- Speaker #0
Entreprendre en solo, en toute liberté, sans employés, et développer un business rentable, scalable et durable, c'est possible. Je suis Flavie Prévost, ex-dirigeante devenue solopreneur et créatrice du premier incubateur de solopreneurs en France. Avec ce podcast, j'ai voulu créer le board que j'aurais aimé avoir à mes côtés quand je me suis lancée en solo. Un board composé des meilleurs experts, disponible chaque semaine gratuitement à mon micro pour te donner des super conseils et te mettre au défi. L'épisode va commencer, je te préviens, ça va vite. Alors n'oublie pas de t'abonner à la newsletter. pour recevoir les bonus.
- Speaker #1
Alors, là, on est quand même pas mal, on a pas mal déconstruit et reconstruit un modèle d'entrepreneuriat solo qui change complètement de ce qu'on voit d'habitude, où en gros, grosso modo, les gens s'arrêtent à ouvre tel statut et fait tel chiffre d'affaires et après, ben go.
- Speaker #2
Tu montes une agence,
- Speaker #1
tu recrutes des gens, tu délègues. C'est assez limité, la pensée entrepreneuriale sur le preneur. J'essaye de densifier un peu de mon côté avec la logique de scalabilité, qui n'est pas pour le toujours plus, mais qui peut être aussi pour plus ou égal, mais plus de temps libre, plus de liberté. Ce n'est pas que financier. Mais toi, tu as un concept qui va encore plus loin, c'est la pensée de l'entreprise régénérative. Est-ce que tu peux nous expliquer ? D'où ça vient et qu'est-ce que c'est ?
- Speaker #2
Complètement. Et bien heureusement, ce n'est pas mon concept. Il y a des gens tellement intelligents qui introduisent ça et qui travaillent sur ça tous les jours. Donc heureusement, ce n'est pas le mien. Mais je m'en fais de plus en plus un advocate pour en parler, notamment dans notre cas de Fréjean Seul, parce que c'est un sujet qui est beaucoup discuté pour des énormes boîtes, des banques, des trucs comme ça. Mais tout ce qu'on s'est dit pour l'instant, juste pour repositionner la conversation pour tout le monde, c'est qu'on a parlé de voir autrement l'objectif d'une entreprise et comment elle se positionne dans notre vie en tant qu'indé. Donc il y a ces objectifs pour les différentes transformations qu'on cible, il y a ces enjeux de résilience aussi. Le but d'une boîte, c'est qu'elle dure dans le temps pour remplir nos besoins, ce n'est pas percer du jour au lendemain. Comment ça fonctionne une entreprise, n'importe quelle entreprise, même les nôtres ? On consomme des ressources, des ressources qui sont soit humaines, notre temps, notre énergie, nos compétences, notre temps, notre espace mental. On consomme des ressources financières, on investit de l'argent parfois pour louer un outil. Tous les graphistes qui utilisent Adobe et qui sont obligés, vous le savez, vous avez un abonnement tous les mois à payer. On consomme donc des ressources financières. Et on consomme aussi des ressources qu'on pourrait appeler industrielles ou de nature. Mais moi, j'aime bien les repositionner, en tout cas dans le modèle régénératif, c'est ce qui se fait, comme des ressources naturelles. C'est-à-dire, toi, pour faire ton podcast, tu as besoin d'un micro, tu as besoin de ton ordi.
- Speaker #1
Les métaux rares, les trucs comme ça.
- Speaker #2
Et ces ressources, en fait, si on remonte la ligne jusqu'à beaucoup plus tôt, à un moment donné, c'est une ressource naturelle. L'électricité qu'on utilise pour nourrir Internet et nos ordis, à un moment donné... C'était une ressource.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #2
ça fait du bien de s'en rappeler aussi.
- Speaker #1
C'est comme quand on s'est dit, OK, on fait tout en numérique, etc. Mais bon, en fait, l'impact carbone, c'est le quatrième impact carbone, etc.
