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Le plancher des vaches

Mai - épisode 2

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26min |13/03/2025
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Le plancher des vaches

Mai - épisode 2

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26min |13/03/2025
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Description

Aujourd'hui nous allons chez Mai, dans un gros village, à 30 km à l'ouest de Limoges, en Haute-Vienne. Mai a quitté une situation professionnelle prestigieuse pour choisir une vie plus près de la nature, et un nouveau projet. Ravie d'habiter à la campagne, elle passe désormais ses journées les mains dans la terre. Nous avons pris des croissants sur la route et nous la rejoignons chez elle, pour en savoir plus sur sa vie à la campagne.


En sillonnant le Limousin, nous avons rencontré des artisans, des initiatives et des modèles inspirants qui méritent d’être partagés. Aujourd’hui, lumière sur Passiflore, le jardin forêt singulier à Cognac la Forêt. 

Plus qu’un simple jardin, Passiflore est un lieu de transmission et de partage. Mai y accueille petits et grands pour découvrir la richesse du vivant à travers des ateliers, des cueillettes et des initiations à l’écosystème forestier. À terme, elle rêve même d’y créer une tisanerie, un espace d’échange et de convivialité. Pour soutenir son projet et participer à cette aventure, rendez-vous sur sa campagne de financement participatif ! 🌿💚

https://www.jadopteunprojet.com/decouvrez-les-projets/detail/passiflore-le-jardin-foret-singulier


🎙️ Réalisation : Claire Rochoux
🔊 Mixage & sonorisation : Les Ateliers Lucie Fer
🎼 Musique originale : Moby
🎧 Production : Tout Va Bien Production, en partenariat avec Midhow, le laboratoire d’innovation sociale


📻 Crédits musicaux :

🎵Tiny Tim - Tip Toe Thru the Tulips with Me

🎵Daso - Meine

🎵Cumbia Machuca - Cumbia de los Bee Gees

🎵AIR - La femme d'argent (from 𝑀𝑜𝑜𝑛 𝑆𝑎𝑓𝑎𝑟𝑖 )

🎵The velvet underground - Sunday morning

🎵Wax Tailor - Que sera, sera

🎵Jim Haas - Happy days


Le Plancher des Vaches existe grâce à vous ! Pour soutenir Tout Va Bien Production, adhérer ou faire un don, rendez-vous sur toutvabienproduction.fr. Ensemble, faisons entendre d’autres voix ! 🚜💛



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les gens sont très gentils, c'est important aussi les relations humaines. J'ai fait mon poulailler, parce que mon amie va me donner des poules. La vie est plus difficile. Pour moi c'est la nature, c'est dans le cycle de la vie et qu'on va faire face à des difficultés l'environnement, économique, social. Et je pense que oui, la résilience sera être un partenaire avec la nature.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous et bienvenue sur le plancher des vaches. Aujourd'hui nous allons chez Mai, dans un gros village à 30 kilomètres à l'ouest de Limoges. Mai a quitté une situation professionnelle prestigieuse pour choisir une vie plus près de la nature. Ravie d'habiter à la campagne, elle passe désormais ses journées les mains dans la terre. Nous avons pris des croissants sur la route et nous la rejoignons chez elle pour en savoir plus sur sa vie à la campagne.

  • Speaker #0

    Oui, on a 7 000 m². Ma journée, c'est de planter.

  • Speaker #2

    Vous plantez quoi ?

  • Speaker #0

    Ouh là, énormément de choses. Bon, les temps, les ronds marins, les places. le sose, là c'est l'arbre de Fozang.

  • Speaker #2

    Je ne connais pas.

  • Speaker #0

    Eh oui, je vous emmène un peu.

  • Speaker #2

    C'est ça, on peut distraire. Oui. Il est mûr.

  • Speaker #0

    Mais pourquoi les noix, en fait ? Sinon,

  • Speaker #2

    c'est... Oui, c'est comme le prunelier, il se mange bien mûr,

  • Speaker #0

    comme ça. Ah oui, celui-là, non, il est tout sec. Oui, voilà, je me fais goûter.

  • Speaker #2

    C'est bon. Il y a un petit côté acidulé.

  • Speaker #0

    En fait, on l'appelle l'arbre fauxa. En fait, c'est une plante très bien pour les abeilles, tout ça.

  • Speaker #3

    C'est un goût de caramel.

  • Speaker #0

    Voilà, et après on l'appelle le goût de caramel, donc c'est très bon si vous le mettez dans les yaourts. Ma fille, elle débarque comme ça. Voilà, il y a des plantes aussi là-bas, donc il y a énormément de choses. Oui,

  • Speaker #2

    des bananiers ?

  • Speaker #0

    Oui, des bananiers, des sauts, différents types de sauts. Et là, je fais de la tazette limonée. C'est en fait tazette avec le fruit de passion. On fait des grands collections, on collecte des choses. On fait un peu de tout. on est installé d'ici depuis juillet 2023 mais on arrivait dans la région en janvier 2022 en fait on avait un projet de vivre à la campagne on a commencé d'abord par louer un logement à à vos choix. avant de trouver la maison. On était en locataire pendant un an et demi à peu près et après on a trouvé la maison.

  • Speaker #2

    Pourquoi ce souhait de vouloir habiter à la campagne ?

  • Speaker #0

    C'est un long chemin de vie en fait. C'est parce que je travaille à l'étranger, je travaille en Allemagne, je travaille pour un grand groupe industriel et je voyais en fait, il y avait des inondations, des catastrophes naturelles en République tchèque. C'était en 2020. En 2021, c'était en Allemagne. Et en fait, ça a enchaîné des catastrophes naturelles. Et avant ça aussi, j'ai connu la permaculture. C'est toute une philosophie de vie, en fait. Et voilà, tout ça, le Covid. Et finalement, je pense que c'est la peur. Peut-être aussi la peur de l'effondrement. Voilà, je ne cache pas. J'ai entendu récemment, en fait, quelqu'un qui disait « En fait, c'est la peur qui fait bouger les gens. » Et je pense que c'est ça. C'est les scientifiques qui disaient que voilà, c'est la peur qui fait bouger les gens. et on va se passer ça C'est tout un paron mais bon, c'est parce que ça va changer.

  • Speaker #2

    Vous aviez une vie plutôt urbaine avant ?

  • Speaker #0

    Ah oui, oui, oui. Je suis née au Vietnam, je suis arrivée en France quand j'avais 16 ans. Mes grands-parents, c'est des agriculteurs, mais je ne les connais pas. Mes parents, ils sont commerçants, donc je veux dire, j'ai toujours vu commerçants et j'ai rendu un peu en ville. Bon, mes parents, ils ont deux maisons, une maison plutôt un peu campagne, à l'extérieur de la ville et une en ville. Du coup, je connais un peu la vie de campagne. campagne quand j'étais 6 ans, 7 ans, un peu comme ça. Peut-être que je connais un petit peu, mais ce n'est pas la campagne en France. Ce n'est pas pareil. Non, mais je suis plutôt urbaine. Quand j'étais jeune, avec l'âge, on grandit, on prend conscience des choses. Voilà, par exemple, avant, pour moi, c'était noir ou blanc. Mais maintenant, je sais qu'il n'y a pas que noir et blanc. On apprend des choses dans la vie. La sagesse. La sagesse, voilà, c'est ça. Quand j'étais jeune, il faut sortir, il faut aller au théâtre, il faut aller au cinéma, il faut aller au restaurant. En fait, il faut sortir. C'est un peu comme que tu accomplis ta vie si tu voyages, tu fais des trucs comme ça.

  • Speaker #2

    De faire plein de choses, d'avoir une vie remplie d'activités. Quand vous dites que la campagne en France c'est pas pareil que la campagne que vous connaissiez au Vietnam, c'est quoi la différence ?

  • Speaker #0

    Déjà le Vietnam ça transformait aussi, ça a évolué très vite et c'est ça aussi, je pense que c'est un avantage que j'ai parce que voilà j'ai vécu au Vietnam, j'ai vécu un peu partout dans le monde, ça me fait une prise de conscience. Mais la campagne au Vietnam quand j'ai grandi c'était, on avait des champs de rizières partout, devant Souvent à la maison on a une étang et du coup on a des poissons. Et autour on a le rizière, donc ça nous donne du riz. Et donc c'est plutôt des fermes, des petites fermes en fait, ou même c'est pas une ferme. Souvent les gens en campagne, ils vont cultiver le riz et ils ont des poissons. Oui,

  • Speaker #2

    pour la famille.

  • Speaker #0

    Oui voilà, mais je veux dire, ils ont autosuffisant un petit peu, mais c'était ça. Et après, quand j'avais 18 ans, je suis désormais en France, mais quand je retourne en Vétan, et bien tout est bétonné. Parce que ça devient des usines pour fabriquer du textile, des chaussures. Parce que le Vietnam, c'est un des premiers producteurs des chaussures, des vêtements. C'était bien dommage. Mais bon, avant, c'était ça. Et on vivait, la famille vivait ensemble. C'est intergénération. Après, au Vietnam, ce n'est pas pareil parce qu'il y a beaucoup de jeunes, en fait. On n'a pas de voiture. Ici, les distances sont grandes. Au Vietnam, on peut faire un vélo, on peut faire un scooter. Ici, quand je suis arrivée dans le limousin, au début, je n'avais pas... C'est mon permis, mais je ne conduisais pas. C'était catastrophe au début. Sans la voiture, c'est compliqué.

  • Speaker #2

    Ici, les distances sont vraiment longues. On a besoin de la voiture pour tout faire, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, et au fait, tu peux faire beaucoup en vélo quand même. Vélo, scooter.

  • Speaker #2

    Oui, mais là, même le vélo, c'est compliqué. Il faut avoir les distances et puis le relief.

  • Speaker #0

    Oui, et les gens roulent vite. Même les gens en voiture, des fois, ils roulent tellement vite. Moi, quand je travaillais, en fait, je travaillais un peu au Vietnam aussi, je faisais tout en vélo. Quand j'étais en Allemagne, je faisais tout en vélo. Bon, j'ai choisi l'appartement que je loue pas trop loin, et je peux faire en vélo. Ou même, voilà, j'habitais à Montpellier. J'ai fait tous mes études à Montpellier, et je faisais tout en vélo ou en tramway.

  • Speaker #2

    Des études de quoi ?

  • Speaker #0

    Je suis enseigneur docteur en matériaux Je suis arrivée en France quand j'avais 17 ans Je fais du lycée et 5 ans de l'école d'enseigneur à Polytech Montpellier Après j'ai fait 3 ans de doctorat Et après j'ai fait un an à Bordeaux, j'ai fait un post-doc à Bordeaux Et après j'ai travaillé pour une entreprise industrielle en allemagne et aussi en france et au vietnam un peu partout donc ce qui vous a décidé à venir à la campagne c'est de vous rapprocher de la nature ou de changer de mode de vie oui oui complètement je me suis dit mais je veux plus vivre en sol en fait parce que quand je travaillais c'est vrai que je marche toujours sur bitume je travaille dans les bureaux sur les étages en fait quand je travaille je regarde dehors et je vois des bâtiments mais c'est C'est artificiel. C'est amplement, mais je ne veux plus être dans les problèmes, je veux être à mon échec de faire quelque chose.

  • Speaker #1

    Depuis la fin des années 2010, on assiste à un phénomène inédit. Concerné par les enjeux écologiques, bon nombre d'ingénieurs se questionnent sur le sens de leur métier et remettent en question leur choix de carrière.

  • Speaker #0

    J'ai démissionné en 2021 et j'ai fait une formation d'herboristerie pendant trois ans. Et ici, j'ai arrivé en 2021. En 2022, du coup, j'ai fait aussi une formation de technicienne d'art-école. Et en même temps, j'ai ma fille. Ça fait un an et demi qu'on est là et ça fait quelques mois, il y a une association ici de sauvegarde patrimoine. Il y a un musée, donc je suis bénévole ici aussi. Je faisais un peu des visites. Je fais l'acteuré. Oui,

  • Speaker #2

    c'est le musée du Chambre.

  • Speaker #0

    Oui, le Chambre et l'acteuré. Et bon là par exemple on fait la recherche des rennes, de chanvre, des variétés en C'est tout ça pour un projet avec les étudiants à Limoges. Voilà, je fais ça en fait. Et après, je fais beaucoup de plantations dans le jardin. Et oui, l'objectif, c'est que je crée ma propre entreprise dans le domaine agricole. Voilà, c'est ça. Musique

  • Speaker #2

    Vous avez la sensation

  • Speaker #0

    déjà d'avoir réussi à avoir la vie que vous êtes venu chercher ici oui oui oui on se parle pas de réussite ou de peu importe mais vous êtes sur le chemin oui voilà ceci plutôt sur le chemin avant je mets beaucoup de pression sur moi et là au moins une lâche prise en fait c'est ça aussi c'est vrai qu'on n'est que passage sur terre et que et que je pense que c'est dommage de mettre des pressions parce que je me mets beaucoup de pression pendant mes études en fait je suis très sérieuse je suis très rigoureuse pendant mes études, pendant le travail et c'est vrai que j'ai envie de souffler un peu et de vivre le jour le jour un peu de prendre plus le temps oui voilà c'est vrai que bon comme je suis la culture vietnamienne je ne suis pas ambitieuse Merci. Au Vietnam, c'est par rapport à l'argent. Combien tu gagnes à la fin du mois.

  • Speaker #2

    Mais ça, vous avez déjà réussi.

