Speaker #0Bienvenue dans La Voix du Cœur, le podcast qui vous reconnecte à votre nature profonde et à la beauté du vivant. Je m'appelle Cécile et depuis des années, je chemine vers plus de paix, de liberté intérieure et d'union entre toutes les dimensions de ma vie. À travers des retraites initiatiques et des accompagnements, je guide les femmes à relier spiritualité et matière pour embrasser tous leurs pouvoirs créateurs et incarner leurs couleurs uniques dans le monde. Dans ce podcast, je vous partage mes explorations intérieures et mes outils concrets de transformation, ainsi que des rencontres avec des personnes inspirantes qui œuvrent pour l'émergence d'une nouvelle conscience. Alors, si vous êtes prêt à réveiller votre flamme intérieure et vous engager sur le chemin d'une vie pleine de sens, vous êtes au bon endroit. Alors bonjour et bienvenue, je suis très heureuse de vous retrouver pour ce premier épisode du podcast La Voix du Coeur avec ce sujet qui me tient vraiment à cœur de la sécurité intérieure. J'avais vraiment très envie de commencer avec cela parce que c'est pour moi une base vraiment essentielle sur ce chemin d'éveil de conscience, de reconnexion à soi-même et c'est une base qui je trouve fait souvent défaut pour beaucoup de personnes sur un chemin intérieur. et qui va vraiment pouvoir faire une différence au niveau de l'état intérieur, depuis quel espace on va réaliser nos projets. Et c'est ce thème d'ailleurs qui m'a été suggéré par les participants de la dernière retraite que j'ai proposée, qui m'ont partagé combien cette retraite leur avait permis de sentir une grande sécurité intérieure, et pour certaines, pour la première fois, de ressentir une telle détente dans leur corps qu'elles n'avaient en fait jamais vécu. Alors, dans cet épisode... Je vais vous parler tout d'abord de mon propre cheminement, de mon expérience avec la sécurité intérieure. Bien sûr ensuite on va parler un petit peu du système nerveux, mais plus que de la théorie j'ai surtout envie de vous inviter à l'expérimenter. Et enfin je vous donnerai trois clés qui pour moi sont indispensables pour pouvoir commencer à sortir des mécanismes de survie et accéder pleinement à la vie. Mais avant d'aller plus loin j'aimerais commencer par vous poser deux questions. Déjà, qu'est-ce que évoquent en vous les mots sécurité intérieure ? Quelles sont les images, les sensations, les pensées peut-être qui surgissent en vous quand je prononce ces mots ? À quoi ça vous fait référence et qu'est-ce qui se passe dans votre corps ? Et ma deuxième question c'est, là maintenant tout de suite ? Sur une échelle de 0 à 10, à combien est-ce que votre corps se sent en sécurité ? Et je dis bien votre corps, c'est-à-dire que c'est différent de votre mental. 0 c'est zéro sécurité et 10 c'est pleine sécurité. Pour ça, vous pouvez fermer les yeux un petit instant, à part bien sûr si vous êtes en train de conduire, et demander à votre corps simplement et laisser venir le premier chiffre qui vient sans réfléchir. Et vous allez peut-être être surpris, ça peut être... Très différent de ce que vous pouvez imaginer mentalement. Et on reviendra là-dessus tout à l'heure. Alors, pour rentrer dans ce sujet, j'aimerais commencer par vous partager mon propre cheminement avec ce thème de la sécurité intérieure. Parce que pendant une bonne partie de ma vie, en fait, ce n'était pas du tout un sujet qui était dans mon champ de conscience. Je ne me posais même pas la question parce que je suivais assez naturellement mes élans, j'étais très autonome, indépendante et je pouvais faire aussi des choses qui pouvaient sembler impressionnantes aux yeux des autres comme traverser la France en stop ou dormir toute seule la nuit dans la forêt ou encore construire ma yourte toute seule. Et j'avais une sorte de confiance, de foi même en la vie mais ce n'était pas pour autant que je vivais cette sécurité dans mon corps. et surtout dans la relation aux autres. Et la