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🎧 Scandale du cadmium : comprendre, prévenir, éliminer

Le cadmium, métal lourd cancérigène, est présent dans notre alimentation quotidienne. Pourquoi la France est-elle particulièrement touchée ? Quels aliments éviter ? Quels liens avec les cancers du sein, du pancréas, du rein ? Et surtout, quelles solutions naturelles pour s’en protéger ?
Un épisode essentiel, entre science, environnement et naturopathie fonctionnelle.

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Transcription

• Speaker #0

  Bienvenue dans la quotidienne des naturopathes, le podcast qui mêle science, métier et actualité en santé naturelle. Je suis Florent, naturopathe fonctionnel depuis 5 ans, passionné par la recherche, l'humain et l'envie de dépoussiérer la naturopathie. Chaque jour, en moins de 10 minutes, je te partage une information essentielle, une étude fondatrice, une plante, un livre qui m'a passionné, un témoignage ou un bon vieux coup de gueule. Que tu sois déjà naturopathe, que tu veuilles le devenir, ou juste si tu es intéressé par la santé naturelle, tu es au bon endroit. Allez, je te laisse écouter l'épisode du jour. Alors aujourd'hui, nous allons voir le scandale du cadmium en France. Comprendre, prévenir et éliminer. Savez-vous que votre pain, vos pommes de terre, vos pâtes, pourraient contenir un métal cancérigène ? Aujourd'hui, on décortique le scandale du cadmium en France. Ce que c'est, d'où ça vient, où est-ce qu'on le trouve dans l'alimentation, comment cette substance provoque le cancer, quels cancers sont les plus touchés, et comment s'en prévenir et s'en débarrasser naturellement. Dans un premier temps, qu'est-ce que le cadmium ? Il a fait les gros titres récemment et donc on va faire un petit point pour essayer de mieux cerner ce métal. Alors le cadmium, c'est un métal lourd, toxique, de couleur blanc bleuâtre. Il appartient à la famille des métaux de transition, c'est-à-dire qu'il n'existe pas à l'état natif, mais est obtenu industriellement comme un sous-produit de la métallurgie du zinc, mais aussi on peut le trouver dans les minerais de plomb et de cuivre. Il se trouve donc principalement sous forme de chlorure, d'oxyde, de sulfate, de nitrate ou de sulfure d'eucadnium. L'eucadnium est utilisé dans la fabrication des piles, dans la production des pigments, des écrans de télévision, dans la photographie, et bien sûr, il est présent en grand nombre dans les phosphates naturels utilisés comme engrais. Ses propriétés physico-chimiques, ça c'est important à comprendre, est proche de celles du calcium, ce qui permet au cadmium de traverser les barrières biologiques et de s'accumuler dans les tissus, dans les organismes. Qu'ils soient végétaux ou animaux. Le cadmium est présent également dans la fumée de cigarettes sous forme de très fines particules d'oxyde de cadmium. Sa demi-vie est de 20 à 30 ans. C'est-à-dire qu'au bout de 20 à 30 ans, on a la moitié du cadmium qui est éliminé, qui est détruit. Donc sa demi-vie, sa durée de vie, en somme, est assez longue. Où trouve-t-on du cadmium ? Dans le tabac, comme je l'ai dit précédemment, une cigarette contient 2 microgrammes de cadmium. Et principalement dans l'alimentation. dans les engrais phosphatés utilisés par l'agriculture conventionnelle. Et c'est en France qu'on trouve le plus de ce cadmium dans les engrais, dans les cultures. On a proprement un taux de cadmium parfois hallucinant dans les terres de l'agriculture intensive. Le cadmium entre dans le sol et la problématique c'est qu'il est recapté par le système racinaire des plantes. Et en l'occurrence, nous mangeons ces plantes ou ces céréales. Les sols peuvent être contaminés jusqu'à 150 microgrammes par kilo de terre, c'est énorme. Quels aliments sont les plus touchés ? C'est intéressant pour la vie de tous les jours et pour s'en protéger ou faire les bons choix alimentaires. Dans les aliments les plus touchés, on a le pain et les produits de panification, tous les biscuits, etc., non biologiques. Les pommes de terre et les dérivés, non biologiques aussi, notamment les chips. Les crustacés à muscles, les céréales comme le blé, le