- Speaker #0
Entreprendre en solo, en toute liberté, sans employés, et développer un business rentable, scalable et durable, c'est possible. Je suis Flavie Prévost, ex-dirigeante devenue solopreneur et créatrice du premier incubateur de solopreneurs en France. Avec ce podcast, j'ai voulu créer le board que j'aurais aimé avoir à mes côtés quand je me suis lancée en solo. Un board composé des meilleurs experts, disponible chaque semaine gratuitement, à mon micro, pour te donner des super conseils et te mettre au défi. L'épisode va commencer, et je te préviens, ça va vite. Alors n'oublie pas de t'abonner à la newsletter. pour recevoir les bonus. Aujourd'hui, je te présente une nouvelle mini-série, 5 épisodes express à binger pour progresser vite et bien sur un thème business incontournable. Allez, c'est parti pour le premier épisode de la série. Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du Borde. Alors, quand on est solopreneur, quand on est freelance, indépendant, Quand on est à son compte, on a une grosse tentation pour tout faire dans ses journées, c'est de se cramer, de finir complètement épuisé en burn-out. Et pour nous prémunir de ce fléau qui touche tout le monde clairement en ce moment, mais surtout nous quand on est à notre compte et que tout notre business dépend de nous, repose sur nous, j'ai une super invitée à vous présenter. Vous la connaissez sans doute parce que vous avez peut-être écouté son podcast qui s'appelait avant « Femmes ambitieuses » . et qui s'appelle maintenant Sensée, c'est une star un peu du coaching en France, c'est Jenny Chamas. Bienvenue Jenny, bienvenue au board.
- Speaker #1
Merci, bonjour Flavie.
- Speaker #0
Alors si vous nous regardez en vidéo, elle a son petit micro de conférencière en plus, Jenny, j'adore, je suis très impressionnée. On fait les interviews vidéos, on les publie aussi sur la chaîne YouTube du board, le board média. On vient d'avoir 4000 abonnés, donc je fais un peu ça ce matin si vous n'êtes pas encore abonné. Allez-y parce qu'il y a aussi les émissions Solo Nation, enfin il y a tous les trucs en fait en vidéo, ça s'écoute bien en podcast aussi, mais c'est vrai que si vous voulez voir mes invités, nos petites réactions aussi, comment ça se passe quand on enregistre, venez nous voir en podcast vidéo. Alors Jenny, on a beaucoup discuté en préparant cet épisode un peu des, on va dire de l'état d'esprit qu'il faut pour être un solopreneur, toi t'accompagnes notamment des femmes dirigeantes de mémoire, enfin tu les coaches aussi dans leur... carrière et tout, moi ça me parle trop parce que j'étais une ancienne dirigeante, devenue solopreneur, donc je pense que j'ai coché tous les trucs qui... tous les red flags des femmes que tu accompagnes, tu sais, vouloir en faire plus, trop, se prouver des choses et tout, donc franchement écoutez, les contenus de Jenny sont hyper intéressants et là on a choisi le sujet du surmenage, de vouloir trop en faire parce que voilà, je pense que ça touche un peu tout le monde. Qu'est-ce que tu constates toi en fait ? C'est quoi un peu les... littéraires. état des lieux du côté des indépendants et des entrepreneurs ?
- Speaker #1
Alors moi je dirais que l'état des lieux de mon point de vue n'a jamais été aussi catastrophique dans le sens où ça fait 8 ans que je dirige Coachapi et plus le temps passe et plus je vois que les femmes leaders que j'accompagne et donc notamment des indépendantes, des solopreneurs entrepreneurs, sont de plus en plus en burn-out, en fait. Et je pense que c'est un phénomène de société, carrément, j'irais jusqu'à dire ça. Et donc, parce que de mon point de vue, il y a énormément de choses qui se sont accélérées. Et puis, en plus, il y a en ce moment beaucoup d'instabilité. Donc, tout s'accumuler crée une forme de pression qui est à la fois externe, de choses qu'on ne peut pas contrôler, mais en même temps très internes et qui amènent à l'épuisement, au burn-out, etc.
