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La Nuit Américaine S05E04 Rosalie cover
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La Nuit Américaine

La Nuit Américaine S05E04 Rosalie

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58min |17/05/2024
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Description

Actus, Bruits de couloir, film de patrimoine, tout y passe !


On parle ensemble de "Rosalie" de Stéphanie Di Giusto, de la fermeture de l'UGC Normandie des Champs-Elysées et du film Keoma d'Enzo G. Castellari.


Bonne écoute


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Mathieu

    Vous écoutez La Nuit Américaine.

  • Mike

    Bonjour les amis et bienvenue dans ce nouvel épisode de La Nuit Américaine, le podcast cinéma qui vous plonge dans l'univers du 7ème A. Actu, bruit de couloir, film de patrimoine, coup de cœur, c'est parti pour l'épisode 4 de la saison 5.

  • Julien

    Aujourd'hui,

  • Mike

    j'ai la chance d'être accompagné de Julien, de Mathieu, d'Eléonore, de Thomas. Bonjour à tous !

  • Julien

    Coucou !

  • Thomas

    Salut !

  • Mike

    Comment allez-vous ?

  • Thomas

    Mais ça va trop bien ! Super !

  • Mike

    C'est vrai ? Oui ! Ça fait 15 jours qu'on ne s'est pas vu les gars.

  • Thomas

    C'était trop long.

  • Mike

    Trop long hein ? C'était trop bien. Trop bien. Bon allez, on va passer à la première rubrique de ce podcast, le film d'actualité. Alors on va parler aujourd'hui de Rosalie, film français de Stéphanie Di Giusto, sorti en salle le 10 avril avec à l'affiche Nadia Teresic.

  • Thomas

    Oui, j'ai toujours plein de choses à dire. Mais au niveau de la... Là, je donne que ma note, c'est ça ?

  • Mike

    Ta note.

  • Thomas

    Donc là, je vais... Subjectivement, j'aurais mis plus, mais en restant objectif, je vais maintenir à 7.

  • Mike

    Et Léonore ?

  • Éléonore

    Tout pareil, 7.

  • Julien

    Juju 3-7,5

  • Mathieu

    6

  • Mike

    5

  • Mathieu

    3

  • Julien

    2 1

  • Mike

    0 Explosion

  • Éléonore

    Et toi Mike ?

  • Thomas

    5

  • Mike

    On ne m'en a pas entendu dans ce brouhaha Mais parce que c'est un film dont je ne me souviendrai pas l'année prochaine

  • Thomas

    Voilà

  • Mike

    Mais je me souviendrai de l'avoir vu avec toi

  • Thomas

    Et avec Eleonore. Tu ne me l'as même pas, tu vois. Tu as déjà commencé à... Désolé,

  • Julien

    ça veut dire quelque chose, mon ami. Allez,

  • Mike

    on commence. Qui veut argumenter sa petite note ?

  • Thomas

    Allez, je me lance. Rosalie, l'histoire de la femme à barbe, on appelle ça la femme à barbe, mais elle souffre d'irsutisme. Elle est interprétée par Nadia Tereskevic. C'est un plaidoyer sur l'acceptation de la différence. de soi, sa propre différence, mais aussi la différence par rapport au regard de l'autre, puisque cette jeune femme va va clairement laisser pousser sa barbe aux yeux de tous. Et je précise, on est quand même au 19ème siècle. Donc on est... C'est pas la même liberté d'esprit d'aujourd'hui. Et moi, je trouve que... C'est pour ça que je limite à 7. Je vais commencer peut-être parce que je m'en ai un peu gêné. C'est un film poli, c'est un film sage, c'est académique, c'est classique. Ça c'est clair, tu ne vas pas pouvoir voir une mise en scène virevoltante ou hyper originale. Ça reste quand même assez classique dans son déroulé. J'ai un peu de mal aussi avec... De toute façon, je n'aime pas le gars de base. Je ne suis pas très fan de base à main violée. Je n'aime pas beaucoup le personnage que je trouve assez caricatural. J'ai l'impression vraiment qu'il a fallu mettre un peu le méchant de service pour apporter un peu de dramaturgie.

  • Mike

    D'où le 5.

  • Thomas

    C'est à cause de violée. On ne le voit pas beaucoup, mais je le trouve assez caricatural. Mis à part ça, outre le fait que ça reste classique, et ça, en effet, ce sera... Pas le film de l'année. Je trouve qu'il y a une... Le personnage principal, forcément, c'est un beau personnage. C'est un personnage moderne, presque peut-être parfois trop moderne par rapport aux autres personnages. Mais c'est un personnage que je trouve hyper cuir, hyper déterminé, qui va vraiment s'affirmer. On voit ce personnage évoluer, il y a une belle évolution du personnage qui au départ se cache, se dissimule, commence par le mensonge, avant d'aller vers l'affirmation. Et moi ce que j'ai encore plus aimé dans le film, c'est la relation de couple avec le personnage de Abel joué par Benoît Magimel. Je trouve que pareil, l'évolution du couple elle est chouette parce qu'au départ... Ce mariage est basé sur un mensonge des deux côtés. Elle, elle lui cache sa maladie. Lui, il lui cache ses problèmes financiers. Et au fur et à mesure du film, lui, il passe par tous les états. C'est-à-dire qu'au début, il y a le dégoût. Puis après, il y a quand même du désir et de la compassion. Et au fur et à mesure, ils vont quand même se rapprocher. Est-ce que c'est quand même particulier d'embrasser, de faire l'amour avec une femme poilue ? On considère presque que... Non, tu fais l'amour avec un homme, tu vois. Donc, ils ont droit à des critiques un peu homophobes et tout ça. Et vraiment, ce mariage va évoluer. Il va tomber sous le charme de Rosalie, grâce à son indépendance, grâce à sa singularité. Et je trouve que la relation qui se noue entre eux, je la trouve particulièrement touchante. Je trouve que Benoît Magimel, je trouve que comme d'habitude, il est... phénoménal, de toute façon il est au sommet de son art, ça fait plusieurs années qu'il enchaîne les performances, il enchaîne les prix il est, je le trouve tu vois, il a ce corps hyper massif, comme ça je me dirais je le trouve pas hyper sexy mais je trouve qu'il a tellement une gueule, je le trouve mais beau mais c'est vraiment, moi je suis complètement sous le charme de Benoît Magimel et du coup voilà je trouve que c'est un film qui nous rappelle que même aujourd'hui encore on... on a des critiques des standards de beauté. Et c'est intemporel. On est toujours sur... Une femme, il faut qu'elle soit comme ci, il ne faut pas qu'elle soit comme ça. Et si elle est différente, elle est jugée, elle est prise à partie. Et tout ça, j'aime bien l'ambiance, la Bretagne, l'environnement qu'il y a tout autour. Donc moi, je l'ai vue un peu comme un joli conte. Un joli conte. qui évolue, qui a un compte dramatique. Et au final, tu sais, même si là, objectivement, je me limite à 7, mais en fait, le cœur, il a parlé aussi. Et moi, ça a joué à fond. Moi, j'aime les histoires d'amour, les histoires tristes. J'ai été plutôt emballé par le charme de Rosalie.

  • Mike

    Merci Thomas. Mathieu ?

  • Mathieu

    ah oui tout de suite ok écoute très bien donc moi j'ai mis un 6 et c'est un bon 6, un 6 effectivement du coeur tu vois parce que moi aussi j'ai un coeur et une barbe et mon coeur et une barbe Pourquoi j'ai mis un 6 ? Parce qu'effectivement, c'est une jolie chose. C'est une belle petite chose et c'est de la... Je sais pas si... C'est bien fait. C'est de leur fervorerie. C'est joli. Tu parlais de la mise en scène. Effectivement, elle est... Moi je la trouve pas académique, je la trouve classique mais un classicisme qui est plutôt vertueux parce que ça fonctionne bien, tu vois, ça fonctionne bien dans les pocs, aussi bien pour les décors, pour la mise en scène, il y a, en parlant de mise en scène il y a un plan que j'ai trouvé exceptionnel, je suis d'accord avec toi sur plein de choses, sur la plupart des choses que tu as dit, je suis entièrement d'accord avec toi c'est pour ça que je viendrai sur les quelques points négatifs qui font que je trouve pas le film très intéressant, je le trouve joli mais pas très intéressant, à un moment donné il y a une scène que je trouve très belle et je n'ai pas creusé parce que je voudrais bien savoir comment ils ont fait ça à un moment donné il y a un plan c'est assez furtif où elle est en forêt je crois qu'elle cueille des fleurs c'est pas là où elle se baigne ça elle prépare un onguent enfin une pommade qu'elle va lui mettre sur la cicatrice et en fait quand elle est en forêt ils ont réussi ce prodige qui est quand même très très rare c'est tourner en forêt naturelle. Ce sont des décors naturels. Ils ont réussi à transformer ça pour qu'on ait le sentiment que ce sont des décors artificiels.

  • Julien

    On dirait une peinture, on dirait une huile. C'est magnifique.

  • Mathieu

    En fait, ça donne un rapport qui est intéressant pour le coup, un rapport fantastique à la chose. Ça, c'est plutôt bien, mais c'est très évanescent, mais c'est très joli.

  • Éléonore

    Ça ne vous a pas fait penser à Melancolia, cette scène, un peu ?

  • Mathieu

    Alors moi je pensais pas du tout à Mélancolia je pensais plutôt justement à des films fantastiques, c'est plus ancien qui traitent justement de la singularité, je pensais plutôt à ça tu vois et je savais que le film n'allait pas tendre vers ça mais c'est quelque chose qui m'aurait plu parce que au delà du classicisme du film dans sa construction que je trouve pour le coup très jolie, en fait son académisme c'est par rapport à la manière dont tu traites le sujet Tu parlais effectivement, c'est évidemment, c'est un plaidoyer pour l'acceptation de l'autre, machin. L'actrice est très belle. d'accord ? Elle est très belle, même si tu lui mets une barbe, elle est très belle et elle suscite le désir malgré sa barbe, parce qu'elle est au milieu d'une population où les femmes, elles travaillent, elles portent toutes des blouses ou des robes identiques, dans une uniformisation, elle, quand elle vient, de toute façon, même sans sa barbe, c'est une belle femme. Donc il suscite déjà le regard.

  • Julien

    Et tu as raison au niveau du costume, elle fait elle-même. C'est Rob et elle est déjà très à part là-dedans. Elle fait quelque chose de très différent et de beaucoup plus travaillé que les autres.

  • Mathieu

    En fait, du coup, c'est très académique. On a déjà vu ça. Il y a un film, comme moi je vois ce film-là, inévitablement je ne peux penser qu'à Freaks, la monstrueuse parade de Todd Browning. La force de Freaks, c'est que les spectateurs se projettent sur les monstres. Je dis volontairement les monstres. Leur singularité a quelque chose volontairement de monstrueuse. Et c'est comme ça que c'est perçu. C'est de la monstruosité. Mais il n'y a pas de, quand je dis ça, il n'y a rien de négatif.

  • Éléonore

    Elle en joue aussi elle-même dans le film.

  • Mathieu

    Oui, mais du coup, elle devient un sujet métaphorique. Elle devient un sujet métaphorique justement sur l'acceptation. Alors que dans Freaks, ils ne sont pas vus comme des bêtes curieuses, ils sont le sujet même du film. Et en fait, quand tu regardes ces films-là, ce qu'il en ressort à chaque fois, c'est, vous voyez comme ces différences nous rapprochent. Dans Freaks... qu'est-ce qu'ils ont, ces personnages-là, avec leur particularité ? C'est quoi leur humanité ? C'est qu'ils sont humains, trop humains, comme dirait Nietzsche. C'est que finalement, ils sont comme nous. Ils sont mauvais. Des fois, ils ont des passions tristes. dans tous ces films là le côté académique c'est pour accepter la différence de l'autre on te dit regarde malgré sa singularité physique malgré son ethnie, malgré sa couleur de peau malgré son orientation sexuelle c'est quelqu'un de bon comme toi spectateur tu es quelqu'un de bon donc du coup tu te retrouves en lui et du coup ce qui provoque effectivement chez toi une forme d'empathie parce que ce qu'il subit c'est terrible parce que si j'étais à sa place je ne voudrais pas supporter ça donc en fait on est toujours dans cet académisme de se dire La personne qui est en face de toi est une belle personne. Et toi, spectateur, tu peux te reconnaître parce que toi-même, tu es une belle personne. Dans Freaks, ils n'ont que des passions tristes, pour la plupart. Ils sont jaloux. ils mentent, ils se battent, ils sont envieux, tu vois, comme nous, humains. Et ça, en 1932, effectivement, ça met le spectateur dans une position inconfortable. La pulsion scopique du spectateur, quand tu vois ça, la première chose, c'est de voir la monstruosité. Mais tu la rejettes parce que tu dis Non, ils sont pas comme moi. Déjà, ils sont moches. Ils sont moches. C'est comme ça que tu vois la monstruosité. Ils sont moches. Et puis en plus, ils sont mauvais. moi je suis normal dans ma normalité je suis quelqu'un de bon alors que non, nous sommes tous un petit peu, par moment je pense, on a des turpitudes on a ce genre de choses et c'est ça l'intérêt dans Freaks, que je ne retrouve pas dans Rosalie, je dis ça je n'attends pas ça quand je vois Rosalie quand tu vois un film aujourd'hui qui traite la singularité, je sais très bien que c'est un plaidoyer effectivement pour l'acceptation, c'est très bien et là pour le coup il réussit parfaitement ce qu'il souhaite faire mais c'est ça en fait que je lui reproche en fait je lui reproche la plupart des films le manque d'audace, parce qu'aujourd'hui on est dans une période où tu peux pas être audacieux si tu mets une personne qui a une singularité elle est bonne elle est belle, elle est gentille tu vois, elle est avenante Elle a toutes les qualités possibles et elle a un trauma, forcément. Et toi, spectateur, tu l'acceptes parce que t'es touché par elle. Et pour le coup, ça, c'est très réussi. Mais ça manque pour moi d'audace. Donc, un 6.

  • Mike

    Très bien, merci. Et Léonore ?

  • Éléonore

    Moi, j'ai trouvé qu'il y avait effectivement de très beaux jeux de lumière, donc je ne veux pas être condamnante avec ce qui a déjà été dit parce que je suis assez d'accord avec Thomas également. Il y a peut-être juste une chose sur Benoît Magimel. Je ne suis absolument pas d'accord.

  • Thomas

    C'est que...

  • Éléonore

    Pendant tout le film, je l'ai entendu respirer.

  • Mike

    Tu nous en as fait part en sortant de la salle.

  • Éléonore

    Ça m'a saoulé. Alors, je ne sais pas s'il y a un problème. Non,

  • Mathieu

    mais ça, c'est un choix.

  • Éléonore

    Je ne sais pas de l'entendre me respirer.

  • Mathieu

    Mais pas que lui, tous les personnages. Parce que quand apparaît ici Biolay, c'est pareil. Biolay qui est déjà un grand comédien du verbe. C'était une présence physique. Mais en fait, on a tout le temps aussi cette respiration. Et ça, c'est voulu, en fait. C'est gentil,

  • Éléonore

    quoi. Oui,

  • Mike

    on dirait un passé violé.

  • Thomas

    T'aimerais pas qu'il se fasse ton oreille ? J'adorerais.

  • Éléonore

    Après, Rosalie, oui, elle dégage beaucoup de sensibilité. On en a parlé. Une certaine candeur, une certaine pudeur.

  • Mike

    Sensualité aussi.

  • Éléonore

    Voilà, c'est un très beau personnage. Je ne vais pas répéter tout ce qui a déjà été dit. Et en même temps, sa beauté physique, ok, mais aussi le fait qu'elle se foute complètement du regard des autres, finalement. Et ça, je trouvais que ça participait à son côté solaire. Et ce que le film nous renvoie aussi en filigrane, c'est la notion un peu contradictoire entre le bon vivre ensemble, etc. Et ce qu'on voit dans la société, la dictature d'Instagram, le fait de sculpter sans arrêt. son corps, d'être tout le temps parfait ou parfaite. Je pense que c'était important de soulever cette notion un peu hypocrite que l'on voit actuellement.

  • Mathieu

    Tu penses qu'il n'aurait pas eu plus de sens si la personne ne suscitait pas le désir ? Si la personne, au-delà de la barbe, n'avait pas d'attrait, on ne pourrait pas être attiré par elle, ça aurait eu plus d'intérêt, parce que moi, je vois une femme très belle, qui a cette particularité d'avoir une barbe, est-ce qu'il ne la rend pas laide pour autant ?

  • Thomas

    Je tiens à dire, moi, avant de voir le film, j'avais un peu peur que... une femme à barbe, etc., que ça ne se rende pas bien à l'écran. C'est assez ridicule. Sauf qu'il y a un super travail. Je sais qu'on parle beaucoup de la barbe, mais elle est couverte de poils sur le torse, le dos. Il y a un super travail de make-up.

  • Mathieu

    Ça ne devrait pas. Mais c'est beau. Oui,

  • Éléonore

    c'est très beau.

  • Thomas

    Ça pèse naturel.

  • Mathieu

    Le problème, c'est que ça n'empêche pas de vivre.

  • Éléonore

    Il y a d'abord de la répulsion. Lui, il a vécu ça comme une répulsion. Ensuite, un attachement. Puis finalement, de l'amour.

  • Mike

    D'abord une trahison, une répulsion. Voilà.

  • Éléonore

    et moi j'ai trouvé qu'au contraire ce film était plutôt audacieux par son sujet et le fait de rentrer dans cette thématique de la différence je trouve que c'est pas commun un film sur deux français parle de ça non mais sur la thématique de l'irsutisme moi j'ai personnellement appris oui mais c'est métaphorique oui oui bien sûr et voilà la dignité ça a été fait de manière très poétique d'où mon set Je crois que j'ai mis Z.

  • Julien

    Julien ? Alors écoute, comme après à peu près tous les avis ont été donnés du mieux ou au moins appréciable mais finalement, il y a peut-être Mike encore Camille,

  • Mike

    un gros 5 Je peux vite l'expliquer comme ça après je te laisse terminer Moi, les les

  • Thomas

    J'aime pas les barbes

  • Mike

    J'ai pas de poils, moi je suis pas Yersuth Donc du coup ça m'a pas parlé j'ai pas de différence Ok assez commun aussi tu as un appendice assez important et du coup c'est un film qui m'a mis de bout en bout mal à l'aise ouais non mais Pas par la différence, parce que j'accepte des gens différents, je vous côtoie.

  • Thomas

    Merci.

  • Mike

    C'est pas ça, mais j'ai tout le temps... Ma gimelle me mettait mal à l'aise, elle m'a mis mal à l'aise, sa non-acceptation par les villageois m'a mis mal à l'aise, j'étais tout le temps mal à l'aise et j'ai pas réussi à prendre un bon... elle me dira je passe un bon moment j'étais assis en haut de chaise j'étais assis sur Thomas c'est pour ça que tu étais mal à l'aise c'est ça j'étais mal à l'aise, il y a Benjamin Biolay que je ne peux pas supporter ni en tant qu'artiste c'est juste personnel artiste musical je déteste son visage je ne peux pas et puis je ne peux pas, physique c'est physique et il ouvre la bouche c'est comme je disais tout à l'heure on dirait un bassé tu vois j'ai l'impression qu'il est là mais je comprends pas qu'on puisse le caster vraiment je pense qu'il y a d'autres personnes qui auraient pu jouer ce rôle là pour

  • Mathieu

    dire trois phrases dans le film et puis voilà le truc malin c'est pas de lui donner de dialogue parce que comme on l'a dit tout à l'heure il est très mauvais quand il doit déclamer des dialogues comment tu le choisis ? par contre c'est une présence physique en fait moi il me faisait penser à un personnage de Dickens Tu sais quand tu dis Dickens C'est typiquement le genre de méchant que tu peux y trouver Ou son physique, parce qu'il est très grand Il mesure plus d'1m90 si je dis pas de bêtises Il a cette gueule Et en fait il est une présence qui se suffit elle même Je suis pas en train de défendre, d'ailleurs ça me surprend L'interprétation de Biolay Mais ça peut s'expliquer Et là où elle a été maligne la réalisatrice J'imagine c'est quand elle t'écrit le scénario Alors ça c'est le dialogue de Biolay J'enlève, j'enlève, j'enlève Parce que sinon il va juste murmurer ce dialogue comme d'hab Donc c'est pas idiot comme point de vue je trouve Ah bon ?

  • Mike

    Je vais essayer de voir qui j'aurais pu attribuer

  • Mathieu

    Mais on aurait mis Depardieu Là ça aurait été sale

  • Mike

    En tout cas voilà Je passe un bon moment parce qu'avant on est allé manger un bout tous les trois On a vu un film et puis voilà c'était cool comme moment Mais c'est vrai que c'est pas un film qui m'a marqué Alors oui l'acceptation de la différence on le voyait venir dès le départ Tu vois le sujet tu sais très bien de quoi on va parler Comme le dit Mathieu mais voilà

  • Mathieu

    Regarde Freaks de Todd Browning parce que si celui-ci t'a mis un peu mal à l'aise l'autre il va te secouer Je préfère être secoué que mal à l'aise

  • Éléonore

    C'est peut-être juste le côté trichophobique

  • Mike

    Ouais peut-être, c'est ça Et j'aime pas qu'on parle comme ça dans l'oreille

  • Julien

    Donc les les répirations comme ça,

  • Mike

    la ASMR les trucs comme ça, je déteste qu'on parle à voix basse dans l'oreille, donc du coup voilà Pour ça, 5 c'est vrai que on peut m'aimer mais à voix haute tu vois un peu plus loin et un peu plus haut donc voilà mais c'est tout il n'y a pas beaucoup d'argumentation derrière cette note mais c'est juste un ressenti ouais ok c'est

  • Julien

    vrai que déjà le film je ne sais même pas si on l'a dit mais ça reste un biopic parce que cette femme alors bon bien sûr c'est édulcoré tout ça mais en plus pas très loin de chez nous c'est à on les Vosges les copains donc ça ça a le mérite d'être assez prêt pour qu'on le dise Effectivement elle est pas aussi jolie C'est sûr que là on a choisi des traits Ça ressemble pas vraiment Du coup la vraie ressemble quand même un peu plus à Carlos

  • Mike

    Donc Julien Nous montre la vraie femme Elle s'appelle Clémentine Delay

  • Julien

    Regardez Là je montre la vraie photo Tu lui mets une chemise à fleurs

  • Mike

    Rosalie,

  • Julien

    Rosalie voilà la vanne on y est, on est dans la vanne ce que je veux dire par là c'est que c'est d'autant plus difficile, effectivement là on est dans une esthétique, comme vous l'avez très bien dit, c'est une très belle actrice même avec la barbe, alors il me semble que la réalisatrice a eu du mal aussi parce que les femmes actrices avec lesquelles il y a eu des essais avaient aussi beaucoup de mal avec leur propre image avec de la barbe et des poils il faut l'accepter aussi et puis d'être au cinéma comme ça, donc transformé comme ça Mais effectivement se faire accepter comme ça à cette époque là parce que les vidéos d'époque qui parlent de...

  • Mathieu

    Les vidéos d'époque en 1970 il y en avait peu

  • Julien

    Non non non, quand je dis les vidéos d'époque c'est des gens de... Il y a des vidéos qui remontent quand même à des hommages qui ont été faits à cette dame dans son village natal donc dans les Vosges à Taron qui... qui parle d'elle, ils ont fait une journée commémorative pour elle, ils ont fait pas mal de trucs elle était, comme dit c'est à une époque où même encore t'as pas besoin de remonter aussi loin qu'en fin 1800 pour conspire une meuf qui a de la barbe

  • Mathieu

    Non mais bien sûr mais après que ce soit un biopic moi je trouve pas parce que c'est un biopic que ça devient édifiant que ça devient en fait un argument c'est pas ça que je veux dire je dis juste que je veux rappeler qu'à la base

  • Julien

    C'est un personnage qui a existé, c'est tout. Et qui a vraiment vécu cette situation-là. C'est pas un truc qu'on a inventé non plus de toute pièce. Parce que je suis assez d'accord avec vous sur le fait que, même si elle se scarifie, et qu'elle vit pas ce truc aussi bien que son personnage veut le laisser croire à tout le monde, elle est solaire, elle a toujours la réponse avec une répartie, elle encaisse, elle est jamais dans la colère ou dans l'agressivité. Elle-même, elle le vit assez mal, et elle se fait souffrir elle-même pour passer à travers ça. Ce qui est peut-être aussi encore un sujet... comme dit un peu métaphorique pour passer sur des sujets tu pourras faire un autre film avec Biolay non bah alors après moi Biolay tu vois c'est pareil après c'est une histoire de ressenti ou de magie mêle pour Thomas et ainsi de suite moi Biolay le personnage me m'agresse pas autant pour dire sa voix un peu sombre et sa présence moi je trouve qu'elle passe bien pour un personnage qui a pas grand chose à dire non plus lui il est juste là pour faire suer et être vraiment être là pour mettre des bâtons dans les roues quand ça pourrait aller mieux hum Mais l'esthétique du film était vraiment très belle et je voulais juste finir sur cette réalisatrice, elle a fait un film avant qui s'appelle La Danseuse, est-ce que quelqu'un l'a vu ? Thomas peut-être ?

  • Thomas

    Non mais j'en ai beaucoup entendu parler

  • Julien

    C'est aussi sur un personnage qui a existé qui est une danseuse qui n'était pas vraiment une danseuse mais qui avait inventé un spectacle, c'était très visuel c'est très beau et le film est avec des gens de... Elle a un grand drapé blanc, un grand voile et puis elle fait bouger ses voiles et elle a des lumières sur elle c'est un très beau film aussi esthétiquement c'est vraiment très très beau à voir les musiques vont très bien aussi dessus donc si l'esthétique de ce film là vous a plu son film d'avant était vraiment je pense que je suis dans cette dynamique là, c'est pour ça que j'ai mis une bonne note parce que visuellement j'ai vraiment eu deux films qui m'ont beaucoup plu et j'ai aimé les regarder même si c'est un peu simplé

  • Thomas

    Merci beaucoup pour cet avis Tu nous refais un petit coup de Rosalie pour conclure ?

  • Mike

    Rosalie, Rosalie, oh Rosalie, Rosalie, ah On se parle à ce point Voilà, ce sera le jingle Donc tu feras des virgules de l'or en post-prod Avec Carlos Avec le refrain de cette chanson Merci, on va passer à la Deuxième chronique de ce podcast Les bruits de couloir Du couloir par Thomas Merci

  • Thomas

    Oui, je suis toujours dans le couloir, je suis toujours à l'appui des potins. Donc là, je vais parler cette semaine plutôt d'exploitation cinématographique, puisqu'il y a eu une annonce qui a fait trembler le milieu de nos collègues exploitants, qui a fait grand bruit. La rumeur traînait depuis quelques mois, mais c'est acté. L'UGC Normandie des Champs-Elysées va fermer. Vous allez me dire mais pourquoi tu nous parles de ça ? Plusieurs salles ferment en France chaque année, d'autres rouvrent, c'est le jeu ma pauvre Lucette. Mais en fait, l'UGC Normandie c'était un symbole, un symbole de la vie culturelle des Champs-Elysées, du centre de Paris. Et il faut savoir que depuis plusieurs années, plusieurs grands cinémas des Champs-Elysées ont fermé les uns après les autres. Puisque en 2020, l'UGC Georges V a fermé. En 2023, le Gaumont-Marignan a fermé et il restait donc en irréductible gaulois. Le lycée Normandie, c'est celui qui est juste à côté du Lido. Si vous cherchez à le visualiser, il y a le Lido qui est juste à côté.

  • Mike

    C'est pas celui où... Quand les films sortent, c'est celui où on fait le grand REC ?

  • Thomas

    Ça c'est le grand REC. À l'époque, justement, à l'époque, les Champs-Elysées étaient un genre de poumon culturel et beaucoup d'avant-premières,

  • Mike

    de baromètre des films,

  • Thomas

    etc. se faisaient à l'UGC. Là, ça fait plusieurs années que c'est le grand REC. D'accord,

  • Mike

    ok.

  • Mathieu

    Le grand REC, c'est vraiment pour les gros événements. Et en fait, c'est l'UGC, les Halles, qui lui, est le thermomètre des sorties.

  • Thomas

    Et donc du coup, moi je sais que... Pour le jeune cinéphile que j'étais, je pense que d'autres se reconnaîtront, moi quand j'allais sur les Champs-Elysées quand j'étais jeune, moi j'adorais aller à Paris, voir ces cinémas avec les grandes affiches. Et du coup j'ai mis une photo de moi devant un UGC aux Champs-Elysées, c'était devant le Georges V.

  • Mike

    T'as jamais mis les pieds dedans ? T'as jamais vu un film dedans ?

  • Thomas

    Je suis allé au cinéma à Paris mais pas sur les Champs-Elysées. Mais du coup voilà, les Champs-Elysées pour moi C'est un cinéma porno J'étais jeune J'étais avec mes parents, quelle horreur Je suis allé au Roche-Mont-Orient Bref je digresse Donc ce cinéma aussi pourquoi il est important C'est parce qu'il avait quasiment 100 ans Il a ouvert en 1937 Donc c'est quand même, il était presque centenaire Et donc pourquoi il ferme ? Parce que forcément Baisse de fréquentation et surtout Grande hausse des loyers Oui puisque le propriétaire des locaux avait augmenté les loyers. Et du coup, n'étant plus assez rentable, l'UGC a décidé de fermer ses portes le 13 juin. Et donc, c'est la fin d'une vie culturelle sur les Champs-Élysées, puisque prochainement, on va également fermer la FNAC, qui est aussi un grand lieu mythique. On se souvient du Virgine Megastore. Il y a une époque qui était sur les champs, il y avait le Disney Store, fermé il n'y a pas longtemps aussi. En fait, aujourd'hui, les Champs-Élysées, c'est ce que les Parisiens reprochent, c'est que les Champs-Élysées, aujourd'hui, c'est vraiment devenu une avenue de luxe. Je crois qu'ils sont encore en train de construire un magasin Vuitton, je crois qu'il va y en avoir quatre, du coup.

  • Mike

    Un KFC à la place du...

  • Thomas

    Un KFC luxe, je ne sais pas, mais en tout cas, il y a beaucoup de grandes enseignes de luxe.

  • Mike

    Un KFC à la place du Normandie.

  • Thomas

    Ah je ne sais pas Je ne sais pas peut-être Et en tout cas c'est vraiment une avenue Qui est complètement dédiée aux touristes Aujourd'hui, les vrais parisiens n'y sortent plus Les vrais parisiens continuent d'aller au cinéma Mais plutôt dans leur cinéma de quartier Mais ils ont complètement déserté Le poumon culturel Des Champs-Elysées Donc du coup c'est plutôt triste Et donc que vous sachiez Le GC Normandie va fermer le 13 juin Et du coup La dernière séance Ils font en fait un... C'est même pas une dernière séance, c'est un mois complet. Ils font une opération qui s'appelle Merci UGC Normandie. Et il y aura la diffusion de grands classiques du cinéma. Il va y avoir des concerts et aussi une vente aux enchères de mobiliers du cinéma. Des sièges. Des choses comme ça.

