux maléfiques, qui sont en fait deux adaptations d'Edgar D'Alpo, c'est pas très bon, mais moi je trouve toujours un peu de plaisir à regarder ces films-là. Alors qu'il est à New York, il va dans une librairie italienne en 57ème rue, et il tombe sur un article qui est consacré à un essai, écrit par la psychiatre Graziella Magrini, qui parle en fait du trouble psychique de Stendhal. C'est quelque chose que je pense que tout le monde connaît. Nous, Mike et moi, nous avons eu la chance de partir ensemble à Florence et c'est là où, en visitant la basique Santa Cruz, que l'ami Stendhal a éprouvé une espèce de crise, d'apoplexie. Il était submergé par toutes les heures d'art qu'il voyait et il en est tombé d'inanition. Et nous, quand on était à Florence, on a un peu vécu ça, mais c'était plutôt le Chianti qui a fait l'effet. et donc la perole spritz et elle avait écrit un essai qui retraça au travers de personnages célèbres qui ont vécu ce même sentiment ce même syndrome dont il y a Giorgio de Chirico qui vit la même chose face au monument à Dante à Santa Cruz et c'est pourquoi je parle de Giorgio de Chirico c'est donc le grand peintre qui a aussi beaucoup inspiré Argento on avait parlé de Suspiria parce qu'il y a des plans tirés clairement de ses oeuvres picturales et l'ami Argento, Dario, il se rend compte que lui-même, il ne le savait pas, il avait éprouvé la même chose quand il a visité le Parthénon à l'âge de 14 ans. Il était aussi tombé comme ça, suffoquant par la beauté des œuvres qu'il voit. Et donc il décide de faire un film, alors comme on est chez Dario, on ne sera pas tellement, ce n'est pas vraiment un giallo, on n'est pas non plus dans la fibre fantastique, mais il y a un petit peu de tout ça. et il va prendre comme prétexte une enquête de police c'est Razia Argento qui tient le rôle il y a un tueur psychopathe évidemment qui tue et qui viole des nanas et elle va mener l'enquête et quand le film débute je pense que c'est peut-être une des plus belles, une des meilleures introductions d'un film d'Argento elle se rend au musée des offices à la recherche du tueur nous on le sait pas à ce moment là mais du coup elle déambule au milieu des oeuvres et elle cherche quelque chose et là on comprend qu'elle aussi elle commence à suffoquer, elle commence à avoir des troubles de la vision ou quoi et elle va même plonger littéralement dans une peinture qui est la chute d'Icare de Bruegel l'Ancien bon pour le coup là ce tableau ne se trouve même pas au musée des offices puisqu'il se trouve à Bruxelles et elle va se retrouver plongée là-dedans et après elle va faire effectivement un malaise et suite à ce malaise elle va être sauvée elle va être aidée par justement le tueur qu'elle suit et qu'elle essaye d'arrêter et en fait c'est là qu'on comprend toute la démarche du film c'est que Asia qui interprète cette flic son évolution en tant que personnage va se faire par la transmission aussi du mal il y a les oeuvres qui annoncent les événements à venir, les différents tableaux qu'elle voit elle va s'en imprégner et ça va être aussi comme à un moment donné elle se retrouve dans une chambre d'hôtel où elle voit un tableau la ronde de nuit de Rembrandt c'est littéralement le tableau va être un accès à l'intériorité mémorielle d'Anna un espace-temps métaphysique elle va traverser cette oeuvre là et va se retrouver non plus à Florence mais à Rome sur une scène de crime et les tableaux vont servir de pont les oeuvres d'art vont servir de pont D'ailleurs le film débute en fait avec une frise sur le générique t'as une frise de 42 tableaux donc chaque bande de photogrammes est une oeuvre, une peinture célèbre et qui annonce en fait même des séquences à