- Speaker #2
Avant-hier, d'ailleurs, avant-hier, au moment où on a enregistré cet épisode, il y a l'ADEME, qui est le truc gouvernemental de recherche et de compréhension sur l'écologie, qui a fait une note au gouvernement pour dire, attention, le secteur numérique, du coup, métaux rares, ces trucs, ils arrivent à un point de rupture. On va consommer les ressources plus rapide que ce qu'elles sont capables d'être générées. Donc, ça montre qu'en gros, il y a des potentielles limites. Donc, toute entreprise consomme ses ressources. En fonction de la boîte, on consomme plus ou moins de différentes ressources. Puis, elle les transforme pour faire un produit ou un service. qu'on vend et en échange de la vente, on reçoit une ressource financière de nouveau. Donc en fait, toute entreprise par défaut est dans un système qu'on peut appeler d'extraction ou de destruction. Je prends des ressources que j'extrais, ressources humaines, ressources naturelles, etc. Je les transforme pour générer des ressources financières. Donc la ressource financière est la destination. et tu le vois dans la manière dont beaucoup d'entreprises sont générées, la ressource financière est plus importante que toutes les autres. Et elle va vers les investisseurs et ainsi de suite. C'est comme ça qu'on mesure le taux de variation sur les bourses et ainsi de suite. L'entreprise régénérative, elle ramène ce point de la résilience en disant, Hep hep hep les amis, créez ce capital financier, ce n'est possible que si il y a suffisamment de ressources humaines. et de ressources naturelles de l'autre côté. Parce que bon, nous sommes des ressources financières, on les réinvestit parfois. Mais ressources humaines, ressources naturelles, ça c'est des choses, elles mettent du temps à se régénérer.
- Speaker #1
On ne peut pas transformer l'argent en ressources humaines.
- Speaker #2
Et là tu le vois par exemple sur le marché du travail en France, on parle de plus en plus de burn-out. Qu'est-ce qui se passe ? C'est quoi le burn-out ? C'est un épuisement des ressources humaines.
- Speaker #1
Extraction de la ressource humaine pour de la transformation en capitaux.
- Speaker #2
Exactement. Et en fait, on arrive au point de rupture où... On a trop extrait les ressources humaines et on n'arrive plus à générer la ressource financière. Tu vois, le vice, il est trop simple.
- Speaker #1
Moi, je m'en rends bien compte parce que dans ma logique de scalabilité, je me fixe des limites en fait aussi, tu vois, parce que moi, je me suis dit à quoi bon ? J'avais cette revanche à apprendre de faire les 300 000 pour faire le salaire d'avant, etc. Comptez un peu large, me mettre en sécurité. Après, je me dis potentiellement mon business model, il est scalable jusqu'à pas l'infini, mais on peut. Et on peut faire comme tous ces infopreneurs, solopreneurs, recruter, scaler, mettre des coachs, grandir, grandir. Mais je me suis dit, mais jusqu'à quoi et à quoi bon ? Et donc, tu vois, moi, je cap ma ressource humaine à moi plus une petite quotité de freelance qui est à peu près, d'après mes estimations, 15% d'équivalent en plein. Et en fait, je fais ça pour me limiter en termes de santé mentale. et de management, pour pas finir dans un engrenage où je finis par être un méga manager qui manage 100 personnes ou agences et tout. Et j'ai pas du tout envie de ce Ausha. Donc, je pense que j'ai compris pour la limitation de la ressource humaine, en tout cas à mon niveau.