  • Mike

    ceux qui auront l'occasion d'y aller je leur recommande vivement c'est toujours sympa d'acheter des sièges de vieilles salles de cinéma moi j'ai acheté deux et qui sont toujours dans ton garage oui parce que j'ai pas pu les mettre quelque part pour l'instant mais peut-être dans un futur chez moi en déco dans ta salle de cinéma ? il n'y aura que deux sièges c'est un peu compliqué ah merde je les garde pour l'instant donc voilà c'est fini ? oui c'est fini très bien merci Thomas

  • Mathieu

    Et il est temps pour nous de passer à cette rubrique tant attendue, le film de patrimoine.

  • Mike

    Alors Mathieu,

  • Mathieu

    de quoi vas-tu nous parler ? Quel film vas-tu nous faire découvrir aujourd'hui ?

  • Mike

    Ça fait longtemps qu'on n'a pas parlé de western. J'ai une passion pour le western et qui plus est pour le western italien. On avait parlé du western italien il y a une saison ou deux, quand on avait traité de Faccia Faccia de Sergio Solima. Donc western italien, grosso modo, on va dire, pour caricaturer... Ah oui, je me permets, comme il y a deux semaines, j'ai mon ami Lolo. Sache Mathieu que je ne suis pas seul j'ai vu ce film si j'ai des choses à te dire je le dirai bis répétace ça va être un gimmick entre vous c'est ça pas de quoi tu parles donc le western italien on va dire Grosso Merdo il est né en 1964 avec avec Sergio Leone qui qui nous fait le film avec Clint Eastwood qui s'appelle oui Je suis un trou de mémoire C'est le premier film de Sergio Leone avec Clint Eastwood les gars Pour une poignée de dollars Heureusement je peux compter sur vous Donc pour une poignée de dollars Je vais la faire vite Et on considère que Keoma, je pense à juste titre, est le dernier grand western italien. Il date de 1976. Alors, il y en a eu encore un peu après. Il y a encore un dernier film. Alors, le dernier vrai film italien, western italien, ce serait en 77. C'est Adios California de Michel Lupo avec William Berger aussi. Bon, il y a bien sûr Guglielmo Guemma, mais il y a aussi William Berger qui joue dans Keoma. Alors, Keoma... d'abord c'est un scénario c'est un scénario de Luigi Montefiore Luigi Montefiore il est surtout connu par son nom de scène c'est George Eastman si vous êtes comme moi et que vous aimez le cinéma d'exploitation le cinéma d'exploitation italien je sais que Mike c'est sa cam, il loche de la tête George Eastman c'est une sommité il a fait du western, il a fait Django prépare ton cercueil, il a fait un putain de film avec Maru Bava qui s'appelle les chiens enragés et il est aussi très connu pour avoir tourné très souvent avec Joe D'Amato comme le fameux Anthropophagus on a tous vu cette affiche où George Eastman se bouffe lui-même ses propres entrailles, il avait écrit aussi un scénario qui s'appelle Horrible aussi de Joe D'Amato il a tourné par la suite avec aussi Enzo Castellari qui est le réalisateur de Keoma dans un film culte qui s'appelle Les guerriers du Bronx alors si vous n'avez pas vu le Guerre du Bronx là faut pas hésiter je crois que tu peux trouver ça facilement c'est des sous Mad Max et en même temps sous Mad Max mais sous New York 1997 c'est des nanars mais c'est c'est gaulerie quoi faut y aller donc lui au scénario il écrit ce scénario qui en fait imbrique toutes les influences du western italien Et il propose ce scénario à Enzo Castellari, qui ne pensait pas à refaire des westerns. Il en avait fait beaucoup. Il avait fait des westerns type Quelques dollars pour Django Je vais, je tire et je reviens Ça, c'est avec George Hilton.

  • Mathieu

    Ça m'est arrivé un certain temps, mais...

  • Julien

    C'était ça !

  • Mike

    C'est nul. C'est vrai que c'est nul. Il y a quelques années...

  • Julien

    Si les gens n'ont pas le background, forcément ils ne comprennent pas. C'était l'âge d'or.

  • Mike

    L'âge d'or.

  • Julien

    Adopte un mec.

  • Mike

    Le problème, c'est qu'en affaire des béossiens, je ne parle pas de cinéma, mais je sais bien que personne ne comprend. L'autre, il parle de sa bite.

  • Mathieu

    Il faudra mettre un...

  • Mike

    Bref, je peux continuer ? Bien sûr. Donc, c'est réalisé par Enzo Castellari. Enzo Castellari, c'est un grand faiseur du cinéma d'exploitation italien. Il a aussi œuvré dans le Poliziotesco, type Le Témoin à battre, avec Franco Nero. Tu sais ce que c'est le Poliziotesco, Mike ? Bien sûr. Ce sont les polars italiens des années 70.

  • Mathieu

    70-73. C'est à peu près ce...

  • Mike

    Oui, on va dire que c'est en 79. Voilà. Extrêmement politisé. tu peux fermer ta gueule si tu veux faire ma chronique et au casting il y a Franco Nero hors mi Clint Eastwood c'est vraiment la figure tutélaire du cinéma italien de cette période et donc il arrive à monter le casting avec Franco Nero et un comédien américain qui s'appelle Woody Strode c'est le comédien afro-américain qu'on voit dans le film qui est au bord Pareil aux Etats-Unis c'est quelqu'un de très connu qui a tourné avec John Ford, qui a tourné aussi bien avec Stanley Kubrick que sur la direction de Ford et aussi beaucoup dans le cinéma italien comme avec Fernando Di Leo qui a fait l'Empire du Crime qui était également un policier au Tesco et il le croise en fait Enzo Castellari croise en fait Willis Road chez un producteur et il dit putain s'il est là je le veux donc ils ont réécrit son personnage ils ont réécrit son personnage pour qu'il soit dedans il y a William Berger qui est également un des comédiens phares de toute cette période du cinéma du western italien c'est le père c'est le père c'est William Shannon et en fait juste pour finir sur la production du film c'est une vraie production italienne c'est à dire que généralement t'as toujours des capitaux étrangers français espagnol peu importe là c'est une vraie production italienne c'est un peu vraiment le champ du cinéma italien c'est à dire du western italien ça se sent quand tu regardes le film effectivement tu sens que t'es en plein temps ouais ouais t'as vraiment le vrai ouais non mais clairement on est même au delà en fait du western crépusculaire ça va même au delà de ça parce qu'en fait on est vraiment dans la tragédie antique comme le film début c'est complètement ça pour raconter rapidement l'histoire Keoma c'est un Allez, c'est un indien qui a été adopté par un blanc qui est interprété par William Berger qui l'adopte parce que toute sa famille a été décimée il l'adopte alors qu'il est enfant et lui-même, William Berger a déjà 3 frangins évidemment ces 3 frangins vont pas accepter ce bâtard, ils en veulent pas donc toute sa jeunesse va bien faire comprendre qu'il va se faire malmener et le personnage de Franco Nero qui est Oma, va être le seul des frangins à partir la guerre il va combattre auprès des Yankees lors de la guerre de sécession et quand il va revenir après la guerre il va retrouver son village qui est en ruine il y a la peste les maladies, tout est détruit et il y a un type qui avec ses hommes de main a pris le contrôle des environs Donc il y a un autre village qui s'est construit, puis c'est lui qui gère un petit peu cette ville d'une main de fer, qui empêche même les gens de se soigner, parce qu'il a la main mise sur tout, sur le trafic des médicaments, sur tout. Les gens, il les fait bosser à la mine, enfin bref. Et les frangins... Je vais un peu vite dans mon besoin, mais les frangins vont se retrouver aussi un petit peu sous la coupe de ce mec-là. Ils vont un peu trahir aussi le père. Et Keoma, lui, quand il va revenir dans cet endroit-là, il va vouloir être un peu le sauveur. Aussi bien retrouver son papa, et puis se débarrasser des méchants.

  • Thomas

    Il a cette figure de sauveur ultime qui arrive et qui a juste à lever la main pour que tout le monde s'arrête de foutre le bordel.

  • Mike

    La différence avec le cow-boy solitaire type... tu vois Clint Eastwood ou maintenant Fionnou Kurosawa comme on avait déjà parlé qui lui vient généralement il a pas de passé il vient et puis il règle le problème lui il vient en fait avec ses traumas tu vois c'est un peu le fils prodige qui est parti qui revient et c'est en ça aussi on est beaucoup sur le côté tragédie antique tu vois le type qui revient qui est traumatisé en fait par son passé par la guerre et qui veut retrouver la figure paternelle et il est suivi par une dame une forme de spectre et ça aussi c'est un petit côté un peu anti parce qu'elle est à la fois un peu oracle, un peu spectre elle est témoin aussi du drame des situations et il y a comme dans toutes les tragédies il y a le cœur qui chante alors ça je peux comprendre parce que j'ai vu avec ma compagne qui n'a pas du tout aimé parce que ça je peux comprendre que ça peut te sortir le film que ça peut même être insupportable mais en fait c'est vraiment le parti pris esthétique et même éthique du film c'est à dire on fait une tragédie antique et donc comme dans toutes ces tragédies là tu as un cœur qui déclame en fait ce qui se passe c'est spécial donc t'as tous les codes en fait de la tragédie c'est en quoi moi je trouve le film pour le coup hyper audacieux parce que t'avais jamais vu ça jusqu'à présent tu vois et qu'il y a Omar

  • Thomas

    en même temps il a aussi c'est un peu une figure un peu christique ah ouais ouais bah déjà tu vois la tête qu'il a tu vois la tronche il est tout le temps torse poil en train de sur son cheval tu vois il arrive vraiment comme t'as pas juste pas le halo de lumière qui l'entoure tout le temps ouais c'est ça il

  • Mike

    va être crucifié ouais c'est ça quand son père quand son père est abattu et qu'il y a les frangins qui tiennent le père dans les bras et qui lui présentent alors que lui est crucifié c'est très vile c'est chez Caravage ouais ouais esthétiquement c'est incroyable t'as vraiment l'impression de voir effectivement des images bibliques et il y a ce côté un peu en théologie c'est l'eschatologie c'est en fait on annonce c'est la fin des temps C'est Dieu qui vient sur Terre, c'est la parousie, c'est Jésus qui revient sur Terre, là pour le coup c'est Kéoma, et dans la Bible, quand tu fais des théogies, la parousie, c'est quand Jésus revient, et pas parce qu'il revient, parce que c'est la guerre, c'est la famine, c'est la paix, c'est tout, là c'est pareil, c'est le mec qui revient, sauf qu'il est nouveau crucifié. et en fait il se barre donc je résume tout mais c'est genre le dieu sauveur qui vient donc traitement eschatologique c'est la fin des temps, je viens, j'ai réussi à vous sauver mais après je vous dis c'est quoi vous faire enculer le bébé

  • Thomas

    à la fin c'est incroyable cette scène elle est folle parce que l'oracle veut lui donner un bébé qui trouve genre aide moi moi je peux pas lui il regarde il fait genre il n'a qu'à se forger sa propre destinée il n'est pas de moi c'est ça et t'es là ok mais

  • Mike

    c'est là où je trouve que c'est vraiment vraiment fort parce que quand tu penses c'est Léon quand il débarque la volonté c'est de subvertir le western et là avec Keoma c'est de dire ok je veux pas si je veux retirer l'Western ça sert plus à rien je vais le prolonger ce Western cet héritage, cette mythologie du Western et en même temps je renverse tout je renverse les points de vue le héros finalement parce que Clint Eastwood c'est un héros solitaire qui a pas de passé mais qui est bon là on est en fait dans une forme de surhomme qui vient avec ses traumas mais en fait finalement il y a un côté nihiliste t'as pas envie d'être copain avec lui pas du tout et en fait il n'y a pas de personnage qui tu voudrais t'identifier pas du tout il y a une forme de nihilisme et de tragédie antique où on te dit c'est fini on clôture le sujet avec ce film pour moi c'est un film hyper important alors attention Il faut avoir vu beaucoup d'ouest-in-italien être habitué au côté baroque, au côté un peu échevelé, au côté fantastique, parce qu'il y a une grande part de fantastique déjà dans beaucoup de films type Django. D'ailleurs le film, c'est pas parce qu'il y a Franco Nero, mais c'est Django au début. Le mec il revient, tu vois, c'est un peu ça. Après la guerre de sécession, c'est un peu ça. Le film, il n'est pas tourné à Almeria, mais il est tourné là pour le coup en Italie, et il est tourné dans les Abruzes. donc c'est marrant c'est beau par contre il y a des sacrés paysages je ne sais pas si tu te souviens c'est le plan c'est souvent un plan en plongée où tu vois effectivement le décor avec les collines avec les collines et puis ça très beau ce paysage là Je ne vais pas dire que non, mais il est au moins dans 40 western italiens. C'est vraiment un paysage qui est recyclé constamment. Quand tu n'avais pas les moyens d'aller à l'Almeria, tu tournais dans les abeuses, ça faisait la blague. C'est en quoi je trouve que c'est plus qu'un jalon important. Si tu aimes le western italien, moi j'en ai vu un foison. Il y en a à boire et à manger, il y en a de très mauvais. Mais là, pour le coup, c'est le plus audacieux. C'est le plus ingénieux.

  • Thomas

    beau esthétiquement il y a des plans qui sont quand même incroyables mais c'est vrai c'est pas forcément très facile ça peut être un peu perturbant voire un peu agaçant je peux l'entendre du moins comme beaucoup d'autres c'est pas forcément quelque chose que tu peux aimer comme tu le dis mais au moins t'en sors avec des choses que t'as pas vu ou un ressenti spécifique et tu sens que c'est un peu un ovni même dans la catégorie c'est pas un film que tu peux voir tiens je vais regarder un western italien c'est le premier western italien que tu peux voir t'as fait m'intéresser à un truc je vais commencer par ça il vaut mieux commencer par les films de Léon sinon tu vas pas plus loin tu dis c'est de la merde de toute façon on dit toujours le truc classique c'est qu'il faut commencer par les 3 Léon enfin

  • Mike

    par les 3 Sergio pardon Léon, Corbucci, Solima et après tu peux tu peux tu peux t'aventurer dans Keoma d'ailleurs il fait aussi des références à Sampe Kimpa c'est les ralentis ils sont dingues il y a un truc aussi que je trouvais très beau dans la manière dont il exploite les flashbacks c'est que Keoma il est un propre témoin de sa propre analepse il y a des flashbacks qui montrent son enfance et qui sont dans la continuité du mouvement, dans la continuité dramaturgique de ce qu'il vit c'est à dire que tu le vois lui et ses propres flashbacks l'entoure il peut pas avoir d'interaction dans le passé donc du coup il devient un témoin de sa propre analepse dans la continuité tu vois du récit et c'est souvent ça très beau au début tu te piges pas pour la première fois que c'est sur moi tu comprends pas et après il y a la mécanique qui se met en place et ça je trouve qu'au niveau de l'écriture même des idées de mise en scène pour intégrer ces flashbacks je trouve ça assez brillant

  • Thomas

    pour moi je trouve ça très gentil il montre qu'il se détache bien finalement de sa jeunesse avec la scène où il se bat contre ses frères enfin ses frères vos frères mais tu sens qu'il y a une vraie voilà c'est là qu'un peu cristallise toute son histoire et c'est à partir de ce moment là qu'une fois qu'il a tué tout le monde qu'il se barre et qu'effectivement

  • Mike

    il a plus rien trop à faire ici voilà juste pour clôturer pourquoi il est aussi important c'est parce qu'en fait on faisait plus de western de ce type là ce que je entends au delà de l'aspect fantastique un peu baroque mais de western sérieux c'est à dire que la fin du western italien elle survient aussi avec toutes les parodies Il y a d'abord un ton un peu comics avec Mon Nom et Personne, qui est plutôt un bon film, avec Terrence Hill et Henry Fonda. Mais après le succès de Mon Nom et Personne, il va y avoir foultitude de films de western italiens, tournés, détournés, avec un sens très comique, très ironique, un peu bête. C'est tous les films avec Bud Spencer et Terrence Hill qui vont avoir énormément de succès. mais du coup qui vont tuer le western italien un peu sérieux et Keoma quand Enzo Castelleri décide de faire ça avec le social network de Georges Isman c'est un vrai pari parce que personne voulait voir des films des westerns sérieux et le film a fonctionné il a bien marché en scène il a bien marché c'est un phénomène qui a l'air de toucher à peu près tous les gens c'est ça qui est dingue finalement

  • Julien

    t'es pas voué à devenir des parodies de leur propre style et on finit toujours par une phase où le style est tourné en dérision alors je vais pas non plus parler des films qui sont des films qui sont faits pour où vraiment tu prends le genre et t'essayes pas du tout de raconter quelque chose de sérieux mais c'est vraiment dans la dérision telle que tu c'est même pas quelqu'un qui essaye de faire quelque chose de drôle mais bien fait c'est que ça devient ridicule catch quoi mouah mais qu'à un moment donné les styles deviennent que ce soit dans l'horreur ou peu importe les noms me viennent plus les scary movies les trucs comme ça où on prend un style qui a fonctionné qui était bien du slasher du machin et on en fait une parodie et ça devient après quand ils font scary movies c'est être un peu dans une volonté un peu méta d'interroger le genre là quand ils font tous

  • Mike

    les RZ tirés au sucé de mon nom et personne enfin on l'a déjà parlé mais le cinéma c'est pour faire du pognon il y a un film qui marche et on On l'a souvent évoqué, c'est avec le filon. Il y a un film qui fonctionne, on va avoir ça, on fait ça. C'est là avant, quand je parlais de Enzo Castelli, quand il fait Les guerriers du Bronx. si vous vous intéressez au cinéma vous regardez ce qu'il se faisait dans les années 80 vous hallucinez des pâles copies de Mad Max ou de 1997 à foison et tous plus pourris les uns que les autres mais souvent très drôle parce que c'est

  • Julien

    le truc qui marche mais est-ce que c'est fait de manière consciente ? c'est à dire on sait qu'on a pas les moyens ni d'écriture ni de réalisation de ce niveau de film là alors du coup on va en faire un ersatz où on va mettre des blagues un peu vaseuses ou des trucs comme ça, ou des situations rocamboles les mecs qui tournent,

  • Mike

    des gars comme Castellari c'est des dizaines et des dizaines de films qui tournent, tu vois, John Abbamato c'est des centaines de films, même sous d'autres pseudos les mecs très souvent ils disent ça c'est un film que je fais pour moi, ça me plaît et puis ça là, il faut faire rentrer du pognon c'est pour trouver du travail c'est une industrie et puis il faut faire fonctionner cette industrie donc il faut que les artisans, les techniciens puissent travailler en fait... quand le cinéma italien est mort on dit toujours effectivement l'arrivée de Berlusconi qui a racheté toutes ses chaînes italiennes mais c'est qu'à un moment donné il n'y a pas eu de renouveau dans le cinéma italien l'année dernière on en avait parlé on a dit peplum Western, Giallo et Poliziotesco. Et après, on a toute cette vague horrifique, films de cannibales, tous ces trucs-là. Mais ça n'a pas réussi à se renouveler.

  • Julien

    J'ai l'impression que les films italiens, quand je les vois, c'est souvent des comédies un peu... Comment je vais dire ça ? Ça peut être humoristique, mais dramatique aussi. Des moments de vie. Il y a un ton. Maintenant, le cinéma italien, pour moi, quand je me l'évoque, c'est ça. C'est cette marque. Il s'affaire de films de très bonne qualité sur des fois des sujets... On a vu plein, je suis désolé, mais beaucoup de titres m'échappent. Mais il y a beaucoup de films ces derniers temps qu'on a vus qui sont...

  • Mike

    Ah, tu veux dire des films récents ? Oui,

  • Julien

    la patte italienne maintenant, ce que le cinéma italien a offré.

  • Mike

    Effectivement, tu avais déjà dans le passé, tu as des gars comme Dino Rizzi qui mélangeaient effectivement le sujet, le film social, dramatique avec de l'humour. Ça, effectivement, c'est un héritage du cinéma classique italien. On ne va pas aller jusqu'à Rossellini, mais il y a toujours eu un peu de ça. On mélange un petit peu les gens parce que, comme tu le disais, parce que ça doit être un reflet de la vie mais le western le cinéma de genre italien quand je dis ça c'est pas péjoratif mais c'est de la caricature Quand le western italien débarque, on est dans la caricature du western américain. Mais ça ne veut pas dire qu'on est dans la caricature qu'on veut mal faire.

  • Julien

    C'est marrant que j'aurais pensé que c'était l'inverse avec le recul. Que le western américain était caricatural parce que le gentil, c'est le gentil, toujours gentil. Le blanc, le cow-boy, le méchant, c'est toujours l'indien.

  • Mike

    Mais ça c'est rétrospectivement. Si tu l'inscris historiographiquement dans l'avancée du western... comme genre mythologique je sais pas ce que tu veux dire parce qu'effectivement rétrospectivement aujourd'hui t'as l'impression que les mecs sont tout propres et que c'est effectivement il s'est plus nuancé ouais enfin il s'est pas plus nuancé je le trouve pas plus nuancé le personnage il était plus réel avec avec tous tous les côtés qu'il peut avoir un homme un vrai homme surtout dans ces situations là tu vois oui en fait ils sont aussi en fait ce qui nous on perçoit comme de la nuance c'est qu'on les a rendus plus sombres on les a rendus sombres ces personnages là et on les a surtout physiquement on les a salis ils viennent avec des fringues dégueulasses ils sont pas propres et du coup pour nous spectateurs qui plus est aujourd'hui ça nous donne un semblant de véracité et ça c'est vrai là où je te rejoins c'est que rétrospectivement quand tu vois John Wayne avec sa chemise rose bien repassée on trouve que c'est de la caricature mais historiographiquement si t'inscris ça non la caricature c'est le western italien quand il débarque qui subvertit les genres et qui rajoute des fois des tartes à la crème, des tartes à la gueule alors que ça ne s'y prête pas mais bon,

  • Mathieu

    moi je trouve ça très réjouissant j'ai dépassé le temps imparti je vous empêcherai de remettre une pièce dans la machine parce qu'il nous faut avancer dans ce podcast il est temps pour nous de passer à la dernière rubrique de cette émission la rubrique Du coup de cœur.

  • Mike

    Ah bien surtout que c'est encore un mot en fait Du coup je peux poursuivre sur le Western Italian ?

  • Mathieu

    Non remets une pièce mais pas dans une machine

  • Mike

    Et bah je vais rester moi avec des italiens mais pour le coup un italo-américain je vais parler d'un d'un bouquin, c'est probablement ce que vous pouvez lire actuellement comme essai témoignage ce qu'il y a de mieux sur le cinéma c'est un bouquin qui s'appelle Laisse le flingue, prends les cannolis alors vous rigolez mais si vous avez vu le parrain c'est ça que tu parles c'est une des répliques les plus cultes il y a deux répliques cultes il y a celle-ci et il y a je lui ai fait une proposition qu'il ne pouvait pas refuser c'est écrit par Mark Seal Mark Seal c'est bon je le fais très vite c'est un journaliste américain qui a commencé dans les années 80 il a écrit pour le New York Times en fait il a fait des piges un petit peu partout et il a regroupé toutes les infos possibles il y a déjà eu des bouquins tu vois sur le parrain mais là il a tout regroupé il a interrogé aussi bien sûr tous ceux qui sont encore vivants qui ont participé à la réalisation du parrain ça se lit comme un roman c'est passionnant ça commence avec Mario Puzo qui est l'auteur du roman le roman qui a eu énormément de succès à sa sortie ça parle de la Paramount qui va produire ce film là, de Robert Evans de tous ces grands producteurs et moguls à Hollywood ça parle d'un mec d'un jeune cinéaste, il s'appelle Francis Ford Coppola à qui on fait pas conscience mais qu'on embauche parce qu'on se dit, allez, ce serait pas mal de filer le film à un Italo-Américain ça donne un peu de crédit au film, et puis en même temps on va le prendre comme Yes Man parce que Coppola, avant ça, c'est Les Gens de la Pluie qui est un très très beau film, mais c'est un échec total au box-office il va recevoir un Oscar en tant que scénariste pour Patton et tout le monde s'en branle pour eux ça va être un yes man on va embaucher ce mec là, on va pas mettre beaucoup d'argent sur la table et puis il va nous prendre un film mais Coppola en fait il se dit ok, moi j'en veux pas de votre truc mais vous allez m'embaucher mais j'ai besoin de Kayas moi ça fait un moment mes films sont des échecs ce que je veux faire c'est un film qui va faire par la suite qui s'appelle Conversation secrète, personne veut me donner le pognon je vais faire le parrain, ok mais du coup je veux avoir mon mot à dire et je vais avoir mon mot à dire sur le casting et je veux Marlon Brando et le mec il dit non mais pas de Marlon Brando Marlon Brando c'est une diva il est cher, c'est une diva ses derniers films ont été des flops il est chiant sur le plateau il est raciste, on en veut pas de ce mec là et l'autre il entendait et il dit non je veux Marlon Brando pour Don Corleone et je veux Al Pacino pour jouer Michael Corleone et c'est qui ? on ne le connait pas ce mec là, c'est qui ce Al Pacino ? et puis il se dit mais attends il est tout petit on le connait d'où ? donc Al Pacino c'est un mec qui vient du théâtre à ce moment là il allait tourner un film il s'appelle Panic at Needle Park Mike nous a quitté mais j'ai une petite anecdote perso Panic at Needle Park c'est le premier film qui met en avant avec Al Pacino, c'est un film qui traite de toxicomanes Et je me souviens une fois, il y avait une rétrospective à Strasbourg sur le cinéma américain, sur le cinéma des années 70 américain, et je dis à Mike et à notre ami commun Benjamin, je dis, les gars, je vais vous emmener voir un film, ça va être un super film, vous allez voir, c'est avec Al Pacino, ah ouais, cool, c'est un super film, tu sors de là, mais on était six pieds sous terre, c'est un film extrêmement déprimant. Bref, c'était sa seule carte de visite, Al Pacino. il veut prendre James Caine, il veut prendre aussi Robert Duval parce qu'il a déjà tourné avec eux personne ne veut de ces mecs là donc les studios lui mettent des bâtons dans les roues évidemment comme vous avez tous vu le film ça va se faire ça parle effectivement du casting ça parle de Maopuzo ça parle de Robert Town qui va aussi participer à l'écriture Robert Town c'est le scénariste de Chinatown de Polanski qui est un des grands succès des grands films américains de l'époque qui va aussi écrire une des scènes importante sur la transmission du pouvoir entre Dunkerlund et Michael et ça va parler de la mafia parce que la mafia a eu un rôle extrêmement important dans ce film là parce que la mafia finalement elle existe et puis elle apprend qu'on va faire un film sur elle donc cette mafia italienne qui veut surtout pas et sicilienne qui veut surtout pas qu'on parle de mafia parce que pour eux la mafia ça existe pas et au delà de la mafia il y a aussi un truc tout bête même si tout ça fonctionne un petit peu et un peu dommage c'est qu'il y a toute la population italo-américaine qui en a marre de ces clichés tout le temps on est représenté comme étant des gangsters alors qu'on n'est pas comme ça et du coup il va y avoir des groupes et des manifestations pour empêcher la réalisation du film et puis après il y a plein de compromis qui vont venir, du coup vous n'avez pas le droit d'utiliser le mot mafia du coup vous ne pourrez pas faire ceci donc t'as un mec, Coppola, qui est un jeune cinéaste qu'il faut qu'il compose avec tout ça avec un studio qui est quand même très présent qui d'abord veut juste mettre genre 3 millions finalement on le sait, le budget va exploser qui ne veut pas de son casting qui ne veut pas de ses réécritures t'as même les techniciens tu vois les enfin des grands techniciens comme Gordon Willis qui est le chef opérateur qui lui fait pas confiance là on parle d'un très grand chef opérateur qui dit mais ce gamin il sait pas ce qu'il fait il fait de la merde c'est n'importe quoi et puis il s'est sous-éclairé en fait Gordon Willis il avait l'habitude en fait de faire bah en fait on parlait de Caravage de jouer en fait sur ces clairs obscurs et Coppola il voulait ça mais en même temps les indications que lui donnait Coppola on se retrouvait dans des situations où ils avaient peur qu'ils voient même pas ce qui se passe à l'écran et que tout soit un peu neutre un peu dégueulasse, un peu lent, un peu chiant personne n'avait confiance dans la vision de Coppola évidemment quand le film est sorti, quand on avait vu le résultat encore aujourd'hui on peut considérer je pense à juste titre que c'est un des très grands films un des grands chefs-d'oeuvre du cinéma américain et ce bouquin sur à peu près 400 pages nous raconte cette épopée de comment ils ont tourné ce film là je dis ça se lit comme un roman ça fourmille d'anecdotes, c'est prièrement écrit et c'est passionnant si vous avez l'occasion, je pense que moi qui en lis beaucoup des essais, des témoignages sur le ciné, c'est un des plus grands qui est sorti C'est chez Capricci

  • Thomas

    400 pages sur le parrain

  • Mike

    Et c'est juste sur le premier Pour l'anecdote Le premier a des succès Ils vont ramasser des Oscars Là c'est là où ils vont tout de suite dire à Coppola Bah tu nous fais une suite Parce que là maintenant Et Coppola Et le 2 qui est tellement vieux Coppola il dit non mais les gars Je pense que maintenant j'ai mérité de faire conversation secrète D'abord Palme d'or Très grand fil pas succès commercial à l'instar du parrain mais avec Gene Hackman si vous avez pas vu ce film c'est un chef d'oeuvre on l'a pas traité mais on l'avait vu parce qu'on a fait Bloved ouais Bloved et donc très très grand film il enchaîne avec le parrain 2 qui pour beaucoup considère qu'il est encore meilleur que le premier déjà que le premier c'est une montagne et le 2 c'est un putain de chef d'oeuvre donc voilà laisse le flingue,

  • Mathieu

    prends les cannolis allez les gars cet été je vous fais des cannolis allez faudra qu'on fasse merci Mathieu pour ce coup de coeur littéraire et instructif merci les garçons une fois plus merci les garçons, merci Léonore d'avoir partagé ce moment avec nous, merci à vous les auditeurs de nous suivre, vous pouvez nous retrouver sur toutes les plateformes d'écoute, les épisodes sortent le 1er et le 15 de chaque mois et celui-ci sortira le 15 mai en attendant de se retrouver la prochaine fois dans 15 jours j'imagine qu'est-ce qu'on peut dire ? tu fais des bisous je fais des bisous, je dis au revoir achetez du muguet profitez de vos jours de repos je crois que Mathieu

  • Mike

    pigé qu'au mois de mai en posant quelques jours par-ci par-là il pouvait quasiment voir tout le monde je donne la suite j'ai posé 10 jours journée de business c'est ça incroyable incroyable bien wesh bien wesh bien wesh trop t'es

  • Mathieu

    pas toujours très futé mais alors sur ce coup-là t'as visé juste et on vous laisse tranquille avec nos bonnes pourries et on se dit à très très vite bye bye

Description

Actus, Bruits de couloir, film de patrimoine, tout y passe !