première fois qu'un thérapeute m'a demandé, il y a 7 ans je crois, comment est-ce que tu te sens en sécurité dans ton corps, cette question que je viens de vous poser, c'est vraiment venu ouvrir une porte en moi, et ça m'a permis de réaliser, petit à petit, avec tout le travail thérapeutique que j'ai pu faire, que mon corps vivait en fait dans un état d'alerte et d'anxiété, presque en permanence, sans que j'en sois consciente. parce que j'avais mis en place tout un tas de stratégies pour pallier à cela. Et je me suis rendue compte que je me dissociais assez vite de mon corps, c'est-à-dire que je m'en coupais. Dans les relations dans lesquelles je ne me sentais pas en sécurité, c'est-à-dire une bonne partie à l'époque, malgré toutes les pratiques de yoga et les autres activités corporelles que je pouvais faire. Mais comme j'avais toujours vécu comme ça, c'était mon état naturel et je n'imaginais pas qu'autre chose était possible. Et c'est justement parce qu'aujourd'hui, j'ai accès à beaucoup plus de sécurité, de détente, de régulation dans mon corps et dans mes relations, que je peux témoigner de cela. Et c'est un chemin qui m'a pris des années pour réapprendre à vraiment venir habiter mon corps, à le ressentir et pas croire que je le ressens ou imaginer que je le ressens mentalement. Apprendre à écouter ses vrais besoins et vraiment venir en amitié avec lui et venir en amitié avec tous ses mécanismes et toutes ses stratégies de protection et de survie inscrits en lui. Et de commencer à comprendre un peu mieux son fonctionnement, notamment le fonctionnement de mon système nerveux et de pouvoir observer mon expérience à travers ce prisme-là, ça m'a permis beaucoup de choses. Ça m'a permis de relâcher beaucoup de honte, de culpabilité, de ne pas réussir à dépasser certains schémas malgré tous les efforts et toutes les pratiques que je pouvais faire. Ça m'a permis en fait de passer de je ne me sens pas bien et je ne sais pas pourquoi à la compréhension. Que mon corps et mon système nerveux notamment, vivent de l'insécurité et aient dans un état d'alerte. Et donc ça m'a aidée à relâcher la croyance que j'avais un problème, qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas en moi, qu'il me manquait quelque chose, et que je devais faire peut-être encore plus de pratiques énergétiques ou spirituelles. Et ça m'a apporté des compréhensions beaucoup plus précises sur ce qui pouvait se vivre en moi, mais aussi la possibilité d'utiliser mes outils d'une manière bien plus directe et pertinente. Et aujourd'hui, j'ai envie de dire que ma priorité, c'est vraiment de pouvoir vivre depuis la détente et la régulation dans mon corps, dans tout ce que je fais. Et maintenant, c'est vraiment la base pour moi. Et je crois que ça sert à rien de vouloir développer sa créativité, de créer des projets, des relations authentiques, si de base, notre corps n'est pas déjà dans un état de régulation et de sécurité. C'est un peu comme si on voulait construire les étages d'une maison sans avoir fait les fondations. Et je crois qu'il y a un grand nombre de nos problèmes dans nos vies qui sont en fait liés à un manque ou une absence de sécurité intérieure. Dans notre monde actuel, je trouve qu'il y a beaucoup d'injonctions à sortir de sa zone de confort. Mais je crois qu'avant de pouvoir en sortir, il faudrait déjà pouvoir y être véritablement installé. Et la plupart du temps, on ne sait même pas où il est. où est notre zone de confort et de sécurité en nous-mêmes. Et ce qu'on croit être notre zone de confort, c'est en réalité qu'une zone de stratégie de survie destinée à compenser un manque profond de sécurité intérieure. Ça, ça peut prendre plein de formes selon les personnes. Pour certains, ça va être d'avoir un emploi stable, un CDI, une relation de couple, une maison. Mais pour d'autres, ça peut être aussi le fait d'avoir besoin d'être en mouvement tout le temps, d'avoir une vie nomade. Et finalement, ce sont que ça peut