venir donc c'est très réfléchi, on sait que Argento est féru d'art et en fait c'est une oeuvre d'art tu vois mais vraiment déjà Florence est une ville-musée et lui en fait ce film là pareil tu as des oeuvres d'art partout, submergée par toutes ces beautés et ça participe à l'évolution du personnage qui elle-même va subir, je spoil forcément elle va subir le viol elle va être violée par le tueur psychopathe qu'elle poursuit et elle va exorciser son viol en faisant des peintures autour de la variation du cri de Monk le cri qu'on connait tous il y a même euh... le film de Wes Craven Scream qui reprend ça et en fait toutes ces oeuvres là sa peinture va lui servir d'exutoire elle va même changer d'apparence son look va refléter sa métamorphose d'abord elle a les cheveux longs, elle est innocente un peu candide, on dirait une madone au début du film elle est magnifique, puis elle va se couper les cheveux et elle va avoir une attitude très masculine elle va même en fait, quand elle a cette attitude masculine elle va mimer en fait, enfin mimer ouais un viol, elle va violer un mec, il y a un mec, un de ses collègues qui va l'avoir pour prendre de ses nouvelles, elle va le plaquer d'abord elle va le laisser à la gorge comme si elle voulait le violenter, elle va le retourner elle va simuler en fait comme si elle le laissait le sodomiser, et donc en fait elle se transforme et après elle va porter une perruque blonde, donc là on est même dans une espèce de variation un peu Hitchcockienne où elle va devenir en fait la tueuse parce qu'entre temps elle avait réussi à le capturer ce méchant-là. Et en fait, c'est tout le travail d'Argento qui est un peu similaire à ce que faisait Carpenter. C'est la transmission du mal. Le mal se transmet et le mal ne meurt pas. je vais pas rentrer dans tous les détails mais c'est un film d'argent que je trouve fascinant surtout en plus il retrouve notre ami Ennio Morricone à la musique avec qui il a eu plus travaillé depuis la trilogie animale ses premiers films, ses premiers diallos avec une qui compose une forme de ritournelle il y a une musique qui revient constamment comme ça et alors j'y connais très peu de choses en musique mais a priori qui est comme un palindrome Donc cette ritournelle peut être jouée dans les deux sens. Et en fait, tout dans le film a des résonances. Que ce soit d'un sens ou d'un autre, il y a des résonances. Il y a des résonances entre les personnages, il y a des résonances entre les œuvres. Tout peut se changer, se modifier, changer de sens et de compréhension. C'est un film que je trouve passionnant. comme tous ces films en fait italiens encore jusqu'en les années 90 en tant que spectateur on peut trouver des fois c'est un peu kitsch visuellement si tu veux dire c'est genre même comme dans Suspiria c'est les couleurs dans tous les sens ouais c'est toujours très riche au niveau des couleurs effectivement il y a un peu un aspect qu'on pourrait trouver aujourd'hui plus vieillot encore que dans Suspiria parce que Suspiria qui est très marqué de son époque mais les années 90 pour certaines formes en fait tu vois il y a un peu Il y a un certain sens visuel qui fait très daté, même un peu ringard. Il y a des moments où on pourrait trouver que c'est un peu kitsch. Moi, je trouve ça assez fabuleux. La séquence, sans déconner, d'introduction, elle est incroyable. La mise en scène, elle est dingue. Et tout ça sans dialogue. Franchement, tu accompagnes Asia au musée des offices, au milieu de ses œuvres. Tu comprends son trouble. Tu comprends tous les tenants et aboutissants du film. avec simplement cette scène d'introduction. C'est vraiment, à mon sens, peut-être le dernier grand film de Dario Argento.

