- Speaker #0
Hello
- Speaker #1
les incroyaux, la team incroyable ! Alors, vous me voyez dans un cadre différent, micro différent. D'abord, bonne année, parce que c'est le premier épisode de l'année. Et qui dit premier épisode de l'année, dit épisode spécial. Bon, je ne vais pas faire le YouTuber trop. Vous avez vu la vignette. Vous savez que j'ai deux invités. Deux invités qui me mettent la pression. J'ai la pression aujourd'hui, mais laissez-moi les introduire comme il faut. Aujourd'hui, je reçois... Deux hommes journalistes, des hommes de culture, des hommes qui influencent le monde, des hommes qui sont écoutés, regardés, des hommes qui inspirent et motivent. Je reçois Salah Ettinga-Pi et Edouard Beranté-Lim dans le Off-Show.
- Speaker #2
Bon, fin de l'émission, on peut rentrer.
- Speaker #0
Merci pour tout.
- Speaker #2
Merci pour tout.
- Speaker #1
Vous voyez comment j'ai la pression. Aujourd'hui, je reçois des journalistes. Aujourd'hui, c'est moi qui vais les interviewer. Ils n'ont pas l'habitude de ça.
- Speaker #0
On n'aime pas trop.
- Speaker #1
Attendez, non, j'ai oublié de dire quelque chose dans mon introduction. Je reçois des voix puissantes. Parce que vous allez voir quand ils parlent, surtout pour les gens qui écoutent le podcast, pas les gens qui regardent. Les voix sont...
- Speaker #2
moi j'ai pas cette voilà j'avais un peu cassé le timide comment vous allez ça va c'est un plaisir de vous voir plaisir d'être là aussi très content vous voir à dakar ouais surtout ça va et ça va ça va très bien et justement on en parlait tout à l'heure le truc qui est ouf c'est qu'on se voit beaucoup plus souvent avec ça là dakar ah ouais que quand on est quand on est à paris
- Speaker #1
Vous êtes dans la routine, dans le boulot.
- Speaker #0
Oui, on s'écrit tous les jours, on se parle quasiment tous les jours sur 25 000 sujets sur WhatsApp. Mais c'est vrai qu'on passe des moments où on est ensemble, entre guillemets, quand on est à Dakar en général, avec des amis en commun. C'est ça qui arrive assez souvent.
- Speaker #1
Donc là, vous êtes à Dakar pour le boulot.
- Speaker #0
C'est ça,
- Speaker #1
notamment. Un petit peu de séjour quand même, vous vous reposez. Et j'ai réussi à vous attraper.
- Speaker #2
Oui, t'as été très smart.
- Speaker #1
Pour venir inspirer, motiver les gens qui nous regardent. Et surtout, pour que vous puissiez venir raconter un petit peu vos histoires. Parce que... J'aurais pu vous recevoir chacun séparément, mais l'amitié que vous avez tous les deux fait que je me disais que c'était plus intéressant de vous avoir ensemble et plus, je pense, intéressant aussi pour le public qui vous connaît déjà. et qui a l'habitude de voir vos stories ensemble.
- Speaker #0
C'était avant, c'était avant.
- Speaker #1
C'était avant, vous avez changé maintenant. On a changé.
- Speaker #0
Vous avez changé. Mais même nous, je pense que ça nous arrange de diviser le temps en deux finalement. On raconte un peu moins l'un et l'autre, on se connaît un petit peu, donc c'est même mieux pour nous au final.
- Speaker #1
En tout cas, c'est un plaisir. Et donc, moi, la première question que je pose à tous mes invités, c'est aujourd'hui, comment vous vous présentez ? Quand vous arrivez dans un endroit, allez, on va dire dans un endroit... Soit la soirée où vous étiez hier, vous rencontrez quelqu'un qui ne vous connaît pas, qui se présente à vous. Vous, comment vous vous présentez ?
- Speaker #0
Tout le monde connaît Edouard déjà.
- Speaker #2
Non, ce n'est pas vrai.
- Speaker #0
Edouard de Brut ? Ouais, directement. C'est un peu de la triche. C'est facile. Tu laisses répondre en premier.
- Speaker #2
Non, mais vraiment, il faut savoir que moi, je ne me présente quasiment jamais. Je ne me présente pas, je ne vais pas forcément voir les gens. Ok. Je suis... Ça va. ça va paraître bizarre mais je suis plutôt introverti un peu timide donc quand il y a beaucoup de monde sauf si les personnes que je connais vraiment je vais vers eux mais je vais pas c'est pas toi qui va faire le premier pas donc souvent c'est les gens qui te reconnaissent donc comme dit Salah qui vont dire ah Edouard de Brut ou qui ont entendu ah oui il bosse à Brut et souvent comme je traîne avec Salah à Dakar c'est lui qui me présente qui dit ah ouais
- Speaker #0
Edouard Brut ouais je suis d'accord sur une partie mais en fait c'est marrant parce qu'en fait en quelques années Edouard, hier on était à une soirée, à un événement gala, et j'ai l'impression qu'Edouard m'a présenté plus souvent que d'habitude. Non mais c'est vrai, c'est vrai.
- Speaker #2
Non mais c'est vrai.
- Speaker #0
C'est vrai, c'est-à-dire qu'un peu plus, et moi on en parlait d'ailleurs après tout ça, on dit en fait, ah ouais en fait, Brut Sénégal a un vrai poétie, différentes personnes, des gens de différentes générations venaient voir Edouard, et après à chaque fois, souvent, bah ouais, voici c'est ça là, il travaille à TV5MONDE, il travaille dans d'autres médias, mais c'est plus Edouard. qui m'a introduit plus de fois que David Jean.
- Speaker #1
C'est vrai que j'imagine, on va y venir de toute façon dans la discussion, mais l'impact brut et surtout le travail que Brut Afrique fait, c'est vrai que ça doit te donner une exposition en ce moment. Ça va être difficile de marcher dans Dakar sans qu'on t'arrête.
- Speaker #2
Non, absolument pas. De toute façon, depuis que je suis là, j'ai jamais été arrêté. Pour de vrai, on a traîné ensemble.
- Speaker #0
Je ne préfère pas évoquer ce sujet-là.
- Speaker #2
dans un autre podcast prochain épisode moi tout seul où je parle des dents non absolument pas absolument pas j'en suis pas encore j'en suis pas encore à ce point où tu marches dans la rue on t'arrête dans des événements comme ça les gens ils te reconnaissent parce que forcément t'es invité ou parce que les gens ils font
- Speaker #0
Il y a de la communication, c'est des gens qui règlent les médias un petit peu. Mais après, c'est vrai que les gens, de manière générale, pensent parfois qu'on s'arrête, qu'on crée des émeutes. Comme on dit souvent, on prend le métro dans l'anonymat, on nous bouscule même. Personne ne vous arrête, ou très peu de gens en tout cas, vous arrêtent, que ce soit à Paris, un peu plus en Afrique forcément, parce qu'on travaille tous les deux dans des médias qui couvrent le continent africain.
- Speaker #1
C'est quand même fort, très sonore.
- Speaker #0
Mais c'est vrai que la plupart du temps, on marque tranquille, on est dans les marques, on est n'importe où. C'est tranquille quoi, ou dans les restaurants, personne ne vient nous arrêter, c'est plutôt rare.
- Speaker #1
Ok, et toi tu te présentes comment ça là, aujourd'hui ?
- Speaker #0
Journaliste.
- Speaker #1
Journaliste ?
- Speaker #0
Journaliste, ouais, ouais, journaliste en général. Un peu comme Edouard, finalement, les gens où ils vous reconnaissent, ils vont un pas vers vous. Ou des fois, si je me retrouve à un événement où j'ai envie de te présenter, je dis bonjour, je m'appelle Saladin, je suis journaliste dans ce média-là. Est-ce que vous avez deux minutes à m'accorder ? C'est un petit peu comme ça que j'aborde les personnes. Mais journaliste, ouais, journaliste depuis 13 ans maintenant, en 2025. Le temps passe vite, le temps passe vite et ouais plutôt, je suis journaliste en général. Ok,
- Speaker #1
ok, donc ça c'est pour les présentations. Mais maintenant aujourd'hui, on a envie de vous découvrir, savoir un petit peu le parcours. Je vais commencer par Salah, c'est Edouard qui a commencé la cuisine.
- Speaker #0
Exactement, on commence par lui, on a pris une piscine en même temps.
- Speaker #1
C'était quoi l'enfance de Salah ? Toi tu nais où d'abord ?
- Speaker #0
Je suis né à Surenne, en 92, dans les Hauts-de-Seine, une petite ville. Je grandis essentiellement avec mes grandes sœurs. J'ai 4 grandes soeurs et une petite soeur Donc je grandis au milieu de filles quasiment J'avais mes parents J'ai 2 grands frères mais qui sont nés au Sénégal Et j'ai un petit frère après Qui est un peu plus jeune que nous tous Et une enfance assez cool Fan de télé En fait je crois que j'étais toujours fan de télé Et je crois même que c'est de famille tout ça Parce qu'on regardait souvent des programmes Les intervilles, les fort boyards Moi j'étais un... Moi je suis génération années 80, donc moi génération du club Dorothée,
- Speaker #1
les mythicums.
- Speaker #0
En ce moment je vois beaucoup sur Twitter, x maintenant, des vidéos de Dragon Ball Z. Moi c'était ça, moi j'étais fan de Sangohan. Et en fait j'ai grandi là-dedans, là-dedans où j'aimais beaucoup le foot, énormément le foot. J'ai pas le droit de regarder les matchs jusqu'au bout, ça je m'en rappelle. Ok, parce que ça finissait tard. Quand je vois maintenant mes neveux, il y a vraiment une injustice, les temps ont vraiment changé. Nous, on allait dormir et on ne discutait pas, c'est ça. Mais une enfance plutôt cool, une grande famille, une ville plutôt cool, plutôt sociable, je pense. Je me fais des amis assez simplement. Mais ouais, Génération, Dragon Ball Z, Olivier Tom, tous ces dessins animés qui ont un peu bercé l'enfance et qui font un petit peu rêver. Après, il y a des choses qui arrivent un peu comme... Will Smith, j'en parle des fois avec des américains, j'ai dit mais en fait nous, les premiers noirs cool qu'on a vu, c'était les américains, c'était Will Smith, Prince de Bel-Air qui met sa veste à l'envers, il met trop les trucs stylés comme ça. Je pense déjà à l'époque, au niveau de la sape, j'aimais trop ça.
- Speaker #1
Vous pouvez le voir, constater,
- Speaker #0
induit. Pas du tout, attention, pas du tout.
- Speaker #2
C'est rire sur lui-même,
- Speaker #0
pas du tout. Mais ouais, un peu tout ça, beaucoup de télé je crois, beaucoup de télé passionnée de télé, un petit peu peut-être, vous avez rêvé à l'époque.
- Speaker #1
Mais tu le sens déjà jeune que tu es attiré par la télé.
- Speaker #0
Non, pas spécialement, mais je regardais de tout en fait. Ok,
- Speaker #1
tu consommes.
- Speaker #0
Ouais, gros consommateur, il y a 20 heures quand c'est le journal à la maison, silence radio, on regarde le journal à ce qui se passe. L'actualité aussi, c'est pas que les dessins animés, c'est-à-dire que peut-être assez jeune, mais c'est le cas aussi de mes sœurs notamment, on a tous suivi pas mal l'actualité et être intéressé par l'actualité.
- Speaker #1
Ce que tu dis, je sais pas si c'est pareil aujourd'hui, mais c'est vrai qu'effectivement, moi quand j'y repense, quand j'étais jeune, t'avais vraiment cette routine, cette routine de... le soir quand on mange à table, il y a le journal. Et c'est ça qu'on écoute. Donc effectivement, moi ça me saoulait. Parce que t'as envie de regarder autre chose, t'as envie de zapper, mais c'était, il faut regarder...
- Speaker #0
C'était tellement le journal, la réalité, il y avait beaucoup moins de chaînes à l'époque. Et le journal, c'est France 2, les présentateurs qui ont fait les années 90, je les connais par cœur, les duos, Carole Gessler, Rachid Arab, ça parle peut-être pas forcément à ceux qui nous écoutent, mais du coup, Daniel Bilalion, énormément. Je connais encore leur nom, je me rappelle encore leur nom. Bon, maintenant, ils ont d'autres postes, d'autres fonctions. Mais c'est vrai que, ouais, je pense qu'on peut dire un truc comme bousillet de télé pendant ma jeunesse. Beaucoup de football aussi, mais pas seulement les dessins animés, comme je dis, tout ce qui peut faire un peu rêver, s'évader, parce que Dragon Ball Z, ça...
- Speaker #1
Ah non, Dragon Ball Z,
- Speaker #0
c'est... Imaginer la planète Namek et tout ça, mais bon, c'est pas un podcast manga, donc j'arrête de...
- Speaker #1
Eh, on parle de tout.
- Speaker #0
On parle de tout.
- Speaker #1
Et toi, Edouard, c'était comment l'enfance ? Tu n'es où, toi ?
- Speaker #2
Moi je nais au Sénégal, je nais à Hambourg. Je nais à Hambourg, je grandis là-bas toute ma vie en fait. Je n'ai jamais quitté Hambourg. Ok. Je n'ai jamais quitté Hambourg. Une enfance aussi un peu similaire à celle-là, dans le sens où je grandis dans un environnement de fab. Je suis élevé par ma mère et ma grande sœur. Donc du coup, j'évolue dans cet environnement-là. Très tardivement, la télé. La télé arrive tardivement dans mon enfance. Donc plutôt, tu vois, l'enfance au Sénégal où j'étais bousillé de foot plutôt. Ah ah ! C'est foot.
- Speaker #1
Attentant, défenseur ?
- Speaker #2
Défenseur. Ah ok. François, j'aime bien casser des jambes.
- Speaker #0
Très tôt, très tôt. C'est de la violence, déguisé. C'est rien d'autre.
- Speaker #1
Vous nous voyez comme ça, gentil, parle de Smith.
- Speaker #0
Moi, j'ai déjà été un bourre, ses amis d'enfance me parlent de lui. Il parle pas en bien.
- Speaker #2
Il n'a jamais été, c'est pas vrai. J'ai été un bourre,
- Speaker #0
je vous en dis. Moi, j'ai des photos d'ailleurs.
- Speaker #1
Donc, en France,
- Speaker #2
fun. En France, plutôt fun, dans ce sens-là, où beaucoup de jeux, la télé arrive tardivement, mais justement, quand elle arrive, Pas forcément les moyens d'avoir ces chaînes OPN, etc. Donc, les premières images que j'ai de la télé, c'est le journal. C'est le journal du soir. Donc, moi, ce que je regardais principalement, c'était le journal du soir. J'avais hâte que ça arrive. À l'époque, les Jérôme Jouff, Mignel Barraud, t'étais fan, t'étais là. Au moment où, waouh, non, c'est...
- Speaker #1
Et puis surtout que la télé, si je ne dis pas de bêtises au Sénégal, moi, je me rappelle quand je venais en vacances. Déjà, ça... ça a commencé à 16h-17h ?
- Speaker #2
Exactement.
- Speaker #1
T'avais rien avant ? T'avais rien avant,
- Speaker #2
t'avais pas de programme ? Ah oui ! T'avais pas de programme ? Ah ouais ? Il y avait les bandes multicolores là.
- Speaker #1
Ça s'arrête après le journal de 13h.
- Speaker #0
Même pas de rediffusion du coup.
- Speaker #2
C'était tardivement, c'est tardivement.
- Speaker #1
Y'a rien, y'a pas de signal. Enfin,
- Speaker #2
ça suffit donc. Ah ouais ?
- Speaker #0
Enfin, c'est bien toi. J'apprends des choses.
- Speaker #1
Mais ouais,
- Speaker #0
et en fait... T'as pas de télé avant 16h, mais tu fais quoi avant 16h ?
- Speaker #1
Non mais c'est ça, en fait. C'est que t'avais le journal 13h, après ça finit, y'a rien.
- Speaker #2
Y'avait pas de programme vraiment au tout début. Et après ça reprend.
- Speaker #1
À 16h-17h, t'as des dessins animés. des petits reportages et après tu as le journal le soir, tu as un film, à l'Estat de la Chambre peut-être il y a un deuxième, mais après ça s'éteint jusqu'au lendemain.
- Speaker #2
Ça arrive tardivement, il n'y a pas assez de programmes en fait. Après bon, nous c'était encore un peu plus tard, donc il y avait quelques trucs, mais la télé commençait tard et finissait tôt. Tu avais très très peu de programmes. Quand tu te levais tôt, tu allumais la télé. Quand on venait d'avoir la télé chez moi, tu te levais tôt, tu allumais. Il n'y avait rien.
- Speaker #1
Il n'y avait rien.
- Speaker #2
Il y avait des pentes de multicolores. Oui, exact. Ok.
- Speaker #1
couleurs c'est marrant parce que tu vois il a eu moi il me fait repenser à ça moi j'avais oublié c'est vrai moi je me souviens quand je vais à saint louis des vacances avec ma soeur c'est ça qui nous choquait c'est ça parce qu'on s'est mis rien à la télé est obligé d'attendre talent le talent leur en bas et maintenant tu attends qu'à 16h à l'hiver ça commence exactement et ça commence toujours par un générique exactement que
- Speaker #2
Je ne parle plus de la musique, mais il y avait un générique qui démarrait comme ça. Tu fais la musique. C'est le commencement. Non, je ne vais pas faire.
- Speaker #0
Je ne vais pas faire. Ça rappelle.
- Speaker #1
Et donc, toi, journal, pareillement, tu as ce souvenir que le journal te marque à l'époque.
- Speaker #2
Le journal me marque à l'époque. Le journal me marque à l'époque. Après, il n'y avait pas trop le choix non plus. Mais j'avais une certaine admiration pour ces personnes qui présentaient, qui parlaient d'actualité. Ils avaient un certain charisme et j'aimais beaucoup. Après, le truc, c'est que moi, j'aimais beaucoup imiter. imiter les gens que je voyais à la télé. Du coup, le soir, j'étais un peu le Joker, le clown.
- Speaker #0
Clown, le clown de la famille. Hashtag Edouard Clown, lui est un clown.
- Speaker #1
Lui, il t'attend. Lui, il t'attend. Lui,
- Speaker #0
maintenant, je suis prêt.
- Speaker #2
Mais du coup, j'imitais beaucoup. J'imitais beaucoup les présentateurs, j'imitais beaucoup les animateurs, les hommes politiques. Et ça faisait rire un peu ma sœur, ma mère. À l'époque, on vivait avec une tante aussi. Donc le soir, c'était un peu mon truc, j'aimais bien.
- Speaker #1
J'aimais bien rentrer dans le personnage de l'animateur. Exactement. Et maintenant, la question, c'est d'un point de vue scolaire.
- Speaker #2
Oui.
- Speaker #1
Est-ce que, parce que tu vois, en tant que personne qui n'est pas dans le journalisme, je m'attendrais à, vous me dites que vous avez fait un parcours peut-être littéraire. Est-ce que c'est ce que toi tu fais ou pas du tout ?
- Speaker #2
Absolument. Ok. Un parcours littéraire.
- Speaker #1
Est-ce que tu étais un bon élève ?
- Speaker #2
Aléatoire. dépendamment de la matière non très très très honnêtement très honnêtement je pense qu'aussi c'était une question de motivation j'étais bon ouais je savais que j'étais bon mais en maths j'étais nul très très nul en maths mon truc c'était t'inquiète t'inquiète t'inquiète donc je savais que voilà j'avais
- Speaker #1
entendu que t'en as parlé aussi ouais moi c'est juste que j'avais un prof de maths à la maison ah ouais d'accord non stop tous les jours Révidé Vincent papa bonjour voilà donc j'avais pas le choix d'être bon en maths mais j'étais éco... éclaté en physique.
- Speaker #2
Bienvenue. Moi, je suis encore éclaté.
- Speaker #1
Moi, jusqu'à présent, pareil. Ça n'a pas bougé.
- Speaker #2
C'est la question de la physique.
- Speaker #0
Il y a une partie. Non, ce n'est pas facile. En fait,
- Speaker #1
moi, je pense que c'est juste...
- Speaker #0
Les fois collé, les PH et compagnie... Oui, quand je fais des fortes tests,
- Speaker #1
mais après...
- Speaker #0
Non, pas chaud, mais ça va. Il y a des trucs qui sont intéressants. Contrairement au maths.
- Speaker #1
Mais ça dépend du professeur qui, je pense...
- Speaker #0
C'est ça. Moi,
- Speaker #2
j'avais un blocage. J'avais un blocage. Mais aléatoire dans le sens où... Il y a des années où j'étais... premier de ma classe. Et en CM1, CM2, j'étais premier parce que j'avais envie. Parce que j'avais quelque chose qui me motivait à me dire Ok, là, j'ai pas le choix. Parce que j'ai redoublé l'année d'avant, où il y avait un contexte dans la maison qui faisait que Ok, là, cette année, t'as pas le choix. Et je venais de ser premier de ma classe. Comme il y avait des années où j'étais en mode YOLO. Et c'est vrai qu'en fait, si je voulais...
- Speaker #1
T'étais capable de le faire.
- Speaker #2
J'étais capable. Et ça, je me rappelle, ça rendait dingue ma mère qui me disait En fait, ce qui me tue, c'est que tu peux. Mais... On dirait que t'avais pas la motivation. Il y avait aussi ce truc, t'es encore gamin, tu captes pas forcément certains trucs, mais dès que tu commences à capter les trucs et que tu vois à peu près ce qui se passe autour de toi, ça te met un boost et là tu sais que t'as plus le choix, là faut y aller.
- Speaker #1
Et donc tu fais à Mbour, école primaire, tout contre cursus, jusqu'au bac ?
- Speaker #2
Jusqu'au bac. Je bouge pas de Mbour. Je bouge pas de Mbour parce que contexte de la famille, je grandis avec ma mère et ma sœur, donc voilà. On reste vraiment entre nous. Le clan. Donc, ça ne bouge pas. Personne ne bouge. Tu bouges en vacances, plus loin, c'est Dakar, voir la famille vite fait, après tu reviens. Mais je ne découvre pas d'autres pays.
- Speaker #1
Ok. Jusqu'au bac. Et donc, jusqu'au bac, première L.
- Speaker #2
Première L.
- Speaker #1
Et tu t'orientes en
- Speaker #2
L. L prime.
- Speaker #1
Est-ce que tu t'orientes en L parce que tu as déjà une vision de ce que tu veux faire après ? Ou c'est parce que tu as juste une appétence et tu aimes ce côté littérature et c'est ce qui te parle ?
- Speaker #2
Absolument pas parce que du coup moi j'étais très axé sur le foot Donc du coup très jeune Je m'inscris en club de foot Footballeur pro
- Speaker #0
Ligue 1 croisée tu connais Non c'est la Ligue 1 croisée C'est le cas des génies de l'Hierche C'est la vérité là
- Speaker #2
Il a blessé des joueurs C'est du storytelling Faut embellir les trucs Non mais du coup absolument pas Ligue 1 croisée T'arrives à un moment où faut faire des choix Faut faire des choix Ta mère te parle parfois et te dit qu'en fait Bah il y en a 40 000, tu n'es pas le meilleur. Et tu dis quoi.
- Speaker #1
Chose, choisis une autre.
- Speaker #2
Du coup, plus tu grandis aussi, plus tu te rends compte qu'effectivement, oui, peut-être qu'il y a une possibilité, mais tu as une chance sur 14 millions. Et peut-être là, tu as la chance de trouver ta voie. Et ce truc que j'avais au début, quand j'étais plus jeune ou quand j'étais plus gamin, cette admiration-là pour les gens de la télé, revient un peu au collège. OK. Ça revient au collège, je me rappelle, c'était en 5e. On organise, on crée un club français, un club littéraire. Et je participe au club littéraire, au club français. Donc, une petite équipe, on devait organiser une journée culturelle. Et du coup, la madame Diallo, je crois, si je ne dis pas de conneries, elle dit, la journée culturelle, j'aimerais bien qu'Edouard, tu présentes. Du coup, tout le monde me dit, oui, franchement, présente et tout, ça sera cool. Cool machin et tout en plus, tu t'exprimes bien en français. Je me prépare, je présente la cérémonie, la journée culturelle et je kiffe.
- Speaker #1
Et tu présentes devant le public ?
- Speaker #2
Devant le public, devant toute l'école et devant des parents qui étaient aussi invités. Et je kiffe. Mais avec énormément de stress. Les gens et tout, je panique, je ne suis pas bien. Et je co-présente Olivier avec un DJ animateur de Dumbourg qui était... très connu et du coup qui te laisse pas la place quoi.
- Speaker #1
Ah ouais, lui là pour faire son show. Ouais,
- Speaker #2
il fallait faire son show.
- Speaker #0
Faire son show.
- Speaker #2
Et du coup, moi, plus je suis à l'aise, plus je me sens bien, plus je me sens dans mon élément, plus je prends de la place et plus il te balaye quoi. Tu vois ?
- Speaker #0
C'est marrant, on a eu cette conversation sur les coprésentations. Ouais, les coprésentations. En fait, quand on coprésente, où on prend de la place ? Ouais. En fait, il y a toujours un numéro 1, un numéro 2. Ok.
- Speaker #2
Forcément.
- Speaker #0
Donc où... on comprend que la personne numéro 1, elle prend trop de place et elle va prendre trop de place et vous restez dans votre cadre du numéro 2, où il y a deux personnes qui veulent être numéro 1, et le rendu est catastrophique. C'est ça,
- Speaker #2
exactement.
- Speaker #0
C'est la bagarre. C'est la bagarre. C'est-à-dire qu'on accepte, c'est vraiment accepter la position. Et c'est vrai que par rapport à l'ego, par rapport à beaucoup de choses, on en parlait hier. On en parlait hier. C'est marrant.
- Speaker #2
Mais du coup, c'était ça.
- Speaker #1
Tu sens qu'il prend de la place, mais toi, tu kiffes l'expérience.
- Speaker #2
J'ai kiffé l'expérience, mais après je me mets vite en retrait. Ouais, parce que du coup,
- Speaker #1
c'est toi, c'est ta première fois.
- Speaker #2
Ma première fois, je me dis je kiffe, lui il est dans son truc. Et t'es jeune, t'as pas d'expérience, t'as rien. T'as un animateur qui est en place. Quand il te met des coups, ça fait mal. Ouais, bien sûr. Tu encaisses et tu... Après, quand tu dois reprendre, tu reprends et c'est cool. Bon, je kiffe ma première expérience. Et je me dis ah ouais, j'aime bien. Ouais. Donc finalement... Mais du coup, je ne sais pas trop. Présenter un événement, ça veut dire quoi ? C'est animateur, c'est DJ, c'est journaliste, ça veut dire quoi ? Je ne sais pas. En tout cas, je sais que ce qui vient de se passer, ça m'a marqué. Et j'ai kiffé le moment que je venais de vivre.
- Speaker #1
Ok, non t'inquiète, on va y revenir.
