Speaker #0Bienvenue dans un nouvel épisode du podcast La Relève, le podcast qui parle santé mentale et burn-out sans tabou et qui veut rendre l'invisible visible. Aujourd'hui, je voudrais qu'on parle d'un sujet du burn-out qui est encore une idée reçue que je trouve trop courante, qui a tendance à dire que le burn-out, ça concerne les personnes fragiles et faibles mentalement. Sauf qu'en fait, le burn-out, c'est tout l'inverse. Donc, cette idée reçue, clairement, elle est fausse. Pourquoi ? Parce que généralement... Le burn-out, ça concerne plutôt des personnes qui sont très impliquées, très engagées, très loyales et qui ont une valeur, une valeur pardon, travail très forte. Et généralement, on retrouve chez ces personnes ce qu'on appelle des drivers. Donc les drivers, c'est des petits programmes mentaux qui te poussent peut-être parfois un peu à l'excès dans des fonctionnements et des schémas répétitifs. Et ceux qu'on retrouve généralement dans les personnes susceptibles de faire un burn-out, ce sont la combinaison du Sois parfait, fais des efforts et sois forte Alors, ces drivers, qu'est-ce qu'ils sous-entendent ? Généralement, quand tu as un driver Sois forte clairement, tu es sur un driver de la personne qui défonce tout, qui est au taquet et qui surtout veut tout faire elle-même et qui ne demande jamais d'aide. Généralement, elles sont partout à la fois, elles encaissent une charge de travail énorme, en plus souvent sans se plaindre. Elles ont une capacité à porter des choses sur leurs épaules qui sont assez, assez costauds. En gros, elles sont capables. Elles vont au bout du bout du bout du bout. Généralement, ces personnes-là, quand elles demandent de l'aide, voire délèguent d'ailleurs aussi dans certains environnements, c'est qu'elles sont au bout. Voilà, c'est souvent un signe pour elles. Parce que derrière le fait de demander de l'aide, pour elles, il y a un rapport de faiblesse et de vulnérabilité. Généralement, dans les personnes qui sont... dans des schémas et des drivers soient fortes, ce sont des gens à qui on n'a pas permis, on n'a pas laissé la place à exprimer leurs émotions, leur vulnérabilité, et ça a même été vu dans leur environnement familial, ou comment je pourrais dire, au niveau de leurs personnes qu'elles voyaient comme des autorités, ou comme des modèles, la vulnérabilité et le fait de montrer ses émotions, n'était pas quelque chose qui était... facile, fluide et pour elle derrière un un soif fort on retrouve cette volonté de vouloir être solide et comme je vous l'ai dit généralement elle ne se plaignent pas et elle ne montre ni leur faiblesse, ni leur vulnérabilité, ni leur manquement derrière un fait un effort il y a le driver de je veux prouver ma valeur dans ce que je suis capable de faire dans ce que je suis capable de réaliser Sa valeur n'est pas dans son être, mais dans son faire et dans les compétences, dans le fait qu'elle puisse vraiment avoir cette capacité de faire les choses seule, et car c'est son moyen à elle d'être vue, d'être reconnue, de montrer sa valeur et donc d'être aimée. C'est généralement un schéma parental qu'on peut voir, qu'on peut retrouver dans toutes ces phrases. Il faut travailler dur pour y arriver. Quand tu le fais les choses, tu le fais à fond. Ce genre de phrase par exemple. Et généralement dans ces mécanismes-là, il n'y a pas vraiment de place pour les émotions. Il n'y a pas vraiment de place pour la vulnérabilité. On est plutôt dans des modèles des fonceurs, des bulldozers. Donc on est loin généralement quand on a un driver soif fort de la faiblesse ou quelqu'un qui n'est pas fort mentalement. On peut même retrouver dans ces personnes-là, dans les soifs fortes, il y a un rapport à... Non mais à la