- Speaker #2
Mais c'est le niveau de réflexion. Voilà, et c'est celui qui est le plus simple à capter. Parce que le point de est-ce que je suis épuisé ? et que pour maintenir le système de ma boîte où je transforme et je crée des produits-services, en fait, ça détruit ma ressource humaine personnelle. On a bien compris, le truc ne marche pas. Donc le modèle régénératif, qu'est-ce qu'il pose ? Il dit, en fait, le but, ce n'est pas extraire, transformer, reprendre des capitaux financiers. C'est créer un système qui se nourrit et qui est résilient dans le temps. Et ce qui est hyper intéressant, c'est que ça change l'objectif de la boîte. L'objectif de la boîte, ce n'est pas générer le chiffre d'affaires final ou la rémunération finale du fondateur ou de la fondatrice. C'est créer un puits de ressources. dans lequel on peut continuer de piocher. Sur la ressource humaine, c'est simple à comprendre. C'est, est-ce que mon entreprise me permet d'être tout le temps disponible pour continuer de travailler ? C'est-à-dire, la façon dont je pense mon entreprise, elle me permet d'avoir plus de ressources qu'avant mon entreprise ? Donc je suis plus reposé, je suis plus détendu. Parce que ma boîte, elle me permet d'avoir le temps de me reposer. Ma boîte, elle me nourrit avec de l'argent suffisant pour remplir mes besoins, aller faire du sport, aller au spa, des trucs comme ça. Donc, est-ce que mon entreprise génère assez de ressources pour réinvestir dans la machine ? Et ça, on peut le penser en termes humains, mais on peut et on doit, à mon sens aussi, le penser en termes ressources naturelles. Et je vais donner un exemple très simple à comprendre. Toutes nos entreprises à nous, freelance, sont pas mal numérisées. On consomme de l'électricité. La version zéro d'un système régénératif sur cette ressource-là, qui en est une parmi plusieurs, ce serait, est-ce qu'on produit nous-mêmes l'électricité dont on a besoin pour bosser ? Oui,
- Speaker #1
ce que j'allais te poser de ta question, parce que toi, tu es dans un village, un peu en mode grange, ou projet de village,
- Speaker #2
je sais pas si tu as des projets. Pour l'instant, je vis dans une maison passive. Le but d'une maison passive, c'est qu'elle n'a besoin d'aucune énergie pour être chauffée. Donc déjà, ça c'est un endroit où on a réduit drastiquement les ressources qu'on consomme, notamment l'hiver. C'est pas encore autosuffisant énergétiquement parlant sur la totalité du spectre énergétique, mais sur le chauffage déjà, ce qui est un pas énorme où on consomme... On ne consomme rien pour se chauffer, pas de bois, rien, rien du tout. Et le projet futur, effectivement, c'est créer un écolieu avec des habitations individuelles. Là, on est en coloc dans la maison, mais l'idée, c'est d'avoir des habitations individuelles, conçues écologiquement et aller le plus possible vers l'autosuffisance. Ce n'est pas forcément possible et ce n'est pas non plus forcément le but. L'idée, ce n'est pas de penser chaque individu redevient le paysan qui fait toute sa nourriture et ainsi de suite. Ça, c'était la vie avant où on nourrissait tous nos besoins seuls. Il y a plein d'avantages au fait de vivre en société. Mais quand les structures gouvernementales et sociétales qui sont censées penser le maintien dans la durée de cette société ne font pas ce taf-là, il faut aussi qu'on le refasse pour nous. Et c'est là où je pense que les entreprises, elles ont un pouvoir immense pour le faire. Et avec ce modèle régénératif, nous en tant que freelance, on peut aussi. C'est qu'il n'y a aucun lobby qui vient nous dire... avec beaucoup d'argent et beaucoup de véhémence qu'il faut garder des pesticides dans l'alimentation. On est libre de nos actions, en fait.
- Speaker #1
En fait, j'allais dire même, pour moi, le freelancing, c'est presque une mini-entreprise régénérative par rapport aux salariats aussi. Parce que souvent...
- Speaker #2
Sur la dimension humaine, ça, c'est clair. Voilà. C'est que beaucoup de gens y viennent pour pas se fermer.
- Speaker #1
Parfois en termes de ressources aussi, parce que du coup, tu peux un peu plus contrôler ce que tu mets et quel est l'input et l'output.
- Speaker #2
Exactement. Il y a le potentiel d'une part.
- Speaker #1
C'est minimaliste aussi, tu vois. Plein de choses, les outils, les achats. Je n'ai pas besoin de tout ça. Je n'ai pas de bureau,
- Speaker #2
je m'en fous.
- Speaker #1
Et je pense que ça fait partie d'une des possibilités d'entreprendre aussi.
- Speaker #2
Et en revanche, je pense qu'on peut aller beaucoup plus loin. Il y a plein de gens qui n'ont même pas conscience de... Tu vois... quand t'es dedans, et c'est normal, quand t'es dans le jus de travailler tous les jours, c'est dur de prendre le recul que moi je peux prendre parce que c'est mon taf de tous les jours de penser c'est quoi une entreprise, tu vois.
- Speaker #1
J'avais enregistré avec Anaïs Baumgarten des sujets sur le minimalisme aussi, pages de vente et tous ces trucs. Moi je suis pas encore dans le minimalisme digital de la création de contenu, tu vois. C'est un espèce de rabbit hole dans lequel on peut tomber et tout décortiquer. Qu'est-ce qu'on...