- Speaker #0
Et toi Salah ? Non, par rapport à ce qu'il dit, moi ça a toujours été très important dans la famille, pour mes parents, les études, bien travailler à l'école, ça a toujours été important. C'était le sérieux, je me rappelle des discours de mes parents à la rentrée, c'est on va être sérieux, toujours, c'est ce que t'as fait tes devoirs Je me rappelle à chaque fois, je parlais avec des amis un petit peu, moi j'ai pas eu toujours beaucoup de console à la maison, mais je me rappelle un truc... Maintenant je le vis comme un traumatisme. On m'appelle la Nintendo 64, je n'avais le droit de jouer que pendant les vacances scolaires. Imaginez le traumatisme d'un enfant qui joue à Super Mario,
- Speaker #1
et pendant un mois et demi tu n'as plus le droit de jouer.
- Speaker #0
Il n'est pas arrêté, il ne joue plus, il essaie de trouver son étoile, et pendant... tu penses alors que tu vois tes amis, ils jouent le week-end et compagnie. Mais encore une fois, tout ça, je mets ça sur le compte du positif de mon éducation. Et c'était sûrement à l'époque un mal, mais pour un bien. Mais un peu comme Edo, en fait moi je... Je trouve que l'éducation nationale, notamment en France, on arrive un petit peu à s'en sortir, sans spécialement forcer, et arriver un petit peu à la fac, plus ou moins. Je ne dis pas sans travailler, mais moi, j'étais beaucoup le gars du troisième trimestre.
- Speaker #1
Tu donnes tout au troisième trimestre. Dernière ligne droite.
- Speaker #0
Il ne faut pas que je redouble. Accélérer un petit peu, avec un peu comme Edor, finalement des points forts qui sont... Le français, l'histoire-géo, j'aimais trop l'éducation civique, c'est ma gère là, j'aimais trop, maths beaucoup moins. T'aimais l'éducation civique ? Ouais, histoire, géo, tout ça c'était top, c'était mes meilleures moyennes, c'était ça.
- Speaker #1
Mais qu'est-ce que vous aimez en éducation civique ?
- Speaker #0
C'était bien d'apprendre par le vote, le citoyen, tout ça c'était bien, il y avait des trucs, c'est facile surtout en fait. C'est trop facile ? J'aime la facilité peut-être, je pense que c'est ça aussi.
- Speaker #1
Histoire-géo je comprends la facilité parce que souvent tu sais t'avais soit la dissertation, soit l'étude de documents.
- Speaker #0
Oui, et bien si, il y avait des profs qui te donnent envie, qui te mettent à ma compte. les années au niveau du collège, j'ai des bons profs qui te donnent envie, qui te donnent goût un petit peu à ça. Anglais, j'étais pas mal, j'étais plutôt pas mal. Et en fait, un peu plus dans la famille, je crois qu'on a à peu près les mêmes points forts et les mêmes points faibles, c'est-à-dire des cas en maths et un peu plus de facilité, notamment en langue. Mes sœurs... En espagnol notamment, en anglais, je sais que j'ai des grandeurs qui étaient très très bien, très bonnes notes en tout cas dans ces matières-là. Et en fait, j'ai toujours cette limite de l'éducation nationale, elle s'arrête quand tu arrives en fac, où tu te dis, mais en fait, je ne peux pas réviser la veille de mon contrôle, je ne peux pas réviser la veille du partiel. Moi, je me rappelle une prof, j'étais à la fac de Nanterre, première année de droit, où une prof dit en gros, regardez-vous, regardez celui à votre gauche, regardez celui à votre droite, il n'y en aura qu'un en deuxième année. Bonjour ! C'est quoi cette ambiance là ?
- Speaker #2
C'est Squid Game !
- Speaker #0
C'est ce que c'est ! L'highlander il en restera qu'un, doucement ! Et c'est marrant parce que tu vois après, même dans l'année, l'amphi, le début d'année. Et fin d'année où plus grand monde, tu commences, moi j'ai pas été jusqu'au bout de mon année de fac de droit, c'était une année particulière, il y avait des grèves de professeurs, c'est-à-dire qu'il y a des phases où tu arrives en cours à 8h, tu es fatigué, tu viens de taper le RER A, si le prof est là, bonjour à tous ! J'ai décidé qu'il n'y aurait pas cours aujourd'hui. Il est 8h, on vient de se voir. On vient de quitter chez nous, on vient de quitter, on a eu le froid. Ça arrive plusieurs fois, c'est une année spéciale. Pendant mon année, après, je pense qu'on y reviendra. J'ai passé mon examen d'entrée en école de genre. mais la claque quand même du droit où je me rends compte des amis, une amie avec qui j'ai travaillé au McDo notamment, Sonia, qui aujourd'hui a réussi ses études de droit, avec qui j'étais, c'était un peu mon binôme et tout, elle avait l'habitude de faire des petites fiches, de préparer son truc, et toi t'es là un petit peu, mais le premier jour de l'année, qu'est-ce que tu écris presque ? Et ça c'est quand même assez marquant, tu découvres qu'en fait tu peux pas arriver en dernière minute, réviser la vie du partiel. faire une nuit blanche c'est pas possible ce qui était plus ou moins suffisant pour toute la partie de première partie entre guillemets des études et je trouve que c'est une vraie claque la fac quand on arrive un petit peu ce monde il y a un peu de liberté beaucoup de liberté un petit peu et surtout on arrive faut bosser quoi, faut pas bosser et imagine toi,
- Speaker #1
toi tu dis liberté mais t'as quand même tes parents et ta famille à côté oui ceux qui se retrouvent en province non mais même de province moi je me rappelle la fac, je fais la fac à Toulouse le...
- Speaker #0
Je suis tout seul.
- Speaker #1
C'est-à-dire que mon père et le dernier, ma mère... Liberté ! Ma mère et mes sœurs, elles partent. Mon père reste avec moi deux, trois jours. Après, il part à l'aéroport. Il me dit, bon, ben, salut. Et c'est la première fois de ma vie, je me retrouve tout seul. Et on t'a donné une carte bancaire. T'as un compte en banque. Et je me rappelle mon premier jour dans la chambre d'étudiants. J'étais dans une chambre d'étudiants à la Cité Ausha. Et je suis rentré dans la chambre. J'ai une télé, un petit poste. Non, je n'avais pas la télé. J'avais juste le poste. Et je me dis, il faut que je dorme vite. pour que la nuit passe et que je m'achète au moins une petite télé, un petit truc, parce que j'étais seul. C'était la première fois de ma vie vraiment que je me retrouvais seul. Et comme tu dis, tu vas à l'amphithéâtre. Déjà tu dis c'est immense, il y a plein de monde,
- Speaker #0
tu ne le crois pas ? Les salles et compagnie c'est...
- Speaker #1
Encore Toulouse c'est un peu beau, mais dès que l'hiver arrive, oh là là, te lever alors qu'il fait 2 degrés dehors pour aller marcher au bord de la Garonne pour aller faire un cours d'amphithéâtre, non, la première année non. Je crois que j'ai dû faire deux mois à la fac et j'ai fait huit mois de... Je m'amuse, non c'était dur, voilà la première année c'était dur.
- Speaker #0
Non c'est pas facile, tu vois le choc de se retrouver seul, encore se retrouver seul, c'est ça, moi j'avais mes soeurs plus ou moins, j'avais... On a un cocon familial, des gens qui ont fait des études, pas si bien dans la fac d'ailleurs, mais voilà, des gens qui ont fait des études avant vous, ça va, mais quand on arrive tous à l'aise, ça doit être dur. Quand je vois du coup des étudiants étrangers qui arrivent ici,
- Speaker #1
je dis wow !
- Speaker #0
Le choc, j'imagine, ils me feront vraiment de la peine.
- Speaker #1
Et le choc, quand en plus tu arrives et que tu ne sais pas ce que tu veux faire. Parce que tu sais, quand tu es un étudiant, que tu finis ton bac, mais que tu sais dans quelle voie tu veux aller, ton orientation, je pense que tu as une motivation un peu plus de réussir et de travailler. Mais moi, je finis le bac. comme beaucoup de gens que j'ai reçus dans le podcast, je finis de bac et on me dit, moi tu veux faire quoi ? Je ne sais pas du tout ce que je veux faire. Je ne sais pas vers quoi m'orienter.
- Speaker #0
Je trouve ce côté, notamment les conseillers d'orientation, c'est toujours un petit peu mal fichu, mais je vois, actuellement j'ai des neveux et une nièce qui sont l'âge de choisir, et du coup je discute avec mes sœurs, et en fait, ils ne savent pas. C'est-à-dire qu'ils doivent déjà choisir entre mes points forts, mais j'aime plus ça, mais j'aimerais ça, mais si je fais ça, je me pénalise dans, et tu dois faire des sélections de matière maintenant. Et je me dis, je pense que c'est toujours compliqué de cet âge-là, un âge assez jeune, de choisir, je vais faire dans cette voie-là. Après, il y a toujours des gens, vous êtes jeune, vous avez le temps de tomber, vous relever, partir sur une autre filière. Maintenant, il y a moyen de rattraper différentes choses. Mais moi, je me rappelle, pour revenir un petit peu au collège, que je crois que j'achète un livre sur Agents de Joueurs. Agents de Joueurs, il y avait un livre ou deux livres, c'était un truc à la FNAC, je crois. Et j'achète aussi à un moment un livre sur PUBG. de but en blanc si ma mémoire est bonne. Et en fait, c'était un petit peu le moment où, à Jean Dujard, je me suis dit C'est bon pour jouer au foot, j'aime le foot, c'est quoi le truc qui peut se rapprocher ?
- Speaker #1
T'aurais pu être l'agent d'Edouard.
- Speaker #0
J'aurais pu être l'agent d'Edouard, mais il n'y aurait pas eu de grosses commissions et tu as sûrement actuellement vendeur au marché de Montreuil. Mais non, finalement, ça n'a pas été ça. Mais le truc d'agent, ça me parlait, je ne sais pas pourquoi. Et pourtant, à l'époque, je ne savais pas vraiment ce que faisait un agent. Mais ces trucs, oui, se rapprocher du milieu du foot, c'est un truc. Il y avait ça, ou du coup, ah, téléfoot, j'aime bien. La génération un peu patrixée un petit peu par... Donc,
- Speaker #1
tu voulais te rapprocher de ta passion. C'est ça. Et tu cherchais comment te rapprocher de ta passion du foot.
- Speaker #0
C'est ça, exactement. C'est comment je me raccroche aux branches, parce que très vite, j'ai compris que ce n'était pas mon fort. Et surtout, en fait, c'est l'époque un petit peu au téléfoot, je ne sais pas, il y avait les premiers, un truc bête, mais les premiers reportages des joueurs, notamment les Anelka, où il y avait un peu de rap. Un peu de truc, oh, meilleur storytelling. C'était génial, on manquait pas ça. Et du coup, voir les joueurs français à l'étranger, du coup, fin des années 90, avec un peu d'hip-hop, un peu de truc, tu te dis, oh, j'aime bien ça. J'aime bien ça, c'est du foot, c'est un peu de quartier, c'est un peu de musique, j'aime bien le mélange de tout ça. Et je sais que ça, ça me marque, et plus jeune, ça m'a marqué, ça, ouais.
- Speaker #1
Donc toi, tu dis que quand tu finis ton bac, tu fais un bac L aussi ?
- Speaker #0
Je fais un cursus littéraire, je fais une équivalence du bac littéraire.
- Speaker #1
Tu vas en droit.
- Speaker #0
Droit, oui. Je me rappelle un peu de la réaction de ma mère en phase. Je pourrais d'un début me sortir un truc comme ça, mais en fait, tu veux défendre les méchants, tu vois, un peu. Elle me sort un truc comme ça. Je n'ai plus la fin exacte, mais j'en ai bien parlé. C'est un peu le truc des avocats. Et après, du coup, ils ne m'ont jamais empêché de faire. Et quand je dis que je vais faire du journalisme, c'est un peu aussi... La plupart de mes sœurs ont fait un BTS Action Com et toutes mes grandes sœurs travaillaient. Et je pense que le chemin pour tout le monde c'était de faire ce chemin-là et de travailler. BTS Action Com, BTS Trilingue, je parle beaucoup de mes sœurs, je leur fais un coucou, chacun me suive et qu'elles me soutiennent beaucoup. Mais je dis journalisme.
- Speaker #1
Donc quand tu fais ta première année de droit,
- Speaker #0
au mois de février-mars, l'année que commence à partir en cacahuète,
- Speaker #1
c'est que tu veux t'orienter vers ça ? Ça,
- Speaker #0
je passe mon examen d'entrée. 14 mars
- Speaker #1
2009. Ok.
- Speaker #0
Ah, tu te souviens, même la date. Je me rappelle des dates. Je ne me rappelle pas de l'anniversaire d'Edouard, mais je me rappelle de...
- Speaker #1
Je sens qu'ils vont se tirer dessus.
- Speaker #0
Non, on est ensemble.
- Speaker #2
C'est pour ça que j'ai mis des bacs dessus.
- Speaker #0
Il veut nous diviser. C'est lui l'ennemi. C'est lui qui veut nous faire asseoir dans notre procès en racontant notre vie. Nous ne trouvons pas de combat. Pas de combat. Non, mais en fait, je me retrouve vraiment dans un truc où... Ouais, je vous lis, ça me parle. Je vois une école, je vois une amie, encore que je suis allé à Tika, avec qui on travaillait au McDo. Ouais. qui dans cette école-là finissait peut-être en deuxième ou troisième année. Je me dis, why not ? L'école coûte cher, mais pourquoi pas ? Et c'est l'examen d'entrée, qui n'est pas comme dans les grandes écoles. Ce n'est pas spécialement compliqué. Je reçois la réponse, oui, le 14 mars plutôt. J'ai encore la date de la date de réception du courrier. Et je me dis maintenant, comment tu vas faire pour payer ça ? C'est un petit peu ça, mais l'année de droit s'est passée assez rapidement. Je continue un petit peu à aller en cours, mais au bout d'un moment, quand les profs partent, tout ça, et je me dis, Bah, journaliste, moi, il note. On se pose des questions, forcément, on ne vient pas de ce milieu-là. Je disais toujours, moi, je pars du réseau zéro, en tant qu'immé, je n'ai pas donc le même qui était à la compta dans une chaîne ou quoi que ce soit. C'est un monde inconnu, en fait.
- Speaker #1
C'est un monde qui est très loin de ta réalité.
- Speaker #0
Ouais, mon père était... Ouvrier chez Dassault après retraité, ma mère femme au foyer, donc pas de référence dans ce milieu-là, mais juste, ouais, on voit un petit peu la télé, on voit ce que ça pourrait être et on se dit, pourquoi pas ? C'est un petit peu comme ça, ouais.
- Speaker #1
Et toi, Edouard, après le bac, toi, tu fais quoi ?
- Speaker #2
Après le bac, moi, je suis directement orienté en fac d'anglais. En fac d'anglais, à la base, j'avais demandé d'être en lettres et civilisations modernes, continuer à la littérature, philo aussi, mais mes notes faisaient que on m'a directement redirigé en anglais. Ok. Et je n'aimais pas forcément. Je n'aimais pas forcément l'anglais. J'avais de bonnes notes, mais ce n'était pas forcément un truc où je me disais, ok, je kiffe l'anglais. Comme les mecs qui aiment l'anglais et ils ont des bonnes notes parce qu'ils parlent anglais à la classe.
- Speaker #0
Je n'ai jamais entendu Edouard parler anglais. C'est ce qu'il vient de m'apprendre là. Je suis silencieux depuis quelques temps. Je n'ai jamais entendu parler anglais de ma vie. Il y a même des anecdotes où il y a des gens en anglais où ils me poussent un petit peu.
- Speaker #2
Ça, il m'a dit,
- Speaker #0
can you help me ? Can you help me ?
- Speaker #2
Il va devant.
- Speaker #0
J'apprends un truc, ça fait une fac d'anglais, bravo !
- Speaker #1
Non t'inquiète, ton prochain reportage je l'ai fait en anglais 100% !
- Speaker #0
Full,
- Speaker #2
thank you English, 100% ! Du coup je suis orienté à la fac d'anglais, donc du coup je kiffe pas. Je kiffe pas, je sais pas ce que je fais là.
- Speaker #0
Tu kiffes pas la fac ou tu kiffes pas l'anglais ?
- Speaker #1
Je kiffe pas les cours.
- Speaker #2
Du coup je me dis bon bah ok, je suis là, mais je sais pas ce que je fais là, je prends pas de plaisir à faire les cours. En plus, je suis orienté à l'époque où on avait l'université virtuelle. Ok. C'était à l'époque où il y avait beaucoup de bacheliers, du coup l'État a décidé de réguler beaucoup de bacheliers, beaucoup de gens à l'université, qui sont là depuis des années, l'université est saturée, donc il n'y avait plus de place. Pour libérer de l'espace à l'université,
- Speaker #1
vous avez une université virtuelle.
- Speaker #2
À l'époque, on créait l'université virtuelle. Moi, je suis orienteur en bac d'anglais, université virtuelle, on avait une petite université à Hambourg, un centre où on se retrouvait de temps en temps, mais les cours se font principalement en ligne. Et cette année-là, c'est un peu un tournant parce que du coup, tu préparais un peu le départ. D'accord. Pendant la terminale, tu te dis, ok, le cursus normal, c'est je finis mon bac. Je pars. Je pars. Du coup, c'est une année un peu particulière parce qu'il y a de l'appréhension, il y a ce truc de, ok, j'ai toujours vécu avec ma mère et ma sœur, là, je vais partir, je vais le laisser, ils vont rester que toutes les deux. Comment ça va se passer ? Ça va être quoi la suite ? Et là, l'université virtuelle qui arrive. Donc, il y a des règles. où tu restes à la maison. Donc du coup, je fais la première année normale. Et pendant cette première année, parallèlement, je bosse en radio. Je bosse en radio parce que quelques années avant, il se trouve que j'avais une tante du quartier qui nous avait invité à parler des grèves récurrentes du système éducatif à la radio avec un groupe de camarades. Et du coup, ma première expérience en radio... C'est ça, avec cette tante-là qui était animatrice à la radio. Et ça m'a replongé sur le truc de la scène. Je comprends qu'en fait, j'ai une passion et un rapport avec le micro, avec le fait de parler et tout ça. Je me suis dit en fait, j'aime bien cet exercice.
- Speaker #1
Tu te sens à l'aise.
- Speaker #2
Je me sens à l'aise. Et du coup, elle avait remarqué aussi, la directrice de la radio qui avait écouté l'émission avait kiffé. m'avait dit, si un jour ça te tente...
- Speaker #1
Si elle savait.
- Speaker #2
Bien. Du coup, c'est des années avant, je pense que ça doit être vers peut-être troisième seconde. Et là, bon, du coup, après, à ma terminale, après le bac, je retourne dans cette radio pour faire un stage. Du coup, je fais un stage qui se passe très bien. À la fin de mon stage, il y avait le journaliste tutulaire qui était parti en stage au Maroc pendant trois mois. D'accord. donc toi tu dois le remplacer elle me propose est-ce que ça te dirait de le remplacer pendant quelques mois j'ai dit bah ok forcément tu ne seras pas journaliste titulaire du coup le numéro 2 devient le numéro 1 et toi tu passes le numéro 3 il n'y avait pas mais tu vas aller sur le terrain tu vas te débrouiller je n'ai aucune expérience en journalisme je ne sais pas du tout comment on fait un reportage je ne sais pas c'est quoi un dictaphone un enrobé un enrobé tous ces gros mots du journalisme Un papson.
- Speaker #1
Un enrobé.
- Speaker #0
Un enrobé.
- Speaker #1
Le seul enrobé que je connais est dédicace à Karel.
- Speaker #2
Désolé, Karel.
- Speaker #1
Un enrobé. Il faut que je sache.
- Speaker #0
Il y a plein de jargons génétiques. Un enrobé, c'est un sujet un peu incarné où, par exemple, je vais aller à un événement qu'organise Olivier, le podcast en public du Offshow. Et en gros, je vais un petit peu... Me mettre du live déjà, ça va commencer avec ta manière de commencer, tout ça, du son live, du son d'ambiance. Après moi je vais prendre ma voie un peu plus journalistique. Ici à Dakar a lieu la première édition du Off Show. T'as vu comment il a fait là ?
- Speaker #2
Il a changé,
- Speaker #1
il a suité. Moi j'arrive pas.
- Speaker #0
Et après, à un moment, il y aura une partie interview. En gros, c'est un enrobé. C'est un élément, c'est un reportage. Un reportage plus, on va dire, où il y a différents éléments. C'est bien ça, Edouard ?
- Speaker #2
Très très bon maître de stage, comme il a été pour moi également.
- Speaker #0
Il n'y a pas de corruption, c'est gratuit, c'est ce qu'il m'a dit.
- Speaker #1
Il n'a pas menacé.
- Speaker #0
Il n'y a pas eu de web, pas de Paypal.
- Speaker #1
Donc tu pars sur le terrain sans aucune expérience ?
- Speaker #2
Sans aucune expérience. Je pars sur le terrain, je fais des reportages, des enrobés.
- Speaker #1
Tu te souviens de ton premier reportage ?
- Speaker #2
Premier reportage, je suis envoyé au stade parce que du coup, je faisais toujours du foot. Du coup, on me dit, va au stade, il y a le match week-end, tu fais un reportage sur le match week-end. Je comprends absolument rien. Je n'y comprends plus rien. J'arrive dans un environnement que je connais.
- Speaker #0
C'est quoi, match de Navetan ? Match de Navetan !
- Speaker #2
J'arrive dans un environnement que je connais. Du coup, c'est le foot, je connais à peu près les coachs. les joueurs, mais je ne sais pas ce que je dois faire. Ouais,
- Speaker #1
c'est ça, tu ne sais pas la direction, comment tu... C'est ça. Parce qu'on ne t'a pas dit, briefer, comment tu vas faire ton reportage, rien.
- Speaker #2
Moi, on m'a dit, tiens, le micro, allez.
- Speaker #1
Fais-nous quelque chose.
- Speaker #2
Fais-nous quelque chose. Débrouille-toi. Du coup, moi, comme je voyais à peu près ce qui se passait à la télé, je kiffais les journaux. Du coup, j'arrive, j'ai dit, bon, en fait, c'est simple. Je pose une question, le mec, il répond et je reviens. Du coup, j'arrive, je pose des questions. Alors, ce match, je collectionne plein de sons. Je rentre, je rassemble tous les sons, je présente.
- Speaker #0
C'est un truc qui n'a rien à voir. Il a interviewé le mec qui vendait des canettes, un joueur, un capitaine, un mec qui vendait des plassons de beau black. Rien à voir.
- Speaker #2
Je présente ça au journaliste titulaire, du coup. Il me dit, c'est pas possible.
- Speaker #0
On ne va pas diffuser.
- Speaker #2
Il me dit, on ne va pas diffuser ça. Je dis, mais du coup, je fais quoi ? Il me dit, prends le son de l'entraîneur de l'équipe qui a gagné, et tu... Tu résumes à peu près cette journée. Ok. Et on va passer ça.
- Speaker #0
Ok. Raconte une histoire.
- Speaker #2
Raconte une histoire.
- Speaker #1
Ok. Donc tu dois te poser, raconter la journée et enregistrer ta voix.
- Speaker #2
Exactement. Ok. Donc du coup, je le fais. Il me dit, ok, c'est très bien. On va passer ça pendant le journal. Mais du coup, ce que tu as fait en enregistrement, on va le faire en live.
- Speaker #1
En fait,
- Speaker #0
tu n'as pas une musique début des problèmes.
- Speaker #1
Non, je n'ai pas la musique début des problèmes.
- Speaker #0
Tu n'as pas la musique début des problèmes. T'aurais dû.
- Speaker #2
Là, je transpire. J'arrive dans le studio. premier jour de journal en direct. C'est une radio à amour, elle parle aussi de 10 millions de tuteurs.
- Speaker #1
Mais quand on n'a jamais fait,
- Speaker #2
c'est ça.
- Speaker #1
Et la radio, ça reste quand même solennel. Donc, quand on n'a jamais fait, c'est...
- Speaker #2
Et c'est là que tu comprends que c'est un métier. T'arrives, stress, pour gérer sa respiration. Faut gérer la salive. Tu bégayes.
- Speaker #0
Il n'a pas le budget pour les bruitages, continue de parler, on est en train de l'aider. On est en train d'aider un frère, il n'a pas de budget,
- Speaker #2
on est en train de l'aider.
- Speaker #0
Il y a le lien de la cagnotte litchi en bas, n'hésitez pas, continue de parler.
- Speaker #1
Vous avez vu comment ils sont bons, il fait des bruitages,
- Speaker #0
tout. On essaye.
- Speaker #2
Ils sont forts. Ah j'ai chaud. Il y a le journaliste du coup à côté de moi qui dit, tout de suite la page sportive avec Edwarning. Bourg FM Radio,
- Speaker #0
Palsport.
- Speaker #2
Et j'arrive. En plus, j'avais une bonne voix, tu vois. Bonsoir à tous, tout de suite, la page d'espoir. On commence avec cette première journée de Nawetan. Et là, ça se passe bien au début. Et là, tout d'un coup, je commence à mélanger le nom du coach. La pression. Première erreur. Tu bégayes.
- Speaker #1
Du coup, tu y penses.
- Speaker #2
Enchaînement. Catastrophique.
- Speaker #1
T'avais dit que t'allais passer ?
- Speaker #0
Non,
- Speaker #2
j'ai pas dit !
- Speaker #1
Ah heureusement !
- Speaker #2
J'ai pas dit que ce jour-là j'allais passer. Moi-même je savais pas que j'allais passer ce jour-là. Donc je sors, je transpire. Le gars il me dit non Ce qui est marrant,
- Speaker #0
c'est terminé, mais en fait, quand ce genre de moment, en fait ça dure quelques secondes, mais t'as l'impression que c'est toute une vie. Mais ça va jamais se tair. Tu vois les mots, tu roules là, tu vois la page, Ouh, qu'est-ce qui se passe là ? Mais y'avait pas autant de mots tout à l'heure ! Qu'est-ce qui se passe ? Ils se sont multipliés entre eux là ?
- Speaker #2
Olivier, je sors de là, je suis pas bien. Je sors direct ? Et il y a la directrice qui avait un fort caractère, je sors du studio,
- Speaker #0
Edouard !
- Speaker #2
J'entends, viens dans mon bureau ! Aïe, aïe, aïe, aïe, aïe. Je pars dans le bureau. C'était quoi ce son ? Je me dégage, je ne transpire plus. Je dis, ah, madame.
- Speaker #1
Mais eux, ils sont durs sur toi.
- Speaker #2
Regarde, je sors de là. Dans ma tête, j'étais en mode, je suis bon en radio, j'ai fait un truc. J'ai redécarté.
- Speaker #1
L'humilité.
- Speaker #0
DJ Baramundi, à ce moment-là, je me dis, la musique.
- Speaker #2
Très marrant, quelques mois après, je pars rejoindre le DJ qui mixe le soir. Je fais une émission avec lui. Oui, je dis la vérité. Je te jure, style de fou, émission de ouf. La directrice m'appelle et me dit, en fait, c'est très bien, DJ. En fait, je fais des émissions avec DJ Kem. Je fais des émissions avec DJ Kem. Je me retrouve les soirs.
- Speaker #1
À faire des émissions radio.
- Speaker #2
À donner à son DJ radio avec DJ Kem. Et le 13h, je suis au journal sportif.
