Speaker #0Bonjour et bienvenue sur le podcast Bully Miracle, je suis Kitri et je t'aide à te rappeler que la relation que tu entretiens avec l'alimentation est le reflet de la relation que tu entretiens avec toi-même, avec les autres et avec le monde. Bienvenue sur ce premier épisode du podcast Bully Miracle, jusqu'à présent j'ai répondu aux questions les plus récurrentes que je reçois sur un format très... court et à partir de maintenant je vais développer des épisodes plus longs où je vais venir approfondir des thématiques autour de l'écosystème des troubles du comportement alimentaire. Et ce premier épisode je vais l'allouer à vous partager mon histoire, qui je suis et qu'est-ce qui m'a amenée finalement à exercer ce métier aujourd'hui, qu'est-ce qui m'a amenée à accompagner les personnes qui souffrent de troubles du comportement alimentaire et d'addiction. Et depuis... depuis deux ans maintenant, à former également les professionnels, les coachs, les thérapeutes, les professionnels de santé, à cette approche que je porte pour se séparer des troubles du comportement alimentaire, à cette nouvelle vision et à ce changement de paradigme. Et je pense que pour comprendre ce qui m'a emmenée ici aujourd'hui, il va falloir que je vous raconte mon histoire. Et je suis très heureuse de pouvoir le faire, puisque mon histoire est partagée par de nombreuses personnes. Aujourd'hui, je le sais, mais à l'époque, je ne le savais pas. Moi j'ai grandi dans une famille en apparence fonctionnelle, tout allait très bien. Sauf que depuis que je suis toute petite, je me sens vide, je ne me sens pas nourrie intérieurement et je me raconte que les choses iront mieux le jour où. Alors ça a été les choses iront mieux le jour où je serai au collège et puis au lycée. Puis ça a très vite été une quête à travers les diplômes. Je me racontais que les choses iraient mieux lorsque je serai pharmacienne, puis lorsque je serai diplômée d'une grande école de commerce. puis le jour où j'aurai un poste à haute responsabilité, puis le jour où je gagnerai plus d'argent, où je managerai plus de personnes, où j'aurai un mari, où j'aurai acheté une maison, etc. Et j'étais toujours dans cette quête sans fin de ça ira bien le jour où, et je poursuivais des objectifs en objectifs en objectifs, dans l'espoir où peut-être à un moment donné je ressentirai de la paix au fond de moi. Chose qui bien sûr n'est pas arrivée, puisque d'objectif en objectif, je me sentais de plus en plus vide, de plus en plus mal. En réalité, je n'étais pas vide, j'étais trop pleine de stress, trop pleine d'énergie que je ne savais pas vivre dans mon corps. Et bien évidemment, sur le parcours, j'ai rencontré de nombreuses addictions pour me distraire de cet inconfort que je ressentais, notamment les troubles du comportement alimentaire, mais aussi j'avais... dépendance affective qui était extrême, je fumais énormément de cigarettes lorsque je sortais. Je pense que j'étais alcoolique, même si c'était de l'alcoolisme mondain, à chaque fois que je sortais, je ne pouvais pas m'empêcher de boire et je n'arrivais pas à m'arrêter de boire. Tous les moyens étaient bons finalement pour me distraire de cette présence à ce qui se passait à l'intérieur de moi. Du coup, sur le parcours, évidemment, j'ai fait énormément de thérapie, j'ai dû faire plus de 15 ans de psychothérapie, sauf que tout ce que j'initiais comme approche... Tout ce dans quoi je me lançais, c'était dans le but de résoudre les symptômes qui, selon ma perception, étaient ce qui freinait mon bien-être en fait. J'étais persuadée que les symptômes sur ma route étaient ce qui m'empêchait d'être heureuse. Alors même que ces symptômes sont apparus pour répondre à un mal-être profond. Et du coup, tout ce que je mettais en place comme stratégie ou comme thérapie ou comme approche, tout ce dans quoi je me lançais, c'était... dans l'unique but d'éradiquer les symptômes que je vivais, quelque part, pour poursuivre la vie qui me rendait malade. Et j'étais dans une posture de victime, donc je cherchais des justifications à ce que je vivais, je cherchais pourquoi, en fait, pourquoi est-ce que moi je vivais tout ça. Il y avait quelque chose qui était parfait dans mon histoire, c'est que