Le Café des Femmes de l'E-Commerce #028 : Casser les biais du recrutement dans le numérique avec Laetitia Sauvage (About ü) cover
Le Café des Femmes de l'E-Commerce #028 : Casser les biais du recrutement dans le numérique avec Laetitia Sauvage (About ü) cover
Le café de l'e-commerce

Le Café des Femmes de l'E-Commerce #028 : Casser les biais du recrutement dans le numérique avec Laetitia Sauvage (About ü)

Le Café des Femmes de l'E-Commerce #028 : Casser les biais du recrutement dans le numérique avec Laetitia Sauvage (About ü)

52min |16/09/2025
Play
Le Café des Femmes de l'E-Commerce #028 : Casser les biais du recrutement dans le numérique avec Laetitia Sauvage (About ü) cover
Le Café des Femmes de l'E-Commerce #028 : Casser les biais du recrutement dans le numérique avec Laetitia Sauvage (About ü) cover
Le café de l'e-commerce

Le Café des Femmes de l'E-Commerce #028 : Casser les biais du recrutement dans le numérique avec Laetitia Sauvage (About ü)

Le Café des Femmes de l'E-Commerce #028 : Casser les biais du recrutement dans le numérique avec Laetitia Sauvage (About ü)

52min |16/09/2025
Play

Description

Le Café des Femmes de l’E-Commerce, c’est le podcast qui donne enfin la parole aux femmes du digital, de la tech, du retail : bref, des femmes qui font du e-commerce et qui osent se livrer, partager, émouvoir et surtout apporter un éclairage différent sur la startup nation, les internets et les licornes.


Dans cet épisode, direction Lille, pour une rencontre avec Laetitia Sauvage, fondatrice d’About ü, un cabinet qui bouscule les codes du recrutement. Après 15 ans dans la tech et le digital, Laetitia a décidé de créer une solution qui remet les compétences et les aspirations au centre, en anonymisant les profils et en offrant aux talents invisibles de vraies opportunités.


Avec elle, on parle sans filtre de :


  • Son parcours, de la MarTech à l’entrepreneuriat engagé

  • Comment casser les biais de recrutement et rendre visibles les profils atypiques, seniors ou féminins

  • L’usage de l’IA dans le recrutement : levier de performance ou danger si mal encadrée

  • Le rôle du coaching pour accompagner des talents en repositionnement

  • Pourquoi diversité et inclusion doivent devenir des leviers stratégiques, pas des slogans


➡️ Casser les biais de recrutement dans le numérique avec avec Laetitia Sauvage (About ü), c’est l’épisode 28 du Café des Femmes de l’E-Commerce.

📲 About Ü : https://aboutu.fr
🔗 Laetitia Sauvage : https://www.linkedin.com/in/laetitiasauvage


Rejoignez le groupe WhatsApp du podcast Le Café de l’E-Commerce et le groupe dédié aux femmes de l’e-commerce : https://whatsapp.lecafedelecommerce.fr/

Pour vous abonner au podcast, c’est ici : https://podcast.ausha.co/le-cafe-de-l-ecommerce

Tous les évènements e-commerce du Café de l'E-Commerce by Butterfly Agency : https://www.butterflyagency.io/les-evenements


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello à toutes et à tous et bienvenue dans le café des femmes de l'e-commerce, le podcast qui met en lumière les femmes qui transforment le digital, le retail, bref tout un écosystème bien florissant.

  • Speaker #1

    Ici on peint stratégie,

  • Speaker #0

    innovation et parcours inspirants avec celles qui bousculent les codes, ouvrent la voie et redéfinissent l'avenir du commerce et du digital. Spoiler ! Ici, pas de place pour les vanity matrix. Les femmes de l'e-commerce, ce sont celles qu'on ne voit pas forcément, qu'on entend, mais pas partout. Elles créent, influencent, déconstruisent parfois, mais surtout transforment un écosystème en perpétuelle évolution. Et aujourd'hui, eh bien nous allons parler recrutement, diversité, intelligence artificielle, leadership... Depuis Lille non.

  • Speaker #1

    Parce qu'au delà des discours et des lois,

  • Speaker #0

    il y a des femmes qui créent des solutions concrètes pour rendre les entreprises plus justes, plus performantes et plus inclusives. tout ce que j'adore. Mon invitée, elle s'appelle Laetitia, comme moi. C'est Laetitia Sauvage et elle est fondatrice de Botch You, un cabinet qui révolutionne le recrutement en anonymisant les talents, les profils et en mettant les compétences et aspirations au cœur des process. Après 15 ans dans la tech et le digital, Laetitia a été confrontée au biais, à la cooptation et elle a décidé de créer un outil pragmatique qui donne leur chance aux talents invisibles. Alors installez-vous avec votre café et c'est parti pour cette conversation avec Laetitia Sauvage. Merci. depuis le Mama Shelter de Lille. Hello Laetitia !

  • Speaker #1

    Salut Laetitia !

  • Speaker #0

    C'est très étrange. Depuis le début, on se dit que ça va être très étrange, mais c'est comme ça. On est des femmes des années 80. On s'appelle beaucoup Céline, Laetitia, Jennifer. Stéphanie, voilà. Toutes nos copines de classe se reconnaîtront peut-être. Mais voilà, on porte le même prénom. C'est très drôle. Laetitia, je suis ravie de t'avoir ici à Lille. Je suis venue jusqu'à toi.

  • Speaker #1

    C'est super sympa d'ailleurs. Merci à toi.

  • Speaker #0

    Mais c'est pas mal aussi. Moi, j'aime bien Lille. et en plus, écoute. contrairement à ce qu'on peut dire. Chaque fois que je viens à Lille, il fait toujours très beau.

  • Speaker #1

    Temps magnifique.

  • Speaker #0

    Temps magnifique, voilà. Laetitia, bienvenue dans le podcast. Merci. Tu es là pour qu'on parle de toi, qu'on parle de ton parcours, de ce que tu fais surtout en ce moment et de tes convictions. Et je t'invite tout de suite à nous parler de toi. Dis-moi qui tu es.

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, merci beaucoup en tout cas, Laetitia, pour cette invitation. Écoute, super intro. Écoute, effectivement, j'ai bossé 15 ans dans la tech. plutôt dans l'univers de la MarTech, chez des éditeurs SaaS. J'ai démarré sur des fonctions plutôt commerciales. Et puis après, j'ai été embauchée chez ce qui s'appelait Mesbury à l'époque, qui était une solution d'attribution marketing. Je suis arrivée comme Head of Customer Success. J'ai évolué sur un poste de directrice des opérations. DRH. What the fuck DRH ? J'en avais pas du tout le background académique. Qu'est-ce qui s'est passé ? Écoute, j'étais au codire de cette boîte. Quand je suis arrivée, on était 15. Quand je suis partie, on était plus de 100, tu vois, qui a grandi progressivement. Donc j'étais au codire de cette petite structure. On a fusionné avec une boîte parisienne et donc il y a eu de plus en plus d'enjeux RH, de recrutement, de fidélisation des talents. Et puis c'est moi qui, par appétence, avais envie un peu de porter ces sujets dans notre petit codire. Et donc c'est pour ça que... En revenant d'un congé mat, on a pu travailler sur cette mobilité interne avec ma bosse. Donc effectivement, j'ai eu beaucoup de bol de pouvoir. Je ne serais pas là en train de te parler aujourd'hui si je n'avais pas fait ce changement de parcours. Parce qu'à la base, effectivement, j'ai plutôt du terrain, des opérations, du commerce et tout. Donc j'ai pu faire cette jolie évolution dans un contexte post-Covid qui a été un petit peu sport. Et puis, ça m'a permis de découvrir. un nouveau métier et c'est travers aussi et c'est ce qui m'a amenée ensuite à créer ma boîte parce que tu vois donc moi je suis arrivée DRH 2010 2020 beaucoup de turnover dans ma boîte parce que fusion boîte parisienne versus boîte lilloise t'es à Lille toi ? moi je suis basée à Lille comme tu disais tout à l'heure et puis j'ai rejoint des communautés DRH de la tech tu sais c'est comme toi t'as un super whatsapp t'as tes communautés par métier donc j'ai rejoint les communautés DRH et en fait souvent des femmes et toutes constater au même sujet qu'on a du mal à placer des femmes dans nos comités de direction, qu'on a du mal à porter de la diversité, qu'on me demande de ne pas recruter de seniors. J'ai voulu changer ça et c'est cette opportunité de passer des RH qui m'a ouvert un petit peu la voie de travailler dans le recrutement.

  • Speaker #0

    Mais c'est vraiment par opportunité ou c'était des sujets qui t'intéressaient ?

  • Speaker #1

    Alors moi, ce qui m'intéressait, c'était d'accompagner. En fait, j'étais manager d'une équipe de 15-20 personnes. Il y avait un contexte un petit peu houleux. Et viscéralement, j'avais envie de faire avancer ces sujets humains et d'accompagner le parcours de ces collaborateurs et des collaboratrices. Il y a eu cette opportunité, je l'ai prise parce que c'était mon moyen d'agir à ce moment-là. Il se trouve que c'est le moment où je deviens maman d'une petite fille, d'un petit garçon. Et que je me dis, en fait, travailler sur des solutions marketing et pas réussir à faire bouger les choses, ça n'a pas beaucoup de sens quand je leur parle de mon métier au petit-déj le matin. Et donc, j'ai saisi cette opportunité pour me dire, je vais essayer de faire un boulot qui apporte davantage à la société et à mes enfants plus tard que ce que je fais aujourd'hui. Voilà, on a transformé une opportunité, on va dire.

  • Speaker #0

    Et puis, quand même, tu es une femme de conviction.

  • Speaker #1

    Je me suis découverte, je ne pensais pas l'être honnêtement. Et puis au fur et à mesure, et quand tu avances sur ces sujets qui ont de l'impact sociétal, tu deviens de plus en plus à apporter ces convictions-là.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as dû te former ? Parce que tu le disais, à la base, tu n'es pas RH. Comment est-ce qu'on arrive sur ces sujets-là quand on n'a pas le background ? Tu as pris des cours du soir, tu as regardé des tutos sur YouTube.

  • Speaker #1

    J'ai été très bien accompagnée par l'ancienne DRH de l'époque qui m'a fait un très bon onboarding sur les parties sociales, CSE. Je vais mettre en place un CSE. Toute la partie théorique, je l'ai apprise par transmission, et oui, via des MOOC, cette partie-là. Et sur le recrutement, je me suis complètement reformée from scratch avec des cours en ligne via l'école du recrutement qui te permettent de t'aider à mettre en place des... Tu vois, des process d'entretien structurés avec des grilles de scoring, la façon de formuler les questions pour aller chercher des choses concrètes et pas juste des éléments. Oh, c'est fun, il est sympa, j'ai envie d'aller bosser avec lui. Voilà, il y a des façons structurées de faire des entretiens, de les concevoir, de les co-construire avec les managers, avec toutes les parties prenantes. Donc, c'est ça que j'ai appris. Mais c'est rigolo, si tu me demandes ce que je me suis formée, c'est parce qu'en fait, il y a plein de gens, plein de personnes qui prennent ces fonctions sans forcément se former. Mais en fait, moi, je ne me sentais pas légitime. Donc, j'ai cherché cette formation-là. C'est souvent les femmes qui viennent chercher des formations complémentaires quand elles prennent ces postes-là. Et après, j'ai réalisé ça à posteriori, que j'avais eu besoin de le faire, mais qu'en fait, tout le monde n'aurait pas eu cette nécessité-là.

  • Speaker #0

    Tu t'es sentie légitime rapidement ou pas ? Ça a mis du temps ? Non,

  • Speaker #1

    ça a mis du temps. Sur le poste de DRH, j'ai dû rester un an, un an et demi. Puis après, j'étais trop en décalage. avec ces pratiques qui me...

  • Speaker #0

    Ça, c'est les Laetitia, on est toujours en décalage.

  • Speaker #1

    On a toujours un tournage. Oui, c'est ça. J'ai fait ma Laetitia, j'étais paresse, et donc je suis partie, j'ai créé ma boîte. Oui,

  • Speaker #0

    ça c'est Laetitia aussi.

  • Speaker #1

    Avant de créer la solution qui minimise les biais, dont on parlera tout à l'heure, il s'est passé un an et demi, où justement je me suis formée, où j'ai été chercher mon réseau, mes anciens clients, mes anciens collègues, pour tester mes méthodes. pour me faire cette légitimité, pour savoir est-ce que ça marche, est-ce que ça ne marche pas, pour faire des tests. Et même aujourd'hui, tous les jours, tu te dis est-ce que je suis vraiment légitime pour faire un go, pour faire un no-go là-dessus, sur ces postes-là. Parce que forcément, quand tu recrutes sur des postes de strat, tu échanges avec des personnes qui ont des fonctions hyper stratégiques. Je n'ai pas un dixième de leurs compétences. Donc, à un moment donné, à chaque fois, tu te remets en question tous les jours. Oui,

  • Speaker #0

    tous les jours. Et même chaque heure d'une journée, tu te remets en question. en question.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair.

  • Speaker #0

    Laetitia, ça a été quoi ton déclic pour dire ciao les amis, je vais devenir entrepreneuse, j'ai bien appris avec vous mais maintenant, je sens qu'il faut que je prenne mon envol et que je monte ma boîte.

  • Speaker #1

    Oui, écoute, le déclic pour créer ma boîte, c'est vraiment cette communauté DRH où... On constatait vraiment qu'on nous demandait de recruter des femmes pour les postes de DRH et de direction marketing, mais que sur les postes business, finance, opération, c'était des hommes. Que je n'arrivais pas à faire changer les choses à ma petite échelle et qu'on manquait de méthode. Je ne trouvais pas de solution pour faire bouger les choses et ça me rendait triste et je n'avais pas envie. Tu sais, après, souvent, tu restes dans des boîtes, tu râles, tu passes ta vie. Tu deviens aigrie. Je n'avais pas envie de devenir aigrie. Je me suis dit, voilà, je pars. et donc comme je te l'ai dit tout à l'heure, j'ai commencé par facturer des prestations de conseil en recrutement et à faire des recrutements sur des postes commerciaux, etc. Et en fait, j'avais des clients qui me faisaient des briefs et j'avais des briefs un peu chelous du type « Laetitia, alors là-dessus, donc des startups, les vieux, je cite, c'est pas dans notre ADN, donc s'il te plaît, pas de seniors. » Et en fait... ça me hérissait les poils etc mais ceci étant dans ma manière de présenter les profils à chaque fois qu'il y avait un entre guillemets senior qui présentait il était mis sur la touche et je ne trouvais pas les arguments et j'étais hyper frustrée parce que je n'arrivais pas à convaincre mes clients que ces profils là avaient autant de valeur que d'autres qui avaient 10 ou 20 ans de moins d'expérience soit il y a le sujet des femmes mais le sujet des seniors il est presque autant important et donc je me suis dit c'est pas possible Il faut qu'on trouve quelque chose pour contrer ça, parce qu'aujourd'hui, avec les méthodes de recrutement... c'est systématiquement les mêmes profits qui se font discriminer et on a marre et pourtant on en parlera tout à l'heure il y a quand même un cadre juridique,

  • Speaker #0

    il y a la loi qui est quand même là pour Alors, je n'ai pas envie de dire favoriser, mais en tout cas, ne pas mettre sur le banc de touche la diversité, les seniors et toutes ces choses-là. Mais on a quand même le sentiment que c'est certaines entreprises qui s'en foutent,

  • Speaker #1

    quoi. Ouais, après, tu as la loi et tu as la réalité. Déjà, les lois, alors il y a des lois, effectivement, sur les quotas pour les femmes, etc. Mais ça concerne les boîtes du CAC 40 ou les boîtes de plus de 1000 entreprises. Donc déjà, toutes les TPE, les PME, etc., elles ne sont pas concernées. Et ensuite, oui, tu fais attention dans une annonce à mettre recherche directeur commercial HF. Mais est-ce que ça veut vraiment dire ? Que dans ta manière de recruter, de faire tes process, d'accueillir les personnes, tu ne vas pas être discriminant. Non, rien du tout. Ça ne change pas du tout. Mais Tizia,

  • Speaker #0

    ça ne t'a jamais mis en colère tout ça ?

  • Speaker #1

    Ah bah,

  • Speaker #0

    si. Parce que moi, je te trouve hyper calme. Mais comment on... Justement, ce genre de choses, ça génère beaucoup d'émotions. Vous parlez de conviction, de choses comme ça. Quand tu as des gens qui te disent, je ne veux pas de vieux, je ne veux pas de femmes, je ne veux pas de personnes qui n'ont pas fait de grande école, machin. Comment on réagit ? Comment on reste professionnel ?

  • Speaker #1

    ou alors est-ce que tu rentres chez toi et tu tapes dans les murs alors j'ai un bon sparring partner à la maison qui est mon mari avec qui je vide un petit peu mon sac un petit peu mon poting bowl et en fait c'est dans ces échanges là que je me dis soit tu peux être en colère et râler et être aigri comme on disait tout à l'heure soit En fait, toi, tu viens du logiciel, tu viens du sas. Mettons-nous dans l'action et construisons quelque chose qui pourrait servir cette colère, si tu veux. Et comme Ludo, mon mari, il a cette appétence pour construire des architectures tech fonctionnelles, etc. On a essayé de transformer cette colère, comme tu dis, en quelque chose qui avait du sens. Pour faire quelque chose. Voilà,

  • Speaker #0

    faire.

  • Speaker #1

    Fallait faire.

  • Speaker #0

    Tu t'étais mis une deadline ou pas ? Tu t'es dit, je me donne tant de temps pour créer mon cabinet ou pas ? puisque finalement... En fait, tu avais déjà du business avant peut-être de créer la structure.

  • Speaker #1

    Je ne me suis mis aucune deadline. J'ai fait une rupture conventionnelle avec ma boîte. Mes collaborateurs et collaboratrices hallucinaient parce que je n'avais rien. Je suis partie à poil, comme on dit, si tu veux. Après, j'ai bossé six mois dans un cabinet de recrutement parce que je voulais voir la vraie vie et voir ce que je pouvais faire. Je pouvais prendre et pas reprendre en termes de pratique. Et puis, de fil en aigu, je me suis amenée à facturer. Je suis arrivée à facturer. Et en fait, j'avais besoin de trésor. Tu ne construis pas une plateforme avec rien du tout. De manière très pragmatique, j'avais besoin de sous. Donc, j'ai attendu d'avoir des sous pour lancer le côté plateforme. Et ensuite, j'ai rejoint Eura Technologies, qui m'a pas mal accompagnée pour structurer mon projet. Mais en fait, les deadlines, je ne me les ai plus mis. Mais en fait, quand tu te lances dans l'entreprenariat... tu arrives un petit peu dans une machine à laver, tu enchaînes les étapes, tu enchaînes les étapes de visibilité, tu dois développer ton produit, tu le testes, tu rencontres des gens. En fait, ton agenda, il se remplit et tu ne l'as pas vu venir.

  • Speaker #0

    Et voilà, et tu as lancé le programme, comme tu dis, tu as lancé la machine. Il y a différents programmes et effectivement, il y a des délais, mais finalement, elles sont là par nature. Laetitia, tu parles de plateforme. Raconte-nous, About You, qu'est-ce que c'est ?

  • Speaker #1

    Alors écoute, donc tu vois, cabine de recrutement pendant un an. On voit toutes ces pratiques-là et on se dit comment on va essayer de minimiser les biais, qui était vraiment notre mission, notre valeur, c'est minimiser les biais. Et puis aussi, manque de performance. Les process de recrutement en France, ça dure une éternité. Tu vois, les stats à PEC en ce moment pour recruter un cadre en France, c'est plus de 12 semaines.

  • Speaker #0

    J'allais dire 6 à 8, ah non, on est passé à 12.

  • Speaker #1

    C'est plus de 12 semaines. Et alors, tu imagines,

  • Speaker #0

    c'est trois mois.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est énorme. Et surtout sur des postes, moi, je travaille sur des postes plutôt strats. Tu vois, un poste de direction commerciale quand tu n'as personne qui tient la baraque, c'est-à-dire que tu as des comptes qui n'ont pas d'interlocuteur, tu as des équipes qui n'ont pas de manager. En fait, il y a urgence. Tu perds de l'argent, tu perds de la crédibilité. C'est une catastrophe. Donc voilà, notre objectif, c'était de minimiser les biais et apporter de la performance à un secteur d'activité. Je t'ai dit tout à l'heure, moi, j'ai passé six mois dans un cabinet de recrutement. ça fonctionne encore avec des entretiens sur des feuilles volantes des fichiers Excel, la RGPD on sait pas ce que c'est enfin voilà On voulait processer et organiser ça. Mon côté sas qui revenait, etc. Et on a créé About You. L'idée, c'était les talents. Demain, tu t'inscris sur la plateforme. Et au lieu simplement de postuler à une annonce en envoyant un CV, le problème du CV, c'est qu'il va être lu en 30 secondes. On va regarder ta photo. On va regarder ton dernier poste. On va regarder ton école. Et en 30 secondes, on va se faire un avis sur Laetitia Lamarie sans vraiment avoir regardé ton parcours, tes résultats, etc. Donc demain, si tu t'inscris sur la plateforme en tant que talent, ça va te prendre 15-20 minutes donc c'est volontairement du temps c'est volontairement un engagement qu'on te demande de ta part mais en fait tu vas avoir l'occasion des enregistrements audio de nous raconter ton parcours ce que tu as fait les résultats que tu as obtenus ce que tu as envie de nous raconter finalement tu vas nous raconter aussi ce que tu as envie de faire avec tes mots mais pas en te mettant sur une niche je vais être directrice commerciale en me disant moi je vais être directrice commerciale ou alors j'ai envie d'élever des chefs dans le Larzac et puis je voudrais aussi reprendre la direction on essaie de d'ouvrir les chakras sur ce qui est possible. Et tu as aussi un 360 sur les softskis. Et puis, un petit enregistrement en anglais pour les personnes qui nous disent qu'elles sont bilingues en anglais pour qu'on vérifie que c'est vraiment le cas, etc. Le talent nous livre tous ces enregistrements audio, plus un CV, bien sûr, plus un LinkedIn, etc. Mais on a un max d'informations là-dessus. Ensuite, on a de l'intelligence artificielle qui vient... récupérer tous les contenus que tu viens de me livrer, qui vient faire une synthèse, mais une synthèse qui va vraiment valoriser la richesse de ton parcours humain, professionnel, qui va vraiment essayer de te mettre en valeur au-delà de trois bullet points par activité professionnelle, par ordre chronologique, ce qui n'a pas forcément beaucoup de sens parce que ton expérience privilégiée, elle était peut-être il y a dix ans, finalement, de ton parcours. Donc, l'IA va faire cette synthèse-là. On a travaillé pendant des mois et des mois pour optimiser ça. Elle va faire le transcript, bien évidemment, de tous les audios. Et puis surtout, l'IA, elle va tout anonymiser. Et ça, c'est... hyper important, Lissia, parce que le fait d'anonymiser, en fait, on va enlever, évidemment, ton nom et ton prénom, mais donc ton genre, ton origine, ton âge, et on va même enlever le nom des écoles et des entreprises que tu as fréquentées, parce qu'en fait, je considère qu'à 15 ans d'expérience, savoir que tu as fait HEC ou une autre école... On s'en fout. On s'en fiche. Et même le nom de tes anthropistes, parce que c'est vachement biaisé. Elle a bossé dans telle boîte. Ah, je connais le patron. Je vais l'appeler. Ah non, je n'ai pas du tout aimé. Et déjà, tu es blacktissée. Tu ne sais même pas pourquoi. Donc, on lise tout ça. Alors, bien sûr, on va écrire que tu as travaillé en agence ou chez un retailer qui fait ta lignée de CA pour réussir à projeter sur l'univers. Mais on enlève tout ça. Ça permet que tout le monde ait les mêmes chances, que l'on ne soit pas discriminé sur un critère qu'on ne mesure pas. Et ça permet autre chose qui est vachement important sur les postes de 4, c'est qu'en fait... énormément de profils qui sont en recherche confidentielle. C'est-à-dire que demain, si tu cherches un job, tu n'as pas forcément envie de te mettre en open to work sur LinkedIn parce que tu te dis, je vais être moins bankable si les gens vont voir ça, ou je n'ai pas envie qu'on sache, j'ai un NDI avec ma boîte, je suis une entrepreneuse et je n'ai pas envie que les gens comprennent que mon activité, ça ne fonctionne pas trop en ce moment. Donc, tu vas faire ta recherche en sous-marin. Le fait d'avoir cette anonymisation, ça nous permet de pouvoir accompagner des profils sans qu'ils soient du tout visibles officiellement sur le marché du travail. Parce qu'en fait, Côté entreprise, demain, admettons, tu prends la casquette entreprise et tu me dis, Laetitia, je recrute sur un poste de direction commerciale. Ce sont les équipes Bocchou, j'insiste, les hommes, c'est pas l'IA, qui vont te pousser trois profils anonymisés. Dans les trois profils anonymisés, il y aura une Laetitia, un Mohamed et une Geneviève. Mais ça, en fait, tu ne découvriras leur prénom et qui ils sont vraiment qu'au moment où tu as décidé de les sélectionner pour un premier entretien. et tu me dis ok je veux bien rencontrer le profil B et le profil C et je vais leur demander leur accord et s'il y en a un qui est en recherche confidentielle il va donner son accord pour être mis en relation avec une personne de telle agence parce qu'il est ok avec le fait que dans cette agence on soit au courant de sa recherche voilà Laetitia moi j'ai deux questions comment est-ce que tes

  • Speaker #0

    clients réagissent quand tu leur dis voilà chez Ubatu ça se passe comme ça et comment est-ce que les talents réagissent tu parlais de s'enregistrer enfin personne ne fait ça enfin moi je j'ai jamais entendu ça et je trouve ça génial tu les brusques que pas trop les clients. Quand même, on sait que le recrutement, c'est un sujet très sensible et l'Indien, non mais en fait, on va tout anonymiser. Ils vont parler. Moi, mon IA, elle va tout retranscrire et c'est comme ça et ce n'est pas autrement parce que je veux vraiment une égalité des chances dans tous les profils que je vous propose. Il y en a qui ont dû... pas très erroné, mais dire non, mais c'est pas pour nous, c'est trop haut classe que tu nous rembourse.

  • Speaker #1

    Ouais, alors je te cache pas que c'est pas facile tous les jours et que je suis en pédagogie permanente. Et qu'effectivement, on bouscule les méthodes traditionnelles, que ça plaît pas à tout le monde, qu'on a plutôt l'habitude, sur des postes strat en plus... de faire appel à ce qu'on appelle la cooptation, qu'on va aller chercher les personnes avec qui on a bossé dans une ancienne vie parce que ça nous rassure, on a son petit consultant privilégié dans un cabinet de recrutement, on n'a pas envie d'en changer. Donc oui, je bouscule un petit peu les pratiques. Et non, ce n'est pas facile tous les jours, effectivement, je te l'accorde. Maintenant, ce que je dis, c'est que tu fais ça. En fait, le profil anonymisé remplace le CV, remplace la phase de présélection. Et après, les équipes About You t'aident à avoir trois profils et pas 50. Parce que sinon, tu... poses une offre, tu as 200 CV, tu n'en sors pas. Donc nous, on sélectionne trois profils pour le client. Donc déjà, on leur a fait gagner un gain de temps phénoménal. Il faut savoir que tous les talents, ils se sont préinscrits. Donc le vivier, il existe déjà. Donc en fait, ça accélère. Dans les 48 heures, si on a perdu quelqu'un dans le vivier, tu le sais tout de suite. Tu n'as pas besoin d'attendre X semaines pour avoir des personnes. Donc les entreprises viennent nous chercher pour la performance de la solution. la diversité, tout ce dont je te parle là, ce n'est pas le critère de choix principal des clients.

  • Speaker #0

    C'est la rapidité et la performance.

  • Speaker #1

    Ils vont chercher la réactivité et la performance. Et à la fin, ils sont contents de pouvoir dire on a mis en place une pratique RSE dans notre façon de recruter les profits stratégiques de nos entreprises. Mais en fait, ce n'est pas l'argument principal que je leur vends. Ce que je leur vends, c'est qu'on a un vivier, on a 5000 talents en permanence qui sont en recherche active et confidentielle. Certes, ils sont anonymisés, mais ça va permettre de minimiser vos biais. mais minimiser vos biais, ça vous permet de prendre des décisions qui sont objectives et fiables. vous en avez 3 vous faites un go no go selon les profils et dans les 48 heures on vous met en relation donc en fait et ça ne leur coûte rien ils payent à l'embauche en fait donc tu vois j'essaye d'aller les chercher aussi sur ces arguments là et c'est comme ça qu'on arrive à avancer avec les clients mais je te l'accorde c'est pas facile tous les jours parce qu'on change les méthodes traditionnelles les talents bon en fait ceux qui ne sont pas forcément très motivés dans la recherche etc je te l'accorde la flemme de faire ces enregistrements mondiaux et ils ne s'enregistrent pas Mais en fait... et je vais être un peu dure, mais tu vois, moi, je ne mets pas mon énergie et celle de mon équipe pour accompagner des personnes en recherche d'emploi parce que ces propres personnes ne sont pas capables d'investir sur elles-mêmes 15-20 minutes. Tu vois, ça me permet aussi de faire le tri des personnes qui sont vraiment motivées à avancer dans leur recherche. Et je ne sais pas si je dis, mais moi, je travaille vraiment sur des postes. 4 sup on va dire, à partir de 70k sur beaucoup plus, sur des fonctions qui sont exposées dans l'entreprise et qui doivent quand même avoir cette capacité à savoir s'exprimer à l'oral.

  • Speaker #0

    Le critère numéro 1, c'est l'engagement, la motivation et l'expression et le relationnel,

  • Speaker #1

    etc. Donc à un moment donné et puis dans la plateforme, le parcours se veut fluide, on est driveé, on peut recommencer plusieurs fois les enregistrements. Au début, on avait commencé par des vidéos et en fait on l'a coupé parce qu'en fait on s'est rendu compte que sur cette cible-là, les gens avaient envie de faire ça. le soir chez eux en pyjama, tu vois. Et puis, on enlève le côté visuel de la chose. Il n'y a pas du tout d'analyse des émotions. Derrière, on s'en fiche. C'est vraiment le contenu qu'on va analyser. Et j'écoute un tout petit peu, si tu veux, les audios. Mais on regarde surtout le texte de ce qui a été dit parce que ça nous permet d'aller beaucoup plus loin dans les contenus qu'on met en avant. mais donc oui il y en a certains que ça dissuade maintenant tu vois j'ai 5000 talents qui sont inscrits un peu en permanence, un espèce de stock, même si le mot n'est pas beau, parce que forcément, ils trouvent, ils se désinscrivent, etc. Mais on a quand même 5000 talents en permanence qui font l'exercice. Et au contraire, ceux qui le font sont super contents parce qu'ils disent mais enfin, on me donne le micro pour me laisser m'exprimer, pour me permettre d'aller au-delà, pour expliquer pourquoi je suis partie de ma boîte. Il y a eu un plein de licenciements, mais je ne peux pas l'expliquer sur mon CV. donc les gens ils comprennent pas pourquoi ma dernière expérience elle a été super courte ou je suis en train de me repositionner professionnellement, ça, il faut que j'arrive à l'expliquer à l'oral. J'ai passé 20 ans dans la même boîte du retail. Le contexte, il est difficile. Donc, moi, j'ai besoin d'expliquer comment on peut me projeter dans un autre univers. Et quand les gens, ils voient que j'ai bossé 20 ans chez Auchan avant, sinon, si j'envoie juste mon CV, ils ont du mal à me voir dans un autre environnement. Et ça, il faut des mots, il faut du temps. Et tu ne peux pas le faire passer sur un CV. talents qui font l'exercice, pour le coup, eux, ils sont plutôt conquis. En plus, ils repartent avec une fiche online qui leur appartient et qu'ils peuvent utiliser eux-mêmes pour... Tu vois, ils reprennent des phrases, ils disent « Ah ouais, j'avais pas vu ça comme ça. On peut les aider pour ne serait-ce que ré-writer le job title de ce qu'ils recherchent. Ah mais ouais, c'est pas con. » Voilà. Pour les talents, c'est un outil dans leur recherche d'emploi.

  • Speaker #0

    Et ces 5000 personnes, talents, profils que tu as dans ton vivier, comment t'as été aller chercher ?

  • Speaker #1

    Écoute... progressivement tu vois là ça fait quand même trois ans et demi maintenant que je me suis lancée donc on commence à avoir une petite notoriété donc les gens qui sont en recherche ils viennent ils commencent à avoir entendu parler d'About You on fait beaucoup de posts anonymisés sur notre page LinkedIn où toutes les semaines on met en avant trois quatre profils et donc en fait derrière j'ai des entreprises qui viennent me voir en me disant bah ouais on est intéressé par ce profil ils me contactent en message privé bien sûr est-ce qu'on peut en savoir plus mais du coup les talents aussi ah bah Laetitia est-ce que moi aussi je pourrais être mis en avant de cette manière là je vous connaissais pas mais c'est intéressant comme approche donc tu vois LinkedIn, ça m'a vachement aidée à gagner en notoriété là-dessus. Et puis après, c'est de la con. J'ai des Wallaxi qui traînent, j'ai fait de la présence sur des salons, j'ai mis la tech en joint.

  • Speaker #0

    Parce que t'es aussi la directrice commerciale de ton entreprise.

  • Speaker #1

    Et la stagiaire. Enfin, tu vois, on est multitâche.

  • Speaker #0

    Exactement. Alors moi, j'ai envie de te dire un truc là. On est déjà à presque 25 minutes. Non mais en fait, tu plais le game et il faudrait que LinkedIn te rachète parce que il y a quand même un gros dinosaure là Enfin, un éléphant dans la pièce qui est LinkedIn, qui est aux antipodes de tout ce que tu proposes. Et pourtant, ils se font vraiment beaucoup d'argent encore sur le recrutement. Mais ils sont à l'ancienne. Alors moi, je n'ai jamais passé de process de recrutement via LinkedIn. Mais tu vois la vieille fiche hyper lourde. Tu vois qu'il y a 5000 candidats qui ont réagi. Et puis, au bout de trois mois, l'annonce, elle est toujours là. Tu ne comprends pas ce qui se passe.

  • Speaker #1

    Ils ont voulu faire le, tu sais comment ça s'appelle, candidater en un clic. Donc, en fait, tous les candidats, ils cliquent sur le bouton, ils postulent n'importe quoi sur toutes les annoncations.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas un paiement en one click. Je trouve que ce que toi, tu proposes, LinkedIn devrait te racheter, en fait. C'est une technologie qui aime ça.