  • Speaker #0

    Oui, j'avais réussi, mais il faut continuer. C'est par rapport aux yeux de ma famille ou même peut-être de la société. Mais bon, voilà. Je ne m'en fiche.

  • Speaker #2

    Vous êtes détachée de ça ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui, oui, oui, ben oui, oui, je suis... Au fond, je pense qu'on revient à qui on est et qui on est, c'est... proche de la nature. Même nous, on a acheté cette maison et on dit qu'on est gardien de ce lieu. Il est déjà magnifique mais on voulait rendre encore plus beau parce qu'il y a beaucoup d'arbres mais on voulait amener plus de fleuves. Il manque un peu des fleuves. Il y a beaucoup d'arbres mais il manque des fleuves.

  • Speaker #2

    Du coup c'est aussi un projet sur le temps long ?

  • Speaker #0

    Oui, les projets d'agriculture c'est très long en temps. Musique J'ai une procédure d'agriculture, donc je voulais faire de l'auto-cueillette, les gens ils viennent cueillir des fruits, des petits fruits, tout ça, même des fleuves, des plants médicinales, je faisais un séchoir et je vais sécher des fruits. et après je voulais pour que les gens viennent en fait pour se rencontrer, par exemple, de créer une tisannerie ou quoi, pour les gens, on vient boire des tisanes, se rencontrer. Et après, je fais aussi, c'est vrai, de multiplier des plats, en fait, je trouve la nature est tellement généreuse, en fait, les plats se multiplient très facilement et que les gens puissent avoir, par exemple, des infusions qu'eux, ils peuvent consommer eux-mêmes, en fait, le meilleur pour l'infusion, c'est qu'on cueille et on consomme tout de suite, ou même les fruits, les légumes, dès qu'on cueille un fruit. fruits, légumes, le mieux c'est de le cuisiner tout de suite parce que toute la chaîne en fait transport, distribution, tout ça, ça perd énormément de la valeur nutritive des plantes et des légumes.

  • Speaker #2

    Donc vous passez beaucoup de temps ici ?

  • Speaker #0

    Oui, beaucoup à la maison quand même.

  • Speaker #2

    Beaucoup à la maison avec votre fille et aussi avec le jardin ?

  • Speaker #0

    Oui, on est entouré de la forêt, on a une prairie qui n'a pas beaucoup d'animaux. Je ne sais pas si vous voyez, j'ai mis beaucoup de tas de branches, j'ai mis des tas aussi de pierres. En fait il y a beaucoup de sauvages ici, parce que bon à part moi qui va au jardin...

  • Speaker #2

    Mais vous devez voir des animaux non ? Vous êtes dedans, des fois vous ne faites pas de bruit ? Vous voyez pas des chevreuils ?

  • Speaker #0

    Non, les chevreuils parce qu'on a la clôture. Les salamandres, parce que c'est vrai que quand je les bêche, je les vois souvent. Je les vois beaucoup. On a les chauves-chourilles, on a les lapins qui cromènent et on a les écureuils. Ça c'est ma fille, elle adore ça.

  • Speaker #2

    Avec les plantes mellifères, vous devez avoir des abeilles sauvages, des papillons ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que nous on laisse la menthe sauvage. En fait, du coup, j'en ai plusieurs menthes par là-bas. Alors quand c'est l'été, il y a tellement de papillons. Ce côté-là, j'ai mis beaucoup de fleurs aussi. Et j'ai de la lavande et des sauses et de l'orpin et tout ça. Et donc l'été, il y a énormément de papillons. Et on tombe pas beaucoup, on tombe très peu. Bon là, ça fait peut-être 5-6 mois. Bon voilà, on tombe pas vraiment. C'est vrai qu'on travaille beaucoup à la maison parce qu'on a acheté la maison du coup on rafraîchit un peu.

  • Speaker #2

    On fait des travaux.

  • Speaker #0

    Oui voilà, donc mon compagnon a fait la chambre la petite, il a fait le salon un peu et on a fait le portail. Et en fait il y avait beaucoup d'arbres qui étaient un peu veillissants. Donc on a coupé et on plante d'autres, on fait de la taille. Enfin il y a beaucoup de travail rien que la maison. Et la petite, elle va la fraîche, sauf le mercredi. Mais bon c'est un bébé donc. Donc c'est un plein temps. Il a une médiathèque ici à Konya. Donc je la mets la petite à chercher les livres. Voilà, on va acheter du pain. C'est des trucs que tous les jours, mais c'est...

  • Speaker #2

    À pied, du coup ? Parce que vous n'êtes pas si loin du mur, mais en même temps, la route est peut-être un peu...

  • Speaker #0

    Oui, des fois, on va en poussette. Bon, ça dépend du temps, en fait. C'est par rapport à ses horaires, pour quand elle mange. Au départ, elle avait le nounou à Cognac, donc on se la met en poussette et tout. Une demi-aller, une demi-retour, bon voilà.

  • Speaker #2

    Oui, ça fait une bonne promenade.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous trouvez que tout prend du temps,

  • Speaker #0

    ici ? Oui, quand on habite en ville, il faut faire du shopping ou quoi, c'est plus rapide, on a du commerce un peu tout autour. Aller à la poste, c'est pareil, on n'a pas de points pour la poste. Mais bon, on a quand même la chance à Cognac, on a la médiathèque, on dépose les lettres et tout ça. Les médecins, qui n'est pas très loin, on a la pharmacie, on a deux bars. Et puis il y a l'école aussi. On a l'école, on n'est pas loin de Saint-Gilles, avec survienne, de limos, on est quand même bien ici. C'est vrai que Par exemple, quand on cherchait des maisons, si c'est à Saint-Mathieu, si vous voyez, je pense que ça va être plus... Oui,

  • Speaker #2

    c'est plus isolé.

  • Speaker #0

    Je ne sais plus où aller. Je vois les endroits sont quand même... plus isolés que d'autres. si la vie est moins cher aussi pour acheter des fruits, des légumes, la viande...

  • Speaker #2

    Vous achetez en circuit court ?

  • Speaker #0

    Oui, mais en fait, j'ai quand même mes fruits, mes légumes au jardin un peu. J'ai les pêches, j'ai les figues, j'ai les framboises, j'ai un peu de tout en fait. Cette année, c'est un peu compliqué. Ma terre n'est pas bonne aussi, c'est pour ça que ce n'est pas une production énorme. Mais j'achète à Cognan, à la forêt, à Tomate et Carlate. Et après, parce que je travaille aussi... Dans le cadre de ma formation technique d'Aragon, je travaille pour l'Oignon fait la force à Ausha. Du coup, je vais là-bas aussi. On ne mange pas beaucoup de viande, mais on a 7 en colis de Dikiglo. La ferme pour le lait aussi, les fruits laitiers à Saint-Vitornien.

  • Speaker #2

    C'est pas loin aussi.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Donc bon, après c'est vrai qu'il faut prendre quand même la voiture. Franchement, c'est que des bons produits. Quand on s'intéresse, il y a beaucoup de réseaux, centres à aide et tout ça.

  • Speaker #2

    Et quand vous sortez, c'est pour faire quoi ?

  • Speaker #0

    Alors, quand je sors, bon par exemple ici en ce moment c'est beaucoup les fêtes de châtaignes. Donc on avait la fête de la châtaigne à Saint-Génie, à Saint-Boris. Je vais faire la fête des ânes. Mais on était à quoi ? Ah oui, à Saint-Priest-sous-Aquitaine. Bon voilà, en fait, on fait des courses. Je fais des courses à Saint-Génial. Après, je fais un stade à Cassino-Marus, en face à Sassnon. Donc voilà, j'ai des copines là-bas. À l'hôpital, je vais amener la petite là-bas pour voir le décor. Il y a des animaux là-bas aussi. Après, ces derniers temps, comme je fais ma formation herboristerie, on fait des stades, donc on amène toute la famille au stade. Là, je vais faire une formation sur les plants vivaces, nos ardailles forées du Chambon, en Dordogne. donc on est partis aussi un week-end en famille.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce qui vous manque de la ville ?

  • Speaker #0

    Rien. Oui, oui. Parce que ma soeur qui habite à Montpellier, je suis contente d'aller là-bas, mais on a tellement envie de rentrer à la maison aussi. Parce qu'il y a tellement de bruit, la laxibilité aussi des fois. C'est pas agréable. Je n'ai pas besoin d'aller à un restaurant ou aller au cinéma ou tout ça. Bon, tu vois, je n'ai pas le choix avec l'appétit. Mais ça va, j'ai des livres, c'est pour ça. Quand je savais que j'allais partir, j'achetais plein de livres.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que vous aimez ici ?

  • Speaker #0

    Les gens sont très gentils. C'est important aussi les relations humaines parce que je suis casanienne mais je suis très sociale aussi. Je crée des liens de voisinage avec mes anciens voisins, avec les nouveaux voisins, avec des gens que j'ai fait à la formation. C'est vrai qu'avec le réseau, via internet, tout ça, c'est vrai que je suis en connexion avec mes amis qui font l'école d'herboristerie, avec mes parents qui sont au Vétan. C'est un avantage, c'est vrai qu'il y a aussi le point positif de ça, donc on peut être connectés. Finalement, partout dans le monde, en étant être campagne, avec le moindre réseau internet.

  • Speaker #2

    C'est pas toujours le cas.

  • Speaker #0

    C'est possible qu'il y ait des gens qui n'aiment pas non plus la vie en campagne, c'est comprendre aussi, mais pour ceux qui aiment bien la tranquillité, c'est bien. Qu'est-ce que vous avez prévu de trouver ? Qu'est-ce que vous avez prévu de trouver ? Quel sera notre futur ? C'est votre responsabilité de faire quelque chose à propos de ça. J'ai écouté, je ne sais pas si vous connaissez, Passe-moi les humains, et en fait, il y a un monsieur qui racontait que le meilleur cadeau que ses parents lui ont donné, c'était de rendre la campagne. Et donc, j'espère que ma fille, je ne sais pas comment ça va vous aller, mais au moins, on lui offre un cadeau de vie.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que ça a comme avantage pour elle de pouvoir vivre à la campagne ?

  • Speaker #0

    Déjà, je participe à des événements. Il y avait une sortie botanique à Saint-Priest-Sousaig ou Saint-Thierry-des-Souaigs. C'était une dame qui s'appelle Isabelle qui fait ça avec des enfants à l'école. Je trouve que c'est beau en fait, ces enfants. Eh bien, ils sont tout petits, ils savent plein des animaux, ils savent distinguer les plants, les abeilles, les oiseaux. Eh bien, ils sont plus forts que moi. Un casinomarus, je travaille avec un jeune, il s'appelle Simon, il a 20, 25 ans, un truc comme ça. Je trouve qu'il est très intelligent parce qu'en fait, l'intelligence, ce n'est pas par le niveau d'études en fait. Il connaît énormément les étoiles, la météo, il fait des photos des animaux, tout ça, il est super intéressant. et vous C'est vrai que c'est le domaine de la nature. Je me suis émerveillée par ces gens. Ils sont plus jeunes que moi, beaucoup plus jeunes. Ils savent pleinement des choses, même les enfants. Je trouve que c'est beau pour ma fille. Déjà, elle roule dans l'herbe. Elle mange tout. Elle me voit manger des trucs. Elle mange, donc il y a des choses que je la surveille. Parce qu'il y a des choses que je sais que c'est aussi. Je pense que c'est le plus beau cadeau. On s'espère qu'elle lira ça. On écoute un peu les infos, tout ça, où je sens quand même que la vie est plus difficile. Mais bon, après, pour moi, c'est la nature. C'est dans le cycle de la vie et qu'on va faire face à des difficultés de l'environnement, économique, social, politique. Et je pense que la résilience sera être un partenaire avec la nature. En tout cas, ma fille, j'espère que de lui offrir aussi des études qu'elle puisse faire au plus loin possible. Mais surtout d'apprendre, de connaître les choses dans la nature, les plantes, les animaux. Et aussi de travailler avec les mains. Mais justement, aussi travailler les mains. C'est vrai que je faisais mes études. Ils se faisaient des rapports. Maintenant, oui, vous avez besoin de travailler, d'être en contact avec la nature. C'est une copine qui nous invite à manger ce week-end. Elle fait mes études avec moi à Montpellier, mais elle a rendu la campagne. Mais c'est vrai qu'elle me dit, alors ils ont des poudres, ils ont de la ruche, ils ont plein de thon, mais c'est inné. Je me suis presque dit, elle a l'argent, parce que par rapport à moi, c'est tout à prendre.

  • Speaker #3

    Un grand merci à May, qui nous a grand ouvert les portes de sa maison et de son jardin. En sillonnant le limousin, nous avons rencontré des artisans, des initiatives et des modèles inspirants qui méritent d'être partagés. Aujourd'hui, lumière sur Passiflore, le jardin forêt singulier à Cognac-la-Forêt, en Haute-Vienne. Plus qu'un simple jardin, Passiflore est un lieu de transmission et de partage. Mais il y accueille petits et grands pour découvrir la richesse du vivant à travers des ateliers, des cueillettes et des initiations à l'écosystème forestier. A terme, elle rêve même d'y créer une tisannerie, un espace d'échange et de convivialité. Pour soutenir son projet et participer à cette aventure, Rendez-vous sur sa campagne de financement participatif jadoptemprojet.com Réalisation Claire Ausha Mixage et sonorisation Les Ateliers Lucifer Musique originale Moby Production L'association Tout va bien production Le plancher des vaches existe grâce à vous. Pour soutenir Tout va bien production, adhérer ou faire un don, rendez-vous sur toutvabienproduction.fr. Ensemble, faisons entendre d'autres voix.