j'ai perdu mon père très jeune, à l'âge de 5 ans, et donc en fait je me racontais que je vivais des crises de boulimie parce que mon père était mort. Et j'associe aussi mes difficultés relationnelles, notamment avec les hommes, au fait que j'avais perdu mon père très tôt et que du coup, je cherchais un papa à travers les hommes. Bref, je me racontais plein d'histoires qui certes me soulageaient ponctuellement, parce que ça m'aidait de pouvoir comprendre et de mettre des mots sur certaines choses, mais m'enfermait au même degré puisque j'avais beau tout comprendre, je restais dans les mêmes schémas, je restais dans la même dynamique. Et c'est comme ça que j'ai passé des années sur les bancs des thérapeutes, des plus grands spécialistes de Paris. J'ai passé vraiment beaucoup de temps à chercher qu'est-ce qui faisait que j'étais aussi déconnectée de moi et aussi mal au fond de moi, au point de ne pas pouvoir être face à moi-même et d'avoir besoin de m'anesthésier tous les soirs en rentrant, parfois même plusieurs fois par jour. Et un jour, j'étais arrivée à un mal-être qui était si grand, je fuyais sur absolument tout dans ma vie, je sortais tous les soirs. Je travaillais toute la journée, j'étais dans une suite chronique en fait de tout et puis toujours dans cet espoir que quelque chose d'extérieur allait me sauver. Un jour, ça allait tellement loin en fait, je buvais tellement quand je sortais, je fumais tellement, je faisais crise de boulimie sur crise de boulimie, qu'il y a une part de moi, je pense, une part qu'on peut appeler intuitive ou une part sage en moi, qui m'a clairement dit bon bah si tu trouves pas un moyen d'appuyer sur... pose là maintenant, tu vas finir à l'hôpital ou tu vas finir morte en fait. Tu vas finir, c'est pas possible, tu vas finir par en mourir de cette souffrance. Et j'ai ressenti un appel profond à partir en Mongolie, à appuyer sur pause dans cette quête frénétique de recherche extérieure d'amour. C'était une recherche d'amour que je ne ressentais pas à l'intérieur de moi. Et durant cette expérience en Mongolie, où je suis partie plusieurs mois, j'ai pu, ça peut paraître étrange, mais en fait ça a été un sevrage de toutes les stratégies de fuite que je mettais en place jusqu'alors à travers les relations sociales. à travers les diplômes, les études, à travers, bien évidemment la nourriture, mais toutes les autres addictions. Et c'est comme si à ce moment-là, j'avais mesuré et pris conscience, mais pas pris conscience dans ma tête, pris conscience dans mes cellules, que ce que je recherchais à travers toutes ces stratégies de fuite, à travers cette quête permanente de réussite et d'idéal, était en moi. Et avait toujours été là, simplement je n'étais pas en mesure de le voir. C'est une expérience où en Mongolie, qui j'étais en France, qui était peut-être stylée sur le papier, là-bas j'étais rien en fait. Parce que dans ma yourte, savoir que j'étais pharmacienne, tout le monde s'en fichait. Savoir que j'avais des diplômes, tout le monde s'en fichait. Ma valeur ne résidait plus dans ce que j'avais fait, mais dans qui j'étais. Et c'est peut-être la première fois de ma vie où je me suis sentie accueillie pour... Ce que j'étais, dans toute ma maladresse, puisque les tâches quotidiennes en Mongolie que j'étais amenée à effectuer dans la journée, n'étaient pas du tout des choses où j'excellais. Tondre les animaux des troupeaux, les rentrer, j'étais pas une star. Et paradoxalement, cette expérience m'a permis de renouer avec quelque chose de vrai à l'intérieur de moi. Quelque chose de vrai que je ne pouvais plus exploiter tant je jouais des rôles partout. Et ça a été le début d'un cheminement thérapeutique. Et un cheminement thérapeutique, c'est comme si tout ce que j'avais fait au préalable n'avait plus aucune saveur parce que c'était fait depuis un espace qui sonnait faux. C'était fait depuis un espace de peur, de lutte. J'étais dans le combat, en fait, jusqu'à cette expérience-là. Et bien évidemment, sur mon parcours, avant même cette expérience, je m'étais formée à énormément d'approches parce que je trouvais que dans les formations thérapeutiques, je me faisais plus de bien qu'en thérapie. Donc je m'étais formée vraiment à... Je