  • Speaker #1

    Si LinkedIn t'écoute, mais ce n'est pas le sujet. En fait, je pense que ce qui fonctionne aussi dans l'approche qu'on essaye d'apporter au marché, c'est qu'il reste de l'humain. Et en fait, LinkedIn, c'est une plateforme. Et tu vois, surtout aujourd'hui, avec l'intelligence artificielle, etc., les gens dans les ressources humaines, ils ont besoin d'humains. dans le recrutement, ça reste une rencontre entre des gens, si tu veux. Moi, je pense que si on continue de marcher, il faut qu'on garde aussi une taille humaine, il faut qu'on garde une proximité avec nos clients directs, avec nos candidats et nos candidates et je n'ai pas vocation et même envie dans mon quotidien d'être en mode full automatisation et donc c'est juste deux manières de voir une approche différente.

  • Speaker #0

    Justement Laetitia, toi t'as mis de l'intelligence artificielle, t'as mis de la tech dans ton produit. Alors, c'est quoi tes limites ? À quel moment tu dis, non, stop, c'est l'humain qui intervient, la machine s'arrête, on se met en pause ?

  • Speaker #1

    Comment, dans ton cerveau,

  • Speaker #0

    tout ça, ça s'organise ? Et puis, dans la réalité, quoi ?

  • Speaker #1

    Écoute, on a testé, en fait. Tu vois, on a testé avec Ludo. On s'est dit, on va envoyer un CV sur une même annonce. avec un Mohamed et une Laetitia, avec une Geneviève, etc. Et en fait, systématiquement, l'IA ressortait, les profils des hommes de 40 ans. Enfin, c'est bien connu. Tu vois, tu as Amazon, ils ont fait des tests comme ça et tu n'avais que des hommes qui ressortaient parce qu'en fait, quand tu utilises de l'IA sur des jeux, l'IA, elle est apprenante. Donc en fait, tu vas regarder tous les profils qu'il y a avant. Donc en fait, tu ne fais que reproduire les inégalités. Et puis tu as l'IA Act, si tu veux, qui t'aide aussi dans l'IA Act, qui est un petit peu difficile à lire, mais ceci étant ... le recrutement fait partie des activités qui sont considérées comme à haut risque. Et en fait, pourquoi ? Parce que si tu confies à l'IA ce qu'ils appellent la décision, à ce moment-là, c'est là où tu risques de reproduire des biais et d'avoir à confier à l'IA un rôle éthique qu'elle ne peut pas porter, en fait. Et donc, du coup, nous, on se refuse à ce que ce soit l'intelligence artificielle qui prenne des décisions. C'est-à-dire que tous les profils qui sont poussés à nos clients, ce sont les hommes. C'est About You qui va décider de tel ou tel profil qui sont poussés. L'IA nous a aidé à avoir un vivier over qualifié en amont, c'est-à-dire beaucoup de personnes et bien plus qualifiées que ce qu'on aurait pu avoir via un CV, avec un vivier qui est structuré, etc., qui est facile à utiliser au quotidien, on va dire. En revanche, derrière, les échanges dans la vraie vie... les vrais entretiens une fois qu'ils ont passé l'étape de la sélection les mises en relation les échanges sur le package le suivi post intégration dans l'entreprise il y a des gens on parle avec des vrais gens chez toi quand même exactement c'est ça quoi t'as pas mis des bottes ou des assistantes virtuelles exactement et on arrive en entretien et tu viens pas masquer tu vois on lève le voile de la confidentialité voilà je pense que la limite elle est là mais c'est une limite de bon sens tu vois on fait du recrutement et on fait du folia donc moi on est dans la HR tech t'as beaucoup de solutions qui se lance ... qui font du matching automatisé entre une offre et un talent. C'est le Tinder, si tu veux, tu swipes. Mais en fait, ça, c'est des plateformes qui ont été développées par des gens qui n'ont pas fait de ressources humaines, qui ne comprennent pas forcément les métiers, les hommes, etc. Et puis, c'est pas scalable.

  • Speaker #0

    Je trouve que c'est pas du tout scalable.

  • Speaker #1

    C'est peut-être plus scalable que moi. parce que moi justement il y a de l'humain et donc mon problème en termes de développement d'activité c'est que je suis moins scalable parce que les humains ça coûte de l'argent quand ils veulent tu vois ce que je veux dire donc eux c'est full automatisé donc en termes de technologie ils sont beaucoup plus scalables en revanche je trouve que tu perds le sens ça n'a plus aucun sens c'est ça nous on a 95% de périodes d'essai qui sont validées derrière les gens sont bien enfin je suis plus dans du qualitatif voilà et je veux garder le sens du métier. C'est juste ça, à la limite. Laetitia,

  • Speaker #0

    tu l'as dit en introduction, toi, tu viens de la MarTech, c'est un secteur que tu connais très, très bien, puis tu es basée à Lille. Lille, c'est un grand bastion, et j'ai envie de le dire, c'est toujours un grand bastion du retail et de la tech française. On ne va pas se voiler la face. Tout ça est bousculé. C'est secoué. C'est difficile. Aussi bien pour nos amis éditeurs, agences, retailers, que pour les profils. C'est quoi ton sentiment là ? C'est vraiment le bazar ? On va s'en remettre ? Au contraire, c'est plus d'opportunités pour toi ? Le business se porte bien ? Raconte-moi un peu ce qui se passe là. Alors,

  • Speaker #1

    comment te dire ? On va essayer de mettre un petit peu d'optimisme, mais d'un autre côté, il faut quand même être réaliste. Moi, ce que je suis pas mal, c'est sur la PEC hier, j'ai regardé avant le podcast avec toi, il y avait 97 000 offres en ligne pour 720 000 candidats. Tu vois le gap ? Voilà, clairement. On n'est pas trop bien. Et dans les enseignes et dans le secteur que tu as cité tout à l'heure, le sujet, c'est qu'il y a eu énormément de réorganisation. Et que quand moi, j'arrive avec mes gros sabots de méthode pour avoir des équipes de direction diversifiées, etc. On me dit, mais Laetitia, tu es bien gentille, mais on va prioriser la mobilité interne. Il faut qu'on recase les personnes des autres BU, etc. Donc, en vrai, c'est compliqué. Et je ne te cache pas que depuis la rentrée, j'échange plus avec des candidats qui ont besoin d'être accompagnés dans leurs recherches. qu'avec des entreprises qui ont besoin d'être accompagnées dans leur recrutement. Il faut être lucide.

  • Speaker #0

    Et justement, ces profils qui viennent, est-ce que c'est des nouveaux profils ? Des gens que tu n'avais pas l'habitude de voir, qui ont déjà 20-30 années d'expérience et qui se retrouvent sur le carreau ? Ou alors non, c'est des jeunes qui sortent... Maintenant, c'est ce profil un petit peu plus qualifié, mais tu as vu une tendance ?

  • Speaker #1

    Oui, ce qui m'inquiète le plus, C'est que t'as... énormément de profils, 45-50 ans, qui ont des parcours de dingue chez des très beaux éditeurs, dans le CRM, en agence, etc. Qui ont eu des très belles carrières, qui ont eu des très beaux salaires, qui ont fait les frais d'un licenciement du Éco, d'une réorganisation, d'une coupure de budget, etc. Et qui se retrouvent sur le carreau depuis longtemps, qui devraient faire des efforts sur leur rémunération, parce que c'est aussi un sujet, mais sauf qu'à un moment donné... quand tu as eu un certain pouvoir d'achat, que tu as pris un crédit sur ta maison, etc. Et puis, à 45-50 ans,

  • Speaker #0

    tes enfants sont grands, il y a une école à payer.

  • Speaker #1

    C'est des vrais sujets humains derrière qui sont compliqués. Et c'est hyper compliqué pour ces personnes-là de trouver parce qu'ils sont beaucoup pour très peu de postes ouverts à l'externe. Donc, je ne veux pas jeter un froid, mais tu vois, c'est ce que j'essaie de faire aussi parce que je fais aussi du coaching vis-à-vis de ces personnes-là dans mes prestats. Et en fait, je ne vends pas du rêve. Il faut être lucide. Le contexte est compliqué. donc il est hyper important.

  • Speaker #0

    Comment elles se démarquent ces personnes-là ?

  • Speaker #1

    Moi, je les accompagne sur le fait de valoriser ce qu'ils ont fait. Ce que j'ai toujours, c'est les KPI, les KPI, les KPI. Qu'est-ce que t'as fait ? Quelle valeur chiffrée t'as apporté à ton entreprise ? Alors, surtout pour les femmes, arrête de minimiser ce que t'as fait. En fait, t'as pas à manager une petite équipe quand t'as à manager 15 personnes. T'as pas fait HEC comme tout le monde, quand elle m'explique après derrière. Et à un moment donné, il faut arrêter. Il faut savoir assumer ce qu'on a fait. bien le vendre, bien le projeter dans d'autres univers parce que le côté de j'ai bossé dans la banque, je bossais que dans la banque, j'ai bossé dans l'hôpital, je bossais que dans l'hôpital, à un moment donné, il faut ouvrir ses chakras et donc aider les employeurs derrière à pouvoir se projeter sur un profil qui vient d'un autre secteur parce que du coup, il va y avoir beaucoup de mobilité et intersecteur. Donc ouais, c'est bien savoir se vendre, soi-même et à son réseau.

  • Speaker #0

    Mais ça peut être une grosse remise en question pour ce type de talent, de profil. pendant 20-25 ans, ce type de profil était dans un certain confort et se dire, non mais en fait, la donne a changé. Parfois, ça peut être un petit percute.

  • Speaker #1

    Psychologiquement, c'est très dur. Tu as aussi beaucoup de retours de karma. C'est-à-dire que des personnes qui étaient en poste qui hier me disaient, les fameux euh... les vieux c'est pas dans notre ADN et puis deux ans après c'est toi qui te retrouves c'est toi le vieux là non mais en fait t'as des sujets comme ça et oui c'est pas facile mais c'est pas foutu pour autant t'apprends à bien te vendre et je pense que comme tu le disais tout à l'heure la solution c'est pas LinkedIn t'as pas une offre de DG qui va être postée par miracle lundi matin génial c'était l'offre de mes rêves je postule non en fait ça va se passer alors je parlais de Boutu mais il y a pas que de Boutu il faut sortir, il faut aller faire des réseaux il faut se mettre dans des... WhatsApp de communauté de son métier, il faut aller faire des salons, il faut se faire connaître, il faut oser prendre la parole. Et parfois,

  • Speaker #0

    ces profils-là, ils découvrent ce monde-là du networking et de la visibilité, on en parlait tout à l'heure. Du branding.

  • Speaker #1

    Non mais oui. Ils ne connaissent pas. Refraite votre LinkedIn. Ne mettez pas juste votre job title. Mettez des mots-clés. Parlez en français. Parlez en anglais parce que les recruteurs utilisent l'une ou l'autre langue. Il y a plein de tips sur la manière de se mettre en avant. Oui, quand tu as bossé 15-20 ans sur des méga-packages, tu n'as jamais pris le temps de penser à toi. Mais là, il y a un moment donné, il va falloir investir du temps sur toi-même parce que sinon, tu ne vas pas t'en sortir. on va pas venir te chercher donc il faut sortir de la tanière il faut pas rester chez soi il faut pas rester à faire du scroll et appuyer sur Actualiser.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai envie d'assister à une de tes sessions de coaching. Je crois que tu donnes des gants de boxe à tout le monde, allez battez-vous !

  • Speaker #1

    Non mais surtout j'essaie d'être pragmatique, de ne pas être dans le boulot, d'être hyper concret, de ne pas faire plaisir.

  • Speaker #0

    D'être dans la réalité en fait.

  • Speaker #1

    Parfois ça fait du bien parce que hier j'ai discuté avec une personne... elle veut absolument se repositionner sur un poste de direction service client. Mais en fait, ce qui ressort de son entreprise, c'est qu'elle sait faire du commerce et de la gestion de partenariats. Donc, tu veux faire quoi ? Tu veux faire le job de ton rêve ou tu veux trouver un boulot ? Enfin, tu vois, il y a aussi un moment donné...

  • Speaker #0

    Tu veux bouger à la fin du mois.

  • Speaker #1

    Et on en est là. Donc, bon.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un peu la désillusion. C'est dur et ton travail est vraiment admirable. Et c'est très bien que tu aies mis l'offre de coaching d'ailleurs, parce qu'au-delà d'être une recruteuse, t'apportes du conseil, du soutien et puis cette espèce de reset qui est important, surtout aujourd'hui et c'est pour ça que j'ai commencé en disant mais c'est quoi le contexte ? Ok, on a compris, c'est très difficile et ce contexte enfin ça n'ira jamais mieux si les gens ne se remettent pas en question et c'est très dur de se remettre en question mais malheureusement les indicateurs ne sont pas au vert Laetitia, c'est rigolo parce que tu parlais des femmes alors moi je ne suis pas coach mais il n'empêche que je rencontre beaucoup de femmes et je constate un truc mais qui m'énerve Merci. souvent elles sont virées et puis le premier truc qui leur vient en tête c'est bon bah c'est de ma faute j'ai mal fait et puis il y a deux options qui vont s'offrir à elles en ce moment c'est je vais devenir manager de transition, formatrice et puis formatrice IA et en fait moi je ne sais pas, déjà j'ai jamais compris ce que c'était manager de transition formatrice IA bah ok mais en fait tu sais déjà ce que c'est enfin comment ça... Et j'ai l'impression que c'est les deux options qui s'offrent à elles. Bon, alors après, quand ça ne marche pas, ça va être, je vais ouvrir mon truc de yoga, je caricature à souhait. Mais j'ai quand même le sentiment que quand il y a le coup près qui tombe, et c'est notamment pour les femmes, un homme va réagir différemment, il n'y a pas beaucoup d'options, en tout cas qui leur viennent à l'esprit.

  • Speaker #1

    Oui, après, c'est peut-être effectivement la société qui veut ça, qui fait qu'on se minimise, etc.

  • Speaker #0

    On s'autoflagelle, quoi. Oui,

  • Speaker #1

    mais... Tu vois, je pense que la censure, elle ne vient pas que de nous-mêmes aussi. C'est aussi la société qui veut ça. Et qu'à un moment donné, on a besoin aussi énormément de personnes qui nous secouent. Et c'est pour ça que moi, j'essaye de ne pas avoir ce discours bienveillance, machin. Faire du management de transition, je suis d'accord avec toi pour reprendre ton exemple de tout à l'heure. Tout le monde se lance et s'engouffre là-dedans. Mais en fait, c'est catastrophique. Parce qu'en fait, tu vas faire du management de transition ou du conseil pendant cinq ans. Et moi, je vois le revers de la médaille côté recrutement. c'est qu'après du coup Les gens ne veulent plus t'embaucher. Les gens vont te dire, elle a été indépendante, elle ne va pas accepter une hiérarchie, elle va vouloir trop de télétravail, tous ces biais, etc. Et en fait, c'est encore plus difficile de rebondir après être passée du côté free et indépendant, surtout parce qu'elle est passée 45-50 ans, si tu veux. que si à un moment donné, tu es parti à la guerre et tu as été chercher ton poste, et tu as fait du réseau, et tu as envoyé des candidatures via des gens que tu as vus au dernier after-work, etc. Donc ça, je pense qu'effectivement, c'est un petit peu le piège de la facilité dans lequel tu te lances, mais qu'en fait, ça se prépare aussi en amont. Celles qui sont en poste en ce moment, c'est valoriser ce que vous êtes en train de faire. C'est ce qui s'appelle aussi le syndrome de Cendrillon, où en fait, les femmes, en interne, elles ont l'impression qu'elles vont être promues, elles vont avoir des mobilités. Parce qu'elles font bien leur boulot, parce que c'est la bonne élève. Mais en fait, non. Non, c'est jamais les bonnes élèves. Il faut aller chercher les postes. Et après, du coup, la mobilité, elle est donnée à leurs copains. Je ne savais pas, Laetitia, que tu étais intéressée par le poste. En fait, il faut savoir crier, taper du poing sur la table avant que la cata, elle arrive, si tu veux, pour savoir...

  • Speaker #0

    Ça, c'est ce que tu leur dis aussi en coaching.

  • Speaker #1

    Ah ouais ? Non, mais c'est... il faut qu'elles soient maîtres de leur destin. Tu ne peux pas juste subir à un moment donné. Il faut prendre le micro, il faut oser être mis en avant. La minimisation des billets, je le fais aussi énormément pour les rôles modèles. J'ai une petite fille, j'ai un petit garçon, et il y a un moment donné, l'égalité économique pour les femmes, je crois que c'est prévu, femmes-hommes pour le World Economic Forum, 2234.

  • Speaker #0

    On a l'air de mourir 100 fois.

  • Speaker #1

    Mais du coup, c'est maintenant que ça se joue. Et donc, si on se met dans cette... posture de subir la situation, de ne pas prendre le micro comme tu me le tends ce matin, de ne pas se rendre visible, en fait, c'est les futures générations qui vont en pâtir aussi. Donc, go, quoi. Force et courage. Et puis, le sujet aussi, c'est de... Tu vois, je suis beaucoup ton WhatsApp, tu vois, par exemple. Et tu vois, je vois, hier, tu mettais en avant une femme entrepreneuse qui avait une petite galère sur son activité. Et je pense qu'on a besoin de se mettre en valeur et de s'aider aussi entre nous. Là, je parle vraiment des femmes. et tu vois je sais pas si tu as lu le livre de Marlène Schiappa ce qui s'appelle nos six petites ambitions et elle parle d'un concept que j'adore qui est le syndrome de la schtroumpfette et c'est quoi la schtroumpfette c'est alors quand t'as des événements des forums des conférences tu vas inviter une femme parce que tu considères que la schtroumpfette elle a tous les attributs féminins donc elle va remplacer le fait qu'il y en a une pour 25 mais c'est aussi le fait et il faut aussi qu'on balaie devant notre porte quand on est une femme et qu'on est seule au Codier, c'est plutôt confortable. On kiffe, on aime bien, tu vois,

  • Speaker #0

    on est valorisés.

  • Speaker #1

    Et donc en fait, non, c'est à nous d'aller chercher à une femme, d'ouvrir les postes, de taper du poing sur la table au codire pour dire mais les mecs, on ne va pas recruter juste notre directrice marketing. Le poste de DAF, il est ouvert. On va aller chercher une femme sur ce poste-là. On va mettre en avant des profits. Ce que tu fais, je pense qu'il faut le généraliser à grande échelle.

  • Speaker #0

    Tu sais, moi, quand je suis sollicitée pour des événements, que soit je vais participer à l'organisation ou alors je vais juste être speakeuse, l'une de mes questions, c'est OK, qui est-ce qui parle ? Qui est-ce qui est on stage avec moi ? Écoute, pour leur faire comprendre que ce n'est pas normal, qu'il n'y ait pas de femmes dans un panel, qu'il faut qu'on soit plus. Et je te parle de belles boîtes en plus, ce n'est pas une petite start-up. En fait, tu as raison, c'est un combat de tous les jours et malheureusement, ce sont des carcans de la société que certaines femmes ont intégrées, mais on ne peut pas les blâmer, mais juste, il en faut pour les faire tomber. Mais c'est dur, on peut être fatigué quand même à la fin de la journée. Est-ce que tu es fatiguée parfois ?

  • Speaker #1

    Oui, je suis fatiguée, évidemment, comme tout le monde, tu vois, mais d'un autre côté, je trouve que c'est énergisant de se dire... on apporte notre petite pierre à l'édifice humblement et de pouvoir dire qu'on fait bouger un petit peu les choses, je trouve que c'est plutôt cool mais ouais, il faut faire bouger les choses et pas que sur les postes stratégiques j'ai été informée d'une grosse boîte parisienne qui a mis en place un accord avec le CSE pour revenir en arrière sur le télétravail et proposer passage à la semaine de 4 jours pour tout le monde, mais imposé, mais sauf que sur les 4 jours c'est très bien, mais les collaborateurs doivent être au bureau de 8h30 à 19h Ah ah ! C'est la contrepartie. C'est super. Mais ceux qui n'ont pas d'enfants, ils sont contents. Ils ont gagné un jour fort. Mais tous ceux qui ont des enfants, 8h30, 19h, ils ne voient pas leurs gosses. Ou alors la contrainte de garde, de crèche, de machin, elle est reportée sur le conjoint. Sauf qu'on est dans une boîte de la tech où il y a 90% de mecs. Donc, c'est forcément les femmes qui sont impactées. Et en fait, la représentativité des femmes, c'est sur les postes stratégiques, c'est dans les CSE. Tu vois, c'est partout. et dès qu'il n'y en a pas tu te rends compte que ça part en cacahuètes l'IA pourquoi elle se met à faire des billets parce qu'en France t'as que 12% de femmes en fait dans les équipes qui sont spécialistes t'as 10% de seniors t'as 3%

  • Speaker #0

    de profils neuroatypiques y'a pas que les femmes en fait il faut que la diversification elle soit partout Laetitia j'aimerais bien revenir sur ton activité de coaching qui me fascine parce que moi les coachs soit j'en rigole soit je crois profondément j'ai peut-être envie d'être coach je sais pas mais alors c'est quoi la proportion dans ton activité coaching euh La plateforme, toutes ces choses-là, ça prend combien de pourcentage de ton temps ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, moi, je ne dis pas que je fais du coaching parce que je ne suis absolument pas coach certifié, tout ça, tout ça. Moi, je suis juste de l'accompagnement métier avec de la vraie vie et des vrais retours sur expérience de ce que je peux avoir. En toute transparence, de l'accompagnement sur ces profils-là depuis trois ans et demi de ma boîte. C'est peut-être la moitié de ma semaine où j'ai des talents qui me demandent des conseils, qui bookent une demi-heure ou 45 minutes dans mon agenda pour avoir un échange sur leurs recherches, etc. Et j'ai pris la décision en 2025 de sortir une prestation là-dessus, parce qu'il y a un moment donné, je ne pouvais pas faire... que du gratuit sur cet accompagnement pour les talents. Et puis, je me suis aussi nourrie. À chaque fois, j'avais des super feedbacks de ça m'a aidé à faire un move dans ma carrière, ça m'a aidé à me repositionner. Et donc, j'ai eu envie de formaliser vraiment une offre d'accompagnement métier. Donc, grosso modo, il y a plusieurs façons de faire appel à moi. Soit tu prends un créneau. de 45 minutes et c'est une discussion à bâton rompu de moi je veux faire ça qu'est-ce que t'en penses tu m'as envoyé en amont ton CV ou un LinkedIn etc mais c'est quelqu'un qui est forcément en recherche d'emploi qui est encore

  • Speaker #0

    qui est déjà sorti d'une entreprise ou qui a le projet d'eux ou quelqu'un qui juste...

  • Speaker #1

    Peu importe, c'est ce qu'on disait tout à l'heure. C'est à un moment donné, son prochain move, il se préfère presque quand tu es déjà en poste. Une fois que tu es sur le carreau et dire je vais aller faire une formation, les gens m'appellent, je vais me former à l'IA, je vais me former à ceci. Mais non, surtout ne te forme pas parce que tu vas être encore... C'est peut-être que c'est choquant ce que je dis, mais en fait, tu vas en rajouter, tu vas rajouter, les gens vont penser encore plus cher, etc. Non, on va retravailler vraiment ce que tu veux apporter à l'entreprise et ce que tu as fait avant ou ce que tu es en train de faire parce qu'en fait, on va travailler ton move interne. Donc en fait, peu importe le profil, à partir du moment où tu recherches un job d'une certaine séniorité, au moins 15 ans d'expérience, où tu as des choses à mettre en avant et que tu as envie de te projeter sur un next move, qu'il soit en interne ou en externe, ou que tu l'anticipes ou que tu veux changer de secteur, changer de poste, si tu es au commerce, tu veux passer côté client. tes finances et puis tu te dis ah bah je voudrais briguer le poste de direction générale enfin voilà c'est plus sur ces sujets là soit c'est 45 minutes de discussion un bâton en plus c'est du bon sens je prétends pas avoir la vérité simplement je suis un sparring partner on tape la balle de manière juste je vais peut-être être un petit peu dans la provoque et je vais peut-être oser dire ce que d'autres personnes un peu plus polissées n'oseront pas dire parce que demain si tu changes de poste tu vas en parler avec tes copines et elles vont forcément être dans la gentillesse etc. Elles ne vont peut-être pas... oser te dire les choses. Donc moi, je pense que les gens m'aiment bien quand même, mais ceci étant, je me permets de dire des choses qui sont peut-être un petit peu moins rondes et qui permettent de sortir avec une tout doux. Donc ça, c'est vraiment 45 minutes ou alors après, derrière, on passe plutôt un échange, mais que je vais préparer en amont. Tu m'envoies de la matière, ton CV, ton LinkedIn, ce que tu as fait, enfin tout. Et moi, j'arrive vraiment avec un plan d'action pour le call. Et alors, on est vraiment sur le concret lors de la visio qu'on fait avec le candidat et après il y a un suivi. des next steps et du plan d'action qu'on met après. Mais ça peut aller jusqu'à, dans telle boîte, tu vas postuler. J'ai vu telle annonce. il y a tel salon il faut que tu y ailles avec eux tel book, avec telle façon de fonctionner. Donc voilà, c'est en fonction du curseur, en fait, qu'on a besoin d'avoir ces personnes-là qu'on va mettre l'accompagnement.

  • Speaker #0

    Et pareil, t'accompagnes tout type de personnes.

  • Speaker #1

    Tout type de profils, c'est ça, l'interne, l'externe.

  • Speaker #0

    Laetitia, on arrive vers la fin de cet épisode et je crois qu'on pourrait rester ici au même acheteur pendant des heures, mais à un moment donné ils vont nous virer. Puis j'ai quand même un train à prendre. Puis toi, t'as aussi une vie, en fait. T'as un business à faire tourner ? Oui, par ailleurs. Moi, j'aimerais dire déjà un merci parce qu'on s'est rencontrés via une mise en relation, en fait, de Cédric Bonslet, qui, moi, m'a dit à Vivatech, Laetitia, il faut que tu rencontres Laetitia. OK. Et puis après, je crois que tu m'as écrit, enfin, je ne sais même plus. Mais finalement, très vite, on a discuté et on s'est rendu compte que, alors bien évidemment, ce n'est pas qu'on ne fait pas le même métier, ça c'est sûr. ... mais on avait des convictions communes. Et on en a parlé sur la diversité. Et puis, c'est un combat, on ne va pas se le cacher. Pour que tout le monde travaille et a bouffé à la fin du mois, oui, c'est un combat. Et j'aime bien vous le dire, c'est presque politique. Ils sont pour autant assichés à un bord politique. Mais c'est juste qu'on aille tous mieux. C'est complètement politique,

  • Speaker #1

    je suis d'accord.

  • Speaker #0

    Voilà. Et moi, c'est vraiment un sujet qui me trottait, mais je n'arrive toujours pas, d'ailleurs, dans mon esprit à me dire, mais comment est-ce que je peux allier ce que j'aime faire de l'e-commerce, du retail, parler de tout ça, mais sans pour autant mettre des gens de côté et de les inclure ? Parce que moi, je me rends bien compte que quand je vais travailler avec des éditeurs ou des marques, il y a des tas de gens qui veulent venir à mes événements et je leur dis, ben non, en fait, t'es pas retailer, t'as pas l'adresse retailer, ça, tu vois. il y a aussi ça, des consultants externes, ton email n'est pas bon. Alors qu'en fait, si ces gens-là ont leur place, c'est comme ça qu'ils vont retrouver du travail, retrouver une motivation. Et puis ces gens-là, demain, ils vont peut-être être à un très très haut poste, grâce à toi, grâce à About You, parce que tu les auras recrutés, tu auras permis leur recrutement. Et moi, je me dis qu'il y a un truc qui ne va pas. Comme on arrive et on pallie ça, peut-être en bonne intelligence, en faisant des choses ensemble, et tout naturellement, on s'est dit, non mais il y a un truc à faire. Donc, première étape podcast. Et je te laisse la suite. Dis-nous ce qu'on pourrait faire, faire un petit teaser de ce qu'on aimerait faire ensemble.

  • Speaker #1

    Écoute, ce qui nous anime, je pense, toutes les deux, comme tu viens de le dire, c'est de pouvoir permettre à tout le monde d'avancer dans sa carrière, dans cet univers qu'on partage un petit peu toutes les deux. Donc, je crois que tu as un super support qui est ta newsletter, dans laquelle on s'est dit qu'on pouvait mettre en avant des talents, mais en utilisant un petit peu la touche About You qui est l'anonymisation pour que justement ces personnes ne soient pas... elles n'ont pas l'adresse retail on s'en fiche en fait juste et donc moi ce qu'on s'est dit toutes les deux je peux en parler c'est pas c'est pas un secret allez c'est pas un secret donc dans tes prochaines news on va essayer de mettre en avant deux trois profils par édition qui seront présentés de manière anonyme avec pas de photos pas de nom pas de prénom pas de genre pas de origine mais juste un job title brigé quelques missions clés où est-ce qu'ils recherchent à tel package de manière ultra transparente pour que s'il y a des entreprises qui recrutent dans ta communauté, elles puissent tout de suite y avoir accès et puis que ça nous permette de faire briller des personnes de nos raisons.

  • Speaker #0

    Et de faire en sorte que tout le monde ait un job et que ça se passe bien. Moi, en tout cas, je suis ravie et j'espère qu'on fera plein d'autres choses, que ce soit ici à Lille ou ailleurs. Vraiment, je suis vraiment très, très contente. Puis, il y aura d'autres choses qui vont avoir lieu parce que... L'une de tes forces, c'est ce vivier, comme tu disais. Et peut-être que l'une de mes forces, c'est la communauté qu'on a réussi à construire grâce au podcast. Et on le voit, tu parlais du groupe WhatsApp. Même là, il y a une petite gêne à dire, en fait, je suis en recherche. Est-ce que vous n'auriez pas un contact d'un ou d'une coach ? On sent qu'il y a un truc à débloquer. Maintenant, comment est-ce qu'on le fait ? On le fait en s'alliant des meilleures personnes. Je pense que tu es peut-être l'une des meilleures, en tout cas pour le... pour le moment et tu le resteras l'autre chose que je voulais te dire c'est que merci parce que comme je te le disais pendant longtemps je savais pas moi si j'étais légitime pour parler de ce genre de choses et en fait il n'y a pas de question de légitimité ou quoi que ce soit et c'est très bien que toi aussi tu viennes et que pour une fois moi je vais pas venir parler de city commerce de ROI de machin non en fait Avant toutes ces étapes-là, il y a les gens, il y a les people et il y a des gens comme toi qui mettent en place des plateformes et qui le font en bonne intelligence. Donc, peut-être que moi aussi, ça m'a permis de comprendre la genèse en fait, avant d'aller sur cette marque fait tant de CA en ligne. J'ai dit ouais, OK, on va aller au tout début. Et voilà, donc peut-être que moi aussi, tu vois, dans mes réflexions, je vais découvrir d'autres talents comme toi.

  • Speaker #1

    J'adorais t'entendre là-dessus, carrément.

  • Speaker #0

    Laetitia, on termine jamais ce podcast sans recommandation. J'en sais rien. T'es venue avec quelque chose. Moi, ce que j'aime bien, c'est qu'on vienne avec un petit cadeau pour nos auditrices, nos auditeurs, pour la communauté. Ça peut être une adresse ici à Lille, ça peut être un livre, ça peut être une émission, un podcast, n'importe quoi. Mais partage-nous quelque chose.

  • Speaker #1

    Écoute, alors, pour les femmes, pour croire en vous et pour trouver un petit peu des leviers pour débloquer votre manière de vous présenter, que vous aimez ou que vous n'aimez pas le personnage lisez le livre Nos six petites ambitions de Marlène Ausha dont je parlais tout à l'heure c'est un must have de vos bibliothèques première chose et deuxième chose il y a une femme que j'adore à qui j'aimerais donner un coup de pouce c'est Caroline qui est l'ancienne directrice générale de Dalt qui est une agence à Lille je ne sais pas si tu la connais Caroline elle a quitté son job et elle a monté un riad au Maroc qui s'appelle Tawala si tout à fait et qui est un endroit où tu viens pour te faire du surf et te ressourcer alors niveau surf débile comme moi jusqu'à beaucoup plus mais l'idée c'est juste de reprendre une respiration dans nos quotidiens il faut que tu me donnes si elle a un site un Instagram tu me donnes tout ça va là Riyad Maroc elle a un Insta je mettrai tout en description elle vient de lancer son activité donc forcément elle a besoin de coups de pouce elle a besoin de visibilité etc et je trouve qu'elle a une capacité à rebondir en moins d'un an et d'aller dans sa zone de kiff en fait qui est juste inspirante pour nous toutes J'avais envie de parler de Caroline ce matin.

  • Speaker #0

    C'est trop bien. Et s'il y a des femmes, et il y en a beaucoup, parce que j'ai les stats qui nous écoutent, si vous êtes partante, on peut organiser une petite retraite chez Caroline.

  • Speaker #1

    Oui, toutes ensemble.

  • Speaker #0

    On part toutes ensemble et ça pourrait être sympa. Dis-lui que le Café des Femmes de l'e-commerce débarque très prochainement. Laetitia, comment est-ce qu'on fait pour te contacter, pour prendre ces fameuses 45 minutes de rendez-vous ? avec toi, suivre ton actualité parce que tu ne l'as pas dit, mais tu as plein de choses qui arrivent sur Q4. Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    LinkedIn, évidemment, je overréactive normalement dans la journée. Vous avez une réponse, si ce n'est dans l'heure, mais je ne devrais pas dire ça.

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #1

    ne dis pas ça ! Pour avoir les séances de coaching, soit vous me contactez sur LinkedIn, soit on a une page pour réserver des sessions directes sur le site aboutyou.fr Donc aboutyou, ça s'écrit A-B-O-U-T-U Merci.

  • Speaker #0

    Avec un petit Utréma, c'est pour Laetitia ou pas ?

  • Speaker #1

    Le U, c'était pour parler de vous. Et puis, c'est parce que d'un point de vue graphique, c'est les deux petites personnes qui se parlent et tout. Donc, ça m'avait inspirée sur le long terme de l'activité.

  • Speaker #0

    Toi, t'es team Laetitia Tréma ou pas Tréma ?

  • Speaker #1

    Ah non, moi, je suis sans Tréma. T'as pas de Tréma non plus,

  • Speaker #0

    toi ? Non, mais si, moi, j'ai des Tréma. Mais en fait, toute ma vie, les gens ont oublié de le mettre. Donc, maintenant, je ne le mets plus.

  • Speaker #1

    Voilà comment on nous différencie. Moi,

  • Speaker #0

    je suis Laetitia sans Tréma et tu es Laetitia Tréma. Laetitia Trema, bon.

  • Speaker #1

    du coup sur comment me contacter on disait LinkedIn le site web et puis non c'est bien en fait tu peux donner ton numéro de téléphone je plaisante je le donnerai aux personnes qui me contactent en rangeant un petit filtre ma petite préqualification bon

  • Speaker #0

    et bien merci beaucoup Laetitia ça y est on arrive à la fin je fais ma mise de conclusion merci beaucoup à toutes et à tous d'avoir partagé avec nous ce moment avec non pas une mais deux Laetitia Laetitia, tu vas nous dire comment est-ce qu'on fait pour te suivre. Mais surtout, s'ils ont envie de retrouver toutes les références de cet épisode et notamment le fabuleux Riyad de Caroline, ce sera dans les notes de l'émission. Vous pouvez retrouver cet épisode sur le site lecafédelicommerce.fr ou sur wire.io. Et j'en profite pour vous dire que je serai de retour à Lille à la fin du mois, le 30 septembre,

  • Speaker #1

    pour un dîner.