suradaptation. Je me suradapte en permanence pour justement être en mesure de pouvoir tout faire, tout le temps, toute seule, pour être sûre, d'ailleurs, on retrouvera le driver soit parfait, que tout soit parfait. Et derrière ce Sois fort il y a aussi l'illusion d'être insubmersible. Et c'est ce qui fait que d'ailleurs, elle ne s'écoute pas, et qu'elle va au bout du bout du bout, et qu'elle s'épuise littéralement. Parce que comme je vous l'ai dit tout à l'heure, ce sont des personnes qui sont éduquées avec une forte valeur travail. Et derrière la valeur travail, il y a aussi la valeur mérite. Et pour que ces deux soient combinées pour être perçues comme ayant de la valeur et donc méritées, il faut qu'il y ait ce rapport de pénibilité. Cette forte valeur au travail, c'est qu'il faut travailler dur pour y arriver. Et du coup, dans le fait des efforts, il n'y a pas... pas de mérite, il n'y a pas de valeur si ce que je fais c'est fait avec plaisir, kiff, joie. On est dans le vraiment no pain, no gain. Donc aujourd'hui, quand il y a ces nouveaux modes de dire on peut trouver. du plaisir dans notre travail, ça devient... Ce sont des mécanismes qui ne sont pas du tout ancrés dans les personnes qui ont ce rapport à faire des efforts. Parce que derrière un sois forte il y a un rapport à la force. Et le fait d'être fort, il y a un rapport à... Derrière la pénibilité, il y a un inconscient de la souffrance. Donc si je ne souffre pas dans ce que je construis, dans ce que je fais, il n'y a pas de mérite, il n'y a pas de valeur. Donc derrière un sois fort voire même... On retrouve d'ailleurs dans ce biais-là quasiment, c'est ça que je vous dis, généralement on peut cumuler deux drivers, un soit fort et fait des efforts, parce que le fait des efforts a exactement le même biais, parce que fait des efforts c'est exactement ça. Toujours fait des efforts, vas-y plus fort, encore plus, encore plus. Alors quand tu combines le soit fort, fait des efforts. Aujourd'hui la société de production dans laquelle on est, forcément c'est les meilleurs soldats des entreprises. Les gars sont capables de générer le boulot de cinq personnes à eux, c'est un show que comme je vous dis, délégués... demander de l'aide et en plus de ça, la valeur travail mérite puissance, c'est ancré à l'intérieur dans leur éducation de par leur modèle, ils sont inarrêtables. Inarrêtables. Jusqu'au jour où, pas trop, trop. Parce qu'ils ne s'écoutent pas. Parce que derrière le fait des efforts, il y a un rapport aussi de puissance. Il y a un rapport de, pareil, on retrouve encore le no pain no gain, mais dans le fait des efforts. L'effort. Il y a un rapport au challenge, mais dans leur mécanisme, il y a encore un effort, derrière l'effort, il y a encore un mécanisme de souffrance. Et pareil, on retrouve la même peur et la même volonté derrière un sois fort et fais des efforts il y a ce rapport d'être vu et reconnu à travers ce que j'accomplis. Et quand on combine ces deux-là, clairement, on s'épuise. on se fatigue parce que on cherche à combler par l'extérieur en faisant beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup en se suradaptant voir en se surpassant le fait de prouver sa valeur en faisant toujours plus plus haut plus fort et généralement tout ça c'est pour obtenir une récompense et la récompense c'est quoi derrière ce dur labeur en étant forte et en faisant des efforts, c'est la validation extérieure, la reconnaissance extérieure et la validité extérieure. Et enfin, si on combine le troisième driver, qui est un soit parfaite car derrière un soit parfaite on est sur une personne qui veut tout maîtriser, qui veut tout contrôler pour être dans l'illusion d'être en sécurité. Alors, Je suis forte, je fais