- Speaker #0
Bonjour à tous, la Grande Famille c'est quoi ? C'est une conversation où j'invite des personnes au grand cœur. Vous y retrouverez des femmes et des hommes de multiples nationalités qui ont un point commun, celui de partager un morceau de leur vie. Alors sans plus attendre, je laisse place au podcast de la Grande Famille. Bonjour à tous, bonjour Joséphine et bienvenue sur le podcast de La Grande Famille.
- Speaker #1
Bonjour Manuela, merci à toi de m'accueillir.
- Speaker #0
Ravi de vous retrouver sur le podcast. Aujourd'hui, on accueille Joséphine. Joséphine qui est maman de deux enfants, qui habite en région parisienne et qui est famille d'accueil, famille d'accueil au père pour la première fois cette année. Et je te remercie Joséphine d'accepter de nous partager ton expérience, ton expérience de vie et puis comment t'es venue l'idée d'accueillir une au père.
- Speaker #1
Alors. Comment m'est venue l'idée ? Je crois que c'est ma cousine qui m'a parlé de vous en premier lieu. Elle a eu une expérience avec une au-père anglaise, pareil, en région parisienne. Les mamans de trois enfants. C'était une parenthèse pour elle d'habiter en région parisienne pendant un an. Elle venait d'avoir son troisième. Je crois qu'elle avait vraiment besoin d'être aidée et épaulée. C'était pendant une période particulière parce que c'était pendant le... Covid et donc je crois que c'était difficile pour elle de recruter quelqu'un. Elle a élevé ses enfants à Londres, donc elle voulait vraiment garder l'aspect anglophone pour ses enfants, en tout cas ses deux autres enfants en bas âge, elle ne voulait pas qu'ils perdent l'anglais. C'était très important pour elle aussi de continuer à avoir cette racine avec l'Angleterre via une au pair. Bref, elle m'a parlé de son expérience de manière extrêmement positive. elle m'a dit que ça s'est très très très bien passé que la jeune fille qui avait eu un super fini toute l'année donc voilà et puis elle m'a parlé de vous elle m'a parlé de Butterfly parce que là je me dis mais comment t'as trouvé comment t'as fait parce que moi ça m'intéresse je voudrais prendre des renseignements voilà après je vous ai contacté je crois vous faites des super webinaires une fois par semaine du coup. croit quelque chose comme ça, Manuela. Et donc, du coup, c'est vrai que direct, on rentre un peu dans les questions hyper pratiques, très techniques. Donc, dès le départ, en fait, on peut se faire une idée assez précise. Et puis, moi, je me suis dit qu'en étant accompagnée par vous, c'était assez facile, en fait. Mais m'arrêtez là, parce qu'après, je vais être trop longue pour une première question.
- Speaker #0
Elles ont quel âge, tes filles, Joséphine ?
- Speaker #1
Elles ont 6 ans et 4 ans. Enfin, ma dernière vient juste d'avoir 4 ans. Donc, effectivement, on a décidé d'avoir une père. Elle avait trois ans et demi, quoi. Petite section maternelle. Donc, oui, pour tirer le fil aussi de ta première question, c'est pourquoi avoir une père ? Pourquoi choisir ? C'est vrai que quand tu as deux enfants en bas âge, c'est tellement confortable d'avoir une personne de confiance à la maison toute l'année. Enfin, pour une maman ou même des parents, c'est très confortable de pouvoir se reposer sur ce pilier, en fait. Ce que tu n'as peut-être pas forcément... Merci. près du nounou que tu prendrais comme ça parce que parfois elle est malade, parfois elle a sa vie, parfois elle a ses empêchements. C'est normal comme tout le monde. Et c'est vrai que d'avoir quelqu'un à la maison, c'est hyper confortable. Même si effectivement elle, elle est un peu malade, tu sais qu'elle est là, qu'elle peut surveiller. Cet aspect quand même hyper pratique sur lequel tu peux te reposer tout le temps, c'est, j'avoue, un petit poids en moins. Dans ton organisation pratique ou pratique de tous les jours. Donc voilà, et c'est vrai que, ouais, elles sont petites. Donc le côté aussi d'avoir la jeune fille au père qui est jeune, le côté hyper dynamique qui va vraiment être dans le jeu avec tes enfants. Et ça, je trouve ça super. Et du coup, là, mes filles, au bout de très rapidement, c'est la grande sœur, c'est la grande sœur qui vit à la maison. Donc voilà, c'est un autre aspect hyper positif. Quand tu as des enfants, enfin, je veux dire, en bas âge, quand même, mais j'imagine que ça doit être le cas aussi quand tu as des enfants.
