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LA PETITE HISTOIRE - histoires et légendes

Le grand feu du Saguenay

Le grand feu du Saguenay

08min |11/09/2025
Play
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LA PETITE HISTOIRE - histoires et légendes

Le grand feu du Saguenay

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08min |11/09/2025
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Description

Aujourd'hui nous vous proposons La Petite Histoire du Grand feu du Saguenay–Lac-Saint-Jean, un incendie qui s'est propagé au cours du printemps 1870 au Québec.



🎤 Bonne nouvelle : on a créé le Patreon de La Petite Histoire. Rejoignez nous sans plus attendre à La Petite Histoire sur Patreon et avec cet abonnement vous aurez accès à :

  • nos petites histoires sans aucune publicité 😀,

  • des bêtisiers de nos enregistrements 😅,

  • des vidéos des coulisses du podcast 📹,

  • 1 épisode bonus par mois pour tous les membres de la communauté (épisode que vous aurez 1 an avant tout le monde🤩),

  • et chaque année on vous fera aussi une saga inédite avec plusieurs épisodes (saga que vous aurez aussi 1 an avant tout le monde 🤩🤩),

  • et en plus de tout ça, vous entendrez votre prénom en début d'épisodes car on prendra le temps de citer régulièrement nos auditeurs de la communauté Patreon 🤪. 


🔗 Si vous avez envie d'adhérer à La Grande Famille "La Petite Histoire" ça se passe sur Patreon ici.


🔈La Petite Histoire est un podcast Histoire imaginé et réalisé par le studio de podcasts La Fabrik Audio et publié chaque lundi et jeudi.

🗓️ Abonnez vous à La Petite Histoire pour être au courant de chaque sorte d'épisode.

✍️ Auteurs de La Petite Histoire :  Florent Mounier, Sébastien Girard. 

💡Pour nous soutenir mettez 5 étoiles au podcast La Petite Histoire sur Apple Podcasts ou Spotify.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il y a quelque temps, nous avions parlé de l'incendie qui avait ravagé une partie de la ville de Trois-Rivières, au Canada, au Québec. Cet épisode vous a fait beaucoup réagir, puisque vous avez été nombreux à nous laisser des commentaires, des messages sur les réseaux sociaux, mais aussi sur Spotify. Et vous nous avez parlé, pour certains d'entre vous, d'autres événements qui se sont passés à travers la belle province québécoise. L'un d'entre eux a particulièrement retenu notre attention, il s'agit du grand feu du Saguenay.