- Speaker #1
Ah ouais, deux salles,
- Speaker #0
deux ambiances. Tu veux du voice track avec le DJ ?
- Speaker #2
Non, du live. Lui, il mixe et moi, je suis là en mode...
- Speaker #1
Tu animes.
- Speaker #2
Oui !
- Speaker #0
Mais tu veux du voice track, t'annonces les titres. Non, non, non.
- Speaker #2
Lui, il mixe en live et moi,
- Speaker #0
je parle au titre.
- Speaker #2
Il fait...
- Speaker #0
Lui,
- Speaker #1
il anime DJ Khaled.
- Speaker #0
Ah, ok, ok.
- Speaker #2
Deux salles, deux ambiances. Ouais. Et du coup, c'est ça ma première expérience radio. Je suis animateur le soir et journaliste le...
- Speaker #1
Le sorti fait les dédicaces, les gens ils envoient les dédicaces, ils font les dédicaces.
- Speaker #2
Les gens ils appellent, waouh non le gars il a une bonne voix, on aime trop, quelqu'un à rester ensemble, duo. Et je suis dans deux univers complètement, complètement, complètement différents. C'est ça ma première expérience en radio.
- Speaker #1
Donc t'es à l'université virtuelle,
- Speaker #0
la radio.
- Speaker #2
Plus la radio. Et donc du coup, je fais ça pendant à peu près deux ans. Et après, j'abandonne l'université virtuelle. Quelques événements se passent aussi dans ma vie entre-temps. Et j'ai l'opportunité, grâce à mon parrain, Philippe, qui me dit, bon, OK, on ne va pas rester dans cette situation-là où tu es à l'université virtuelle, tu n'aimes pas trop ce qui se passe. Mon parrain, c'est un ami de la famille. pour qui ma mère, elle travaillait. Ma mère était femme de ménage. Du coup, elle travaillait pour cette famille-là. Et du coup, Philippe, ça a été un peu comme un papa pour moi. Donc du coup, qui a toujours été là depuis tout petit. Et c'est lui qui me dit, en fait, bon, non, on ne peut pas continuer dans ces situations-là. Tu veux faire du journalisme, on va trouver les moyens de faire quelque chose. On cherche une école de journalisme, on galère à trouver, c'est sti, c'est compliqué. Cette année-là, il n'y a pas de concours, blablabla. Je résume l'histoire, j'atterris à Etika Dakar. Où il n'y avait pas forcément de journalisme. mais avec communication journalisme. Du coup, je me retrouve à Éthica à faire de la communication. Ouais. Donc du coup, je quitte pour la première fois Bourg pour rejoindre Dakar. Ouais. Et communication, je fais mes cours la semaine, le week-end, je rentre à Bourg. Je continue à faire du journalisme.
- Speaker #1
Ok, donc tu continues avec les cours à quand même faire la radio.
- Speaker #2
A quand même faire la radio. Ok. Et du coup, je grandis comme ça, petit à petit. Et quelques années après, j'atterris en France parce que l'école Éthica a été en partenariat avec une école française. Attends,
- Speaker #0
on va arriver là-bas. Slow down.
- Speaker #1
On va arriver là-bas.
- Speaker #2
Donc c'est ça la suite logique. Ok,
- Speaker #1
ok. Et toi Salah, parce que toi on t'a laissé, tu es arrivé à la fac, tu as laissé la fac, école de journalisme.
- Speaker #0
École de journalisme, je me rappelle.
- Speaker #1
Tu as dit, ah non, il faut payer l'école.
- Speaker #0
Il faut payer l'école. Je travaillais déjà un peu au McDo. Et je sais pas, j'ai une certaine confiance après mon entretien avec la directrice Magali Bonavia, que je salue et que j'embrasse, et elle me dit en fait, ceux qui font un truc à côté de l'école, ils ont toujours un truc en plus à la fin. Je sais pas c'est quoi, mais à la fin ils ont un truc en plus en fait. Et en fait c'est que ces années McDo, je dis pas que c'est les plus belles années de ma vie, mais on était avec pas mal d'étudiants, c'était encore des amis aujourd'hui. On parle d'un truc, ça remonte à plus de 12 ans, c'est encore des amis, c'est des frères. Vous avez fait des prix ensemble ? On a fait des frites ensemble, mais toujours avec l'objectif de ne pas faire des frites toute notre vie. Mais c'est marrant, parce qu'on était un groupe d'étudiants, différents pays en plus. Je travaillais avec notamment des gens ici, notamment ici de la diaspora, un peu de tout le monde, des Français de souche, on va dire ça comme ça, des Géorgiens, des Asiatiques qui venaient pour leurs études et qui devaient repartir après pour travailler. Et le but pour tout le monde, c'était ça, c'était on vient ici et on se quitte après. C'est juste une étape. C'est ça, c'est une étape. Et je travaille à côté. Je me rappelle... D'année où en fait on avait une partie cours, une partie stage, moi je devais courir, aller au McDo de Puto pour faire des frites, je finissais pas trop tard, j'habitais pas trop loin, donc je finissais à 22h ou 23h, et c'était ça un peu mon rythme pendant tout mon cursus. Mais voilà, je me rappelle de cette phrase de ma directrice qui m'a donné confiance dans le sens de Allez, bah let's go, tu vas y arriver Et ouais, je me rappelle un monde différent, on rencontre des profs, profs qui vous marquent un peu plus que d'autres. Vous découvrez un autre environnement, vous faites des amis, c'est des nouvelles personnes. On a eu une promo qui était vraiment incroyable. Et c'était vraiment des bons souvenirs, du coup, à l'Ieuchine, l'Institut européen de journalisme de Paris. Et je kiffe, en fait. Je kiffe ma vie où t'as des cours de radio, t'as des cours de télé, t'as des cours de... J'ai pas spécialement de points forts. J'ai une bonne voix, il y a des profs qui me le disent, mais sans plus, c'est-à-dire pas spécialement exploité ou autre. Mais je kiffe, le cours se passe bien, il y a une bonne énergie dans l'école, on a une bonne promo, on rigole bien, bon délire. Et petit à petit, je fais mes petites années dessus. Je galère un peu à trouver un stage, avant de trouver un stage dans un média africain. J'ai toujours pensé que j'étais vers l'Afrique, entre guillemets. C'était un média qui était sur Paris, qui s'appelait Farah Fina Radio. Chercher un journaliste, un petit média qui me donne... carte blanche, je fais quasiment ce que je veux, je fais des articles, je vais à des conférences de presse, je vais à des trucs... Oh ! J'ai de la liberté, moi qui aime tant la liberté, ouais je fais quasiment ce que je veux, tiens j'ai envie de faire une chronique. Ça, bah c'est beaucoup des conférences de presse.
- Speaker #1
On l'a demandé son premier reportage, sa première expérience. Ouais ouais ouais. Est-ce que toi tu te souviens de ton premier reportage ?
- Speaker #2
Il faut qu'il te donne, il faut qu'il te donne. Il faut que tu donnes.
- Speaker #0
Mon premier reportage a reçu un prix. Non, je rigole. Non, genre, non je me rappelle pas, je me rappelle pas, non je me rappelle pas. Non mais après, Edouard, la différence c'est que lui, voilà, il a commencé et même un peu la leçon... J'ai toujours un genre, et c'est un prof qui disait ça, c'est pour être bon en radio, il faut bouffer de la radio. C'est-à-dire que tu peux faire tout ce que tu veux, avoir la théorie, dire voilà, tu poses ta voix, enrober tout ce que tu veux, mais en fait, plus tu en feras, mieux ça sera. C'est une expérience, des fois c'est le terrain, tu peux dire tout ce que tu veux, tu peux avoir tous les cours que tu veux, plus tu vas parler en radio, mieux tu vas être en radio, tout simplement. Et on avait des trucs intéressants où les profs des fois nous challengeaient un petit peu, où on allait interviewer un SDF. C'est quoi cette mission pourbise ? C'est tapant ! Plein de choses où vous vous retrouvez un petit peu en mission et je ne suis pas timide, mais aller vers des inconnus, c'est toujours bizarre.
- Speaker #1
Oui, surtout quand tu ne l'as jamais fait.
- Speaker #0
Quand tu ne l'as jamais fait, aller spontanément. J'imagine totalement Edouard quand il se retrouve au stade. Je me rappelle, moi je couvrais, j'étais en stage ici à Stade, le quotidien Stade. En deuxième année d'études, je suis pendant un mois quasiment ici, où je travaille à la rédaction. Moi, je couvrais, je suivais les galops des Lyons, des jeunes Lyons qui ont fait les Jeux Olympiques, les Olympiques 2012, du coup. Et je suis les galops, je vais aux entraînements, je regarde un petit peu comment ça se passe. Je vais refaire un papier, je vais écrire. C'est comme ça, les entraînements, les exercices qu'ils ont fait. Et en fait, on me laisse beaucoup de liberté là aussi. Mais au début, en fait, c'est qu'est-ce que je dois faire ? Aller voir quelqu'un qu'on ne connaît pas pour lui poser des questions, ça reste un truc qui reste... C'est bizarre.
- Speaker #1
Dans un cadre parisien où les gens sont aussi... impolis, tu veux en plus les arrêter.
- Speaker #0
Là, pour le coup, à Stade Sénégal ici, mais ça, je me rappelle, notamment à Levallois, mon école était à Levallois, des fois, les profs ont été là, le cours recommande, c'est des cours de deux heures, aller poser une question ou aller faire un micro-trottoir, tu te retrouves dans la rue, va à Levallois poser des questions à la retraitée, qui te regarde comme ça, mais... Qu'est-ce que vous voulez, monsieur ? On n'est pas ensemble, ça, c'est quand elle te répond, sinon elle passe son chemin, elle va acheter sa tradition, pas trop cuite. Mais sinon tu te retrouves dans une situation où tu te dis mais qu'est ce que je dois faire ? Mais comment je dois aborder ? Est-ce qu'il y a une bonne manière d'aborder ? Tu dois avoir un peu les techniques de... Moi ça va, j'étais plutôt sociable donc je trouvais un peu les techniques et les trucs quand ça marchait tu le reproduisais. Excusez-moi vous avez deux minutes à m'accorder ? Tu dis mais c'est pour quoi ? Non c'est pour la radio, c'est pour l'école. Et j'ai toujours un bon binôme, Bastien, Bastien Mathieu, mon frère de promo, on avait les trois années ensemble donc on faisait des garçons souvent ensemble. Il dit c'est toi, non c'est toi, cette fois c'est toi. Mais du coup ça te forge un petit peu un côté où tu vas naturellement vers les gens. même si moi c'était quand même le cas mais là c'est vers des inconnus tu reverras plus de ta vie des fois les gens quand ils voient des médias à micro ils ont envie de te dire tu viens m'embêter bien sûr quand t'es un média de l'école les gens ils préfèrent répondre directement si encore c'était TF1 France 2 il peut appeler sa famille et dire je vais passer au jour où tu sois préviens la famille, prépare les popcorns là non, ça va pas passer et du coup ça te force un petit peu à aller je sais que c'est pas simple mais je m'y fais, ça se passe plutôt bien ou des choses intéressantes encore une fois je dis que c'est pas de la fausse modeste j'ai déjà fait des interviews je suis pas spécialement de point fort en tant que tel mais je me souviens juste qu'en fait je rentre avec l'idée dans le coin de ma tête de me retrouver à téléfoot un truc comme ça mais avec le temps je dis toujours je tombe amoureux du journalisme avec un grand J je m'intéresse à beaucoup plus de choses je lui ai déjà dit à l'actualité mais je m'intéresse à l'actualité je m'intéresse à pas mal de choses ça fait que je suis plus je suis plus entre guillemets obsédé par le sport. Oui,
- Speaker #1
t'es plus juste dans la direction de je veux être journaliste sportif.
- Speaker #0
Journaliste, ouais, je suis journaliste tout court. Moi j'aime pas quand on dit journaliste sportif. Quand on me dit journaliste sportif, pas même maintenant, mais pas dans le sens où je trouve ça réducteur, mais en fait moi j'ai l'intention de toucher à beaucoup de choses. C'est-à-dire que je peux me retrouver à faire le journal, à faire une interview avec un ministre, je peux me retrouver...
- Speaker #1
Non, quand je dis journaliste sportif, c'est parce que comme tu avais cette idée d'être genre téléfoot ou d'être journaliste pour montrer le football... et les coulisses du football, c'est pour ça que j'ai dit journaliste sportif parce que t'avais quand même une direction dans un thème c'est ça,
- Speaker #0
une thématique après c'est un peu plus ouvert et on est en train de comprendre aussi, certains profs nous font comprendre il y a pas mal d'écoles derrière, il y a chaque année beaucoup de gens qui sortent d'école en fait tu vas pas débarrer comme ça et tu vas pas chambouler le paf dans un sous-titre paysage audiovisuel français et en fait tu comprends que les premiers trucs qu'on va te demander c'est Tu vas à Montparnasse, tu lis le panneau. En fait, c'est ça les premières choses. Et quand vous faites de la télé, encore. On nous était à une ère un peu du digital. Moi, je me rappelle, 2011, je suis en cours, un prof demande, qui a Twitter ? Et on est deux ou trois à lever la main. Il y a eu un gros boom de Twitter en France après l'affaire DSK notamment. À ce moment-là, tu te demandes aujourd'hui, il y a des élèves de 3e, tout le monde a X du coup. Et moi j'étais beaucoup sur Twitter, beaucoup réseaux sociaux à l'époque déjà. Et beaucoup de gens qui m'ont suivi à l'époque, on est encore amis, on est encore... contact aujourd'hui en tout cas, mais du coup, moi Twitter c'est mon moyen de il me faut un fleuriste, il me faut ça de contacter les gens, et moi c'est de Twitter, j'ai dû dépasser je sais pas les centaines de milliers de tweets mais je contacte les gens comme ça, c'est mon réseau, et les gens répondent Les gens répondent à des fois, on a besoin d'un journaliste pour un reportage, pour un truc de l'école. Sur Twitter, je contacte les gens et les gens me répondent. Et moi, je me fais mon réseau via Twitter. Et après, les gens commencent à vous suivre, des médias commencent à vous suivre. Et moi, c'est vraiment du coup, pour moi, je ne te dis pas l'arme fatale, mais j'arrivais à trouver assez rapidement des gens qui m'aidaient pour mes reportages, ce qu'on peut venir via Internet.
- Speaker #1
En fait, toi, tu utilises Twitter pour le travail.
- Speaker #0
Pour le travail, en tant qu'étudiant. En fait, encore une fois, un fleurisse, il n'y a pas des fleurisses dans la famille. il n'y a pas des fois les professeurs aussi ils ont quoi comme imagination ils vous envoient des missions dans les pires missions vraiment déformées des missions bourbiers je me rappelle d'un exercice sur le premier cours de l'année un prof demande vous rêvez d'interviewer qui ? à 15h à 15h mais non ouais je ne me rappelle plus de ce qu'il a dit le prof mélange tout il dit bon écoutez on a cours la semaine prochaine tu rêves d'interviewer Edouard ? ok va interviewer Edouard mais Edouard c'est une star aux Etats-Unis je ne parle pas anglais ouais Comment je fais ? Et en fait, il dit, la semaine prochaine, on se revoit. Et là, on se retrouve la semaine d'après, 4-5 élèves dans la classe qui ont trouvé la solution, le moyen de contacter la personne. Il dit, en fait, finalement, la finalité, c'est pas, j'ai fait l'interview, bravo. C'est, vous avez utilisé de quels moyens pour arriver à contacter la personne ? Ils te font comprendre qu'il y a un chemin. Il y a une attachée de presse. Tu comprends un petit peu, et là, tu commences à comprendre. Parce qu'en fait, tu appelles les gens, mais tu n'appelles pas les gens. Il n'y a pas les numéros des gens sur Internet. C'est comme ça un peu tu comprends le cheminement de ça a pas l'air si facile qu'on le voyait, le métier. En fait c'est un peu dingue, c'est-à-dire que le temps que tu vas prendre pour essayer d'avoir cette interview, c'est beaucoup plus long que le temps de l'interview en lui-même. Moi j'ai pas fait d'interview mais du coup c'est... ça te permet de voir un peu le métier dans le sens ah ouais il y a un cheminement avant d'arriver au PAD, pré-adiffusé, au produit. Il y a des étapes.
- Speaker #1
C'est bien parce que j'ai l'impression que ton école était très dans vous faire faire des choses. C'était pas que du théorique.
- Speaker #0
Oui, il y avait un peu de théorie. Après, il y a des matières qu'on préfère, il y a des profs qu'on préfère, mais il y avait le côté où let's go. Je crois que notamment la deuxième année, on était un peu plus cool. On fait beaucoup d'écrit, notamment dans les premières années où on apprend, première leçon du journalisme, les 5 W. On apprend beaucoup de leçons sur comment...
- Speaker #1
C'est quoi les 5 W ? Là, tu lances des trucs techniques dont on veut savoir.
- Speaker #0
Edouard qui a fait une fac d'anglais va le dire en anglais. C'est les 5 questions qui te permettent de faire un article.
- Speaker #1
When, why,
- Speaker #0
who, where...
- Speaker #2
Il est prêt. Il s'est renseigné.
- Speaker #1
Je peux être stagiaire, si vous avez besoin d'un stagiaire.
- Speaker #0
Ni stagiaire ni alternant,
- Speaker #2
t'es prêt.
- Speaker #1
J'aime les attaquer.
- Speaker #0
Dans ces 5 W, il y a tout ce qui permet, et c'est la base qu'on utilise tous les jours. Je fais un sujet, quoi, qui, où, comment. Comment c'est how, mais bon. il y a un W dedans exactement à la fin on peut le prendre à l'envers mais du coup tes profs ils te branchent là-dedans et tu commences à apprendre ok c'est comme ça qu'on doit faire c'est comme ça que je dois m'y prendre pour faire quelque chose et du coup première année beaucoup d'écrits et dernière année je sais que les profs je sais pas s'il y avait un complot final pour la licence c'est que le prof de radio vous demandait d'aller interviewer un cadre d'un parti politique en télé on vous demandait va faire un reportage d'un SD c'est comme s'il voulait se venger de Les deux premières années, je crois qu'il était assez cool, mais en fait... Là,
- Speaker #1
le challenge, il est...
- Speaker #0
Je me rappelle toujours, il se dit, Ah là, première année, on va faire un mail au prof. Je dis, Ne faites pas ça. Ce prof-là, ne faites pas ça. Et ils ont fait un mail au nom de toute la classe. Le prof, il a fait une réponse. Il a fracassé. Mais vous, en gros, vous êtes journaliste à la fin de l'année, là ? Il a fracassé la promo. Et en fait, c'est... Mais il n'y a rien sans rien, en fait. Il n'y a rien sans rien. Et c'est charbon, quoi. C'est un vieil charbon. Les gens voient la fin, la finalité, tout ça. Mais ils vont à le bon côté.
- Speaker #1
Tout le travail derrière un public reportage, ou un reportage, pardon, les gens ne s'imaginent pas.
- Speaker #0
Oui, mais même de la présentation des différentes choses qu'on fait, c'est qu'on n'arrive pas comme ça. Et en fait, c'est marrant parce que les gens voient que c'est facile.
- Speaker #1
Et je pense que même, vous allez me corriger si je me trompe, est-ce que la radio, ce n'est pas plus dur que justement... la télé ou l'image même pas que la télé parce qu'aujourd'hui avec le digital et tout parce que tu sais là pour moi comment je le vois c'est que comme tu disais tout à l'heure la radio tu dois habiller tu sais ton reportage pour pas que ça soit ennuyeux tu vois des trucs j'ai l'impression que le côté image entre guillemets facilite et te permet un peu plus de meubler tout tandis que tu vois on en parlait en off tout à l'heure où tu disais le match de foot que tu écoutais à la radio C'est ça, la radio, tu dois créer un univers pour que la personne qui écoute soit vraiment plongée dans ce que tu dis. Est-ce que, de vos expériences, est-ce que vous trouvez que la radio, c'est plus difficile que la, on va dire, télé slash digitale ou pas ?
- Speaker #2
Je pense que Salah répondra mieux parce qu'il a fait plus de télé que moi. Mais moi, de mon expérience, quand j'étais en école de journalisme, le truc, c'est que t'as beaucoup plus de mal sur le terrain. Parce qu'en fait... Tout ce que tu dis, il faut que tu l'illustres. Il faut que tu le montres. Alors qu'à la radio, tu écris de sorte à ce que la personne puisse imaginer. En fait, tu racontes une histoire.
- Speaker #0
Mais justement, moi, je ne suis pas d'accord. La radio, c'est beaucoup plus explicatif, du coup.
- Speaker #1
Oui, c'est bien.
- Speaker #0
J'ai cru que tu allais donner beaucoup plus de détails.
- Speaker #2
Bien sûr. Non, mais c'est beaucoup plus explicatif. Mais en fait… Oui,
- Speaker #0
parce qu'en télé, tu vas à ton reportage.
- Speaker #2
C'est ça. Tu pars les chercher.
- Speaker #0
Oui, mais si tu n'as pas le plan. Tu veux pas le parler, tu veux pas rien faire, tu veux pas l'inventer, tu veux pas en parler.
- Speaker #2
C'est pour ça que je trouve que la télé c'est beaucoup plus complexe. Parce que si t'as pas l'image, tu fais comment ?
- Speaker #0
Radio Ausha, quand... Ouais, je sais pas.
- Speaker #2
Parce qu'en fait, en radio, aujourd'hui, imagine, t'es en rédaction, tu écris ton reportage, en fait, que t'aies les images ou pas, tu t'en fous.
- Speaker #1
D'accord, parce que la radio, tu peux... C'est là où je...
- Speaker #0
La radio doit être beaucoup plus imagée, en fait. Elle doit donner les détails. Là où la télé, tu vois... Au moins, j'avais déjà commenté des matchs de foot, notamment... l'équipe de France contre la Côte d'Ivoire, c'est des Sénégalais. Et en fait, je ne l'avais jamais fait. Et quand je l'ai fait, je m'étais dit, on m'a dû faire une remarque, un ancien Red Chef m'a dû m'écrire, il m'a dit en fait, quand tu fais de la télé, tu peux laisser des blancs.
- Speaker #1
Oui, tu n'as pas besoin de tout écrire.
- Speaker #0
Tu n'as pas besoin, on est au milieu de terrain. En radio, tu dois tout dire. Moi, je finissais la voix de cassé parce que tu dois tout dire, tous les détails. Démarche, j'ai commandé à deux avec un de mes binômes, Christian Chango, que je big up. Mais des fois, c'est quand tu es tout seul. Tu dois... Et c'est là où... À un moment, peut-être un prof m'a fait comprendre. En fait, 90 minutes tout seul, même à deux, ça peut être long. Et en fait, si tu sais parler que de football, que de tactique... Et c'est là où je reviens sur l'importance. Il y a plein de temps, quelqu'un m'a demandé sur Instagram un conseil. Je dis la culture. J'ai à avoir une culture générale. Bien sûr que oui, tu auras ton... Le foot qui est ton dada, mais être capable d'ouvrir un peu la discussion, de savoir ce qui se passe. Tant pis les statistiques, au bout d'un moment, les gens vont se lasser. J'ai pas fait beaucoup, mais ça me permet de comprendre que le sport, c'est ce que j'aime, mais faut pas que je sois focus que sur ça. Parce que j'ai souvent des gens, des fois, on tombe sur des gens, moi j'ai fait pas mal de journées portes ouvertes avec mon ancienne école, je voyais des jeunes, ils étaient là, foot, foot, foot. Moi je suis sorti de l'école l'année où BeinSport arrive, les gens ils se voient directement et je disais... C'est bien d'avoir ton dada, c'est un point fort que vous aurez toujours. Le sport, on est passionné. Oui,
- Speaker #1
t'es passionné, donc ça sera toujours facile pour toi d'avoir du contenu.
- Speaker #0
Mais de l'autre côté, intéresse-toi un peu à ce qui se passe autour de toi pour peut-être des premières opportunités qu'on va te proposer, ça ne sera pas du sport, et être prêt. Edouard, ce qu'il dit, c'est intéressant sur l'histoire du DJ, de l'animateur radio qui part au Maroc, parce que c'est l'histoire de la vie, c'est l'histoire du journalisme, c'est ça. L'appeler, combien de personnes... Que ce soit les femmes, elle est enceinte, sa remplaçante elle vient, elle tue tout, elle reste en place. Lui il tombe malade, lui il est en arrêt, lui il a des problèmes. On prend toujours la place de quelqu'un. Et j'ai toujours en fait, il y a peu de place. Les gens en fait ils ont toujours l'impression que, oui, pourquoi tu vas pas là-bas ? Peut-être qu'il y a des animateurs là-bas, peut-être qu'il y a des chroniqueurs, peut-être que l'animateur il tombe malade. Peut-être que les chroniqueurs ici ils ont des stagiaires. En fait, ça n'existe pas d'arriver d'être propulsé sur la scène. Encore une fois, ce qui est dommage c'est que... Je trouve que de manière générale, les gens connaissent très peu le métier de journaliste. C'est qu'aujourd'hui, le journaliste s'est mélangé avec animateur, slash éditorialiste. Stage, wow, c'est fou, tout le monde est journaliste. C'est mélangé dans un micmac, et après, sûrement de la faute de l'approfession des journalistes aussi, on est les premiers, je pense, conscients de ça. Mais c'est-à-dire qu'il y a une confusion, il y a un mélange des genres. Mais un animateur, c'est pas un journaliste. Un journaliste, ça ne sera jamais un animateur. Et vice-versa. En fait, le grand public, malheureusement, je trouve qu'il ne connaît pas assez les coulisses de tout ça. Quand tu vois la télé, tu penses qu'il doit parler des journaux. Tu vois le journal, en France, on voit Laurent Delahousse. En fait, Laurent Delahousse, il y a 40 personnes en régie avec lui. Quand tu fais ton blog, tu n'es jamais tousseux. Si le mec ne fait pas le reportage, tu ne le vois pas.
- Speaker #1
Il va venir comme ça,
- Speaker #0
il va faire mannequin challenge au journal, il ne se passe pas du tout. Et en fait... Les gens pensent que tu viens, tu pars devant la caméra, mais ouais... Tu vois, une fois ma mère m'a demandé... Au TV5, on a le journal à 22h30, on a la conférence de rédaction à 16h30. Ma mère m'a demandé, mais tu fais quoi aussi longtemps ? Aussitôt, en fait,
- Speaker #1
tu vois, qu'est-ce que tu viens dire ?
- Speaker #0
C'est plus qu'un moment, on prépare !
- Speaker #1
Les gens, en fait,
- Speaker #0
ils ne s'en rendent pas souciables. C'est un travail de préparation. J'ai Olivier en interview, attends Olivier, quand moi il parle dans ses interviews, qu'est-ce qu'il a dit ? Ah bon ? Ok, il a dit ça. Il a dit qu'il était milliardaire, ok, en France CFA, ok. Cherche ce que tu fais ! Amine ! Non mais en fait, c'est un travail de préparation qui est réduit finalement à 26 minutes. C'est horrible, presque, j'ai envie de te dire. Je me rappelle à Télésuite, des fois, tu fais ton truc, tu fais ton petit sujet, ce qu'on appelle du desk, ça veut dire que on t'envoie des images, tu poses ta voix, tu écris un commentaire, tu poses ta voix. Des fois, tu le rends en retard, tu as passé la journée à travailler sur ce sujet-là. Et ça veut dire que des fois, il n'y a pas de place dans le journal.
