En psychologie relationnelle, on appelle ça la différenciation du soi. C’est la capacité à rester connecté à l’autre sans perdre son individualité. En début de relation, la fusion peut être grisante : on aime les mêmes choses, on pense presque pareil, on ne se quitte plus. Mais cette symbiose, si elle dure trop, finit par créer des tensions invisibles. L’un peut se sentir étouffé, l’autre oublié. Et souvent, on ne sait même plus où l’on commence, où l’autre finit. 

Être différencié, c’est pouvoir dire « je » sans que ça menace le « nous ». C’est oser affirmer ses envies, son rythme, ses désaccords… tout en restant dans le lien. C’est aussi ne pas attendre de l’autre qu’il remplisse tous nos vides.

Les recherches en thérapie de couple le confirment : les relations les plus solides ne sont pas celles qui fusionnent, mais celles où chacun peut respirer à côté de l’autre. L’amour ne se mesure pas à la quantité de temps passé ensemble, mais à la qualité de présence... sans effacement de soi.

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