énormément d'efforts, avec en plus le bourreau de je me donne aucune possibilité de ne pas rendre quelque chose parfait, donc avec une vision peut-être irréaliste, quand je vous dis de qui je suis et de la manière dont je dois rendre les choses, parce que je suis insubmersible, je dois rendre les choses parfaites, parce que si ce n'est pas parfait, et si ce n'est pas fait avec labeur, effort et en montrant ma puissance, ça n'a pas de valeur. je ne vaux rien. Est-ce que vous imaginez la pression pour un seul individu de se traiter de cette manière-là ? Parce que j'imagine seulement que j'ai de la valeur si et seulement si je réalise des choses avec des critères quasiment irréalistes pour me sentir à la hauteur de standards irréalistes mais ce... que je dessine à l'intérieur de ma tête. Franchement, ça ne fait pas beaucoup de pression pour un seul individu. Et quand je vous explique les trois mécanismes, parce que tu pourrais dire que tout le monde a un peu de chaque, oui, mais les personnes dont je parle qui vont faire un burn-out, ce sont des personnes qui ont ces trois drivers, quand je dis déséquilibrés, ça veut dire qu'ils les ont d'une intensité bien au-dessus de la moyenne. Bien au-dessus de la moyenne. Le fait des efforts, c'est cette personne qui va faire toujours plus. La personne qui est soit forte, ça veut dire je ne laisse pas place à la faiblesse et la vulnérabilité. Ça veut dire que je ne me donne pas le droit à l'erreur. Et on combine le soit parfait qui ne donne pas le droit à l'erreur, mais en plus avec des standards élevés et irréalistes. Alors je sais qu'on a été quand même éduqués avec les super-héros, mais là... en fait, ça n'existe pas, je vous décris une personne qui n'existe pas, ou qui tente d'être dans un modèle complètement irréaliste. Mais je peux vous certifier que pour encaisser cette pression-là constante, régulière et s'infliger ça, on est tout sauf fragile et faible mentalement. Sauf que s'infliger ça sur la constance et la durée dans des environnements parfois un peu délétères, c'est possible pour personne en fait. Aucun humain n'est capable d'encaisser ça, cette brutalité. Parce que c'est de la brutalité clairement. Parce que c'est plus que des bourreaux de travail. Parce que quelque part, on ne s'inflige pas ces comportements-là qu'au travail. Ce sont des mécanismes qu'on s'inflige aussi dans la vie perso. Donc je te repose la question. Est-ce que tu penses vraiment, vraiment, que tu es quelqu'un de faible et fragile avec ces trois drivers ? Dans le fond, non. Pas du tout. Comme je vous l'ai dit. C'est les meilleurs soldats. Je pense que si demain ces personnes-là ont une cause à défendre, inarrêtable. Mais en fait, inarrêtable jusqu'à un certain point, c'est-à-dire le corps et le physique. Dans le sens où, même si tu cherches à te comporter comme un super-héros, un warrior, et te croire insubmersible, et que tous ces critères irréalistes sont à ta mesure, dans le but de recevoir, comme je l'ai dit tout à l'heure, à l'extérieur ton vide à l'intérieur, parce que des drivers comme ça à l'excès, c'est juste des vides perçus, d'accord ? Mais je reviendrai juste après. Donc, tout ça, ce sont des drivers qui créent des masques, des masques du bourreau. Et quand on combine les trois, on s'inflige tellement, tellement de dureté, tellement de souffrance à soi. Quand je vous dis ça, si vous vous reconnaissez dans les 1 ou 2 ou 3 drivers et que vous dites Oh là ! parce qu'en plus, je n'ai pas parlé du fait plaisir, parce qu'en plus, on peut rajouter un soupçon de fait plaisir, mais je n'en parlerai pas ici. Si je te disais là, si tu te reconnais dans 2 ou 3 drivers et que tu les combines, j'ai envie de te dire là, pose-toi à côté et