- Speaker #0
Entreprendre en solo, en toute liberté, sans employés, et développer un business rentable, scalable et durable, c'est possible. Je suis Flavie Prévost, ex-dirigeante devenue solopreneur et créatrice du premier incubateur de solopreneurs en France. Avec ce podcast, j'ai voulu créer le board que j'aurais aimé avoir à mes côtés quand je me suis lancée en solo. Un board composé des meilleurs experts, disponible chaque semaine gratuitement à mon micro pour te donner des super conseils et te mettre au défi. L'épisode va commencer, je te préviens, ça va vite. Alors n'oublie pas de t'abonner à la newsletter. pour recevoir les bonus. Alors, on parle souvent du revenu, du revenu, du revenu. Les 100K, le SMIC, LinkedIn, blablabla. Mais j'ai l'impression que les gens oublient un truc important. C'est que il y a des charges, déjà, dans l'exercice de notre métier. Des licences, des SAS, la comptabilité, machin, des déplacements. Et puis peut-être aussi, on peut se créer des charges qui améliorent notre mode de fonctionnement, en fait. Je ne sais pas, prendre des gens pour nous aider, faire travailler des freelances. Tu vas nous raconter un petit peu, Flavien, quelle est ta vision comptable, et j'ai envie de dire, stratège, du sujet charges. Parce que pour moi, ce n'est pas une obligation de remettre ces charges à zéro. Peut-être qu'elles sont utiles aussi dans notre activité. Tu en penses quoi de ce sujet, optimisation des charges ?
- Speaker #1
Oui, c'est clair. En fait, par charge... il y a quand même une partie des charges qui peuvent avoir vocation à soulager le rythme de vie de l'entrepreneur. C'est-à-dire que s'il y a des charges que je peux passer sur ma structure, alors que jusqu'à aujourd'hui j'en assumais la charge personnelle, indirectement c'est du revenu. Ça veut dire que c'est du pouvoir d'achat que je vais gagner par ailleurs. Ça c'est intéressant. Alors de quoi on peut parler ? En préambule, c'est important de dire qu'une charge, quoi qu'il arrive, elle doit être engagée dans l'intérêt de l'activité. Ça, c'est le premier critère. Et deuxième critère, elle doit être justifiée. Justifiée, ça veut dire avec une facture au nom de l'entreprise, parce que c'est ce qui va permettre de déterminer ce qui est pro, ce qui est perso. À partir du moment où c'est justifié et où c'est engagé dans le besoin d'activité, alors en cas de contrôle, vous n'aurez jamais de problème. Et alors les charges qui peuvent être...
- Speaker #0
Alors est-ce que tu... Ouais, vas-y, est-ce que tu peux nous détailler un peu, on va rentrer un peu dans le détail, parce que quand on dit ça, je sais très bien la question que les gens se posent, c'est, en fait, moi j'ai remarqué, ça va te surprendre peut-être Flavien, enfin peut-être pas, tu disais peut-être comme client, mais vraiment il y a des solopreneurs qui ne s'autorisent rien, et au contraire, quand on discute avec votre pote freelance ou solopreneur, après on apprend qu'un tel passe ça en charge ou qu'un tel a fait ça, on se dit ah bon, mais moi je n'y aurais pas pensé, donc je pense qu'il y a une forme aussi de formation à avoir sur ce sujet charge.
- Speaker #1
Ouais, c'est clair. Il y a une formation à avoir parce que ce serait dommage quand même de passer à côté. Le premier truc sur lequel on peut rebondir, c'est les charges mixtes. Ça veut dire toutes les charges qui, par nature, peuvent être à la fois professionnelles et personnelles, surtout pour les solopreneurs. Je vais en prendre deux parce que l'image, elle est facile, le forfait de téléphone et les frais Internet. Ça, oui, on l'utilise en pro, on l'utilise en perso. Mon petit conseil là-dessus, c'est surtout... continuez à le payer en perso et faites-vous rembourser par l'entreprise uniquement la part professionnelle. J'explique pourquoi. Imaginons que Internet plus téléphone, ça coûte 70 euros par mois. Je paye en perso les 70 euros par mois et je dis par contre, 5 jours sur 7, je l'utilise pour ma boîte, donc je vais demander que l'entreprise me rembourse 5 septièmes. Ça, c'est assez généralement accepté par les impôts, il n'y a pas de souci. Et donc ? l'entreprise, tous les mois, va me rembourser 50 euros sur les 70. Par contre, si j'avais fait l'inverse, si j'avais mis les 70 euros décaissés depuis mon entreprise, les 20 euros qui sont dans l'entreprise, c'est de la rémunération au final, parce que c'est du perso que j'ai pris à ma boîte. Et donc, ça veut dire que...