- Speaker #0
c'est la grande soeur qui habite à la maison ça a pris combien de temps pour toi pour que justement il y ait ce sentiment comme tu le décris si bien qu'elle soit devenue une grande soeur ben j'imagine que ça dépend pas mal du caractère des enfants pour
- Speaker #1
mon aînée qui a 6 ans elle est hyper, c'est quelqu'un de très sociable donc elle connecte très très rapidement avec les gens avec les jeunes filles Merci. Il y a un rapport comme ça de garde. Ma cadette, par contre, elle est beaucoup plus sauvage. C'était moins évident tout de suite. Donc, je dirais que pour ma grande, ça s'est fait vraiment, je pense, au bout de 2-3 semaines. Et pour ma plus petite, peut-être au bout de 3 mois, c'était un petit peu plus. Au niveau des enfants, je pense que ça dépend de la personnalité. Et par contre, nous, au niveau des parents, moi, j'ai connecté beaucoup plus facilement, je pense, avec Camilla parce que je suis beaucoup plus à la maison que mon mari. Donc, effectivement, j'ai beaucoup plus de rapports avec elle, j'ai beaucoup plus de petites discussions. Et mon mari, il la voit principalement que le week-end. Je le vois à la maison. Donc, effectivement, ça se fait de manière un petit peu... plus longue. Et après, tu vois, là, on a vraiment assez connecté. Je dirais que c'est pendant les premières vacances que tu passais avec elle. Là, on est partis au ski ensemble. Tu vois, la montagne, elle est fan de ski absolu. Donc, pour elle, c'était ses vacances rêvées. Et du coup, là, c'est vraiment des moments de partage avec elle, puisqu'en plus, c'est dans un appart. Tu vis vraiment avec elle. Donc, c'était vraiment chouette.
- Speaker #0
Voilà. C'est top d'avoir ces moments de connexion et de partage. fort et d'avoir un point en commun aussi fort, ça n'arrive pas tout le temps, mais j'imagine que ça a créé une complicité entre vous.
- Speaker #1
Exactement. Et du coup, je dirais que ça dépend énormément des personnalités de chacun, des emplois du temps, aussi du temps que tu peux avoir à accorder à des moments un peu en famille, où tu l'inclus dans tes moments en famille. Donc voilà, ça dépend des personnalités, des plannings de chacun.
- Speaker #0
Ton mari ? Il était ok sur l'idée et comment il accepte l'opère ?
- Speaker #1
Ouais, il était ok sur l'idée dans le sens effectivement d'un côté très confortable d'avoir effectivement une personne à la maison tout le temps. Après c'est vrai que lui ses points d'inquiétude c'était justement sur les temps de week-end etc. Est-ce qu'on trouvera facilement chacun sa place ? parce que c'est vrai qu'il faut vivre avec quelqu'un que tu connais pas pendant un an donc c'est quand même la principale inquiétude avant de recruter choisir la personne, en fait on se dit recruter c'est pas vraiment un recrutement puisqu'on se choisit quand même l'opère aussi elle choisit la famille évidemment dans laquelle elle veut vivre mais du coup c'est un peu la principale inquiétude c'est est-ce que je vais pouvoir vivre toute l'année avec une personne que je connais pas est-ce que je vais être capable de l'accueillir dans les... super moment comme des moments aussi un peu de stress que toi tu peux vivre dans ta vie professionnelle ou autre mais bon après je pense que comme j'ai dit on se choisit aussi donc tu vois et je pense qu'on est super bien tombé de notre côté et du sien aussi ça se passe très très bien et du coup c'est comme toute relation humaine ça se fait aussi petit à petit dans le temps je pense que voilà à partir du moment où tu communiques bien aussi les choses se font je dirais normalement petit à petit
- Speaker #0
Ça ressemble à quoi votre rythme du quotidien ? Alors, juste pour remettre dans le contexte, là, on est au mois de janvier. Votre opère, elle est arrivée au mois de septembre, c'est ça ? C'était votre première expérience. Donc, quelle organisation, quel rythme t'as mis en place pour qu'elle trouve sa place et puis que t'arrives à trouver aussi, toi, ton équilibre ?
