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Je peux pas j’ai Mindset

44. Hexatrek : Tout ne s’est pas passé comme prévu..

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51min |15/07/2024|

293

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Description

Retour sur mon expérience. De belles claques, leçons et apprentissages. C’est aussi ça l’aventure !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, j'espère que tu vas bien. Ça fait un moment que je n'ai pas enregistré de podcast. Je n'avais pas forcément envie. Voilà, tout simplement. J'aime bien partager les choses quand ça vient vraiment du cœur et que j'ai un message à faire passer et que j'ai un retour d'expérience et pas juste, bon, il faut que je fasse un enregistrement par semaine. Ça manque de régularité du coup, mais ce n'est pas grave. Au moins, je trouve qu'il y a plus de profondeur, d'utilité et voilà. de vraies informations, si je peux dire ça comme ça. Alors, je voudrais revenir sur l'expérience dans laquelle je me suis lancée en juin vis-à-vis de l'Exatrec. L'Exatrec, c'est une randonnée en autonomie. C'est-à-dire, tu pars avec ta tante et tout ça. Alors, tu peux toujours dormir dans des refuges, si tu le souhaites, il y en a sur la route. Mais voilà, donc tu pars avec ta tante, tu pars avec ton sac à dos de randonnée et c'est un parcours qui vise... à traverser la France à pied. Donc il y a 3000 kilomètres. Ça prend entre... Après ça dépend de ton rythme bien sûr, entre 3 à 6 mois. Donc c'est quelque chose d'assez énorme. Et c'est l'un des parcours les plus beaux parce que ça traverse tous les parcs nationaux, les plus beaux parcs nationaux de France. J'ai été lancée dans ce projet... En fait, quand je suis partie à Bali, quand je suis revenue, je me suis rendue compte que expérimenter la vie à l'étranger m'a permis de me rendre compte que vivre à l'étranger, de m'intéresser finalement pas plus que ça. Et c'est en y étant que je m'en suis rendue compte. C'est pour ça que j'adore aller vivre des expériences, puisque des fois on s'imagine beaucoup de choses, mais il n'y a qu'en y étant qu'on peut réellement se rendre compte si c'est ce que je veux. Ou en fait... Ah bah non, ça me plaît pas du tout, je me suis fait un film entre ce que j'imaginais et la réalité, il y a un fossé. Et c'est vraiment ça qui te permet de faire un entonnoir au fur et à mesure de qu'est-ce que j'ai envie de construire, qu'est-ce que j'ai envie de vivre, qu'est-ce qui ne me plaît pas, qu'est-ce qui ne me va pas, voilà. Donc après, bien sûr, il faut savoir oser se tromper, oser se confronter à des déceptions, tout ça. Je m'étais lancée là-dedans pour juin, je m'étais dit je rentrerai... Je ne sais pas, peut-être en septembre, peut-être en octobre. Mais cette idée me venait vraiment depuis Bali. En fait, depuis Bali, ce n'est pas l'exatrec qui m'est venu exactement. C'est j'ai envie d'être en pleine nature. J'ai envie d'être à la montagne. J'ai envie de ça. Et quand j'y réfléchissais, j'ai une idée qui m'est revenue en tête. Je me suis dit, tiens, pourquoi pas l'exatrec ? Là, c'est sûr que je vais être en plus en pleine nature pendant un moment. En plus, c'est un truc énorme. C'est un super challenge. Voilà, à savoir que ma plus grosse randonnée, c'était en 2021, c'était trois jours. J'étais partie avec Explora Project, ce qui est vraiment une superbe agence. C'est une agence qui organise des séjours sportifs encadrés. Donc souvent, c'est autour du trek et de la randonnée, mais il y a d'autres choses et c'est en France et à l'étranger. Vraiment génial et un très bon rapport qui a été pris d'ailleurs. Donc j'étais partie faire ça, c'est mon premier trek d'ailleurs, j'avais jamais fait et je trouvais ça génial parce que surtout quand t'as jamais fait, la nature c'est quelque chose d'énorme. Quand t'es dans la nature, en pleine nature, alors que t'habites en ville par exemple surtout, tu te sens tout petit et c'est important d'avoir des bonnes bases. Donc j'étais partie avec ça pour savoir ok comment on fait pour poser une tente, où est-ce qu'on peut la poser, comment s'organisent les journées, qu'est-ce qu'il faut prévoir, à quoi il faut penser, qu'est-ce qui est... primordial, qu'est-ce qui est important pour la sécurité auquel tu ne penses pas forcément parce que quotidiennement, ce n'est pas du tout ta vie. J'aime bien avoir toujours des petites expériences qui me permettent d'ouvrir les yeux sur ce que je ne vois pas parce que ce n'est pas du tout mon expertise et ça me permet de mettre de la sécurité dans les choses que je fais et de ne pas partir bêtement en me disant oui, je vais apprendre sur le terrain, ok, mais je trouve qu'il y a quand même un minimum de cadre à avoir pour éviter de se mettre en danger bêtement par égo finalement. Donc j'avais fait ça. Et depuis, j'ai pas fait spécial... J'ai fait des petites randonnées. Pour moi, une randonnée, c'est genre... Tu vois, sur la journée et du trek, c'est quand tu pars avec ta tante. Tu fais de l'itinérance, en fait. Tu pars pas un jour et tu reviens. Ça va durer deux jours, trois jours, quatre jours ou plus. Je repensais beaucoup à cette expérience avec Explora Project. On avait fait ça en Haute-Savoie. Et j'avais beaucoup aimé. J'avais, je trouvais ça incroyable comme expérience et je m'étais dit, ben vas-y, j'ai envie de me reconnecter à ça. Donc là, on est en 2024, donc c'était il y a trois ans. Et je me suis dit en plus de ça, je ne suis jamais partie randonner toute seule, je n'ai jamais dormi en tente toute seule. Je ne me suis jamais retrouvée en pleine nature toute seule, face à moi-même, en mode vraiment autosuffisance, t'as tout dans ton sac à dos. Donc ça, ça me faisait quand même peur. La peur que j'avais la plus forte, qui vraiment me prenait de la place, c'était celle de dormir en tente toute seule. me retrouver. Tu vois, quand t'es en ville, tu dors chez toi, t'es sous un toit. C'est pas pour le côté confort, c'est pour le côté nuisance. Genre, le fait d'entendre des animaux, de me sentir vraiment pas forcément en sécurité et toute petite, parce que t'es en pleine nature. Et là, ben, t'es pas... Enfin, comment je pourrais dire ça ? T'es pas vraiment... T'es pas vraiment maître, quoi. C'est... Tu t'adaptes, tu poses ta tente, tu ne sais pas quels animaux vont venir autour. En pleine nature, le silence est total. Ou alors, ce que tu vas entendre, ce sont des animaux. Je trouve que des fois, ça fait vraiment peur d'être dans ce vide-là, où tu ne sais pas ce qu'il y a autour. Quand tu es chez toi, tu sais très bien les bruits, tu les reconnais, tu as l'habitude. Et il y a toujours un peu de bruit finalement, alors qu'en pleine nature, c'est vraiment... Très différent. C'est inconnu finalement, c'est pour ça que c'est inconfortable et ce que je ne l'ai jamais fait. Je l'ai déjà fait, mais à plusieurs. Et à plusieurs, je n'ai pas les mêmes perceptions. Du coup, je me sens rassurée parce qu'il y a quelqu'un avec moi dans la tente. Alors que quand tu es tout seul, tu es tout seul. Voilà, tu te débrouilles. Il y a un bruit, il y a un truc qui vient te déranger. Ben, t'es livré à toi-même, tu te débrouilles. Bref, je pars assez sereine pour cette aventure. Il y a plein de gens qui me disent, ouais, mais c'est énorme. Et c'est vrai que c'est énorme, mais je pense que je ne m'en rends pas forcément compte. Et je n'y pense pas forcément. Je pense juste au truc de je pars faire l'exatrec. Je suis trop fière de moi de me lancer là-dedans, même si c'est très, très inconnu. Je sais que je vais apprendre beaucoup sur moi, parce que forcément, c'est inconfortable dans le sens où c'est nouveau. Donc, je vais sortir de mes habitudes, sortir du connu et aller vivre des choses nouvelles. aller apprendre aussi, parce que t'apprends beaucoup quand tu vas dans l'inconnu, quand tu vas faire de nouvelles choses, tu découvres des capacités aussi en toi que tu n'avais pas conscience, parce que pas forcément besoin dans ton quotidien non plus. Donc trop contente, je pars, plein de gens me demandent alors tu vas marcher combien de kilomètres par jour, tu vas le faire en combien de jours ? Et au début ces questions me dérangent, parce que j'en ai aucune idée. J'en ai aucune idée, c'est quelque chose que je n'ai jamais fait. Alors je ne peux pas vraiment prévoir, je me dis j'en sais rien. Je pense que je vais me laisser une semaine de battement pour m'échauffer un peu et préparer mon corps. Parce que j'aurais un sac à dos très lourd. Je n'ai pas l'habitude d'avoir autant de poids sur mon dos. Donc j'avais un sac à dos de 14 kilos. En comprenant l'eau, l'alimentation, ma tante, mes amis, tout ça, tout ça. Et c'est quand même très lourd. 14 kilos, c'est comme si tu prends du jour au lendemain 14 kilos. ton corps, tes tendons, tes articulations, tes muscles, ils se disent un peu, il se passe quoi là ? On n'est pas habitué à autant. Et donc du coup, il y avait ça. Et ouais, j'étais dérangée par ces questions au début parce qu'en fait, je n'avais pas la réponse. Je n'avais pas la réponse et je voulais un peu me laisser me surprendre et pas être en mode, je prévois tout et je rentre tel jour et je fais tant de kilomètres. J'avais envie de me laisser tranquille. Et de faire au fur et à mesure, en fonction de comment je me sens. Je me dis, punaise, j'ai la chance de ne pas avoir de contraintes de temps. De faire un peu comme j'ai envie. Ce n'est pas pour mettre cette pression de, il faut que je rentre à tout prix à telle date. Sinon, c'est mort et tout ça. Donc bien sûr, il y a une contrainte de temps vis-à-vis du temps, de la météo. Parce que plus tu rentres tard, plus tu as des risques de neige dans les Pyrénées. Puisqu'en fait, tu commences dans les Vosges. Ensuite, tu passes dans le Jura. Ensuite, tu passes... Dans les Alpes, ensuite il y a les gorges, les gorges de l'Ardèche. Ensuite, tu passes dans les Pyrénées et tu arrives à Andalou. Bref, je pense à ça. J'arrive, premier jour, je ne m'en rends pas du tout compte. Vraiment, je suis là. J'arrive le midi, du coup je marche que l'après-midi, je marche 12 km. Je me rends compte que mon sac est très très lourd. Parce qu'en plus de ça, hyper important, et c'est ça qui est génial, c'est de se rendre compte qu'il y a des choses dont on ne se rend pas compte. Et des fois, on n'en prend conscience que sur l'instant. Il y a plein de choses que je n'avais pas vues et qui, avec le recul, auraient pu beaucoup m'aider. Comme par exemple, là, une erreur. Il y en a qui disent, oui, il ne faut pas dire que c'est une erreur. Si, c'est un fait, c'est quelque chose que je n'avais pas vu. Il n'y a rien de péjoratif ou négatif. C'est important de dire les choses comme elles le sont et d'arrêter de voir en positif dans tout. Ce n'est pas comme ça qu'on apprend. Ce n'est pas comme ça qu'on grandit mentalement. On grandit mentalement parce qu'on se fait face à soi-même et on ose se dire les choses de manière constructive, sans jugement et sans se rabaisser non plus. Il faut prendre les choses dans les faits. et ensuite en faire quelque chose. Plutôt que vouloir embellir tout, et finalement t'en ressors rien, parce que tu vois pas où est-ce que tu as pêché, où est-ce que t'as manqué de regard, ou des choses comme ça, bref. Donc premier élément que je n'avais pas vu, et je me suis rendue compte sur le parcours, et aujourd'hui ça va me servir, et c'est hyper important, tester mon matériel avant. Alors oui, j'ai monté ma tente avant, oui, il y a du matos que je connaissais, Mais il y a une chose que je n'ai pas faite et qui m'a vraiment porté préjudice, c'est de ne pas expérimenter le fait de porter mon sac à dos avant de partir en randonnée. C'est-à-dire d'apprécier un peu comment je me sens quand je porte ce sac à dos. Comment je me sens avec ces 14 kilos ? Comment mon corps se sent ? Est-ce que j'ai des douleurs qui apparaissent ? En fait, ça aurait été, et je le note pour la prochaine fois, hyper important de marcher avec mon sac à dos. de m'entraîner avec, petit à petit, tu vois, par étapes. Ça peut être, je ne sais pas, au début, 30 minutes, 3 fois par semaine, ensuite 1 heure. Ou alors monter le poids du sac petit à petit, pour vraiment travailler le rapport au poids, à mes articulations, mes tendons, mes muscles. Parce que ça, j'ai vraiment, vraiment, vraiment subi. En fait, du jour au lendemain, mon corps, il a pris 14 kilos. Et clairement, je n'étais pas préparée physiquement pour ça. Pas du tout de problème au niveau de l'endurance, parce que je fais beaucoup de sport, ça vraiment, les montées et tout ça, j'ai pas eu ce problème, tu vois. C'était vraiment... J'ai vraiment subi en termes de douleur liée au poids de mon sac. Donc, premier jour, je marche 12 km, je me rends compte que mon sac, il pèse un poids, quoi. J'en ai plein le dos, vraiment, et je me dis, j'espère que je vais pouvoir peut-être... Après, je me dis, bon, c'est le premier jour, donc... C'est normal aussi, tranquille, voilà. Le lendemain, donc c'est le deuxième jour, là je marche il me semble 21 km. Et je me sens plutôt bien. Le matin je marche toute seule. Il pleuvait, je me souviens, et je chope directement des ampoules. Parce qu'en fait, la veille, j'ai commencé sous la pluie. Il y a plus, il y a plus, il y a plus. Et j'ai décidé de m'arrêter dans un logement fermé. Parce que je savais que... impossible de sécher mes affaires donc j'aurais dû repartir avec tout ou tout trempé, dormir avec des habits trempés. Je me suis dit meuf tu viens de commencer mets ton ego de côté enfin te mets pas des bâtons dans les roues dès le départ. C'est le premier jour si tu commences à dire ouais vas-y mais non je dors dehors quand même et toi alors tu n'es pas capable de te sécher tout est trempé l'intérieur de tes chaussures est trempé, tes pieds sont trempés, t'as froid c'est mort. Donc je me suis dit on commence tranquille on a dit première semaine échauffement J'ai pas forcément d'expérience, donc soit à l'écoute de toi, soit intelligente. Écoute-toi, mais de manière intelligente, tu vois, et pas dès que c'est difficile, tu t'arrêtes, non. Donc je m'arrête dans un logement fermé, je crois que c'était un hôtel. Je prends le premier que je trouve et je sèche toutes mes affaires. Tout était vraiment trempé, je suis contente, du coup je prends une douche chaude. Et je peux me réchauffer et voir un petit peu, ok, prendre un peu de recul sur cette première journée, voir ce que je fais pour le lendemain et tout ça. Le lendemain... Il re-pleut le matin, mais je suis contente parce que cette fois, tout est sec. Donc, je ne démarre pas sous la pluie en plus avec tout mouillé. Je marche, je marche. Donc, ça fait 21 kilomètres. Les paysages sont super beaux. En plus, je suis dans les Vosges à ce moment-là. Donc, du coup, il y a pas mal de châteaux. Et je n'ai pas tout l'histoire parce que l'histoire, j'avoue, ce n'était pas mon fort au collège et au lycée. Je ne sais plus s'il y en a. Mais ce n'est pas quelque chose que je retiens. Par contre, j'adore regarder. J'adore m'instruire sur le moment, mais j'avoue que dans la durée, il y a des choses qu'on retient plus que d'autres en fonction de... de notre personnalité et de ce qu'on aime ou pas. Et c'était hyper agréable à voir s'il y avait beaucoup de ruines de châteaux tout le long dans les Vosges. Je crois qu'il y a un lien avec l'Allemagne, mais je ne sais plus dire lequel, donc je ne dirai pas de bêtises. Mais c'était hyper intéressant à voir et hyper beau. Ça mettait un peu d'histoire aussi sur le parcours et pas juste que de la nature, que de la nature, que de la nature. Donc ça, c'est hyper intéressant. Je rencontre des gens la première, ce deuxième jour et on commence à marcher. On commence à marcher. Et donc je suis contente parce que le matin, je me sentais un petit peu seule. C'est assez perturbant de marcher tout seul, en pleine nature, et de ne croiser personne. Des fois, je me retournais. Et très bizarre, vraiment très très bizarre. Tu es vraiment en pleine nature. Et c'est assez étrange de voir à quel point tu peux te sentir seule, livrée à toi-même. Et tu te rends compte que c'est toi et tu te débrouilles. Il n'y a personne pour t'aider, il n'y a personne pour te rattraper, il n'y a personne pour te rassurer aussi. Et c'est hyper intéressant de voir, ok, quelle relation j'ai à moi-même dans les moments où je ne suis qu'avec moi-même. Je ne suis qu'avec moi, ma tête et la nature. Et c'est hyper intéressant parce que des fois, tu as des peurs qui surviennent, des fois, tu as des pensées qui sont liées à ça. Et de voir un peu, ok, comment tu gères, comment tu te rassures, comment tu te prends par la main et comment tu te confrontes aussi à tes peurs, à tes pensées qui sont liées à ça. Donc voilà, sur le chemin, j'ai fait vraiment des rencontres incroyables. J'adore ce côté-là d'être au contact de la nature. C'est un peu comme quand tu vas courir ou quand tu vas te promener. Je ne sais pas si tu t'es déjà rendu compte que tu ne rencontres pas les mêmes personnes que quand tu vas te balader en ville et faire les magasins. J'ai l'impression qu'à chaque fois que je suis en pleine nature ou que je fais des expériences comme ça, que ce soit randonner ou même aller courir ou juste aller me balader, je suis toujours... en train de rencontrer des gens, de tomber sur des gens hyper souriants, qui te disent bonjour, des fois qui discutent avec toi, alors que quand tu vas en ville par exemple, tu vas te poser dans un café, les gens ils sont beaucoup plus centrés sur eux-mêmes, ils ne s'intéressent pas forcément aux autres, ils ne vont pas te dire bonjour, déjà ils vont te croiser, limite ils ne vont pas te regarder, et c'est ce que j'adore, quand tu es au contact de la nature, j'ai l'impression qu'il y a plus d'humanité, et que les gens ils sont plus ouverts, comme s'ils avaient un peu moins peur, et qu'ils étaient un peu moins dans l'action, ils étaient un peu... Enfin voilà, ils sont plus tournés vers les autres. Alors ça veut pas dire que tout le monde discute avec toi, mais je trouve que du coup, tu tombes sur des personnes vachement enrichissantes, inspirantes, avec lesquelles tu peux avoir des belles conversations qui n'auraient pas forcément dans d'autres contextes. Et ça, c'est ce que j'adore. Je suis vraiment tombée sur des personnes incroyables. Donc Edouard, par exemple. Je sais que tu as écouté ce podcast, un jeune de... Merde, je sais plus si t'as 18 ou 19 ans, mais bref. Et je me dis, putain, mais les coronesses de faire cette expérience... Alors que moi, je me revois quand j'avais 18, 19 ans, mais j'étais tellement immature. Jamais ça ne me serait venu à l'idée de partir en pleine nature toute seule. Mais impossible. Déjà, j'avais manqué cruellement de confiance en moi. Jamais j'aurais eu l'audace. J'étais une grosse peureuse. J'avais peur de tout. J'étais complètement addict à une vie de confort. Je connais tout et je contrôle tout. Et le moindre truc qui n'allait pas, j'étais stressée. J'étais vraiment une stressée de la vie. Et je trouvais ça, par exemple, hyper inspirant. J'ai fait un petit bout avec Edouard, du coup. On avait des super discussions et je l'ai trouvé vraiment hyper inspirant. Et c'était chouette. Je me dis, waouh, ça m'a mis un peu, ça m'a redonné de l'humilité et ça a calmé mon égo un peu de me dire, mais punaise, il y a des gens qui osent alors que toi, à cet âge-là, jamais de la vie t'aurait osé. On a vraiment ouvert l'esprit, du coup on a eu des belles conversations, on a bien rigolé, c'était chouette. J'ai rencontré d'autres personnes, Jean-Michel aussi, 70 ans il me semble, qui parcourait, enfin qui faisait le parcours. Alors lui il dormait dans des auberges, il dormait pas en tente, mais je me dis waouh, le gars il a 70 piges, donc lui il traversait les Vosges, donc je crois que ça faisait 20 ou 30 jours à pied, mais je trouve ça incroyable. Je me dis mais punaise. Il a une belle allure, il se tient bien, j'aimerais être comme ça plus tard, j'aimerais pouvoir être dynamique, j'aimerais pouvoir faire des choses de mon corps et pas être grabataire dans mon lit à me plaindre de douleur et à me sentir complètement victime de ma tête ou de mon corps. Et je trouve ça hyper inspirant, je me dis waouh. Après, il y en a directement, quand je leur ai dit, ils m'ont dit oui, mais lui, il a l'habitude. Mais peu importe, dans les faits, il a 70 ans, il est en train de marcher 30 jours tout seul, à son rythme, il est en train de kiffer et point barre. C'est juste ça que je quitte. Ce sont ses expériences passées, comme quoi il s'est entraîné, bien sûr. C'est normal, on récolte ce que l'on sème. N'espère pas pouvoir être comme ça à 70 piges, c'est déjà à 30 ans. Tu es addict aux produits gras et sucrés, tu fais du sport quand tu y penses pour le summer body une fois par an, et tu ne prends pas soin de comment ça se passe dans ta tête. C'est logique, tu récoltes ce que tu sèmes. Mais j'aime être à la rencontre de personnes qui me permettent d'avoir des preuves de voilà ce qui est possible quand tu t'occupes de toi. Voilà. comme voilà ce qui est possible pour toi si tu prends soin de ta vie, si tu as une hygiène de vie, tu vois. Et c'est ça que j'adore. J'aime ce côté concret. Des fois, on entend tellement trop de choses de gens qui savent oui, il faut faire ci. Non, va voir. Sors de chez toi. Observe. Et va voir ce qui est possible. Tu veux ça ? Va voir quelqu'un qui l'a. Pose-lui des questions. Enfin, c'est beaucoup plus concret. Et le cerveau, il n'a pas besoin de tout savoir. Il a besoin de preuves. Il a besoin... de vivre des expériences. Il a besoin de ça. Il n'a pas besoin de savoir. Les gens qui savent le plus sont les plus malheureux. Parce que justement, ils savent tout, mais ils n'appliquent pas. Et les gens les plus heureux sont ceux qui appliquent, qui vont construire des preuves, qui se montrent. Alors, je ne parle pas de tout appliquer et tout expérimenter, mais je parle de vraiment d'aller se confronter à la vie réelle. La vie réelle, c'est vivre des choses, c'est ressentir. Mais comment on le fait ? En pratiquant, en appliquant. Pas en s'asseyant et en apprenant et en nourrissant son mental. Oui, c'est très bien de savoir. Mais je dis toujours, ce qui m'a vraiment aidée dans la vie à me sentir beaucoup plus en paix intérieurement, face à mes pensées, face à mes émotions, face à mes expériences de vie, c'est pas de savoir, c'est de faire. Et quand je dis faire, c'est pas de... de faire plein d'actions, mais c'est d'aller me confronter aux choses, d'oser, d'expérimenter, de prendre ce risque, d'aller oser affronter cette peur. Par exemple, après je reviens sur l'exatrec, mais j'ai peur de l'eau, de base, j'ai peur de l'océan. L'océan, le vide dans l'océan, le fait de te retrouver vraiment dans ce côté bleu et à la fois noir, et il n'y a rien autour de toi, et tu ne sais pas s'il y a un animal qui peut arriver. Enfin bref, c'est complètement imaginatif, mais... C'est quelque chose qui m'oppresse et qui me fait peur. Alors j'ai décidé d'apprendre à faire du surf. Tu vois, il y en a qui se disent, bah non, du coup j'ai peur de l'eau, donc je vais pas dans l'eau. Non, j'ai peur. Je sais que cette peur est irrationnelle. Je sais qu'elle est uniquement dans ma tête, parce que j'ai peur de l'eau alors que j'y suis pas. Tu vois, c'est pas genre, j'ai peur quand je suis dans l'eau. Des fois j'imagine que, alors du coup, voilà, je me fais des films. Parce que j'ai peur dans les piscines aussi. J'ai toujours... Enfin bref, c'est assez drôle, mais bref. Et donc du coup, quand j'observe que j'ai une peur, j'ai envie d'aller me prouver que je n'ai pas 100% raison par rapport à cette peur. Oui, des fois elle peut être utile, elle me permet d'être en réaction face à un danger, mais si elle est présente alors qu'il n'y a aucun danger autour de moi et que je suis en train d'anticiper le danger, alors à ce moment-là, elle est en train de prendre le dessus et je suis en train de devenir sa marionnette. Je suis en train de devenir victime de mes peurs. Donc, la seule manière de grossir ta confiance en toi, ton estime de toi, ton courage, et de te sentir solide mentalement, tu vois ce que je veux dire, de ne plus te sentir impuissant, c'est de te confronter à ces pensées pour lesquelles tu n'as pas de... Comment je pourrais dire ça ? Pour lesquelles tu n'as pas de preuves concrètes pour te dire Non, mais je l'ai vécu, je le sais, c'est comme ça, tu vois. Même encore, des fois, quand tu as vécu quelque chose, tu peux le vivre... plusieurs fois de manière différente. Donc du coup, je m'étais mise au surf pour ça parce que je m'étais dit, j'ai peur mais j'ai envie de l'affronter d'une manière qui moi m'anime. Donc c'est le surf mais ça aurait pu être autre chose. Là maintenant, j'ai aussi envie d'apprendre à plonger en apnée. C'est quelque chose qui me fait peur parce que la respiration, tout ça, enfin bref, tout va avec. J'ai envie d'apprendre et en même temps de me confronter à ma peur. J'ai peur, par exemple, là j'avais peur de me retrouver toute seule en pleine nature dans ma tente et de... pas savoir ce qui se passe, bah bam, je me suis dit le trek c'est génial, je me retrouve en pleine nature. Qui je deviens quand je suis en pleine nature ? Quand je suis complètement éloignée de mon quotidien confortable que je connais déjà, je sais où je dors, je sais ce que je vais faire de ma journée, je sais qui je vais voir, je sais de quoi je vais parler. Enfin, on est quand même dans un quotidien facile quand tu regardes. Et on dit toujours vie facile, choix facile, vie compliquée, c'est tellement ça. C'est tellement ça parce que le jour où tu sors de ce quotidien facile, connu, confortable, et que tu te retrouves face à un quotidien inconfortable, nouveau, inconnu, comme le trek par exemple, si tu n'as jamais fait, je peux t'assurer que tu te découvres. Tu te découvres, ce n'est pas que tu te redécouvres, c'est que tu connais une partie de toi, mais tu ne connais jamais l'entièreté de toi tant que tu n'as pas été confronté à quelque chose d'inconfortable, quelque chose de nouveau, quelque chose où tu es un nouveau-né en fait. Tu es complètement dans l'apprentissage, je ne sais pas ce qui va se passer, je ne sais pas comment je vais gérer parce que je n'ai jamais été... Je peux m'imaginer, je peux me dire... Je pense que ça va se passer comme ci, je pense que ça va se passer comme ça. Oui, tu penses. Mais tant que tu n'y es pas, tu ne peux pas te rendre compte concrètement. Donc bref, je me suis rendue compte pendant ce stage, ce stage, n'importe quoi, je suis en train de penser à mon autre stage que j'ai fait après, sur lequel je te ferai aussi un podcast, mais une chose à la fois. On peut dire que c'est un stage d'apprentissage quand même. Je me suis vraiment rendue compte que c'est fou à quel point on ne se connaît pas vraiment tant qu'on n'est pas... Tant qu'on ne sort pas de ce quotidien, on se connaît, on connaît une partie de nous-mêmes, mais on ne se connaît pas intégralement. Tu vois, quand on entend, j'ai envie de découvrir mon potentiel. C'est exactement ça. Le potentiel, il est où ? Il est dans ce que je connais, parce que j'ai une part de connaissance de qui je suis quand même, dans mon