  • Speaker #1

    La Fabrique Audio

  • Speaker #0

    La Fabrique Audio présente La Petite Histoire www.lafabriqueaudio.com Salut tout le monde et bienvenue dans un nouvel épisode de La Petite Histoire. Je suis Florent Mounier et c'est moi qui vais vous narrer cette histoire qui a été écrite et mixée par Sébastien Girard. Avant de commencer, on vous rappelle que vous pouvez nous soutenir via Patreon pour moins de 5 euros par mois. Avec en contrepartie de nombreux avantages comme des épisodes sans pub, des histoires exclusives ou encore des coulisses de la fabrique audio. Donc si vous souhaitez nous donner un coup de pouce, rendez-vous en description de cet épisode où vous avez mis le lien du Patreon. Aujourd'hui, on remercie Véronique, alias Vro sur Spotify. Véronique, elle nous a suggéré de nous intéresser à la région du Saguenay, lac Saint-Jean, endroit où beaucoup de catastrophes ont eu lieu, dont celle dont on va vous parler aujourd'hui. Ah oui. Quelle histoire ça aussi ! Nous sommes le 19 mai 1870 à Saint-Félicien, au Québec. A cette époque de l'année, les beaux jours sont revenus sur la région, plus tôt que les saisons dernières. Ce jour-là particulièrement, il fait très très beau, voire même un peu chaud, pas un brin de vent. Et j'ajoute qu'il n'a pas plu depuis pas mal de temps, donc tout est relativement sec. Abel, Joseph et Henri Savard sont trois frères. Ce jour-là, la fratrie est en train de profiter du temps radieux pour travailler la terre. L'hiver a été tellement long que pour eux, c'est un vrai bonheur de pouvoir travailler en plein air dans ces belles conditions. Mais en sortant de chez eux, les trois frangins ont remarqué quelque chose d'inhabituel. En effet, le sol est recouvert d'une pellicule jaune. En fait, il a fait tellement chaud ces derniers temps, chaud et sec, que le sol est tapis de pollen. Les savards n'ont pas le temps de s'attarder sur ce petit détail parce que c'est une grosse journée qui les attend. Donc, au boulot ! Les frérots commencent alors un gros débroussaillage. Ils font de gros tas de branches, ils empilent des feuilles mortes et ils mettent le feu à tout ça. Jusque-là, rien d'anormal, les conditions semblent permettre de faire un feu. Mais, peu de temps avant midi, un vent d'ouest se met soudainement à souffler. Ce vent qui s'est levé d'un coup... vient de prendre de court les savards. C'est vrai qu'il ne s'attendait pas à ce que ça souffle aussi fort et de manière aussi brutale. Désormais, on peut distinguer quelques flammes. Et le vent commence à attiser ces flammes. Il ne faudra pas cinq minutes pour que les flammes embrasent désormais la forêt entière. Les trois frères tentent tout ce qu'ils peuvent pour circonscrire le feu. Mais c'est déjà trop tard. Le sol, l'air... Et les arbres sont tellement secs que tout est hors de contrôle. Le feu se propage à une vitesse phénoménale. La mère des frangins, elle, est restée au domicile familial. Elle est à plus de 3 km des terres où travaillent ses fils. Et depuis la maison, elle aperçoit déjà la fumée et les flammes. Vous l'imaginez, dans la tête de cette mère, l'angoisse commence à monter. Pas de temps à perdre, elle décide de prendre une valise, de l'ouvrir. et d'y jeter tout ce qu'elle trouve. Puis, elle lance la valise sur un radeau, car effectivement, à côté de la maison, se trouve de l'eau. Et elle prend le large avec ce radeau. Pendant ce temps-là, les flammes ont déjà atteint la maison. La mère Savard va voir sa maison brûler sous ses yeux. Et pire que la maison, ce sont ses fils. Elle commence à penser à eux. Où sont-ils en ce moment ? Sont-ils sains et saufs ? Ou est-ce qu'ils ont déjà brûlé ? Tous les habitants de Saint-Félicien regardent cet incendie. Et je peux vous dire que tout le monde est apeuré, choqué. Et puis, on se sent surtout impuissant face à ce mur de flammes qui fonce sur les villageois. Je vous rappelle que nous sommes en 1870, donc pas de camion de pompier à cette époque. Encore moins d'avions bombardiers d'eau. Alors, beaucoup d'entre eux font comme Madame Savard. Et ils embarquent, ceux qu'ils peuvent, et se mettent à l'eau pour échapper à une mort certaine. Ils abandonnent ainsi leur maison et leur ruelle. Les secondes, les minutes, les heures défilent, et le feu continue d'avancer. Le feu qui rase tout sur son passage, forêt, maison, bâtiment, tout y passe. Rien ne résiste au feu. On a beau être en pleine journée, tout est incroyablement rouge, comme si une grosse boule de feu irradiait. La fumée couvre désormais le ciel. La seule lumière visible provient des flammes. Beaucoup pensent que la fin du monde est arrivée, que c'est l'heure du jugement dernier. Chambord est un village qui se trouve à une quarantaine de kilomètres du départ de l'incendie. Et les villageois de Chambord voient eux aussi le feu des voisins. Alors ces villageois sont d'abord étonnés de voir de la fumée au loin, sauf que l'étonnement va vite se transformer en panique. En effet, En un instant, les habitants voient le mur de flammes leur foncer dessus. Dina est une jeune fille. Ce jour-là, comme tous les jeunes de son âge, Dina est à l'école. Son frère, il a vu les flammes arriver, il a vu la fumée débarquer. Alors, le voici dans l'école de sa sœur pour tenter de la sauver. Mais Dina a déjà quitté les lieux. Je peux vous dire que c'est un feu épouvantable, qui court désormais partout comme un vent terrible. Tout le village est pris de panique, les gens s'affolent, crient. et certains se jettent à l'eau pour essayer de survivre. Sauf que certains d'entre eux ne savent pas nager. Alors, ils coulent. À ce moment-là, Dina, elle, se cache dans une cave, la cave d'une maison. La maison a été construite en bord de ruisseau. C'est bien de se mettre à côté de l'eau. Dina n'a pas été la seule à avoir eu cette bonne idée, avec elle dans la cave une vingtaine de personnes. Ceux qui sont restés à l'extérieur de la cave continuent d'arroser les murs de cette cave, pour éviter qu'elle ne prenne feu. À quelques pas de là, le... Le père et le frère de Dina se cachent eux aussi dans une autre cave, avec deux personnes. Mais le feu finit par arriver à l'intérieur de la cave. Le père et le frère de Dina vont périr, carbonisés. Alors je peux vous dire qu'ils ne seront pas les seuls morts que le feu va faire dans ce village. Un jeune homme est par exemple lui aussi retrouvé, carbonisé. Il tentait en fait de sauver son cheval. Le temps passe et le feu poursuit toujours sa route. Pour chaque village par lequel il passe, c'est le même scénario. D'abord la panique. ensuite la fuite et enfin le drame. Au bout de 7 heures, plus de 160 kilomètres ont été parcourus par les flammes. Le feu vient désormais d'atteindre la ville de Chicoutimi. C'est une pluie miraculeuse qui va mettre fin à cette horreur et arrêter la progression du feu, jusqu'à l'éteindre totalement. C'est le lendemain, le 20 mai, que la région découvre l'horreur de la veille. L'heure est au bilan et au constat, c'est la ruine la plus complète dans ces villages. Au total, 555 familles sont complètement ruinées. 146 autres ont perdu leur maison. Alors l'être humain peut se montrer exceptionnel, dans certains cas, et tourner vers l'autre. Et j'aimerais souligner ici la mobilisation sans précédent qui est venue de toute la province, aussi bien en matière de nourriture, de vêtements, de bois, mais aussi de main-d'oeuvre. Tout le monde a essayé de reconstruire les maisons et les ruelles qui étaient dévastées. Voilà les amis ! Pour celles et ceux qui habitent dans la région du Saguenay, est-ce que vous connaissiez cette histoire ? Dites-le nous en commentaire, on attend ces commentaires notamment sur Spotify, mais aussi sur l'ensemble des réseaux sociaux. Et si vous aussi vous souhaitez qu'on s'intéresse à une histoire en particulier, faites comme Véronique, Vraud, vous nous laissez un petit message, parce que c'est grâce à vous aussi qu'on peut découvrir et faire découvrir des histoires insolites ou surprenantes. Et moi en attendant, je vous dis à très vite pour une nouvelle petite histoire, et d'ici là, je vous attends sur le Patreon de La Petite Histoire.