- Speaker #0
Je suis contente de faire de ça ces forces parce que ce qu'on va voir avec cet épisode, c'est qu'on peut reprendre le contrôle aussi sur certaines choses qui nous paraissent complètement hors de contrôle. Et je pense qu'il va nous faire du bien. Alors, pour la petite anecdote, tu vas trop rire, c'est que moi, je suis vraiment un pur produit. À chaque fois que j'ai des invités, vous pouvez me coacher en live parce que je fais tout ce qu'il ne faut pas. Hier, je me suis fait une nocturne d'enfer jusqu'à 1h30 du matin, après avoir gardé mon fils parce que l'école m'a appelé, parce qu'il était malade. Du coup, tu vois, j'ai décalé mon travail, j'ai bossé la nuit. J'adore ça, mais je sais que ça me crame complètement. J'ai fait tout ce qu'il ne faut pas faire. Donc, si tu veux bien, on va décortiquer tout ce qu'on peut faire pour se prémunir, en fait, se préserver. Et tu commencerais par quoi, en fait ? Ce serait quoi ta priorité numéro un ? Alors,
- Speaker #1
la première chose, c'est... C'est vraiment le truc un peu scolaire qui ne va pas plaire à beaucoup d'indépendants, je le sais. Mais je pense qu'on ne peut pas se passer de prioriser et de planifier pour arriver finalement à faire moins mais mieux. Parce que quand on est seul, quand on est seul aux manettes, aux commandes, on a forcément un nombre de périmètres sur lesquels on intervient qui est assez large. Et c'est pour ça aussi qu'on peut se retrouver très, très vite débordé. Donc, je pense qu'il faut avoir beaucoup de clarté, en fait, sur, OK, qu'est-ce qui, dans ce que je fais, crée le plus de valeur ? Qu'est-ce qui est vraiment important ? versus ce qui est nice to have. Donc, nice to have, c'est sympa, c'est joli, ça a l'air cool, mais en fait, ce n'est pas essentiel. Et moi, il y a une question que j'adore me poser et je pense, enfin, une phrase que j'adore dire qui me vient justement de mon expérience passée en entreprise, c'est comment on fait pour garder les choses simples, keep it simple. Et toujours se poser cette question-là. Donc moi, j'observe qu'il y a beaucoup de solopreneurs et d'entrepreneurs qui se disent « c'est bon, moi je m'organise comme je veux, etc. » Mais du coup, quand je leur demande « ok, mais quelles sont tes priorités ? » Mais pas les 10 priorités, juste 3 priorités. En fait, j'ai du mal à obtenir une réponse claire. Et souvent, les priorités ne reflètent pas le temps passé dans la semaine. donc moi je dirais vraiment Il y a deux choses à faire. La première chose, c'est de définir ses priorités. Alors, les priorités peuvent varier selon les semaines, selon même les jours, selon les trimestres, les années. Donc, ça, c'est une question à se poser. OK, non, mais bon, ce mois-ci, c'est quoi mes priorités ? Qu'est-ce que je veux accomplir ? Et du coup, aujourd'hui, ça donne quoi ? C'est quoi ma priorité ? Et puis ensuite, le deuxième point que je sais que beaucoup de gens détestent, c'est en fait, comment je m'assure ? que concrètement, ça va arriver. Donc, quand est-ce que je vais le faire, en fait ? Et donc là, on en vient à la planification. Et juste une note sur la planification, j'ai été pendant des années un peu une ayatollah de « il faut tout planifier » . Aujourd'hui, j'ai un regard un petit peu différent là-dessus. Je pense que ce qui est essentiel de planifier, c'est vraiment les trucs ultra importants. Et après le reste, justement, c'est à cet endroit-là qu'on peut se laisser la latitude de la liberté du soloprenariat, de se dire, j'ai fait ce qui était le plus important, et le reste, peut-être que je vais m'organiser différemment, là, je ne vais pas le faire maintenant, parce que ça ne m'inspire pas, mais je le ferai un petit peu plus tard. Et donc, en fait, c'est d'oser cet équilibre, qui est à la fois s'engager envers soi-même pour être sûre que l'essentiel est bien sur la table, sans s'être cramé jusqu'à deux heures du mat. Et puis, pour le reste,
- Speaker #2
on se laisse un peu plus de souplesse on marche peut-être plus à l'envie à l'intuition forcément
- Speaker #0
