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Le podcast Boulimiracle

Les mécanismes qui conduisent aux troubles alimentaires

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16min |23/02/2025
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16min |23/02/2025
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Description

Si tu souffres de troubles alimentaires, tu ressens peut-être cette impression d’être hors de contrôle, de ne pas réussir à appuyer sur pause. Et si cette sensation était en réalité un signal d’alerte de ton système nerveux ? Dans cet épisode, je t’explique pourquoi ton corps est en état de stress chronique et comment il influence tes comportements alimentaires. Nous explorons ensemble les 5 piliers essentiels pour retrouver une relation apaisée avec ton alimentation, ton corps et toi-même.




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur le podcast Bully Miracle, je suis Kitri et je t'aide à te rappeler que la relation que tu entretiens avec l'alimentation est le reflet de la relation que tu entretiens avec toi-même, avec les autres et avec le monde. Bonjour et bienvenue pour ce nouvel épisode de podcast dans lequel nous allons... explorer les mécanismes qui ont conduit le trouble du comportement alimentaire dans ta vie. Ces mécanismes sont bien évidemment conscients, mais surtout inconscients. Pour comprendre ce qui se passe, parce que souvent on est en quête de comprendre lorsque l'on souffre de troubles alimentaires et qu'on a cette incapacité à pouvoir se contrôler, cette incapacité à pouvoir réfléchir avant d'agir, on se demande pourquoi est-ce que je vis cela ? Le premier postulat... C'est que lorsqu'on fait une crise de boulimie, lorsqu'on fait une crise d'hyperphagie, on n'a pas la possibilité, on n'a pas la faculté de pouvoir réfléchir avant d'agir. Ce qu'on traverse est irrépressible et hors de contrôle. Cela est lié au fait que nous sommes dans l'incapacité d'être en notre propre présence, face à rien, face au vide, face à l'ennui, sans fuir. Ici, la fuite est exercée à travers l'alimentation. Mais en réalité, si on regarde de plus près, il est probable que l'on fuit à travers tout un tas de stratégies. Le scroll sur les réseaux sociaux, peut-être le tabac, l'alcool, le rangement, une activité professionnelle intense, une activité sociale intense, le sport. Il y a une multitude de stratégies de fuite pour ne pas être en sa propre présence face à rien, face au vide. On a beaucoup de mal à appuyer sur pause. Et lorsqu'on appuie sur pause... Une crise irrépressible survient pour nous distraire de l'inconfort que l'on ressent dans notre corps lorsqu'on est face à nous-mêmes. Souvent c'est un petit peu surprenant quand je partage cela parce que certaines personnes me disent « mais moi il se passe rien dans mon corps au moment où je fais ma crise » . Et ça c'est la première chose que je vais t'inviter à questionner. Si réellement il se passe rien dans ton corps, pourquoi est-ce que tu ne pourrais pas appuyer sur pause ? Si tu ne peux pas appuyer sur pause, c'est probablement qu'il y a un ressenti insupportable à vivre, un état émotionnel par défaut, un état d'être par défaut qui est extrêmement désagréable à vivre et donc la partie archaïque de ton cerveau te protège en te faisant te distraire de cet inconfort par tout un tas de stratégies. Donc si tu souffres d'un trouble du comportement alimentaire, tu es forcément confronté à un état émotionnel, à un état d'être par défaut extrêmement désagréable. La question qui va venir ensuite c'est Pourquoi est-ce que cet état émotionnel chez moi est insupportable à ressentir ? Là, on peut s'intéresser à comment fonctionne la physiologie de notre corps. Si on ne peut pas être en notre propre présence, face à rien, face au vide, sans avoir besoin de fuir, c'est tout simplement que notre système nerveux est dans un état d'alerte. Le système nerveux, c'est la clé de voûte entre l'esprit et la matière, c'est lui qui... conditionne notre expérience terrestre. Il va être à l'origine de nos pensées, de nos comportements, de la manière dont fonctionne notre corps. Notre système nerveux, il peut être dans différents états, un état sécure qu'on appelle l'état d'interaction sociale, dans lequel on peut se sentir en lien et en sécurité avec nous-mêmes et avec les autres. Et puis, il a également des états de défense, un état dans lequel il se met lorsque il reçoit une information de danger. Dans ce cas-là, il a deux possibilités. ou bien il combat, ou bien il fuit, ou bien il se dissocie. L'état de notre système nerveux va donc conditionner la biologie de notre corps, nos perceptions du monde, ce que l'on ressent, nos émotions et nos comportements associés. Si par exemple mon système nerveux reçoit une information de danger, face à laquelle il n'a aucun pouvoir, il va se dissocier. Et ce qui se passe, c'est que lorsque je fais une crise de boulimie, lorsque... j'ai ce besoin irrépressible de fuir l'inconfort, mon système nerveux reçoit à cet instant précis un signal de danger et me pousse à fuir et me pousse à me distraire de l'inconfort. La question généralement, une fois qu'on comprend cela qui survient, c'est par quel biais mon système nerveux va recevoir les informations de danger ou de sécurité ? Qu'est-ce qui fait que chez moi, ce système nerveux reçoit sans cesse une information de danger ? Le système nerveux reçoit des informations en provenance à la fois du corps, mais aussi de nos perceptions extérieures. Et lorsqu'on souffre de troubles alimentaires, la biologie de notre corps est elle-même dans un état d'alerte. Lorsque je vomis, lorsque je prends des laxatifs, lorsque je me restreins, lorsque je compulse, tout cela envoie une information dans mon corps de danger. Et cette information est captée et envoyée à mon système nerveux. Et puis, à chaque fois que dans le monde extérieur, je vais percevoir une situation qui de près ou de loin ressemble à une expérience passée qui a été vécue désagréable, je vais chercher à l'éviter. Mon système nerveux s'active, me signale qu'il y a un danger si la situation que je suis en train de vivre ressemble à une situation passée qui avait été profondément désagréable et je vais chercher à fuir cette situation. Chaque état de notre système nerveux est profondément utile et on a besoin de tous ces états pour vivre, pour fonctionner. L'espèce humaine n'existerait plus s'il n'y avait pas ce mode de fonctionnement. Notre système nerveux a vocation à protéger notre corps. pour nous permettre de faire une expérience terrestre la plus longue possible. À chaque fois que mon système nerveux signale un danger, je vais vivre une émotion. Une émotion, qu'est-ce que c'est ? C'est un ressenti corporel associé à une pensée qui instantanément engendre un mouvement. Si je suis en réel danger, alors ce mécanisme préserve ma sécurité. La difficulté survient lorsque je ne parviens pas à l'état de paix à la suite d'un danger. Ou bien... lorsque l'activation de mon système nerveux est liée à une mémoire ancienne qui n'a plus lieu d'être aujourd'hui, où en réalité dans la situation à laquelle je fais face, je ne suis pas en réel danger, mais la mémoire reste activée et je suis sans cesse en train de fuir une situation qui en apparence est dangereuse pour mon système nerveux, mais ne l'est pas réellement. Et là, il y a un piège, parce que je commence à fuir des situations qui ne sont pas réellement dangereuses, Et au même moment, j'exacerbe mes blessures, puisque j'envoie l'information à mon système nerveux que ce qu'il avait codé comme étant dangereux par le passé, l'est toujours, puisque je suis toujours en train de fuir ces situations. C'est bien qu'il y a un réel danger. Et donc je me retrouve prise dans des spirales, où je suis sans cesse en train de fuir des choses qui ne sont pas dangereuses, et plus je fuis, plus j'envoie l'information que ces situations sont dangereuses. La question qui survient ensuite, c'est pourquoi mon système nerveux reçoit constamment Un signal d'alerte. Qu'est-ce qui fait que lorsque je souffre de troubles alimentaires, à la suite d'un danger, je ne puisse pas revenir à un état d'équilibre ? Je ne puisse pas retrouver un état de paix ? La première chose, c'est que la biologie du corps est constamment en état de danger, en état de stress. Quand on souffre de troubles alimentaires, on est très souvent dans un état de stress chronique. Pourquoi ? Tout simplement parce que tous les comportements liés à la modification de la forme de mon corps peur de, donc le sport à outrance, les vomissements, les laxatifs, les crises, les restrictions, donnent l'information à mon système nerveux que je suis en danger de mort. Puisque toutes ces informations, lorsque je vomis, lorsque je prends des laxatifs, lorsque j'ai ces pics de glycémie, c'est le signe qu'il y a un danger. Aussi, probablement que si je souffre de troubles alimentaires, je suis tellement déconnectée, décorporée, je suis tellement désincarnée que je ne peux pas prendre en compte mes besoins primaires. J'ignore totalement les signaux que me transmet mon corps. Je ne mange pas