  • Speaker #1

    Avant de se quitter,

  • Speaker #0

    je vous rappelle que La Petite Histoire est un podcast de La Fabrique Audio. La Fabrique Audio réalise des podcasts de marques et d'entreprises. Donc, si vous cherchez pour vous, pour votre entreprise, pour votre marque, un studio pour faire des podcasts, n'hésitez plus, envoyez-nous un mail. Contact. LaFabriqueAudio.com La Fabrique avec un K.

Description

Aujourd'hui nous vous proposons La Petite Histoire du Grand feu du Saguenay–Lac-Saint-Jean, un incendie qui s'est propagé au cours du printemps 1870 au Québec.



🎤 Bonne nouvelle : on a créé le Patreon de La Petite Histoire. Rejoignez nous sans plus attendre à La Petite Histoire sur Patreon et avec cet abonnement vous aurez accès à :

  • nos petites histoires sans aucune publicité 😀,

  • des bêtisiers de nos enregistrements 😅,

  • des vidéos des coulisses du podcast 📹,

  • 1 épisode bonus par mois pour tous les membres de la communauté (épisode que vous aurez 1 an avant tout le monde🤩),

  • et chaque année on vous fera aussi une saga inédite avec plusieurs épisodes (saga que vous aurez aussi 1 an avant tout le monde 🤩🤩),

  • et en plus de tout ça, vous entendrez votre prénom en début d'épisodes car on prendra le temps de citer régulièrement nos auditeurs de la communauté Patreon 🤪. 


🔗 Si vous avez envie d'adhérer à La Grande Famille "La Petite Histoire" ça se passe sur Patreon ici.


🔈La Petite Histoire est un podcast Histoire imaginé et réalisé par le studio de podcasts La Fabrik Audio et publié chaque lundi et jeudi.

🗓️ Abonnez vous à La Petite Histoire pour être au courant de chaque sorte d'épisode.

✍️ Auteurs de La Petite Histoire :  Florent Mounier, Sébastien Girard. 

💡Pour nous soutenir mettez 5 étoiles au podcast La Petite Histoire sur Apple Podcasts ou Spotify.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il y a quelque temps, nous avions parlé de l'incendie qui avait ravagé une partie de la ville de Trois-Rivières, au Canada, au Québec. Cet épisode vous a fait beaucoup réagir, puisque vous avez été nombreux à nous laisser des commentaires, des messages sur les réseaux sociaux, mais aussi sur Spotify. Et vous nous avez parlé, pour certains d'entre vous, d'autres événements qui se sont passés à travers la belle province québécoise. L'un d'entre eux a particulièrement retenu notre attention, il s'agit du grand feu du Saguenay.