ça résonne énormément tout ce que tu dis j'ai plein de petites anecdotes à te raconter à vous raconter aussi Vous nous raconterez en commentaire d'ailleurs ce que ça vous inspire. Tu vois, moi, je teste tout le temps des trucs aussi pour trouver mon modèle. Je pense que je suis quand même mieux organisée que quand j'étais corporate, bizarrement, parce que j'ai compris cette histoire d'énergie, en fait, qu'on est vraiment hyper centraux. Parce que si tu es fatigué, tu crames une journée, tu ne peux rien faire, tu réfléchis à rien, tu as 12 onglets ouverts dans ta tête, ça ne marche pas. Alors là, par exemple, moi, je refais du time tracking en ce moment, alors que je n'ai plus de mission freelance. Mais ce n'est pas pour traquer mon temps facturable, c'est pour traquer… à quoi j'alloue mon temps. Et je fais des grands blocs, en fait. Moi, j'ai mes quatre piliers de la scalabilité. Donc, j'ai l'expertise, c'est là où je vends mon temps. Je fais du coaching et tout ça. En gros, c'est de l'accompagnement. J'ai le média, c'est toute la création de contenu, etc., que je fais pour faire connaître mon activité. Le produit, c'est est-ce que je construis mes produits, est-ce que je les améliore, est-ce que je les vends ? Et puis, la communauté, c'est toute la relation que j'ai avec mes clients, mes pairs et tout. Bon, voilà, moi, c'est mon framework à moi. Et du coup, c'est rigolo parce que je me mets du toggle et je vois un peu. Par exemple, si je me dis, je lance un nouveau produit et qu'en fait, toute la semaine, j'ai fait des podcasts, il y a un problème. Et donc, ça m'aide aussi à canaliser les activités que j'adore faire, mais que je fais trop, et puis à m'assurer d'avoir du temps. Donc, voilà. Et après, le deuxième truc qui a résonné, c'est quand tu as dit les multiples priorités. Moi, j'ai fait un exercice qui m'a fait vraiment tilt. Je suis dans un membership américain de créateur et j'ai un appel d'une demi-heure par trimestre avec le super gars qui a créé ce truc-là. Et du coup, je me suis dit, je vais faire un one-pager pour lui dire c'est quoi mes priorités de l'année. Et en fait, faire rentrer sur une page. propre, pas trop énorme pour que le mec... On a une demi-heure. Le mec, c'est un Américain. Ils sont plus à cheval que nous sur les horaires et tout. Je me suis dit, j'ai trop de trucs. J'ai simplifié à fond. J'ai mis trois bullet points. Le mec, quand il a vu ma feuille, il m'a dit, je pense que tu te doutes de ce que je vais te dire, mais en fait, tu ne peux pas faire ces trois trucs-là dans la même année. Voilà, joke. Même quand tu simplifies, un regard extérieur est plus... quelque part... plus tolérant aussi que nous vis-à-vis de nous-mêmes. En fait, mes trois trucs, c'était genre rendre mon truc méga scalable, prendre 12 semaines de vacances et faire du surf et organiser un énorme événement. Donc, il a vu les quatre trucs et il a fait, tu vas devoir choisir peut-être deux ou trois trucs sur les quatre.
- Speaker #1
Voilà. Je pense que c'est une parfaite illustration de ce qui est vraiment réaliste. C'est-à-dire que là, ce que tu donnes, en fait, ça te demande beaucoup de temps. de temps et je pense qu'en fait il faut vraiment confronter les priorités qu'on a envie d'avoir à la réalité de ok non mais bon en fait j'ai quoi 8h par jour si je bosse 8h par jour et combien de jours je bosse par semaine tu vois et c'est vraiment se poser des questions ultra pragmatiques en fait parce que sinon c'est sans cesse des attentes déçues donc on fait à la fois beaucoup donc on se crame mais en plus sans se satisfaire puisqu'on arrive jamais au bout de ce qu'on aimerait faire Merci. Et donc, ça crame émotionnellement.
- Speaker #0
Et tu as raison de parler des 8 heures dans la journée, parce qu'en fait, déjà, moi, mes journées, elles ne font pas 8 heures. Elles font genre 5 heures, 6 heures, parce qu'après, il y a les enfants, le machin, le sport et tout. Et donc, clairement, je pars sur deux blocs de temps de 4 heures qui sont complètement faux. Finalement, je n'en ai qu'un bloc de temps de 4 heures.
- Speaker #1
Oui. Et donc, essentiel, tu vois, ce pragmatisme. Et je pense que ta technique du time blocking est excellente. Il y a un truc que j'aimerais ajouter sur ce point. Je pense qu'il y a aussi un phénomène de bien connaître son chronotype pour vraiment bien prioriser et planifier. Par exemple, il y a un bouquin qui s'appelle « Quand » de Michael Broome où on peut faire un test sur nos habitudes de vie qui nous donne un éclairage sur quand est-ce qu'on est le plus efficace dans la journée, quand est-ce qu'on cale les rendez-vous avec les autres ou quand est-ce qu'on cale des temps de création. Et je sais que moi, c'est quelque chose que je recommande beaucoup, que j'applique moi-même. Moi, je suis un lion, je me lève hyper tôt, je fais tous mes rendez-vous le matin et l'après-midi, je suis bonne pour créer mes contenus. Je pense que c'est aussi ça. C'est bien se connaître pour adapter ses priorités et son planning à ses besoins, en fait.