  • Speaker #0

    Un dîner wire, woman in retail and e-commerce. Et ça se passera ici à Lille. malheureusement, c'est encore toujours ouvert aux retailers. Mais promis, je travaillerai très prochainement sur un format qui sera ouvert à toutes et à tous. Bon, vous nous laissez aussi 5 étoiles. C'est très important pour donner encore plus de voix et de visibilité aux femmes de l'e-commerce et à des femmes comme Laetitia. Je vous dis à très bientôt.

  • Speaker #1

    Salut Laetitia !

Description

Le Café des Femmes de l’E-Commerce, c’est le podcast qui donne enfin la parole aux femmes du digital, de la tech, du retail : bref, des femmes qui font du e-commerce et qui osent se livrer, partager, émouvoir et surtout apporter un éclairage différent sur la startup nation, les internets et les licornes.


Dans cet épisode, direction Lille, pour une rencontre avec Laetitia Sauvage, fondatrice d’About ü, un cabinet qui bouscule les codes du recrutement. Après 15 ans dans la tech et le digital, Laetitia a décidé de créer une solution qui remet les compétences et les aspirations au centre, en anonymisant les profils et en offrant aux talents invisibles de vraies opportunités.


Avec elle, on parle sans filtre de :


  • Son parcours, de la MarTech à l’entrepreneuriat engagé

  • Comment casser les biais de recrutement et rendre visibles les profils atypiques, seniors ou féminins

  • L’usage de l’IA dans le recrutement : levier de performance ou danger si mal encadrée

  • Le rôle du coaching pour accompagner des talents en repositionnement

  • Pourquoi diversité et inclusion doivent devenir des leviers stratégiques, pas des slogans


➡️ Casser les biais de recrutement dans le numérique avec avec Laetitia Sauvage (About ü), c’est l’épisode 28 du Café des Femmes de l’E-Commerce.

📲 About Ü : https://aboutu.fr
🔗 Laetitia Sauvage : https://www.linkedin.com/in/laetitiasauvage


Rejoignez le groupe WhatsApp du podcast Le Café de l’E-Commerce et le groupe dédié aux femmes de l’e-commerce : https://whatsapp.lecafedelecommerce.fr/

Pour vous abonner au podcast, c’est ici : https://podcast.ausha.co/le-cafe-de-l-ecommerce

Tous les évènements e-commerce du Café de l'E-Commerce by Butterfly Agency : https://www.butterflyagency.io/les-evenements


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello à toutes et à tous et bienvenue dans le café des femmes de l'e-commerce, le podcast qui met en lumière les femmes qui transforment le digital, le retail, bref tout un écosystème bien florissant.

  • Speaker #1

    Ici on peint stratégie,

  • Speaker #0

    innovation et parcours inspirants avec celles qui bousculent les codes, ouvrent la voie et redéfinissent l'avenir du commerce et du digital. Spoiler ! Ici, pas de place pour les vanity matrix. Les femmes de l'e-commerce, ce sont celles qu'on ne voit pas forcément, qu'on entend, mais pas partout. Elles créent, influencent, déconstruisent parfois, mais surtout transforment un écosystème en perpétuelle évolution. Et aujourd'hui, eh bien nous allons parler recrutement, diversité, intelligence artificielle, leadership... Depuis Lille non.

  • Speaker #1

    Parce qu'au delà des discours et des lois,

  • Speaker #0

    il y a des femmes qui créent des solutions concrètes pour rendre les entreprises plus justes, plus performantes et plus inclusives. tout ce que j'adore. Mon invitée, elle s'appelle Laetitia, comme moi. C'est Laetitia Sauvage et elle est fondatrice de Botch You, un cabinet qui révolutionne le recrutement en anonymisant les talents, les profils et en mettant les compétences et aspirations au cœur des process. Après 15 ans dans la tech et le digital, Laetitia a été confrontée au biais, à la cooptation et elle a décidé de créer un outil pragmatique qui donne leur chance aux talents invisibles. Alors installez-vous avec votre café et c'est parti pour cette conversation avec Laetitia Sauvage. Merci. depuis le Mama Shelter de Lille. Hello Laetitia !

  • Speaker #1

    Salut Laetitia !

  • Speaker #0

    C'est très étrange. Depuis le début, on se dit que ça va être très étrange, mais c'est comme ça. On est des femmes des années 80. On s'appelle beaucoup Céline, Laetitia, Jennifer. Stéphanie, voilà. Toutes nos copines de classe se reconnaîtront peut-être. Mais voilà, on porte le même prénom. C'est très drôle. Laetitia, je suis ravie de t'avoir ici à Lille. Je suis venue jusqu'à toi.

  • Speaker #1

    C'est super sympa d'ailleurs. Merci à toi.

  • Speaker #0

    Mais c'est pas mal aussi. Moi, j'aime bien Lille. et en plus, écoute. contrairement à ce qu'on peut dire. Chaque fois que je viens à Lille, il fait toujours très beau.

  • Speaker #1

    Temps magnifique.

  • Speaker #0

    Temps magnifique, voilà. Laetitia, bienvenue dans le podcast. Merci. Tu es là pour qu'on parle de toi, qu'on parle de ton parcours, de ce que tu fais surtout en ce moment et de tes convictions. Et je t'invite tout de suite à nous parler de toi. Dis-moi qui tu es.

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, merci beaucoup en tout cas, Laetitia, pour cette invitation. Écoute, super intro. Écoute, effectivement, j'ai bossé 15 ans dans la tech. plutôt dans l'univers de la MarTech, chez des éditeurs SaaS. J'ai démarré sur des fonctions plutôt commerciales. Et puis après, j'ai été embauchée chez ce qui s'appelait Mesbury à l'époque, qui était une solution d'attribution marketing. Je suis arrivée comme Head of Customer Success. J'ai évolué sur un poste de directrice des opérations. DRH. What the fuck DRH ? J'en avais pas du tout le background académique. Qu'est-ce qui s'est passé ? Écoute, j'étais au codire de cette boîte. Quand je suis arrivée, on était 15. Quand je suis partie, on était plus de 100, tu vois, qui a grandi progressivement. Donc j'étais au codire de cette petite structure. On a fusionné avec une boîte parisienne et donc il y a eu de plus en plus d'enjeux RH, de recrutement, de fidélisation des talents. Et puis c'est moi qui, par appétence, avais envie un peu de porter ces sujets dans notre petit codire. Et donc c'est pour ça que... En revenant d'un congé mat, on a pu travailler sur cette mobilité interne avec ma bosse. Donc effectivement, j'ai eu beaucoup de bol de pouvoir. Je ne serais pas là en train de te parler aujourd'hui si je n'avais pas fait ce changement de parcours. Parce qu'à la base, effectivement, j'ai plutôt du terrain, des opérations, du commerce et tout. Donc j'ai pu faire cette jolie évolution dans un contexte post-Covid qui a été un petit peu sport. Et puis, ça m'a permis de découvrir. un nouveau métier et c'est travers aussi et c'est ce qui m'a amenée ensuite à créer ma boîte parce que tu vois donc moi je suis arrivée DRH 2010 2020 beaucoup de turnover dans ma boîte parce que fusion boîte parisienne versus boîte lilloise t'es à Lille toi ? moi je suis basée à Lille comme tu disais tout à l'heure et puis j'ai rejoint des communautés DRH de la tech tu sais c'est comme toi t'as un super whatsapp t'as tes communautés par métier donc j'ai rejoint les communautés DRH et en fait souvent des femmes et toutes constater au même sujet qu'on a du mal à placer des femmes dans nos comités de direction, qu'on a du mal à porter de la diversité, qu'on me demande de ne pas recruter de seniors. J'ai voulu changer ça et c'est cette opportunité de passer des RH qui m'a ouvert un petit peu la voie de travailler dans le recrutement.

  • Speaker #0

    Mais c'est vraiment par opportunité ou c'était des sujets qui t'intéressaient ?

  • Speaker #1

    Alors moi, ce qui m'intéressait, c'était d'accompagner. En fait, j'étais manager d'une équipe de 15-20 personnes. Il y avait un contexte un petit peu houleux. Et viscéralement, j'avais envie de faire avancer ces sujets humains et d'accompagner le parcours de ces collaborateurs et des collaboratrices. Il y a eu cette opportunité, je l'ai prise parce que c'était mon moyen d'agir à ce moment-là. Il se trouve que c'est le moment où je deviens maman d'une petite fille, d'un petit garçon. Et que je me dis, en fait, travailler sur des solutions marketing et pas réussir à faire bouger les choses, ça n'a pas beaucoup de sens quand je leur parle de mon métier au petit-déj le matin. Et donc, j'ai saisi cette opportunité pour me dire, je vais essayer de faire un boulot qui apporte davantage à la société et à mes enfants plus tard que ce que je fais aujourd'hui. Voilà, on a transformé une opportunité, on va dire.

  • Speaker #0

    Et puis, quand même, tu es une femme de conviction.

  • Speaker #1

    Je me suis découverte, je ne pensais pas l'être honnêtement. Et puis au fur et à mesure, et quand tu avances sur ces sujets qui ont de l'impact sociétal, tu deviens de plus en plus à apporter ces convictions-là.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as dû te former ? Parce que tu le disais, à la base, tu n'es pas RH. Comment est-ce qu'on arrive sur ces sujets-là quand on n'a pas le background ? Tu as pris des cours du soir, tu as regardé des tutos sur YouTube.

  • Speaker #1

    J'ai été très bien accompagnée par l'ancienne DRH de l'époque qui m'a fait un très bon onboarding sur les parties sociales, CSE. Je vais mettre en place un CSE. Toute la partie théorique, je l'ai apprise par transmission, et oui, via des MOOC, cette partie-là. Et sur le recrutement, je me suis complètement reformée from scratch avec des cours en ligne via l'école du recrutement qui te permettent de t'aider à mettre en place des... Tu vois, des process d'entretien structurés avec des grilles de scoring, la façon de formuler les questions pour aller chercher des choses concrètes et pas juste des éléments. Oh, c'est fun, il est sympa, j'ai envie d'aller bosser avec lui. Voilà, il y a des façons structurées de faire des entretiens, de les concevoir, de les co-construire avec les managers, avec toutes les parties prenantes. Donc, c'est ça que j'ai appris. Mais c'est rigolo, si tu me demandes ce que je me suis formée, c'est parce qu'en fait, il y a plein de gens, plein de personnes qui prennent ces fonctions sans forcément se former. Mais en fait, moi, je ne me sentais pas légitime. Donc, j'ai cherché cette formation-là. C'est souvent les femmes qui viennent chercher des formations complémentaires quand elles prennent ces postes-là. Et après, j'ai réalisé ça à posteriori, que j'avais eu besoin de le faire, mais qu'en fait, tout le monde n'aurait pas eu cette nécessité-là.

  • Speaker #0

    Tu t'es sentie légitime rapidement ou pas ? Ça a mis du temps ? Non,

  • Speaker #1

    ça a mis du temps. Sur le poste de DRH, j'ai dû rester un an, un an et demi. Puis après, j'étais trop en décalage. avec ces pratiques qui me...

  • Speaker #0

    Ça, c'est les Laetitia, on est toujours en décalage.

  • Speaker #1

    On a toujours un tournage. Oui, c'est ça. J'ai fait ma Laetitia, j'étais paresse, et donc je suis partie, j'ai créé ma boîte. Oui,

  • Speaker #0

    ça c'est Laetitia aussi.

  • Speaker #1

    Avant de créer la solution qui minimise les biais, dont on parlera tout à l'heure, il s'est passé un an et demi, où justement je me suis formée, où j'ai été chercher mon réseau, mes anciens clients, mes anciens collègues, pour tester mes méthodes. pour me faire cette légitimité, pour savoir est-ce que ça marche, est-ce que ça ne marche pas, pour faire des tests. Et même aujourd'hui, tous les jours, tu te dis est-ce que je suis vraiment légitime pour faire un go, pour faire un no-go là-dessus, sur ces postes-là. Parce que forcément, quand tu recrutes sur des postes de strat, tu échanges avec des personnes qui ont des fonctions hyper stratégiques. Je n'ai pas un dixième de leurs compétences. Donc, à un moment donné, à chaque fois, tu te remets en question tous les jours. Oui,

  • Speaker #0

    tous les jours. Et même chaque heure d'une journée, tu te remets en question. en question.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair.

  • Speaker #0

    Laetitia, ça a été quoi ton déclic pour dire ciao les amis, je vais devenir entrepreneuse, j'ai bien appris avec vous mais maintenant, je sens qu'il faut que je prenne mon envol et que je monte ma boîte.

  • Speaker #1

    Oui, écoute, le déclic pour créer ma boîte, c'est vraiment cette communauté DRH où... On constatait vraiment qu'on nous demandait de recruter des femmes pour les postes de DRH et de direction marketing, mais que sur les postes business, finance, opération, c'était des hommes. Que je n'arrivais pas à faire changer les choses à ma petite échelle et qu'on manquait de méthode. Je ne trouvais pas de solution pour faire bouger les choses et ça me rendait triste et je n'avais pas envie. Tu sais, après, souvent, tu restes dans des boîtes, tu râles, tu passes ta vie. Tu deviens aigrie. Je n'avais pas envie de devenir aigrie. Je me suis dit, voilà, je pars. et donc comme je te l'ai dit tout à l'heure, j'ai commencé par facturer des prestations de conseil en recrutement et à faire des recrutements sur des postes commerciaux, etc. Et en fait, j'avais des clients qui me faisaient des briefs et j'avais des briefs un peu chelous du type « Laetitia, alors là-dessus, donc des startups, les vieux, je cite, c'est pas dans notre ADN, donc s'il te plaît, pas de seniors. » Et en fait... ça me hérissait les poils etc mais ceci étant dans ma manière de présenter les profils à chaque fois qu'il y avait un entre guillemets senior qui présentait il était mis sur la touche et je ne trouvais pas les arguments et j'étais hyper frustrée parce que je n'arrivais pas à convaincre mes clients que ces profils là avaient autant de valeur que d'autres qui avaient 10 ou 20 ans de moins d'expérience soit il y a le sujet des femmes mais le sujet des seniors il est presque autant important et donc je me suis dit c'est pas possible Il faut qu'on trouve quelque chose pour contrer ça, parce qu'aujourd'hui, avec les méthodes de recrutement... c'est systématiquement les mêmes profits qui se font discriminer et on a marre et pourtant on en parlera tout à l'heure il y a quand même un cadre juridique,

  • Speaker #0

    il y a la loi qui est quand même là pour Alors, je n'ai pas envie de dire favoriser, mais en tout cas, ne pas mettre sur le banc de touche la diversité, les seniors et toutes ces choses-là. Mais on a quand même le sentiment que c'est certaines entreprises qui s'en foutent,

  • Speaker #1

    quoi. Ouais, après, tu as la loi et tu as la réalité. Déjà, les lois, alors il y a des lois, effectivement, sur les quotas pour les femmes, etc. Mais ça concerne les boîtes du CAC 40 ou les boîtes de plus de 1000 entreprises. Donc déjà, toutes les TPE, les PME, etc., elles ne sont pas concernées. Et ensuite, oui, tu fais attention dans une annonce à mettre recherche directeur commercial HF. Mais est-ce que ça veut vraiment dire ? Que dans ta manière de recruter, de faire tes process, d'accueillir les personnes, tu ne vas pas être discriminant. Non, rien du tout. Ça ne change pas du tout. Mais Tizia,

  • Speaker #0

    ça ne t'a jamais mis en colère tout ça ?

  • Speaker #1

    Ah bah,

  • Speaker #0

    si. Parce que moi, je te trouve hyper calme. Mais comment on... Justement, ce genre de choses, ça génère beaucoup d'émotions. Vous parlez de conviction, de choses comme ça. Quand tu as des gens qui te disent, je ne veux pas de vieux, je ne veux pas de femmes, je ne veux pas de personnes qui n'ont pas fait de grande école, machin. Comment on réagit ? Comment on reste professionnel ?

  • Speaker #1

    ou alors est-ce que tu rentres chez toi et tu tapes dans les murs alors j'ai un bon sparring partner à la maison qui est mon mari avec qui je vide un petit peu mon sac un petit peu mon poting bowl et en fait c'est dans ces échanges là que je me dis soit tu peux être en colère et râler et être aigri comme on disait tout à l'heure soit En fait, toi, tu viens du logiciel, tu viens du sas. Mettons-nous dans l'action et construisons quelque chose qui pourrait servir cette colère, si tu veux. Et comme Ludo, mon mari, il a cette appétence pour construire des architectures tech fonctionnelles, etc. On a essayé de transformer cette colère, comme tu dis, en quelque chose qui avait du sens. Pour faire quelque chose. Voilà,

  • Speaker #0

    faire.

  • Speaker #1

    Fallait faire.

  • Speaker #0

    Tu t'étais mis une deadline ou pas ? Tu t'es dit, je me donne tant de temps pour créer mon cabinet ou pas ? puisque finalement... En fait, tu avais déjà du business avant peut-être de créer la structure.

  • Speaker #1

    Je ne me suis mis aucune deadline. J'ai fait une rupture conventionnelle avec ma boîte. Mes collaborateurs et collaboratrices hallucinaient parce que je n'avais rien. Je suis partie à poil, comme on dit, si tu veux. Après, j'ai bossé six mois dans un cabinet de recrutement parce que je voulais voir la vraie vie et voir ce que je pouvais faire. Je pouvais prendre et pas reprendre en termes de pratique. Et puis, de fil en aigu, je me suis amenée à facturer. Je suis arrivée à facturer. Et en fait, j'avais besoin de trésor. Tu ne construis pas une plateforme avec rien du tout. De manière très pragmatique, j'avais besoin de sous. Donc, j'ai attendu d'avoir des sous pour lancer le côté plateforme. Et ensuite, j'ai rejoint Eura Technologies, qui m'a pas mal accompagnée pour structurer mon projet. Mais en fait, les deadlines, je ne me les ai plus mis. Mais en fait, quand tu te lances dans l'entreprenariat... tu arrives un petit peu dans une machine à laver, tu enchaînes les étapes, tu enchaînes les étapes de visibilité, tu dois développer ton produit, tu le testes, tu rencontres des gens. En fait, ton agenda, il se remplit et tu ne l'as pas vu venir.

  • Speaker #0

    Et voilà, et tu as lancé le programme, comme tu dis, tu as lancé la machine. Il y a différents programmes et effectivement, il y a des délais, mais finalement, elles sont là par nature. Laetitia, tu parles de plateforme. Raconte-nous, About You, qu'est-ce que c'est ?

  • Speaker #1

    Alors écoute, donc tu vois, cabine de recrutement pendant un an. On voit toutes ces pratiques-là et on se dit comment on va essayer de minimiser les biais, qui était vraiment notre mission, notre valeur, c'est minimiser les biais. Et puis aussi, manque de performance. Les process de recrutement en France, ça dure une éternité. Tu vois, les stats à PEC en ce moment pour recruter un cadre en France, c'est plus de 12 semaines.

  • Speaker #0

    J'allais dire 6 à 8, ah non, on est passé à 12.

  • Speaker #1

    C'est plus de 12 semaines. Et alors, tu imagines,

  • Speaker #0

    c'est trois mois.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est énorme. Et surtout sur des postes, moi, je travaille sur des postes plutôt strats. Tu vois, un poste de direction commerciale quand tu n'as personne qui tient la baraque, c'est-à-dire que tu as des comptes qui n'ont pas d'interlocuteur, tu as des équipes qui n'ont pas de manager. En fait, il y a urgence. Tu perds de l'argent, tu perds de la crédibilité. C'est une catastrophe. Donc voilà, notre objectif, c'était de minimiser les biais et apporter de la performance à un secteur d'activité. Je t'ai dit tout à l'heure, moi, j'ai passé six mois dans un cabinet de recrutement. ça fonctionne encore avec des entretiens sur des feuilles volantes des fichiers Excel, la RGPD on sait pas ce que c'est enfin voilà On voulait processer et organiser ça. Mon côté sas qui revenait, etc. Et on a créé About You. L'idée, c'était les talents. Demain, tu t'inscris sur la plateforme. Et au lieu simplement de postuler à une annonce en envoyant un CV, le problème du CV, c'est qu'il va être lu en 30 secondes. On va regarder ta photo. On va regarder ton dernier poste. On va regarder ton école. Et en 30 secondes, on va se faire un avis sur Laetitia Lamarie sans vraiment avoir regardé ton parcours, tes résultats, etc. Donc demain, si tu t'inscris sur la plateforme en tant que talent, ça va te prendre 15-20 minutes donc c'est volontairement du temps c'est volontairement un engagement qu'on te demande de ta part mais en fait tu vas avoir l'occasion des enregistrements audio de nous raconter ton parcours ce que tu as fait les résultats que tu as obtenus ce que tu as envie de nous raconter finalement tu vas nous raconter aussi ce que tu as envie de faire avec tes mots mais pas en te mettant sur une niche je vais être directrice commerciale en me disant moi je vais être directrice commerciale ou alors j'ai envie d'élever des chefs dans le Larzac et puis je voudrais aussi reprendre la direction on essaie de d'ouvrir les chakras sur ce qui est possible. Et tu as aussi un 360 sur les softskis. Et puis, un petit enregistrement en anglais pour les personnes qui nous disent qu'elles sont bilingues en anglais pour qu'on vérifie que c'est vraiment le cas, etc. Le talent nous livre tous ces enregistrements audio, plus un CV, bien sûr, plus un LinkedIn, etc. Mais on a un max d'informations là-dessus. Ensuite, on a de l'intelligence artificielle qui vient... récupérer tous les contenus que tu viens de me livrer, qui vient faire une synthèse, mais une synthèse qui va vraiment valoriser la richesse de ton parcours humain, professionnel, qui va vraiment essayer de te mettre en valeur au-delà de trois bullet points par activité professionnelle, par ordre chronologique, ce qui n'a pas forcément beaucoup de sens parce que ton expérience privilégiée, elle était peut-être il y a dix ans, finalement, de ton parcours. Donc, l'IA va faire cette synthèse-là. On a travaillé pendant des mois et des mois pour optimiser ça. Elle va faire le transcript, bien évidemment, de tous les audios. Et puis surtout, l'IA, elle va tout anonymiser. Et ça, c'est... hyper important, Lissia, parce que le fait d'anonymiser, en fait, on va enlever, évidemment, ton nom et ton prénom, mais donc ton genre, ton origine, ton âge, et on va même enlever le nom des écoles et des entreprises que tu as fréquentées, parce qu'en fait, je considère qu'à 15 ans d'expérience, savoir que tu as fait HEC ou une autre école... On s'en fout. On s'en fiche. Et même le nom de tes anthropistes, parce que c'est vachement biaisé. Elle a bossé dans telle boîte. Ah, je connais le patron. Je vais l'appeler. Ah non, je n'ai pas du tout aimé. Et déjà, tu es blacktissée. Tu ne sais même pas pourquoi. Donc, on lise tout ça. Alors, bien sûr, on va écrire que tu as travaillé en agence ou chez un retailer qui fait ta lignée de CA pour réussir à projeter sur l'univers. Mais on enlève tout ça. Ça permet que tout le monde ait les mêmes chances, que l'on ne soit pas discriminé sur un critère qu'on ne mesure pas. Et ça permet autre chose qui est vachement important sur les postes de 4, c'est qu'en fait... énormément de profils qui sont en recherche confidentielle. C'est-à-dire que demain, si tu cherches un job, tu n'as pas forcément envie de te mettre en open to work sur LinkedIn parce que tu te dis, je vais être moins bankable si les gens vont voir ça, ou je n'ai pas envie qu'on sache, j'ai un NDI avec ma boîte, je suis une entrepreneuse et je n'ai pas envie que les gens comprennent que mon activité, ça ne fonctionne pas trop en ce moment. Donc, tu vas faire ta recherche en sous-marin. Le fait d'avoir cette anonymisation, ça nous permet de pouvoir accompagner des profils sans qu'ils soient du tout visibles officiellement sur le marché du travail. Parce qu'en fait, Côté entreprise, demain, admettons, tu prends la casquette entreprise et tu me dis, Laetitia, je recrute sur un poste de direction commerciale. Ce sont les équipes Bocchou, j'insiste, les hommes, c'est pas l'IA, qui vont te pousser trois profils anonymisés. Dans les trois profils anonymisés, il y aura une Laetitia, un Mohamed et une Geneviève. Mais ça, en fait, tu ne découvriras leur prénom et qui ils sont vraiment qu'au moment où tu as décidé de les sélectionner pour un premier entretien. et tu me dis ok je veux bien rencontrer le profil B et le profil C et je vais leur demander leur accord et s'il y en a un qui est en recherche confidentielle il va donner son accord pour être mis en relation avec une personne de telle agence parce qu'il est ok avec le fait que dans cette agence on soit au courant de sa recherche voilà Laetitia moi j'ai deux questions comment est-ce que tes

  • Speaker #0

    clients réagissent quand tu leur dis voilà chez Ubatu ça se passe comme ça et comment est-ce que les talents réagissent tu parlais de s'enregistrer enfin personne ne fait ça enfin moi je j'ai jamais entendu ça et je trouve ça génial tu les brusques que pas trop les clients. Quand même, on sait que le recrutement, c'est un sujet très sensible et l'Indien, non mais en fait, on va tout anonymiser. Ils vont parler. Moi, mon IA, elle va tout retranscrire et c'est comme ça et ce n'est pas autrement parce que je veux vraiment une égalité des chances dans tous les profils que je vous propose. Il y en a qui ont dû... pas très erroné, mais dire non, mais c'est pas pour nous, c'est trop haut classe que tu nous rembourse.

  • Speaker #1

    Ouais, alors je te cache pas que c'est pas facile tous les jours et que je suis en pédagogie permanente. Et qu'effectivement, on bouscule les méthodes traditionnelles, que ça plaît pas à tout le monde, qu'on a plutôt l'habitude, sur des postes strat en plus... de faire appel à ce qu'on appelle la cooptation, qu'on va aller chercher les personnes avec qui on a bossé dans une ancienne vie parce que ça nous rassure, on a son petit consultant privilégié dans un cabinet de recrutement, on n'a pas envie d'en changer. Donc oui, je bouscule un petit peu les pratiques. Et non, ce n'est pas facile tous les jours, effectivement, je te l'accorde. Maintenant, ce que je dis, c'est que tu fais ça. En fait, le profil anonymisé remplace le CV, remplace la phase de présélection. Et après, les équipes About You t'aident à avoir trois profils et pas 50. Parce que sinon, tu... poses une offre, tu as 200 CV, tu n'en sors pas. Donc nous, on sélectionne trois profils pour le client. Donc déjà, on leur a fait gagner un gain de temps phénoménal. Il faut savoir que tous les talents, ils se sont préinscrits. Donc le vivier, il existe déjà. Donc en fait, ça accélère. Dans les 48 heures, si on a perdu quelqu'un dans le vivier, tu le sais tout de suite. Tu n'as pas besoin d'attendre X semaines pour avoir des personnes. Donc les entreprises viennent nous chercher pour la performance de la solution. la diversité, tout ce dont je te parle là, ce n'est pas le critère de choix principal des clients.

  • Speaker #0

    C'est la rapidité et la performance.

  • Speaker #1

    Ils vont chercher la réactivité et la performance. Et à la fin, ils sont contents de pouvoir dire on a mis en place une pratique RSE dans notre façon de recruter les profits stratégiques de nos entreprises. Mais en fait, ce n'est pas l'argument principal que je leur vends. Ce que je leur vends, c'est qu'on a un vivier, on a 5000 talents en permanence qui sont en recherche active et confidentielle. Certes, ils sont anonymisés, mais ça va permettre de minimiser vos biais. mais minimiser vos biais, ça vous permet de prendre des décisions qui sont objectives et fiables. vous en avez 3 vous faites un go no go selon les profils et dans les 48 heures on vous met en relation donc en fait et ça ne leur coûte rien ils payent à l'embauche en fait donc tu vois j'essaye d'aller les chercher aussi sur ces arguments là et c'est comme ça qu'on arrive à avancer avec les clients mais je te l'accorde c'est pas facile tous les jours parce qu'on change les méthodes traditionnelles les talents bon en fait ceux qui ne sont pas forcément très motivés dans la recherche etc je te l'accorde la flemme de faire ces enregistrements mondiaux et ils ne s'enregistrent pas Mais en fait... et je vais être un peu dure, mais tu vois, moi, je ne mets pas mon énergie et celle de mon équipe pour accompagner des personnes en recherche d'emploi parce que ces propres personnes ne sont pas capables d'investir sur elles-mêmes 15-20 minutes. Tu vois, ça me permet aussi de faire le tri des personnes qui sont vraiment motivées à avancer dans leur recherche. Et je ne sais pas si je dis, mais moi, je travaille vraiment sur des postes. 4 sup on va dire, à partir de 70k sur beaucoup plus, sur des fonctions qui sont exposées dans l'entreprise et qui doivent quand même avoir cette capacité à savoir s'exprimer à l'oral.

  • Speaker #0

    Le critère numéro 1, c'est l'engagement, la motivation et l'expression et le relationnel,

  • Speaker #1

    etc. Donc à un moment donné et puis dans la plateforme, le parcours se veut fluide, on est driveé, on peut recommencer plusieurs fois les enregistrements. Au début, on avait commencé par des vidéos et en fait on l'a coupé parce qu'en fait on s'est rendu compte que sur cette cible-là, les gens avaient envie de faire ça. le soir chez eux en pyjama, tu vois. Et puis, on enlève le côté visuel de la chose. Il n'y a pas du tout d'analyse des émotions. Derrière, on s'en fiche. C'est vraiment le contenu qu'on va analyser. Et j'écoute un tout petit peu, si tu veux, les audios. Mais on regarde surtout le texte de ce qui a été dit parce que ça nous permet d'aller beaucoup plus loin dans les contenus qu'on met en avant. mais donc oui il y en a certains que ça dissuade maintenant tu vois j'ai 5000 talents qui sont inscrits un peu en permanence, un espèce de stock, même si le mot n'est pas beau, parce que forcément, ils trouvent, ils se désinscrivent, etc. Mais on a quand même 5000 talents en permanence qui font l'exercice. Et au contraire, ceux qui le font sont super contents parce qu'ils disent mais enfin, on me donne le micro pour me laisser m'exprimer, pour me permettre d'aller au-delà, pour expliquer pourquoi je suis partie de ma boîte. Il y a eu un plein de licenciements, mais je ne peux pas l'expliquer sur mon CV. donc les gens ils comprennent pas pourquoi ma dernière expérience elle a été super courte ou je suis en train de me repositionner professionnellement, ça, il faut que j'arrive à l'expliquer à l'oral. J'ai passé 20 ans dans la même boîte du retail. Le contexte, il est difficile. Donc, moi, j'ai besoin d'expliquer comment on peut me projeter dans un autre univers. Et quand les gens, ils voient que j'ai bossé 20 ans chez Auchan avant, sinon, si j'envoie juste mon CV, ils ont du mal à me voir dans un autre environnement. Et ça, il faut des mots, il faut du temps. Et tu ne peux pas le faire passer sur un CV. talents qui font l'exercice, pour le coup, eux, ils sont plutôt conquis. En plus, ils repartent avec une fiche online qui leur appartient et qu'ils peuvent utiliser eux-mêmes pour... Tu vois, ils reprennent des phrases, ils disent « Ah ouais, j'avais pas vu ça comme ça. On peut les aider pour ne serait-ce que ré-writer le job title de ce qu'ils recherchent. Ah mais ouais, c'est pas con. » Voilà. Pour les talents, c'est un outil dans leur recherche d'emploi.

  • Speaker #0

    Et ces 5000 personnes, talents, profils que tu as dans ton vivier, comment t'as été aller chercher ?

  • Speaker #1

    Écoute... progressivement tu vois là ça fait quand même trois ans et demi maintenant que je me suis lancée donc on commence à avoir une petite notoriété donc les gens qui sont en recherche ils viennent ils commencent à avoir entendu parler d'About You on fait beaucoup de posts anonymisés sur notre page LinkedIn où toutes les semaines on met en avant trois quatre profils et donc en fait derrière j'ai des entreprises qui viennent me voir en me disant bah ouais on est intéressé par ce profil ils me contactent en message privé bien sûr est-ce qu'on peut en savoir plus mais du coup les talents aussi ah bah Laetitia est-ce que moi aussi je pourrais être mis en avant de cette manière là je vous connaissais pas mais c'est intéressant comme approche donc tu vois LinkedIn, ça m'a vachement aidée à gagner en notoriété là-dessus. Et puis après, c'est de la con. J'ai des Wallaxi qui traînent, j'ai fait de la présence sur des salons, j'ai mis la tech en joint.

  • Speaker #0

    Parce que t'es aussi la directrice commerciale de ton entreprise.

  • Speaker #1

    Et la stagiaire. Enfin, tu vois, on est multitâche.

  • Speaker #0

    Exactement. Alors moi, j'ai envie de te dire un truc là. On est déjà à presque 25 minutes. Non mais en fait, tu plais le game et il faudrait que LinkedIn te rachète parce que il y a quand même un gros dinosaure là Enfin, un éléphant dans la pièce qui est LinkedIn, qui est aux antipodes de tout ce que tu proposes. Et pourtant, ils se font vraiment beaucoup d'argent encore sur le recrutement. Mais ils sont à l'ancienne. Alors moi, je n'ai jamais passé de process de recrutement via LinkedIn. Mais tu vois la vieille fiche hyper lourde. Tu vois qu'il y a 5000 candidats qui ont réagi. Et puis, au bout de trois mois, l'annonce, elle est toujours là. Tu ne comprends pas ce qui se passe.

  • Speaker #1

    Ils ont voulu faire le, tu sais comment ça s'appelle, candidater en un clic. Donc, en fait, tous les candidats, ils cliquent sur le bouton, ils postulent n'importe quoi sur toutes les annoncations.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas un paiement en one click. Je trouve que ce que toi, tu proposes, LinkedIn devrait te racheter, en fait. C'est une technologie qui aime ça.

  • Speaker #1

    Si LinkedIn t'écoute, mais ce n'est pas le sujet. En fait, je pense que ce qui fonctionne aussi dans l'approche qu'on essaye d'apporter au marché, c'est qu'il reste de l'humain. Et en fait, LinkedIn, c'est une plateforme. Et tu vois, surtout aujourd'hui, avec l'intelligence artificielle, etc., les gens dans les ressources humaines, ils ont besoin d'humains. dans le recrutement, ça reste une rencontre entre des gens, si tu veux. Moi, je pense que si on continue de marcher, il faut qu'on garde aussi une taille humaine, il faut qu'on garde une proximité avec nos clients directs, avec nos candidats et nos candidates et je n'ai pas vocation et même envie dans mon quotidien d'être en mode full automatisation et donc c'est juste deux manières de voir une approche différente.