  • Speaker #0

    Merci Mathieu pour ce partage, cette découverte pour certains. Il est temps pour nous de passer à la rubrique des coups de cœur, une œuvre à faire découvrir, à mettre en lumière. Qui est-ce ?

  • Speaker #2

    On va s'en occuper.

  • Speaker #4

    C'est notre moment !

  • Speaker #0

    Allez-y, on vous écoute.

  • Speaker #4

    On va vous parler, je vais même diffuser des vidéos en parallèle, pour que vous sachiez de quoi on parle.

  • Speaker #0

    Helldiver.

  • Speaker #4

    C'est un jeu vidéo qui s'appelle Helldivers 2. Pourquoi deux ? Parce qu'il y a eu un un avant.

  • Speaker #2

    On avait parlé d'ailleurs.

  • Speaker #4

    On avait parlé de ça ?

  • Speaker #2

    On l'avait fait en reco. À l'époque, on l'avait fait suite à un film qu'on avait traité d'ailleurs. Je m'imagine parler.

  • Speaker #4

    Starship Troopers, forcément. Vous le savez, vous vous souvenez très bien de ce qu'on avait dit à l'époque. Bien sûr.

  • Speaker #1

    Moi, un terreau au genou. Après l'émission.

  • Speaker #4

    Et du coup, c'est la suite du premier opus développé par les Suédois de Arrowhead. Une petite équipe, sans prétention, puisque le premier jeu n'avait pas vocation à être joué par des millions de gens. Et là, ils ont été méga surpris parce que le jeu est édité par Sony, ce qui fait beaucoup de différence parce que Sony a une portée marketing qui est très différente. C'est un jeu qui est jouable sur PC et sur PlayStation 5.

  • Speaker #2

    Ils disent pas que ceci maintenant, non ?

  • Speaker #4

    Non, puisque c'est une exclue Sony. Donc c'est éclaté encore. Oui, c'est dur. Et du coup, ils s'attendaient à en vendre 300 000 et ils en sont à 10 millions. Il y a eu un engouement assez incroyable sur ce jeu. pourquoi un engouement incroyable parce que le but du jeu c'est de partir, c'est jouable en coopération à plusieurs, en escouade de 4 joueurs vous allez être balancés sur des planètes donc là pour l'instant on a 2 factions ennemies donc on a les Insects, les Terminides qui sont un peu comme dans Starship Troopers les Arachnides c'est exactement le même principe où vous allez débarquer sur cette planète c'est des missions assez courtes c'est de 15 à 40 minutes où vous avez des objectifs ça... à atteindre et du coup vous allez devoir effacer des vagues d'ennemis qui se ruent sur vous donc vous êtes tout le temps un peu dans la course à choper les objectifs, à réussir tout en éliminant les ennemis qui arrivent sur vous et la petite originalité du jeu c'est que vous avez accès à des stratagèmes c'est à dire que vous êtes envoyé sur cette planète par votre vaisseau mère si vous voulez Et le stratagème en fait c'est vous appuyez sur un bouton en partie, vous allez devoir faire une petite combinaison de touches multidirectionnelles pour invoquer un pouvoir, invoquer une tourelle qui va vous défendre, demander un appui balistique de l'espace, enfin voilà c'est très diégétique comme jeu. Et tout se fait un peu comme ça dans l'urgence, c'est à dire que vous n'avez jamais le temps de vous poser, vous êtes tout le temps en train de courir, vous battez, vous invoquez vos défenses militaires pour vous aider etc. donc c'est un rythme ultra soutenu c'est beau à jouer et c'est extrêmement fun en coopération puisque ça nécessite de tout le temps communiquer parce que c'est aussi un jeu qui est difficile parce que si vous tirez sur votre pote vous allez le tuer si vous faites péter une bombe sur notre pote il va mourir voilà donc il faut toujours communiquer sur moi je couvre le flanc droit pour nous défendre de cette manière, je vais utiliser cette arme là pour que les autres soient au courant et qu'il y ait une forme de vraie coordination donc c'est vraiment intéressant C'est un jeu qui est très très très...

  • Speaker #0

    L'esthétisme est beau, on dirait vraiment un film de cinéma.

