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Les voies de l'éco 📢

Le réemploi des déchets textiles avec Clémence Bressin de TISSUP

Le réemploi des déchets textiles avec Clémence Bressin de TISSUP

49min |02/10/2024
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49min |02/10/2024
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Description

Dans un contexte où les questions environnementales sont de plus en plus centrales, le secteur industriel est confronté à un enjeu majeur : la gestion des déchets.

Parmi eux, les déchets textiles occupent une place de plus en plus préoccupante. Pour parler d’upcycling et de réemploi des déchets textiles, je reçois aujourd’hui Clémence Bressin, fondatrice de TISSUP.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et

  • Speaker #1

    oui, bonjour à toutes et à tous auditeurs du 101.5 FM et internautes du site radio-g.com FR, bienvenue dans les voies de l'éco. Dans un contexte où les questions environnementales sont de plus en plus centrales, le secteur industriel est confronté à un enjeu majeur, la gestion des déchets. Parmi eux, les déchets textiles occupent une place de plus en plus préoccupante. Chaque année, des millions de tonnes et de tissus, de bâches et autres matériaux sont jetés. Face à cette situation, l'upcycling ou le réemploi créatif des matériaux émerge comme une solution durable. Et de plus en plus d'entreprises, notamment les PME et les ETI, commencent à se tourner vers cette approche. pour limiter les déchets et donner une seconde vie aux matériaux, tout en sensibilisant les acteurs économiques et les emplois, bien sûr, et le réemploi. Aujourd'hui, grâce à mon invité, nous allons explorer ce sujet en détail et en comprendre les enjeux, les bénéfices, mais aussi les obstacles. Et pour m'accompagner aujourd'hui en studio, notre communicant assertif Alexis Desjeux. Bonjour Alexis, de quoi allez-vous parler aujourd'hui ?

  • Speaker #2

    Bonjour Yves, bonjour chers auditeurs. On va parler de la communication non-violente pour cultiver votre assertif.

  • Speaker #1

    La communication non-violente, quelque chose de très intéressant. On retrouve votre conique d'ici une heure. quinzaine de minutes. Et également en studio avec nous, un chroniqueur mystère. Oui, oui, un chroniqueur mystère. Chers auditeurs et auditrices, j'espère que vous allez reconnaître sa voix. Bonjour chroniqueur surprise, quel est le sujet que vous allez aborder aujourd'hui ? Bonjour Yves,

  • Speaker #0

    bonjour à toutes et à tous. Le sujet d'aujourd'hui sera le lien entre l'éloquence et l'éco-responsabilité.

  • Speaker #1

    Sujet plutôt très intéressant. On retrouve votre... chronique en deuxième partie d'émission. Chers auditeurs et auditrices, c'est parti pour cette nouvelle émission des Voix de l'écho.

  • Speaker #0

    Les Voix de l'écho, une émission présentée par Yves Maguin.

  • Speaker #1

    Et pour parler d'upcycling, de réemploi et de déchets textiles, je reçois aujourd'hui Clémence Bressin, fondatrice de Tissup. Bonjour Clémence et bienvenue dans le studio de Radio G. Parlez bien proche du micro. Clémence, justement, comment est née l'idée de valoriser les déchets textiles ?

  • Speaker #0

    L'idée est née quand j'avais 16 ans. En tout cas, l'histoire commence quand j'avais 16 ans. Ma grand-mère m'a offert ma première machine à coudre. Je me suis retrouvée avec cette énorme boîte dans ma chambre et je me suis dit, OK, qu'est-ce que j'en fais ? À 16 ans, tu as deux choix. Soit tu ranges la boîte très loin de toi dans le grenier, ou alors tu l'ouvres et tu te dis je vais essayer, je vais m'y mettre Et puis j'ai pris la deuxième option et puis c'est devenu une passion. Deux ans après, à 18 ans, je me faisais toute ma garde-robe. Je me suis pris de passion vraiment pour le textile alors que je n'y connaissais rien. Enfin, je n'ai jamais fait d'études d'ailleurs autour de la mode ou du textile, mais c'était cette passion que j'avais. Et puis avec le temps, de temps, j'ai toujours eu à côté ce que je faisais mes week-ends, c'était mon petit hobby. Et puis je suis partie en licence de biologie à la faculté de Nangé. J'adorais la bio, j'adorais mes cours, c'était génial. Mais par contre, j'ai très vite compris que je n'en ferais pas un métier. Et donc je me suis dit, ok, qu'est-ce que tu aimerais faire de ta vie finalement si ce n'est pas des sciences ? Et puis j'avais cette passion, je me suis dit mais en fait il y a peut-être quelque chose à faire avec cette passion, ce truc que tu aimes faire tous les jours. Et donc j'ai commencé à construire un projet, c'était en deuxième année de licence. Et je me suis mis comme défi de me dire à la fin de ma licence, parce que mes parents voulaient quand même que j'ai un diplôme, à la fin de ma licence, je sors avec un projet stable qui a en tout cas des chances de pouvoir me permettre de vivre ou du moins de faire financer. Un truc qui soit carré. Voilà, donc tout est parti de là. Et puis aujourd'hui, l'entreprise a trois ans et ça a commencé du coup avec vraiment que le textile. Et puis ensuite, on a un petit peu plus avancé.

  • Speaker #1

    On va pouvoir en parler justement. Alors, vous avez donc une entreprise qui s'appelle Tissup. Avant, vous aviez quelque chose qui s'appelait Made in Clément, enfin quelque chose, un site e-commerce, pardon, qui s'appelait Made in Clément. Est-ce que vous pouvez nous les présenter en quelques mots, s'il vous plaît ?

  • Speaker #0

    Oui, carrément. Du coup je faisais de temps en temps l'ordre chronologique. J'ai créé Made in Clemence pendant mes études. Ça c'était vraiment mon tout premier projet. Ça me permettait, c'est un site e-commerce, je vends partout en France, on livre, on émule nos clients par la poste partout en France. Ça m'a vraiment permis de commencer, de faire ça à côté de mes études. Parce que quand t'es en études, la semaine t'as pas tant de temps que ça. Par contre le e-commerce c'est trop cool parce que c'est tout le temps, y'a pas d'horaire. Quand je recevais les commandes, je les préparais, et puis le week-end je les envoyais. Et je fabriquais aussi le week-end, parce qu'au début je faisais tout moi-même. Tissop est né en septembre 2023 suite à la demande des clients professionnels. Tissop est vraiment axé sur une solution pour les professionnels, alors que Made in Clémence était une marque B2C pour les particuliers. Suite à la demande qui était vraiment croissante de leur côté, je me suis dit qu'il fallait créer une solution qui leur est dédiée, avec une marque qui leur est dédiée. Et c'est là où est né Tissop.

  • Speaker #1

    Comment vous identifiez les textiles que vous revalorisez derrière ?

  • Speaker #0

    Il y a différentes possibilités et différents gisements. Sur la partie produits particuliers, on fait des objets ménagers réutilisables pour les particuliers. On va faire notamment des éponges lavables qui sont notre best-seller, mais on a d'autres produits. On va récupérer du textile dans les recycleries et ressourceries du territoire principalement. Aussi auprès d'usines de production qui ont des chutes de production, des invendus. Et après, on va récupérer d'autres types de matériaux. Typiquement, dans nos éponges, on a... Un rembourrage qui est innovant, qui est issu de déchets industriels de chutes de matelas. Donc on travaille avec un fabricant qui a des chutes et on récupère ces chutes pour les retravailler. Et sur la partie T-Sup, là la solution, c'est une solution clé en main pour les entreprises où en fait on va transformer leurs déchets en nouveaux produits. Donc là on part de chez eux en fait, les gisements et les gens chez eux. Et on va ensuite transformer, on leur redonne le produit fini.

  • Speaker #1

    Et alors c'est quoi les types de déchets ? C'est des bleus de travail, ce genre de choses ?

  • Speaker #0

    Alors principalement c'est du déchet publicitaire. Donc ça va être de l'oriflame, ça va être du drapeau. ce que vous voyez devant les concessionnaires auto, typiquement. On va avoir énormément de caquémonos aussi. Même là, dans la salle, on a des bâches. C'est ce type de bâche. Du roll-up, on va avoir de la bâche extérieure, bâche intérieure, de la banderole. On a un peu tout.

  • Speaker #1

    Oui, pas mal de choses. Et alors, du coup, quel type d'objet vous fabriquez avec ces matériaux ?

  • Speaker #0

    Alors, on a du coup tout un catalogue qui a disposition des professionnels où ils peuvent sélectionner les produits qu'ils souhaitent. On va avoir... du petit produit avec du porte-carte, de la trousse par exemple, pour faire du cadeau d'entreprise assez facilement. On va aussi avoir de l'équipement pour les collaborateurs. Par exemple, on a des pochettes d'ordinateur, pochettes de tablettes pour les commerciaux. Et puis, on va faire aussi de l'aménagement. Donc, on a du pouf, on a du transat d'aménagement.

  • Speaker #1

    Ah oui, super. Et tout ça, c'est fait sur Angers ?

  • Speaker #0

    Alors, tout n'est pas fabriqué sur Angers. En fait, au début, ça a vraiment commencé ici. En tout cas, sur la partie professionnelle. Sur la partie particulière, tout est fabriqué sur Angers. il faut savoir Angers est autour d'Angers dans nos ateliers et sur la partie professionnelle ça a un peu bougé parce qu'on a eu de la demande ailleurs, donc au début j'ai commencé à Angers donc je travaille et je travaille toujours avec l'atelier d'insertion par le handicap donc ESAT-EA autour d'Angers, donc quand c'est une entreprise en juin ça se passe super bien et quand j'ai commencé à avoir des demandes à Paris, à Lyon à Marseille, au début je me suis dit ça n'a pas de sens en fait ils ont leur déchet, leur déchet sont chez eux de tout ramener à Angers pour le faire transformer à Angers pour le relivrer dans le temps... On sait que le transport c'est ultra polluant, ça n'avait vraiment pas de sens de faire tout transporter. Je me suis dit, ok, est-ce qu'on ne peut pas juste dupliquer le modèle en local sur le territoire ? Donc je me suis renseignée et c'est là où est né le réseau d'ateliers Tissup. Aujourd'hui on a un réseau d'ateliers partenaires partout en France qui nous permettent de répondre à la demande partout en France. Quand on a un client sur Paris, on a un atelier partenaire, enfin plusieurs sur Paris, qui vont pouvoir répondre à cette demande. Et donc du coup on réduit vachement le transport. Il y a un transport de gisements entre l'entreprise et l'atelier. Et puis après, l'atelier relivre le client. Et du coup, on va réduire vachement le kilométrage.

  • Speaker #1

    C'est une super idée d'avoir créé tout ça. Et en si peu de temps finalement, parce que septembre 2023,

  • Speaker #0

    c'était hier. C'est assez impressionnant. C'est vrai que T-SOP a vraiment explosé très rapidement. Je pense parce qu'il y a un réel problème. Tout le monde a ses déchets. Personne ne sait quoi en faire. Et la réglementation aussi a beaucoup aidé, et c'est une bonne chose, en obligeant les entreprises à faire quelque chose de leurs déchets, à en tout cas y réfléchir, et de plus en plus les taxer dessus. Mais en leur disant, vous avez un déchet et vous pouvez sûrement faire quelque chose, aujourd'hui c'est une obligation sur certains types de déchets de recycler. Donc il faut trouver des solutions, et du coup on est apparu comme une des solutions, parce qu'aujourd'hui on ne sait pas recycler ces matériaux-là autrement qu'en faisant de l'upcycling.

  • Speaker #1

    Et du coup, avec ces nouveaux objets que vous créez, c'est 100% tissu ou vous remettez dedans un peu de bois, un peu de métaux ? Comment vous faites ?

  • Speaker #0

    Alors, ça dépend des produits. Quand moi, je les conçois, l'idée, c'est vraiment déjà de les adapter aux ateliers. Alors ça, c'est une chose, on pourra parler de la partie sociale. Mais aussi de faire en sorte qu'ils soient le plus recyclables possible derrière. Parce que quitte à reproduire un truc, autant le produire bien. Donc par exemple, je limite au maximum tout ce qui est zip, parce que le zip, ce n'est pas du tout recyclable. On ne met pas de boutons, on ne met pas de morceaux en métal, on ne met pas de boutons de pression, tout ça, parce que tout ça, ce n'est vraiment pas recyclable, c'est vraiment galère. Donc on va essayer de concevoir les produits d'une manière, avec par exemple des sangles, des rubans, ce genre de trucs, qui sont broyables parce que c'est du tissu, et pas mettre des morceaux d'autres choses. Le gros problème aujourd'hui, c'est le zip, parce que remplacer le zip, en termes de praticité, etc., je sens bien que ça bloque auprès des entreprises. On propose des solutions alternatives, mais souvent... Le zip, aujourd'hui, c'est compliqué. Mais sur les autres matériaux, on essaye un maximum. Ou alors, on fait du réemploi aussi. Typiquement, les poufs, on les rembourse aujourd'hui grâce à deux entreprises qui fabriquent de la litterie en France. Et du coup, c'est de la laine de chameau et de mouton qu'on récupère auprès d'eux. Parce que c'est du déchet pour eux, de l'effilochage. Et du coup, ils nous en font des cartons qu'ils nous renvoient et on rembourse avec ça. Incroyable.

  • Speaker #1

    GĂ©nial. Et au niveau du bois aussi, peut-ĂŞtre ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est pareil. Pour le transat, du coup, là, c'est du bois. C'est pas du réemploi, c'est du... bois neuf, mais on travaille avec une entreprise française qui nous fabrique les supports de Transat.

  • Speaker #1

    Vous avez vraiment pensé à l'économie circulaire de bout en bout.

  • Speaker #0

    C'est l'ADN du truc. Pourquoi vous êtes dans la transition écologique ? Je ne sais pas qu'on y est, c'est juste l'ADN, c'est la base. Ce n'est pas une réflexion, c'est une évidence.

  • Speaker #1

    J'espère que vous aimez jouer Clément, parce que c'est le moment de faire un petit jeu. Pour ce premier jeu, nous allons faire la carte d'identité de l'entreprise. Alors, il y a déjà pas mal d'informations que vous nous avez dites, mais en tout cas, ça va permettre de faire un petit rappel pour nos auditeurs, auditrices et ceux qui nous rejoignent en cours d'émission. Alors Clément, c'est ce que vous êtes prête. Alors, est-ce que vous pouvez nous rappeler le nom de votre entreprise ?

  • Speaker #0

    Alors du coup, Mailing Clémence sur une partie Tissop.

  • Speaker #1

    Son année, enfin, leurs années de création du coup.

  • Speaker #0

    Alors 2021 pour Mailing Clémence, 2023 pour Tissop.

  • Speaker #1

    Dans quelle commune êtes-vous située ? Angers. Quel quartier ?

  • Speaker #0

    Belleveille.

  • Speaker #1

    Combien de collaborateurs ĂŞtes-vous ?

  • Speaker #0

    On est deux.

  • Speaker #1

    Deux ? Pour faire tout ça ?

  • Speaker #0

    Oui, 2 plus 15 ateliers.

  • Speaker #1

    Quelles sont les adresses de vos sites web pour qu'on puisse vous retrouver ?

  • Speaker #0

    Madeinclémence.com et tisup.fr

  • Speaker #1

    Voilà, donc T-I-2-S-U-P, et puis Made in Clémence, comme Made in France, mais avec Clémence directement. Merci Clémence pour vos réponses.

  • Speaker #0

    Les Voix de l'Echo, une émission présentée par Yves Maguin.

  • Speaker #1

    Alors Clémence, vous êtes très active sur les réseaux sociaux. Pourquoi c'est aussi important pour vous d'être aussi active sur les réseaux ?

  • Speaker #0

    C'est notamment LinkedIn dans mon cas, parce que c'est le seul réseau où j'ai aussi à me retrouver. Je ne suis pas du tout vers Instagram, je n'y arrive pas d'ailleurs, je ne l'ai même plus sur mon téléphone, Facebook c'est pareil, je n'y ai plus rien. Je n'y arrivais pas, j'ai essayé, mais je n'y arrivais pas. Je me suis retrouvée par contre vachement sur LinkedIn. Alors déjà, la première raison qui m'a poussée à y aller, c'est de me dire... En fait, on a une solution que les gens ne connaissent pas. On n'est pas sur un produit qui est connu, qui est déjà sur le marché, c'est nouveau. Donc je me suis dit, si j'en parle pas, déjà personne ne va savoir que ça existe. Donc le but, c'était de dire, ok, il faut que j'en parle, comment je le fais ? Il y avait différentes manières de le faire. Mais moi, j'ai choisi d'en parler sur LinkedIn parce que j'aime écrire. Vous avez parlé, j'avais fait une licence de biologie, mais j'ai aussi un bac littéraire. et j'adore écrire et du coup je me suis retrouvée un moment sur LinkedIn parce qu'il y a un vrai plaisir, je prends du plaisir vraiment à écrire, donc j'aimais beaucoup cette plateforme et puis il y avait un côté de sensibilisation aussi l'ARSE, on en parle mais il y a très peu de solutions concrètes qui sont offertes aux entreprises, aujourd'hui on leur dit il faut que vous fassiez de l'ARSE, ok, et souvent ils nous disent vous êtes sympa mais comment en fait et je me suis dit, il faut aussi que je puisse partager ça et moi je connais plein de solutions, j'ai la chance de travailler dans le réemploi donc vraiment tous les jours. Et du coup, j'ai appris plein de choses, j'ai découvert plein de choses. Et je pense qu'il y a plein de choses que j'avais à partager pour sensibiliser, apprendre et donner aussi des solutions, faire connaître d'autres solutions. Il y a la nôtre, mais même d'autres solutions qui existent. Et donc, c'est ça que je m'applique à faire, en tout cas au quotidien, pour sensibiliser et permettre aux entreprises d'apprendre à faire des choses et de les faire concrètement.

  • Speaker #1

    Ça vous permet aussi d'avoir justement des clients pros.

  • Speaker #0

    Exactement. Et ça me permet aussi... Par rapport à mon expertise, Moi, de m'améliorer, mais aussi de la montrer et de dire qu'on est capable parce qu'on connaît notre environnement. Et c'est super important d'ailleurs. Moi, je ne ferai jamais confiance à quelqu'un qui ne connaît pas réellement son travail. Moi, aujourd'hui, je le sais parce que je le travaille, mais je le fais aussi savoir aux autres.

  • Speaker #1

    Alexis, des jeux, vous allez bientôt fêter vos 18 ans de votre entreprise, non ? Tout à fait. C'est une très très belle longévité et je pense que c'est aussi grâce à votre assertivité. Je pense en tout cas, c'est une félicitation pour tout ça et c'est maintenant l'heure d'écouter votre chronique.

  • Speaker #0

    Mieux vivre ensemble avec assertivité.

  • Speaker #2

    Une chronique d'Alexis Desleux. Bonjour chers auditeurs, quel que soit votre genre, votre obédience et votre croyance toute personnelle. Ce midi, je souhaiterais vous parler des bienfaits de la communication non violente. pour cultiver votre assertivité. Avant, j'aimerais faire un petit rappel sur le sens des mots, parce qu'on a repris la saison et c'est vrai que peut-être certains nous ont découvert. Donc rappelons qu'en 1914, Andrew Salter a donné vie au concept d'assertivité. Et selon lui, c'est la capacité à s'exprimer et à défendre ses droits sans empiéter sur ceux d'autrui. Donc, défendre son point de vue sans tabasser la gueule du voisin. Je vais être un peu plus cru. J'avais évoqué à l'époque, il y a un an de ça, quand Yves m'a permis de lancer cette chronique, différentes pistes pour cultiver votre assertivité. Et aujourd'hui, j'aimerais aborder la communication non-violente. Alors l'aborder, on va entreouvrir le sujet parce que c'est vaste. C'est un concept qui a été lancé dans les années 1960 par un psychologue américain, M. Rosenberg. Et selon ce psychologue... La communication non violente désigne le langage et les interactions qui renforcent notre aptitude à donner avec bienveillance et à inspirer aux autres le désir d'en faire autant. Autant vous dire que c'est vraiment un concept génial pour cultiver votre assertivité parce que ça favorise une communication authentique, empathique et respectueuse de l'autre.

  • Speaker #1

    Mais dites-moi Alexis, comment la... communication non violente justement sert à l'assertivité.

  • Speaker #2

    Justement Yves, en fait il y a 4 grands principes dans la communication non violente et ces 4 principes vraiment permettent d'entretenir une relation à l'autre la plus assertive. On a le principe d'observation, le sentiment, le besoin et la demande. On va reprendre chacun deux posément. Qu'est-ce que c'est que le principe d'observation sans l'évaluation ? C'est la première étape qui consiste à observer sans généraliser ni juger, c'est-à-dire s'exprimer, sans pointer son interlocuteur du doigt, ni le rendre responsable de la situation. Le deuxième principe, c'est exprimer ses émotions telles qu'on les éprouve, tout en gardant son self-control. Je sais, ce n'est pas facile quand la colère, la tristesse, la peur, la frustration ou encore l'inquiétude doivent être verbalisées sans perdre son self-control. Mais c'est ce qui va faire que, oui, j'ai une émotion, mais j'essaye de la canaliser. Troisième élément, évoquer un besoin insatisfait, c'est-à-dire identifier et clarifier un besoin de manière authentique qui permet à l'autre de comprendre notre positionnement. Je peux avoir un manque de reconnaissance, je peux avoir un besoin de soutien. On va reprendre quelques exemples après pour être encore plus concret. Et le quatrième point, c'est le respect mutuel et une expression de la demande avec empathie. Il faut être pleinement dans la discussion, pas faire autre chose en même temps que vous parlez à l'autre. Non, arrêtez de faire autre chose. Soyez avec l'autre, avec bienveillance. Et l'objectif est bien de parvenir à des solutions ensemble, malgré les potentiels désaccords.

  • Speaker #1

    Alors comment mettre tout ça en pratique, notamment au travail, dans nos entreprises, Alexis ?

  • Speaker #2

    Effectivement Yves, alors j'ai pris l'angle du travail parce qu'il fallait faire des choix. Donc on va prendre par exemple, vous avez à demander une augmentation. Vous pourriez dire, je mérite une augmentation car je travaille plus que les autres. Oui, c'est vrai. Mais vous pourriez, si vous faisiez preuve de communication non violente, vous pourriez dire, je ressens de la frustration de ne pas voir mon travail reconnu financièrement. J'ai besoin de me sentir valorisé pour continuer à m'investir dans cette entreprise. Pourrions-nous en discuter ? Ce n'est pas tout à fait la même approche. De même, refuser une demande supplémentaire. Vous pourriez dire, je n'ai pas le temps de faire ça. C'est vrai, si vous faisiez preuve de communication non-violente, vous diriez plutôt, je suis actuellement surchargé de travail et j'ai besoin de me concentrer sur mes priorités. Est-ce qu'on pourrait discuter ensemble de comment réorganiser les tâches ? pour qu'on s'y retrouve, toi comme moi. Là aussi, cette notion du respect de l'autre. Je pourrais exprimer mon désaccord. Au lieu de dire simplement tu as tort eh bien, vous pourriez tourner la phrase différemment. J'ai du mal à comprendre ton point de vue sur cette question. Pourrais-tu m'en dire plus sur ce qui t'amène à penser cela ? Là aussi, une écoute de l'autre, une empathie avec l'autre. Peut-être quatrième exemple, gérer un conflit avec un collègue. Au lieu de blâmer l'autre, on pourrait... exprimer ses sentiments et ses besoins. Je me sens frustré lorsque tu ne respectes pas les délais. J'ai besoin que nous puissions compter l'un sur l'autre pour mener à bien notre projet. Est-ce qu'on pourrait revoir cette problématique ? Vous voyez bien qu'à chaque fois, dans ces exemples, on prend en compte ses propres attentes et on essaye d'intégrer l'autre dans cette problématique. Je sais que ce n'est pas toujours facile, ça nécessite de prendre un peu de recul. Mais vraiment, cette communication non violente, selon moi, permet de comprendre les contraintes de l'autre, celles de l'entreprise et du manager. Et l'idée est que chacun des parties se sente considéré. Ça, c'est un élément important de la communication non violente. Parce que dans beaucoup de cas, on s'adresse à l'autre avec une forme de dédain, peut-être parfois de la distance. Et en fait, on a tous besoin d'être considéré. Ça favorise la coopération. Trouver ce fameux chemin de crête qui fait que l'on arrive à bosser ensemble malgré nos différences, malgré nos dissensions, malgré nos désaccords. Donc en pratiquant régulièrement ces quatre étapes de la communication non violente, vous pourrez améliorer votre relation avec vos collègues, avec vos proches et gérer les conflits de manière plus assertive. Une question pour Clémence. Aujourd'hui dans l'entreprise, est-ce que vous faites preuve de communication non violente ?