Description

Aujourd'hui nous allons chez Mai, dans un gros village, à 30 km à l'ouest de Limoges, en Haute-Vienne. Mai a quitté une situation professionnelle prestigieuse pour choisir une vie plus près de la nature, et un nouveau projet. Ravie d'habiter à la campagne, elle passe désormais ses journées les mains dans la terre. Nous avons pris des croissants sur la route et nous la rejoignons chez elle, pour en savoir plus sur sa vie à la campagne.


En sillonnant le Limousin, nous avons rencontré des artisans, des initiatives et des modèles inspirants qui méritent d’être partagés. Aujourd’hui, lumière sur Passiflore, le jardin forêt singulier à Cognac la Forêt. 

Plus qu’un simple jardin, Passiflore est un lieu de transmission et de partage. Mai y accueille petits et grands pour découvrir la richesse du vivant à travers des ateliers, des cueillettes et des initiations à l’écosystème forestier. À terme, elle rêve même d’y créer une tisanerie, un espace d’échange et de convivialité. Pour soutenir son projet et participer à cette aventure, rendez-vous sur sa campagne de financement participatif ! 🌿💚

https://www.jadopteunprojet.com/decouvrez-les-projets/detail/passiflore-le-jardin-foret-singulier


🎙️ Réalisation : Claire Rochoux
🔊 Mixage & sonorisation : Les Ateliers Lucie Fer
🎼 Musique originale : Moby
🎧 Production : Tout Va Bien Production, en partenariat avec Midhow, le laboratoire d’innovation sociale


📻 Crédits musicaux :

🎵Tiny Tim - Tip Toe Thru the Tulips with Me

🎵Daso - Meine

🎵Cumbia Machuca - Cumbia de los Bee Gees

🎵AIR - La femme d'argent (from 𝑀𝑜𝑜𝑛 𝑆𝑎𝑓𝑎𝑟𝑖 )

🎵The velvet underground - Sunday morning

🎵Wax Tailor - Que sera, sera

🎵Jim Haas - Happy days


Le Plancher des Vaches existe grâce à vous ! Pour soutenir Tout Va Bien Production, adhérer ou faire un don, rendez-vous sur toutvabienproduction.fr. Ensemble, faisons entendre d’autres voix ! 🚜💛



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Les gens sont très gentils, c'est important aussi les relations humaines. J'ai fait mon poulailler, parce que mon amie va me donner des poules. La vie est plus difficile. Pour moi c'est la nature, c'est dans le cycle de la vie et qu'on va faire face à des difficultés l'environnement, économique, social. Et je pense que oui, la résilience sera être un partenaire avec la nature.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous et bienvenue sur le plancher des vaches. Aujourd'hui nous allons chez Mai, dans un gros village à 30 kilomètres à l'ouest de Limoges. Mai a quitté une situation professionnelle prestigieuse pour choisir une vie plus près de la nature. Ravie d'habiter à la campagne, elle passe désormais ses journées les mains dans la terre. Nous avons pris des croissants sur la route et nous la rejoignons chez elle pour en savoir plus sur sa vie à la campagne.

  • Speaker #0

    Oui, on a 7 000 m². Ma journée, c'est de planter.

  • Speaker #2

    Vous plantez quoi ?

  • Speaker #0

    Ouh là, énormément de choses. Bon, les temps, les ronds marins, les places. le sose, là c'est l'arbre de Fozang.

  • Speaker #2

    Je ne connais pas.

  • Speaker #0

    Eh oui, je vous emmène un peu.

  • Speaker #2

    C'est ça, on peut distraire. Oui. Il est mûr.

  • Speaker #0

    Mais pourquoi les noix, en fait ? Sinon,

  • Speaker #2

    c'est... Oui, c'est comme le prunelier, il se mange bien mûr,

  • Speaker #0

    comme ça. Ah oui, celui-là, non, il est tout sec. Oui, voilà, je me fais goûter.

  • Speaker #2

    C'est bon. Il y a un petit côté acidulé.

  • Speaker #0

    En fait, on l'appelle l'arbre fauxa. En fait, c'est une plante très bien pour les abeilles, tout ça.

  • Speaker #3

    C'est un goût de caramel.

  • Speaker #0

    Voilà, et après on l'appelle le goût de caramel, donc c'est très bon si vous le mettez dans les yaourts. Ma fille, elle débarque comme ça. Voilà, il y a des plantes aussi là-bas, donc il y a énormément de choses. Oui,

  • Speaker #2

    des bananiers ?

  • Speaker #0

    Oui, des bananiers, des sauts, différents types de sauts. Et là, je fais de la tazette limonée. C'est en fait tazette avec le fruit de passion. On fait des grands collections, on collecte des choses. On fait un peu de tout. on est installé d'ici depuis juillet 2023 mais on arrivait dans la région en janvier 2022 en fait on avait un projet de vivre à la campagne on a commencé d'abord par louer un logement à à vos choix. avant de trouver la maison. On était en locataire pendant un an et demi à peu près et après on a trouvé la maison.

  • Speaker #2

    Pourquoi ce souhait de vouloir habiter à la campagne ?

  • Speaker #0

    C'est un long chemin de vie en fait. C'est parce que je travaille à l'étranger, je travaille en Allemagne, je travaille pour un grand groupe industriel et je voyais en fait, il y avait des inondations, des catastrophes naturelles en République tchèque. C'était en 2020. En 2021, c'était en Allemagne. Et en fait, ça a enchaîné des catastrophes naturelles. Et avant ça aussi, j'ai connu la permaculture. C'est toute une philosophie de vie, en fait. Et voilà, tout ça, le Covid. Et finalement, je pense que c'est la peur. Peut-être aussi la peur de l'effondrement. Voilà, je ne cache pas. J'ai entendu récemment, en fait, quelqu'un qui disait « En fait, c'est la peur qui fait bouger les gens. » Et je pense que c'est ça. C'est les scientifiques qui disaient que voilà, c'est la peur qui fait bouger les gens. et on va se passer ça C'est tout un paron mais bon, c'est parce que ça va changer.

  • Speaker #2

    Vous aviez une vie plutôt urbaine avant ?

  • Speaker #0

    Ah oui, oui, oui. Je suis née au Vietnam, je suis arrivée en France quand j'avais 16 ans. Mes grands-parents, c'est des agriculteurs, mais je ne les connais pas. Mes parents, ils sont commerçants, donc je veux dire, j'ai toujours vu commerçants et j'ai rendu un peu en ville. Bon, mes parents, ils ont deux maisons, une maison plutôt un peu campagne, à l'extérieur de la ville et une en ville. Du coup, je connais un peu la vie de campagne. campagne quand j'étais 6 ans, 7 ans, un peu comme ça. Peut-être que je connais un petit peu, mais ce n'est pas la campagne en France. Ce n'est pas pareil. Non, mais je suis plutôt urbaine. Quand j'étais jeune, avec l'âge, on grandit, on prend conscience des choses. Voilà, par exemple, avant, pour moi, c'était noir ou blanc. Mais maintenant, je sais qu'il n'y a pas que noir et blanc. On apprend des choses dans la vie. La sagesse. La sagesse, voilà, c'est ça. Quand j'étais jeune, il faut sortir, il faut aller au théâtre, il faut aller au cinéma, il faut aller au restaurant. En fait, il faut sortir. C'est un peu comme que tu accomplis ta vie si tu voyages, tu fais des trucs comme ça.

  • Speaker #2

    De faire plein de choses, d'avoir une vie remplie d'activités. Quand vous dites que la campagne en France c'est pas pareil que la campagne que vous connaissiez au Vietnam, c'est quoi la différence ?

  • Speaker #0

    Déjà le Vietnam ça transformait aussi, ça a évolué très vite et c'est ça aussi, je pense que c'est un avantage que j'ai parce que voilà j'ai vécu au Vietnam, j'ai vécu un peu partout dans le monde, ça me fait une prise de conscience. Mais la campagne au Vietnam quand j'ai grandi c'était, on avait des champs de rizières partout, devant Souvent à la maison on a une étang et du coup on a des poissons. Et autour on a le rizière, donc ça nous donne du riz. Et donc c'est plutôt des fermes, des petites fermes en fait, ou même c'est pas une ferme. Souvent les gens en campagne, ils vont cultiver le riz et ils ont des poissons. Oui,

  • Speaker #2

    pour la famille.

  • Speaker #0

    Oui voilà, mais je veux dire, ils ont autosuffisant un petit peu, mais c'était ça. Et après, quand j'avais 18 ans, je suis désormais en France, mais quand je retourne en Vétan, et bien tout est bétonné. Parce que ça devient des usines pour fabriquer du textile, des chaussures. Parce que le Vietnam, c'est un des premiers producteurs des chaussures, des vêtements. C'était bien dommage. Mais bon, avant, c'était ça. Et on vivait, la famille vivait ensemble. C'est intergénération. Après, au Vietnam, ce n'est pas pareil parce qu'il y a beaucoup de jeunes, en fait. On n'a pas de voiture. Ici, les distances sont grandes. Au Vietnam, on peut faire un vélo, on peut faire un scooter. Ici, quand je suis arrivée dans le limousin, au début, je n'avais pas... C'est mon permis, mais je ne conduisais pas. C'était catastrophe au début. Sans la voiture, c'est compliqué.

  • Speaker #2

    Ici, les distances sont vraiment longues. On a besoin de la voiture pour tout faire, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, et au fait, tu peux faire beaucoup en vélo quand même. Vélo, scooter.

  • Speaker #2

    Oui, mais là, même le vélo, c'est compliqué. Il faut avoir les distances et puis le relief.

  • Speaker #0

    Oui, et les gens roulent vite. Même les gens en voiture, des fois, ils roulent tellement vite. Moi, quand je travaillais, en fait, je travaillais un peu au Vietnam aussi, je faisais tout en vélo. Quand j'étais en Allemagne, je faisais tout en vélo. Bon, j'ai choisi l'appartement que je loue pas trop loin, et je peux faire en vélo. Ou même, voilà, j'habitais à Montpellier. J'ai fait tous mes études à Montpellier, et je faisais tout en vélo ou en tramway.

  • Speaker #2

    Des études de quoi ?

  • Speaker #0

    Je suis enseigneur docteur en matériaux Je suis arrivée en France quand j'avais 17 ans Je fais du lycée et 5 ans de l'école d'enseigneur à Polytech Montpellier Après j'ai fait 3 ans de doctorat Et après j'ai fait un an à Bordeaux, j'ai fait un post-doc à Bordeaux Et après j'ai travaillé pour une entreprise industrielle en allemagne et aussi en france et au vietnam un peu partout donc ce qui vous a décidé à venir à la campagne c'est de vous rapprocher de la nature ou de changer de mode de vie oui oui complètement je me suis dit mais je veux plus vivre en sol en fait parce que quand je travaillais c'est vrai que je marche toujours sur bitume je travaille dans les bureaux sur les étages en fait quand je travaille je regarde dehors et je vois des bâtiments mais c'est C'est artificiel. C'est amplement, mais je ne veux plus être dans les problèmes, je veux être à mon échec de faire quelque chose.

  • Speaker #1

    Depuis la fin des années 2010, on assiste à un phénomène inédit. Concerné par les enjeux écologiques, bon nombre d'ingénieurs se questionnent sur le sens de leur métier et remettent en question leur choix de carrière.

  • Speaker #0

    J'ai démissionné en 2021 et j'ai fait une formation d'herboristerie pendant trois ans. Et ici, j'ai arrivé en 2021. En 2022, du coup, j'ai fait aussi une formation de technicienne d'art-école. Et en même temps, j'ai ma fille. Ça fait un an et demi qu'on est là et ça fait quelques mois, il y a une association ici de sauvegarde patrimoine. Il y a un musée, donc je suis bénévole ici aussi. Je faisais un peu des visites. Je fais l'acteuré. Oui,

  • Speaker #2

    c'est le musée du Chambre.

  • Speaker #0

    Oui, le Chambre et l'acteuré. Et bon là par exemple on fait la recherche des rennes, de chanvre, des variétés en C'est tout ça pour un projet avec les étudiants à Limoges. Voilà, je fais ça en fait. Et après, je fais beaucoup de plantations dans le jardin. Et oui, l'objectif, c'est que je crée ma propre entreprise dans le domaine agricole. Voilà, c'est ça. Musique

  • Speaker #2

    Vous avez la sensation

  • Speaker #0

    déjà d'avoir réussi à avoir la vie que vous êtes venu chercher ici oui oui oui on se parle pas de réussite ou de peu importe mais vous êtes sur le chemin oui voilà ceci plutôt sur le chemin avant je mets beaucoup de pression sur moi et là au moins une lâche prise en fait c'est ça aussi c'est vrai qu'on n'est que passage sur terre et que et que je pense que c'est dommage de mettre des pressions parce que je me mets beaucoup de pression pendant mes études en fait je suis très sérieuse je suis très rigoureuse pendant mes études, pendant le travail et c'est vrai que j'ai envie de souffler un peu et de vivre le jour le jour un peu de prendre plus le temps oui voilà c'est vrai que bon comme je suis la culture vietnamienne je ne suis pas ambitieuse Merci. Au Vietnam, c'est par rapport à l'argent. Combien tu gagnes à la fin du mois.

  • Speaker #2

    Mais ça, vous avez déjà réussi.