- Speaker #0
Mais tu as raison. Et moi, tu sais, je vais même plus loin dans le podcast. Je dis aux gens, il faut adapter son business model aussi à ce qu'on aime faire. Et tu vois, moi, j'aime bien geeker sur des trucs, tranquille, sans être dérangée, la nuit. Donc, pour moi, un business model de création de contenu, de membership, de formation en ligne, c'est parfait. Parce que tu vois, c'est asynchrone, voire même écrire des newsletters. Là où, par contre, donner des conférences, j'ai fait la tentative de me former sur ça. Et en fait, tout de suite, pour dommage, j'avais déjà dépensé l'argent. Je me suis dit, en fait, ce n'est pas du tout pour moi. Je vais devoir faire le lion, partir à 6 heures du mat, prendre des avions, etc. m'habiller, me préparer, être au taquet à 8h du mat, un truc corporate, c'est pas du tout adapté, donc t'as raison de le dire, on va en parler dans l'épisode, mais il faut vraiment choisir ses moments. Et peut-être pour terminer, moi je vais, je rebondis sur ton point de priorité mensuelle, ça c'est aussi un truc qui m'aide énormément. Maintenant j'arrête tous les trucs trop sophistiqués, les time blocking, les machins, je me dis Flav, le mois commence, c'est quoi ton unique priorité ? Souvent c'est une priorité commerciale, par exemple je veux vendre, je sais pas moi, je veux vendre l'incubateur solopreneur, bon ben go ! Et en fait, j'essaye de tout articuler autour de ça. C'est bête, mais créer des podcasts qui ont un rapport avec ça. Parce que des fois, je créais des podcasts qui n'avaient aucun rapport. Ou alors, je me lançais dans des projets qui étaient sur un objectif à 12 mois, mais qui n'avaient aucun lien commercialement là. J'appelle ça les campagnes militaires, parce que ça a le mérite de reconcentrer quand tu es un peu éparpillé, tout azimut. Donc voilà, c'est un petit conseil, défi à nous donner sur cette partie avant qu'on passe à la suite de toute la technique stratégie anti-surmenage. Ce serait quoi, Jenny ?
- Speaker #1
Alors moi, du coup, je donne un défi qui est un exercice à l'écoute de ce podcast, de se poser 10 minutes et de se poser la question, quels sont sur le mois, le trimestre, donc là, choisir ce qu'on veut, les trois priorités qu'on a. Et là, j'ai envie de vous dire, incluez le pro et le perso, parce que souvent, on met trois priorités pro, mais en fait, on ne se rappelle pas qu'il y avait aussi tout le perso. et de faire l'exercice en suivant, de dire, OK, ces trois trucs, déjà, est-ce que c'est réaliste pour ce mois-là ? Combien de temps ça me prendrait ? Et est-ce que ce que j'ai planifié ce mois-ci... reflète mes priorités. Et si ce n'est pas le cas, alors il faut changer le planning ou alors il faut peut-être réduire le nombre de priorités. Enfin là, voilà, ça va être un élément de mesure. Donc les trois priorités et le mettre en rapport avec le planning.
- Speaker #0
Hyper intéressant. Et c'est vrai que changer son planning, enfin tu vois, adapter son agenda en fonction de ses objectifs, c'est hyper clé. Les Américains, ils disent « time is a budget » . Donc ça, j'adore aussi, je trouve ça très parlant. Comme si tu veux être millionnaire demain, si tu laisses toute ton tâtune sur ton compte courant, que tu ne fais rien, que tu ne fais aucun placement, c'est pareil, tu as ton budget temps, tu le places sur quoi pour que ça te rapporte demain ? Où est-ce que ça a le plus de rentabilité ? Je sais que peut-être que tu n'aimeras pas trop ce mot parce que l'obsession pour la rentabilité, c'est ça aussi qui nous fait nous surmener. Mais bon, si déjà ça peut nous éviter de bosser comme un poulet sans tête 70 heures par semaine, on va peut-être faire les choses étape par étape. Et d'ailleurs, en parlant de ça, je te propose qu'on passe à un deuxième conseil qui est fondamental pour les entrepreneurs, c'est comment gérer son perfectionnisme. Allez, la masterclass de Jenny, c'est tout de suite.