#110 Branding | Quand et comment refaire sa plateforme de marque - avec Amandine Peyre, head of brand & com chez Matera cover
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Le café du market' ☕ ton podcast marketing B2B

#110 Branding | Quand et comment refaire sa plateforme de marque - avec Amandine Peyre, head of brand & com chez Matera

#110 Branding | Quand et comment refaire sa plateforme de marque - avec Amandine Peyre, head of brand & com chez Matera

30min |15/10/2024
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#110 Branding | Quand et comment refaire sa plateforme de marque - avec Amandine Peyre, head of brand & com chez Matera

#110 Branding | Quand et comment refaire sa plateforme de marque - avec Amandine Peyre, head of brand & com chez Matera

30min |15/10/2024
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Description

La plateforme de marque, c’est un sujet récurrent pour les marketeurs et les head of brand.


Parce que c'est un actif stratégique pour l'entreprise.


Et parce qu'elle doit évoluer selon ses développements.


Même si ton produit est génial, un concurrent peut rapidement combler un gap technologique ou proposer une alternative correcte...


Mais une marque qui crée de l’attachement avec les consommateurs ne peut pas être répliquée 🚀


La plateforme de marque est donc un outil stratégique qui permet de poser l’ADN de la marque, sa personnalité et de guider la prise de décision.


Chez Matera, ils l'ont refaite 3 fois en 4ans.


Pas pour le fun, non, mais pour répondre à des évolutions stratégiques dans le positionnement et l'offre de l'entreprise.


Alors quand et comment retravailler sa plateforme de marque ?


C'est la question que j'ai posée à Amandine Peyre, head of brand & com chez Matera dans cet épisode.


Bon épisode ☕


Le podcast est soutenu par Plezi, le logiciel de marketing automation B2B pour marketeurs malins ;)


Tu aimes le Podcast du marketing ou Marketing square ? Cet épisode te plaira !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Merci. Ah bienvenue. On vient vous voir. Être un marketeur B2B, c'est être constamment balancé entre les sujets stratégiques et la doodoo liste opérationnelle qui s'allonge. Sans compter les relations avec les sales et le CEO. Mais tu n'as pas à être seul. Entre et installe-toi, bienvenue au Café du Market. Je suis Axel Kaetka, ex-responsable marketing et solopreneur, créateur du Café du Market, la communauté francophone réservée aux marketeurs B2B. Avec ce podcast, j'ai créé le contenu que j'aurais aimé écouter pour progresser encore plus vite. quand j'ai pris mes premières responsabilités. On y débriefe les méthodes de base comme les dernières tendances marketing en compagnie des meilleurs experts du sujet. Et si tu veux aller encore plus loin, tu peux aussi t'abonner à un newsletter ou rejoindre directement la communauté pour échanger avec des pairs et donner un coup d'accélérateur à ta carrière. Et maintenant, détends-toi, prends ta boisson préférée et si tu entends des discussions intéressantes, sers-toi, c'est offert par la maison. Pour ce podcast, j'ai l'honneur d'être soutenu par ma solution de marketing automation préférée, C'est Plaisir. Si je t'en parle, c'est parce que je l'ai utilisé à titre pro et que j'en ai été pleinement satisfait. On le sait quand on fait du marketing automation, ce qui est compliqué, c'est d'entretenir constamment des workflows de nurturing et de les mettre à jour avec de nouveaux contenus. Là où Pledis est très fort, c'est qu'ils ont développé une campagne intelligente et capable de pousser automatiquement le bon contenu au bon moment à la bonne personne, en fonction de ses centres d'intérêt et du stade de maturité du lead. Ce qui ne gâche rien, c'est qu'ils ont une équipe au top avec un service CSM dédié. qui est là pour t'aider à mener à bien ton projet. Mais assez parlé, passons à l'épisode. Bonjour à toutes et à tous et bienvenue au Café du Market. La plateforme de marque, c'est l'un des fondements d'une marque forte et différenciante, mais ce n'est pas un sujet figé et elle doit vivre dans le temps en fonction des évolutions stratégiques de l'entreprise. Bref, c'est un sujet complexe qui va avoir un impact en interne comme en externe. Pour voir justement aborder un petit peu ce sujet-là ensemble, je suis aujourd'hui avec Amandine Paire qui est Head of Brand et Communication chez Matera. Bonjour Amandine.

  • Speaker #1

    Bonjour Axel.

  • Speaker #0

    Écoute, c'est un plaisir de t'avoir sur le podcast parce que Matera, ça fait longtemps que je vous suis. Moi, dans une autre vie, je te le disais, j'avais échangé avec votre CFO pour faire une interview. C'était il y a quoi, 5 ou 6 ans au moins. Donc, c'est cool de pouvoir parler en tout cas de l'aspect Marketécom avec toi.

  • Speaker #1

    Trop bien, je suis ravie aussi d'être là. Merci pour l'invitation.

  • Speaker #0

    Est-ce que peut-être en introduction, tu peux te présenter en quelques mots s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Moi, c'est Amandine. Du coup, ça fait 4 ans et demi que je travaille chez Matera. où j'ai repris un peu l'équipe Brand & Com sur le marché français. Matera, c'est une entreprise qui propose plusieurs solutions de gestion immobilière, de la gestion de copropriété et de la gestion locative. Et on est aussi en train de réfléchir à comment élargir un petit peu ce spectre d'activités avec pourquoi pas de la transaction, pourquoi pas de l'assurance emprunteur. Donc, il y a plein de choses qui arrivent. Et donc, moi, du coup, je suis à la tête de cette équipe Marques et Communications qui est une toute petite équipe à l'échelle de Matera. On est 200 chez Matera et dans l'équipe Brand & Com, on est 5. Donc, c'est une équipe agile, assez petite et du coup, avec pas mal de défis à relever. Et je suis ravie parce que l'équipe est pleine de créativité. On avance vite, on avance bien. Donc, c'est trop chouette de participer à cette aventure.

  • Speaker #0

    Ouais, d'autant que j'allais dire, tu l'as dit, mais par votre métier, en plus, vous dépoussiérez un petit peu un secteur quand même qui est pas vieux comme le monde, mais en tout cas, il y a des acteurs bien installés.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Moi, ce que j'avais bien aimé, enfin ce qui m'avait séduit quand j'avais accepté l'offre de poste chez Illico Pro à l'époque, donc avant qu'on change de nom et d'identité, c'était vraiment de pouvoir communiquer, de pouvoir m'approprier le marketing d'un secteur qui n'est pas du tout sexy à la base et d'essayer de le rendre plus sexy via de la communication, de vulgariser des notions aussi qui sont hyper importantes. L'immobilier, c'est... Ça nous concerne quasiment tous, qu'on soit locataire, propriétaire, on est tous concernés. Et pour autant, le jargon est très compliqué. Les experts qui s'expriment dans les médias ne sont pas forcément très accessibles. Donc, l'idée, c'est vraiment de vulgariser les sujets du logement. Et j'espère en tout cas qu'on essaye de le faire le mieux possible.

  • Speaker #0

    Très cool. Du coup, on va parler aujourd'hui justement de la plateforme de marque. C'est aussi un des aspects par lesquels tu te démarques, on va dire, quand le secteur est comme ça, un peu, pas vieillissant, mais si, on peut le dire, on peut le dire, ouais. Pour commencer, est-ce que tu peux, du coup, définir rapidement un peu le concept ? Est-ce que ça inclut de quoi on parle quand on parle de plateforme de marque ?

  • Speaker #1

    Alors, la plateforme de marque, c'est un outil stratégique qui, a priori, peut paraître assez théorique, mais qui, en fait, implique plein de décisions concrètes et va vraiment permettre qu'il y ait un outil de prise de décision, on va dire. Et c'est vraiment ton document stratégique qui définit la personnalité de ta marque, un peu l'ADN de ta marque. Donc, à la fois ton ton de voix, mais aussi tes valeurs, ta personnalité. Et pour moi, c'est vraiment un outil de prise de décision qui va permettre de décider si tel ou tel projet rentre dans ta plateforme de marque ou non.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, du coup, quand tu dis que c'est un document stratégique, c'est-à-dire que toi, tu as un document référence plateforme de marque qui va recenser, du coup, ces éléments de tone of voice, de valeur ? Oui,

  • Speaker #1

    absolument. Alors, nous, on fait tout sur Notion chez Matera. Et effectivement, la plateforme de marque, elle est rédigée sur une note Notion qui est accessible à tout le monde dans la boîte. Et après, on a aussi, grâce à notre équipe design, on a aussi fait un one-pager, donc vraiment la plateforme de marque avec les différentes composantes. valeurs, personnalités, bénéfices matériels, bénéfices émotionnels, etc. sur une page un peu jolie, bien dessinée, qu'on a partagée aussi à tout le monde.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc récemment, vous avez fait évoluer la vôtre. Pourquoi ? On le disait, c'est quelque chose qui vit en fonction des différents stages de l'entreprise, mais à quels enjeux ça répondait chez vous, du coup, cette évolution ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, la dernière plateforme de marque, elle avait été réalisée en 2022 et moi, je l'ai reprise cette année, donc en 2024. Et en fait, elle avait été construite sur notre offre cœur, qui était une offre de syndic coopératif. Historiquement, Matera proposait une seule offre, qui était de reprendre le contrôle de sa copropriété et donc de permettre aux copropriétaires de gérer eux-mêmes leur immeuble sans passer par un syndic professionnel. Et notre offre, c'était de proposer une plateforme. et des experts pour que les copropriétaires puissent la gérer le plus facilement possible. La plateforme de marque était basée un peu sur cette idée de reprendre le contrôle, d'empowerment, un petit peu, je ne trouve pas le mot français pour décrire cet esprit-là, mais en tout cas, c'était l'idée. Et en fait, naturellement, ça a dû évoluer parce qu'entre-temps, en 2023, on a lancé une offre de gestion locative. qui permettaient à la fois aux buyers de gérer eux-mêmes leurs biens en location, donc ils pouvaient encore rentrer dans cette notion de reprise de contrôle, mais où on avait aussi développé une formule agence, où là par contre, le buyer déléguait à 100% la gestion locative de son bien. Donc déjà, ça a posé un peu de soucis, on n'était plus trop dans cette plateforme de marque initiale, et ce qui a vraiment été un peu l'élément déclencheur, c'est qu'en février 2024, on a lancé notre offre de syndic local, donc on est nous-mêmes devenus syndic. avec la carte, la garantie financière, toutes les obligations légales qui encadrent la profession de syndic de copropriété. Et on a développé notre offre professionnelle de syndic pour les copropriétaires. L'objectif, c'était de répondre aux besoins de tous les copropriétaires en France parce qu'on s'est rendu compte au bout de sept ans que le syndic coopératif, ça s'adapte à pas mal de copropriétés, mais il y en a certaines où c'est moins adapté. Par exemple, les plus grandes copropriétés, les copropriétés où il y a beaucoup de bailleurs, donc des gens qui ne sont pas sur place, des copropriétés... propriété où il y a des problématiques très précises. Donc voilà, on a voulu proposer un éventail d'offres à nos clients, mais en revanche, du coup, la plateforme de marque n'était plus adaptée et c'est pour ça qu'on a lancé ce projet-là.

  • Speaker #0

    Ok. Donc en fait, ce que tu dis, c'est qu'effectivement, l'offre, elle s'était étoffée, elle s'était diversifiée, donc de nouveaux produits, on va dire, entre guillemets. Et donc au final, la proposition de valeur initiale n'était plus tout à fait la même et c'est ce qui a justifié ce changement.

  • Speaker #1

    Il y avait ça, il y avait aussi effectivement, nous la plateforme de marque en 2022, elle avait été conçue uniquement pour la France, or on a aussi lancé l'Allemagne en 2021. Et c'est vrai qu'il y a quand même quelques différences de tone of voice par exemple, où en France on peut se permettre un petit peu plus de casser les codes dans la communication, de jouer un peu sur l'humour, etc. En Allemagne, la cible est un peu différente et c'est vrai qu'ils s'attendent vachement à de la légitimité, de l'expertise, de la crédibilité. Donc, il fallait un peu qu'on s'aligne aussi pour garder de la cohérence entre les deux pays et en même temps garder un peu cette marque différenciante qui, moi, me tient beaucoup à cœur.

  • Speaker #0

    Ok. Alors oui, donc effectivement, ce n'est pas juste parce que le logo, il ne vous plaisait pas. C'est pas parce qu'on n'aime pas la couleur qu'on refait ce genre de travail. Effectivement, il y a un enjeu stratégique derrière. Comment est-ce que tu t'y es prise du coup pour mener ce projet ? D'autant que, comme tu viens de le dire, vous êtes aussi présente en Allemagne. Donc, ça doit complexifier un petit peu le processus qu'il y a pour que la marque soit... cohérentes tout en s'adaptant aux contextes locaux. Du coup, c'est quoi un petit peu les différentes étapes de ce projet-là ? Comment est-ce que vous avez fait ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, la différence de ce projet-là, c'est la troisième plateforme de marque qu'on fait depuis que je suis arrivée. La première plateforme de marque, elle avait été faite au moment du rebranding par une agence, donc assez classique. En 2022, on avait été accompagné par un freelance. Et là, cette année, j'ai décidé de la réaliser en interne. Le choix peut paraître assez... assez bizarre, mais en fait, pour moi, ça allait un peu de soi parce qu'on fait énormément de choses en interne chez Matera. Et en fait, je connaissais déjà la méthodologie de plateforme de marque et du coup, ça allait un peu de soi de mener les entretiens moi-même, de construire la plateforme de marque parce que j'avais la vision. Je savais qu'on était alignés aussi avec les fondateurs et donc finalement, c'était un choix assez naturel qui m'avait permis, je pense, de gagner pas mal de temps, mais aussi et surtout pas mal de budget. Et du coup, sur la partie étapes, assez classique. En gros, d'abord, j'ai listé un peu les différentes parties prenantes chez Matera que je voulais interroger pour qu'ils me donnent un petit peu leur avis sur la marque actuelle, sur le ton de voix, sur leur vision de la personnalité de la marque. L'idée, c'est effectivement de varier un peu les profils, les anciennetés, les pays aussi, donc avoir à la fois des personnes en France, à la fois des personnes en Allemagne. On a aussi des bureaux en région, donc je voulais aussi avoir... cette voie un peu des régions, donc interroger des gens qui sont à Marseille, des gens qui sont à Lyon, etc. Et interroger aussi les fondateurs. Tu as aussi une partie externe, donc j'ai interrogé aussi des clients, des prospects, pour qu'ils me donnent un peu leur avis sur la marque actuelle, sur le site, sur comment ils percevaient notre personnalité, le ton de voix, etc. Et une fois que j'ai mené cette phase d'entretien qui est assez longue, ça m'a permis de faire une synthèse avec un peu ce qui ressortait de ces entretiens qualitatifs. Donc effectivement, je n'ai pas précisé, mais c'est un entretien quali, donc avec des questions très ouvertes. L'idée, c'est justement d'avoir le moins de biais possible et de ne pas orienter les questions, donc de poser des questions qui ne peuvent pas être répondues par oui ou par non. Mais oui, il faut que la personne détaille au maximum son propos. Et après, il y a pas mal d'astuces pour mener des entretiens qualitatifs. Mais par exemple, il ne faut pas hésiter à laisser des blancs pour que la personne parfois reprenne son propos, les taille, donne des exemples plus précis. Et voilà. Donc ça, c'est la phase, je dirais, qui a pris le plus de temps parce qu'il y avait... Je pense une quinzaine de personnes qui ont été interviewées au total. Après, il faut écrire la synthèse. Et ensuite, je suis passée à une phase de benchmark, donc une phase d'analyse des concurrents et de leur communication. C'était un travail qui avait déjà été mené par le passé, à la fois par l'agence et par le freelance, mais déjà les concurrents ont évolué. Le paysage de la propre... Optech a beaucoup changé. Il y a des acteurs qui ont été rachetés, certains qui ont disparu. Les acteurs traditionnels sont toujours là. Et surtout, il y a eu aussi des nouveaux acteurs et il y avait aussi tous les acteurs de la gestion locative qu'on n'avait pas inclus dans notre partie benchmark. Donc, j'ai refait un peu le point sur ça, sur leur communication, sur nous, où on se situait par rapport à ces acteurs-là. Et une fois cette deuxième étape établie, on a pu rédiger la plateforme de marque, donc passer à la rédaction pure de... Qu'est-ce que c'est notre mission ? Qu'est-ce que c'est notre vision ? Qu'est-ce que c'est notre personnalité, notre ADN, notre ton de voix ? C'est quoi finalement les promesses matérielles et les promesses émotionnelles de Matera et de ce qu'on offre à nos clients ?

  • Speaker #0

    Ok, donc des entretiens qualitatifs avec, tu l'as dit, en interne, mais aussi en externe, parce qu'au final, la perception de la marque, c'est aussi ce qu'on pense. de toi à l'extérieur. Ce n'est pas juste ce que tu veux en dire, malheureusement. On ne contrôle pas tout quand on parle de marque. C'est ça. Donc, des entretiens qualitatifs sur la base desquels tu rédiges une synthèse. Est-ce qu'à ce moment-là, sur la synthèse, tu fais quand même des allers-retours avec les fondateurs ? Parce qu'au final, quand tu as quand même fondé une entreprise, oui, il y a la perception qu'en ont tes salariés, il y a la perception qu'en ont les prospects, les clients. Mais en même temps, ça reste un peu, pas ton bébé, mais en tout cas, tu es vachement impliqué. C'est difficile de lâcher aussi cette partie-là de ce que tu aimerais faire ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'ai la chance, enfin, moi, je suis managée en direct par Raphaël, donc notre CEO, et j'ai la chance qu'il me fasse assez confiance sur ces sujets-là. Et du coup, j'ai fait le choix peut-être assez risqué, effectivement, mais de ne pas lui montrer la synthèse et de juste lui partager la plateforme de marque une fois qu'elle avait été rédigée. Et en fait, in fine, on était assez alignés sur le résultat final. Il y avait quelques précisions à apporter qui émanaient effectivement de sa vision. Mais globalement, la vision, on l'avait en tête tous les deux et on était assez alignés sur ce qu'on voulait faire. On savait qu'on avait beaucoup travaillé sur la notoriété les deux premières années où j'avais été chez Matera et que là, on voulait plutôt capitaliser sur de la considération de marque, sur de la légitimité, sur de la crédibilité. Donc, c'était risqué sans être risqué, on va dire. Je savais un peu à quoi m'attendre.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai qu'en se mettant à la place du fondateur, c'est vrai que quand tu laisses au final faire ce travail-là avec tes collaborateurs, avec tes clients, avec tes prospects, à la fin, il faut aussi en accepter le travail et le résultat, même si ça dévie peut-être un petit peu de l'origine ou de l'image que toi, tu t'en faisais. En tout cas, c'est un exercice particulier.