quotidien. Enfin, mon quotidien me révèle une partie de ce dont je suis capable, une partie de ma personnalité. Mais quand j'en sors, je sors de cette bulle et je vais au-delà. Ça peut être de plein de manières, là je parle du trek, ça peut être un nouveau sport, ça peut être changer de ville, ça peut être changer de pays, ça peut être changer d'entourage, changer de boulot. Il y a plein de manières de sortir de sa bulle entre guillemets. Mais dès que je vis un changement, dès que je vais vivre une nouveauté, je vais sortir, et bien là je vais me découvrir. Je vais découvrir, ok, je me connais dans ce contexte, dans cette bulle, mais qui je suis quand j'en sors ? Qui je suis quand je... Je sors de cet environnement cocon finalement. Et ça, ça peut faire vraiment peur. Et ça fait peur. Parce que finalement, ça fait peur aux gens qui ne m'ont jamais affronté. Qui ne m'ont jamais confronté. Ça fait vraiment peur parce qu'on ne sait pas qui on est en dehors de ça. Surtout quand on ne l'a jamais fait. Mais qui je suis en fait ? Est-ce que je me connais vraiment ? Enfin, tu peux te poser plein de questions existentielles. Et c'est hyper intéressant. Toutes les questions ne sont pas forcément bonnes ou mauvaises. Mais... Elles viennent te montrer à quel point tu es englué dans ton cocon, dans ta zone de confort, dans tes habitudes. À quel point tu en es attaché. À quel point, voilà, c'est quelque chose qui, si t'en sors, oh my god, je deviens un petit reptile, je deviens un petit animal tout petit, tout fébrile, tout pétrifié. Alors ça se peut au début, moi je t'avoue, à chaque fois que je sors de ma zone de confort, je suis pas en mode 100% confiance. La confiance, elle vient au fur et à mesure, grâce à l'expérience, grâce au fait de répéter ces nouveautés. Tu vois, ma confiance en moi dans le trek, elle n'est pas venue le premier jour. Alors j'en avais un peu, puis le jour d'après, en fonction de comment j'avance, j'en ai un petit peu plus. Et puis au fur et à mesure, j'avance, j'en ai encore un petit peu plus. Mais c'est en faisant que ça grandit, c'est en faisant qu'on se découvre, c'est en faisant qu'on se rend réellement compte de qui on est, de quoi on est capable. de quel est mon potentiel, de quoi je... Qu'est-ce que je suis capable d'être et de faire quand je vais au-delà de ce que je connais déjà. Et moi, je me suis rendue compte de choses pas très agréables. Ça fait partie du jeu. Comme je l'ai déjà dit, quand tu sors de cette zone, tu dois être ouvert au fait de découvrir des choses agréables et pas agréables. N'espère pas découvrir que des choses positives. N'espère pas... pas découvrir que des choses agréables. Mais c'est super. Mais je me rends compte que je suis comme ça. Non, ça ne se passe pas vraiment comme ça dans la vraie vie. Et c'est important de le savoir. Parce que des fois, tu vois, je trouve qu'on entend beaucoup il faut sortir de sa zone de confort, tu verras, c'est génial. Alors oui, mais dans ce côté génial, c'est la conséquence. Quand tu n'y passes et que tu y es, ce n'est pas que génial. Pourquoi ? Parce que tu vas être confronté à la peur. Donc tu vas te rendre compte quelle est ma relation à la peur. Quelle est ma relation à la difficulté ? Quelle est ma relation à l'échec ? Comment je me sens quand ce que j'avais projeté ne fonctionne pas comme prévu ? Quelle est ma relation à moi-même face à ces moments-là ? Est-ce que je suis mon pilier ou est-ce que je me déteste ? Est-ce que je suis en train de me valoriser ou est-ce qu'en fait je me rabaisse ? Et ça c'est important parce que ça va mettre en lumière beaucoup de parts d'ombre que peut-être dans ton quotidien tu n'as pas l'occasion d'y faire face parce que tu as la tête dans le guidon. Donc... Tu vas faire que des choses que tu connais. Donc voilà, c'est assez facile. Mais là, quand tu te retrouves face à toi-même, dans des situations imprévues, dans des situations inconfortables, dans des situations nouvelles, dans des situations challengeantes. C'est là où tu te rends vraiment compte de la relation que tu as envers toi-même, de la bienveillance que tu as envers toi-même, de tes parts d'ombre. Quand je dis tes parts d'ombre, on pourrait appeler ça... Comment ils disent en entretien d'embauche ? Ah oui, tes défauts, entre guillemets. Tes défauts... Enfin bref, les choses qu'on n'a pas forcément envie de voir. Là, tu les prends en pleine figure. Donc non, ça, c'est pas forcément agréable sur le moment. C'est pas agréable sur le moment, mais ça fait partie du processus. C'est comme ça que tu grandis intérieurement. C'est en faisant face à ces parts désagréables. Parce qu'il n'y a qu'en y faisant face qu'on peut les faire grandir. Si je passe ma vie à fermer les yeux sur ce qui me fait peur vis-à-vis de moi, sur mes difficultés vis-à-vis de moi, sur les choses que je ne maîtrise pas vis-à-vis de moi, comment je peux espérer grandir ? Ce n'est pas possible. Alors oui, je serais peut-être expert sur...... sur les parts de moi agréables, les parts de moi de lumière, comme on peut entendre, sur les parts de moi, sur mes qualités. Oui, bien sûr, je les connais par cœur. Mais tout est équilibre. Et je ne peux pas avoir que des parts de lumière, entre guillemets. J'ai forcément, surtout si j'ai l'habitude de vivre dans une zone de confort, dans mon cocon, dans mon quotidien qui est toujours le même, que je connais par cœur, et bien c'est là où je vais... Merde, j'ai perdu la fin de ma phrase. Mais bref, t'as compris. T'as compris le message. Et moi, j'ai fait face à des parts de moi, je les ai mises en lumière, j'ai mis mes parts d'ombre en lumière, c'est-à-dire que je les ai prises en pleine face, en gros, je me suis mangé un mur où il y avait écrit mes parts d'ombre, on va dire ça comme ça. Je peux te dire que ce n'était pas du tout agréable. Ce n'était pas agréable parce que je ne m'y attendais pas. Je ne m'y attendais pas, mais on vit ce genre d'expérience justement pour se découvrir, comme je t'ai dit. C'est là où on met en lumière des choses qui, dans le quotidien, jamais de la vie, tu ne pourrais les voir, parce qu'il n'y a pas la place pour. Parce que ce n'est pas leur place, tout simplement. Je me suis rendue compte de quoi ? Je me suis rendue compte que j'avais une tolérance, je peux dire ça, une relation à l'échec vraiment désagréable, vraiment difficile. En fait, quand je n'arrivais pas, quand je suis face à la difficulté, alors je parle de cette expérience-là, j'ai été face à un moment donné à vraiment une grosse difficulté. C'est-à-dire que... Comme je t'ai dit, mon corps n'était pas préparé au fait de porter 14 kg. Qu'est-ce qui s'est passé au fur et à mesure ? Je ne me suis pas écoutée en fait. Je n'ai pas écouté mon corps, j'ai écouté ma tête. J'ai écouté ma tête, c'est-à-dire que j'ai marché le premier jour 12 km, le deuxième jour 21 km. Alors à chaque fois, il y a environ 1000 mètres de dénivelé positif. Donc c'est plutôt pas mal. Donc j'ai marché en gros 5 à 6 heures par jour, je pense, sans les pauses. Donc le premier jour, ça allait. Deuxième jour, ça allait. Troisième jour, ça allait. Et le quatrième jour, j'ai commencé à avoir des douleurs dans les talons. Douleurs que je n'ai jamais. Cette douleur, elle ne m'arrive jamais. Mais vraiment. Je prends beaucoup plus soin de moi qu'avant. En même temps, je prends soin de moi dans ma zone de confort, ce qui est assez facile. Et là, je me retrouve face à un nouveau sport, face à des conditions différentes, face à un inconfort assez total. Parce que... c'est pas le soir je rentre et je me repose dans mon lit, c'est le soir je me repose sur mon matelas gonflable, en pleine nature, dehors, enfin je passe ma vie dehors entre guillemets. Donc c'est assez spécial en termes de récup, mais bref, je me réveille un matin, on marche, et je commence à avoir de plus en plus mal au talon. Mais vraiment au point de ne plus savoir marcher. C'est-à-dire que je ne sais plus quel jour c'est, bon bref je crois que c'est le 5e ou 6e ou 7e jour, quelque chose par là, je n'arrive plus à poser mon pied au sol. Mon corps m'empêche de continuer. Et moi, qu'est-ce que je fais à ce moment-là ? Je me surestime. Je me dis mais non, t'inquiète, ça va aller. Je vais continuer, je vais marcher un peu plus lentement. Sauf qu'à un moment donné, le soir, j'arrive. J'ai quand même marché alors que je ressentais la douleur le matin. Je n'arrive plus à poser le pied. Mais genre c'est insupportable. Insupportable. La douleur prend toute la place. Et ça m'énerve à ce moment-là. Ça m'énerve parce que je me sens impuissante. Je dois écouter mon corps à ce moment-là. Je me sens obligée de m'arrêter. Donc je crois qu'à ce moment-là, on avait mangé. On avait mangé. Je dis ça parce que j'ai faim, je pense. Les midi 30. On avait marché le matin. Et on a dû faire une petite journée. Parce que moi, je commençais limite à la fin à marcher à du 3 km heure. Et 3 km heure, quand t'as mal, c'est encore pire. Parce que du coup, le trajet est encore plus long. Donc on s'arrête, j'enlève mes chaussures. Et même en enlevant mes chaussures, je marche avec mes tongs et tout, mais genre impossible, genre vraiment, j'arrivais pas à marcher. La douleur me prenait vraiment au corps et c'était très très difficile, sachant qu'en plus, vu que mon quotidien... je prends soin de moi et tout ça, je n'ai pas l'habitude d'être confrontée à la douleur. Et donc là, vraiment, ça prenait encore plus de place que n'est censé l'être, vraiment. C'est-à-dire que la douleur, je l'alimente mentalement en plus, en me concentrant dessus, en ne voyant que ça. Et donc ça, tout ça, je te le dis avec le recul, sur le moment où je ne m'en rendais vraiment pas compte. Donc je me rends compte que j'ai vraiment mal, et je suis en train de me remettre en question, et de me dire mais... Mais qu'est-ce qui ne va pas ? Quel est le problème ? Ça ne m'arrive jamais. Qu'est-ce que je n'ai pas vu ? Donc là, avec le recul, je me rends compte que mon corps n'était absolument pas préparé à endosser 14 kg par jour, en plus des kilomètres dans la journée. Donc ça, c'est une conséquence. Tu vois que mon corps est en train de me dire, mais meuf, tu as pris 14 kg, tu ne crois quand même pas qu'on allait te faire vivre une expérience ultra confortable et que tout allait rouler comme ça, alors qu'en fait, tu ne t'es même pas entraîné avant avec ce poids, en fait. les articulations, les tendons, les muscles, on ne supporte pas. On ne supporte pas, c'est trop d'un coup, trop de kilomètres, trop de kilos, trop de jours d'affilée d'efforts. En plus de ça, niveau hydratation, on n'est pas au top. Niveau alimentation, non plus, on est un peu sous-alimenté. Bref, tout un cercle vicieux qui me montre que entre ce que je m'imaginais et la réalité, il y a vraiment un gros trou, un gros fossé. Et à ce moment-là, c'est assez difficile pour moi. Donc physiquement, parce que la douleur c'est jamais confortable, on va pas se mentir. Et en plus de ça, le soir, qu'est-ce que je me choque pas ? Je ne sais pas comment j'ai fait, j'ai une gourde filtrante. Et pour la première fois, je prends de l'eau dans la rivière, je me dis j'ai une gourde filtrante. En plus c'est la marque OCO, filtre breveté par la NASA, blablabla. Et j'en passe, donc je me dis de toute façon tu pars pas avec une gourde filtrante dans laquelle tu n'as pas confiance, entraîne. Moi j'ai ultra confiance. Mais ça se trouve, ce n'est absolument pas la gourde. Bref, le soir, on se pose dans un gîte communal. En plus, il me dit trop bien, comme ça je vais pouvoir bien me reposer à ce moment-là. Les jours d'avant, on adore mon tante. Et le soir, je me réveille en pleine nuit et je vais aux toilettes. Vomir, vomir, vomir. Bref, je te passe les détails, je me vide. Mais vraiment, frissons de ouf, j'avais de la fièvre. Je me réveille le lendemain matin et qu'est-ce que je fais ? Je vais quand même marcher. Je me dis bon ça va un petit peu mieux et puis des fois en étant dehors, en marchant, mais meuf t'as oublié que t'as 14 kilos sur le dos, c'est pas tu vas te promener et tu reviens au gîte tu vois. Et là c'était la fois de trop, la fois de trop où vraiment je me suis rendu compte avec le recul que là j'étais dans l'ego. J'étais vraiment dans l'ego à partir du moment où j'ai eu cette douleur. Dans l'ego ça veut dire quoi ? Ça veut dire se surestimer. Ça veut dire ne pas mettre d'intelligence, ne pas mettre de sagesse. Ça veut dire... Se faire mal, en fait, finalement, c'est vraiment se faire mal parce que tu préfères ta fierté. plutôt que de t'arrêter pour te reposer parce qu'en fait tu en as besoin. Et pourtant dans mon quotidien je ne suis absolument pas comme ça. Je ne suis absolument pas comme ça parce que mon quotidien je le connais par cœur. Donc ça n'arrive jamais de me dire vas-y j'en fais... Enfin si ça m'est arrivé mais j'ai appris avec le sport à m'écouter et tout ça. Là pas du tout, pas du tout parce qu'en fait je me suis mis la pression de me dire mais c'est que le début donc commence pas à baisser ta garde. c'est l'échauffement blablabla bref tout le discours qui va avec et donc je suis malade je suis vraiment malade je suis vraiment pas bien mais je vais marcher quand même j'ai un rythme mais alors plus lent je pense qu'un escargot il marche à côté de moi il va plus vite des douleurs insupportables au niveau du talon et tout ça et en plus de ça je me vide en sachant donc du coup je suis déshydraté je bois quasi pas j'arrive pas à manger bref cercle vicié de malade vraiment là je prends un coup Alors mon égo, tu vois, je m'étais mise sur un piédestal en mode c'est bon, tranquille, je vais juste marcher, randonner pendant plusieurs mois. Bah t'inquiète que la vie, là, elle m'a bien remis à ma place. Et c'est ça que j'adore, entre guillemets, sur le moment. Je n'adore pas ça du tout. Avec le recul, bien sûr. Même là-bas, je pense que j'ai mis deux jours à prendre conscience de ça, tu vois. Mais sur le moment, j'étais vraiment égocentrée. J'étais dans l'égo, je ne voyais pas tout ça. Ça m'énervait parce que je n'avais pas le contrôle. perdu le contrôle en fait. C'est mon corps, mes émotions, mon esprit qui prenait la main sur tout et ça m'a saoulée parce que ça déconstruisait le personnage que je m'étais construite de non mais Camille elle est trop forte, elle réussit tout et blablabla. Bah non, là en fait je me suis confrontée à une expérience plus compliquée que ce que j'imaginais qui m'amenait à être confrontée à la difficulté, à l'échec. à la douleur et tout ça. Et je me suis vraiment rendue compte à ce moment-là du rapport que j'avais envers moi-même quand je sortais de ma zone de confort et que j'étais confrontée à la difficulté et tout ça. Et waouh, c'était pas joli à voir. Vraiment. Surtout quand t'es tout seul. Parce que quand tu vis ça en groupe, tu le vis pas pareil. T'as ce confort d'être entourée. Quand t'es vraiment dans l'inconfort tout seul, t'es vraiment confrontée à ta tête. Y'a personne pour venir te rassurer, c'est toi et toi-même. Alors oui, si t'envoies des messages à tes potes, mais... Là, il n'y avait quasi pas de réseau et ce n'était pas mon but. En plus, vu que j'étais dans l'ego, je n'allais certainement pas dire aux autres que ça n'allait pas. Et donc, du coup, ça grossissait en moi parce que forcément, en plus, tu gardes tout pour toi. Tu es là, tu es ronchon comme un petit enfant qui boude et machin. Ça grossit à l'intérieur de toi, ça ne se calme pas, ça ne fait qu'amplifier. Moi, à ce moment-là, j'étais en... Comment je pourrais dire ça ? J'étais en confrontation, en rejet total de ce que j'étais en train de vivre. C'était non, je n'ai pas envie de vivre ça, je ne suis pas d'accord. Bref, j'étais complètement dans le rejet. Sauf que quand tu es dans le rejet de la réalité, tu vis les choses encore plus difficilement. Tout ce à quoi je résiste persiste. Là, ce n'est même plus persister, c'est que ça s'amplifie. Et ça, c'est très difficile, mais c'est ce dont j'avais besoin de vivre. Pourquoi ? Parce qu'en fait, avec le recul, je me suis rendu compte que je m'étais mise un peu sur un piédestal. que je m'étais construit un personnage, alors quand on construit un personnage souvent c'est lié à l'ego donc je me suis construit un personnage qui me permettait d'être forte, de me lancer des super aventures et tout mais qui finalement m'éloignait sous une certaine forme de la sagesse que je pouvais avoir de la gentillesse que je pouvais avoir et de l'humanité que je pouvais avoir vis-à-vis de moi et ça fait mal en fait des fois quand tu te mets un peu sur un piédestal, la vie, elle te fait vivre des expériences qui te permettent de te remettre à ta place et de redescendre. Voilà. Et je suis bien redescendue. Ça m'a mis une belle claque, mais une claque d'humilité. Et j'en avais sincèrement besoin. Mais je ne m'en rendais pas compte. Vraiment, je ne m'en rendais pas compte. Mais oui, parce qu'on ne se rend compte des choses que quand on est confronté à la difficulté. Vraiment, des fois, le fossé qu'il y a entre ce qu'on pense qu'on est et la réalité... il peut faire mal. Il peut faire mal sur le moment. Mais en aucun cas, ça te détruit. Alors ça te détruit si, bien sûr, tu ne sais pas prendre du recul, tu ne sais pas te remettre en question, tu ne sais pas voir les choses telles qu'elles sont et en tirer des leçons. Tu vois, bien sûr, c'est ça qui fait grandir. Parce que si tu vis des expériences difficiles et que tu es dans un discours négatif et tu te ravesses et bref, tout ça, non, tu ne vas pas grandir. Tu vas rapetissir même. Mais là, vraiment, j'en ai tiré des leçons, j'en avais besoin. Cette claque d'humilité m'a permis de redevenir un peu plus humaine et de me détacher de l'ego que j'avais sans en avoir conscience. Déjà parce que j'ai tendu la main, chose que j'ai perdu l'habitude de faire depuis plusieurs années. parce que je n'étais plus forcément confrontée à la difficulté. On va dire que ma difficulté était devenue confortable. Et là, ça m'a permis de tendre la main vers mes proches. C'est-à-dire que d'habitude, je ne me confie jamais, parce que forcément, je n'avais pas l'occasion. Je ne dis jamais quand ça ne va pas. Je ne dis jamais parce que je n'avais pas ce... Je m'étais construit une vie finalement des difficultés qui sont devenues confortables. Je n'ai plus l'occasion de me plaindre ou de partager mes émotions ou de dire ce qui ne va pas. Et là, en fait, je me suis rendue compte que j'étais obligée. J'étais obligée et cette expérience m'a permis de me rendre compte à quel point l'entourage est important. Pas forcément d'avoir un entourage, mais de pouvoir compter dessus et de se sentir soutenue à certains moments. Parce qu'à trop vouloir être là que pour soi-même, des fois, on se détache des gens et on leur fait croire qu'on n'a pas besoin d'eux. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire. Donc bref, là par exemple, c'est la première fois de ma vie depuis, je ne sais pas dire combien de temps, mais très très très longtemps, au moins une dizaine d'années, j'ai appelé ma mère en pleurant. Chose qui n'arrive jamais. Alors elle s'est un peu demandé quoi. Mais là, je me suis rendue compte que vraiment j'avais besoin. J'avais besoin, j'avais l'envie, j'avais envie de lui parler, de lui partager mon ressenti, parce que mentalement, ça n'allait pas forcément. D'être confrontée à tout ça, plus la douleur, plus... la déshydratation, la fatigue, la température, bref, j'étais vraiment là, je pouvais pas être au plus bas. J'avais besoin, parce que j'arrivais pas à ce moment-là à me soutenir et à me remonter, et je me suis dit non, en fait, là c'est stop. Là c'est on tend la main et on ose être plus humain, entre guillemets. C'est bizarre à dire, mais c'est vraiment comme ça que j'ai ressenti, donc j'ai appelé ma mère. J'avais pas besoin qu'elle me dise certaines choses. J'avais juste besoin d'entendre qu'elle était là et que je n'étais pas seule. J'avais juste besoin de me rappeler que dans ma vie, je n'étais jamais seule. Parce que quand t'es seule, vraiment, vraiment seule, on va dire rien autour, et ben ça te met en lumière certaines choses vis-à-vis de tes relations. Et en fait, ça m'a fait un bien fou de me rendre compte que ça faisait pas mal d'être aidée, que de partager ces ressentis, ça permettait de créer des relations beaucoup plus authentiques. et de renforcer les liens relationnels qu'on peut avoir. Finalement, les liens relationnels qu'on a, si on ne partage pas qui l'on est réellement, ils sont un peu, je ne dirais pas faux, mais superficiels. Ça m'a vraiment permis de mettre beaucoup plus de profondeur. Le fait d'admettre qui j'étais, parce que là, j'ai découvert qui j'étais, beaucoup plus loin que ce que je connaissais, et le partager, partager cette partie de moi. désagréable cette part d'ombre, la partager, l'admettre, oser et mettre mon ego de côté à ce moment là m'a vraiment permis de tisser des liens beaucoup plus profonds que j'avais déjà. Je me suis sentie tellement plus renforcée, avec des liens plus renforcés plutôt, mais ça m'a fait un bien fou et je me suis dit putain mais en fait c'est des relations comme ça que je veux, je veux des vraies relations, je veux des relations authentiques. Et ce que moi je n'ose pas faire, je le demande aux autres mais je dois aussi être capable de le faire pour moi même. Et ça c'est difficile. surtout quand tu te rends compte que tu as plus d'ego que tu ne le penses. Du coup, mettre de l'humilité, admettre que ce que tu vis est difficile et le partager, ça fait mal sur le moment. Et puis finalement, tu te rends compte que tout va bien, tu es encore en vie et que tes proches ne te jugent pas forcément et sont là pour toi. Alors bien sûr, ça va trier les relations aussi, forcément. Mais ça, c'était ma plus grande leçon. Ça m'a fait vraiment mal. Et en même temps, ça m'a enrichie, mais d'une puissance, ça m'a ouvert le cœur en fait. Ça a calmé mon égo, je n'avais pas l'impression d'en avoir autant, mais là je me suis vraiment rendue compte que dans la difficulté, c'est lui qui prenait le dessus, et que finalement ça me faisait du mal, plus qu'autre chose. Et je ne voulais plus vivre des expériences et me faire autant de mal en fait, tu vois. Je ne voulais plus vivre des expériences comme ça par égo, même si je ne me rendais pas compte, c'est vraiment avec le recul comme je te dis, forcément si tu le savais d'avance, tu aurais fait les choses différemment. mais comme je te l'ai dit au début on est là pour apprendre et c'est en faisant ce genre d'expérience que tu apprends sur toi que tu mets des choses en lumière dont t'avais pas conscience même si c'est désagréable et ça ça a été l'une des plus grandes leçons, une grosse claque d'humilité dans ma tronche parce que je dis vraiment une grosse claque j'ai eu l'impression que la vie je sais pas si tu t'es pris des claques quand t'étais petit moi je m'en suis prise j'ai eu l'impression d'être enfant on met une grosse claque pour que je me réveille et que ça me remette les idées en place. Et là, ça m'a fait ça. Je me suis dit, mais t'es en train de faire de la merde. Vraiment, tu fais de la merde. Et c'est la vérité, c'est un fait, donc maintenant c'est pas grave, on en a pris conscience, on va se relever, mais d'une manière différente. On va se relever en laissant l'ego par terre, à sa place. Oui, il est là parfois pour te sécuriser, pour te protéger, mais des fois, il prend trop de place et il te fait plus de mal qu'il te protège. Et c'est dans ces moments-là où tu as besoin d'être humble, d'avoir de l'humilité, de reconnaître tes parts qui ont besoin d'être travaillées, rassurées. plus aimé, plutôt que de vouloir vivre uniquement dans tes qualités, uniquement dans ce que tu sais faire. Non, deviens plus humaine, ose te confronter à toi-même avec du calme et de la sagesse. On n'est pas là pour voilà... Et c'est pour ça que j'ai dit j'en ai marre d'être que forte. C'est à ce moment là je me souviens avoir dit à ma mère en fait je veux plus être forte. C'est ça être forte ? Bah j'ai pas envie, ça me dégoûte. Ça a marché pendant un temps et j'en avais besoin, c'est ce qui m'a permis de lever la tête dans les moments de ma vie qui étaient très difficiles. Parce que si je ne l'étais pas, je ne sais pas comment j'aurais fait. Donc oui, j'ai construit ce personnage. Mais aujourd'hui, il ne me convient plus. Je n'ai plus envie d'être que forte. Je sais que je sais l'être. Mais ça ne me correspond plus. J'ai envie d'être humaine. J'ai envie d'être faible à certains moments. Ça ne veut pas dire me plaindre et tout. Mais j'ai envie de reconnaître les moments où ça ne va pas forcément. J'ai envie de reconnaître les moments où ça va. J'ai envie d'être plus humaine. J'ai envie d'être plus moi. J'ai envie d'arrêter de jouer ce rôle qui me blesse, qui me fait mal. et ça ça m'a calmée parce que j'ai besoin d'être calmée finalement et ça m'a fait un bien énorme mais t'imagines même pas comment ça a fait un tri sur plein de choses dans ma vie et ça t'enlève beaucoup de pression aussi que tu te mets à tenir un rôle finalement pour certaines raisons qui n'ont plus lieu d'être donc voilà ça c'était ma plus grosse leçon que je voulais te partager Et je l'enregistre aussi pour moi, pour me le rappeler si des moments, peut-être, ça revient ou autre. Mais vraiment, j'avais partagé un post, je crois que c'est mon dernier réel, où j'avais mis j'ai envie d'être humaine C'est bizarre à dire, puisqu'on est tous humains finalement. Mais voilà, j'ai envie de continuer à vivre des expériences, à me lancer dans des aventures, mais avec plus d'humilité cette fois, avec plus de sagesse, avec moins de force. parce que j'ai de la force, c'est très bien, mais j'ai pas envie d'être que forte. Parce que quand on est que forte, on ne s'autorise pas à être l'autre partie. Et donc du coup, quand on y est confronté, on va subir sa race très très fort et on va souffrir. Et c'est pas ce que j'ai envie. J'ai envie de vivre pleinement mes expériences avec la personne que je suis. J'ai envie de me découvrir, de continuer, mais avec plus de douceur et de sagesse. Voilà ce que je voulais te raconter pour cette expérience d'exatrec. Je n'ai pas prévu de repartir dans cette expérience, donc bien sûr je suis rentrée parce qu'à un moment donné, quand j'ai fait face à tout ça, je me suis rendue compte qu'on arrête de s'acharner en fait. On arrête de s'acharner parce que la vie va te stopper d'elle-même et j'ai pas envie de me brûler, parce que je me suis brûlée un peu quand même. Et ça m'a fait du bien de me rendre compte de tout ça, de me rendre compte des intentions que j'avais qui n'étaient pas justes, qui n'étaient pas adaptées à ce que je voulais vivre. Du coup ça a remis en lumière plein de choses et là je suis en train. de poser les choses pour savoir ce que je fais ensuite. Voilà, merci d'avoir pris le temps d'écouter. J'espère que ça t'a été utile, que ça t'a fait écho. N'hésite pas à envoyer ce podcast si jamais ça te fait... Si jamais ça te... Je perds mes mots. Si jamais ça te fait penser à quelqu'un ou autre. Je veux que ça soit vraiment utile, que mes mots parlent, résonnent et te donnent des prises de conscience, t'apprennent des choses. Bonne journée à toi et à bientôt.

