Speaker #0Est-ce que vous connaissez la légende du bateau fantôme de la baie des chaleurs au Canada ? Aujourd'hui, je vais vous raconter l'histoire de l'un de nos abonnés québécois. Il s'appelle François et il a voulu nous raconter son expérience. En fait, un jour, il a vu un bateau fantôme dans la baie des chaleurs. Et il n'est pas seul, car c'est une légende bien connue de cette région. François est donc au Québec. Il est originaire de Bonaventure, en Gaspésie, dans la baie des chaleurs, qui est une région du Québec au Canada. Pour bien situer la baie des Chaleurs pour ceux qui ne sont pas en vidéo et qui nous écoutent en podcast, en fait, la baie des Chaleurs, elle sépare la province du Québec et du Nouveau-Brunswick. Bon, notez que la largeur de la baie des Chaleurs, elle varie beaucoup selon où l'on se situe sur la côte. Alors si on s'intéresse un petit peu à l'histoire de cette région, je peux vous dire qu'elle est habitée à peu près depuis le milieu du 18e siècle. Beaucoup de navires marchands, de bateaux de corsaires, de bateaux anglais et de trafiquants d'alcool ont sillonné ces eaux. Et cette légende du bateau fantôme de la baie des Chaleurs, elle a toujours été très présente dans la mémoire des habitants de la région. Dans la famille de François, c'est sa mère qui a été la première à parler de cette légende à François. Sa maman, elle est née en 1944 à l'île d'Orléans. L'île d'Orléans, c'est une île du pleuve Saint-Laurent située à 5 km de la ville de Québec. Elle a déménagé pour habiter à Carleton-sur-Mer dans la baie des Chaleurs en 1954. Nous sommes désormais en 1958 et la maman de François, elle a 15 ans. A cette époque, pour se faire un petit peu d'argent de poche, elle va garder deux ou trois enfants de temps en temps chez une voisine, en semaine. Nous sommes au mois de juillet et un jour en début de semaine, pendant qu'elle garde les enfants, elle est en train de regarder le beau paysage de la baie. Un paysage rassurant, un paysage qu'elle aime, un paysage qui se veut ressourçant. Mais ce jour-là, il y a quelque chose qui va la surprendre. En effet... Elle regarde au loin et elle aperçoit quelque chose d'inhabituel qui est sur la baie. C'est quelque chose qui semble brûler sur la baie, sur l'eau. Elle regarde avec attention et elle constate qu'en effet, un gros objet est en train de cramer sur la baie. Et ça va durer toute la soirée. Bon, heureusement, la maman de François, elle n'est pas la seule à avoir vu ce phénomène ce soir-là. C'est rassurant parce qu'elle aurait pu penser qu'elle perdait la raison. Mais il n'en est rien. Parce que tout le petit village... a vu la même scène. Et vous l'imaginez, tout le monde en parle. Cette scène, en plus, elle va se répéter deux jours d'affilée. Le bateau va en effet réapparaître le lendemain, ainsi que le surlendemain. Et cette scène, elle va toujours se répéter le soir. Donc le troisième soir, des hommes de Saint-Omer, qui est un village du coin, vont décider de mettre à l'eau trois balénières pour aller voir de plus près ce qu'il se passe. Vous voyez ce que sont des balénières ? Ce sont des bateaux qui sont faits pour la pêche au macro. Alors ce soir-là, on va mettre 8 rameurs et un crieur par bateau. Et c'est parti ! Les bateaux tentent de s'approcher au plus près de l'objet en feu pour voir de quoi il s'agit. Mais ils ne vont pas pouvoir se rapprocher autant qu'ils le souhaitent. La raison, disent-ils ? La chaleur, par dit. Oui, selon les propos des uns et des autres, c'était tout simplement trop chaud. Alors les hommes vont se laisser dériver. pour accoster sur une plage non loin de la plage de Carlton-sur-Mer. Ça là, ce que je viens de vous raconter, c'est donc l'histoire que la maman de François lui a contée, à lui, à son frère et puis aux cousins lorsqu'ils étaient gamins. Et c'est donc une légende qui a toujours accompagné la famille de François. Les années passent, des décennies même, et plus aucun phénomène étrange sur la baie pour François en tout cas et pour sa famille. Rien jusqu'à ce jour-là de l'année 1981. Nous sommes en août. Et c'est à ce moment que François va faire sa première observation. Le 28 août, précisément. En fait, François a été invité au mariage de son oncle. Son oncle, c'est Fernand, et de sa tante. Enfin, sa future tante, Pauline. La scène se déroule dans une église, l'église de Bonaventure. Puis il y a le souper des noces qui va avoir lieu dans la ville de Passepébiac, d'où