  • Speaker #0

    C'est un sujet que j'apprécie beaucoup parce que je l'ai vraiment travaillé et réfléchi, donc j'essaye un maximum et en plus j'ai vraiment vu les résultats que ça a apporté soit avec des amis par exemple je crois que la première fois qu'on avait parlé, c'était avec des amis qu'on avait un petit souci et en fait on s'est dit est-ce qu'on n'aborderait pas les choses différemment et c'est là qu'on a commencé à parler de la communication non-violente et en fait on s'est dit mais... C'est super. Et en fait, ça a permis de régler le conflit d'ailleurs. Donc, c'est vraiment top. J'apprécie beaucoup ce format, en tout cas, et la manière dont on peut changer, en fait, juste nos manières de dire les choses. Parce que finalement, à la fin, c'est la même chose. Mais c'est juste dit différemment, quoi.

  • Speaker #2

    Merci pour ces mots-là, Clémence. Ça n'est pas la même chose. En fait, à la fin, on trouve une vraie solution, un vrai chemin de crête qui peut être très fin et qui fait qu'on peut basculer dans l'agressivité très forte ou la distance, je ne veux plus te voir. Je vous assure que ça change. Donc, ça nécessite plus d'énergie, plus de temps de la part de tous les partis. C'est ça qui est compliqué. Mais au résultat, on a un chemin de crête qui semble, même dans le conflit, plus acceptable.

  • Speaker #1

    Super. Merci beaucoup, Alexis, pour votre très belle chronique.

  • Speaker #0

    Les voix de l'écho, une émission présentée par Yves Maguin.

  • Speaker #1

    Alors, Clémence, est-ce que... Vous arrivez à évaluer, c'est peut-être un peu compliqué comme question, mais à évaluer la réussite d'un projet de réemploi quand vous êtes dans les différentes entreprises ?

  • Speaker #0

    Oui, carrément. Ça, c'est un travail que j'ai fait aussi au début. En tout cas, maintenant, il est de plus en plus poussé. Je essaye vraiment de le pousser au maximum. On va mesurer un certain nombre de choses. Ce qu'on mesure, par exemple, c'est la quantité de matière revalorisée, que ce soit en surface ou en poids, en fonction du déchet. On va mesurer aussi par rapport à l'atelier le nombre de personnes qui ont travaillé sur ce projet. Donc en fait l'impact social que ça a pu avoir vu qu'on travaille avec le handicap. On va faire aussi un comparatif. Alors là c'est plus pour les entreprises par rapport à leurs achats. En fait on est vu qu'ils récupèrent un produit final qu'ils vont utiliser. On fait un comparatif sur si jamais vous l'aviez acheté neuf, pas forcément fabriqué en France. En fait un peu le goodies classique qui sont aujourd'hui malheureusement achetés par des entreprises. Qu'est-ce que ça a changé, le fait de récupérer un objet comme ça, par rapport à un objet que vous auriez acheté neuf ? On fait un comparatif, notamment sur la consommation d'eau qui aurait pu être utilisée. et puis sur les émissions de CO2 qui auraient pu être émises. Là, c'est plus pour côté achat, leur prendre conscience de ça. Donc oui, on mesure ce genre de trucs. Et là, l'idée, j'aimerais bien ajouter maintenant toute la partie transport, faire un comparatif sur la partie transport, qui est du coup un peu plus complexe à faire dans notre cas, parce que du coup, ce qui est simple, c'est le transport de l'adjustement, mais ce qui est un peu plus complexe, c'est justement tous les matériaux apportés à côté. Et du coup, calculer en fait... l'impact vraiment sur la partie transport et kilométrique. Ça, c'est le prochain sujet.

  • Speaker #1

    Le prochain sujet. Alors, nous allons faire une petite pause musicale avec un titre que vous avez choisi, Clémence. Donc, un titre de Franz Zigal. Il jouait du piano debout. On reparle de ce choix musical juste après. Bonne écoute sur Radio-G.

  • Speaker #2

    Me dites pas que ce garçon est fou Il ne vivait pas comme les autres, c'est tout Et pour quelle raison, t'en as honte ? Les gens qui ne sont pas comme nous, ça nous défend Me dites pas que ce garçon ne fallait rien Il avait choisi un autre chemin Et pour quelles raisons nous cranchent ? Les gens qui pensent autrement, ça nous dérange. Ça nous dérange. Et je suis si à l'auteur, Pour vous, c'est peut-être un testat. Comme ça, on va faire le point. Ça veut dire qu'on se trompe. Ça veut dire qu'il va être bien. On va renaître par sa traqueuse. C'est vrai. Pour nous, c'est notre troisième sondage. Salut. Ça d'abord, on a l'encre.

  • Speaker #3

    Pour le coup,

  • Speaker #2

    ça nous bat sur celle. Bien l'Europe, on pleurait qu'elle soit une fille Mais ce temps, le nôtre n'est pas là Mais pour quelle raison, Lisa ? Mon image a marqué Ma paix soit, ma paix soit Je sois bien au-debout J'aime bien ma détail beaucoup Mais pour moi, ça me fait dire beaucoup Ça me dit ce qu'il est, c'est idiot Jouer du piano debout, c'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup. Ça veut dire qu'il était libre, heureux d'être là malgré tout. Jouer du piazzos de sous, quand les trois gars sont à jeu sous, et les soldats ont garde à sous. Faire le mans sur ses deux pieds, il faut les tesses renuées, pour le réveiller.

  • Speaker #0

    Les Voix de l'Echo, une émission présentée par Yves Maguin.

  • Speaker #1

    Vous êtes toujours en direct sur Radio-G à l'écoute de l'émission Les Voix de l'Echo. Je suis toujours en compagnie de mon invité Clémence Bressin de Tissop, mais également de mes chroniqueurs Alexis Desjeux et du chroniqueur Surprise, dont on entendra tout à l'heure sa chronique. Nous venons d'écouter... Il jouait du piano debout de France Gall. Ça fait plaisir d'entendre du France Gall. Clémence, pourquoi avoir choisi ce titre musical ?

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup cette chanson parce qu'elle parle du fait d'être soi-même. Et c'est quelque chose qui m'a toujours énormément travaillée. Je cherche et je me cherche encore. Je pense que de toute façon, ce sera toute notre vie. Malheureusement, on n'a jamais la réponse à ça. Mais elle m'a beaucoup parlé pour ça. Et sur le fait aussi de pouvoir oser. Je pense que quand on entreprend, en fait, finalement, on ose vivre la vie qu'on a toujours rêvée ou en tout cas, les choses qu'on a toujours rêvées. Et elle parle aussi de ça. En tout cas, moi, elle me parle dans ce sens-là.

  • Speaker #1

    Alors justement, on parlait donc, on parle d'upcycling, donc de réemploi pour le mot français quand même. Est-ce qu'il y a des freins à ce développement de l'upcycling ? Est-ce qu'au niveau légal, vous avez parlé qu'au niveau des lois, il y avait des choses qui se mettaient en place. Mais est-ce qu'il y a encore des freins qui freinent ? C'est les PME et les ETI à s'y mettre.

  • Speaker #0

    Je pense que le principal frein, c'est le fait qu'il n'y a pas un ressenti d'urgence à 100%. Donc en fait, ils se rendent compte que c'est réellement un problème. Ils ont ce problème. En plus, ce qui est bien avec le DG, c'est que c'est visible. Donc quand on a un stock de 30 mètres carrés de déchets, on le voit tous les jours. Donc ils s'en rendent compte, c'est visible. Mais il y a une problématique d'urgence qui est des fois un peu compliquée à être prise en compte, alors que le problème est urgent, c'est-à-dire que les problèmes environnementaux aujourd'hui, ce n'est plus un truc à côté. On sait que c'est un problème réel, mais il y a beaucoup du mal à faire quelque chose pour passer au-dessus de ce problème ou en tout cas trouver des solutions. Donc on essaie vachement de les éduquer à ça, de leur expliquer que là, il faut faire quelque chose, qu'ils se disent Ah oui, on verra pour ta pour recycler mais en attendant, ils vont faire des achats qui n'auront aucun sens, alors qu'ils auraient pu fabriquer ces fameux objets que dans tous les cas, ils ont forcément besoin avec leurs déchets. Enfin, ça n'a pas de sens. Donc essayez de leur faire comprendre ça. Après, côté réglementation, au contraire, je pense qu'on est plutôt aidés et on va être de plus en plus aidés, ça c'est sûr. Et côté sociétal aussi. Alors on n'en parle pas, mais la réglementation sociétale... C'est un peu ce truc qui n'est écrit nulle part, mais qui pourtant est ressenti par tout le monde. On n'a plus trop le choix aujourd'hui, en fait, d'avoir une conscience environnementale, sociétale. Et ça, ça se ressent. Les entreprises le ressentent, que ce soit auprès de leur marque employeur, que ce soit auprès de leur recrutement, par exemple. Ils savent qu'ils n'ont pas de choix de faire des actions. Et c'est bien pour tout le monde, d'ailleurs. Ce n'est pas écrit, mais pourtant c'est ressenti.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous avez des critères de qualité ? sur les tissus ? Parce qu'un déchet, ça peut aussi être compliqué d'être revalorisé, surtout du tissu qui peut être souillé, qui peut être extrêmement taché. Ça peut aussi ne pas plaire après derrière. Est-ce que vous avez quand même un critère d'exigence sur les déchets que vous récupérez ?

  • Speaker #0

    Oui, on a des critères. Alors, ce qu'on fait, c'est que surtout ce qui est tissu vraiment pour nos produits, pour les particuliers par exemple, on a une liste de critères à laquelle on répond sur ce qu'on va récupérer. parce qu'on ne peut pas tout récupérer malheureusement après il faut savoir que sur ce qu'on récupère il y a 80% qui est quand même réemployable il y a beaucoup de très bons déchets finalement et après sur la partie plutôt tout ce qui est bâche etc là on peut laver on prévoit un lavage, un nettoyage et après ce qui n'est pas récupérable n'est pas récupérable mais généralement on prévoit le lavage

  • Speaker #1

    Et est-ce que dans le réemploi on peut se permettre un peu de faire d'innovation est-ce que chez Tissup vous avez un... Un peu de R&D, si je puis dire.

  • Speaker #0

    Oui, alors du coup, notamment sur la partie conception. Parce que du coup, on travaille dans l'atelier d'insertion par le handicap. Donc, on répond aux besoins de nos travailleurs et aussi à leurs contraintes. de par notamment leur handicap et ce qui fait qu'on va construire des produits qui peuvent réaliser ou travailler il y a un exemple que j'aime beaucoup parce que c'était au tout début quand j'ai commencé le premier produit que j'ai fait c'était des cotons démaquillants et moi je les voyais ronds partout donc je me suis dit on va faire des ronds comme tout le monde et quand je suis allée à l'ESAT on m'a dit ah non pas de ronds parce que le rond pour eux c'est très compliqué à travailler en fait ils n'ont pas la même dextérité que nous et du coup le rond était trop compliqué et Laurence m'a dit on fera des cotons carrés et du coup aujourd'hui nos cotons sont carrés... Je trouve que c'est un super exemple qui est ultra visible pour tout le monde et on le comprend tout de suite. Parce que pour eux, le carré, c'est beaucoup plus simple. Du coup, tous nos produits, on doit les travailler comme ça, sur comment on veut faire ça, c'est bien, mais comment est-ce qu'on le construit pour qu'il soit faisable par les personnes en situation de handicap ? Et du coup, il y a un vrai travail qui fait qu'on est obligé de conceptualiser des produits presque uniques ou en tout cas avec des petites astuces, des petits trucs qui n'existent pas pour eux.

  • Speaker #1

    Et alors, vous arrivez aussi à allier un peu d'esthétisme ? justement.

  • Speaker #0

    Et en plus, il faut mettre l'esthétique. Donc c'est un vrai défi, mais qui est super intéressant, parce qu'il faut lier tout, il faut lier la praticité et le côté esthétique, et puis le côté économique aussi, évidemment.

  • Speaker #1

    Bien évidemment, il ne faut pas oublier le côté économique. Comme tout à l'heure, Clémence, nous allons faire un petit jeu. Pour ce deuxième jeu, nous allons faire votre portrait chinois. Est-ce que vous êtes prêtes ?

  • Speaker #0

    C'est parti.

  • Speaker #1

    Alors, si vous Ă©tiez une couleur ?

  • Speaker #0

    Le bleu.

  • Speaker #1

    Un animal ?

  • Speaker #0

    Le chien.

  • Speaker #1

    Une ville ?

  • Speaker #0

    Angers.

  • Speaker #1

    Un objet du quotidien ?

  • Speaker #0

    Une Ă©ponge.

  • Speaker #1

    Une personnalité connue ?

  • Speaker #0

    Oh là là, je ne sais pas du tout. je peux passer parce que honnêtement pas de soucis un film ou une série ?

  • Speaker #1

    Sherlock et si vous Ă©tiez un livre ?

  • Speaker #0

    j'en ai tellement que j'apprécie les 5 regrets des personnes en fin de vie ok super c'est plutôt quelque chose d'autre

  • Speaker #1

    biographique non c'est un roman ?

  • Speaker #0

    non pas du tout c'est une personne qui s'occupe des personnes en fin de vie qui travaille avec eux au quotidien et qui du coup a relevé 5 regrets qui revenaient tout le temps quand elle les accompagnait jusqu'à la fin de leur vie et du coup je trouve qu'il nous apprend beaucoup de choses sur la vie et en fait sur ce que tout le monde aurait aimé vivre et qui malheureusement ne l'ont pas fait et du coup pour se rappeler que nous on peut en profiter et le faire avant de regretter aussi

  • Speaker #1

    Clémence je vous propose maintenant... d'écouter la chronique de notre chroniqueur surprise. Est-ce que vous sauriez reconnaître sa voix ? On va l'écouter tout de suite.

  • Speaker #0

    La chronique du chroniqueur surprise.

  • Speaker #4

    Merci, j'arrive. Rien ne s'opère, rien ne se crée, tout se transforme. Oui, oui, oui, nous connaissons tous les mots d'Antoine de Lavoisier et ça tombe bien puisque l'objet de cette chronique surprise portera sur le lien entre l'éloquence et l'éco-responsabilité. Sujet intéressant s'il en est, puisque les mots, eux aussi, sont recyclables. Depuis votre enfance, vous reproduisez par mimétisme et sans en avoir conscience les procédés oratoires de votre entourage. Et le choix des mots que vos proches utilisent s'imprègne en vous. Parfois même, ces mots peuvent laisser des traces dans votre devenir. Chargez-vous alors de faire le tri dans votre mémoire et de ne valoriser que ce qui mérite de l'être. Et justement, en matière de tri et de valorisation des déchets, l'usage des bons mots, c'est l'apanage des grands industriels. À grands coups de slogans finement peaufinés par des communicants de renom, peut-être Alexis, ces grands industriels vous déculpabilisent de vos achats. Trois exemples avec tout d'abord une grande marque de meubles. Une vie de tous les jours meilleure tout en respectant la planète. Une grande marque de café ensuite. Les choix que nous faisons aujourd'hui façonnent demain. Et enfin, une grande marque de mode. Une mode plus durable pour un avenir plus durable. La réalité, derrière ces mots, quelle est-elle ? Des productions massives et polluantes à l'autre bout du monde, où les fleuves sont gorgées de produits toxiques et où s'entassent nos déchets de la poubelle jaune, parfois exportés jusque là-bas, par conteneurs depuis la France. Mais alors, face à ce découragement possible du citoyen, En quels termes éloquents puis-je inciter mon prochain à trier ses déchets, lui qui se sent inutile face à de telles mastodontes ? Eh bien, je pourrais lui conter la légende amérindienne du petit colibri. Tous les animaux de la forêt vivaient heureux. Puis un jour, durant un violent orage, la foudre vient s'abattre et un immense incendie se déclara. Tous les animaux, terrorisés, se rassemblèrent au bord du lac et assistèrent totalement impuissants au désastre, à une exception près. Un petit colibri s'affaira à transporter sur les flammes de petites gouttes d'eau avec son bec, autant qu'il le put. Lorsque les autres animaux lui firent remarquer l'inutilité de son geste, il leur répondit Je sais, mais moi au moins, j'ai fait ma part Alors, Madame Bressin, peut-on dire de votre entreprise Tissop qu'elle est un petit colibri ? Et si oui, pensez-vous qu'elle sera à même de trouver les mots pour convaincre d'autres animaux de la forêt de passer à l'action ?

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup l'histoire du colibri. Oui, carrément, je pense qu'aujourd'hui, on plante des petites graines, on met notre goutte dans le grand vase. Et j'espère réellement que demain, ce sera une norme déjà et qu'on touchera d'autres acteurs, soit à faire des choses similaires à nous sur d'autres matériaux. On ne peut pas être partout. Ou à minima, en tout cas, des entreprises à se dire OK, on va le faire et être content de le faire.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Tom Chuket. Et oui, notre chroniqueur surprise du jour. d'avoir fait cette petite chronique, Tom, que nous avons reçue dans l'émission début septembre. Et je dois avouer, bravo, très très belle chronique. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Les voix de l'écho, une émission présentée par Yves Maguin.

  • Speaker #1

    Alors, c'est peut-être un euphémisme de vous poser cette question, Clémence, mais qu'est-ce que vous, personnellement, vous mettez en place ? pour être éco-responsable au quotidien ?

  • Speaker #0

    Je crois que j'ai tendance à l'oublier. C'est compliqué après de me rappeler. Il y a pas mal de choses que je fais. Déjà, surtout ce qui est réutilisable. Il y a énormément de choses, c'est quand je vais chez les autres que je m'en rends compte, mais énormément de choses que je n'achète plus. Parce que j'ai acheté une fois et je réutilise tout le temps. Évidemment, tout ce que nous on fait, éponge lavable, coton lavable, etc. Pour moi, c'est une évidence. J'ai plus de sopalin par exemple, j'ai plus de papier aluminium, j'ai plus de film étirable. Il y a énormément de choses que j'ai plus. J'ai plus de filtre à café parce que j'ai un filtre réutilisable. Il y a plein de trucs que je fais. La gourde, je pense que c'est une évidence pour tout le monde. J'essaye aussi auprès de mes déplacements de faire attention à comment je me déplace, avec quel véhicule, est-ce que je prends les transports en commun ou pas, tout ça parce que ça a un grand impact. La mode aussi, j'achète tout de seconde main ou reconditionné. La dernière fois que j'ai acheté un produit neuf, je crois que ça doit faire deux ou trois ans. Le Bon Coin est mon meilleur ami, j'achète tout sur Le Bon Coin, et pour l'entreprise aussi d'ailleurs. Reconditionné pour tout ce qui est numérique notamment. Je pense que j'essaye un maximum de tout faire. S'il faut que j'achète neuf, j'achète du français, parce que ça me paraît juste logique et évident.

  • Speaker #1

    Vous cuisinez aussi des fruits et légumes.

  • Speaker #0

    Oui, évidemment, je suis chez Petit Poix Carotte. J'achète tout là-bas. C'est tellement évident. Quand on y est depuis longtemps, je me rends compte que j'ai trop de mal à dire ce que je fais parce que pour moi, c'est logique. C'est quand je vais chez les autres où des fois je vois autre chose.

  • Speaker #1

    Oui, c'est le quotidien finalement. Oui,

  • Speaker #0

    carrément.

  • Speaker #1

    Donc, c'est devenu normal. Et je pense clairement que le mode de vie que vous avez, ça doit être le mode de vie que tout le monde doit... Avoir, effectivement, cette façon de vivre de façon éco-responsable et ne pas céder à la tentation d'aller acheter un truc comme ça neuf dans les supermarchés ou dans le marketing. On en parlait tout à l'heure, notamment par rapport à votre action sur les réseaux sociaux, notamment sur LinkedIn. Est-ce que vous attachez pas mal d'importance justement sur le storytelling ? Et est-ce que c'est vraiment quelque chose de central dans la... communication, Clémence Bressin.

  • Speaker #0

    Oui, carrément. Pour moi, c'est la base. Aujourd'hui, et encore plus dans ce qu'on fait, on raconte des histoires. Des belles histoires. Déjà, ce serait dommage de ne pas en parler. de un, et de deux c'est la meilleure manière de toucher les gens qu'est-ce qu'on raconte aux enfants on leur raconte des histoires, le soir avant de s'en dormir on raconte des histoires parce que c'est ce qui marque les esprits et c'est sur quoi on rappelle on est des êtres émotionnels et une histoire, il y a tellement d'émotions dans une histoire parce qu'il y a plein de phases parce qu'on vit les choses et en fait le fait de moi au quotidien vivre des choses, j'ai aussi envie de les retransmettre et quelle meilleure manière de le faire qu'en racontant une histoire si on est ultra on est ultra enfin ultra carré on donne juste des chiffres et juste comme ça ça parle à personne par contre le faire sous le format d'une histoire en racontant réellement et en essayant de transmettre un maximum en plus les émotions que j'ai ressenti en tout cas c'est ce que j'essaie de faire c'est la meilleure façon de parler de ce qu'on fait ou de sensibiliser les gens en fait et

  • Speaker #1

    est ce que vous avez du coup un produit ou un projet qui dont vous ĂŞtes le plus fier lĂ  aujourd'hui avec Tissup ou Made in Clemence ?

  • Speaker #0

    Je suis fière de tous les projets qu'on a fait mais il y a Oui, il y a des projets qui m'ont pas mal marquée. Ce que j'avais beaucoup aimé, c'était l'année dernière, on a fait un projet avec l'entreprise La Rivière qui est à Angers. Et c'était assez drôle parce que je me rappelle qu'au tout début, ils étaient assez sceptiques. Ils ne savaient pas trop ce qu'ils avaient donné. Et du coup, on a revalorisé une première partie de leur drapeau. On avait fait 200 sacs à dos pour les salariés du siège. Et en fait, ils sont venus me voir un petit peu après en disant mais en fait, le retour était incroyable. Les collaborateurs, ils étaient trop contents. de repartir avec un bout de leur entreprise, un bout de leur histoire, parce qu'ils changeaient, ils déménageaient de locaux, et du coup, ils ont fait toute une fête, etc. Et en fait, ces drapeaux, ils venaient de l'histoire qui s'était passée avant, et l'idée de pouvoir la continuer en transformant ce déchet, en en refaisant quelque chose qui va leur être redonné, c'est un bout de l'histoire de l'entreprise qu'ils avaient dans les mains. Et en fait, ça avait vraiment marqué les gens. Et elle m'a dit, la chargée de com', elle m'a dit, mais en fait, c'est incroyable. On ne se rendait pas compte de l'impact que ça pouvait avoir. Et du coup, derrière, on a refait 800 sacs parce qu'il leur restait du déchet. Et du coup, ils ont dit, bon, on fait tout. Et du coup, ça a été redistribué dans toutes les agences et on a eu des retours. Moi, j'ai reçu des messages de certains collaborateurs de l'agence de chez Padou qui m'ont envoyé un message. On a vu ce que vous avez fait. C'est trop bien et tout. On a adoré le concept. Ce projet m'avait marqué parce qu'on était partie de personnes, et c'est ce que je rencontre au quotidien, des gens qui ne sont pas convaincus ou assez sceptiques au début et qui, en fait... par quelqu'un qui va dire si je pense que c'est une bonne idée, en tout cas, on devrait essayer. Et en fait, derrière, ça nous amène un tapis incroyable. Ça déroule quelque chose avec énormément d'émotions et des gens qui nous disent, mais j'aurais jamais imaginé que ça aurait cet impact. Et ce projet m'a beaucoup marquée pour ça, oui.

  • Speaker #1

    Dans votre actualité, maintenant, c'est quoi l'avenir de Tissup ? L'avenir qui arrive proche ?

  • Speaker #0

    Alors là, sur la partie... Made in Clémence, on sera au salon du Made in France à Paris du 8 au 11 novembre. On a sorti des nouvelles éponges grattantes qui seront présentées sur le salon. Avec grand plaisir, si vous voulez venir nous voir et pouvoir en acheter. Et sur la partie Tissop, on va lancer très bientôt aussi une nouvelle offre, en tout cas un peu plus poussée. Si jamais ça vous dit, rendez-vous sur tissop.fr pour faire revaloriser vos déchets si vous en avez. On est vraiment à l'écoute et on essaiera De combler tous les projets et d'essayer de faire de vos déchets des nouvelles ressources finalement.

  • Speaker #1

    Et oui, c'est quelque chose de très, très important. Et effectivement, c'est bien de faire régulièrement des petits salons, je pense. Alors ça y est, l'émission touche déjà à sa fin, Clémence. Et oui, merci en tout cas d'être venu nous parler de T-Sub, de la cette problématique des déchets. Merci beaucoup en tout cas d'être venu passer. à notre micro. Merci d'avoir écouté ce magazine des entrepreneurs de l'Anjou. Merci beaucoup Alexis Desjeux pour votre chronique. Merci à Tom Chouquet d'avoir joué le rôle du chroniqueur surprise. On se retrouve le mercredi 16 octobre, de 12h à 13h sur le 101.5 FM en DAB+, ou en streaming sur le site radio-g.fr enfin radio-g.fr pour être plus exact. Dans la prochaine émission, nous parlerons de fabrication d'enca. enrichi en fer pour les femmes. Merci d'avoir choisi Radio-G et des soins de vous.