lorsque j'ai faim, mais lorsqu'il faut manger. Je ne fais pas pipi lorsque j'en ai envie. Je ne prête aucune attention aux signaux que m'envoie mon corps, parce que je ne suis plus dans mon corps, je suis déconnectée. Il y a aussi toute la posture physique que l'on adopte au quotidien, qui signale un danger. Les épaules rentrées, la respiration avec le ventre rentré, puisque quand on respire de manière thoracique, c'est le signe que très souvent on est en train de courir, donc que l'on fuit. Tout notre corps qui est contracté et qui vient... envoyer l'information au système nerveux qu'il y a un danger. Il y a aussi toute la perception du monde et de nos comportements qui exacerbe, polarise davantage notre bagage de traumatisme, notre bagage de charge, notre bagage de mémoire. A chaque fois que je vais fuir la présence à mon corps, la présence à ce que je vis, à chaque fois que je vais fuir ce qui se passe dans l'instant parce que c'est inconfortable, j'envoie l'information à mon système nerveux que ce que je vis est dangereux. Dès lors que j'habite dans un corps, je ressens des choses agréables et des choses désagréables en fonction de ma perception des événements que la vie a placé sur ma route. Donc ou bien ces événements ont été codés agréables, ou bien ils ont été codés désagréables, ou bien ils ont été neutres. Et donc je vais sans cesse être attirée par ce que j'ai codé comme positif, par mes jugements positifs, par mes jugements du bien. Et je vais sans cesse être distraite, chercher à fuir tout ce que j'ai codé comme négatif, tout ce que j'ai jugé comme mauvais. Et petit à petit, dans mon quotidien, ces jugements du bien et du mal liés à ma perception du monde, liés à la manière dont j'ai vécu les expériences et à la manière avec lesquelles elles ont été codées, je vais petit à petit... passer ma vie à poursuivre ce que j'ai codé comme positif, à fuir ce que j'ai codé comme négatif, et au même moment, je n'ai plus l'espace, je n'ai plus l'énergie d'être moi-même, je n'ai plus l'énergie d'être inspirée, je n'ai plus l'énergie de pouvoir m'émanciper, de pouvoir vivre en adéquation avec mes valeurs, de pouvoir être nourrie par qui je suis. Toute mon énergie est allouée à poursuivre le positif et à fuir le négatif. Et vous allez me dire, mais en quoi est-ce que c'est un problème en fait, de poursuivre le positif et fuir le négatif en permanence ? Mais si on prend le problème des troubles du comportement alimentaire à l'envers, pour ne plus avoir besoin de manger, de compulser, pour ne plus avoir besoin de se distraire, on a besoin de pouvoir se sentir profondément nourri, profondément en paix avec soi-même. On a besoin de pouvoir être en sa propre présence. Et pour pouvoir être en sa propre présence, non seulement il faut habiter son corps, donc il faut être présent à ce qui se passe en nous, mais je crois profondément que nous avons besoin de vivre de manière inspirée. Nous avons besoin de vivre en adéquation avec nos valeurs, avec ce qui est intrinsèquement important pour nous, avec ce qui nous nourrit profondément. Mais comme on a une nature duelle avec cette part matérielle qui poursuit le plaisir et fuit la douleur pour nous maintenir en vie, et cette part spirituelle qui a besoin de se sentir complet, qui a besoin d'être inspiré, qui a besoin de contribuer en fait, et cette part spirituelle n'a plus l'espace de s'exprimer dans ce monde très polarisé, où on poursuit le positif et où on fuit le négatif. Donc ces charges, ces polarités, ces traumatismes, cette quête de plaisir sans douleur va petit à petit influencer Ausha en faveur de notre part matérielle. Notre part matérielle est très utile pour notre survie, mais lorsqu'elle est toujours à l'œuvre, elle ne laisse plus l'espace à notre être spirituel de s'émanciper. Elle ne nous laisse plus l'espace d'être nous-mêmes, de pouvoir s'exprimer, de pouvoir exprimer notre unicité. Or, il n'y a que en étant pleinement nous-mêmes, il n'y a que en exprimant cette unicité, que l'on peut profondément se sentir nourri et se sentir complet sans avoir besoin de fuir. Et il y a encore autre chose qui est peut-être un peu plus subtile et peut-être plus difficile à comprendre, mais moi je crois profondément que notre corps physique est au service de notre âme, et que lorsque l'on vit la vie des autres, lorsque l'on vit une vie illusoire par recherche de modèles extérieurs pour recevoir des likes de la part des autres, notre... système nerveux s'active parce qu'on n'est pas à notre juste place. Et donc, il y a aussi ce biais d'activation qui est que lorsque l'on vit la vie de quelqu'un d'autre, qui n'est pas intrinsèquement importante pour nous, mais qui est simplement mise en place pour recevoir de l'amour des autres, alors on se sent de plus en plus vide, de plus en plus mort et ce système nerveux s'active en mode danger parce que je crois profondément qu'il est dangereux de vivre la vie d'un autre. Vous allez me dire, c'est bien beau tout ça, mais du coup, qu'est-ce qu'on en fait ? Comment est-ce qu'on œuvre sur tout ça ? Moi je crois qu'il y a cinq piliers sur lesquels on a une réelle marge de manœuvre pour se défaire d'un trouble du comportement alimentaire. Et je crois qu'on n'a pas d'autre choix que d'œuvrer de manière synergique sur ces cinq piliers, si on veut réellement guérir, au sens durable du terme. Je ne crois pas qu'on puisse mesurer la guérison à la présence ou l'absence de crise, je crois que la guérison est une véritable posture intérieure. La première chose, c'est qu'on va pouvoir œuvrer sur l'activation de son système nerveux. Apprendre à connaître comment est-ce que l'on fonctionne. Apprendre à connaître comment est-ce que ce système nerveux s'active, dans quel état est-ce que je me trouve, pour pouvoir le réguler. Le deuxième pilier, ça va être d'apprendre à œuvrer sur la biologie de son corps, d'avoir conscience de l'impact du contrôle que l'on exerce sur notre corps, sur notre système nerveux. et œuvrer sur toute cette biologie. Comment réguler, restaurer la biologie de ce corps pour qu'elle cesse d'envoyer un signal d'alerte à notre système nerveux. Il va y avoir un apprentissage, c'est le troisième pilier, de la présence à son corps. Réapprendre à venir incorporer son véhicule. Réapprendre à venir vivre dans son corps. On n'a pas d'autre choix que de vivre dans notre corps. Et le simple fait d'être présent dans son corps nous guérit, puisque à chaque fois qu'on peut vivre une expérience désagréable, qui n'est pas réellement dangereuse, on se reprogramme. Et enfin, les deux autres piliers, ça va être d'apprendre à identifier quels sont les personnages que l'on joue, quelles sont les stratégies de distraction que l'on met en place pour ne pas ressentir l'inconfort, quelles sont les stratégies que l'on met en place par distraction, parce que l'on souffre, pour mieux pouvoir les identifier et pour mieux pouvoir identifier le traumatisme à l'origine, la charge à l'origine de ces comportements. Et c'est là qu'arrive le dernier pilier où on va apprendre à reprogrammer ses traumatismes, à se défaire de ses traumas, à apprendre à aimer son histoire, à apprendre à changer de regard sur son histoire, pour cesser d'avoir besoin de poursuivre le plaisir et fuir la douleur en permanence. Si cet épisode te parle, que tu te sens au diapason et concerné avec ce que je viens de partager, je propose différents formats d'accompagnement. Tu peux rejoindre les réunions qui ont lieu une semaine sur deux, qui sont offertes et gratuites à tous, dans lesquelles on va explorer ces dynamiques en profondeur avec un groupe. On se retrouve du coup une semaine sur deux, le dimanche soir à 20h30, pour explorer tous ces mécanismes, et où je te transmets énormément d'informations pour que... tu puisses changer de regard et changer de posture dans ton processus de guérison. Tu pourras également retrouver sur mon site internet un oracle entièrement gratuit qui te permet de tirer un message chaque jour et de recevoir un exercice à implémenter pour œuvrer sur ces cinq piliers que je viens de te partager. Si tu le désires, il y a également un atelier d'initiation qui coûte 42 euros sur lequel j'explore ses dynamiques, ses mécanismes. qui sont rien d'autre que les mécanismes abordés pendant les réunions. Simplement, ça te permet d'avoir un support que tu peux revisiter et qui est plus concis que pendant les réunions, où ce sont des événements d'échange et donc qui sont collectifs. Là, tu pourras retrouver une quarantaine de pages de résumés, ainsi que des petites vidéos très bien expliquées et très synthétiques qui reprennent tous les points abordés pendant les réunions. Tu peux acheter cet atelier sur mon site internet. Et enfin, si tu désires être accompagné plus en profondeur et œuvrer profondément sur ces cinq piliers, tu peux rejoindre le programme Bully Miracle. Et pour cela, je t'invite à réserver un appel durant lequel on pourra échanger et voir si cet accompagnement peut te convenir. On verra également les modalités qui sont le plus ajustées à ce que tu traverses. Je te souhaite une belle découverte et à très bientôt.