pense toutes les thérapies alternatives qui existent. Et je le faisais pour le coup, je le faisais pour moi, et je me disais, bon, on verra, peut-être que cette fois-ci, c'est la bonne, puisqu'à chaque fois, je me disais, allez, cette fois-ci, c'est la bonne. Et peut-être qu'après cette formation, tu n'auras plus de symptômes, et puis tu pourras continuer à être une star, quoi. J'étais complètement dans cette utopie et cette illusion. Et la Mongolie, ça a vraiment été l'expérience qui m'a permis de changer de regard sur moi, sur les autres, et sur toutes ces expériences que j'avais déjà réalisées. Et le chemin de guérison a commencé à partir de là, où j'ai commencé à ressentir que ce que je cherchais ailleurs était en moi. En rentrant, bien évidemment, j'ai poursuivi ma vie telle qu'elle était dessinée jusqu'alors, j'ai continué à travailler dans l'industrie pharmaceutique. Mais ça n'avait plus tellement la même saveur, parce que c'est comme si, au fond de moi, je savais que les rôles que je jouais n'étaient pas moi. C'était très très surprenant comme période. C'était une période où je jouais des rôles dans mon quotidien, mais j'avais conscience en jouant que c'était pas vraiment moi ces rôles-là, que ça me définissait plus, et que j'étais bien plus que tout ça. Ça avait plus la même saveur, et paradoxalement j'avais de moins en moins de symptômes, pour pas dire plus du tout, avec l'alimentation j'en avais plus, j'en avais encore un petit peu avec l'alcool en soirée, puis de moins en moins. Et c'est comme si tout était en train de rentrer dans l'ordre par le simple fait d'avoir réalisé que je n'étais pas les rôles que je jouais. et que j'étais bien plus que tout ça. J'avais bien entendu des symptômes profondément humains, je ressentais encore de la colère, des émotions, c'est évident, et j'en ressens encore aujourd'hui. Mais tout ça n'avait plus du tout la même saveur. Et puis le Covid est arrivé, le confinement, j'ai accouché de ma première fille, et pendant mon congé mat, je me suis demandé, bah tiens, qu'est-ce que je pourrais faire ? Et puis j'avais sur mon parcours quand même... de solide formation, puisque je m'étais formée à absolument toutes les thérapies alternatives qui existaient sur le marché, dans cette boulimie de formation. Et je me suis dit, tiens, je vais proposer des petites séances, ça occupera une partie de mes journées, et puis ça me nourrira, parce que j'avais vraiment envie d'aider ceux qui partageaient ce que j'avais vécu pendant tant d'années, dans un état de souffrance qui était quand même extrême. Et je me disais, bon ben voilà, tout ce que tu as intégré aujourd'hui, tout ce que tu as appris, J'avais mon solide bagage scientifique de pharmacienne qui me permettait aussi de comprendre toute la partie physiologique des compulsions alimentaires. Et je me suis dit, bon bah, mets ce temps au profit des autres. Et j'ai commencé comme ça à offrir des séances. Et puis, j'ai eu de plus en plus de demandes, de plus en plus de demandes, jusqu'à ce que je ne puisse plus faire face à la demande. Ça a été une explosion. Mon activité a connu une croissance exponentielle. Et j'ai décidé de ne plus jamais revenir dans mon ancienne vie dans l'industrie pharmaceutique, puisque j'étais nourrie par ce que je faisais au quotidien. Ça me plaisait. Je voyais ce que ça apportait aux autres. Et je me suis mise, du coup, à être en... Dans une recherche de comment emmener les personnes à vivre ce que j'ai vécu grâce aux expériences de la vie et à travers ce voyage, comment est-ce que je peux aider les personnes à voyager dans leur quotidien sans forcément vivre des expériences extrêmes, sans avoir besoin d'aller dans les extrêmes, pour renouer avec ce qui m'avait été offert en termes de connexion à ce moment-là. Et de fil en aiguille, d'accompagnement en accompagnement, j'ai créé une méthode, ou plutôt une méthode m'a été soufflée. pour aider chacun à renouer avec qui il est, une méthode qui fait appel à la fois à des notions très cartésiennes, très concrètes et très scientifiques de la physiologie du corps, et puis une méthode qui fait peut-être appel davantage à notre spiritualité, en tout cas à nos inspirations du quotidien, puisque je crois qu'on peut