- Speaker #0
Si j'ai un contrôle fiscal, t'inquiète, je lui dirais, moi, je n'ai plus de vie perso. Ça ne marche pas comme ça. On ne peut pas dire ça, j'ai plus d'amis, je passe tout mon temps à faire des trucs sur le freelancing.
- Speaker #1
Non, justement, le contrôleur va dire, je comprends, vous travaillez beaucoup, mais néanmoins, ces 20 euros, c'est de la rémunération. Donc sur ces 20 euros, c'est cotisation sociale et impôt sur le revenu. Donc c'est dommage.
- Speaker #0
Tu as raison, ça c'est un truc que je n'ai pas fait tout à fait dans le bon sens, donc j'y penserai parce que quand je vais bientôt changer de forfait, bonne idée ça. Oui,
- Speaker #1
on le prend en perso et on se fait rembourser via des notes de frais la part professionnelle. Autre chose à laquelle on peut penser, c'est le loyer. Il y a beaucoup de solopreneurs qui utilisent le siège social, un bureau chez eux. Et là, l'entreprise peut indemniser pour l'utilisation d'un bureau. Pas de problème. Alors il faut essayer de regarder combien ça coûterait sur le marché en fonction de la localisation un bureau quasi de la même taille. Mais allez, entre 200 et 300 euros, il n'y aura jamais de problème par mois. Et donc ça, ça veut dire que pareil, c'est du cash qu'on peut récupérer. On disait tout à l'heure à la personne morale, on peut récupérer à la personne morale sans que ce soit de la rémunération. Donc si on se reprojette dans le cas de la personne qui a été indemnisée par France Travail, elle peut être indemnisée d'un loyer. sans que ça diminue ses allocations de retour à l'emploi, parce que ce n'est pas de la rémunération. Et donc le loyer, on va venir le prendre sur le compte pro tous les mois, et il ne faudra pas même le déclarer en contrepartie lors de la déclaration de revenu, parce que ça doit quand même être imposé à ce moment-là, mais ça permet d'éviter les cotisations sociales.
- Speaker #0
Oui, et puis si tu dis que c'est 200 euros par mois, ce n'est pas 2 400 euros imposés qui vont te changer tout. Ton impôt sur le revenu, je veux dire, ce n'est pas des sommes à se confier.
- Speaker #1
Il y a même un abattement avant ça. Donc non, dans la plupart des cas, c'est intéressant. Et en plus, ça permet une économie d'impôt sur les bénéfices côté des personnes morales.
- Speaker #0
Oui, et d'ailleurs, je rebondis parce que moi, je l'avais fait l'année dernière. Aménager son bureau aussi, parce que du coup, mine de rien, travailler sur un coin de table, c'est un peu pénible. Il y a plein de solopreneurs qui le font. Je ne sais pas, c'est un bureau convenable, avoir une ergonomie de poste de travail bien. Et je ne sais pas, ça coûte cher un bureau assis debout, c'est genre 600 ou 700 euros, quelque chose comme ça, je ne me rappelle plus exactement. Mais bon bref, ça fait partie aussi des aménagements qu'on peut faire.
- Speaker #1
Vis-à-vis de ces aménagements, la question à se poser, c'est toujours, si j'étais en location et que ce n'était pas chez moi, est-ce que ce serait des travaux à ma charge ou de l'aménagement à ma charge, ou est-ce que ce serait à la charge du propriétaire ? Si c'est quelque chose qui... serait à la charge du propriétaire dans le cas où je serais locataire sans que ce soit mon habitation, alors tu ne peux pas le faire financer à titre professionnel. Si par contre, c'était à ma charge dans tous les cas, là, pas de souci.
- Speaker #0
Trop bien, trop intéressant. Parfait. Alors, vas-y, on va avancer dans les charges parce que je sais qu'il y en a plein et du coup, je ne voudrais pas qu'on en oublie. Tout ce qui est restaurant, restauration, bouffe. Je vais mettre ça dans la partie bouffe. Est-ce que tu peux nous recommander là-dessus ?
