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Le bijou comme un bisou

le bijou comme un bisou #7 le sulfureux choker

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07min |26/03/2020
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Description

Il était une fois le sulfureux choker.  

Le choker est ce collier que l’on porte tout contre la gorge. En français on l’appelle le ras-du-cou. Son histoire commence il y a très très longtemps, en Mésopotamie et en Egypte ancienne. 

Tout le monde s’accorde sur le fait que le premier collier ras-du-cou connu est celui d’Anne Boleyn. Pour vous resituez, Anne Boleyn est la mère d’Elisabeth 1e et sera reine consort de 1533 à 1536 au côté de son époux le roi d’Angleterre Henri VIII. On voit sur son portrait exposé à la National Gallery qu’Anne Boleyn porte un ras-du-cou en perles où est suspendu l’initiale « B ». Comme elle fut décapitée, le ras du cou laisse l’étrange impression d’être une trace prédestinée.

Ce sentiment bizarre autour de ce bijou s’accentue à la Révolution française où lors de « bal des victimes » les aristocrates élégantes portaient des rubans rouges autour du cou en hommage à ceux et celles qui avaient été décapité. 

Par ailleurs, quand on regarde les tableaux du XVIIIe, on voit les femmes arborer en ras-du-cou des dentelles et des nœuds, souvent assortis à leur robe. Ainsi est peinte la Marquise de Pompadour par François Boucher. Dans ce cas, le ras-du-cou est plus la transformation de la fraise du XVIe siècle, c’est un accessoire issu du costume plutôt qu’un bijou conçu comme tel.

Au XIXe siècle, le ras-du-cou réapparait j’allais dire… comme cache-misère. C’est Alexandra de Danemark, princesse de Galles qui le met à la mode. Il paraitrait qu’elle avait une horrible cicatrice qu’elle cherchait à cacher. 

En Autriche, le ras-du-cou s’appelait Kropfkette et servait à cacher le goitre et autres marques de cette maladie de la thyroïde. Tous ces colliers, cacheurs de défauts, étaient somptueux et ornés de pierreries.

Le ras-du-cou avait aussi une tout autre signification. La femme qui le portait proposait ses « services ». Pour que cette indication soit claire, et comme les femmes qui s’en ornaient n’étaient pas riches, le ras du cou était un simple nœud de tissu noir. Ainsi dans le célèbre tableau Olympia d’Edouard Manet de 1863, on voit une jeune prostituée, alanguie et uniquement vêtue d’un ras du cou noir.  Le ras-du-cou est dans ce cas symbole de luxure.

Toujours à la même époque, le ras-du-cou avait une autre dénomination, explicite. On l’appelait « je ne baise plus ». Saint Simon disait qu’il était réservé aux dames canoniques et aux jeunes duchesses indisponibles. C’était un ruban de satin noir porté autour du cou et qui pouvait soutenir selon les moyens, un pendentif en or ou un camée, ou des diamants.

Au XXe siècle, le ras du cou revient dans la sphère royale, la reine Mary d’Angleterre enserrent son cou d'incroyables colliers diamantés.


Aujourd’hui ? L’exposition Neck de l’artiste Daniel Bush à l’Ecole des Arts joailliers en 2017 témoigne de la charge symbolique toujours renouvelée de ce collier. Il est un espace d’expression que les joailliers continuent d’explorer. Cette année là, le choker Baïkal de la collection Hiver impérial de Boucheron en 2017 est une prouesse toute en perles qui enserre une incroyable aigue-marine de Santa Maria de 78,33 carats. 

3 ans auparavant c’est Cartier qui exposait son choker appelé Reine Makéda, un ruissellement de diamants et rubis dont le rubis central comptait 15,29 carats. 

En 2019, celui de Louis Vuitton, inspiré des héroïnes médiévales ressemble à une cotte de maille de 1600 diamants, 135 saphirs carrés avec au centre avec un saphir de Madagascar de 19,31 carats. Pour finir, je citerais les chokers diamantés de Messika comme le Shirin ou le Eternal Soul, transformable, et enfin le Equalizer réalisé pour Beyonce.