se sentir nourri qu'en vivant en adéquation avec soi, qu'en vivant en adéquation avec ce qui nous inspire, avec ce qui nous plaît au quotidien. Et petit à petit, le programme Voulez Miracle est né. J'accueille de plus en plus de personnes dans ce programme, bien que le nombre de places soit limité par ma présence humaine et par les facteurs limitants d'humains, puisque pour accompagner du monde, il faut des humains. Et je me suis mise, il y a deux ans, à former à titre vraiment personnel, à transmettre tout ce que j'avais à transmettre d'un point de vue thérapeutique, avec une première cohorte de formation, puis une deuxième, puisque je suis forcée de constater que... Je ne pourrai jamais accompagner tout le monde. Les troubles alimentaires touchent un nombre de personnes considérable. Sachez que si vous m'écoutez et que vous vivez ces symptômes, vous n'êtes pas seul. Et ça touche bien plus de personnes que ce que vous pensez. Ça touche aussi tous les milieux socioprofessionnels, les plus défavorisés, mais aussi les plus aisés. Et c'est ce que j'aime quelque part. C'est un symptôme qui nous rend profondément humains et qui nous montre nos injonctions à chacun. Peu importe le milieu d'où on vient, peu importe notre histoire. Dans mes programmes, j'accompagne des personnes qui ont vécu des grosses épreuves de vie, et puis d'autres personnes qui n'ont rien vécu de particulier sur le papier, mais qui souffrent profondément. Et le dénominateur commun peut-être de toutes ces personnes, c'est le niveau de souffrance qui n'a pas pu être intégré dans le corps, qui n'a pas pu être vécu dans le corps. Et je suis profondément touchée par toutes ces femmes que j'accompagne, non pas que je ne souhaite pas accompagner d'hommes, au contraire, mais jusqu'à présent, je n'ai pas eu... J'ai pas eu d'hommes qui sont venus un mois pour suivre ce parcours. Et c'est vraiment une aventure qui est fabuleuse, de voir ces personnes qui, au fil des mois, se renouent avec qui elles sont, réapprennent à vivre en adéquation avec leurs valeurs, réapprennent à être à l'écoute de leur corps, être à l'écoute de leurs ressentis, et offrir au monde leur lumière, ce pour quoi elles sont venues, leur unicité. Sortir des modèles et de ce qu'on gagnerait à... être aux yeux de la société ou aux yeux de notre éducation ou tout simplement aux yeux qu'on s'est fait de ce qu'il fallait qu'on soit. Et je trouve ça tellement merveilleux de pouvoir utiliser ces symptômes comme GPS pour revenir à soi. C'est vraiment quelque chose qui me pousse à me lever le matin et pour rien au monde je ferais marche arrière. Je trouve que mon parcours a été d'une justesse infinie. Je comprends aussi pourquoi quelque part j'ai été amenée à faire toutes ces études. C'est vraiment des études qui m'ont permis de me structurer, qui m'ont permis de... d'avoir un solide bagage scientifique aujourd'hui et de pouvoir le mettre au service de tout ça. Et je suis également hyper heureuse de pouvoir aider des professionnels, des coachs, des thérapeutes à changer peut-être un petit peu de paradigme dans ce qui concerne la prise en charge des troubles du comportement alimentaire où souvent on cesse à éradiquer le symptôme. C'est un petit peu notre médecine occidentale qui est faite comme ça, on cherche à éradiquer les symptômes et bien souvent on ne prend même pas le temps de se demander qu'est-ce qui a pu causer ces symptômes au plus profond de moi ? Et moi je crois que les symptômes ont vraiment des messages précieux. à nous offrir, en tout cas les symptômes addictifs c'est d'une sagesse infinie ce qu'ils viennent nous offrir et si on apprend à les écouter si on apprend à les utiliser non seulement on peut s'en séparer mais on a le pouvoir de vivre une vie qui est tellement en harmonie au diapason avec qui on est, avec notre essence, avec ce qu'on est venu offrir et moi je suis tellement heureuse de voir toutes ces femmes qui ensuite peuvent offrir qui elles sont vraiment au monde et pas des clones de ce que Elles avaient pensé qu'elles devaient être. Et je me revois encore à Paris, dans un très bel appartement, où j'étais allée voir une dame qui faisait de la chrononutrition, parce que je n'arrivais pas à perdre du poids. Bien