- Speaker #0
Ici, à la gare de Bourgogne-Jailleux, pas de duel de regards silencieux, mais des oreilles grandes ouvertes à l'affût de la moindre information. Lors des Journées Européennes du Patrimoine, le musée de Bourgogne-Jailleu a proposé un parcours urbain dédié à l'histoire des gares.
- Speaker #1
La thématique des Journées Européennes du Patrimoine cette année, c'est le patrimoine architectural. Donc là, on s'inscrit en plein dedans avec l'architecture de nos gares. La gare de Bourgogne-Jailleu, qui à la base était la gare uniquement de la ville de Bourgogne. Donc on commencera sur l'historique de cette gare. On s'attardera un petit peu sur son architecture, qui a un lien avec d'autres gares en France et qui montrent que l'architecture du Gard avait une importance réelle déjà depuis le milieu du 19e siècle, la gare de Jailleux, qui n'existe plus. On a une plaque patrimoniale à son emplacement. Beaucoup sont étonnés de savoir qu'on avait une deuxième gare ici sur notre territoire et de connaître pourquoi elle a existé et pourquoi elle a disparu. Et on va cheminer à travers la ville à des points un peu stratégiques justement pour montrer le rôle qu'a eu l'arrivée de ce train, de cette locomotive à vapeur qui a chamboulé à la fois Alors... l'économie du pays, l'économie de la ville de Bourgois-Jailleux.
- Speaker #2
Et j'entends siffler le train,
- Speaker #3
et j'entends siffler le train,
- Speaker #2
que c'est triste un train qui siffle dans le soir.
- Speaker #0
Une visite qui a naturellement raccroché les wagons à l'actuelle exposition temporaire du musée. toute vapeur du rail à la toile, jusqu'au 28 février 2026, elle invite le public à emprunter un itinéraire inattendu entre histoire ferroviaire et création artistique. Mais pourquoi avoir choisi la voie du chemin de fer quand le musée a plutôt l'habitude de suivre le fil de l'industrie textile ? La réponse avec Brigitte Riboureau, la conservatrice.
- Speaker #2
Alors monsieur, si t'as chatrin, c'est quoi ? Ah, c'est que j'attends sur ce baiser de Ausha, alors je vais lui donner une question et il a une grosse dame. Alors après, dès qu'on a refait la question, il y aura une seconde, mais il va en casser la morgue, et puis on va le faire. Hein ? Par le canal de Chouette aussi.
- Speaker #3
Le thème ferroviaire, c'est un thème en fait qui est... tout à fait passionnant et qui couvre des champs extrêmement diversifiés. Et ce sont deux tableaux qui sont dans nos collections que j'ai repérés il y a bien longtemps et qui m'ont donné cette idée et cette envie d'aborder ce sujet qui croise aussi le patrimoine de la ville avec l'histoire ferroviaire de Bourgogne, de ses deux gares, de ses deux... La compagnie qui desservait la ville et la gare de Bourgogne-Jalieux qui aujourd'hui connaît grande transformation, notamment le parvis qui va retrouver sinon son allure, du moins une approche qui correspond plus à ce qu'elle était à l'origine. Et c'est en étudiant cette histoire et en voyant ces deux tableaux que l'idée est venue de la thématique et d'aborder le ferroviaire par le prisme d'une part des beaux-arts et d'autre part de l'histoire des gares et du ferroviaire à Bourgogne. et jalueux et donc du patrimoine. Doc ? Marty ! Doc ! Doc ! Marty ! Ça marche à la vapeur ! Ça s'est construit un petit peu en marchant à partir de nos deux tableaux et ensuite de chercher des œuvres sur cette thématique-là. Et quand je dis des œuvres, ce sont des œuvres beaux-arts. On a trouvé également des maquettes et des modèles réduits. Et puis on a été en contact avec des musées, mais aussi collectionneurs de matériel ferroviaire, comme par exemple les phares, les sifflets, horloges, différents objets, et parfois des objets d'ailleurs art décoratif qui abordent ce sujet. ... Et ensuite, c'était de trouver un fil conducteur entre tout ça. Alors, c'est vrai que les tableaux, au départ, bien évidemment, on imagine Monet, tous les grands