être quelque chose qui nous apporte un semblant de sécurité, mais souvent ce n'est pas une vraie sécurité intérieure, c'est plus une stratégie. Est-ce que ça fait sens ? Est-ce que ça résonne pour vous ? Alors j'aimerais vous parler un petit peu de notre système nerveux, parce que ce sentiment de sécurité intérieure est intimement lié à l'état de régulation de notre système nerveux autonome. C'est important de comprendre que même si on est des êtres spirituels, multidimensionnels, on a en nous une partie très animale, et la plupart de nos réactions, de nos comportements vont provenir davantage de nos instincts primitifs, de ces parties animales, que de notre réflexion intellectuelle ou même de notre spiritualité. Et notre système nerveux autonome, c'est vraiment le système de protection en nous qui va passer son temps à repérer les signes de danger, de sécurité. pour pouvoir nous maintenir en vie, et donc activer les réponses de survie s'ils jugent que cela est nécessaire. Ces réponses de survie qui vont être le combat, la fuite, le figement, mais aussi ce qu'on peut appeler la soumission, le fait de faire plaisir aux autres. Donc ces différents modes de survie vont être activés selon les situations, mais aussi selon les personnes, où on peut avoir des modes de protection qui vont s'activer, particulièrement chez certaines plus que chez d'autres. Donc tout ça c'est merveilleux. Quand on en a besoin, par exemple s'il y a une voiture qui arrive super vite et qu'on ne l'avait pas vue, notre corps a fait un bond en arrière sans même qu'on ait eu à comprendre ce qui se passe et à réfléchir. Mais le problème, c'est que très souvent, notre système nerveux est activé alors qu'il n'y a pas de danger réel dans le présent. Et donc ça peut être la remarque d'une personne, un mail qu'on reçoit ou même juste une pensée qui va pouvoir nous amener dans un état d'activation et d'alerte. Parce que notre corps va comme capter des informations qui peuvent ressembler plus ou moins à une situation qui a pu être dangereuse dans le passé. Et en réalité, il y a beaucoup d'aspects de nous qui sont comme bloqués dans le passé. et qui n'ont pas la capacité d'être dans le présent. C'est ça qu'on appelle un trauma. C'est-à-dire que ce sont des émotions cristallisées, des sensations, qui ont à un moment dépassé notre capacité d'intégration de notre corps, et du coup qui ont amené à se figer. Et ça on en a tous, on en a tous beaucoup, et il n'est pas forcément nécessaire d'avoir vécu des choses particulièrement violentes et extraordinaires. Par exemple quand on est bébé, en réalité il y a beaucoup d'événements qui vont dépasser notre capacité d'intégration. Et tout ça, ça va faire comme des tensions qui vont rester figées, cristallisées dans notre corps et sur lesquelles on va réagir de manière démesurée, inappropriée 20 ans, 40 ans plus tard. Donc ce qui est très important de comprendre, c'est que le seul but de notre système nerveux, c'est de nous maintenir en vie. Et c'est un système vraiment super puissant qui va toujours passer en premier pour notre survie. Et il n'en a absolument rien à faire. de notre épanouissement, de notre motivation, de notre morale, de nos pensées positives, ni même de notre connexion spirituelle. Si notre système nerveux détecte un danger, en fait toute notre énergie n'est absolument pas disponible pour autre chose, c'est-à-dire pour notre créativité, pour notre croissance personnelle, pour la coopération ou la relation authentique avec d'autres. Et dans ce monde du développement personnel, je trouve qu'il y a beaucoup d'injonctions à se détendre, à lâcher prise. Et parfois on peut se mettre vraiment beaucoup de pression à se détendre. Mais c'est pas simplement une question de volonté. Et c'est important de comprendre que si on ressent de l'hyper contrôle, de l'hyper vigilance, ben c'est souvent pour de bonnes raisons. C'est un mécanisme de protection que l'intelligence de vie a mis en nous