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Le Nerf de la Guerre

#2 - Claire Ciosi - DAF externalisée - Apporter une vision d’ex DG à la Finance d’entreprise

#2 - Claire Ciosi - DAF externalisée - Apporter une vision d’ex DG à la Finance d’entreprise

1h06 |29/01/2025
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Le Nerf de la Guerre

#2 - Claire Ciosi - DAF externalisée - Apporter une vision d’ex DG à la Finance d’entreprise

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Description

Découvrez le parcours inspirant de Claire Ciosi : après 6 ans de conseil en stratégie au BCG et des expériences de DG de TPE et DAF de scale-up, elle s'est lancée comme CFO externalisée pour accompagner les startups et PME dans leur structuration financière. Dans cet épisode, on parle de la digitalisation des outils financiers, de la relation avec les experts-comptables ou encore de la manière d'apporter une vision stratégique au service du business en tant que DAF externe.

➜ Pour contacter les intervenants de l'épisode

Compte LinkedIn de Claire : https://www.linkedin.com/in/claire-ciosi/

Compte LinkedIn de François : https://www.linkedin.com/in/francois-menjaud/

➜ Fygr

François, l'hôte du Nerf de la Guerre, est le co-fondateur de Fygr, une solution de pilotage financier pour les PME.

Avec Fygr, les dirigeants et DAF peuvent suivre, gérer et prévoir simplement la trésorerie de leur entreprise.

Pour en savoir plus sur Fygr, rdv sur le site : https://bit.ly/3DX9wR8

➜ Vous pouvez retrouver le podcast en version vidéo sur Youtube : https://youtu.be/svz7XkQxqq8

➜ Suivez nous sur nos réseaux sociaux :

Instagram : https://bit.ly/3PDgKwq

Tiktok : https://bit.ly/40l35yX


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les DG et CEO n'ont pas de visibilité sur leurs chiffres, n'ont pas une relation optimale avec leurs experts comptables. Ils savent ce qu'ils vont perdre, mais ils ne savent pas ce qu'ils vont gagner de l'autre côté. Les TPE et les jeunes startups sont très mal équipés sur les sujets financiers aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Combien de jours par semaine, combien de jours par mois tu interviens typiquement ?

  • Speaker #0

    La réalité, elle est plus autour de 3-4 mois et je vais être entre 1 et 2 jours par semaine. Je vais faire la compta, le budget, le reporting, la trésor et le pack de base, c'est 4000 euros pendant 4 mois.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'avant même d'avoir mis les pieds dans la boîte, les gens se disent Ok, Claire, elle sait de quoi elle parle

  • Speaker #0

    J'apporte vraiment une vision d'ex-DG, d'ex-dirigente et comment je mets les chiffres au service du business.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, bienvenue dans Le nerf de la guerre, le podcast destiné à booster la gestion financière de votre entreprise. A chaque épisode, vous retrouverez, j'espère, un condensé de conseils hyper actionnables, hyper pratiques et de stratégies concrètes pour optimiser vos finances et prendre des décisions éclairées. Le nerf de la guerre, c'est un podcast qu'on a pensé pour les CEOs et les CFO en quête d'efficacité et dans lequel on abordera les sujets de gestion financière sans jargon et sans détour. Pour me présenter rapidement, je m'appelle François Minjot, je suis fondateur et CEO de FIGUR, une solution SaaS de pilotage financier pour les PME. Avant de monter FIGUR, je travaillais déjà dans le secteur de la finance, d'ailleurs j'ai toujours été passionné par ces sujets de finance et d'entrepreneuriat, et c'est d'ailleurs pour ça que j'ai décidé de lancer le nerf de la guerre, c'est un moyen pour moi de partager les conversations passionnantes que j'ai au quotidien avec des CEOs et des CFO sur leurs problématiques de gestion financière. Avant de commencer l'épisode, comme d'habitude, je vous demande un... tout petit service si vous pouvez nous mettre un petit like, un partage, un commentaire, quelle que soit la plateforme d'écoute sur laquelle vous nous suivez. Ça nous fait toujours plaisir et surtout ça nous aide énormément à faire connaître ce podcast qui est encore tout jeune. Aujourd'hui j'accueille Claire Siozy, mon invité du jour, DAF part-time pour Startup et TPE. Bonjour et bienvenue Claire.

  • Speaker #0

    Bonjour François.

  • Speaker #1

    Pour commencer, est-ce que je peux tout simplement te demander de te présenter rapidement, de nous présenter ton parcours ?

  • Speaker #0

    Yes, écoute, déjà je suis très contente de faire ce podcast avec toi. Et pour me présenter, aujourd'hui je suis CFO part-time, comme tu le disais. Avant ça, le gros de ma carrière, ça a été 6 ans de conseil en stratégie au BCG. Après je suis devenue DG d'une TPE d'une quinzaine de personnes. Et puis DAF... d'une scale-up qui avait levé.

  • Speaker #1

    Donc, tu as été embauchée en tant que salariée DG, puis salariée DAF.

  • Speaker #0

    Exactement. Et avant le BCG, j'avais fait du financement de projet à l'Agence française de développement et de l'asset management chez Nibai Rodamco. Donc, j'ai toujours eu un parcours. Et au BCG, j'ai beaucoup travaillé avec des institutions financières. Donc, j'ai fait plein de métiers différents. mais la finance a toujours été le sous-jacent.

  • Speaker #1

    Ok, ok. Tu as eu un parcours, j'ai envie de dire, le parcours un peu classique, prestigieux, post-école de commerce, je crois que tu as fait une école de commerce. Notamment le conseil en stratégie, après des postes de DG, de CFO. Et puis tu as décidé de te jeter à l'eau, j'ai envie de dire, en te lançant sur une activité où tu es aujourd'hui CFO partenaire. et donc indépendante freelance j'imagine que beaucoup de gens de l'extérieur voit ça comme une prise de risque est ce que toi tu l'as vu comme ça et si oui pourquoi tu as voulu prendre ce risque alors c'est marrant que tu dis ça parce que pour moi c'était l'inversé d'une prise de risque de

  • Speaker #0

    démarrer à mon compte de cette manière je pense que j'avais des envies entrepreneurial depuis longtemps mais qui était un peu réprimée justement par cette peur du risque parce que j'ai toujours eu un parcours très normé, école de commerce, Unimail au Namco, BCG. Donc ce n'était pas forcément évident de se dire je saute dans le grand main. Et du coup, commencer par des sujets que je maîtrise, à savoir la finance est une cible. que je connais bien, puisqu'en fait, j'ai été DG et CFO des boîtes avec lesquelles je souhaite travailler aujourd'hui. C'était une manière facile de se lancer. En plus, sur une activité, on peut générer du cash tout de suite, il n'y a pas d'investissement front. Donc, in fine, j'ai trouvé ça assez facile, paradoxalement.

  • Speaker #1

    Et trouver ses premiers clients en tant que CFO externe, c'est difficile. Comment tu fais ?

  • Speaker #0

    écoute moi tout de suite alors la question de comment tu vas trouver des clients elle est effectivement enfin elle vient très très très vite Après une quinzaine d'années professionnelles, j'avais la chance quand même d'avoir un petit réseau existant. Donc au moment où j'ai dit je vais me lancer en CFO part-time, j'ai eu quelques DG, quelques entrepreneurs dans mon entourage qui étaient intéressés. Mais rapidement effectivement il faut se poser la question de comment je trouve les clients d'après. Donc les deux grandes voies c'est soit te dire je vais faire la prospection quoi... mon petit bâton et je vais contacter les gens ou je vais essayer de les attirer à moi et donc de créer du contenu et pour le coup moi c'est tout de suite la solution enfin en tout cas l'option que j'ai choisie parce que je voulais aussi apporter une dimension business à mon activité, pas faire que de la finance au TGM toute la journée et donc me dire euh... je vais publier du contenu, je vais parler de ce que je fais, ça me permettait aussi d'intégrer dans mon quotidien des activités que je trouvais moins intéressantes. Et en plus, pour terminer par rapport à la prospection, quand tu publies du contenu, que tu parles des problématiques que tu résous, et que les clients ou tes prospects s'y reconnaissent et te contactent, en fait la discussion n'a rien à voir.

  • Speaker #1

    Bah oui, tu rentres directement dans le vif du sujet,

  • Speaker #0

    j'imagine. Exactement, exactement. Et les gens connaissent ton approche, connaissent ton offre, ont déjà l'impression de te connaître et de connaître ta manière de travailler. Donc le rapport dans la première discussion, il est beaucoup plus agréable que quand tu vas faire de la prospection à froid. Et en plus, pour reboucler sur ça, parce que c'est un de mes sujets favoris, la création de contenu et comment t'attire des clients en tant que freelance, c'est hyper intéressant parce que très tôt, ça te force à structurer ton offre, à bien identifier les sujets que tu vas adresser. Et donc, ça te fait faire très, très, très tôt un travail de structuration de ton business. Oui. qui est déjà quand même intéressant et super utile pour la suite.

  • Speaker #1

    Oui, alors je confirme à 100%, tu crées beaucoup de contenu, on te voit notamment pas mal sur LinkedIn, tu fais des posts hyper bien écrits, hyper bien documentés, qui je trouve en tout cas apportent beaucoup de valeur à ta communauté, j'imagine, donc pas mal de CEOs de startups et TPE. Tu as aussi un très beau site internet. Je le dis parce que, je l'explicite, parce que c'est vrai qu'il y a assez peu de CFO, voire même de cabinet de CFO externalisé, qui font cet effort de construire un site internet interactif. Effectivement, on a cette impression déjà de connaître. Aujourd'hui, c'est la première fois qu'on se rencontre. On s'était déjà parlé avant, mais c'est la première fois qu'on se rencontre et j'ai effectivement déjà l'impression de te connaître. Donc, c'est un vrai plus qui, je pense... Euh... Mais un très bon niveau, les premiers échanges que tu as avec ton interlocuteur. Tu dis que ce travail de création de contenu t'a obligé très tôt à structurer ton offre. Est-ce que tu peux nous en dire plus ? Justement aujourd'hui, ton offre de CFO externalisée, comment elle est structurée ? C'est quoi les missions que tu proposes ? C'est quoi la mission type ? Si tant est qu'il y en ait une. Je suis assez curieux de t'entendre là-dessus.

  • Speaker #0

    Écoute, il y en a une. Il y en a une. En gros, moi, le travail que j'ai fait au démarrage, c'est déjà d'essayer d'identifier ma cible. Et la cible la plus facile à targeter, c'est la personne que tu étais il y a cinq ans. Complètement. Si on repart des bases du marketing. Et du coup, moi, il y a cinq ans, je suis devenue DG d'une TPE qui avait six employés au moment où je suis arrivée et qui faisait un million de chiffre d'affaires et que j'ai fait passer à trois millions de chiffre d'affaires avec 15 employés. Et donc, je suis repartie des problématiques que j'avais dans cette boîte. Et donc, c'était la compta qui était... Pas du tout digitalisé, pas du tout automatisé. Les factures fournisseurs qu'on imprimait, qu'on plaçait dans une pochette et que je réglais tous les mois en faisant les virements à la mano. C'est la trésorerie que je pilotais dans Excel en faisant des extracts de mon compte bancaire, en catégorisant tous les mois. Et donc, c'était toujours à moitié juste, à moitié faux et jamais à jour. C'était le business plan pareil qu'on refaisait, mais toujours un peu à l'arrache, en n'étant jamais trop sûre de nos hypothèses. C'était les chiffres que j'avais. C'est-à-dire, le chiffre d'affaires, on arrivait à peu près à le suivre, mais la vision du résultat, et ça, c'est ce que je dis tout le temps, on l'avait au mois de mai de l'année d'après. Oui. Et donc, je suis vraiment repartie de ces problématiques-là et des difficultés que ça me posait au quotidien et dans ma gestion stratégique pour structurer mon offre. Et aujourd'hui, elle s'articule autour... Moi, je commence toujours par la même chose. Chez les clients, c'est la comptabilité, le budget et la trésor. Donc la comptabilité, c'est l'automatisation, la digitalisation pour que tout soit... centralisé dans un outil que toutes les pièces comptables remontent et qu'on ait les chiffres quasiment en temps réel.

  • Speaker #1

    PennyLine, j'imagine ?

  • Speaker #0

    Alors effectivement, derrière il y a des outils. Ce triptyque de sujets va avec un triptyque boutique, effectivement. Sur la comptabilité, c'est PennyLine. C'est vraiment l'outil que je préconise pour les boîtes avec lesquelles je travaille aujourd'hui, qui sont des boîtes entre 500K et 5K. millions de chiffre d'affaires. Sur la partie budget reporting, je travaille avec Fintesis et sur la partie réseau effectivement ça va être Figueur. Et avec ça, enfin c'est vraiment, on a beau prendre le sujet dans tous les sens, aujourd'hui dans les discussions que j'ai, je pense depuis le début de l'année, moi j'ai commencé en mars 2024, j'ai dû parler à bien je pense une centaine de personnes, après j'ai pas travaillé avec tout le monde. Mais tout le monde, en tout cas, la base des problématiques en finance, il est autour de ce triptyque, compta, budget, trésor. Et c'est le premier truc qu'il faut adresser parce que tout dépend de ça, en fait. Et aujourd'hui, moi, je suis toujours sidérée et positivement surprise parce que ça nous fait du travail, mais à quel point les petites boîtes ne sont pas équipées sur ces sujets. Et je suis encore... sidérés de voir à quel point les DG et CEO n'ont pas de visibilité sur leurs chiffres, n'ont pas une relation optimale avec leurs experts comptables, mais ne savent pas, ont aussi vachement peur de changer parce qu'ils ne savent pas ce qu'il est possible de faire, ils savent ce qu'ils vont perdre, mais ils ne savent pas ce qu'ils vont gagner de l'autre côté. Et donc les TPE et les jeunes startups sont très mal équipés sur les sujets financiers aujourd'hui. Avec tout ce que ça implique derrière, c'est-à-dire pas de visibilité, pas pouvoir prendre des décisions sur des faits et sur des éléments concrets.

  • Speaker #1

    Oui, je suis évidemment complètement aligné avec ta vision. Il y a plusieurs éléments sur lesquels j'ai envie de revenir, sur tout ce que tu viens de dire. Sur ce fameux triptyque.

  • Speaker #0

    Le triptyque.

  • Speaker #1

    Le premier pilier de ce triptyque, et je suis totalement d'accord avec toi, c'est la compta. De toute façon, c'est obligatoire, il faut le faire. Et c'est l'input pour pas mal de choses derrière, d'un point de vue finance. En général, la finance reprend la compta.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Donc, on ne peut rien faire sans, et c'est pour ça qu'il faut avoir une base saine. Tu dis que quand tu arrives dans une boîte, tu essaies de digitaliser, d'optimiser tous les processus comptables, grâce en partie à Penny Lane. Mais tes daffs externalisés, si il faut externaliser, quid de l'expert-comptable dans tout ça ? Est-ce qu'il n'y a pas un conflit qui se crée parfois entre toi qui arrive de l'extérieur, l'expert-comptable qui est là avec son outil un peu old school qu'il utilise depuis des années et qui voit d'un mauvais oeil que toi tu veux échanger ces process qui, selon lui, tournent bien ?

  • Speaker #0

    Alors écoute, c'est une problématique... qui est très juste, qui existe et que tu fais bien de souligner. La collaboration entre le CFO et l'expert comptable, elle est essentielle, puisque le CFO va s'appuyer sur les données qui vont sortir de l'outil comptable. Après, aujourd'hui, je pense que le monde de la comptabilité, c'est un monde qui est en train... d'évoluer à vitesse grand V, notamment grâce aux nouveaux outils qui émergent depuis quelques années. On a cité Pinel, il y en a d'autres, il se trouve que je travaille avec celui-là, mais ce n'est pas le seul. Et je pense qu'il y a vraiment... une séparation qui est en train de se faire dans le monde comptable avec d'un côté les comptables qui sautent dans le train de la digitalisation et de l'automatisation et les autres. Et évidemment moi je le vois aujourd'hui et je commence à connaître et à travailler avec de plus en plus de cabinets d'experts comptables, c'est essentiel que le comptable joue le jeu sur tous les sujets dont on est en train de parler. Et donc pour moi, au démarrage de chaque projet, il y a une discussion avec le client et le plus rapidement possible avec le comptable pour comprendre la manière dont il travaille, les outils qu'il utilise et s'il est prêt à travailler avec nous sur les nouveaux process et les nouveaux outils qu'on va mettre en place. Si le comptable ne joue pas le jeu, c'est très difficile en tout cas.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas... Je ne sais pas si le terme est bon, mais la jalousie parfois de l'expert comptable qui facture ses frais, j'en sais rien, entre 500 et 1000 euros par mois sur des boîtes comme ça, j'imagine, qui te voit arriver toi avec tes prestations qui peuvent coûter, j'imagine, un peu plus cher, en tout cas sur les périodes où tu interviens, et qui se dit, en fait, cette mission-là, moi je suis expert comptable, pourquoi le DAF externalisé, ce ne serait pas moi ? Est-ce que tu as cette réaction ? Et si oui, je suis curieux d'avoir ton avis. Est-ce que l'expert comptable peut être le DAF externalisé dans certains cas, selon toi ? Et si oui, selon quelles conditions ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est pareil, hyper intéressant parce que l'évolution du métier d'expert comptable, elle est aussi vraie pour l'évolution du métier de CFO. Aujourd'hui, avec des outils comme Penny Lane, Fintesis, Figure, il y a moins de valeur à passer beaucoup de temps dans Excel. à cruncher les chiffres. La valeur, elle est plutôt dans l'analyse qu'on va en faire, dans les recommandations et dans la stratégie qui va être mise en œuvre. Aujourd'hui, effectivement, il y a une grosse partie du temps facturé des experts comptables et des DAF qui est faite sur ce data crunching côté DAF. Donc là-dessus,

  • Speaker #1

    tu mets experts comptables et DAF dans le même sac.

  • Speaker #0

    Et le métier, il est en train d'évoluer. Est-ce que le métier de DAF, aujourd'hui, c'est de produire tous les mois pendant X années de DAF externe, c'est de produire tous les mois pendant X années un reporting pour une boîte, moi, ce n'est pas ma vision. Moi, je n'ai pas aujourd'hui, avec les entreprises pour lesquelles je travaille, je n'ai pas vocation à accompagner au-delà de 6 mois, sur la mise en œuvre en tout cas. Donc, il y a une partie structuration au démarrage, on bosse avec le comptable, on revoit le plan comptable. On met en place de l'analytique, on fait une analyse des tiers clients, fournisseurs, pour savoir qui va où. On installe un Fintesis, on installe un Finger. Ça, bien sûr, ça prend du temps et il y a une réflexion à avoir au démarrage. Par contre, l'accompagnement dans la durée, il devient différent. Moi, je n'ai pas vocation à accompagner, à part de temps en temps, pour faire une session de réflexion stratégique ou repenser la manière dont on va faire le budget. Effectivement, l'accompagnement au long cours, il est très différent. Et aujourd'hui, moi, ce que je préconise, encore une fois, pour les boîtes avec lesquelles je travaille, qui font une certaine taille, une fois que j'ai mis en place tout le système, avec un bon expert comptable, ça tourne. Et aujourd'hui, et je ne citerai personne, il y a des cabinets d'experts comptables, et ils ont raison de le faire, qui se positionnent effectivement, à la limite. à la frontière entre l'expertise comptable et le conseil financier. Et pour moi, c'est ça l'avenir de la profession aussi.

  • Speaker #1

    Et c'est quoi la condition pour que ça marche ? Parce que moi, je le vois chez Figure, des experts comptables qui veulent être DAF sur le papier, il y en a beaucoup. Des experts comptables qui arrivent à être DAF, il y en a moins. Et je le dis en toute franchise. Je suis curieux d'avoir ton point de vue. Qu'est-ce qui fait que ceux qui arrivent, ils arrivent et que les autres échouent ?

  • Speaker #0

    Écoute, je pense qu'il y a quand même déjà une question de mindset et de quel service tu veux apporter à ton client. Est-ce que tu veux apporter une prestation pure d'expertise comptable et donc de conformité, etc. Ou est-ce que tu veux avoir vraiment un rôle de conseil où derrière, il va pouvoir y avoir des implications opérationnelles et stratégiques ? Moi, quand j'arrive chez mes clients, je suis toujours... Très étonnée de voir la tête du plan comptable, enfin en tout cas comment il est organisé et utilisé dans la structure, et de voir que souvent il n'y a pas eu. une seule discussion et une seule réflexion sur comment le construire, sur ce qui remonte dans la marge brute, pas dans la marge brute, sur comment on comptabilise les sas. D'ailleurs les sas, ils sont partout. Et donc je suis toujours assez... Alors pour le coup, j'ai vraiment rien contre la profession d'expert comptable. Je veux dire, je travaille avec des super experts comptables. Mais c'est vrai que je trouve qu'il y a souvent un disconnect entre la comptabilité qui est faite et qui est conforme, et derrière le business. Et comment on fait le lien entre les chiffres et ce qu'ils veulent dire pour le dirigeant. Et donc pour moi, le futur de la profession comptable, il est là. Il est ok, je fais mon taf Mon taf de conformité d'expertise comptable, et ça évidemment c'est essentiel, mais derrière comment je vais plus loin pour ne serait-ce que présenter les chiffres d'une manière qui veuille dire quelque chose pour le client. Franchement, tu présentes une liasse comptable, on ne comprend rien. Même moi, j'exagère, mais même moi j'ai besoin de remettre en forme les chiffres pour les comprendre et donc il est là. En tout cas, si tu veux, en tant qu'expert comptable, apporter un service supplémentaire, c'est vraiment ce switch-là qu'il faut faire.

  • Speaker #1

    Ouais, je suis d'accord. Pour aller dans ton sens, je dirais que c'est aussi une question de posture. Moi, je vois beaucoup de cabinets d'expertise comptable qui veulent vendre du conseil, mais sans faire de conseil. Faire du conseil, c'est un métier de service et en fait, il faut passer du temps sur le truc. Toi, tu dis, je vais chez le client, je machin. Aujourd'hui, je vois assez peu de cabinets parmi ceux qui prétendent vouloir faire du DAF externalisé. qui vont jusque là en fait, je vais détacher des personnes ou moi même au sein du cabinet et aller chez mon client X jours par semaine pendant X mois et faire cette démarche en fait de rentrer dans le business et d'adapter la vision finance à la vision business. Ce qu'on voit souvent c'est une vision où en fait j'ai déjà tous les chiffres, j'ai toute la data et du coup je vais me servir de ça pour faire du cross sell comme on dit mais simple et rapide. Pourquoi pas faire du cross-sell, mais dans ce cas-là, ce n'est pas sur une offre de conseil, je pense.

  • Speaker #0

    Et oui. Et en tout cas, il faut être capable d'apporter de la valeur. Oui,

  • Speaker #1

    complètement. En tout cas, on a pas mal développé le sujet.

  • Speaker #0

    Le sujet, pour moi, tu touches au cœur de ce que seront ces professions dans 5-10 ans. Et c'est marrant que tu dis ça, parce que sur un de mes derniers clients, mon client était sur Penny Lane. Le client était sur Penny Lane, l'expert comptable ne l'était pas. On avait un Penny Lane. Penny Lane est déjà super côté gestion. Il y a deux briques dans Penny Lane. Il y a la brique comptable et la brique gestion. Ça fait vraiment des chocs à pique quand tout le monde est dessus. On peut voir les chiffres en quasi temps réel, etc. Quand un client a fait le choix d'être sur Penny Lane et que son comptable t'explique encore que non, ce n'est pas super en fait, qu'il vaut quand même mieux peut-être prendre... des heures d'un assistant comptable pour remplir les trucs à la main. Là, en fait, ça ne peut pas marcher comme ça. Et donc voilà, tout ça pour dire que finalement, c'est une boîte qui va changer d'expert comptable, parce que là, pour le coup, on ne peut pas...

  • Speaker #1

    Il y a un désalignement trop fort.

  • Speaker #0

    Il y a un désalignement, quoi ! Et il y a une vraie réflexion, je pense, en ce moment, sur ce que sera le métier d'expert comptable et le métier de DAF. Parce que... Parce que les nouveaux outils et les nouvelles possibilités qui existent changent forcément le métier.

  • Speaker #1

    C'est sûr qu'il y a des points de convergence entre les deux, mais qui ne sont pas évidents dans toutes les configurations. En tout cas, il y a quand même des cabinets, en tout cas, moi, j'en ai vu, je pense que tu en as vu aussi, qui commencent à y arriver. Et bravo à eux, parce qu'effectivement, c'est une vraie adaptation de leur métier. Mais... qui est l'avenir en fait de leur profession. Donc je pense que la plupart des cabinets doivent s'inspirer des quelques-uns qui arrivent à faire ce switch vers les métiers du conseil. On continue à faire de la compta, de la production comptable, mais c'est qu'un moteur et un tremplin pour des missions de conseil dites à plus forte valeur ajoutée.

  • Speaker #0

    Et après, bien sûr, ça vient titiller la position et la posture du DAF. Mais le DAF, du coup... de s'adapter et de venir proposer encore plus de valeurs, encore plus de visions business, encore plus de visions stratégiques pour accompagner les CEOs. Et c'est ça, à mon sens, le sens de l'histoire.

  • Speaker #1

    Toi, à l'inverse, tu es aujourd'hui CFO externe, tu as... Alors, tu as été CFO auparavant d'une boîte en tant que salarié. Avant, tu étais DG, avant tu étais consultante en stratégie. Tu n'as pas fait... Alors, tu n'es pas expert comptable. Non. Tu n'as pas fait non plus de métier d'audit ou de la banque d'affaires ou ce genre de choses. Est-ce qu'aujourd'hui, tu as des situations où tu peux te retrouver en difficulté ? Enfin, je n'ai aucun doute sur tes compétences, mais c'est plus dans la perception, justement. que la personne va avoir de toi, de dire... L'expert comptable, typiquement, te voit arriver et te dit en fait, qui est Claire ? Elle n'est pas experte comptable. Et pourquoi elle met son nez dans ces sujets-là, en fait ?

  • Speaker #0

    Pareil, super bonne question. En fait, moi, j'apporte vraiment une vision d'ex-DG, d'ex-dirigeante, donc une vision business. Et comment je mets les chiffres ? au service du business. C'est vraiment le lien que je fais. Et donc moi je suis là pour remplacer personne et prendre le métier de personne et je suis là pour travailler avec et vraiment faire le pont entre l'expert comptable qui a sa vision très technique et pour le coup quand on revoit un plan comptable, quand on l'adapte à l'activité, l'idée c'est de le faire avec l'expert comptable pour rester justement dans les bonnes règles et en conformité. mais pour que de l'autre côté, on puisse utiliser les chiffres qui remontent et les mettre au service du business. Ça, c'est le premier point sur comment on collabore. Moi, je ne me prends pas pour un expert comptable. Mon objectif, c'est vraiment de bosser avec eux pour dire du point de vue business, on a besoin de ça. On a besoin de construire la marge de telle manière. de mettre tel fournisseur, tel prestataire ici. Est-ce que c'est possible ? Comment on peut le faire ? Et donc l'idée, c'est vraiment de bosser ensemble. Et sur la partie plus expertise CFO, alors moi, je suis en bonne femme déjà et avec un bon syndrome de l'imposteur. Je suis la première à être consciente de mes limites. et à être tout à fait à l'aise avec le fait que je ne sais pas tout sur tout, je ne sais pas tout faire, et c'est aussi pour ça que j'ai essayé de bien clarifier mon offre et les sujets sur lesquels j'interviens. Mais après, moi, je suis assez transparente avec mes clients sur ça, et pareil, je n'ai pas de mal à faire intervenir des experts de sujets si besoin. Moi, une pratique que j'ai mise en place depuis que j'ai démarré, c'est que... Dès que j'ai un sujet sur lequel je ne suis pas sûre ou j'ai besoin d'un peu de billes, je propose proactivement des calls à des experts que je rémunère. Je dis, je te prends une heure, je te rémunère X et on va bosser sur tel ou tel sujet. Je n'en sais rien du bilan. Bref, j'ai dû en faire une dizaine depuis que j'ai démarré. Et je pense que c'est hyper important, surtout quand tu es seule. Il peut pas... Évidemment, il va y avoir des sujets que t'as jamais faits ou sur lesquels t'es pas très à l'aise. Et c'est vraiment parce que là, je viens de démarrer un projet avec une autre DAF, justement, parce que le scope était un peu plus large que ce que j'ai l'habitude de faire. Et c'est vraiment un format vers lequel j'ai envie d'aller. Ouais,

  • Speaker #1

    complètement. J'en discutais avec un autre DAF que j'ai interviewé sur ce podcast et il disait le... La difficulté entre guillemets, alors c'était pour le coup une DAF interne dans une boîte et je disais mais t'es en tant que DAF, t'es l'ultime rempart sur les sujets financiers. Pour autant, la finance c'est complexe et tu sais forcément pas tout, enfin je connais aucun CFO qui sait tout, qui a tout vu.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Comment tu fais quand tu sais pas et en fait je me dis mais évidemment les... Les bons CFO, ce n'est pas ceux qui savent tout, c'est ceux qui savent voir rapidement quand ils ne savent pas et aller chercher l'expertise au bon endroit. Je suis complètement d'accord avec ça. C'est un vrai savoir-faire d'identifier qu'on est ignorant sur un point. D'ailleurs, ce n'est pas propre qu'à la finance. Et aller chercher dans son réseau ou dans les ressources qu'on aime bien la bonne réponse. Oui,

  • Speaker #0

    carrément. Carrément. Et je pense, voilà, il faut être assez humble.

  • Speaker #1

    Oui, complètement.

  • Speaker #0

    Tu disais tout à l'heure que sur une mission type, t'aimer ne pas dépasser six mois de mise en place sur la première phase de ton intervention, qui j'imagine parfois est la seule. Comment tu découpes de manière typique ces six mois ? C'est quoi les deux, trois, quatre phases que tu as qui sont importantes et inévitables ?

  • Speaker #1

    Je commence toujours quand même... par une phase qu'on appelle diagnostic, audit, enfin en tout cas une phase préliminaire, avant même de démarrer le projet, qui ne fait pas partie du projet, pour voir où je mets les pieds, pour comprendre quelle est la situation de départ de l'entreprise, où elle en est en termes de performances financières, opérationnelles. Et donc ça, c'est assez structuré. Moi, je suis une femme de process. Je structure pas mal de choses. Et donc là, en général, ça commence par un questionnaire quanti, où j'ai listé une soixantaine de process types sur un peu tous les sujets qu'on a cités tout à l'heure. La compta, le budget, la trésor, le process achat, le process vente. pour savoir ce qui est en place. Ensuite, un questionnaire un peu plus quali pour essayer de comprendre les pains, parce que c'est souvent un sujet de souffrance, la finance, soit par le temps que ça prend, soit par le stress que ça génère, l'absence de visibilité sur la trésor. Donc, comprendre un peu où sont les points de douleur de la personne. Je récupère aussi un certain nombre de docs, donc les états financiers, les... les docs de reporting en place, tout ce qui existe. Et ensuite, on fait un atelier d'une demi-journée qui permet vraiment de comprendre d'où on part et où on veut aller. Et pour moi, ça, c'est essentiel. Parce qu'en fait, quand on ne le fait pas, et j'ai déjà travaillé sur des projets où on ne l'a pas fait, pendant les 3-4 premières semaines, tu tâtonnes, tu ne sais pas trop, tu découvres des trucs. Et en fait, le fait d'avoir mis ça en place au démarrage, Je sais exactement ce qui se passe.

  • Speaker #0

    Oui, tu mets les pieds et les mauvaises sur place, tu n'auras pas.