riz, et les légumes à feuilles vertes, notamment les épinards, qui sont réputés pour accumuler énormément de cadmium. À quel point les Français sont touchés ? On dit que c'est un véritable fléau en France et en Europe, mais surtout en France, pourquoi ? Et comment ? Le bisphénol. à titre de comparaison, qui est un perturbateur endocrinien cancérigène, générerait 2% de risque de surmortalité par cancer. Avec le cadmium, on parle de 82% de surmortalité. C'est une vraie explosion de la contamination, et donc on augmente des facteurs de risque d'avoir le cancer de manière très très importante. Il faut savoir que les enfants en France sont 4 fois plus exposés que leurs homologues allemands ou américains. Quatre fois plus, vous imaginez, nos enfants. L'ANSES, qui pourtant est une institution publique, on pourrait parfois dire qu'elle s'acoquine avec notamment l'agriculture intensive, mais là, elle alerte sur le lien avec le cancer, le lien entre le cadmium et le cancer du pancréas. le cancer du rein, le cancer des os, le cancer du sein, et les problèmes rénaux et les problèmes de fertilité. Vous savez qu'en France, on a de plus en plus de cas d'infertilité, et le cagnum, du coup, serait impliqué en partie. En France, donc, on consomme en gros trois fois plus de cagnum que les Allemands. Pour revenir sur les enfants, on a 36% des enfants, donc plus d'un enfant sur trois, de moins de trois ans, qui dépassent la dose journalière tolérable. Qu'en est-il en Europe, alors ? La règle européenne a évolué en 2022. depuis 2022 en Europe. est interdit les engrais inorganiques supérieurs à 60 mg par kg. En France, la règle est de 90 mg par kg. Alors que trois pays européens ont choisi de s'extraire de la règle commune pour passer à 20 mg par kg. Donc, Europe, la norme au niveau européen, 60 mg par kg. 60, en France on a 90 et trois pays européens ont décidé d'être à 20. Mais pourquoi les Français sont les plus contaminés ? Pourquoi en France ? Déjà, petit constat de base, en France, au niveau des pathologies, en France, nous sommes le premier pays avec le plus de cancers du sein par rapport à la population. On est le premier pays pour les cancers du sein et le deuxième pays au niveau mondial pour des cas de cancers du pancréas par rapport à proportionnellement à la population. C'est énorme. Il y a donc forcément des explications dans l'environnement, dans notre manière de vivre. Bien sûr, la cause ou les causes sont toujours multifactorielles, mais le cadmium a sa part de responsabilité. Et ça a été montré notamment dans de nombreuses études scientifiques. L'ennemi numéro un donc en France pour le cadmium, ce sont les engrais phosphatés, qui sont épandus pour fertiliser les grandes cultures intensives en France. Nous achetons ces engrais majoritairement au deuxième pays le plus producteur de phosphate naturel au niveau mondial, après la Chine, qui est le Maroc, avec deux sites de production. Donc on a Kunribja et Bukra. Désolé pour la prononciation de ces deux sites de production. Donc pour le premier, pour... couribja. On a des engrais phosphatés qui sortent avec un taux de cadmium entre 38 et 73 mg par kilo. Et pour Bukra, on peut aller jusqu'à 100 mg par kilo pour Bukra, alors que la norme est de 60. Vous imaginez. La moyenne européenne dans ces engrais est de 36 mg par kilo. Donc la concentration dans les sols de cadmium peut augmenter de 3 à 5 % en un siècle si on ne change pas la politique sanitaire en France. Maintenant qu'on a vu ça, quels sont les problèmes de santé engendré par le cadmium. Le cadmium est classé par le CIRC, un centre qui se situe à Lyon, un centre international de recherche sur le cancer. Depuis 1993, on a une association, donc le cadmium est dans le groupe 1, donc les cancérigènes avérés, c'est le maximum, entre l'association de cadmium, l'inhalation du cadmium et les cancers de l'appareil respiratoire. C'est l'étude notamment de Cayenzis, 1988. Donc ça date depuis 1993. En 2006, on a une étude qui a été menée sur la population au voisinage de ces sites industriels qui généraient une exposition importante de cadmium et a été confirmé un risque accru de cancer du poumon avec des concentrations