  • Speaker #0

    Oui, j'avais réussi, mais il faut continuer. C'est par rapport aux yeux de ma famille ou même peut-être de la société. Mais bon, voilà. Je ne m'en fiche.

  • Speaker #2

    Vous êtes détachée de ça ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui, oui, oui, ben oui, oui, je suis... Au fond, je pense qu'on revient à qui on est et qui on est, c'est... proche de la nature. Même nous, on a acheté cette maison et on dit qu'on est gardien de ce lieu. Il est déjà magnifique mais on voulait rendre encore plus beau parce qu'il y a beaucoup d'arbres mais on voulait amener plus de fleuves. Il manque un peu des fleuves. Il y a beaucoup d'arbres mais il manque des fleuves.

  • Speaker #2

    Du coup c'est aussi un projet sur le temps long ?

  • Speaker #0

    Oui, les projets d'agriculture c'est très long en temps. Musique J'ai une procédure d'agriculture, donc je voulais faire de l'auto-cueillette, les gens ils viennent cueillir des fruits, des petits fruits, tout ça, même des fleuves, des plants médicinales, je faisais un séchoir et je vais sécher des fruits. et après je voulais pour que les gens viennent en fait pour se rencontrer, par exemple, de créer une tisannerie ou quoi, pour les gens, on vient boire des tisanes, se rencontrer. Et après, je fais aussi, c'est vrai, de multiplier des plats, en fait, je trouve la nature est tellement généreuse, en fait, les plats se multiplient très facilement et que les gens puissent avoir, par exemple, des infusions qu'eux, ils peuvent consommer eux-mêmes, en fait, le meilleur pour l'infusion, c'est qu'on cueille et on consomme tout de suite, ou même les fruits, les légumes, dès qu'on cueille un fruit. fruits, légumes, le mieux c'est de le cuisiner tout de suite parce que toute la chaîne en fait transport, distribution, tout ça, ça perd énormément de la valeur nutritive des plantes et des légumes.

  • Speaker #2

    Donc vous passez beaucoup de temps ici ?

  • Speaker #0

    Oui, beaucoup à la maison quand même.

  • Speaker #2

    Beaucoup à la maison avec votre fille et aussi avec le jardin ?

  • Speaker #0

    Oui, on est entouré de la forêt, on a une prairie qui n'a pas beaucoup d'animaux. Je ne sais pas si vous voyez, j'ai mis beaucoup de tas de branches, j'ai mis des tas aussi de pierres. En fait il y a beaucoup de sauvages ici, parce que bon à part moi qui va au jardin...

  • Speaker #2

    Mais vous devez voir des animaux non ? Vous êtes dedans, des fois vous ne faites pas de bruit ? Vous voyez pas des chevreuils ?

  • Speaker #0

    Non, les chevreuils parce qu'on a la clôture. Les salamandres, parce que c'est vrai que quand je les bêche, je les vois souvent. Je les vois beaucoup. On a les chauves-chourilles, on a les lapins qui cromènent et on a les écureuils. Ça c'est ma fille, elle adore ça.

  • Speaker #2

    Avec les plantes mellifères, vous devez avoir des abeilles sauvages, des papillons ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que nous on laisse la menthe sauvage. En fait, du coup, j'en ai plusieurs menthes par là-bas. Alors quand c'est l'été, il y a tellement de papillons. Ce côté-là, j'ai mis beaucoup de fleurs aussi. Et j'ai de la lavande et des sauses et de l'orpin et tout ça. Et donc l'été, il y a énormément de papillons. Et on tombe pas beaucoup, on tombe très peu. Bon là, ça fait peut-être 5-6 mois. Bon voilà, on tombe pas vraiment. C'est vrai qu'on travaille beaucoup à la maison parce qu'on a acheté la maison du coup on rafraîchit un peu.

  • Speaker #2

    On fait des travaux.

  • Speaker #0

    Oui voilà, donc mon compagnon a fait la chambre la petite, il a fait le salon un peu et on a fait le portail. Et en fait il y avait beaucoup d'arbres qui étaient un peu veillissants. Donc on a coupé et on plante d'autres, on fait de la taille. Enfin il y a beaucoup de travail rien que la maison. Et la petite, elle va la fraîche, sauf le mercredi. Mais bon c'est un bébé donc. Donc c'est un plein temps. Il a une médiathèque ici à Konya. Donc je la mets la petite à chercher les livres. Voilà, on va acheter du pain. C'est des trucs que tous les jours, mais c'est...

  • Speaker #2

    À pied, du coup ? Parce que vous n'êtes pas si loin du mur, mais en même temps, la route est peut-être un peu...

  • Speaker #0

    Oui, des fois, on va en poussette. Bon, ça dépend du temps, en fait. C'est par rapport à ses horaires, pour quand elle mange. Au départ, elle avait le nounou à Cognac, donc on se la met en poussette et tout. Une demi-aller, une demi-retour, bon voilà.

  • Speaker #2

    Oui, ça fait une bonne promenade.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous trouvez que tout prend du temps,

  • Speaker #0

    ici ? Oui, quand on habite en ville, il faut faire du shopping ou quoi, c'est plus rapide, on a du commerce un peu tout autour. Aller à la poste, c'est pareil, on n'a pas de points pour la poste. Mais bon, on a quand même la chance à Cognac, on a la médiathèque, on dépose les lettres et tout ça. Les médecins, qui n'est pas très loin, on a la pharmacie, on a deux bars. Et puis il y a l'école aussi. On a l'école, on n'est pas loin de Saint-Gilles, avec survienne, de limos, on est quand même bien ici. C'est vrai que Par exemple, quand on cherchait des maisons, si c'est à Saint-Mathieu, si vous voyez, je pense que ça va être plus... Oui,

  • Speaker #2

    c'est plus isolé.

  • Speaker #0

    Je ne sais plus où aller. Je vois les endroits sont quand même... plus isolés que d'autres. si la vie est moins cher aussi pour acheter des fruits, des légumes, la viande...

  • Speaker #2

    Vous achetez en circuit court ?

  • Speaker #0

    Oui, mais en fait, j'ai quand même mes fruits, mes légumes au jardin un peu. J'ai les pêches, j'ai les figues, j'ai les framboises, j'ai un peu de tout en fait. Cette année, c'est un peu compliqué. Ma terre n'est pas bonne aussi, c'est pour ça que ce n'est pas une production énorme. Mais j'achète à Cognan, à la forêt, à Tomate et Carlate. Et après, parce que je travaille aussi... Dans le cadre de ma formation technique d'Aragon, je travaille pour l'Oignon fait la force à Ausha. Du coup, je vais là-bas aussi. On ne mange pas beaucoup de viande, mais on a 7 en colis de Dikiglo. La ferme pour le lait aussi, les fruits laitiers à Saint-Vitornien.

  • Speaker #2

    C'est pas loin aussi.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Donc bon, après c'est vrai qu'il faut prendre quand même la voiture. Franchement, c'est que des bons produits. Quand on s'intéresse, il y a beaucoup de réseaux, centres à aide et tout ça.

  • Speaker #2

    Et quand vous sortez, c'est pour faire quoi ?

  • Speaker #0

    Alors, quand je sors, bon par exemple ici en ce moment c'est beaucoup les fêtes de châtaignes. Donc on avait la fête de la châtaigne à Saint-Génie, à Saint-Boris. Je vais faire la fête des ânes. Mais on était à quoi ? Ah oui, à Saint-Priest-sous-Aquitaine. Bon voilà, en fait, on fait des courses. Je fais des courses à Saint-Génial. Après, je fais un stade à Cassino-Marus, en face à Sassnon. Donc voilà, j'ai des copines là-bas. À l'hôpital, je vais amener la petite là-bas pour voir le décor. Il y a des animaux là-bas aussi. Après, ces derniers temps, comme je fais ma formation herboristerie, on fait des stades, donc on amène toute la famille au stade. Là, je vais faire une formation sur les plants vivaces, nos ardailles forées du Chambon, en Dordogne. donc on est partis aussi un week-end en famille.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce qui vous manque de la ville ?

  • Speaker #0

    Rien. Oui, oui. Parce que ma soeur qui habite à Montpellier, je suis contente d'aller là-bas, mais on a tellement envie de rentrer à la maison aussi. Parce qu'il y a tellement de bruit, la laxibilité aussi des fois. C'est pas agréable. Je n'ai pas besoin d'aller à un restaurant ou aller au cinéma ou tout ça. Bon, tu vois, je n'ai pas le choix avec l'appétit. Mais ça va, j'ai des livres, c'est pour ça. Quand je savais que j'allais partir, j'achetais plein de livres.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que vous aimez ici ?

  • Speaker #0

    Les gens sont très gentils. C'est important aussi les relations humaines parce que je suis casanienne mais je suis très sociale aussi. Je crée des liens de voisinage avec mes anciens voisins, avec les nouveaux voisins, avec des gens que j'ai fait à la formation. C'est vrai qu'avec le réseau, via internet, tout ça, c'est vrai que je suis en connexion avec mes amis qui font l'école d'herboristerie, avec mes parents qui sont au Vétan. C'est un avantage, c'est vrai qu'il y a aussi le point positif de ça, donc on peut être connectés. Finalement, partout dans le monde, en étant être campagne, avec le moindre réseau internet.

  • Speaker #2

    C'est pas toujours le cas.

  • Speaker #0

    C'est possible qu'il y ait des gens qui n'aiment pas non plus la vie en campagne, c'est comprendre aussi, mais pour ceux qui aiment bien la tranquillité, c'est bien. Qu'est-ce que vous avez prévu de trouver ? Qu'est-ce que vous avez prévu de trouver ? Quel sera notre futur ? C'est votre responsabilité de faire quelque chose à propos de ça. J'ai écouté, je ne sais pas si vous connaissez, Passe-moi les humains, et en fait, il y a un monsieur qui racontait que le meilleur cadeau que ses parents lui ont donné, c'était de rendre la campagne. Et donc, j'espère que ma fille, je ne sais pas comment ça va vous aller, mais au moins, on lui offre un cadeau de vie.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que ça a comme avantage pour elle de pouvoir vivre à la campagne ?

  • Speaker #0

    Déjà, je participe à des événements. Il y avait une sortie botanique à Saint-Priest-Sousaig ou Saint-Thierry-des-Souaigs. C'était une dame qui s'appelle Isabelle qui fait ça avec des enfants à l'école. Je trouve que c'est beau en fait, ces enfants. Eh bien, ils sont tout petits, ils savent plein des animaux, ils savent distinguer les plants, les abeilles, les oiseaux. Eh bien, ils sont plus forts que moi. Un casinomarus, je travaille avec un jeune, il s'appelle Simon, il a 20, 25 ans, un truc comme ça. Je trouve qu'il est très intelligent parce qu'en fait, l'intelligence, ce n'est pas par le niveau d'études en fait. Il connaît énormément les étoiles, la météo, il fait des photos des animaux, tout ça, il est super intéressant. et vous C'est vrai que c'est le domaine de la nature. Je me suis émerveillée par ces gens. Ils sont plus jeunes que moi, beaucoup plus jeunes. Ils savent pleinement des choses, même les enfants. Je trouve que c'est beau pour ma fille. Déjà, elle roule dans l'herbe. Elle mange tout. Elle me voit manger des trucs. Elle mange, donc il y a des choses que je la surveille. Parce qu'il y a des choses que je sais que c'est aussi. Je pense que c'est le plus beau cadeau. On s'espère qu'elle lira ça. On écoute un peu les infos, tout ça, où je sens quand même que la vie est plus difficile. Mais bon, après, pour moi, c'est la nature. C'est dans le cycle de la vie et qu'on va faire face à des difficultés de l'environnement, économique, social, politique. Et je pense que la résilience sera être un partenaire avec la nature. En tout cas, ma fille, j'espère que de lui offrir aussi des études qu'elle puisse faire au plus loin possible. Mais surtout d'apprendre, de connaître les choses dans la nature, les plantes, les animaux. Et aussi de travailler avec les mains. Mais justement, aussi travailler les mains. C'est vrai que je faisais mes études. Ils se faisaient des rapports. Maintenant, oui, vous avez besoin de travailler, d'être en contact avec la nature. C'est une copine qui nous invite à manger ce week-end. Elle fait mes études avec moi à Montpellier, mais elle a rendu la campagne. Mais c'est vrai qu'elle me dit, alors ils ont des poudres, ils ont de la ruche, ils ont plein de thon, mais c'est inné. Je me suis presque dit, elle a l'argent, parce que par rapport à moi, c'est tout à prendre.

  • Speaker #3

    Un grand merci à May, qui nous a grand ouvert les portes de sa maison et de son jardin. En sillonnant le limousin, nous avons rencontré des artisans, des initiatives et des modèles inspirants qui méritent d'être partagés. Aujourd'hui, lumière sur Passiflore, le jardin forêt singulier à Cognac-la-Forêt, en Haute-Vienne. Plus qu'un simple jardin, Passiflore est un lieu de transmission et de partage. Mais il y accueille petits et grands pour découvrir la richesse du vivant à travers des ateliers, des cueillettes et des initiations à l'écosystème forestier. A terme, elle rêve même d'y créer une tisannerie, un espace d'échange et de convivialité. Pour soutenir son projet et participer à cette aventure, Rendez-vous sur sa campagne de financement participatif jadoptemprojet.com Réalisation Claire Ausha Mixage et sonorisation Les Ateliers Lucifer Musique originale Moby Production L'association Tout va bien production Le plancher des vaches existe grâce à vous. Pour soutenir Tout va bien production, adhérer ou faire un don, rendez-vous sur toutvabienproduction.fr. Ensemble, faisons entendre d'autres voix.