regarde-toi faire. Regarde-toi faire à travers ces 3 drivers-là et fais comme si tu t'observais sur un canapé, sur un écran et... Tu voyais faire cette personne, franchement, qu'est-ce que tu lui dirais ? Qu'est-ce que tu lui dirais ? On est d'accord, tu lui dirais que ce n'est pas possible, qu'on ne peut pas se comporter comme ça avec un humain sur la durée, car personne n'est capable d'encaisser autant de pression, autant de schémas irréalistes, autant de dureté. C'est quasiment inhumain. Et tout ça, c'est ce que nous... On s'inflige dans notre tête, c'est toutes nos pensées et nos perceptions qu'on s'inflige dans le but d'être une personne. On a construit un humain irréaliste dans notre tête et on se croit obligé de nous comporter comme ça, de prouver notre valeur, avoir de la reconnaissance, de la validation. Et bien évidemment, ce que veut tout être humain, c'est être vu, entendu et reconnu et donc aimé. Sauf que, comme je viens de le dire, personne ne peut supporter ça. Et c'est ça qui crée. Ce sont ces mécanismes-là qui créent ton épuisement. C'est toi-même qui va te causer à ta perte. C'est clairement moi les mécanismes que j'ai eus et c'est ce qui m'a fait craquer. Alors bien évidemment, j'avais l'environnement parfait en finance pour appuyer sur mes mécanismes. Et j'avais l'engrais, le terreau parfait pour plonger dedans, accentuer mes mécanismes et y aller à fond les ballons. Clairement. Donc, forcément, tu craques. Mais si je reviens là. ma question initiale. Si je reviens à, du coup, est-ce que tu penses que quand ces personnes-là, qui sont clairement les personnes, il y a plein d'autres critères, mais ces drivers-là sont des mécanismes que je retrouve quasiment chez la majorité des personnes que j'accompagne en coaching, qui sont à la limite du burn-out ou qui sont passées de l'autre côté. Est-ce que tu penses vraiment, je repose la question, qu'on est sur des personnes qui sont fragiles ou qui sont faibles mentalement ? Je le répète, non. Mais en même temps, je peux comprendre aussi pourquoi on peut penser ça. Pourquoi aujourd'hui on peut avoir l'idée reçue que le burn-out soit pour des personnes fragiles ou faibles mentalement ? Parce qu'aujourd'hui, le problème du burn-out, c'est que c'est un mot qui est devenu valise. Voilà, un mot un peu fourre-tout. Et le problème, c'est qu'aujourd'hui, les personnes qui sont un peu submergées... fatigué, comme on l'a longtemps été, va se dire Oh bah c'est bon, je suis arrêté, je suis en burn-out Et non les gars, en fait, attention dans la manière dont vous utilisez ce mot, parce que c'est une vraie maladie qui crée de vrais traumas et qui sont liés vraiment à des mécanismes déséquilibrés, des perceptions incomplètes qui nécessitent d'être traités par des thérapeutes et des spécialistes. Et en fait, quand aujourd'hui vous utilisez ces mots fourre-tout, et attention, c'est pas le seul qui est à la mode, hein, burn-out, on retrouve les mêmes mécanismes... Aujourd'hui les mecs sont tous des pervers narcissiques et à peu près tout le monde est hypersensible. Grosso modo. Sauf que, désolé, là je vais être un peu cash. Sauf que quand Brigitte, voilà, Brigitte Delaconta, est fatiguée. Parce que Brigitte Delaconta, là on en a marre. Ça fait, je sais pas, 10 ans, 15 ans qu'elle est là. Et ça la fait chier, voilà. Sauf que, bah effectivement elle est fatiguée. Parce que faire quelque chose qu'on aime pas, ça fatigue. D'accord ? Mais au lieu de se bouger le cul pour faire autre chose, bah elle va chercher son arrêt. Voilà. Elle est pas du tout en burnout. Elle est pas un jour le corps a dit stop. Oui, elle n'est pas très heureuse dans ce qu'elle fait dans la vie, mais elle va aller chercher son arrêt, puis elle va se prendre 