  • Speaker #1

    Et c'est beaucoup plus facile ensuite pour intervenir. Et ensuite, pareil, vraiment, les phases, c'est celles qu'on a citées tout à l'heure. Il y a d'abord le bloc de la compta. Donc, l'idée, soit il y a déjà un outil, soit on le met en place. On revoit le plan comptable. On met en place de l'analytique, on revoit l'ensemble des tiers clients, fournisseurs et on les catégorise. Idéalement, on met en place des règles pour que la catégorisation future se fasse toute seule. On nettoie l'historique pour avoir au moins une antériorité qu'on puisse ensuite analyser. Et ensuite, les deux sujets qui suivent, ça va être... Le reporting, le budget côté Fintesis, la trésor côté figure. Et de temps en temps, on peut aller plus loin si la boîte est un peu plus grosse sur la structuration d'un process vente et la structuration d'un process achat. Et de temps en temps, après moi, j'en parle pas beaucoup, mais je m'occupe aussi de sujets RH. Donc ça peut aller sur du process d'onboarding, du management.

  • Speaker #0

    mais le coeur de mon activité c'est celle que je t'ai décrite juste avant et c'est vraiment dans cet ordre là que ça se fait donc en général étalé sur quelques mois à quelle intensité c'est à dire combien de jours par semaine combien de jours par mois tu interviens typiquement ?

  • Speaker #1

    alors tu vois quand je t'ai dit six mois c'est un peu long en fait par rapport à ce que je fais vraiment la réalité elle est plus autour de trois quatre mois et je vais être entre un et deux jours par semaine L'idée, c'est de... Je suis un peu en mode...

  • Speaker #0

    Commando.

  • Speaker #1

    Ouais. Parce qu'en fait, c'est... Dans la manière dont j'ai structuré mon offre et sur le service que je propose, c'est vraiment comme ça que ça marche. Il y a un avant et un après, et tu opères plus du tout pareil avant et après. Avant, c'était manuel, t'avais pas les chiffres. Après, c'est 90% automatisé. Dès que tu vas dans l'outil, t'as la vidéo immédiate d'où t'en es. Et derrière, alors je... J'avais un truc en tête que j'avais zappé, ça me revient. L'autre sujet, c'est que j'essaye aussi de faire le lien avec... Vraiment les opérations. Après compta, budget, trésor, souvent aussi il y a des reporting plus opérationnels qui sont mis en place sur les ventes, sur l'acquisition. Moi je travaille beaucoup avec Looker, j'ai une vision très outil. Et donc on met ça en place et derrière la suite un peu logique de tout ça, c'est d'avoir une vision stratégique. Quand tu as mis au carré tes chiffres, tu as fait ton budget, tu as mis en place tes outils de pilotage, c'est quoi la stratégie opérationnelle pour aller délivrer ça ? Et donc souvent la discussion elle débouche sur ça, et c'est ça que moi j'aime bien dans mon boulot.

  • Speaker #0

    Ce qu'on m'accorde de consulter.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas la finance pour la finance, c'est la finance pour le business et les commerces. Exactement. Donc c'est ça le cycle complet.

  • Speaker #0

    À quel moment tu gagnes la confiance de la... la boîte qui t'emploie, donc j'imagine le ou l'ADG de la boîte qui décide de t'employer en tant que CFO extérieur, peut-être le CFO s'il y en a un, parfois ça peut arriver, t'arrives, c'est pas un secret, ton modèle c'est un modèle de freelance au TJM, t'interviens un ou deux jours par semaine, donc ça coûte quand même un certain prix à la boîte, comment est-ce que tu justifies ce tarif-là ? C'est-à-dire à quel moment dans tout ce process t'arrives à... à gagner la confiance du dirigeant et à quel moment tu sens qu'il se dit Ok, c'est bon, maintenant, Claire, elle a justifié ce qu'elle m'a coûté.

  • Speaker #1

    Alors, il faudrait leur poser la question, mais non, je plaisante. Plusieurs points, il y a le TJM sur lequel il faut que je revienne, mais j'y répondrai après. Mais sujet intéressant aussi, parce qu'effectivement, quand tu vas toucher à la finance, tu vas toucher à des sujets techniques, des sujets touchy, quand tu ouvres les comptes d'une boîte, t'as accès à tout. Les dépenses de tout le monde, les salaires de tout le monde. Donc c'est sûr qu'il faut quand même un certain niveau de confiance. Et pour reboucler sur ce que vous disiez tout à l'heure, en tout cas pour moi, là je vais donner mes impressions, la création de contenu joue beaucoup. Le fait... d'être présente, de parler de ces sujets-là.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire qu'avant même d'avoir mis les pieds dans la boîte, les gens se disent, OK, Claire, elle sait de quoi elle parle.

  • Speaker #1

    Ça permet de démontrer, je trouve, ta crédibilité, ta légitimité. Et quand les gens font la démarche de te contacter, c'est que, d'une certaine manière, ils ont déjà cette confiance-là. Ensuite, je pense, moi, ce qui a joué dans mon parcours, c'est que j'ai... J'ai la chance d'avoir la chance, alors j'ai bossé aussi, mais j'ai la chance d'avoir des beaux noms entre guillemets sur mon CV. Le BCG, je pense que c'est un nom qui aide quand même pas mal, tu vois, c'est une sorte de stempe. Bon, t'as fait le BCG, tu sais bosser. Je pense que le fait que j'ai été DG aussi, c'est vachement rassurant. Moi, je le vois, je le sens dans la première conversation prospect. Moi, je propose un call, en général, un call découvert de 30 minutes pour comprendre. où on est la boîte etc et d'ailleurs alors je vous donne toutes mes petites techniques mais avant ce col j'ai quand même un questionnaire thalie qui permet de recueillir un certain nombre d'infos savoir quelles sont les problématiques de la personne c'est pas long mais ça permet aussi ça permet déjà de voir si le pain c'est quoi le budget la trésor la compta si la personne les a désidentifiés comprendre quand est-ce qu'elle veut démarrer quel est son budget Ça permet d'arriver au premier col découverte, pas complètement à l'ouest, d'avoir les infos sur la boîte et de démarrer, de partir, lancer entre guillemets. Très intéressant de mettre ça en place. Et donc en fait, la première fois que je parle avec la personne, on se connaît déjà. Oui,

  • Speaker #0

    mutuellement.

  • Speaker #1

    Voilà, j'ai lu ses réponses, je suis allée voir son site, son LinkedIn, et eux, ils ont déjà eu pas mal d'infos sur moi aussi. Donc ça, ça aide vachement. et ensuite ce que je te disais, la confiance elle se construit progressivement moi je te propose pas je te balance pas directement une cartouche de 40k sur les 12 prochains mois, on fait d'abord le diag on apprend à se connaître, tu vois comment je travaille et ensuite et ensuite avec tous ces différents points de contact on a eu le temps de se jauger et de se dire bon bah c'est bon ça part et pour revenir sur le TGM pareil moi j'ai fait le choix de le faire J'ai fait le choix de ne pas facturer au TGM justement parce que je trouve que tu te retrouves dans un truc un peu d'apothicaire, de j'ai passé tant de temps, même toi tu commences. Moi je propose une facturation très simple qui est au livrable. et par mois maintenant. Et donc je dis, voilà, je vais te faire, en l'occurrence, la compta, le budget, le reporting, la trésor, et le pack de base, c'est 4000 euros pendant 4 mois. Et à la fin, tu as tes outils installés, tes process qui tournent, etc. Pour le coup, si en phase de diagnostic, ça c'est le tarif en gros moyen, pareil, ça permet de donner... au prospect, au client, quand même une idée du coût d'une telle mission. Si pendant le diag, je me rends compte qu'en fait, il y a beaucoup moins à faire ou beaucoup plus, là, c'est le moment d'ajuster. Mais souvent, c'est autour de ça que ça tourne. Oui,

  • Speaker #0

    je trouve ça tellement plus pertinent de fonctionner comme ça, on appelle ça au forfait ou au livrable.

  • Speaker #1

    Forfait, oui.

  • Speaker #0

    Mais... Plutôt qu'au TJM, où tu as toujours cette espèce d'angoisse et de rapport un peu malsain entre le client et le presta, où tu ne sais pas à chaque fois qu'on te parle si le contact est bon ou pas.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    J'ai eu l'expérience, typiquement avec des avocats, où en fait, tu ne savais pas, tu l'appelles dix minutes, et puis deux semaines plus tard, tu reçois une facture de 123 euros. Et tu ne peux rien dire, en fait, donc tu la payes, mais juste c'est malsain.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Alors qu'à la fin... potentiellement, tu payes la même chose, mais juste tu le sais à l'avance. Et c'est un tout autre rapport de prestat à client. Et je pense que ça laisse beaucoup plus... C'est une relation beaucoup plus saine qui laisse beaucoup plus de place à la création de valeur,

  • Speaker #1

    en fait. Exactement, exactement. Et toi, ça te... En tout cas, moi, ça me force à être excellente sur ce que je délivre et en tout cas sur ces 3-4 modules de base. très très forte et à devenir vraiment aujourd'hui je pense que j'ai vraiment développé une super expertise sur sur ces sujets là spécifiquement et pareil pour le client c'est assez rassurant de se dire je sais exactement combien ça va coûter, je sais exactement ce que je vais avoir à la fin et par contre après moi je suis pas du tout avare tu vois il y a des weekly j'ai un whatsapp qui est ouvert j'ai un whatsapp qui est même ouvert après et Mais je trouve que pour tout le monde, c'est beaucoup plus...

  • Speaker #0

    C'est beaucoup plus...

  • Speaker #1

    Sinon, je comprends tout à fait ce que tu dis quand tu es à la place du client, mais quand tu es à la place du prestataire, tu es tout le temps un peu pareil, en train de compter tes heures, en train de dire ça je le compte, ça je le compte pas. Alors qu'in fine, après 3-4 clients, tu commences à avoir une bonne estimation du temps effectif que ça prend. Ouais,

  • Speaker #0

    complètement. Tu es, on n'arrête pas d'en parler, CFO externe. À quel moment tu considères que c'est un bon moment pour une boîte d'internaliser cette fonction de CFO ? C'est quoi le signal ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question que tu m'as posée en amont. J'ai un peu réfléchi, mais je n'ai pas tout à fait la réponse. Parce que déjà, aujourd'hui, je travaille que avec des boîtes qui ont un CFO externalisé. Oui. Enfin, exception d'une dernière, mais qui est un peu plus grosse. C'est difficile à dire. Je te dirais que ça dépend de plusieurs critères. Alors, la taille, évidemment. Mais aujourd'hui, quand on met les bons outils, les bons process, en fait, on peut être autonome. Oui. Assez longtemps.

  • Speaker #0

    On repousse le moment où on a besoin.

  • Speaker #1

    Ça permet de repousser le moment. Je dirais aussi que ça dépend vachement de l'appétence pour la finance de l'équipe dirigeante. Si tu as un CEO qui déteste la finance et ça le saoule trop, et il ne veut pas du tout s'en occuper, déjà, prends un CFO externe et à un moment donné, internalise-le. Mais en vrai, je te dis, je ne saurais pas dire, je dirais que ça dépend vraiment de la situation de la boîte, de la complexité des process aussi, tu vois, du process achat, du process vente. Est-ce que c'est une boîte qui a des investisseurs ou pas ? Est-ce qu'il y a beaucoup de reporting à produire ? Oui, si tu commences à... Enfin, pour le coup, une boîte... Dès que tu commences à lever et à devoir gérer des investisseurs, je connais des boîtes qui le font sans internaliser, mais il faut commencer à réfléchir à ça. Je te dis, je n'ai pas de réponse tranchée. Parce que vraiment, la stack et les process que tu mets en place, je pense, aujourd'hui, peuvent te permettre d'aller assez loin. Toutes proportions gardées, après, au-delà de 8, 10 millions, j'imagine que c'est quand même pas mal d'internaliser la fonction. Mais pour des boîtes plus petites que ça, vraiment, je pense que tu peux fonctionner avec de l'externe, avec les bons process pendant un moment.

  • Speaker #0

    Et puis je suis totalement d'accord que ça dépend de la personnalité du ou de la dirigeante. Tu as été DG, toi quand tu étais DG, tu avais ce background financier. Moi, je suis CEO de FIGURES, j'ai ce background, j'ai fait de la banque d'affaires avant. Donc évidemment que toi au moins, on va repousser plus loin le jeu, au moment où on gère une boîte, ce moment-là, parce qu'on aura nous-mêmes un peu plus processisé. les choses, automatiser, et puis qu'on sera plus longtemps rassuré par notre propre maîtrise de ces sujets, jusqu'au jour où on n'a plus le temps ou plus la compétence, parce qu'il y a un moment où ça arrive aussi.

  • Speaker #1

    Après, s'il faut poser des chiffres, et pareil, de ma connaissance des quelques agences ou CFO part-time, avec lesquelles j'échange ou je travaille de temps en temps, On est tous à peu près sur le créneau 500K, 5 millions. Peut-être un peu plus. Peut-être 6, 8. C'est exactement ce que j'aurais dit.

  • Speaker #0

    C'est des boîtes entre... En général, je vois le CFO interne apparaître entre 50 et 100 collaborateurs. Et donc, si je dois mettre un équivalent chiffre d'affaires, entre 5 et 10 millions.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est un peu ça. Pour quand même poser des chiffres. Là, ce qu'on dit, ça reste pour des petites boîtes.

  • Speaker #0

    Mais je vois encore des exceptions de boîtes à plus de 10 millions d'euros de chiffre d'affaires qui, effectivement, n'ont pas de CFO ou alors un CFO externe.

  • Speaker #1

    Ou au contraire, ce que je trouve plus choquant dans l'autre sens, c'est des petites boîtes qui vont, voilà, 10 collaborateurs ou moins qui peuvent internaliser cette fonction. Alors que là, pour le coup, ça a très peu de valeur, en fait. Encore une fois, aujourd'hui... Avec les process et les outils qui existent, tu ne devrais pas avoir besoin d'internaliser un CFO avant une certaine taille. Sinon, ça veut dire qu'il y a beaucoup de tâches qui n'ont aucune valeur ajoutée, qui sont faites par cette personne, qui te coûtent quand même un certain budget, parce que ce n'est pas gratuit d'avoir un CFO interne. C'est plus dans l'autre sens que je le prendrais.

  • Speaker #0

    Je reviens, on en a déjà un petit peu parlé, mais sur la partie outils. solution digitale c'est un peu un de mes dada évidemment mais moi aussi et toi aussi donc j'en profite tu nous as parlé des outils que tu utilises déjà notamment PennyLine Fintesis Figure est-ce qu'il y a des outils que tu utilises pas encore mais que t'as super envie d'essayer que t'as déjà identifié et que t'as pas encore eu l'occasion de tester alors les deux si tu peux commencer par la finance oui et d'une manière générale sur ton job de de de CFO externes ?

  • Speaker #1

    Écoute, en finance, là, comme ça, attends, je réfléchis parce que tu me... En finance, là, moi, je travaille sur une stack qui me convient bien et qui, je trouve, fonctionne très bien. Je penserais plus à la partie, tu vois, data, data viz ou... Au-delà des data financières, aujourd'hui, moi, j'utilise Looker. J'ai eu utilisé dans ma précédente boîte un outil qui s'appelle Wally, qui est pareil, un outil de data visualisation. Mais je reste un peu sur ma faim aujourd'hui. Je n'ai pas trouvé. Looker, c'est bien. Et moi je sais l'utiliser, enfin j'ai appris à l'utiliser, mais c'est un outil qui est difficile d'accès, je me rends compte quand j'en parle avec les gens. Et tous les outils qui existent, les tableaux, les... comment ça s'appelle le truc de Power BI, c'est compliqué. Enfin, il n'y a pas encore, enfin en tout cas, pas à ma connaissance, après il y en a plein que je n'ai pas essayé, tu vois, tout quant au coût, je n'ai pas essayé. Mais si je devais aller quelque part, ça serait vers ça. Et pour le coup, aujourd'hui, je me suis un peu... Je me suis contentée de Looker parce que c'est good enough, mais c'est un truc que j'aimerais bien prendre le temps de creuser plus. Donc voilà pour la partie finance. Et peut-être, aujourd'hui, je me suis vraiment concentrée. J'ai fait le choix de me spécialiser sur la trilogie Penny Lane, Fintesis, Figure. Mais je sais qu'en outils comptables, il y en a d'autres. Tout à l'heure, on parlait de C.J. de Loupe. Je n'ai pas encore beaucoup creusé. Donc ça, effectivement, à un moment donné... ça serait intéressant que le fasse après voilà c'est toujours pareil c'est un choix tu es tout seul tu peux pas maîtriser 45 outils donc donc voilà après sinon moi je suis extrêmement outillée sur la partie productivité voilà moi je suis une grande fan de Notion j'utilise pas beaucoup Airtable ça c'est un outil que j'aimerais bien bien creuser plus Airtable j'utilise pas mal d'IA chat GPT évidemment cloud dernièrement j'ai utilisé gamma pour faire des présentations, c'est de la folie. Je me suis mis à Brevo parce que je fais un peu de marketing automation. Moi, je suis très, très, très outil et j'essaye d'intégrer, de me former et d'intégrer de plus en plus d'outils, de plus en plus d'IA dans ce que je fais. J'ai vraiment un peu cette obsession de la productivité.

  • Speaker #0

    Pour rédiger tes posts LinkedIn ?

  • Speaker #1

    Non, j'ai essayé. Pour le coup, ChatGPT, c'est très satisfaisant pour brainstormer pour trouver des idées, très intéressant en marketing, pour cerner ton persona, comprendre ses problèmes, ses peurs, ses désirs cachés. Et en post, j'ai pas mal essayé. J'ai essayé Magic Post, mais j'ai... pas craqué le truc. Parce qu'à la fin, sur LinkedIn, tu postes ton nom.

  • Speaker #0

    C'est personnel, en fait. T'as beaucoup échangé.

  • Speaker #1

    Tu te retrouves toujours à quand même rédiger le truc. J'aurais bien aimé vous dire que j'avais craqué l'IA LinkedIn, mais ça n'est pas le cas.

  • Speaker #0

    Ouais. Et sur des sujets purement financiers et chiffrés, est-ce que tu utilises des modules d'IA, des outils d'IA ou pas encore ?

  • Speaker #1

    Ben... Pareil, tu m'avais un peu posé la question. Alors moi, je discute beaucoup avec Chad GPT et Claude pour le coup. Je lui demande de me challenger. Même quand je construis un PNL analytique, qu'est-ce qui ferait remonter dans la marge brute, dans la marge opérationnelle pour tel ou tel secteur ? Qu'est-ce qu'on peut amortir, pas amortir ? J'essaye vraiment de me faire challenger sur ça parce que c'est toujours assez intéressant. Je lui donne de temps en temps des PNL, des bilans pour lui demander une analyse chiffrée.

  • Speaker #0

    Tu lui balances un PNL ou un bilan à lire ?

  • Speaker #1

    Exactement. Je n'ai jamais été smatchée sur ça. Ça reste des trucs très linéaires. Il y a une augmentation de temps, du chiffre, mais derrière, ça n'aboutit pas à des recommandations extrêmement actionnables pour l'instant.

  • Speaker #0

    Moi, je l'avais fait une fois, mais j'avais bien... élaborer mon prompt sur une question pour un de nos clients sur sa structure financière. Donc j'avais balancé le bilan en screenshot. J'avais dit voilà le bilan de notre client, il a une problématique de financement, déjà un peu de dette mais il y a des capitaux propres en face. Est-ce que tu peux m'aider à réfléchir autour de cette structure de financement ? Ses lignes existantes correspondent à ça. on pense à telle et telle chose, qu'est-ce que tu en penses, est-ce que tu as d'autres idées ? Et là, pour le coup, il ne m'a pas fourni une réponse clé en main, mais il m'a aidé à réfléchir. Voilà, on a brainstormé ensemble avec...

  • Speaker #1

    Pour brainstormer, et c'est ça la puissance de l'IA, c'est que quand tu es prêt à brainstormer et que tu sais à peu près l'univers des possibles dans lesquels tu veux l'emmener, et surtout, tu arrives à reconnaître quand ils te racontent n'importe quoi, parce que c'est quand même le cas. Oui. Oui. ça te permet de cadrer une problématique ou d'identifier des pistes auxquelles tu n'aurais pas pensé. Moi, je discute beaucoup de plans comptables aussi avec ChatJPT. Pour le coup, je ne suis pas comptable, donc je dis c'est quel compte ? Donc ça, c'est hyper puissant. Tu as le plan comptable en accès direct, tu te fais challenger aussi. Ça, je l'utilise beaucoup.

  • Speaker #0

    On dit souvent que... Il n'y a pas assez de femmes en finance. C'est quoi ton avis sur le QG ?

  • Speaker #1

    Écoute, oui, c'est vrai. Je le vois. Je pense qu'il y en a, je pense qu'elles sont moins vocales. C'est toujours pareil, on parle moins, on s'affiche moins. Après moi voilà c'est pas un... Moi le milieu des daffs et des daffs externes c'est un milieu que je commence à connaître, enfin que j'ai commencé à connaître en 2024. J'ai rencontré, j'ai échangé avec... J'ai plutôt échangé puisque rencontrer c'est beaucoup sur l'indeed donc j'ai échangé avec beaucoup de monde cette année. C'est sûr que j'ai dû parler à 85% 90% d'hommes. Est-ce que c'est parce qu'il y a moins de femmes ? Est-ce que c'est parce qu'elles prennent moins la parole ? Je pense qu'il y en a moins et elles prennent moins la parole. Donc voilà.

  • Speaker #0

    Combine les deux.

  • Speaker #1

    Après, d'où ça vient ? C'est toujours le même truc sur les chiffres, les maths. Je pense qu'il y a une problématique à la base où les femmes vont beaucoup moins sur ces métiers-là. Oui. Alors qu'en RH, il y en a plein. En RH, c'est le contraire. C'est 80% des DFR. Après, je balance des chiffres.

  • Speaker #0

    On n'ira pas croître GPT. On demandera à chat GPT.

  • Speaker #1

    Exactement, mais il y a beaucoup de femmes en proportion, beaucoup plus qui sont dans les fonctions

  • Speaker #0

    RH. Est-ce que c'est un problème, selon toi, qu'il faut essayer de régler ?

  • Speaker #1

    C'est un peu dommage.

  • Speaker #0

    Comment est-ce qu'on peut faire, selon toi, pour essayer de faire progresser les choses, dans le bon sens ?

  • Speaker #1

    Sur ça, pour moi, c'est toujours les mêmes leviers. L'éducation à la base, les maths, les maths, les maths. Tout ça, c'est des maths. Moi, je suis toujours sidérée du nombre de personnes qui font une aversion aux maths, qui se disent les maths, ce n'est pas pour moi. Et je pense que... Après, je n'ai pas été récemment dans des écoles, des collèges, des lycées, mais je ne suis pas sûre que ça ait beaucoup changé. Je pense que les meufs se censurent, les meufs se disent en fait, je suis nulle, en fait, ce n'est pas pour moi. Donc, il y a un travail... à la base sur les maths et ensuite dans les écoles, dans les études supérieures, pareil, je pense qu'il y a aussi un sujet de rôle modèle. Et c'est pour ça que j'essaye aussi de prendre la parole et de me montrer. Il faut montrer que c'est possible, que c'est des métiers qui sont évidemment accessibles, dans lesquels les femmes peuvent performer. Mais c'est sûr qu'il faut... revaloriser ces filières dans les écoles et dans les entreprises, pour que ce soit une voie possible et enviable pour les femmes.

  • Speaker #0

    Oui, j'en parlais avec Emeline Otax, qui est DAF d'Arvern Group, que je recevais sur ce fauteuil il y a quelques jours, dans un autre épisode, et une réponse qui allait dans le même sens. Et surtout, l'un des éléments que j'ai retenus de sa réponse, c'est la notion de rôle modèle que tu viens d'évoquer, qui est, il faut... que les nouvelles générations de femmes puissent s'identifier sur des jobs de directeurs financiers, directrices financières. Voir ça comme un job sexy dans lequel elles peuvent s'épanouir. Et pour ça, effectivement, il y a un énorme travail d'éducation et d'inspiration. Comment on inspire les générations femmes et hommes, d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Exactement. Et ça, je pense que tu as tout à fait raison. C'est le deuxième sujet. La finance est quand même souvent abordée de manière un peu relou. Oui.

  • Speaker #0

    Parce qu'on essaie de casser ici.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, je suis arrivée, j'ai vu les... Alors, heureusement, ça change. Et heureusement, il y a plein de nouvelles têtes et de nouvelles personnes. Les chartes graphiques des agences d'AF qui sont Bleu Marine et Bordeaux, merci. Alors, t'as un peu le Bordeaux, mais je rigole. Et les costumes cravate et les machins. C'est sûr que... Et les trucs... ultra les postes ou les contenus ultra chiant où personne comprend rien c'est sûr que ça donne pas une image Désirable et abordable de la finance et moi après c'est aussi ce que j'essaye de faire c'est de parler de sujets financiers de manière compréhensible intelligible et surtout ancrée dans le réel quoi oui parce qu'il ya aussi effectivement la finance C'est souvent abordé de manière technique, de manière on est les sachants et vous êtes nuls, et donc ça crée une barrière et une distance. Donc il y a aussi tout un truc un peu de pédagogie.

  • Speaker #0

    On a déjà un petit peu parlé tout à l'heure, mais de la façon dont tu gères les situations où tu ne sais pas faire. Donc, on a parlé du réseau, d'aller à la force du collectif, de travailler en groupe, etc. D'aller chercher les bonnes ressources. Au-delà de ça, toi, c'est quoi très précisément les ressources que tu aimes bien utiliser quand tu ne sais pas ? Où est-ce que tu vas chercher les réponses quand tu ne sais pas auprès de... certains de tes pairs financiers ?

  • Speaker #1

    Écoute, un peu comme tout le monde, j'imagine, sur Internet, avec ChatGPT. Moi, je crois quand même beaucoup en la force du réseau, donc j'y reviens et moi, j'essaye toujours de... Moi-même, à titre personnel, j'apprends mieux quand je vais discuter avec quelqu'un et poser mes questions que quand je vais farfouiller un peu toute seule. et après j'essaye de me de me tenir au courant après sur la finance et au delà moi depuis que je me suis lancée à mon compte je suis vraiment dans une démarche donc je vais répondre à ta question de manière un peu plus large je suis vraiment dans une démarche d'apprentissage et de formation je suis tout le temps en train de alors j'écoute beaucoup de podcasts je lis des bouquins j'ai participé à... deux ou trois bootcamps sur la publication de contenu, sur le marketing automation, sur comment créer un produit digital. J'essaie vraiment d'élargir mon champ de compétences et d'aller me former en permanence sur les sujets que je ne connais pas. Et ça, c'est hyper important pour moi et c'est ça qui fait que c'est intéressant aussi. Et que tu as un quotidien qui est un peu cool, quoi.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Je pense que ce sera ma dernière question. Tu as eu pas mal d'expériences. On a parlé conseil en stratégie, DG, DAF interne, puis aujourd'hui DAF externe. C'est quoi la suite pour toi ? Comment tu vois la suite de ta carrière, parce que tu es encore très jeune ?

  • Speaker #1

    Écoute, c'est une bonne question. Parce que pareil, si on revient au début, moi, au démarrage de ma carrière, j'ai été sur des voies très, très tracées, très normées.

  • Speaker #0

    Oui, traditionnelles, pour quelqu'un qui sort d'une école de commerce.

  • Speaker #1

    Quand tu es au BCG, alors c'est dur de rester au BCG et de gravir les échelons, mais en tout cas, tu sais exactement ce qui t'attend si tu vas être les étapes. Oui. Consultant, manager, partner. Alors, quand je suis devenue DG, si il y a faux, c'était un peu moins clair quand même, parce que les boîtes sont petites. Oui,

  • Speaker #0

    c'est une carrière plus... Enfin, pas plus ouverte, mais non, c'est pas une bonne ferme.

  • Speaker #1

    Tu t'es très dépendant de où ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Allez,

  • Speaker #1

    la boîte, quand t'es déjà en haut, c'est très lié au destin de la boîte. Au destin de la boîte, quoi. Moi, maintenant, sur la partie, dans mon activité d'indépendante, j'essaye d'avoir une approche... Alors, j'aime pas ce mot parce qu'il est un peu galvaudé en ce moment, mais de solopreneur, en tout cas d'entrepreneuse. Alors là, c'est solopreneuse du coup, parce que je suis toute seule, mais je réfléchis à ma boîte comme un business. Ce qu'on disait tout à l'heure, je ne suis pas juste freelance qui vend du TGM. J'essaye de diversifier mon offre. Alors, on n'en a pas parlé, mais j'ai aussi une offre qui s'adresse à des entrepreneurs qui sont vraiment en démarrage, où je propose un atelier d'une heure trente pour faire un business plan. Et donc ça, c'est un autre aspect de mon offre que j'ai pareil aussi vachement. structuré, processisé. J'ai vachement bossé, j'ai beaucoup bossé sur un template BP qui me permet en 1h30 de discussion de sortir un BP qui prend la route, qui tient la route pardon. J'ai développé derrière toute la structure marketing qui permet d'attirer des clients sur cette offre-là. Et après... On se disait tout à l'heure, je publie du contenu, donc la prochaine étape, ça serait, why not, d'en créer encore plus, soit au travers du newsletter, soit au travers d'un podcast et d'avoir d'autres sources de revenus. En créant cette activité-là, moi, c'était aussi quand même une démarche perso, d'avoir un équilibre pro-perso un peu plus choisi, d'avoir un... Un quotidien qui me convient mieux. Donc, je fais plein de choses aussi. J'ai pas mal de projets perso. Donc, la suite, c'est de vraiment réussir à faire de cette activité-là un business qui ne dépend pas que de la vente de montants. Donc, c'est à ça que j'aimerais me consacrer à Minima, tu vois, les deux, trois prochaines années. Et j'aimerais bien, on en parlait tout à l'heure, tu vois, mais j'aimerais bien, moi, explorer l'opportunité de travailler avec d'autres CFO. j'aimerais bien explorer la possibilité d'un collectif. Et c'est ça que j'aime. En fait, je ne réponds pas à la question, comme tout le monde l'a vu. C'est ça que j'aime dans cette nouvelle expérience. C'est que je ne sais pas ce que ce sera dans un an, ni dans deux ans. Et ça se construit, tu vois, là, step by step. Et moi, j'ai halluciné cette année du nombre de gens. avec qui j'ai discuté, du nombre de gens que j'ai rencontrés là aujourd'hui si on fait ce podcast bah c'est parce que voilà on a échangé sur figure évidemment mais sur LinkedIn à la base et en fait c'est ça qui est fou c'est que je me rends compte, déjà je pensais pas du tout être là il y a un an, j'avais pas démarré donc voilà et je me dis en fait si ça se trouve dans un an ça sera tout à fait différent mais c'est vrai que la partie voilà création de contenu et collectif c'est vraiment deux aspects que j'aimerais creuser sur les prochains mois ouais et il y a plein de choses à faire ok et bah trop bien plein de beaux projets merci beaucoup

  • Speaker #0

    Claire je pense qu'on a respecté la promesse de ce podcast qui est d'évoquer les sujets sans bullshit là je pense qu'on y est j'espère qu'on a pas trop dit de conneries merci beaucoup en tout cas pour ta sincérité merci d'avoir accepté en toute transparence de nous partager tous tes secrets, ce qui fait la réussite de ton lancement d'activité de CFO externe. Et merci à tous d'avoir suivi cet épisode jusqu'au bout.

  • Speaker #1

    Merci pour ton invitation en tout cas, je t'ai passé un super moment.

  • Speaker #0

    Merci Claire, à bientôt.

  • Speaker #1

    A bientôt !

Chapters

  • Début du podcast et teaser

    00:00

  • Présentation du podcast "Le Nerf de la Guerre"

    00:46

  • Présentation de Claire Ciosi et parcours

    01:48

  • Comment trouver ses premiers clients

    04:47

  • Structure de l'offre de CFO externalisé

    08:31

  • Relations entre DAF externe et expert-comptable

    13:43

  • Processus et phases d'une mission type

    19:23

  • Le diagnostic préliminaire et l'audit initial

    30:09

  • Intensité et durée des missions

    34:05

  • Comment gagner la confiance des dirigeants

    37:01

  • La tarification au forfait vs TJM

    41:33

  • Quand internaliser la fonction CFO ?