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Si tu souffres de troubles alimentaires, tu ressens peut-être cette impression d’être hors de contrôle, de ne pas réussir à appuyer sur pause. Et si cette sensation était en réalité un signal d’alerte de ton système nerveux ? Dans cet épisode, je t’explique pourquoi ton corps est en état de stress chronique et comment il influence tes comportements alimentaires. Nous explorons ensemble les 5 piliers essentiels pour retrouver une relation apaisée avec ton alimentation, ton corps et toi-même.




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur le podcast Bully Miracle, je suis Kitri et je t'aide à te rappeler que la relation que tu entretiens avec l'alimentation est le reflet de la relation que tu entretiens avec toi-même, avec les autres et avec le monde. Bonjour et bienvenue pour ce nouvel épisode de podcast dans lequel nous allons... explorer les mécanismes qui ont conduit le trouble du comportement alimentaire dans ta vie. Ces mécanismes sont bien évidemment conscients, mais surtout inconscients. Pour comprendre ce qui se passe, parce que souvent on est en quête de comprendre lorsque l'on souffre de troubles alimentaires et qu'on a cette incapacité à pouvoir se contrôler, cette incapacité à pouvoir réfléchir avant d'agir, on se demande pourquoi est-ce que je vis cela ? Le premier postulat... C'est que lorsqu'on fait une crise de boulimie, lorsqu'on fait une crise d'hyperphagie, on n'a pas la possibilité, on n'a pas la faculté de pouvoir réfléchir avant d'agir. Ce qu'on traverse est irrépressible et hors de contrôle. Cela est lié au fait que nous sommes dans l'incapacité d'être en notre propre présence, face à rien, face au vide, face à l'ennui, sans fuir. Ici, la fuite est exercée à travers l'alimentation. Mais en réalité, si on regarde de plus près, il est probable que l'on fuit à travers tout un tas de stratégies. Le scroll sur les réseaux sociaux, peut-être le tabac, l'alcool, le rangement, une activité professionnelle intense, une activité sociale intense, le sport. Il y a une multitude de stratégies de fuite pour ne pas être en sa propre présence face à rien, face au vide. On a beaucoup de mal à appuyer sur pause. Et lorsqu'on appuie sur pause... Une crise irrépressible survient pour nous distraire de l'inconfort que l'on ressent dans notre corps lorsqu'on est face à nous-mêmes. Souvent c'est un petit peu surprenant quand je partage cela parce que certaines personnes me disent « mais moi il se passe rien dans mon corps au moment où je fais ma crise » . Et ça c'est la première chose que je vais t'inviter à questionner. Si réellement il se passe rien dans ton corps, pourquoi est-ce que tu ne pourrais pas appuyer sur pause ? Si tu ne peux pas appuyer sur pause, c'est probablement qu'il y a un ressenti insupportable à vivre, un état émotionnel par défaut, un état d'être par défaut qui est extrêmement désagréable à vivre et donc la partie archaïque de ton cerveau te protège en te faisant te distraire de cet inconfort par tout un tas de stratégies. Donc si tu souffres d'un trouble du comportement alimentaire, tu es forcément confronté à un état émotionnel, à un état d'être par défaut extrêmement désagréable. La question qui va venir ensuite c'est Pourquoi est-ce que cet état émotionnel chez moi est insupportable à ressentir ? Là, on peut s'intéresser à comment fonctionne la physiologie de notre corps. Si on ne peut pas être en notre propre présence, face à rien, face au vide, sans avoir besoin de fuir, c'est tout simplement que notre système nerveux est dans un état d'alerte. Le système nerveux, c'est la clé de voûte entre l'esprit et la matière, c'est lui qui... conditionne notre expérience terrestre. Il va être à l'origine de nos pensées, de nos comportements, de la manière dont fonctionne notre corps. Notre système nerveux, il peut être dans différents états, un état sécure qu'on appelle l'état d'interaction sociale, dans lequel on peut se sentir en lien et en sécurité avec nous-mêmes et avec les autres. Et puis, il a également des états de défense, un état dans lequel il se met lorsque il reçoit une information de danger. Dans ce cas-là, il a deux possibilités. ou bien il combat, ou bien il fuit, ou bien il se dissocie. L'état de notre système nerveux va donc conditionner la biologie de notre corps, nos perceptions du monde, ce que l'on ressent, nos émotions et nos comportements associés. Si par exemple mon système nerveux reçoit une information de danger, face à laquelle il n'a aucun pouvoir, il va se dissocier. Et ce qui se passe, c'est que lorsque je fais une crise de boulimie, lorsque... j'ai ce besoin irrépressible de fuir l'inconfort, mon système nerveux reçoit à cet instant précis un signal de danger et me pousse à fuir et me pousse à me distraire de l'inconfort. La question généralement, une fois qu'on comprend cela qui survient, c'est par quel biais mon système nerveux va recevoir les informations de danger ou de sécurité ? Qu'est-ce qui fait que chez moi, ce système nerveux reçoit sans cesse une information de danger ? Le système nerveux reçoit des informations en provenance à la fois du corps, mais aussi de nos perceptions extérieures. Et lorsqu'on souffre de troubles alimentaires, la biologie de notre corps est elle-même dans un état d'alerte. Lorsque je vomis, lorsque je prends des laxatifs, lorsque je me restreins, lorsque je compulse, tout cela envoie une information dans mon corps de danger. Et cette information est captée et envoyée à mon système nerveux. Et puis, à chaque fois que dans le monde extérieur, je vais percevoir une situation qui de près ou de loin ressemble à une expérience passée qui a été vécue désagréable, je vais chercher à l'éviter. Mon système nerveux s'active, me signale qu'il y a un danger si la situation que je suis en train de vivre ressemble à une situation passée qui avait été profondément désagréable et je vais chercher à fuir cette situation. Chaque état de notre système nerveux est profondément utile et on a besoin de tous ces états pour vivre, pour fonctionner. L'espèce humaine n'existerait plus s'il n'y avait pas ce mode de fonctionnement. Notre système nerveux a vocation à protéger notre corps. pour nous permettre de faire une expérience terrestre la plus longue possible. À chaque fois que mon système nerveux signale un danger, je vais vivre une émotion. Une émotion, qu'est-ce que c'est ? C'est un ressenti corporel associé à une pensée qui instantanément engendre un mouvement. Si je suis en réel danger, alors ce mécanisme préserve ma sécurité. La difficulté survient lorsque je ne parviens pas à l'état de paix à la suite d'un danger. Ou bien... lorsque l'activation de mon système nerveux est liée à une mémoire ancienne qui n'a plus lieu d'être aujourd'hui, où en réalité dans la situation à laquelle je fais face, je ne suis pas en réel danger, mais la mémoire reste activée et je suis sans cesse en train de fuir une situation qui en apparence est dangereuse pour mon système nerveux, mais ne l'est pas réellement. Et là, il y a un piège, parce que je commence à fuir des situations qui ne sont pas réellement dangereuses, Et au même moment, j'exacerbe mes blessures, puisque j'envoie l'information à mon système nerveux que ce qu'il avait codé comme étant dangereux par le passé, l'est toujours, puisque je suis toujours en train de fuir ces situations. C'est bien qu'il y a un réel danger. Et donc je me retrouve prise dans des spirales, où je suis sans cesse en train de fuir des choses qui ne sont pas dangereuses, et plus je fuis, plus j'envoie l'information que ces situations sont dangereuses. La question qui survient ensuite, c'est pourquoi mon système nerveux reçoit constamment Un signal d'alerte. Qu'est-ce qui fait que lorsque je souffre de troubles alimentaires, à la suite d'un danger, je ne puisse pas revenir à un état d'équilibre ? Je ne puisse pas retrouver un état de paix ? La première chose, c'est que la biologie du corps est constamment en état de danger, en état de stress. Quand on souffre de troubles alimentaires, on est très souvent dans un état de stress chronique. Pourquoi ? Tout simplement parce que tous les comportements liés à la modification de la forme de mon corps peur de, donc le sport à outrance, les vomissements, les laxatifs, les crises, les restrictions, donnent l'information à mon système nerveux que je suis en danger de mort. Puisque toutes ces informations, lorsque je vomis, lorsque je prends des laxatifs, lorsque j'ai ces pics de glycémie, c'est le signe qu'il y a un danger. Aussi, probablement que si je souffre de troubles alimentaires, je suis tellement déconnectée, décorporée, je suis tellement désincarnée que je ne peux pas prendre en compte mes besoins primaires. J'ignore totalement les signaux que me transmet mon corps. Je ne mange pas lorsque j'ai faim, mais lorsqu'il faut manger. Je ne fais pas pipi lorsque j'en ai envie. Je ne prête aucune attention aux signaux que m'envoie