  • Speaker #1

    Non, c'est vrai. C'est intéressant de confronter les visions. Ce qui était hyper intéressant aussi, c'est de voir qu'en fait, Sur les grandes lignes, on était tous plus ou moins alignés, c'est-à-dire qu'on voulait tous conserver une marque différenciante, mais apporter un peu plus de crédibilité que ce qu'on avait jusqu'à présent. Et peut-être une dernière étape que je n'ai pas précisé tout à l'heure, mais effectivement, il y a eu aussi toute la communication interne à faire chez Matera et qui est encore en cours. La plateforme de marque, c'est un outil qui peut paraître très théorique, encore plus pour des gens qui ne sont pas du tout dans les métiers de la communication. Et du coup, on a présenté cette plateforme de marque lors d'un des rituels qu'on a chez Matera. Un jeudi sur deux, on présente un projet qui s'appelle Deep Dive Thursday où on présente un projet deep dive par une équipe. J'ai présenté cette plateforme de marque et je l'ai présentée aussi dans son contexte, c'est-à-dire pourquoi on a fait ça, un peu ce que j'ai raconté là. Concrètement, le résultat, la plateforme de marque qui a émané et aussi les projets qui allaient en découler naturellement, c'est-à-dire avoir des applications un peu concrètes de cette plateforme de marque. Et là, je suis en train de travailler en ce moment sur un peu des cas pratiques, des use cases par équipe pour qu'ils se rendent compte de comment la plateforme de marque et comment ce changement de plateforme de marque les impacte au quotidien.

  • Speaker #0

    Ça, c'est vachement intéressant parce qu'effectivement, à la fin, il faut rendre ça concret. Tu vois, j'avais fait un épisode sur le tone of voice avec Solina Briaz de chez Conto. Et justement, c'est ce qu'elle me disait dans la partie tone of voice, elle a rédigé un guide où en fait, elle avait pris cas par cas pour chaque équipe des exemples de messages de voici comment on ne s'exprime pas et voici comment on s'exprime sur des messages support, des emails commerciaux. pour que ce soit concret et applicable.

  • Speaker #1

    Oui, sinon, ça paraît très théorique. En fait, nous, par exemple, notre vision, c'est des logements bien gérés et la mission, c'est instaurer un nouveau standard de gestion immobilière, donc à la fois dans la réactivité et dans l'accompagnement humain. Et c'est chouette, mais si tu veux concrètement, qu'est-ce que ça veut dire pour l'équipe CARE, pour l'équipe Sales, pour notre équipe OPS, par exemple, qui rédige des e-mails ? Ça implique pas mal de choses et ça, c'est le travail que je suis en train de faire aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Ok. Et entre l'Allemagne et la France, du coup, vous avez des déclinaisons qui sont... Enfin, au final, tu es arrivée à une espèce de cohérence ou tu fais quand même des adaptations pour le marché ?

  • Speaker #1

    La plateforme de marque est la même. Après, il y a quelques... Donc, nous, dans la note Notion, effectivement, que j'ai produite, il y a quelques déclinaisons, notamment sur le ton de voix, en l'occurrence. Effectivement, ou en Allemagne, comme il y a quand même un vrai enjeu de crédibilité, de légitimité. on a moins ce côté un peu twisté qu'on a en France. Il est un peu plus léger. Il est là, mais il est un peu moins présent qu'en France. Après, c'est très, très léger. Il y a aussi quelques adaptations au niveau plus de la charte graphique, mais c'est aussi des changements qu'on va mener en France. On travaille là sur un projet qui découle de la plateforme de marque, un peu de rebranding, mais de mini rebranding, où en l'occurrence, on va essayer d'apporter plus de photos sur tous nos canaux de communication. Initialement, on s'est beaucoup appuyé sur l'illustration et j'adore. Mais effectivement, des fois, pour nos clients, c'est moins concret que des photos d'équipe, que des photos d'experts, que des photos de gestionnaires, que des screens de notre plateforme, par exemple. Du coup, c'est un peu ça qu'on essaye de ramener sur les canaux de communication. Et en Allemagne, on va dire que c'est encore plus poussé parce qu'ils veulent encore plus de photos et encore plus de concret. Mais les différences sont assez mineures, honnêtement. Je ne voulais pas trop qu'il y ait de différences trop marquées parce que le jour où on ouvre un autre pays, c'est impossible à maintenir d'avoir trois plateformes de marques différentes pour trois pays.

  • Speaker #0

    Et puis, tu es obligé d'avoir une cohérence. C'est normal. Et du coup, tu le disais, parce que pour que la marque, elle prenne, il faut que ce soit, que tu aies cette cohérence-là. Déjà, toi, dans tes différents canaux de communication, mais tu l'as dit aussi à chacun des points d'interaction et touchpoint entre les clients et l'entreprise. Au final, ça passe par les commerciaux, ça passe par... le care, l'équipe client et tout. Et donc, comment est-ce que tu t'y... Enfin bon, tu en as déjà un petit peu parlé au final, mais tu t'y prends pour que ça prenne en interne. Tu vois, c'est... Tu as eu cette présentation globale et puis du coup, tu es en train de récliner par use case, mais...

  • Speaker #1

    C'est ça, tout à fait. En fait, là, je prépare donc des use case un peu par équipe et ensuite, l'idée, ce sera que je les présente un peu, que je m'incruste un peu dans les weekly de chaque équipe pour leur présenter des cas pratiques précis. En fait, je me rends compte qu'une note Notion, c'est chouette, mais tout le monde a plein de choses à faire, tout le monde a son métier en parallèle, son run, et du coup, c'est un peu compliqué de rentrer dedans. Et donc, des fois, je pense que faire une présentation d'équipe en réunion, c'est encore le plus efficace. Et donc, par exemple, pour l'équipe commerciale, ça veut dire concrètement dans les éléments du pitch, qu'est-ce qui peut changer dans votre signature d'email, qu'est-ce qui peut changer, qu'est-ce qui peut être mis en avant dans ce que vous écrivez dans vos emails de relance, dans les SMS, qu'est-ce qui peut... peut changer. Voilà, pour l'équipe Care, ça peut être pareil dans le wording des emails, dans la façon de mener des appels clients pour par exemple essayer de vendre une offre complémentaire, des choses comme ça. Et après, c'est aussi expliquer un peu tous les projets concrets qu'on est en train de dérouler, notamment avec l'équipe design. Donc, par exemple, sur le changement de tout le site internet qui devrait arriver d'ici le mois de février, normalement, si on est dans les temps.

  • Speaker #0

    C'est l'idée de l'année, mais bon, c'est la théorie. ok ouais ça donc tu disais intervenir régulièrement dans les réunions d'équipe c'est vrai que j'avais déjà vu je reviens sur Soline de Conto qui avait fait une espèce d'agence interne Je crois qu'au final, tu as des ateliers de travail avec effectivement les équipes commerciales pour les accompagner dans la rédaction des messages et tout aussi. Après, c'est un peu ce que tu dis au final.

  • Speaker #1

    Oui, on pourrait aller encore plus loin. Après, typiquement, ça passe aussi par des guides un peu pratico-pratiques. Là, typiquement, cet été, on a fait un gros travail sur toute la reprise des emails qu'on écrivait chez Matera. Il y a énormément d'équipes qui écrivent des emails et malheureusement, des fois, il y a des incohérences de design, de wording, de ton de voix, des choses qui ne collaient pas trop à notre plateforme de marque non plus, des choses qu'appréciaient pas trop les clients, comme par exemple de les appeler par leur prénom. Et donc, on a fait un gros travail où on a repris absolument tous les emails et ensuite, on en a découlé un guide pratico-pratique sur comment on rédige des emails chez Matera, c'est quoi le bon design, c'est quoi le bon template, c'est quoi le ton de voix à adopter. et après donc ça on l'a présenté par exemple hier lors du rituel du lundi matin et après on leur a partagé les guidelines à la fois en France et en Allemagne et l'idée c'était aussi de leur dire que s'ils ont un souci, s'ils ont des questions sur comment rédiger leur email, qu'ils n'hésitent pas à nous contacter et en l'occurrence depuis hier j'ai déjà eu deux personnes qui m'ont sollicité pour les aider donc après c'est ça aussi pour moi c'est un peu de la co-construction. Et c'est normal que tout ne soit pas parfait et que des fois, la plateforme de marque soit passée à la trappe, le ton de voix ne soit pas nickel. Mais l'idée, c'est qu'on puisse, nous, un peu apporter notre pierre à l'édifice et pouvoir aider toutes les équipes quand on peut. Ok,

  • Speaker #0

    très cool. Écoute, vachement intéressant. C'est un exercice, en tout cas, que j'aime bien. J'allais dire, on se dirige doucement vers la fin. Du coup, on parle souvent, enfin, les podcasts, c'est les bonnes pratiques et comment ça s'est bien passé. Le marketing, ce n'est pas que ça. C'est aussi des challenges et des choses qui sont moins roses. C'est quoi tes plus gros challenges du moment ?

  • Speaker #1

    Mes plus gros challenges du moment, c'est une bonne question. Là, on travaille sur un gros projet qui est assez titanesque, mais qui est ultra intéressant. C'est de décliner la marque au niveau local. Je te le disais un peu tout à l'heure, mais on a effectivement développé pas mal notre marque en région avec des bureaux à Marseille. à Nantes, à Bordeaux, à Lyon, à Annecy, à Toulouse, de par cette offre locale de syndic professionnel. Et en fait, typiquement, donc moi, j'ai commencé à faire un premier test à Marseille, mais aujourd'hui, on a encore perçu comme une marque et une startup très parisienne. Et c'est dû à plein de choses, mais notamment, par exemple, sur du contenu que nous, on a tourné dans l'équipe Brand, on ne s'est pas déplacé, du coup, on est allé... vers la facilité, je dirais, en filmant des copropriétés en Ile-de-France, en filmant des gestionnaires quand ils étaient à Paris, des experts à Paris, etc. Et du coup, l'idée, c'est vraiment de décliner cette marque au niveau local et aussi d'aller faire un peu un tour de France, je dirais, pour essayer aussi de filmer du contenu d'autres copropriétés, de clients qui sont un peu partout en France pour montrer que déjà, les copropriétés sont différentes en fonction des régions, mais aussi qu'on a des clients partout en France.

  • Speaker #0

    Ok, donc effectivement, il y a l'enjeu local. Bon, c'est sûr que du coup, si tu ne montres que des images d'immeubles parisiens, on a du mal peut-être à se représenter qu'effectivement, du coup, la marque est implantée partout, l'entreprise est nationale.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Et même parfois, ça va au-delà. À Marseille, par exemple, on a fait carrément un logo Matéra Marseille. L'équipe commerciale a une signature de mail avec Notre-Dame de la Garde. Enfin, il y a des cartes de visite qui sont un peu personnalisées. On a une plaquette Matéra Marseille avec une citation d'un client qui vit dans la région. Enfin voilà, ça va même au-delà. Et donc là, je suis en train aussi de travailler sur toute la déclinaison de ces assets marketing, mais pour toutes les autres villes dans lesquelles on est présent.

  • Speaker #0

    Du coup, au final, cette implantation locale, c'est lié à l'évolution de votre offre. Ça te rajoute un enjeu en plus entre l'offre... les sujets un peu globaux sur lesquels tu peux communiquer de la même façon un peu partout et puis ces antennes locales sur lesquelles il faut varier la communication c'est presque comme un nouveau pays au final tu as ouvert l'Allemagne et puis tu as ouvert Marseille ouais c'est ça exactement

  • Speaker #1

    Mais c'est ultra intéressant. Là, par exemple, je prévois de me déplacer à Marseille pour prendre des photos des bureaux parce qu'on essaye de créer une page Google My Business, donc une page à vie Google pour mater à Marseille parce que pareil, il faudrait qu'on ait des avis de clients qui vivent dans la région, qui citent notre gestionnaire à Marseille, notre équipe, etc. Donc, je prévois de me déplacer pour aussi rencontrer des clients, tourner du contenu. Pareil, j'ai une personne de mon équipe qui va se déplacer à Lyon. Donc voilà, l'idée, c'est en tout cas, ça va être le gros challenge des prochains mois parce que ça demande du temps. Il faut se déplacer, organiser les tournages, synchroniser tout le monde. Et ça demande aussi, pareil, pas mal de synchronisation avec les équipes pour décliner cette marque le mieux possible et avoir une empreinte locale qui soit pertinente. Donc il y a ça. Et après, on risque peut-être aussi de décliner ça en campagne print locale aussi en début d'année prochaine. En tout cas, j'aimerais bien.

  • Speaker #0

    Ok, cool, ouais, super intéressant. Ces enjeux locaux, tu vois, on en avait parlé avec, c'était Jules Latournerie, qui est responsable market chez Newton Offices, et en fait, tu sais, il loue des bureaux aux entreprises, et du coup, il a implanté dans plusieurs villes, et justement, ils ont ces enjeux qui sont très locaux, tu vois, du coup, on parlait justement de SEO local, de comment tu déclines ces différentes pages, Google My Business met tes différentes pages sur LinkedIn, comment est-ce qu'il avait organisé la communication autour de tout ça, tu vois, pour... pour aussi capter le trafic local, on va dire, et puis marquer cette implantation. Mais c'est des sujets qui sont vachement intéressants.

  • Speaker #1

    Écoute, j'écouterai l'épisode avec plaisir parce qu'effectivement, on est en plein dedans. Le SEO local, il a été lancé il y a quelques mois maintenant. Mais là, tu vois, on essaye d'enrichir les pages où on est présent pour apporter du contenu, montrer notre implantation locale. Les pages Google My Business, c'est en cours, mais c'est assez compliqué d'obtenir des avis locaux. Et même, tu vois, nous, on aimerait pousser à ce que ce soit le gestionnaire qui demande des avis. plutôt que ce soit nous qui gérons toutes les pages Google My Business de Matera à terme et ça fait partie de leur scope mais c'est quand même un peu difficile de l'amener un petit peu dans leur routine on va dire donc il faut toujours former la personne la relancer etc. Donc ouais c'est pas mal de challenges donc j'écouterai l'épisode avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    Ouais non c'est vachement, on se rend pas compte quand on l'a pas fait mais il y a une complexité qui est assez dingue parce que ne serait-ce que sur le... tu prends le SEO et le SIE, tu vas avoir les requêtes localisées, mais tu as aussi la façon de cibler des requêtes globales dans des régions. Et puis du coup, ça va te demander de créer du contenu local, comme tu disais, de montrer les équipes, de montrer les bureaux.

  • Speaker #1

    Il y a aussi un peu un enjeu de comment tu scales et comment tu industrialises un peu la production de contenu. Nous, comme je te disais, on a une... toute petite équipe à l'échelle de Matera donc quand on prévoit des tournages souvent ça nous bloque une journée entière et du coup il faut un peu voir comment on s'y prend quand on veut aller tourner du contenu un peu partout en France sans que ça impacte trop les autres projets en parallèle donc ouais ça va être un sacré challenge mais c'est hyper intéressant

  • Speaker #0

    Très cool, écoute, merci encore une fois pour ton partage d'expérience si tu devais résumer notre échange c'est quoi le conseil que tu mettrais en avant que tu retiendrais de ce qu'on s'est dit que tu donnerais à quelqu'un qui justement s'apprête à retravailler ce sujet-là ?

  • Speaker #1

    Je dirais premièrement d'essayer de se poser la question de est-ce que c'est possible de le faire en interne ? Parce que personnellement, j'ai trouvé que c'était assez challengeant de le faire moi-même, que ça m'a permis aussi de remettre en question pas mal de choses que j'aurais peut-être... Ce à quoi j'aurais peut-être pas pensé si on était passé par une agence ou de nouveau un freelance. Donc ça je pense que c'est un premier point. Le deuxième point c'est pas mal de penser à la communication en interne et essayer de rendre le plus concret possible le projet. En fait souvent on a un peu des œillères et on est un peu nous dans notre monde de communication, de brand où on sait parfaitement ce que c'est une plateforme de marque, à quoi ça sert mais ce n'est pas du tout le cas de tout le monde. Et du coup essayer au maximum de vulgariser, de trouver des exemples concrets, des cas pratiques et ne pas s'arrêter je pense à une présentation une fois. devant toute la boîte, mais vraiment essayer dans le temps de faire infuser cette plateforme de marque par les guides d'écriture des emails ou encore les use cases que je vais préparer. Des choses qui vont pouvoir un peu s'étaler dans le temps. Et ensuite, ne pas oublier que ça reste un document, évidemment, qui est amené à évoluer en fonction de la boîte. Donc, il sera probablement valable un an, deux ans, peut-être trois, mais à terme, il sera probablement évolutif et c'est totalement normal.

  • Speaker #0

    Très cool. Écoute, encore une fois, merci pour tout. Si jamais il y a des petites questions pour toi, du coup, on peut te retrouver sur...

  • Speaker #1

    Sur LinkedIn, avec plaisir, pour échanger. Vous pouvez m'envoyer un petit message et je vous répondrai, je serai ravie.

  • Speaker #0

    Ça marche. Écoute, encore une fois, merci Amandine. C'était un plaisir. Et puis, du coup, je te souhaite une bonne journée.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Bonne journée. À bientôt. Salut.