Description

Retour sur mon expérience. De belles claques, leçons et apprentissages. C’est aussi ça l’aventure !


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Transcription

  • Speaker #0

    Hello, j'espère que tu vas bien. Ça fait un moment que je n'ai pas enregistré de podcast. Je n'avais pas forcément envie. Voilà, tout simplement. J'aime bien partager les choses quand ça vient vraiment du cœur et que j'ai un message à faire passer et que j'ai un retour d'expérience et pas juste, bon, il faut que je fasse un enregistrement par semaine. Ça manque de régularité du coup, mais ce n'est pas grave. Au moins, je trouve qu'il y a plus de profondeur, d'utilité et voilà. de vraies informations, si je peux dire ça comme ça. Alors, je voudrais revenir sur l'expérience dans laquelle je me suis lancée en juin vis-à-vis de l'Exatrec. L'Exatrec, c'est une randonnée en autonomie. C'est-à-dire, tu pars avec ta tante et tout ça. Alors, tu peux toujours dormir dans des refuges, si tu le souhaites, il y en a sur la route. Mais voilà, donc tu pars avec ta tante, tu pars avec ton sac à dos de randonnée et c'est un parcours qui vise... à traverser la France à pied. Donc il y a 3000 kilomètres. Ça prend entre... Après ça dépend de ton rythme bien sûr, entre 3 à 6 mois. Donc c'est quelque chose d'assez énorme. Et c'est l'un des parcours les plus beaux parce que ça traverse tous les parcs nationaux, les plus beaux parcs nationaux de France. J'ai été lancée dans ce projet... En fait, quand je suis partie à Bali, quand je suis revenue, je me suis rendue compte que expérimenter la vie à l'étranger m'a permis de me rendre compte que vivre à l'étranger, de m'intéresser finalement pas plus que ça. Et c'est en y étant que je m'en suis rendue compte. C'est pour ça que j'adore aller vivre des expériences, puisque des fois on s'imagine beaucoup de choses, mais il n'y a qu'en y étant qu'on peut réellement se rendre compte si c'est ce que je veux. Ou en fait... Ah bah non, ça me plaît pas du tout, je me suis fait un film entre ce que j'imaginais et la réalité, il y a un fossé. Et c'est vraiment ça qui te permet de faire un entonnoir au fur et à mesure de qu'est-ce que j'ai envie de construire, qu'est-ce que j'ai envie de vivre, qu'est-ce qui ne me plaît pas, qu'est-ce qui ne me va pas, voilà. Donc après, bien sûr, il faut savoir oser se tromper, oser se confronter à des déceptions, tout ça. Je m'étais lancée là-dedans pour juin, je m'étais dit je rentrerai... Je ne sais pas, peut-être en septembre, peut-être en octobre. Mais cette idée me venait vraiment depuis Bali. En fait, depuis Bali, ce n'est pas l'exatrec qui m'est venu exactement. C'est j'ai envie d'être en pleine nature. J'ai envie d'être à la montagne. J'ai envie de ça. Et quand j'y réfléchissais, j'ai une idée qui m'est revenue en tête. Je me suis dit, tiens, pourquoi pas l'exatrec ? Là, c'est sûr que je vais être en plus en pleine nature pendant un moment. En plus, c'est un truc énorme. C'est un super challenge. Voilà, à savoir que ma plus grosse randonnée, c'était en 2021, c'était trois jours. J'étais partie avec Explora Project, ce qui est vraiment une superbe agence. C'est une agence qui organise des séjours sportifs encadrés. Donc souvent, c'est autour du trek et de la randonnée, mais il y a d'autres choses et c'est en France et à l'étranger. Vraiment génial et un très bon rapport qui a été pris d'ailleurs. Donc j'étais partie faire ça, c'est mon premier trek d'ailleurs, j'avais jamais fait et je trouvais ça génial parce que surtout quand t'as jamais fait, la nature c'est quelque chose d'énorme. Quand t'es dans la nature, en pleine nature, alors que t'habites en ville par exemple surtout, tu te sens tout petit et c'est important d'avoir des bonnes bases. Donc j'étais partie avec ça pour savoir ok comment on fait pour poser une tente, où est-ce qu'on peut la poser, comment s'organisent les journées, qu'est-ce qu'il faut prévoir, à quoi il faut penser, qu'est-ce qui est... primordial, qu'est-ce qui est important pour la sécurité auquel tu ne penses pas forcément parce que quotidiennement, ce n'est pas du tout ta vie. J'aime bien avoir toujours des petites expériences qui me permettent d'ouvrir les yeux sur ce que je ne vois pas parce que ce n'est pas du tout mon expertise et ça me permet de mettre de la sécurité dans les choses que je fais et de ne pas partir bêtement en me disant oui, je vais apprendre sur le terrain, ok, mais je trouve qu'il y a quand même un minimum de cadre à avoir pour éviter de se mettre en danger bêtement par égo finalement. Donc j'avais fait ça. Et depuis, j'ai pas fait spécial... J'ai fait des petites randonnées. Pour moi, une randonnée, c'est genre... Tu vois, sur la journée et du trek, c'est quand tu pars avec ta tante. Tu fais de l'itinérance, en fait. Tu pars pas un jour et tu reviens. Ça va durer deux jours, trois jours, quatre jours ou plus. Je repensais beaucoup à cette expérience avec Explora Project. On avait fait ça en Haute-Savoie. Et j'avais beaucoup aimé. J'avais, je trouvais ça incroyable comme expérience et je m'étais dit, ben vas-y, j'ai envie de me reconnecter à ça. Donc là, on est en 2024, donc c'était il y a trois ans. Et je me suis dit en plus de ça, je ne suis jamais partie randonner toute seule, je n'ai jamais dormi en tente toute seule. Je ne me suis jamais retrouvée en pleine nature toute seule, face à moi-même, en mode vraiment autosuffisance, t'as tout dans ton sac à dos. Donc ça, ça me faisait quand même peur. La peur que j'avais la plus forte, qui vraiment me prenait de la place, c'était celle de dormir en tente toute seule. me retrouver. Tu vois, quand t'es en ville, tu dors chez toi, t'es sous un toit. C'est pas pour le côté confort, c'est pour le côté nuisance. Genre, le fait d'entendre des animaux, de me sentir vraiment pas forcément en sécurité et toute petite, parce que t'es en pleine nature. Et là, ben, t'es pas... Enfin, comment je pourrais dire ça ? T'es pas vraiment... T'es pas vraiment maître, quoi. C'est... Tu t'adaptes, tu poses ta tente, tu ne sais pas quels animaux vont venir autour. En pleine nature, le silence est total. Ou alors, ce que tu vas entendre, ce sont des animaux. Je trouve que des fois, ça fait vraiment peur d'être dans ce vide-là, où tu ne sais pas ce qu'il y a autour. Quand tu es chez toi, tu sais très bien les bruits, tu les reconnais, tu as l'habitude. Et il y a toujours un peu de bruit finalement, alors qu'en pleine nature, c'est vraiment... Très différent. C'est inconnu finalement, c'est pour ça que c'est inconfortable et ce que je ne l'ai jamais fait. Je l'ai déjà fait, mais à plusieurs. Et à plusieurs, je n'ai pas les mêmes perceptions. Du coup, je me sens rassurée parce qu'il y a quelqu'un avec moi dans la tente. Alors que quand tu es tout seul, tu es tout seul. Voilà, tu te débrouilles. Il y a un bruit, il y a un truc qui vient te déranger. Ben, t'es livré à toi-même, tu te débrouilles. Bref, je pars assez sereine pour cette aventure. Il y a plein de gens qui me disent, ouais, mais c'est énorme. Et c'est vrai que c'est énorme, mais je pense que je ne m'en rends pas forcément compte. Et je n'y pense pas forcément. Je pense juste au truc de je pars faire l'exatrec. Je suis trop fière de moi de me lancer là-dedans, même si c'est très, très inconnu. Je sais que je vais apprendre beaucoup sur moi, parce que forcément, c'est inconfortable dans le sens où c'est nouveau. Donc, je vais sortir de mes habitudes, sortir du connu et aller vivre des choses nouvelles. aller apprendre aussi, parce que t'apprends beaucoup quand tu vas dans l'inconnu, quand tu vas faire de nouvelles choses, tu découvres des capacités aussi en toi que tu n'avais pas conscience, parce que pas forcément besoin dans ton quotidien non plus. Donc trop contente, je pars, plein de gens me demandent alors tu vas marcher combien de kilomètres par jour, tu vas le faire en combien de jours ? Et au début ces questions me dérangent, parce que j'en ai aucune idée. J'en ai aucune idée, c'est quelque chose que je n'ai jamais fait. Alors je ne peux pas vraiment prévoir, je me dis j'en sais rien. Je pense que je vais me laisser une semaine de battement pour m'échauffer un peu et préparer mon corps. Parce que j'aurais un sac à dos très lourd. Je n'ai pas l'habitude d'avoir autant de poids sur mon dos. Donc j'avais un sac à dos de 14 kilos. En comprenant l'eau, l'alimentation, ma tante, mes amis, tout ça, tout ça. Et c'est quand même très lourd. 14 kilos, c'est comme si tu prends du jour au lendemain 14 kilos. ton corps, tes tendons, tes articulations, tes muscles, ils se disent un peu, il se passe quoi là ? On n'est pas habitué à autant. Et donc du coup, il y avait ça. Et ouais, j'étais dérangée par ces questions au début parce qu'en fait, je n'avais pas la réponse. Je n'avais pas la réponse et je voulais un peu me laisser me surprendre et pas être en mode, je prévois tout et je rentre tel jour et je fais tant de kilomètres. J'avais envie de me laisser tranquille. Et de faire au fur et à mesure, en fonction de comment je me sens. Je me dis, punaise, j'ai la chance de ne pas avoir de contraintes de temps. De faire un peu comme j'ai envie. Ce n'est pas pour mettre cette pression de, il faut que je rentre à tout prix à telle date. Sinon, c'est mort et tout ça. Donc bien sûr, il y a une contrainte de temps vis-à-vis du temps, de la météo. Parce que plus tu rentres tard, plus tu as des risques de neige dans les Pyrénées. Puisqu'en fait, tu commences dans les Vosges. Ensuite, tu passes dans le Jura. Ensuite, tu passes... Dans les Alpes, ensuite il y a les gorges, les gorges de l'Ardèche. Ensuite, tu passes dans les Pyrénées et tu arrives à Andalou. Bref, je pense à ça. J'arrive, premier jour, je ne m'en rends pas du tout compte. Vraiment, je suis là. J'arrive le midi, du coup je marche que l'après-midi, je marche 12 km. Je me rends compte que mon sac est très très lourd. Parce qu'en plus de ça, hyper important, et c'est ça qui est génial, c'est de se rendre compte qu'il y a des choses dont on ne se rend pas compte. Et des fois, on n'en prend conscience que sur l'instant. Il y a plein de choses que je n'avais pas vues et qui, avec le recul, auraient pu beaucoup m'aider. Comme par exemple, là, une erreur. Il y en a qui disent, oui, il ne faut pas dire que c'est une erreur. Si, c'est un fait, c'est quelque chose que je n'avais pas vu. Il n'y a rien de péjoratif ou négatif. C'est important de dire les choses comme elles le sont et d'arrêter de voir en positif dans tout. Ce n'est pas comme ça qu'on apprend. Ce n'est pas comme ça qu'on grandit mentalement. On grandit mentalement parce qu'on se fait face à soi-même et on ose se dire les choses de manière constructive, sans jugement et sans se rabaisser non plus. Il faut prendre les choses dans les faits. et ensuite en faire quelque chose. Plutôt que vouloir embellir tout, et finalement t'en ressors rien, parce que tu vois pas où est-ce que tu as pêché, où est-ce que t'as manqué de regard, ou des choses comme ça, bref. Donc premier élément que je n'avais pas vu, et je me suis rendue compte sur le parcours, et aujourd'hui ça va me servir, et c'est hyper important, tester mon matériel avant. Alors oui, j'ai monté ma tente avant, oui, il y a du matos que je connaissais, Mais il y a une chose que je n'ai pas faite et qui m'a vraiment porté préjudice, c'est de ne pas expérimenter le fait de porter mon sac à dos avant de partir en randonnée. C'est-à-dire d'apprécier un peu comment je me sens quand je porte ce sac à dos. Comment je me sens avec ces 14 kilos ? Comment mon corps se sent ? Est-ce que j'ai des douleurs qui apparaissent ? En fait, ça aurait été, et je le note pour la prochaine fois, hyper important de marcher avec mon sac à dos. de m'entraîner avec, petit à petit, tu vois, par étapes. Ça peut être, je ne sais pas, au début, 30 minutes, 3 fois par semaine, ensuite 1 heure. Ou alors monter le poids du sac petit à petit, pour vraiment travailler le rapport au poids, à mes articulations, mes tendons, mes muscles. Parce que ça, j'ai vraiment, vraiment, vraiment subi. En fait, du jour au lendemain, mon corps, il a pris 14 kilos. Et clairement, je n'étais pas préparée physiquement pour ça. Pas du tout de problème au niveau de l'endurance, parce que je fais beaucoup de sport, ça vraiment, les montées et tout ça, j'ai pas eu ce problème, tu vois. C'était vraiment... J'ai vraiment subi en termes de douleur liée au poids de mon sac. Donc, premier jour, je marche 12 km, je me rends compte que mon sac, il pèse un poids, quoi. J'en ai plein le dos, vraiment, et je me dis, j'espère que je vais pouvoir peut-être... Après, je me dis, bon, c'est le premier jour, donc... C'est normal aussi, tranquille, voilà. Le lendemain, donc c'est le deuxième jour, là je marche il me semble 21 km. Et je me sens plutôt bien. Le matin je marche toute seule. Il pleuvait, je me souviens, et je chope directement des ampoules. Parce qu'en fait, la veille, j'ai commencé sous la pluie. Il y a plus, il y a plus, il y a plus. Et j'ai décidé de m'arrêter dans un logement fermé. Parce que je savais que... impossible de sécher mes affaires donc j'aurais dû repartir avec tout ou tout trempé, dormir avec des habits trempés. Je me suis dit meuf tu viens de commencer mets ton ego de côté enfin te mets pas des bâtons dans les roues dès le départ. C'est le premier jour si tu commences à dire ouais vas-y mais non je dors dehors quand même et toi alors tu n'es pas capable de te sécher tout est trempé l'intérieur de tes chaussures est trempé, tes pieds sont trempés, t'as froid c'est mort. Donc je me suis dit on commence tranquille on a dit première semaine échauffement J'ai pas forcément d'expérience, donc soit à l'écoute de toi, soit intelligente. Écoute-toi, mais de manière intelligente, tu vois, et pas dès que c'est difficile, tu t'arrêtes, non. Donc je m'arrête dans un logement fermé, je crois que c'était un hôtel. Je prends le premier que je trouve et je sèche toutes mes affaires. Tout était vraiment trempé, je suis contente, du coup je prends une douche chaude. Et je peux me réchauffer et voir un petit peu, ok, prendre un peu de recul sur cette première journée, voir ce que je fais pour le lendemain et tout ça. Le lendemain... Il re-pleut le matin, mais je suis contente parce que cette fois, tout est sec. Donc, je ne démarre pas sous la pluie en plus avec tout mouillé. Je marche, je marche. Donc, ça fait 21 kilomètres. Les paysages sont super beaux. En plus, je suis dans les Vosges à ce moment-là. Donc, du coup, il y a pas mal de châteaux. Et je n'ai pas tout l'histoire parce que l'histoire, j'avoue, ce n'était pas mon fort au collège et au lycée. Je ne sais plus s'il y en a. Mais ce n'est pas quelque chose que je retiens. Par contre, j'adore regarder. J'adore m'instruire sur le moment, mais j'avoue que dans la durée, il y a des choses qu'on retient plus que d'autres en fonction de... de notre personnalité et de ce qu'on aime ou pas. Et c'était hyper agréable à voir s'il y avait beaucoup de ruines de châteaux tout le long dans les Vosges. Je crois qu'il y a un lien avec l'Allemagne, mais je ne sais plus dire lequel, donc je ne dirai pas de bêtises. Mais c'était hyper intéressant à voir et hyper beau. Ça mettait un peu d'histoire aussi sur le parcours et pas juste que de la nature, que de la nature, que de la nature. Donc ça, c'est hyper intéressant. Je rencontre des gens la première, ce deuxième jour et on commence à marcher. On commence à marcher. Et donc je suis contente parce que le matin, je me sentais un petit peu seule. C'est assez perturbant de marcher tout seul, en pleine nature, et de ne croiser personne. Des fois, je me retournais. Et très bizarre, vraiment très très bizarre. Tu es vraiment en pleine nature. Et c'est assez étrange de voir à quel point tu peux te sentir seule, livrée à toi-même. Et tu te rends compte que c'est toi et tu te débrouilles. Il n'y a personne pour t'aider, il n'y a personne pour te rattraper, il n'y a personne pour te rassurer aussi. Et c'est hyper intéressant de voir, ok, quelle relation j'ai à moi-même dans les moments où je ne suis qu'avec moi-même. Je ne suis qu'avec moi, ma tête et la nature. Et c'est hyper intéressant parce que des fois, tu as des peurs qui surviennent, des fois, tu as des pensées qui sont liées à ça. Et de voir un peu, ok, comment tu gères, comment tu te rassures, comment tu te prends par la main et comment tu te confrontes aussi à tes peurs, à tes pensées qui sont liées à ça. Donc voilà, sur le chemin, j'ai fait vraiment des rencontres incroyables. J'adore ce côté-là d'être au contact de la nature. C'est un peu comme quand tu vas courir ou quand tu vas te promener. Je ne sais pas si tu t'es déjà rendu compte que tu ne rencontres pas les mêmes personnes que quand tu vas te balader en ville et faire les magasins. J'ai l'impression qu'à chaque fois que je suis en pleine nature ou que je fais des expériences comme ça, que ce soit randonner ou même aller courir ou juste aller me balader, je suis toujours... en train de rencontrer des gens, de tomber sur des gens hyper souriants, qui te disent bonjour, des fois qui discutent avec toi, alors que quand tu vas en ville par exemple, tu vas te poser dans un café, les gens ils sont beaucoup plus centrés sur eux-mêmes, ils ne s'intéressent pas forcément aux autres, ils ne vont pas te dire bonjour, déjà ils vont te croiser, limite ils ne vont pas te regarder, et c'est ce que j'adore, quand tu es au contact de la nature, j'ai l'impression qu'il y a plus d'humanité, et que les gens ils sont plus ouverts, comme s'ils avaient un peu moins peur, et qu'ils étaient un peu moins dans l'action, ils étaient un peu... Enfin voilà, ils sont plus tournés vers les autres. Alors ça veut pas dire que tout le monde discute avec toi, mais je trouve que du coup, tu tombes sur des personnes vachement enrichissantes, inspirantes, avec lesquelles tu peux avoir des belles conversations qui n'auraient pas forcément dans d'autres contextes. Et ça, c'est ce que j'adore. Je suis vraiment tombée sur des personnes incroyables. Donc Edouard, par exemple. Je sais que tu as écouté ce podcast, un jeune de... Merde, je sais plus si t'as 18 ou 19 ans, mais bref. Et je me dis, putain, mais les coronesses de faire cette expérience... Alors que moi, je me revois quand j'avais 18, 19 ans, mais j'étais tellement immature. Jamais ça ne me serait venu à l'idée de partir en pleine nature toute seule. Mais impossible. Déjà, j'avais manqué cruellement de confiance en moi. Jamais j'aurais eu l'audace. J'étais une grosse peureuse. J'avais peur de tout. J'étais complètement addict à une vie de confort. Je connais tout et je contrôle tout. Et le moindre truc qui n'allait pas, j'étais stressée. J'étais vraiment une stressée de la vie. Et je trouvais ça, par exemple, hyper inspirant. J'ai fait un petit bout avec Edouard, du coup. On avait des super discussions et je l'ai trouvé vraiment hyper inspirant. Et c'était chouette. Je me dis, waouh, ça m'a mis un peu, ça m'a redonné de l'humilité et ça a calmé mon égo un peu de me dire, mais punaise, il y a des gens qui osent alors que toi, à cet âge-là, jamais de la vie t'aurait osé. On a vraiment ouvert l'esprit, du coup on a eu des belles conversations, on a bien rigolé, c'était chouette. J'ai rencontré d'autres personnes, Jean-Michel aussi, 70 ans il me semble, qui parcourait, enfin qui faisait le parcours. Alors lui il dormait dans des auberges, il dormait pas en tente, mais je me dis waouh, le gars il a 70 piges, donc lui il traversait les Vosges, donc je crois que ça faisait 20 ou 30 jours à pied, mais je trouve ça incroyable. Je me dis mais punaise. Il a une belle allure, il se tient bien, j'aimerais être comme ça plus tard, j'aimerais pouvoir être dynamique, j'aimerais pouvoir faire des choses de mon corps et pas être grabataire dans mon lit à me plaindre de douleur et à me sentir complètement victime de ma tête ou de mon corps. Et je trouve ça hyper inspirant, je me dis waouh. Après, il y en a directement, quand je leur ai dit, ils m'ont dit oui, mais lui, il a l'habitude. Mais peu importe, dans les faits, il a 70 ans, il est en train de marcher 30 jours tout seul, à son rythme, il est en train de kiffer et point barre. C'est juste ça que je quitte. Ce sont ses expériences passées, comme quoi il s'est entraîné, bien sûr. C'est normal, on récolte ce que l'on sème. N'espère pas pouvoir être comme ça à 70 piges, c'est déjà à 30 ans. Tu es addict aux produits gras et sucrés, tu fais du sport quand tu y penses pour le summer body une fois par an, et tu ne prends pas soin de comment ça se passe dans ta tête. C'est logique, tu récoltes ce que tu sèmes. Mais j'aime être à la rencontre de personnes qui me permettent d'avoir des preuves de voilà ce qui est possible quand tu t'occupes de toi. Voilà. comme voilà ce qui est possible pour toi si tu prends soin de ta vie, si tu as une hygiène de vie, tu vois. Et c'est ça que j'adore. J'aime ce côté concret. Des fois, on entend tellement trop de choses de gens qui savent oui, il faut faire ci. Non, va voir. Sors de chez toi. Observe. Et va voir ce qui est possible. Tu veux ça ? Va voir quelqu'un qui l'a. Pose-lui des questions. Enfin, c'est beaucoup plus concret. Et le cerveau, il n'a pas besoin de tout savoir. Il a besoin de preuves. Il a besoin... de vivre des expériences. Il a besoin de ça. Il n'a pas besoin de savoir. Les gens qui savent le plus sont les plus malheureux. Parce que justement, ils savent tout, mais ils n'appliquent pas. Et les gens les plus heureux sont ceux qui appliquent, qui vont construire des preuves, qui se montrent. Alors, je ne parle pas de tout appliquer et tout expérimenter, mais je parle de vraiment d'aller se confronter à la vie réelle. La vie réelle, c'est vivre des choses, c'est ressentir. Mais comment on le fait ? En pratiquant, en appliquant. Pas en s'asseyant et en apprenant et en nourrissant son mental. Oui, c'est très bien de savoir. Mais je dis toujours, ce qui m'a vraiment aidée dans la vie à me sentir beaucoup plus en paix intérieurement, face à mes pensées, face à mes émotions, face à mes expériences de vie, c'est pas de savoir, c'est de faire. Et quand je dis faire, c'est pas de... de faire plein d'actions, mais c'est d'aller me confronter aux choses, d'oser, d'expérimenter, de prendre ce risque, d'aller oser affronter cette peur. Par exemple, après je reviens sur l'exatrec, mais j'ai peur de l'eau, de base, j'ai peur de l'océan. L'océan, le vide dans l'océan, le fait de te retrouver vraiment dans ce côté bleu et à la fois noir, et il n'y a rien autour de toi, et tu ne sais pas s'il y a un animal qui peut arriver. Enfin bref, c'est complètement imaginatif, mais... C'est quelque chose qui m'oppresse et qui me fait peur. Alors j'ai décidé d'apprendre à faire du surf. Tu vois, il y en a qui se disent, bah non, du coup j'ai peur de l'eau, donc je vais pas dans l'eau. Non, j'ai peur. Je sais que cette peur est irrationnelle. Je sais qu'elle est uniquement dans ma tête, parce que j'ai peur de l'eau alors que j'y suis pas. Tu vois, c'est pas genre, j'ai peur quand je suis dans l'eau. Des fois j'imagine que, alors du coup, voilà, je me fais des films. Parce que j'ai peur dans les piscines aussi. J'ai toujours... Enfin bref, c'est assez drôle, mais bref. Et donc du coup, quand j'observe que j'ai une peur, j'ai envie d'aller me prouver que je n'ai pas 100% raison par rapport à cette peur. Oui, des fois elle peut être utile, elle me permet d'être en réaction face à un danger, mais si elle est présente alors qu'il n'y a aucun danger autour de moi et que je suis en train d'anticiper le danger, alors à ce moment-là, elle est en train de prendre le dessus et je suis en train de devenir sa marionnette. Je suis en train de devenir victime de mes peurs. Donc, la seule manière de grossir ta confiance en toi, ton estime de toi, ton courage, et de te sentir solide mentalement, tu vois ce que je veux dire, de ne plus te sentir impuissant, c'est de te confronter à ces pensées pour lesquelles tu n'as pas de... Comment je pourrais dire ça ? Pour lesquelles tu n'as pas de preuves concrètes pour te dire Non, mais je l'ai vécu, je le sais, c'est comme ça, tu vois. Même encore, des fois, quand tu as vécu quelque chose, tu peux le vivre... plusieurs fois de manière différente. Donc du coup, je m'étais mise au surf pour ça parce que je m'étais dit, j'ai peur mais j'ai envie de l'affronter d'une manière qui moi m'anime. Donc c'est le surf mais ça aurait pu être autre chose. Là maintenant, j'ai aussi envie d'apprendre à plonger en apnée. C'est quelque chose qui me fait peur parce que la respiration, tout ça, enfin bref, tout va avec. J'ai envie d'apprendre et en même temps de me confronter à ma peur. J'ai peur, par exemple, là j'avais peur de me retrouver toute seule en pleine nature dans ma tente et de... pas savoir ce qui se passe, bah bam, je me suis dit le trek c'est génial, je me retrouve en pleine nature. Qui je deviens quand je suis en pleine nature ? Quand je suis complètement éloignée de mon quotidien confortable que je connais déjà, je sais où je dors, je sais ce que je vais faire de ma journée, je sais qui je vais voir, je sais de quoi je vais parler. Enfin, on est quand même dans un quotidien facile quand tu regardes. Et on dit toujours vie facile, choix facile, vie compliquée, c'est tellement ça. C'est tellement ça parce que le jour où tu sors de ce quotidien facile, connu, confortable, et que tu te retrouves face à un quotidien inconfortable, nouveau, inconnu, comme le trek par exemple, si tu n'as jamais fait, je peux t'assurer que tu te découvres. Tu te découvres, ce n'est pas que tu te redécouvres, c'est que tu connais une partie de toi, mais tu ne connais jamais l'entièreté de toi tant que tu n'as pas été confronté à quelque chose d'inconfortable, quelque chose de nouveau, quelque chose où tu es un nouveau-né en fait. Tu es complètement dans l'apprentissage, je ne sais pas ce qui va se passer, je ne sais pas comment je vais gérer parce que je n'ai jamais été... Je peux m'imaginer, je peux me dire... Je pense que ça va se passer comme ci, je pense que ça va se passer comme ça. Oui, tu penses. Mais tant que tu n'y es pas, tu ne peux pas te rendre compte concrètement. Donc bref, je me suis rendue compte pendant ce stage, ce stage, n'importe quoi, je suis en train de penser à mon autre stage que j'ai fait après, sur lequel je te ferai aussi un podcast, mais une chose à la fois. On peut dire que c'est un stage d'apprentissage quand même. Je me suis vraiment rendue compte que c'est fou à quel point on ne se connaît pas vraiment tant qu'on n'est pas... Tant qu'on ne sort pas de ce quotidien, on se connaît, on connaît une partie de nous-mêmes, mais on ne se connaît pas intégralement. Tu vois, quand on entend, j'ai envie de découvrir mon potentiel. C'est exactement ça. Le potentiel, il est où ? Il est dans ce que je connais, parce que j'ai une part de connaissance de qui je suis quand même, dans mon quotidien. Enfin, mon quotidien me révèle une partie de ce dont je suis capable, une partie de ma personnalité. Mais