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Description

Aujourd'hui nous allons chez Mai, dans un gros village, à 30 km à l'ouest de Limoges, en Haute-Vienne. Mai a quitté une situation professionnelle prestigieuse pour choisir une vie plus près de la nature, et un nouveau projet. Ravie d'habiter à la campagne, elle passe désormais ses journées les mains dans la terre. Nous avons pris des croissants sur la route et nous la rejoignons chez elle, pour en savoir plus sur sa vie à la campagne.


En sillonnant le Limousin, nous avons rencontré des artisans, des initiatives et des modèles inspirants qui méritent d’être partagés. Aujourd’hui, lumière sur Passiflore, le jardin forêt singulier à Cognac la Forêt. 

Plus qu’un simple jardin, Passiflore est un lieu de transmission et de partage. Mai y accueille petits et grands pour découvrir la richesse du vivant à travers des ateliers, des cueillettes et des initiations à l’écosystème forestier. À terme, elle rêve même d’y créer une tisanerie, un espace d’échange et de convivialité. Pour soutenir son projet et participer à cette aventure, rendez-vous sur sa campagne de financement participatif ! 🌿💚

https://www.jadopteunprojet.com/decouvrez-les-projets/detail/passiflore-le-jardin-foret-singulier


🎙️ Réalisation : Claire Rochoux
🔊 Mixage & sonorisation : Les Ateliers Lucie Fer
🎼 Musique originale : Moby
🎧 Production : Tout Va Bien Production, en partenariat avec Midhow, le laboratoire d’innovation sociale


📻 Crédits musicaux :

🎵Tiny Tim - Tip Toe Thru the Tulips with Me

🎵Daso - Meine

🎵Cumbia Machuca - Cumbia de los Bee Gees

🎵AIR - La femme d'argent (from 𝑀𝑜𝑜𝑛 𝑆𝑎𝑓𝑎𝑟𝑖 )

🎵The velvet underground - Sunday morning

🎵Wax Tailor - Que sera, sera

🎵Jim Haas - Happy days


Le Plancher des Vaches existe grâce à vous ! Pour soutenir Tout Va Bien Production, adhérer ou faire un don, rendez-vous sur toutvabienproduction.fr. Ensemble, faisons entendre d’autres voix ! 🚜💛



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les gens sont très gentils, c'est important aussi les relations humaines. J'ai fait mon poulailler, parce que mon amie va me donner des poules. La vie est plus difficile. Pour moi c'est la nature, c'est dans le cycle de la vie et qu'on va faire face à des difficultés l'environnement, économique, social. Et je pense que oui, la résilience sera être un partenaire avec la nature.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous et bienvenue sur le plancher des vaches. Aujourd'hui nous allons chez Mai, dans un gros village à 30 kilomètres à l'ouest de Limoges. Mai a quitté une situation professionnelle prestigieuse pour choisir une vie plus près de la nature. Ravie d'habiter à la campagne, elle passe désormais ses journées les mains dans la terre. Nous avons pris des croissants sur la route et nous la rejoignons chez elle pour en savoir plus sur sa vie à la campagne.

  • Speaker #0

    Oui, on a 7 000 m². Ma journée, c'est de planter.

  • Speaker #2

    Vous plantez quoi ?

  • Speaker #0

    Ouh là, énormément de choses. Bon, les temps, les ronds marins, les places. le sose, là c'est l'arbre de Fozang.

  • Speaker #2

    Je ne connais pas.

  • Speaker #0

    Eh oui, je vous emmène un peu.

  • Speaker #2

    C'est ça, on peut distraire. Oui. Il est mûr.

  • Speaker #0

    Mais pourquoi les noix, en fait ? Sinon,

  • Speaker #2

    c'est... Oui, c'est comme le prunelier, il se mange bien mûr,

  • Speaker #0

    comme ça. Ah oui, celui-là, non, il est tout sec. Oui, voilà, je me fais goûter.

  • Speaker #2

    C'est bon. Il y a un petit côté acidulé.

  • Speaker #0

    En fait, on l'appelle l'arbre fauxa. En fait, c'est une plante très bien pour les abeilles, tout ça.

  • Speaker #3

    C'est un goût de caramel.

  • Speaker #0

    Voilà, et après on l'appelle le goût de caramel, donc c'est très bon si vous le mettez dans les yaourts. Ma fille, elle débarque comme ça. Voilà, il y a des plantes aussi là-bas, donc il y a énormément de choses. Oui,

  • Speaker #2

    des bananiers ?

  • Speaker #0

    Oui, des bananiers, des sauts, différents types de sauts. Et là, je fais de la tazette limonée. C'est en fait tazette avec le fruit de passion. On fait des grands collections, on collecte des choses. On fait un peu de tout. on est installé d'ici depuis juillet 2023 mais on arrivait dans la région en janvier 2022 en fait on avait un projet de vivre à la campagne on a commencé d'abord par louer un logement à à vos choix. avant de trouver la maison. On était en locataire pendant un an et demi à peu près et après on a trouvé la maison.

  • Speaker #2

    Pourquoi ce souhait de vouloir habiter à la campagne ?

  • Speaker #0

    C'est un long chemin de vie en fait. C'est parce que je travaille à l'étranger, je travaille en Allemagne, je travaille pour un grand groupe industriel et je voyais en fait, il y avait des inondations, des catastrophes naturelles en République tchèque. C'était en 2020. En 2021, c'était en Allemagne. Et en fait, ça a enchaîné des catastrophes naturelles. Et avant ça aussi, j'ai connu la permaculture. C'est toute une philosophie de vie, en fait. Et voilà, tout ça, le Covid. Et finalement, je pense que c'est la peur. Peut-être aussi la peur de l'effondrement. Voilà, je ne cache pas. J'ai entendu récemment, en fait, quelqu'un qui disait « En fait, c'est la peur qui fait bouger les gens. » Et je pense que c'est ça. C'est les scientifiques qui disaient que voilà, c'est la peur qui fait bouger les gens. et on va se passer ça C'est tout un paron mais bon, c'est parce que ça va changer.

  • Speaker #2

    Vous aviez une vie plutôt urbaine avant ?

  • Speaker #0

    Ah oui, oui, oui. Je suis née au Vietnam, je suis arrivée en France quand j'avais 16 ans. Mes grands-parents, c'est des agriculteurs, mais je ne les connais pas. Mes parents, ils sont commerçants, donc je veux dire, j'ai toujours vu commerçants et j'ai rendu un peu en ville. Bon, mes parents, ils ont deux maisons, une maison plutôt un peu campagne, à l'extérieur de la ville et une en ville. Du coup, je connais un peu la vie de campagne. campagne quand j'étais 6 ans, 7 ans, un peu comme ça. Peut-être que je connais un petit peu, mais ce n'est pas la campagne en France. Ce n'est pas pareil. Non, mais je suis plutôt urbaine. Quand j'étais jeune, avec l'âge, on grandit, on prend conscience des choses. Voilà, par exemple, avant, pour moi, c'était noir ou blanc. Mais maintenant, je sais qu'il n'y a pas que noir et blanc. On apprend des choses dans la vie. La sagesse. La sagesse, voilà, c'est ça. Quand j'étais jeune, il faut sortir, il faut aller au théâtre, il faut aller au cinéma, il faut aller au restaurant. En fait, il faut sortir. C'est un peu comme que tu accomplis ta vie si tu voyages, tu fais des trucs comme ça.

  • Speaker #2

    De faire plein de choses, d'avoir une vie remplie d'activités. Quand vous dites que la campagne en France c'est pas pareil que la campagne que vous connaissiez au Vietnam, c'est quoi la différence ?

  • Speaker #0

    Déjà le Vietnam ça transformait aussi, ça a évolué très vite et c'est ça aussi, je pense que c'est un avantage que j'ai parce que voilà j'ai vécu au Vietnam, j'ai vécu un peu partout dans le monde, ça me fait une prise de conscience. Mais la campagne au Vietnam quand j'ai grandi c'était, on avait des champs de rizières partout, devant Souvent à la maison on a une étang et du coup on a des poissons. Et autour on a le rizière, donc ça nous donne du riz. Et donc c'est plutôt des fermes, des petites fermes en fait, ou même c'est pas une ferme. Souvent les gens en campagne, ils vont cultiver le riz et ils ont des poissons. Oui,

  • Speaker #2

    pour la famille.

  • Speaker #0

    Oui voilà, mais je veux dire, ils ont autosuffisant un petit peu, mais c'était ça. Et après, quand j'avais 18 ans, je suis désormais en France, mais quand je retourne en Vétan, et bien tout est bétonné. Parce que ça devient des usines pour fabriquer du textile, des chaussures. Parce que le Vietnam, c'est un des premiers producteurs des chaussures, des vêtements. C'était bien dommage. Mais bon, avant, c'était ça. Et on vivait, la famille vivait ensemble. C'est intergénération. Après, au Vietnam, ce n'est pas pareil parce qu'il y a beaucoup de jeunes, en fait. On n'a pas de voiture. Ici, les distances sont grandes. Au Vietnam, on peut faire un vélo, on peut faire un scooter. Ici, quand je suis arrivée dans le limousin, au début, je n'avais pas... C'est mon permis, mais je ne conduisais pas. C'était catastrophe au début. Sans la voiture, c'est compliqué.

  • Speaker #2

    Ici, les distances sont vraiment longues. On a besoin de la voiture pour tout faire, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, et au fait, tu peux faire beaucoup en vélo quand même. Vélo, scooter.

  • Speaker #2

    Oui, mais là, même le vélo, c'est compliqué. Il faut avoir les distances et puis le relief.

  • Speaker #0

    Oui, et les gens roulent vite. Même les gens en voiture, des fois, ils roulent tellement vite. Moi, quand je travaillais, en fait, je travaillais un peu au Vietnam aussi, je faisais tout en vélo. Quand j'étais en Allemagne, je faisais tout en vélo. Bon, j'ai choisi l'appartement que je loue pas trop loin, et je peux faire en vélo. Ou même, voilà, j'habitais à Montpellier. J'ai fait tous mes études à Montpellier, et je faisais tout en vélo ou en tramway.

  • Speaker #2

    Des études de quoi ?

  • Speaker #0

    Je suis enseigneur docteur en matériaux Je suis arrivée en France quand j'avais 17 ans Je fais du lycée et 5 ans de l'école d'enseigneur à Polytech Montpellier Après j'ai fait 3 ans de doctorat Et après j'ai fait un an à Bordeaux, j'ai fait un post-doc à Bordeaux Et après j'ai travaillé pour une entreprise industrielle en allemagne et aussi en france et au vietnam un peu partout donc ce qui vous a décidé à venir à la campagne c'est de vous rapprocher de la nature ou de changer de mode de vie oui oui complètement je me suis dit mais je veux plus vivre en sol en fait parce que quand je travaillais c'est vrai que je marche toujours sur bitume je travaille dans les bureaux sur les étages en fait quand je travaille je regarde dehors et je vois des bâtiments mais c'est C'est artificiel. C'est amplement, mais je ne veux plus être dans les problèmes, je veux être à mon échec de faire quelque chose.

  • Speaker #1

    Depuis la fin des années 2010, on assiste à un phénomène inédit. Concerné par les enjeux écologiques, bon nombre d'ingénieurs se questionnent sur le sens de leur métier et remettent en question leur choix de carrière.

  • Speaker #0

    J'ai démissionné en 2021 et j'ai fait une formation d'herboristerie pendant trois ans. Et ici, j'ai arrivé en 2021. En 2022, du coup, j'ai fait aussi une formation de technicienne d'art-école. Et en même temps, j'ai ma fille. Ça fait un an et demi qu'on est là et ça fait quelques mois, il y a une association ici de sauvegarde patrimoine. Il y a un musée, donc je suis bénévole ici aussi. Je faisais un peu des visites. Je fais l'acteuré. Oui,

  • Speaker #2

    c'est le musée du Chambre.

  • Speaker #0

    Oui, le Chambre et l'acteuré. Et bon là par exemple on fait la recherche des rennes, de chanvre, des variétés en C'est tout ça pour un projet avec les étudiants à Limoges. Voilà, je fais ça en fait. Et après, je fais beaucoup de plantations dans le jardin. Et oui, l'objectif, c'est que je crée ma propre entreprise dans le domaine agricole. Voilà, c'est ça. Musique

  • Speaker #2

    Vous avez la sensation

  • Speaker #0

    déjà d'avoir réussi à avoir la vie que vous êtes venu chercher ici oui oui oui on se parle pas de réussite ou de peu importe mais vous êtes sur le chemin oui voilà ceci plutôt sur le chemin avant je mets beaucoup de pression sur moi et là au moins une lâche prise en fait c'est ça aussi c'est vrai qu'on n'est que passage sur terre et que et que je pense que c'est dommage de mettre des pressions parce que je me mets beaucoup de pression pendant mes études en fait je suis très sérieuse je suis très rigoureuse pendant mes études, pendant le travail et c'est vrai que j'ai envie de souffler un peu et de vivre le jour le jour un peu de prendre plus le temps oui voilà c'est vrai que bon comme je suis la culture vietnamienne je ne suis pas ambitieuse Merci. Au Vietnam, c'est par rapport à l'argent. Combien tu gagnes à la fin du mois.

  • Speaker #2

    Mais ça, vous avez déjà réussi.

  • Speaker #0

    Oui, j'avais réussi, mais il faut continuer. C'est par rapport aux yeux de ma famille ou même peut-être de la société. Mais bon, voilà. Je ne m'en fiche.