la tante est originaire. Alors, il faut savoir que dans la famille, il y a du monde. Ils sont nombreux, hein. Le père de François, il a 14 frères et sœurs. Alors, avec les conjoints, conjointes, cousins, cousines, etc. C'est une très très grande famille. Et beaucoup sont venus d'autres provinces. Donc, beaucoup des membres de la famille sont hébergés dans la maison familiale des parents de François. C'est une très grande maison, donc c'est pratique. Et cette maison, elle donne, devinez où ? Directement sur la baie des Chaleurs. La soirée commence alors. On a prévu pour l'occasion un gros repas avec des dizaines de personnes autour de la table. Et cette belle ambiance de famille, elle devrait se prolonger jusqu'au lendemain. Notez que la maison est très haute, presque 11 mètres de hauteur. Une sacrée maison. Ce que François aime faire, c'est bien sûr de jouer avec ses cousins, avec ses cousines. Et pour jouer, le mieux c'est d'aller au deuxième étage de la maison. Là-haut, il y a les chambres. Des grandes chambres avec de belles et grandes fenêtres qui donnent sur la baie. Soudain, l'assemblée de cousins semble apercevoir au loin, dans la baie, quelque chose. Et ce quelque chose semble être un feu. Un feu sur l'eau. Alors l'un des cousins de François, un cousin un peu plus âgé, prend ça à la rigolade et il commence à raconter des histoires de pirates à tout le monde. Et tout le monde l'écoute. Les plus jeunes ont les yeux écarquillés. Tout le monde est... est vraiment pris dans l'histoire. Le conteur, lui, il espère bien effrayer son public. Et ça marche. Ça marche assez bien parce que très vite, des cousins se rapprochent les uns des autres comme pour se donner du courage. Ils se donnent la main. Ils sont désormais tous collés, assis en tailleur dans cette grande chambre qui a des fenêtres qui donnent sur la baie. Ils sont en train d'écouter, de boire même les paroles du cousin, du grand cousin. L'un des cousins, Nicolas, qui lui aussi est plus âgé que l'Oise de la Cousinade, s'amusent à crier « Les pirates arrivent ! À l'abordage ! » La jeune cousine, Caroline, n'apprécie pas cette mise en scène et elle commence à pleurer parce qu'elle ne veut pas être capturée par les fameux pirates. Alors les pleurs finissent par attirer ceux qui sont en bas, les oncles et les tantes et en quelques minutes, tout le monde se retrouve au deuxième étage. Quand les adultes arrivent, ils constatent eux aussi la même chose. En regardant par la fenêtre, il y a l'abbé, bien sûr. et puis sur la baie, quelque chose d'intriguant. On dirait que c'est un bateau qui brûle au loin. Ce qui est sûr, c'est que quelque chose est en train de brûler sur l'eau. Attirés par les prises exaltées des enfants, certains adultes vont donc monter au deuxième étage de la maison pour voir ce qu'il se passe et on commence à entendre deux mots résonner dans toute la demeure. Bateau et fantôme, forcément. En effet, tout le monde... se mettent à évoquer cette fameuse légende régionale du bateau fantôme qui jadis brûlait dans les eaux de la baie et que la maman de François connaissait bien. Certains adultes ont presque lâché leurs assiettes et ils s'amusent à raconter à nouveau cette histoire. Certains sont un petit peu lassés de cette histoire aussi et ne montrent même pas voir le spectacle, marmonnant « Oh, encore le bateau fantôme ! » Les années passent et François a démarré l'école. C'est pour lui sa première année d'école et le directeur de l'école, il a pris le soin de faire un message à l'attention de toute l'école, juste pour rassurer tout le monde, les professeurs mais aussi les élèves. En effet, le bateau fantôme a été vu quelques jours auparavant. Alors selon M. Lacroix, il ne faut pas s'en faire. Après le message du directeur, voici la maîtresse d'école de François, Mme Jacqueline Arsenault. Elle aussi, elle fait un long monologue aux élèves, un discours dans lequel Elle va parler du bateau fantôme. Alors, imaginez, pour qu'un directeur d'école prenne le temps de parler aux écoliers, pour qu'une maîtresse d'école prenne le temps de parler aux écoliers de toutes ces apparitions de ce fameux bateau fantôme, on peut se demander que sont véritablement ces apparitions. Et surtout, est-ce que le bateau fantôme est un bateau qui vient de manière très ponctuelle, ou de manière régulière en tout cas ? Bon, quoi qu'il en soit, je peux vous dire qu'à la récréation, les enfants ne parlent désormais plus