  • Speaker #0

    À tous ceux qui ont tenu jusqu'ici, déjà, merci beaucoup. Et j'imagine que le sujet vous a plu. Donc, n'hésitez pas à envoyer de bonnes ondes à notre invité. Pour ceux qui le souhaitent, Le meilleur moyen de soutenir le podcast, ça reste d'en parler autour de vous et de laisser 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. Je compte sur toi. Dans tous les cas, à bientôt pour un prochain rendez-vous au Café du Market.

Description

La plateforme de marque, c’est un sujet récurrent pour les marketeurs et les head of brand.


Parce que c'est un actif stratégique pour l'entreprise.


Et parce qu'elle doit évoluer selon ses développements.


Même si ton produit est génial, un concurrent peut rapidement combler un gap technologique ou proposer une alternative correcte...


Mais une marque qui crée de l’attachement avec les consommateurs ne peut pas être répliquée 🚀


La plateforme de marque est donc un outil stratégique qui permet de poser l’ADN de la marque, sa personnalité et de guider la prise de décision.


Chez Matera, ils l'ont refaite 3 fois en 4ans.


Pas pour le fun, non, mais pour répondre à des évolutions stratégiques dans le positionnement et l'offre de l'entreprise.


Alors quand et comment retravailler sa plateforme de marque ?


C'est la question que j'ai posée à Amandine Peyre, head of brand & com chez Matera dans cet épisode.


Bon épisode ☕


Le podcast est soutenu par Plezi, le logiciel de marketing automation B2B pour marketeurs malins ;)


Tu aimes le Podcast du marketing ou Marketing square ? Cet épisode te plaira !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Merci. Ah bienvenue. On vient vous voir. Être un marketeur B2B, c'est être constamment balancé entre les sujets stratégiques et la doodoo liste opérationnelle qui s'allonge. Sans compter les relations avec les sales et le CEO. Mais tu n'as pas à être seul. Entre et installe-toi, bienvenue au Café du Market. Je suis Axel Kaetka, ex-responsable marketing et solopreneur, créateur du Café du Market, la communauté francophone réservée aux marketeurs B2B. Avec ce podcast, j'ai créé le contenu que j'aurais aimé écouter pour progresser encore plus vite. quand j'ai pris mes premières responsabilités. On y débriefe les méthodes de base comme les dernières tendances marketing en compagnie des meilleurs experts du sujet. Et si tu veux aller encore plus loin, tu peux aussi t'abonner à un newsletter ou rejoindre directement la communauté pour échanger avec des pairs et donner un coup d'accélérateur à ta carrière. Et maintenant, détends-toi, prends ta boisson préférée et si tu entends des discussions intéressantes, sers-toi, c'est offert par la maison. Pour ce podcast, j'ai l'honneur d'être soutenu par ma solution de marketing automation préférée, C'est Plaisir. Si je t'en parle, c'est parce que je l'ai utilisé à titre pro et que j'en ai été pleinement satisfait. On le sait quand on fait du marketing automation, ce qui est compliqué, c'est d'entretenir constamment des workflows de nurturing et de les mettre à jour avec de nouveaux contenus. Là où Pledis est très fort, c'est qu'ils ont développé une campagne intelligente et capable de pousser automatiquement le bon contenu au bon moment à la bonne personne, en fonction de ses centres d'intérêt et du stade de maturité du lead. Ce qui ne gâche rien, c'est qu'ils ont une équipe au top avec un service CSM dédié. qui est là pour t'aider à mener à bien ton projet. Mais assez parlé, passons à l'épisode. Bonjour à toutes et à tous et bienvenue au Café du Market. La plateforme de marque, c'est l'un des fondements d'une marque forte et différenciante, mais ce n'est pas un sujet figé et elle doit vivre dans le temps en fonction des évolutions stratégiques de l'entreprise. Bref, c'est un sujet complexe qui va avoir un impact en interne comme en externe. Pour voir justement aborder un petit peu ce sujet-là ensemble, je suis aujourd'hui avec Amandine Paire qui est Head of Brand et Communication chez Matera. Bonjour Amandine.

  • Speaker #1

    Bonjour Axel.

  • Speaker #0

    Écoute, c'est un plaisir de t'avoir sur le podcast parce que Matera, ça fait longtemps que je vous suis. Moi, dans une autre vie, je te le disais, j'avais échangé avec votre CFO pour faire une interview. C'était il y a quoi, 5 ou 6 ans au moins. Donc, c'est cool de pouvoir parler en tout cas de l'aspect Marketécom avec toi.

  • Speaker #1

    Trop bien, je suis ravie aussi d'être là. Merci pour l'invitation.

  • Speaker #0

    Est-ce que peut-être en introduction, tu peux te présenter en quelques mots s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Moi, c'est Amandine. Du coup, ça fait 4 ans et demi que je travaille chez Matera. où j'ai repris un peu l'équipe Brand & Com sur le marché français. Matera, c'est une entreprise qui propose plusieurs solutions de gestion immobilière, de la gestion de copropriété et de la gestion locative. Et on est aussi en train de réfléchir à comment élargir un petit peu ce spectre d'activités avec pourquoi pas de la transaction, pourquoi pas de l'assurance emprunteur. Donc, il y a plein de choses qui arrivent. Et donc, moi, du coup, je suis à la tête de cette équipe Marques et Communications qui est une toute petite équipe à l'échelle de Matera. On est 200 chez Matera et dans l'équipe Brand & Com, on est 5. Donc, c'est une équipe agile, assez petite et du coup, avec pas mal de défis à relever. Et je suis ravie parce que l'équipe est pleine de créativité. On avance vite, on avance bien. Donc, c'est trop chouette de participer à cette aventure.

  • Speaker #0

    Ouais, d'autant que j'allais dire, tu l'as dit, mais par votre métier, en plus, vous dépoussiérez un petit peu un secteur quand même qui est pas vieux comme le monde, mais en tout cas, il y a des acteurs bien installés.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Moi, ce que j'avais bien aimé, enfin ce qui m'avait séduit quand j'avais accepté l'offre de poste chez Illico Pro à l'époque, donc avant qu'on change de nom et d'identité, c'était vraiment de pouvoir communiquer, de pouvoir m'approprier le marketing d'un secteur qui n'est pas du tout sexy à la base et d'essayer de le rendre plus sexy via de la communication, de vulgariser des notions aussi qui sont hyper importantes. L'immobilier, c'est... Ça nous concerne quasiment tous, qu'on soit locataire, propriétaire, on est tous concernés. Et pour autant, le jargon est très compliqué. Les experts qui s'expriment dans les médias ne sont pas forcément très accessibles. Donc, l'idée, c'est vraiment de vulgariser les sujets du logement. Et j'espère en tout cas qu'on essaye de le faire le mieux possible.

  • Speaker #0

    Très cool. Du coup, on va parler aujourd'hui justement de la plateforme de marque. C'est aussi un des aspects par lesquels tu te démarques, on va dire, quand le secteur est comme ça, un peu, pas vieillissant, mais si, on peut le dire, on peut le dire, ouais. Pour commencer, est-ce que tu peux, du coup, définir rapidement un peu le concept ? Est-ce que ça inclut de quoi on parle quand on parle de plateforme de marque ?

  • Speaker #1

    Alors, la plateforme de marque, c'est un outil stratégique qui, a priori, peut paraître assez théorique, mais qui, en fait, implique plein de décisions concrètes et va vraiment permettre qu'il y ait un outil de prise de décision, on va dire. Et c'est vraiment ton document stratégique qui définit la personnalité de ta marque, un peu l'ADN de ta marque. Donc, à la fois ton ton de voix, mais aussi tes valeurs, ta personnalité. Et pour moi, c'est vraiment un outil de prise de décision qui va permettre de décider si tel ou tel projet rentre dans ta plateforme de marque ou non.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, du coup, quand tu dis que c'est un document stratégique, c'est-à-dire que toi, tu as un document référence plateforme de marque qui va recenser, du coup, ces éléments de tone of voice, de valeur ? Oui,

  • Speaker #1

    absolument. Alors, nous, on fait tout sur Notion chez Matera. Et effectivement, la plateforme de marque, elle est rédigée sur une note Notion qui est accessible à tout le monde dans la boîte. Et après, on a aussi, grâce à notre équipe design, on a aussi fait un one-pager, donc vraiment la plateforme de marque avec les différentes composantes. valeurs, personnalités, bénéfices matériels, bénéfices émotionnels, etc. sur une page un peu jolie, bien dessinée, qu'on a partagée aussi à tout le monde.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc récemment, vous avez fait évoluer la vôtre. Pourquoi ? On le disait, c'est quelque chose qui vit en fonction des différents stages de l'entreprise, mais à quels enjeux ça répondait chez vous, du coup, cette évolution ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, la dernière plateforme de marque, elle avait été réalisée en 2022 et moi, je l'ai reprise cette année, donc en 2024. Et en fait, elle avait été construite sur notre offre cœur, qui était une offre de syndic coopératif. Historiquement, Matera proposait une seule offre, qui était de reprendre le contrôle de sa copropriété et donc de permettre aux copropriétaires de gérer eux-mêmes leur immeuble sans passer par un syndic professionnel. Et notre offre, c'était de proposer une plateforme. et des experts pour que les copropriétaires puissent la gérer le plus facilement possible. La plateforme de marque était basée un peu sur cette idée de reprendre le contrôle, d'empowerment, un petit peu, je ne trouve pas le mot français pour décrire cet esprit-là, mais en tout cas, c'était l'idée. Et en fait, naturellement, ça a dû évoluer parce qu'entre-temps, en 2023, on a lancé une offre de gestion locative. qui permettaient à la fois aux buyers de gérer eux-mêmes leurs biens en location, donc ils pouvaient encore rentrer dans cette notion de reprise de contrôle, mais où on avait aussi développé une formule agence, où là par contre, le buyer déléguait à 100% la gestion locative de son bien. Donc déjà, ça a posé un peu de soucis, on n'était plus trop dans cette plateforme de marque initiale, et ce qui a vraiment été un peu l'élément déclencheur, c'est qu'en février 2024, on a lancé notre offre de syndic local, donc on est nous-mêmes devenus syndic. avec la carte, la garantie financière, toutes les obligations légales qui encadrent la profession de syndic de copropriété. Et on a développé notre offre professionnelle de syndic pour les copropriétaires. L'objectif, c'était de répondre aux besoins de tous les copropriétaires en France parce qu'on s'est rendu compte au bout de sept ans que le syndic coopératif, ça s'adapte à pas mal de copropriétés, mais il y en a certaines où c'est moins adapté. Par exemple, les plus grandes copropriétés, les copropriétés où il y a beaucoup de bailleurs, donc des gens qui ne sont pas sur place, des copropriétés... propriété où il y a des problématiques très précises. Donc voilà, on a voulu proposer un éventail d'offres à nos clients, mais en revanche, du coup, la plateforme de marque n'était plus adaptée et c'est pour ça qu'on a lancé ce projet-là.

  • Speaker #0

    Ok. Donc en fait, ce que tu dis, c'est qu'effectivement, l'offre, elle s'était étoffée, elle s'était diversifiée, donc de nouveaux produits, on va dire, entre guillemets. Et donc au final, la proposition de valeur initiale n'était plus tout à fait la même et c'est ce qui a justifié ce changement.

  • Speaker #1

    Il y avait ça, il y avait aussi effectivement, nous la plateforme de marque en 2022, elle avait été conçue uniquement pour la France, or on a aussi lancé l'Allemagne en 2021. Et c'est vrai qu'il y a quand même quelques différences de tone of voice par exemple, où en France on peut se permettre un petit peu plus de casser les codes dans la communication, de jouer un peu sur l'humour, etc. En Allemagne, la cible est un peu différente et c'est vrai qu'ils s'attendent vachement à de la légitimité, de l'expertise, de la crédibilité. Donc, il fallait un peu qu'on s'aligne aussi pour garder de la cohérence entre les deux pays et en même temps garder un peu cette marque différenciante qui, moi, me tient beaucoup à cœur.

  • Speaker #0

    Ok. Alors oui, donc effectivement, ce n'est pas juste parce que le logo, il ne vous plaisait pas. C'est pas parce qu'on n'aime pas la couleur qu'on refait ce genre de travail. Effectivement, il y a un enjeu stratégique derrière. Comment est-ce que tu t'y es prise du coup pour mener ce projet ? D'autant que, comme tu viens de le dire, vous êtes aussi présente en Allemagne. Donc, ça doit complexifier un petit peu le processus qu'il y a pour que la marque soit... cohérentes tout en s'adaptant aux contextes locaux. Du coup, c'est quoi un petit peu les différentes étapes de ce projet-là ? Comment est-ce que vous avez fait ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, la différence de ce projet-là, c'est la troisième plateforme de marque qu'on fait depuis que je suis arrivée. La première plateforme de marque, elle avait été faite au moment du rebranding par une agence, donc assez classique. En 2022, on avait été accompagné par un freelance. Et là, cette année, j'ai décidé de la réaliser en interne. Le choix peut paraître assez... assez bizarre, mais en fait, pour moi, ça allait un peu de soi parce qu'on fait énormément de choses en interne chez Matera. Et en fait, je connaissais déjà la méthodologie de plateforme de marque et du coup, ça allait un peu de soi de mener les entretiens moi-même, de construire la plateforme de marque parce que j'avais la vision. Je savais qu'on était alignés aussi avec les fondateurs et donc finalement, c'était un choix assez naturel qui m'avait permis, je pense, de gagner pas mal de temps, mais aussi et surtout pas mal de budget. Et du coup, sur la partie étapes, assez classique. En gros, d'abord, j'ai listé un peu les différentes parties prenantes chez Matera que je voulais interroger pour qu'ils me donnent un petit peu leur avis sur la marque actuelle, sur le ton de voix, sur leur vision de la personnalité de la marque. L'idée, c'est effectivement de varier un peu les profils, les anciennetés, les pays aussi, donc avoir à la fois des personnes en France, à la fois des personnes en Allemagne. On a aussi des bureaux en région, donc je voulais aussi avoir... cette voie un peu des régions, donc interroger des gens qui sont à Marseille, des gens qui sont à Lyon, etc. Et interroger aussi les fondateurs. Tu as aussi une partie externe, donc j'ai interrogé aussi des clients, des prospects, pour qu'ils me donnent un peu leur avis sur la marque actuelle, sur le site, sur comment ils percevaient notre personnalité, le ton de voix, etc. Et une fois que j'ai mené cette phase d'entretien qui est assez longue, ça m'a permis de faire une synthèse avec un peu ce qui ressortait de ces entretiens qualitatifs. Donc effectivement, je n'ai pas précisé, mais c'est un entretien quali, donc avec des questions très ouvertes. L'idée, c'est justement d'avoir le moins de biais possible et de ne pas orienter les questions, donc de poser des questions qui ne peuvent pas être répondues par oui ou par non. Mais oui, il faut que la personne détaille au maximum son propos. Et après, il y a pas mal d'astuces pour mener des entretiens qualitatifs. Mais par exemple, il ne faut pas hésiter à laisser des blancs pour que la personne parfois reprenne son propos, les taille, donne des exemples plus précis. Et voilà. Donc ça, c'est la phase, je dirais, qui a pris le plus de temps parce qu'il y avait... Je pense une quinzaine de personnes qui ont été interviewées au total. Après, il faut écrire la synthèse. Et ensuite, je suis passée à une phase de benchmark, donc une phase d'analyse des concurrents et de leur communication. C'était un travail qui avait déjà été mené par le passé, à la fois par l'agence et par le freelance, mais déjà les concurrents ont évolué. Le paysage de la propre... Optech a beaucoup changé. Il y a des acteurs qui ont été rachetés, certains qui ont disparu. Les acteurs traditionnels sont toujours là. Et surtout, il y a eu aussi des nouveaux acteurs et il y avait aussi tous les acteurs de la gestion locative qu'on n'avait pas inclus dans notre partie benchmark. Donc, j'ai refait un peu le point sur ça, sur leur communication, sur nous, où on se situait par rapport à ces acteurs-là. Et une fois cette deuxième étape établie, on a pu rédiger la plateforme de marque, donc passer à la rédaction pure de... Qu'est-ce que c'est notre mission ? Qu'est-ce que c'est notre vision ? Qu'est-ce que c'est notre personnalité, notre ADN, notre ton de voix ? C'est quoi finalement les promesses matérielles et les promesses émotionnelles de Matera et de ce qu'on offre à nos clients ?

  • Speaker #0

    Ok, donc des entretiens qualitatifs avec, tu l'as dit, en interne, mais aussi en externe, parce qu'au final, la perception de la marque, c'est aussi ce qu'on pense. de toi à l'extérieur. Ce n'est pas juste ce que tu veux en dire, malheureusement. On ne contrôle pas tout quand on parle de marque. C'est ça. Donc, des entretiens qualitatifs sur la base desquels tu rédiges une synthèse. Est-ce qu'à ce moment-là, sur la synthèse, tu fais quand même des allers-retours avec les fondateurs ? Parce qu'au final, quand tu as quand même fondé une entreprise, oui, il y a la perception qu'en ont tes salariés, il y a la perception qu'en ont les prospects, les clients. Mais en même temps, ça reste un peu, pas ton bébé, mais en tout cas, tu es vachement impliqué. C'est difficile de lâcher aussi cette partie-là de ce que tu aimerais faire ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'ai la chance, enfin, moi, je suis managée en direct par Raphaël, donc notre CEO, et j'ai la chance qu'il me fasse assez confiance sur ces sujets-là. Et du coup, j'ai fait le choix peut-être assez risqué, effectivement, mais de ne pas lui montrer la synthèse et de juste lui partager la plateforme de marque une fois qu'elle avait été rédigée. Et en fait, in fine, on était assez alignés sur le résultat final. Il y avait quelques précisions à apporter qui émanaient effectivement de sa vision. Mais globalement, la vision, on l'avait en tête tous les deux et on était assez alignés sur ce qu'on voulait faire. On savait qu'on avait beaucoup travaillé sur la notoriété les deux premières années où j'avais été chez Matera et que là, on voulait plutôt capitaliser sur de la considération de marque, sur de la légitimité, sur de la crédibilité. Donc, c'était risqué sans être risqué, on va dire. Je savais un peu à quoi m'attendre.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai qu'en se mettant à la place du fondateur, c'est vrai que quand tu laisses au final faire ce travail-là avec tes collaborateurs, avec tes clients, avec tes prospects, à la fin, il faut aussi en accepter le travail et le résultat, même si ça dévie peut-être un petit peu de l'origine ou de l'image que toi, tu t'en faisais. En tout cas, c'est un exercice particulier.