  


Musique : Allan Deschamp, 0 le Sign

Graphisme : Frédéric Mané

Description

Il était une fois le sulfureux choker.  

Le choker est ce collier que l’on porte tout contre la gorge. En français on l’appelle le ras-du-cou. Son histoire commence il y a très très longtemps, en Mésopotamie et en Egypte ancienne. 

Tout le monde s’accorde sur le fait que le premier collier ras-du-cou connu est celui d’Anne Boleyn. Pour vous resituez, Anne Boleyn est la mère d’Elisabeth 1e et sera reine consort de 1533 à 1536 au côté de son époux le roi d’Angleterre Henri VIII. On voit sur son portrait exposé à la National Gallery qu’Anne Boleyn porte un ras-du-cou en perles où est suspendu l’initiale « B ». Comme elle fut décapitée, le ras du cou laisse l’étrange impression d’être une trace prédestinée.

Ce sentiment bizarre autour de ce bijou s’accentue à la Révolution française où lors de « bal des victimes » les aristocrates élégantes portaient des rubans rouges autour du cou en hommage à ceux et celles qui avaient été décapité. 

Par ailleurs, quand on regarde les tableaux du XVIIIe, on voit les femmes arborer en ras-du-cou des dentelles et des nœuds, souvent assortis à leur robe. Ainsi est peinte la Marquise de Pompadour par François Boucher. Dans ce cas, le ras-du-cou est plus la transformation de la fraise du XVIe siècle, c’est un accessoire issu du costume plutôt qu’un bijou conçu comme tel.

Au XIXe siècle, le ras-du-cou réapparait j’allais dire… comme cache-misère. C’est Alexandra de Danemark, princesse de Galles qui le met à la mode. Il paraitrait qu’elle avait une horrible cicatrice qu’elle cherchait à cacher. 

En Autriche, le ras-du-cou s’appelait Kropfkette et servait à cacher le goitre et autres marques de cette maladie de la thyroïde. Tous ces colliers, cacheurs de défauts, étaient somptueux et ornés de pierreries.

Le ras-du-cou avait aussi une tout autre signification. La femme qui le portait proposait ses « services ». Pour que cette indication soit claire, et comme les femmes qui s’en ornaient n’étaient pas riches, le ras du cou était un simple nœud de tissu noir. Ainsi dans le célèbre tableau Olympia d’Edouard Manet de 1863, on voit une jeune prostituée, alanguie et uniquement vêtue d’un ras du cou noir.  Le ras-du-cou est dans ce cas symbole de luxure.

Toujours à la même époque, le ras-du-cou avait une autre dénomination, explicite. On l’appelait « je ne baise plus ». Saint Simon disait qu’il était réservé aux dames canoniques et aux jeunes duchesses indisponibles. C’était un ruban de satin noir porté autour du cou et qui pouvait soutenir selon les moyens, un pendentif en or ou un camée, ou des diamants.

Au XXe siècle, le ras du cou revient dans la sphère royale, la reine Mary d’Angleterre enserrent son cou d'incroyables colliers diamantés.


Aujourd’hui ? L’exposition Neck de l’artiste Daniel Bush à l’Ecole des Arts joailliers en 2017 témoigne de la charge symbolique toujours renouvelée de ce collier. Il est un espace d’expression que les joailliers continuent d’explorer. Cette année là, le choker Baïkal de la collection Hiver impérial de Boucheron en 2017 est une prouesse toute en perles qui enserre une incroyable aigue-marine de Santa Maria de 78,33 carats. 

3 ans auparavant c’est Cartier qui exposait son choker appelé Reine Makéda, un ruissellement de diamants et rubis dont le rubis central comptait 15,29 carats. 

En 2019, celui de Louis Vuitton, inspiré des héroïnes médiévales ressemble à une cotte de maille de 1600 diamants, 135 saphirs carrés avec au centre avec un saphir de Madagascar de 19,31 carats. Pour finir, je citerais les chokers diamantés de Messika comme le Shirin ou le Eternal Soul, transformable, et enfin le Equalizer réalisé pour Beyonce.