  • Speaker #0

    Justement Laetitia, toi t'as mis de l'intelligence artificielle, t'as mis de la tech dans ton produit. Alors, c'est quoi tes limites ? À quel moment tu dis, non, stop, c'est l'humain qui intervient, la machine s'arrête, on se met en pause ?

  • Speaker #1

    Comment, dans ton cerveau,

  • Speaker #0

    tout ça, ça s'organise ? Et puis, dans la réalité, quoi ?

  • Speaker #1

    Écoute, on a testé, en fait. Tu vois, on a testé avec Ludo. On s'est dit, on va envoyer un CV sur une même annonce. avec un Mohamed et une Laetitia, avec une Geneviève, etc. Et en fait, systématiquement, l'IA ressortait, les profils des hommes de 40 ans. Enfin, c'est bien connu. Tu vois, tu as Amazon, ils ont fait des tests comme ça et tu n'avais que des hommes qui ressortaient parce qu'en fait, quand tu utilises de l'IA sur des jeux, l'IA, elle est apprenante. Donc en fait, tu vas regarder tous les profils qu'il y a avant. Donc en fait, tu ne fais que reproduire les inégalités. Et puis tu as l'IA Act, si tu veux, qui t'aide aussi dans l'IA Act, qui est un petit peu difficile à lire, mais ceci étant ... le recrutement fait partie des activités qui sont considérées comme à haut risque. Et en fait, pourquoi ? Parce que si tu confies à l'IA ce qu'ils appellent la décision, à ce moment-là, c'est là où tu risques de reproduire des biais et d'avoir à confier à l'IA un rôle éthique qu'elle ne peut pas porter, en fait. Et donc, du coup, nous, on se refuse à ce que ce soit l'intelligence artificielle qui prenne des décisions. C'est-à-dire que tous les profils qui sont poussés à nos clients, ce sont les hommes. C'est About You qui va décider de tel ou tel profil qui sont poussés. L'IA nous a aidé à avoir un vivier over qualifié en amont, c'est-à-dire beaucoup de personnes et bien plus qualifiées que ce qu'on aurait pu avoir via un CV, avec un vivier qui est structuré, etc., qui est facile à utiliser au quotidien, on va dire. En revanche, derrière, les échanges dans la vraie vie... les vrais entretiens une fois qu'ils ont passé l'étape de la sélection les mises en relation les échanges sur le package le suivi post intégration dans l'entreprise il y a des gens on parle avec des vrais gens chez toi quand même exactement c'est ça quoi t'as pas mis des bottes ou des assistantes virtuelles exactement et on arrive en entretien et tu viens pas masquer tu vois on lève le voile de la confidentialité voilà je pense que la limite elle est là mais c'est une limite de bon sens tu vois on fait du recrutement et on fait du folia donc moi on est dans la HR tech t'as beaucoup de solutions qui se lance ... qui font du matching automatisé entre une offre et un talent. C'est le Tinder, si tu veux, tu swipes. Mais en fait, ça, c'est des plateformes qui ont été développées par des gens qui n'ont pas fait de ressources humaines, qui ne comprennent pas forcément les métiers, les hommes, etc. Et puis, c'est pas scalable.

  • Speaker #0

    Je trouve que c'est pas du tout scalable.

  • Speaker #1

    C'est peut-être plus scalable que moi. parce que moi justement il y a de l'humain et donc mon problème en termes de développement d'activité c'est que je suis moins scalable parce que les humains ça coûte de l'argent quand ils veulent tu vois ce que je veux dire donc eux c'est full automatisé donc en termes de technologie ils sont beaucoup plus scalables en revanche je trouve que tu perds le sens ça n'a plus aucun sens c'est ça nous on a 95% de périodes d'essai qui sont validées derrière les gens sont bien enfin je suis plus dans du qualitatif voilà et je veux garder le sens du métier. C'est juste ça, à la limite. Laetitia,

  • Speaker #0

    tu l'as dit en introduction, toi, tu viens de la MarTech, c'est un secteur que tu connais très, très bien, puis tu es basée à Lille. Lille, c'est un grand bastion, et j'ai envie de le dire, c'est toujours un grand bastion du retail et de la tech française. On ne va pas se voiler la face. Tout ça est bousculé. C'est secoué. C'est difficile. Aussi bien pour nos amis éditeurs, agences, retailers, que pour les profils. C'est quoi ton sentiment là ? C'est vraiment le bazar ? On va s'en remettre ? Au contraire, c'est plus d'opportunités pour toi ? Le business se porte bien ? Raconte-moi un peu ce qui se passe là. Alors,

  • Speaker #1

    comment te dire ? On va essayer de mettre un petit peu d'optimisme, mais d'un autre côté, il faut quand même être réaliste. Moi, ce que je suis pas mal, c'est sur la PEC hier, j'ai regardé avant le podcast avec toi, il y avait 97 000 offres en ligne pour 720 000 candidats. Tu vois le gap ? Voilà, clairement. On n'est pas trop bien. Et dans les enseignes et dans le secteur que tu as cité tout à l'heure, le sujet, c'est qu'il y a eu énormément de réorganisation. Et que quand moi, j'arrive avec mes gros sabots de méthode pour avoir des équipes de direction diversifiées, etc. On me dit, mais Laetitia, tu es bien gentille, mais on va prioriser la mobilité interne. Il faut qu'on recase les personnes des autres BU, etc. Donc, en vrai, c'est compliqué. Et je ne te cache pas que depuis la rentrée, j'échange plus avec des candidats qui ont besoin d'être accompagnés dans leurs recherches. qu'avec des entreprises qui ont besoin d'être accompagnées dans leur recrutement. Il faut être lucide.

  • Speaker #0

    Et justement, ces profils qui viennent, est-ce que c'est des nouveaux profils ? Des gens que tu n'avais pas l'habitude de voir, qui ont déjà 20-30 années d'expérience et qui se retrouvent sur le carreau ? Ou alors non, c'est des jeunes qui sortent... Maintenant, c'est ce profil un petit peu plus qualifié, mais tu as vu une tendance ?

  • Speaker #1

    Oui, ce qui m'inquiète le plus, C'est que t'as... énormément de profils, 45-50 ans, qui ont des parcours de dingue chez des très beaux éditeurs, dans le CRM, en agence, etc. Qui ont eu des très belles carrières, qui ont eu des très beaux salaires, qui ont fait les frais d'un licenciement du Éco, d'une réorganisation, d'une coupure de budget, etc. Et qui se retrouvent sur le carreau depuis longtemps, qui devraient faire des efforts sur leur rémunération, parce que c'est aussi un sujet, mais sauf qu'à un moment donné... quand tu as eu un certain pouvoir d'achat, que tu as pris un crédit sur ta maison, etc. Et puis, à 45-50 ans,

  • Speaker #0

    tes enfants sont grands, il y a une école à payer.

  • Speaker #1

    C'est des vrais sujets humains derrière qui sont compliqués. Et c'est hyper compliqué pour ces personnes-là de trouver parce qu'ils sont beaucoup pour très peu de postes ouverts à l'externe. Donc, je ne veux pas jeter un froid, mais tu vois, c'est ce que j'essaie de faire aussi parce que je fais aussi du coaching vis-à-vis de ces personnes-là dans mes prestats. Et en fait, je ne vends pas du rêve. Il faut être lucide. Le contexte est compliqué. donc il est hyper important.

  • Speaker #0

    Comment elles se démarquent ces personnes-là ?

  • Speaker #1

    Moi, je les accompagne sur le fait de valoriser ce qu'ils ont fait. Ce que j'ai toujours, c'est les KPI, les KPI, les KPI. Qu'est-ce que t'as fait ? Quelle valeur chiffrée t'as apporté à ton entreprise ? Alors, surtout pour les femmes, arrête de minimiser ce que t'as fait. En fait, t'as pas à manager une petite équipe quand t'as à manager 15 personnes. T'as pas fait HEC comme tout le monde, quand elle m'explique après derrière. Et à un moment donné, il faut arrêter. Il faut savoir assumer ce qu'on a fait. bien le vendre, bien le projeter dans d'autres univers parce que le côté de j'ai bossé dans la banque, je bossais que dans la banque, j'ai bossé dans l'hôpital, je bossais que dans l'hôpital, à un moment donné, il faut ouvrir ses chakras et donc aider les employeurs derrière à pouvoir se projeter sur un profil qui vient d'un autre secteur parce que du coup, il va y avoir beaucoup de mobilité et intersecteur. Donc ouais, c'est bien savoir se vendre, soi-même et à son réseau.

  • Speaker #0

    Mais ça peut être une grosse remise en question pour ce type de talent, de profil. pendant 20-25 ans, ce type de profil était dans un certain confort et se dire, non mais en fait, la donne a changé. Parfois, ça peut être un petit percute.

  • Speaker #1

    Psychologiquement, c'est très dur. Tu as aussi beaucoup de retours de karma. C'est-à-dire que des personnes qui étaient en poste qui hier me disaient, les fameux euh... les vieux c'est pas dans notre ADN et puis deux ans après c'est toi qui te retrouves c'est toi le vieux là non mais en fait t'as des sujets comme ça et oui c'est pas facile mais c'est pas foutu pour autant t'apprends à bien te vendre et je pense que comme tu le disais tout à l'heure la solution c'est pas LinkedIn t'as pas une offre de DG qui va être postée par miracle lundi matin génial c'était l'offre de mes rêves je postule non en fait ça va se passer alors je parlais de Boutu mais il y a pas que de Boutu il faut sortir, il faut aller faire des réseaux il faut se mettre dans des... WhatsApp de communauté de son métier, il faut aller faire des salons, il faut se faire connaître, il faut oser prendre la parole. Et parfois,

  • Speaker #0

    ces profils-là, ils découvrent ce monde-là du networking et de la visibilité, on en parlait tout à l'heure. Du branding.

  • Speaker #1

    Non mais oui. Ils ne connaissent pas. Refraite votre LinkedIn. Ne mettez pas juste votre job title. Mettez des mots-clés. Parlez en français. Parlez en anglais parce que les recruteurs utilisent l'une ou l'autre langue. Il y a plein de tips sur la manière de se mettre en avant. Oui, quand tu as bossé 15-20 ans sur des méga-packages, tu n'as jamais pris le temps de penser à toi. Mais là, il y a un moment donné, il va falloir investir du temps sur toi-même parce que sinon, tu ne vas pas t'en sortir. on va pas venir te chercher donc il faut sortir de la tanière il faut pas rester chez soi il faut pas rester à faire du scroll et appuyer sur Actualiser.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai envie d'assister à une de tes sessions de coaching. Je crois que tu donnes des gants de boxe à tout le monde, allez battez-vous !

  • Speaker #1

    Non mais surtout j'essaie d'être pragmatique, de ne pas être dans le boulot, d'être hyper concret, de ne pas faire plaisir.

  • Speaker #0

    D'être dans la réalité en fait.

  • Speaker #1

    Parfois ça fait du bien parce que hier j'ai discuté avec une personne... elle veut absolument se repositionner sur un poste de direction service client. Mais en fait, ce qui ressort de son entreprise, c'est qu'elle sait faire du commerce et de la gestion de partenariats. Donc, tu veux faire quoi ? Tu veux faire le job de ton rêve ou tu veux trouver un boulot ? Enfin, tu vois, il y a aussi un moment donné...

  • Speaker #0

    Tu veux bouger à la fin du mois.

  • Speaker #1

    Et on en est là. Donc, bon.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un peu la désillusion. C'est dur et ton travail est vraiment admirable. Et c'est très bien que tu aies mis l'offre de coaching d'ailleurs, parce qu'au-delà d'être une recruteuse, t'apportes du conseil, du soutien et puis cette espèce de reset qui est important, surtout aujourd'hui et c'est pour ça que j'ai commencé en disant mais c'est quoi le contexte ? Ok, on a compris, c'est très difficile et ce contexte enfin ça n'ira jamais mieux si les gens ne se remettent pas en question et c'est très dur de se remettre en question mais malheureusement les indicateurs ne sont pas au vert Laetitia, c'est rigolo parce que tu parlais des femmes alors moi je ne suis pas coach mais il n'empêche que je rencontre beaucoup de femmes et je constate un truc mais qui m'énerve Merci. souvent elles sont virées et puis le premier truc qui leur vient en tête c'est bon bah c'est de ma faute j'ai mal fait et puis il y a deux options qui vont s'offrir à elles en ce moment c'est je vais devenir manager de transition, formatrice et puis formatrice IA et en fait moi je ne sais pas, déjà j'ai jamais compris ce que c'était manager de transition formatrice IA bah ok mais en fait tu sais déjà ce que c'est enfin comment ça... Et j'ai l'impression que c'est les deux options qui s'offrent à elles. Bon, alors après, quand ça ne marche pas, ça va être, je vais ouvrir mon truc de yoga, je caricature à souhait. Mais j'ai quand même le sentiment que quand il y a le coup près qui tombe, et c'est notamment pour les femmes, un homme va réagir différemment, il n'y a pas beaucoup d'options, en tout cas qui leur viennent à l'esprit.

  • Speaker #1

    Oui, après, c'est peut-être effectivement la société qui veut ça, qui fait qu'on se minimise, etc.

  • Speaker #0

    On s'autoflagelle, quoi. Oui,

  • Speaker #1

    mais... Tu vois, je pense que la censure, elle ne vient pas que de nous-mêmes aussi. C'est aussi la société qui veut ça. Et qu'à un moment donné, on a besoin aussi énormément de personnes qui nous secouent. Et c'est pour ça que moi, j'essaye de ne pas avoir ce discours bienveillance, machin. Faire du management de transition, je suis d'accord avec toi pour reprendre ton exemple de tout à l'heure. Tout le monde se lance et s'engouffre là-dedans. Mais en fait, c'est catastrophique. Parce qu'en fait, tu vas faire du management de transition ou du conseil pendant cinq ans. Et moi, je vois le revers de la médaille côté recrutement. c'est qu'après du coup Les gens ne veulent plus t'embaucher. Les gens vont te dire, elle a été indépendante, elle ne va pas accepter une hiérarchie, elle va vouloir trop de télétravail, tous ces biais, etc. Et en fait, c'est encore plus difficile de rebondir après être passée du côté free et indépendant, surtout parce qu'elle est passée 45-50 ans, si tu veux. que si à un moment donné, tu es parti à la guerre et tu as été chercher ton poste, et tu as fait du réseau, et tu as envoyé des candidatures via des gens que tu as vus au dernier after-work, etc. Donc ça, je pense qu'effectivement, c'est un petit peu le piège de la facilité dans lequel tu te lances, mais qu'en fait, ça se prépare aussi en amont. Celles qui sont en poste en ce moment, c'est valoriser ce que vous êtes en train de faire. C'est ce qui s'appelle aussi le syndrome de Cendrillon, où en fait, les femmes, en interne, elles ont l'impression qu'elles vont être promues, elles vont avoir des mobilités. Parce qu'elles font bien leur boulot, parce que c'est la bonne élève. Mais en fait, non. Non, c'est jamais les bonnes élèves. Il faut aller chercher les postes. Et après, du coup, la mobilité, elle est donnée à leurs copains. Je ne savais pas, Laetitia, que tu étais intéressée par le poste. En fait, il faut savoir crier, taper du poing sur la table avant que la cata, elle arrive, si tu veux, pour savoir...

  • Speaker #0

    Ça, c'est ce que tu leur dis aussi en coaching.

  • Speaker #1

    Ah ouais ? Non, mais c'est... il faut qu'elles soient maîtres de leur destin. Tu ne peux pas juste subir à un moment donné. Il faut prendre le micro, il faut oser être mis en avant. La minimisation des billets, je le fais aussi énormément pour les rôles modèles. J'ai une petite fille, j'ai un petit garçon, et il y a un moment donné, l'égalité économique pour les femmes, je crois que c'est prévu, femmes-hommes pour le World Economic Forum, 2234.

  • Speaker #0

    On a l'air de mourir 100 fois.

  • Speaker #1

    Mais du coup, c'est maintenant que ça se joue. Et donc, si on se met dans cette... posture de subir la situation, de ne pas prendre le micro comme tu me le tends ce matin, de ne pas se rendre visible, en fait, c'est les futures générations qui vont en pâtir aussi. Donc, go, quoi. Force et courage. Et puis, le sujet aussi, c'est de... Tu vois, je suis beaucoup ton WhatsApp, tu vois, par exemple. Et tu vois, je vois, hier, tu mettais en avant une femme entrepreneuse qui avait une petite galère sur son activité. Et je pense qu'on a besoin de se mettre en valeur et de s'aider aussi entre nous. Là, je parle vraiment des femmes. et tu vois je sais pas si tu as lu le livre de Marlène Schiappa ce qui s'appelle nos six petites ambitions et elle parle d'un concept que j'adore qui est le syndrome de la schtroumpfette et c'est quoi la schtroumpfette c'est alors quand t'as des événements des forums des conférences tu vas inviter une femme parce que tu considères que la schtroumpfette elle a tous les attributs féminins donc elle va remplacer le fait qu'il y en a une pour 25 mais c'est aussi le fait et il faut aussi qu'on balaie devant notre porte quand on est une femme et qu'on est seule au Codier, c'est plutôt confortable. On kiffe, on aime bien, tu vois,

  • Speaker #0

    on est valorisés.

  • Speaker #1

    Et donc en fait, non, c'est à nous d'aller chercher à une femme, d'ouvrir les postes, de taper du poing sur la table au codire pour dire mais les mecs, on ne va pas recruter juste notre directrice marketing. Le poste de DAF, il est ouvert. On va aller chercher une femme sur ce poste-là. On va mettre en avant des profits. Ce que tu fais, je pense qu'il faut le généraliser à grande échelle.

  • Speaker #0

    Tu sais, moi, quand je suis sollicitée pour des événements, que soit je vais participer à l'organisation ou alors je vais juste être speakeuse, l'une de mes questions, c'est OK, qui est-ce qui parle ? Qui est-ce qui est on stage avec moi ? Écoute, pour leur faire comprendre que ce n'est pas normal, qu'il n'y ait pas de femmes dans un panel, qu'il faut qu'on soit plus. Et je te parle de belles boîtes en plus, ce n'est pas une petite start-up. En fait, tu as raison, c'est un combat de tous les jours et malheureusement, ce sont des carcans de la société que certaines femmes ont intégrées, mais on ne peut pas les blâmer, mais juste, il en faut pour les faire tomber. Mais c'est dur, on peut être fatigué quand même à la fin de la journée. Est-ce que tu es fatiguée parfois ?

  • Speaker #1

    Oui, je suis fatiguée, évidemment, comme tout le monde, tu vois, mais d'un autre côté, je trouve que c'est énergisant de se dire... on apporte notre petite pierre à l'édifice humblement et de pouvoir dire qu'on fait bouger un petit peu les choses, je trouve que c'est plutôt cool mais ouais, il faut faire bouger les choses et pas que sur les postes stratégiques j'ai été informée d'une grosse boîte parisienne qui a mis en place un accord avec le CSE pour revenir en arrière sur le télétravail et proposer passage à la semaine de 4 jours pour tout le monde, mais imposé, mais sauf que sur les 4 jours c'est très bien, mais les collaborateurs doivent être au bureau de 8h30 à 19h Ah ah ! C'est la contrepartie. C'est super. Mais ceux qui n'ont pas d'enfants, ils sont contents. Ils ont gagné un jour fort. Mais tous ceux qui ont des enfants, 8h30, 19h, ils ne voient pas leurs gosses. Ou alors la contrainte de garde, de crèche, de machin, elle est reportée sur le conjoint. Sauf qu'on est dans une boîte de la tech où il y a 90% de mecs. Donc, c'est forcément les femmes qui sont impactées. Et en fait, la représentativité des femmes, c'est sur les postes stratégiques, c'est dans les CSE. Tu vois, c'est partout. et dès qu'il n'y en a pas tu te rends compte que ça part en cacahuètes l'IA pourquoi elle se met à faire des billets parce qu'en France t'as que 12% de femmes en fait dans les équipes qui sont spécialistes t'as 10% de seniors t'as 3%

  • Speaker #0

    de profils neuroatypiques y'a pas que les femmes en fait il faut que la diversification elle soit partout Laetitia j'aimerais bien revenir sur ton activité de coaching qui me fascine parce que moi les coachs soit j'en rigole soit je crois profondément j'ai peut-être envie d'être coach je sais pas mais alors c'est quoi la proportion dans ton activité coaching euh La plateforme, toutes ces choses-là, ça prend combien de pourcentage de ton temps ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, moi, je ne dis pas que je fais du coaching parce que je ne suis absolument pas coach certifié, tout ça, tout ça. Moi, je suis juste de l'accompagnement métier avec de la vraie vie et des vrais retours sur expérience de ce que je peux avoir. En toute transparence, de l'accompagnement sur ces profils-là depuis trois ans et demi de ma boîte. C'est peut-être la moitié de ma semaine où j'ai des talents qui me demandent des conseils, qui bookent une demi-heure ou 45 minutes dans mon agenda pour avoir un échange sur leurs recherches, etc. Et j'ai pris la décision en 2025 de sortir une prestation là-dessus, parce qu'il y a un moment donné, je ne pouvais pas faire... que du gratuit sur cet accompagnement pour les talents. Et puis, je me suis aussi nourrie. À chaque fois, j'avais des super feedbacks de ça m'a aidé à faire un move dans ma carrière, ça m'a aidé à me repositionner. Et donc, j'ai eu envie de formaliser vraiment une offre d'accompagnement métier. Donc, grosso modo, il y a plusieurs façons de faire appel à moi. Soit tu prends un créneau. de 45 minutes et c'est une discussion à bâton rompu de moi je veux faire ça qu'est-ce que t'en penses tu m'as envoyé en amont ton CV ou un LinkedIn etc mais c'est quelqu'un qui est forcément en recherche d'emploi qui est encore

  • Speaker #0

    qui est déjà sorti d'une entreprise ou qui a le projet d'eux ou quelqu'un qui juste...

  • Speaker #1

    Peu importe, c'est ce qu'on disait tout à l'heure. C'est à un moment donné, son prochain move, il se préfère presque quand tu es déjà en poste. Une fois que tu es sur le carreau et dire je vais aller faire une formation, les gens m'appellent, je vais me former à l'IA, je vais me former à ceci. Mais non, surtout ne te forme pas parce que tu vas être encore... C'est peut-être que c'est choquant ce que je dis, mais en fait, tu vas en rajouter, tu vas rajouter, les gens vont penser encore plus cher, etc. Non, on va retravailler vraiment ce que tu veux apporter à l'entreprise et ce que tu as fait avant ou ce que tu es en train de faire parce qu'en fait, on va travailler ton move interne. Donc en fait, peu importe le profil, à partir du moment où tu recherches un job d'une certaine séniorité, au moins 15 ans d'expérience, où tu as des choses à mettre en avant et que tu as envie de te projeter sur un next move, qu'il soit en interne ou en externe, ou que tu l'anticipes ou que tu veux changer de secteur, changer de poste, si tu es au commerce, tu veux passer côté client. tes finances et puis tu te dis ah bah je voudrais briguer le poste de direction générale enfin voilà c'est plus sur ces sujets là soit c'est 45 minutes de discussion un bâton en plus c'est du bon sens je prétends pas avoir la vérité simplement je suis un sparring partner on tape la balle de manière juste je vais peut-être être un petit peu dans la provoque et je vais peut-être oser dire ce que d'autres personnes un peu plus polissées n'oseront pas dire parce que demain si tu changes de poste tu vas en parler avec tes copines et elles vont forcément être dans la gentillesse etc. Elles ne vont peut-être pas... oser te dire les choses. Donc moi, je pense que les gens m'aiment bien quand même, mais ceci étant, je me permets de dire des choses qui sont peut-être un petit peu moins rondes et qui permettent de sortir avec une tout doux. Donc ça, c'est vraiment 45 minutes ou alors après, derrière, on passe plutôt un échange, mais que je vais préparer en amont. Tu m'envoies de la matière, ton CV, ton LinkedIn, ce que tu as fait, enfin tout. Et moi, j'arrive vraiment avec un plan d'action pour le call. Et alors, on est vraiment sur le concret lors de la visio qu'on fait avec le candidat et après il y a un suivi. des next steps et du plan d'action qu'on met après. Mais ça peut aller jusqu'à, dans telle boîte, tu vas postuler. J'ai vu telle annonce. il y a tel salon il faut que tu y ailles avec eux tel book, avec telle façon de fonctionner. Donc voilà, c'est en fonction du curseur, en fait, qu'on a besoin d'avoir ces personnes-là qu'on va mettre l'accompagnement.

  • Speaker #0

    Et pareil, t'accompagnes tout type de personnes.

  • Speaker #1

    Tout type de profils, c'est ça, l'interne, l'externe.

  • Speaker #0

    Laetitia, on arrive vers la fin de cet épisode et je crois qu'on pourrait rester ici au même acheteur pendant des heures, mais à un moment donné ils vont nous virer. Puis j'ai quand même un train à prendre. Puis toi, t'as aussi une vie, en fait. T'as un business à faire tourner ? Oui, par ailleurs. Moi, j'aimerais dire déjà un merci parce qu'on s'est rencontrés via une mise en relation, en fait, de Cédric Bonslet, qui, moi, m'a dit à Vivatech, Laetitia, il faut que tu rencontres Laetitia. OK. Et puis après, je crois que tu m'as écrit, enfin, je ne sais même plus. Mais finalement, très vite, on a discuté et on s'est rendu compte que, alors bien évidemment, ce n'est pas qu'on ne fait pas le même métier, ça c'est sûr. ... mais on avait des convictions communes. Et on en a parlé sur la diversité. Et puis, c'est un combat, on ne va pas se le cacher. Pour que tout le monde travaille et a bouffé à la fin du mois, oui, c'est un combat. Et j'aime bien vous le dire, c'est presque politique. Ils sont pour autant assichés à un bord politique. Mais c'est juste qu'on aille tous mieux. C'est complètement politique,

  • Speaker #1

    je suis d'accord.

  • Speaker #0

    Voilà. Et moi, c'est vraiment un sujet qui me trottait, mais je n'arrive toujours pas, d'ailleurs, dans mon esprit à me dire, mais comment est-ce que je peux allier ce que j'aime faire de l'e-commerce, du retail, parler de tout ça, mais sans pour autant mettre des gens de côté et de les inclure ? Parce que moi, je me rends bien compte que quand je vais travailler avec des éditeurs ou des marques, il y a des tas de gens qui veulent venir à mes événements et je leur dis, ben non, en fait, t'es pas retailer, t'as pas l'adresse retailer, ça, tu vois. il y a aussi ça, des consultants externes, ton email n'est pas bon. Alors qu'en fait, si ces gens-là ont leur place, c'est comme ça qu'ils vont retrouver du travail, retrouver une motivation. Et puis ces gens-là, demain, ils vont peut-être être à un très très haut poste, grâce à toi, grâce à About You, parce que tu les auras recrutés, tu auras permis leur recrutement. Et moi, je me dis qu'il y a un truc qui ne va pas. Comme on arrive et on pallie ça, peut-être en bonne intelligence, en faisant des choses ensemble, et tout naturellement, on s'est dit, non mais il y a un truc à faire. Donc, première étape podcast. Et je te laisse la suite. Dis-nous ce qu'on pourrait faire, faire un petit teaser de ce qu'on aimerait faire ensemble.

  • Speaker #1

    Écoute, ce qui nous anime, je pense, toutes les deux, comme tu viens de le dire, c'est de pouvoir permettre à tout le monde d'avancer dans sa carrière, dans cet univers qu'on partage un petit peu toutes les deux. Donc, je crois que tu as un super support qui est ta newsletter, dans laquelle on s'est dit qu'on pouvait mettre en avant des talents, mais en utilisant un petit peu la touche About You qui est l'anonymisation pour que justement ces personnes ne soient pas... elles n'ont pas l'adresse retail on s'en fiche en fait juste et donc moi ce qu'on s'est dit toutes les deux je peux en parler c'est pas c'est pas un secret allez c'est pas un secret donc dans tes prochaines news on va essayer de mettre en avant deux trois profils par édition qui seront présentés de manière anonyme avec pas de photos pas de nom pas de prénom pas de genre pas de origine mais juste un job title brigé quelques missions clés où est-ce qu'ils recherchent à tel package de manière ultra transparente pour que s'il y a des entreprises qui recrutent dans ta communauté, elles puissent tout de suite y avoir accès et puis que ça nous permette de faire briller des personnes de nos raisons.

  • Speaker #0

    Et de faire en sorte que tout le monde ait un job et que ça se passe bien. Moi, en tout cas, je suis ravie et j'espère qu'on fera plein d'autres choses, que ce soit ici à Lille ou ailleurs. Vraiment, je suis vraiment très, très contente. Puis, il y aura d'autres choses qui vont avoir lieu parce que... L'une de tes forces, c'est ce vivier, comme tu disais. Et peut-être que l'une de mes forces, c'est la communauté qu'on a réussi à construire grâce au podcast. Et on le voit, tu parlais du groupe WhatsApp. Même là, il y a une petite gêne à dire, en fait, je suis en recherche. Est-ce que vous n'auriez pas un contact d'un ou d'une coach ? On sent qu'il y a un truc à débloquer. Maintenant, comment est-ce qu'on le fait ? On le fait en s'alliant des meilleures personnes. Je pense que tu es peut-être l'une des meilleures, en tout cas pour le... pour le moment et tu le resteras l'autre chose que je voulais te dire c'est que merci parce que comme je te le disais pendant longtemps je savais pas moi si j'étais légitime pour parler de ce genre de choses et en fait il n'y a pas de question de légitimité ou quoi que ce soit et c'est très bien que toi aussi tu viennes et que pour une fois moi je vais pas venir parler de city commerce de ROI de machin non en fait Avant toutes ces étapes-là, il y a les gens, il y a les people et il y a des gens comme toi qui mettent en place des plateformes et qui le font en bonne intelligence. Donc, peut-être que moi aussi, ça m'a permis de comprendre la genèse en fait, avant d'aller sur cette marque fait tant de CA en ligne. J'ai dit ouais, OK, on va aller au tout début. Et voilà, donc peut-être que moi aussi, tu vois, dans mes réflexions, je vais découvrir d'autres talents comme toi.

  • Speaker #1

    J'adorais t'entendre là-dessus, carrément.

  • Speaker #0

    Laetitia, on termine jamais ce podcast sans recommandation. J'en sais rien. T'es venue avec quelque chose. Moi, ce que j'aime bien, c'est qu'on vienne avec un petit cadeau pour nos auditrices, nos auditeurs, pour la communauté. Ça peut être une adresse ici à Lille, ça peut être un livre, ça peut être une émission, un podcast, n'importe quoi. Mais partage-nous quelque chose.

  • Speaker #1

    Écoute, alors, pour les femmes, pour croire en vous et pour trouver un petit peu des leviers pour débloquer votre manière de vous présenter, que vous aimez ou que vous n'aimez pas le personnage lisez le livre Nos six petites ambitions de Marlène Ausha dont je parlais tout à l'heure c'est un must have de vos bibliothèques première chose et deuxième chose il y a une femme que j'adore à qui j'aimerais donner un coup de pouce c'est Caroline qui est l'ancienne directrice générale de Dalt qui est une agence à Lille je ne sais pas si tu la connais Caroline elle a quitté son job et elle a monté un riad au Maroc qui s'appelle Tawala si tout à fait et qui est un endroit où tu viens pour te faire du surf et te ressourcer alors niveau surf débile comme moi jusqu'à beaucoup plus mais l'idée c'est juste de reprendre une respiration dans nos quotidiens il faut que tu me donnes si elle a un site un Instagram tu me donnes tout ça va là Riyad Maroc elle a un Insta je mettrai tout en description elle vient de lancer son activité donc forcément elle a besoin de coups de pouce elle a besoin de visibilité etc et je trouve qu'elle a une capacité à rebondir en moins d'un an et d'aller dans sa zone de kiff en fait qui est juste inspirante pour nous toutes J'avais envie de parler de Caroline ce matin.

  • Speaker #0

    C'est trop bien. Et s'il y a des femmes, et il y en a beaucoup, parce que j'ai les stats qui nous écoutent, si vous êtes partante, on peut organiser une petite retraite chez Caroline.

  • Speaker #1

    Oui, toutes ensemble.

  • Speaker #0

    On part toutes ensemble et ça pourrait être sympa. Dis-lui que le Café des Femmes de l'e-commerce débarque très prochainement. Laetitia, comment est-ce qu'on fait pour te contacter, pour prendre ces fameuses 45 minutes de rendez-vous ? avec toi, suivre ton actualité parce que tu ne l'as pas dit, mais tu as plein de choses qui arrivent sur Q4. Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    LinkedIn, évidemment, je overréactive normalement dans la journée. Vous avez une réponse, si ce n'est dans l'heure, mais je ne devrais pas dire ça.

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #1

    ne dis pas ça ! Pour avoir les séances de coaching, soit vous me contactez sur LinkedIn, soit on a une page pour réserver des sessions directes sur le site aboutyou.fr Donc aboutyou, ça s'écrit A-B-O-U-T-U Merci.

  • Speaker #0

    Avec un petit Utréma, c'est pour Laetitia ou pas ?

  • Speaker #1

    Le U, c'était pour parler de vous. Et puis, c'est parce que d'un point de vue graphique, c'est les deux petites personnes qui se parlent et tout. Donc, ça m'avait inspirée sur le long terme de l'activité.

  • Speaker #0

    Toi, t'es team Laetitia Tréma ou pas Tréma ?

  • Speaker #1

    Ah non, moi, je suis sans Tréma. T'as pas de Tréma non plus,

  • Speaker #0

    toi ? Non, mais si, moi, j'ai des Tréma. Mais en fait, toute ma vie, les gens ont oublié de le mettre. Donc, maintenant, je ne le mets plus.

  • Speaker #1

    Voilà comment on nous différencie. Moi,

  • Speaker #0

    je suis Laetitia sans Tréma et tu es Laetitia Tréma. Laetitia Trema, bon.

  • Speaker #1

    du coup sur comment me contacter on disait LinkedIn le site web et puis non c'est bien en fait tu peux donner ton numéro de téléphone je plaisante je le donnerai aux personnes qui me contactent en rangeant un petit filtre ma petite préqualification bon

  • Speaker #0

    et bien merci beaucoup Laetitia ça y est on arrive à la fin je fais ma mise de conclusion merci beaucoup à toutes et à tous d'avoir partagé avec nous ce moment avec non pas une mais deux Laetitia Laetitia, tu vas nous dire comment est-ce qu'on fait pour te suivre. Mais surtout, s'ils ont envie de retrouver toutes les références de cet épisode et notamment le fabuleux Riyad de Caroline, ce sera dans les notes de l'émission. Vous pouvez retrouver cet épisode sur le site lecafédelicommerce.fr ou sur wire.io. Et j'en profite pour vous dire que je serai de retour à Lille à la fin du mois, le 30 septembre,

  • Speaker #1

    pour un dîner.