mon corps, parce que je ne suis plus dans mon corps, je suis déconnectée. Il y a aussi toute la posture physique que l'on adopte au quotidien, qui signale un danger. Les épaules rentrées, la respiration avec le ventre rentré, puisque quand on respire de manière thoracique, c'est le signe que très souvent on est en train de courir, donc que l'on fuit. Tout notre corps qui est contracté et qui vient... envoyer l'information au système nerveux qu'il y a un danger. Il y a aussi toute la perception du monde et de nos comportements qui exacerbe, polarise davantage notre bagage de traumatisme, notre bagage de charge, notre bagage de mémoire. A chaque fois que je vais fuir la présence à mon corps, la présence à ce que je vis, à chaque fois que je vais fuir ce qui se passe dans l'instant parce que c'est inconfortable, j'envoie l'information à mon système nerveux que ce que je vis est dangereux. Dès lors que j'habite dans un corps, je ressens des choses agréables et des choses désagréables en fonction de ma perception des événements que la vie a placé sur ma route. Donc ou bien ces événements ont été codés agréables, ou bien ils ont été codés désagréables, ou bien ils ont été neutres. Et donc je vais sans cesse être attirée par ce que j'ai codé comme positif, par mes jugements positifs, par mes jugements du bien. Et je vais sans cesse être distraite, chercher à fuir tout ce que j'ai codé comme négatif, tout ce que j'ai jugé comme mauvais. Et petit à petit, dans mon quotidien, ces jugements du bien et du mal liés à ma perception du monde, liés à la manière dont j'ai vécu les expériences et à la manière avec lesquelles elles ont été codées, je vais petit à petit... passer ma vie à poursuivre ce que j'ai codé comme positif, à fuir ce que j'ai codé comme négatif, et au même moment, je n'ai plus l'espace, je n'ai plus l'énergie d'être moi-même, je n'ai plus l'énergie d'être inspirée, je n'ai plus l'énergie de pouvoir m'émanciper, de pouvoir vivre en adéquation avec mes valeurs, de pouvoir être nourrie par qui je suis. Toute mon énergie est allouée à poursuivre le positif et à fuir le négatif. Et vous allez me dire, mais en quoi est-ce que c'est un problème en fait, de poursuivre le positif et fuir le négatif en permanence ? Mais si on prend le problème des troubles du comportement alimentaire à l'envers, pour ne plus avoir besoin de manger, de compulser, pour ne plus avoir besoin de se distraire, on a besoin de pouvoir se sentir profondément nourri, profondément en paix avec soi-même. On a besoin de pouvoir être en sa propre présence. Et pour pouvoir être en sa propre présence, non seulement il faut habiter son corps, donc il faut être présent à ce qui se passe en nous, mais je crois profondément que nous avons besoin de vivre de manière inspirée. Nous avons besoin de vivre en adéquation avec nos valeurs, avec ce qui est intrinsèquement important pour nous, avec ce qui nous nourrit profondément. Mais comme on a une nature duelle avec cette part matérielle qui poursuit le plaisir et fuit la douleur pour nous maintenir en vie, et cette part spirituelle qui a besoin de se sentir complet, qui a besoin d'être inspiré, qui a besoin de contribuer en fait, et cette part spirituelle n'a plus l'espace de s'exprimer dans ce monde très polarisé, où on poursuit le positif et où on fuit le négatif. Donc ces charges, ces polarités, ces traumatismes, cette quête de plaisir sans douleur va petit à petit influencer Ausha en faveur de notre part matérielle. Notre part matérielle est très utile pour notre survie, mais lorsqu'elle est toujours à l'œuvre, elle ne laisse plus l'espace à notre être spirituel de s'émanciper. Elle ne nous laisse plus l'espace d'être nous-mêmes, de pouvoir s'exprimer, de pouvoir exprimer notre unicité. Or, il n'y a que en étant pleinement nous-mêmes, il n'y a que en exprimant cette unicité, que l'on peut profondément se sentir nourri et se sentir complet sans avoir besoin de fuir. Et il y a encore autre chose qui est peut-être un peu plus subtile et peut-être plus difficile à comprendre, mais moi je crois profondément que notre corps physique est au service de notre âme, et que lorsque l'on vit la vie des autres, lorsque l'on vit une vie illusoire par recherche de modèles extérieurs pour recevoir des likes de la part des autres, notre... système nerveux s'active parce qu'on n'est pas à notre juste place. Et donc, il y a aussi ce biais d'activation qui est que lorsque l'on vit la vie de quelqu'un d'autre, qui n'est pas intrinsèquement importante pour nous, mais qui est simplement mise en place pour recevoir de l'amour des autres, alors on se sent de plus en plus vide, de plus en plus mort et ce système nerveux s'active en mode danger parce que je crois profondément qu'il est dangereux de vivre la vie d'un autre. Vous allez me dire, c'est bien beau tout ça, mais du coup, qu'est-ce qu'on en fait ? Comment est-ce qu'on œuvre sur tout ça ? Moi je crois qu'il y a cinq piliers sur lesquels on a une réelle marge de manœuvre pour se défaire d'un trouble du comportement alimentaire. Et je crois qu'on n'a pas d'autre choix que d'œuvrer de manière synergique sur ces cinq piliers, si on veut réellement guérir, au sens durable du terme. Je ne crois pas qu'on puisse mesurer la guérison à la présence ou l'absence de crise, je crois que la guérison est une véritable posture intérieure. La première chose, c'est qu'on va pouvoir œuvrer sur l'activation de son système nerveux. Apprendre à connaître comment est-ce que l'on fonctionne. Apprendre à connaître comment est-ce que ce système nerveux s'active, dans quel état est-ce que je me trouve, pour pouvoir le réguler. Le deuxième pilier, ça va être d'apprendre à œuvrer sur la biologie de son corps, d'avoir conscience de l'impact du contrôle que l'on exerce sur notre corps, sur notre système nerveux. et œuvrer sur toute cette biologie. Comment réguler, restaurer la biologie de ce corps pour qu'elle cesse d'envoyer un signal d'alerte à notre système nerveux. Il va y avoir un apprentissage, c'est le troisième pilier, de la présence à son corps. Réapprendre à venir incorporer son véhicule. Réapprendre à venir vivre dans son corps. On n'a pas d'autre choix que de vivre dans notre corps. Et le simple fait d'être présent dans son corps nous guérit, puisque à chaque fois qu'on peut vivre une expérience désagréable, qui n'est pas réellement dangereuse, on se reprogramme. Et enfin, les deux autres piliers, ça va être d'apprendre à identifier quels sont les personnages que l'on joue, quelles sont les stratégies de distraction que l'on met en place pour ne pas ressentir l'inconfort, quelles sont les stratégies que l'on met en place par distraction, parce que l'on souffre, pour mieux pouvoir les identifier et pour mieux pouvoir identifier le traumatisme à l'origine, la charge à l'origine de ces comportements. Et c'est là qu'arrive le dernier pilier où on va apprendre à reprogrammer ses traumatismes, à se défaire de ses traumas, à apprendre à aimer son histoire, à apprendre à changer de regard sur son histoire, pour cesser d'avoir besoin de poursuivre le plaisir et fuir la douleur en permanence. Si cet épisode te parle, que tu te sens au diapason et concerné avec ce que je viens de partager, je propose différents formats d'accompagnement. Tu peux rejoindre les réunions qui ont lieu une semaine sur deux, qui sont offertes et gratuites à tous, dans lesquelles on va explorer ces dynamiques en profondeur avec un groupe. On se retrouve du coup une semaine sur deux, le dimanche soir à 20h30, pour explorer tous ces mécanismes, et où je te transmets énormément d'informations pour que... tu puisses changer de regard et changer de posture dans ton processus de guérison. Tu pourras également retrouver sur mon site internet un oracle entièrement gratuit qui te permet de tirer un message chaque jour et de recevoir un exercice à implémenter pour œuvrer sur ces cinq piliers que je viens de te partager. Si tu le désires, il y a également un atelier d'initiation qui coûte 42 euros sur lequel j'explore ses dynamiques, ses mécanismes. qui sont rien d'autre que les mécanismes abordés pendant les réunions. Simplement, ça te permet d'avoir un support que tu peux revisiter et qui est plus concis que pendant les réunions, où ce sont des événements d'échange et donc qui sont collectifs. Là, tu pourras retrouver une quarantaine de pages de résumés, ainsi que des petites vidéos très bien expliquées et très synthétiques qui reprennent tous les points abordés pendant les réunions. Tu peux acheter cet atelier sur mon site internet. Et enfin, si tu désires être accompagné plus en profondeur et œuvrer profondément sur ces cinq piliers, tu peux rejoindre le programme Bully Miracle. Et pour cela, je t'invite à réserver un appel durant lequel on pourra échanger et voir si cet accompagnement peut te convenir. On verra également les modalités qui sont le plus ajustées à ce que tu traverses. Je te souhaite une belle découverte et à très bientôt.

