Speaker #0Aujourd'hui j'ai envie de vous parler suite à un petit reportage que j'ai vu hier en vidéo sur la coiffure des années 80. Waouh ! Ça m'a permis un constat énorme par rapport à la coiffure d'aujourd'hui. Vous voulez en savoir plus ? Suivez-moi dans cet épisode. Cheveux fil de l'âme, le podcast qui révèle le lien invisible entre ta chevelure et ton histoire intérieure. Ici, la coiffure sort du paraître pour toucher l'être. Je suis Marie-France, coiffeuse depuis plus de 40 ans, aujourd'hui engagée dans une approche thérapeutique et émotionnelle du cheveu. Chaque épisode est une invitation à écouter ce que tes cheveux ont à dire de toi. Que tu sois coiffeuse, thérapeute, femme en chemin, je t'emmène explorer les racines émotionnelles qui tisse ta chevelure et ton identité. Témoignages, réflexions, élans du cœur, bienvenue dans un espace de libération, de reconnexion et de transformation. Et si toi aussi tu ressens l'élan de raconter ton histoire, je t'invite à rejoindre l'aventure. Alors, il faut savoir que les coiffures des années 80, moi j'ai baigné dedans. C'est l'époque à laquelle j'ai commencé cette profession. Alors même si comme je l'ai dit cent fois, je l'ai fait par dépit, j'ai quand même baigné dedans complètement. Et même si seulement au bout de dix ans, j'ai commencé à m'y amuser, en attendant, j'ai vécu vraiment toute cette époque. Et l'époque même en dehors, dans le sens où on avait ces expressions de tous ces jeunes qui voulaient se montrer. Pour moi, je ne vais pas dire dans une tribu, mais presque dans un clan, dans un groupe, c'était expressif. Ces coiffures de punk, de hippie, de new wave, ces coiffures exubérantes, toutes les couleurs qu'on pouvait imaginer, rouge, rose, bleu, vert. Mais on s'en fichait complètement, on exprimait un truc, vraiment. Limite, je pourrais même presque dire qu'à l'époque, c'était déjà du décodage capillaire émotionnel, mais que là, il n'y avait pas besoin d'aller gratter, c'était exprimer, assumer, conscientiser, vraiment. Je pense qu'à l'époque, quand on faisait ça... on savait qu'on le faisait. Il y avait cette conscience derrière de faire passer le vrai message. Et on l'exprimait à travers nos cheveux, à travers notre tenue. Parce que vous vous souvenez à l'époque, on avait quand même, alors on en voit encore aujourd'hui, mais je ne sais pas, j'ai l'impression que c'est moins, beaucoup moins fort aujourd'hui. On est plus aujourd'hui dans un petit moule où tout le monde se ressemble. Mais ce côté expressif qu'on avait, les punks, je les vois encore avec leur immense crête, vous savez, des pointes qu'il y avait comme un dragon. vert, rouge. Alors vous allez me dire « Ouais, mais ils étaient tous pareils. » Alors pas du tout. Mais vraiment pas. Bon alors maintenant, ceux qui ont vécu à cette époque-là pourront le dire. Maintenant, les plus jeunes, il faut avoir au moins 50, 55 ans, facile pour pouvoir se souvenir de comment c'était les coiffures dans les années 80. Alors on peut le voir à travers des reportages ou quoi, mais l'avoir vécu, c'est carrément autre chose. On mettait de la colle dans nos cheveux, on mettait de l'eau et de la farine pour les faire tenir en l'air. On faisait avec les produits de cuisine. On n'achetait pas des produits qui coûtent la peau des fesses pour faire tenir un truc. Non, c'était extraordinaire. Même s'ils passaient des heures à le faire. Mais je les imagine bien quand ils faisaient ça. Derrière, il y avait ce côté où je vais. Voilà, mon message est inscrit dans mes cheveux. La couleur, la