pour survivre tout simplement. Et je crois qu'il n'y a que la sécurité dans le corps qui permet de... de lâcher prise véritablement. C'est cette sécurité qui nous permet d'aller guérir certaines blessures et mémoires traumatiques, qui nous permet d'aller rencontrer des espaces inconfortables en soi, de pouvoir rester avec des sensations désagréables et intenses, de pouvoir rester avec nous-mêmes, de faire sentir à son corps que c'est ok, que c'est même bienvenu, et qu'aujourd'hui, il n'y a plus de danger en fait à ressentir de l'intensité dans le corps. Alors sans rentrer vraiment dans les détails, j'aimerais quand même vous donner peut-être une vision d'ensemble, quelques informations sur les différents états de notre système nerveux autonome, pour que vous y voyez un peu plus clair. Il va y avoir trois états dans le système nerveux autonome, en tout cas c'est ce qu'on sait depuis la théorie polyvagale, avant on divisait ça en deux, la branche sympathique et parasympathique qui correspond au frein et à l'accélérateur. Et depuis la théorie polyvagale, on sait qu'il y a en réalité deux branches dans le parasympathique qu'on va appeler le vagal ventral et vagal dorsal, mais qui n'ont rien à voir avec le ventre et le dos, mais simplement à la position au niveau du nerf vague. Donc ce système nerveux autonome, pour rappeler, c'est une partie de notre système nerveux qui va réguler toutes les fonctions involontaires du corps. comme la respiration, le rythme cardiaque, la digestion, la température corporelle. Et comme son nom l'indique, il fonctionne de manière automatique, sans qu'on ait à y penser. Et heureusement d'ailleurs, parce que sinon, notre cœur se serait arrêté de battre depuis bien longtemps, s'il fallait qu'on y pense à chaque fois. Donc il va y avoir trois états, ce qu'on appelle le vagal ventral, le sympathique et le vagal dorsal, qui se sont développés successivement avec l'évolution. Et là aujourd'hui j'ai surtout envie de vous proposer de ressentir en vous ces différents états que normalement vous connaissez très bien parce que vous allez vivre une alternance de ces trois états tout au long de votre journée. Donc pour commencer le vagal ventral c'est ce mode de fonctionnement optimal. C'est cet état qui est arrivé le plus tard dans l'évolution de l'humanité, c'est ce système d'interaction sociale où on va se sentir en sécurité, en lien avec l'autre. où on a accès au calme, à la compassion, où on a de la curiosité pour les autres, pour le monde. Et c'est dans cet état qu'on va avoir la capacité de s'adapter au changement et au stress d'une manière qui est adéquate. et qu'on va pouvoir avoir des réponses émotionnelles appropriées aux situations. Donc pour ressentir cet état de sécurité en vous, je vais vous inviter à vous relier à un moment dans votre vie où vous vous êtes senti complètement vous-même. Imaginez un état où vous étiez complètement accueilli, bienvenu, aimé, tel que vous étiez. Et je vous propose de sentir ce qui se passe dans votre corps. Quelles sont les sensations ? Comment est votre posture ? Comment est votre respiration ? Et peut-être aussi, quelles sont les pensées ? Qu'est-ce que vous vous dites sur vous-même ? Qu'est-ce que vous vous dites sur les autres ? Comment est-ce que ça se manifeste pour vous ? Par exemple, pour moi, je sens que j'ai envie de me redresser, je me sens connectée à la terre, je me sens très très tranquille. Il y a une grande confiance et il y a vraiment une sorte de curiosité en fait pour l'autre. Ce qui est important de rappeler c'est que parfois cet état il n'est pas très accessible en fait. Pour des personnes qui vont avoir un système nerveux très activé, très sensible, parfois on n'a pas facilement accès à cet état, même si c'est l'état qui est censé être la norme on va dire. Maintenant on va parler du système sympathique. qui correspond à l'accélérateur, ce système qui nous permet d'aller dans l'action, qui va ramener ces hormones de