Description

Dans un contexte où les questions environnementales sont de plus en plus centrales, le secteur industriel est confronté à un enjeu majeur : la gestion des déchets.

Parmi eux, les déchets textiles occupent une place de plus en plus préoccupante. Pour parler d’upcycling et de réemploi des déchets textiles, je reçois aujourd’hui Clémence Bressin, fondatrice de TISSUP.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et

  • Speaker #1

    oui, bonjour à toutes et à tous auditeurs du 101.5 FM et internautes du site radio-g.com FR, bienvenue dans les voies de l'éco. Dans un contexte où les questions environnementales sont de plus en plus centrales, le secteur industriel est confronté à un enjeu majeur, la gestion des déchets. Parmi eux, les déchets textiles occupent une place de plus en plus préoccupante. Chaque année, des millions de tonnes et de tissus, de bâches et autres matériaux sont jetés. Face à cette situation, l'upcycling ou le réemploi créatif des matériaux émerge comme une solution durable. Et de plus en plus d'entreprises, notamment les PME et les ETI, commencent à se tourner vers cette approche. pour limiter les déchets et donner une seconde vie aux matériaux, tout en sensibilisant les acteurs économiques et les emplois, bien sûr, et le réemploi. Aujourd'hui, grâce à mon invité, nous allons explorer ce sujet en détail et en comprendre les enjeux, les bénéfices, mais aussi les obstacles. Et pour m'accompagner aujourd'hui en studio, notre communicant assertif Alexis Desjeux. Bonjour Alexis, de quoi allez-vous parler aujourd'hui ?

  • Speaker #2

    Bonjour Yves, bonjour chers auditeurs. On va parler de la communication non-violente pour cultiver votre assertif.

  • Speaker #1

    La communication non-violente, quelque chose de très intéressant. On retrouve votre conique d'ici une heure. quinzaine de minutes. Et également en studio avec nous, un chroniqueur mystère. Oui, oui, un chroniqueur mystère. Chers auditeurs et auditrices, j'espère que vous allez reconnaître sa voix. Bonjour chroniqueur surprise, quel est le sujet que vous allez aborder aujourd'hui ? Bonjour Yves,

  • Speaker #0

    bonjour à toutes et à tous. Le sujet d'aujourd'hui sera le lien entre l'éloquence et l'éco-responsabilité.

  • Speaker #1

    Sujet plutôt très intéressant. On retrouve votre... chronique en deuxième partie d'émission. Chers auditeurs et auditrices, c'est parti pour cette nouvelle émission des Voix de l'écho.

  • Speaker #0

    Les Voix de l'écho, une émission présentée par Yves Maguin.

  • Speaker #1

    Et pour parler d'upcycling, de réemploi et de déchets textiles, je reçois aujourd'hui Clémence Bressin, fondatrice de Tissup. Bonjour Clémence et bienvenue dans le studio de Radio G. Parlez bien proche du micro. Clémence, justement, comment est née l'idée de valoriser les déchets textiles ?

  • Speaker #0

    L'idée est née quand j'avais 16 ans. En tout cas, l'histoire commence quand j'avais 16 ans. Ma grand-mère m'a offert ma première machine à coudre. Je me suis retrouvée avec cette énorme boîte dans ma chambre et je me suis dit, OK, qu'est-ce que j'en fais ? À 16 ans, tu as deux choix. Soit tu ranges la boîte très loin de toi dans le grenier, ou alors tu l'ouvres et tu te dis je vais essayer, je vais m'y mettre Et puis j'ai pris la deuxième option et puis c'est devenu une passion. Deux ans après, à 18 ans, je me faisais toute ma garde-robe. Je me suis pris de passion vraiment pour le textile alors que je n'y connaissais rien. Enfin, je n'ai jamais fait d'études d'ailleurs autour de la mode ou du textile, mais c'était cette passion que j'avais. Et puis avec le temps, de temps, j'ai toujours eu à côté ce que je faisais mes week-ends, c'était mon petit hobby. Et puis je suis partie en licence de biologie à la faculté de Nangé. J'adorais la bio, j'adorais mes cours, c'était génial. Mais par contre, j'ai très vite compris que je n'en ferais pas un métier. Et donc je me suis dit, ok, qu'est-ce que tu aimerais faire de ta vie finalement si ce n'est pas des sciences ? Et puis j'avais cette passion, je me suis dit mais en fait il y a peut-être quelque chose à faire avec cette passion, ce truc que tu aimes faire tous les jours. Et donc j'ai commencé à construire un projet, c'était en deuxième année de licence. Et je me suis mis comme défi de me dire à la fin de ma licence, parce que mes parents voulaient quand même que j'ai un diplôme, à la fin de ma licence, je sors avec un projet stable qui a en tout cas des chances de pouvoir me permettre de vivre ou du moins de faire financer. Un truc qui soit carré. Voilà, donc tout est parti de là. Et puis aujourd'hui, l'entreprise a trois ans et ça a commencé du coup avec vraiment que le textile. Et puis ensuite, on a un petit peu plus avancé.

  • Speaker #1

    On va pouvoir en parler justement. Alors, vous avez donc une entreprise qui s'appelle Tissup. Avant, vous aviez quelque chose qui s'appelait Made in Clément, enfin quelque chose, un site e-commerce, pardon, qui s'appelait Made in Clément. Est-ce que vous pouvez nous les présenter en quelques mots, s'il vous plaît ?

  • Speaker #0

    Oui, carrément. Du coup je faisais de temps en temps l'ordre chronologique. J'ai créé Made in Clemence pendant mes études. Ça c'était vraiment mon tout premier projet. Ça me permettait, c'est un site e-commerce, je vends partout en France, on livre, on émule nos clients par la poste partout en France. Ça m'a vraiment permis de commencer, de faire ça à côté de mes études. Parce que quand t'es en études, la semaine t'as pas tant de temps que ça. Par contre le e-commerce c'est trop cool parce que c'est tout le temps, y'a pas d'horaire. Quand je recevais les commandes, je les préparais, et puis le week-end je les envoyais. Et je fabriquais aussi le week-end, parce qu'au début je faisais tout moi-même. Tissop est né en septembre 2023 suite à la demande des clients professionnels. Tissop est vraiment axé sur une solution pour les professionnels, alors que Made in Clémence était une marque B2C pour les particuliers. Suite à la demande qui était vraiment croissante de leur côté, je me suis dit qu'il fallait créer une solution qui leur est dédiée, avec une marque qui leur est dédiée. Et c'est là où est né Tissop.

  • Speaker #1

    Comment vous identifiez les textiles que vous revalorisez derrière ?

  • Speaker #0

    Il y a différentes possibilités et différents gisements. Sur la partie produits particuliers, on fait des objets ménagers réutilisables pour les particuliers. On va faire notamment des éponges lavables qui sont notre best-seller, mais on a d'autres produits. On va récupérer du textile dans les recycleries et ressourceries du territoire principalement. Aussi auprès d'usines de production qui ont des chutes de production, des invendus. Et après, on va récupérer d'autres types de matériaux. Typiquement, dans nos éponges, on a... Un rembourrage qui est innovant, qui est issu de déchets industriels de chutes de matelas. Donc on travaille avec un fabricant qui a des chutes et on récupère ces chutes pour les retravailler. Et sur la partie T-Sup, là la solution, c'est une solution clé en main pour les entreprises où en fait on va transformer leurs déchets en nouveaux produits. Donc là on part de chez eux en fait, les gisements et les gens chez eux. Et on va ensuite transformer, on leur redonne le produit fini.

  • Speaker #1

    Et alors c'est quoi les types de déchets ? C'est des bleus de travail, ce genre de choses ?

  • Speaker #0

    Alors principalement c'est du déchet publicitaire. Donc ça va être de l'oriflame, ça va être du drapeau. ce que vous voyez devant les concessionnaires auto, typiquement. On va avoir énormément de caquémonos aussi. Même là, dans la salle, on a des bâches. C'est ce type de bâche. Du roll-up, on va avoir de la bâche extérieure, bâche intérieure, de la banderole. On a un peu tout.

  • Speaker #1

    Oui, pas mal de choses. Et alors, du coup, quel type d'objet vous fabriquez avec ces matériaux ?

  • Speaker #0

    Alors, on a du coup tout un catalogue qui a disposition des professionnels où ils peuvent sélectionner les produits qu'ils souhaitent. On va avoir... du petit produit avec du porte-carte, de la trousse par exemple, pour faire du cadeau d'entreprise assez facilement. On va aussi avoir de l'équipement pour les collaborateurs. Par exemple, on a des pochettes d'ordinateur, pochettes de tablettes pour les commerciaux. Et puis, on va faire aussi de l'aménagement. Donc, on a du pouf, on a du transat d'aménagement.

  • Speaker #1

    Ah oui, super. Et tout ça, c'est fait sur Angers ?

  • Speaker #0

    Alors, tout n'est pas fabriqué sur Angers. En fait, au début, ça a vraiment commencé ici. En tout cas, sur la partie professionnelle. Sur la partie particulière, tout est fabriqué sur Angers. il faut savoir Angers est autour d'Angers dans nos ateliers et sur la partie professionnelle ça a un peu bougé parce qu'on a eu de la demande ailleurs, donc au début j'ai commencé à Angers donc je travaille et je travaille toujours avec l'atelier d'insertion par le handicap donc ESAT-EA autour d'Angers, donc quand c'est une entreprise en juin ça se passe super bien et quand j'ai commencé à avoir des demandes à Paris, à Lyon à Marseille, au début je me suis dit ça n'a pas de sens en fait ils ont leur déchet, leur déchet sont chez eux de tout ramener à Angers pour le faire transformer à Angers pour le relivrer dans le temps... On sait que le transport c'est ultra polluant, ça n'avait vraiment pas de sens de faire tout transporter. Je me suis dit, ok, est-ce qu'on ne peut pas juste dupliquer le modèle en local sur le territoire ? Donc je me suis renseignée et c'est là où est né le réseau d'ateliers Tissup. Aujourd'hui on a un réseau d'ateliers partenaires partout en France qui nous permettent de répondre à la demande partout en France. Quand on a un client sur Paris, on a un atelier partenaire, enfin plusieurs sur Paris, qui vont pouvoir répondre à cette demande. Et donc du coup on réduit vachement le transport. Il y a un transport de gisements entre l'entreprise et l'atelier. Et puis après, l'atelier relivre le client. Et du coup, on va réduire vachement le kilométrage.

  • Speaker #1

    C'est une super idée d'avoir créé tout ça. Et en si peu de temps finalement, parce que septembre 2023,

  • Speaker #0

    c'était hier. C'est assez impressionnant. C'est vrai que T-SOP a vraiment explosé très rapidement. Je pense parce qu'il y a un réel problème. Tout le monde a ses déchets. Personne ne sait quoi en faire. Et la réglementation aussi a beaucoup aidé, et c'est une bonne chose, en obligeant les entreprises à faire quelque chose de leurs déchets, à en tout cas y réfléchir, et de plus en plus les taxer dessus. Mais en leur disant, vous avez un déchet et vous pouvez sûrement faire quelque chose, aujourd'hui c'est une obligation sur certains types de déchets de recycler. Donc il faut trouver des solutions, et du coup on est apparu comme une des solutions, parce qu'aujourd'hui on ne sait pas recycler ces matériaux-là autrement qu'en faisant de l'upcycling.

  • Speaker #1

    Et du coup, avec ces nouveaux objets que vous créez, c'est 100% tissu ou vous remettez dedans un peu de bois, un peu de métaux ? Comment vous faites ?

  • Speaker #0

    Alors, ça dépend des produits. Quand moi, je les conçois, l'idée, c'est vraiment déjà de les adapter aux ateliers. Alors ça, c'est une chose, on pourra parler de la partie sociale. Mais aussi de faire en sorte qu'ils soient le plus recyclables possible derrière. Parce que quitte à reproduire un truc, autant le produire bien. Donc par exemple, je limite au maximum tout ce qui est zip, parce que le zip, ce n'est pas du tout recyclable. On ne met pas de boutons, on ne met pas de morceaux en métal, on ne met pas de boutons de pression, tout ça, parce que tout ça, ce n'est vraiment pas recyclable, c'est vraiment galère. Donc on va essayer de concevoir les produits d'une manière, avec par exemple des sangles, des rubans, ce genre de trucs, qui sont broyables parce que c'est du tissu, et pas mettre des morceaux d'autres choses. Le gros problème aujourd'hui, c'est le zip, parce que remplacer le zip, en termes de praticité, etc., je sens bien que ça bloque auprès des entreprises. On propose des solutions alternatives, mais souvent... Le zip, aujourd'hui, c'est compliqué. Mais sur les autres matériaux, on essaye un maximum. Ou alors, on fait du réemploi aussi. Typiquement, les poufs, on les rembourse aujourd'hui grâce à deux entreprises qui fabriquent de la litterie en France. Et du coup, c'est de la laine de chameau et de mouton qu'on récupère auprès d'eux. Parce que c'est du déchet pour eux, de l'effilochage. Et du coup, ils nous en font des cartons qu'ils nous renvoient et on rembourse avec ça. Incroyable.

  • Speaker #1

    GĂ©nial. Et au niveau du bois aussi, peut-ĂŞtre ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est pareil. Pour le transat, du coup, là, c'est du bois. C'est pas du réemploi, c'est du... bois neuf, mais on travaille avec une entreprise française qui nous fabrique les supports de Transat.

  • Speaker #1

    Vous avez vraiment pensé à l'économie circulaire de bout en bout.

  • Speaker #0

    C'est l'ADN du truc. Pourquoi vous êtes dans la transition écologique ? Je ne sais pas qu'on y est, c'est juste l'ADN, c'est la base. Ce n'est pas une réflexion, c'est une évidence.

  • Speaker #1

    J'espère que vous aimez jouer Clément, parce que c'est le moment de faire un petit jeu. Pour ce premier jeu, nous allons faire la carte d'identité de l'entreprise. Alors, il y a déjà pas mal d'informations que vous nous avez dites, mais en tout cas, ça va permettre de faire un petit rappel pour nos auditeurs, auditrices et ceux qui nous rejoignent en cours d'émission. Alors Clément, c'est ce que vous êtes prête. Alors, est-ce que vous pouvez nous rappeler le nom de votre entreprise ?

  • Speaker #0

    Alors du coup, Mailing Clémence sur une partie Tissop.

  • Speaker #1

    Son année, enfin, leurs années de création du coup.

  • Speaker #0

    Alors 2021 pour Mailing Clémence, 2023 pour Tissop.

  • Speaker #1

    Dans quelle commune êtes-vous située ? Angers. Quel quartier ?

  • Speaker #0

    Belleveille.

  • Speaker #1

    Combien de collaborateurs ĂŞtes-vous ?

  • Speaker #0

    On est deux.

  • Speaker #1

    Deux ? Pour faire tout ça ?

  • Speaker #0

    Oui, 2 plus 15 ateliers.

  • Speaker #1

    Quelles sont les adresses de vos sites web pour qu'on puisse vous retrouver ?

  • Speaker #0

    Madeinclémence.com et tisup.fr

  • Speaker #1

    Voilà, donc T-I-2-S-U-P, et puis Made in Clémence, comme Made in France, mais avec Clémence directement. Merci Clémence pour vos réponses.

  • Speaker #0

    Les Voix de l'Echo, une émission présentée par Yves Maguin.

  • Speaker #1

    Alors Clémence, vous êtes très active sur les réseaux sociaux. Pourquoi c'est aussi important pour vous d'être aussi active sur les réseaux ?

  • Speaker #0

    C'est notamment LinkedIn dans mon cas, parce que c'est le seul réseau où j'ai aussi à me retrouver. Je ne suis pas du tout vers Instagram, je n'y arrive pas d'ailleurs, je ne l'ai même plus sur mon téléphone, Facebook c'est pareil, je n'y ai plus rien. Je n'y arrivais pas, j'ai essayé, mais je n'y arrivais pas. Je me suis retrouvée par contre vachement sur LinkedIn. Alors déjà, la première raison qui m'a poussée à y aller, c'est de me dire... En fait, on a une solution que les gens ne connaissent pas. On n'est pas sur un produit qui est connu, qui est déjà sur le marché, c'est nouveau. Donc je me suis dit, si j'en parle pas, déjà personne ne va savoir que ça existe. Donc le but, c'était de dire, ok, il faut que j'en parle, comment je le fais ? Il y avait différentes manières de le faire. Mais moi, j'ai choisi d'en parler sur LinkedIn parce que j'aime écrire. Vous avez parlé, j'avais fait une licence de biologie, mais j'ai aussi un bac littéraire. et j'adore écrire et du coup je me suis retrouvée un moment sur LinkedIn parce qu'il y a un vrai plaisir, je prends du plaisir vraiment à écrire, donc j'aimais beaucoup cette plateforme et puis il y avait un côté de sensibilisation aussi l'ARSE, on en parle mais il y a très peu de solutions concrètes qui sont offertes aux entreprises, aujourd'hui on leur dit il faut que vous fassiez de l'ARSE, ok, et souvent ils nous disent vous êtes sympa mais comment en fait et je me suis dit, il faut aussi que je puisse partager ça et moi je connais plein de solutions, j'ai la chance de travailler dans le réemploi donc vraiment tous les jours. Et du coup, j'ai appris plein de choses, j'ai découvert plein de choses. Et je pense qu'il y a plein de choses que j'avais à partager pour sensibiliser, apprendre et donner aussi des solutions, faire connaître d'autres solutions. Il y a la nôtre, mais même d'autres solutions qui existent. Et donc, c'est ça que je m'applique à faire, en tout cas au quotidien, pour sensibiliser et permettre aux entreprises d'apprendre à faire des choses et de les faire concrètement.

  • Speaker #1

    Ça vous permet aussi d'avoir justement des clients pros.

  • Speaker #0

    Exactement. Et ça me permet aussi... Par rapport à mon expertise, Moi, de m'améliorer, mais aussi de la montrer et de dire qu'on est capable parce qu'on connaît notre environnement. Et c'est super important d'ailleurs. Moi, je ne ferai jamais confiance à quelqu'un qui ne connaît pas réellement son travail. Moi, aujourd'hui, je le sais parce que je le travaille, mais je le fais aussi savoir aux autres.

  • Speaker #1

    Alexis, des jeux, vous allez bientôt fêter vos 18 ans de votre entreprise, non ? Tout à fait. C'est une très très belle longévité et je pense que c'est aussi grâce à votre assertivité. Je pense en tout cas, c'est une félicitation pour tout ça et c'est maintenant l'heure d'écouter votre chronique.

  • Speaker #0

    Mieux vivre ensemble avec assertivité.

  • Speaker #2

    Une chronique d'Alexis Desleux. Bonjour chers auditeurs, quel que soit votre genre, votre obédience et votre croyance toute personnelle. Ce midi, je souhaiterais vous parler des bienfaits de la communication non violente. pour cultiver votre assertivité. Avant, j'aimerais faire un petit rappel sur le sens des mots, parce qu'on a repris la saison et c'est vrai que peut-être certains nous ont découvert. Donc rappelons qu'en 1914, Andrew Salter a donné vie au concept d'assertivité. Et selon lui, c'est la capacité à s'exprimer et à défendre ses droits sans empiéter sur ceux d'autrui. Donc, défendre son point de vue sans tabasser la gueule du voisin. Je vais être un peu plus cru. J'avais évoqué à l'époque, il y a un an de ça, quand Yves m'a permis de lancer cette chronique, différentes pistes pour cultiver votre assertivité. Et aujourd'hui, j'aimerais aborder la communication non-violente. Alors l'aborder, on va entreouvrir le sujet parce que c'est vaste. C'est un concept qui a été lancé dans les années 1960 par un psychologue américain, M. Rosenberg. Et selon ce psychologue... La communication non violente désigne le langage et les interactions qui renforcent notre aptitude à donner avec bienveillance et à inspirer aux autres le désir d'en faire autant. Autant vous dire que c'est vraiment un concept génial pour cultiver votre assertivité parce que ça favorise une communication authentique, empathique et respectueuse de l'autre.

  • Speaker #1

    Mais dites-moi Alexis, comment la... communication non violente justement sert à l'assertivité.

  • Speaker #2

    Justement Yves, en fait il y a 4 grands principes dans la communication non violente et ces 4 principes vraiment permettent d'entretenir une relation à l'autre la plus assertive. On a le principe d'observation, le sentiment, le besoin et la demande. On va reprendre chacun deux posément. Qu'est-ce que c'est que le principe d'observation sans l'évaluation ? C'est la première étape qui consiste à observer sans généraliser ni juger, c'est-à-dire s'exprimer, sans pointer son interlocuteur du doigt, ni le rendre responsable de la situation. Le deuxième principe, c'est exprimer ses émotions telles qu'on les éprouve, tout en gardant son self-control. Je sais, ce n'est pas facile quand la colère, la tristesse, la peur, la frustration ou encore l'inquiétude doivent être verbalisées sans perdre son self-control. Mais c'est ce qui va faire que, oui, j'ai une émotion, mais j'essaye de la canaliser. Troisième élément, évoquer un besoin insatisfait, c'est-à-dire identifier et clarifier un besoin de manière authentique qui permet à l'autre de comprendre notre positionnement. Je peux avoir un manque de reconnaissance, je peux avoir un besoin de soutien. On va reprendre quelques exemples après pour être encore plus concret. Et le quatrième point, c'est le respect mutuel et une expression de la demande avec empathie. Il faut être pleinement dans la discussion, pas faire autre chose en même temps que vous parlez à l'autre. Non, arrêtez de faire autre chose. Soyez avec l'autre, avec bienveillance. Et l'objectif est bien de parvenir à des solutions ensemble, malgré les potentiels désaccords.

  • Speaker #1

    Alors comment mettre tout ça en pratique, notamment au travail, dans nos entreprises, Alexis ?

  • Speaker #2

    Effectivement Yves, alors j'ai pris l'angle du travail parce qu'il fallait faire des choix. Donc on va prendre par exemple, vous avez à demander une augmentation. Vous pourriez dire, je mérite une augmentation car je travaille plus que les autres. Oui, c'est vrai. Mais vous pourriez, si vous faisiez preuve de communication non violente, vous pourriez dire, je ressens de la frustration de ne pas voir mon travail reconnu financièrement. J'ai besoin de me sentir valorisé pour continuer à m'investir dans cette entreprise. Pourrions-nous en discuter ? Ce n'est pas tout à fait la même approche. De même, refuser une demande supplémentaire. Vous pourriez dire, je n'ai pas le temps de faire ça. C'est vrai, si vous faisiez preuve de communication non-violente, vous diriez plutôt, je suis actuellement surchargé de travail et j'ai besoin de me concentrer sur mes priorités. Est-ce qu'on pourrait discuter ensemble de comment réorganiser les tâches ? pour qu'on s'y retrouve, toi comme moi. Là aussi, cette notion du respect de l'autre. Je pourrais exprimer mon désaccord. Au lieu de dire simplement tu as tort eh bien, vous pourriez tourner la phrase différemment. J'ai du mal à comprendre ton point de vue sur cette question. Pourrais-tu m'en dire plus sur ce qui t'amène à penser cela ? Là aussi, une écoute de l'autre, une empathie avec l'autre. Peut-être quatrième exemple, gérer un conflit avec un collègue. Au lieu de blâmer l'autre, on pourrait... exprimer ses sentiments et ses besoins. Je me sens frustré lorsque tu ne respectes pas les délais. J'ai besoin que nous puissions compter l'un sur l'autre pour mener à bien notre projet. Est-ce qu'on pourrait revoir cette problématique ? Vous voyez bien qu'à chaque fois, dans ces exemples, on prend en compte ses propres attentes et on essaye d'intégrer l'autre dans cette problématique. Je sais que ce n'est pas toujours facile, ça nécessite de prendre un peu de recul. Mais vraiment, cette communication non violente, selon moi, permet de comprendre les contraintes de l'autre, celles de l'entreprise et du manager. Et l'idée est que chacun des parties se sente considéré. Ça, c'est un élément important de la communication non violente. Parce que dans beaucoup de cas, on s'adresse à l'autre avec une forme de dédain, peut-être parfois de la distance. Et en fait, on a tous besoin d'être considéré. Ça favorise la coopération. Trouver ce fameux chemin de crête qui fait que l'on arrive à bosser ensemble malgré nos différences, malgré nos dissensions, malgré nos désaccords. Donc en pratiquant régulièrement ces quatre étapes de la communication non violente, vous pourrez améliorer votre relation avec vos collègues, avec vos proches et gérer les conflits de manière plus assertive. Une question pour Clémence. Aujourd'hui dans l'entreprise, est-ce que vous faites preuve de communication non violente ?