  • Speaker #0

    Un dîner wire, woman in retail and e-commerce. Et ça se passera ici à Lille. malheureusement, c'est encore toujours ouvert aux retailers. Mais promis, je travaillerai très prochainement sur un format qui sera ouvert à toutes et à tous. Bon, vous nous laissez aussi 5 étoiles. C'est très important pour donner encore plus de voix et de visibilité aux femmes de l'e-commerce et à des femmes comme Laetitia. Je vous dis à très bientôt.

  • Speaker #1

    Salut Laetitia !

Share

Embed

You may also like

Description

Le Café des Femmes de l’E-Commerce, c’est le podcast qui donne enfin la parole aux femmes du digital, de la tech, du retail : bref, des femmes qui font du e-commerce et qui osent se livrer, partager, émouvoir et surtout apporter un éclairage différent sur la startup nation, les internets et les licornes.


Dans cet épisode, direction Lille, pour une rencontre avec Laetitia Sauvage, fondatrice d’About ü, un cabinet qui bouscule les codes du recrutement. Après 15 ans dans la tech et le digital, Laetitia a décidé de créer une solution qui remet les compétences et les aspirations au centre, en anonymisant les profils et en offrant aux talents invisibles de vraies opportunités.


Avec elle, on parle sans filtre de :


  • Son parcours, de la MarTech à l’entrepreneuriat engagé

  • Comment casser les biais de recrutement et rendre visibles les profils atypiques, seniors ou féminins

  • L’usage de l’IA dans le recrutement : levier de performance ou danger si mal encadrée

  • Le rôle du coaching pour accompagner des talents en repositionnement

  • Pourquoi diversité et inclusion doivent devenir des leviers stratégiques, pas des slogans


➡️ Casser les biais de recrutement dans le numérique avec avec Laetitia Sauvage (About ü), c’est l’épisode 28 du Café des Femmes de l’E-Commerce.

📲 About Ü : https://aboutu.fr
🔗 Laetitia Sauvage : https://www.linkedin.com/in/laetitiasauvage


Rejoignez le groupe WhatsApp du podcast Le Café de l’E-Commerce et le groupe dédié aux femmes de l’e-commerce : https://whatsapp.lecafedelecommerce.fr/

Pour vous abonner au podcast, c’est ici : https://podcast.ausha.co/le-cafe-de-l-ecommerce

Tous les évènements e-commerce du Café de l'E-Commerce by Butterfly Agency : https://www.butterflyagency.io/les-evenements


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello à toutes et à tous et bienvenue dans le café des femmes de l'e-commerce, le podcast qui met en lumière les femmes qui transforment le digital, le retail, bref tout un écosystème bien florissant.

  • Speaker #1

    Ici on peint stratégie,

  • Speaker #0

    innovation et parcours inspirants avec celles qui bousculent les codes, ouvrent la voie et redéfinissent l'avenir du commerce et du digital. Spoiler ! Ici, pas de place pour les vanity matrix. Les femmes de l'e-commerce, ce sont celles qu'on ne voit pas forcément, qu'on entend, mais pas partout. Elles créent, influencent, déconstruisent parfois, mais surtout transforment un écosystème en perpétuelle évolution. Et aujourd'hui, eh bien nous allons parler recrutement, diversité, intelligence artificielle, leadership... Depuis Lille non.

  • Speaker #1

    Parce qu'au delà des discours et des lois,

  • Speaker #0

    il y a des femmes qui créent des solutions concrètes pour rendre les entreprises plus justes, plus performantes et plus inclusives. tout ce que j'adore. Mon invitée, elle s'appelle Laetitia, comme moi. C'est Laetitia Sauvage et elle est fondatrice de Botch You, un cabinet qui révolutionne le recrutement en anonymisant les talents, les profils et en mettant les compétences et aspirations au cœur des process. Après 15 ans dans la tech et le digital, Laetitia a été confrontée au biais, à la cooptation et elle a décidé de créer un outil pragmatique qui donne leur chance aux talents invisibles. Alors installez-vous avec votre café et c'est parti pour cette conversation avec Laetitia Sauvage. Merci. depuis le Mama Shelter de Lille. Hello Laetitia !

  • Speaker #1

    Salut Laetitia !

  • Speaker #0

    C'est très étrange. Depuis le début, on se dit que ça va être très étrange, mais c'est comme ça. On est des femmes des années 80. On s'appelle beaucoup Céline, Laetitia, Jennifer. Stéphanie, voilà. Toutes nos copines de classe se reconnaîtront peut-être. Mais voilà, on porte le même prénom. C'est très drôle. Laetitia, je suis ravie de t'avoir ici à Lille. Je suis venue jusqu'à toi.

  • Speaker #1

    C'est super sympa d'ailleurs. Merci à toi.

  • Speaker #0

    Mais c'est pas mal aussi. Moi, j'aime bien Lille. et en plus, écoute. contrairement à ce qu'on peut dire. Chaque fois que je viens à Lille, il fait toujours très beau.

  • Speaker #1

    Temps magnifique.

  • Speaker #0

    Temps magnifique, voilà. Laetitia, bienvenue dans le podcast. Merci. Tu es là pour qu'on parle de toi, qu'on parle de ton parcours, de ce que tu fais surtout en ce moment et de tes convictions. Et je t'invite tout de suite à nous parler de toi. Dis-moi qui tu es.

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, merci beaucoup en tout cas, Laetitia, pour cette invitation. Écoute, super intro. Écoute, effectivement, j'ai bossé 15 ans dans la tech. plutôt dans l'univers de la MarTech, chez des éditeurs SaaS. J'ai démarré sur des fonctions plutôt commerciales. Et puis après, j'ai été embauchée chez ce qui s'appelait Mesbury à l'époque, qui était une solution d'attribution marketing. Je suis arrivée comme Head of Customer Success. J'ai évolué sur un poste de directrice des opérations. DRH. What the fuck DRH ? J'en avais pas du tout le background académique. Qu'est-ce qui s'est passé ? Écoute, j'étais au codire de cette boîte. Quand je suis arrivée, on était 15. Quand je suis partie, on était plus de 100, tu vois, qui a grandi progressivement. Donc j'étais au codire de cette petite structure. On a fusionné avec une boîte parisienne et donc il y a eu de plus en plus d'enjeux RH, de recrutement, de fidélisation des talents. Et puis c'est moi qui, par appétence, avais envie un peu de porter ces sujets dans notre petit codire. Et donc c'est pour ça que... En revenant d'un congé mat, on a pu travailler sur cette mobilité interne avec ma bosse. Donc effectivement, j'ai eu beaucoup de bol de pouvoir. Je ne serais pas là en train de te parler aujourd'hui si je n'avais pas fait ce changement de parcours. Parce qu'à la base, effectivement, j'ai plutôt du terrain, des opérations, du commerce et tout. Donc j'ai pu faire cette jolie évolution dans un contexte post-Covid qui a été un petit peu sport. Et puis, ça m'a permis de découvrir. un nouveau métier et c'est travers aussi et c'est ce qui m'a amenée ensuite à créer ma boîte parce que tu vois donc moi je suis arrivée DRH 2010 2020 beaucoup de turnover dans ma boîte parce que fusion boîte parisienne versus boîte lilloise t'es à Lille toi ? moi je suis basée à Lille comme tu disais tout à l'heure et puis j'ai rejoint des communautés DRH de la tech tu sais c'est comme toi t'as un super whatsapp t'as tes communautés par métier donc j'ai rejoint les communautés DRH et en fait souvent des femmes et toutes constater au même sujet qu'on a du mal à placer des femmes dans nos comités de direction, qu'on a du mal à porter de la diversité, qu'on me demande de ne pas recruter de seniors. J'ai voulu changer ça et c'est cette opportunité de passer des RH qui m'a ouvert un petit peu la voie de travailler dans le recrutement.

  • Speaker #0

    Mais c'est vraiment par opportunité ou c'était des sujets qui t'intéressaient ?

  • Speaker #1

    Alors moi, ce qui m'intéressait, c'était d'accompagner. En fait, j'étais manager d'une équipe de 15-20 personnes. Il y avait un contexte un petit peu houleux. Et viscéralement, j'avais envie de faire avancer ces sujets humains et d'accompagner le parcours de ces collaborateurs et des collaboratrices. Il y a eu cette opportunité, je l'ai prise parce que c'était mon moyen d'agir à ce moment-là. Il se trouve que c'est le moment où je deviens maman d'une petite fille, d'un petit garçon. Et que je me dis, en fait, travailler sur des solutions marketing et pas réussir à faire bouger les choses, ça n'a pas beaucoup de sens quand je leur parle de mon métier au petit-déj le matin. Et donc, j'ai saisi cette opportunité pour me dire, je vais essayer de faire un boulot qui apporte davantage à la société et à mes enfants plus tard que ce que je fais aujourd'hui. Voilà, on a transformé une opportunité, on va dire.

  • Speaker #0

    Et puis, quand même, tu es une femme de conviction.

  • Speaker #1

    Je me suis découverte, je ne pensais pas l'être honnêtement. Et puis au fur et à mesure, et quand tu avances sur ces sujets qui ont de l'impact sociétal, tu deviens de plus en plus à apporter ces convictions-là.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as dû te former ? Parce que tu le disais, à la base, tu n'es pas RH. Comment est-ce qu'on arrive sur ces sujets-là quand on n'a pas le background ? Tu as pris des cours du soir, tu as regardé des tutos sur YouTube.

  • Speaker #1

    J'ai été très bien accompagnée par l'ancienne DRH de l'époque qui m'a fait un très bon onboarding sur les parties sociales, CSE. Je vais mettre en place un CSE. Toute la partie théorique, je l'ai apprise par transmission, et oui, via des MOOC, cette partie-là. Et sur le recrutement, je me suis complètement reformée from scratch avec des cours en ligne via l'école du recrutement qui te permettent de t'aider à mettre en place des... Tu vois, des process d'entretien structurés avec des grilles de scoring, la façon de formuler les questions pour aller chercher des choses concrètes et pas juste des éléments. Oh, c'est fun, il est sympa, j'ai envie d'aller bosser avec lui. Voilà, il y a des façons structurées de faire des entretiens, de les concevoir, de les co-construire avec les managers, avec toutes les parties prenantes. Donc, c'est ça que j'ai appris. Mais c'est rigolo, si tu me demandes ce que je me suis formée, c'est parce qu'en fait, il y a plein de gens, plein de personnes qui prennent ces fonctions sans forcément se former. Mais en fait, moi, je ne me sentais pas légitime. Donc, j'ai cherché cette formation-là. C'est souvent les femmes qui viennent chercher des formations complémentaires quand elles prennent ces postes-là. Et après, j'ai réalisé ça à posteriori, que j'avais eu besoin de le faire, mais qu'en fait, tout le monde n'aurait pas eu cette nécessité-là.

  • Speaker #0

    Tu t'es sentie légitime rapidement ou pas ? Ça a mis du temps ? Non,

  • Speaker #1

    ça a mis du temps. Sur le poste de DRH, j'ai dû rester un an, un an et demi. Puis après, j'étais trop en décalage. avec ces pratiques qui me...

  • Speaker #0

    Ça, c'est les Laetitia, on est toujours en décalage.

  • Speaker #1

    On a toujours un tournage. Oui, c'est ça. J'ai fait ma Laetitia, j'étais paresse, et donc je suis partie, j'ai créé ma boîte. Oui,

  • Speaker #0

    ça c'est Laetitia aussi.

  • Speaker #1

    Avant de créer la solution qui minimise les biais, dont on parlera tout à l'heure, il s'est passé un an et demi, où justement je me suis formée, où j'ai été chercher mon réseau, mes anciens clients, mes anciens collègues, pour tester mes méthodes. pour me faire cette légitimité, pour savoir est-ce que ça marche, est-ce que ça ne marche pas, pour faire des tests. Et même aujourd'hui, tous les jours, tu te dis est-ce que je suis vraiment légitime pour faire un go, pour faire un no-go là-dessus, sur ces postes-là. Parce que forcément, quand tu recrutes sur des postes de strat, tu échanges avec des personnes qui ont des fonctions hyper stratégiques. Je n'ai pas un dixième de leurs compétences. Donc, à un moment donné, à chaque fois, tu te remets en question tous les jours. Oui,

  • Speaker #0

    tous les jours. Et même chaque heure d'une journée, tu te remets en question. en question.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair.

  • Speaker #0

    Laetitia, ça a été quoi ton déclic pour dire ciao les amis, je vais devenir entrepreneuse, j'ai bien appris avec vous mais maintenant, je sens qu'il faut que je prenne mon envol et que je monte ma boîte.

  • Speaker #1

    Oui, écoute, le déclic pour créer ma boîte, c'est vraiment cette communauté DRH où... On constatait vraiment qu'on nous demandait de recruter des femmes pour les postes de DRH et de direction marketing, mais que sur les postes business, finance, opération, c'était des hommes. Que je n'arrivais pas à faire changer les choses à ma petite échelle et qu'on manquait de méthode. Je ne trouvais pas de solution pour faire bouger les choses et ça me rendait triste et je n'avais pas envie. Tu sais, après, souvent, tu restes dans des boîtes, tu râles, tu passes ta vie. Tu deviens aigrie. Je n'avais pas envie de devenir aigrie. Je me suis dit, voilà, je pars. et donc comme je te l'ai dit tout à l'heure, j'ai commencé par facturer des prestations de conseil en recrutement et à faire des recrutements sur des postes commerciaux, etc. Et en fait, j'avais des clients qui me faisaient des briefs et j'avais des briefs un peu chelous du type « Laetitia, alors là-dessus, donc des startups, les vieux, je cite, c'est pas dans notre ADN, donc s'il te plaît, pas de seniors. » Et en fait... ça me hérissait les poils etc mais ceci étant dans ma manière de présenter les profils à chaque fois qu'il y avait un entre guillemets senior qui présentait il était mis sur la touche et je ne trouvais pas les arguments et j'étais hyper frustrée parce que je n'arrivais pas à convaincre mes clients que ces profils là avaient autant de valeur que d'autres qui avaient 10 ou 20 ans de moins d'expérience soit il y a le sujet des femmes mais le sujet des seniors il est presque autant important et donc je me suis dit c'est pas possible Il faut qu'on trouve quelque chose pour contrer ça, parce qu'aujourd'hui, avec les méthodes de recrutement... c'est systématiquement les mêmes profits qui se font discriminer et on a marre et pourtant on en parlera tout à l'heure il y a quand même un cadre juridique,

  • Speaker #0

    il y a la loi qui est quand même là pour Alors, je n'ai pas envie de dire favoriser, mais en tout cas, ne pas mettre sur le banc de touche la diversité, les seniors et toutes ces choses-là. Mais on a quand même le sentiment que c'est certaines entreprises qui s'en foutent,

  • Speaker #1

    quoi. Ouais, après, tu as la loi et tu as la réalité. Déjà, les lois, alors il y a des lois, effectivement, sur les quotas pour les femmes, etc. Mais ça concerne les boîtes du CAC 40 ou les boîtes de plus de 1000 entreprises. Donc déjà, toutes les TPE, les PME, etc., elles ne sont pas concernées. Et ensuite, oui, tu fais attention dans une annonce à mettre recherche directeur commercial HF. Mais est-ce que ça veut vraiment dire ? Que dans ta manière de recruter, de faire tes process, d'accueillir les personnes, tu ne vas pas être discriminant. Non, rien du tout. Ça ne change pas du tout. Mais Tizia,

  • Speaker #0

    ça ne t'a jamais mis en colère tout ça ?

  • Speaker #1

    Ah bah,

  • Speaker #0

    si. Parce que moi, je te trouve hyper calme. Mais comment on... Justement, ce genre de choses, ça génère beaucoup d'émotions. Vous parlez de conviction, de choses comme ça. Quand tu as des gens qui te disent, je ne veux pas de vieux, je ne veux pas de femmes, je ne veux pas de personnes qui n'ont pas fait de grande école, machin. Comment on réagit ? Comment on reste professionnel ?

  • Speaker #1

    ou alors est-ce que tu rentres chez toi et tu tapes dans les murs alors j'ai un bon sparring partner à la maison qui est mon mari avec qui je vide un petit peu mon sac un petit peu mon poting bowl et en fait c'est dans ces échanges là que je me dis soit tu peux être en colère et râler et être aigri comme on disait tout à l'heure soit En fait, toi, tu viens du logiciel, tu viens du sas. Mettons-nous dans l'action et construisons quelque chose qui pourrait servir cette colère, si tu veux. Et comme Ludo, mon mari, il a cette appétence pour construire des architectures tech fonctionnelles, etc. On a essayé de transformer cette colère, comme tu dis, en quelque chose qui avait du sens. Pour faire quelque chose. Voilà,

  • Speaker #0

    faire.

  • Speaker #1

    Fallait faire.

  • Speaker #0

    Tu t'étais mis une deadline ou pas ? Tu t'es dit, je me donne tant de temps pour créer mon cabinet ou pas ? puisque finalement... En fait, tu avais déjà du business avant peut-être de créer la structure.

  • Speaker #1

    Je ne me suis mis aucune deadline. J'ai fait une rupture conventionnelle avec ma boîte. Mes collaborateurs et collaboratrices hallucinaient parce que je n'avais rien. Je suis partie à poil, comme on dit, si tu veux. Après, j'ai bossé six mois dans un cabinet de recrutement parce que je voulais voir la vraie vie et voir ce que je pouvais faire. Je pouvais prendre et pas reprendre en termes de pratique. Et puis, de fil en aigu, je me suis amenée à facturer. Je suis arrivée à facturer. Et en fait, j'avais besoin de trésor. Tu ne construis pas une plateforme avec rien du tout. De manière très pragmatique, j'avais besoin de sous. Donc, j'ai attendu d'avoir des sous pour lancer le côté plateforme. Et ensuite, j'ai rejoint Eura Technologies, qui m'a pas mal accompagnée pour structurer mon projet. Mais en fait, les deadlines, je ne me les ai plus mis. Mais en fait, quand tu te lances dans l'entreprenariat... tu arrives un petit peu dans une machine à laver, tu enchaînes les étapes, tu enchaînes les étapes de visibilité, tu dois développer ton produit, tu le testes, tu rencontres des gens. En fait, ton agenda, il se remplit et tu ne l'as pas vu venir.

  • Speaker #0

    Et voilà, et tu as lancé le programme, comme tu dis, tu as lancé la machine. Il y a différents programmes et effectivement, il y a des délais, mais finalement, elles sont là par nature. Laetitia, tu parles de plateforme. Raconte-nous, About You, qu'est-ce que c'est ?

  • Speaker #1

    Alors écoute, donc tu vois, cabine de recrutement pendant un an. On voit toutes ces pratiques-là et on se dit comment on va essayer de minimiser les biais, qui était vraiment notre mission, notre valeur, c'est minimiser les biais. Et puis aussi, manque de performance. Les process de recrutement en France, ça dure une éternité. Tu vois, les stats à PEC en ce moment pour recruter un cadre en France, c'est plus de 12 semaines.

  • Speaker #0

    J'allais dire 6 à 8, ah non, on est passé à 12.

  • Speaker #1

    C'est plus de 12 semaines. Et alors, tu imagines,

  • Speaker #0

    c'est trois mois.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est énorme. Et surtout sur des postes, moi, je travaille sur des postes plutôt strats. Tu vois, un poste de direction commerciale quand tu n'as personne qui tient la baraque, c'est-à-dire que tu as des comptes qui n'ont pas d'interlocuteur, tu as des équipes qui n'ont pas de manager. En fait, il y a urgence. Tu perds de l'argent, tu perds de la crédibilité. C'est une catastrophe. Donc voilà, notre objectif, c'était de minimiser les biais et apporter de la performance à un secteur d'activité. Je t'ai dit tout à l'heure, moi, j'ai passé six mois dans un cabinet de recrutement. ça fonctionne encore avec des entretiens sur des feuilles volantes des fichiers Excel, la RGPD on sait pas ce que c'est enfin voilà On voulait processer et organiser ça. Mon côté sas qui revenait, etc. Et on a créé About You. L'idée, c'était les talents. Demain, tu t'inscris sur la plateforme. Et au lieu simplement de postuler à une annonce en envoyant un CV, le problème du CV, c'est qu'il va être lu en 30 secondes. On va regarder ta photo. On va regarder ton dernier poste. On va regarder ton école. Et en 30 secondes, on va se faire un avis sur Laetitia Lamarie sans vraiment avoir regardé ton parcours, tes résultats, etc. Donc demain, si tu t'inscris sur la plateforme en tant que talent, ça va te prendre 15-20 minutes donc c'est volontairement du temps c'est volontairement un engagement qu'on te demande de ta part mais en fait tu vas avoir l'occasion des enregistrements audio de nous raconter ton parcours ce que tu as fait les résultats que tu as obtenus ce que tu as envie de nous raconter finalement tu vas nous raconter aussi ce que tu as envie de faire avec tes mots mais pas en te mettant sur une niche je vais être directrice commerciale en me disant moi je vais être directrice commerciale ou alors j'ai envie d'élever des chefs dans le Larzac et puis je voudrais aussi reprendre la direction on essaie de d'ouvrir les chakras sur ce qui est possible. Et tu as aussi un 360 sur les softskis. Et puis, un petit enregistrement en anglais pour les personnes qui nous disent qu'elles sont bilingues en anglais pour qu'on vérifie que c'est vraiment le cas, etc. Le talent nous livre tous ces enregistrements audio, plus un CV, bien sûr, plus un LinkedIn, etc. Mais on a un max d'informations là-dessus. Ensuite, on a de l'intelligence artificielle qui vient... récupérer tous les contenus que tu viens de me livrer, qui vient faire une synthèse, mais une synthèse qui va vraiment valoriser la richesse de ton parcours humain, professionnel, qui va vraiment essayer de te mettre en valeur au-delà de trois bullet points par activité professionnelle, par ordre chronologique, ce qui n'a pas forcément beaucoup de sens parce que ton expérience privilégiée, elle était peut-être il y a dix ans, finalement, de ton parcours. Donc, l'IA va faire cette synthèse-là. On a travaillé pendant des mois et des mois pour optimiser ça. Elle va faire le transcript, bien évidemment, de tous les audios. Et puis surtout, l'IA, elle va tout anonymiser. Et ça, c'est... hyper important, Lissia, parce que le fait d'anonymiser, en fait, on va enlever, évidemment, ton nom et ton prénom, mais donc ton genre, ton origine, ton âge, et on va même enlever le nom des écoles et des entreprises que tu as fréquentées, parce qu'en fait, je considère qu'à 15 ans d'expérience, savoir que tu as fait HEC ou une autre école... On s'en fout. On s'en fiche. Et même le nom de tes anthropistes, parce que c'est vachement biaisé. Elle a bossé dans telle boîte. Ah, je connais le patron. Je vais l'appeler. Ah non, je n'ai pas du tout aimé. Et déjà, tu es blacktissée. Tu ne sais même pas pourquoi. Donc, on lise tout ça. Alors, bien sûr, on va écrire que tu as travaillé en agence ou chez un retailer qui fait ta lignée de CA pour réussir à projeter sur l'univers. Mais on enlève tout ça. Ça permet que tout le monde ait les mêmes chances, que l'on ne soit pas discriminé sur un critère qu'on ne mesure pas. Et ça permet autre chose qui est vachement important sur les postes de 4, c'est qu'en fait... énormément de profils qui sont en recherche confidentielle. C'est-à-dire que demain, si tu cherches un job, tu n'as pas forcément envie de te mettre en open to work sur LinkedIn parce que tu te dis, je vais être moins bankable si les gens vont voir ça, ou je n'ai pas envie qu'on sache, j'ai un NDI avec ma boîte, je suis une entrepreneuse et je n'ai pas envie que les gens comprennent que mon activité, ça ne fonctionne pas trop en ce moment. Donc, tu vas faire ta recherche en sous-marin. Le fait d'avoir cette anonymisation, ça nous permet de pouvoir accompagner des profils sans qu'ils soient du tout visibles officiellement sur le marché du travail. Parce qu'en fait, Côté entreprise, demain, admettons, tu prends la casquette entreprise et tu me dis, Laetitia, je recrute sur un poste de direction commerciale. Ce sont les équipes Bocchou, j'insiste, les hommes, c'est pas l'IA, qui vont te pousser trois profils anonymisés. Dans les trois profils anonymisés, il y aura une Laetitia, un Mohamed et une Geneviève. Mais ça, en fait, tu ne découvriras leur prénom et qui ils sont vraiment qu'au moment où tu as décidé de les sélectionner pour un premier entretien. et tu me dis ok je veux bien rencontrer le profil B et le profil C et je vais leur demander leur accord et s'il y en a un qui est en recherche confidentielle il va donner son accord pour être mis en relation avec une personne de telle agence parce qu'il est ok avec le fait que dans cette agence on soit au courant de sa recherche voilà Laetitia moi j'ai deux questions comment est-ce que tes

  • Speaker #0

    clients réagissent quand tu leur dis voilà chez Ubatu ça se passe comme ça et comment est-ce que les talents réagissent tu parlais de s'enregistrer enfin personne ne fait ça enfin moi je j'ai jamais entendu ça et je trouve ça génial tu les brusques que pas trop les clients. Quand même, on sait que le recrutement, c'est un sujet très sensible et l'Indien, non mais en fait, on va tout anonymiser. Ils vont parler. Moi, mon IA, elle va tout retranscrire et c'est comme ça et ce n'est pas autrement parce que je veux vraiment une égalité des chances dans tous les profils que je vous propose. Il y en a qui ont dû... pas très erroné, mais dire non, mais c'est pas pour nous, c'est trop haut classe que tu nous rembourse.

  • Speaker #1

    Ouais, alors je te cache pas que c'est pas facile tous les jours et que je suis en pédagogie permanente. Et qu'effectivement, on bouscule les méthodes traditionnelles, que ça plaît pas à tout le monde, qu'on a plutôt l'habitude, sur des postes strat en plus... de faire appel à ce qu'on appelle la cooptation, qu'on va aller chercher les personnes avec qui on a bossé dans une ancienne vie parce que ça nous rassure, on a son petit consultant privilégié dans un cabinet de recrutement, on n'a pas envie d'en changer. Donc oui, je bouscule un petit peu les pratiques. Et non, ce n'est pas facile tous les jours, effectivement, je te l'accorde. Maintenant, ce que je dis, c'est que tu fais ça. En fait, le profil anonymisé remplace le CV, remplace la phase de présélection. Et après, les équipes About You t'aident à avoir trois profils et pas 50. Parce que sinon, tu... poses une offre, tu as 200 CV, tu n'en sors pas. Donc nous, on sélectionne trois profils pour le client. Donc déjà, on leur a fait gagner un gain de temps phénoménal. Il faut savoir que tous les talents, ils se sont préinscrits. Donc le vivier, il existe déjà. Donc en fait, ça accélère. Dans les 48 heures, si on a perdu quelqu'un dans le vivier, tu le sais tout de suite. Tu n'as pas besoin d'attendre X semaines pour avoir des personnes. Donc les entreprises viennent nous chercher pour la performance de la solution. la diversité, tout ce dont je te parle là, ce n'est pas le critère de choix principal des clients.

  • Speaker #0

    C'est la rapidité et la performance.

  • Speaker #1

    Ils vont chercher la réactivité et la performance. Et à la fin, ils sont contents de pouvoir dire on a mis en place une pratique RSE dans notre façon de recruter les profits stratégiques de nos entreprises. Mais en fait, ce n'est pas l'argument principal que je leur vends. Ce que je leur vends, c'est qu'on a un vivier, on a 5000 talents en permanence qui sont en recherche active et confidentielle. Certes, ils sont anonymisés, mais ça va permettre de minimiser vos biais. mais minimiser vos biais, ça vous permet de prendre des décisions qui sont objectives et fiables. vous en avez 3 vous faites un go no go selon les profils et dans les 48 heures on vous met en relation donc en fait et ça ne leur coûte rien ils payent à l'embauche en fait donc tu vois j'essaye d'aller les chercher aussi sur ces arguments là et c'est comme ça qu'on arrive à avancer avec les clients mais je te l'accorde c'est pas facile tous les jours parce qu'on change les méthodes traditionnelles les talents bon en fait ceux qui ne sont pas forcément très motivés dans la recherche etc je te l'accorde la flemme de faire ces enregistrements mondiaux et ils ne s'enregistrent pas Mais en fait... et je vais être un peu dure, mais tu vois, moi, je ne mets pas mon énergie et celle de mon équipe pour accompagner des personnes en recherche d'emploi parce que ces propres personnes ne sont pas capables d'investir sur elles-mêmes 15-20 minutes. Tu vois, ça me permet aussi de faire le tri des personnes qui sont vraiment motivées à avancer dans leur recherche. Et je ne sais pas si je dis, mais moi, je travaille vraiment sur des postes. 4 sup on va dire, à partir de 70k sur beaucoup plus, sur des fonctions qui sont exposées dans l'entreprise et qui doivent quand même avoir cette capacité à savoir s'exprimer à l'oral.

  • Speaker #0

    Le critère numéro 1, c'est l'engagement, la motivation et l'expression et le relationnel,

  • Speaker #1

    etc. Donc à un moment donné et puis dans la plateforme, le parcours se veut fluide, on est driveé, on peut recommencer plusieurs fois les enregistrements. Au début, on avait commencé par des vidéos et en fait on l'a coupé parce qu'en fait on s'est rendu compte que sur cette cible-là, les gens avaient envie de faire ça. le soir chez eux en pyjama, tu vois. Et puis, on enlève le côté visuel de la chose. Il n'y a pas du tout d'analyse des émotions. Derrière, on s'en fiche. C'est vraiment le contenu qu'on va analyser. Et j'écoute un tout petit peu, si tu veux, les audios. Mais on regarde surtout le texte de ce qui a été dit parce que ça nous permet d'aller beaucoup plus loin dans les contenus qu'on met en avant. mais donc oui il y en a certains que ça dissuade maintenant tu vois j'ai 5000 talents qui sont inscrits un peu en permanence, un espèce de stock, même si le mot n'est pas beau, parce que forcément, ils trouvent, ils se désinscrivent, etc. Mais on a quand même 5000 talents en permanence qui font l'exercice. Et au contraire, ceux qui le font sont super contents parce qu'ils disent mais enfin, on me donne le micro pour me laisser m'exprimer, pour me permettre d'aller au-delà, pour expliquer pourquoi je suis partie de ma boîte. Il y a eu un plein de licenciements, mais je ne peux pas l'expliquer sur mon CV. donc les gens ils comprennent pas pourquoi ma dernière expérience elle a été super courte ou je suis en train de me repositionner professionnellement, ça, il faut que j'arrive à l'expliquer à l'oral. J'ai passé 20 ans dans la même boîte du retail. Le contexte, il est difficile. Donc, moi, j'ai besoin d'expliquer comment on peut me projeter dans un autre univers. Et quand les gens, ils voient que j'ai bossé 20 ans chez Auchan avant, sinon, si j'envoie juste mon CV, ils ont du mal à me voir dans un autre environnement. Et ça, il faut des mots, il faut du temps. Et tu ne peux pas le faire passer sur un CV. talents qui font l'exercice, pour le coup, eux, ils sont plutôt conquis. En plus, ils repartent avec une fiche online qui leur appartient et qu'ils peuvent utiliser eux-mêmes pour... Tu vois, ils reprennent des phrases, ils disent « Ah ouais, j'avais pas vu ça comme ça. On peut les aider pour ne serait-ce que ré-writer le job title de ce qu'ils recherchent. Ah mais ouais, c'est pas con. » Voilà. Pour les talents, c'est un outil dans leur recherche d'emploi.

  • Speaker #0

    Et ces 5000 personnes, talents, profils que tu as dans ton vivier, comment t'as été aller chercher ?

  • Speaker #1

    Écoute... progressivement tu vois là ça fait quand même trois ans et demi maintenant que je me suis lancée donc on commence à avoir une petite notoriété donc les gens qui sont en recherche ils viennent ils commencent à avoir entendu parler d'About You on fait beaucoup de posts anonymisés sur notre page LinkedIn où toutes les semaines on met en avant trois quatre profils et donc en fait derrière j'ai des entreprises qui viennent me voir en me disant bah ouais on est intéressé par ce profil ils me contactent en message privé bien sûr est-ce qu'on peut en savoir plus mais du coup les talents aussi ah bah Laetitia est-ce que moi aussi je pourrais être mis en avant de cette manière là je vous connaissais pas mais c'est intéressant comme approche donc tu vois LinkedIn, ça m'a vachement aidée à gagner en notoriété là-dessus. Et puis après, c'est de la con. J'ai des Wallaxi qui traînent, j'ai fait de la présence sur des salons, j'ai mis la tech en joint.

  • Speaker #0

    Parce que t'es aussi la directrice commerciale de ton entreprise.

  • Speaker #1

    Et la stagiaire. Enfin, tu vois, on est multitâche.

  • Speaker #0

    Exactement. Alors moi, j'ai envie de te dire un truc là. On est déjà à presque 25 minutes. Non mais en fait, tu plais le game et il faudrait que LinkedIn te rachète parce que il y a quand même un gros dinosaure là Enfin, un éléphant dans la pièce qui est LinkedIn, qui est aux antipodes de tout ce que tu proposes. Et pourtant, ils se font vraiment beaucoup d'argent encore sur le recrutement. Mais ils sont à l'ancienne. Alors moi, je n'ai jamais passé de process de recrutement via LinkedIn. Mais tu vois la vieille fiche hyper lourde. Tu vois qu'il y a 5000 candidats qui ont réagi. Et puis, au bout de trois mois, l'annonce, elle est toujours là. Tu ne comprends pas ce qui se passe.

  • Speaker #1

    Ils ont voulu faire le, tu sais comment ça s'appelle, candidater en un clic. Donc, en fait, tous les candidats, ils cliquent sur le bouton, ils postulent n'importe quoi sur toutes les annoncations.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas un paiement en one click. Je trouve que ce que toi, tu proposes, LinkedIn devrait te racheter, en fait. C'est une technologie qui aime ça.

  • Speaker #1

    Si LinkedIn t'écoute, mais ce n'est pas le sujet. En fait, je pense que ce qui fonctionne aussi dans l'approche qu'on essaye d'apporter au marché, c'est qu'il reste de l'humain. Et en fait, LinkedIn, c'est une plateforme. Et tu vois, surtout aujourd'hui, avec l'intelligence artificielle, etc., les gens dans les ressources humaines, ils ont besoin d'humains. dans le recrutement, ça reste une rencontre entre des gens, si tu veux. Moi, je pense que si on continue de marcher, il faut qu'on garde aussi une taille humaine, il faut qu'on garde une proximité avec nos clients directs, avec nos candidats et nos candidates et je n'ai pas vocation et même envie dans mon quotidien d'être en mode full automatisation et donc c'est juste deux manières de voir une approche différente.