peintres, et Turner, bien évidemment, le premier d'entre eux, qui se sont aspirés du ferroviaire. Mais en fait, on découvre très rapidement qu'un peu partout, ce sujet a été abordé par des artistes beaucoup moins connus ou d'écoles régionales, beaucoup dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, notamment. On a fait beaucoup d'empreintes dans toute la région. Auvergne-Nôme, même si on a été un peu vers Paris et à Laval. Et c'est ce qui a permis, au final, de déterminer des grandes catégories d'œuvres et de proposer cette répartition. Et puis, pour ce qui est de Brouin-Jallieu, on avait des cartes postales, on avait déjà étudié l'architecture de la gare de Brouin. Les deux avaient déjà été un peu étudiées. Il y avait un ouvrage sur le chemin de fer de l'Est de Lyon. donc ensuite il a fallu orchestrer tout cela, le synthétiser. Puis on a trouvé des films aussi qui permettaient de montrer aussi la vision que l'on avait sur le ferroviaire, sachant que nous n'avons pas été jusqu'à la période contemporaine, qui est quasiment un sujet en soi. Ce n'est pas l'évolution du train, c'est vraiment le ferroviaire à travers les arts et le patrimoine. Tout le monde se presse,
- Speaker #2
tout le monde se presse,
- Speaker #3
attention, au départ ! Même si c'est pas l'Orient Express,
- Speaker #2
direction quelque part. Embarquer, voyager, pas besoin d'aller bien loin. Pour s'en aller ailleurs, loin du train, train quotidien.
- Speaker #0
Ces deux tableaux, ce sont « Locomotive dans la nuit » de Louis Besson.
- Speaker #2
Vous n'avez pas de train de nuit ? Si monsieur, il y a des trains qui roulent la nuit. Oui, ben c'est bien. Il y en a. Ah ben c'est bien. Ils roulent, c'est la nuit. Oui, c'est ça, c'est le train qui roule quand il fait nuit, qu'on appelle quasiment le train de nuit. Voilà. C'est ça. Ils roulent.
- Speaker #3
C'est la nuit ! Un artiste lyonnais pour lequel le ferroviaire a été son sujet de prédilection. Il y en a plusieurs dans l'exposition, mais le nôtre est vraiment le plus important en volume, en taille. Mais aussi, je pense, le plus percutant, puisqu'on a une locomotive qui surgit de la nuit et qui arrive en gros sur le spectateur. Vraiment, le sujet, c'est le train et sa locomotive.
- Speaker #0
Et le passage à niveau du peintre paysagiste William Didier Pouget.
- Speaker #2
Tout l'amour que j'ai pour toi est plus fort chaque jour. Je veux crier au monde entier quand rien ne peut nous séparer.
- Speaker #3
William Didier Pouget, qui n'est pas du tout lui spécialiste du ferroviaire, et qui va choisir un angle complètement différent, puisqu'il représente un crépuscule avec un passage à niveau dans ce qui semblait trop... un quartier urbain, des trains qu'on devine, un troupeau de moutons qui passe devant, une dame qui promène son petit chien, et puis la vapeur et les fumées qui s'effilochent au-dessus du passage des niveaux. Donc une approche complètement différente, statique, et qui va approcher ce sujet par le prisme d'un paysage urbain.
- Speaker #0
À cette occasion, ces deux œuvres acquises par le musée il y a près de 100 ans ont retrouvé une nouvelle jeunesse grâce à une restauration.
- Speaker #3
Ça prend toujours du temps parce qu'ils sont grands, mais ils n'avaient pas... pas de problème majeur. Ils avaient surtout besoin d'un sérieux nettoyage. Le vernis était extrêmement jauni. Il y a un des deux cadres qui devait absolument être restauré aussi avant. Donc ça n'a pas été complexe. En revanche, il y avait un certain temps nécessaire pour cette intervention de nettoyage.
- Speaker #1
Ce sont vraiment deux tableaux qui impressionnent les visiteurs. Et donc de les voir en vrai et en plus restaurés, ça c'est vraiment un... Une belle découverte je pense à avoir parce qu'on a un de ces tableaux qui sert d'affiche mais souvent comme toute reproduction on n'a pas cet effet un peu waouh quand on est face à l'oeuvre surtout face à ces dimensions.