stress, d'adrénaline, de cortisol, qui à faible dose ça peut être super bien parce qu'on en a besoin pour créer des projets, être dans le mouvement, être dans l'action, mais qui va aussi permettre aux réponses de combats, de fuites, s'il y a un danger qui est perçu. Du coup le combat, comment ça se manifeste, ça peut aller de la frustration à la colère, jusqu'à la rage. Et la fuite, ça va être souvent beaucoup de la dispersion, notamment beaucoup de dispersion dans le mental, un mental qui tourne en boucle avec de l'anxiété, d'être soucieux. Ça, c'est souvent un mécanisme de réaction de fuite. Donc je vais vous inviter, pour le ressentir dans votre corps, de vous relier à un moment dans votre vie où vous vous êtes senti très en colère. Et à nouveau, simplement observer les sensations dans votre corps. Comment est votre respiration ? Comment est votre posture ? Quelles sont les pensées qui sont là ? Par exemple, pour moi, je sens que c'est comme si j'ai envie de me recroqueviller, de me mettre dans ma coquille. J'ai envie de disparaître. Je me sens seule au monde, complètement coupée des autres, coupée de moi-même aussi. Et il n'y a plus d'énergie dans mon corps, je me sens complètement lasse. Et il y a des pensées qui sont là, j'y arriverai jamais, je suis nulle. Et pour vous, comment c'est ? Bon et maintenant j'ai envie de vous proposer de vous relier à nouveau à un moment où vous vous êtes senti complètement vous-même. Et revenir dans une sensation de sécurité, de régulation. Avec ces trois états, c'est important de comprendre que c'est pas soit on est régulé, soit on l'est pas. Il va y avoir tout un tas d'éventails de possibles. Par exemple, dans le ventral, ça peut aller d'un état de bien-être, de calme, jusqu'à un état d'amour inconditionnel et d'unité. Dans le sympathique, l'activation, ça peut aller d'une simple petite irritation à de la rage. Et j'aimerais rappeler que le but, c'est pas d'être... uniquement dans le ventral. On a besoin d'un peu de sympathique pour être dans l'action, pour créer des choses. On va avoir besoin d'avoir peut-être un peu de dorsale pour aller dans des états méditatifs, d'intimité profonde, mais il y a toujours en même temps un peu de ventral. Et la dérégulation, c'est quand on n'a plus accès au ventral. Et le but, c'est pas non plus de ne plus être activé du tout. En fait, c'est tout à fait normal d'être activé tout au long de notre journée. Il y a toujours des situations qui peuvent être stressantes et c'est important de pouvoir réagir quand c'est juste. Et c'est ça qui nous permet aussi de nous connecter avec notre boussole intérieure. Si on ressent de la colère, ça peut être simplement parce qu'il y a une limite qui a été dépassée et que ce n'est pas ok pour nous. Et c'est bien d'en avoir l'information. Le problème, ce qui est problématique, c'est qu'on n'arrive plus à revenir à un état de calme après une activation, que ce soit une hyperactivation ou une hypoactivation. Et donc le plus important ça va être de pouvoir élargir ce qu'on appelle notre fenêtre de tolérance, c'est-à-dire notre zone d'intégration, notre zone dans laquelle on peut... Être avec des émotions, des sensations, sans être complètement débordé, sans que ça active les modes de survie, pour pouvoir trouver de plus en plus de souplesse dans notre système nerveux, pour revenir le plus rapidement possible dans un état de régulation. Alors, comment on fait ? On ne va pas forcément rentrer dans les détails, ce sera le sujet d'un prochain épisode, mais j'avais juste envie de vous donner trois clés qui pour moi me semblent vraiment essentielles. Parce que pour développer sa sécurité intérieure, il n'y a pas une solution miracle, il n'y a pas une voie toute tracée, mais c'est vraiment à chacun je trouve de trouver ce qui fonctionne pour lui. Et ce chemin de régulation, ça peut prendre parfois du temps, ça peut prendre parfois des années. Et ça va être un chemin d'écoute profonde, d'observation, d'apprendre