  


Musique : Allan Deschamp, 0 le Sign

Graphisme : Frédéric Mané

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Il était une fois le sulfureux choker.  

Le choker est ce collier que l’on porte tout contre la gorge. En français on l’appelle le ras-du-cou. Son histoire commence il y a très très longtemps, en Mésopotamie et en Egypte ancienne. 

Tout le monde s’accorde sur le fait que le premier collier ras-du-cou connu est celui d’Anne Boleyn. Pour vous resituez, Anne Boleyn est la mère d’Elisabeth 1e et sera reine consort de 1533 à 1536 au côté de son époux le roi d’Angleterre Henri VIII. On voit sur son portrait exposé à la National Gallery qu’Anne Boleyn porte un ras-du-cou en perles où est suspendu l’initiale « B ». Comme elle fut décapitée, le ras du cou laisse l’étrange impression d’être une trace prédestinée.

Ce sentiment bizarre autour de ce bijou s’accentue à la Révolution française où lors de « bal des victimes » les aristocrates élégantes portaient des rubans rouges autour du cou en hommage à ceux et celles qui avaient été décapité. 

Par ailleurs, quand on regarde les tableaux du XVIIIe, on voit les femmes arborer en ras-du-cou des dentelles et des nœuds, souvent assortis à leur robe. Ainsi est peinte la Marquise de Pompadour par François Boucher. Dans ce cas, le ras-du-cou est plus la transformation de la fraise du XVIe siècle, c’est un accessoire issu du costume plutôt qu’un bijou conçu comme tel.

Au XIXe siècle, le ras-du-cou réapparait j’allais dire… comme cache-misère. C’est Alexandra de Danemark, princesse de Galles qui le met à la mode. Il paraitrait qu’elle avait une horrible cicatrice qu’elle cherchait à cacher. 

En Autriche, le ras-du-cou s’appelait Kropfkette et servait à cacher le goitre et autres marques de cette maladie de la thyroïde. Tous ces colliers, cacheurs de défauts, étaient somptueux et ornés de pierreries.

Le ras-du-cou avait aussi une tout autre signification. La femme qui le portait proposait ses « services ». Pour que cette indication soit claire, et comme les femmes qui s’en ornaient n’étaient pas riches, le ras du cou était un simple nœud de tissu noir. Ainsi dans le célèbre tableau Olympia d’Edouard Manet de 1863, on voit une jeune prostituée, alanguie et uniquement vêtue d’un ras du cou noir.  Le ras-du-cou est dans ce cas symbole de luxure.

Toujours à la même époque, le ras-du-cou avait une autre dénomination, explicite. On l’appelait « je ne baise plus ». Saint Simon disait qu’il était réservé aux dames canoniques et aux jeunes duchesses indisponibles. C’était un ruban de satin noir porté autour du cou et qui pouvait soutenir selon les moyens, un pendentif en or ou un camée, ou des diamants.

Au XXe siècle, le ras du cou revient dans la sphère royale, la reine Mary d’Angleterre enserrent son cou d'incroyables colliers diamantés.


Aujourd’hui ? L’exposition Neck de l’artiste Daniel Bush à l’Ecole des Arts joailliers en 2017 témoigne de la charge symbolique toujours renouvelée de ce collier. Il est un espace d’expression que les joailliers continuent d’explorer. Cette année là, le choker Baïkal de la collection Hiver impérial de Boucheron en 2017 est une prouesse toute en perles qui enserre une incroyable aigue-marine de Santa Maria de 78,33 carats. 

3 ans auparavant c’est Cartier qui exposait son choker appelé Reine Makéda, un ruissellement de diamants et rubis dont le rubis central comptait 15,29 carats. 

En 2019, celui de Louis Vuitton, inspiré des héroïnes médiévales ressemble à une cotte de maille de 1600 diamants, 135 saphirs carrés avec au centre avec un saphir de Madagascar de 19,31 carats. Pour finir, je citerais les chokers diamantés de Messika comme le Shirin ou le Eternal Soul, transformable, et enfin le Equalizer réalisé pour Beyonce.

