Speaker #0Ne jamais renier nos origines, ne jamais oublier qu'elles sont là en nous, bien ancrées, et qu'elles font partie de nous indéfiniment. On peut changer de pays, on peut changer de maison, on peut changer de famille, jamais on ne pourra se détacher de ce qui est fondamentalement en nous, ancré, depuis notre naissance. On pourrait le renier. On pourrait l'oublier, on pourrait le cacher, l'entasser quelque part et mettre des nouveautés par-dessus. Mais dans nos cellules, c'est toujours partie intégrante. Alors pourquoi je vous dis ça ? C'est suite à un partage que j'ai eu avec une cliente en décodage capillaire émotionnel et qui m'a fortement touchée. Je vous en parle dans cet épisode. A tout de suite ! Cheveux, fils de l'âme, le podcast qui révèle le lien invisible entre ta chevelure et ton histoire intérieure. Ici, la coiffure sort du paraître pour toucher l'être. Je suis Marie-France, coiffeuse depuis plus de 40 ans, aujourd'hui engagée dans une approche thérapeutique et émotionnelle du cheveu. Chaque épisode est une invitation à écouter ce que tes cheveux ont à dire de toi. Que tu sois coiffeuse. Thérapeute, femme en chemin, je t'emmène explorer les racines émotionnelles qui tissent ta chevelure et ton identité. Témoignages, réflexions, élan du cœur, bienvenue dans un espace de libération, de reconnexion et de transformation. Et si toi aussi tu ressens l'élan de raconter ton histoire, je t'invite à rejoindre l'aventure. C'est une personne qui vient me voir. Alors, comment vous dire ? D'emblée, je vous explique quand même une chose, c'est que chaque personne qui vient me voir au salon, automatiquement, c'est prendre l'ensemble de la personne. C'est-à-dire, lorsque je l'accueille, je l'accueille dans sa globalité. Alors, je la scanne, entre guillemets, je ne sais pas si on peut dire un terme pareil, mais quand je la vois rentrer dans mon salon, je fais quand même une vision d'ensemble. Alors, mes yeux par des formations professionnelles vont se fixer sur les cheveux et la coiffure, mais en fait non, je regarde l'ensemble. La manière dont la personne rentre dans le salon, sa démarche, son visage, son expression, sa tenue, tout en elle donne de l'information. Et donc là, il se fait que quand je vois cette personne, Après, le ressenti que j'ai, je ne dis pas que c'était juste, c'était le mien, de nouveau. Peut-être parce que ça venait toucher quelque chose en moi. Évidemment, je sais quoi, mais bon, voilà. Il y a quand même déjà cette première appréciation. Sans jugement, hein. Mais pour moi, j'accueille, voilà, cette femme qui est grande, imposante. Imposante dans le sens où elle dégageait quelque chose de... Wow ! De fort, de puissant, de... Je suis là. Je me pose, je me présente à toi, mais voilà, il y avait une présence, vraiment. Elle s'installe, on commence le décodage et puis il se passe des choses qui font que dans ce que je dis, c'est là où parfois je me rends compte qu'il y a un moment où je peux me sentir un peu, alors je ne veux pas dire bloquée, mais cette prestance que cette personne avait, je pense, m'avait intimidée, vraiment. et donc Voilà, je commence avec le décodage et puis il y a un moment, elle me fait comprendre. Elle ne me fait pas comprendre, elle me le dit ouvertement. Il y a des choses que je lui exprime et tout, mais il n'y a aucune répercussion. Il y a même un côté où elle dit, ouais, mais ces phrases bateau là, je les connais, je les ai déjà entendues, c'est bon. Là, moi, je me sens un peu choquée et puis je me dis, oh, alors ça déstabilise. Il fut un temps où je crois que je serais partie en courant. Et là, d'un coup, c'est pouf, une claque. OK. Et je me réajuste, direct. Et là, je me dis, vas-y Marie, vas-y avec tes tripes. Ne te laisse pas impressionner. Et ce n'est pas