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Description

Si tu souffres de troubles alimentaires, tu ressens peut-être cette impression d’être hors de contrôle, de ne pas réussir à appuyer sur pause. Et si cette sensation était en réalité un signal d’alerte de ton système nerveux ? Dans cet épisode, je t’explique pourquoi ton corps est en état de stress chronique et comment il influence tes comportements alimentaires. Nous explorons ensemble les 5 piliers essentiels pour retrouver une relation apaisée avec ton alimentation, ton corps et toi-même.




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur le podcast Bully Miracle, je suis Kitri et je t'aide à te rappeler que la relation que tu entretiens avec l'alimentation est le reflet de la relation que tu entretiens avec toi-même, avec les autres et avec le monde. Bonjour et bienvenue pour ce nouvel épisode de podcast dans lequel nous allons... explorer les mécanismes qui ont conduit le trouble du comportement alimentaire dans ta vie. Ces mécanismes sont bien évidemment conscients, mais surtout inconscients. Pour comprendre ce qui se passe, parce que souvent on est en quête de comprendre lorsque l'on souffre de troubles alimentaires et qu'on a cette incapacité à pouvoir se contrôler, cette incapacité à pouvoir réfléchir avant d'agir, on se demande pourquoi est-ce que je vis cela ? Le premier postulat... C'est que lorsqu'on fait une crise de boulimie, lorsqu'on fait une crise d'hyperphagie, on n'a pas la possibilité, on n'a pas la faculté de pouvoir réfléchir avant d'agir. Ce qu'on traverse est irrépressible et hors de contrôle. Cela est lié au fait que nous sommes dans l'incapacité d'être en notre propre présence, face à rien, face au vide, face à l'ennui, sans fuir. Ici, la fuite est exercée à travers l'alimentation. Mais en réalité, si on regarde de plus près, il est probable que l'on fuit à travers tout un tas de stratégies. Le scroll sur les réseaux sociaux, peut-être le tabac, l'alcool, le rangement, une activité professionnelle intense, une activité sociale intense, le sport. Il y a une multitude de stratégies de fuite pour ne pas être en sa propre présence face à rien, face au vide. On a beaucoup de mal à appuyer sur pause. Et lorsqu'on appuie sur pause... Une crise irrépressible survient pour nous distraire de l'inconfort que l'on ressent dans notre corps lorsqu'on est face à nous-mêmes. Souvent c'est un petit peu surprenant quand je partage cela parce que certaines personnes me disent « mais moi il se passe rien dans mon corps au moment où je fais ma crise » . Et ça c'est la première chose que je vais t'inviter à questionner. Si réellement il se passe rien dans ton corps, pourquoi est-ce que tu ne pourrais pas appuyer sur pause ? Si tu ne peux pas appuyer sur pause, c'est probablement qu'il y a un ressenti insupportable à vivre, un état émotionnel par défaut, un état d'être par défaut qui est extrêmement désagréable à vivre et donc la partie archaïque de ton cerveau te protège en te faisant te distraire de cet inconfort par tout un tas de stratégies. Donc si tu souffres d'un trouble du comportement alimentaire, tu es forcément confronté à un état émotionnel, à un état d'être par défaut extrêmement désagréable. La question qui va venir ensuite c'est Pourquoi est-ce que cet état émotionnel chez moi est insupportable à ressentir ? Là, on peut s'intéresser à comment fonctionne la physiologie de notre corps. Si on ne peut pas être en notre propre présence, face à rien, face au vide, sans avoir besoin de fuir, c'est tout simplement que notre système nerveux est dans un état d'alerte. Le système nerveux, c'est la clé de voûte entre l'esprit et la matière, c'est lui qui... conditionne notre expérience terrestre. Il va être à l'origine de nos pensées, de nos comportements, de la manière dont fonctionne notre corps. Notre système nerveux, il peut être dans différents états, un état sécure qu'on appelle l'état d'interaction sociale, dans lequel on peut se sentir en lien et en sécurité avec nous-mêmes et avec les autres. Et puis, il a également des états de défense, un état dans lequel il se met lorsque il reçoit une information de danger. Dans ce cas-là, il a deux possibilités. ou bien il combat, ou bien il fuit, ou bien il se dissocie. L'état de notre système nerveux va donc conditionner la biologie de notre corps, nos perceptions du monde, ce que l'on ressent, nos émotions et nos comportements associés. Si par exemple mon système nerveux reçoit une information de danger, face à laquelle il n'a aucun pouvoir, il va se dissocier. Et ce qui se passe, c'est que lorsque je fais une crise de boulimie, lorsque... j'ai ce besoin irrépressible de fuir l'inconfort, mon système nerveux reçoit à cet instant précis un signal de danger et me pousse à fuir et me pousse à me distraire de l'inconfort. La question généralement, une fois qu'on comprend cela qui survient, c'est par quel biais mon système nerveux va recevoir les informations de danger ou de sécurité ? Qu'est-ce qui fait que chez moi, ce système nerveux reçoit sans cesse une information de danger ? Le système nerveux reçoit des informations en provenance à la fois du corps, mais aussi de nos perceptions extérieures. Et lorsqu'on souffre de troubles alimentaires, la biologie de notre corps est elle-même dans un état d'alerte. Lorsque je vomis, lorsque je prends des laxatifs, lorsque je me restreins, lorsque je compulse, tout cela envoie une information dans mon corps de danger. Et cette information est captée et envoyée à mon système nerveux. Et puis, à chaque fois que dans le monde extérieur, je vais percevoir une situation qui de près ou de loin ressemble à une expérience passée qui a été vécue désagréable, je vais chercher à l'éviter. Mon système nerveux s'active, me signale qu'il y a un danger si la situation que je suis en train de vivre ressemble à une situation passée qui avait été profondément désagréable et je vais chercher à fuir cette situation. Chaque état de notre système nerveux est profondément utile et on a besoin de tous ces états pour vivre, pour fonctionner. L'espèce humaine n'existerait plus s'il n'y avait pas ce mode de fonctionnement. Notre système nerveux a vocation à protéger notre corps. pour nous permettre de faire une expérience terrestre la plus longue possible. À chaque fois que mon système nerveux signale un danger, je vais vivre une émotion. Une émotion, qu'est-ce que c'est ? C'est un ressenti corporel associé à une pensée qui instantanément engendre un mouvement. Si je suis en réel danger, alors ce mécanisme préserve ma sécurité. La difficulté survient lorsque je ne parviens pas à l'état de paix à la suite d'un danger. Ou bien... lorsque l'activation de mon système nerveux est liée à une mémoire ancienne qui n'a plus lieu d'être aujourd'hui, où en réalité dans la situation à laquelle je fais face, je ne suis pas en réel danger, mais la mémoire reste activée et je suis sans cesse en train de fuir une situation qui en apparence est dangereuse pour mon système nerveux, mais ne l'est pas réellement. Et là, il y a un piège, parce que je commence à fuir des situations qui ne sont pas réellement dangereuses, Et au même moment, j'exacerbe mes blessures, puisque j'envoie l'information à mon système nerveux que ce qu'il avait codé comme étant dangereux par le passé, l'est toujours, puisque je suis toujours en train de fuir ces situations. C'est bien qu'il y a un réel danger. Et donc je me retrouve prise dans des spirales, où je suis sans cesse en train de fuir des choses qui ne sont pas dangereuses, et plus je fuis, plus j'envoie l'information que ces situations sont dangereuses. La question qui survient ensuite, c'est pourquoi mon système nerveux reçoit constamment Un signal d'alerte. Qu'est-ce qui fait que lorsque je souffre de troubles alimentaires, à la suite d'un danger, je ne puisse pas revenir à un état d'équilibre ? Je ne puisse pas retrouver un état de paix ? La première chose, c'est que la biologie du corps est constamment en état de danger, en état de stress. Quand on souffre de troubles alimentaires, on est très souvent dans un état de stress chronique. Pourquoi ? Tout simplement parce que tous les comportements liés à la modification de la forme de mon corps peur de, donc le sport à outrance, les vomissements, les laxatifs, les crises, les restrictions, donnent l'information à mon système nerveux que je suis en danger de mort. Puisque toutes ces informations, lorsque je vomis, lorsque je prends des laxatifs, lorsque j'ai ces pics de glycémie, c'est le signe qu'il y a un danger. Aussi, probablement que si je souffre de troubles alimentaires, je suis tellement déconnectée, décorporée, je suis tellement désincarnée que je ne peux pas prendre en compte mes besoins primaires. J'ignore totalement les signaux que me transmet mon corps. Je ne mange pas lorsque j'ai faim, mais lorsqu'il faut manger. Je ne fais pas pipi lorsque j'en ai envie. Je ne prête aucune attention aux signaux que