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#9 - partie 2 : Travail personnel et réussite de l’élève : quels sont les temps et les espaces du travail ? Y a-t-il des interpénétrations ? cover
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Le film annuel de l'IH2EF

#9 - partie 2 : Travail personnel et réussite de l’élève : quels sont les temps et les espaces du travail ? Y a-t-il des interpénétrations ?

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20min |02/12/2022
Play
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Description



Pour de nombreux professionnels du monde éducatif, la réussite scolaire est souvent résentée comme le résultat automatique d’un effort de travail personnel. A l'inverse, en cas d'échec scolaire ou de difficultés, il s'agit de l'explication la plus répandue. L'effort de travail personnel est également le conseil le plus prodigué aux élèves qui sont à la peine avec les exigences scolaires alors que paradoxalement, nous faisons certainement face à la tâche la plus difficile qui puisse être demandée tant elle est chargée d’attentes implicites.
Nous en retiendrons quatre. 

  1. La première est d’abord d’ordre matériel. En formulant le "Doit travailler davantage"
    : a-t-on vérifié que les conditions matérielles et d’équipement étaient
    présentes pour que l’élève effectue ce qui lui est demandé ? 
  2. La deuxième est certainement d’ordre conceptuel. En stipulant "Manque de travail ou travail insuffisant" : a-t-on clairement dit à l’élève ce qu’il n’avait pas fait afin qu’il corrige ses manquements ? 
  3. La troisième est ensuite de savoir ce qui pourrait susciter la motivation ou l’envie. Il ne suffit certainement pas de dire à un élève "Tu dois travailler"
    pour qu’il comprenne les raisons qui vont le conduire à faire ou
    apprendre des choses dont il ne perçoit que très vaguement l’utilité. 
  4. La quatrième est liée à l’autonomie. À quel moment a-t-on vérifié que l’élève avait acquis la faculté de travailler, si possible bien, seul ?D’ailleurs n’est-ce pas là l’objectif ultime de la formation des élèves  : qu’ils soient en mesure de faire seuls ? Comment et quand leur
    apprend-on cette compétence ?


Philippe Meirieu  fait de ce dernier point l’élément central du travail personnel de l’élève qu’il définit comme un "ensemble de processus mobilisés de façon  autonome et personnelle par l’élève pour s’approprier les objets d’enseignement (connaissances et compétences)".
Il ajoute qu’"il ne s’agit pas de former des individus qui n’aient plus besoin d’aide mais de former des élèves qui, progressivement, peuvent décider tout seul de l’aide dont ils ont besoin". Le discours, couramment admis et répandu, qui lie l’idée d’un équivalent quantitatif entre un temps consacré aux activités studieuses et les résultats scolaires, mérite, à minima, d’être questionné. "Travail personnel et réussite de l’élève" : voici le nouveau thème traité tout au long des épisodes que constituent cette série de podcasts. 


Intervenants

  • Claude Bisson-Vaivre, inspecteur général de l’éducation nationale honoraire et ancien médiateur de l’éducation nationale ; 
  • Patrick Rayou, professeur émérite en sciences de
    l’éducation à l’Université Paris 8. Membre du Centre interdisciplinaire
    de recherche "Culture, éducation, formation, travail" ; 
  • Benoit Galand, docteur en psychologie et
    professeur en sciences de l'éducation à l'université catholique de
    Louvain (UCL). Membre du Groupe Interdisciplinaire de Recherche sur la
    Socialisation, l'Éducation et la Formation (GIRSEF) et membre associé du
    Groupe de Recherche sur les Environnements Scolaires (GRES, Canada).  

Description



Pour de nombreux professionnels du monde éducatif, la réussite scolaire est souvent résentée comme le résultat automatique d’un effort de travail personnel. A l'inverse, en cas d'échec scolaire ou de difficultés, il s'agit de l'explication la plus répandue. L'effort de travail personnel est également le conseil le plus prodigué aux élèves qui sont à la peine avec les exigences scolaires alors que paradoxalement, nous faisons certainement face à la tâche la plus difficile qui puisse être demandée tant elle est chargée d’attentes implicites.
Nous en retiendrons quatre. 