quand j'en sors, je sors de cette bulle et je vais au-delà. Ça peut être de plein de manières, là je parle du trek, ça peut être un nouveau sport, ça peut être changer de ville, ça peut être changer de pays, ça peut être changer d'entourage, changer de boulot. Il y a plein de manières de sortir de sa bulle entre guillemets. Mais dès que je vis un changement, dès que je vais vivre une nouveauté, je vais sortir, et bien là je vais me découvrir. Je vais découvrir, ok, je me connais dans ce contexte, dans cette bulle, mais qui je suis quand j'en sors ? Qui je suis quand je... Je sors de cet environnement cocon finalement. Et ça, ça peut faire vraiment peur. Et ça fait peur. Parce que finalement, ça fait peur aux gens qui ne m'ont jamais affronté. Qui ne m'ont jamais confronté. Ça fait vraiment peur parce qu'on ne sait pas qui on est en dehors de ça. Surtout quand on ne l'a jamais fait. Mais qui je suis en fait ? Est-ce que je me connais vraiment ? Enfin, tu peux te poser plein de questions existentielles. Et c'est hyper intéressant. Toutes les questions ne sont pas forcément bonnes ou mauvaises. Mais... Elles viennent te montrer à quel point tu es englué dans ton cocon, dans ta zone de confort, dans tes habitudes. À quel point tu en es attaché. À quel point, voilà, c'est quelque chose qui, si t'en sors, oh my god, je deviens un petit reptile, je deviens un petit animal tout petit, tout fébrile, tout pétrifié. Alors ça se peut au début, moi je t'avoue, à chaque fois que je sors de ma zone de confort, je suis pas en mode 100% confiance. La confiance, elle vient au fur et à mesure, grâce à l'expérience, grâce au fait de répéter ces nouveautés. Tu vois, ma confiance en moi dans le trek, elle n'est pas venue le premier jour. Alors j'en avais un peu, puis le jour d'après, en fonction de comment j'avance, j'en ai un petit peu plus. Et puis au fur et à mesure, j'avance, j'en ai encore un petit peu plus. Mais c'est en faisant que ça grandit, c'est en faisant qu'on se découvre, c'est en faisant qu'on se rend réellement compte de qui on est, de quoi on est capable. de quel est mon potentiel, de quoi je... Qu'est-ce que je suis capable d'être et de faire quand je vais au-delà de ce que je connais déjà. Et moi, je me suis rendue compte de choses pas très agréables. Ça fait partie du jeu. Comme je l'ai déjà dit, quand tu sors de cette zone, tu dois être ouvert au fait de découvrir des choses agréables et pas agréables. N'espère pas découvrir que des choses positives. N'espère pas... pas découvrir que des choses agréables. Mais c'est super. Mais je me rends compte que je suis comme ça. Non, ça ne se passe pas vraiment comme ça dans la vraie vie. Et c'est important de le savoir. Parce que des fois, tu vois, je trouve qu'on entend beaucoup il faut sortir de sa zone de confort, tu verras, c'est génial. Alors oui, mais dans ce côté génial, c'est la conséquence. Quand tu n'y passes et que tu y es, ce n'est pas que génial. Pourquoi ? Parce que tu vas être confronté à la peur. Donc tu vas te rendre compte quelle est ma relation à la peur. Quelle est ma relation à la difficulté ? Quelle est ma relation à l'échec ? Comment je me sens quand ce que j'avais projeté ne fonctionne pas comme prévu ? Quelle est ma relation à moi-même face à ces moments-là ? Est-ce que je suis mon pilier ou est-ce que je me déteste ? Est-ce que je suis en train de me valoriser ou est-ce qu'en fait je me rabaisse ? Et ça c'est important parce que ça va mettre en lumière beaucoup de parts d'ombre que peut-être dans ton quotidien tu n'as pas l'occasion d'y faire face parce que tu as la tête dans le guidon. Donc... Tu vas faire que des choses que tu connais. Donc voilà, c'est assez facile. Mais là, quand tu te retrouves face à toi-même, dans des situations imprévues, dans des situations inconfortables, dans des situations nouvelles, dans des situations challengeantes. C'est là où tu te rends vraiment compte de la relation que tu as envers toi-même, de la bienveillance que tu as envers toi-même, de tes parts d'ombre. Quand je dis tes parts d'ombre, on pourrait appeler ça... Comment ils disent en entretien d'embauche ? Ah oui, tes défauts, entre guillemets. Tes défauts... Enfin bref, les choses qu'on n'a pas forcément envie de voir. Là, tu les prends en pleine figure. Donc non, ça, c'est pas forcément agréable sur le moment. C'est pas agréable sur le moment, mais ça fait partie du processus. C'est comme ça que tu grandis intérieurement. C'est en faisant face à ces parts désagréables. Parce qu'il n'y a qu'en y faisant face qu'on peut les faire grandir. Si je passe ma vie à fermer les yeux sur ce qui me fait peur vis-à-vis de moi, sur mes difficultés vis-à-vis de moi, sur les choses que je ne maîtrise pas vis-à-vis de moi, comment je peux espérer grandir ? Ce n'est pas possible. Alors oui, je serais peut-être expert sur...... sur les parts de moi agréables, les parts de moi de lumière, comme on peut entendre, sur les parts de moi, sur mes qualités. Oui, bien sûr, je les connais par cœur. Mais tout est équilibre. Et je ne peux pas avoir que des parts de lumière, entre guillemets. J'ai forcément, surtout si j'ai l'habitude de vivre dans une zone de confort, dans mon cocon, dans mon quotidien qui est toujours le même, que je connais par cœur, et bien c'est là où je vais... Merde, j'ai perdu la fin de ma phrase. Mais bref, t'as compris. T'as compris le message. Et moi, j'ai fait face à des parts de moi, je les ai mises en lumière, j'ai mis mes parts d'ombre en lumière, c'est-à-dire que je les ai prises en pleine face, en gros, je me suis mangé un mur où il y avait écrit mes parts d'ombre, on va dire ça comme ça. Je peux te dire que ce n'était pas du tout agréable. Ce n'était pas agréable parce que je ne m'y attendais pas. Je ne m'y attendais pas, mais on vit ce genre d'expérience justement pour se découvrir, comme je t'ai dit. C'est là où on met en lumière des choses qui, dans le quotidien, jamais de la vie, tu ne pourrais les voir, parce qu'il n'y a pas la place pour. Parce que ce n'est pas leur place, tout simplement. Je me suis rendue compte de quoi ? Je me suis rendue compte que j'avais une tolérance, je peux dire ça, une relation à l'échec vraiment désagréable, vraiment difficile. En fait, quand je n'arrivais pas, quand je suis face à la difficulté, alors je parle de cette expérience-là, j'ai été face à un moment donné à vraiment une grosse difficulté. C'est-à-dire que... Comme je t'ai dit, mon corps n'était pas préparé au fait de porter 14 kg. Qu'est-ce qui s'est passé au fur et à mesure ? Je ne me suis pas écoutée en fait. Je n'ai pas écouté mon corps, j'ai écouté ma tête. J'ai écouté ma tête, c'est-à-dire que j'ai marché le premier jour 12 km, le deuxième jour 21 km. Alors à chaque fois, il y a environ 1000 mètres de dénivelé positif. Donc c'est plutôt pas mal. Donc j'ai marché en gros 5 à 6 heures par jour, je pense, sans les pauses. Donc le premier jour, ça allait. Deuxième jour, ça allait. Troisième jour, ça allait. Et le quatrième jour, j'ai commencé à avoir des douleurs dans les talons. Douleurs que je n'ai jamais. Cette douleur, elle ne m'arrive jamais. Mais vraiment. Je prends beaucoup plus soin de moi qu'avant. En même temps, je prends soin de moi dans ma zone de confort, ce qui est assez facile. Et là, je me retrouve face à un nouveau sport, face à des conditions différentes, face à un inconfort assez total. Parce que... c'est pas le soir je rentre et je me repose dans mon lit, c'est le soir je me repose sur mon matelas gonflable, en pleine nature, dehors, enfin je passe ma vie dehors entre guillemets. Donc c'est assez spécial en termes de récup, mais bref, je me réveille un matin, on marche, et je commence à avoir de plus en plus mal au talon. Mais vraiment au point de ne plus savoir marcher. C'est-à-dire que je ne sais plus quel jour c'est, bon bref je crois que c'est le 5e ou 6e ou 7e jour, quelque chose par là, je n'arrive plus à poser mon pied au sol. Mon corps m'empêche de continuer. Et moi, qu'est-ce que je fais à ce moment-là ? Je me surestime. Je me dis mais non, t'inquiète, ça va aller. Je vais continuer, je vais marcher un peu plus lentement. Sauf qu'à un moment donné, le soir, j'arrive. J'ai quand même marché alors que je ressentais la douleur le matin. Je n'arrive plus à poser le pied. Mais genre c'est insupportable. Insupportable. La douleur prend toute la place. Et ça m'énerve à ce moment-là. Ça m'énerve parce que je me sens impuissante. Je dois écouter mon corps à ce moment-là. Je me sens obligée de m'arrêter. Donc je crois qu'à ce moment-là, on avait mangé. On avait mangé. Je dis ça parce que j'ai faim, je pense. Les midi 30. On avait marché le matin. Et on a dû faire une petite journée. Parce que moi, je commençais limite à la fin à marcher à du 3 km heure. Et 3 km heure, quand t'as mal, c'est encore pire. Parce que du coup, le trajet est encore plus long. Donc on s'arrête, j'enlève mes chaussures. Et même en enlevant mes chaussures, je marche avec mes tongs et tout, mais genre impossible, genre vraiment, j'arrivais pas à marcher. La douleur me prenait vraiment au corps et c'était très très difficile, sachant qu'en plus, vu que mon quotidien... je prends soin de moi et tout ça, je n'ai pas l'habitude d'être confrontée à la douleur. Et donc là, vraiment, ça prenait encore plus de place que n'est censé l'être, vraiment. C'est-à-dire que la douleur, je l'alimente mentalement en plus, en me concentrant dessus, en ne voyant que ça. Et donc ça, tout ça, je te le dis avec le recul, sur le moment où je ne m'en rendais vraiment pas compte. Donc je me rends compte que j'ai vraiment mal, et je suis en train de me remettre en question, et de me dire mais... Mais qu'est-ce qui ne va pas ? Quel est le problème ? Ça ne m'arrive jamais. Qu'est-ce que je n'ai pas vu ? Donc là, avec le recul, je me rends compte que mon corps n'était absolument pas préparé à endosser 14 kg par jour, en plus des kilomètres dans la journée. Donc ça, c'est une conséquence. Tu vois que mon corps est en train de me dire, mais meuf, tu as pris 14 kg, tu ne crois quand même pas qu'on allait te faire vivre une expérience ultra confortable et que tout allait rouler comme ça, alors qu'en fait, tu ne t'es même pas entraîné avant avec ce poids, en fait. les articulations, les tendons, les muscles, on ne supporte pas. On ne supporte pas, c'est trop d'un coup, trop de kilomètres, trop de kilos, trop de jours d'affilée d'efforts. En plus de ça, niveau hydratation, on n'est pas au top. Niveau alimentation, non plus, on est un peu sous-alimenté. Bref, tout un cercle vicieux qui me montre que entre ce que je m'imaginais et la réalité, il y a vraiment un gros trou, un gros fossé. Et à ce moment-là, c'est assez difficile pour moi. Donc physiquement, parce que la douleur c'est jamais confortable, on va pas se mentir. Et en plus de ça, le soir, qu'est-ce que je me choque pas ? Je ne sais pas comment j'ai fait, j'ai une gourde filtrante. Et pour la première fois, je prends de l'eau dans la rivière, je me dis j'ai une gourde filtrante. En plus c'est la marque OCO, filtre breveté par la NASA, blablabla. Et j'en passe, donc je me dis de toute façon tu pars pas avec une gourde filtrante dans laquelle tu n'as pas confiance, entraîne. Moi j'ai ultra confiance. Mais ça se trouve, ce n'est absolument pas la gourde. Bref, le soir, on se pose dans un gîte communal. En plus, il me dit trop bien, comme ça je vais pouvoir bien me reposer à ce moment-là. Les jours d'avant, on adore mon tante. Et le soir, je me réveille en pleine nuit et je vais aux toilettes. Vomir, vomir, vomir. Bref, je te passe les détails, je me vide. Mais vraiment, frissons de ouf, j'avais de la fièvre. Je me réveille le lendemain matin et qu'est-ce que je fais ? Je vais quand même marcher. Je me dis bon ça va un petit peu mieux et puis des fois en étant dehors, en marchant, mais meuf t'as oublié que t'as 14 kilos sur le dos, c'est pas tu vas te promener et tu reviens au gîte tu vois. Et là c'était la fois de trop, la fois de trop où vraiment je me suis rendu compte avec le recul que là j'étais dans l'ego. J'étais vraiment dans l'ego à partir du moment où j'ai eu cette douleur. Dans l'ego ça veut dire quoi ? Ça veut dire se surestimer. Ça veut dire ne pas mettre d'intelligence, ne pas mettre de sagesse. Ça veut dire... Se faire mal, en fait, finalement, c'est vraiment se faire mal parce que tu préfères ta fierté. plutôt que de t'arrêter pour te reposer parce qu'en fait tu en as besoin. Et pourtant dans mon quotidien je ne suis absolument pas comme ça. Je ne suis absolument pas comme ça parce que mon quotidien je le connais par cœur. Donc ça n'arrive jamais de me dire vas-y j'en fais... Enfin si ça m'est arrivé mais j'ai appris avec le sport à m'écouter et tout ça. Là pas du tout, pas du tout parce qu'en fait je me suis mis la pression de me dire mais c'est que le début donc commence pas à baisser ta garde. c'est l'échauffement blablabla bref tout le discours qui va avec et donc je suis malade je suis vraiment malade je suis vraiment pas bien mais je vais marcher quand même j'ai un rythme mais alors plus lent je pense qu'un escargot il marche à côté de moi il va plus vite des douleurs insupportables au niveau du talon et tout ça et en plus de ça je me vide en sachant donc du coup je suis déshydraté je bois quasi pas j'arrive pas à manger bref cercle vicié de malade vraiment là je prends un coup Alors mon égo, tu vois, je m'étais mise sur un piédestal en mode c'est bon, tranquille, je vais juste marcher, randonner pendant plusieurs mois. Bah t'inquiète que la vie, là, elle m'a bien remis à ma place. Et c'est ça que j'adore, entre guillemets, sur le moment. Je n'adore pas ça du tout. Avec le recul, bien sûr. Même là-bas, je pense que j'ai mis deux jours à prendre conscience de ça, tu vois. Mais sur le moment, j'étais vraiment égocentrée. J'étais dans l'égo, je ne voyais pas tout ça. Ça m'énervait parce que je n'avais pas le contrôle. perdu le contrôle en fait. C'est mon corps, mes émotions, mon esprit qui prenait la main sur tout et ça m'a saoulée parce que ça déconstruisait le personnage que je m'étais construite de non mais Camille elle est trop forte, elle réussit tout et blablabla. Bah non, là en fait je me suis confrontée à une expérience plus compliquée que ce que j'imaginais qui m'amenait à être confrontée à la difficulté, à l'échec. à la douleur et tout ça. Et je me suis vraiment rendue compte à ce moment-là du rapport que j'avais envers moi-même quand je sortais de ma zone de confort et que j'étais confrontée à la difficulté et tout ça. Et waouh, c'était pas joli à voir. Vraiment. Surtout quand t'es tout seul. Parce que quand tu vis ça en groupe, tu le vis pas pareil. T'as ce confort d'être entourée. Quand t'es vraiment dans l'inconfort tout seul, t'es vraiment confrontée à ta tête. Y'a personne pour venir te rassurer, c'est toi et toi-même. Alors oui, si t'envoies des messages à tes potes, mais... Là, il n'y avait quasi pas de réseau et ce n'était pas mon but. En plus, vu que j'étais dans l'ego, je n'allais certainement pas dire aux autres que ça n'allait pas. Et donc, du coup, ça grossissait en moi parce que forcément, en plus, tu gardes tout pour toi. Tu es là, tu es ronchon comme un petit enfant qui boude et machin. Ça grossit à l'intérieur de toi, ça ne se calme pas, ça ne fait qu'amplifier. Moi, à ce moment-là, j'étais en... Comment je pourrais dire ça ? J'étais en confrontation, en rejet total de ce que j'étais en train de vivre. C'était non, je n'ai pas envie de vivre ça, je ne suis pas d'accord. Bref, j'étais complètement dans le rejet. Sauf que quand tu es dans le rejet de la réalité, tu vis les choses encore plus difficilement. Tout ce à quoi je résiste persiste. Là, ce n'est même plus persister, c'est que ça s'amplifie. Et ça, c'est très difficile, mais c'est ce dont j'avais besoin de vivre. Pourquoi ? Parce qu'en fait, avec le recul, je me suis rendu compte que je m'étais mise un peu sur un piédestal. que je m'étais construit un personnage, alors quand on construit un personnage souvent c'est lié à l'ego donc je me suis construit un personnage qui me permettait d'être forte, de me lancer des super aventures et tout mais qui finalement m'éloignait sous une certaine forme de la sagesse que je pouvais avoir de la gentillesse que je pouvais avoir et de l'humanité que je pouvais avoir vis-à-vis de moi et ça fait mal en fait des fois quand tu te mets un peu sur un piédestal, la vie, elle te fait vivre des expériences qui te permettent de te remettre à ta place et de redescendre. Voilà. Et je suis bien redescendue. Ça m'a mis une belle claque, mais une claque d'humilité. Et j'en avais sincèrement besoin. Mais je ne m'en rendais pas compte. Vraiment, je ne m'en rendais pas compte. Mais oui, parce qu'on ne se rend compte des choses que quand on est confronté à la difficulté. Vraiment, des fois, le fossé qu'il y a entre ce qu'on pense qu'on est et la réalité... il peut faire mal. Il peut faire mal sur le moment. Mais en aucun cas, ça te détruit. Alors ça te détruit si, bien sûr, tu ne sais pas prendre du recul, tu ne sais pas te remettre en question, tu ne sais pas voir les choses telles qu'elles sont et en tirer des leçons. Tu vois, bien sûr, c'est ça qui fait grandir. Parce que si tu vis des expériences difficiles et que tu es dans un discours négatif et tu te ravesses et bref, tout ça, non, tu ne vas pas grandir. Tu vas rapetissir même. Mais là, vraiment, j'en ai tiré des leçons, j'en avais besoin. Cette claque d'humilité m'a permis de redevenir un peu plus humaine et de me détacher de l'ego que j'avais sans en avoir conscience. Déjà parce que j'ai tendu la main, chose que j'ai perdu l'habitude de faire depuis plusieurs années. parce que je n'étais plus forcément confrontée à la difficulté. On va dire que ma difficulté était devenue confortable. Et là, ça m'a permis de tendre la main vers mes proches. C'est-à-dire que d'habitude, je ne me confie jamais, parce que forcément, je n'avais pas l'occasion. Je ne dis jamais quand ça ne va pas. Je ne dis jamais parce que je n'avais pas ce... Je m'étais construit une vie finalement des difficultés qui sont devenues confortables. Je n'ai plus l'occasion de me plaindre ou de partager mes émotions ou de dire ce qui ne va pas. Et là, en fait, je me suis rendue compte que j'étais obligée. J'étais obligée et cette expérience m'a permis de me rendre compte à quel point l'entourage est important. Pas forcément d'avoir un entourage, mais de pouvoir compter dessus et de se sentir soutenue à certains moments. Parce qu'à trop vouloir être là que pour soi-même, des fois, on se détache des gens et on leur fait croire qu'on n'a pas besoin d'eux. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire. Donc bref, là par exemple, c'est la première fois de ma vie depuis, je ne sais pas dire combien de temps, mais très très très longtemps, au moins une dizaine d'années, j'ai appelé ma mère en pleurant. Chose qui n'arrive jamais. Alors elle s'est un peu demandé quoi. Mais là, je me suis rendue compte que vraiment j'avais besoin. J'avais besoin, j'avais l'envie, j'avais envie de lui parler, de lui partager mon ressenti, parce que mentalement, ça n'allait pas forcément. D'être confrontée à tout ça, plus la douleur, plus... la déshydratation, la fatigue, la température, bref, j'étais vraiment là, je pouvais pas être au plus bas. J'avais besoin, parce que j'arrivais pas à ce moment-là à me soutenir et à me remonter, et je me suis dit non, en fait, là c'est stop. Là c'est on tend la main et on ose être plus humain, entre guillemets. C'est bizarre à dire, mais c'est vraiment comme ça que j'ai ressenti, donc j'ai appelé ma mère. J'avais pas besoin qu'elle me dise certaines choses. J'avais juste besoin d'entendre qu'elle était là et que je n'étais pas seule. J'avais juste besoin de me rappeler que dans ma vie, je n'étais jamais seule. Parce que quand t'es seule, vraiment, vraiment seule, on va dire rien autour, et ben ça te met en lumière certaines choses vis-à-vis de tes relations. Et en fait, ça m'a fait un bien fou de me rendre compte que ça faisait pas mal d'être aidée, que de partager ces ressentis, ça permettait de créer des relations beaucoup plus authentiques. et de renforcer les liens relationnels qu'on peut avoir. Finalement, les liens relationnels qu'on a, si on ne partage pas qui l'on est réellement, ils sont un peu, je ne dirais pas faux, mais superficiels. Ça m'a vraiment permis de mettre beaucoup plus de profondeur. Le fait d'admettre qui j'étais, parce que là, j'ai découvert qui j'étais, beaucoup plus loin que ce que je connaissais, et le partager, partager cette partie de moi. désagréable cette part d'ombre, la partager, l'admettre, oser et mettre mon ego de côté à ce moment là m'a vraiment permis de tisser des liens beaucoup plus profonds que j'avais déjà. Je me suis sentie tellement plus renforcée, avec des liens plus renforcés plutôt, mais ça m'a fait un bien fou et je me suis dit putain mais en fait c'est des relations comme ça que je veux, je veux des vraies relations, je veux des relations authentiques. Et ce que moi je n'ose pas faire, je le demande aux autres mais je dois aussi être capable de le faire pour moi même. Et ça c'est difficile. surtout quand tu te rends compte que tu as plus d'ego que tu ne le penses. Du coup, mettre de l'humilité, admettre que ce que tu vis est difficile et le partager, ça fait mal sur le moment. Et puis finalement, tu te rends compte que tout va bien, tu es encore en vie et que tes proches ne te jugent pas forcément et sont là pour toi. Alors bien sûr, ça va trier les relations aussi, forcément. Mais ça, c'était ma plus grande leçon. Ça m'a fait vraiment mal. Et en même temps, ça m'a enrichie, mais d'une puissance, ça m'a ouvert le cœur en fait. Ça a calmé mon égo, je n'avais pas l'impression d'en avoir autant, mais là je me suis vraiment rendue compte que dans la difficulté, c'est lui qui prenait le dessus, et que finalement ça me faisait du mal, plus qu'autre chose. Et je ne voulais plus vivre des expériences et me faire autant de mal en fait, tu vois. Je ne voulais plus vivre des expériences comme ça par égo, même si je ne me rendais pas compte, c'est vraiment avec le recul comme je te dis, forcément si tu le savais d'avance, tu aurais fait les choses différemment. mais comme je te l'ai dit au début on est là pour apprendre et c'est en faisant ce genre d'expérience que tu apprends sur toi que tu mets des choses en lumière dont t'avais pas conscience même si c'est désagréable et ça ça a été l'une des plus grandes leçons, une grosse claque d'humilité dans ma tronche parce que je dis vraiment une grosse claque j'ai eu l'impression que la vie je sais pas si tu t'es pris des claques quand t'étais petit moi je m'en suis prise j'ai eu l'impression d'être enfant on met une grosse claque pour que je me réveille et que ça me remette les idées en place. Et là, ça m'a fait ça. Je me suis dit, mais t'es en train de faire de la merde. Vraiment, tu fais de la merde. Et c'est la vérité, c'est un fait, donc maintenant c'est pas grave, on en a pris conscience, on va se relever, mais d'une manière différente. On va se relever en laissant l'ego par terre, à sa place. Oui, il est là parfois pour te sécuriser, pour te protéger, mais des fois, il prend trop de place et il te fait plus de mal qu'il te protège. Et c'est dans ces moments-là où tu as besoin d'être humble, d'avoir de l'humilité, de reconnaître tes parts qui ont besoin d'être travaillées, rassurées. plus aimé, plutôt que de vouloir vivre uniquement dans tes qualités, uniquement dans ce que tu sais faire. Non, deviens plus humaine, ose te confronter à toi-même avec du calme et de la sagesse. On n'est pas là pour voilà... Et c'est pour ça que j'ai dit j'en ai marre d'être que forte. C'est à ce moment là je me souviens avoir dit à ma mère en fait je veux plus être forte. C'est ça être forte ? Bah j'ai pas envie, ça me dégoûte. Ça a marché pendant un temps et j'en avais besoin, c'est ce qui m'a permis de lever la tête dans les moments de ma vie qui étaient très difficiles. Parce que si je ne l'étais pas, je ne sais pas comment j'aurais fait. Donc oui, j'ai construit ce personnage. Mais aujourd'hui, il ne me convient plus. Je n'ai plus envie d'être que forte. Je sais que je sais l'être. Mais ça ne me correspond plus. J'ai envie d'être humaine. J'ai envie d'être faible à certains moments. Ça ne veut pas dire me plaindre et tout. Mais j'ai envie de reconnaître les moments où ça ne va pas forcément. J'ai envie de reconnaître les moments où ça va. J'ai envie d'être plus humaine. J'ai envie d'être plus moi. J'ai envie d'arrêter de jouer ce rôle qui me blesse, qui me fait mal. et ça ça m'a calmée parce que j'ai besoin d'être calmée finalement et ça m'a fait un bien énorme mais t'imagines même pas comment ça a fait un tri sur plein de choses dans ma vie et ça t'enlève beaucoup de pression aussi que tu te mets à tenir un rôle finalement pour certaines raisons qui n'ont plus lieu d'être donc voilà ça c'était ma plus grosse leçon que je voulais te partager Et je l'enregistre aussi pour moi, pour me le rappeler si des moments, peut-être, ça revient ou autre. Mais vraiment, j'avais partagé un post, je crois que c'est mon dernier réel, où j'avais mis j'ai envie d'être humaine C'est bizarre à dire, puisqu'on est tous humains finalement. Mais voilà, j'ai envie de continuer à vivre des expériences, à me lancer dans des aventures, mais avec plus d'humilité cette fois, avec plus de sagesse, avec moins de force. parce que j'ai de la force, c'est très bien, mais j'ai pas envie d'être que forte. Parce que quand on est que forte, on ne s'autorise pas à être l'autre partie. Et donc du coup, quand on y est confronté, on va subir sa race très très fort et on va souffrir. Et c'est pas ce que j'ai envie. J'ai envie de vivre pleinement mes expériences avec la personne que je suis. J'ai envie de me découvrir, de continuer, mais avec plus de douceur et de sagesse. Voilà ce que je voulais te raconter pour cette expérience d'exatrec. Je n'ai pas prévu de repartir dans cette expérience, donc bien sûr je suis rentrée parce qu'à un moment donné, quand j'ai fait face à tout ça, je me suis rendue compte qu'on arrête de s'acharner en fait. On arrête de s'acharner parce que la vie va te stopper d'elle-même et j'ai pas envie de me brûler, parce que je me suis brûlée un peu quand même. Et ça m'a fait du bien de me rendre compte de tout ça, de me rendre compte des intentions que j'avais qui n'étaient pas justes, qui n'étaient pas adaptées à ce que je voulais vivre. Du coup ça a remis en lumière plein de choses et là je suis en train. de poser les choses pour savoir ce que je fais ensuite. Voilà, merci d'avoir pris le temps d'écouter. J'espère que ça t'a été utile, que ça t'a fait écho. N'hésite pas à envoyer ce podcast si jamais ça te fait... Si jamais ça te... Je perds mes mots. Si jamais ça te fait penser à quelqu'un ou autre. Je veux que ça soit vraiment utile, que mes mots parlent, résonnent et te donnent des prises de conscience, t'apprennent des choses. Bonne journée à toi et à bientôt.