forme, la texture, dans le sens que ça partait. C'était impressionnant. Et quand vous les voyez passer dans la rue, c'est « Ah, celui-là, c'est un New Wave. » « Ah, celui-là, c'est un hippie. » Ah celui-là, alors évidemment ils n'étaient pas tous en même temps, dans les mêmes générations, mais ça se suivait assez rapidement quand même. Et donc quand je repense à ça, je me dis mais waouh, même moi quand j'étais donc déjà dans la profession, j'ai porté des couleurs improbables, alors improbables pas spécialement, mais des mélanges, je faisais des doubles tons, des trucs, oui, il n'y a rien de nouveau, ok, mais nous à l'époque, enfin en tout cas à ce moment-là, c'était quand même assez nouveau. Et puis il y avait ce côté où je me dis que la coiffure, elle était dans ses balbutiements. C'était quelque chose où on commençait vraiment à sortir systématiquement des nouveautés, à avoir des techniques, à voir... Mais voilà, on ne s'arrachait pas les cheveux, on s'amusait. Mais surtout, c'était hyper créatif. Donc même quand j'allais dans ces fameux salons, les salons, les shows comme on fait, les trucs de coiffure. C'était impressionnant. Alors, bon, les shows, il faut dire une parenthèse, c'est quand même des trucs importables. Soyons clairs, ça, ce qu'on voit sur scène, c'est vraiment du show. Ce n'est pas des choses qu'on portera dehors. Et pourtant, dans les années 80, on ne se gênait pas. Mais disons que ça pouvait être jugé comme, oh, c'est sale, c'était vraiment permettre de dire, ah ouais, celui-là, hippie, machin, bazar, ce n'est pas top, ce n'est pas des gens à fréquenter. Alors qu'ils n'étaient pas méchants du tout, mais vraiment pas. Mais ils exprimaient. Ils exprimaient peut-être tout haut ce que certaines personnes pouvaient penser tout bas ou pouvaient avoir envie de vivre mais qu'ils n'osaient pas. Et eux, ils étaient totalement dans l'expression de soi. La tenue vestimentaire était en accord avec les cheveux. C'était un style. Et j'adorais parce que moi, pour l'avoir vécu un peu tous ces styles-là, enfin, les avoir vécu de loin, moi, je ne suis pas rentrée spécialement dans tous ces styles-là parce que j'étais plutôt quelqu'un assez renfermé, qui n'était pas du genre expressif. Mais je me souviens qu'à l'époque, quand je les voyais, ça m'impressionnait. Et je me disais, waouh, ils osent, vraiment. Ils n'ont peur de rien, ils y vont. C'était une pure revendication, soyons clairs. Mais c'était assumé. Mais comme ça faisait peur à tout quidam, qui n'était pas vraiment spécialement dans ce vent-là, ils étaient jugés, montrés du doigt, rabaissés, critiqués, et ainsi de suite. Mais je pense que franchement... Ils s'en foutaient et que limite, plus tu les montres du doigt, plus ils se montrent des vrais revanchards. Alors, le petit lien que je veux faire avec aujourd'hui, enfin le lien, la comparaison surtout avec la coiffure d'aujourd'hui, c'est que, waouh, je ne sais pas dans quoi on est tombé aujourd'hui. Je ne sais pas ce qui s'est passé au fur et à mesure de toutes ces années. Alors ok, ça fait quand même un peu plus de 40 ans, mais c'est comme s'il y avait un gouffre. Même l'évolution qu'il y a eu entre temps, même dans les années 2000. On n'était pas là où on est aujourd'hui, en fait. Ça commençait, je dirais. Peut-être 20 ans après, ça commençait. Et alors, ici, 20 ans encore en plus, pour moi, c'est une catastrophe. Dans le sens où c'est uniformisé. Il n'y a pas de couleur. Il y en a bien quelques-unes encore qui osent mettre de la couleur, mais rien de comparable à ce qu'on