  • Speaker #1

    Non, c'est vrai. C'est intéressant de confronter les visions. Ce qui était hyper intéressant aussi, c'est de voir qu'en fait, Sur les grandes lignes, on était tous plus ou moins alignés, c'est-à-dire qu'on voulait tous conserver une marque différenciante, mais apporter un peu plus de crédibilité que ce qu'on avait jusqu'à présent. Et peut-être une dernière étape que je n'ai pas précisé tout à l'heure, mais effectivement, il y a eu aussi toute la communication interne à faire chez Matera et qui est encore en cours. La plateforme de marque, c'est un outil qui peut paraître très théorique, encore plus pour des gens qui ne sont pas du tout dans les métiers de la communication. Et du coup, on a présenté cette plateforme de marque lors d'un des rituels qu'on a chez Matera. Un jeudi sur deux, on présente un projet qui s'appelle Deep Dive Thursday où on présente un projet deep dive par une équipe. J'ai présenté cette plateforme de marque et je l'ai présentée aussi dans son contexte, c'est-à-dire pourquoi on a fait ça, un peu ce que j'ai raconté là. Concrètement, le résultat, la plateforme de marque qui a émané et aussi les projets qui allaient en découler naturellement, c'est-à-dire avoir des applications un peu concrètes de cette plateforme de marque. Et là, je suis en train de travailler en ce moment sur un peu des cas pratiques, des use cases par équipe pour qu'ils se rendent compte de comment la plateforme de marque et comment ce changement de plateforme de marque les impacte au quotidien.

  • Speaker #0

    Ça, c'est vachement intéressant parce qu'effectivement, à la fin, il faut rendre ça concret. Tu vois, j'avais fait un épisode sur le tone of voice avec Solina Briaz de chez Conto. Et justement, c'est ce qu'elle me disait dans la partie tone of voice, elle a rédigé un guide où en fait, elle avait pris cas par cas pour chaque équipe des exemples de messages de voici comment on ne s'exprime pas et voici comment on s'exprime sur des messages support, des emails commerciaux. pour que ce soit concret et applicable.

  • Speaker #1

    Oui, sinon, ça paraît très théorique. En fait, nous, par exemple, notre vision, c'est des logements bien gérés et la mission, c'est instaurer un nouveau standard de gestion immobilière, donc à la fois dans la réactivité et dans l'accompagnement humain. Et c'est chouette, mais si tu veux concrètement, qu'est-ce que ça veut dire pour l'équipe CARE, pour l'équipe Sales, pour notre équipe OPS, par exemple, qui rédige des e-mails ? Ça implique pas mal de choses et ça, c'est le travail que je suis en train de faire aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Ok. Et entre l'Allemagne et la France, du coup, vous avez des déclinaisons qui sont... Enfin, au final, tu es arrivée à une espèce de cohérence ou tu fais quand même des adaptations pour le marché ?

  • Speaker #1

    La plateforme de marque est la même. Après, il y a quelques... Donc, nous, dans la note Notion, effectivement, que j'ai produite, il y a quelques déclinaisons, notamment sur le ton de voix, en l'occurrence. Effectivement, ou en Allemagne, comme il y a quand même un vrai enjeu de crédibilité, de légitimité. on a moins ce côté un peu twisté qu'on a en France. Il est un peu plus léger. Il est là, mais il est un peu moins présent qu'en France. Après, c'est très, très léger. Il y a aussi quelques adaptations au niveau plus de la charte graphique, mais c'est aussi des changements qu'on va mener en France. On travaille là sur un projet qui découle de la plateforme de marque, un peu de rebranding, mais de mini rebranding, où en l'occurrence, on va essayer d'apporter plus de photos sur tous nos canaux de communication. Initialement, on s'est beaucoup appuyé sur l'illustration et j'adore. Mais effectivement, des fois, pour nos clients, c'est moins concret que des photos d'équipe, que des photos d'experts, que des photos de gestionnaires, que des screens de notre plateforme, par exemple. Du coup, c'est un peu ça qu'on essaye de ramener sur les canaux de communication. Et en Allemagne, on va dire que c'est encore plus poussé parce qu'ils veulent encore plus de photos et encore plus de concret. Mais les différences sont assez mineures, honnêtement. Je ne voulais pas trop qu'il y ait de différences trop marquées parce que le jour où on ouvre un autre pays, c'est impossible à maintenir d'avoir trois plateformes de marques différentes pour trois pays.

  • Speaker #0

    Et puis, tu es obligé d'avoir une cohérence. C'est normal. Et du coup, tu le disais, parce que pour que la marque, elle prenne, il faut que ce soit, que tu aies cette cohérence-là. Déjà, toi, dans tes différents canaux de communication, mais tu l'as dit aussi à chacun des points d'interaction et touchpoint entre les clients et l'entreprise. Au final, ça passe par les commerciaux, ça passe par... le care, l'équipe client et tout. Et donc, comment est-ce que tu t'y... Enfin bon, tu en as déjà un petit peu parlé au final, mais tu t'y prends pour que ça prenne en interne. Tu vois, c'est... Tu as eu cette présentation globale et puis du coup, tu es en train de récliner par use case, mais...

  • Speaker #1

    C'est ça, tout à fait. En fait, là, je prépare donc des use case un peu par équipe et ensuite, l'idée, ce sera que je les présente un peu, que je m'incruste un peu dans les weekly de chaque équipe pour leur présenter des cas pratiques précis. En fait, je me rends compte qu'une note Notion, c'est chouette, mais tout le monde a plein de choses à faire, tout le monde a son métier en parallèle, son run, et du coup, c'est un peu compliqué de rentrer dedans. Et donc, des fois, je pense que faire une présentation d'équipe en réunion, c'est encore le plus efficace. Et donc, par exemple, pour l'équipe commerciale, ça veut dire concrètement dans les éléments du pitch, qu'est-ce qui peut changer dans votre signature d'email, qu'est-ce qui peut changer, qu'est-ce qui peut être mis en avant dans ce que vous écrivez dans vos emails de relance, dans les SMS, qu'est-ce qui peut... peut changer. Voilà, pour l'équipe Care, ça peut être pareil dans le wording des emails, dans la façon de mener des appels clients pour par exemple essayer de vendre une offre complémentaire, des choses comme ça. Et après, c'est aussi expliquer un peu tous les projets concrets qu'on est en train de dérouler, notamment avec l'équipe design. Donc, par exemple, sur le changement de tout le site internet qui devrait arriver d'ici le mois de février, normalement, si on est dans les temps.

  • Speaker #0

    C'est l'idée de l'année, mais bon, c'est la théorie. ok ouais ça donc tu disais intervenir régulièrement dans les réunions d'équipe c'est vrai que j'avais déjà vu je reviens sur Soline de Conto qui avait fait une espèce d'agence interne Je crois qu'au final, tu as des ateliers de travail avec effectivement les équipes commerciales pour les accompagner dans la rédaction des messages et tout aussi. Après, c'est un peu ce que tu dis au final.

  • Speaker #1

    Oui, on pourrait aller encore plus loin. Après, typiquement, ça passe aussi par des guides un peu pratico-pratiques. Là, typiquement, cet été, on a fait un gros travail sur toute la reprise des emails qu'on écrivait chez Matera. Il y a énormément d'équipes qui écrivent des emails et malheureusement, des fois, il y a des incohérences de design, de wording, de ton de voix, des choses qui ne collaient pas trop à notre plateforme de marque non plus, des choses qu'appréciaient pas trop les clients, comme par exemple de les appeler par leur prénom. Et donc, on a fait un gros travail où on a repris absolument tous les emails et ensuite, on en a découlé un guide pratico-pratique sur comment on rédige des emails chez Matera, c'est quoi le bon design, c'est quoi le bon template, c'est quoi le ton de voix à adopter. et après donc ça on l'a présenté par exemple hier lors du rituel du lundi matin et après on leur a partagé les guidelines à la fois en France et en Allemagne et l'idée c'était aussi de leur dire que s'ils ont un souci, s'ils ont des questions sur comment rédiger leur email, qu'ils n'hésitent pas à nous contacter et en l'occurrence depuis hier j'ai déjà eu deux personnes qui m'ont sollicité pour les aider donc après c'est ça aussi pour moi c'est un peu de la co-construction. Et c'est normal que tout ne soit pas parfait et que des fois, la plateforme de marque soit passée à la trappe, le ton de voix ne soit pas nickel. Mais l'idée, c'est qu'on puisse, nous, un peu apporter notre pierre à l'édifice et pouvoir aider toutes les équipes quand on peut. Ok,

  • Speaker #0

    très cool. Écoute, vachement intéressant. C'est un exercice, en tout cas, que j'aime bien. J'allais dire, on se dirige doucement vers la fin. Du coup, on parle souvent, enfin, les podcasts, c'est les bonnes pratiques et comment ça s'est bien passé. Le marketing, ce n'est pas que ça. C'est aussi des challenges et des choses qui sont moins roses. C'est quoi tes plus gros challenges du moment ?

  • Speaker #1

    Mes plus gros challenges du moment, c'est une bonne question. Là, on travaille sur un gros projet qui est assez titanesque, mais qui est ultra intéressant. C'est de décliner la marque au niveau local. Je te le disais un peu tout à l'heure, mais on a effectivement développé pas mal notre marque en région avec des bureaux à Marseille. à Nantes, à Bordeaux, à Lyon, à Annecy, à Toulouse, de par cette offre locale de syndic professionnel. Et en fait, typiquement, donc moi, j'ai commencé à faire un premier test à Marseille, mais aujourd'hui, on a encore perçu comme une marque et une startup très parisienne. Et c'est dû à plein de choses, mais notamment, par exemple, sur du contenu que nous, on a tourné dans l'équipe Brand, on ne s'est pas déplacé, du coup, on est allé... vers la facilité, je dirais, en filmant des copropriétés en Ile-de-France, en filmant des gestionnaires quand ils étaient à Paris, des experts à Paris, etc. Et du coup, l'idée, c'est vraiment de décliner cette marque au niveau local et aussi d'aller faire un peu un tour de France, je dirais, pour essayer aussi de filmer du contenu d'autres copropriétés, de clients qui sont un peu partout en France pour montrer que déjà, les copropriétés sont différentes en fonction des régions, mais aussi qu'on a des clients partout en France.

  • Speaker #0

    Ok, donc effectivement, il y a l'enjeu local. Bon, c'est sûr que du coup, si tu ne montres que des images d'immeubles parisiens, on a du mal peut-être à se représenter qu'effectivement, du coup, la marque est implantée partout, l'entreprise est nationale.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Et même parfois, ça va au-delà. À Marseille, par exemple, on a fait carrément un logo Matéra Marseille. L'équipe commerciale a une signature de mail avec Notre-Dame de la Garde. Enfin, il y a des cartes de visite qui sont un peu personnalisées. On a une plaquette Matéra Marseille avec une citation d'un client qui vit dans la région. Enfin voilà, ça va même au-delà. Et donc là, je suis en train aussi de travailler sur toute la déclinaison de ces assets marketing, mais pour toutes les autres villes dans lesquelles on est présent.

  • Speaker #0

    Du coup, au final, cette implantation locale, c'est lié à l'évolution de votre offre. Ça te rajoute un enjeu en plus entre l'offre... les sujets un peu globaux sur lesquels tu peux communiquer de la même façon un peu partout et puis ces antennes locales sur lesquelles il faut varier la communication c'est presque comme un nouveau pays au final tu as ouvert l'Allemagne et puis tu as ouvert Marseille ouais c'est ça exactement

  • Speaker #1

    Mais c'est ultra intéressant. Là, par exemple, je prévois de me déplacer à Marseille pour prendre des photos des bureaux parce qu'on essaye de créer une page Google My Business, donc une page à vie Google pour mater à Marseille parce que pareil, il faudrait qu'on ait des avis de clients qui vivent dans la région, qui citent notre gestionnaire à Marseille, notre équipe, etc. Donc, je prévois de me déplacer pour aussi rencontrer des clients, tourner du contenu. Pareil, j'ai une personne de mon équipe qui va se déplacer à Lyon. Donc voilà, l'idée, c'est en tout cas, ça va être le gros challenge des prochains mois parce que ça demande du temps. Il faut se déplacer, organiser les tournages, synchroniser tout le monde. Et ça demande aussi, pareil, pas mal de synchronisation avec les équipes pour décliner cette marque le mieux possible et avoir une empreinte locale qui soit pertinente. Donc il y a ça. Et après, on risque peut-être aussi de décliner ça en campagne print locale aussi en début d'année prochaine. En tout cas, j'aimerais bien.

  • Speaker #0

    Ok, cool, ouais, super intéressant. Ces enjeux locaux, tu vois, on en avait parlé avec, c'était Jules Latournerie, qui est responsable market chez Newton Offices, et en fait, tu sais, il loue des bureaux aux entreprises, et du coup, il a implanté dans plusieurs villes, et justement, ils ont ces enjeux qui sont très locaux, tu vois, du coup, on parlait justement de SEO local, de comment tu déclines ces différentes pages, Google My Business met tes différentes pages sur LinkedIn, comment est-ce qu'il avait organisé la communication autour de tout ça, tu vois, pour... pour aussi capter le trafic local, on va dire, et puis marquer cette implantation. Mais c'est des sujets qui sont vachement intéressants.

  • Speaker #1

    Écoute, j'écouterai l'épisode avec plaisir parce qu'effectivement, on est en plein dedans. Le SEO local, il a été lancé il y a quelques mois maintenant. Mais là, tu vois, on essaye d'enrichir les pages où on est présent pour apporter du contenu, montrer notre implantation locale. Les pages Google My Business, c'est en cours, mais c'est assez compliqué d'obtenir des avis locaux. Et même, tu vois, nous, on aimerait pousser à ce que ce soit le gestionnaire qui demande des avis. plutôt que ce soit nous qui gérons toutes les pages Google My Business de Matera à terme et ça fait partie de leur scope mais c'est quand même un peu difficile de l'amener un petit peu dans leur routine on va dire donc il faut toujours former la personne la relancer etc. Donc ouais c'est pas mal de challenges donc j'écouterai l'épisode avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    Ouais non c'est vachement, on se rend pas compte quand on l'a pas fait mais il y a une complexité qui est assez dingue parce que ne serait-ce que sur le... tu prends le SEO et le SIE, tu vas avoir les requêtes localisées, mais tu as aussi la façon de cibler des requêtes globales dans des régions. Et puis du coup, ça va te demander de créer du contenu local, comme tu disais, de montrer les équipes, de montrer les bureaux.

  • Speaker #1

    Il y a aussi un peu un enjeu de comment tu scales et comment tu industrialises un peu la production de contenu. Nous, comme je te disais, on a une... toute petite équipe à l'échelle de Matera donc quand on prévoit des tournages souvent ça nous bloque une journée entière et du coup il faut un peu voir comment on s'y prend quand on veut aller tourner du contenu un peu partout en France sans que ça impacte trop les autres projets en parallèle donc ouais ça va être un sacré challenge mais c'est hyper intéressant

  • Speaker #0

    Très cool, écoute, merci encore une fois pour ton partage d'expérience si tu devais résumer notre échange c'est quoi le conseil que tu mettrais en avant que tu retiendrais de ce qu'on s'est dit que tu donnerais à quelqu'un qui justement s'apprête à retravailler ce sujet-là ?

  • Speaker #1

    Je dirais premièrement d'essayer de se poser la question de est-ce que c'est possible de le faire en interne ? Parce que personnellement, j'ai trouvé que c'était assez challengeant de le faire moi-même, que ça m'a permis aussi de remettre en question pas mal de choses que j'aurais peut-être... Ce à quoi j'aurais peut-être pas pensé si on était passé par une agence ou de nouveau un freelance. Donc ça je pense que c'est un premier point. Le deuxième point c'est pas mal de penser à la communication en interne et essayer de rendre le plus concret possible le projet. En fait souvent on a un peu des œillères et on est un peu nous dans notre monde de communication, de brand où on sait parfaitement ce que c'est une plateforme de marque, à quoi ça sert mais ce n'est pas du tout le cas de tout le monde. Et du coup essayer au maximum de vulgariser, de trouver des exemples concrets, des cas pratiques et ne pas s'arrêter je pense à une présentation une fois. devant toute la boîte, mais vraiment essayer dans le temps de faire infuser cette plateforme de marque par les guides d'écriture des emails ou encore les use cases que je vais préparer. Des choses qui vont pouvoir un peu s'étaler dans le temps. Et ensuite, ne pas oublier que ça reste un document, évidemment, qui est amené à évoluer en fonction de la boîte. Donc, il sera probablement valable un an, deux ans, peut-être trois, mais à terme, il sera probablement évolutif et c'est totalement normal.

  • Speaker #0

    Très cool. Écoute, encore une fois, merci pour tout. Si jamais il y a des petites questions pour toi, du coup, on peut te retrouver sur...

  • Speaker #1

    Sur LinkedIn, avec plaisir, pour échanger. Vous pouvez m'envoyer un petit message et je vous répondrai, je serai ravie.

  • Speaker #0

    Ça marche. Écoute, encore une fois, merci Amandine. C'était un plaisir. Et puis, du coup, je te souhaite une bonne journée.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Bonne journée. À bientôt. Salut.