- Speaker #1
Ça saute.
- Speaker #0
Tu es là,
- Speaker #1
mais...
- Speaker #0
Le sujet devait passer. On devait dire un sujet de ça à Eddinga Koo. Et tu vois, c'est une frustration incroyable. Mais tu apprends, c'est le game, en fait. Tu fais un truc, ou peut-être c'est le truc qui n'est pas bon aussi. Un truc qui n'est pas bon, mais du coup, les gens ne voient pas ça comme ça. Ils voient, ils disent journaliste, ils vont dire oui. Et même au-delà de tout ça, dans la profession du journaliste, je n'ai rien contre Laurent Delahousse, ou même les stars des JT, des Télésailles, de France 2. mais il représente 0,01% de la profession. C'est un métier qui est très précaire, c'est un métier où beaucoup de jeunes ne savent pas si on va les appeler le lendemain. Il y a statut de pigiste, pigiste notamment, on ne sait pas quand on va t'appeler, du moins, c'est un peu... C'est pas facile. Les gens pensent que ils touchent des millions, en gros, on ne va pas se plaindre pour eux. Mais en fait, non, non, non.
- Speaker #2
Comme tu as dit, c'est un tout petit pourcentage.
- Speaker #1
Il représente...
- Speaker #0
Les vedettes de la télé sont une grosse minorité. Une minorité dans ce métier-là. Et des fois, Même dans les conditions de travail. Je ne vais pas parler de Laurent Delahousse, mais d'autres, ils ont des équipes peut-être un peu plus fournies pour travailler un peu plus de temps, pour préparer les choses. Après, ils font très bien leur job. Moi, je respecte énormément ceux qui sont à l'antenne. Des fois, je ne suis pas fan de ce que certains font ou que certaines personnes font. Je ne dis jamais, je me suis mis un peu une règle où je ne mets jamais sur les réseaux. Je vais attaquer les gens de la profession, même si des fois, il y a des choses qui m'exaspèrent ou autres. Mais ce n'est pas si facile.
- Speaker #2
Ah non, ça doit être. Et ça va être très très difficile et puis surtout comme tu dis, je pense que le niveau de travail qu'il y a en amont d'un reportage, c'est surtout ça que le public ne se rend pas compte, le travail de recherche, le travail d'écriture, le travail de maître.
- Speaker #0
Recouper les sources, tu as dit une info, c'est... Edouard qui est encore plus sur le terrain, il faut pas se faire balader quand on est journaliste,
- Speaker #1
c'est ça ? Oui,
- Speaker #0
oui. Je jure, on n'est pas millionnaire mais ta crédibilité c'est ce qui va te garder. politique ou autre, Edouard en parlera mieux que moi sur le terrain en tout cas, moi je peux venir te voir, tu vas me dire oui j'ai été agressé, ah bon d'accord, il ne peut pas aller en tête dire c'est l'heure de Brut, Olivier s'est fait agresser aujourd'hui, non il ne peut pas dire ça.
- Speaker #2
Est-ce que c'est ça, tu portes la crédibilité de la médiation ?
- Speaker #1
Exactement. Non mais c'est ça, et ce qui est intéressant dans ce que Salah a dit, c'est que moi aujourd'hui dans ce que je fais, notamment on parlait de l'impact de Brut tout à l'heure, je me rends compte de tous ces aspects-là, en fait finalement du journalisme c'est à dire aujourd'hui j'ai un podcast sur sur sur le tube de brut officiel et là où ce que ça l'a dit est hyper intéressant c'est que aujourd'hui sur ce podcast je suis à l'antenne je suis j'incarne ce format vie extraordinaire mais en fait il ya toute une équipe qui poste derrière bien sûr et à chaque fois que je sors un épisode près les gens pour ça beaucoup de Ah félicitations,
- Speaker #0
t'es trop bien. Ouais, ouais, c'est génial. My Laker, hashtag, t'es génial, t'es le meilleur.
- Speaker #1
Mais Olivier, mais respect de fou à toutes ces personnes. D'abord, je pense avec Etienne Melou sur ce format, Alexandre aussi dernièrement. Mais en fait, c'est des gens qui charbonnent des fois plus, dix fois plus que toi. Oui,
- Speaker #2
je comprends ce que tu veux dire.
- Speaker #1
Ça en fait. On ne dit pas que les gens qui incarnent, ils ne bossent pas. Tu bosses, tu fais le taf avec eux. Mais en fait... ils ont un travail de recherche de spontanéité du truc de hockey on va chercher c'est quel profil c'est ça qu'il faut et ils font ça incroyablement et tu les vois jamais il ya énormément de gens de longues énormément de gens et pour revenir sur sur l'humilité dont ça l'a parlé tout à l'heure sur le fait que même dans la présentation il ya toujours deux personnes mais il y a toujours cette... une guerre un peu d'ego. C'est-à-dire en fait, il faut beaucoup d'humilité pour mettre tout ce travail-là en lumière et toi rester vraiment en backstage. Tu vois, et parallèlement aussi, tu sors de ce format-là YouTube où t'es exposé et machin, le lendemain, on t'envoie dans les manifs au Dakar, tu prends les lacrymogènes, tu cours... Tu cherches un refuge !
- Speaker #0
Les gens qui suivent toi auront la référence,
- Speaker #1
hein. Cherchez un refuge !
- Speaker #2
Tu cherches un refuge. C'est ça, effectivement, la vie de journaliste, c'est ça.
- Speaker #1
La vie de journaliste, c'est ça.
- Speaker #2
Demain, comme tu as dit, tu es dans le restaurant en train de parler d'un chef qui vient d'être étoilé, et le lendemain, tu peux parler d'une situation avec des SDF, et tu n'es pas dans les mêmes conditions.
- Speaker #1
Totalement.
- Speaker #2
Et tu dois pouvoir t'adapter à toutes les conditions, et raconter une histoire à chaque fois.
- Speaker #1
Mais c'est incroyable. Moi, ça, je l'ai vraiment découvert avec Brut, et je remercie à un moment ce média de m'avoir donné cette opportunité-là, parce qu'en fait, je me suis rendu compte, en très peu de temps, ce que j'ai pu faire dans une carrière de jeune journaliste. c'est à dire moi en l'espace de 2 ans j'ai couvert une canne j'ai couvert des élections présidentielles j'ai couvert des élections législatives je suis allé au fin fond du matelas c'est bon c'est bon j'ai du jaloux là c'est
- Speaker #0
bon voilà il a pensé à sortir tout son CV il est arrivé sur LinkedIn ou c'est un podcast il a fait des belles choses toi aussi il a fait des belles choses t'as rencontré des grandes personnes toi aussi non non mais ça va on va en revue l'équipe, le travail d'équipe. Moi, quand j'ai l'occasion, souvent, je remercie les équipes techniques et de réalisation, même la technique. En régie, t'as 10 personnes qui sont là. S'il y a un souci, si tu rates, en fait, c'est le travail de tout le monde. Et les rédacteurs. Beaucoup de rédacteurs en chef ont la calvitie. Vous croyez que c'est quoi ? C'est une coïncidence ? Vous croyez que les vols des rédacteurs en chef à la Turquie ont explosé ? Ah mais non ! Non mais franchement, une question incroyable. Chef d'édition, ceux qui sont à l'oreillette. On donne du jargon. Chef d'édition qui à l'oreillette dit 13-30 secondes, après t'as ça, t'as ça. Attention l'interview, il a dit ça.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Et vous êtes avec ces personnes-là toute la journée en fait.
- Speaker #2
C'est une armée. Quand il y a par exemple le journal.
- Speaker #0
que toi t'as l'habitude c'est une armée qui est derrière ils sont tous là comme ça ils attendent ok 26 minutes t'as ton chrono quand ça démarre le générique fin jusqu'à la fin et c'est un travail d'équipe c'est vraiment je veux mettre en place c'est très collectif les maquilleuses qui sont souvent ou même les maquilleurs des fois ils sont très cool c'est un moment un peu particulier le maquillage où t'es un peu dans ta bulle tu te rapproches du moment où Prompter, prompteuse. Bien sûr. Préparer tous les textes. Vérifier tes textes. Ah, t'as dit ça ? Ok. C'est toi qui es exposé au final. C'est le travail de toute une équipe, toute une journée, avec des correspondants qui t'appellent, qui font le travail, qui te remontent des informations, qui te préparent. Et c'est ça que je veux mettre en avant. C'est que les gens voient ça d'un côté très solo, je suis tout seul dans la lumière. Mais sans équipe, on fait rien.
- Speaker #2
Dans le sens d'équipe, il n'y a aucune lutte.
- Speaker #0
Il n'y a rien du tout.
- Speaker #2
Mais Edouard, on doit revenir sur ta tante. Tu dis, toi, tu fais ética ici.
- Speaker #1
Il ne lâche pas l'affaire.
- Speaker #0
On essaie de le perturber, de le mélanger.
- Speaker #1
On essaie de le mélanger.
- Speaker #0
Il parle de jargon, mais il revient. T'as une oreillette ?
- Speaker #2
Oui, j'ai une oreillette. J'ai quelqu'un qui me parle de temps.
- Speaker #1
Lui, il a des enceintes.
- Speaker #0
C'est bizarre, ça. Il ne peut pas le filer.
- Speaker #2
Ils veulent me faire aujourd'hui. Ils veulent me faire. Edouard, toi, tu fais ética ici. Je te pose la question parce que, tu vois, moi, justement... Je ne connais pas ton parcours.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #2
Tu vois, je ne connais pas ton parcours et tout. Et tu vois, je ne savais pas que, par exemple, tu avais fait tout ton cursus scolaire ici à Hambourg. Je ne savais pas que tu avais fait l'école éthique à Hambourg. Oui. Parce que, excuse-moi.
- Speaker #1
D'accord, oui.
- Speaker #2
Ta voix de crooner, tu vois comment tu parles. On va penser qu'Edouard, t'es né en France, t'as grandi en France.
- Speaker #0
Mais c'est marrant ce que tu me dis. Une fois, une de mes soeurs m'a dit, mais Edouard, c'est pas un mec de Palermo, c'est pas un mec de France. Je dis, mais non, Edouard, il est venu en France, c'est pas récent,
- Speaker #1
mais presque...
- Speaker #2
Mais je suis sûr que t'as plein de gens qui pensent ça,
- Speaker #0
tu vois. 2017.
- Speaker #2
Et c'est super important que tu racontes cette histoire, parce que pour moi, il y a plein de gamins qui sont ici. tu penses mais en fait le gars il était là t'étais même peut-être dans des moins bonnes conditions que les gamins qui sont à Dakar tu vois peut-être probablement tu vois et donc c'est pour moi c'est ça qui est super parce que tout le monde je suis sûr que 90% des gens qui connaissent pas ton histoire vont se dire ah bah lui il est né en France ça arrive souvent ça arrive souvent je suis sûr que si on demande avant de publier l'épisode là genre d'où tu viens où t'es né je suis sûr que 90% des gens vont dire que t'es né en France Corbett et Son
- Speaker #1
Corbeil, c'est un gars de Corbeil.
- Speaker #0
T'as une tête d'un mec de Corbeil. T'as une tête d'un mec de là-bas.
- Speaker #2
Et tu fais combien de temps, Etika ?
- Speaker #1
Je fais deux ans. Je finis pas mon cursus. Je fais deux ans parce que justement, je commence ma première année, ma deuxième année. Et là se présente l'opportunité de partir en France. Et justement, comme je disais, mon parrain, Philippe, qui a toujours été présent vraiment pour moi et pour ma famille. et ça justement c'est très important de le dire parce que il joue un rôle vraiment important et capital dans mon histoire, dans l'histoire de ma vie. Et c'est important de le souligner, c'est toujours particulier quand j'en parle. Et il me donne les moyens, il me donne les armes, il me donne la possibilité de rejoindre cette école de journalisme à Paris. Et là où c'est hyper intéressant par rapport à ce que Salah disait tout à l'heure, c'est dans l'histoire qu'il racontait de oui, OK, quand tu débarques... que quand tu dois t'intéresser à peu près à tout, quand tu dois sortir de ta zone de confort, même si tu es bon en sport, il faut avoir une culture générale. Moi, il ne faut pas oublier, je ne suis jamais sorti de bourre. C'est ça !
- Speaker #2
Toi, tu n'es jamais sorti de bourre et tu arrives comme ça en France et puis tu dois...
- Speaker #1
Exactement. Et moi, j'arrive en France, je suis là quoi.
- Speaker #0
Il se fait frapper dans le métro. La violence,
- Speaker #1
on en parlera pas dans cette émission. On en parlera pas dans le prochain épisode. Parce qu'on tient au survie de ce magnifique format d'Olivier. Ouais,
- Speaker #0
vous ne devez pas être censuré. Trop de violence.
- Speaker #1
Mais ouais, du coup, t'arrives dans...
- Speaker #2
J'imagine le choc.
- Speaker #1
T'es largué dans un autre monde. Bah oui. Moi, je connais rien de tout ça. Je connais pas le froid. Tu vois, je connais pas le métro. Je connais pas le RR. Je connais rien. Mais j'ai eu la chance quand même d'avoir une éducation où ma mère a toujours fait le maximum pour qu'on s'intéresse à... tout ce qui se passe, à ce qu'on ait une ouverture d'esprit. Et mon parrain, justement, qui est français, qui m'a aussi donné un peu de cette culture française. Du coup, j'arrive avec quelques codes, quelques clés, mais tu restes quand même un gars d'Hombourg qui ne connaît pas du tout l'environnement.
- Speaker #2
La première fois que tu arrives dans le métro parisien,
- Speaker #1
c'est violent. C'est dur. Mon premier jour dans le métro, je me perds, mais longtemps. Parce que j'arrive dans le métro, mais je ne sais pas... On te dit va à Colonel Fabien, mais qu'est-ce que tu me racontes ? C'est la pire station du métro parisien là, Colonel Fabien,
- Speaker #0
il faut l'interdire cette station.
- Speaker #1
C'est vrai, on te dit Colonel Fabien, c'est mon premier jour en France gars. On te dit ouais, mais c'est qui ce Colonel Fabien ? Je prends quelle direction ? C'est un bourbier, j'ai mal à la tête. Mais après, heureusement, j'ai toujours été un mec qui me démerde. Je me débrouille, j'arrive à l'école en retard. Je transpire alors qu'on est en plein hiver. J'ai 46 degrés d'or, moi j'ai 46 degrés dans mon corps. Je ne comprends pas ce qui se passe. J'arrive en retard. Du coup, l'école, ils ne comprennent pas ce qui se passe aussi. Et la parenthèse que j'ai oubliée dans l'histoire, c'est que je viens en France pour faire du journalisme. Mais on ne m'inscrit pas en journalisme. Parce qu'il y a un couac dans mon dossier, je me retrouve en com. Parce qu'éthique, je faisais de la communication, pas du journalisme.
- Speaker #2
Tu l'as dit tout à l'heure, tu disais communication,
- Speaker #1
journalisme. Donc j'arrive. on m'envoie en com du coup moi je suis là je veux pas faire ça je veux faire du journalisme ça me correspond pas et je fais quasiment une année de communication parce que j'ai pas le choix du coup bah faut le faire faut le faire et je le fais difficilement Olivier je le fais très J'ai rien dit !
- Speaker #0
J'imagine Edouard avec son sac à dos, avec son bonnet, en train de transpirer.
- Speaker #1
Mais la vérité, je suis cuit.
- Speaker #0
Un mec qui regarde les directions. Je suis cuit. Je pensais à ça tout à l'heure.
- Speaker #1
Difficilement. Moi, je suis largué en France. Difficilement. Quand j'arrive dans ce temps, je fais une année de communication et aussi interviens une... une très belle personne, je remercie toujours le ciel de m'avoir donné cette belle étoile, j'ai toujours rencontré des personnes formidables. Toujours. J'ai toujours rencontré des personnes formidables et je reprends toujours ma mère, dans son éducation, qui nous disait toujours que le Seigneur n'oublie jamais les orphelins. C'est-à-dire, il t'a retiré un parent, il fera toujours de sorte à ce que une personne soit là pour toi au bon moment. Et à ce moment-là, à un certain moment de ma vie, il y a eu Philippe, mon parrain. À un certain moment de ma vie, il y a eu notre directrice des études Mireille Palarez. À un certain moment de ma vie, il y a eu Salah Edim Gakou, juste là à côté de moi. Non mais c'est vrai, sincèrement. Non, non, mais c'est vrai, c'est vrai.
- Speaker #2
Salah, non, j'ai des mouchoirs. Non, non,
- Speaker #1
mais c'est vrai.
- Speaker #0
Non, non, il n'y a pas de mouchoirs.
- Speaker #1
Vous n'avez pas de placement de produit de mouchoirs là. Non, non, c'est vrai Olivier, parce qu'en fait, c'est des gens qui finalement contribuent à faire de toi la personne que tu es aujourd'hui. Que ce soit...
- Speaker #2
Je comprends ce que tu veux dire.
- Speaker #1
On se paie pas tout seul.
- Speaker #0
Ça revient au journal en lui-même ou au truc journaliste où t'as la lumière. On se paie pas tout seul. Tu vois, ma directrice d'école, Magali Bonavia, elle a changé de voie après 20 ans dans le journalisme, mais je sais ce que je lui dois. Et j'ai fait un posting, j'ai dit, on se paie pas tout seul.
- Speaker #1
C'est pas possible.
- Speaker #0
T'as toujours des gens qui te tendent.
- Speaker #1
On a toujours même,
- Speaker #0
toi aussi, à l'école, un prof qui t'a un moment... Peu importe la matière, mais il y a des... Je prends une prof de 3e, je sais que Madame Lamy... D'ailleurs mes nièces ont eu après, quand tu as le nom Kakuo, ça a fait quelque chose. Mais je sais que des profs, dans un parcours, tu as forcément des gens qui te tendent la main, ou ils te montrent que la porte est peut-être un petit peu ouverte, va tenter ta chance. Et ça c'est, encore une fois, tu ne te fais pas tout seul. Je sais que des fois dans certains storytelling, on dit, mais attends, moi je suis un autodidacte, moi je suis venu, je me suis réveillé, je me suis retrouvé là, grâce à mon talent, grâce à mon abdication. Et ça c'est de la flûte, et puis il y a toujours quelqu'un. Je pense que c'est hyper intéressant et on a des éducations différentes mais similaires qui se retrouvent sur certaines choses. Sur la reconnaissance des gens. Il ne faut jamais oublier quand on fait quelque chose. Ok, qui m'a permis là ? Qui m'a ouvert la porte ? Qui m'a aidé à avoir cette opportunité là ?
- Speaker #1
C'est très important.
- Speaker #0
Ce côté de ouais non mais moi j'ai poussé vous, j'ai cassé la porte grâce à l'audace et arrêtez vos histoires Non non mais c'est vrai.
- Speaker #2
On est dans l'ère du storytelling.
- Speaker #1
Non mais c'est vrai, c'est important.
- Speaker #0
Et encore une fois, ça revient, je coupais d'or mais c'est un peu le côté. On ne se fait pas tout seul. Il n'y a pas de carrière qui se construit.
- Speaker #2
Non, c'est important parce que, je le remarque depuis tout à l'heure, tous les deux, à chaque fois que vous avez l'occasion de pouvoir citer justement quelqu'un dans votre parcours...
- Speaker #0
Beaucoup de big up. En fait, non, on fait ça pour l'algorithme.
- Speaker #2
Ah, ok, d'accord, merci.
- Speaker #1
Ils vont partager l'expérience.
- Speaker #2
C'est gentil, les gars. On donne de la force à l'expérience.
- Speaker #1
Il faut obliger. Ben oui, attends.
- Speaker #2
Non, mais c'est vrai qu'on sent beaucoup ce côté reconnaissance. Et vous deux, tu vois. Et depuis, moi je l'entends depuis tout à l'heure, c'est dès que vous avez un moment clé, et qu'il y a une personne qui a joué un rôle dans ce moment-clé, depuis tout à l'heure, vous dites le nom de la personne.
- Speaker #0
Ça fait beaucoup de noms. Oui,
- Speaker #1
mais c'est parce qu'il y a beaucoup de personnes qui sont entendues là-bas dans vos parcours.
- Speaker #2
Et c'est important de leur donner justement ce moment-là parce que, comme vous dites, vous n'êtes pas fait tout seul. C'est vrai qu'aujourd'hui, vous êtes les personnes qu'on voit, mais sans ces micro-interventions, sans ces micro-connexions, sans ces...
- Speaker #0
C'est une phrase, des fois c'est une autre.
- Speaker #1
C'est rien.
- Speaker #0
Des fois c'est un petit truc que tu penses, mais en fait les conséquences, c'est quelque chose qui marche.
- Speaker #2
Ton chemin aurait pu totalement changer.
- Speaker #1
Non mais totalement.
- Speaker #0
Là-bas, j'ai fait ce stage là-bas, à ce moment-là, j'ai rencontré lui. En fait, tu ne t'en rends pas compte, mais en fait, toutes ces petites personnes, sa tête, ça peut être une phrase, ça peut être un truc, ok, d'accord, j'ai plus confiance en moi, ok, je vais faire ça.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
C'est hyper important.
- Speaker #1
C'est les éléments hyper importants. Et c'est pas... On ne dit pas que sans ça, tu ne serais pas arrivé. Oui. Ce n'est pas ça. Mais grâce à ça,
- Speaker #2
il y a des choses qui s'arrivent peut-être plus vite ou mieux.
- Speaker #1
Des choses accélérées, qui se sont améliorées, qui se sont faites d'une meilleure manière. Et justement, c'est hyper important ce genre de truc. Et justement, moi je le dis, moi je débarque en com'là-bas, en fait dans toute l'administration, quasiment, on va dire toute l'administration, ils s'en foutaient en fait. Oui,
- Speaker #2
tu étais un élève parmi les autres.
- Speaker #1
Un élève parmi les autres, je n'avais pas forcément le droit de plus de privilèges qui... qui secoue la terre entière pour que je me retrouve en journalisme. Et dans cette administration-là, dans cette école, c'est une personne qui l'a fait et c'est Madame Pallares qui m'a dit en fait, je sens que c'est ce que tu veux faire, je vais t'aider à le faire.
- Speaker #2
Elle a senti la motivation en toi.
- Speaker #1
C'est ça, elle a secoué l'administration pour que l'année d'après, que je me retrouve en journalisme. Et du coup, en fait, elle le fait, mais c'est dur parce que du coup, moi, je fais des études de com, j'ai déjà fait mon bac depuis longtemps, ça fait longtemps que je traîne dans les bancs. Genre, il faut que j'avance. Il faut qu'à un moment de ma vie, j'avance et que mes parents sentent que j'avance. Parce qu'il y a ce besoin-là.
- Speaker #2
Toi, t'es dans ce sentiment-là. De te dire, il faut que je me bouge.
- Speaker #1
Parce qu'en fait, j'ai pas le choix là. Il faut que ça arrive vite. Et j'arrive en France, c'est un peu... Consécration, ça avance, ok. C'est une étape de plus. T'arrives, tu fais des études de copie. Et là, on te dit, tu passes en journalisme. Et là je me dis ok, là je vais me sentir à l'aise, je serai dans mon élément, je vais avancer.
- Speaker #0
T'as pas le son libéré, délivré ?
- Speaker #2
Libéré, délivré.
- Speaker #0
Il n'y a pas de budget dans ce podcast là.
- Speaker #2
Désolé, désolé, c'est la S en plus.
- Speaker #1
Donc Olivier, je me retrouve en journalisme, mais en première année. Ouais,
- Speaker #2
c'est ça.
- Speaker #1
Donc tu commences toi. À zéro.
- Speaker #2
Alors que t'as déjà fait deux ou trois ans d'éthique.
- Speaker #0
T'as fait l'expérience.
- Speaker #2
La communication.
- Speaker #0
Les gens de ta classe, ils t'ont appelé l'ancien,
- Speaker #1
les gens de ta classe. Ils m'ont appelé l'ancien, mais c'est vrai !
- Speaker #2
Le premier jour, il est rentré, Bonjour monsieur, ils pensaient que t'étais le propre.
- Speaker #1
J'en ai un daron, moi, quand j'arrive. Non mais c'est ça,
- Speaker #0
en termes d'expérience, c'est que quand tu quittes le lycée, tu te retrouves en école,
- Speaker #1
Exactement. en fait,
- Speaker #0
tu bascutes dans un autre monde. Parce que dans un autre monde, personne n'a déjà fait de la radio,
- Speaker #1
c'est ça ? Ben non, c'est ça.
- Speaker #2
Sauf que toi, t'en as déjà fait.
- Speaker #1
Ben j'en ai fait, j'en ai bouffé, comme disait Salah. J'en ai graillé, moi, de la radio pendant des années, et dans tous les domaines, que ce soit journalisme, reportage, animation, DJ, wow. Du coup, moi j'arrive et je recommence tout à zéro. Et là, flemme. Là, Olivier, là si t'as pas envie, là si t'as pas une source de motivation, mais t'as l'alien, t'as une détermination d'alien, de fou malade, tu pètes un plomb.
- Speaker #2
Ah bah tu vois c'est marrant parce que moi je me serais dit justement tu dois dire c'est facile.
- Speaker #1
Non justement parce qu'il y a un contexte.
- Speaker #0
En fait t'es plus au stade où, je parle à la place des dents, mais t'es plus, enfin quand je pense que t'es un peu dans les autres classes où quand c'est facile t'es content. Ouais. Mais là en fait t'es en train de déterminer ton avenir. Exactement. Si t'es en mode c'est facile mais en fait t'es dans une classe où le futur nage t'apprends pas.
- Speaker #1
Bah ouais.
- Speaker #2
En fait c'est vrai parce que comme tu disais, comme c'est pas ta première année. après bac t'as déjà eu 3-4 ans après bac non mais je perds du temps tu perds du temps et comme tu dis t'es vraiment un daron,
- Speaker #1
t'es dans une classe les gens sont plus jeunes que toi parce qu'eux ils ont fait un cursus normal, ils ont eu leur bac eux ils ont 18 ans t'es un ancien tu te dis mais en fait non je dois pas être là et il y a un contexte dans tout ça tu débarques en France, c'est pas la même réalité on t'envoie faire un reportage à la France Insoumise, bon ok t'as les clés mais bon Europe Écologie Les Verts ça doit être dur à couvrir tu te dis mais ok il me faut les clés et t'as pas t'as pas le même passif que ces personnes que tu viens rejoindre toi t'as laissé ta maman, ta soeur à Bourg ma soeur entre temps qui arrête les études parce que c'était pas son truc et à mon bat ma soeur m'a dit une phrase dont je me rappellerai toujours j'ai jamais dit cette phrase là c'est pour la première fois que je la sors Quand elle loupe son bac, on se croit, je me rappelle toujours, dans la cour. Je dis, alors ? Elle me dit, je ne l'ai pas eu. Et je ne le referai plus. Je dis, mais comment ça ? Elle me dit, tu as intérêt à charbonner, parce que si tu ne le fais pas, ça va être compliqué.