voyait à l'époque. Alors, je ne dis pas qu'il faut revenir à cette époque et que c'était mieux avant. C'est juste le message qui était derrière, qui est impressionnant, qui moi m'impacte aujourd'hui. En tout cas, moi, je le perçois comme ça, peut-être pas vous, mais je suis sûre que d'autres, oui. Et donc aujourd'hui, il y a ce côté où je vois toutes ces formations qu'on donne pour faire les techniques d'aujourd'hui, mais on rentre dans quelque chose qui est stressant, j'ai envie de dire, parce qu'à l'époque, on faisait des mèches un peu... Bon, c'est vrai, c'était le bonnet, ce n'était pas top, mais à l'époque, c'était top. Mais disons que ce n'était pas parfait. C'était un peu aléatoire, c'était un peu à l'arrache. On y allait, quoi. Les gens se mettaient du rouge, du bleu, du jaune. Ils ne cherchaient pas à ce que ce soit bien mis, bien rangé, bien aligné. Non, c'était comme ça. Aujourd'hui, c'est... je ne sais pas. On dirait que c'est un peu chirurgical. C'est au millimètre près. C'est vraiment à la mèche près, à la couleur près. Attention, ça ne doit pas déborder, ça ne doit pas dépasser. Je ne dis pas que les mèches avec des taches en racines, c'est moche, je suis d'accord. Mais je veux dire, c'est la manière dont on le fait, ça a l'air tellement... Moi, aujourd'hui, je suis content de ne plus le faire parce que c'est stressant. Quand j'entends des gens dire qu'ils mettent 5 heures sur une cliente pour pouvoir lui apporter ce qu'elle a désiré, 5 heures, c'est un minimum. J'en ai entendu des pires que ça. Alors même si ce n'est pas 5 heures non-stop sur elle parce qu'il y a les temps de pause, déjà la nana qui est motivée pour rester 5 heures dans un salon, tant mieux pour elle. Mais la coiffeuse, sincèrement, je sais qu'il y a un stress derrière, permanent, de se dire comment ça va prendre. On ne peut jamais savoir comment le cheveu va réagir. Parce qu'en plus, malheureusement, la cliente ne vous dit jamais la vérité sur tout ce qu'il y a déjà comme produit sur ses cheveux. Elle peut vous faire croire tout et n'importe quoi. Selon les produits qu'elle utilise, il peut y avoir une interaction avec ce que vous, vous allez lui mettre dessus. Donc vous savez toujours qu'il y a une épée de Damoclès au-dessus de votre tête qui va faire que... Oh là là, je ne sais pas comment le cheveu va réagir. Et il y en a qui s'acharnent. Allez, une première déco, ça ne prend pas. Ce n'est pas grave, on va en mettre une deuxième. Ça ne prend pas. Allez-y, on y va pour la troisième. Et je ne mens pas, il y en a qui le font. Mais c'est honteux. C'est honteux parce qu'à un moment donné, je veux bien que tu veux montrer que tu es capable, que tu veux performer. Mais merde, réfléchis un petit peu à l'état du cheveu. C'est quoi ce bazar ? Comment est-ce que tu peux mettre un cheveu dans un état pareil ? Il y a les super produits derrière, ola plex et compagnie, qui réparent, qui soignent et qui protègent. Ouais, il faut arrêter de vendre du rêve, soyez honnête. Sincèrement, mettez ces cheveux-là sous un microscope avant, pendant, après. Et puis, vous reviendrez alors avec pour me prouver que tout est nickel. Je ne suis pas prêt de vous voir arriver. Donc, sincèrement, ces produits-là, stop. Il faut arrêter à un moment donné. Mais c'est revenir à ce côté technique où je me dis, c'est tellement réglé comme du papier à musique. Les gens, je pense qu'ils doivent serrer les fesses à chaque fois qu'ils pratiquent ça. C'est tellement waouh. Alors. On va dire c'est beau. C'est beau parce que oui, techniquement, c'est