On parle ensemble de "Rosalie" de Stéphanie Di Giusto, de la fermeture de l'UGC Normandie des Champs-Elysées et du film Keoma d'Enzo G. Castellari.


Bonne écoute


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Mathieu

    Vous écoutez La Nuit Américaine.

  • Mike

    Bonjour les amis et bienvenue dans ce nouvel épisode de La Nuit Américaine, le podcast cinéma qui vous plonge dans l'univers du 7ème A. Actu, bruit de couloir, film de patrimoine, coup de cœur, c'est parti pour l'épisode 4 de la saison 5.

  • Julien

    Aujourd'hui,

  • Mike

    j'ai la chance d'être accompagné de Julien, de Mathieu, d'Eléonore, de Thomas. Bonjour à tous !

  • Julien

    Coucou !

  • Thomas

    Salut !

  • Mike

    Comment allez-vous ?

  • Thomas

    Mais ça va trop bien ! Super !

  • Mike

    C'est vrai ? Oui ! Ça fait 15 jours qu'on ne s'est pas vu les gars.

  • Thomas

    C'était trop long.

  • Mike

    Trop long hein ? C'était trop bien. Trop bien. Bon allez, on va passer à la première rubrique de ce podcast, le film d'actualité. Alors on va parler aujourd'hui de Rosalie, film français de Stéphanie Di Giusto, sorti en salle le 10 avril avec à l'affiche Nadia Teresic.

  • Thomas

    Oui, j'ai toujours plein de choses à dire. Mais au niveau de la... Là, je donne que ma note, c'est ça ?

  • Mike

    Ta note.

  • Thomas

    Donc là, je vais... Subjectivement, j'aurais mis plus, mais en restant objectif, je vais maintenir à 7.

  • Mike

    Et Léonore ?

  • Éléonore

    Tout pareil, 7.

  • Julien

    Juju 3-7,5

  • Mathieu

    6

  • Mike

    5

  • Mathieu

    3

  • Julien

    2 1

  • Mike

    0 Explosion

  • Éléonore

    Et toi Mike ?

  • Thomas

    5

  • Mike

    On ne m'en a pas entendu dans ce brouhaha Mais parce que c'est un film dont je ne me souviendrai pas l'année prochaine

  • Thomas

    Voilà

  • Mike

    Mais je me souviendrai de l'avoir vu avec toi

  • Thomas

    Et avec Eleonore. Tu ne me l'as même pas, tu vois. Tu as déjà commencé à... Désolé,

  • Julien

    ça veut dire quelque chose, mon ami. Allez,

  • Mike

    on commence. Qui veut argumenter sa petite note ?

  • Thomas

    Allez, je me lance. Rosalie, l'histoire de la femme à barbe, on appelle ça la femme à barbe, mais elle souffre d'irsutisme. Elle est interprétée par Nadia Tereskevic. C'est un plaidoyer sur l'acceptation de la différence. de soi, sa propre différence, mais aussi la différence par rapport au regard de l'autre, puisque cette jeune femme va va clairement laisser pousser sa barbe aux yeux de tous. Et je précise, on est quand même au 19ème siècle. Donc on est... C'est pas la même liberté d'esprit d'aujourd'hui. Et moi, je trouve que... C'est pour ça que je limite à 7. Je vais commencer peut-être parce que je m'en ai un peu gêné. C'est un film poli, c'est un film sage, c'est académique, c'est classique. Ça c'est clair, tu ne vas pas pouvoir voir une mise en scène virevoltante ou hyper originale. Ça reste quand même assez classique dans son déroulé. J'ai un peu de mal aussi avec... De toute façon, je n'aime pas le gars de base. Je ne suis pas très fan de base à main violée. Je n'aime pas beaucoup le personnage que je trouve assez caricatural. J'ai l'impression vraiment qu'il a fallu mettre un peu le méchant de service pour apporter un peu de dramaturgie.

  • Mike

    D'où le 5.

  • Thomas

    C'est à cause de violée. On ne le voit pas beaucoup, mais je le trouve assez caricatural. Mis à part ça, outre le fait que ça reste classique, et ça, en effet, ce sera... Pas le film de l'année. Je trouve qu'il y a une... Le personnage principal, forcément, c'est un beau personnage. C'est un personnage moderne, presque peut-être parfois trop moderne par rapport aux autres personnages. Mais c'est un personnage que je trouve hyper cuir, hyper déterminé, qui va vraiment s'affirmer. On voit ce personnage évoluer, il y a une belle évolution du personnage qui au départ se cache, se dissimule, commence par le mensonge, avant d'aller vers l'affirmation. Et moi ce que j'ai encore plus aimé dans le film, c'est la relation de couple avec le personnage de Abel joué par Benoît Magimel. Je trouve que pareil, l'évolution du couple elle est chouette parce qu'au départ... Ce mariage est basé sur un mensonge des deux côtés. Elle, elle lui cache sa maladie. Lui, il lui cache ses problèmes financiers. Et au fur et à mesure du film, lui, il passe par tous les états. C'est-à-dire qu'au début, il y a le dégoût. Puis après, il y a quand même du désir et de la compassion. Et au fur et à mesure, ils vont quand même se rapprocher. Est-ce que c'est quand même particulier d'embrasser, de faire l'amour avec une femme poilue ? On considère presque que... Non, tu fais l'amour avec un homme, tu vois. Donc, ils ont droit à des critiques un peu homophobes et tout ça. Et vraiment, ce mariage va évoluer. Il va tomber sous le charme de Rosalie, grâce à son indépendance, grâce à sa singularité. Et je trouve que la relation qui se noue entre eux, je la trouve particulièrement touchante. Je trouve que Benoît Magimel, je trouve que comme d'habitude, il est... phénoménal, de toute façon il est au sommet de son art, ça fait plusieurs années qu'il enchaîne les performances, il enchaîne les prix il est, je le trouve tu vois, il a ce corps hyper massif, comme ça je me dirais je le trouve pas hyper sexy mais je trouve qu'il a tellement une gueule, je le trouve mais beau mais c'est vraiment, moi je suis complètement sous le charme de Benoît Magimel et du coup voilà je trouve que c'est un film qui nous rappelle que même aujourd'hui encore on... on a des critiques des standards de beauté. Et c'est intemporel. On est toujours sur... Une femme, il faut qu'elle soit comme ci, il ne faut pas qu'elle soit comme ça. Et si elle est différente, elle est jugée, elle est prise à partie. Et tout ça, j'aime bien l'ambiance, la Bretagne, l'environnement qu'il y a tout autour. Donc moi, je l'ai vue un peu comme un joli conte. Un joli conte. qui évolue, qui a un compte dramatique. Et au final, tu sais, même si là, objectivement, je me limite à 7, mais en fait, le cœur, il a parlé aussi. Et moi, ça a joué à fond. Moi, j'aime les histoires d'amour, les histoires tristes. J'ai été plutôt emballé par le charme de Rosalie.

  • Mike

    Merci Thomas. Mathieu ?

  • Mathieu

    ah oui tout de suite ok écoute très bien donc moi j'ai mis un 6 et c'est un bon 6, un 6 effectivement du coeur tu vois parce que moi aussi j'ai un coeur et une barbe et mon coeur et une barbe Pourquoi j'ai mis un 6 ? Parce qu'effectivement, c'est une jolie chose. C'est une belle petite chose et c'est de la... Je sais pas si... C'est bien fait. C'est de leur fervorerie. C'est joli. Tu parlais de la mise en scène. Effectivement, elle est... Moi je la trouve pas académique, je la trouve classique mais un classicisme qui est plutôt vertueux parce que ça fonctionne bien, tu vois, ça fonctionne bien dans les pocs, aussi bien pour les décors, pour la mise en scène, il y a, en parlant de mise en scène il y a un plan que j'ai trouvé exceptionnel, je suis d'accord avec toi sur plein de choses, sur la plupart des choses que tu as dit, je suis entièrement d'accord avec toi c'est pour ça que je viendrai sur les quelques points négatifs qui font que je trouve pas le film très intéressant, je le trouve joli mais pas très intéressant, à un moment donné il y a une scène que je trouve très belle et je n'ai pas creusé parce que je voudrais bien savoir comment ils ont fait ça à un moment donné il y a un plan c'est assez furtif où elle est en forêt je crois qu'elle cueille des fleurs c'est pas là où elle se baigne ça elle prépare un onguent enfin une pommade qu'elle va lui mettre sur la cicatrice et en fait quand elle est en forêt ils ont réussi ce prodige qui est quand même très très rare c'est tourner en forêt naturelle. Ce sont des décors naturels. Ils ont réussi à transformer ça pour qu'on ait le sentiment que ce sont des décors artificiels.

  • Julien

    On dirait une peinture, on dirait une huile. C'est magnifique.

  • Mathieu

    En fait, ça donne un rapport qui est intéressant pour le coup, un rapport fantastique à la chose. Ça, c'est plutôt bien, mais c'est très évanescent, mais c'est très joli.

  • Éléonore

    Ça ne vous a pas fait penser à Melancolia, cette scène, un peu ?

  • Mathieu

    Alors moi je pensais pas du tout à Mélancolia je pensais plutôt justement à des films fantastiques, c'est plus ancien qui traitent justement de la singularité, je pensais plutôt à ça tu vois et je savais que le film n'allait pas tendre vers ça mais c'est quelque chose qui m'aurait plu parce que au delà du classicisme du film dans sa construction que je trouve pour le coup très jolie, en fait son académisme c'est par rapport à la manière dont tu traites le sujet Tu parlais effectivement, c'est évidemment, c'est un plaidoyer pour l'acceptation de l'autre, machin. L'actrice est très belle. d'accord ? Elle est très belle, même si tu lui mets une barbe, elle est très belle et elle suscite le désir malgré sa barbe, parce qu'elle est au milieu d'une population où les femmes, elles travaillent, elles portent toutes des blouses ou des robes identiques, dans une uniformisation, elle, quand elle vient, de toute façon, même sans sa barbe, c'est une belle femme. Donc il suscite déjà le regard.

  • Julien

    Et tu as raison au niveau du costume, elle fait elle-même. C'est Rob et elle est déjà très à part là-dedans. Elle fait quelque chose de très différent et de beaucoup plus travaillé que les autres.

  • Mathieu

    En fait, du coup, c'est très académique. On a déjà vu ça. Il y a un film, comme moi je vois ce film-là, inévitablement je ne peux penser qu'à Freaks, la monstrueuse parade de Todd Browning. La force de Freaks, c'est que les spectateurs se projettent sur les monstres. Je dis volontairement les monstres. Leur singularité a quelque chose volontairement de monstrueuse. Et c'est comme ça que c'est perçu. C'est de la monstruosité. Mais il n'y a pas de, quand je dis ça, il n'y a rien de négatif.

  • Éléonore

    Elle en joue aussi elle-même dans le film.

  • Mathieu

    Oui, mais du coup, elle devient un sujet métaphorique. Elle devient un sujet métaphorique justement sur l'acceptation. Alors que dans Freaks, ils ne sont pas vus comme des bêtes curieuses, ils sont le sujet même du film. Et en fait, quand tu regardes ces films-là, ce qu'il en ressort à chaque fois, c'est, vous voyez comme ces différences nous rapprochent. Dans Freaks... qu'est-ce qu'ils ont, ces personnages-là, avec leur particularité ? C'est quoi leur humanité ? C'est qu'ils sont humains, trop humains, comme dirait Nietzsche. C'est que finalement, ils sont comme nous. Ils sont mauvais. Des fois, ils ont des passions tristes. dans tous ces films là le côté académique c'est pour accepter la différence de l'autre on te dit regarde malgré sa singularité physique malgré son ethnie, malgré sa couleur de peau malgré son orientation sexuelle c'est quelqu'un de bon comme toi spectateur tu es quelqu'un de bon donc du coup tu te retrouves en lui et du coup ce qui provoque effectivement chez toi une forme d'empathie parce que ce qu'il subit c'est terrible parce que si j'étais à sa place je ne voudrais pas supporter ça donc en fait on est toujours dans cet académisme de se dire La personne qui est en face de toi est une belle personne. Et toi, spectateur, tu peux te reconnaître parce que toi-même, tu es une belle personne. Dans Freaks, ils n'ont que des passions tristes, pour la plupart. Ils sont jaloux. ils mentent, ils se battent, ils sont envieux, tu vois, comme nous, humains. Et ça, en 1932, effectivement, ça met le spectateur dans une position inconfortable. La pulsion scopique du spectateur, quand tu vois ça, la première chose, c'est de voir la monstruosité. Mais tu la rejettes parce que tu dis Non, ils sont pas comme moi. Déjà, ils sont moches. Ils sont moches. C'est comme ça que tu vois la monstruosité. Ils sont moches. Et puis en plus, ils sont mauvais. moi je suis normal dans ma normalité je suis quelqu'un de bon alors que non, nous sommes tous un petit peu, par moment je pense, on a des turpitudes on a ce genre de choses et c'est ça l'intérêt dans Freaks, que je ne retrouve pas dans Rosalie, je dis ça je n'attends pas ça quand je vois Rosalie quand tu vois un film aujourd'hui qui traite la singularité, je sais très bien que c'est un plaidoyer effectivement pour l'acceptation, c'est très bien et là pour le coup il réussit parfaitement ce qu'il souhaite faire mais c'est ça en fait que je lui reproche en fait je lui reproche la plupart des films le manque d'audace, parce qu'aujourd'hui on est dans une période où tu peux pas être audacieux si tu mets une personne qui a une singularité elle est bonne elle est belle, elle est gentille tu vois, elle est avenante Elle a toutes les qualités possibles et elle a un trauma, forcément. Et toi, spectateur, tu l'acceptes parce que t'es touché par elle. Et pour le coup, ça, c'est très réussi. Mais ça manque pour moi d'audace. Donc, un 6.

  • Mike

    Très bien, merci. Et Léonore ?

  • Éléonore

    Moi, j'ai trouvé qu'il y avait effectivement de très beaux jeux de lumière, donc je ne veux pas être condamnante avec ce qui a déjà été dit parce que je suis assez d'accord avec Thomas également. Il y a peut-être juste une chose sur Benoît Magimel. Je ne suis absolument pas d'accord.

  • Thomas

    C'est que...

  • Éléonore

    Pendant tout le film, je l'ai entendu respirer.

  • Mike

    Tu nous en as fait part en sortant de la salle.

  • Éléonore

    Ça m'a saoulé. Alors, je ne sais pas s'il y a un problème. Non,

  • Mathieu

    mais ça, c'est un choix.

  • Éléonore

    Je ne sais pas de l'entendre me respirer.

  • Mathieu

    Mais pas que lui, tous les personnages. Parce que quand apparaît ici Biolay, c'est pareil. Biolay qui est déjà un grand comédien du verbe. C'était une présence physique. Mais en fait, on a tout le temps aussi cette respiration. Et ça, c'est voulu, en fait. C'est gentil,

  • Éléonore

    quoi. Oui,

  • Mike

    on dirait un passé violé.

  • Thomas

    T'aimerais pas qu'il se fasse ton oreille ? J'adorerais.

  • Éléonore

    Après, Rosalie, oui, elle dégage beaucoup de sensibilité. On en a parlé. Une certaine candeur, une certaine pudeur.

  • Mike

    Sensualité aussi.

  • Éléonore

    Voilà, c'est un très beau personnage. Je ne vais pas répéter tout ce qui a déjà été dit. Et en même temps, sa beauté physique, ok, mais aussi le fait qu'elle se foute complètement du regard des autres, finalement. Et ça, je trouvais que ça participait à son côté solaire. Et ce que le film nous renvoie aussi en filigrane, c'est la notion un peu contradictoire entre le bon vivre ensemble, etc. Et ce qu'on voit dans la société, la dictature d'Instagram, le fait de sculpter sans arrêt. son corps, d'être tout le temps parfait ou parfaite. Je pense que c'était important de soulever cette notion un peu hypocrite que l'on voit actuellement.

  • Mathieu

    Tu penses qu'il n'aurait pas eu plus de sens si la personne ne suscitait pas le désir ? Si la personne, au-delà de la barbe, n'avait pas d'attrait, on ne pourrait pas être attiré par elle, ça aurait eu plus d'intérêt, parce que moi, je vois une femme très belle, qui a cette particularité d'avoir une barbe, est-ce qu'il ne la rend pas laide pour autant ?

  • Thomas

    Je tiens à dire, moi, avant de voir le film, j'avais un peu peur que... une femme à barbe, etc., que ça ne se rende pas bien à l'écran. C'est assez ridicule. Sauf qu'il y a un super travail. Je sais qu'on parle beaucoup de la barbe, mais elle est couverte de poils sur le torse, le dos. Il y a un super travail de make-up.

  • Mathieu

    Ça ne devrait pas. Mais c'est beau. Oui,

  • Éléonore

    c'est très beau.

  • Thomas

    Ça pèse naturel.

  • Mathieu

    Le problème, c'est que ça n'empêche pas de vivre.

  • Éléonore

    Il y a d'abord de la répulsion. Lui, il a vécu ça comme une répulsion. Ensuite, un attachement. Puis finalement, de l'amour.

  • Mike

    D'abord une trahison, une répulsion. Voilà.

  • Éléonore

    et moi j'ai trouvé qu'au contraire ce film était plutôt audacieux par son sujet et le fait de rentrer dans cette thématique de la différence je trouve que c'est pas commun un film sur deux français parle de ça non mais sur la thématique de l'irsutisme moi j'ai personnellement appris oui mais c'est métaphorique oui oui bien sûr et voilà la dignité ça a été fait de manière très poétique d'où mon set Je crois que j'ai mis Z.

  • Julien

    Julien ? Alors écoute, comme après à peu près tous les avis ont été donnés du mieux ou au moins appréciable mais finalement, il y a peut-être Mike encore Camille,

  • Mike

    un gros 5 Je peux vite l'expliquer comme ça après je te laisse terminer Moi, les les

  • Thomas

    J'aime pas les barbes

  • Mike

    J'ai pas de poils, moi je suis pas Yersuth Donc du coup ça m'a pas parlé j'ai pas de différence Ok assez commun aussi tu as un appendice assez important et du coup c'est un film qui m'a mis de bout en bout mal à l'aise ouais non mais Pas par la différence, parce que j'accepte des gens différents, je vous côtoie.

  • Thomas

    Merci.

  • Mike

    C'est pas ça, mais j'ai tout le temps... Ma gimelle me mettait mal à l'aise, elle m'a mis mal à l'aise, sa non-acceptation par les villageois m'a mis mal à l'aise, j'étais tout le temps mal à l'aise et j'ai pas réussi à prendre un bon... elle me dira je passe un bon moment j'étais assis en haut de chaise j'étais assis sur Thomas c'est pour ça que tu étais mal à l'aise c'est ça j'étais mal à l'aise, il y a Benjamin Biolay que je ne peux pas supporter ni en tant qu'artiste c'est juste personnel artiste musical je déteste son visage je ne peux pas et puis je ne peux pas, physique c'est physique et il ouvre la bouche c'est comme je disais tout à l'heure on dirait un bassé tu vois j'ai l'impression qu'il est là mais je comprends pas qu'on puisse le caster vraiment je pense qu'il y a d'autres personnes qui auraient pu jouer ce rôle là pour

  • Mathieu

    dire trois phrases dans le film et puis voilà le truc malin c'est pas de lui donner de dialogue parce que comme on l'a dit tout à l'heure il est très mauvais quand il doit déclamer des dialogues comment tu le choisis ? par contre c'est une présence physique en fait moi il me faisait penser à un personnage de Dickens Tu sais quand tu dis Dickens C'est typiquement le genre de méchant que tu peux y trouver Ou son physique, parce qu'il est très grand Il mesure plus d'1m90 si je dis pas de bêtises Il a cette gueule Et en fait il est une présence qui se suffit elle même Je suis pas en train de défendre, d'ailleurs ça me surprend L'interprétation de Biolay Mais ça peut s'expliquer Et là où elle a été maligne la réalisatrice J'imagine c'est quand elle t'écrit le scénario Alors ça c'est le dialogue de Biolay J'enlève, j'enlève, j'enlève Parce que sinon il va juste murmurer ce dialogue comme d'hab Donc c'est pas idiot comme point de vue je trouve Ah bon ?

  • Mike

    Je vais essayer de voir qui j'aurais pu attribuer

  • Mathieu

    Mais on aurait mis Depardieu Là ça aurait été sale

  • Mike

    En tout cas voilà Je passe un bon moment parce qu'avant on est allé manger un bout tous les trois On a vu un film et puis voilà c'était cool comme moment Mais c'est vrai que c'est pas un film qui m'a marqué Alors oui l'acceptation de la différence on le voyait venir dès le départ Tu vois le sujet tu sais très bien de quoi on va parler Comme le dit Mathieu mais voilà

  • Mathieu

    Regarde Freaks de Todd Browning parce que si celui-ci t'a mis un peu mal à l'aise l'autre il va te secouer Je préfère être secoué que mal à l'aise

  • Éléonore

    C'est peut-être juste le côté trichophobique

  • Mike

    Ouais peut-être, c'est ça Et j'aime pas qu'on parle comme ça dans l'oreille

  • Julien

    Donc les les répirations comme ça,

  • Mike

    la ASMR les trucs comme ça, je déteste qu'on parle à voix basse dans l'oreille, donc du coup voilà Pour ça, 5 c'est vrai que on peut m'aimer mais à voix haute tu vois un peu plus loin et un peu plus haut donc voilà mais c'est tout il n'y a pas beaucoup d'argumentation derrière cette note mais c'est juste un ressenti ouais ok c'est

  • Julien

    vrai que déjà le film je ne sais même pas si on l'a dit mais ça reste un biopic parce que cette femme alors bon bien sûr c'est édulcoré tout ça mais en plus pas très loin de chez nous c'est à on les Vosges les copains donc ça ça a le mérite d'être assez prêt pour qu'on le dise Effectivement elle est pas aussi jolie C'est sûr que là on a choisi des traits Ça ressemble pas vraiment Du coup la vraie ressemble quand même un peu plus à Carlos

  • Mike

    Donc Julien Nous montre la vraie femme Elle s'appelle Clémentine Delay

  • Julien

    Regardez Là je montre la vraie photo Tu lui mets une chemise à fleurs

  • Mike

    Rosalie,

  • Julien

    Rosalie voilà la vanne on y est, on est dans la vanne ce que je veux dire par là c'est que c'est d'autant plus difficile, effectivement là on est dans une esthétique, comme vous l'avez très bien dit, c'est une très belle actrice même avec la barbe, alors il me semble que la réalisatrice a eu du mal aussi parce que les femmes actrices avec lesquelles il y a eu des essais avaient aussi beaucoup de mal avec leur propre image avec de la barbe et des poils il faut l'accepter aussi et puis d'être au cinéma comme ça, donc transformé comme ça Mais effectivement se faire accepter comme ça à cette époque là parce que les vidéos d'époque qui parlent de...

  • Mathieu

    Les vidéos d'époque en 1970 il y en avait peu

  • Julien

    Non non non, quand je dis les vidéos d'époque c'est des gens de... Il y a des vidéos qui remontent quand même à des hommages qui ont été faits à cette dame dans son village natal donc dans les Vosges à Taron qui... qui parle d'elle, ils ont fait une journée commémorative pour elle, ils ont fait pas mal de trucs elle était, comme dit c'est à une époque où même encore t'as pas besoin de remonter aussi loin qu'en fin 1800 pour conspire une meuf qui a de la barbe

  • Mathieu

    Non mais bien sûr mais après que ce soit un biopic moi je trouve pas parce que c'est un biopic que ça devient édifiant que ça devient en fait un argument c'est pas ça que je veux dire je dis juste que je veux rappeler qu'à la base

  • Julien

    C'est un personnage qui a existé, c'est tout. Et qui a vraiment vécu cette situation-là. C'est pas un truc qu'on a inventé non plus de toute pièce. Parce que je suis assez d'accord avec vous sur le fait que, même si elle se scarifie, et qu'elle vit pas ce truc aussi bien que son personnage veut le laisser croire à tout le monde, elle est solaire, elle a toujours la réponse avec une répartie, elle encaisse, elle est jamais dans la colère ou dans l'agressivité. Elle-même, elle le vit assez mal, et elle se fait souffrir elle-même pour passer à travers ça. Ce qui est peut-être aussi encore un sujet... comme dit un peu métaphorique pour passer sur des sujets tu pourras faire un autre film avec Biolay non bah alors après moi Biolay tu vois c'est pareil après c'est une histoire de ressenti ou de magie mêle pour Thomas et ainsi de suite moi Biolay le personnage me m'agresse pas autant pour dire sa voix un peu sombre et sa présence moi je trouve qu'elle passe bien pour un personnage qui a pas grand chose à dire non plus lui il est juste là pour faire suer et être vraiment être là pour mettre des bâtons dans les roues quand ça pourrait aller mieux hum Mais l'esthétique du film était vraiment très belle et je voulais juste finir sur cette réalisatrice, elle a fait un film avant qui s'appelle La Danseuse, est-ce que quelqu'un l'a vu ? Thomas peut-être ?

  • Thomas

    Non mais j'en ai beaucoup entendu parler

  • Julien

    C'est aussi sur un personnage qui a existé qui est une danseuse qui n'était pas vraiment une danseuse mais qui avait inventé un spectacle, c'était très visuel c'est très beau et le film est avec des gens de... Elle a un grand drapé blanc, un grand voile et puis elle fait bouger ses voiles et elle a des lumières sur elle c'est un très beau film aussi esthétiquement c'est vraiment très très beau à voir les musiques vont très bien aussi dessus donc si l'esthétique de ce film là vous a plu son film d'avant était vraiment je pense que je suis dans cette dynamique là, c'est pour ça que j'ai mis une bonne note parce que visuellement j'ai vraiment eu deux films qui m'ont beaucoup plu et j'ai aimé les regarder même si c'est un peu simplé

  • Thomas

    Merci beaucoup pour cet avis Tu nous refais un petit coup de Rosalie pour conclure ?

  • Mike

    Rosalie, Rosalie, oh Rosalie, Rosalie, ah On se parle à ce point Voilà, ce sera le jingle Donc tu feras des virgules de l'or en post-prod Avec Carlos Avec le refrain de cette chanson Merci, on va passer à la Deuxième chronique de ce podcast Les bruits de couloir Du couloir par Thomas Merci

  • Thomas

    Oui, je suis toujours dans le couloir, je suis toujours à l'appui des potins. Donc là, je vais parler cette semaine plutôt d'exploitation cinématographique, puisqu'il y a eu une annonce qui a fait trembler le milieu de nos collègues exploitants, qui a fait grand bruit. La rumeur traînait depuis quelques mois, mais c'est acté. L'UGC Normandie des Champs-Elysées va fermer. Vous allez me dire mais pourquoi tu nous parles de ça ? Plusieurs salles ferment en France chaque année, d'autres rouvrent, c'est le jeu ma pauvre Lucette. Mais en fait, l'UGC Normandie c'était un symbole, un symbole de la vie culturelle des Champs-Elysées, du centre de Paris. Et il faut savoir que depuis plusieurs années, plusieurs grands cinémas des Champs-Elysées ont fermé les uns après les autres. Puisque en 2020, l'UGC Georges V a fermé. En 2023, le Gaumont-Marignan a fermé et il restait donc en irréductible gaulois. Le lycée Normandie, c'est celui qui est juste à côté du Lido. Si vous cherchez à le visualiser, il y a le Lido qui est juste à côté.

  • Mike

    C'est pas celui où... Quand les films sortent, c'est celui où on fait le grand REC ?

  • Thomas

    Ça c'est le grand REC. À l'époque, justement, à l'époque, les Champs-Elysées étaient un genre de poumon culturel et beaucoup d'avant-premières,

  • Mike

    de baromètre des films,

  • Thomas

    etc. se faisaient à l'UGC. Là, ça fait plusieurs années que c'est le grand REC. D'accord,

  • Mike

    ok.

  • Mathieu

    Le grand REC, c'est vraiment pour les gros événements. Et en fait, c'est l'UGC, les Halles, qui lui, est le thermomètre des sorties.

  • Thomas

    Et donc du coup, moi je sais que... Pour le jeune cinéphile que j'étais, je pense que d'autres se reconnaîtront, moi quand j'allais sur les Champs-Elysées quand j'étais jeune, moi j'adorais aller à Paris, voir ces cinémas avec les grandes affiches. Et du coup j'ai mis une photo de moi devant un UGC aux Champs-Elysées, c'était devant le Georges V.

  • Mike

    T'as jamais mis les pieds dedans ? T'as jamais vu un film dedans ?

  • Thomas

    Je suis allé au cinéma à Paris mais pas sur les Champs-Elysées. Mais du coup voilà, les Champs-Elysées pour moi C'est un cinéma porno J'étais jeune J'étais avec mes parents, quelle horreur Je suis allé au Roche-Mont-Orient Bref je digresse Donc ce cinéma aussi pourquoi il est important C'est parce qu'il avait quasiment 100 ans Il a ouvert en 1937 Donc c'est quand même, il était presque centenaire Et donc pourquoi il ferme ? Parce que forcément Baisse de fréquentation et surtout Grande hausse des loyers Oui puisque le propriétaire des locaux avait augmenté les loyers. Et du coup, n'étant plus assez rentable, l'UGC a décidé de fermer ses portes le 13 juin. Et donc, c'est la fin d'une vie culturelle sur les Champs-Élysées, puisque prochainement, on va également fermer la FNAC, qui est aussi un grand lieu mythique. On se souvient du Virgine Megastore. Il y a une époque qui était sur les champs, il y avait le Disney Store, fermé il n'y a pas longtemps aussi. En fait, aujourd'hui, les Champs-Élysées, c'est ce que les Parisiens reprochent, c'est que les Champs-Élysées, aujourd'hui, c'est vraiment devenu une avenue de luxe. Je crois qu'ils sont encore en train de construire un magasin Vuitton, je crois qu'il va y en avoir quatre, du coup.

  • Mike

    Un KFC à la place du...

  • Thomas

    Un KFC luxe, je ne sais pas, mais en tout cas, il y a beaucoup de grandes enseignes de luxe.

  • Mike

    Un KFC à la place du Normandie.

  • Thomas

    Ah je ne sais pas Je ne sais pas peut-être Et en tout cas c'est vraiment une avenue Qui est complètement dédiée aux touristes Aujourd'hui, les vrais parisiens n'y sortent plus Les vrais parisiens continuent d'aller au cinéma Mais plutôt dans leur cinéma de quartier Mais ils ont complètement déserté Le poumon culturel Des Champs-Elysées Donc du coup c'est plutôt triste Et donc que vous sachiez Le GC Normandie va fermer le 13 juin Et du coup La dernière séance Ils font en fait un... C'est même pas une dernière séance, c'est un mois complet. Ils font une opération qui s'appelle Merci UGC Normandie. Et il y aura la diffusion de grands classiques du cinéma. Il va y avoir des concerts et aussi une vente aux enchères de mobiliers du cinéma. Des sièges. Des choses comme ça.