  • Speaker #4

    Et du coup, les influences, on est clairement sur du Starship Troopers, parce qu'en plus il y a ce côté... On défend la démocratie ! La super terre ! Donc en fait c'est clairement inspiré par Starship Troopers, dans ce côté un peu satire. Mais il y a aussi du Terminator, parce qu'il y a des planètes qui sont...

  • Speaker #2

    On voit les influences SF de toute notre génération.

  • Speaker #4

    Voilà, et du coup ça se joue très bien et c'est...

  • Speaker #2

    tu peux invoquer un mecha c'est à dire un robot dans lequel tu vas entrer et puis du coup là on est vraiment pareil dans des influences que ce soit Robocop, le premier Robocop le gros mecha pas trop Transformers parce que là on est pas dans quelque chose de vivant c'est quelque chose que tu utilises mais c'est... on peut rentrer dans Goldorak ouais là où tu dis mais c'est vrai qu'on est toute une génération aussi à avoir vu beaucoup d'animés japonais ou les mechas sont très mises en avant. Bon, après, il y a des fois, c'est un peu niche, parce qu'à la télé, on n'en a peut-être pas trop eu. Mais forcément, beaucoup ont baigné là-dedans. Après, le Paris, c'est-à-dire le premier opus, avait déjà tout ça. Ses mécaniques étaient déjà là.

  • Speaker #4

    Mais c'était une vue au-dessus.

  • Speaker #2

    Par contre, la vue était différente, elle était isométrique, et le rendu visuel était moins beau, forcément. Et le pari qu'ils ont fait, c'était de passer ça à la troisième, voire première personne quand tu veux, c'est-à-dire au-dessus de l'épaule du joueur, comme vous l'avez vu là, ou alors directement, tu peux aussi passer en vue où tu vois comme si tu tenais l'arme dans tes mains. Et du coup, comme vous le voyez aussi, les monstres, en tout cas les insectes, sont extrêmement bien faits. Les mécaniques, elles sont aussi très fluides de mouvements. et en plus de ça, ça va générer des situations très drôles parce qu'il se passe des trucs et au final, le fait de mourir, de tuer, de faire des erreurs ça devient quelque chose, ça fait partie du jeu et en même temps de la satire c'est à dire que tu es expandable c'est à dire que tu es de la chair à canon t'as combien de vies ? alors t'as le droit par équipe à un certain nombre d'appels d'un renfort et par exemple tu peux avoir à chaque fois qu'un autre personnage arrive donc tu vas de nouveau pouvoir appeler tes stratagèmes c'est à dire les équipements dont tu as besoin mais ton personnage il va changer de voix Ce qui montre bien que c'est pas toujours le même personnage qui descend, c'est un autre, on s'en fout.

  • Speaker #0

    C'est un canon qui change de voix, c'est-à-dire que, j'essaie de comprendre, si toi tu joues dans ton salon, lui il joue dans son bureau, dans des villes différentes, vous entendez...

  • Speaker #2

    Nous on se parle, mais le personnage quand il arrive...

  • Speaker #0

    Avec quelle voix du coup ?

  • Speaker #2

    Nous on se parle entre nous sur des chats de vocaux.

  • Speaker #0

    Oui ça je sais, mais c'est vos voix à vous.

  • Speaker #2

    Ça c'est nos voix à nous. Et le personnage dans le jeu, de temps en temps, il parle. Tu vois, du style, il va dire par exemple...

  • Speaker #1

    Je comprends mieux, passe-moi le seul.

