- Speaker #0
"La retraite et un espresso s'il vous plaît", bienvenue à tous dans notre premier podcast du Groupe APICIL. Je suis Isabelle TROTTET et je vous sers sur un plateau la crème des experts APICIL Agirc-Arrco, l'Institution de Retraite Complémentaire du Groupe APICIL. Imaginez ces vieux jours en sirotant son café, le dos bien calé dans un fauteuil, c'est tentant non ? Mais avant d'en être là, encore faut-il comprendre les rouages de ce mystérieux système de retraite français. Alors, installez-vous confortablement, on décrypte ça tout de suite, et c'est avec Audrey CARRETERO, Directrice retraite complémentaire du Groupe APICIL. Bonjour Audrey, la retraite, ça ne date pas d'hier !
- Speaker #1
Bonjour Isabelle, merci de m'inviter. Effectivement, il faut savoir que le premier système de retraite en France est né après la Seconde Guerre mondiale pour assurer aux travailleurs vieillissants un minimum de revenus. Aujourd'hui, il a fortement évolué et je te propose de revenir sur les quatre grands principes qui permettent de faire fonctionner ce régime. Le premier, il fonctionne par répartition, c'est-à-dire que les actifs versent des cotisations chaque année pour assurer le paiement des pensions des retraités actuels. C'est un système qu'on appelle système de solidarité intergénérationnel. D'accord. Le deuxième grand principe, il est obligatoire, puisque chaque travailleur cotise, quel que soit son statut ou son secteur d'activité, par exemple. Le troisième principe, il est solidaire, pour assurer des cotisations à chacun.
- Speaker #0
Ça veut dire qu'au chômage, je cotise aussi ?
- Speaker #1
Oui, effectivement, en cas de période d'inactivité, que ce soit du chômage, je peux encore citer la maladie, l'invalidité ou la maternité, effectivement, on peut bénéficier de points gratuits. Et le quatrième principe, c'est qu'il est contributif, ce qui veut dire qu'on constitue sa retraite en fonction de ses propres revenus et des cotisations que l'on verse.
- Speaker #0
D'accord. On a parlé des grands principes de la retraite. Maintenant, si on parlait des paliers, Audrey. Le premier palier, le régime de base. Est-ce que tu peux nous en parler ?
- Speaker #1
Oui. Alors, le régime de base, c'est celui que tout le monde connaît ou croit connaître et qui fonctionne en annuité ou en trimestre, sauf pour les professions libérales qui fonctionnent par points. Tu n'imagines pas un café sans grains ? C'est pareil pour la retraite. Sans régime de base, pas de retraite. Tout le monde cotise, quel que soit son statut, mais dans des régimes différents, et il en existe près de 40. Ah oui, d'accord ! Le régime de base le plus représentatif et le plus connu est l'Assurance Retraite. C'est le régime général de la Sécurité sociale. Il couvre les salariés, certains fonctionnaires, les indépendants, et s'appuie sur la CNAV qui est la Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse, entourée de ces 15 CARSAT, qui sont les Caisses d'Assurance Retraite et de la Santé au Travail, du moins en métropole, et qui gèrent finalement à la fois les opérations, le paiement des retraites et l'interlocution avec les assurés.
- Speaker #0
D'accord. Donc en gros, le régime de base obligatoire, c'est la tirelire dans laquelle tout le monde met une partie de son salaire jusqu'à un certain plafond. Plus vous cotisez dans la limite de ce plafond, plus la tirelire grossit. C'est un peu le jackpot au casino, c'est ça ?
- Speaker #1
Alors... Pas tout à fait un jackpot, mais on peut se dire qu'on reçoit un montant mensuel dès lors qu'on a fait valoir ses droits à la retraite. Si vous voulez percevoir une pension complète, il vous faudra attendre, dans la majorité des cas, 64 ans depuis la dernière réforme des retraites en septembre 2023 et avoir validé 42 ou 43 années de cotisation en fonction de votre année de naissance. Sinon, votre café, il sera... ristretto si tu vois ce que je veux dire.