  • Mike

    ceux qui auront l'occasion d'y aller je leur recommande vivement c'est toujours sympa d'acheter des sièges de vieilles salles de cinéma moi j'ai acheté deux et qui sont toujours dans ton garage oui parce que j'ai pas pu les mettre quelque part pour l'instant mais peut-être dans un futur chez moi en déco dans ta salle de cinéma ? il n'y aura que deux sièges c'est un peu compliqué ah merde je les garde pour l'instant donc voilà c'est fini ? oui c'est fini très bien merci Thomas

  • Mathieu

    Et il est temps pour nous de passer à cette rubrique tant attendue, le film de patrimoine.

  • Mike

    Alors Mathieu,

  • Mathieu

    de quoi vas-tu nous parler ? Quel film vas-tu nous faire découvrir aujourd'hui ?

  • Mike

    Ça fait longtemps qu'on n'a pas parlé de western. J'ai une passion pour le western et qui plus est pour le western italien. On avait parlé du western italien il y a une saison ou deux, quand on avait traité de Faccia Faccia de Sergio Solima. Donc western italien, grosso modo, on va dire, pour caricaturer... Ah oui, je me permets, comme il y a deux semaines, j'ai mon ami Lolo. Sache Mathieu que je ne suis pas seul j'ai vu ce film si j'ai des choses à te dire je le dirai bis répétace ça va être un gimmick entre vous c'est ça pas de quoi tu parles donc le western italien on va dire Grosso Merdo il est né en 1964 avec avec Sergio Leone qui qui nous fait le film avec Clint Eastwood qui s'appelle oui Je suis un trou de mémoire C'est le premier film de Sergio Leone avec Clint Eastwood les gars Pour une poignée de dollars Heureusement je peux compter sur vous Donc pour une poignée de dollars Je vais la faire vite Et on considère que Keoma, je pense à juste titre, est le dernier grand western italien. Il date de 1976. Alors, il y en a eu encore un peu après. Il y a encore un dernier film. Alors, le dernier vrai film italien, western italien, ce serait en 77. C'est Adios California de Michel Lupo avec William Berger aussi. Bon, il y a bien sûr Guglielmo Guemma, mais il y a aussi William Berger qui joue dans Keoma. Alors, Keoma... d'abord c'est un scénario c'est un scénario de Luigi Montefiore Luigi Montefiore il est surtout connu par son nom de scène c'est George Eastman si vous êtes comme moi et que vous aimez le cinéma d'exploitation le cinéma d'exploitation italien je sais que Mike c'est sa cam, il loche de la tête George Eastman c'est une sommité il a fait du western, il a fait Django prépare ton cercueil, il a fait un putain de film avec Maru Bava qui s'appelle les chiens enragés et il est aussi très connu pour avoir tourné très souvent avec Joe D'Amato comme le fameux Anthropophagus on a tous vu cette affiche où George Eastman se bouffe lui-même ses propres entrailles, il avait écrit aussi un scénario qui s'appelle Horrible aussi de Joe D'Amato il a tourné par la suite avec aussi Enzo Castellari qui est le réalisateur de Keoma dans un film culte qui s'appelle Les guerriers du Bronx alors si vous n'avez pas vu le Guerre du Bronx là faut pas hésiter je crois que tu peux trouver ça facilement c'est des sous Mad Max et en même temps sous Mad Max mais sous New York 1997 c'est des nanars mais c'est c'est gaulerie quoi faut y aller donc lui au scénario il écrit ce scénario qui en fait imbrique toutes les influences du western italien Et il propose ce scénario à Enzo Castellari, qui ne pensait pas à refaire des westerns. Il en avait fait beaucoup. Il avait fait des westerns type Quelques dollars pour Django Je vais, je tire et je reviens Ça, c'est avec George Hilton.

  • Mathieu

    Ça m'est arrivé un certain temps, mais...

  • Julien

    C'était ça !

  • Mike

    C'est nul. C'est vrai que c'est nul. Il y a quelques années...

  • Julien

    Si les gens n'ont pas le background, forcément ils ne comprennent pas. C'était l'âge d'or.

  • Mike

    L'âge d'or.

  • Julien

    Adopte un mec.

  • Mike

    Le problème, c'est qu'en affaire des béossiens, je ne parle pas de cinéma, mais je sais bien que personne ne comprend. L'autre, il parle de sa bite.

  • Mathieu

    Il faudra mettre un...

  • Mike

    Bref, je peux continuer ? Bien sûr. Donc, c'est réalisé par Enzo Castellari. Enzo Castellari, c'est un grand faiseur du cinéma d'exploitation italien. Il a aussi œuvré dans le Poliziotesco, type Le Témoin à battre, avec Franco Nero. Tu sais ce que c'est le Poliziotesco, Mike ? Bien sûr. Ce sont les polars italiens des années 70.

  • Mathieu

    70-73. C'est à peu près ce...

  • Mike

    Oui, on va dire que c'est en 79. Voilà. Extrêmement politisé. tu peux fermer ta gueule si tu veux faire ma chronique et au casting il y a Franco Nero hors mi Clint Eastwood c'est vraiment la figure tutélaire du cinéma italien de cette période et donc il arrive à monter le casting avec Franco Nero et un comédien américain qui s'appelle Woody Strode c'est le comédien afro-américain qu'on voit dans le film qui est au bord Pareil aux Etats-Unis c'est quelqu'un de très connu qui a tourné avec John Ford, qui a tourné aussi bien avec Stanley Kubrick que sur la direction de Ford et aussi beaucoup dans le cinéma italien comme avec Fernando Di Leo qui a fait l'Empire du Crime qui était également un policier au Tesco et il le croise en fait Enzo Castellari croise en fait Willis Road chez un producteur et il dit putain s'il est là je le veux donc ils ont réécrit son personnage ils ont réécrit son personnage pour qu'il soit dedans il y a William Berger qui est également un des comédiens phares de toute cette période du cinéma du western italien c'est le père c'est le père c'est William Shannon et en fait juste pour finir sur la production du film c'est une vraie production italienne c'est à dire que généralement t'as toujours des capitaux étrangers français espagnol peu importe là c'est une vraie production italienne c'est un peu vraiment le champ du cinéma italien c'est à dire du western italien ça se sent quand tu regardes le film effectivement tu sens que t'es en plein temps ouais ouais t'as vraiment le vrai ouais non mais clairement on est même au delà en fait du western crépusculaire ça va même au delà de ça parce qu'en fait on est vraiment dans la tragédie antique comme le film début c'est complètement ça pour raconter rapidement l'histoire Keoma c'est un Allez, c'est un indien qui a été adopté par un blanc qui est interprété par William Berger qui l'adopte parce que toute sa famille a été décimée il l'adopte alors qu'il est enfant et lui-même, William Berger a déjà 3 frangins évidemment ces 3 frangins vont pas accepter ce bâtard, ils en veulent pas donc toute sa jeunesse va bien faire comprendre qu'il va se faire malmener et le personnage de Franco Nero qui est Oma, va être le seul des frangins à partir la guerre il va combattre auprès des Yankees lors de la guerre de sécession et quand il va revenir après la guerre il va retrouver son village qui est en ruine il y a la peste les maladies, tout est détruit et il y a un type qui avec ses hommes de main a pris le contrôle des environs Donc il y a un autre village qui s'est construit, puis c'est lui qui gère un petit peu cette ville d'une main de fer, qui empêche même les gens de se soigner, parce qu'il a la main mise sur tout, sur le trafic des médicaments, sur tout. Les gens, il les fait bosser à la mine, enfin bref. Et les frangins... Je vais un peu vite dans mon besoin, mais les frangins vont se retrouver aussi un petit peu sous la coupe de ce mec-là. Ils vont un peu trahir aussi le père. Et Keoma, lui, quand il va revenir dans cet endroit-là, il va vouloir être un peu le sauveur. Aussi bien retrouver son papa, et puis se débarrasser des méchants.

  • Thomas

    Il a cette figure de sauveur ultime qui arrive et qui a juste à lever la main pour que tout le monde s'arrête de foutre le bordel.

  • Mike

    La différence avec le cow-boy solitaire type... tu vois Clint Eastwood ou maintenant Fionnou Kurosawa comme on avait déjà parlé qui lui vient généralement il a pas de passé il vient et puis il règle le problème lui il vient en fait avec ses traumas tu vois c'est un peu le fils prodige qui est parti qui revient et c'est en ça aussi on est beaucoup sur le côté tragédie antique tu vois le type qui revient qui est traumatisé en fait par son passé par la guerre et qui veut retrouver la figure paternelle et il est suivi par une dame une forme de spectre et ça aussi c'est un petit côté un peu anti parce qu'elle est à la fois un peu oracle, un peu spectre elle est témoin aussi du drame des situations et il y a comme dans toutes les tragédies il y a le cœur qui chante alors ça je peux comprendre parce que j'ai vu avec ma compagne qui n'a pas du tout aimé parce que ça je peux comprendre que ça peut te sortir le film que ça peut même être insupportable mais en fait c'est vraiment le parti pris esthétique et même éthique du film c'est à dire on fait une tragédie antique et donc comme dans toutes ces tragédies là tu as un cœur qui déclame en fait ce qui se passe c'est spécial donc t'as tous les codes en fait de la tragédie c'est en quoi moi je trouve le film pour le coup hyper audacieux parce que t'avais jamais vu ça jusqu'à présent tu vois et qu'il y a Omar

  • Thomas

    en même temps il a aussi c'est un peu une figure un peu christique ah ouais ouais bah déjà tu vois la tête qu'il a tu vois la tronche il est tout le temps torse poil en train de sur son cheval tu vois il arrive vraiment comme t'as pas juste pas le halo de lumière qui l'entoure tout le temps ouais c'est ça il

  • Mike

    va être crucifié ouais c'est ça quand son père quand son père est abattu et qu'il y a les frangins qui tiennent le père dans les bras et qui lui présentent alors que lui est crucifié c'est très vile c'est chez Caravage ouais ouais esthétiquement c'est incroyable t'as vraiment l'impression de voir effectivement des images bibliques et il y a ce côté un peu en théologie c'est l'eschatologie c'est en fait on annonce c'est la fin des temps C'est Dieu qui vient sur Terre, c'est la parousie, c'est Jésus qui revient sur Terre, là pour le coup c'est Kéoma, et dans la Bible, quand tu fais des théogies, la parousie, c'est quand Jésus revient, et pas parce qu'il revient, parce que c'est la guerre, c'est la famine, c'est la paix, c'est tout, là c'est pareil, c'est le mec qui revient, sauf qu'il est nouveau crucifié. et en fait il se barre donc je résume tout mais c'est genre le dieu sauveur qui vient donc traitement eschatologique c'est la fin des temps, je viens, j'ai réussi à vous sauver mais après je vous dis c'est quoi vous faire enculer le bébé

  • Thomas

    à la fin c'est incroyable cette scène elle est folle parce que l'oracle veut lui donner un bébé qui trouve genre aide moi moi je peux pas lui il regarde il fait genre il n'a qu'à se forger sa propre destinée il n'est pas de moi c'est ça et t'es là ok mais

  • Mike

    c'est là où je trouve que c'est vraiment vraiment fort parce que quand tu penses c'est Léon quand il débarque la volonté c'est de subvertir le western et là avec Keoma c'est de dire ok je veux pas si je veux retirer l'Western ça sert plus à rien je vais le prolonger ce Western cet héritage, cette mythologie du Western et en même temps je renverse tout je renverse les points de vue le héros finalement parce que Clint Eastwood c'est un héros solitaire qui a pas de passé mais qui est bon là on est en fait dans une forme de surhomme qui vient avec ses traumas mais en fait finalement il y a un côté nihiliste t'as pas envie d'être copain avec lui pas du tout et en fait il n'y a pas de personnage qui tu voudrais t'identifier pas du tout il y a une forme de nihilisme et de tragédie antique où on te dit c'est fini on clôture le sujet avec ce film pour moi c'est un film hyper important alors attention Il faut avoir vu beaucoup d'ouest-in-italien être habitué au côté baroque, au côté un peu échevelé, au côté fantastique, parce qu'il y a une grande part de fantastique déjà dans beaucoup de films type Django. D'ailleurs le film, c'est pas parce qu'il y a Franco Nero, mais c'est Django au début. Le mec il revient, tu vois, c'est un peu ça. Après la guerre de sécession, c'est un peu ça. Le film, il n'est pas tourné à Almeria, mais il est tourné là pour le coup en Italie, et il est tourné dans les Abruzes. donc c'est marrant c'est beau par contre il y a des sacrés paysages je ne sais pas si tu te souviens c'est le plan c'est souvent un plan en plongée où tu vois effectivement le décor avec les collines avec les collines et puis ça très beau ce paysage là Je ne vais pas dire que non, mais il est au moins dans 40 western italiens. C'est vraiment un paysage qui est recyclé constamment. Quand tu n'avais pas les moyens d'aller à l'Almeria, tu tournais dans les abeuses, ça faisait la blague. C'est en quoi je trouve que c'est plus qu'un jalon important. Si tu aimes le western italien, moi j'en ai vu un foison. Il y en a à boire et à manger, il y en a de très mauvais. Mais là, pour le coup, c'est le plus audacieux. C'est le plus ingénieux.

  • Thomas

    beau esthétiquement il y a des plans qui sont quand même incroyables mais c'est vrai c'est pas forcément très facile ça peut être un peu perturbant voire un peu agaçant je peux l'entendre du moins comme beaucoup d'autres c'est pas forcément quelque chose que tu peux aimer comme tu le dis mais au moins t'en sors avec des choses que t'as pas vu ou un ressenti spécifique et tu sens que c'est un peu un ovni même dans la catégorie c'est pas un film que tu peux voir tiens je vais regarder un western italien c'est le premier western italien que tu peux voir t'as fait m'intéresser à un truc je vais commencer par ça il vaut mieux commencer par les films de Léon sinon tu vas pas plus loin tu dis c'est de la merde de toute façon on dit toujours le truc classique c'est qu'il faut commencer par les 3 Léon enfin

  • Mike

    par les 3 Sergio pardon Léon, Corbucci, Solima et après tu peux tu peux tu peux t'aventurer dans Keoma d'ailleurs il fait aussi des références à Sampe Kimpa c'est les ralentis ils sont dingues il y a un truc aussi que je trouvais très beau dans la manière dont il exploite les flashbacks c'est que Keoma il est un propre témoin de sa propre analepse il y a des flashbacks qui montrent son enfance et qui sont dans la continuité du mouvement, dans la continuité dramaturgique de ce qu'il vit c'est à dire que tu le vois lui et ses propres flashbacks l'entoure il peut pas avoir d'interaction dans le passé donc du coup il devient un témoin de sa propre analepse dans la continuité tu vois du récit et c'est souvent ça très beau au début tu te piges pas pour la première fois que c'est sur moi tu comprends pas et après il y a la mécanique qui se met en place et ça je trouve qu'au niveau de l'écriture même des idées de mise en scène pour intégrer ces flashbacks je trouve ça assez brillant

  • Thomas

    pour moi je trouve ça très gentil il montre qu'il se détache bien finalement de sa jeunesse avec la scène où il se bat contre ses frères enfin ses frères vos frères mais tu sens qu'il y a une vraie voilà c'est là qu'un peu cristallise toute son histoire et c'est à partir de ce moment là qu'une fois qu'il a tué tout le monde qu'il se barre et qu'effectivement

  • Mike

    il a plus rien trop à faire ici voilà juste pour clôturer pourquoi il est aussi important c'est parce qu'en fait on faisait plus de western de ce type là ce que je entends au delà de l'aspect fantastique un peu baroque mais de western sérieux c'est à dire que la fin du western italien elle survient aussi avec toutes les parodies Il y a d'abord un ton un peu comics avec Mon Nom et Personne, qui est plutôt un bon film, avec Terrence Hill et Henry Fonda. Mais après le succès de Mon Nom et Personne, il va y avoir foultitude de films de western italiens, tournés, détournés, avec un sens très comique, très ironique, un peu bête. C'est tous les films avec Bud Spencer et Terrence Hill qui vont avoir énormément de succès. mais du coup qui vont tuer le western italien un peu sérieux et Keoma quand Enzo Castelleri décide de faire ça avec le social network de Georges Isman c'est un vrai pari parce que personne voulait voir des films des westerns sérieux et le film a fonctionné il a bien marché en scène il a bien marché c'est un phénomène qui a l'air de toucher à peu près tous les gens c'est ça qui est dingue finalement

  • Julien

    t'es pas voué à devenir des parodies de leur propre style et on finit toujours par une phase où le style est tourné en dérision alors je vais pas non plus parler des films qui sont des films qui sont faits pour où vraiment tu prends le genre et t'essayes pas du tout de raconter quelque chose de sérieux mais c'est vraiment dans la dérision telle que tu c'est même pas quelqu'un qui essaye de faire quelque chose de drôle mais bien fait c'est que ça devient ridicule catch quoi mouah mais qu'à un moment donné les styles deviennent que ce soit dans l'horreur ou peu importe les noms me viennent plus les scary movies les trucs comme ça où on prend un style qui a fonctionné qui était bien du slasher du machin et on en fait une parodie et ça devient après quand ils font scary movies c'est être un peu dans une volonté un peu méta d'interroger le genre là quand ils font tous

  • Mike

    les RZ tirés au sucé de mon nom et personne enfin on l'a déjà parlé mais le cinéma c'est pour faire du pognon il y a un film qui marche et on On l'a souvent évoqué, c'est avec le filon. Il y a un film qui fonctionne, on va avoir ça, on fait ça. C'est là avant, quand je parlais de Enzo Castelli, quand il fait Les guerriers du Bronx. si vous vous intéressez au cinéma vous regardez ce qu'il se faisait dans les années 80 vous hallucinez des pâles copies de Mad Max ou de 1997 à foison et tous plus pourris les uns que les autres mais souvent très drôle parce que c'est

  • Julien

    le truc qui marche mais est-ce que c'est fait de manière consciente ? c'est à dire on sait qu'on a pas les moyens ni d'écriture ni de réalisation de ce niveau de film là alors du coup on va en faire un ersatz où on va mettre des blagues un peu vaseuses ou des trucs comme ça, ou des situations rocamboles les mecs qui tournent,

  • Mike

    des gars comme Castellari c'est des dizaines et des dizaines de films qui tournent, tu vois, John Abbamato c'est des centaines de films, même sous d'autres pseudos les mecs très souvent ils disent ça c'est un film que je fais pour moi, ça me plaît et puis ça là, il faut faire rentrer du pognon c'est pour trouver du travail c'est une industrie et puis il faut faire fonctionner cette industrie donc il faut que les artisans, les techniciens puissent travailler en fait... quand le cinéma italien est mort on dit toujours effectivement l'arrivée de Berlusconi qui a racheté toutes ses chaînes italiennes mais c'est qu'à un moment donné il n'y a pas eu de renouveau dans le cinéma italien l'année dernière on en avait parlé on a dit peplum Western, Giallo et Poliziotesco. Et après, on a toute cette vague horrifique, films de cannibales, tous ces trucs-là. Mais ça n'a pas réussi à se renouveler.

  • Julien

    J'ai l'impression que les films italiens, quand je les vois, c'est souvent des comédies un peu... Comment je vais dire ça ? Ça peut être humoristique, mais dramatique aussi. Des moments de vie. Il y a un ton. Maintenant, le cinéma italien, pour moi, quand je me l'évoque, c'est ça. C'est cette marque. Il s'affaire de films de très bonne qualité sur des fois des sujets... On a vu plein, je suis désolé, mais beaucoup de titres m'échappent. Mais il y a beaucoup de films ces derniers temps qu'on a vus qui sont...

  • Mike

    Ah, tu veux dire des films récents ? Oui,

  • Julien

    la patte italienne maintenant, ce que le cinéma italien a offré.

  • Mike

    Effectivement, tu avais déjà dans le passé, tu as des gars comme Dino Rizzi qui mélangeaient effectivement le sujet, le film social, dramatique avec de l'humour. Ça, effectivement, c'est un héritage du cinéma classique italien. On ne va pas aller jusqu'à Rossellini, mais il y a toujours eu un peu de ça. On mélange un petit peu les gens parce que, comme tu le disais, parce que ça doit être un reflet de la vie mais le western le cinéma de genre italien quand je dis ça c'est pas péjoratif mais c'est de la caricature Quand le western italien débarque, on est dans la caricature du western américain. Mais ça ne veut pas dire qu'on est dans la caricature qu'on veut mal faire.

  • Julien

    C'est marrant que j'aurais pensé que c'était l'inverse avec le recul. Que le western américain était caricatural parce que le gentil, c'est le gentil, toujours gentil. Le blanc, le cow-boy, le méchant, c'est toujours l'indien.

  • Mike

    Mais ça c'est rétrospectivement. Si tu l'inscris historiographiquement dans l'avancée du western... comme genre mythologique je sais pas ce que tu veux dire parce qu'effectivement rétrospectivement aujourd'hui t'as l'impression que les mecs sont tout propres et que c'est effectivement il s'est plus nuancé ouais enfin il s'est pas plus nuancé je le trouve pas plus nuancé le personnage il était plus réel avec avec tous tous les côtés qu'il peut avoir un homme un vrai homme surtout dans ces situations là tu vois oui en fait ils sont aussi en fait ce qui nous on perçoit comme de la nuance c'est qu'on les a rendus plus sombres on les a rendus sombres ces personnages là et on les a surtout physiquement on les a salis ils viennent avec des fringues dégueulasses ils sont pas propres et du coup pour nous spectateurs qui plus est aujourd'hui ça nous donne un semblant de véracité et ça c'est vrai là où je te rejoins c'est que rétrospectivement quand tu vois John Wayne avec sa chemise rose bien repassée on trouve que c'est de la caricature mais historiographiquement si t'inscris ça non la caricature c'est le western italien quand il débarque qui subvertit les genres et qui rajoute des fois des tartes à la crème, des tartes à la gueule alors que ça ne s'y prête pas mais bon,

  • Mathieu

    moi je trouve ça très réjouissant j'ai dépassé le temps imparti je vous empêcherai de remettre une pièce dans la machine parce qu'il nous faut avancer dans ce podcast il est temps pour nous de passer à la dernière rubrique de cette émission la rubrique Du coup de cœur.

  • Mike

    Ah bien surtout que c'est encore un mot en fait Du coup je peux poursuivre sur le Western Italian ?

  • Mathieu

    Non remets une pièce mais pas dans une machine

  • Mike

    Et bah je vais rester moi avec des italiens mais pour le coup un italo-américain je vais parler d'un d'un bouquin, c'est probablement ce que vous pouvez lire actuellement comme essai témoignage ce qu'il y a de mieux sur le cinéma c'est un bouquin qui s'appelle Laisse le flingue, prends les cannolis alors vous rigolez mais si vous avez vu le parrain c'est ça que tu parles c'est une des répliques les plus cultes il y a deux répliques cultes il y a celle-ci et il y a je lui ai fait une proposition qu'il ne pouvait pas refuser c'est écrit par Mark Seal Mark Seal c'est bon je le fais très vite c'est un journaliste américain qui a commencé dans les années 80 il a écrit pour le New York Times en fait il a fait des piges un petit peu partout et il a regroupé toutes les infos possibles il y a déjà eu des bouquins tu vois sur le parrain mais là il a tout regroupé il a interrogé aussi bien sûr tous ceux qui sont encore vivants qui ont participé à la réalisation du parrain ça se lit comme un roman c'est passionnant ça commence avec Mario Puzo qui est l'auteur du roman le roman qui a eu énormément de succès à sa sortie ça parle de la Paramount qui va produire ce film là, de Robert Evans de tous ces grands producteurs et moguls à Hollywood ça parle d'un mec d'un jeune cinéaste, il s'appelle Francis Ford Coppola à qui on fait pas conscience mais qu'on embauche parce qu'on se dit, allez, ce serait pas mal de filer le film à un Italo-Américain ça donne un peu de crédit au film, et puis en même temps on va le prendre comme Yes Man parce que Coppola, avant ça, c'est Les Gens de la Pluie qui est un très très beau film, mais c'est un échec total au box-office il va recevoir un Oscar en tant que scénariste pour Patton et tout le monde s'en branle pour eux ça va être un yes man on va embaucher ce mec là, on va pas mettre beaucoup d'argent sur la table et puis il va nous prendre un film mais Coppola en fait il se dit ok, moi j'en veux pas de votre truc mais vous allez m'embaucher mais j'ai besoin de Kayas moi ça fait un moment mes films sont des échecs ce que je veux faire c'est un film qui va faire par la suite qui s'appelle Conversation secrète, personne veut me donner le pognon je vais faire le parrain, ok mais du coup je veux avoir mon mot à dire et je vais avoir mon mot à dire sur le casting et je veux Marlon Brando et le mec il dit non mais pas de Marlon Brando Marlon Brando c'est une diva il est cher, c'est une diva ses derniers films ont été des flops il est chiant sur le plateau il est raciste, on en veut pas de ce mec là et l'autre il entendait et il dit non je veux Marlon Brando pour Don Corleone et je veux Al Pacino pour jouer Michael Corleone et c'est qui ? on ne le connait pas ce mec là, c'est qui ce Al Pacino ? et puis il se dit mais attends il est tout petit on le connait d'où ? donc Al Pacino c'est un mec qui vient du théâtre à ce moment là il allait tourner un film il s'appelle Panic at Needle Park Mike nous a quitté mais j'ai une petite anecdote perso Panic at Needle Park c'est le premier film qui met en avant avec Al Pacino, c'est un film qui traite de toxicomanes Et je me souviens une fois, il y avait une rétrospective à Strasbourg sur le cinéma américain, sur le cinéma des années 70 américain, et je dis à Mike et à notre ami commun Benjamin, je dis, les gars, je vais vous emmener voir un film, ça va être un super film, vous allez voir, c'est avec Al Pacino, ah ouais, cool, c'est un super film, tu sors de là, mais on était six pieds sous terre, c'est un film extrêmement déprimant. Bref, c'était sa seule carte de visite, Al Pacino. il veut prendre James Caine, il veut prendre aussi Robert Duval parce qu'il a déjà tourné avec eux personne ne veut de ces mecs là donc les studios lui mettent des bâtons dans les roues évidemment comme vous avez tous vu le film ça va se faire ça parle effectivement du casting ça parle de Maopuzo ça parle de Robert Town qui va aussi participer à l'écriture Robert Town c'est le scénariste de Chinatown de Polanski qui est un des grands succès des grands films américains de l'époque qui va aussi écrire une des scènes importante sur la transmission du pouvoir entre Dunkerlund et Michael et ça va parler de la mafia parce que la mafia a eu un rôle extrêmement important dans ce film là parce que la mafia finalement elle existe et puis elle apprend qu'on va faire un film sur elle donc cette mafia italienne qui veut surtout pas et sicilienne qui veut surtout pas qu'on parle de mafia parce que pour eux la mafia ça existe pas et au delà de la mafia il y a aussi un truc tout bête même si tout ça fonctionne un petit peu et un peu dommage c'est qu'il y a toute la population italo-américaine qui en a marre de ces clichés tout le temps on est représenté comme étant des gangsters alors qu'on n'est pas comme ça et du coup il va y avoir des groupes et des manifestations pour empêcher la réalisation du film et puis après il y a plein de compromis qui vont venir, du coup vous n'avez pas le droit d'utiliser le mot mafia du coup vous ne pourrez pas faire ceci donc t'as un mec, Coppola, qui est un jeune cinéaste qu'il faut qu'il compose avec tout ça avec un studio qui est quand même très présent qui d'abord veut juste mettre genre 3 millions finalement on le sait, le budget va exploser qui ne veut pas de son casting qui ne veut pas de ses réécritures t'as même les techniciens tu vois les enfin des grands techniciens comme Gordon Willis qui est le chef opérateur qui lui fait pas confiance là on parle d'un très grand chef opérateur qui dit mais ce gamin il sait pas ce qu'il fait il fait de la merde c'est n'importe quoi et puis il s'est sous-éclairé en fait Gordon Willis il avait l'habitude en fait de faire bah en fait on parlait de Caravage de jouer en fait sur ces clairs obscurs et Coppola il voulait ça mais en même temps les indications que lui donnait Coppola on se retrouvait dans des situations où ils avaient peur qu'ils voient même pas ce qui se passe à l'écran et que tout soit un peu neutre un peu dégueulasse, un peu lent, un peu chiant personne n'avait confiance dans la vision de Coppola évidemment quand le film est sorti, quand on avait vu le résultat encore aujourd'hui on peut considérer je pense à juste titre que c'est un des très grands films un des grands chefs-d'oeuvre du cinéma américain et ce bouquin sur à peu près 400 pages nous raconte cette épopée de comment ils ont tourné ce film là je dis ça se lit comme un roman ça fourmille d'anecdotes, c'est prièrement écrit et c'est passionnant si vous avez l'occasion, je pense que moi qui en lis beaucoup des essais, des témoignages sur le ciné, c'est un des plus grands qui est sorti C'est chez Capricci

  • Thomas

    400 pages sur le parrain

  • Mike

    Et c'est juste sur le premier Pour l'anecdote Le premier a des succès Ils vont ramasser des Oscars Là c'est là où ils vont tout de suite dire à Coppola Bah tu nous fais une suite Parce que là maintenant Et Coppola Et le 2 qui est tellement vieux Coppola il dit non mais les gars Je pense que maintenant j'ai mérité de faire conversation secrète D'abord Palme d'or Très grand fil pas succès commercial à l'instar du parrain mais avec Gene Hackman si vous avez pas vu ce film c'est un chef d'oeuvre on l'a pas traité mais on l'avait vu parce qu'on a fait Bloved ouais Bloved et donc très très grand film il enchaîne avec le parrain 2 qui pour beaucoup considère qu'il est encore meilleur que le premier déjà que le premier c'est une montagne et le 2 c'est un putain de chef d'oeuvre donc voilà laisse le flingue,

  • Mathieu

    prends les cannolis allez les gars cet été je vous fais des cannolis allez faudra qu'on fasse merci Mathieu pour ce coup de coeur littéraire et instructif merci les garçons une fois plus merci les garçons, merci Léonore d'avoir partagé ce moment avec nous, merci à vous les auditeurs de nous suivre, vous pouvez nous retrouver sur toutes les plateformes d'écoute, les épisodes sortent le 1er et le 15 de chaque mois et celui-ci sortira le 15 mai en attendant de se retrouver la prochaine fois dans 15 jours j'imagine qu'est-ce qu'on peut dire ? tu fais des bisous je fais des bisous, je dis au revoir achetez du muguet profitez de vos jours de repos je crois que Mathieu

  • Mike

    pigé qu'au mois de mai en posant quelques jours par-ci par-là il pouvait quasiment voir tout le monde je donne la suite j'ai posé 10 jours journée de business c'est ça incroyable incroyable bien wesh bien wesh bien wesh trop t'es

  • Mathieu

    pas toujours très futé mais alors sur ce coup-là t'as visé juste et on vous laisse tranquille avec nos bonnes pourries et on se dit à très très vite bye bye

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Description

Actus, Bruits de couloir, film de patrimoine, tout y passe !