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Retour sur mon expérience. De belles claques, leçons et apprentissages. C’est aussi ça l’aventure !


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Transcription

  • Speaker #0

    Hello, j'espère que tu vas bien. Ça fait un moment que je n'ai pas enregistré de podcast. Je n'avais pas forcément envie. Voilà, tout simplement. J'aime bien partager les choses quand ça vient vraiment du cœur et que j'ai un message à faire passer et que j'ai un retour d'expérience et pas juste, bon, il faut que je fasse un enregistrement par semaine. Ça manque de régularité du coup, mais ce n'est pas grave. Au moins, je trouve qu'il y a plus de profondeur, d'utilité et voilà. de vraies informations, si je peux dire ça comme ça. Alors, je voudrais revenir sur l'expérience dans laquelle je me suis lancée en juin vis-à-vis de l'Exatrec. L'Exatrec, c'est une randonnée en autonomie. C'est-à-dire, tu pars avec ta tante et tout ça. Alors, tu peux toujours dormir dans des refuges, si tu le souhaites, il y en a sur la route. Mais voilà, donc tu pars avec ta tante, tu pars avec ton sac à dos de randonnée et c'est un parcours qui vise... à traverser la France à pied. Donc il y a 3000 kilomètres. Ça prend entre... Après ça dépend de ton rythme bien sûr, entre 3 à 6 mois. Donc c'est quelque chose d'assez énorme. Et c'est l'un des parcours les plus beaux parce que ça traverse tous les parcs nationaux, les plus beaux parcs nationaux de France. J'ai été lancée dans ce projet... En fait, quand je suis partie à Bali, quand je suis revenue, je me suis rendue compte que expérimenter la vie à l'étranger m'a permis de me rendre compte que vivre à l'étranger, de m'intéresser finalement pas plus que ça. Et c'est en y étant que je m'en suis rendue compte. C'est pour ça que j'adore aller vivre des expériences, puisque des fois on s'imagine beaucoup de choses, mais il n'y a qu'en y étant qu'on peut réellement se rendre compte si c'est ce que je veux. Ou en fait... Ah bah non, ça me plaît pas du tout, je me suis fait un film entre ce que j'imaginais et la réalité, il y a un fossé. Et c'est vraiment ça qui te permet de faire un entonnoir au fur et à mesure de qu'est-ce que j'ai envie de construire, qu'est-ce que j'ai envie de vivre, qu'est-ce qui ne me plaît pas, qu'est-ce qui ne me va pas, voilà. Donc après, bien sûr, il faut savoir oser se tromper, oser se confronter à des déceptions, tout ça. Je m'étais lancée là-dedans pour juin, je m'étais dit je rentrerai... Je ne sais pas, peut-être en septembre, peut-être en octobre. Mais cette idée me venait vraiment depuis Bali. En fait, depuis Bali, ce n'est pas l'exatrec qui m'est venu exactement. C'est j'ai envie d'être en pleine nature. J'ai envie d'être à la montagne. J'ai envie de ça. Et quand j'y réfléchissais, j'ai une idée qui m'est revenue en tête. Je me suis dit, tiens, pourquoi pas l'exatrec ? Là, c'est sûr que je vais être en plus en pleine nature pendant un moment. En plus, c'est un truc énorme. C'est un super challenge. Voilà, à savoir que ma plus grosse randonnée, c'était en 2021, c'était trois jours. J'étais partie avec Explora Project, ce qui est vraiment une superbe agence. C'est une agence qui organise des séjours sportifs encadrés. Donc souvent, c'est autour du trek et de la randonnée, mais il y a d'autres choses et c'est en France et à l'étranger. Vraiment génial et un très bon rapport qui a été pris d'ailleurs. Donc j'étais partie faire ça, c'est mon premier trek d'ailleurs, j'avais jamais fait et je trouvais ça génial parce que surtout quand t'as jamais fait, la nature c'est quelque chose d'énorme. Quand t'es dans la nature, en pleine nature, alors que t'habites en ville par exemple surtout, tu te sens tout petit et c'est important d'avoir des bonnes bases. Donc j'étais partie avec ça pour savoir ok comment on fait pour poser une tente, où est-ce qu'on peut la poser, comment s'organisent les journées, qu'est-ce qu'il faut prévoir, à quoi il faut penser, qu'est-ce qui est... primordial, qu'est-ce qui est important pour la sécurité auquel tu ne penses pas forcément parce que quotidiennement, ce n'est pas du tout ta vie. J'aime bien avoir toujours des petites expériences qui me permettent d'ouvrir les yeux sur ce que je ne vois pas parce que ce n'est pas du tout mon expertise et ça me permet de mettre de la sécurité dans les choses que je fais et de ne pas partir bêtement en me disant oui, je vais apprendre sur le terrain, ok, mais je trouve qu'il y a quand même un minimum de cadre à avoir pour éviter de se mettre en danger bêtement par égo finalement. Donc j'avais fait ça. Et depuis, j'ai pas fait spécial... J'ai fait des petites randonnées. Pour moi, une randonnée, c'est genre... Tu vois, sur la journée et du trek, c'est quand tu pars avec ta tante. Tu fais de l'itinérance, en fait. Tu pars pas un jour et tu reviens. Ça va durer deux jours, trois jours, quatre jours ou plus. Je repensais beaucoup à cette expérience avec Explora Project. On avait fait ça en Haute-Savoie. Et j'avais beaucoup aimé. J'avais, je trouvais ça incroyable comme expérience et je m'étais dit, ben vas-y, j'ai envie de me reconnecter à ça. Donc là, on est en 2024, donc c'était il y a trois ans. Et je me suis dit en plus de ça, je ne suis jamais partie randonner toute seule, je n'ai jamais dormi en tente toute seule. Je ne me suis jamais retrouvée en pleine nature toute seule, face à moi-même, en mode vraiment autosuffisance, t'as tout dans ton sac à dos. Donc ça, ça me faisait quand même peur. La peur que j'avais la plus forte, qui vraiment me prenait de la place, c'était celle de dormir en tente toute seule. me retrouver. Tu vois, quand t'es en ville, tu dors chez toi, t'es sous un toit. C'est pas pour le côté confort, c'est pour le côté nuisance. Genre, le fait d'entendre des animaux, de me sentir vraiment pas forcément en sécurité et toute petite, parce que t'es en pleine nature. Et là, ben, t'es pas... Enfin, comment je pourrais dire ça ? T'es pas vraiment... T'es pas vraiment maître, quoi. C'est... Tu t'adaptes, tu poses ta tente, tu ne sais pas quels animaux vont venir autour. En pleine nature, le silence est total. Ou alors, ce que tu vas entendre, ce sont des animaux. Je trouve que des fois, ça fait vraiment peur d'être dans ce vide-là, où tu ne sais pas ce qu'il y a autour. Quand tu es chez toi, tu sais très bien les bruits, tu les reconnais, tu as l'habitude. Et il y a toujours un peu de bruit finalement, alors qu'en pleine nature, c'est vraiment... Très différent. C'est inconnu finalement, c'est pour ça que c'est inconfortable et ce que je ne l'ai jamais fait. Je l'ai déjà fait, mais à plusieurs. Et à plusieurs, je n'ai pas les mêmes perceptions. Du coup, je me sens rassurée parce qu'il y a quelqu'un avec moi dans la tente. Alors que quand tu es tout seul, tu es tout seul. Voilà, tu te débrouilles. Il y a un bruit, il y a un truc qui vient te déranger. Ben, t'es livré à toi-même, tu te débrouilles. Bref, je pars assez sereine pour cette aventure. Il y a plein de gens qui me disent, ouais, mais c'est énorme. Et c'est vrai que c'est énorme, mais je pense que je ne m'en rends pas forcément compte. Et je n'y pense pas forcément. Je pense juste au truc de je pars faire l'exatrec. Je suis trop fière de moi de me lancer là-dedans, même si c'est très, très inconnu. Je sais que je vais apprendre beaucoup sur moi, parce que forcément, c'est inconfortable dans le sens où c'est nouveau. Donc, je vais sortir de mes habitudes, sortir du connu et aller vivre des choses nouvelles. aller apprendre aussi, parce que t'apprends beaucoup quand tu vas dans l'inconnu, quand tu vas faire de nouvelles choses, tu découvres des capacités aussi en toi que tu n'avais pas conscience, parce que pas forcément besoin dans ton quotidien non plus. Donc trop contente, je pars, plein de gens me demandent alors tu vas marcher combien de kilomètres par jour, tu vas le faire en combien de jours ? Et au début ces questions me dérangent, parce que j'en ai aucune idée. J'en ai aucune idée, c'est quelque chose que je n'ai jamais fait. Alors je ne peux pas vraiment prévoir, je me dis j'en sais rien. Je pense que je vais me laisser une semaine de battement pour m'échauffer un peu et préparer mon corps. Parce que j'aurais un sac à dos très lourd. Je n'ai pas l'habitude d'avoir autant de poids sur mon dos. Donc j'avais un sac à dos de 14 kilos. En comprenant l'eau, l'alimentation, ma tante, mes amis, tout ça, tout ça. Et c'est quand même très lourd. 14 kilos, c'est comme si tu prends du jour au lendemain 14 kilos. ton corps, tes tendons, tes articulations, tes muscles, ils se disent un peu, il se passe quoi là ? On n'est pas habitué à autant. Et donc du coup, il y avait ça. Et ouais, j'étais dérangée par ces questions au début parce qu'en fait, je n'avais pas la réponse. Je n'avais pas la réponse et je voulais un peu me laisser me surprendre et pas être en mode, je prévois tout et je rentre tel jour et je fais tant de kilomètres. J'avais envie de me laisser tranquille. Et de faire au fur et à mesure, en fonction de comment je me sens. Je me dis, punaise, j'ai la chance de ne pas avoir de contraintes de temps. De faire un peu comme j'ai envie. Ce n'est pas pour mettre cette pression de, il faut que je rentre à tout prix à telle date. Sinon, c'est mort et tout ça. Donc bien sûr, il y a une contrainte de temps vis-à-vis du temps, de la météo. Parce que plus tu rentres tard, plus tu as des risques de neige dans les Pyrénées. Puisqu'en fait, tu commences dans les Vosges. Ensuite, tu passes dans le Jura. Ensuite, tu passes... Dans les Alpes, ensuite il y a les gorges, les gorges de l'Ardèche. Ensuite, tu passes dans les Pyrénées et tu arrives à Andalou. Bref, je pense à ça. J'arrive, premier jour, je ne m'en rends pas du tout compte. Vraiment, je suis là. J'arrive le midi, du coup je marche que l'après-midi, je marche 12 km. Je me rends compte que mon sac est très très lourd. Parce qu'en plus de ça, hyper important, et c'est ça qui est génial, c'est de se rendre compte qu'il y a des choses dont on ne se rend pas compte. Et des fois, on n'en prend conscience que sur l'instant. Il y a plein de choses que je n'avais pas vues et qui, avec le recul, auraient pu beaucoup m'aider. Comme par exemple, là, une erreur. Il y en a qui disent, oui, il ne faut pas dire que c'est une erreur. Si, c'est un fait, c'est quelque chose que je n'avais pas vu. Il n'y a rien de péjoratif ou négatif. C'est important de dire les choses comme elles le sont et d'arrêter de voir en positif dans tout. Ce n'est pas comme ça qu'on apprend. Ce n'est pas comme ça qu'on grandit mentalement. On grandit mentalement parce qu'on se fait face à soi-même et on ose se dire les choses de manière constructive, sans jugement et sans se rabaisser non plus. Il faut prendre les choses dans les faits. et ensuite en faire quelque chose. Plutôt que vouloir embellir tout, et finalement t'en ressors rien, parce que tu vois pas où est-ce que tu as pêché, où est-ce que t'as manqué de regard, ou des choses comme ça, bref. Donc premier élément que je n'avais pas vu, et je me suis rendue compte sur le parcours, et aujourd'hui ça va me servir, et c'est hyper important, tester mon matériel avant. Alors oui, j'ai monté ma tente avant, oui, il y a du matos que je connaissais, Mais il y a une chose que je n'ai pas faite et qui m'a vraiment porté préjudice, c'est de ne pas expérimenter le fait de porter mon sac à dos avant de partir en randonnée. C'est-à-dire d'apprécier un peu comment je me sens quand je porte ce sac à dos. Comment je me sens avec ces 14 kilos ? Comment mon corps se sent ? Est-ce que j'ai des douleurs qui apparaissent ? En fait, ça aurait été, et je le note pour la prochaine fois, hyper important de marcher avec mon sac à dos. de m'entraîner avec, petit à petit, tu vois, par étapes. Ça peut être, je ne sais pas, au début, 30 minutes, 3 fois par semaine, ensuite 1 heure. Ou alors monter le poids du sac petit à petit, pour vraiment travailler le rapport au poids, à mes articulations, mes tendons, mes muscles. Parce que ça, j'ai vraiment, vraiment, vraiment subi. En fait, du jour au lendemain, mon corps, il a pris 14 kilos. Et clairement, je n'étais pas préparée physiquement pour ça. Pas du tout de problème au niveau de l'endurance, parce que je fais beaucoup de sport, ça vraiment, les montées et tout ça, j'ai pas eu ce problème, tu vois. C'était vraiment... J'ai vraiment subi en termes de douleur liée au poids de mon sac. Donc, premier jour, je marche 12 km, je me rends compte que mon sac, il pèse un poids, quoi. J'en ai plein le dos, vraiment, et je me dis, j'espère que je vais pouvoir peut-être... Après, je me dis, bon, c'est le premier jour, donc... C'est normal aussi, tranquille, voilà. Le lendemain, donc c'est le deuxième jour, là je marche il me semble 21 km. Et je me sens plutôt bien. Le matin je marche toute seule. Il pleuvait, je me souviens, et je chope directement des ampoules. Parce qu'en fait, la veille, j'ai commencé sous la pluie. Il y a plus, il y a plus, il y a plus. Et j'ai décidé de m'arrêter dans un logement fermé. Parce que je savais que... impossible de sécher mes affaires donc j'aurais dû repartir avec tout ou tout trempé, dormir avec des habits trempés. Je me suis dit meuf tu viens de commencer mets ton ego de côté enfin te mets pas des bâtons dans les roues dès le départ. C'est le premier jour si tu commences à dire ouais vas-y mais non je dors dehors quand même et toi alors tu n'es pas capable de te sécher tout est trempé l'intérieur de tes chaussures est trempé, tes pieds sont trempés, t'as froid c'est mort. Donc je me suis dit on commence tranquille on a dit première semaine échauffement J'ai pas forcément d'expérience, donc soit à l'écoute de toi, soit intelligente. Écoute-toi, mais de manière intelligente, tu vois, et pas dès que c'est difficile, tu t'arrêtes, non. Donc je m'arrête dans un logement fermé, je crois que c'était un hôtel. Je prends le premier que je trouve et je sèche toutes mes affaires. Tout était vraiment trempé, je suis contente, du coup je prends une douche chaude. Et je peux me réchauffer et voir un petit peu, ok, prendre un peu de recul sur cette première journée, voir ce que je fais pour le lendemain et tout ça. Le lendemain... Il re-pleut le matin, mais je suis contente parce que cette fois, tout est sec. Donc, je ne démarre pas sous la pluie en plus avec tout mouillé. Je marche, je marche. Donc, ça fait 21 kilomètres. Les paysages sont super beaux. En plus, je suis dans les Vosges à ce moment-là. Donc, du coup, il y a pas mal de châteaux. Et je n'ai pas tout l'histoire parce que l'histoire, j'avoue, ce n'était pas mon fort au collège et au lycée. Je ne sais plus s'il y en a. Mais ce n'est pas quelque chose que je retiens. Par contre, j'adore regarder. J'adore m'instruire sur le moment, mais j'avoue que dans la durée, il y a des choses qu'on retient plus que d'autres en fonction de... de notre personnalité et de ce qu'on aime ou pas. Et c'était hyper agréable à voir s'il y avait beaucoup de ruines de châteaux tout le long dans les Vosges. Je crois qu'il y a un lien avec l'Allemagne, mais je ne sais plus dire lequel, donc je ne dirai pas de bêtises. Mais c'était hyper intéressant à voir et hyper beau. Ça mettait un peu d'histoire aussi sur le parcours et pas juste que de la nature, que de la nature, que de la nature. Donc ça, c'est hyper intéressant. Je rencontre des gens la première, ce deuxième jour et on commence à marcher. On commence à marcher. Et donc je suis contente parce que le matin, je me sentais un petit peu seule. C'est assez perturbant de marcher tout seul, en pleine nature, et de ne croiser personne. Des fois, je me retournais. Et très bizarre, vraiment très très bizarre. Tu es vraiment en pleine nature. Et c'est assez étrange de voir à quel point tu peux te sentir seule, livrée à toi-même. Et tu te rends compte que c'est toi et tu te débrouilles. Il n'y a personne pour t'aider, il n'y a personne pour te rattraper, il n'y a personne pour te rassurer aussi. Et c'est hyper intéressant de voir, ok, quelle relation j'ai à moi-même dans les moments où je ne suis qu'avec moi-même. Je ne suis qu'avec moi, ma tête et la nature. Et c'est hyper intéressant parce que des fois, tu as des peurs qui surviennent, des fois, tu as des pensées qui sont liées à ça. Et de voir un peu, ok, comment tu gères, comment tu te rassures, comment tu te prends par la main et comment tu te confrontes aussi à tes peurs, à tes pensées qui sont liées à ça. Donc voilà, sur le chemin, j'ai fait vraiment des rencontres incroyables. J'adore ce côté-là d'être au contact de la nature. C'est un peu comme quand tu vas courir ou quand tu vas te promener. Je ne sais pas si tu t'es déjà rendu compte que tu ne rencontres pas les mêmes personnes que quand tu vas te balader en ville et faire les magasins. J'ai l'impression qu'à chaque fois que je suis en pleine nature ou que je fais des expériences comme ça, que ce soit randonner ou même aller courir ou juste aller me balader, je suis toujours... en train de rencontrer des gens, de tomber sur des gens hyper souriants, qui te disent bonjour, des fois qui discutent avec toi, alors que quand tu vas en ville par exemple, tu vas te poser dans un café, les gens ils sont beaucoup plus centrés sur eux-mêmes, ils ne s'intéressent pas forcément aux autres, ils ne vont pas te dire bonjour, déjà ils vont te croiser, limite ils ne vont pas te regarder, et c'est ce que j'adore, quand tu es au contact de la nature, j'ai l'impression qu'il y a plus d'humanité, et que les gens ils sont plus ouverts, comme s'ils avaient un peu moins peur, et qu'ils étaient un peu moins dans l'action, ils étaient un peu... Enfin voilà, ils sont plus tournés vers les autres. Alors ça veut pas dire que tout le monde discute avec toi, mais je trouve que du coup, tu tombes sur des personnes vachement enrichissantes, inspirantes, avec lesquelles tu peux avoir des belles conversations qui n'auraient pas forcément dans d'autres contextes. Et ça, c'est ce que j'adore. Je suis vraiment tombée sur des personnes incroyables. Donc Edouard, par exemple. Je sais que tu as écouté ce podcast, un jeune de... Merde, je sais plus si t'as 18 ou 19 ans, mais bref. Et je me dis, putain, mais les coronesses de faire cette expérience... Alors que moi, je me revois quand j'avais 18, 19 ans, mais j'étais tellement immature. Jamais ça ne me serait venu à l'idée de partir en pleine nature toute seule. Mais impossible. Déjà, j'avais manqué cruellement de confiance en moi. Jamais j'aurais eu l'audace. J'étais une grosse peureuse. J'avais peur de tout. J'étais complètement addict à une vie de confort. Je connais tout et je contrôle tout. Et le moindre truc qui n'allait pas, j'étais stressée. J'étais vraiment une stressée de la vie. Et je trouvais ça, par exemple, hyper inspirant. J'ai fait un petit bout avec Edouard, du coup. On avait des super discussions et je l'ai trouvé vraiment hyper inspirant. Et c'était chouette. Je me dis, waouh, ça m'a mis un peu, ça m'a redonné de l'humilité et ça a calmé mon égo un peu de me dire, mais punaise, il y a des gens qui osent alors que toi, à cet âge-là, jamais de la vie t'aurait osé. On a vraiment ouvert l'esprit, du coup on a eu des belles conversations, on a bien rigolé, c'était chouette. J'ai rencontré d'autres personnes, Jean-Michel aussi, 70 ans il me semble, qui parcourait, enfin qui faisait le parcours. Alors lui il dormait dans des auberges, il dormait pas en tente, mais je me dis waouh, le gars il a 70 piges, donc lui il traversait les Vosges, donc je crois que ça faisait 20 ou 30 jours à pied, mais je trouve ça incroyable. Je me dis mais punaise. Il a une belle allure, il se tient bien, j'aimerais être comme ça plus tard, j'aimerais pouvoir être dynamique, j'aimerais pouvoir faire des choses de mon corps et pas être grabataire dans mon lit à me plaindre de douleur et à me sentir complètement victime de ma tête ou de mon corps. Et je trouve ça hyper inspirant, je me dis waouh. Après, il y en a directement, quand je leur ai dit, ils m'ont dit oui, mais lui, il a l'habitude. Mais peu importe, dans les faits, il a 70 ans, il est en train de marcher 30 jours tout seul, à son rythme, il est en train de kiffer et point barre. C'est juste ça que je quitte. Ce sont ses expériences passées, comme quoi il s'est entraîné, bien sûr. C'est normal, on récolte ce que l'on sème. N'espère pas pouvoir être comme ça à 70 piges, c'est déjà à 30 ans. Tu es addict aux produits gras et sucrés, tu fais du sport quand tu y penses pour le summer body une fois par an, et tu ne prends pas soin de comment ça se passe dans ta tête. C'est logique, tu récoltes ce que tu sèmes. Mais j'aime être à la rencontre de personnes qui me permettent d'avoir des preuves de voilà ce qui est possible quand tu t'occupes de toi. Voilà. comme voilà ce qui est possible pour toi si tu prends soin de ta vie, si tu as une hygiène de vie, tu vois. Et c'est ça que j'adore. J'aime ce côté concret. Des fois, on entend tellement trop de choses de gens qui savent oui, il faut faire ci. Non, va voir. Sors de chez toi. Observe. Et va voir ce qui est possible. Tu veux ça ? Va voir quelqu'un qui l'a. Pose-lui des questions. Enfin, c'est beaucoup plus concret. Et le cerveau, il n'a pas besoin de tout savoir. Il a besoin de preuves. Il a besoin... de vivre des expériences. Il a besoin de ça. Il n'a pas besoin de savoir. Les gens qui savent le plus sont les plus malheureux. Parce que justement, ils savent tout, mais ils n'appliquent pas. Et les gens les plus heureux sont ceux qui appliquent, qui vont construire des preuves, qui se montrent. Alors, je ne parle pas de tout appliquer et tout expérimenter, mais je parle de vraiment d'aller se confronter à la vie réelle. La vie réelle, c'est vivre des choses, c'est ressentir. Mais comment on le fait ? En pratiquant, en appliquant. Pas en s'asseyant et en apprenant et en nourrissant son mental. Oui, c'est très bien de savoir. Mais je dis toujours, ce qui m'a vraiment aidée dans la vie à me sentir beaucoup plus en paix intérieurement, face à mes pensées, face à mes émotions, face à mes expériences de vie, c'est pas de savoir, c'est de faire. Et quand je dis faire, c'est pas de... de faire plein d'actions, mais c'est d'aller me confronter aux choses, d'oser, d'expérimenter, de prendre ce risque, d'aller oser affronter cette peur. Par exemple, après je reviens sur l'exatrec, mais j'ai peur de l'eau, de base, j'ai peur de l'océan. L'océan, le vide dans l'océan, le fait de te retrouver vraiment dans ce côté bleu et à la fois noir, et il n'y a rien autour de toi, et tu ne sais pas s'il y a un animal qui peut arriver. Enfin bref, c'est complètement imaginatif, mais... C'est quelque chose qui m'oppresse et qui me fait peur. Alors j'ai décidé d'apprendre à faire du surf. Tu vois, il y en a qui se disent, bah non, du coup j'ai peur de l'eau, donc je vais pas dans l'eau. Non, j'ai peur. Je sais que cette peur est irrationnelle. Je sais qu'elle est uniquement dans ma tête, parce que j'ai peur de l'eau alors que j'y suis pas. Tu vois, c'est pas genre, j'ai peur quand je suis dans l'eau. Des fois j'imagine que, alors du coup, voilà, je me fais des films. Parce que j'ai peur dans les piscines aussi. J'ai toujours... Enfin bref, c'est assez drôle, mais bref. Et donc du coup, quand j'observe que j'ai une peur, j'ai envie d'aller me prouver que je n'ai pas 100% raison par rapport à cette peur. Oui, des fois elle peut être utile, elle me permet d'être en réaction face à un danger, mais si elle est présente alors qu'il n'y a aucun danger autour de moi et que je suis en train d'anticiper le danger, alors à ce moment-là, elle est en train de prendre le dessus et je suis en train de devenir sa marionnette. Je suis en train de devenir victime de mes peurs. Donc, la seule manière de grossir ta confiance en toi, ton estime de toi, ton courage, et de te sentir solide mentalement, tu vois ce que je veux dire, de ne plus te sentir impuissant, c'est de te confronter à ces pensées pour lesquelles tu n'as pas de... Comment je pourrais dire ça ? Pour lesquelles tu n'as pas de preuves concrètes pour te dire Non, mais je l'ai vécu, je le sais, c'est comme ça, tu vois. Même encore, des fois, quand tu as vécu quelque chose, tu peux le vivre... plusieurs fois de manière différente. Donc du coup, je m'étais mise au surf pour ça parce que je m'étais dit, j'ai peur mais j'ai envie de l'affronter d'une manière qui moi m'anime. Donc c'est le surf mais ça aurait pu être autre chose. Là maintenant, j'ai aussi envie d'apprendre à plonger en apnée. C'est quelque chose qui me fait peur parce que la respiration, tout ça, enfin bref, tout va avec. J'ai envie d'apprendre et en même temps de me confronter à ma peur. J'ai peur, par exemple, là j'avais peur de me retrouver toute seule en pleine nature dans ma tente et de... pas savoir ce qui se passe, bah bam, je me suis dit le trek c'est génial, je me retrouve en pleine nature. Qui je deviens quand je suis en pleine nature ? Quand je suis complètement éloignée de mon quotidien confortable que je connais déjà, je sais où je dors, je sais ce que je vais faire de ma journée, je sais qui je vais voir, je sais de quoi je vais parler. Enfin, on est quand même dans un quotidien facile quand tu regardes. Et on dit toujours vie facile, choix facile, vie compliquée, c'est tellement ça. C'est tellement ça parce que le jour où tu sors de ce quotidien facile, connu, confortable, et que tu te retrouves face à un quotidien inconfortable, nouveau, inconnu, comme le trek par exemple, si tu n'as jamais fait, je peux t'assurer que tu te découvres. Tu te découvres, ce n'est pas que tu te redécouvres, c'est que tu connais une partie de toi, mais tu ne connais jamais l'entièreté de toi tant que tu n'as pas été confronté à quelque chose d'inconfortable, quelque chose de nouveau, quelque chose où tu es un nouveau-né en fait. Tu es complètement dans l'apprentissage, je ne sais pas ce qui va se passer, je ne sais pas comment je vais gérer parce que je n'ai jamais été... Je peux m'imaginer, je peux me dire... Je pense que ça va se passer comme ci, je pense que ça va se passer comme ça. Oui, tu penses. Mais tant que tu n'y es pas, tu ne peux pas te rendre compte concrètement. Donc bref, je me suis rendue compte pendant ce stage, ce stage, n'importe quoi, je suis en train de penser à mon autre stage que j'ai fait après, sur lequel je te ferai aussi un podcast, mais une chose à la fois. On peut dire que c'est un stage d'apprentissage quand même. Je me suis vraiment rendue compte que c'est fou à quel point on ne se connaît pas vraiment tant qu'on n'est pas... Tant qu'on ne sort pas de ce quotidien, on se connaît, on connaît une partie de nous-mêmes, mais on ne se connaît pas intégralement. Tu vois, quand on entend, j'ai envie de découvrir mon potentiel. C'est exactement ça. Le potentiel, il est où ? Il est dans ce que je connais, parce que j'ai une part de connaissance de qui je suis quand même, dans mon quotidien. Enfin, mon quotidien me révèle une partie de ce dont je suis capable, une partie de ma