  • Speaker #1

    La Fabrique Audio

  • Speaker #0

    La Fabrique Audio présente La Petite Histoire www.lafabriqueaudio.com Salut tout le monde et bienvenue dans un nouvel épisode de La Petite Histoire. Je suis Florent Mounier et c'est moi qui vais vous narrer cette histoire qui a été écrite et mixée par Sébastien Girard. Avant de commencer, on vous rappelle que vous pouvez nous soutenir via Patreon pour moins de 5 euros par mois. Avec en contrepartie de nombreux avantages comme des épisodes sans pub, des histoires exclusives ou encore des coulisses de la fabrique audio. Donc si vous souhaitez nous donner un coup de pouce, rendez-vous en description de cet épisode où vous avez mis le lien du Patreon. Aujourd'hui, on remercie Véronique, alias Vro sur Spotify. Véronique, elle nous a suggéré de nous intéresser à la région du Saguenay, lac Saint-Jean, endroit où beaucoup de catastrophes ont eu lieu, dont celle dont on va vous parler aujourd'hui. Ah oui. Quelle histoire ça aussi ! Nous sommes le 19 mai 1870 à Saint-Félicien, au Québec. A cette époque de l'année, les beaux jours sont revenus sur la région, plus tôt que les saisons dernières. Ce jour-là particulièrement, il fait très très beau, voire même un peu chaud, pas un brin de vent. Et j'ajoute qu'il n'a pas plu depuis pas mal de temps, donc tout est relativement sec. Abel, Joseph et Henri Savard sont trois frères. Ce jour-là, la fratrie est en train de profiter du temps radieux pour travailler la terre. L'hiver a été tellement long que pour eux, c'est un vrai bonheur de pouvoir travailler en plein air dans ces belles conditions. Mais en sortant de chez eux, les trois frangins ont remarqué quelque chose d'inhabituel. En effet, le sol est recouvert d'une pellicule jaune. En fait, il a fait tellement chaud ces derniers temps, chaud et sec, que le sol est tapis de pollen. Les savards n'ont pas le temps de s'attarder sur ce petit détail parce que c'est une grosse journée qui les attend. Donc, au boulot ! Les frérots commencent alors un gros débroussaillage. Ils font de gros tas de branches, ils empilent des feuilles mortes et ils mettent le feu à tout ça. Jusque-là, rien d'anormal, les conditions semblent permettre de faire un feu. Mais, peu de temps avant midi, un vent d'ouest se met soudainement à souffler. Ce vent qui s'est levé d'un coup... vient de prendre de court les savards. C'est vrai qu'il ne s'attendait pas à ce que ça souffle aussi fort et de manière aussi brutale. Désormais, on peut distinguer quelques flammes. Et le vent commence à attiser ces flammes. Il ne faudra pas cinq minutes pour que les flammes embrasent désormais la forêt entière. Les trois frères tentent tout ce qu'ils peuvent pour circonscrire le feu. Mais c'est déjà trop tard. Le sol, l'air... Et les arbres sont tellement secs que tout est hors de contrôle. Le feu se propage à une vitesse phénoménale. La mère des frangins, elle, est restée au domicile familial. Elle est à plus de 3 km des terres où travaillent ses fils. Et depuis la maison, elle aperçoit déjà la fumée et les flammes. Vous l'imaginez, dans la tête de cette mère, l'angoisse commence à monter. Pas de temps à perdre, elle décide de prendre une valise, de l'ouvrir. et d'y jeter tout ce qu'elle trouve. Puis, elle lance la valise sur un radeau, car effectivement, à côté de la maison, se trouve de l'eau. Et elle prend le large avec ce radeau. Pendant ce temps-là, les flammes ont déjà atteint la maison. La mère Savard va voir sa maison brûler sous ses yeux. Et pire que la maison, ce sont ses fils. Elle commence à penser à eux. Où sont-ils en ce moment ? Sont-ils sains et saufs ? Ou est-ce qu'ils ont déjà brûlé ? Tous les habitants de Saint-Félicien regardent cet incendie. Et je peux vous dire que tout le monde est apeuré, choqué. Et puis, on se sent surtout impuissant face à ce mur de flammes qui fonce sur les villageois. Je vous rappelle que nous sommes en 1870, donc pas de camion de pompier à cette époque. Encore moins d'avions bombardiers d'eau. Alors, beaucoup d'entre eux font comme Madame Savard. Et ils embarquent, ceux qu'ils peuvent, et se mettent à l'eau pour échapper à une mort certaine. Ils abandonnent ainsi leur maison et leur ruelle. Les secondes, les minutes, les heures défilent, et le feu continue d'avancer. Le feu qui rase tout sur son passage, forêt, maison, bâtiment, tout y passe. Rien ne résiste au feu. On a beau être en pleine journée, tout est incroyablement rouge, comme si une grosse boule de feu irradiait. La fumée couvre désormais le ciel. La seule lumière visible provient des flammes. Beaucoup pensent que la fin du monde est arrivée, que c'est l'heure du jugement dernier. Chambord est un village qui se trouve à une quarantaine de kilomètres du départ de l'incendie. Et les villageois de Chambord voient eux aussi le feu des voisins. Alors ces villageois sont d'abord étonnés de voir de la fumée au loin, sauf que l'étonnement va vite se transformer en panique. En effet, En un instant, les habitants voient le mur de flammes leur foncer dessus. Dina est une jeune fille. Ce jour-là, comme tous les jeunes de son âge, Dina est à l'école. Son frère, il a vu les flammes arriver, il a vu la fumée débarquer. Alors, le voici dans l'école de sa sœur pour tenter de la sauver. Mais Dina a déjà quitté les lieux. Je peux vous dire que c'est un feu épouvantable, qui court désormais partout comme un vent terrible. Tout le village est pris de panique, les gens s'affolent, crient. et certains se jettent à l'eau pour essayer de survivre. Sauf que certains d'entre eux ne savent pas nager. Alors, ils coulent. À ce moment-là, Dina, elle, se cache dans une cave, la cave d'une maison. La maison a été construite en bord de ruisseau. C'est bien de se mettre à côté de l'eau. Dina n'a pas été la seule à avoir eu cette bonne idée, avec elle dans la cave une vingtaine de personnes. Ceux qui sont restés à l'extérieur de la cave continuent d'arroser les murs de cette cave, pour éviter qu'elle ne prenne feu. À quelques pas de là, le... Le père et le frère de Dina se cachent eux aussi dans une autre cave, avec deux personnes. Mais le feu finit par arriver à l'intérieur de la cave. Le père et le frère de Dina vont périr, carbonisés. Alors je peux vous dire qu'ils ne seront pas les seuls morts que le feu va faire dans ce village. Un jeune homme est par exemple lui aussi retrouvé, carbonisé. Il tentait en fait de sauver son cheval. Le temps passe et le feu poursuit toujours sa route. Pour chaque village par lequel il passe, c'est le même scénario. D'abord la panique. ensuite la fuite et enfin le drame. Au bout de 7 heures, plus de 160 kilomètres ont été parcourus par les flammes. Le feu vient désormais d'atteindre la ville de Chicoutimi. C'est une pluie miraculeuse qui va mettre fin à cette horreur et arrêter la progression du feu, jusqu'à l'éteindre totalement. C'est le lendemain, le 20 mai, que la région découvre l'horreur de la veille. L'heure est au bilan et au constat, c'est la ruine la plus complète dans ces villages. Au total, 555 familles sont complètement ruinées. 146 autres ont perdu leur maison. Alors l'être humain peut se montrer exceptionnel, dans certains cas, et tourner vers l'autre. Et j'aimerais souligner ici la mobilisation sans précédent qui est venue de toute la province, aussi bien en matière de nourriture, de vêtements, de bois, mais aussi de main-d'oeuvre. Tout le monde a essayé de reconstruire les maisons et les ruelles qui étaient dévastées. Voilà les amis ! Pour celles et ceux qui habitent dans la région du Saguenay, est-ce que vous connaissiez cette histoire ? Dites-le nous en commentaire, on attend ces commentaires notamment sur Spotify, mais aussi sur l'ensemble des réseaux sociaux. Et si vous aussi vous souhaitez qu'on s'intéresse à une histoire en particulier, faites comme Véronique, Vraud, vous nous laissez un petit message, parce que c'est grâce à vous aussi qu'on peut découvrir et faire découvrir des histoires insolites ou surprenantes. Et moi en attendant, je vous dis à très vite pour une nouvelle petite histoire, et d'ici là, je vous attends sur le Patreon de La Petite Histoire.