  • Speaker #2

    Vous êtes détachée de ça ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui, oui, oui, ben oui, oui, je suis... Au fond, je pense qu'on revient à qui on est et qui on est, c'est... proche de la nature. Même nous, on a acheté cette maison et on dit qu'on est gardien de ce lieu. Il est déjà magnifique mais on voulait rendre encore plus beau parce qu'il y a beaucoup d'arbres mais on voulait amener plus de fleuves. Il manque un peu des fleuves. Il y a beaucoup d'arbres mais il manque des fleuves.

  • Speaker #2

    Du coup c'est aussi un projet sur le temps long ?

  • Speaker #0

    Oui, les projets d'agriculture c'est très long en temps. Musique J'ai une procédure d'agriculture, donc je voulais faire de l'auto-cueillette, les gens ils viennent cueillir des fruits, des petits fruits, tout ça, même des fleuves, des plants médicinales, je faisais un séchoir et je vais sécher des fruits. et après je voulais pour que les gens viennent en fait pour se rencontrer, par exemple, de créer une tisannerie ou quoi, pour les gens, on vient boire des tisanes, se rencontrer. Et après, je fais aussi, c'est vrai, de multiplier des plats, en fait, je trouve la nature est tellement généreuse, en fait, les plats se multiplient très facilement et que les gens puissent avoir, par exemple, des infusions qu'eux, ils peuvent consommer eux-mêmes, en fait, le meilleur pour l'infusion, c'est qu'on cueille et on consomme tout de suite, ou même les fruits, les légumes, dès qu'on cueille un fruit. fruits, légumes, le mieux c'est de le cuisiner tout de suite parce que toute la chaîne en fait transport, distribution, tout ça, ça perd énormément de la valeur nutritive des plantes et des légumes.

  • Speaker #2

    Donc vous passez beaucoup de temps ici ?

  • Speaker #0

    Oui, beaucoup à la maison quand même.

  • Speaker #2

    Beaucoup à la maison avec votre fille et aussi avec le jardin ?

  • Speaker #0

    Oui, on est entouré de la forêt, on a une prairie qui n'a pas beaucoup d'animaux. Je ne sais pas si vous voyez, j'ai mis beaucoup de tas de branches, j'ai mis des tas aussi de pierres. En fait il y a beaucoup de sauvages ici, parce que bon à part moi qui va au jardin...

  • Speaker #2

    Mais vous devez voir des animaux non ? Vous êtes dedans, des fois vous ne faites pas de bruit ? Vous voyez pas des chevreuils ?

  • Speaker #0

    Non, les chevreuils parce qu'on a la clôture. Les salamandres, parce que c'est vrai que quand je les bêche, je les vois souvent. Je les vois beaucoup. On a les chauves-chourilles, on a les lapins qui cromènent et on a les écureuils. Ça c'est ma fille, elle adore ça.

  • Speaker #2

    Avec les plantes mellifères, vous devez avoir des abeilles sauvages, des papillons ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que nous on laisse la menthe sauvage. En fait, du coup, j'en ai plusieurs menthes par là-bas. Alors quand c'est l'été, il y a tellement de papillons. Ce côté-là, j'ai mis beaucoup de fleurs aussi. Et j'ai de la lavande et des sauses et de l'orpin et tout ça. Et donc l'été, il y a énormément de papillons. Et on tombe pas beaucoup, on tombe très peu. Bon là, ça fait peut-être 5-6 mois. Bon voilà, on tombe pas vraiment. C'est vrai qu'on travaille beaucoup à la maison parce qu'on a acheté la maison du coup on rafraîchit un peu.

  • Speaker #2

    On fait des travaux.

  • Speaker #0

    Oui voilà, donc mon compagnon a fait la chambre la petite, il a fait le salon un peu et on a fait le portail. Et en fait il y avait beaucoup d'arbres qui étaient un peu veillissants. Donc on a coupé et on plante d'autres, on fait de la taille. Enfin il y a beaucoup de travail rien que la maison. Et la petite, elle va la fraîche, sauf le mercredi. Mais bon c'est un bébé donc. Donc c'est un plein temps. Il a une médiathèque ici à Konya. Donc je la mets la petite à chercher les livres. Voilà, on va acheter du pain. C'est des trucs que tous les jours, mais c'est...

  • Speaker #2

    À pied, du coup ? Parce que vous n'êtes pas si loin du mur, mais en même temps, la route est peut-être un peu...

  • Speaker #0

    Oui, des fois, on va en poussette. Bon, ça dépend du temps, en fait. C'est par rapport à ses horaires, pour quand elle mange. Au départ, elle avait le nounou à Cognac, donc on se la met en poussette et tout. Une demi-aller, une demi-retour, bon voilà.

  • Speaker #2

    Oui, ça fait une bonne promenade.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous trouvez que tout prend du temps,

  • Speaker #0

    ici ? Oui, quand on habite en ville, il faut faire du shopping ou quoi, c'est plus rapide, on a du commerce un peu tout autour. Aller à la poste, c'est pareil, on n'a pas de points pour la poste. Mais bon, on a quand même la chance à Cognac, on a la médiathèque, on dépose les lettres et tout ça. Les médecins, qui n'est pas très loin, on a la pharmacie, on a deux bars. Et puis il y a l'école aussi. On a l'école, on n'est pas loin de Saint-Gilles, avec survienne, de limos, on est quand même bien ici. C'est vrai que Par exemple, quand on cherchait des maisons, si c'est à Saint-Mathieu, si vous voyez, je pense que ça va être plus... Oui,

  • Speaker #2

    c'est plus isolé.

  • Speaker #0

    Je ne sais plus où aller. Je vois les endroits sont quand même... plus isolés que d'autres. si la vie est moins cher aussi pour acheter des fruits, des légumes, la viande...

  • Speaker #2

    Vous achetez en circuit court ?

  • Speaker #0

    Oui, mais en fait, j'ai quand même mes fruits, mes légumes au jardin un peu. J'ai les pêches, j'ai les figues, j'ai les framboises, j'ai un peu de tout en fait. Cette année, c'est un peu compliqué. Ma terre n'est pas bonne aussi, c'est pour ça que ce n'est pas une production énorme. Mais j'achète à Cognan, à la forêt, à Tomate et Carlate. Et après, parce que je travaille aussi... Dans le cadre de ma formation technique d'Aragon, je travaille pour l'Oignon fait la force à Ausha. Du coup, je vais là-bas aussi. On ne mange pas beaucoup de viande, mais on a 7 en colis de Dikiglo. La ferme pour le lait aussi, les fruits laitiers à Saint-Vitornien.

  • Speaker #2

    C'est pas loin aussi.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Donc bon, après c'est vrai qu'il faut prendre quand même la voiture. Franchement, c'est que des bons produits. Quand on s'intéresse, il y a beaucoup de réseaux, centres à aide et tout ça.

  • Speaker #2

    Et quand vous sortez, c'est pour faire quoi ?

  • Speaker #0

    Alors, quand je sors, bon par exemple ici en ce moment c'est beaucoup les fêtes de châtaignes. Donc on avait la fête de la châtaigne à Saint-Génie, à Saint-Boris. Je vais faire la fête des ânes. Mais on était à quoi ? Ah oui, à Saint-Priest-sous-Aquitaine. Bon voilà, en fait, on fait des courses. Je fais des courses à Saint-Génial. Après, je fais un stade à Cassino-Marus, en face à Sassnon. Donc voilà, j'ai des copines là-bas. À l'hôpital, je vais amener la petite là-bas pour voir le décor. Il y a des animaux là-bas aussi. Après, ces derniers temps, comme je fais ma formation herboristerie, on fait des stades, donc on amène toute la famille au stade. Là, je vais faire une formation sur les plants vivaces, nos ardailles forées du Chambon, en Dordogne. donc on est partis aussi un week-end en famille.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce qui vous manque de la ville ?

  • Speaker #0

    Rien. Oui, oui. Parce que ma soeur qui habite à Montpellier, je suis contente d'aller là-bas, mais on a tellement envie de rentrer à la maison aussi. Parce qu'il y a tellement de bruit, la laxibilité aussi des fois. C'est pas agréable. Je n'ai pas besoin d'aller à un restaurant ou aller au cinéma ou tout ça. Bon, tu vois, je n'ai pas le choix avec l'appétit. Mais ça va, j'ai des livres, c'est pour ça. Quand je savais que j'allais partir, j'achetais plein de livres.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que vous aimez ici ?

  • Speaker #0

    Les gens sont très gentils. C'est important aussi les relations humaines parce que je suis casanienne mais je suis très sociale aussi. Je crée des liens de voisinage avec mes anciens voisins, avec les nouveaux voisins, avec des gens que j'ai fait à la formation. C'est vrai qu'avec le réseau, via internet, tout ça, c'est vrai que je suis en connexion avec mes amis qui font l'école d'herboristerie, avec mes parents qui sont au Vétan. C'est un avantage, c'est vrai qu'il y a aussi le point positif de ça, donc on peut être connectés. Finalement, partout dans le monde, en étant être campagne, avec le moindre réseau internet.

  • Speaker #2

    C'est pas toujours le cas.

  • Speaker #0

    C'est possible qu'il y ait des gens qui n'aiment pas non plus la vie en campagne, c'est comprendre aussi, mais pour ceux qui aiment bien la tranquillité, c'est bien. Qu'est-ce que vous avez prévu de trouver ? Qu'est-ce que vous avez prévu de trouver ? Quel sera notre futur ? C'est votre responsabilité de faire quelque chose à propos de ça. J'ai écouté, je ne sais pas si vous connaissez, Passe-moi les humains, et en fait, il y a un monsieur qui racontait que le meilleur cadeau que ses parents lui ont donné, c'était de rendre la campagne. Et donc, j'espère que ma fille, je ne sais pas comment ça va vous aller, mais au moins, on lui offre un cadeau de vie.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que ça a comme avantage pour elle de pouvoir vivre à la campagne ?

  • Speaker #0

    Déjà, je participe à des événements. Il y avait une sortie botanique à Saint-Priest-Sousaig ou Saint-Thierry-des-Souaigs. C'était une dame qui s'appelle Isabelle qui fait ça avec des enfants à l'école. Je trouve que c'est beau en fait, ces enfants. Eh bien, ils sont tout petits, ils savent plein des animaux, ils savent distinguer les plants, les abeilles, les oiseaux. Eh bien, ils sont plus forts que moi. Un casinomarus, je travaille avec un jeune, il s'appelle Simon, il a 20, 25 ans, un truc comme ça. Je trouve qu'il est très intelligent parce qu'en fait, l'intelligence, ce n'est pas par le niveau d'études en fait. Il connaît énormément les étoiles, la météo, il fait des photos des animaux, tout ça, il est super intéressant. et vous C'est vrai que c'est le domaine de la nature. Je me suis émerveillée par ces gens. Ils sont plus jeunes que moi, beaucoup plus jeunes. Ils savent pleinement des choses, même les enfants. Je trouve que c'est beau pour ma fille. Déjà, elle roule dans l'herbe. Elle mange tout. Elle me voit manger des trucs. Elle mange, donc il y a des choses que je la surveille. Parce qu'il y a des choses que je sais que c'est aussi. Je pense que c'est le plus beau cadeau. On s'espère qu'elle lira ça. On écoute un peu les infos, tout ça, où je sens quand même que la vie est plus difficile. Mais bon, après, pour moi, c'est la nature. C'est dans le cycle de la vie et qu'on va faire face à des difficultés de l'environnement, économique, social, politique. Et je pense que la résilience sera être un partenaire avec la nature. En tout cas, ma fille, j'espère que de lui offrir aussi des études qu'elle puisse faire au plus loin possible. Mais surtout d'apprendre, de connaître les choses dans la nature, les plantes, les animaux. Et aussi de travailler avec les mains. Mais justement, aussi travailler les mains. C'est vrai que je faisais mes études. Ils se faisaient des rapports. Maintenant, oui, vous avez besoin de travailler, d'être en contact avec la nature. C'est une copine qui nous invite à manger ce week-end. Elle fait mes études avec moi à Montpellier, mais elle a rendu la campagne. Mais c'est vrai qu'elle me dit, alors ils ont des poudres, ils ont de la ruche, ils ont plein de thon, mais c'est inné. Je me suis presque dit, elle a l'argent, parce que par rapport à moi, c'est tout à prendre.

  • Speaker #3

    Un grand merci à May, qui nous a grand ouvert les portes de sa maison et de son jardin. En sillonnant le limousin, nous avons rencontré des artisans, des initiatives et des modèles inspirants qui méritent d'être partagés. Aujourd'hui, lumière sur Passiflore, le jardin forêt singulier à Cognac-la-Forêt, en Haute-Vienne. Plus qu'un simple jardin, Passiflore est un lieu de transmission et de partage. Mais il y accueille petits et grands pour découvrir la richesse du vivant à travers des ateliers, des cueillettes et des initiations à l'écosystème forestier. A terme, elle rêve même d'y créer une tisannerie, un espace d'échange et de convivialité. Pour soutenir son projet et participer à cette aventure, Rendez-vous sur sa campagne de financement participatif jadoptemprojet.com Réalisation Claire Ausha Mixage et sonorisation Les Ateliers Lucifer Musique originale Moby Production L'association Tout va bien production Le plancher des vaches existe grâce à vous. Pour soutenir Tout va bien production, adhérer ou faire un don, rendez-vous sur toutvabienproduction.fr. Ensemble, faisons entendre d'autres voix.

