undefined cover
undefined cover
Le bijou comme un bisou #85 Cartier et les Arts de l'Islam cover
Le bijou comme un bisou #85 Cartier et les Arts de l'Islam cover
Le bijou comme un bisou

Le bijou comme un bisou #85 Cartier et les Arts de l'Islam

Le bijou comme un bisou #85 Cartier et les Arts de l'Islam

13min |27/11/2021
Play
undefined cover
undefined cover
Le bijou comme un bisou #85 Cartier et les Arts de l'Islam cover
Le bijou comme un bisou #85 Cartier et les Arts de l'Islam cover
Le bijou comme un bisou

Le bijou comme un bisou #85 Cartier et les Arts de l'Islam

Le bijou comme un bisou #85 Cartier et les Arts de l'Islam

13min |27/11/2021
Play

Description

  A Paris, les premières expositions qui présentent les arts de l’Orient datent de 1867 et 1878 ce qui crée une curiosité pour cette culture artistique. Par exemple le collectionneur Albert Jacquemart, dont le fond permettra la création du musée Jacquemart-André, écrit dans la Gazette des Beaux-Arts pour rendre compte en 1862 du livre de Charles Davillier sur « l’Histoire des faïences hispano-mauresques ».  

  

Puis en 1903 à lieu l’exposition des « Arts musulmans » à l’Union centrale des arts décoratifs. Et le public découvre avec ravissement les cuivres damasquinés, les étoffes chatoyantes et les jeux de lumières sur les objets précieux et d’un coup ce sont les Mille et une nuits qui surgissent ainsi au cœur de Paris. Le public est plongé dans un univers rutilant et féérique qui fait écho au romantisme des artistes célébrant un orientalisme poétique comme par exemple le peintre Delacroix après sa visite au Maroc. 

  

En 1907 c’est la convention entre la Grande Bretagne et la Russie impériale qui définit les sphères d’influence de ces 2 puissances sur La Perse, l’Afghanistan et le Tibet. Cet accord, ratifié sans informer les pays concernés, provoquera des bouleversements politiques et sociaux dont l’une des conséquences sera l’éclatement de la Perse. De plus l’Iran connaît une révolution entre 1905 et 1911. Alors se développe un nouveau commerce des antiquités venues d’Iran qui envahit le marché parisien. L’engouement pour cette esthétique orientale déclenche de nouvelles passions chez les collectionneurs. 

  

C’est ainsi que Louis Cartier, le petit fils du fondateur de la Maison de joaillerie se prend de passion pour les miniatures persanes et mogholes ainsi que pour les reliures. 

  

En 1909, le spectacle Shéhérazade produit au Théâtre des Champs-Elysées par les Ballets russes provoque un électro-choc culturel. Joseph-Charles Mardrus traduit Les Mille et Une Nuits que l’on s’arrache. Quand au spectacle ! Il éblouit et choque tout à la fois le microcosme parisien. La sensualité du danseur Nijinski à demi nu scandalise et inspire. Les couleurs violentes révulsent les biens pensants et influencent durablement les artistes. En joaillerie, le bracelet porté en haut du bras qui s’inspire des «bazubands» indiens devient un best-off et Cartier qui présente dès 1904 un bandeau en diamants et platine dont le décor ajouré rappelle les moucharabiehs se met à créer des aigrettes diamantées. 

  

Puis, changement de décor : l’exposition de Munich en 1910 montre un art musulman qui efface ce caractère fabuleux pour montrer la pureté des motifs et la sobriété des lignes. On imagine alors combien le public est dérouté mais cette réalité esthétique portera en germes les lignes de l’Art déco.  

  

En fait, les Arts de l’Islam rassemblent tout ce que nous appelons l’Orient. Ces arts sont présents de l’Andalousie à l’Inde, du Maroc au Pakistan, de l’Afghanistan au Bangladesh et de la Turquie à l’Iran. Cette esthétique orientale, typique du monde musulman et inspirée par l’Islam s’étend du VIIe siècle au XIXe et qualifie autant l’architecture mauresque renaissance de l’Alhambra que le mausolée romantique aux inspirations islamique, iranienne, ottomane et indienne qu’est le Taj Mahal.  

  

C’est pour faire comprendre cette histoire et cette diversité que l’exposition Cartier et les Arts de l’Islam qui a lieu au Musée des Arts décoratifs jusqu’au 20 février commence par retracer l’origine de cet intérêt pour les arts et l’architecture de l’Islam à travers le contexte culturel parisien du début du XXe siècle. 