que de cette histoire du bateau fantôme. Et comme François, il l'a vu de ses yeux vus, ce bateau fantôme, eh bien tous les camarades lui demandent de raconter l'histoire. Et il la répète à l'infini, cette histoire. Et tout le monde l'écoute dans la cour de récré. Je veux dire que François, il est devenu une star. Il est fier que ses camarades soient autour de lui et l'écoutent avec cette attention. Les années ont passé et nous sommes désormais en 1993. François, il a 18 ans. À ce moment-là, François, il est étudiant. au cégep de la Gaspésie et des îles à Gaspé. Le cégep, c'est le collège d'enseignement général et professionnel au Québec. Bon, quoi qu'il en soit, à cette période, François, il revient à la maison familiale pour la période de l'été. C'est les vacances, été 1993, et François, il en profite pour se former à l'astronomie. Il fait désormais partie d'un petit club d'astronomie qui est près de la maison. À l'époque, je peux vous dire que ce genre de club est très populaire. Et d'ailleurs, c'est encore le cas maintenant au Québec. Bon, François... Il s'est procuré un cherche-étoile, on dit aussi un planisphère. C'est une carte circulaire qui est dotée d'un masque qui tourne pour montrer à travers une fenêtre la région du ciel visible en fonction de l'heure, de la date et du lieu où vous observez. L'un des copains de François, c'est Patrick. Patrick, c'est un féru d'astronomie, un passionné. Et comme il fait ça depuis très longtemps, on ne va pas se mentir, il est meilleur en astronomie que François. Alors pendant l'été, François et Patrick se retrouvent souvent pour aller observer les étoiles ensemble, dans l'un des plus beaux endroits de leur village. C'est un endroit merveilleux, parce qu'il n'y a pas trop de lumière proche. Il n'y a pas de lampadaire et c'est un quai de pierre qui les accueille, un quai de pierre qui fait plusieurs centaines de pieds et qui est dans la baie. Il sert de brise-lames pour le courant, pour les bateaux de pêche. Un soir de cet été, les deux compères décident donc de s'y rendre pour observer le ciel. Comme d'habitude, on recule la camionnette jusqu'au bout du quai, puis on sort les chaises de camping qu'on déplie, histoire que l'assise soit confortable. Mais ce soir-là, il y a un élément qui est un petit peu particulier. C'est pas comme tous les autres soirs. Non, en effet, on dirait qu'il y a un truc qui brûle au loin, sur l'eau. François et Patrick se mettent à observer la scène avec plus d'attention. Et ils commencent à se demander s'ils ne devraient pas appeler la sécurité civile. Ouais, mais nous sommes en 1993. Donc à cette époque-là, pas de portable dans la poche du pantalon. Alors les deux amis, ils se disent que c'est pas très grave de toute façon. Encore une fois, ça doit être le bateau fantôme. François et Patrick vont continuer leur observation pendant un bon moment. Ils se demandent à combien de mètres ils sont. Ou peut-être à combien de centaines de mètres. Ou de kilomètres ! Ils se trouvent de cet élément bizarre. Mais déjà que c'est un peu dur de déterminer la distance d'un feu sur l'eau en pleine journée, alors imaginer dans l'obscurité, c'est quasi impossible. Phénomène étonnant quand même, pendant que le bateau brûle sur l'eau, Il semble bouger. Ce soir-là, le courant se déplace vers l'est et le bateau dérive. Et petit à petit, il se rapproche vers François et vers Patrick. Au fur et à mesure que la soirée se passe, le bateau semble avoir tourné à 45 degrés. Il y a un autre élément qui est intéressant. Les deux garçons vont apercevoir trois pics sur le haut du bateau. Trois pics qui brûlent et qui donnent la lettre W. dont la pointe du centre serait plus haute. Selon Patrick et François, le bateau fantôme est donc un trois-mats. Alors, François et Patrick, ils vont observer les étoiles une bonne partie de la soirée. La scène aura duré, selon François quand il me le raconte, environ une heure et demie ou deux heures. Figurez-vous que pendant tout ce temps-là, Patrick va faire la remarque suivante à son ami François. Tu trouves pas que ça sent la fumée ? Il y a une odeur bizarre, non ? François aussi, il est d'accord pour dire qu'en effet, il y a une curieuse odeur de cramé. Ça sent le bois qui brûle. Pas une odeur de plastique brûlé. Non, non, on est sur une véritable odeur de fumée de bois. Odeur qui va disparaître de coup. D'un seul. Quasiment en même temps que va disparaître le bateau. Pas d'explosion. Pas