  • Speaker #0

    Justement Laetitia, toi t'as mis de l'intelligence artificielle, t'as mis de la tech dans ton produit. Alors, c'est quoi tes limites ? À quel moment tu dis, non, stop, c'est l'humain qui intervient, la machine s'arrête, on se met en pause ?

  • Speaker #1

    Comment, dans ton cerveau,

  • Speaker #0

    tout ça, ça s'organise ? Et puis, dans la réalité, quoi ?

  • Speaker #1

    Écoute, on a testé, en fait. Tu vois, on a testé avec Ludo. On s'est dit, on va envoyer un CV sur une même annonce. avec un Mohamed et une Laetitia, avec une Geneviève, etc. Et en fait, systématiquement, l'IA ressortait, les profils des hommes de 40 ans. Enfin, c'est bien connu. Tu vois, tu as Amazon, ils ont fait des tests comme ça et tu n'avais que des hommes qui ressortaient parce qu'en fait, quand tu utilises de l'IA sur des jeux, l'IA, elle est apprenante. Donc en fait, tu vas regarder tous les profils qu'il y a avant. Donc en fait, tu ne fais que reproduire les inégalités. Et puis tu as l'IA Act, si tu veux, qui t'aide aussi dans l'IA Act, qui est un petit peu difficile à lire, mais ceci étant ... le recrutement fait partie des activités qui sont considérées comme à haut risque. Et en fait, pourquoi ? Parce que si tu confies à l'IA ce qu'ils appellent la décision, à ce moment-là, c'est là où tu risques de reproduire des biais et d'avoir à confier à l'IA un rôle éthique qu'elle ne peut pas porter, en fait. Et donc, du coup, nous, on se refuse à ce que ce soit l'intelligence artificielle qui prenne des décisions. C'est-à-dire que tous les profils qui sont poussés à nos clients, ce sont les hommes. C'est About You qui va décider de tel ou tel profil qui sont poussés. L'IA nous a aidé à avoir un vivier over qualifié en amont, c'est-à-dire beaucoup de personnes et bien plus qualifiées que ce qu'on aurait pu avoir via un CV, avec un vivier qui est structuré, etc., qui est facile à utiliser au quotidien, on va dire. En revanche, derrière, les échanges dans la vraie vie... les vrais entretiens une fois qu'ils ont passé l'étape de la sélection les mises en relation les échanges sur le package le suivi post intégration dans l'entreprise il y a des gens on parle avec des vrais gens chez toi quand même exactement c'est ça quoi t'as pas mis des bottes ou des assistantes virtuelles exactement et on arrive en entretien et tu viens pas masquer tu vois on lève le voile de la confidentialité voilà je pense que la limite elle est là mais c'est une limite de bon sens tu vois on fait du recrutement et on fait du folia donc moi on est dans la HR tech t'as beaucoup de solutions qui se lance ... qui font du matching automatisé entre une offre et un talent. C'est le Tinder, si tu veux, tu swipes. Mais en fait, ça, c'est des plateformes qui ont été développées par des gens qui n'ont pas fait de ressources humaines, qui ne comprennent pas forcément les métiers, les hommes, etc. Et puis, c'est pas scalable.

  • Speaker #0

    Je trouve que c'est pas du tout scalable.

  • Speaker #1

    C'est peut-être plus scalable que moi. parce que moi justement il y a de l'humain et donc mon problème en termes de développement d'activité c'est que je suis moins scalable parce que les humains ça coûte de l'argent quand ils veulent tu vois ce que je veux dire donc eux c'est full automatisé donc en termes de technologie ils sont beaucoup plus scalables en revanche je trouve que tu perds le sens ça n'a plus aucun sens c'est ça nous on a 95% de périodes d'essai qui sont validées derrière les gens sont bien enfin je suis plus dans du qualitatif voilà et je veux garder le sens du métier. C'est juste ça, à la limite. Laetitia,

  • Speaker #0

    tu l'as dit en introduction, toi, tu viens de la MarTech, c'est un secteur que tu connais très, très bien, puis tu es basée à Lille. Lille, c'est un grand bastion, et j'ai envie de le dire, c'est toujours un grand bastion du retail et de la tech française. On ne va pas se voiler la face. Tout ça est bousculé. C'est secoué. C'est difficile. Aussi bien pour nos amis éditeurs, agences, retailers, que pour les profils. C'est quoi ton sentiment là ? C'est vraiment le bazar ? On va s'en remettre ? Au contraire, c'est plus d'opportunités pour toi ? Le business se porte bien ? Raconte-moi un peu ce qui se passe là. Alors,

  • Speaker #1

    comment te dire ? On va essayer de mettre un petit peu d'optimisme, mais d'un autre côté, il faut quand même être réaliste. Moi, ce que je suis pas mal, c'est sur la PEC hier, j'ai regardé avant le podcast avec toi, il y avait 97 000 offres en ligne pour 720 000 candidats. Tu vois le gap ? Voilà, clairement. On n'est pas trop bien. Et dans les enseignes et dans le secteur que tu as cité tout à l'heure, le sujet, c'est qu'il y a eu énormément de réorganisation. Et que quand moi, j'arrive avec mes gros sabots de méthode pour avoir des équipes de direction diversifiées, etc. On me dit, mais Laetitia, tu es bien gentille, mais on va prioriser la mobilité interne. Il faut qu'on recase les personnes des autres BU, etc. Donc, en vrai, c'est compliqué. Et je ne te cache pas que depuis la rentrée, j'échange plus avec des candidats qui ont besoin d'être accompagnés dans leurs recherches. qu'avec des entreprises qui ont besoin d'être accompagnées dans leur recrutement. Il faut être lucide.

  • Speaker #0

    Et justement, ces profils qui viennent, est-ce que c'est des nouveaux profils ? Des gens que tu n'avais pas l'habitude de voir, qui ont déjà 20-30 années d'expérience et qui se retrouvent sur le carreau ? Ou alors non, c'est des jeunes qui sortent... Maintenant, c'est ce profil un petit peu plus qualifié, mais tu as vu une tendance ?

  • Speaker #1

    Oui, ce qui m'inquiète le plus, C'est que t'as... énormément de profils, 45-50 ans, qui ont des parcours de dingue chez des très beaux éditeurs, dans le CRM, en agence, etc. Qui ont eu des très belles carrières, qui ont eu des très beaux salaires, qui ont fait les frais d'un licenciement du Éco, d'une réorganisation, d'une coupure de budget, etc. Et qui se retrouvent sur le carreau depuis longtemps, qui devraient faire des efforts sur leur rémunération, parce que c'est aussi un sujet, mais sauf qu'à un moment donné... quand tu as eu un certain pouvoir d'achat, que tu as pris un crédit sur ta maison, etc. Et puis, à 45-50 ans,

  • Speaker #0

    tes enfants sont grands, il y a une école à payer.

  • Speaker #1

    C'est des vrais sujets humains derrière qui sont compliqués. Et c'est hyper compliqué pour ces personnes-là de trouver parce qu'ils sont beaucoup pour très peu de postes ouverts à l'externe. Donc, je ne veux pas jeter un froid, mais tu vois, c'est ce que j'essaie de faire aussi parce que je fais aussi du coaching vis-à-vis de ces personnes-là dans mes prestats. Et en fait, je ne vends pas du rêve. Il faut être lucide. Le contexte est compliqué. donc il est hyper important.

  • Speaker #0

    Comment elles se démarquent ces personnes-là ?

  • Speaker #1

    Moi, je les accompagne sur le fait de valoriser ce qu'ils ont fait. Ce que j'ai toujours, c'est les KPI, les KPI, les KPI. Qu'est-ce que t'as fait ? Quelle valeur chiffrée t'as apporté à ton entreprise ? Alors, surtout pour les femmes, arrête de minimiser ce que t'as fait. En fait, t'as pas à manager une petite équipe quand t'as à manager 15 personnes. T'as pas fait HEC comme tout le monde, quand elle m'explique après derrière. Et à un moment donné, il faut arrêter. Il faut savoir assumer ce qu'on a fait. bien le vendre, bien le projeter dans d'autres univers parce que le côté de j'ai bossé dans la banque, je bossais que dans la banque, j'ai bossé dans l'hôpital, je bossais que dans l'hôpital, à un moment donné, il faut ouvrir ses chakras et donc aider les employeurs derrière à pouvoir se projeter sur un profil qui vient d'un autre secteur parce que du coup, il va y avoir beaucoup de mobilité et intersecteur. Donc ouais, c'est bien savoir se vendre, soi-même et à son réseau.

  • Speaker #0

    Mais ça peut être une grosse remise en question pour ce type de talent, de profil. pendant 20-25 ans, ce type de profil était dans un certain confort et se dire, non mais en fait, la donne a changé. Parfois, ça peut être un petit percute.

  • Speaker #1

    Psychologiquement, c'est très dur. Tu as aussi beaucoup de retours de karma. C'est-à-dire que des personnes qui étaient en poste qui hier me disaient, les fameux euh... les vieux c'est pas dans notre ADN et puis deux ans après c'est toi qui te retrouves c'est toi le vieux là non mais en fait t'as des sujets comme ça et oui c'est pas facile mais c'est pas foutu pour autant t'apprends à bien te vendre et je pense que comme tu le disais tout à l'heure la solution c'est pas LinkedIn t'as pas une offre de DG qui va être postée par miracle lundi matin génial c'était l'offre de mes rêves je postule non en fait ça va se passer alors je parlais de Boutu mais il y a pas que de Boutu il faut sortir, il faut aller faire des réseaux il faut se mettre dans des... WhatsApp de communauté de son métier, il faut aller faire des salons, il faut se faire connaître, il faut oser prendre la parole. Et parfois,

  • Speaker #0

    ces profils-là, ils découvrent ce monde-là du networking et de la visibilité, on en parlait tout à l'heure. Du branding.

  • Speaker #1

    Non mais oui. Ils ne connaissent pas. Refraite votre LinkedIn. Ne mettez pas juste votre job title. Mettez des mots-clés. Parlez en français. Parlez en anglais parce que les recruteurs utilisent l'une ou l'autre langue. Il y a plein de tips sur la manière de se mettre en avant. Oui, quand tu as bossé 15-20 ans sur des méga-packages, tu n'as jamais pris le temps de penser à toi. Mais là, il y a un moment donné, il va falloir investir du temps sur toi-même parce que sinon, tu ne vas pas t'en sortir. on va pas venir te chercher donc il faut sortir de la tanière il faut pas rester chez soi il faut pas rester à faire du scroll et appuyer sur Actualiser.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai envie d'assister à une de tes sessions de coaching. Je crois que tu donnes des gants de boxe à tout le monde, allez battez-vous !

  • Speaker #1

    Non mais surtout j'essaie d'être pragmatique, de ne pas être dans le boulot, d'être hyper concret, de ne pas faire plaisir.

  • Speaker #0

    D'être dans la réalité en fait.

  • Speaker #1

    Parfois ça fait du bien parce que hier j'ai discuté avec une personne... elle veut absolument se repositionner sur un poste de direction service client. Mais en fait, ce qui ressort de son entreprise, c'est qu'elle sait faire du commerce et de la gestion de partenariats. Donc, tu veux faire quoi ? Tu veux faire le job de ton rêve ou tu veux trouver un boulot ? Enfin, tu vois, il y a aussi un moment donné...

  • Speaker #0

    Tu veux bouger à la fin du mois.

  • Speaker #1

    Et on en est là. Donc, bon.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un peu la désillusion. C'est dur et ton travail est vraiment admirable. Et c'est très bien que tu aies mis l'offre de coaching d'ailleurs, parce qu'au-delà d'être une recruteuse, t'apportes du conseil, du soutien et puis cette espèce de reset qui est important, surtout aujourd'hui et c'est pour ça que j'ai commencé en disant mais c'est quoi le contexte ? Ok, on a compris, c'est très difficile et ce contexte enfin ça n'ira jamais mieux si les gens ne se remettent pas en question et c'est très dur de se remettre en question mais malheureusement les indicateurs ne sont pas au vert Laetitia, c'est rigolo parce que tu parlais des femmes alors moi je ne suis pas coach mais il n'empêche que je rencontre beaucoup de femmes et je constate un truc mais qui m'énerve Merci. souvent elles sont virées et puis le premier truc qui leur vient en tête c'est bon bah c'est de ma faute j'ai mal fait et puis il y a deux options qui vont s'offrir à elles en ce moment c'est je vais devenir manager de transition, formatrice et puis formatrice IA et en fait moi je ne sais pas, déjà j'ai jamais compris ce que c'était manager de transition formatrice IA bah ok mais en fait tu sais déjà ce que c'est enfin comment ça... Et j'ai l'impression que c'est les deux options qui s'offrent à elles. Bon, alors après, quand ça ne marche pas, ça va être, je vais ouvrir mon truc de yoga, je caricature à souhait. Mais j'ai quand même le sentiment que quand il y a le coup près qui tombe, et c'est notamment pour les femmes, un homme va réagir différemment, il n'y a pas beaucoup d'options, en tout cas qui leur viennent à l'esprit.

  • Speaker #1

    Oui, après, c'est peut-être effectivement la société qui veut ça, qui fait qu'on se minimise, etc.

  • Speaker #0

    On s'autoflagelle, quoi. Oui,

  • Speaker #1

    mais... Tu vois, je pense que la censure, elle ne vient pas que de nous-mêmes aussi. C'est aussi la société qui veut ça. Et qu'à un moment donné, on a besoin aussi énormément de personnes qui nous secouent. Et c'est pour ça que moi, j'essaye de ne pas avoir ce discours bienveillance, machin. Faire du management de transition, je suis d'accord avec toi pour reprendre ton exemple de tout à l'heure. Tout le monde se lance et s'engouffre là-dedans. Mais en fait, c'est catastrophique. Parce qu'en fait, tu vas faire du management de transition ou du conseil pendant cinq ans. Et moi, je vois le revers de la médaille côté recrutement. c'est qu'après du coup Les gens ne veulent plus t'embaucher. Les gens vont te dire, elle a été indépendante, elle ne va pas accepter une hiérarchie, elle va vouloir trop de télétravail, tous ces biais, etc. Et en fait, c'est encore plus difficile de rebondir après être passée du côté free et indépendant, surtout parce qu'elle est passée 45-50 ans, si tu veux. que si à un moment donné, tu es parti à la guerre et tu as été chercher ton poste, et tu as fait du réseau, et tu as envoyé des candidatures via des gens que tu as vus au dernier after-work, etc. Donc ça, je pense qu'effectivement, c'est un petit peu le piège de la facilité dans lequel tu te lances, mais qu'en fait, ça se prépare aussi en amont. Celles qui sont en poste en ce moment, c'est valoriser ce que vous êtes en train de faire. C'est ce qui s'appelle aussi le syndrome de Cendrillon, où en fait, les femmes, en interne, elles ont l'impression qu'elles vont être promues, elles vont avoir des mobilités. Parce qu'elles font bien leur boulot, parce que c'est la bonne élève. Mais en fait, non. Non, c'est jamais les bonnes élèves. Il faut aller chercher les postes. Et après, du coup, la mobilité, elle est donnée à leurs copains. Je ne savais pas, Laetitia, que tu étais intéressée par le poste. En fait, il faut savoir crier, taper du poing sur la table avant que la cata, elle arrive, si tu veux, pour savoir...

  • Speaker #0

    Ça, c'est ce que tu leur dis aussi en coaching.

  • Speaker #1

    Ah ouais ? Non, mais c'est... il faut qu'elles soient maîtres de leur destin. Tu ne peux pas juste subir à un moment donné. Il faut prendre le micro, il faut oser être mis en avant. La minimisation des billets, je le fais aussi énormément pour les rôles modèles. J'ai une petite fille, j'ai un petit garçon, et il y a un moment donné, l'égalité économique pour les femmes, je crois que c'est prévu, femmes-hommes pour le World Economic Forum, 2234.

  • Speaker #0

    On a l'air de mourir 100 fois.

  • Speaker #1

    Mais du coup, c'est maintenant que ça se joue. Et donc, si on se met dans cette... posture de subir la situation, de ne pas prendre le micro comme tu me le tends ce matin, de ne pas se rendre visible, en fait, c'est les futures générations qui vont en pâtir aussi. Donc, go, quoi. Force et courage. Et puis, le sujet aussi, c'est de... Tu vois, je suis beaucoup ton WhatsApp, tu vois, par exemple. Et tu vois, je vois, hier, tu mettais en avant une femme entrepreneuse qui avait une petite galère sur son activité. Et je pense qu'on a besoin de se mettre en valeur et de s'aider aussi entre nous. Là, je parle vraiment des femmes. et tu vois je sais pas si tu as lu le livre de Marlène Schiappa ce qui s'appelle nos six petites ambitions et elle parle d'un concept que j'adore qui est le syndrome de la schtroumpfette et c'est quoi la schtroumpfette c'est alors quand t'as des événements des forums des conférences tu vas inviter une femme parce que tu considères que la schtroumpfette elle a tous les attributs féminins donc elle va remplacer le fait qu'il y en a une pour 25 mais c'est aussi le fait et il faut aussi qu'on balaie devant notre porte quand on est une femme et qu'on est seule au Codier, c'est plutôt confortable. On kiffe, on aime bien, tu vois,

  • Speaker #0

    on est valorisés.

  • Speaker #1

    Et donc en fait, non, c'est à nous d'aller chercher à une femme, d'ouvrir les postes, de taper du poing sur la table au codire pour dire mais les mecs, on ne va pas recruter juste notre directrice marketing. Le poste de DAF, il est ouvert. On va aller chercher une femme sur ce poste-là. On va mettre en avant des profits. Ce que tu fais, je pense qu'il faut le généraliser à grande échelle.

  • Speaker #0

    Tu sais, moi, quand je suis sollicitée pour des événements, que soit je vais participer à l'organisation ou alors je vais juste être speakeuse, l'une de mes questions, c'est OK, qui est-ce qui parle ? Qui est-ce qui est on stage avec moi ? Écoute, pour leur faire comprendre que ce n'est pas normal, qu'il n'y ait pas de femmes dans un panel, qu'il faut qu'on soit plus. Et je te parle de belles boîtes en plus, ce n'est pas une petite start-up. En fait, tu as raison, c'est un combat de tous les jours et malheureusement, ce sont des carcans de la société que certaines femmes ont intégrées, mais on ne peut pas les blâmer, mais juste, il en faut pour les faire tomber. Mais c'est dur, on peut être fatigué quand même à la fin de la journée. Est-ce que tu es fatiguée parfois ?

  • Speaker #1

    Oui, je suis fatiguée, évidemment, comme tout le monde, tu vois, mais d'un autre côté, je trouve que c'est énergisant de se dire... on apporte notre petite pierre à l'édifice humblement et de pouvoir dire qu'on fait bouger un petit peu les choses, je trouve que c'est plutôt cool mais ouais, il faut faire bouger les choses et pas que sur les postes stratégiques j'ai été informée d'une grosse boîte parisienne qui a mis en place un accord avec le CSE pour revenir en arrière sur le télétravail et proposer passage à la semaine de 4 jours pour tout le monde, mais imposé, mais sauf que sur les 4 jours c'est très bien, mais les collaborateurs doivent être au bureau de 8h30 à 19h Ah ah ! C'est la contrepartie. C'est super. Mais ceux qui n'ont pas d'enfants, ils sont contents. Ils ont gagné un jour fort. Mais tous ceux qui ont des enfants, 8h30, 19h, ils ne voient pas leurs gosses. Ou alors la contrainte de garde, de crèche, de machin, elle est reportée sur le conjoint. Sauf qu'on est dans une boîte de la tech où il y a 90% de mecs. Donc, c'est forcément les femmes qui sont impactées. Et en fait, la représentativité des femmes, c'est sur les postes stratégiques, c'est dans les CSE. Tu vois, c'est partout. et dès qu'il n'y en a pas tu te rends compte que ça part en cacahuètes l'IA pourquoi elle se met à faire des billets parce qu'en France t'as que 12% de femmes en fait dans les équipes qui sont spécialistes t'as 10% de seniors t'as 3%

  • Speaker #0

    de profils neuroatypiques y'a pas que les femmes en fait il faut que la diversification elle soit partout Laetitia j'aimerais bien revenir sur ton activité de coaching qui me fascine parce que moi les coachs soit j'en rigole soit je crois profondément j'ai peut-être envie d'être coach je sais pas mais alors c'est quoi la proportion dans ton activité coaching euh La plateforme, toutes ces choses-là, ça prend combien de pourcentage de ton temps ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, moi, je ne dis pas que je fais du coaching parce que je ne suis absolument pas coach certifié, tout ça, tout ça. Moi, je suis juste de l'accompagnement métier avec de la vraie vie et des vrais retours sur expérience de ce que je peux avoir. En toute transparence, de l'accompagnement sur ces profils-là depuis trois ans et demi de ma boîte. C'est peut-être la moitié de ma semaine où j'ai des talents qui me demandent des conseils, qui bookent une demi-heure ou 45 minutes dans mon agenda pour avoir un échange sur leurs recherches, etc. Et j'ai pris la décision en 2025 de sortir une prestation là-dessus, parce qu'il y a un moment donné, je ne pouvais pas faire... que du gratuit sur cet accompagnement pour les talents. Et puis, je me suis aussi nourrie. À chaque fois, j'avais des super feedbacks de ça m'a aidé à faire un move dans ma carrière, ça m'a aidé à me repositionner. Et donc, j'ai eu envie de formaliser vraiment une offre d'accompagnement métier. Donc, grosso modo, il y a plusieurs façons de faire appel à moi. Soit tu prends un créneau. de 45 minutes et c'est une discussion à bâton rompu de moi je veux faire ça qu'est-ce que t'en penses tu m'as envoyé en amont ton CV ou un LinkedIn etc mais c'est quelqu'un qui est forcément en recherche d'emploi qui est encore

  • Speaker #0

    qui est déjà sorti d'une entreprise ou qui a le projet d'eux ou quelqu'un qui juste...

  • Speaker #1

    Peu importe, c'est ce qu'on disait tout à l'heure. C'est à un moment donné, son prochain move, il se préfère presque quand tu es déjà en poste. Une fois que tu es sur le carreau et dire je vais aller faire une formation, les gens m'appellent, je vais me former à l'IA, je vais me former à ceci. Mais non, surtout ne te forme pas parce que tu vas être encore... C'est peut-être que c'est choquant ce que je dis, mais en fait, tu vas en rajouter, tu vas rajouter, les gens vont penser encore plus cher, etc. Non, on va retravailler vraiment ce que tu veux apporter à l'entreprise et ce que tu as fait avant ou ce que tu es en train de faire parce qu'en fait, on va travailler ton move interne. Donc en fait, peu importe le profil, à partir du moment où tu recherches un job d'une certaine séniorité, au moins 15 ans d'expérience, où tu as des choses à mettre en avant et que tu as envie de te projeter sur un next move, qu'il soit en interne ou en externe, ou que tu l'anticipes ou que tu veux changer de secteur, changer de poste, si tu es au commerce, tu veux passer côté client. tes finances et puis tu te dis ah bah je voudrais briguer le poste de direction générale enfin voilà c'est plus sur ces sujets là soit c'est 45 minutes de discussion un bâton en plus c'est du bon sens je prétends pas avoir la vérité simplement je suis un sparring partner on tape la balle de manière juste je vais peut-être être un petit peu dans la provoque et je vais peut-être oser dire ce que d'autres personnes un peu plus polissées n'oseront pas dire parce que demain si tu changes de poste tu vas en parler avec tes copines et elles vont forcément être dans la gentillesse etc. Elles ne vont peut-être pas... oser te dire les choses. Donc moi, je pense que les gens m'aiment bien quand même, mais ceci étant, je me permets de dire des choses qui sont peut-être un petit peu moins rondes et qui permettent de sortir avec une tout doux. Donc ça, c'est vraiment 45 minutes ou alors après, derrière, on passe plutôt un échange, mais que je vais préparer en amont. Tu m'envoies de la matière, ton CV, ton LinkedIn, ce que tu as fait, enfin tout. Et moi, j'arrive vraiment avec un plan d'action pour le call. Et alors, on est vraiment sur le concret lors de la visio qu'on fait avec le candidat et après il y a un suivi. des next steps et du plan d'action qu'on met après. Mais ça peut aller jusqu'à, dans telle boîte, tu vas postuler. J'ai vu telle annonce. il y a tel salon il faut que tu y ailles avec eux tel book, avec telle façon de fonctionner. Donc voilà, c'est en fonction du curseur, en fait, qu'on a besoin d'avoir ces personnes-là qu'on va mettre l'accompagnement.

  • Speaker #0

    Et pareil, t'accompagnes tout type de personnes.

  • Speaker #1

    Tout type de profils, c'est ça, l'interne, l'externe.

  • Speaker #0

    Laetitia, on arrive vers la fin de cet épisode et je crois qu'on pourrait rester ici au même acheteur pendant des heures, mais à un moment donné ils vont nous virer. Puis j'ai quand même un train à prendre. Puis toi, t'as aussi une vie, en fait. T'as un business à faire tourner ? Oui, par ailleurs. Moi, j'aimerais dire déjà un merci parce qu'on s'est rencontrés via une mise en relation, en fait, de Cédric Bonslet, qui, moi, m'a dit à Vivatech, Laetitia, il faut que tu rencontres Laetitia. OK. Et puis après, je crois que tu m'as écrit, enfin, je ne sais même plus. Mais finalement, très vite, on a discuté et on s'est rendu compte que, alors bien évidemment, ce n'est pas qu'on ne fait pas le même métier, ça c'est sûr. ... mais on avait des convictions communes. Et on en a parlé sur la diversité. Et puis, c'est un combat, on ne va pas se le cacher. Pour que tout le monde travaille et a bouffé à la fin du mois, oui, c'est un combat. Et j'aime bien vous le dire, c'est presque politique. Ils sont pour autant assichés à un bord politique. Mais c'est juste qu'on aille tous mieux. C'est complètement politique,

  • Speaker #1

    je suis d'accord.

  • Speaker #0

    Voilà. Et moi, c'est vraiment un sujet qui me trottait, mais je n'arrive toujours pas, d'ailleurs, dans mon esprit à me dire, mais comment est-ce que je peux allier ce que j'aime faire de l'e-commerce, du retail, parler de tout ça, mais sans pour autant mettre des gens de côté et de les inclure ? Parce que moi, je me rends bien compte que quand je vais travailler avec des éditeurs ou des marques, il y a des tas de gens qui veulent venir à mes événements et je leur dis, ben non, en fait, t'es pas retailer, t'as pas l'adresse retailer, ça, tu vois. il y a aussi ça, des consultants externes, ton email n'est pas bon. Alors qu'en fait, si ces gens-là ont leur place, c'est comme ça qu'ils vont retrouver du travail, retrouver une motivation. Et puis ces gens-là, demain, ils vont peut-être être à un très très haut poste, grâce à toi, grâce à About You, parce que tu les auras recrutés, tu auras permis leur recrutement. Et moi, je me dis qu'il y a un truc qui ne va pas. Comme on arrive et on pallie ça, peut-être en bonne intelligence, en faisant des choses ensemble, et tout naturellement, on s'est dit, non mais il y a un truc à faire. Donc, première étape podcast. Et je te laisse la suite. Dis-nous ce qu'on pourrait faire, faire un petit teaser de ce qu'on aimerait faire ensemble.

  • Speaker #1

    Écoute, ce qui nous anime, je pense, toutes les deux, comme tu viens de le dire, c'est de pouvoir permettre à tout le monde d'avancer dans sa carrière, dans cet univers qu'on partage un petit peu toutes les deux. Donc, je crois que tu as un super support qui est ta newsletter, dans laquelle on s'est dit qu'on pouvait mettre en avant des talents, mais en utilisant un petit peu la touche About You qui est l'anonymisation pour que justement ces personnes ne soient pas... elles n'ont pas l'adresse retail on s'en fiche en fait juste et donc moi ce qu'on s'est dit toutes les deux je peux en parler c'est pas c'est pas un secret allez c'est pas un secret donc dans tes prochaines news on va essayer de mettre en avant deux trois profils par édition qui seront présentés de manière anonyme avec pas de photos pas de nom pas de prénom pas de genre pas de origine mais juste un job title brigé quelques missions clés où est-ce qu'ils recherchent à tel package de manière ultra transparente pour que s'il y a des entreprises qui recrutent dans ta communauté, elles puissent tout de suite y avoir accès et puis que ça nous permette de faire briller des personnes de nos raisons.

  • Speaker #0

    Et de faire en sorte que tout le monde ait un job et que ça se passe bien. Moi, en tout cas, je suis ravie et j'espère qu'on fera plein d'autres choses, que ce soit ici à Lille ou ailleurs. Vraiment, je suis vraiment très, très contente. Puis, il y aura d'autres choses qui vont avoir lieu parce que... L'une de tes forces, c'est ce vivier, comme tu disais. Et peut-être que l'une de mes forces, c'est la communauté qu'on a réussi à construire grâce au podcast. Et on le voit, tu parlais du groupe WhatsApp. Même là, il y a une petite gêne à dire, en fait, je suis en recherche. Est-ce que vous n'auriez pas un contact d'un ou d'une coach ? On sent qu'il y a un truc à débloquer. Maintenant, comment est-ce qu'on le fait ? On le fait en s'alliant des meilleures personnes. Je pense que tu es peut-être l'une des meilleures, en tout cas pour le... pour le moment et tu le resteras l'autre chose que je voulais te dire c'est que merci parce que comme je te le disais pendant longtemps je savais pas moi si j'étais légitime pour parler de ce genre de choses et en fait il n'y a pas de question de légitimité ou quoi que ce soit et c'est très bien que toi aussi tu viennes et que pour une fois moi je vais pas venir parler de city commerce de ROI de machin non en fait Avant toutes ces étapes-là, il y a les gens, il y a les people et il y a des gens comme toi qui mettent en place des plateformes et qui le font en bonne intelligence. Donc, peut-être que moi aussi, ça m'a permis de comprendre la genèse en fait, avant d'aller sur cette marque fait tant de CA en ligne. J'ai dit ouais, OK, on va aller au tout début. Et voilà, donc peut-être que moi aussi, tu vois, dans mes réflexions, je vais découvrir d'autres talents comme toi.

  • Speaker #1

    J'adorais t'entendre là-dessus, carrément.

  • Speaker #0

    Laetitia, on termine jamais ce podcast sans recommandation. J'en sais rien. T'es venue avec quelque chose. Moi, ce que j'aime bien, c'est qu'on vienne avec un petit cadeau pour nos auditrices, nos auditeurs, pour la communauté. Ça peut être une adresse ici à Lille, ça peut être un livre, ça peut être une émission, un podcast, n'importe quoi. Mais partage-nous quelque chose.

  • Speaker #1

    Écoute, alors, pour les femmes, pour croire en vous et pour trouver un petit peu des leviers pour débloquer votre manière de vous présenter, que vous aimez ou que vous n'aimez pas le personnage lisez le livre Nos six petites ambitions de Marlène Ausha dont je parlais tout à l'heure c'est un must have de vos bibliothèques première chose et deuxième chose il y a une femme que j'adore à qui j'aimerais donner un coup de pouce c'est Caroline qui est l'ancienne directrice générale de Dalt qui est une agence à Lille je ne sais pas si tu la connais Caroline elle a quitté son job et elle a monté un riad au Maroc qui s'appelle Tawala si tout à fait et qui est un endroit où tu viens pour te faire du surf et te ressourcer alors niveau surf débile comme moi jusqu'à beaucoup plus mais l'idée c'est juste de reprendre une respiration dans nos quotidiens il faut que tu me donnes si elle a un site un Instagram tu me donnes tout ça va là Riyad Maroc elle a un Insta je mettrai tout en description elle vient de lancer son activité donc forcément elle a besoin de coups de pouce elle a besoin de visibilité etc et je trouve qu'elle a une capacité à rebondir en moins d'un an et d'aller dans sa zone de kiff en fait qui est juste inspirante pour nous toutes J'avais envie de parler de Caroline ce matin.

  • Speaker #0

    C'est trop bien. Et s'il y a des femmes, et il y en a beaucoup, parce que j'ai les stats qui nous écoutent, si vous êtes partante, on peut organiser une petite retraite chez Caroline.

  • Speaker #1

    Oui, toutes ensemble.

  • Speaker #0

    On part toutes ensemble et ça pourrait être sympa. Dis-lui que le Café des Femmes de l'e-commerce débarque très prochainement. Laetitia, comment est-ce qu'on fait pour te contacter, pour prendre ces fameuses 45 minutes de rendez-vous ? avec toi, suivre ton actualité parce que tu ne l'as pas dit, mais tu as plein de choses qui arrivent sur Q4. Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    LinkedIn, évidemment, je overréactive normalement dans la journée. Vous avez une réponse, si ce n'est dans l'heure, mais je ne devrais pas dire ça.

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #1

    ne dis pas ça ! Pour avoir les séances de coaching, soit vous me contactez sur LinkedIn, soit on a une page pour réserver des sessions directes sur le site aboutyou.fr Donc aboutyou, ça s'écrit A-B-O-U-T-U Merci.

  • Speaker #0

    Avec un petit Utréma, c'est pour Laetitia ou pas ?

  • Speaker #1

    Le U, c'était pour parler de vous. Et puis, c'est parce que d'un point de vue graphique, c'est les deux petites personnes qui se parlent et tout. Donc, ça m'avait inspirée sur le long terme de l'activité.

  • Speaker #0

    Toi, t'es team Laetitia Tréma ou pas Tréma ?

  • Speaker #1

    Ah non, moi, je suis sans Tréma. T'as pas de Tréma non plus,

  • Speaker #0

    toi ? Non, mais si, moi, j'ai des Tréma. Mais en fait, toute ma vie, les gens ont oublié de le mettre. Donc, maintenant, je ne le mets plus.

  • Speaker #1

    Voilà comment on nous différencie. Moi,

  • Speaker #0

    je suis Laetitia sans Tréma et tu es Laetitia Tréma. Laetitia Trema, bon.

  • Speaker #1

    du coup sur comment me contacter on disait LinkedIn le site web et puis non c'est bien en fait tu peux donner ton numéro de téléphone je plaisante je le donnerai aux personnes qui me contactent en rangeant un petit filtre ma petite préqualification bon

  • Speaker #0

    et bien merci beaucoup Laetitia ça y est on arrive à la fin je fais ma mise de conclusion merci beaucoup à toutes et à tous d'avoir partagé avec nous ce moment avec non pas une mais deux Laetitia Laetitia, tu vas nous dire comment est-ce qu'on fait pour te suivre. Mais surtout, s'ils ont envie de retrouver toutes les références de cet épisode et notamment le fabuleux Riyad de Caroline, ce sera dans les notes de l'émission. Vous pouvez retrouver cet épisode sur le site lecafédelicommerce.fr ou sur wire.io. Et j'en profite pour vous dire que je serai de retour à Lille à la fin du mois, le 30 septembre,

  • Speaker #1

    pour un dîner.