- Speaker #1
Eh bien, ça se fait à deux aussi. C'est pas toi qui le fais tout seul. C'est pas une personne en face qui a aussi des envies, qui a aussi... Merci. Son planning qu'elle a envie, tu vois, elle vient en France aussi avec des objectifs. Elle vient en France avec son envie de découvrir ta région, ses environs, son envie de se faire des copains et des copines, d'avoir aussi sa vie. Donc, ça se fait avec l'opère, c'est clair. C'est aussi dans le respect. On va dire que les premiers week-ends, on était assez présents avec elle, pour elle. Je ne sais pas, on a fait des trucs, on est allés à la Tour Eiffel. C'est vraiment ce qu'elle voulait faire. On s'est dit, on se refait la Tour Eiffel. Ça faisait longtemps qu'on ne l'avait pas fait. Je pense que c'est des marques qui montrent qu'on l'accueille vraiment dans la famille. Ça donne un peu le ton, je trouve, au démarrage. Ça lui fait sentir bien accueilli. Je pense que c'est important au début. Au départ, évidemment, on était assez présents. Et puis, petit à petit, quand elle, elle a commencé… cours de langue française dans une association spécialisée pour les aupères à côté de chez nous. Elle a commencé à se faire des copains, etc. Il y a plein de groupes WhatsApp aussi d'opères. Elle était très en demande, évidemment, à 18 ans, d'aller rencontrer d'autres personnes. Donc elle aussi, très rapidement, à 18 ans en plus, ça se fait très vite, elle a rencontré des copines et les week-ends. Rapidement, elle nous a dit je sors, je vais là. Alors au départ, elle me demandait l'autorisation trop mignonne comme à sa maman. Est-ce que ça ne vous dérange pas si je sors et que je rentre à minuit ? Ben non ! on s'envoie des petits messages, etc. Et puis maintenant, elle dit juste, bon, pour info, je sors là, on se voit pas demain. Donc voilà. Mais pareil, ça se fait petit à petit. Donc du coup, voilà, il y a des week-ends où elle est carrément presque pas là et elle fait sa vie, et voilà. Et des week-ends où elle participe à l'anniversaire de ma cadette, où elle est là, où on se fait un dîner avec toute ma famille. Elle dîne avec nous avec grand plaisir. Donc voilà, c'est en fonction aussi de notre actu, entre guillemets, familiale. Et c'est important, je communique, je dis tel week-end, on reçoit la famille. Donc voilà, dis-moi si tu déjeunes ou tu dînes. Tel week-end, on fait ci. Je donne quand même un peu à l'avance les infos pour qu'elle s'organise. Si elle n'a pas envie, elle fait sa vie. Et si elle a envie, elle est la bienvenue.
- Speaker #0
Je pense qu'un élément important d'équilibre de la relation, et pour le voir et l'avoir expérimenté aussi, de... la prévenir à l'avance et de lui laisser de la liberté comme vous le faites. J'ai le sentiment que ça se fait en grande confiance, qu'il n'y a pas trop d'inquiétude de ta part, en tout cas ça ne se voit pas. Et que la porte soit ouverte pour qu'elle puisse participer si elle a envie.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Dans ses petites missions, c'est quoi son... quotidien à elle avec les enfants ? C'est plutôt les sorties d'école ? Elle s'en occupe sur quel rythme ?
- Speaker #1
En gros, un peu tous les jours, sauf le week-end. Lundi, mardi, jeudi, vendredi, elle va chercher les filles à la sortie scolaire. Elles n'ont pas l'étude. Elles s'occupent de jouer avec elle. Ma fille aînée, elle est en CP. Donc là, je suis assez en confiance avec elle. qu'elle commence à faire un petit peu les devoirs avec ma fille de 6 ans. Elle commence à maîtriser beaucoup mieux le français. Et quand on est en CP, c'est des petites lectures, des petites syllabes. Donc, je commence un petit peu à lui déléguer les devoirs quand je ne peux pas le faire. Bain et repas. Donc, ça, quatre fois par semaine pendant les jours d'école, sachant que les repas, en général, elles les amorcent. Moi, je suis tout le temps là pour être avec les filles et les faire finir, enfin, qu'elles finissent de dîner. Et le mercredi, elle s'en occupe toute la journée. Elle fait des sorties aux activités, aux activités à la maison. Elle est hyper créative, donc elle va tout le temps proposer des ateliers artistiques, de la peinture. Les filles adorent, c'est génial. Et voilà, elle fait des petits trajets, souvent à pied parce que les activités des filles elles sont vraiment dans la ville, donc c'est facile.
