Speaker #0Bienvenue dans ce nouvel épisode et aujourd'hui nous allons parler de Fast Car de Tracy Chapman qui est bien plus qu'une simple balade des années 80 avec sa mélodie douce et ses paroles poignantes elle raconte l'histoire d'un rêve de liberté d'évasion et de lutte pour une vie meilleure en 1988 en plein boule du r-metal personne ne s'attend vraiment à ce que Fast Car une balade acoustique avec un message social de jeunes amoureux cherchant une nouvelle vie devient un tube et pourtant dès sa sortie la chanson grimpe en tête des classements plaçant tracy chapman parmi les jeunes auteurs compositeurs les plus prometteurs des états unis on va découvrir ensemble l'histoire de ce classique américain moderne quand tracy chapman écrit face car elle est encore une artiste inconnue qui se produit dans des bars et cafés autour de l'université de tufts en 2010 lors d'une interview pour la bbc Elle explique que comme beaucoup de chansons de son premier album, Fasca est une façon de capturer le monde tel qu'elle le voyait en grandissant à Cleveland. Là-bas, elle est élevée par une mère célibataire dans une communauté où les gens se battent pour s'en sortir, où tout le monde bosse dur avec l'espoir que les choses s'améliorent. Chapman écrit la chanson Un soir tard, en 1986. Elle explique, J'avais un petit équel, un chien qui restait éveillé avec moi raconte-t-elle. Quand elle commence à composer la musique, et les premières paroles, la première chose qui lui vient, c'est la fameuse ligne. You've got a fast car. Même les oreilles de son chien se dressent à ce moment-là. Il avait compris, comme Tracy, qu'elle était sur la bonne voie. Ce stade, elle ne sait pas vraiment sur qui elle écrit. Mais plus tard, elle se demande si elle ne pensait pas à ses parents quand ils étaient jeunes, à leur rencontre et à leur vin, et à leur envie de repartir de zéro. Même s'ils n'ont pas eu beaucoup d'éducation et que la vie était difficile, ça ne les empêchait pas de rêver de mieux. Les paroles viennent facilement et Tracy se retrouve bientôt avec une chanson complète. Fast car est l'une des chansons. que Tracy Chapman a jouée au café Cappuccino le jour où elle a été repérée par Brian Koppelman, un étudiant à l'université de Tufts et fils de Charles Koppelman, un éditeur musical. Complètement bluffé par sa prestation, Brian l'aborde après le concert. Il lui dit Je ne fais pas ça d'habitude, mais je pense que mon père pourrait vraiment t'aider. Tracy n'est pas super impressionnée, mais elle hoche la tête poliment avant de rentrer chez elle. Finalement, elle accepte de rencontrer Brian et elle signe avec le label Elektra. Peu de temps après, quand son producteur... David Kirschenbaum entend une première version de Fasscar. Quand son producteur David Kirschenbaum entend une première version de Fasscar, il en est tellement surpris qu'il manque de tomber de sa chaise. Ensemble, ils se mettent à enregistrer rapidement la guitare et la voix de Tracy. Ils ajoutent juste un peu de percussions légères pour étoffer le morceau. Et voilà, les choses prennent forme. Mais il fallait encore l'accord d'Electra pour inclure la chanson sur son premier album. Et ce n'était pas gagné. Le label trouvait que le style café était un peu dépassé. Et ils ont même demandé de couper le premier couplet. David Kershambom accepte et fait le montage. Mais il se rend vite compte que ça casse complètement le rythme de la chanson. Comme les chansons de Tracy racontent des histoires, elles doivent être complètes pour fonctionner. Finalement, ils réussissent à convaincre Elektra de revenir sur ses décisions. Et c'est comme ça que Faska est devenue prête à sortir. Les paroles de cette chanson sont vraiment tragiques. Elle parle d'une jeune femme qui rêve de quitter sa ville natale avec son compagnon. À bord de sa... voiture rapide. Mais une fois qu'elle réussit à partir, elle se rend compte que la vie n'est pas forcément meilleure ailleurs. Elle raconte son boulot précaire et continue d'espérer des jours meilleurs. Malgré son optimisme, sa situation ne s'améliore pas. Elle vit maintenant avec un compagnon alcoolique, comme son père qu'elle a pourtant cherché à fuir. A la fin de la chanson, la narratrice résignée demande à son compagnon de prendre sa voiture rapide et de quitter cette ville. Le changement entre le refrain et le couplet marque des virages importants. Il n'y a pas de pont dans la chanson. Là où se produisent... habituellement les gros changements. Ici c'est le refrain qui joue ce rôle en changeant la tonalité de la chanson ce qui brise les attentes habituelles de composition. Cela permet à Tracy Chapman de créer un symbolisme sonore qui correspond à la métaphore de la chanson. L'ambiance des couplets montre qu'une voiture à la fois réelle et symbolique transporte le couple vers de nouveaux horizons. Pourtant c'est seulement dans le refrain que les paroles évoquent directement le mouvement de la voiture. Cette particularité à la fois dans les paroles et dans le son de Fast Car montre comment Le refrain représente les virages symboliques pris tout au long de l'histoire. Un autre élément intéressant dans le refrain, c'est le changement de temps en les verbes. Le refrain est au passé alors que les couplets sont au présent. Malgré quelques variations, on se déplace dans le temps avec le narrateur, ce qui reflète les cycles du temps et de la vie dans le contexte socio-économique de Fasscard. Chapman met en lumière les cycles de la mobilité sociale dans cette chanson. Elle raconte l'histoire d'une narratrice, sans nom, qui cherche à échapper sa vie actuelle. Tout au long de la chanson, elle s'adresse à un partenaire qui a une voiture rapide, capable de les amener vers une vie meilleure. Les paroles comme I want a ticket to anywhere et Starting from zero, got nothing to lose expriment les espoirs de la narratrice de trouver un nouvel environnement. Ce qui est important ici, c'est que la narratrice n'a pas honte de ses origines. Elle croit juste qu'il existe quelque chose. Au quatrième couplet de la chanson, le couple a finalement quitté la ville, mais ils doivent maintenant affronter de nouveaux problèmes économiques. La narratrice décroche un job de caissière, mais son compagnon, lui, ne trouve pas de travail. Même s'ils ont essayé d'améliorer leur situation, leurs compétences limitées et leur manque d'éducation les empêchent d'obtenir des emplois stables. Ils n'ont pas assez d'argent pour se loger et finissent par vivre dans un refuge. Malgré tout ça, la narratrice garde espoir que la situation finira par s'améliorer. Par contre, nouvelle étape. Elle a réussi à échapper à sa vie d'avant, mais elle se retrouve coincée par le manque d'accès à un logement et son travail mal payé, ce qui l'empêche de vraiment repartir à zéro. Dans le dernier couplet, elle réalise que même si elle a quitté la ville, sa situation économique n'a pas vraiment changé. Elle a trouvé un emploi qui lui permet de payer les factures, mais c'est tout, rien ne lui permet de vraiment profiter de la vie ou de se créer des économies. Son revenu sert juste à faire survivre sa famille. Quant à son compagnon, il finit par ressembler à son père à cause de l'alcool. Elle se désole. J'ai toujours espéré mieux. J'ai cru qu'on y arriverait ensemble, toi et moi, mais je n'ai pas de projet, je vais nulle part. Voilà, c'est la fin de cet épisode sur Fasquard de Tracy Chapman. Comme d'habitude, j'espère qu'il vous a plu, n'hésitez pas à le partager, c'est le meilleur moyen d'aider la chaîne. En attendant, moi je vous dis, à lundi, pour un nouvel épisode.