m'envoie mon corps, parce que je ne suis plus dans mon corps, je suis déconnectée. Il y a aussi toute la posture physique que l'on adopte au quotidien, qui signale un danger. Les épaules rentrées, la respiration avec le ventre rentré, puisque quand on respire de manière thoracique, c'est le signe que très souvent on est en train de courir, donc que l'on fuit. Tout notre corps qui est contracté et qui vient... envoyer l'information au système nerveux qu'il y a un danger. Il y a aussi toute la perception du monde et de nos comportements qui exacerbe, polarise davantage notre bagage de traumatisme, notre bagage de charge, notre bagage de mémoire. A chaque fois que je vais fuir la présence à mon corps, la présence à ce que je vis, à chaque fois que je vais fuir ce qui se passe dans l'instant parce que c'est inconfortable, j'envoie l'information à mon système nerveux que ce que je vis est dangereux. Dès lors que j'habite dans un corps, je ressens des choses agréables et des choses désagréables en fonction de ma perception des événements que la vie a placé sur ma route. Donc ou bien ces événements ont été codés agréables, ou bien ils ont été codés désagréables, ou bien ils ont été neutres. Et donc je vais sans cesse être attirée par ce que j'ai codé comme positif, par mes jugements positifs, par mes jugements du bien. Et je vais sans cesse être distraite, chercher à fuir tout ce que j'ai codé comme négatif, tout ce que j'ai jugé comme mauvais. Et petit à petit, dans mon quotidien, ces jugements du bien et du mal liés à ma perception du monde, liés à la manière dont j'ai vécu les expériences et à la manière avec lesquelles elles ont été codées, je vais petit à petit... passer ma vie à poursuivre ce que j'ai codé comme positif, à fuir ce que j'ai codé comme négatif, et au même moment, je n'ai plus l'espace, je n'ai plus l'énergie d'être moi-même, je n'ai plus l'énergie d'être inspirée, je n'ai plus l'énergie de pouvoir m'émanciper, de pouvoir vivre en adéquation avec mes valeurs, de pouvoir être nourrie par qui je suis. Toute mon énergie est allouée à poursuivre le positif et à fuir le négatif. Et vous allez me dire, mais en quoi est-ce que c'est un problème en fait, de poursuivre le positif et fuir le négatif en permanence ? Mais si on prend le problème des troubles du comportement alimentaire à l'envers, pour ne plus avoir besoin de manger, de compulser, pour ne plus avoir besoin de se distraire, on a besoin de pouvoir se sentir profondément nourri, profondément en paix avec soi-même. On a besoin de pouvoir être en sa propre présence. Et pour pouvoir être en sa propre présence, non seulement il faut habiter son corps, donc il faut être présent à ce qui se passe en nous, mais je crois profondément que nous avons besoin de vivre de manière inspirée. Nous avons besoin de vivre en adéquation avec nos valeurs, avec ce qui est intrinsèquement important pour nous, avec ce qui nous nourrit profondément. Mais comme on a une nature duelle avec cette part matérielle qui poursuit le plaisir et fuit la douleur pour nous maintenir en vie, et cette part spirituelle qui a besoin de se sentir complet, qui a besoin d'être inspiré, qui a besoin de contribuer en fait, et cette part spirituelle n'a plus l'espace de s'exprimer dans ce monde très polarisé, où on poursuit le positif et où on fuit le négatif. Donc ces charges, ces polarités, ces traumatismes, cette quête de plaisir sans douleur va petit à petit influencer Ausha en faveur de notre part matérielle. Notre part matérielle est très utile pour notre survie, mais lorsqu'elle est toujours à l'œuvre, elle ne laisse plus l'espace à notre être spirituel de s'émanciper. Elle ne nous laisse plus l'espace d'être nous-mêmes, de pouvoir s'exprimer, de pouvoir exprimer notre unicité. Or, il n'y a que en étant pleinement nous-mêmes, il n'y a que en exprimant cette unicité, que l'on peut profondément se sentir nourri et se sentir complet sans avoir besoin de fuir. Et il y a encore autre chose qui est peut-être un peu plus subtile et peut-être plus difficile à comprendre, mais moi je crois profondément que notre corps physique est au service de notre âme, et que lorsque l'on vit la vie des autres, lorsque l'on vit une vie illusoire par recherche de modèles extérieurs pour recevoir des likes de la part des autres, notre... système nerveux s'active parce qu'on n'est pas à notre juste place. Et donc, il y a aussi ce biais d'activation qui est que lorsque l'on vit la vie de quelqu'un d'autre, qui n'est pas intrinsèquement importante pour nous, mais qui est simplement mise en place pour recevoir de l'amour des autres, alors on se sent de plus en plus vide, de plus en plus mort et ce système nerveux s'active en mode danger parce que je crois profondément qu'il est dangereux de vivre la vie d'un autre. Vous allez me dire, c'est bien beau tout ça, mais du coup, qu'est-ce qu'on en fait ? Comment est-ce qu'on œuvre sur tout ça ? Moi je crois qu'il y a cinq piliers sur lesquels on a une réelle marge de manœuvre pour se défaire d'un trouble du comportement alimentaire. Et je crois qu'on n'a pas d'autre choix que d'œuvrer de manière synergique sur ces cinq piliers, si on veut réellement guérir, au sens durable du terme. Je ne crois pas qu'on puisse mesurer la guérison à la présence ou l'absence de crise, je crois que la guérison est une véritable posture intérieure. La première chose, c'est qu'on va pouvoir œuvrer sur l'activation de son système nerveux. Apprendre à connaître comment est-ce que l'on fonctionne. Apprendre à connaître comment est-ce que ce système nerveux s'active, dans quel état est-ce que je me trouve, pour pouvoir le réguler. Le deuxième pilier, ça va être d'apprendre à œuvrer sur la biologie de son corps, d'avoir conscience de l'impact du contrôle que l'on exerce sur notre corps, sur notre système nerveux. et œuvrer sur toute cette biologie. Comment réguler, restaurer la biologie de ce corps pour qu'elle cesse d'envoyer un signal d'alerte à notre système nerveux. Il va y avoir un apprentissage, c'est le troisième pilier, de la présence à son corps. Réapprendre à venir incorporer son véhicule. Réapprendre à venir vivre dans son corps. On n'a pas d'autre choix que de vivre dans notre corps. Et le simple fait d'être présent dans son corps nous guérit, puisque à chaque fois qu'on peut vivre une expérience désagréable, qui n'est pas réellement dangereuse, on se reprogramme. Et enfin, les deux autres piliers, ça va être d'apprendre à identifier quels sont les personnages que l'on joue, quelles sont les stratégies de distraction que l'on met en place pour ne pas ressentir l'inconfort, quelles sont les stratégies que l'on met en place par distraction, parce que l'on souffre, pour mieux pouvoir les identifier et pour mieux pouvoir identifier le traumatisme à l'origine, la charge à l'origine de ces comportements. Et c'est là qu'arrive le dernier pilier où on va apprendre à reprogrammer ses traumatismes, à se défaire de ses traumas, à apprendre à aimer son histoire, à apprendre à changer de regard sur son histoire, pour cesser d'avoir besoin de poursuivre le plaisir et fuir la douleur en permanence. Si cet épisode te parle, que tu te sens au diapason et concerné avec ce que je viens de partager, je propose différents formats d'accompagnement. Tu peux rejoindre les réunions qui ont lieu une semaine sur deux, qui sont offertes et gratuites à tous, dans lesquelles on va explorer ces dynamiques en profondeur avec un groupe. On se retrouve du coup une semaine sur deux, le dimanche soir à 20h30, pour explorer tous ces mécanismes, et où je te transmets énormément d'informations pour que... tu puisses changer de regard et changer de posture dans ton processus de guérison. Tu pourras également retrouver sur mon site internet un oracle entièrement gratuit qui te permet de tirer un message chaque jour et de recevoir un exercice à implémenter pour œuvrer sur ces cinq piliers que je viens de te partager. Si tu le désires, il y a également un atelier d'initiation qui coûte 42 euros sur lequel j'explore ses dynamiques, ses mécanismes. qui sont rien d'autre que les mécanismes abordés pendant les réunions. Simplement, ça te permet d'avoir un support que tu peux revisiter et qui est plus concis que pendant les réunions, où ce sont des événements d'échange et donc qui sont collectifs. Là, tu pourras retrouver une quarantaine de pages de résumés, ainsi que des petites vidéos très bien expliquées et très synthétiques qui reprennent tous les points abordés pendant les réunions. Tu peux acheter cet atelier sur mon site internet. Et enfin, si tu désires être accompagné plus en profondeur et œuvrer profondément sur ces cinq piliers, tu peux rejoindre le programme Bully Miracle. Et pour cela, je t'invite à réserver un appel durant lequel on pourra échanger et voir si cet accompagnement peut te convenir. On verra également les modalités qui sont le plus ajustées à ce que tu traverses. Je te souhaite une belle découverte et à très bientôt.