- Speaker #2
Qu'est-ce qu'on fait ?
- Speaker #1
Tu vois, toujours la même chose parce que Il paraît que c'est l'action aussi qui nous permet d'avoir un élan positif. Et tu vois, quand on se met dans l'action, on est beaucoup plus...
- Speaker #2
Du coup, il y a ce qui est intéressant quand on est à son compte et qu'on est un des seuls. C'est qu'une grande partie des consommations de notre entreprise sont liées à nos consommations en tant qu'être humain. Il y a des choses qui diffèrent, évidemment. Mais il y a une grande partie qui sont en lien. Notre consommation électrique... Pour notre boîte, c'est souvent corrélé à la consommation électrique de notre maison. Et du coup, une des choses qui est très simple à faire, c'est faire son bilan carbone. Tu vas sur n'importe quel site, je recommande par exemple celui que fait Jean Covici avec Carbon4, qui est super complet. Vous faites son bilan carbone à lui. On remplit tous les trucs. Et en faisant ça, on se rend compte... où sont les endroits où j'ai le plus de poids par mon mode de vie ou le mode de vie de mon entreprise et où des actions, souvent assez simples, peuvent contribuer le plus. Et je donne un exemple qui est tout simple à comprendre. Si je suis un entrepreneur solo, freelance, dont pour l'instant le mode de vie et de travail est pensé en tant que digital nomade, et que je prends beaucoup l'avion, en faisant cet exercice, vous allez vous rendre compte que votre mode de vie de digital nomade est le truc qui pompe le plus. dans votre façon de fonctionner. Donc, ce serait débile de se dire, je vais prendre des panneaux solaires pour que quand je suis dans ma maison, j'aurai renouvel mon système électrique. Ce serait incroyable de le faire. Génial, faites-le. Mais le poids VS, je prends 5 fois par an l'avion, ça n'a rien à voir.
- Speaker #1
C'est très chiante. C'est dentaire à Nantes. Je crois que mon poids le plus élevé, c'était la viande. Franchement, super bien.
- Speaker #2
Mais c'est génial. Et ça, c'est hyper intéressant de se rendre compte aussi de ça. Parce que des fois, et c'est là où j'ai envie d'apporter une nuance qui est hyper importante et qui sera développée dans... Je suis en train d'écrire un livre sur toutes ces choses, donc ce sera la version pour aller creuser un peu plus loin. Ça sort en 2025, normalement, fin 2025. Donc je suis en plein dedans là. Mais il y a un truc qui est hyper important là-dessus à noter, c'est que quand on fait le bilan carbone... Il faut noter une différence que moi j'aime bien apporter entre les émissions carbone de subsistance et les émissions carbone de luxe, de confort. Et sur l'avion par exemple, c'est très important d'en parler parce qu'il y a plein de personnes qui, de par leur chemin de vie, prennent l'avion parce que c'est la seule manière pour eux de voir leur famille et leurs proches.
- Speaker #1
Oui, c'est sûr. Alors que si moi je vais au Maroc faire un stage de surf,
- Speaker #2
c'est... Et c'est complètement différent. Tu vas au Maroc pour faire un stage de surf parce que tu te dis, ça va être cool, un petit week-end au Maroc, je vais me détendre.
- Speaker #1
Un week-end, je tiens à préciser à mes détracteurs.
- Speaker #2
Je donne un exemple. Quand même.
- Speaker #1
Mais je ne peux pas abandonner mes enfants trop longtemps non plus. Donc, ça vous donne une idée de la durée.
- Speaker #2
De la temporalité. Mais quand tu fais ton bilan carbone et que tu te rends compte que ce que je devrais dans un monde idéal avec les objectifs, c'est fixé avec les accords de Paris.
- Speaker #1
C'est un tous les dix ans, non ?
- Speaker #2
Un aller-retour Paris-New York, ça flingue ton bilan carbone pour l'année. Donc c'est une année d'émission quand tu fais ça. Donc si tu fais même un plus court courrier, c'est pire. Parce qu'en fait, le poids de décoller un avion et de le faire atterrir, il compte énormément dans la consommation. Donc les cours... c'est encore pire, presque. Du coup, c'est galère. Quand tu te rends compte de ça, tu te dis, ok, peu importe tous les autres efforts que je fais, le truc le plus simple, c'est peut-être ça. Et je ne suis pas en train de dire à tout le monde, vous devez arrêter l'avion, sinon vous êtes des sombres merdes, etc. C'est juste, faites votre bilan carbone, comprenez ce qui se passe. De toute façon,
- Speaker #1
je pense qu'ils écoutent. Ceux qui écoutent jusque-là l'épisode, j'ai envie de te dire...