On parle ensemble de "Rosalie" de Stéphanie Di Giusto, de la fermeture de l'UGC Normandie des Champs-Elysées et du film Keoma d'Enzo G. Castellari.


Bonne écoute


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Mathieu

    Vous écoutez La Nuit Américaine.

  • Mike

    Bonjour les amis et bienvenue dans ce nouvel épisode de La Nuit Américaine, le podcast cinéma qui vous plonge dans l'univers du 7ème A. Actu, bruit de couloir, film de patrimoine, coup de cœur, c'est parti pour l'épisode 4 de la saison 5.

  • Julien

    Aujourd'hui,

  • Mike

    j'ai la chance d'être accompagné de Julien, de Mathieu, d'Eléonore, de Thomas. Bonjour à tous !

  • Julien

    Coucou !

  • Thomas

    Salut !

  • Mike

    Comment allez-vous ?

  • Thomas

    Mais ça va trop bien ! Super !

  • Mike

    C'est vrai ? Oui ! Ça fait 15 jours qu'on ne s'est pas vu les gars.

  • Thomas

    C'était trop long.

  • Mike

    Trop long hein ? C'était trop bien. Trop bien. Bon allez, on va passer à la première rubrique de ce podcast, le film d'actualité. Alors on va parler aujourd'hui de Rosalie, film français de Stéphanie Di Giusto, sorti en salle le 10 avril avec à l'affiche Nadia Teresic.

  • Thomas

    Oui, j'ai toujours plein de choses à dire. Mais au niveau de la... Là, je donne que ma note, c'est ça ?

  • Mike

    Ta note.

  • Thomas

    Donc là, je vais... Subjectivement, j'aurais mis plus, mais en restant objectif, je vais maintenir à 7.

  • Mike

    Et Léonore ?

  • Éléonore

    Tout pareil, 7.

  • Julien

    Juju 3-7,5

  • Mathieu

    6

  • Mike

    5

  • Mathieu

    3

  • Julien

    2 1

  • Mike

    0 Explosion

  • Éléonore

    Et toi Mike ?

  • Thomas

    5

  • Mike

    On ne m'en a pas entendu dans ce brouhaha Mais parce que c'est un film dont je ne me souviendrai pas l'année prochaine

  • Thomas

    Voilà

  • Mike

    Mais je me souviendrai de l'avoir vu avec toi

  • Thomas

    Et avec Eleonore. Tu ne me l'as même pas, tu vois. Tu as déjà commencé à... Désolé,

  • Julien

    ça veut dire quelque chose, mon ami. Allez,

  • Mike

    on commence. Qui veut argumenter sa petite note ?

  • Thomas

    Allez, je me lance. Rosalie, l'histoire de la femme à barbe, on appelle ça la femme à barbe, mais elle souffre d'irsutisme. Elle est interprétée par Nadia Tereskevic. C'est un plaidoyer sur l'acceptation de la différence. de soi, sa propre différence, mais aussi la différence par rapport au regard de l'autre, puisque cette jeune femme va va clairement laisser pousser sa barbe aux yeux de tous. Et je précise, on est quand même au 19ème siècle. Donc on est... C'est pas la même liberté d'esprit d'aujourd'hui. Et moi, je trouve que... C'est pour ça que je limite à 7. Je vais commencer peut-être parce que je m'en ai un peu gêné. C'est un film poli, c'est un film sage, c'est académique, c'est classique. Ça c'est clair, tu ne vas pas pouvoir voir une mise en scène virevoltante ou hyper originale. Ça reste quand même assez classique dans son déroulé. J'ai un peu de mal aussi avec... De toute façon, je n'aime pas le gars de base. Je ne suis pas très fan de base à main violée. Je n'aime pas beaucoup le personnage que je trouve assez caricatural. J'ai l'impression vraiment qu'il a fallu mettre un peu le méchant de service pour apporter un peu de dramaturgie.

  • Mike

    D'où le 5.

  • Thomas

    C'est à cause de violée. On ne le voit pas beaucoup, mais je le trouve assez caricatural. Mis à part ça, outre le fait que ça reste classique, et ça, en effet, ce sera... Pas le film de l'année. Je trouve qu'il y a une... Le personnage principal, forcément, c'est un beau personnage. C'est un personnage moderne, presque peut-être parfois trop moderne par rapport aux autres personnages. Mais c'est un personnage que je trouve hyper cuir, hyper déterminé, qui va vraiment s'affirmer. On voit ce personnage évoluer, il y a une belle évolution du personnage qui au départ se cache, se dissimule, commence par le mensonge, avant d'aller vers l'affirmation. Et moi ce que j'ai encore plus aimé dans le film, c'est la relation de couple avec le personnage de Abel joué par Benoît Magimel. Je trouve que pareil, l'évolution du couple elle est chouette parce qu'au départ... Ce mariage est basé sur un mensonge des deux côtés. Elle, elle lui cache sa maladie. Lui, il lui cache ses problèmes financiers. Et au fur et à mesure du film, lui, il passe par tous les états. C'est-à-dire qu'au début, il y a le dégoût. Puis après, il y a quand même du désir et de la compassion. Et au fur et à mesure, ils vont quand même se rapprocher. Est-ce que c'est quand même particulier d'embrasser, de faire l'amour avec une femme poilue ? On considère presque que... Non, tu fais l'amour avec un homme, tu vois. Donc, ils ont droit à des critiques un peu homophobes et tout ça. Et vraiment, ce mariage va évoluer. Il va tomber sous le charme de Rosalie, grâce à son indépendance, grâce à sa singularité. Et je trouve que la relation qui se noue entre eux, je la trouve particulièrement touchante. Je trouve que Benoît Magimel, je trouve que comme d'habitude, il est... phénoménal, de toute façon il est au sommet de son art, ça fait plusieurs années qu'il enchaîne les performances, il enchaîne les prix il est, je le trouve tu vois, il a ce corps hyper massif, comme ça je me dirais je le trouve pas hyper sexy mais je trouve qu'il a tellement une gueule, je le trouve mais beau mais c'est vraiment, moi je suis complètement sous le charme de Benoît Magimel et du coup voilà je trouve que c'est un film qui nous rappelle que même aujourd'hui encore on... on a des critiques des standards de beauté. Et c'est intemporel. On est toujours sur... Une femme, il faut qu'elle soit comme ci, il ne faut pas qu'elle soit comme ça. Et si elle est différente, elle est jugée, elle est prise à partie. Et tout ça, j'aime bien l'ambiance, la Bretagne, l'environnement qu'il y a tout autour. Donc moi, je l'ai vue un peu comme un joli conte. Un joli conte. qui évolue, qui a un compte dramatique. Et au final, tu sais, même si là, objectivement, je me limite à 7, mais en fait, le cœur, il a parlé aussi. Et moi, ça a joué à fond. Moi, j'aime les histoires d'amour, les histoires tristes. J'ai été plutôt emballé par le charme de Rosalie.

  • Mike

    Merci Thomas. Mathieu ?

  • Mathieu

    ah oui tout de suite ok écoute très bien donc moi j'ai mis un 6 et c'est un bon 6, un 6 effectivement du coeur tu vois parce que moi aussi j'ai un coeur et une barbe et mon coeur et une barbe Pourquoi j'ai mis un 6 ? Parce qu'effectivement, c'est une jolie chose. C'est une belle petite chose et c'est de la... Je sais pas si... C'est bien fait. C'est de leur fervorerie. C'est joli. Tu parlais de la mise en scène. Effectivement, elle est... Moi je la trouve pas académique, je la trouve classique mais un classicisme qui est plutôt vertueux parce que ça fonctionne bien, tu vois, ça fonctionne bien dans les pocs, aussi bien pour les décors, pour la mise en scène, il y a, en parlant de mise en scène il y a un plan que j'ai trouvé exceptionnel, je suis d'accord avec toi sur plein de choses, sur la plupart des choses que tu as dit, je suis entièrement d'accord avec toi c'est pour ça que je viendrai sur les quelques points négatifs qui font que je trouve pas le film très intéressant, je le trouve joli mais pas très intéressant, à un moment donné il y a une scène que je trouve très belle et je n'ai pas creusé parce que je voudrais bien savoir comment ils ont fait ça à un moment donné il y a un plan c'est assez furtif où elle est en forêt je crois qu'elle cueille des fleurs c'est pas là où elle se baigne ça elle prépare un onguent enfin une pommade qu'elle va lui mettre sur la cicatrice et en fait quand elle est en forêt ils ont réussi ce prodige qui est quand même très très rare c'est tourner en forêt naturelle. Ce sont des décors naturels. Ils ont réussi à transformer ça pour qu'on ait le sentiment que ce sont des décors artificiels.

  • Julien

    On dirait une peinture, on dirait une huile. C'est magnifique.

  • Mathieu

    En fait, ça donne un rapport qui est intéressant pour le coup, un rapport fantastique à la chose. Ça, c'est plutôt bien, mais c'est très évanescent, mais c'est très joli.

  • Éléonore

    Ça ne vous a pas fait penser à Melancolia, cette scène, un peu ?

  • Mathieu

    Alors moi je pensais pas du tout à Mélancolia je pensais plutôt justement à des films fantastiques, c'est plus ancien qui traitent justement de la singularité, je pensais plutôt à ça tu vois et je savais que le film n'allait pas tendre vers ça mais c'est quelque chose qui m'aurait plu parce que au delà du classicisme du film dans sa construction que je trouve pour le coup très jolie, en fait son académisme c'est par rapport à la manière dont tu traites le sujet Tu parlais effectivement, c'est évidemment, c'est un plaidoyer pour l'acceptation de l'autre, machin. L'actrice est très belle. d'accord ? Elle est très belle, même si tu lui mets une barbe, elle est très belle et elle suscite le désir malgré sa barbe, parce qu'elle est au milieu d'une population où les femmes, elles travaillent, elles portent toutes des blouses ou des robes identiques, dans une uniformisation, elle, quand elle vient, de toute façon, même sans sa barbe, c'est une belle femme. Donc il suscite déjà le regard.

  • Julien

    Et tu as raison au niveau du costume, elle fait elle-même. C'est Rob et elle est déjà très à part là-dedans. Elle fait quelque chose de très différent et de beaucoup plus travaillé que les autres.

  • Mathieu

    En fait, du coup, c'est très académique. On a déjà vu ça. Il y a un film, comme moi je vois ce film-là, inévitablement je ne peux penser qu'à Freaks, la monstrueuse parade de Todd Browning. La force de Freaks, c'est que les spectateurs se projettent sur les monstres. Je dis volontairement les monstres. Leur singularité a quelque chose volontairement de monstrueuse. Et c'est comme ça que c'est perçu. C'est de la monstruosité. Mais il n'y a pas de, quand je dis ça, il n'y a rien de négatif.

  • Éléonore

    Elle en joue aussi elle-même dans le film.

  • Mathieu

    Oui, mais du coup, elle devient un sujet métaphorique. Elle devient un sujet métaphorique justement sur l'acceptation. Alors que dans Freaks, ils ne sont pas vus comme des bêtes curieuses, ils sont le sujet même du film. Et en fait, quand tu regardes ces films-là, ce qu'il en ressort à chaque fois, c'est, vous voyez comme ces différences nous rapprochent. Dans Freaks... qu'est-ce qu'ils ont, ces personnages-là, avec leur particularité ? C'est quoi leur humanité ? C'est qu'ils sont humains, trop humains, comme dirait Nietzsche. C'est que finalement, ils sont comme nous. Ils sont mauvais. Des fois, ils ont des passions tristes. dans tous ces films là le côté académique c'est pour accepter la différence de l'autre on te dit regarde malgré sa singularité physique malgré son ethnie, malgré sa couleur de peau malgré son orientation sexuelle c'est quelqu'un de bon comme toi spectateur tu es quelqu'un de bon donc du coup tu te retrouves en lui et du coup ce qui provoque effectivement chez toi une forme d'empathie parce que ce qu'il subit c'est terrible parce que si j'étais à sa place je ne voudrais pas supporter ça donc en fait on est toujours dans cet académisme de se dire La personne qui est en face de toi est une belle personne. Et toi, spectateur, tu peux te reconnaître parce que toi-même, tu es une belle personne. Dans Freaks, ils n'ont que des passions tristes, pour la plupart. Ils sont jaloux. ils mentent, ils se battent, ils sont envieux, tu vois, comme nous, humains. Et ça, en 1932, effectivement, ça met le spectateur dans une position inconfortable. La pulsion scopique du spectateur, quand tu vois ça, la première chose, c'est de voir la monstruosité. Mais tu la rejettes parce que tu dis Non, ils sont pas comme moi. Déjà, ils sont moches. Ils sont moches. C'est comme ça que tu vois la monstruosité. Ils sont moches. Et puis en plus, ils sont mauvais. moi je suis normal dans ma normalité je suis quelqu'un de bon alors que non, nous sommes tous un petit peu, par moment je pense, on a des turpitudes on a ce genre de choses et c'est ça l'intérêt dans Freaks, que je ne retrouve pas dans Rosalie, je dis ça je n'attends pas ça quand je vois Rosalie quand tu vois un film aujourd'hui qui traite la singularité, je sais très bien que c'est un plaidoyer effectivement pour l'acceptation, c'est très bien et là pour le coup il réussit parfaitement ce qu'il souhaite faire mais c'est ça en fait que je lui reproche en fait je lui reproche la plupart des films le manque d'audace, parce qu'aujourd'hui on est dans une période où tu peux pas être audacieux si tu mets une personne qui a une singularité elle est bonne elle est belle, elle est gentille tu vois, elle est avenante Elle a toutes les qualités possibles et elle a un trauma, forcément. Et toi, spectateur, tu l'acceptes parce que t'es touché par elle. Et pour le coup, ça, c'est très réussi. Mais ça manque pour moi d'audace. Donc, un 6.

  • Mike

    Très bien, merci. Et Léonore ?

  • Éléonore

    Moi, j'ai trouvé qu'il y avait effectivement de très beaux jeux de lumière, donc je ne veux pas être condamnante avec ce qui a déjà été dit parce que je suis assez d'accord avec Thomas également. Il y a peut-être juste une chose sur Benoît Magimel. Je ne suis absolument pas d'accord.

  • Thomas

    C'est que...

  • Éléonore

    Pendant tout le film, je l'ai entendu respirer.

  • Mike

    Tu nous en as fait part en sortant de la salle.

  • Éléonore

    Ça m'a saoulé. Alors, je ne sais pas s'il y a un problème. Non,

  • Mathieu

    mais ça, c'est un choix.

  • Éléonore

    Je ne sais pas de l'entendre me respirer.

  • Mathieu

    Mais pas que lui, tous les personnages. Parce que quand apparaît ici Biolay, c'est pareil. Biolay qui est déjà un grand comédien du verbe. C'était une présence physique. Mais en fait, on a tout le temps aussi cette respiration. Et ça, c'est voulu, en fait. C'est gentil,

  • Éléonore

    quoi. Oui,

  • Mike

    on dirait un passé violé.

  • Thomas

    T'aimerais pas qu'il se fasse ton oreille ? J'adorerais.

  • Éléonore

    Après, Rosalie, oui, elle dégage beaucoup de sensibilité. On en a parlé. Une certaine candeur, une certaine pudeur.

  • Mike

    Sensualité aussi.

  • Éléonore

    Voilà, c'est un très beau personnage. Je ne vais pas répéter tout ce qui a déjà été dit. Et en même temps, sa beauté physique, ok, mais aussi le fait qu'elle se foute complètement du regard des autres, finalement. Et ça, je trouvais que ça participait à son côté solaire. Et ce que le film nous renvoie aussi en filigrane, c'est la notion un peu contradictoire entre le bon vivre ensemble, etc. Et ce qu'on voit dans la société, la dictature d'Instagram, le fait de sculpter sans arrêt. son corps, d'être tout le temps parfait ou parfaite. Je pense que c'était important de soulever cette notion un peu hypocrite que l'on voit actuellement.

  • Mathieu

    Tu penses qu'il n'aurait pas eu plus de sens si la personne ne suscitait pas le désir ? Si la personne, au-delà de la barbe, n'avait pas d'attrait, on ne pourrait pas être attiré par elle, ça aurait eu plus d'intérêt, parce que moi, je vois une femme très belle, qui a cette particularité d'avoir une barbe, est-ce qu'il ne la rend pas laide pour autant ?

  • Thomas

    Je tiens à dire, moi, avant de voir le film, j'avais un peu peur que... une femme à barbe, etc., que ça ne se rende pas bien à l'écran. C'est assez ridicule. Sauf qu'il y a un super travail. Je sais qu'on parle beaucoup de la barbe, mais elle est couverte de poils sur le torse, le dos. Il y a un super travail de make-up.

  • Mathieu

    Ça ne devrait pas. Mais c'est beau. Oui,

  • Éléonore

    c'est très beau.

  • Thomas

    Ça pèse naturel.

  • Mathieu

    Le problème, c'est que ça n'empêche pas de vivre.

  • Éléonore

    Il y a d'abord de la répulsion. Lui, il a vécu ça comme une répulsion. Ensuite, un attachement. Puis finalement, de l'amour.

  • Mike

    D'abord une trahison, une répulsion. Voilà.

  • Éléonore

    et moi j'ai trouvé qu'au contraire ce film était plutôt audacieux par son sujet et le fait de rentrer dans cette thématique de la différence je trouve que c'est pas commun un film sur deux français parle de ça non mais sur la thématique de l'irsutisme moi j'ai personnellement appris oui mais c'est métaphorique oui oui bien sûr et voilà la dignité ça a été fait de manière très poétique d'où mon set Je crois que j'ai mis Z.

  • Julien

    Julien ? Alors écoute, comme après à peu près tous les avis ont été donnés du mieux ou au moins appréciable mais finalement, il y a peut-être Mike encore Camille,

  • Mike

    un gros 5 Je peux vite l'expliquer comme ça après je te laisse terminer Moi, les les

  • Thomas

    J'aime pas les barbes

  • Mike

    J'ai pas de poils, moi je suis pas Yersuth Donc du coup ça m'a pas parlé j'ai pas de différence Ok assez commun aussi tu as un appendice assez important et du coup c'est un film qui m'a mis de bout en bout mal à l'aise ouais non mais Pas par la différence, parce que j'accepte des gens différents, je vous côtoie.

  • Thomas

    Merci.

  • Mike

    C'est pas ça, mais j'ai tout le temps... Ma gimelle me mettait mal à l'aise, elle m'a mis mal à l'aise, sa non-acceptation par les villageois m'a mis mal à l'aise, j'étais tout le temps mal à l'aise et j'ai pas réussi à prendre un bon... elle me dira je passe un bon moment j'étais assis en haut de chaise j'étais assis sur Thomas c'est pour ça que tu étais mal à l'aise c'est ça j'étais mal à l'aise, il y a Benjamin Biolay que je ne peux pas supporter ni en tant qu'artiste c'est juste personnel artiste musical je déteste son visage je ne peux pas et puis je ne peux pas, physique c'est physique et il ouvre la bouche c'est comme je disais tout à l'heure on dirait un bassé tu vois j'ai l'impression qu'il est là mais je comprends pas qu'on puisse le caster vraiment je pense qu'il y a d'autres personnes qui auraient pu jouer ce rôle là pour

  • Mathieu

    dire trois phrases dans le film et puis voilà le truc malin c'est pas de lui donner de dialogue parce que comme on l'a dit tout à l'heure il est très mauvais quand il doit déclamer des dialogues comment tu le choisis ? par contre c'est une présence physique en fait moi il me faisait penser à un personnage de Dickens Tu sais quand tu dis Dickens C'est typiquement le genre de méchant que tu peux y trouver Ou son physique, parce qu'il est très grand Il mesure plus d'1m90 si je dis pas de bêtises Il a cette gueule Et en fait il est une présence qui se suffit elle même Je suis pas en train de défendre, d'ailleurs ça me surprend L'interprétation de Biolay Mais ça peut s'expliquer Et là où elle a été maligne la réalisatrice J'imagine c'est quand elle t'écrit le scénario Alors ça c'est le dialogue de Biolay J'enlève, j'enlève, j'enlève Parce que sinon il va juste murmurer ce dialogue comme d'hab Donc c'est pas idiot comme point de vue je trouve Ah bon ?

  • Mike

    Je vais essayer de voir qui j'aurais pu attribuer

  • Mathieu

    Mais on aurait mis Depardieu Là ça aurait été sale

  • Mike

    En tout cas voilà Je passe un bon moment parce qu'avant on est allé manger un bout tous les trois On a vu un film et puis voilà c'était cool comme moment Mais c'est vrai que c'est pas un film qui m'a marqué Alors oui l'acceptation de la différence on le voyait venir dès le départ Tu vois le sujet tu sais très bien de quoi on va parler Comme le dit Mathieu mais voilà

  • Mathieu

    Regarde Freaks de Todd Browning parce que si celui-ci t'a mis un peu mal à l'aise l'autre il va te secouer Je préfère être secoué que mal à l'aise

  • Éléonore

    C'est peut-être juste le côté trichophobique

  • Mike

    Ouais peut-être, c'est ça Et j'aime pas qu'on parle comme ça dans l'oreille

  • Julien

    Donc les les répirations comme ça,

  • Mike

    la ASMR les trucs comme ça, je déteste qu'on parle à voix basse dans l'oreille, donc du coup voilà Pour ça, 5 c'est vrai que on peut m'aimer mais à voix haute tu vois un peu plus loin et un peu plus haut donc voilà mais c'est tout il n'y a pas beaucoup d'argumentation derrière cette note mais c'est juste un ressenti ouais ok c'est

  • Julien

    vrai que déjà le film je ne sais même pas si on l'a dit mais ça reste un biopic parce que cette femme alors bon bien sûr c'est édulcoré tout ça mais en plus pas très loin de chez nous c'est à on les Vosges les copains donc ça ça a le mérite d'être assez prêt pour qu'on le dise Effectivement elle est pas aussi jolie C'est sûr que là on a choisi des traits Ça ressemble pas vraiment Du coup la vraie ressemble quand même un peu plus à Carlos

  • Mike

    Donc Julien Nous montre la vraie femme Elle s'appelle Clémentine Delay

  • Julien

    Regardez Là je montre la vraie photo Tu lui mets une chemise à fleurs

  • Mike

    Rosalie,

  • Julien

    Rosalie voilà la vanne on y est, on est dans la vanne ce que je veux dire par là c'est que c'est d'autant plus difficile, effectivement là on est dans une esthétique, comme vous l'avez très bien dit, c'est une très belle actrice même avec la barbe, alors il me semble que la réalisatrice a eu du mal aussi parce que les femmes actrices avec lesquelles il y a eu des essais avaient aussi beaucoup de mal avec leur propre image avec de la barbe et des poils il faut l'accepter aussi et puis d'être au cinéma comme ça, donc transformé comme ça Mais effectivement se faire accepter comme ça à cette époque là parce que les vidéos d'époque qui parlent de...

  • Mathieu

    Les vidéos d'époque en 1970 il y en avait peu

  • Julien

    Non non non, quand je dis les vidéos d'époque c'est des gens de... Il y a des vidéos qui remontent quand même à des hommages qui ont été faits à cette dame dans son village natal donc dans les Vosges à Taron qui... qui parle d'elle, ils ont fait une journée commémorative pour elle, ils ont fait pas mal de trucs elle était, comme dit c'est à une époque où même encore t'as pas besoin de remonter aussi loin qu'en fin 1800 pour conspire une meuf qui a de la barbe

  • Mathieu

    Non mais bien sûr mais après que ce soit un biopic moi je trouve pas parce que c'est un biopic que ça devient édifiant que ça devient en fait un argument c'est pas ça que je veux dire je dis juste que je veux rappeler qu'à la base

  • Julien

    C'est un personnage qui a existé, c'est tout. Et qui a vraiment vécu cette situation-là. C'est pas un truc qu'on a inventé non plus de toute pièce. Parce que je suis assez d'accord avec vous sur le fait que, même si elle se scarifie, et qu'elle vit pas ce truc aussi bien que son personnage veut le laisser croire à tout le monde, elle est solaire, elle a toujours la réponse avec une répartie, elle encaisse, elle est jamais dans la colère ou dans l'agressivité. Elle-même, elle le vit assez mal, et elle se fait souffrir elle-même pour passer à travers ça. Ce qui est peut-être aussi encore un sujet... comme dit un peu métaphorique pour passer sur des sujets tu pourras faire un autre film avec Biolay non bah alors après moi Biolay tu vois c'est pareil après c'est une histoire de ressenti ou de magie mêle pour Thomas et ainsi de suite moi Biolay le personnage me m'agresse pas autant pour dire sa voix un peu sombre et sa présence moi je trouve qu'elle passe bien pour un personnage qui a pas grand chose à dire non plus lui il est juste là pour faire suer et être vraiment être là pour mettre des bâtons dans les roues quand ça pourrait aller mieux hum Mais l'esthétique du film était vraiment très belle et je voulais juste finir sur cette réalisatrice, elle a fait un film avant qui s'appelle La Danseuse, est-ce que quelqu'un l'a vu ? Thomas peut-être ?

  • Thomas

    Non mais j'en ai beaucoup entendu parler

  • Julien

    C'est aussi sur un personnage qui a existé qui est une danseuse qui n'était pas vraiment une danseuse mais qui avait inventé un spectacle, c'était très visuel c'est très beau et le film est avec des gens de... Elle a un grand drapé blanc, un grand voile et puis elle fait bouger ses voiles et elle a des lumières sur elle c'est un très beau film aussi esthétiquement c'est vraiment très très beau à voir les musiques vont très bien aussi dessus donc si l'esthétique de ce film là vous a plu son film d'avant était vraiment je pense que je suis dans cette dynamique là, c'est pour ça que j'ai mis une bonne note parce que visuellement j'ai vraiment eu deux films qui m'ont beaucoup plu et j'ai aimé les regarder même si c'est un peu simplé

  • Thomas

    Merci beaucoup pour cet avis Tu nous refais un petit coup de Rosalie pour conclure ?

  • Mike

    Rosalie, Rosalie, oh Rosalie, Rosalie, ah On se parle à ce point Voilà, ce sera le jingle Donc tu feras des virgules de l'or en post-prod Avec Carlos Avec le refrain de cette chanson Merci, on va passer à la Deuxième chronique de ce podcast Les bruits de couloir Du couloir par Thomas Merci

  • Thomas

    Oui, je suis toujours dans le couloir, je suis toujours à l'appui des potins. Donc là, je vais parler cette semaine plutôt d'exploitation cinématographique, puisqu'il y a eu une annonce qui a fait trembler le milieu de nos collègues exploitants, qui a fait grand bruit. La rumeur traînait depuis quelques mois, mais c'est acté. L'UGC Normandie des Champs-Elysées va fermer. Vous allez me dire mais pourquoi tu nous parles de ça ? Plusieurs salles ferment en France chaque année, d'autres rouvrent, c'est le jeu ma pauvre Lucette. Mais en fait, l'UGC Normandie c'était un symbole, un symbole de la vie culturelle des Champs-Elysées, du centre de Paris. Et il faut savoir que depuis plusieurs années, plusieurs grands cinémas des Champs-Elysées ont fermé les uns après les autres. Puisque en 2020, l'UGC Georges V a fermé. En 2023, le Gaumont-Marignan a fermé et il restait donc en irréductible gaulois. Le lycée Normandie, c'est celui qui est juste à côté du Lido. Si vous cherchez à le visualiser, il y a le Lido qui est juste à côté.

  • Mike

    C'est pas celui où... Quand les films sortent, c'est celui où on fait le grand REC ?

  • Thomas

    Ça c'est le grand REC. À l'époque, justement, à l'époque, les Champs-Elysées étaient un genre de poumon culturel et beaucoup d'avant-premières,

  • Mike

    de baromètre des films,

  • Thomas

    etc. se faisaient à l'UGC. Là, ça fait plusieurs années que c'est le grand REC. D'accord,

  • Mike

    ok.

  • Mathieu

    Le grand REC, c'est vraiment pour les gros événements. Et en fait, c'est l'UGC, les Halles, qui lui, est le thermomètre des sorties.

  • Thomas

    Et donc du coup, moi je sais que... Pour le jeune cinéphile que j'étais, je pense que d'autres se reconnaîtront, moi quand j'allais sur les Champs-Elysées quand j'étais jeune, moi j'adorais aller à Paris, voir ces cinémas avec les grandes affiches. Et du coup j'ai mis une photo de moi devant un UGC aux Champs-Elysées, c'était devant le Georges V.

  • Mike

    T'as jamais mis les pieds dedans ? T'as jamais vu un film dedans ?

  • Thomas

    Je suis allé au cinéma à Paris mais pas sur les Champs-Elysées. Mais du coup voilà, les Champs-Elysées pour moi C'est un cinéma porno J'étais jeune J'étais avec mes parents, quelle horreur Je suis allé au Roche-Mont-Orient Bref je digresse Donc ce cinéma aussi pourquoi il est important C'est parce qu'il avait quasiment 100 ans Il a ouvert en 1937 Donc c'est quand même, il était presque centenaire Et donc pourquoi il ferme ? Parce que forcément Baisse de fréquentation et surtout Grande hausse des loyers Oui puisque le propriétaire des locaux avait augmenté les loyers. Et du coup, n'étant plus assez rentable, l'UGC a décidé de fermer ses portes le 13 juin. Et donc, c'est la fin d'une vie culturelle sur les Champs-Élysées, puisque prochainement, on va également fermer la FNAC, qui est aussi un grand lieu mythique. On se souvient du Virgine Megastore. Il y a une époque qui était sur les champs, il y avait le Disney Store, fermé il n'y a pas longtemps aussi. En fait, aujourd'hui, les Champs-Élysées, c'est ce que les Parisiens reprochent, c'est que les Champs-Élysées, aujourd'hui, c'est vraiment devenu une avenue de luxe. Je crois qu'ils sont encore en train de construire un magasin Vuitton, je crois qu'il va y en avoir quatre, du coup.

  • Mike

    Un KFC à la place du...

  • Thomas

    Un KFC luxe, je ne sais pas, mais en tout cas, il y a beaucoup de grandes enseignes de luxe.

  • Mike

    Un KFC à la place du Normandie.

  • Thomas

    Ah je ne sais pas Je ne sais pas peut-être Et en tout cas c'est vraiment une avenue Qui est complètement dédiée aux touristes Aujourd'hui, les vrais parisiens n'y sortent plus Les vrais parisiens continuent d'aller au cinéma Mais plutôt dans leur cinéma de quartier Mais ils ont complètement déserté Le poumon culturel Des Champs-Elysées Donc du coup c'est plutôt triste Et donc que vous sachiez Le GC Normandie va fermer le 13 juin Et du coup La dernière séance Ils font en fait un... C'est même pas une dernière séance, c'est un mois complet. Ils font une opération qui s'appelle Merci UGC Normandie. Et il y aura la diffusion de grands classiques du cinéma. Il va y avoir des concerts et aussi une vente aux enchères de mobiliers du cinéma. Des sièges. Des choses comme ça.