  • Speaker #1

    Avant de se quitter,

  • Speaker #0

    je vous rappelle que La Petite Histoire est un podcast de La Fabrique Audio. La Fabrique Audio réalise des podcasts de marques et d'entreprises. Donc, si vous cherchez pour vous, pour votre entreprise, pour votre marque, un studio pour faire des podcasts, n'hésitez plus, envoyez-nous un mail. Contact. LaFabriqueAudio.com La Fabrique avec un K.

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Aujourd'hui nous vous proposons La Petite Histoire du Grand feu du Saguenay–Lac-Saint-Jean, un incendie qui s'est propagé au cours du printemps 1870 au Québec.



🎤 Bonne nouvelle : on a créé le Patreon de La Petite Histoire. Rejoignez nous sans plus attendre à La Petite Histoire sur Patreon et avec cet abonnement vous aurez accès à :

  • nos petites histoires sans aucune publicité 😀,

  • des bêtisiers de nos enregistrements 😅,

  • des vidéos des coulisses du podcast 📹,

  • 1 épisode bonus par mois pour tous les membres de la communauté (épisode que vous aurez 1 an avant tout le monde🤩),

  • et chaque année on vous fera aussi une saga inédite avec plusieurs épisodes (saga que vous aurez aussi 1 an avant tout le monde 🤩🤩),

  • et en plus de tout ça, vous entendrez votre prénom en début d'épisodes car on prendra le temps de citer régulièrement nos auditeurs de la communauté Patreon 🤪. 


🔗 Si vous avez envie d'adhérer à La Grande Famille "La Petite Histoire" ça se passe sur Patreon ici.


🔈La Petite Histoire est un podcast Histoire imaginé et réalisé par le studio de podcasts La Fabrik Audio et publié chaque lundi et jeudi.

🗓️ Abonnez vous à La Petite Histoire pour être au courant de chaque sorte d'épisode.

✍️ Auteurs de La Petite Histoire :  Florent Mounier, Sébastien Girard. 

💡Pour nous soutenir mettez 5 étoiles au podcast La Petite Histoire sur Apple Podcasts ou Spotify.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il y a quelque temps, nous avions parlé de l'incendie qui avait ravagé une partie de la ville de Trois-Rivières, au Canada, au Québec. Cet épisode vous a fait beaucoup réagir, puisque vous avez été nombreux à nous laisser des commentaires, des messages sur les réseaux sociaux, mais aussi sur Spotify. Et vous nous avez parlé, pour certains d'entre vous, d'autres événements qui se sont passés à travers la belle province québécoise. L'un d'entre eux a particulièrement retenu notre attention, il s'agit du grand feu du Saguenay.