    47:47

  • Les femmes dans la finance

    54:12

  • Sources d'apprentissage et ressources utilisées

    59:30

  • Perspectives d'évolution et projets futurs

    01:01:13

Description

Découvrez le parcours inspirant de Claire Ciosi : après 6 ans de conseil en stratégie au BCG et des expériences de DG de TPE et DAF de scale-up, elle s'est lancée comme CFO externalisée pour accompagner les startups et PME dans leur structuration financière. Dans cet épisode, on parle de la digitalisation des outils financiers, de la relation avec les experts-comptables ou encore de la manière d'apporter une vision stratégique au service du business en tant que DAF externe.

➜ Pour contacter les intervenants de l'épisode

Compte LinkedIn de Claire : https://www.linkedin.com/in/claire-ciosi/

Compte LinkedIn de François : https://www.linkedin.com/in/francois-menjaud/

➜ Fygr

François, l'hôte du Nerf de la Guerre, est le co-fondateur de Fygr, une solution de pilotage financier pour les PME.

Avec Fygr, les dirigeants et DAF peuvent suivre, gérer et prévoir simplement la trésorerie de leur entreprise.

Pour en savoir plus sur Fygr, rdv sur le site : https://bit.ly/3DX9wR8

➜ Vous pouvez retrouver le podcast en version vidéo sur Youtube : https://youtu.be/svz7XkQxqq8

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les DG et CEO n'ont pas de visibilité sur leurs chiffres, n'ont pas une relation optimale avec leurs experts comptables. Ils savent ce qu'ils vont perdre, mais ils ne savent pas ce qu'ils vont gagner de l'autre côté. Les TPE et les jeunes startups sont très mal équipés sur les sujets financiers aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Combien de jours par semaine, combien de jours par mois tu interviens typiquement ?

  • Speaker #0

    La réalité, elle est plus autour de 3-4 mois et je vais être entre 1 et 2 jours par semaine. Je vais faire la compta, le budget, le reporting, la trésor et le pack de base, c'est 4000 euros pendant 4 mois.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'avant même d'avoir mis les pieds dans la boîte, les gens se disent Ok, Claire, elle sait de quoi elle parle

  • Speaker #0

    J'apporte vraiment une vision d'ex-DG, d'ex-dirigente et comment je mets les chiffres au service du business.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, bienvenue dans Le nerf de la guerre, le podcast destiné à booster la gestion financière de votre entreprise. A chaque épisode, vous retrouverez, j'espère, un condensé de conseils hyper actionnables, hyper pratiques et de stratégies concrètes pour optimiser vos finances et prendre des décisions éclairées. Le nerf de la guerre, c'est un podcast qu'on a pensé pour les CEOs et les CFO en quête d'efficacité et dans lequel on abordera les sujets de gestion financière sans jargon et sans détour. Pour me présenter rapidement, je m'appelle François Minjot, je suis fondateur et CEO de FIGUR, une solution SaaS de pilotage financier pour les PME. Avant de monter FIGUR, je travaillais déjà dans le secteur de la finance, d'ailleurs j'ai toujours été passionné par ces sujets de finance et d'entrepreneuriat, et c'est d'ailleurs pour ça que j'ai décidé de lancer le nerf de la guerre, c'est un moyen pour moi de partager les conversations passionnantes que j'ai au quotidien avec des CEOs et des CFO sur leurs problématiques de gestion financière. Avant de commencer l'épisode, comme d'habitude, je vous demande un... tout petit service si vous pouvez nous mettre un petit like, un partage, un commentaire, quelle que soit la plateforme d'écoute sur laquelle vous nous suivez. Ça nous fait toujours plaisir et surtout ça nous aide énormément à faire connaître ce podcast qui est encore tout jeune. Aujourd'hui j'accueille Claire Siozy, mon invité du jour, DAF part-time pour Startup et TPE. Bonjour et bienvenue Claire.

  • Speaker #0

    Bonjour François.

  • Speaker #1

    Pour commencer, est-ce que je peux tout simplement te demander de te présenter rapidement, de nous présenter ton parcours ?

  • Speaker #0

    Yes, écoute, déjà je suis très contente de faire ce podcast avec toi. Et pour me présenter, aujourd'hui je suis CFO part-time, comme tu le disais. Avant ça, le gros de ma carrière, ça a été 6 ans de conseil en stratégie au BCG. Après je suis devenue DG d'une TPE d'une quinzaine de personnes. Et puis DAF... d'une scale-up qui avait levé.

  • Speaker #1

    Donc, tu as été embauchée en tant que salariée DG, puis salariée DAF.

  • Speaker #0

    Exactement. Et avant le BCG, j'avais fait du financement de projet à l'Agence française de développement et de l'asset management chez Nibai Rodamco. Donc, j'ai toujours eu un parcours. Et au BCG, j'ai beaucoup travaillé avec des institutions financières. Donc, j'ai fait plein de métiers différents. mais la finance a toujours été le sous-jacent.

  • Speaker #1

    Ok, ok. Tu as eu un parcours, j'ai envie de dire, le parcours un peu classique, prestigieux, post-école de commerce, je crois que tu as fait une école de commerce. Notamment le conseil en stratégie, après des postes de DG, de CFO. Et puis tu as décidé de te jeter à l'eau, j'ai envie de dire, en te lançant sur une activité où tu es aujourd'hui CFO partenaire. et donc indépendante freelance j'imagine que beaucoup de gens de l'extérieur voit ça comme une prise de risque est ce que toi tu l'as vu comme ça et si oui pourquoi tu as voulu prendre ce risque alors c'est marrant que tu dis ça parce que pour moi c'était l'inversé d'une prise de risque de

  • Speaker #0

    démarrer à mon compte de cette manière je pense que j'avais des envies entrepreneurial depuis longtemps mais qui était un peu réprimée justement par cette peur du risque parce que j'ai toujours eu un parcours très normé, école de commerce, Unimail au Namco, BCG. Donc ce n'était pas forcément évident de se dire je saute dans le grand main. Et du coup, commencer par des sujets que je maîtrise, à savoir la finance est une cible. que je connais bien, puisqu'en fait, j'ai été DG et CFO des boîtes avec lesquelles je souhaite travailler aujourd'hui. C'était une manière facile de se lancer. En plus, sur une activité, on peut générer du cash tout de suite, il n'y a pas d'investissement front. Donc, in fine, j'ai trouvé ça assez facile, paradoxalement.

  • Speaker #1

    Et trouver ses premiers clients en tant que CFO externe, c'est difficile. Comment tu fais ?

  • Speaker #0

    écoute moi tout de suite alors la question de comment tu vas trouver des clients elle est effectivement enfin elle vient très très très vite Après une quinzaine d'années professionnelles, j'avais la chance quand même d'avoir un petit réseau existant. Donc au moment où j'ai dit je vais me lancer en CFO part-time, j'ai eu quelques DG, quelques entrepreneurs dans mon entourage qui étaient intéressés. Mais rapidement effectivement il faut se poser la question de comment je trouve les clients d'après. Donc les deux grandes voies c'est soit te dire je vais faire la prospection quoi... mon petit bâton et je vais contacter les gens ou je vais essayer de les attirer à moi et donc de créer du contenu et pour le coup moi c'est tout de suite la solution enfin en tout cas l'option que j'ai choisie parce que je voulais aussi apporter une dimension business à mon activité, pas faire que de la finance au TGM toute la journée et donc me dire euh... je vais publier du contenu, je vais parler de ce que je fais, ça me permettait aussi d'intégrer dans mon quotidien des activités que je trouvais moins intéressantes. Et en plus, pour terminer par rapport à la prospection, quand tu publies du contenu, que tu parles des problématiques que tu résous, et que les clients ou tes prospects s'y reconnaissent et te contactent, en fait la discussion n'a rien à voir.

  • Speaker #1

    Bah oui, tu rentres directement dans le vif du sujet,

  • Speaker #0

    j'imagine. Exactement, exactement. Et les gens connaissent ton approche, connaissent ton offre, ont déjà l'impression de te connaître et de connaître ta manière de travailler. Donc le rapport dans la première discussion, il est beaucoup plus agréable que quand tu vas faire de la prospection à froid. Et en plus, pour reboucler sur ça, parce que c'est un de mes sujets favoris, la création de contenu et comment t'attire des clients en tant que freelance, c'est hyper intéressant parce que très tôt, ça te force à structurer ton offre, à bien identifier les sujets que tu vas adresser. Et donc, ça te fait faire très, très, très tôt un travail de structuration de ton business. Oui. qui est déjà quand même intéressant et super utile pour la suite.

  • Speaker #1

    Oui, alors je confirme à 100%, tu crées beaucoup de contenu, on te voit notamment pas mal sur LinkedIn, tu fais des posts hyper bien écrits, hyper bien documentés, qui je trouve en tout cas apportent beaucoup de valeur à ta communauté, j'imagine, donc pas mal de CEOs de startups et TPE. Tu as aussi un très beau site internet. Je le dis parce que, je l'explicite, parce que c'est vrai qu'il y a assez peu de CFO, voire même de cabinet de CFO externalisé, qui font cet effort de construire un site internet interactif. Effectivement, on a cette impression déjà de connaître. Aujourd'hui, c'est la première fois qu'on se rencontre. On s'était déjà parlé avant, mais c'est la première fois qu'on se rencontre et j'ai effectivement déjà l'impression de te connaître. Donc, c'est un vrai plus qui, je pense... Euh... Mais un très bon niveau, les premiers échanges que tu as avec ton interlocuteur. Tu dis que ce travail de création de contenu t'a obligé très tôt à structurer ton offre. Est-ce que tu peux nous en dire plus ? Justement aujourd'hui, ton offre de CFO externalisée, comment elle est structurée ? C'est quoi les missions que tu proposes ? C'est quoi la mission type ? Si tant est qu'il y en ait une. Je suis assez curieux de t'entendre là-dessus.

  • Speaker #0

    Écoute, il y en a une. Il y en a une. En gros, moi, le travail que j'ai fait au démarrage, c'est déjà d'essayer d'identifier ma cible. Et la cible la plus facile à targeter, c'est la personne que tu étais il y a cinq ans. Complètement. Si on repart des bases du marketing. Et du coup, moi, il y a cinq ans, je suis devenue DG d'une TPE qui avait six employés au moment où je suis arrivée et qui faisait un million de chiffre d'affaires et que j'ai fait passer à trois millions de chiffre d'affaires avec 15 employés. Et donc, je suis repartie des problématiques que j'avais dans cette boîte. Et donc, c'était la compta qui était... Pas du tout digitalisé, pas du tout automatisé. Les factures fournisseurs qu'on imprimait, qu'on plaçait dans une pochette et que je réglais tous les mois en faisant les virements à la mano. C'est la trésorerie que je pilotais dans Excel en faisant des extracts de mon compte bancaire, en catégorisant tous les mois. Et donc, c'était toujours à moitié juste, à moitié faux et jamais à jour. C'était le business plan pareil qu'on refaisait, mais toujours un peu à l'arrache, en n'étant jamais trop sûre de nos hypothèses. C'était les chiffres que j'avais. C'est-à-dire, le chiffre d'affaires, on arrivait à peu près à le suivre, mais la vision du résultat, et ça, c'est ce que je dis tout le temps, on l'avait au mois de mai de l'année d'après. Oui. Et donc, je suis vraiment repartie de ces problématiques-là et des difficultés que ça me posait au quotidien et dans ma gestion stratégique pour structurer mon offre. Et aujourd'hui, elle s'articule autour... Moi, je commence toujours par la même chose. Chez les clients, c'est la comptabilité, le budget et la trésor. Donc la comptabilité, c'est l'automatisation, la digitalisation pour que tout soit... centralisé dans un outil que toutes les pièces comptables remontent et qu'on ait les chiffres quasiment en temps réel.

  • Speaker #1

    PennyLine, j'imagine ?

  • Speaker #0

    Alors effectivement, derrière il y a des outils. Ce triptyque de sujets va avec un triptyque boutique, effectivement. Sur la comptabilité, c'est PennyLine. C'est vraiment l'outil que je préconise pour les boîtes avec lesquelles je travaille aujourd'hui, qui sont des boîtes entre 500K et 5K. millions de chiffre d'affaires. Sur la partie budget reporting, je travaille avec Fintesis et sur la partie réseau effectivement ça va être Figueur. Et avec ça, enfin c'est vraiment, on a beau prendre le sujet dans tous les sens, aujourd'hui dans les discussions que j'ai, je pense depuis le début de l'année, moi j'ai commencé en mars 2024, j'ai dû parler à bien je pense une centaine de personnes, après j'ai pas travaillé avec tout le monde. Mais tout le monde, en tout cas, la base des problématiques en finance, il est autour de ce triptyque, compta, budget, trésor. Et c'est le premier truc qu'il faut adresser parce que tout dépend de ça, en fait. Et aujourd'hui, moi, je suis toujours sidérée et positivement surprise parce que ça nous fait du travail, mais à quel point les petites boîtes ne sont pas équipées sur ces sujets. Et je suis encore... sidérés de voir à quel point les DG et CEO n'ont pas de visibilité sur leurs chiffres, n'ont pas une relation optimale avec leurs experts comptables, mais ne savent pas, ont aussi vachement peur de changer parce qu'ils ne savent pas ce qu'il est possible de faire, ils savent ce qu'ils vont perdre, mais ils ne savent pas ce qu'ils vont gagner de l'autre côté. Et donc les TPE et les jeunes startups sont très mal équipés sur les sujets financiers aujourd'hui. Avec tout ce que ça implique derrière, c'est-à-dire pas de visibilité, pas pouvoir prendre des décisions sur des faits et sur des éléments concrets.

  • Speaker #1

    Oui, je suis évidemment complètement aligné avec ta vision. Il y a plusieurs éléments sur lesquels j'ai envie de revenir, sur tout ce que tu viens de dire. Sur ce fameux triptyque.

  • Speaker #0

    Le triptyque.

  • Speaker #1

    Le premier pilier de ce triptyque, et je suis totalement d'accord avec toi, c'est la compta. De toute façon, c'est obligatoire, il faut le faire. Et c'est l'input pour pas mal de choses derrière, d'un point de vue finance. En général, la finance reprend la compta.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Donc, on ne peut rien faire sans, et c'est pour ça qu'il faut avoir une base saine. Tu dis que quand tu arrives dans une boîte, tu essaies de digitaliser, d'optimiser tous les processus comptables, grâce en partie à Penny Lane. Mais tes daffs externalisés, si il faut externaliser, quid de l'expert-comptable dans tout ça ? Est-ce qu'il n'y a pas un conflit qui se crée parfois entre toi qui arrive de l'extérieur, l'expert-comptable qui est là avec son outil un peu old school qu'il utilise depuis des années et qui voit d'un mauvais oeil que toi tu veux échanger ces process qui, selon lui, tournent bien ?

  • Speaker #0

    Alors écoute, c'est une problématique... qui est très juste, qui existe et que tu fais bien de souligner. La collaboration entre le CFO et l'expert comptable, elle est essentielle, puisque le CFO va s'appuyer sur les données qui vont sortir de l'outil comptable. Après, aujourd'hui, je pense que le monde de la comptabilité, c'est un monde qui est en train... d'évoluer à vitesse grand V, notamment grâce aux nouveaux outils qui émergent depuis quelques années. On a cité Pinel, il y en a d'autres, il se trouve que je travaille avec celui-là, mais ce n'est pas le seul. Et je pense qu'il y a vraiment... une séparation qui est en train de se faire dans le monde comptable avec d'un côté les comptables qui sautent dans le train de la digitalisation et de l'automatisation et les autres. Et évidemment moi je le vois aujourd'hui et je commence à connaître et à travailler avec de plus en plus de cabinets d'experts comptables, c'est essentiel que le comptable joue le jeu sur tous les sujets dont on est en train de parler. Et donc pour moi, au démarrage de chaque projet, il y a une discussion avec le client et le plus rapidement possible avec le comptable pour comprendre la manière dont il travaille, les outils qu'il utilise et s'il est prêt à travailler avec nous sur les nouveaux process et les nouveaux outils qu'on va mettre en place. Si le comptable ne joue pas le jeu, c'est très difficile en tout cas.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas... Je ne sais pas si le terme est bon, mais la jalousie parfois de l'expert comptable qui facture ses frais, j'en sais rien, entre 500 et 1000 euros par mois sur des boîtes comme ça, j'imagine, qui te voit arriver toi avec tes prestations qui peuvent coûter, j'imagine, un peu plus cher, en tout cas sur les périodes où tu interviens, et qui se dit, en fait, cette mission-là, moi je suis expert comptable, pourquoi le DAF externalisé, ce ne serait pas moi ? Est-ce que tu as cette réaction ? Et si oui, je suis curieux d'avoir ton avis. Est-ce que l'expert comptable peut être le DAF externalisé dans certains cas, selon toi ? Et si oui, selon quelles conditions ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est pareil, hyper intéressant parce que l'évolution du métier d'expert comptable, elle est aussi vraie pour l'évolution du métier de CFO. Aujourd'hui, avec des outils comme Penny Lane, Fintesis, Figure, il y a moins de valeur à passer beaucoup de temps dans Excel. à cruncher les chiffres. La valeur, elle est plutôt dans l'analyse qu'on va en faire, dans les recommandations et dans la stratégie qui va être mise en œuvre. Aujourd'hui, effectivement, il y a une grosse partie du temps facturé des experts comptables et des DAF qui est faite sur ce data crunching côté DAF. Donc là-dessus,

  • Speaker #1

    tu mets experts comptables et DAF dans le même sac.

  • Speaker #0

    Et le métier, il est en train d'évoluer. Est-ce que le métier de DAF, aujourd'hui, c'est de produire tous les mois pendant X années de DAF externe, c'est de produire tous les mois pendant X années un reporting pour une boîte, moi, ce n'est pas ma vision. Moi, je n'ai pas aujourd'hui, avec les entreprises pour lesquelles je travaille, je n'ai pas vocation à accompagner au-delà de 6 mois, sur la mise en œuvre en tout cas. Donc, il y a une partie structuration au démarrage, on bosse avec le comptable, on revoit le plan comptable. On met en place de l'analytique, on fait une analyse des tiers clients, fournisseurs, pour savoir qui va où. On installe un Fintesis, on installe un Finger. Ça, bien sûr, ça prend du temps et il y a une réflexion à avoir au démarrage. Par contre, l'accompagnement dans la durée, il devient différent. Moi, je n'ai pas vocation à accompagner, à part de temps en temps, pour faire une session de réflexion stratégique ou repenser la manière dont on va faire le budget. Effectivement, l'accompagnement au long cours, il est très différent. Et aujourd'hui, moi, ce que je préconise, encore une fois, pour les boîtes avec lesquelles je travaille, qui font une certaine taille, une fois que j'ai mis en place tout le système, avec un bon expert comptable, ça tourne. Et aujourd'hui, et je ne citerai personne, il y a des cabinets d'experts comptables, et ils ont raison de le faire, qui se positionnent effectivement, à la limite. à la frontière entre l'expertise comptable et le conseil financier. Et pour moi, c'est ça l'avenir de la profession aussi.

  • Speaker #1

    Et c'est quoi la condition pour que ça marche ? Parce que moi, je le vois chez Figure, des experts comptables qui veulent être DAF sur le papier, il y en a beaucoup. Des experts comptables qui arrivent à être DAF, il y en a moins. Et je le dis en toute franchise. Je suis curieux d'avoir ton point de vue. Qu'est-ce qui fait que ceux qui arrivent, ils arrivent et que les autres échouent ?

  • Speaker #0

    Écoute, je pense qu'il y a quand même déjà une question de mindset et de quel service tu veux apporter à ton client. Est-ce que tu veux apporter une prestation pure d'expertise comptable et donc de conformité, etc. Ou est-ce que tu veux avoir vraiment un rôle de conseil où derrière, il va pouvoir y avoir des implications opérationnelles et stratégiques ? Moi, quand j'arrive chez mes clients, je suis toujours... Très étonnée de voir la tête du plan comptable, enfin en tout cas comment il est organisé et utilisé dans la structure, et de voir que souvent il n'y a pas eu. une seule discussion et une seule réflexion sur comment le construire, sur ce qui remonte dans la marge brute, pas dans la marge brute, sur comment on comptabilise les sas. D'ailleurs les sas, ils sont partout. Et donc je suis toujours assez... Alors pour le coup, j'ai vraiment rien contre la profession d'expert comptable. Je veux dire, je travaille avec des super experts comptables. Mais c'est vrai que je trouve qu'il y a souvent un disconnect entre la comptabilité qui est faite et qui est conforme, et derrière le business. Et comment on fait le lien entre les chiffres et ce qu'ils veulent dire pour le dirigeant. Et donc pour moi, le futur de la profession comptable, il est là. Il est ok, je fais mon taf Mon taf de conformité d'expertise comptable, et ça évidemment c'est essentiel, mais derrière comment je vais plus loin pour ne serait-ce que présenter les chiffres d'une manière qui veuille dire quelque chose pour le client. Franchement, tu présentes une liasse comptable, on ne comprend rien. Même moi, j'exagère, mais même moi j'ai besoin de remettre en forme les chiffres pour les comprendre et donc il est là. En tout cas, si tu veux, en tant qu'expert comptable, apporter un service supplémentaire, c'est vraiment ce switch-là qu'il faut faire.

  • Speaker #1

    Ouais, je suis d'accord. Pour aller dans ton sens, je dirais que c'est aussi une question de posture. Moi, je vois beaucoup de cabinets d'expertise comptable qui veulent vendre du conseil, mais sans faire de conseil. Faire du conseil, c'est un métier de service et en fait, il faut passer du temps sur le truc. Toi, tu dis, je vais chez le client, je machin. Aujourd'hui, je vois assez peu de cabinets parmi ceux qui prétendent vouloir faire du DAF externalisé. qui vont jusque là en fait, je vais détacher des personnes ou moi même au sein du cabinet et aller chez mon client X jours par semaine pendant X mois et faire cette démarche en fait de rentrer dans le business et d'adapter la vision finance à la vision business. Ce qu'on voit souvent c'est une vision où en fait j'ai déjà tous les chiffres, j'ai toute la data et du coup je vais me servir de ça pour faire du cross sell comme on dit mais simple et rapide. Pourquoi pas faire du cross-sell, mais dans ce cas-là, ce n'est pas sur une offre de conseil, je pense.

  • Speaker #0

    Et oui. Et en tout cas, il faut être capable d'apporter de la valeur. Oui,

  • Speaker #1

    complètement. En tout cas, on a pas mal développé le sujet.

  • Speaker #0

    Le sujet, pour moi, tu touches au cœur de ce que seront ces professions dans 5-10 ans. Et c'est marrant que tu dis ça, parce que sur un de mes derniers clients, mon client était sur Penny Lane. Le client était sur Penny Lane, l'expert comptable ne l'était pas. On avait un Penny Lane. Penny Lane est déjà super côté gestion. Il y a deux briques dans Penny Lane. Il y a la brique comptable et la brique gestion. Ça fait vraiment des chocs à pique quand tout le monde est dessus. On peut voir les chiffres en quasi temps réel, etc. Quand un client a fait le choix d'être sur Penny Lane et que son comptable t'explique encore que non, ce n'est pas super en fait, qu'il vaut quand même mieux peut-être prendre... des heures d'un assistant comptable pour remplir les trucs à la main. Là, en fait, ça ne peut pas marcher comme ça. Et donc voilà, tout ça pour dire que finalement, c'est une boîte qui va changer d'expert comptable, parce que là, pour le coup, on ne peut pas...

  • Speaker #1

    Il y a un désalignement trop fort.

  • Speaker #0

    Il y a un désalignement, quoi ! Et il y a une vraie réflexion, je pense, en ce moment, sur ce que sera le métier d'expert comptable et le métier de DAF. Parce que... Parce que les nouveaux outils et les nouvelles possibilités qui existent changent forcément le métier.

  • Speaker #1

    C'est sûr qu'il y a des points de convergence entre les deux, mais qui ne sont pas évidents dans toutes les configurations. En tout cas, il y a quand même des cabinets, en tout cas, moi, j'en ai vu, je pense que tu en as vu aussi, qui commencent à y arriver. Et bravo à eux, parce qu'effectivement, c'est une vraie adaptation de leur métier. Mais... qui est l'avenir en fait de leur profession. Donc je pense que la plupart des cabinets doivent s'inspirer des quelques-uns qui arrivent à faire ce switch vers les métiers du conseil. On continue à faire de la compta, de la production comptable, mais c'est qu'un moteur et un tremplin pour des missions de conseil dites à plus forte valeur ajoutée.

  • Speaker #0

    Et après, bien sûr, ça vient titiller la position et la posture du DAF. Mais le DAF, du coup... de s'adapter et de venir proposer encore plus de valeurs, encore plus de visions business, encore plus de visions stratégiques pour accompagner les CEOs. Et c'est ça, à mon sens, le sens de l'histoire.

  • Speaker #1

    Toi, à l'inverse, tu es aujourd'hui CFO externe, tu as... Alors, tu as été CFO auparavant d'une boîte en tant que salarié. Avant, tu étais DG, avant tu étais consultante en stratégie. Tu n'as pas fait... Alors, tu n'es pas expert comptable. Non. Tu n'as pas fait non plus de métier d'audit ou de la banque d'affaires ou ce genre de choses. Est-ce qu'aujourd'hui, tu as des situations où tu peux te retrouver en difficulté ? Enfin, je n'ai aucun doute sur tes compétences, mais c'est plus dans la perception, justement. que la personne va avoir de toi, de dire... L'expert comptable, typiquement, te voit arriver et te dit en fait, qui est Claire ? Elle n'est pas experte comptable. Et pourquoi elle met son nez dans ces sujets-là, en fait ?

  • Speaker #0

    Pareil, super bonne question. En fait, moi, j'apporte vraiment une vision d'ex-DG, d'ex-dirigeante, donc une vision business. Et comment je mets les chiffres ? au service du business. C'est vraiment le lien que je fais. Et donc moi je suis là pour remplacer personne et prendre le métier de personne et je suis là pour travailler avec et vraiment faire le pont entre l'expert comptable qui a sa vision très technique et pour le coup quand on revoit un plan comptable, quand on l'adapte à l'activité, l'idée c'est de le faire avec l'expert comptable pour rester justement dans les bonnes règles et en conformité. mais pour que de l'autre côté, on puisse utiliser les chiffres qui remontent et les mettre au service du business. Ça, c'est le premier point sur comment on collabore. Moi, je ne me prends pas pour un expert comptable. Mon objectif, c'est vraiment de bosser avec eux pour dire du point de vue business, on a besoin de ça. On a besoin de construire la marge de telle manière. de mettre tel fournisseur, tel prestataire ici. Est-ce que c'est possible ? Comment on peut le faire ? Et donc l'idée, c'est vraiment de bosser ensemble. Et sur la partie plus expertise CFO, alors moi, je suis en bonne femme déjà et avec un bon syndrome de l'imposteur. Je suis la première à être consciente de mes limites. et à être tout à fait à l'aise avec le fait que je ne sais pas tout sur tout, je ne sais pas tout faire, et c'est aussi pour ça que j'ai essayé de bien clarifier mon offre et les sujets sur lesquels j'interviens. Mais après, moi, je suis assez transparente avec mes clients sur ça, et pareil, je n'ai pas de mal à faire intervenir des experts de sujets si besoin. Moi, une pratique que j'ai mise en place depuis que j'ai démarré, c'est que... Dès que j'ai un sujet sur lequel je ne suis pas sûre ou j'ai besoin d'un peu de billes, je propose proactivement des calls à des experts que je rémunère. Je dis, je te prends une heure, je te rémunère X et on va bosser sur tel ou tel sujet. Je n'en sais rien du bilan. Bref, j'ai dû en faire une dizaine depuis que j'ai démarré. Et je pense que c'est hyper important, surtout quand tu es seule. Il peut pas... Évidemment, il va y avoir des sujets que t'as jamais faits ou sur lesquels t'es pas très à l'aise. Et c'est vraiment parce que là, je viens de démarrer un projet avec une autre DAF, justement, parce que le scope était un peu plus large que ce que j'ai l'habitude de faire. Et c'est vraiment un format vers lequel j'ai envie d'aller. Ouais,

  • Speaker #1

    complètement. J'en discutais avec un autre DAF que j'ai interviewé sur ce podcast et il disait le... La difficulté entre guillemets, alors c'était pour le coup une DAF interne dans une boîte et je disais mais t'es en tant que DAF, t'es l'ultime rempart sur les sujets financiers. Pour autant, la finance c'est complexe et tu sais forcément pas tout, enfin je connais aucun CFO qui sait tout, qui a tout vu.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Comment tu fais quand tu sais pas et en fait je me dis mais évidemment les... Les bons CFO, ce n'est pas ceux qui savent tout, c'est ceux qui savent voir rapidement quand ils ne savent pas et aller chercher l'expertise au bon endroit. Je suis complètement d'accord avec ça. C'est un vrai savoir-faire d'identifier qu'on est ignorant sur un point. D'ailleurs, ce n'est pas propre qu'à la finance. Et aller chercher dans son réseau ou dans les ressources qu'on aime bien la bonne réponse. Oui,

  • Speaker #0

    carrément. Carrément. Et je pense, voilà, il faut être assez humble.

  • Speaker #1

    Oui, complètement.

  • Speaker #0

    Tu disais tout à l'heure que sur une mission type, t'aimer ne pas dépasser six mois de mise en place sur la première phase de ton intervention, qui j'imagine parfois est la seule. Comment tu découpes de manière typique ces six mois ? C'est quoi les deux, trois, quatre phases que tu as qui sont importantes et inévitables ?

  • Speaker #1

    Je commence toujours quand même... par une phase qu'on appelle diagnostic, audit, enfin en tout cas une phase préliminaire, avant même de démarrer le projet, qui ne fait pas partie du projet, pour voir où je mets les pieds, pour comprendre quelle est la situation de départ de l'entreprise, où elle en est en termes de performances financières, opérationnelles. Et donc ça, c'est assez structuré. Moi, je suis une femme de process. Je structure pas mal de choses. Et donc là, en général, ça commence par un questionnaire quanti, où j'ai listé une soixantaine de process types sur un peu tous les sujets qu'on a cités tout à l'heure. La compta, le budget, la trésor, le process achat, le process vente. pour savoir ce qui est en place. Ensuite, un questionnaire un peu plus quali pour essayer de comprendre les pains, parce que c'est souvent un sujet de souffrance, la finance, soit par le temps que ça prend, soit par le stress que ça génère, l'absence de visibilité sur la trésor. Donc, comprendre un peu où sont les points de douleur de la personne. Je récupère aussi un certain nombre de docs, donc les états financiers, les... les docs de reporting en place, tout ce qui existe. Et ensuite, on fait un atelier d'une demi-journée qui permet vraiment de comprendre d'où on part et où on veut aller. Et pour moi, ça, c'est essentiel. Parce qu'en fait, quand on ne le fait pas, et j'ai déjà travaillé sur des projets où on ne l'a pas fait, pendant les 3-4 premières semaines, tu tâtonnes, tu ne sais pas trop, tu découvres des trucs. Et en fait, le fait d'avoir mis ça en place au démarrage, Je sais exactement ce qui se passe.

  • Speaker #0

    Oui, tu mets les pieds et les mauvaises sur place, tu n'auras pas.