  • Speaker #0

    C'est un sujet que j'apprécie beaucoup parce que je l'ai vraiment travaillé et réfléchi, donc j'essaye un maximum et en plus j'ai vraiment vu les résultats que ça a apporté soit avec des amis par exemple je crois que la première fois qu'on avait parlé, c'était avec des amis qu'on avait un petit souci et en fait on s'est dit est-ce qu'on n'aborderait pas les choses différemment et c'est là qu'on a commencé à parler de la communication non-violente et en fait on s'est dit mais... C'est super. Et en fait, ça a permis de régler le conflit d'ailleurs. Donc, c'est vraiment top. J'apprécie beaucoup ce format, en tout cas, et la manière dont on peut changer, en fait, juste nos manières de dire les choses. Parce que finalement, à la fin, c'est la même chose. Mais c'est juste dit différemment, quoi.

  • Speaker #2

    Merci pour ces mots-là, Clémence. Ça n'est pas la même chose. En fait, à la fin, on trouve une vraie solution, un vrai chemin de crête qui peut être très fin et qui fait qu'on peut basculer dans l'agressivité très forte ou la distance, je ne veux plus te voir. Je vous assure que ça change. Donc, ça nécessite plus d'énergie, plus de temps de la part de tous les partis. C'est ça qui est compliqué. Mais au résultat, on a un chemin de crête qui semble, même dans le conflit, plus acceptable.

  • Speaker #1

    Super. Merci beaucoup, Alexis, pour votre très belle chronique.

  • Speaker #0

    Les voix de l'écho, une émission présentée par Yves Maguin.

  • Speaker #1

    Alors, Clémence, est-ce que... Vous arrivez à évaluer, c'est peut-être un peu compliqué comme question, mais à évaluer la réussite d'un projet de réemploi quand vous êtes dans les différentes entreprises ?

  • Speaker #0

    Oui, carrément. Ça, c'est un travail que j'ai fait aussi au début. En tout cas, maintenant, il est de plus en plus poussé. Je essaye vraiment de le pousser au maximum. On va mesurer un certain nombre de choses. Ce qu'on mesure, par exemple, c'est la quantité de matière revalorisée, que ce soit en surface ou en poids, en fonction du déchet. On va mesurer aussi par rapport à l'atelier le nombre de personnes qui ont travaillé sur ce projet. Donc en fait l'impact social que ça a pu avoir vu qu'on travaille avec le handicap. On va faire aussi un comparatif. Alors là c'est plus pour les entreprises par rapport à leurs achats. En fait on est vu qu'ils récupèrent un produit final qu'ils vont utiliser. On fait un comparatif sur si jamais vous l'aviez acheté neuf, pas forcément fabriqué en France. En fait un peu le goodies classique qui sont aujourd'hui malheureusement achetés par des entreprises. Qu'est-ce que ça a changé, le fait de récupérer un objet comme ça, par rapport à un objet que vous auriez acheté neuf ? On fait un comparatif, notamment sur la consommation d'eau qui aurait pu être utilisée. et puis sur les émissions de CO2 qui auraient pu être émises. Là, c'est plus pour côté achat, leur prendre conscience de ça. Donc oui, on mesure ce genre de trucs. Et là, l'idée, j'aimerais bien ajouter maintenant toute la partie transport, faire un comparatif sur la partie transport, qui est du coup un peu plus complexe à faire dans notre cas, parce que du coup, ce qui est simple, c'est le transport de l'adjustement, mais ce qui est un peu plus complexe, c'est justement tous les matériaux apportés à côté. Et du coup, calculer en fait... l'impact vraiment sur la partie transport et kilométrique. Ça, c'est le prochain sujet.

  • Speaker #1

    Le prochain sujet. Alors, nous allons faire une petite pause musicale avec un titre que vous avez choisi, Clémence. Donc, un titre de Franz Zigal. Il jouait du piano debout. On reparle de ce choix musical juste après. Bonne écoute sur Radio-G.

  • Speaker #2

    Me dites pas que ce garçon est fou Il ne vivait pas comme les autres, c'est tout Et pour quelle raison, t'en as honte ? Les gens qui ne sont pas comme nous, ça nous défend Me dites pas que ce garçon ne fallait rien Il avait choisi un autre chemin Et pour quelles raisons nous cranchent ? Les gens qui pensent autrement, ça nous dérange. Ça nous dérange. Et je suis si à l'auteur, Pour vous, c'est peut-être un testat. Comme ça, on va faire le point. Ça veut dire qu'on se trompe. Ça veut dire qu'il va être bien. On va renaître par sa traqueuse. C'est vrai. Pour nous, c'est notre troisième sondage. Salut. Ça d'abord, on a l'encre.

  • Speaker #3

    Pour le coup,

  • Speaker #2

    ça nous bat sur celle. Bien l'Europe, on pleurait qu'elle soit une fille Mais ce temps, le nôtre n'est pas là Mais pour quelle raison, Lisa ? Mon image a marqué Ma paix soit, ma paix soit Je sois bien au-debout J'aime bien ma détail beaucoup Mais pour moi, ça me fait dire beaucoup Ça me dit ce qu'il est, c'est idiot Jouer du piano debout, c'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup. Ça veut dire qu'il était libre, heureux d'être là malgré tout. Jouer du piazzos de sous, quand les trois gars sont à jeu sous, et les soldats ont garde à sous. Faire le mans sur ses deux pieds, il faut les tesses renuées, pour le réveiller.

  • Speaker #0

    Les Voix de l'Echo, une émission présentée par Yves Maguin.

  • Speaker #1

    Vous êtes toujours en direct sur Radio-G à l'écoute de l'émission Les Voix de l'Echo. Je suis toujours en compagnie de mon invité Clémence Bressin de Tissop, mais également de mes chroniqueurs Alexis Desjeux et du chroniqueur Surprise, dont on entendra tout à l'heure sa chronique. Nous venons d'écouter... Il jouait du piano debout de France Gall. Ça fait plaisir d'entendre du France Gall. Clémence, pourquoi avoir choisi ce titre musical ?

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup cette chanson parce qu'elle parle du fait d'être soi-même. Et c'est quelque chose qui m'a toujours énormément travaillée. Je cherche et je me cherche encore. Je pense que de toute façon, ce sera toute notre vie. Malheureusement, on n'a jamais la réponse à ça. Mais elle m'a beaucoup parlé pour ça. Et sur le fait aussi de pouvoir oser. Je pense que quand on entreprend, en fait, finalement, on ose vivre la vie qu'on a toujours rêvée ou en tout cas, les choses qu'on a toujours rêvées. Et elle parle aussi de ça. En tout cas, moi, elle me parle dans ce sens-là.

  • Speaker #1

    Alors justement, on parlait donc, on parle d'upcycling, donc de réemploi pour le mot français quand même. Est-ce qu'il y a des freins à ce développement de l'upcycling ? Est-ce qu'au niveau légal, vous avez parlé qu'au niveau des lois, il y avait des choses qui se mettaient en place. Mais est-ce qu'il y a encore des freins qui freinent ? C'est les PME et les ETI à s'y mettre.

  • Speaker #0

    Je pense que le principal frein, c'est le fait qu'il n'y a pas un ressenti d'urgence à 100%. Donc en fait, ils se rendent compte que c'est réellement un problème. Ils ont ce problème. En plus, ce qui est bien avec le DG, c'est que c'est visible. Donc quand on a un stock de 30 mètres carrés de déchets, on le voit tous les jours. Donc ils s'en rendent compte, c'est visible. Mais il y a une problématique d'urgence qui est des fois un peu compliquée à être prise en compte, alors que le problème est urgent, c'est-à-dire que les problèmes environnementaux aujourd'hui, ce n'est plus un truc à côté. On sait que c'est un problème réel, mais il y a beaucoup du mal à faire quelque chose pour passer au-dessus de ce problème ou en tout cas trouver des solutions. Donc on essaie vachement de les éduquer à ça, de leur expliquer que là, il faut faire quelque chose, qu'ils se disent Ah oui, on verra pour ta pour recycler mais en attendant, ils vont faire des achats qui n'auront aucun sens, alors qu'ils auraient pu fabriquer ces fameux objets que dans tous les cas, ils ont forcément besoin avec leurs déchets. Enfin, ça n'a pas de sens. Donc essayez de leur faire comprendre ça. Après, côté réglementation, au contraire, je pense qu'on est plutôt aidés et on va être de plus en plus aidés, ça c'est sûr. Et côté sociétal aussi. Alors on n'en parle pas, mais la réglementation sociétale... C'est un peu ce truc qui n'est écrit nulle part, mais qui pourtant est ressenti par tout le monde. On n'a plus trop le choix aujourd'hui, en fait, d'avoir une conscience environnementale, sociétale. Et ça, ça se ressent. Les entreprises le ressentent, que ce soit auprès de leur marque employeur, que ce soit auprès de leur recrutement, par exemple. Ils savent qu'ils n'ont pas de choix de faire des actions. Et c'est bien pour tout le monde, d'ailleurs. Ce n'est pas écrit, mais pourtant c'est ressenti.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous avez des critères de qualité ? sur les tissus ? Parce qu'un déchet, ça peut aussi être compliqué d'être revalorisé, surtout du tissu qui peut être souillé, qui peut être extrêmement taché. Ça peut aussi ne pas plaire après derrière. Est-ce que vous avez quand même un critère d'exigence sur les déchets que vous récupérez ?

  • Speaker #0

    Oui, on a des critères. Alors, ce qu'on fait, c'est que surtout ce qui est tissu vraiment pour nos produits, pour les particuliers par exemple, on a une liste de critères à laquelle on répond sur ce qu'on va récupérer. parce qu'on ne peut pas tout récupérer malheureusement après il faut savoir que sur ce qu'on récupère il y a 80% qui est quand même réemployable il y a beaucoup de très bons déchets finalement et après sur la partie plutôt tout ce qui est bâche etc là on peut laver on prévoit un lavage, un nettoyage et après ce qui n'est pas récupérable n'est pas récupérable mais généralement on prévoit le lavage

  • Speaker #1

    Et est-ce que dans le réemploi on peut se permettre un peu de faire d'innovation est-ce que chez Tissup vous avez un... Un peu de R&D, si je puis dire.

  • Speaker #0

    Oui, alors du coup, notamment sur la partie conception. Parce que du coup, on travaille dans l'atelier d'insertion par le handicap. Donc, on répond aux besoins de nos travailleurs et aussi à leurs contraintes. de par notamment leur handicap et ce qui fait qu'on va construire des produits qui peuvent réaliser ou travailler il y a un exemple que j'aime beaucoup parce que c'était au tout début quand j'ai commencé le premier produit que j'ai fait c'était des cotons démaquillants et moi je les voyais ronds partout donc je me suis dit on va faire des ronds comme tout le monde et quand je suis allée à l'ESAT on m'a dit ah non pas de ronds parce que le rond pour eux c'est très compliqué à travailler en fait ils n'ont pas la même dextérité que nous et du coup le rond était trop compliqué et Laurence m'a dit on fera des cotons carrés et du coup aujourd'hui nos cotons sont carrés... Je trouve que c'est un super exemple qui est ultra visible pour tout le monde et on le comprend tout de suite. Parce que pour eux, le carré, c'est beaucoup plus simple. Du coup, tous nos produits, on doit les travailler comme ça, sur comment on veut faire ça, c'est bien, mais comment est-ce qu'on le construit pour qu'il soit faisable par les personnes en situation de handicap ? Et du coup, il y a un vrai travail qui fait qu'on est obligé de conceptualiser des produits presque uniques ou en tout cas avec des petites astuces, des petits trucs qui n'existent pas pour eux.

  • Speaker #1

    Et alors, vous arrivez aussi à allier un peu d'esthétisme ? justement.

  • Speaker #0

    Et en plus, il faut mettre l'esthétique. Donc c'est un vrai défi, mais qui est super intéressant, parce qu'il faut lier tout, il faut lier la praticité et le côté esthétique, et puis le côté économique aussi, évidemment.

  • Speaker #1

    Bien évidemment, il ne faut pas oublier le côté économique. Comme tout à l'heure, Clémence, nous allons faire un petit jeu. Pour ce deuxième jeu, nous allons faire votre portrait chinois. Est-ce que vous êtes prêtes ?

  • Speaker #0

    C'est parti.

  • Speaker #1

    Alors, si vous Ă©tiez une couleur ?

  • Speaker #0

    Le bleu.

  • Speaker #1

    Un animal ?

  • Speaker #0

    Le chien.

  • Speaker #1

    Une ville ?

  • Speaker #0

    Angers.

  • Speaker #1

    Un objet du quotidien ?

  • Speaker #0

    Une Ă©ponge.

  • Speaker #1

    Une personnalité connue ?

  • Speaker #0

    Oh là là, je ne sais pas du tout. je peux passer parce que honnêtement pas de soucis un film ou une série ?

  • Speaker #1

    Sherlock et si vous Ă©tiez un livre ?

  • Speaker #0

    j'en ai tellement que j'apprécie les 5 regrets des personnes en fin de vie ok super c'est plutôt quelque chose d'autre

  • Speaker #1

    biographique non c'est un roman ?

  • Speaker #0

    non pas du tout c'est une personne qui s'occupe des personnes en fin de vie qui travaille avec eux au quotidien et qui du coup a relevé 5 regrets qui revenaient tout le temps quand elle les accompagnait jusqu'à la fin de leur vie et du coup je trouve qu'il nous apprend beaucoup de choses sur la vie et en fait sur ce que tout le monde aurait aimé vivre et qui malheureusement ne l'ont pas fait et du coup pour se rappeler que nous on peut en profiter et le faire avant de regretter aussi

  • Speaker #1

    Clémence je vous propose maintenant... d'écouter la chronique de notre chroniqueur surprise. Est-ce que vous sauriez reconnaître sa voix ? On va l'écouter tout de suite.

  • Speaker #0

    La chronique du chroniqueur surprise.

  • Speaker #4

    Merci, j'arrive. Rien ne s'opère, rien ne se crée, tout se transforme. Oui, oui, oui, nous connaissons tous les mots d'Antoine de Lavoisier et ça tombe bien puisque l'objet de cette chronique surprise portera sur le lien entre l'éloquence et l'éco-responsabilité. Sujet intéressant s'il en est, puisque les mots, eux aussi, sont recyclables. Depuis votre enfance, vous reproduisez par mimétisme et sans en avoir conscience les procédés oratoires de votre entourage. Et le choix des mots que vos proches utilisent s'imprègne en vous. Parfois même, ces mots peuvent laisser des traces dans votre devenir. Chargez-vous alors de faire le tri dans votre mémoire et de ne valoriser que ce qui mérite de l'être. Et justement, en matière de tri et de valorisation des déchets, l'usage des bons mots, c'est l'apanage des grands industriels. À grands coups de slogans finement peaufinés par des communicants de renom, peut-être Alexis, ces grands industriels vous déculpabilisent de vos achats. Trois exemples avec tout d'abord une grande marque de meubles. Une vie de tous les jours meilleure tout en respectant la planète. Une grande marque de café ensuite. Les choix que nous faisons aujourd'hui façonnent demain. Et enfin, une grande marque de mode. Une mode plus durable pour un avenir plus durable. La réalité, derrière ces mots, quelle est-elle ? Des productions massives et polluantes à l'autre bout du monde, où les fleuves sont gorgées de produits toxiques et où s'entassent nos déchets de la poubelle jaune, parfois exportés jusque là-bas, par conteneurs depuis la France. Mais alors, face à ce découragement possible du citoyen, En quels termes éloquents puis-je inciter mon prochain à trier ses déchets, lui qui se sent inutile face à de telles mastodontes ? Eh bien, je pourrais lui conter la légende amérindienne du petit colibri. Tous les animaux de la forêt vivaient heureux. Puis un jour, durant un violent orage, la foudre vient s'abattre et un immense incendie se déclara. Tous les animaux, terrorisés, se rassemblèrent au bord du lac et assistèrent totalement impuissants au désastre, à une exception près. Un petit colibri s'affaira à transporter sur les flammes de petites gouttes d'eau avec son bec, autant qu'il le put. Lorsque les autres animaux lui firent remarquer l'inutilité de son geste, il leur répondit Je sais, mais moi au moins, j'ai fait ma part Alors, Madame Bressin, peut-on dire de votre entreprise Tissop qu'elle est un petit colibri ? Et si oui, pensez-vous qu'elle sera à même de trouver les mots pour convaincre d'autres animaux de la forêt de passer à l'action ?

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup l'histoire du colibri. Oui, carrément, je pense qu'aujourd'hui, on plante des petites graines, on met notre goutte dans le grand vase. Et j'espère réellement que demain, ce sera une norme déjà et qu'on touchera d'autres acteurs, soit à faire des choses similaires à nous sur d'autres matériaux. On ne peut pas être partout. Ou à minima, en tout cas, des entreprises à se dire OK, on va le faire et être content de le faire.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Tom Chuket. Et oui, notre chroniqueur surprise du jour. d'avoir fait cette petite chronique, Tom, que nous avons reçue dans l'émission début septembre. Et je dois avouer, bravo, très très belle chronique. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Les voix de l'écho, une émission présentée par Yves Maguin.

  • Speaker #1

    Alors, c'est peut-être un euphémisme de vous poser cette question, Clémence, mais qu'est-ce que vous, personnellement, vous mettez en place ? pour être éco-responsable au quotidien ?

  • Speaker #0

    Je crois que j'ai tendance à l'oublier. C'est compliqué après de me rappeler. Il y a pas mal de choses que je fais. Déjà, surtout ce qui est réutilisable. Il y a énormément de choses, c'est quand je vais chez les autres que je m'en rends compte, mais énormément de choses que je n'achète plus. Parce que j'ai acheté une fois et je réutilise tout le temps. Évidemment, tout ce que nous on fait, éponge lavable, coton lavable, etc. Pour moi, c'est une évidence. J'ai plus de sopalin par exemple, j'ai plus de papier aluminium, j'ai plus de film étirable. Il y a énormément de choses que j'ai plus. J'ai plus de filtre à café parce que j'ai un filtre réutilisable. Il y a plein de trucs que je fais. La gourde, je pense que c'est une évidence pour tout le monde. J'essaye aussi auprès de mes déplacements de faire attention à comment je me déplace, avec quel véhicule, est-ce que je prends les transports en commun ou pas, tout ça parce que ça a un grand impact. La mode aussi, j'achète tout de seconde main ou reconditionné. La dernière fois que j'ai acheté un produit neuf, je crois que ça doit faire deux ou trois ans. Le Bon Coin est mon meilleur ami, j'achète tout sur Le Bon Coin, et pour l'entreprise aussi d'ailleurs. Reconditionné pour tout ce qui est numérique notamment. Je pense que j'essaye un maximum de tout faire. S'il faut que j'achète neuf, j'achète du français, parce que ça me paraît juste logique et évident.

  • Speaker #1

    Vous cuisinez aussi des fruits et légumes.

  • Speaker #0

    Oui, évidemment, je suis chez Petit Poix Carotte. J'achète tout là-bas. C'est tellement évident. Quand on y est depuis longtemps, je me rends compte que j'ai trop de mal à dire ce que je fais parce que pour moi, c'est logique. C'est quand je vais chez les autres où des fois je vois autre chose.

  • Speaker #1

    Oui, c'est le quotidien finalement. Oui,

  • Speaker #0

    carrément.

  • Speaker #1

    Donc, c'est devenu normal. Et je pense clairement que le mode de vie que vous avez, ça doit être le mode de vie que tout le monde doit... Avoir, effectivement, cette façon de vivre de façon éco-responsable et ne pas céder à la tentation d'aller acheter un truc comme ça neuf dans les supermarchés ou dans le marketing. On en parlait tout à l'heure, notamment par rapport à votre action sur les réseaux sociaux, notamment sur LinkedIn. Est-ce que vous attachez pas mal d'importance justement sur le storytelling ? Et est-ce que c'est vraiment quelque chose de central dans la... communication, Clémence Bressin.

  • Speaker #0

    Oui, carrément. Pour moi, c'est la base. Aujourd'hui, et encore plus dans ce qu'on fait, on raconte des histoires. Des belles histoires. Déjà, ce serait dommage de ne pas en parler. de un, et de deux c'est la meilleure manière de toucher les gens qu'est-ce qu'on raconte aux enfants on leur raconte des histoires, le soir avant de s'en dormir on raconte des histoires parce que c'est ce qui marque les esprits et c'est sur quoi on rappelle on est des êtres émotionnels et une histoire, il y a tellement d'émotions dans une histoire parce qu'il y a plein de phases parce qu'on vit les choses et en fait le fait de moi au quotidien vivre des choses, j'ai aussi envie de les retransmettre et quelle meilleure manière de le faire qu'en racontant une histoire si on est ultra on est ultra enfin ultra carré on donne juste des chiffres et juste comme ça ça parle à personne par contre le faire sous le format d'une histoire en racontant réellement et en essayant de transmettre un maximum en plus les émotions que j'ai ressenti en tout cas c'est ce que j'essaie de faire c'est la meilleure façon de parler de ce qu'on fait ou de sensibiliser les gens en fait et

  • Speaker #1

    est ce que vous avez du coup un produit ou un projet qui dont vous ĂŞtes le plus fier lĂ  aujourd'hui avec Tissup ou Made in Clemence ?

  • Speaker #0

    Je suis fière de tous les projets qu'on a fait mais il y a Oui, il y a des projets qui m'ont pas mal marquée. Ce que j'avais beaucoup aimé, c'était l'année dernière, on a fait un projet avec l'entreprise La Rivière qui est à Angers. Et c'était assez drôle parce que je me rappelle qu'au tout début, ils étaient assez sceptiques. Ils ne savaient pas trop ce qu'ils avaient donné. Et du coup, on a revalorisé une première partie de leur drapeau. On avait fait 200 sacs à dos pour les salariés du siège. Et en fait, ils sont venus me voir un petit peu après en disant mais en fait, le retour était incroyable. Les collaborateurs, ils étaient trop contents. de repartir avec un bout de leur entreprise, un bout de leur histoire, parce qu'ils changeaient, ils déménageaient de locaux, et du coup, ils ont fait toute une fête, etc. Et en fait, ces drapeaux, ils venaient de l'histoire qui s'était passée avant, et l'idée de pouvoir la continuer en transformant ce déchet, en en refaisant quelque chose qui va leur être redonné, c'est un bout de l'histoire de l'entreprise qu'ils avaient dans les mains. Et en fait, ça avait vraiment marqué les gens. Et elle m'a dit, la chargée de com', elle m'a dit, mais en fait, c'est incroyable. On ne se rendait pas compte de l'impact que ça pouvait avoir. Et du coup, derrière, on a refait 800 sacs parce qu'il leur restait du déchet. Et du coup, ils ont dit, bon, on fait tout. Et du coup, ça a été redistribué dans toutes les agences et on a eu des retours. Moi, j'ai reçu des messages de certains collaborateurs de l'agence de chez Padou qui m'ont envoyé un message. On a vu ce que vous avez fait. C'est trop bien et tout. On a adoré le concept. Ce projet m'avait marqué parce qu'on était partie de personnes, et c'est ce que je rencontre au quotidien, des gens qui ne sont pas convaincus ou assez sceptiques au début et qui, en fait... par quelqu'un qui va dire si je pense que c'est une bonne idée, en tout cas, on devrait essayer. Et en fait, derrière, ça nous amène un tapis incroyable. Ça déroule quelque chose avec énormément d'émotions et des gens qui nous disent, mais j'aurais jamais imaginé que ça aurait cet impact. Et ce projet m'a beaucoup marquée pour ça, oui.

  • Speaker #1

    Dans votre actualité, maintenant, c'est quoi l'avenir de Tissup ? L'avenir qui arrive proche ?

  • Speaker #0

    Alors là, sur la partie... Made in Clémence, on sera au salon du Made in France à Paris du 8 au 11 novembre. On a sorti des nouvelles éponges grattantes qui seront présentées sur le salon. Avec grand plaisir, si vous voulez venir nous voir et pouvoir en acheter. Et sur la partie Tissop, on va lancer très bientôt aussi une nouvelle offre, en tout cas un peu plus poussée. Si jamais ça vous dit, rendez-vous sur tissop.fr pour faire revaloriser vos déchets si vous en avez. On est vraiment à l'écoute et on essaiera De combler tous les projets et d'essayer de faire de vos déchets des nouvelles ressources finalement.

  • Speaker #1

    Et oui, c'est quelque chose de très, très important. Et effectivement, c'est bien de faire régulièrement des petits salons, je pense. Alors ça y est, l'émission touche déjà à sa fin, Clémence. Et oui, merci en tout cas d'être venu nous parler de T-Sub, de la cette problématique des déchets. Merci beaucoup en tout cas d'être venu passer. à notre micro. Merci d'avoir écouté ce magazine des entrepreneurs de l'Anjou. Merci beaucoup Alexis Desjeux pour votre chronique. Merci à Tom Chouquet d'avoir joué le rôle du chroniqueur surprise. On se retrouve le mercredi 16 octobre, de 12h à 13h sur le 101.5 FM en DAB+, ou en streaming sur le site radio-g.fr enfin radio-g.fr pour être plus exact. Dans la prochaine émission, nous parlerons de fabrication d'enca. enrichi en fer pour les femmes. Merci d'avoir choisi Radio-G et des soins de vous.