- Speaker #2
Ils savent que je ne suis pas là à les incriminer.
- Speaker #1
Voilà, vous êtes plutôt du côté...
- Speaker #2
Et c'est là où on retombe.
- Speaker #1
Des soutiens, on va dire.
- Speaker #2
Et c'est là où on retombe pour avoir la prise de parole la plus complète possible sur ce sujet, sur les enjeux systémiques. C'est-à-dire, si on te dit que tu es un mauvais écolo parce que tu as un iPhone, en fait, on vit dans un monde qui est tellement optimisé pour que ce comportement soit celui que tu as besoin de faire pour être en vie, en société, que ce n'est pas un problème individuel, en fait.
- Speaker #1
Intéressant.
- Speaker #2
S'il y avait des taxes différentes sur l'aviation... Tu regardes la différence entre un train et un avion. Pour aller à Porto, tu payes 15 balles ton aller-retour. Si tu fais ça en train, je pense que tu en as pour 300 balles. Donc là, tu vois direct le clivage.
- Speaker #1
Il y a un nudge vers certaines formes de comportement.
- Speaker #2
Et en fait, c'est ce qui coûte le plus, écologiquement parlant.
- Speaker #1
Ça n'empêche pas complètement de faire des choses individuelles, mais qu'il faut reconsidérer dans le système.
- Speaker #2
Tout ça pour revenir, entreprise régénérative, qu'est-ce qu'on fait ? J'imagine que c'était ça la question,
- Speaker #1
le point final en plus. C'est le défi final. Donc là, tu as intérêt. à nous mettre du baume au cœur, Thomas, quand même.
- Speaker #2
Du baume au cœur ou on monte d'un cran ? Non,
- Speaker #1
bah, on monte d'un cran. Remarque, si on en est déjà là, dans les quatre stades de défi, là, j'ai pas pu les faire comme d'habitude en même temps que vous parce que d'habitude, je suis dans mon petit bureau et puis je me note les trucs. Mais allez, je suis prête,
- Speaker #2
je suis prête. Moi, je dirais, je fais mon bilan carbone et basé sur mon bilan carbone, j'essaye de voir c'est quoi l'action que je peux faire maintenant. Parce que peut-être vous allez avoir besoin d'un cheminement un peu émotionnel. Moi, c'était par exemple un vrai cheminement émotionnel de me dire je ne prends plus l'avion. J'ai décidé, dans ma vie, je prendrai l'avion une fois tous les 5 ans et si je le prends, je le rentabilise à fond. Donc mon prochain avion, ce sera 3 mois au Japon. Parce qu'il faut que je le rentabilise, ce putain d'avion. Je ne ferai pas un week-end au Maroc, tu vois. Mais du coup, je fais mon bilan carbone. C'est quoi l'action que je peux prendre maintenant, la décision que je prends maintenant ? pour réduire les ressources que mon entreprise consomme. Et dans le modèle régénératif, il y a des étapes. Réduire, c'est déjà incroyable. Même si l'objectif de réduction est intense, la moyenne du bilan carbone dans français, c'est 11 millions de tonnes. On doit être à 2. Donc, gros objectif de réduction. Donc, réduire, c'est déjà génial. On peut aussi se demander comment je remplace. Par exemple, si j'ai mon électricité qui dépend a priori de plus de pétrole, ce n'est pas trop notre cas en France, le mix est plutôt sur le nucléaire, mais remplacer par un fournisseur électrique vert, ce serait incroyable déjà comme différence. Donc réduire, remplacer, le niveau max est régénéré. Comment je fais pour produire plus de ressources que celles que je consomme ? Et donc devenir producteur d'électricité en ayant des panneaux solaires chez soi, c'est une solution sur l'électricité par exemple.
- Speaker #1
Il doit y avoir des solutions en plus pour... Investir ou produire des trucs en tant qu'entrepreneur.