  • Speaker #1

    Et c'est beaucoup plus facile ensuite pour intervenir. Et ensuite, pareil, vraiment, les phases, c'est celles qu'on a citées tout à l'heure. Il y a d'abord le bloc de la compta. Donc, l'idée, soit il y a déjà un outil, soit on le met en place. On revoit le plan comptable. On met en place de l'analytique, on revoit l'ensemble des tiers clients, fournisseurs et on les catégorise. Idéalement, on met en place des règles pour que la catégorisation future se fasse toute seule. On nettoie l'historique pour avoir au moins une antériorité qu'on puisse ensuite analyser. Et ensuite, les deux sujets qui suivent, ça va être... Le reporting, le budget côté Fintesis, la trésor côté figure. Et de temps en temps, on peut aller plus loin si la boîte est un peu plus grosse sur la structuration d'un process vente et la structuration d'un process achat. Et de temps en temps, après moi, j'en parle pas beaucoup, mais je m'occupe aussi de sujets RH. Donc ça peut aller sur du process d'onboarding, du management.

  • Speaker #0

    mais le coeur de mon activité c'est celle que je t'ai décrite juste avant et c'est vraiment dans cet ordre là que ça se fait donc en général étalé sur quelques mois à quelle intensité c'est à dire combien de jours par semaine combien de jours par mois tu interviens typiquement ?

  • Speaker #1

    alors tu vois quand je t'ai dit six mois c'est un peu long en fait par rapport à ce que je fais vraiment la réalité elle est plus autour de trois quatre mois et je vais être entre un et deux jours par semaine L'idée, c'est de... Je suis un peu en mode...

  • Speaker #0

    Commando.

  • Speaker #1

    Ouais. Parce qu'en fait, c'est... Dans la manière dont j'ai structuré mon offre et sur le service que je propose, c'est vraiment comme ça que ça marche. Il y a un avant et un après, et tu opères plus du tout pareil avant et après. Avant, c'était manuel, t'avais pas les chiffres. Après, c'est 90% automatisé. Dès que tu vas dans l'outil, t'as la vidéo immédiate d'où t'en es. Et derrière, alors je... J'avais un truc en tête que j'avais zappé, ça me revient. L'autre sujet, c'est que j'essaye aussi de faire le lien avec... Vraiment les opérations. Après compta, budget, trésor, souvent aussi il y a des reporting plus opérationnels qui sont mis en place sur les ventes, sur l'acquisition. Moi je travaille beaucoup avec Looker, j'ai une vision très outil. Et donc on met ça en place et derrière la suite un peu logique de tout ça, c'est d'avoir une vision stratégique. Quand tu as mis au carré tes chiffres, tu as fait ton budget, tu as mis en place tes outils de pilotage, c'est quoi la stratégie opérationnelle pour aller délivrer ça ? Et donc souvent la discussion elle débouche sur ça, et c'est ça que moi j'aime bien dans mon boulot.

  • Speaker #0

    Ce qu'on m'accorde de consulter.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas la finance pour la finance, c'est la finance pour le business et les commerces. Exactement. Donc c'est ça le cycle complet.

  • Speaker #0

    À quel moment tu gagnes la confiance de la... la boîte qui t'emploie, donc j'imagine le ou l'ADG de la boîte qui décide de t'employer en tant que CFO extérieur, peut-être le CFO s'il y en a un, parfois ça peut arriver, t'arrives, c'est pas un secret, ton modèle c'est un modèle de freelance au TJM, t'interviens un ou deux jours par semaine, donc ça coûte quand même un certain prix à la boîte, comment est-ce que tu justifies ce tarif-là ? C'est-à-dire à quel moment dans tout ce process t'arrives à... à gagner la confiance du dirigeant et à quel moment tu sens qu'il se dit Ok, c'est bon, maintenant, Claire, elle a justifié ce qu'elle m'a coûté.

  • Speaker #1

    Alors, il faudrait leur poser la question, mais non, je plaisante. Plusieurs points, il y a le TJM sur lequel il faut que je revienne, mais j'y répondrai après. Mais sujet intéressant aussi, parce qu'effectivement, quand tu vas toucher à la finance, tu vas toucher à des sujets techniques, des sujets touchy, quand tu ouvres les comptes d'une boîte, t'as accès à tout. Les dépenses de tout le monde, les salaires de tout le monde. Donc c'est sûr qu'il faut quand même un certain niveau de confiance. Et pour reboucler sur ce que vous disiez tout à l'heure, en tout cas pour moi, là je vais donner mes impressions, la création de contenu joue beaucoup. Le fait... d'être présente, de parler de ces sujets-là.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire qu'avant même d'avoir mis les pieds dans la boîte, les gens se disent, OK, Claire, elle sait de quoi elle parle.

  • Speaker #1

    Ça permet de démontrer, je trouve, ta crédibilité, ta légitimité. Et quand les gens font la démarche de te contacter, c'est que, d'une certaine manière, ils ont déjà cette confiance-là. Ensuite, je pense, moi, ce qui a joué dans mon parcours, c'est que j'ai... J'ai la chance d'avoir la chance, alors j'ai bossé aussi, mais j'ai la chance d'avoir des beaux noms entre guillemets sur mon CV. Le BCG, je pense que c'est un nom qui aide quand même pas mal, tu vois, c'est une sorte de stempe. Bon, t'as fait le BCG, tu sais bosser. Je pense que le fait que j'ai été DG aussi, c'est vachement rassurant. Moi, je le vois, je le sens dans la première conversation prospect. Moi, je propose un call, en général, un call découvert de 30 minutes pour comprendre. où on est la boîte etc et d'ailleurs alors je vous donne toutes mes petites techniques mais avant ce col j'ai quand même un questionnaire thalie qui permet de recueillir un certain nombre d'infos savoir quelles sont les problématiques de la personne c'est pas long mais ça permet aussi ça permet déjà de voir si le pain c'est quoi le budget la trésor la compta si la personne les a désidentifiés comprendre quand est-ce qu'elle veut démarrer quel est son budget Ça permet d'arriver au premier col découverte, pas complètement à l'ouest, d'avoir les infos sur la boîte et de démarrer, de partir, lancer entre guillemets. Très intéressant de mettre ça en place. Et donc en fait, la première fois que je parle avec la personne, on se connaît déjà. Oui,

  • Speaker #0

    mutuellement.

  • Speaker #1

    Voilà, j'ai lu ses réponses, je suis allée voir son site, son LinkedIn, et eux, ils ont déjà eu pas mal d'infos sur moi aussi. Donc ça, ça aide vachement. et ensuite ce que je te disais, la confiance elle se construit progressivement moi je te propose pas je te balance pas directement une cartouche de 40k sur les 12 prochains mois, on fait d'abord le diag on apprend à se connaître, tu vois comment je travaille et ensuite et ensuite avec tous ces différents points de contact on a eu le temps de se jauger et de se dire bon bah c'est bon ça part et pour revenir sur le TGM pareil moi j'ai fait le choix de le faire J'ai fait le choix de ne pas facturer au TGM justement parce que je trouve que tu te retrouves dans un truc un peu d'apothicaire, de j'ai passé tant de temps, même toi tu commences. Moi je propose une facturation très simple qui est au livrable. et par mois maintenant. Et donc je dis, voilà, je vais te faire, en l'occurrence, la compta, le budget, le reporting, la trésor, et le pack de base, c'est 4000 euros pendant 4 mois. Et à la fin, tu as tes outils installés, tes process qui tournent, etc. Pour le coup, si en phase de diagnostic, ça c'est le tarif en gros moyen, pareil, ça permet de donner... au prospect, au client, quand même une idée du coût d'une telle mission. Si pendant le diag, je me rends compte qu'en fait, il y a beaucoup moins à faire ou beaucoup plus, là, c'est le moment d'ajuster. Mais souvent, c'est autour de ça que ça tourne. Oui,

  • Speaker #0

    je trouve ça tellement plus pertinent de fonctionner comme ça, on appelle ça au forfait ou au livrable.

  • Speaker #1

    Forfait, oui.

  • Speaker #0

    Mais... Plutôt qu'au TJM, où tu as toujours cette espèce d'angoisse et de rapport un peu malsain entre le client et le presta, où tu ne sais pas à chaque fois qu'on te parle si le contact est bon ou pas.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    J'ai eu l'expérience, typiquement avec des avocats, où en fait, tu ne savais pas, tu l'appelles dix minutes, et puis deux semaines plus tard, tu reçois une facture de 123 euros. Et tu ne peux rien dire, en fait, donc tu la payes, mais juste c'est malsain.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Alors qu'à la fin... potentiellement, tu payes la même chose, mais juste tu le sais à l'avance. Et c'est un tout autre rapport de prestat à client. Et je pense que ça laisse beaucoup plus... C'est une relation beaucoup plus saine qui laisse beaucoup plus de place à la création de valeur,

  • Speaker #1

    en fait. Exactement, exactement. Et toi, ça te... En tout cas, moi, ça me force à être excellente sur ce que je délivre et en tout cas sur ces 3-4 modules de base. très très forte et à devenir vraiment aujourd'hui je pense que j'ai vraiment développé une super expertise sur sur ces sujets là spécifiquement et pareil pour le client c'est assez rassurant de se dire je sais exactement combien ça va coûter, je sais exactement ce que je vais avoir à la fin et par contre après moi je suis pas du tout avare tu vois il y a des weekly j'ai un whatsapp qui est ouvert j'ai un whatsapp qui est même ouvert après et Mais je trouve que pour tout le monde, c'est beaucoup plus...

  • Speaker #0

    C'est beaucoup plus...

  • Speaker #1

    Sinon, je comprends tout à fait ce que tu dis quand tu es à la place du client, mais quand tu es à la place du prestataire, tu es tout le temps un peu pareil, en train de compter tes heures, en train de dire ça je le compte, ça je le compte pas. Alors qu'in fine, après 3-4 clients, tu commences à avoir une bonne estimation du temps effectif que ça prend. Ouais,

  • Speaker #0

    complètement. Tu es, on n'arrête pas d'en parler, CFO externe. À quel moment tu considères que c'est un bon moment pour une boîte d'internaliser cette fonction de CFO ? C'est quoi le signal ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question que tu m'as posée en amont. J'ai un peu réfléchi, mais je n'ai pas tout à fait la réponse. Parce que déjà, aujourd'hui, je travaille que avec des boîtes qui ont un CFO externalisé. Oui. Enfin, exception d'une dernière, mais qui est un peu plus grosse. C'est difficile à dire. Je te dirais que ça dépend de plusieurs critères. Alors, la taille, évidemment. Mais aujourd'hui, quand on met les bons outils, les bons process, en fait, on peut être autonome. Oui. Assez longtemps.

  • Speaker #0

    On repousse le moment où on a besoin.

  • Speaker #1

    Ça permet de repousser le moment. Je dirais aussi que ça dépend vachement de l'appétence pour la finance de l'équipe dirigeante. Si tu as un CEO qui déteste la finance et ça le saoule trop, et il ne veut pas du tout s'en occuper, déjà, prends un CFO externe et à un moment donné, internalise-le. Mais en vrai, je te dis, je ne saurais pas dire, je dirais que ça dépend vraiment de la situation de la boîte, de la complexité des process aussi, tu vois, du process achat, du process vente. Est-ce que c'est une boîte qui a des investisseurs ou pas ? Est-ce qu'il y a beaucoup de reporting à produire ? Oui, si tu commences à... Enfin, pour le coup, une boîte... Dès que tu commences à lever et à devoir gérer des investisseurs, je connais des boîtes qui le font sans internaliser, mais il faut commencer à réfléchir à ça. Je te dis, je n'ai pas de réponse tranchée. Parce que vraiment, la stack et les process que tu mets en place, je pense, aujourd'hui, peuvent te permettre d'aller assez loin. Toutes proportions gardées, après, au-delà de 8, 10 millions, j'imagine que c'est quand même pas mal d'internaliser la fonction. Mais pour des boîtes plus petites que ça, vraiment, je pense que tu peux fonctionner avec de l'externe, avec les bons process pendant un moment.

  • Speaker #0

    Et puis je suis totalement d'accord que ça dépend de la personnalité du ou de la dirigeante. Tu as été DG, toi quand tu étais DG, tu avais ce background financier. Moi, je suis CEO de FIGURES, j'ai ce background, j'ai fait de la banque d'affaires avant. Donc évidemment que toi au moins, on va repousser plus loin le jeu, au moment où on gère une boîte, ce moment-là, parce qu'on aura nous-mêmes un peu plus processisé. les choses, automatiser, et puis qu'on sera plus longtemps rassuré par notre propre maîtrise de ces sujets, jusqu'au jour où on n'a plus le temps ou plus la compétence, parce qu'il y a un moment où ça arrive aussi.

  • Speaker #1

    Après, s'il faut poser des chiffres, et pareil, de ma connaissance des quelques agences ou CFO part-time, avec lesquelles j'échange ou je travaille de temps en temps, On est tous à peu près sur le créneau 500K, 5 millions. Peut-être un peu plus. Peut-être 6, 8. C'est exactement ce que j'aurais dit.

  • Speaker #0

    C'est des boîtes entre... En général, je vois le CFO interne apparaître entre 50 et 100 collaborateurs. Et donc, si je dois mettre un équivalent chiffre d'affaires, entre 5 et 10 millions.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est un peu ça. Pour quand même poser des chiffres. Là, ce qu'on dit, ça reste pour des petites boîtes.

  • Speaker #0

    Mais je vois encore des exceptions de boîtes à plus de 10 millions d'euros de chiffre d'affaires qui, effectivement, n'ont pas de CFO ou alors un CFO externe.

  • Speaker #1

    Ou au contraire, ce que je trouve plus choquant dans l'autre sens, c'est des petites boîtes qui vont, voilà, 10 collaborateurs ou moins qui peuvent internaliser cette fonction. Alors que là, pour le coup, ça a très peu de valeur, en fait. Encore une fois, aujourd'hui... Avec les process et les outils qui existent, tu ne devrais pas avoir besoin d'internaliser un CFO avant une certaine taille. Sinon, ça veut dire qu'il y a beaucoup de tâches qui n'ont aucune valeur ajoutée, qui sont faites par cette personne, qui te coûtent quand même un certain budget, parce que ce n'est pas gratuit d'avoir un CFO interne. C'est plus dans l'autre sens que je le prendrais.

  • Speaker #0

    Je reviens, on en a déjà un petit peu parlé, mais sur la partie outils. solution digitale c'est un peu un de mes dada évidemment mais moi aussi et toi aussi donc j'en profite tu nous as parlé des outils que tu utilises déjà notamment PennyLine Fintesis Figure est-ce qu'il y a des outils que tu utilises pas encore mais que t'as super envie d'essayer que t'as déjà identifié et que t'as pas encore eu l'occasion de tester alors les deux si tu peux commencer par la finance oui et d'une manière générale sur ton job de de de CFO externes ?

  • Speaker #1

    Écoute, en finance, là, comme ça, attends, je réfléchis parce que tu me... En finance, là, moi, je travaille sur une stack qui me convient bien et qui, je trouve, fonctionne très bien. Je penserais plus à la partie, tu vois, data, data viz ou... Au-delà des data financières, aujourd'hui, moi, j'utilise Looker. J'ai eu utilisé dans ma précédente boîte un outil qui s'appelle Wally, qui est pareil, un outil de data visualisation. Mais je reste un peu sur ma faim aujourd'hui. Je n'ai pas trouvé. Looker, c'est bien. Et moi je sais l'utiliser, enfin j'ai appris à l'utiliser, mais c'est un outil qui est difficile d'accès, je me rends compte quand j'en parle avec les gens. Et tous les outils qui existent, les tableaux, les... comment ça s'appelle le truc de Power BI, c'est compliqué. Enfin, il n'y a pas encore, enfin en tout cas, pas à ma connaissance, après il y en a plein que je n'ai pas essayé, tu vois, tout quant au coût, je n'ai pas essayé. Mais si je devais aller quelque part, ça serait vers ça. Et pour le coup, aujourd'hui, je me suis un peu... Je me suis contentée de Looker parce que c'est good enough, mais c'est un truc que j'aimerais bien prendre le temps de creuser plus. Donc voilà pour la partie finance. Et peut-être, aujourd'hui, je me suis vraiment concentrée. J'ai fait le choix de me spécialiser sur la trilogie Penny Lane, Fintesis, Figure. Mais je sais qu'en outils comptables, il y en a d'autres. Tout à l'heure, on parlait de C.J. de Loupe. Je n'ai pas encore beaucoup creusé. Donc ça, effectivement, à un moment donné... ça serait intéressant que le fasse après voilà c'est toujours pareil c'est un choix tu es tout seul tu peux pas maîtriser 45 outils donc donc voilà après sinon moi je suis extrêmement outillée sur la partie productivité voilà moi je suis une grande fan de Notion j'utilise pas beaucoup Airtable ça c'est un outil que j'aimerais bien bien creuser plus Airtable j'utilise pas mal d'IA chat GPT évidemment cloud dernièrement j'ai utilisé gamma pour faire des présentations, c'est de la folie. Je me suis mis à Brevo parce que je fais un peu de marketing automation. Moi, je suis très, très, très outil et j'essaye d'intégrer, de me former et d'intégrer de plus en plus d'outils, de plus en plus d'IA dans ce que je fais. J'ai vraiment un peu cette obsession de la productivité.

  • Speaker #0

    Pour rédiger tes posts LinkedIn ?

  • Speaker #1

    Non, j'ai essayé. Pour le coup, ChatGPT, c'est très satisfaisant pour brainstormer pour trouver des idées, très intéressant en marketing, pour cerner ton persona, comprendre ses problèmes, ses peurs, ses désirs cachés. Et en post, j'ai pas mal essayé. J'ai essayé Magic Post, mais j'ai... pas craqué le truc. Parce qu'à la fin, sur LinkedIn, tu postes ton nom.

  • Speaker #0

    C'est personnel, en fait. T'as beaucoup échangé.

  • Speaker #1

    Tu te retrouves toujours à quand même rédiger le truc. J'aurais bien aimé vous dire que j'avais craqué l'IA LinkedIn, mais ça n'est pas le cas.

  • Speaker #0

    Ouais. Et sur des sujets purement financiers et chiffrés, est-ce que tu utilises des modules d'IA, des outils d'IA ou pas encore ?

  • Speaker #1

    Ben... Pareil, tu m'avais un peu posé la question. Alors moi, je discute beaucoup avec Chad GPT et Claude pour le coup. Je lui demande de me challenger. Même quand je construis un PNL analytique, qu'est-ce qui ferait remonter dans la marge brute, dans la marge opérationnelle pour tel ou tel secteur ? Qu'est-ce qu'on peut amortir, pas amortir ? J'essaye vraiment de me faire challenger sur ça parce que c'est toujours assez intéressant. Je lui donne de temps en temps des PNL, des bilans pour lui demander une analyse chiffrée.

  • Speaker #0

    Tu lui balances un PNL ou un bilan à lire ?

  • Speaker #1

    Exactement. Je n'ai jamais été smatchée sur ça. Ça reste des trucs très linéaires. Il y a une augmentation de temps, du chiffre, mais derrière, ça n'aboutit pas à des recommandations extrêmement actionnables pour l'instant.

  • Speaker #0

    Moi, je l'avais fait une fois, mais j'avais bien... élaborer mon prompt sur une question pour un de nos clients sur sa structure financière. Donc j'avais balancé le bilan en screenshot. J'avais dit voilà le bilan de notre client, il a une problématique de financement, déjà un peu de dette mais il y a des capitaux propres en face. Est-ce que tu peux m'aider à réfléchir autour de cette structure de financement ? Ses lignes existantes correspondent à ça. on pense à telle et telle chose, qu'est-ce que tu en penses, est-ce que tu as d'autres idées ? Et là, pour le coup, il ne m'a pas fourni une réponse clé en main, mais il m'a aidé à réfléchir. Voilà, on a brainstormé ensemble avec...

  • Speaker #1

    Pour brainstormer, et c'est ça la puissance de l'IA, c'est que quand tu es prêt à brainstormer et que tu sais à peu près l'univers des possibles dans lesquels tu veux l'emmener, et surtout, tu arrives à reconnaître quand ils te racontent n'importe quoi, parce que c'est quand même le cas. Oui. Oui. ça te permet de cadrer une problématique ou d'identifier des pistes auxquelles tu n'aurais pas pensé. Moi, je discute beaucoup de plans comptables aussi avec ChatJPT. Pour le coup, je ne suis pas comptable, donc je dis c'est quel compte ? Donc ça, c'est hyper puissant. Tu as le plan comptable en accès direct, tu te fais challenger aussi. Ça, je l'utilise beaucoup.

  • Speaker #0

    On dit souvent que... Il n'y a pas assez de femmes en finance. C'est quoi ton avis sur le QG ?

  • Speaker #1

    Écoute, oui, c'est vrai. Je le vois. Je pense qu'il y en a, je pense qu'elles sont moins vocales. C'est toujours pareil, on parle moins, on s'affiche moins. Après moi voilà c'est pas un... Moi le milieu des daffs et des daffs externes c'est un milieu que je commence à connaître, enfin que j'ai commencé à connaître en 2024. J'ai rencontré, j'ai échangé avec... J'ai plutôt échangé puisque rencontrer c'est beaucoup sur l'indeed donc j'ai échangé avec beaucoup de monde cette année. C'est sûr que j'ai dû parler à 85% 90% d'hommes. Est-ce que c'est parce qu'il y a moins de femmes ? Est-ce que c'est parce qu'elles prennent moins la parole ? Je pense qu'il y en a moins et elles prennent moins la parole. Donc voilà.

  • Speaker #0

    Combine les deux.

  • Speaker #1

    Après, d'où ça vient ? C'est toujours le même truc sur les chiffres, les maths. Je pense qu'il y a une problématique à la base où les femmes vont beaucoup moins sur ces métiers-là. Oui. Alors qu'en RH, il y en a plein. En RH, c'est le contraire. C'est 80% des DFR. Après, je balance des chiffres.

  • Speaker #0

    On n'ira pas croître GPT. On demandera à chat GPT.

  • Speaker #1

    Exactement, mais il y a beaucoup de femmes en proportion, beaucoup plus qui sont dans les fonctions

  • Speaker #0

    RH. Est-ce que c'est un problème, selon toi, qu'il faut essayer de régler ?

  • Speaker #1

    C'est un peu dommage.

  • Speaker #0

    Comment est-ce qu'on peut faire, selon toi, pour essayer de faire progresser les choses, dans le bon sens ?

  • Speaker #1

    Sur ça, pour moi, c'est toujours les mêmes leviers. L'éducation à la base, les maths, les maths, les maths. Tout ça, c'est des maths. Moi, je suis toujours sidérée du nombre de personnes qui font une aversion aux maths, qui se disent les maths, ce n'est pas pour moi. Et je pense que... Après, je n'ai pas été récemment dans des écoles, des collèges, des lycées, mais je ne suis pas sûre que ça ait beaucoup changé. Je pense que les meufs se censurent, les meufs se disent en fait, je suis nulle, en fait, ce n'est pas pour moi. Donc, il y a un travail... à la base sur les maths et ensuite dans les écoles, dans les études supérieures, pareil, je pense qu'il y a aussi un sujet de rôle modèle. Et c'est pour ça que j'essaye aussi de prendre la parole et de me montrer. Il faut montrer que c'est possible, que c'est des métiers qui sont évidemment accessibles, dans lesquels les femmes peuvent performer. Mais c'est sûr qu'il faut... revaloriser ces filières dans les écoles et dans les entreprises, pour que ce soit une voie possible et enviable pour les femmes.

  • Speaker #0

    Oui, j'en parlais avec Emeline Otax, qui est DAF d'Arvern Group, que je recevais sur ce fauteuil il y a quelques jours, dans un autre épisode, et une réponse qui allait dans le même sens. Et surtout, l'un des éléments que j'ai retenus de sa réponse, c'est la notion de rôle modèle que tu viens d'évoquer, qui est, il faut... que les nouvelles générations de femmes puissent s'identifier sur des jobs de directeurs financiers, directrices financières. Voir ça comme un job sexy dans lequel elles peuvent s'épanouir. Et pour ça, effectivement, il y a un énorme travail d'éducation et d'inspiration. Comment on inspire les générations femmes et hommes, d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Exactement. Et ça, je pense que tu as tout à fait raison. C'est le deuxième sujet. La finance est quand même souvent abordée de manière un peu relou. Oui.

  • Speaker #0

    Parce qu'on essaie de casser ici.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, je suis arrivée, j'ai vu les... Alors, heureusement, ça change. Et heureusement, il y a plein de nouvelles têtes et de nouvelles personnes. Les chartes graphiques des agences d'AF qui sont Bleu Marine et Bordeaux, merci. Alors, t'as un peu le Bordeaux, mais je rigole. Et les costumes cravate et les machins. C'est sûr que... Et les trucs... ultra les postes ou les contenus ultra chiant où personne comprend rien c'est sûr que ça donne pas une image Désirable et abordable de la finance et moi après c'est aussi ce que j'essaye de faire c'est de parler de sujets financiers de manière compréhensible intelligible et surtout ancrée dans le réel quoi oui parce qu'il ya aussi effectivement la finance C'est souvent abordé de manière technique, de manière on est les sachants et vous êtes nuls, et donc ça crée une barrière et une distance. Donc il y a aussi tout un truc un peu de pédagogie.

  • Speaker #0

    On a déjà un petit peu parlé tout à l'heure, mais de la façon dont tu gères les situations où tu ne sais pas faire. Donc, on a parlé du réseau, d'aller à la force du collectif, de travailler en groupe, etc. D'aller chercher les bonnes ressources. Au-delà de ça, toi, c'est quoi très précisément les ressources que tu aimes bien utiliser quand tu ne sais pas ? Où est-ce que tu vas chercher les réponses quand tu ne sais pas auprès de... certains de tes pairs financiers ?

  • Speaker #1

    Écoute, un peu comme tout le monde, j'imagine, sur Internet, avec ChatGPT. Moi, je crois quand même beaucoup en la force du réseau, donc j'y reviens et moi, j'essaye toujours de... Moi-même, à titre personnel, j'apprends mieux quand je vais discuter avec quelqu'un et poser mes questions que quand je vais farfouiller un peu toute seule. et après j'essaye de me de me tenir au courant après sur la finance et au delà moi depuis que je me suis lancée à mon compte je suis vraiment dans une démarche donc je vais répondre à ta question de manière un peu plus large je suis vraiment dans une démarche d'apprentissage et de formation je suis tout le temps en train de alors j'écoute beaucoup de podcasts je lis des bouquins j'ai participé à... deux ou trois bootcamps sur la publication de contenu, sur le marketing automation, sur comment créer un produit digital. J'essaie vraiment d'élargir mon champ de compétences et d'aller me former en permanence sur les sujets que je ne connais pas. Et ça, c'est hyper important pour moi et c'est ça qui fait que c'est intéressant aussi. Et que tu as un quotidien qui est un peu cool, quoi.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Je pense que ce sera ma dernière question. Tu as eu pas mal d'expériences. On a parlé conseil en stratégie, DG, DAF interne, puis aujourd'hui DAF externe. C'est quoi la suite pour toi ? Comment tu vois la suite de ta carrière, parce que tu es encore très jeune ?

  • Speaker #1

    Écoute, c'est une bonne question. Parce que pareil, si on revient au début, moi, au démarrage de ma carrière, j'ai été sur des voies très, très tracées, très normées.

  • Speaker #0

    Oui, traditionnelles, pour quelqu'un qui sort d'une école de commerce.

  • Speaker #1

    Quand tu es au BCG, alors c'est dur de rester au BCG et de gravir les échelons, mais en tout cas, tu sais exactement ce qui t'attend si tu vas être les étapes. Oui. Consultant, manager, partner. Alors, quand je suis devenue DG, si il y a faux, c'était un peu moins clair quand même, parce que les boîtes sont petites. Oui,

  • Speaker #0

    c'est une carrière plus... Enfin, pas plus ouverte, mais non, c'est pas une bonne ferme.

  • Speaker #1

    Tu t'es très dépendant de où ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Allez,

  • Speaker #1

    la boîte, quand t'es déjà en haut, c'est très lié au destin de la boîte. Au destin de la boîte, quoi. Moi, maintenant, sur la partie, dans mon activité d'indépendante, j'essaye d'avoir une approche... Alors, j'aime pas ce mot parce qu'il est un peu galvaudé en ce moment, mais de solopreneur, en tout cas d'entrepreneuse. Alors là, c'est solopreneuse du coup, parce que je suis toute seule, mais je réfléchis à ma boîte comme un business. Ce qu'on disait tout à l'heure, je ne suis pas juste freelance qui vend du TGM. J'essaye de diversifier mon offre. Alors, on n'en a pas parlé, mais j'ai aussi une offre qui s'adresse à des entrepreneurs qui sont vraiment en démarrage, où je propose un atelier d'une heure trente pour faire un business plan. Et donc ça, c'est un autre aspect de mon offre que j'ai pareil aussi vachement. structuré, processisé. J'ai vachement bossé, j'ai beaucoup bossé sur un template BP qui me permet en 1h30 de discussion de sortir un BP qui prend la route, qui tient la route pardon. J'ai développé derrière toute la structure marketing qui permet d'attirer des clients sur cette offre-là. Et après... On se disait tout à l'heure, je publie du contenu, donc la prochaine étape, ça serait, why not, d'en créer encore plus, soit au travers du newsletter, soit au travers d'un podcast et d'avoir d'autres sources de revenus. En créant cette activité-là, moi, c'était aussi quand même une démarche perso, d'avoir un équilibre pro-perso un peu plus choisi, d'avoir un... Un quotidien qui me convient mieux. Donc, je fais plein de choses aussi. J'ai pas mal de projets perso. Donc, la suite, c'est de vraiment réussir à faire de cette activité-là un business qui ne dépend pas que de la vente de montants. Donc, c'est à ça que j'aimerais me consacrer à Minima, tu vois, les deux, trois prochaines années. Et j'aimerais bien, on en parlait tout à l'heure, tu vois, mais j'aimerais bien, moi, explorer l'opportunité de travailler avec d'autres CFO. j'aimerais bien explorer la possibilité d'un collectif. Et c'est ça que j'aime. En fait, je ne réponds pas à la question, comme tout le monde l'a vu. C'est ça que j'aime dans cette nouvelle expérience. C'est que je ne sais pas ce que ce sera dans un an, ni dans deux ans. Et ça se construit, tu vois, là, step by step. Et moi, j'ai halluciné cette année du nombre de gens. avec qui j'ai discuté, du nombre de gens que j'ai rencontrés là aujourd'hui si on fait ce podcast bah c'est parce que voilà on a échangé sur figure évidemment mais sur LinkedIn à la base et en fait c'est ça qui est fou c'est que je me rends compte, déjà je pensais pas du tout être là il y a un an, j'avais pas démarré donc voilà et je me dis en fait si ça se trouve dans un an ça sera tout à fait différent mais c'est vrai que la partie voilà création de contenu et collectif c'est vraiment deux aspects que j'aimerais creuser sur les prochains mois ouais et il y a plein de choses à faire ok et bah trop bien plein de beaux projets merci beaucoup

  • Speaker #0

    Claire je pense qu'on a respecté la promesse de ce podcast qui est d'évoquer les sujets sans bullshit là je pense qu'on y est j'espère qu'on a pas trop dit de conneries merci beaucoup en tout cas pour ta sincérité merci d'avoir accepté en toute transparence de nous partager tous tes secrets, ce qui fait la réussite de ton lancement d'activité de CFO externe. Et merci à tous d'avoir suivi cet épisode jusqu'au bout.

  • Speaker #1

    Merci pour ton invitation en tout cas, je t'ai passé un super moment.

  • Speaker #0

    Merci Claire, à bientôt.

  • Speaker #1

    A bientôt !

Chapters

  • Début du podcast et teaser

    00:00

  • Présentation du podcast "Le Nerf de la Guerre"

    00:46

  • Présentation de Claire Ciosi et parcours

    01:48

  • Comment trouver ses premiers clients

    04:47

  • Structure de l'offre de CFO externalisé

    08:31

  • Relations entre DAF externe et expert-comptable

    13:43

  • Processus et phases d'une mission type

    19:23

  • Le diagnostic préliminaire et l'audit initial

    30:09

  • Intensité et durée des missions

    34:05

  • Comment gagner la confiance des dirigeants

    37:01

  • La tarification au forfait vs TJM

    41:33

  • Quand internaliser la fonction CFO ?