sûr, j'étais boulimique au dernier degré. Et je me souviens de cette femme que j'avais trouvée très belle, dans ce très bel appartement parisien. Et j'étais sortie de là en me disant, mais moi aussi, un jour, j'aiderai les personnes à perdre du poids. non aujourd'hui j'aide pas les personnes à perdre du poids par contre j'aide les personnes à se sentir en paix avec leur corps, certaines perdront du poids, d'autres non et peu importe et je trouve ça beau en fait de voir comme sur mon parcours ça m'avait été soufflé et je me disais mais moi si un jour je m'en sors je voudrais aider, je voudrais aider pour que les autres puissent sortir de ça parce qu'au fond de moi je savais que j'étais pas la seule à souffrir de ces dynamiques là même si c'est quelque chose de très tabou et on en parlait pas forcément enfin j'en parlais pas forcément avec mes copines nous Je savais pas forcément que mes copines souffraient de ce type de maux. Et je trouve ça beau de voir que sur mon parcours, il y a quand même des petites intuitions qui m'avaient été soufflées comme ça. Alors non, j'accompagne pas aujourd'hui les personnes à perdre du poids, par contre je les accompagne à être en paix avec la forme de leur corps, avec qui elles sont. Et certaines perdent du poids, d'autres non, et puis peu importe en fait, c'est pas l'objet. Mais sur mon parcours, j'avais déjà ces ressentis. de cette envie de vrai, en fait. De vrai, parce que pour moi, ça a été tellement douloureux, ce décalage qu'il y avait entre la volonté dont je faisais part dans ma vie lambda et l'absence de contrôle que j'avais entre moi et moi. Sur d'autres aspects, quand je me retrouvais seule, il y avait vraiment deux personnalités, deux modes de fonctionnement très différents. Et c'était très, très dur. Et au fond, je pense que je savais que je n'étais pas la seule à vivre ça. Et j'ai toujours eu envie de contribuer pour aider les personnes à sortir de là, sauf que jusqu'à ce que moi-même je m'en sors, je me disais que c'était peut-être impossible. Et puis d'ailleurs, c'est un message qu'on m'avait parfois transmis. On m'avait dit qu'il n'était pas possible de s'en sortir, que c'était une maladie incurable et que je vivrais avec toute ma vie. Voilà, un brin de mon histoire. Et d'ailleurs, je crois que ce qui m'inspire véritablement, on ne sait pas tellement que les personnes se séparent de leur compulsion ou de leurs addictions, c'est que chacun puisse incarner qui il est vraiment. Que chacun puisse être à l'aise avec toutes ses facettes. Et d'ailleurs, ce qui m'anime, c'est pas tellement de se séparer des symptômes, des troubles du comportement alimentaire ou des addictions. C'est que chacun puisse être à l'aise avec qui il est, avec toutes ses facettes, pour offrir ce qu'il est venu offrir au monde. Non pas qu'on ait des grandes choses à offrir, mais qu'on puisse vivre en étant inspiré, en apportant ses talents. Et du coup, finalement, c'est quelque chose que... J'essaye de faire dans mon quotidien, à travers Boulimiracle, mais aussi à travers mon rôle de maman. J'ai trois enfants maintenant. J'ai trois enfants en bas âge. Et ce qui m'anime dans mon rôle de maman, c'est aussi d'aider mes enfants à pouvoir être pleinement qui ils sont, dans toutes leurs couleurs, dans toutes leurs facettes. Et j'ai une autre activité qui s'appelle les enfants phares, où j'accompagne aussi les parents dans l'accueil de ce que vivent leurs enfants, pour que les enfants puissent être accueillis profondément. dans ce qu'ils vivent et paradoxalement je crois que c'est en s'accueillant soi-même que l'on guérit et à travers Bully Miracle c'est ce que je fais et c'est ce que je fais aussi dans d'autres parties de ma vie et peut-être le point commun de toutes mes activités, de tout ce qui m'anime c'est que chacun puisse avoir l'espace d'être lui-même et puisse s'autoriser en fait à exprimer toute sa diversité. Merci d'avoir pris le temps de m'écouter, de me rencontrer, en tout cas de rencontrer certaines de mes facettes. et je serai heureuse de vous retrouver pour des prochains épisodes où je développerai plusieurs aspects qui contribuent à façonner l'écosystème des personnes qui souffrent de troubles du comportement alimentaire à bientôt