  • Speaker #0

    À tous ceux qui ont tenu jusqu'ici, déjà, merci beaucoup. Et j'imagine que le sujet vous a plu. Donc, n'hésitez pas à envoyer de bonnes ondes à notre invité. Pour ceux qui le souhaitent, Le meilleur moyen de soutenir le podcast, ça reste d'en parler autour de vous et de laisser 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. Je compte sur toi. Dans tous les cas, à bientôt pour un prochain rendez-vous au Café du Market.

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Description

La plateforme de marque, c’est un sujet récurrent pour les marketeurs et les head of brand.


Parce que c'est un actif stratégique pour l'entreprise.


Et parce qu'elle doit évoluer selon ses développements.


Même si ton produit est génial, un concurrent peut rapidement combler un gap technologique ou proposer une alternative correcte...


Mais une marque qui crée de l’attachement avec les consommateurs ne peut pas être répliquée 🚀


La plateforme de marque est donc un outil stratégique qui permet de poser l’ADN de la marque, sa personnalité et de guider la prise de décision.


Chez Matera, ils l'ont refaite 3 fois en 4ans.


Pas pour le fun, non, mais pour répondre à des évolutions stratégiques dans le positionnement et l'offre de l'entreprise.


Alors quand et comment retravailler sa plateforme de marque ?


C'est la question que j'ai posée à Amandine Peyre, head of brand & com chez Matera dans cet épisode.


Bon épisode ☕


Le podcast est soutenu par Plezi, le logiciel de marketing automation B2B pour marketeurs malins ;)


Tu aimes le Podcast du marketing ou Marketing square ? Cet épisode te plaira !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Merci. Ah bienvenue. On vient vous voir. Être un marketeur B2B, c'est être constamment balancé entre les sujets stratégiques et la doodoo liste opérationnelle qui s'allonge. Sans compter les relations avec les sales et le CEO. Mais tu n'as pas à être seul. Entre et installe-toi, bienvenue au Café du Market. Je suis Axel Kaetka, ex-responsable marketing et solopreneur, créateur du Café du Market, la communauté francophone réservée aux marketeurs B2B. Avec ce podcast, j'ai créé le contenu que j'aurais aimé écouter pour progresser encore plus vite. quand j'ai pris mes premières responsabilités. On y débriefe les méthodes de base comme les dernières tendances marketing en compagnie des meilleurs experts du sujet. Et si tu veux aller encore plus loin, tu peux aussi t'abonner à un newsletter ou rejoindre directement la communauté pour échanger avec des pairs et donner un coup d'accélérateur à ta carrière. Et maintenant, détends-toi, prends ta boisson préférée et si tu entends des discussions intéressantes, sers-toi, c'est offert par la maison. Pour ce podcast, j'ai l'honneur d'être soutenu par ma solution de marketing automation préférée, C'est Plaisir. Si je t'en parle, c'est parce que je l'ai utilisé à titre pro et que j'en ai été pleinement satisfait. On le sait quand on fait du marketing automation, ce qui est compliqué, c'est d'entretenir constamment des workflows de nurturing et de les mettre à jour avec de nouveaux contenus. Là où Pledis est très fort, c'est qu'ils ont développé une campagne intelligente et capable de pousser automatiquement le bon contenu au bon moment à la bonne personne, en fonction de ses centres d'intérêt et du stade de maturité du lead. Ce qui ne gâche rien, c'est qu'ils ont une équipe au top avec un service CSM dédié. qui est là pour t'aider à mener à bien ton projet. Mais assez parlé, passons à l'épisode. Bonjour à toutes et à tous et bienvenue au Café du Market. La plateforme de marque, c'est l'un des fondements d'une marque forte et différenciante, mais ce n'est pas un sujet figé et elle doit vivre dans le temps en fonction des évolutions stratégiques de l'entreprise. Bref, c'est un sujet complexe qui va avoir un impact en interne comme en externe. Pour voir justement aborder un petit peu ce sujet-là ensemble, je suis aujourd'hui avec Amandine Paire qui est Head of Brand et Communication chez Matera. Bonjour Amandine.

  • Speaker #1

    Bonjour Axel.

  • Speaker #0

    Écoute, c'est un plaisir de t'avoir sur le podcast parce que Matera, ça fait longtemps que je vous suis. Moi, dans une autre vie, je te le disais, j'avais échangé avec votre CFO pour faire une interview. C'était il y a quoi, 5 ou 6 ans au moins. Donc, c'est cool de pouvoir parler en tout cas de l'aspect Marketécom avec toi.

  • Speaker #1

    Trop bien, je suis ravie aussi d'être là. Merci pour l'invitation.

  • Speaker #0

    Est-ce que peut-être en introduction, tu peux te présenter en quelques mots s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Moi, c'est Amandine. Du coup, ça fait 4 ans et demi que je travaille chez Matera. où j'ai repris un peu l'équipe Brand & Com sur le marché français. Matera, c'est une entreprise qui propose plusieurs solutions de gestion immobilière, de la gestion de copropriété et de la gestion locative. Et on est aussi en train de réfléchir à comment élargir un petit peu ce spectre d'activités avec pourquoi pas de la transaction, pourquoi pas de l'assurance emprunteur. Donc, il y a plein de choses qui arrivent. Et donc, moi, du coup, je suis à la tête de cette équipe Marques et Communications qui est une toute petite équipe à l'échelle de Matera. On est 200 chez Matera et dans l'équipe Brand & Com, on est 5. Donc, c'est une équipe agile, assez petite et du coup, avec pas mal de défis à relever. Et je suis ravie parce que l'équipe est pleine de créativité. On avance vite, on avance bien. Donc, c'est trop chouette de participer à cette aventure.

  • Speaker #0

    Ouais, d'autant que j'allais dire, tu l'as dit, mais par votre métier, en plus, vous dépoussiérez un petit peu un secteur quand même qui est pas vieux comme le monde, mais en tout cas, il y a des acteurs bien installés.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Moi, ce que j'avais bien aimé, enfin ce qui m'avait séduit quand j'avais accepté l'offre de poste chez Illico Pro à l'époque, donc avant qu'on change de nom et d'identité, c'était vraiment de pouvoir communiquer, de pouvoir m'approprier le marketing d'un secteur qui n'est pas du tout sexy à la base et d'essayer de le rendre plus sexy via de la communication, de vulgariser des notions aussi qui sont hyper importantes. L'immobilier, c'est... Ça nous concerne quasiment tous, qu'on soit locataire, propriétaire, on est tous concernés. Et pour autant, le jargon est très compliqué. Les experts qui s'expriment dans les médias ne sont pas forcément très accessibles. Donc, l'idée, c'est vraiment de vulgariser les sujets du logement. Et j'espère en tout cas qu'on essaye de le faire le mieux possible.

  • Speaker #0

    Très cool. Du coup, on va parler aujourd'hui justement de la plateforme de marque. C'est aussi un des aspects par lesquels tu te démarques, on va dire, quand le secteur est comme ça, un peu, pas vieillissant, mais si, on peut le dire, on peut le dire, ouais. Pour commencer, est-ce que tu peux, du coup, définir rapidement un peu le concept ? Est-ce que ça inclut de quoi on parle quand on parle de plateforme de marque ?

  • Speaker #1

    Alors, la plateforme de marque, c'est un outil stratégique qui, a priori, peut paraître assez théorique, mais qui, en fait, implique plein de décisions concrètes et va vraiment permettre qu'il y ait un outil de prise de décision, on va dire. Et c'est vraiment ton document stratégique qui définit la personnalité de ta marque, un peu l'ADN de ta marque. Donc, à la fois ton ton de voix, mais aussi tes valeurs, ta personnalité. Et pour moi, c'est vraiment un outil de prise de décision qui va permettre de décider si tel ou tel projet rentre dans ta plateforme de marque ou non.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, du coup, quand tu dis que c'est un document stratégique, c'est-à-dire que toi, tu as un document référence plateforme de marque qui va recenser, du coup, ces éléments de tone of voice, de valeur ? Oui,

  • Speaker #1

    absolument. Alors, nous, on fait tout sur Notion chez Matera. Et effectivement, la plateforme de marque, elle est rédigée sur une note Notion qui est accessible à tout le monde dans la boîte. Et après, on a aussi, grâce à notre équipe design, on a aussi fait un one-pager, donc vraiment la plateforme de marque avec les différentes composantes. valeurs, personnalités, bénéfices matériels, bénéfices émotionnels, etc. sur une page un peu jolie, bien dessinée, qu'on a partagée aussi à tout le monde.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc récemment, vous avez fait évoluer la vôtre. Pourquoi ? On le disait, c'est quelque chose qui vit en fonction des différents stages de l'entreprise, mais à quels enjeux ça répondait chez vous, du coup, cette évolution ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, la dernière plateforme de marque, elle avait été réalisée en 2022 et moi, je l'ai reprise cette année, donc en 2024. Et en fait, elle avait été construite sur notre offre cœur, qui était une offre de syndic coopératif. Historiquement, Matera proposait une seule offre, qui était de reprendre le contrôle de sa copropriété et donc de permettre aux copropriétaires de gérer eux-mêmes leur immeuble sans passer par un syndic professionnel. Et notre offre, c'était de proposer une plateforme. et des experts pour que les copropriétaires puissent la gérer le plus facilement possible. La plateforme de marque était basée un peu sur cette idée de reprendre le contrôle, d'empowerment, un petit peu, je ne trouve pas le mot français pour décrire cet esprit-là, mais en tout cas, c'était l'idée. Et en fait, naturellement, ça a dû évoluer parce qu'entre-temps, en 2023, on a lancé une offre de gestion locative. qui permettaient à la fois aux buyers de gérer eux-mêmes leurs biens en location, donc ils pouvaient encore rentrer dans cette notion de reprise de contrôle, mais où on avait aussi développé une formule agence, où là par contre, le buyer déléguait à 100% la gestion locative de son bien. Donc déjà, ça a posé un peu de soucis, on n'était plus trop dans cette plateforme de marque initiale, et ce qui a vraiment été un peu l'élément déclencheur, c'est qu'en février 2024, on a lancé notre offre de syndic local, donc on est nous-mêmes devenus syndic. avec la carte, la garantie financière, toutes les obligations légales qui encadrent la profession de syndic de copropriété. Et on a développé notre offre professionnelle de syndic pour les copropriétaires. L'objectif, c'était de répondre aux besoins de tous les copropriétaires en France parce qu'on s'est rendu compte au bout de sept ans que le syndic coopératif, ça s'adapte à pas mal de copropriétés, mais il y en a certaines où c'est moins adapté. Par exemple, les plus grandes copropriétés, les copropriétés où il y a beaucoup de bailleurs, donc des gens qui ne sont pas sur place, des copropriétés... propriété où il y a des problématiques très précises. Donc voilà, on a voulu proposer un éventail d'offres à nos clients, mais en revanche, du coup, la plateforme de marque n'était plus adaptée et c'est pour ça qu'on a lancé ce projet-là.

  • Speaker #0

    Ok. Donc en fait, ce que tu dis, c'est qu'effectivement, l'offre, elle s'était étoffée, elle s'était diversifiée, donc de nouveaux produits, on va dire, entre guillemets. Et donc au final, la proposition de valeur initiale n'était plus tout à fait la même et c'est ce qui a justifié ce changement.

  • Speaker #1

    Il y avait ça, il y avait aussi effectivement, nous la plateforme de marque en 2022, elle avait été conçue uniquement pour la France, or on a aussi lancé l'Allemagne en 2021. Et c'est vrai qu'il y a quand même quelques différences de tone of voice par exemple, où en France on peut se permettre un petit peu plus de casser les codes dans la communication, de jouer un peu sur l'humour, etc. En Allemagne, la cible est un peu différente et c'est vrai qu'ils s'attendent vachement à de la légitimité, de l'expertise, de la crédibilité. Donc, il fallait un peu qu'on s'aligne aussi pour garder de la cohérence entre les deux pays et en même temps garder un peu cette marque différenciante qui, moi, me tient beaucoup à cœur.

  • Speaker #0

    Ok. Alors oui, donc effectivement, ce n'est pas juste parce que le logo, il ne vous plaisait pas. C'est pas parce qu'on n'aime pas la couleur qu'on refait ce genre de travail. Effectivement, il y a un enjeu stratégique derrière. Comment est-ce que tu t'y es prise du coup pour mener ce projet ? D'autant que, comme tu viens de le dire, vous êtes aussi présente en Allemagne. Donc, ça doit complexifier un petit peu le processus qu'il y a pour que la marque soit... cohérentes tout en s'adaptant aux contextes locaux. Du coup, c'est quoi un petit peu les différentes étapes de ce projet-là ? Comment est-ce que vous avez fait ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, la différence de ce projet-là, c'est la troisième plateforme de marque qu'on fait depuis que je suis arrivée. La première plateforme de marque, elle avait été faite au moment du rebranding par une agence, donc assez classique. En 2022, on avait été accompagné par un freelance. Et là, cette année, j'ai décidé de la réaliser en interne. Le choix peut paraître assez... assez bizarre, mais en fait, pour moi, ça allait un peu de soi parce qu'on fait énormément de choses en interne chez Matera. Et en fait, je connaissais déjà la méthodologie de plateforme de marque et du coup, ça allait un peu de soi de mener les entretiens moi-même, de construire la plateforme de marque parce que j'avais la vision. Je savais qu'on était alignés aussi avec les fondateurs et donc finalement, c'était un choix assez naturel qui m'avait permis, je pense, de gagner pas mal de temps, mais aussi et surtout pas mal de budget. Et du coup, sur la partie étapes, assez classique. En gros, d'abord, j'ai listé un peu les différentes parties prenantes chez Matera que je voulais interroger pour qu'ils me donnent un petit peu leur avis sur la marque actuelle, sur le ton de voix, sur leur vision de la personnalité de la marque. L'idée, c'est effectivement de varier un peu les profils, les anciennetés, les pays aussi, donc avoir à la fois des personnes en France, à la fois des personnes en Allemagne. On a aussi des bureaux en région, donc je voulais aussi avoir... cette voie un peu des régions, donc interroger des gens qui sont à Marseille, des gens qui sont à Lyon, etc. Et interroger aussi les fondateurs. Tu as aussi une partie externe, donc j'ai interrogé aussi des clients, des prospects, pour qu'ils me donnent un peu leur avis sur la marque actuelle, sur le site, sur comment ils percevaient notre personnalité, le ton de voix, etc. Et une fois que j'ai mené cette phase d'entretien qui est assez longue, ça m'a permis de faire une synthèse avec un peu ce qui ressortait de ces entretiens qualitatifs. Donc effectivement, je n'ai pas précisé, mais c'est un entretien quali, donc avec des questions très ouvertes. L'idée, c'est justement d'avoir le moins de biais possible et de ne pas orienter les questions, donc de poser des questions qui ne peuvent pas être répondues par oui ou par non. Mais oui, il faut que la personne détaille au maximum son propos. Et après, il y a pas mal d'astuces pour mener des entretiens qualitatifs. Mais par exemple, il ne faut pas hésiter à laisser des blancs pour que la personne parfois reprenne son propos, les taille, donne des exemples plus précis. Et voilà. Donc ça, c'est la phase, je dirais, qui a pris le plus de temps parce qu'il y avait... Je pense une quinzaine de personnes qui ont été interviewées au total. Après, il faut écrire la synthèse. Et ensuite, je suis passée à une phase de benchmark, donc une phase d'analyse des concurrents et de leur communication. C'était un travail qui avait déjà été mené par le passé, à la fois par l'agence et par le freelance, mais déjà les concurrents ont évolué. Le paysage de la propre... Optech a beaucoup changé. Il y a des acteurs qui ont été rachetés, certains qui ont disparu. Les acteurs traditionnels sont toujours là. Et surtout, il y a eu aussi des nouveaux acteurs et il y avait aussi tous les acteurs de la gestion locative qu'on n'avait pas inclus dans notre partie benchmark. Donc, j'ai refait un peu le point sur ça, sur leur communication, sur nous, où on se situait par rapport à ces acteurs-là. Et une fois cette deuxième étape établie, on a pu rédiger la plateforme de marque, donc passer à la rédaction pure de... Qu'est-ce que c'est notre mission ? Qu'est-ce que c'est notre vision ? Qu'est-ce que c'est notre personnalité, notre ADN, notre ton de voix ? C'est quoi finalement les promesses matérielles et les promesses émotionnelles de Matera et de ce qu'on offre à nos clients ?

  • Speaker #0

    Ok, donc des entretiens qualitatifs avec, tu l'as dit, en interne, mais aussi en externe, parce qu'au final, la perception de la marque, c'est aussi ce qu'on pense. de toi à l'extérieur. Ce n'est pas juste ce que tu veux en dire, malheureusement. On ne contrôle pas tout quand on parle de marque. C'est ça. Donc, des entretiens qualitatifs sur la base desquels tu rédiges une synthèse. Est-ce qu'à ce moment-là, sur la synthèse, tu fais quand même des allers-retours avec les fondateurs ? Parce qu'au final, quand tu as quand même fondé une entreprise, oui, il y a la perception qu'en ont tes salariés, il y a la perception qu'en ont les prospects, les clients. Mais en même temps, ça reste un peu, pas ton bébé, mais en tout cas, tu es vachement impliqué. C'est difficile de lâcher aussi cette partie-là de ce que tu aimerais faire ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'ai la chance, enfin, moi, je suis managée en direct par Raphaël, donc notre CEO, et j'ai la chance qu'il me fasse assez confiance sur ces sujets-là. Et du coup, j'ai fait le choix peut-être assez risqué, effectivement, mais de ne pas lui montrer la synthèse et de juste lui partager la plateforme de marque une fois qu'elle avait été rédigée. Et en fait, in fine, on était assez alignés sur le résultat final. Il y avait quelques précisions à apporter qui émanaient effectivement de sa vision. Mais globalement, la vision, on l'avait en tête tous les deux et on était assez alignés sur ce qu'on voulait faire. On savait qu'on avait beaucoup travaillé sur la notoriété les deux premières années où j'avais été chez Matera et que là, on voulait plutôt capitaliser sur de la considération de marque, sur de la légitimité, sur de la crédibilité. Donc, c'était risqué sans être risqué, on va dire. Je savais un peu à quoi m'attendre.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai qu'en se mettant à la place du fondateur, c'est vrai que quand tu laisses au final faire ce travail-là avec tes collaborateurs, avec tes clients, avec tes prospects, à la fin, il faut aussi en accepter le travail et le résultat, même si ça dévie peut-être un petit peu de l'origine ou de l'image que toi, tu t'en faisais. En tout cas, c'est un exercice particulier.