ce que la femme cherchait à faire, c'est sûr. C'est moi qui me suis mise cette pression, en fait. En la voyant, j'ai... Et donc, je me réajuste. Et là, je me dis, allez, on y va franco. Et on y est allé franco. Mais ça a été une expérience extraordinaire. C'est ça que j'adore. Je vous dis, on peut vivre des situations tellement différentes. Voilà, j'ai regardé l'apparence de cette personne, mais en fait après en discutant, il y a encore d'autres choses qui sont venues évidemment, et il y a parfois un petit temps d'adaptation. Là, c'est comme ça en tout cas que ça s'est passé. Il a fallu un petit temps d'adaptation. Et de nouveau, je vous dis, ça a été une séance hyper riche. Ce qui en est ressorti fortement en fait. Cette personne n'était pas en contradiction, mais elle était guidée, menée, influencée par son éducation et ses origines. En fait... Ici, elle vivait une situation des plus classiques, un travail, mais un travail où elle était en burn-out. Son besoin était de retravailler très vite. Elle disait qu'elle trouvait qu'elle était restée assez longtemps comme ça à ne rien faire. En parallèle, son corps lui disait stop. Elle savait qu'elle allait remettre les pieds dans un milieu qui était assez destructeur pour elle. Mais elle avait cette éducation, ces origines où on n'est pas là surtout pour rien faire. On doit travailler dans le sens où ce n'est pas je travaille pour travailler, c'est pour participer au fonctionnement de la société. Donc ça part d'un très bon principe. Et il y a ce côté, alors j'ai envie de dire rigide et froid, mais voilà, on va dire que ce qui se passe, c'est que c'est aussi une personne qui... qui venait d'un pays où à un moment c'était dictatorial. Donc ce côté rigide et froid, effectivement, on pouvait le ressentir. Alors ce n'est pas qu'elle était rigide et froide, c'est qu'au fond d'elle, malgré tout, il y avait ce côté naturel de cette éducation, de ce côté où on a été élevé avec cette façon de penser. Donc il n'y a aucun jugement à y apporter, et le but n'est pas d'aller casser cette éducation ou ce jugement. Sûrement pas. C'est qu'à un moment donné, ça fait partie intime de cette personne. Et donc, c'est apprendre à avancer avec ça, tout en étant peut-être, en tout cas, moins dur et moins rigide avec soi. Et c'est là où ça devient compliqué, parce que quand on prenait conscience de la personne, je disais, oui, mais vous, moi, je ne suis rien, je ne suis personne. Et ça me donnait cette sensation, moi, je suis un soldat qui doit aller au front, point barre. Parce que c'est comme ça. Et ce n'est pas se considérer, nous, en tant qu'êtres humains. C'est là où ça a été super beau comme partage, parce que ça m'a permis aussi, moi, de voir des choses différemment. Parce que là, voilà, c'est un cas de figure que je n'avais jamais rencontré, et que ces origines-là étant quand même assez strictes, dures, sévères, pour la personne, ici, la manière dont ça se... passe n'avait strictement rien à voir avec la manière dont elle, elle a été éduquée. Donc c'était déjà aussi un gros paradoxe à gérer pour elle. Mais à un moment, le corps, lui, il n'en peut plus. Donc le principe, c'est, pour ma part, d'avoir essayé de lui faire quand même comprendre que la première personne la plus importante, c'était elle. Et sans cette considération d'elle-même, ça allait être très compliqué. Parce que dans son mode de fonctionnement, c'est j'avance. J'en ai marre de rester à ne rien faire, j'avance. et je veux avancer. Et même si je lui demandais si son corps pouvait lui permettre aujourd'hui de le faire et qu'elle disait non, non, mon corps ne tiendrait pas le coup. Mais je dois le faire. Voilà. C'est violent. C'est violent pour elle. C'est violent parce que c'est se faire du mal, c'est se blesser en