    47:47

  • Les femmes dans la finance

    54:12

  • Sources d'apprentissage et ressources utilisées

    59:30

  • Perspectives d'évolution et projets futurs

    01:01:13

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Description

Découvrez le parcours inspirant de Claire Ciosi : après 6 ans de conseil en stratégie au BCG et des expériences de DG de TPE et DAF de scale-up, elle s'est lancée comme CFO externalisée pour accompagner les startups et PME dans leur structuration financière. Dans cet épisode, on parle de la digitalisation des outils financiers, de la relation avec les experts-comptables ou encore de la manière d'apporter une vision stratégique au service du business en tant que DAF externe.

➜ Pour contacter les intervenants de l'épisode

Compte LinkedIn de Claire : https://www.linkedin.com/in/claire-ciosi/

Compte LinkedIn de François : https://www.linkedin.com/in/francois-menjaud/

➜ Fygr

François, l'hôte du Nerf de la Guerre, est le co-fondateur de Fygr, une solution de pilotage financier pour les PME.

Avec Fygr, les dirigeants et DAF peuvent suivre, gérer et prévoir simplement la trésorerie de leur entreprise.

Pour en savoir plus sur Fygr, rdv sur le site : https://bit.ly/3DX9wR8

➜ Vous pouvez retrouver le podcast en version vidéo sur Youtube : https://youtu.be/svz7XkQxqq8

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les DG et CEO n'ont pas de visibilité sur leurs chiffres, n'ont pas une relation optimale avec leurs experts comptables. Ils savent ce qu'ils vont perdre, mais ils ne savent pas ce qu'ils vont gagner de l'autre côté. Les TPE et les jeunes startups sont très mal équipés sur les sujets financiers aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Combien de jours par semaine, combien de jours par mois tu interviens typiquement ?

  • Speaker #0

    La réalité, elle est plus autour de 3-4 mois et je vais être entre 1 et 2 jours par semaine. Je vais faire la compta, le budget, le reporting, la trésor et le pack de base, c'est 4000 euros pendant 4 mois.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'avant même d'avoir mis les pieds dans la boîte, les gens se disent Ok, Claire, elle sait de quoi elle parle

  • Speaker #0

    J'apporte vraiment une vision d'ex-DG, d'ex-dirigente et comment je mets les chiffres au service du business.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, bienvenue dans Le nerf de la guerre, le podcast destiné à booster la gestion financière de votre entreprise. A chaque épisode, vous retrouverez, j'espère, un condensé de conseils hyper actionnables, hyper pratiques et de stratégies concrètes pour optimiser vos finances et prendre des décisions éclairées. Le nerf de la guerre, c'est un podcast qu'on a pensé pour les CEOs et les CFO en quête d'efficacité et dans lequel on abordera les sujets de gestion financière sans jargon et sans détour. Pour me présenter rapidement, je m'appelle François Minjot, je suis fondateur et CEO de FIGUR, une solution SaaS de pilotage financier pour les PME. Avant de monter FIGUR, je travaillais déjà dans le secteur de la finance, d'ailleurs j'ai toujours été passionné par ces sujets de finance et d'entrepreneuriat, et c'est d'ailleurs pour ça que j'ai décidé de lancer le nerf de la guerre, c'est un moyen pour moi de partager les conversations passionnantes que j'ai au quotidien avec des CEOs et des CFO sur leurs problématiques de gestion financière. Avant de commencer l'épisode, comme d'habitude, je vous demande un... tout petit service si vous pouvez nous mettre un petit like, un partage, un commentaire, quelle que soit la plateforme d'écoute sur laquelle vous nous suivez. Ça nous fait toujours plaisir et surtout ça nous aide énormément à faire connaître ce podcast qui est encore tout jeune. Aujourd'hui j'accueille Claire Siozy, mon invité du jour, DAF part-time pour Startup et TPE. Bonjour et bienvenue Claire.

  • Speaker #0

    Bonjour François.

  • Speaker #1

    Pour commencer, est-ce que je peux tout simplement te demander de te présenter rapidement, de nous présenter ton parcours ?

  • Speaker #0

    Yes, écoute, déjà je suis très contente de faire ce podcast avec toi. Et pour me présenter, aujourd'hui je suis CFO part-time, comme tu le disais. Avant ça, le gros de ma carrière, ça a été 6 ans de conseil en stratégie au BCG. Après je suis devenue DG d'une TPE d'une quinzaine de personnes. Et puis DAF... d'une scale-up qui avait levé.

  • Speaker #1

    Donc, tu as été embauchée en tant que salariée DG, puis salariée DAF.

  • Speaker #0

    Exactement. Et avant le BCG, j'avais fait du financement de projet à l'Agence française de développement et de l'asset management chez Nibai Rodamco. Donc, j'ai toujours eu un parcours. Et au BCG, j'ai beaucoup travaillé avec des institutions financières. Donc, j'ai fait plein de métiers différents. mais la finance a toujours été le sous-jacent.

  • Speaker #1

    Ok, ok. Tu as eu un parcours, j'ai envie de dire, le parcours un peu classique, prestigieux, post-école de commerce, je crois que tu as fait une école de commerce. Notamment le conseil en stratégie, après des postes de DG, de CFO. Et puis tu as décidé de te jeter à l'eau, j'ai envie de dire, en te lançant sur une activité où tu es aujourd'hui CFO partenaire. et donc indépendante freelance j'imagine que beaucoup de gens de l'extérieur voit ça comme une prise de risque est ce que toi tu l'as vu comme ça et si oui pourquoi tu as voulu prendre ce risque alors c'est marrant que tu dis ça parce que pour moi c'était l'inversé d'une prise de risque de

  • Speaker #0

    démarrer à mon compte de cette manière je pense que j'avais des envies entrepreneurial depuis longtemps mais qui était un peu réprimée justement par cette peur du risque parce que j'ai toujours eu un parcours très normé, école de commerce, Unimail au Namco, BCG. Donc ce n'était pas forcément évident de se dire je saute dans le grand main. Et du coup, commencer par des sujets que je maîtrise, à savoir la finance est une cible. que je connais bien, puisqu'en fait, j'ai été DG et CFO des boîtes avec lesquelles je souhaite travailler aujourd'hui. C'était une manière facile de se lancer. En plus, sur une activité, on peut générer du cash tout de suite, il n'y a pas d'investissement front. Donc, in fine, j'ai trouvé ça assez facile, paradoxalement.

  • Speaker #1

    Et trouver ses premiers clients en tant que CFO externe, c'est difficile. Comment tu fais ?

  • Speaker #0

    écoute moi tout de suite alors la question de comment tu vas trouver des clients elle est effectivement enfin elle vient très très très vite Après une quinzaine d'années professionnelles, j'avais la chance quand même d'avoir un petit réseau existant. Donc au moment où j'ai dit je vais me lancer en CFO part-time, j'ai eu quelques DG, quelques entrepreneurs dans mon entourage qui étaient intéressés. Mais rapidement effectivement il faut se poser la question de comment je trouve les clients d'après. Donc les deux grandes voies c'est soit te dire je vais faire la prospection quoi... mon petit bâton et je vais contacter les gens ou je vais essayer de les attirer à moi et donc de créer du contenu et pour le coup moi c'est tout de suite la solution enfin en tout cas l'option que j'ai choisie parce que je voulais aussi apporter une dimension business à mon activité, pas faire que de la finance au TGM toute la journée et donc me dire euh... je vais publier du contenu, je vais parler de ce que je fais, ça me permettait aussi d'intégrer dans mon quotidien des activités que je trouvais moins intéressantes. Et en plus, pour terminer par rapport à la prospection, quand tu publies du contenu, que tu parles des problématiques que tu résous, et que les clients ou tes prospects s'y reconnaissent et te contactent, en fait la discussion n'a rien à voir.

  • Speaker #1

    Bah oui, tu rentres directement dans le vif du sujet,

  • Speaker #0

    j'imagine. Exactement, exactement. Et les gens connaissent ton approche, connaissent ton offre, ont déjà l'impression de te connaître et de connaître ta manière de travailler. Donc le rapport dans la première discussion, il est beaucoup plus agréable que quand tu vas faire de la prospection à froid. Et en plus, pour reboucler sur ça, parce que c'est un de mes sujets favoris, la création de contenu et comment t'attire des clients en tant que freelance, c'est hyper intéressant parce que très tôt, ça te force à structurer ton offre, à bien identifier les sujets que tu vas adresser. Et donc, ça te fait faire très, très, très tôt un travail de structuration de ton business. Oui. qui est déjà quand même intéressant et super utile pour la suite.

  • Speaker #1

    Oui, alors je confirme à 100%, tu crées beaucoup de contenu, on te voit notamment pas mal sur LinkedIn, tu fais des posts hyper bien écrits, hyper bien documentés, qui je trouve en tout cas apportent beaucoup de valeur à ta communauté, j'imagine, donc pas mal de CEOs de startups et TPE. Tu as aussi un très beau site internet. Je le dis parce que, je l'explicite, parce que c'est vrai qu'il y a assez peu de CFO, voire même de cabinet de CFO externalisé, qui font cet effort de construire un site internet interactif. Effectivement, on a cette impression déjà de connaître. Aujourd'hui, c'est la première fois qu'on se rencontre. On s'était déjà parlé avant, mais c'est la première fois qu'on se rencontre et j'ai effectivement déjà l'impression de te connaître. Donc, c'est un vrai plus qui, je pense... Euh... Mais un très bon niveau, les premiers échanges que tu as avec ton interlocuteur. Tu dis que ce travail de création de contenu t'a obligé très tôt à structurer ton offre. Est-ce que tu peux nous en dire plus ? Justement aujourd'hui, ton offre de CFO externalisée, comment elle est structurée ? C'est quoi les missions que tu proposes ? C'est quoi la mission type ? Si tant est qu'il y en ait une. Je suis assez curieux de t'entendre là-dessus.

  • Speaker #0

    Écoute, il y en a une. Il y en a une. En gros, moi, le travail que j'ai fait au démarrage, c'est déjà d'essayer d'identifier ma cible. Et la cible la plus facile à targeter, c'est la personne que tu étais il y a cinq ans. Complètement. Si on repart des bases du marketing. Et du coup, moi, il y a cinq ans, je suis devenue DG d'une TPE qui avait six employés au moment où je suis arrivée et qui faisait un million de chiffre d'affaires et que j'ai fait passer à trois millions de chiffre d'affaires avec 15 employés. Et donc, je suis repartie des problématiques que j'avais dans cette boîte. Et donc, c'était la compta qui était... Pas du tout digitalisé, pas du tout automatisé. Les factures fournisseurs qu'on imprimait, qu'on plaçait dans une pochette et que je réglais tous les mois en faisant les virements à la mano. C'est la trésorerie que je pilotais dans Excel en faisant des extracts de mon compte bancaire, en catégorisant tous les mois. Et donc, c'était toujours à moitié juste, à moitié faux et jamais à jour. C'était le business plan pareil qu'on refaisait, mais toujours un peu à l'arrache, en n'étant jamais trop sûre de nos hypothèses. C'était les chiffres que j'avais. C'est-à-dire, le chiffre d'affaires, on arrivait à peu près à le suivre, mais la vision du résultat, et ça, c'est ce que je dis tout le temps, on l'avait au mois de mai de l'année d'après. Oui. Et donc, je suis vraiment repartie de ces problématiques-là et des difficultés que ça me posait au quotidien et dans ma gestion stratégique pour structurer mon offre. Et aujourd'hui, elle s'articule autour... Moi, je commence toujours par la même chose. Chez les clients, c'est la comptabilité, le budget et la trésor. Donc la comptabilité, c'est l'automatisation, la digitalisation pour que tout soit... centralisé dans un outil que toutes les pièces comptables remontent et qu'on ait les chiffres quasiment en temps réel.

  • Speaker #1

    PennyLine, j'imagine ?

  • Speaker #0

    Alors effectivement, derrière il y a des outils. Ce triptyque de sujets va avec un triptyque boutique, effectivement. Sur la comptabilité, c'est PennyLine. C'est vraiment l'outil que je préconise pour les boîtes avec lesquelles je travaille aujourd'hui, qui sont des boîtes entre 500K et 5K. millions de chiffre d'affaires. Sur la partie budget reporting, je travaille avec Fintesis et sur la partie réseau effectivement ça va être Figueur. Et avec ça, enfin c'est vraiment, on a beau prendre le sujet dans tous les sens, aujourd'hui dans les discussions que j'ai, je pense depuis le début de l'année, moi j'ai commencé en mars 2024, j'ai dû parler à bien je pense une centaine de personnes, après j'ai pas travaillé avec tout le monde. Mais tout le monde, en tout cas, la base des problématiques en finance, il est autour de ce triptyque, compta, budget, trésor. Et c'est le premier truc qu'il faut adresser parce que tout dépend de ça, en fait. Et aujourd'hui, moi, je suis toujours sidérée et positivement surprise parce que ça nous fait du travail, mais à quel point les petites boîtes ne sont pas équipées sur ces sujets. Et je suis encore... sidérés de voir à quel point les DG et CEO n'ont pas de visibilité sur leurs chiffres, n'ont pas une relation optimale avec leurs experts comptables, mais ne savent pas, ont aussi vachement peur de changer parce qu'ils ne savent pas ce qu'il est possible de faire, ils savent ce qu'ils vont perdre, mais ils ne savent pas ce qu'ils vont gagner de l'autre côté. Et donc les TPE et les jeunes startups sont très mal équipés sur les sujets financiers aujourd'hui. Avec tout ce que ça implique derrière, c'est-à-dire pas de visibilité, pas pouvoir prendre des décisions sur des faits et sur des éléments concrets.

  • Speaker #1

    Oui, je suis évidemment complètement aligné avec ta vision. Il y a plusieurs éléments sur lesquels j'ai envie de revenir, sur tout ce que tu viens de dire. Sur ce fameux triptyque.

  • Speaker #0

    Le triptyque.

  • Speaker #1

    Le premier pilier de ce triptyque, et je suis totalement d'accord avec toi, c'est la compta. De toute façon, c'est obligatoire, il faut le faire. Et c'est l'input pour pas mal de choses derrière, d'un point de vue finance. En général, la finance reprend la compta.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Donc, on ne peut rien faire sans, et c'est pour ça qu'il faut avoir une base saine. Tu dis que quand tu arrives dans une boîte, tu essaies de digitaliser, d'optimiser tous les processus comptables, grâce en partie à Penny Lane. Mais tes daffs externalisés, si il faut externaliser, quid de l'expert-comptable dans tout ça ? Est-ce qu'il n'y a pas un conflit qui se crée parfois entre toi qui arrive de l'extérieur, l'expert-comptable qui est là avec son outil un peu old school qu'il utilise depuis des années et qui voit d'un mauvais oeil que toi tu veux échanger ces process qui, selon lui, tournent bien ?

  • Speaker #0

    Alors écoute, c'est une problématique... qui est très juste, qui existe et que tu fais bien de souligner. La collaboration entre le CFO et l'expert comptable, elle est essentielle, puisque le CFO va s'appuyer sur les données qui vont sortir de l'outil comptable. Après, aujourd'hui, je pense que le monde de la comptabilité, c'est un monde qui est en train... d'évoluer à vitesse grand V, notamment grâce aux nouveaux outils qui émergent depuis quelques années. On a cité Pinel, il y en a d'autres, il se trouve que je travaille avec celui-là, mais ce n'est pas le seul. Et je pense qu'il y a vraiment... une séparation qui est en train de se faire dans le monde comptable avec d'un côté les comptables qui sautent dans le train de la digitalisation et de l'automatisation et les autres. Et évidemment moi je le vois aujourd'hui et je commence à connaître et à travailler avec de plus en plus de cabinets d'experts comptables, c'est essentiel que le comptable joue le jeu sur tous les sujets dont on est en train de parler. Et donc pour moi, au démarrage de chaque projet, il y a une discussion avec le client et le plus rapidement possible avec le comptable pour comprendre la manière dont il travaille, les outils qu'il utilise et s'il est prêt à travailler avec nous sur les nouveaux process et les nouveaux outils qu'on va mettre en place. Si le comptable ne joue pas le jeu, c'est très difficile en tout cas.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas... Je ne sais pas si le terme est bon, mais la jalousie parfois de l'expert comptable qui facture ses frais, j'en sais rien, entre 500 et 1000 euros par mois sur des boîtes comme ça, j'imagine, qui te voit arriver toi avec tes prestations qui peuvent coûter, j'imagine, un peu plus cher, en tout cas sur les périodes où tu interviens, et qui se dit, en fait, cette mission-là, moi je suis expert comptable, pourquoi le DAF externalisé, ce ne serait pas moi ? Est-ce que tu as cette réaction ? Et si oui, je suis curieux d'avoir ton avis. Est-ce que l'expert comptable peut être le DAF externalisé dans certains cas, selon toi ? Et si oui, selon quelles conditions ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est pareil, hyper intéressant parce que l'évolution du métier d'expert comptable, elle est aussi vraie pour l'évolution du métier de CFO. Aujourd'hui, avec des outils comme Penny Lane, Fintesis, Figure, il y a moins de valeur à passer beaucoup de temps dans Excel. à cruncher les chiffres. La valeur, elle est plutôt dans l'analyse qu'on va en faire, dans les recommandations et dans la stratégie qui va être mise en œuvre. Aujourd'hui, effectivement, il y a une grosse partie du temps facturé des experts comptables et des DAF qui est faite sur ce data crunching côté DAF. Donc là-dessus,

  • Speaker #1

    tu mets experts comptables et DAF dans le même sac.

  • Speaker #0

    Et le métier, il est en train d'évoluer. Est-ce que le métier de DAF, aujourd'hui, c'est de produire tous les mois pendant X années de DAF externe, c'est de produire tous les mois pendant X années un reporting pour une boîte, moi, ce n'est pas ma vision. Moi, je n'ai pas aujourd'hui, avec les entreprises pour lesquelles je travaille, je n'ai pas vocation à accompagner au-delà de 6 mois, sur la mise en œuvre en tout cas. Donc, il y a une partie structuration au démarrage, on bosse avec le comptable, on revoit le plan comptable. On met en place de l'analytique, on fait une analyse des tiers clients, fournisseurs, pour savoir qui va où. On installe un Fintesis, on installe un Finger. Ça, bien sûr, ça prend du temps et il y a une réflexion à avoir au démarrage. Par contre, l'accompagnement dans la durée, il devient différent. Moi, je n'ai pas vocation à accompagner, à part de temps en temps, pour faire une session de réflexion stratégique ou repenser la manière dont on va faire le budget. Effectivement, l'accompagnement au long cours, il est très différent. Et aujourd'hui, moi, ce que je préconise, encore une fois, pour les boîtes avec lesquelles je travaille, qui font une certaine taille, une fois que j'ai mis en place tout le système, avec un bon expert comptable, ça tourne. Et aujourd'hui, et je ne citerai personne, il y a des cabinets d'experts comptables, et ils ont raison de le faire, qui se positionnent effectivement, à la limite. à la frontière entre l'expertise comptable et le conseil financier. Et pour moi, c'est ça l'avenir de la profession aussi.

  • Speaker #1

    Et c'est quoi la condition pour que ça marche ? Parce que moi, je le vois chez Figure, des experts comptables qui veulent être DAF sur le papier, il y en a beaucoup. Des experts comptables qui arrivent à être DAF, il y en a moins. Et je le dis en toute franchise. Je suis curieux d'avoir ton point de vue. Qu'est-ce qui fait que ceux qui arrivent, ils arrivent et que les autres échouent ?

  • Speaker #0

    Écoute, je pense qu'il y a quand même déjà une question de mindset et de quel service tu veux apporter à ton client. Est-ce que tu veux apporter une prestation pure d'expertise comptable et donc de conformité, etc. Ou est-ce que tu veux avoir vraiment un rôle de conseil où derrière, il va pouvoir y avoir des implications opérationnelles et stratégiques ? Moi, quand j'arrive chez mes clients, je suis toujours... Très étonnée de voir la tête du plan comptable, enfin en tout cas comment il est organisé et utilisé dans la structure, et de voir que souvent il n'y a pas eu. une seule discussion et une seule réflexion sur comment le construire, sur ce qui remonte dans la marge brute, pas dans la marge brute, sur comment on comptabilise les sas. D'ailleurs les sas, ils sont partout. Et donc je suis toujours assez... Alors pour le coup, j'ai vraiment rien contre la profession d'expert comptable. Je veux dire, je travaille avec des super experts comptables. Mais c'est vrai que je trouve qu'il y a souvent un disconnect entre la comptabilité qui est faite et qui est conforme, et derrière le business. Et comment on fait le lien entre les chiffres et ce qu'ils veulent dire pour le dirigeant. Et donc pour moi, le futur de la profession comptable, il est là. Il est ok, je fais mon taf Mon taf de conformité d'expertise comptable, et ça évidemment c'est essentiel, mais derrière comment je vais plus loin pour ne serait-ce que présenter les chiffres d'une manière qui veuille dire quelque chose pour le client. Franchement, tu présentes une liasse comptable, on ne comprend rien. Même moi, j'exagère, mais même moi j'ai besoin de remettre en forme les chiffres pour les comprendre et donc il est là. En tout cas, si tu veux, en tant qu'expert comptable, apporter un service supplémentaire, c'est vraiment ce switch-là qu'il faut faire.

  • Speaker #1

    Ouais, je suis d'accord. Pour aller dans ton sens, je dirais que c'est aussi une question de posture. Moi, je vois beaucoup de cabinets d'expertise comptable qui veulent vendre du conseil, mais sans faire de conseil. Faire du conseil, c'est un métier de service et en fait, il faut passer du temps sur le truc. Toi, tu dis, je vais chez le client, je machin. Aujourd'hui, je vois assez peu de cabinets parmi ceux qui prétendent vouloir faire du DAF externalisé. qui vont jusque là en fait, je vais détacher des personnes ou moi même au sein du cabinet et aller chez mon client X jours par semaine pendant X mois et faire cette démarche en fait de rentrer dans le business et d'adapter la vision finance à la vision business. Ce qu'on voit souvent c'est une vision où en fait j'ai déjà tous les chiffres, j'ai toute la data et du coup je vais me servir de ça pour faire du cross sell comme on dit mais simple et rapide. Pourquoi pas faire du cross-sell, mais dans ce cas-là, ce n'est pas sur une offre de conseil, je pense.

  • Speaker #0

    Et oui. Et en tout cas, il faut être capable d'apporter de la valeur. Oui,

  • Speaker #1

    complètement. En tout cas, on a pas mal développé le sujet.

  • Speaker #0

    Le sujet, pour moi, tu touches au cœur de ce que seront ces professions dans 5-10 ans. Et c'est marrant que tu dis ça, parce que sur un de mes derniers clients, mon client était sur Penny Lane. Le client était sur Penny Lane, l'expert comptable ne l'était pas. On avait un Penny Lane. Penny Lane est déjà super côté gestion. Il y a deux briques dans Penny Lane. Il y a la brique comptable et la brique gestion. Ça fait vraiment des chocs à pique quand tout le monde est dessus. On peut voir les chiffres en quasi temps réel, etc. Quand un client a fait le choix d'être sur Penny Lane et que son comptable t'explique encore que non, ce n'est pas super en fait, qu'il vaut quand même mieux peut-être prendre... des heures d'un assistant comptable pour remplir les trucs à la main. Là, en fait, ça ne peut pas marcher comme ça. Et donc voilà, tout ça pour dire que finalement, c'est une boîte qui va changer d'expert comptable, parce que là, pour le coup, on ne peut pas...

  • Speaker #1

    Il y a un désalignement trop fort.

  • Speaker #0

    Il y a un désalignement, quoi ! Et il y a une vraie réflexion, je pense, en ce moment, sur ce que sera le métier d'expert comptable et le métier de DAF. Parce que... Parce que les nouveaux outils et les nouvelles possibilités qui existent changent forcément le métier.

  • Speaker #1

    C'est sûr qu'il y a des points de convergence entre les deux, mais qui ne sont pas évidents dans toutes les configurations. En tout cas, il y a quand même des cabinets, en tout cas, moi, j'en ai vu, je pense que tu en as vu aussi, qui commencent à y arriver. Et bravo à eux, parce qu'effectivement, c'est une vraie adaptation de leur métier. Mais... qui est l'avenir en fait de leur profession. Donc je pense que la plupart des cabinets doivent s'inspirer des quelques-uns qui arrivent à faire ce switch vers les métiers du conseil. On continue à faire de la compta, de la production comptable, mais c'est qu'un moteur et un tremplin pour des missions de conseil dites à plus forte valeur ajoutée.

  • Speaker #0

    Et après, bien sûr, ça vient titiller la position et la posture du DAF. Mais le DAF, du coup... de s'adapter et de venir proposer encore plus de valeurs, encore plus de visions business, encore plus de visions stratégiques pour accompagner les CEOs. Et c'est ça, à mon sens, le sens de l'histoire.

  • Speaker #1

    Toi, à l'inverse, tu es aujourd'hui CFO externe, tu as... Alors, tu as été CFO auparavant d'une boîte en tant que salarié. Avant, tu étais DG, avant tu étais consultante en stratégie. Tu n'as pas fait... Alors, tu n'es pas expert comptable. Non. Tu n'as pas fait non plus de métier d'audit ou de la banque d'affaires ou ce genre de choses. Est-ce qu'aujourd'hui, tu as des situations où tu peux te retrouver en difficulté ? Enfin, je n'ai aucun doute sur tes compétences, mais c'est plus dans la perception, justement. que la personne va avoir de toi, de dire... L'expert comptable, typiquement, te voit arriver et te dit en fait, qui est Claire ? Elle n'est pas experte comptable. Et pourquoi elle met son nez dans ces sujets-là, en fait ?

  • Speaker #0

    Pareil, super bonne question. En fait, moi, j'apporte vraiment une vision d'ex-DG, d'ex-dirigeante, donc une vision business. Et comment je mets les chiffres ? au service du business. C'est vraiment le lien que je fais. Et donc moi je suis là pour remplacer personne et prendre le métier de personne et je suis là pour travailler avec et vraiment faire le pont entre l'expert comptable qui a sa vision très technique et pour le coup quand on revoit un plan comptable, quand on l'adapte à l'activité, l'idée c'est de le faire avec l'expert comptable pour rester justement dans les bonnes règles et en conformité. mais pour que de l'autre côté, on puisse utiliser les chiffres qui remontent et les mettre au service du business. Ça, c'est le premier point sur comment on collabore. Moi, je ne me prends pas pour un expert comptable. Mon objectif, c'est vraiment de bosser avec eux pour dire du point de vue business, on a besoin de ça. On a besoin de construire la marge de telle manière. de mettre tel fournisseur, tel prestataire ici. Est-ce que c'est possible ? Comment on peut le faire ? Et donc l'idée, c'est vraiment de bosser ensemble. Et sur la partie plus expertise CFO, alors moi, je suis en bonne femme déjà et avec un bon syndrome de l'imposteur. Je suis la première à être consciente de mes limites. et à être tout à fait à l'aise avec le fait que je ne sais pas tout sur tout, je ne sais pas tout faire, et c'est aussi pour ça que j'ai essayé de bien clarifier mon offre et les sujets sur lesquels j'interviens. Mais après, moi, je suis assez transparente avec mes clients sur ça, et pareil, je n'ai pas de mal à faire intervenir des experts de sujets si besoin. Moi, une pratique que j'ai mise en place depuis que j'ai démarré, c'est que... Dès que j'ai un sujet sur lequel je ne suis pas sûre ou j'ai besoin d'un peu de billes, je propose proactivement des calls à des experts que je rémunère. Je dis, je te prends une heure, je te rémunère X et on va bosser sur tel ou tel sujet. Je n'en sais rien du bilan. Bref, j'ai dû en faire une dizaine depuis que j'ai démarré. Et je pense que c'est hyper important, surtout quand tu es seule. Il peut pas... Évidemment, il va y avoir des sujets que t'as jamais faits ou sur lesquels t'es pas très à l'aise. Et c'est vraiment parce que là, je viens de démarrer un projet avec une autre DAF, justement, parce que le scope était un peu plus large que ce que j'ai l'habitude de faire. Et c'est vraiment un format vers lequel j'ai envie d'aller. Ouais,

  • Speaker #1

    complètement. J'en discutais avec un autre DAF que j'ai interviewé sur ce podcast et il disait le... La difficulté entre guillemets, alors c'était pour le coup une DAF interne dans une boîte et je disais mais t'es en tant que DAF, t'es l'ultime rempart sur les sujets financiers. Pour autant, la finance c'est complexe et tu sais forcément pas tout, enfin je connais aucun CFO qui sait tout, qui a tout vu.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Comment tu fais quand tu sais pas et en fait je me dis mais évidemment les... Les bons CFO, ce n'est pas ceux qui savent tout, c'est ceux qui savent voir rapidement quand ils ne savent pas et aller chercher l'expertise au bon endroit. Je suis complètement d'accord avec ça. C'est un vrai savoir-faire d'identifier qu'on est ignorant sur un point. D'ailleurs, ce n'est pas propre qu'à la finance. Et aller chercher dans son réseau ou dans les ressources qu'on aime bien la bonne réponse. Oui,

  • Speaker #0

    carrément. Carrément. Et je pense, voilà, il faut être assez humble.

  • Speaker #1

    Oui, complètement.

  • Speaker #0

    Tu disais tout à l'heure que sur une mission type, t'aimer ne pas dépasser six mois de mise en place sur la première phase de ton intervention, qui j'imagine parfois est la seule. Comment tu découpes de manière typique ces six mois ? C'est quoi les deux, trois, quatre phases que tu as qui sont importantes et inévitables ?

  • Speaker #1

    Je commence toujours quand même... par une phase qu'on appelle diagnostic, audit, enfin en tout cas une phase préliminaire, avant même de démarrer le projet, qui ne fait pas partie du projet, pour voir où je mets les pieds, pour comprendre quelle est la situation de départ de l'entreprise, où elle en est en termes de performances financières, opérationnelles. Et donc ça, c'est assez structuré. Moi, je suis une femme de process. Je structure pas mal de choses. Et donc là, en général, ça commence par un questionnaire quanti, où j'ai listé une soixantaine de process types sur un peu tous les sujets qu'on a cités tout à l'heure. La compta, le budget, la trésor, le process achat, le process vente. pour savoir ce qui est en place. Ensuite, un questionnaire un peu plus quali pour essayer de comprendre les pains, parce que c'est souvent un sujet de souffrance, la finance, soit par le temps que ça prend, soit par le stress que ça génère, l'absence de visibilité sur la trésor. Donc, comprendre un peu où sont les points de douleur de la personne. Je récupère aussi un certain nombre de docs, donc les états financiers, les... les docs de reporting en place, tout ce qui existe. Et ensuite, on fait un atelier d'une demi-journée qui permet vraiment de comprendre d'où on part et où on veut aller. Et pour moi, ça, c'est essentiel. Parce qu'en fait, quand on ne le fait pas, et j'ai déjà travaillé sur des projets où on ne l'a pas fait, pendant les 3-4 premières semaines, tu tâtonnes, tu ne sais pas trop, tu découvres des trucs. Et en fait, le fait d'avoir mis ça en place au démarrage, Je sais exactement ce qui se passe.

  • Speaker #0

    Oui, tu mets les pieds et les mauvaises sur place, tu n'auras pas.

  • Speaker #1

    Et c'est beaucoup plus facile ensuite pour intervenir. Et ensuite, pareil, vraiment, les phases, c'est celles qu'on a citées tout à l'heure. Il y a d'abord le bloc de la compta. Donc, l'idée, soit il y a déjà un outil, soit on le met en place. On revoit le plan comptable. On met en place de l'analytique, on revoit l'ensemble des tiers clients, fournisseurs et on les catégorise. Idéalement, on met en place des règles pour que la catégorisation future se fasse toute seule. On nettoie l'historique pour avoir au moins une antériorité qu'on puisse ensuite analyser. Et ensuite, les deux sujets qui suivent, ça va être... Le reporting, le budget côté Fintesis, la trésor côté figure. Et de temps en temps, on peut aller plus loin si la boîte est un peu plus grosse sur la structuration d'un process vente et la structuration d'un process achat. Et de temps en temps, après moi, j'en parle pas beaucoup, mais je m'occupe aussi de sujets RH. Donc ça peut aller sur du process d'onboarding, du management.