  • Speaker #1

    Non, c'est vrai. C'est intéressant de confronter les visions. Ce qui était hyper intéressant aussi, c'est de voir qu'en fait, Sur les grandes lignes, on était tous plus ou moins alignés, c'est-à-dire qu'on voulait tous conserver une marque différenciante, mais apporter un peu plus de crédibilité que ce qu'on avait jusqu'à présent. Et peut-être une dernière étape que je n'ai pas précisé tout à l'heure, mais effectivement, il y a eu aussi toute la communication interne à faire chez Matera et qui est encore en cours. La plateforme de marque, c'est un outil qui peut paraître très théorique, encore plus pour des gens qui ne sont pas du tout dans les métiers de la communication. Et du coup, on a présenté cette plateforme de marque lors d'un des rituels qu'on a chez Matera. Un jeudi sur deux, on présente un projet qui s'appelle Deep Dive Thursday où on présente un projet deep dive par une équipe. J'ai présenté cette plateforme de marque et je l'ai présentée aussi dans son contexte, c'est-à-dire pourquoi on a fait ça, un peu ce que j'ai raconté là. Concrètement, le résultat, la plateforme de marque qui a émané et aussi les projets qui allaient en découler naturellement, c'est-à-dire avoir des applications un peu concrètes de cette plateforme de marque. Et là, je suis en train de travailler en ce moment sur un peu des cas pratiques, des use cases par équipe pour qu'ils se rendent compte de comment la plateforme de marque et comment ce changement de plateforme de marque les impacte au quotidien.

  • Speaker #0

    Ça, c'est vachement intéressant parce qu'effectivement, à la fin, il faut rendre ça concret. Tu vois, j'avais fait un épisode sur le tone of voice avec Solina Briaz de chez Conto. Et justement, c'est ce qu'elle me disait dans la partie tone of voice, elle a rédigé un guide où en fait, elle avait pris cas par cas pour chaque équipe des exemples de messages de voici comment on ne s'exprime pas et voici comment on s'exprime sur des messages support, des emails commerciaux. pour que ce soit concret et applicable.

  • Speaker #1

    Oui, sinon, ça paraît très théorique. En fait, nous, par exemple, notre vision, c'est des logements bien gérés et la mission, c'est instaurer un nouveau standard de gestion immobilière, donc à la fois dans la réactivité et dans l'accompagnement humain. Et c'est chouette, mais si tu veux concrètement, qu'est-ce que ça veut dire pour l'équipe CARE, pour l'équipe Sales, pour notre équipe OPS, par exemple, qui rédige des e-mails ? Ça implique pas mal de choses et ça, c'est le travail que je suis en train de faire aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Ok. Et entre l'Allemagne et la France, du coup, vous avez des déclinaisons qui sont... Enfin, au final, tu es arrivée à une espèce de cohérence ou tu fais quand même des adaptations pour le marché ?

  • Speaker #1

    La plateforme de marque est la même. Après, il y a quelques... Donc, nous, dans la note Notion, effectivement, que j'ai produite, il y a quelques déclinaisons, notamment sur le ton de voix, en l'occurrence. Effectivement, ou en Allemagne, comme il y a quand même un vrai enjeu de crédibilité, de légitimité. on a moins ce côté un peu twisté qu'on a en France. Il est un peu plus léger. Il est là, mais il est un peu moins présent qu'en France. Après, c'est très, très léger. Il y a aussi quelques adaptations au niveau plus de la charte graphique, mais c'est aussi des changements qu'on va mener en France. On travaille là sur un projet qui découle de la plateforme de marque, un peu de rebranding, mais de mini rebranding, où en l'occurrence, on va essayer d'apporter plus de photos sur tous nos canaux de communication. Initialement, on s'est beaucoup appuyé sur l'illustration et j'adore. Mais effectivement, des fois, pour nos clients, c'est moins concret que des photos d'équipe, que des photos d'experts, que des photos de gestionnaires, que des screens de notre plateforme, par exemple. Du coup, c'est un peu ça qu'on essaye de ramener sur les canaux de communication. Et en Allemagne, on va dire que c'est encore plus poussé parce qu'ils veulent encore plus de photos et encore plus de concret. Mais les différences sont assez mineures, honnêtement. Je ne voulais pas trop qu'il y ait de différences trop marquées parce que le jour où on ouvre un autre pays, c'est impossible à maintenir d'avoir trois plateformes de marques différentes pour trois pays.

  • Speaker #0

    Et puis, tu es obligé d'avoir une cohérence. C'est normal. Et du coup, tu le disais, parce que pour que la marque, elle prenne, il faut que ce soit, que tu aies cette cohérence-là. Déjà, toi, dans tes différents canaux de communication, mais tu l'as dit aussi à chacun des points d'interaction et touchpoint entre les clients et l'entreprise. Au final, ça passe par les commerciaux, ça passe par... le care, l'équipe client et tout. Et donc, comment est-ce que tu t'y... Enfin bon, tu en as déjà un petit peu parlé au final, mais tu t'y prends pour que ça prenne en interne. Tu vois, c'est... Tu as eu cette présentation globale et puis du coup, tu es en train de récliner par use case, mais...

  • Speaker #1

    C'est ça, tout à fait. En fait, là, je prépare donc des use case un peu par équipe et ensuite, l'idée, ce sera que je les présente un peu, que je m'incruste un peu dans les weekly de chaque équipe pour leur présenter des cas pratiques précis. En fait, je me rends compte qu'une note Notion, c'est chouette, mais tout le monde a plein de choses à faire, tout le monde a son métier en parallèle, son run, et du coup, c'est un peu compliqué de rentrer dedans. Et donc, des fois, je pense que faire une présentation d'équipe en réunion, c'est encore le plus efficace. Et donc, par exemple, pour l'équipe commerciale, ça veut dire concrètement dans les éléments du pitch, qu'est-ce qui peut changer dans votre signature d'email, qu'est-ce qui peut changer, qu'est-ce qui peut être mis en avant dans ce que vous écrivez dans vos emails de relance, dans les SMS, qu'est-ce qui peut... peut changer. Voilà, pour l'équipe Care, ça peut être pareil dans le wording des emails, dans la façon de mener des appels clients pour par exemple essayer de vendre une offre complémentaire, des choses comme ça. Et après, c'est aussi expliquer un peu tous les projets concrets qu'on est en train de dérouler, notamment avec l'équipe design. Donc, par exemple, sur le changement de tout le site internet qui devrait arriver d'ici le mois de février, normalement, si on est dans les temps.

  • Speaker #0

    C'est l'idée de l'année, mais bon, c'est la théorie. ok ouais ça donc tu disais intervenir régulièrement dans les réunions d'équipe c'est vrai que j'avais déjà vu je reviens sur Soline de Conto qui avait fait une espèce d'agence interne Je crois qu'au final, tu as des ateliers de travail avec effectivement les équipes commerciales pour les accompagner dans la rédaction des messages et tout aussi. Après, c'est un peu ce que tu dis au final.

  • Speaker #1

    Oui, on pourrait aller encore plus loin. Après, typiquement, ça passe aussi par des guides un peu pratico-pratiques. Là, typiquement, cet été, on a fait un gros travail sur toute la reprise des emails qu'on écrivait chez Matera. Il y a énormément d'équipes qui écrivent des emails et malheureusement, des fois, il y a des incohérences de design, de wording, de ton de voix, des choses qui ne collaient pas trop à notre plateforme de marque non plus, des choses qu'appréciaient pas trop les clients, comme par exemple de les appeler par leur prénom. Et donc, on a fait un gros travail où on a repris absolument tous les emails et ensuite, on en a découlé un guide pratico-pratique sur comment on rédige des emails chez Matera, c'est quoi le bon design, c'est quoi le bon template, c'est quoi le ton de voix à adopter. et après donc ça on l'a présenté par exemple hier lors du rituel du lundi matin et après on leur a partagé les guidelines à la fois en France et en Allemagne et l'idée c'était aussi de leur dire que s'ils ont un souci, s'ils ont des questions sur comment rédiger leur email, qu'ils n'hésitent pas à nous contacter et en l'occurrence depuis hier j'ai déjà eu deux personnes qui m'ont sollicité pour les aider donc après c'est ça aussi pour moi c'est un peu de la co-construction. Et c'est normal que tout ne soit pas parfait et que des fois, la plateforme de marque soit passée à la trappe, le ton de voix ne soit pas nickel. Mais l'idée, c'est qu'on puisse, nous, un peu apporter notre pierre à l'édifice et pouvoir aider toutes les équipes quand on peut. Ok,

  • Speaker #0

    très cool. Écoute, vachement intéressant. C'est un exercice, en tout cas, que j'aime bien. J'allais dire, on se dirige doucement vers la fin. Du coup, on parle souvent, enfin, les podcasts, c'est les bonnes pratiques et comment ça s'est bien passé. Le marketing, ce n'est pas que ça. C'est aussi des challenges et des choses qui sont moins roses. C'est quoi tes plus gros challenges du moment ?

  • Speaker #1

    Mes plus gros challenges du moment, c'est une bonne question. Là, on travaille sur un gros projet qui est assez titanesque, mais qui est ultra intéressant. C'est de décliner la marque au niveau local. Je te le disais un peu tout à l'heure, mais on a effectivement développé pas mal notre marque en région avec des bureaux à Marseille. à Nantes, à Bordeaux, à Lyon, à Annecy, à Toulouse, de par cette offre locale de syndic professionnel. Et en fait, typiquement, donc moi, j'ai commencé à faire un premier test à Marseille, mais aujourd'hui, on a encore perçu comme une marque et une startup très parisienne. Et c'est dû à plein de choses, mais notamment, par exemple, sur du contenu que nous, on a tourné dans l'équipe Brand, on ne s'est pas déplacé, du coup, on est allé... vers la facilité, je dirais, en filmant des copropriétés en Ile-de-France, en filmant des gestionnaires quand ils étaient à Paris, des experts à Paris, etc. Et du coup, l'idée, c'est vraiment de décliner cette marque au niveau local et aussi d'aller faire un peu un tour de France, je dirais, pour essayer aussi de filmer du contenu d'autres copropriétés, de clients qui sont un peu partout en France pour montrer que déjà, les copropriétés sont différentes en fonction des régions, mais aussi qu'on a des clients partout en France.

  • Speaker #0

    Ok, donc effectivement, il y a l'enjeu local. Bon, c'est sûr que du coup, si tu ne montres que des images d'immeubles parisiens, on a du mal peut-être à se représenter qu'effectivement, du coup, la marque est implantée partout, l'entreprise est nationale.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Et même parfois, ça va au-delà. À Marseille, par exemple, on a fait carrément un logo Matéra Marseille. L'équipe commerciale a une signature de mail avec Notre-Dame de la Garde. Enfin, il y a des cartes de visite qui sont un peu personnalisées. On a une plaquette Matéra Marseille avec une citation d'un client qui vit dans la région. Enfin voilà, ça va même au-delà. Et donc là, je suis en train aussi de travailler sur toute la déclinaison de ces assets marketing, mais pour toutes les autres villes dans lesquelles on est présent.

  • Speaker #0

    Du coup, au final, cette implantation locale, c'est lié à l'évolution de votre offre. Ça te rajoute un enjeu en plus entre l'offre... les sujets un peu globaux sur lesquels tu peux communiquer de la même façon un peu partout et puis ces antennes locales sur lesquelles il faut varier la communication c'est presque comme un nouveau pays au final tu as ouvert l'Allemagne et puis tu as ouvert Marseille ouais c'est ça exactement

  • Speaker #1

    Mais c'est ultra intéressant. Là, par exemple, je prévois de me déplacer à Marseille pour prendre des photos des bureaux parce qu'on essaye de créer une page Google My Business, donc une page à vie Google pour mater à Marseille parce que pareil, il faudrait qu'on ait des avis de clients qui vivent dans la région, qui citent notre gestionnaire à Marseille, notre équipe, etc. Donc, je prévois de me déplacer pour aussi rencontrer des clients, tourner du contenu. Pareil, j'ai une personne de mon équipe qui va se déplacer à Lyon. Donc voilà, l'idée, c'est en tout cas, ça va être le gros challenge des prochains mois parce que ça demande du temps. Il faut se déplacer, organiser les tournages, synchroniser tout le monde. Et ça demande aussi, pareil, pas mal de synchronisation avec les équipes pour décliner cette marque le mieux possible et avoir une empreinte locale qui soit pertinente. Donc il y a ça. Et après, on risque peut-être aussi de décliner ça en campagne print locale aussi en début d'année prochaine. En tout cas, j'aimerais bien.

  • Speaker #0

    Ok, cool, ouais, super intéressant. Ces enjeux locaux, tu vois, on en avait parlé avec, c'était Jules Latournerie, qui est responsable market chez Newton Offices, et en fait, tu sais, il loue des bureaux aux entreprises, et du coup, il a implanté dans plusieurs villes, et justement, ils ont ces enjeux qui sont très locaux, tu vois, du coup, on parlait justement de SEO local, de comment tu déclines ces différentes pages, Google My Business met tes différentes pages sur LinkedIn, comment est-ce qu'il avait organisé la communication autour de tout ça, tu vois, pour... pour aussi capter le trafic local, on va dire, et puis marquer cette implantation. Mais c'est des sujets qui sont vachement intéressants.

  • Speaker #1

    Écoute, j'écouterai l'épisode avec plaisir parce qu'effectivement, on est en plein dedans. Le SEO local, il a été lancé il y a quelques mois maintenant. Mais là, tu vois, on essaye d'enrichir les pages où on est présent pour apporter du contenu, montrer notre implantation locale. Les pages Google My Business, c'est en cours, mais c'est assez compliqué d'obtenir des avis locaux. Et même, tu vois, nous, on aimerait pousser à ce que ce soit le gestionnaire qui demande des avis. plutôt que ce soit nous qui gérons toutes les pages Google My Business de Matera à terme et ça fait partie de leur scope mais c'est quand même un peu difficile de l'amener un petit peu dans leur routine on va dire donc il faut toujours former la personne la relancer etc. Donc ouais c'est pas mal de challenges donc j'écouterai l'épisode avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    Ouais non c'est vachement, on se rend pas compte quand on l'a pas fait mais il y a une complexité qui est assez dingue parce que ne serait-ce que sur le... tu prends le SEO et le SIE, tu vas avoir les requêtes localisées, mais tu as aussi la façon de cibler des requêtes globales dans des régions. Et puis du coup, ça va te demander de créer du contenu local, comme tu disais, de montrer les équipes, de montrer les bureaux.

  • Speaker #1

    Il y a aussi un peu un enjeu de comment tu scales et comment tu industrialises un peu la production de contenu. Nous, comme je te disais, on a une... toute petite équipe à l'échelle de Matera donc quand on prévoit des tournages souvent ça nous bloque une journée entière et du coup il faut un peu voir comment on s'y prend quand on veut aller tourner du contenu un peu partout en France sans que ça impacte trop les autres projets en parallèle donc ouais ça va être un sacré challenge mais c'est hyper intéressant

  • Speaker #0

    Très cool, écoute, merci encore une fois pour ton partage d'expérience si tu devais résumer notre échange c'est quoi le conseil que tu mettrais en avant que tu retiendrais de ce qu'on s'est dit que tu donnerais à quelqu'un qui justement s'apprête à retravailler ce sujet-là ?

  • Speaker #1

    Je dirais premièrement d'essayer de se poser la question de est-ce que c'est possible de le faire en interne ? Parce que personnellement, j'ai trouvé que c'était assez challengeant de le faire moi-même, que ça m'a permis aussi de remettre en question pas mal de choses que j'aurais peut-être... Ce à quoi j'aurais peut-être pas pensé si on était passé par une agence ou de nouveau un freelance. Donc ça je pense que c'est un premier point. Le deuxième point c'est pas mal de penser à la communication en interne et essayer de rendre le plus concret possible le projet. En fait souvent on a un peu des œillères et on est un peu nous dans notre monde de communication, de brand où on sait parfaitement ce que c'est une plateforme de marque, à quoi ça sert mais ce n'est pas du tout le cas de tout le monde. Et du coup essayer au maximum de vulgariser, de trouver des exemples concrets, des cas pratiques et ne pas s'arrêter je pense à une présentation une fois. devant toute la boîte, mais vraiment essayer dans le temps de faire infuser cette plateforme de marque par les guides d'écriture des emails ou encore les use cases que je vais préparer. Des choses qui vont pouvoir un peu s'étaler dans le temps. Et ensuite, ne pas oublier que ça reste un document, évidemment, qui est amené à évoluer en fonction de la boîte. Donc, il sera probablement valable un an, deux ans, peut-être trois, mais à terme, il sera probablement évolutif et c'est totalement normal.

  • Speaker #0

    Très cool. Écoute, encore une fois, merci pour tout. Si jamais il y a des petites questions pour toi, du coup, on peut te retrouver sur...

  • Speaker #1

    Sur LinkedIn, avec plaisir, pour échanger. Vous pouvez m'envoyer un petit message et je vous répondrai, je serai ravie.

  • Speaker #0

    Ça marche. Écoute, encore une fois, merci Amandine. C'était un plaisir. Et puis, du coup, je te souhaite une bonne journée.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Bonne journée. À bientôt. Salut.

  • Speaker #0

    À tous ceux qui ont tenu jusqu'ici, déjà, merci beaucoup. Et j'imagine que le sujet vous a plu. Donc, n'hésitez pas à envoyer de bonnes ondes à notre invité. Pour ceux qui le souhaitent, Le meilleur moyen de soutenir le podcast, ça reste d'en parler autour de vous et de laisser 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. Je compte sur toi. Dans tous les cas, à bientôt pour un prochain rendez-vous au Café du Market.