15 jours, un mois d'arrêt, puis elle va revenir et puis elle va faire ça de manière cyclique. Et derrière cet arrêt, il y a une forte fatigue mentale, c'est sûr, derrière le fait de ne pas être à sa place et de ne pas faire ce qu'on fait. Mais on est loin de l'engagement et de ces drivers-là qui créent effectivement toute la partie responsabilité des personnes qui vivent le burn-out intense. Alors je ne suis pas à faire de la comparaison de la douleur et de la souffrance perçue de chacun, ça c'est pas le débat. Par contre, là où j'ai un peu de colère, où je pousse un peu un coup de gueule, c'est sur tous les gens qui utilisent le mot burn-out parce qu'en fait, ils se font chier dans leur vie, ils sont effectivement fatigués mentalement parce qu'ils n'ont pas envie de bouger, mais... C'est tellement plus simple aujourd'hui de se prendre un arrêt et puis de toute façon aujourd'hui comme le burn out il y a eu une vague parce que pour le coup il y a vraiment une vague, il y a vraiment des gens, aujourd'hui les statistiques sur le burn out sont affolantes donc il y a quand même beaucoup de gens. Mais le souci c'est que j'en discutais avec des amis, quand je vois aujourd'hui comment les gens, les médecins arrêtent les gens, mais c'est normal parce qu'on a tellement peur aujourd'hui des risques que ça peut avoir, c'est que personne ne peut être responsable de quelqu'un qui a des conséquences de maladies sévères. parce qu'il y a eu, j'ai envie de vous dire, une combinaison multifactorielle d'événements qui a causé potentiellement des facteurs aggravants et des risques aggravants auprès d'un individu. Ok, mais à un moment, il faut arrêter de tout mettre sous couvert du burn-out. Donc là, je pose un vrai coup de gueule, et puis si ça ne vous plaît pas, c'est pareil. Mais parce qu'en fait, ça me fait tellement mal au cœur, tellement mal au cœur, quand je vois les gens utiliser ce mot comme un mot-valise. Je vous le répète par contre, les personnes qui vivent avec les trois drivers dont je viens de parler, et je vais vous rajouter en plus de ça, de l'hypersensibilité, du HPI, d'autres facteurs qui sont là, et des faits plaisir, parce que ces fois c'est des combinaisons multifactorielles qui créent, je vous jure, des personnes, c'est des bourreaux internes en fait, à l'extérieur pour les autres, mais c'est les personnes les plus wow, parce que vous avez le sentiment qu'elles ont... Et en même temps, comme on a tous tendance à se comparer, on se dit mais comment elle peut faire tout ça ? Et en plus, elle rend service, et en plus, elle est gentille, etc. Je peux vous certifier qu'à l'intérieur d'elle-même, c'est des bourreaux. Et je vous jure que la souffrance qu'elles s'infligent et qu'elles vont se mener directement à la case épuisement, ne les enviez pas. D'accord ? L'idée, c'est d'apprendre à mieux s'écouter. Compte, s'il vous plaît. Arrêtez d'utiliser le mot burn-out Comme un mot valise et fourre-tout. Je suis désolée, c'est comme la dépression. On peut avoir des petits coups de mou, on peut avoir une baisse de morale, on le vit tous et c'est cyclique. Et puis alors là, vous rajoutez les hormones chez les femmes. Mais la dépression, c'est une maladie en fait. Donc, je ne pense pas que vous utilisiez je suis en dépression tous les quatre matins Parce que le mot dépression pourquoi on l'utilise ? On dit moins je suis en dép Ah je suis en dep dep, je suis pas bien. Par contre je suis fatiguée, je suis en burn out. Pourquoi ? Parce que dépression, il y a un rapport un peu plus de honte, parce que pour le coup la dépression, on l'a bien intégré, qu'il y a un rapport d'anxiété et personnel. Donc le burn out, le problème c'est qu'il y a un rapport de déresponsabilité. Aujourd'hui