- Speaker #2
En fait, tu as le poids de la famille.
- Speaker #1
Et ma soeur, elle me dit ça. Elle me dit, en gros, j'arrête les études. Je dis ça littéralement. Bon, ok. cette conversation avec Mazor s'arrête là. Et moi du coup je pars, je sais même plus ce que je fais,
- Speaker #2
mais en fait toute la journée c'est ton temps.
- Speaker #1
Et ça va à moi il y a des années. Aujourd'hui encore j'ai ce truc là en tête. Et quand j'arrive justement en France, il y a tout ça qui se met en place. On ne peut pas se rater.
- Speaker #2
Tu ne peux pas se rater.
- Speaker #0
Cette option n'existe pas.
- Speaker #1
Cette option n'existe pas pour toi.
- Speaker #2
Tu as tes amis qui t'ont vu partir en France, qui rêvent de partir en France, qui te regardent en te disant que...
- Speaker #1
Et encore Olivier. détail dans ton truc.
- Speaker #0
Les amis seront toujours là au final. Tu te loupes, tu reviens.
- Speaker #2
Non, mais je veux dire, c'est que t'as le poids de la famille qui reste le plus lourd, mais t'as quand même le poids aussi quand même de cette société qui rêve de ce départ.
- Speaker #0
Qui idéalise l'arrivée.
- Speaker #2
Et qui se dit, Edouard il est parti, il va revenir pour nous.
- Speaker #1
Forcément, c'est un poids. Et en plus le pire c'est qu'en fait, c'est même pas tes parents qui te disent, non t'as pas le droit, t'as pas le droit, mais tu le sais. C'est que t'as pas le droit. Le ratage pour toi,
- Speaker #0
c'est pas une option.
- Speaker #1
C'est interdit. Et du coup, t'évolues comme ça, tu charbonnes de fou. L'environnement, tu connais pas. Et moi, j'arrive en France. La semaine, j'ai mes cours en journalisme. Avec tout ce temps perdu. Le week-end, mon parrain qui est pâtissier chocolatier. Tous les week-ends, tous les vendredis soirs, je finissais mes cours à 17h à peu près. À 18h15, je prenais le train à Gare du Nord pour aller à...
- Speaker #2
à Cambrai pour l'aider dans sa pâtisserie et tout le week-end le week-end j'ai des chocolatiers pâtissiers attends attends Edouard tu veux nous dire t'as des skills de chocolatier pâtissier j'ai bossé pendant il ramenait des cartons en pagaille à la radio la radio ?
- Speaker #0
franchement on aurait pu sortir un film t'es parti à Dakar jusqu'à quand ?
- Speaker #2
non mais il faut que Karel il faut qu'il vienne à la maison il faut que tu nous prépares quelque chose là attends pourquoi on va faire ces choses ?
- Speaker #1
non mais c'est là où je dis qu'en fait moi j'ai ah ouais t'as vécu j'ai vécu des trucs il a vécu de combien de temps ?
- Speaker #2
2 ans, 3 ans ?
- Speaker #1
C'est vrai, c'est un rythme de 3 ans. Ouais. C'est-à-dire, moi, pendant 3 ans, mon rythme de vie, c'est la semaine, je suis à Paris, en études.
- Speaker #2
À l'école. Vendredi soir, tu prends le train.
- Speaker #1
Vendredi soir, je prends le train.
- Speaker #2
Tu bois jusqu'au dimanche soir.
- Speaker #1
Je bois jusqu'au dimanche soir. Je reviens dimanche soir, train de 18h15. Lundi matin, je suis à Reuil-école. Ouais. Et quand je commence mon stage à la radio, le 4 avril 2018, je me rappelle toujours, parce que c'est le jour de l'indépendance.
- Speaker #0
Si tu le dis.
- Speaker #1
et c'était monsieur Gakou qui prend la photo en plus ah ah quoi ? m'en veux pas de toi Gakou qui prend la photo de mon premier jour à la radio et quand je commence ça en fait mon rythme du coup c'est école radio Arras du coup je suis journaliste la semaine pas d'ici le week-end et du coup justement dans la story à la une dont tu parlais tout à l'heure en off il y a beaucoup de de vidéos où Sarah M.D il prend sa valise
- Speaker #2
Là tu me donnes une perche, parce que justement on arrive à ce moment où... Déjà, toi tu rentres à Africa numéro 1 quand ?
- Speaker #0
2016, 29 août 2016. Après les élections au Gabon, je quittais les Sud. On me veut en fait, c'est marrant. La radio, il y a un poste qui se libère et on vient me chercher entre guillemets.
- Speaker #2
Ok, parce que donc avant Africa N°1, tu as déjà une première expérience professionnelle. Tu as fini ton diplôme.
- Speaker #0
Je suis à Télésud depuis. Moi, je signais mon CDI à Télésud un mois avant l'armée des diplômes. Donc j'ai commencé à bosser en télé avant ma remise de diplôme. Mon armée de diplôme, c'est le 2 octobre 2012. Donc je commence un petit peu à travailler en télé. Mais je fais un peu de radio africain à l'époque en tant que stagiaire. En tant que stagiaire où je fais les étés. Je n'ai jamais fait ça de ma vie en direct, mais je me retrouve un peu dans l'émission avec Phil le Montagnard qui me donne ma chance dans une émission d'été où je commence à recevoir un peu des restants. Oui, c'est ça. C'est à Radio Ouf notamment. J'invite à l'époque, qui n'est pas une resta, mais qui a son petit magazine qui s'appelle Gubar, je crois. Oui, Gubar. On reçoit Matthew Stone, on reçoit Singular, on reçoit 1000K. Je me dis, wow, c'est génial. Et surtout, on me laisse la liberté. C'est ma première émission de radio. À la base, je fais une chronique sport. Et après, ça marche plutôt bien avec l'animateur. Et du coup, je me retrouve à rester tout le long de l'émission. Mon chronique est de 10h. Finalement, j'arrive jusqu'à midi ou 13h. Beaucoup de liberté où je pose des questions aux invités. Je suis dans mon rôle et les gens m'écoutent à la radio. C'est la voix. C'est fort, ça. c'est ça ma première expérience radio où je fais stage pendant un an, deux ans ou trois ans l'été je fais en général, je fais deux mois et je fais de la radio en fait à ce moment là ok et donc tu fais deux ans,
- Speaker #2
trois ans
- Speaker #1
Africa numéro un tu rentres et donc tu as dit toi tu arrives le 4 avril 2018 tu te souviens de son premier jour ? non moi je me rappelle très bien au début tu n'avais pas travaillé directement avec moi non parce que justement quand j'arrive à la radio c'est pas ça mon maître de stage ok Moi j'arrive à la radio, c'est Djenaba Dembele qui est ma tutrice. Djenaba Dembele, donc premier jour.
- Speaker #0
Big up, big up,
- Speaker #1
big up. J'arrive à la radio, donc premier jour, je ne le vois pas. Je fais mon entretien de stage. Attends,
- Speaker #2
c'est la Rosta, tu ne peux pas le voir,
- Speaker #1
premier jour.
- Speaker #2
Attends,
- Speaker #1
toi aussi.
- Speaker #0
Je n'étais pas au travail, c'est tout. Tu ne peux pas la Rosta.
- Speaker #1
Non, je fais mon entretien avec Valérie Polis. Une femme incroyable.
- Speaker #0
Formidable. Voilà qui est aux Antilles maintenant. Je crois qu'elle est revenue d'ailleurs.
- Speaker #1
Oui, mais c'est plus. Mais voilà, une femme formidable qui me tente, qui m'a donné l'opportunité avec Djinaba. Et du coup, je suis en stage.
- Speaker #2
C'est ton premier stage.
- Speaker #1
C'est mon premier jour où je viens, je suis en entretien. Et le jour où on me rappelle pour du coup me dire OK, c'est bon ou c'est pas bon. C'est là où je croise du coup Salah à la rédac.
- Speaker #2
Tu le vois. rentrer le manteau qui vole Denzel Washington.
- Speaker #1
Comme ça, en train de sauter sur la rédac'comme ça. Fake news.
- Speaker #2
Il était au ralenti. Il était au ralenti. Non,
- Speaker #0
mais c'est marrant, je ne me rappelle pas du tout de ça. C'est marrant.
- Speaker #1
Moi, je me rappelle très bien. Moi, je me rappelle très, très bien. Et du coup, ils me croisent. Salut, t'es en stage, c'est ça ? Ils commencent à me poser des questions. Ils s'intéressent, tu vois ? Et avant même que je parte, ils me disent, tu commences quand ? Je dis, je commence tel jour. Il me dit, ah ok d'accord c'est très bien. Après un moment, je fais mes trucs, je signe mes papiers et machin. Après il me dit, Edouard avant que tu partes, viens on doit faire une photo en studio. Il prend son appareil photo, on va en studio.
- Speaker #0
On va la retrouver cette photo aussi. On va la retrouver,
- Speaker #1
on va la retrouver. Et donc du coup on se pose dans le grand studio d'Africa Radio. Et il me prend en photo pour annoncer mon arrivée à Africa Radio. Je m'en rappelle très bien, j'avais une veste en jean et une casquette rouge. On va retrouver la photo. On va essayer de la retrouver.
- Speaker #0
C'est mieux pour toi qu'on ne la retrouve pas. Je sors d'une casquette rouge.
- Speaker #2
Mais non, justement, ça montre l'évolution.
- Speaker #1
Oui, attends.
- Speaker #2
J'ai mis les petits bérets. Il connaît,
- Speaker #0
il a vu. Non, mais c'est marrant,
- Speaker #1
je ne me rappelle pas de ça. Je me rappelle très bien. Et pourtant, je suis très nul en souvenirs de dates, d'époques. Mais en fait, j'ai une bonne mémoire sur les éléments qui se passent dans ma vie.
- Speaker #2
Ouais mais c'est ça parce que là, c'est un événement marquant. Non,
- Speaker #1
c'est un événement marquant.
- Speaker #2
Radio en France,
- Speaker #1
c'est ta première.
- Speaker #2
C'est ma première radio en France. Non, forcément, ça te marque.
- Speaker #1
Et le sentiment de fierté, il est double parce qu'en fait, personne m'aide à trouver ce truc. C'est-à-dire que je me démerde moi-même. C'est-à-dire qu'il n'y a personne qui intervient.
- Speaker #2
Tu n'as pas un plug qui te fait rentrer Africa N°1.
- Speaker #1
Je trouve le contact, je me dis OK, Africa N°1, je me renseigne sur la radio, je sais à peu près, je vois les visages, je gappe et j'insiste, j'insiste, j'insiste jusqu'à ce qu'on m'appelle pour passer le truc. Je me dis OK. Là, il y a un truc qui commence. OK. Ils ont ouvert la porte. Ils ont ouvert la porte et là, du coup, c'est une porte qui s'ouvre et il faut la saisir. Et tu arrives, tu rencontres de belles personnes qui...
- Speaker #0
qui veulent que tu évolues, qui te poussent, qui te donnent les armes, qui te donnent les éléments, qui t'accompagnent, qui t'aident à grossir aussi, à aller manger tous les jours au kebab à 14h. Mais qui jouent en l'important en ce moment-là. Dommage,
- Speaker #1
c'est parti sur la sincérité de ce podcast, c'est sur plein de monstres. C'est dommage. Il y avait une bonne ambiance et tout, mais là, ça commence à mentir, donc je vais démentir, on va perdre du temps. Les gens n'auront pas la fin de l'histoire d'Edouard dans le métro, colonel Fabien.
- Speaker #0
Eh, malheureusement, si.
- Speaker #1
Non mais je m'en rappelle pas, mais juste le souvenir que j'ai, j'ai pas exactement la date de son premier jour, mais je sais que bah ah ouais, j'ai un renoi, je sais pas si directement je sais que c'est un Sénégalopha, mais du coup, ah y'a un mec un peu de ma génération, parce qu'en fait, quand t'arrives un peu en radio, tu sais que, à part Djenébav Dembele qui a un an d'équerre avec moi, ah y'a un mec un peu de ma génération qui est là en fait. On a un peu les... c'est marrant parce que Edouard, il a du coup certains codes, je pense que c'est ça, directement on se lie assez rapidement d'amitié. On ne travaille pas directement ensemble, mais c'est un petit peu... Ah ouais, moi j'ai vu lui, c'est beau, il est prêt à aller au charbon. En fait, un stagiaire, tu vois, vite, très très vite. Ok, lui, il est déter, lui je peux l'envoyer au charbon. Lui, je l'ai envoyé au charbon, Edouard.
- Speaker #2
C'est ça que j'allais demander. Il t'a envoyé dans des vrais charbons ?
- Speaker #1
Non, charbons ! Non, mais c'est pas moi qui l'acte. C'est-à-dire qu'assez rapidement, il y a une connexion où je sais que... Je peux envoyer Edouard en mission, je vais dire un truc, on doit faire une interview d'Olivier, je pense même qu'on l'a déjà fait d'ailleurs. On a une interview de toi à faire, je dois le faire, mais j'ai pas le temps de le faire, j'ai un autre truc. Edouard, ce que tu peux faire, gros, il se fait passer pour moi après. On va faire l'interview. On l'a fait.
- Speaker #0
On l'a fait.
- Speaker #1
Il va se faire passer pour moi, il va faire l'interview. Tu te présentes en disant que t'es ça là. Il va le retranscrire ou un truc comme ça. Ça sera peut-être un article sur le site ou je ne sais pas quoi. C'est peut-être une interview qui va être donnée après. Mais en fait, je sais que je peux lui faire confiance à ce point-là. Et que ça ne va jamais sortir. À part aujourd'hui où c'est derrière nous maintenant. On lâche tout, on dit tout. pendant deux ans Salah n'a fait aucun reportage c'est un peu la vérité c'est ce côté là où en fait même lui il me demanderait je ferais pareil très rapidement tu as ce feeling là des fois il y a des moments où j'ai pris des congés j'ai fait des trucs un peu zigzag on va dire comme ça et je sais qu'Edouard c'est lui qui me couvrait il me couvrait en mode non mais Salah non et pareil moi quand il y avait un truc je me suis embrouillé avec des gens il me dit ça va commencer à vouloir mélanger les doigts, quand il était pas là, je fais comment ça ? Non, non, non, ça va pas, le directeur, j'ai embrouillé, je fais en mode, mais non, Edouard, il a fait ci, il a fait ça. Et très vite, en fait, il y a cette connexion-là, où après, on va manger ensemble, on fait les trucs, on a les mêmes trucs, on pense un peu les mêmes avis sur les médias, beaucoup d'aspects. Il y a un bon feeling en fait. On fait quand même pas mal d'années ensemble. C'est ça,
- Speaker #2
vous faites combien de temps ensemble ?
- Speaker #0
On se rend compte ce jour-là.
- Speaker #1
2018 jusqu'à quoi ? T'es parti en 2021 ? Fin 2021. Après il y a des périodes où il est parti. il a fait stage, il est parti, il est revenu. Il est revenu peut-être une ou deux fois, je ne sais plus.
- Speaker #0
Je suis revenu deux fois.
- Speaker #1
Donc on était content qu'il revenait. Entre-temps, des fois, tu as des stagiaires, tu es énervé contre eux. Tu dis, toi, tu n'es pas comme moi. Je ne peux pas t'envoyer là-bas. Non, mais du coup, pour revenir stagiaire, c'est très tôt, tu vois, en fait, si quelqu'un... En fait je dis toujours, tu peux être stagiaire avec zéro schiz, galéré,
- Speaker #2
mais t'as faim.
- Speaker #1
Donc si t'as faim, t'es déterminé. Et ça des fois je comprenais pas, je tombais sur des stagiaires qui avaient déjà des années de journalisme, et ils arrivaient en fait... Des fois je faisais des tests moi, j'étais un maître de ça, c'est plutôt cool en fait. Et des fois je regardais des trucs en fait, je dis t'arrives ? Bonjour, bonjour, t'arrives ? Tu dis rien à la personne. 14h, ça va ? je sais pas mais demande-moi un truc et des fois les stagiaires sont là en planque c'est-à-dire que oh là là 12h59 c'est l'heure d'aller déjeuner je vais au tacos je reviens 16h59 c'est l'heure de partir bon à demain ouais ou des fois je vais dire bah vas-y moi un truc qui m'a marqué c'est arrivé peut-être quasiment plusieurs fois mais le truc c'est même pas un test c'est des fois appelle est-ce que tu peux appeler le truc voici le numéro tu peux appeler tu lui demandes ça ok je reviens deux heures plus tard Tu l'as appelé ? Ouais, tu l'as eu, non ? Mais t'as essayé combien de fois ? Bah une fois. Et se bat une fois plus que sur mon épaule, t'es bête ou quoi, tu veux que j'essaye combien de fois ? En fait, t'es déter, mais essaye 50 000 fois. Et viens. Viens me dire, vas-y, montrez. Ok, vas-y, j'ai fait ce que tu voulais que je fasse. Et du coup, Edouard, quand je lui demande des trucs, il fait, oh, il percute, il fait des trucs. Sport, pas sport, je peux lui envoyer une manifestation, il va le faire, il va faire le truc. Et du coup, de manière générale, l'état d'esprit, c'est plus que tout, c'est ce que je dis. C'est plus que tout. Je le dis, je le répète, on peut avoir des difficultés, pas être très bon en ci, en ça. L'état d'esprit, ça t'aide de fou.
- Speaker #2
Si t'as l'état d'esprit que tu sais où tu vas aller,
- Speaker #1
c'est charbon. Des fois, il y a des stagiaires qui te marquent et tu les vois le premier jour. Un peu une autre stagiaire qui est arrivée, qui est donnée après Edouard. C'est marrant, pas du tout le même profil, mais le premier jour, elle est là. Un peu après la période Covid, elle avait besoin d'un micro. Je devais lui ramener un micro le premier jour. Je n'arrive pas à temps, elle part. se débrouiller et ramèner un truc.
- Speaker #2
Tu sais qu'elle,
- Speaker #1
elle est vive. Tu vois dans une manifestation de la CGT, attends mais c'est pas tout le monde qui fait ça. Mais moi tu me demandes aujourd'hui, je dis oh ouais les merguez c'est bien et tout, mais l'ambiance là-bas, ouais vite fait, moi je suis pas trop chaud. Je pense pas qu'il y ait syndicat, mais c'est un climat particulier dans la manifestation. Tendre le micro encore une fois, à des gens que tu connais pas. Et vous êtes qui, hein, quoi ? Ok Radio ? Et lendemain, pareil, je crois que j'étais encore en télétravail, une certaine partie, je faisais mes journaux depuis chez moi. Elle m'appelle, elle me dit, oui, j'ai ce médecin-là qui peut intervenir, est-ce que ça t'intéresse ?
- Speaker #2
Deux jours,
- Speaker #1
j'ai compris. Et je suis content, parce qu'après, voilà, elle évolue dans d'autres médias, j'ai écrit à Envoyer un message il n'y a pas longtemps, Marie Penin, voilà, gros respect, c'est qu'elle ne venait pas de ce milieu-là. Paradoxalement, elle fait des études, je crois, de com ou je ne sais pas quoi, et j'y... tu vois... Et des fois, peut-être, on se fait un peu la comparaison, il y a des gens qui sont en études de journalisme, ils ne font pas la moitié de ce qu'elle est faite. En fait, elle a l'état d'esprit. Et juste ça. Pas que ça, elle est douée aussi. Mais wow ! Et je crois que l'état d'esprit, c'est tout. Si tu viens avec tes petites facilités, il y a des gens qui pensent que c'est facile, t'as un petit stagiaire profite qui vient, qui pense que, attends, moi je vais faire de la radio et tout, c'est quoi ton fond ? Tu peux me dire quoi en fait ? C'est quoi le fond ? Ou des fois, ça arrive, il faut poser quelques questions à un stagiaire en entretien. Ouais j'aime le foot, ouais mais t'aimes quoi ? Ouais mais j'aime le foot. Ouais mais Cristiano Messi, ouais mais à part ça en fait. Développe. Des fois, on me raconte des gens qui n'ont pas été pris finalement, après des fois quand c'est la galère on prend quand même les gens, mais des gens qui viennent, tu leur demandes... qui est un truc politique, c'est basique. Je ne le demande pas. Et qui est le premier ministre français ? Tu ne connais pas tout le gouvernement, pourquoi pas ? Pas capable de répondre. On est en France, on est comme un paille. Tu ne connais pas. Au moins, ça connaît un petit peu l'actualité. Parce que la reine Elisabeth est en vie. Tu lui réponds, oui, non, mais si tu es complètement déconnecté, il te dit, tu es en focus sur le sport, attention. Il y a beaucoup de gens qui sont en focus sur le sport. Mais c'est comment tu vas te démarquer, c'est peut-être ta culture générale, des choses qui t'intéressent un petit peu autour du monde du sport, qui peuvent t'aider à te faire démarquer. Et l'état d'esprit. quand on te dit de faire un truc t'es pas là à souffler comme si on t'avait envoyé au goulag ouais je vais le faire, ouais j'aime pas mais je le fais et en fait j'ai toujours c'est réservé à une élite de dire je fais ce que j'ai envie de faire c'est réservé à une élite et je suis conscient et de vrai on est privilégié, on fait ce qu'on aime dans des médias qui nous donnent l'opportunité de faire ce qu'on veut faire, on a des conditions je sais que je suis un privilégié vous avez travaillé pour ça oui mais encore une fois... Je ne dis pas que ce n'est pas juste, mais en fait, je n'étais pas le meilleur de ma promo. Je suis l'un des premiers à avoir signé un CDI. Et je me rappelle, ma mère toujours a dit, mais en fait, l'armée des dépôts, mes parents sont venus et elle a dit, mais en fait, tous ces gens-là, ils cherchent du travail, en fait. Oui,
- Speaker #2
oui.
- Speaker #1
Et du coup, moi, c'est un peu le côté sociable, réseaux sociaux, Twitter, qui m'ont permis un peu de mettre mon pied un petit peu là, avoir des bonnes relations quand je fais un stage, quand ça se termine et tout ça. Mais moi, je crois au destin et en Dieu avant tout, en fait. Ce que j'ai toujours, ce n'est pas de la fausse modécite. Non, mais j'étais le meilleur. Non, c'est faux. Il faut peut-être des majeurs de promo qui ne font pas de table aujourd'hui, ou changer de voie en fait, tu vois. Mais côté esprit, quand tu vas quelque part, tu fais en sorte que ça se passe bien toujours à la fin. Pour le relationnel, il fait un petit peu, quand la porte est ouverte, tu l'en trouves, les gens se souviennent de toi. Et c'est ça un petit peu que... Mais j'ai toujours, moi c'est le destin, plus qu'un autre, moi je crois vraiment au destin, au prière de mes parents. C'est ça vraiment pour moi la chose qui m'a aidé à être là où j'en suis, parce que sinon, voilà, j'étais pas... Je vais... pas forcément les cartes pour me retrouver là où je suis aujourd'hui en fait c'est surtout ça en fait et justement en parlant de deux et tous parce que certes il ya le passage africa numéro un mais tv5 qui arrive comment je suis dans une phase où j'en ai marre je supporte plus ma direction à la radio ok ou très frustré il ya des coups d'afrique des nations on est une radio afrique de moi j'ai envie de couvrir un truc oui à chaque fois on sait un peu que ça me parle et tout et on en au coin on fait des trucs en gros c'est toujours bon c'est la réalité des médias où L'éditorial s'est jamais mis en avant. Prêter le football s'est jamais mis en avant. C'est, ah il y a une opportunité, il y a un contrat, là tu vas faire une chronique un peu téléguidée, téléphonée pour parler de sport, alors qu'en fait on n'a rien à faire du sport toute l'année. Moi ça me frisque de ouf. Et je sais que ça se passe pas très bien, et à un moment, il y a un rédacteur en chef du coup de TV5 qui me sollicite, Ousmane Diaye, pour le citer, qui vient me voir et qui me dit un peu, oh bah il va arriver à TV5 Monde, et en gros, il y a le journal, en gros, si ça te dit... J'ai jamais fait de journal.
- Speaker #2
C'est le journal !
- Speaker #1
J'ai jamais fait de journal, j'ai fait des émissions de sport, j'ai fait je crois plus de 150 émissions de sport. Avec mes acolytes notamment Babacar Salle qui est mon gars sûr jusqu'à maintenant. On s'est connu d'ailleurs en stage tous les deux au Sénégal en 2011 et il fait plein de bonnes choses. Notamment il a une association qui s'appelle On remplit le frigo. Il aide les étudiants notamment donc gros big up à Babacar. Mais je me retrouve dans une situation où je suis blasé de la live, j'ai fait de la télé. On vient me voir et on me dit Mais t'as jamais fait ? En gros il me dit Ouais en gros t'inquiète pas j'ai confiance, je te suis, je vois ce que tu fais. Mais on me propose des piges. Donc c'est-à-dire piges, on t'appelle quand on a besoin de toi. Depuis que je suis sorti d'école, j'ai connu le confort du canapé et du CDI. Je vais me montrer quel bourbier me retrouvait à aller faire des piches. C'est trop risqué. Parce que je suis quand même en entretien et je crois qu'on me dit En fait, vous travaillez trop, vous êtes en 35 heures en CDI. Vous n'allez pas vous retrouver en plus à venir travailler le week-end ou autre. Et je cogite, en gros, je lui dis, c'est pas possible. Je crois un an ou deux, et un an, quand je le revois après, je me rappelle, je vais le voir, et il me dit, en mode, je te connais, mais je connais ton profil, tu viens me voir en mode avec ton CV, mais je te connais. Mais en mode, moi, j'avance. Je dis, ah ben, je ne peux pas, je suis régi à ma mère, j'ai fait un rendez-vous qui est pris pour moi. Quelques jours plus tard, on m'appelle, oui, il y a une présentatrice qui va être absente en septembre. Est-ce que vous pouvez être là en septembre ? Je travaille, je suis à la radio en septembre, Et je me dis, vas-y, fais confiance à Dieu. Et je dis, oui, ouais, ok. Et pendant plusieurs jours, je me suis dit, quel mail je vais envoyer à la direction pour me dire, hé, coucou, je suis en CDI chez vous, mais je vais aller là-bas, pendant quelques temps. Je réfléchis, je demande conseil à des personnes et tout. Un jour du matin, je suis en vacances en Turquie, je vais le mettre, je lui envoie un mail. Pour dire de cette date à cette date-là, on m'a déjà proposé l'opportunité, je ne peux pas en gros rater cette opportunité une deuxième fois.
- Speaker #2
Vraiment bien l'envoyer !
- Speaker #0
Je m'en rappelle bien parce qu'on en parle souvent.