Description

La plateforme de marque, c’est un sujet récurrent pour les marketeurs et les head of brand.


Parce que c'est un actif stratégique pour l'entreprise.


Et parce qu'elle doit évoluer selon ses développements.


Même si ton produit est génial, un concurrent peut rapidement combler un gap technologique ou proposer une alternative correcte...


Mais une marque qui crée de l’attachement avec les consommateurs ne peut pas être répliquée 🚀


La plateforme de marque est donc un outil stratégique qui permet de poser l’ADN de la marque, sa personnalité et de guider la prise de décision.


Chez Matera, ils l'ont refaite 3 fois en 4ans.


Pas pour le fun, non, mais pour répondre à des évolutions stratégiques dans le positionnement et l'offre de l'entreprise.


Alors quand et comment retravailler sa plateforme de marque ?


C'est la question que j'ai posée à Amandine Peyre, head of brand & com chez Matera dans cet épisode.


Bon épisode ☕


Le podcast est soutenu par Plezi, le logiciel de marketing automation B2B pour marketeurs malins ;)


Tu aimes le Podcast du marketing ou Marketing square ? Cet épisode te plaira !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Merci. Ah bienvenue. On vient vous voir. Être un marketeur B2B, c'est être constamment balancé entre les sujets stratégiques et la doodoo liste opérationnelle qui s'allonge. Sans compter les relations avec les sales et le CEO. Mais tu n'as pas à être seul. Entre et installe-toi, bienvenue au Café du Market. Je suis Axel Kaetka, ex-responsable marketing et solopreneur, créateur du Café du Market, la communauté francophone réservée aux marketeurs B2B. Avec ce podcast, j'ai créé le contenu que j'aurais aimé écouter pour progresser encore plus vite. quand j'ai pris mes premières responsabilités. On y débriefe les méthodes de base comme les dernières tendances marketing en compagnie des meilleurs experts du sujet. Et si tu veux aller encore plus loin, tu peux aussi t'abonner à un newsletter ou rejoindre directement la communauté pour échanger avec des pairs et donner un coup d'accélérateur à ta carrière. Et maintenant, détends-toi, prends ta boisson préférée et si tu entends des discussions intéressantes, sers-toi, c'est offert par la maison. Pour ce podcast, j'ai l'honneur d'être soutenu par ma solution de marketing automation préférée, C'est Plaisir. Si je t'en parle, c'est parce que je l'ai utilisé à titre pro et que j'en ai été pleinement satisfait. On le sait quand on fait du marketing automation, ce qui est compliqué, c'est d'entretenir constamment des workflows de nurturing et de les mettre à jour avec de nouveaux contenus. Là où Pledis est très fort, c'est qu'ils ont développé une campagne intelligente et capable de pousser automatiquement le bon contenu au bon moment à la bonne personne, en fonction de ses centres d'intérêt et du stade de maturité du lead. Ce qui ne gâche rien, c'est qu'ils ont une équipe au top avec un service CSM dédié. qui est là pour t'aider à mener à bien ton projet. Mais assez parlé, passons à l'épisode. Bonjour à toutes et à tous et bienvenue au Café du Market. La plateforme de marque, c'est l'un des fondements d'une marque forte et différenciante, mais ce n'est pas un sujet figé et elle doit vivre dans le temps en fonction des évolutions stratégiques de l'entreprise. Bref, c'est un sujet complexe qui va avoir un impact en interne comme en externe. Pour voir justement aborder un petit peu ce sujet-là ensemble, je suis aujourd'hui avec Amandine Paire qui est Head of Brand et Communication chez Matera. Bonjour Amandine.

  • Speaker #1

    Bonjour Axel.

  • Speaker #0

    Écoute, c'est un plaisir de t'avoir sur le podcast parce que Matera, ça fait longtemps que je vous suis. Moi, dans une autre vie, je te le disais, j'avais échangé avec votre CFO pour faire une interview. C'était il y a quoi, 5 ou 6 ans au moins. Donc, c'est cool de pouvoir parler en tout cas de l'aspect Marketécom avec toi.

  • Speaker #1

    Trop bien, je suis ravie aussi d'être là. Merci pour l'invitation.

  • Speaker #0

    Est-ce que peut-être en introduction, tu peux te présenter en quelques mots s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Moi, c'est Amandine. Du coup, ça fait 4 ans et demi que je travaille chez Matera. où j'ai repris un peu l'équipe Brand & Com sur le marché français. Matera, c'est une entreprise qui propose plusieurs solutions de gestion immobilière, de la gestion de copropriété et de la gestion locative. Et on est aussi en train de réfléchir à comment élargir un petit peu ce spectre d'activités avec pourquoi pas de la transaction, pourquoi pas de l'assurance emprunteur. Donc, il y a plein de choses qui arrivent. Et donc, moi, du coup, je suis à la tête de cette équipe Marques et Communications qui est une toute petite équipe à l'échelle de Matera. On est 200 chez Matera et dans l'équipe Brand & Com, on est 5. Donc, c'est une équipe agile, assez petite et du coup, avec pas mal de défis à relever. Et je suis ravie parce que l'équipe est pleine de créativité. On avance vite, on avance bien. Donc, c'est trop chouette de participer à cette aventure.

  • Speaker #0

    Ouais, d'autant que j'allais dire, tu l'as dit, mais par votre métier, en plus, vous dépoussiérez un petit peu un secteur quand même qui est pas vieux comme le monde, mais en tout cas, il y a des acteurs bien installés.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Moi, ce que j'avais bien aimé, enfin ce qui m'avait séduit quand j'avais accepté l'offre de poste chez Illico Pro à l'époque, donc avant qu'on change de nom et d'identité, c'était vraiment de pouvoir communiquer, de pouvoir m'approprier le marketing d'un secteur qui n'est pas du tout sexy à la base et d'essayer de le rendre plus sexy via de la communication, de vulgariser des notions aussi qui sont hyper importantes. L'immobilier, c'est... Ça nous concerne quasiment tous, qu'on soit locataire, propriétaire, on est tous concernés. Et pour autant, le jargon est très compliqué. Les experts qui s'expriment dans les médias ne sont pas forcément très accessibles. Donc, l'idée, c'est vraiment de vulgariser les sujets du logement. Et j'espère en tout cas qu'on essaye de le faire le mieux possible.

  • Speaker #0

    Très cool. Du coup, on va parler aujourd'hui justement de la plateforme de marque. C'est aussi un des aspects par lesquels tu te démarques, on va dire, quand le secteur est comme ça, un peu, pas vieillissant, mais si, on peut le dire, on peut le dire, ouais. Pour commencer, est-ce que tu peux, du coup, définir rapidement un peu le concept ? Est-ce que ça inclut de quoi on parle quand on parle de plateforme de marque ?

  • Speaker #1

    Alors, la plateforme de marque, c'est un outil stratégique qui, a priori, peut paraître assez théorique, mais qui, en fait, implique plein de décisions concrètes et va vraiment permettre qu'il y ait un outil de prise de décision, on va dire. Et c'est vraiment ton document stratégique qui définit la personnalité de ta marque, un peu l'ADN de ta marque. Donc, à la fois ton ton de voix, mais aussi tes valeurs, ta personnalité. Et pour moi, c'est vraiment un outil de prise de décision qui va permettre de décider si tel ou tel projet rentre dans ta plateforme de marque ou non.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, du coup, quand tu dis que c'est un document stratégique, c'est-à-dire que toi, tu as un document référence plateforme de marque qui va recenser, du coup, ces éléments de tone of voice, de valeur ? Oui,

  • Speaker #1

    absolument. Alors, nous, on fait tout sur Notion chez Matera. Et effectivement, la plateforme de marque, elle est rédigée sur une note Notion qui est accessible à tout le monde dans la boîte. Et après, on a aussi, grâce à notre équipe design, on a aussi fait un one-pager, donc vraiment la plateforme de marque avec les différentes composantes. valeurs, personnalités, bénéfices matériels, bénéfices émotionnels, etc. sur une page un peu jolie, bien dessinée, qu'on a partagée aussi à tout le monde.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc récemment, vous avez fait évoluer la vôtre. Pourquoi ? On le disait, c'est quelque chose qui vit en fonction des différents stages de l'entreprise, mais à quels enjeux ça répondait chez vous, du coup, cette évolution ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, la dernière plateforme de marque, elle avait été réalisée en 2022 et moi, je l'ai reprise cette année, donc en 2024. Et en fait, elle avait été construite sur notre offre cœur, qui était une offre de syndic coopératif. Historiquement, Matera proposait une seule offre, qui était de reprendre le contrôle de sa copropriété et donc de permettre aux copropriétaires de gérer eux-mêmes leur immeuble sans passer par un syndic professionnel. Et notre offre, c'était de proposer une plateforme. et des experts pour que les copropriétaires puissent la gérer le plus facilement possible. La plateforme de marque était basée un peu sur cette idée de reprendre le contrôle, d'empowerment, un petit peu, je ne trouve pas le mot français pour décrire cet esprit-là, mais en tout cas, c'était l'idée. Et en fait, naturellement, ça a dû évoluer parce qu'entre-temps, en 2023, on a lancé une offre de gestion locative. qui permettaient à la fois aux buyers de gérer eux-mêmes leurs biens en location, donc ils pouvaient encore rentrer dans cette notion de reprise de contrôle, mais où on avait aussi développé une formule agence, où là par contre, le buyer déléguait à 100% la gestion locative de son bien. Donc déjà, ça a posé un peu de soucis, on n'était plus trop dans cette plateforme de marque initiale, et ce qui a vraiment été un peu l'élément déclencheur, c'est qu'en février 2024, on a lancé notre offre de syndic local, donc on est nous-mêmes devenus syndic. avec la carte, la garantie financière, toutes les obligations légales qui encadrent la profession de syndic de copropriété. Et on a développé notre offre professionnelle de syndic pour les copropriétaires. L'objectif, c'était de répondre aux besoins de tous les copropriétaires en France parce qu'on s'est rendu compte au bout de sept ans que le syndic coopératif, ça s'adapte à pas mal de copropriétés, mais il y en a certaines où c'est moins adapté. Par exemple, les plus grandes copropriétés, les copropriétés où il y a beaucoup de bailleurs, donc des gens qui ne sont pas sur place, des copropriétés... propriété où il y a des problématiques très précises. Donc voilà, on a voulu proposer un éventail d'offres à nos clients, mais en revanche, du coup, la plateforme de marque n'était plus adaptée et c'est pour ça qu'on a lancé ce projet-là.

  • Speaker #0

    Ok. Donc en fait, ce que tu dis, c'est qu'effectivement, l'offre, elle s'était étoffée, elle s'était diversifiée, donc de nouveaux produits, on va dire, entre guillemets. Et donc au final, la proposition de valeur initiale n'était plus tout à fait la même et c'est ce qui a justifié ce changement.

  • Speaker #1

    Il y avait ça, il y avait aussi effectivement, nous la plateforme de marque en 2022, elle avait été conçue uniquement pour la France, or on a aussi lancé l'Allemagne en 2021. Et c'est vrai qu'il y a quand même quelques différences de tone of voice par exemple, où en France on peut se permettre un petit peu plus de casser les codes dans la communication, de jouer un peu sur l'humour, etc. En Allemagne, la cible est un peu différente et c'est vrai qu'ils s'attendent vachement à de la légitimité, de l'expertise, de la crédibilité. Donc, il fallait un peu qu'on s'aligne aussi pour garder de la cohérence entre les deux pays et en même temps garder un peu cette marque différenciante qui, moi, me tient beaucoup à cœur.

  • Speaker #0

    Ok. Alors oui, donc effectivement, ce n'est pas juste parce que le logo, il ne vous plaisait pas. C'est pas parce qu'on n'aime pas la couleur qu'on refait ce genre de travail. Effectivement, il y a un enjeu stratégique derrière. Comment est-ce que tu t'y es prise du coup pour mener ce projet ? D'autant que, comme tu viens de le dire, vous êtes aussi présente en Allemagne. Donc, ça doit complexifier un petit peu le processus qu'il y a pour que la marque soit... cohérentes tout en s'adaptant aux contextes locaux. Du coup, c'est quoi un petit peu les différentes étapes de ce projet-là ? Comment est-ce que vous avez fait ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, la différence de ce projet-là, c'est la troisième plateforme de marque qu'on fait depuis que je suis arrivée. La première plateforme de marque, elle avait été faite au moment du rebranding par une agence, donc assez classique. En 2022, on avait été accompagné par un freelance. Et là, cette année, j'ai décidé de la réaliser en interne. Le choix peut paraître assez... assez bizarre, mais en fait, pour moi, ça allait un peu de soi parce qu'on fait énormément de choses en interne chez Matera. Et en fait, je connaissais déjà la méthodologie de plateforme de marque et du coup, ça allait un peu de soi de mener les entretiens moi-même, de construire la plateforme de marque parce que j'avais la vision. Je savais qu'on était alignés aussi avec les fondateurs et donc finalement, c'était un choix assez naturel qui m'avait permis, je pense, de gagner pas mal de temps, mais aussi et surtout pas mal de budget. Et du coup, sur la partie étapes, assez classique. En gros, d'abord, j'ai listé un peu les différentes parties prenantes chez Matera que je voulais interroger pour qu'ils me donnent un petit peu leur avis sur la marque actuelle, sur le ton de voix, sur leur vision de la personnalité de la marque. L'idée, c'est effectivement de varier un peu les profils, les anciennetés, les pays aussi, donc avoir à la fois des personnes en France, à la fois des personnes en Allemagne. On a aussi des bureaux en région, donc je voulais aussi avoir... cette voie un peu des régions, donc interroger des gens qui sont à Marseille, des gens qui sont à Lyon, etc. Et interroger aussi les fondateurs. Tu as aussi une partie externe, donc j'ai interrogé aussi des clients, des prospects, pour qu'ils me donnent un peu leur avis sur la marque actuelle, sur le site, sur comment ils percevaient notre personnalité, le ton de voix, etc. Et une fois que j'ai mené cette phase d'entretien qui est assez longue, ça m'a permis de faire une synthèse avec un peu ce qui ressortait de ces entretiens qualitatifs. Donc effectivement, je n'ai pas précisé, mais c'est un entretien quali, donc avec des questions très ouvertes. L'idée, c'est justement d'avoir le moins de biais possible et de ne pas orienter les questions, donc de poser des questions qui ne peuvent pas être répondues par oui ou par non. Mais oui, il faut que la personne détaille au maximum son propos. Et après, il y a pas mal d'astuces pour mener des entretiens qualitatifs. Mais par exemple, il ne faut pas hésiter à laisser des blancs pour que la personne parfois reprenne son propos, les taille, donne des exemples plus précis. Et voilà. Donc ça, c'est la phase, je dirais, qui a pris le plus de temps parce qu'il y avait... Je pense une quinzaine de personnes qui ont été interviewées au total. Après, il faut écrire la synthèse. Et ensuite, je suis passée à une phase de benchmark, donc une phase d'analyse des concurrents et de leur communication. C'était un travail qui avait déjà été mené par le passé, à la fois par l'agence et par le freelance, mais déjà les concurrents ont évolué. Le paysage de la propre... Optech a beaucoup changé. Il y a des acteurs qui ont été rachetés, certains qui ont disparu. Les acteurs traditionnels sont toujours là. Et surtout, il y a eu aussi des nouveaux acteurs et il y avait aussi tous les acteurs de la gestion locative qu'on n'avait pas inclus dans notre partie benchmark. Donc, j'ai refait un peu le point sur ça, sur leur communication, sur nous, où on se situait par rapport à ces acteurs-là. Et une fois cette deuxième étape établie, on a pu rédiger la plateforme de marque, donc passer à la rédaction pure de... Qu'est-ce que c'est notre mission ? Qu'est-ce que c'est notre vision ? Qu'est-ce que c'est notre personnalité, notre ADN, notre ton de voix ? C'est quoi finalement les promesses matérielles et les promesses émotionnelles de Matera et de ce qu'on offre à nos clients ?

  • Speaker #0

    Ok, donc des entretiens qualitatifs avec, tu l'as dit, en interne, mais aussi en externe, parce qu'au final, la perception de la marque, c'est aussi ce qu'on pense. de toi à l'extérieur. Ce n'est pas juste ce que tu veux en dire, malheureusement. On ne contrôle pas tout quand on parle de marque. C'est ça. Donc, des entretiens qualitatifs sur la base desquels tu rédiges une synthèse. Est-ce qu'à ce moment-là, sur la synthèse, tu fais quand même des allers-retours avec les fondateurs ? Parce qu'au final, quand tu as quand même fondé une entreprise, oui, il y a la perception qu'en ont tes salariés, il y a la perception qu'en ont les prospects, les clients. Mais en même temps, ça reste un peu, pas ton bébé, mais en tout cas, tu es vachement impliqué. C'est difficile de lâcher aussi cette partie-là de ce que tu aimerais faire ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'ai la chance, enfin, moi, je suis managée en direct par Raphaël, donc notre CEO, et j'ai la chance qu'il me fasse assez confiance sur ces sujets-là. Et du coup, j'ai fait le choix peut-être assez risqué, effectivement, mais de ne pas lui montrer la synthèse et de juste lui partager la plateforme de marque une fois qu'elle avait été rédigée. Et en fait, in fine, on était assez alignés sur le résultat final. Il y avait quelques précisions à apporter qui émanaient effectivement de sa vision. Mais globalement, la vision, on l'avait en tête tous les deux et on était assez alignés sur ce qu'on voulait faire. On savait qu'on avait beaucoup travaillé sur la notoriété les deux premières années où j'avais été chez Matera et que là, on voulait plutôt capitaliser sur de la considération de marque, sur de la légitimité, sur de la crédibilité. Donc, c'était risqué sans être risqué, on va dire. Je savais un peu à quoi m'attendre.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai qu'en se mettant à la place du fondateur, c'est vrai que quand tu laisses au final faire ce travail-là avec tes collaborateurs, avec tes clients, avec tes prospects, à la fin, il faut aussi en accepter le travail et le résultat, même si ça dévie peut-être un petit peu de l'origine ou de l'image que toi, tu t'en faisais. En tout cas, c'est un exercice particulier.