  

En collaboration étroite avec Pierre RAINERO, directeur de l’image et du patrimoine de Cartier, le commissariat de cette exposition a été organisé par 4 conservateurs : Sarah SCHLEUNING et le Dr. Heather ECKER du Dallas Museum of Art, Judith HENON-RAYNAUD, du Musée du Louvre, et Évelyne POSSEME, du musée des Arts décoratifs. 


Musique : Allan Deschamps 0 Le Sign, Maarten Schellekens - Farewell  

Description

  A Paris, les premières expositions qui présentent les arts de l’Orient datent de 1867 et 1878 ce qui crée une curiosité pour cette culture artistique. Par exemple le collectionneur Albert Jacquemart, dont le fond permettra la création du musée Jacquemart-André, écrit dans la Gazette des Beaux-Arts pour rendre compte en 1862 du livre de Charles Davillier sur « l’Histoire des faïences hispano-mauresques ».  

  

Puis en 1903 à lieu l’exposition des « Arts musulmans » à l’Union centrale des arts décoratifs. Et le public découvre avec ravissement les cuivres damasquinés, les étoffes chatoyantes et les jeux de lumières sur les objets précieux et d’un coup ce sont les Mille et une nuits qui surgissent ainsi au cœur de Paris. Le public est plongé dans un univers rutilant et féérique qui fait écho au romantisme des artistes célébrant un orientalisme poétique comme par exemple le peintre Delacroix après sa visite au Maroc. 

  

En 1907 c’est la convention entre la Grande Bretagne et la Russie impériale qui définit les sphères d’influence de ces 2 puissances sur La Perse, l’Afghanistan et le Tibet. Cet accord, ratifié sans informer les pays concernés, provoquera des bouleversements politiques et sociaux dont l’une des conséquences sera l’éclatement de la Perse. De plus l’Iran connaît une révolution entre 1905 et 1911. Alors se développe un nouveau commerce des antiquités venues d’Iran qui envahit le marché parisien. L’engouement pour cette esthétique orientale déclenche de nouvelles passions chez les collectionneurs. 

  

C’est ainsi que Louis Cartier, le petit fils du fondateur de la Maison de joaillerie se prend de passion pour les miniatures persanes et mogholes ainsi que pour les reliures. 

  

En 1909, le spectacle Shéhérazade produit au Théâtre des Champs-Elysées par les Ballets russes provoque un électro-choc culturel. Joseph-Charles Mardrus traduit Les Mille et Une Nuits que l’on s’arrache. Quand au spectacle ! Il éblouit et choque tout à la fois le microcosme parisien. La sensualité du danseur Nijinski à demi nu scandalise et inspire. Les couleurs violentes révulsent les biens pensants et influencent durablement les artistes. En joaillerie, le bracelet porté en haut du bras qui s’inspire des «bazubands» indiens devient un best-off et Cartier qui présente dès 1904 un bandeau en diamants et platine dont le décor ajouré rappelle les moucharabiehs se met à créer des aigrettes diamantées. 

  

Puis, changement de décor : l’exposition de Munich en 1910 montre un art musulman qui efface ce caractère fabuleux pour montrer la pureté des motifs et la sobriété des lignes. On imagine alors combien le public est dérouté mais cette réalité esthétique portera en germes les lignes de l’Art déco.  

  

En fait, les Arts de l’Islam rassemblent tout ce que nous appelons l’Orient. Ces arts sont présents de l’Andalousie à l’Inde, du Maroc au Pakistan, de l’Afghanistan au Bangladesh et de la Turquie à l’Iran. Cette esthétique orientale, typique du monde musulman et inspirée par l’Islam s’étend du VIIe siècle au XIXe et qualifie autant l’architecture mauresque renaissance de l’Alhambra que le mausolée romantique aux inspirations islamique, iranienne, ottomane et indienne qu’est le Taj Mahal.  

  

C’est pour faire comprendre cette histoire et cette diversité que l’exposition Cartier et les Arts de l’Islam qui a lieu au Musée des Arts décoratifs jusqu’au 20 février commence par retracer l’origine de cet intérêt pour les arts et l’architecture de l’Islam à travers le contexte culturel parisien du début du XXe siècle. 