- Speaker #0
Mais ça, c'est génial. C'est hyper précieux qu'elle ait cette créativité et cette autonomie et cette prise d'initiative que de faire des jeux avec les enfants. C'est quelque chose que toi, tu l'as initiée et tu lui as montré ou c'est venu spontanément de sa part ?
- Speaker #1
Pas du tout. Elle a un truc, un petit talent. Elle dessine extrêmement bien. Elle me l'avait dit même avant de venir que vraiment, c'est de qualité. C'était les ateliers créatifs qu'elle aimait beaucoup ça. vraiment c'était un plaisir de faire ça avec les enfants c'est pas du tout quelque chose une obligation c'est un truc elle adore donc ça c'est vraiment génial et elle adore cuisiner aussi donc elle fait de la pâtisserie etc avec les enfants donc ça c'est cool le mercredi vraiment elle arrive à les occuper toute la journée bon après c'est entrecoupé avec les filles elles ont des cours de dessin de la gym et tout donc franchement elle est pour son âge je trouve extrêmement autonome et la prise d'initiative c'est constant, ça ne lui fait pas peur alors après elle a une autre qualité que j'adore c'est qu'elle communique extrêmement bien avec moi, c'est à dire que elle me dit tout dès qu'il y a eu un micro petit problème avec les filles avant de prendre une décision elle sait très bien ce qu'elle doit faire mais elle me demande quand même mon autorisation etc quand il faut dire un truc à une demi-fille qui lui a mal parlé ou j'en sais rien Merci. c'est je trouve hyper sage et très mature pour son âge.
- Speaker #0
C'est génial. Et tu as un exemple précis de ce que ça peut, à quoi ça peut correspondre ?
- Speaker #1
Par exemple, mon aîné Maya veut rester à la maison toute seule pendant les cinq minutes où Camilla, mon au-père, doit s'abstenter pour aller chercher ma cadette au cours de dessin. Mon aîné insiste, insiste, mais si, s'il te plaît, je peux rester toute seule, ne t'inquiète pas, c'est juste cinq minutes, etc. Donc Camilla sait que la réponse, c'est évidemment non, parce qu'elle a six ans et qu'elle ne reste pas toute seule, même si c'est cinq minutes dans la maison. sans surveillance. Elle m'appelle, elle m'envoie un texto juste pour information. Maya est très insistante, elle m'a fait une petite crise, elle pleure pour que je la laisse toute seule, mais n'est-ce pas, je lui dis bien non. Voilà, c'est ce genre de petites choses.
- Speaker #0
C'est hyper attentionné et précautionneux de sa part de voir le réflexe, de te le dire. Et en plus, je trouve que c'est une clé de la confiance et de l'instauration de... de cet équilibre et elle aussi pour faire respecter son autorité auprès des enfants, de pouvoir à chaque fois se rassurer et s'appuyer sur ton soutien.
- Speaker #1
Exactement, exactement. À chaque fois que ça coince avec les filles et que vous ne rentrez pas dans une dispute, je pense que justement c'est assez bien, c'est qu'elle dit ok, je ne suis pas d'accord avec toi, je vais quand même demander à ta maman et là du coup effectivement avoir le double aval et de la maman. et de la jeune femme qui te garde, l'enfant, bon, voilà, c'est bon, quoi. On passe à autre chose. Je pense qu'elle aussi, du coup, ce qui est assez malin et ce qui est intelligent, assez intelligent, c'est qu'elle se garde un peu d'être trop en confrontation avec l'enfant. Attends, là, j'y arrive plus, en fait. Moi, mon nom, il me compte plus. Donc, OK, j'entends. Maintenant, c'est ta maman, en fait, qui va prendre la décision. Et du coup, elle... Elle sort un peu de la confrontation, tu vois, et de la future dispute avec l'enfant, ce qui est assez malin. Du coup, ce n'est plus moi qui ai dit non, c'est ta mère. Tu vois ? Elle ne dit pas comme ça, elle ne le formule pas du tout, mais je trouve que quand même, il y a un truc un peu malin comme ça. Du coup, comme elle passe beaucoup de temps avec les filles, c'est bien aussi qu'elle soit moins dans ce rapport de confrontation, tu vois. Et il y en a souvent avec les enfants. Bien sûr. Mais surtout.