  • Speaker #1

    Non, c'est vrai. C'est intéressant de confronter les visions. Ce qui était hyper intéressant aussi, c'est de voir qu'en fait, Sur les grandes lignes, on était tous plus ou moins alignés, c'est-à-dire qu'on voulait tous conserver une marque différenciante, mais apporter un peu plus de crédibilité que ce qu'on avait jusqu'à présent. Et peut-être une dernière étape que je n'ai pas précisé tout à l'heure, mais effectivement, il y a eu aussi toute la communication interne à faire chez Matera et qui est encore en cours. La plateforme de marque, c'est un outil qui peut paraître très théorique, encore plus pour des gens qui ne sont pas du tout dans les métiers de la communication. Et du coup, on a présenté cette plateforme de marque lors d'un des rituels qu'on a chez Matera. Un jeudi sur deux, on présente un projet qui s'appelle Deep Dive Thursday où on présente un projet deep dive par une équipe. J'ai présenté cette plateforme de marque et je l'ai présentée aussi dans son contexte, c'est-à-dire pourquoi on a fait ça, un peu ce que j'ai raconté là. Concrètement, le résultat, la plateforme de marque qui a émané et aussi les projets qui allaient en découler naturellement, c'est-à-dire avoir des applications un peu concrètes de cette plateforme de marque. Et là, je suis en train de travailler en ce moment sur un peu des cas pratiques, des use cases par équipe pour qu'ils se rendent compte de comment la plateforme de marque et comment ce changement de plateforme de marque les impacte au quotidien.

  • Speaker #0

    Ça, c'est vachement intéressant parce qu'effectivement, à la fin, il faut rendre ça concret. Tu vois, j'avais fait un épisode sur le tone of voice avec Solina Briaz de chez Conto. Et justement, c'est ce qu'elle me disait dans la partie tone of voice, elle a rédigé un guide où en fait, elle avait pris cas par cas pour chaque équipe des exemples de messages de voici comment on ne s'exprime pas et voici comment on s'exprime sur des messages support, des emails commerciaux. pour que ce soit concret et applicable.

  • Speaker #1

    Oui, sinon, ça paraît très théorique. En fait, nous, par exemple, notre vision, c'est des logements bien gérés et la mission, c'est instaurer un nouveau standard de gestion immobilière, donc à la fois dans la réactivité et dans l'accompagnement humain. Et c'est chouette, mais si tu veux concrètement, qu'est-ce que ça veut dire pour l'équipe CARE, pour l'équipe Sales, pour notre équipe OPS, par exemple, qui rédige des e-mails ? Ça implique pas mal de choses et ça, c'est le travail que je suis en train de faire aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Ok. Et entre l'Allemagne et la France, du coup, vous avez des déclinaisons qui sont... Enfin, au final, tu es arrivée à une espèce de cohérence ou tu fais quand même des adaptations pour le marché ?

  • Speaker #1

    La plateforme de marque est la même. Après, il y a quelques... Donc, nous, dans la note Notion, effectivement, que j'ai produite, il y a quelques déclinaisons, notamment sur le ton de voix, en l'occurrence. Effectivement, ou en Allemagne, comme il y a quand même un vrai enjeu de crédibilité, de légitimité. on a moins ce côté un peu twisté qu'on a en France. Il est un peu plus léger. Il est là, mais il est un peu moins présent qu'en France. Après, c'est très, très léger. Il y a aussi quelques adaptations au niveau plus de la charte graphique, mais c'est aussi des changements qu'on va mener en France. On travaille là sur un projet qui découle de la plateforme de marque, un peu de rebranding, mais de mini rebranding, où en l'occurrence, on va essayer d'apporter plus de photos sur tous nos canaux de communication. Initialement, on s'est beaucoup appuyé sur l'illustration et j'adore. Mais effectivement, des fois, pour nos clients, c'est moins concret que des photos d'équipe, que des photos d'experts, que des photos de gestionnaires, que des screens de notre plateforme, par exemple. Du coup, c'est un peu ça qu'on essaye de ramener sur les canaux de communication. Et en Allemagne, on va dire que c'est encore plus poussé parce qu'ils veulent encore plus de photos et encore plus de concret. Mais les différences sont assez mineures, honnêtement. Je ne voulais pas trop qu'il y ait de différences trop marquées parce que le jour où on ouvre un autre pays, c'est impossible à maintenir d'avoir trois plateformes de marques différentes pour trois pays.

  • Speaker #0

    Et puis, tu es obligé d'avoir une cohérence. C'est normal. Et du coup, tu le disais, parce que pour que la marque, elle prenne, il faut que ce soit, que tu aies cette cohérence-là. Déjà, toi, dans tes différents canaux de communication, mais tu l'as dit aussi à chacun des points d'interaction et touchpoint entre les clients et l'entreprise. Au final, ça passe par les commerciaux, ça passe par... le care, l'équipe client et tout. Et donc, comment est-ce que tu t'y... Enfin bon, tu en as déjà un petit peu parlé au final, mais tu t'y prends pour que ça prenne en interne. Tu vois, c'est... Tu as eu cette présentation globale et puis du coup, tu es en train de récliner par use case, mais...

  • Speaker #1

    C'est ça, tout à fait. En fait, là, je prépare donc des use case un peu par équipe et ensuite, l'idée, ce sera que je les présente un peu, que je m'incruste un peu dans les weekly de chaque équipe pour leur présenter des cas pratiques précis. En fait, je me rends compte qu'une note Notion, c'est chouette, mais tout le monde a plein de choses à faire, tout le monde a son métier en parallèle, son run, et du coup, c'est un peu compliqué de rentrer dedans. Et donc, des fois, je pense que faire une présentation d'équipe en réunion, c'est encore le plus efficace. Et donc, par exemple, pour l'équipe commerciale, ça veut dire concrètement dans les éléments du pitch, qu'est-ce qui peut changer dans votre signature d'email, qu'est-ce qui peut changer, qu'est-ce qui peut être mis en avant dans ce que vous écrivez dans vos emails de relance, dans les SMS, qu'est-ce qui peut... peut changer. Voilà, pour l'équipe Care, ça peut être pareil dans le wording des emails, dans la façon de mener des appels clients pour par exemple essayer de vendre une offre complémentaire, des choses comme ça. Et après, c'est aussi expliquer un peu tous les projets concrets qu'on est en train de dérouler, notamment avec l'équipe design. Donc, par exemple, sur le changement de tout le site internet qui devrait arriver d'ici le mois de février, normalement, si on est dans les temps.

  • Speaker #0

    C'est l'idée de l'année, mais bon, c'est la théorie. ok ouais ça donc tu disais intervenir régulièrement dans les réunions d'équipe c'est vrai que j'avais déjà vu je reviens sur Soline de Conto qui avait fait une espèce d'agence interne Je crois qu'au final, tu as des ateliers de travail avec effectivement les équipes commerciales pour les accompagner dans la rédaction des messages et tout aussi. Après, c'est un peu ce que tu dis au final.

  • Speaker #1

    Oui, on pourrait aller encore plus loin. Après, typiquement, ça passe aussi par des guides un peu pratico-pratiques. Là, typiquement, cet été, on a fait un gros travail sur toute la reprise des emails qu'on écrivait chez Matera. Il y a énormément d'équipes qui écrivent des emails et malheureusement, des fois, il y a des incohérences de design, de wording, de ton de voix, des choses qui ne collaient pas trop à notre plateforme de marque non plus, des choses qu'appréciaient pas trop les clients, comme par exemple de les appeler par leur prénom. Et donc, on a fait un gros travail où on a repris absolument tous les emails et ensuite, on en a découlé un guide pratico-pratique sur comment on rédige des emails chez Matera, c'est quoi le bon design, c'est quoi le bon template, c'est quoi le ton de voix à adopter. et après donc ça on l'a présenté par exemple hier lors du rituel du lundi matin et après on leur a partagé les guidelines à la fois en France et en Allemagne et l'idée c'était aussi de leur dire que s'ils ont un souci, s'ils ont des questions sur comment rédiger leur email, qu'ils n'hésitent pas à nous contacter et en l'occurrence depuis hier j'ai déjà eu deux personnes qui m'ont sollicité pour les aider donc après c'est ça aussi pour moi c'est un peu de la co-construction. Et c'est normal que tout ne soit pas parfait et que des fois, la plateforme de marque soit passée à la trappe, le ton de voix ne soit pas nickel. Mais l'idée, c'est qu'on puisse, nous, un peu apporter notre pierre à l'édifice et pouvoir aider toutes les équipes quand on peut. Ok,

  • Speaker #0

    très cool. Écoute, vachement intéressant. C'est un exercice, en tout cas, que j'aime bien. J'allais dire, on se dirige doucement vers la fin. Du coup, on parle souvent, enfin, les podcasts, c'est les bonnes pratiques et comment ça s'est bien passé. Le marketing, ce n'est pas que ça. C'est aussi des challenges et des choses qui sont moins roses. C'est quoi tes plus gros challenges du moment ?

  • Speaker #1

    Mes plus gros challenges du moment, c'est une bonne question. Là, on travaille sur un gros projet qui est assez titanesque, mais qui est ultra intéressant. C'est de décliner la marque au niveau local. Je te le disais un peu tout à l'heure, mais on a effectivement développé pas mal notre marque en région avec des bureaux à Marseille. à Nantes, à Bordeaux, à Lyon, à Annecy, à Toulouse, de par cette offre locale de syndic professionnel. Et en fait, typiquement, donc moi, j'ai commencé à faire un premier test à Marseille, mais aujourd'hui, on a encore perçu comme une marque et une startup très parisienne. Et c'est dû à plein de choses, mais notamment, par exemple, sur du contenu que nous, on a tourné dans l'équipe Brand, on ne s'est pas déplacé, du coup, on est allé... vers la facilité, je dirais, en filmant des copropriétés en Ile-de-France, en filmant des gestionnaires quand ils étaient à Paris, des experts à Paris, etc. Et du coup, l'idée, c'est vraiment de décliner cette marque au niveau local et aussi d'aller faire un peu un tour de France, je dirais, pour essayer aussi de filmer du contenu d'autres copropriétés, de clients qui sont un peu partout en France pour montrer que déjà, les copropriétés sont différentes en fonction des régions, mais aussi qu'on a des clients partout en France.

  • Speaker #0

    Ok, donc effectivement, il y a l'enjeu local. Bon, c'est sûr que du coup, si tu ne montres que des images d'immeubles parisiens, on a du mal peut-être à se représenter qu'effectivement, du coup, la marque est implantée partout, l'entreprise est nationale.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Et même parfois, ça va au-delà. À Marseille, par exemple, on a fait carrément un logo Matéra Marseille. L'équipe commerciale a une signature de mail avec Notre-Dame de la Garde. Enfin, il y a des cartes de visite qui sont un peu personnalisées. On a une plaquette Matéra Marseille avec une citation d'un client qui vit dans la région. Enfin voilà, ça va même au-delà. Et donc là, je suis en train aussi de travailler sur toute la déclinaison de ces assets marketing, mais pour toutes les autres villes dans lesquelles on est présent.

  • Speaker #0

    Du coup, au final, cette implantation locale, c'est lié à l'évolution de votre offre. Ça te rajoute un enjeu en plus entre l'offre... les sujets un peu globaux sur lesquels tu peux communiquer de la même façon un peu partout et puis ces antennes locales sur lesquelles il faut varier la communication c'est presque comme un nouveau pays au final tu as ouvert l'Allemagne et puis tu as ouvert Marseille ouais c'est ça exactement

  • Speaker #1

    Mais c'est ultra intéressant. Là, par exemple, je prévois de me déplacer à Marseille pour prendre des photos des bureaux parce qu'on essaye de créer une page Google My Business, donc une page à vie Google pour mater à Marseille parce que pareil, il faudrait qu'on ait des avis de clients qui vivent dans la région, qui citent notre gestionnaire à Marseille, notre équipe, etc. Donc, je prévois de me déplacer pour aussi rencontrer des clients, tourner du contenu. Pareil, j'ai une personne de mon équipe qui va se déplacer à Lyon. Donc voilà, l'idée, c'est en tout cas, ça va être le gros challenge des prochains mois parce que ça demande du temps. Il faut se déplacer, organiser les tournages, synchroniser tout le monde. Et ça demande aussi, pareil, pas mal de synchronisation avec les équipes pour décliner cette marque le mieux possible et avoir une empreinte locale qui soit pertinente. Donc il y a ça. Et après, on risque peut-être aussi de décliner ça en campagne print locale aussi en début d'année prochaine. En tout cas, j'aimerais bien.

  • Speaker #0

    Ok, cool, ouais, super intéressant. Ces enjeux locaux, tu vois, on en avait parlé avec, c'était Jules Latournerie, qui est responsable market chez Newton Offices, et en fait, tu sais, il loue des bureaux aux entreprises, et du coup, il a implanté dans plusieurs villes, et justement, ils ont ces enjeux qui sont très locaux, tu vois, du coup, on parlait justement de SEO local, de comment tu déclines ces différentes pages, Google My Business met tes différentes pages sur LinkedIn, comment est-ce qu'il avait organisé la communication autour de tout ça, tu vois, pour... pour aussi capter le trafic local, on va dire, et puis marquer cette implantation. Mais c'est des sujets qui sont vachement intéressants.

  • Speaker #1

    Écoute, j'écouterai l'épisode avec plaisir parce qu'effectivement, on est en plein dedans. Le SEO local, il a été lancé il y a quelques mois maintenant. Mais là, tu vois, on essaye d'enrichir les pages où on est présent pour apporter du contenu, montrer notre implantation locale. Les pages Google My Business, c'est en cours, mais c'est assez compliqué d'obtenir des avis locaux. Et même, tu vois, nous, on aimerait pousser à ce que ce soit le gestionnaire qui demande des avis. plutôt que ce soit nous qui gérons toutes les pages Google My Business de Matera à terme et ça fait partie de leur scope mais c'est quand même un peu difficile de l'amener un petit peu dans leur routine on va dire donc il faut toujours former la personne la relancer etc. Donc ouais c'est pas mal de challenges donc j'écouterai l'épisode avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    Ouais non c'est vachement, on se rend pas compte quand on l'a pas fait mais il y a une complexité qui est assez dingue parce que ne serait-ce que sur le... tu prends le SEO et le SIE, tu vas avoir les requêtes localisées, mais tu as aussi la façon de cibler des requêtes globales dans des régions. Et puis du coup, ça va te demander de créer du contenu local, comme tu disais, de montrer les équipes, de montrer les bureaux.

  • Speaker #1

    Il y a aussi un peu un enjeu de comment tu scales et comment tu industrialises un peu la production de contenu. Nous, comme je te disais, on a une... toute petite équipe à l'échelle de Matera donc quand on prévoit des tournages souvent ça nous bloque une journée entière et du coup il faut un peu voir comment on s'y prend quand on veut aller tourner du contenu un peu partout en France sans que ça impacte trop les autres projets en parallèle donc ouais ça va être un sacré challenge mais c'est hyper intéressant

  • Speaker #0

    Très cool, écoute, merci encore une fois pour ton partage d'expérience si tu devais résumer notre échange c'est quoi le conseil que tu mettrais en avant que tu retiendrais de ce qu'on s'est dit que tu donnerais à quelqu'un qui justement s'apprête à retravailler ce sujet-là ?

  • Speaker #1

    Je dirais premièrement d'essayer de se poser la question de est-ce que c'est possible de le faire en interne ? Parce que personnellement, j'ai trouvé que c'était assez challengeant de le faire moi-même, que ça m'a permis aussi de remettre en question pas mal de choses que j'aurais peut-être... Ce à quoi j'aurais peut-être pas pensé si on était passé par une agence ou de nouveau un freelance. Donc ça je pense que c'est un premier point. Le deuxième point c'est pas mal de penser à la communication en interne et essayer de rendre le plus concret possible le projet. En fait souvent on a un peu des œillères et on est un peu nous dans notre monde de communication, de brand où on sait parfaitement ce que c'est une plateforme de marque, à quoi ça sert mais ce n'est pas du tout le cas de tout le monde. Et du coup essayer au maximum de vulgariser, de trouver des exemples concrets, des cas pratiques et ne pas s'arrêter je pense à une présentation une fois. devant toute la boîte, mais vraiment essayer dans le temps de faire infuser cette plateforme de marque par les guides d'écriture des emails ou encore les use cases que je vais préparer. Des choses qui vont pouvoir un peu s'étaler dans le temps. Et ensuite, ne pas oublier que ça reste un document, évidemment, qui est amené à évoluer en fonction de la boîte. Donc, il sera probablement valable un an, deux ans, peut-être trois, mais à terme, il sera probablement évolutif et c'est totalement normal.

  • Speaker #0

    Très cool. Écoute, encore une fois, merci pour tout. Si jamais il y a des petites questions pour toi, du coup, on peut te retrouver sur...

  • Speaker #1

    Sur LinkedIn, avec plaisir, pour échanger. Vous pouvez m'envoyer un petit message et je vous répondrai, je serai ravie.

  • Speaker #0

    Ça marche. Écoute, encore une fois, merci Amandine. C'était un plaisir. Et puis, du coup, je te souhaite une bonne journée.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Bonne journée. À bientôt. Salut.

  • Speaker #0

    À tous ceux qui ont tenu jusqu'ici, déjà, merci beaucoup. Et j'imagine que le sujet vous a plu. Donc, n'hésitez pas à envoyer de bonnes ondes à notre invité. Pour ceux qui le souhaitent, Le meilleur moyen de soutenir le podcast, ça reste d'en parler autour de vous et de laisser 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. Je compte sur toi. Dans tous les cas, à bientôt pour un prochain rendez-vous au Café du Market.

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