- Speaker #1
Et il me dit wow, et bizarrement, la réponse de mon directeur en gros je lui explique qu'on ferait un aménagement en gros que je viendrais le matin un peu plus tôt à la radio que je partirais à 15h ok tu lui proposes des solutions et il me demande, il me pose une question mais c'est juste pour septembre ou en gros t'es en temps de quitter et jeudi dans ses providences depuis en gros j'y vais je me rappelle je fais le jour du test le jour de mon test ma première fois de premier prompteur avant ça il ya nidia paliacara qui je connais à tous les sites qui a à tv 5 gros big up elle essaie de briefer de me coacher un petit peu je viens le jour de mon essai je ne verrai jamais la date aussi on est le 12 août 2019 ok c'est la mort de didier raffa moi je suis moi je suis là je suis là comme ça j'en ai fait à gilak comme ça, j'entends, on a des dépêches, il y a un bruit en fait, quand il y a une info qui sonne, on dit J'ai Rafa, t'es moi Et donc, on me vient, on me prépare, on me dit Tu vas préparer l'introduction comme ça Ah ouais, j'ai ça. Et du coup, je prépare l'intro. Le directeur qui me regarde et tout, il me dit Ouais, ok, ça va, c'est pas mal et tout ça, c'est bien en antenne, il me fait une révection comme ça. Du coup, c'est validé. Je m'appelais toujours ce jour-là. Et je reviens du coup en septembre, un mois plus tard. Où j'ai jamais fait de... À part ce jour-là où j'ai fait ce test-là... J'ai jamais fait de prompteur de ma vie.
- Speaker #2
Mais attends, le test, c'est un test interne, c'est pas diffusé ?
- Speaker #1
Non, c'est interne. Ils sont pas fous. Non, quand même. On a des téléspectateurs. Ils vont dire, c'est quoi ça ?
- Speaker #2
Quand il m'a dit qu'il faisait le test, moi je me dis, attends...
- Speaker #1
Morts de DJ Arafat en direct Non, on va faire des flops d'audience Si on dit le test de tout le monde les journalistes vont se retrouver en prison directement, il va y avoir des manifestations les premières c'est toujours dur mais il y a un peu ce côté où je me suis fait les dents dans une plus petite échelle à Télésud, on m'a permis de faire des émissions sûrement encore une fois des émissions flinguées, ratées, il y a pas longtemps je parlais avec une jeune journaliste qui me disait, oui en gros je vais être à TV5 et tout ça est-ce que t'es prête ?
- Speaker #2
Ouais Est-ce que tu as déjà fait tes armes ?
- Speaker #1
Je ne dis pas fait tes émissions de merde, entre guillemets, là-bas, mais casse-toi les dents, vois mauvais après. Les gens sont un peu trop pressés, j'ai l'impression, ils pensent que ok, moi aussi je peux le faire. Non, et peut-être que tout ça... Et même si j'ai fait mes premiers journaux, j'étais pas ouf, j'étais pas exceptionnel. Mais j'ai eu une rédactrice en chef, Marie-Annick, qui était là, qui soutenait, tac, j'apprends, on voit à la télé, tout ça, c'est spécial. Mais du coup, c'est comme ça que j'arrive à TV5. Et après, du coup, hop, on me rappelle un petit peu, ça se passe plutôt bien, j'ai mes premiers invités. invité, un peu la pression, comment tu prépares tes trucs. Et je sais, j'avais beaucoup de trucs où, peut-être, tu veux pas cligner des yeux au fait, au début. Tu vois, t'es là, tu penses que si tu clignes des yeux, on va te prendre pour un truc, la télé va te couper ou je sais pas quoi.
- Speaker #0
C'est vrai, c'est fou, mais c'est complexe.
- Speaker #1
Et je sais que j'avais, dans les cas où la télé, je dis, je suis pas totalement d'accord avec Edor, dans le sens où tu dois faire attention à ton image. Tu dois lire à ton intonation, à ce que tu dis. Tu dis pas un communiqué de l'armée, donc tu dois faire ci. Et donc après, tu dois un peu, au début, tu imites un petit peu ce que tu vois à la télé, tu inspire un petit peu certaines personnes, tu essaies de trouver ton style. Avant de trouver ton style, et ça prend parfois du temps. Et je sais que cette période-là c'est un peu compliqué parce que tu te dis oula, si tu te revois à la torture, mais j'ai toujours dit aux gens, t'as oublié de passer par là. Et j'ai toujours une technique aux gens qui font un peu d'antenne, des fois qui me posent des questions ou qui me demandent des conseils, je dis, vous regardez jamais le jour même. Ok. Attendez un jour. Ok. Quand c'est compliqué, t'arrives, moi je passe à la tête. Mais forcément, tout le monde t'es génial, t'es le plus beau, t'es le meilleur. Mais moi je suis très critique envers moi-même, je suis très exigeant envers moi-même.
- Speaker #2
J'imagine la maman quand elle t'a vu la première fois au journal de TV5.
- Speaker #1
Elle m'avait déjà vu à la télé à Télésud. Et pour l'étoque, ma mère déteste le football. J'avais une émission de sport, elle me regardait tous les jours. Les mamans quand elles soutiennent...
- Speaker #2
Après il y a TV5. C'est ça.
- Speaker #1
Mettez au journal. Et là, tout le monde trouve. c'est génial mais mais j'ai dans le milieu et c'est bien du coup moi j'ai attendu un peu comme edouard moi je suis un mec que j'ai pas possible mais j'en ai vendu une semaine avant de poster un truc un petit truc où les gens disent wow est ce que mes retêtes mais c'est pas en coulisses il pas encore fait pas je suis pas encore toi tu sais que tu as ta marge de progression à la c'est pas ouf encore dans plus de trucs dans plein d'aspects dont comment tu gères le truc si edouard quand tu commences à te trébucher sur un mot, moi j'ai un débit très rapide, vous vous en avez sûrement rendu compte depuis le début du podcast, j'ai un débit rapide, et c'est toujours le truc de dans l'écriture, c'est là que tu as un travail, faire des phrases courtes, écrire, j'en parlais il y a pas longtemps avec Dominique Chimbacala qui me disait fais des phrases courtes, toi tu te mets pas dans des pièges, tu te dis pas des mots compliqués, t'inventes pas des trucs, et tout ce travail-là, c'est avec de l'expérience que t'arrives à avoir. Au début tu fais des phrases longues, tu te dis je sais pas aller où la virgule, t'es en train de lire le prompteur, tu te dis ça va jamais terminer, et là tu commences à buter. Et moi quand j'ai commencé à buter, c'est là où tu dis, bon ça là, ton cerveau, ta bouche, accélération ! Un sujet d'Edward Ning. Wow ! T'as envoyé ! J'en ai chiant envie ! Et dès que je trébuchais sur un mot, j'avais cette tendance-là, maintenant j'agirais un peu mieux. Mais des fois c'est pas facile, je dis toujours quand c'est du sport ou autre, tu peux faire un petit sourire quand tu butes, tu trébuches. C'est l'actualité, tu parles de choses graves.
- Speaker #2
Il y a des gens qui sont morts.
- Speaker #1
Ouais, tu peux pas, tu regardes, tu fais attention. L'équipe qui est là en régie, tu ne veux pas saboter leur travail. Donc ça prend du temps. Après, je fais des journaux de nuit un petit peu, où tu as trois journaux, tu viens à 22h je crois. 22h, tu as un journal à minuit, un à 4h, un à 6h. Une équipe, c'est un rythme différent la nuit, mais ça te fait les dents un petit peu. Ça te prépare un petit peu à, ok, quand tu vas revenir la prochaine fois, tu seras peut-être un peu plus prêt. Parce qu'au final, ce qui est un peu dur avec les piges, c'est qu'on t'appelle. Des fois, il peut se passer, toi quand tu es là, tu es chaud. Quand j'ai fait mes trois premières semaines. Oui,
- Speaker #2
tu commences à te roder.
- Speaker #1
Je viens, un, deux jours, lundi, mardi, mercredi, jeudi. Tu viens, t'es rodé, et tu commences à avoir l'habitude. Après, quand ? On t'appelle pas pendant deux mois. Pas que t'es pas bon, juste qu'il y a des titulaires. Encore une fois, si elles n'attrapent pas la grippe ou autre, ou elles n'ont pas d'autres trucs, ou elles ne sont pas en congé, t'es pas là. Toi, tu reviens en fin d'année, moi je revenais, je faisais les Noëls et les fins d'année. Je venais faire les derniers journées de l'année. Mais entre guillemets des fois, comment ça marche ? Comment je travaille ? C'est comme quand tu reviens de vacances, oulala ! C'est où qu'on allume l'ordinateur ? C'est là ? T'as oublié. T'as pas oublié mais t'as perdu l'habitude. C'est avec les années, t'as l'expérience, même si ça en fait pas depuis un moment, quand tu reviens, c'est un peu comme le vélo, let's go, tu reprends. Mais non, c'est les premiers mois sont space. Son space où je sens la fierté, je trouve beaucoup de commentaires de la force, des gens que j'ai connus sur les réseaux. Et surtout je passe à ce moment-là, je dis ok. t'as passé un cap de ta carrière et je vois surtout la visibilité. À côté de la radio, qui était un média un peu déclinant à ce moment-là, les gens oublient même presque des journalistes. Et c'est là où tu fais de la télé, les gens se rappellent. Hé, t'es journaliste toi ? Et ça, ça m'a marqué. En fin de déclin, ça m'a marqué.
- Speaker #2
Il y a un truc que j'ai vécu avec les journalistes radio. En fait, le père de Karel est journaliste. Le père de Karel est journaliste à RFI, il a fait 40 ans de radio à RFI. Une fois, il vient nous voir à Dakar. Il sort de l'hôtel où il était, on est en train de discuter. Et à un moment, t'as un mec qui l'arrête dans la rue. Il dit, mais vous êtes monsieur Boniface Vignon ? Il dit, oui. Et ah, j'ai reconnu la voix. C'est là où tu vois la puissance de la radio. C'est qu'à la voix, les gens sont capables de reconnaître les gens. Et ça m'avait marqué.
- Speaker #1
C'est fort de fou ça.
- Speaker #2
Et d'ailleurs, il ne regarde pas, mais c'est quelqu'un que j'aimerais tellement avoir aussi dans le podcast, parce qu'il a tellement...
- Speaker #1
d'histoire et avant tout la rfi a vraiment une bonne chose carrière à ce moment là de des choses de dingue et donc toi tu arrives à tv5 vous de vous vous êtes rencontrés africa numéro un toi quand tu quittes africa numéro un combien de temps tu mets pour arriver à brut aujourd'hui rigole mais je rigole parce qu'en fait en fait c'est très marrant au lieu parce que
- Speaker #0
Autant le début de nos parcours avec Salah sont très différents, autant à partir du moment où on se rend compte qu'on est très similaires sur pas mal de trucs, il y a plein de choses qui sont quasiment pareilles.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
Parce que moi, quand j'arrive à Africa Radio et que je signe mon premier CDD, je suis encore en école. Ok. Comme il le dit tout à l'heure, qui signe son CDI alors qu'il était encore... Et pareil, moi, quand je quitte Africa Radio, je suis en burn-out, moi.
- Speaker #1
C'est la dernière. Il revient de la Turquie. Calvi Sizi. Non, il est au bout de sa life.
- Speaker #2
Donne-moi l'adresse, parce que moi, je cherche la barbe.
- Speaker #1
Il est au bout de sa life.
- Speaker #0
Tout le monde est à sa life. Il a un bon contact en Turquie.
- Speaker #2
T'es en burn-out quand tu...
- Speaker #0
Et je ne m'en rends pas compte. Vraiment, je suis... Je ne suis pas bien. Je suis pas bien cette année.
- Speaker #1
Même si je les ai parlé, mais en fait, à certaines périodes de la radio, on en avait marre tous les deux. Mais en fait, c'est à cause qu'on se donnait de la soffort, mais au moment où on travaillait plus ensemble.
- Speaker #2
C'était quoi ? C'était l'ambiance générale dans la radio qui... L'ambiance,
- Speaker #1
la perspective, les conditions de travail, ces petites radios, ces petits moyens. En fait, quand t'as trop de charbonnés, petits moyens, au bout d'un moment, on se dit je vais découvrir la vraie vie La vraie vie de journaliste, entre guillemets. Mais ouais, il y avait un truc où en gros... Après, on travaillait plus ensemble. On travaillait plus ensemble. Hier le matin ou... Il part à 11h. Les fonctionnaires ne partent pas à 11h, j'ai rien contre les fonctionnaires. Mais il part très tôt, il commence très tôt le matin. On ne se croise quasiment plus. On reste en contact tous les jours, mais on ne se croise pas moins qu'à moi.
- Speaker #0
On se croise très peu. Et surtout qu'en fait, il y a des périodes aussi, comme il dit, j'arrive très tôt où je remplaçais Nadir Jainad, qui faisait la matinale. J'arrivais à 3h45, 4h à la radio. Je faisais la matinale jusqu'à midi le dernier journal, je crois. Avec Aïssa Ausha, une grande soeur avec qui on fait un gros big up aussi. Et ça m'est arrivé des fois, après ça, que j'enchaînais jusqu'à 19h le soir. What ? Pour gérer le grand...
- Speaker #1
Il y a eu des périodes de remplacement, mais en fait c'est toujours le truc.
- Speaker #0
C'est ça, une émission du soir.
- Speaker #1
C'est le truc qu'on te regarde, bon, je ne sais pas si c'est illégal en termes de droit du travail, mais c'est un truc en mode, on n'a pas le choix. On n'a pas le choix,
- Speaker #0
c'est ça.
- Speaker #1
Il faut que la radio tourne. On n'a pas le choix et ça c'est relou. Dans le sens où on ne recrute pas, on prend des stagiaires à l'appel qui ne sont pas forcément...
- Speaker #0
profil idéal et au bout d'un moment quand tu es là tu entends que c'est ça que le charbon et c'est même pas contre l'imposent c'est à dire toi même tu es conscient du fait qu'en fait il faut il faut en fait on a besoin à dire la radio et tu fais pas la seule salle il faut le faire actionnaire de la ronde et d'un moment vous avez démerdé c'est pas notre problème voilà on touche pas droit et encore une fois comme beau pour rejoindre ce que ça l'a dit l'état d'esprit les terminaisons on ne te n'impose pas mais on en a besoin il faut le faire mais tu vois ça va te prendre deux jours où tu es complètement chaos mais on le fait du coup bas à ce moment là bas on le contexte et celui ci est 30 et en décembre 2000 2021 2021 2021 c'est le dernier jour de mon contrat à la radio ok quelques semaines avant cela Il m'envoie un message, une note vocale. Il me dit Edouard, j'ai vu un truc passer sur LinkedIn. Il y a Brutafrique qui cherche un profil et tu corresponds parfaitement à la recherche. Du coup, je dis Ah ouais ?
- Speaker #2
Le grand frère.
- Speaker #0
Ok, d'accord. Pourquoi pas ? En vrai, ça peut être lourd. Il m'envoie l'annonce, l'offre sur LinkedIn. Je regardais tout. Il me dit En plus, je connais un peu via les réseaux, la rédactrice en chef et tout ça. Peut-être qu'il y a moyen que ça matche. J'ai dit OK. Il m'envoie le truc. Donc du coup, moi, j'envoie un message. Et la dame me répond, elle me dit, envoie ton CV. J'envoie mon CV. Ils me reçoivent. Ils me reçoivent. Là, je perds les dates, mais mi-décembre. Ils me reçoivent en entretien. Je passe l'entretien. Ça se passe très bien.
- Speaker #1
Attends, t'as oublié un truc.
- Speaker #0
C'est quoi ?
- Speaker #1
Il a un rendez-vous, il se trompe de jour. Ça fait une dinguerie. C'est vrai. Je voulais le... C'est vrai,
- Speaker #0
c'est vrai.
- Speaker #1
On le dit. Non,
- Speaker #0
je me trompe pas de l'heure, je me trompe d'heure. Je me trompe d'heure.
- Speaker #1
Tu m'as trompé d'heure, t'as pas compris ? Non,
- Speaker #0
non, non, je me trompe d'heure.
- Speaker #1
Et moi, c'est un crossover, t'es pas possible. Comment tu peux te... Je me rappelle, je me rappelle.
- Speaker #0
Je voulais le boire. Ah ouais, je voulais le boire. Non, c'est vrai, c'est vrai. On me cale un rendez-vous. Mais après aussi, il était tôt le rendez-vous. C'était à 8h. Moi, dans ma tête, c'est 9h.
- Speaker #2
Ah, donc t'allais être en retard.
- Speaker #0
En retard, premier rendez-vous. En fait, c'est tout.
- Speaker #1
En fait, toute cette période-là aussi, il se réveillait tôt le matin, il était en mode charbon de ouf. Les points d'année, il y avait des remplacements et compagnie, c'était charbon de ouf. J'étais complètement perdu de zombies. T'étais zombie ? En fait, on s'écrivait plus qu'on se voyait à ce moment-là. Moi, j'arrivais un peu tard à la radio. De fou ! Moi, j'arrivais en gros à 11h. En fait, on se croisait, on se croisait pas du tout. C'est ça.
- Speaker #0
Ok. Mais j'étais en mode zombie total. Ouais. Du coup, cet entretien-là, il arrive à ce moment-là. Moi, dans ma tête, je vais me coucher en me disant bon, ok, d'accord, demain c'est 9h.
- Speaker #2
Je me rends compte que c'est 9h.
- Speaker #0
En plus, mon gars, il dit à la rédactrice non, Edouard. C'est un gars sûr.
- Speaker #2
Il est à l'heure.
- Speaker #0
Il vend ça.
- Speaker #1
Tu vois, tout ce que je n'aime pas, c'est que j'ai toujours... Si tu as fait ton taf... Franchement, j'ai aucun problème à recommander à quelqu'un. Mais moi, c'est en fait la crédibilité, la fidélité. Oui, oui, c'est le plus important dans le métier. Un mec, tu l'envoies, tu dis lui, il est là, il va faire le taf. Il ne fait pas le taf. On est zéro. On est zéro. Et tu me dis, attends, mais je passe pour un imbécile. En fait, comment tu peux tromper un énorme ? Mais il est fou. Il est malade.
- Speaker #0
En plus, moi, confiant. C'est-à-dire, je me réveille, je me prépare. Au moment où je sors de chez moi. RH, elle m'appelle. Elle me dit, oui, Edouard, du coup, on avait rendez-vous. T'es où ? Je dis, non, j'arrive. C'est en route ? Normal,
- Speaker #1
j'arrive.
- Speaker #0
Oui. Elle me dit, oui, mais on t'attend. J'ai le nom, ne vous inquiétez pas. Je serais confiant,
- Speaker #1
le gars. À l'heure ? Je serais à l'heure.
- Speaker #0
Elle me dit, mais en fait, c'était à 8h. Donc là, il est 8h15. Je dis, hein ? C'est pas 9h. Elle me dit, mais non. Nous, on s'est réveillés à 7h. On est venus, machin.
- Speaker #1
Je dis...
- Speaker #2
Ah il devait être fâché, il devait être fâché !
- Speaker #1
Là tu aurais pu entendre ça, Edding Gaku, incarcéré !
- Speaker #0
En vrai, là !
- Speaker #1
Edward Ning, assassiné, tu aurais pu entendre ça, clairement !
- Speaker #0
Et là encore une fois, tout de suite, même moi, je me dis mec,
- Speaker #1
non ! Pas une heure de rendez-vous.
- Speaker #0
Là le timing, toutes les étoiles étaient alignées, t'en as marre, tu bouges, t'as une opportunité, brutafrique, tout est bon, tu te plantes, gars ! Il me dit bon, c'est pas grave, est-ce que demain t'es dispo ? Demain c'est une f... 9h, ouais.
- Speaker #2
Tu as une bonne étoile.
- Speaker #0
À 7h30, je suis au rendez-vous. Oui,
- Speaker #1
oui, oui. Là, avant tout le monde. J'ai ramené les croissants. Café et thé, j'ai tout aussi.
- Speaker #0
Je me rappelle toujours ce jour aussi quand j'arrive avec Abinia Kate, ma rédactrice en chef, qui m'a beaucoup donné aussi. Ce moment dans l'ascenseur où elle descend me chercher. Elle me dit, t'es là ? Je lui dis, viens et tout. Je vous arrive. Bon ambiance, elle me met à l'aise. Je lui dis, désolé. Elle me dit, aujourd'hui, t'es là. Je me suis dit, mais attends. Ça là, son petit... Et Abiy, certainement, il doit bégayer et se dire Ah, ce gars-là !
- Speaker #1
Non mais, franchement, d'un côté, à ce moment-là, on ne se voit plus, mais ça reste notre pote de galère. On est dans le même truc où, je ne sais pas, on entend critiquer la radio toute la journée, mais en mode Qu'est-ce qu'on fout là ? Vas-y, ça ne va pas, ça ne va pas. On est tous les deux blasés de la life.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
On lui proposait un CDI à la radio, ça il te le dit pas.
- Speaker #0
On propose un CDI à la radio.
- Speaker #1
Un peu en gros sécurité, les trucs, enfin, tout ça. Mais tu vois, comme quoi, Edouard était à ce moment-là peut-être plus courageux que moi à un moment de ma vie, où il prend le taureau par les cornes et il se dit ok, vas-y, je tente une aventure. Et il va mieux raconter que moi, mais c'est que quelques semaines plus tard, il fait tout ce que moi j'aurais rêvé de faire. Il couvre une coupe d'Afrique des Nations, sur le terrain. Wow ! Moi ça fait 25 ans, j'ai mes pancartes, j'ai mon gilet noir. Ouais, je veux couvrir une canne et le truc là. Et lui, il le fait en trucs. Mais par contre, je suis grave content. Mais d'un côté, c'est putain, mais en quelques semaines, il se retrouve à faire ce que j'aurais aimé faire. Je vois. Mais après, je suis content de fou parce que c'est mon gars, je partage tous ses trucs et tout. Et d'un côté, je me dis ouais, mais vas-y Salah, toi aussi, tu dois t'arracher. Ouais. Tu dois t'arracher. Ça a pris du temps, mais j'ai... plus rien à faire ici.
- Speaker #0
C'est ça qui est incroyable, Olivier, parce que moi, cette période-là, je deviens un truc de malade. Comme dit Salah, on me propose un CDI à la radio.
- Speaker #1
La canne que Sénégal gagne, en plus. En plus,
- Speaker #0
celle-là,
- Speaker #1
regarde. Celle-là ? Merci, Sadio Mané. Merci.
- Speaker #2
Merci, Sadio Mané.
- Speaker #1
Merci. Merci beaucoup.
- Speaker #0
En résumé, trois semaines avant, on me propose un CDI à la radio. Je dis non, j'en veux pas. Non, j'en veux pas. Mon gars, il me propose, il me dit, tiens, il y a ça. Je dis, allez.
- Speaker #2
Tu as failli louper parce que tu étais en retard.
- Speaker #0
J'ai dit stop. J'ai pris un CDD en mode aventure, j'arrive, je quitte, mon dernier jour c'est le 31 décembre 2020 à Africa Radio, 2021, et le 3 janvier je suis à Brut. J'ai même pas de transition, non, charbon, je quitte, j'enchaîne. J'arrive le 3 janvier, je fais 10 jours, je m'acclimate.
- Speaker #2
Et après tu pars.
- Speaker #0
10 jours, je sais pas comment ça se passe. Un jour Abhi m'appelle, elle me dit, oui Edouard, faut que tu partes en mission. Est-ce que t'as ton passeport ? Est-ce que tu peux voyager ? Je dis oui.
- Speaker #1
On va où ?
- Speaker #0
Elle me dit, non, je ne demande pas encore, parce que je ne sais pas encore comment ça se passe. Elle me dit, ok, d'accord. Et elle disparaît. Mais ça, c'est très Abyss. Et elle disparaît. Donc du coup, je me dis, bon, ok, on m'a posé une question, tu peux voyager, oui, mais on fait quoi ? Après, je dis, Abyss, c'est comment ? Elle me dit, oui, oui, il faut que tu partes à la canne. Mais qu'est-ce qui se passe, en fait, dans cette boîte ? C'est quoi ce délire ? 5 minutes après, elle me dit, envoie-moi ton passeport, machin, machin. fais ci fais ça je suis le truc et 30 secondes après on m'envoie à billet d'avion on me dit tu pars à la canne après demain j'ai dit wow mais c'est quoi ce délire et du coup je me retrouve après 10 jours à Brut Allez couvrir une canne au Cameroun.
- Speaker #1
La meilleure canne de l'histoire.
- Speaker #0
La meilleure canne de l'histoire.
- Speaker #1
Ah bon, bon. Faut quand même rater. Oui,
- Speaker #2
non, oui. Grand États-Régalés.
- Speaker #0
Grand États-Régalés, Napa-Canne 2022.
- Speaker #1
C'est la meilleure canne de l'histoire.
- Speaker #2
On a trop souffert.
- Speaker #0
On a trop attendu. On a trop attendu.
- Speaker #1
Et j'ai même pas vu ce match.
- Speaker #0
Ah mais non. C'était pas ça.
- Speaker #1
On était dans l'avion.
- Speaker #2
Il y a des jours, on peut prendre l'avion.
- Speaker #1
Non mais...
- Speaker #2
Pas le choix. Mais bien, ça reste quand même un truc, la fête. C'est incroyable.
- Speaker #1
Non, mais on a loupé tout. C'est-à-dire qu'on était là jusqu'à la finale. Et le jour de la finale, on a pris l'avion, parti à Zanzibar. Et on a loupé toute la fête qu'il y a eu à Dakar pendant deux semaines après.
- Speaker #2
C'était non-stop, c'était incroyable. Mais bon, c'est pas grave.
- Speaker #0
Mais voilà comment je débarque du coup à Brut. À Brut, Afrique. Et l'aventure commence comme ça et j'enchaîne. J'enchaîne les trucs, ça ne s'arrête pas. Et là où c'est complètement incroyable, on parle de qualité, d'humilité, de reconnaissance et de personnes qui sont là et qui veulent que tu avances. Comme ça, là, il le dit même avec ces mots. En fait, en quelques semaines, je vis ce qu'il aurait toujours rêvé.
- Speaker #2
Après la Cannes, il y a quoi ? La qualification pour la Coupe du Monde ?
- Speaker #0
La qualification pour la Coupe du Monde.
- Speaker #2
L'Égypte. Tu remutes ? Oui,
- Speaker #1
avec les lasers.
- Speaker #2
Voilà, pardon les Égyptiens. Tu vois ?
- Speaker #0
et il y a mon gars à côté. Et moi, je sais que c'est des trucs qu'il a toujours revendiqués. Et pourtant, il est là, tu vois. C'est Ah, gars, force ! Ah, gars !
- Speaker #1
Mais c'est une qualité de Salah. C'est une qualité de fou. Et de malade. Parce que moi, je vais témoigner. Tu vois mon podcast ?
- Speaker #2
Ce n'est pas un témoignage de quoi tu veux parler.
- Speaker #1
Je peux couper ton micro.
- Speaker #2
Ça lie les messages.
- Speaker #0
On est en train de se lancer. On ne peut pas la héditer.
- Speaker #1
Non, tu vois. Et c'est pour corroborer ce que tu dis. Moi, Salah, Depuis que j'ai lancé le podcast, c'est quelqu'un qui m'a beaucoup écrit pour me dire, c'est bien ce que tu fais. Pour me dire, tu fais très bien ci, tu fais très bien ça, continue sur ça. Il n'a pas à le faire.
- Speaker #0
Il n'est pas obligé.