un travail d'orfèvre. Mais c'est quoi l'intérêt ? Quel est cet intérêt-là, à part de vous avoir stressé pendant des heures à vous demander si ça va réussir, que la nana, après, elle va revenir. Pourquoi ? Parce que son cheveu, il a jauni. Pourquoi ? Parce que tout ce que vous lui avez mis dessus, ça ne tient plus. Mais c'est normal, votre cheveu, il est vide de substance. Vous pouvez lui mettre ce que vous voulez dessus. Vous le savez très bien que ça ne tiendra pas. Alors évidemment, on vend le produit. On dit à la cliente, mais il faut que tu continues ça chez toi. Et tu ne dois pas utiliser ça, mais tu dois utiliser ça. Attention, parce que, parce que, parce que. Et les trois quarts du temps, les clientes, elles ne font pas ce que vous lui dites. Parce que ça les emmerde. Elles viennent chez le coiffeur pour être coiffées, pas pour se coiffer chez elles. Donc les trois quarts du temps, elles ne vont quand même pas suivre ce que vous lui demandez de faire. Il y en a, elles le font, c'est sûr, au doigt et à l'œil. Alors qu'est-ce qui se passe ? Elles reviennent et elles vous disent, « T'as vu, c'est pas beau, ça n'a pas tenu. Est-ce que vous avez fait ce que je vous ai demandé ? » « Oui, oui, oui, je l'ai fait. » on sait pertinemment qu'elle ne l'a pas fait, mais qu'est-ce que vous voulez faire ? C'est votre parole contre la sienne. Et vous avez encore envie de vous battre avec ça. Je vous entends tous, je vous écoute derrière les écrans, derrière vos revendications aussi, du ras-le-bol que vous avez, des clientes mécontentes, des produits qui sont trop chers, un tas de trucs. Waouh ! Moi, je vous plains. Je vous plains. Ou pas. Parce que c'est un choix. C'est un choix que vous faites. Et ce choix-là, à un moment, je l'ai eu aussi. Ce ras-le-bol, mais vraiment un ras-le-bol, j'en pouvais plus. Mais la prise de conscience, là où elle a été, c'était de me rendre compte que ce que je faisais, c'était pas top, quoi. Alors je dis pas que je voudrais aujourd'hui les coiffer comme dans les années 80, en revenant avec ça. Non, non, pas du tout. Mais aujourd'hui, c'est tellement uniformisé, standardisé, je trouve que ça parle plus. Ça parle plus du tout. Et vous, vous êtes plus dans une, j'ai envie de dire, dans un... Elle n'est pas une compétition, mais quelque chose que vous devez tellement prouver votre capacité à. Je ne suis même pas sûre qu'il y ait encore de l'amusement là derrière. Et la cliente, aujourd'hui, c'est de pire en pire, parce qu'en plus, ils viennent avec des photos bien souvent faites de l'IA, donc presque irréalisables. Parce que de nouveau, il faut encore être capable de dire à la cliente, écoutez, vos cheveux, je suis désolée, mais on ne pourra pas faire ça sur vos cheveux. Allez ailleurs, elle ira ailleurs, jusqu'à un moment où il y en a une qui va tenter le coup quand même. Voilà, le résultat sera ce qu'il sera, c'est son problème. Mais il n'y a pas de vie aujourd'hui, je trouve. Ça s'est perdu, même la créativité. Moi, je n'appelle pas ça de la créativité, de passer cinq heures sur une cliente, de vouloir aligner des mèches, mais au millimètre près, tellement que c'est précis et que le résultat, après, il est « waouh » . Ce n'est pas de la créativité, ça. C'est de la technique, juste de la technique. Alors, juste, soyons clairs, ce n'est pas un jugement, parce que justement... juste la technique, mais la technique, c'est impressionnant. Moi, je regarde encore, je l'ai déjà dit, parce que je trouve ça, oui, le résultat, il m'impressionne. Il est beau