permanence. Mais en ayant pu déposer tout ça, ce qu'il en est ressorti, c'est comme elle m'a dit, Je ne dis pas que j'ai trouvé la solution, mais elle dit que ça m'a fait du bien. Donc pour moi, c'était déjà une bonne chose. Ça lui a fait du bien d'avoir pu déposer, d'avoir pu exprimer. Et il y a un peu ce principe qui fait que quand vous, vous allez venir et exprimer les choses, le fait de les verbaliser, vous allez en prendre une conscience différente que de simplement les répéter dans votre esprit. Parce qu'il y a plein de choses comme ça qu'on rumine, qu'on rumine et qu'on rumine, et qui tournent. comme un hamster dans sa cage, dans sa roue. Et ça ne fait que grossir et prendre de l'ampleur dans ce blocage. Tandis qu'une fois qu'on met les mots dessus, déjà le corps va le ressentir autrement. Et vous-même en prendre conscience. C'est comme si vous l'aviez écrit et le relire et de voir ce que vous dites. Et là, l'impact va être totalement différent. Souvent, on conseille aux gens de justement écrire les ressentis, écrire ce qui se passe. Écrire, c'est lui donner de la matière, c'est lui donner vie et c'est de le sortir de soi. Je dis toujours, ce qui est dehors n'est plus dedans. Et quand on en a accumulé comme ça beaucoup, ça fait vite des paquets et on peut être vite dépassé. Donc pour cette personne d'avoir pu exprimer tout ça, il y avait dans ces moments d'expression ce côté un peu dur et rigide où on sentait que ça fait partie de nous. C'est là, c'est engrammé, on ne peut pas l'effacer. Et puis il y a d'un seul coup ce petit moment où ça revenait sur quelque chose de plus empathique envers elle-même. Mais voilà, c'était une balance permanente entre les deux. Le but, ce serait qu'elles puissent trouver cet équilibre entre les deux. Alors cet équilibre, c'est quoi encore un équilibre ? C'est encore quelque chose de très vaste. On n'est pas dans du 50-50, non. On est dans cette situation équilibrée dans laquelle on va se sentir à l'aise. Il y aura peut-être un peu plus de ça, un peu moins de ça, mais si ça nous suffit pour pouvoir répondre à nos besoins. alors c'est bon, à chacun son équilibre, à chacun ses doses. Mais voilà, ça reste son histoire, ça reste ses origines, ça reste ce qu'elle, elle décide d'en faire, comment elle avance avec ça. Et le but c'est de trouver comment marcher main dans la main avec tout ça. Il y a des choses qu'on peut se permettre de jeter, il y a des choses qui ne nous conviennent plus et qu'on peut se dire non ça, ça ne m'appartient plus, hop ça part. Puis il y a ces choses qui nous collent à la peau et qu'on a l'impression qu'on ne pourra jamais s'en départager. Jamais. Et là, je pense que ça reste encore un chemin à parcourir pour chacun, chacune d'entre nous. Peut-être de réaliser, tiens, est-ce que c'est vraiment bon pour moi aujourd'hui ? Est-ce que c'est encore juste de penser comme ça pour moi aujourd'hui ? Pour moi, pas en lien avec la société ou envers nos parents. envers une hiérarchie qui nous a dominés pendant des années, non. Mais qu'est-ce qui se cache en même temps derrière ça ? Comment on s'est construit aussi derrière ça ? Cette dictat, cette société qui était peut-être très rigide, mais qui a peut-être créé chez nous des peurs, des craintes, qui font que si on n'obéit pas, qu'est-ce qui va nous arriver ? C'est difficile de sortir et de se dépatouiller de ces sentiments, de ces ressentis. Alors s'apporter de la bienveillance et de la douceur, souvent quand je dis ça aux personnes, elles me disent « mais comment tu veux que je fasse ? Moi je fais comment ? » Et oui, de nouveau, cette fameuse question d'apprendre à s'aimer, c'est un fléau de la société je trouve. C'est ce que je remarque le plus souvent qui bloque chez les gens. Et vous voyez, c'est dans ce genre de