  • Speaker #1

    La Fabrique Audio

  • Speaker #0

    La Fabrique Audio présente La Petite Histoire www.lafabriqueaudio.com Salut tout le monde et bienvenue dans un nouvel épisode de La Petite Histoire. Je suis Florent Mounier et c'est moi qui vais vous narrer cette histoire qui a été écrite et mixée par Sébastien Girard. Avant de commencer, on vous rappelle que vous pouvez nous soutenir via Patreon pour moins de 5 euros par mois. Avec en contrepartie de nombreux avantages comme des épisodes sans pub, des histoires exclusives ou encore des coulisses de la fabrique audio. Donc si vous souhaitez nous donner un coup de pouce, rendez-vous en description de cet épisode où vous avez mis le lien du Patreon. Aujourd'hui, on remercie Véronique, alias Vro sur Spotify. Véronique, elle nous a suggéré de nous intéresser à la région du Saguenay, lac Saint-Jean, endroit où beaucoup de catastrophes ont eu lieu, dont celle dont on va vous parler aujourd'hui. Ah oui. Quelle histoire ça aussi ! Nous sommes le 19 mai 1870 à Saint-Félicien, au Québec. A cette époque de l'année, les beaux jours sont revenus sur la région, plus tôt que les saisons dernières. Ce jour-là particulièrement, il fait très très beau, voire même un peu chaud, pas un brin de vent. Et j'ajoute qu'il n'a pas plu depuis pas mal de temps, donc tout est relativement sec. Abel, Joseph et Henri Savard sont trois frères. Ce jour-là, la fratrie est en train de profiter du temps radieux pour travailler la terre. L'hiver a été tellement long que pour eux, c'est un vrai bonheur de pouvoir travailler en plein air dans ces belles conditions. Mais en sortant de chez eux, les trois frangins ont remarqué quelque chose d'inhabituel. En effet, le sol est recouvert d'une pellicule jaune. En fait, il a fait tellement chaud ces derniers temps, chaud et sec, que le sol est tapis de pollen. Les savards n'ont pas le temps de s'attarder sur ce petit détail parce que c'est une grosse journée qui les attend. Donc, au boulot ! Les frérots commencent alors un gros débroussaillage. Ils font de gros tas de branches, ils empilent des feuilles mortes et ils mettent le feu à tout ça. Jusque-là, rien d'anormal, les conditions semblent permettre de faire un feu. Mais, peu de temps avant midi, un vent d'ouest se met soudainement à souffler. Ce vent qui s'est levé d'un coup... vient de prendre de court les savards. C'est vrai qu'il ne s'attendait pas à ce que ça souffle aussi fort et de manière aussi brutale. Désormais, on peut distinguer quelques flammes. Et le vent commence à attiser ces flammes. Il ne faudra pas cinq minutes pour que les flammes embrasent désormais la forêt entière. Les trois frères tentent tout ce qu'ils peuvent pour circonscrire le feu. Mais c'est déjà trop tard. Le sol, l'air... Et les arbres sont tellement secs que tout est hors de contrôle. Le feu se propage à une vitesse phénoménale. La mère des frangins, elle, est restée au domicile familial. Elle est à plus de 3 km des terres où travaillent ses fils. Et depuis la maison, elle aperçoit déjà la fumée et les flammes. Vous l'imaginez, dans la tête de cette mère, l'angoisse commence à monter. Pas de temps à perdre, elle décide de prendre une valise, de l'ouvrir. et d'y jeter tout ce qu'elle trouve. Puis, elle lance la valise sur un radeau, car effectivement, à côté de la maison, se trouve de l'eau. Et elle prend le large avec ce radeau. Pendant ce temps-là, les flammes ont déjà atteint la maison. La mère Savard va voir sa maison brûler sous ses yeux. Et pire que la maison, ce sont ses fils. Elle commence à penser à eux. Où sont-ils en ce moment ? Sont-ils sains et saufs ? Ou est-ce qu'ils ont déjà brûlé ? Tous les habitants de Saint-Félicien regardent cet incendie. Et je peux vous dire que tout le monde est apeuré, choqué. Et puis, on se sent surtout impuissant face à ce mur de flammes qui fonce sur les villageois. Je vous rappelle que nous sommes en 1870, donc pas de camion de pompier à cette époque. Encore moins d'avions bombardiers d'eau. Alors, beaucoup d'entre eux font comme Madame Savard. Et ils embarquent, ceux qu'ils peuvent, et se mettent à l'eau pour échapper à une mort certaine. Ils abandonnent ainsi leur maison et leur ruelle. Les secondes, les minutes, les heures défilent, et le feu continue d'avancer. Le feu qui rase tout sur son passage, forêt, maison, bâtiment, tout y passe. Rien ne résiste au feu. On a beau être en pleine journée, tout est incroyablement rouge, comme si une grosse boule de feu irradiait. La fumée couvre désormais le ciel. La seule lumière visible provient des flammes. Beaucoup pensent que la fin du monde est arrivée, que c'est l'heure du jugement dernier. Chambord est un village qui se trouve à une quarantaine de kilomètres du départ de l'incendie. Et les villageois de Chambord voient eux aussi le feu des voisins. Alors ces villageois sont d'abord étonnés de voir de la fumée au loin, sauf que l'étonnement va vite se transformer en panique. En effet, En un instant, les habitants voient le mur de flammes leur foncer dessus. Dina est une jeune fille. Ce jour-là, comme tous les jeunes de son âge, Dina est à l'école. Son frère, il a vu les flammes arriver, il a vu la fumée débarquer. Alors, le voici dans l'école de sa sœur pour tenter de la sauver. Mais Dina a déjà quitté les lieux. Je peux vous dire que c'est un feu épouvantable, qui court désormais partout comme un vent terrible. Tout le village est pris de panique, les gens s'affolent, crient. et certains se jettent à l'eau pour essayer de survivre. Sauf que certains d'entre eux ne savent pas nager. Alors, ils coulent. À ce moment-là, Dina, elle, se cache dans une cave, la cave d'une maison. La maison a été construite en bord de ruisseau. C'est bien de se mettre à côté de l'eau. Dina n'a pas été la seule à avoir eu cette bonne idée, avec elle dans la cave une vingtaine de personnes. Ceux qui sont restés à l'extérieur de la cave continuent d'arroser les murs de cette cave, pour éviter qu'elle ne prenne feu. À quelques pas de là, le... Le père et le frère de Dina se cachent eux aussi dans une autre cave, avec deux personnes. Mais le feu finit par arriver à l'intérieur de la cave. Le père et le frère de Dina vont périr, carbonisés. Alors je peux vous dire qu'ils ne seront pas les seuls morts que le feu va faire dans ce village. Un jeune homme est par exemple lui aussi retrouvé, carbonisé. Il tentait en fait de sauver son cheval. Le temps passe et le feu poursuit toujours sa route. Pour chaque village par lequel il passe, c'est le même scénario. D'abord la panique. ensuite la fuite et enfin le drame. Au bout de 7 heures, plus de 160 kilomètres ont été parcourus par les flammes. Le feu vient désormais d'atteindre la ville de Chicoutimi. C'est une pluie miraculeuse qui va mettre fin à cette horreur et arrêter la progression du feu, jusqu'à l'éteindre totalement. C'est le lendemain, le 20 mai, que la région découvre l'horreur de la veille. L'heure est au bilan et au constat, c'est la ruine la plus complète dans ces villages. Au total, 555 familles sont complètement ruinées. 146 autres ont perdu leur maison. Alors l'être humain peut se montrer exceptionnel, dans certains cas, et tourner vers l'autre. Et j'aimerais souligner ici la mobilisation sans précédent qui est venue de toute la province, aussi bien en matière de nourriture, de vêtements, de bois, mais aussi de main-d'oeuvre. Tout le monde a essayé de reconstruire les maisons et les ruelles qui étaient dévastées. Voilà les amis ! Pour celles et ceux qui habitent dans la région du Saguenay, est-ce que vous connaissiez cette histoire ? Dites-le nous en commentaire, on attend ces commentaires notamment sur Spotify, mais aussi sur l'ensemble des réseaux sociaux. Et si vous aussi vous souhaitez qu'on s'intéresse à une histoire en particulier, faites comme Véronique, Vraud, vous nous laissez un petit message, parce que c'est grâce à vous aussi qu'on peut découvrir et faire découvrir des histoires insolites ou surprenantes. Et moi en attendant, je vous dis à très vite pour une nouvelle petite histoire, et d'ici là, je vous attends sur le Patreon de La Petite Histoire.