à se connaître, d'apprendre à reconnaître ce qui est vraiment bon pour soi. Et ça, ça va être la première clé, ça va être déjà de pouvoir reconnaître dans quel état on est, de prendre conscience de l'état peut-être d'insécurité dans lequel notre corps est, même si à un niveau mental on sait très bien qu'on est en sécurité, mais très souvent on va être en mode survie et on ne s'en rend même pas compte. Parce qu'on est dans l'action, on va fonctionner un peu en mode automatique. Et d'ailleurs ça, ça ne nous empêche pas de fonctionner. Il y a plein de personnes qui peuvent réaliser des choses très chouettes, qui peuvent avoir beaucoup de succès, mais qui sont dans un état totalement dérégulé. Et ça, ça va être vraiment au détriment de leur propre écologie intérieure, de leur propre santé. Et c'est souvent ça qui va amener à des burn-out. Donc mon invitation, ça va être de vous inviter à observer régulièrement tout au long de la journée. Dans quel état est-ce que se trouve votre système nerveux ? Et comment est-ce que ça se manifeste pour vous ? Parce que ça va être assez différent pour chaque personne. Et de pouvoir observer les situations, les relations, mais les activités aussi, qui vont vous amener plus ou moins de sensations de sécurité. Qu'est-ce qui vient vous déclencher ? Qu'est-ce qui vient vous activer ? Et aussi ça va être important de pouvoir observer quelles sont vos ressources, qu'est-ce qui vous permet de vous ramener dans le présent, de vous ramener dans la sécurité. Qu'est-ce qui vous fait finalement vraiment du bien ? Qu'est-ce qui est vraiment bon pour vous ? Et ça c'est une écoute assez fine à développer qui peut vraiment prendre du temps. Apprendre à écouter si mon corps ça dit oui, si ça dit non, au-delà de ce que je peux croire mentalement. Et observer dans son corps qu'est-ce qui est vraiment bon pour soi pour pouvoir se respecter complètement. Et cela je trouve que c'est vraiment très important d'avoir ce discernement, notamment... Dans le cas de pratiques énergétiques ou spirituelles qui peuvent venir mettre beaucoup de choses en mouvement, parce qu'on peut très facilement se faire vivre des choses en voulant bien faire, mais qui ne sont en réalité pas vraiment ce dont notre corps a besoin, et qui peut nous amener dans un état de survie. Et je crois que sans un état de sécurité intérieure bien établi, il y a certaines pratiques qui peuvent vraiment nous amener dans un état de figement, même de dissociation. Et pour moi, c'est cette sécurité qui nous permet de... faire l'expérience vraiment d'une spiritualité vraiment incarnée, mais qui ne soit pas utilisée comme une fuite de sensations désagréables, de sensations inconfortables. Bon, il y aurait beaucoup de choses à dire sur ce sujet, et ce sera sans doute l'objet aussi d'un prochain épisode, mais pour donner un exemple, juste par exemple avec la méditation, notamment des méditations qui vont durer longtemps, qu'on va rester immobile, ça va être important de voir si une personne est vraiment dans un état méditatif très profond. Ou alors si elle est figée parce qu'elle s'est déconnectée de sensations qui étaient trop intenses. Et souvent le figement ça peut être confondu avec le calme. C'est quelque chose qu'on va en général beaucoup voir pendant les retraites, de pouvoir apprendre à faire cette différence. Et moi pendant des années par exemple, il y avait beaucoup de personnes autour de moi qui me disaient qu'elles me trouvaient super calme, super zen, alors qu'en fait j'étais en réalité complètement figée, et que ça bouillonnait à fond à l'intérieur. La deuxième clé, c'est la co-régulation. Et je crois que c'est vraiment la manière la plus efficace pour se réguler, c'est d'être en contact avec une autre personne qui est régulée, avec un autre système nerveux régulé. C'est du coup une transmission qui se fait de corps à corps, qui donne l'information à notre corps, d'une information de régulation. Ça, normalement, c'est