Tout a commencé en 2019. Taylor Swift découvre que les droits de ses six premiers albums, ceux qui ont fait d’elle une star planétaire, sont vendus à l’insu de son plein gré. L’acheteur ? Scooter Braun, manager influent d’artistes comme Justin Bieber. Swift dénonce un système opaque, dominé par des intérêts financiers, où les artistes ne possèdent pas leur propre création.

Plutôt que d’entrer dans une guerre judiciaire interminable, elle décide de contourner le système. Comment ? En réenregistrant intégralement ses anciens albums, un par un, avec une signature sonore légèrement revisitée et l’étiquette “Taylor’s Version”. Une démarche inédite à cette échelle, qui séduit le public et crée un précédent.

La pop star reprend progressivement la main sur son catalogue, regagne la fidélité de ses fans, et réimpose ses conditions sur le marché du streaming. Ce rachat officiel des droits originaux de six de ses opus marque la fin d’un cycle. Elle ne dépend plus d’aucune maison de disques pour gérer ses premiers succès.

Ce geste n’est pas seulement symbolique. Il questionne profondément le rapport entre les artistes et leur œuvre, dans une industrie encore largement contrôlée par les majors. À l’ère des plateformes, où tout circule sans limite, Swift rappelle que la propriété artistique reste un levier de pouvoir.

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