  • Mike

    ceux qui auront l'occasion d'y aller je leur recommande vivement c'est toujours sympa d'acheter des sièges de vieilles salles de cinéma moi j'ai acheté deux et qui sont toujours dans ton garage oui parce que j'ai pas pu les mettre quelque part pour l'instant mais peut-être dans un futur chez moi en déco dans ta salle de cinéma ? il n'y aura que deux sièges c'est un peu compliqué ah merde je les garde pour l'instant donc voilà c'est fini ? oui c'est fini très bien merci Thomas

  • Mathieu

    Et il est temps pour nous de passer à cette rubrique tant attendue, le film de patrimoine.

  • Mike

    Alors Mathieu,

  • Mathieu

    de quoi vas-tu nous parler ? Quel film vas-tu nous faire découvrir aujourd'hui ?

  • Mike

    Ça fait longtemps qu'on n'a pas parlé de western. J'ai une passion pour le western et qui plus est pour le western italien. On avait parlé du western italien il y a une saison ou deux, quand on avait traité de Faccia Faccia de Sergio Solima. Donc western italien, grosso modo, on va dire, pour caricaturer... Ah oui, je me permets, comme il y a deux semaines, j'ai mon ami Lolo. Sache Mathieu que je ne suis pas seul j'ai vu ce film si j'ai des choses à te dire je le dirai bis répétace ça va être un gimmick entre vous c'est ça pas de quoi tu parles donc le western italien on va dire Grosso Merdo il est né en 1964 avec avec Sergio Leone qui qui nous fait le film avec Clint Eastwood qui s'appelle oui Je suis un trou de mémoire C'est le premier film de Sergio Leone avec Clint Eastwood les gars Pour une poignée de dollars Heureusement je peux compter sur vous Donc pour une poignée de dollars Je vais la faire vite Et on considère que Keoma, je pense à juste titre, est le dernier grand western italien. Il date de 1976. Alors, il y en a eu encore un peu après. Il y a encore un dernier film. Alors, le dernier vrai film italien, western italien, ce serait en 77. C'est Adios California de Michel Lupo avec William Berger aussi. Bon, il y a bien sûr Guglielmo Guemma, mais il y a aussi William Berger qui joue dans Keoma. Alors, Keoma... d'abord c'est un scénario c'est un scénario de Luigi Montefiore Luigi Montefiore il est surtout connu par son nom de scène c'est George Eastman si vous êtes comme moi et que vous aimez le cinéma d'exploitation le cinéma d'exploitation italien je sais que Mike c'est sa cam, il loche de la tête George Eastman c'est une sommité il a fait du western, il a fait Django prépare ton cercueil, il a fait un putain de film avec Maru Bava qui s'appelle les chiens enragés et il est aussi très connu pour avoir tourné très souvent avec Joe D'Amato comme le fameux Anthropophagus on a tous vu cette affiche où George Eastman se bouffe lui-même ses propres entrailles, il avait écrit aussi un scénario qui s'appelle Horrible aussi de Joe D'Amato il a tourné par la suite avec aussi Enzo Castellari qui est le réalisateur de Keoma dans un film culte qui s'appelle Les guerriers du Bronx alors si vous n'avez pas vu le Guerre du Bronx là faut pas hésiter je crois que tu peux trouver ça facilement c'est des sous Mad Max et en même temps sous Mad Max mais sous New York 1997 c'est des nanars mais c'est c'est gaulerie quoi faut y aller donc lui au scénario il écrit ce scénario qui en fait imbrique toutes les influences du western italien Et il propose ce scénario à Enzo Castellari, qui ne pensait pas à refaire des westerns. Il en avait fait beaucoup. Il avait fait des westerns type Quelques dollars pour Django Je vais, je tire et je reviens Ça, c'est avec George Hilton.

  • Mathieu

    Ça m'est arrivé un certain temps, mais...

  • Julien

    C'était ça !

  • Mike

    C'est nul. C'est vrai que c'est nul. Il y a quelques années...

  • Julien

    Si les gens n'ont pas le background, forcément ils ne comprennent pas. C'était l'âge d'or.

  • Mike

    L'âge d'or.

  • Julien

    Adopte un mec.

  • Mike

    Le problème, c'est qu'en affaire des béossiens, je ne parle pas de cinéma, mais je sais bien que personne ne comprend. L'autre, il parle de sa bite.

  • Mathieu

    Il faudra mettre un...

  • Mike

    Bref, je peux continuer ? Bien sûr. Donc, c'est réalisé par Enzo Castellari. Enzo Castellari, c'est un grand faiseur du cinéma d'exploitation italien. Il a aussi œuvré dans le Poliziotesco, type Le Témoin à battre, avec Franco Nero. Tu sais ce que c'est le Poliziotesco, Mike ? Bien sûr. Ce sont les polars italiens des années 70.

  • Mathieu

    70-73. C'est à peu près ce...

  • Mike

    Oui, on va dire que c'est en 79. Voilà. Extrêmement politisé. tu peux fermer ta gueule si tu veux faire ma chronique et au casting il y a Franco Nero hors mi Clint Eastwood c'est vraiment la figure tutélaire du cinéma italien de cette période et donc il arrive à monter le casting avec Franco Nero et un comédien américain qui s'appelle Woody Strode c'est le comédien afro-américain qu'on voit dans le film qui est au bord Pareil aux Etats-Unis c'est quelqu'un de très connu qui a tourné avec John Ford, qui a tourné aussi bien avec Stanley Kubrick que sur la direction de Ford et aussi beaucoup dans le cinéma italien comme avec Fernando Di Leo qui a fait l'Empire du Crime qui était également un policier au Tesco et il le croise en fait Enzo Castellari croise en fait Willis Road chez un producteur et il dit putain s'il est là je le veux donc ils ont réécrit son personnage ils ont réécrit son personnage pour qu'il soit dedans il y a William Berger qui est également un des comédiens phares de toute cette période du cinéma du western italien c'est le père c'est le père c'est William Shannon et en fait juste pour finir sur la production du film c'est une vraie production italienne c'est à dire que généralement t'as toujours des capitaux étrangers français espagnol peu importe là c'est une vraie production italienne c'est un peu vraiment le champ du cinéma italien c'est à dire du western italien ça se sent quand tu regardes le film effectivement tu sens que t'es en plein temps ouais ouais t'as vraiment le vrai ouais non mais clairement on est même au delà en fait du western crépusculaire ça va même au delà de ça parce qu'en fait on est vraiment dans la tragédie antique comme le film début c'est complètement ça pour raconter rapidement l'histoire Keoma c'est un Allez, c'est un indien qui a été adopté par un blanc qui est interprété par William Berger qui l'adopte parce que toute sa famille a été décimée il l'adopte alors qu'il est enfant et lui-même, William Berger a déjà 3 frangins évidemment ces 3 frangins vont pas accepter ce bâtard, ils en veulent pas donc toute sa jeunesse va bien faire comprendre qu'il va se faire malmener et le personnage de Franco Nero qui est Oma, va être le seul des frangins à partir la guerre il va combattre auprès des Yankees lors de la guerre de sécession et quand il va revenir après la guerre il va retrouver son village qui est en ruine il y a la peste les maladies, tout est détruit et il y a un type qui avec ses hommes de main a pris le contrôle des environs Donc il y a un autre village qui s'est construit, puis c'est lui qui gère un petit peu cette ville d'une main de fer, qui empêche même les gens de se soigner, parce qu'il a la main mise sur tout, sur le trafic des médicaments, sur tout. Les gens, il les fait bosser à la mine, enfin bref. Et les frangins... Je vais un peu vite dans mon besoin, mais les frangins vont se retrouver aussi un petit peu sous la coupe de ce mec-là. Ils vont un peu trahir aussi le père. Et Keoma, lui, quand il va revenir dans cet endroit-là, il va vouloir être un peu le sauveur. Aussi bien retrouver son papa, et puis se débarrasser des méchants.

  • Thomas

    Il a cette figure de sauveur ultime qui arrive et qui a juste à lever la main pour que tout le monde s'arrête de foutre le bordel.

  • Mike

    La différence avec le cow-boy solitaire type... tu vois Clint Eastwood ou maintenant Fionnou Kurosawa comme on avait déjà parlé qui lui vient généralement il a pas de passé il vient et puis il règle le problème lui il vient en fait avec ses traumas tu vois c'est un peu le fils prodige qui est parti qui revient et c'est en ça aussi on est beaucoup sur le côté tragédie antique tu vois le type qui revient qui est traumatisé en fait par son passé par la guerre et qui veut retrouver la figure paternelle et il est suivi par une dame une forme de spectre et ça aussi c'est un petit côté un peu anti parce qu'elle est à la fois un peu oracle, un peu spectre elle est témoin aussi du drame des situations et il y a comme dans toutes les tragédies il y a le cœur qui chante alors ça je peux comprendre parce que j'ai vu avec ma compagne qui n'a pas du tout aimé parce que ça je peux comprendre que ça peut te sortir le film que ça peut même être insupportable mais en fait c'est vraiment le parti pris esthétique et même éthique du film c'est à dire on fait une tragédie antique et donc comme dans toutes ces tragédies là tu as un cœur qui déclame en fait ce qui se passe c'est spécial donc t'as tous les codes en fait de la tragédie c'est en quoi moi je trouve le film pour le coup hyper audacieux parce que t'avais jamais vu ça jusqu'à présent tu vois et qu'il y a Omar

  • Thomas

    en même temps il a aussi c'est un peu une figure un peu christique ah ouais ouais bah déjà tu vois la tête qu'il a tu vois la tronche il est tout le temps torse poil en train de sur son cheval tu vois il arrive vraiment comme t'as pas juste pas le halo de lumière qui l'entoure tout le temps ouais c'est ça il

  • Mike

    va être crucifié ouais c'est ça quand son père quand son père est abattu et qu'il y a les frangins qui tiennent le père dans les bras et qui lui présentent alors que lui est crucifié c'est très vile c'est chez Caravage ouais ouais esthétiquement c'est incroyable t'as vraiment l'impression de voir effectivement des images bibliques et il y a ce côté un peu en théologie c'est l'eschatologie c'est en fait on annonce c'est la fin des temps C'est Dieu qui vient sur Terre, c'est la parousie, c'est Jésus qui revient sur Terre, là pour le coup c'est Kéoma, et dans la Bible, quand tu fais des théogies, la parousie, c'est quand Jésus revient, et pas parce qu'il revient, parce que c'est la guerre, c'est la famine, c'est la paix, c'est tout, là c'est pareil, c'est le mec qui revient, sauf qu'il est nouveau crucifié. et en fait il se barre donc je résume tout mais c'est genre le dieu sauveur qui vient donc traitement eschatologique c'est la fin des temps, je viens, j'ai réussi à vous sauver mais après je vous dis c'est quoi vous faire enculer le bébé

  • Thomas

    à la fin c'est incroyable cette scène elle est folle parce que l'oracle veut lui donner un bébé qui trouve genre aide moi moi je peux pas lui il regarde il fait genre il n'a qu'à se forger sa propre destinée il n'est pas de moi c'est ça et t'es là ok mais

  • Mike

    c'est là où je trouve que c'est vraiment vraiment fort parce que quand tu penses c'est Léon quand il débarque la volonté c'est de subvertir le western et là avec Keoma c'est de dire ok je veux pas si je veux retirer l'Western ça sert plus à rien je vais le prolonger ce Western cet héritage, cette mythologie du Western et en même temps je renverse tout je renverse les points de vue le héros finalement parce que Clint Eastwood c'est un héros solitaire qui a pas de passé mais qui est bon là on est en fait dans une forme de surhomme qui vient avec ses traumas mais en fait finalement il y a un côté nihiliste t'as pas envie d'être copain avec lui pas du tout et en fait il n'y a pas de personnage qui tu voudrais t'identifier pas du tout il y a une forme de nihilisme et de tragédie antique où on te dit c'est fini on clôture le sujet avec ce film pour moi c'est un film hyper important alors attention Il faut avoir vu beaucoup d'ouest-in-italien être habitué au côté baroque, au côté un peu échevelé, au côté fantastique, parce qu'il y a une grande part de fantastique déjà dans beaucoup de films type Django. D'ailleurs le film, c'est pas parce qu'il y a Franco Nero, mais c'est Django au début. Le mec il revient, tu vois, c'est un peu ça. Après la guerre de sécession, c'est un peu ça. Le film, il n'est pas tourné à Almeria, mais il est tourné là pour le coup en Italie, et il est tourné dans les Abruzes. donc c'est marrant c'est beau par contre il y a des sacrés paysages je ne sais pas si tu te souviens c'est le plan c'est souvent un plan en plongée où tu vois effectivement le décor avec les collines avec les collines et puis ça très beau ce paysage là Je ne vais pas dire que non, mais il est au moins dans 40 western italiens. C'est vraiment un paysage qui est recyclé constamment. Quand tu n'avais pas les moyens d'aller à l'Almeria, tu tournais dans les abeuses, ça faisait la blague. C'est en quoi je trouve que c'est plus qu'un jalon important. Si tu aimes le western italien, moi j'en ai vu un foison. Il y en a à boire et à manger, il y en a de très mauvais. Mais là, pour le coup, c'est le plus audacieux. C'est le plus ingénieux.

  • Thomas

    beau esthétiquement il y a des plans qui sont quand même incroyables mais c'est vrai c'est pas forcément très facile ça peut être un peu perturbant voire un peu agaçant je peux l'entendre du moins comme beaucoup d'autres c'est pas forcément quelque chose que tu peux aimer comme tu le dis mais au moins t'en sors avec des choses que t'as pas vu ou un ressenti spécifique et tu sens que c'est un peu un ovni même dans la catégorie c'est pas un film que tu peux voir tiens je vais regarder un western italien c'est le premier western italien que tu peux voir t'as fait m'intéresser à un truc je vais commencer par ça il vaut mieux commencer par les films de Léon sinon tu vas pas plus loin tu dis c'est de la merde de toute façon on dit toujours le truc classique c'est qu'il faut commencer par les 3 Léon enfin

  • Mike

    par les 3 Sergio pardon Léon, Corbucci, Solima et après tu peux tu peux tu peux t'aventurer dans Keoma d'ailleurs il fait aussi des références à Sampe Kimpa c'est les ralentis ils sont dingues il y a un truc aussi que je trouvais très beau dans la manière dont il exploite les flashbacks c'est que Keoma il est un propre témoin de sa propre analepse il y a des flashbacks qui montrent son enfance et qui sont dans la continuité du mouvement, dans la continuité dramaturgique de ce qu'il vit c'est à dire que tu le vois lui et ses propres flashbacks l'entoure il peut pas avoir d'interaction dans le passé donc du coup il devient un témoin de sa propre analepse dans la continuité tu vois du récit et c'est souvent ça très beau au début tu te piges pas pour la première fois que c'est sur moi tu comprends pas et après il y a la mécanique qui se met en place et ça je trouve qu'au niveau de l'écriture même des idées de mise en scène pour intégrer ces flashbacks je trouve ça assez brillant

  • Thomas

    pour moi je trouve ça très gentil il montre qu'il se détache bien finalement de sa jeunesse avec la scène où il se bat contre ses frères enfin ses frères vos frères mais tu sens qu'il y a une vraie voilà c'est là qu'un peu cristallise toute son histoire et c'est à partir de ce moment là qu'une fois qu'il a tué tout le monde qu'il se barre et qu'effectivement

  • Mike

    il a plus rien trop à faire ici voilà juste pour clôturer pourquoi il est aussi important c'est parce qu'en fait on faisait plus de western de ce type là ce que je entends au delà de l'aspect fantastique un peu baroque mais de western sérieux c'est à dire que la fin du western italien elle survient aussi avec toutes les parodies Il y a d'abord un ton un peu comics avec Mon Nom et Personne, qui est plutôt un bon film, avec Terrence Hill et Henry Fonda. Mais après le succès de Mon Nom et Personne, il va y avoir foultitude de films de western italiens, tournés, détournés, avec un sens très comique, très ironique, un peu bête. C'est tous les films avec Bud Spencer et Terrence Hill qui vont avoir énormément de succès. mais du coup qui vont tuer le western italien un peu sérieux et Keoma quand Enzo Castelleri décide de faire ça avec le social network de Georges Isman c'est un vrai pari parce que personne voulait voir des films des westerns sérieux et le film a fonctionné il a bien marché en scène il a bien marché c'est un phénomène qui a l'air de toucher à peu près tous les gens c'est ça qui est dingue finalement

  • Julien

    t'es pas voué à devenir des parodies de leur propre style et on finit toujours par une phase où le style est tourné en dérision alors je vais pas non plus parler des films qui sont des films qui sont faits pour où vraiment tu prends le genre et t'essayes pas du tout de raconter quelque chose de sérieux mais c'est vraiment dans la dérision telle que tu c'est même pas quelqu'un qui essaye de faire quelque chose de drôle mais bien fait c'est que ça devient ridicule catch quoi mouah mais qu'à un moment donné les styles deviennent que ce soit dans l'horreur ou peu importe les noms me viennent plus les scary movies les trucs comme ça où on prend un style qui a fonctionné qui était bien du slasher du machin et on en fait une parodie et ça devient après quand ils font scary movies c'est être un peu dans une volonté un peu méta d'interroger le genre là quand ils font tous

  • Mike

    les RZ tirés au sucé de mon nom et personne enfin on l'a déjà parlé mais le cinéma c'est pour faire du pognon il y a un film qui marche et on On l'a souvent évoqué, c'est avec le filon. Il y a un film qui fonctionne, on va avoir ça, on fait ça. C'est là avant, quand je parlais de Enzo Castelli, quand il fait Les guerriers du Bronx. si vous vous intéressez au cinéma vous regardez ce qu'il se faisait dans les années 80 vous hallucinez des pâles copies de Mad Max ou de 1997 à foison et tous plus pourris les uns que les autres mais souvent très drôle parce que c'est

  • Julien

    le truc qui marche mais est-ce que c'est fait de manière consciente ? c'est à dire on sait qu'on a pas les moyens ni d'écriture ni de réalisation de ce niveau de film là alors du coup on va en faire un ersatz où on va mettre des blagues un peu vaseuses ou des trucs comme ça, ou des situations rocamboles les mecs qui tournent,

  • Mike

    des gars comme Castellari c'est des dizaines et des dizaines de films qui tournent, tu vois, John Abbamato c'est des centaines de films, même sous d'autres pseudos les mecs très souvent ils disent ça c'est un film que je fais pour moi, ça me plaît et puis ça là, il faut faire rentrer du pognon c'est pour trouver du travail c'est une industrie et puis il faut faire fonctionner cette industrie donc il faut que les artisans, les techniciens puissent travailler en fait... quand le cinéma italien est mort on dit toujours effectivement l'arrivée de Berlusconi qui a racheté toutes ses chaînes italiennes mais c'est qu'à un moment donné il n'y a pas eu de renouveau dans le cinéma italien l'année dernière on en avait parlé on a dit peplum Western, Giallo et Poliziotesco. Et après, on a toute cette vague horrifique, films de cannibales, tous ces trucs-là. Mais ça n'a pas réussi à se renouveler.

  • Julien

    J'ai l'impression que les films italiens, quand je les vois, c'est souvent des comédies un peu... Comment je vais dire ça ? Ça peut être humoristique, mais dramatique aussi. Des moments de vie. Il y a un ton. Maintenant, le cinéma italien, pour moi, quand je me l'évoque, c'est ça. C'est cette marque. Il s'affaire de films de très bonne qualité sur des fois des sujets... On a vu plein, je suis désolé, mais beaucoup de titres m'échappent. Mais il y a beaucoup de films ces derniers temps qu'on a vus qui sont...

  • Mike

    Ah, tu veux dire des films récents ? Oui,

  • Julien

    la patte italienne maintenant, ce que le cinéma italien a offré.

  • Mike

    Effectivement, tu avais déjà dans le passé, tu as des gars comme Dino Rizzi qui mélangeaient effectivement le sujet, le film social, dramatique avec de l'humour. Ça, effectivement, c'est un héritage du cinéma classique italien. On ne va pas aller jusqu'à Rossellini, mais il y a toujours eu un peu de ça. On mélange un petit peu les gens parce que, comme tu le disais, parce que ça doit être un reflet de la vie mais le western le cinéma de genre italien quand je dis ça c'est pas péjoratif mais c'est de la caricature Quand le western italien débarque, on est dans la caricature du western américain. Mais ça ne veut pas dire qu'on est dans la caricature qu'on veut mal faire.

  • Julien

    C'est marrant que j'aurais pensé que c'était l'inverse avec le recul. Que le western américain était caricatural parce que le gentil, c'est le gentil, toujours gentil. Le blanc, le cow-boy, le méchant, c'est toujours l'indien.

  • Mike

    Mais ça c'est rétrospectivement. Si tu l'inscris historiographiquement dans l'avancée du western... comme genre mythologique je sais pas ce que tu veux dire parce qu'effectivement rétrospectivement aujourd'hui t'as l'impression que les mecs sont tout propres et que c'est effectivement il s'est plus nuancé ouais enfin il s'est pas plus nuancé je le trouve pas plus nuancé le personnage il était plus réel avec avec tous tous les côtés qu'il peut avoir un homme un vrai homme surtout dans ces situations là tu vois oui en fait ils sont aussi en fait ce qui nous on perçoit comme de la nuance c'est qu'on les a rendus plus sombres on les a rendus sombres ces personnages là et on les a surtout physiquement on les a salis ils viennent avec des fringues dégueulasses ils sont pas propres et du coup pour nous spectateurs qui plus est aujourd'hui ça nous donne un semblant de véracité et ça c'est vrai là où je te rejoins c'est que rétrospectivement quand tu vois John Wayne avec sa chemise rose bien repassée on trouve que c'est de la caricature mais historiographiquement si t'inscris ça non la caricature c'est le western italien quand il débarque qui subvertit les genres et qui rajoute des fois des tartes à la crème, des tartes à la gueule alors que ça ne s'y prête pas mais bon,

  • Mathieu

    moi je trouve ça très réjouissant j'ai dépassé le temps imparti je vous empêcherai de remettre une pièce dans la machine parce qu'il nous faut avancer dans ce podcast il est temps pour nous de passer à la dernière rubrique de cette émission la rubrique Du coup de cœur.

  • Mike

    Ah bien surtout que c'est encore un mot en fait Du coup je peux poursuivre sur le Western Italian ?

  • Mathieu

    Non remets une pièce mais pas dans une machine

  • Mike

    Et bah je vais rester moi avec des italiens mais pour le coup un italo-américain je vais parler d'un d'un bouquin, c'est probablement ce que vous pouvez lire actuellement comme essai témoignage ce qu'il y a de mieux sur le cinéma c'est un bouquin qui s'appelle Laisse le flingue, prends les cannolis alors vous rigolez mais si vous avez vu le parrain c'est ça que tu parles c'est une des répliques les plus cultes il y a deux répliques cultes il y a celle-ci et il y a je lui ai fait une proposition qu'il ne pouvait pas refuser c'est écrit par Mark Seal Mark Seal c'est bon je le fais très vite c'est un journaliste américain qui a commencé dans les années 80 il a écrit pour le New York Times en fait il a fait des piges un petit peu partout et il a regroupé toutes les infos possibles il y a déjà eu des bouquins tu vois sur le parrain mais là il a tout regroupé il a interrogé aussi bien sûr tous ceux qui sont encore vivants qui ont participé à la réalisation du parrain ça se lit comme un roman c'est passionnant ça commence avec Mario Puzo qui est l'auteur du roman le roman qui a eu énormément de succès à sa sortie ça parle de la Paramount qui va produire ce film là, de Robert Evans de tous ces grands producteurs et moguls à Hollywood ça parle d'un mec d'un jeune cinéaste, il s'appelle Francis Ford Coppola à qui on fait pas conscience mais qu'on embauche parce qu'on se dit, allez, ce serait pas mal de filer le film à un Italo-Américain ça donne un peu de crédit au film, et puis en même temps on va le prendre comme Yes Man parce que Coppola, avant ça, c'est Les Gens de la Pluie qui est un très très beau film, mais c'est un échec total au box-office il va recevoir un Oscar en tant que scénariste pour Patton et tout le monde s'en branle pour eux ça va être un yes man on va embaucher ce mec là, on va pas mettre beaucoup d'argent sur la table et puis il va nous prendre un film mais Coppola en fait il se dit ok, moi j'en veux pas de votre truc mais vous allez m'embaucher mais j'ai besoin de Kayas moi ça fait un moment mes films sont des échecs ce que je veux faire c'est un film qui va faire par la suite qui s'appelle Conversation secrète, personne veut me donner le pognon je vais faire le parrain, ok mais du coup je veux avoir mon mot à dire et je vais avoir mon mot à dire sur le casting et je veux Marlon Brando et le mec il dit non mais pas de Marlon Brando Marlon Brando c'est une diva il est cher, c'est une diva ses derniers films ont été des flops il est chiant sur le plateau il est raciste, on en veut pas de ce mec là et l'autre il entendait et il dit non je veux Marlon Brando pour Don Corleone et je veux Al Pacino pour jouer Michael Corleone et c'est qui ? on ne le connait pas ce mec là, c'est qui ce Al Pacino ? et puis il se dit mais attends il est tout petit on le connait d'où ? donc Al Pacino c'est un mec qui vient du théâtre à ce moment là il allait tourner un film il s'appelle Panic at Needle Park Mike nous a quitté mais j'ai une petite anecdote perso Panic at Needle Park c'est le premier film qui met en avant avec Al Pacino, c'est un film qui traite de toxicomanes Et je me souviens une fois, il y avait une rétrospective à Strasbourg sur le cinéma américain, sur le cinéma des années 70 américain, et je dis à Mike et à notre ami commun Benjamin, je dis, les gars, je vais vous emmener voir un film, ça va être un super film, vous allez voir, c'est avec Al Pacino, ah ouais, cool, c'est un super film, tu sors de là, mais on était six pieds sous terre, c'est un film extrêmement déprimant. Bref, c'était sa seule carte de visite, Al Pacino. il veut prendre James Caine, il veut prendre aussi Robert Duval parce qu'il a déjà tourné avec eux personne ne veut de ces mecs là donc les studios lui mettent des bâtons dans les roues évidemment comme vous avez tous vu le film ça va se faire ça parle effectivement du casting ça parle de Maopuzo ça parle de Robert Town qui va aussi participer à l'écriture Robert Town c'est le scénariste de Chinatown de Polanski qui est un des grands succès des grands films américains de l'époque qui va aussi écrire une des scènes importante sur la transmission du pouvoir entre Dunkerlund et Michael et ça va parler de la mafia parce que la mafia a eu un rôle extrêmement important dans ce film là parce que la mafia finalement elle existe et puis elle apprend qu'on va faire un film sur elle donc cette mafia italienne qui veut surtout pas et sicilienne qui veut surtout pas qu'on parle de mafia parce que pour eux la mafia ça existe pas et au delà de la mafia il y a aussi un truc tout bête même si tout ça fonctionne un petit peu et un peu dommage c'est qu'il y a toute la population italo-américaine qui en a marre de ces clichés tout le temps on est représenté comme étant des gangsters alors qu'on n'est pas comme ça et du coup il va y avoir des groupes et des manifestations pour empêcher la réalisation du film et puis après il y a plein de compromis qui vont venir, du coup vous n'avez pas le droit d'utiliser le mot mafia du coup vous ne pourrez pas faire ceci donc t'as un mec, Coppola, qui est un jeune cinéaste qu'il faut qu'il compose avec tout ça avec un studio qui est quand même très présent qui d'abord veut juste mettre genre 3 millions finalement on le sait, le budget va exploser qui ne veut pas de son casting qui ne veut pas de ses réécritures t'as même les techniciens tu vois les enfin des grands techniciens comme Gordon Willis qui est le chef opérateur qui lui fait pas confiance là on parle d'un très grand chef opérateur qui dit mais ce gamin il sait pas ce qu'il fait il fait de la merde c'est n'importe quoi et puis il s'est sous-éclairé en fait Gordon Willis il avait l'habitude en fait de faire bah en fait on parlait de Caravage de jouer en fait sur ces clairs obscurs et Coppola il voulait ça mais en même temps les indications que lui donnait Coppola on se retrouvait dans des situations où ils avaient peur qu'ils voient même pas ce qui se passe à l'écran et que tout soit un peu neutre un peu dégueulasse, un peu lent, un peu chiant personne n'avait confiance dans la vision de Coppola évidemment quand le film est sorti, quand on avait vu le résultat encore aujourd'hui on peut considérer je pense à juste titre que c'est un des très grands films un des grands chefs-d'oeuvre du cinéma américain et ce bouquin sur à peu près 400 pages nous raconte cette épopée de comment ils ont tourné ce film là je dis ça se lit comme un roman ça fourmille d'anecdotes, c'est prièrement écrit et c'est passionnant si vous avez l'occasion, je pense que moi qui en lis beaucoup des essais, des témoignages sur le ciné, c'est un des plus grands qui est sorti C'est chez Capricci

  • Thomas

    400 pages sur le parrain

  • Mike

    Et c'est juste sur le premier Pour l'anecdote Le premier a des succès Ils vont ramasser des Oscars Là c'est là où ils vont tout de suite dire à Coppola Bah tu nous fais une suite Parce que là maintenant Et Coppola Et le 2 qui est tellement vieux Coppola il dit non mais les gars Je pense que maintenant j'ai mérité de faire conversation secrète D'abord Palme d'or Très grand fil pas succès commercial à l'instar du parrain mais avec Gene Hackman si vous avez pas vu ce film c'est un chef d'oeuvre on l'a pas traité mais on l'avait vu parce qu'on a fait Bloved ouais Bloved et donc très très grand film il enchaîne avec le parrain 2 qui pour beaucoup considère qu'il est encore meilleur que le premier déjà que le premier c'est une montagne et le 2 c'est un putain de chef d'oeuvre donc voilà laisse le flingue,

  • Mathieu

    prends les cannolis allez les gars cet été je vous fais des cannolis allez faudra qu'on fasse merci Mathieu pour ce coup de coeur littéraire et instructif merci les garçons une fois plus merci les garçons, merci Léonore d'avoir partagé ce moment avec nous, merci à vous les auditeurs de nous suivre, vous pouvez nous retrouver sur toutes les plateformes d'écoute, les épisodes sortent le 1er et le 15 de chaque mois et celui-ci sortira le 15 mai en attendant de se retrouver la prochaine fois dans 15 jours j'imagine qu'est-ce qu'on peut dire ? tu fais des bisous je fais des bisous, je dis au revoir achetez du muguet profitez de vos jours de repos je crois que Mathieu

  • Mike

    pigé qu'au mois de mai en posant quelques jours par-ci par-là il pouvait quasiment voir tout le monde je donne la suite j'ai posé 10 jours journée de business c'est ça incroyable incroyable bien wesh bien wesh bien wesh trop t'es

  • Mathieu

    pas toujours très futé mais alors sur ce coup-là t'as visé juste et on vous laisse tranquille avec nos bonnes pourries et on se dit à très très vite bye bye

Description

Actus, Bruits de couloir, film de patrimoine, tout y passe !