  

En collaboration étroite avec Pierre RAINERO, directeur de l’image et du patrimoine de Cartier, le commissariat de cette exposition a été organisé par 4 conservateurs : Sarah SCHLEUNING et le Dr. Heather ECKER du Dallas Museum of Art, Judith HENON-RAYNAUD, du Musée du Louvre, et Évelyne POSSEME, du musée des Arts décoratifs. 


Musique : Allan Deschamps 0 Le Sign, Maarten Schellekens - Farewell  

Share

Embed

You may also like

Description

  A Paris, les premières expositions qui présentent les arts de l’Orient datent de 1867 et 1878 ce qui crée une curiosité pour cette culture artistique. Par exemple le collectionneur Albert Jacquemart, dont le fond permettra la création du musée Jacquemart-André, écrit dans la Gazette des Beaux-Arts pour rendre compte en 1862 du livre de Charles Davillier sur « l’Histoire des faïences hispano-mauresques ».  

  

Puis en 1903 à lieu l’exposition des « Arts musulmans » à l’Union centrale des arts décoratifs. Et le public découvre avec ravissement les cuivres damasquinés, les étoffes chatoyantes et les jeux de lumières sur les objets précieux et d’un coup ce sont les Mille et une nuits qui surgissent ainsi au cœur de Paris. Le public est plongé dans un univers rutilant et féérique qui fait écho au romantisme des artistes célébrant un orientalisme poétique comme par exemple le peintre Delacroix après sa visite au Maroc. 

  

En 1907 c’est la convention entre la Grande Bretagne et la Russie impériale qui définit les sphères d’influence de ces 2 puissances sur La Perse, l’Afghanistan et le Tibet. Cet accord, ratifié sans informer les pays concernés, provoquera des bouleversements politiques et sociaux dont l’une des conséquences sera l’éclatement de la Perse. De plus l’Iran connaît une révolution entre 1905 et 1911. Alors se développe un nouveau commerce des antiquités venues d’Iran qui envahit le marché parisien. L’engouement pour cette esthétique orientale déclenche de nouvelles passions chez les collectionneurs. 

  

C’est ainsi que Louis Cartier, le petit fils du fondateur de la Maison de joaillerie se prend de passion pour les miniatures persanes et mogholes ainsi que pour les reliures. 

  

En 1909, le spectacle Shéhérazade produit au Théâtre des Champs-Elysées par les Ballets russes provoque un électro-choc culturel. Joseph-Charles Mardrus traduit Les Mille et Une Nuits que l’on s’arrache. Quand au spectacle ! Il éblouit et choque tout à la fois le microcosme parisien. La sensualité du danseur Nijinski à demi nu scandalise et inspire. Les couleurs violentes révulsent les biens pensants et influencent durablement les artistes. En joaillerie, le bracelet porté en haut du bras qui s’inspire des «bazubands» indiens devient un best-off et Cartier qui présente dès 1904 un bandeau en diamants et platine dont le décor ajouré rappelle les moucharabiehs se met à créer des aigrettes diamantées. 

  

Puis, changement de décor : l’exposition de Munich en 1910 montre un art musulman qui efface ce caractère fabuleux pour montrer la pureté des motifs et la sobriété des lignes. On imagine alors combien le public est dérouté mais cette réalité esthétique portera en germes les lignes de l’Art déco.  

  

En fait, les Arts de l’Islam rassemblent tout ce que nous appelons l’Orient. Ces arts sont présents de l’Andalousie à l’Inde, du Maroc au Pakistan, de l’Afghanistan au Bangladesh et de la Turquie à l’Iran. Cette esthétique orientale, typique du monde musulman et inspirée par l’Islam s’étend du VIIe siècle au XIXe et qualifie autant l’architecture mauresque renaissance de l’Alhambra que le mausolée romantique aux inspirations islamique, iranienne, ottomane et indienne qu’est le Taj Mahal.  

  

C’est pour faire comprendre cette histoire et cette diversité que l’exposition Cartier et les Arts de l’Islam qui a lieu au Musée des Arts décoratifs jusqu’au 20 février commence par retracer l’origine de cet intérêt pour les arts et l’architecture de l’Islam à travers le contexte culturel parisien du début du XXe siècle. 

  

En collaboration étroite avec Pierre RAINERO, directeur de l’image et du patrimoine de Cartier, le commissariat de cette exposition a été organisé par 4 conservateurs : Sarah SCHLEUNING et le Dr. Heather ECKER du Dallas Museum of Art, Judith HENON-RAYNAUD, du Musée du Louvre, et Évelyne POSSEME, du musée des Arts décoratifs. 