- Speaker #1
Non, c'est bon. Non, c'est juste de la présenter. Non, mais oui, c'est important. Quand vous êtes solopreneur, vous avez le droit de faire financer les frais de bouche par votre entreprise. Il faut distinguer deux cas. Quand on mange tout seul à l'extérieur, dans ce cas-là, tout n'est pas déductible, mais c'est autorisé quand même. On ne va pas rentrer dans les détails, mais en tout cas, c'est autorisé. Il n'y a pas de souci, surtout si c'est fait dans l'intérêt de la société. Vous ne pouvez pas rentrer chez vous, c'est trop loin, etc. Vous allez perdre du temps, ce n'est pas possible, vous êtes chez le client. À ce moment-là, aucun souci. Et deuxième cas, quand on invite quelqu'un. Donc là, il faut vraiment mentionner, il faut garder trace de qui on a invité. Et l'intégralité de la dépense est déductible. Donc si vous êtes amené à déjeuner avec un client, un prospect, un partenaire, vous pouvez faire une invitation. Il s'agira de prendre le réflexe de noter sur le justificatif qui vous avez invité. et en effet il faut y aller avec quelqu'un d'activité professionnelle, vous pouvez pas inviter votre père pour la fête des pères qui s'était voulu hier mais en tout cas sauf si ton père est solopreneur ou client partenaire après il faut je vois ce que tu veux dire,
- Speaker #0
tu vois moi j'ai souvent l'habitude de dire ouais je bouffe avec des potes solopreneurs mais Mec, mais quand on est au resto, mais on bosse. En fait, on bosse, on se fait de la porte d'affaires. Donc, ce n'est pas inviter ses potes. C'est avoir des contextes professionnels dans lesquels on cède, on s'entraide et tout. Donc, je suis complètement d'accord avec toi. Et ça, pareil, je pense que c'est complètement sous-côté. Petit passage là-dessus. Moi, j'invite mes clients quand je vais les voir à Paris au déjeuner. En fait, je ne les vois pas physiquement. On se voit beaucoup en visio. Et l'autre fois, j'ai eu une prestataire où j'ai payé une prestation un peu chère et tout. qui ne m'a pas invité et j'étais un peu deg. Donc moi, je trouve que ça fait partie de l'étiquette business que d'inviter ses clients au déjeuner. Peut-être que j'ai été mal élevée.
- Speaker #1
Je suis d'accord, ça fait partie des relations pérennes de travail professionnel. Il n'y a pas de souci, c'est autorisé, en plus, alors profitons-en. Et quelque chose qui va souvent, généralement, avec les frais de bouche, c'est les frais de déplacement. Les frais de déplacement, et là, pareil, on peut déduire. Tout ce qui est transport en commun, c'est déductible. Pour ce qui est des déplacements avec un véhicule, si vous utilisez votre véhicule personnel, vous pouvez vous faire rembourser des indemnités kilométriques. Pas de problème. Il faudra avoir un récapitulatif des trajets parcourus et vous pourrez vous faire rembourser les indemnités kilométriques par l'entreprise. A nouveau, ça vous permet d'obtenir du cash sans qu'il y ait cotisation sociale et impôt sur le revenu. C'est du remboursement de frais.
- Speaker #0
Et tiens, je précise, parce que peut-être que certains ne le savent pas, j'en avais parlé dans un poste, je crois, mais moi, j'ai un vélo de fonction. Parce qu'à Nantes, je n'ai pas de voiture. Donc, j'ai un vélo électrique, quoi, et ça coûte assez cher. Donc, pareil, je déduis, mais qu'il est au métrage privé, je crois, c'est quand j'emmène mes enfants ou des trucs comme ça. Mais sinon, en fait, toute ma vie, je la fais à vélo. Donc, voilà, c'est... Peut-être qu'on n'y pense pas trop, parce qu'il y a des gens qui me disent Ouais, moi, je n'ai pas de voiture, donc je n'ai pas besoin de passer en entreprise. Mais je pense que ça fait partie aussi des avantages qu'on peut avoir.
- Speaker #1
Ça fait partie des avantages et ça me permet de rebondir sur quelque chose. Le vélo, je ne sais pas si c'est ce qui a motivé ton choix, mais on est un petit peu sur une démarche éco-responsable. Même quand on parle de véhicules, il faut essayer d'avoir ce réflexe-là parce que fiscalement, il y a des incitations à l'éco-responsabilité. C'est-à-dire que si on venait à avoir un véhicule sur le compte de l'entreprise, plus il serait vert. plus la fiscalité serait avantageuse. Et au contraire, elle serait punitive si c'est un véhicule qui pollue. Pour le cas du véhicule, il est important de toujours bien faire la simulation. Parce que c'est la même logique que tout à l'heure. Il n'y a pas de réponse unique. Ça dépend de l'usage du véhicule, des caractéristiques techniques du véhicule, et puis de son relevé de CO2. Donc là, la fiscalité peut vraiment très vite varier. Et on ne pourra jamais dire, oui c'est une bonne idée, non c'est une mauvaise idée. Il faut toujours calculer.
- Speaker #0
Oui, tu as raison, c'est exactement ma motivation. Je voulais un énorme humeur, mais comme fiscalement, ce n'était pas très avantageux, j'ai choisi un vélo électrique.
- Speaker #1
Oui, c'est au passage, ça te ferait faire un peu de sport, ce n'est pas plus mal.