  • Speaker #1

    Avant de se quitter,

  • Speaker #0

    je vous rappelle que La Petite Histoire est un podcast de La Fabrique Audio. La Fabrique Audio réalise des podcasts de marques et d'entreprises. Donc, si vous cherchez pour vous, pour votre entreprise, pour votre marque, un studio pour faire des podcasts, n'hésitez plus, envoyez-nous un mail. Contact. LaFabriqueAudio.com La Fabrique avec un K.

Description

Aujourd'hui nous vous proposons La Petite Histoire du Grand feu du Saguenay–Lac-Saint-Jean, un incendie qui s'est propagé au cours du printemps 1870 au Québec.



🎤 Bonne nouvelle : on a créé le Patreon de La Petite Histoire. Rejoignez nous sans plus attendre à La Petite Histoire sur Patreon et avec cet abonnement vous aurez accès à :

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  • et chaque année on vous fera aussi une saga inédite avec plusieurs épisodes (saga que vous aurez aussi 1 an avant tout le monde 🤩🤩),

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🔈La Petite Histoire est un podcast Histoire imaginé et réalisé par le studio de podcasts La Fabrik Audio et publié chaque lundi et jeudi.

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✍️ Auteurs de La Petite Histoire :  Florent Mounier, Sébastien Girard. 

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Transcription

  • Speaker #0

    Il y a quelque temps, nous avions parlé de l'incendie qui avait ravagé une partie de la ville de Trois-Rivières, au Canada, au Québec. Cet épisode vous a fait beaucoup réagir, puisque vous avez été nombreux à nous laisser des commentaires, des messages sur les réseaux sociaux, mais aussi sur Spotify. Et vous nous avez parlé, pour certains d'entre vous, d'autres événements qui se sont passés à travers la belle province québécoise. L'un d'entre eux a particulièrement retenu notre attention, il s'agit du grand feu du Saguenay.