Description

Aujourd'hui nous allons chez Mai, dans un gros village, à 30 km à l'ouest de Limoges, en Haute-Vienne. Mai a quitté une situation professionnelle prestigieuse pour choisir une vie plus près de la nature, et un nouveau projet. Ravie d'habiter à la campagne, elle passe désormais ses journées les mains dans la terre. Nous avons pris des croissants sur la route et nous la rejoignons chez elle, pour en savoir plus sur sa vie à la campagne.


En sillonnant le Limousin, nous avons rencontré des artisans, des initiatives et des modèles inspirants qui méritent d’être partagés. Aujourd’hui, lumière sur Passiflore, le jardin forêt singulier à Cognac la Forêt. 

Plus qu’un simple jardin, Passiflore est un lieu de transmission et de partage. Mai y accueille petits et grands pour découvrir la richesse du vivant à travers des ateliers, des cueillettes et des initiations à l’écosystème forestier. À terme, elle rêve même d’y créer une tisanerie, un espace d’échange et de convivialité. Pour soutenir son projet et participer à cette aventure, rendez-vous sur sa campagne de financement participatif ! 🌿💚

https://www.jadopteunprojet.com/decouvrez-les-projets/detail/passiflore-le-jardin-foret-singulier


🎙️ Réalisation : Claire Rochoux
🔊 Mixage & sonorisation : Les Ateliers Lucie Fer
🎼 Musique originale : Moby
🎧 Production : Tout Va Bien Production, en partenariat avec Midhow, le laboratoire d’innovation sociale


📻 Crédits musicaux :

🎵Tiny Tim - Tip Toe Thru the Tulips with Me

🎵Daso - Meine

🎵Cumbia Machuca - Cumbia de los Bee Gees

🎵AIR - La femme d'argent (from 𝑀𝑜𝑜𝑛 𝑆𝑎𝑓𝑎𝑟𝑖 )

🎵The velvet underground - Sunday morning

🎵Wax Tailor - Que sera, sera

🎵Jim Haas - Happy days


Le Plancher des Vaches existe grâce à vous ! Pour soutenir Tout Va Bien Production, adhérer ou faire un don, rendez-vous sur toutvabienproduction.fr. Ensemble, faisons entendre d’autres voix ! 🚜💛



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les gens sont très gentils, c'est important aussi les relations humaines. J'ai fait mon poulailler, parce que mon amie va me donner des poules. La vie est plus difficile. Pour moi c'est la nature, c'est dans le cycle de la vie et qu'on va faire face à des difficultés l'environnement, économique, social. Et je pense que oui, la résilience sera être un partenaire avec la nature.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous et bienvenue sur le plancher des vaches. Aujourd'hui nous allons chez Mai, dans un gros village à 30 kilomètres à l'ouest de Limoges. Mai a quitté une situation professionnelle prestigieuse pour choisir une vie plus près de la nature. Ravie d'habiter à la campagne, elle passe désormais ses journées les mains dans la terre. Nous avons pris des croissants sur la route et nous la rejoignons chez elle pour en savoir plus sur sa vie à la campagne.

  • Speaker #0

    Oui, on a 7 000 m². Ma journée, c'est de planter.

  • Speaker #2

    Vous plantez quoi ?

  • Speaker #0

    Ouh là, énormément de choses. Bon, les temps, les ronds marins, les places. le sose, là c'est l'arbre de Fozang.

  • Speaker #2

    Je ne connais pas.

  • Speaker #0

    Eh oui, je vous emmène un peu.

  • Speaker #2

    C'est ça, on peut distraire. Oui. Il est mûr.

  • Speaker #0

    Mais pourquoi les noix, en fait ? Sinon,

  • Speaker #2

    c'est... Oui, c'est comme le prunelier, il se mange bien mûr,

  • Speaker #0

    comme ça. Ah oui, celui-là, non, il est tout sec. Oui, voilà, je me fais goûter.

  • Speaker #2

    C'est bon. Il y a un petit côté acidulé.

  • Speaker #0

    En fait, on l'appelle l'arbre fauxa. En fait, c'est une plante très bien pour les abeilles, tout ça.

  • Speaker #3

    C'est un goût de caramel.

  • Speaker #0

    Voilà, et après on l'appelle le goût de caramel, donc c'est très bon si vous le mettez dans les yaourts. Ma fille, elle débarque comme ça. Voilà, il y a des plantes aussi là-bas, donc il y a énormément de choses. Oui,

  • Speaker #2

    des bananiers ?

  • Speaker #0

    Oui, des bananiers, des sauts, différents types de sauts. Et là, je fais de la tazette limonée. C'est en fait tazette avec le fruit de passion. On fait des grands collections, on collecte des choses. On fait un peu de tout. on est installé d'ici depuis juillet 2023 mais on arrivait dans la région en janvier 2022 en fait on avait un projet de vivre à la campagne on a commencé d'abord par louer un logement à à vos choix. avant de trouver la maison. On était en locataire pendant un an et demi à peu près et après on a trouvé la maison.

  • Speaker #2

    Pourquoi ce souhait de vouloir habiter à la campagne ?

  • Speaker #0

    C'est un long chemin de vie en fait. C'est parce que je travaille à l'étranger, je travaille en Allemagne, je travaille pour un grand groupe industriel et je voyais en fait, il y avait des inondations, des catastrophes naturelles en République tchèque. C'était en 2020. En 2021, c'était en Allemagne. Et en fait, ça a enchaîné des catastrophes naturelles. Et avant ça aussi, j'ai connu la permaculture. C'est toute une philosophie de vie, en fait. Et voilà, tout ça, le Covid. Et finalement, je pense que c'est la peur. Peut-être aussi la peur de l'effondrement. Voilà, je ne cache pas. J'ai entendu récemment, en fait, quelqu'un qui disait « En fait, c'est la peur qui fait bouger les gens. » Et je pense que c'est ça. C'est les scientifiques qui disaient que voilà, c'est la peur qui fait bouger les gens. et on va se passer ça C'est tout un paron mais bon, c'est parce que ça va changer.

  • Speaker #2

    Vous aviez une vie plutôt urbaine avant ?

  • Speaker #0

    Ah oui, oui, oui. Je suis née au Vietnam, je suis arrivée en France quand j'avais 16 ans. Mes grands-parents, c'est des agriculteurs, mais je ne les connais pas. Mes parents, ils sont commerçants, donc je veux dire, j'ai toujours vu commerçants et j'ai rendu un peu en ville. Bon, mes parents, ils ont deux maisons, une maison plutôt un peu campagne, à l'extérieur de la ville et une en ville. Du coup, je connais un peu la vie de campagne. campagne quand j'étais 6 ans, 7 ans, un peu comme ça. Peut-être que je connais un petit peu, mais ce n'est pas la campagne en France. Ce n'est pas pareil. Non, mais je suis plutôt urbaine. Quand j'étais jeune, avec l'âge, on grandit, on prend conscience des choses. Voilà, par exemple, avant, pour moi, c'était noir ou blanc. Mais maintenant, je sais qu'il n'y a pas que noir et blanc. On apprend des choses dans la vie. La sagesse. La sagesse, voilà, c'est ça. Quand j'étais jeune, il faut sortir, il faut aller au théâtre, il faut aller au cinéma, il faut aller au restaurant. En fait, il faut sortir. C'est un peu comme que tu accomplis ta vie si tu voyages, tu fais des trucs comme ça.

  • Speaker #2

    De faire plein de choses, d'avoir une vie remplie d'activités. Quand vous dites que la campagne en France c'est pas pareil que la campagne que vous connaissiez au Vietnam, c'est quoi la différence ?

  • Speaker #0

    Déjà le Vietnam ça transformait aussi, ça a évolué très vite et c'est ça aussi, je pense que c'est un avantage que j'ai parce que voilà j'ai vécu au Vietnam, j'ai vécu un peu partout dans le monde, ça me fait une prise de conscience. Mais la campagne au Vietnam quand j'ai grandi c'était, on avait des champs de rizières partout, devant Souvent à la maison on a une étang et du coup on a des poissons. Et autour on a le rizière, donc ça nous donne du riz. Et donc c'est plutôt des fermes, des petites fermes en fait, ou même c'est pas une ferme. Souvent les gens en campagne, ils vont cultiver le riz et ils ont des poissons. Oui,

  • Speaker #2

    pour la famille.

  • Speaker #0

    Oui voilà, mais je veux dire, ils ont autosuffisant un petit peu, mais c'était ça. Et après, quand j'avais 18 ans, je suis désormais en France, mais quand je retourne en Vétan, et bien tout est bétonné. Parce que ça devient des usines pour fabriquer du textile, des chaussures. Parce que le Vietnam, c'est un des premiers producteurs des chaussures, des vêtements. C'était bien dommage. Mais bon, avant, c'était ça. Et on vivait, la famille vivait ensemble. C'est intergénération. Après, au Vietnam, ce n'est pas pareil parce qu'il y a beaucoup de jeunes, en fait. On n'a pas de voiture. Ici, les distances sont grandes. Au Vietnam, on peut faire un vélo, on peut faire un scooter. Ici, quand je suis arrivée dans le limousin, au début, je n'avais pas... C'est mon permis, mais je ne conduisais pas. C'était catastrophe au début. Sans la voiture, c'est compliqué.

  • Speaker #2

    Ici, les distances sont vraiment longues. On a besoin de la voiture pour tout faire, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, et au fait, tu peux faire beaucoup en vélo quand même. Vélo, scooter.

  • Speaker #2

    Oui, mais là, même le vélo, c'est compliqué. Il faut avoir les distances et puis le relief.

  • Speaker #0

    Oui, et les gens roulent vite. Même les gens en voiture, des fois, ils roulent tellement vite. Moi, quand je travaillais, en fait, je travaillais un peu au Vietnam aussi, je faisais tout en vélo. Quand j'étais en Allemagne, je faisais tout en vélo. Bon, j'ai choisi l'appartement que je loue pas trop loin, et je peux faire en vélo. Ou même, voilà, j'habitais à Montpellier. J'ai fait tous mes études à Montpellier, et je faisais tout en vélo ou en tramway.

  • Speaker #2

    Des études de quoi ?

  • Speaker #0

    Je suis enseigneur docteur en matériaux Je suis arrivée en France quand j'avais 17 ans Je fais du lycée et 5 ans de l'école d'enseigneur à Polytech Montpellier Après j'ai fait 3 ans de doctorat Et après j'ai fait un an à Bordeaux, j'ai fait un post-doc à Bordeaux Et après j'ai travaillé pour une entreprise industrielle en allemagne et aussi en france et au vietnam un peu partout donc ce qui vous a décidé à venir à la campagne c'est de vous rapprocher de la nature ou de changer de mode de vie oui oui complètement je me suis dit mais je veux plus vivre en sol en fait parce que quand je travaillais c'est vrai que je marche toujours sur bitume je travaille dans les bureaux sur les étages en fait quand je travaille je regarde dehors et je vois des bâtiments mais c'est C'est artificiel. C'est amplement, mais je ne veux plus être dans les problèmes, je veux être à mon échec de faire quelque chose.

  • Speaker #1

    Depuis la fin des années 2010, on assiste à un phénomène inédit. Concerné par les enjeux écologiques, bon nombre d'ingénieurs se questionnent sur le sens de leur métier et remettent en question leur choix de carrière.

  • Speaker #0

    J'ai démissionné en 2021 et j'ai fait une formation d'herboristerie pendant trois ans. Et ici, j'ai arrivé en 2021. En 2022, du coup, j'ai fait aussi une formation de technicienne d'art-école. Et en même temps, j'ai ma fille. Ça fait un an et demi qu'on est là et ça fait quelques mois, il y a une association ici de sauvegarde patrimoine. Il y a un musée, donc je suis bénévole ici aussi. Je faisais un peu des visites. Je fais l'acteuré. Oui,

  • Speaker #2

    c'est le musée du Chambre.

  • Speaker #0

    Oui, le Chambre et l'acteuré. Et bon là par exemple on fait la recherche des rennes, de chanvre, des variétés en C'est tout ça pour un projet avec les étudiants à Limoges. Voilà, je fais ça en fait. Et après, je fais beaucoup de plantations dans le jardin. Et oui, l'objectif, c'est que je crée ma propre entreprise dans le domaine agricole. Voilà, c'est ça. Musique

  • Speaker #2

    Vous avez la sensation

  • Speaker #0

    déjà d'avoir réussi à avoir la vie que vous êtes venu chercher ici oui oui oui on se parle pas de réussite ou de peu importe mais vous êtes sur le chemin oui voilà ceci plutôt sur le chemin avant je mets beaucoup de pression sur moi et là au moins une lâche prise en fait c'est ça aussi c'est vrai qu'on n'est que passage sur terre et que et que je pense que c'est dommage de mettre des pressions parce que je me mets beaucoup de pression pendant mes études en fait je suis très sérieuse je suis très rigoureuse pendant mes études, pendant le travail et c'est vrai que j'ai envie de souffler un peu et de vivre le jour le jour un peu de prendre plus le temps oui voilà c'est vrai que bon comme je suis la culture vietnamienne je ne suis pas ambitieuse Merci. Au Vietnam, c'est par rapport à l'argent. Combien tu gagnes à la fin du mois.

  • Speaker #2

    Mais ça, vous avez déjà réussi.

  • Speaker #0

    Oui, j'avais réussi, mais il faut continuer. C'est par rapport aux yeux de ma famille ou même peut-être de la société. Mais bon, voilà. Je ne m'en fiche.