- Speaker #3
On essaye de faire tourner quand même nos accrochages beaux-arts au fur et à mesure que nous restaurons et étudier donc je pense que c'est une belle découverte. Je pense qu'on les représentera, mais pas de façon permanente, et puis ils pourront tout à fait faire l'objet de prêts également. On est très ouverts à ce genre de choses.
- Speaker #0
Pour que le train ne soit plus un mystère pour les visiteurs, A toute vapeur du rail à la toile explore plusieurs thématiques. D'abord le ferroviaire comme source d'inspiration pour les artistes, avec un coup de projecteur sur le train à travers les représentations des beaux-arts et les objets ferroviaires.
- Speaker #2
rovières. Comme ça, moi ? Non, pas être... Comme ça, quoi.
- Speaker #3
Il ne faut pas oublier qu'il y a eu également des auteurs, des poètes, il y a eu aussi des musiciens, des compositeurs qui se sont emparés de cette thématique. C'est quelque chose qui a fasciné véritablement dans le courant de la deuxième moitié du XXe siècle et tout le premier quart du XXe siècle avec des artistes qui vont vraiment s'emparer de ce sujet. L'architecture des gares va être codifiée également. Mais suivant les réseaux, on va avoir des différences ou parfois des ressemblances. Donc je pense que c'est beaucoup ce qui a fasciné à l'époque, comme la voiture va ensuite, le développement de l'automobile va également fasciner. On va le retrouver aussi dans les arts. Quand je dis dans les arts, je vais à la photographie et le cinéma, bien évidemment.
- Speaker #0
Mais aussi l'architecture des gares et l'architecture ferroviaire.
- Speaker #1
Bravo Anglégus,
- Speaker #2
j'adore.
- Speaker #0
Magnifique petite maquette !
- Speaker #3
Comment vas-tu appeler ta glorieuse cité ? Alors au début j'avais pensé...
- Speaker #0
Non c'était nul !
- Speaker #2
Voilà, alors donc je n'ai pas insisté.
- Speaker #3
Il fallait de la place autour. Et à Bruin, la place ça a été à proximité de ce qu'était le Jardin de Ville, qui était une demeure privée, donc expropriation d'une partie du terrain, pour implanter la voie ferrée et également toutes les infrastructures qui y allaient avec. Là on était sur le tracé Lyon... Grenoble, ensuite les dérivations vers Chambéry. Ça, c'est le PLM. Et ensuite, pour Jalieux, c'était le chemin de fer de l'Est de Lyon, une voie secondaire. Et celle-ci, on est dans la campagne. Il y a beaucoup de terrain agricole autour, mais c'est aussi le développement de l'industrie. Et tout le long du chemin de fer de l'Est de Lyon, en partant de Lyon jusque sur toutes les voies secondaires de ce réseau, cela va être aussi la proximité des entreprises. Ce sont des développements concomitants. entre le développement, par exemple à Jallieu, le développement de l'urbanisme et des constructions, parce qu'il y a les usines, donc il y a des ouvriers, donc il faut construire, il faut habiter, et c'est ce qui va expliquer aussi tout le développement autour, mais c'est également pour Bourgoin, l'avenue Gambit. et surtout l'avenue Ambroise-Jeunin qui est au départ de la gare et qui va faire la jonction avec Gambetta. Et puis enfin la dernière partie qui va traiter davantage, qui est aussi une forme de conclusion sans en être une tout à fait, mais qui va faire un prisme sur l'architecture ferroviaire plus largement. Les quais avec les voyageurs, mais aussi un petit clin d'œil par des dispositifs créés par des étudiants du lycée Léonard de Vinci sur les métiers disparus du ferroviaire. Meubla,
- Speaker #2
c'est moi, Fredol Porter. Est-ce que j'envoie des filets des gens du matin au soir dans ma gare ?
- Speaker #3
Et avec une toute petite ouverture sur l'architecture aujourd'hui et l'exemple de la gare de Saint-Exupéry.
- Speaker #0
Musique Comme toujours, l'exposition temporaire s'accompagne d'une riche programmation culturelle, visite commentée, atelier pour toutes et tous, mais aussi spectacle. Pour connaître toutes les dates liées à l'exposition, rendez-vous sur musée. www.bourgoinjailleux.fr Cet épisode est désormais terminé. Retrouvez notre émission Le Micro Local sur toutes les plateformes d'écoute et sur notre chaîne YouTube Ville de Bourgoin Jailleux.