  • Speaker #2

    non mais ça va être des choses aussi pareil c'est très très drôle par exemple quand tu prends ta mitraillette et que tu tires si tu dépasses un certain temps de tir continu ton personnage il va se mettre à hurler et faire ah bouffé là ma démoxatie tu vois un truc comme ça c'est ça c'est très drôle je l'achète il est où c'est ça c'est qu'il a en plus ce côté extrêmement extrêmement satirique et du coup drôle et il va te faire comprendre que c'est bien tu n'incarnes pas tout le temps le même personnage n'exprimeur le pain c'est un renfort qui arrive et tu prends le rôle de ce jeu ça se rattache à tout l'or du jeu qui est mis derrière et l'intelligence qu'ils ont eu aussi en plus du premier on en avait parlé et il manquait juste d'une chose c'était une sorte de but si tu veux à atteindre il y a une finalité et là il y a un gars j'ai malheureusement oublié son nom Joël qui est un peu maître du jeu c'est à dire il va créer une histoire il écrit une histoire et il met un contexte et en plus de ça il y a des choses qui vont être implémentées dans le jeu qui vont correspondre à l'histoire que lui il invente au fur et à mesure parce que tu lances une mission en te lançant sur une planète parce que tu as des secteurs à défendre sur la planète parce que les secteurs sont censés être

  • Speaker #4

    pris par les différentes races que tu combats et en gros à chaque fois que les joueurs gagnent une partie tu fais avancer un peu le pourcentage de reconquête donc en gros ça pousse les joueurs aussi à se concentrer sur certains secteurs

  • Speaker #2

    pour avoir il y a aussi une dimension un peu voilà pas géopolitique stratégique le monde est représenté de manière concentrique où la super terre est au milieu et toi tu es entouré de factions menaçantes on va dire que du coup tu te dois de combattre que tu dois repousser voilà donc c'est un peu aussi le côté qui fait que tu rejoues que tu qui te fait un peu le petit côté reviens-y tu t'ennuies pas quoi il est extrêmement fun à jouer les mecs travaillent fort dessus parce que là ça fait combien de temps maintenant qu'il est sorti ? un mois et demi ?

  • Speaker #0

    8 février j'ai vu peut-être un peu plus alors on va dire 2 mois

  • Speaker #2

    2 bons mois et les devs sont assez proches de la commune qui donne des retours et pour finir combien il vaut ?

  • Speaker #0

    39 euros sur

  • Speaker #4

    Steam PC et Playstation 5 voilà on conseille ça tout le monde en parle 35 euros pour s'éclater moi j'ai déjà mis 150 heures dedans c'est rentable putain je sais pas comment on fait

  • Speaker #2

    150 heures quand vous êtes tous au lit moi je suis en train de jouer oh fache

  • Speaker #1

    ils sont rentabilisés les 35 euros c'est sûr que si je passais ces heures à faire autre chose peut-être que je gagnerais de l'argent mais bon c'est pas grave t'as un métier à côté qui permet de faire ça c'est pour ça ces jeux me fascinent toujours et vraiment quand vous en parlez on voit les images ça fait super envie t'as pas envie de mettre l'eau de doigt dedans en fait ce qu'il y a c'est que si moi je commence à jouer à ça c'est fini je book in plus,

  • Speaker #2

    je regarde plus de films c'est ça c'est très chronophage c'est très addictif et tu rigoles bien quand même c'est aussi une occasion comme dit comme il est très axé sur la co-op de se retrouver autour d'un moment moi j'y joue quand ils sont là donc on joue entre frères avec 2-3 potes qu'on retrouve régulièrement donc il y a quand même une notion de hum

  • Speaker #0

    camaraderie de convivialité et puis voilà on se marre bien et bien merci messieurs merci d'avoir partagé ce coup de coeur avec nous merci à tous d'avoir participé à cette émission merci Mathieu pour ce focus sur ce beau film le drame de Stendhal le syndrome le syndrome c'est un drame c'est un drame en ce moment mais ça va mieux ils sont en sortie ils sont en sortie et merci encore à Thomas pour ces bruits de couloir merci à vous de nous avoir écouté on se retrouve dans 15 jours pour un nouvel épisode on vous rappelle que vous pouvez nous retrouver sur les réseaux sociaux et sur toutes les plateformes d'écoute à très vite bye bye ciao

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