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Description

Dans un contexte où les questions environnementales sont de plus en plus centrales, le secteur industriel est confronté à un enjeu majeur : la gestion des déchets.

Parmi eux, les déchets textiles occupent une place de plus en plus préoccupante. Pour parler d’upcycling et de réemploi des déchets textiles, je reçois aujourd’hui Clémence Bressin, fondatrice de TISSUP.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et

  • Speaker #1

    oui, bonjour à toutes et à tous auditeurs du 101.5 FM et internautes du site radio-g.com FR, bienvenue dans les voies de l'éco. Dans un contexte où les questions environnementales sont de plus en plus centrales, le secteur industriel est confronté à un enjeu majeur, la gestion des déchets. Parmi eux, les déchets textiles occupent une place de plus en plus préoccupante. Chaque année, des millions de tonnes et de tissus, de bâches et autres matériaux sont jetés. Face à cette situation, l'upcycling ou le réemploi créatif des matériaux émerge comme une solution durable. Et de plus en plus d'entreprises, notamment les PME et les ETI, commencent à se tourner vers cette approche. pour limiter les déchets et donner une seconde vie aux matériaux, tout en sensibilisant les acteurs économiques et les emplois, bien sûr, et le réemploi. Aujourd'hui, grâce à mon invité, nous allons explorer ce sujet en détail et en comprendre les enjeux, les bénéfices, mais aussi les obstacles. Et pour m'accompagner aujourd'hui en studio, notre communicant assertif Alexis Desjeux. Bonjour Alexis, de quoi allez-vous parler aujourd'hui ?

  • Speaker #2

    Bonjour Yves, bonjour chers auditeurs. On va parler de la communication non-violente pour cultiver votre assertif.

  • Speaker #1

    La communication non-violente, quelque chose de très intéressant. On retrouve votre conique d'ici une heure. quinzaine de minutes. Et également en studio avec nous, un chroniqueur mystère. Oui, oui, un chroniqueur mystère. Chers auditeurs et auditrices, j'espère que vous allez reconnaître sa voix. Bonjour chroniqueur surprise, quel est le sujet que vous allez aborder aujourd'hui ? Bonjour Yves,

  • Speaker #0

    bonjour à toutes et à tous. Le sujet d'aujourd'hui sera le lien entre l'éloquence et l'éco-responsabilité.

  • Speaker #1

    Sujet plutôt très intéressant. On retrouve votre... chronique en deuxième partie d'émission. Chers auditeurs et auditrices, c'est parti pour cette nouvelle émission des Voix de l'écho.

  • Speaker #0

    Les Voix de l'écho, une émission présentée par Yves Maguin.

  • Speaker #1

    Et pour parler d'upcycling, de réemploi et de déchets textiles, je reçois aujourd'hui Clémence Bressin, fondatrice de Tissup. Bonjour Clémence et bienvenue dans le studio de Radio G. Parlez bien proche du micro. Clémence, justement, comment est née l'idée de valoriser les déchets textiles ?

  • Speaker #0

    L'idée est née quand j'avais 16 ans. En tout cas, l'histoire commence quand j'avais 16 ans. Ma grand-mère m'a offert ma première machine à coudre. Je me suis retrouvée avec cette énorme boîte dans ma chambre et je me suis dit, OK, qu'est-ce que j'en fais ? À 16 ans, tu as deux choix. Soit tu ranges la boîte très loin de toi dans le grenier, ou alors tu l'ouvres et tu te dis je vais essayer, je vais m'y mettre Et puis j'ai pris la deuxième option et puis c'est devenu une passion. Deux ans après, à 18 ans, je me faisais toute ma garde-robe. Je me suis pris de passion vraiment pour le textile alors que je n'y connaissais rien. Enfin, je n'ai jamais fait d'études d'ailleurs autour de la mode ou du textile, mais c'était cette passion que j'avais. Et puis avec le temps, de temps, j'ai toujours eu à côté ce que je faisais mes week-ends, c'était mon petit hobby. Et puis je suis partie en licence de biologie à la faculté de Nangé. J'adorais la bio, j'adorais mes cours, c'était génial. Mais par contre, j'ai très vite compris que je n'en ferais pas un métier. Et donc je me suis dit, ok, qu'est-ce que tu aimerais faire de ta vie finalement si ce n'est pas des sciences ? Et puis j'avais cette passion, je me suis dit mais en fait il y a peut-être quelque chose à faire avec cette passion, ce truc que tu aimes faire tous les jours. Et donc j'ai commencé à construire un projet, c'était en deuxième année de licence. Et je me suis mis comme défi de me dire à la fin de ma licence, parce que mes parents voulaient quand même que j'ai un diplôme, à la fin de ma licence, je sors avec un projet stable qui a en tout cas des chances de pouvoir me permettre de vivre ou du moins de faire financer. Un truc qui soit carré. Voilà, donc tout est parti de là. Et puis aujourd'hui, l'entreprise a trois ans et ça a commencé du coup avec vraiment que le textile. Et puis ensuite, on a un petit peu plus avancé.

  • Speaker #1

    On va pouvoir en parler justement. Alors, vous avez donc une entreprise qui s'appelle Tissup. Avant, vous aviez quelque chose qui s'appelait Made in Clément, enfin quelque chose, un site e-commerce, pardon, qui s'appelait Made in Clément. Est-ce que vous pouvez nous les présenter en quelques mots, s'il vous plaît ?

  • Speaker #0

    Oui, carrément. Du coup je faisais de temps en temps l'ordre chronologique. J'ai créé Made in Clemence pendant mes études. Ça c'était vraiment mon tout premier projet. Ça me permettait, c'est un site e-commerce, je vends partout en France, on livre, on émule nos clients par la poste partout en France. Ça m'a vraiment permis de commencer, de faire ça à côté de mes études. Parce que quand t'es en études, la semaine t'as pas tant de temps que ça. Par contre le e-commerce c'est trop cool parce que c'est tout le temps, y'a pas d'horaire. Quand je recevais les commandes, je les préparais, et puis le week-end je les envoyais. Et je fabriquais aussi le week-end, parce qu'au début je faisais tout moi-même. Tissop est né en septembre 2023 suite à la demande des clients professionnels. Tissop est vraiment axé sur une solution pour les professionnels, alors que Made in Clémence était une marque B2C pour les particuliers. Suite à la demande qui était vraiment croissante de leur côté, je me suis dit qu'il fallait créer une solution qui leur est dédiée, avec une marque qui leur est dédiée. Et c'est là où est né Tissop.

  • Speaker #1

    Comment vous identifiez les textiles que vous revalorisez derrière ?

  • Speaker #0

    Il y a différentes possibilités et différents gisements. Sur la partie produits particuliers, on fait des objets ménagers réutilisables pour les particuliers. On va faire notamment des éponges lavables qui sont notre best-seller, mais on a d'autres produits. On va récupérer du textile dans les recycleries et ressourceries du territoire principalement. Aussi auprès d'usines de production qui ont des chutes de production, des invendus. Et après, on va récupérer d'autres types de matériaux. Typiquement, dans nos éponges, on a... Un rembourrage qui est innovant, qui est issu de déchets industriels de chutes de matelas. Donc on travaille avec un fabricant qui a des chutes et on récupère ces chutes pour les retravailler. Et sur la partie T-Sup, là la solution, c'est une solution clé en main pour les entreprises où en fait on va transformer leurs déchets en nouveaux produits. Donc là on part de chez eux en fait, les gisements et les gens chez eux. Et on va ensuite transformer, on leur redonne le produit fini.

  • Speaker #1

    Et alors c'est quoi les types de déchets ? C'est des bleus de travail, ce genre de choses ?

  • Speaker #0

    Alors principalement c'est du déchet publicitaire. Donc ça va être de l'oriflame, ça va être du drapeau. ce que vous voyez devant les concessionnaires auto, typiquement. On va avoir énormément de caquémonos aussi. Même là, dans la salle, on a des bâches. C'est ce type de bâche. Du roll-up, on va avoir de la bâche extérieure, bâche intérieure, de la banderole. On a un peu tout.

  • Speaker #1

    Oui, pas mal de choses. Et alors, du coup, quel type d'objet vous fabriquez avec ces matériaux ?

  • Speaker #0

    Alors, on a du coup tout un catalogue qui a disposition des professionnels où ils peuvent sélectionner les produits qu'ils souhaitent. On va avoir... du petit produit avec du porte-carte, de la trousse par exemple, pour faire du cadeau d'entreprise assez facilement. On va aussi avoir de l'équipement pour les collaborateurs. Par exemple, on a des pochettes d'ordinateur, pochettes de tablettes pour les commerciaux. Et puis, on va faire aussi de l'aménagement. Donc, on a du pouf, on a du transat d'aménagement.

  • Speaker #1

    Ah oui, super. Et tout ça, c'est fait sur Angers ?

  • Speaker #0

    Alors, tout n'est pas fabriqué sur Angers. En fait, au début, ça a vraiment commencé ici. En tout cas, sur la partie professionnelle. Sur la partie particulière, tout est fabriqué sur Angers. il faut savoir Angers est autour d'Angers dans nos ateliers et sur la partie professionnelle ça a un peu bougé parce qu'on a eu de la demande ailleurs, donc au début j'ai commencé à Angers donc je travaille et je travaille toujours avec l'atelier d'insertion par le handicap donc ESAT-EA autour d'Angers, donc quand c'est une entreprise en juin ça se passe super bien et quand j'ai commencé à avoir des demandes à Paris, à Lyon à Marseille, au début je me suis dit ça n'a pas de sens en fait ils ont leur déchet, leur déchet sont chez eux de tout ramener à Angers pour le faire transformer à Angers pour le relivrer dans le temps... On sait que le transport c'est ultra polluant, ça n'avait vraiment pas de sens de faire tout transporter. Je me suis dit, ok, est-ce qu'on ne peut pas juste dupliquer le modèle en local sur le territoire ? Donc je me suis renseignée et c'est là où est né le réseau d'ateliers Tissup. Aujourd'hui on a un réseau d'ateliers partenaires partout en France qui nous permettent de répondre à la demande partout en France. Quand on a un client sur Paris, on a un atelier partenaire, enfin plusieurs sur Paris, qui vont pouvoir répondre à cette demande. Et donc du coup on réduit vachement le transport. Il y a un transport de gisements entre l'entreprise et l'atelier. Et puis après, l'atelier relivre le client. Et du coup, on va réduire vachement le kilométrage.

  • Speaker #1

    C'est une super idée d'avoir créé tout ça. Et en si peu de temps finalement, parce que septembre 2023,

  • Speaker #0

    c'était hier. C'est assez impressionnant. C'est vrai que T-SOP a vraiment explosé très rapidement. Je pense parce qu'il y a un réel problème. Tout le monde a ses déchets. Personne ne sait quoi en faire. Et la réglementation aussi a beaucoup aidé, et c'est une bonne chose, en obligeant les entreprises à faire quelque chose de leurs déchets, à en tout cas y réfléchir, et de plus en plus les taxer dessus. Mais en leur disant, vous avez un déchet et vous pouvez sûrement faire quelque chose, aujourd'hui c'est une obligation sur certains types de déchets de recycler. Donc il faut trouver des solutions, et du coup on est apparu comme une des solutions, parce qu'aujourd'hui on ne sait pas recycler ces matériaux-là autrement qu'en faisant de l'upcycling.

  • Speaker #1

    Et du coup, avec ces nouveaux objets que vous créez, c'est 100% tissu ou vous remettez dedans un peu de bois, un peu de métaux ? Comment vous faites ?

  • Speaker #0

    Alors, ça dépend des produits. Quand moi, je les conçois, l'idée, c'est vraiment déjà de les adapter aux ateliers. Alors ça, c'est une chose, on pourra parler de la partie sociale. Mais aussi de faire en sorte qu'ils soient le plus recyclables possible derrière. Parce que quitte à reproduire un truc, autant le produire bien. Donc par exemple, je limite au maximum tout ce qui est zip, parce que le zip, ce n'est pas du tout recyclable. On ne met pas de boutons, on ne met pas de morceaux en métal, on ne met pas de boutons de pression, tout ça, parce que tout ça, ce n'est vraiment pas recyclable, c'est vraiment galère. Donc on va essayer de concevoir les produits d'une manière, avec par exemple des sangles, des rubans, ce genre de trucs, qui sont broyables parce que c'est du tissu, et pas mettre des morceaux d'autres choses. Le gros problème aujourd'hui, c'est le zip, parce que remplacer le zip, en termes de praticité, etc., je sens bien que ça bloque auprès des entreprises. On propose des solutions alternatives, mais souvent... Le zip, aujourd'hui, c'est compliqué. Mais sur les autres matériaux, on essaye un maximum. Ou alors, on fait du réemploi aussi. Typiquement, les poufs, on les rembourse aujourd'hui grâce à deux entreprises qui fabriquent de la litterie en France. Et du coup, c'est de la laine de chameau et de mouton qu'on récupère auprès d'eux. Parce que c'est du déchet pour eux, de l'effilochage. Et du coup, ils nous en font des cartons qu'ils nous renvoient et on rembourse avec ça. Incroyable.

  • Speaker #1

    GĂ©nial. Et au niveau du bois aussi, peut-ĂŞtre ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est pareil. Pour le transat, du coup, là, c'est du bois. C'est pas du réemploi, c'est du... bois neuf, mais on travaille avec une entreprise française qui nous fabrique les supports de Transat.

  • Speaker #1

    Vous avez vraiment pensé à l'économie circulaire de bout en bout.

  • Speaker #0

    C'est l'ADN du truc. Pourquoi vous êtes dans la transition écologique ? Je ne sais pas qu'on y est, c'est juste l'ADN, c'est la base. Ce n'est pas une réflexion, c'est une évidence.

  • Speaker #1

    J'espère que vous aimez jouer Clément, parce que c'est le moment de faire un petit jeu. Pour ce premier jeu, nous allons faire la carte d'identité de l'entreprise. Alors, il y a déjà pas mal d'informations que vous nous avez dites, mais en tout cas, ça va permettre de faire un petit rappel pour nos auditeurs, auditrices et ceux qui nous rejoignent en cours d'émission. Alors Clément, c'est ce que vous êtes prête. Alors, est-ce que vous pouvez nous rappeler le nom de votre entreprise ?

  • Speaker #0

    Alors du coup, Mailing Clémence sur une partie Tissop.

  • Speaker #1

    Son année, enfin, leurs années de création du coup.

  • Speaker #0

    Alors 2021 pour Mailing Clémence, 2023 pour Tissop.

  • Speaker #1

    Dans quelle commune êtes-vous située ? Angers. Quel quartier ?

  • Speaker #0

    Belleveille.

  • Speaker #1

    Combien de collaborateurs ĂŞtes-vous ?

  • Speaker #0

    On est deux.

  • Speaker #1

    Deux ? Pour faire tout ça ?

  • Speaker #0

    Oui, 2 plus 15 ateliers.

  • Speaker #1

    Quelles sont les adresses de vos sites web pour qu'on puisse vous retrouver ?

  • Speaker #0

    Madeinclémence.com et tisup.fr

  • Speaker #1

    Voilà, donc T-I-2-S-U-P, et puis Made in Clémence, comme Made in France, mais avec Clémence directement. Merci Clémence pour vos réponses.

  • Speaker #0

    Les Voix de l'Echo, une émission présentée par Yves Maguin.

  • Speaker #1

    Alors Clémence, vous êtes très active sur les réseaux sociaux. Pourquoi c'est aussi important pour vous d'être aussi active sur les réseaux ?

  • Speaker #0

    C'est notamment LinkedIn dans mon cas, parce que c'est le seul réseau où j'ai aussi à me retrouver. Je ne suis pas du tout vers Instagram, je n'y arrive pas d'ailleurs, je ne l'ai même plus sur mon téléphone, Facebook c'est pareil, je n'y ai plus rien. Je n'y arrivais pas, j'ai essayé, mais je n'y arrivais pas. Je me suis retrouvée par contre vachement sur LinkedIn. Alors déjà, la première raison qui m'a poussée à y aller, c'est de me dire... En fait, on a une solution que les gens ne connaissent pas. On n'est pas sur un produit qui est connu, qui est déjà sur le marché, c'est nouveau. Donc je me suis dit, si j'en parle pas, déjà personne ne va savoir que ça existe. Donc le but, c'était de dire, ok, il faut que j'en parle, comment je le fais ? Il y avait différentes manières de le faire. Mais moi, j'ai choisi d'en parler sur LinkedIn parce que j'aime écrire. Vous avez parlé, j'avais fait une licence de biologie, mais j'ai aussi un bac littéraire. et j'adore écrire et du coup je me suis retrouvée un moment sur LinkedIn parce qu'il y a un vrai plaisir, je prends du plaisir vraiment à écrire, donc j'aimais beaucoup cette plateforme et puis il y avait un côté de sensibilisation aussi l'ARSE, on en parle mais il y a très peu de solutions concrètes qui sont offertes aux entreprises, aujourd'hui on leur dit il faut que vous fassiez de l'ARSE, ok, et souvent ils nous disent vous êtes sympa mais comment en fait et je me suis dit, il faut aussi que je puisse partager ça et moi je connais plein de solutions, j'ai la chance de travailler dans le réemploi donc vraiment tous les jours. Et du coup, j'ai appris plein de choses, j'ai découvert plein de choses. Et je pense qu'il y a plein de choses que j'avais à partager pour sensibiliser, apprendre et donner aussi des solutions, faire connaître d'autres solutions. Il y a la nôtre, mais même d'autres solutions qui existent. Et donc, c'est ça que je m'applique à faire, en tout cas au quotidien, pour sensibiliser et permettre aux entreprises d'apprendre à faire des choses et de les faire concrètement.

  • Speaker #1

    Ça vous permet aussi d'avoir justement des clients pros.

  • Speaker #0

    Exactement. Et ça me permet aussi... Par rapport à mon expertise, Moi, de m'améliorer, mais aussi de la montrer et de dire qu'on est capable parce qu'on connaît notre environnement. Et c'est super important d'ailleurs. Moi, je ne ferai jamais confiance à quelqu'un qui ne connaît pas réellement son travail. Moi, aujourd'hui, je le sais parce que je le travaille, mais je le fais aussi savoir aux autres.

  • Speaker #1

    Alexis, des jeux, vous allez bientôt fêter vos 18 ans de votre entreprise, non ? Tout à fait. C'est une très très belle longévité et je pense que c'est aussi grâce à votre assertivité. Je pense en tout cas, c'est une félicitation pour tout ça et c'est maintenant l'heure d'écouter votre chronique.

  • Speaker #0

    Mieux vivre ensemble avec assertivité.

  • Speaker #2

    Une chronique d'Alexis Desleux. Bonjour chers auditeurs, quel que soit votre genre, votre obédience et votre croyance toute personnelle. Ce midi, je souhaiterais vous parler des bienfaits de la communication non violente. pour cultiver votre assertivité. Avant, j'aimerais faire un petit rappel sur le sens des mots, parce qu'on a repris la saison et c'est vrai que peut-être certains nous ont découvert. Donc rappelons qu'en 1914, Andrew Salter a donné vie au concept d'assertivité. Et selon lui, c'est la capacité à s'exprimer et à défendre ses droits sans empiéter sur ceux d'autrui. Donc, défendre son point de vue sans tabasser la gueule du voisin. Je vais être un peu plus cru. J'avais évoqué à l'époque, il y a un an de ça, quand Yves m'a permis de lancer cette chronique, différentes pistes pour cultiver votre assertivité. Et aujourd'hui, j'aimerais aborder la communication non-violente. Alors l'aborder, on va entreouvrir le sujet parce que c'est vaste. C'est un concept qui a été lancé dans les années 1960 par un psychologue américain, M. Rosenberg. Et selon ce psychologue... La communication non violente désigne le langage et les interactions qui renforcent notre aptitude à donner avec bienveillance et à inspirer aux autres le désir d'en faire autant. Autant vous dire que c'est vraiment un concept génial pour cultiver votre assertivité parce que ça favorise une communication authentique, empathique et respectueuse de l'autre.

  • Speaker #1

    Mais dites-moi Alexis, comment la... communication non violente justement sert à l'assertivité.

  • Speaker #2

    Justement Yves, en fait il y a 4 grands principes dans la communication non violente et ces 4 principes vraiment permettent d'entretenir une relation à l'autre la plus assertive. On a le principe d'observation, le sentiment, le besoin et la demande. On va reprendre chacun deux posément. Qu'est-ce que c'est que le principe d'observation sans l'évaluation ? C'est la première étape qui consiste à observer sans généraliser ni juger, c'est-à-dire s'exprimer, sans pointer son interlocuteur du doigt, ni le rendre responsable de la situation. Le deuxième principe, c'est exprimer ses émotions telles qu'on les éprouve, tout en gardant son self-control. Je sais, ce n'est pas facile quand la colère, la tristesse, la peur, la frustration ou encore l'inquiétude doivent être verbalisées sans perdre son self-control. Mais c'est ce qui va faire que, oui, j'ai une émotion, mais j'essaye de la canaliser. Troisième élément, évoquer un besoin insatisfait, c'est-à-dire identifier et clarifier un besoin de manière authentique qui permet à l'autre de comprendre notre positionnement. Je peux avoir un manque de reconnaissance, je peux avoir un besoin de soutien. On va reprendre quelques exemples après pour être encore plus concret. Et le quatrième point, c'est le respect mutuel et une expression de la demande avec empathie. Il faut être pleinement dans la discussion, pas faire autre chose en même temps que vous parlez à l'autre. Non, arrêtez de faire autre chose. Soyez avec l'autre, avec bienveillance. Et l'objectif est bien de parvenir à des solutions ensemble, malgré les potentiels désaccords.

  • Speaker #1

    Alors comment mettre tout ça en pratique, notamment au travail, dans nos entreprises, Alexis ?

  • Speaker #2

    Effectivement Yves, alors j'ai pris l'angle du travail parce qu'il fallait faire des choix. Donc on va prendre par exemple, vous avez à demander une augmentation. Vous pourriez dire, je mérite une augmentation car je travaille plus que les autres. Oui, c'est vrai. Mais vous pourriez, si vous faisiez preuve de communication non violente, vous pourriez dire, je ressens de la frustration de ne pas voir mon travail reconnu financièrement. J'ai besoin de me sentir valorisé pour continuer à m'investir dans cette entreprise. Pourrions-nous en discuter ? Ce n'est pas tout à fait la même approche. De même, refuser une demande supplémentaire. Vous pourriez dire, je n'ai pas le temps de faire ça. C'est vrai, si vous faisiez preuve de communication non-violente, vous diriez plutôt, je suis actuellement surchargé de travail et j'ai besoin de me concentrer sur mes priorités. Est-ce qu'on pourrait discuter ensemble de comment réorganiser les tâches ? pour qu'on s'y retrouve, toi comme moi. Là aussi, cette notion du respect de l'autre. Je pourrais exprimer mon désaccord. Au lieu de dire simplement tu as tort eh bien, vous pourriez tourner la phrase différemment. J'ai du mal à comprendre ton point de vue sur cette question. Pourrais-tu m'en dire plus sur ce qui t'amène à penser cela ? Là aussi, une écoute de l'autre, une empathie avec l'autre. Peut-être quatrième exemple, gérer un conflit avec un collègue. Au lieu de blâmer l'autre, on pourrait... exprimer ses sentiments et ses besoins. Je me sens frustré lorsque tu ne respectes pas les délais. J'ai besoin que nous puissions compter l'un sur l'autre pour mener à bien notre projet. Est-ce qu'on pourrait revoir cette problématique ? Vous voyez bien qu'à chaque fois, dans ces exemples, on prend en compte ses propres attentes et on essaye d'intégrer l'autre dans cette problématique. Je sais que ce n'est pas toujours facile, ça nécessite de prendre un peu de recul. Mais vraiment, cette communication non violente, selon moi, permet de comprendre les contraintes de l'autre, celles de l'entreprise et du manager. Et l'idée est que chacun des parties se sente considéré. Ça, c'est un élément important de la communication non violente. Parce que dans beaucoup de cas, on s'adresse à l'autre avec une forme de dédain, peut-être parfois de la distance. Et en fait, on a tous besoin d'être considéré. Ça favorise la coopération. Trouver ce fameux chemin de crête qui fait que l'on arrive à bosser ensemble malgré nos différences, malgré nos dissensions, malgré nos désaccords. Donc en pratiquant régulièrement ces quatre étapes de la communication non violente, vous pourrez améliorer votre relation avec vos collègues, avec vos proches et gérer les conflits de manière plus assertive. Une question pour Clémence. Aujourd'hui dans l'entreprise, est-ce que vous faites preuve de communication non violente ?