  


Musique : Allan Deschamp, 0 le Sign

Graphisme : Frédéric Mané

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Il était une fois le sulfureux choker.  

Le choker est ce collier que l’on porte tout contre la gorge. En français on l’appelle le ras-du-cou. Son histoire commence il y a très très longtemps, en Mésopotamie et en Egypte ancienne. 

Tout le monde s’accorde sur le fait que le premier collier ras-du-cou connu est celui d’Anne Boleyn. Pour vous resituez, Anne Boleyn est la mère d’Elisabeth 1e et sera reine consort de 1533 à 1536 au côté de son époux le roi d’Angleterre Henri VIII. On voit sur son portrait exposé à la National Gallery qu’Anne Boleyn porte un ras-du-cou en perles où est suspendu l’initiale « B ». Comme elle fut décapitée, le ras du cou laisse l’étrange impression d’être une trace prédestinée.

Ce sentiment bizarre autour de ce bijou s’accentue à la Révolution française où lors de « bal des victimes » les aristocrates élégantes portaient des rubans rouges autour du cou en hommage à ceux et celles qui avaient été décapité. 

Par ailleurs, quand on regarde les tableaux du XVIIIe, on voit les femmes arborer en ras-du-cou des dentelles et des nœuds, souvent assortis à leur robe. Ainsi est peinte la Marquise de Pompadour par François Boucher. Dans ce cas, le ras-du-cou est plus la transformation de la fraise du XVIe siècle, c’est un accessoire issu du costume plutôt qu’un bijou conçu comme tel.

Au XIXe siècle, le ras-du-cou réapparait j’allais dire… comme cache-misère. C’est Alexandra de Danemark, princesse de Galles qui le met à la mode. Il paraitrait qu’elle avait une horrible cicatrice qu’elle cherchait à cacher. 

En Autriche, le ras-du-cou s’appelait Kropfkette et servait à cacher le goitre et autres marques de cette maladie de la thyroïde. Tous ces colliers, cacheurs de défauts, étaient somptueux et ornés de pierreries.

Le ras-du-cou avait aussi une tout autre signification. La femme qui le portait proposait ses « services ». Pour que cette indication soit claire, et comme les femmes qui s’en ornaient n’étaient pas riches, le ras du cou était un simple nœud de tissu noir. Ainsi dans le célèbre tableau Olympia d’Edouard Manet de 1863, on voit une jeune prostituée, alanguie et uniquement vêtue d’un ras du cou noir.  Le ras-du-cou est dans ce cas symbole de luxure.

Toujours à la même époque, le ras-du-cou avait une autre dénomination, explicite. On l’appelait « je ne baise plus ». Saint Simon disait qu’il était réservé aux dames canoniques et aux jeunes duchesses indisponibles. C’était un ruban de satin noir porté autour du cou et qui pouvait soutenir selon les moyens, un pendentif en or ou un camée, ou des diamants.

Au XXe siècle, le ras du cou revient dans la sphère royale, la reine Mary d’Angleterre enserrent son cou d'incroyables colliers diamantés.


Aujourd’hui ? L’exposition Neck de l’artiste Daniel Bush à l’Ecole des Arts joailliers en 2017 témoigne de la charge symbolique toujours renouvelée de ce collier. Il est un espace d’expression que les joailliers continuent d’explorer. Cette année là, le choker Baïkal de la collection Hiver impérial de Boucheron en 2017 est une prouesse toute en perles qui enserre une incroyable aigue-marine de Santa Maria de 78,33 carats. 

3 ans auparavant c’est Cartier qui exposait son choker appelé Reine Makéda, un ruissellement de diamants et rubis dont le rubis central comptait 15,29 carats. 

En 2019, celui de Louis Vuitton, inspiré des héroïnes médiévales ressemble à une cotte de maille de 1600 diamants, 135 saphirs carrés avec au centre avec un saphir de Madagascar de 19,31 carats. Pour finir, je citerais les chokers diamantés de Messika comme le Shirin ou le Eternal Soul, transformable, et enfin le Equalizer réalisé pour Beyonce.

  


Musique : Allan Deschamp, 0 le Sign

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