- Speaker #1
Il n'a pas à le faire, il n'est pas obligé. Mais il m'a toujours encouragé, il m'a toujours poussé dans le truc, il m'a toujours dit, continue. Ce que tu es en train de faire avec le podcast, tu le fais très bien, continue. En plus, les gens vont penser que j'ai la voix qui tremble, que je suis ému, mais c'est juste que j'ai la voix cassée. Calmez-vous les gens. Au calme. Corobor, il est très comme ça. Et je trouve que c'est une des séries.
- Speaker #2
Non, mais ça, c'est... En fait, on s'est vu un jour, il y a eu un feeling. Moi, je suis très feeling. Et je ne dis pas que je sens les gens, mais en fait,
- Speaker #1
quand les gens sont dans l'esprit... On ne s'est vu qu'une seule fois.
- Speaker #2
On ne s'est vu qu'une seule fois. Une seule fois. China qui nous connecte, je rencontre du coup lui, Karel, on discute et tout ça. Mais c'est-à-dire qu'on fait, je crois, une émission, une interview de peut-être 10 minutes. On parle pendant une heure, deux heures. C'était les bons côtés de la radio où vous pouvez faire un peu ce que vous voulez, m'arrêter de travailler pendant deux heures pour discuter avec les gens. Et du coup, c'est ça encore qui fait le charme du métier, c'est de discuter avec les gens. Et quand il y a des gens, c'est pas Michael Jackson ou Barack Obama, c'est les gens, tu vois, même s'ils nous avaient une exposition, c'est discuter, c'est une discussion de tout et de rien, du quotidien. Et il y a un bon feeling. Et quand je vois qu'ils lancent un truc, tu vois, moi je suis toujours curieux de voir comment les gens de l'extérieur du monde des médias se lancent dans quelque chose. Et toujours, des fois, il y a des choses qui font nous défendre des tics de journalistes qu'on fait. Forcément, c'est des tics, mais des fois, il y a des choses qui peuvent nous aider un peu à se rappeler, ok, tu fais ce métier-là. Je te jure, on en a parlé en off. Je trouve que tu as une excellente capacité d'écoute. Quand j'écoutais ton podcast, le dernier que j'ai écouté, c'est avec Syrah, et un peu avant, j'avais écouté Sarah Duf, donc deux personnes que je connais. Je me disais, il écoute beaucoup. Il écoute beaucoup. Là où des fois... Pour diverses raisons, quand on fait une interview...
- Speaker #1
Mais le propos n'est pas à propos de moi, le propos c'est à propos de toi. T'as vu comment il est fort ? Est-ce que t'as vu comment il a détourné le truc ? On lui donne ses fleurs.
- Speaker #2
Avoir ce sens de l'écoute, et encore une fois par rapport au feeling qu'il a avec toi, on en voit de l'asso fort. Et en fait, ce que j'aime bien avec toi, c'est que t'as préparé, t'as eu un process. Tu dis, j'ai mis un an. J'ai fait une vidéo teaser, j'ai dit Hé ! En fait, c'est là où, entre guillemets, je vais toujours, moi, je pense qu'Edouard est d'accord, on va aller sur le travail. Ça veut dire que, il y a des gens, année 2019-2020, il y a le Covid, il y a boum, 900 000 podcasts créés dans le monde. Il y a des gens qui vont lancer un podcast. parce que c'était la mode de lancer un podcast.
- Speaker #0
Oui, totalement.
- Speaker #2
Parce que c'était la mode, c'était hype, un podcast. Et donc les gens, ils faisaient des voix. Un épisode, après, ils arrêtent. J'ai quatre vues, ça ne m'intéresse pas. Et en fait, toi, tu l'as préparé. En fait, on ne peut que respecter.
- Speaker #1
Merci.
- Speaker #2
respecter ça et encore une fois sur le sens de l'écoute des fois nous on fait des interviews, ça nous arrive à Edouard, à moi, à tout le monde on n'est pas dans la question, on n'est pas dans ta réponse on est dans la prochaine question c'est-à-dire je suis dans la question 1, 2, je sais que j'ai une minute et peut-être que tu m'as dit un truc de ouf et c'est pour ça que des fois il faut toujours pas se remettre en question mais ok Une fois, je dis, ok, Olivier, il arrive à avoir un sens de l'écoute. Ils peuvent laisser des longs moments où tu laisses les gens discuter, mais capter le petit truc que la personne a dit il y a peut-être une minute avant, et le ressortir. Et en fait, ça, t'es dans le game pour moi. Tu captes le moment sans te dire, attends, moi j'ai ma question, ça, je vais parler de son parcours. Et non, tu gardes le... Ok, j'écoute ce que tu dis. Et des fois, on a cette tendance à perdre, nous les journalistes, je me répète... le sens de l'écoute. Des fois,
- Speaker #1
tu te dis... Oui, mais ce n'est pas facile parce que c'est ça, vous devez produire.
- Speaker #2
Mais toi, tu l'as préparé. Tu as écouté des interviews, tu as dû voir des interviews. Et du coup...
- Speaker #1
Oui, mais moi, je ne fais que ça.
- Speaker #2
Oui, mais tu l'as préparé.
- Speaker #1
Vous, je n'imagine pas le volume que vous devez produire en termes de contenu pour les différents médias pour lesquels vous travaillez. Donc, ça doit être difficile après des années de...
- Speaker #2
On n'est pas tout seul.
- Speaker #1
Oui, mais même si tu n'es pas tout seul, tu comprends ce que je veux dire. Tu sais, quand tu as fait quatre ans, cinq ans de journal, de TV5, c'est sûr qu'au début tu es beaucoup plus attentif et tout, mais comme tu disais tout à l'heure, après tu as des routines qui rentrent, tu as des automatismes. Donc finalement après tu as la vie, tu as le quotidien aussi qui est là. Donc un jour tu viens au boulot mais ta tête elle n'est pas là. Pardon désolé, mais donc tu te poses tes questions parce que c'est le travail que tu as à faire. Moi je suis là, je m'amuse, c'est un plaisir de vous avoir donc je suis moins dans ce... tu sais, moi j'ai de compte à rendre à personne. le seul compte que j'ai à rendre c'est à moi même est-ce que j'ai kiffé ma discussion que j'ai avec mes invités donc c'est pour ça que je peux me permettre de peut-être être plus dans l'écoute et tout, mais on en revient à toi mais c'est pas de partir donc en tout cas, ce que tu dis moi ça fait beaucoup de sens et c'est quelque chose que je voulais dire dans ma conclusion c'est que c'est quelqu'un qui encourage qui booste les gens et qui donne énormément d'énergie aux gens donc ça fait plaisir de t'en donner à toi aussi et te dire que t'es un mec bien voilà,
- Speaker #0
gérez-vous maintenant à partir de là c'est un épisode 2 ça s'appelle le clash c'est un épisode 2 tu vas en Égypte tu couvres la Cannes ouais je vais au Cameroun je couvre la Cannes donc le match c'était à Diabyadio c'était à Diabyadio Sénégal-Égypte qu'on
- Speaker #2
couvre ici après bon tout s'enchaîne pour moi trop rapidement on part partout on fait des écrits il y a des followers en pagaille je me rappelle je vois mon algorithme je vois que brut je me dis qu'est-ce qu'il se passe c'est pas possible Et je vois Edouard à chaque fois, je me dis mais lui, qu'est-ce qu'il fait là ? Tout le temps. Je sais qu'on voit l'évolution de Brut.
- Speaker #1
Non mais c'est ça.
- Speaker #2
Après qu'on était à une soirée hier, du coup je me dis mais en fait Edouard, t'as appris que c'est une dinguerie.
- Speaker #1
T'es devenu un visage.
- Speaker #2
J'ai dit Brut, Brut,
- Speaker #1
Brut, Brut. Non mais je sais que tu as une humilité et c'est vrai.
- Speaker #2
Ça vient de Mbour.
- Speaker #1
Ça vient de Mbour, exactement. Mais tu en es conscient qu'aujourd'hui, tu deviens vraiment un visage de la plateforme, encore plus avec les nouveaux formats que tu es en train de développer.
- Speaker #0
tu t'en rends compte progressivement justement parce que parce qu'encore une fois tu viens il ya des opportunités qui ce qui s'offre à toi et tu sais les saisir au bon moment à bignac à thémat réactrice en chef elle le dit souvent elle dit souvent en fait ce truc où elle dit tout le temps en fait moi j'ai ma carrière aujourd'hui il ya des opportunités saisissez les poids tu vois et se dire une opportunité Ce n'est pas aller gratter partout, taper, toquer à toutes les portes.
- Speaker #2
La pose audace, je ne sais pas quoi.
- Speaker #0
Ce n'est pas ça, la pose audace de oui, moi, je suis allé taper. Non, en fait, le truc, c'est qu'en fait, il faut charbonner dans ta vie, ne pas te poser de questions, avoir l'état d'esprit, comme le dit Salah, avoir la détermination. Aujourd'hui, Olivier, je bosse sur Brutafrique. Tu regardes même sur mon feed, tu peux me voir aujourd'hui en train de cuisiner avec une chef à Madagascar qui n'a rien à voir. Demain, je suis en interview avec un homme politique. Après, demain, je suis en sport. Comme bien ça, en fait, c'est pas que t'es pas excellent, t'es pas un très bon joueur, mais en fait, t'es déterminé, tu y vas, tu t'intéresses à tout, tu vois, et tu vas chercher les trucs. Et c'est ce que j'ai fait sur Brutafrique pendant deux ans, et le nouveau format que j'ai lancé sur YouTube, pareil, comment ça se passe, tu vas pas le chercher. C'est-à-dire en fait, tu charbonnes et c'est ton travail qui parle pour toi. Moi, je me rappelle toujours, et c'est un jour qui m'a vraiment marqué, et également pareil, qui a marqué un tournant. décisif et qui est tout nouveau dans ma carrière de journaliste, c'est je rentre de la salle de sport, là où va jamais ça Eddinga Kouf.
- Speaker #2
Alors, si il dit ça, c'est qu'il sortait d'une soirée raclette. Ou il sortait de boîte de nuit, il n'y a pas d'autre alternative. Si il dit ça et qu'il me regarde, je vais vérifier le jour.
- Speaker #0
Du coup, je sors de la salle de sport et le directeur des rédactions de Brut, Laurent Lucas, il me regarde et il me dit Ah, c'est toi ? Je remercie énormément.
- Speaker #2
On a donné trop de blague, ils vont aller les suivre sur LinkedIn.
- Speaker #0
Ils vont aller les suivre sur LinkedIn.
- Speaker #1
Non, c'est pour l'algorithme.
- Speaker #2
C'est pour l'algorithme.
- Speaker #0
Mais ouais, Laurent Lucas, le directeur d'interdiction de Brut, j'ai l'occasion, je le remercie, qui m'envoie un message. Qui me dit... Il me dit voilà, Edouard, j'ai pensé à un truc, j'aimerais qu'on en parle. Un message très simple, très naturel. Du coup, je dis OK, pas de souci. Du coup,
- Speaker #2
je le vois,
- Speaker #0
on parle de plein de choses et il me propose un format à faire sur YouTube.
- Speaker #1
OK.
- Speaker #0
Donc jusque là, moi, j'ai jamais vraiment incarné de choses, jamais vraiment connu le truc de lumière. Toi,
- Speaker #1
tu es sur le terrain d'habitude.
- Speaker #0
Je suis sur le terrain d'habitude et même quand j'arrive sur Brut, je fais des formats un peu interview. Mais je me... Je suis solo, au charbon, je demande rien à personne. Toutes les interviews que je fais, que ce soit Succémasca, Idriss Essek, il faut savoir que j'arrive, je pose mon setup tout seul, je me cadre moi-même, tu poses tes trucs, et c'est incroyable. T'es en mode solo, tu te démerdes, tu fais tes trucs.
- Speaker #2
La débrouille.
- Speaker #0
La débrouille. Et là, on te propose un truc, on met les moyens.
- Speaker #1
On te met de l'éclairage,
- Speaker #0
on te met une équipe. En fait...
- Speaker #1
Maquillage.
- Speaker #0
C'est ça. Et c'est nouveau pour toi.
- Speaker #1
Gathering.
- Speaker #0
Exactement. Et les choses deviennent plus simples du coup. Plus simples dans le sens où il y a plein de trucs auxquels tu devais penser, tu n'y penses plus. Et en fait, encore une fois, on t'ouvre une porte. Il y a une opportunité, elle est là. Tu la saisis, tu avances. Tu ne te poses pas de questions. Je reviens à un truc que Salah disait tout à l'heure quand les profs te disaient qu'est-ce que tu rêves d'interviewer ? Moi, je ne rêve pas. Je n'ai pas un truc de je rêve d'interviewer quelqu'un.
- Speaker #2
Si, quand même, exagère pas. Non,
- Speaker #0
vraiment,
- Speaker #2
pose le blé. J'y réfléchis bien.
- Speaker #0
Non, je te jure.
- Speaker #1
Réfléchis bien,
- Speaker #0
à ta droite. Non, mais je te jure.
- Speaker #1
La personne à ta droite.
- Speaker #2
Non, je voulais dire en face de toi.
- Speaker #0
Non, non, c'est vrai parce que je me suis posé la question. Je me suis même posé la question. Des fois où j'étais seul, je pensais à moi. Ah ouais,
- Speaker #1
t'as pas une personne où tu te dis j'aimerais être face à face avec cette personne et lui poser des questions ?
- Speaker #0
Y'a pas.
- Speaker #2
Ouais ?
- Speaker #0
Je sais pas pourquoi. Je saurais pas le dire. Mais y'a pas une personne qui me dit waouh, ce serait un rêve pour moi d'interviewer. Ok. C'est-à-dire... N'importe qui, j'y vais. Je le fais avec plaisir, énormément, et comme tu le disais, humainement, les rencontres... En fait, il n'y a pas un truc que je me dis, c'est ça mon goal.
- Speaker #1
Parce que j'allais vous poser justement la question à tous les deux, est-ce qu'il y a une personne que vous avez interviewée, ou quand vous saviez que vous deviez aller interviewer cette personne, que vous alliez recevoir cette personne, vous avez dit, ah ouais, là c'est chaud, là c'est quand même quelqu'un que... que j'ai kiffé ou que je kiffe, tu vois ?
- Speaker #0
Forcément, ça arrive. Forcément, au moment où tu te dis, demain on te dit, tu interviews, je ne sais pas, Denzel Washington, pour rester dans l'actualité.
- Speaker #2
Par exemple.
- Speaker #0
Par exemple, tu te dis, ah ouais, lourd.
- Speaker #1
Tu vois ? Donc même ça, ça te ferait... Non,
- Speaker #0
non, si,
- Speaker #1
ça me ferait quelque chose.
- Speaker #0
Mais c'est-à-dire, la veille, tu me dis, est-ce que c'est ton rêve ? Non, ce n'est pas mon rêve. Ok.
- Speaker #1
Et toi, ça va ? Est-ce qu'il y a une personne que tu as interviewée ou quand tu as su que tu devais l'interviewer ? Ouais,
- Speaker #2
2013, novembre 2013. Je travaille pour un petit média qui s'appelle DaVibe. Je fais Big F à Alex. J'interview Booba. Oh ! Et à ce moment-là, je suis matrixé par... 9dei. 9dei. Comme le TUT ! Interview à Boulogne. Oh oui ! Wow, wow ! Et en fait... Mais en fait... Je suis déjà sorti de l'école à ce moment-là, mais je suis déjà dans la phase où en fait, j'y vais pas en mode groupie. J'y vais en mode interview. Oui. Et paradoxalement, je connais sa carrière, je connais ses trucs.
- Speaker #1
Ouais, tu connais des morceaux.
- Speaker #2
Mais j'y vais en mode je prépare cette interview comme Jaja. Ah ah. Et en fait, c'est ça le cut-thru. c'est que je me prépare à faire une interview quelqu'un dont j'écoute les sons dont j'ai des références tout ça Sénégalais Soninke donc je me dis oh là là là il faut il faut que je le mette en lutte mais tu vois comme moi ça fait 2013 il y a pas longtemps j'ai eu l'archive il y a pas longtemps sur Instagram et je me disais mais tu vas le préparer il y a très longtemps j'avais déjà cet état d'esprit de je vais le préparer comme jamais et je l'ai préparé comme jamais C'est bien passé, je sais que j'en ai parlé à personne. Et moi c'est toujours une fois qu'une interview est faite, une fois que le truc est fait et que je poste la photo. Et voilà.
- Speaker #1
Parce qu'on en revient à ton expérience que tu disais tout à l'heure, que tu peux faire un sujet et finalement il passe pas.
- Speaker #2
Je savais que le média savait que ça allait passer, mais dans le sens où, peut-être un petit peu de ça aussi, mais pas se porter l'œil pour rien, annoncer aujourd'hui je vais faire ci, je vais faire ça. Essayer un petit peu de se protéger d'une certaine manière. Mais ouais, je sais que Booba ça m'a marqué. Booba ça m'a marqué, ouais. Si, si, si, parce que c'était spécial. À ce moment-là, surtout, c'était très, très spécial. Très, très spécial.
- Speaker #1
Je ne me suis jamais posé la question. Si, ouais, non. Moi, j'aimerais bien avoir Kevin Garnett. Ouais. C'était mon joueur préféré.
- Speaker #2
Il a des références de joueurs voyous.
- Speaker #1
Ah oui, non, mais...
- Speaker #2
Il y a des Boston, c'est les gens qui font plus de bagarres que de shoots.
- Speaker #1
Non, mais non, là, tu ne me parles que de Kevin Garnett. Il y a eu Kevin Garnett, Minnesota aussi. Moi, c'est là-bas, je l'ai connu.
- Speaker #2
C'est l'époque, la vie en noir et blanc, on ne connaît pas. On est plus jeunes quand même. Attention, l'algorithme d'Instagram, c'est des jeunes qui vous regardent. Tu ne parles de Minnesota.
- Speaker #1
Kevin Garnett.
- Speaker #2
Kevin Garnett, oui. Pourquoi ? Pour la personnalité ?
- Speaker #1
En fait, même en dehors de l'interview, c'est le joueur qui m'a le plus marqué. Je dirais que c'était mon joueur préféré.
- Speaker #2
Au-delà du basket ?
- Speaker #1
Même au-delà du basket. Son podcast, je suis... Juste pour la... Personnalité et la connaissance. Tu vois, en le voyant dans le podcast, je découvre un autre personnage. Et je vois toute la connaissance basket, qu'il a l'analyse basket, qu'il a l'intelligence basket, qu'il a... Et je vois...
- Speaker #2
C'est pas trop sa réputation quand il était joueur.
- Speaker #1
Et je vois plus le côté humain. Maintenant, comme il a pris de l'âge et tout, tu vois plus le côté humain que juste joueur dans ses analyses et dans tout. Et donc, je découvre un autre personnage et je trouve qu'il est très smart. dans ce qu'il fait et tout, mais bon, les probabilités que je reçoive Kevin Garnett... Non,
- Speaker #0
non, non, faut pas dire ça !
- Speaker #2
Faut pas dire ça ? Et tu lui poserais quoi comme première question, si tu devais l'interviewer ?
- Speaker #1
La première question que je lui poserais ? Est-ce que tu sais que tu es Sénégalais ?
- Speaker #0
Il veut me mélanger là.
- Speaker #2
Il va enlever son micro.
- Speaker #1
Tu sais quoi, tu aurais dû jouer pour l'équipe du Sénégal.
- Speaker #2
C'est qui lui ? Il a des origines sénégalaises ?
- Speaker #1
Non mais regarde-le. Ouais, ouais,
- Speaker #2
ouais.
- Speaker #1
Il n'a qu'à venir ici à Dakar.
- Speaker #2
Il va en faire. Il va s'appeler Thiam, un truc comme ça.
- Speaker #1
J'ai jamais réfléchi à ça. Quelle serait la première question que je lui poserais ? J'ai jamais réfléchi à ça.
- Speaker #0
Ben pense-y, tu vois, c'est un truc.
- Speaker #1
ça serait intéressant mais ouais c'est quelque chose franchement après c'est
- Speaker #2
Je ne sais jamais commencer cette interview, c'est vraiment la mise en situation. Des fois, les gens ne savent pas, mais on leur prépare des guet-apens. Là, là, on te balade là. Oui, là, là.
- Speaker #1
Pour t'amener à...
- Speaker #2
Vous venez de dire que là, vous avez pourtant dit le contraire. Voici l'extrait. La souste ! Je dis souvent aux gens, on n'a pas d'intérêt à piéger les gens, mais en fait, gérer une interview, c'est... Tout le monde peut poser des questions. C'est sûr. Mais... mais tout le monde ne peut pas faire une interview avec un I majuscule, en fait. C'est-à-dire que poser des questions à quelqu'un, tout le monde pose, tout le monde. Les enfants posent des questions. Pourquoi je dis pas ça ? Tout le monde. Mais c'est là où, en fait, ça reste un exercice. Et si tu fais une série de questions qui n'ont rien à voir les unes avec les autres, est-ce que tu as fait une bonne interview ? Je ne suis pas sûr. Si tu arrives à emmener quelque chose, à découvrir quelque chose, à amener le téléspectateur ou l'auditeur à comprendre quelque chose... Là t'as gagné, après 8-8. Les interviews ne se valent pas. Mais sa manière de commencer l'interview, moi j'ai une interview en tête, j'espère qu'elle se concrétise dans quelques semaines. Inch'Allah. En fait, le plus important c'est ma dernière question. Ok. Mais pour qu'il y ait un bon feeling, qu'il y ait un bon truc, je vais devoir parler d'autre chose.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #2
Je m'en fous.
- Speaker #1
Toi tu sais le point où tu vas arriver.
- Speaker #2
Attends, question 7. et boum c'est ça que je veux en fait mais des fois tu prépares comment tu arrives jusqu'à là bas en fait on est dans le travail de préparation Edouard quand il fait ses entretiens il y a beaucoup de sujets qui sont abordés par les personnes, mais surtout ses capacités à faire parler les gens, c'est-à-dire qu'il vous dévoile des choses... En fait, Michel Deniso, il a déjà eu une phrase où il a posé la question, je crois, sur un plateau. C'est quoi votre meilleure interview ? Il a dit la... prochaine. Ça, j'aime trop ça. On n'est pas dans... OK, en fait, ça, le journalisme, c'est chaque jour. Allez, en fait, tu parles...
- Speaker #1
Chaque jour est différent.
- Speaker #2
C'est ça. Et surtout même, en fait, dans le côté où on se challenge, c'est que t'as peut-être fait dix journaux... Ouf, score d'audience de malade et tout ça, invité lourd. Mais le onzième, si t'es naze, il est naze enfin. Ouais,
- Speaker #0
il est naze, c'est ça.
- Speaker #2
C'est pas le dernier qui est rappelé,
- Speaker #1
il faut comprendre.
- Speaker #2
C'est vrai, c'est vrai. C'est ça en fait, c'est vrai que des fois, il ne faut pas être trop dur avec soi-même. Mais, tous les jours, challengez. Moi, j'ai toujours moins de chien. Je ne suis pas sûr que si Dieu me donne vie et la santé et la possibilité de continuer à faire notamment de la présentation, je ne suis pas sûr de vouloir faire ça tout le temps. Je ne suis pas sûr parce qu'il y aura dû voir ce que ça fait. On a l'impression que j'ai toujours les lumières qu'il y a sur les plateaux. Ce n'est pas ce qu'il y a là. Ça te bouffe ton énergie. que il ya un truc qui fait que tu es les iv et voir à tigre tu te sens vide et à wayne airview ouais c'est intéressant que vous disiez ça parce que nous entend que public on sent on s'en rend pas qu'on ne s'en rend pas compte et comme comme comme
- Speaker #0
comme le dit ça c'est qu'en fait à la fin tu es et décharger en fait il faut que tu ailles pas moi du coup sur sur le sur les formats d'interview que que je fais ou comme disait ça là, la capacité d'écouter les gens,
- Speaker #2
de donner de l'énergie rester concentré quand tu me disais ce qui peut se passer dans la vie non, non, c'est plus des fois t'écoutes sans écouter tu penses même pas à ta vie, mais des fois il y a des moments d'absence des micro-moments ou il y a toujours lui dans ce qu'il fait on sort un truc, ne passe pas à côté du moment où on va te dire le truc qui va peut-être t'aider à avoir la petite séquence, à avoir un truc qui te permet d'enchaîner. C'est ça,
- Speaker #0
c'est énormément d'éléments, et surtout sur des formats où en fait, les gens, tu les rencontres pour la première fois. Ils viennent se livrer sur des sujets hypersensibles.
- Speaker #1
Oui, tu as des sujets hypersensibles.
- Speaker #0
C'est compliqué.
- Speaker #1
Moi, la dame qui a perdu la mémoire, là.
- Speaker #0
Jaël, qui a perdu 40 ans de sa vie.
- Speaker #1
Quand j'ai vu le truc, j'ai dit,
- Speaker #2
wow !
- Speaker #0
Incroyable, Jaël. On ne se connaît pas,
- Speaker #2
Jaël.
- Speaker #0
On ne s'est jamais vus. On se voit cinq minutes avant d'entrer dans le studio.
- Speaker #1
Oui, dans la discussion.
- Speaker #0
Comment cette personne te fait confiance ? Comment cette personne accepte ce livre ? Ils viennent, ils savent qu'ils sont dans une démarche de parler, de se livrer. Mais tu as des interviews, notamment avec Yazi, Dichem Reyn, qui pendant toutes les interviews, comme je disais, c'est la première fois que j'en parle. Ils me disaient, tu me poses des questions que je n'avais jamais posées ailleurs.
- Speaker #2
Tu vois,
- Speaker #0
des trucs comme ça. Et en fait, tu ne sais pas.
- Speaker #2
Mais ça, on en vit au travail. Le meilleur compliment, c'est ça. Il y a le faux... Beaucoup ne les aiment rien qui disent ça. Excellente question. En général, c'est pour gagner du temps. J'ai une technique de média training. J'en parlerai dans mon prochain podcast. Rendez-vous dans quelques mois avec un code promo qui s'appelle OVSALAEDINGAPOOF. Show ?
- Speaker #0
Show.
- Speaker #2
Non, mais en fait, quand quelqu'un dit On ne m'a jamais posé cette question.
- Speaker #1
Là où tu es content en tant que journaliste. Oui, je suis d'accord.
- Speaker #2
Mais en fait, pour des gens qui ont fait quelques interviews et qui n'ont pas l'habitude, quand on te pose une question... Et même ils disent ah ok, la personne a pris... Il y a une forme de respect,
- Speaker #1
au sens où,
- Speaker #2
ah t'es pas si cher, parce qu'en fait, je reçois Denzel Washington, je peux préparer comme ça d'avance la question. Pourquoi ce rôle ? Vous avez accepté directement le scénario, c'était dur de vous préparer physiquement, je peux te sortir 5 questions maintenant, questions bateau, on appelle ça questions bateau, il en faut parfois des questions bateau peut-être, mais posez une question, le mec il vient de faire 10 interviews dans mon pays, et il te dit que tu m'as sorti un truc là, où j'avais zappé ce moment de ma vie,
- Speaker #0
ou tata.
- Speaker #2
Ça y est, c'est le plus beau compliment comparatif. Ah voilà, j'ai fait le taf, les équipes ont fait le taf, j'ai sorti un truc. Je ne savais pas, j'ai été vérifié, ça m'a pris du temps. Des fois, c'est la petite question que tu veux trouver pour dire, OK, j'ai fait le taf.