  • Speaker #0

    C'est un sujet que j'apprécie beaucoup parce que je l'ai vraiment travaillé et réfléchi, donc j'essaye un maximum et en plus j'ai vraiment vu les résultats que ça a apporté soit avec des amis par exemple je crois que la première fois qu'on avait parlé, c'était avec des amis qu'on avait un petit souci et en fait on s'est dit est-ce qu'on n'aborderait pas les choses différemment et c'est là qu'on a commencé à parler de la communication non-violente et en fait on s'est dit mais... C'est super. Et en fait, ça a permis de régler le conflit d'ailleurs. Donc, c'est vraiment top. J'apprécie beaucoup ce format, en tout cas, et la manière dont on peut changer, en fait, juste nos manières de dire les choses. Parce que finalement, à la fin, c'est la même chose. Mais c'est juste dit différemment, quoi.

  • Speaker #2

    Merci pour ces mots-là, Clémence. Ça n'est pas la même chose. En fait, à la fin, on trouve une vraie solution, un vrai chemin de crête qui peut être très fin et qui fait qu'on peut basculer dans l'agressivité très forte ou la distance, je ne veux plus te voir. Je vous assure que ça change. Donc, ça nécessite plus d'énergie, plus de temps de la part de tous les partis. C'est ça qui est compliqué. Mais au résultat, on a un chemin de crête qui semble, même dans le conflit, plus acceptable.

  • Speaker #1

    Super. Merci beaucoup, Alexis, pour votre très belle chronique.

  • Speaker #0

    Les voix de l'écho, une émission présentée par Yves Maguin.

  • Speaker #1

    Alors, Clémence, est-ce que... Vous arrivez à évaluer, c'est peut-être un peu compliqué comme question, mais à évaluer la réussite d'un projet de réemploi quand vous êtes dans les différentes entreprises ?

  • Speaker #0

    Oui, carrément. Ça, c'est un travail que j'ai fait aussi au début. En tout cas, maintenant, il est de plus en plus poussé. Je essaye vraiment de le pousser au maximum. On va mesurer un certain nombre de choses. Ce qu'on mesure, par exemple, c'est la quantité de matière revalorisée, que ce soit en surface ou en poids, en fonction du déchet. On va mesurer aussi par rapport à l'atelier le nombre de personnes qui ont travaillé sur ce projet. Donc en fait l'impact social que ça a pu avoir vu qu'on travaille avec le handicap. On va faire aussi un comparatif. Alors là c'est plus pour les entreprises par rapport à leurs achats. En fait on est vu qu'ils récupèrent un produit final qu'ils vont utiliser. On fait un comparatif sur si jamais vous l'aviez acheté neuf, pas forcément fabriqué en France. En fait un peu le goodies classique qui sont aujourd'hui malheureusement achetés par des entreprises. Qu'est-ce que ça a changé, le fait de récupérer un objet comme ça, par rapport à un objet que vous auriez acheté neuf ? On fait un comparatif, notamment sur la consommation d'eau qui aurait pu être utilisée. et puis sur les émissions de CO2 qui auraient pu être émises. Là, c'est plus pour côté achat, leur prendre conscience de ça. Donc oui, on mesure ce genre de trucs. Et là, l'idée, j'aimerais bien ajouter maintenant toute la partie transport, faire un comparatif sur la partie transport, qui est du coup un peu plus complexe à faire dans notre cas, parce que du coup, ce qui est simple, c'est le transport de l'adjustement, mais ce qui est un peu plus complexe, c'est justement tous les matériaux apportés à côté. Et du coup, calculer en fait... l'impact vraiment sur la partie transport et kilométrique. Ça, c'est le prochain sujet.

  • Speaker #1

    Le prochain sujet. Alors, nous allons faire une petite pause musicale avec un titre que vous avez choisi, Clémence. Donc, un titre de Franz Zigal. Il jouait du piano debout. On reparle de ce choix musical juste après. Bonne écoute sur Radio-G.

  • Speaker #2

    Me dites pas que ce garçon est fou Il ne vivait pas comme les autres, c'est tout Et pour quelle raison, t'en as honte ? Les gens qui ne sont pas comme nous, ça nous défend Me dites pas que ce garçon ne fallait rien Il avait choisi un autre chemin Et pour quelles raisons nous cranchent ? Les gens qui pensent autrement, ça nous dérange. Ça nous dérange. Et je suis si à l'auteur, Pour vous, c'est peut-être un testat. Comme ça, on va faire le point. Ça veut dire qu'on se trompe. Ça veut dire qu'il va être bien. On va renaître par sa traqueuse. C'est vrai. Pour nous, c'est notre troisième sondage. Salut. Ça d'abord, on a l'encre.

  • Speaker #3

    Pour le coup,

  • Speaker #2

    ça nous bat sur celle. Bien l'Europe, on pleurait qu'elle soit une fille Mais ce temps, le nôtre n'est pas là Mais pour quelle raison, Lisa ? Mon image a marqué Ma paix soit, ma paix soit Je sois bien au-debout J'aime bien ma détail beaucoup Mais pour moi, ça me fait dire beaucoup Ça me dit ce qu'il est, c'est idiot Jouer du piano debout, c'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup. Ça veut dire qu'il était libre, heureux d'être là malgré tout. Jouer du piazzos de sous, quand les trois gars sont à jeu sous, et les soldats ont garde à sous. Faire le mans sur ses deux pieds, il faut les tesses renuées, pour le réveiller.

  • Speaker #0

    Les Voix de l'Echo, une émission présentée par Yves Maguin.

  • Speaker #1

    Vous êtes toujours en direct sur Radio-G à l'écoute de l'émission Les Voix de l'Echo. Je suis toujours en compagnie de mon invité Clémence Bressin de Tissop, mais également de mes chroniqueurs Alexis Desjeux et du chroniqueur Surprise, dont on entendra tout à l'heure sa chronique. Nous venons d'écouter... Il jouait du piano debout de France Gall. Ça fait plaisir d'entendre du France Gall. Clémence, pourquoi avoir choisi ce titre musical ?

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup cette chanson parce qu'elle parle du fait d'être soi-même. Et c'est quelque chose qui m'a toujours énormément travaillée. Je cherche et je me cherche encore. Je pense que de toute façon, ce sera toute notre vie. Malheureusement, on n'a jamais la réponse à ça. Mais elle m'a beaucoup parlé pour ça. Et sur le fait aussi de pouvoir oser. Je pense que quand on entreprend, en fait, finalement, on ose vivre la vie qu'on a toujours rêvée ou en tout cas, les choses qu'on a toujours rêvées. Et elle parle aussi de ça. En tout cas, moi, elle me parle dans ce sens-là.

  • Speaker #1

    Alors justement, on parlait donc, on parle d'upcycling, donc de réemploi pour le mot français quand même. Est-ce qu'il y a des freins à ce développement de l'upcycling ? Est-ce qu'au niveau légal, vous avez parlé qu'au niveau des lois, il y avait des choses qui se mettaient en place. Mais est-ce qu'il y a encore des freins qui freinent ? C'est les PME et les ETI à s'y mettre.

  • Speaker #0

    Je pense que le principal frein, c'est le fait qu'il n'y a pas un ressenti d'urgence à 100%. Donc en fait, ils se rendent compte que c'est réellement un problème. Ils ont ce problème. En plus, ce qui est bien avec le DG, c'est que c'est visible. Donc quand on a un stock de 30 mètres carrés de déchets, on le voit tous les jours. Donc ils s'en rendent compte, c'est visible. Mais il y a une problématique d'urgence qui est des fois un peu compliquée à être prise en compte, alors que le problème est urgent, c'est-à-dire que les problèmes environnementaux aujourd'hui, ce n'est plus un truc à côté. On sait que c'est un problème réel, mais il y a beaucoup du mal à faire quelque chose pour passer au-dessus de ce problème ou en tout cas trouver des solutions. Donc on essaie vachement de les éduquer à ça, de leur expliquer que là, il faut faire quelque chose, qu'ils se disent Ah oui, on verra pour ta pour recycler mais en attendant, ils vont faire des achats qui n'auront aucun sens, alors qu'ils auraient pu fabriquer ces fameux objets que dans tous les cas, ils ont forcément besoin avec leurs déchets. Enfin, ça n'a pas de sens. Donc essayez de leur faire comprendre ça. Après, côté réglementation, au contraire, je pense qu'on est plutôt aidés et on va être de plus en plus aidés, ça c'est sûr. Et côté sociétal aussi. Alors on n'en parle pas, mais la réglementation sociétale... C'est un peu ce truc qui n'est écrit nulle part, mais qui pourtant est ressenti par tout le monde. On n'a plus trop le choix aujourd'hui, en fait, d'avoir une conscience environnementale, sociétale. Et ça, ça se ressent. Les entreprises le ressentent, que ce soit auprès de leur marque employeur, que ce soit auprès de leur recrutement, par exemple. Ils savent qu'ils n'ont pas de choix de faire des actions. Et c'est bien pour tout le monde, d'ailleurs. Ce n'est pas écrit, mais pourtant c'est ressenti.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous avez des critères de qualité ? sur les tissus ? Parce qu'un déchet, ça peut aussi être compliqué d'être revalorisé, surtout du tissu qui peut être souillé, qui peut être extrêmement taché. Ça peut aussi ne pas plaire après derrière. Est-ce que vous avez quand même un critère d'exigence sur les déchets que vous récupérez ?

  • Speaker #0

    Oui, on a des critères. Alors, ce qu'on fait, c'est que surtout ce qui est tissu vraiment pour nos produits, pour les particuliers par exemple, on a une liste de critères à laquelle on répond sur ce qu'on va récupérer. parce qu'on ne peut pas tout récupérer malheureusement après il faut savoir que sur ce qu'on récupère il y a 80% qui est quand même réemployable il y a beaucoup de très bons déchets finalement et après sur la partie plutôt tout ce qui est bâche etc là on peut laver on prévoit un lavage, un nettoyage et après ce qui n'est pas récupérable n'est pas récupérable mais généralement on prévoit le lavage

  • Speaker #1

    Et est-ce que dans le réemploi on peut se permettre un peu de faire d'innovation est-ce que chez Tissup vous avez un... Un peu de R&D, si je puis dire.

  • Speaker #0

    Oui, alors du coup, notamment sur la partie conception. Parce que du coup, on travaille dans l'atelier d'insertion par le handicap. Donc, on répond aux besoins de nos travailleurs et aussi à leurs contraintes. de par notamment leur handicap et ce qui fait qu'on va construire des produits qui peuvent réaliser ou travailler il y a un exemple que j'aime beaucoup parce que c'était au tout début quand j'ai commencé le premier produit que j'ai fait c'était des cotons démaquillants et moi je les voyais ronds partout donc je me suis dit on va faire des ronds comme tout le monde et quand je suis allée à l'ESAT on m'a dit ah non pas de ronds parce que le rond pour eux c'est très compliqué à travailler en fait ils n'ont pas la même dextérité que nous et du coup le rond était trop compliqué et Laurence m'a dit on fera des cotons carrés et du coup aujourd'hui nos cotons sont carrés... Je trouve que c'est un super exemple qui est ultra visible pour tout le monde et on le comprend tout de suite. Parce que pour eux, le carré, c'est beaucoup plus simple. Du coup, tous nos produits, on doit les travailler comme ça, sur comment on veut faire ça, c'est bien, mais comment est-ce qu'on le construit pour qu'il soit faisable par les personnes en situation de handicap ? Et du coup, il y a un vrai travail qui fait qu'on est obligé de conceptualiser des produits presque uniques ou en tout cas avec des petites astuces, des petits trucs qui n'existent pas pour eux.

  • Speaker #1

    Et alors, vous arrivez aussi à allier un peu d'esthétisme ? justement.

  • Speaker #0

    Et en plus, il faut mettre l'esthétique. Donc c'est un vrai défi, mais qui est super intéressant, parce qu'il faut lier tout, il faut lier la praticité et le côté esthétique, et puis le côté économique aussi, évidemment.

  • Speaker #1

    Bien évidemment, il ne faut pas oublier le côté économique. Comme tout à l'heure, Clémence, nous allons faire un petit jeu. Pour ce deuxième jeu, nous allons faire votre portrait chinois. Est-ce que vous êtes prêtes ?

  • Speaker #0

    C'est parti.

  • Speaker #1

    Alors, si vous Ă©tiez une couleur ?

  • Speaker #0

    Le bleu.

  • Speaker #1

    Un animal ?

  • Speaker #0

    Le chien.

  • Speaker #1

    Une ville ?

  • Speaker #0

    Angers.

  • Speaker #1

    Un objet du quotidien ?

  • Speaker #0

    Une Ă©ponge.

  • Speaker #1

    Une personnalité connue ?

  • Speaker #0

    Oh là là, je ne sais pas du tout. je peux passer parce que honnêtement pas de soucis un film ou une série ?

  • Speaker #1

    Sherlock et si vous Ă©tiez un livre ?

  • Speaker #0

    j'en ai tellement que j'apprécie les 5 regrets des personnes en fin de vie ok super c'est plutôt quelque chose d'autre

  • Speaker #1

    biographique non c'est un roman ?

  • Speaker #0

    non pas du tout c'est une personne qui s'occupe des personnes en fin de vie qui travaille avec eux au quotidien et qui du coup a relevé 5 regrets qui revenaient tout le temps quand elle les accompagnait jusqu'à la fin de leur vie et du coup je trouve qu'il nous apprend beaucoup de choses sur la vie et en fait sur ce que tout le monde aurait aimé vivre et qui malheureusement ne l'ont pas fait et du coup pour se rappeler que nous on peut en profiter et le faire avant de regretter aussi

  • Speaker #1

    Clémence je vous propose maintenant... d'écouter la chronique de notre chroniqueur surprise. Est-ce que vous sauriez reconnaître sa voix ? On va l'écouter tout de suite.

  • Speaker #0

    La chronique du chroniqueur surprise.

  • Speaker #4

    Merci, j'arrive. Rien ne s'opère, rien ne se crée, tout se transforme. Oui, oui, oui, nous connaissons tous les mots d'Antoine de Lavoisier et ça tombe bien puisque l'objet de cette chronique surprise portera sur le lien entre l'éloquence et l'éco-responsabilité. Sujet intéressant s'il en est, puisque les mots, eux aussi, sont recyclables. Depuis votre enfance, vous reproduisez par mimétisme et sans en avoir conscience les procédés oratoires de votre entourage. Et le choix des mots que vos proches utilisent s'imprègne en vous. Parfois même, ces mots peuvent laisser des traces dans votre devenir. Chargez-vous alors de faire le tri dans votre mémoire et de ne valoriser que ce qui mérite de l'être. Et justement, en matière de tri et de valorisation des déchets, l'usage des bons mots, c'est l'apanage des grands industriels. À grands coups de slogans finement peaufinés par des communicants de renom, peut-être Alexis, ces grands industriels vous déculpabilisent de vos achats. Trois exemples avec tout d'abord une grande marque de meubles. Une vie de tous les jours meilleure tout en respectant la planète. Une grande marque de café ensuite. Les choix que nous faisons aujourd'hui façonnent demain. Et enfin, une grande marque de mode. Une mode plus durable pour un avenir plus durable. La réalité, derrière ces mots, quelle est-elle ? Des productions massives et polluantes à l'autre bout du monde, où les fleuves sont gorgées de produits toxiques et où s'entassent nos déchets de la poubelle jaune, parfois exportés jusque là-bas, par conteneurs depuis la France. Mais alors, face à ce découragement possible du citoyen, En quels termes éloquents puis-je inciter mon prochain à trier ses déchets, lui qui se sent inutile face à de telles mastodontes ? Eh bien, je pourrais lui conter la légende amérindienne du petit colibri. Tous les animaux de la forêt vivaient heureux. Puis un jour, durant un violent orage, la foudre vient s'abattre et un immense incendie se déclara. Tous les animaux, terrorisés, se rassemblèrent au bord du lac et assistèrent totalement impuissants au désastre, à une exception près. Un petit colibri s'affaira à transporter sur les flammes de petites gouttes d'eau avec son bec, autant qu'il le put. Lorsque les autres animaux lui firent remarquer l'inutilité de son geste, il leur répondit Je sais, mais moi au moins, j'ai fait ma part Alors, Madame Bressin, peut-on dire de votre entreprise Tissop qu'elle est un petit colibri ? Et si oui, pensez-vous qu'elle sera à même de trouver les mots pour convaincre d'autres animaux de la forêt de passer à l'action ?

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup l'histoire du colibri. Oui, carrément, je pense qu'aujourd'hui, on plante des petites graines, on met notre goutte dans le grand vase. Et j'espère réellement que demain, ce sera une norme déjà et qu'on touchera d'autres acteurs, soit à faire des choses similaires à nous sur d'autres matériaux. On ne peut pas être partout. Ou à minima, en tout cas, des entreprises à se dire OK, on va le faire et être content de le faire.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Tom Chuket. Et oui, notre chroniqueur surprise du jour. d'avoir fait cette petite chronique, Tom, que nous avons reçue dans l'émission début septembre. Et je dois avouer, bravo, très très belle chronique. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Les voix de l'écho, une émission présentée par Yves Maguin.

  • Speaker #1

    Alors, c'est peut-être un euphémisme de vous poser cette question, Clémence, mais qu'est-ce que vous, personnellement, vous mettez en place ? pour être éco-responsable au quotidien ?

  • Speaker #0

    Je crois que j'ai tendance à l'oublier. C'est compliqué après de me rappeler. Il y a pas mal de choses que je fais. Déjà, surtout ce qui est réutilisable. Il y a énormément de choses, c'est quand je vais chez les autres que je m'en rends compte, mais énormément de choses que je n'achète plus. Parce que j'ai acheté une fois et je réutilise tout le temps. Évidemment, tout ce que nous on fait, éponge lavable, coton lavable, etc. Pour moi, c'est une évidence. J'ai plus de sopalin par exemple, j'ai plus de papier aluminium, j'ai plus de film étirable. Il y a énormément de choses que j'ai plus. J'ai plus de filtre à café parce que j'ai un filtre réutilisable. Il y a plein de trucs que je fais. La gourde, je pense que c'est une évidence pour tout le monde. J'essaye aussi auprès de mes déplacements de faire attention à comment je me déplace, avec quel véhicule, est-ce que je prends les transports en commun ou pas, tout ça parce que ça a un grand impact. La mode aussi, j'achète tout de seconde main ou reconditionné. La dernière fois que j'ai acheté un produit neuf, je crois que ça doit faire deux ou trois ans. Le Bon Coin est mon meilleur ami, j'achète tout sur Le Bon Coin, et pour l'entreprise aussi d'ailleurs. Reconditionné pour tout ce qui est numérique notamment. Je pense que j'essaye un maximum de tout faire. S'il faut que j'achète neuf, j'achète du français, parce que ça me paraît juste logique et évident.

  • Speaker #1

    Vous cuisinez aussi des fruits et légumes.

  • Speaker #0

    Oui, évidemment, je suis chez Petit Poix Carotte. J'achète tout là-bas. C'est tellement évident. Quand on y est depuis longtemps, je me rends compte que j'ai trop de mal à dire ce que je fais parce que pour moi, c'est logique. C'est quand je vais chez les autres où des fois je vois autre chose.

  • Speaker #1

    Oui, c'est le quotidien finalement. Oui,

  • Speaker #0

    carrément.

  • Speaker #1

    Donc, c'est devenu normal. Et je pense clairement que le mode de vie que vous avez, ça doit être le mode de vie que tout le monde doit... Avoir, effectivement, cette façon de vivre de façon éco-responsable et ne pas céder à la tentation d'aller acheter un truc comme ça neuf dans les supermarchés ou dans le marketing. On en parlait tout à l'heure, notamment par rapport à votre action sur les réseaux sociaux, notamment sur LinkedIn. Est-ce que vous attachez pas mal d'importance justement sur le storytelling ? Et est-ce que c'est vraiment quelque chose de central dans la... communication, Clémence Bressin.

  • Speaker #0

    Oui, carrément. Pour moi, c'est la base. Aujourd'hui, et encore plus dans ce qu'on fait, on raconte des histoires. Des belles histoires. Déjà, ce serait dommage de ne pas en parler. de un, et de deux c'est la meilleure manière de toucher les gens qu'est-ce qu'on raconte aux enfants on leur raconte des histoires, le soir avant de s'en dormir on raconte des histoires parce que c'est ce qui marque les esprits et c'est sur quoi on rappelle on est des êtres émotionnels et une histoire, il y a tellement d'émotions dans une histoire parce qu'il y a plein de phases parce qu'on vit les choses et en fait le fait de moi au quotidien vivre des choses, j'ai aussi envie de les retransmettre et quelle meilleure manière de le faire qu'en racontant une histoire si on est ultra on est ultra enfin ultra carré on donne juste des chiffres et juste comme ça ça parle à personne par contre le faire sous le format d'une histoire en racontant réellement et en essayant de transmettre un maximum en plus les émotions que j'ai ressenti en tout cas c'est ce que j'essaie de faire c'est la meilleure façon de parler de ce qu'on fait ou de sensibiliser les gens en fait et

  • Speaker #1

    est ce que vous avez du coup un produit ou un projet qui dont vous ĂŞtes le plus fier lĂ  aujourd'hui avec Tissup ou Made in Clemence ?

  • Speaker #0

    Je suis fière de tous les projets qu'on a fait mais il y a Oui, il y a des projets qui m'ont pas mal marquée. Ce que j'avais beaucoup aimé, c'était l'année dernière, on a fait un projet avec l'entreprise La Rivière qui est à Angers. Et c'était assez drôle parce que je me rappelle qu'au tout début, ils étaient assez sceptiques. Ils ne savaient pas trop ce qu'ils avaient donné. Et du coup, on a revalorisé une première partie de leur drapeau. On avait fait 200 sacs à dos pour les salariés du siège. Et en fait, ils sont venus me voir un petit peu après en disant mais en fait, le retour était incroyable. Les collaborateurs, ils étaient trop contents. de repartir avec un bout de leur entreprise, un bout de leur histoire, parce qu'ils changeaient, ils déménageaient de locaux, et du coup, ils ont fait toute une fête, etc. Et en fait, ces drapeaux, ils venaient de l'histoire qui s'était passée avant, et l'idée de pouvoir la continuer en transformant ce déchet, en en refaisant quelque chose qui va leur être redonné, c'est un bout de l'histoire de l'entreprise qu'ils avaient dans les mains. Et en fait, ça avait vraiment marqué les gens. Et elle m'a dit, la chargée de com', elle m'a dit, mais en fait, c'est incroyable. On ne se rendait pas compte de l'impact que ça pouvait avoir. Et du coup, derrière, on a refait 800 sacs parce qu'il leur restait du déchet. Et du coup, ils ont dit, bon, on fait tout. Et du coup, ça a été redistribué dans toutes les agences et on a eu des retours. Moi, j'ai reçu des messages de certains collaborateurs de l'agence de chez Padou qui m'ont envoyé un message. On a vu ce que vous avez fait. C'est trop bien et tout. On a adoré le concept. Ce projet m'avait marqué parce qu'on était partie de personnes, et c'est ce que je rencontre au quotidien, des gens qui ne sont pas convaincus ou assez sceptiques au début et qui, en fait... par quelqu'un qui va dire si je pense que c'est une bonne idée, en tout cas, on devrait essayer. Et en fait, derrière, ça nous amène un tapis incroyable. Ça déroule quelque chose avec énormément d'émotions et des gens qui nous disent, mais j'aurais jamais imaginé que ça aurait cet impact. Et ce projet m'a beaucoup marquée pour ça, oui.

  • Speaker #1

    Dans votre actualité, maintenant, c'est quoi l'avenir de Tissup ? L'avenir qui arrive proche ?

  • Speaker #0

    Alors là, sur la partie... Made in Clémence, on sera au salon du Made in France à Paris du 8 au 11 novembre. On a sorti des nouvelles éponges grattantes qui seront présentées sur le salon. Avec grand plaisir, si vous voulez venir nous voir et pouvoir en acheter. Et sur la partie Tissop, on va lancer très bientôt aussi une nouvelle offre, en tout cas un peu plus poussée. Si jamais ça vous dit, rendez-vous sur tissop.fr pour faire revaloriser vos déchets si vous en avez. On est vraiment à l'écoute et on essaiera De combler tous les projets et d'essayer de faire de vos déchets des nouvelles ressources finalement.

  • Speaker #1

    Et oui, c'est quelque chose de très, très important. Et effectivement, c'est bien de faire régulièrement des petits salons, je pense. Alors ça y est, l'émission touche déjà à sa fin, Clémence. Et oui, merci en tout cas d'être venu nous parler de T-Sub, de la cette problématique des déchets. Merci beaucoup en tout cas d'être venu passer. à notre micro. Merci d'avoir écouté ce magazine des entrepreneurs de l'Anjou. Merci beaucoup Alexis Desjeux pour votre chronique. Merci à Tom Chouquet d'avoir joué le rôle du chroniqueur surprise. On se retrouve le mercredi 16 octobre, de 12h à 13h sur le 101.5 FM en DAB+, ou en streaming sur le site radio-g.fr enfin radio-g.fr pour être plus exact. Dans la prochaine émission, nous parlerons de fabrication d'enca. enrichi en fer pour les femmes. Merci d'avoir choisi Radio-G et des soins de vous.