- Speaker #0
Bien sûr.
- Speaker #1
Tout le temps. donc voilà,
- Speaker #0
je trouvais ça assez maman de sa part c'est vrai tu me disais Joséphine, elle est jeune parce qu'elle a 18 ans toi c'était la première fois que tu as accueilli nos pères cette année, est-ce que tu peux nous expliquer comment ça s'est passé, ta prise de décision et comment tu as fait le choix d'une personne si jeune parce que tu as des enfants petits ça a dû te questionner quand même complètement,
- Speaker #1
j'ai un peu hésité c'est vrai, sur son âge Merci. Après, je me suis imaginée... Moi, j'ai fait beaucoup de babysitting quand j'étais jeune, ado. Et du coup, je gardais des enfants dans le même immeuble que le mien. Trois enfants en bas âge. Et je faisais ça tous les soirs. Bains, dîners. Et j'avais 16 ans. Et j'étais hyper responsable. Du coup, je me suis dit, moi, je l'ai fait à 16 ans. Après, les parents étaient rassurés, évidemment, parce qu'on habitait dans le même immeuble et qu'il y avait mes parents dans le même immeuble. Mais en tout cas, je pense qu'on peut être très autonome et mature à 16 ans. Après, je me suis dit, elle a 18 ans, elle veut partir à l'autre bout du monde pour rencontrer une famille, une culture, une langue. Il faut avoir beaucoup de caractère pour faire ça. Il faut avoir une très forte personnalité. Il faut être autonome parce que tu quittes tes parents, Merci. quitte ta sœur, tu quittes tes amis. Donc, en fait, je me suis dit que rien que de vouloir faire ça, et donc c'est évidemment une personne qui fait des études, qui vient d'avoir son bac, qui se projette dans une vie universitaire, parce que c'est une année de césure, être jeune fille au père, c'est pour, évidemment, soit tu le fais après tes études avant de travailler, soit tu le fais entre tes études, c'est ce qu'elle fait. Donc, c'est quelqu'un qu'elle a peut-être bien faite, mais voilà, qui sait ce qu'elle veut, elle est hyper ambitieuse. En fait, tous ces traits de caractère-là, Merci. effacé le petit côté un peu négatif de son âge parce que je me suis dit que c'était quelqu'un de très mature pour faire ça. Et après, j'ai discuté avec toi aussi, je t'ai fait parler un peu de mes doutes parce que j'avais rencontré deux candidates, dont elle, que j'aimais bien et du coup, je t'avais demandé, ah là là, mais comment je peux faire mon choix, c'est quand même assez compliqué, c'est une grosse décision parce que c'est quelqu'un qui va garder mes enfants, puis c'est quelqu'un avec qui je vais vivre pendant un an et tu m'as dit, tu le sais en fait. En discutant comme ça, tu me dis que tu sais qui tu as envie de prendre. Je ne sais pas, c'était au-delà du point négatif des 18 ans qui je l'ai vite effacé. Mais après, c'est le feeling qui fait aussi que tu as trouvé la bonne personne. C'est tout ce que tu ne peux pas mesurer. C'est juste une impression, une super impression.
- Speaker #0
Je me souviens très bien. En effet, il y avait, comme tu l'expliquais, parfaitement dans toute décision il ya un côté irrationnel et et dans ta tête et ton choix il y avait quand même une intuition qui s'orientait donc en tout cas c'est super que Tu as l'air totalement épanouie dans ton rôle de famille d'accueil. Et ça fait vraiment plaisir à entendre.
- Speaker #1
C'est chouette.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de ton parcours personnel et professionnel ? J'aime bien en savoir un peu plus sur nos invités. Je trouve ça toujours intéressant, le parcours de chacun.