  • Speaker #0

    mais le coeur de mon activité c'est celle que je t'ai décrite juste avant et c'est vraiment dans cet ordre là que ça se fait donc en général étalé sur quelques mois à quelle intensité c'est à dire combien de jours par semaine combien de jours par mois tu interviens typiquement ?

  • Speaker #1

    alors tu vois quand je t'ai dit six mois c'est un peu long en fait par rapport à ce que je fais vraiment la réalité elle est plus autour de trois quatre mois et je vais être entre un et deux jours par semaine L'idée, c'est de... Je suis un peu en mode...

  • Speaker #0

    Commando.

  • Speaker #1

    Ouais. Parce qu'en fait, c'est... Dans la manière dont j'ai structuré mon offre et sur le service que je propose, c'est vraiment comme ça que ça marche. Il y a un avant et un après, et tu opères plus du tout pareil avant et après. Avant, c'était manuel, t'avais pas les chiffres. Après, c'est 90% automatisé. Dès que tu vas dans l'outil, t'as la vidéo immédiate d'où t'en es. Et derrière, alors je... J'avais un truc en tête que j'avais zappé, ça me revient. L'autre sujet, c'est que j'essaye aussi de faire le lien avec... Vraiment les opérations. Après compta, budget, trésor, souvent aussi il y a des reporting plus opérationnels qui sont mis en place sur les ventes, sur l'acquisition. Moi je travaille beaucoup avec Looker, j'ai une vision très outil. Et donc on met ça en place et derrière la suite un peu logique de tout ça, c'est d'avoir une vision stratégique. Quand tu as mis au carré tes chiffres, tu as fait ton budget, tu as mis en place tes outils de pilotage, c'est quoi la stratégie opérationnelle pour aller délivrer ça ? Et donc souvent la discussion elle débouche sur ça, et c'est ça que moi j'aime bien dans mon boulot.

  • Speaker #0

    Ce qu'on m'accorde de consulter.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas la finance pour la finance, c'est la finance pour le business et les commerces. Exactement. Donc c'est ça le cycle complet.

  • Speaker #0

    À quel moment tu gagnes la confiance de la... la boîte qui t'emploie, donc j'imagine le ou l'ADG de la boîte qui décide de t'employer en tant que CFO extérieur, peut-être le CFO s'il y en a un, parfois ça peut arriver, t'arrives, c'est pas un secret, ton modèle c'est un modèle de freelance au TJM, t'interviens un ou deux jours par semaine, donc ça coûte quand même un certain prix à la boîte, comment est-ce que tu justifies ce tarif-là ? C'est-à-dire à quel moment dans tout ce process t'arrives à... à gagner la confiance du dirigeant et à quel moment tu sens qu'il se dit Ok, c'est bon, maintenant, Claire, elle a justifié ce qu'elle m'a coûté.

  • Speaker #1

    Alors, il faudrait leur poser la question, mais non, je plaisante. Plusieurs points, il y a le TJM sur lequel il faut que je revienne, mais j'y répondrai après. Mais sujet intéressant aussi, parce qu'effectivement, quand tu vas toucher à la finance, tu vas toucher à des sujets techniques, des sujets touchy, quand tu ouvres les comptes d'une boîte, t'as accès à tout. Les dépenses de tout le monde, les salaires de tout le monde. Donc c'est sûr qu'il faut quand même un certain niveau de confiance. Et pour reboucler sur ce que vous disiez tout à l'heure, en tout cas pour moi, là je vais donner mes impressions, la création de contenu joue beaucoup. Le fait... d'être présente, de parler de ces sujets-là.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire qu'avant même d'avoir mis les pieds dans la boîte, les gens se disent, OK, Claire, elle sait de quoi elle parle.

  • Speaker #1

    Ça permet de démontrer, je trouve, ta crédibilité, ta légitimité. Et quand les gens font la démarche de te contacter, c'est que, d'une certaine manière, ils ont déjà cette confiance-là. Ensuite, je pense, moi, ce qui a joué dans mon parcours, c'est que j'ai... J'ai la chance d'avoir la chance, alors j'ai bossé aussi, mais j'ai la chance d'avoir des beaux noms entre guillemets sur mon CV. Le BCG, je pense que c'est un nom qui aide quand même pas mal, tu vois, c'est une sorte de stempe. Bon, t'as fait le BCG, tu sais bosser. Je pense que le fait que j'ai été DG aussi, c'est vachement rassurant. Moi, je le vois, je le sens dans la première conversation prospect. Moi, je propose un call, en général, un call découvert de 30 minutes pour comprendre. où on est la boîte etc et d'ailleurs alors je vous donne toutes mes petites techniques mais avant ce col j'ai quand même un questionnaire thalie qui permet de recueillir un certain nombre d'infos savoir quelles sont les problématiques de la personne c'est pas long mais ça permet aussi ça permet déjà de voir si le pain c'est quoi le budget la trésor la compta si la personne les a désidentifiés comprendre quand est-ce qu'elle veut démarrer quel est son budget Ça permet d'arriver au premier col découverte, pas complètement à l'ouest, d'avoir les infos sur la boîte et de démarrer, de partir, lancer entre guillemets. Très intéressant de mettre ça en place. Et donc en fait, la première fois que je parle avec la personne, on se connaît déjà. Oui,

  • Speaker #0

    mutuellement.

  • Speaker #1

    Voilà, j'ai lu ses réponses, je suis allée voir son site, son LinkedIn, et eux, ils ont déjà eu pas mal d'infos sur moi aussi. Donc ça, ça aide vachement. et ensuite ce que je te disais, la confiance elle se construit progressivement moi je te propose pas je te balance pas directement une cartouche de 40k sur les 12 prochains mois, on fait d'abord le diag on apprend à se connaître, tu vois comment je travaille et ensuite et ensuite avec tous ces différents points de contact on a eu le temps de se jauger et de se dire bon bah c'est bon ça part et pour revenir sur le TGM pareil moi j'ai fait le choix de le faire J'ai fait le choix de ne pas facturer au TGM justement parce que je trouve que tu te retrouves dans un truc un peu d'apothicaire, de j'ai passé tant de temps, même toi tu commences. Moi je propose une facturation très simple qui est au livrable. et par mois maintenant. Et donc je dis, voilà, je vais te faire, en l'occurrence, la compta, le budget, le reporting, la trésor, et le pack de base, c'est 4000 euros pendant 4 mois. Et à la fin, tu as tes outils installés, tes process qui tournent, etc. Pour le coup, si en phase de diagnostic, ça c'est le tarif en gros moyen, pareil, ça permet de donner... au prospect, au client, quand même une idée du coût d'une telle mission. Si pendant le diag, je me rends compte qu'en fait, il y a beaucoup moins à faire ou beaucoup plus, là, c'est le moment d'ajuster. Mais souvent, c'est autour de ça que ça tourne. Oui,

  • Speaker #0

    je trouve ça tellement plus pertinent de fonctionner comme ça, on appelle ça au forfait ou au livrable.

  • Speaker #1

    Forfait, oui.

  • Speaker #0

    Mais... Plutôt qu'au TJM, où tu as toujours cette espèce d'angoisse et de rapport un peu malsain entre le client et le presta, où tu ne sais pas à chaque fois qu'on te parle si le contact est bon ou pas.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    J'ai eu l'expérience, typiquement avec des avocats, où en fait, tu ne savais pas, tu l'appelles dix minutes, et puis deux semaines plus tard, tu reçois une facture de 123 euros. Et tu ne peux rien dire, en fait, donc tu la payes, mais juste c'est malsain.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Alors qu'à la fin... potentiellement, tu payes la même chose, mais juste tu le sais à l'avance. Et c'est un tout autre rapport de prestat à client. Et je pense que ça laisse beaucoup plus... C'est une relation beaucoup plus saine qui laisse beaucoup plus de place à la création de valeur,

  • Speaker #1

    en fait. Exactement, exactement. Et toi, ça te... En tout cas, moi, ça me force à être excellente sur ce que je délivre et en tout cas sur ces 3-4 modules de base. très très forte et à devenir vraiment aujourd'hui je pense que j'ai vraiment développé une super expertise sur sur ces sujets là spécifiquement et pareil pour le client c'est assez rassurant de se dire je sais exactement combien ça va coûter, je sais exactement ce que je vais avoir à la fin et par contre après moi je suis pas du tout avare tu vois il y a des weekly j'ai un whatsapp qui est ouvert j'ai un whatsapp qui est même ouvert après et Mais je trouve que pour tout le monde, c'est beaucoup plus...

  • Speaker #0

    C'est beaucoup plus...

  • Speaker #1

    Sinon, je comprends tout à fait ce que tu dis quand tu es à la place du client, mais quand tu es à la place du prestataire, tu es tout le temps un peu pareil, en train de compter tes heures, en train de dire ça je le compte, ça je le compte pas. Alors qu'in fine, après 3-4 clients, tu commences à avoir une bonne estimation du temps effectif que ça prend. Ouais,

  • Speaker #0

    complètement. Tu es, on n'arrête pas d'en parler, CFO externe. À quel moment tu considères que c'est un bon moment pour une boîte d'internaliser cette fonction de CFO ? C'est quoi le signal ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question que tu m'as posée en amont. J'ai un peu réfléchi, mais je n'ai pas tout à fait la réponse. Parce que déjà, aujourd'hui, je travaille que avec des boîtes qui ont un CFO externalisé. Oui. Enfin, exception d'une dernière, mais qui est un peu plus grosse. C'est difficile à dire. Je te dirais que ça dépend de plusieurs critères. Alors, la taille, évidemment. Mais aujourd'hui, quand on met les bons outils, les bons process, en fait, on peut être autonome. Oui. Assez longtemps.

  • Speaker #0

    On repousse le moment où on a besoin.

  • Speaker #1

    Ça permet de repousser le moment. Je dirais aussi que ça dépend vachement de l'appétence pour la finance de l'équipe dirigeante. Si tu as un CEO qui déteste la finance et ça le saoule trop, et il ne veut pas du tout s'en occuper, déjà, prends un CFO externe et à un moment donné, internalise-le. Mais en vrai, je te dis, je ne saurais pas dire, je dirais que ça dépend vraiment de la situation de la boîte, de la complexité des process aussi, tu vois, du process achat, du process vente. Est-ce que c'est une boîte qui a des investisseurs ou pas ? Est-ce qu'il y a beaucoup de reporting à produire ? Oui, si tu commences à... Enfin, pour le coup, une boîte... Dès que tu commences à lever et à devoir gérer des investisseurs, je connais des boîtes qui le font sans internaliser, mais il faut commencer à réfléchir à ça. Je te dis, je n'ai pas de réponse tranchée. Parce que vraiment, la stack et les process que tu mets en place, je pense, aujourd'hui, peuvent te permettre d'aller assez loin. Toutes proportions gardées, après, au-delà de 8, 10 millions, j'imagine que c'est quand même pas mal d'internaliser la fonction. Mais pour des boîtes plus petites que ça, vraiment, je pense que tu peux fonctionner avec de l'externe, avec les bons process pendant un moment.

  • Speaker #0

    Et puis je suis totalement d'accord que ça dépend de la personnalité du ou de la dirigeante. Tu as été DG, toi quand tu étais DG, tu avais ce background financier. Moi, je suis CEO de FIGURES, j'ai ce background, j'ai fait de la banque d'affaires avant. Donc évidemment que toi au moins, on va repousser plus loin le jeu, au moment où on gère une boîte, ce moment-là, parce qu'on aura nous-mêmes un peu plus processisé. les choses, automatiser, et puis qu'on sera plus longtemps rassuré par notre propre maîtrise de ces sujets, jusqu'au jour où on n'a plus le temps ou plus la compétence, parce qu'il y a un moment où ça arrive aussi.

  • Speaker #1

    Après, s'il faut poser des chiffres, et pareil, de ma connaissance des quelques agences ou CFO part-time, avec lesquelles j'échange ou je travaille de temps en temps, On est tous à peu près sur le créneau 500K, 5 millions. Peut-être un peu plus. Peut-être 6, 8. C'est exactement ce que j'aurais dit.

  • Speaker #0

    C'est des boîtes entre... En général, je vois le CFO interne apparaître entre 50 et 100 collaborateurs. Et donc, si je dois mettre un équivalent chiffre d'affaires, entre 5 et 10 millions.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est un peu ça. Pour quand même poser des chiffres. Là, ce qu'on dit, ça reste pour des petites boîtes.

  • Speaker #0

    Mais je vois encore des exceptions de boîtes à plus de 10 millions d'euros de chiffre d'affaires qui, effectivement, n'ont pas de CFO ou alors un CFO externe.

  • Speaker #1

    Ou au contraire, ce que je trouve plus choquant dans l'autre sens, c'est des petites boîtes qui vont, voilà, 10 collaborateurs ou moins qui peuvent internaliser cette fonction. Alors que là, pour le coup, ça a très peu de valeur, en fait. Encore une fois, aujourd'hui... Avec les process et les outils qui existent, tu ne devrais pas avoir besoin d'internaliser un CFO avant une certaine taille. Sinon, ça veut dire qu'il y a beaucoup de tâches qui n'ont aucune valeur ajoutée, qui sont faites par cette personne, qui te coûtent quand même un certain budget, parce que ce n'est pas gratuit d'avoir un CFO interne. C'est plus dans l'autre sens que je le prendrais.

  • Speaker #0

    Je reviens, on en a déjà un petit peu parlé, mais sur la partie outils. solution digitale c'est un peu un de mes dada évidemment mais moi aussi et toi aussi donc j'en profite tu nous as parlé des outils que tu utilises déjà notamment PennyLine Fintesis Figure est-ce qu'il y a des outils que tu utilises pas encore mais que t'as super envie d'essayer que t'as déjà identifié et que t'as pas encore eu l'occasion de tester alors les deux si tu peux commencer par la finance oui et d'une manière générale sur ton job de de de CFO externes ?

  • Speaker #1

    Écoute, en finance, là, comme ça, attends, je réfléchis parce que tu me... En finance, là, moi, je travaille sur une stack qui me convient bien et qui, je trouve, fonctionne très bien. Je penserais plus à la partie, tu vois, data, data viz ou... Au-delà des data financières, aujourd'hui, moi, j'utilise Looker. J'ai eu utilisé dans ma précédente boîte un outil qui s'appelle Wally, qui est pareil, un outil de data visualisation. Mais je reste un peu sur ma faim aujourd'hui. Je n'ai pas trouvé. Looker, c'est bien. Et moi je sais l'utiliser, enfin j'ai appris à l'utiliser, mais c'est un outil qui est difficile d'accès, je me rends compte quand j'en parle avec les gens. Et tous les outils qui existent, les tableaux, les... comment ça s'appelle le truc de Power BI, c'est compliqué. Enfin, il n'y a pas encore, enfin en tout cas, pas à ma connaissance, après il y en a plein que je n'ai pas essayé, tu vois, tout quant au coût, je n'ai pas essayé. Mais si je devais aller quelque part, ça serait vers ça. Et pour le coup, aujourd'hui, je me suis un peu... Je me suis contentée de Looker parce que c'est good enough, mais c'est un truc que j'aimerais bien prendre le temps de creuser plus. Donc voilà pour la partie finance. Et peut-être, aujourd'hui, je me suis vraiment concentrée. J'ai fait le choix de me spécialiser sur la trilogie Penny Lane, Fintesis, Figure. Mais je sais qu'en outils comptables, il y en a d'autres. Tout à l'heure, on parlait de C.J. de Loupe. Je n'ai pas encore beaucoup creusé. Donc ça, effectivement, à un moment donné... ça serait intéressant que le fasse après voilà c'est toujours pareil c'est un choix tu es tout seul tu peux pas maîtriser 45 outils donc donc voilà après sinon moi je suis extrêmement outillée sur la partie productivité voilà moi je suis une grande fan de Notion j'utilise pas beaucoup Airtable ça c'est un outil que j'aimerais bien bien creuser plus Airtable j'utilise pas mal d'IA chat GPT évidemment cloud dernièrement j'ai utilisé gamma pour faire des présentations, c'est de la folie. Je me suis mis à Brevo parce que je fais un peu de marketing automation. Moi, je suis très, très, très outil et j'essaye d'intégrer, de me former et d'intégrer de plus en plus d'outils, de plus en plus d'IA dans ce que je fais. J'ai vraiment un peu cette obsession de la productivité.

  • Speaker #0

    Pour rédiger tes posts LinkedIn ?

  • Speaker #1

    Non, j'ai essayé. Pour le coup, ChatGPT, c'est très satisfaisant pour brainstormer pour trouver des idées, très intéressant en marketing, pour cerner ton persona, comprendre ses problèmes, ses peurs, ses désirs cachés. Et en post, j'ai pas mal essayé. J'ai essayé Magic Post, mais j'ai... pas craqué le truc. Parce qu'à la fin, sur LinkedIn, tu postes ton nom.

  • Speaker #0

    C'est personnel, en fait. T'as beaucoup échangé.

  • Speaker #1

    Tu te retrouves toujours à quand même rédiger le truc. J'aurais bien aimé vous dire que j'avais craqué l'IA LinkedIn, mais ça n'est pas le cas.

  • Speaker #0

    Ouais. Et sur des sujets purement financiers et chiffrés, est-ce que tu utilises des modules d'IA, des outils d'IA ou pas encore ?

  • Speaker #1

    Ben... Pareil, tu m'avais un peu posé la question. Alors moi, je discute beaucoup avec Chad GPT et Claude pour le coup. Je lui demande de me challenger. Même quand je construis un PNL analytique, qu'est-ce qui ferait remonter dans la marge brute, dans la marge opérationnelle pour tel ou tel secteur ? Qu'est-ce qu'on peut amortir, pas amortir ? J'essaye vraiment de me faire challenger sur ça parce que c'est toujours assez intéressant. Je lui donne de temps en temps des PNL, des bilans pour lui demander une analyse chiffrée.

  • Speaker #0

    Tu lui balances un PNL ou un bilan à lire ?

  • Speaker #1

    Exactement. Je n'ai jamais été smatchée sur ça. Ça reste des trucs très linéaires. Il y a une augmentation de temps, du chiffre, mais derrière, ça n'aboutit pas à des recommandations extrêmement actionnables pour l'instant.

  • Speaker #0

    Moi, je l'avais fait une fois, mais j'avais bien... élaborer mon prompt sur une question pour un de nos clients sur sa structure financière. Donc j'avais balancé le bilan en screenshot. J'avais dit voilà le bilan de notre client, il a une problématique de financement, déjà un peu de dette mais il y a des capitaux propres en face. Est-ce que tu peux m'aider à réfléchir autour de cette structure de financement ? Ses lignes existantes correspondent à ça. on pense à telle et telle chose, qu'est-ce que tu en penses, est-ce que tu as d'autres idées ? Et là, pour le coup, il ne m'a pas fourni une réponse clé en main, mais il m'a aidé à réfléchir. Voilà, on a brainstormé ensemble avec...

  • Speaker #1

    Pour brainstormer, et c'est ça la puissance de l'IA, c'est que quand tu es prêt à brainstormer et que tu sais à peu près l'univers des possibles dans lesquels tu veux l'emmener, et surtout, tu arrives à reconnaître quand ils te racontent n'importe quoi, parce que c'est quand même le cas. Oui. Oui. ça te permet de cadrer une problématique ou d'identifier des pistes auxquelles tu n'aurais pas pensé. Moi, je discute beaucoup de plans comptables aussi avec ChatJPT. Pour le coup, je ne suis pas comptable, donc je dis c'est quel compte ? Donc ça, c'est hyper puissant. Tu as le plan comptable en accès direct, tu te fais challenger aussi. Ça, je l'utilise beaucoup.

  • Speaker #0

    On dit souvent que... Il n'y a pas assez de femmes en finance. C'est quoi ton avis sur le QG ?

  • Speaker #1

    Écoute, oui, c'est vrai. Je le vois. Je pense qu'il y en a, je pense qu'elles sont moins vocales. C'est toujours pareil, on parle moins, on s'affiche moins. Après moi voilà c'est pas un... Moi le milieu des daffs et des daffs externes c'est un milieu que je commence à connaître, enfin que j'ai commencé à connaître en 2024. J'ai rencontré, j'ai échangé avec... J'ai plutôt échangé puisque rencontrer c'est beaucoup sur l'indeed donc j'ai échangé avec beaucoup de monde cette année. C'est sûr que j'ai dû parler à 85% 90% d'hommes. Est-ce que c'est parce qu'il y a moins de femmes ? Est-ce que c'est parce qu'elles prennent moins la parole ? Je pense qu'il y en a moins et elles prennent moins la parole. Donc voilà.

  • Speaker #0

    Combine les deux.

  • Speaker #1

    Après, d'où ça vient ? C'est toujours le même truc sur les chiffres, les maths. Je pense qu'il y a une problématique à la base où les femmes vont beaucoup moins sur ces métiers-là. Oui. Alors qu'en RH, il y en a plein. En RH, c'est le contraire. C'est 80% des DFR. Après, je balance des chiffres.

  • Speaker #0

    On n'ira pas croître GPT. On demandera à chat GPT.

  • Speaker #1

    Exactement, mais il y a beaucoup de femmes en proportion, beaucoup plus qui sont dans les fonctions

  • Speaker #0

    RH. Est-ce que c'est un problème, selon toi, qu'il faut essayer de régler ?

  • Speaker #1

    C'est un peu dommage.

  • Speaker #0

    Comment est-ce qu'on peut faire, selon toi, pour essayer de faire progresser les choses, dans le bon sens ?

  • Speaker #1

    Sur ça, pour moi, c'est toujours les mêmes leviers. L'éducation à la base, les maths, les maths, les maths. Tout ça, c'est des maths. Moi, je suis toujours sidérée du nombre de personnes qui font une aversion aux maths, qui se disent les maths, ce n'est pas pour moi. Et je pense que... Après, je n'ai pas été récemment dans des écoles, des collèges, des lycées, mais je ne suis pas sûre que ça ait beaucoup changé. Je pense que les meufs se censurent, les meufs se disent en fait, je suis nulle, en fait, ce n'est pas pour moi. Donc, il y a un travail... à la base sur les maths et ensuite dans les écoles, dans les études supérieures, pareil, je pense qu'il y a aussi un sujet de rôle modèle. Et c'est pour ça que j'essaye aussi de prendre la parole et de me montrer. Il faut montrer que c'est possible, que c'est des métiers qui sont évidemment accessibles, dans lesquels les femmes peuvent performer. Mais c'est sûr qu'il faut... revaloriser ces filières dans les écoles et dans les entreprises, pour que ce soit une voie possible et enviable pour les femmes.

  • Speaker #0

    Oui, j'en parlais avec Emeline Otax, qui est DAF d'Arvern Group, que je recevais sur ce fauteuil il y a quelques jours, dans un autre épisode, et une réponse qui allait dans le même sens. Et surtout, l'un des éléments que j'ai retenus de sa réponse, c'est la notion de rôle modèle que tu viens d'évoquer, qui est, il faut... que les nouvelles générations de femmes puissent s'identifier sur des jobs de directeurs financiers, directrices financières. Voir ça comme un job sexy dans lequel elles peuvent s'épanouir. Et pour ça, effectivement, il y a un énorme travail d'éducation et d'inspiration. Comment on inspire les générations femmes et hommes, d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Exactement. Et ça, je pense que tu as tout à fait raison. C'est le deuxième sujet. La finance est quand même souvent abordée de manière un peu relou. Oui.

  • Speaker #0

    Parce qu'on essaie de casser ici.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, je suis arrivée, j'ai vu les... Alors, heureusement, ça change. Et heureusement, il y a plein de nouvelles têtes et de nouvelles personnes. Les chartes graphiques des agences d'AF qui sont Bleu Marine et Bordeaux, merci. Alors, t'as un peu le Bordeaux, mais je rigole. Et les costumes cravate et les machins. C'est sûr que... Et les trucs... ultra les postes ou les contenus ultra chiant où personne comprend rien c'est sûr que ça donne pas une image Désirable et abordable de la finance et moi après c'est aussi ce que j'essaye de faire c'est de parler de sujets financiers de manière compréhensible intelligible et surtout ancrée dans le réel quoi oui parce qu'il ya aussi effectivement la finance C'est souvent abordé de manière technique, de manière on est les sachants et vous êtes nuls, et donc ça crée une barrière et une distance. Donc il y a aussi tout un truc un peu de pédagogie.

  • Speaker #0

    On a déjà un petit peu parlé tout à l'heure, mais de la façon dont tu gères les situations où tu ne sais pas faire. Donc, on a parlé du réseau, d'aller à la force du collectif, de travailler en groupe, etc. D'aller chercher les bonnes ressources. Au-delà de ça, toi, c'est quoi très précisément les ressources que tu aimes bien utiliser quand tu ne sais pas ? Où est-ce que tu vas chercher les réponses quand tu ne sais pas auprès de... certains de tes pairs financiers ?

  • Speaker #1

    Écoute, un peu comme tout le monde, j'imagine, sur Internet, avec ChatGPT. Moi, je crois quand même beaucoup en la force du réseau, donc j'y reviens et moi, j'essaye toujours de... Moi-même, à titre personnel, j'apprends mieux quand je vais discuter avec quelqu'un et poser mes questions que quand je vais farfouiller un peu toute seule. et après j'essaye de me de me tenir au courant après sur la finance et au delà moi depuis que je me suis lancée à mon compte je suis vraiment dans une démarche donc je vais répondre à ta question de manière un peu plus large je suis vraiment dans une démarche d'apprentissage et de formation je suis tout le temps en train de alors j'écoute beaucoup de podcasts je lis des bouquins j'ai participé à... deux ou trois bootcamps sur la publication de contenu, sur le marketing automation, sur comment créer un produit digital. J'essaie vraiment d'élargir mon champ de compétences et d'aller me former en permanence sur les sujets que je ne connais pas. Et ça, c'est hyper important pour moi et c'est ça qui fait que c'est intéressant aussi. Et que tu as un quotidien qui est un peu cool, quoi.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Je pense que ce sera ma dernière question. Tu as eu pas mal d'expériences. On a parlé conseil en stratégie, DG, DAF interne, puis aujourd'hui DAF externe. C'est quoi la suite pour toi ? Comment tu vois la suite de ta carrière, parce que tu es encore très jeune ?

  • Speaker #1

    Écoute, c'est une bonne question. Parce que pareil, si on revient au début, moi, au démarrage de ma carrière, j'ai été sur des voies très, très tracées, très normées.

  • Speaker #0

    Oui, traditionnelles, pour quelqu'un qui sort d'une école de commerce.

  • Speaker #1

    Quand tu es au BCG, alors c'est dur de rester au BCG et de gravir les échelons, mais en tout cas, tu sais exactement ce qui t'attend si tu vas être les étapes. Oui. Consultant, manager, partner. Alors, quand je suis devenue DG, si il y a faux, c'était un peu moins clair quand même, parce que les boîtes sont petites. Oui,

  • Speaker #0

    c'est une carrière plus... Enfin, pas plus ouverte, mais non, c'est pas une bonne ferme.

  • Speaker #1

    Tu t'es très dépendant de où ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Allez,

  • Speaker #1

    la boîte, quand t'es déjà en haut, c'est très lié au destin de la boîte. Au destin de la boîte, quoi. Moi, maintenant, sur la partie, dans mon activité d'indépendante, j'essaye d'avoir une approche... Alors, j'aime pas ce mot parce qu'il est un peu galvaudé en ce moment, mais de solopreneur, en tout cas d'entrepreneuse. Alors là, c'est solopreneuse du coup, parce que je suis toute seule, mais je réfléchis à ma boîte comme un business. Ce qu'on disait tout à l'heure, je ne suis pas juste freelance qui vend du TGM. J'essaye de diversifier mon offre. Alors, on n'en a pas parlé, mais j'ai aussi une offre qui s'adresse à des entrepreneurs qui sont vraiment en démarrage, où je propose un atelier d'une heure trente pour faire un business plan. Et donc ça, c'est un autre aspect de mon offre que j'ai pareil aussi vachement. structuré, processisé. J'ai vachement bossé, j'ai beaucoup bossé sur un template BP qui me permet en 1h30 de discussion de sortir un BP qui prend la route, qui tient la route pardon. J'ai développé derrière toute la structure marketing qui permet d'attirer des clients sur cette offre-là. Et après... On se disait tout à l'heure, je publie du contenu, donc la prochaine étape, ça serait, why not, d'en créer encore plus, soit au travers du newsletter, soit au travers d'un podcast et d'avoir d'autres sources de revenus. En créant cette activité-là, moi, c'était aussi quand même une démarche perso, d'avoir un équilibre pro-perso un peu plus choisi, d'avoir un... Un quotidien qui me convient mieux. Donc, je fais plein de choses aussi. J'ai pas mal de projets perso. Donc, la suite, c'est de vraiment réussir à faire de cette activité-là un business qui ne dépend pas que de la vente de montants. Donc, c'est à ça que j'aimerais me consacrer à Minima, tu vois, les deux, trois prochaines années. Et j'aimerais bien, on en parlait tout à l'heure, tu vois, mais j'aimerais bien, moi, explorer l'opportunité de travailler avec d'autres CFO. j'aimerais bien explorer la possibilité d'un collectif. Et c'est ça que j'aime. En fait, je ne réponds pas à la question, comme tout le monde l'a vu. C'est ça que j'aime dans cette nouvelle expérience. C'est que je ne sais pas ce que ce sera dans un an, ni dans deux ans. Et ça se construit, tu vois, là, step by step. Et moi, j'ai halluciné cette année du nombre de gens. avec qui j'ai discuté, du nombre de gens que j'ai rencontrés là aujourd'hui si on fait ce podcast bah c'est parce que voilà on a échangé sur figure évidemment mais sur LinkedIn à la base et en fait c'est ça qui est fou c'est que je me rends compte, déjà je pensais pas du tout être là il y a un an, j'avais pas démarré donc voilà et je me dis en fait si ça se trouve dans un an ça sera tout à fait différent mais c'est vrai que la partie voilà création de contenu et collectif c'est vraiment deux aspects que j'aimerais creuser sur les prochains mois ouais et il y a plein de choses à faire ok et bah trop bien plein de beaux projets merci beaucoup

  • Speaker #0

    Claire je pense qu'on a respecté la promesse de ce podcast qui est d'évoquer les sujets sans bullshit là je pense qu'on y est j'espère qu'on a pas trop dit de conneries merci beaucoup en tout cas pour ta sincérité merci d'avoir accepté en toute transparence de nous partager tous tes secrets, ce qui fait la réussite de ton lancement d'activité de CFO externe. Et merci à tous d'avoir suivi cet épisode jusqu'au bout.

  • Speaker #1

    Merci pour ton invitation en tout cas, je t'ai passé un super moment.

  • Speaker #0

    Merci Claire, à bientôt.

  • Speaker #1

    A bientôt !

Chapters

  • Début du podcast et teaser

    00:00

  • Présentation du podcast "Le Nerf de la Guerre"

    00:46

  • Présentation de Claire Ciosi et parcours

    01:48

  • Comment trouver ses premiers clients

    04:47

  • Structure de l'offre de CFO externalisé

    08:31

  • Relations entre DAF externe et expert-comptable

    13:43

  • Processus et phases d'une mission type

    19:23

  • Le diagnostic préliminaire et l'audit initial

    30:09

  • Intensité et durée des missions

    34:05

  • Comment gagner la confiance des dirigeants

    37:01

  • La tarification au forfait vs TJM

    41:33

  • Quand internaliser la fonction CFO ?