d'éclair. Pas de bruit. Mais à un moment, les deux amis vont juste se retourner. Et le temps... que leur regard arrive sur le bateau, eh bien, ce dernier a déjà disparu. Imaginez un peu la scène. Je ne suis même pas en train de vous dire que le feu s'est éteint tranquillement. Non, François assure que le bateau a tout simplement disparu d'un coup. Entre 1994 et 1998, François, il est à l'université Laval, dans la ville de Québec, où il est allé étudier. Ce sont des études en administration des affaires qu'il suit. À cette époque, François a un appartement d'étudiant, un petit appartement dans lequel il se sent bien. Donc il ne revient que très rarement en Gaspésie dans la maison familiale. Et il faut bien payer l'appartement, donc François il alterne entre les cours et son boulot d'étudiant. François il aime bien aussi aller à la bibliothèque Malenfant de l'université Laval. Et pour cause, c'est la plus vieille université francophone en Amérique du Nord. Donc elle possède de nombreux trésors. François lui il a toujours adoré la recherche et l'histoire. Donc il y passe beaucoup de temps à feuilleter tous les bouquins. Il est surtout dans la section des livres rares et des thèses. Bref, un jour, en fouinant entre les rayons de cette bibliothèque, François tombe sur une thèse de maîtrise. Le sujet de cette thèse, les bateaux fantômes. Alors, l'œil de François est immédiatement attiré par ce livre et il décide de consulter l'ouvrage sur place. La thèse en question, elle date de 1976. Ça fait un paquet d'années donc. Et dans cette thèse, il est question, bien sûr, de la légende du Hollandais volant. parfois appelé le voltigeur hollandais. C'est le plus célèbre des vaisseaux fantômes. C'est un mythe qui a souvent été utilisé par les écrivains dans leurs récits d'aventure. On parle également dans cette thèse d'autres bateaux fantômes et notamment de celui qui hante l'esprit de François, le fameux bateau fantôme de la baie des Chaleurs. L'auteur de cette thèse est une chercheuse, une chercheuse du Nouveau-Brunswick. Cette chercheuse a notamment été la directrice du lieu historique national de la bataille de la Ristigouche. La bataille de la Ristigouche, c'est une célèbre bataille à coup de canon entre les Français et les Anglais au XVIIIe siècle. Bref, cette chercheuse, ce n'est pas n'importe qui. Alors, François, il a pris le temps, pour nous, pour cette petite histoire, d'appeler l'université, maintenant là, pour essayer d'obtenir le numéro de la chercheuse. Malheureusement, le temps a passé et cette dernière est désormais malade. Puis en plus, elle est sacrément âgée. Alors, c'est le fils de la chercheuse qui a répondu au téléphone. Et il a répondu aux questions de François, surtout. Et il lui a confirmé à François au téléphone. que sa maman lui parlait à l'époque toujours de bateau fantôme, dont bien sûr celui de la baie des chaleurs dont on est en train de parler. Alors lui, le fils, il avoue à François qu'il n'y avait jamais cru à ces histoires de bateau fantôme. Il avait beaucoup de respect pour le métier de sa maman, mais pour le bateau fantôme, il fallait un peu repasser. Ouais, jusqu'au jour où lui-même, il a aperçu le bateau fantôme. Ce jour-là, il est sur le bout d'un quai. Ça, c'est ce qu'il raconte à François. Il est sur le bout d'un quai de Carlton-sur-Mer. Il est en train de boire des bières avec des potes. Soudain, le bateau fantôme en feu sort des brumes. Alors, il y est avec des amis sur le quai, donc il n'est pas le seul à ne pas en revenir de ce qu'il est en train d'observer. Tous sont face à ce bateau mythique. Enfin, un bateau. Est-ce vraiment d'ailleurs un bateau ? Ou est-ce une maison ? Ou est-ce un bâtiment peut-être ? Enfin, ça, ils ne le savent pas. Ce qui est en revanche absolument sûr, c'est que l'objet est en feu. Et il est sur l'eau. Une apparition qui va durer une dizaine de minutes. Ce jour-là, des pêcheurs sont sur le quai et ces derniers commentent ce qu'ils voient, eux aussi. Écoutez bien leurs propos. Ils espèrent, je cite, que « le bateau en feu ne va pas trop effrayer les poissons » . Bon, tout le monde en a pleuré la poutre de ce bateau fantôme. Personne n'en a peur. Le temps a passé et notre François, il a quitté sa région natale. En étant en 2021, c'était il n'y a pas longtemps, Et François a hérité de la vieille maison familiale installée au bord de l'eau. Mais pendant 20 ans, François n'y est pas souvent revenu dans cette