Description

Si tu souffres de troubles alimentaires, tu ressens peut-être cette impression d’être hors de contrôle, de ne pas réussir à appuyer sur pause. Et si cette sensation était en réalité un signal d’alerte de ton système nerveux ? Dans cet épisode, je t’explique pourquoi ton corps est en état de stress chronique et comment il influence tes comportements alimentaires. Nous explorons ensemble les 5 piliers essentiels pour retrouver une relation apaisée avec ton alimentation, ton corps et toi-même.




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur le podcast Bully Miracle, je suis Kitri et je t'aide à te rappeler que la relation que tu entretiens avec l'alimentation est le reflet de la relation que tu entretiens avec toi-même, avec les autres et avec le monde. Bonjour et bienvenue pour ce nouvel épisode de podcast dans lequel nous allons... explorer les mécanismes qui ont conduit le trouble du comportement alimentaire dans ta vie. Ces mécanismes sont bien évidemment conscients, mais surtout inconscients. Pour comprendre ce qui se passe, parce que souvent on est en quête de comprendre lorsque l'on souffre de troubles alimentaires et qu'on a cette incapacité à pouvoir se contrôler, cette incapacité à pouvoir réfléchir avant d'agir, on se demande pourquoi est-ce que je vis cela ? Le premier postulat... C'est que lorsqu'on fait une crise de boulimie, lorsqu'on fait une crise d'hyperphagie, on n'a pas la possibilité, on n'a pas la faculté de pouvoir réfléchir avant d'agir. Ce qu'on traverse est irrépressible et hors de contrôle. Cela est lié au fait que nous sommes dans l'incapacité d'être en notre propre présence, face à rien, face au vide, face à l'ennui, sans fuir. Ici, la fuite est exercée à travers l'alimentation. Mais en réalité, si on regarde de plus près, il est probable que l'on fuit à travers tout un tas de stratégies. Le scroll sur les réseaux sociaux, peut-être le tabac, l'alcool, le rangement, une activité professionnelle intense, une activité sociale intense, le sport. Il y a une multitude de stratégies de fuite pour ne pas être en sa propre présence face à rien, face au vide. On a beaucoup de mal à appuyer sur pause. Et lorsqu'on appuie sur pause... Une crise irrépressible survient pour nous distraire de l'inconfort que l'on ressent dans notre corps lorsqu'on est face à nous-mêmes. Souvent c'est un petit peu surprenant quand je partage cela parce que certaines personnes me disent « mais moi il se passe rien dans mon corps au moment où je fais ma crise » . Et ça c'est la première chose que je vais t'inviter à questionner. Si réellement il se passe rien dans ton corps, pourquoi est-ce que tu ne pourrais pas appuyer sur pause ? Si tu ne peux pas appuyer sur pause, c'est probablement qu'il y a un ressenti insupportable à vivre, un état émotionnel par défaut, un état d'être par défaut qui est extrêmement désagréable à vivre et donc la partie archaïque de ton cerveau te protège en te faisant te distraire de cet inconfort par tout un tas de stratégies. Donc si tu souffres d'un trouble du comportement alimentaire, tu es forcément confronté à un état émotionnel, à un état d'être par défaut extrêmement désagréable. La question qui va venir ensuite c'est Pourquoi est-ce que cet état émotionnel chez moi est insupportable à ressentir ? Là, on peut s'intéresser à comment fonctionne la physiologie de notre corps. Si on ne peut pas être en notre propre présence, face à rien, face au vide, sans avoir besoin de fuir, c'est tout simplement que notre système nerveux est dans un état d'alerte. Le système nerveux, c'est la clé de voûte entre l'esprit et la matière, c'est lui qui... conditionne notre expérience terrestre. Il va être à l'origine de nos pensées, de nos comportements, de la manière dont fonctionne notre corps. Notre système nerveux, il peut être dans différents états, un état sécure qu'on appelle l'état d'interaction sociale, dans lequel on peut se sentir en lien et en sécurité avec nous-mêmes et avec les autres. Et puis, il a également des états de défense, un état dans lequel il se met lorsque il reçoit une information de danger. Dans ce cas-là, il a deux possibilités. ou bien il combat, ou bien il fuit, ou bien il se dissocie. L'état de notre système nerveux va donc conditionner la biologie de notre corps, nos perceptions du monde, ce que l'on ressent, nos émotions et nos comportements associés. Si par exemple mon système nerveux reçoit une information de danger, face à laquelle il n'a aucun pouvoir, il va se dissocier. Et ce qui se passe, c'est que lorsque je fais une crise de boulimie, lorsque... j'ai ce besoin irrépressible de fuir l'inconfort, mon système nerveux reçoit à cet instant précis un signal de danger et me pousse à fuir et me pousse à me distraire de l'inconfort. La question généralement, une fois qu'on comprend cela qui survient, c'est par quel biais mon système nerveux va recevoir les informations de danger ou de sécurité ? Qu'est-ce qui fait que chez moi, ce système nerveux reçoit sans cesse une information de danger ? Le système nerveux reçoit des informations en provenance à la fois du corps, mais aussi de nos perceptions extérieures. Et lorsqu'on souffre de troubles alimentaires, la biologie de notre corps est elle-même dans un état d'alerte. Lorsque je vomis, lorsque je prends des laxatifs, lorsque je me restreins, lorsque je compulse, tout cela envoie une information dans mon corps de danger. Et cette information est captée et envoyée à mon système nerveux. Et puis, à chaque fois que dans le monde extérieur, je vais percevoir une situation qui de près ou de loin ressemble à une expérience passée qui a été vécue désagréable, je vais chercher à l'éviter. Mon système nerveux s'active, me signale qu'il y a un danger si la situation que je suis en train de vivre ressemble à une situation passée qui avait été profondément désagréable et je vais chercher à fuir cette situation. Chaque état de notre système nerveux est profondément utile et on a besoin de tous ces états pour vivre, pour fonctionner. L'espèce humaine n'existerait plus s'il n'y avait pas ce mode de fonctionnement. Notre système nerveux a vocation à protéger notre corps. pour nous permettre de faire une expérience terrestre la plus longue possible. À chaque fois que mon système nerveux signale un danger, je vais vivre une émotion. Une émotion, qu'est-ce que c'est ? C'est un ressenti corporel associé à une pensée qui instantanément engendre un mouvement. Si je suis en réel danger, alors ce mécanisme préserve ma sécurité. La difficulté survient lorsque je ne parviens pas à l'état de paix à la suite d'un danger. Ou bien... lorsque l'activation de mon système nerveux est liée à une mémoire ancienne qui n'a plus lieu d'être aujourd'hui, où en réalité dans la situation à laquelle je fais face, je ne suis pas en réel danger, mais la mémoire reste activée et je suis sans cesse en train de fuir une situation qui en apparence est dangereuse pour mon système nerveux, mais ne l'est pas réellement. Et là, il y a un piège, parce que je commence à fuir des situations qui ne sont pas réellement dangereuses, Et au même moment, j'exacerbe mes blessures, puisque j'envoie l'information à mon système nerveux que ce qu'il avait codé comme étant dangereux par le passé, l'est toujours, puisque je suis toujours en train de fuir ces situations. C'est bien qu'il y a un réel danger. Et donc je me retrouve prise dans des spirales, où je suis sans cesse en train de fuir des choses qui ne sont pas dangereuses, et plus je fuis, plus j'envoie l'information que ces situations sont dangereuses. La question qui survient ensuite, c'est pourquoi mon système nerveux reçoit constamment Un signal d'alerte. Qu'est-ce qui fait que lorsque je souffre de troubles alimentaires, à la suite d'un danger, je ne puisse pas revenir à un état d'équilibre ? Je ne puisse pas retrouver un état de paix ? La première chose, c'est que la biologie du corps est constamment en état de danger, en état de stress. Quand on souffre de troubles alimentaires, on est très souvent dans un état de stress chronique. Pourquoi ? Tout simplement parce que tous les comportements liés à la modification de la forme de mon corps peur de, donc le sport à outrance, les vomissements, les laxatifs, les crises, les restrictions, donnent l'information à mon système nerveux que je suis en danger de mort. Puisque toutes ces informations, lorsque je vomis, lorsque je prends des laxatifs, lorsque j'ai ces pics de glycémie, c'est le signe qu'il y a un danger. Aussi, probablement que si je souffre de troubles alimentaires, je suis tellement déconnectée, décorporée, je suis tellement désincarnée que je ne peux pas prendre en compte mes besoins primaires. J'ignore totalement les signaux que me transmet mon corps. Je ne mange pas lorsque j'ai faim, mais lorsqu'il faut manger. Je ne fais pas pipi lorsque j'en ai envie. Je ne prête aucune attention aux signaux que m'envoie mon corps, parce que je ne suis plus dans mon