on a mis beaucoup le burn out sur la cause multifactorielle 7, certes, mais d'environnement lié aux entreprises. Alors, le sujet c'est qu'est-ce qu'on fait des entrepreneurs et des dirigeants d'entreprise ? qui sont aussi l'environnement et qui sont en burn-out, qui sont la majorité des personnes que je concerne, prouvent bien que c'est les mécanismes personnels d'une personne qui rencontre un environnement, qu'elle peut soit créer quand elle est entrepreneur, soit qu'il y ait celui d'une entreprise, et c'est la rencontre des deux, plus ces mécanismes dont... Les trois drivers que j'ai parlé qui créent la personne théorofavorable vers le burn-out. Mais je n'entends pas Martine Delacomte dire je suis arrêtée, je suis en dep Non, ce n'est plus facile. Non, je suis en burn-out. Parce que le burn-out, on accuse l'autre. Donc là, vous êtes tous en train de vous dire wow, Jen n'est pas cool, pas sympa Oui, mais alors les gars, il y a un moment où je crois qu'il faut se dire les choses. Ok ? Je vous l'ai dit, rendre l'invisible visible, c'est à tous les niveaux. Donc, j'ai tellement de compassion pour les personnes qui souffrent de leurs mécanismes et leurs traumas d'enfants qu'ont géré, qui créent des schémas et des mécanismes qui les emmènent direct au charbon. Et la case burn-out, parce que quand vous vivez un burn-out intense, un vrai burn-out, c'est tellement de souffrance que quand vous... Prenez le mot alors que ça n'en est pas un. C'est, désolé, mais si vous voulez prendre le mot, je vais faire un parallèle qui va pas plaire, je vais être un peu touchée. Si vous voulez prendre le mot le trauma et la maladie burn-out, prenez la souffrance, prenez les conséquences, prenez tout ce qui va avec. Vous savez, c'est comme les gens... Oh ouais, là, je vais taper fort. C'est comme les gens qui... se gare sur la place handicapée. Les gars, si tu veux pouvoir te garer sur la place handicapée, prends l'handicap, prends la souffrance, prends tout ce qui va avec, d'accord ? Et bien, c'est la même chose. Donc ça, c'est un petit point de rappel, parce que ça, ça joue peut-être dans la perception collective, d'accord ? Brigitte, Monique, Jean-Paul de la Compta, ou du service marketing, ou du service finance, ou tout ce que vous voulez, qui s'arrête, comme je l'ai expliqué, Et je le fais exprès, j'en prends des portes ouvertes et m'en voulez pas, mais je pense que c'est important de le dire. Mais clairement, c'est hyper important que vous preniez conscience de ça et que vous soyez très ok avec dans quelle situation vous êtes, parce que c'est pas anodin, c'est pas anodin en fait. Et justement, les personnes que je traite en coaching qui sont soit à la limite, soit qui sont passées de l'autre côté du burn-out, sévère. Il faut savoir que ces mécanismes comme les trois drivers que je viens de citer, mais il y en a d'autres, ça crée des dégâts. Ça crée des dégâts. Ça crée des dégâts sur le long terme en fait. C'est hyper important de comprendre que ces trois drivers sont des mécanismes qui sont liés à nos croyances et nos perceptions et je voudrais que vous reteniez cette phrase. Ma croyance détermine mon expérience. Ça veut dire que lorsque vous avez la croyance que vous devez être forte, donc pas vulnérable, que vous devez faire des efforts, ça veut dire travailler avec pénibilité, et être parfaite, c'est-à-dire que vous devez tout contrôler et savoir tout faire de manière parfaite, ça veut dire pas le droit à l'erreur et avec des standards irréalistes. Si vous croyez ça et que vous vous identifiez à la personne qui doit être comme ça, vous créez l'expérience autour de ces croyances, comme si ça c'était le monde réel. comme si ça c'était le monde auquel vous devez répondre. Sauf