    47:47

  • Les femmes dans la finance

    54:12

  • Sources d'apprentissage et ressources utilisées

    59:30

  • Perspectives d'évolution et projets futurs

    01:01:13

Description

Découvrez le parcours inspirant de Claire Ciosi : après 6 ans de conseil en stratégie au BCG et des expériences de DG de TPE et DAF de scale-up, elle s'est lancée comme CFO externalisée pour accompagner les startups et PME dans leur structuration financière. Dans cet épisode, on parle de la digitalisation des outils financiers, de la relation avec les experts-comptables ou encore de la manière d'apporter une vision stratégique au service du business en tant que DAF externe.

➜ Pour contacter les intervenants de l'épisode

Compte LinkedIn de Claire : https://www.linkedin.com/in/claire-ciosi/

Compte LinkedIn de François : https://www.linkedin.com/in/francois-menjaud/

➜ Fygr

François, l'hôte du Nerf de la Guerre, est le co-fondateur de Fygr, une solution de pilotage financier pour les PME.

Avec Fygr, les dirigeants et DAF peuvent suivre, gérer et prévoir simplement la trésorerie de leur entreprise.

Pour en savoir plus sur Fygr, rdv sur le site : https://bit.ly/3DX9wR8

➜ Vous pouvez retrouver le podcast en version vidéo sur Youtube : https://youtu.be/svz7XkQxqq8

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les DG et CEO n'ont pas de visibilité sur leurs chiffres, n'ont pas une relation optimale avec leurs experts comptables. Ils savent ce qu'ils vont perdre, mais ils ne savent pas ce qu'ils vont gagner de l'autre côté. Les TPE et les jeunes startups sont très mal équipés sur les sujets financiers aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Combien de jours par semaine, combien de jours par mois tu interviens typiquement ?

  • Speaker #0

    La réalité, elle est plus autour de 3-4 mois et je vais être entre 1 et 2 jours par semaine. Je vais faire la compta, le budget, le reporting, la trésor et le pack de base, c'est 4000 euros pendant 4 mois.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'avant même d'avoir mis les pieds dans la boîte, les gens se disent Ok, Claire, elle sait de quoi elle parle

  • Speaker #0

    J'apporte vraiment une vision d'ex-DG, d'ex-dirigente et comment je mets les chiffres au service du business.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, bienvenue dans Le nerf de la guerre, le podcast destiné à booster la gestion financière de votre entreprise. A chaque épisode, vous retrouverez, j'espère, un condensé de conseils hyper actionnables, hyper pratiques et de stratégies concrètes pour optimiser vos finances et prendre des décisions éclairées. Le nerf de la guerre, c'est un podcast qu'on a pensé pour les CEOs et les CFO en quête d'efficacité et dans lequel on abordera les sujets de gestion financière sans jargon et sans détour. Pour me présenter rapidement, je m'appelle François Minjot, je suis fondateur et CEO de FIGUR, une solution SaaS de pilotage financier pour les PME. Avant de monter FIGUR, je travaillais déjà dans le secteur de la finance, d'ailleurs j'ai toujours été passionné par ces sujets de finance et d'entrepreneuriat, et c'est d'ailleurs pour ça que j'ai décidé de lancer le nerf de la guerre, c'est un moyen pour moi de partager les conversations passionnantes que j'ai au quotidien avec des CEOs et des CFO sur leurs problématiques de gestion financière. Avant de commencer l'épisode, comme d'habitude, je vous demande un... tout petit service si vous pouvez nous mettre un petit like, un partage, un commentaire, quelle que soit la plateforme d'écoute sur laquelle vous nous suivez. Ça nous fait toujours plaisir et surtout ça nous aide énormément à faire connaître ce podcast qui est encore tout jeune. Aujourd'hui j'accueille Claire Siozy, mon invité du jour, DAF part-time pour Startup et TPE. Bonjour et bienvenue Claire.

  • Speaker #0

    Bonjour François.

  • Speaker #1

    Pour commencer, est-ce que je peux tout simplement te demander de te présenter rapidement, de nous présenter ton parcours ?

  • Speaker #0

    Yes, écoute, déjà je suis très contente de faire ce podcast avec toi. Et pour me présenter, aujourd'hui je suis CFO part-time, comme tu le disais. Avant ça, le gros de ma carrière, ça a été 6 ans de conseil en stratégie au BCG. Après je suis devenue DG d'une TPE d'une quinzaine de personnes. Et puis DAF... d'une scale-up qui avait levé.

  • Speaker #1

    Donc, tu as été embauchée en tant que salariée DG, puis salariée DAF.

  • Speaker #0

    Exactement. Et avant le BCG, j'avais fait du financement de projet à l'Agence française de développement et de l'asset management chez Nibai Rodamco. Donc, j'ai toujours eu un parcours. Et au BCG, j'ai beaucoup travaillé avec des institutions financières. Donc, j'ai fait plein de métiers différents. mais la finance a toujours été le sous-jacent.

  • Speaker #1

    Ok, ok. Tu as eu un parcours, j'ai envie de dire, le parcours un peu classique, prestigieux, post-école de commerce, je crois que tu as fait une école de commerce. Notamment le conseil en stratégie, après des postes de DG, de CFO. Et puis tu as décidé de te jeter à l'eau, j'ai envie de dire, en te lançant sur une activité où tu es aujourd'hui CFO partenaire. et donc indépendante freelance j'imagine que beaucoup de gens de l'extérieur voit ça comme une prise de risque est ce que toi tu l'as vu comme ça et si oui pourquoi tu as voulu prendre ce risque alors c'est marrant que tu dis ça parce que pour moi c'était l'inversé d'une prise de risque de

  • Speaker #0

    démarrer à mon compte de cette manière je pense que j'avais des envies entrepreneurial depuis longtemps mais qui était un peu réprimée justement par cette peur du risque parce que j'ai toujours eu un parcours très normé, école de commerce, Unimail au Namco, BCG. Donc ce n'était pas forcément évident de se dire je saute dans le grand main. Et du coup, commencer par des sujets que je maîtrise, à savoir la finance est une cible. que je connais bien, puisqu'en fait, j'ai été DG et CFO des boîtes avec lesquelles je souhaite travailler aujourd'hui. C'était une manière facile de se lancer. En plus, sur une activité, on peut générer du cash tout de suite, il n'y a pas d'investissement front. Donc, in fine, j'ai trouvé ça assez facile, paradoxalement.

  • Speaker #1

    Et trouver ses premiers clients en tant que CFO externe, c'est difficile. Comment tu fais ?

  • Speaker #0

    écoute moi tout de suite alors la question de comment tu vas trouver des clients elle est effectivement enfin elle vient très très très vite Après une quinzaine d'années professionnelles, j'avais la chance quand même d'avoir un petit réseau existant. Donc au moment où j'ai dit je vais me lancer en CFO part-time, j'ai eu quelques DG, quelques entrepreneurs dans mon entourage qui étaient intéressés. Mais rapidement effectivement il faut se poser la question de comment je trouve les clients d'après. Donc les deux grandes voies c'est soit te dire je vais faire la prospection quoi... mon petit bâton et je vais contacter les gens ou je vais essayer de les attirer à moi et donc de créer du contenu et pour le coup moi c'est tout de suite la solution enfin en tout cas l'option que j'ai choisie parce que je voulais aussi apporter une dimension business à mon activité, pas faire que de la finance au TGM toute la journée et donc me dire euh... je vais publier du contenu, je vais parler de ce que je fais, ça me permettait aussi d'intégrer dans mon quotidien des activités que je trouvais moins intéressantes. Et en plus, pour terminer par rapport à la prospection, quand tu publies du contenu, que tu parles des problématiques que tu résous, et que les clients ou tes prospects s'y reconnaissent et te contactent, en fait la discussion n'a rien à voir.

  • Speaker #1

    Bah oui, tu rentres directement dans le vif du sujet,

  • Speaker #0

    j'imagine. Exactement, exactement. Et les gens connaissent ton approche, connaissent ton offre, ont déjà l'impression de te connaître et de connaître ta manière de travailler. Donc le rapport dans la première discussion, il est beaucoup plus agréable que quand tu vas faire de la prospection à froid. Et en plus, pour reboucler sur ça, parce que c'est un de mes sujets favoris, la création de contenu et comment t'attire des clients en tant que freelance, c'est hyper intéressant parce que très tôt, ça te force à structurer ton offre, à bien identifier les sujets que tu vas adresser. Et donc, ça te fait faire très, très, très tôt un travail de structuration de ton business. Oui. qui est déjà quand même intéressant et super utile pour la suite.

  • Speaker #1

    Oui, alors je confirme à 100%, tu crées beaucoup de contenu, on te voit notamment pas mal sur LinkedIn, tu fais des posts hyper bien écrits, hyper bien documentés, qui je trouve en tout cas apportent beaucoup de valeur à ta communauté, j'imagine, donc pas mal de CEOs de startups et TPE. Tu as aussi un très beau site internet. Je le dis parce que, je l'explicite, parce que c'est vrai qu'il y a assez peu de CFO, voire même de cabinet de CFO externalisé, qui font cet effort de construire un site internet interactif. Effectivement, on a cette impression déjà de connaître. Aujourd'hui, c'est la première fois qu'on se rencontre. On s'était déjà parlé avant, mais c'est la première fois qu'on se rencontre et j'ai effectivement déjà l'impression de te connaître. Donc, c'est un vrai plus qui, je pense... Euh... Mais un très bon niveau, les premiers échanges que tu as avec ton interlocuteur. Tu dis que ce travail de création de contenu t'a obligé très tôt à structurer ton offre. Est-ce que tu peux nous en dire plus ? Justement aujourd'hui, ton offre de CFO externalisée, comment elle est structurée ? C'est quoi les missions que tu proposes ? C'est quoi la mission type ? Si tant est qu'il y en ait une. Je suis assez curieux de t'entendre là-dessus.

  • Speaker #0

    Écoute, il y en a une. Il y en a une. En gros, moi, le travail que j'ai fait au démarrage, c'est déjà d'essayer d'identifier ma cible. Et la cible la plus facile à targeter, c'est la personne que tu étais il y a cinq ans. Complètement. Si on repart des bases du marketing. Et du coup, moi, il y a cinq ans, je suis devenue DG d'une TPE qui avait six employés au moment où je suis arrivée et qui faisait un million de chiffre d'affaires et que j'ai fait passer à trois millions de chiffre d'affaires avec 15 employés. Et donc, je suis repartie des problématiques que j'avais dans cette boîte. Et donc, c'était la compta qui était... Pas du tout digitalisé, pas du tout automatisé. Les factures fournisseurs qu'on imprimait, qu'on plaçait dans une pochette et que je réglais tous les mois en faisant les virements à la mano. C'est la trésorerie que je pilotais dans Excel en faisant des extracts de mon compte bancaire, en catégorisant tous les mois. Et donc, c'était toujours à moitié juste, à moitié faux et jamais à jour. C'était le business plan pareil qu'on refaisait, mais toujours un peu à l'arrache, en n'étant jamais trop sûre de nos hypothèses. C'était les chiffres que j'avais. C'est-à-dire, le chiffre d'affaires, on arrivait à peu près à le suivre, mais la vision du résultat, et ça, c'est ce que je dis tout le temps, on l'avait au mois de mai de l'année d'après. Oui. Et donc, je suis vraiment repartie de ces problématiques-là et des difficultés que ça me posait au quotidien et dans ma gestion stratégique pour structurer mon offre. Et aujourd'hui, elle s'articule autour... Moi, je commence toujours par la même chose. Chez les clients, c'est la comptabilité, le budget et la trésor. Donc la comptabilité, c'est l'automatisation, la digitalisation pour que tout soit... centralisé dans un outil que toutes les pièces comptables remontent et qu'on ait les chiffres quasiment en temps réel.

  • Speaker #1

    PennyLine, j'imagine ?

  • Speaker #0

    Alors effectivement, derrière il y a des outils. Ce triptyque de sujets va avec un triptyque boutique, effectivement. Sur la comptabilité, c'est PennyLine. C'est vraiment l'outil que je préconise pour les boîtes avec lesquelles je travaille aujourd'hui, qui sont des boîtes entre 500K et 5K. millions de chiffre d'affaires. Sur la partie budget reporting, je travaille avec Fintesis et sur la partie réseau effectivement ça va être Figueur. Et avec ça, enfin c'est vraiment, on a beau prendre le sujet dans tous les sens, aujourd'hui dans les discussions que j'ai, je pense depuis le début de l'année, moi j'ai commencé en mars 2024, j'ai dû parler à bien je pense une centaine de personnes, après j'ai pas travaillé avec tout le monde. Mais tout le monde, en tout cas, la base des problématiques en finance, il est autour de ce triptyque, compta, budget, trésor. Et c'est le premier truc qu'il faut adresser parce que tout dépend de ça, en fait. Et aujourd'hui, moi, je suis toujours sidérée et positivement surprise parce que ça nous fait du travail, mais à quel point les petites boîtes ne sont pas équipées sur ces sujets. Et je suis encore... sidérés de voir à quel point les DG et CEO n'ont pas de visibilité sur leurs chiffres, n'ont pas une relation optimale avec leurs experts comptables, mais ne savent pas, ont aussi vachement peur de changer parce qu'ils ne savent pas ce qu'il est possible de faire, ils savent ce qu'ils vont perdre, mais ils ne savent pas ce qu'ils vont gagner de l'autre côté. Et donc les TPE et les jeunes startups sont très mal équipés sur les sujets financiers aujourd'hui. Avec tout ce que ça implique derrière, c'est-à-dire pas de visibilité, pas pouvoir prendre des décisions sur des faits et sur des éléments concrets.

  • Speaker #1

    Oui, je suis évidemment complètement aligné avec ta vision. Il y a plusieurs éléments sur lesquels j'ai envie de revenir, sur tout ce que tu viens de dire. Sur ce fameux triptyque.

  • Speaker #0

    Le triptyque.

  • Speaker #1

    Le premier pilier de ce triptyque, et je suis totalement d'accord avec toi, c'est la compta. De toute façon, c'est obligatoire, il faut le faire. Et c'est l'input pour pas mal de choses derrière, d'un point de vue finance. En général, la finance reprend la compta.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Donc, on ne peut rien faire sans, et c'est pour ça qu'il faut avoir une base saine. Tu dis que quand tu arrives dans une boîte, tu essaies de digitaliser, d'optimiser tous les processus comptables, grâce en partie à Penny Lane. Mais tes daffs externalisés, si il faut externaliser, quid de l'expert-comptable dans tout ça ? Est-ce qu'il n'y a pas un conflit qui se crée parfois entre toi qui arrive de l'extérieur, l'expert-comptable qui est là avec son outil un peu old school qu'il utilise depuis des années et qui voit d'un mauvais oeil que toi tu veux échanger ces process qui, selon lui, tournent bien ?

  • Speaker #0

    Alors écoute, c'est une problématique... qui est très juste, qui existe et que tu fais bien de souligner. La collaboration entre le CFO et l'expert comptable, elle est essentielle, puisque le CFO va s'appuyer sur les données qui vont sortir de l'outil comptable. Après, aujourd'hui, je pense que le monde de la comptabilité, c'est un monde qui est en train... d'évoluer à vitesse grand V, notamment grâce aux nouveaux outils qui émergent depuis quelques années. On a cité Pinel, il y en a d'autres, il se trouve que je travaille avec celui-là, mais ce n'est pas le seul. Et je pense qu'il y a vraiment... une séparation qui est en train de se faire dans le monde comptable avec d'un côté les comptables qui sautent dans le train de la digitalisation et de l'automatisation et les autres. Et évidemment moi je le vois aujourd'hui et je commence à connaître et à travailler avec de plus en plus de cabinets d'experts comptables, c'est essentiel que le comptable joue le jeu sur tous les sujets dont on est en train de parler. Et donc pour moi, au démarrage de chaque projet, il y a une discussion avec le client et le plus rapidement possible avec le comptable pour comprendre la manière dont il travaille, les outils qu'il utilise et s'il est prêt à travailler avec nous sur les nouveaux process et les nouveaux outils qu'on va mettre en place. Si le comptable ne joue pas le jeu, c'est très difficile en tout cas.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas... Je ne sais pas si le terme est bon, mais la jalousie parfois de l'expert comptable qui facture ses frais, j'en sais rien, entre 500 et 1000 euros par mois sur des boîtes comme ça, j'imagine, qui te voit arriver toi avec tes prestations qui peuvent coûter, j'imagine, un peu plus cher, en tout cas sur les périodes où tu interviens, et qui se dit, en fait, cette mission-là, moi je suis expert comptable, pourquoi le DAF externalisé, ce ne serait pas moi ? Est-ce que tu as cette réaction ? Et si oui, je suis curieux d'avoir ton avis. Est-ce que l'expert comptable peut être le DAF externalisé dans certains cas, selon toi ? Et si oui, selon quelles conditions ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est pareil, hyper intéressant parce que l'évolution du métier d'expert comptable, elle est aussi vraie pour l'évolution du métier de CFO. Aujourd'hui, avec des outils comme Penny Lane, Fintesis, Figure, il y a moins de valeur à passer beaucoup de temps dans Excel. à cruncher les chiffres. La valeur, elle est plutôt dans l'analyse qu'on va en faire, dans les recommandations et dans la stratégie qui va être mise en œuvre. Aujourd'hui, effectivement, il y a une grosse partie du temps facturé des experts comptables et des DAF qui est faite sur ce data crunching côté DAF. Donc là-dessus,

  • Speaker #1

    tu mets experts comptables et DAF dans le même sac.

  • Speaker #0

    Et le métier, il est en train d'évoluer. Est-ce que le métier de DAF, aujourd'hui, c'est de produire tous les mois pendant X années de DAF externe, c'est de produire tous les mois pendant X années un reporting pour une boîte, moi, ce n'est pas ma vision. Moi, je n'ai pas aujourd'hui, avec les entreprises pour lesquelles je travaille, je n'ai pas vocation à accompagner au-delà de 6 mois, sur la mise en œuvre en tout cas. Donc, il y a une partie structuration au démarrage, on bosse avec le comptable, on revoit le plan comptable. On met en place de l'analytique, on fait une analyse des tiers clients, fournisseurs, pour savoir qui va où. On installe un Fintesis, on installe un Finger. Ça, bien sûr, ça prend du temps et il y a une réflexion à avoir au démarrage. Par contre, l'accompagnement dans la durée, il devient différent. Moi, je n'ai pas vocation à accompagner, à part de temps en temps, pour faire une session de réflexion stratégique ou repenser la manière dont on va faire le budget. Effectivement, l'accompagnement au long cours, il est très différent. Et aujourd'hui, moi, ce que je préconise, encore une fois, pour les boîtes avec lesquelles je travaille, qui font une certaine taille, une fois que j'ai mis en place tout le système, avec un bon expert comptable, ça tourne. Et aujourd'hui, et je ne citerai personne, il y a des cabinets d'experts comptables, et ils ont raison de le faire, qui se positionnent effectivement, à la limite. à la frontière entre l'expertise comptable et le conseil financier. Et pour moi, c'est ça l'avenir de la profession aussi.

  • Speaker #1

    Et c'est quoi la condition pour que ça marche ? Parce que moi, je le vois chez Figure, des experts comptables qui veulent être DAF sur le papier, il y en a beaucoup. Des experts comptables qui arrivent à être DAF, il y en a moins. Et je le dis en toute franchise. Je suis curieux d'avoir ton point de vue. Qu'est-ce qui fait que ceux qui arrivent, ils arrivent et que les autres échouent ?

  • Speaker #0

    Écoute, je pense qu'il y a quand même déjà une question de mindset et de quel service tu veux apporter à ton client. Est-ce que tu veux apporter une prestation pure d'expertise comptable et donc de conformité, etc. Ou est-ce que tu veux avoir vraiment un rôle de conseil où derrière, il va pouvoir y avoir des implications opérationnelles et stratégiques ? Moi, quand j'arrive chez mes clients, je suis toujours... Très étonnée de voir la tête du plan comptable, enfin en tout cas comment il est organisé et utilisé dans la structure, et de voir que souvent il n'y a pas eu. une seule discussion et une seule réflexion sur comment le construire, sur ce qui remonte dans la marge brute, pas dans la marge brute, sur comment on comptabilise les sas. D'ailleurs les sas, ils sont partout. Et donc je suis toujours assez... Alors pour le coup, j'ai vraiment rien contre la profession d'expert comptable. Je veux dire, je travaille avec des super experts comptables. Mais c'est vrai que je trouve qu'il y a souvent un disconnect entre la comptabilité qui est faite et qui est conforme, et derrière le business. Et comment on fait le lien entre les chiffres et ce qu'ils veulent dire pour le dirigeant. Et donc pour moi, le futur de la profession comptable, il est là. Il est ok, je fais mon taf Mon taf de conformité d'expertise comptable, et ça évidemment c'est essentiel, mais derrière comment je vais plus loin pour ne serait-ce que présenter les chiffres d'une manière qui veuille dire quelque chose pour le client. Franchement, tu présentes une liasse comptable, on ne comprend rien. Même moi, j'exagère, mais même moi j'ai besoin de remettre en forme les chiffres pour les comprendre et donc il est là. En tout cas, si tu veux, en tant qu'expert comptable, apporter un service supplémentaire, c'est vraiment ce switch-là qu'il faut faire.

  • Speaker #1

    Ouais, je suis d'accord. Pour aller dans ton sens, je dirais que c'est aussi une question de posture. Moi, je vois beaucoup de cabinets d'expertise comptable qui veulent vendre du conseil, mais sans faire de conseil. Faire du conseil, c'est un métier de service et en fait, il faut passer du temps sur le truc. Toi, tu dis, je vais chez le client, je machin. Aujourd'hui, je vois assez peu de cabinets parmi ceux qui prétendent vouloir faire du DAF externalisé. qui vont jusque là en fait, je vais détacher des personnes ou moi même au sein du cabinet et aller chez mon client X jours par semaine pendant X mois et faire cette démarche en fait de rentrer dans le business et d'adapter la vision finance à la vision business. Ce qu'on voit souvent c'est une vision où en fait j'ai déjà tous les chiffres, j'ai toute la data et du coup je vais me servir de ça pour faire du cross sell comme on dit mais simple et rapide. Pourquoi pas faire du cross-sell, mais dans ce cas-là, ce n'est pas sur une offre de conseil, je pense.

  • Speaker #0

    Et oui. Et en tout cas, il faut être capable d'apporter de la valeur. Oui,

  • Speaker #1

    complètement. En tout cas, on a pas mal développé le sujet.

  • Speaker #0

    Le sujet, pour moi, tu touches au cœur de ce que seront ces professions dans 5-10 ans. Et c'est marrant que tu dis ça, parce que sur un de mes derniers clients, mon client était sur Penny Lane. Le client était sur Penny Lane, l'expert comptable ne l'était pas. On avait un Penny Lane. Penny Lane est déjà super côté gestion. Il y a deux briques dans Penny Lane. Il y a la brique comptable et la brique gestion. Ça fait vraiment des chocs à pique quand tout le monde est dessus. On peut voir les chiffres en quasi temps réel, etc. Quand un client a fait le choix d'être sur Penny Lane et que son comptable t'explique encore que non, ce n'est pas super en fait, qu'il vaut quand même mieux peut-être prendre... des heures d'un assistant comptable pour remplir les trucs à la main. Là, en fait, ça ne peut pas marcher comme ça. Et donc voilà, tout ça pour dire que finalement, c'est une boîte qui va changer d'expert comptable, parce que là, pour le coup, on ne peut pas...

  • Speaker #1

    Il y a un désalignement trop fort.

  • Speaker #0

    Il y a un désalignement, quoi ! Et il y a une vraie réflexion, je pense, en ce moment, sur ce que sera le métier d'expert comptable et le métier de DAF. Parce que... Parce que les nouveaux outils et les nouvelles possibilités qui existent changent forcément le métier.

  • Speaker #1

    C'est sûr qu'il y a des points de convergence entre les deux, mais qui ne sont pas évidents dans toutes les configurations. En tout cas, il y a quand même des cabinets, en tout cas, moi, j'en ai vu, je pense que tu en as vu aussi, qui commencent à y arriver. Et bravo à eux, parce qu'effectivement, c'est une vraie adaptation de leur métier. Mais... qui est l'avenir en fait de leur profession. Donc je pense que la plupart des cabinets doivent s'inspirer des quelques-uns qui arrivent à faire ce switch vers les métiers du conseil. On continue à faire de la compta, de la production comptable, mais c'est qu'un moteur et un tremplin pour des missions de conseil dites à plus forte valeur ajoutée.

  • Speaker #0

    Et après, bien sûr, ça vient titiller la position et la posture du DAF. Mais le DAF, du coup... de s'adapter et de venir proposer encore plus de valeurs, encore plus de visions business, encore plus de visions stratégiques pour accompagner les CEOs. Et c'est ça, à mon sens, le sens de l'histoire.

  • Speaker #1

    Toi, à l'inverse, tu es aujourd'hui CFO externe, tu as... Alors, tu as été CFO auparavant d'une boîte en tant que salarié. Avant, tu étais DG, avant tu étais consultante en stratégie. Tu n'as pas fait... Alors, tu n'es pas expert comptable. Non. Tu n'as pas fait non plus de métier d'audit ou de la banque d'affaires ou ce genre de choses. Est-ce qu'aujourd'hui, tu as des situations où tu peux te retrouver en difficulté ? Enfin, je n'ai aucun doute sur tes compétences, mais c'est plus dans la perception, justement. que la personne va avoir de toi, de dire... L'expert comptable, typiquement, te voit arriver et te dit en fait, qui est Claire ? Elle n'est pas experte comptable. Et pourquoi elle met son nez dans ces sujets-là, en fait ?

  • Speaker #0

    Pareil, super bonne question. En fait, moi, j'apporte vraiment une vision d'ex-DG, d'ex-dirigeante, donc une vision business. Et comment je mets les chiffres ? au service du business. C'est vraiment le lien que je fais. Et donc moi je suis là pour remplacer personne et prendre le métier de personne et je suis là pour travailler avec et vraiment faire le pont entre l'expert comptable qui a sa vision très technique et pour le coup quand on revoit un plan comptable, quand on l'adapte à l'activité, l'idée c'est de le faire avec l'expert comptable pour rester justement dans les bonnes règles et en conformité. mais pour que de l'autre côté, on puisse utiliser les chiffres qui remontent et les mettre au service du business. Ça, c'est le premier point sur comment on collabore. Moi, je ne me prends pas pour un expert comptable. Mon objectif, c'est vraiment de bosser avec eux pour dire du point de vue business, on a besoin de ça. On a besoin de construire la marge de telle manière. de mettre tel fournisseur, tel prestataire ici. Est-ce que c'est possible ? Comment on peut le faire ? Et donc l'idée, c'est vraiment de bosser ensemble. Et sur la partie plus expertise CFO, alors moi, je suis en bonne femme déjà et avec un bon syndrome de l'imposteur. Je suis la première à être consciente de mes limites. et à être tout à fait à l'aise avec le fait que je ne sais pas tout sur tout, je ne sais pas tout faire, et c'est aussi pour ça que j'ai essayé de bien clarifier mon offre et les sujets sur lesquels j'interviens. Mais après, moi, je suis assez transparente avec mes clients sur ça, et pareil, je n'ai pas de mal à faire intervenir des experts de sujets si besoin. Moi, une pratique que j'ai mise en place depuis que j'ai démarré, c'est que... Dès que j'ai un sujet sur lequel je ne suis pas sûre ou j'ai besoin d'un peu de billes, je propose proactivement des calls à des experts que je rémunère. Je dis, je te prends une heure, je te rémunère X et on va bosser sur tel ou tel sujet. Je n'en sais rien du bilan. Bref, j'ai dû en faire une dizaine depuis que j'ai démarré. Et je pense que c'est hyper important, surtout quand tu es seule. Il peut pas... Évidemment, il va y avoir des sujets que t'as jamais faits ou sur lesquels t'es pas très à l'aise. Et c'est vraiment parce que là, je viens de démarrer un projet avec une autre DAF, justement, parce que le scope était un peu plus large que ce que j'ai l'habitude de faire. Et c'est vraiment un format vers lequel j'ai envie d'aller. Ouais,

  • Speaker #1

    complètement. J'en discutais avec un autre DAF que j'ai interviewé sur ce podcast et il disait le... La difficulté entre guillemets, alors c'était pour le coup une DAF interne dans une boîte et je disais mais t'es en tant que DAF, t'es l'ultime rempart sur les sujets financiers. Pour autant, la finance c'est complexe et tu sais forcément pas tout, enfin je connais aucun CFO qui sait tout, qui a tout vu.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Comment tu fais quand tu sais pas et en fait je me dis mais évidemment les... Les bons CFO, ce n'est pas ceux qui savent tout, c'est ceux qui savent voir rapidement quand ils ne savent pas et aller chercher l'expertise au bon endroit. Je suis complètement d'accord avec ça. C'est un vrai savoir-faire d'identifier qu'on est ignorant sur un point. D'ailleurs, ce n'est pas propre qu'à la finance. Et aller chercher dans son réseau ou dans les ressources qu'on aime bien la bonne réponse. Oui,

  • Speaker #0

    carrément. Carrément. Et je pense, voilà, il faut être assez humble.

  • Speaker #1

    Oui, complètement.

  • Speaker #0

    Tu disais tout à l'heure que sur une mission type, t'aimer ne pas dépasser six mois de mise en place sur la première phase de ton intervention, qui j'imagine parfois est la seule. Comment tu découpes de manière typique ces six mois ? C'est quoi les deux, trois, quatre phases que tu as qui sont importantes et inévitables ?

  • Speaker #1

    Je commence toujours quand même... par une phase qu'on appelle diagnostic, audit, enfin en tout cas une phase préliminaire, avant même de démarrer le projet, qui ne fait pas partie du projet, pour voir où je mets les pieds, pour comprendre quelle est la situation de départ de l'entreprise, où elle en est en termes de performances financières, opérationnelles. Et donc ça, c'est assez structuré. Moi, je suis une femme de process. Je structure pas mal de choses. Et donc là, en général, ça commence par un questionnaire quanti, où j'ai listé une soixantaine de process types sur un peu tous les sujets qu'on a cités tout à l'heure. La compta, le budget, la trésor, le process achat, le process vente. pour savoir ce qui est en place. Ensuite, un questionnaire un peu plus quali pour essayer de comprendre les pains, parce que c'est souvent un sujet de souffrance, la finance, soit par le temps que ça prend, soit par le stress que ça génère, l'absence de visibilité sur la trésor. Donc, comprendre un peu où sont les points de douleur de la personne. Je récupère aussi un certain nombre de docs, donc les états financiers, les... les docs de reporting en place, tout ce qui existe. Et ensuite, on fait un atelier d'une demi-journée qui permet vraiment de comprendre d'où on part et où on veut aller. Et pour moi, ça, c'est essentiel. Parce qu'en fait, quand on ne le fait pas, et j'ai déjà travaillé sur des projets où on ne l'a pas fait, pendant les 3-4 premières semaines, tu tâtonnes, tu ne sais pas trop, tu découvres des trucs. Et en fait, le fait d'avoir mis ça en place au démarrage, Je sais exactement ce qui se passe.

  • Speaker #0

    Oui, tu mets les pieds et les mauvaises sur place, tu n'auras pas.

  • Speaker #1

    Et c'est beaucoup plus facile ensuite pour intervenir. Et ensuite, pareil, vraiment, les phases, c'est celles qu'on a citées tout à l'heure. Il y a d'abord le bloc de la compta. Donc, l'idée, soit il y a déjà un outil, soit on le met en place. On revoit le plan comptable. On met en place de l'analytique, on revoit l'ensemble des tiers clients, fournisseurs et on les catégorise. Idéalement, on met en place des règles pour que la catégorisation future se fasse toute seule. On nettoie l'historique pour avoir au moins une antériorité qu'on puisse ensuite analyser. Et ensuite, les deux sujets qui suivent, ça va être... Le reporting, le budget côté Fintesis, la trésor côté figure. Et de temps en temps, on peut aller plus loin si la boîte est un peu plus grosse sur la structuration d'un process vente et la structuration d'un process achat. Et de temps en temps, après moi, j'en parle pas beaucoup, mais je m'occupe aussi de sujets RH. Donc ça peut aller sur du process d'onboarding, du management.