personnalité. Mais quand j'en sors, je sors de cette bulle et je vais au-delà. Ça peut être de plein de manières, là je parle du trek, ça peut être un nouveau sport, ça peut être changer de ville, ça peut être changer de pays, ça peut être changer d'entourage, changer de boulot. Il y a plein de manières de sortir de sa bulle entre guillemets. Mais dès que je vis un changement, dès que je vais vivre une nouveauté, je vais sortir, et bien là je vais me découvrir. Je vais découvrir, ok, je me connais dans ce contexte, dans cette bulle, mais qui je suis quand j'en sors ? Qui je suis quand je... Je sors de cet environnement cocon finalement. Et ça, ça peut faire vraiment peur. Et ça fait peur. Parce que finalement, ça fait peur aux gens qui ne m'ont jamais affronté. Qui ne m'ont jamais confronté. Ça fait vraiment peur parce qu'on ne sait pas qui on est en dehors de ça. Surtout quand on ne l'a jamais fait. Mais qui je suis en fait ? Est-ce que je me connais vraiment ? Enfin, tu peux te poser plein de questions existentielles. Et c'est hyper intéressant. Toutes les questions ne sont pas forcément bonnes ou mauvaises. Mais... Elles viennent te montrer à quel point tu es englué dans ton cocon, dans ta zone de confort, dans tes habitudes. À quel point tu en es attaché. À quel point, voilà, c'est quelque chose qui, si t'en sors, oh my god, je deviens un petit reptile, je deviens un petit animal tout petit, tout fébrile, tout pétrifié. Alors ça se peut au début, moi je t'avoue, à chaque fois que je sors de ma zone de confort, je suis pas en mode 100% confiance. La confiance, elle vient au fur et à mesure, grâce à l'expérience, grâce au fait de répéter ces nouveautés. Tu vois, ma confiance en moi dans le trek, elle n'est pas venue le premier jour. Alors j'en avais un peu, puis le jour d'après, en fonction de comment j'avance, j'en ai un petit peu plus. Et puis au fur et à mesure, j'avance, j'en ai encore un petit peu plus. Mais c'est en faisant que ça grandit, c'est en faisant qu'on se découvre, c'est en faisant qu'on se rend réellement compte de qui on est, de quoi on est capable. de quel est mon potentiel, de quoi je... Qu'est-ce que je suis capable d'être et de faire quand je vais au-delà de ce que je connais déjà. Et moi, je me suis rendue compte de choses pas très agréables. Ça fait partie du jeu. Comme je l'ai déjà dit, quand tu sors de cette zone, tu dois être ouvert au fait de découvrir des choses agréables et pas agréables. N'espère pas découvrir que des choses positives. N'espère pas... pas découvrir que des choses agréables. Mais c'est super. Mais je me rends compte que je suis comme ça. Non, ça ne se passe pas vraiment comme ça dans la vraie vie. Et c'est important de le savoir. Parce que des fois, tu vois, je trouve qu'on entend beaucoup il faut sortir de sa zone de confort, tu verras, c'est génial. Alors oui, mais dans ce côté génial, c'est la conséquence. Quand tu n'y passes et que tu y es, ce n'est pas que génial. Pourquoi ? Parce que tu vas être confronté à la peur. Donc tu vas te rendre compte quelle est ma relation à la peur. Quelle est ma relation à la difficulté ? Quelle est ma relation à l'échec ? Comment je me sens quand ce que j'avais projeté ne fonctionne pas comme prévu ? Quelle est ma relation à moi-même face à ces moments-là ? Est-ce que je suis mon pilier ou est-ce que je me déteste ? Est-ce que je suis en train de me valoriser ou est-ce qu'en fait je me rabaisse ? Et ça c'est important parce que ça va mettre en lumière beaucoup de parts d'ombre que peut-être dans ton quotidien tu n'as pas l'occasion d'y faire face parce que tu as la tête dans le guidon. Donc... Tu vas faire que des choses que tu connais. Donc voilà, c'est assez facile. Mais là, quand tu te retrouves face à toi-même, dans des situations imprévues, dans des situations inconfortables, dans des situations nouvelles, dans des situations challengeantes. C'est là où tu te rends vraiment compte de la relation que tu as envers toi-même, de la bienveillance que tu as envers toi-même, de tes parts d'ombre. Quand je dis tes parts d'ombre, on pourrait appeler ça... Comment ils disent en entretien d'embauche ? Ah oui, tes défauts, entre guillemets. Tes défauts... Enfin bref, les choses qu'on n'a pas forcément envie de voir. Là, tu les prends en pleine figure. Donc non, ça, c'est pas forcément agréable sur le moment. C'est pas agréable sur le moment, mais ça fait partie du processus. C'est comme ça que tu grandis intérieurement. C'est en faisant face à ces parts désagréables. Parce qu'il n'y a qu'en y faisant face qu'on peut les faire grandir. Si je passe ma vie à fermer les yeux sur ce qui me fait peur vis-à-vis de moi, sur mes difficultés vis-à-vis de moi, sur les choses que je ne maîtrise pas vis-à-vis de moi, comment je peux espérer grandir ? Ce n'est pas possible. Alors oui, je serais peut-être expert sur...... sur les parts de moi agréables, les parts de moi de lumière, comme on peut entendre, sur les parts de moi, sur mes qualités. Oui, bien sûr, je les connais par cœur. Mais tout est équilibre. Et je ne peux pas avoir que des parts de lumière, entre guillemets. J'ai forcément, surtout si j'ai l'habitude de vivre dans une zone de confort, dans mon cocon, dans mon quotidien qui est toujours le même, que je connais par cœur, et bien c'est là où je vais... Merde, j'ai perdu la fin de ma phrase. Mais bref, t'as compris. T'as compris le message. Et moi, j'ai fait face à des parts de moi, je les ai mises en lumière, j'ai mis mes parts d'ombre en lumière, c'est-à-dire que je les ai prises en pleine face, en gros, je me suis mangé un mur où il y avait écrit mes parts d'ombre, on va dire ça comme ça. Je peux te dire que ce n'était pas du tout agréable. Ce n'était pas agréable parce que je ne m'y attendais pas. Je ne m'y attendais pas, mais on vit ce genre d'expérience justement pour se découvrir, comme je t'ai dit. C'est là où on met en lumière des choses qui, dans le quotidien, jamais de la vie, tu ne pourrais les voir, parce qu'il n'y a pas la place pour. Parce que ce n'est pas leur place, tout simplement. Je me suis rendue compte de quoi ? Je me suis rendue compte que j'avais une tolérance, je peux dire ça, une relation à l'échec vraiment désagréable, vraiment difficile. En fait, quand je n'arrivais pas, quand je suis face à la difficulté, alors je parle de cette expérience-là, j'ai été face à un moment donné à vraiment une grosse difficulté. C'est-à-dire que... Comme je t'ai dit, mon corps n'était pas préparé au fait de porter 14 kg. Qu'est-ce qui s'est passé au fur et à mesure ? Je ne me suis pas écoutée en fait. Je n'ai pas écouté mon corps, j'ai écouté ma tête. J'ai écouté ma tête, c'est-à-dire que j'ai marché le premier jour 12 km, le deuxième jour 21 km. Alors à chaque fois, il y a environ 1000 mètres de dénivelé positif. Donc c'est plutôt pas mal. Donc j'ai marché en gros 5 à 6 heures par jour, je pense, sans les pauses. Donc le premier jour, ça allait. Deuxième jour, ça allait. Troisième jour, ça allait. Et le quatrième jour, j'ai commencé à avoir des douleurs dans les talons. Douleurs que je n'ai jamais. Cette douleur, elle ne m'arrive jamais. Mais vraiment. Je prends beaucoup plus soin de moi qu'avant. En même temps, je prends soin de moi dans ma zone de confort, ce qui est assez facile. Et là, je me retrouve face à un nouveau sport, face à des conditions différentes, face à un inconfort assez total. Parce que... c'est pas le soir je rentre et je me repose dans mon lit, c'est le soir je me repose sur mon matelas gonflable, en pleine nature, dehors, enfin je passe ma vie dehors entre guillemets. Donc c'est assez spécial en termes de récup, mais bref, je me réveille un matin, on marche, et je commence à avoir de plus en plus mal au talon. Mais vraiment au point de ne plus savoir marcher. C'est-à-dire que je ne sais plus quel jour c'est, bon bref je crois que c'est le 5e ou 6e ou 7e jour, quelque chose par là, je n'arrive plus à poser mon pied au sol. Mon corps m'empêche de continuer. Et moi, qu'est-ce que je fais à ce moment-là ? Je me surestime. Je me dis mais non, t'inquiète, ça va aller. Je vais continuer, je vais marcher un peu plus lentement. Sauf qu'à un moment donné, le soir, j'arrive. J'ai quand même marché alors que je ressentais la douleur le matin. Je n'arrive plus à poser le pied. Mais genre c'est insupportable. Insupportable. La douleur prend toute la place. Et ça m'énerve à ce moment-là. Ça m'énerve parce que je me sens impuissante. Je dois écouter mon corps à ce moment-là. Je me sens obligée de m'arrêter. Donc je crois qu'à ce moment-là, on avait mangé. On avait mangé. Je dis ça parce que j'ai faim, je pense. Les midi 30. On avait marché le matin. Et on a dû faire une petite journée. Parce que moi, je commençais limite à la fin à marcher à du 3 km heure. Et 3 km heure, quand t'as mal, c'est encore pire. Parce que du coup, le trajet est encore plus long. Donc on s'arrête, j'enlève mes chaussures. Et même en enlevant mes chaussures, je marche avec mes tongs et tout, mais genre impossible, genre vraiment, j'arrivais pas à marcher. La douleur me prenait vraiment au corps et c'était très très difficile, sachant qu'en plus, vu que mon quotidien... je prends soin de moi et tout ça, je n'ai pas l'habitude d'être confrontée à la douleur. Et donc là, vraiment, ça prenait encore plus de place que n'est censé l'être, vraiment. C'est-à-dire que la douleur, je l'alimente mentalement en plus, en me concentrant dessus, en ne voyant que ça. Et donc ça, tout ça, je te le dis avec le recul, sur le moment où je ne m'en rendais vraiment pas compte. Donc je me rends compte que j'ai vraiment mal, et je suis en train de me remettre en question, et de me dire mais... Mais qu'est-ce qui ne va pas ? Quel est le problème ? Ça ne m'arrive jamais. Qu'est-ce que je n'ai pas vu ? Donc là, avec le recul, je me rends compte que mon corps n'était absolument pas préparé à endosser 14 kg par jour, en plus des kilomètres dans la journée. Donc ça, c'est une conséquence. Tu vois que mon corps est en train de me dire, mais meuf, tu as pris 14 kg, tu ne crois quand même pas qu'on allait te faire vivre une expérience ultra confortable et que tout allait rouler comme ça, alors qu'en fait, tu ne t'es même pas entraîné avant avec ce poids, en fait. les articulations, les tendons, les muscles, on ne supporte pas. On ne supporte pas, c'est trop d'un coup, trop de kilomètres, trop de kilos, trop de jours d'affilée d'efforts. En plus de ça, niveau hydratation, on n'est pas au top. Niveau alimentation, non plus, on est un peu sous-alimenté. Bref, tout un cercle vicieux qui me montre que entre ce que je m'imaginais et la réalité, il y a vraiment un gros trou, un gros fossé. Et à ce moment-là, c'est assez difficile pour moi. Donc physiquement, parce que la douleur c'est jamais confortable, on va pas se mentir. Et en plus de ça, le soir, qu'est-ce que je me choque pas ? Je ne sais pas comment j'ai fait, j'ai une gourde filtrante. Et pour la première fois, je prends de l'eau dans la rivière, je me dis j'ai une gourde filtrante. En plus c'est la marque OCO, filtre breveté par la NASA, blablabla. Et j'en passe, donc je me dis de toute façon tu pars pas avec une gourde filtrante dans laquelle tu n'as pas confiance, entraîne. Moi j'ai ultra confiance. Mais ça se trouve, ce n'est absolument pas la gourde. Bref, le soir, on se pose dans un gîte communal. En plus, il me dit trop bien, comme ça je vais pouvoir bien me reposer à ce moment-là. Les jours d'avant, on adore mon tante. Et le soir, je me réveille en pleine nuit et je vais aux toilettes. Vomir, vomir, vomir. Bref, je te passe les détails, je me vide. Mais vraiment, frissons de ouf, j'avais de la fièvre. Je me réveille le lendemain matin et qu'est-ce que je fais ? Je vais quand même marcher. Je me dis bon ça va un petit peu mieux et puis des fois en étant dehors, en marchant, mais meuf t'as oublié que t'as 14 kilos sur le dos, c'est pas tu vas te promener et tu reviens au gîte tu vois. Et là c'était la fois de trop, la fois de trop où vraiment je me suis rendu compte avec le recul que là j'étais dans l'ego. J'étais vraiment dans l'ego à partir du moment où j'ai eu cette douleur. Dans l'ego ça veut dire quoi ? Ça veut dire se surestimer. Ça veut dire ne pas mettre d'intelligence, ne pas mettre de sagesse. Ça veut dire... Se faire mal, en fait, finalement, c'est vraiment se faire mal parce que tu préfères ta fierté. plutôt que de t'arrêter pour te reposer parce qu'en fait tu en as besoin. Et pourtant dans mon quotidien je ne suis absolument pas comme ça. Je ne suis absolument pas comme ça parce que mon quotidien je le connais par cœur. Donc ça n'arrive jamais de me dire vas-y j'en fais... Enfin si ça m'est arrivé mais j'ai appris avec le sport à m'écouter et tout ça. Là pas du tout, pas du tout parce qu'en fait je me suis mis la pression de me dire mais c'est que le début donc commence pas à baisser ta garde. c'est l'échauffement blablabla bref tout le discours qui va avec et donc je suis malade je suis vraiment malade je suis vraiment pas bien mais je vais marcher quand même j'ai un rythme mais alors plus lent je pense qu'un escargot il marche à côté de moi il va plus vite des douleurs insupportables au niveau du talon et tout ça et en plus de ça je me vide en sachant donc du coup je suis déshydraté je bois quasi pas j'arrive pas à manger bref cercle vicié de malade vraiment là je prends un coup Alors mon égo, tu vois, je m'étais mise sur un piédestal en mode c'est bon, tranquille, je vais juste marcher, randonner pendant plusieurs mois. Bah t'inquiète que la vie, là, elle m'a bien remis à ma place. Et c'est ça que j'adore, entre guillemets, sur le moment. Je n'adore pas ça du tout. Avec le recul, bien sûr. Même là-bas, je pense que j'ai mis deux jours à prendre conscience de ça, tu vois. Mais sur le moment, j'étais vraiment égocentrée. J'étais dans l'égo, je ne voyais pas tout ça. Ça m'énervait parce que je n'avais pas le contrôle. perdu le contrôle en fait. C'est mon corps, mes émotions, mon esprit qui prenait la main sur tout et ça m'a saoulée parce que ça déconstruisait le personnage que je m'étais construite de non mais Camille elle est trop forte, elle réussit tout et blablabla. Bah non, là en fait je me suis confrontée à une expérience plus compliquée que ce que j'imaginais qui m'amenait à être confrontée à la difficulté, à l'échec. à la douleur et tout ça. Et je me suis vraiment rendue compte à ce moment-là du rapport que j'avais envers moi-même quand je sortais de ma zone de confort et que j'étais confrontée à la difficulté et tout ça. Et waouh, c'était pas joli à voir. Vraiment. Surtout quand t'es tout seul. Parce que quand tu vis ça en groupe, tu le vis pas pareil. T'as ce confort d'être entourée. Quand t'es vraiment dans l'inconfort tout seul, t'es vraiment confrontée à ta tête. Y'a personne pour venir te rassurer, c'est toi et toi-même. Alors oui, si t'envoies des messages à tes potes, mais... Là, il n'y avait quasi pas de réseau et ce n'était pas mon but. En plus, vu que j'étais dans l'ego, je n'allais certainement pas dire aux autres que ça n'allait pas. Et donc, du coup, ça grossissait en moi parce que forcément, en plus, tu gardes tout pour toi. Tu es là, tu es ronchon comme un petit enfant qui boude et machin. Ça grossit à l'intérieur de toi, ça ne se calme pas, ça ne fait qu'amplifier. Moi, à ce moment-là, j'étais en... Comment je pourrais dire ça ? J'étais en confrontation, en rejet total de ce que j'étais en train de vivre. C'était non, je n'ai pas envie de vivre ça, je ne suis pas d'accord. Bref, j'étais complètement dans le rejet. Sauf que quand tu es dans le rejet de la réalité, tu vis les choses encore plus difficilement. Tout ce à quoi je résiste persiste. Là, ce n'est même plus persister, c'est que ça s'amplifie. Et ça, c'est très difficile, mais c'est ce dont j'avais besoin de vivre. Pourquoi ? Parce qu'en fait, avec le recul, je me suis rendu compte que je m'étais mise un peu sur un piédestal. que je m'étais construit un personnage, alors quand on construit un personnage souvent c'est lié à l'ego donc je me suis construit un personnage qui me permettait d'être forte, de me lancer des super aventures et tout mais qui finalement m'éloignait sous une certaine forme de la sagesse que je pouvais avoir de la gentillesse que je pouvais avoir et de l'humanité que je pouvais avoir vis-à-vis de moi et ça fait mal en fait des fois quand tu te mets un peu sur un piédestal, la vie, elle te fait vivre des expériences qui te permettent de te remettre à ta place et de redescendre. Voilà. Et je suis bien redescendue. Ça m'a mis une belle claque, mais une claque d'humilité. Et j'en avais sincèrement besoin. Mais je ne m'en rendais pas compte. Vraiment, je ne m'en rendais pas compte. Mais oui, parce qu'on ne se rend compte des choses que quand on est confronté à la difficulté. Vraiment, des fois, le fossé qu'il y a entre ce qu'on pense qu'on est et la réalité... il peut faire mal. Il peut faire mal sur le moment. Mais en aucun cas, ça te détruit. Alors ça te détruit si, bien sûr, tu ne sais pas prendre du recul, tu ne sais pas te remettre en question, tu ne sais pas voir les choses telles qu'elles sont et en tirer des leçons. Tu vois, bien sûr, c'est ça qui fait grandir. Parce que si tu vis des expériences difficiles et que tu es dans un discours négatif et tu te ravesses et bref, tout ça, non, tu ne vas pas grandir. Tu vas rapetissir même. Mais là, vraiment, j'en ai tiré des leçons, j'en avais besoin. Cette claque d'humilité m'a permis de redevenir un peu plus humaine et de me détacher de l'ego que j'avais sans en avoir conscience. Déjà parce que j'ai tendu la main, chose que j'ai perdu l'habitude de faire depuis plusieurs années. parce que je n'étais plus forcément confrontée à la difficulté. On va dire que ma difficulté était devenue confortable. Et là, ça m'a permis de tendre la main vers mes proches. C'est-à-dire que d'habitude, je ne me confie jamais, parce que forcément, je n'avais pas l'occasion. Je ne dis jamais quand ça ne va pas. Je ne dis jamais parce que je n'avais pas ce... Je m'étais construit une vie finalement des difficultés qui sont devenues confortables. Je n'ai plus l'occasion de me plaindre ou de partager mes émotions ou de dire ce qui ne va pas. Et là, en fait, je me suis rendue compte que j'étais obligée. J'étais obligée et cette expérience m'a permis de me rendre compte à quel point l'entourage est important. Pas forcément d'avoir un entourage, mais de pouvoir compter dessus et de se sentir soutenue à certains moments. Parce qu'à trop vouloir être là que pour soi-même, des fois, on se détache des gens et on leur fait croire qu'on n'a pas besoin d'eux. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire. Donc bref, là par exemple, c'est la première fois de ma vie depuis, je ne sais pas dire combien de temps, mais très très très longtemps, au moins une dizaine d'années, j'ai appelé ma mère en pleurant. Chose qui n'arrive jamais. Alors elle s'est un peu demandé quoi. Mais là, je me suis rendue compte que vraiment j'avais besoin. J'avais besoin, j'avais l'envie, j'avais envie de lui parler, de lui partager mon ressenti, parce que mentalement, ça n'allait pas forcément. D'être confrontée à tout ça, plus la douleur, plus... la déshydratation, la fatigue, la température, bref, j'étais vraiment là, je pouvais pas être au plus bas. J'avais besoin, parce que j'arrivais pas à ce moment-là à me soutenir et à me remonter, et je me suis dit non, en fait, là c'est stop. Là c'est on tend la main et on ose être plus humain, entre guillemets. C'est bizarre à dire, mais c'est vraiment comme ça que j'ai ressenti, donc j'ai appelé ma mère. J'avais pas besoin qu'elle me dise certaines choses. J'avais juste besoin d'entendre qu'elle était là et que je n'étais pas seule. J'avais juste besoin de me rappeler que dans ma vie, je n'étais jamais seule. Parce que quand t'es seule, vraiment, vraiment seule, on va dire rien autour, et ben ça te met en lumière certaines choses vis-à-vis de tes relations. Et en fait, ça m'a fait un bien fou de me rendre compte que ça faisait pas mal d'être aidée, que de partager ces ressentis, ça permettait de créer des relations beaucoup plus authentiques. et de renforcer les liens relationnels qu'on peut avoir. Finalement, les liens relationnels qu'on a, si on ne partage pas qui l'on est réellement, ils sont un peu, je ne dirais pas faux, mais superficiels. Ça m'a vraiment permis de mettre beaucoup plus de profondeur. Le fait d'admettre qui j'étais, parce que là, j'ai découvert qui j'étais, beaucoup plus loin que ce que je connaissais, et le partager, partager cette partie de moi. désagréable cette part d'ombre, la partager, l'admettre, oser et mettre mon ego de côté à ce moment là m'a vraiment permis de tisser des liens beaucoup plus profonds que j'avais déjà. Je me suis sentie tellement plus renforcée, avec des liens plus renforcés plutôt, mais ça m'a fait un bien fou et je me suis dit putain mais en fait c'est des relations comme ça que je veux, je veux des vraies relations, je veux des relations authentiques. Et ce que moi je n'ose pas faire, je le demande aux autres mais je dois aussi être capable de le faire pour moi même. Et ça c'est difficile. surtout quand tu te rends compte que tu as plus d'ego que tu ne le penses. Du coup, mettre de l'humilité, admettre que ce que tu vis est difficile et le partager, ça fait mal sur le moment. Et puis finalement, tu te rends compte que tout va bien, tu es encore en vie et que tes proches ne te jugent pas forcément et sont là pour toi. Alors bien sûr, ça va trier les relations aussi, forcément. Mais ça, c'était ma plus grande leçon. Ça m'a fait vraiment mal. Et en même temps, ça m'a enrichie, mais d'une puissance, ça m'a ouvert le cœur en fait. Ça a calmé mon égo, je n'avais pas l'impression d'en avoir autant, mais là je me suis vraiment rendue compte que dans la difficulté, c'est lui qui prenait le dessus, et que finalement ça me faisait du mal, plus qu'autre chose. Et je ne voulais plus vivre des expériences et me faire autant de mal en fait, tu vois. Je ne voulais plus vivre des expériences comme ça par égo, même si je ne me rendais pas compte, c'est vraiment avec le recul comme je te dis, forcément si tu le savais d'avance, tu aurais fait les choses différemment. mais comme je te l'ai dit au début on est là pour apprendre et c'est en faisant ce genre d'expérience que tu apprends sur toi que tu mets des choses en lumière dont t'avais pas conscience même si c'est désagréable et ça ça a été l'une des plus grandes leçons, une grosse claque d'humilité dans ma tronche parce que je dis vraiment une grosse claque j'ai eu l'impression que la vie je sais pas si tu t'es pris des claques quand t'étais petit moi je m'en suis prise j'ai eu l'impression d'être enfant on met une grosse claque pour que je me réveille et que ça me remette les idées en place. Et là, ça m'a fait ça. Je me suis dit, mais t'es en train de faire de la merde. Vraiment, tu fais de la merde. Et c'est la vérité, c'est un fait, donc maintenant c'est pas grave, on en a pris conscience, on va se relever, mais d'une manière différente. On va se relever en laissant l'ego par terre, à sa place. Oui, il est là parfois pour te sécuriser, pour te protéger, mais des fois, il prend trop de place et il te fait plus de mal qu'il te protège. Et c'est dans ces moments-là où tu as besoin d'être humble, d'avoir de l'humilité, de reconnaître tes parts qui ont besoin d'être travaillées, rassurées. plus aimé, plutôt que de vouloir vivre uniquement dans tes qualités, uniquement dans ce que tu sais faire. Non, deviens plus humaine, ose te confronter à toi-même avec du calme et de la sagesse. On n'est pas là pour voilà... Et c'est pour ça que j'ai dit j'en ai marre d'être que forte. C'est à ce moment là je me souviens avoir dit à ma mère en fait je veux plus être forte. C'est ça être forte ? Bah j'ai pas envie, ça me dégoûte. Ça a marché pendant un temps et j'en avais besoin, c'est ce qui m'a permis de lever la tête dans les moments de ma vie qui étaient très difficiles. Parce que si je ne l'étais pas, je ne sais pas comment j'aurais fait. Donc oui, j'ai construit ce personnage. Mais aujourd'hui, il ne me convient plus. Je n'ai plus envie d'être que forte. Je sais que je sais l'être. Mais ça ne me correspond plus. J'ai envie d'être humaine. J'ai envie d'être faible à certains moments. Ça ne veut pas dire me plaindre et tout. Mais j'ai envie de reconnaître les moments où ça ne va pas forcément. J'ai envie de reconnaître les moments où ça va. J'ai envie d'être plus humaine. J'ai envie d'être plus moi. J'ai envie d'arrêter de jouer ce rôle qui me blesse, qui me fait mal. et ça ça m'a calmée parce que j'ai besoin d'être calmée finalement et ça m'a fait un bien énorme mais t'imagines même pas comment ça a fait un tri sur plein de choses dans ma vie et ça t'enlève beaucoup de pression aussi que tu te mets à tenir un rôle finalement pour certaines raisons qui n'ont plus lieu d'être donc voilà ça c'était ma plus grosse leçon que je voulais te partager Et je l'enregistre aussi pour moi, pour me le rappeler si des moments, peut-être, ça revient ou autre. Mais vraiment, j'avais partagé un post, je crois que c'est mon dernier réel, où j'avais mis j'ai envie d'être humaine C'est bizarre à dire, puisqu'on est tous humains finalement. Mais voilà, j'ai envie de continuer à vivre des expériences, à me lancer dans des aventures, mais avec plus d'humilité cette fois, avec plus de sagesse, avec moins de force. parce que j'ai de la force, c'est très bien, mais j'ai pas envie d'être que forte. Parce que quand on est que forte, on ne s'autorise pas à être l'autre partie. Et donc du coup, quand on y est confronté, on va subir sa race très très fort et on va souffrir. Et c'est pas ce que j'ai envie. J'ai envie de vivre pleinement mes expériences avec la personne que je suis. J'ai envie de me découvrir, de continuer, mais avec plus de douceur et de sagesse. Voilà ce que je voulais te raconter pour cette expérience d'exatrec. Je n'ai pas prévu de repartir dans cette expérience, donc bien sûr je suis rentrée parce qu'à un moment donné, quand j'ai fait face à tout ça, je me suis rendue compte qu'on arrête de s'acharner en fait. On arrête de s'acharner parce que la vie va te stopper d'elle-même et j'ai pas envie de me brûler, parce que je me suis brûlée un peu quand même. Et ça m'a fait du bien de me rendre compte de tout ça, de me rendre compte des intentions que j'avais qui n'étaient pas justes, qui n'étaient pas adaptées à ce que je voulais vivre. Du coup ça a remis en lumière plein de choses et là je suis en train. de poser les choses pour savoir ce que je fais ensuite. Voilà, merci d'avoir pris le temps d'écouter. J'espère que ça t'a été utile, que ça t'a fait écho. N'hésite pas à envoyer ce podcast si jamais ça te fait... Si jamais ça te... Je perds mes mots. Si jamais ça te fait penser à quelqu'un ou autre. Je veux que ça soit vraiment utile, que mes mots parlent, résonnent et te donnent des prises de conscience, t'apprennent des choses. Bonne journée à toi et à bientôt.