corps, je suis déconnectée. Il y a aussi toute la posture physique que l'on adopte au quotidien, qui signale un danger. Les épaules rentrées, la respiration avec le ventre rentré, puisque quand on respire de manière thoracique, c'est le signe que très souvent on est en train de courir, donc que l'on fuit. Tout notre corps qui est contracté et qui vient... envoyer l'information au système nerveux qu'il y a un danger. Il y a aussi toute la perception du monde et de nos comportements qui exacerbe, polarise davantage notre bagage de traumatisme, notre bagage de charge, notre bagage de mémoire. A chaque fois que je vais fuir la présence à mon corps, la présence à ce que je vis, à chaque fois que je vais fuir ce qui se passe dans l'instant parce que c'est inconfortable, j'envoie l'information à mon système nerveux que ce que je vis est dangereux. Dès lors que j'habite dans un corps, je ressens des choses agréables et des choses désagréables en fonction de ma perception des événements que la vie a placé sur ma route. Donc ou bien ces événements ont été codés agréables, ou bien ils ont été codés désagréables, ou bien ils ont été neutres. Et donc je vais sans cesse être attirée par ce que j'ai codé comme positif, par mes jugements positifs, par mes jugements du bien. Et je vais sans cesse être distraite, chercher à fuir tout ce que j'ai codé comme négatif, tout ce que j'ai jugé comme mauvais. Et petit à petit, dans mon quotidien, ces jugements du bien et du mal liés à ma perception du monde, liés à la manière dont j'ai vécu les expériences et à la manière avec lesquelles elles ont été codées, je vais petit à petit... passer ma vie à poursuivre ce que j'ai codé comme positif, à fuir ce que j'ai codé comme négatif, et au même moment, je n'ai plus l'espace, je n'ai plus l'énergie d'être moi-même, je n'ai plus l'énergie d'être inspirée, je n'ai plus l'énergie de pouvoir m'émanciper, de pouvoir vivre en adéquation avec mes valeurs, de pouvoir être nourrie par qui je suis. Toute mon énergie est allouée à poursuivre le positif et à fuir le négatif. Et vous allez me dire, mais en quoi est-ce que c'est un problème en fait, de poursuivre le positif et fuir le négatif en permanence ? Mais si on prend le problème des troubles du comportement alimentaire à l'envers, pour ne plus avoir besoin de manger, de compulser, pour ne plus avoir besoin de se distraire, on a besoin de pouvoir se sentir profondément nourri, profondément en paix avec soi-même. On a besoin de pouvoir être en sa propre présence. Et pour pouvoir être en sa propre présence, non seulement il faut habiter son corps, donc il faut être présent à ce qui se passe en nous, mais je crois profondément que nous avons besoin de vivre de manière inspirée. Nous avons besoin de vivre en adéquation avec nos valeurs, avec ce qui est intrinsèquement important pour nous, avec ce qui nous nourrit profondément. Mais comme on a une nature duelle avec cette part matérielle qui poursuit le plaisir et fuit la douleur pour nous maintenir en vie, et cette part spirituelle qui a besoin de se sentir complet, qui a besoin d'être inspiré, qui a besoin de contribuer en fait, et cette part spirituelle n'a plus l'espace de s'exprimer dans ce monde très polarisé, où on poursuit le positif et où on fuit le négatif. Donc ces charges, ces polarités, ces traumatismes, cette quête de plaisir sans douleur va petit à petit influencer Ausha en faveur de notre part matérielle. Notre part matérielle est très utile pour notre survie, mais lorsqu'elle est toujours à l'œuvre, elle ne laisse plus l'espace à notre être spirituel de s'émanciper. Elle ne nous laisse plus l'espace d'être nous-mêmes, de pouvoir s'exprimer, de pouvoir exprimer notre unicité. Or, il n'y a que en étant pleinement nous-mêmes, il n'y a que en exprimant cette unicité, que l'on peut profondément se sentir nourri et se sentir complet sans avoir besoin de fuir. Et il y a encore autre chose qui est peut-être un peu plus subtile et peut-être plus difficile à comprendre, mais moi je crois profondément que notre corps physique est au service de notre âme, et que lorsque l'on vit la vie des autres, lorsque l'on vit une vie illusoire par recherche de modèles extérieurs pour recevoir des likes de la part des autres, notre... système nerveux s'active parce qu'on n'est pas à notre juste place. Et donc, il y a aussi ce biais d'activation qui est que lorsque l'on vit la vie de quelqu'un d'autre, qui n'est pas intrinsèquement importante pour nous, mais qui est simplement mise en place pour recevoir de l'amour des autres, alors on se sent de plus en plus vide, de plus en plus mort et ce système nerveux s'active en mode danger parce que je crois profondément qu'il est dangereux de vivre la vie d'un autre. Vous allez me dire, c'est bien beau tout ça, mais du coup, qu'est-ce qu'on en fait ? Comment est-ce qu'on œuvre sur tout ça ? Moi je crois qu'il y a cinq piliers sur lesquels on a une réelle marge de manœuvre pour se défaire d'un trouble du comportement alimentaire. Et je crois qu'on n'a pas d'autre choix que d'œuvrer de manière synergique sur ces cinq piliers, si on veut réellement guérir, au sens durable du terme. Je ne crois pas qu'on puisse mesurer la guérison à la présence ou l'absence de crise, je crois que la guérison est une véritable posture intérieure. La première chose, c'est qu'on va pouvoir œuvrer sur l'activation de son système nerveux. Apprendre à connaître comment est-ce que l'on fonctionne. Apprendre à connaître comment est-ce que ce système nerveux s'active, dans quel état est-ce que je me trouve, pour pouvoir le réguler. Le deuxième pilier, ça va être d'apprendre à œuvrer sur la biologie de son corps, d'avoir conscience de l'impact du contrôle que l'on exerce sur notre corps, sur notre système nerveux. et œuvrer sur toute cette biologie. Comment réguler, restaurer la biologie de ce corps pour qu'elle cesse d'envoyer un signal d'alerte à notre système nerveux. Il va y avoir un apprentissage, c'est le troisième pilier, de la présence à son corps. Réapprendre à venir incorporer son véhicule. Réapprendre à venir vivre dans son corps. On n'a pas d'autre choix que de vivre dans notre corps. Et le simple fait d'être présent dans son corps nous guérit, puisque à chaque fois qu'on peut vivre une expérience désagréable, qui n'est pas réellement dangereuse, on se reprogramme. Et enfin, les deux autres piliers, ça va être d'apprendre à identifier quels sont les personnages que l'on joue, quelles sont les stratégies de distraction que l'on met en place pour ne pas ressentir l'inconfort, quelles sont les stratégies que l'on met en place par distraction, parce que l'on souffre, pour mieux pouvoir les identifier et pour mieux pouvoir identifier le traumatisme à l'origine, la charge à l'origine de ces comportements. Et c'est là qu'arrive le dernier pilier où on va apprendre à reprogrammer ses traumatismes, à se défaire de ses traumas, à apprendre à aimer son histoire, à apprendre à changer de regard sur son histoire, pour cesser d'avoir besoin de poursuivre le plaisir et fuir la douleur en permanence. Si cet épisode te parle, que tu te sens au diapason et concerné avec ce que je viens de partager, je propose différents formats d'accompagnement. Tu peux rejoindre les réunions qui ont lieu une semaine sur deux, qui sont offertes et gratuites à tous, dans lesquelles on va explorer ces dynamiques en profondeur avec un groupe. On se retrouve du coup une semaine sur deux, le dimanche soir à 20h30, pour explorer tous ces mécanismes, et où je te transmets énormément d'informations pour que... tu puisses changer de regard et changer de posture dans ton processus de guérison. Tu pourras également retrouver sur mon site internet un oracle entièrement gratuit qui te permet de tirer un message chaque jour et de recevoir un exercice à implémenter pour œuvrer sur ces cinq piliers que je viens de te partager. Si tu le désires, il y a également un atelier d'initiation qui coûte 42 euros sur lequel j'explore ses dynamiques, ses mécanismes. qui sont rien d'autre que les mécanismes abordés pendant les réunions. Simplement, ça te permet d'avoir un support que tu peux revisiter et qui est plus concis que pendant les réunions, où ce sont des événements d'échange et donc qui sont collectifs. Là, tu pourras retrouver une quarantaine de pages de résumés, ainsi que des petites vidéos très bien expliquées et très synthétiques qui reprennent tous les points abordés pendant les réunions. Tu peux acheter cet atelier sur mon site internet. Et enfin, si tu désires être accompagné plus en profondeur et œuvrer profondément sur ces cinq piliers, tu peux rejoindre le programme Bully Miracle. Et pour cela, je t'invite à réserver un appel durant lequel on pourra échanger et voir si cet accompagnement peut te convenir. On verra également les modalités qui sont le plus ajustées à ce que tu traverses. Je te souhaite une belle découverte et à très bientôt.

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