  • Speaker #0

    Un dîner wire, woman in retail and e-commerce. Et ça se passera ici à Lille. malheureusement, c'est encore toujours ouvert aux retailers. Mais promis, je travaillerai très prochainement sur un format qui sera ouvert à toutes et à tous. Bon, vous nous laissez aussi 5 étoiles. C'est très important pour donner encore plus de voix et de visibilité aux femmes de l'e-commerce et à des femmes comme Laetitia. Je vous dis à très bientôt.

  • Speaker #1

    Salut Laetitia !

Description

Le Café des Femmes de l’E-Commerce, c’est le podcast qui donne enfin la parole aux femmes du digital, de la tech, du retail : bref, des femmes qui font du e-commerce et qui osent se livrer, partager, émouvoir et surtout apporter un éclairage différent sur la startup nation, les internets et les licornes.


Dans cet épisode, direction Lille, pour une rencontre avec Laetitia Sauvage, fondatrice d’About ü, un cabinet qui bouscule les codes du recrutement. Après 15 ans dans la tech et le digital, Laetitia a décidé de créer une solution qui remet les compétences et les aspirations au centre, en anonymisant les profils et en offrant aux talents invisibles de vraies opportunités.


Avec elle, on parle sans filtre de :


  • Son parcours, de la MarTech à l’entrepreneuriat engagé

  • Comment casser les biais de recrutement et rendre visibles les profils atypiques, seniors ou féminins

  • L’usage de l’IA dans le recrutement : levier de performance ou danger si mal encadrée

  • Le rôle du coaching pour accompagner des talents en repositionnement

  • Pourquoi diversité et inclusion doivent devenir des leviers stratégiques, pas des slogans


➡️ Casser les biais de recrutement dans le numérique avec avec Laetitia Sauvage (About ü), c’est l’épisode 28 du Café des Femmes de l’E-Commerce.

📲 About Ü : https://aboutu.fr
🔗 Laetitia Sauvage : https://www.linkedin.com/in/laetitiasauvage


Rejoignez le groupe WhatsApp du podcast Le Café de l’E-Commerce et le groupe dédié aux femmes de l’e-commerce : https://whatsapp.lecafedelecommerce.fr/

Pour vous abonner au podcast, c’est ici : https://podcast.ausha.co/le-cafe-de-l-ecommerce

Tous les évènements e-commerce du Café de l'E-Commerce by Butterfly Agency : https://www.butterflyagency.io/les-evenements


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello à toutes et à tous et bienvenue dans le café des femmes de l'e-commerce, le podcast qui met en lumière les femmes qui transforment le digital, le retail, bref tout un écosystème bien florissant.

  • Speaker #1

    Ici on peint stratégie,

  • Speaker #0

    innovation et parcours inspirants avec celles qui bousculent les codes, ouvrent la voie et redéfinissent l'avenir du commerce et du digital. Spoiler ! Ici, pas de place pour les vanity matrix. Les femmes de l'e-commerce, ce sont celles qu'on ne voit pas forcément, qu'on entend, mais pas partout. Elles créent, influencent, déconstruisent parfois, mais surtout transforment un écosystème en perpétuelle évolution. Et aujourd'hui, eh bien nous allons parler recrutement, diversité, intelligence artificielle, leadership... Depuis Lille non.

  • Speaker #1

    Parce qu'au delà des discours et des lois,

  • Speaker #0

    il y a des femmes qui créent des solutions concrètes pour rendre les entreprises plus justes, plus performantes et plus inclusives. tout ce que j'adore. Mon invitée, elle s'appelle Laetitia, comme moi. C'est Laetitia Sauvage et elle est fondatrice de Botch You, un cabinet qui révolutionne le recrutement en anonymisant les talents, les profils et en mettant les compétences et aspirations au cœur des process. Après 15 ans dans la tech et le digital, Laetitia a été confrontée au biais, à la cooptation et elle a décidé de créer un outil pragmatique qui donne leur chance aux talents invisibles. Alors installez-vous avec votre café et c'est parti pour cette conversation avec Laetitia Sauvage. Merci. depuis le Mama Shelter de Lille. Hello Laetitia !

  • Speaker #1

    Salut Laetitia !

  • Speaker #0

    C'est très étrange. Depuis le début, on se dit que ça va être très étrange, mais c'est comme ça. On est des femmes des années 80. On s'appelle beaucoup Céline, Laetitia, Jennifer. Stéphanie, voilà. Toutes nos copines de classe se reconnaîtront peut-être. Mais voilà, on porte le même prénom. C'est très drôle. Laetitia, je suis ravie de t'avoir ici à Lille. Je suis venue jusqu'à toi.

  • Speaker #1

    C'est super sympa d'ailleurs. Merci à toi.

  • Speaker #0

    Mais c'est pas mal aussi. Moi, j'aime bien Lille. et en plus, écoute. contrairement à ce qu'on peut dire. Chaque fois que je viens à Lille, il fait toujours très beau.

  • Speaker #1

    Temps magnifique.

  • Speaker #0

    Temps magnifique, voilà. Laetitia, bienvenue dans le podcast. Merci. Tu es là pour qu'on parle de toi, qu'on parle de ton parcours, de ce que tu fais surtout en ce moment et de tes convictions. Et je t'invite tout de suite à nous parler de toi. Dis-moi qui tu es.

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, merci beaucoup en tout cas, Laetitia, pour cette invitation. Écoute, super intro. Écoute, effectivement, j'ai bossé 15 ans dans la tech. plutôt dans l'univers de la MarTech, chez des éditeurs SaaS. J'ai démarré sur des fonctions plutôt commerciales. Et puis après, j'ai été embauchée chez ce qui s'appelait Mesbury à l'époque, qui était une solution d'attribution marketing. Je suis arrivée comme Head of Customer Success. J'ai évolué sur un poste de directrice des opérations. DRH. What the fuck DRH ? J'en avais pas du tout le background académique. Qu'est-ce qui s'est passé ? Écoute, j'étais au codire de cette boîte. Quand je suis arrivée, on était 15. Quand je suis partie, on était plus de 100, tu vois, qui a grandi progressivement. Donc j'étais au codire de cette petite structure. On a fusionné avec une boîte parisienne et donc il y a eu de plus en plus d'enjeux RH, de recrutement, de fidélisation des talents. Et puis c'est moi qui, par appétence, avais envie un peu de porter ces sujets dans notre petit codire. Et donc c'est pour ça que... En revenant d'un congé mat, on a pu travailler sur cette mobilité interne avec ma bosse. Donc effectivement, j'ai eu beaucoup de bol de pouvoir. Je ne serais pas là en train de te parler aujourd'hui si je n'avais pas fait ce changement de parcours. Parce qu'à la base, effectivement, j'ai plutôt du terrain, des opérations, du commerce et tout. Donc j'ai pu faire cette jolie évolution dans un contexte post-Covid qui a été un petit peu sport. Et puis, ça m'a permis de découvrir. un nouveau métier et c'est travers aussi et c'est ce qui m'a amenée ensuite à créer ma boîte parce que tu vois donc moi je suis arrivée DRH 2010 2020 beaucoup de turnover dans ma boîte parce que fusion boîte parisienne versus boîte lilloise t'es à Lille toi ? moi je suis basée à Lille comme tu disais tout à l'heure et puis j'ai rejoint des communautés DRH de la tech tu sais c'est comme toi t'as un super whatsapp t'as tes communautés par métier donc j'ai rejoint les communautés DRH et en fait souvent des femmes et toutes constater au même sujet qu'on a du mal à placer des femmes dans nos comités de direction, qu'on a du mal à porter de la diversité, qu'on me demande de ne pas recruter de seniors. J'ai voulu changer ça et c'est cette opportunité de passer des RH qui m'a ouvert un petit peu la voie de travailler dans le recrutement.

  • Speaker #0

    Mais c'est vraiment par opportunité ou c'était des sujets qui t'intéressaient ?

  • Speaker #1

    Alors moi, ce qui m'intéressait, c'était d'accompagner. En fait, j'étais manager d'une équipe de 15-20 personnes. Il y avait un contexte un petit peu houleux. Et viscéralement, j'avais envie de faire avancer ces sujets humains et d'accompagner le parcours de ces collaborateurs et des collaboratrices. Il y a eu cette opportunité, je l'ai prise parce que c'était mon moyen d'agir à ce moment-là. Il se trouve que c'est le moment où je deviens maman d'une petite fille, d'un petit garçon. Et que je me dis, en fait, travailler sur des solutions marketing et pas réussir à faire bouger les choses, ça n'a pas beaucoup de sens quand je leur parle de mon métier au petit-déj le matin. Et donc, j'ai saisi cette opportunité pour me dire, je vais essayer de faire un boulot qui apporte davantage à la société et à mes enfants plus tard que ce que je fais aujourd'hui. Voilà, on a transformé une opportunité, on va dire.

  • Speaker #0

    Et puis, quand même, tu es une femme de conviction.

  • Speaker #1

    Je me suis découverte, je ne pensais pas l'être honnêtement. Et puis au fur et à mesure, et quand tu avances sur ces sujets qui ont de l'impact sociétal, tu deviens de plus en plus à apporter ces convictions-là.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as dû te former ? Parce que tu le disais, à la base, tu n'es pas RH. Comment est-ce qu'on arrive sur ces sujets-là quand on n'a pas le background ? Tu as pris des cours du soir, tu as regardé des tutos sur YouTube.

  • Speaker #1

    J'ai été très bien accompagnée par l'ancienne DRH de l'époque qui m'a fait un très bon onboarding sur les parties sociales, CSE. Je vais mettre en place un CSE. Toute la partie théorique, je l'ai apprise par transmission, et oui, via des MOOC, cette partie-là. Et sur le recrutement, je me suis complètement reformée from scratch avec des cours en ligne via l'école du recrutement qui te permettent de t'aider à mettre en place des... Tu vois, des process d'entretien structurés avec des grilles de scoring, la façon de formuler les questions pour aller chercher des choses concrètes et pas juste des éléments. Oh, c'est fun, il est sympa, j'ai envie d'aller bosser avec lui. Voilà, il y a des façons structurées de faire des entretiens, de les concevoir, de les co-construire avec les managers, avec toutes les parties prenantes. Donc, c'est ça que j'ai appris. Mais c'est rigolo, si tu me demandes ce que je me suis formée, c'est parce qu'en fait, il y a plein de gens, plein de personnes qui prennent ces fonctions sans forcément se former. Mais en fait, moi, je ne me sentais pas légitime. Donc, j'ai cherché cette formation-là. C'est souvent les femmes qui viennent chercher des formations complémentaires quand elles prennent ces postes-là. Et après, j'ai réalisé ça à posteriori, que j'avais eu besoin de le faire, mais qu'en fait, tout le monde n'aurait pas eu cette nécessité-là.

  • Speaker #0

    Tu t'es sentie légitime rapidement ou pas ? Ça a mis du temps ? Non,

  • Speaker #1

    ça a mis du temps. Sur le poste de DRH, j'ai dû rester un an, un an et demi. Puis après, j'étais trop en décalage. avec ces pratiques qui me...

  • Speaker #0

    Ça, c'est les Laetitia, on est toujours en décalage.

  • Speaker #1

    On a toujours un tournage. Oui, c'est ça. J'ai fait ma Laetitia, j'étais paresse, et donc je suis partie, j'ai créé ma boîte. Oui,

  • Speaker #0

    ça c'est Laetitia aussi.

  • Speaker #1

    Avant de créer la solution qui minimise les biais, dont on parlera tout à l'heure, il s'est passé un an et demi, où justement je me suis formée, où j'ai été chercher mon réseau, mes anciens clients, mes anciens collègues, pour tester mes méthodes. pour me faire cette légitimité, pour savoir est-ce que ça marche, est-ce que ça ne marche pas, pour faire des tests. Et même aujourd'hui, tous les jours, tu te dis est-ce que je suis vraiment légitime pour faire un go, pour faire un no-go là-dessus, sur ces postes-là. Parce que forcément, quand tu recrutes sur des postes de strat, tu échanges avec des personnes qui ont des fonctions hyper stratégiques. Je n'ai pas un dixième de leurs compétences. Donc, à un moment donné, à chaque fois, tu te remets en question tous les jours. Oui,

  • Speaker #0

    tous les jours. Et même chaque heure d'une journée, tu te remets en question. en question.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair.

  • Speaker #0

    Laetitia, ça a été quoi ton déclic pour dire ciao les amis, je vais devenir entrepreneuse, j'ai bien appris avec vous mais maintenant, je sens qu'il faut que je prenne mon envol et que je monte ma boîte.

  • Speaker #1

    Oui, écoute, le déclic pour créer ma boîte, c'est vraiment cette communauté DRH où... On constatait vraiment qu'on nous demandait de recruter des femmes pour les postes de DRH et de direction marketing, mais que sur les postes business, finance, opération, c'était des hommes. Que je n'arrivais pas à faire changer les choses à ma petite échelle et qu'on manquait de méthode. Je ne trouvais pas de solution pour faire bouger les choses et ça me rendait triste et je n'avais pas envie. Tu sais, après, souvent, tu restes dans des boîtes, tu râles, tu passes ta vie. Tu deviens aigrie. Je n'avais pas envie de devenir aigrie. Je me suis dit, voilà, je pars. et donc comme je te l'ai dit tout à l'heure, j'ai commencé par facturer des prestations de conseil en recrutement et à faire des recrutements sur des postes commerciaux, etc. Et en fait, j'avais des clients qui me faisaient des briefs et j'avais des briefs un peu chelous du type « Laetitia, alors là-dessus, donc des startups, les vieux, je cite, c'est pas dans notre ADN, donc s'il te plaît, pas de seniors. » Et en fait... ça me hérissait les poils etc mais ceci étant dans ma manière de présenter les profils à chaque fois qu'il y avait un entre guillemets senior qui présentait il était mis sur la touche et je ne trouvais pas les arguments et j'étais hyper frustrée parce que je n'arrivais pas à convaincre mes clients que ces profils là avaient autant de valeur que d'autres qui avaient 10 ou 20 ans de moins d'expérience soit il y a le sujet des femmes mais le sujet des seniors il est presque autant important et donc je me suis dit c'est pas possible Il faut qu'on trouve quelque chose pour contrer ça, parce qu'aujourd'hui, avec les méthodes de recrutement... c'est systématiquement les mêmes profits qui se font discriminer et on a marre et pourtant on en parlera tout à l'heure il y a quand même un cadre juridique,

  • Speaker #0

    il y a la loi qui est quand même là pour Alors, je n'ai pas envie de dire favoriser, mais en tout cas, ne pas mettre sur le banc de touche la diversité, les seniors et toutes ces choses-là. Mais on a quand même le sentiment que c'est certaines entreprises qui s'en foutent,

  • Speaker #1

    quoi. Ouais, après, tu as la loi et tu as la réalité. Déjà, les lois, alors il y a des lois, effectivement, sur les quotas pour les femmes, etc. Mais ça concerne les boîtes du CAC 40 ou les boîtes de plus de 1000 entreprises. Donc déjà, toutes les TPE, les PME, etc., elles ne sont pas concernées. Et ensuite, oui, tu fais attention dans une annonce à mettre recherche directeur commercial HF. Mais est-ce que ça veut vraiment dire ? Que dans ta manière de recruter, de faire tes process, d'accueillir les personnes, tu ne vas pas être discriminant. Non, rien du tout. Ça ne change pas du tout. Mais Tizia,

  • Speaker #0

    ça ne t'a jamais mis en colère tout ça ?

  • Speaker #1

    Ah bah,

  • Speaker #0

    si. Parce que moi, je te trouve hyper calme. Mais comment on... Justement, ce genre de choses, ça génère beaucoup d'émotions. Vous parlez de conviction, de choses comme ça. Quand tu as des gens qui te disent, je ne veux pas de vieux, je ne veux pas de femmes, je ne veux pas de personnes qui n'ont pas fait de grande école, machin. Comment on réagit ? Comment on reste professionnel ?

  • Speaker #1

    ou alors est-ce que tu rentres chez toi et tu tapes dans les murs alors j'ai un bon sparring partner à la maison qui est mon mari avec qui je vide un petit peu mon sac un petit peu mon poting bowl et en fait c'est dans ces échanges là que je me dis soit tu peux être en colère et râler et être aigri comme on disait tout à l'heure soit En fait, toi, tu viens du logiciel, tu viens du sas. Mettons-nous dans l'action et construisons quelque chose qui pourrait servir cette colère, si tu veux. Et comme Ludo, mon mari, il a cette appétence pour construire des architectures tech fonctionnelles, etc. On a essayé de transformer cette colère, comme tu dis, en quelque chose qui avait du sens. Pour faire quelque chose. Voilà,

  • Speaker #0

    faire.

  • Speaker #1

    Fallait faire.

  • Speaker #0

    Tu t'étais mis une deadline ou pas ? Tu t'es dit, je me donne tant de temps pour créer mon cabinet ou pas ? puisque finalement... En fait, tu avais déjà du business avant peut-être de créer la structure.

  • Speaker #1

    Je ne me suis mis aucune deadline. J'ai fait une rupture conventionnelle avec ma boîte. Mes collaborateurs et collaboratrices hallucinaient parce que je n'avais rien. Je suis partie à poil, comme on dit, si tu veux. Après, j'ai bossé six mois dans un cabinet de recrutement parce que je voulais voir la vraie vie et voir ce que je pouvais faire. Je pouvais prendre et pas reprendre en termes de pratique. Et puis, de fil en aigu, je me suis amenée à facturer. Je suis arrivée à facturer. Et en fait, j'avais besoin de trésor. Tu ne construis pas une plateforme avec rien du tout. De manière très pragmatique, j'avais besoin de sous. Donc, j'ai attendu d'avoir des sous pour lancer le côté plateforme. Et ensuite, j'ai rejoint Eura Technologies, qui m'a pas mal accompagnée pour structurer mon projet. Mais en fait, les deadlines, je ne me les ai plus mis. Mais en fait, quand tu te lances dans l'entreprenariat... tu arrives un petit peu dans une machine à laver, tu enchaînes les étapes, tu enchaînes les étapes de visibilité, tu dois développer ton produit, tu le testes, tu rencontres des gens. En fait, ton agenda, il se remplit et tu ne l'as pas vu venir.

  • Speaker #0

    Et voilà, et tu as lancé le programme, comme tu dis, tu as lancé la machine. Il y a différents programmes et effectivement, il y a des délais, mais finalement, elles sont là par nature. Laetitia, tu parles de plateforme. Raconte-nous, About You, qu'est-ce que c'est ?

  • Speaker #1

    Alors écoute, donc tu vois, cabine de recrutement pendant un an. On voit toutes ces pratiques-là et on se dit comment on va essayer de minimiser les biais, qui était vraiment notre mission, notre valeur, c'est minimiser les biais. Et puis aussi, manque de performance. Les process de recrutement en France, ça dure une éternité. Tu vois, les stats à PEC en ce moment pour recruter un cadre en France, c'est plus de 12 semaines.

  • Speaker #0

    J'allais dire 6 à 8, ah non, on est passé à 12.

  • Speaker #1

    C'est plus de 12 semaines. Et alors, tu imagines,

  • Speaker #0

    c'est trois mois.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est énorme. Et surtout sur des postes, moi, je travaille sur des postes plutôt strats. Tu vois, un poste de direction commerciale quand tu n'as personne qui tient la baraque, c'est-à-dire que tu as des comptes qui n'ont pas d'interlocuteur, tu as des équipes qui n'ont pas de manager. En fait, il y a urgence. Tu perds de l'argent, tu perds de la crédibilité. C'est une catastrophe. Donc voilà, notre objectif, c'était de minimiser les biais et apporter de la performance à un secteur d'activité. Je t'ai dit tout à l'heure, moi, j'ai passé six mois dans un cabinet de recrutement. ça fonctionne encore avec des entretiens sur des feuilles volantes des fichiers Excel, la RGPD on sait pas ce que c'est enfin voilà On voulait processer et organiser ça. Mon côté sas qui revenait, etc. Et on a créé About You. L'idée, c'était les talents. Demain, tu t'inscris sur la plateforme. Et au lieu simplement de postuler à une annonce en envoyant un CV, le problème du CV, c'est qu'il va être lu en 30 secondes. On va regarder ta photo. On va regarder ton dernier poste. On va regarder ton école. Et en 30 secondes, on va se faire un avis sur Laetitia Lamarie sans vraiment avoir regardé ton parcours, tes résultats, etc. Donc demain, si tu t'inscris sur la plateforme en tant que talent, ça va te prendre 15-20 minutes donc c'est volontairement du temps c'est volontairement un engagement qu'on te demande de ta part mais en fait tu vas avoir l'occasion des enregistrements audio de nous raconter ton parcours ce que tu as fait les résultats que tu as obtenus ce que tu as envie de nous raconter finalement tu vas nous raconter aussi ce que tu as envie de faire avec tes mots mais pas en te mettant sur une niche je vais être directrice commerciale en me disant moi je vais être directrice commerciale ou alors j'ai envie d'élever des chefs dans le Larzac et puis je voudrais aussi reprendre la direction on essaie de d'ouvrir les chakras sur ce qui est possible. Et tu as aussi un 360 sur les softskis. Et puis, un petit enregistrement en anglais pour les personnes qui nous disent qu'elles sont bilingues en anglais pour qu'on vérifie que c'est vraiment le cas, etc. Le talent nous livre tous ces enregistrements audio, plus un CV, bien sûr, plus un LinkedIn, etc. Mais on a un max d'informations là-dessus. Ensuite, on a de l'intelligence artificielle qui vient... récupérer tous les contenus que tu viens de me livrer, qui vient faire une synthèse, mais une synthèse qui va vraiment valoriser la richesse de ton parcours humain, professionnel, qui va vraiment essayer de te mettre en valeur au-delà de trois bullet points par activité professionnelle, par ordre chronologique, ce qui n'a pas forcément beaucoup de sens parce que ton expérience privilégiée, elle était peut-être il y a dix ans, finalement, de ton parcours. Donc, l'IA va faire cette synthèse-là. On a travaillé pendant des mois et des mois pour optimiser ça. Elle va faire le transcript, bien évidemment, de tous les audios. Et puis surtout, l'IA, elle va tout anonymiser. Et ça, c'est... hyper important, Lissia, parce que le fait d'anonymiser, en fait, on va enlever, évidemment, ton nom et ton prénom, mais donc ton genre, ton origine, ton âge, et on va même enlever le nom des écoles et des entreprises que tu as fréquentées, parce qu'en fait, je considère qu'à 15 ans d'expérience, savoir que tu as fait HEC ou une autre école... On s'en fout. On s'en fiche. Et même le nom de tes anthropistes, parce que c'est vachement biaisé. Elle a bossé dans telle boîte. Ah, je connais le patron. Je vais l'appeler. Ah non, je n'ai pas du tout aimé. Et déjà, tu es blacktissée. Tu ne sais même pas pourquoi. Donc, on lise tout ça. Alors, bien sûr, on va écrire que tu as travaillé en agence ou chez un retailer qui fait ta lignée de CA pour réussir à projeter sur l'univers. Mais on enlève tout ça. Ça permet que tout le monde ait les mêmes chances, que l'on ne soit pas discriminé sur un critère qu'on ne mesure pas. Et ça permet autre chose qui est vachement important sur les postes de 4, c'est qu'en fait... énormément de profils qui sont en recherche confidentielle. C'est-à-dire que demain, si tu cherches un job, tu n'as pas forcément envie de te mettre en open to work sur LinkedIn parce que tu te dis, je vais être moins bankable si les gens vont voir ça, ou je n'ai pas envie qu'on sache, j'ai un NDI avec ma boîte, je suis une entrepreneuse et je n'ai pas envie que les gens comprennent que mon activité, ça ne fonctionne pas trop en ce moment. Donc, tu vas faire ta recherche en sous-marin. Le fait d'avoir cette anonymisation, ça nous permet de pouvoir accompagner des profils sans qu'ils soient du tout visibles officiellement sur le marché du travail. Parce qu'en fait, Côté entreprise, demain, admettons, tu prends la casquette entreprise et tu me dis, Laetitia, je recrute sur un poste de direction commerciale. Ce sont les équipes Bocchou, j'insiste, les hommes, c'est pas l'IA, qui vont te pousser trois profils anonymisés. Dans les trois profils anonymisés, il y aura une Laetitia, un Mohamed et une Geneviève. Mais ça, en fait, tu ne découvriras leur prénom et qui ils sont vraiment qu'au moment où tu as décidé de les sélectionner pour un premier entretien. et tu me dis ok je veux bien rencontrer le profil B et le profil C et je vais leur demander leur accord et s'il y en a un qui est en recherche confidentielle il va donner son accord pour être mis en relation avec une personne de telle agence parce qu'il est ok avec le fait que dans cette agence on soit au courant de sa recherche voilà Laetitia moi j'ai deux questions comment est-ce que tes

  • Speaker #0

    clients réagissent quand tu leur dis voilà chez Ubatu ça se passe comme ça et comment est-ce que les talents réagissent tu parlais de s'enregistrer enfin personne ne fait ça enfin moi je j'ai jamais entendu ça et je trouve ça génial tu les brusques que pas trop les clients. Quand même, on sait que le recrutement, c'est un sujet très sensible et l'Indien, non mais en fait, on va tout anonymiser. Ils vont parler. Moi, mon IA, elle va tout retranscrire et c'est comme ça et ce n'est pas autrement parce que je veux vraiment une égalité des chances dans tous les profils que je vous propose. Il y en a qui ont dû... pas très erroné, mais dire non, mais c'est pas pour nous, c'est trop haut classe que tu nous rembourse.

  • Speaker #1

    Ouais, alors je te cache pas que c'est pas facile tous les jours et que je suis en pédagogie permanente. Et qu'effectivement, on bouscule les méthodes traditionnelles, que ça plaît pas à tout le monde, qu'on a plutôt l'habitude, sur des postes strat en plus... de faire appel à ce qu'on appelle la cooptation, qu'on va aller chercher les personnes avec qui on a bossé dans une ancienne vie parce que ça nous rassure, on a son petit consultant privilégié dans un cabinet de recrutement, on n'a pas envie d'en changer. Donc oui, je bouscule un petit peu les pratiques. Et non, ce n'est pas facile tous les jours, effectivement, je te l'accorde. Maintenant, ce que je dis, c'est que tu fais ça. En fait, le profil anonymisé remplace le CV, remplace la phase de présélection. Et après, les équipes About You t'aident à avoir trois profils et pas 50. Parce que sinon, tu... poses une offre, tu as 200 CV, tu n'en sors pas. Donc nous, on sélectionne trois profils pour le client. Donc déjà, on leur a fait gagner un gain de temps phénoménal. Il faut savoir que tous les talents, ils se sont préinscrits. Donc le vivier, il existe déjà. Donc en fait, ça accélère. Dans les 48 heures, si on a perdu quelqu'un dans le vivier, tu le sais tout de suite. Tu n'as pas besoin d'attendre X semaines pour avoir des personnes. Donc les entreprises viennent nous chercher pour la performance de la solution. la diversité, tout ce dont je te parle là, ce n'est pas le critère de choix principal des clients.

  • Speaker #0

    C'est la rapidité et la performance.

  • Speaker #1

    Ils vont chercher la réactivité et la performance. Et à la fin, ils sont contents de pouvoir dire on a mis en place une pratique RSE dans notre façon de recruter les profits stratégiques de nos entreprises. Mais en fait, ce n'est pas l'argument principal que je leur vends. Ce que je leur vends, c'est qu'on a un vivier, on a 5000 talents en permanence qui sont en recherche active et confidentielle. Certes, ils sont anonymisés, mais ça va permettre de minimiser vos biais. mais minimiser vos biais, ça vous permet de prendre des décisions qui sont objectives et fiables. vous en avez 3 vous faites un go no go selon les profils et dans les 48 heures on vous met en relation donc en fait et ça ne leur coûte rien ils payent à l'embauche en fait donc tu vois j'essaye d'aller les chercher aussi sur ces arguments là et c'est comme ça qu'on arrive à avancer avec les clients mais je te l'accorde c'est pas facile tous les jours parce qu'on change les méthodes traditionnelles les talents bon en fait ceux qui ne sont pas forcément très motivés dans la recherche etc je te l'accorde la flemme de faire ces enregistrements mondiaux et ils ne s'enregistrent pas Mais en fait... et je vais être un peu dure, mais tu vois, moi, je ne mets pas mon énergie et celle de mon équipe pour accompagner des personnes en recherche d'emploi parce que ces propres personnes ne sont pas capables d'investir sur elles-mêmes 15-20 minutes. Tu vois, ça me permet aussi de faire le tri des personnes qui sont vraiment motivées à avancer dans leur recherche. Et je ne sais pas si je dis, mais moi, je travaille vraiment sur des postes. 4 sup on va dire, à partir de 70k sur beaucoup plus, sur des fonctions qui sont exposées dans l'entreprise et qui doivent quand même avoir cette capacité à savoir s'exprimer à l'oral.

  • Speaker #0

    Le critère numéro 1, c'est l'engagement, la motivation et l'expression et le relationnel,

  • Speaker #1

    etc. Donc à un moment donné et puis dans la plateforme, le parcours se veut fluide, on est driveé, on peut recommencer plusieurs fois les enregistrements. Au début, on avait commencé par des vidéos et en fait on l'a coupé parce qu'en fait on s'est rendu compte que sur cette cible-là, les gens avaient envie de faire ça. le soir chez eux en pyjama, tu vois. Et puis, on enlève le côté visuel de la chose. Il n'y a pas du tout d'analyse des émotions. Derrière, on s'en fiche. C'est vraiment le contenu qu'on va analyser. Et j'écoute un tout petit peu, si tu veux, les audios. Mais on regarde surtout le texte de ce qui a été dit parce que ça nous permet d'aller beaucoup plus loin dans les contenus qu'on met en avant. mais donc oui il y en a certains que ça dissuade maintenant tu vois j'ai 5000 talents qui sont inscrits un peu en permanence, un espèce de stock, même si le mot n'est pas beau, parce que forcément, ils trouvent, ils se désinscrivent, etc. Mais on a quand même 5000 talents en permanence qui font l'exercice. Et au contraire, ceux qui le font sont super contents parce qu'ils disent mais enfin, on me donne le micro pour me laisser m'exprimer, pour me permettre d'aller au-delà, pour expliquer pourquoi je suis partie de ma boîte. Il y a eu un plein de licenciements, mais je ne peux pas l'expliquer sur mon CV. donc les gens ils comprennent pas pourquoi ma dernière expérience elle a été super courte ou je suis en train de me repositionner professionnellement, ça, il faut que j'arrive à l'expliquer à l'oral. J'ai passé 20 ans dans la même boîte du retail. Le contexte, il est difficile. Donc, moi, j'ai besoin d'expliquer comment on peut me projeter dans un autre univers. Et quand les gens, ils voient que j'ai bossé 20 ans chez Auchan avant, sinon, si j'envoie juste mon CV, ils ont du mal à me voir dans un autre environnement. Et ça, il faut des mots, il faut du temps. Et tu ne peux pas le faire passer sur un CV. talents qui font l'exercice, pour le coup, eux, ils sont plutôt conquis. En plus, ils repartent avec une fiche online qui leur appartient et qu'ils peuvent utiliser eux-mêmes pour... Tu vois, ils reprennent des phrases, ils disent « Ah ouais, j'avais pas vu ça comme ça. On peut les aider pour ne serait-ce que ré-writer le job title de ce qu'ils recherchent. Ah mais ouais, c'est pas con. » Voilà. Pour les talents, c'est un outil dans leur recherche d'emploi.

  • Speaker #0

    Et ces 5000 personnes, talents, profils que tu as dans ton vivier, comment t'as été aller chercher ?

  • Speaker #1

    Écoute... progressivement tu vois là ça fait quand même trois ans et demi maintenant que je me suis lancée donc on commence à avoir une petite notoriété donc les gens qui sont en recherche ils viennent ils commencent à avoir entendu parler d'About You on fait beaucoup de posts anonymisés sur notre page LinkedIn où toutes les semaines on met en avant trois quatre profils et donc en fait derrière j'ai des entreprises qui viennent me voir en me disant bah ouais on est intéressé par ce profil ils me contactent en message privé bien sûr est-ce qu'on peut en savoir plus mais du coup les talents aussi ah bah Laetitia est-ce que moi aussi je pourrais être mis en avant de cette manière là je vous connaissais pas mais c'est intéressant comme approche donc tu vois LinkedIn, ça m'a vachement aidée à gagner en notoriété là-dessus. Et puis après, c'est de la con. J'ai des Wallaxi qui traînent, j'ai fait de la présence sur des salons, j'ai mis la tech en joint.

  • Speaker #0

    Parce que t'es aussi la directrice commerciale de ton entreprise.

  • Speaker #1

    Et la stagiaire. Enfin, tu vois, on est multitâche.

  • Speaker #0

    Exactement. Alors moi, j'ai envie de te dire un truc là. On est déjà à presque 25 minutes. Non mais en fait, tu plais le game et il faudrait que LinkedIn te rachète parce que il y a quand même un gros dinosaure là Enfin, un éléphant dans la pièce qui est LinkedIn, qui est aux antipodes de tout ce que tu proposes. Et pourtant, ils se font vraiment beaucoup d'argent encore sur le recrutement. Mais ils sont à l'ancienne. Alors moi, je n'ai jamais passé de process de recrutement via LinkedIn. Mais tu vois la vieille fiche hyper lourde. Tu vois qu'il y a 5000 candidats qui ont réagi. Et puis, au bout de trois mois, l'annonce, elle est toujours là. Tu ne comprends pas ce qui se passe.

  • Speaker #1

    Ils ont voulu faire le, tu sais comment ça s'appelle, candidater en un clic. Donc, en fait, tous les candidats, ils cliquent sur le bouton, ils postulent n'importe quoi sur toutes les annoncations.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas un paiement en one click. Je trouve que ce que toi, tu proposes, LinkedIn devrait te racheter, en fait. C'est une technologie qui aime ça.

  • Speaker #1

    Si LinkedIn t'écoute, mais ce n'est pas le sujet. En fait, je pense que ce qui fonctionne aussi dans l'approche qu'on essaye d'apporter au marché, c'est qu'il reste de l'humain. Et en fait, LinkedIn, c'est une plateforme. Et tu vois, surtout aujourd'hui, avec l'intelligence artificielle, etc., les gens dans les ressources humaines, ils ont besoin d'humains. dans le recrutement, ça reste une rencontre entre des gens, si tu veux. Moi, je pense que si on continue de marcher, il faut qu'on garde aussi une taille humaine, il faut qu'on garde une proximité avec nos clients directs, avec nos candidats et nos candidates et je n'ai pas vocation et même envie dans mon quotidien d'être en mode full automatisation et donc c'est juste deux manières de voir une approche différente.

  • Speaker #0

    Justement Laetitia, toi t'as mis de l'intelligence artificielle, t'as mis de la tech dans ton produit. Alors, c'est quoi tes limites ? À quel moment tu dis, non, stop, c'est l'humain qui intervient, la machine s'arrête, on se met en pause ?

  • Speaker #1

    Comment, dans ton cerveau,

  • Speaker #0

    tout ça, ça s'organise ? Et puis, dans la réalité, quoi ?