par ce côté technique où je me dis, waouh, de nouveau, c'est chirurgical. Mais quel temps il a fallu pour le faire et quel stress. Est-ce que ça en vaut vraiment la peine ? Et je suis même sûre que le prix que vous demandez derrière ça ne vaudra jamais. Alors, aussi bien la qualité de votre travail, mais le temps que vous y avez mis, le stress et le côté de votre personne. Ce n'est pas possible. Il faudrait demander beaucoup plus que ce que vous demandez. Et c'est ça qu'à un moment, ça devient compliqué aussi pour vous à vivre. Parce qu'il faut les achats de tous ces produits-là. Parce que quand je vois les quantités de produits qu'il faut mettre, c'est aberrant. Aberrant. Je ne comprends pas qu'à un moment, il n'y ait pas des gens qui se sont dit « mais ça suffit, il faut arrêter, c'est n'importe quoi » . Alors maintenant, évidemment, ceux d'aujourd'hui, ce ne sont pas des jeunes qu'on a connus les années 80, et de nouveau, je ne dis pas qu'il faut y revenir, mais cette comparaison vaudrait la peine. Alors peut-être que vous diriez « mais c'était moche, c'était du grand n'importe quoi, ça faisait plus des tâches qu'un truc beau, c'était pas… » Oui, c'est incomparable, soyons clairs. mais les gens ils s'éclataient Franchement, c'était un vrai amusement. Moi-même, je me suis super amusée. Quand j'ai commencé à apprécier ça, je me suis éclatée. Aussi bien sur moi que sur les clientes. Je n'avais pas conscience des dégâts, soyons clairs. Mais on s'amusait. Et puis voilà, après c'est au fil du temps où j'ai compris qu'à un moment donné, ce qu'on faisait était de moins en moins chouette parce que de plus en plus agressif. Et là, c'est ma conscience qui moi à un moment m'a dicté de dire stop. Donc voilà ce constat que je voulais faire entre les années 80, les années 2020, c'est un gouffre, un gouffre. Et aujourd'hui mesdames, j'ai envie de dire, qu'est-ce que vous êtes en train d'essayer d'exprimer à travers les coiffures d'aujourd'hui ? Je vous parle, vous, en tant que cliente. Parce que, oui, on est dans le côté mode, tendance. On a envie de ressembler à ça parce que c'est joli, parce que tout le monde le porte. Et c'est vrai, c'est peut-être difficile à entendre ou pas sympa, mais c'est un moule. Tout le monde sort avec la même coiffure. Tout le monde sort avec la même couleur. On est à fond dans les blonds platines depuis maintenant des années. Et ça continue. Alors que vous pourriez avoir vos cheveux blancs naturels, mesdames. Alors peut-être pas les toutes jeunes, évidemment, parce que vous n'en êtes pas encore là. Mais arrêtez le carnage. Arrêtez le carnage. Parce que sincèrement, votre cheveu, à un moment, il va vous le faire payer aussi. Et votre corps, pareil. Donc voilà, en fait, tout ça, revenir aussi au fait qu'aujourd'hui, moi, avec le décodage capillaire émotionnel, c'est vrai qu'autant qu'à l'époque, il n'y en avait pas besoin, parce que je pense que le message était clair. mais vraiment clair. Il fallait être aveugle et sourd pour ne pas le voir et l'entendre. Et aujourd'hui, je pense que malheureusement, les personnes ont des choses encore à exprimer, mais ne peuvent pas vraiment le faire, enfin, ne s'autorisent pas à le faire. Et donc, elle rentre dans un système de coiffure actuel, une mode tendance qui est là pour tout le monde. Mais ça voudrait dire que tout le monde a le même message ? Je ne suis pas sûre. Tout le monde veut exprimer la même chose ? Je ne suis pas sûre. Mais c'est tellement caché derrière un stigma de tendance, oui, tendance, sociétale, tout ce