Musique : Allan Deschamps 0 Le Sign, Maarten Schellekens - Farewell  

Description

  A Paris, les premières expositions qui présentent les arts de l’Orient datent de 1867 et 1878 ce qui crée une curiosité pour cette culture artistique. Par exemple le collectionneur Albert Jacquemart, dont le fond permettra la création du musée Jacquemart-André, écrit dans la Gazette des Beaux-Arts pour rendre compte en 1862 du livre de Charles Davillier sur « l’Histoire des faïences hispano-mauresques ».  

  

Puis en 1903 à lieu l’exposition des « Arts musulmans » à l’Union centrale des arts décoratifs. Et le public découvre avec ravissement les cuivres damasquinés, les étoffes chatoyantes et les jeux de lumières sur les objets précieux et d’un coup ce sont les Mille et une nuits qui surgissent ainsi au cœur de Paris. Le public est plongé dans un univers rutilant et féérique qui fait écho au romantisme des artistes célébrant un orientalisme poétique comme par exemple le peintre Delacroix après sa visite au Maroc. 

  

En 1907 c’est la convention entre la Grande Bretagne et la Russie impériale qui définit les sphères d’influence de ces 2 puissances sur La Perse, l’Afghanistan et le Tibet. Cet accord, ratifié sans informer les pays concernés, provoquera des bouleversements politiques et sociaux dont l’une des conséquences sera l’éclatement de la Perse. De plus l’Iran connaît une révolution entre 1905 et 1911. Alors se développe un nouveau commerce des antiquités venues d’Iran qui envahit le marché parisien. L’engouement pour cette esthétique orientale déclenche de nouvelles passions chez les collectionneurs. 

  

C’est ainsi que Louis Cartier, le petit fils du fondateur de la Maison de joaillerie se prend de passion pour les miniatures persanes et mogholes ainsi que pour les reliures. 

  

En 1909, le spectacle Shéhérazade produit au Théâtre des Champs-Elysées par les Ballets russes provoque un électro-choc culturel. Joseph-Charles Mardrus traduit Les Mille et Une Nuits que l’on s’arrache. Quand au spectacle ! Il éblouit et choque tout à la fois le microcosme parisien. La sensualité du danseur Nijinski à demi nu scandalise et inspire. Les couleurs violentes révulsent les biens pensants et influencent durablement les artistes. En joaillerie, le bracelet porté en haut du bras qui s’inspire des «bazubands» indiens devient un best-off et Cartier qui présente dès 1904 un bandeau en diamants et platine dont le décor ajouré rappelle les moucharabiehs se met à créer des aigrettes diamantées. 

  

Puis, changement de décor : l’exposition de Munich en 1910 montre un art musulman qui efface ce caractère fabuleux pour montrer la pureté des motifs et la sobriété des lignes. On imagine alors combien le public est dérouté mais cette réalité esthétique portera en germes les lignes de l’Art déco.  

  

En fait, les Arts de l’Islam rassemblent tout ce que nous appelons l’Orient. Ces arts sont présents de l’Andalousie à l’Inde, du Maroc au Pakistan, de l’Afghanistan au Bangladesh et de la Turquie à l’Iran. Cette esthétique orientale, typique du monde musulman et inspirée par l’Islam s’étend du VIIe siècle au XIXe et qualifie autant l’architecture mauresque renaissance de l’Alhambra que le mausolée romantique aux inspirations islamique, iranienne, ottomane et indienne qu’est le Taj Mahal.  

  

C’est pour faire comprendre cette histoire et cette diversité que l’exposition Cartier et les Arts de l’Islam qui a lieu au Musée des Arts décoratifs jusqu’au 20 février commence par retracer l’origine de cet intérêt pour les arts et l’architecture de l’Islam à travers le contexte culturel parisien du début du XXe siècle. 

  

En collaboration étroite avec Pierre RAINERO, directeur de l’image et du patrimoine de Cartier, le commissariat de cette exposition a été organisé par 4 conservateurs : Sarah SCHLEUNING et le Dr. Heather ECKER du Dallas Museum of Art, Judith HENON-RAYNAUD, du Musée du Louvre, et Évelyne POSSEME, du musée des Arts décoratifs. 


Musique : Allan Deschamps 0 Le Sign, Maarten Schellekens - Farewell  

Share

Embed

You may also like