- Speaker #2
Sur le solaire, c'est très simple. Tu as des panneaux que tu peux acheter. Tu les branches dans une prise et ça génère de l'électricité directe. Tu peux en acheter, je crois, à partir de 6 ou 8. Tu commences à couvrir une bonne partie de tes coûts électriques. S'il fait beau,
- Speaker #1
évidemment. Ah non, tu fais toujours très beau.
- Speaker #2
Mais ça, c'est une autre réflexion intéressante dans laquelle on ne va pas rentrer, mais je tease pour la réflexion future. Si on va vers ces modèles, repenser son entreprise pour vivre pas d'une énergie constante, mais d'une énergie intermittente. Et ça change, c'est fascinant de réfléchir à sa boîte différemment.
- Speaker #1
Humaine, notre énergie intermittente.
- Speaker #2
Exactement, c'est hyper intéressant et moi je trouve que c'est des challenges pour mon être stratégique dont je parlais tout à l'heure, que j'aime beaucoup. Il y a quelqu'un qui m'a posé une question sur le podcast une fois, je pose toujours des questions de fin, je demande aux gens de poser des questions de fin sur le podcast, et la question c'était, demain il y a une pénurie d'internet, et tu n'auras plus d'internet pour ton entreprise pendant des mois et des mois, tu ne sais pas quand ça se termine. Comment tu fais ?
- Speaker #1
Moi je serais griot, je pense que j'irais raconter des histoires de... D'endroit en endroit, tu sais, un peu le côté podcasteur, conteur. J'en sais rien, je ne sais pas, je dis ça parce que j'aime bien Station Eleven, ce livre de fin du monde apocalyptique, où il y a une troupe de Shakespeareens qui va faire des troupes de théâtre dans tous les sens.
- Speaker #2
Et c'est une réflexion, et ça rejoint ce qu'on disait sur la résilience. À quel point on dépend d'Internet ou pas ?
- Speaker #1
Très bonne question. Écoute, je te remercie, je vous remercie à toutes et à tous d'avoir suivi ces épisodes à la fois pratiques et philosophiques. J'espère que ça vous a plu. Et surtout, moi, ce que j'adore, c'est continuer à suivre ton... évolution, parce que toi, tu es solopreneur comme moi, et tu suis ton chemin. Là, tu vas danser dans ton livre, tu as ton programme surf, etc. Donc, c'est très intéressant de voir qu'on peut avoir, finalement, exactement presque les mêmes outputs, d'une certaine manière, en tout cas financiers, et la même méthode, mais de faire des choses complètement différentes, et notamment systémiques. Donc, voilà. Je pense que ça donnera aussi un rôle modèle intéressant pour celles et ceux qui veulent se lancer dans la voie de plus d'impact systémique.
- Speaker #2
Merci. J'essaye, j'essaye. C'est imparfait. Mais je crois que c'est important de faire les choses, même si elles sont imparfaites, surtout sur ces sujets. Personne n'a la réponse.
- Speaker #1
On te suit où si on veut suivre tout ça ?
- Speaker #2
En ce moment, je pense toujours le meilleur endroit, c'est le podcast. Parce que si vous y allez, vous avez mille choses à écouter. Il y a des centaines et des centaines d'heures, comme sur le board. Donc c'est Young, Wild and Freelance. Il y a plein d'épisodes sur ces sujets plutôt tournés écologiques qui sont chouettes, si vous avez envie de replonger encore avec moi. Et sinon, je dirais la newsletter. En ce moment, dans cette phase d'épuisement très burn-out que je vis, j'ai déserté les réseaux sociaux où je poste une fois toutes les trois semaines quand j'ai un petit élan et que j'en ai envie. Mais la newsletter, je suis plus régulier.
- Speaker #1
Super. Merci beaucoup Thomas. Merci à toutes et à tous et à bientôt dans les prochaines mini-séries du Borde.
- Speaker #2
Bye bye. Merci. Bye.
- Speaker #0
Merci d'avoir écouté cette série jusqu'au bout. Je ne sais pas si tu sais, mais je remercie personnellement tous ceux qui me laissent 5 étoiles et un avis sympa sur leur plateforme de podcast ou qui partagent le Borde sur les réseaux sociaux en me paguant. n'hésite pas à te manifester auprès de moi et je t'enverrai un petit goodies personnalisé du board pour te remercier. Merci à vous de m'aider à faire grandir le média des solopreneurs et à plus !