Description

Retour sur mon expérience. De belles claques, leçons et apprentissages. C’est aussi ça l’aventure !


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Transcription

  • Speaker #0

    Hello, j'espère que tu vas bien. Ça fait un moment que je n'ai pas enregistré de podcast. Je n'avais pas forcément envie. Voilà, tout simplement. J'aime bien partager les choses quand ça vient vraiment du cœur et que j'ai un message à faire passer et que j'ai un retour d'expérience et pas juste, bon, il faut que je fasse un enregistrement par semaine. Ça manque de régularité du coup, mais ce n'est pas grave. Au moins, je trouve qu'il y a plus de profondeur, d'utilité et voilà. de vraies informations, si je peux dire ça comme ça. Alors, je voudrais revenir sur l'expérience dans laquelle je me suis lancée en juin vis-à-vis de l'Exatrec. L'Exatrec, c'est une randonnée en autonomie. C'est-à-dire, tu pars avec ta tante et tout ça. Alors, tu peux toujours dormir dans des refuges, si tu le souhaites, il y en a sur la route. Mais voilà, donc tu pars avec ta tante, tu pars avec ton sac à dos de randonnée et c'est un parcours qui vise... à traverser la France à pied. Donc il y a 3000 kilomètres. Ça prend entre... Après ça dépend de ton rythme bien sûr, entre 3 à 6 mois. Donc c'est quelque chose d'assez énorme. Et c'est l'un des parcours les plus beaux parce que ça traverse tous les parcs nationaux, les plus beaux parcs nationaux de France. J'ai été lancée dans ce projet... En fait, quand je suis partie à Bali, quand je suis revenue, je me suis rendue compte que expérimenter la vie à l'étranger m'a permis de me rendre compte que vivre à l'étranger, de m'intéresser finalement pas plus que ça. Et c'est en y étant que je m'en suis rendue compte. C'est pour ça que j'adore aller vivre des expériences, puisque des fois on s'imagine beaucoup de choses, mais il n'y a qu'en y étant qu'on peut réellement se rendre compte si c'est ce que je veux. Ou en fait... Ah bah non, ça me plaît pas du tout, je me suis fait un film entre ce que j'imaginais et la réalité, il y a un fossé. Et c'est vraiment ça qui te permet de faire un entonnoir au fur et à mesure de qu'est-ce que j'ai envie de construire, qu'est-ce que j'ai envie de vivre, qu'est-ce qui ne me plaît pas, qu'est-ce qui ne me va pas, voilà. Donc après, bien sûr, il faut savoir oser se tromper, oser se confronter à des déceptions, tout ça. Je m'étais lancée là-dedans pour juin, je m'étais dit je rentrerai... Je ne sais pas, peut-être en septembre, peut-être en octobre. Mais cette idée me venait vraiment depuis Bali. En fait, depuis Bali, ce n'est pas l'exatrec qui m'est venu exactement. C'est j'ai envie d'être en pleine nature. J'ai envie d'être à la montagne. J'ai envie de ça. Et quand j'y réfléchissais, j'ai une idée qui m'est revenue en tête. Je me suis dit, tiens, pourquoi pas l'exatrec ? Là, c'est sûr que je vais être en plus en pleine nature pendant un moment. En plus, c'est un truc énorme. C'est un super challenge. Voilà, à savoir que ma plus grosse randonnée, c'était en 2021, c'était trois jours. J'étais partie avec Explora Project, ce qui est vraiment une superbe agence. C'est une agence qui organise des séjours sportifs encadrés. Donc souvent, c'est autour du trek et de la randonnée, mais il y a d'autres choses et c'est en France et à l'étranger. Vraiment génial et un très bon rapport qui a été pris d'ailleurs. Donc j'étais partie faire ça, c'est mon premier trek d'ailleurs, j'avais jamais fait et je trouvais ça génial parce que surtout quand t'as jamais fait, la nature c'est quelque chose d'énorme. Quand t'es dans la nature, en pleine nature, alors que t'habites en ville par exemple surtout, tu te sens tout petit et c'est important d'avoir des bonnes bases. Donc j'étais partie avec ça pour savoir ok comment on fait pour poser une tente, où est-ce qu'on peut la poser, comment s'organisent les journées, qu'est-ce qu'il faut prévoir, à quoi il faut penser, qu'est-ce qui est... primordial, qu'est-ce qui est important pour la sécurité auquel tu ne penses pas forcément parce que quotidiennement, ce n'est pas du tout ta vie. J'aime bien avoir toujours des petites expériences qui me permettent d'ouvrir les yeux sur ce que je ne vois pas parce que ce n'est pas du tout mon expertise et ça me permet de mettre de la sécurité dans les choses que je fais et de ne pas partir bêtement en me disant oui, je vais apprendre sur le terrain, ok, mais je trouve qu'il y a quand même un minimum de cadre à avoir pour éviter de se mettre en danger bêtement par égo finalement. Donc j'avais fait ça. Et depuis, j'ai pas fait spécial... J'ai fait des petites randonnées. Pour moi, une randonnée, c'est genre... Tu vois, sur la journée et du trek, c'est quand tu pars avec ta tante. Tu fais de l'itinérance, en fait. Tu pars pas un jour et tu reviens. Ça va durer deux jours, trois jours, quatre jours ou plus. Je repensais beaucoup à cette expérience avec Explora Project. On avait fait ça en Haute-Savoie. Et j'avais beaucoup aimé. J'avais, je trouvais ça incroyable comme expérience et je m'étais dit, ben vas-y, j'ai envie de me reconnecter à ça. Donc là, on est en 2024, donc c'était il y a trois ans. Et je me suis dit en plus de ça, je ne suis jamais partie randonner toute seule, je n'ai jamais dormi en tente toute seule. Je ne me suis jamais retrouvée en pleine nature toute seule, face à moi-même, en mode vraiment autosuffisance, t'as tout dans ton sac à dos. Donc ça, ça me faisait quand même peur. La peur que j'avais la plus forte, qui vraiment me prenait de la place, c'était celle de dormir en tente toute seule. me retrouver. Tu vois, quand t'es en ville, tu dors chez toi, t'es sous un toit. C'est pas pour le côté confort, c'est pour le côté nuisance. Genre, le fait d'entendre des animaux, de me sentir vraiment pas forcément en sécurité et toute petite, parce que t'es en pleine nature. Et là, ben, t'es pas... Enfin, comment je pourrais dire ça ? T'es pas vraiment... T'es pas vraiment maître, quoi. C'est... Tu t'adaptes, tu poses ta tente, tu ne sais pas quels animaux vont venir autour. En pleine nature, le silence est total. Ou alors, ce que tu vas entendre, ce sont des animaux. Je trouve que des fois, ça fait vraiment peur d'être dans ce vide-là, où tu ne sais pas ce qu'il y a autour. Quand tu es chez toi, tu sais très bien les bruits, tu les reconnais, tu as l'habitude. Et il y a toujours un peu de bruit finalement, alors qu'en pleine nature, c'est vraiment... Très différent. C'est inconnu finalement, c'est pour ça que c'est inconfortable et ce que je ne l'ai jamais fait. Je l'ai déjà fait, mais à plusieurs. Et à plusieurs, je n'ai pas les mêmes perceptions. Du coup, je me sens rassurée parce qu'il y a quelqu'un avec moi dans la tente. Alors que quand tu es tout seul, tu es tout seul. Voilà, tu te débrouilles. Il y a un bruit, il y a un truc qui vient te déranger. Ben, t'es livré à toi-même, tu te débrouilles. Bref, je pars assez sereine pour cette aventure. Il y a plein de gens qui me disent, ouais, mais c'est énorme. Et c'est vrai que c'est énorme, mais je pense que je ne m'en rends pas forcément compte. Et je n'y pense pas forcément. Je pense juste au truc de je pars faire l'exatrec. Je suis trop fière de moi de me lancer là-dedans, même si c'est très, très inconnu. Je sais que je vais apprendre beaucoup sur moi, parce que forcément, c'est inconfortable dans le sens où c'est nouveau. Donc, je vais sortir de mes habitudes, sortir du connu et aller vivre des choses nouvelles. aller apprendre aussi, parce que t'apprends beaucoup quand tu vas dans l'inconnu, quand tu vas faire de nouvelles choses, tu découvres des capacités aussi en toi que tu n'avais pas conscience, parce que pas forcément besoin dans ton quotidien non plus. Donc trop contente, je pars, plein de gens me demandent alors tu vas marcher combien de kilomètres par jour, tu vas le faire en combien de jours ? Et au début ces questions me dérangent, parce que j'en ai aucune idée. J'en ai aucune idée, c'est quelque chose que je n'ai jamais fait. Alors je ne peux pas vraiment prévoir, je me dis j'en sais rien. Je pense que je vais me laisser une semaine de battement pour m'échauffer un peu et préparer mon corps. Parce que j'aurais un sac à dos très lourd. Je n'ai pas l'habitude d'avoir autant de poids sur mon dos. Donc j'avais un sac à dos de 14 kilos. En comprenant l'eau, l'alimentation, ma tante, mes amis, tout ça, tout ça. Et c'est quand même très lourd. 14 kilos, c'est comme si tu prends du jour au lendemain 14 kilos. ton corps, tes tendons, tes articulations, tes muscles, ils se disent un peu, il se passe quoi là ? On n'est pas habitué à autant. Et donc du coup, il y avait ça. Et ouais, j'étais dérangée par ces questions au début parce qu'en fait, je n'avais pas la réponse. Je n'avais pas la réponse et je voulais un peu me laisser me surprendre et pas être en mode, je prévois tout et je rentre tel jour et je fais tant de kilomètres. J'avais envie de me laisser tranquille. Et de faire au fur et à mesure, en fonction de comment je me sens. Je me dis, punaise, j'ai la chance de ne pas avoir de contraintes de temps. De faire un peu comme j'ai envie. Ce n'est pas pour mettre cette pression de, il faut que je rentre à tout prix à telle date. Sinon, c'est mort et tout ça. Donc bien sûr, il y a une contrainte de temps vis-à-vis du temps, de la météo. Parce que plus tu rentres tard, plus tu as des risques de neige dans les Pyrénées. Puisqu'en fait, tu commences dans les Vosges. Ensuite, tu passes dans le Jura. Ensuite, tu passes... Dans les Alpes, ensuite il y a les gorges, les gorges de l'Ardèche. Ensuite, tu passes dans les Pyrénées et tu arrives à Andalou. Bref, je pense à ça. J'arrive, premier jour, je ne m'en rends pas du tout compte. Vraiment, je suis là. J'arrive le midi, du coup je marche que l'après-midi, je marche 12 km. Je me rends compte que mon sac est très très lourd. Parce qu'en plus de ça, hyper important, et c'est ça qui est génial, c'est de se rendre compte qu'il y a des choses dont on ne se rend pas compte. Et des fois, on n'en prend conscience que sur l'instant. Il y a plein de choses que je n'avais pas vues et qui, avec le recul, auraient pu beaucoup m'aider. Comme par exemple, là, une erreur. Il y en a qui disent, oui, il ne faut pas dire que c'est une erreur. Si, c'est un fait, c'est quelque chose que je n'avais pas vu. Il n'y a rien de péjoratif ou négatif. C'est important de dire les choses comme elles le sont et d'arrêter de voir en positif dans tout. Ce n'est pas comme ça qu'on apprend. Ce n'est pas comme ça qu'on grandit mentalement. On grandit mentalement parce qu'on se fait face à soi-même et on ose se dire les choses de manière constructive, sans jugement et sans se rabaisser non plus. Il faut prendre les choses dans les faits. et ensuite en faire quelque chose. Plutôt que vouloir embellir tout, et finalement t'en ressors rien, parce que tu vois pas où est-ce que tu as pêché, où est-ce que t'as manqué de regard, ou des choses comme ça, bref. Donc premier élément que je n'avais pas vu, et je me suis rendue compte sur le parcours, et aujourd'hui ça va me servir, et c'est hyper important, tester mon matériel avant. Alors oui, j'ai monté ma tente avant, oui, il y a du matos que je connaissais, Mais il y a une chose que je n'ai pas faite et qui m'a vraiment porté préjudice, c'est de ne pas expérimenter le fait de porter mon sac à dos avant de partir en randonnée. C'est-à-dire d'apprécier un peu comment je me sens quand je porte ce sac à dos. Comment je me sens avec ces 14 kilos ? Comment mon corps se sent ? Est-ce que j'ai des douleurs qui apparaissent ? En fait, ça aurait été, et je le note pour la prochaine fois, hyper important de marcher avec mon sac à dos. de m'entraîner avec, petit à petit, tu vois, par étapes. Ça peut être, je ne sais pas, au début, 30 minutes, 3 fois par semaine, ensuite 1 heure. Ou alors monter le poids du sac petit à petit, pour vraiment travailler le rapport au poids, à mes articulations, mes tendons, mes muscles. Parce que ça, j'ai vraiment, vraiment, vraiment subi. En fait, du jour au lendemain, mon corps, il a pris 14 kilos. Et clairement, je n'étais pas préparée physiquement pour ça. Pas du tout de problème au niveau de l'endurance, parce que je fais beaucoup de sport, ça vraiment, les montées et tout ça, j'ai pas eu ce problème, tu vois. C'était vraiment... J'ai vraiment subi en termes de douleur liée au poids de mon sac. Donc, premier jour, je marche 12 km, je me rends compte que mon sac, il pèse un poids, quoi. J'en ai plein le dos, vraiment, et je me dis, j'espère que je vais pouvoir peut-être... Après, je me dis, bon, c'est le premier jour, donc... C'est normal aussi, tranquille, voilà. Le lendemain, donc c'est le deuxième jour, là je marche il me semble 21 km. Et je me sens plutôt bien. Le matin je marche toute seule. Il pleuvait, je me souviens, et je chope directement des ampoules. Parce qu'en fait, la veille, j'ai commencé sous la pluie. Il y a plus, il y a plus, il y a plus. Et j'ai décidé de m'arrêter dans un logement fermé. Parce que je savais que... impossible de sécher mes affaires donc j'aurais dû repartir avec tout ou tout trempé, dormir avec des habits trempés. Je me suis dit meuf tu viens de commencer mets ton ego de côté enfin te mets pas des bâtons dans les roues dès le départ. C'est le premier jour si tu commences à dire ouais vas-y mais non je dors dehors quand même et toi alors tu n'es pas capable de te sécher tout est trempé l'intérieur de tes chaussures est trempé, tes pieds sont trempés, t'as froid c'est mort. Donc je me suis dit on commence tranquille on a dit première semaine échauffement J'ai pas forcément d'expérience, donc soit à l'écoute de toi, soit intelligente. Écoute-toi, mais de manière intelligente, tu vois, et pas dès que c'est difficile, tu t'arrêtes, non. Donc je m'arrête dans un logement fermé, je crois que c'était un hôtel. Je prends le premier que je trouve et je sèche toutes mes affaires. Tout était vraiment trempé, je suis contente, du coup je prends une douche chaude. Et je peux me réchauffer et voir un petit peu, ok, prendre un peu de recul sur cette première journée, voir ce que je fais pour le lendemain et tout ça. Le lendemain... Il re-pleut le matin, mais je suis contente parce que cette fois, tout est sec. Donc, je ne démarre pas sous la pluie en plus avec tout mouillé. Je marche, je marche. Donc, ça fait 21 kilomètres. Les paysages sont super beaux. En plus, je suis dans les Vosges à ce moment-là. Donc, du coup, il y a pas mal de châteaux. Et je n'ai pas tout l'histoire parce que l'histoire, j'avoue, ce n'était pas mon fort au collège et au lycée. Je ne sais plus s'il y en a. Mais ce n'est pas quelque chose que je retiens. Par contre, j'adore regarder. J'adore m'instruire sur le moment, mais j'avoue que dans la durée, il y a des choses qu'on retient plus que d'autres en fonction de... de notre personnalité et de ce qu'on aime ou pas. Et c'était hyper agréable à voir s'il y avait beaucoup de ruines de châteaux tout le long dans les Vosges. Je crois qu'il y a un lien avec l'Allemagne, mais je ne sais plus dire lequel, donc je ne dirai pas de bêtises. Mais c'était hyper intéressant à voir et hyper beau. Ça mettait un peu d'histoire aussi sur le parcours et pas juste que de la nature, que de la nature, que de la nature. Donc ça, c'est hyper intéressant. Je rencontre des gens la première, ce deuxième jour et on commence à marcher. On commence à marcher. Et donc je suis contente parce que le matin, je me sentais un petit peu seule. C'est assez perturbant de marcher tout seul, en pleine nature, et de ne croiser personne. Des fois, je me retournais. Et très bizarre, vraiment très très bizarre. Tu es vraiment en pleine nature. Et c'est assez étrange de voir à quel point tu peux te sentir seule, livrée à toi-même. Et tu te rends compte que c'est toi et tu te débrouilles. Il n'y a personne pour t'aider, il n'y a personne pour te rattraper, il n'y a personne pour te rassurer aussi. Et c'est hyper intéressant de voir, ok, quelle relation j'ai à moi-même dans les moments où je ne suis qu'avec moi-même. Je ne suis qu'avec moi, ma tête et la nature. Et c'est hyper intéressant parce que des fois, tu as des peurs qui surviennent, des fois, tu as des pensées qui sont liées à ça. Et de voir un peu, ok, comment tu gères, comment tu te rassures, comment tu te prends par la main et comment tu te confrontes aussi à tes peurs, à tes pensées qui sont liées à ça. Donc voilà, sur le chemin, j'ai fait vraiment des rencontres incroyables. J'adore ce côté-là d'être au contact de la nature. C'est un peu comme quand tu vas courir ou quand tu vas te promener. Je ne sais pas si tu t'es déjà rendu compte que tu ne rencontres pas les mêmes personnes que quand tu vas te balader en ville et faire les magasins. J'ai l'impression qu'à chaque fois que je suis en pleine nature ou que je fais des expériences comme ça, que ce soit randonner ou même aller courir ou juste aller me balader, je suis toujours... en train de rencontrer des gens, de tomber sur des gens hyper souriants, qui te disent bonjour, des fois qui discutent avec toi, alors que quand tu vas en ville par exemple, tu vas te poser dans un café, les gens ils sont beaucoup plus centrés sur eux-mêmes, ils ne s'intéressent pas forcément aux autres, ils ne vont pas te dire bonjour, déjà ils vont te croiser, limite ils ne vont pas te regarder, et c'est ce que j'adore, quand tu es au contact de la nature, j'ai l'impression qu'il y a plus d'humanité, et que les gens ils sont plus ouverts, comme s'ils avaient un peu moins peur, et qu'ils étaient un peu moins dans l'action, ils étaient un peu... Enfin voilà, ils sont plus tournés vers les autres. Alors ça veut pas dire que tout le monde discute avec toi, mais je trouve que du coup, tu tombes sur des personnes vachement enrichissantes, inspirantes, avec lesquelles tu peux avoir des belles conversations qui n'auraient pas forcément dans d'autres contextes. Et ça, c'est ce que j'adore. Je suis vraiment tombée sur des personnes incroyables. Donc Edouard, par exemple. Je sais que tu as écouté ce podcast, un jeune de... Merde, je sais plus si t'as 18 ou 19 ans, mais bref. Et je me dis, putain, mais les coronesses de faire cette expérience... Alors que moi, je me revois quand j'avais 18, 19 ans, mais j'étais tellement immature. Jamais ça ne me serait venu à l'idée de partir en pleine nature toute seule. Mais impossible. Déjà, j'avais manqué cruellement de confiance en moi. Jamais j'aurais eu l'audace. J'étais une grosse peureuse. J'avais peur de tout. J'étais complètement addict à une vie de confort. Je connais tout et je contrôle tout. Et le moindre truc qui n'allait pas, j'étais stressée. J'étais vraiment une stressée de la vie. Et je trouvais ça, par exemple, hyper inspirant. J'ai fait un petit bout avec Edouard, du coup. On avait des super discussions et je l'ai trouvé vraiment hyper inspirant. Et c'était chouette. Je me dis, waouh, ça m'a mis un peu, ça m'a redonné de l'humilité et ça a calmé mon égo un peu de me dire, mais punaise, il y a des gens qui osent alors que toi, à cet âge-là, jamais de la vie t'aurait osé. On a vraiment ouvert l'esprit, du coup on a eu des belles conversations, on a bien rigolé, c'était chouette. J'ai rencontré d'autres personnes, Jean-Michel aussi, 70 ans il me semble, qui parcourait, enfin qui faisait le parcours. Alors lui il dormait dans des auberges, il dormait pas en tente, mais je me dis waouh, le gars il a 70 piges, donc lui il traversait les Vosges, donc je crois que ça faisait 20 ou 30 jours à pied, mais je trouve ça incroyable. Je me dis mais punaise. Il a une belle allure, il se tient bien, j'aimerais être comme ça plus tard, j'aimerais pouvoir être dynamique, j'aimerais pouvoir faire des choses de mon corps et pas être grabataire dans mon lit à me plaindre de douleur et à me sentir complètement victime de ma tête ou de mon corps. Et je trouve ça hyper inspirant, je me dis waouh. Après, il y en a directement, quand je leur ai dit, ils m'ont dit oui, mais lui, il a l'habitude. Mais peu importe, dans les faits, il a 70 ans, il est en train de marcher 30 jours tout seul, à son rythme, il est en train de kiffer et point barre. C'est juste ça que je quitte. Ce sont ses expériences passées, comme quoi il s'est entraîné, bien sûr. C'est normal, on récolte ce que l'on sème. N'espère pas pouvoir être comme ça à 70 piges, c'est déjà à 30 ans. Tu es addict aux produits gras et sucrés, tu fais du sport quand tu y penses pour le summer body une fois par an, et tu ne prends pas soin de comment ça se passe dans ta tête. C'est logique, tu récoltes ce que tu sèmes. Mais j'aime être à la rencontre de personnes qui me permettent d'avoir des preuves de voilà ce qui est possible quand tu t'occupes de toi. Voilà. comme voilà ce qui est possible pour toi si tu prends soin de ta vie, si tu as une hygiène de vie, tu vois. Et c'est ça que j'adore. J'aime ce côté concret. Des fois, on entend tellement trop de choses de gens qui savent oui, il faut faire ci. Non, va voir. Sors de chez toi. Observe. Et va voir ce qui est possible. Tu veux ça ? Va voir quelqu'un qui l'a. Pose-lui des questions. Enfin, c'est beaucoup plus concret. Et le cerveau, il n'a pas besoin de tout savoir. Il a besoin de preuves. Il a besoin... de vivre des expériences. Il a besoin de ça. Il n'a pas besoin de savoir. Les gens qui savent le plus sont les plus malheureux. Parce que justement, ils savent tout, mais ils n'appliquent pas. Et les gens les plus heureux sont ceux qui appliquent, qui vont construire des preuves, qui se montrent. Alors, je ne parle pas de tout appliquer et tout expérimenter, mais je parle de vraiment d'aller se confronter à la vie réelle. La vie réelle, c'est vivre des choses, c'est ressentir. Mais comment on le fait ? En pratiquant, en appliquant. Pas en s'asseyant et en apprenant et en nourrissant son mental. Oui, c'est très bien de savoir. Mais je dis toujours, ce qui m'a vraiment aidée dans la vie à me sentir beaucoup plus en paix intérieurement, face à mes pensées, face à mes émotions, face à mes expériences de vie, c'est pas de savoir, c'est de faire. Et quand je dis faire, c'est pas de... de faire plein d'actions, mais c'est d'aller me confronter aux choses, d'oser, d'expérimenter, de prendre ce risque, d'aller oser affronter cette peur. Par exemple, après je reviens sur l'exatrec, mais j'ai peur de l'eau, de base, j'ai peur de l'océan. L'océan, le vide dans l'océan, le fait de te retrouver vraiment dans ce côté bleu et à la fois noir, et il n'y a rien autour de toi, et tu ne sais pas s'il y a un animal qui peut arriver. Enfin bref, c'est complètement imaginatif, mais... C'est quelque chose qui m'oppresse et qui me fait peur. Alors j'ai décidé d'apprendre à faire du surf. Tu vois, il y en a qui se disent, bah non, du coup j'ai peur de l'eau, donc je vais pas dans l'eau. Non, j'ai peur. Je sais que cette peur est irrationnelle. Je sais qu'elle est uniquement dans ma tête, parce que j'ai peur de l'eau alors que j'y suis pas. Tu vois, c'est pas genre, j'ai peur quand je suis dans l'eau. Des fois j'imagine que, alors du coup, voilà, je me fais des films. Parce que j'ai peur dans les piscines aussi. J'ai toujours... Enfin bref, c'est assez drôle, mais bref. Et donc du coup, quand j'observe que j'ai une peur, j'ai envie d'aller me prouver que je n'ai pas 100% raison par rapport à cette peur. Oui, des fois elle peut être utile, elle me permet d'être en réaction face à un danger, mais si elle est présente alors qu'il n'y a aucun danger autour de moi et que je suis en train d'anticiper le danger, alors à ce moment-là, elle est en train de prendre le dessus et je suis en train de devenir sa marionnette. Je suis en train de devenir victime de mes peurs. Donc, la seule manière de grossir ta confiance en toi, ton estime de toi, ton courage, et de te sentir solide mentalement, tu vois ce que je veux dire, de ne plus te sentir impuissant, c'est de te confronter à ces pensées pour lesquelles tu n'as pas de... Comment je pourrais dire ça ? Pour lesquelles tu n'as pas de preuves concrètes pour te dire Non, mais je l'ai vécu, je le sais, c'est comme ça, tu vois. Même encore, des fois, quand tu as vécu quelque chose, tu peux le vivre... plusieurs fois de manière différente. Donc du coup, je m'étais mise au surf pour ça parce que je m'étais dit, j'ai peur mais j'ai envie de l'affronter d'une manière qui moi m'anime. Donc c'est le surf mais ça aurait pu être autre chose. Là maintenant, j'ai aussi envie d'apprendre à plonger en apnée. C'est quelque chose qui me fait peur parce que la respiration, tout ça, enfin bref, tout va avec. J'ai envie d'apprendre et en même temps de me confronter à ma peur. J'ai peur, par exemple, là j'avais peur de me retrouver toute seule en pleine nature dans ma tente et de... pas savoir ce qui se passe, bah bam, je me suis dit le trek c'est génial, je me retrouve en pleine nature. Qui je deviens quand je suis en pleine nature ? Quand je suis complètement éloignée de mon quotidien confortable que je connais déjà, je sais où je dors, je sais ce que je vais faire de ma journée, je sais qui je vais voir, je sais de quoi je vais parler. Enfin, on est quand même dans un quotidien facile quand tu regardes. Et on dit toujours vie facile, choix facile, vie compliquée, c'est tellement ça. C'est tellement ça parce que le jour où tu sors de ce quotidien facile, connu, confortable, et que tu te retrouves face à un quotidien inconfortable, nouveau, inconnu, comme le trek par exemple, si tu n'as jamais fait, je peux t'assurer que tu te découvres. Tu te découvres, ce n'est pas que tu te redécouvres, c'est que tu connais une partie de toi, mais tu ne connais jamais l'entièreté de toi tant que tu n'as pas été confronté à quelque chose d'inconfortable, quelque chose de nouveau, quelque chose où tu es un nouveau-né en fait. Tu es complètement dans l'apprentissage, je ne sais pas ce qui va se passer, je ne sais pas comment je vais gérer parce que je n'ai jamais été... Je peux m'imaginer, je peux me dire... Je pense que ça va se passer comme ci, je pense que ça va se passer comme ça. Oui, tu penses. Mais tant que tu n'y es pas, tu ne peux pas te rendre compte concrètement. Donc bref, je me suis rendue compte pendant ce stage, ce stage, n'importe quoi, je suis en train de penser à mon autre stage que j'ai fait après, sur lequel je te ferai aussi un podcast, mais une chose à la fois. On peut dire que c'est un stage d'apprentissage quand même. Je me suis vraiment rendue compte que c'est fou à quel point on ne se connaît pas vraiment tant qu'on n'est pas... Tant qu'on ne sort pas de ce quotidien, on se connaît, on connaît une partie de nous-mêmes, mais on ne se connaît pas intégralement. Tu vois, quand on entend, j'ai envie de découvrir mon potentiel. C'est exactement ça. Le potentiel, il est où ? Il est dans ce que je connais, parce que j'ai une part de connaissance de qui je suis quand même, dans mon quotidien. Enfin, mon quotidien me révèle une partie de ce dont je suis capable, une partie de ma personnalité. Mais quand j'en sors, je sors de