urinaires de cadmium très élevées. Ça c'est l'étude Naurot 2006. Donc ça c'était pour l'exposition orale. Concernant l'exposition par... c'était pour la voie inhalatoire. Concernant l'exposition par voie orale, l'alimentation au cadmium, on a une méta-analyse de 2013, donc elle date un peu mais elle est toujours pertinente. suggère une association positive entre l'exposition orale alimentaire et des cancers hormonaux dépendants notamment comme le cancer de la prostate le cancer du sein ou le cancer de l'endomètre chez la femme ça c'est l'étude de 2013 show ch en 2006 une étude cas témoins menés aux états unis sur 246 femmes on a mesuré leur concentration de cadmium urinaire et on a trouvé que les femmes qui avaient des concentrations de cadmium urinaire très élevé était deux fois plus à risque de développer un cancer du sein comparativement à celles qui avaient des taux plus bas de cadmium dans les urines. Le cadmium sur le technium serait également impliqué dans l'explosion des cancers du pancréas, des cancers du rein et des cancers de la thyroïde. Le cadmium est un cancérigène puissant. Et là, on va rentrer un peu dans les détails sur les effets du cadmium, un peu plus précisément sur la santé. Deux effets importants cancérigènes. Pourquoi il est cancérigène ce cadmium ? On a deux effets vraiment majeurs. Le premier, c'est qu'il est toxique pour le fonctionnement des mitochondries. Petit rappel, les mitochondries, ce sont des petits organites. qui sont les centrales énergétiques de nos cellules. Sans ça, on n'a pas d'énergie, il n'y a pas de vie. Donc ce sont des cellules qui vont en gros permettre de brûler du sucre pour créer de l'énergie. Ça se passe dans les mitochondries. Le cadmium va bloquer cette chaîne respiratoire en inhibant les complexes 2 et 3 de la chaîne respiratoire, et donc va entraîner une perte, et la cellule va se tourner vers un mécanisme de fermentation. Ça c'est basé sur deux théories au niveau du cancer, donc la théorie classique génétique et la théorie métabolique, je ferai un épisode dessus sur l'approche métabolique du cancer. Et dans cette approche métabolique, on a constaté, depuis Varbourg notamment, l'effet Varbourg, qu'en fait les cellules saines brûlent du sucre et produisent de l'ATP, ces fameuses molécules d'énergie. Et en fait, quand on a une cellule qui va vers le cancer, elle va arrêter de brûler le sucre et elle va se mettre à fermenter du sucre, donc produire moins d'énergie, avoir besoin d'absorber plus de sucre pour pallier à ce manque d'énergie fabriqué. Et la cellule va prendre de la masse, va se développer et va dégénérer, mais ne va pas se suicider. Et c'est ce qui est à la base de ce processus de cancérisation selon l'approche métabolique du cancer. Dans cette approche, tous les perturbateurs des mitochondries peuvent mener au cancer. C'est le cas du cadmium. Et le deuxième aspect du cadmium, c'est qu'il crée des espèces réactives de l'oxygène. En gros, il va oxyder très fortement les cellules. et altérer l'ADN mitochondrial, donc faire dysfonctionner également les mitochondries, et également l'ADN cellulaire classique, entraînant, inhibant l'apoptose des cellules, donc le suicide de ces cellules, et altérer des gènes clés dans les régulations épigénétiques, notamment les gènes P53 et DNMS, favorisant la survie de cellules qui dysfonctionnent plutôt que leur destruction, ce qui va favoriser le cancer. Prenons l'exemple, c'est un peu technique, mais voilà. Prenons l'exemple du cancer du rein. Une exposition chronique au cadmium active la voix C-A-M-P-K-A COX-2, induisant la transition épithéliomésenchymateuse, qu'on appelle EMT, favorisant la migration cellulaire et donc augmentant le risque métastatique. En fait, ce qui va se passer dans le cancer du rein, c'est que si on est exposé de manière chronique au cadmium, il y a des voies au niveau de la cellule qui vont être activées, qui vont produire une transition de l'épithélium, une transition vers une favorisation de la migration des cellules. Et on sait que dans les cas de cancer, ce qui tue... Ce n'est pas le cancer en lui-même, c'est pas le cancer en lui-même la tumeur initiale, dans de rares