qu'en fait, personne ne peut répondre à ces critères à l'excès. Cette personne que vous décrivez, ce fantasme dans vos têtes n'existe pas et vous devenez votre propre bourreau qui va vous creuser sa propre tombe et qui va vous faire passer par une case qui est loin d'être agréable et qui est tellement douloureuse qu'il s'appelle le burn-out. Donc arrêtez de croire que si vous êtes parfaite, forte, et que vous devez faire les choses avec énormément d'efforts, vous allez obtenir. En gros, si je suis parfaite, du coup, je n'aurai pas de critique, tout sera sous contrôle. Du coup, mon illusion, c'est d'être en sécurité. Du coup, si je pars du principe que je fais des efforts et que je travaille péniblement, durement, no pain, no gain, j'aurai forcément des récompenses et je n'aurai que des résultats positifs dans ma vie. Et si, pareil, je pars du principe que je dois être forte, c'est-à-dire que je dois pas montrer mes faiblesses pour justement être perçue comme quelqu'un de compétent, capable, qui maîtrise la situation, sachez qu'à la même hauteur vous croyez avoir ce type de gain, vous perdez à chaque fois. Et vous perdez tellement d'opportunités de la vie en vous enfermant dans une identité qui est extrêmement dure, c'est tellement violent pour vous. Donc, comprenez qu'en fait... De par cette phrase où je vous ai dit ma croyance détermine mon expérience vos croyances en fait ce sont la somme de vos perceptions que vous avez engrammées de par des expériences que vous avez vécues par le passé, qui du coup vont déterminer vos pensées, qui vont donc déterminer vos émotions, vos sentiments, qui vont eux-mêmes du coup déterminer vos comportements, qui vont du coup déterminer votre attitude-comportement, qui vont donc déterminer vos décisions, vos choix. Et du coup, le résultat, ça ne vous le contrôlait pas. Et en gros, le résultat devient l'expérience. Ce que je veux vous montrer, c'est que vous pensez qu'en ayant ces drivers-là, effectivement, on est d'accord que quand vous avez ces drivers-là qui vont vous mener au burn-out, vous êtes loin d'être faible et fragile. Parce que vous encaissez, parce que la majorité des gens ne sont pas forcément capables d'encaisser. Mais à quel prix ? À quel prix ? Le prix est trop fort. Donc... Franchement, comprenez que ces drivers-là qui vont vous emmener tout droit sur la durée, la constance, sur la case burn-out, vous éloignent de qui vous êtes authentiquement parce que vous portez un masque derrière ces trois drivers. Vous portez un masque qui vous enlève, en fait, ce que vous perdez. C'est la phase opposée que vous avez qui vous permet d'être juste qui vous êtes parce que vous pouvez être forte et vulnérable. Vous pouvez être, donc pas parfaite, mais vous pouvez être excellente. Et il y a des moments où vous avez le droit de relâcher. Et de dire que d'autres personnes sont meilleures que vous, et d'aller plutôt déléguer, et d'aller prendre les personnes qui sont meilleures que vous sur un sujet, et ça ne vous enlève rien dans le talent que vous avez sur un autre sujet. Et d'en faire des efforts, oui, c'est intéressant des fois de se challenger, d'être un peu intense dans son rythme, mais on n'est pas obligé de se tuer à la tâche, on n'est pas obligé de se fouetter pour mériter être vu, reconnu et donc aimé. Et ça c'est ce que je fais tous les jours avec les personnes que j'accompagne. Je les sors de ces mécanismes de la souffrance, je les réaligne avec qui elles sont, parce que ce qui te permet de tenir sur la durée, c'est quand tu es aligné à ta raison d'être, à qui tu es authentiquement, et non pas celle que tu as créée, le fantasme que tu as créé, le persona que tu veux créer, qui si j'arrive à bien te faire comprendre