situation où moi, je continue de percevoir des choses différemment, de prendre conscience aussi de ce qui se passe autour de soi, qu'on vit tous des choses mais tellement différentes, même si on vit au même endroit, même si on vit la même situation, elle va être vécue de manière différente à chacune par rapport à son bagage émotionnel. Donc moi, je ne pouvais pas arriver avec mes gros sabots et lui dire, « Oui, mais non, ça va, c'est bon, ici, tu es dans un pays où on n'est plus sous une dictature. » tu peux aller, t'es à l'aise, tranquille, vas-y, c'est bon, quoi. Non, elle ne voulait sûrement pas entendre ça. Et il ne me serait pas venu l'idée de lui dire non plus. Mais vous voyez, on ne peut pas se permettre de relativiser, parce que chaque fois qu'on va le faire, on va le faire de notre perception personnelle, et qui ne reflète pas toujours, voire jamais, la perception de l'autre. Donc non seulement l'autre ne va pas se sentir entendu ni écouté, encore moins respecté, Et de se dire, en fait, elle n'a rien compris à ce que je lui ai dit. Donc c'est là où je dis, cette personne m'a renvoyé une belle leçon de vie aussi à ce moment-là. Et de nouveau, d'avoir pris une conscience encore différente sur ce qui se passe, sur ce qu'on peut vivre, comment on peut le vivre. De nouveau, comme je vous le disais dans l'épisode précédent, c'est merci à toutes ces femmes. Merci de me faire vivre aussi ces choses-là. J'apprends en même temps que vous. J'avance avec vous. Je ne suis ni plus loin, ni moins loin, je suis à côté de vous et on avance ensemble. Et c'est ça qui est beau. C'est ça qui est beau quand je croise à chaque fois une femme au salon, c'est cette tranche de vie, on se partage, parce que oui, il m'arrive de partager mes tranches à moi aussi, n'est-ce pas ? C'est beau, ça permet aussi parfois juste le fait d'entendre l'autre, d'apprendre à relativiser certaines choses, mais de nouveau en nous respectant soi-même. En se disant, ok, ce n'est pas parce qu'elle fait ça comme ça que je dois le faire. Ce n'est pas parce que ça réussit pour elle que ça va réussir pour moi. Non, mais c'est juste de comprendre qu'effectivement, il y a plusieurs possibilités. Et c'est à nous de tester des choses différentes et de voir ce qui nous convient. Et personne d'autre que vous ne peut vous dire ce qui vous convient. C'est ça aussi apprendre à s'aimer. C'est faire les choses en fonction de soi, pas en fonction des autres. Et quand on a fonctionné toute une vie, ou en tout cas un bon pan de vie, à répondre à ce que nous avons fait, que les injonctions nous imposent ou à faire plaisir à tout le monde sans jamais s'écouter, à un moment donné, c'est compliqué de renverser la vapeur, comme on dit. Voici ce que j'avais à vous partager aujourd'hui dans ce rendez-vous assez particulier, même s'ils sont tous particuliers, soyons clairs. Il y en a certains qui vont marquer plus fort, alors ça ne... ne dévalorisent aucunement les autres, c'est juste que c'est venu toucher à un moment donné quelque chose chez moi qui était là et qui avait besoin d'être touché. Et c'est beau, c'est ça qui est magnifique. Mais je dis, ça n'enlève en rien l'importance de chacun des rendez-vous. Tous, il m'apporte quelque chose. Je vous remercie pour votre écoute. N'hésitez pas de nouveau à partager l'épisode, abonnez-vous. laissez-moi un commentaire. Peut-être que ça vous a touché personnellement, peut-être que vous vivez une situation similaire qui peut en tout cas être dans le même sens. Qu'est-ce que ça a pu faire pour vous ? Est-ce que ça a pu vous permettre aussi de voir cette situation sous un autre angle ou pas ? Et voilà, tout partage est bienvenu et aidant pour chacune d'entre nous. Alors d'avance, merci et au plaisir du prochain épisode. A bientôt !