cas, mais ce sont le processus de métastase, c'est-à-dire des cellules qui vont aller naviguer dans le sang et qui vont se mettre dans les os, etc., dans d'autres zones du corps. Et c'est souvent ça, ce processus de métastase, cette diffusion métastatique qui va produire, entraîner la mort de l'individu. Et donc le cadmium accélère ce processus. Maintenant qu'on a fait le constat, qu'on a vu les mécanismes, comment ça se passait, comment le cadmium allait altérer les cellules, notamment les mitochondries, et entraîner des dégâts au niveau des cellules, comment on peut s'en prévenir de ce fléau chimique ? La première chose, c'est de manger bio, surtout les céréales, les pommes de terre et les légumes à feuilles vertes. Car les taux de cadmium sont vraiment moindres dans ces céréales et légumes comparés aux légumes conventionnels de l'agriculture intensive. C'est de l'ordre de 3, 3 fois moins élevé dans les produits bio. Le label bio interdit les engrais phosphatés. Attention aux épinards qui accumulent le cadmium de manière importante. Ensuite, deuxième aspect qui peut être intéressant, c'est de manger beaucoup de fibres, donc beaucoup de légumes, car ces fibres vont piéger les métaux lourds et limiter leur absorption. Ensuite, on a un phénomène qui est intéressant, c'est que le zinc est un inhibiteur compétitif du cadmium. C'est-à-dire qu'il va prendre la place du cadmium et être absorbé à la place du cadmium. Du cadmium, donc, se complémentant au zinc, avoir des statuts en zinc optimaux permet de se protéger du cadmium. Également, autre axe de travail, optimiser son microbiote. c'est qu'avec un microbiote 2 Bonnes qualités, notamment riches en bactéries comme les lactobacillus ou les bifidobacterium, elles vont aider à piéger les métaux lourds et à les détoxifier, à les éliminer. Donc ça c'est important. Je parlerai dans un autre épisode sur le microbiote, mais c'est un axe de travail pour vous naturopathes ou pour vous consultants. Ensuite, un autre axe qui peut être intéressant, c'est de soutenir le foie et les reins. Pourquoi ? Car le foie et les reins sont des émonctoires. Le foie et les reins permettent d'éliminer, ce sont des filtres en fait. Ce sont des filtres. important du corps humain et donc c'est là où on va avoir également une accumulation de scadmium. Donc on va essayer d'évacuer, de drainer ses organes de manière douce. On a des plantes collagogues qui vont faciliter l'évacuation de la bile comme les lartichauts, le romarin et des diurétiques doux qui vont permettre pareil de drainer un peu les reins comme le pissenlit et l'ortie. On a également des tisanes de radis noir, de boldo, de queue de cerise. On a également des chélateurs doux, c'est à dire qui vont aller chercher ces métaux lourds et vont les éliminer. Donc c'est pareil, toujours de manière douce mais c'est la coriandre et la chlorella. Pour restaurer le foie et travailler sur la régénération cellulaire de cet organe primordial qu'est le foie, on a notamment deux plantes très intéressantes, le chardon-marie et le desmodium. Je ferai un zoom pareil dans un épisode, dans un épisode pour zoomer sur ces deux plantes qui sont vraiment fondamentales pour le foie. Voilà pour ce tour d'horizon sur les effets du cadmium sur la santé et sur ce qu'on peut faire pour s'en protéger. et pour aider notre corps à l'éliminer. Je vous laisse avec la fin de cet épisode, avec la conclusion, et je vous souhaite une très belle journée. Si tu as aimé cet épisode, alors n'hésite pas à mettre 5 étoiles sur Apple Podcast ou ta plateforme de ton choix. Et si tu veux aller plus loin, j'ai deux ressources pour toi à te partager. Si tu es déjà naturopathe, télécharge le guide exclusif « Pourquoi se spécialiser change une carrière » . Tu découvriras les piliers de la naturopathie fonctionnelle et comment te positionner comme un expert sur une pathologie. Et si tu veux devenir naturopathe en ligne grâce à une formation en ligne, j'ai aussi créé un guide complet « Devenir naturopathe aujourd'hui, les 5 étapes » . pour se lancer vraiment et réussir. Inspiré de mon approche claire, scientifique et humaine. 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