  1. La première est d’abord d’ordre matériel. En formulant le "Doit travailler davantage"
    : a-t-on vérifié que les conditions matérielles et d’équipement étaient
    présentes pour que l’élève effectue ce qui lui est demandé ? 
  2. La deuxième est certainement d’ordre conceptuel. En stipulant "Manque de travail ou travail insuffisant" : a-t-on clairement dit à l’élève ce qu’il n’avait pas fait afin qu’il corrige ses manquements ? 
  3. La troisième est ensuite de savoir ce qui pourrait susciter la motivation ou l’envie. Il ne suffit certainement pas de dire à un élève "Tu dois travailler"
    pour qu’il comprenne les raisons qui vont le conduire à faire ou
    apprendre des choses dont il ne perçoit que très vaguement l’utilité. 
  4. La quatrième est liée à l’autonomie. À quel moment a-t-on vérifié que l’élève avait acquis la faculté de travailler, si possible bien, seul ?D’ailleurs n’est-ce pas là l’objectif ultime de la formation des élèves  : qu’ils soient en mesure de faire seuls ? Comment et quand leur
    apprend-on cette compétence ?


Philippe Meirieu  fait de ce dernier point l’élément central du travail personnel de l’élève qu’il définit comme un "ensemble de processus mobilisés de façon  autonome et personnelle par l’élève pour s’approprier les objets d’enseignement (connaissances et compétences)".
Il ajoute qu’"il ne s’agit pas de former des individus qui n’aient plus besoin d’aide mais de former des élèves qui, progressivement, peuvent décider tout seul de l’aide dont ils ont besoin". Le discours, couramment admis et répandu, qui lie l’idée d’un équivalent quantitatif entre un temps consacré aux activités studieuses et les résultats scolaires, mérite, à minima, d’être questionné. "Travail personnel et réussite de l’élève" : voici le nouveau thème traité tout au long des épisodes que constituent cette série de podcasts. 


Intervenants

  • Claude Bisson-Vaivre, inspecteur général de l’éducation nationale honoraire et ancien médiateur de l’éducation nationale ; 
  • Patrick Rayou, professeur émérite en sciences de
    l’éducation à l’Université Paris 8. Membre du Centre interdisciplinaire
    de recherche "Culture, éducation, formation, travail" ; 
  • Benoit Galand, docteur en psychologie et
    professeur en sciences de l'éducation à l'université catholique de
    Louvain (UCL). Membre du Groupe Interdisciplinaire de Recherche sur la
    Socialisation, l'Éducation et la Formation (GIRSEF) et membre associé du
    Groupe de Recherche sur les Environnements Scolaires (GRES, Canada).  

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Pour de nombreux professionnels du monde éducatif, la réussite scolaire est souvent résentée comme le résultat automatique d’un effort de travail personnel. A l'inverse, en cas d'échec scolaire ou de difficultés, il s'agit de l'explication la plus répandue. L'effort de travail personnel est également le conseil le plus prodigué aux élèves qui sont à la peine avec les exigences scolaires alors que paradoxalement, nous faisons certainement face à la tâche la plus difficile qui puisse être demandée tant elle est chargée d’attentes implicites.
Nous en retiendrons quatre. 

  1. La première est d’abord d’ordre matériel. En formulant le "Doit travailler davantage"
    : a-t-on vérifié que les conditions matérielles et d’équipement étaient
    présentes pour que l’élève effectue ce qui lui est demandé ? 
  2. La deuxième est certainement d’ordre conceptuel. En stipulant "Manque de travail ou travail insuffisant" : a-t-on clairement dit à l’élève ce qu’il n’avait pas fait afin qu’il corrige ses manquements ? 
  3. La troisième est ensuite de savoir ce qui pourrait susciter la motivation ou l’envie. Il ne suffit certainement pas de dire à un élève "Tu dois travailler"
    pour qu’il comprenne les raisons qui vont le conduire à faire ou
    apprendre des choses dont il ne perçoit que très vaguement l’utilité. 
  4. La quatrième est liée à l’autonomie. À quel moment a-t-on vérifié que l’élève avait acquis la faculté de travailler, si possible bien, seul ?D’ailleurs n’est-ce pas là l’objectif ultime de la formation des élèves  : qu’ils soient en mesure de faire seuls ? Comment et quand leur
    apprend-on cette compétence ?