  • Speaker #0

    mais le coeur de mon activité c'est celle que je t'ai décrite juste avant et c'est vraiment dans cet ordre là que ça se fait donc en général étalé sur quelques mois à quelle intensité c'est à dire combien de jours par semaine combien de jours par mois tu interviens typiquement ?

  • Speaker #1

    alors tu vois quand je t'ai dit six mois c'est un peu long en fait par rapport à ce que je fais vraiment la réalité elle est plus autour de trois quatre mois et je vais être entre un et deux jours par semaine L'idée, c'est de... Je suis un peu en mode...

  • Speaker #0

    Commando.

  • Speaker #1

    Ouais. Parce qu'en fait, c'est... Dans la manière dont j'ai structuré mon offre et sur le service que je propose, c'est vraiment comme ça que ça marche. Il y a un avant et un après, et tu opères plus du tout pareil avant et après. Avant, c'était manuel, t'avais pas les chiffres. Après, c'est 90% automatisé. Dès que tu vas dans l'outil, t'as la vidéo immédiate d'où t'en es. Et derrière, alors je... J'avais un truc en tête que j'avais zappé, ça me revient. L'autre sujet, c'est que j'essaye aussi de faire le lien avec... Vraiment les opérations. Après compta, budget, trésor, souvent aussi il y a des reporting plus opérationnels qui sont mis en place sur les ventes, sur l'acquisition. Moi je travaille beaucoup avec Looker, j'ai une vision très outil. Et donc on met ça en place et derrière la suite un peu logique de tout ça, c'est d'avoir une vision stratégique. Quand tu as mis au carré tes chiffres, tu as fait ton budget, tu as mis en place tes outils de pilotage, c'est quoi la stratégie opérationnelle pour aller délivrer ça ? Et donc souvent la discussion elle débouche sur ça, et c'est ça que moi j'aime bien dans mon boulot.

  • Speaker #0

    Ce qu'on m'accorde de consulter.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas la finance pour la finance, c'est la finance pour le business et les commerces. Exactement. Donc c'est ça le cycle complet.

  • Speaker #0

    À quel moment tu gagnes la confiance de la... la boîte qui t'emploie, donc j'imagine le ou l'ADG de la boîte qui décide de t'employer en tant que CFO extérieur, peut-être le CFO s'il y en a un, parfois ça peut arriver, t'arrives, c'est pas un secret, ton modèle c'est un modèle de freelance au TJM, t'interviens un ou deux jours par semaine, donc ça coûte quand même un certain prix à la boîte, comment est-ce que tu justifies ce tarif-là ? C'est-à-dire à quel moment dans tout ce process t'arrives à... à gagner la confiance du dirigeant et à quel moment tu sens qu'il se dit Ok, c'est bon, maintenant, Claire, elle a justifié ce qu'elle m'a coûté.

  • Speaker #1

    Alors, il faudrait leur poser la question, mais non, je plaisante. Plusieurs points, il y a le TJM sur lequel il faut que je revienne, mais j'y répondrai après. Mais sujet intéressant aussi, parce qu'effectivement, quand tu vas toucher à la finance, tu vas toucher à des sujets techniques, des sujets touchy, quand tu ouvres les comptes d'une boîte, t'as accès à tout. Les dépenses de tout le monde, les salaires de tout le monde. Donc c'est sûr qu'il faut quand même un certain niveau de confiance. Et pour reboucler sur ce que vous disiez tout à l'heure, en tout cas pour moi, là je vais donner mes impressions, la création de contenu joue beaucoup. Le fait... d'être présente, de parler de ces sujets-là.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire qu'avant même d'avoir mis les pieds dans la boîte, les gens se disent, OK, Claire, elle sait de quoi elle parle.

  • Speaker #1

    Ça permet de démontrer, je trouve, ta crédibilité, ta légitimité. Et quand les gens font la démarche de te contacter, c'est que, d'une certaine manière, ils ont déjà cette confiance-là. Ensuite, je pense, moi, ce qui a joué dans mon parcours, c'est que j'ai... J'ai la chance d'avoir la chance, alors j'ai bossé aussi, mais j'ai la chance d'avoir des beaux noms entre guillemets sur mon CV. Le BCG, je pense que c'est un nom qui aide quand même pas mal, tu vois, c'est une sorte de stempe. Bon, t'as fait le BCG, tu sais bosser. Je pense que le fait que j'ai été DG aussi, c'est vachement rassurant. Moi, je le vois, je le sens dans la première conversation prospect. Moi, je propose un call, en général, un call découvert de 30 minutes pour comprendre. où on est la boîte etc et d'ailleurs alors je vous donne toutes mes petites techniques mais avant ce col j'ai quand même un questionnaire thalie qui permet de recueillir un certain nombre d'infos savoir quelles sont les problématiques de la personne c'est pas long mais ça permet aussi ça permet déjà de voir si le pain c'est quoi le budget la trésor la compta si la personne les a désidentifiés comprendre quand est-ce qu'elle veut démarrer quel est son budget Ça permet d'arriver au premier col découverte, pas complètement à l'ouest, d'avoir les infos sur la boîte et de démarrer, de partir, lancer entre guillemets. Très intéressant de mettre ça en place. Et donc en fait, la première fois que je parle avec la personne, on se connaît déjà. Oui,

  • Speaker #0

    mutuellement.

  • Speaker #1

    Voilà, j'ai lu ses réponses, je suis allée voir son site, son LinkedIn, et eux, ils ont déjà eu pas mal d'infos sur moi aussi. Donc ça, ça aide vachement. et ensuite ce que je te disais, la confiance elle se construit progressivement moi je te propose pas je te balance pas directement une cartouche de 40k sur les 12 prochains mois, on fait d'abord le diag on apprend à se connaître, tu vois comment je travaille et ensuite et ensuite avec tous ces différents points de contact on a eu le temps de se jauger et de se dire bon bah c'est bon ça part et pour revenir sur le TGM pareil moi j'ai fait le choix de le faire J'ai fait le choix de ne pas facturer au TGM justement parce que je trouve que tu te retrouves dans un truc un peu d'apothicaire, de j'ai passé tant de temps, même toi tu commences. Moi je propose une facturation très simple qui est au livrable. et par mois maintenant. Et donc je dis, voilà, je vais te faire, en l'occurrence, la compta, le budget, le reporting, la trésor, et le pack de base, c'est 4000 euros pendant 4 mois. Et à la fin, tu as tes outils installés, tes process qui tournent, etc. Pour le coup, si en phase de diagnostic, ça c'est le tarif en gros moyen, pareil, ça permet de donner... au prospect, au client, quand même une idée du coût d'une telle mission. Si pendant le diag, je me rends compte qu'en fait, il y a beaucoup moins à faire ou beaucoup plus, là, c'est le moment d'ajuster. Mais souvent, c'est autour de ça que ça tourne. Oui,

  • Speaker #0

    je trouve ça tellement plus pertinent de fonctionner comme ça, on appelle ça au forfait ou au livrable.

  • Speaker #1

    Forfait, oui.

  • Speaker #0

    Mais... Plutôt qu'au TJM, où tu as toujours cette espèce d'angoisse et de rapport un peu malsain entre le client et le presta, où tu ne sais pas à chaque fois qu'on te parle si le contact est bon ou pas.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    J'ai eu l'expérience, typiquement avec des avocats, où en fait, tu ne savais pas, tu l'appelles dix minutes, et puis deux semaines plus tard, tu reçois une facture de 123 euros. Et tu ne peux rien dire, en fait, donc tu la payes, mais juste c'est malsain.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Alors qu'à la fin... potentiellement, tu payes la même chose, mais juste tu le sais à l'avance. Et c'est un tout autre rapport de prestat à client. Et je pense que ça laisse beaucoup plus... C'est une relation beaucoup plus saine qui laisse beaucoup plus de place à la création de valeur,

  • Speaker #1

    en fait. Exactement, exactement. Et toi, ça te... En tout cas, moi, ça me force à être excellente sur ce que je délivre et en tout cas sur ces 3-4 modules de base. très très forte et à devenir vraiment aujourd'hui je pense que j'ai vraiment développé une super expertise sur sur ces sujets là spécifiquement et pareil pour le client c'est assez rassurant de se dire je sais exactement combien ça va coûter, je sais exactement ce que je vais avoir à la fin et par contre après moi je suis pas du tout avare tu vois il y a des weekly j'ai un whatsapp qui est ouvert j'ai un whatsapp qui est même ouvert après et Mais je trouve que pour tout le monde, c'est beaucoup plus...

  • Speaker #0

    C'est beaucoup plus...

  • Speaker #1

    Sinon, je comprends tout à fait ce que tu dis quand tu es à la place du client, mais quand tu es à la place du prestataire, tu es tout le temps un peu pareil, en train de compter tes heures, en train de dire ça je le compte, ça je le compte pas. Alors qu'in fine, après 3-4 clients, tu commences à avoir une bonne estimation du temps effectif que ça prend. Ouais,

  • Speaker #0

    complètement. Tu es, on n'arrête pas d'en parler, CFO externe. À quel moment tu considères que c'est un bon moment pour une boîte d'internaliser cette fonction de CFO ? C'est quoi le signal ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question que tu m'as posée en amont. J'ai un peu réfléchi, mais je n'ai pas tout à fait la réponse. Parce que déjà, aujourd'hui, je travaille que avec des boîtes qui ont un CFO externalisé. Oui. Enfin, exception d'une dernière, mais qui est un peu plus grosse. C'est difficile à dire. Je te dirais que ça dépend de plusieurs critères. Alors, la taille, évidemment. Mais aujourd'hui, quand on met les bons outils, les bons process, en fait, on peut être autonome. Oui. Assez longtemps.

  • Speaker #0

    On repousse le moment où on a besoin.

  • Speaker #1

    Ça permet de repousser le moment. Je dirais aussi que ça dépend vachement de l'appétence pour la finance de l'équipe dirigeante. Si tu as un CEO qui déteste la finance et ça le saoule trop, et il ne veut pas du tout s'en occuper, déjà, prends un CFO externe et à un moment donné, internalise-le. Mais en vrai, je te dis, je ne saurais pas dire, je dirais que ça dépend vraiment de la situation de la boîte, de la complexité des process aussi, tu vois, du process achat, du process vente. Est-ce que c'est une boîte qui a des investisseurs ou pas ? Est-ce qu'il y a beaucoup de reporting à produire ? Oui, si tu commences à... Enfin, pour le coup, une boîte... Dès que tu commences à lever et à devoir gérer des investisseurs, je connais des boîtes qui le font sans internaliser, mais il faut commencer à réfléchir à ça. Je te dis, je n'ai pas de réponse tranchée. Parce que vraiment, la stack et les process que tu mets en place, je pense, aujourd'hui, peuvent te permettre d'aller assez loin. Toutes proportions gardées, après, au-delà de 8, 10 millions, j'imagine que c'est quand même pas mal d'internaliser la fonction. Mais pour des boîtes plus petites que ça, vraiment, je pense que tu peux fonctionner avec de l'externe, avec les bons process pendant un moment.

  • Speaker #0

    Et puis je suis totalement d'accord que ça dépend de la personnalité du ou de la dirigeante. Tu as été DG, toi quand tu étais DG, tu avais ce background financier. Moi, je suis CEO de FIGURES, j'ai ce background, j'ai fait de la banque d'affaires avant. Donc évidemment que toi au moins, on va repousser plus loin le jeu, au moment où on gère une boîte, ce moment-là, parce qu'on aura nous-mêmes un peu plus processisé. les choses, automatiser, et puis qu'on sera plus longtemps rassuré par notre propre maîtrise de ces sujets, jusqu'au jour où on n'a plus le temps ou plus la compétence, parce qu'il y a un moment où ça arrive aussi.

  • Speaker #1

    Après, s'il faut poser des chiffres, et pareil, de ma connaissance des quelques agences ou CFO part-time, avec lesquelles j'échange ou je travaille de temps en temps, On est tous à peu près sur le créneau 500K, 5 millions. Peut-être un peu plus. Peut-être 6, 8. C'est exactement ce que j'aurais dit.

  • Speaker #0

    C'est des boîtes entre... En général, je vois le CFO interne apparaître entre 50 et 100 collaborateurs. Et donc, si je dois mettre un équivalent chiffre d'affaires, entre 5 et 10 millions.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est un peu ça. Pour quand même poser des chiffres. Là, ce qu'on dit, ça reste pour des petites boîtes.

  • Speaker #0

    Mais je vois encore des exceptions de boîtes à plus de 10 millions d'euros de chiffre d'affaires qui, effectivement, n'ont pas de CFO ou alors un CFO externe.

  • Speaker #1

    Ou au contraire, ce que je trouve plus choquant dans l'autre sens, c'est des petites boîtes qui vont, voilà, 10 collaborateurs ou moins qui peuvent internaliser cette fonction. Alors que là, pour le coup, ça a très peu de valeur, en fait. Encore une fois, aujourd'hui... Avec les process et les outils qui existent, tu ne devrais pas avoir besoin d'internaliser un CFO avant une certaine taille. Sinon, ça veut dire qu'il y a beaucoup de tâches qui n'ont aucune valeur ajoutée, qui sont faites par cette personne, qui te coûtent quand même un certain budget, parce que ce n'est pas gratuit d'avoir un CFO interne. C'est plus dans l'autre sens que je le prendrais.

  • Speaker #0

    Je reviens, on en a déjà un petit peu parlé, mais sur la partie outils. solution digitale c'est un peu un de mes dada évidemment mais moi aussi et toi aussi donc j'en profite tu nous as parlé des outils que tu utilises déjà notamment PennyLine Fintesis Figure est-ce qu'il y a des outils que tu utilises pas encore mais que t'as super envie d'essayer que t'as déjà identifié et que t'as pas encore eu l'occasion de tester alors les deux si tu peux commencer par la finance oui et d'une manière générale sur ton job de de de CFO externes ?

  • Speaker #1

    Écoute, en finance, là, comme ça, attends, je réfléchis parce que tu me... En finance, là, moi, je travaille sur une stack qui me convient bien et qui, je trouve, fonctionne très bien. Je penserais plus à la partie, tu vois, data, data viz ou... Au-delà des data financières, aujourd'hui, moi, j'utilise Looker. J'ai eu utilisé dans ma précédente boîte un outil qui s'appelle Wally, qui est pareil, un outil de data visualisation. Mais je reste un peu sur ma faim aujourd'hui. Je n'ai pas trouvé. Looker, c'est bien. Et moi je sais l'utiliser, enfin j'ai appris à l'utiliser, mais c'est un outil qui est difficile d'accès, je me rends compte quand j'en parle avec les gens. Et tous les outils qui existent, les tableaux, les... comment ça s'appelle le truc de Power BI, c'est compliqué. Enfin, il n'y a pas encore, enfin en tout cas, pas à ma connaissance, après il y en a plein que je n'ai pas essayé, tu vois, tout quant au coût, je n'ai pas essayé. Mais si je devais aller quelque part, ça serait vers ça. Et pour le coup, aujourd'hui, je me suis un peu... Je me suis contentée de Looker parce que c'est good enough, mais c'est un truc que j'aimerais bien prendre le temps de creuser plus. Donc voilà pour la partie finance. Et peut-être, aujourd'hui, je me suis vraiment concentrée. J'ai fait le choix de me spécialiser sur la trilogie Penny Lane, Fintesis, Figure. Mais je sais qu'en outils comptables, il y en a d'autres. Tout à l'heure, on parlait de C.J. de Loupe. Je n'ai pas encore beaucoup creusé. Donc ça, effectivement, à un moment donné... ça serait intéressant que le fasse après voilà c'est toujours pareil c'est un choix tu es tout seul tu peux pas maîtriser 45 outils donc donc voilà après sinon moi je suis extrêmement outillée sur la partie productivité voilà moi je suis une grande fan de Notion j'utilise pas beaucoup Airtable ça c'est un outil que j'aimerais bien bien creuser plus Airtable j'utilise pas mal d'IA chat GPT évidemment cloud dernièrement j'ai utilisé gamma pour faire des présentations, c'est de la folie. Je me suis mis à Brevo parce que je fais un peu de marketing automation. Moi, je suis très, très, très outil et j'essaye d'intégrer, de me former et d'intégrer de plus en plus d'outils, de plus en plus d'IA dans ce que je fais. J'ai vraiment un peu cette obsession de la productivité.

  • Speaker #0

    Pour rédiger tes posts LinkedIn ?

  • Speaker #1

    Non, j'ai essayé. Pour le coup, ChatGPT, c'est très satisfaisant pour brainstormer pour trouver des idées, très intéressant en marketing, pour cerner ton persona, comprendre ses problèmes, ses peurs, ses désirs cachés. Et en post, j'ai pas mal essayé. J'ai essayé Magic Post, mais j'ai... pas craqué le truc. Parce qu'à la fin, sur LinkedIn, tu postes ton nom.

  • Speaker #0

    C'est personnel, en fait. T'as beaucoup échangé.

  • Speaker #1

    Tu te retrouves toujours à quand même rédiger le truc. J'aurais bien aimé vous dire que j'avais craqué l'IA LinkedIn, mais ça n'est pas le cas.

  • Speaker #0

    Ouais. Et sur des sujets purement financiers et chiffrés, est-ce que tu utilises des modules d'IA, des outils d'IA ou pas encore ?

  • Speaker #1

    Ben... Pareil, tu m'avais un peu posé la question. Alors moi, je discute beaucoup avec Chad GPT et Claude pour le coup. Je lui demande de me challenger. Même quand je construis un PNL analytique, qu'est-ce qui ferait remonter dans la marge brute, dans la marge opérationnelle pour tel ou tel secteur ? Qu'est-ce qu'on peut amortir, pas amortir ? J'essaye vraiment de me faire challenger sur ça parce que c'est toujours assez intéressant. Je lui donne de temps en temps des PNL, des bilans pour lui demander une analyse chiffrée.

  • Speaker #0

    Tu lui balances un PNL ou un bilan à lire ?

  • Speaker #1

    Exactement. Je n'ai jamais été smatchée sur ça. Ça reste des trucs très linéaires. Il y a une augmentation de temps, du chiffre, mais derrière, ça n'aboutit pas à des recommandations extrêmement actionnables pour l'instant.

  • Speaker #0

    Moi, je l'avais fait une fois, mais j'avais bien... élaborer mon prompt sur une question pour un de nos clients sur sa structure financière. Donc j'avais balancé le bilan en screenshot. J'avais dit voilà le bilan de notre client, il a une problématique de financement, déjà un peu de dette mais il y a des capitaux propres en face. Est-ce que tu peux m'aider à réfléchir autour de cette structure de financement ? Ses lignes existantes correspondent à ça. on pense à telle et telle chose, qu'est-ce que tu en penses, est-ce que tu as d'autres idées ? Et là, pour le coup, il ne m'a pas fourni une réponse clé en main, mais il m'a aidé à réfléchir. Voilà, on a brainstormé ensemble avec...

  • Speaker #1

    Pour brainstormer, et c'est ça la puissance de l'IA, c'est que quand tu es prêt à brainstormer et que tu sais à peu près l'univers des possibles dans lesquels tu veux l'emmener, et surtout, tu arrives à reconnaître quand ils te racontent n'importe quoi, parce que c'est quand même le cas. Oui. Oui. ça te permet de cadrer une problématique ou d'identifier des pistes auxquelles tu n'aurais pas pensé. Moi, je discute beaucoup de plans comptables aussi avec ChatJPT. Pour le coup, je ne suis pas comptable, donc je dis c'est quel compte ? Donc ça, c'est hyper puissant. Tu as le plan comptable en accès direct, tu te fais challenger aussi. Ça, je l'utilise beaucoup.

  • Speaker #0

    On dit souvent que... Il n'y a pas assez de femmes en finance. C'est quoi ton avis sur le QG ?

  • Speaker #1

    Écoute, oui, c'est vrai. Je le vois. Je pense qu'il y en a, je pense qu'elles sont moins vocales. C'est toujours pareil, on parle moins, on s'affiche moins. Après moi voilà c'est pas un... Moi le milieu des daffs et des daffs externes c'est un milieu que je commence à connaître, enfin que j'ai commencé à connaître en 2024. J'ai rencontré, j'ai échangé avec... J'ai plutôt échangé puisque rencontrer c'est beaucoup sur l'indeed donc j'ai échangé avec beaucoup de monde cette année. C'est sûr que j'ai dû parler à 85% 90% d'hommes. Est-ce que c'est parce qu'il y a moins de femmes ? Est-ce que c'est parce qu'elles prennent moins la parole ? Je pense qu'il y en a moins et elles prennent moins la parole. Donc voilà.

  • Speaker #0

    Combine les deux.

  • Speaker #1

    Après, d'où ça vient ? C'est toujours le même truc sur les chiffres, les maths. Je pense qu'il y a une problématique à la base où les femmes vont beaucoup moins sur ces métiers-là. Oui. Alors qu'en RH, il y en a plein. En RH, c'est le contraire. C'est 80% des DFR. Après, je balance des chiffres.

  • Speaker #0

    On n'ira pas croître GPT. On demandera à chat GPT.

  • Speaker #1

    Exactement, mais il y a beaucoup de femmes en proportion, beaucoup plus qui sont dans les fonctions

  • Speaker #0

    RH. Est-ce que c'est un problème, selon toi, qu'il faut essayer de régler ?

  • Speaker #1

    C'est un peu dommage.

  • Speaker #0

    Comment est-ce qu'on peut faire, selon toi, pour essayer de faire progresser les choses, dans le bon sens ?

  • Speaker #1

    Sur ça, pour moi, c'est toujours les mêmes leviers. L'éducation à la base, les maths, les maths, les maths. Tout ça, c'est des maths. Moi, je suis toujours sidérée du nombre de personnes qui font une aversion aux maths, qui se disent les maths, ce n'est pas pour moi. Et je pense que... Après, je n'ai pas été récemment dans des écoles, des collèges, des lycées, mais je ne suis pas sûre que ça ait beaucoup changé. Je pense que les meufs se censurent, les meufs se disent en fait, je suis nulle, en fait, ce n'est pas pour moi. Donc, il y a un travail... à la base sur les maths et ensuite dans les écoles, dans les études supérieures, pareil, je pense qu'il y a aussi un sujet de rôle modèle. Et c'est pour ça que j'essaye aussi de prendre la parole et de me montrer. Il faut montrer que c'est possible, que c'est des métiers qui sont évidemment accessibles, dans lesquels les femmes peuvent performer. Mais c'est sûr qu'il faut... revaloriser ces filières dans les écoles et dans les entreprises, pour que ce soit une voie possible et enviable pour les femmes.

  • Speaker #0

    Oui, j'en parlais avec Emeline Otax, qui est DAF d'Arvern Group, que je recevais sur ce fauteuil il y a quelques jours, dans un autre épisode, et une réponse qui allait dans le même sens. Et surtout, l'un des éléments que j'ai retenus de sa réponse, c'est la notion de rôle modèle que tu viens d'évoquer, qui est, il faut... que les nouvelles générations de femmes puissent s'identifier sur des jobs de directeurs financiers, directrices financières. Voir ça comme un job sexy dans lequel elles peuvent s'épanouir. Et pour ça, effectivement, il y a un énorme travail d'éducation et d'inspiration. Comment on inspire les générations femmes et hommes, d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Exactement. Et ça, je pense que tu as tout à fait raison. C'est le deuxième sujet. La finance est quand même souvent abordée de manière un peu relou. Oui.

  • Speaker #0

    Parce qu'on essaie de casser ici.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, je suis arrivée, j'ai vu les... Alors, heureusement, ça change. Et heureusement, il y a plein de nouvelles têtes et de nouvelles personnes. Les chartes graphiques des agences d'AF qui sont Bleu Marine et Bordeaux, merci. Alors, t'as un peu le Bordeaux, mais je rigole. Et les costumes cravate et les machins. C'est sûr que... Et les trucs... ultra les postes ou les contenus ultra chiant où personne comprend rien c'est sûr que ça donne pas une image Désirable et abordable de la finance et moi après c'est aussi ce que j'essaye de faire c'est de parler de sujets financiers de manière compréhensible intelligible et surtout ancrée dans le réel quoi oui parce qu'il ya aussi effectivement la finance C'est souvent abordé de manière technique, de manière on est les sachants et vous êtes nuls, et donc ça crée une barrière et une distance. Donc il y a aussi tout un truc un peu de pédagogie.

  • Speaker #0

    On a déjà un petit peu parlé tout à l'heure, mais de la façon dont tu gères les situations où tu ne sais pas faire. Donc, on a parlé du réseau, d'aller à la force du collectif, de travailler en groupe, etc. D'aller chercher les bonnes ressources. Au-delà de ça, toi, c'est quoi très précisément les ressources que tu aimes bien utiliser quand tu ne sais pas ? Où est-ce que tu vas chercher les réponses quand tu ne sais pas auprès de... certains de tes pairs financiers ?

  • Speaker #1

    Écoute, un peu comme tout le monde, j'imagine, sur Internet, avec ChatGPT. Moi, je crois quand même beaucoup en la force du réseau, donc j'y reviens et moi, j'essaye toujours de... Moi-même, à titre personnel, j'apprends mieux quand je vais discuter avec quelqu'un et poser mes questions que quand je vais farfouiller un peu toute seule. et après j'essaye de me de me tenir au courant après sur la finance et au delà moi depuis que je me suis lancée à mon compte je suis vraiment dans une démarche donc je vais répondre à ta question de manière un peu plus large je suis vraiment dans une démarche d'apprentissage et de formation je suis tout le temps en train de alors j'écoute beaucoup de podcasts je lis des bouquins j'ai participé à... deux ou trois bootcamps sur la publication de contenu, sur le marketing automation, sur comment créer un produit digital. J'essaie vraiment d'élargir mon champ de compétences et d'aller me former en permanence sur les sujets que je ne connais pas. Et ça, c'est hyper important pour moi et c'est ça qui fait que c'est intéressant aussi. Et que tu as un quotidien qui est un peu cool, quoi.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Je pense que ce sera ma dernière question. Tu as eu pas mal d'expériences. On a parlé conseil en stratégie, DG, DAF interne, puis aujourd'hui DAF externe. C'est quoi la suite pour toi ? Comment tu vois la suite de ta carrière, parce que tu es encore très jeune ?

  • Speaker #1

    Écoute, c'est une bonne question. Parce que pareil, si on revient au début, moi, au démarrage de ma carrière, j'ai été sur des voies très, très tracées, très normées.

  • Speaker #0

    Oui, traditionnelles, pour quelqu'un qui sort d'une école de commerce.

  • Speaker #1

    Quand tu es au BCG, alors c'est dur de rester au BCG et de gravir les échelons, mais en tout cas, tu sais exactement ce qui t'attend si tu vas être les étapes. Oui. Consultant, manager, partner. Alors, quand je suis devenue DG, si il y a faux, c'était un peu moins clair quand même, parce que les boîtes sont petites. Oui,

  • Speaker #0

    c'est une carrière plus... Enfin, pas plus ouverte, mais non, c'est pas une bonne ferme.

  • Speaker #1

    Tu t'es très dépendant de où ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Allez,

  • Speaker #1

    la boîte, quand t'es déjà en haut, c'est très lié au destin de la boîte. Au destin de la boîte, quoi. Moi, maintenant, sur la partie, dans mon activité d'indépendante, j'essaye d'avoir une approche... Alors, j'aime pas ce mot parce qu'il est un peu galvaudé en ce moment, mais de solopreneur, en tout cas d'entrepreneuse. Alors là, c'est solopreneuse du coup, parce que je suis toute seule, mais je réfléchis à ma boîte comme un business. Ce qu'on disait tout à l'heure, je ne suis pas juste freelance qui vend du TGM. J'essaye de diversifier mon offre. Alors, on n'en a pas parlé, mais j'ai aussi une offre qui s'adresse à des entrepreneurs qui sont vraiment en démarrage, où je propose un atelier d'une heure trente pour faire un business plan. Et donc ça, c'est un autre aspect de mon offre que j'ai pareil aussi vachement. structuré, processisé. J'ai vachement bossé, j'ai beaucoup bossé sur un template BP qui me permet en 1h30 de discussion de sortir un BP qui prend la route, qui tient la route pardon. J'ai développé derrière toute la structure marketing qui permet d'attirer des clients sur cette offre-là. Et après... On se disait tout à l'heure, je publie du contenu, donc la prochaine étape, ça serait, why not, d'en créer encore plus, soit au travers du newsletter, soit au travers d'un podcast et d'avoir d'autres sources de revenus. En créant cette activité-là, moi, c'était aussi quand même une démarche perso, d'avoir un équilibre pro-perso un peu plus choisi, d'avoir un... Un quotidien qui me convient mieux. Donc, je fais plein de choses aussi. J'ai pas mal de projets perso. Donc, la suite, c'est de vraiment réussir à faire de cette activité-là un business qui ne dépend pas que de la vente de montants. Donc, c'est à ça que j'aimerais me consacrer à Minima, tu vois, les deux, trois prochaines années. Et j'aimerais bien, on en parlait tout à l'heure, tu vois, mais j'aimerais bien, moi, explorer l'opportunité de travailler avec d'autres CFO. j'aimerais bien explorer la possibilité d'un collectif. Et c'est ça que j'aime. En fait, je ne réponds pas à la question, comme tout le monde l'a vu. C'est ça que j'aime dans cette nouvelle expérience. C'est que je ne sais pas ce que ce sera dans un an, ni dans deux ans. Et ça se construit, tu vois, là, step by step. Et moi, j'ai halluciné cette année du nombre de gens. avec qui j'ai discuté, du nombre de gens que j'ai rencontrés là aujourd'hui si on fait ce podcast bah c'est parce que voilà on a échangé sur figure évidemment mais sur LinkedIn à la base et en fait c'est ça qui est fou c'est que je me rends compte, déjà je pensais pas du tout être là il y a un an, j'avais pas démarré donc voilà et je me dis en fait si ça se trouve dans un an ça sera tout à fait différent mais c'est vrai que la partie voilà création de contenu et collectif c'est vraiment deux aspects que j'aimerais creuser sur les prochains mois ouais et il y a plein de choses à faire ok et bah trop bien plein de beaux projets merci beaucoup

  • Speaker #0

    Claire je pense qu'on a respecté la promesse de ce podcast qui est d'évoquer les sujets sans bullshit là je pense qu'on y est j'espère qu'on a pas trop dit de conneries merci beaucoup en tout cas pour ta sincérité merci d'avoir accepté en toute transparence de nous partager tous tes secrets, ce qui fait la réussite de ton lancement d'activité de CFO externe. Et merci à tous d'avoir suivi cet épisode jusqu'au bout.

  • Speaker #1

    Merci pour ton invitation en tout cas, je t'ai passé un super moment.

  • Speaker #0

    Merci Claire, à bientôt.

  • Speaker #1

    A bientôt !

Chapters

  • Début du podcast et teaser

    00:00

  • Présentation du podcast "Le Nerf de la Guerre"

    00:46

  • Présentation de Claire Ciosi et parcours

    01:48

  • Comment trouver ses premiers clients

    04:47

  • Structure de l'offre de CFO externalisé

    08:31

  • Relations entre DAF externe et expert-comptable

    13:43

  • Processus et phases d'une mission type

    19:23

  • Le diagnostic préliminaire et l'audit initial

    30:09

  • Intensité et durée des missions

    34:05

  • Comment gagner la confiance des dirigeants

    37:01

  • La tarification au forfait vs TJM

    41:33

  • Quand internaliser la fonction CFO ?

    47:47

  • Les femmes dans la finance

    54:12

  • Sources d'apprentissage et ressources utilisées

    59:30

  • Perspectives d'évolution et projets futurs

    01:01:13

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