- Speaker #1
Oui, avec plaisir. Alors, moi, j'ai grandi en région parisienne. tout à côté de Paris. J'ai fait des études en histoire de l'art et en management du marché de l'art. Après, j'ai travaillé pendant 12 ans dans une grande entreprise spécialisée dans l'événementiel. Et donc, j'ai travaillé à organiser un très beau salon d'art contemporain qui s'appelle la FIAC, qui avait lieu au Grand Palais tous les ans jusqu'à l'année dernière. Voilà, j'ai travaillé aussi pour deux très beaux salons. comme Paris Photo, comme le Yachting Festival de Cannes, des événements magnifiques. Pendant 12 ans, je m'occupais du sponsoring. Donc j'allais chercher des entreprises pour sponsoriser les événements. J'ai adoré cette partie de vie. Et puis il y a eu le Covid. Grosse parenthèse en événementiel. Du coup, on n'a effectivement pas pu organiser d'événements pendant deux ans. C'était assez difficile. Et puis après, moi, c'était aussi le moment de... C'était tous dans la même boîte, donc c'était bien. J'avais fait mon temps. Donc ça m'a permis aussi ce petit temps calme de deux ans de réfléchir à ce que je pouvais faire d'autre. Je travaille maintenant avec l'entreprise de mon mari qui fait de la promotion immobilière et qui a développé depuis trois, quatre ans maintenant une partie habitation. Donc sa société rachète des... des maisons en région parisienne avec des grands terrains et on fait de la division du coup parcellaire, on revend une partie des terrains en lots à bâtir et souvent les maisons du coup existantes qu'on rachète on les rénover entièrement pour les revendre et du coup c'est ma partie moi je m'occupe de la rénovation des maisons avec une entreprise tout corps de bâtiments je m'occupe du ré-agencement de l'intérieur de la maison Je suis 3-4 ans, je fais ça. À mon compte, seule pour l'instant. Je suis très contente. C'est complètement un autre rythme, un autre métier. Mais c'est chouette. C'est ma deuxième vie pro. La petite transition du Covid, où j'étais au chômage partiel technique à la maison, ça m'a permis de m'occuper des filles. C'était en soi pas trop mal. Et du coup, là aussi, le fait d'avoir quelqu'un à la maison, c'était aussi pour moi l'occasion. de me concentrer davantage sur cette nouvelle vie professionnelle, d'avoir plus de temps pour développer mon projet professionnel. Et ça, c'est possible, effectivement, quand tu as une super nounou sur laquelle tu peux te mettre, sinon c'est compliqué.
- Speaker #0
Mais c'est vrai que je constate que certaines de nos familles d'accueil, un des bénéfices que peut avoir l'AuPair, c'est de permettre d'équilibrer le temps. pour chacun des parents à se consacrer à sa vie professionnelle parce qu'il y a quelqu'un de confiance avec une complicité forte et qui savent qu'ils peuvent s'appuyer sur elle. Et ça permet à tout le monde d'avoir son domaine d'expansion, j'ai envie de dire, d'avoir le sentiment de se sacrifier.
- Speaker #1
Oui, exactement. C'est tout à fait ça. Et puis même, ça permet aussi d'avoir un petit peu de temps, un petit peu de temps disponible. pourquoi je vais aller faire une heure de sport tu vois c'est vrai c'est aussi pouvoir t'offrir ces petits moments là dans la semaine peut-être une heure par semaine ou deux que tu peux pas dans ton normal je le fais aussi tu vois j'en profite mes
- Speaker #0
deux heures de sport par semaine sur le temps où j'ai mon père qui s'occupe des enfants et c'est chouette et ça aussi je le vois de nos mamans qui osent s'offrir du temps pour elles dans cette démarche-là parce qu'elles ont quelqu'un sur qui s'appuyer. Et est-ce que tu aurais... Je trouve que c'est quelque chose qui n'est pas facile et qui nécessite quand même, selon les personnes, un certain... Enfin, moi, je sais que c'est un travail de m'autoriser du temps personnel sans culpabiliser parce que je pourrais avoir tendance à culpabiliser et me dire, mais vaut mieux que ce temps-là, je le mette à... profit des enfants ou du travail ou d'autres choses. Est-ce que toi, tu aurais un conseil pour les mamans qui auraient envie de pouvoir équilibrer leur temps comme tu le fais et notamment s'offrir du temps perso ?
- Speaker #1
Il faut se dire que le temps perso qu'on s'offre, c'est peut-être un petit peu moins de temps avec son enfant. Mais le temps qu'on accorde quand même à son enfant, il est, j'imagine, plus bénéfique parce que toi, tu es plus reposée, tu t'es pris ton temps à toi. Donc, tu es apaisée, tu es un peu heureuse. Et donc, je dirais que le temps que… c'est plus du temps quali, en fait. Peut-être que c'est un petit peu moins de temps, mais il sera peut-être plus quali. parce que tu seras toi défoulée tu seras apaisée et donc ce temps que tu accorderas avec ton enfant tu seras à 100% alors peut-être que tes deux heures t'aurais été à 50% et du coup ça équilibre un peu après moi je culpabilise pas parce que je me dis mes enfants je passe du temps tous les week-ends avec elles le week-end on fait des choses ensemble je me consacre à elles, je fais des petites activités c'est clair Merci. Tous les soirs, je fais le dîner avec elles, je prends mes moments pour raconter la journée, évidemment, pour faire les histoires, pour faire le coucher. C'est tout le temps nous qui le faisons, que ce soit d'ailleurs mon mari ou moi. Et le mercredi, j'essaie d'être là un peu plus tôt aussi pour profiter davantage d'elles le soir. Elles n'ont pas eu l'école, donc elles sont plus reposées, elles ont fait des activités. Donc déjà, tout le monde est mieux disposé. Vraiment, on est tous le mercredi en fin de journée. moins stressé et énervé que un jour d'école ou de travail classique. Donc ça le mercredi aussi tu vas rentrer un peu plus tôt et les retrouver c'est cool et voilà. Mais non non j'ai arrêté de me culpabiliser, moi je me culpabilise pas du tout.
- Speaker #0
Je souhaite bravo.
- Speaker #1
Quand t'as du temps, tu t'es consacré, tu consacres entièrement à tes enfants. Franchement c'est quali et t'es 100% avec eux sans être sur ton portable ou quoi que ce soit. Je trouve que c'est... C'est... c'est bien. Il ne faut pas se flageller plus que ça.
- Speaker #0
Tu as entièrement raison. Et c'est une belle leçon pour ceux ou celles qui nous écoutent. Il ne faut pas se culpabiliser. Et ça, c'était ma petite pointe. Et en tout cas, c'est une belle leçon. Est-ce que tu as un petit mot de la fin ? Voilà, un petit conseil à nous donner ou quelque chose que tu as envie de nous partager ?
- Speaker #1
Est-ce que j'ai un petit mot de la fin ? Je pense que le petit secret, mais comme pour toute relation humaine, pour que ça se passe bien, c'est vraiment bien se dire les choses tout le temps et bien anticiper. C'est vraiment les deux. Et je pense que c'est ce qu'on fait avec ma jeune fille au père. Et elle l'a, elle, super naturellement. Et je pense que c'est vraiment la clé. de notre réussite d'entente sociale. Et vraiment, je ne pensais pas que ça serait aussi fluide, aussi rapidement. Donc, c'est aussi une belle surprise pour moi, une belle découverte. Et voilà !
- Speaker #0
Et si j'avais une dernière question, vous parlez en quelle langue ?
- Speaker #1
En anglais. Voilà. Après, moi, c'était un de mes critères aussi. Quand même, c'était l'anglais. j'ai fait espagnol en deuxième langue comme beaucoup de gens je pense mais quand tu pratiques pas une langue c'est tu la perds tu l'as plus et l'anglais bon quand même on parle pas de manière bilingue mais bon on arrive évidemment à avoir des conversations Et je trouvais aussi que le fait que les filles évoluent toute l'année dans un environnement anglais c'était une petite chance supplémentaire à leur donner. Tu vois, et Camilla, elle est bien en anglais, elle parle très très bien, elle a vécu un an au Canada avant, donc je trouve que c'est, voilà, c'est une petite chance supplémentaire aussi que tu donnes aux enfants. Une deuxième langue, alors moi c'est l'anglais, parce que voilà, je trouve que c'est hyper important de savoir parler anglais aujourd'hui et que tu peux rien faire sans parler anglais. Donc c'était un de mes critères, voilà. Je sais pas pourquoi, j'ai fait une fixette là-dessus. Peut-être je m'en... Peut-être que ce n'est pas bien, mais en tout cas, je voulais l'anglais absolument. Après, ça n'empêche pas, elle, qu'elle apprenne des mots, évidemment, en espagnol aux filles, qu'elle leur chante des chansons en espagnol. Quand elle cuisine et quand elle ne fait pas que des gâteaux, elle fait aussi, tu vois, des tortillas, etc. Elle apprend aux filles, évidemment, une partie de sa culture à elle. Donc, tu vois, mais bon, l'anglais, c'était quand même... assez important et parce que nous on est à l'aise en anglais quoi enfin vraiment en espagnol j'aurais ramé et elle parle aussi anglais aux filles
- Speaker #0
Elle parle anglais aux filles, ouais. Ok. Alors que anglais aux filles, je lui ai demandé de que parler anglais aux filles. Là, maintenant, elle est beaucoup plus à l'aise avec le français. Donc, je vois bien qu'elle leur parle en français et tout. Elle, elle est, je pense, très contente parce qu'elle arrive, vous savez, elle fait des phrases et tout. Donc, elle est très contente aussi de pratiquer. Et elle a besoin de pratiquer sûrement. Bien sûr. Et donc, évidemment, c'est beaucoup plus facile avec les filles quand elle leur parle en français. Voilà. Après, là, elle fait les deux, tu vois. Je pense qu'avec ma cadette, elle fait beaucoup d'efforts en français parce que ma cadette ne fait aucun effort pour la comprendre en anglais. Mais je pense, enfin, sciemment. Et mon aînée, elle joue beaucoup plus que je. Donc, voilà. Elle parle les deux langues, anglais et français.
- Speaker #1
Et ce que je trouve génial dans ce que vivent les filles dans cet échange aussi, c'est qu'elles prennent conscience qu'elles peuvent, elles, apprendre quelque chose à l'aupair en la voyant apprendre leur langue maternelle, le français. Et je trouve que ça, en termes d'apprentissage, pour l'avoir vécu moi avec mes enfants, c'est une expérience riche pour eux. Parce que si petits, de comprendre qu'ils peuvent eux aussi apprendre quelque chose aux adultes, ça leur donne... Merci. de la considération et de la confiance de façon naturelle.
- Speaker #0
C'est vrai. C'est complètement vrai. C'est dans ce sens-là aussi que ça marche. Après, moi, c'est très, très, très cliché ce que je vais dire, mais je trouve que pour les enfants si petits, de savoir que, en fait, pour communiquer à n'importe qui dans le monde, tu dois faire l'effort d'apprendre. d'autres mots, une autre langue, peut-être une deuxième, qu'on accueille une personne à la maison qui parle déjà deux langues qui sont différentes de la leur. Je trouve que c'est très riche. Elles sont déjà positionnées en tant que citoyennes du monde. Tu vois ou pas ? Elles savent que ça ne se limite pas à la France, en fait, et que c'est tellement riche, en fait, de s'ouvrir aux autres, de s'ouvrir à une autre langue, à une autre culture, de savoir qu'on vit différemment ailleurs. Et en fait, tu le sais, tu le lis dans les livres, elles le savent un peu à l'école, mais là, elles le vivent. Tu vois, et ça, je trouve ça génial, je trouve ça hyper riche.
- Speaker #1
Voilà, ce sera notre conclusion et notre mot de la fin. Et me voilà comblée parce que de faire grandir une communauté de citoyens du monde, c'est un rêve qui devient réalité. Donc, merci pour ta confiance, Joséphine. C'est la fin de cet épisode. Je vous remercie pour votre écoute. Comme à chaque fois, j'ai pris un réel plaisir à mieux connaître notre invité. Et si vous aussi, vous aimez la grande famille, je vous invite à le partager sur les réseaux sociaux et à en parler autour de vous. Et surtout, je vous serais extrêmement reconnaissante de prendre deux minutes pour mettre un avis 5 étoiles sur la plateforme d'écoute de votre choix. Je vous dis à très bientôt.