On parle ensemble de "Rosalie" de Stéphanie Di Giusto, de la fermeture de l'UGC Normandie des Champs-Elysées et du film Keoma d'Enzo G. Castellari.


Bonne écoute


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Mathieu

    Vous écoutez La Nuit Américaine.

  • Mike

    Bonjour les amis et bienvenue dans ce nouvel épisode de La Nuit Américaine, le podcast cinéma qui vous plonge dans l'univers du 7ème A. Actu, bruit de couloir, film de patrimoine, coup de cœur, c'est parti pour l'épisode 4 de la saison 5.

  • Julien

    Aujourd'hui,

  • Mike

    j'ai la chance d'être accompagné de Julien, de Mathieu, d'Eléonore, de Thomas. Bonjour à tous !

  • Julien

    Coucou !

  • Thomas

    Salut !

  • Mike

    Comment allez-vous ?

  • Thomas

    Mais ça va trop bien ! Super !

  • Mike

    C'est vrai ? Oui ! Ça fait 15 jours qu'on ne s'est pas vu les gars.

  • Thomas

    C'était trop long.

  • Mike

    Trop long hein ? C'était trop bien. Trop bien. Bon allez, on va passer à la première rubrique de ce podcast, le film d'actualité. Alors on va parler aujourd'hui de Rosalie, film français de Stéphanie Di Giusto, sorti en salle le 10 avril avec à l'affiche Nadia Teresic.

  • Thomas

    Oui, j'ai toujours plein de choses à dire. Mais au niveau de la... Là, je donne que ma note, c'est ça ?

  • Mike

    Ta note.

  • Thomas

    Donc là, je vais... Subjectivement, j'aurais mis plus, mais en restant objectif, je vais maintenir à 7.

  • Mike

    Et Léonore ?

  • Éléonore

    Tout pareil, 7.

  • Julien

    Juju 3-7,5

  • Mathieu

    6

  • Mike

    5

  • Mathieu

    3

  • Julien

    2 1

  • Mike

    0 Explosion

  • Éléonore

    Et toi Mike ?

  • Thomas

    5

  • Mike

    On ne m'en a pas entendu dans ce brouhaha Mais parce que c'est un film dont je ne me souviendrai pas l'année prochaine

  • Thomas

    Voilà

  • Mike

    Mais je me souviendrai de l'avoir vu avec toi

  • Thomas

    Et avec Eleonore. Tu ne me l'as même pas, tu vois. Tu as déjà commencé à... Désolé,

  • Julien

    ça veut dire quelque chose, mon ami. Allez,

  • Mike

    on commence. Qui veut argumenter sa petite note ?

  • Thomas

    Allez, je me lance. Rosalie, l'histoire de la femme à barbe, on appelle ça la femme à barbe, mais elle souffre d'irsutisme. Elle est interprétée par Nadia Tereskevic. C'est un plaidoyer sur l'acceptation de la différence. de soi, sa propre différence, mais aussi la différence par rapport au regard de l'autre, puisque cette jeune femme va va clairement laisser pousser sa barbe aux yeux de tous. Et je précise, on est quand même au 19ème siècle. Donc on est... C'est pas la même liberté d'esprit d'aujourd'hui. Et moi, je trouve que... C'est pour ça que je limite à 7. Je vais commencer peut-être parce que je m'en ai un peu gêné. C'est un film poli, c'est un film sage, c'est académique, c'est classique. Ça c'est clair, tu ne vas pas pouvoir voir une mise en scène virevoltante ou hyper originale. Ça reste quand même assez classique dans son déroulé. J'ai un peu de mal aussi avec... De toute façon, je n'aime pas le gars de base. Je ne suis pas très fan de base à main violée. Je n'aime pas beaucoup le personnage que je trouve assez caricatural. J'ai l'impression vraiment qu'il a fallu mettre un peu le méchant de service pour apporter un peu de dramaturgie.

  • Mike

    D'où le 5.

  • Thomas

    C'est à cause de violée. On ne le voit pas beaucoup, mais je le trouve assez caricatural. Mis à part ça, outre le fait que ça reste classique, et ça, en effet, ce sera... Pas le film de l'année. Je trouve qu'il y a une... Le personnage principal, forcément, c'est un beau personnage. C'est un personnage moderne, presque peut-être parfois trop moderne par rapport aux autres personnages. Mais c'est un personnage que je trouve hyper cuir, hyper déterminé, qui va vraiment s'affirmer. On voit ce personnage évoluer, il y a une belle évolution du personnage qui au départ se cache, se dissimule, commence par le mensonge, avant d'aller vers l'affirmation. Et moi ce que j'ai encore plus aimé dans le film, c'est la relation de couple avec le personnage de Abel joué par Benoît Magimel. Je trouve que pareil, l'évolution du couple elle est chouette parce qu'au départ... Ce mariage est basé sur un mensonge des deux côtés. Elle, elle lui cache sa maladie. Lui, il lui cache ses problèmes financiers. Et au fur et à mesure du film, lui, il passe par tous les états. C'est-à-dire qu'au début, il y a le dégoût. Puis après, il y a quand même du désir et de la compassion. Et au fur et à mesure, ils vont quand même se rapprocher. Est-ce que c'est quand même particulier d'embrasser, de faire l'amour avec une femme poilue ? On considère presque que... Non, tu fais l'amour avec un homme, tu vois. Donc, ils ont droit à des critiques un peu homophobes et tout ça. Et vraiment, ce mariage va évoluer. Il va tomber sous le charme de Rosalie, grâce à son indépendance, grâce à sa singularité. Et je trouve que la relation qui se noue entre eux, je la trouve particulièrement touchante. Je trouve que Benoît Magimel, je trouve que comme d'habitude, il est... phénoménal, de toute façon il est au sommet de son art, ça fait plusieurs années qu'il enchaîne les performances, il enchaîne les prix il est, je le trouve tu vois, il a ce corps hyper massif, comme ça je me dirais je le trouve pas hyper sexy mais je trouve qu'il a tellement une gueule, je le trouve mais beau mais c'est vraiment, moi je suis complètement sous le charme de Benoît Magimel et du coup voilà je trouve que c'est un film qui nous rappelle que même aujourd'hui encore on... on a des critiques des standards de beauté. Et c'est intemporel. On est toujours sur... Une femme, il faut qu'elle soit comme ci, il ne faut pas qu'elle soit comme ça. Et si elle est différente, elle est jugée, elle est prise à partie. Et tout ça, j'aime bien l'ambiance, la Bretagne, l'environnement qu'il y a tout autour. Donc moi, je l'ai vue un peu comme un joli conte. Un joli conte. qui évolue, qui a un compte dramatique. Et au final, tu sais, même si là, objectivement, je me limite à 7, mais en fait, le cœur, il a parlé aussi. Et moi, ça a joué à fond. Moi, j'aime les histoires d'amour, les histoires tristes. J'ai été plutôt emballé par le charme de Rosalie.

  • Mike

    Merci Thomas. Mathieu ?

  • Mathieu

    ah oui tout de suite ok écoute très bien donc moi j'ai mis un 6 et c'est un bon 6, un 6 effectivement du coeur tu vois parce que moi aussi j'ai un coeur et une barbe et mon coeur et une barbe Pourquoi j'ai mis un 6 ? Parce qu'effectivement, c'est une jolie chose. C'est une belle petite chose et c'est de la... Je sais pas si... C'est bien fait. C'est de leur fervorerie. C'est joli. Tu parlais de la mise en scène. Effectivement, elle est... Moi je la trouve pas académique, je la trouve classique mais un classicisme qui est plutôt vertueux parce que ça fonctionne bien, tu vois, ça fonctionne bien dans les pocs, aussi bien pour les décors, pour la mise en scène, il y a, en parlant de mise en scène il y a un plan que j'ai trouvé exceptionnel, je suis d'accord avec toi sur plein de choses, sur la plupart des choses que tu as dit, je suis entièrement d'accord avec toi c'est pour ça que je viendrai sur les quelques points négatifs qui font que je trouve pas le film très intéressant, je le trouve joli mais pas très intéressant, à un moment donné il y a une scène que je trouve très belle et je n'ai pas creusé parce que je voudrais bien savoir comment ils ont fait ça à un moment donné il y a un plan c'est assez furtif où elle est en forêt je crois qu'elle cueille des fleurs c'est pas là où elle se baigne ça elle prépare un onguent enfin une pommade qu'elle va lui mettre sur la cicatrice et en fait quand elle est en forêt ils ont réussi ce prodige qui est quand même très très rare c'est tourner en forêt naturelle. Ce sont des décors naturels. Ils ont réussi à transformer ça pour qu'on ait le sentiment que ce sont des décors artificiels.

  • Julien

    On dirait une peinture, on dirait une huile. C'est magnifique.

  • Mathieu

    En fait, ça donne un rapport qui est intéressant pour le coup, un rapport fantastique à la chose. Ça, c'est plutôt bien, mais c'est très évanescent, mais c'est très joli.

  • Éléonore

    Ça ne vous a pas fait penser à Melancolia, cette scène, un peu ?

  • Mathieu

    Alors moi je pensais pas du tout à Mélancolia je pensais plutôt justement à des films fantastiques, c'est plus ancien qui traitent justement de la singularité, je pensais plutôt à ça tu vois et je savais que le film n'allait pas tendre vers ça mais c'est quelque chose qui m'aurait plu parce que au delà du classicisme du film dans sa construction que je trouve pour le coup très jolie, en fait son académisme c'est par rapport à la manière dont tu traites le sujet Tu parlais effectivement, c'est évidemment, c'est un plaidoyer pour l'acceptation de l'autre, machin. L'actrice est très belle. d'accord ? Elle est très belle, même si tu lui mets une barbe, elle est très belle et elle suscite le désir malgré sa barbe, parce qu'elle est au milieu d'une population où les femmes, elles travaillent, elles portent toutes des blouses ou des robes identiques, dans une uniformisation, elle, quand elle vient, de toute façon, même sans sa barbe, c'est une belle femme. Donc il suscite déjà le regard.

  • Julien

    Et tu as raison au niveau du costume, elle fait elle-même. C'est Rob et elle est déjà très à part là-dedans. Elle fait quelque chose de très différent et de beaucoup plus travaillé que les autres.

  • Mathieu

    En fait, du coup, c'est très académique. On a déjà vu ça. Il y a un film, comme moi je vois ce film-là, inévitablement je ne peux penser qu'à Freaks, la monstrueuse parade de Todd Browning. La force de Freaks, c'est que les spectateurs se projettent sur les monstres. Je dis volontairement les monstres. Leur singularité a quelque chose volontairement de monstrueuse. Et c'est comme ça que c'est perçu. C'est de la monstruosité. Mais il n'y a pas de, quand je dis ça, il n'y a rien de négatif.

  • Éléonore

    Elle en joue aussi elle-même dans le film.

  • Mathieu

    Oui, mais du coup, elle devient un sujet métaphorique. Elle devient un sujet métaphorique justement sur l'acceptation. Alors que dans Freaks, ils ne sont pas vus comme des bêtes curieuses, ils sont le sujet même du film. Et en fait, quand tu regardes ces films-là, ce qu'il en ressort à chaque fois, c'est, vous voyez comme ces différences nous rapprochent. Dans Freaks... qu'est-ce qu'ils ont, ces personnages-là, avec leur particularité ? C'est quoi leur humanité ? C'est qu'ils sont humains, trop humains, comme dirait Nietzsche. C'est que finalement, ils sont comme nous. Ils sont mauvais. Des fois, ils ont des passions tristes. dans tous ces films là le côté académique c'est pour accepter la différence de l'autre on te dit regarde malgré sa singularité physique malgré son ethnie, malgré sa couleur de peau malgré son orientation sexuelle c'est quelqu'un de bon comme toi spectateur tu es quelqu'un de bon donc du coup tu te retrouves en lui et du coup ce qui provoque effectivement chez toi une forme d'empathie parce que ce qu'il subit c'est terrible parce que si j'étais à sa place je ne voudrais pas supporter ça donc en fait on est toujours dans cet académisme de se dire La personne qui est en face de toi est une belle personne. Et toi, spectateur, tu peux te reconnaître parce que toi-même, tu es une belle personne. Dans Freaks, ils n'ont que des passions tristes, pour la plupart. Ils sont jaloux. ils mentent, ils se battent, ils sont envieux, tu vois, comme nous, humains. Et ça, en 1932, effectivement, ça met le spectateur dans une position inconfortable. La pulsion scopique du spectateur, quand tu vois ça, la première chose, c'est de voir la monstruosité. Mais tu la rejettes parce que tu dis Non, ils sont pas comme moi. Déjà, ils sont moches. Ils sont moches. C'est comme ça que tu vois la monstruosité. Ils sont moches. Et puis en plus, ils sont mauvais. moi je suis normal dans ma normalité je suis quelqu'un de bon alors que non, nous sommes tous un petit peu, par moment je pense, on a des turpitudes on a ce genre de choses et c'est ça l'intérêt dans Freaks, que je ne retrouve pas dans Rosalie, je dis ça je n'attends pas ça quand je vois Rosalie quand tu vois un film aujourd'hui qui traite la singularité, je sais très bien que c'est un plaidoyer effectivement pour l'acceptation, c'est très bien et là pour le coup il réussit parfaitement ce qu'il souhaite faire mais c'est ça en fait que je lui reproche en fait je lui reproche la plupart des films le manque d'audace, parce qu'aujourd'hui on est dans une période où tu peux pas être audacieux si tu mets une personne qui a une singularité elle est bonne elle est belle, elle est gentille tu vois, elle est avenante Elle a toutes les qualités possibles et elle a un trauma, forcément. Et toi, spectateur, tu l'acceptes parce que t'es touché par elle. Et pour le coup, ça, c'est très réussi. Mais ça manque pour moi d'audace. Donc, un 6.

  • Mike

    Très bien, merci. Et Léonore ?

  • Éléonore

    Moi, j'ai trouvé qu'il y avait effectivement de très beaux jeux de lumière, donc je ne veux pas être condamnante avec ce qui a déjà été dit parce que je suis assez d'accord avec Thomas également. Il y a peut-être juste une chose sur Benoît Magimel. Je ne suis absolument pas d'accord.

  • Thomas

    C'est que...

  • Éléonore

    Pendant tout le film, je l'ai entendu respirer.

  • Mike

    Tu nous en as fait part en sortant de la salle.

  • Éléonore

    Ça m'a saoulé. Alors, je ne sais pas s'il y a un problème. Non,

  • Mathieu

    mais ça, c'est un choix.

  • Éléonore

    Je ne sais pas de l'entendre me respirer.

  • Mathieu

    Mais pas que lui, tous les personnages. Parce que quand apparaît ici Biolay, c'est pareil. Biolay qui est déjà un grand comédien du verbe. C'était une présence physique. Mais en fait, on a tout le temps aussi cette respiration. Et ça, c'est voulu, en fait. C'est gentil,

  • Éléonore

    quoi. Oui,

  • Mike

    on dirait un passé violé.

  • Thomas

    T'aimerais pas qu'il se fasse ton oreille ? J'adorerais.

  • Éléonore

    Après, Rosalie, oui, elle dégage beaucoup de sensibilité. On en a parlé. Une certaine candeur, une certaine pudeur.

  • Mike

    Sensualité aussi.

  • Éléonore

    Voilà, c'est un très beau personnage. Je ne vais pas répéter tout ce qui a déjà été dit. Et en même temps, sa beauté physique, ok, mais aussi le fait qu'elle se foute complètement du regard des autres, finalement. Et ça, je trouvais que ça participait à son côté solaire. Et ce que le film nous renvoie aussi en filigrane, c'est la notion un peu contradictoire entre le bon vivre ensemble, etc. Et ce qu'on voit dans la société, la dictature d'Instagram, le fait de sculpter sans arrêt. son corps, d'être tout le temps parfait ou parfaite. Je pense que c'était important de soulever cette notion un peu hypocrite que l'on voit actuellement.

  • Mathieu

    Tu penses qu'il n'aurait pas eu plus de sens si la personne ne suscitait pas le désir ? Si la personne, au-delà de la barbe, n'avait pas d'attrait, on ne pourrait pas être attiré par elle, ça aurait eu plus d'intérêt, parce que moi, je vois une femme très belle, qui a cette particularité d'avoir une barbe, est-ce qu'il ne la rend pas laide pour autant ?

  • Thomas

    Je tiens à dire, moi, avant de voir le film, j'avais un peu peur que... une femme à barbe, etc., que ça ne se rende pas bien à l'écran. C'est assez ridicule. Sauf qu'il y a un super travail. Je sais qu'on parle beaucoup de la barbe, mais elle est couverte de poils sur le torse, le dos. Il y a un super travail de make-up.

  • Mathieu

    Ça ne devrait pas. Mais c'est beau. Oui,

  • Éléonore

    c'est très beau.

  • Thomas

    Ça pèse naturel.

  • Mathieu

    Le problème, c'est que ça n'empêche pas de vivre.

  • Éléonore

    Il y a d'abord de la répulsion. Lui, il a vécu ça comme une répulsion. Ensuite, un attachement. Puis finalement, de l'amour.

  • Mike

    D'abord une trahison, une répulsion. Voilà.

  • Éléonore

    et moi j'ai trouvé qu'au contraire ce film était plutôt audacieux par son sujet et le fait de rentrer dans cette thématique de la différence je trouve que c'est pas commun un film sur deux français parle de ça non mais sur la thématique de l'irsutisme moi j'ai personnellement appris oui mais c'est métaphorique oui oui bien sûr et voilà la dignité ça a été fait de manière très poétique d'où mon set Je crois que j'ai mis Z.

  • Julien

    Julien ? Alors écoute, comme après à peu près tous les avis ont été donnés du mieux ou au moins appréciable mais finalement, il y a peut-être Mike encore Camille,

  • Mike

    un gros 5 Je peux vite l'expliquer comme ça après je te laisse terminer Moi, les les

  • Thomas

    J'aime pas les barbes

  • Mike

    J'ai pas de poils, moi je suis pas Yersuth Donc du coup ça m'a pas parlé j'ai pas de différence Ok assez commun aussi tu as un appendice assez important et du coup c'est un film qui m'a mis de bout en bout mal à l'aise ouais non mais Pas par la différence, parce que j'accepte des gens différents, je vous côtoie.

  • Thomas

    Merci.

  • Mike

    C'est pas ça, mais j'ai tout le temps... Ma gimelle me mettait mal à l'aise, elle m'a mis mal à l'aise, sa non-acceptation par les villageois m'a mis mal à l'aise, j'étais tout le temps mal à l'aise et j'ai pas réussi à prendre un bon... elle me dira je passe un bon moment j'étais assis en haut de chaise j'étais assis sur Thomas c'est pour ça que tu étais mal à l'aise c'est ça j'étais mal à l'aise, il y a Benjamin Biolay que je ne peux pas supporter ni en tant qu'artiste c'est juste personnel artiste musical je déteste son visage je ne peux pas et puis je ne peux pas, physique c'est physique et il ouvre la bouche c'est comme je disais tout à l'heure on dirait un bassé tu vois j'ai l'impression qu'il est là mais je comprends pas qu'on puisse le caster vraiment je pense qu'il y a d'autres personnes qui auraient pu jouer ce rôle là pour

  • Mathieu

    dire trois phrases dans le film et puis voilà le truc malin c'est pas de lui donner de dialogue parce que comme on l'a dit tout à l'heure il est très mauvais quand il doit déclamer des dialogues comment tu le choisis ? par contre c'est une présence physique en fait moi il me faisait penser à un personnage de Dickens Tu sais quand tu dis Dickens C'est typiquement le genre de méchant que tu peux y trouver Ou son physique, parce qu'il est très grand Il mesure plus d'1m90 si je dis pas de bêtises Il a cette gueule Et en fait il est une présence qui se suffit elle même Je suis pas en train de défendre, d'ailleurs ça me surprend L'interprétation de Biolay Mais ça peut s'expliquer Et là où elle a été maligne la réalisatrice J'imagine c'est quand elle t'écrit le scénario Alors ça c'est le dialogue de Biolay J'enlève, j'enlève, j'enlève Parce que sinon il va juste murmurer ce dialogue comme d'hab Donc c'est pas idiot comme point de vue je trouve Ah bon ?

  • Mike

    Je vais essayer de voir qui j'aurais pu attribuer

  • Mathieu

    Mais on aurait mis Depardieu Là ça aurait été sale

  • Mike

    En tout cas voilà Je passe un bon moment parce qu'avant on est allé manger un bout tous les trois On a vu un film et puis voilà c'était cool comme moment Mais c'est vrai que c'est pas un film qui m'a marqué Alors oui l'acceptation de la différence on le voyait venir dès le départ Tu vois le sujet tu sais très bien de quoi on va parler Comme le dit Mathieu mais voilà

  • Mathieu

    Regarde Freaks de Todd Browning parce que si celui-ci t'a mis un peu mal à l'aise l'autre il va te secouer Je préfère être secoué que mal à l'aise

  • Éléonore

    C'est peut-être juste le côté trichophobique

  • Mike

    Ouais peut-être, c'est ça Et j'aime pas qu'on parle comme ça dans l'oreille

  • Julien

    Donc les les répirations comme ça,

  • Mike

    la ASMR les trucs comme ça, je déteste qu'on parle à voix basse dans l'oreille, donc du coup voilà Pour ça, 5 c'est vrai que on peut m'aimer mais à voix haute tu vois un peu plus loin et un peu plus haut donc voilà mais c'est tout il n'y a pas beaucoup d'argumentation derrière cette note mais c'est juste un ressenti ouais ok c'est

  • Julien

    vrai que déjà le film je ne sais même pas si on l'a dit mais ça reste un biopic parce que cette femme alors bon bien sûr c'est édulcoré tout ça mais en plus pas très loin de chez nous c'est à on les Vosges les copains donc ça ça a le mérite d'être assez prêt pour qu'on le dise Effectivement elle est pas aussi jolie C'est sûr que là on a choisi des traits Ça ressemble pas vraiment Du coup la vraie ressemble quand même un peu plus à Carlos

  • Mike

    Donc Julien Nous montre la vraie femme Elle s'appelle Clémentine Delay

  • Julien

    Regardez Là je montre la vraie photo Tu lui mets une chemise à fleurs

  • Mike

    Rosalie,

  • Julien

    Rosalie voilà la vanne on y est, on est dans la vanne ce que je veux dire par là c'est que c'est d'autant plus difficile, effectivement là on est dans une esthétique, comme vous l'avez très bien dit, c'est une très belle actrice même avec la barbe, alors il me semble que la réalisatrice a eu du mal aussi parce que les femmes actrices avec lesquelles il y a eu des essais avaient aussi beaucoup de mal avec leur propre image avec de la barbe et des poils il faut l'accepter aussi et puis d'être au cinéma comme ça, donc transformé comme ça Mais effectivement se faire accepter comme ça à cette époque là parce que les vidéos d'époque qui parlent de...

  • Mathieu

    Les vidéos d'époque en 1970 il y en avait peu

  • Julien

    Non non non, quand je dis les vidéos d'époque c'est des gens de... Il y a des vidéos qui remontent quand même à des hommages qui ont été faits à cette dame dans son village natal donc dans les Vosges à Taron qui... qui parle d'elle, ils ont fait une journée commémorative pour elle, ils ont fait pas mal de trucs elle était, comme dit c'est à une époque où même encore t'as pas besoin de remonter aussi loin qu'en fin 1800 pour conspire une meuf qui a de la barbe

  • Mathieu

    Non mais bien sûr mais après que ce soit un biopic moi je trouve pas parce que c'est un biopic que ça devient édifiant que ça devient en fait un argument c'est pas ça que je veux dire je dis juste que je veux rappeler qu'à la base

  • Julien

    C'est un personnage qui a existé, c'est tout. Et qui a vraiment vécu cette situation-là. C'est pas un truc qu'on a inventé non plus de toute pièce. Parce que je suis assez d'accord avec vous sur le fait que, même si elle se scarifie, et qu'elle vit pas ce truc aussi bien que son personnage veut le laisser croire à tout le monde, elle est solaire, elle a toujours la réponse avec une répartie, elle encaisse, elle est jamais dans la colère ou dans l'agressivité. Elle-même, elle le vit assez mal, et elle se fait souffrir elle-même pour passer à travers ça. Ce qui est peut-être aussi encore un sujet... comme dit un peu métaphorique pour passer sur des sujets tu pourras faire un autre film avec Biolay non bah alors après moi Biolay tu vois c'est pareil après c'est une histoire de ressenti ou de magie mêle pour Thomas et ainsi de suite moi Biolay le personnage me m'agresse pas autant pour dire sa voix un peu sombre et sa présence moi je trouve qu'elle passe bien pour un personnage qui a pas grand chose à dire non plus lui il est juste là pour faire suer et être vraiment être là pour mettre des bâtons dans les roues quand ça pourrait aller mieux hum Mais l'esthétique du film était vraiment très belle et je voulais juste finir sur cette réalisatrice, elle a fait un film avant qui s'appelle La Danseuse, est-ce que quelqu'un l'a vu ? Thomas peut-être ?

  • Thomas

    Non mais j'en ai beaucoup entendu parler

  • Julien

    C'est aussi sur un personnage qui a existé qui est une danseuse qui n'était pas vraiment une danseuse mais qui avait inventé un spectacle, c'était très visuel c'est très beau et le film est avec des gens de... Elle a un grand drapé blanc, un grand voile et puis elle fait bouger ses voiles et elle a des lumières sur elle c'est un très beau film aussi esthétiquement c'est vraiment très très beau à voir les musiques vont très bien aussi dessus donc si l'esthétique de ce film là vous a plu son film d'avant était vraiment je pense que je suis dans cette dynamique là, c'est pour ça que j'ai mis une bonne note parce que visuellement j'ai vraiment eu deux films qui m'ont beaucoup plu et j'ai aimé les regarder même si c'est un peu simplé

  • Thomas

    Merci beaucoup pour cet avis Tu nous refais un petit coup de Rosalie pour conclure ?

  • Mike

    Rosalie, Rosalie, oh Rosalie, Rosalie, ah On se parle à ce point Voilà, ce sera le jingle Donc tu feras des virgules de l'or en post-prod Avec Carlos Avec le refrain de cette chanson Merci, on va passer à la Deuxième chronique de ce podcast Les bruits de couloir Du couloir par Thomas Merci

  • Thomas

    Oui, je suis toujours dans le couloir, je suis toujours à l'appui des potins. Donc là, je vais parler cette semaine plutôt d'exploitation cinématographique, puisqu'il y a eu une annonce qui a fait trembler le milieu de nos collègues exploitants, qui a fait grand bruit. La rumeur traînait depuis quelques mois, mais c'est acté. L'UGC Normandie des Champs-Elysées va fermer. Vous allez me dire mais pourquoi tu nous parles de ça ? Plusieurs salles ferment en France chaque année, d'autres rouvrent, c'est le jeu ma pauvre Lucette. Mais en fait, l'UGC Normandie c'était un symbole, un symbole de la vie culturelle des Champs-Elysées, du centre de Paris. Et il faut savoir que depuis plusieurs années, plusieurs grands cinémas des Champs-Elysées ont fermé les uns après les autres. Puisque en 2020, l'UGC Georges V a fermé. En 2023, le Gaumont-Marignan a fermé et il restait donc en irréductible gaulois. Le lycée Normandie, c'est celui qui est juste à côté du Lido. Si vous cherchez à le visualiser, il y a le Lido qui est juste à côté.

  • Mike

    C'est pas celui où... Quand les films sortent, c'est celui où on fait le grand REC ?

  • Thomas

    Ça c'est le grand REC. À l'époque, justement, à l'époque, les Champs-Elysées étaient un genre de poumon culturel et beaucoup d'avant-premières,

  • Mike

    de baromètre des films,

  • Thomas

    etc. se faisaient à l'UGC. Là, ça fait plusieurs années que c'est le grand REC. D'accord,

  • Mike

    ok.

  • Mathieu

    Le grand REC, c'est vraiment pour les gros événements. Et en fait, c'est l'UGC, les Halles, qui lui, est le thermomètre des sorties.

  • Thomas

    Et donc du coup, moi je sais que... Pour le jeune cinéphile que j'étais, je pense que d'autres se reconnaîtront, moi quand j'allais sur les Champs-Elysées quand j'étais jeune, moi j'adorais aller à Paris, voir ces cinémas avec les grandes affiches. Et du coup j'ai mis une photo de moi devant un UGC aux Champs-Elysées, c'était devant le Georges V.

  • Mike

    T'as jamais mis les pieds dedans ? T'as jamais vu un film dedans ?

  • Thomas

    Je suis allé au cinéma à Paris mais pas sur les Champs-Elysées. Mais du coup voilà, les Champs-Elysées pour moi C'est un cinéma porno J'étais jeune J'étais avec mes parents, quelle horreur Je suis allé au Roche-Mont-Orient Bref je digresse Donc ce cinéma aussi pourquoi il est important C'est parce qu'il avait quasiment 100 ans Il a ouvert en 1937 Donc c'est quand même, il était presque centenaire Et donc pourquoi il ferme ? Parce que forcément Baisse de fréquentation et surtout Grande hausse des loyers Oui puisque le propriétaire des locaux avait augmenté les loyers. Et du coup, n'étant plus assez rentable, l'UGC a décidé de fermer ses portes le 13 juin. Et donc, c'est la fin d'une vie culturelle sur les Champs-Élysées, puisque prochainement, on va également fermer la FNAC, qui est aussi un grand lieu mythique. On se souvient du Virgine Megastore. Il y a une époque qui était sur les champs, il y avait le Disney Store, fermé il n'y a pas longtemps aussi. En fait, aujourd'hui, les Champs-Élysées, c'est ce que les Parisiens reprochent, c'est que les Champs-Élysées, aujourd'hui, c'est vraiment devenu une avenue de luxe. Je crois qu'ils sont encore en train de construire un magasin Vuitton, je crois qu'il va y en avoir quatre, du coup.

  • Mike

    Un KFC à la place du...

  • Thomas

    Un KFC luxe, je ne sais pas, mais en tout cas, il y a beaucoup de grandes enseignes de luxe.

  • Mike

    Un KFC à la place du Normandie.

  • Thomas

    Ah je ne sais pas Je ne sais pas peut-être Et en tout cas c'est vraiment une avenue Qui est complètement dédiée aux touristes Aujourd'hui, les vrais parisiens n'y sortent plus Les vrais parisiens continuent d'aller au cinéma Mais plutôt dans leur cinéma de quartier Mais ils ont complètement déserté Le poumon culturel Des Champs-Elysées Donc du coup c'est plutôt triste Et donc que vous sachiez Le GC Normandie va fermer le 13 juin Et du coup La dernière séance Ils font en fait un... C'est même pas une dernière séance, c'est un mois complet. Ils font une opération qui s'appelle Merci UGC Normandie. Et il y aura la diffusion de grands classiques du cinéma. Il va y avoir des concerts et aussi une vente aux enchères de mobiliers du cinéma. Des sièges. Des choses comme ça.