Philippe Meirieu  fait de ce dernier point l’élément central du travail personnel de l’élève qu’il définit comme un "ensemble de processus mobilisés de façon  autonome et personnelle par l’élève pour s’approprier les objets d’enseignement (connaissances et compétences)".
Il ajoute qu’"il ne s’agit pas de former des individus qui n’aient plus besoin d’aide mais de former des élèves qui, progressivement, peuvent décider tout seul de l’aide dont ils ont besoin". Le discours, couramment admis et répandu, qui lie l’idée d’un équivalent quantitatif entre un temps consacré aux activités studieuses et les résultats scolaires, mérite, à minima, d’être questionné. "Travail personnel et réussite de l’élève" : voici le nouveau thème traité tout au long des épisodes que constituent cette série de podcasts. 


Intervenants

  • Claude Bisson-Vaivre, inspecteur général de l’éducation nationale honoraire et ancien médiateur de l’éducation nationale ; 
  • Patrick Rayou, professeur émérite en sciences de
    l’éducation à l’Université Paris 8. Membre du Centre interdisciplinaire
    de recherche "Culture, éducation, formation, travail" ; 
  • Benoit Galand, docteur en psychologie et
    professeur en sciences de l'éducation à l'université catholique de
    Louvain (UCL). Membre du Groupe Interdisciplinaire de Recherche sur la
    Socialisation, l'Éducation et la Formation (GIRSEF) et membre associé du
    Groupe de Recherche sur les Environnements Scolaires (GRES, Canada).  

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Pour de nombreux professionnels du monde éducatif, la réussite scolaire est souvent résentée comme le résultat automatique d’un effort de travail personnel. A l'inverse, en cas d'échec scolaire ou de difficultés, il s'agit de l'explication la plus répandue. L'effort de travail personnel est également le conseil le plus prodigué aux élèves qui sont à la peine avec les exigences scolaires alors que paradoxalement, nous faisons certainement face à la tâche la plus difficile qui puisse être demandée tant elle est chargée d’attentes implicites.
Nous en retiendrons quatre. 

  1. La première est d’abord d’ordre matériel. En formulant le "Doit travailler davantage"
    : a-t-on vérifié que les conditions matérielles et d’équipement étaient
    présentes pour que l’élève effectue ce qui lui est demandé ? 
  2. La deuxième est certainement d’ordre conceptuel. En stipulant "Manque de travail ou travail insuffisant" : a-t-on clairement dit à l’élève ce qu’il n’avait pas fait afin qu’il corrige ses manquements ? 
  3. La troisième est ensuite de savoir ce qui pourrait susciter la motivation ou l’envie. Il ne suffit certainement pas de dire à un élève "Tu dois travailler"
    pour qu’il comprenne les raisons qui vont le conduire à faire ou
    apprendre des choses dont il ne perçoit que très vaguement l’utilité. 
  4. La quatrième est liée à l’autonomie. À quel moment a-t-on vérifié que l’élève avait acquis la faculté de travailler, si possible bien, seul ?D’ailleurs n’est-ce pas là l’objectif ultime de la formation des élèves  : qu’ils soient en mesure de faire seuls ? Comment et quand leur
    apprend-on cette compétence ?


Philippe Meirieu  fait de ce dernier point l’élément central du travail personnel de l’élève qu’il définit comme un "ensemble de processus mobilisés de façon  autonome et personnelle par l’élève pour s’approprier les objets d’enseignement (connaissances et compétences)".
Il ajoute qu’"il ne s’agit pas de former des individus qui n’aient plus besoin d’aide mais de former des élèves qui, progressivement, peuvent décider tout seul de l’aide dont ils ont besoin". Le discours, couramment admis et répandu, qui lie l’idée d’un équivalent quantitatif entre un temps consacré aux activités studieuses et les résultats scolaires, mérite, à minima, d’être questionné. "Travail personnel et réussite de l’élève" : voici le nouveau thème traité tout au long des épisodes que constituent cette série de podcasts. 


Intervenants

  • Claude Bisson-Vaivre, inspecteur général de l’éducation nationale honoraire et ancien médiateur de l’éducation nationale ; 
  • Patrick Rayou, professeur émérite en sciences de
    l’éducation à l’Université Paris 8. Membre du Centre interdisciplinaire
    de recherche "Culture, éducation, formation, travail" ; 
  • Benoit Galand, docteur en psychologie et
    professeur en sciences de l'éducation à l'université catholique de
    Louvain (UCL). Membre du Groupe Interdisciplinaire de Recherche sur la
    Socialisation, l'Éducation et la Formation (GIRSEF) et membre associé du
    Groupe de Recherche sur les Environnements Scolaires (GRES, Canada).  

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