  • Speaker #2

    Vous êtes détachée de ça ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui, oui, oui, ben oui, oui, je suis... Au fond, je pense qu'on revient à qui on est et qui on est, c'est... proche de la nature. Même nous, on a acheté cette maison et on dit qu'on est gardien de ce lieu. Il est déjà magnifique mais on voulait rendre encore plus beau parce qu'il y a beaucoup d'arbres mais on voulait amener plus de fleuves. Il manque un peu des fleuves. Il y a beaucoup d'arbres mais il manque des fleuves.

  • Speaker #2

    Du coup c'est aussi un projet sur le temps long ?

  • Speaker #0

    Oui, les projets d'agriculture c'est très long en temps. Musique J'ai une procédure d'agriculture, donc je voulais faire de l'auto-cueillette, les gens ils viennent cueillir des fruits, des petits fruits, tout ça, même des fleuves, des plants médicinales, je faisais un séchoir et je vais sécher des fruits. et après je voulais pour que les gens viennent en fait pour se rencontrer, par exemple, de créer une tisannerie ou quoi, pour les gens, on vient boire des tisanes, se rencontrer. Et après, je fais aussi, c'est vrai, de multiplier des plats, en fait, je trouve la nature est tellement généreuse, en fait, les plats se multiplient très facilement et que les gens puissent avoir, par exemple, des infusions qu'eux, ils peuvent consommer eux-mêmes, en fait, le meilleur pour l'infusion, c'est qu'on cueille et on consomme tout de suite, ou même les fruits, les légumes, dès qu'on cueille un fruit. fruits, légumes, le mieux c'est de le cuisiner tout de suite parce que toute la chaîne en fait transport, distribution, tout ça, ça perd énormément de la valeur nutritive des plantes et des légumes.

  • Speaker #2

    Donc vous passez beaucoup de temps ici ?

  • Speaker #0

    Oui, beaucoup à la maison quand même.

  • Speaker #2

    Beaucoup à la maison avec votre fille et aussi avec le jardin ?

  • Speaker #0

    Oui, on est entouré de la forêt, on a une prairie qui n'a pas beaucoup d'animaux. Je ne sais pas si vous voyez, j'ai mis beaucoup de tas de branches, j'ai mis des tas aussi de pierres. En fait il y a beaucoup de sauvages ici, parce que bon à part moi qui va au jardin...

  • Speaker #2

    Mais vous devez voir des animaux non ? Vous êtes dedans, des fois vous ne faites pas de bruit ? Vous voyez pas des chevreuils ?

  • Speaker #0

    Non, les chevreuils parce qu'on a la clôture. Les salamandres, parce que c'est vrai que quand je les bêche, je les vois souvent. Je les vois beaucoup. On a les chauves-chourilles, on a les lapins qui cromènent et on a les écureuils. Ça c'est ma fille, elle adore ça.

  • Speaker #2

    Avec les plantes mellifères, vous devez avoir des abeilles sauvages, des papillons ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que nous on laisse la menthe sauvage. En fait, du coup, j'en ai plusieurs menthes par là-bas. Alors quand c'est l'été, il y a tellement de papillons. Ce côté-là, j'ai mis beaucoup de fleurs aussi. Et j'ai de la lavande et des sauses et de l'orpin et tout ça. Et donc l'été, il y a énormément de papillons. Et on tombe pas beaucoup, on tombe très peu. Bon là, ça fait peut-être 5-6 mois. Bon voilà, on tombe pas vraiment. C'est vrai qu'on travaille beaucoup à la maison parce qu'on a acheté la maison du coup on rafraîchit un peu.

  • Speaker #2

    On fait des travaux.

  • Speaker #0

    Oui voilà, donc mon compagnon a fait la chambre la petite, il a fait le salon un peu et on a fait le portail. Et en fait il y avait beaucoup d'arbres qui étaient un peu veillissants. Donc on a coupé et on plante d'autres, on fait de la taille. Enfin il y a beaucoup de travail rien que la maison. Et la petite, elle va la fraîche, sauf le mercredi. Mais bon c'est un bébé donc. Donc c'est un plein temps. Il a une médiathèque ici à Konya. Donc je la mets la petite à chercher les livres. Voilà, on va acheter du pain. C'est des trucs que tous les jours, mais c'est...

  • Speaker #2

    À pied, du coup ? Parce que vous n'êtes pas si loin du mur, mais en même temps, la route est peut-être un peu...

  • Speaker #0

    Oui, des fois, on va en poussette. Bon, ça dépend du temps, en fait. C'est par rapport à ses horaires, pour quand elle mange. Au départ, elle avait le nounou à Cognac, donc on se la met en poussette et tout. Une demi-aller, une demi-retour, bon voilà.

  • Speaker #2

    Oui, ça fait une bonne promenade.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous trouvez que tout prend du temps,

  • Speaker #0

    ici ? Oui, quand on habite en ville, il faut faire du shopping ou quoi, c'est plus rapide, on a du commerce un peu tout autour. Aller à la poste, c'est pareil, on n'a pas de points pour la poste. Mais bon, on a quand même la chance à Cognac, on a la médiathèque, on dépose les lettres et tout ça. Les médecins, qui n'est pas très loin, on a la pharmacie, on a deux bars. Et puis il y a l'école aussi. On a l'école, on n'est pas loin de Saint-Gilles, avec survienne, de limos, on est quand même bien ici. C'est vrai que Par exemple, quand on cherchait des maisons, si c'est à Saint-Mathieu, si vous voyez, je pense que ça va être plus... Oui,

  • Speaker #2

    c'est plus isolé.

  • Speaker #0

    Je ne sais plus où aller. Je vois les endroits sont quand même... plus isolés que d'autres. si la vie est moins cher aussi pour acheter des fruits, des légumes, la viande...

  • Speaker #2

    Vous achetez en circuit court ?

  • Speaker #0

    Oui, mais en fait, j'ai quand même mes fruits, mes légumes au jardin un peu. J'ai les pêches, j'ai les figues, j'ai les framboises, j'ai un peu de tout en fait. Cette année, c'est un peu compliqué. Ma terre n'est pas bonne aussi, c'est pour ça que ce n'est pas une production énorme. Mais j'achète à Cognan, à la forêt, à Tomate et Carlate. Et après, parce que je travaille aussi... Dans le cadre de ma formation technique d'Aragon, je travaille pour l'Oignon fait la force à Ausha. Du coup, je vais là-bas aussi. On ne mange pas beaucoup de viande, mais on a 7 en colis de Dikiglo. La ferme pour le lait aussi, les fruits laitiers à Saint-Vitornien.

  • Speaker #2

    C'est pas loin aussi.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Donc bon, après c'est vrai qu'il faut prendre quand même la voiture. Franchement, c'est que des bons produits. Quand on s'intéresse, il y a beaucoup de réseaux, centres à aide et tout ça.

  • Speaker #2

    Et quand vous sortez, c'est pour faire quoi ?

  • Speaker #0

    Alors, quand je sors, bon par exemple ici en ce moment c'est beaucoup les fêtes de châtaignes. Donc on avait la fête de la châtaigne à Saint-Génie, à Saint-Boris. Je vais faire la fête des ânes. Mais on était à quoi ? Ah oui, à Saint-Priest-sous-Aquitaine. Bon voilà, en fait, on fait des courses. Je fais des courses à Saint-Génial. Après, je fais un stade à Cassino-Marus, en face à Sassnon. Donc voilà, j'ai des copines là-bas. À l'hôpital, je vais amener la petite là-bas pour voir le décor. Il y a des animaux là-bas aussi. Après, ces derniers temps, comme je fais ma formation herboristerie, on fait des stades, donc on amène toute la famille au stade. Là, je vais faire une formation sur les plants vivaces, nos ardailles forées du Chambon, en Dordogne. donc on est partis aussi un week-end en famille.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce qui vous manque de la ville ?

  • Speaker #0

    Rien. Oui, oui. Parce que ma soeur qui habite à Montpellier, je suis contente d'aller là-bas, mais on a tellement envie de rentrer à la maison aussi. Parce qu'il y a tellement de bruit, la laxibilité aussi des fois. C'est pas agréable. Je n'ai pas besoin d'aller à un restaurant ou aller au cinéma ou tout ça. Bon, tu vois, je n'ai pas le choix avec l'appétit. Mais ça va, j'ai des livres, c'est pour ça. Quand je savais que j'allais partir, j'achetais plein de livres.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que vous aimez ici ?

  • Speaker #0

    Les gens sont très gentils. C'est important aussi les relations humaines parce que je suis casanienne mais je suis très sociale aussi. Je crée des liens de voisinage avec mes anciens voisins, avec les nouveaux voisins, avec des gens que j'ai fait à la formation. C'est vrai qu'avec le réseau, via internet, tout ça, c'est vrai que je suis en connexion avec mes amis qui font l'école d'herboristerie, avec mes parents qui sont au Vétan. C'est un avantage, c'est vrai qu'il y a aussi le point positif de ça, donc on peut être connectés. Finalement, partout dans le monde, en étant être campagne, avec le moindre réseau internet.

  • Speaker #2

    C'est pas toujours le cas.

  • Speaker #0

    C'est possible qu'il y ait des gens qui n'aiment pas non plus la vie en campagne, c'est comprendre aussi, mais pour ceux qui aiment bien la tranquillité, c'est bien. Qu'est-ce que vous avez prévu de trouver ? Qu'est-ce que vous avez prévu de trouver ? Quel sera notre futur ? C'est votre responsabilité de faire quelque chose à propos de ça. J'ai écouté, je ne sais pas si vous connaissez, Passe-moi les humains, et en fait, il y a un monsieur qui racontait que le meilleur cadeau que ses parents lui ont donné, c'était de rendre la campagne. Et donc, j'espère que ma fille, je ne sais pas comment ça va vous aller, mais au moins, on lui offre un cadeau de vie.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que ça a comme avantage pour elle de pouvoir vivre à la campagne ?

  • Speaker #0

    Déjà, je participe à des événements. Il y avait une sortie botanique à Saint-Priest-Sousaig ou Saint-Thierry-des-Souaigs. C'était une dame qui s'appelle Isabelle qui fait ça avec des enfants à l'école. Je trouve que c'est beau en fait, ces enfants. Eh bien, ils sont tout petits, ils savent plein des animaux, ils savent distinguer les plants, les abeilles, les oiseaux. Eh bien, ils sont plus forts que moi. Un casinomarus, je travaille avec un jeune, il s'appelle Simon, il a 20, 25 ans, un truc comme ça. Je trouve qu'il est très intelligent parce qu'en fait, l'intelligence, ce n'est pas par le niveau d'études en fait. Il connaît énormément les étoiles, la météo, il fait des photos des animaux, tout ça, il est super intéressant. et vous C'est vrai que c'est le domaine de la nature. Je me suis émerveillée par ces gens. Ils sont plus jeunes que moi, beaucoup plus jeunes. Ils savent pleinement des choses, même les enfants. Je trouve que c'est beau pour ma fille. Déjà, elle roule dans l'herbe. Elle mange tout. Elle me voit manger des trucs. Elle mange, donc il y a des choses que je la surveille. Parce qu'il y a des choses que je sais que c'est aussi. Je pense que c'est le plus beau cadeau. On s'espère qu'elle lira ça. On écoute un peu les infos, tout ça, où je sens quand même que la vie est plus difficile. Mais bon, après, pour moi, c'est la nature. C'est dans le cycle de la vie et qu'on va faire face à des difficultés de l'environnement, économique, social, politique. Et je pense que la résilience sera être un partenaire avec la nature. En tout cas, ma fille, j'espère que de lui offrir aussi des études qu'elle puisse faire au plus loin possible. Mais surtout d'apprendre, de connaître les choses dans la nature, les plantes, les animaux. Et aussi de travailler avec les mains. Mais justement, aussi travailler les mains. C'est vrai que je faisais mes études. Ils se faisaient des rapports. Maintenant, oui, vous avez besoin de travailler, d'être en contact avec la nature. C'est une copine qui nous invite à manger ce week-end. Elle fait mes études avec moi à Montpellier, mais elle a rendu la campagne. Mais c'est vrai qu'elle me dit, alors ils ont des poudres, ils ont de la ruche, ils ont plein de thon, mais c'est inné. Je me suis presque dit, elle a l'argent, parce que par rapport à moi, c'est tout à prendre.

  • Speaker #3

    Un grand merci à May, qui nous a grand ouvert les portes de sa maison et de son jardin. En sillonnant le limousin, nous avons rencontré des artisans, des initiatives et des modèles inspirants qui méritent d'être partagés. Aujourd'hui, lumière sur Passiflore, le jardin forêt singulier à Cognac-la-Forêt, en Haute-Vienne. Plus qu'un simple jardin, Passiflore est un lieu de transmission et de partage. Mais il y accueille petits et grands pour découvrir la richesse du vivant à travers des ateliers, des cueillettes et des initiations à l'écosystème forestier. A terme, elle rêve même d'y créer une tisannerie, un espace d'échange et de convivialité. Pour soutenir son projet et participer à cette aventure, Rendez-vous sur sa campagne de financement participatif jadoptemprojet.com Réalisation Claire Ausha Mixage et sonorisation Les Ateliers Lucifer Musique originale Moby Production L'association Tout va bien production Le plancher des vaches existe grâce à vous. Pour soutenir Tout va bien production, adhérer ou faire un don, rendez-vous sur toutvabienproduction.fr. Ensemble, faisons entendre d'autres voix.

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