- Speaker #0
C'est ça, merci pour tes tips. Alors, il y a deux dernières charges dont j'aimerais qu'on parle vite, vite avant de passer aux autres optimisations. Tu voulais me parler des CESU. Est-ce que tu peux expliquer ce que c'est et quel est le bénéfice pour nous ?
- Speaker #1
Quelques mots parce que c'est très… C'est très facile à comprendre. Le CEVU, le chèque emploi-service, c'est quelque chose que l'entreprise peut acquérir et qu'ensuite elle va distribuer à son dirigeant, à ses salariés aussi s'il y en a, mais à son dirigeant, s'il est tout seul, c'est possible. Et dans la limite d'environ 2400 euros par an et par bénéficiaire, c'est exonéré de cotisation sociale. Donc l'entreprise peut payer quelque chose, en donner le bénéfice à son dirigeant qui ne paiera pas de cotisation sociale et qui va pouvoir avec... engager des prestataires de services à la personne, donc ménage, garde d'enfants, entretien des espaces verts, ça c'est possible. Et ça, c'est pareil, c'est assez méconnu et c'est intéressant.
- Speaker #0
Ça c'est, pour tous ceux qui me demandent comment je fais pour être solopreneur avec deux bébés, eh bien ça s'appelle les césures ! Non mais mine de rien, tu vois, on n'est pas vraiment solo-solo, et ça c'est une façon aussi de... d'encourager une vie même personnelle qui soutient notre business parce que je pense que je ne pourrais pas accomplir autant de choses si je devais faire tout ménage, garde d'enfants et compagnie. Donc, trop, trop bonne idée. Est-ce qu'on a fini sur les charges optimisables ?
- Speaker #1
Oui, oui, on a fini. Juste quand on parle des charges, je veux rebondir sur un mythe. C'est la grosse charge de fin d'année qui va nous permettre d'économiser de l'impôt. Je l'ai déjà vu à deux, trois reprises depuis que je travaille. Donc, c'est quand on est au mois de décembre et qu'on se dit, bon, là, il faut à tout prix que je paye un truc cher. Sinon, je vais payer beaucoup d'impôts parce que je vais avoir un gros bénéfice. Ça ne marche pas comme ça. Le truc cher, il ne passe pas immédiatement en charge. Il est amorti dans le temps. Et donc, acheter une voiture à 20 000 euros le 15 décembre, ce n'est pas forcément la bonne idée.
- Speaker #0
Non, c'est clair. Si vous avez un reliquat de trésorerie, pensez-y avant. Grâce au prévisionnel, vous saurez. que vous serez un reliquat. Et puis, faites bosser des freelances, formez-vous. Voilà le genre de trucs qui sont intéressants, je trouve, et qui sont moins matériels qu'une voiture, mais qui sont très utiles aussi pour votre avenir. Super. Est-ce que tu as un petit défi à nous lancer avant qu'on passe à la troisième partie ? Oh oui. Optimiser ses revenus.
- Speaker #1
Pas de souci. Là, on vient surtout de parler des charges qu'on avait envie de créer parce que c'était dans notre intérêt. Mais il y a aussi toutes les charges dont on se passerait bien et il faut y faire attention aussi. à celle-ci. Assez régulièrement, en discutant avec les entrepreneurs, tu en as parlé un petit peu tout à l'heure d'ailleurs, tous les SaaS que vous pouvez utiliser pour votre travail, on oublie, on a tel, tel, tel abonnement. Et donc, au-delà de créer de la charge, Des fois, il faut aussi prendre le temps de regarder ces trois derniers relevés bancaires et puis d'aller à la chasse aux charges qu'on pourrait éliminer parce qu'elles sont plus utiles.
- Speaker #0
C'est clair. Et là, tu parles des sasses, mais c'est la folie en ce moment entre l'intelligence artificielle, tel logiciel, tel truc. En plus, on tente des trucs tout le temps quand on est solopreneur. Moi, je fais une rationalisation, peut-être pas tous les mois, mais tous les trimestres. Moi, j'ai un suivi où pareil, dès que j'achète un nouveau truc, je me mets le truc que j'ai acheté dans un petit tableau et comme ça, je check. Et parfois, C'est aussi utiliser plus ce logiciel qui est bien, mais qu'en fait, je n'utilise pas assez. Donc voilà, trop, trop de bons conseils, Flavien. Merci beaucoup pour tous tes tips. Et puis du coup, ce que je te propose, c'est qu'on passe à la partie, j'allais dire sonante et tribuchante. On n'est que dans du sonant et du tribuchant, mais là, on va dire ce qu'on va retrouver derrière en revenu en tant que solopreneur. Donc comment optimiser ses revenus ? C'est parti !