qu'on veut. C'est uniformisé, ça n'a pas de goût, pas de saveur, pas de couleur, vraiment. Tant pis, je choque. Mais oui, c'est ma perception aujourd'hui et je suis contente moi de ne plus pratiquer les produits parce que je pense que vraiment je me serais mise un stress pour pouvoir... performer comme beaucoup doivent le faire. Et, pfiou, c'est violent parce que je vois plus où est l'amusement. Ce que je fais aujourd'hui, moi je m'amuse. Alors je m'amuse, je m'amuse pas avec les émotions des gens, non. Là où je m'amuse, c'est qu'on est dans la créativité quand même, vraiment, par le naturel, par le simple, par le beau. Parce que la personne, elle a envie d'exprimer d'elle en elle. Et elle l'exprime à l'extérieur avec son cheveu au plus naturel qui soit. Et c'est juste ce qu'on cherche à faire pour la femme. Pas vouloir absolument l'embellir avec des produits, avec des transformations, avec des choses qui camouflent en vrai ce qu'il y a en dessous. Donc laissez exprimer vos cheveux, mesdames. Laissez-les dire ce qu'ils ont envie de dire. Même si au départ ça vous dérange parce qu'ils ont une texture qui vous embête, une couleur que vous n'aimez pas. Même la couleur qu'on vous fait, la coiffure que vous avez en sortant, si on les lisse ou si on les transforme en lien avec ce qu'elles ont naturellement, vous savez bien que ça ne dure pas dans le temps. Donc ça vous demande en plus de l'entretien. Lorsque vous êtes en accord avec votre cheveu tel qu'il est, à un moment vous n'avez plus rien à faire. Vous les laissez s'exprimer. Et ils ne font jamais qu'exprimer dehors ce que vous ressentez dedans. Et donc au moins, le message il passe. Il faut juste en prendre conscience. Et c'est en ça que le décodage capillaire émotionnel peut aider à prendre conscience de ces messages qui sont en soi et qui ne demandent qu'à s'exprimer. Et votre cheveu, il le fait en permanence. Même si vous essayez de les camoufler, de les dompter, il exprime quand même encore ce qu'il a besoin. Et donc il crie fort. Il crie fort à un point où parfois, il se désagrège. Parce que vous vous forcez, lui, il veut résister. Alors le jour où il ne résiste plus parce qu'il n'a plus la force de le faire, là vous en payez le prix parce qu'ils ne sont plus là. Ils tombent, ils cassent, ils sont dans un tel état que vous n'avez plus trop le choix que de les couper. Et voilà. « Marie était une vraie donneuse de leçons, de conscience. » Non, non, non, non. C'est vraiment comme ça que je le vis. C'est comme ça que j'ai envie de le partager parce que c'est ma réalité, c'est mon message, c'est ma façon de voir aujourd'hui. La coiffure, ça pourrait être encore si beau. Et ce n'est pas obligé d'être passé par tous ces produits. La coiffure, qui a dit qu'un jour ça devait être absolument... que de la coloration, de la décoloration et du camouflage. Non, coiffure, c'est coiffer les cheveux. Et coiffer les cheveux, ça peut juste se limiter à les couper. à les mettre en forme dans le sens qu'ils vont, à leur donner vie, à les laisser s'exprimer et pas vouloir les éteindre et les faire taire. Wow, c'était mon message du jour. Si vous êtes appelé en tant que coiffeur, coiffeuse, si ça vous impacte, même vous en tant que dame qui se disent « oui, j'aimerais tellement arrêter, mais je n'ose pas, je n'y arrive pas » , n'hésitez pas, prenez contact, je me ferai un plaisir de partager avec vous sur le sujet. plaisir de vouloir vous guider et de pouvoir peut-être vous accompagner sur autre chose. Je vous dis à bientôt et merci de votre écoute.