- Speaker #0
Non, mais c'est ça. J'ai marqué ma différence par rapport aux autres.
- Speaker #2
Ce n'est même pas vraiment un truc de comparaison,
- Speaker #1
mais c'est dans le sens où j'ai fait le taf,
- Speaker #2
j'ai fait le taf. J'ai trouvé le petit truc qui, tu vois.
- Speaker #0
Surtout que sur ce genre de format-là, à ce moment-là, il y a un truc qui se crée. C'est-à-dire dans le... dans l'espace-temps, il y a un truc qui se crée.
- Speaker #1
Et même la personne qui, excuse-moi, tu disais qu'il y a en chaîne plusieurs journalistes, il va se rappeler de toi.
- Speaker #0
Oui, c'est ça.
- Speaker #2
Même pour l'interview, il baisse sa garde. Oui, c'est ça. Il baisse sa garde. Le mec, il dit, oh, tu m'as posé un truc, ça veut dire que peut-être il a des trucs qu'il allait se retenir de dire, il va dire, ouais, mais en fait, je suis en confiance avec lui, il l'a préparé, il m'a respecté.
- Speaker #0
Exactement. Et surtout, il y a une marque de confiance aussi. parce que tu lui poses une question qu'on lui a jamais posée il réfléchit il dit c'est la première fois que je vais en parler il a le choix de ne pas en parler mais il est à l'aise avec toi, il est à l'aise dans cet environnement et il se livre du coup tu sais qu'en fait il te fait confiance il te donne quelque chose, que tu lui renvoies c'est une énergie, c'est quelque chose qui se crée en fait du coup tout de suite et ça s'arrête pas à la fin de l'interview quand les lumières sont éteintes ça continue et c'est ça qui est beau dans le métier qu'on fait.
- Speaker #2
On parle plus de temps, c'est l'après. Oui,
- Speaker #1
c'est l'après. L'après interview qui est même plus deep.
- Speaker #2
C'est ça.
- Speaker #0
Ce qui se passe quand on a appuyé sur stop et qu'Etienne rentre dans la cabine et tout, et qu'après, le mec qui te regarde, tu vois, merci, ça m'a fait du bien, je suis bien. Et après, derrière, tu entres sur un lien avec cette personne-là, tu te dis, OK, c'est cool, on l'a fait. Ce qui te nourrit vraiment humainement. c'est ce rapport là que tu crées avec une personne que tu ne connaissais pas il y a
- Speaker #1
5 minutes 5 minutes et qui aujourd'hui entre dans ta vie c'est fort ça j'avoue c'est fort c'est fort c'est fort et parce que je ne veux pas prendre trop votre temps parce que je sais que vous avez beaucoup de choses à faire dans le Dakar Dakar by night ça fait 4 jours 2h23 4 jours 4 jours ouais ce qu'il faut savoir c'est est-ce que vous réfléchissez votre carrière en termes de temps la question c'est Est-ce que vous vous projetez déjà dans 5 ans, j'aimerais être là, j'aimerais faire ci, j'aimerais faire ça, ou vous êtes plus dans, je fais ce que j'ai à faire maintenant, et on va avancer ? Parce que depuis tout à l'heure, vous le dites, on t'ouvre une porte, tu fonces. Tu vois ? Où il n'y a pas ce côté, oui j'essaie de calculer, de faire ma carrière, mais il y a ce côté aussi très spontané je trouve chez vous deux, où il y a une opportunité, bah vas-y je la saisis, on est parti, let's go.
- Speaker #2
Tu vois ? Je crois qu'on est sur la même longueur d'onde sur ça. Moi, j'ai déjà parlé à des jeunes étudiants. Je dis, c'est plus les opportunités qui font une carrière que les ambitions au final.
- Speaker #1
Ok. Excuse-moi, on aime beaucoup ce genre de phrase.
- Speaker #2
Soirée. Oulà !
- Speaker #1
Tu peux la redoucer ?
- Speaker #2
Je me rappelle plus, c'était spontané. Non mais c'était plus les opportunités qui font une carrière que les ambitions. Et je pense que Edouard et moi on est croyants, on sait que les choses peuvent aller très très vite. On peut changer vite une nouvelle chose. Plein de choses qui peuvent faire qu'on fait plus fort. forcément ce qu'on fait, qu'on se retrouve dans d'autres médias ou autres. Mais moi, j'ai jamais eu cette vision de dans 5 ans, je me vois là-bas. Il y a des trucs que j'aimerais faire. On essaie de se rapprocher de ce chemin-là, entre guillemets. Récemment, j'ai collaboré avec One New World TV, où je me suis retrouvé, du coup, pour la première fois de ma vie, dans un stade de demi-finale. Pour la première fois de ma vie, oui, c'est un plateau de... Papam Bappé, Patrick Mboma, Riyadé Bayer, Basile Bouli. Un stade où vous avez... C'est marrant parce que vous avez une sorte de plateau et il y a des gens qui vous regardent là. Ils vous regardent, vous êtes dans un stade, ça fait énormément de bruit.
- Speaker #1
Ça te change du plateau de TV5.
- Speaker #2
La première fois de ma vie, presque dans le journalisme en tout cas, j'en ai parlé à quelques personnes, j'ai dit, j'ai savouré un petit moment. Ouais. C'était... Je ne vais pas paraphraser la phrase de LeBron James en 2016, mais un petit peu. Tu n'étais pas supposé être ici, en fait. Tu es là dans une demi-finale de Coupe d'Europe d'euros. Tu es là à côté de mec que tu as vu à la télé.
- Speaker #1
Ouais, mais moi, où je te corrige, où tu dis que tu n'étais pas supposé être ici, en fait, c'est parce que vous êtes là avec vos voix de bariton. J'ai ma voix qui change. Mais non. C'est l'effet de... Mais tu vois, quand tu dis que tu n'étais pas destiné à vivre ce moment, moi, je ne suis pas d'accord. Parce que le gamin... qui regardait téléfoot, qui avait cette ambition d'être journaliste avec une spécialisation foot, avait cette ambition-là.
- Speaker #2
Ouais, mais quand je termine mes études, et quand je commence notamment à travailler dans télé-études dans des médias africains, en France, on met forcément les gens dans une cage. Je ne me pense jamais que je vais me retrouver à parler de sport. Je suis dans l'info. Mais tous ces moments-là, on préparait ce moment-là. Je ne kiffe pas d'habitude, mais là, un peu plus, ce n'est pas de côté où. Après je regarde le stade, la France perd et je regarde le stade, il y a mon gars Babacar qui est venu voir le match, qui me voit, qui me prend en photo, je suis trop content, je suis trop fier et tout. Je dis mais en fait, ouais, t'es là, t'es là. Et en fait j'ai toujours, tout peut s'arrêter au final.
- Speaker #1
Mais au moins ce moment là je l'ai vécu.
- Speaker #2
J'ai fait tout ce parcours là. J'ai fait là. Une fois 13 ans de carrière, c'est des petites carrières encore. Mais ouais, je suis là, je suis à ce niveau là. Et en fait, tout peut s'arrêter demain. Le journalisme dit toujours que tout peut s'arrêter demain. Mais en fait, je ne dis pas ce que je peux faire de plus. On peut toujours s'améliorer, mais je ne dis pas que j'ai fini le game non plus.
- Speaker #1
Mais ce moment là, je l'apprécie pour moi.
- Speaker #2
Ça et en même temps, peut être ce moment là, mais aussi tout ce que j'ai fait. Où en fait, on. On est dans le speed, on finit l'interview, on pense à la prochaine, on fait un journal, on pense à la prochaine. Mais j'ai un peu kiffé, je suis au stade, je suis en Allemagne, je suis à Munich, dans un stade incroyable. Il y a du bruit de fou, il y a des supporters, j'ai l'impression de kiffer. Et je vois, je me rappelle la fin de l'émission, je ne peux pas retenir mon sourire, grand sourire, plus large que d'habitude, parce que ouais, ouais, ouais, j'étais là, mais... C'était pas vraiment prévu, parce que je reste un jeune surénois soninqué, qui vient pas d'une famille qui est dans ce milieu-là, mais je me retrouve là. Je me retrouve là à un moment de ma carrière où j'ai quitté pour la première fois de ma vie en CDI. Ça fait bizarre. J'ai reconnu le CDI avant la remise des diplômes. Je me retrouve à quitter la radio. Et un mois et demi plus tard, je me retrouve à faire presque, comme tu disais, ce que j'aurais toujours aimé faire. Je me dis que c'est dingue. Je crois qu'il faut toujours être reconnaissant des gens qui vous permettent. Moi, c'est Yoro Mangara qui m'a appelé, parce que Christian Jean-Pierre cherchait quelqu'un. Et Mansour Lou m'a parlé de moi à Yoro Mangara. Je cite des personnes comme ça, mais c'est parce que, encore une fois, la reconnaissance, pour moi, c'est très, très important. Et c'est marrant, ce jour-là, c'était un jour, c'était pendant le Ramadan, c'était une des nuits impaires du Ramadan. Et quand je vois le message de Mansour Loum, quand je vois le message de Mansour Loum, je dis, ah ben tiens, il faut que je dise à Mansour que je suis en plan prison break, comme on dit avec...
- Speaker #1
Ça c'est vos codes.
- Speaker #2
J'ai le kit à la boîte, il faut que je lui en parle. Et il me parle, il me parle, c'est quelqu'un d'autre qui m'appelle, je suis en route pour aller à la mosquée.
- Speaker #1
Il n'y a pas d'as-à.
- Speaker #2
Même quand je parlais avec Christian Lampel la première fois, je lui dis, je crois au destin, vous m'avez appelé à un moment un petit peu de ma vie où j'étais en train de me dire... C'est comme un truc, je quitte mon CDI, je quitte un CDI, je suis en CDI depuis tout... J'ai connu que ça, est-ce qu'on peut me retrouver en mode Koh-Lanta avec mon petit baluchon dans le monde du journalisme alors qu'on sait, et on le sait tout le temps, c'est dur, les places sont chères.
- Speaker #0
Et voilà, je remercie Dieu, parce que depuis, je ne sais pas, j'ai des opportunités, des nouvelles opportunités à TV5, ou à autre chose, et Dieu merci pour avoir tout ça. Mais voilà, pour revenir à ce moment-là, ça a été un moment où j'ai kiffé. Encore une fois, il y a un mois avant, je n'avais pas prévu d'être là. Donc planifier, c'est un petit peu compliqué. Mais moi, dans ce que je dis, pour finir, je ne vais pas monopoliser la parole, sur la présentation, pas sûr de vouloir faire ça. En fait, je trouve que, pour revenir au journalisme, On peut prendre plein de plaisir. Je ne sais pas, tu as le Off-Show TV. Tu peux kiffer à produire ton émission, à co-produire, à me casser la tête sur ça, ça, ça, ça. Le journalisme, ce n'est pas passer à la télé. Moi, des fois, j'utilise ça un peu sur le tronc de la vanne. Si vous voulez passer à la télé, faites une télé-réalité. Ça coûte moins cher que faire l'école de journalisme. Tout simplement.
- Speaker #1
Ce sera un réel sur Instagram.
- Speaker #0
Merci. Encore une fois, si vous voulez faire de la télé, on ne va pas vous proposer... de faire de la télé en sortant d'école. Faut se réveiller au bout d'un moment.
- Speaker #1
Tu vas passer beaucoup de temps à faire des trucs dans l'ombre.
- Speaker #0
Faire des trucs, faire des trucs. Prédiger des fiches, lire des livres pour d'autres personnes. C'est de l'ombre. Après si dans ta tête t'es obsédé par faire de l'antenne, encore une fois, il y aura des frustrations et des déceptions à la fin.
- Speaker #1
Mais c'est celui qui en voudra le plus.
- Speaker #0
C'est ça. Et qui va se donner. Et surtout on peut prendre du plaisir.
- Speaker #1
Et qui aura faim.
- Speaker #0
Le message c'est qu'on peut prendre du plaisir sans être sur le devant de la scène. Produire, être réacteur en chef d'un truc. écrire des sujets, écrire des papiers. Moi, je connais des collègues tellement talentueux qui écrivent tellement bien les papiers, vraiment raconter une histoire. Cet art de la narration, tu te dis wow.
- Speaker #1
C'est ça, et c'est ce qu'on oublie. Tous les métiers du journalisme, c'est vrai que, comme vous le disiez tous les deux tout à l'heure, on parle souvent de la personne qui est devant la caméra, mais le journaliste, c'est plein de métiers autour qui, sans tous ces métiers, la personne qui est devant la caméra, elle ne peut pas être là.
- Speaker #2
En tout cas, elle va se foirer plusieurs fois.
- Speaker #1
Et toi, est-ce qu'il y a comme ça là, ce moment qu'il a au stade, un moment comme ça, où tu as le temps d'avoir un petit recul et un petit sourire, de te dire Ah ouais, quand même, je fais ça là Ou peut-être que ça ne t'est pas arrivé encore.
- Speaker #2
Ça arrive très peu. Ça arrive très peu parce que…
- Speaker #1
Même la finale de la Cannes-Sénégal qui gagne, tu te dis pas, je suis là quand même ? Tardivement.
- Speaker #0
Il n'a pas le temps. Le content, il faut monter,
- Speaker #1
il faut publier.
- Speaker #2
Moi, je réalise rarement. Je réalise rarement, c'est-à-dire que je suis tout le temps en mode, ça c'est fait, next. C'est quoi la prochaine étape ? Charbon. Parce qu'après, comme je disais, il y a aussi l'influence de l'environnement. Comme je disais... Moi j'ai grandi avec ces valeurs du travail que j'ai vu avec ma mère. Ma mère, on dit, il n'y a pas mon père. Et il y a Kamadaron du coup, qui nous nourrit, qui nous habille, qui paye des factures,
- Speaker #1
qui nous envoie à l'école privée.
- Speaker #2
On a toutes les chances d'y arriver. Qui ne s'est jamais remarié. qui a charbonné...
- Speaker #1
Ouais, tu as la pression de ta sœur qui t'a dit ta phrase,
- Speaker #2
qui t'a marqué... Moi j'arrête les études, c'est pas pour moi. En mode t'as intérêt à bosser parce que sinon on t'en a la merde. T'as marqué femme de ménage ? Ouais. Ok. T'as pas le choix. Tu réfléchis pas à... Ok, qu'est-ce qui se passe ? C'est-à-dire charbon.
- Speaker #1
Ouais mais... Tu vois...
- Speaker #0
Même pas après, je sais pas, avoir vu ton premier contenu sur YouTube à un moment avec un peu de recul. Bien sûr. De te dire, ah ouais, je kiffe un petit peu. C'est-à-dire que vraiment, pas sur le moment même, mais à un moment, tu t'as vu un truc ou t'as vu un commentaire.
- Speaker #1
Parce que tu es d'accord, ce qui est le côté charbon. T'es satisfait. Mais il y a aussi le Édouard. En dehors du Édouard qui a des responsabilités sociales et familiales, il y a le Édouard qui était sur cette scène la première fois avec un DJ qui a kiffé devant des gens. Il y a le Édouard qui fait cette première radio jeune qui kiffe le micro. Un moment doit pouvoir aussi avoir le recul pour lui.
- Speaker #2
Absolument.
- Speaker #1
D'avoir son moment à lui et ses trucs à lui.
- Speaker #2
Bien sûr, et ça, ça arrive, mais avec des éléments de la vie. Moi, je me rappelle très bien quand je commençais en radio, je faisais de l'animation ou de journalisme, des animateurs, des DJs d'humbo qui parlaient, ils disaient en fait, il est nul le gars là qui est sur... Bref, c'est vrai. Les gens aujourd'hui...
- Speaker #0
En rule of, ça donne quoi ? Hein ? Ça donne quoi en rule of ?
- Speaker #2
Ça donne Muldala.
- Speaker #0
Ah ça je connais. C'est vrai, je te jure, il est nul. C'est des gens aujourd'hui...
- Speaker #2
qui te dit Ah non,
- Speaker #1
gaffe ! Non, j'ai toujours cru en toi !
- Speaker #0
Non, c'est vrai,
- Speaker #2
j'étais vraiment en mode Ouh, gaffe ! Tu vois ? Et des fois, quand tu vois le chemin que tu as parcouru, tu te dis Ok,
- Speaker #1
on met… Après, j'imagine aussi que c'est ça, que c'est que tu as aussi… Pour toi, tu n'as pas atteint tout ce que tu peux faire. Non, absolument pas. Donc c'est pour ça que pour toi, tu n'as pas le temps encore de regarder ce que j'ai fait.
- Speaker #2
C'est ça.
- Speaker #1
Moi, j'ai encore tellement de goals devant moi que…
- Speaker #0
Il a déjà fait beaucoup.
- Speaker #1
Oui, mais c'est ça.
- Speaker #0
Il a déjà fait beaucoup. Et ces six premiers mois bruts, je ne sais pas Brut prend combien de followers, mais juste sur sa tête. Il devrait demander des parts d'ailleurs. Mais non, mais c'est wow. Je pense que des fois, on ne prend jamais le temps. Moi, c'est vraiment un micro moment sur 12 ans de carrière.
- Speaker #1
12 ans,
- Speaker #2
13 ans de carrière.
- Speaker #0
Tu prends le temps, tout le monde rentre quitter le stade. En plus, j'avais mal au dos de fou. J'avais mal au dos depuis l'heure. J'ai pris l'avion le matin, j'avais mal au dos. Tu regardes le stade, la France avait perdu, j'aurais aimé qu'ils aillent en finale pour continuer l'aventure.
- Speaker #1
Mais t'es tellement...
- Speaker #0
Mais en fait, ça n'a pas duré longtemps. Mais après, j'en ai parlé après, mon entourage, j'ai pris le temps de kiffer un peu.
- Speaker #1
Imagine si la France avait gagné.
- Speaker #0
Kiffer un peu, ça aurait été sans doute encore plus génial, ça serait bien pour la finale. Mais voilà, j'ai kiffé un peu, j'ai kiffé ce petit moment où... Et tu te rappelles tous ces moments-là où tu fais ta première émission de sport de merde, où tu as les yeux comme ça, où tout ce que tu as fait, et ne pas décevoir la merde que tu as fait entre guillemets depuis... Mais en fait, tout ça, ça m'a préparé à......être prêt ce jour-là. Pour ce moment-là.
- Speaker #1
Ça a ordonné le meilleur de toi.
- Speaker #0
Ouais, c'est ça. Le meilleur de toi.
- Speaker #2
Et te dire que, ok, ça c'est bon, je l'ai fait. J'ai quand même parcouru un chemin incroyable. En peu de temps en plus. Parce que je dis, moi, c'était vraiment en peu de temps. Beaucoup de charbon avant, mais qui se concrétise, et j'espère qu'il continuera à se concrétiser, en peu de temps. Mais ce sentiment de fierté, ça arrive aussi avec les proches. Il faut savoir que moi, Olivier, quand je te parle du début à la radio jusqu'à aujourd'hui, ma mère, elle ne regarde pas ce que je fais. Elle est au courant, genre, les gens lui disent...
- Speaker #0
Elle est au marché, Edouard Brut !
- Speaker #2
Mais c'est pas moi qui le fais, ma mère, elle ne regarde pas. Je lui dis des trucs.
- Speaker #1
Elle regarde parce que c'est elle qui ne veut pas regarder ? Non,
- Speaker #0
c'est...
- Speaker #2
Pour elle, je ne sais pas.
- Speaker #0
Il fait le job. Sa mère, elle est fière. Moi, je connais sa maman qui est adorable. Et je pense qu'elle est très fière. Elle est toujours très, très fière de ça. Mais après, c'est pas son intérêt ou plus que ça, je pense. Et surtout, elle sent qu'il fait le taf. Elle sent que son fils est en train de devenir un homme.
- Speaker #1
Qu'il est épanoui dans ce qu'il fait.
- Speaker #0
C'est ça le plus important. Au final, le fond du truc, du je ne sais pas quoi, passe au-dessus de la tête des mamans. C'est notre premier soutien. Elle,
- Speaker #1
elle va peut-être regarder la première interview. Ok, il est heureux. Il fait ce qu'il aime.
- Speaker #0
Il fait ce qu'il veut et ses assurances se concrétisent. Et voilà, il est parti de là, il est arrivé là. Les parents sont toujours très, très fiers de ça. Voir ce parcours, voir les enfants. Et ils font un truc, c'était pas trop leur milieu. Ils se retrouvent là dedans. Ils sont obligés de kiffer. Moi je disais tout à l'heure, ma mère, Télésud, ma mère déteste le foot. J'essaye de comprendre ça vient d'où, ma mère déteste le foot. Chaque fois qu'on voit la télé, c'est quoi ce match là ? On fait la même chose. Mais quand je faisais l'émission de sport à Télésud...
- Speaker #1
Eh regarde tout !
- Speaker #2
Ouais.
- Speaker #1
Il y a mon fils qui parle.
- Speaker #0
Je suis là. Il me demande même en vaut moins des extraits. Il s'en met ça, il n'y a pas meilleur. Ferté, sur la vérité des parents, c'est très très lourd.
- Speaker #1
Mais en parlant de Ferté, moi, ce sera ma dernière question pour toi, Salah. Le Salah qui découvre les doigts de stagiaire. Aujourd'hui, qu'est-ce que tu penses de ce qu'il fait, d'évolution qu'il a eue ?
- Speaker #0
Il a une belle évolution et en fait il a fait les bons choix au bon moment. Moi tout ce que j'ai à dire c'est que il a un bon état d'esprit, je reviens à ça. Un bon état d'esprit. Edouard, il n'y a jamais de problème avec lui. Il a son caractère, mais c'est à dire qu'il n'y a jamais de... Dans le journalisme, tu lui proposes quelque chose, ça ne sera jamais oui mais non mais attends, ok on y va. Hier on a bossé ensemble. On était dans l'événement de la sœur d'Yaran Diaye qu'on salue. On était ensemble. Il n'y avait pas d'histoire de J'ai des fois, on est fatigué, on n'a pas beaucoup dormi, on a fait une nuit blanche avant, on est fatigué, on a marché.
- Speaker #1
Vous avez fait une nuit blanche.
- Speaker #0
Non, chacun de son côté, à travers des groupes WhatsApp, on se retrouve à l'aéroport à 6h du matin, tous les deux, parce qu'on prenait le même vol assez tôt. A aucun moment, Edouard me propose de faire un truc. Ouais, vas-y, ok, on y va. On fait ça en interview. On est fatigué, la soirée est finie, tout le monde a réussi ses prix. Ouais, on est un petit peu fatigué, mais à aucun moment. Et c'est toujours été ça depuis le début. Depuis qu'on se connaît, c'est que, à aucun moment, Edouard, je lui parle de taf. Il va dire, oh, vas-y, un peu la flemme. Là, demain, j'ai dit, eh, vas-y, Edouard, on sort notre podcast. Allez-y. Vos shows. Vos shows. V pour vraiment original show. Il va dire, vas-y, on y va. Moi, j'aime trop l'état d'esprit de on y va.
- Speaker #1
Il y a quelque chose qui vous résout.
- Speaker #0
J'espère qu'on aura l'occasion un jour de travailler ensemble dans d'autres projets. mais j'espère faire un truc tous les deux. Après, des fois, on n'a pas trop le temps. Des fois, c'est l'emploi du temps. Des fois, il est en mode charbon. Il est là, il m'envoie des messages à 4h du matin. Je lui dis, qu'est-ce que tu fais ? Je finis ce stage, il est fou. Des fois, il m'envoie des messages à 8h. Moi, je suis en train de dormir. Des fois, on n'est pas aligné en termes de timing. Mais ouais, on s'écrit quasiment tous les jours sur plein de sujets. Ce qui est marrant, c'est qu'on est aligné vraiment sur beaucoup de choses, sur l'état des médias, sur des avis, des choses. J'ai envie de bosser avec un gars comme ça.
- Speaker #1
En tout cas, moi, je trouve que ce qui est beau avec vous deux, c'est que vous êtes connus dans le travail, vous avez construit une amitié. Comme vous le dites, vous ne vous voyez pas souvent parce que vous avez des emplois du temps chacun chargés, mais vous ne perdez pas ce lien. Et ça, c'est ça que je trouve qui est fort. Et on le voit dans vos stories, chacun quand vous vous retrouvez. Donc là, pendant le séjour à Dakar, on voit dans vos stories à chacun et tout. Et je trouve qu'on a besoin de beaucoup plus d'exemples. d'amitié comme ça, entre hommes. Tu vois, je trouve que souvent, on n'a pas beaucoup d'exemples, tu vois, vraiment d'amitié entre hommes qui sont solides, qui sont saines et où chacun veut le bien de l'autre et chacun veut faire avancer l'autre. Et c'est pour ça que c'était pour moi intéressant de vous recevoir tous les deux, parce que oui, il y a les hommes de carrière chacun, mais je trouvais qu'au-delà de la carrière, la relation que vous avez tous les deux, c'était vraiment ça que je voulais mettre en avant aussi dans la discussion. En tout cas, je vous remercie énormément pour l'échange.
- Speaker #2
Merci à toi.
- Speaker #1
Je m'excuse pour la voix. J'aurais voulu vous accueillir dans de meilleures conditions.
- Speaker #0
C'était parfait. Et surtout,
- Speaker #2
il y a un truc que je voulais rajouter, parce que c'est un truc que je découvre dans ce podcast, c'est te remercier, parce qu'en fait, ça là, on se connaît, mais je pense qu'on ne connaissait pas notre histoire.
- Speaker #0
Oui, au fac d'anglais !
- Speaker #2
Non tu vois, on connait plus qu'English.
- Speaker #0
Non mais c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai. Tu vois, il connait mon entourage, il connait ma famille, tu vois. Mes enfants connaissent Tonton Edouard, tu vois. Moi je connais sa maman, tu vois. Sa mère a porté mon fils un moment, tu vois. On se connait du coup d'une manière assez proche, tu vois. Proche mais on connait pas nos histoires. Mais pas les histoires de cette manière-là, de son côté DJ, tout ça.
- Speaker #1
Attention ! On est samedi soir, tu sais pas, ce soir il va t'amener mixer quelque part, fais attention.
- Speaker #2
C'est derrière moi, c'est derrière moi. En tout cas,
- Speaker #0
merci à vous,
- Speaker #1
un plaisir. J'espère la team incroyable que vous aurez pris autant de plaisir que nous dans cette discussion. Vraiment, encore une fois, je m'excuse pour ma voix. Première émission de l'année, je commence avec deux invités de qualité, mais une voix cassée. J'espère que ça ne va pas continuer toute l'année comme ça. 2h41, on a parlé.
- Speaker #0
C'est beaucoup.
- Speaker #1
Non, c'était top. C'est beaucoup. Franchement,
- Speaker #0
c'était top.
- Speaker #2
On a passé le temps.
- Speaker #1
Franchement, j'ai passé un super moment. N'oubliez pas d'aller les follow sur leur réseau, sur leur page. Donnez-leur de la force. Likez, partagez tout leur contenu. Je vous les mettrai dans la description de toute façon. Abonnez-vous à la chaîne et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode.
- Speaker #0
Peace ! Ciao ciao !