ça, ce persona qui certes est loin d'être faible et fragile, mais qui sur la durée va s'épuiser, parce qu'il n'est pas totalement lui, parce que tu te rends bien compte que quand tu crois, quand tu crois, pardon, Gagné à travers ces trois drivers au même niveau, tu perds. Et tu perds une partie de toi qui va te conduire vers un épuisement qui franchement pour l'avoir traversé ne vaut pas le coup. Donc vous l'avez bien compris, les gens qui font des burn-out sont loin des personnes fragiles et faibles. Par contre effectivement, elles ont des drivers qui les poussent vers une case. qui n'est pas nécessaire de traverser, et qui les éloigne et qui les déséquilibre, quand je dis déséquilibre, rien à voir avec la camisole, il y a plutôt dans un côté déséquilibre incomplet, de qui elles sont en entier, authentiquement, et les ferme d'un pan de leur personnalité, qu'elles ne s'autorisent pas à être, pensant gagner amour, reconnaissance, validation, à travers ces drivers poussés à l'extrême, alors qu'en fait, en les rééquilibrant, elles peuvent tout être. Elles peuvent oser être qui elles sont. Elles peuvent obtenir tout dans son ensemble, sans, en partant de l'intérieur et non pas en allant le chercher à l'extérieur, et en étant authentiquement soi. Et c'est ça qui fait la différence. Donc j'espère que, à travers le fait de casser cette idée reçue, puis un petit coup de pied dans la fourmilière sur l'utilisation du mot burn out parce que je pense que c'était intéressant de remettre un petit peu les points sur les i et les barres sur les t sur le sujet. J'espère que si tu te reconnais dans ces trois drivers, comprends que si tu le fais sur la durée, tu vas t'infliger quelque chose qui n'est pas nécessaire. Bois un coach, un thérapeute, un psy qui va t'aider à comprendre pourquoi tu as utilisé ces drivers, qu'est-ce que tu cours après ces drivers, parce qu'en fait, des drivers, ces mécanismes, tu veux chercher quelque chose, tu veux obtenir quelque chose que tu vois comme un vide à l'intérieur. Et l'idée, c'est de trouver un thérapeute qui... qui te permettent de rééquilibrer ta vision et te permettent de te réaligner et te montrer que tu n'as pas besoin d'avoir ces trois drivers à l'excès, qui sont soit fortes, soit parfaites, fais des efforts. J'espère que derrière ce podcast et ce message, te sera utile. Comme je le dis à chaque fois, ce podcast, la relève, est là pour vous permettre de rendre visible invisible et de justement mettre des coups de pied dans tout le rapport au burn out et à la santé mentale. Si ce podcast t'a plu, n'hésite pas à mettre 5 étoiles, ça me permettra effectivement de gagner en visibilité. Et si ce podcast gagne en visibilité, je pourrais avoir accès à des invités très inspirants sur ce sujet de la santé mentale et justement pouvoir le rendre moins tabou, plus visible et justement permettre à plein de personnes de sortir de l'ombre, de pouvoir en parler parce que derrière le fait de le rendre invisible, derrière en fait il y a... sentiment de honte et de culpabilité et c'est ça qui crée la souffrance. Alors que si on en parle, on le rend public, si on le rend moins tabou, si on le vulgarise, si ça permet de faire de la prévention et d'être moins derrière ces sentiments de honte et de culpabilité qui n'ont pas lieu d'être. Voilà. Parce que tu n'as pas à avoir de honte et de culpabilité de souffrir de maladies mentales. On est dans une société aujourd'hui qui ne nous préserve pas de tout ça. Donc voilà. je t'embrasse, je te remercie pour ton écoute et si tu as des questions n'hésite pas à me retrouver sur Instagram viens me parler, viens me poser des questions etc, je serais ravie de t'y répondre et je t'embrasse et je te dis à la semaine prochaine