Description

Dans un contexte où les questions environnementales sont de plus en plus centrales, le secteur industriel est confronté à un enjeu majeur : la gestion des déchets.

Parmi eux, les déchets textiles occupent une place de plus en plus préoccupante. Pour parler d’upcycling et de réemploi des déchets textiles, je reçois aujourd’hui Clémence Bressin, fondatrice de TISSUP.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et

  • Speaker #1

    oui, bonjour à toutes et à tous auditeurs du 101.5 FM et internautes du site radio-g.com FR, bienvenue dans les voies de l'éco. Dans un contexte où les questions environnementales sont de plus en plus centrales, le secteur industriel est confronté à un enjeu majeur, la gestion des déchets. Parmi eux, les déchets textiles occupent une place de plus en plus préoccupante. Chaque année, des millions de tonnes et de tissus, de bâches et autres matériaux sont jetés. Face à cette situation, l'upcycling ou le réemploi créatif des matériaux émerge comme une solution durable. Et de plus en plus d'entreprises, notamment les PME et les ETI, commencent à se tourner vers cette approche. pour limiter les déchets et donner une seconde vie aux matériaux, tout en sensibilisant les acteurs économiques et les emplois, bien sûr, et le réemploi. Aujourd'hui, grâce à mon invité, nous allons explorer ce sujet en détail et en comprendre les enjeux, les bénéfices, mais aussi les obstacles. Et pour m'accompagner aujourd'hui en studio, notre communicant assertif Alexis Desjeux. Bonjour Alexis, de quoi allez-vous parler aujourd'hui ?

  • Speaker #2

    Bonjour Yves, bonjour chers auditeurs. On va parler de la communication non-violente pour cultiver votre assertif.

  • Speaker #1

    La communication non-violente, quelque chose de très intéressant. On retrouve votre conique d'ici une heure. quinzaine de minutes. Et également en studio avec nous, un chroniqueur mystère. Oui, oui, un chroniqueur mystère. Chers auditeurs et auditrices, j'espère que vous allez reconnaître sa voix. Bonjour chroniqueur surprise, quel est le sujet que vous allez aborder aujourd'hui ? Bonjour Yves,

  • Speaker #0

    bonjour à toutes et à tous. Le sujet d'aujourd'hui sera le lien entre l'éloquence et l'éco-responsabilité.

  • Speaker #1

    Sujet plutôt très intéressant. On retrouve votre... chronique en deuxième partie d'émission. Chers auditeurs et auditrices, c'est parti pour cette nouvelle émission des Voix de l'écho.

  • Speaker #0

    Les Voix de l'écho, une émission présentée par Yves Maguin.

  • Speaker #1

    Et pour parler d'upcycling, de réemploi et de déchets textiles, je reçois aujourd'hui Clémence Bressin, fondatrice de Tissup. Bonjour Clémence et bienvenue dans le studio de Radio G. Parlez bien proche du micro. Clémence, justement, comment est née l'idée de valoriser les déchets textiles ?

  • Speaker #0

    L'idée est née quand j'avais 16 ans. En tout cas, l'histoire commence quand j'avais 16 ans. Ma grand-mère m'a offert ma première machine à coudre. Je me suis retrouvée avec cette énorme boîte dans ma chambre et je me suis dit, OK, qu'est-ce que j'en fais ? À 16 ans, tu as deux choix. Soit tu ranges la boîte très loin de toi dans le grenier, ou alors tu l'ouvres et tu te dis je vais essayer, je vais m'y mettre Et puis j'ai pris la deuxième option et puis c'est devenu une passion. Deux ans après, à 18 ans, je me faisais toute ma garde-robe. Je me suis pris de passion vraiment pour le textile alors que je n'y connaissais rien. Enfin, je n'ai jamais fait d'études d'ailleurs autour de la mode ou du textile, mais c'était cette passion que j'avais. Et puis avec le temps, de temps, j'ai toujours eu à côté ce que je faisais mes week-ends, c'était mon petit hobby. Et puis je suis partie en licence de biologie à la faculté de Nangé. J'adorais la bio, j'adorais mes cours, c'était génial. Mais par contre, j'ai très vite compris que je n'en ferais pas un métier. Et donc je me suis dit, ok, qu'est-ce que tu aimerais faire de ta vie finalement si ce n'est pas des sciences ? Et puis j'avais cette passion, je me suis dit mais en fait il y a peut-être quelque chose à faire avec cette passion, ce truc que tu aimes faire tous les jours. Et donc j'ai commencé à construire un projet, c'était en deuxième année de licence. Et je me suis mis comme défi de me dire à la fin de ma licence, parce que mes parents voulaient quand même que j'ai un diplôme, à la fin de ma licence, je sors avec un projet stable qui a en tout cas des chances de pouvoir me permettre de vivre ou du moins de faire financer. Un truc qui soit carré. Voilà, donc tout est parti de là. Et puis aujourd'hui, l'entreprise a trois ans et ça a commencé du coup avec vraiment que le textile. Et puis ensuite, on a un petit peu plus avancé.

  • Speaker #1

    On va pouvoir en parler justement. Alors, vous avez donc une entreprise qui s'appelle Tissup. Avant, vous aviez quelque chose qui s'appelait Made in Clément, enfin quelque chose, un site e-commerce, pardon, qui s'appelait Made in Clément. Est-ce que vous pouvez nous les présenter en quelques mots, s'il vous plaît ?

  • Speaker #0

    Oui, carrément. Du coup je faisais de temps en temps l'ordre chronologique. J'ai créé Made in Clemence pendant mes études. Ça c'était vraiment mon tout premier projet. Ça me permettait, c'est un site e-commerce, je vends partout en France, on livre, on émule nos clients par la poste partout en France. Ça m'a vraiment permis de commencer, de faire ça à côté de mes études. Parce que quand t'es en études, la semaine t'as pas tant de temps que ça. Par contre le e-commerce c'est trop cool parce que c'est tout le temps, y'a pas d'horaire. Quand je recevais les commandes, je les préparais, et puis le week-end je les envoyais. Et je fabriquais aussi le week-end, parce qu'au début je faisais tout moi-même. Tissop est né en septembre 2023 suite à la demande des clients professionnels. Tissop est vraiment axé sur une solution pour les professionnels, alors que Made in Clémence était une marque B2C pour les particuliers. Suite à la demande qui était vraiment croissante de leur côté, je me suis dit qu'il fallait créer une solution qui leur est dédiée, avec une marque qui leur est dédiée. Et c'est là où est né Tissop.

  • Speaker #1

    Comment vous identifiez les textiles que vous revalorisez derrière ?

  • Speaker #0

    Il y a différentes possibilités et différents gisements. Sur la partie produits particuliers, on fait des objets ménagers réutilisables pour les particuliers. On va faire notamment des éponges lavables qui sont notre best-seller, mais on a d'autres produits. On va récupérer du textile dans les recycleries et ressourceries du territoire principalement. Aussi auprès d'usines de production qui ont des chutes de production, des invendus. Et après, on va récupérer d'autres types de matériaux. Typiquement, dans nos éponges, on a... Un rembourrage qui est innovant, qui est issu de déchets industriels de chutes de matelas. Donc on travaille avec un fabricant qui a des chutes et on récupère ces chutes pour les retravailler. Et sur la partie T-Sup, là la solution, c'est une solution clé en main pour les entreprises où en fait on va transformer leurs déchets en nouveaux produits. Donc là on part de chez eux en fait, les gisements et les gens chez eux. Et on va ensuite transformer, on leur redonne le produit fini.

  • Speaker #1

    Et alors c'est quoi les types de déchets ? C'est des bleus de travail, ce genre de choses ?

  • Speaker #0

    Alors principalement c'est du déchet publicitaire. Donc ça va être de l'oriflame, ça va être du drapeau. ce que vous voyez devant les concessionnaires auto, typiquement. On va avoir énormément de caquémonos aussi. Même là, dans la salle, on a des bâches. C'est ce type de bâche. Du roll-up, on va avoir de la bâche extérieure, bâche intérieure, de la banderole. On a un peu tout.

  • Speaker #1

    Oui, pas mal de choses. Et alors, du coup, quel type d'objet vous fabriquez avec ces matériaux ?

  • Speaker #0

    Alors, on a du coup tout un catalogue qui a disposition des professionnels où ils peuvent sélectionner les produits qu'ils souhaitent. On va avoir... du petit produit avec du porte-carte, de la trousse par exemple, pour faire du cadeau d'entreprise assez facilement. On va aussi avoir de l'équipement pour les collaborateurs. Par exemple, on a des pochettes d'ordinateur, pochettes de tablettes pour les commerciaux. Et puis, on va faire aussi de l'aménagement. Donc, on a du pouf, on a du transat d'aménagement.

  • Speaker #1

    Ah oui, super. Et tout ça, c'est fait sur Angers ?

  • Speaker #0

    Alors, tout n'est pas fabriqué sur Angers. En fait, au début, ça a vraiment commencé ici. En tout cas, sur la partie professionnelle. Sur la partie particulière, tout est fabriqué sur Angers. il faut savoir Angers est autour d'Angers dans nos ateliers et sur la partie professionnelle ça a un peu bougé parce qu'on a eu de la demande ailleurs, donc au début j'ai commencé à Angers donc je travaille et je travaille toujours avec l'atelier d'insertion par le handicap donc ESAT-EA autour d'Angers, donc quand c'est une entreprise en juin ça se passe super bien et quand j'ai commencé à avoir des demandes à Paris, à Lyon à Marseille, au début je me suis dit ça n'a pas de sens en fait ils ont leur déchet, leur déchet sont chez eux de tout ramener à Angers pour le faire transformer à Angers pour le relivrer dans le temps... On sait que le transport c'est ultra polluant, ça n'avait vraiment pas de sens de faire tout transporter. Je me suis dit, ok, est-ce qu'on ne peut pas juste dupliquer le modèle en local sur le territoire ? Donc je me suis renseignée et c'est là où est né le réseau d'ateliers Tissup. Aujourd'hui on a un réseau d'ateliers partenaires partout en France qui nous permettent de répondre à la demande partout en France. Quand on a un client sur Paris, on a un atelier partenaire, enfin plusieurs sur Paris, qui vont pouvoir répondre à cette demande. Et donc du coup on réduit vachement le transport. Il y a un transport de gisements entre l'entreprise et l'atelier. Et puis après, l'atelier relivre le client. Et du coup, on va réduire vachement le kilométrage.

  • Speaker #1

    C'est une super idée d'avoir créé tout ça. Et en si peu de temps finalement, parce que septembre 2023,

  • Speaker #0

    c'était hier. C'est assez impressionnant. C'est vrai que T-SOP a vraiment explosé très rapidement. Je pense parce qu'il y a un réel problème. Tout le monde a ses déchets. Personne ne sait quoi en faire. Et la réglementation aussi a beaucoup aidé, et c'est une bonne chose, en obligeant les entreprises à faire quelque chose de leurs déchets, à en tout cas y réfléchir, et de plus en plus les taxer dessus. Mais en leur disant, vous avez un déchet et vous pouvez sûrement faire quelque chose, aujourd'hui c'est une obligation sur certains types de déchets de recycler. Donc il faut trouver des solutions, et du coup on est apparu comme une des solutions, parce qu'aujourd'hui on ne sait pas recycler ces matériaux-là autrement qu'en faisant de l'upcycling.

  • Speaker #1

    Et du coup, avec ces nouveaux objets que vous créez, c'est 100% tissu ou vous remettez dedans un peu de bois, un peu de métaux ? Comment vous faites ?

  • Speaker #0

    Alors, ça dépend des produits. Quand moi, je les conçois, l'idée, c'est vraiment déjà de les adapter aux ateliers. Alors ça, c'est une chose, on pourra parler de la partie sociale. Mais aussi de faire en sorte qu'ils soient le plus recyclables possible derrière. Parce que quitte à reproduire un truc, autant le produire bien. Donc par exemple, je limite au maximum tout ce qui est zip, parce que le zip, ce n'est pas du tout recyclable. On ne met pas de boutons, on ne met pas de morceaux en métal, on ne met pas de boutons de pression, tout ça, parce que tout ça, ce n'est vraiment pas recyclable, c'est vraiment galère. Donc on va essayer de concevoir les produits d'une manière, avec par exemple des sangles, des rubans, ce genre de trucs, qui sont broyables parce que c'est du tissu, et pas mettre des morceaux d'autres choses. Le gros problème aujourd'hui, c'est le zip, parce que remplacer le zip, en termes de praticité, etc., je sens bien que ça bloque auprès des entreprises. On propose des solutions alternatives, mais souvent... Le zip, aujourd'hui, c'est compliqué. Mais sur les autres matériaux, on essaye un maximum. Ou alors, on fait du réemploi aussi. Typiquement, les poufs, on les rembourse aujourd'hui grâce à deux entreprises qui fabriquent de la litterie en France. Et du coup, c'est de la laine de chameau et de mouton qu'on récupère auprès d'eux. Parce que c'est du déchet pour eux, de l'effilochage. Et du coup, ils nous en font des cartons qu'ils nous renvoient et on rembourse avec ça. Incroyable.

  • Speaker #1

    GĂ©nial. Et au niveau du bois aussi, peut-ĂŞtre ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est pareil. Pour le transat, du coup, là, c'est du bois. C'est pas du réemploi, c'est du... bois neuf, mais on travaille avec une entreprise française qui nous fabrique les supports de Transat.

  • Speaker #1

    Vous avez vraiment pensé à l'économie circulaire de bout en bout.

  • Speaker #0

    C'est l'ADN du truc. Pourquoi vous êtes dans la transition écologique ? Je ne sais pas qu'on y est, c'est juste l'ADN, c'est la base. Ce n'est pas une réflexion, c'est une évidence.

  • Speaker #1

    J'espère que vous aimez jouer Clément, parce que c'est le moment de faire un petit jeu. Pour ce premier jeu, nous allons faire la carte d'identité de l'entreprise. Alors, il y a déjà pas mal d'informations que vous nous avez dites, mais en tout cas, ça va permettre de faire un petit rappel pour nos auditeurs, auditrices et ceux qui nous rejoignent en cours d'émission. Alors Clément, c'est ce que vous êtes prête. Alors, est-ce que vous pouvez nous rappeler le nom de votre entreprise ?

  • Speaker #0

    Alors du coup, Mailing Clémence sur une partie Tissop.

  • Speaker #1

    Son année, enfin, leurs années de création du coup.

  • Speaker #0

    Alors 2021 pour Mailing Clémence, 2023 pour Tissop.

  • Speaker #1

    Dans quelle commune êtes-vous située ? Angers. Quel quartier ?

  • Speaker #0

    Belleveille.

  • Speaker #1

    Combien de collaborateurs ĂŞtes-vous ?

  • Speaker #0

    On est deux.

  • Speaker #1

    Deux ? Pour faire tout ça ?

  • Speaker #0

    Oui, 2 plus 15 ateliers.

  • Speaker #1

    Quelles sont les adresses de vos sites web pour qu'on puisse vous retrouver ?

  • Speaker #0

    Madeinclémence.com et tisup.fr

  • Speaker #1

    Voilà, donc T-I-2-S-U-P, et puis Made in Clémence, comme Made in France, mais avec Clémence directement. Merci Clémence pour vos réponses.

  • Speaker #0

    Les Voix de l'Echo, une émission présentée par Yves Maguin.

  • Speaker #1

    Alors Clémence, vous êtes très active sur les réseaux sociaux. Pourquoi c'est aussi important pour vous d'être aussi active sur les réseaux ?

  • Speaker #0

    C'est notamment LinkedIn dans mon cas, parce que c'est le seul réseau où j'ai aussi à me retrouver. Je ne suis pas du tout vers Instagram, je n'y arrive pas d'ailleurs, je ne l'ai même plus sur mon téléphone, Facebook c'est pareil, je n'y ai plus rien. Je n'y arrivais pas, j'ai essayé, mais je n'y arrivais pas. Je me suis retrouvée par contre vachement sur LinkedIn. Alors déjà, la première raison qui m'a poussée à y aller, c'est de me dire... En fait, on a une solution que les gens ne connaissent pas. On n'est pas sur un produit qui est connu, qui est déjà sur le marché, c'est nouveau. Donc je me suis dit, si j'en parle pas, déjà personne ne va savoir que ça existe. Donc le but, c'était de dire, ok, il faut que j'en parle, comment je le fais ? Il y avait différentes manières de le faire. Mais moi, j'ai choisi d'en parler sur LinkedIn parce que j'aime écrire. Vous avez parlé, j'avais fait une licence de biologie, mais j'ai aussi un bac littéraire. et j'adore écrire et du coup je me suis retrouvée un moment sur LinkedIn parce qu'il y a un vrai plaisir, je prends du plaisir vraiment à écrire, donc j'aimais beaucoup cette plateforme et puis il y avait un côté de sensibilisation aussi l'ARSE, on en parle mais il y a très peu de solutions concrètes qui sont offertes aux entreprises, aujourd'hui on leur dit il faut que vous fassiez de l'ARSE, ok, et souvent ils nous disent vous êtes sympa mais comment en fait et je me suis dit, il faut aussi que je puisse partager ça et moi je connais plein de solutions, j'ai la chance de travailler dans le réemploi donc vraiment tous les jours. Et du coup, j'ai appris plein de choses, j'ai découvert plein de choses. Et je pense qu'il y a plein de choses que j'avais à partager pour sensibiliser, apprendre et donner aussi des solutions, faire connaître d'autres solutions. Il y a la nôtre, mais même d'autres solutions qui existent. Et donc, c'est ça que je m'applique à faire, en tout cas au quotidien, pour sensibiliser et permettre aux entreprises d'apprendre à faire des choses et de les faire concrètement.

  • Speaker #1

    Ça vous permet aussi d'avoir justement des clients pros.

  • Speaker #0

    Exactement. Et ça me permet aussi... Par rapport à mon expertise, Moi, de m'améliorer, mais aussi de la montrer et de dire qu'on est capable parce qu'on connaît notre environnement. Et c'est super important d'ailleurs. Moi, je ne ferai jamais confiance à quelqu'un qui ne connaît pas réellement son travail. Moi, aujourd'hui, je le sais parce que je le travaille, mais je le fais aussi savoir aux autres.

  • Speaker #1

    Alexis, des jeux, vous allez bientôt fêter vos 18 ans de votre entreprise, non ? Tout à fait. C'est une très très belle longévité et je pense que c'est aussi grâce à votre assertivité. Je pense en tout cas, c'est une félicitation pour tout ça et c'est maintenant l'heure d'écouter votre chronique.

  • Speaker #0

    Mieux vivre ensemble avec assertivité.

  • Speaker #2

    Une chronique d'Alexis Desleux. Bonjour chers auditeurs, quel que soit votre genre, votre obédience et votre croyance toute personnelle. Ce midi, je souhaiterais vous parler des bienfaits de la communication non violente. pour cultiver votre assertivité. Avant, j'aimerais faire un petit rappel sur le sens des mots, parce qu'on a repris la saison et c'est vrai que peut-être certains nous ont découvert. Donc rappelons qu'en 1914, Andrew Salter a donné vie au concept d'assertivité. Et selon lui, c'est la capacité à s'exprimer et à défendre ses droits sans empiéter sur ceux d'autrui. Donc, défendre son point de vue sans tabasser la gueule du voisin. Je vais être un peu plus cru. J'avais évoqué à l'époque, il y a un an de ça, quand Yves m'a permis de lancer cette chronique, différentes pistes pour cultiver votre assertivité. Et aujourd'hui, j'aimerais aborder la communication non-violente. Alors l'aborder, on va entreouvrir le sujet parce que c'est vaste. C'est un concept qui a été lancé dans les années 1960 par un psychologue américain, M. Rosenberg. Et selon ce psychologue... La communication non violente désigne le langage et les interactions qui renforcent notre aptitude à donner avec bienveillance et à inspirer aux autres le désir d'en faire autant. Autant vous dire que c'est vraiment un concept génial pour cultiver votre assertivité parce que ça favorise une communication authentique, empathique et respectueuse de l'autre.

  • Speaker #1

    Mais dites-moi Alexis, comment la... communication non violente justement sert à l'assertivité.

  • Speaker #2

    Justement Yves, en fait il y a 4 grands principes dans la communication non violente et ces 4 principes vraiment permettent d'entretenir une relation à l'autre la plus assertive. On a le principe d'observation, le sentiment, le besoin et la demande. On va reprendre chacun deux posément. Qu'est-ce que c'est que le principe d'observation sans l'évaluation ? C'est la première étape qui consiste à observer sans généraliser ni juger, c'est-à-dire s'exprimer, sans pointer son interlocuteur du doigt, ni le rendre responsable de la situation. Le deuxième principe, c'est exprimer ses émotions telles qu'on les éprouve, tout en gardant son self-control. Je sais, ce n'est pas facile quand la colère, la tristesse, la peur, la frustration ou encore l'inquiétude doivent être verbalisées sans perdre son self-control. Mais c'est ce qui va faire que, oui, j'ai une émotion, mais j'essaye de la canaliser. Troisième élément, évoquer un besoin insatisfait, c'est-à-dire identifier et clarifier un besoin de manière authentique qui permet à l'autre de comprendre notre positionnement. Je peux avoir un manque de reconnaissance, je peux avoir un besoin de soutien. On va reprendre quelques exemples après pour être encore plus concret. Et le quatrième point, c'est le respect mutuel et une expression de la demande avec empathie. Il faut être pleinement dans la discussion, pas faire autre chose en même temps que vous parlez à l'autre. Non, arrêtez de faire autre chose. Soyez avec l'autre, avec bienveillance. Et l'objectif est bien de parvenir à des solutions ensemble, malgré les potentiels désaccords.

  • Speaker #1

    Alors comment mettre tout ça en pratique, notamment au travail, dans nos entreprises, Alexis ?

  • Speaker #2

    Effectivement Yves, alors j'ai pris l'angle du travail parce qu'il fallait faire des choix. Donc on va prendre par exemple, vous avez à demander une augmentation. Vous pourriez dire, je mérite une augmentation car je travaille plus que les autres. Oui, c'est vrai. Mais vous pourriez, si vous faisiez preuve de communication non violente, vous pourriez dire, je ressens de la frustration de ne pas voir mon travail reconnu financièrement. J'ai besoin de me sentir valorisé pour continuer à m'investir dans cette entreprise. Pourrions-nous en discuter ? Ce n'est pas tout à fait la même approche. De même, refuser une demande supplémentaire. Vous pourriez dire, je n'ai pas le temps de faire ça. C'est vrai, si vous faisiez preuve de communication non-violente, vous diriez plutôt, je suis actuellement surchargé de travail et j'ai besoin de me concentrer sur mes priorités. Est-ce qu'on pourrait discuter ensemble de comment réorganiser les tâches ? pour qu'on s'y retrouve, toi comme moi. Là aussi, cette notion du respect de l'autre. Je pourrais exprimer mon désaccord. Au lieu de dire simplement tu as tort eh bien, vous pourriez tourner la phrase différemment. J'ai du mal à comprendre ton point de vue sur cette question. Pourrais-tu m'en dire plus sur ce qui t'amène à penser cela ? Là aussi, une écoute de l'autre, une empathie avec l'autre. Peut-être quatrième exemple, gérer un conflit avec un collègue. Au lieu de blâmer l'autre, on pourrait... exprimer ses sentiments et ses besoins. Je me sens frustré lorsque tu ne respectes pas les délais. J'ai besoin que nous puissions compter l'un sur l'autre pour mener à bien notre projet. Est-ce qu'on pourrait revoir cette problématique ? Vous voyez bien qu'à chaque fois, dans ces exemples, on prend en compte ses propres attentes et on essaye d'intégrer l'autre dans cette problématique. Je sais que ce n'est pas toujours facile, ça nécessite de prendre un peu de recul. Mais vraiment, cette communication non violente, selon moi, permet de comprendre les contraintes de l'autre, celles de l'entreprise et du manager. Et l'idée est que chacun des parties se sente considéré. Ça, c'est un élément important de la communication non violente. Parce que dans beaucoup de cas, on s'adresse à l'autre avec une forme de dédain, peut-être parfois de la distance. Et en fait, on a tous besoin d'être considéré. Ça favorise la coopération. Trouver ce fameux chemin de crête qui fait que l'on arrive à bosser ensemble malgré nos différences, malgré nos dissensions, malgré nos désaccords. Donc en pratiquant régulièrement ces quatre étapes de la communication non violente, vous pourrez améliorer votre relation avec vos collègues, avec vos proches et gérer les conflits de manière plus assertive. Une question pour Clémence. Aujourd'hui dans l'entreprise, est-ce que vous faites preuve de communication non violente ?