- Speaker #0
D'accord, donc si j'ai bien compris, ce qu'il faut retenir du régime de base, il est obligatoire pour tous, il est financé par les cotisations sociales prélevées sur les salaires, et puis trimestre cotisé + salaire plafonné = le montant de la retraite. Et si l'on poursuit Audrey avec le deuxième palier, donc le régime complémentaire, comme l'Agirc-Arrco, si je reprends notre image, notre analogie, c'est la crème dans le café, non c'est ça ?
- Speaker #1
Alors oui, on peut dire ça Isabelle, le régime complémentaire, c'est la crème qui va venir adoucir votre café et il vient en complément du régime de base. Je te propose de se concentrer sur l'Agirc-Arrco, qui est le régime des salariés du secteur privé, et les Institutions de Retraite Complémentaires, comme APICIL Agirc-Arrco. Il faut savoir, en tout cas c'est intéressant de savoir, que 96% des Français ont cotisé, cotisent ou cotiseront à un moment de leur vie à l'Agirc-Arrco, ce qui en fait le régime complémentaire le plus représenté en France.
- Speaker #0
Tu veux dire que lors de mon premier job étudiante, serveuse dans un café, mon employeur cotisait déjà pour l'Agirc-Arrco ?
- Speaker #1
Exactement. Tu as cotisé dès ta première embauche, ton employeur t'a déclaré, donc tu étais bien à l'Agirc-Arrco. Ensuite, je crois savoir que tu as eu une activité de créateur d'entreprise, donc tu as cotisé au RSI, le Régime Social des Indépendants, pendant une période. Et aujourd'hui, en tant que salariée du secteur privé, tu as nouvel à l'Agirc-Arrco. Effectivement.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Quelque part, les cotisations sont prélevées par l'employeur en fonction du salaire. On va faire quelque chose de très simple. Tu cotises pendant ta carrière, tu accumules des points, et quand vient le moment de partir à la retraite, ces points sont transformés en euros en fonction de la valeur du point qui évolue chaque année. Plus tu as de points, plus tu as de la crème dans ton café. Mais si tu pars à la retraite plus tôt que prévu, eh bien, vous risquez d'avoir un café noisette.
- Speaker #0
Donc mieux vous patienter pour avoir un vrai café crème. En résumé, en fait, le régime de base, c'est la pension minimale, tandis que le régime complémentaire permet d'obtenir une retraite plus élevée en fonction des cotisations versées. C'est bien ça. Et Audrey, parle-nous la retraite supplémentaire ou épargne-retraite dont on entend parfois parler. C'est le chocolat avec le café ?
- Speaker #1
Pour les plus gourmands, moi je dirais plutôt pour les plus prévoyants, il y a la retraite supplémentaire. C'est effectivement le chocolat avec le café pour reprendre ton analogie. Là, c'est souvent une démarche qui est volontaire. On met de côté un peu plus pendant sa carrière pour se faire plaisir plus tard. Par contre, il faudra attendre la retraite pour profiter de cet argent.
- Speaker #0
D'accord, donc on a fait le tour du système de retraite français, Audrey. On a la recette complète les grains : le régime de base, la crème : l'Agirc-Arrco ; et pour ceux qui le peuvent, le chocolat avec la retraite supplémentaire.
- Speaker #1
Oui, alors par contre, il faut faire attention. Il y a des règles, des conditions, des exceptions. Et des petits détails qu'il faut ajuster en fonction de la situation de chacun. Par contre, je vous assure que tant que vous cotisez, vous finirez par avoir votre café crème à la retraite.
- Speaker #0
Merci Audrey pour ces explications. Quant à moi, je vous dis à très bientôt dans un prochain épisode, le temps d'une pause café, et nous parlerons du rôle d'APICIL au sein de l'Agirc-Arrco.