  • Mike

    ceux qui auront l'occasion d'y aller je leur recommande vivement c'est toujours sympa d'acheter des sièges de vieilles salles de cinéma moi j'ai acheté deux et qui sont toujours dans ton garage oui parce que j'ai pas pu les mettre quelque part pour l'instant mais peut-être dans un futur chez moi en déco dans ta salle de cinéma ? il n'y aura que deux sièges c'est un peu compliqué ah merde je les garde pour l'instant donc voilà c'est fini ? oui c'est fini très bien merci Thomas

  • Mathieu

    Et il est temps pour nous de passer à cette rubrique tant attendue, le film de patrimoine.

  • Mike

    Alors Mathieu,

  • Mathieu

    de quoi vas-tu nous parler ? Quel film vas-tu nous faire découvrir aujourd'hui ?

  • Mike

    Ça fait longtemps qu'on n'a pas parlé de western. J'ai une passion pour le western et qui plus est pour le western italien. On avait parlé du western italien il y a une saison ou deux, quand on avait traité de Faccia Faccia de Sergio Solima. Donc western italien, grosso modo, on va dire, pour caricaturer... Ah oui, je me permets, comme il y a deux semaines, j'ai mon ami Lolo. Sache Mathieu que je ne suis pas seul j'ai vu ce film si j'ai des choses à te dire je le dirai bis répétace ça va être un gimmick entre vous c'est ça pas de quoi tu parles donc le western italien on va dire Grosso Merdo il est né en 1964 avec avec Sergio Leone qui qui nous fait le film avec Clint Eastwood qui s'appelle oui Je suis un trou de mémoire C'est le premier film de Sergio Leone avec Clint Eastwood les gars Pour une poignée de dollars Heureusement je peux compter sur vous Donc pour une poignée de dollars Je vais la faire vite Et on considère que Keoma, je pense à juste titre, est le dernier grand western italien. Il date de 1976. Alors, il y en a eu encore un peu après. Il y a encore un dernier film. Alors, le dernier vrai film italien, western italien, ce serait en 77. C'est Adios California de Michel Lupo avec William Berger aussi. Bon, il y a bien sûr Guglielmo Guemma, mais il y a aussi William Berger qui joue dans Keoma. Alors, Keoma... d'abord c'est un scénario c'est un scénario de Luigi Montefiore Luigi Montefiore il est surtout connu par son nom de scène c'est George Eastman si vous êtes comme moi et que vous aimez le cinéma d'exploitation le cinéma d'exploitation italien je sais que Mike c'est sa cam, il loche de la tête George Eastman c'est une sommité il a fait du western, il a fait Django prépare ton cercueil, il a fait un putain de film avec Maru Bava qui s'appelle les chiens enragés et il est aussi très connu pour avoir tourné très souvent avec Joe D'Amato comme le fameux Anthropophagus on a tous vu cette affiche où George Eastman se bouffe lui-même ses propres entrailles, il avait écrit aussi un scénario qui s'appelle Horrible aussi de Joe D'Amato il a tourné par la suite avec aussi Enzo Castellari qui est le réalisateur de Keoma dans un film culte qui s'appelle Les guerriers du Bronx alors si vous n'avez pas vu le Guerre du Bronx là faut pas hésiter je crois que tu peux trouver ça facilement c'est des sous Mad Max et en même temps sous Mad Max mais sous New York 1997 c'est des nanars mais c'est c'est gaulerie quoi faut y aller donc lui au scénario il écrit ce scénario qui en fait imbrique toutes les influences du western italien Et il propose ce scénario à Enzo Castellari, qui ne pensait pas à refaire des westerns. Il en avait fait beaucoup. Il avait fait des westerns type Quelques dollars pour Django Je vais, je tire et je reviens Ça, c'est avec George Hilton.

  • Mathieu

    Ça m'est arrivé un certain temps, mais...

  • Julien

    C'était ça !

  • Mike

    C'est nul. C'est vrai que c'est nul. Il y a quelques années...

  • Julien

    Si les gens n'ont pas le background, forcément ils ne comprennent pas. C'était l'âge d'or.

  • Mike

    L'âge d'or.

  • Julien

    Adopte un mec.

  • Mike

    Le problème, c'est qu'en affaire des béossiens, je ne parle pas de cinéma, mais je sais bien que personne ne comprend. L'autre, il parle de sa bite.

  • Mathieu

    Il faudra mettre un...

  • Mike

    Bref, je peux continuer ? Bien sûr. Donc, c'est réalisé par Enzo Castellari. Enzo Castellari, c'est un grand faiseur du cinéma d'exploitation italien. Il a aussi œuvré dans le Poliziotesco, type Le Témoin à battre, avec Franco Nero. Tu sais ce que c'est le Poliziotesco, Mike ? Bien sûr. Ce sont les polars italiens des années 70.

  • Mathieu

    70-73. C'est à peu près ce...

  • Mike

    Oui, on va dire que c'est en 79. Voilà. Extrêmement politisé. tu peux fermer ta gueule si tu veux faire ma chronique et au casting il y a Franco Nero hors mi Clint Eastwood c'est vraiment la figure tutélaire du cinéma italien de cette période et donc il arrive à monter le casting avec Franco Nero et un comédien américain qui s'appelle Woody Strode c'est le comédien afro-américain qu'on voit dans le film qui est au bord Pareil aux Etats-Unis c'est quelqu'un de très connu qui a tourné avec John Ford, qui a tourné aussi bien avec Stanley Kubrick que sur la direction de Ford et aussi beaucoup dans le cinéma italien comme avec Fernando Di Leo qui a fait l'Empire du Crime qui était également un policier au Tesco et il le croise en fait Enzo Castellari croise en fait Willis Road chez un producteur et il dit putain s'il est là je le veux donc ils ont réécrit son personnage ils ont réécrit son personnage pour qu'il soit dedans il y a William Berger qui est également un des comédiens phares de toute cette période du cinéma du western italien c'est le père c'est le père c'est William Shannon et en fait juste pour finir sur la production du film c'est une vraie production italienne c'est à dire que généralement t'as toujours des capitaux étrangers français espagnol peu importe là c'est une vraie production italienne c'est un peu vraiment le champ du cinéma italien c'est à dire du western italien ça se sent quand tu regardes le film effectivement tu sens que t'es en plein temps ouais ouais t'as vraiment le vrai ouais non mais clairement on est même au delà en fait du western crépusculaire ça va même au delà de ça parce qu'en fait on est vraiment dans la tragédie antique comme le film début c'est complètement ça pour raconter rapidement l'histoire Keoma c'est un Allez, c'est un indien qui a été adopté par un blanc qui est interprété par William Berger qui l'adopte parce que toute sa famille a été décimée il l'adopte alors qu'il est enfant et lui-même, William Berger a déjà 3 frangins évidemment ces 3 frangins vont pas accepter ce bâtard, ils en veulent pas donc toute sa jeunesse va bien faire comprendre qu'il va se faire malmener et le personnage de Franco Nero qui est Oma, va être le seul des frangins à partir la guerre il va combattre auprès des Yankees lors de la guerre de sécession et quand il va revenir après la guerre il va retrouver son village qui est en ruine il y a la peste les maladies, tout est détruit et il y a un type qui avec ses hommes de main a pris le contrôle des environs Donc il y a un autre village qui s'est construit, puis c'est lui qui gère un petit peu cette ville d'une main de fer, qui empêche même les gens de se soigner, parce qu'il a la main mise sur tout, sur le trafic des médicaments, sur tout. Les gens, il les fait bosser à la mine, enfin bref. Et les frangins... Je vais un peu vite dans mon besoin, mais les frangins vont se retrouver aussi un petit peu sous la coupe de ce mec-là. Ils vont un peu trahir aussi le père. Et Keoma, lui, quand il va revenir dans cet endroit-là, il va vouloir être un peu le sauveur. Aussi bien retrouver son papa, et puis se débarrasser des méchants.

  • Thomas

    Il a cette figure de sauveur ultime qui arrive et qui a juste à lever la main pour que tout le monde s'arrête de foutre le bordel.

  • Mike

    La différence avec le cow-boy solitaire type... tu vois Clint Eastwood ou maintenant Fionnou Kurosawa comme on avait déjà parlé qui lui vient généralement il a pas de passé il vient et puis il règle le problème lui il vient en fait avec ses traumas tu vois c'est un peu le fils prodige qui est parti qui revient et c'est en ça aussi on est beaucoup sur le côté tragédie antique tu vois le type qui revient qui est traumatisé en fait par son passé par la guerre et qui veut retrouver la figure paternelle et il est suivi par une dame une forme de spectre et ça aussi c'est un petit côté un peu anti parce qu'elle est à la fois un peu oracle, un peu spectre elle est témoin aussi du drame des situations et il y a comme dans toutes les tragédies il y a le cœur qui chante alors ça je peux comprendre parce que j'ai vu avec ma compagne qui n'a pas du tout aimé parce que ça je peux comprendre que ça peut te sortir le film que ça peut même être insupportable mais en fait c'est vraiment le parti pris esthétique et même éthique du film c'est à dire on fait une tragédie antique et donc comme dans toutes ces tragédies là tu as un cœur qui déclame en fait ce qui se passe c'est spécial donc t'as tous les codes en fait de la tragédie c'est en quoi moi je trouve le film pour le coup hyper audacieux parce que t'avais jamais vu ça jusqu'à présent tu vois et qu'il y a Omar

  • Thomas

    en même temps il a aussi c'est un peu une figure un peu christique ah ouais ouais bah déjà tu vois la tête qu'il a tu vois la tronche il est tout le temps torse poil en train de sur son cheval tu vois il arrive vraiment comme t'as pas juste pas le halo de lumière qui l'entoure tout le temps ouais c'est ça il

  • Mike

    va être crucifié ouais c'est ça quand son père quand son père est abattu et qu'il y a les frangins qui tiennent le père dans les bras et qui lui présentent alors que lui est crucifié c'est très vile c'est chez Caravage ouais ouais esthétiquement c'est incroyable t'as vraiment l'impression de voir effectivement des images bibliques et il y a ce côté un peu en théologie c'est l'eschatologie c'est en fait on annonce c'est la fin des temps C'est Dieu qui vient sur Terre, c'est la parousie, c'est Jésus qui revient sur Terre, là pour le coup c'est Kéoma, et dans la Bible, quand tu fais des théogies, la parousie, c'est quand Jésus revient, et pas parce qu'il revient, parce que c'est la guerre, c'est la famine, c'est la paix, c'est tout, là c'est pareil, c'est le mec qui revient, sauf qu'il est nouveau crucifié. et en fait il se barre donc je résume tout mais c'est genre le dieu sauveur qui vient donc traitement eschatologique c'est la fin des temps, je viens, j'ai réussi à vous sauver mais après je vous dis c'est quoi vous faire enculer le bébé

  • Thomas

    à la fin c'est incroyable cette scène elle est folle parce que l'oracle veut lui donner un bébé qui trouve genre aide moi moi je peux pas lui il regarde il fait genre il n'a qu'à se forger sa propre destinée il n'est pas de moi c'est ça et t'es là ok mais

  • Mike

    c'est là où je trouve que c'est vraiment vraiment fort parce que quand tu penses c'est Léon quand il débarque la volonté c'est de subvertir le western et là avec Keoma c'est de dire ok je veux pas si je veux retirer l'Western ça sert plus à rien je vais le prolonger ce Western cet héritage, cette mythologie du Western et en même temps je renverse tout je renverse les points de vue le héros finalement parce que Clint Eastwood c'est un héros solitaire qui a pas de passé mais qui est bon là on est en fait dans une forme de surhomme qui vient avec ses traumas mais en fait finalement il y a un côté nihiliste t'as pas envie d'être copain avec lui pas du tout et en fait il n'y a pas de personnage qui tu voudrais t'identifier pas du tout il y a une forme de nihilisme et de tragédie antique où on te dit c'est fini on clôture le sujet avec ce film pour moi c'est un film hyper important alors attention Il faut avoir vu beaucoup d'ouest-in-italien être habitué au côté baroque, au côté un peu échevelé, au côté fantastique, parce qu'il y a une grande part de fantastique déjà dans beaucoup de films type Django. D'ailleurs le film, c'est pas parce qu'il y a Franco Nero, mais c'est Django au début. Le mec il revient, tu vois, c'est un peu ça. Après la guerre de sécession, c'est un peu ça. Le film, il n'est pas tourné à Almeria, mais il est tourné là pour le coup en Italie, et il est tourné dans les Abruzes. donc c'est marrant c'est beau par contre il y a des sacrés paysages je ne sais pas si tu te souviens c'est le plan c'est souvent un plan en plongée où tu vois effectivement le décor avec les collines avec les collines et puis ça très beau ce paysage là Je ne vais pas dire que non, mais il est au moins dans 40 western italiens. C'est vraiment un paysage qui est recyclé constamment. Quand tu n'avais pas les moyens d'aller à l'Almeria, tu tournais dans les abeuses, ça faisait la blague. C'est en quoi je trouve que c'est plus qu'un jalon important. Si tu aimes le western italien, moi j'en ai vu un foison. Il y en a à boire et à manger, il y en a de très mauvais. Mais là, pour le coup, c'est le plus audacieux. C'est le plus ingénieux.

  • Thomas

    beau esthétiquement il y a des plans qui sont quand même incroyables mais c'est vrai c'est pas forcément très facile ça peut être un peu perturbant voire un peu agaçant je peux l'entendre du moins comme beaucoup d'autres c'est pas forcément quelque chose que tu peux aimer comme tu le dis mais au moins t'en sors avec des choses que t'as pas vu ou un ressenti spécifique et tu sens que c'est un peu un ovni même dans la catégorie c'est pas un film que tu peux voir tiens je vais regarder un western italien c'est le premier western italien que tu peux voir t'as fait m'intéresser à un truc je vais commencer par ça il vaut mieux commencer par les films de Léon sinon tu vas pas plus loin tu dis c'est de la merde de toute façon on dit toujours le truc classique c'est qu'il faut commencer par les 3 Léon enfin

  • Mike

    par les 3 Sergio pardon Léon, Corbucci, Solima et après tu peux tu peux tu peux t'aventurer dans Keoma d'ailleurs il fait aussi des références à Sampe Kimpa c'est les ralentis ils sont dingues il y a un truc aussi que je trouvais très beau dans la manière dont il exploite les flashbacks c'est que Keoma il est un propre témoin de sa propre analepse il y a des flashbacks qui montrent son enfance et qui sont dans la continuité du mouvement, dans la continuité dramaturgique de ce qu'il vit c'est à dire que tu le vois lui et ses propres flashbacks l'entoure il peut pas avoir d'interaction dans le passé donc du coup il devient un témoin de sa propre analepse dans la continuité tu vois du récit et c'est souvent ça très beau au début tu te piges pas pour la première fois que c'est sur moi tu comprends pas et après il y a la mécanique qui se met en place et ça je trouve qu'au niveau de l'écriture même des idées de mise en scène pour intégrer ces flashbacks je trouve ça assez brillant

  • Thomas

    pour moi je trouve ça très gentil il montre qu'il se détache bien finalement de sa jeunesse avec la scène où il se bat contre ses frères enfin ses frères vos frères mais tu sens qu'il y a une vraie voilà c'est là qu'un peu cristallise toute son histoire et c'est à partir de ce moment là qu'une fois qu'il a tué tout le monde qu'il se barre et qu'effectivement

  • Mike

    il a plus rien trop à faire ici voilà juste pour clôturer pourquoi il est aussi important c'est parce qu'en fait on faisait plus de western de ce type là ce que je entends au delà de l'aspect fantastique un peu baroque mais de western sérieux c'est à dire que la fin du western italien elle survient aussi avec toutes les parodies Il y a d'abord un ton un peu comics avec Mon Nom et Personne, qui est plutôt un bon film, avec Terrence Hill et Henry Fonda. Mais après le succès de Mon Nom et Personne, il va y avoir foultitude de films de western italiens, tournés, détournés, avec un sens très comique, très ironique, un peu bête. C'est tous les films avec Bud Spencer et Terrence Hill qui vont avoir énormément de succès. mais du coup qui vont tuer le western italien un peu sérieux et Keoma quand Enzo Castelleri décide de faire ça avec le social network de Georges Isman c'est un vrai pari parce que personne voulait voir des films des westerns sérieux et le film a fonctionné il a bien marché en scène il a bien marché c'est un phénomène qui a l'air de toucher à peu près tous les gens c'est ça qui est dingue finalement

  • Julien

    t'es pas voué à devenir des parodies de leur propre style et on finit toujours par une phase où le style est tourné en dérision alors je vais pas non plus parler des films qui sont des films qui sont faits pour où vraiment tu prends le genre et t'essayes pas du tout de raconter quelque chose de sérieux mais c'est vraiment dans la dérision telle que tu c'est même pas quelqu'un qui essaye de faire quelque chose de drôle mais bien fait c'est que ça devient ridicule catch quoi mouah mais qu'à un moment donné les styles deviennent que ce soit dans l'horreur ou peu importe les noms me viennent plus les scary movies les trucs comme ça où on prend un style qui a fonctionné qui était bien du slasher du machin et on en fait une parodie et ça devient après quand ils font scary movies c'est être un peu dans une volonté un peu méta d'interroger le genre là quand ils font tous

  • Mike

    les RZ tirés au sucé de mon nom et personne enfin on l'a déjà parlé mais le cinéma c'est pour faire du pognon il y a un film qui marche et on On l'a souvent évoqué, c'est avec le filon. Il y a un film qui fonctionne, on va avoir ça, on fait ça. C'est là avant, quand je parlais de Enzo Castelli, quand il fait Les guerriers du Bronx. si vous vous intéressez au cinéma vous regardez ce qu'il se faisait dans les années 80 vous hallucinez des pâles copies de Mad Max ou de 1997 à foison et tous plus pourris les uns que les autres mais souvent très drôle parce que c'est

  • Julien

    le truc qui marche mais est-ce que c'est fait de manière consciente ? c'est à dire on sait qu'on a pas les moyens ni d'écriture ni de réalisation de ce niveau de film là alors du coup on va en faire un ersatz où on va mettre des blagues un peu vaseuses ou des trucs comme ça, ou des situations rocamboles les mecs qui tournent,

  • Mike

    des gars comme Castellari c'est des dizaines et des dizaines de films qui tournent, tu vois, John Abbamato c'est des centaines de films, même sous d'autres pseudos les mecs très souvent ils disent ça c'est un film que je fais pour moi, ça me plaît et puis ça là, il faut faire rentrer du pognon c'est pour trouver du travail c'est une industrie et puis il faut faire fonctionner cette industrie donc il faut que les artisans, les techniciens puissent travailler en fait... quand le cinéma italien est mort on dit toujours effectivement l'arrivée de Berlusconi qui a racheté toutes ses chaînes italiennes mais c'est qu'à un moment donné il n'y a pas eu de renouveau dans le cinéma italien l'année dernière on en avait parlé on a dit peplum Western, Giallo et Poliziotesco. Et après, on a toute cette vague horrifique, films de cannibales, tous ces trucs-là. Mais ça n'a pas réussi à se renouveler.

  • Julien

    J'ai l'impression que les films italiens, quand je les vois, c'est souvent des comédies un peu... Comment je vais dire ça ? Ça peut être humoristique, mais dramatique aussi. Des moments de vie. Il y a un ton. Maintenant, le cinéma italien, pour moi, quand je me l'évoque, c'est ça. C'est cette marque. Il s'affaire de films de très bonne qualité sur des fois des sujets... On a vu plein, je suis désolé, mais beaucoup de titres m'échappent. Mais il y a beaucoup de films ces derniers temps qu'on a vus qui sont...

  • Mike

    Ah, tu veux dire des films récents ? Oui,

  • Julien

    la patte italienne maintenant, ce que le cinéma italien a offré.

  • Mike

    Effectivement, tu avais déjà dans le passé, tu as des gars comme Dino Rizzi qui mélangeaient effectivement le sujet, le film social, dramatique avec de l'humour. Ça, effectivement, c'est un héritage du cinéma classique italien. On ne va pas aller jusqu'à Rossellini, mais il y a toujours eu un peu de ça. On mélange un petit peu les gens parce que, comme tu le disais, parce que ça doit être un reflet de la vie mais le western le cinéma de genre italien quand je dis ça c'est pas péjoratif mais c'est de la caricature Quand le western italien débarque, on est dans la caricature du western américain. Mais ça ne veut pas dire qu'on est dans la caricature qu'on veut mal faire.

  • Julien

    C'est marrant que j'aurais pensé que c'était l'inverse avec le recul. Que le western américain était caricatural parce que le gentil, c'est le gentil, toujours gentil. Le blanc, le cow-boy, le méchant, c'est toujours l'indien.

  • Mike

    Mais ça c'est rétrospectivement. Si tu l'inscris historiographiquement dans l'avancée du western... comme genre mythologique je sais pas ce que tu veux dire parce qu'effectivement rétrospectivement aujourd'hui t'as l'impression que les mecs sont tout propres et que c'est effectivement il s'est plus nuancé ouais enfin il s'est pas plus nuancé je le trouve pas plus nuancé le personnage il était plus réel avec avec tous tous les côtés qu'il peut avoir un homme un vrai homme surtout dans ces situations là tu vois oui en fait ils sont aussi en fait ce qui nous on perçoit comme de la nuance c'est qu'on les a rendus plus sombres on les a rendus sombres ces personnages là et on les a surtout physiquement on les a salis ils viennent avec des fringues dégueulasses ils sont pas propres et du coup pour nous spectateurs qui plus est aujourd'hui ça nous donne un semblant de véracité et ça c'est vrai là où je te rejoins c'est que rétrospectivement quand tu vois John Wayne avec sa chemise rose bien repassée on trouve que c'est de la caricature mais historiographiquement si t'inscris ça non la caricature c'est le western italien quand il débarque qui subvertit les genres et qui rajoute des fois des tartes à la crème, des tartes à la gueule alors que ça ne s'y prête pas mais bon,

  • Mathieu

    moi je trouve ça très réjouissant j'ai dépassé le temps imparti je vous empêcherai de remettre une pièce dans la machine parce qu'il nous faut avancer dans ce podcast il est temps pour nous de passer à la dernière rubrique de cette émission la rubrique Du coup de cœur.

  • Mike

    Ah bien surtout que c'est encore un mot en fait Du coup je peux poursuivre sur le Western Italian ?

  • Mathieu

    Non remets une pièce mais pas dans une machine

  • Mike

    Et bah je vais rester moi avec des italiens mais pour le coup un italo-américain je vais parler d'un d'un bouquin, c'est probablement ce que vous pouvez lire actuellement comme essai témoignage ce qu'il y a de mieux sur le cinéma c'est un bouquin qui s'appelle Laisse le flingue, prends les cannolis alors vous rigolez mais si vous avez vu le parrain c'est ça que tu parles c'est une des répliques les plus cultes il y a deux répliques cultes il y a celle-ci et il y a je lui ai fait une proposition qu'il ne pouvait pas refuser c'est écrit par Mark Seal Mark Seal c'est bon je le fais très vite c'est un journaliste américain qui a commencé dans les années 80 il a écrit pour le New York Times en fait il a fait des piges un petit peu partout et il a regroupé toutes les infos possibles il y a déjà eu des bouquins tu vois sur le parrain mais là il a tout regroupé il a interrogé aussi bien sûr tous ceux qui sont encore vivants qui ont participé à la réalisation du parrain ça se lit comme un roman c'est passionnant ça commence avec Mario Puzo qui est l'auteur du roman le roman qui a eu énormément de succès à sa sortie ça parle de la Paramount qui va produire ce film là, de Robert Evans de tous ces grands producteurs et moguls à Hollywood ça parle d'un mec d'un jeune cinéaste, il s'appelle Francis Ford Coppola à qui on fait pas conscience mais qu'on embauche parce qu'on se dit, allez, ce serait pas mal de filer le film à un Italo-Américain ça donne un peu de crédit au film, et puis en même temps on va le prendre comme Yes Man parce que Coppola, avant ça, c'est Les Gens de la Pluie qui est un très très beau film, mais c'est un échec total au box-office il va recevoir un Oscar en tant que scénariste pour Patton et tout le monde s'en branle pour eux ça va être un yes man on va embaucher ce mec là, on va pas mettre beaucoup d'argent sur la table et puis il va nous prendre un film mais Coppola en fait il se dit ok, moi j'en veux pas de votre truc mais vous allez m'embaucher mais j'ai besoin de Kayas moi ça fait un moment mes films sont des échecs ce que je veux faire c'est un film qui va faire par la suite qui s'appelle Conversation secrète, personne veut me donner le pognon je vais faire le parrain, ok mais du coup je veux avoir mon mot à dire et je vais avoir mon mot à dire sur le casting et je veux Marlon Brando et le mec il dit non mais pas de Marlon Brando Marlon Brando c'est une diva il est cher, c'est une diva ses derniers films ont été des flops il est chiant sur le plateau il est raciste, on en veut pas de ce mec là et l'autre il entendait et il dit non je veux Marlon Brando pour Don Corleone et je veux Al Pacino pour jouer Michael Corleone et c'est qui ? on ne le connait pas ce mec là, c'est qui ce Al Pacino ? et puis il se dit mais attends il est tout petit on le connait d'où ? donc Al Pacino c'est un mec qui vient du théâtre à ce moment là il allait tourner un film il s'appelle Panic at Needle Park Mike nous a quitté mais j'ai une petite anecdote perso Panic at Needle Park c'est le premier film qui met en avant avec Al Pacino, c'est un film qui traite de toxicomanes Et je me souviens une fois, il y avait une rétrospective à Strasbourg sur le cinéma américain, sur le cinéma des années 70 américain, et je dis à Mike et à notre ami commun Benjamin, je dis, les gars, je vais vous emmener voir un film, ça va être un super film, vous allez voir, c'est avec Al Pacino, ah ouais, cool, c'est un super film, tu sors de là, mais on était six pieds sous terre, c'est un film extrêmement déprimant. Bref, c'était sa seule carte de visite, Al Pacino. il veut prendre James Caine, il veut prendre aussi Robert Duval parce qu'il a déjà tourné avec eux personne ne veut de ces mecs là donc les studios lui mettent des bâtons dans les roues évidemment comme vous avez tous vu le film ça va se faire ça parle effectivement du casting ça parle de Maopuzo ça parle de Robert Town qui va aussi participer à l'écriture Robert Town c'est le scénariste de Chinatown de Polanski qui est un des grands succès des grands films américains de l'époque qui va aussi écrire une des scènes importante sur la transmission du pouvoir entre Dunkerlund et Michael et ça va parler de la mafia parce que la mafia a eu un rôle extrêmement important dans ce film là parce que la mafia finalement elle existe et puis elle apprend qu'on va faire un film sur elle donc cette mafia italienne qui veut surtout pas et sicilienne qui veut surtout pas qu'on parle de mafia parce que pour eux la mafia ça existe pas et au delà de la mafia il y a aussi un truc tout bête même si tout ça fonctionne un petit peu et un peu dommage c'est qu'il y a toute la population italo-américaine qui en a marre de ces clichés tout le temps on est représenté comme étant des gangsters alors qu'on n'est pas comme ça et du coup il va y avoir des groupes et des manifestations pour empêcher la réalisation du film et puis après il y a plein de compromis qui vont venir, du coup vous n'avez pas le droit d'utiliser le mot mafia du coup vous ne pourrez pas faire ceci donc t'as un mec, Coppola, qui est un jeune cinéaste qu'il faut qu'il compose avec tout ça avec un studio qui est quand même très présent qui d'abord veut juste mettre genre 3 millions finalement on le sait, le budget va exploser qui ne veut pas de son casting qui ne veut pas de ses réécritures t'as même les techniciens tu vois les enfin des grands techniciens comme Gordon Willis qui est le chef opérateur qui lui fait pas confiance là on parle d'un très grand chef opérateur qui dit mais ce gamin il sait pas ce qu'il fait il fait de la merde c'est n'importe quoi et puis il s'est sous-éclairé en fait Gordon Willis il avait l'habitude en fait de faire bah en fait on parlait de Caravage de jouer en fait sur ces clairs obscurs et Coppola il voulait ça mais en même temps les indications que lui donnait Coppola on se retrouvait dans des situations où ils avaient peur qu'ils voient même pas ce qui se passe à l'écran et que tout soit un peu neutre un peu dégueulasse, un peu lent, un peu chiant personne n'avait confiance dans la vision de Coppola évidemment quand le film est sorti, quand on avait vu le résultat encore aujourd'hui on peut considérer je pense à juste titre que c'est un des très grands films un des grands chefs-d'oeuvre du cinéma américain et ce bouquin sur à peu près 400 pages nous raconte cette épopée de comment ils ont tourné ce film là je dis ça se lit comme un roman ça fourmille d'anecdotes, c'est prièrement écrit et c'est passionnant si vous avez l'occasion, je pense que moi qui en lis beaucoup des essais, des témoignages sur le ciné, c'est un des plus grands qui est sorti C'est chez Capricci

  • Thomas

    400 pages sur le parrain

  • Mike

    Et c'est juste sur le premier Pour l'anecdote Le premier a des succès Ils vont ramasser des Oscars Là c'est là où ils vont tout de suite dire à Coppola Bah tu nous fais une suite Parce que là maintenant Et Coppola Et le 2 qui est tellement vieux Coppola il dit non mais les gars Je pense que maintenant j'ai mérité de faire conversation secrète D'abord Palme d'or Très grand fil pas succès commercial à l'instar du parrain mais avec Gene Hackman si vous avez pas vu ce film c'est un chef d'oeuvre on l'a pas traité mais on l'avait vu parce qu'on a fait Bloved ouais Bloved et donc très très grand film il enchaîne avec le parrain 2 qui pour beaucoup considère qu'il est encore meilleur que le premier déjà que le premier c'est une montagne et le 2 c'est un putain de chef d'oeuvre donc voilà laisse le flingue,

  • Mathieu

    prends les cannolis allez les gars cet été je vous fais des cannolis allez faudra qu'on fasse merci Mathieu pour ce coup de coeur littéraire et instructif merci les garçons une fois plus merci les garçons, merci Léonore d'avoir partagé ce moment avec nous, merci à vous les auditeurs de nous suivre, vous pouvez nous retrouver sur toutes les plateformes d'écoute, les épisodes sortent le 1er et le 15 de chaque mois et celui-ci sortira le 15 mai en attendant de se retrouver la prochaine fois dans 15 jours j'imagine qu'est-ce qu'on peut dire ? tu fais des bisous je fais des bisous, je dis au revoir achetez du muguet profitez de vos jours de repos je crois que Mathieu

  • Mike

    pigé qu'au mois de mai en posant quelques jours par-ci par-là il pouvait quasiment voir tout le monde je donne la suite j'ai posé 10 jours journée de business c'est ça incroyable incroyable bien wesh bien wesh bien wesh trop t'es

  • Mathieu

    pas toujours très futé mais alors sur ce coup-là t'as visé juste et on vous laisse tranquille avec nos bonnes pourries et on se dit à très très vite bye bye

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