  • Speaker #0

    C'est un sujet que j'apprécie beaucoup parce que je l'ai vraiment travaillé et réfléchi, donc j'essaye un maximum et en plus j'ai vraiment vu les résultats que ça a apporté soit avec des amis par exemple je crois que la première fois qu'on avait parlé, c'était avec des amis qu'on avait un petit souci et en fait on s'est dit est-ce qu'on n'aborderait pas les choses différemment et c'est là qu'on a commencé à parler de la communication non-violente et en fait on s'est dit mais... C'est super. Et en fait, ça a permis de régler le conflit d'ailleurs. Donc, c'est vraiment top. J'apprécie beaucoup ce format, en tout cas, et la manière dont on peut changer, en fait, juste nos manières de dire les choses. Parce que finalement, à la fin, c'est la même chose. Mais c'est juste dit différemment, quoi.

  • Speaker #2

    Merci pour ces mots-là, Clémence. Ça n'est pas la même chose. En fait, à la fin, on trouve une vraie solution, un vrai chemin de crête qui peut être très fin et qui fait qu'on peut basculer dans l'agressivité très forte ou la distance, je ne veux plus te voir. Je vous assure que ça change. Donc, ça nécessite plus d'énergie, plus de temps de la part de tous les partis. C'est ça qui est compliqué. Mais au résultat, on a un chemin de crête qui semble, même dans le conflit, plus acceptable.

  • Speaker #1

    Super. Merci beaucoup, Alexis, pour votre très belle chronique.

  • Speaker #0

    Les voix de l'écho, une émission présentée par Yves Maguin.

  • Speaker #1

    Alors, Clémence, est-ce que... Vous arrivez à évaluer, c'est peut-être un peu compliqué comme question, mais à évaluer la réussite d'un projet de réemploi quand vous êtes dans les différentes entreprises ?

  • Speaker #0

    Oui, carrément. Ça, c'est un travail que j'ai fait aussi au début. En tout cas, maintenant, il est de plus en plus poussé. Je essaye vraiment de le pousser au maximum. On va mesurer un certain nombre de choses. Ce qu'on mesure, par exemple, c'est la quantité de matière revalorisée, que ce soit en surface ou en poids, en fonction du déchet. On va mesurer aussi par rapport à l'atelier le nombre de personnes qui ont travaillé sur ce projet. Donc en fait l'impact social que ça a pu avoir vu qu'on travaille avec le handicap. On va faire aussi un comparatif. Alors là c'est plus pour les entreprises par rapport à leurs achats. En fait on est vu qu'ils récupèrent un produit final qu'ils vont utiliser. On fait un comparatif sur si jamais vous l'aviez acheté neuf, pas forcément fabriqué en France. En fait un peu le goodies classique qui sont aujourd'hui malheureusement achetés par des entreprises. Qu'est-ce que ça a changé, le fait de récupérer un objet comme ça, par rapport à un objet que vous auriez acheté neuf ? On fait un comparatif, notamment sur la consommation d'eau qui aurait pu être utilisée. et puis sur les émissions de CO2 qui auraient pu être émises. Là, c'est plus pour côté achat, leur prendre conscience de ça. Donc oui, on mesure ce genre de trucs. Et là, l'idée, j'aimerais bien ajouter maintenant toute la partie transport, faire un comparatif sur la partie transport, qui est du coup un peu plus complexe à faire dans notre cas, parce que du coup, ce qui est simple, c'est le transport de l'adjustement, mais ce qui est un peu plus complexe, c'est justement tous les matériaux apportés à côté. Et du coup, calculer en fait... l'impact vraiment sur la partie transport et kilométrique. Ça, c'est le prochain sujet.

  • Speaker #1

    Le prochain sujet. Alors, nous allons faire une petite pause musicale avec un titre que vous avez choisi, Clémence. Donc, un titre de Franz Zigal. Il jouait du piano debout. On reparle de ce choix musical juste après. Bonne écoute sur Radio-G.

  • Speaker #2

    Me dites pas que ce garçon est fou Il ne vivait pas comme les autres, c'est tout Et pour quelle raison, t'en as honte ? Les gens qui ne sont pas comme nous, ça nous défend Me dites pas que ce garçon ne fallait rien Il avait choisi un autre chemin Et pour quelles raisons nous cranchent ? Les gens qui pensent autrement, ça nous dérange. Ça nous dérange. Et je suis si à l'auteur, Pour vous, c'est peut-être un testat. Comme ça, on va faire le point. Ça veut dire qu'on se trompe. Ça veut dire qu'il va être bien. On va renaître par sa traqueuse. C'est vrai. Pour nous, c'est notre troisième sondage. Salut. Ça d'abord, on a l'encre.

  • Speaker #3

    Pour le coup,

  • Speaker #2

    ça nous bat sur celle. Bien l'Europe, on pleurait qu'elle soit une fille Mais ce temps, le nôtre n'est pas là Mais pour quelle raison, Lisa ? Mon image a marqué Ma paix soit, ma paix soit Je sois bien au-debout J'aime bien ma détail beaucoup Mais pour moi, ça me fait dire beaucoup Ça me dit ce qu'il est, c'est idiot Jouer du piano debout, c'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup. Ça veut dire qu'il était libre, heureux d'être là malgré tout. Jouer du piazzos de sous, quand les trois gars sont à jeu sous, et les soldats ont garde à sous. Faire le mans sur ses deux pieds, il faut les tesses renuées, pour le réveiller.

  • Speaker #0

    Les Voix de l'Echo, une émission présentée par Yves Maguin.

  • Speaker #1

    Vous êtes toujours en direct sur Radio-G à l'écoute de l'émission Les Voix de l'Echo. Je suis toujours en compagnie de mon invité Clémence Bressin de Tissop, mais également de mes chroniqueurs Alexis Desjeux et du chroniqueur Surprise, dont on entendra tout à l'heure sa chronique. Nous venons d'écouter... Il jouait du piano debout de France Gall. Ça fait plaisir d'entendre du France Gall. Clémence, pourquoi avoir choisi ce titre musical ?

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup cette chanson parce qu'elle parle du fait d'être soi-même. Et c'est quelque chose qui m'a toujours énormément travaillée. Je cherche et je me cherche encore. Je pense que de toute façon, ce sera toute notre vie. Malheureusement, on n'a jamais la réponse à ça. Mais elle m'a beaucoup parlé pour ça. Et sur le fait aussi de pouvoir oser. Je pense que quand on entreprend, en fait, finalement, on ose vivre la vie qu'on a toujours rêvée ou en tout cas, les choses qu'on a toujours rêvées. Et elle parle aussi de ça. En tout cas, moi, elle me parle dans ce sens-là.

  • Speaker #1

    Alors justement, on parlait donc, on parle d'upcycling, donc de réemploi pour le mot français quand même. Est-ce qu'il y a des freins à ce développement de l'upcycling ? Est-ce qu'au niveau légal, vous avez parlé qu'au niveau des lois, il y avait des choses qui se mettaient en place. Mais est-ce qu'il y a encore des freins qui freinent ? C'est les PME et les ETI à s'y mettre.

  • Speaker #0

    Je pense que le principal frein, c'est le fait qu'il n'y a pas un ressenti d'urgence à 100%. Donc en fait, ils se rendent compte que c'est réellement un problème. Ils ont ce problème. En plus, ce qui est bien avec le DG, c'est que c'est visible. Donc quand on a un stock de 30 mètres carrés de déchets, on le voit tous les jours. Donc ils s'en rendent compte, c'est visible. Mais il y a une problématique d'urgence qui est des fois un peu compliquée à être prise en compte, alors que le problème est urgent, c'est-à-dire que les problèmes environnementaux aujourd'hui, ce n'est plus un truc à côté. On sait que c'est un problème réel, mais il y a beaucoup du mal à faire quelque chose pour passer au-dessus de ce problème ou en tout cas trouver des solutions. Donc on essaie vachement de les éduquer à ça, de leur expliquer que là, il faut faire quelque chose, qu'ils se disent Ah oui, on verra pour ta pour recycler mais en attendant, ils vont faire des achats qui n'auront aucun sens, alors qu'ils auraient pu fabriquer ces fameux objets que dans tous les cas, ils ont forcément besoin avec leurs déchets. Enfin, ça n'a pas de sens. Donc essayez de leur faire comprendre ça. Après, côté réglementation, au contraire, je pense qu'on est plutôt aidés et on va être de plus en plus aidés, ça c'est sûr. Et côté sociétal aussi. Alors on n'en parle pas, mais la réglementation sociétale... C'est un peu ce truc qui n'est écrit nulle part, mais qui pourtant est ressenti par tout le monde. On n'a plus trop le choix aujourd'hui, en fait, d'avoir une conscience environnementale, sociétale. Et ça, ça se ressent. Les entreprises le ressentent, que ce soit auprès de leur marque employeur, que ce soit auprès de leur recrutement, par exemple. Ils savent qu'ils n'ont pas de choix de faire des actions. Et c'est bien pour tout le monde, d'ailleurs. Ce n'est pas écrit, mais pourtant c'est ressenti.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous avez des critères de qualité ? sur les tissus ? Parce qu'un déchet, ça peut aussi être compliqué d'être revalorisé, surtout du tissu qui peut être souillé, qui peut être extrêmement taché. Ça peut aussi ne pas plaire après derrière. Est-ce que vous avez quand même un critère d'exigence sur les déchets que vous récupérez ?

  • Speaker #0

    Oui, on a des critères. Alors, ce qu'on fait, c'est que surtout ce qui est tissu vraiment pour nos produits, pour les particuliers par exemple, on a une liste de critères à laquelle on répond sur ce qu'on va récupérer. parce qu'on ne peut pas tout récupérer malheureusement après il faut savoir que sur ce qu'on récupère il y a 80% qui est quand même réemployable il y a beaucoup de très bons déchets finalement et après sur la partie plutôt tout ce qui est bâche etc là on peut laver on prévoit un lavage, un nettoyage et après ce qui n'est pas récupérable n'est pas récupérable mais généralement on prévoit le lavage

  • Speaker #1

    Et est-ce que dans le réemploi on peut se permettre un peu de faire d'innovation est-ce que chez Tissup vous avez un... Un peu de R&D, si je puis dire.

  • Speaker #0

    Oui, alors du coup, notamment sur la partie conception. Parce que du coup, on travaille dans l'atelier d'insertion par le handicap. Donc, on répond aux besoins de nos travailleurs et aussi à leurs contraintes. de par notamment leur handicap et ce qui fait qu'on va construire des produits qui peuvent réaliser ou travailler il y a un exemple que j'aime beaucoup parce que c'était au tout début quand j'ai commencé le premier produit que j'ai fait c'était des cotons démaquillants et moi je les voyais ronds partout donc je me suis dit on va faire des ronds comme tout le monde et quand je suis allée à l'ESAT on m'a dit ah non pas de ronds parce que le rond pour eux c'est très compliqué à travailler en fait ils n'ont pas la même dextérité que nous et du coup le rond était trop compliqué et Laurence m'a dit on fera des cotons carrés et du coup aujourd'hui nos cotons sont carrés... Je trouve que c'est un super exemple qui est ultra visible pour tout le monde et on le comprend tout de suite. Parce que pour eux, le carré, c'est beaucoup plus simple. Du coup, tous nos produits, on doit les travailler comme ça, sur comment on veut faire ça, c'est bien, mais comment est-ce qu'on le construit pour qu'il soit faisable par les personnes en situation de handicap ? Et du coup, il y a un vrai travail qui fait qu'on est obligé de conceptualiser des produits presque uniques ou en tout cas avec des petites astuces, des petits trucs qui n'existent pas pour eux.

  • Speaker #1

    Et alors, vous arrivez aussi à allier un peu d'esthétisme ? justement.

  • Speaker #0

    Et en plus, il faut mettre l'esthétique. Donc c'est un vrai défi, mais qui est super intéressant, parce qu'il faut lier tout, il faut lier la praticité et le côté esthétique, et puis le côté économique aussi, évidemment.

  • Speaker #1

    Bien évidemment, il ne faut pas oublier le côté économique. Comme tout à l'heure, Clémence, nous allons faire un petit jeu. Pour ce deuxième jeu, nous allons faire votre portrait chinois. Est-ce que vous êtes prêtes ?

  • Speaker #0

    C'est parti.

  • Speaker #1

    Alors, si vous Ă©tiez une couleur ?

  • Speaker #0

    Le bleu.

  • Speaker #1

    Un animal ?

  • Speaker #0

    Le chien.

  • Speaker #1

    Une ville ?

  • Speaker #0

    Angers.

  • Speaker #1

    Un objet du quotidien ?

  • Speaker #0

    Une Ă©ponge.

  • Speaker #1

    Une personnalité connue ?

  • Speaker #0

    Oh là là, je ne sais pas du tout. je peux passer parce que honnêtement pas de soucis un film ou une série ?

  • Speaker #1

    Sherlock et si vous Ă©tiez un livre ?

  • Speaker #0

    j'en ai tellement que j'apprécie les 5 regrets des personnes en fin de vie ok super c'est plutôt quelque chose d'autre

  • Speaker #1

    biographique non c'est un roman ?

  • Speaker #0

    non pas du tout c'est une personne qui s'occupe des personnes en fin de vie qui travaille avec eux au quotidien et qui du coup a relevé 5 regrets qui revenaient tout le temps quand elle les accompagnait jusqu'à la fin de leur vie et du coup je trouve qu'il nous apprend beaucoup de choses sur la vie et en fait sur ce que tout le monde aurait aimé vivre et qui malheureusement ne l'ont pas fait et du coup pour se rappeler que nous on peut en profiter et le faire avant de regretter aussi

  • Speaker #1

    Clémence je vous propose maintenant... d'écouter la chronique de notre chroniqueur surprise. Est-ce que vous sauriez reconnaître sa voix ? On va l'écouter tout de suite.

  • Speaker #0

    La chronique du chroniqueur surprise.

  • Speaker #4

    Merci, j'arrive. Rien ne s'opère, rien ne se crée, tout se transforme. Oui, oui, oui, nous connaissons tous les mots d'Antoine de Lavoisier et ça tombe bien puisque l'objet de cette chronique surprise portera sur le lien entre l'éloquence et l'éco-responsabilité. Sujet intéressant s'il en est, puisque les mots, eux aussi, sont recyclables. Depuis votre enfance, vous reproduisez par mimétisme et sans en avoir conscience les procédés oratoires de votre entourage. Et le choix des mots que vos proches utilisent s'imprègne en vous. Parfois même, ces mots peuvent laisser des traces dans votre devenir. Chargez-vous alors de faire le tri dans votre mémoire et de ne valoriser que ce qui mérite de l'être. Et justement, en matière de tri et de valorisation des déchets, l'usage des bons mots, c'est l'apanage des grands industriels. À grands coups de slogans finement peaufinés par des communicants de renom, peut-être Alexis, ces grands industriels vous déculpabilisent de vos achats. Trois exemples avec tout d'abord une grande marque de meubles. Une vie de tous les jours meilleure tout en respectant la planète. Une grande marque de café ensuite. Les choix que nous faisons aujourd'hui façonnent demain. Et enfin, une grande marque de mode. Une mode plus durable pour un avenir plus durable. La réalité, derrière ces mots, quelle est-elle ? Des productions massives et polluantes à l'autre bout du monde, où les fleuves sont gorgées de produits toxiques et où s'entassent nos déchets de la poubelle jaune, parfois exportés jusque là-bas, par conteneurs depuis la France. Mais alors, face à ce découragement possible du citoyen, En quels termes éloquents puis-je inciter mon prochain à trier ses déchets, lui qui se sent inutile face à de telles mastodontes ? Eh bien, je pourrais lui conter la légende amérindienne du petit colibri. Tous les animaux de la forêt vivaient heureux. Puis un jour, durant un violent orage, la foudre vient s'abattre et un immense incendie se déclara. Tous les animaux, terrorisés, se rassemblèrent au bord du lac et assistèrent totalement impuissants au désastre, à une exception près. Un petit colibri s'affaira à transporter sur les flammes de petites gouttes d'eau avec son bec, autant qu'il le put. Lorsque les autres animaux lui firent remarquer l'inutilité de son geste, il leur répondit Je sais, mais moi au moins, j'ai fait ma part Alors, Madame Bressin, peut-on dire de votre entreprise Tissop qu'elle est un petit colibri ? Et si oui, pensez-vous qu'elle sera à même de trouver les mots pour convaincre d'autres animaux de la forêt de passer à l'action ?

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup l'histoire du colibri. Oui, carrément, je pense qu'aujourd'hui, on plante des petites graines, on met notre goutte dans le grand vase. Et j'espère réellement que demain, ce sera une norme déjà et qu'on touchera d'autres acteurs, soit à faire des choses similaires à nous sur d'autres matériaux. On ne peut pas être partout. Ou à minima, en tout cas, des entreprises à se dire OK, on va le faire et être content de le faire.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Tom Chuket. Et oui, notre chroniqueur surprise du jour. d'avoir fait cette petite chronique, Tom, que nous avons reçue dans l'émission début septembre. Et je dois avouer, bravo, très très belle chronique. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Les voix de l'écho, une émission présentée par Yves Maguin.

  • Speaker #1

    Alors, c'est peut-être un euphémisme de vous poser cette question, Clémence, mais qu'est-ce que vous, personnellement, vous mettez en place ? pour être éco-responsable au quotidien ?

  • Speaker #0

    Je crois que j'ai tendance à l'oublier. C'est compliqué après de me rappeler. Il y a pas mal de choses que je fais. Déjà, surtout ce qui est réutilisable. Il y a énormément de choses, c'est quand je vais chez les autres que je m'en rends compte, mais énormément de choses que je n'achète plus. Parce que j'ai acheté une fois et je réutilise tout le temps. Évidemment, tout ce que nous on fait, éponge lavable, coton lavable, etc. Pour moi, c'est une évidence. J'ai plus de sopalin par exemple, j'ai plus de papier aluminium, j'ai plus de film étirable. Il y a énormément de choses que j'ai plus. J'ai plus de filtre à café parce que j'ai un filtre réutilisable. Il y a plein de trucs que je fais. La gourde, je pense que c'est une évidence pour tout le monde. J'essaye aussi auprès de mes déplacements de faire attention à comment je me déplace, avec quel véhicule, est-ce que je prends les transports en commun ou pas, tout ça parce que ça a un grand impact. La mode aussi, j'achète tout de seconde main ou reconditionné. La dernière fois que j'ai acheté un produit neuf, je crois que ça doit faire deux ou trois ans. Le Bon Coin est mon meilleur ami, j'achète tout sur Le Bon Coin, et pour l'entreprise aussi d'ailleurs. Reconditionné pour tout ce qui est numérique notamment. Je pense que j'essaye un maximum de tout faire. S'il faut que j'achète neuf, j'achète du français, parce que ça me paraît juste logique et évident.

  • Speaker #1

    Vous cuisinez aussi des fruits et légumes.

  • Speaker #0

    Oui, évidemment, je suis chez Petit Poix Carotte. J'achète tout là-bas. C'est tellement évident. Quand on y est depuis longtemps, je me rends compte que j'ai trop de mal à dire ce que je fais parce que pour moi, c'est logique. C'est quand je vais chez les autres où des fois je vois autre chose.

  • Speaker #1

    Oui, c'est le quotidien finalement. Oui,

  • Speaker #0

    carrément.

  • Speaker #1

    Donc, c'est devenu normal. Et je pense clairement que le mode de vie que vous avez, ça doit être le mode de vie que tout le monde doit... Avoir, effectivement, cette façon de vivre de façon éco-responsable et ne pas céder à la tentation d'aller acheter un truc comme ça neuf dans les supermarchés ou dans le marketing. On en parlait tout à l'heure, notamment par rapport à votre action sur les réseaux sociaux, notamment sur LinkedIn. Est-ce que vous attachez pas mal d'importance justement sur le storytelling ? Et est-ce que c'est vraiment quelque chose de central dans la... communication, Clémence Bressin.

  • Speaker #0

    Oui, carrément. Pour moi, c'est la base. Aujourd'hui, et encore plus dans ce qu'on fait, on raconte des histoires. Des belles histoires. Déjà, ce serait dommage de ne pas en parler. de un, et de deux c'est la meilleure manière de toucher les gens qu'est-ce qu'on raconte aux enfants on leur raconte des histoires, le soir avant de s'en dormir on raconte des histoires parce que c'est ce qui marque les esprits et c'est sur quoi on rappelle on est des êtres émotionnels et une histoire, il y a tellement d'émotions dans une histoire parce qu'il y a plein de phases parce qu'on vit les choses et en fait le fait de moi au quotidien vivre des choses, j'ai aussi envie de les retransmettre et quelle meilleure manière de le faire qu'en racontant une histoire si on est ultra on est ultra enfin ultra carré on donne juste des chiffres et juste comme ça ça parle à personne par contre le faire sous le format d'une histoire en racontant réellement et en essayant de transmettre un maximum en plus les émotions que j'ai ressenti en tout cas c'est ce que j'essaie de faire c'est la meilleure façon de parler de ce qu'on fait ou de sensibiliser les gens en fait et

  • Speaker #1

    est ce que vous avez du coup un produit ou un projet qui dont vous ĂŞtes le plus fier lĂ  aujourd'hui avec Tissup ou Made in Clemence ?

  • Speaker #0

    Je suis fière de tous les projets qu'on a fait mais il y a Oui, il y a des projets qui m'ont pas mal marquée. Ce que j'avais beaucoup aimé, c'était l'année dernière, on a fait un projet avec l'entreprise La Rivière qui est à Angers. Et c'était assez drôle parce que je me rappelle qu'au tout début, ils étaient assez sceptiques. Ils ne savaient pas trop ce qu'ils avaient donné. Et du coup, on a revalorisé une première partie de leur drapeau. On avait fait 200 sacs à dos pour les salariés du siège. Et en fait, ils sont venus me voir un petit peu après en disant mais en fait, le retour était incroyable. Les collaborateurs, ils étaient trop contents. de repartir avec un bout de leur entreprise, un bout de leur histoire, parce qu'ils changeaient, ils déménageaient de locaux, et du coup, ils ont fait toute une fête, etc. Et en fait, ces drapeaux, ils venaient de l'histoire qui s'était passée avant, et l'idée de pouvoir la continuer en transformant ce déchet, en en refaisant quelque chose qui va leur être redonné, c'est un bout de l'histoire de l'entreprise qu'ils avaient dans les mains. Et en fait, ça avait vraiment marqué les gens. Et elle m'a dit, la chargée de com', elle m'a dit, mais en fait, c'est incroyable. On ne se rendait pas compte de l'impact que ça pouvait avoir. Et du coup, derrière, on a refait 800 sacs parce qu'il leur restait du déchet. Et du coup, ils ont dit, bon, on fait tout. Et du coup, ça a été redistribué dans toutes les agences et on a eu des retours. Moi, j'ai reçu des messages de certains collaborateurs de l'agence de chez Padou qui m'ont envoyé un message. On a vu ce que vous avez fait. C'est trop bien et tout. On a adoré le concept. Ce projet m'avait marqué parce qu'on était partie de personnes, et c'est ce que je rencontre au quotidien, des gens qui ne sont pas convaincus ou assez sceptiques au début et qui, en fait... par quelqu'un qui va dire si je pense que c'est une bonne idée, en tout cas, on devrait essayer. Et en fait, derrière, ça nous amène un tapis incroyable. Ça déroule quelque chose avec énormément d'émotions et des gens qui nous disent, mais j'aurais jamais imaginé que ça aurait cet impact. Et ce projet m'a beaucoup marquée pour ça, oui.

  • Speaker #1

    Dans votre actualité, maintenant, c'est quoi l'avenir de Tissup ? L'avenir qui arrive proche ?

  • Speaker #0

    Alors là, sur la partie... Made in Clémence, on sera au salon du Made in France à Paris du 8 au 11 novembre. On a sorti des nouvelles éponges grattantes qui seront présentées sur le salon. Avec grand plaisir, si vous voulez venir nous voir et pouvoir en acheter. Et sur la partie Tissop, on va lancer très bientôt aussi une nouvelle offre, en tout cas un peu plus poussée. Si jamais ça vous dit, rendez-vous sur tissop.fr pour faire revaloriser vos déchets si vous en avez. On est vraiment à l'écoute et on essaiera De combler tous les projets et d'essayer de faire de vos déchets des nouvelles ressources finalement.

  • Speaker #1

    Et oui, c'est quelque chose de très, très important. Et effectivement, c'est bien de faire régulièrement des petits salons, je pense. Alors ça y est, l'émission touche déjà à sa fin, Clémence. Et oui, merci en tout cas d'être venu nous parler de T-Sub, de la cette problématique des déchets. Merci beaucoup en tout cas d'être venu passer. à notre micro. Merci d'avoir écouté ce magazine des entrepreneurs de l'Anjou. Merci beaucoup Alexis Desjeux pour votre chronique. Merci à Tom Chouquet d'avoir joué le rôle du chroniqueur surprise. On se retrouve le mercredi 16 octobre, de 12h à 13h sur le 101.5 FM en DAB+, ou en streaming sur le site radio-g.fr enfin radio-g.fr pour être plus exact. Dans la prochaine émission, nous parlerons de fabrication d'enca. enrichi en fer pour les femmes. Merci d'avoir choisi Radio-G et des soins de vous.

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