  • Speaker #1

    Écoute, on a testé, en fait. Tu vois, on a testé avec Ludo. On s'est dit, on va envoyer un CV sur une même annonce. avec un Mohamed et une Laetitia, avec une Geneviève, etc. Et en fait, systématiquement, l'IA ressortait, les profils des hommes de 40 ans. Enfin, c'est bien connu. Tu vois, tu as Amazon, ils ont fait des tests comme ça et tu n'avais que des hommes qui ressortaient parce qu'en fait, quand tu utilises de l'IA sur des jeux, l'IA, elle est apprenante. Donc en fait, tu vas regarder tous les profils qu'il y a avant. Donc en fait, tu ne fais que reproduire les inégalités. Et puis tu as l'IA Act, si tu veux, qui t'aide aussi dans l'IA Act, qui est un petit peu difficile à lire, mais ceci étant ... le recrutement fait partie des activités qui sont considérées comme à haut risque. Et en fait, pourquoi ? Parce que si tu confies à l'IA ce qu'ils appellent la décision, à ce moment-là, c'est là où tu risques de reproduire des biais et d'avoir à confier à l'IA un rôle éthique qu'elle ne peut pas porter, en fait. Et donc, du coup, nous, on se refuse à ce que ce soit l'intelligence artificielle qui prenne des décisions. C'est-à-dire que tous les profils qui sont poussés à nos clients, ce sont les hommes. C'est About You qui va décider de tel ou tel profil qui sont poussés. L'IA nous a aidé à avoir un vivier over qualifié en amont, c'est-à-dire beaucoup de personnes et bien plus qualifiées que ce qu'on aurait pu avoir via un CV, avec un vivier qui est structuré, etc., qui est facile à utiliser au quotidien, on va dire. En revanche, derrière, les échanges dans la vraie vie... les vrais entretiens une fois qu'ils ont passé l'étape de la sélection les mises en relation les échanges sur le package le suivi post intégration dans l'entreprise il y a des gens on parle avec des vrais gens chez toi quand même exactement c'est ça quoi t'as pas mis des bottes ou des assistantes virtuelles exactement et on arrive en entretien et tu viens pas masquer tu vois on lève le voile de la confidentialité voilà je pense que la limite elle est là mais c'est une limite de bon sens tu vois on fait du recrutement et on fait du folia donc moi on est dans la HR tech t'as beaucoup de solutions qui se lance ... qui font du matching automatisé entre une offre et un talent. C'est le Tinder, si tu veux, tu swipes. Mais en fait, ça, c'est des plateformes qui ont été développées par des gens qui n'ont pas fait de ressources humaines, qui ne comprennent pas forcément les métiers, les hommes, etc. Et puis, c'est pas scalable.

  • Speaker #0

    Je trouve que c'est pas du tout scalable.

  • Speaker #1

    C'est peut-être plus scalable que moi. parce que moi justement il y a de l'humain et donc mon problème en termes de développement d'activité c'est que je suis moins scalable parce que les humains ça coûte de l'argent quand ils veulent tu vois ce que je veux dire donc eux c'est full automatisé donc en termes de technologie ils sont beaucoup plus scalables en revanche je trouve que tu perds le sens ça n'a plus aucun sens c'est ça nous on a 95% de périodes d'essai qui sont validées derrière les gens sont bien enfin je suis plus dans du qualitatif voilà et je veux garder le sens du métier. C'est juste ça, à la limite. Laetitia,

  • Speaker #0

    tu l'as dit en introduction, toi, tu viens de la MarTech, c'est un secteur que tu connais très, très bien, puis tu es basée à Lille. Lille, c'est un grand bastion, et j'ai envie de le dire, c'est toujours un grand bastion du retail et de la tech française. On ne va pas se voiler la face. Tout ça est bousculé. C'est secoué. C'est difficile. Aussi bien pour nos amis éditeurs, agences, retailers, que pour les profils. C'est quoi ton sentiment là ? C'est vraiment le bazar ? On va s'en remettre ? Au contraire, c'est plus d'opportunités pour toi ? Le business se porte bien ? Raconte-moi un peu ce qui se passe là. Alors,

  • Speaker #1

    comment te dire ? On va essayer de mettre un petit peu d'optimisme, mais d'un autre côté, il faut quand même être réaliste. Moi, ce que je suis pas mal, c'est sur la PEC hier, j'ai regardé avant le podcast avec toi, il y avait 97 000 offres en ligne pour 720 000 candidats. Tu vois le gap ? Voilà, clairement. On n'est pas trop bien. Et dans les enseignes et dans le secteur que tu as cité tout à l'heure, le sujet, c'est qu'il y a eu énormément de réorganisation. Et que quand moi, j'arrive avec mes gros sabots de méthode pour avoir des équipes de direction diversifiées, etc. On me dit, mais Laetitia, tu es bien gentille, mais on va prioriser la mobilité interne. Il faut qu'on recase les personnes des autres BU, etc. Donc, en vrai, c'est compliqué. Et je ne te cache pas que depuis la rentrée, j'échange plus avec des candidats qui ont besoin d'être accompagnés dans leurs recherches. qu'avec des entreprises qui ont besoin d'être accompagnées dans leur recrutement. Il faut être lucide.

  • Speaker #0

    Et justement, ces profils qui viennent, est-ce que c'est des nouveaux profils ? Des gens que tu n'avais pas l'habitude de voir, qui ont déjà 20-30 années d'expérience et qui se retrouvent sur le carreau ? Ou alors non, c'est des jeunes qui sortent... Maintenant, c'est ce profil un petit peu plus qualifié, mais tu as vu une tendance ?

  • Speaker #1

    Oui, ce qui m'inquiète le plus, C'est que t'as... énormément de profils, 45-50 ans, qui ont des parcours de dingue chez des très beaux éditeurs, dans le CRM, en agence, etc. Qui ont eu des très belles carrières, qui ont eu des très beaux salaires, qui ont fait les frais d'un licenciement du Éco, d'une réorganisation, d'une coupure de budget, etc. Et qui se retrouvent sur le carreau depuis longtemps, qui devraient faire des efforts sur leur rémunération, parce que c'est aussi un sujet, mais sauf qu'à un moment donné... quand tu as eu un certain pouvoir d'achat, que tu as pris un crédit sur ta maison, etc. Et puis, à 45-50 ans,

  • Speaker #0

    tes enfants sont grands, il y a une école à payer.

  • Speaker #1

    C'est des vrais sujets humains derrière qui sont compliqués. Et c'est hyper compliqué pour ces personnes-là de trouver parce qu'ils sont beaucoup pour très peu de postes ouverts à l'externe. Donc, je ne veux pas jeter un froid, mais tu vois, c'est ce que j'essaie de faire aussi parce que je fais aussi du coaching vis-à-vis de ces personnes-là dans mes prestats. Et en fait, je ne vends pas du rêve. Il faut être lucide. Le contexte est compliqué. donc il est hyper important.

  • Speaker #0

    Comment elles se démarquent ces personnes-là ?

  • Speaker #1

    Moi, je les accompagne sur le fait de valoriser ce qu'ils ont fait. Ce que j'ai toujours, c'est les KPI, les KPI, les KPI. Qu'est-ce que t'as fait ? Quelle valeur chiffrée t'as apporté à ton entreprise ? Alors, surtout pour les femmes, arrête de minimiser ce que t'as fait. En fait, t'as pas à manager une petite équipe quand t'as à manager 15 personnes. T'as pas fait HEC comme tout le monde, quand elle m'explique après derrière. Et à un moment donné, il faut arrêter. Il faut savoir assumer ce qu'on a fait. bien le vendre, bien le projeter dans d'autres univers parce que le côté de j'ai bossé dans la banque, je bossais que dans la banque, j'ai bossé dans l'hôpital, je bossais que dans l'hôpital, à un moment donné, il faut ouvrir ses chakras et donc aider les employeurs derrière à pouvoir se projeter sur un profil qui vient d'un autre secteur parce que du coup, il va y avoir beaucoup de mobilité et intersecteur. Donc ouais, c'est bien savoir se vendre, soi-même et à son réseau.

  • Speaker #0

    Mais ça peut être une grosse remise en question pour ce type de talent, de profil. pendant 20-25 ans, ce type de profil était dans un certain confort et se dire, non mais en fait, la donne a changé. Parfois, ça peut être un petit percute.

  • Speaker #1

    Psychologiquement, c'est très dur. Tu as aussi beaucoup de retours de karma. C'est-à-dire que des personnes qui étaient en poste qui hier me disaient, les fameux euh... les vieux c'est pas dans notre ADN et puis deux ans après c'est toi qui te retrouves c'est toi le vieux là non mais en fait t'as des sujets comme ça et oui c'est pas facile mais c'est pas foutu pour autant t'apprends à bien te vendre et je pense que comme tu le disais tout à l'heure la solution c'est pas LinkedIn t'as pas une offre de DG qui va être postée par miracle lundi matin génial c'était l'offre de mes rêves je postule non en fait ça va se passer alors je parlais de Boutu mais il y a pas que de Boutu il faut sortir, il faut aller faire des réseaux il faut se mettre dans des... WhatsApp de communauté de son métier, il faut aller faire des salons, il faut se faire connaître, il faut oser prendre la parole. Et parfois,

  • Speaker #0

    ces profils-là, ils découvrent ce monde-là du networking et de la visibilité, on en parlait tout à l'heure. Du branding.

  • Speaker #1

    Non mais oui. Ils ne connaissent pas. Refraite votre LinkedIn. Ne mettez pas juste votre job title. Mettez des mots-clés. Parlez en français. Parlez en anglais parce que les recruteurs utilisent l'une ou l'autre langue. Il y a plein de tips sur la manière de se mettre en avant. Oui, quand tu as bossé 15-20 ans sur des méga-packages, tu n'as jamais pris le temps de penser à toi. Mais là, il y a un moment donné, il va falloir investir du temps sur toi-même parce que sinon, tu ne vas pas t'en sortir. on va pas venir te chercher donc il faut sortir de la tanière il faut pas rester chez soi il faut pas rester à faire du scroll et appuyer sur Actualiser.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai envie d'assister à une de tes sessions de coaching. Je crois que tu donnes des gants de boxe à tout le monde, allez battez-vous !

  • Speaker #1

    Non mais surtout j'essaie d'être pragmatique, de ne pas être dans le boulot, d'être hyper concret, de ne pas faire plaisir.

  • Speaker #0

    D'être dans la réalité en fait.

  • Speaker #1

    Parfois ça fait du bien parce que hier j'ai discuté avec une personne... elle veut absolument se repositionner sur un poste de direction service client. Mais en fait, ce qui ressort de son entreprise, c'est qu'elle sait faire du commerce et de la gestion de partenariats. Donc, tu veux faire quoi ? Tu veux faire le job de ton rêve ou tu veux trouver un boulot ? Enfin, tu vois, il y a aussi un moment donné...

  • Speaker #0

    Tu veux bouger à la fin du mois.

  • Speaker #1

    Et on en est là. Donc, bon.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un peu la désillusion. C'est dur et ton travail est vraiment admirable. Et c'est très bien que tu aies mis l'offre de coaching d'ailleurs, parce qu'au-delà d'être une recruteuse, t'apportes du conseil, du soutien et puis cette espèce de reset qui est important, surtout aujourd'hui et c'est pour ça que j'ai commencé en disant mais c'est quoi le contexte ? Ok, on a compris, c'est très difficile et ce contexte enfin ça n'ira jamais mieux si les gens ne se remettent pas en question et c'est très dur de se remettre en question mais malheureusement les indicateurs ne sont pas au vert Laetitia, c'est rigolo parce que tu parlais des femmes alors moi je ne suis pas coach mais il n'empêche que je rencontre beaucoup de femmes et je constate un truc mais qui m'énerve Merci. souvent elles sont virées et puis le premier truc qui leur vient en tête c'est bon bah c'est de ma faute j'ai mal fait et puis il y a deux options qui vont s'offrir à elles en ce moment c'est je vais devenir manager de transition, formatrice et puis formatrice IA et en fait moi je ne sais pas, déjà j'ai jamais compris ce que c'était manager de transition formatrice IA bah ok mais en fait tu sais déjà ce que c'est enfin comment ça... Et j'ai l'impression que c'est les deux options qui s'offrent à elles. Bon, alors après, quand ça ne marche pas, ça va être, je vais ouvrir mon truc de yoga, je caricature à souhait. Mais j'ai quand même le sentiment que quand il y a le coup près qui tombe, et c'est notamment pour les femmes, un homme va réagir différemment, il n'y a pas beaucoup d'options, en tout cas qui leur viennent à l'esprit.

  • Speaker #1

    Oui, après, c'est peut-être effectivement la société qui veut ça, qui fait qu'on se minimise, etc.

  • Speaker #0

    On s'autoflagelle, quoi. Oui,

  • Speaker #1

    mais... Tu vois, je pense que la censure, elle ne vient pas que de nous-mêmes aussi. C'est aussi la société qui veut ça. Et qu'à un moment donné, on a besoin aussi énormément de personnes qui nous secouent. Et c'est pour ça que moi, j'essaye de ne pas avoir ce discours bienveillance, machin. Faire du management de transition, je suis d'accord avec toi pour reprendre ton exemple de tout à l'heure. Tout le monde se lance et s'engouffre là-dedans. Mais en fait, c'est catastrophique. Parce qu'en fait, tu vas faire du management de transition ou du conseil pendant cinq ans. Et moi, je vois le revers de la médaille côté recrutement. c'est qu'après du coup Les gens ne veulent plus t'embaucher. Les gens vont te dire, elle a été indépendante, elle ne va pas accepter une hiérarchie, elle va vouloir trop de télétravail, tous ces biais, etc. Et en fait, c'est encore plus difficile de rebondir après être passée du côté free et indépendant, surtout parce qu'elle est passée 45-50 ans, si tu veux. que si à un moment donné, tu es parti à la guerre et tu as été chercher ton poste, et tu as fait du réseau, et tu as envoyé des candidatures via des gens que tu as vus au dernier after-work, etc. Donc ça, je pense qu'effectivement, c'est un petit peu le piège de la facilité dans lequel tu te lances, mais qu'en fait, ça se prépare aussi en amont. Celles qui sont en poste en ce moment, c'est valoriser ce que vous êtes en train de faire. C'est ce qui s'appelle aussi le syndrome de Cendrillon, où en fait, les femmes, en interne, elles ont l'impression qu'elles vont être promues, elles vont avoir des mobilités. Parce qu'elles font bien leur boulot, parce que c'est la bonne élève. Mais en fait, non. Non, c'est jamais les bonnes élèves. Il faut aller chercher les postes. Et après, du coup, la mobilité, elle est donnée à leurs copains. Je ne savais pas, Laetitia, que tu étais intéressée par le poste. En fait, il faut savoir crier, taper du poing sur la table avant que la cata, elle arrive, si tu veux, pour savoir...

  • Speaker #0

    Ça, c'est ce que tu leur dis aussi en coaching.

  • Speaker #1

    Ah ouais ? Non, mais c'est... il faut qu'elles soient maîtres de leur destin. Tu ne peux pas juste subir à un moment donné. Il faut prendre le micro, il faut oser être mis en avant. La minimisation des billets, je le fais aussi énormément pour les rôles modèles. J'ai une petite fille, j'ai un petit garçon, et il y a un moment donné, l'égalité économique pour les femmes, je crois que c'est prévu, femmes-hommes pour le World Economic Forum, 2234.

  • Speaker #0

    On a l'air de mourir 100 fois.

  • Speaker #1

    Mais du coup, c'est maintenant que ça se joue. Et donc, si on se met dans cette... posture de subir la situation, de ne pas prendre le micro comme tu me le tends ce matin, de ne pas se rendre visible, en fait, c'est les futures générations qui vont en pâtir aussi. Donc, go, quoi. Force et courage. Et puis, le sujet aussi, c'est de... Tu vois, je suis beaucoup ton WhatsApp, tu vois, par exemple. Et tu vois, je vois, hier, tu mettais en avant une femme entrepreneuse qui avait une petite galère sur son activité. Et je pense qu'on a besoin de se mettre en valeur et de s'aider aussi entre nous. Là, je parle vraiment des femmes. et tu vois je sais pas si tu as lu le livre de Marlène Schiappa ce qui s'appelle nos six petites ambitions et elle parle d'un concept que j'adore qui est le syndrome de la schtroumpfette et c'est quoi la schtroumpfette c'est alors quand t'as des événements des forums des conférences tu vas inviter une femme parce que tu considères que la schtroumpfette elle a tous les attributs féminins donc elle va remplacer le fait qu'il y en a une pour 25 mais c'est aussi le fait et il faut aussi qu'on balaie devant notre porte quand on est une femme et qu'on est seule au Codier, c'est plutôt confortable. On kiffe, on aime bien, tu vois,

  • Speaker #0

    on est valorisés.

  • Speaker #1

    Et donc en fait, non, c'est à nous d'aller chercher à une femme, d'ouvrir les postes, de taper du poing sur la table au codire pour dire mais les mecs, on ne va pas recruter juste notre directrice marketing. Le poste de DAF, il est ouvert. On va aller chercher une femme sur ce poste-là. On va mettre en avant des profits. Ce que tu fais, je pense qu'il faut le généraliser à grande échelle.

  • Speaker #0

    Tu sais, moi, quand je suis sollicitée pour des événements, que soit je vais participer à l'organisation ou alors je vais juste être speakeuse, l'une de mes questions, c'est OK, qui est-ce qui parle ? Qui est-ce qui est on stage avec moi ? Écoute, pour leur faire comprendre que ce n'est pas normal, qu'il n'y ait pas de femmes dans un panel, qu'il faut qu'on soit plus. Et je te parle de belles boîtes en plus, ce n'est pas une petite start-up. En fait, tu as raison, c'est un combat de tous les jours et malheureusement, ce sont des carcans de la société que certaines femmes ont intégrées, mais on ne peut pas les blâmer, mais juste, il en faut pour les faire tomber. Mais c'est dur, on peut être fatigué quand même à la fin de la journée. Est-ce que tu es fatiguée parfois ?

  • Speaker #1

    Oui, je suis fatiguée, évidemment, comme tout le monde, tu vois, mais d'un autre côté, je trouve que c'est énergisant de se dire... on apporte notre petite pierre à l'édifice humblement et de pouvoir dire qu'on fait bouger un petit peu les choses, je trouve que c'est plutôt cool mais ouais, il faut faire bouger les choses et pas que sur les postes stratégiques j'ai été informée d'une grosse boîte parisienne qui a mis en place un accord avec le CSE pour revenir en arrière sur le télétravail et proposer passage à la semaine de 4 jours pour tout le monde, mais imposé, mais sauf que sur les 4 jours c'est très bien, mais les collaborateurs doivent être au bureau de 8h30 à 19h Ah ah ! C'est la contrepartie. C'est super. Mais ceux qui n'ont pas d'enfants, ils sont contents. Ils ont gagné un jour fort. Mais tous ceux qui ont des enfants, 8h30, 19h, ils ne voient pas leurs gosses. Ou alors la contrainte de garde, de crèche, de machin, elle est reportée sur le conjoint. Sauf qu'on est dans une boîte de la tech où il y a 90% de mecs. Donc, c'est forcément les femmes qui sont impactées. Et en fait, la représentativité des femmes, c'est sur les postes stratégiques, c'est dans les CSE. Tu vois, c'est partout. et dès qu'il n'y en a pas tu te rends compte que ça part en cacahuètes l'IA pourquoi elle se met à faire des billets parce qu'en France t'as que 12% de femmes en fait dans les équipes qui sont spécialistes t'as 10% de seniors t'as 3%

  • Speaker #0

    de profils neuroatypiques y'a pas que les femmes en fait il faut que la diversification elle soit partout Laetitia j'aimerais bien revenir sur ton activité de coaching qui me fascine parce que moi les coachs soit j'en rigole soit je crois profondément j'ai peut-être envie d'être coach je sais pas mais alors c'est quoi la proportion dans ton activité coaching euh La plateforme, toutes ces choses-là, ça prend combien de pourcentage de ton temps ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, moi, je ne dis pas que je fais du coaching parce que je ne suis absolument pas coach certifié, tout ça, tout ça. Moi, je suis juste de l'accompagnement métier avec de la vraie vie et des vrais retours sur expérience de ce que je peux avoir. En toute transparence, de l'accompagnement sur ces profils-là depuis trois ans et demi de ma boîte. C'est peut-être la moitié de ma semaine où j'ai des talents qui me demandent des conseils, qui bookent une demi-heure ou 45 minutes dans mon agenda pour avoir un échange sur leurs recherches, etc. Et j'ai pris la décision en 2025 de sortir une prestation là-dessus, parce qu'il y a un moment donné, je ne pouvais pas faire... que du gratuit sur cet accompagnement pour les talents. Et puis, je me suis aussi nourrie. À chaque fois, j'avais des super feedbacks de ça m'a aidé à faire un move dans ma carrière, ça m'a aidé à me repositionner. Et donc, j'ai eu envie de formaliser vraiment une offre d'accompagnement métier. Donc, grosso modo, il y a plusieurs façons de faire appel à moi. Soit tu prends un créneau. de 45 minutes et c'est une discussion à bâton rompu de moi je veux faire ça qu'est-ce que t'en penses tu m'as envoyé en amont ton CV ou un LinkedIn etc mais c'est quelqu'un qui est forcément en recherche d'emploi qui est encore

  • Speaker #0

    qui est déjà sorti d'une entreprise ou qui a le projet d'eux ou quelqu'un qui juste...

  • Speaker #1

    Peu importe, c'est ce qu'on disait tout à l'heure. C'est à un moment donné, son prochain move, il se préfère presque quand tu es déjà en poste. Une fois que tu es sur le carreau et dire je vais aller faire une formation, les gens m'appellent, je vais me former à l'IA, je vais me former à ceci. Mais non, surtout ne te forme pas parce que tu vas être encore... C'est peut-être que c'est choquant ce que je dis, mais en fait, tu vas en rajouter, tu vas rajouter, les gens vont penser encore plus cher, etc. Non, on va retravailler vraiment ce que tu veux apporter à l'entreprise et ce que tu as fait avant ou ce que tu es en train de faire parce qu'en fait, on va travailler ton move interne. Donc en fait, peu importe le profil, à partir du moment où tu recherches un job d'une certaine séniorité, au moins 15 ans d'expérience, où tu as des choses à mettre en avant et que tu as envie de te projeter sur un next move, qu'il soit en interne ou en externe, ou que tu l'anticipes ou que tu veux changer de secteur, changer de poste, si tu es au commerce, tu veux passer côté client. tes finances et puis tu te dis ah bah je voudrais briguer le poste de direction générale enfin voilà c'est plus sur ces sujets là soit c'est 45 minutes de discussion un bâton en plus c'est du bon sens je prétends pas avoir la vérité simplement je suis un sparring partner on tape la balle de manière juste je vais peut-être être un petit peu dans la provoque et je vais peut-être oser dire ce que d'autres personnes un peu plus polissées n'oseront pas dire parce que demain si tu changes de poste tu vas en parler avec tes copines et elles vont forcément être dans la gentillesse etc. Elles ne vont peut-être pas... oser te dire les choses. Donc moi, je pense que les gens m'aiment bien quand même, mais ceci étant, je me permets de dire des choses qui sont peut-être un petit peu moins rondes et qui permettent de sortir avec une tout doux. Donc ça, c'est vraiment 45 minutes ou alors après, derrière, on passe plutôt un échange, mais que je vais préparer en amont. Tu m'envoies de la matière, ton CV, ton LinkedIn, ce que tu as fait, enfin tout. Et moi, j'arrive vraiment avec un plan d'action pour le call. Et alors, on est vraiment sur le concret lors de la visio qu'on fait avec le candidat et après il y a un suivi. des next steps et du plan d'action qu'on met après. Mais ça peut aller jusqu'à, dans telle boîte, tu vas postuler. J'ai vu telle annonce. il y a tel salon il faut que tu y ailles avec eux tel book, avec telle façon de fonctionner. Donc voilà, c'est en fonction du curseur, en fait, qu'on a besoin d'avoir ces personnes-là qu'on va mettre l'accompagnement.

  • Speaker #0

    Et pareil, t'accompagnes tout type de personnes.

  • Speaker #1

    Tout type de profils, c'est ça, l'interne, l'externe.

  • Speaker #0

    Laetitia, on arrive vers la fin de cet épisode et je crois qu'on pourrait rester ici au même acheteur pendant des heures, mais à un moment donné ils vont nous virer. Puis j'ai quand même un train à prendre. Puis toi, t'as aussi une vie, en fait. T'as un business à faire tourner ? Oui, par ailleurs. Moi, j'aimerais dire déjà un merci parce qu'on s'est rencontrés via une mise en relation, en fait, de Cédric Bonslet, qui, moi, m'a dit à Vivatech, Laetitia, il faut que tu rencontres Laetitia. OK. Et puis après, je crois que tu m'as écrit, enfin, je ne sais même plus. Mais finalement, très vite, on a discuté et on s'est rendu compte que, alors bien évidemment, ce n'est pas qu'on ne fait pas le même métier, ça c'est sûr. ... mais on avait des convictions communes. Et on en a parlé sur la diversité. Et puis, c'est un combat, on ne va pas se le cacher. Pour que tout le monde travaille et a bouffé à la fin du mois, oui, c'est un combat. Et j'aime bien vous le dire, c'est presque politique. Ils sont pour autant assichés à un bord politique. Mais c'est juste qu'on aille tous mieux. C'est complètement politique,

  • Speaker #1

    je suis d'accord.

  • Speaker #0

    Voilà. Et moi, c'est vraiment un sujet qui me trottait, mais je n'arrive toujours pas, d'ailleurs, dans mon esprit à me dire, mais comment est-ce que je peux allier ce que j'aime faire de l'e-commerce, du retail, parler de tout ça, mais sans pour autant mettre des gens de côté et de les inclure ? Parce que moi, je me rends bien compte que quand je vais travailler avec des éditeurs ou des marques, il y a des tas de gens qui veulent venir à mes événements et je leur dis, ben non, en fait, t'es pas retailer, t'as pas l'adresse retailer, ça, tu vois. il y a aussi ça, des consultants externes, ton email n'est pas bon. Alors qu'en fait, si ces gens-là ont leur place, c'est comme ça qu'ils vont retrouver du travail, retrouver une motivation. Et puis ces gens-là, demain, ils vont peut-être être à un très très haut poste, grâce à toi, grâce à About You, parce que tu les auras recrutés, tu auras permis leur recrutement. Et moi, je me dis qu'il y a un truc qui ne va pas. Comme on arrive et on pallie ça, peut-être en bonne intelligence, en faisant des choses ensemble, et tout naturellement, on s'est dit, non mais il y a un truc à faire. Donc, première étape podcast. Et je te laisse la suite. Dis-nous ce qu'on pourrait faire, faire un petit teaser de ce qu'on aimerait faire ensemble.

  • Speaker #1

    Écoute, ce qui nous anime, je pense, toutes les deux, comme tu viens de le dire, c'est de pouvoir permettre à tout le monde d'avancer dans sa carrière, dans cet univers qu'on partage un petit peu toutes les deux. Donc, je crois que tu as un super support qui est ta newsletter, dans laquelle on s'est dit qu'on pouvait mettre en avant des talents, mais en utilisant un petit peu la touche About You qui est l'anonymisation pour que justement ces personnes ne soient pas... elles n'ont pas l'adresse retail on s'en fiche en fait juste et donc moi ce qu'on s'est dit toutes les deux je peux en parler c'est pas c'est pas un secret allez c'est pas un secret donc dans tes prochaines news on va essayer de mettre en avant deux trois profils par édition qui seront présentés de manière anonyme avec pas de photos pas de nom pas de prénom pas de genre pas de origine mais juste un job title brigé quelques missions clés où est-ce qu'ils recherchent à tel package de manière ultra transparente pour que s'il y a des entreprises qui recrutent dans ta communauté, elles puissent tout de suite y avoir accès et puis que ça nous permette de faire briller des personnes de nos raisons.

  • Speaker #0

    Et de faire en sorte que tout le monde ait un job et que ça se passe bien. Moi, en tout cas, je suis ravie et j'espère qu'on fera plein d'autres choses, que ce soit ici à Lille ou ailleurs. Vraiment, je suis vraiment très, très contente. Puis, il y aura d'autres choses qui vont avoir lieu parce que... L'une de tes forces, c'est ce vivier, comme tu disais. Et peut-être que l'une de mes forces, c'est la communauté qu'on a réussi à construire grâce au podcast. Et on le voit, tu parlais du groupe WhatsApp. Même là, il y a une petite gêne à dire, en fait, je suis en recherche. Est-ce que vous n'auriez pas un contact d'un ou d'une coach ? On sent qu'il y a un truc à débloquer. Maintenant, comment est-ce qu'on le fait ? On le fait en s'alliant des meilleures personnes. Je pense que tu es peut-être l'une des meilleures, en tout cas pour le... pour le moment et tu le resteras l'autre chose que je voulais te dire c'est que merci parce que comme je te le disais pendant longtemps je savais pas moi si j'étais légitime pour parler de ce genre de choses et en fait il n'y a pas de question de légitimité ou quoi que ce soit et c'est très bien que toi aussi tu viennes et que pour une fois moi je vais pas venir parler de city commerce de ROI de machin non en fait Avant toutes ces étapes-là, il y a les gens, il y a les people et il y a des gens comme toi qui mettent en place des plateformes et qui le font en bonne intelligence. Donc, peut-être que moi aussi, ça m'a permis de comprendre la genèse en fait, avant d'aller sur cette marque fait tant de CA en ligne. J'ai dit ouais, OK, on va aller au tout début. Et voilà, donc peut-être que moi aussi, tu vois, dans mes réflexions, je vais découvrir d'autres talents comme toi.

  • Speaker #1

    J'adorais t'entendre là-dessus, carrément.

  • Speaker #0

    Laetitia, on termine jamais ce podcast sans recommandation. J'en sais rien. T'es venue avec quelque chose. Moi, ce que j'aime bien, c'est qu'on vienne avec un petit cadeau pour nos auditrices, nos auditeurs, pour la communauté. Ça peut être une adresse ici à Lille, ça peut être un livre, ça peut être une émission, un podcast, n'importe quoi. Mais partage-nous quelque chose.

  • Speaker #1

    Écoute, alors, pour les femmes, pour croire en vous et pour trouver un petit peu des leviers pour débloquer votre manière de vous présenter, que vous aimez ou que vous n'aimez pas le personnage lisez le livre Nos six petites ambitions de Marlène Ausha dont je parlais tout à l'heure c'est un must have de vos bibliothèques première chose et deuxième chose il y a une femme que j'adore à qui j'aimerais donner un coup de pouce c'est Caroline qui est l'ancienne directrice générale de Dalt qui est une agence à Lille je ne sais pas si tu la connais Caroline elle a quitté son job et elle a monté un riad au Maroc qui s'appelle Tawala si tout à fait et qui est un endroit où tu viens pour te faire du surf et te ressourcer alors niveau surf débile comme moi jusqu'à beaucoup plus mais l'idée c'est juste de reprendre une respiration dans nos quotidiens il faut que tu me donnes si elle a un site un Instagram tu me donnes tout ça va là Riyad Maroc elle a un Insta je mettrai tout en description elle vient de lancer son activité donc forcément elle a besoin de coups de pouce elle a besoin de visibilité etc et je trouve qu'elle a une capacité à rebondir en moins d'un an et d'aller dans sa zone de kiff en fait qui est juste inspirante pour nous toutes J'avais envie de parler de Caroline ce matin.

  • Speaker #0

    C'est trop bien. Et s'il y a des femmes, et il y en a beaucoup, parce que j'ai les stats qui nous écoutent, si vous êtes partante, on peut organiser une petite retraite chez Caroline.

  • Speaker #1

    Oui, toutes ensemble.

  • Speaker #0

    On part toutes ensemble et ça pourrait être sympa. Dis-lui que le Café des Femmes de l'e-commerce débarque très prochainement. Laetitia, comment est-ce qu'on fait pour te contacter, pour prendre ces fameuses 45 minutes de rendez-vous ? avec toi, suivre ton actualité parce que tu ne l'as pas dit, mais tu as plein de choses qui arrivent sur Q4. Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    LinkedIn, évidemment, je overréactive normalement dans la journée. Vous avez une réponse, si ce n'est dans l'heure, mais je ne devrais pas dire ça.

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #1

    ne dis pas ça ! Pour avoir les séances de coaching, soit vous me contactez sur LinkedIn, soit on a une page pour réserver des sessions directes sur le site aboutyou.fr Donc aboutyou, ça s'écrit A-B-O-U-T-U Merci.

  • Speaker #0

    Avec un petit Utréma, c'est pour Laetitia ou pas ?

  • Speaker #1

    Le U, c'était pour parler de vous. Et puis, c'est parce que d'un point de vue graphique, c'est les deux petites personnes qui se parlent et tout. Donc, ça m'avait inspirée sur le long terme de l'activité.

  • Speaker #0

    Toi, t'es team Laetitia Tréma ou pas Tréma ?

  • Speaker #1

    Ah non, moi, je suis sans Tréma. T'as pas de Tréma non plus,

  • Speaker #0

    toi ? Non, mais si, moi, j'ai des Tréma. Mais en fait, toute ma vie, les gens ont oublié de le mettre. Donc, maintenant, je ne le mets plus.

  • Speaker #1

    Voilà comment on nous différencie. Moi,

  • Speaker #0

    je suis Laetitia sans Tréma et tu es Laetitia Tréma. Laetitia Trema, bon.

  • Speaker #1

    du coup sur comment me contacter on disait LinkedIn le site web et puis non c'est bien en fait tu peux donner ton numéro de téléphone je plaisante je le donnerai aux personnes qui me contactent en rangeant un petit filtre ma petite préqualification bon

  • Speaker #0

    et bien merci beaucoup Laetitia ça y est on arrive à la fin je fais ma mise de conclusion merci beaucoup à toutes et à tous d'avoir partagé avec nous ce moment avec non pas une mais deux Laetitia Laetitia, tu vas nous dire comment est-ce qu'on fait pour te suivre. Mais surtout, s'ils ont envie de retrouver toutes les références de cet épisode et notamment le fabuleux Riyad de Caroline, ce sera dans les notes de l'émission. Vous pouvez retrouver cet épisode sur le site lecafédelicommerce.fr ou sur wire.io. Et j'en profite pour vous dire que je serai de retour à Lille à la fin du mois, le 30 septembre,

  • Speaker #1

    pour un dîner.

  • Speaker #0

    Un dîner wire, woman in retail and e-commerce. Et ça se passera ici à Lille. malheureusement, c'est encore toujours ouvert aux retailers. Mais promis, je travaillerai très prochainement sur un format qui sera ouvert à toutes et à tous. Bon, vous nous laissez aussi 5 étoiles. C'est très important pour donner encore plus de voix et de visibilité aux femmes de l'e-commerce et à des femmes comme Laetitia. Je vous dis à très bientôt.

  • Speaker #1

    Salut Laetitia !

Share

Embed

You may also like