maison. Alors il a un peu mis de côté toutes ces histoires de bateau fantôme. Mais il y a quelques temps, à l'automne 2023, François est dans cette maison de famille. Et il télétravaille. Il fait des rénovations également dans sa maison. Et de temps en temps, pendant qu'il bosse, il écoute la radio et puis il regarde la télévision. Enfin, regarder est un bien grand mot. On va dire qu'il met la télévision au fond. Et celle-ci donne les nouvelles de la région. Demain, il va faire beau, une usine va fermer, un accident de voiture est à déplorer, etc. Jusqu'à cette info qui va retenir l'attention de François. La petite station de télévision locale vient juste à l'instant-là d'annoncer que le bateau fantôme a été aperçu la veille. Les présentateurs donnent... Ensuite, un message de la garde côtière qui demande à toute la population d'arrêter de contacter les gardes côtes. La garde côtière affirme qu'il ne s'agit pas d'un bateau pêcheur ou d'un chalutier qui brûlait la veille. Non, ce que les gens ont vu sur la baie des chaleurs, c'est simplement le bateau fantôme. La télé l'affirme comme si c'était une évidence pour tout le monde. Rassurez-vous, tout va bien. C'est le bateau fantôme. Les journalistes ajoutent que... le bateau a été aperçu en face du village de Caplan, qui se situe entre Bonaventure et Carleton-sur-Mer. Et il demande aux téléspectateurs d'arrêter d'appeler les services d'urgence et la Sûreté du Québec, c'est-à-dire la police provinciale qui gère le territoire. Bon, vous imaginez bien que François n'est pas resté impassible avec cette info. Il a donc contacté la télé locale. Encore une fois, il l'a fait un peu pour nous. Le journaliste à qui il va parler... va lui dire qu'une rumeur court et que certaines personnes pensent que peut-être la boule de feu qui a été observée serait un avion qui se serait écrasé dans la baie alors ouais en effet il y a bel et bien un aéroport l'aéroport est à bonne aventure sauf qu'aucun n'a pareil n'a été portée disparue ce jour-là. Alors toutes ces apparitions de bateaux fantômes, elles sont vraiment mystérieuses. Ça c'est peu de le dire. La conjointe de François, elle a écouté les histoires de François un petit peu toute sa vie. Alors elle aussi, elle a eu le temps de réfléchir à ce phénomène. Et elle suggère finalement à François qu'il s'agirait peut-être d'un feu de Saint-Elme. Le feu de Saint-Elme, c'est ainsi qu'on nomme les phénomènes physiques qui se produisent dans certaines conditions météorologiques. En fait, c'est un phénomène, le Saint-Elme, qui se manifeste par des lueurs qui apparaissent surtout aux extrémités des mâts des navires et sur les ailes des avions certains soirs. Pourquoi pas ? C'est une version qui est très plausible. Mais alors, pourquoi cette odeur de fumée sentie par de nombreuses personnes comme François par exemple et comme son pote ? Personne n'a la réponse. Quoi qu'il en soit, ce phénomène a été vu dans plein d'endroits différents du Québec. des apparitions entre Carlton Surmer et Bonaventure. Le bateau aurait aussi fait des apparitions jusqu'à Lance à Beaufils. Quoi qu'il en soit, je peux vous dire que chaque fois que François et sa conjointe retournent aujourd'hui dans leur maison de Bonaventure, chaque soir, avant de se mettre au lit au deuxième étage, François me dit qu'il scrute tous les deux la baie en direction du large, parce que d'abord c'est romantique, mais surtout c'est pour voir peut-être le bateau au large. le bateau fantôme de la baie des Chaleurs. Et si le bateau ne pointe pas le bout de son nez, alors le couple s'endort, bercé par le bruit du ressac de la baie des Chaleurs sur les rochers. Je veux vraiment dire un grand, grand merci à François qui a pris beaucoup de temps pour trouver les noms et les dates dont il nous a parlé. Il a appelé plein de monde. Il s'est replongé un petit peu dans ses écrits de l'époque. J'en profite également pour saluer tout le Québec qui est de plus en plus nombreux à nous regarder, à nous écouter en podcast. On a de plus en plus d'abonnés canadiens. On est vraiment fiers de vous avoir avec nous. Merci à vous toutes et tous d'avoir regardé cette petite histoire et puis on se retrouve très vite. Avant de se quitter, j'aimerais vous poser la question. Est-ce que vous connaissiez cette petite histoire du bateau fantôme de la baie des chaleurs ? Est-ce que vous y croyez à ce bateau fantôme ? Dites le nom, on vous attend en commentaire. Salut !