cette bulle et je vais au-delà. Ça peut être de plein de manières, là je parle du trek, ça peut être un nouveau sport, ça peut être changer de ville, ça peut être changer de pays, ça peut être changer d'entourage, changer de boulot. Il y a plein de manières de sortir de sa bulle entre guillemets. Mais dès que je vis un changement, dès que je vais vivre une nouveauté, je vais sortir, et bien là je vais me découvrir. Je vais découvrir, ok, je me connais dans ce contexte, dans cette bulle, mais qui je suis quand j'en sors ? Qui je suis quand je... Je sors de cet environnement cocon finalement. Et ça, ça peut faire vraiment peur. Et ça fait peur. Parce que finalement, ça fait peur aux gens qui ne m'ont jamais affronté. Qui ne m'ont jamais confronté. Ça fait vraiment peur parce qu'on ne sait pas qui on est en dehors de ça. Surtout quand on ne l'a jamais fait. Mais qui je suis en fait ? Est-ce que je me connais vraiment ? Enfin, tu peux te poser plein de questions existentielles. Et c'est hyper intéressant. Toutes les questions ne sont pas forcément bonnes ou mauvaises. Mais... Elles viennent te montrer à quel point tu es englué dans ton cocon, dans ta zone de confort, dans tes habitudes. À quel point tu en es attaché. À quel point, voilà, c'est quelque chose qui, si t'en sors, oh my god, je deviens un petit reptile, je deviens un petit animal tout petit, tout fébrile, tout pétrifié. Alors ça se peut au début, moi je t'avoue, à chaque fois que je sors de ma zone de confort, je suis pas en mode 100% confiance. La confiance, elle vient au fur et à mesure, grâce à l'expérience, grâce au fait de répéter ces nouveautés. Tu vois, ma confiance en moi dans le trek, elle n'est pas venue le premier jour. Alors j'en avais un peu, puis le jour d'après, en fonction de comment j'avance, j'en ai un petit peu plus. Et puis au fur et à mesure, j'avance, j'en ai encore un petit peu plus. Mais c'est en faisant que ça grandit, c'est en faisant qu'on se découvre, c'est en faisant qu'on se rend réellement compte de qui on est, de quoi on est capable. de quel est mon potentiel, de quoi je... Qu'est-ce que je suis capable d'être et de faire quand je vais au-delà de ce que je connais déjà. Et moi, je me suis rendue compte de choses pas très agréables. Ça fait partie du jeu. Comme je l'ai déjà dit, quand tu sors de cette zone, tu dois être ouvert au fait de découvrir des choses agréables et pas agréables. N'espère pas découvrir que des choses positives. N'espère pas... pas découvrir que des choses agréables. Mais c'est super. Mais je me rends compte que je suis comme ça. Non, ça ne se passe pas vraiment comme ça dans la vraie vie. Et c'est important de le savoir. Parce que des fois, tu vois, je trouve qu'on entend beaucoup il faut sortir de sa zone de confort, tu verras, c'est génial. Alors oui, mais dans ce côté génial, c'est la conséquence. Quand tu n'y passes et que tu y es, ce n'est pas que génial. Pourquoi ? Parce que tu vas être confronté à la peur. Donc tu vas te rendre compte quelle est ma relation à la peur. Quelle est ma relation à la difficulté ? Quelle est ma relation à l'échec ? Comment je me sens quand ce que j'avais projeté ne fonctionne pas comme prévu ? Quelle est ma relation à moi-même face à ces moments-là ? Est-ce que je suis mon pilier ou est-ce que je me déteste ? Est-ce que je suis en train de me valoriser ou est-ce qu'en fait je me rabaisse ? Et ça c'est important parce que ça va mettre en lumière beaucoup de parts d'ombre que peut-être dans ton quotidien tu n'as pas l'occasion d'y faire face parce que tu as la tête dans le guidon. Donc... Tu vas faire que des choses que tu connais. Donc voilà, c'est assez facile. Mais là, quand tu te retrouves face à toi-même, dans des situations imprévues, dans des situations inconfortables, dans des situations nouvelles, dans des situations challengeantes. C'est là où tu te rends vraiment compte de la relation que tu as envers toi-même, de la bienveillance que tu as envers toi-même, de tes parts d'ombre. Quand je dis tes parts d'ombre, on pourrait appeler ça... Comment ils disent en entretien d'embauche ? Ah oui, tes défauts, entre guillemets. Tes défauts... Enfin bref, les choses qu'on n'a pas forcément envie de voir. Là, tu les prends en pleine figure. Donc non, ça, c'est pas forcément agréable sur le moment. C'est pas agréable sur le moment, mais ça fait partie du processus. C'est comme ça que tu grandis intérieurement. C'est en faisant face à ces parts désagréables. Parce qu'il n'y a qu'en y faisant face qu'on peut les faire grandir. Si je passe ma vie à fermer les yeux sur ce qui me fait peur vis-à-vis de moi, sur mes difficultés vis-à-vis de moi, sur les choses que je ne maîtrise pas vis-à-vis de moi, comment je peux espérer grandir ? Ce n'est pas possible. Alors oui, je serais peut-être expert sur...... sur les parts de moi agréables, les parts de moi de lumière, comme on peut entendre, sur les parts de moi, sur mes qualités. Oui, bien sûr, je les connais par cœur. Mais tout est équilibre. Et je ne peux pas avoir que des parts de lumière, entre guillemets. J'ai forcément, surtout si j'ai l'habitude de vivre dans une zone de confort, dans mon cocon, dans mon quotidien qui est toujours le même, que je connais par cœur, et bien c'est là où je vais... Merde, j'ai perdu la fin de ma phrase. Mais bref, t'as compris. T'as compris le message. Et moi, j'ai fait face à des parts de moi, je les ai mises en lumière, j'ai mis mes parts d'ombre en lumière, c'est-à-dire que je les ai prises en pleine face, en gros, je me suis mangé un mur où il y avait écrit mes parts d'ombre, on va dire ça comme ça. Je peux te dire que ce n'était pas du tout agréable. Ce n'était pas agréable parce que je ne m'y attendais pas. Je ne m'y attendais pas, mais on vit ce genre d'expérience justement pour se découvrir, comme je t'ai dit. C'est là où on met en lumière des choses qui, dans le quotidien, jamais de la vie, tu ne pourrais les voir, parce qu'il n'y a pas la place pour. Parce que ce n'est pas leur place, tout simplement. Je me suis rendue compte de quoi ? Je me suis rendue compte que j'avais une tolérance, je peux dire ça, une relation à l'échec vraiment désagréable, vraiment difficile. En fait, quand je n'arrivais pas, quand je suis face à la difficulté, alors je parle de cette expérience-là, j'ai été face à un moment donné à vraiment une grosse difficulté. C'est-à-dire que... Comme je t'ai dit, mon corps n'était pas préparé au fait de porter 14 kg. Qu'est-ce qui s'est passé au fur et à mesure ? Je ne me suis pas écoutée en fait. Je n'ai pas écouté mon corps, j'ai écouté ma tête. J'ai écouté ma tête, c'est-à-dire que j'ai marché le premier jour 12 km, le deuxième jour 21 km. Alors à chaque fois, il y a environ 1000 mètres de dénivelé positif. Donc c'est plutôt pas mal. Donc j'ai marché en gros 5 à 6 heures par jour, je pense, sans les pauses. Donc le premier jour, ça allait. Deuxième jour, ça allait. Troisième jour, ça allait. Et le quatrième jour, j'ai commencé à avoir des douleurs dans les talons. Douleurs que je n'ai jamais. Cette douleur, elle ne m'arrive jamais. Mais vraiment. Je prends beaucoup plus soin de moi qu'avant. En même temps, je prends soin de moi dans ma zone de confort, ce qui est assez facile. Et là, je me retrouve face à un nouveau sport, face à des conditions différentes, face à un inconfort assez total. Parce que... c'est pas le soir je rentre et je me repose dans mon lit, c'est le soir je me repose sur mon matelas gonflable, en pleine nature, dehors, enfin je passe ma vie dehors entre guillemets. Donc c'est assez spécial en termes de récup, mais bref, je me réveille un matin, on marche, et je commence à avoir de plus en plus mal au talon. Mais vraiment au point de ne plus savoir marcher. C'est-à-dire que je ne sais plus quel jour c'est, bon bref je crois que c'est le 5e ou 6e ou 7e jour, quelque chose par là, je n'arrive plus à poser mon pied au sol. Mon corps m'empêche de continuer. Et moi, qu'est-ce que je fais à ce moment-là ? Je me surestime. Je me dis mais non, t'inquiète, ça va aller. Je vais continuer, je vais marcher un peu plus lentement. Sauf qu'à un moment donné, le soir, j'arrive. J'ai quand même marché alors que je ressentais la douleur le matin. Je n'arrive plus à poser le pied. Mais genre c'est insupportable. Insupportable. La douleur prend toute la place. Et ça m'énerve à ce moment-là. Ça m'énerve parce que je me sens impuissante. Je dois écouter mon corps à ce moment-là. Je me sens obligée de m'arrêter. Donc je crois qu'à ce moment-là, on avait mangé. On avait mangé. Je dis ça parce que j'ai faim, je pense. Les midi 30. On avait marché le matin. Et on a dû faire une petite journée. Parce que moi, je commençais limite à la fin à marcher à du 3 km heure. Et 3 km heure, quand t'as mal, c'est encore pire. Parce que du coup, le trajet est encore plus long. Donc on s'arrête, j'enlève mes chaussures. Et même en enlevant mes chaussures, je marche avec mes tongs et tout, mais genre impossible, genre vraiment, j'arrivais pas à marcher. La douleur me prenait vraiment au corps et c'était très très difficile, sachant qu'en plus, vu que mon quotidien... je prends soin de moi et tout ça, je n'ai pas l'habitude d'être confrontée à la douleur. Et donc là, vraiment, ça prenait encore plus de place que n'est censé l'être, vraiment. C'est-à-dire que la douleur, je l'alimente mentalement en plus, en me concentrant dessus, en ne voyant que ça. Et donc ça, tout ça, je te le dis avec le recul, sur le moment où je ne m'en rendais vraiment pas compte. Donc je me rends compte que j'ai vraiment mal, et je suis en train de me remettre en question, et de me dire mais... Mais qu'est-ce qui ne va pas ? Quel est le problème ? Ça ne m'arrive jamais. Qu'est-ce que je n'ai pas vu ? Donc là, avec le recul, je me rends compte que mon corps n'était absolument pas préparé à endosser 14 kg par jour, en plus des kilomètres dans la journée. Donc ça, c'est une conséquence. Tu vois que mon corps est en train de me dire, mais meuf, tu as pris 14 kg, tu ne crois quand même pas qu'on allait te faire vivre une expérience ultra confortable et que tout allait rouler comme ça, alors qu'en fait, tu ne t'es même pas entraîné avant avec ce poids, en fait. les articulations, les tendons, les muscles, on ne supporte pas. On ne supporte pas, c'est trop d'un coup, trop de kilomètres, trop de kilos, trop de jours d'affilée d'efforts. En plus de ça, niveau hydratation, on n'est pas au top. Niveau alimentation, non plus, on est un peu sous-alimenté. Bref, tout un cercle vicieux qui me montre que entre ce que je m'imaginais et la réalité, il y a vraiment un gros trou, un gros fossé. Et à ce moment-là, c'est assez difficile pour moi. Donc physiquement, parce que la douleur c'est jamais confortable, on va pas se mentir. Et en plus de ça, le soir, qu'est-ce que je me choque pas ? Je ne sais pas comment j'ai fait, j'ai une gourde filtrante. Et pour la première fois, je prends de l'eau dans la rivière, je me dis j'ai une gourde filtrante. En plus c'est la marque OCO, filtre breveté par la NASA, blablabla. Et j'en passe, donc je me dis de toute façon tu pars pas avec une gourde filtrante dans laquelle tu n'as pas confiance, entraîne. Moi j'ai ultra confiance. Mais ça se trouve, ce n'est absolument pas la gourde. Bref, le soir, on se pose dans un gîte communal. En plus, il me dit trop bien, comme ça je vais pouvoir bien me reposer à ce moment-là. Les jours d'avant, on adore mon tante. Et le soir, je me réveille en pleine nuit et je vais aux toilettes. Vomir, vomir, vomir. Bref, je te passe les détails, je me vide. Mais vraiment, frissons de ouf, j'avais de la fièvre. Je me réveille le lendemain matin et qu'est-ce que je fais ? Je vais quand même marcher. Je me dis bon ça va un petit peu mieux et puis des fois en étant dehors, en marchant, mais meuf t'as oublié que t'as 14 kilos sur le dos, c'est pas tu vas te promener et tu reviens au gîte tu vois. Et là c'était la fois de trop, la fois de trop où vraiment je me suis rendu compte avec le recul que là j'étais dans l'ego. J'étais vraiment dans l'ego à partir du moment où j'ai eu cette douleur. Dans l'ego ça veut dire quoi ? Ça veut dire se surestimer. Ça veut dire ne pas mettre d'intelligence, ne pas mettre de sagesse. Ça veut dire... Se faire mal, en fait, finalement, c'est vraiment se faire mal parce que tu préfères ta fierté. plutôt que de t'arrêter pour te reposer parce qu'en fait tu en as besoin. Et pourtant dans mon quotidien je ne suis absolument pas comme ça. Je ne suis absolument pas comme ça parce que mon quotidien je le connais par cœur. Donc ça n'arrive jamais de me dire vas-y j'en fais... Enfin si ça m'est arrivé mais j'ai appris avec le sport à m'écouter et tout ça. Là pas du tout, pas du tout parce qu'en fait je me suis mis la pression de me dire mais c'est que le début donc commence pas à baisser ta garde. c'est l'échauffement blablabla bref tout le discours qui va avec et donc je suis malade je suis vraiment malade je suis vraiment pas bien mais je vais marcher quand même j'ai un rythme mais alors plus lent je pense qu'un escargot il marche à côté de moi il va plus vite des douleurs insupportables au niveau du talon et tout ça et en plus de ça je me vide en sachant donc du coup je suis déshydraté je bois quasi pas j'arrive pas à manger bref cercle vicié de malade vraiment là je prends un coup Alors mon égo, tu vois, je m'étais mise sur un piédestal en mode c'est bon, tranquille, je vais juste marcher, randonner pendant plusieurs mois. Bah t'inquiète que la vie, là, elle m'a bien remis à ma place. Et c'est ça que j'adore, entre guillemets, sur le moment. Je n'adore pas ça du tout. Avec le recul, bien sûr. Même là-bas, je pense que j'ai mis deux jours à prendre conscience de ça, tu vois. Mais sur le moment, j'étais vraiment égocentrée. J'étais dans l'égo, je ne voyais pas tout ça. Ça m'énervait parce que je n'avais pas le contrôle. perdu le contrôle en fait. C'est mon corps, mes émotions, mon esprit qui prenait la main sur tout et ça m'a saoulée parce que ça déconstruisait le personnage que je m'étais construite de non mais Camille elle est trop forte, elle réussit tout et blablabla. Bah non, là en fait je me suis confrontée à une expérience plus compliquée que ce que j'imaginais qui m'amenait à être confrontée à la difficulté, à l'échec. à la douleur et tout ça. Et je me suis vraiment rendue compte à ce moment-là du rapport que j'avais envers moi-même quand je sortais de ma zone de confort et que j'étais confrontée à la difficulté et tout ça. Et waouh, c'était pas joli à voir. Vraiment. Surtout quand t'es tout seul. Parce que quand tu vis ça en groupe, tu le vis pas pareil. T'as ce confort d'être entourée. Quand t'es vraiment dans l'inconfort tout seul, t'es vraiment confrontée à ta tête. Y'a personne pour venir te rassurer, c'est toi et toi-même. Alors oui, si t'envoies des messages à tes potes, mais... Là, il n'y avait quasi pas de réseau et ce n'était pas mon but. En plus, vu que j'étais dans l'ego, je n'allais certainement pas dire aux autres que ça n'allait pas. Et donc, du coup, ça grossissait en moi parce que forcément, en plus, tu gardes tout pour toi. Tu es là, tu es ronchon comme un petit enfant qui boude et machin. Ça grossit à l'intérieur de toi, ça ne se calme pas, ça ne fait qu'amplifier. Moi, à ce moment-là, j'étais en... Comment je pourrais dire ça ? J'étais en confrontation, en rejet total de ce que j'étais en train de vivre. C'était non, je n'ai pas envie de vivre ça, je ne suis pas d'accord. Bref, j'étais complètement dans le rejet. Sauf que quand tu es dans le rejet de la réalité, tu vis les choses encore plus difficilement. Tout ce à quoi je résiste persiste. Là, ce n'est même plus persister, c'est que ça s'amplifie. Et ça, c'est très difficile, mais c'est ce dont j'avais besoin de vivre. Pourquoi ? Parce qu'en fait, avec le recul, je me suis rendu compte que je m'étais mise un peu sur un piédestal. que je m'étais construit un personnage, alors quand on construit un personnage souvent c'est lié à l'ego donc je me suis construit un personnage qui me permettait d'être forte, de me lancer des super aventures et tout mais qui finalement m'éloignait sous une certaine forme de la sagesse que je pouvais avoir de la gentillesse que je pouvais avoir et de l'humanité que je pouvais avoir vis-à-vis de moi et ça fait mal en fait des fois quand tu te mets un peu sur un piédestal, la vie, elle te fait vivre des expériences qui te permettent de te remettre à ta place et de redescendre. Voilà. Et je suis bien redescendue. Ça m'a mis une belle claque, mais une claque d'humilité. Et j'en avais sincèrement besoin. Mais je ne m'en rendais pas compte. Vraiment, je ne m'en rendais pas compte. Mais oui, parce qu'on ne se rend compte des choses que quand on est confronté à la difficulté. Vraiment, des fois, le fossé qu'il y a entre ce qu'on pense qu'on est et la réalité... il peut faire mal. Il peut faire mal sur le moment. Mais en aucun cas, ça te détruit. Alors ça te détruit si, bien sûr, tu ne sais pas prendre du recul, tu ne sais pas te remettre en question, tu ne sais pas voir les choses telles qu'elles sont et en tirer des leçons. Tu vois, bien sûr, c'est ça qui fait grandir. Parce que si tu vis des expériences difficiles et que tu es dans un discours négatif et tu te ravesses et bref, tout ça, non, tu ne vas pas grandir. Tu vas rapetissir même. Mais là, vraiment, j'en ai tiré des leçons, j'en avais besoin. Cette claque d'humilité m'a permis de redevenir un peu plus humaine et de me détacher de l'ego que j'avais sans en avoir conscience. Déjà parce que j'ai tendu la main, chose que j'ai perdu l'habitude de faire depuis plusieurs années. parce que je n'étais plus forcément confrontée à la difficulté. On va dire que ma difficulté était devenue confortable. Et là, ça m'a permis de tendre la main vers mes proches. C'est-à-dire que d'habitude, je ne me confie jamais, parce que forcément, je n'avais pas l'occasion. Je ne dis jamais quand ça ne va pas. Je ne dis jamais parce que je n'avais pas ce... Je m'étais construit une vie finalement des difficultés qui sont devenues confortables. Je n'ai plus l'occasion de me plaindre ou de partager mes émotions ou de dire ce qui ne va pas. Et là, en fait, je me suis rendue compte que j'étais obligée. J'étais obligée et cette expérience m'a permis de me rendre compte à quel point l'entourage est important. Pas forcément d'avoir un entourage, mais de pouvoir compter dessus et de se sentir soutenue à certains moments. Parce qu'à trop vouloir être là que pour soi-même, des fois, on se détache des gens et on leur fait croire qu'on n'a pas besoin d'eux. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire. Donc bref, là par exemple, c'est la première fois de ma vie depuis, je ne sais pas dire combien de temps, mais très très très longtemps, au moins une dizaine d'années, j'ai appelé ma mère en pleurant. Chose qui n'arrive jamais. Alors elle s'est un peu demandé quoi. Mais là, je me suis rendue compte que vraiment j'avais besoin. J'avais besoin, j'avais l'envie, j'avais envie de lui parler, de lui partager mon ressenti, parce que mentalement, ça n'allait pas forcément. D'être confrontée à tout ça, plus la douleur, plus... la déshydratation, la fatigue, la température, bref, j'étais vraiment là, je pouvais pas être au plus bas. J'avais besoin, parce que j'arrivais pas à ce moment-là à me soutenir et à me remonter, et je me suis dit non, en fait, là c'est stop. Là c'est on tend la main et on ose être plus humain, entre guillemets. C'est bizarre à dire, mais c'est vraiment comme ça que j'ai ressenti, donc j'ai appelé ma mère. J'avais pas besoin qu'elle me dise certaines choses. J'avais juste besoin d'entendre qu'elle était là et que je n'étais pas seule. J'avais juste besoin de me rappeler que dans ma vie, je n'étais jamais seule. Parce que quand t'es seule, vraiment, vraiment seule, on va dire rien autour, et ben ça te met en lumière certaines choses vis-à-vis de tes relations. Et en fait, ça m'a fait un bien fou de me rendre compte que ça faisait pas mal d'être aidée, que de partager ces ressentis, ça permettait de créer des relations beaucoup plus authentiques. et de renforcer les liens relationnels qu'on peut avoir. Finalement, les liens relationnels qu'on a, si on ne partage pas qui l'on est réellement, ils sont un peu, je ne dirais pas faux, mais superficiels. Ça m'a vraiment permis de mettre beaucoup plus de profondeur. Le fait d'admettre qui j'étais, parce que là, j'ai découvert qui j'étais, beaucoup plus loin que ce que je connaissais, et le partager, partager cette partie de moi. désagréable cette part d'ombre, la partager, l'admettre, oser et mettre mon ego de côté à ce moment là m'a vraiment permis de tisser des liens beaucoup plus profonds que j'avais déjà. Je me suis sentie tellement plus renforcée, avec des liens plus renforcés plutôt, mais ça m'a fait un bien fou et je me suis dit putain mais en fait c'est des relations comme ça que je veux, je veux des vraies relations, je veux des relations authentiques. Et ce que moi je n'ose pas faire, je le demande aux autres mais je dois aussi être capable de le faire pour moi même. Et ça c'est difficile. surtout quand tu te rends compte que tu as plus d'ego que tu ne le penses. Du coup, mettre de l'humilité, admettre que ce que tu vis est difficile et le partager, ça fait mal sur le moment. Et puis finalement, tu te rends compte que tout va bien, tu es encore en vie et que tes proches ne te jugent pas forcément et sont là pour toi. Alors bien sûr, ça va trier les relations aussi, forcément. Mais ça, c'était ma plus grande leçon. Ça m'a fait vraiment mal. Et en même temps, ça m'a enrichie, mais d'une puissance, ça m'a ouvert le cœur en fait. Ça a calmé mon égo, je n'avais pas l'impression d'en avoir autant, mais là je me suis vraiment rendue compte que dans la difficulté, c'est lui qui prenait le dessus, et que finalement ça me faisait du mal, plus qu'autre chose. Et je ne voulais plus vivre des expériences et me faire autant de mal en fait, tu vois. Je ne voulais plus vivre des expériences comme ça par égo, même si je ne me rendais pas compte, c'est vraiment avec le recul comme je te dis, forcément si tu le savais d'avance, tu aurais fait les choses différemment. mais comme je te l'ai dit au début on est là pour apprendre et c'est en faisant ce genre d'expérience que tu apprends sur toi que tu mets des choses en lumière dont t'avais pas conscience même si c'est désagréable et ça ça a été l'une des plus grandes leçons, une grosse claque d'humilité dans ma tronche parce que je dis vraiment une grosse claque j'ai eu l'impression que la vie je sais pas si tu t'es pris des claques quand t'étais petit moi je m'en suis prise j'ai eu l'impression d'être enfant on met une grosse claque pour que je me réveille et que ça me remette les idées en place. Et là, ça m'a fait ça. Je me suis dit, mais t'es en train de faire de la merde. Vraiment, tu fais de la merde. Et c'est la vérité, c'est un fait, donc maintenant c'est pas grave, on en a pris conscience, on va se relever, mais d'une manière différente. On va se relever en laissant l'ego par terre, à sa place. Oui, il est là parfois pour te sécuriser, pour te protéger, mais des fois, il prend trop de place et il te fait plus de mal qu'il te protège. Et c'est dans ces moments-là où tu as besoin d'être humble, d'avoir de l'humilité, de reconnaître tes parts qui ont besoin d'être travaillées, rassurées. plus aimé, plutôt que de vouloir vivre uniquement dans tes qualités, uniquement dans ce que tu sais faire. Non, deviens plus humaine, ose te confronter à toi-même avec du calme et de la sagesse. On n'est pas là pour voilà... Et c'est pour ça que j'ai dit j'en ai marre d'être que forte. C'est à ce moment là je me souviens avoir dit à ma mère en fait je veux plus être forte. C'est ça être forte ? Bah j'ai pas envie, ça me dégoûte. Ça a marché pendant un temps et j'en avais besoin, c'est ce qui m'a permis de lever la tête dans les moments de ma vie qui étaient très difficiles. Parce que si je ne l'étais pas, je ne sais pas comment j'aurais fait. Donc oui, j'ai construit ce personnage. Mais aujourd'hui, il ne me convient plus. Je n'ai plus envie d'être que forte. Je sais que je sais l'être. Mais ça ne me correspond plus. J'ai envie d'être humaine. J'ai envie d'être faible à certains moments. Ça ne veut pas dire me plaindre et tout. Mais j'ai envie de reconnaître les moments où ça ne va pas forcément. J'ai envie de reconnaître les moments où ça va. J'ai envie d'être plus humaine. J'ai envie d'être plus moi. J'ai envie d'arrêter de jouer ce rôle qui me blesse, qui me fait mal. et ça ça m'a calmée parce que j'ai besoin d'être calmée finalement et ça m'a fait un bien énorme mais t'imagines même pas comment ça a fait un tri sur plein de choses dans ma vie et ça t'enlève beaucoup de pression aussi que tu te mets à tenir un rôle finalement pour certaines raisons qui n'ont plus lieu d'être donc voilà ça c'était ma plus grosse leçon que je voulais te partager Et je l'enregistre aussi pour moi, pour me le rappeler si des moments, peut-être, ça revient ou autre. Mais vraiment, j'avais partagé un post, je crois que c'est mon dernier réel, où j'avais mis j'ai envie d'être humaine C'est bizarre à dire, puisqu'on est tous humains finalement. Mais voilà, j'ai envie de continuer à vivre des expériences, à me lancer dans des aventures, mais avec plus d'humilité cette fois, avec plus de sagesse, avec moins de force. parce que j'ai de la force, c'est très bien, mais j'ai pas envie d'être que forte. Parce que quand on est que forte, on ne s'autorise pas à être l'autre partie. Et donc du coup, quand on y est confronté, on va subir sa race très très fort et on va souffrir. Et c'est pas ce que j'ai envie. J'ai envie de vivre pleinement mes expériences avec la personne que je suis. J'ai envie de me découvrir, de continuer, mais avec plus de douceur et de sagesse. Voilà ce que je voulais te raconter pour cette expérience d'exatrec. Je n'ai pas prévu de repartir dans cette expérience, donc bien sûr je suis rentrée parce qu'à un moment donné, quand j'ai fait face à tout ça, je me suis rendue compte qu'on arrête de s'acharner en fait. On arrête de s'acharner parce que la vie va te stopper d'elle-même et j'ai pas envie de me brûler, parce que je me suis brûlée un peu quand même. Et ça m'a fait du bien de me rendre compte de tout ça, de me rendre compte des intentions que j'avais qui n'étaient pas justes, qui n'étaient pas adaptées à ce que je voulais vivre. Du coup ça a remis en lumière plein de choses et là je suis en train. de poser les choses pour savoir ce que je fais ensuite. Voilà, merci d'avoir pris le temps d'écouter. J'espère que ça t'a été utile, que ça t'a fait écho. N'hésite pas à envoyer ce podcast si jamais ça te fait... Si jamais ça te... Je perds mes mots. Si jamais ça te fait penser à quelqu'un ou autre. Je veux que ça soit vraiment utile, que mes mots parlent, résonnent et te donnent des prises de conscience, t'apprennent des choses. Bonne journée à toi et à bientôt.

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