  • Speaker #1

    La Fabrique Audio

  • Speaker #0

    La Fabrique Audio présente La Petite Histoire www.lafabriqueaudio.com Salut tout le monde et bienvenue dans un nouvel épisode de La Petite Histoire. Je suis Florent Mounier et c'est moi qui vais vous narrer cette histoire qui a été écrite et mixée par Sébastien Girard. Avant de commencer, on vous rappelle que vous pouvez nous soutenir via Patreon pour moins de 5 euros par mois. Avec en contrepartie de nombreux avantages comme des épisodes sans pub, des histoires exclusives ou encore des coulisses de la fabrique audio. Donc si vous souhaitez nous donner un coup de pouce, rendez-vous en description de cet épisode où vous avez mis le lien du Patreon. Aujourd'hui, on remercie Véronique, alias Vro sur Spotify. Véronique, elle nous a suggéré de nous intéresser à la région du Saguenay, lac Saint-Jean, endroit où beaucoup de catastrophes ont eu lieu, dont celle dont on va vous parler aujourd'hui. Ah oui. Quelle histoire ça aussi ! Nous sommes le 19 mai 1870 à Saint-Félicien, au Québec. A cette époque de l'année, les beaux jours sont revenus sur la région, plus tôt que les saisons dernières. Ce jour-là particulièrement, il fait très très beau, voire même un peu chaud, pas un brin de vent. Et j'ajoute qu'il n'a pas plu depuis pas mal de temps, donc tout est relativement sec. Abel, Joseph et Henri Savard sont trois frères. Ce jour-là, la fratrie est en train de profiter du temps radieux pour travailler la terre. L'hiver a été tellement long que pour eux, c'est un vrai bonheur de pouvoir travailler en plein air dans ces belles conditions. Mais en sortant de chez eux, les trois frangins ont remarqué quelque chose d'inhabituel. En effet, le sol est recouvert d'une pellicule jaune. En fait, il a fait tellement chaud ces derniers temps, chaud et sec, que le sol est tapis de pollen. Les savards n'ont pas le temps de s'attarder sur ce petit détail parce que c'est une grosse journée qui les attend. Donc, au boulot ! Les frérots commencent alors un gros débroussaillage. Ils font de gros tas de branches, ils empilent des feuilles mortes et ils mettent le feu à tout ça. Jusque-là, rien d'anormal, les conditions semblent permettre de faire un feu. Mais, peu de temps avant midi, un vent d'ouest se met soudainement à souffler. Ce vent qui s'est levé d'un coup... vient de prendre de court les savards. C'est vrai qu'il ne s'attendait pas à ce que ça souffle aussi fort et de manière aussi brutale. Désormais, on peut distinguer quelques flammes. Et le vent commence à attiser ces flammes. Il ne faudra pas cinq minutes pour que les flammes embrasent désormais la forêt entière. Les trois frères tentent tout ce qu'ils peuvent pour circonscrire le feu. Mais c'est déjà trop tard. Le sol, l'air... Et les arbres sont tellement secs que tout est hors de contrôle. Le feu se propage à une vitesse phénoménale. La mère des frangins, elle, est restée au domicile familial. Elle est à plus de 3 km des terres où travaillent ses fils. Et depuis la maison, elle aperçoit déjà la fumée et les flammes. Vous l'imaginez, dans la tête de cette mère, l'angoisse commence à monter. Pas de temps à perdre, elle décide de prendre une valise, de l'ouvrir. et d'y jeter tout ce qu'elle trouve. Puis, elle lance la valise sur un radeau, car effectivement, à côté de la maison, se trouve de l'eau. Et elle prend le large avec ce radeau. Pendant ce temps-là, les flammes ont déjà atteint la maison. La mère Savard va voir sa maison brûler sous ses yeux. Et pire que la maison, ce sont ses fils. Elle commence à penser à eux. Où sont-ils en ce moment ? Sont-ils sains et saufs ? Ou est-ce qu'ils ont déjà brûlé ? Tous les habitants de Saint-Félicien regardent cet incendie. Et je peux vous dire que tout le monde est apeuré, choqué. Et puis, on se sent surtout impuissant face à ce mur de flammes qui fonce sur les villageois. Je vous rappelle que nous sommes en 1870, donc pas de camion de pompier à cette époque. Encore moins d'avions bombardiers d'eau. Alors, beaucoup d'entre eux font comme Madame Savard. Et ils embarquent, ceux qu'ils peuvent, et se mettent à l'eau pour échapper à une mort certaine. Ils abandonnent ainsi leur maison et leur ruelle. Les secondes, les minutes, les heures défilent, et le feu continue d'avancer. Le feu qui rase tout sur son passage, forêt, maison, bâtiment, tout y passe. Rien ne résiste au feu. On a beau être en pleine journée, tout est incroyablement rouge, comme si une grosse boule de feu irradiait. La fumée couvre désormais le ciel. La seule lumière visible provient des flammes. Beaucoup pensent que la fin du monde est arrivée, que c'est l'heure du jugement dernier. Chambord est un village qui se trouve à une quarantaine de kilomètres du départ de l'incendie. Et les villageois de Chambord voient eux aussi le feu des voisins. Alors ces villageois sont d'abord étonnés de voir de la fumée au loin, sauf que l'étonnement va vite se transformer en panique. En effet, En un instant, les habitants voient le mur de flammes leur foncer dessus. Dina est une jeune fille. Ce jour-là, comme tous les jeunes de son âge, Dina est à l'école. Son frère, il a vu les flammes arriver, il a vu la fumée débarquer. Alors, le voici dans l'école de sa sœur pour tenter de la sauver. Mais Dina a déjà quitté les lieux. Je peux vous dire que c'est un feu épouvantable, qui court désormais partout comme un vent terrible. Tout le village est pris de panique, les gens s'affolent, crient. et certains se jettent à l'eau pour essayer de survivre. Sauf que certains d'entre eux ne savent pas nager. Alors, ils coulent. À ce moment-là, Dina, elle, se cache dans une cave, la cave d'une maison. La maison a été construite en bord de ruisseau. C'est bien de se mettre à côté de l'eau. Dina n'a pas été la seule à avoir eu cette bonne idée, avec elle dans la cave une vingtaine de personnes. Ceux qui sont restés à l'extérieur de la cave continuent d'arroser les murs de cette cave, pour éviter qu'elle ne prenne feu. À quelques pas de là, le... Le père et le frère de Dina se cachent eux aussi dans une autre cave, avec deux personnes. Mais le feu finit par arriver à l'intérieur de la cave. Le père et le frère de Dina vont périr, carbonisés. Alors je peux vous dire qu'ils ne seront pas les seuls morts que le feu va faire dans ce village. Un jeune homme est par exemple lui aussi retrouvé, carbonisé. Il tentait en fait de sauver son cheval. Le temps passe et le feu poursuit toujours sa route. Pour chaque village par lequel il passe, c'est le même scénario. D'abord la panique. ensuite la fuite et enfin le drame. Au bout de 7 heures, plus de 160 kilomètres ont été parcourus par les flammes. Le feu vient désormais d'atteindre la ville de Chicoutimi. C'est une pluie miraculeuse qui va mettre fin à cette horreur et arrêter la progression du feu, jusqu'à l'éteindre totalement. C'est le lendemain, le 20 mai, que la région découvre l'horreur de la veille. L'heure est au bilan et au constat, c'est la ruine la plus complète dans ces villages. Au total, 555 familles sont complètement ruinées. 146 autres ont perdu leur maison. Alors l'être humain peut se montrer exceptionnel, dans certains cas, et tourner vers l'autre. Et j'aimerais souligner ici la mobilisation sans précédent qui est venue de toute la province, aussi bien en matière de nourriture, de vêtements, de bois, mais aussi de main-d'oeuvre. Tout le monde a essayé de reconstruire les maisons et les ruelles qui étaient dévastées. Voilà les amis ! Pour celles et ceux qui habitent dans la région du Saguenay, est-ce que vous connaissiez cette histoire ? Dites-le nous en commentaire, on attend ces commentaires notamment sur Spotify, mais aussi sur l'ensemble des réseaux sociaux. Et si vous aussi vous souhaitez qu'on s'intéresse à une histoire en particulier, faites comme Véronique, Vraud, vous nous laissez un petit message, parce que c'est grâce à vous aussi qu'on peut découvrir et faire découvrir des histoires insolites ou surprenantes. Et moi en attendant, je vous dis à très vite pour une nouvelle petite histoire, et d'ici là, je vous attends sur le Patreon de La Petite Histoire.

  • Speaker #1

    Avant de se quitter,

  • Speaker #0

    je vous rappelle que La Petite Histoire est un podcast de La Fabrique Audio. La Fabrique Audio réalise des podcasts de marques et d'entreprises. Donc, si vous cherchez pour vous, pour votre entreprise, pour votre marque, un studio pour faire des podcasts, n'hésitez plus, envoyez-nous un mail. Contact. LaFabriqueAudio.com La Fabrique avec un K.

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