ce qui se passe quand on est bébé, parce que les bébés non. pas la capacité de se réguler tout seul, donc le tout petit a besoin d'un adulte qui est régulé pour qu'il puisse apprendre à se réguler lui-même, parce qu'il y a beaucoup de choses qui sont très activantes quand on est bébé. Bon, sauf que souvent c'est quelque chose qu'on doit réapprendre par soi-même, parce qu'on n'a pas tous été en contact avec des adultes qui étaient vraiment installés dans leur sécurité, qui avaient des systèmes nerveux régulés. Donc ça peut être vraiment intéressant de pouvoir à un moment passer par un accompagnement thérapeutique où le thérapeute va pouvoir nous réapprendre cela d'une certaine manière. Et la co-régulation, parfois la relation à l'autre peut être vécue comme un danger, du coup on n'y a pas vraiment accès. Et dans ces cas-là, on va pouvoir se co-réguler avec la nature par exemple ou avec des animaux. Moi ça a été mon cas, j'ai beaucoup utilisé la nature pour me co-réguler. à une époque où je n'avais pas accès à la co-régulation avec d'autres êtres humains, on va dire. Et la troisième clé, on en a déjà un petit peu parlé, mais c'est vraiment pouvoir s'ancrer dans son corps et dans le moment présent. C'est important de comprendre que la sécurité intérieure, elle se trouve uniquement dans le présent, et du coup ça va être important de pouvoir faire sentir à notre corps qu'il est dans le présent, qu'il est en sécurité dans le présent. Donc ça, ça peut se faire par... des pratiques de toucher en conscience, de toucher son corps dans cette intention de faire ressentir qu'on est là, qu'on est bien dans le présent. Ça va être de pouvoir s'orienter, regarder autour de soi, regarder le vivant autour de soi dans cette conscience, qu'on est là dans le présent, que nos yeux en regardant autour de nous, dans la pièce ou dans l'espace où on est, vont donner l'information à notre corps. ben oui, qui capte des informations de sécurité que là tout de suite tout va bien. Ça va être aussi vraiment de pouvoir s'ancrer dans son corps à travers la respiration, de venir habiter tout l'espace de son bassin, de son périnée, pour encore une fois faire sentir à son corps qu'il est dans le présent. C'est pas y penser mais c'est vraiment le ressentir dans son corps. Donc pour ça il va y avoir plein de possibilités, de pratiques. Mais le plus important, ça va être l'intention avec lesquelles on va les faire. Donc ça, ce sera le sujet d'un prochain épisode parce qu'il y aurait encore beaucoup de choses à dire. Mais voilà, je crois que je vous ai partagé ce qui me semblait le plus important. Et donc si cet épisode a pu faire émerger des questions, n'hésitez pas à m'écrire pour me les poser. Vous pouvez me contacter sur les réseaux sociaux ou via mon site internet. En tout cas, si vous avez envie d'approfondir ce sujet, vous pouvez venir participer à une des retraites où ce thème de la sécurité intérieure est de toute façon toujours présent. Et vous pouvez aussi retrouver une pratique offerte d'ancrage et de sécurité intérieure dans la retraite en ligne qui s'appelle Présence, auquel vous avez accès gratuitement sur mon site internet. De toute façon, je mettrai toutes les infos dans les notes de l'épisode. Et je vous remercie beaucoup pour votre écoute et je vous souhaite vraiment tout le meilleur. Et je vous dis à très bientôt pour un prochain épisode. Merci pour votre écoute. Si vous avez envie d'aller plus loin, je vous donne rendez-vous sur mon site internet Terra Home. Le lien est en description. Vous retrouverez plusieurs ressources offertes pour vous reconnecter à votre essence et révéler votre puissance intérieure. Si vous avez envie de soutenir la diffusion de ce podcast, je vous invite à me laisser 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute. Et un petit mot dans la partie notes et avis d'Apple Podcast. Je serai ravie de vous lire. Et je vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode.