- Speaker #0
Bienvenue sur la CAI, le podcast qui célèbre la culture haïtienne de manière fun et décomplexée. Je suis Juliette. Ma mission, faire raconter la culture haïtienne par ceux qui la vivent et la font rayonner au quotidien afin de redécouvrir Haïti. Tradition, savoir-faire, transmission, histoire, cuisine, coutume, parcours inspirant. Installe-toi confortablement. pour un décollage au cœur de la Première République noire. Belle écoute ! Bienvenue dans un nouvel épisode de La Cahille. En Haïti, les fanfares sont nombreuses et sont présentes lors de différentes célébrations. Incontournables avec des formations sur... tout le territoire. Aujourd'hui, j'ai fait le choix d'inviter un membre de la célèbre fanfare Semouchka. Mon invité s'appelle Ruth Janka. Avec elle, nous parlerons un peu d'histoire, des évolutions et surtout de l'univers de la fanfare Semouchka en Haïti. Coucou Ruth, comment allez-vous ?
- Speaker #1
Coucou Juliette, je vais bien, merci. Et vous, j'espère que c'est le même pour vous.
- Speaker #0
Oui, ça va bien, merci. Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation. On est là pour 45 minutes à une heure où on va parler, échanger autour de la fanfare en Haïti. Pouvez-vous, dans un premier temps, vous présenter, présenter votre parcours et notamment votre rôle au sein de la fanfare Semouchka ?
- Speaker #1
Ok, comme vous l'avez dit, je suis Jean-Kaout, à l'USAJ. Et je suis la secrétaire de Semouchka dans le comité central. et je suis également... graphiste, je gère les affiches pour certaines annexes, également je gère les réseaux sociaux pour ces mouchkas.
- Speaker #0
D'accord. Et dans un aspect plus global pour nos auditeurs, pouvez-vous nous présenter ces mouchkas ? Quand on parle de ces mouchkas, on parle de quoi ?
- Speaker #1
Ok, tout d'abord, pour la définition, ces mouchkas, c'est un cercle. des musiciens chrétiens kapois. Lorsqu'on dit kapois, c'est les habitants du Kapaïtché. Normalement, Semushka, c'est une école de musique où l'on apprend aux jeunes, surtout les jeunes, à jouer des instruments. Il y a à l'intérieur de Semushka, il y a la croffure, il y a des orchestres de chants et plein d'autres instruments qu'on joue à l'intérieur de la SEMUSHKA. C'est une école basée normalement au Kappa ici, avec plusieurs annexes dans tout le pays.
- Speaker #0
D'accord. Et d'une manière un peu plus personnelle, à quel moment vous avez pris la décision d'intégrer cette fanfare et qu'est-ce qui vous a motivé à l'intégrer ?
- Speaker #1
Oh ! Mais normalement, il n'y avait pas de motivation première parce que j'ai travaillé sur un projet avec eux. Ce projet-là, c'était de l'abstention à la musique. C'était en 2023. Ils m'ont contactée pour travailler sur ce projet. Et depuis, j'ai été charmée et je suis dans l'équipe et on conseille d'avancer ensemble.
- Speaker #0
Wow ! Il y a une belle histoire qui s'écrit au fur et à mesure. D'accord. Revenons un peu sur n'importe quoi. Je juste avais une question. Vous êtes seule à la communication avec eux aujourd'hui, au secrétariat de la communication, ou vous avez une équipe avec vous ?
- Speaker #1
Normalement, je pourrais dire oui et non. Oui, dans le sens que c'est Moushka à plusieurs pages. Normalement, il y a la page centrale. Je gère la page centrale. En clou liste, il y a d'autres personnes, mais c'est moi qui gère normalement la page centrale. Mais il y a d'autres pages pour les annexes. Dans les autres villes, il y a d'autres gens qui gèrent ces pages-là. Mais pour la page centrale, c'est moi qui gère.
- Speaker #0
D'accord. Et quand on parle de page centrale, c'est la page Facebook, principalement la page Facebook.
- Speaker #1
Oui, et la page Instagram.
- Speaker #0
Instagram, d'accord. On mettra aussi pour nos auditeurs les liens de différentes pages en descriptif de cet épisode pour qu'ils puissent aller voir tout le travail de votre équipe de cette fanfare. Revenons un peu sur l'importance des fanfares en Haïti. Pouvez-vous nous donner leur signification culturelle en Haïti avant véritablement de rentrer dans tout ce qui est sang, tout ce qui est univers de la fanfare ?
- Speaker #1
et Je pourrais dire qu'en Haïti, la faune, c'est un symbole de fierté, un symbole d'unité et de résistance. La faune, normalement, accompagne les moments forts de la vie communautaire. Par exemple, lors des fêtes nationaux, lors des dates historiques, lors des funérailles, graduations. Et surtout, le déjumé. Et la fofof rassemble les gens et elle fait vibrer et raconte une histoire. C'est un moyen d'antistress. Et elle permet également aux jeunes d'entrer un peu dans le genre.
- Speaker #0
D'accord. Est-ce qu'il y a des fanfares ? Moi, je me posais la question parce qu'en faisant les recherches, j'ai vu des exemples sur les réseaux sociaux d'enterrement où il y avait des fanfares, notamment aussi pour le 18 mai qui est la fête du drapeau haïtien. Mais est-ce qu'il y a aussi des fanfares ? Il peut y avoir des fanfares pour d'autres événements comme des mariages ?
- Speaker #1
Oui, parfois, il y a des fanfares lors des mariages. Et normalement, dans la ville du Cap surtout. Les fanfares sont presque utilisés dans presque toutes les activités. Par exemple, une école peut fêter, être en train de fêter son année en plus, et là, il peut y avoir une fanfare. Et également, lorsqu'une institution fête, il y a également une fanfare. Les graduations... les funérailles et parfois on contacte les enfants pour une activité spéciale.
- Speaker #0
D'accord. Même les anniversaires aussi ?
- Speaker #1
Oui. Si la personne veut que son activité soit spéciale, parfois, il contacte une enfant.
- Speaker #0
D'accord. Et d'un point de vue historique, qu'est-ce qu'il y a été, on ne va pas refaire toute l'histoire de la fanfare en Haïti, mais qu'est-ce qu'il y a été, quelles ont été les évolutions des fanfares haïtiennes ? Est-ce qu'il y a des points spécifiques, des points clés qui qualifient cette évolution ?
- Speaker #1
Oui. À l'origine, on utilisait les fanfares spécialement et à l'armée. C'était vraiment très lié à l'armée, à l'église. et aux écoles classiques. Mais avec le temps, elles se sont ouvertes à plus de diversité et de créativité musicale. Et on a pu voir naître des fanfares de quartier, des ensembles indépendants et il y a l'album « Brassimushka » . Et à l'intérieur de la gueule, on trouve de la formation musicale sérieuse et une... expression culturelle du Jollibert. Aujourd'hui, les fanfares jouent des morceaux traditionnels. Il y a ce qu'on appelle gaga et d'autres arrangements modernes. Et on évolue au fur et à mesure dans le temps.
- Speaker #0
Et qu'est-ce qui, selon vous, caractérise la fanfare haïtienne ? Qu'est-ce qu'il faut dans le vôtre, c'est le charme, pas forcément uniquement de la fanfare de Semouchka, on va y revenir plus tard, mais d'un point de vue général de la fanfare haïtienne.
- Speaker #1
On pourrait dire que pour la fanfare haïtienne, normalement, on utilise le même instrument que l'Inglaterre nationale, mais c'est le style qu'on joue qui fait la différence par rapport à l'arrangement, par rapport Ausha. de musique et il y a également le vibe qu'il y a à l'intérieur de ces compositions. C'est tout ça qui fait la différence. Et nous, je pourrais dire que dans chaque note, chaque composition, on voit notre, on peut ressentir notre culture, on voit qu'il y a une différence.
- Speaker #0
D'accord. Je pense que ça a donné aux auditeurs l'envie d'écouter quelques points de cette fanfare. Donc du coup, on va écouter quelques notes et on va revenir. tout de suite après sur la suite de cette interview. Ça vous va ?
- Speaker #1
Oui, sans problème.
- Speaker #0
Allez. Vous êtes membre de la célèbre fanfare Semouchka, un patrimoine vivant du Kapaïtien, au nord du pays qui existe depuis 32 ans. Parlez-nous un peu de l'histoire et des débuts de cette fanfare.
- Speaker #1
Ok. Semouchka, avant d'être la fanfare, était un groupe de jeunes qui jouaient ensemble. C'était un groupe de musique en... L'année, c'est en 1913, où il y avait un groupe de jeunes qui jouaient ensemble, qui faisaient des prestations. Et au fur et à mesure, en grandissant, ils ont voulu agrandir la vision. Ils ont voulu faire plus. Et là, en 2008, ils ont décidé de transformer Simushka, chef des musiciens chrétiens à voix, en Est. tissus de musique de Semouchka. Et là, en 2008, on a commencé avec l'école de musique qui est au Cap-Haïtien, à la rue 18 KL. Aujourd'hui, c'est le central. Et là, on a commencé à apprendre aux jeunes comment jouer des instruments. Et au fur et à mesure, on a pu naître d'autres annexes. Comme par exemple l'annexe Alain B, il y a également une annexe à la rivière T1P, c'est l'Occident. Il y a également d'autres annexes dans beaucoup de villes et aujourd'hui, on compte 66 annexes. Mais l'objet...
- Speaker #0
Oui, excusez-moi, surtout le territoire, 66 ailles annexes, c'est ça ? C'est bien ça ?
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
D'accord, d'accord. Excusez-moi, je vous ai coupé.
- Speaker #1
Sans problème. Et aujourd'hui, mais la vision, la vision c'est 144 annexes dans chaque commune du pays. Mais on n'est pas encore à l'objectif final. Mais on essaie d'avancer petit à petit. Et il y a beaucoup d'annexes. Dans les pays, on essaie d'aider les jeunes à jouer les instruments, à comprendre la musique d'une autre façon. Et aujourd'hui, de 1993 à 2025, c'est plus d'une trentaine d'années où l'on apprend aux jeunes à apprendre à jouer des instruments. et on essaie... d'avancer au futur avec nos partenaires. Et parmi nos partenaires, je peux citer Bloom IT, il y a également Musicform qui est en Belgique. On a également Utah Symphony, Fondation Médamorphose, IT Education Network. Ces partenaires nous aident à garder le cap, à continuer à avancer sur nos objectifs pour qu'on puisse atteindre l'heure finale.
- Speaker #0
D'accord, très belle histoire. Et j'aurais à savoir, on a vu au début tout à l'heure un exemple de morceaux qui peuvent être joués. Quels sont les principaux instruments joués au salle de rote fanfare ?
- Speaker #1
À la foire de Saint-Oscar, on joue presque tous les instruments qu'on retrouve normalement dans une foire. Il y a le saxophone, il y a le trombone, la trompette et il y a également les instruments de percussion. Et en gros, en général, je veux dire qu'on retrouve tous les instruments, tous les instruments normalement qu'on joue dans une foire.
- Speaker #0
D'accord. Et tout à l'heure, on parlait de son, ce qui caractérise le son de la fanfare haïtienne. Est-ce que vous pouvez nous dire qu'est-ce qui caractérise le son de la fanfare sémouchka ? Sachant que j'ai mené une petite enquête en préparant cet épisode pour savoir quels étaient les avis, que pensaient les internautes de votre fanfare. Et il y avait pas mal d'éloges sur le sang unique, sur... C'est sur cette vague qu'on a au sein de ces mouchkas et qui est unique en son genre, mais au-delà qui représente une certaine diversité. Comment vous décrirez-vous le son de la fanfare ces mouchkas ?
- Speaker #1
Ok, par rapport à nos morceaux, je veux dire que la fanfare de ces mouchkas fait quelque chose d'unique. Parfois, en reprenant les musiques traditionnelles, on reprend les classiques, les Ausha clôtiques, mais par rapport à toutes ces musiques-là, on essaie toujours d'arranger, d'ajouter quelque chose d'original sur les compositions. On aime surtout surprendre notre public et également garder les racines tout en essayant d'innover.
- Speaker #0
Hum. Et pouvez-vous nous en dire plus sur, par exemple, la composition d'un morceau ? Est-ce que vous vous rassemblez, vous rassemblez l'équipe, vous brainstormez, vous échangez autour du son ? Est-ce que les musiciens font partie de ces échanges ou c'est leur corps spécifique qui échange ? Comment ça se passe au quotidien ?
- Speaker #1
Normalement, il... Il y a des maestros qui travaillent sur les compositions. Et après avoir travaillé sur les compositions, on envoie les partitions aux différents annexes. Et ces annexes-là, ils essaient de travailler sur ces compositions. Et après, on essaie de se réunir ensemble. Et là, on essaie de travailler ensemble, de voir si c'est OK. après avoir fini le travail sur la composition.
- Speaker #0
D'accord. Et est-ce que les élèves, des fois, ils viennent vers vous et vous proposent certains arrangements, ils vous proposent certaines pistes créatives ? Est-ce que ça se passe comme cela ? C'est possible également ?
- Speaker #1
Oui, c'est possible également parce que normalement, il y a des élèves qui aujourd'hui sont des professeurs, qui aujourd'hui comprennent des compositions. Et il y a plusieurs élèves qui aujourd'hui sont des compositeurs qui écrivent pour d'autres activités, qui composent. Donc, en gros, on travaille avec nos élèves. On ne propose pas seulement, mais parfois on... on reçoit des propositions.
- Speaker #0
Et aujourd'hui, en termes de nombre de personnes, c'est Moushka, c'est combien de membres ?
- Speaker #1
Est-ce que vous voulez parler des élèves, des dirigeants ?
- Speaker #0
De l'ensemble, de l'ensemble en général.
- Speaker #1
Je ne peux pas donner un nombre exact, mais nous sommes environ 1 000. Par rapport aux différentes annexes, par rapport aux nombres de chaque annexe, nous sommes environ 1000.
- Speaker #0
Environ 1000, d'accord. On va réécouter le son qu'on a mis tout à l'heure et j'aimerais avoir votre ressenti, votre retour sur ce type de composition qui a été jouée l'année dernière, si je ne me trompe pas, dans les rues. du CAPA ici. Si. Oui. Vous avez bien entendu ? Oui. Qu'avez-vous, que vous espère ce morceau ? Et est-ce qu'il y a une histoire particulière derrière ce morceau, sachant qu'il a été joué pour la célébration du drapeau de l'année dernière ?
- Speaker #1
Ok. Tout d'abord, je ne sais pas si tu as entendu la musique, si tu arrives à cerner quelle musique nous essayons d'interpréter. Mais c'est... ou façon d'une autre façon. La composition a été arrangée d'une autre façon.
- Speaker #0
D'accord. Moi, je ne connais pas l'ensemble du répertoire haïtien. Du coup, j'aime bien le rythme, mais je ne connais pas la mélodie. Ça fait bien. C'est bien ça ?
- Speaker #1
Oui, c'est ça.
- Speaker #0
Qu'est-ce que je retiens ?
- Speaker #1
Ce n'est pas une musique haïtienne. une musique africaine.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
C'est « Who's your guy ? » C'est une musique qu'on entend souvent à la radio, partout sur les réseaux. « I dedicate your time, my time. » C'est cette musique-là. C'est vraiment populaire, c'est vraiment populaire, mais on l'a arrangée d'une façon pour que ce soit original à notre façon. Hum,
- Speaker #0
d'accord. Et l'idée est venue de l'ensemble des membres ou ça a été un mix entre les différentes équipes, dont les étudiants ?
- Speaker #1
En fait, nous avons le maestro, c'est le maestro Truby. Et la majorité des fois, c'est lui qui armeuse les compositions. Il travaille sur les compositions. et après il peut travailler en collaboration avec d'autres maestros pour arranger l'apportition. Mais normalement, c'est notre maestro. Et si vous vous rendez sur la page Instagram et Facebook, dans les vidéos, Maestro Troupe est toujours devant la scène pour mener la fofo.
- Speaker #0
D'accord, très intéressant. Aujourd'hui, on sait que le 18 mai approche à grands pas. C'est une date symbolique en Haïti parce que c'est la fête du drapeau haïtien. Comment vous vous organisez pour honorer cette célébration ?
- Speaker #1
En fait, pour cette année, normalement, pour toutes les années, nous... Nous, avant, durant le mois de novembre à décembre, on travaille sur les compositions. On essaie de travailler sur les compositions. Ensuite, on envoie les partitions à chaque... On les envoie dans les annexes pour qu'on puisse travailler sur les partitions. Et durant le mois de mars et même février, on commence avec les répétitions pendant les week-ends. Ensemble, on se réunit et on commence avec les répétitions. Et on a même essayé la semaine dernière de faire un essai dans les rues. On a essayé de sortir dans les rues avec notre coiffon. Et cette année, je pourrais dire qu'il y aurait quelque chose de spécial, d'assez spécial. Parce que cette année, à l'intérieur de la foffa, il y aura les instruments. Il y aura deux autres instruments, c'est le violon et la violoncelle. Donc, cette année, la FF sera accompagnée des violonistes et des violoncellistes.
- Speaker #0
D'accord. Et on pourra aussi voir quelques vidéos sur votre compte directement ?
- Speaker #1
Oui, oui, on... On n'a pas encore posté la vidéo, mais très prochainement, il peut y avoir des petites vidéos durant les séances de répétition.
- Speaker #0
OK. Super, super intéressant. Et est-ce que d'année en année, vous essayez d'innover, vous essayez, j'ai vu que vous avez à cœur de surprendre votre public. Est-ce que vous avez des retours de ce public de temps en temps qui vous... qui vous encourage à assister dans cet axe d'innovation et rester dans cet axe de créativité ?
- Speaker #1
Oui, normalement, la fofoeur, c'est un cas à son public. Et normalement, lorsque la fofoeur défile dans les rues, il y a un public qui ne quitte jamais cette fofoeur. Même s'il y a un lopin de mots, on a toujours la fofoeur avec nous. Et parfois, il y a de nouveaux yeux. Et ces nouveaux yeux demandent toujours quelle école elles veulent intégrer leurs enfants, leurs nièces, etc. Donc, la fofoi n'est pas toujours... La France et le Mouskai n'est pas toujours les gens. Lorsque nous sommes dans la rue, par rapport à nos uniformes, par rapport aux normes. Parce que notre fofoi, c'est... Environ 400-500 membres ont joué dans les rues. Donc, c'est impressionnant, c'est vraiment impressionnant de voir une femme avec tant d'instruments dans les rues.
- Speaker #0
D'accord. Et pour réaliser ces sorties dans les rues, est-ce que lorsque vous répétez, vous permettez aussi d'aller dans les rues ? Et si oui, quelle logistique ? Vous avez à côté de cela pour aussi garantir un bon spectacle pour les spectateurs, mais aussi une sécurité pour les membres de votre équipe de la fanfare.
- Speaker #1
Ok, par rapport à cela, tout d'abord, c'est pourquoi on essaie de sortir dans les rues avant même le jour J, pour mieux maîtriser les espaces, les rues. Parfois, il y a des rues qui sont coincées, qui sont assez longues. Donc, on essaie de sortir de ces rues pour voir comment on sera le jour J. Et parfois, on est à une rangée de cinq. Et dès qu'on arrive dans une rue étroite, on essaie de se mettre à trois, à quatre. Et ensuite, au milieu, on essaie de se coincer lorsqu'on est dans les rues étroites. et pour il y a des années où... On a une grande corde qui entoure toute la fafeur et personne ne va entrer pour déranger les musiciens. Et il y a également la police qui est toujours là avec nous et d'autres membres d'une sécurité qui assure la sécurité. Il y a également les scouts qui nous accompagnent souvent lorsqu'on défile dans les rues. C'est... C'est une façon de gérer la sécurité. Et il y a également les parents des enfants, des étudiants qui sont à côté de leurs enfants. Peut-être aussi, si l'étudiant a vu quelque chose, il a eu envie de faire l'équité. Donc, juste d'abord pour la police, on a les membres, un fan. On a les fans qui nous accompagnent, les parents qui sont là pour accompagner leurs enfants si cet étudiant-là a besoin de quelque chose, en plus des scouts et la police qui sont là pour nous aider à gérer la sécurité.
- Speaker #0
D'accord. Et moi, une question m'est venue à l'instant, à l'heure où on parle aussi de la communication, dans le fait de... et plus largement le fait de vivre des expériences culturelles, le fait de vivre des immersions. Est-ce que si, par exemple, une personne n'a pas forcément de lien direct avec la fanfare, n'a pas forcément d'enfant ou le membre de sa famille qui est au sein de la fanfare, et qui se dit, moi je... Je vois de temps en temps ce fanfare passer dans les rues et le son m'intéresse, mais j'aimerais aller au-delà d'être spectateur. J'aimerais aussi vivre une expérience 100% Sémouchka, aller voir les coulisses, aller voir les préparatifs et participer à une sortie avec eux. Est-ce que c'est possible aujourd'hui ?
- Speaker #1
Ok. Par rapport à cette question, je peux en parler d'une façon personnelle parce que moi, je ne suis pas médicienne. Je suis là et j'ai été charmée par rapport à ce qu'ils ont joué. L'ambiance qu'il y a, c'est ce qui m'a charmée. Jusqu'à présent, je suis là, je travaille avec eux, je suis dans l'équipe, je coopère, je collabore, mais je ne joue aucun instrument. C'est ma façon de répondre pour dire que oui, c'est possible. D'une façon, je pourrais dire accompagner, peut-être soit travailler ou donner son support, ou juste là comme un fan. Et c'est possible, c'est possible, mais avec des limites.
- Speaker #0
D'accord. Il ne faudrait pas aussi qu'on voit le secret de votre fanfare, c'est ça ? D'accord, je comprends bien. Super. Aujourd'hui, on va parler d'un peu de tradition. On sait que cette fanfare et la fanfare, d'un point de vue général, est ancrée dans le paysage haïtien. Comment faites-vous pour perpétuer cette tradition, notamment afin qu'elle perdure de génération en génération ? Ok.
- Speaker #1
La fanfare, normalement, est... dans notre tradition. C'est quelque chose qui est bien avant nous et là qu'on essaie de garder, de maintenir. Et par rapport à ça, on peut dire que la fofaf, c'est quelque chose qui met de l'ambiance dans les rues. Déjà, c'est une façon de motiver les gens à s'amuser. à avoir du vibe dans les rues, à danser, à créer de l'ambiance. Et ça, c'est quelque chose que les Haïtiens et les Suis aiment. Ils aiment, les Haïtiens aiment l'ambiance dans les rues. Et c'est quelque chose qui... Déjà, qui ne peut empêcher de courir, de défiler dans les rues pour jouer. Et il y a également, à Simushka, comme je l'ai dit avant, des potes qui aident à garder le cap par rapport aux instruments qu'ils nous envoient pour garder l'institution en vie. Et par exemple, MusicFound qui est en Europe, ils nous aident surtout avec des instruments et également dans la réparation des instruments. On apprend à arranger des instruments même s'il y a un problème, on ne les jette pas. On apprend à gérer le problème. Et là, c'est un moyen plus facile de perpétuer cette tradition parce que là... Les étudiants ne vont pas obligatoirement acheter un instrument vu qu'ils ont des instruments à leur disponibilité pour travailler. Dès qu'il y a la passion, l'étudiant est là pour nous accompagner.
- Speaker #0
D'accord. OK. Et aussi, ce transfert de génération en génération. Est-ce qu'il se fait aussi par le rappel constant de la vision de ces mouchkas aux nouveaux adhérents, aux nouveaux élèves, aux nouveaux membres, afin qu'ils intèrent une fanfare, mais qu'ils sachent d'ores et déjà l'historique, qu'ils sachent qu'il y a eu un travail derrière et qu'ils sachent que c'est la vision qui a commencé. hier, elle continue aujourd'hui et a pour objectif de perpétuer, de se fixer, de se développer dans le futur.
- Speaker #1
Oui, en gros, je pourrais dire que c'est ça. Et je pourrais même donner des exemples par rapport à ça. Parce qu'il y a des étudiants qui, aujourd'hui, sont des professeurs. Et il y a même des étudiants qui ont profité, qui ont bénéficié d'autres, je pourrais dire, d'autres formations dans d'autres pays, comme la Belgique, l'Italie. Et ensuite, ils sont retournés dans le pays. Et là, ils sont dans les écoles pour compléter. aider les autres étudiants à apprendre par rapport à ce qu'ils ont appris dans d'autres pays. Et même, il y a aujourd'hui des étudiants qui sont dans les orchestres nationaux de la ville du Cap, et je pourrais même dire du pays, et malgré tout, ils reviennent pour Apprendre aux autres étudiants quelque chose de nouveau et je pourrais dire qu'en gros, on essaie de garder la vision et d'intégrer cette vision également aux étudiants.
- Speaker #0
D'accord, très intéressant. Et aujourd'hui, les étudiants qui veulent intégrer votre fanfare vous contactent directement, soit au sein de vos bureaux, soit au sein de vos adnets ou… plus digitalement parlant via vos pages Instagram et Facebook, c'est bien ça ?
- Speaker #1
Oui, c'est bien ça. Il y a plusieurs façons de s'inscrire à Simushka. Il y a une plateforme en ligne. Normalement, c'est dans la bio de la page Instagram et également Facebook. Il y a une forme qu'on peut remplir pour s'inscrire. choisir le lieu où on est en Haïti. Et là, il va y avoir un suivi par rapport à l'annexe choisie. Et là, on va te contacter pour avoir plus d'informations. Ou bien, si tu es au Carpathien, à l'IMB, n'importe où en Haïti, tu peux entrer en contact direct avec l'annexe. Et là, il y aura un suivi également.
- Speaker #0
D'accord, très intéressant. On mettra aussi les liens des différents éléments cités en descriptif de cet épisode pour que nos éditeurs puissent aussi, pourquoi pas ceux qui sont basés en Haïti, s'instruire si tel est leur souhait. On va continuer. On va continuer. Le 18 mai prochain, vous allez participer à un grand défilé de fanfare à TAP. Town, en Afrique du Sud, pour représenter Haïti. Quand j'ai vu cette nouvelle, j'ai dit « Wow ! » parce que autant on voit les vidéos, la musique en Haïti et on se dit « Ah ouais ! Ça aurait été chouette de voir ça, de vivre l'expérience Semouchka en direct. Mais là, vous sortez du cocon, si je peux m'exprimer bien ici, pour aller à l'international pour pour participer à un événement d'envergure. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus sur cette invitation et sur comment vous vous organisez, préparez en back-office pour pouvoir répondre à cette invitation, pour pouvoir participer à ce grand défilé ?
- Speaker #1
Je veux dire que c'est une opportunité exceptionnelle, historique pour nous, d'être invité à représenter Haïti dans un autre pays. Je peux même dire que c'est pour la première fois. C'est une immense fierté d'aller participer, d'aller jouer, défier dans un autre pays. C'est représenter le pays également. L'école, c'est un plus pour Semouska. C'est une occasion de montrer au monde la richesse de notre culture. et également montrer l'esprit de fraternité qui nous anime.
- Speaker #0
Quels sont vos projets pour les amis à venir quand on parle de SEMUSHKA ? À quoi doit-on s'attendre ?
- Speaker #1
OK. Normalement, comme je l'ai dit avant, nous avons un objectif, SEMUSHKA, c'est qu'on ait 144 ânes dans le pays. Chaque commune a un annexe, mais ce n'est pas ça l'objectif final. Notre objectif final, c'est d'avoir une académie de musique dans le Nord. Parce qu'on a déjà le terrain, c'est déjà en construction, mais on n'avance pas, on n'avance pas, mais au fur et à mesure, on essaie d'avancer. Mais je pourrais dire que c'est ça l'objectif final, c'est avoir cette académie de musique où l'on pourra... intégrer beaucoup plus de beaucoup plus de musiciens, d'étudiants à Semushka. Et on espère également trouver des partenaires qui vont nous permettre d'avancer par rapport à ce projet.
- Speaker #0
D'accord. Et peut-être qu'on peut vous souhaiter nos auditeurs vous écoutent, ils ont vu à travers votre musique un aperçu de ce que vous faites. On partagera les liens de ce que vous faites également à travers les réseaux sociaux, comment vous documentez votre activité, vos activités au quotidien. Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter pour la continuité de vos activités à travers ces mouches-cams et également dans une plus grande globalité, votre vision et vos annexes en construction, en développement plutôt ?
- Speaker #1
Ok, par rapport à ça, je pourrais dire qu'on peut nous souhaiter de continuer à arriver avec le grand. Également à garder cette passion, cette passion qu'on appelle la musique vive. Et à inspirer plus de jeunes musiciens ou musiciens à devenir, à croire en eux et à croire en cette vision. et à faire partie de ce mouvement, je pourrais dire, que c'est Moushka, où l'on essaie de montrer une autre facette de la vie à travers la musique. Et on espère également qu'on ait beaucoup plus de soutien, plus de visibilité, et surtout, je pourrais dire, une Haïti où la musique... qui n'ont pas vraiment la place qu'elles méritent.
- Speaker #0
Moi, j'ai envie d'applaudir. Moi, j'ai envie d'applaudir. Merci beaucoup, Ruiz-Jean-Ca, de nous avoir permis d'en apprendre plus sur ces messages. Est-ce que vous avez un dernier mot pour la fin de cet épisode ?
- Speaker #1
Bon, ce fut un plaisir de discuter avec vous. J'ai vraiment aimé l'épisode. Et le moment, j'ai vraiment aimé le moment et j'espère que ce moment passé-là va contribuer à quelque chose de grand. Et on se dit à bientôt.
- Speaker #0
À bientôt. Merci, Ruth Jonka. À bientôt, c'était un plaisir. À bientôt, merci.
- Speaker #1
Merci.
- Speaker #0
Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'à la fin. Si tu l'as apprécié… et que tu as envie de soutenir le podcast, partage-le, abonne-toi et laisse un avis sur ta plateforme d'écoute préférée. Quant à moi, je te dis à très vite sur un nouvel épisode de La Caille pour redécouvrir Haïti. D'ici là, prends soin de toi.